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Agriculture : de fortes attentes auprès de Marc Fesneau

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Le monde agricole subit depuis deux ans les conséquences négatives et cumulées de la pandémie Covid-19. S’y ajoutent, depuis le début de la guerre en Ukraine, les hausses des prix des carburants, du gaz, des engrais et des aliments du bétail, tandis que la sécheresse arrive très tôt en ce printemps 2022 pour compliquer la situation. Aussi les attentes sont grandes auprès de Marc Fesneau nommé vendredi dernier « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire »

Gérard Le Puill

Membre du MODEM de François Bayrou, Marc Fesneau a été nommé vendredi « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ». Il succède à Julien Denormandie, un ancien collaborateur du président Macron, ingénieur agronome de formation. Ce dernier occupait le poste depuis le 6 juillet 2020 et on ignore les raisons de son départ. Il avait succédé à Didier Guillaume un ancien sénateur socialiste de la Drôme. Guillaume avait succédé à Stéphane Travert un ancien député socialiste de la Manche, qui avait succédé à Jacques Mézard, un ancien sénateur radical du Cantal. Le mandat Mézard ne dura que quelques semaines, entre l’élection de l’actuel président en mai 2017 et le second tour des élections législatives en juin de la même année. Mézard, Travert, puis Guillaume furent tour à tour ministre de l’Agriculture pour avoir soutenu le candidat Macron à la présidentielle de 2017.

En mai 2022, on peut penser que la nomination de Marc Fesneau doit quelque chose au fait qu’il est membre de la formation politique présidée par François Bayrou. Il se disait ces derniers jours que Bayrou souhaitait être nommé Premier ministre, en lieu et place d’Élisabeth Borne. Mais il se dit aussi que le poste de ministre de l’Agriculture fut proposé à Marc Fesneau dès 2017 et qu’il refusa l’offre, préférant se consacrer dans un premier temps à son mandat de député MODEM du Loir-et-Cher, avant de devenir ministre délégué chargé des relations avec le Parlement de 2018 à 2002.

Quand la souveraineté alimentaire revient d’actualité

Né à Paris et âgé de 51 ans, Marc Fesneau a commencé sa carrière dans une entreprise de conseil travaillant pour le Ministère de l’Agriculture avant d’intégrer la chambre départementale d’agriculture du Loir-et-Cher où, devenu député en 2017, il est à nouveau candidat à la députation au mois de juin. De 1983 à 1985, son père fut un conseiller technique de Michel Rocard quand ce dernier succéda à Édith Cresson au ministère de l’Agriculture.

Dès la nomination de Marc Fesneau le 20 mai, trois syndicats paysans ont publié des communiqués pour lui souhaiter la bienvenue et lui faire connaître leurs principales attentes. « Nous nous félicitons que le concept de souveraineté alimentaire figure dans l’intitulé de ce nouveau Ministère, concept porté et développé par la Via Campesina en avril 1996 comme alternative aux politiques néolibérales de l’OMC qui ont dérégulé les marchés », écrit la Confédération paysanne. Selon ce syndicat, « ce nouvel intitulé appelle donc à un débat démocratique majeur sur l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et du modèle agricole ». Mais « qu’il s’agisse du revenu paysan, de la gestion de la grippe aviaire, de la PAC, du foncier, du renouvellement des générations et de l‘installation, des méga-bassines ou encore de la méthanisation, toutes les décisions prises lors du précédent quinquennat l’ont été à rebours de la mise en œuvre de la transition agroécologique et de la souveraineté alimentaire, dont la définition a été largement dévoyée », constate la Confédération paysanne.

Miser sur la jeunesse agricole pour relever les défis

Invitant le nouveau ministre à « se mettre au travail avec la jeunesse », le syndicat Jeunes Agriculteurs rappelle que pour enrayer la chute des installations, « le président de la République a promis une loi d’orientation et d’avenir agricole qui doit être la réforme prioritaire du mandat et que plusieurs axes ont été identifiés tels que l’installation, la transmission, la formation, le foncier et l’innovation ». Président de Jeunes Agriculteurs, Samuel Vandaele estime que « ce nouveau quinquennat qui s’ouvre devra marquer un tournant dans la capacité de la France à miser sur sa jeunesse agricole pour relever les défis. Toutes les forces doivent y travailler de façon constructive et ambitieuse ! ».

Dans son communiqué, la FNSEA déclare qu’elle « sera un partenaire ouvert et à l’écoute du nouveau Ministre. Mais aussi un partenaire exigeant car les épreuves vécues ces deux dernières années doivent porter leurs enseignements et recréer le consensus autour de la nécessité de produire sur notre territoire une alimentation durable et accessible à tous. Dans le sévère contexte inflationniste que nous traversons et qui affecte tout particulièrement les plus précaires, le chèque alimentaire est évidemment une urgence. L’enjeu de la souveraineté alimentaire durable nous oblige collectivement », ajoute la FNSEA.

Un monde agricole en proie à des incertitudes inédites

Agriculture et Territoires, qui coordonne l’activité des chambres départementales d’Agriculture rappellent au nouveau ministre que « le revenu des agriculteurs, l’impact du changement climatique et les attentes sociales » sont les principaux défis à relever. Président des Chambres d’agriculture, Sébastien Windsor ajoute ce commentaire : « Parce que le monde agricole est en proie à des incertitudes inédites, nous savons que nous pourrons compter sur le nouveau ministre de l’agriculture pour travailler de manière opérationnelle afin d’accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et climatiques. C’est pourquoi nous allons demander à rencontrer le nouveau ministre afin de partager ces différents enjeux et lui faire part de nos propositions ».

Les attentes sont fortes et le souhait d’avoir un vrai dialogue est prégnant chez les interlocuteurs syndicaux du nouveau « ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ». Il reste à voir ce que ce dernier aura à leur dire. Nous reviendrons sur quelques dossiers chauds dans les prochains jours.

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Katyn, un mensonge persistant

Ce 13 avril 1943, Radio Berlin diffuse une bombe sur les ondes. Des soldats de l’armée allemande, alertés par des cheminots des environs, ont exhumé, dans la forêt de Kosogory, près du village de Katyn, à l’ouest de Smolensk, des charniers où sont enterrés des milliers d’officiers polonais. Tous, souvent les mains liées avec des cordes ou du fil de fer, ont été exécutés d’une balle dans la nuque, col relevé pour éviter le giclement du sang. Pour la propagande allemande, aucun doute : ce crime est imputable aux Soviétiques, qui ont arrêté et déporté 10 000 officiers de l’armée polonaise en septembre 1939, lors de ce mois fatal où la Pologne sombre sous les assauts concertés de la Wehrmacht à l’ouest et de l’Armée rouge à l’est.

Devant les caméras allemandes, des médecins légistes, des journalistes des pays neutres en poste à Berlin, des officiers alliés prisonniers attestent la réalité du massacre. L’émoi dans le monde est énorme. Les images tournées par les opérateurs allemands ouvrent la séquence d’actualités diffusées dans les salles de cinéma de toute l’Europe occupée et dans les pays anglo-saxons.

Staline est obligé de riposter. Le 15 avril 1943, un communiqué de l’agence de presse Sovinformburo est lu à la radio de Moscou : le charnier est l’œuvre des « criminels fascistes allemands » qui « tentent de cacher les crimes incroyables qu’ils ont perpétrés » avec l’aide de la « propagande de Goebbels », le ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Reich.

Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940.

Selon la version soviétique, ces officiers polonais, « à l’œuvre pour des travaux publics dans la région de Smolensk », seraient tombés aux mains des Allemands à l’été 1941, au moment, où sous le coup de leur invasion surprise, les armées du Reich forcent l’Armée rouge à une retraite précipitée.

Le gouvernement polonais en exil à Londres est si peu convaincu de la version qu’on lui présente qu’il demande à la Croix-Rouge internationale de superviser une enquête, avant de se raviser sous la double pression de Churchill et Staline. Car la propagande allemande exploite l’aubaine. Dans son journal, dès le 9 avril, Goebbels décrit avec exultation comment ces fosses communes vont permettre de convaincre les journalistes étrangers « de ce qui les attend si ce qu’ils souhaitent tant s’accomplissait vraiment, à savoir que les Allemands soient battus par les bolcheviques ».

Les enquêteurs venus de pays occupés et de Suisse (le professeur François Naville, directeur de l’Institut de médecine légale de l’Université de Genève) vont en effet confirmer, point par point, les affirmations de Berlin. Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940 ; tous les indices concordent pour dater précisément le massacre, ce qui accable les Soviétiques.

La Croix-Rouge polonaise parvient aux mêmes conclusions, mais ne rendra pas public son rapport : envoyé à Londres, il est classé ultrasecret et ne sera divulgué que quarante-six ans plus tard, en 1989.

Quand la Wehrmacht entame sa longue retraite et abandonne la région de Smolensk, à l’été 1943, une commission spéciale « pour étudier et déterminer les circonstances dans lesquelles des prisonniers de guerre, officiers polonais, ont été fusillés dans le bois de Katyn par les envahisseurs fascistes allemands » est mise sur pied par les Soviétiques. Présidée par l’académicien Nicolaï Bourdenko, elle compte parmi ses membres l’écrivain Alexis Tolstoï, le métropolite de Kiev Nikolaï…

Avant l’arrivée de cette commission à Smolensk, des agents du NKVD, la police politique, et du NKGB, les services de renseignements, maquillent la scène de crime, ajoutent dans les fosses des documents datés de l’été 1941, fabriquent de fausses analyses médico-légales, présélectionnent de faux témoins alentour. Sans surprise, la commission Bourdenko va conclure, en janvier 1944, que le charnier de Katyn est un crime perpétré « à l’automne 1941 » par les forces allemandes.

Une accusation que la propagande communiste n’aura de cesse de répéter. Les Polonais communistes doivent être les plus zélés à répandre cette version : comble du cynisme, leurs unités de combattants viennent même rendre hommage, le 30 janvier 1944, à leurs compatriotes assassinés à Katyn.

Pour asseoir définitivement la légitimité de sa version, le Kremlin tente, à la fin de la guerre, lors des procès de Nuremberg, d’ajouter le crime de guerre de Katyn à l’acte d’accusation frappant les dirigeants allemands. Le refus des procureurs occidentaux empêche la manœuvre, ce qui n’empêchera pas les Soviétiques de s’accrocher jusqu’au bout à leurs mensonges.

Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais.

Le 15 avril 1971, le bureau politique du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique écrit encore au ministère britannique des Affaires étrangères pour bloquer la divulgation d’archives contredisant la version de Moscou.

Il faut attendre encore dix-huit ans, le printemps 1989 et la levée de la chape de plomb communiste pour que des officiels polonais mettent publiquement en doute la responsabilité allemande à Katyn. Un an plus tard, le 13 avril 1990, quarante-sept ans jour pour jour après la divulgation du massacre, l’agence soviétique Tass reconnaît enfin la pleine culpabilité du NKVD.

Des prisonniers massacrés par un détachement de la police politique

À la demande de Varsovie, la plaque érigée à Katyn qui attribue le crime aux Allemands est aussitôt retirée. Les archives remises, deux ans plus tard, par le président russe Boris Eltsine à son homologue polonais permettent de faire en partie la lumière.

Dans une lettre secrète adressée à Staline, datée du 5 mars 1940, Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais qui croupissent, en proie au typhus, dans les camps soviétiques surpeuplés de Starobielsk (près de Kharkiv, en Ukraine), Kozielsk (près de Smolensk) et Ostachkov (près de Tver, sur la Volga, au nord de Moscou).

La lettre est approuvée par Staline, Vorochilov, Molotov, Mikoyan, Kalinine et Kaganovitch, tous membres du Politburo, qui y apposent leur paraphe. Pour Staline, c’est l’occasion unique de liquider toute l’élite (des officiers de carrière et des réservistes, dans le civil médecins, administrateurs, enseignants, avocats, banquiers, écrivains… ) de ce peuple polonais, coupable d’avoir arrêté en 1920 l’Armée rouge en route dans sa conquête de l’Europe, et de refuser le socialisme.

Tragique ironie de l’histoire : c’est pour aller célébrer les victimes de Katyn que les autorités polonaises perdent 82 de leurs membres.

La soviétisation à venir de la Pologne en sera facilitée. Du 3 avril au 14 mai 1940, par petits paquets, les prisonniers de Kozielsk sont convoyés par train, puis par camion, à Katyn, où ils seront massacrés par un détachement spécial de la police politique. On identifiera plus tard 4 500 corps. Le NKVD connaît bien l’endroit : des fosses ont été creusées ici en 1937 et 1938, à l’époque des Grandes Purges décidées par Staline au sein du Parti.

Une fois les corps déposés, les tombes sont recouvertes de couches de sable et de gazon sur lesquelles de jeunes arbres sont plantés. Les autres officiers sont assassinés à proximité de leurs camps d’internement (on y a retrouvé trace d’autres charniers) ou déportés en Sibérie. Certains témoignages font état de noyades de masse en mer Blanche : les barges chargées des prisonniers polonais y auraient été bombardées et coulées au canon.

Dans l’immense archipel des scènes de crime du monde communiste, Katyn fait figure d’exception par le soin avec lequel ses victimes ont été identifiées et recensées. Au printemps et à l’été 1943, la propagande allemande a, en effet, publié dans la presse polonaise les identités des cadavres exhumés. Une attention due au calcul : Goebbels compte voir le public polonais se rallier au combat du IIIe Reich. Ce sera peine perdue.

Ironie tragique de l’histoire, c’est à l’occasion d’une cérémonie commémorative du massacre de Katyn, le 10 avril 2010, que la Pologne va connaître une autre catastrophe nationale. Ce jour-là, alors qu’il se prépare à atterrir à Smolensk, un Tupolev Tu-154 de l’armée de l’air polonaise s’écrase. À son bord, le président de la République, Lech Kaczynski, son épouse, le chef d’état-major des armées ainsi que les chefs d’état-major des armées de terre, de l’air, de la marine et des forces spéciales, mais aussi le gouverneur de la Banque centrale, des parlementaires, des membres des familles des victimes de Katyn. Quatre-vingt-neuf passagers, sept membres d’équipage, aucun ne survit. Katyn aura une seconde fois décapité la nation polonaise.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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La Marine nationale envisage de doter certains de ses sémaphores de mini-drones aériens Aliaca

par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.

Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.

Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.

Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.

Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.

Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.

Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.

Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.

Photo : Marine nationale

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Germany's Scholz on African tour in search of new energy supplies

Issued on: 23/05/2022 - 22:20

James CREEDON Follow

German Chancellor Olaf Scholz is in Niger, continuing a three-country tour of Africa. One of the main motivations is that Germany is interested in new sources of energy. We get analysis from Dr. Douglas Yates of the American Graduate School in Paris. Also, as Hassan Sheikh Mohamud is sworn in as president of Somalia, we take a look at the challenges ahead for him. Elsewhere, it's been a year since the explosion of Mount Nyiragongo near Goma in eastern DR Congo, with many still homeless as a result. 

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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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Le Mirage 2000D vole de nouveau avec le Mirage F1 au Maroc

par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

Depuis décembre 2012 [soit quelques semaines avant le début de l’opération Serval, au Mali], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’a plus participé à des exercices aériens au Maroc. À l’époque, des Rafale de l’Escadron de chasse 1/7 Provence et du Régiment de chasse 2/30 Normandie Niemen ainsi que quatre Mirage 2000D avaient été déployés sur la base de Guelmim [sud] pour une campagne de tir ayant duré une dizaine de jours.

En outre, en 2014, les derniers Mirage F1 de l’AAE furent définitivement retirés du service… Ce qui fait que, depuis, les Rafale et autres Mirage 2000 n’ont plus l’occasion de côtoyer ce type d’appareil… Sauf à revenir au Maroc, les Forces royales « Air » ayant conservé leur vingtaines d’exemplaires… Et c’est d’ailleurs le cas.

En effet, le 16 mai, et pour la première fois depuis dix ans, l’AAE a envoyé trois Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse ainsi qu’un détachement de 80 aviateurs [pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, technicien informatiques ou encore opérateurs renseignement] sur la base aérienne de Sidi Slimane, située dans le nord du royaume chérifien, pour prendre part à l’exercice « Échange Air Maroc 2022 ».

« Le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces Royales Air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc », explique l’AAE. Et plus encore : ils ont également l’occasion de voler avec les Mirage F1 marocains, ce qui ne s’était plus vu depuis… 2003.

Cet exercice « nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité. Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur », a commenté le commandant Nicolas, le directeur de l’exercice « Échange Air Maroc » côté français.

Effectivement, les Mirage F1 marocains ont été portés au standard « ASTRAC » entre 2006 et 2011. Cette opération a consisté à leur intégrer une avionique modernisée, un radar RDY-3 [dérivé du RDY du Mirage 2000-5]n une centrale inertielle de navigation Sigma 95 et nouvelle architecture numérique. En outre, elle a permis à ces appareils d’emporter une nacelle de désignation Damoclès, des kits AASM [Armement Air-Sol Modulaire] et des missiles anti-navire AM-39 Exocet.

L’exercice « Échange Air Maroc » est assez intense, avec « deux vagues de départs par jour ». Et les Forces Royales Air en profitent pour faire passer à leurs pilotes les qualifications de chef de patrouille.

Reste maintenant à voir si de telles manoeuvres vont se perenniser par la suite… En tout cas, la coopération franco-marocaine en matière de défense tend à s’intensifier ces derniers temps. Ainsi, en mars dernier, la 4e Brigade d’aérocombat de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] a participé à l’exercice Chergui 2022, organisé dans la province d’Errachidia, située le long de la frontière avec l’Algérie. Celui-ci, expliquèrent les Forces armées royales marocaines [FAR] à l’époque, devait permettre de « consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle » avec les forces françaises.

L'Humanité

Que peuvent changer ces élections législatives ?

Le débat

Alors que le deuxième tour de la présidentielle a vu s’affronter droite macroniste contre extrême droite, le débat autour d’une majorité de gauche pour mener une autre politique est relancé pour les scrutins des 12 et 19 juin.

Pierre Chaillan

Notre système démocratique est en crise sous le poids notamment de modalités de vote qui excluent une juste représentation à la proportionnelle. L’élection de juin peut apporter un début de réponse en ce sens.

Dorian Dreuil, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et coprésident de l’ONG A Voté

Depuis 1791, les législatures françaises ont traversé tous les régimes – Révolution, restauration, monarchie –, jusqu’à s’installer durablement comme le cœur démocratique des républiques. « La démocratie, c’est ce qu’il reste de la République quand on éteint les lumières », écrivait d’ailleurs le philosophe Régis Debray en 1989. Alors que les Républiques se succèdent, la démocratie s’effrite toujours un peu plus à l’occasion de ces scrutins. Jusqu’à trouver son crépuscule en 2017, dont la participation au premier tour était la plus faible depuis l’instauration du suffrage universel. Pour répondre à la crise démocratique, la mode est aujourd’hui à invoquer des assemblées constituantes, à vouloir changer de régime ou à réviser la Constitution.

Ne mésestimons pas ainsi les pouvoirs de la représentation nationale dans la fabrique du progrès démocratique. Prenons l’exemple de trois enjeux, qui peuvent être portés par la loi dès les élections passées : l’inscription sur les listes électorales ; la représentativité de l’Hémicycle, et les modalités de vote.

Triste originalité, notre démocratie est l’une des dernières dans le monde à perpétuer un système d’inscription sur les listes électorales qui conduit près de 7,6 millions d’électeurs, jeunes pour la plupart, à être mal inscrits. Si on y rajoute les non-inscrits sur les listes électorales, environ 5,2 millions de personnes, c’est presque 25 % du corps électoral qui ont une barrière administrative pour accéder aux urnes. Pour lever ce frein à la participation électorale, la loi suffit.

Seul le mode de scrutin proportionnel permet une plus juste représentativité.

Autre évidence  : pour représenter, il faut rassembler. Force est de constater que le mode de scrutin actuel ne permet pas à l’Assemblée nationale d’être représentative de la diversité des opinions politiques qui traversent la société ou des différentes réalités sociales du pays. Seul le mode de scrutin proportionnel permet une plus juste représentativité. Le dernier record de participation aux législatives remonte d’ailleurs à 1986, lors du scrutin à la proportionnelle départementale mis en place par le président François Mitterrand. Unique tentative sous la Ve République, la loi suffit pour mettre à nouveau en place la proportionnelle.

Les modalités de vote, enfin, pour permettre une démocratie plus inclusive par le vote par correspondance. Aboli en 1975, le vote par voie postale permettrait, notamment aux personnes âgées isolées ou à mobilité réduite qui ne veulent pas violer le secret de leur vote par la procuration, de quand même participer au scrutin. Pour rétablir un vote à distance, la loi suffit aussi.

En définitive, le scrutin de juin peut apporter des réponses concrètes à ceux qui ne se sentent plus représentés politiquement. Il est temps de rallumer les lumières de la démocratie au Palais-Bourbon.

À la Nupes, il est possible de transformer la vie, en répondant aux urgences sociales et aux enjeux de long terme. Entrons dans une nouvelle ère politique.

Aurélie Trouvé, Présidente du parlement de l’Union populaire, candidate Nupes en Seine-Saint-Denis

Des millions de personnes endurent les choix politiques d’Emmanuel Macron depuis cinq ans. Les prix des denrées de base flambent et le RSA comme les salaires réels diminuent. De plus en plus de gens sont poussés à des choix cruciaux, comme se nourrir ou se déplacer. L’inflation galopante va augmenter la pauvreté et les inégalités. La réponse de Macron est brutale et passe par la réduction, encore, des droits sociaux. Tout en laissant filer les profits… à l’origine même de la montée des prix. Une spirale infernale qui augure le pire. Si jamais il gouverne, la situation sera explosive.

D’où l’immense responsabilité que nous avons et l’enjeu historique de gagner les élections des 12 et 19 juin. Nous avons réalisé le rassemblement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour obtenir une majorité de députés à l’Assemblée nationale, un gouvernement et mener un programme de 650 mesures. Pour transformer la vie des gens dont les conditions d’existence empirent mois après mois. Hausse du Smic à 1 500 euros net, revenu minimum garanti de 1 063 euros dès 18 ans, blocage des prix d’une série de produits courants, dégel et rattrapage du traitement des fonctionnaires… Ce sont là les mesures les plus urgentes afin de donner de l’air aux ménages.

Nous savons que la bataille des idées est décisive et se gagnera par le sérieux de nos mesures.

Nous voulons aussi enclencher des changements de long terme pour la société, par la planification écologique et la garantie d’un emploi digne à chacun. Comme tout mouvement politique en passe de l’emporter et qui veut rompre avec le système dominant, nous sommes l’objet d’attaques incessantes. C’est le cas d’économistes, tels Philippe Aghion ou Pierre Cahuc, qui ânonnent le mantra néolibéral et tentent de nous faire passer pour des charlatans. C’est ignorer que nous avons constitué une équipe de dizaines de chercheurs en économie, de toutes les institutions les plus réputées, pour bâtir et appuyer le programme. Car nous savons que la bataille des idées est décisive et se gagnera par le sérieux de nos mesures.

Cette bataille idéologique et culturelle, c’est aussi l’objet du parlement en passe de devenir celui de la Nouvelle Union populaire et qui réunit de nombreux scientifiques, écrivains, artistes… En plus des insoumis, écologistes, communistes, socialistes, on y retrouve aussi des figures des luttes sociales. La Nupes n’est donc pas seulement un rassemblement de forces politiques, mais de très nombreuses personnes qui luttent dans de multiples sphères de la société autour d’un même programme. Il concrétise le « bloc arc-en-ciel » que je proposais il y a un an : l’alliance du vert (des luttes écologistes), du rouge (des batailles des travailleurs), du jaune (des gilets), du violet du féminisme…

La Nouvelle Union populaire marque donc une clarification politique majeure, réancrant la gauche dans un programme de rupture, de même qu’un renouvellement des façons de faire de la politique. Nous entrons dans une nouvelle ère. Et chaque bulletin de vote affirmera ainsi qu’un autre monde est possible.

Pour aller plus loin. Retrouvez le programme des candidats sur le site nupes-2022.fr

Législatives 2022Nupesaurélie trouvé
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«Savoir si les lunes d'Uranus peuvent constituer des niches d’habitabilité» : entretien avec Olivier Mousis

Entretien

La Nasa devrait envoyer dans les prochaines années une mission sur la secrète et étrange Uranus, septième planète du Système solaire. C’est ce que préconise l’Académie américaine des sciences (conseil de la nation en science, en technologie et en médecine) dans son rapport décennal sur les explorations planétaires prioritaires à mener pour la période 2023-2032. Pourquoi avoir choisi cette planète et pour lever quels mystères ? Explications avec Olivier Mousis, professeur d’astrophysique et directeur de l’institut Origines à Aix-Marseille université.

Anna Musso

Pourquoi les Américains s’intéressent-ils seulement aujourd’hui à cette planète ?

Uranus et Neptune sont de très belles cibles pour de futures missions spatiales. Cependant, il existe une fenêtre de lancement unique en faveur d’Uranus entre 2030 et 2032, en raison d’un positionnement favorable des différentes planètes (on se servirait de Jupiter pour qu’elle puisse jouer le rôle de fronde gravitationnelle).

Le voyage durerait une douzaine d’années avec un lanceur de type Falcon Heavy. Neptune serait beaucoup moins accessible sur cette période, ce serait donc un voyage beaucoup plus long. Il faudrait attendre fin 2030 ou début 2040 pour que Neptune soit de nouveau accessible avec un délai raisonnable.

En quoi Uranus est-elle si singulière par rapport aux autres planètes de notre Système solaire ?

Uranus et Neptune sont les dernières planètes géantes du Système solaire à ne pas avoir été explorées en détail. La seule mission robotique à être passée à côté d’Uranus et de Neptune était la mission Voyager 2 en 1986 et 1989 respectivement.

Nous ne connaissons pas grand-chose de ces deux planètes. On sait aujourd’hui que ce sont des géantes de glace, en opposition aux géantes de gaz que sont Jupiter et Saturne. Cela veut dire qu’Uranus et Neptune possèdent un noyau, probablement en partie dilué, dont la masse doit être de l’ordre des 2/3 de celle de la planète. Il est important d’explorer ces planètes, car comprendre leur composition, leurs mécanismes de formation et d’évolution apportera sans aucun doute un autre regard sur l’origine du Système solaire.

On peut également noter que des planètes aux caractéristiques analogues (les fameuses « Neptunes chaudes ») constituent plus de la moitié des exoplanètes observées. Il est donc évident qu’une meilleure connaissance d’Uranus et de Neptune apportera également un éclairage très intéressant pour comprendre comment la population des Neptunes chaudes s’est formée.

Au-delà de ça, ces deux géantes sont entourées de lunes analogues à celles de Jupiter et de Saturne. Il est probable que certaines d’entre elles soient des candidates intéressantes pour former des environnements habitables, de manière analogue à la lune de Saturne Encelade, sur laquelle la mission Cassini-Huygens a détecté des geysers et en a mesuré la composition. Des geysers semblables ont déjà été découverts par Voyager 2 sur Triton, la plus grosse lune de Neptune.

Dans un tel contexte, Uranus et Neptune sont deux planètes d’intérêts identiques, avec néanmoins quelques différences marquées au niveau de certaines propriétés orbitales. Uranus a la particularité d’être inclinée de 97 ° sur le plan du Système solaire. En d’autres termes, Uranus roule sur elle-même lorsqu’elle tourne autour du Soleil. Cette propriété s’applique aussi à ses lunes, car celles-ci sont également perpendiculaires au plan du Système solaire. Cette particularité fait de cette planète un objet unique en son genre. L’interaction de son champ magnétique avec celui du Soleil est totalement exotique comparativement aux autres planètes géantes du Système solaire.

Que pourrait nous apprendre cette mission ?

Tellement de choses : elle nous permettrait tout à la fois de mieux connaître la structure interne, la composition chimique et isotopique de la planète, la structure de son atmosphère, celle de son champ magnétique et comment celui-ci interagit avec celui du Soleil.

Nous pourrions aussi comprendre davantage les conditions de formation et d’évolution de ce type de planètes, et savoir pourquoi celles-ci sont tellement différentes de Jupiter et de Saturne. D’un point de vue astrobiologique, les lunes d’Uranus sont très intéressantes et pourraient renfermer des océans liquides internes, de manière analogue, par exemple, à la lune Europe qui gravite autour de Jupiter et qui sera visitée par la mission Europa Clipper.

Si ces lunes possèdent des geysers, nous pourrions alors mesurer leurs compositions et ainsi remonter à celles de leurs océans sous-jacents. Il serait alors intéressant de savoir si certaines de ces lunes peuvent constituer des niches d’habitabilité à une distance aussi lointaine du Soleil.

Comment réussir à voyager jusqu’à la lointaine Uranus ?

La mission nominale qui a été recommandée par le « Decadal Survey » (rapport d’une sorte de conseil des sages issus de la communauté scientifique américaine) à la Nasa prend la forme d’une combinaison orbiteur + sonde de rentrée atmosphérique, un peu similaire à la mission Galileo envoyée sur Jupiter ou bien à la mission Cassini-Huygens.

Dans une telle combinaison, l’orbiteur pourrait être apporté par la Nasa et la sonde de rentrée par l’ESA. L’ESA et la Nasa sont actuellement en pourparlers pour discuter d’un tel projet. L’orbiteur explorerait l’ensemble du système d’Uranus (planète, satellites, champs magnétiques) et la sonde de rentrée serait une mission kamikaze larguée dans l’atmosphère d’Uranus pour en mesurer sa composition chimique et isotopique.

En ce qui me concerne, je milite, pour cette proposition. Ce serait une opportunité unique pour les Européens de pouvoir étudier Uranus, à une échelle de temps raisonnable. Dans la meilleure des options en termes de fenêtre de lancement, cette mission arriverait vers la planète presque soixante-dix ans après Voyager 2… Ces missions impliquent forcément des générations entières de chercheurs.

Entretien par Anna Musso

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Contre la menace russe, le Royaume-Uni dit vouloir équiper l’armée moldave aux normes de l’Otan

par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

En 1992, pour mettre un terme aux combats opposants les forces moldaves aux milices russophones séparatistes de Transnistrie, il fut convenu que Chisinau donnerait une large autonomie à la république moldave du Dniestr et renoncerait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie, qui était intervenue militairement dans le conflit.

Depuis, la Moldavie s’est rapprochée de l’Otan et fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne [UE] tandis que la république moldave du Dniestr s’est proclamée « indépendante » en se dotant de tous les attributs d’un État tout en revendiquant sa proximité avec la Russie, qui y a maintenu une présence militaire. Évidemment, les positions pro-occidentales affichées par Chisinau ne sont pas au goût de Moscou, ce qui a pu donner lieu à des frictions [ainsi qu’à des opérations d’influence] au cours de ces dernières années.

Quoi qu’il en soit, tous les ingrédients sont réunis – ou presque – pour que la Moldavie soit la prochaine cible de la Russie qui, après avoir revu ses objectifs initiaux à la baisse en Ukraine, cherche désormais à s’assurer du contrôle total de la mer d’Azov et à sécuriser les approches de la Crimée. D’où la tentation qui lui est prêtée de mettre ensuite la main sur la république moldvave du Dniestr , voire sur le reste du territoire moldave.

« Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a en effet affirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril dernier.

Aussi, après avoir reçu à l’Élysée, cette semaine, son homologue moldave, Maia Sandu, le président Macron a fait part de ses craintes. « L’agression inacceptable de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie » car « les récents incidents survenus dans la région transnistrienne montrent qu’une propagation du conflit » ne « peut pas être exclue », a-t-il déclaré.

Seulement, les forces moldaves n’ont pas la capacité de s’opposer à une éventuelle invasion russe. D’un format très modeste [5000 militaires d’active et environ 70000 réservistes], leurs capacités aériennes reposent sur une quinzaine d’hélicoptères [dont 4 Mil Mi-24 pour effectuer des frappes] tandis que ses équipements sont essentiellement d’origine soviétique. En clair, ils sont anciens et, qui plus est, en nombre limité. Elles n’ont ni aviation de chasse, ni drones… Et elles ont des lacunes dans les domaines du renseignement, de la logistique et des transmissions.

Le 4 mai, le président du Conseil européen, Charles Michel, alors en visite à Chisinau, a promis un soutien militaire à la Moldavie de la part de l’UE, via la « livraison d’équipements militaires à ses forces armées ». Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni a fait part de son intention d’aller plus loin.

« Ce sur quoi nous travaillons actuellement, c’est une commission conjointe avec l’Ukraine et la Pologne sur la mise à niveau des défenses ukrainiennes aux normes de l’Otan. […] Cela s’applique également à d’autres États vulnérables comme la Moldavie. Parce qu’encore une fois, la menace venant de la Russie est plus large, nous devons également nous assurer qu’ils sont équipés aux normes de l’Otan », a en effet déclaré Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, dans un entretien publié par le quotidien « The Telegraph », ce 20 mai.

« Je voudrais voir la Moldavie équipée selon les normes de l’Otan. C’est une discussion que nous avons avec nos alliés », a-t-elle encore insisté. « [Vladimir] Poutine a été claié sur son ambition de créer une plus grande Russie. Et ce n’est pas parce que ses tentatives pour prendre Kiev ont échoué qu’il a abandonné ces ambitions », a fait valoir Mme Truss, qui, par ailleurs, a estimé que l’objectif de porter les dépenses militaires 2% du PIB, comme s’y sont engagés les Alliés en 2014, devrait être un « plancher » et non un « plafond ».

Quoi qu’il en soit, la proposition de la diplomatie britannique suppose donc que les Alliés de l’Otan fournissent aux forces moldaves des équipements modernes pour remplacer ceux hérités d de la période soviétique. Et de les former à leur usage. Ce qui passerait par des exercices conjoints. Seulement, étant donne l’aide militaire qu’ils ont déjà fournie à l’Ukraine, cela risque d’être compliqué à court et moyen terme… Et cette approche ne règle pas la question de la « masse ».

L'Humanité

Les salariés jetables du quick commerce

Actu

DISTRIBUTION Les start-up ferment une à une, laissant leurs salariés sur le carreau malgré des milliards d’euros de levées de fonds. Ceux de Zapp se battent ce mardi en justice.

Pierric Marissal

Il y a un an, ils n’existaient pas. Au dernier recensement, début mai, Paris et sa petite couronne comptaient 115 « dark stores ». En quelques mois, ces entrepôts urbains orchestrant la livraison en temps record (de 10 à 20 minutes) de courses commandées via une application mobile ont colonisé les centres des métropoles françaises. Une bonne dizaine de start-up se sont prestement déployées dans le quick commerce. Un marché en voie de création qui espère profiter du boom de la livraison enregistré lors des confinements, en promettant de donner accès toujours plus vite à des centaines de références en stock dans des minicentres logistiques disséminés dans les villes. Créée en février 2021, Zapp comptait parmi ces jeunes pousses dopées aux levées de fonds auprès d’investisseurs survitaminés par les milliards injectés par les banques centrales et gouvernements lors de la crise du Covid, puis via les plans de relance. Jusqu’à ce que sa filiale France procède à la fermeture brutale de ses magasins fantômes. Comme une bulle qui éclate.

Fraîchement informés de leur licenciement, les 139 salariés ne se laissent pas faire. Le respect de leurs droits passe par celui du droit. Ce mardi, devant le tribunal de Paris, épaulés par SUD commerces et services et la CGT, ils comptent obtenir que Zapp France procède à des élections des représentants du personnel. Ensuite, seulement, un plan social pourra être négocié. « On n’a jamais autant besoin d’élus syndicaux qu’en ce moment, explique Me Nicolas Collet-Thiry, l’avocat de Solidaires. Le but est de leur faire gagner quelques mois de salaire le temps de la procédure, puis d’obtenir un PSE (plan social – NDLR) négocié. » En face, Zapp conteste en justice la nomination d’un délégué syndical SUD. Le siège français ayant fermé, c’est d’Angleterre, patrie de la maison mère Quick Commerce LTD, qu’une porte-parole a répondu à nos sollicitations, estimant « inapproprié de commenter une procédure de justice en cours ».

Les salariés de Zapp savaient leur employeur versatile. L’hiver dernier : première frayeur. « Ils nous ont clairement dit que, si la nouvelle levée de fonds n’aboutissait pas, on risquait de fermer boutique, raconte Julien (1), chef d’équipe. Mais si elle réussissait, on ouvrirait des “stores” à Lille et Marseille et on serait augmenté de 20 % ! » Après avoir amassé 100 millions d’euros auprès d’investisseurs en 2021, Zapp a levé 200 nouveaux millions en février – dont une participation médiatisée du pilote de F1 Lewis Hamilton – afin de se développer en Europe.

le délégué syndical SUD, livreur, confirme les aberrations du système

Malgré ce succès financier, en mars, les communications ont subitement été coupées avec l’Angleterre. Jusqu’au jour où le directeur exécutif France a fait le tour des entrepôts pour annoncer la fermeture. « Cette entreprise n’a jamais été pensée pour être viable, analyse Hichem Aktouche, de SUD Commerces et services Île-de-France. Zapp France n’a été créée que pour aller chercher des millions auprès d’investisseurs. Après les salariés jetables, ils ont inventé les entreprises jetables. » Franck (1), promu en quelques mois de « picker » (préparateur de commandes) à chef d’équipe, confirme : « Ils brûlent du cash comme s’ils s’en moquaient. Ils achètent parfois les produits dans des magasins classiques (Franprix récemment – NDLR) pour les revendre à prix coûtant, voire moins cher. En face de notre entrepôt, il y avait une petite épicerie. Nous vendions nos boissons 15 centimes de moins qu’elle. On s’en foutait d’être rentable. C’était un peu de la concurrence déloyale », grimace le jeune homme.

Zapp ne facturait que 1,80 euro la livraison. Et si la course ne parvenait pas dans les délais promis, la start-up remboursait la commande, avec en plus 5 à 10 euros de bons d’achat. « Les premiers mois, le taux de remboursement était de 80 % ! assure Franck. Sur la fin, comme la promesse de livraison est passée à 20 minutes, il est tombé à 23 %. Mais quand même ! » Lassina, le délégué syndical SUD, était, lui, livreur. Il confirme les aberrations du système. « Certains clients mettaient 3 à 4 minutes à venir chercher leur commande en bas de chez eux, pour dépasser le délai et se faire rembourser. Ce que Zapp faisait, parce que c’est toujours de la faute du livreur, soupire-t-il. D’autres allaient jusqu’à commander 4 packs d’eau minérale livrés à vélo… Certains soirs, l’entrepôt fonctionnait même avec un seul livreur. Deux commandes en même temps et on ne tenait plus aucun délai. »

« On nous disait de livrer 2, voire 3 courses à plus de 3 kilomètres, en moins de 7 minutes »

Beaucoup de coursiers venaient des plateformes comme Deliveroo ou Uber. Ils ont découvert chez Zapp une ambiance de travail tout autre. « On était livrés à nous-mêmes. Alors on s’entraidait, explique Julien. Si on était débordés, un chef d’équipe pouvait préparer les commandes et les livrer lui-même. » Une solidarité bienvenue face aux cadences infernales : certains salariés évoquent des semaines de plus de 50 heures de travail et des heures supplémentaires pas toujours payées. Des conditions de travail d’autant plus pénibles que les entrepôts avaient été implantés à Paris dans des locaux peu adaptés, comme une ancienne agence immobilière à Monceau, un ancien « escape game » à Barbès… « Il n’y avait pas de vestiaire, pas de toilettes pour les filles… On manquait même de désinfectant pour les mains », pointe Julien.

« Résultat : en un an, 2 355 absences ont été totalisées, dont 1 600 arrêts maladie et accidents du travail ! » ​​​​​​​dénonce Franck. Lassina a été immobilisé plusieurs semaines, à la suite d’un accident du travail dont il gardera probablement des séquelles toute sa vie « On nous disait de respecter le code de la route, tout en nous demandant de livrer 2, voire 3  courses à plus de 3 kilomètres, en moins de 7 minutes », se désole le livreur.

Si Zapp ou Kol ont baissé le rideau, plusieurs milliards d’euros continuent à être investis pour créer cette nouvelle habitude de consommation. En France, les rares survivants sont l’Allemand Gorillas (860 millions d’euros levés), qui vient de racheter Frichti, le Britannique Flink (900 millions), qui a croqué Cajoo. Le colosse turc Getir (5 milliards, plus de 40 dark stores). À moins que l’États-Unien Gopuff, avec 1 milliard d’euros pour conquérir l’Europe, ne rafle la mise.

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Russia-Ukraine War

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For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity

Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.

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By Valerie Hopkins

KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.

“I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”

Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.

In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.

Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.

“I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”

Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.

Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.

He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.

Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.

Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.

In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.

In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.

Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.

Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.

“They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”

Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.

“For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”

Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.

He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”

In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.

Russia-Ukraine War: Key Developments

Zelensky urges an even harder line. Speaking by video to the World Economic Forum in Davos, Switzerland, President Volodymyr Zelensky of Ukraine called on world powers to go much further to punish Moscow. Russia, usually a major presence at the gathering, was a pariah this year.

War crimes trial. Judges in Kyiv handed down the first guilty verdict against a Russian soldier tried for war crimes. Sgt. Vadim Shishimarin, who had pleaded guilty last week, was sentenced to life in prison for killing a 62-year-old civilian.

Powerful U.S. artillery arrives. American-made M777 howitzers — the most lethal weapons the West has provided to Ukraine so far — are now deployed in combat in Ukraine’s east. Their arrival has buoyed Ukraine’s hopes of achieving artillery superiority at least in some frontline areas.

Biden visits Asia. At a news conference during a visit to Tokyo, President Biden suggested that he would be willing to go further on behalf of Taiwan than he has in helping Ukraine. Mr. Biden indicated that he would use military force to defend Taiwan if it were ever attacked by China.

A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.

When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.

“There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”

In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.

While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.

Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”

He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.

In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.

“The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.

In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.

“They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”

And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.

“This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”

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Selon une étude, la transformation du dispositif militaire français en Afrique de l’Ouest est « incontournable »

par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.

La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.

Seulement, les bons sentiments ne coïncident pas toujours avec la défense de certains intérêts… Et la politique africaine française devint hésitante, si ce n’est illisible, ce qui a ainsi conduit à une perte d’influence continue de la France dans son ancien « pré-carré ».

« La nouvelle logique transactionnelle est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle se combine mal avec le fond des intérêts géopolitiques de la France – réels ou perçus – et la quête de stabilité sur un continent où se multiplient les guerres civiles. Son application au cas par cas provoque incompréhensions, frustrations et sentiments de trahison, tant par les autocrates s’estimant abandonnés par la France, que par les militants d’opposition dénonçant une démocratisation de façade », résume une récente étude de l’Institut français des relations internationales [IFRI].

La renégociation des accords de défense passés avec une dizaine de pays africains durant le mandat du président Sarkozy mit un terme aux clauses d’assistance en cas de troubles intérieurs. Ce qui a fait que la « France a de facto mis fin à son rôle ‘d’assurance vie » des régimes africains.

Depuis, plusieurs chefs d’États présentés comme étant des « amis de la France » ont été renversés par des coups d’État, comme Mamadou Tandja [Niger, 2010], Ahmadou Toumani Touré [Mali, 2012], François Bozizé [Centrafrique, 2013], Blaise Compaoré [Burkina Faso, 2014], etc. Pour autant, les contradictions françaises demeurent… La France n’a rien dit au sujet de l’accession au pouvoir de Mahamat Déby après la mort de son père, Idriss Déby, en dehors de toute règle démocratique alors que, dans le même temps, elle a condamné le coup d’état du colonel Assimi Goïta au Mali.

Par ailleurs, souligne l’IFRI, et alors que « la ligne politique et l’offre stratégique de la France en Afrique se font plus hésitantes, ses moyens civils et militaires connaissent une réduction continue ». Réduction confirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la Révision générale des politiques publiques [RGPP].

Le lancement, à la demande de Bamako, de l’opération Serval [puis Barkhane] pour contrer la menace jihadiste aurait pu changer la donne et relancer l’influence française dans la région. Or, il n’en a rien été puisque celle-ci est contestée notamment par la Russie [mais aussi, dans une moindre mesure, par la Chine et la Turquie].

D’ailleurs, résume l’IFRI, et malgré des succès opérationnels indiscutables, « l’intervention française dans la zone, et tout particulièrement au Mali a finalement agi comme un révélateur des limites de l’influence française, conduisant à une contre-performance stratégique qu’il importe aujourd’hui de regarder en face ».

Pour cela, un premier travail consisterait à définir et à assumer les intérêts stratégiques de la France dans la région. Ceux-ci ne sont pas nécessairement économiques [le volume de ses échanges commerciaux avec l’Afrique est inférieur à celui des Pays-Bas, voire de l’Allemagne] même s’il convient de ne pas les balayer d’un revers de manche, « ne serait-ce qu’au regard des relais de croissance » que le continent africain peut offrir à plus long terme.

Les intérêts de la France sont avant tout politiques et sécuritaires, 150’000 ressortissants français s’étant établis au sud du Sahara, « concentrés en majorité le long de la côte atlantique, dans une zone à la stabilité relative » et potentiellement menacée par l’expansion de la menace jihadiste.

En outre, rappelle l’IFRI, et au-delà des luttes d’influence avec la Russie et la Chine, « l’Afrique de l’Ouest se place au cœur des préoccupations de la sécurité intérieure française en raison de sa place sur la carte des trafics. Porte majeure des produits stupéfiants sud-américains vers l’Europe, elle est également un important réservoir de migration, au regard de sa dynamique démographique. Finalement, la présence en France des nombreuses diasporas subsahariennes – plus d’un million d’immigrés, étrangers ou naturalisés, vivant en France viennent d’Afrique subsaharienne, pour l’essentiel d’Afrique de l’Ouest – demeure un point de vigilance en raison de la communautarisation ».

Aussi, l’IFRI appelle à « repenser en profondeur l’offre stratégique française en Afrique de l’Ouest », en se recentrant sur les intérêts essentiels de France et sur « ce qui est à la portée de ses moyens ». Et d’ajouter : « Redéfinir une stratégie pérenne pour la France en Afrique de l’Ouest implique donc de changer d’approche en adoptant des objectifs réalistes qui ne présument pas du bon vouloir des partenaires mais de leurs intérêts et des attentes qu’ils peuvent formuler. Ceci passe également par la capacité à retrouver une liberté d’action en rompant la logique des ‘opérations extérieures’ et de leurs enjeux, organiques pour les armées et médiatiques pour le pouvoir politique, pour lui préférer les modalités de la présence, à la fois plus discrète et plus durable ».

Cette nouvelle stratégie doit être mis en oeuvre pour préserver au moins trois intérêts principaux : endiguer l’instabilité politique et la progression continue du phénomène jihadiste, préserver une influence française en Afrique de l’Ouest, « indispensable au maintien d’une stature de puissance dans le contexte de compétition systémique », améliorer l’image de la France en Afrique francophone.

Pour cela, estime l’IFRI, la France doit revoir « son offre stratégique », en faisant évoluer la coopération de défense, perçue comme ayant une approche « néo-coloniale », vers une « logique moins structurelle, au profit d’une logique de financement et d’équipement d’une part et d’appui opérationnel d’autre part, notamment en matière de renseignement, de logistique et d’appui-feu [terrestre ou aérien] ». En clair, il s’agirait d’établir des partenariats similaires à celui qui été proposé aux forces de sécurité irakienne ainsi qu’aux milices kurdes syriennes, dans le cadre de l’opération Chammal.

Ensuite, l’IFRI propose de rompre avec la logique des opérations extérieures, le modèle « intervention-stabilisation-normalisation » s’effaçant au profit du triptyque « compétition-contestation-confrontation », au profit d’une logique de « présence » de longue durée, les forces ainsi prépositionnées ayant une « posture opérationnelle » discrète.

« Les forces de présence incarnent la permanence des intérêts français dans la zone. Il n’existe donc pas de compte à rebours politique exigeant une ‘stratégie de sortie’, même si elles sont évidemment soumises aux impératifs de résultats. […] Leur visibilité politique est faible en France, du fait de leurs effectifs réduits et de la relative discrétion de leurs activités qui attirent bien moins l’attention politique que les très médiatiques ‘OPEX' », plaide l’IFRI.

Une telle approche suppose de simplifier le dipositif militaire français en Afrique de l’Ouest, celui-ci empilant actuellement les structures [force Barkhane, opération Corymbe, Task Force Sabre, Éléments français du Sénégal, Forces françaises en Côte d’Ivoire, Éléments français du Gabon, etc]. L’IFRI propose ainsi de placer toutes ces dispositifs sous l’autorité d’un commandement régional unique.

« En s’inspirant des aspects les plus vertueux du modèle des Combattant Commands américains – comme AFRICOM pour le continent africain – il serait ainsi possible d’imaginer confier ce commandement à un officier général de division ou de corps d’armée disposant d’un état-major ramassé, chargé du niveau ‘opératif haut’. En outre, et ce point est capital, ce commandeur incarnerait l’interlocuteur unique, durable et local des partenaires locaux comme internationaux dans la sphère de la sécurité et de la défense », soutient l’IFRI.

Ce commandement régional pourrait également « assurer une responsabilité dans la mise en œuvre des politiques de coopération de sécurité et de défense qui sont aujourd’hui pensées et exécutées depuis Paris » tout en offrant une « une interface unique pour les pays alliés désireux de s’engager aux côtés de la France dans la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest », ce qui permettrait d’intégrer, par exemple, des contributions européennes, la France gardant son statut de « nation cadre ».

Les missions de ce commandement ainsi unifié consisterait à assoir l’influence française dans le région, à mener des actions de coopération militaire tout en étendant celles-ci aux domaines aériens et navals, à appuyer les forces locales quand elles en font la demande, voire à intervenir directement contre une menace si nécessaire.

Quoi qu’il en soit, pour l’IFRI, les derniers évènements au Mali offrent finalement une « opportunité de remise à plat de l’engagement de la France et de l’Europe en Afrique » et la « transformation du dispositif français est […] devenue incontournable et constitue un enjeu décisif ».

Et de conclure : « L’histoire commune de la France avec ses anciennes colonies, qui se prolonge par les relations politiques, économiques, culturelles et de diaspora, lui donne en effet à la fois une responsabilité historique à assumer et un rang à tenir. Cet état de fait rejaillit également sur l’ensemble de sa politique étrangère ».

L'Humanité

« Dire on veut une ville zéro dark store ne suffit pas, il faut des alternatives »

Entretien

Barbara Gomes, déléguée auprès du maire du 18e arrondissement de Paris, chargée des innovations numériques socialement responsables, revient sur les problèmes que pose le quick commerce dans la capitale et sur les outils pour lutter contre ces pratiques.

Camille Bauer

Barbara Gomes Docteure en droit du travail

Quels sont les problèmes que pose le développement des dark stores à Paris ?

Le quick commerce pose d’abord un problème urbanistique et commercial. Il met en cause la richesse et la diversité de commerces que nous essayons de maintenir à Paris. Pour se développer, il a besoin de gros entrepôts, qu’il obtient en rachetant des petits magasins. Ces derniers deviennent alors des enseignes aux vitrines noires devant lesquelles les vélos et les scooters viennent récupérer les commandes toute la journée. Le quick commerce exerce en plus une forme de concurrence déloyale, en vendant certains produits moins cher que l‘épicerie d’à côté.

La pratique a-t-elle aussi des conséquences environnementales ?

Bien sûr. Au bruit dû aux allers-retours permanents de livreurs en scooter s’ajoute celui des travailleurs qui ont tendance à s’interpeller à cause de leur environnement de travail stressant, où la vitesse règne. De nombreuses plaintes de riverains ont permis de faire remonter le problème. Par ailleurs, ce type de commerce génère un gros gâchis. Comme tous les produits doivent être disponibles, les commandes pour alimenter ces magasins fantômes sont rarement calibrées par rapport aux demandes des consommateurs. Cela génère des excédents qui se périment.

Ces commerces posent-ils aussi un problème social ?

C’est le point qui me préoccupe le plus. Les dark stores ont émergé à un moment où l’image des grosses entreprises de livraison ubérisées s’était dégradée, en raison de leur utilisation d’autoentrepreneurs. Ils ont donc soigné leur image en mettant en avant le fait qu’eux embauchent des salariés. Ils utilisent le droit social comme un argument commercial. Mais la vraie nature de ce salariat, ce sont des cadences infernales, sans temps de pose, des heures supplémentaires pas toujours déclarées, le respect très relatif du travail de nuit. Du salariat sans respect du droit du travail. La promesse du quick commerce – des livraisons en 15-20 minutes maximum – est contradictoire avec un modèle économique vertueux pour les travailleurs.

De quels outils dispose la mairie pour lutter contre ces pratiques ?

Il ne faut pas se cacher que les outils à disposition sont très limités. C’est pour cela qu’Emmanuel Grégoire, le numéro deux de la mairie de Paris, a voulu s’attaquer à ce problème en utilisant l’angle des règles d’urbanisme. La ville a argué que ces locaux n’avaient pas reçu d’autorisation pour être transformés en entrepôts, ce qui a permis d’obtenir des fermetures. Mais dire « il faut une ville zéro dark store » ne suffit pas. Face à l’essor de la livraison, il faut proposer un autre modèle. Avant même l’émergence des dark stores, le groupe communiste avait proposé la mise en place d’une plateforme Acheter à Paris. L’idée est de permettre à tous les commerces parisiens de renseigner leurs produits en ligne et de les mettre à disposition sur place ou en livraison, mais dans le respect des conditions de travail des livreurs. On aimerait que cette proposition avance.

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New York Times - World

Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?

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The Saturday Profile

Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.

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By Julie Turkewitz

CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”

Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.

“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.

Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.

For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.

Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”

“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.

Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”

Roughly: “Long live our strength, damn it!”

In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.

On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.

Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”

Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.

Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.

In all, 40 percent of the country lives in poverty.

Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”

“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”

To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.

Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.

“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”

She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”

Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.

In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.

“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.

“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.

Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.

Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.

Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.

In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.

The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”

Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.

But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.

The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.

So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.

Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.

If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.

In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”

On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”

Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.

“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.

Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.

At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.

Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.

In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.

Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”

On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.

“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”

Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.

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BBC

Man City win Premier League title: How English football changed Pep Guardiola

Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Man City

Pep Guardiola's Manchester City arrival in 2016 was greeted by many with a scepticism that the methods that made him so successful in Spain and Germany might not work in England.

A fourth Premier League title in five seasons, confirmed by an incredible victory over Aston Villa on Sunday, makes a mockery of that initial doubt. There is widespread acceptance now that his approach has changed football in the country dramatically.

A visit to a non-league game, a youth match or even a five-a-side pitch in England would once have been a guarantee of seeing a brand of football focused mainly on winning, with style not an important factor.

But that has changed and Guardiola is arguably the main reason for that. Because of him, we live in different tactical times. Traits such as building from the back, the encouragement to be brave when going forward and the continual 'possession obsession' are there for all to see. Not just among the elite but right through the footballing pyramid, all the way down to the youngest of players.

It is no exaggeration to say Guardiola has transformed football.

But what is perhaps less discussed is how English football has changed Guardiola.

The methods honed at Barcelona and Bayern Munich have evolved and will continue to do so following the signing of Erling Haaland. That deal alone says a lot about how Manchester City's manager has adapted his footballing vision over the past six years.

For City, the Norwegian's arrival is a sign Guardiola is ready for the next chapter in what is fast becoming a dynasty. The manager's long-term future is far from certain but he has relished life in Manchester and, despite arriving as arguably the pre-eminent coach of his generation, he has had to adapt to his new surroundings and English football has made him change some of his own views.

He arrived confident in his conviction that you could control a game and set the rhythm for your team with a central midfielder who was neither particularly strong nor overly physical. This is what he had done in the past with Xavi at Barcelona and Joshua Kimmich at Bayern.

But he quickly found out that approach did not work in the Premier League. In England, you need a central midfielder who is powerful in aerial battles and wins 50-50s. Rodri is a good example of what he thinks he needs. Also, he expects his central midfielders to act as a defender when a centre-back moves forward, so they must have the physicality to cope with being in that position.

His view on refereeing is also well known - he is firmly of the belief English referees are far more lenient than their continental counterparts. This has also affected his decision making, as he feels you need players who are physically bigger and stronger to cope with it. If you get knocked down, you'd better get up and be ready to go again as clashes do not get rewarded with fouls as often as they do anywhere else.

Full-backs have been added to help the central midfield, something he started using in Germany. English football has shown him that sometimes you need an extra midfielder and that full-backs can help you take control of the central area of the pitch with the ball, and also help with second balls in central areas when you have to recover possession.

And then there is something Guardiola was concerned about, but is gradually realising he has to accept - that English football, full of the-high octane emotion that comes from the stands, is often played amid a general lack of control, not unlike two heavyweight boxers hitting each other in the knowledge that someone is going to go down, and that more often than not the one with the most quality will prevail.

In the recent game against Newcastle, Guardiola decided to let Joao Cancelo attack and stay very high, forcing his opponent Allan Saint-Maximin to drop deeper. This meant the Magpies winger also had the opportunity to attack the space left in behind by Cancelo. Punch after punch, in the hope that City's man would win the fight. He did. The champions won 5-0, with Cancelo claiming an assist. It is a tactic that comes from years of experience in the Premier League.

As a perfectionist, Guardiola has focused on eradicating flaws in Manchester City's game this season.

One of the main areas where he has worked hardest over the past year, and with the greatest success, has been on set-pieces at both ends of the pitch.

In 2021-22, Manchester City have conceded just one goal from such scenarios in the Premier League - a corner against Aston Villa in December - and scored 21 at the other end from dead-ball situations.

But despite the stats, there remains a perception there is a vulnerability to this team. If that is not so much at set-pieces, then what about counter attacks? Their 2-2 draw at West Ham in their penultimate game of the season was a good example of this. Time and again, Michail Antonio and Jarrod Bowen burst through and threatened, with mixed results.

For Guardiola, this is a risk worth taking and comes with the territory if you have so many players in front of the ball. He does set the team up to stop these counters and he has learned to do it well - City have the meanest defence in the Premier League.

In truth, much of the blame for the lack of full control of games can be laid at the door of English football. A scoreline of 2-0 in Spain or Germany is perceived as game over. Not in England.

This is something he has had to get his players to understand - but only after he managed to get a grip on it himself.

Keeping the ball well is not a guarantee that a bizarre turn of events will not occur.

There have been some strange games, not least the 6-3 victory over Leicester in which his side went 4-0 up after just 25 minutes and then conceded three goals in a 10-minute spell in the second half. In the end, a goal from Aymeric Laporte settled everyone's nerves before Raheem Sterling added a sixth.

One thing Guardiola has come to appreciate over the past six years is that the pressure put on teams by fans in England is unlike anywhere else in the world and how you deal with it ultimately defines you.

In moments such as these, it is possible that there is nothing that can be done to stop a change of dynamic. The Real Madrid game in the Champions League semi-final was a case in point - if one of the six chances City had at Etihad Stadium, or one of the two Grealish had late on at the Bernabeu, had been converted, the story would have been different. Guardiola accepts that sometimes control and possession is not enough. Tactical acumen takes a temporary back seat to raw courage as emotions take over and it becomes a case of 'all hands to the pump' as an opponent piles forward.

This is one area where he knows things can be improved. Ruben Dias displays a calmness and clarity in his decision making in moments of stress and panic. He is an example to follow.

What about Kevin de Bruyne? He is a truly brilliant player who knows what he has to do and does it with consummate skill, but to reach the level of Karim Benzema, Lionel Messi or Cristiano Ronaldo, he should be more present in the sharpest, most brutal of moments.

Up until now, Guardiola has tended to favour intelligence, adaptability and technique over huge personalities when building teams.

But every successful side needs leaders beyond the one on the bench. It seems to me the signing of Haaland for £51.2m from Borussia Dortmund is an admission not just that they need his goal touch, but equally that they require him to make the difference in the moments where competition is mostly level - in semi-finals, finals and big domestic games against Liverpool.

And in signing the Norwegian, City have recruited a genuine superstar, with a force of personality to match his talent.

It is not guaranteed though that City can go from winning most games to winning them all. Who can? Guardiola has dominated domestic titles and his team are now regulars in the latter stages of the Champions League (which was the requirement from the club owners) without a regular goalscorer or a decisive player in key moments like Harry Kane or Mohamed Salah.

Guardiola and director of football Txiki Begiristain have known for a long time that City needed a top striker and a top personality. For two windows, they tried to sign Kane, without success.

The expectation is that Haaland will be that kind of player and it is likely City will alter the way they play to accommodate him.

Guardiola has long placed a lot of emphasis on his team working in the wide areas of the pitch, trying to establish numerical superiority before finishing things off with the arrival in the box of the midfielders. Often crosses are ignored as they do not have players to head those balls in.

Overall, this has worked brilliantly, but for some time City have lacked efficiency in the penalty area - no side has squandered more chances than they have in the past four years. Haaland has been bought to change that.

His arrival will probably mean less emphasis on moves in wide positions, with build-up play coming more from a central area, and with a greater focus on players arriving into the box.

And we may see even more of a transitional game.

At Barcelona, Guardiola used to say the team should pass the ball 15 times before starting an attack, that way ensuring all the players were in the positions they should be in. That was the basis of his positional game. But in England, he has learned how quick transitions can be decisive.

It was something he also explored during his time in Germany, but he has taken that to a new dimension in the Premier League. De Bruyne has been key to that, a player whose incisive passing helps break down those sides that defend in a deep and compact way, the most-used tactic of City's rivals.

Guardiola is a passionate advocate of an approach which destabilises the opposition by constantly moving the ball around before finding the killer pass. But he has come to accept there are more and more instances where playing a much quicker game is the best option, because that is when the opposition are at their most disorganised.

This is not a change in approach, just a required adaptation.

Haaland will thrive on the quick transitions but will also relish the opportunities to get into the six-yard box for a side who create more chances than anyone else in Europe. He has been told he will be, more often than not, City's 'get out of jail free card'.

The elephant in the room when discussing a City future under Guardiola is that his contract expires in 2023.

Gossip has it that Haaland was told his arrival would make it easier for the 51-year-old to decide his future, although that certainly would not have come from the manager himself and the club denies that point was discussed in the negotiations.

Now is probably not the time to talk about that, not least because Guardiola is still affected by the frustrating loss to Real Madrid.

One thing that is certain is that when the Spaniard makes up his mind, it won't be until he has had a long break, cleared his head and convinced himself whether or not he has the energy to carry on at City.

It won't be the lack of a Champions League win that decides the matter for him either way. He doesn't believe he has done anything less than really well at Manchester City.

He knows that winning the Champions League would be the cherry on top of the cake and is also aware that getting the best out of the same - or similar - group of players gets harder and harder every year. Maybe obtaining the 'precious title' (Lionel Messi's words) will be done by the next manager using the foundations he has put in place.

But for now, he isn't talking about that. Right now, there is no space or strength to look forward just yet. Only to celebrate and rest.

Guillem Balague writes a regular column throughout the season and also appears every Thursday on BBC Radio 5 Live's Football Daily podcast, when the focus is on European football.

You can download the latest Football Daily podcast here.

L'Humanité

Emna Charrad, une vie en miettes

Un jour avec

Cette femme de ménage de 64 ans a vu les employeurs défiler à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse au gré des attributions de marchés publics. Elle se mobilise pour des salaires et conditions de travail dignes.

Rosa Moussaoui

Elle travaille ici depuis près d’un quart de siècle ; à 64 ans, elle s’use encore à la tâche. L’horizon de la retraite est incertain : l’an prochain, peut-être, sans espoir de percevoir une pension décente, après une vie de travail pénible. Emna Charrad est femme de ménage à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis. Avec ses collègues, ce jeudi, elle a posé seaux, chiffons et balais, pour 59 minutes : ces travailleuses exigent de leur employeur, le groupe Agenor, un salaire meilleur, des conditions de travail moins éprouvantes et, surtout, qu’on les respecte, que cessent les injonctions et les brimades. « Cette société nous en fait voir de toutes les couleurs. Avant, c’était Arcade, Arc-en-ciel, puis Derichebourg. Agenor, c’est le pire, soupire-t-elle. Ils nous menacent, nous chargent de travail. J’ai douze salles de cours à faire chaque jour. Ils nous obligent à travailler de 6 heures à 9 heures, puis de 17 heures à 20 heures, alors que l’université ne s’oppose pas au regroupement de nos heures le matin : ils savent qu’on fait bien notre travail et ça ne change rien pour eux. » Ce fractionnement du temps de travail rend la vie impossible à celles qui habitent loin, à Aubervilliers, Dugny, Noisy-le-Sec, contraintes à d’épuisants allers-retours en transports en commun. Il est arrivé que certaines femmes de ménage prennent l’initiative de faire leurs six heures d’affilée pour desserrer les contraintes que cette organisation du travail impose à leur vie privée et familiale : elles ont aussitôt écopé d’avertissements.

« ils ont un mépris pour nous… »

Emna décrit l’indifférence qui entoure son travail, indispensable à la vie sociale mais invisibilisé. Elle met en cause un management brutal, autoritaire, dit travailler sous pression, dans l’angoisse permanente de sanctions toujours prêtes à tomber. « La cheffe d’équipe fait peur aux gens. Elle nous humilie. Elle a cassé le chantier », accuse-t-elle. « Ces travailleuses essentielles sont l’objet de brimades, sans aucun égard pour leur dignité. On les prend pour des serpillières », confirme Selim Hocini, de l’union locale CGT.

Sous les verrières du forum, vêtues de leurs blouses gris et fuchsia, les femmes de ménage sont rassemblées, serrées les unes contre les autres, discrètes mais fières du défi que cette mobilisation lance à leur employeur. Des représentants des personnels de l’université défilent au micro pour dire leur solidarité. La tête à leurs examens, les étudiants, pressés, jettent au passage un regard surpris vers cet inhabituel tintamarre. Autour des grévistes, leurs homologues travaillant pour la municipalité de Villetaneuse, en blouses bleues, sont venues les soutenir à l’appel de la CGT. Parmi elles, Odile, cheveux blonds et courts, regard clair, verbe mordant, le poignet serré dans une orthèse. Elle souffre d’un syndrome du canal carpien, un trouble musculo-squelettique jamais reconnu jusqu’ici dans son cas comme maladie professionnelle. D’une chute au travail, voilà quatre ans, elle a aussi gardé quatre vis dans l’épaule. Elle a commencé à travailler à 16 ans. Âgée de 60 ans, elle ne peut pas encore partir à la retraite : ses années d’apprentissage et l’arrêt de travail de deux ans consécutif à son accident sont déduits du cumul de ses annuités. Les mêmes mots viennent aux deux femmes pour décrire leur condition : « Ils ont un mépris pour nous… »

la mieux armée du groupe

Amplifiés par les mégaphones des militants CGT, les slogans fusent : « Ménage, esclavage ! », « Sous-traitance, maltraitance ! » Parmi les femmes de ménage du campus, pour la plupart originaires d’Afrique, certaines n’ont jamais emprunté le chemin de l’école : celles-là ne savent ni lire ni écrire. D’autres maîtrisent mal la langue française et moins encore le jargon administratif. L’une d’entre elles, racontent les grévistes, a été invitée à signer une lettre de démission dont elle n’avait même pas pu décrypter le sens. Venue au début des années 1980 du sud de la Tunisie, Emna semble la mieux armée du groupe, la moins vulnérable. C’est elle qui a convaincu ses camarades de se mobiliser. Elle a poussé alors la porte de l’union locale CGT, qu’elle avait repérée dans sa rue. Elle ne le regrette pas : « On n’avait jamais trouvé un syndicat qui nous défende comme ça. » « On ne demande pas grand-chose : du respect, travailler 35 heures, gagner un peu mieux notre vie, sourit-elle. Mon mari est malade, il ne travaille plus, je gère tout, je ramène le seul salaire à la maison. Je gagne 1 100 euros par mois, avec un loyer de 700 euros. On a élevé nos enfants avec ces miettes-là. » Tout au bout d’une vie de labeur, Emna veut relever la tête.

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BBC

The faces from China’s Uyghur detention camps

By John Sudworth

Thousands of photographs from the heart of China’s highly secretive system of mass incarceration in Xinjiang, as well as a shoot-to-kill policy for those who try to escape, are among a huge cache of data hacked from police computer servers in the region. The Xinjiang Police Files, as they’re being called, were passed to the BBC earlier this year. After a months-long effort to investigate and authenticate them, they can be shown to offer significant new insights into the internment of the region’s Uyghurs and other Turkic minorities.Their publication coincides with the recent arrival in China of the United Nations Human Rights Commissioner, Michelle Bachelet, for a controversial visit to Xinjiang, with critics concerned that her itinerary will be under the tight control of the government. The cache reveals, in unprecedented detail, China’s use of “re-education” camps and formal prisons as two separate but related systems of mass detention for Uyghurs - and seriously calls into question its well-honed public narrative about both.The government’s claim that the re-education camps built across Xinjiang since 2017 are nothing more than “schools” is contradicted by internal police instructions, guarding rosters and the never-before-seen images of detainees. And its widespread use of terrorism charges, under which many thousands more have been swept into formal prisons, is exposed as a pretext for a parallel method of internment, with police spreadsheets full of arbitrary, draconian sentences. The documents provide some of the strongest evidence to date for a policy targeting almost any expression of Uyghur identity, culture or Islamic faith - and of a chain of command running all the way up to the Chinese leader, Xi Jinping.

The hacked files contain more than 5,000 police photographs of Uyghurs taken between January and July 2018.

Using other accompanying data, at least 2,884 of them can be shown to have been detained.

And for those listed as being in a re-education camp, there are signs that they are not the willing “students” China has long-claimed them to be.

Some of the re-education camp photos show guards standing by, armed with batons.Yet claims of coercion have been consistently denied by China’s most senior officials. “The truth is the education and training centres in Xinjiang are schools that help people free themselves from extremism,” Foreign Minister Wang Yi said in 2019.

Many have been detained just for ordinary, outward signs of their Islamic faith or for visiting countries with majority Muslim populations.

With the threat of physical force again visible in the background, this woman’s photo highlights the widespread use of “guilt by association”.Documents describe her son as having “strong religious leanings” because he doesn’t drink alcohol or smoke. As a result, he was jailed for 10 years on terrorism charges. But she appears on a list of “relatives of the detained” - among the thousands placed under suspicion because of the “crimes” of their families.

The hacked files contain more than 5,000 police photographs of Uyghurs taken between January and July 2018.Using other accompanying data, at least 2,884 of them can be shown to have been detained.And for those listed as being in a re-education camp, there are signs that they are not the willing “students” China has long-claimed them to be.

Some of the re-education camp photos show guards standing by, armed with batons.Yet claims of coercion have been consistently denied by China’s most senior officials. “The truth is the education and training centres in Xinjiang are schools that help people free themselves from extremism,” Foreign Minister Wang Yi said in 2019.

Many have been detained just for ordinary, outward signs of their Islamic faith or for visiting countries with majority Muslim populations.

With the threat of physical force again visible in the background, this woman’s photo highlights the widespread use of “guilt by association”.Documents describe her son as having “strong religious leanings” because he doesn’t drink alcohol or smoke. As a result, he was jailed for 10 years on terrorism charges.But she appears on a list of “relatives of the detained” - among the thousands placed under suspicion because of the “crimes” of their families.

This composite image contains 2,884 photographs of detainees from the cache.The photos provide a unique visual record of the way whole swathes of Uyghur society have been swept up - into both camps and prisons - person by person.

The youngest, Rahile Omer, was only 15 at the time of her detention.

The oldest, Anihan Hamit, was 73.

This composite image contains 2,884 photographs of detainees from the cache.The photos provide a unique visual record of the way whole swathes of Uyghur society have been swept up - into both camps and prisons - person by person.

The youngest, Rahile Omer, was only 15 at the time of her detention.

The oldest, Anihan Hamit, was 73.

The Xinjiang Police Files - the title being used for the cache by a consortium of international journalists of which the BBC is part - contain tens of thousands of images and documents.

They include classified speeches by senior officials; internal police manuals and personnel information; the internment details for more than 20,000 Uyghurs; and photographs from highly sensitive locations.

An image from inside the rarely seen confines of a detention centre, which appears to show Uyghurs being “re-educated”

An image from inside the rarely seen confines of a detention centre, which appears to show Uyghurs being “re-educated”

The source of the files claims to have hacked, downloaded and decrypted them from a number of police computer servers in Xinjiang, before passing them to Dr Adrian Zenz, a scholar at the US-based Victims of Communism Memorial Foundation who has previously been sanctioned by the Chinese government for his influential research on Xinjiang. Dr Zenz then shared them with the BBC, and although we were able to contact the source directly, they were unwilling to reveal anything about their identity or whereabouts. None of the hacked documents is dated beyond the end of 2018, possibly as the result of a directive issued in early 2019 tightening Xinjiang’s encryption standards. That may have placed any subsequent files beyond the reach of the hacker.

Dr Zenz has written a peer-reviewed paper on the Xinjiang Police Files for the Journal of the European Association for Chinese Studies and he has placed the full set of detainee images and some of the other evidence online.

“The material is unredacted, it's raw, it's unmitigated, it's diverse. We have everything,” he told the BBC. “We have confidential documents. We have speech transcripts where leaders freely talk about what they really think. We have spreadsheets. We have images. It's completely unprecedented and it blows apart the Chinese propaganda veneer.”

The Xinjiang Police Files contain another set of documents that go even further than the detainee photographs in exposing the prison-like nature of the re-education camps that China insists are “vocational schools”.

Xinjiang Police Files: Inside a Chinese internment camp

A set of internal police protocols describes the routine use of armed officers in all areas of the camps, the positioning of machine guns and sniper rifles in the watchtowers, and the existence of a shoot-to-kill policy for those trying to escape.

Blindfolds, handcuffs and shackles are mandatory for any “student” being transferred between facilities or even to hospital.

For decades, Xinjiang has seen a cycle of simmering separatism, sporadic violence and tightening government control. But in 2013 and 2014, two deadly attacks targeting pedestrians and commuters in Beijing and the southern Chinese city of Kunming - blamed by the government on Uyghur separatists and radical Islamists - prompted a dramatic shift in policy.

The state began to see Uyghur culture itself as the problem and, within a few years, hundreds of giant re-education camps began to appear on satellite photos, to which Uyghurs were sent without trial.

Xinjiang’s formal prison system has also been massively expanded as another method for controlling Uyghur identity - particularly in the face of mounting international criticism over the lack of legal process in the camps.

It is in a set of 452 spreadsheets that this dual approach is most starkly exposed, complete with the names, addresses and ID numbers of more than a quarter of a million Uyghurs - showing which of them has been detained, in which type of facility and why. They paint a picture of relentless internment in both camps and prisons, with row upon row documenting the prejudicial prying of Chinese officials sent deep into Uyghur society - backed with big data surveillance tools – to arbitrarily detain at will.There are countless examples of people being punished retrospectively for “crimes” that took place years or even decades ago - with one man jailed for 10 years in 2017 for having “studied Islamic scripture with his grandmother” for a few days in 2010.Many hundreds are shown to have been targeted for their mobile phone use - mostly for listening to “illegal lectures” or having encrypted apps installed. Others are punished with up to a decade in prison for not using their devices enough, with well over a hundred instances of “phone has run out of credit” being listed as a sign that the user is trying to evade the constant digital surveillance.The spreadsheets show how lives are sifted in search of the slightest of pretexts, which are turned into the broadest of charges - “picking quarrels” or “disturbing the social order” - and then punished as serious acts of terrorism; seven years, 10 years, 25 years, the columns of sentences stretch on and on. If the terrorism label is ever justly applied, it’s impossible to discern among a sea of data pointing to the internment of a people not for what they’ve done, but for who they are.

Tursun Kadir’s spreadsheet entry lists some preaching and studying of Islamic scripture dating back to the 1980s and then, in more recent years, the offence of “growing a beard under the influence of religious extremism”. For this, the 58 year old was jailed for 16 years and 11 months. Photographs in the cache show him both before and after the Chinese state determined his expression of Uyghur identity to be illegal.

Even for those not in a camp or prison, the Xinjiang Police Files reveal the gruelling impact of such high levels of scrutiny and surveillance. The images show that Uyghurs still living in their homes were summoned in large numbers to be photographed, with the associated image timestamps showing whole communities - from the very elderly to families with young children - called into police stations at all hours, including in the middle of the night.

A similar file-naming system as that used for the photos taken in the camps and prisons suggests a possible common purpose - a huge facial recognition database that China was building at the time. It’s hard to tell whether their faces betray the knowledge of the camps, into which many thousands were already disappearing, but the accompanying spreadsheets make the danger all too clear.

Five months after their police photos were taken in 2018, husband and wife Tursun Memetimin and Ashigul Turghun were sent to a detention centre after being accused of having “listened to a recording of an illegal lecture” on someone else’s mobile phone six years earlier.

Two of their three daughters’ photographs are also in the hacked files - Ruzigul Turghun, who was 10 at the time of their parents’ disappearance - and Ayshem Turghun, who was six.

The spreadsheets give few details about the fate of such children whose parents have both been detained. It’s likely a significant number have been placed into the permanent, long-term care of a system of state-run boarding schools built across Xinjiang at the same time as the camps.In fact, the closely shaved hair visible in so many of the images of children is a sign, overseas Uyghurs have told the BBC, that many are already made to attend such schools at least during weekdays, even if still under the care of one or both parents. The photographs give human form to a policy designed to deliberately target Uyghur families as a repository of identity and culture and - in China’s own words - to “break their roots, break their lineage, break their connections, break their origins”.

As well as exposing the inner workings of China’s system of incarceration more clearly than ever before, the Xinjiang Police Files provide fresh clues about its scale.

Most of the spreadsheets relate to a county in southern Xinjiang, known as Konasheher in Uyghur, or Shufu in Chinese.

An analysis of the data by Dr Zenz shows that in just this one county, a total of 22,762 residents - more than 12% of the adult population - were in either a camp or a prison in the years 2017 and 2018. If applied to Xinjiang as a whole, that figure would mean the detention of more than 1.2 million Uyghur and other Turkic minority adults - well within the broad range of estimates made by Xinjiang experts, which China has always dismissed.

Working with a consortium of 14 media organisations from 11 countries, the BBC has been able to authenticate significant elements of the Xinjiang Police Files. Uyghurs living in Europe and the US were asked for the names and ID numbers of their missing relatives back home in Xinjiang. Multiple matches in the spreadsheet data were discovered, providing firm evidence that the information contains real people.

The BBC also asked Professor Hany Farid, an image-forensics expert at the University of California at Berkeley, to examine a subset of the photographs of Uyghur detainees. He found no evidence that the images had been fabricated, with none of the usual tell-tale signs found in computer synthesised “deep fakes” nor any other indication of malicious, digital manipulation.

A strange effect visible on the edges of some of the images - as if they’ve been copied and then rotated slightly - can be explained in a way that also lends weight to the idea that they form part of China’s huge surveillance network in Xinjiang.

The glitches, Prof Farid believes, are likely to be the result of a commonly-used standardisation process for facial recognition databases, where any portraits that are slightly offset are automatically rotated to align the eyes with the horizontal.

“This is, of course, a completely innocuous manipulation,” he concluded in a written report for the BBC.

Further authentication can be provided by arranging the images in order of their accompanying timestamps and then observing the common details visible in the background, which show them to have been taken in real time and in real places.

After approaching the Chinese government for comment about the hacked data, with detailed questions about the evidence it contains, the media consortium received a written response from the Chinese Embassy in Washington DC. “Xinjiang related issues are in essence about countering violent terrorism, radicalisation and separatism, not about human rights or religion,” the statement said, adding that the Chinese authorities had taken “a host of decisive, robust and effective deradicalisation measures”. “The region now enjoys social stability and harmony as well as economic development,” it went on, saying that these things offer “the most powerful response to all sorts of lies and disinformation on Xinjiang”.

But there was no response to any of the specific evidence in the cache.

The Xinjiang Police Files contain another set of unique photographs that appear to only further highlight the extreme levels of physical control that Uyghurs are subjected to in the attempt to forcibly reengineer their identity.

They show what appear to be drills for subduing inmates - using similar methods to those described in the police documents for the camps - but this time in a detention centre.

There are also what look like indoctrination sessions, again showing the overlap between camps and prisons.

The descriptions on the back of the detainees’ uniforms place them at the Tekes Detention Centre in northern Xinjiang.

Satellite images of the exterior layout of this known detention facility in the city of Tekes…

…match perfectly with some of the photographs, making clear that the images are genuine and lending further credibility to the dataset as a whole.

The hacked files contain a number of speeches from high-ranking Party officials that allow an insight into the mindset behind the policies, as well as some of the clearest evidence so far for where responsibility ultimately lies.

In a speech, stamped as “classified” and delivered by Zhao Kezhi, China’s Minister for Public Security, on a visit to Xinjiang in June 2018, he suggests that at least two million people are infected with “extremist thought” in southern Xinjiang alone.

Peppered with references to President Xi Jinping, the speech heaps praise on the Chinese leader for his “important instructions” for the construction of new facilities and an increase in funding for prisons to cope with the influx in detainees necessary to reach that two million target. And if the mass internment of Xinjiang’s Uyghurs and other Turkic minorities really does flow from orders given by the Chinese leader, then there are hints too about the kind of timeframe he has in mind. The cache contains another secret speech, delivered in 2017 by Chen Quanguo - until recently Xinjiang’s hardline Communist Party secretary.

“For some, even five years re-education may not be enough,” he tells his audience of senior military and police cadres, a seeming admission that for as long as any Uyghur continues to feel a loyalty to identity or faith at least as strong as to the Party, there’s no end in sight.

“Once they are let out, problems will reappear, that is the reality in Xinjiang,” he says.

This report was entirely written, produced, edited and researched in Brussels, London, New York and Sweden by the BBC’s European, UK and US-based staff.

Author: John Sudworth

Producers: Kathy Long, Nyrola Elimä

Designers: Prina Shah, Sean Willmott

Online Producer: James Percy

Editor: Kathryn Westcott

Published: May 2022

Chinas taintedcotton

Wuhan: City of silence

The lost tablet and the secret documents

Le Figaro

Faut-il se disputer pour faire durer son couple ?

DÉCRYPTAGE - On s’est tous déjà demandé comment ce couple d’amis qui se confrontent en permanence fait pour rester ensemble. Et si le conflit n’était pas toujours synonyme de chaos dans l’union ?

«Tu as réservé les billets de train pour cet été ? Tu m’avais dit que tu t’en occupais... Les prix vont encore grimper… Tu me fatigues.» Vous le voyez, ce couple d’amis qui chuchotent (plutôt fort) autour de la table du dîner du samedi soir et qui règlent leurs comptes ? On connaît tous cette configuration, ces deux partenaires qui passent leur temps à se chercher, à se chamailler, quelles que soient les circonstances, et qu’importe l’audience. Ceux-là même à propos desquels on se demande tout bas : «mais comment font-ils pour rester ensemble ?» Car oui, malgré ses montagnes russes émotionnelles, force est de constater que ce couple fonctionne et s’inscrit dans le temps. Faudrait-il alors se quereller pour faire durer son couple ?

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Du couple idéal au couple réel

Si la question se pose, c'est bien parce que nous avons tendance à penser que le couple conflictuel n'augure rien de bon. La plupart du temps, on y voit même la preuve d'un dysfonctionnement qui mènera fatalement l'entité amoureuse droit dans le mur. La faute, certainement, au modèle de couple idéal bien ancré dans nos esprits. Seulement dans la vraie vie, de couple idéal, il n'y en a pas. «Le duo qui ne se dispute pas, c’est un rêve, tout simplement parce que le conflit fait partie de la vie, sourit la thérapeute conjugale Carolle Vidal-Graf, auteure de Comment bien se disputer en couple ? (1). La version romantique du couple qui fait l’amour tout le temps, avec un modèle de parentalité parfait, de belles valeurs… Tout cela peut être vrai, mais c’est un idéal qui escamote la réalité du quotidien, la fatigue, la routine, l’agacement du travail que l’on ramène à la maison…»

Le duo qui ne se dispute pas, c'est un rêve, tout simplement parce que le conflit fait partie de la vie

Anaïs, 28 ans, n'y est pas étrangère. Elle est en couple avec Gaston depuis trois ans. Ils vivent ensemble et font partie de ces unions électriques. De celles qui se «prennent le chou» fréquemment, selon l'expression populaire, mais qui s'aiment et se voient passer leur vie ensemble. «En général, nos bagarres commencent parce qu'il est indisponible, parce qu'il a trop de travail, confie-t-elle. Je me retrouve à attendre plusieurs heures le soir alors qu'on a prévu un dîner ensemble, sans qu'il ne me prévienne ni de son retard ni de son retour… et il finit par me poser un lapin. Ça me met dans une position d'attente et je suis déçue.» À ces gros affrontements s’ajoutent des «petites brouilles du quotidien» à propos de la gestion de l’appartement ou des vacances à organiser. «Elles sont sans importance, mais instaurent une mauvaise ambiance», précise Anaïs.

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Ces petites disputes ont pourtant de l'intérêt, et sont même inévitables. La raison est simple : le couple est un endroit où l’on se bat pour établir sa place et le conflit nous permet souvent d'y arriver. Le couple se confronte naturellement, puisqu'«il est composé de deux personnes et donc de deux forces en présence, commente Carolle Vidal-Graf. Souvent, pour trouver l’égalité entre les deux, on passe par le combat : qui décide de quoi ? Pourquoi toi et pas moi ?». Selon la thérapeute conjugale, les femmes seraient d'ailleurs souvent à l'origine de l'affrontement. Une des causes porterait sur la fameuse charge mentale, qui continue de peser sur elles.

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Dans le couple, deux histoires qui se confrontent

Fabriquer une union avec un conjoint, c’est aussi faire se rencontrer deux histoires, deux schémas familiaux. En pratique, la mayonnaise ne prend pas toujours et la confrontation peut donner lieu à des incompréhensions. Anaïs vient d’une famille où l'on se dispute. Ses parents s'affrontaient, son père et sa belle-mère s’affrontent eux aussi. Elle-même est toujours passée par la confrontation avec son père. Sans en avoir la volonté, elle reproduit donc une partie de ce modèle. Seulement Gaston, lui, n'a jamais connu une communication aussi frontale. Alors quand sa compagne livre ce qu'elle a sur le cœur, lui se braque et ne comprend pas sa façon de réagir. «Le couple de nos parents et la manière dont ils “relationnaient” ensemble nous influencent, et nous sommes très imprégnés. Soit on reproduit leur modèle, soit on se dit “pour rien au monde je ne ferais pareil”», commente Carolle Vidal-Graf.

Les disputes et la colère qui en découle, permettent aussi de faire passer des messages. Pas toujours évidents à décoder pour le destinataire, certes. Pour Anaïs, provoquer le conflit est une façon de dire : «Coucou, j’existe, et je vais crier très fort pour qu’on ne me loupe pas», résume-t-elle. Elle se souvient avoir toujours fonctionné de la sorte, c’est pour elle un mécanisme développé dès l’enfance. «Quand je me sens incomprise ou que je suis face à des gens très proches de moi qui ne sont pas disponibles, je me mets en colère pour être écoutée. Ce n’est pas calculé, c’est un moyen d’avoir une place, qu’on me prête de l’attention. C’est comme si le fait de m’énerver contre l’autre ne lui laissait plus d’autre choix que d’être là à 100% pour les 10 minutes durant lesquelles je vais crier», observe-t-elle. Dans son couple, la virulence de sa réaction arrive pour une bonne raison : chercher à faire réagir l'autre.

Le couple de nos parents et la manière dont ils “relationnaient” ensemble nous influence, et nous sommes très imprégnés

Carolle Vidal-Graf souligne l'importance de cette émotion, qui dit beaucoup de notre sentiment de ne pas exister et permet à certains de dénouer des nœuds. Le conflit a parfois un rôle efficace. Anaïs confirme que ces tempêtes vécues avec Gaston peuvent «déboucher sur du positif», donner de la puissance à son message et parfois même débloquer un problème de fond. «J'ai l'impression que sur certains sujets, je n'ai obtenu des choses qu'en allant trop loin, précise-t-elle. Comme il travaille énormément, il est par exemple déjà arrivé qu'on ne se voie pas de la semaine tant il rentrait tard. Il a fallu qu'on se dispute violemment 20 fois à ce propos pour qu'il m'entende. Depuis, il rentre finir sa journée de travail à la maison. Il termine tard, mais au moins on dîne ensemble.»

La dispute pour éviter l'ennui ?

Le conflit peut aussi être essentiel au couple simplement parce qu'il fait pleinement partie de son fonctionnement. «Le duo amoureux est un système qui cherche un équilibre. Celui qui se dispute souvent compense avec son lot de moments agréables et marche ainsi. Si on retire l'élément conflit, le couple peut faire face à un déséquilibre», schématise Karine Danan, psychothérapeute et auteure de S'aimer sans se disputer (2).

Elle cite pour exemple des patients en thérapie conjugale, venus consulter pour en finir avec un excès de discordes. Au fil des séances, ils voient leurs conflits diminuer, retrouvent de l’apaisement. Jusqu’au jour où ils annoncent arrêter la thérapie, par crainte que leurs disputes ne disparaissent complètement entre eux. «Ils avaient peur de tomber dans l’ennui. Finalement, pour certains, la querelle est aussi une façon de structurer le temps», rebondit la professionnelle.

Quand les conflits sont chroniques et sans but, il faut s'interroger

Si les disputes sont saines, certaines doivent tout de même interpeller. «Quand les conflits sont chroniques et sans but, il faut s’interroger, insiste Karine Danan. Ce qui compte, c’est de comprendre l’intérêt qui se trouve derrière la brouille.» Pour la psychothérapeute, l’altercation doit être un indicateur pour savoir où l'on en est, tant avec soi-même, qu’avec l’autre. En résumé, si on analyse la querelle et que l’on comprend ce qu’elle veut dire, alors elle peut porter ses fruits. Carolle Vidal-Graf conclut : «Si elle est bien gérée, la dispute permet d’arriver à un compromis. Et les couples sont des océans de compromis !»

(1) Comment bien se disputer en couple ?, de Carolle et Serge Vidal-Graf, éditions Jouvence, 22,50 euros.(2) S'aimer sans se disputer. Le secret des couples heureux, de Karine Danan, éditions Eyrolles, 18 euros.

Ils ont renoué avec passion avec leur amour de jeunesse

TÉMOIGNAGES - Si l'amour ne dure pas toujours, le premier impose sa marque à jamais dans notre mémoire. Idéalisé, il est de ces précieux souvenirs que l'on chérit. Au point pour certains de vouloir le faire revivre.

New York Times - World

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.

The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.

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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

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By Selam GebrekidanMatt ApuzzoCatherine Porter and Constant Méheut

In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.

They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.

The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.

The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.

Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”

But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.

Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.

“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”

For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.

But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.

By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.

Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.

After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.

Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.

Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.

But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.

And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.

“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”

At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.

But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.

Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.

Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.

The Ransom

How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.

The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.

American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”

“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”

More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.

When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.

“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.

‘Detrimental to American Interests’

“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”

For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.

He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”

“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”

Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.

By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.

The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.

The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.

As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.

One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.

Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.

No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.

“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.

Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.

Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.

French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.

Claiming the Gold

Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.

His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.

Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.

Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”

According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.

Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.

Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.

In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.

Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.

Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.

The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.

Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.

The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”

Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”

At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.

But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.

In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.

“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”

‘The Triumph of the Wolf’

An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.

American troops occupied the country the same day.

The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.

The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.

Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.

The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.

“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.

Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”

Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.

John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.

At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”

Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.

The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.

Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”

“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.

“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”

The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.

Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.

“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.

The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.

In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.

When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.

American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.

According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.

Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.

“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.

As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.

With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.

“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.

Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.

“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”

“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”

‘Haiti Does Not Want This Loan’

For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.

“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.

Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.

By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.

Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.

National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.

Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.

That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.

Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.

Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.

Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.

How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.

Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.

“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.

“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.

The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

Haiti’s Lost Billions

How a French Bank Captured Haiti

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.

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Barkhane : Des Mirage 2000 sont intervenus au Burkina Faso pour contrer une attaque jihadiste massive

par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

Alors que certains responsables russes – dont ceux du groupe paramilitaire Wagner – se sont félicités du coup d’État qui, en janvier dernier, a porté le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba au pouvoir à Ouagadougou et que le Premier ministre burkinabé, Albert Ouédraogo, a récemment estimé que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires pour faire face à la menace terroriste, on pourrait craindre que le Burkina Faso mette ses pas dans ceux du Mali, dont les relations avec la France se sont dégradées, au point que Paris a décidé de revoir son dispositif militaire au Sahel. D’autant plus que la « lutte informationnelle » y fait rage, comme l’a montré, en novembre, la prise à partie d’un convoi de Barkhane devant se rendre à Gao depuis la Côte d’Ivoire.

En tout cas, pour le moment, rien n’a changé : le groupement français de forces spéciales [ou « Task Force »] Sabre est toujours basé au Burkina Faso et les accords de défense conclus par Paris et Ouagadoudou n’ont pas été remis en cause.

Pour rappel, ceux-ci avaient été renforcés en décembre 2018, afin de « d’améliorer le cadre juridique de la coopération » entre les forces françaises et burkinabè, « dans le plein respect de la souveraineté de chacun ». À l’époque, Barkhane avait dû intervenir à plusieurs reprises, à la demande de Ouagadougou, pour contrer des attaques jihadistes.

Et c’est donc sur la base de ces accords que les autorités burkinabè ont une nouvelle fait appel à Barkhane, le 21 mai, pour mettre en échec une offensive jihadiste d’envergure contre la garnison de Bourzanga, située dans la province du Bam [centre-nord du pays].

A priori, cette attaque aurait été menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], avec plus de 200 assaillants. L’alerte ayant été rapidement donnée, les Forces armées du Burkina Faso [FABF] ont demandé, sans tarder, l’appui de Barkhane pour repousser les terroristes. Une patrouille de Mirage 2000, en provenance de la base aérienne projetée [BAP] de Niamey, a donc été engagée en urgence dans le secteur de Bourzanga. De même qu’un hélicoptère Mil Mi-24 burkinabè.

Dans son communiqué relatif à cet appui fourni aux FABF, l’État-major des armées [EMA] ne précise pas si les chasseurs-bombardiers français ont effectué des frappes au sol. En revanche, l’état-major général burkinabè a indiqué que l’intervention du Mi-24 et celle des Mirage 2000 ont « pemis l’interception de certains éléments [terroristes] qui tentaient de s’échapper ».

#Barkhane | Le 21/05, @BARKHANE_OP a appuyé les forces 🇧🇫 de Bourzanga alors attaquées par + de 200 terroristes. La riposte des forces armées 🇧🇫 combinée à l’intervention d’une patrouille de M2000 a mis en échec cette attaque et infligée de lourdes pertes aux terroristes. pic.twitter.com/8ueWnxLjcZ

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 22, 2022

En outre, et toujours selon la même source, un avion Cessna 208B doté de capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] et appartenant à la force aérienne nigérienne a pris part aux opérations de ratissage et de sécurisation une fois l’attaque jihadiste mise en échec par la « riposte » des FABF. La Task Force « Sabre » est également intervenue, a priori pour assurer l’évacuation des blessés.

« Les opérations de sécurisation se sont poursuivies toute la journée du samedi 21 mai 2022 suite à l’attaque terroriste qui a visé le détachement militaire de Bourzanga. Le bilan actualisé fait état de 5 soldats tombés et 10 blessés. Côté ennemi, 35 corps de terroristes ont été dénombrés. Un important lot de matériel a également été saisi [un véhicule blindé et 2 véhicules pick up armés, de l’armement individuel et collectif, des munitions, une quarantaine de motos, des moyens de communication, etc] », a détaillé le gouvernement burkinabè.

Le lendemain, le président du Burkina Faso s’est rendu sur les lieux de l’attaque pour « saluer la bravoure et l’engagement » des soldats de la garnison de Bourzanga « face à la puissance de feu d’un ennemi lourdement armé ».

Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’EMA, dont les propis ont été rapportés par RFI, l’envoi des Mirage 2000 à Bourzanga « illustre le fait que quand les forces partenaires se coordonnent bien avec Barkhane ou d’autres pays alliés engagés dans la région, les résultats opérationnels obtenus sont très bon ». D’autant que « l’alerte a été très vite passée vers Barkhane » et la « demande d’appui est arrivée assez vite », a-t-il ajouté.

Photo : archive – AAE

BBC

Chelsea deal 'still has major hurdles to overcome' Whitehall source tells BBC Sport

Last updated on 23 May 202223 May 2022.From the section Chelsea

The government is set to approve Chelsea's £4.25bn sale in the next 24 hours, BBC Sport has learned.

However, the deal "still has major hurdles to overcome" according to a senior Whitehall insider.

It is understood that, because owner Roman Abramovich has a Portuguese passport, the takeover needs to be licensed by authorities in that country too.

Ministers are now said to be in "intense discussions" with their counterparts at the European Commission to provide them the assurances they need to approve the deal.

Chelsea have agreed terms on a deal with a private-equity funded consortium led by US investor Todd Boehly, co-owner of the LA Dodgers baseball team.

The club was put up for sale before owner Abramovich was sanctioned for his alleged links to Russian president Vladimir Putin following the invasion of Ukraine.

The government then issued a special licence for Chelsea to continue to operate, which expires on 31 May.

Last week the BBC learned that the government was worried the deal may be at risk of "falling apart" due to a lack of consensus with the club over the proceeds of any sale.

The government version of events was disputed by sources close to Abramovich when approached.

However Abramovich is now understood to have provided legally binding guarantees that a £1.6bn loan to the club will not go to the Russian oligarch or his family. This would allow the money to go into a frozen account under government control.

"Everyone wants to get the deal done, but with the complicated nature of the deal and the Chelsea ownership structures, nothing is simple," said the Whitehall source.

"We are working hard to assure our international partners who rightly want their own assurances on this deal and of course how the proceeds will eventually be spent.

"Time is rapidly running out, this deal has to get done by the end of Tuesday, otherwise major football deadlines may be missed and the club will be at risk."

The Football Association needs to nominate clubs for Uefa competition by the start of next month. The Premier League meets on 9 June to hand out licenses for next season.

Meanwhile, BBC Sport has learned that Premier League approval for the deal is also imminent, with the Boehly consortium having passed the league's owners and directors test.

Le Figaro

Courtney Love raconte comment Johnny Depp lui a sauvé la vie grâce à un massage cardiaque, alors qu'elle faisait une overdose

La chanteuse a apporté son soutien à l'acteur dans une série de vidéos Instagram, publiées le samedi 21 mai, et depuis supprimées. Elle y relate comment le comédien a sauvé sa vie et celle de sa fille.

Javier Bardem, Sia, Eva Green, Winona Ryder, Vanessa Paradis... Nombreuses sont les célébrités qui ont soutenu Johnny Depp durant ses affrontements judiciaires avec Amber Heard, son ex-épouse, sur fonds d'accusations mutuelles de violences conjugales. Une liste à laquelle est venu s'ajouter le nom de Courtney Love, le samedi 21 mai. La chanteuse s'est ainsi exprimée dans une série de vidéos publiées sur le compte Instagram de son amie Jessica Reed Kraus - et depuis supprimées - dans lesquelles elle défend le héros de Pirates des Caraïbes. Elle y relate notamment la manière dont le comédien lui a sauvé la vie, au beau milieu des années 1990 - un épisode qu'elle avait déjà mentionné en 2006.

«J'ai fait une overdose»

«Je ne veux pas vraiment émettre de jugement en public, mais je voulais simplement vous dire que Johnny m'a fait un massage cardiaque en 1995, quand j'ai fait une overdose à l'extérieur du Viper Room (une boîte de nuit hollywoodienne, NDLR)», a-t-elle expliqué. Une période durant laquelle Courtney Love, alors addict à la drogue, tente de composer avec le décès de son époux Kurt Cobain, qui s'est suicidé l'année précédente. Johnny Depp aurait, par ailleurs, soutenu Frances Bean Cobain, la fille du couple, à travers cette épreuve. Il lui aurait notamment écrit une lettre lorsqu'elle était adolescente.

Lettre, avant-première et limousines

«Johnny - lorsque j'étais accro au crack et que Frances en souffrait, entourée de travailleurs sociaux – lui a écrit une lettre de quatre pages, qu'elle ne m'a jamais montrée, pour son 13e anniversaire, s'est remémoré Courtney Love. Il ne me connaissait pas vraiment.» Avant d'ajouter : «Puis, il a envoyé une limousine les chercher à l'école, elle et ses amis, lorsque les travailleurs sociaux fourmillaient aux alentours - une fois encore, sans que je le lui demande.» Johnny Depp aurait également réservé un siège attitré à l'adolescente lors de certaines avant-premières. «Je n'ai jamais vu Pirates des Caraïbes, a souligné Courtney Love, mais Frances adorait ces films. Vous savez, quand elle avait 13 ans, elle m'a dit : "Maman, il m'a sauvé la vie."»

En vidéo, «06400-Cannes» : la carte postale du festival 2022

La femme «la plus haïe d'Amérique»

À l'issue de l'une des vidéos, Courtney Love a néanmoins fait part de son «empathie» à l'égard d'Amber Heard. «J'ai été la femme la plus haïe d'Amérique, a rappelé l'artiste. J'ai été la femme la plus haïe du monde avant l'avènement de TikTok (…) J'ai beaucoup d'empathie pour Amber Heard. P**ain, wow, vous vous imaginez à sa place ?» Et la chanteuse de conclure : «Mais si vous utilisez un mouvement à des fins personnelles, que vous êtes issue d'espaces féministes queer, et que vous abusez de ce genre de coup de projecteur, alors, j'espère que justice sera rendue, quelle qu'elle soit.»

Si certaines de ces vidéos étaient bel et bien destinées à être publiées, Jessica Reed Kraus a par la suite précisé dans une story Instagram que d'autres stories avaient été partagées par erreur. Face aux commentaires indignés de certains internautes, Courtney Love a ainsi formulé son mea culpa, ce lundi 23 mai. «La plateforme a accidentellement publié un post que je ne voulais pas rendre public, a-t-elle précisé. Je voulais montrer un soutien neutre à un ami. Je ne veux pas harceler qui que ce soit.» Et la chanteuse de conclure : «La seule chose importante à retenir, dans tout ce qui a été publié, c'est que j'ai dit que nous devrions tous cesser de nous amuser avec ce «schadenfraude» (le fait de se délecter de la chute de quelqu'un, NDLR) et faire preuve d'une empathie sincère envers les deux parties. Veuillez accepter mes excuses si j'ai blessé quelqu'un.»

«Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp

Un nouveau témoignage a été entendu jeudi 19 mai au tribunal de Fairfax. L'actrice Ellen Barkin, ancienne compagne de Johnny Depp, a évoqué les excès de colère de l'acteur lorsqu'il était ivre.

«Il l'a attrapée par les cheveux et lui mettait des coups» : la sœur d'Amber Heard témoigne d'une dispute entre Johnny Depp et son ex-femme

Le tumultueux procès qui oppose Johnny Depp à Amber Heard continue. Mercredi 18 mai, c'était au tour de la sœur de l'actrice de témoigner. Elle raconte ce jour où elle a assisté à une violente dispute entre les anciens époux.

Du sourire ingrat à la cinquantaine flamboyante : l'évolution physique de Tom Cruise à travers les années

En 40 ans de carrière à Hollywood, l'acteur-star de Top Gun et Mission Impossible a connu de nombreuses évolutions physiques, que l'on a tous – manifestement - oubliées.

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L'Humanité

Le lait tourne pour l’éleveur émérite

Reportage

Agriculture Le prix d’achat du lait bio par les laiteries a baissé depuis deux ans en raison d’une offre plus importante que la demande. Une nouvelle donne qui rattrape Pierrick Berthou, producteur breton qui n’a cessé d’innover, produisant 100 % de la nourriture de ses vaches sur la ferme.

Gérard Le Puill

Quimperlé (Finistère), correspondance.

À cinq kilomètres de Quimperlé, la route s’arrête dans une cour de ferme au lieu-dit Poulfang. Ici les vieux bâtiments logent surtout les nids des poules pondeuses vivant en totale liberté, tandis que trois coqs vous accueillent en se lançant des défis par des cocoricos d’une grande puissance. L’exploitant Pierrick Berthou et sa compagne Aurélie Gabaud, salariés à mi-temps, proposent un café devant la maison sous un beau soleil d’avril. C’est alors parti pour le récit de cette belle aventure en agriculture biologique, riche en innovations, soudainement prise dans la baisse récente des cours du lait du fait d’une offre supérieure à la demande.

À Poulfang, depuis trente-huit ans, les vaches sont nourries d’herbe pâturée et de foin séché naturellement après la fauche. Les prairies temporaires sont semées d’un mélange équilibré de graminées et de légumineuses. En graminées, la flore est surtout composée de ray-grass anglais et italien, ainsi que de dactyle. Les légumineuses sont souvent du trèfle blanc, du trèfle violet et de la luzerne. Le système racinaire des trèfles et de la luzerne capte l’azote de l’air pour en faire un fertilisant dont profitent aussi les graminées associées aux légumineuses. Les vaches bénéficient ainsi d’une alimentation équilibrée, sans recours aux tourteaux de soja importés.

plus riche en protéines et en matière grasse

L’autre innovation introduite par Pierrick Berthou a consisté à acheter, voilà une quinzaine d’années, deux vaches de race jersiaise et deux bretonnes pie noir. Chaque année, il les fait saillir par un taureau de race prim’holstein. Chaque nouvelle génisse issue de ces croisements deviendra une vache laitière produisant un lait plus riche en protéines et en matière grasse que celui de la très productive prim’hol–stein. Désormais, plus de la moitié des laitières sont issues de ces croisements, et observer ce troupeau est un plaisir pour les yeux. Chaque vache présente plusieurs détails particuliers, qu’il s’agisse de la couleur de sa robe, de sa posture en général ou de la position de ses cornes. Les plus anciennes ont une bonne douzaine d’années, un âge que n’atteignent pas les vaches hollandaises. Ces dernières sont fragilisées par une sélection génétique axée exclusivement sur la recherche d’une productivité laitière sans cesse accrue. De ce fait, elles vont souvent à l’abattoir après deux ou trois lactations. Cette courte durée de vie des laitières oblige les éleveurs à nourrir en permanence autant de génisses que de vaches en production. Elles font naître leur premier veau vers 28 mois et sont souvent conduites à l’abattoir deux à trois ans plus tard.

À Poulfang, la plus ancienne prairie temporaire date de 1988. Beaucoup durent une bonne douzaine d’années avant d’être labourées pendant deux ou trois ans. Durant cette conversion, l’exploitant y produit chaque année sept hectares de céréales. Cela lui permet d’avoir de la paille pour la stabulation en hiver. Il dispose aussi de grain pour nourrir des poules pondeuses en liberté, mais aussi de deux truies, des veaux mâles engraissés sur la ferme vendus à trois mois, quelques bœufs de trois ans commercialisés dans des boucheries spécialisées.

Le prix de revient de chaque litre de lait produit ici est plus bas que celui des élevages intensifs, bien que la production annuelle par vache soit inférieure à 4 000 litres, contre le double dans les élevages intensifs. Du coup, la traite n’a lieu que le matin. Les veaux tètent leur mère durant plusieurs semaines. La zone pâturée change tous les jours par simple déplacement de la clôture électrique.

une perte nette de revenu faute de débouchés

Propriétaire de la moitié de la superficie de son exploitation et n’ayant plus d’emprunts à rembourser, Pierrick Berthou a vu baisser ses coûts de production au fil des ans. Mais, alors que les 1 000 litres de lait bio lui étaient payés 460 euros en janvier 2020, ce prix est tombé à 360 euros au printemps 2022. Depuis deux ans, les nombreuses conversions de producteurs en agriculture biologique ont mis sur le marché des volumes de lait bio supérieurs à la demande des consommateurs. En conséquence, d’importants volumes sans débouchés sont déclassés par les laiteries et payés au prix du lait conventionnel. Voilà qui montre aussi que la conversion en agriculture biologique peut se traduire par une perte nette de revenu faute de débouchés, y compris dans le cadre d’un sans-faute au niveau technique.

En raison de la chute du prix du lait, Aurélie Gabaud est seulement salariée à mi-temps sur l’exploitation de son conjoint, bien qu’y travaillant à plein temps. Aurélie vend aussi des œufs sur le marché de Quimperlé. Elle veut désormais transformer une partie du lait en beurre et autres produits frais pour la vente directe. Elle commence à préparer son laboratoire afin de réussir cette valorisation d’une partie du lait sur la ferme.

En attendant, le parcours de Pierrick et de sa compagne permet de tirer deux conclusions : l’exploitation familiale à taille humaine demeure le meilleur atout pour préserver notre souveraineté alimentaire ainsi que la diversité et la qualité de notre alimentation. Mais, même avec un parcours sans faute, le revenu paysan n’est jamais garanti dans le cadre d’une économie mondialisée, parasitée par les spéculateurs.

agricultureagriculture bioproducteurs de laitprix du lait
Opex 360

Le Pentagone diffuse l’image d’un objet aérien non identifié ayant évolué près d’un F/A-18

par Laurent Lagneau · 18 mai 2022

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En juin 2021, le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI] et l’Unidentified Aerial Phenomena Task Force [UAPTF], une cellule créée un an plus tôt par le service de renseignement de l’US Navy, publièrent conjointement un rapport au sujet des 144 phénomènes aériens non identifiés [PAN] observés aux États-Unis depuis 2004, en particulier à proximité de manoeuvres ou d’emprises militaires.

Cet intérêt porté par les autorités américaines à ces phénomènes non identifiés, pour lesquels une explication rationnelle finit généralement par être trouvée, avait été résumé par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement. « Il y a des trucs qui volent dans notre espace aérien et nous ne savons pas ce que c’est et ce ne sont pas les nôtres. Nous devons donc savoir qui se cache derrière, qui plus est s’il s’agit d’un adversaire qui a fait un saut technologique », avait-il dit au site Politico.

En clair l’objectif était de déterminer si des adversaires des États-Unis avaient réussi à développer des technologies avancées pouvant expliquer le comportement étonnant d’objets observés par les forces américaines. Ainsi, par exemple, lors d’une vague de « phénomènes aériens non identifiés » survenue en 2014/15 [et qui fit l’objet d’une enquête du New York Times en 2019], des pilotes de l’US Navy avaient décrit des engins n’ayant « aucun panache d’échappement » et pouvant atteindre « 30’000 pieds et des vitesses hypersoniques » en un rien de temps.

« Nous parlons d’objets qui ont été vus par des pilotes de la marine ou de l’armée de l’air, ou qui ont été repérés par des images satellites, qui s’engagent franchement dans des actions difficiles à expliquer. […] Des mouvements difficiles à reproduire, pour lesquels nous n’avons pas la technologie nécessaire ou qui se déplacent à des vitesses dépassant le mur du son sans bang sonique », avait par ailleurs expliqué John Ratcliffe, ancien Directeur national du renseignement américain, en mars 2021.

Cela étant, le rapport publié l’an dernier [et dont une partie reste « classifiée »] avait établi cinq catégories d’explications possibles au sujet de ces « objets volant non identifiés » : échos parasites sur les radars [on parle alors de « fouillis radar »], phénomènes atmosphériques naturels, programmes du gouvernement américain [et/ou de l’industrie] classifiés, systèmes adverses étrangers et « autres ».

Reste que sur les 144 cas évoqués, un seul avait été élucidé au moment de la publication de ce rapport : il s’agissait d’un  » gros ballon qui se dégonflait ». Pour les autres, faute de données suffisantes, il n’était pas possible de se prononcer avec une certitude absolue. Toutefois, 80 d’entre eux avaient été détectés par au moins deux capteurs.

« Dans un nombre limité d’incidents, les PAN auraient semblé présenter des caractéristiques de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultat d’erreurs de capteurs, d’une mystification ou d’une mauvaise perception des observateurs et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire », était-il avancé dans ce rapport.

Depuis, le Pentagone a mis en place l’Airborne Object Identification and Management Synchronization Group [AOIMSG], un groupe dédié à l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés, en expliquant ceux-ci sont susceptibles de « poser des problèmes de sécurité nationale ». Et, le 17 mai, pour la première fois en plus de cinquante ans [et le projet « Blue Book »], le Congrès des États-Unis a organisé une audition publique consacrée à ce sujet, en convoquant Ronald Moultrie, le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement et la sécurité et Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement naval.

Ainsi, comme il est désormais demandé aux militaires américains [en particulier le personnel navigant, ndlr] de signaler toute observation d’objet aériens non identifiés, le nombre de cas a « explosé » depuis juin 2021, celui-ci étant passé à environ 400 selon M. Bray, qui a par ailleurs indiqué que d’autres pays sont également confrontés à ce phénomène. Et de préciser qu’ils échangent leurs informations avec les États-Unis, et vice-versa.

En outre, le directeur adjoint du renseignement naval a également indiqué que, à ce jour, s’il n’y avait eu aucun collision entre des objets non identifiés et des avions militaires américains, cela a toutefois failli arriver à 11 reprises. Pour la plupart, ces incidents ont eu lieu large de la Virgine et de la Caroline du Nord.

Lors de cette audition, M. Bray a produit une vidéo filmée en 2021, à bord d’un F/A-18 de l’US Navy, afin de montrer « la vitesse typique à laquelle les avions militaires peuvent s’approcher d’un objet inconnu ». Effectivement, on ne voit pas grand chose, même en faisant défiler les images au ralenti… Mais on devine un objet sphérique, dont le responsable américain a dit ne « pas avoir d’explication » à son sujet…

Le Pentagone diffuse l’image d’un objet aérien non identifié ayant évolué près d’un F/A-18

par Laurent Lagneau · 18 mai 2022

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En juin 2021, le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI] et l’Unidentified Aerial Phenomena Task Force [UAPTF], une cellule créée un an plus tôt par le service de renseignement de l’US Navy, publièrent conjointement un rapport au sujet des 144 phénomènes aériens non identifiés [PAN] observés aux États-Unis depuis 2004, en particulier à proximité de manoeuvres ou d’emprises militaires.

Cet intérêt porté par les autorités américaines à ces phénomènes non identifiés, pour lesquels une explication rationnelle finit généralement par être trouvée, avait été résumé par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement. « Il y a des trucs qui volent dans notre espace aérien et nous ne savons pas ce que c’est et ce ne sont pas les nôtres. Nous devons donc savoir qui se cache derrière, qui plus est s’il s’agit d’un adversaire qui a fait un saut technologique », avait-il dit au site Politico.

En clair l’objectif était de déterminer si des adversaires des États-Unis avaient réussi à développer des technologies avancées pouvant expliquer le comportement étonnant d’objets observés par les forces américaines. Ainsi, par exemple, lors d’une vague de « phénomènes aériens non identifiés » survenue en 2014/15 [et qui fit l’objet d’une enquête du New York Times en 2019], des pilotes de l’US Navy avaient décrit des engins n’ayant « aucun panache d’échappement » et pouvant atteindre « 30’000 pieds et des vitesses hypersoniques » en un rien de temps.

« Nous parlons d’objets qui ont été vus par des pilotes de la marine ou de l’armée de l’air, ou qui ont été repérés par des images satellites, qui s’engagent franchement dans des actions difficiles à expliquer. […] Des mouvements difficiles à reproduire, pour lesquels nous n’avons pas la technologie nécessaire ou qui se déplacent à des vitesses dépassant le mur du son sans bang sonique », avait par ailleurs expliqué John Ratcliffe, ancien Directeur national du renseignement américain, en mars 2021.

Cela étant, le rapport publié l’an dernier [et dont une partie reste « classifiée »] avait établi cinq catégories d’explications possibles au sujet de ces « objets volant non identifiés » : échos parasites sur les radars [on parle alors de « fouillis radar »], phénomènes atmosphériques naturels, programmes du gouvernement américain [et/ou de l’industrie] classifiés, systèmes adverses étrangers et « autres ».

Reste que sur les 144 cas évoqués, un seul avait été élucidé au moment de la publication de ce rapport : il s’agissait d’un  » gros ballon qui se dégonflait ». Pour les autres, faute de données suffisantes, il n’était pas possible de se prononcer avec une certitude absolue. Toutefois, 80 d’entre eux avaient été détectés par au moins deux capteurs.

« Dans un nombre limité d’incidents, les PAN auraient semblé présenter des caractéristiques de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultat d’erreurs de capteurs, d’une mystification ou d’une mauvaise perception des observateurs et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire », était-il avancé dans ce rapport.

Depuis, le Pentagone a mis en place l’Airborne Object Identification and Management Synchronization Group [AOIMSG], un groupe dédié à l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés, en expliquant ceux-ci sont susceptibles de « poser des problèmes de sécurité nationale ». Et, le 17 mai, pour la première fois en plus de cinquante ans [et le projet « Blue Book »], le Congrès des États-Unis a organisé une audition publique consacrée à ce sujet, en convoquant Ronald Moultrie, le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement et la sécurité et Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement naval.

Ainsi, comme il est désormais demandé aux militaires américains [en particulier le personnel navigant, ndlr] de signaler toute observation d’objet aériens non identifiés, le nombre de cas a « explosé » depuis juin 2021, celui-ci étant passé à environ 400 selon M. Bray, qui a par ailleurs indiqué que d’autres pays sont également confrontés à ce phénomène. Et de préciser qu’ils échangent leurs informations avec les États-Unis, et vice-versa.

En outre, le directeur adjoint du renseignement naval a également indiqué que, à ce jour, s’il n’y avait eu aucun collision entre des objets non identifiés et des avions militaires américains, cela a toutefois failli arriver à 11 reprises. Pour la plupart, ces incidents ont eu lieu large de la Virgine et de la Caroline du Nord.

Lors de cette audition, M. Bray a produit une vidéo filmée en 2021, à bord d’un F/A-18 de l’US Navy, afin de montrer « la vitesse typique à laquelle les avions militaires peuvent s’approcher d’un objet inconnu ». Effectivement, on ne voit pas grand chose, même en faisant défiler les images au ralenti… Mais on devine un objet sphérique, dont le responsable américain a dit ne « pas avoir d’explication » à son sujet…

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En juin 2021, le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI] et l’Unidentified Aerial Phenomena Task Force [UAPTF], une cellule créée un an plus tôt par le service de renseignement de l’US Navy, publièrent conjointement un rapport au sujet des 144 phénomènes aériens non identifiés [PAN] observés aux États-Unis depuis 2004, en particulier à proximité de manoeuvres ou d’emprises militaires.

Cet intérêt porté par les autorités américaines à ces phénomènes non identifiés, pour lesquels une explication rationnelle finit généralement par être trouvée, avait été résumé par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement. « Il y a des trucs qui volent dans notre espace aérien et nous ne savons pas ce que c’est et ce ne sont pas les nôtres. Nous devons donc savoir qui se cache derrière, qui plus est s’il s’agit d’un adversaire qui a fait un saut technologique », avait-il dit au site Politico.

En clair l’objectif était de déterminer si des adversaires des États-Unis avaient réussi à développer des technologies avancées pouvant expliquer le comportement étonnant d’objets observés par les forces américaines. Ainsi, par exemple, lors d’une vague de « phénomènes aériens non identifiés » survenue en 2014/15 [et qui fit l’objet d’une enquête du New York Times en 2019], des pilotes de l’US Navy avaient décrit des engins n’ayant « aucun panache d’échappement » et pouvant atteindre « 30’000 pieds et des vitesses hypersoniques » en un rien de temps.

« Nous parlons d’objets qui ont été vus par des pilotes de la marine ou de l’armée de l’air, ou qui ont été repérés par des images satellites, qui s’engagent franchement dans des actions difficiles à expliquer. […] Des mouvements difficiles à reproduire, pour lesquels nous n’avons pas la technologie nécessaire ou qui se déplacent à des vitesses dépassant le mur du son sans bang sonique », avait par ailleurs expliqué John Ratcliffe, ancien Directeur national du renseignement américain, en mars 2021.

Cela étant, le rapport publié l’an dernier [et dont une partie reste « classifiée »] avait établi cinq catégories d’explications possibles au sujet de ces « objets volant non identifiés » : échos parasites sur les radars [on parle alors de « fouillis radar »], phénomènes atmosphériques naturels, programmes du gouvernement américain [et/ou de l’industrie] classifiés, systèmes adverses étrangers et « autres ».

Reste que sur les 144 cas évoqués, un seul avait été élucidé au moment de la publication de ce rapport : il s’agissait d’un  » gros ballon qui se dégonflait ». Pour les autres, faute de données suffisantes, il n’était pas possible de se prononcer avec une certitude absolue. Toutefois, 80 d’entre eux avaient été détectés par au moins deux capteurs.

« Dans un nombre limité d’incidents, les PAN auraient semblé présenter des caractéristiques de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultat d’erreurs de capteurs, d’une mystification ou d’une mauvaise perception des observateurs et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire », était-il avancé dans ce rapport.

Depuis, le Pentagone a mis en place l’Airborne Object Identification and Management Synchronization Group [AOIMSG], un groupe dédié à l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés, en expliquant ceux-ci sont susceptibles de « poser des problèmes de sécurité nationale ». Et, le 17 mai, pour la première fois en plus de cinquante ans [et le projet « Blue Book »], le Congrès des États-Unis a organisé une audition publique consacrée à ce sujet, en convoquant Ronald Moultrie, le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement et la sécurité et Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement naval.

Ainsi, comme il est désormais demandé aux militaires américains [en particulier le personnel navigant, ndlr] de signaler toute observation d’objet aériens non identifiés, le nombre de cas a « explosé » depuis juin 2021, celui-ci étant passé à environ 400 selon M. Bray, qui a par ailleurs indiqué que d’autres pays sont également confrontés à ce phénomène. Et de préciser qu’ils échangent leurs informations avec les États-Unis, et vice-versa.

En outre, le directeur adjoint du renseignement naval a également indiqué que, à ce jour, s’il n’y avait eu aucun collision entre des objets non identifiés et des avions militaires américains, cela a toutefois failli arriver à 11 reprises. Pour la plupart, ces incidents ont eu lieu large de la Virgine et de la Caroline du Nord.

Lors de cette audition, M. Bray a produit une vidéo filmée en 2021, à bord d’un F/A-18 de l’US Navy, afin de montrer « la vitesse typique à laquelle les avions militaires peuvent s’approcher d’un objet inconnu ». Effectivement, on ne voit pas grand chose, même en faisant défiler les images au ralenti… Mais on devine un objet sphérique, dont le responsable américain a dit ne « pas avoir d’explication » à son sujet…

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En juin 2021, le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI] et l’Unidentified Aerial Phenomena Task Force [UAPTF], une cellule créée un an plus tôt par le service de renseignement de l’US Navy, publièrent conjointement un rapport au sujet des 144 phénomènes aériens non identifiés [PAN] observés aux États-Unis depuis 2004, en particulier à proximité de manoeuvres ou d’emprises militaires.

Cet intérêt porté par les autorités américaines à ces phénomènes non identifiés, pour lesquels une explication rationnelle finit généralement par être trouvée, avait été résumé par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement. « Il y a des trucs qui volent dans notre espace aérien et nous ne savons pas ce que c’est et ce ne sont pas les nôtres. Nous devons donc savoir qui se cache derrière, qui plus est s’il s’agit d’un adversaire qui a fait un saut technologique », avait-il dit au site Politico.

au site Politico

En clair l’objectif était de déterminer si des adversaires des États-Unis avaient réussi à développer des technologies avancées pouvant expliquer le comportement étonnant d’objets observés par les forces américaines. Ainsi, par exemple, lors d’une vague de « phénomènes aériens non identifiés » survenue en 2014/15 [et qui fit l’objet d’une enquête du New York Times en 2019], des pilotes de l’US Navy avaient décrit des engins n’ayant « aucun panache d’échappement » et pouvant atteindre « 30’000 pieds et des vitesses hypersoniques » en un rien de temps.

« Nous parlons d’objets qui ont été vus par des pilotes de la marine ou de l’armée de l’air, ou qui ont été repérés par des images satellites, qui s’engagent franchement dans des actions difficiles à expliquer. […] Des mouvements difficiles à reproduire, pour lesquels nous n’avons pas la technologie nécessaire ou qui se déplacent à des vitesses dépassant le mur du son sans bang sonique », avait par ailleurs expliqué John Ratcliffe, ancien Directeur national du renseignement américain, en mars 2021.

Cela étant, le rapport publié l’an dernier [et dont une partie reste « classifiée »] avait établi cinq catégories d’explications possibles au sujet de ces « objets volant non identifiés » : échos parasites sur les radars [on parle alors de « fouillis radar »], phénomènes atmosphériques naturels, programmes du gouvernement américain [et/ou de l’industrie] classifiés, systèmes adverses étrangers et « autres ».

Reste que sur les 144 cas évoqués, un seul avait été élucidé au moment de la publication de ce rapport : il s’agissait d’un  » gros ballon qui se dégonflait ». Pour les autres, faute de données suffisantes, il n’était pas possible de se prononcer avec une certitude absolue. Toutefois, 80 d’entre eux avaient été détectés par au moins deux capteurs.

« Dans un nombre limité d’incidents, les PAN auraient semblé présenter des caractéristiques de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultat d’erreurs de capteurs, d’une mystification ou d’une mauvaise perception des observateurs et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire », était-il avancé dans ce rapport.

Depuis, le Pentagone a mis en place l’Airborne Object Identification and Management Synchronization Group [AOIMSG], un groupe dédié à l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés, en expliquant ceux-ci sont susceptibles de « poser des problèmes de sécurité nationale ». Et, le 17 mai, pour la première fois en plus de cinquante ans [et le projet « Blue Book »], le Congrès des États-Unis a organisé une audition publique consacrée à ce sujet, en convoquant Ronald Moultrie, le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement et la sécurité et Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement naval.

Ainsi, comme il est désormais demandé aux militaires américains [en particulier le personnel navigant, ndlr] de signaler toute observation d’objet aériens non identifiés, le nombre de cas a « explosé » depuis juin 2021, celui-ci étant passé à environ 400 selon M. Bray, qui a par ailleurs indiqué que d’autres pays sont également confrontés à ce phénomène. Et de préciser qu’ils échangent leurs informations avec les États-Unis, et vice-versa.

En outre, le directeur adjoint du renseignement naval a également indiqué que, à ce jour, s’il n’y avait eu aucun collision entre des objets non identifiés et des avions militaires américains, cela a toutefois failli arriver à 11 reprises. Pour la plupart, ces incidents ont eu lieu large de la Virgine et de la Caroline du Nord.

Lors de cette audition, M. Bray a produit une vidéo filmée en 2021, à bord d’un F/A-18 de l’US Navy, afin de montrer « la vitesse typique à laquelle les avions militaires peuvent s’approcher d’un objet inconnu ». Effectivement, on ne voit pas grand chose, même en faisant défiler les images au ralenti… Mais on devine un objet sphérique, dont le responsable américain a dit ne « pas avoir d’explication » à son sujet…

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Officier réserviste de la Gendarmerie, Sébastien Lecornu sera le prochain ministre des Armées

par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

Officier réserviste de la Gendarmerie, Sébastien Lecornu sera le prochain ministre des Armées

par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

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On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

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On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

L’Essor de la gendarmerie
New York Times - World

6 Takeaways About Haiti’s Reparations to France

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How did the modern world’s most successful slave revolt give birth to a desperately poor nation? Here is a summary of what a team of New York Times correspondents found out.

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By Eric Nagourney

A failed state. An aid trap. A land seemingly cursed by nature and human nature alike.

When the world looks at Haiti, one of the poorest nations on the planet, sympathy for its endless suffering is often overshadowed by scolding and sermonizing about corruption and mismanagement.

Some know how Haitians overthrew their notoriously brutal French slave masters and declared independence in 1804 — the modern world’s first nation born of a slave revolt.

But few know the story of what happened two decades later, when French warships returned to a people who had paid for their freedom with blood, issuing an ultimatum: Pay again, in staggering amounts of cold hard cash, or prepare for war.

For generations, the descendants of enslaved people paid the descendants of their former slave masters, with money that could have been used to build schools, roads, clinics or a vibrant economy.

For years, as New York Times journalists have chronicled Haiti’s travails, a question has hovered: What if? What if the nation had not been looted by outside powers, foreign banks and its own leaders almost since birth? How much more money might it have had to build a nation?

For more than a year, a team of Times correspondents scoured long-forgotten documents languishing in archives and libraries on three continents to answer that question, to put a number on what it cost Haitians to be free. Here are the takeaways from a series of stories appearing this week.

The Double Debt That Started It All

When a French warship bristling with cannons sailed into the port of the Haitian capital in 1825, an emissary from King Charles X came ashore and delivered an astonishing demand: France wanted reparations from the people it had enslaved.

Ordinarily, the defeated are the ones who pay reparations, not the victors. Just a decade earlier, France had been forced to pay them to its European neighbors after the failed military campaigns of Napoleon — the very emperor whose forces were also defeated by the Haitians. But Haiti was virtually alone in the world, with no powerful allies. It was fearful of being invaded and eager to establish trade with other nations, so it agreed to pay.

The demand was for 150 million French francs, to be turned over in five annual payments, far more than Haiti could pay.

So France pushed Haiti to take a loan from a group of French banks to start paying. That Sisyphean weight came to be known as the double debt.

The True Cost to Haiti Then — and Today

The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years. In all, they added up to about $560 million in today’s dollars.

The Ransom

How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

But the loss to Haiti cannot just be measured by adding up how much was paid to France and to outside lenders over the years.

Every franc shipped across the Atlantic to an overseas bank vault was a franc not circulating among Haiti’s farmers, laborers and merchants, or not being invested in bridges, schools or factories — the sort of expenditures that help nations become nations, that enable them to prosper.

After reviewing thousands of pages of archival documents, some centuries old, and consulting with 15 of the world’s leading economists, our correspondents calculated that the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth over time. That is as much as eight times the size of Haiti’s entire economy in 2020.

“Neocolonialism through debt,” is how Thomas Piketty, one of the economists we spoke with, put it. “This drain has totally disrupted the process of state building,” he said.

And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years.

The French Bank That Struck Gold

The French government sapped Haiti with its demand for reparations, but in later years the French approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.

After half a century of crushing payments tied to the double debt, Haitians celebrated the news that at last the country would have its own national bank, the sort of institution that in Europe had financed railroads and factories.

But the National Bank of Haiti was Haitian in name only. It was a creation of Crédit Industriel et Commercial, a Paris-based bank commonly known as C.I.C., and its investors. They controlled Haiti’s national bank from Paris and took a commission on nearly every transaction the Haitian government made. Original records uncovered by The Times show that Crédit Industriel and its investors siphoned tens of millions of dollars out of Haiti, while saddling the country with still more loans.

It did not take long after the initial celebrations for Haitians to realize that something was wrong.

“Isn’t it funny,” one Haitian economist wrote, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”

The U.S. Treated Haiti Like a Cash Register

When the American military invaded Haiti in the summer of 1915, the official explanation was that Haiti was too poor and too unstable to be left to its own devices. Secretary of State Robert Lansing made little effort to mask his contempt for the “African race,” casting the occupation as a civilizing mission intended to end “anarchy, savagery and oppression.”

But a hint of other motives had come the winter before, when a small team of Marines entered Haiti’s national bank and strolled out with $500,000 in gold. Within days, it was in the vault of a Wall Street bank.

“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” the general who led the U.S. forces in Haiti, said years later, describing himself as a “racketeer for capitalism.”

National City Bank was the predecessor of Citigroup, and along with other powers on Wall Street, it pushed Washington to seize control of Haiti and its finances, according to decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The Times.

For decades to come, the United States was the dominant power in Haiti, dissolving parliament at gunpoint, killing thousands and shipping a big portion of Haiti’s earnings to bankers in New York while the farmers who helped generate the profits often lived near starvation.

Some historians cite tangible gains for Haiti during the U.S. occupation, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service. But they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up workers in ropes, making Haitians build roads for no pay and shooting those who tried to flee.

For a decade, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate, according to nearly two dozen annual reports prepared by American officials and reviewed by The Times.

At times, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money paying their own salaries and expenses than on public health for the entire country of about two million people.

The Scourge Within: Corruption

“They were betrayed by their own brothers, and then by foreign powers.”

Those are the words of Georges Michel, a Haitian historian who, like many Haiti experts, says the country’s troubles cannot be explained without acknowledging the deeply embedded culture of corruption.

The 19th-century Haitian official who engineered a sweetheart deal for a bank in France — and then retired there?

“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” Mr. Michel said. “I would say it’s almost a rule.”

Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain. Elected legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.

It is a problem of long standing.

In an 1875 loan, the French bankers took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.

Nearly a century later, when a bookish doctor named François Duvalier was elected president, the country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt.

That was in 1957.

For the next 28 years, Duvalier and his son shared a dictatorship notorious for corruption and brutality. Professionals fled the country. A desperate country became still more desperate, and the Duvaliers looted hundreds of millions of dollars.

Haiti was perhaps poorer than ever.

The History the French Don’t Teach

The double debt has largely faded into history. Generations of French profited richly from the financial exploits of their forebears, but that is rarely taught in classrooms. The Times spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s double debt. Most said they had never heard of it. “This is part of my family history I never knew,” said one sixth-generation descendant of Napoleon’s first wife.

That is no accident. France has worked hard to bury this part of its past, or at least play it down.

Even in Haiti, the full story was long unknown. Then in 2003, President Jean-Bertrand Aristide stunned Haitians by denouncing the debt imposed by France and demanding reparations.

France moved quickly to try to discredit him. Talk of reparations was alarming to a nation with other former colonies still suffering the legacy of exploitation. The French ambassador to Haiti at the time recalls the reparations demand as “explosive.”

“We had to try to defuse it,” he says.

Mr. Aristide even offered a precise figure for what France owed, eliciting mockery. But Haiti’s long-term losses, The Times found, turned out to be surprisingly close to his estimate. He may even have been too conservative.

In 2004, Mr. Aristide found himself being hustled onto a plane in an ouster arranged by the United States and France. The Americans and the French have defended the move by citing the need for stability in Haiti, which was torn by unrest. But with the passage of time, another former ambassador acknowledged that there may have been other factors.

The Haitian president’s abrupt removal, he told The Times, was “probably a bit about” his call for reparations, too.

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BBC

SANS TITRE

Grain and food shortages due to the invasion of Ukraine could have dire consequences globally, UK Transport Secretary Grant Shapps warned.

"There could be a lot of hunger and indeed even famine that could dwarf the numbers involved in the war itself," he told Sky News.

The transport secretary met with his Ukrainian counterpart, Infrastructure Minister Oleksander Kubrakov, to discuss ways of getting grain out of the country after Russia blocked Ukraine's main sea ports.

Difficulties around food exports have sent global prices soaring since the start of the war, as Russia and Ukraine produced around 30% of the world's wheat supply before the conflict.

"It's hard to overestimate how much Ukraine was and is the breadbasket of the world," Mr Shapps added.

Ukraine's Deputy Prime Minister Yuliia Svyrydenko asked for help in creating a "safe passage" to enable grains stuck in Ukraine to leave the country, warning that the blockade may soon lead to world hunger.

The world is "navigating a dark hour in our shared history" with Russia's invasion of Ukraine, US President Joe Biden told Asian allies.

The war is a "global issue", underscoring the importance of defending international order, he said.

Biden is meeting the leaders of Japan, Australia and India in Tokyo in his first visit to Asia as president.

The four countries known collectively as the Quad are discussing security and economic concerns including China's growing influence in the region, as well as their differences over the Russian invasion.

Japanese PM Fumio Kishida echoed Biden's comments, saying that a similar invasion should not happen in Asia.

Biden promised the US would work with allies to lead the global response, reiterating their commitment to defend international order and sovereignty "regardless of where they were violated in the world".

India is the only Quad member so far that has refused to directly criticise Russia for the invasion. In his opening remarks at Tuesday's summit, Indian PM Narendra Modi did not mention the issue.

Read more here.

As we've been reporting, Russia is increasing its operations in Ukraine's eastern Donbas region and seeking to enclose some of its key cities.

In a late-night video address on Monday, Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Russian forces have organised a "massacre" in Donbas, trying to destroy "everything living" in the region.

"Nobody destroyed Donbas as much as the Russian army does now," Zelensky said.

Severodonetsk, the largest city under Ukrainian control in Luhansk province, has recently seen some of the most difficult fighting of the conflict so far as Russian forces seek to encircle the city.

In an address to global business and political leaders in Davos earlier on Monday, Zelensky noted that Russian troops had "20 times more hardware" in Donbas than Ukraine did. He stressed that Ukraine needs long-range weapons to prevent losses.

Russian nationalists are increasingly criticising the failures of Russia’s “special military operation” in Ukraine and are calling for further action, according to the Institute for the Study of War (ISW) think tank.

Veterans and military commentators are increasingly calling for further mobilisation "that the Kremlin likely remains unwilling and unable to pursue in the short term", the ISW says.

The All-Russian Officers Assembly, an independent pro-Russian veterans’ association, called on President Putin "to recognise that Russian forces are no longer only 'de-Nazifying' Ukraine but are fighting a war for Russia’s historic territories and existence in the world order", the ISW reports.

The officers also reportedly demanded the death penalty for Russian deserters.

The Assembly said that Moscow has failed to achieve its goals in three months, especially after a failed river crossing where a Russian battalion lost almost all its armoured vehicles this month.

This event "shocked Russian military observers and prompted them to question Russian competence", the ISW had previously said.

Janek Schmidt

Technology of Business reporter

The war in Ukraine has upended Germany's energy policy.

The nation currently buys around 25% of its oil and 40% of its gas from Russia, contributing billions of euros a year to Moscow's finances.

Germany is moving "as fast as possible" to end that relationship, but it will take time, the country's finance minister recently said.

To help achieve that goal, Veronika Grimm - an economics professor at the University of Erlangen-Nuremberg - wants Germany to "ramp up" its use of hydrogen.

Hydrogen can store vast amounts of energy, replace natural gas in industrial processes, and power fuel cells in trucks, trains, ships or planes that emit nothing but water vapour.

Ms Grimm's enthusiasm is gaining traction, according to the International Energy Agency (IEA), an energy research group, dozens of countries have published national hydrogen strategies, or are about to.

Despite this flurry of interest, it's not clear yet that the large-scale use of hydrogen can be made viable.

Read more here.

Abdujalil Abdurasulov

BBC News, Melitopol, Ukraine

When Russian forces arrived in the southern Ukrainian city of Melitopol in February, they were met with stiff resistance from residents.

Locals tried to block armoured vehicles, and people waved Ukrainian flags as Russian troops rolled in to occupy the city.

When the troops started to crack down on the protestors, the resistance movement evolved and new groups emerged.

From 20 March to 12 April, these "partisans eliminated 70 Russian soldiers during their night patrol," Ukraine's military Intelligence Directorate reported.

These groups are still active - last week, a Russian armoured train was reportedly derailed. Two Russian soldiers were found dead in the street days earlier.

Ivan Fedorov, the mayor of Melitopol, says these attacks were organised by partisan groups. "It's the job of our partisans, our secret services and our soldiers. They do this job together," he tells the BBC.

In response, the Russians are desperately trying to crush all resistance. They are searching houses and detaining people, residents say, often at random.

These resistance groups, however, are only a small part of the movement.

Russia is increasing the intensity of its operations in Ukraine's eastern Donbas region, the UK Ministry of Defence says in its daily intelligence update.

Russian forces are seeking to encircle Severodonetsk, Lyschansk, and Rubizhne, the MOD says.

There has been strong Ukrainian resistance with forces occupying well dug-in defensive positions, it adds.

"Russia has, however, achieved some localised successes, due in part to concentrating artillery units," it adds.

Russia’s capture of Severodonetsk would see the whole of the Luhansk region placed under Russian occupation, according to the ministry.

Germany has said the EU is close to a deal on banning Russian oil imports - the bloc had said earlier that it planned to ban all oil imports from Russia by the end of this year.

But how reliant is it on Russian oil and gas?

Russia is the world's third biggest oil producer - after the US and Saudi Arabia.

Before it was sanctioned, about half of its crude oil exports went to Europe.

It sent far lesser oil to the UK and US, both of which have banned Russian oil imports since the country's invasion of Ukraine.

Russia also supplies 41% of the EU's imported natural gas - Italy and Germany are the biggest importers.

Again, supply to UK is just about 5%. And the US imports no gas from Russia.

Analysts say it's easier to replace Russian oil than gas since there are other major suppliers such as Saudi Arabia. Increasing gas supply however is harder - and switching to greener sources like wind and solar energy will take time.

Read more here on who imports Russian oil and gas.

The European Union is close to agreeing on an embargo on Russian oil imports, Germany's economy minister told broadcaster ZDF Monday night.

"We will reach a breakthrough within days," Robert Habeck said.

But he added that such a ban would not hurt Russia immediately since the surge in global oil prices had meant that it was earning more for lower volumes.

Instead, Habeck said, the EU and US are considering a proposal to cap global oil prices - an "unusual measure", he admited, before adding, "but these are unusual times".

Russia supplies 40% of the EU's natural gas and 27% of its imported oil - the EU pays the country roughly €400 billion a year for this supply.

The EU has also announced long-term plans to shift to green energy sources to stop relying on Russian oil and gas completely.

It's past 07:00 in Ukraine, where the war is on the cusp of entering its fourth month. Here's a roundup of the latest developments:

We're drawing today's coverage of the war in Ukraine to a close for the day now.

So what have been the main developments?

Updates were brought to you by George Wright, Alex Fouché, Emily McGarvey, Dulcie Lee, Sam Hancock, Phelan Chatterjee, Sofia Ferreira Santos, Thomas Poole, Robert Corp, Heather Sharp, Jeremy Gahagan and Claire Heald.

We'll be back on Tuesday morning Ukraine time.

BBC Ukrainian

In his evening address, Volodymyr Zelensky called on Ukrainians to help the Armed Forces and help defend Ukraine's position on the international arena.

"To win, we must - each and every one - work for this. In particular, those in the rear. Help the army. Protect the needs of our state in all international platforms to which you have access, in communication with foreign journalists, even just with your friends and acquaintances abroad," he said.

He noted that Ukraine is facing difficult weeks.

According to him, the worst fighting situation today is in the Donbas area in the south east of Ukraine.

"Bakhmut, Popasna, Severodonetsk - in this direction the occupiers have concentrated the most activity so far. They have staged a massacre there and are trying to destroy all living things. Literally. No one destroyed Donbas as the Russian military is doing now," said the president.

"But we have no alternative but to fight. To fight and win. To liberate our land and our people. Because the occupiers want to take away from us not just something, but everything we have. Including the right to life for Ukrainians," Zelensky said.

The European Union is likely to agree an embargo on Russian oil imports "within days", Germany's Economy Minister Robert Habeck has told German broadcaster ZDF.

Habeck warned an embargo would not automatically weaken the Kremlin, as rising prices were enabling it to rake in more income while selling lower volumes of oil.

Therefore, one consideration was to no longer pay "any price" for oil, but to agree on upper limits, he said.

For that to work, however, many countries would have to participate, he added.

Earlier this month Hungarian minister Zoltán Kovács told the BBC his country would veto the EU's proposal, branding it "unacceptable" and something that would "ruin the Hungarian economy".

James Landale

Diplomatic correspondent

A bit more now on efforts to get grain out of Ukraine via Odesa:

Western policymakers are hoping to agree a deal shortly because there are only five to six weeks until the latest grain harvest is brought in from the fields and there is no space left in silos where last season’s crops are being stored.

Lithuania’s Foreign Minister Gabrielius Landsbergis discussed the plans with the UK Foreign Secretary Liz Truss during talks in London on Monday.

Writing in the US news website, The Hill, Mr Landsbergis said: “If we are serious about averting a crisis, this is what needs to be done. Odesa must be opened. Ukrainian grain must flow. Russia must not be allowed to starve the world to choke Ukraine.”

Liz Truss said the UK was working on an "urgent solution" to get grain out of Ukraine.

United Nations officials estimate that about 25 million tonnes of grain are currently waiting to be exported out of Ukraine, threatening a global food crisis.

Some Western officials cast doubt on whether such a humanitarian “grain corridor” could be established without Russian agreement because they control the waters south of Odesa.

“To try and do it without their consent would raise the risk of there being an incident,” one said. They said Odesa was heavily defended against invasion but remained vulnerable to precision missile attack.

BBC Monitoring

The world through its media

Russia has forcibly taken 1.4 million Ukrainians to its territory, Kyiv's ombudsman for human rights Lyudmyla Denisova has said, according to the Interfax news agency.

There was "convincing evidence" that Russia had prepared these deportations in advance, and that it expected to remove over two million Ukrainians, she added.

You can read about the experiences of some deported Ukrainians who have spoken to the BBC here.

At the end of last month, Russian Foreign Minister Sergey Lavrov said more than a million people had been "evacuated" from Ukraine to Russia.

James Landale

Diplomatic correspondent

Emergency plans are being drawn up for a protective naval corridor to get desperately needed grain out of Ukraine and avert a global food crisis.

Britain is understood to be discussing options with a coalition of willing allies to help get shipping safely out of the southern port of Odesa.

The aim would require defensive mines to be removed from the approaches to Odesa and a naval escort to protect merchant vessels as they head south through the Black Sea.

Crucially this would require the Ukrainian authorities to be satisfied that Odesa could be protected from possible Russian attack, potentially by being given heavier weapons by the West.

The naval escort could include countries like Egypt and others, which are being significantly affected by Russia’s grain blockade. The agreement of Turkey would also be needed to allow naval warships to enter the Black Sea via the Bosphorus.

And the escort would have to be strong enough to satisfy insurance companies willing to cover the commercial shipping.

It's nearly three months since Russian forces began their onslaught on Ukraine. Here are some images taken around the country today.

Paul Kenyon

BBC Panorama

Earlier today, a court in Ukraine jailed a Russian tank commander for life for killing a civilian, at the first war crimes trial since the invasion.

War crimes trials often happen on neutral ground at the International Criminal Court in The Hague. And that could still happen. The International Criminal Court and the United Nations have their own enquiries under way.

But Ukraine wants to move fast. Today’s conviction is unusual – coming just three months into the war.

British barrister Wayne Jordash QC, an adviser to the Ukrainian prosecutor’s office, says this does not mean cutting corners. He says all evidence has to be collected according to international standards.

He also says several thousand more indictments for war crimes are in the pipeline.

Jordash says Ukraine is adamant it wants to try all cases domestically. “The ICC can only do so much,” he tells the BBC's Panorama. The ICC tends to prosecute leaders and their immediate circles, and not lower-level officers.

The Russian government denies it has been targeting civilians.

Watch Panorama's Hunting Putin's War Criminals at 20:30 BST on BBC One and on BBC iPlayer

A "fake grenade" was left outside the Russian consulate in Brazil's most populous city, Brazilian news website Globo reported.

Police officers from the Special Tactical Actions Group who were called to the scene overnight confirmed that it was a fake device, the news website said.

It is unknown who could be responsible for the device.

Brazil's President Jair Bolsonaro has justified his decision to maintain a "neutral stance" on the Russia-Ukraine conflict by referring to Russia's strong trade ties with Brazil. He has been accused by Brazilian media outlets of "praising" and making "sympathetic" statements about Russian leader Vladimir Putin.

Last week, Finland and Sweden submitted their bid to join the Nato military alliance - a move prompted by Russia's invasion of of Ukraine.

But it's something Turkey opposes, with its leader Recep Tayyip Erdogan saying the two Nordic nations should not even bother sending delegations to convince Ankara of the idea.

You can read here about the diplomatic manoeuvres, and why Turkey's opinion as a member matters.

But Nato's Secretary General Jens Stoltenberg has told the BBC's HARDtalk he's confident the alliance will find ways to address Turkey's worries.

He also says, when asked, that it will be for the International Criminal Court to decide if Russian President Vladimir Putin is a war criminal or an architect of genocide.

L'Humanité

Ukraine. Pilonnée, Donetsk prend des airs de refuge… malgré tout

Premier plan

REPORTAGE Au terme de 85 jours de combat, la ville séparatiste de l’Est abrite une partie des populations du Donbass. Les habitants de Marioupol et d’autres agglomérations assiégées, épuisés par les violents affrontements, y font également étape avant de rejoindre la Russie ou l’étranger.

Vadim Kamenka

Donetsk (Donbass), envoyé spécial.

Dans la ville aux millions de roses, les détonations restent récurrentes. Ces tirs d’artillerie principalement défensifs, les 500 000 habitants de Donetsk (1 million avant les affrontements de 2022) n’y prêtent plus attention. Au bout de huit années d’un conflit sans fin qui a pris une tournure internationale depuis l’invasion russe du 24 février, leur quotidien n’évolue guère. Les priorités demeurent : la recherche d’eau courante, de gaz, de médecins et autres besoins. « À partir des troisième et quatrième étages, l’eau a du mal à arriver et encore plus l’eau chaude. Certains quartiers ou immeubles sont épargnés. Du coup, on se rend chez des amis pour profiter d’une bonne douche chaude. C’est un luxe en ce moment qui dépasse même une invitation dans un très bon restaurant ! » raconte souriante Katia, la trentaine.

Des équipes mobilisées sept jours sur sept

Dans les rues, les équipes des services d’électricité, de gaz et d’eau sont d’ailleurs mobilisées sept jours sur sept. Au-dessus d’elles d’immenses affiches pour la victoire du 9 mai 1945, lors de la Grande Guerre patriotique (la Seconde Guerre mondiale), se succèdent. Elles alternent avec celles célébrant le référendum du 11 mai 2014 qui déboucha sur la création de la République autoproclamée. Après quatre-vingt-cinq jours de combat, la capitale de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) sert désormais de ville- refuge. Plusieurs milliers de personnes, fuyant les zones de combat entre l’armée russe, les forces des deux Républiques (DNR, LNR) et l’armée ukrainienne, s’abritent dans des centres d’hébergement, des hôtels et des établissements scolaires. Jeunes, personnes âgées, malades, blessés… les profils sont nombreux. Dans le quartier Leninski, l’école 27 accueille ainsi plus d’une centaine de déplacés. « Malgré le poste de premiers secours, nous envoyons les personnes ayant de véritables besoins médicaux directement à l’hôpital. Au début, nous manquions d’un certain nombre de choses comme des médicaments, de l’eau potable, de la vaisselle. On s’est organisés au fur et à mesure », détaille Irina Kleshchukova, la directrice.

Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerre

La scène se répète dans d’autres établissements de la ville, aux numéros 17, 122, 138. Anastasia (1), qui a fui Marioupol il y a une quinzaine de jours, raconte son calvaire. « C’est un petit miracle d’avoir survécu avec toutes les bombes qui ont été déversées. Un obus a détruit une partie de la maison et le plafond est tombé à quelques mètres de nous », décrit-elle, inquiète pour son frère, dont elle est sans nouvelles. Car la ville portuaire, qui se situe à une centaine de kilomètres au sud, sur la mer d’Azov, a essuyé les plus importants combats depuis le 24 février. Dès le début du mois de mars, elle a subi un siège de plusieurs semaines mené par l’armée russe.

Ces dernières semaines, la population de Marioupol, qui s’élevait à 400 000 habitants avant l’invasion, a réussi à fuir vers le reste de l’Ukraine. Une partie est arrivée à Donetsk. Ces réfugiés s’y installent pour quelques jours en attendant de pouvoir rejoindre la Russie ou l’étranger. D’autres restent dans l’espoir de pouvoir retourner chez eux. « C’est la même chose pour l’ensemble des déplacés venus des zones où ont lieu les combats. Mais leur arrivée a aussi permis de rendre les rues et les routes un peu moins désertes. Nous essayons de les aider car leur quotidien a été particulièrement terrible. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs besoin de soins et se trouvent dans les divers établissements de santé de la ville », explique Ivan Kopilv qui dirige une organisation de défense des droits humains. D’autres habitants craignent que cet afflux ne déstabilise davantage la capitale du DNR.

On essaye d’oublier ces dernières semaines. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter. » SVETA

Les choses vont rapidement évoluer en ce qui concerne Marioupol. Les ultimes combattants de l’usine Azovstal, où avaient décidé de se regrouper et de se réfugier des militaires ukrainiens, des membres du bataillon Azov et des civils, ont été enfin évacués mardi. Selon le ministère russe de la Défense, « 265 combattants ont rendu les armes », dont 51 gravement blessés. Moscou a également promis que « tous ceux » ayant besoin d’une assistance médicale ont été envoyés « vers l’hôpital de Novoazovsk », à une trentaine de kilomètres plus à l’est, au sein de la DNR. « 211 autres ont été transportés à Olenivka par un couloir humanitaire », a déclaré de son côté la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyaren. Plus de 6 millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger et 8 millions sont des déplacés internes, a estimé, le Haut Commissariat aux réfugiés.

Des bombardements quotidiens

Le long des berges du fleuve Kalmious, à Donetsk, les familles se baladent, profitant des jours qui s’allongent et du soleil avant le couvre-feu de 22 heures. Quelques enfants font du roller et d’autres du vélo. « Cela fait du bien de se promener et sortir de ce quotidien. On essaye d’oublier ces dernières semaines, notamment pour les enfants. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter », témoigne Sveta qui se promène avec son chien.

La ville n’est pas épargnée par les drames. Les bombardements touchent quotidiennement un certain nombre de quartiers : Kievski, Kirovski, Petrovski. Si le centre-ville a été relativement épargné, Viktor (1) n’a pas eu cette chance. La cinquantaine, il s’est retrouvé en plein cœur d’une frappe, le 14 mars, avec des dizaines d’autres personnes. « On se promenait avec ma femme le long de la rue Universkaya. Et, d’un coup, on s’est retrouvés au sol avec une immense chaleur qui nous parcourait. Puis une deuxième frappe, que je n’ai pas entendu, nous a projetés en arrière. Je ne comprenais rien. J’ai essayé d’aider ma femme, mais je n’arrivais plus à me tourner », décrit cet ancien professeur d’histoire.

Selon un communiqué du comité d’enquête russe, « au moins 23 civils (…), parmi lesquels des enfants, ont été tués et pas moins de 18 personnes ont été blessées », ce 14 mars, par un tir de missiles de type Tochka-U, à sous-munitions. Viktor, désormais amputé des deux jambes, vit avec son père et préfère garder l’anonymat, une partie de sa famille vivant en Ukraine. Si l’enseignant a appris la mort de sa femme après son opération, il reste optimiste : « Si je ne suis pas décédé ce jour-là avec elle… s’interrompt-il avant de poursuivre la voix tremblante, c’est pour continuer à vivre. De nombreuses personnes n’ont pas eu ma chance. Je vais avoir des prothèses et j’irai aider les gens. La guerre va bien finir par se terminer. »

Guerre en Ukrainedonbass
New York Times - World

Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist

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The Saturday Profile

Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.

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By Abdi Latif Dahir

MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.

This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.

Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.

“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.

His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.

But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.

“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.

So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.

And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.

Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.

“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”

Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.

The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.

“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.

This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.

But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.

Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.

Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.

It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.

Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.

The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.

Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.

“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”

Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.

For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.

“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.

While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.

“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.

On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”

But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.

Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.

She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.

“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.

In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.

In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”

Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.

Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.

Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.

Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.

Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.

“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.

So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.

His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.

“Somalia and Somalis deserve better,” he said.

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Guerra Rusia-Ucrania

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Investigaciones visuales

Nuevas pruebas muestran cómo unos soldados rusos ejecutaron hombres en Bucha

El relato de unos testigos y videos obtenidos por The New York Times muestran cómo los paracaidistas rusos ejecutaron al menos a ocho hombres ucranianos en un suburbio de Kiev el 4 de marzo, un posible crimen de guerra.

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Por Yousur Al-HlouMasha FroliakEvan HillMalachy Browne y David Botti

Este artículo contiene imágenes de violencia explícita.

BUCHA, Ucrania — Es la última vez que se vería con vida a los hombres. En dos videos, los paracaidistas rusos los conducen a punta de pistola por una calle de Bucha, un suburbio de Kiev. Algunos de los cautivos ucranianos están encorvados, sujetando el cinturón del hombre que tienen delante. Otros tienen las manos sobre la cabeza. “Camina a la derecha, perra”, les ordena uno de los soldados.

Los videos, filmados el 4 d marzo por una cámara de seguridad y un testigo en una casa cercana y que The New York Times obtuvo, son la prueba más clara hasta el momento de que los hombres se encontraban en custodia de tropas rusas minutos antes de ser ejecutados.

“Los rehenes están echados allá, contra la cerca”, dice la persona que graba uno de los videos. Y cuenta: “Uno, dos, tres, seguro… cuatro, cinco, seis…”. En total, son nueve personas retenidas.

Los hombres son obligados a tirarse al suelo, entre ellos uno que lleva una sudadera con capucha azul brillante muy particular.

El video termina. Pero ocho testigos relataron a The New York Times lo que ocurrió a continuación. Los soldados llevaron a los hombres detrás de un edificio de oficinas cercano que los rusos habían convertido en una base improvisada. Hubo disparos. Los cautivos no volvieron.

Un video de dron filmado un día después, el 5 de marzo, y obtenido también por el Times, es la primera prueba visual que confirma los relatos de los testigos. Mostraba los cadáveres tendidos en el suelo junto al edificio de oficinas en la calle Yablunska 144 mientras dos soldados rusos hacían guardia a su costado. Entre los cuerpos se vislumbraba un destello de azul brillante: el cautivo en la sudadera azul.

Una fotografía de los cuerpos de los hombres ejecutados tendidos en un patio, algunos con las manos atadas, formaba parte de una serie de imágenes que recibieron la atención mundial a principios de abril tras la retirada de las fuerzas rusas de Bucha. Los dirigentes rusos al más alto nivel han negado repetidamente haber actuado mal en Bucha y han calificado las imágenes de “provocación y falsas”.

Pero una investigación de varias semanas realizada por el Times —que incluye los tres videos— aporta nuevas pruebas de que los paracaidistas rusos reunieron y ejecutaron intencionalmente a los hombres fotografiados en el patio, lo que involucra directamente a estas fuerzas en un probable crimen de guerra. Los ministerios de Asuntos Exteriores y de Defensa de Rusia no respondieron a las solicitudes de comentarios sobre los hallazgos del Times.

Para descubrir lo que les ocurrió a estos hombres, el Times pasó semanas en Bucha entrevistando a un sobreviviente, a testigos, forenses y funcionarios policiales y militares. Los reporteros recopilaron videos hasta ahora inéditos del día de la ejecución, una de las pocas pruebas que hasta el momento existen para rastrear los últimos movimientos de las víctimas. El Times buscó en las redes sociales reportes sobre personas desaparecidas, habló con los familiares de las víctimas y, por primera vez, identificó a todos los hombres ejecutados y el motivo por el que la mayoría de ellos fueron atacados.

Eran esposos y padres, trabajadores de tiendas de abarrotes y fábricas que llevaban una vida civil común y corriente antes de la guerra. Pero con las restricciones para salir del país impuestas a los varones, así como la determinación de proteger a sus comunidades, la mayoría de los hombres se unieron a diversas fuerzas de defensa días antes de que los mataran. Casi todos ellos vivían a poca distancia del patio en el que más tarde yacerían sus cuerpos.

El regreso a Bucha

Los soldados rusos ingresaron por primera vez a Bucha a finales de febrero, días después del comienzo de la guerra, en su avance hacia Kiev. Las fuerzas ucranianas estaban listas para ellos. Arrasaron con los paracaidistas rusos al frente de la columna en una emboscada. Las esquelas necrológicas y las entrevistas con prisioneros rusos publicadas por un youtuber ucraniano indican que al menos dos unidades de paracaidistas —los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234— sufrieron pérdidas.

Los rusos se retiraron y se reagruparon antes de volver el 3 de marzo, cuando se dirigieron a la calle Yablunska, una larga vía que atraviesa la ciudad. Las imágenes de las cámaras de seguridad obtenidas por el Times muestran que los soldados, al igual que los que fueron emboscados a finales de febrero, eran paracaidistas. En el video se los ve conduciendo vehículos de combate aerotransportables —como los diseños BMD-2, BMD-3 y BMD-4— que son empleados casi exclusivamente por las Fuerzas Aerotransportadas rusas, según expertos del Instituto Internacional de Estudios Estratégicos y del Instituto Real de Servicios Unidos.

Los paracaidistas patrullaban la zona, realizaban registros casa por casa y operaban desde el número 144 de la calle Yablunska, un edificio de oficinas de cuatro pisos que los rusos convirtieron en base y hospital de campaña.

A menos de 300 metros de esa base, en el número 31 de la calle Yablunska, Ivan Skyba, un albañil de 43 años, y otros cinco combatientes habían estado vigilando un puesto de control improvisado cuando volvieron los rusos. Entre todos tenían una granada, chalecos antibalas y un rifle, según le dijo Skyba al Times.

Alertados por radio de que los rusos habían vuelto a Bucha y se dirigían hacia ellos, se escondieron en la casa junto al puesto de control, junto con el propietario, Valera Kotenko, de 53 años, quien había estado llevando a los combatientes té y café, dijo Skyba.

Más tarde se les unieron otros dos combatientes, Andriy Dvornikov y Denys Rudenko, el hombre que lleva la sudadera azul en el video. Mientras los nueve hombres se escondían, enviaron mensajes de texto y llamaron a sus seres queridos. Rudenko envió un mensaje a su mejor amigo diciendo que estaban atrapados. “No llames. Marcaré más tarde”, escribió.

Los hombres se refugiaron allí durante la noche. La mañana del 4 de marzo, se dieron cuenta de que era imposible escapar. “Estamos rodeados”, escribió Rudenko a su amigo. “Por ahora estamos escondidos. Están disparando desde vehículos acorazados y con calibre pesado”.

Dvornikov, chofer de repartos, llamó a su esposa, Yulia Truba, a las 10:20 a. m., contó ella al Times. “No podemos salir. Llamaré cuando llame”, dijo, antes de decirle que borrara todos sus mensajes y que se preparara para evacuar. “Te amo”, le dijo.

Alrededor de una hora más tarde, los soldados rusos que realizaban cateos encontraron a los hombres y obligaron a los nueve, incluido el dueño de casa, a salir de la vivienda a punta de pistola, dijo Skyba. Los soldados registraron a los hombres en busca de tatuajes que pudieran indicar una afiliación militar e hicieron que algunos de ellos se quitaran los zapatos y los abrigos de invierno. Luego los llevaron a pie a la base rusa del número 144 de la calle Yablunska.

Lo que sucedió a continuación fue descrito a los reporteros del Times por Skyba y siete testigos civiles a los que las fuerzas rusas también reunieron de las casas vecinas y a quienes retuvieron en un grupo separado a unos metros de los combatientes cautivos.

Los testigos dijeron que vieron al grupo de cautivos en el estacionamiento frente a la base rusa con las camisetas estiradas sobre la cabeza. Yura Razhik, de 57 años, quien vive frente al edificio de oficinas, dijo que algunos tenían las manos atadas. Los soldados rusos los hicieron arrodillarse y luego dispararon a uno de los hombres, Vitaliy Karpenko, de 28 años, casi inmediatamente, dijo Skyba. Razhik dijo que también fue testigo de los disparos.

Skyba y otro cautivo, Andriy Verbovyi, fueron llevados al interior del edificio, dijo, donde fueron interrogados y golpeados antes de que a Verbovyi le dispararan y lo asesinaran. Los soldados llevaron a Skyba de vuelta al estacionamiento, donde los otros guardias del puesto de control seguían retenidos.

En un momento dado, uno de los voluntarios confesó a los rusos que eran combatientes, dijo Skyba, y finalmente lo dejaron ir. Ahora está siendo investigado por las autoridades ucranianas, según un comandante militar local y los investigadores; un documento del gobierno visto por el Times especifica que es por “alta traición”.

Los soldados debatieron qué hacer con los hombres restantes. “Deshazte de ellos, pero aquí no, para que sus cuerpos no queden tirados por ahí”, dijo uno, según Skyba.

CALLE YABLUNSKA

BUCHA

2

4

Los rehenes fueron

conducidos unos 280

metros a pie hasta calle

Yablunska 144.

Los rehenes fueron

llevados al costado del

edificio y ejecutados.

3

Los testigos ubicados

aquí vieron que se

llevaban a los rehenes y

escucharon disparos.

Base rusa en Yablunska 144.

1

A los rehenes los llevaron en

un inicio de Yablunska 31.

CALLE YABLUNSKA

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BUCHA

Los rehenes fueron

conducidos unos

280 metros a pie

hasta calle

Yablunska 144.

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Los rehenes fueron

llevados al costado del

edificio y ejecutados.

3

Los testigos ubicados

aquí vieron que se

llevaban a los rehenes

y escucharon disparos.

Base rusa en

Yablunska 144.

1

A los rehenes los

llevaron en un inicio de

Yablunska 31.

Ejecución en el patio

Dos soldados rusos llevaron a Skyba y a los cautivos restantes a un patio al lado del edificio, donde yacía ya el cuerpo de otro hombre muerto, dijo Skyba. El Times ha identificado a ese hombre como Andriy Matviychuk, de 37 años, otro combatiente voluntario que desapareció un día antes. Recibió un disparo en la cabeza, según su certificado de defunción.

Razhik y otros testigos retenidos fuera del edificio de oficinas vieron que los soldados llevaron a los cautivos fuera de la vista, dijeron. Luego sonaron disparos.

“Me dispararon y me caí. La bala me entró por el costado”, dijo Skyba. Las fotos que compartió de sus heridas muestran un orificio de entrada y salida en el lado izquierdo del abdomen. Un doctor de Bucha que lo atendió y un informe médico revisado por el Times confirmaron la lesión.

“Me caí y me hice el muerto”, dijo. “No me movía y no respiraba. Hacía frío fuera y se podía ver el aliento de la gente”.

Skyba se quedó tumbado mientras los soldados disparaban otra ráfaga contra los heridos que aún se movían. Esperó unos 15 minutos hasta que ya no pudo oír las voces de los soldados. Entonces corrió.

Tetyana Chmut, cuyo jardín linda con el patio del número 144 de la calle Yablunska, estaba entre los vecinos que fueron retenidos y posteriormente liberados por los rusos, junto con su familia. Cuando Chmut salió corriendo de su casa para refugiarse en el sótano de un vecino más tarde, el 4 de marzo, vio los cuerpos tendidos en el patio. Una vecina de Chmut, Marina Chorna, vio los cuerpos dos días después cuando salió de su sótano luego de que se marcharon los soldados rusos que ocupaban su casa.

Los cuerpos de los hombres acribillados en el estacionamiento y en el interior del edificio fueron llevados al patio y, junto con las otras seis víctimas, permanecerían allí durante casi un mes.

Pruebas de un crimen de guerra

Cuatro semanas más tarde, después de que las fuerzas rusas se habían retirado de Bucha, los periodistas del Times visitaron el lugar de las ejecuciones. La pared y los escalones del edificio estaban llenos de agujeros de bala. Al otro lado del patio, esparcidos a pocos metros de donde yacieron los cuerpos, había casquillos percutidos de 7.62x54R, que se usan en las ametralladoras de diseño soviético de la serie PK y en los rifles de francotirador Dragunov, comúnmente empleados por las tropas rusas. El Times también encontró un cartucho 7.62x54R sin disparar dentro del edificio.

Otras pruebas que dejaron los rusos apuntan a dos unidades específicas de paracaidistas que podrían haber ocupado el edificio. En las hojas de embalaje de las cajas de armas y munición figuraban las unidades 32515 y 74268, correspondientes respectivamente a los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234. Ambas unidades sufrieron grandes pérdidas durante el primer intento ruso de entrar en Bucha en febrero.

Boletas de embalaje halladas en cajas de municiones que abandonaron las fuerzas rusas, identificaban a dos unidades de paracaidistas, los Regimientos de Asalto Aéreo 104 y 234, que pueden haber ocupado el edificio.

Los investigadores del Servicio de Seguridad de Ucrania, o SBU, también proporcionaron al Times una imagen de un parche hallado al interior del edificio con el emblema del Regimiento 104 y una lista de soldados rusos recuperada del edificio. Buscando en los sitios web de las redes sociales rusas y en otras bases de datos el nombre de cada soldado, el Times descubrió que al menos cinco de los soldados nombrados tenían aparentes vínculos con el Regimiento 104. Otros publicaron imágenes de sí mismos sosteniendo banderas de paracaidistas o con uniformes de paracaidista. Algunos indicaron que su ubicación era Pskov, la ciudad que es la sede de los regimientos 104 y 234.

La ejecución de los combatientes capturados y del dueño de la vivienda en Bucha “es el tipo de incidente que podría convertirse en un caso sólido para el enjuiciamiento de crímenes de guerra”, dijo Stephen Rapp, ex embajador itinerante de Estados Unidos para asuntos de crímenes de guerra. Los cautivos, al haber sido desarmados y puestos bajo custodia por los rusos, estaban “fuera de combate”, según las leyes de la guerra, dijo Rapp. Según las Naciones Unidas y el Comité Internacional de la Cruz Roja, esas leyes significan que los prisioneros deben ser tratados con humanidad y protegidos de los malos tratos en cualquier circunstancia.

Además de los soldados que dispararon a los hombres, sus comandantes podrían ser acusados si tuvieron conocimiento de los asesinatos y no actuaron para prevenir o castigar la conducta, dijo Rapp.

Una búsqueda desesperada

El 4 de marzo, después de que los hombres dejaran de responder a las llamadas y a los mensajes de texto, sus hermanos, esposas, madres y amigos iniciaron una agónica búsqueda. Las fuerzas rusas patrullaban las calles de Bucha, por lo que los familiares acudieron a internet, rogando por información en las redes sociales.

“Mi sobrino Denys (con gorra y gafas) dejó de responder hace tres días”, escribió en Facebook Valentina Butenko, tía de Rudenko. “¿Alguien sabe algo de él?”.

“Ayuden a encontrar a este hombre”, escribió Elena Shyhan con una foto de su esposo, Vitaliy. “Su familia está muy preocupada, pero no perdemos la esperanza”.

Mientras tanto, los cuerpos de los hombres permanecían en el patio. Una vez que los rusos huyeron, casi un mes después, la imagen explícita de la escena captó la atención del mundo, y la de las familias que se esforzaban por encontrar pistas.

Liudmyla Nakonechnaya, la madre de Dvornikov, vio la foto en Facebook. Su comentario decía: “¡Ay, Dios mío! ¡Ay, Dios mío! ¡Mi querido hijo!”.

Shyhan también vio la imagen. Ella editó su publicación de semanas antes con una sola línea: “Dejen de buscar. Lo hemos encontrado”.

Benjamin Foley, Aleksandra Koroleva y John Ismay colaboraron con reportería. Dmitriy Khavin y Emily Sternlicht colaboró con edición de video y y Oksana Nesterenko colaboró con investigación.

Yousur Al-Hlou es un videoperiodista del Times. @YousurAlhlou

Masha Froliak es una productora independiente que trabaja con el equipo de video del Times.

Evan Hill es un periodista del equipo de Investigaciones Visuales, que combina reportería tradicional con análisis forense digital. Ha sido parte de equipos que ganaron dos premios Pulitzer por investigaciones que demostraron que el ejército de Estados Unidos mató a un trabajador humanitario afgano en un ataque fallido con drones y que Rusia bombardeó hospitales en Siria. @evanhill

Malachy Browne es productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales. Ha recibido cuatro premios Emmy por su trabajo y compartió un Premio Pulitzer en 2020 por reportajes que revelaban la culpabilidad de Rusia en el bombardeo de hospitales en Siria. @malachybrowne Facebook

David Botti es un productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales que combina la elaboración de reportes tradicionales con análisis forense digital y métodos de código abierto. Antes trabajó para la BBC en Washington y Londres, y fue periodista independiente en el Medio Oriente.

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L'Humanité

Dans les décombres de Marioupol, l’espoir d’une nouvelle vie

Reportage

Ukraine Bombardée deux mois durant, la cité meurtrie se relève difficilement. Avec son cortège de dizaines de milliers de morts, cette réddition de la ville portuaire du Sud-Est est présentée comme une victoire par Moscou.

Vadim Kamenka

Marioupol (Donbass), envoyé spécial.

D’immenses blocs de béton, bâchés, se dressent au loin. Les anciennes lettres en bleu et jaune, aux couleurs du drapeau ukrainien, qui dévoilent l’entrée de la ville de Marioupol ont été recouvertes. Juste à côté, les deux drapeaux tricolores de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) et de la Fédération de Russie ont été dressés. Depuis la ville aux millions de roses, à une centaine de kilomètres, des véhicules profitent du calme relatif dans cette zone prise aux forces ukrainiennes pour acheminer aliments, eau potable et produits de première nécessité. Les multiples champs ont été labourés et ensemencés comme si la guerre n’existait plus. « Depuis une vingtaine de jours, la route a été rouverte. La situation militaire a évolué rapidement… » raconte Denis.

Dans ce port stratégique, situé sur la mer d’Azov, à 800 kilomètres au sud-est de Kiev (Ukraine), des équipes du ministère des Situations d’urgence (MTCHS) s’activent à remettre en état de marche les réseaux de gaz, d’électricité et d’eau. Des groupes de volontaires, vêtus de leur chasuble orange et jaune, offrent également leur aide. « On a tous des amis, des connaissances, qui ont été coincés ici durant des semaines. On essaye de ramener un peu de normalité dans leur quotidien », nous explique Sergueï, la cinquantaine, venu avec des amis des villages avoisinants. Au milieu des décombres, la vie reprend peu à peu à l’entame d’un quatrième mois de guerre. Dans le « quartier central », qui n’a pas été épargné par les combats, une dizaine de personnes attendent le taxi collectif. Derrière elles, le décor apparaît, surréaliste. Certains immeubles semblent à peine tenir. D’autres sont complètement éventrés ou sans façade. Les traces de balles et des tirs d’artillerie confirment l’intensité des affrontements dès le début de l’invasion russe, le 24 février. Des camions-bennes circulent et ramassent les nombreux monticules de gravats, ferrailles, morceaux de bois, vitres, qui ont été dressés par les habitants. Dans le centre-ville, des bâtiments noircis, en partie détruits, semblent à l’abandon. Des habitants en sortent pour aller chercher de la nourriture. D’autres veillent à l’entrée. Derrière une petite table avec deux chaises, Tania (1), exténuée et en colère, s’insurge : « Comme en 2014, nous sommes les victimes des puissances russe et états-unienne ! »

« on n’est plus sortis pendant un mois »

Rue Zelinskoho, les dégâts sont considérables : toits arrachés, façades calcinées, balcons brisés, câbles électriques déchiquetés. Devant chaque porte, un tissu blanc a été attaché pour signaler la présence d’habitants. Casquette sur la tête, Sacha n’entend pas non plus déserter les lieux. À 70 ans, il a vécu l’enfer et assisté à la mort d’une dizaine de voisins. « À partir de mars, durant un mois, on n’est plus sortis du tout. Seule une personne tentait de récupérer des provisions », raconte-t-il en glissant que Marioupol ressemble « à une immense maison Pavlov » (bâtiment tenu par les Soviétiques durant la bataille de Stalingrad – NDLR).

Près de 150 000 personnes résideraient encore dans la ville. En plus des combats, elles ont subi un siège de plusieurs semaines. Selon le gouvernement ukrainien, 20 000 personnes seraient mortes durant ces terribles semaines, mais le retour de certains réfugiés a débuté. Dans l’arrondissement Azov, à l’ouest de Marioupol, Ania (1), contente de pouvoir enfin se livrer, relate : « Le manque d’eau nous poussait parfois à sortir. Seuls restaient les personnes âgées et ceux qui n’avaient aucun moyen de fuir. Les choses sérieuses ont débuté quand l’armée ukrainienne et le bataillon Azov se sont installés dans notre immeuble. Le pire étant arrivé aux bâtiments de 10 étages, juste derrière nous, où il y avait des snipers et de l’artillerie. » Au milieu des gravats, toute la famille s’active sans savoir où déménager. Ils entendent rester à Marioupol : « On a déjà vécu le pire. Un de nos voisins qui voulait absolument sortir a été abattu. Durant toutes ces semaines, on craignait de tomber sur les militaires ukrainiens et les forces du DNR. Une autre voisine s’est pendue », détaille le mari d’Ania.

Dans divers endroits stratégiques de la cité industrielle, les militaires russes et les forces du DNR ont installé des points de contrôle. De nombreux conducteurs ont d’ailleurs enlevé le drapeau ukrainien de leur plaque d’immatriculation. Après trois jours de pluie, tous les habitants profitent du soleil pour déblayer la route des gravats, de la ferraille, des bris de vitres et des douilles. « Il faut tout remettre en état avant l’automne et l’arrivée du froid », glisse l’un d’eux.

Dans un autre bloc de logements dont la façade gît au pied de l’immeuble, une dizaine de familles continuent d’occuper leurs appartements. Faute d’électricité, Vitya, lampe à la main, essaye de faire le ménage : «  Les soldats, notamment ceux du bataillon Azov, venaient ici, tiraient, mangeaient et repartaient. Ils nous ont même menacés quand je suis sortie préparer à manger. “Partez demain”, m’ont-ils dit. J’ai juste eu le temps de prévenir tout le monde. Le lendemain, ils ont commencé à nous tirer dessus. Deux vieilles dames, qui n’ont pas pu fuir, sont décédées. »

l’air empli d’une odeur de brûlé

Complètement à l’est de la ville, l’hôpital numéro 4 révèle aussi l’intensité des combats : des centaines de douilles et de morceaux d’obus jonchent le sol. Les maisons tout autour sont partiellement détruites avec des carcasses de voitures calcinées encore sur place. En bas d’un des immeubles, un homme de 70 ans fait chauffer une marmite sur une plaque improvisée avec de l’essence et du bois. Juste à côté, Pavel et sa mère déblaient. « Mon mari n’a pas survécu. Il fallait le soigner mais tous les médecins et les infirmières sont partis. Que va-t-on faire désormais ? Voyez l’état des immeubles et comment travailler ? On va rester ici le temps de l’enterrer. Il faut que cette guerre s’arrête. Après avoir subi, les tanks, les snipers, les bombardements, nous voulons juste vivre », lâche-t-elle en sanglots.

Le quartier Livoberejniï se trouve à proximité de l’usine Azovstal. Celle-ci est encore fumante et l’air reste largement empli d’une odeur de brûlé. Quelques soldats filtrent le passage. « Mettez un tissu blanc à votre manche ! nous lance l’un d’eux . Ça reste dangereux, ne traînez pas. » L’aciérie a été l’ultime lieu où se sont réfugiés les militaires ukrainiens et des membres du bataillon Azov durant la bataille. Les derniers membres se sont rendus, a indiqué, vendredi soir, le porte-parole du ministère russe de la Défense. Un soldat, la quarantaine, se veut plus prudent. « Une partie se cache aussi désormais dans la ville. Cela va être compliqué de retrouver ces nationalistes alors que les habitants reviennent à présent à Marioupol. Car il n’y a pas que le bataillon Azov. Il existe plusieurs autres forces du même genre comme Pravy Sektor », indique-t-il.

Une partie de Marioupol a été préservée des combats comme à Vinogradye, le long de la mer d’Azov. Autour du théâtre, les immeubles sont eux complètement ravagés. Le bâtiment est comme coupé en deux par l’impact des bombes tombées, le 16 mars. Des fleurs ont été déposées en mémoire des centaines de personnes qui auraient péri dans ce bombardement que l’armée russe ne reconnaît pas. Les autorités du DNR ont promis de remettre rapidement en route les usines, les magasins, les services de la ville. Après huit années d’un conflit sans fin, qui avait déjà fait 15 000 morts, notamment à Marioupol, durant les violents affrontements de 2014, Donetsk évoque déjà un projet de station balnéaire pour la ville meurtrie. Pour Moscou, il s’agit d’une victoire majeure pour le contrôle du littoral ukrainien. Après Kherson, elle lui assure la mainmise sur la mer d’Azov, le lien avec la Crimée. Pour Ania, peu importe, « On a survécu et on a même pu fêter les 7 ans de ma fille. Maintenant, il serait temps que les dirigeants pensent à leur peuple et arrêtent cette guerre. »

Guerre en UkraineUkraineRussie
L'Humanité

Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée

Un jour avec

Métallurgiste, la tête de liste Nupes dans la 11 e circonscription du Rhône aux législatives compte bien ravir le siège au sortant macroniste en capitalisant sur l’union populaire, qu’il représente à Givors et aux alentours.

Loan Nguyen

Rhône, envoyée spéciale.

« J e ne savais pas que vous alliez prendre des photos, je me serais mieux habillé ! » s’excuse-t-il presque avant de concéder qu’il ne porte de cravate « que pour les mariages ». Abdel Yousfi ne fait pas semblant, il assume ce qu’il est. « Je n’ai pas honte d’être ouvrier, fils d’ouvrier et petit-fils de mineur », explique-t-il simplement. À 54 ans, ce régleur sur machine chez Jtekt, équipementier automobile ­filiale de Toyota situé à Irigny (métropole de Lyon), a été investi comme tête de liste Nupes dans la 11 e circonscription du Rhône pour les élections législatives. Un territoire qui recouvre les villes populaires de Givors et de Grigny, mais aussi des communes plus rurales et résidentielles comme Saint-Symphorien-d’Ozon, Mornant ou Condrieu. Une circonscription sociologiquement hybride, qui avait élu en 2017 un député LaREM, Jean-Luc Fugit. Candidat à sa succession, le macroniste devra faire face à un candidat Rassemblement national et à un autre Lutte ouvrière. Mais, surtout, à Abdel Yousfi, porteur de tous les espoirs FI-EELV-PCF-PS-Génération∙s.

« Une dynamique très forte »

Les chances de ravir cette circonscription à la Macronie et de battre l’extrême droite sont donc réelles pour le communiste. « Je sens qu’il y a une dynamique très forte. Quand je rencontre les habitants de la circonscription, ils me parlent tous du pouvoir d’achat, de l’inflation galopante. Alors, évidemment qu’il faut augmenter les salaires et les pensions de retraite, donner aux étudiants les moyens de vivre et d’étudier », souligne-t-il. La défense du système de santé public s’impose également comme une priorité, alors que l’hôpital Montgelas a été contraint de fermer son service d’urgences depuis le mois d’octobre 2021. Un combat incarné dans le choix de sa suppléante, Pia Boizet, agente aux Hospices civils de Lyon.

Autre revendication qui lui tient fortement à cœur : le retour de la retraite à 60 ans. « Quand on est usé pour avoir subi quotidiennement les ravages du travail physique, on se dit qu’il faudrait reparler de la pénibilité. C’est aussi vrai pour certains travailleurs intellectuels, qui sont dans les bureaux. Mais, moi, je vois tellement de collègues dans les ateliers qui n’arrivent pas à tenir jusqu’à 57 ans et qui partent en inaptitude, on fait quoi d’eux, si on recule encore l’âge de la retraite ? Des SDF ? » dénonce le syndicaliste CGT de la métallurgie.

De nombreux motifs de tension

La dureté des rapports d’exploitation, Abdel Yousfi l’a subie de plein fouet en tant qu’ouvrier, mais aussi en tant que syndicaliste combatif contre une direction qui ne lui a pas fait de cadeau. Embauché en 2000 après quelques missions d’intérim, le tourneur-fraiseur-ajusteur de formation rejoint vite la CGT pour y faire remonter les revendications de ses collègues. Délégué syndical sur le site d’Irigny, puis délégué syndical central dans le groupe, il n’hésite pas à aller au front face aux attaques de la hiérarchie. Cadences infernales, licenciements, suppressions de RTT… les motifs de tension sont nombreux dans les ateliers.

Licencié pour un arrêt-maladie, le délégué CGT de JTEKT riposte par la solidarité militante

En 2015, un salarié se suicide en se jetant du toit de l’usine. « Il subissait des pressions, on a fait une expertise qui a prouvé le lien avec le travail », se souvient-il, encore bouleversé par ce drame. Quelques semaines après, la direction de Jtekt essayait de licencier le syndicaliste pour un arrêt maladie qu’elle jugeait irrégulier. Il a fallu la mobilisation de ses collègues, d’autres syndicalistes CGT, de militants communistes locaux et une décision de l’inspection du travail pour que la direction le réintègre. « J’ai eu le soutien de ceux qui me ressemblent, et on est nombreux ! On a l’impression que c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer, mais on peut vraiment inverser la courbe », estime-t-il.

Un engagement syndical, puis politique lorsqu’il adhère au PCF en 2014, qu’il vit comme une « continuité ». « Ma démarche, ça a toujours été de porter les revendications du bas vers le haut, c’est comme ça que je construis cette campagne, et c’est comme ça que j’exercerai mon mandat de député : dans le collectif, insiste-t-il. On a un seul ouvrier à l’Assemblée nationale (Alain Bruneel, député PCF et ouvrier retraité – NDLR), comment peut-il y arriver tout seul ? Il faut qu’on se réapproprie cette institution, mais plus globalement toutes les institutions ! Quand un ouvrier meurt au travail, on finit au mieux dans la rubrique des faits divers. On a cru qu’on devait laisser la politique aux technocrates parce qu’ils avaient la tête bien pleine. Mais, là-haut, ils ne nous entendent pas. Si nous ne parlons pas de nous, personne ne le fera !  »

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Le Figaro

Design: la nouvelle obsession pour les eighties

Après l’engouement pour le mobilier vintage des années 1950, c’est au tour de celui des eighties d’occuper le devant de la scène. Analyse du retour en grâce d’un style protéiforme, mais toujours radical.

Quand on pense aux années 1980, d’emblée viennent à l’esprit des meubles aux formes asymétriques, des géométries de couleurs primaires, des télescopages de stratifiés bigarrés. Ce mobilier hautement fantaisiste on le doit à Memphis, un collectif dont le père fondateur est l’architecte, auteur et designer Ettore Sottsass (1917-2007). Entouré de talents comme Michele De Lucchi, Matteo Thun, Andrea Branzi ou encore Nathalie Du Pasquier, l’Italien s’emploie à dynamiter les préceptes fonctionnalistes voulant que l’usage d’un objet définisse sa forme.

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Oubliés les diktats de l’ergonomie, du bon goût et de la fabrication en série, place aux créations les plus débridées. Le mouvement est baptisé Memphis en hommage à la chanson de Bob DylanStuck Inside of Mobile With the Memphis Blues Again, en référence également à la ville où vécut Elvis Presley mais aussi à la capitale de l’Égypte antique… La joyeuse bande se plaît à brouiller les pistes. Mélange d’éléments empruntés au Bauhaus, à l’Inde, au pop art ou encore à la bande dessinée, son esthétique propose un humour jusqu’alors absent du monde du design.

La crise pétrolière de 1974 ayant fait voler en éclats les espoirs d’avenirs radieux, il est question de s’enivrer du présent en ces golden eighties. La société de loisirs triomphe dans une déferlante d’images publicitaires érigées en œuvres d’art, de vidéoclips tournant en boucle sur MTV et de défilés spectacles. «Si elles signent leur époque, les créations d’Ettore Sottsass n’ont jamais été dépréciées, assure Frédéric Chambre, commissaire-priseur, directeur général de la maison de ventes Piasa. Les collectionneurs de design ont toujours été férus de son travail, ce qui a changé ces dernières années c’est l’attitude de ce que j’appellerais les amateurs. Jusqu’à il y a peu, les clients fortunés, également épris d’art contemporain, vivaient entourés d’un mobilier assez rigoriste années 1950 ; ils désirent aujourd’hui des univers plus mélangés, des pièces plus fortes aussi.»

Après les Italiens, c’est au tour de la scène française de profiter d’un regain d’intérêt. On doit ce phénomène au travail de défrichage entrepris par de jeunes marchands, comme Valérie Bouvier et son frère Jean-Baptiste, de la Remix Gallery, aux puces de Saint-Ouen, et Paul Bourdet à travers la galerie Ketabi Bourdet, installée passage Dauphine à Paris. «M’intéresser aux années 1980 fut pour moi assez naturel, explique ce dernier. J’adorais le design des années 1950, Jean Prouvé ou Charlotte Perriand, mais cela n’était pas dans mes moyens. De même les stars des années 1960-1970, Pierre Paulin en tête (1927-2009), atteignaient des côtes très élevées. Quand je me suis lancé, en 2017, on trouvait des pièces de Philippe Starck sur Leboncoin à 200 ou 300 euros, ses assises avoisinent désormais les 2 000 euros

UNE DÉCENNIE FLORISSANTE

Rendu célèbre par son agencement du Café Costes aux Halles, en 1984, Philippe Starck voit aujourd’hui ses créations de jeunesse, assez techniques, en métal émaillé noir, rigoristes et élégantes, revenir en force. On redécouvre également les premières propositions de Martin Szekely et certaines pièces de Jean-Michel Wilmotte. «Les clients les plus jeunes, qui ont entre 25 et 40 ans, ceux qui n’ont pas connu les années Mitterrand, sont principalement attirés par la modernité tranchante de ce mobilier, raconte Paul Bourdet. Les plus âgés expriment eux une nostalgie de leur enfance.»

De la pyramide du Louvre, aux colonnes de Buren, en passant par le réaménagement de la gare d’Orsay en musée, la France des eighties rayonne par ses grandes commandes d’État. Au même titre que l’architecture, le design promeut la puissance économique et culturelle du pays.

À l’invitation du président François Mitterrand, Philippe Starck participe au réaménagement des appartements privés de l’Élysée, Sylvain Dubuisson se voit confier le bureau du ministre de la culture Jack Lang et Pierre Paulin crée un ensemble de fauteuils, table basse et tapis pour le Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental. Des talents comme Andrée Putman (1925-2013), Christian Liaigre (1943-2020), Rena Dumas (1937-2009) ou encore Olivier Gagnère s’emploient à définir une élégance contemporaine à coups de relecture des ensembliers néoclassiques de l’entre-deux-guerres, Jean-Michel Frank (1895-1941) en tête. «Si le succès de gens comme Liaigre ne s’est jamais démenti, le travail d’une personnalité incontournable à l’époque comme Andrée Putman est moins recherché aujourd’hui, pas assez identifiable sans doute», souligne Frédéric Chambre.

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UN STYLE JUSQU’AU-BOUTISTE

Plus que ces apôtres du bon goût, c’est le mobilier baroque de designers-artistes comme André Dubreuil (1951-2022), Pucci De Rossi (1947-2013) et surtout Garouste & Bonetti qui séduit à nouveau. «La première réalisation d’Élisabeth Garouste et de Mattia Bonetti fut le mobilier du club privé Le Privilège au Palace, leur design est festif, théâtral, s’amuse Sophie Mainier-Jullerot, qui, à travers sa galerie Mouvements Modernes, s’emploie à confronter les grandes signatures de ces années-là aux jeunes talents d’aujourd’hui. Ils concevaient des objets un peu brutalistes, avec beaucoup de bronze martelé, et à la fois très sophistiqués.» Leur décor pour les salons de la maison de couture Christian Lacroix, en 1987, signe l’apogée médiatique du duo qui se sépare en 2002. Retapissé de bouclette blanche, à la place de la panne de velours grenat d’origine, leur sofa Koala, aux lignes sinueuses, s’avère un must-have plébiscité par les décorateurs du moment. Le foisonnement créatif propre à la décennie 1980 passe également par la poésie minimale des créations de Shiro Kuramata au Japon, la folie des designers de la Movida espagnole, la scène anglaise post-punk avec Ron Arad, Tom Dixon et Mark Brazier-Jones…

 Qu’il soit arty, baroque ou bien high-tech, qu’importe les différentes approches stylistiques, le mobilier des années 1980 s’avère toujours jusqu’au-boutiste, sans concession, radical, assure Paul Bourdet. Quarante ans plus tard, certaines pièces détonnent encore!» À la rentrée prochaine, le Musée des Arts décoratifs à Paris programme d’ailleurs une grande rétrospective sur les années 1980.

Nombre de créations n’ont jamais cessé d’être produites. Plus de trois décennies après la fin du mouvement, la société Memphis existe toujours, elle continue d’éditer, de façon artisanale, les pièces historiques dessinées par les designers menés par Ettore Sottsass. La chaise Costes de Stark est en collection chez Driade, tout comme la lampe Shogun de Mario Botta chez Artemide ou encore le fauteuil Feltri de Gaetano Pesce revu par Cassina dans des gammes aux tendances d’aujourd’hui: bleu pétrole, vert forêt, rose dragée…

Cet été, le Printemps Haussmann organisera à l’espace Made In Design une rétrospective «Crazy 80’s» dédiée aux pièces emblématiques de l’époque dans le catalogue Cappellini.  Dans certains cas, les rééditions peuvent avoir du sens, admet Paul Bourdet. Souvent produits en séries limitées, à peu d’exemplaires, par des galeries ou de petits éditeurs indépendants, les modèles originaux sont souvent rares. Certains industriels comme Flexform vont même jusqu’à retravailler des classiques des années 1990 comme leur fauteuil A.B.C. d’Antonio Citterio devenu A.B.C.D. sans accoudoirs. Faut-il y voir les prémices d’un revival nineties?  Le style de cette décennie s’inscrit dans la continuité de celui de la précédente, en plus sage, relève Sophie Mainier-Jullerot. Le prochain rétro sera probablement celui des années 2000, mais il faut laisser le temps aux choses de se décanter.

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L'Humanité

Législatives. Les désaccords renvoyés à l’Assemblée

Actu

Sur 5 % du programme, les partis de la Nupes n’ont pas réussi à s’entendre. Des points de divergence sur lesquels les députés auront la main.

Julia Hamlaoui

Jugées par certains « irréconciliables », les principales formations de gauche ont tout de même réussi à concocter ensemble 650 mesures. Pour autant, pas question pour la FI, le PCF, le PS ou EELV de mettre la poussière sous le tapis. « Nous savions très bien, après un si long moment d’absence de débat, que nous ne pourrions pas nous accorder en tous points », a reconnu jeudi Jean-Luc Mélenchon. De ce fait le « programme partagé » de la Nupes compte, « sur 650, 33 sujets en nuances,­ c’est-à-dire 5 % du total. Comment seront-ils arbitrés ? Par le Parlement », détaille le candidat à Matignon. Alors que « le mandat de parlementaire a été abaissé par LaREM, qui a transformé (les députés) en godillots », le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, s’est réjoui « que l’Assemblée demain retrouve un rôle de conduite des débats ».

Parmi les points de divergence qui apparaissent dans le programme, certains ont été mis en lumière par la présidentielle et ses multiples candidatures. « Nous sommes d’accord sur l’essentiel, notamment le pouvoir d’achat ou la retraite, néanmoins nous avons des nuances et le nucléaire en fait partie », résume le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sur cette question, il s’agit de « planifier le passage à 100 % d’énergies renouvelables et la sortie du nucléaire », indique le programme, qui précise que le PCF « proposera une trajectoire qui combine les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire ». Et Jean-Luc Mélenchon a remis sur la table, de son côté, l’idée d’un référendum pour trancher si nécessaire.

Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel Macron

L’insoumis assure également avoir fait des concessions. « Tout le monde sait que je suis pour la sortie de l’Otan, mais ce n’est pas ce qui est dans le programme », prend-il comme exemple, assurant qu’il s’en « voudrai(t) de faire un coup de force parce que cela empêcherait l’union et (que) ce serait un cadeau considérable de tout démanteler sur ce sujet ». Le rapport à l’Union européenne a aussi été l’un des enjeux. « Dans le projet figure ce qui fait le socle commun : la volonté de rester dans l’Union européenne et celle aussi de faire ­évoluer ses règles », affirme le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Ce qui se traduit par « la désobéissance pour les uns, et la dérogation transitoire pour les autres ».

Programmons la victoire populaire

Quelques variantes sont aussi répertoriées sur les questions économiques et sociales. Par exemple, le PS et EELV « ne soutiendront pas le droit de veto suspensif des comités d’entreprise sur les plans de licenciements », tandis que le PCF propose « d’intégrer les années d’études dans le calcul des annuités » pour la retraite à 60 ans.

NupesLégislatives 2022gauche
L'Humanité

L’État laisse Vallourec fermer le site de Saint-Saulve

Actu

L’industriel accélère sa stratégie de délocalisation vers le Brésil et l’Asie, envisage de supprimer 2 900 postes en Europe, dont 320 en France, et ferme une usine dans le Nord. Syndicats et élus locaux appellent le gouvernement à « intervenir ».

Clotilde Mathieu

À peine arrivé, Philippe Guillemot, le PDG de Vallourec, à la tête du groupe depuis trois mois, applique à la lettre et en vitesse accélérée la règle à calcul fixée par les actionnaires majoritaires (38 %), les fonds d’investissement américains Apollo et SVP Global. « Ce même fonds a pompé Ascometal, dans les aciers spéciaux sans rien y injecter, laissant le groupe en grande difficulté, comme d’autres proies en France », rappelle la CGT. Lors de la présentation des comptes du groupe, au premier trimestre, le champion des tubes en acier sans soudure pour le secteur pétrolier et gazier a annoncé, mercredi soir, la suppression dans le monde de 2 900 emplois, la plupart en Allemagne (2 400), 70 en Écosse et 320 en France, dont 65 au siège de Meudon (Hauts-de-Seine), 100 à Aulnoye-Aymeries (Nord), 60 au centre de services de Valenciennes (Nord), mais aussi 104 dans son usine de Saint-Saulve (Nord), qui devra fermer. La poursuite de la délocalisation de la production vers le Brésil et l’Asie est, pour le cost killer, « une étape nécessaire, pour ne pas dire vitale », afin de « permettre au groupe d’être profitable quelles que soient les conditions de marché ».

Dans les usines du groupe, malgré le dégoût, la colère, la riposte se prépare, avec l’objectif de « faire le maximum » pour le faire « revenir sur sa décision ». À Saint-Saulve, beaucoup de salariés sont des quinquagénaires, explique le délégué syndical CFDT de l’usine, Michaël Tison. « À 50 ans, dans l’industrie, vous n’êtes plus valable », résume-t-il. Et les propositions de « retraite, préretraite et reclassement interne » de la direction pour seulement « un tiers des suppressions d’emplois en France » n’offrent aucune véritable perspective. L’inquiétude est palpable. « C’est pour cela qu’ils ne veulent pas et qu’ils ne peuvent pas accepter la fermeture », explique le député communiste de la circonscription, Fabien Roussel, présent sur le site ce jeudi matin. « Sinon, poursuit-il, cela veut dire deux ans de cellule de reclassement, deux ans de chômage et ensuite le RSA. » Après six plans de suppressions d’emplois, les 104 ouvriers sont échaudés. En 2014, ils étaient encore 1 400 à travailler dans la tuberie. Une saignée qui illustre la politique industrielle conduite par le président de la République. Dans le dossier Vallourec, Emmanuel Macron a été aux premières loges : en 2016, avec la fermeture de Déville-lès-Rouen, lorsqu’il œuvrait comme ministre de l’Économie, puis en 2018 et encore en 2020, après avoir conquis l’Élysée.

Un pognon de dingue

Certes, pour socialiser les pertes, l’État, au travers de la BPI, était monté au capital du groupe mais, très vite, sans volonté politique, le marché a repris ses droits. Le bras armé financier de la France ne possède plus désormais que 2 % du capital. Le groupe a également pu profiter d’une montagne d’argent public. La CGT dénombre près d’un milliard d’euros d’opérations de recapitalisation et de crédits d’impôt de toutes sortes, auxquels il faut ajouter un prêt garanti par l’État d’un montant de 262 millions d’euros. Un pognon de dingue, sans aucune condition. « Vallourec a eu de l’argent public pour faire des investissements au Brésil ou en Chine, ils vont là-bas construire des usines, et c’est la France qui trinque », se désole le syndicaliste de la CFDT.

Malgré les appels des syndicats au gouvernement, ce jeudi matin, aucun conseiller de Bercy ou de Matignon n’a pris la peine de leur répondre. La première ministre, tout juste entrée en fonction, n’a pas non plus pris le temps de réagir. Seul un communiqué du ministère de l’Économie appelant Vallourec à « minimiser (…) les conséquences du plan sur les activités françaises » a été publié. « Le gouvernement nous parle tous les jours d’industrie, de réindustrialisation, mais que fait-il pour empêcher cette délocalisation, pour maintenir ces savoir-faire, cet outil industriel dans notre pays ? La première chose à faire, c’est d’empêcher cette nouvelle délocalisation ! » lance à l’intention de la première ministre le candidat de la 20e circonscription du Nord, investi par la Nupes.

Car, insiste-t-il, « préserver ces outils industriels, ces savoir-faire », c’est aussi garder « notre capacité à produire ici, ce dont nous avons besoin, demain, pour faire des éoliennes, par exemple ». D’autant que, comme le rappelle la CGT dans son communiqué, « Vallourec n’est pas en difficulté. (…) Le groupe a même redressé ses résultats financiers. C’est donc un renforcement du groupe qu’on serait en droit de demander ». Outre le plan annoncé, les organisations syndicales craignent à terme une menace plus importante. « Nos usines dépendent de l’activité allemande, et je ne suis pas sûr que se faire livrer des tubes en bateau depuis le Brésil soit vraiment mieux. J’ai de gros doutes en termes écologiques et économiques, quand on voit le prix du transport », explique par exemple Michaël Tison.

vallourecsuppression d'emploisDélocalisationsFabien Roussel
Le Figaro

Accusé de «viols sur mineure», le PDG d'Assu 2000 démissionne

Six personnes sont poursuivies pour «traite et tentative de traite des êtres humains à l'égard de mineurs», «viols sur mineure de plus de 15 ans», «recours à la prostitution d'un mineur» et «agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans».

Jacques Bouthier, le président-directeur général du groupe d'assurance Assu 2000, accusé de «viols sur mineure» a démissionné, a annoncé le groupe mardi 24 mai.

Affaire Jubillar : l'étrange clémence de la justice envers le codétenu du mari de la disparue

Les avocats de Cédric Jubillar s'étonnent de la libération de cet homme dangereux juste après ses fracassantes révélations, alors que la justice avait choisi de le maintenir en détention dix jours plus tôt.

Finistère : trois membres d'une même famille meurent emportés par une vague

Les trois victimes sont une femme de 33 ans, son compagnon, âgé d'une cinquantaine d'années, et un garçon de 12 ans. Ces derniers pêchaient sur la digue au moment du drame.

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Saône-et-Loire : 200 bovins retrouvés morts dans un élevage abandonné

Une cinquantaine de porcs encore vivants ont également été retrouvés. N'étant plus considérés comme propres à la consommation, ils ont été euthanasiés.

L'Humanité

Sans rien de vert, Amélie de Montchalin atterrit à la Transition écologique

Actu

L’ex-ministre de la Fonction publique, issue de l’UMP, hérite de l’une des «priorités» affichées par Emmanuel Macron.

Cyprien Caddeo

Elle vient de l’UMP, a travaillé chez l’assureur Axa, a conçu en partie le programme économique d’Alain Juppé en 2016 et considère que le traité de libre-échange avec le Mercosur, potentielle catastrophe écologique, est en soi un « bon accord ».

Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

L’ex-ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin n’a rien d’une « verte » mais elle est la nouvelle ministre de la Transition écologique. Ou du moins, d’une partie du ministère car, conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce portefeuille est scindé en deux, avec la création d’un ministère de la Transition énergétique. Et les deux ministères seront directement liés à Matignon, car la première ministre est aussi en charge de la « Planification écologique et énergétique ».

Crash test en vue

Issue du monde de l’entreprise, macroniste pur jus, elle en est aussi une des plus fidèles lieutenantes du président de la République. Sa nomination à ce poste, alors qu’on ne l’a jamais vraiment entendu s’intéresser ou porter des sujets relatifs à l’écologie, rompt avec le précédent quinquennat.

Jusqu’ici, Emmanuel Macron avait cherché à rallier des profils issus des Verts, comme Nicolas Hulot, François de Rugy, ou Barbara Pompili. À noter qu’Amélie de Montchalin passera un crash test aux législatives, dans la sixième « circo » de l’Essonne, où elle avait gagné en 2017.

Gouvernement BorneTransition écologique
Le Figaro

Affaire Damien Abad: Macron et Borne l'ont nommé «en pleine connaissance de cause», affirme Xavier Bertrand

EN COURS : Mis à jour le 24 mai 2022 à 08:56

«Il n'y a que la justice qui peut se prononcer», a soutenu l’ancien candidat à la primaire LR Xavier Bertrand ce mardi sur Europe 1 sur le cas de Damien Abad, ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale et tout juste nommé ministre des Solidarités, accusé de viols par deux femmes - ce qu’il dément fermement. «Il est évident que Monsieur Macron, Madame Borne ont fait ce choix en pleine connaissance de cause» a ajouté le président LR de la région des Hauts-de-France.

Olivier Dussopt souhaite une indexation des retraites sur l'inflation «dès le 9 août»

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a précisé, sur RTL que le gouvernement avait pour «objectif» une indexation des pensions de retraite sur l'inflation «valable dès la retraite de juillet, versée le 9 août».

«Nous voulons que cette indexation soit valable dès la retraite du mois de juillet, qui - pour le régime général - est versée le 9 août. Selon les régimes, les dates peuvent varier», a-t-il précisé. «Quand je parle d'indexation, si on tient compte d'une inflation à 4% et qu'on pense à une pension à 1200 euros, c'est un gain de 45 euros par mois, ce n'est pas négligeable», détaille le ministre.

Le projet de loi sur le pouvoir d’achat finalement présenté après les législatives

Le projet de loi sur le pouvoir d'achat sera finalement présenté en Conseil des ministres après les législatives de juin et non avant, a rectifié la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, sur France 2.

«C'est un projet de loi très lourd avec le chèque alimentaire, avec le bouclier tarifaire, continuer à bloquer les prix, avec aussi le triplement de la prime Macron avec les dispositifs de participation, d'intéressement, le dividende salarié», a détaillé la ministre.La porte-parole du gouvernement a précisé qu'il y aurait «peut-être même deux» projets de loi sur le pouvoir d’achat, l'un «financier qui va apporter des mesures financières et un texte d'accompagnement qui portera d'autres types de mesures».

Abad, «un comportement qui devrait vous écarter d'un poste» de ministre, selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a estimé lundi soir à propos de Damien Abad, nommé ministre et accusé de viols, que «le simple fait d'avoir de manière récurrente un comportement inapproprié avec les femmes devrait vous écarter d'un poste, en l'occurrence de ministre».

«Ça en dit long sur le comportement du président de la République (qui) ne peut pas résister à faire un bon coup (...) même (avec) un profil dont il savait qu'il pouvait poser problème», a ajouté la finaliste d'extrême droite à la présidentielle, lors d'une conférence de presse à Marseille sur les législatives.

«Comme il n'a pas le souhait de démissionner du poste (...) c'est à d'autres que lui de décider», a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen sobrement en campagne aux législatives

Un pied dans sa circonscription et un autre en soutien des candidats RN, Marine Le Pen mène une campagne discrète en vue des législatives malgré son statut de finaliste à la présidentielle et la concurrence d'Eric Zemmour dans le Sud.

«Cette dynamique nous allons la poursuivre», assure l'ancienne prétendante d'extrême droite à l'Elysée, qui a réuni 41,5% des voix au second tour de la présidentielle, un record. Elle est venue lundi et mardi à Marseille soutenir les 16 candidats du RN dans les Bouches-du-Rhône, qui abrite aussi la plus grosse fédération du parti.

>> LIRE AUSSI - Marine Le Pen au Figaro : «Les Français m’ont choisie comme principale opposante»

Mais Marine Le Pen n'ira pas soutenir, dans le département voisin du Var, le candidat RN Philippe Lottiaux qui, dans la 4e circonscription, aura face à lui son grand rival de la présidentielle, Eric Zemmour. Ce dernier y a obtenu un de ses meilleurs scores (14,7%, contre 7% au niveau national), contre 32,2% pour Marine Le Pen et 24,1% pour Emmanuel Macron. Elle a préféré y déléguer son fidèle lieutenant, Jordan Bardella, chef par intérim du RN, qui viendra vendredi.

Marine Le Pen prépare-t-elle une mise en retrait ? Elle ne cache pas qu'elle veut, à l'occasion du 50e anniversaire du FN (devenu RN) à l'automne, «faire émerger une nouvelle élite» et que Jordan Bardella lui «paraît très bien placé pour ce faire». Elle avait même suggéré pendant la campagne présidentielle que son poulain pourrait être un jour candidat à l'Elysée.

Outre le fait qu'elle ne monte pas en première ligne, elle considère déjà qu'Emmanuel Macron gagnera les législatives des 12 et 19 juin. «Je ne pars pas perdante, je pars en disant la vérité aux Français» et «même si ça devait nous coûter, cette droiture, nous en accepterions l'augure», explique-t-elle, considérant que son rival de gauche Jean-Luc Mélenchon «ment» quand il prétend pouvoir obtenir une majorité et devenir premier ministre.

Apprentissage: les aides prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année»

Les aides à l'apprentissage seront prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année», a annoncé mardi le nouveau ministre du Travail Olivier Dussopt sur RTL.

La prime prévue dans le cadre du plan «un jeune, une solution» - de 5000 euros pour un mineur, 8000 pour un majeur -, ce qui rend le coût de la première année quasi nul, a déjà été reconduite à plusieurs reprises. Elle court jusqu'au 30 juin 2022.

Ces aides seront prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année. Ensuite cela dépendra de la loi de finances pour 2023 puisque l'ancien ministre du Budget que je suis peut rappeler que les aides sont votées année par année dans les budgets», a précisé Olivier Dussopt.

Grâce notamment à ces primes, l'apprentissage a connu un essor, avec 718.000 contrats signés en 2021, soit une hausse de 37% après déjà 42% en 2020. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de porter ce chiffre à un million de contrats signés. «Pour atteindre un million, il faut prolonger les aides à l'apprentissage», a insisté le ministre.

Bruno Le Maire appelle les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, les patrons prudents

Lundi après-midi, face à l'inflation qui s'accélère, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, lors d'une réunion à Bercy avec les organisations patronales, défavorables à toute hausse généralisée.

«Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires», a déclaré le ministre au terme de cette rencontre. «Il faut que nos compatriotes se disent, ‘ça me rapporte de travailler’, et pas ‘ça me coûte cher’», à cause du prix de l'essence, a-t-il ajouté. «Le retour de l'inflation est une source de préoccupation et d'inquiétude, d'angoisse pour des millions de compatriotes», a souligné Bruno Le Maire, alors que la hausse des prix à la consommation a atteint 4,8% sur un an en avril.

S'adressant aux patrons, il a souhaité «que, tous ensemble, nous puissions apporter des réponses à cela», tout en rejetant «des augmentations générales, partout, décidées par l'administration» car «ce n'est pas comme ça que ça marche». «La réponse à l'inflation doit être équitablement partagée (...) Cela ne peut reposer uniquement sur l'Etat», a encore plaidé le ministre, renouvelé vendredi dans ses fonctions au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne.

Premier petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité pour Borne ce matin

Elisabeth Borne réunit à Matignon ce mardi matin, pour la première fois depuis sa prise de fonctions, le traditionnel «petit-déjeuner de la majorité», avec au menu «les priorités d'action du nouveau gouvernement» et les élections législatives, a indiqué lundi son entourage.

Cette réunion intervient au lendemain du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne auquel Emmanuel Macron a rappelé les trois «priorités» - éducation, santé, écologie - et «l'urgence» du pouvoir d'achat, dans une ambiance plombée par les accusations de viol visant le nouveau ministre Damien Abad.

Sont conviés rue de Varenne mardi le patron des députés LREM Christophe Castaner, celui des sénateurs François Patriat, le président du groupe Agir Olivier Becht, le député MoDem Jean-Noël Barrot, le délégué général de LREM Stanislas Guerini, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire et le nouveau ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran.

À VOIR AUSSI - Opinion: le gouvernement Borne face au bloc populaire

Exclusif - Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

Sa nomination au ministère des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées à peine confirmée, Damien Abad pressentait les difficultés. Dans la nuit, il avait écrit un message sur la boucle privée de ses soutiens sur WhatsApp (Les Warriors), les invitant à rester solides dans les tempêtes à venir : «Le plus dur commence. Il va falloir résister aux boules puantes… Dans les prochains jours, j'aurais plus que jamais besoin de vous. Ça va tanguer fort mais dans l'Ain, nous sommes des résistants». Lire la suite des confidences du ministre Damien Abad au Figaro :

>> LIRE AUSSI - EXCLUSIF - Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

À VOIR AUSSI - Damien Abad pourrait-il démissionner? «Je n'exclus rien», réagit Judith Waintraub

Damien Abad résiste aux accusations, le nouveau gouvernement prend ses marques

«Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie» : le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad a tenté de reprendre la main lundi soir, après avoir reçu un soutien conditionnel de l'exécutif à l'issue du premier Conseil des ministres du gouvernement d'Elisabeth Borne. «Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas», a martelé l'ex-chef des députés LR, entré vendredi au gouvernement, depuis la circonscription de l'Ain où il est candidat à sa réélection aux législatives de juin.

À VOIR AUSSI - Damien Abad accusé de viols: Mélenchon «ne lui dit pas» de démissionner

«Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grande fermeté», a-t-il répété, rejetant avec force les accusations portées par deux femmes contre lui et dénonçant, dans le quotidien régional Le Progrès, un «voyeurisme malsain». Se retranchant derrière son handicap physique pour expliquer que les accusations portées contre lui étaient impossibles, il a souligné dans Le Figaro que les législatives des 12 et 19 juin seraient le «juge de paix».

>> LIRE AUSSI - EXCLUSIF - Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

La polémique autour de Damien Abad, seule recrue de taille de la Macronie à droite depuis la réélection d'Emmanuel Macron le 24 avril, a plombé l'ambiance au premier Conseil des ministres du quinquennat Macron II. Alors que les appels à sa démission se multiplient dans l'opposition, l'exécutif s'est refusé à céder à la pression et à lâcher son ministre.

«La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher», a déclaré la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, estimant qu'il lui revenait d'«établir la vérité» tout en rappelant la «tolérance zéro» du chef de l'Etat et de la première ministre pour les délinquants sexuels.

Affaire Damien Abad: Macron et Borne l'ont nommé «en pleine connaissance de cause», affirme Xavier Bertrand

«Il n'y a que la justice qui peut se prononcer», a soutenu l’ancien candidat à la primaire LR Xavier Bertrand ce mardi sur Europe 1 sur le cas de Damien Abad, ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale et tout juste nommé ministre des Solidarités, accusé de viols par deux femmes - ce qu’il dément fermement. «Il est évident que Monsieur Macron, Madame Borne ont fait ce choix en pleine connaissance de cause» a ajouté le président LR de la région des Hauts-de-France.

Olivier Dussopt souhaite une indexation des retraites sur l'inflation «dès le 9 août»

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a précisé, sur RTL que le gouvernement avait pour «objectif» une indexation des pensions de retraite sur l'inflation «valable dès la retraite de juillet, versée le 9 août».

«Nous voulons que cette indexation soit valable dès la retraite du mois de juillet, qui - pour le régime général - est versée le 9 août. Selon les régimes, les dates peuvent varier», a-t-il précisé. «Quand je parle d'indexation, si on tient compte d'une inflation à 4% et qu'on pense à une pension à 1200 euros, c'est un gain de 45 euros par mois, ce n'est pas négligeable», détaille le ministre.

Le projet de loi sur le pouvoir d’achat finalement présenté après les législatives

Le projet de loi sur le pouvoir d'achat sera finalement présenté en Conseil des ministres après les législatives de juin et non avant, a rectifié la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, sur France 2.

«C'est un projet de loi très lourd avec le chèque alimentaire, avec le bouclier tarifaire, continuer à bloquer les prix, avec aussi le triplement de la prime Macron avec les dispositifs de participation, d'intéressement, le dividende salarié», a détaillé la ministre.La porte-parole du gouvernement a précisé qu'il y aurait «peut-être même deux» projets de loi sur le pouvoir d’achat, l'un «financier qui va apporter des mesures financières et un texte d'accompagnement qui portera d'autres types de mesures».

Abad, «un comportement qui devrait vous écarter d'un poste» de ministre, selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a estimé lundi soir à propos de Damien Abad, nommé ministre et accusé de viols, que «le simple fait d'avoir de manière récurrente un comportement inapproprié avec les femmes devrait vous écarter d'un poste, en l'occurrence de ministre».

«Ça en dit long sur le comportement du président de la République (qui) ne peut pas résister à faire un bon coup (...) même (avec) un profil dont il savait qu'il pouvait poser problème», a ajouté la finaliste d'extrême droite à la présidentielle, lors d'une conférence de presse à Marseille sur les législatives.

«Comme il n'a pas le souhait de démissionner du poste (...) c'est à d'autres que lui de décider», a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen sobrement en campagne aux législatives

Un pied dans sa circonscription et un autre en soutien des candidats RN, Marine Le Pen mène une campagne discrète en vue des législatives malgré son statut de finaliste à la présidentielle et la concurrence d'Eric Zemmour dans le Sud.

«Cette dynamique nous allons la poursuivre», assure l'ancienne prétendante d'extrême droite à l'Elysée, qui a réuni 41,5% des voix au second tour de la présidentielle, un record. Elle est venue lundi et mardi à Marseille soutenir les 16 candidats du RN dans les Bouches-du-Rhône, qui abrite aussi la plus grosse fédération du parti.

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Mais Marine Le Pen n'ira pas soutenir, dans le département voisin du Var, le candidat RN Philippe Lottiaux qui, dans la 4e circonscription, aura face à lui son grand rival de la présidentielle, Eric Zemmour. Ce dernier y a obtenu un de ses meilleurs scores (14,7%, contre 7% au niveau national), contre 32,2% pour Marine Le Pen et 24,1% pour Emmanuel Macron. Elle a préféré y déléguer son fidèle lieutenant, Jordan Bardella, chef par intérim du RN, qui viendra vendredi.

Marine Le Pen prépare-t-elle une mise en retrait ? Elle ne cache pas qu'elle veut, à l'occasion du 50e anniversaire du FN (devenu RN) à l'automne, «faire émerger une nouvelle élite» et que Jordan Bardella lui «paraît très bien placé pour ce faire». Elle avait même suggéré pendant la campagne présidentielle que son poulain pourrait être un jour candidat à l'Elysée.

Outre le fait qu'elle ne monte pas en première ligne, elle considère déjà qu'Emmanuel Macron gagnera les législatives des 12 et 19 juin. «Je ne pars pas perdante, je pars en disant la vérité aux Français» et «même si ça devait nous coûter, cette droiture, nous en accepterions l'augure», explique-t-elle, considérant que son rival de gauche Jean-Luc Mélenchon «ment» quand il prétend pouvoir obtenir une majorité et devenir premier ministre.

Apprentissage: les aides prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année»

Les aides à l'apprentissage seront prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année», a annoncé mardi le nouveau ministre du Travail Olivier Dussopt sur RTL.

La prime prévue dans le cadre du plan «un jeune, une solution» - de 5000 euros pour un mineur, 8000 pour un majeur -, ce qui rend le coût de la première année quasi nul, a déjà été reconduite à plusieurs reprises. Elle court jusqu'au 30 juin 2022.

Ces aides seront prolongées «au moins jusqu'à la fin de l'année. Ensuite cela dépendra de la loi de finances pour 2023 puisque l'ancien ministre du Budget que je suis peut rappeler que les aides sont votées année par année dans les budgets», a précisé Olivier Dussopt.

Grâce notamment à ces primes, l'apprentissage a connu un essor, avec 718.000 contrats signés en 2021, soit une hausse de 37% après déjà 42% en 2020. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de porter ce chiffre à un million de contrats signés. «Pour atteindre un million, il faut prolonger les aides à l'apprentissage», a insisté le ministre.

Bruno Le Maire appelle les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, les patrons prudents

Lundi après-midi, face à l'inflation qui s'accélère, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, lors d'une réunion à Bercy avec les organisations patronales, défavorables à toute hausse généralisée.

«Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires», a déclaré le ministre au terme de cette rencontre. «Il faut que nos compatriotes se disent, ‘ça me rapporte de travailler’, et pas ‘ça me coûte cher’», à cause du prix de l'essence, a-t-il ajouté. «Le retour de l'inflation est une source de préoccupation et d'inquiétude, d'angoisse pour des millions de compatriotes», a souligné Bruno Le Maire, alors que la hausse des prix à la consommation a atteint 4,8% sur un an en avril.

S'adressant aux patrons, il a souhaité «que, tous ensemble, nous puissions apporter des réponses à cela», tout en rejetant «des augmentations générales, partout, décidées par l'administration» car «ce n'est pas comme ça que ça marche». «La réponse à l'inflation doit être équitablement partagée (...) Cela ne peut reposer uniquement sur l'Etat», a encore plaidé le ministre, renouvelé vendredi dans ses fonctions au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne.

Premier petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité pour Borne ce matin

Elisabeth Borne réunit à Matignon ce mardi matin, pour la première fois depuis sa prise de fonctions, le traditionnel «petit-déjeuner de la majorité», avec au menu «les priorités d'action du nouveau gouvernement» et les élections législatives, a indiqué lundi son entourage.

Cette réunion intervient au lendemain du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne auquel Emmanuel Macron a rappelé les trois «priorités» - éducation, santé, écologie - et «l'urgence» du pouvoir d'achat, dans une ambiance plombée par les accusations de viol visant le nouveau ministre Damien Abad.

Sont conviés rue de Varenne mardi le patron des députés LREM Christophe Castaner, celui des sénateurs François Patriat, le président du groupe Agir Olivier Becht, le député MoDem Jean-Noël Barrot, le délégué général de LREM Stanislas Guerini, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire et le nouveau ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran.

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Exclusif - Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

Sa nomination au ministère des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées à peine confirmée, Damien Abad pressentait les difficultés. Dans la nuit, il avait écrit un message sur la boucle privée de ses soutiens sur WhatsApp (Les Warriors), les invitant à rester solides dans les tempêtes à venir : «Le plus dur commence. Il va falloir résister aux boules puantes… Dans les prochains jours, j'aurais plus que jamais besoin de vous. Ça va tanguer fort mais dans l'Ain, nous sommes des résistants». Lire la suite des confidences du ministre Damien Abad au Figaro :

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À VOIR AUSSI - Damien Abad pourrait-il démissionner? «Je n'exclus rien», réagit Judith Waintraub

Damien Abad résiste aux accusations, le nouveau gouvernement prend ses marques

«Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie» : le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad a tenté de reprendre la main lundi soir, après avoir reçu un soutien conditionnel de l'exécutif à l'issue du premier Conseil des ministres du gouvernement d'Elisabeth Borne. «Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas», a martelé l'ex-chef des députés LR, entré vendredi au gouvernement, depuis la circonscription de l'Ain où il est candidat à sa réélection aux législatives de juin.

À VOIR AUSSI - Damien Abad accusé de viols: Mélenchon «ne lui dit pas» de démissionner

«Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grande fermeté», a-t-il répété, rejetant avec force les accusations portées par deux femmes contre lui et dénonçant, dans le quotidien régional Le Progrès, un «voyeurisme malsain». Se retranchant derrière son handicap physique pour expliquer que les accusations portées contre lui étaient impossibles, il a souligné dans Le Figaro que les législatives des 12 et 19 juin seraient le «juge de paix».

>> LIRE AUSSI - EXCLUSIF - Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

La polémique autour de Damien Abad, seule recrue de taille de la Macronie à droite depuis la réélection d'Emmanuel Macron le 24 avril, a plombé l'ambiance au premier Conseil des ministres du quinquennat Macron II. Alors que les appels à sa démission se multiplient dans l'opposition, l'exécutif s'est refusé à céder à la pression et à lâcher son ministre.

«La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher», a déclaré la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, estimant qu'il lui revenait d'«établir la vérité» tout en rappelant la «tolérance zéro» du chef de l'Etat et de la première ministre pour les délinquants sexuels.

Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

«Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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Nouveau gouvernement : découvrez la liste des ministres d'Élisabeth Borne

Près d'un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a nommé les 27 membres de son nouveau gouvernement. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi à l'Élysée.

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Le Figaro

Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

Isabelle Lasserre

ANALYSE - Malgré la volonté des pays d’Europe occidentale qui voudraient imposer un cessez-le-feu et des négociations, le terrain ne montre aucun signe d’apaisement.

En Europe occidentale, des voix s’élèvent de plus en plus fort pour appeler à la fin de la guerre en Ukraine. Dernière initiative en date, un plan de paix présenté par l’Italie, qu’un diplomate ukrainien qualifie de «pâle copie des accords de Minsk». De Rome à Berlin en passant par Paris, l’objectif est désormais de créer les conditions d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations entre Moscou et Kiev. Pourtant, sur le terrain, la guerre semble au contraire partie pour durer.

À lire aussiLa vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Côté russe, d’abord. En décembre 1994, quand ils avaient déclenché la première invasion de Tchétchénie, les responsables russes pensaient pouvoir mater la rébellion en 48 heures avec un bataillon de parachutistes. Ils ont mis plusieurs années et deux guerres pour en venir à bout. L’attaque lancée le 24 février devait aussi décapiter le gouvernement de Kiev en quelques jours. Trois mois plus tard, la capitale est toujours aux mains des Ukrainiens qui en ont chassé les Russes. Et dans le Donbass, les combats s’éternisent.

Le besoin d’une victoire glorieuse

Malgré la victoire à Marioupol, premier trophée militaire remporté par le Kremlin depuis le début de la guerre, aucun signe d’apaisement n’est encore venu de Moscou. Si l’on en croit le ministre ukrainien de la Défense, la guerre avec la Russie serait même entrée dans une «phase prolongée». Oleksii Reznikov affirme que les troupes russes ont fortifié leurs positions dans les territoires qu’elles occupent, autour de Zaporizhzhia et de Kherson, afin de «passer en mode défensif si nécessaire». L’objectif du Kremlin, selon lui, est toujours «la création d’un couloir terrestre reliant la Russie à la Crimée» et l’occupation de «la totalité du sud de l’Ukraine». Les États-Unis parient eux aussi sur une guerre longue. Avril Haines, la chef du renseignement américain, considère que Vladimir Poutine ne se contentera sans doute pas d’une victoire à l’est et dans le Donbass, parce qu’il n’a pas, selon elle, renoncé à ses objectifs plus ambitieux pour l’Ukraine.

À lire aussiPourquoi l’adhésion de la Finlande à l’Otan est un bouleversement géopolitique majeur

Vladimir Poutine a de nombreuses raisons de ne pas vouloir terminer la guerre. Hormis Marioupol, il n’a atteint aucune de ses cibles. La destruction du navire amiral Moskva , coulé en pleine mer par les Ukrainiens, les énormes pertes humaines et matérielles, le recul à Kiev et les difficultés dans le Donbass ont écorné l’image de l’armée russe. Avec le lourd tribut déjà payé à la guerre, et les dégâts stratégiques collatéraux provoqués par sa décision - entrée annoncée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, rupture de long terme avec l’Occident, appauvrissement du pays - Vladimir Poutine a besoin d’une victoire glorieuse. Plus glorieuse en tout cas que les ruines fumantes de Marioupol.

«Faire traîner les guerres»

Vu de Moscou, une guerre d’attrition pourrait même avoir des avantages. Elle donnerait au Kremlin le temps de renouveler ses forces militaires et d’entraîner les nouvelles recrues. Vladimir Poutine peut miser sur la résilience de la population russe, qui depuis la période communiste en a vu d’autres. Il peut aussi compter sur le soutien de la Chine, jamais remis en cause depuis le début de la guerre, sur la compréhension de Donald Trump s’il revient au pouvoir en 2024 et sur le probable effritement du soutien occidental à l’Ukraine si la guerre s’éternise. «Vladimir Poutine adore les conflits gelés. Et il a toujours su faire traîner les guerres», prévient un diplomate français.

À lire aussiL’armée de Poutine, miroir des forces, faiblesses et désordres qui sévissent dans l’État et la société russes

Les Ukrainiens ont eux aussi toutes les raisons de ne pas finir la guerre et de refuser un cessez-le-feu aux conditions russes, jugé à la fois prématuré et inopportun. L’armée ukrainienne a repoussé les Russes à Kiev, elle a résisté héroïquement à Marioupol et elle a prouvé sur tous les autres fronts la vaillance et le professionnalisme de son armée comme la volonté et le moral de ses soldats. Engagés dans une guerre patriotique, pour défendre la souveraineté de leur pays mais aussi les valeurs de la démocratie, les Ukrainiens considèrent qu’ils peuvent gagner la guerre et vaincre pour de bon l’impérialisme russe. Surtout depuis que les Occidentaux ont augmenté le rythme et la qualité de leurs livraisons d’armes.

Les maîtres de l’horloge

Galvanisés par le soutien occidental et par l’évolution du rapport de force sur le terrain, qui au début de la guerre leur était totalement défavorable, les Ukrainiens rejettent les concessions exigées depuis le début de la guerre par Moscou. Elles s’apparentent en effet à une capitulation, puisque Kiev devrait au minimum céder à la Russie tous les territoires occupés depuis le 24 février et accepter la démilitarisation du pays. S’il se précipitait sur cette paix injuste, Zelensky risquerait de remettre en cause l’indépendance de son pays et de se retrouver en porte à faux avec la population et l’aile nationaliste du pouvoir.

Les crimes de guerre et les atrocités commises par les forces russes à Boutcha et dans les villes qu’elles ont occupés ont par ailleurs refroidi les ardeurs des négociateurs. Les Ukrainiens ont encore besoin de victoires sur le terrain pour imposer à Moscou un accord qui respecte suffisamment l’intégrité territoriale de leur pays et ses besoins de sécurité.

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Toutes les guerres se terminent un jour. Mais celles qui finissent trop tôt, sans attendre une victoire militaire ou celles dont les termes sont trop injustes pour l’une des parties, mènent rarement à la paix. Trop favorables aux Russes, les accords de Minsk, signés en 2014, n’ont jamais permis de pacifier le Donbass. Les accords de Dayton, qui ont figé les fronts inachevés de la guerre de Bosnie en 1995, n’ont pas stabilisé la région. Mais une guerre longue, outre qu’elle ne garantit pas la victoire de l’une ou de l’autre partie, sera douloureuse. «Il est probable qu’il n’y ait que des perdants. Je ne vois ni la Russie ni l’Ukraine sortir vainqueur de ce désastre», analyse un diplomate.

Une guerre longue aurait aussi des conséquences sur le continent européen. Elle prolongerait l’insécurité aux frontières, alimenterait la crise migratoire et menace d’entraîner une crise alimentaire mondiale. Sans compter les conséquences économiques et l’augmentation des prix du pétrole et du gaz. Mais en ce qui concerne la guerre en Ukraine, les Européens ne sont pas les maîtres de l’horloge.

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Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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La Russie assure avoir détruit un «important» envoi d'armes occidentales à l'Ukraine

Des missiles lancés depuis la mer ont détruit des armes et équipements militaires fournis par les États-Unis et des pays européens, selon Moscou.

Allemagne: Gerhard Schröder perd ses privilèges matériels

L'ancien chancelier allemand, ami de Vladimir Poutine, est depuis longtemps fustigé pour ses activités auprès des géants russes Rosneft et Gazprom.

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Le Figaro

Un embargo de l'UE sur le pétrole russe possible «d'ici quelques jours», selon Berlin

EN COURS : Mis à jour le 24 mai 2022 à 08:48

Un embargo européen sur le pétrole russe est possible «d'ici quelques jours», a estimé le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept. «Il n'y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes», a dit M. Habeck lundi soir à la télévision publique ZDF. Mais «les discussions se poursuivent» et «je pense que nous allons réussir une percée d'ici quelques jours.»

Les Européens ont déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d'août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d'ici la fin de l'année est encore en cours de discussion. «Un embargo est à portée de main», selon Robert Habeck, les sanctions européennes devant être décidées à l'unanimité.

À l'origine, Bruxelles prévoyait un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022. Mais la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement. Le premier ministre Viktor Orban, qui a avalisé jusqu'à présent toutes les sanctions européennes malgré sa proximité avec Vladimir Poutine, redoute également une hausse des prix.

Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba. Budapest a donc demandé une exemption pour l'approvisionnement par cette voie, représentant, avec 0,7 de 2,8 millions de barils par jour, une faible partie des achats européens. Une dérogation de deux années proposée à la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque est jugée insuffisante par le gouvernement hongrois. Il a demandé au moins quatre années et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries et augmenter la capacité de l'oléoduc Adria qui vient de Croatie. Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'UE cherche aussi à réduire rapidement sa dépendance du gaz russe.

Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 224 euros en 2022, selon une étude

«Le pire est à venir» : dans un contexte de forte inflation, le coût de l'alimentation pourrait flamber en 2022 de plus de 200 euros par personne en France, avertit l'assureur crédit Allianz Trade dans une étude publiée mardi. «Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2%, ce qui engendrerait une hausse des dépenses alimentaires annuelles de 224 euros par personne cette année, pour un total atteignant 2963 euros», détaille Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: la Russie accusée devant l'ONU de provoquer une «crise alimentaire mondiale»

Par rapport au reste du Vieux Continent, les Français ne seraient pourtant pas les plus mal lotis : la hausse moyenne du budget alimentaire au sein de l'Union européenne s'afficherait ainsi à 243 euros, et les Allemands paieraient même 254 euros supplémentaires en 2022. Un différentiel qui s'explique entre autres par une «structure de marché très concentrée en France, qui donne une surface financière importante aux distributeurs et leur permet d'absorber une partie de la hausse des coûts d'achat», décrypte Aurélien Duthoit auprès de l'AFP.

Selon l'assureur-crédit, le rythme auquel les prix de vente s'aligneront sur les prix de production demeure «très incertain, vu la volatilité de l'environnement» économique actuel marqué notamment par la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

» Pour en savoir plus, lire notre article : Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 224 euros en 2022, selon une étude

» LIRE AUSSI - Inflation : pourquoi les Français ne sont pas tous égaux face à la flambée des prix

Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

En Europe occidentale, des voix s’élèvent de plus en plus fort pour appeler à la fin de la guerre en Ukraine. Dernière initiative en date, un plan de paix présenté par l’Italie, qu’un diplomate ukrainien qualifie de «pâle copie des accords de Minsk». De Rome à Berlin en passant par Paris, l’objectif est désormais de créer les conditions d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations entre Moscou et Kiev. Pourtant, sur le terrain, la guerre semble au contraire partie pour durer.

Côté russe, d’abord. En décembre 1994, quand ils avaient déclenché la première invasion de Tchétchénie, les responsables russes pensaient pouvoir mater la rébellion en 48 heures avec un bataillon de parachutistes. Ils ont mis plusieurs années et deux guerres pour en venir à bout. L’attaque lancée le 24 février devait aussi décapiter le gouvernement de Kiev en quelques jours. Trois mois plus tard, la capitale est toujours aux mains des Ukrainiens qui en ont chassé les Russes. Et dans le Donbass, les combats s’éternisent.

» LIRE L’ARTICLE - Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

«1474 frappes en Ukraine», annonce Volodymyr Zelensky

Le président Zelensky a indiqué que 87 personnes avaient péri dans une frappe russe le 17 mai contre une base militaire dans le Nord. Ce nouveau bilan en fait l'un des bombardements russes les plus meurtriers depuis le début de la guerre.

«Depuis le 24 février, l'armée russe a effectué 1474 frappes de missiles en Ukraine avec 2275 missiles différents, en grande majorité contre des infrastructures civiles», a dénoncé le président. Avant d’ajouter : «Plus de 3000 frappes aériennes en moins de trois mois. Quel autre pays a connu une telle intensité de frappes?»

» LIRE AUSSI - Le destin churchillien de Volodymyr Zelensky

Ukraine: 3 mois de guerre, la région de Lougansk presque entièrement envahie

La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass (est). Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril puis Kharkiv en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des «difficultés» dans le Donbass, formé par les oblasts de Lougansk et Donetsk.

À VOIR AUSSI - Vingt pays s'engagent à fournir des armes supplémentaires à l'Ukraine, annonce le Pentagone

«Les prochaines semaines de guerre seront difficiles», a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. «Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs», a-t-il poursuivi.

La situation est même «extrêmement difficile» dans le Donbass: les Russes cherchent à y «éliminer tout ce qui est vivant», a accusé le président Zelensky. Moscou concentre sa puissance de feu précisément sur le réduit ukrainien de la région de Lougansk, en essayant de cerner les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk. Le ministère ukrainien de la Défense a aussi signalé de violents combats en cours à proximité de là, près des localités de Popasna et Bakhmout, ce qui dessine une stratégie d'encerclement.

Bonjour à tous, suivez notre direct !

Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Trois mois jour pour jour après le début de l’invasion russe en Ukraine, suivez ici les dernières avancées des forces russes et ukrainiennes, ainsi que les réactions, enjeux, décisions internationales.

Vous pouvez retrouver les événements de la journée d’hier ici.

Un embargo de l'UE sur le pétrole russe possible «d'ici quelques jours», selon Berlin

Un embargo européen sur le pétrole russe est possible «d'ici quelques jours», a estimé le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept. «Il n'y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes», a dit M. Habeck lundi soir à la télévision publique ZDF. Mais «les discussions se poursuivent» et «je pense que nous allons réussir une percée d'ici quelques jours.»

Les Européens ont déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d'août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d'ici la fin de l'année est encore en cours de discussion. «Un embargo est à portée de main», selon Robert Habeck, les sanctions européennes devant être décidées à l'unanimité.

À l'origine, Bruxelles prévoyait un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022. Mais la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement. Le premier ministre Viktor Orban, qui a avalisé jusqu'à présent toutes les sanctions européennes malgré sa proximité avec Vladimir Poutine, redoute également une hausse des prix.

Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba. Budapest a donc demandé une exemption pour l'approvisionnement par cette voie, représentant, avec 0,7 de 2,8 millions de barils par jour, une faible partie des achats européens. Une dérogation de deux années proposée à la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque est jugée insuffisante par le gouvernement hongrois. Il a demandé au moins quatre années et près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter ses raffineries et augmenter la capacité de l'oléoduc Adria qui vient de Croatie. Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'UE cherche aussi à réduire rapidement sa dépendance du gaz russe.

Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 224 euros en 2022, selon une étude

«Le pire est à venir» : dans un contexte de forte inflation, le coût de l'alimentation pourrait flamber en 2022 de plus de 200 euros par personne en France, avertit l'assureur crédit Allianz Trade dans une étude publiée mardi. «Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2%, ce qui engendrerait une hausse des dépenses alimentaires annuelles de 224 euros par personne cette année, pour un total atteignant 2963 euros», détaille Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade.

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Par rapport au reste du Vieux Continent, les Français ne seraient pourtant pas les plus mal lotis : la hausse moyenne du budget alimentaire au sein de l'Union européenne s'afficherait ainsi à 243 euros, et les Allemands paieraient même 254 euros supplémentaires en 2022. Un différentiel qui s'explique entre autres par une «structure de marché très concentrée en France, qui donne une surface financière importante aux distributeurs et leur permet d'absorber une partie de la hausse des coûts d'achat», décrypte Aurélien Duthoit auprès de l'AFP.

Selon l'assureur-crédit, le rythme auquel les prix de vente s'aligneront sur les prix de production demeure «très incertain, vu la volatilité de l'environnement» économique actuel marqué notamment par la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

» Pour en savoir plus, lire notre article : Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 224 euros en 2022, selon une étude

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Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

En Europe occidentale, des voix s’élèvent de plus en plus fort pour appeler à la fin de la guerre en Ukraine. Dernière initiative en date, un plan de paix présenté par l’Italie, qu’un diplomate ukrainien qualifie de «pâle copie des accords de Minsk». De Rome à Berlin en passant par Paris, l’objectif est désormais de créer les conditions d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations entre Moscou et Kiev. Pourtant, sur le terrain, la guerre semble au contraire partie pour durer.

Côté russe, d’abord. En décembre 1994, quand ils avaient déclenché la première invasion de Tchétchénie, les responsables russes pensaient pouvoir mater la rébellion en 48 heures avec un bataillon de parachutistes. Ils ont mis plusieurs années et deux guerres pour en venir à bout. L’attaque lancée le 24 février devait aussi décapiter le gouvernement de Kiev en quelques jours. Trois mois plus tard, la capitale est toujours aux mains des Ukrainiens qui en ont chassé les Russes. Et dans le Donbass, les combats s’éternisent.

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«1474 frappes en Ukraine», annonce Volodymyr Zelensky

Le président Zelensky a indiqué que 87 personnes avaient péri dans une frappe russe le 17 mai contre une base militaire dans le Nord. Ce nouveau bilan en fait l'un des bombardements russes les plus meurtriers depuis le début de la guerre.

«Depuis le 24 février, l'armée russe a effectué 1474 frappes de missiles en Ukraine avec 2275 missiles différents, en grande majorité contre des infrastructures civiles», a dénoncé le président. Avant d’ajouter : «Plus de 3000 frappes aériennes en moins de trois mois. Quel autre pays a connu une telle intensité de frappes?»

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Ukraine: 3 mois de guerre, la région de Lougansk presque entièrement envahie

La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass (est). Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril puis Kharkiv en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des «difficultés» dans le Donbass, formé par les oblasts de Lougansk et Donetsk.

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«Les prochaines semaines de guerre seront difficiles», a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. «Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs», a-t-il poursuivi.

La situation est même «extrêmement difficile» dans le Donbass: les Russes cherchent à y «éliminer tout ce qui est vivant», a accusé le président Zelensky. Moscou concentre sa puissance de feu précisément sur le réduit ukrainien de la région de Lougansk, en essayant de cerner les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk. Le ministère ukrainien de la Défense a aussi signalé de violents combats en cours à proximité de là, près des localités de Popasna et Bakhmout, ce qui dessine une stratégie d'encerclement.

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La Russie assure avoir détruit un «important» envoi d'armes occidentales à l'Ukraine

Des missiles lancés depuis la mer ont détruit des armes et équipements militaires fournis par les États-Unis et des pays européens, selon Moscou.

Autour de Kharkiv, les succès de la contre-offensive ukrainienne

DÉCRYPTAGE - Les forces de Kiev ont progressé sur plusieurs fronts dans le nord et dans l’est du pays pour prendre à revers l’armée russe qui continue d’avancer plus au sud dans le Donbass.

Le Royaume-Uni oppose une fin de non-recevoir à la nouvelle «communauté politique européenne» de Macron

Emmanuel Macron avait déclaré le 9 mai que Londres pourrait avoir «toute sa place» dans une nouvelle «communauté politique» européenne.

L'Humanité

États-Unis. Lait infantile, les raisons d'une impensable pénurie

Actu

Comment la première puissance mondiale s’est-elle retrouvée dans une telle situation, contrainte à importer d’Allemagne, dimanche 22 mai, plus de trente tonnes de lait en poudre ? Décryptage.

Alexandra Fleisch Viard

Voilà maintenant plus de trois mois que les États-Unis font face à une pénurie de lait pour bébé : plus de 40 % des formules sont en rupture de stock. Comme souvent, les foyers les plus modestes et les enfants souffrant d’un handicap sont les premiers touchés. Pour les mères, contraintes de reprendre immédiatement le travail après l’accouchement, qui ne peuvent se permettre d’allaiter, le lait maternisé s’acère être une véritable nécessité.

Deux enfants hospitalisés dans le Tennessee

Cette situation relève de la catastrophe pour ces familles qui se voient obligées de trouver des alternatives dangereuses pour la santé et le développement de leur nouveau-né. Les bébés ne recevant pas les vitamines et nutriments recommandés pour leur croissance encourent des risques importants pour leur santé à court et long terme.

Récemment, deux enfants ont été hospitalisés dans le Tennessee car leurs familles ne pouvaient trouver la formule spécifique dont ils avaient besoin… Sans compter le poids émotionnel qui pèse sur les mères, parfois obligées d’allaiter contre nature.

Un marché contrôlé à 95 % par seulement trois producteurs

Dans le contexte instable de guerre en Ukraine, de pandémie de Covid-19 et de tensions avec la Chine, le manque de matières premières ainsi que les problèmes d’approvisionnement et de main-d’œuvre ont constitué autant de facteurs déclencheurs de cette crise.

La pénurie c’est aussi et surtout aggravée suite à la fermeture en février dernier de l’usine Abbott, après que des produits ont été soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux nourrissons. « Nous avions un fabricant qui ne respectait pas les règles et qui fabriquait des préparations qui risquaient de rendre les bébés malades », a déploré Brian Deese, le conseiller économique de Joe Biden.

États-Unis. Les midterms s’annoncent comme un référendum sur le droit à l’avortement

Cette fermeture a servi de catalyseur de la pénurie drastique et a paralysé tout le secteur à l’échelle nationale. L’usine, située dans le Michigan, représentait 48,1 % du marché des préparations pour nourrissons, selon un rapport IBIS World daté de 2020.

Rappelons par ailleurs qu’aux États-Unis, ledit marché est contrôlé à 95 % par seulement trois producteurs – Abbott, Gerber et Reckitt – pour une production à 98 % nationale. Le PDG de Abbott, Robert Ford, a présenté, samedi 21 mai, ses excuses aux familles touchées par la pénurie de ce produit vital. Il a également annoncé la création d’un fonds de 5 millions de dollars (4,7 millions d’euros) pour les familles des enfants hospitalisés après avoir consommé ce lait.

Opération "Fly Formula" pour faciliter les importations

Pour répondre à ces importantes ruptures de stocks, le président Joe Biden fait feu de tout bois. Un ancien décret datant de la guerre froide, le Defense Production Act (1950) a notamment été réutilisé afin de lancer l’opération « Fly Formula ». Cette dernière prévoit un pont aérien destiné à accélérer les importations de lait infantile vers les États-Unis en provenance d’Europe. Le premier vol, transportant 132 palettes de lait maternisé de la marque Nestlé, est parti dans la nuit de dimanche à lundi, de la base aérienne de Ramstein en Allemagne.

Après le décès de son fils des suites d'une contamination : «Chaque scandale me fait revivre un cauchemar»

Joe Biden a par ailleurs signé ce samedi 21 mai une loi permettant de contourner certaines exigences réglementaires pour que la population puisse accéder plus facilement aux préparations pour bébé dont elle a besoin.

Si les responsables ont rapidement été trouvés par l’administration Biden - le contexte géopolitique mondial et le scandale sanitaire dans l’usine Abbott - cette crise semble toutefois incongrue pour la première puissance mondiale qui vient encore de débloquer 40 milliards de dollars supplémentaires pour l’Ukraine.

C’est toute la logistique du pays qui est questionnée et les pédiatres se préparent d’ailleurs à la possibilité que la pénurie actuelle ne se résolve pas de sitôt. « En réalité, je pense que nous envisageons plusieurs mois de plus, a déclaré au New York Times le docteur Steven Abrams, porte-parole de l’Académie Américaine des Pédiatres. Même une fois que l’usine aura redémarré, je ne pense pas que la situation s’améliorera très rapidement car les pénuries se développent depuis si longtemps. »

pénuriesÉtats-Uniscrisejoe biden
Le Figaro

Pourquoi Emmanuel Macron a décidé de nommer Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale

Guillaume Tabard

ANALYSE - Malgré la polémique, le président de la République veut croire qu’il y aura une continuité entre la politique menée par Jean-Michel Blanquer et celle de son successeur Rue de Grenelle.

La polémique, Emmanuel Macron savait qu’elle aurait lieu. Qu’en touchant à des questions aussi sensibles que le racisme, le colonialisme, la transmission, les réactions seraient forcément explosives. En remplaçant Jean-Michel Blanquer par Pap Ndiaye, le chef de l’État a délibérément choisi de provoquer. Mais en faisant le pari que ce profil a priori clivant serait au contraire, une fois les préjugés ou les invectives retombés, le moyen non seulement d’apaiser le monde scolaire, mais aussi de faire avancer les chantiers qu’il veut lancer dès le début de son second mandat.

À lire aussiPap Ndiaye, ministre de l’Education nationale: «Par-delà les étiquettes, un débat de fond légitime»

Le président, on le sait, aime s’occuper lui-même des nominations dans les domaines culturels et mémoriels. Aussi, en mai 2021, c’est lui qui a reçu personnellement Pap Ndiaye dans son bureau de l’Élysée lorsqu’il recherchait un nouveau directeur pour le Musée de l’immigration. L’intellectuel l’a séduit. Et notamment sa capacité à passer du statut de «pur» universitaire à celui de directeur d’un établissement. Macron a remarqué son savoir-faire pour faire évoluer une administration sans provoquer de blocages. Ce «pragmatisme», comme il l’a confié à des proches, lui a donné l’idée de lui confier d’autres responsabilités le moment venu.

Le pari du président

Au fil des mois, le président en a tiré la conclusion que l’universitaire n’était ni décolonialiste, ni l’indigéniste redouté par certains s’appuyant sur nombre de ses écrits et ses ambiguïtés au sujet des réunions en non-mixité, mais bel et bien un «universaliste». Certes pas à la manière tranchante d’un Blanquer qui assumait de mener un combat contre «l’islamo-gauchisme». À l’en croire, l’intention d’Emmanuel Macron n’est donc pas de changer de ligne sur l’histoire, la mémoire et leur enseignement, mais au contraire de faire admettre cette ligne universaliste à tous ceux qui, dans le monde de l’école ou dans la jeunesse s’y étaient fermés, faute d’une présentation dans laquelle ils se reconnaissaient.

À tous ceux qui l’interrogent depuis cette nomination surprise, le chef de l’État martèle donc que sa boussole personnelle reste plus que jamais le discours qu’il a prononcé aux Mureaux, le discours d’hommage à Samuel Paty, le discours sur la République au Panthéon et la loi contre le séparatisme, dite de «défense des principes républicains». D’ailleurs, en recevant Pap Ndiaye pour lui proposer le poste, il s’est assuré de son total accord avec tous les mots qu’il avait alors prononcés. À entendre le président, ce n’est donc pas lui qui bascule dans l’indigénisme ou la dénonciation d’un racisme systémique, c’est Ndiaye qui vient pour mettre en œuvre la pensée présidentielle. En se faisant simplement mieux comprendre par des catégories jusqu’alors hermétiques au macronisme. Autrement dit, avec cet ancien universitaire, le pari du président est de récupérer des électeurs à Mélenchon sans aller sur ses terres idéologiques ou sémantiques.

À lire aussiXavier-Laurent Salvador: «Pourquoi la nomination de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale marque un tournant idéologique»

Et si Ndiaye fut sévère contre lui au départ, Macron rappelle que Philippe, Le Maire ou Darmanin l’avaient été tout autant à quelques jours de le rallier en 2017…

Le chef de l’État le confie aussi: le rôle de Ndiaye n’est pas de détricoter tout ce qu’a fait Blanquer mais de s’assurer de la bonne mise en œuvre de ce qui a été annoncé dans ce ministère depuis cinq ans. Lors de ce même «entretien d’embauche», il l’a interrogé sur ses priorités. Garantir l’égalité des chances, promouvoir l’émancipation par le savoir, et permettre des formations correspondant aux besoins réels du pays. Ce dernier point a achevé de le convaincre car son grand projet reste de refondre le lycée professionnel pour le rendre plus qualifiant. Une réforme parfois dite de droite, comme celle de l’autonomie des établissements, et que son nouveau ministre, venu d’un univers si différent, sera contraint de conduire.

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Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

«Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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Nouveau gouvernement : découvrez la liste des ministres d'Élisabeth Borne

Près d'un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a nommé les 27 membres de son nouveau gouvernement. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi à l'Élysée.

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L'Humanité

Lundi de Pentecôte : est-ce qu'on travaille ? Est-ce qu'on est payé ?

Le lundi de Pentecôte, qui tombe cette année le lundi le 6 juin 2022, est un jour férié chômé... ou pas. Et il doit être payé, sauf s’il est prévu comme Journée de solidarité. Explications.

Daniel Roucous

Lundi de Pentecôte est un jour légal férié, mais pas chômé comme le 8 mai ou autres jours fériés, sauf le 1er mai. Mais ce jour, qui tombe le 6 juin cette année, peut être prévu comme Journée de solidarité.

De deux choses l’une :

  • Le lundi de Pentecôte n’est pas la Journée de solidarité dans votre entreprise

C’est donc un jour légalement férié mais pas chômé, ce qui veut dire que tout employeur peut donc imposer à ses salariés, en CDI comme en CDD, de travailler ce jour-là (sauf pour les jeunes travailleurs de moins de 18 ans hors secteurs du commerce, restauration et hôtellerie).

Ceux et celles (en CDI comme en CDD) qui travaillent ce jour là perçoivent leur rémunération habituelle mais pas de majoration sauf conventions collectives, usages ou accords d’entreprise le prévoyant.

Celles et ceux qui ne travaillent pas sont payés (il s’agit d’un jour férié payé). Attention les salariés au service de l’employeur depuis moins de 3 mois peuvent ne pas être rémunérés ce jour-là.

Références : article L3133-3 du code du travail.

  • Le lundi de Pentecôte est prévu comme Journée de solidarité dans votre entreprise

Celles et ceux qui travaillent ce jour là ne sont pas payés. Même chose pour celles et ceux qui ne travaillent pas, sauf si un accord collectif ou une convention collective prévoient que c’est payé ou encore possibilité de donner une journée de RTT (c’est souvent le cas) voire un jour de congé.

Référence articles L3133-7 à L3133-10 et article L3133-11 du code du travail.

Comment fonctionne la Journée de solidarité ?

A l’origine elle avait lieu le lundi de Pentecôte. Depuis 2008, elle est fixée n’importe quel jour férié chômé (sauf  le 1er mai) par accord collectif (d’entreprise, de branche, interprofessionnel), à défaut par l’employeur après consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel s’ils existent.

Selon ces accords, cette journée de solidarité consiste pour les salariés à :

  • travailler une journée de 7 heures gratuitement (pas de rémunération),
  • ou à prendre une journée de RTT ou un jour de congé comme c’est le plus souvent le cas,
  • ou encore à effectuer  7 heures supplémentaires non rémunérées  fractionnées dans l’année.

Ce n’est pas compensé par un repos compensateur, mais attention : les heures travaillées au-delà de 7 heures doivent être payées comme heures supplémentaires

A noter : les salariés qui changent d’employeur en cours d’année et ont déjà donné une journée de solidarité, ne sont pas tenus à en effectuer une autre et s’ils le font, cette journée donne lieu à rémunération supplémentaire et repos compensateur.

Pour les employeurs cette solidarité prend la forme d’une CSA (contribution solidarité autonomie) de 0,30% sur les salaires.

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L'Humanité

Médecine. Empreinte carbone : pour que les blocs opératoires soient vraiment verts

Actu

Dans une récente publication, des chirurgiens états-uniens expliquent leur démarche pour réduire l’impact relativement lourd des salles d’opération sur l’environnement. Les « green blocs » ne sont plus exceptionnels et font leur apparition jusque dans l’Hexagone.

Jérémie Bazart

Depuis longtemps déjà, le tri des déchets s’effectue dans les blocs opératoires des hôpitaux. Mais il est essentiellement réalisé pour des raisons sanitaires : les instruments coupants et piquants sont collectés dans un bac identifié, les déchets organiques le sont dans un autre bac. Ces bacs seront ensuite incinérés suivant une charte rigoureuse empêchant toute contamination lors des manipulations par les différents agents. 

Comment atteindre la neutralité carbone en 2050 ? Voici les quatre futurs possibles

Chez les dentistes, depuis longtemps également, les appareils d’aspiration disposent d’un filtre qui récupère les amalgames dentaires lorsqu’ils sont enlevés. Mais, là encore, pas question de retrouver ces matériaux riches en mercure dans les égouts et les usines de retraitement. Ils seront éliminés ailleurs.

Les blocs opératoires représentent 70 % des déchets d’un hôpital.

Donc, derrière ces différents tris hygiéniques, il n’y a rien d’environnemental… Pire, cette question de l’impact sur la planète semble dérisoire au regard de ce que les soins, en général, et les blocs opératoires, en particulier, apportent aux humains. Mais elle est de plus en plus posée.

Un article sur ce sujet vient d’être publié dans le « Journal of Clinical Oncology ». L’un des changements les plus réalisables proposé par les auteurs (deux chirurgiens à l’école de médecine de l’université du Michigan, aux États-Unis) concerne justement la gestion des déchets.

Changer la pratique du « tout jetable »

Réduire l’impact environnemental de l’activité des blocs « peut être aussi simple que de s’assurer que tout ce qui est jeté avant ou pendant la chirurgie est correctement catégorisé et étiqueté, car on estime que plus de 90 % des déchets du bloc opératoire ne répondent pas aux normes nécessaires au type de ceux parmi lesquels ils finissent », expliquent les auteurs dans un communiqué de l’université.

Dans le même ordre d’idées, les hôpitaux pourraient également envisager de changer leurs pratiques du « tout jetable » et réfléchir à certains dispositifs de blouses réutilisables, « car il n’y a aucun lien entre les outils réutilisés et les infections nosocomiales », poursuivent les chirurgiens.

La communauté médicale émet 8,5 % des émissions de gaz à effet de serre

Mais des économies peuvent être réalisées aussi ailleurs… Sur les dépenses énergétiques par exemple. Ainsi, la publication rappelle que, aux États-Unis, la communauté médicale émet 8,5 % des émissions de gaz à effet de serre. « Les blocs représentent 70 % des déchets d’un hôpital et génèrent trois à six fois plus de carbone que le reste du système de santé. »

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Les auteurs ciblent les soins contre le cancer. Ils apparaissent pour eux comme un levier évident, car ils impliquent souvent des niveaux de soins intenses sur une courte période. Les chirurgies mini-invasives, qui utilisent couramment des robots pour traiter les cancers colorectaux, ceux de la tête et du cou ou ceux l’utérus par exemple, sont très émettrices de carbone. « L’utilisation de ces nouvelles technologies est très énergivore. Par exemple, une hystérectomie (opération qui vise à retirer l’utérus—NDLR) assistée par un robot produit autant de carbone qu’une voiture circulant durant 3 500 kilomètres », notent, certes maladroitement, les auteurs. C’est pourquoi ils militent pour une optimisation de la consommation d’énergie des salles d’opération.

Mieux localiser l’approvisionnement

Ainsi, l’installation d’un éclairage économe, la planification d’une maintenance préventive ou la minimisation du flux d’air dans les pièces non utilisées apparaissent comme des mesures efficaces. Ils poursuivent leur inventaire en ciblant la chaîne d’approvisionnement chirurgical, en estimant que « 87 % des instruments chirurgicaux disposés pour une opération sont rarement utilisés. Donc l’élaboration de listes standardisées des outils nécessaires pour les chirurgies courantes pourrait réduire les coûts, les déchets et l’énergie nécessaire pour stériliser et reconditionner ces instruments ».

PARMI LES PISTES À SUIVRE : RÉDUIRE LES CONSOMMABLES À USAGE UNIQUE, LE RECOURS AU GAZ ANESTHÉSIANT...

La liste se poursuit avec la recherche de fournisseurs locaux, l’arrêt d’examens inutiles mais systématiques, ou l’utilisation optimale de gaz anesthésiants alternatifs moins agressifs pour la couche d’ozone ou l’atmosphère, avec un objectif simple : « s’éloigner de certains de ces gaz responsables en grande partie du réchauffement climatique et commencer à faire de meilleurs choix sur les produits que nous utilisons et sur la façon dont nous les utilisons », déclarent les auteurs. Certaines des recommandations de l’étude sont déjà mises en place en France. Ainsi, les hôpitaux du CHU de Toulouse (lire encadré ci-dessous) est impliqué dans une démarche de blocs opératoires « écologiques ». De quoi inciter d’autres villes à faire de la chirurgie décarbonée ?

Des blocs verts dans la Ville rose

« En France, 20 % à 30 % de la production de déchets d’un établissement de santé sont générés par les blocs opératoires », explique un communiqué de l’hôpital Pierre-Paul-Riquet de Toulouse, en avril 2022. Dès 2018, une équipe de 15 professionnels des blocs a entamé une réflexion sur l’amélioration du tri des déchets et la valorisation de certains d’entre eux au bloc.

Résultat : en deux ans, les déchets assimilés aux ordures ménagères ont augmenté de 35 %, et avec eux de nouvelles filières de revalorisation (plastiques souples, flaconnages, métaux précieux – lames de laryngoscopes –, emballages en alu, câbles de cuivre) se sont mises en place.

Ce sont ainsi 2 tonnes de plus par mois de déchets qui ont été recyclés. Les déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri), quant à eux, ne sont pas recyclables, mais leur taux a diminué, passant de 45 % à 20 %.

De même, un travail sur les gaz anesthésiants halogénés (parmi les plus nocifs pour la planète) est en cours depuis un an. Il vise, comme le recommande la publication, à optimiser au maximum leur utilisation et à chercher des alternatives.

Source : chu-toulouse.fr

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L'Humanité

Législatives dans l'Oise. Nupes : Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale

Reportage

Sous un soleil éclatant, la caméra de l'Humanité a retrouvé le candidat Loïc Pen, pour une séquence de tractage au marché de Creil. Le médecin urgentiste est investi par la Nupes aux législatives, dans cette 7e circonscription de l'Oise.  

"Ce serait bien, qu'enfin, les gens qui vivent les problèmes, essaient de les résoudre à l'Assemblée nationale /.../ on a une femme de chambre, un toubib, des infirmiers, un boulanger, un ouvrier qui vivent les choses et qui voient finalement comment on peut résoudre une partie des problématiques qu'on a dans nos vies professionnelles et quotidiennes" tient à préciser le candidat de la Nupes, dès notre arrivée au marché de Creil.

Loïc Pen fait partie de ces nouveaux visages de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, qui regroupe les principales formations de gauche qui ont fait le choix de l'union afin de peser à l'Assemblée nationale. Et pourtant, Loïc est loin d'être un novice en politique. Il milite depuis de nombreuses années au PCF et s'était déjà porté candidat aux élections législatives de 2012 dans cette même circonscription.

Médecin urgentiste au centre hospitalier Laënnec de Creil, situé dans l'ancien bassin sidérurgique de l'Oise, il a été particulièrement combatif pour défendre l'idée d'un véritable plan d'urgence pour l'hôpital public.

L'ancien chef de service des urgences est une figure de la lutte des personnels soignants et de la crise de l'hôpital. Il a également exercé en tant que chroniqueur vidéo pour l'Humanite.fr durant la crise sanitaire.

Une majorité à gauche

"L'objectif est de re-mobiliser les électeurs car la plupart ont bien pris conscience qu'ils ne veulent pas de Macron et ils commencent à avoir la perception que ces législatives peuvent donner une majorité à gauche" déclare le militant communiste.

Marie-France Boutroue, retraitée de Villers-Saint-Paul, une petite commune de la 7e circonscription, nous explique : "Ça demande énormément d'explications car les citoyens se retrouvent avec un seul candidat à gauche, de l'union populaire, donc ça perturbe les électeurs".

Conquérir cette circonscription

Sur cette terre de gauche, puisque les habitants de Creil ont placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la Présidentielle avec 56,13% des voix, l'ambition est claire : conquérir cette circonscription, acquise à la droite depuis 15 ans.

"Cette élection avec ce rassemblement est vécu comme un possible 3e tour pouvant donner une majorité de gauche au Parlement qui finalement changera réellement les choses. Pour la première fois et depuis longtemps, Il y a une dynamique et un véritable espoir qui se lève", précise Loïc Pen.

De vraies valeurs de gauche

Pour Karim Boukhachba, 2e maire adjoint de Creil, loïc Pen est l'homme de la situation : "Les habitants ont vu son travail pour mobiliser le personnel hospitalier mais aussi la population et aujourd'hui, il est identifié comme une personne qui va défendre de vraies valeurs de gauche à l'Assemblée nationale"  

"On a un fort soutien des élus de cette circonscription, dont la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, donc on s'appuie sur tous ces soutiens pour organiser des porte-à-porte, des rencontres publiques et des distributions de tracts. Le collectif de campagne se rassemble tous les soirs pour élaborer les thèmes à developper pour les semaines suivantes" souligne le médecin candidat.

"Je vous invite, tous mes amis de Creil, à voter pour Loïc Pen. Vous ne serez pas déçus, il va bien nous défendre à l'Assemblée nationale"  lance avec un grand sourire en direction de notre caméra, David Koya Guetta, agent de sécurité et habitant de Creil.

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Chronique Vidéo. Les députés LaREM sont-ils des playmobils ?

Emission

Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le Parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien ça, de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».

Aujourd’hui, on ne va pas parler remaniement. Et pour cause. A l’heure où on tourne, seule Elisabeth Borne a été nommée Première ministre. Mais si vous savez, la gauchiste qui a ouvert la SNCF à la concurrence et qui a rogné sur les indemnités d’un million de chômeurs. En tout cas, on a pas le reste du casting. Mais vous inquiétez pas, on y reviendra bien assez vite. Ne serait-ce que pour fêter certains départs…

Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».

Rappelons-le : le pouvoir législatif n'est pas supposé servir que de chambre d’enregistrement des désirs du pouvoir exécutif. Si on applique le strict principe de séparation des pouvoirs, qui est une condition de la démocratie et contribue à éviter l’arbitraire, c’est bien de le rappeler, le législatif est un pouvoir distinct.

Mais sous la Ve République, et surtout depuis le dernier quinquennat, le pouvoir législatif est devenu un supplétif de l’exécutif. Emmanue Macron a poussé le régime jusqu’à la caricature. Démonstration dans cette chronique vidéo.

Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Nous vous proposons, en quatre, cinq ou six minutes s'il le faut, de décrypter un élément de programme, des grandes promesses, des déclarations, des pratiques politiques... Et de voter en connaissance de cause !

L'Humanité

Chronique vidéo. Pourquoi la Nupes déchaîne les attaques

Emission

Qui a peur de la grande méchante Nupes ? Et bien pêle-mêle, La République en marche, la droite, l’extrême droite, les philosophes qui s’autoproclament de la gauche républicaine, les socialistes anti-union…Ces derniers jours, on a vu les attaques se multiplier contre l’union de la gauche. Et dire qu’il y a moins d’un mois, l’électeur de gauche était la personne la plus aimée du pays, draguée à la fois par la Macronie et l’extrême droite parce qu’il pouvait faire basculer l’élection….

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées  lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

L'Humanité

VIDÉO. Qui était Solitude, la figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage qui a désormais sa statue à Paris ?

Reportage

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dévoilé mardi 10 mai, jour de commémoration de l'esclavage, une statue en hommage à l'héroïne de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, prénommée Solitude – de son vrai nom, Rosalie –, exécutée il y a 220 ans.

De Solitude, née esclave à la fin du XVIIIe siècle, on connaît d'abord les circonstances de son décès : son exécution le 29 novembre 1802 en Guadeloupe pour avoir participé à la révolte contre le rétablissement de l'esclavage, décrété par le Premier consul Napoléon Bonaparte, qui a secoué l'île quelques mois plus tôt.

"Son enfant à naître était une marchandise dans ce monde-là"

Solitude – de son vrai nom, Rosalie – est vraissemblablement l’enfant d’une esclave africaine violée par un marin blanc. Elle est donc, pour les colons de l'époque, une « mulâtresse ». Ce qui lui a valu d'être très tôt séparée de sa mère et d'être prise comme esclave de maison. Rosalie a une trentaine d’années lorsqu'en 1802, Napoléon Bonaparte envoie des militaires rétablir l’esclavage en Guadeloupe, 8 ans après sa première abolition en France. Enceinte, Rosalie change de nom, devient Solitude et participe à la résistance. Mais les insurgés sont vaincus.

Capturée, Solitude a échappé quelques mois à la potence car elle était enceinte et "son enfant à naître était une marchandise qui avait une valeur dans ce monde-là", a rappelé Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, lors de l'inauguration de sa statue ce 10 mai 2022 à Paris. Mais la jeune femme sera pendue le lendemain de son accouchement.

Serrant la déclaration de Louis Delgrès

La statue du sculpteur Didier Audrat représente Solitude, un poing levé, serrant la déclaration de Louis Delgrès, autre figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage, l'autre main protégeant son ventre rond. Elle est située dans le jardin portant déjà son nom, inauguré en septembre 2020, dans le XVIIe arrondissement de Paris.

"Les actes que nous posons doivent avoir du sens par rapport à ceux que nous voulons honorer mais aussi par rapport à l'avenir", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, expliquant que l'inauguration de cette statue représentait "un acte de réparation vis-à-vis des descendantes et des descendants de l'esclavage", mais également "un message aux générations qui viennent".

Traite négrière et esclavage : peut-on réparer et comment ?

Une légende aux Antilles

Solitude, elle, est passée au rang de légende aux Antilles, notamment grâce à sa biographie romancée par l'écrivain André Schwartz-Bart, "la Mulâtresse Solitude" parue 170 ans après sa mort, en 1972. "C'est une résistante à l'asservissement de l'homme par l'homme et une héroïne pour la liberté" a déclaré Simone Schwartz-Bart, l'épouse du biographe qui a participé à l'inauguration.

Éducation. Quand l’école maltraite l’histoire de l’esclavage

"Des femmes noires en statue, il y en a déjà à Paris, mais il s'agit de statues allégoriques des représentations de l'Afrique, d'un continent exotisé", a déclaré de son côté l'ancien Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.

"Une rebelle et une citoyenne"

"Aujourd'hui ce n'est pas l'idée abstraite qui est représentée, c'est une femme dont on connaît le nom et le destin, une femme et une mère, une Guadeloupéenne et une Française, une rebelle et une citoyenne, au moment où le pouvoir avait cessé de croire en la liberté", a-t-il ajouté.

Après avoir rendu un vibrant hommage à cette figure de la lutte contre l'esclavage, la comédienne guadeloupéenne Laurence Joseph a souligné : "Le parcours de Solitude est celui de nombreuses femmes aujourd'hui dans notre société, qui se battent énormément pour atteindre leurs objectifs".

L'abolition de l'esclavage ne sera décrété en France qu'en 1848.

Empruntez la Route des abolitions de l’esclavage
L'Humanité

Législatives : en quoi le rassemblement de la gauche est-il historique ?

Emission

Insoumis, communistes, écologistes et socialistes se rassemblent au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Un accord électoral, mais surtout programmatique, qui déplace le centre de gravité de la gauche vers la rupture avec le libéralisme. Au grand damn de François Hollande et de la droite...

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

L'Humanité

Abad, Darmanin et consorts... Le gouvernement Borne naît sous le signe des scandales

Actu

La nomination d’Élisabeth Borne et des ministres confirme l’ancrage à droite et la pure logique macroniste. Une équipe déjà minée par plusieurs scandales, avec un garde des Sceaux mis en examen et un transfuge de LR accusé de viol. Et les attaques contre la gauche traduisent surtout une crainte d’être battu aux législatives.

Benjamin König

Pas moins de trois semaines pour constituer péniblement un gouvernement, mais moins de trois jours pour qu’éclate le premier scandale : le second quinquennat d’Emmanuel Macron débute décidément dans une atmosphère de contestation, à trois semaines seulement des élections législatives et après une élection présidentielle dont le chef de l’État a sciemment escamoté la campagne. À la suite de sa prise de fonction, la nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, a voulu placer son action sous le signe de la cause féminine. C’est mal parti.

Damien  Abad : la Macronie n'était pas au courant

Le 21 mai, Mediapart a révélé le témoignage de deux femmes qui accusent de viol le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad. Les récits particulièrement sordides porteraient sur des faits remontant à 2010 et 2011, et illustrent la difficulté de prendre la parole et porter plainte dans de telles situations. L’une d’elles a porté ses accusations à la connaissance de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai, lequel a ensuite alerté les partis LR et Renaissance, soit l’ancien et le nouveau mouvement de Damien Abad, celui-ci faisant d’ailleurs figure de principale « prise de guerre » à droite. L’autre femme, malgré des hésitations relatées par Mediapart, avait porté plainte en 2017 et celle-ci a été classée sans suite, faute de preuves suffisantes.

Pour l’heure, le ministre nie les faits et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’(il a) pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel », et use sans vergogne de son handicap pour se défendre, parlant « d’actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap ».

Du côté de la Macronie, on assure n’être pas au courant, malgré le ­signalement de l’observatoire : « Je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que, s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à ­nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences », a réagi ce dimanche Élisabeth Borne.

Plutôt gênant pour un garde des Sceaux

Or, le cas Damien Abad vient s’ajouter à celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, reconduit par Emmanuel Macron dans sa fonction. Car le non-lieu et le classement sans suite dans les deux affaires qui le concernent n’occultent en rien son comportement sexiste et les accusations d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. Un climat malsain encore entretenu par les déclarations de Stanislas Guerini, nommé ministre de la Fonction publique, qui avait défendu la semaine dernière le député marcheur Jérôme Peyrat, parlant « d’honnête homme » pour un élu condamné pour violences volontaires sur son ex-compagne. Avant de faire amende honorable, contraint et forcé par la polémique née de ses propos.

Enfin, reste le cas d’Éric Dupond-Moretti, mis en examen, et dont les soupçons de prise illégale d’intérêts sont suffisamment graves pour que le ministère public ait demandé, le 10 mai, le renvoi devant la Cour de justice de la République pour un procès. Plutôt gênant pour un garde des Sceaux à qui il est reproché d’avoir usé de sa fonction pour régler des comptes judiciaires avec des magistrats.

14 membres sur 27 déjà dans le gouvernement Castex

Voilà qui augure bien mal d’un gouvernement nommé pour poursuivre la casse entreprise lors du précédent quinquennat, et dont les figures principales aux postes clés ont été reconduites : Bruno Le Maire à Bercy (secondé au budget par Gabriel Attal, ex-porte-parole), Gérald Darmanin à l’Intérieur. Une équipe profondément ancrée à droite, dont 14 membres sur 27 faisaient déjà partie du gouvernement de Jean Castex, ce qui donne lieu à un petit jeu de chaises musicales : Sébastien Lecornu à la Défense, Olivier Véran aux Relations avec le Parlement, Clément Beaune à l’Europe, Gabriel Attal au Budget, Marc Fesneau à l’Agriculture, Olivier Dussopt au Travail, Brigitte Bourguignon à la Santé. Hormis l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation, Catherine Colonna aux Affaires étrangères et donc Damien Abad, les autres entrants sont tous de purs macronistes : Stanislas Guerini (Fonction publique), Yaël Braun-Pivet (Outre-mer, ancienne présidente de la commission des Finances de l’Assemblée) ou Olivia Grégoire (porte-parole).

Enfin, deux femmes ont été nommées auprès d’Élisabeth Borne pour mener à bien l’opération communication sur l’écologie : Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher, authentiques néolibérales. « Amélie de Montchalin n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’écologie », a cinglé Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV. « Nous devons rattraper le temps perdu », a déclaré la ministre de la Transition énergétique : étrange aveu de l’inaction du chef de l’État au cours de son premier quinquennat. Plusieurs absences ont par ailleurs été remarquées : le logement, la ville, le tourisme, l’industrie et les transports. « Pas de ministre du Logement. Tout ça en pleine crise du pouvoir d’achat, alors que le logement est le premier poste de dépense des Français ! » a ­pointé Ian Brossat, porte-parole du PCF et adjoint à la maire de Paris sur le sujet. Ce à quoi l’Élysée a répondu, assurant que ce domaine relevait de la transition écologique et qu’un secrétaire d’État pourrait « éventuellement » voir le jour après les législatives. Les quatre millions de mal-logés en France apprécieront le terme.

Le premier Conseil des ministres est prévu ce lundi, sans ordre du jour établi. Mais, selon Élisabeth Borne, la priorité sera donnée au pouvoir d’achat, avec une loi de finances rectificative prolongeant notamment le « bouclier tarifaire » et le « chèque carburant » mis en place à la fin du premier quinquennat. Puis un projet de loi porté par Bruno Le Maire qui sera « le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale », a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche. Entretien où elle fait part de son engagement « sur le terrain, mobilisée pour gagner » les élections législatives. À ce sujet, elle a attaqué violemment Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de ne pas « respecter les institutions ». Le signe d’un exécutif fébrile, qui voudrait bien escamoter ces élections pour composer une nouvelle Assemblée à sa main. Voilà le véritable mépris des institutions.

Gouvernement Bornescandales politiquesDamien AbadEmmanuel Macron
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Pap Ndiaye, la surprise qui déchaîne l’extrême droite

Actu

Nommé ministre de l’Éducation nationale, il semble être à l’opposé de Jean-Michel Blanquer. L’historien est depuis la cible d’un déferlement de haine et de propos racistes.

Diego Chauvet

« I ndigéniste assumé », selon Marine Le Pen. « Militant racialiste et anti-flics », selon Jordan Bardella. Pour le porte-parole du RN, Julien Odoul, un « militant immigrationniste ». Pour Éric Zemmour, il va « déconstruire l’histoire de France »… Sitôt connue la nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau gouvernement, l’extrême droite s’est déchaînée. Et elle n’est pas la seule. Certains membres de la droite LR ont tenu des propos de la même teneur. Ainsi, Éric Ciotti a fustigé un « adepte de l’islamo-gauchisme ». Directeur du musée de l’Histoire de l’immigration, historien spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités, Pap Ndiaye a été la surprise et le principal « coup » politique d’Emmanuel Macron dans la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Pour autant, s’il a été ciblé avec autant de véhémence par l’extrême droite, c’est bien en raison du champ de ses recherches, et par racisme. À gauche, malgré les critiques en règle contre la continuité qui s’instaure avec le quinquennat précédent, les leaders politiques sont plutôt montés en défense du nouveau ministre de l’Éducation nationale : « Une audace, la nomination d’un grand intellectuel, monsieur Pap Ndiaye », a ainsi twitté Jean-Luc Mélenchon, le 20 mai. « L’extrême droite reproche à Pap Ndiaye ses études sur le racisme en France, a également réagi le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sans réaliser sans doute que le déchaînement nauséabond de propos racistes qu’elle répand depuis 24 heures lui donne raison sur toute la ligne. » « Quelle nomination de ministre en France a suscité un tel immédiat déferlement de haine ? » a interrogé l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti.

couper l’herbe sous le pied à la gauche

Si la gauche est montée en défense face aux attaques racistes visant le nouveau ministre, elle n’en est pas moins critique sur son aventure dans le gouvernement macroniste. « Que va-t-il faire dans cette galère ? » juge ainsi Julien Bayou sur RMC, même s’il concède que l’on « peut se réjouir du désaveu cinglant pour Jean-Michel Blanquer ». C’est bien là que se situe le « coup » politique d’Emmanuel Macron. Avec Pap Ndiaye, il semble prendre un virage à 180 degrés, alors que Jean-Michel Blanquer était l’un des principaux agitateurs du débat politique ­autour de l’« islamo-gauchisme » à l’université. Pap Ndiaye change la donne en la matière, mais jusqu’où et dans quel but ? Pro­bablement, pour la Macronie, celui de couper l’herbe sous le pied à la gauche avant les législatives en ­envoyant un signal à ses électeurs et en tentant de remédiatiser un affrontement avec l’extrême droite, plutôt que de débattre social et écologie avec la Nupes. Le piège risque de se retourner contre le nouveau ministre, qui devra suivre les instructions de l’Élysée et Matignon. À travers sa nomination, qui prend de court les milieux enseignants et universitaires, Emmanuel Macron tentera ainsi de faire avaler ses projets de privatisation de l’enseignement. Jean-Luc Mélenchon l’a souligné ce dimanche sur RTL : « Quand on entre dans un gouvernement, on applique la politique de ce gouvernement. (…) L’objectif, c’est la privatisation maximale de l’école, avec des établissements en compétition les uns avec les autres.  »

Pap Ndiayeministère de l'Education NationaleGouvernement Borneracisme
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Damien Abad, de l’opposition au ministère des Solidarités

Actu

Jusque-là patron des députés LR, le nouveau ministre les abandonne en rase campagne pour rejoindre la macronie.

Cyprien Caddeo

« Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. Je n’aime pas quand on change d’équipe en cours de match. » Voilà ce que disait le patron des députés LR Damien Abad en février dernier, à propos du transfert d’Eric Woerth en Macronie. Et voilà pourtant le même Damien Abad qui franchit le pas à son tour et rejoint le gouvernement Borne, trois mois plus tard. Le député de l’Ain constitue la principale - la seule, en fait - « prise de guerre » de Macron dans ce nouveau gouvernement. Mais elle est loin d’être anecdotique, compte tenu du rôle de chef d’un groupe d’opposition qu’il tenait depuis 2019. Damien Abad ne mâchait d’ailleurs pas ses mots contre le chef de l’État, en janvier dernier, dénonçant sa « trumpisation » après ses propos sur les non-vaccinés qu’il fallait « emmerder » : « c’est un populisme froid et calculateur, le président a fait une rechute », disait-il alors.

Sans rancune donc. À 42 ans, Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Un dossier qui lui tient à cœur, lui-même étant atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui lui paralyse les articulations des bras. Cela ne l’a pas empêché de mener une solide carrière, élu plus jeune député européen de la délégation française, en 2009, à seulement 29 ans. En 2012, ils faisaient partie des députés UMP les moins farouchement opposés au mariage pour tous, aux côtés d’un certain Édouard Philippe. Candidat à sa réélection dans l’Ain, il devra ferrailler contre son ancienne famille politique, qui s’est empressée d’investir un autre candidat, Julien Martinez.

Gouvernement BornesolidaritéDamien Abad
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Dupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la Justice

Actu

Le garde des Sceaux, dont le ministère public de la CJR a demandé le renvoi devant la Cour le 10 mai pour des soupçons de «prises illégales d’intérêts», est maintenu dans ses fonctions.

Julia Hamlaoui

Les jours de mai se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment pour Eric Dupond-Moretti. 10 mai : le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) annonce avoir requis son renvoi devant la Cour pour des soupçons de « prises illégales d’intérêts » dans le cadre de ses fonctions de Garde des sceaux. 22 mai : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne décident malgré tout de le reconduire au ministère de la Justice. « Le piètre bilan d’un ministre en plein conflit d’intérêts n’aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l’incompréhension », commente le syndicat de la magistrature.

Eric Dupond-Moretti maintenu au poste de GDS. Le piètre bilan d'un ministre en plein conflit d'intérêts n'aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l'incompréhension. Mais en définitive, c'est surtout les justiciables qui en subiront les conséquences

— SMagistrature (@SMagistrature) May 20, 2022

Dès l’annonce du gouvernement Castex à l’été 2020, la nomination de l’avocat médiatique avait suscité la polémique du fait de son implication dans certains dossiers. Dans la foulée, des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor, dénonçant deux situations de conflit d’intérêts depuis son arrivée à la Chancellerie, sont déposées. Celles-ci donnent lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Au final, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen en juillet 2021 mais n’avait pas démissionné pour autant. Deux de ses interventions en tant que ministre sont en cause. D’abord, le déclenchement d’une enquête le 31 juillet 2020 à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Ensuite, l’engagement de la même procédure, le 18 septembre suivant, contre un juge d’instruction précédemment en fonction à Monaco qui avait mis en examen l’un de ses ex-clients et dont il avait fustigé les méthodes de « cow-boy ». Mais le tout semble ainsi ne poser aucun problème au chef de l’État.

Gouvernement Borneéric dupond-morettijustice
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Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne (retrouvez en lien les profils des différents ministres) :

  • Bruno Le Maire reste à Bercy, au poste de ministre de l’économie et des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique.
  • Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’intérieur.
  • Catherine Colonna est nommée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle remplace Jean-Yves Le Drian.
  • Eric Dupond-Moretti reste au ministère de la justice.
  • L’historien Pap Ndiaye est nommé ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
  • Sébastien Lecornu est nommé ministre des armées. Il succède ainsi à Florence Parly.
  • Brigitte Bourguignon est nommée ministre de la santé et de la prévention.
  • Olivier Dussopt est nommé ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion. Il remplace Elisabeth Borne, qui dirige désormais le gouvernement.
  • Rima Abdul Malak est nommée ministre de la culture. La conseillère culture d’Emmanuel Macron remplace Roselyne Bachelot.
  • Sylvie Retailleau est nommée ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.
  • Amélie de Montchalin nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
  • Damien Abad est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
  • Marc Fesneau est nommé ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Il succède ainsi à Julien Denormandie.
  • Stanislas Guerini est nommé ministre de la fonction publique. Il prend la place d’Amélie de Montchalin.
  • Yaël Braun-Pivet est nommée ministre des outre-mer.
  • Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la transition énergétique.
  • Amélie Oudéa-Castéra est nommée ministre des sports et des Jeux olympiques.
  • Olivier Véran est nommé ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique.
  • Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des comptes publics.
  • Franck Riester est nommé ministre chargé du commerce extérieur.
  • Olivia Grégoire est nommée porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal.
  • Clément Beaune est nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Europe.

Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce moment politique.

L'Humanité

Agnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétique

Actu

Celle qui vantait les «bonnes affaires» à faire en Bourse au début de la pandémie hérite de la transition énergétique.

Cyprien Caddeo

Exit les profils « écologistes » type Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. C’est Agnès Pannier-Runacher, anciennement à l’Industrie, qui hérite de la transition énergétique, qui devrait inclure les transports et le logement. Fidèle du président, cette dernière admettait avoir une « culture politique presque nulle » avant son engagement à En Marche.

La « magie » des trois huit à l’usine

Pour la culture écologique, ce n’est guère mieux : peu loquace sur le sujet, elle s’est surtout illustrée au gouvernement durant le krach boursier de mars 2020, en pleine pandémie, déclarant : « c’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui ». Puis, en octobre 2021, lorsqu’elle louait la « magie » ressentie quand on fait les trois huit à l’usine…

Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsGouvernement Borneagnès pannier-runachertransition énergétique
L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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Sébastien Lecornu, promu à la Défense

Actu

Le jeune ministre, qui a la confiance du président, est récompensé en prenant le poste en pleine guerre en Ukraine. Sa mission aux Outre-mer s’achève pourtant sur un constat d’échec.

Lina Sankari

Sébastien Lecornu est désormais un maillon essentiel de la Macronie. Comptable d’un bilan en demi-teinte au ministère des Outre-mer, l’ancien membre des Républicains peut néanmoins considérer sa nomination à la Défense, en pleine guerre en Ukraine, comme une promotion. Proche de Bruno Le Maire, c’est grâce à lui qu’il gravit un à un les échelons.

Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

À 36 ans, ce président du conseil départemental est l’ancrage local qu’il manque à Emmanuel Macron. C’est le rôle qu’il endosse dès novembre 2018 au moment de la crise des gilets jaunes. Il est chargé par le président de la République, dont il a la confiance, d’organiser le «grand débat national» alors qu’il est secrétaire d’État à l’Écologie où il est chargé de dossiers de premier plan comme la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’ouverture de l’EPR de Flamanville et l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Gendarme de réserve

Son arrivée dans le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe lui vaudra d’ailleurs une exclusion des Républicains. L’ancien sénateur est également gendarme de réserve et est le chef de peloton du sulfureux Alexandre Benalla qui avait violenté des manifestants le 1er mai 2018.

En 2020, le Normand est nommé au ministère des Outre-mer mais peine à régler les crises. De celle du chlordecone, au Covid en passant par le mouvement social aux Antilles. Sa mission s’achève sur un puissant rejet du macronisme: à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans ces territoires au premier tour avant de basculer vers un vote de colère pour Marine Le Pen.

Gouvernement Bornesébastien lecornudéfense
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Gérald Darmanin reste à l’Intérieur

Actu

Le ministre, dont la nomination place Beauvau en 2020 avait fait scandale du fait d’une accusation de viol, est reconduit.

Julia Hamlaoui

Sa nomination au ministère de l’Intérieur avait fait scandale, sa reconduction aussi :

Lors de ses premiers pas place Beauvau en juillet 2020, après son passage par Bercy au budget, le ministre est sous le coup d’une accusation de viol. L’enquête est toujours en cours alors que Gérald Darmanin prend la tête des services qui en ont la charge. Pas un problème pour Emmanuel Macron qui justifie son choix par « une relation de confiance d’homme à homme ». Tollé parmi le mouvement féministe et à gauche, mais l’ancien maire de Tourcoing venu des rangs de LR n’est pas déboulonné. Le tollé, lui, continue.

"L'égalité sera à nouveau la grande cause du quinquennat".

LOL.#Darmanin #DupondMoretti #Guerini #Remaniement

— Caroline De Haas ✌️ (@carolinedehaas) May 20, 2022

Un #nouveaugouvernement pas si nouveau dans sa célébration de la domination masculine entre Darmanin toujours 1er flic de France; celui à qui l'on doit le concept "d'inceste heureux et consenti" toujours à la justice et désormais en + le défendeurs des honnêtes hommes : Guerini.

— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) May 20, 2022

S'il est maintenu, c'est que Gérald Darmanin est l’un des piliers droit de la macronie. Il avait pourtant virulemment critiqué le futur chef d’État pendant la campagne de 2017, avant de renoncer à soutenir François Fillon pour cause de Penelopegate. Mais il a su se montrer utile au président.

Promoteur de la chasse aux « islamo-gauchistes » avec la loi sur le séparatisme, il a alimenté les obsessions identitaires de l’extrême droite dont il a trouvé la première représentante trop « molle », sur le plateau de France 2, un soir de février 2021.

« Séparatisme ». Gérald Darmanin, premier pyromane au service de l’Élysée

Il a aussi conduit les réformes sécuritaires du précédent quinquennat, comme la loi sécurité globale. Et ne compte pas s’arrêter là. Histoire de convaincre les électeurs de droite, il a présenté en mars dernier – moins d’un moins avant le premier tour de la présidentielle – son prochain cheval de bataille : le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) qui entend fixer le cap des 5 prochaines années.

Gouvernement Bornegérald darmaninministère de l'intérieur
L'Humanité

En finir avec les cabinets de conseil

Chronique

Christophe Prudhomme

La particularité d’Emmanuel Macron est de vouloir se passer de l’administration d’État et de faire appel à ses amis des cabinets de consultants. Une bonne partie des ministres, des membres de leur cabinet et des responsables nommés dans les agences régionales de santé ainsi qu’à l’assurance-maladie viennent de ce monde et s’y recyclent quand ils perdent leur poste dans l’administration. Le meilleur exemple est l’appel au cabinet McKinsey pour gérer la stratégie vaccinale. Une information, qui n’a pas été assez mise en avant, éclaire sur l’incompétence de ces consultants sortis des écoles de commerce : si la France a été en retard sur sa campagne de vaccination, c’est parce que ces joyeux drilles avaient oublié, dans leurs très coûteux rapports, l’achat des aiguilles pour injecter les vaccins !

Au-delà de cet épiphénomène, ces cabinets sont aujourd’hui partout pour soi-disant « réorganiser » le système de santé et les hôpitaux. Ce sont eux qui ont préconisé le fameux « tout ambulatoire » qui s’est traduit par la suppression massive de lits dans les hôpitaux. C’est pour eux qu’Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, reconduit à un autre poste dans le gouvernement Borne, a débloqué 650 millions d’euros pour la fameuse santé numérique, présentée comme la solution à tous les problèmes, notamment le manque de médecins et de personnel soignant. Autre exemple parlant : celui de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dirigée par Martin Hirsch, qui a fait appel à plusieurs de ces cabinets (Capgemini, Roland Berger, Boston Consulting Group) pour, entre autres, gérer les besoins en personnel et matériel. Là aussi, le résultat a été catastrophique avec 1 500 postes d’infirmières vacants dans ces établissements, ce qui a obligé à fermer près de 20 % des lits. Ces consultants promeuvent le fameux lean management, en bon français la gestion allégée, dont la conséquence est ce qu’on appelle les « hospitalisations brancards » dans les services d’urgences, à l’origine de la mort de patients par défaut de surveillance.

Le constat est clair, il nous faut une rupture avec cette logique de sous-traitance de l’administration d’État et des établissements publics à des sociétés privées dont les préconisations sont déjà fixées dans le bon de commande : supprimer des postes de fonctionnaires, sous-traiter au secteur marchand les missions des administrations pour ensuite récupérer les activités des services publics les plus lucratives. Leurs conclusions sont connues d’avance. Le gouvernement nommé par M. Macron est un repaire de ces bandits, les prochaines élections législatives sont le moyen de les mettre dehors dès le 20 juin 2022.

Santédépenses de santéhôpitalcabinet de conseil McKinsey
L'Humanité

Le cadre de l’unité économique et sociale

Chronique

Pauline Le Bourgeois

Être assisté lors de l’entretien préalable à un licenciement est un droit pour le salarié. En présence de représentants du personnel, le salarié peut se faire assister par une personne de son choix appartenant à l’entreprise. Cette mention doit obligatoirement figurer dans la lettre de convocation adressée par l’employeur.

Dès lors que le Code du travail vise l’entreprise, que se passe-t-il au sein d’une unité économique et sociale (UES) ? Le salarié peut-il se faire assister par une personne au sein de l’UES ou son choix est-il limité à l’entreprise ?

Rappelons que l’UES est un ensemble constitué de plusieurs sociétés distinctes présentant des intérêts économiques et sociaux communs, regroupant des salariés appartenant à une même collectivité de travail. Lorsqu’elle est reconnue, l’UES représente un périmètre commun pour la désignation et l’élection des représentants du personnel. Les salariés conservent leur employeur contractuel d’origine tout en se voyant reconnaître des droits au sein de l’UES.

À la suite de l’autorisation de son licenciement par l’inspecteur du travail, une salariée travaillant pour une société de restauration collective et exerçant plusieurs mandats représentatifs a saisi le tribunal administratif et la cour d’appel de Nantes. Intégrée au sein d’une UES, la salariée a fait valoir l’irrégularité de sa convocation mentionnant la faculté d’être assistée par une personne de son choix au sein de l’entreprise et non de l’UES. Déboutée de sa demande par la cour administrative d’appel, la salariée a saisi le Conseil d’État. Celui-ci a annulé la décision de la cour d’appel (1). Il a jugé que la lettre de convocation à l’entretien préalable doit mentionner la faculté pour la salariée d’être assistée par une personne de l’entreprise ou de toute autre entreprise appartenant à l’UES.

La solution retenue par le Conseil d’État, dans la lignée de celle de la Cour de cassation, est tout à fait logique dès lors que, de manière constante, l’entretien préalable est jugé comme étant une formalité indispensable pour la défense des intérêts du salarié. L’UES étant reconnue comme un cadre où s’exercent les droits du salarié (d’être représenté, d’être reclassé), le droit d’être assisté à un entretien préalable ne doit pas faire exception.

Chronique juridiquedroit du travailcode du travail
L'Humanité

« Pourquoi je démissionne de l’éducation nationale »

Chronique

Audrey Vernon

Chaque semaine, retrouvez la Carte blanche à Audrey Vernon.

Il y a quelques jours mon amie A. H. me dit, ça y est, je le fais. Je lui réponds, écris m’en un texte pour « l’Huma », s’il te plaît.

« Juillet 1990. Dans une cuisine vendéenne, une petite fille joue à la maîtresse. Pupitres improvisés, sœur et cousine embarquées volontaires pour des dictées estivales et des exercices farfelus. Le tout corrigé au stylo rouge bien entendu.

Trente ans plus tard, la maîtresse est usée. Alors elle décide de rendre son stylo rouge à tous ces penseurs de l’éducation nationale, ces spécialistes des yakafokon, ces réformateurs de la fonction publique calculatrice en main, qui, comble de l’ironie et du désespoir, ne mettent pas les pieds sur le terrain.

L’hypocrisie remonte aux bancs de feu l’IUFM (1). On y apprenait à faire des préparations pour des classes fictives de 25 élèves, calmes et disponibles aux apprentissages, sans élève porteur de trouble, ni en situation de handicap, sans AESH, sans PAP, sans PPRE (1).

Ces enseignants qui nous disent : « Si Macron repasse, j’arrête »

Déjà, notre bon sens d’enseignant en formation nous laissait pressentir le décalage qui nous attendait sur le terrain.

Ben ouais… parce que c’était compter sans Fatoumata (arrivée en pleurs ce matin car panne de réveil et difficultés de séparation), Ali (qui ne comprend pas la consigne car fraîchement débarqué en France), Paul (qui a besoin d’aller faire pipi et que c’est pressé pressé), Djibril (dont le ventre gargouille à 9 h 30 et qui ne pense qu’à la cantine), Emma (dyslexique dysorthographique qui a besoin qu’on reverbalise les consignes en individuel)… Et tous les autres, avançant à des rythmes et des stades de développement différents, des affinités, histoires, élans, besoins et curiosités divers.

Et voici la maîtresse du Rased (1) qui, elle, court de classe en classe, par tranches de 45 minutes pour couvrir le plus de demandes d’aide possible. Elle a 56 élèves, 6 écoles, 13 classes…

Avancer, parler, expliquer, surveiller, corriger, aider à grandir, différencier, soigner, accompagner, consoler, régler les conflits, préparer les cours, répondre aux parents, assister aux multiples réunions, faire passer les évaluations, assister aux animations pédagogiques, mettre en œuvre des protocoles et les consignes sans cesse renouvelées et pensées en haut lieu… Là-haut, si loin de notre réalité.

Et puis faire tout ça, encore et encore, avec le sourire parce que nos élèves en ont besoin. Sans moyens ni reconnaissance.

Et puis le Covid. Et puis les protocoles sanitaires. Et puis la société de consommation. Et puis les écrans. Et puis les perturbateurs endocriniens. Et puis le réchauffement climatique.

Et puis…

On s’y perd, on s’essouffle, on s’épuise. On perd la foi.

Rien ne m’avait préparée à ce terrain, à ces petits humains, à cette hétérogénéité massive. Le choc fut rude. Mais la passion totale. Je m’y suis jetée avec élan et conviction. L’école publique, gratuite, laïque, la possibilité pour tous.

Mais je n’avais pas compris que ma volonté et mon engagement ne suffiraient pas.

La planète est à l’agonie, la société est malade, les adultes en souffrance. Comment imaginer que les enfants échappent à cette réalité ? Comment penser une seconde que la casse du service publique soit la solution ?

Alors je vais ranger mon cartable… Parce que je suis véritablement usée et que je vois chaque jour l’écart se creuser entre ce que nous pouvons faire et ce que nous devrions faire.

J’en ai soupé des YAKAFOKON. »

(1) Pour la signification du jargon, écrire à l’éducation nationale.

Carte blanche à Audrey Vernon
L'Humanité

La Nupes ouvrira une bataille institutionnelle

Actu

La coalition de gauche entend « reparlementariser » la Ve République. Même dans l’opposition, elle sortirait suffisamment renforcée pour gêner Emmanuel Macron.

Diego Chauvet

Pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), le macronisme a amené la présidentialisation du régime à son comble. Lors de la présentation de son « programme partagé de gouvernement », la coalition de gauche, qui ambitionne de devenir majoritaire à l’Assemblée nationale le 19 juin, a clairement posé le sens de sa démarche : en proposant aux Français « d’élire » Jean-Luc Mélenchon premier ministre, elle tente de prendre le contre-pied de l’hyper-présidentialisation incarnée par Emmanuel Macron. Celle-ci a été rendue possible par une réforme clé des institutions de la Ve République : le passage au quinquennat pour le président, accompagné d’une inversion du calendrier qui a fait passer les élections législatives après la présidentielle, les vidant ainsi de leur utilité pour nombre d’électeurs.

Jean-Luc Mélenchon a clairement annoncé la couleur : « Nous sommes dans une démarche de reparlementarisation de la politique française, quand la présidentialisation a atteint son paroxysme ! » Alors que le premier mandat d’Emmanuel Macron a accentué le phénomène de caporalisation des députés de la majorité, une cohabitation replacerait le Parlement au centre du jeu politique, privant le président de la République de son emprise sur le gouvernement.

La création du référendum d’initiative citoyenne

Selon son programme, la Nupes engagerait également une bataille pour de profondes réformes institutionnelles : celle pour un passage à la VIe République, notamment, abolissant des verrous tels que l’article 49-3 qui permet de passer outre les débats parlementaires. L’intervention des citoyens eux-mêmes dans les débats législatifs prendrait une place plus importante avec la création du RIC (référendum d’initiative citoyenne). Le changement des règles du jeu devient ainsi un cheval de bataille commun à toutes les formations de gauche, même si elles ont des nuances. Si la FI milite pour une VIe République depuis des années, le Parti socialiste se prononce pour une Assemblée élue par « un scrutin à dominante proportionnelle ».

En l’absence de majorité à l’issue du second tour du 19 juin, la bataille institutionnelle n’en prendrait pas moins un tour nouveau. Grâce à cette alliance historique, la Nupes disposera de députés en nombre bien plus important que la gauche lors de la dernière législature. Elle pourrait être la première force d’opposition à l’Assemblée nationale, et disposer ainsi d’un nombre de sièges suffisant pour tenter de contrer les manœuvres autoritaires du président de la République lors de votes sur des projets de loi cruciaux. Elle aurait des députés en nombre suffisant pour déposer des motions de censure, lancer des commissions d’enquête, saisir le Conseil constitutionnel… « Avec une majorité volatile, le Parlement serait nettement moins docile que sous le quinquennat précédent, ce qui placerait le gouvernement à la merci des motions de censure », écrit ainsi, dans une tribune au Monde le 19 mai, le sociologue Arthur Guichoux. La reparlementarisation garderait donc une bonne part de sa pertinence.

NupesVe républiqueparlement6è république
L'Humanité

Nuisance

Billet

Maurice Ulrich

Comme à la roulette, on ne sait pas ce qui va sortir. Et là, les jeux ne sont pas faits. C’est ce que pensent 43 % des Français, d’après un sondage Ipsos pour le Parisien, tandis que 57 % jugent « possible » une victoire de la Nupes aux élections législatives. Les premières projections en nombre de sièges sont plus prudentes, qui lui donnent entre 140 et 170 sièges… Mais ça suffit amplement pour donner du grain à moudre et des sueurs nocturnes aux multiples commentateurs dressant le terrible tableau de la catastrophe à venir. Déjà que, s’inquiétait, il y a quelques jours, une journaliste politique dans un journal de France 3, dans la précédente législature où cette gauche était très minoritaire, elle avait multiplié les coups d’éclat. Ainsi François Ruffin, par exemple, était-il apparu dans l’Hémicycle vêtu d’un maillot de sport pour évoquer les difficultés des clubs amateurs ! Alors, dit-elle, « vous imaginez le pouvoir de nuisance que ça représente  ?  »Sur une chaîne du service public ? On fait quoi au CSA, on regarde le foot ou la météo ?

le billet de Maurice UlrichNupesLégislatives 2022Télévision
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Retraite à 60 ans : les financements à portée de main

Actu

Désirée par deux tiers des Français, la réforme progressiste inscrite dans le programme de la Nupes peut être financée en réaffirmant les principes fondateurs du régime général et en élargissant les sources de recettes aux revenus qui ne cotisent pas.

Stéphane Guérard

« Il n’y a pas d’alternative », aimait à affirmer Margaret Thatcher à chaque occasion d’imposer une mesure ultralibérale. Quarante ans après, Élisabeth Borne entonne à son tour la rengaine au moment d’établir ses grandes réformes à venir. À commencer par la mère de toutes : la retraite. « Annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir ! assène la première ministre dans le Journal du dimanche. (…) Les promesses façon “demain, on rase gratis”, les Français n’y croient pas. Moi, je ne leur mentirai pas ! » À lire la première ministre, la seule voie possible pour notre modèle social réside dans l’appauvrissement de ses garanties, avec le recul de l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans : « Si on veut préserver le système de retraite par répartition, auquel nos concitoyens sont attachés, il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps. »

Fermez le ban ? Pas tout à fait. Élisabeth Borne se trompe doublement. La candidate En marche a éprouvé rudement sa première erreur lors de sa visite, dimanche, dans la circonscription normande qu’elle convoite. Le retour à 60 ans, les Français y croient : 71 % d’entre eux le demandent (sondage Ifop pour le JDD en février). Excepté chez les déjà retraités, donc plus concernés, et ceux au-dessus de tout ça – les catégories aisées –, la réforme est plébiscitée. L’autre erreur de Borne est d’affirmer que rien d’autre que sa réforme régressive n’est possible. « La retraite à 60 ans est un choix politique ; il suppose de s’en donner les moyens financiers », résume le député PCF Pierre Dharréville.

Faut-il reculer à 65 ans l’âge du départ à la retraite ?

La Nupes a pris à son compte les 60 ans en l’inscrivant dans son programme pour les législatives : « Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous, après quarante annuités de cotisation, avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles. » L’alliance des gauches donne ses pistes de financement pour mettre en pratique ce choix de société. Avant elle, la CGT avait étayé les ressources à dégager pour que cette réforme à 80 milliards (Institut Montaigne) ou 100 milliards d’euros (soit + 4 % de PIB, selon le Conseil d’orientation des retraites, COR) voie le jour.

Retour à un système fondé sur la cotisation

Revenir aux fondamentaux du régime général des retraites, telle est la première mesure financièrement efficace. Historiquement, ce système est bâti sur un pacte intergénérationnel faisant bénéficier les aînés des richesses créées par le travail des actifs. À leur tour et le moment venu, ces derniers bénéficieront de cette solidarité. Les revenus tirés du travail sont donc la clé de voûte du dispositif.

Pourquoi les seniors britanniques fuient l’emploi

Après avoir réaffirmé ce principe, Pierre-Yves Chanu, représentant CGT au COR, a fait ses comptes et les a présentés lors des dernières Rencontres d’Options (1) organisées par l’Ugict-CGT. « Le retour au plein-emploi (autour de 4,5 % de taux de chômage, objectif partagé par le gouvernement – NDLR) dégagerait près de 10 milliards d’euros. Une augmentation des salaires de 3,5 %, 6,5 milliards d’euros. L’augmentation d’un point d’indice de la fonction publique, 6 milliards. L’intégration des primes dans la fonction publique, 6 milliards. L’égalité salariale femmes-hommes, 5,5 milliards . (…) L’instauration d’un “malus” sur les emplois précaires pourrait rapporter 10 milliards. »

La Nupes, quant à elle, propose en plus une augmentation de 0,25 point par an du taux de cotisation vieillesse, ainsi qu’une surcotisation sur les hauts salaires. Toutes ces nouvelles ressources seraient facilitées « si la croissance augmente ou si la part des salaires dans la valeur ajoutée augmente. Mais si ce n’est pas le cas et si le rapport de forces n’est pas assez favorable, il se peut que ces ressources attendues soient moindres », prévient l’économiste Michaël Zemmour.

La fin du hold-up des exonérations

À l’image de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui vient de récupérer 136 milliards d’euros de dettes publiques contractées par l’État durant la crise du Covid (92 milliards de déficit anticipé à la suite du Covid, plus 13 milliards de reprise de dette des hôpitaux s’ajoutent aux 31 milliards de déficit cumulé à fin 2019), l’État a depuis trente ans pris l’habitude de faire porter la douloureuse de ses choix libéraux sur la protection sociale.

« Le déficit actuel est dû à un définancement », résume Michaël Zemmour, qui assure a contrario qu’une augmentation de 0,1 % par an des cotisations patronales et salariales suffirait à enrailler la diminution des pensions actuelle. Ainsi, 9 % des entreprises privées échappent à l’assiette de cotisations. Chaque prime créée par Macron et ses prédécesseurs alourdit la facture.

Toutes ces ristournes, les « baisses des charges » en langage patronal, engendrent 75 milliards d’euros de pertes de recette (20 milliards par an rien que pour le CICE de Hollande, transformé en baisse des cotisations par Macron). Le fonds de solidarité financé par la CSG en compense 18 milliards ; plus de 40 milliards pour une partie de la TVA, qui aurait pu être fléchée vers d’autres besoins dans le budget de l’État.

Faire contribuer les revenus du capital

Reste à mettre à contribution les revenus participant peu ou pas à la solidarité. Dans son programme, la Nupes compte « maintenir l’équilibre des retraites en soumettant à cotisations patronales les dividendes, participations, épargne salariale, rachats d’actions, heures supplémentaires, en augmentant de 0,25 point par an le taux de cotisation vieillesse et en créant une surcotisation sur les hauts salaires ».

La CGT milite, elle, depuis longtemps pour une « contribution sociale sur les dividendes » comme un moyen de récupérer « une partie de la richesse produite par les salariés grâce à leur travail ». Soit 20 milliards pour la protection sociale. À cela s’ajouterait, par exemple, un rapatriement de l’épargne salariale (9,2 milliards d’euros de cotisations individuelles et 5,5 milliards d’euros de cotisations collectives), dont le développement a été favorisé en parallèle des réformes affaiblissant le régime par répartition.

Impossible d’imaginer une réforme de la retraite à 60 ans du régime général sans y inclure les retraites complémentaires. L’Agirc et l’Arrco représentent entre 45 et 56 % de la retraite des cadres et 26 % de celle des non-cadres. Et ces régimes au fonctionnement différent – paritarisme et système à points – ont servi dans le passé d’étapes tests, avant d’imposer des régressions au régime général. Dès lors, comment faire pour appliquer l’avancée d’âge ? « On imagine mal les cinq organisations syndicales et les trois patronales aller contre un retour à 60 ans si la réforme est appliquée au régime général. Il y aura un rapport de forces à imposer », pose en préalable Sandrine Mourey, de la CGT. « Financièrement, il n’y a pas péril, avec 69 milliards d’euros de réserve et 2 milliards d’excédents (du fait de l’accord de juillet 2021, non signé par la CGT et FO, imposant une décote de 10 % pour ceux partant à 62 ans – NDLR). Enfin, des financements supplémentaires sont à trouver dans la fin des exonérations de cotisations, dans l’égalité salariale femmes-hommes et la taxation du capital… »

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L'Humanité

Gouvernement d’intérim

Éditorial

Maud Vergnol

« Plus rien ne doit être comme avant », jurait la main sur le cœur Emmanuel Macron, au soir du premier tour de la présidentielle. On allait voir ce qu’on allait voir, sur le climat, le social… finalement livrés à un trio de technocrates dans un gouvernement Borne qui reconduit treize membres du précédent, incarnations de la maltraitance sociale, avec les postes clés laissés aux barons de la droite. Le locataire de l’Élysée jugeait aussi, fut un temps, qu’ « un ministre mis en examen doit démissionner ». Éric Dupond-Moretti, qui l’est depuis juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », reste à son poste. Au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, encore visé par une enquête pour viol, continuera à diriger la lutte contre les violences sexuelles ! Quant à Damien Abad, l’ex-chef de la prétendue « opposition de droite », il est nommé ministre des Solidarités, en dépit d’un signalement pour des faits présumés de viol adressé à LaREM et LR.

Même la nomination de l’intellectuel Pap Ndiaye, livré sciemment en pâture à l’extrême droite, sonne désagréablement faux. Le penseur du racisme structurel, l’un des plus grands spécialistes français de la condition noire, des violences policières, qu’il n’a cessé d’éclairer avec brio, succède au chasseur de sorcières et sa croisade « anti-woke ». Comprendra qui voudra le cynique coup de billard à trois bandes du locataire de l’Élysée…

L’essentiel du projet Macron II est ailleurs, dans ce remarquable oxymore formulé par la nouvelle première ministre. Élisabeth Borne défend donc le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ». C’est beau comme du Macron, qui devrait aujourd’hui, lors du premier Conseil des ministres, donner la feuille de route de la casse sociale à venir : retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à du travail gratuit, 10 milliards d’économies sur le dos des collectivités locales, nouvelle cure d’austérité quand l’État social s’effondre, que les services d’urgences ferment les uns après les autres…

Heureusement, pour la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral, ce scénario n’a rien d’inéluctable. La Nupes rend possibles l’échec de Macron et l’espoir d’ouvrir une nouvelle page de progrès social, le vrai. Cet autre chemin est à portée de vote.

Élisabeth Borne défend le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ».

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L’invité politique du lundi. Olivier Faure : « Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi »

Entretien

Chaque semaine, l’Humanité ouvre ses colonnes à un responsable politique de l’un des partis qui composent la Nupes. Aujourd’hui, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, clarifie la position de sa formation vis-à-vis du social-libéralisme.

Naïm Sakhi

Relégué au second plan durant la campagne d’Anne Hidalgo, Olivier Faure a réussi à imposer un accord avec la France insoumise, provoquant la colère d’anciens cadres du Parti socialiste. Le premier secrétaire du PS estime par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon n’a aucun intérêt à « caporaliser » ses partenaires de la Nupes, et refuse de voir les autres formations de la gauche comme des « concurrents irréductibles ».

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) vient de s’accorder sur un programme dont nombre de mesures vont plus loin dans la transformation sociale que ce que vous défendiez jusque-là. Est-ce le signe d’un changement de fond au PS ?

Sur la hausse du Smic, nous proposions une augmentation de 15 %, soit 1 490 euros. Nous étions donc sur des bases communes. Il est temps de reconnaître à sa juste valeur le travail, notamment celui des femmes, premières victimes des bas salaires. Nous avons ajouté la nécessité d’une conférence générale sur les salaires, les conditions de travail et l’égalité femmes-hommes. Sur la retraite, nous partageons le refus de passer l’âge légal à 65 ans. C’est-à-dire 70 ans pour le taux plein automatique pour les carrières incomplètes.

Cette régression annoncée est basée sur un mensonge : le Conseil d’orientation des retraites considère que le système actuel est financé à l’horizon prévisible des soixante-dix prochaines années. Revenir à 60 ans, à commencer par les carrières longues et les métiers pénibles, augmenter le minimum contributif afin que les retraités ne tombent pas dans la pauvreté, c’est la justice sociale. Depuis cinq ans, Macron n’a cessé de s’en prendre aux retraités, il avait commencé par augmenter leur CSG, il veut maintenant leur faire régler la facture Covid, qu’il ne veut pas présenter aux super riches et aux multinationales.

L'invité politique du lundi. Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »

Quelle place entend occuper le PS dans cette union qui n’a pas été possible pendant si longtemps ?

Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi. Pour la présidentielle, j’avais proposé un contrat de coalition. L’union a été rejetée par toutes les forces de gauche lors de la présidentielle. Avec la tripartition du paysage politique, la donne a changé et pousse la gauche à s’unir dès le premier tour. Les résultats du 10 avril ont accéléré la nécessité d’une entente. Pour autant, ces résultats ne traduisent pas une volonté des électeurs de voir les insoumis imposer une hégémonie. Jean-Luc Mélenchon n’a d’ailleurs aucun intérêt à nous caporaliser. Pour les communistes, les Verts et les socialistes, l’enjeu n’est pas de devenir insoumis, nous ferions ensemble le même score actuel que la FI aujourd’hui. Notre tâche est d’aller chercher les Français pour dépasser les 32 % dont la gauche est créditée. Cela suppose que chacun conserve ses spécificités, tout en refusant de considérer que nous sommes des concurrents irréductibles. D’ailleurs, durant les négociations, l’écoute a été réciproque et nous avons pu avancer, même sur des sujets sensibles comme l’Europe.

Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel Macron

Au point de plaider vous aussi pour la désobéissance aux traités européens ?

La désobéissance, pour les socialistes, ne peut pas être posée comme un principe général, cela reviendrait à une Europe à la carte. En revanche, déroger transitoirement à certaines règles pour les faire évoluer, c’est une possibilité dont ne se privent pas nos voisins. Du côté du pouvoir actuel, il faut cesser une trop grande hypocrisie : Emmanuel Macron lui-même appelle à renégocier les traités. La France n’a jamais respecté le pacte de stabilité né il y a déjà trente ans ! Sur les prix de l’énergie, les gouvernements socialistes d’Espagne et du Portugal ont obtenu des dérogations. Sur le renouvellement des concessions des barrages hydroélectriques, la France n’a jamais obtempéré aux demandes européennes, pour préserver son service public. Nous voulons que l’Union européenne soit celle du Green Deal, plutôt que celle du néolibéralisme, avec de nouveaux traités. Notre devoir est de mettre la pression. Chaque année perdue est une catastrophe pour le climat. La servitude à la société de marché détruit les humains et la planète.

Notre tâche est d’aller chercher les Français pour dépasser les 32 % dont la gauche est créditée. »

Comment envisagez-vous l’avenir de la social-démocratie en France ?

Les socialistes français ont souffert de la confusion entretenue par Macron avec la complicité d’une poignée d’opportunistes en mal de reconnaissance ou d’autres qui, par conviction, ont fait leur outing libéral. Mais la social-démocratie n’a jamais été la réduction des droits des salariés ou la préférence donnée aux premiers de cordée du CAC 40. Le social-libéralisme n’est qu’une des variantes de la droite, l’indifférence sociale avec un mince filet de sécurité pour se donner bonne conscience. Notre vocation est tout autre : celle d’une gauche de transformation qui prend en compte les limites planétaires, l’accès aux éléments essentiels à la vie (santé, éducation, logement, énergie…) et qui change notre modèle économique, social et démocratique.

Pourtant, d’anciens dirigeants du PS ont eu des mots durs sur cette nouvelle alliance. La rupture est-elle consommée ?

J’entends les éléphants qui présentent cet accord comme une « reddition » du PS pour mieux reprendre la thèse de Manuel Valls sur les « gauches irréconciliables ». Je ne partage pas leur préférence pour la défaite. Ils le savent bien, la division de la gauche revient à offrir la victoire sur un plateau à Emmanuel Macron.

Que dites-vous aux socialistes dissidents qui, autour de Carole Delga, se présentent en dehors de la Nupes ?

Je ne comprends pas le sens de leur démarche. Tout est flou sur leur projet, comme sur la suite… À qui se rattacheront-ils en cas d’élection ? À la Nupes ? Dans ce cas, pourquoi la combattre ? À la Macronie ? Dans ce cas, il faut l’assumer dès maintenant car la démocratie exige la clarté. Enfin, s’il s’agit de jouer la division en espérant marquer des points pour le prochain congrès du PS, c’est la poursuite d’attitudes qui nous ont conduits à notre propre ruine. Personne ne devrait jouer avec les attentes des Français. Nous n’avons plus le loisir de les décevoir. Le moment est venu de réveiller l’espoir.

Vidéo A voté ! Jusqu’aux élections législatives, le service politique de l’Humanité décortique un fait de campagne électorale. Cette semaine : Les députés LaREM sont-ils des playmobils ?

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Législatives. Avec son programme, la Nupes défie Emmanuel Macron

Premier plan

Les responsables des formations politiques de la coalition de gauche ont présenté leur projet de gouvernement ce jeudi. Des mesures qui sont destinées à « changer la vie » des Français dès le 19 juin, en rupture avec l’austérité pratiquée par la majorité sortante. Jean-Luc Mélenchon appelle à un débat face à Élisabeth Borne. Décryptage

Alexandra ChaignonAurélien SoucheyreBenjamin KönigStéphane GuérardRosa MoussaouiClément GarciaDiego Chauvet

Après l’accord de rassemblement, le programme. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a présenté, jeudi, ce que sera son action au gouvernement après le 19 juin, si elle obtient une majorité à l’Assemblée nationale. Avec 8 chapitres et 650 mesures en tout, cet accord programmatique est large et précis. Il ne se limite pas à une série de « principes communs », comme l’a souligné Jean-Luc Mélenchon, mais vise à « changer la vie des gens dès juin 2022 ». « Nous n’avançons pas masqués », a d’ailleurs pointé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ajoutant que la coalition ne se résume pas à « un cartel électoral ». « Nous sommes présents ici avec enthousiasme, a insisté de son côté Ian Brossat pour le PCF. Le programme permet d’en finir avec cette succession de réformes qui dégradent la vie des Français. » Et c’est l’ambition dont il est porteur qui, selon Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, « permet de faire la jonction de nos forces politiques sur le terrain ».

Législatives. Les désaccords renvoyés à l’Assemblée

De la retraite à 60 ans à l’augmentation du Smic à 1 500 euros net, de la sixième semaine de congés payés à la « sécurité sociale professionnelle », ce « programme partagé de gouvernement » peut être à l’origine de nouvelles conquêtes sociales après des décennies d’austérité. Au moment où le Giec ne donne plus que trois ans aux gouvernements du monde pour limiter les effets du changement climatique, la Nupes entend mettre en place la « règle verte » et « planifier la bifurcation et la rénovation écologiques ».

Programmons la victoire populaire

La gauche a donc réussi à s’entendre sur un projet de fond, alors qu’elle n’était jamais parvenue, ces dernières années, à dépasser les contradictions entre ses différentes formations. Ses 650 mesures susciteront, à n’en pas douter, l’ire de la droite et de la majorité macroniste, qui de longue date contestent même la possibilité de leur mise en application. Pourtant, a rappelé Jean-Luc Mélenchon, qui aspire à diriger le gouvernement si la Nupes l’emporte aux législatives, il ne s’agit pas d’un accord décidé à la va-vite « en jouant aux dés ». Le coût de l’investissement nécessaire à la mise en œuvre de ces propositions partagées est de 250 milliards d’euros, selon lui. Les recettes fiscales attendues en retour de la relance, dont le programme serait le moteur, s’élèveraient à 267 milliards. « On peut discuter ce scénario », a-t-il déclaré jeudi matin, mais « il a été inscrit dans le schéma économique de la Banque de France ». Tandis qu’en face, le programme d’Emmanuel Macron consiste à « réduire les dépenses publiques » avec pour conséquence qu’à « la fin, tout s’effondre », a opposé l’insoumis, tout en appelant de nouveau la première ministre Élisabeth Borne à venir en débattre avec lui.

SALAIRES ET POUVOIR D’ACHAT

Hausse générale plutôt que primes

LaREM Pendant cinq ans, la politique économique d’Emmanuel Macron s’est résumée en un mot : le « ruissellement ». En somme, donner sans cesse aux plus riches pour que les euros qui débordent de temps en temps dégoulinent lentement sur les plus modestes. Problème : cette théorie ne fonctionne pas, et le pays compte désormais 10 millions de pauvres au moment même où le cumul de la pandémie du Covid et de la guerre en Ukraine fait exploser les prix. Afin de faire face, le gouvernement n’entend pas du tout baisser la TVA mais préfère répondre avec un gel des hausses des prix du gaz et de l’électricité, un chèque alimentaire de 50 euros, dont on attend encore de voir la couleur, et une remise à la pompe de 15 à 18 centimes par litre de carburant… Des rustines – recyclées dans un projet de loi annoncé pour l’été – loin de permettre une augmentation du pouvoir d’achat. La Macronie n’entend d’ailleurs surtout pas organiser une hausse des salaires, mais propose plutôt de « tripler la prime Macron », en la faisant passer de 2 000 à 6 000 euros au maximum par an. Une prime pourtant loin d’être obligatoire, puisqu’elle est laissée au bon vouloir des entreprises, en plus d’être défiscalisée, donc de n’être pas comptabilisée pour les retraites. Quant au RSA, il sera conditionné à une « activité effective »… A. S.

NUPES La véritable hausse du pouvoir d’achat se situe du côté de la Nupes. Pour y parvenir, l’alliance de gauche propose de faire passer le Smic à 1 500 euros net, « pour que les gens vivent mieux tout de suite », explique Clémence Guetté. « Et nous convoquerons une conférence sociale générale pour organiser une hausse générale des salaires », ajoute la responsable du programme de la FI. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes sera rendue obligatoire et une échelle des salaires sera mise en place pour des écarts maximaux de 1 à 20 dans une entreprise. Mais renforcer le pouvoir d’achat passe aussi par l’instauration d’une garantie dignité de 1 063 euros par mois, pour que personne ne vive en dessous du seuil de pauvreté, et d’une allocation d’autonomie du même montant pour les jeunes. Face à l’inflation, la Nupes propose de bloquer les prix et de réduire la TVA sur les produits de première nécessité. L’ambition est aussi de « refuser la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz » en nationalisant EDF et Engie, et en garantissant des tarifs accessibles. Augmenter le pouvoir d’achat passe enfin par le 100 % Sécu, en remboursant intégralement les soins de santé prescrits, et, pour que chacun puisse se loger sans se ruiner, par la construction de 200 000 logements sociaux par an. A. S.

ÉCOLOGIE

Bifurcation historique contre « greenwashing »

LaREM « Le président de la République a annoncé que le premier ministre serait en charge de la planification écologique », a rappelé Élisabeth Borne, jeudi, lors de son premier déplacement aux Mureaux, dans les Yvelines. Emmanuel Macron s’était emparé de ce terme de « planification », le reprenant aux insoumis, entre les deux tours de la présidentielle. Mais, dans les faits, son bilan est proche du néant. L’État français a été condamné par la justice pour son inaction sur la question du climat. Son programme pour les cinq années à venir n’augure pas de grande révolution en matière écologique. Il prévoit de miser sur la filière nucléaire avec la construction de six nouveaux EPR, la multiplication par dix de la puissance solaire et la rénovation de 700 000 logements par an. Pas de « pôle » public énergétique en vue, tout au plus une « reprise de contrôle capitalistique de plusieurs acteurs industriels ». Quant à la neutralité carbone de la France, elle est envisagée par Emmanuel Macron pour 2050. D. C.

NUPES La France détient « le bonnet d’âne en Europe » en matière d’énergies renouvelables, a rappelé Julien Bayou (EELV). C’est donc un des axes majeurs du programme de la Nupes : accélérer leur développement pour aller vers un horizon de 100 % en 2050. La sortie du nucléaire y est aussi mentionnée et serait soumise au débat parlementaire puisque le PCF notamment s’y oppose (lire page 5). La coalition entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d’ici à 2030. Pour assurer cette « bifurcation écologique », la Nupes prévoit de lancer un plan massif de 200 milliards d’euros sur cinq ans pour investir, « développer l’emploi et la formation, et rétablir des pôles publics dans l’énergie, les transports et la santé ». Le projet de gouvernement prévoit aussi d’« annuler les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie aux plus grandes entreprises ces dix dernières années » et d’imposer des critères environnementaux et sociaux dans l’attribution des aides publiques. Pour faire de l’eau un « enjeu central pour l’humanité », la Nupes créera aussi un haut commissariat. La règle verte sera inscrite dans la Constitution. D. C.

SANTÉ

Marchandisation ou grand service public

LaREM Recrutement de personnels soignants, renforcement du lien ville-hôpital : concernant les enjeux sanitaires, le président de la République compte poursuivre les réformes engagées depuis cinq ans de marchandisation. Alors que le Ségur de la santé est resté en travers de la gorge des soignants, que les services d’urgences sont exsangues, Emmanuel Macron entend poursuivre « la sauve- -garde de l’hôpital public » via un plan de recrutements d’infirmières et d’aides-soignants. Combien ? On ne sait pas. Il affiche aussi la volonté de mener « une politique ambitieuse pour la santé des femmes ». Avec quel budget ? Quant aux déserts médicaux, il prône « des solutions locales et nationales » imaginées « avec les citoyens », et appelle à une grande conférence sur le sujet. Rien de nouveau sur le fond. A. C.

NUPES « Il faut garantir l’accès à tous les services publics, à l’inverse des politiques néolibérales menées aujourd’hui. La situation des hôpitaux, dès l’été prochain, sera intenable. Pour nous, c’est stop. Il faut faire autrement. » Marie-Jeanne Gobert pose le cadre en matière de santé. Pour la Nupes, « il n’y a pas de service public sans personnel, et du personnel formé ». Il faut donc « recruter et revaloriser les personnels des hôpitaux et des Ehpad ». La lutte contre les déserts médicaux est aussi une priorité, avec des leviers précis à actionner. La coalition de partis de gauche prône aussi le remboursement de tous les soins prescrits à 100 %, en intégrant les complémentaires dans la Sécurité sociale. Assurer la souveraineté sanitaire, prévoir la levée des brevets, créer un pôle public du médicament sont aussi au menu de la gauche. A. C.

CULTURE

Soutien au marché ou politique publique ?

LaREM Pandémie oblige, le précédent gouvernement a arrosé d’argent public, à hauteur de 13,6 milliards d’euros, les différentes structures culturelles, tout en faisant bénéficier les intermittents d’un prolongement de leurs droits, malgré de considérables failles. Si ce « quoi qu’il en coûte » a maintenu à flot l’existant, il n’a pas été le vecteur d’une politique ambitieuse, menée pour l’essentiel dans les rails du marché. Le Pass culture figure ainsi comme seule originalité du quinquennat, soit 300 euros offerts aux jeunes de 18 ans, qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir étendre dans les cinq prochaines années. Le président entend également lancer « de nouvelles commandes publiques » et investir « pour proposer des expériences en réalité virtuelle ». C. G.

NUPES La Nupes entend hisser, chaque année, le budget de la culture à 1 %, non pas du budget de l’État, mais de la richesse produite. La proposition figurait à la fois dans le programme de la FI et du PCF. Cet effort budgétaire considérable vise à « restaurer un service public de la culture ambitieux ». Le programme partagé des forces de gauche entend ainsi revaloriser « l’éducation artistique à l’école, les conservatoires, l’éducation populaire et la place de la culture dans les comités d’entreprise », tout en revenant « sur les privilèges fiscaux excessifs liés au mécénat culturel ». Proposition attendue des créateurs, un régime de protection sociale des artistes-auteurs sera adossé à un centre national dédié à ces professions. C. G.

FISCALITÉ 

Redistribution contre « ruissellement »

LaREM « Aujourd’hui, il faut de la stabilité », ­déclarait le chef de l’État lors de la campagne présidentielle. Et pour cause : les mesures fiscales ont été parmi les premières mises en œuvre en 2017, mais le « ruissellement » tant attendu n’a eu lieu que pour les 10 % les plus riches. Flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de l’ISF et de la taxe d’habitation (que percevaient les communes et non l’État), qui, selon Emmanuel Macron, ont permis d’améliorer « l’attractivité économique ». Mais il ne compte pas s’arrêter là, notamment pour les entreprises : après la baisse de 33 à 25 % de l’impôt sur les sociétés, il prévoit de supprimer totalement la contribution sur la valeur ­ajoutée. Cet impôt local, qui rapportait 17 milliards d’euros en 2018 et a remplacé la taxe professionnelle, est dû par les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros. Comme tous à droite, il veut également réduire les droits de succession en augmentant le seuil d’exonération à 150 000 euros et 100 000 euros pour les donations pour tous les membres d’une même famille. Le chef de l’État veut aussi, comme Marine Le Pen, supprimer la redevance audiovisuelle tout en garantissant « l’indépendance de l’audiovisuel public », ce qui ressemble fort à une promesse de Gascon. B. K.

NUPES « Le consentement à l’impôt passe par la justice fiscale », a rappelé la socialiste Corinne Narassiguin, chargée de présenter la partie fiscalité du programme de la Nupes, dont l’objectif est de « favoriser l’investissement plutôt que les dividendes ». Dans ce domaine, la politique menée par le chef de l’État a aggravé les inégalités : il convient donc de tout remettre à plat. Avec, pour les particuliers, le rétablissement de l’ISF en incluant un « volet climatique », c’est-à-dire une taxation modulée en fonction de l’empreinte carbone des actifs détenus, ainsi que le rétablissement de l’« exit tax ». Autre priorité : une réforme de l’impôt sur le revenu avec la création de quatorze tranches, contre cinq actuellement. Enfin, il s’agit de revenir sur l’allègement de la taxation du capital, source de l’explosion des inégalités, en supprimant la flat tax (forfaitaire à 30 %) instaurée par Macron et « imposer les revenus du capital a minima comme ceux du travail ». En ce qui concerne les entreprises, la Nupes prévoit l’instauration d’une taxe « significative » sur les transactions financières, la « refondation de l’impôt sur les sociétés » pour le rendre plus égalitaire et la création d’un impôt universel sur les multinationales, une arme contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Ce programme a aussi l’ambition de « réorienter le crédit vers la bifurcation sociale et écologique », a précisé Corinne Narassiguin. Mais, pour ce faire, il faut également réformer l’ensemble de la politique monétaire. La Nupes prévoit de créer un pôle public bancaire en « socialisant certaines banques ­généralistes » et de permettre à la Banque publique d’investissement de se financer à taux zéro auprès de la Banque centrale européenne (BCE). B. K.

EMPLOI

Casse des droits ou sécu professionnelle

LaREM promet d’atteindre le plein-emploi en cinq ans, par la transformation de Pôle emploi en guichet unique – rebaptisé France Travail. Pas question, en revanche, d’ouvrir la porte à des augmentations de salaires : la majo­rité sortante table sur la « prime Macron », qui serait multipliée par trois. La politique d’aide aux entreprises, au contraire, ne s’embarrasse guère d’austérité : 30 milliards d’euros sont prévus pour les secteurs « innovants » – des subventions assorties de baisses d’impôts. Dans cette hotte de cadeaux au capital, Emmanuel Macron et les siens annoncent encore qu’ils veulent « poursuivre la modernisation du Code du travail engagée avec les ordonnances de 2017 ».

Après la réforme de l’assurance-chômage, qui privera à terme 41 % des allocataires de 17 % de leur allocation journalière, LaREM veut aller plus loin, vers un « système simple » consistant, « à chaque fois que la conjoncture s’améliore », à « avoir des règles qui réincitent encore davantage au retour à l’emploi », avec toujours moins de droits. La même logique est appliquée aux bénéficiaires du RSA, qui se verront imposer « quinze à vingt heures par semaine » de travail. R. M.

NUPES Ne cherchez pas les expressions « coût du travail », « exonérations de cotisations » ou « lutte contre l’assistanat ». Entendre parler d’emploi les représentants de la Nupes, c’est plonger dans un vocabulaire opposé à celui de la doxa libérale rabâchée depuis quarante ans, et s’ouvrir à une nouvelle logique. Celle du travail acteur de progrès social, choisi par chacun et garanti par une sécurisation des parcours pour tous. Finies donc les loi El Khomri et ordonnances Macron. Le Code du travail redevient la pierre angulaire des relations employé-employeur. Lutte contre l’ubérisation et le dumping social de la sous-traitance. Retour d’une assurance-chômage protectrice – fin de la réforme Borne, garantie d’emploi pour les chômeurs de longue durée. Avènement d’une sécurité sociale professionnelle accompagnant les aspirations d’évolution de carrière. Et dépoussiérage du travail dans ses temps – 35 heures socle, 32 heures pour les métiers pénibles, sixième semaine de congés payés – et son organisation – le CDI devenant la norme, lutte contre les pénibilités et nouveaux droits pour les salariés en entreprise. S. G.

ÉDUCATION

Ligne Blanquer : stop ou encore

LaREM Autonomie des établissements, recrutements sur profils, rémunération au mérite, carte scolaire redéfinie, plus grande place accordée aux entreprises : pour son second mandat, Emmanuel Macron compte aller encore plus loin dans sa vision entrepreneuriale de l’éducation nationale, avec une orientation libérale encore plus affirmée. Rien, en revanche, sur le fond du problème, à savoir l’attractivité du métier, alors que les candidats au concours se font chaque année moins nombreux. La ­réintégration des mathématiques dans le tronc commun en première et terminale a d’ores et déjà été annoncée. Mais sans professeurs en nombre suffisant, la rentrée prochaine sera acrobatique. Dans la continuité des cinq années écoulées, ce programme, sans aucune idée nouvelle, fait craindre une rupture d’égalité pour les élèves. A. C.

NUPES Pour la Nupes, il faut tourner la page Blanquer, afin d’aller vers une école de l’« émancipation ». Cela passe par la gratuité et surtout l’égalité à l’école. « Nous voulons réduire le nombre d’élèves par classe, supprimer bel et bien la réforme Blanquer, la réforme du bac et arrêter Parcoursup », a résumé la communiste Marie-Jeanne Gobert, lors de la présentation du programme de la Nupes, ­évoquant au passage l’objectif « zéro décrocheur », via des accompagnements adaptés. Ce qui suppose la ­revalorisation de tous les personnels de l’éducation nationale, « dans toutes les disciplines », avec le dégel du point d’indice et la revalorisation des grilles salariales. Et, pour pallier le déficit de professeurs de tous les niveaux, la mise en place d’un plan pluriannuel de recrutement pour l’ensemble des concours. A. C.

RETRAITES

 Travailler plus ou vivre mieux

LaREM Emmanuel Macron, lors de sa réforme de marchandisation des retraites en 2020, avait fait imposer par 49-3 un texte qui ne précisait ni l’âge de départ ni le montant des pensions. S’il a depuis modifié son projet, il souhaite toujours faire « travailler plus longtemps », avec la retraite à 65 ans (et une pension minimale de 1 100 euros). Son objectif est d’inciter à quitter le marché de l’emploi le plus tard possible, à travers un « service d’appui de travailleurs seniors » et un renforcement du « cumul emploi-retraite ». Son programme bascule ensuite, sur la même page, dans des propositions de gestion du grand âge et d’accompagnement du deuil... Preuve que, pour lui, il y a le travail puis la dépendance, et que la retraite n’est pas un nouvel âge de la vie. Il propose, enfin, de « monétiser » les congés et RTT non pris. A. S.

NUPES Plutôt que la retraite à 65 ans, la Nupes propose de restaurer le droit plein et entier d’arrêter de travailler à 60 ans, après 40 annuités de cotisation, avec une prise en compte des facteurs de pénibilité supprimés par Macron. La pension minimale pour une carrière complète serait de plus au niveau du Smic (soit 1 500 euros), et le minimum vieillesse fixé au niveau du seuil de pauvreté. Le montant des retraites serait également indexé sur les salaires. « Nous voulons renouer avec des réformes heureuses et populaires », insiste le porte-parole du PCF, Ian Brossat, qui s’enthousiasme également au sujet de la réduction du temps de travail global avec le rétablissement des 35 heures hebdomadaires, le passage progressif aux 32 heures, pour les métiers pénibles dans un premier temps, et la création d’une sixième semaine de congés payés. A. S.

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La Nupes dans l'Oise : « Cette fois, il y a une chance de victoire »

Reportage

Législatives. Dans l’Oise, ancrée à droite et où Marine Le Pen est arrivée en tête à la présidentielle, les candidats de la Nupes mènent la lutte. Et l’union donne espoir à une population qui n’en peut plus de la vie chère, de l’abandon et du mépris affiché par le chef de l’État.

Benjamin König

Beauvais (Oise), envoyé spécial.

« Je gagnais bien ma vie avant, j’avais un très bon salaire, presque 2 000 euros par mois. Mais depuis mon accident, je suis en invalidité. J’ai 620 euros par mois maintenant… » À 57 ans, François habite à Beauvais depuis toujours et vient en habitué au marché du quartier Argentine, une ZUP de la ville. Ce lundi matin, il ne peut acheter qu’une baguette. Pas deux. Le budget est trop serré… « J’ai pu négocier le loyer au tribunal, sinon j’étais dehors », poursuit-il, avant d’aller trouver du réconfort et de parler de ses attentes avec la petite équipe qui tracte pour les législatives, menée par les candidats Roxane Lundy (Génération.s) et Thierry Aury (PCF). Son choix est fait : il votera pour la Nupes, dans cette 1re circonscription détenue par Victor Habert-Dassault, l’héritier de la famille d’avionneurs qui en a fait son fief. « Ici, Marine Le Pen a fait 36 % au premier tour. Le point commun de tout le département, c’est la question sociale. Et c’est elle qui est apparue comme l’opposante sociale, mais c’est en train de changer », prévient Roxane Lundy. Car l’union à gauche modifie la donne. « Nous étions déjà rassemblés aux municipales de 2020 et à la législative partielle de 2021 », après la mort accidentelle d’Olivier Dassault, précise Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF. Mais « cette fois, il y a une chance de victoire ».

Un département qui concentre tous les enjeux de ces élections

Bienvenue dans l’Oise, ses châteaux et ses villes royales, ses haras et ses rivières pittoresques dont celle éponyme, mais aussi ses 52,7 % pour Marine Le Pen au second tour et ses sept circonscriptions… toutes à droite. Un département qui concentre tous les enjeux de ces élections : droite en recomposition, extrême droite puissante, mais gauche unie en reconquête. Quatre députés sortants sont macronistes et trois LR, tiraillés entre LaREM et le RN. Le plus célèbre d’entre eux, député de la 4e « circo », celle de Chantilly, a déjà fait son choix : l’ex-sarkozyste Éric Woerth est investi par Renaissance. « Woerth, il est de Creil : son père était médecin du travail ici », raconte Loïc Pen, urgentiste, candidat communiste pour la Nupes dans la 7e « circo », celle de Creil, Clermont, Mouy et Nogent-sur-Oise, où il nous reçoit.

Le médecin, qui s’est fait connaître par la lutte pour les urgences de l’hôpital local, travaille également pour l’administration pénitentiaire : « Parfois, je retrouve en prison des gens avec qui j’ai grandi… » Dans ce territoire, Marine Le Pen a atteint 40 % dès le premier tour, mais Loïc Pen estime que la gauche a une chance de gagner : « Les gens ont voté RN car ils ne veulent plus de Macron, avec des marqueurs comme les retraites et le pouvoir d’achat. Mais c’est en train de changer : cette coalition recrédibilise une parole de gauche populaire. Une connaissance m’a dit qu’elle allait voter pour nous après avoir voté Le Pen aux deux tours », analyse-t-il. Une parole qu’il veut axée sur les enjeux quotidiens : la santé, les transports et le travail. « C’est une zone ravagée, un grand bassin industriel sinistré », expose le candidat PCF, qui déplore que les petites villes alentour soient devenues des « cités-dortoirs pour des gens qui vont bosser à Paris », et ambitionne un réel « développement économique ».

La santé et le logement, c’est aussi ce que veut mettre en avant Valérie Labatut, candidate insoumise pour la Nupes dans la 3e circonscription. En ce dimanche matin, cette inspectrice du travail et militante CGT tracte sur le marché de Montataire, qui s’étale autour de la mairie où trône une grande affiche du leader palestinien Marwan Barghouti. Elle a rendez-vous avec le maire communiste, Jean-Pierre Bosino, qui tient à l’accueillir. « Je partage l’accord, car c’est ce que demandent les gens pour changer leur vie. La réélection d’Emmanuel Macron est une catastrophe pour eux », avance le maire. De fait, l’investiture « s’est faite naturellement, sans ambiguïté, notamment car le programme est partagé », corrobore Valérie Labatut. La candidate, qui reconnaît volontiers être « novice en politique », y est venue par son « expérience syndicale » à la CGT, elle qui s’est battue – avec d’autres – pour la réintégration de son collègue Anthony Smith. « Envoyer une inspectrice du travail à l’Assemblée » serait un beau symbole, assure-t-elle. Mais ce sont les problèmes des citoyens dont elle veut d’abord parler : « La santé, les services publics sont des thèmes phares ici », poursuit-elle, ciblant notamment le député LaREM sortant, Pascal Bois. Lors de la bataille pour la maternité de Creil, celui-ci a rétorqué qu’il ne fallait pas se plaindre, parce que dans le Sud-Ouest « il y a des femmes qui font deux heures de voiture pour aller accoucher ».

le vote RN est avant tout lié aux questions sociales et au rejet de Macron

Dans les allées du marché, l’accueil est souvent favorable. Même si certains ne veulent pas entendre parler des élections ou ne cachent pas leur suffrage pour l’extrême droite : « Je vote Marine parce qu’ici on n’a rien, on est abandonnés, et elle parle des gens ! » témoigne Claudine, qui attend la retraite et a peur de « devoir bosser jusqu’à 65 ans ». Car, ici aussi, le vote RN est avant tout lié aux questions sociales et au rejet de Macron. « Marine Le Pen a incarné pour certains une politique sociale », analyse Valérie Labatut. Pour contrer le RN, il s’agit de « partir du sentiment d’abandon et de relégation, sans stigmatiser personne, et reconquérir la jeunesse », poursuit-elle. « Le taux de pauvreté est de 38 % ici », rappelle la candidate, tandis que Jean-Pierre Bosino pointe « la question du pouvoir d’achat » dans une ville où « le revenu moyen annuel est de 12 000 euros et même de 9 000 dans le quartier des Martinets ». Au pied de la mairie, un peintre amateur propose ses tableaux d’Elvis, de Belmondo ou de Johnny, non loin d’un stand où Abdel goûte quelques olives. « J’ai voté Mélenchon, je sais qu’il y a encore des élections mais c’est pour quoi déjà ? Ah oui, les députés ? Eh bien, je vais encore voter Mélenchon », plaisante-t-il, avant d’apprendre qu’il est possible qu’il soit premier ministre si la gauche est majoritaire. À la sortie du marché, près du rond-point où d’autres militants tractent pour la Nupes, des automobilistes klaxonnent le pouce en l’air pour marquer leur approbation.

Retour à Beauvais. Sur le marché, la population est un mélange bigarré : jeunes immigrés ou enfants d’immigrés, retraités. À l’instar de Brigitte, qui vit ici « depuis trente-deux ans », mais qui déplore le « délabrement total » des logements. Cette sexagénaire énergique n’a pas sa langue dans sa poche : « Quand j’ai des choses à dire, je le dis ! J’en ai marre de me faire matraquer comme retraitée. » Pour les élections, elle « trouve super que la gauche soit réunie ». « Il faut qu’il y ait plus de social et de reconnaissance de l’être humain. De tous les êtres humains », précise-t-elle malicieusement en parlant de sa « fille métisse ». Un peu plus loin, voici Ardian, qui nous alpague de façon sympathique pour être pris en photo et parler des élections. Avec son fort accent, il raconte son histoire : « Je viens du Kosovo, mais je suis français ! Je suis là depuis 2004. » Il s’intéresse beaucoup à la politique : « Je vote toujours. J’aime bien Mélenchon parce qu’il parle de tout le monde. Je vais aller voter pour la gauche, parce que ça peut changer ! » s’enthousiasme-t-il.

Bien sûr, dans ce quartier populaire, on vote beaucoup à gauche. Mais dans le reste de la circonscription, notamment dans les petites villes rurales typiques du département, le vote est beaucoup plus marqué à droite et à son extrême. C’est là que Thierry Aury et Roxane Lundy se sont rendus la veille : « Nous sommes allés à une brocante à Bresles », raconte la candidate. « On leur parlait de retraite à 60 ans, les gens venaient nous voir exprès », témoignant d’un accueil favorable y compris dans les lieux où les scores de la gauche sont faibles. Thierry Aury évoque lui aussi des attentes de nombreux citoyens : « C’est bien, vous êtes ensemble », lui a-t-on répété. Le combat politique, dans un département ancré à droite où Marine Le Pen obtient des scores énormes, se mène pied à pied. Mais dans l’Oise, une gauche unie espère bien bousculer la donne. Et envoyer plusieurs députés à l’Assemblée. Pourquoi pas ?

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L'Humanité

Europe. Course au réarmement, les affaires décollent

Enquête

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens s’alignent pour muscler leurs dépenses militaires, à hauteur de 2% de leur PIB. La perspective de belles commandes fait grimper la cotation en Bourse des géants du secteur. Le réarmement européen, « cette torche qui prépare l’incendie », prévenait Jaurès en 1914, offre une manne aux investisseurs flairant l’ouverture de nouveaux marchés juteux.

Gaël De SantisRosa MoussaouiMarc de Miramon

Grâce à Vladimir Poutine, Donald Trump a gagné. Conformément à ses souhaits, les dépenses de défense repartent à la hausse. Tout au long de son mandat, le président des États-Unis n’avait eu de cesse de réclamer de ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) qu’ils consacrent 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.

En 2014, lors du sommet de Newport, qui se tenait après la conquête de la Crimée par la Russie, ils s’étaient engagés à respecter un tel objectif d’ici à 2024. Au sommet de Bruxelles en 2017, Donald Trump rappelait les Européens, qualifiés de « mauvais payeurs », à leurs engagements. Il disait alors que « 2 % est le strict minimum pour faire face aux menaces très réelles et très vicieuses d’aujourd’hui ». Huit ans après le sommet de Newport, on est loin du compte. Le « club des 2 % », comme l’avait surnommé Trump, ne comptait en 2020 qu’une dizaine de membres sur les trente alliés.

LES LIVRAISONS À L’UKRAINE CRÉENT UN APPEL D’AIR : LE STOCK HÉRITÉ DE L’ÈRE SOVIÉTIQUE EST REMPLACÉ PAR UNE ARTILLERIE ÉTATS-UNIENNE CAR JUGÉ INCOMPATIBLE AVEC L’OTAN.  D. DURAND, DIR. DE L’INSTITUT DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHE SUR LA PAIX

Avec l’invasion de l’Ukraine, le clairon du réarmement sonne désormais clairement en Europe. L’Allemagne, à la traîne avec 1,56 % du PIB dédié à sa défense en 2020, montre désormais l’exemple. Trois jours après le déclenchement de la guerre, Berlin a dévoilé la création d’un fonds de 100 milliards de dollars pour moderniser son armée et atteindre l’objectif des 2 %. Juste après le déclenchement des opérations militaires, le chef de l’armée de terre allemande, Alfons Mais, avait déclaré : « Je n’aurais jamais cru, après quarante et un ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue. »

En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou

La cote de Dassault : + 63,44% en trois mois

Le 5 avril, la Finlande, qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie, a décidé de participer elle aussi à la course. « L’attaque de la Russie contre l’Ukraine signifie que nous devons réévaluer nos besoins de défense », a justifié Antti Kaikkonen, le ministre chargé des questions militaires. La hausse devrait être de 40 % pour atteindre la cible des 2 %. En outre, au Parlement, un débat a montré qu’une majorité se dessinait désormais pour rejoindre l’Otan. En Suède, elle aussi neutre, ce débat existe également. Là encore, l’objectif est désormais de consacrer 2 % du PIB à la défense d’ici à 2028.

Le Danemark, membre de l’Otan, affiche également une hausse de ses fonds de défense pour atteindre les 2 % l’an prochain. La Lettonie, qui, comme les autres États baltes, accueille des renforts de l’Otan, va, elle, porter à 2,5 % de son PIB ses dépenses d’armement. C’est la mer Baltique dans son ensemble qui se réarme. Or, cette voie, tout comme l’accès aux mers du Sud, est stratégique pour Moscou.

Drones Bayraktar, missiles hypersoniques : l'Ukraine, nouvelle vitrine pour les marchands d’armes

Ces exemples ne demeurent pas isolés, et c’est toute l’Europe qui réarme. La question est : à qui va profiter cette manne ? Aux industriels de l’armement. Pour l’heure, les commandes n’ont pas été engrangées, car la programmation des achats militaires prend du temps. Mais il suffit de suivre les cours de la Bourse pour repérer où les investisseurs prévoient de voir ruisseler l’argent public. Depuis le début de l’année, les cours des français Thales et Dassault ont pris, entre le 1er janvier et le 27 avril, respectivement 61,54 % et 63,44 % ; le britannique BAE Systems a grimpé de 29,88 % ; l’italien Leonardo est en hausse de 54,65 % ; les états-uniens Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Northrop Grumman, General Dynamics et L3Harris Technologies affichent une progression de 13,6 % à 25,89 %. Sur la même période, les Bourses de Paris et New York perdaient environ 10 %. Preuve que les financiers n’ont aucune morale, quand le 29 mars des perspectives de pourparlers s’ouvraient, Thales perdait en Bourse 6,02 % et Leonardo 3,96 % !

NOUS SOMMES DANS UNE GÉOPOLITIQUE DE L’ÉMOTION QUI DOIT PERMETTRE DE CRÉER LES CONDITIONS D’UNEINTERVENTION EN UKRAINE, PASSANT ACTUELLEMENT PAR DES LIVRAISONS D’ARMES.  Pierre Conesa

Derrière ces chiffres, il y a en réalité une évolution du marché. « Les livraisons d’armes à l’Ukraine créent un appel d’air énorme, décrypte pour « l’Humanité magazine » Daniel Durand, directeur de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix. Beaucoup de ces armements vont être pris dans les stocks de l’époque soviétique, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et dans les pays Baltes. Ce déstockage va être remplacé par une artillerie qui sera états-unienne, au motif que ce matériel sera compatible avec l’Otan. » Avec ses industriels, la France aussi essaie de se faire une place. Mais l’Alliance atlantique fonctionne surtout comme centrale d’achat auprès du conglomérat militaro-industriel américain – les cinq premiers vendeurs d’armes au monde sont états-uniens.

Le F-35 US ruine l’Europe de la défense

La Finlande vient de confirmer l’achat de soixante-quatre avions de chasse F-35 de Lockheed Martin, un concurrent du Rafale français et du Gripen suédois. Pour beaucoup, les pays de l’Est feront leurs emplettes auprès de Washington. Certains, telle la Pologne, ont signé un accord de défense en ce sens avec les États-Unis. L’Allemagne, où stationnent plus de 30 000 soldats américains, a annoncé elle aussi, à la mi-mars, qu’elle pourrait acquérir jusqu’à trente-cinq F-35. Or Berlin est engagé, avec Paris et Madrid, dans la création d’un nouvel avion de combat européen Scaf. Des craintes pèsent désormais sur ce programme qui doit aboutir en 2040.

Allemagne. Avions de combat F-35, le virage atlantiste de Berlin

Le secteur militaire n’est pas le seul à bénéficier de cette manne. Le lobby des fonds de retraite danois, Insurance & Pension, souhaite un partenariat public-privé dans le domaine militaire. « Nos entreprises (…) peuvent faire une offre avec des investissements, de l’expérience et des compétences pour exploiter et rénover les bâtiments et installations militaires », a ainsi proposé son directeur, Kent Damsgaard.

Ces chiffres peuvent paraître abstraits. 2 % de PIB, cela signifie que chaque fois que 50 euros de richesse sont créés dans un pays, 1 euro finira en dépenses militaires. « Le rapport du Sipri sur les dépenses d’armement en 2021 annonce qu’on a dépassé les 2 000 milliards de dollars de dépenses militaires dans le monde. C’est obscène, à l’heure où les besoins de financement sont énormes sur le plan de la santé, de l’éducation ou de la sauvegarde de la planète », dénonce Daniel Durand. Avec plus de 800 milliards de dollars, les États-Unis représentent 40 % de cette somme. En 2015, l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture estimait que, avec un investissement de 267 milliards d’euros annuels jusqu’en 2030, on pouvait éradiquer la faim dans le monde.

3 question à...Pierre Cones, pécialiste des questions stratégiques et militaires.

«Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète »

Pierre Conesa publie « Vendre la guerre » aux éditions de l’Aube, essai consacré à ce qu’il nomme le « complexe militaro-intellectuel ». Fustigeant les « bellicistes de plateau », le géopoliticien livre une reflexion sur l’interventionnisme militaire et le rôle des médias.

Selon le dernier rapport annuel du Sipri, les dépenses militaires mondiales ont dépassé les 2 000 milliards de dollars. Que vous inspirent ces chiffres ?

D’abord, il faut dire un mot sur la méthode du Sipri, qui prend en compte non pas les transferts commerciaux mais ceux concernant les équipements. Par exemple, les dons en matériel militaire des États-Unis à l’Ukraine ne seront pas forcément valorisés par une vente  questions àcommerciale. Le Sipri, lui, les prend en compte. Ils ont toujours fait comme cela, et ça n’enlève rien au sérieux de leur travail. Pourquoi cette augmentation ? Après la fin de la guerre froide, il s’agissait de « gérer les dividendes de la paix » et de réduire les dépenses militaires, mais ces belles intentions se sont rapidement effacées, notamment avec les guerres en Yougoslavie. Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète, que ce soit des insurrections urbaines, des guerres, des conflits tribaux, etc. Le monde n’est pas devenu calme lorsque l’adversaire principal a disparu, même si notre perception de la menace a changé.

Votre livre décrypte ce que vous appelez le « complexe militaro-intellectuel ». Que signifie ce concept ?Lorsque BHL a effectué son voyage à Sarajevo, tout son discours consistait à dire « on ne peut pas ne pas » intervenir et, par cette double négation, attirer l’attention du politique en mobilisant les médias pour le pousser à agir militairement. C’est évidemment un membre éminent de ce complexe militaro-intellectuel, qui réunit entre autres des intellectuels et des humanitaires, et qui est le fruit de plusieurs changements fondamentaux. Après la Première Guerre mondiale, le héros, c’est l’ancien combattant, celui qui a défendu la ligne de front. La Seconde Guerre mondiale renverse cette perspective avec les victimes civiles érigées à leur tour en figures héroïques, à qui il s’agit de témoigner une forme de respect moral. C’est sur ce champ-là que le complexe va motiver les interventions post-guerre froide, qui sont à géométrie variable et ne suscitent pas du tout la même émotion.

Comment ce complexe s’est-il illustré depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ?On est dans une espèce d’« ukrainophilie » absolue qui n’a d’équivalent que la « poutinophobie » délirante. Il y a un récit mythique, basé sur le fait que l’Ukraine est agressée, ce qui est une évidence absolue, mais sans que personne se demande comment on est arrivé à la guerre. Nous sommes dans une géopolitique de l’émotion qui doit permettre de créer les conditions d’une intervention, qui passe actuellement par des livraisons d’armes. D’un autre côté, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, et l’Arabie saoudite mène ce conflit à distance, par des bombardements, sans qu’aucun contingent saoudien soit déployé sur le terrain. Bien sûr, on comprend la proximité avec l’Ukraine et la crainte d’une contagion de la guerre en Europe, mais personne n’a jamais menacé Riyad de sanctions.

Analyse. Engins de mort, « la vitrine de l’excellence française »

Jusqu’en 2020, Paris a livré du matériel de guerre à Moscou, en dépit de l’embargo européen. Les bénéficiaires de ces ventes : les groupes Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.

Introduisant en 2020 le rapport du ministère de la Défense au Parlement sur les exportations françaises d’armes, Florence Parly exaltait « l’offre française en matière d’équipements militaires » : une « référence mondiale, connue et reconnue », « partie prenante de la vitrine du savoir-faire et de l’excellence française », avec des exportations caracolant l’année précédente à 8,33 milliards d’euros. « Cette vitrine, c’est une richesse que (…) nous devrons faire fructifier », concluait la ministre de la Défense, jugeant « essentiel » le maintien d’une « politique d’exportation volontaire et engagée ». Avec une assurance : « Nous continuerons de mener cette politique dans le respect le plus strict des exigences qui s’appliquent aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux. »

« La France applique rigoureusement les régimes de sanctions et les mesures restrictives imposés par les Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) », assurait ce document. Au même moment, pourtant, Paris se jouait encore de l’embargo sur les armes à destination de la Russie décrété par l’Union européenne le 1er août 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée, en février 2014, et de l’autoproclamation des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Louhansk deux mois plus tard.

En plein conflit, la France livrait à l’armée russe des équipements de haute technologie, susceptibles d’être utilisés, encore aujourd’hui, en Ukraine : caméras thermiques destinées à équiper plus d’un millier de tanks, systèmes de navigation, détecteurs infrarouges pour les avions de chasse et les hélicoptères de combat. Les bénéficiaires de ces ventes : Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.

En 2015, sous pression, l’Élysée avait fini par renoncer à la vente de deux navires Mistral à Moscou. Mais d’autres livraisons, plus discrètes, se sont poursuivies. Une enquête de Disclose a mis au jour des documents classés « confidentiel défense » confirmant le feu vert donné par Paris avec la délivrance d’au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros.

Pour contourner le régime de sanctions, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, suivi par d’autres ministères, dont les Affaires étrangères, a fait valoir que ces demandes de licence portaient sur des contrats antérieurs au 1er août 2014, un calendrier qui les aurait soustraites à l’embargo européen. Avec l’invasion de l’Ukraine, le client Vladimir Poutine s’est mué en « dictateur » dans la bouche du chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. « Aucune livraison n’a été effectuée à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine », jure-t-on au ministère de la Défense. Sans perdre le sens des affaires : le réarmement en cours offre aux entreprises françaises de juteuses opportunités.

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L'Humanité

La guerre en Ukraine a bon dos

Éditorial

Cathy Dos Santos

La guerre ravage l’Ukraine depuis le 24 février. Le constat est désolant : exil, morts, destruction. Par l’invasion de son voisin au mépris du droit international, la Russie a offert aux gouvernements qui s’étaient jusqu’alors tenus en retrait de la folle course aux armements et de l’Otan un prétexte inespéré pour revoir leur politique. Un mot à propos de l’Otan : Vladimir Poutine refusait de voir grandir l’influence de cet organisme à ses portes avec l’adhésion de l’Ukraine. Depuis le début du conflit, il en est devenu un des meilleurs alliés puisque la Finlande et la Suède, pays neutres jusqu’alors, ont décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, renforçant ainsi sa présence militaire sur 1 300 kilomètres de frontières. Autre exemple : l’Allemagne. Dès le 27 février, le chancelier actait « un changement d’époque » pour enterrer la posture antimilitariste allemande. Malgré de vives oppositions, Olaf Scholz a promis de porter les dépenses consacrées à la défense à 2 % du PIB.

L’ancien président des États-Unis Donald Trump a dû jubiler, lui qui, en 2017, exhortait ses partenaires européens de l’Alliance atlantique à porter justement à ce niveau les fonds affectés à leur arsenal militaire. Avec un budget de 56 milliards de dollars annuels, Berlin fait pâle figure à côté de Washington, qui a engagé l’an passé dans les armes la bagatelle de 801 milliards de dollars. Les États-Unis figurent sur la première marche du podium mondial des dépenses militaires, loin devant l’Europe, l’Asie-Pacifique et la Chine. Les chiffres sont éloquents : les sommes allouées à l’armement ont atteint le montant vertigineux de 2 113 milliards de dollars en 2021, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

Jamais il n’y avait eu un tel emballement mortifère. La disparition de l’URSS et du bloc de l’Est n’a pas entraîné de désescalade. Bien au contraire. Les investissements dans les technologies et équipements sophistiqués sont chaque jour plus extravagants. Les grandes puissances et les royaumes pétroliers s’enferment dans une logique belliqueuse ; ils se projettent dans un monde qui serait menacé, selon eux, par des conflits d’une amplitude inédite. Pour y parer, ils ont pour seule réponse la guerre. Au point de préférer investir dans la mort plutôt que dans la santé, l’éducation, la transition écologique.

Cette dangereuse fuite en avant fait les affaires des industriels de l’armement. Depuis le début du conflit en Ukraine, les principaux groupes français, Thales et Dassault, ont vu leurs actions en Bourse s’envoler. Aux États-Unis, l’administration de Joe Biden n’en finit plus de faire des chèques et de livrer des armes à Kiev. Le complexe militaro-industriel, l’un des principaux piliers du capitalisme nord-américain, ne s’est jamais si bien porté. Après s’être insolemment enrichis ces dernières années en invoquant la prétendue menace chinoise, les Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics et autre Northrop Grumman vont voir leurs commandes gonfler à la faveur du déstockage des armes envoyées à Kiev et du réarmement allemand. Qu’il semble loin ce 17 janvier 1961, lorsque le président Eisenhower mettait en garde ses concitoyens contre « toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel ».

Le capital fait feu de tout bois. Devant ce cynisme, il est impératif de revenir à la raison et de redessiner une architecture de relations internationales apaisées, pacifiées. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme ni de manichéisme que d’affirmer ces principes. Les forces de frappe, les armes de dissuasion peuvent faire exploser mille fois la planète. Une seule suffirait à anéantir l’humanité.

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L'Humanité

Géopolitique. Joe Biden cherche l’étincelle sur le front chinois

Actu

Les mises en garde se multiplient envers Pékin. Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, le président états-unien entame une tournée en Asie afin de resserrer les rangs. À Tokyo, il mènera une réunion du Quad, qu’il cherche à constituer en Otan bis.

Lina Sankari

Joe Biden court désormais deux lièvres à la fois. Depuis le lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine, le président états-unien jouait la retenue sur le front chinois, pourtant défini à Washington comme la grande priorité géo­stratégique de ce siècle. Après une première phase où la Maison-Blanche semblait laisser l’initiative aux pays européens contre Moscou, elle a ­finalement repris le leadership, ressuscité l’Otan et ressoudé le Vieux Continent derrière elle à grand renfort de livraisons d’armes et de sanctions économiques. Cette victoire stratégique était cependant ternie par le non-alignement de certains alliés, dont l’Inde, qui, depuis le début de la guerre, s’abstient lors de votes majeurs au Conseil de sécurité de l’ONU ou au Conseil des droits de l’homme. L’heure est donc venue de resserrer les rangs. Hier, Joe Biden a entamé une tournée en Corée du Sud et au Japon pour réaffirmer l’influence de son pays dans la zone indo-pacifique.

L’étape tokyoïte sera marquée par une réunion du Quad (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité), qui regroupe pour l’heure les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie. Le but demeure la constitution d’une Otan bis dont le combat serait exclusivement tourné vers l’endiguement de la Chine. «  Il n’y a pas de tension entre le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Europe et le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Asie. Nous pensons que ces deux aspects se renforcent mutuellement », insiste le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Avant son départ pour l’Asie, le président états-unien devait d’ailleurs recevoir, à Washington, la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö, dont les nations ont récemment fait acte de candidature à l’Otan.

Le concept flou de « sociétés ouvertes »

Dans le droit fil du Sommet pour la démocratie tenu en décembre 2021 sous l’égide des États-Unis et visant en premier lieu à coaliser contre la Chine, l’idée est d’ « affirmer l’image de ce que le monde pourra être si les démocraties et les sociétés ouvertes se rassemblent pour dicter les règles du jeu », explique en outre Jake Sullivan. Ce concept flou de « sociétés ouvertes » renvoie d’abord à Taïwan. Le 14 mai, le directeur de la CIA, Bill Burns, l’assurait : « Les dirigeants chinois suivent attentivement les leçons qu’ils peuvent tirer de l’Ukraine concernant leurs propres ambitions et Taïwan. » En clair, les difficultés de la Russie et le front uni américano-européen doivent servir de mise en garde à la Chine, qui n’a jamais abandonné l’idée d’une réintégration dans son giron de l’île séparatiste. « Nous pensons que ce message sera entendu à Pékin », appuie Jake Sullivan. État de facto depuis 1949, Taïwan n’est toutefois pas reconnu comme tel par les Nations unies en vertu du principe d’une « Chine unique ». Il y a un an, le conseiller à la sécurité disait son pays « ouvert à une compétition rude ». Le moment semble venu.

joe bidenÉtats-UnisasieChine
L'Humanité

Direct. Guerre en Ukraine. Reddition des Ukrainiens d'Azovstal, Biden reçoit les dirigeants de Suède et de Finlande candidats à l'Otan. L'actualité du 19 mai

  • Au 85e jour de guerre en Ukraine, les attaques russes continuent de s'intensifier dans le Donbass, dans l'est du pays, objectif prioritaire de Moscou, mais où ses forces sont à la peine. Dans le Nord-Est, les Ukrainiens ont repris le contrôle d’une partie de la frontière dans la région de Kharkiv, selon Kiev.
  • La Suède et la Finlande enverront mercredi leur candidature au siège de l’Otan. Cette décision constitue un camouflet pour Moscou, et une victoire stratégique majeure pour Washington. Lire notre article sur le sujet.

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Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce conflit.

L'Humanité

Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerre

Actu

Un soldat russe âgé de 21 ans comparaît depuis hier devant un tribunal pour avoir abattu de sang-froid un civil devant son domicile. Les États-Unis et l’Europe passent à une nouvelle phase de pression sur Moscou.

Nadjib Touaibia

Ils sont nombreux, selon les médias occidentaux, perpétrés par les soldats russes au contact des civils ukrainiens… Les crimes de guerre font l’actualité du conflit qui dévaste l’Ukraine après près de trois mois de guerre dévastatrice.

Le soldat Vadim Chichimarine, âgé de 21 ans, originaire d’Irkoutsk, en Sibérie, comparaissait, mercredi, devant le tribunal de district Solomiansky à Kiev, où il devait s’expliquer sur la mort d’un homme de 62 ans, le 28 février, dans le nord-est de l’Ukraine. Il est inculpé de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. Le parquet ukrainien a requis jeudi la prison à perpétuité, la peine maximale, à son encontre.

Les autorités ukrainiennes affirment qu’il reconnaît les faits et qu’il coopère avec les enquêteurs. Selon son avocat, Viktor Ovsiannikov, qui n’a pas révélé sa stratégie de défense, « il comprend les accusations portées contre lui ».

Quels sont les faits ? L’accusation les date de quatre jours seulement après le début de l’entrée des troupes russes en territoire ukrainien, le 24 février. L’unité dont Vadim Chichimarine était en charge au sein d’une division de chars a subi une attaque. Afin d’échapper à l’offensive, il a volé un véhicule en compagnie de quatre autres soldats. L’équipage en fuite passe par un village et croise un homme de 62 ans sur son vélo. De crainte d’être dénoncés, les soldats pensent aussitôt à l’abattre. L’accusé fait usage de sa kalachnikov depuis la fenêtre du véhicule. L’homme, qui ne présentait aucune menace, s’écroule à une dizaine de mètres de son domicile. Le soldat auteur de ce crime de sang-froid a été arrêté début mai par les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont publié une vidéo dans laquelle il disait être venu combattre pour aider financièrement sa mère. « J’ai reçu l’ordre de tirer, je lui ai tiré dessus une fois. Il est tombé et nous avons continué notre route », a-t-il expliqué aux enquêteurs.

Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes et arrêté 40 suspects. » IRYNA VENEDIKTOVA, PROCUREURE GÉNÉRALE D’UKRAINE

Ce premier procès a valeur de test pour le système judiciaire ukrainien. Plusieurs autres devraient suivre. Deux militaires russes vont d’ailleurs être jugés à partir de ce jeudi pour avoir bombardé de roquettes des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans le Nord-Est. « Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes pour crimes de guerre et arrêté 40 suspects », a signalé sur son compte Twitter la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. « Avec ce premier procès, nous envoyons un signal clair : aucun bourreau, aucune personne ayant ordonné ou aidé à commettre des crimes en Ukraine n’échappera à la justice », a-t-elle affirmé.

De leur côté, les États-Unis ont annoncé mardi qu’ils consacraient 6 millions de dollars (5,7 millions d’euros) à la création d’un « observatoire du conflit ». Il s’agit de recueillir, d’analyser et de partager les preuves permettant de faire la lumière sur les exactions imputées à la Russie. Celle-ci se livre à un « génocide » en Ukraine, estiment les Américains. Le « boucher » Poutine, pour reprendre le qualificatif employé par Joe Biden, est désormais sous les projecteurs.

Les États-Unis, leaders d’un conflit par procuration

En prenant cette initiative, les États-Unis se positionnent ouvertement en leaders d’un conflit par procuration contre la Russie dont ils négocient aussi, semble-t-il, le dénouement sous certaines conditions, selon l’ambassadeur russe aux États-Unis lors d’une prise de parole dimanche à la télévision d’État. « J’en préciserai trois, révèle le diplomate , arrêter l’action militaire dans le cadre de l’opération spéciale, faire reculer les troupes à l’endroit où elles se trouvaient avant le 24 février et nous repentir de tout ce que nous avons fait. » Les pays européens accélèrent dans la foulée les livraisons d’armes à Kiev. « Elles se poursuivront et gagneront en intensité dans les jours et les semaines qui viennent », a promis, mardi, Emmanuel Macron. Le président Volodymyr Zelensky, quant à lui, multiplie les séances de communication tous azimuts.

Entre les crimes de guerre révélés au grand jour, les demandes simultanées d’adhésion à l’Otan de la Finlande et de la Suède, la garantie d’un renforcement de leur sécurité, l’équipement de l’Ukraine en armement de plus en plus perfectionné, le bloc États-Unis-UE entre à l’évidence dans une nouvelle phase de pression sur Moscou après les sanctions économiques dont on ne connaît pas encore vraiment les effets sur l’économie russe. « L’Occident a déclaré la guerre totale, hybride », a réagi, samedi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le mot « paix » a entre-temps disparu des discours, tandis que se profile le spectre du basculement de la guerre en cours, particulièrement dévastatrice et meurtrière, dans un conflit de plus grande ampleur.

Guerre en Ukrainecrimes de guerre
Le Figaro

Nouveau record des dividendes reversés dans le monde au premier trimestre

Les versements aux investisseurs ont augmenté de 11% pour atteindre 302,5 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année.

Le montant des dividendes reversés aux actionnaires a atteint un nouveau record au niveau mondial au premier trimestre, grâce à la vigueur des secteurs pétrolier et minier, ainsi qu'au rebond post-Covid-19, selon une étude publiée mardi. Les versements aux investisseurs ont augmenté de 11% pour atteindre 302,5 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, un record pour cette période «traditionnellement plus calme», selon un rapport du gestionnaire d'actifs Janus Henderson.

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Ces chiffres incitent Janus Henderson à revoir ses prévisions 2022 à la hausse, à 1540 milliards de dollars, «soit une augmentation de 4,6%» par rapport à 2021, qui était déjà une année record. Les dividendes avaient subi un coup de frein en 2020 et au premier trimestre 2021 sous le coup de la pandémie.

Le rapport montre que «les versements ont plus que doublé» depuis 2009, année de la création de l'étude qui mesure l'évolution des dividendes versés par les 1200 plus grosses capitalisations boursières. En dépit d'un contexte d'inflation et de guerre en Ukraine, 94% des multinationales ont augmenté leurs dividendes ou les ont maintenus, détaille l'étude. Aux États-Unis, ce ratio a été le plus fort à 99% contre 90% un an plus tôt.

Les industries pétrolière et minière à la fête

Toutes les régions ont enregistré une croissance à deux chiffres mais une «faiblesse notable a toutefois été constatée dans certaines parties de l'Asie, comme à Hongkong, où les confinements continuent de peser sur l'économie».

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En Europe, les dividendes du Danemark ont été beaucoup plus importants que d'habitude en raison de la multiplication par près de huit du dividende annuel du groupe maritime Moller-Maersk «qui profite de la perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales». Son dividende de 7,2 milliards de dollars au premier trimestre est le plus important depuis 2015 et «sera probablement l'un des 30 plus importants versés cette année».

Tous les secteurs ont enregistré des augmentations mais les industries pétrolière, où les dividendes ont rebondi d'un tiers au cours du premier trimestre, et minière se distinguent. Les sociétés minières, dont les versements aux actionnaires ont bondi de 29,7%, «continueront de fortement contribuer à la croissance en 2022, en versant potentiellement, pour la première fois, plus de 100 milliards de dollars de dividendes», estime Janus Henderson. Le géant minier anglo-australien BHP est «en passe de devenir le plus gros payeur de dividendes au monde en 2022, pour la deuxième année consécutive», ajoute le gestionnaire d'actifs.

L’Oréal s’apprête à racheter les parfums Byredo

INFO LE FIGARO - Le leader mondial des cosmétiques finalise le rachat des parfums Byredo au fonds d’investissement britannique Manzanita Capital

Avec ses moteurs, Air France-KLM va récupérer 500 millions d'euros

Le transporteur fait entrer le fonds Apollo dans une de ses filiales propriétaire de moteurs de rechange. Avec cette opération, le groupe franco-néerlandais va rembourser une partie de ses prêts d'État.

Renault lève le voile sur son véhicule vert révolutionnaire

Le Scenic Vision illustre le virage pris par le constructeur en faveur du développement durable.

L'Humanité

Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine

Actu

La décision de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’Alliance constitue un camouflet pour Moscou, et une victoire stratégique majeure pour Washington.

Marc de Miramon

Déclarée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron il y a à peine trois ans, voilà l’Alliance atlantique en pleine résurrection. Après celle de la Finlande dimanche, la Suède va elle aussi officialiser sa candidature à l’Otan dans la foulée d’une consultation parlementaire survenue lundi 16 mai.

Diplomatie. ​​​​​​​Hubert Védrine : « L’Occident n’est plus capable de realpolitik »

Une décision d’ores et déjà historique pour ces deux pays neutres et non alignés, que l’agression russe envers l’Ukraine a précipités dans les bras grands ouverts de Washington. « Je peux constater qu’il y a une grande et large majorité au Parlement pour que la Suède soit candidate à l’Otan (…) et le gouvernement est prêt à prendre cette décision », a déclaré la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, devant les députés.

Toujours selon cette dernière, c’est bien l’adhé­sion finlandaise qui a précipité le suivisme suédois, puisque Helsinki « se concentrera davantage sur sa coopération avec les pays de l’Otan et la capacité de défense de la Suède diminuera à un moment où elle doit être renforcée », a-t-elle encore plaidé.

Une neutralité imposée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Pour l’Alliance, créée en 1949 et pilotée depuis par Washington, il s’agit d’une victoire stratégique majeure, après une neutralité imposée aux deux pays par les grandes puissances au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, même si la Finlande avait déjà adhéré à l’Union européenne en 2002, et si la Suède, troisième plus gros exportateur d’armes au monde par habitant (derrière la Russie et Israël), coopérait déjà largement avec les pays de l’Otan.

L’universitaire Philip Golub redoute le début d’une ère de dangers stratégiques durables

Soutenu par les opinions publiques des deux pays, le processus ne devrait être qu’une formalité, fort du soutien enthousiaste manifesté dimanche par le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, comme de celui du secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lequel souhaite une adhésion « rapide et efficace ». Ce sera la preuve qu’« une agression » comme la guerre en Ukraine « ne paie pas », s’est encore félicité ce dernier, alors que les autorités finlandaises ont plaidé que la Russie n’avait encore jamais attaqué un membre de l’Otan.

À l’occasion d’un entretien bilatéral tenu samedi entre le président finlandais, Sauli Niinistö, et Vladimir Poutine, ce dernier a qualifié d’« erreur » cette bascule historique, « puisqu’il n’y a aucune menace à la sécurité de la Finlande », un pays qui partage près de 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie. « Nous sommes convaincus que l’entrée dans l’Otan de la Suède et de la Finlande ne va ni renforcer ni améliorer l’architecture sécuritaire de notre continent », a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis que le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, estimait que « les conséquences » auraient « une portée considérable ».

Chaque pays demeure responsable de sa défense

Voilà donc Moscou menacé à court terme d’une exclusion formelle de la mer Baltique comme d’un encerclement presque total sur son flanc occidental, alors que la justification officielle de « l’opération spéciale » déclenchée le 24 février en Ukraine visait justement à empêcher Kiev de développer sa coopération militaire avec Washington, considérée comme une « menace existentielle ».

« Contrairement à l’Ukraine, nous n’avons pas de disputes territoriales avec la Finlande ou la Suède », a cependant nuancé Dmitri Peskov. Stockholm a déjà prévenu qu’il n’envisageait pas l’installation de bases de l’Otan sur son territoire, ni le déploiement d’armes nucléaires américaines – comme il en existe en Allemagne ou en Italie – et Helsinki insiste sur l’article 3 du traité de l’Atlantique Nord, lequel stipule que chaque pays demeure responsable de sa défense et ne peut donc pas se voir imposer des implantations militaires.

Le statut de cobelligérant des États-Unis

L’escalade en cours n’en demeure pas moins inquiétante. À l’unisson du ton martial adopté depuis le 24 février, les télévisions russes multiplient les débats sur la capacité nucléaire russe à rayer de la carte les territoires finlandais et suédois, à l’heure où la classe politique états-unienne assume de plus en plus ouvertement son statut de cobelligérant dans le conflit ukrainien.

En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou

« Nous voulons voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse pas faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine », avait déclaré le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, lors d’un déplacement en Pologne le 25 avril. Quelques jours plus tard, le Congrès adoptait une « aide » militaire supplémentaire de près de 40 milliards de dollars à l’Ukraine, une somme colossale que Kiev, en vertu des contrats en vigueur outre-Atlantique, s’est engagé à rembourser une fois le conflit terminé.

OtanGuerre en UkraineRussiefinlande
L'Humanité

Direct. Guerre en Ukraine : Zelensky réprimande Macron, nouvelle aide militaire de l'UE à Kiev, adhésion de la Finlande à l'Otan.

  • Au 87e jour de guerre en Ukraine, les dirigeants européens ont annoncé fournir une nouvelle aide militaire de 500 millions d'euros à Kiev, qui viennent s’ajouter aux 6 milliards de dollars (l’équivalent du budget annuel de la défense ukrainien) annoncés cette semaine par Washington. En parallèle, le G7 est réuni pour trouver les moyens de soutenir l'Ukraine "jusqu'à la victoire".
  • Les combats font toujours rage dans l'est et le sud du pays, avec la crainte que le conflit ne se diffuse au-delà des frontières ukrainiennes. A Kiev en revanche, d'où se sont retirées les troupes russes fin mars, près des deux tiers des habitants sont revenus.
  • Les probables demandes d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan suscitent de nombreuses réactions.
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Le Figaro

Emmanuel Macron entretient le flou sur la réforme des retraites

François-Xavier BourmaudArthur Berdah

ANALYSE - Le chef de l’État ne veut pas monter en première ligne sur ce projet, pour se concentrer sur l’école et la santé notamment.

Quand la candidate se déplace, c’est la première ministre qu’on interpelle. En visite dimanche dans la 6e circonscription du Calvados, où elle se présente pour les élections législatives de juin, Élisabeth Borne a pris la mesure de l’inquiétude que suscite le projet de réforme des retraites de l’exécutif. Apostrophée ici par une agricultrice, là par une infirmière, la chef du gouvernement a tenté tant bien que mal de rassurer. D’abord en rappelant que les pensions seraient réindexées sur l’inflation au premier juillet. Ensuite en regrettant les «malentendus» qui demeurent sur le texte qu’il lui faudra porter dans les prochains mois. Car le calendrier n’a pas changé. Au sommet de l’État, on envisage toujours un examen à l’automne, pour «viser» une entrée en vigueur en «janvier prochain» . Pour le contenu, en revanche, c’est plus flou.

Les circonvolutions d’Emmanuel Macrondurant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle ne se sont toujours pas traduites par une clarification. Notamment sur l’âge de départ. Ce sera l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. Au ministère du Travail dans un premier temps. Peut-être à Matignon dans un second, si la tension monte. Mais sans doute pas à l’Élysée, «pour ne pas dramatiser ou hystériser l’enjeu», fait-on savoir. Le chef de l’État veut se tenir le plus éloigné possible de ce dossier explosif, sur lequel il a déjà buté lors de son premier quinquennat.

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D’ailleurs, il n’est pas question d’appliquer à la réforme des retraites la «méthode nouvelle» vantée par le président de la République. Pas de grand débat ni de convention citoyenne sur le sujet, donc. On sera dans un cadre plus classique de négociations avec les organisations syndicales, notamment pour prendre en compte les spécificités de certaines carrières, la pénibilité et les bonifications , explique-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

Trop de coups à prendre

Lequel veut investir son capital politique sur une poignée de chantiers jugés prioritaires: l’école, la santé, l’écologie, l’Europe et le défi démocratique. Mais pas les retraites, donc. Trop de coups à prendre. Le sujet n’a d’ailleurs même pas été évoqué mercredi midi, lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Contrairement à la passation de pouvoirs, qui a vu Élisabeth Borne confier quelques heures plus tôt les clés du ministère du Travail à son successeur rue de Grenelle, Olivier Dussopt. Se décrivant comme «fils d’ouvriers» et «produit d’une trop rare ascension sociale que le travail doit permettre», l’élu d’Annonay (Ardèche) a rappelé qu’il aurait la lourde tâche de mener la réforme «nécessaire des retraites», et qu’il entendait «dialoguer et concerter» pour qu’elle «soit menée à bon port» et qu’elle soit «aussi juste que responsable». «Ceux qui voudraient faire croire qu’elle n’est pas indispensable ne disent pas la vérité aux Français», avait affirmé la première ministre, la veille, dans une interview au JDD.

Brandir la retraite à 60 ans, c’est mentir. (…) Les promesses façon “demain on rase gratis”, les Français n’y croient pas

L’occasion de régler quelques comptes au passage avec Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ses deux principaux opposants. «Brandir la retraite à 60 ans, c’est (…) mentir. C’est ce qu’a fait le RN pendant des années. C’est aussi une mesure que l’on retrouve dans le programme de la Nupes et qui n’est pas crédible. Les promesses façon “demain on rase gratis”, les Français n’y croient pas», a-t-elle asséné dans l’hebdomadaire dominical, vingt-quatre heures avant le début de la période de réserve électorale.

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Entrée en vigueur lundi, cette mesure contraint la parole des membres de l’exécutif jusqu’au 19 juin prochain, date du second tour des élections législatives. Cela tombe bien: l’exécutif ne comptait de toute façon pas tellement faire campagne sur la réforme des retraites. Peu porteur, le sujet n’en demeure pas moins capital à plusieurs titres. À la fois parce qu’il constitue un enjeu de financement, mais aussi parce qu’il en va de l’ADN d’Emmanuel Macron. Sans réforme, il deviendrait le premier président de la République à ne pas avoir mis sa patte sur le système de retraites depuis François Mitterrand. C’était il y a plus de quarante ans.

Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

«Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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Nouveau gouvernement : découvrez la liste des ministres d'Élisabeth Borne

Près d'un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a nommé les 27 membres de son nouveau gouvernement. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi à l'Élysée.

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L'Humanité

Théâtre. Les doutes existentiels d’un petit aide comptable à Lisbonne

Nos recommandations culturelles

Avec « le livre de l’intranquillité » David Legras propose un voyage dans l’imaginaire torturé et dédoublé de Fernando Pessoa.

Gérald Rossi

Un plancher incliné occupe la scène, faisant penser à un pont de navire par gros temps, ou bien au sol d’une chambre biscornue quelque part dans une maison vieillissant mal. Au premier plan une table, trop petite pour un adulte, une chaise, point final. Dans cet univers étriqué, presque étouffant, un homme, aide comptable de son état, œuvre sans malice ni passion dans cette officine de la rue Douradores, au centre de Lisbonne. Son nom, Bernardo Soares ; il est un des doubles, un « hétéronyme » de Fernando Pessoa, le grand écrivain portugais disparu en 1935 et reconnu par la critique et le public, surtout après sa disparition, le 30 novembre 1935 à 47 ans.

La plus grande partie des œuvres de l’écrivain et poète ont été publiées après cette date, et pas moins de 27 543 textes et fragments ont été retrouvés dans une malle où il entassait ses écrits. Ces manuscrits sont aujourd’hui conservés avec soin par la bibliothèque nationale du Portugal. Parmi eux, « Le livre de l’intranquillité », publié seulement en 1982, qu’adapte et met en scène David Legras : « Le découvrant en 1988, je me souviens que je n’avais pas échappé au sortilège qu’opère parfois sur nous la lecture des très grands auteurs : cette impression de découvrir en nous des vérités cachées dans la conscience profonde d’un autre » explique le comédien qui livre ici une fine adaptation.

David Legras est donc ce petit employé sans relief, qui finalement est heureux de son sort… Il est aussi, d’une certaine façon Pessoa, ce dernier ayant écrit ce « Livre de l’intranquillité » un peu comme un journal de bord personnel. Un récit en tranches, plus ou moins transposé dans un monde proche de celui dans lequel il a évolué, contraint d’accepter dans des maisons de commerce, des travaux « alimentaires », notamment des traductions. David Legras, que l’on peut par ailleurs retrouver au théâtre parisien de La Contrescarpe, dans « La recherche du temps perdu » de Marcel Proust, mis en scène par Virgil Tanase, endosse le costume du rôle avec justesse. L’univers de Pessoa, ses doutes, ses incertitudes, ses souffrances, sont mises à vif par ce comptable subalterne, interprété avec tact. Après trente ans de « compagnonnage » avec le texte, David Legras s’est résolu à le porter à la scène. Il reconnaît qu’il est confronté à « des textes singuliers, qui n’en finissent pas de troubler ». À découvrir.

Théâtre
Le Figaro

Salaires alléchants, beaux projets et petits privilèges... Les entreprises à l'heure de la surenchère pour attirer les talents

ENQUÊTE - Dans des secteurs comme la tech, la finance et le conseil, les entreprises s'arrachent certains profils. En position de force, les candidats sont de plus en plus exigeants.

À 25 ans, Clément est serein. Ce développeur avait trouvé du travail avant même l'obtention de sa licence professionnelle en informatique en 2020. Après avoir enregistré une première expérience de développeur dans une start-up puis une seconde dans une PME de 40 salariés en Haute-Savoie, ce diplômé de l'école Tétras d'Annecy s'apprête à plier bagage et rejoindre la capitale en juin prochain. Son nouvel employeur, un éditeur de logiciel fondé il y a une dizaine d'années, a mis sur la table la coquette somme de 47.000 euros annuelle pour le recruter, soit un bond de 30% par rapport à son précédent salaire. L'objet de ces convoitises ? Sa compétence en .Net, un langage de programmation qui lui permet de développer des applications, des logiciels sous Microsoft, de gérer des informations, des données.

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Yan dispose également de compétences très recherchées. Cet ingénieur en cybersécurité de 31 ans a lui aussi quitté son précédent poste sans attendre la moindre promotion. En quatre ans, il a déjà travaillé dans les services informatiques et analysé les failles de sécurité de systèmes de quatre entreprises. Une multiplication des expériences professionnelles qui pourrait être mal vue des recruteurs. Yan se retrouve pourtant dans une excellente position de négociation. Il a rejoint en février 2022 le groupe industriel Snef de 1300 salariés, basé entre Aix en Provence et Marseille, pour assurer la cybersécurité de l'entité. « Changer de travail nous permet de gagner en valeur, de re-questionner le marché », explique le trentenaire, qui a empoché 15.000 euros de salaire annuel en plus.

Un nombre de diplômés qui n'augmente pas

Si la crise sanitaire a dans un premier temps fait chuter les recrutements, l'emploi est reparti en trombe, notamment dans le numérique où start-up, grands groupes, éditeurs de logiciels et entreprises de services numériques s'arrachent les profils de développeurs. Cette situation ne risque pas de s'arranger. Les entreprises de services numériques prévoient de recruter 232.000 ingénieurs d'ici 2027. Selon le syndicat professionnel des entreprises de l'informatique, il manque chaque année près de 10.000 ingénieurs informatiques sur le marché français, avec une tension maximale sur les métiers de développeur, de consultant système et réseau, de concepteur et d'architecte technique. « Un développeur peut avoir 10 propositions d'embauche en 48 heures, affirme Thomas Baverel, directeur du cabinet de recrutement Silkhom spécialisé dans l'informatique. Les tensions étaient présentes avant 2020, mais elles se sont accentuées avec la crise sanitaire. Il y a une multiplication des projets de digitalisation des entreprises et un nombre de diplômés qui n'augmente pas ».

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Les professions de la tech ne sont pas les seules concernées par les tensions de recrutement. Les cabinets de conseil, portés par la reprise et une hausse inédite de la demande de missions, manquent de main-d’œuvre et peinent à fidéliser leurs talents. Dans la finance, les bras et les têtes manquent également. Les difficultés se font surtout ressentir sur des postes de gestionnaire de paie, de comptable général ou fournisseur, mais aussi sur des profils plus dimensionnés de contrôleur de gestion ou de directeur administratif et financier. « En audit, c'est pire. Il y a un déficit d'image. Il y a 10 ans, c'était la voie royale pour de nombreux profils qui voulaient faire une carrière en finance. La Covid a entraîné un allongement de la saisonnalité des auditeurs. La charge de travail est devenue constante et importante dans les cabinets », rapporte Audrey Hayouni, senior manager au sein du cabinet de recrutement Fed Finance. Résultat : il y a de plus en plus d'offres en finance et de moins en moins de candidats. « Il y a encore cinq ans, c'est l'entreprise qui choisissait le salarié. La tendance est désormais renversée. Nous devons désormais vendre les entreprises aux talents », renchérit Laure Bourguignon, senior manager au sein du cabinet de recrutement Fed Finance. Diplômée de Skema business school, Nina, 25 ans a trouvé son premier job une semaine après l'obtention de son diplôme. Après avoir enregistré une première expérience professionnelle de deux ans dans un grand cabinet d'audit, elle est sur le point de rejoindre le réseau d'audit et de conseil RSM en tant qu'auditrice junior en région parisienne. « J'ai été approchée par plusieurs cabinets. Le process de recrutement a été rapide. Il a duré une semaine », raconte la salariée, qui reconnaît pourtant ne pas être très active sur Linkedin.

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Une évolution des stratégies de recrutement

Pour attirer dans leurs filets les meilleurs talents en un temps record, les entreprises revoient leur stratégie. Elles font appel à des cabinets de recrutement, qui ont pour habitude de s'appuyer sur un vivier de talents avec qui ils entretiennent une relation sur du long terme, même pour des profils juniors peu qualifiés. « Avant, les employeurs recherchaient surtout des compétences techniques. Aujourd'hui, avec la pénurie de candidats sur le marché, on cherche plutôt des potentiels. Les softs skills prennent toute leur place dans les recrutements. Il faut aller vite et toucher directement au but. Nous sensibilisons les employeurs à être plus réactifs, à arrêter les comparaisons à outrance, à ne plus attendre trop longtemps avant de prendre une décision, sinon on perd les candidats », explique Laure Bourguignon. Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les cabinets de taille structurée vont même plus loin, en constituant des cellules de chasseurs internes. « Ils disposent d'une armée de recruteurs dédiée à la chasse qui ne font que des approches directes sur Linkedin », confesse Audrey Hayouni.

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Dans les secteurs de la tech, de la finance et du conseil, la guerre se joue sur la marque employeur et l'expérience collaborateur. Les candidats sont nombreux à exiger le télétravail, parfois à 100 %. « Une société qui ne propose pas de télétravail ne peut plus recruter d'informaticiens et de développeurs », affirme Thomas Baverel. Pour répondre à la demande d'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, les entreprises misent également sur le «smart working», un concept visant à proposer des conditions de travail flexibles. Chez EY, les salariés organisent leurs agendas en fonction de leurs activités, de leurs clients, et viennent sur site quand c'est utile, pour une réunion par exemple. « Ce mode de travail repose sur un principe de confiance et de responsabilité et donne au collaborateur une grande souplesse dans son organisation », développe Audrey Deconclois, DRH France du cabinet EY. Pour chouchouter leurs talents, les entreprises n'oublient pas non plus les petits plus qui facilitent le quotidien de leurs salariés comme la mise à disposition d'un service de coiffure, d'esthétique ou encore d'une conciergerie qui livrent les courses dans la voiture des collaborateurs. « Certains cabinets d'audit font venir des cireurs de chaussure, proposent des lunchs box, des salles de sport, des séances d'osthéopathie une fois par mois avec une prise en charge de l'entreprise », confie Audrey Hayouni.

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Une stimulation intellectuelle

Avant d'accepter son poste, Yan, l'ingénieur en cybersécurité, a longuement regardé les missions, les formations et les perspectives d'évolution proposées. « On nous vend beaucoup, on attend aussi beaucoup », rapporte Yan. Son objectif : devenir DevSecOps d'ici deux ans. Il veut assurer et maintenir la sécurité de l'ensemble du cycle d'un projet, depuis son développement jusqu'à son exploitation en production. « Je resterai dans une entreprise si on me propose de beaux projets et si je peux y apporter de la valeur ajoutée », explique-t-il. La formation est souvent un argument phare agité par les plus grands cabinets de conseil pour attirer les jeunes et les fidéliser. Le cabinet EY s'efforce d'individualiser le parcours de ses consultants et propose, par exemple, des mobilités et des passerelles entre les métiers et les expertises. « Nous permettons aux salariés d'élargir leurs champs de compétences, d'avoir des missions sur une expertise majeure et une mineure. Les parcours de carrière ne sont ainsi plus tout tracés pour répondre aux attentes des jeunes », commente Stéphane Pedron, associé EY en charge de la stratégie RH.

Ce qui a également fait pencher la balance dans le choix de Clément, le développeur de 25 ans, ce sont les temps de respiration, importants pour assurer la cohésion des équipes. « Dès les premiers entretiens, l'entreprise a mis en avant ses atouts, sa situation géographique dans le 1er arrondissement de Paris, l'environnement de travail, les salles de sieste, les apéritifs et sorties organisés tous les mois, les événements de teambuilding. Le discours est très attaché au bien-être des salariés », raconte-t-il.

Les salaires et l'engagement

La question des salaires est également un levier sur lequel les entreprises peuvent se démarquer. Pour séduire les candidats, les cabinets de conseils proposent des bonus d'arrivée à trois zéros. « Pour ne pas créer de mécontentements avec les anciens salariés, les cabinets réévaluent leur grille de rémunération pour les nouveaux candidats et les équipes en place », commente Laure Bourguignon. Dans le secteur de la tech, Thomas Baverel constate également un changement de stratégie. « Les start-up en phase de croissance payent le mieux et n'ont pas grande difficulté à recruter, explique l'expert. Les grands groupes ont en revanche des grilles de rémunération à respecter ». Certaines sociétés du CAC 40 commencent toutefois à faire évoluer les lignes pour ne pas mettre en péril leur activité. « En région parisienne, c'est la folie. Un développeur doté de deux à trois ans d'expérience peut décrocher un salaire annuel fixe de 50.000 euros. Sur certains langages niches, ils peuvent espérer gagner 80.000 euros au bout de trois ans d'expérience », renchérit-il.

Chez les jeunes diplômés, les questions environnementales et sociales peuvent aussi faire la différence. « Ils veulent savoir quelle valeur ajoutée leurs missions apportent à leurs clients », explique Thomas Baverel. Leur permettre de s'investir dans d'autres projets, via des associations, du mécénat de compétences, des congés solidaires, peut participer à l'épanouissement des salariés et à leur fidélisation.

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Le Figaro

Tsonga, Cornet, Gaston : cinq raisons de suivre la journée de Roland-Garros ce mardi

Gilles Festor

La der de Tsonga, la 18e apparition d'Alizé Cornet ou le retour d'Hugo Gaston, avec un programme très chargé pour les douze Bleus en lice. Les matches à ne pas louper ce mardi.

Pour Alizé Cornet et sa 18e apparition à Roland-Garros

A 32 ans, la Française est un exemple de longévité. La Niçoise, qui compte six titres à son palmarès, s'aligne pour la 18e fois dans le tournoi et prendra part à son 61e tournoi du Grand Chelem de suite ! Une incroyable régularité qui lui a permis d'avoir les honneurs de la programmation sur le court Philippe-Chatrier en ouverture de la journée, face à la Japonaise Misaki Doi, 98e joueuse mondiale alors que la Tricolore se maintient au 40e rang.

Pour assister, peut-être au dernier match de Tsonga

Les Français seront encore à l'honneur mardi sur le court Central puisqu'après Alizé Cornet, Jo-Wilfried Tsonga s'attaquera à du lourd face au Norvégien Casper Ruud, auteur d'un excellent début de saison et très à l'aise sur la terre battue. Vainqueur du tournoi de Genève, le week-end dernier, le Scandinave (8e joueur mondial) part largement favori face au Manceau, retombé au 297e rang qui rangera définitivement sa raquette juste après le tournoi parisien. Le public parisien lui va lui réserver un bel hommage, quelle que soit l'issue de la rencontre. Gilles Simon, qui arrêtera à la fin de l'année, sera, lui opposé à Pablo Carreno-Busta. Un sacré défi pour son dernier Roland-Garros.

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Le pire et le meilleur des tenues sur les courts de Roland-Garros

Pour vibrer au rythme des amorties de Hugo Gaston

Huitième de finaliste et sensation de Roland-Garros en 2020, Hugo Gaston a hérité d'un os pour son entrée dans le tournoi. Le Toulousain a vécu une préparation difficile pour le rendez-vous parisien avec une blessure à la main en 8e de finale du tournoi de Munich fin avril. Depuis il a enchaîné trois défaites au premier tour, à Madrid, Bordeaux et Lyon. Certes, Alex de Minaur n'est pas un grand amateur de la terre ocre, mais l'obstacle face au 20e joueur mondial sera tout de même très compliqué à passer. Sauf si le 74e joueur mondial retrouve la magie de ses amorties d'il y a deux ans...

Pour découvrir la pépite danoise Rune face à Shapovalov

Les amateurs de beau tennis auront rendez-vous en ouverture de la journée sur le court n°12. Pour voir Denis Shapovalov, d'abord, magnifique gaucher capable de fulgurances lorsqu'il est dans un bon jour. Mais aussi pour son adversaire, Holger Rune. 40e joueur mondial et nouvelle pépite du tennis danois. A seulement, 19 ans, Rune a fait sensation il y a quelques jours en écrasant Alexander Zverev devant son public à Munich (6-2, 6-3 en 1 h 34) avant de remporter son premier titre en finale en profitant de la blessure de Van de Zandschulp. Ancien numéro 1 mondial, il a remporté le tournoi de Roland-Garros en 2019 en juniors, à 16 ans. La terre battue lui convient. Il pourrait être l'une des surprises de la quinzaine.

Pour suivre la fragile Caroline Garcia, sans aucune pression à Paris

La Française arrive dans l'inconnu à Paris, sans avoir pu jouer le moindre match de préparation sur terre battue en raison d'une inflammation de l'aponévrose plantaire qui l'a privée des courts pendant plus de deux mois. 71e joueuse mondiale, la native de Saint-Germain-en-Laye a souvent flanché à Paris, écrasée par la pression pesant sur ses épaules. Porte d'Auteuil, elle n'aura, cette année, rien à perdre. Son premier tour face à l'Américaine Taylor Townsend (342e joueuse mondiale) semble abordable sur le papier, même pour une athlète en manque de repères sur la surface.

Le programme de la journée :

Court Philippe-ChatrierÀ partir de 12 heuresAlizé Cornet (FRA) - Misaki Doi (JAP)Casper Ruud (NOR/n°8) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA)Paula Badosa (ESP/n°3) - Fiona Ferro (FRA/WC)À partir de 20h45Lorenzo Musetti (ITA) - Stefanos Tsitsipas (GRE/n°4)

Court Suzanne-LenglenÀ partir de 11 heuresFacundo Bagnis (ARG) - Daniil Medvedev (RUS/n°2)Taylor Townsend (USA/WC) - Caroline Garcia (FRA)Hugo Gaston (FRA) - Alex de Minaur (AUS/n°19)Chloé Paquet (FRA) - Aryna Sabalenka (BLR/n°7)

Court Simonne-MathieuÀ partir de 11 heuresTessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) - Karolina Pliskova (RTC/n°8)Frances Tiafoe (USA/n°24) - Benjamin Bonzi (FRA)Simona Halep (ROU/n°19) - Nastasja Schunk (ALL/Q)Pablo Carreno-Busta (ESP/n°16) - Gilles Simon (FRA/WC)

Court n°6À partir de 11 heuresDanielle Collins (USA/n°9) - Viktoriya Tomova (BUL/LL)Adrian Mannarino (FRA) - Federico Delbonis (ARG)Claire Liu (USA) - Tamara Zidansek (SLV/n°24)Giulio Zeppieri (ITA/Q) - Hubert Hurkacz (POL/n°12)

Court n°7À partir de 11 heuresEmil Ruusuvuori (FIN) - Ugo Humbert (FRA)Jessica Pegula (USA/n°11) - Qiang Wang (CHN)Bjorn Fratangelo (USA/Q) - Jannik Sinner (ITA/n°11)Rebecca Sramkova (SLO/LL) - Daria Kasatkina (RUS/n°20)

Court n°10À partir de 11 heuresJoao Sousa (POR) - Chun-Hsin Tseng (TAI/Q)Shelby Rogers (USA) - Tereza Martincova (RTC)Roberto Carballes Baena (ESP) - Oscar Otte (ALL)Panna Udvardy (HON) - Fernanda Contreras Gomez (MEX/Q)

Court n°11À partir de 11 heuresRicardas Berankis (LIT) - Laslo Djere (SER)Jiri Lehecka (RTC) - David Goffin (BEL)Irina Bara (ROU/Q) - Yulia Putintseva (KAZ)Madison Brengle (USA) - Mihaela Buzarnescu (ROU)

Court n°12À partir de 11 heuresDenis Shapovalov (CAN/n°14) - Holger Rune (DAN)Mayar Sherif (EGY) - Marta Kostyuk (UKR)Oksana Selekhmeteva (RUS/Q) - Kaja Juvan (SLV)Jiri Vesely (RTC) - Steve Johnson (USA)

Court n°13À partir de 11 heuresAleksandra Krunic (SER/Q) - Kamilla Rakhimova (RUS)Peter Gojowczyk (ALL) - Lorenzo Sonego (ITA/n°32)Anhelina Kalinina (UKR) - Hailey Baptiste (USA/Q)Marco Cecchinato (ITA) - Pablo Andujar (ESP)

Court n°14À partir de 11 heuresLucia Bronzetti (ITA) - Jelena Ostapenko (LET/n°13)Andrey Rublev (RUS/n°7) - Soonwoo Kwon (CDS)Camila Giorgi (ITA/n°28) - Shuai Zhang (CHN)Lucas Pouille (FRA/WC) - Zdenek Kolar (RTC)

Roland-Garros : le programme du jour

La n°1 mondiale Iga Swiatek ouvrira la 2e journée de Roland-Garros lundi sur le Central où lui succéderont…

Roland-Garros : «J'aurais pu faire la célébration de Mbappé», lâche Barrère après sa victoire

Seul Français du jour à avoir passé le premier tour, Barrère, supporter du PSG, a savouré sa victoire, mais aussi la prolongation de la star parisienne.

Roland-Garros : tous les matches définitivement interrompus par la pluie sauf celui de Djokovic

Les matches entamés sur les courts sans toit ont été interrompus par la pluie. Dont ceux de Gasquet et Paire.

L'Humanité

Quand les harkis ont été abandonnés par la France

Nos recommandations culturelles

QUINZAINE DES RÉALISATEURS Philippe Faucon retrouve les années de la guerre d’Algérie, mais s’intéresse cette fois aux supplétifs de l’armée française.

Pierre Barbancey

Envoyé spécial.

Philippe Faucon ne le cache pas. « On peut dire que je suis obsédé par la question de la guerre d’Algérie. » Seize ans après Trahison, son long métrage sur ce que la France appelait alors « une opération de maintien de l’ordre », qui évoquait déjà les harkis, le réalisateur français a présenté son dernier film à la Quinzaine des réalisateurs. Un opus consacré à ces supplétifs algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française avant d’être abandonnés en rase campagne par la Métropole.

Nous sommes en 1959. Le lieutenant Pascal (Théo Cholbi) est à la tête d’une unité essentiellement composée de harkis. Il y a là Salah (Mohamed Mouffok) et Kaddour (Amine Zorgane). Comme des milliers d’autres, ils ont quitté leur village pour s’engager dans cette armée étrangère pourtant en guerre contre leurs frères algériens. Leurs motivations sont floues. Les choix du caïd du coin ou de la famille, le sentiment qu’il vaut mieux se placer dans le camp du plus fort… Les voilà dans la troupe, à pourchasser les fellaghas, les torturer, les exécuter sommairement. Les années passant et les informations de possibles pourparlers entre le gouvernement français et le FLN leur parvenant dans le djebel, le doute s’installe. Quel va être leur avenir alors que l’issue approche et que, à l’aube de l’indépendance, les combattants de l’armée de libération leur font déjà payer leur traîtrise ? Leur officier, seul contre sa hiérarchie, tente vainement de leur ouvrir une porte de sortie.

Le réalisateur, comme à son habitude, traite avec humanité ses personnages, sans les juger, tout en replaçant leur parcours dans une histoire plus vaste, celle d’une autre trahison française. Un film réalisé avec un talent, simple et sobre. Un traitement cinématographique qui, par certains aspects, n’est pas sans évoquer René Vautier.

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L'Humanité

Le temps des œufs durs sur le comptoir des Amandiers

Nos recommandations culturelles

Compétition Valeria Bruni-Tedeschi réalise un film où l’intime côtoie un désir de théâtre utopique. Un film vibrionnant, un hymne au théâtre, au cinéma, à la vie.

Marie-José Sirach

Envoyée spéciale.

C’était quoi, les Amandiers au temps de Patrice Chéreau ? Un théâtre de la décentralisation en banlieue rouge, à Nanterre, de l’autre côté du périphérique, derrière les tours nuages qui barraient alors l’horizon. De 1982 à 1990, Patrice Chéreau va diriger ce centre dramatique national et y créer une école dont il confie la direction à Pierre Romans. De cette école sortiront des acteurs que l’on côtoie, depuis, au théâtre comme au cinéma, tels Eva Ionesco, Agnès Jaoui, Vincent Pérez, Bruno Todeschini, Marianne Denicourt, Thibault de Montalembert… Et Valeria Bruni-Tedeschi.

Les Amandiers est une variation libre des souvenirs de la réalisatrice, un immense album qu’elle ouvrirait juste pour nous, pour nous faire partager la folle aventure de ces années-là. Le film nous fait vivre ce moment intense, participer à cette aventure unique où tout semblait possible, sous le regard bienveillant de Pierre Romans (formidable Micha Lescot) et celui, plus atrabilaire, de Chéreau (Louis Garrel, tout aussi formidable). On est loin d’une reconstitution fidèle ou historique. C’est bien plus. Et bien mieux. On vit, respire, aime, pleure au rythme de la vie de cette jeune troupe en devenir. Ils ont 20 ans, des rêves de théâtre plein les poches, partagent tout – leurs amours, leurs joies et leurs peines ; traversent Paris en bagnole sans s’arrêter aux feux rouges, les Rita Mitsouko dans le radio- cassette ; téléphonent depuis des cabines ; cassent des œufs durs sur le comptoir du foyer et piquent des fous rires, lors des répétitions de  Platonov, devant les coups de gueule d’un Chéreau dont ils ne saisissent pas toutes les indications, mais perçoivent toute la justesse. Tous ont en tout cas conscience de venir apprendre leur métier là, dans ce haut lieu de la création théâtrale, là où Patrice Chéreau mais aussi Richard Peduzzi, Luc Bondy, Bernard-Marie Koltès, Michel Piccoli, Philippe Léotard et tant d’autres exercent le leur.

Valéria Bruni-Tedeschi ne masque pas le côté sombre de cette histoire, la drogue qui circule dans les couloirs du théâtre et dans les rues de Paris ou de New York, et verra son premier et fol amour mourir d’overdose. Mais aussi le sida qui, soudain, sonnera un coup d’arrêt mortel à une liberté des corps et des cœurs. Valeria Bruni-Tedeschi rend tout palpable, sensible, ne laisse aucun spectateur sur le côté.

Si le film montre ces jeunes gens entièrement à leur affaire sur les plateaux du théâtre, il sait aussi raconter, avec tact, délicatesse, ce qui se passe à l’extérieur. La réalisatrice saisit ce hors les murs qu’elle distille tout au long du film avec un sens de la mise en scène remarquable, comme un contrepoint qui viendrait éclairer la passion, la fougue et l’engagement de ces apprentis comédiens. Saluons sa distribution ; des premiers aux seconds rôles, tous insufflent à leur personnage une densité impressionnante, quel que soit leur temps de présence à l’écran.

L’aventure des Amandiers aura duré dix-huit mois. Dix-huit mois et toute une vie.

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Le Figaro

Favorable à une «exception d'euthanasie», la nouvelle ministre de la Santé inquiète le milieu des soins palliatifs

Agnès Leclair

Brigitte Bourguignon a été très proche de Marie Humbert, figure de la lutte pour la légalisation de l'euthanasie. Un passé qui inquiète certaines associations, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé un débat sur la fin de vie.

Sa nomination est-elle un signal ? Alors que Brigitte Bourguignon a milité par le passé pour une «exception d'euthanasie», les médecins des soins palliatifs et des associations opposées à l'euthanasie mettent en tout cas la nouvelle ministre de la Santé en garde sur le danger de diviser les Français sur le sujet sensible de la fin de vie. D'autant qu'Emmanuel Macron s'est engagé à organiser une convention citoyenne sur la fin de vie et l'euthanasie durant son second mandat.

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La Société Française d'Accompagnement et de Soins palliatifs (SFAP) rappelle que l'offre en soins palliatifs reste aujourd'hui encore «inaccessible pour deux tiers des Français qui en auraient besoin». Elle appelle la ministre à répondre en priorité à la crise de l'hôpital, alertant sur «la crise de motivation et de sens sans précédent qui traverse le monde de la santé». Une manière de souligner qu'un débat sur l'euthanasie et le suicide assisté risquerait de semer la pagaille dans le corps médical. «À titre personnel, Brigitte Bourguignon a eu des prises de position très claires dans le passé. Nous espérons que le débat pourra se dérouler de manière ouverte et dans l'optique d'une solution partagée par tous, souligne Claire Fourcade, présidente de la SFAP. Nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement. C'est une question de société sur laquelle les soignants doivent être entendus».

«Maintenant, place aux actes !»

Dès son annonce, la nomination de Brigitte Bourguignon a été saluée par l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité). Sur les réseaux sociaux, l'association a rappelé dans la foulée les convictions de la nouvelle ministre de la Santé. «Maintenant place aux actes ! Du courage !», a-t-elle interpellé. En septembre 2017, l'ex-présidente LREM de la commission des affaires sociales avait notamment cosigné la proposition de loi de Jean-Louis Touraine en faveur d'une aide active à mourir pour les personnes en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable.

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Mais surtout, cette ancienne travailleuse sociale et élue locale socialiste a milité activement auprès de Marie Humbert pour instaurer une «exception d'euthanasie» en France. Cette dernière avait aidé son fils Vincent Humbert, tétraplégique, à mourir en 2003. Une affaire qui avait ouvert un débat sur l'euthanasie en France, qui ne s'est jamais refermé depuis. «Il ne fallait pas être devin pour imaginer la suite. La nomination de Brigitte Bourguignon, ardente militante de l'euthanasie, vient vicier de plus fort la prétendue consultation citoyenne», s'est également inquiété l'avocat et blogueur Erwan Le Morhedec, auteur de l'essai « Fin de vie en République. Avant d'éteindre la lumière » (éditions du Cerf ).

D'autres urgences

«Ses prises de position passées sont inquiétantes, mais il y a une différence entre les déclarations des parlementaires et la responsabilité du ministre, note Tugdual Derville, porte-parole d'Alliance Vita. D'autant que cette réforme « sociétale » ne semble pas compatible avec les vraies urgences : crise de l'hôpital, des difficultés de recrutement des soignants, nécessité d'une loi «grand âge» pour la prise en charge des personnes âgées. Il y aurait un vrai risque de fragiliser un système de santé déjà chancelant en modifiant radicalement la règle d'or de la relation soignant-soigné».

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La nomination d'Olivier Véran au poste de ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique est également scrutée attentivement. À ce poste, l'ancien ministre de la Santé pourrait-il piloter la concertation annoncée par le président de la République ?, s'interrogent les opposants à la légalisation de l'euthanasie. En 2021, l'ancien ministre de la Santé avait temporisé sur la proposition de loi pour «une fin de vie libre et choisie» dans un contexte de crise sanitaire. Mais il avait aussi estimé que le cadre juridique actuel sur la fin de vie ne répondait pas «à certaines situations».

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Le Figaro

Affaire Mila : six personnes jugées pour harcèlement et menace de mort sur Twitter fixées sur leur sort ce mardi

Le Figaro

Le 12 avril, la représentante du pôle national de lutte contre la haine en ligne avait requis jusqu'à six mois de prison ferme contre les prévenus, parmi lesquels figurent quatre femmes.

Six hommes et femmes, âgés de 19 à 39 ans, dont le procès pour «harcèlement» et «menace de mort» sur Twitter à l'encontre de Mila - une jeune femme cible de harceleurs depuis sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam - s'était ouvert le 11 avril dernier au tribunal correctionnel de Paris, seront fixés sur leur sort ce mardi, jour du délibéré.

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Le 12 avril, la représentante du pôle national de lutte contre la haine en ligne avait requis jusqu'à six mois ferme contre les prévenus, parmi lesquels figurent quatre femmes. La procureure avait, dans le détail, requis des peines de six mois de prison avec sursis à l'encontre des trois seuls prévenus qui s'étaient présentés à l'audience, huit mois de prison avec sursis contre deux prévenus absents et six mois ferme contre la seule, également absente, qui présentait un casier judiciaire chargé.

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À l’issue de deux jours d'audience, la représente du ministère public avait déploré dans ses réquisitions l'«incapacité» des mis en cause «à présenter de véritables excuses et à se remettre en cause». Sur le banc des prévenus, seule Sorenza D., 19 ans, avait demandé directement pardon à Mila. «Si un jour, je croise cette meuf, je la tue de mes propres mains», avait posté cette jeune femme frêle, les cheveux tirés en queue-de-cheval, sur son compte Twitter en novembre 2020. «À l'époque, je m'exprimais que de cette façon car c'est comme ça que j'ai été éduquée», avait-elle alors justifié, évoquant un père violent.

Un «bouc émissaire»

Mila est «un bouc émissaire de toutes les valeurs que nous, adultes, nous avons cessé de transmettre, c'est le bouc émissaire de nos lâchetés», avait de son côté argué l'avocat de Mila, Richard Malka, qui avait mis en garde contre la «banalisation» de la cruauté sur internet et le risque d'accepter «ce langage» comme étant «celui des jeunes». Comme d'autres prévenus, Tristan J., un étudiant de 19 ans, avait affirmé au cours de l'audience qu'il ne pensait pas que son tweet puisse parvenir jusqu'à Mila. «Pour moi, il n'y a que mes amis qui regardent mes tweets». Il avait répondu à un camarade de classe qu'il fallait «la fumer», pour, dit-il, le «faire rire».

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«Les mots ont un sens», avait aussitôt tancé Me Malka. «Pour vous, ces tweets étaient des bêtises, pour elle, c'est une torture». Mila, 18 ans, vit sous protection policière. La jeune femme a été la cible d'un «raz-de-marée de haine» après avoir répondu en janvier 2020, alors qu'elle était âgée de 16 ans et demi, à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d'une vidéo véhémente sur l'islam.

La jeune femme, qui revendique son droit au blasphème, s'était attirée une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique, le 14 novembre 2020, dans laquelle elle lançait vertement à ses détracteurs: «et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis». Selon son avocat, Mila a reçu plus de 100.000 messages haineux et de menaces de mort depuis sa vidéo de janvier 2020.

«Je ne veux plus jamais qu'on fasse culpabiliser les victimes»

L'affaire Mila, devenue symbolique du combat pour la liberté d'expression et le droit au blasphème, a pris une ampleur médiatique très importante dans un pays marqué par des attaques islamistes meurtrières en 2015 contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui avait publié des caricatures de Mahomet ou contre l'enseignant Samuel Paty décapité en 2020 après avoir montré ces mêmes caricatures à des élèves.

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En juillet dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait déjà condamné à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis dix personnes pour «harcèlement en ligne» et la onzième, une jeune femme de 18 ans, pour «menaces de mort».

«Ce que je veux c'est que, tous ensemble (...) on continue de se battre», avait commenté la jeune femme en sortant du tribunal, accompagnée de ses parents, de son avocat et des agents chargés de sa protection. «Ce que je veux, c'est que les personnes qui seraient considérées comme des pestiférés, à qui on interdirait les réseaux sociaux, ce soit ceux qui harcèlent, qui menacent de mort, qui incitent au suicide. Je ne veux plus jamais qu'on fasse culpabiliser les victimes», avait-elle insisté.

L'infraction de cyberharcèlement a été créée par une loi de 2018. Elle peut être constituée dès lors que plusieurs personnes s'en prenant à une même victime savent que leurs propos ou comportements caractérisent une répétition, sans que chacune de ces personnes ait agi de façon répétée ou concertée. Les prévenus encourent deux ans de prison et 30.000 euros d'amende pour le harcèlement en ligne, trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour les menaces de mort.

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Le Figaro

Orpea : les salariés en grève pour réclamer une prime d'intéressement

La prime d'intéressement ne sera pas versée cette année. La direction du groupe invoque les conséquences financières de la crise sanitaire.

Nouveau coup dur pour Orpea. Le syndicat Arc en Ciel, majoritaire dans ses quelque 350 établissements pour personnes âgées dépendantes, appelle à une grève nationale ce mardi. Celui-ci souhaite protester contre la décision du groupe de ne pas verser de prime d'intéressement cette année.

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«Le syndicat Arc en Ciel soutient les salariés dans leur colère légitime et propose, à l'ensemble de ceux-ci, de participer à un mouvement de grève d'au moins 30 minutes mardi 24 mai 2022 prochain», a écrit l'organisation syndicale dans un communiqué.

Le 17 mai dernier, la direction a informé les syndicats de sa décision, motivée par les conséquences financières de la crise sanitaire. Selon le syndicat Unsa, sont aussi avancées «des provisions de 83 millions d'euros pour faire face aux risques d'amende et de remboursements à l'État», à la suite du scandale provoqué par la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet. Après qu'une enquête administrative diligentée par l'État a révélé des «dysfonctionnements graves» dans la gestion des établissements, le gouvernement a annoncé qu'il comptait exiger d'Orpea le remboursement de dotations publiques présumées détournées de leurs fins. Une enquête judiciaire a également été ouverte par le parquet de Nanterre.

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La CGT s'élève elle aussi contre cette décision de l'entreprise, «alors même que le groupe déclare un bénéfice de 62,5 millions d'euros pour l'année 2021». Elle souligne que la prime d'intéressement «représente habituellement une somme d'environ 750 euros», appelant «à la grève reconductible ou à des débrayages à partir du 3 juin».

En guise de compensation, Orpea promet de verser prochainement à ses salariés une prime PEPA (prime exceptionnelle de pouvoir d'achat). L'Unsa réclame un montant de 1000 euros, tandis que la CGT «exige que cette prime d'intéressement 2021 soit versée sans délai à l'ensemble des salariés, en plus et non à la place de l'éventuelle prime PEPA (prime exceptionnelle de pouvoir d'achat) à venir».

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Le Figaro

Otan : la Turquie peut-elle définitivement bloquer l'adhésion de la Finlande et de la Suède ?

Jeanne Sénéchal

LA VÉRIFICATION - Après des décennies de neutralité, la Finlande et la Suède ont officiellement déposé leur candidature à l'Otan. Mais la Turquie s'y oppose.

LA QUESTION. Après des décennies de neutralité, la Finlande et la Suède ont officiellement déposé leur candidature à l'Otan mercredi 18 mai. Si la quasi-totalité des 30 pays membres a salué cette décision, la Turquie, elle, ne l'entend pas de cette oreille. Recep Tayyip Erdogan s'est positionné, pour le moment, contre l'adhésion des deux pays nordiques. Or pour qu'un pays puisse rejoindre l'Otan, les 30 pays membres de l'Alliance doivent décider de manière unanime, après un véritable examen d'entrée, s'ils acceptent ou refusent la demande du pays candidat. «C'est la règle», incontournable, pointe Cyrille Bret, professeur à Sciences Po Paris. En montant au front, la Turquie bloque ainsi la procédure. Mais peut-elle le faire indéfiniment ? Ankara s'expose-t-elle à des mesures de rétorsion ?

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VÉRIFIONS. Le blocage actuel de la Turquie n'est pas une première dans l'histoire de l'Otan : la Grèce a ainsi empêché pendant près de 30 ans la Macédoine du Nord - ex-Macédoine - d'intégrer l'organisation. Athènes accusait son voisin de spolier son héritage historique, jugeant que «Macédoine» était le nom de sa province septentrionale. En 2018, le pays a finalement accepté de s'appeler «Macédoine du Nord», et en contrepartie, Athènes a levé son veto. Skopje a enfin intégré l'Otan en 2020. L'histoire le confirme donc, l'adhésion de la Finlande et de la Suède ne pourra pas se faire sans l'accord de la Turquie. «Chaque État partie à ce traité a un droit de veto de fait», résume Cyrille Bret.

Cette fois-ci le blocage n'est pas motivé par une question d'héritage mais par la présence sur le territoire des deux pays nordiques de membres du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme organisation terroriste par Ankara.

Autre facteur de blocage : les relations entre Erdogan et Poutine, qui sont évoquées comme un «paramètre important» dans cette prise de position d'Ankara. «Nous savons que la relation entre Ankara et Moscou, jusqu'au 24 février, était très fluide. Ce n'est plus tout à fait le cas maintenant, mais la Turquie ne peut pas rompre avec Moscou, pour des raisons économiques», rappelle Didier Billion, directeur adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

Et troisième raison du blocage turc : la situation politique d'Erdogan dans son pays. «Alors qu'il y a des échéances électorales l'année prochaine, c'est aussi un moyen pour Erdogan d'apparaître comme le chef d'État turc qui résiste aux pressions extérieures», ajoute le spécialiste de la Turquie. Les experts interrogés sont d'accord : si Erdogan se montre hostile à l'arrivée des deux pays nordiques dans l'Otan, cela ne signifie pas pour autant que la porte est complètement fermée. «Il y a un jeu de négociations qui s'est instauré. Mon sentiment est que cela se fait plutôt dans une perspective de grignoter des contreparties», analyse Didier Billon. Ankara «peut exiger des contreparties pour ne pas bloquer. C'est là qu'est l'agilité des positions turques», note Cyrille Bret.

Quelles sont les contreparties possibles ?

Quelles pourraient être alors ces contreparties ? Tout d'abord, l'extradition des membres du PKK de Suède et de Finlande. «Il ne faut pas sous-estimer la perception du PKK en Turquie, ce n'est pas un sous-dossier», alerte Didier Billion. «Je ne parle pas simplement de l'équipe d'Erdogan, mais aussi d'un bon nombre de partis d'opposition qui considèrent le PKK comme un danger, comme l'ennemi public numéro 1».

Ensuite, la levée de l'embargo européen sur les armes. En 2019, l'Union européenne avait appelé ses États membres à prendre des dispositions fortes en matière d'exportations d'armements à l'encontre de la Turquie, à la suite des opérations militaires conduites par Ankara dans le nord de la Syrie et de l'Irak contre des positions du PKK et de ses alliés kurdes des YPG, soutenus par les États-Unis contre l'État islamique. La Finlande et la Suède ont pris part à ces mesures de rétorsion.

Enfin, la Turquie pourrait demander à ne plus être exclue des programmes d'armements américains, et demander à obtenir des compensations. Les F-16 et kits permettant d'améliorer les appareils turcs demandés par Ankara en octobre 2021 aux États-Unis sont notamment évoqués. «La Turquie a tout intérêt à demander à être incluse dans toutes les discussions sur la zone de la mer Noire», ajoute Cyrille Bret.

La Turquie peut-elle obtenir ces contreparties ?

Une fois les revendications affichées, encore faut-il pouvoir obtenir satisfaction. En ce qui concerne les contreparties sur l'embargo européen ou les programmes d'armements américains, celles-ci ne semblent pas inaccessibles. Récemment, «l'administration de Joe Biden a déjà demandé au Congrès d'autoriser cette exportation de kits de modernisation des chasseurs F16», explique Elie Perot, chercheur au Centre de sécurité, de diplomatie et de stratégie (CSDS) de la Bruxelles School of Governance. Évoquer de nouveau ce sujet était-il nécessaire ? «Je ne suis pas sûr que cela soit le bon calcul. Au contraire, cela pourrait être contreproductif», commente le chercheur. «Il y avait déjà une volonté de renouer les liens avec la Turquie et la modernisation des F-16, il n'y avait pas forcément besoin de forcer la main des Américains sur le sujet.»

L'affaire est beaucoup plus mal engagée concernant la demande d'extradition des membres du PKK. Même si les gouvernements suédois et finlandais l'acceptaient, il n'est pas certain qu'ils en aient la capacité juridique, explique Elie Perot. «Non seulement il y a des voies juridiques qui peuvent bloquer les extraditions, mais il y a aussi la question de l'opinion publique, qui peut avoir une sorte d'empathie pour la question kurde, et éventuellement le PKK», précise Didier Billion.

La Turquie osera-t-elle se mettre à dos tous les membres de l'Otan ?

Si l'Otan ne peut formellement pas obliger la Turquie à accepter l'adhésion des deux pays nordiques, «ce n'est pas dans l'intérêt du pays de se mettre à dos les pays de l'Alliance», commente Didier Billon. D'autant que, dernièrement, un rapprochement était observé : au cours du dernier sommet de l'Otan, au mois de mars, «Erdogan avait été accueilli avec les honneurs et convivialité par ses homologues», rappelle le chercheur. Pour le moment, l'Otan semble vouloir trouver une solution. Jeudi dernier, Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a rappelé l'importance de la Turquie au sein de l'Alliance : «Quand un allié important comme la Turquie soulève des préoccupations de sécurité, soulève des questions, alors oui évidemment la seule façon de les régler est de s'asseoir (autour d'une table) afin de trouver (...) un accord pour aller de l'avant».

Pour Cyrille Bret, «la Turquie va jouer la carte des blocages pour obtenir un maximum de contreparties». Didier Billon ajoute qu'«elle est dans une position ou elle peut faire monter les enchères». Toutefois, «il ne faudrait pas qu'elle aille trop loin, même si c'est une grande habitude des dirigeants turcs», prévient le chercheur.

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En résumé, la Turquie a effectivement les moyens de bloquer définitivement l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan. Mais quoi que dise Ankara, la porte n'est pas complètement fermée, et des contreparties pourraient la faire changer d'avis. Certaines sont assez simples à obtenir, d'autres moins, comme l'extradition des membres du PKK. À la différence de la Grèce, «il sera plus difficile pour la Turquie de refuser, il y aura sûrement une forte pression politique qui sera sans aucune comparaison. Il y a une forte volonté des pays de l'Otan de faire adhérer les deux pays nordiques aussi vite que possible», conclut Didier Billion.

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Le Figaro

Notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre en région lyonnaise

Marti Blancho

EXCLUSIF – Où vit-on le mieux dans la métropole lyonnaise ? Pour le savoir, Le Figaro a noté les 59 communes du territoire selon toute une batterie de critères.

Bruit, pollution, manque d'espaces verts… La crise sanitaire a exacerbé tous les inconvénients des grandes villes. Et Lyon est loin d'être une exception. Face à cela, nombreuses sont les envies de se mettre au vert, ou du moins d'habiter un endroit plus agréable sans trop s'éloigner de la cité des gones. Sauf que le choix est vaste parmi les 59 communes de la métropole. Nous les avons donc toutes notées à partir de 18 critères reflétant la qualité de vie (voir méthodologie détaillée).

Cette batterie d'indicateurs est regroupée en sept catégories : sécurité, immobilier, santé, commerces et culture, environnement - nature, emploi - éducation et enfin transports. En ressort une note finale qui nous permet de comparer les communes entre elles et de savoir dans quel coin de la métropole la vie est la plus douce.

Poleymieux en première place

Il suffit de remonter le cours de la Saône pour trouver les communes les plus agréables de la métropole lyonnaise. La première de notre classement trône à quelques encablures du fleuve sinueux, en plein centre des monts d'Or. Couverte à plus de 85% par des espaces verts et presque épargnée par le bruit routier, Poleymieux-au-Mont-d’Or décroche la palme.

La petite commune de 1400 habitants, qui a vu grandir le fameux physicien André-Marie Ampère, se hisse en tête grâce à sa verdure, sa sécurité et l'un des airs les plus sains de la métropole. « On a vraiment l'impression d'être à la campagne alors qu'on est à une vingtaine de minutes de Lyon », se réjouit Hortense Germain, artiste et commerçante installée à Poleymieux depuis 2011.

« Une maison mise en vente part dans les 48 heures »

Corinne Cardona, maire depuis 2010, assure que la « première place est bien méritée » pour ce village de maisons individuelles typiques, la plupart en pierres dorées. « Notre politique de préservation n'est pas uniquement environnementale mais aussi architecturale, explique l'édile. On veut garder l'authenticité de Poleymieux et préserver son patrimoine. »

Sécurité, cadre de vie, nature… La petite commune semble avoir tout pour plaire. Seul le manque de commerces et de transport vient quelque peu noircir un tableau idyllique. Avec une unique ligne de bus, la voiture est primordiale pour se déplacer. Pour autant, cela ne semble pas freiner les Lyonnais et autres urbains déterminés à s'y installer. Le prix de l'immobilier grimpe et les propriétés ne font pas long feu sur le marché : « Une maison mise en vente part dans les 48 heures sans que personne ne négocie le prix », rapporte Corinne Cardona.

La belle vie des monts d'Or

À l’instar de Poleymieux, les autres communes des monts d'Or figurent en très bonne place dans notre classement pour les mêmes raisons que la lauréate. Très prisées, ces petites villes concentrent d'ailleurs les revenus les plus hauts de la métropole lyonnaise, voire de France. C'est le cas de Saint-Germain-au-Mont-d’Or, qui abrite une des propriétés de Tony Parker, président de l'ASVEL, club de basketball de Lyon-Villeurbanne.

Le nord de la métropole concentre d'ailleurs la majorité des communes où il fait bon vivre. Il suffit ainsi de traverser la Saône pour retrouver Cailloux-sur-Fontaines et Fontaines-sur-Saône. Respectivement seconde et troisième de notre classement, elles offrent un immobilier un peu plus abordable que la première tout en étant à peine moins vertes et un peu mieux servies en médecins généralistes et spécialistes.

Bruit et pollution plombent le centre

Les villes de l'est et du sud lyonnais, proches de la cité des gones, se retrouvent de l'autre côté du spectre. Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne terminent dernières du palmarès, plombées par le bruit routier – plus de 20% de la population surexposée – et des niveaux de pollution de l'air élevés. Et ce malgré une bonne densité de transports en commun, de commerces et la proximité avec Lyon.

La capitale aurhalpine s'en tire un peu mieux : 34e place sur les 59 municipalités qui composent la métropole. Elle se démarque par un revenu médian plus élevé, beaucoup moins de jeunes non insérés et la plus forte densité de commerces et services. Lyon reste néanmoins tout aussi exposée que les dernières à la pollution et au bruit. De gros points noirs qui poussent les ultras-urbains à chercher une meilleure qualité de vie dans les communes moins denses et plus vertes.

Méthodologie détaillée

Notre palmarès s'appuie sur une vingtaine de critères regroupés dans les sept catégories suivantes. Chaque commune reçoit une note par catégorie. La note finale est calculée à partir de celles des catégories auxquels on applique les coefficients suivants : six pour l'environnement-cadre de vie, quatre pour les commerces-loisirs, quatre pour le travail-éducation, trois pour les transports et enfin deux pour la sécurité, l'accès à la santé et l'immobilier.

Ci-dessous, l'ensemble des critères selon les catégories.

Sécurité

  • Crimes et délits par commune enregistrés par le ministère de l'Intérieur

Santé

  • L'accessibilité aux médecins généralistescalculée par l'Insee compte pour 50% de la note.
  • Le nombre d'ophtalmologues, gynécologues, pédiatres et chirurgiens-dentistes libéraux recensés dans le BPE 2020, la dernière disponible, rapporté au nombre d'habitants compte pour l'autre moitié de la note.

Commerces et culture

  • Le nombre de commerces alimentaires recensés par le BPE 2020 (boucherie, boulangerie, hypermarché, poissonnerie, surgelés, supermarché, supérette, épicerie) rapporté à la superficie de la commune compte pour 60% de la note.
  • Le nombre de salles de cinéma, de bibliothèques et de bassins piscines recensés par le BPE 2020 et rapporté à la surface compte pour 30% de la note.
  • Le nombre de banques recensé par OpenStreetMap et rapporté à la superficie compte pour 10% de la note.

Environnement et nature

  • Somme de la surface des territoires agricoles, forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée et espaces verts artificialisés, non agricoles comptabilisés par le Corine Land Cover 2018. Ce chiffre est ensuite rapporté à la surface totale de la commune. Le critère compte pour 30% de la note.
  • Les indicateurs de qualité de l'air et de population surexposé aux polluants calculés par Atmo AuRAentre 2018 et 2020 comptent pour 30% de la note.
  • La part de la population surexposée au bruit routier, comptabilisée par Acoucité, compte pour 20% de la note.
  • La densité de population compte pour 20% de la note.

Travail, économie, éducation

Transports

Immobilier

  • Le prix du m2 à l'achat et à la location, du Figaro Immobilier, comptent respectivement pour 50% et 30% de la note ( CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier).
  • Le délai de vente, de la même source, représente 20% de la note.

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L'Humanité

Festival de Cannes.

Entretien

Erige Sehiri est une réalisatrice et productrice franco-tunisienne. En 2021, elle écrit, tourne et produit son premier long-métrage de fiction, Sous les Figues, et remporte plusieurs prix de post-production à la Mostra de Venise. Le film a été présenté à la Quinzaine de réalisateur, à Cannes. Rencontre sur la Croisette avec la cinéaste dont le film a été très chaleureusement accueilli à Cannes.

Pierre Barbancey

Envoyé spécial

Il y a un peu plus de vingt ans, la Tunisienne Moufida Tlatli réalisait La Saison des hommes, l’histoire de ces femmes restée à Djerba alors que leurs maris sont partis travailler à Tunis. Vous faites, vous, La Saison des femmes ?

Oui et pourtant elle filmait quand même des femmes et moi je filme quand même des hommes. C’est drôle, non ? Je filme les deux. Moufida Tlatli a été, pour nous, pionnière en Tunisie. Une femme forte, grande cinéaste qui nous a quittés il n’y a pas très longtemps. C’est d’ailleurs très émouvant pour moi de venir ici à la Quinzaine des réalisateurs et de savoir que je suis la deuxième après elle. D’un point de vue symbolique, c’est tellement fort. Elle aussi avait fait un film choral. Il y avait bien sûr un personnage central mais c’était quand même, aussi, un film sur la sororité, sur le lien entre les femmes. On retrouve cela dans mon film. Ce n’est pas fait exprès ! Mais il y a peut-être cela dans nos pays. Quand on est dans la ville ou à l’étranger, on perd ce lien très fort, inexplicable. Même quand on s’engueule, quand on n’est pas content, quand on n’a pas la même vision du monde ou de la religion. Il y a quelque chose qui est là. Juste par le fait d’être ensemble.

Dans le film de Tlatli, les femmes étaient sous l’emprise de leur belle-mère et finalement pas libres. Dans le vôtre, au contraire, les filles sont très libres, très modernes.

Elles sont extrêmement modernes, à l’image des filles d’aujourd’hui, des filles connectées. Même si elles sont dans un verger et que ça pourrait se passer il y a 50 ans. C’était le même genre de cueillettes. Dans ce verger elles s’arrogent elles-mêmes des espaces de liberté qu’elles n’ont peut-être pas chez elles. C’est peut-être la suite de la Saison des hommes dans le sens où lorsqu’elles vont travailler, il se passe autre chose qu’à la maison. C’est différent. On peut d’ailleurs imaginer qu’elles sont de familles assez conservatrices. Mais on sent que le pays a évolué même dans les régions rurales. C’est perceptible avec le personnage de Leïla, de la génération précédente, et le regard qu’elle porte sur elle. Elle les envie mais en même temps elle est gênée par leur insolence. Elle pleure quand elle chante, elle fait de la délation auprès du patron - c’est l’ancienne génération - mais cela ne l’empêche pas de protéger les femmes.

Quelle est la genèse de votre film ?

Je préparais un casting pour un autre film ! L’histoire d’une bande de jeunes qui montent une radio dans la campagne tunisienne, dans le village d’origine de mon père, à Kesra, près de Makthar, dans le nord-ouest de la Tunisie. Depuis longtemps je voulais tourner un film là-bas où l’accent des gens est bien particulier et qu’on entend peu dans le cinéma tunisien ou alors moqué parce que considéré comme pas très élégant. J’avais envie de tourner dans cet endroit, d’y trouver des talents. C’est comme ça que j’ai rencontré Fide. Elle m’a raconté qu’elle travaillait dans les champs pendant l’été et que justement elle commençait la cueillette des cerises. J’ai eu un coup de foudre pour elle. C’est une rencontre. Et j’ai changé.

Je n’allais pas faire un film sur la radio mais sur elle. Je l’ai écrit en trois mois. Je suis allée chercher d’autres femmes dans les champs. Quelques semaines avant cette rencontre, il y a eu un accident concernant ce qu’on appelle les femmes des camions. Ce terme désigne celle qu’on transporte dans des pick-up pour aller travailler dans les champs. Beaucoup perdent la vie en étant éjectées du véhicule à cause de l’état de la route. Je le voyais très souvent dans les faits divers mais c’était comme une fatalité, comme si on ne pouvait rien faire. Le mektoub (destin en arabe -NDLR) en quelque sorte. Ça ne peut pas être mektoub lorsque cela arrive tous les trois mois. C’est qu’il y a un problème. Je m’étais demandé à quoi pouvait ressembler la dernière journée de ces femmes, une journée comme toutes les autres, sans qu’elles se doutent de la manière dont elle allait se terminer. Tout à commencer à avoir du sens pour moi.

Entre la rencontre avec Fide et les femmes des camions, j’ai commencé à imaginer un huis clos où chaque geste, chaque parole seraient importants et à la fois anodins. Dans le même temps, ça raconterait le pays tel que je le vois aujourd’hui. À la fois tragique et doux mais aussi plein d’amertume. Mais c’est aussi un film social, une critique sociale. Souvent les films sociaux sont mélancoliques, il pleut, il fait gris. Mais dans nos pays, il ne pleut pas ! J’ai donc voulu faire un film social-solaire, de jouer sur la dualité entre nos pays et l’étouffement, la frustration qu’on peut ressentir quand on y vit.

C’est la génération de la révolution ?

Oui parce qu’elles s’expriment un peu plus qu’avant. Elles sont ultra-connectées sur leurs téléphones portables. Encore qu’en réalité cela n’a pas trop changé leur vie. Elles cueillent les fruits de la même manière que sous Ben Ali ! C’est même devenu plus difficile pour elles. Ces filles n’ont pas vraiment d’avenir. Leila et les femmes plus âgées sont un peu le miroir de ce qu’elles pourraient devenir. Elles ne rêvent pas trop d’un ailleurs. Elles n’en parlent même pas. C’est assez proche de ce que je ressens en ce moment en Tunisie. Elles expriment plutôt leur détresse sentimentale, amoureuse. Mais le plus important c’est le destin collectif de ces gens qui montent dans le camion, ensemble, malgré tout ce qui s’est passé dans la journée et que l’on voit dans le film. J’ai néanmoins voulu garder une touche d’espoir. Ça peut encore changer, évoluer. Quand on cueille des figues, on lève la tête et les bras tout le temps. C’est comme si elles essayaient de sortir, sans bien voir le ciel. Le spectateur peut réfléchir sur cette société et cette jeunesse.

La caméra est très légère. C’est ce que vous vouliez ?

Nous avons travaillé avec une équipe très réduite. Une caméra et deux perches pour le son. La caméra est très ancrée dans la terre.

On a parlé de Moufida Tlatli. Quel (le) réalisateur ou réalisatrice vous inspire ?

Kechiche ! Il vit en France mais il est Tunisien. Ghalya Lacroix, qui a coécrit le scénario et a participé au montage, avait joué dans Les Silence du palais de Moufida Tlatli. Dans mon film il y a un lien avec le cinéma de Kechiche, cette lumière, ces dialogues, les scènes de repas. Il y a cette influence très profonde et surtout de ses premiers films. Je suis allé revoir L’Esquive. Cette bande de jeunes de banlieue qui répètent une pièce de Marivaux. Et moi, je montre une bande de jeunes de la campagne qui ne répètent pas une pièce mais font leur propre marivaudage.

Quel regard portez-vous sur la Tunisie d’aujourd’hui ?

Un regard tendre mais avec de l’amertume. Je me sens chanceuse parce que c’est la Tunisie qui m’a ouvert les portes du cinéma alors que je suis franco-tunisienne et que j’ai grandi en France. Mais ça a été accessible pour moi là-bas et pas ici. J’ai l’impression que je lui dois quelque chose.

tunisiecinémaFestival de Cannes 2022
Le Figaro

Kristen Stewart, Léa Seydoux et David Cronenberg : crimes et hurlements sur les marches de Cannes

La Planète Marches. - Jour 7. L'équipe du film Les Crimes du futur, projeté ce lundi 23 mai au Festival de Cannes 2022, s'est avancée ensemble sur le tapis rouge de l'événement, précédée de Sharon Stone.

La montée des marches du 23 mai

«Êtes-vous mal à l'aise ?», interroge Léa Seydoux dans le nébuleux Les Crimes du futur, de David Cronenberg, projeté ce lundi 23 mai au Festival de Cannes. Elle y incarne Caprice, l'assistante de l'artiste Saul Tenser (Viggo Mortensen), qui met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d'avant-garde. «Il y a des scènes très fortes, concédait récemment David Cronenberg au sujet de son film. Je suis sûr que des personnes quitteront la salle durant les cinq premières minutes du film.»

En vidéo, «06400-Cannes» : la carte postale du festival 2022

«Comme chez soi»

Un avertissement qui n'a pas suffi à décourager les personnalités de tous bords. Quelques heures après l'apparition flamboyante de Naomi Campbell, en robe noire Valentino ultra-décolletée sur les marches du Palais des festivals, Maggie Gyllenhaal, membre du jury en 2021, s'est à son tour offert un pèlerinage sur le tapis rouge le plus célèbre du monde. «Je suis comme chez moi ici, après mes dix jours de l'année dernière», s'est amusée la réalisatrice, qui avait alors visionné 25 films.

Puis, ce fut Vincent Cassel et son épouse Tina Kunakey, vêtue d'une robe bustier vert pistache et de gants blancs Valentino. L'acteur, qui s'apprête lui aussi à tourner avec David Cronenberg, a salué la capacité du réalisateur à se «réinventer». «Il a toujours cette fascination pour le corps, mais l'aborde sous des angles différents», a-t-il précisé. Un peu plus tard, Rebecca Zlotowski a également chanté les louanges du cinéaste, qu'elle a qualifié de «génie absolu». Quelques minutes après l'arrivée d'Ana Girardot (et de son père), l'équipe du long-métrage a fait son entrée, sous les vivats de la foule et des photographes.

La traîne de Sharon Stone

David Cronenberg a saisi cette occasion d'encenser le héros de son long-métrage, Viggo Mortensen. «C'est un acteur formidable et un bon ami, s'est émerveillé le réalisateur. Lorsqu'on embauche Viggo, on n'engage pas seulement un comédien, mais aussi un scénariste, un photographe...» Un entrain partagé par le principal intéressé. Viggo Mortensen a ainsi souligné le talent de son «ami» David Cronenberg. «Tourner avec lui, c'est comme travailler avec un jeune garçon récemment sorti de l'école de cinéma, a-t-il déclaré. Son enthousiasme est toujours le même.»

L'acteur a par ailleurs salué le jeu de sa «merveilleuse partenaire» Léa Seydoux, arrivée au côté de Kristen Stewart en Chanel. Toutes deux ont joué la carte des tenues scintillantes, l'une en robe longue, l'autre en crop-top et jupe satinée. Avant de gravir les marches, l'équipe du film a admiré l'entrée sublime de Sharon Stone, en robe bustier verte fendue, agrémentée d'une traîne que l'actrice a elle-même portée sur les marches. Vers 21h30, l'équipe de David Cronenberg lui a emboîté le pas. Après une entrée acclamée dans l'amphithéâtre Lumière, Viggo Mortensen n'a pas manqué d'embrasser son ancien partenaire de tournage Vincent Cassel. Comme pour passer le flambeau au prochain héros de David Cronenberg.

En minirobe pailletée et rangers noires, Marion Cotillard joue les contrastes sur la Croisette

Glamour et esprit baroudeur : les opposés s'attirent dans la tenue de l'actrice à l'affiche de Frère et Sœur d'Arnaud Depleschin.

En mini combishort noire, Marion Cotillard fend la nuit cannoise pour la première de Frère et sœur

La Planète marches. - Jour 4. Arnaud Desplechin a présenté son film Frère etsœur, ce vendredi 20 mai, au Festival de Cannes 2022. Avec Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles principaux.

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Le show Sharon Stone à Cannes : quand deux bellâtres lui enlèvent sa traîne au milieu du tapis rouge

La Planète marches. - Jour 6. Les photographes ont pu capturer de nombreuses personnalités sur les marches du Festival de Cannes, venues assister à la projection du film LesAmandiers, de Valeria Bruni-Tedeschi.

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Le Figaro

Carla Bruni, Pierre Niney, Isabelle Adjani… En photos, les invités du dîner Madame Figaro à Cannes

Pascaline Potdevin

Le dîner donné par Madame Figaro au Festival de Cannes 2022

C'est le 21 mai que s'est tenu le dîner donné par Madame Figaro, la maison Dior et Canal +. Une soirée ardente, illuminée par un concert de Juliette Armanet.

C'est une soirée qui a brûlé le feu, au son des Derniers jours du disco : samedi 21 mai s'est tenu le dîner donné par Madame Figaro, la maison Dior et Canal+ pendant le 75e Festival de Cannes. À la table d'honneur, Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro, Jérôme Pulis, directeur de la Communication Internationale Parfums Christian Dior et Maxime Saada, président du directoire groupe Canal+ étaient entourés de Carla Bruni, Pierre Niney et Eva Herzigova.

En vidéo, retour sur le dîner Madame Figaro x Dior x Canal+, épisode 1

Quelques instants loin des écrans

Sous les étoiles est également apparue Isabelle Adjani, présente sur la Croisette quelques jours avant la projection de Mascarade, le nouveau film de Nicolas Bedos. Mais aussi Ana Girardot, François Cluzet, Clotilde Courau, Alex Lutz, Audrey Diwan, ou encore Casey Affleck. Sans oublier quelques-uns des jurés du Festival, dont l'actrice et réalisatrice Rebecca Hall, membre du jury de la sélection officielle, ou Benjamin Biolay, qui fait partie de celui de la catégorie Un Certain Regard.

En vidéo, retour sur le dîner Madame Figaro x Dior x Canal+, épisode 2

Concert sous les étoiles

Sur le photocall, les personnalités présentes se sont prêtées au jeu des questions de Madame Figaro, révélant qui serait leur voisin de table idéal, la personne qu'ils emmèneraient sur une île déserte, ou celle qu'ils pensent capables de manquer la projection de son propre film. Et c'est une fois le dîner achevé que la scène dressée sur la Terrasse Albane s'est soudain illuminée pour un concert piano voix de Juliette Armanet, accompagnée sur un titre du saxophoniste Adrien Soleiman. Un instant de magie, de feu et de joie, que Pascal Greggory a contemplé avec un sourire ému, et que Nicole Garcia a capté, quasi dans son intégralité, sur son téléphone portable. La plupart des invités ont ensuite rejoint la piste de danse. Pour un dernier tour de disco.

Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp

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Le tumultueux procès qui oppose Johnny Depp à Amber Heard continue. Mercredi 18 mai, c'était au tour de la sœur de l'actrice de témoigner. Elle raconte ce jour où elle a assisté à une violente dispute entre les anciens époux.

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Le Figaro

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Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans

STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

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REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

Le Figaro

Près de Las Vegas, les crimes de la mafia remontent à la surface

ENQUÊTE - En faisant baisser le niveau du Lake Meade, le réchauffement climatique provoque la réapparition de cadavres, potentiellement victimes de la pègre de «Sin City».

New York.

Le majestueux Lake Mead, un réservoir artificiel planté au milieu des montagnes arides du Nevada, réduit comme peau de chagrin par la faute du réchauffement climatique. Et à mesure que baisse le niveau de l’eau, de curieuses découvertes attendent les badauds et les experts de l’US Army Corps of Engineers, 65 kilomètres à l’est de Las Vegas.

Le 1er mai, sur une plage, un tonneau envasé était découvert par des promeneurs, qui allaient en être quittes pour une expérience macabre. Le fût métallique recelait un corps en état de décomposition avancée. Après avoir bouclé la zone, la police procédait aux premières constatations: la victime était trop méconnaissable pour être identifiée et ne portait sur elle aucun document nominatif. Elle était en revanche habillée de vêtements bon marché - une chemise, une ceinture, des chaussures siglées Kmart (une enseigne de supermarché low cost) remontant «au début des années 1980», précise le lieutenant Ray Spencer, du Las Vegas Metropolitan Police (LVMP). Et elle arborait une blessure par balle à la tête.

Si l’eau n’avait pas reflué, si nous ne subissions pas une telle sécheresse, nous n’aurions jamais retrouvé la dépouille de cette personne au fond du lac

«Il y a de fortes chances que ce soit un contrat de la mafia, souligne Geoff Schumacher, du Mob Museum à Las Vegas. C’était une époque où la pression s’accentuait sur la mafia qui, afin de survivre, recourait à toujours plus de violence.» La présence du fût métallique étaye cette supposition: «Depuis les années 1890, ce procédé de dissimulation des corps était signé de la mafia», précise Schumacher.

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L’assèchement du Lake Mead a fait le reste. Après avoir atteint son pic en 1983 (373 mètres au-dessus de la mer), le niveau de l’eau n’a cessé de chuter, pour descendre à 320 mètres en 2022. Un reflux de 53 mètres en trente ans! Lorsqu’il a été jeté par-dessus bord par les tueurs, le fût contenant ce «John Doe» (un inconnu dans le jargon policier) se trouvait à environ 100 mètres de la plage, pour s’échouer par 30 mètres de fond. Personne alors n’imaginait que l’encombrant «paquet» réapparaîtrait si rapidement. «Si l’eau n’avait pas reflué, si nous ne subissions pas une telle sécheresse, nous n’aurions jamais retrouvé la dépouille de cette personne au fond du lac», confirme le lieutenant Spencer.

Un deuxième corps

Les plaisanciers du Lake Mead, sur leurs pédalos, ne sont pas au bout de leurs surprises. Quelques jours à peine se sont écoulés qu’un deuxième corps est repêché. Deux sœurs résidant à Henderson, un faubourg de Las Vegas, évoluaient en paddle sur la rive nord du lac, dans Calville Bay, lorsqu’elles aperçoivent des ossements. «On a donc trouvé un deuxième corps à Lake Mead, et je pense qu’on va en trouver beaucoup d’autres, parce qu’il y a beaucoup de victimes de noyade qui gisent au fond du lac», pointe Geoff Schumacher.

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Très vite, ce deuxième corps est traité comme un noyé classique par la police, soucieuse d’éviter tout emballement médiatique. Mais le premier soulève les passions. L’enquête est confiée aux fameux experts CSI (Crime Scene Investigation), immortalisés par une série policière télévisée tournée de 2000 à 2015. Le fichier des personnes disparues doit être consulté, des prélèvements d’ADN effectués. Après ce temps prolongé dans une eau froide et non saline, des fragments de cheveux, de peau, de moelle, peuvent faire la différence.

Le problème réside dans le fait que l’exploitation des données ADN remonte à la fin des années 1980. Pour un «cold case» plus ancien, il faudra d’autres indices, un relevé dentaire, des échantillons d’ADN émanant de descendants de la même famille. Et un calibre, pour la balle logée dans la boîte crânienne du défunt. Si la procédure d’identification par ADN peut durer, prévient le service de médecine légale du comté de Clark (Las Vegas), ce projectile pourrait accélérer les recherches.

Le Gang des trous dans le mur

«Si c’est du calibre 22, on peut dire que vous avez résolu l’équation», explique Oscar Goodman, ancien avocat de la pègre locale. En 1971, la mafia de Chicago, naguère dirigée par Al Capone et surnommée «The Outfit» (le groupe), dépêche un de ses plus efficaces hommes de main à «Sin City». Il se nomme Tony Spilotro et signe ses crimes avec un pistolet de calibre 22 muni d’un silencieux. C’est l’arme de prédilection des gâchettes du milieu car, détail morbide, ce type de balle perfore le crâne de la victime sans provoquer d’éclaboussures, difficiles à nettoyer.

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Soupçonné d’une bonne vingtaine d’homicides entre 1975 et 1977, Spilotro devient la terreur de Las Vegas, en même temps qu’il met la main sur diverses formes de crimes dans les ruelles bordant le «Strip» et les beaux quartiers: racket, paris hippiques, revente de diamants, élimination d’informateurs de la police et autres «balances». Son groupe d’hommes de main se spécialise aussi dans les cambriolages et prend le sobriquet du «Gang des trous dans le mur», allusion à leur façon de forer dans les façades extérieures des maisons visées. L’homme est si fantasque et violent qu’il inspirera le personnage de Nicky Santoro, incarné par le truculent Joe Pesci, dans le film Casino (1995), de Martin Scorsese.

Or, plusieurs victimes présumées de «Tony la fourmi» manquent à l’appel: Johnny Pappas, William Crespo, un petit trafiquant de drogue, et George «Jay» Vandermark, un gestionnaire de machines à sous. Johnny Pappas, né Panagiotakos, constitue le profil le plus plausible pour l’inconnu du Lake Mead. Caractère hors norme à la «Zorba le grec», rire tonitruant et poignée de mains broyeuse, selon l’éditorialiste local John Smith, qui l’a connu personnellement, Pappas était l’homme à tout faire du magnat Allen Glick et de son organisation, la bien nommée Argent Corporation. Il connaissait la ville comme sa poche et supervisait le développement du site balnéaire Echo Beach Resort sur le Lake Mead.

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Lorsqu’il dit au revoir à sa femme, le soir du 18 août 1976, il lui annonce qu’il a rendez-vous avec des acheteurs potentiels pour son bateau. Sa Ford Gran Torino blanche sera retrouvée trois jours plus tard sur le parking du casino Circus Circus, clés sur le contact. Johnny Pappas s’est évanoui dans la nature. La transaction, à l’évidence, était un piège. Son propre bateau a-t-il servi à la sale besogne des «hitmen» (tueurs)? «On parle beaucoup des opportunités qu’offre le désert autour de Las Vegas, relève Gabriel Grosso, avocat criminaliste du Nevada. Mais l’immersion des corps, à l’apogée du Lake Mead, était une méthode très efficace.»

Un vieux mystère

Tony Spilotro connaîtra un sort guère plus enviable. Exaspérés par son manque de discrétion, les dirigeants de l’Outfit ordonnent son élimination. Il finira dans un champ de maïs en Indiana en juin 1986, après avoir été battu à mort dans une cave de Bensenville (Illinois), en bordure de l’aéroport de Chicago O’Hare.

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En attendant que soit révélée l’identité du cadavre, les corps du Lake Mead réveillent un autre vieux mystère, de ceux qui passionnent les Américains et prolongent les maux de tête du FBI: la disparition en 1975 de Jimmy Hoffa, président du tout-puissant syndicat routier International Brotherhood of Teamsters, près de Détroit dans le Michigan. Son corps reste introuvable depuis un demi-siècle. Suivant d’innombrables pistes et tuyaux, la police fédérale s’est livrée à des fouilles en différents endroits, la dernière fois les 25 et 26 octobre 2021 sous le pont Pulaski, près de Newark dans le New Jersey, ce «Garden State» immortalisé par la série Les Soprano. Mais Jimmy Hoffa, qui s’était attiré de sérieuses inimitiés dans la mafia des jeux de hasard, n’y était pas non plus. Se pourrait-il que son corps réapparaisse dans un lac du Nevada?

L’hypothèse demeure peu probable: «La mafia, rappelle John Hook, journaliste de Fox News 10 (Phoenix), a toujours évité de transporter les corps de ses victimes d’un État à l’autre, pour limiter les risques.» Un autre indice laisse à penser que le corps exhumé le 1er mai du Lake Mead n’est pas le célèbre «truckster»: en bon mafieux, Jimmy Hoffa aimait soigner son apparence vestimentaire. «Il ne se serait certainement pas habillé chez K-Mart», sourit Ashley Soriano, reporter de Fox.

Si le mystère de Lake Mead réveille la «mafiamania» des Américains, les autorités locales affichent d’autres préoccupations: avec son lot de surprises macabres, l’assèchement du Lake Mead contient en germe des conséquences dramatiques pour le sud-ouest des États-Unis. Les États de Californie, de l’Arizona, du Nevada et même le Mexique voisin dépendent de cette gigantesque retenue d’eau pour leurs besoins en eau potable. Si la neige n’est pas au rendez-vous l’hiver prochain dans les montagnes où le fleuve Colorado prend sa source, à 1200 kilomètres de là, le Hoover Dam, ce barrage hydroélectrique construit durant le New Deal de Franklin Delano Roosevelt, pourrait se retrouver virtuellement à l’arrêt, et aggraver les problèmes d’approvisionnement en eau potable de toute la vallée de Las Vegas, dont les 2,5 millions d’habitants dépendent à 90 % du Lake Mead. Les amateurs d’histoire locale perdront alors le goût des méfaits impunis de «Tony la fourmi».

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L'Humanité

Compétition. Habemus grand imam

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Tarik Saleh, à qui l’on doit Le Caire confidentiel (2017), prend pour décor l’institution religieuse al-Azhar et les intrigues meurtrières pour la succession du guide sunnite. Une histoire au rythme soutenu qui se nourrit de la réalité politique et sociale de l’Égypte d’aujourd’hui.

Pierre Barbancey

Boy from Heaven, de Tarik Saleh, Suède-France-Finlande-Danemark, 126 min

D’évidence, Tarik Saleh aime les thrillers. Il est en passe de devenir un maître en la matière, ajoutant au genre bien connu une touche originale due à ses origines (il est né en Suède mais son père est égyptien) et à son parcours. C’est peu dire que l’on avait goûté avec un plaisir non dissimulé son précédent long métrage, réalisé en 2017, Le Caire confidentiel, une enquête dans la capitale égyptienne sur le meurtre d’une chanteuse célèbre retrouvée égorgée dans sa chambre d’hôtel.

Une péripétie policière sur les bords du Nil, ce n’était déjà pas banal. Mais, lorsque l’action se situe en pleine ébullition de la société égyptienne, à quelques jours du déclenchement d’un mouvement historique, on comprend que l’histoire nous emmène dans les méandres sociaux et politiques de l’Égypte contemporaine, dans une veine totalement différente de celle d’un Youssef Chahine, cinéaste phare du pays des pharaons. L’affaire est rapidement jugée comme étant un suicide afin de ne pas empiéter sur les liens privés qui incluent les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Un triptyque que l’on retrouve dans Boy from Heaven, littéralement « le garçon du paradis ».

À l’époque de Le Caire confidentiel, Tarik Saleh avait été empêché de réaliser son film en Égypte et même contraint de quitter le pays, trois jours avant le tournage. Il s’était alors rabattu sur le Maroc. Pour son nouvel opus, il n’a pas tenté de forcer un destin prévisible, choisissant cette fois la Turquie.

La main de fer ne s’embarrasse pas d’un gant de velours

Si Moubarak a été dégommé, le nouveau maître du pays, le maréchal Sissi, est plus qu’une doublure. La main de fer ne s’embarrasse même pas d’un gant de velours. Comme dans tous les pays, le mot « pouvoir » doit toujours s’écrire avec un s. En Égypte, outre le corps politique – souvent mixé avec l’institution militaire –, l’université al-Azhar, le grand centre mondial des études de l’islam sunnite, est l’une des composantes essentielles des enjeux intérieurs et extérieurs. Jusqu’en 2013, le grand mufti était nommé par le chef de l’État égyptien, c’est dire ! Il faut maintenant convaincre les érudits islamiques qui votent, ce qui demande détermination, persuasion et coercition.

La fausseté du discours religieux n’est pas épargnée, entre adultère, compromissions et coups fourrés.

Un merveilleux décor pour Tarik Saleh qui, entre couloirs et minarets, salles de prière et bureaux des oulémas, concocte une intrigue meurtrière dans la guerre qui oppose les différents clans pour la direction d’al-Azhar. Soit Adam (bien campé par Tawfeek Barhom), un fils de pêcheur qui quitte son village pour intégrer la célèbre université religieuse. L’ingénu jeune homme va se trouver pris dans un maelström qu’il n’imaginait pas. La mort subite du grand imam rebat les cartes. Son principal conseiller, un étudiant, est assassiné. Adam se retrouve au plus près de l’un des deux impétrants, qui n’a pas les faveurs du palais présidentiel. Il va être mani­pulé par le colonel Ibrahim, des puissants services de la sécurité nationale (le succulent et méconnaissable Fares Fares, inspecteur dans le film précédent, hirsute avec gros bide et barbe), retors à souhait. Le réalisateur dévoile peu à peu la face cachée des manipulations et des interventions multiples, égratignant au passage les barons politiques comme ce général (le réalisateur et acteur palestinien Mohammad Bakri) plein de suffisance, à la voix rauque du fumeur de cigarettes, qu’il ne lâche pas, entouré de gardes du corps.

Les miracles n’existent pas face à la puissance de la classe militaire

La fausseté du discours religieux n’est pas épargnée, entre adultère et commande de Big Mac (les hamburgers, évidemment), compromissions et coups fourrés. La caméra de Saleh sait se faire attentive et comme objective dans l’enceinte religieuse, agitée (à l’épaule) dans les « lieux de débauche » où les corps s’agitent au son de la techno. Quiconque connaît Le Caire reconnaîtra les siens. Le rythme ne faiblit jamais, jusqu’au dénouement final. Les miracles n’existent pas face à la puissance de la classe militaire. Adam, comme descendu du ciel, va retrouver sa barque et l’eau du fleuve. La parabole est claire.

Bien sûr, on veut penser à Au nom de la rose (1986), de Jean-Jacques Annaud, enquête monacale, à la Taupe (2011), de Tomas Alfredson, pour l’univers John Le Carré, et surtout à Habemus papam (2011), de Nanni Moretti, pour l’élection du nouveau premier dignitaire religieux. Comparaison n’est cependant pas raison. Tarik Saleh, pour sa première sélection au Festival de Cannes, s’inscrit dans ce cinéma où l’histoire vit en elle-même mais se nourrit d’une réalité politique, finalement source des événements. C’est aussi souvent le cas des films iraniens. Que Saleh ait tourné dans la mosquée Süleymaniye d’Istanbul, alors que la Turquie intrigue pour devenir le pays leader du monde sunnite, est une mise en abîme de plus.

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L'Humanité

Compétition. Abbasi observe l’âme du crime

Nos recommandations culturelles

Thriller social fascinant dénonçant la misogynie de la société iranienne, les Nuits de Mashhad s’inspirent d’un fait divers, l’assassinat de seize prostituées par un tueur en série.

Michaël Mélinard

Les Nuits de Mashhad (Holy Spider), d’Ali Abbasi, Danemark, Allemagne, Suède, France, 1 h 57

On peut assassiner 16 femmes et être considéré comme un héros. Prenez l’Iran. À Mashhad, la deuxième ville la plus peuplée du pays, un tueur en série, auteur de 16 féminicides, est soutenu par une partie de la population et des autorités. Il revendique de mener le djihad contre le vice dans ce lieu saint pour les chiites. Terrible et pourtant bien réel. Cette affaire du début des années 2000 a inspiré Ali Abbasi pour les Nuits de Mashhad, son deuxième long métrage. Le cinéaste, originaire d’Iran et installé depuis près de vingt ans en Europe, a voulu braquer sa caméra sur les lieux du crime. Faute d’autorisations, il a dû se retrancher en Jordanie.

Ce qu’il pourrait perdre en authenticité – les non-spécialistes n’y voient que du feu –, il le gagne en liberté de ton, en transgression et en ­réalisme des situations. Influencé par les maîtres du cinéma iranien, il intègre leur dimension métaphorique et onirique, qu’il passe à la Moulinette d’un filmage qui n’occulte ni les corps ni la chair au son d’une ­musique parfois volontairement invasive. Le récit inclut un véritable personnage de fiction, Rahimi (Zahra Amir Ebrahimi), une journaliste de Téhéran, venue enquêter sur ces meurtres. Car les investigations policières sont au point mort, donnant toute latitude au tueur en série pour poursuivre son parcours criminel. À moto, il choisit ses proies, qu’il attire dans sa toile avant de les étouffer. Il y gagne le surnom d’Holy Spider, un patronyme aux allures de super héros signifiant la sainte araignée. Lorsqu’elle comprend son mode opératoire, Rahimi tente de le piéger.

Hypocrisie et misogynie

Plutôt qu’attaquer frontalement le régime, Abbasi dénonce l’hypocrisie et la misogynie de la ­société iranienne. Prostitution, misère sexuelle, drogues... tout ce que la ville sainte veut cacher, le cinéaste le montre. Femmes non voilées, scène de sexe ex­plicite et non suggérée, violence et harcèlement sexuels sont exposés pour les rendre plus palpables. Il y a surtout ce personnage de femme, volontaire, directe et iconoclaste, en totale rupture avec l’image habituelle véhiculée par le cinéma iranien.

On se souvient des personnages féminins forts des films d’Asghar Farhadi ou de Mohammad Rasoulof. Mais cette Rahimi est d’un autre acabit et casse les codes. C’est une sorte d’Erin Brockovich persane, une combattante inlassable. À travers elle, le cinéaste souligne le courage et la résilience des Iraniennes dans un régime patriarcal oppressant. Le scénario bien construit, le rythme haletant, le désir d’utiliser à plein le cadre sans occulter le hors-champ donnent une rare ampleur à cette œuvre féministe. Mais en exhumant le tueur Saeed Hanaei, très connu en Iran, Abbasi interroge aussi le traumatisme de la guerre Iran-Irak dont le criminel est un vétéran. Homme très pieux, apparemment sans histoire, il incarne aussi la banalité du mal dans une société où la religion sert volontiers à justifier une violence systémique dont les femmes sont les premières victimes.

Semaine de la critique Dalva, portrait d’une trop jeune femme

Dalva, d’Emmanuelle Nicot, France, 1 h 20

Un choc viscéral et une entrée en matière qui saisissent d’emblée. Des cris et des pleurs, Dalva résiste autant qu’elle peut pour éviter d’être arrachée à son père. Les services sociaux éloignent cette fillette de 12 ans, victime d’inceste. Dalva ne voit pas où est le mal, se dit amoureuse de son père. D’ailleurs, au foyer où elle a été prise en charge par Jayden (Alexis Manenti), un éducateur social, elle continue de s’habiller comme son père le lui a appris. Elle se veut féminine, maquillée et apprêtée. Elle reste volontairement à l’écart, animée par l’envie de retourner dans les bras de son père incarcéré. La rencontre avec Samia, une autre fille du foyer, fait peu à peu bouger les lignes.

Révélée par À l’arraché, un court métrage multiprimé dans les festivals, Emmanuelle Nicot signe avec ce premier long métrage une œuvre éprouvante et magnifique. S’il est question d’inceste, la jeune cinéaste s’attache surtout au long processus émancipateur, à l’accompagnement des victimes, à la puissance et à la complexité des sentiments à cet âge charnière, dernières prémices à l’adolescence. Sa manière de décortiquer les ambiguïtés de l’amour et son dévoiement intrigue. Outre sa mise en scène qui alterne une caméra portée et un filmage plus posé, un scénario maîtrisé qui dessine peu à peu son héroïne, le long métrage est porté par Zelda Samson, une comédienne non professionnelle choisie après un casting sauvage. Elle est renversante en Dalva qui n’arrive pas à se dépêtrer de l’emprise de son père. On retrouve aussi avec plaisir Alexis Manenti, l’un des trois policiers de la BAC des Misérables de Ladj Ly, impressionnant en travailleur social à la sensibilité exacerbée. Sur un sujet sensible, la cinéaste brosse un portrait lumineux, tout en finesse et en délicatesse. M. M.

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L'Humanité

Compétition. R.M.N. en Transylvanie, des ours et des hommes

Nos recommandations culturelles

Cristian Mungiu, palme d’or en 2007, convoque tous les maux d’une Europe gangrenée par des relents nationalistes dans un village destiné à devenir une réserve de plantigrades.

Marie-José Sirach

R.M.N. de Cristian Mungiu, Roumanie, 2 h 05.

Dans ce petit village de Transylvanie, plusieurs communautés cohabitent. On y parle roumain, hongrois, allemand, anglais. On fréquente la messe tous les dimanches et les enfants chantent à la chorale de la paroisse. Les hommes travaillent tous à l’étranger, mais ici on n’aime pas les étrangers. Surtout s’ils ne sont pas blancs. Dans ce village, la mine a fermé et l’industrie du bois tourne au ralenti. Seule la boulangerie industrielle recrute. Il lui faut embaucher cinq ouvriers très vite si la direction veut empocher les subventions européennes. Mais personne dans le coin ne répond aux petites annonces : les salaires étant peu attrayants au regard des allocations perçues, les gars du village ne postulent pas. La directrice fait alors appel à de la main-d’œuvre du Sri Lanka.

Un monde sans garde-fou

Cristian Mungiu brosse un portrait sans concession de tous les maux qui ravagent l’Europe – racisme, xénophobie, misogynie, homophobie, lâcheté –, sans compter tous les petits trafics, petits profits et petits arrangements qui sont légion. Mais le propos de Mungiu est plus subtil. Ce qu’il nous montre, ce sont des paysans qui ont à peine de quoi vivre et se sentent dépossédés de tout par des directives européennes qui les accablent. Une Europe qui a décidé de transformer leur région en un parc à ours, ce qui leur donne le sentiment que Bruxelles se préoccupe davantage des plantigrades que de leur sort. Comprendre ce qui se passe dans la tête de ces pauvres hères condamnés eux-mêmes à l’exil, à être des étrangers montrés du doigt en Europe et qui se comportent à l’identique avec leurs immigrés, ce n’est ni justifier, ni excuser.

C’est dire la complexité d’un monde où le sentiment d’impuissance se conjugue à  l’ignorance, où il suffit d’une étincelle pour que s’enflamment les esprits. Un monde désormais sans garde-fou, où le pire est permis, où la haine et la rancœur s’affichent sans complexe et où les ratonnades sont encouragées. Il faut entendre le curé de la paroisse justifier les propos racistes de ses ouailles ; le médecin du village accuser les étrangers d’être porteurs de tous les virus ; le maire se complaire dans une neutralité plus que douteuse.

L’assemblée générale du village est un moment impressionnant et terrifiant, une scène qui marque les esprits : on lit sur les visages de ces vieilles dames en fichu et de ses hommes abîmés la peur qui engendre la haine. Les vannes sont ouvertes qui déversent leurs flots de saloperies. Le dernier plan : alors que le village prend feu, les ours sortent des bois. Mais on a chassé les Ursaris, ces Gitans montreurs d’ours…

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Le Figaro

Variole du singe: plus de 100 cas identifiés

  • Par  Marc Cherki
  • Mis à jour le 23/05/2022 à 23:20
  • Publié le 23/05/2022 à 17:08

Près de 20 pays occidentaux sont touchés, dont le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal et la France.

Apparue le 3 mai hors d’Afrique, la variole du singe s’étend en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. Le Danemark a confirmé son premier cas lundi et l’Autriche dimanche. Plus de 100 cas sont confirmés dans près de 20 pays, en particulier au Portugal (37 cas), en Espagne (34) et au Royaume-Uni (57). L’Organisation mondiale de la santé et les autorités de santé publique en Grande-Bretagne, qui ont lancé l’alerte le 7 mai, attendent une hausse du nombre de cas cette semaine. Joe Biden, le président des États-Unis, a prévenu que l’impact de la propagation du virus pourrait être «conséquent», alors que les autorités sanitaires du pays se préparent à vacciner les cas contacts.

Il n’y a toutefois pas de raison de paniquer pour le moment. Souvent bénigne, sauf pour les personnes immunodéprimées et les enfants, la maladie guérit sans traitement après deux à trois semaines. La maladie se caractérise par de la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions et l’apparition de boutons sur tout le corps. Lorsqu’elle n’est pas correctement prise en charge, il existe néanmoins un risque de surinfection. Par chance, le variant repéré en Europe est le moins létal et il n’y a «pas de preuve de mutation» à ce stade, ajoute l’Organisation mondiale de la santé. Aucun mort n’est à déplorer pour le moment.

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Selon l’un des rares connaisseurs en France de cette maladie, Antoine Gessain, directeur du département épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes à l’Institut Pasteur, «généralement, les personnes sont contagieuses une à deux semaines après l’infection, au moment où elles développent des lésions cutanées qui font penser à la varicelle. Plus il y en a, plus la maladie semble sévère. Le plus souvent, les transmissions s’effectuent surtout au moyen du contact avec ces lésions cutanées et les fluides biologiques infectés. Le diagnostic de confirmation est obtenu, après les signes cliniques, par un test de PCR effectué sur le liquide contenu dans les lésions». Outre deux cas identifiés en Grande-Bretagne sur un nourrisson et sa mère, une majorité de malades a été repérée dans la communauté homosexuelle et bisexuelle masculine.

Le «R0» à l’étude

Santé publique France précise que les tissus infectés par des fluides de malades seraient une autre voie de contamination. Les autorités britanniques s’interrogent sur la possibilité de lieux très contaminants, notamment des saunas fréquentés par la communauté homosexuelle masculine. De plus, il y aurait un risque d’infection à travers les muqueuses de personnes malades. Toutefois, «il n’y a pas d’étude spécifique sur la transmission sexuelle de la variole du singe qui est très mal connue et pas encore bien documentée», ajoute l’expert de l’Institut Pasteur. Aucun scientifique n’avance, pour l’instant, une estimation du «R0», le nombre moyen de contaminations par une personne malade.

Outre-Manche, une possible vaccination contre la variole, éradiquée dans le monde en 1980, est proposée au personnel soignant. Cet ancien vaccin offre une bonne protection croisée contre la variole du singe qui fait partie de la même famille de virus à ADN (orthopoxvirus) que celui de la variole, bien plus grave. En France, la Haute Autorité de santé, saisit par le gouvernement le 19 mai, ne s’est pas encore prononcée pour proposer ce vaccin au personnel soignant.

El País (ESP)

SANS TITRE

Que si no tiene sabor, que si su textura no es agradable, que si es cosa de vegetarianos y veganos o que si no es para hombres: la integridad del tofu, de cuando en cuando, corre peligro. Este tímido alimento cuenta con grandes enemigos que vociferan que no hay nada mejor que comerse un chuletón al mismo tiempo que lo fotografían y suben a Instagram mencionando al ministro Alberto Garzón por sus loquísimas recomendaciones (que hasta los nutricionistas y médicos más desactualizados respaldan prácticamente al unísono).

El tofu proviene de la soja, una legumbre que cobra cada vez más y más fuerza gracias a su perfil nutricional. Contiene todos los aminoácidos esenciales para nuestro organismo, como el garbanzo. Se trata de una gran fuente de proteína de alto valor biológico de origen vegetal, lo que le confiere todo tipo de propiedades beneficiosas. Existen, no obstante, recomendaciones sanitarias que nos avisan regular el consumo de soja enriquecida en isoflavonas. Esta no se encuentra en todos los derivados de la soja que encontramos en el mercado, siendo el tofu uno de los derivados sin ella.

Para preparar tofu hay que rehidratar las legumbres, cocinarlas en agua y triturarlas: posteriormente, el mejunje resultante se cuela, y ese líquido que se obtiene se gelifica con un agente llamado nigari. El resultado final se prensa y se obtiene un bloque de tofu. Si se le puede reconocer algo a los reaccionarios y libertarios de la carne, es que el tofu carece de sabor (aunque no vemos esa queja cuando hablan de pastas o arroz). Por lo general, es plano y algo soso, pero hay que valorarlo por su capacidad de absorber sabores: dentro de la gastronomía en la que surgió (China), el uso de especias y alimentos fermentados dotan al tofu de potentes sabores y aromas.

Ejemplo de ello es el tradicional mapo tofu, un guiso con chiles, alubias fermentadas, ajos, pimienta de Sichuan y carne picada en el que el tofu absorbe todos los sabores que lo convierten en una bomba. Si bien la mayoría de aplicaciones pasan por el guiso, la sopa y el salteado, las propiedades del tofu lo convierten en un alimento apto para muchas más aplicaciones.

Panadería y repostería sin gluten

Cuando no escribo, cocino y dedico mis días de trabajo a dirigir la cocina de un local en el que, con nuestras cosas, intentamos innovar. Uno de los problemas que se nos presenta a veces es la calidad de la repostería sin gluten. Las harinas, féculas y la falta de elasticidad resultan, por lo general, en productos secos y arenosos. La ausencia de gluten no se arregla fácilmente, ya que actúa como matriz proteica, de sustento. Dado que se trata de proteína pura, algo crucial es buscar una forma de reemplazarla. Es decir, si necesitamos una redecilla proteica que sea elástica pero no podemos beneficiarnos del gluten, tenemos que crear una.

Por lo general, tanto en la panadería como en la repostería sin gluten se añaden gelificantes como el psyllium en polvo y la goma xantana. Si bien con esto ya se da un paso de gigante, se me queda un poco cojo. El tofu, por suerte, es proteína pura, y si lo usamos como nueva matriz ayudará a contrarrestar esa textura arenosa de las harinas sin gluten. Además, aporta humedad, evitando que la miga quede seca y que se deshaga fácilmente. Calculad que, por cada 350 gramos del total de harinas y féculas, un aporte de 75 gramos de tofu machacado o triturado es perfecto para fabricar una red proteica.

Para la panadería, sin embargo, se aplican otras leyes: la fermentación por parte de las levaduras y la menor cantidad de grasa que se utiliza requiere que usemos un aporte mucho más bajo de tofu. Para hacer una focaccia sin gluten, para el total de harinas y féculas uso 45 gramos de tofu. El tofu es, en definitiva, un aliado en la panadería y repostería sin gluten, pero es igual de válido en cualquier tipo de masa en la que sea importante preservar bien la humedad de la miga.

Ensaladas y platos fríos

No hay nada más potente que una buena vinagreta, y nada se beneficia más de esto que el tofu. Existen diferentes variedades de tofu según su consistencia, y el tofu silken o suave es el mejor para platos fríos. Su textura recuerda un poco a una fusión entre clara de huevo cocido y gelatina. Ya que no requiere cocción, simplifica mucho las cosas. La foto que veis arriba es una ensalada de tofu con un aliño rápido de tomate, doubanjiang, ajo, azúcar, vinagre y salsa de soja. Salteado no más de cinco minutos, se le añade al tofu por encima y se deja enfriar. Antes de comer, unas pocas tiras de jengibre fresco rematan el plato. Si queréis simplificar todavía más, una ensalada de tofu con aguacate, salsa de soja, lima, cacahuetes y cilantro no requiere cocción ni para el aliño. O la ensalada liang pi, que tradicionalmente no se beneficia del tofu, pero aquí contáis con una variación que sí. En Asia es frecuente encontrar variedades de tofu aún más suaves que las que encontramos por aquí, asemejándose algunas a la gelatina. Si se le añaden algunos frutos secos, frutas deshidratadas y un poco de sirope de azúcar moreno (o miel) tenemos un postre callejero muy típico de China. Y, si queremos pensar en opciones para combatir el horroroso calor del verano, el tofu es perfecto para hacer helados caseros. Tritura el tofu y añádele cacao en polvo, un poco de leche de coco, frutos secos, azúcar y llévalo al congelador. En un par de horas tendrás un helado de tofu que, nutricionalmente hablando, es muy completo.

Untables y cremas

Una de las mejores opciones que encuentro en el tofu es la de convertirlo en una crema untable. Si trituráis tofu firme y le añadís bien de aceite de sésamo, salsa de pescado (o salsa de soja), sal, una pizca de azúcar y otra de glutamato, tenéis una base increíble sobre la que poner unos pimientos o unas berenjenas asadas. Acompañadlo de chalota picada y alguna hierba aromática que os guste y un poco de aceite de chile o mantequilla tostada por encima. Si buscáis un sustituto de la mayonesa, esta tofunesa de Mònica Escudero es lo que necesitáis.

Si las cremas de verdura se os quedan un poco cojas y líquidas, un aporte extra de tofu no sólo redondea el perfil nutricional, sino que la espesará y aportará cremosidad. Saltead una cebolla, 300 gramos de coliflor, medio calabacín, dos dientes de ajo, una cucharada de jengibre fresco y 250 gramos de tofu con una pizca de ras el hanout, zumo de limón y leche de coco: decoradlo con hojas de menta y disfrutad.

Diferentes formatos

El tofu más fácil de encontrar es el que encontramos en bloque, ya sea suave o firme, pero si investigamos encontramos otros formatos que amplían aún más su tremenda versatilidad. La piel de tofu, por ejemplo, tiene aspecto de tallarines y puede sustituir perfectamente a la pasta cuando busques un aporte más proteico. El tofu frito es como una esponja que absorbe muchísimo el caldo en el que se encuentra; personalmente, de mis cosas favoritas en un hot pot. Dependiendo de los formatos de fermentación, encontramos tofu peludo (en el que se cultiva un tipo de hongo) y tofu apestoso (el nombre está más que merecido, y es difícil de encontrar fuera de Asia). También es frecuente una variedad de tofu fermentado en aceite de chile que se usa como si fuese paté, aunque sirve de saborizante para cualquier preparación en caliente. Otro de los formatos más conocidos es el tempeh, que tiene un proceso de fabricación similar al tofu pero requiere la fermentación de la soja previamente.

Un par de trucos más

Si el tofu duro se congela y descongela, pierde parte de su agua y deja un montón de pequeños agujeros que podemos rellenar con marinadas que le darán al tofu el sabor que queramos: lo ideal es cortarlo en dados antes para facilitar el proceso, y al descongelarse lo tendremos listo para recibir un baño especiado. Una mezcla de salsa de soja o miso, vinagre para darle un punto de acidez, un poco de aceite de oliva o de sésamo, curry, pimentón dulce o picante y un ratito de reposo convertirán ese tofu en una bomba de sabor. ¿Quieres además una textura untuosa? Usa una salsa satay o esta de cacahuete como base.

Para conseguir una corteza crujiente que contraste con el interior tierno, podemos rebozar ligeramente el tofu con un poco de maizena antes de saltearlo, siempre a fuego alegre para ayudar a que se forme esa corteza. Desmigado puede usarse como sustituto de la carne picada en salsas para pasta o lasañas, y revuelto con un poco de cúrcuma para dar color, aceite y sal kala namak tendremos un perfecto sustituto vegano de los huevos revueltos (y sin huevo, así que es perfecto también para los alérgicos).

En definitiva, el tofu es un alimento con un amplio abanico de posibilidades. Es completamente normal no saber sacarle todo el partido, dado que no es habitual en nuestra gastronomía, pero como con todo en esta vida, hay un proceso de aprendizaje. Del mismo modo, si uno no está dispuesto a indagar en recetas e ingredientes que se salgan del supermercado de al lado de su casa, lo lógico es quedarse en la superficie a la hora de sacar provecho a cualquier alimento. Solo hacen falta ganas, energía e información.

Le Figaro

Alternance: les aides de l’État prolongées, les écoles soulagées

Par Emma Ferrand • Publié le 21/05/2022 à 06:00 • Mis à jour le 24/05/2022 à 08:45

Les aides à l’apprentissage accordées aux employeurs devaient disparaître le 30 juin 2022. Elles sont finalement prolongées jusqu’à la fin de l’année.

C’est un soulagement pour les écoles, les étudiants et les entreprises. En 2021, plus de 700.000 contrats d’apprentissage ont été signés. Ce chiffre historique était en partie dû à l’aide accordée par le gouvernement aux entreprises depuis la pandémie liée au Covid-19. Une prime de 5000 euros pour les mineurs et de 8000 euros pour les majeurs leur a été attribuée, rendant le coût de la première année quasi nul pour l’employeur. L’objectif pour cette année est de faire encore mieux.

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Si cette aide mise en place par Elisabeth Borne, alors ministre du Travail (aujourd’hui première ministre), devait prendre fin à compter du 30 juin 2022, il en est finalement tout autre. Ce mardi 24 mai, le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclaré sur RTL prolonger cette aide «au moins jusqu’à la fin de l’année. Et ensuite, ça dépendra de la loi de finance pour 2023». «L’objectif est d’atteindre 1 million [de contrats ]. Pour arriver à 1 million, il faut prolonger les aides à l’apprentissage», a-t-il affirmé.

Prolongation des aides aux entreprises pour les contrats d'apprentissage @olivierdussopt : "Nous prolongeons au moins jusqu'à la fin de l'année et ensuite ça dépendra de la loi de finance pour 2023"#RTLMatin avec @BSportouchpic.twitter.com/G4CFXfuoBN

May 24, 2022

Les forums recrutements sont avancés

Une nouvelle qui rassure les écoles, inquiètes ces derniers jours de voir les recrutements chuter brutalement une fois l’aide supprimée. «Les grandes écoles sont inquiètes de la baisse des aides dues à l’apprentissage», déclarait il y a quelques jours Laurent Champaney, président de la Conférence des grandes écoles. La date butoir du 30 juin se faisait sentir auprès des écoles, qui avaient constaté une hausse des signatures de contrat au printemps. «On s’attend à avoir une vague de contrats jusque fin juin, alors que d’habitude les signatures s’étalent jusque fin août», indiquait Julia Quénet, responsable des stages et alternances à l’école de commerce EM Normandie.

Un ressenti partagé par Christian Garrido, directeur commercial et développement du réseau GES dont les écoles sont très tournées vers l’alternance. «Il y a 15 à 20% de contrats signés supplémentaires par rapport à l’année dernière à la même période», expliquait-t-il. À Montpellier BS, le constat était le même: «Nous avons 70 contrats d’alternance contre une quarantaine en 2021», partageait Pierre-Emile Ramauger, directeur du développement et des relations entreprises de l’école de management.

Les petites sociétés espéraient un prolongement des aides

Les entreprises sont en perpétuelle demande de recrutement d’alternants. Mais la date du 30 juin les a contraints à rencontrer les candidats plus tôt et plus rapidement. «Nous avons d’ailleurs avancé d’un mois nos événements de recrutement. Les entreprises sont dans la demande de pouvoir recruter plus tôt cette année», affirmait Julia Quénet.

L’aide à l’apprentissage était surtout très intéressante pour les petites entreprises qui craignaient de devoir arrêter leurs recrutements. «À partir du 1er juillet, les petites entreprises comme les TPE et les ETI vont sans doute réfléchir à embaucher», poursuivait Christian Garrido. C’est pourquoi, pour Olivier de Lagarde, président du Collège de Paris, un réseau d’établissements d’enseignement supérieur et d’organismes de formation professionnelle, il était essentiel de «prolonger voire pérenniser cette aide». C’est désormais chose faite.

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Le Figaro

«Réforme des retraites: une double nécessité»

Gaëtan De Capèle

Par Gaëtan de Capèle, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

De bonnes nouvelles et surtout pas de vagues avant les élections. Le second quinquennat d’Emmanuel Macron, que l’on prédit orageux, démarre donc comme avait terminé le premier, par une débauche d’argent public. S’étant assigné pour nouvelle mission de préserver le pouvoir d’achat de tout le monde, l’État va absorber jusqu’à l’indigestion la hausse du coût de la vie. Il sera bien temps, plus tard, de réfléchir aux moyens de financer cette prodigalité sans limite. Au clairon qui accompagne le prolongement des boucliers et des chèques anti-inflation, fait écho une mise en sourdine complète de la réforme des retraites. Le projet phare du programme présidentiel - porter l’âge de départ à 65 ans - ne suscite aujourd’hui que gêne et ambiguïté dans les rangs de la majorité, jusqu’à l’Élysée.

La nécessité de mener à bien, et en urgence, ce grand chantier ne fait pourtant guère de doute. En déficit chronique, notre système par répartition court à la catastrophe si rien n’est fait: alors qu’autrefois, on comptait quatre actifs pour un retraité, ce chiffre est tombé à 1,7 avec l’allongement de la durée de vie, et baissera encore à l’avenir. C’est intenable dans la durée. L’État doit en outre trouver des ressources pour redresser les comptes publics et financer le grand âge. Si l’on veut relever ces défis, comme l’a longuement et fort bien expliqué Emmanuel Macron lui-même, il est impératif que les Français travaillent davantage tout au long de leur vie, à l’image de tous leurs voisins européens.

L’autre nécessité est politique. Contrairement à 2017, le principe d’une réforme des retraites a reçu l’onction démocratique de l’élection présidentielle. S’agissant du sujet le plus éruptif d’entre tous, sans doute l’exercice nécessitera-t-il une méthode irréprochable et une pédagogie de tous les instants. Mais renoncer ou dénaturer (les circonvolutions présidentielles de l’entre-deux-tours ne sont guère rassurantes) un projet si symbolique hypothéquerait toute tentative de réforme pour les cinq ans à venir. Or, après des années d’immobilisme et de dépenses effrénées, la France n’a jamais eu tant besoin d’une sérieuse remise en ordre.

Le Figaro

Législatives 2022 : quels sont les candidats de votre circonscription ?

Nicolas MondonFIG Data

FIG DATA - À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez la liste officielle des candidats aux élections législatives.

Les élections législatives de 2022 se tiendront les 12 et 19 juin prochains. Les candidats avaient jusqu'au vendredi 20 mai pour déposer leur dossier en vue du premier tour. C'est aujourd'hui (lundi 23 mai) que le ministère de l'Intérieur publie les listes officielles des candidats. En tout, on compte 6293 candidats. Un chiffre en net recul; en 2017, on en comptabilisait 7877.

Une baisse explicable en partie par les deux larges alliances mises en place pour ce scrutin. À gauche le bloc NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) rassemble autour de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise une coalition allant de l'extrême-gauche (NPA) au Parti socialiste. Disparate, un tel assemblage n'a pas manqué de créer des remous au sein de ses différentes composantes. Notamment du côté du Parti socialiste où l'on compte un certain nombre de candidatures dissidentes. Citons Lamia El Aaraje à Paris ou Jérôme Lambert en Charente, récemment épinglé au sujet d'un logement social qu'il occupe depuis vingt ans à Paris.

L'autre bloc concerne la majorité présidentielle. Nommé Ensemble, il fédère notamment le parti présidentiel (Renaissance, ex LaRem), le MoDem de François Bayrou, Horizon d'Édouard Philippe ou Agir.

Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de trouver facilement la liste des candidats de votre circonscription.

Qui sont les candidats aux élections législatives dans votre circonscription ?

Une large majorité de députés se représentent dans leur circonscription

Parmi les 567 députés sortants (les députés ne sont pas remplacés la dernière année de la législature), un premier décompte indique qu'environ 440 se présentent à nouveau dans leur circonscription. Un chiffre à mettre en perspective avec les 357 députés candidats lors des élections de 2017.

À lire aussiJean-Luc Mélenchon, l’énigme d’une non-candidature aux législatives

Parmi les points d'interrogation, il y avait notamment le cas Damien Abad. Récemment mis dans la lumière médiatique à la suite de son ralliement tardif à la majorité présidentielle, il se trouve désormais accusé de violences sexuelles. Le nouveau ministre des Solidarités se présente dans la cinquième circonscription de l'Ain sous l'étiquette divers droite.

À lire aussiAccusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

Méthodologie

  • Le nombre de députés sortants candidats a été calculé par correspondances automatiques entre les noms des candidats et ceux des députés. Le chiffre sera ajusté après vérification manuelle.

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Législatives 2022: El Rhazoui, El Khatmi… le camp Macron douche les ambitions de figures pro-laïcité

DÉCRYPTAGE - Avant le scrutin des 12 et 19 juin, plusieurs soutiens du chef de l’État, connus pour leur fermeté sur les principes républicains, ont fini par déchanter.

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Valeurs Actuelles

[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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L'Humanité

Compétition. Sans filtre, milliardaires de tous les pays, coulez !

Actu

Palme d’or en 2017 pour The Square, Ruben Östlund est de nouveau en lice pour la même palme avec Sans filtre.

Marie-José Sirach

Triangle of Sadness (Sans filtre), de Ruben Östlund, Suède-Allemagne- France-Danemark, 1 h 22

Ruben Östlund affiche un goût affirmé pour la provocation, mâtiné de quelques saillies subversives qui tombent à pic. Sans filtre est un mix entre la croisière s’amuse ( The Love Boat) et Titanic, où les survivants apprendraient à jouer à Robinson Crusoé sur une île déserte. Un film où l’on brocarde le monde de la mode (chic et toc) ; les nouveaux riches (et même les anciens riches) ; le patriarcat ; les classes dominantes (et les dominées). Vous l’aurez compris, ici chacun en prend pour son grade. Dans cet univers impitoyable, tout se vend, tout s’achète, de la bague de fiançailles à 28 000 euros au paquet de bretzels qui s’échange contre une partie de jambes en l’air.

Des maximes marxistes tendance  Groucho

Le capitalisme, selon Östlund, se porte bien… pourvu qu’on ne le sauve pas. Il le fait donc couler, littéralement, après une scène apocalyptique et jouissive où les convives vomissent tripes et boyaux tandis que le yacht tangue. Le réalisateur ne nous épargne rien de la déchéance de ces milliardaires. Le clou du film étant cette scène d’anthologie entre le capitaine du yacht, américain et communiste, et un oligarque russe converti à l’ultra­libéralisme qui s’envoient à la gueule des maximes marxistes tendance Groucho et de bonnes vieilles blagues qui circulaient sous le manteau au temps de l’Union soviétique.

La fin ? Face au dénuement, les rescapés du naufrage tentent de faire société. Inversion des hiérarchies, comportements primaires, solidarités aléatoires, bref, rien de très joli là-dedans et on sent comme une panne d’inspiration dans ce qui aurait pû être une chute plus spectaculaire, plus corrosive. Pour Östlund, le cinéma serait-il son arme de dissuasion massive contre l’abêtissement des masses ?

Festival de Cannes 2022cinéma
Le Figaro

Les dix conseils d’un recruteur pour briller à votre entretien d’embauche

Aliénor Vinçotte

DÉCRYPTAGE - Que ce soit pour postuler dans un groupe international, au sein d’une maison d’édition ou dans une entreprise, votre discours doit être limpide et concis. Mais quand le stress vient, comment ne pas perdre ses mots?

Beaucoup de candidats, un seul élu. Décrocher un poste peut s’avérer parfois long et laborieux. Après avoir envoyé plusieurs dossiers de candidature, un recruteur vous contacte enfin pour passer un entretien d’embauche. À présent, il s’agit de s’armer pour préparer un bon entretien, et cela même si vous pouvez vous targuer d’avoir un parcours exemplaire et de présenter une candidature solide. Parce qu’un tic de langage trop fréquent ou un stress trop important peut nuire à la qualité de votre discours. Comment se préparer quand on a tendance à perdre ses mots? Qu’est-ce qu’un bon entretien?

Nous avons interrogé Claude d’Estais, ancienne RH dans deux grands groupes internationaux et, après avoir été associée dans un cabinet de chasseur de têtes, est aujourd’hui «executive coach» pour des cadres dirigeants en transition professionnelle. Elle est l’auteur de S’entraîner à l’entretien de recrutement… même à la dernière minute (Éditions Eyrolles). Elle livre ses conseils au Figaro pour préparer un entretien solide afin de mettre toutes ses chances de son côté.

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1. Attendre que le recruteur vous invite à parler

Avant tout, commence Claude d’Estais, «l’entretien ne commence pas dans l’ascenseur». «Vous avez parfois des candidats qui commencent l’entretien dans l’ascenseur car ils ne sont pas forcément à l’aise», explique-t-elle. Mauvaise idée, car c’est plutôt au recruteur de faire «le premier pas». Pendant ce laps de temps, ce dernier va en profiter pour vous jauger. «Si cela devient un peu trop long, je conseille aux candidats de faire une phrase qui n’est pas très engageante», continue Estais. Par exemple, complimenter sur la bonne tenue des locaux ou la bonne situation des bureaux. «On ne parle pas de soi tant que le recruteur n’est pas assis et c’est à lui de formuler la première question», précise-t-elle. Et souvent la première question, c’est «présentez-vous brièvement».

2. Utiliser des mots-clés

Vous êtes enfin installés face au recruteur. Vous devez vous présenter en moins de deux minutes, c’est ce qu’on appelle un «pitch», pour reprendre le mot anglais. Cette présentation doit être capable de capter l’attention de votre recruteur et de lui donner envie d’aller plus loin. Elle doit être concise. «Il faut être sélectif, ne pas tout dire mais dire le plus important, ce qui va mettre en valeur votre candidature», nous précise Claude d’Estais. Pour cela, utiliser des mots-clés va permettre de construire votre discours et de l’imprimer chez votre recruteur. Ces mots-clés doivent être liés à votre parcours mais aussi au poste. «Cette présentation doit permettre au recruteur de vous situer par rapport à sa problématique: il a un poste et il faut qu’il puisse vous situer par rapport à ce poste-là, explique Claude d’Estais. Cela conduit à simplifier le discours.»

3. Soigner le début et la fin de sa présentation

Vous êtes là pour clarifier vos intentions. «Le pitch est devenu dans les entretiens de recrutement une figure à poser comme au patinage artistique», met en avant Claude d’Estais. S’il n’a pas été préparé avant, le candidat risque de passer pour quelqu’un de «dilettant» ou de peu motivé. Dans cette présentation, il doit y avoir une projection vers le futur où le candidat explique pourquoi il est là et ce qu’il recherche, mais également une chute qui doit être assez soignée. «Les recruteurs ont tendance à ne retenir que le début et la fin d’un entretien comme dans un film», explique Claude d’Estais. «Il faut être très vigilant du début à la fin».

4. Attention à la concordance des temps

Quand vient le stress, les fautes de français prennent naturellement le dessus. Les erreurs sont fréquentes, aussi il faut redoubler de vigilance lorsqu’on est en entretien. «Dans les entretiens, il y a souvent des erreurs de concordance de temps qui vont mettre en lumière des petits problèmes», souligne Claude d’Estais. Un recruteur peut en effet s’apercevoir que son candidat parle au passé d’un poste dans lequel il est censé être. «Il y a parfois des gens qui ne veulent pas dire qu’ils sont hors poste lorsqu’ils sont au chômage et naturellement ils vont parler au passé de leur précédente expérience professionnelle alors qu’ils devraient parler au présent». Cela met en exergue des problèmes de cohérence. À partir de là, le recruteur ne va pas comprendre et se dit qu’il y a un souci.

5. Bannir le «on» en entretien de recrutement

Son défaut est de manquer de précision, cela entretient le flou sur ce que le candidat veut désigner. Lorsque le recruteur demande au candidat ce qu’il faisait dans son poste actuel et que ce dernier répond par «on faisait avec mon équipe telle mission, qu’on faisait ensuite valider par le chef», il y a un souci de précision. Le recruteur se demande: «Mais c’est qui on?» Si on veut parler de l’équipe, il vaut mieux privilégier le «nous». Le «on» manque de précision, on ne sait pas de qui on parle.

À l’inverse, commencer sa phrase par «moi je» n’est pas une bonne idée non plus: «le recruteur peut se dire qu’il y a un égo surdimensionné chez le candidat».

6. Attention aux tics de langage

«En fait», «vous voyez», «genre»... Les tics de langage sont légion au plus grand dam des recruteurs. Avec en haut du podium, le tic «un petit peu» à toutes les phrases. «J’ai un petit peu fait ceci et cela», «j’ai un petit peu rédigé des articles»: ce tic de langage met en lumière la difficulté du candidat à situer sa véritable contribution. Il ne sait pas très bien quel rôle il a pu jouer. Dans un autre registre, on trouve également «vraiment» et «réellement»: «j’ai vraiment fait ça», «j’ai réellement écrit des articles». Ici, on sent que le candidat cherche à renforcer son discours. Au point de le desservir si le tic de langage est trop fréquent: est-ce parce qu’il a du mal à situer sa contribution à sa juste place?

Deux autres tics de langage sont aussi à bannir: «etc» et «voilà». Si le candidat utilise trop fréquemment «etc», il donne l’impression de ne pas faire d’effort pour présenter sa pensée. Il laisse au recruteur le soin de deviner la suite de la phrase. Le «etc» est à manier avec précaution. Il en est de même pour «voilà» qui signifie qu’on a fini de répondre à la question. «C’est un peu une injonction que vous envoyez à votre recruteur pour traiter l’information que vous venez de lui dire», explique Claude d’Estais. «Or, lorsque vous avez terminé de parler, il faut s’arrêter et accepter qu’il y ait un silence». Un recruteur a besoin de temps et de silence pour intégrer ce que vient de dire le candidat. Un candidat qui n’est pas à l’aise ne peut s’empêcher de dire «voilà». «J’ai parfois des clients de 50 ans qui ont repris les tics de langage de leurs adolescents et c’est catastrophique en entretien de recrutement», raconte Estais.

7. Éviter les expressions redondantes

Dans le sillage des tics de langage, on va également avoir les expressions «de trop». Le recruteur pose une question au candidat. Si ce dernier répond «écoutez-moi» ou «je vais vous expliquer», on sent qu’il est mal à l’aise ou qu’il doute de l’attention de celui qui l’a reçu. Une autre hypothèse que peut poser le recruteur c’est de se dire que le candidat s’apprête à dire quelque chose d’extrêmement compliqué et de pas très bien structuré. «S’il vous a posé une question, normalement il vous écoute déjà», souligne Claude d’Estais.

Dans le même ordre, on va éviter les phrases comme «moi personnellement» ou «ma principale priorité»: à la place, il vaut mieux dire «à mon avis», «à titre personnel» ainsi que «ma priorité absolue ou majeure».

8. Attention au suremploi de connecteurs logiques

«Bref, vous voyez donc du coup et en fait»... Il faut se méfier de ces petits mots utilisés pour établir une liaison entre deux propositions. Souvent, le candidat essaie d’imprimer de la logique de cohérence à son discours qui est peut-être trop faible. Ils font office de béquilles pour s’affirmer dans un discours.

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9. Soigner la fin de l’entretien

Enfin, l’entretien touche à sa fin. «Ce que je suggère, c’est de faire une petite synthèse de tout ce que vous avez retenu de l’entretien et de remercier pour l’échange», continue Claude d’Estais. Dans cette petite synthèse, le candidat dit tout ce qu’il a retenu du poste et peut s’enquérir de la suite. Attention, avertit Estais, il y a une chose «à bannir à jamais» c’est de demander au recruteur de vous comparer par rapport aux autres candidats. «Vous ne pouvez pas vous comparer avec les autres parce que vous êtes unique».

10. Ne pas oublier de faire attention à son langage non-verbal

Et pour terminer, n’oubliez pas d’être attentif à votre langage non-verbal, autrement dit le langage du corps avec le ton, la posture ou la position des mains. Si votre langage non-verbal n’est pas en cohérence avec ce que vous dites, le recruteur va traquer les incohérences chez vous. «Si vous dites que vous avez pris beaucoup de plaisir à ce poste-là alors que vous ne souriez pas, il verra bien qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas». Une faute de français gênera moins le recruteur qu’une incohérence entre le verbal et le non-verbal. En situation de stress, il faut se méfier de notre langage non-verbal car on est amené à faire des erreurs. «Le non-verbal est aussi un langage en lui-même», conclut Claude d’Estais.

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Dans un charmant petit livre, ludique et pédagogique, le linguiste Jean Pruvost nous aide à ne plus faire de fautes d’orthographe.

Valeurs Actuelles

[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

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L'Humanité

Compétition. Armageddon Time​​​​​​​, Les Quatre Cents Coups dans un univers impitoyable

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Le réalisateur américain James Gray explore les limites du rêve américain au début des années 1980 à travers son histoire personnelle dans le Queens. Un film généreux et honnête qui fait écho à la période actuelle.

Pierre Barbancey

Armageddon Time, de James Gray, États-Unis, 1 h 55

James Gray n’en finira sans doute jamais avec New York malgré des incursions dans la jungle amazonienne (The Lost City of Z, 2017) et le Cosmos (Ad Astra, 2019). On le pressentait déjà avec l’extraordinaire Little Odessa, tourné en 1994, où la fiction ne cherchait pas à masquer l’expérience personnelle. On en était convaincu avec The Immigrant, en 2013, film pourtant décevant. Si, de notre côté de l’Atlantique, New York ne semble qu’une grosse pomme, ceux qui y vivent savent que en réalité, cette ville gigantesque est loin d’être homogène. Les cinq boroughs sont bien différents, socialement, les uns des autres.

Le rêve américain même écorché, ne doit pas disparaître.

Manhattan apparaît comme un joyau avec ses gratte-ciel majestueux, ses larges avenues, ses quartiers branchés, ses banques et ses musées renommés. Le décor change du tout au tout lorsqu’on emprunte un métro pour explorer Brooklyn, le Bronx ou le Queens. C’est justement dans ce dernier borough que James Gray a passé son adolescence. Là où il est retourné pour réaliser son dernier film, présenté en sélection officielle à Cannes, Armageddon Time. Comme il le reconnaît  : « Je voulais rentrer à la maison et faire un film qui serait le plus personnel possible. » Et d’ajouter : « L’histoire comme les mythes émergent toujours du microcosme de l’intime. »

Au-delà des préjugés de classe et de race

Nous voici donc plongés dans les États-Unis de 1980. Une époque où les tensions internationales sont telles que la menace d’une guerre nucléaire semble imminente et, avec elle, la fin du monde. Armageddon n’est pas loin, y compris dans la bouche d’un Ronald Reagan qui s’apprête à accéder à la Maison-Blanche. C’est vraiment dans l’air du temps : le groupe britannique The Clash reprend alors un morceau de Willie Williams, Armagideon Time. Le titre du film de James Gray est tout trouvé.

Le Queens, donc, où Paul Grass (Michael Banks Repeta), 12 ans, intègre la classe de sixième dans une école publique du coin. Il se fait vite remarquer – négativement par ses pitreries – par le professeur et se lie d’amitié avec un jeune Noir, Johnny (Jaylin Webb), lui aussi dans le collimateur de l’enseignant pour des raisons de couleur de peau. Le premier grandit dans une famille juive de la classe moyenne. Il adore son grand-père Aaron (Anthony Hopkins), source d’amour, de réconfort et de conseils pour cette adolescence entamée. Le second vit seul, dans le dénuement, avec sa grand-mère malade.

Leurs univers sont différents mais leurs passions les réunissent au-delà des préjugés de classe et de race qui gangrènent la société américaine. Paul se rêve artiste et multiplie les dessins avec les encouragements de son grand-père, à qui il se confie. Johnny se voit en futur astronaute, collectionne les vignettes de la mission Apollo 13 mais ne peut en parler qu’à son copain. Tous les deux aiment la musique. C’est un peu les Quatre Cents Coups version New York avec école buissonnière, vol d’argent dans la boîte à bijoux pour que Johnny puisse participer à la visite du musée Guggenheim à Manhattan et même faire l’expérience d’un joint d’herbe dans les toilettes du collège.

Éclaboussés par la réalité sociale

Les parents de Paul, Esther (Anne Hathaway) et Irving (Jeremy Strong), décideront alors de le retirer de l’enseignement public pour l’inscrire dans un établissement privé et huppé. Et pas n’importe lequel. Siège au conseil d’administration un certain Fred Trump, père d’un futur président des États-Unis, qui assène aux élèves qu’ils ne sont pas des privilégiés mais l’élite destinée à diriger le pays demain. Des élèves bien comme il faut dans leur uniforme avec cravate, pour qui les Afro-Américains ne sont rien d’autre que des nègres. Paul et Johnny ne pourront pas échapper à une réalité sociale qui va les éclabousser et les désunir malgré eux. Une sorte d’Armageddon à leurs yeux.

Paul et Johnny ne pourront pas échapper à une réalité sociale qui va les éclabousser et les désunir malgré eux.

Aucune situation caricaturale dans ce scénario de James Gray. La réalisation est sensible. Comme à son habitude, le cinéaste prend son temps pour explorer toutes les facettes des caractères. Au final, il dresse un portrait sans concession de la société états-unienne, de sa force, de sa violence, mais aussi de ses contradictions. Les parents de Paul, issus de l’immigration, sont attachés aux valeurs humaines, au respect de l’autre, aux différences, mais extraient leur fils des griffes de la justice au détriment du copain noir, isolé et abandonné. Ils le maintiennent dans ce collège pourtant aux antipodes de leurs pensées. La victoire de Reagan les atterre. Mais le rêve américain, même écorché, ne doit pas disparaître car c’en serait fini de leurs espoirs, semble nous dire James Gray. Personne n’est dupe sur la différence entre mythe et réalité d’une société qui se prétend sans classes. Un film généreux, honnête et très personnel, ce qui, par les temps qui courent, est salvateur.

Et aussi

Quinzaine des réalisateurs. Les songes heureux de Juliette

L’Envol, de Pietro Marcello, Allemagne-Italie-France, 1 h 40

Quoi de mieux pour démarrer l’ouverture de cette provocatrice sélection que l’Envol  ? Pietro Marcello présente son dernier opus librement inspiré du roman des années 1920 les Voiles écarlates, du Russe Alexandre Grine. Avec l’histoire de Juliette (Juliette Jouan, belle révélation), qui semble détenir la clé des songes poétiques, le réalisateur s’attache à des personnages tout en humanité, en rêves et en souffrances dans ce nord de la France éprouvé par la Première Guerre mondiale. Le père de Juliette, Raphaël (Raphaël Thiéry), taille la vie comme il le fait du bois, alors que la mère adoptive, Adeline (Noémie Lvovsky), dirige la maison d’une main de maître. La jeune femme laisse libre cours à ses émotions, comme ces sentiments qu’elle éprouve pour l’aviateur Jean (Louis Garrel). Le cinéaste nous offre des plans superbes. P. B.

Acid. Shot amoureux et gueule de bois

How to Save your Dead Friend, de Marusya Syroechkovskaya, Suède-Norvège-France-Allemagne, 1 h 43

Cinéaste russe, Marusya Syroechkovskaya retourne dans ses archives personnelles à la mort de son amour de jeunesse. Deux phases de leur relation se répondent dans ce documentaire autobiographique rythmé par sa voix off. Et quinze années de leur quotidien et de celui d’une jeunesse russe en mal de repères défilent devant nos yeux. La première partie, celle de la naissance d’une idylle, est la plus réussie. Marusya, adolescente déprimée chronique, rencontre Kimi, jeune homme tendance spleen. Même délire, même façon de voir la vie, l’amitié fusionnelle prend un virage plus tactile. Y a de l’amour dans l’air. Et un mariage au bout. Ensuite, tout capote. Et le film perd aussi de son intensité quand prennent le pas l’alcool, la drogue et l’environnement familial toxique. Là, le portrait de couple a un petit air de déjà-vu. M. M.

Semaine de la critique. Une famille au bord de la crise de nerfs

Alma Viva, de Cristèle Alves Meira, France-Portugal, 1 h 25

Les vacances estivales annuelles de la petite Salomé au Portugal prennent un tour tragique avec la mort de sa grand-mère maternelle. Sa mère et ses oncles et tantes s’écharpent au sujet de l’organisation des funérailles. Les langues se délient, les vieux dossiers ressortent. Résultat, le corps de la défunte reste à la maison, en attendant mieux. La température monte à l’intérieur, un incendie de forêt menace à l’extérieur, ajoutant une tension supplémentaire. Cinéaste franco-portugaise, Cristèle Alves Meira propose une œuvre un peu acerbe, naturaliste, traversée par une incursion du fantastique et de la sorcellerie. Le récit foisonnant crée de la friction, pénètre la sphère intime et dévoile au regard de la jeune héroïne des secrets de famille. Un bémol, tout de même, le film manque singulièrement de rythme. M. M.

Festival de Cannes 2022james graycinémaanthony hopkins
Le Figaro

Le Figaro lance son application de cuisine

Claudia Cohen

Elle propose plus de cinq mille recettes et des articles portant sur l’actualité gastronomique.

Après son application de jeux, Le Figaro invite les Français à se mettre à table dès ce jeudi 12 mai avec le lancement de son application de cuisine. Baptisée Le Figaro Cuisine, elle propose aux amateurs de bons petits plats et aux débutants, plus de cinq mille recettes de Madame Figaro, des articles portant sur l’actualité gastronomique, des astuces autour de la nutrition et de la santé, des portraits et entretiens de chefs ainsi que des conseils du Figaro Vin. Des centaines de tutoriels sous format vidéo sont également disponibles.

Le Figaro Cuisine est téléchargeable sur les boutiques d’applications d’Apple et de Google. Dans sa version gratuite, elle offre un accès limité à un nombre de contenus. Sur l’application, les utilisateurs peuvent créer leur propre «carnet de recettes», accessible même hors connexion.

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Le Figaro enrichit son offre Premium

Un minuteur est par ailleurs intégré à un bon nombre de préparations pour les aider à surveiller le temps de cuisson. Il y a en a pour tous les goûts: de l’œuf Christian Dior au caviar au filet mignon de porc au miel, en passant par des recettes végétariennes et des plats à préparer en moins de 10 minutes ou avec trois ingrédients.

Une offre spécifique Le Figaro Cuisine permet d’avoir accès à l’ensemble des contenus de l’application pour 4,99 euros par mois. Enfin, les abonnés des offres Premium et Premium+ du Figaro pourront, eux, découvrir l’ensemble de l’univers Le Figaro Cuisine, dont les recettes exclusives de grands chefs comme Cyril Lignac, Jean-François Piège, Juan Arbelaez ou Eugénie Béziat. «En réunissant les meilleurs articles et recettes autour de la cuisine des rédactions du Figaro dans une application simple et utile pour le lecteur, nous souhaitons enrichir nos offres d’abonnement, au cœur de notre stratégie, et fidéliser nos 250.000 abonnés Figaro», explique Anne Pican, éditrice du Figaro et de Madame Figaro.

Entre «bien manger» et «art de vivre à la française», les experts gastronomiques font découvrir les grands classiques de la cuisine tricolore, que ce soit pour un dîner professionnel, un déjeuner à la bonne franquette ou des desserts gourmands pour le goûter.

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L’Équipe renoue avec les profits après une décennie de pertes

À l’horizon 2025, le groupe maintient son objectif de 450.000 abonnements numériques.

La grande dépendance de Condé Nast à la reine Anna Wintour

Après des années de pertes, le groupe de presse magazine, éditeur de Vogue, est revenu à l’équilibre l’an passé.

Les influenceurs sèment la zizanie à Cannes

RÉCIT - TikTok, Instagram, Facebook, YouTube… Les réseaux sociaux ont fait descendre en masse leurs stars sur la Croisette. Les géants du web sont en concurrence pour capter les budgets marketing du cinéma.

Le Figaro

Renaud Girard: «La grande clarification stratégique américaine»

Renaud Girard

CHRONIQUE - Joe Biden est le premier président des États-Unis à lancer une politique claire, sans équivoque ni ambiguïté, d’arrêt de l’expansion stratégique chinoise.

Parce qu’elles ne relèvent pas toujours de décisions rationnelles, les relations internationales sont imprévisibles.

En août 2021, alors que les Américains, sans avoir pris la peine de consulter leurs alliés, quittaient Kaboul dans une panique qui rappelait leur évacuation de Saïgon en avril 1975, rares étaient ceux qui n’avaient pas conclu à un retrait stratégique des États-Unis. Jake Sullivan, le nouveau conseiller à la Sécurité nationale, n’avait-il pas annoncé, peu avant l’intronisation de Joe Biden à la Maison-Blanche, que sa politique étrangère viserait avant tout à «satisfaire les aspirations de la classe moyenne américaine»?

Emmanuel Macron, à l’automne 2021, présentait sa réponse à un tel retrait: «l’autonomie stratégique européenne». C’était le programme que le président français souhaitait vendre à ses homologues de l’Union européenne, que la France s’apprêtait à présider à compter du 1er janvier 2022. Mais voilà qu’une décision totalement irrationnelle - et donc imprévisible -, prise par une grande puissance nucléaire membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, allait tout chambouler.

En décidant d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022, le président Vladimir Poutine n’a pas seulement violé la Charte des Nations unies, et traumatisé un peuple qu’il qualifiait pourtant de «frère» ; il a aussi profondément compromis les intérêts à court, moyen et long terme de la Russie. Il a, enfin, réveillé comme jamais les stratèges américains.

Le 23 mai 2022 à Tokyo, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre japonais, le président américain a procédé à une spectaculaire clarification stratégique. À un journaliste lui demandant si l’Amérique interviendrait militairement en faveur de Taïwan si l’île était attaquée par les forces de la Chine communiste, Joe Biden a calmement répondu d’un seul mot: «Yes!» Voici terminée une «ambiguïté stratégique» qui durait depuis presque un demi-siècle.

Quel changement! En décembre 2021, le président avait cru bon de préciser que les États-Unis n’entreraient pas en guerre contre la Russie au cas où cette dernière attaquerait l’Ukraine. C’était sans doute pour «satisfaire la classe moyenne américaine», car la base de la stratégie consiste à celer ses intentions à son adversaire. Mais quand les Ukrainiens ont montré leur volonté et leur capacité de résistance, Biden s’adapta très rapidement et procura une aide militaire exceptionnelle au pays agressé. Lequel fut capable de ridiculiser l’armée russe à plusieurs reprises. Si l’Ukraine n’appartient pas à l’Otan, son territoire n’a jamais été aussi militairement otanisé! Poutine a réussi à ressusciter l’Otan, qu’Emmanuel Macron avait diagnostiqué en «état de mort cérébrale» en décembre 2019.

Crise ukrainienne

Désormais, en Asie, les choses sont également claires. Alors que les Américains reconnaissent depuis 1978 qu’il n’y a qu’une seule Chine, ils sont néanmoins prêts à empêcher militairement que la dictature communiste de Pékin reprenne Taïwan par la force. Distante de 170 km des côtes chinoises, l’île, grande comme la moitié de l’Irlande, mais cinq fois plus peuplée, connaît une vraie vie démocratique. Elle est également le principal et meilleur producteur de puces électroniques au monde.

Pris dans leurs affaires moyen-orientales, les présidents Bush et Obama n’avaient pas su se montrer suffisamment fermes à l’égard des communistes chinois, non seulement face à leur pillage de la technologie américaine, mais aussi face à leur expansionnisme naval en mer de Chine méridionale. Profitant de l’indifférence américaine, les soldats de l’Armée populaire de libération prirent possession de récifs inhabités, très au large des côtes vietnamiennes et philippines. Ils les ont ensuite poldérisés, pour y construire des aérodromes, y placer des missiles, et y faire atterrir des bombardiers stratégiques frappés de l’étoile rouge à idéogramme jaune.

Donald Trump fut le premier président américain à taper publiquement du poing contre le non-respect par Pékin des droits de propriété intellectuelle. Il empêcha ensuite le géant chinois des télécommunications Huawei de s’emparer des marchés de la 5G aux États-Unis et chez leurs alliés européens. Mais l’histoire reconnaîtra à Joe Biden d’avoir été le premier président à lancer une politique claire, sans équivoque ni ambiguïté, d’arrêt de l’expansion stratégique chinoise. Le semi-alignement de Pékin sur Moscou dans la crise ukrainienne a considérablement durci la position américaine.

Pour bloquer l’expansion chinoise, les Américains ont su rameuter leurs alliés du Quad (les puissances démocratiques d’Asie-Pacifique). Le Japon, l’Australie et l’Inde ont entrepris des efforts de réarmement sans précédent. La Corée du Sud va se joindre à eux. Le grand bras de fer stratégique du XXIe siècle a bel et bien commencé.

Nicolas Baverez: «Au nord, du nouveau!»

CHRONIQUE - Contrairement à la Russie, victime de ses ambitions impériales, les démocraties ne doivent pas céder à la démesure.

Covid-19: «Il faut venir en aide à la Corée du Nord pour éviter un crime humanitaire»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Malgré les déclarations du régime, la Corée du Nord connaît une flambée de cas de Covid-19, affirment Pierre Rigoulot et André Senik. Ils s'inquiètent de la situation sanitaire du pays et alertent sur la nécessité d'une intervention humanitaire.

Laurence Debray: «En Espagne, la monarchie est acceptée mais reste une institution fragile»

ENTRETIEN - Biographe de Juan Carlos, spécialiste de l’Espagne et de l’Amérique latine, l’historienne et journaliste explique le jugement en demi-teinte que les Espagnols portent sur la monarchie constitutionnelle, alors que Juan Carlos a été autorisé à revenir très brièvement dans son pays.

Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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Le Figaro

Le bronzage artificiel permet-il vraiment de préparer la peau au soleil ?

Cécile Thibert

NOS CONSEILS SANTÉ - Si les utilisateurs se posent encore souvent la question, les experts, eux, sont catégoriques.

Fabriquer de la vitamine D, avoir bonne mine en toute saison ou ne pas avoir l'air d'un cachet d'aspirine en arrivant sur la plage... Les centres de bronzage artificiel ne sont pas à court d'arguments pour faire la promotion de leur activité, bien que toute publicité et toute revendication d'un effet bénéfique pour la santé soit interdite. A l'approche des vacances d'été, l'idée que des séances en cabine de bronzage seraient bénéfiques car elles permettent de préparer sa peau au soleil circule beaucoup. Ces séances sont-elles vraiment utiles, et surtout, sans risque ? Réponse avec deux spécialistes des rayons ultraviolets.

«Il n'y a plus aucun doute scientifique sur la dangerosité des rayons UV», tranche d'emblée Jean-François Doré, directeur de recherche émérite au sein de l'unité «Radiations: défense, santé environnement» à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). En 2009, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a en effet classé les cabines de bronzage à UV comme étant cancérigène pour les humains. Plusieurs études ont mis ce risque en évidence, en particulier quand cette exposition commence avant l'âge de 30 ans. «Avec les UV, il n'y a pas de seuil d'exposition en dessous duquel il n'y ait pas d'effet néfaste. Chaque dose compte et leur accumulation finit par provoquer des cancers cutanés», insiste Jean-François Doré.

Avec les UV, il n'y a pas de seuil d'exposition en dessous duquel il n'y ait pas d'effet néfaste. Chaque dose compte et leur accumulation finit par provoquer des cancers cutanés

En Islande, une épidémie de cancers

La démonstration de la nocivité des cabines de bronzage n'est en effet plus à faire. La preuve la plus éclatante nous vient tout droit d'Islande. Au tournant des années 2000, le nombre de nouveaux cas de mélanomes dans ce pays a augmenté de 20% par an. Du jamais vu. «Les femmes de moins de 50 ans étaient particulièrement touchées, avec une prédominance des cancers au niveau du tronc alors que c'est plutôt une localisation masculine», commente Jean-François Doré. La seule explication plausible de cette épidémie était l'explosion de la mode du bronzage artificiel au milieu des années 1980. Les salons de bronzage à Reykjavik - la capitale - se sont multipliés comme des petits pains, leur nombre passant de 3 en 1979 à 56 dix ans plus tard. À force de campagnes de prévention, le taux de mélanome est désormais redescendu à un niveau «normal».

Risque de vieillissement prématuré

Les lampes de bronzage émettent deux types de rayons UV: les UV A et les UV B. Les UV A, largement majoritaires, pénètrent dans les couches profondes de la peau, entraînent le vieillissement prématuré de la peau (aspect vieille pomme) et, dans une moindre mesure, favorisent les cancers de la peau.

Quant aux UV B, qui ne peuvent représenter plus de 1,5% du rayonnement total délivré selon la réglementation française, ils restent davantage en surface de la peau mais peuvent également induire des cancers. «Les UV B sont très cancérigènes, c'est pour ça que la réglementation impose ce ratio maximum de 1,5%», indique Pierre Cesarini, directeur l'association Sécurité Solaire. Par comparaison, les rayonnements émis par le soleil sont composés à environ 10% d'UV B et 90% d'UV A.

Les UV B sont les rayons qui permettent à la fois d'épaissir l'épiderme pour le rendre plus résistant aux UV et de stimuler la fabrication de mélanine. La mélanine est un pigment capable de capter et de neutraliser les UV. Une sorte de parasol pour notre peau. Plus on a de mélanine, plus notre teint devient hâlé. «Ce sont les UV B qui vont induire ce mécanisme protecteur, or il y en a très peu dans le rayonnement émis par les appareils de bronzage», souligne Jean-François Doré.

Les UV A permettent aussi de bronzer, mais dans une moindre mesure. «Il s'agit d'un bronzage transitoire qui résulte d'une oxydation et d'une réorganisation du pigment préformé, sans induction de synthèse et de transfert de pigment qui eux, résultent de l'UVB», explique Jean-François Doré. Autrement dit, les rayons émis par les cabines, pauvres en UV B, n'offrent pas un bronzage très protecteur. Par ailleurs, il faut savoir qu'avec les cabines de bronzage, les doses d'UV reçues sont assez importantes. «Pour les consommateurs et, bien sûr pour les exploitants, il faut que les séances soient rapides. C'est pour cela que les lampes sont extrêmement puissantes: 20 minutes de cabine équivaut à la quantité d'UV reçue si l'on s'expose un après-midi d'été entier sur une plage de la Côte d'Azur», s'exclame Pierre Cesarini.

À apparence égale, un bronzage obtenu sous les lampes est moins protecteur qu'un bronzage naturel

Et comme les UV A ne permettent pas d'épaissir la peau et induisent moins de production de mélanine, «à apparence égale, un bronzage obtenu sous les lampes est moins protecteur qu'un bronzage naturel», souligne Pierre Cesarini. En outre, le fait d'être bronzé ne protège pas totalement des rayons du soleil.

Un faible avantage esthétique pour des risques bien réels

En clair, loin de préparer la peau au soleil, les UV artificiels ne font que s'ajouter aux UV du soleil et en renforcer l'effet cancérigène en donnant un faux sentiment de sécurité. Raison pour laquelle le Brésil puis l'Australie ont décidé leur interdiction totale. En France, cette mesure est réclamée par de nombreuses instances sanitaires (Anses, Académie de médecine…)… En vain pour l'instant. En revanche, les cabines sont théoriquement interdite aux mineurs depuis une loi de 1997 (mais pas toujours respectée) et la vente de certains appareils est interdite aux particuliers depuis 2016.

«Si vous voulez vraiment vous exposer au soleil, il faut le faire de façon très progressive, surtout si vous avez la peau claire», prévient Jean-François Doré. Les conseils sont bien connus: éviter de s'exposer aux heures où le rayonnement est le plus intense, entre 12 et 16 heures, mettre de la crème solaire (indice 50 pour les peaux claires), se couvrir la peau avec des vêtements dans l'idéal.

Et si certains veulent absolument arriver bronzés à la plage, il existe une solution a priori sans risque pour la santé: l'utilisation d'autobronzants. «En douche, en spray acheté au supermarché, chez l'esthéticienne, on peut choisir sa teinte et l'effet dure plusieurs jours», explique Pierre Cesarini. Mais attention: si on a l'air effectivement bronzé, on n'est en revanche pas du tout protégé des UV.

À VOIR AUSSI - Quels sont les risques des cabines de bronzage ? (17 mai 2017)

Comment ne pas avoir de calculs rénaux

NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.

Covid-19 : l'OMS estime «plausible» une fin de pandémie en Europe avec Omicron

L'organisation appelle toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.

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Monkeypox : de nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni

Plusieurs pays européens ont recensé des cas de Monkeypox (variole du singe), qui pourraient s'accélérer en Europe, a estimé vendredi un responsable régional de l'OMS.

L'Humanité

Arles, de monuments en expos

Actu

« Puissent les artistes se retrouver à Arles », disait Van Gogh. Mais nul besoin d’un regard digne du maître néerlandais pour en apprécier la splendeur. Patrimoine extraordinaire, offre muséale hors pair et dynamisme solaire : Arles se dévoile au gré d’une balade libre et inspirante.

Marie Mersier

Nichée entre les Alpilles et la Camargue, dont elle est la capitale, Arles est une ville de confluences. Riche d’une histoire de plus de deux mille ans, où s’entremêlent trésors antiques et héritage provençal, la ville n’a eu de cesse de donner vie à un patrimoine singulier et de nourrir la créativité d’une ribambelle d’artistes. Citons évidemment Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, Jean Cocteau, mais aussi Christian Lacroix ou le photographe Lucien Clergue. Modeste en taille mais grande par son envergure et son influence culturelle, Arles se goûte en flânant dans les rues à la découverte de monuments inoubliables, en poussant les portes des musées qui ont tant d’histoire(s) à raconter, en se laissant bercer par sa douce lumière, les odeurs et les couleurs merveilleuses de son marché mythique.

À Arles, la culture en friche

Si, dès le mois de juillet et jusqu’à fin septembre, Arles vit au rythme des Rencontres de la photographie (1), y mettre le cap avant la foule et la frénésie estivale lui donne une autre envergure. Et puis, ce ne sont pas les prétextes qui manquent, l’actualité culturelle de la ville étant par ailleurs foisonnante. Suivez nos pas, sur le chemin des richesses ancestrales et ricochets artistiques d’une ville étonnante et élégante.

Tête-à-tête avec huit monuments romains et romans

Afin de faciliter votre déambulation, l’office de tourisme propose deux offres de passes « monuments-musées », dont l’une à 12 euros qui donne accès à quatre monuments au choix, le musée Réattu et un autre musée. Une opportunité, en base ou en complément de l’échappée que nous vous proposons.

Une première promenade au fil de la ville, véritable musée à ciel ouvert, vous offrira un tête-à-tête avec huit monuments romains et romans, inscrits depuis 1981 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité à l’Unesco. À ce sujet, l’exposition « Arles 1981-2021 », visible jusqu’au 12 juin au cloître Saint-Trophime, présente plus en détail l’histoire des monuments arlésiens et les enjeux de ce lien à l’Unesco. Ville celte colonisée par les Grecs, Arles prend son essor au Ier siècle, sous la domination de Rome. Ainsi, après la capitale italienne, c’est ici que l’on admire le plus grand nombre de vestiges romains.

Les thermes de Constantin et le site des Alyscamps

Dans le centre ancien, l’incontournable amphithéâtre romain (ou arènes d’Arles) vous éblouira par sa construction ingénieuse faite de galeries intérieures et extérieures circulaires. Une prouesse —et une beauté— architecturale qui continue d’accueillir de nombreux spectateurs lors, par exemple, de courses camarguaises ou de la Feria du riz, en septembre. À quelques pas d’ici, le théâtre antique mérite également une visite afin d’apprécier ses gradins, son orchestre, son âme de lieu scénique.

Pour mener un peu plus loin cette exploration de l’histoire romaine et parce que l’on en parle moins, direction sous la ville afin d’explorer les cryptoportiques, les fondations souterraines du forum romain, aujourd’hui disparu. Les thermes de Constantin, le site des Alyscamps issu de la nécropole romaine et médiévale, ainsi que les remparts romains et l’église Saint-Trophime complètent ce périple riche de sens et d’histoire. Et afin d’enrichir ce dernier, on ne peut que vous conseiller de découvrir les collections archéologiques arlésiennes, présentées au musée départemental Arles antique.

Le long du rhône

Prendre le pouls de la ville, de sa trame architecturale et de son effervescence artistique s’expérimente en s’aventurant dans les musées et fondations, des écrins pétris d’histoire ou aux tonalités contemporaines (afin de connaître la programmation des divers espaces, nous vous invitons à consulter leurs différents sites Internet). Commençons par le musée Réattu, musée des Beaux-Arts. Établi à la fin du XVe siècle sur les quais du Rhône, le grand prieuré de l’ordre de Malte fut ensuite la maison et l’atelier du peintre arlésien Jacques Réattu. Musée depuis 1868, ce lieu aimante par son incroyable position géographique et ses collections, qui comptent, entre autres, 57 dessins offerts par Pablo Picasso.

Fêtant en mai une année de réouverture, le Museon Arlaten créé à l’initiative du poète Frédéric Mistral, présente quant à lui une collection incroyable de plus de 38 000 objets et documents narrant la vie des habitants de la Provence, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Immanquable également, se tisse à la Fondation Van Gogh un dialogue entre l’œuvre d’artistes contemporains et celle du maître hollandais, révélant ainsi son influence à travers le temps. Enfin, situé dans le parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire, et avec comme édifice emblématique la tour de Frank Gehry, LUMA Arles, en tant que plateforme culturelle innovante où se déploient des ponts entre art, culture, environnement, etc., incarne un regard tourné vers l’avenir.

(1) « Visible ou invisible. Un été révélé ». 53e édition, du 4 juillet au 25 septembre. www.rencontres-arles.com

Rencontres salines en Camargue

Arles est une fenêtre ouverte sur la Camargue, un espace naturel sauvage qui a été reconnu réserve de biosphère par l’Unesco. Chevaux opalins, taureaux, étangs, rizières et unique lieu de nidification des flamants roses en France… la faune et la flore de la Camargue révèlent des écosystèmes précieux. Classés réserve naturelle nationale, les Marais du Vigueirat, situés entre le delta du Rhône et la plaine steppique de la Crau, permettent, lors de visites guidées, d’observer une incroyable diversité d’oiseaux sauvages au fil des saisons. À cheval ou à vélo, divers formats de promenade sont proposés afin de sensibiliser le public au patrimoine naturel, culturel et agricole de la Camargue, tout en utilisant des outils de déplacement écologiques.

DécouverteArles
Le Figaro

Orthographe: une professeur d’université s’alarme du niveau des étudiants et dénonce l’usage abusif des photocopies à l’école

Par Paul-Henri Wallet • Publié le 24/05/2022 à 06:00 • Mis à jour le 24/05/2022 à 09:31

ENTRETIEN - Dans son livre «Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire?», Aude Denizot, dresse un bilan catastophique du niveau des étudiants français. L’enseignante a imposé des cours d’orthographe à l’université.

Après plus de 20 ans passés à corriger des copies au lycée et à l’université, Aude Denizot, professeur de droit à l’Université du Mans a pu observer le déclin du niveau de ses étudiants en orthographe. Dans «Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire?» (Enrick B éditions), l’enseignante passe en revue les causes de la baisse du niveau et identifie un coupable majeur: la photocopie. Elle démontre ainsi comment son usage abusif au détriment de la copie manuscrite réduit considérablement les progrès des jeunes Français.

» LIRE AUSSI - Testez votre niveau d’orthographe avec le certificat Voltaire

LE FIGARO ETUDIANT. Le déclin des étudiants en orthographe est-il vraiment alarmant?

Aude DENIZOT. J’ai commencé à enseigner à l’université en 2000. Et depuis cette époque, j’observe le niveau baisser via les 400 à 500 copies que je corrige chaque année. Je vois aujourd’hui des fautes sur des points de grammaire élémentaires que je n’aurais jamais vus au début de ma carrière. Une règle aussi basique que celle du à/a est de moins en moins maîtrisée. De même, j’observe chaque année davantage de phrases incompréhensibles ou illisibles. Nombre d’élèves n’ont plus les bases. Ces dernières années nous avons imposé des cours d’orthographe à nos étudiants de licence. Nous avons été forcés de constater que malgré un travail régulier et une très bonne volonté, une partie significative ne faisait aucun progrès notable entre la première et la dernière dictée de l’année. Autrefois les élèves qui faisaient des fautes étaient souvent des élèves médiocres. Aujourd’hui on trouve des fautes élémentaires dans les copies de nos meilleurs élèves.

Vous mettez en cause l’usage des exercices photocopiés et des fichiers à l’école primaire. Pourquoi est-ce contreproductif?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, un élève qui copie intégralement son exercice de grammaire écrit 5O mots là où celui qui remplit un texte à trous sur une photocopie n’en écrit que 12. La photocopie donne une illusion de rapidité. En réalité, l’élève ne développe pas sa capacité à écrire vite et bien. De même, la photocopie donne une illusion de propreté. L’enseignant sera toujours moins heurté par 12 mots mal calligraphiés au milieu d’une fiche que face à un paragraphe manuscrit entièrement sale. L’usage des photocopies n’est pas seulement néfaste dans les exercices de grammaire. Employé dans bien des matières pour gagner du temps, il réduit considérablement le travail passé à copier des leçons. Or ce travail de copie est fondamental pour développer des automatismes et apprendre à construire des phrases correctes.

Quelles sont les autres causes du déclin du niveau en français des étudiants?

On a souvent renoncé à l’exigence et aux exercices difficiles par peur d’ennuyer les enfants. Or c’est en étant exigeant qu’on stimule leurs cerveaux et qu’on les fait grandir. Il est ainsi dommage que les enfants ne soient sanctionnés en orthographe qu’à l’occasion des dictées, et des cours de grammaire. L’élève qui ne perd aucun point pour son orthographe dans les autres matières et ne développe pas d’automatismes et peinera toujours davantage à écrire sans faute. Par ailleurs, nous ne pouvons qu’être inquiets devant la baisse du nombre d’heures accordées à la grammaire au primaire et dans le secondaire. L’omniprésence des écrans est une cause de la baisse générale du niveau des élèves et les correcteurs orthographiques n’incitent pas à la vigilance. Cependant les écrans n’entrent pas avant le collège dans le monde scolaire. Ils ne peuvent être rendus responsables lorsque les élèves ne maîtrisent pas les règles de base apprises en primaire.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite surmonter ses difficultés en orthographe?

La première chose à faire est de revenir à une prise de notes manuscrite. Je conseille aussi de faire des exercices types Bled dans lesquels on recopie des phrases complètes et pas uniquement des mots-clés. Ces exercices peuvent être effectués en auto-correction mais il est bon de s’appuyer sur une grand-mère qui dispose d’une bonne orthographe pour les reprendre. La dictée reste un excellent exercice à pratiquer sans relâche pour bien progresser. Il est également nécessaire de relire systématiquement tout ce que l’on est amené à écrire. Il faut que cela devienne une hygiène de vie d’aller traquer les fautes dans ses copies mais aussi dans ses courriels et jusque dans les moindres SMS. Je crois que c’est justement en s’obligeant à reprendre ses erreurs au quotidien qu’on acquiert le réflexe de les corriger dans ses copies.

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Le Figaro

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Le Figaro

La lettre du Figaro du 24 mai 2022

Louise Darbon

Le flou entretenu par Macron sur les retraites, ce qui l'a poussé à nommer Pap Ndiaye à l'Éducation nationale et les risques d'un conflit à rallonge en Ukraine.

Chers lecteurs,

En rempilant pour un nouveau quinquennat, Emmanuel Macron savait qu'il n'y échapperait pas: la réforme des retraites devra être menée à bien. Le chef de l'État le sait, ce qui ne l'empêche pas de s'en tenir éloigné autant qu'il peut. Il sait combien le dossier est explosif et, à un mois des législatives, il vaut mieux éviter de se mettre les électeurs à dos. Borne et Dussopt, son remplaçant au Travail, se débrouilleront donc pour gérer une réforme dont les syndicats ne veulent pas.

Et puisque l'on vous parle du président, nous en profiterons pour vous raconter ce qui, dans la tête du chef de l'État, a justifié cette nomination qui a fait tant parler: celle de Pap Ndiaye au ministère de l'Éducation nationale.

Beaucoup de politique dans cette lettre donc, mais pas seulement: on évoque aussi la guerre en Ukraine, les pharmacies et des villes où il fait bon vivre à côté de Lyon.

Bonne journée!

Louise Darbon

• À la une

Macron entretient le flou sur la réforme des retraites

Élisabeth Borne aimerait mener sa campagne pour les législatives tranquille. Mais quand on est premier ministre, c'est un peu compliqué. Quand elle se promène à la rencontre des Français de la circonscription qu'elle brigue, on l'interpelle directement sur la question des retraites.

Brandir la retraite à 60 ans, c'est (…) mentir. (...) Les promesses façon « demain on rase gratis », les Français n'y croient pas

Nous devrions vite savoir à quelle sauce nous serons mangés en la matière: le texte est censé arriver sur la table à l'automne. Mais c'est le Travail et Matignon qui en discuteront avec les partenaires sociaux. Pas l'Élysée, qui préfère rester autant que faire se peut à l'écart d'un dossier si délicat. Emmanuel Macron veut se concentrer sur des chantiers jugés plus prioritaires: l'école, la santé, l'écologie, l'Europe, la crise démocratique.

La tâche revient donc à Élisabeth Borne et son remplaçant au Travail. Profitant des quelques heures qui les séparaient de la réserve électorale qui contraint la parole de l'exécutif durant la campagne des législatives, l'hôte de Matignon et Olivier Dussopt ont tenu à rappeler que la retraite à 60 ans chère au RN et à la Nupes était irréaliste. Les marcheurs savent en tout cas que la bataille sera rude: les futurs élus au Palais Bourbon, surtout à gauche, ne leur faciliteront pas la besogne. Dans la majorité, on se prépare dès maintenant en promettant de discuter avec les partenaires sociaux et en jurant que la réforme sera «juste» et «responsable».

À voir combien syndicats et patronat s'écharpent en la matière, la chose ne sera pas aisée: les deux camps défendent des visions aux antipodes absolus. Les syndicats, quels qu'ils soient, même les moins réfractaires, sont vent debout contre la réforme qui se profile. Ce à quoi le patronat répond en rappelant que la France est un des pays d'Europe qui travaille le moins sur la durée de vie. Pour eux, on ne peut se passer de repousser au moins un peu l'âge de départ. Mais on croit encore qu'un consensus est possible.

Celui qui prend la place de Borne à l'Hôtel du Châtelet a une pile de dossiers sur son bureau que personne n'envierait, au-delà même de celui, colossal, sur les retraites. Le plein-emploi, par exemple, est sur la table. Et puis l'assurance-chômage, la formation professionnelle, l'insertion... Celui qui est – de ses propres dires – un «produit d'une trop rare ascension sociale que le travail doit permettre» a de quoi faire.

• L'éditorial

«Réforme des retraites: une double nécessité»

De bonnes nouvelles et surtout pas de vagues avant les élections. Le second quinquennat d'Emmanuel Macron, que l'on prédit orageux, démarre donc comme avait terminé le premier, par une débauche d'argent public. S'étant assigné pour nouvelle mission de préserver le pouvoir d'achat de tout le monde, l'État va absorber jusqu'à l'indigestion la hausse du coût de la vie. Il sera bien temps, plus tard, de réfléchir aux moyens de financer cette prodigalité sans limite. Au clairon qui accompagne le prolongement des boucliers et des chèques anti-inflation, fait écho une mise en sourdine complète de la réforme des retraites. Le projet phare du programme présidentiel – porter l'âge de départ à 65 ans – ne suscite aujourd'hui que gêne et ambiguïté dans les rangs de la majorité, jusqu'à l'Élysée.

La nécessité de mener à bien, et en urgence, ce grand chantier ne fait pourtant guère de doute. En déficit chronique, notre système par répartition court à la catastrophe si rien n'est fait: alors qu'autrefois, on comptait quatre actifs pour un retraité, ce chiffre est tombé à 1,7 avec l'allongement de la durée de vie, et baissera encore à l'avenir. C'est intenable dans la durée. L'État doit en outre trouver des ressources pour redresser les comptes publics et financer le grand âge. Si l'on veut relever ces défis, comme l'a longuement et fort bien expliqué Emmanuel Macron lui-même, il est impératif que les Français travaillent davantage tout au long de leur vie, à l'image de tous leurs voisins européens.

L'autre nécessité est politique. Contrairement à 2017, le principe d'une réforme des retraites a reçu l'onction démocratique de l'élection présidentielle. S'agissant du sujet le plus éruptif d'entre tous, sans doute l'exercice nécessitera-t-il une méthode irréprochable et une pédagogie de tous les instants. Mais renoncer ou dénaturer (les circonvolutions présidentielles de l'entre-deux-tours ne sont guère rassurantes) un projet si symbolique hypothéquerait toute tentative de réforme pour les cinq ans à venir. Or, après des années d'immobilisme et de dépenses effrénées, la France n'a jamais eu tant besoin d'une sérieuse remise en ordre.

• Les confidences du jour

Pourquoi Emmanuel Macron a décidé de nommer Pap Ndiaye au ministère de l'Éducation nationale

Vous mourrez d'envie de savoir ce qui se passe dans la tête du président au moment de nommer le gouvernement qui l'accompagnera en ce début de quinquennat? Ça tombe bien, Guillaume Tabard vous dit tout, notamment ce qui a poussé Emmanuel Macron à nommer Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale.

Macron a repéré dès 2021 le «pragmatisme» de celui qui lui a montré sa capacité à passer du statut d'universitaire à celui de directeur d'établissement alors qu'il cherchait une nouvelle tête pour diriger le Musée de l'immigration. Il n'a pas fallu beaucoup de temps au président pour effacer du CV du monsieur les lignes «décolonialiste» ou «indigéniste». Au contraire, il le voit comme un «universaliste». Pap Ndiaye ne le sera pas à l'image de Blanquer mais, justement, il pourra faire accepter cette ligne-là aux plus fermés dans le milieu de l'école et de la jeunesse. Selon ses propres dires, Macron ne se laisse pas aller à l'indigénisme, au contraire: il fait de Ndiaye le porte-parole de son discours des Mureaux auquel il reste fidèle – auprès de ceux les moins à même de l'entendre.

• Les informations à connaître en vous levant

Le PDG d'un grand groupe d'assurance mis en examen pour viols et traite d'êtres humains mineurs - Selon une source proche de l'enquête, l'homme d'affaires mis en cause est le numéro un d'Assu 2000, Jacques Bouthier. [En savoir plus]

Nouveau record des dividendes reversés dans le monde au premier trimestre - Les versements aux investisseurs ont augmenté de 11% pour atteindre 302,5 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année. [En savoir plus]

Les résidus de pesticides sur les fruits vendus dans l'UE en hausse, selon une ONG - Près d'un échantillon étudié sur trois (29%) était contaminé par des traces de pesticides chimiques, contre 18% en 2011, selon cette étude. [En savoir plus]

• Le rendez-vous de la semaine à ne louper sous aucun prétexte

C'est la 20e édition de notre «Club Le Figaro», l'émission du mardi soir qui vous parle de politique. Pour l'occasion, Yves Thréard reçoit des gens passionnants: Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, maître de conférences en droit public, Guillaume Roquette, directeur de la Rédaction du Figaro Magazine, Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro, et Sophie de Tarlé, rédactrice en chef au Figaro Étudiant. Ne passez pas à côté, c'est ce soir à 20h tout pile. Et pour revoir le numéro 19 de notre émission pensée juste pour vos beaux yeux, c'est par ici.

• Les articles à ne pas manquer

Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

24 février - 24 mai: voilà trois mois que la guerre a fait irruption en Europe. Depuis le début et encore plus ces derniers temps, les appels à la paix se multiplient. Mais sur le terrain, le conflit est parti pour durer. La victoire à Marioupol n'a pas calmé les Russes qui ont renforcé leurs positions dans les territoires occupés à l'est. Moscou veut toujours son «couloir terrestre reliant la Russie à la Crimée», en plus d'une occupation de tout le sud de l'Ukraine. Les Ukrainiens ne sont pas sortis de l'auberge, surtout quand on sait que Poutine n'a atteint aucune de ses cibles et voit des tas d'avantages à une guerre d'usure. Les Ukrainiens aussi ont leur intérêt à ne pas finir une guerre qu'ils pensent pouvoir gagner. Quoi qu'il arrive néanmoins, il est probable qu'elle ne fasse que des perdants, au-delà des deux pays engagés.

Comment la crise du Covid a fait la fortune des pharmacies françaises

63 millions de tests antigéniques, 11 millions de vaccins anti-Covid, 4,5 millions contre la grippe: les pharmaciens n'ont pas chômé pendant la crise sanitaire. Les Français ne leur ont jamais autant rendu visite que ces deux dernières années. La profession s'en réjouit: l'officine «va être le lieu de référence pour la santé de proximité». Preuve: le 1er octobre, les pharmaciens pourront ajouter des cordes à leur arc: 15 nouveaux vaccins, dépistage du cancer colorectal, analyses d'urines par bandelettes... Le métier évolue – notamment avec la téléconsultation – et «est en train de passer d'un métier de commerce à un métier de services». Et c'est sur fond de pénurie de préparateurs et de pharmaciens, fatigués par la pandémie, que les officines devront réaliser ces adaptations.

François-Xavier Bellamy: «La fiction du “en même temps” couvre une confusion généralisée»

Ces derniers temps, des élus de droite semblent frappés d'amnésie, oubliant leurs convictions à peine leur a-t-on proposé un joli poste. Inquiet, François-Xavier Bellamy enjoint les électeurs à ne pas renoncer eux aussi. S'il ne nie pas que la droite ait pu décevoir, il appelle à la lucidité: le président ne répond en rien à ce qu'un électeur de droite peut espérer pour son pays. Regardez simplement sa gestion des finances publiques, de l'insécurité et de tous les sujets essentiels, à commencer par l'école, le plus important de tous peut-être. Or, pour relever le défi, Macron confie la tâche à l'un des tenants de la «folie racialiste, qui prépare tant de crises pour l'avenir». Et de nous rappeler les mots de Saint-Exupéry: «Chacun est responsable. Chacun est seul responsable de tous.»

Notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre en région lyonnaise

Lyon est une bien belle ville: il y a deux fleuves, on y fête les Lumières, on y mange bien et, quand il fait beau, on peut voir le mont Blanc depuis la colline de Fourvière. Vous êtes convaincus de déménager dans la capitale des Gaules? Tant mieux. Nous vous avons préparé un classement aux petits oignons des meilleures villes et villages de la région, ceux où il fait bon vivre, si jamais la vie en centre-ville vous rebute un peu.

• Une archive pour terminer

Article paru dans Le Figaro du 24 mai 1903

Le Robinson du bois de Boulogne

Des passants découvraient hier au bois de Boulogne, dans une hutte de feuillage qu'il avait construite lui-même, un gamin de onze ans et demi. Conduit au commissariat, cet enfant déclara se nommer Henri Renaud et raconta que ses parents étant morts, il y a trois ans, il était resté à la charge de son maître d'apprentissage. Celui-ci étant mort aussi il y a deux jours, Henri était venu chercher là un asile.

L'enquête démontre que c'était là une histoire forgée à plaisir. Les parents d'Henri Renaud sont bien vivants et demeurent rue Lepic, à Montmartre. C'est la troisième fois qu'il fait de pareilles escapades. Ils l'ont réclamé en promettant de le surveiller.

«La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

Pap Ndiaye à l'Éducation nationale : la droite fulmine, l'extrême gauche s'incline

Seule véritable surprise de ce nouveau gouvernement, la nomination de l'historien est celle qui fait le plus réagir. À droite, les critiques fusent de toute part ; à gauche, son parcours et ses idées sont salués.

Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

L'Humanité

Miel de fleurs, le sucre du printemps

Article

Dans le calendrier de la ruche, la saison printanière est synonyme d’intense activité. Les abeilles profitent de la remontée des températures et des premières floraisons pour produire un nectar riche en glucose, au goût particulièrement doux, fin et suave.

Lea Desportes

Dans la ruche, au printemps, c’est la crise du logement. Les jours s’allongent, les températures augmentent et les floraisons se multiplient. Résultat : pollen, nectar et eau abondent et ce ravitaillement offre aux colonies de quoi se développer rapidement.

Les butineuses se déploient dans les vergers et tirent profit de la grande variété des sources mellifères. Elles se nourrissent du nectar des fleurs, mais aussi des sécrétions d’insectes produites à partir de la sève des arbres qu’elles transforment en miellat. En avril et en mai, les plantes qui servent de carburant pour assurer ce développement effréné sont nombreuses : le pissenlit, des arbustes de haies comme l’aubépine, des arbres, notamment fruitiers (pommiers, poiriers ou cerisiers), le genêt, et surtout la flore spontanée qui pousse sur les talus et en bordure de chemins.

Jamais deux pareils

Toutefois, avec la disparition quasi générale des prairies naturelles, les abeilles ont perdu des ressources alimentaires variées et équilibrées et des apports de nectar non négligeables à cette époque de l’année. De plus, en zone de grande culture, autour des champs de colza ou de certains vergers, des intoxications massives de pollinisateurs sont observées lors des miellées de printemps. À l’origine de cette surmortalité, l’utilisation de produits toxiques. Autre danger pour le rucher : le dérèglement climatique, qui perturbe le cycle des végétaux. Les très fortes gelées printanières de l’année dernière ont, par exemple, gêné l’épanouissement des fleurs.

Ce premier miel de l’année est souvent récolté quelques jours avant que les aubépines ne commencent à défleurir et avant l’apparition des fleurs blanches parfumées des robiniers (faux acacia). En effet, si l’environnement le permet, les apiculteurs préfèrent récolter un pur miel d’acacia, cru très apprécié des consommateurs.

Le miel de printemps est, lui, commercialisé sous l’appellation légale « miel de fleurs » et la saison est indiquée en mention complémentaire. Polyfloral, son goût varie selon les régions, l’emplacement des ruches et d’une année à l’autre. Produit de terroir, il n’y en a pas deux pareils et c’est bien ce qui fait tout son sel et… son sucre.

Le miel de printemps est riche en glucose, raison pour laquelle il cristallise vite. Grâce à son excellent pouvoir sucrant, il est le parfait remplaçant du sucre dans les boissons chaudes et sa texture crémeuse s’étale très bien sur les tartines. Ses qualités organoleptiques changent selon les fleurs butinées, mais il est souvent très peu coloré, doux et frais en bouche, légèrement acidulé et peu persistant. Ses arômes discrets en font un atout en cuisine, apprécié des gourmands petits et grands.

Une journée pour les abeilles. Afin d’attirer l’attention sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs et sur les menaces auxquelles ils sont confrontés, les Nations unies ont déclaré le 20 mai Journée mondiale des abeilles. Cette date correspond au jour de naissance du Slovène Anton Jansa (1734-1773), pionnier de l’apiculture moderne.

Alamy Stock Photo

Gâteau au miel et aux noix

Ingrédients pour 6 personnes Gâteau : 165 g de cerneaux de noix, 70 g de miel, 60 g de beurre mou, 15 g de farine, 3 œufs, 1 petit citron (zeste), 7 ml de jus de citron, 4 g de levure chimique, 1 pincée de cannelle en poudre, 1 pincée de sel.Sirop : 120 g de miel, 2,5 c. à c. de jus de citron.Préparation 25 minCuisson 35 minDifficulté facile

  1. Réduire les cerneaux de noix en une poudre et la mettre de côté.
  2. Dans un bol, battre les jaunes d’œufs avec le beurre ramolli jusqu’à obtenir un mélange mousseux, puis ajouter le miel, la cannelle, le zeste et le jus de citron.
  3. Incorporer petit à petit la farine tamisée avec la levure chimique, puis ajouter la poudre de noix. Bien mélanger jusqu’à l’obtention d’une préparation homogène.
  4. Dans un bol, monter les blancs en neige ferme avec la pincée de sel.
  5. Les incorporer délicatement à la spatule au mélange à base de noix en effectuant des mouvements lents de bas en haut.
  6. Préchauffer le four en mode statique à 170 °C.
  7. Verser la pâte dans un moule de 24 cm de diamètre muni de papier sulfurisé.
  8. Enfourner pendant environ 35 min.
  9. Sortir du four et laisser refroidir 10 min avant de démouler, puis laisser complètement refroidir à température ambiante.
  10. Avant de servir, faire chauffer le miel restant avec le jus de citron et bien mélanger le tout.
  11. Piquer la surface avec une fourchette et verser par-dessus le miel chaud.

Accords parfaits

Alsace. Douceur épicéeLes arômes fruités, mais aussi miellés et épicés de ce gewürztraminer créent un pont aromatique entre le vin et le gâteau. Avec 19 g/l de sucre résiduel, ce précieux nectar entre dans la catégorie des vins moelleux et il serait sans doute apprécié des abeilles. Sa saveur sucrée et sa texture soyeuse, produite par la terre limoneuse profonde du clos Bergweingarten, tapisseront agréablement le palais sans l’écraser. Les vignes, cultivées ici depuis le Moyen Âge, sont conduites aujourd’hui en agriculture biologique par la famille Rieflé.♦ Alsace lieu-dit Bergweingarten 2018, Domaine Rieflé, 17 euros

Bourgogne. Exotique et secVous ne raffolez pas des vins sucrés ? Pour un choix « sec » – l’adjectif désigne un vin avec une faible teneur en sucres naturels – mais non sans gourmandise, direction les côtes d’Auxerre, dans le nord de la Bourgogne. Au nez, le chardonnay signé Ghislaine et Jean-Hugues Goisot embaume les fruits mûrs exotiques comme l’ananas, les agrumes et le miel. La bouche, vibrante, ne déçoit pas. Pas forcément l’accord idéal sur un dessert mais ce vin bio de caractère ne se laisse pas impressionner par le gâteau.♦ Gueules de Loup 2017, Domaine Goisot, 21 euros

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Bon et sainrecettemiel
L'Humanité

Semer de bons radis croquants, un jeu d’enfant

Actu

La culture du radis, c’est bête comme chou, alors ne vous en privez pas. Vous pouvez le semer dès la mi-mai et tout au long de l’été, et le récolter au fur et à mesure, en échange d’un peu d’attention. 

Marcel Guedj

Des radis toute l’année, c’est possible, en échelonnant les semis sur les saisons et en utilisant les variétés adaptées. Par exemple, le rond écarlate, que l’on sème en février-mars (sous abri) pour le récolter au printemps ; ou bien le noir gros rond d’hiver ou le rose de Chine, à semer aux beaux jours (de mai à août) pour une récolte près de quatre mois plus tard. Ces radis d’hiver sont relevés, volumineux, juteux et diététiques.

Mais, sans conteste, c’est le petit radis rond ou long, rouge ou bien blanc et rouge que nous préférons. Cet estival croquant et délicieux, dit « de tous les mois », vous le sèmerez tout l’été, pour le récolter et le déguster quelque trois semaines plus tard. Le nom de l’une de ses variétés l’affirme, et c’est tout dire : le radis de 18 jours.

Un peu de soleil et beaucoup d’eau

Le radis de tous les mois se sème directement en terre fraîche, humifère et bien émiettée (car le radis est un légume-racine, qui pousse donc dans la terre), à la volée ou en lignes espacées de 20 cm environ. On peut aussi le semer entre les rangs d’autres légumes (chou, haricots, pois, carotte, tomate, etc.) pour ne pas perdre de place, qui l’aident notamment contre certains parasites comme l’altise et lui apportent un peu d’ombre. Car le radis aime le soleil, mais point trop n’en faut. Dans de bonnes conditions, la levée intervient au bout de 3 à 5 jours.

Pensez à renouveler le semis tous les mois pour étaler les récoltes. Récoltez les radis régulièrement : ne tardez pas trop car, sinon, ils se creusent ou deviennent piquants. Arrachez-les dès qu’ils vous paraissent avoir la bonne taille, car ils sont plus doux quand on les récolte encore jeunes.

Les gestes précis du semis

  • Semer les graines à la volée ou en lignes espacées de 20 cm environ.
  • Recouvrir les graines d’une couche de 1 cm de terreau.
  • Tasser avec le dos du râteau et arroser en pluie pour ne pas déranger les graines.
  • Si la levée est trop serrée, arracher certaines pousses (on dit éclaircir) quand les plants ont 3 à 4 feuilles pour laisser environ 2 cm entre chaque radis afin de permettre à chacun de bien se développer.

     

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Le Figaro

Nouveau gouvernement: l’exécutif propulse Olivier Dussopt en première ligne

William PlummerTristan Quinault-Maupoil

PORTRAIT - Le nouveau ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion se sait attendu au tournant. En plus de la réforme des retraites, il hérite de l’une des plus grandes ambitions d’Emmanuel Macron pour ce quinquennat: viser le plein-emploi à l’horizon 2027.

C’est à un homme discret et méthodique qu’échoit la prochaine réforme des retraites, l’une des plus périlleuses du quinquennat. En arrivant au ministère du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt se sait attendu au tournant. Le texte qu’il aura à défendre provoque d’ores et déjà des crispations et promet de mobiliser les oppositions. Principalement à gauche. Dès lors, ce n’est pas un hasard si Olivier Dussopt a été choisi par Élisabeth Borne et Emmanuel Macron pour être à la manœuvre. Issu du PS, il a rallié le chef de l’État à l’automne 2017 avant de faire ses preuves au ministère du Budget. Il est «très talentueux» et a «fait un travail formidable», avait affirmé Emmanuel Macron sur Franceinfo avant sa réélection.

Les racines populaires et l’ancrage à Annonay (Ardèche) de cet ancien élu local de 43 ans sont présentés comme des gages de sa capacité à parler à l’électorat le plus hostile à la réforme. Dans cette ville dont il a été le maire près de dix ans, c’est Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé en tête le 10 avril dernier. «C’est quelqu’un de très intéressant, pas techno, fils d’une ouvrière, très travailleur», relève un poids lourd du gouvernement venu de la droite, qui le présente comme capé pour répondre à «un vote de classe sociale, celui qui manque le plus dans les partis de gouvernement».

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En arrivant à l’Hôtel du Châtelet, l’ancien socialiste sait qu’il sera épié. D’une part car il succède à l’actuelle première ministre, Élisabeth Borne, qui ne manquera pas de garder un œil - et un avis - sur les nombreux dossiers qui l’attendent. Mais aussi et surtout car il hérite d’un ministère qui incarne l’une des plus grandes ambitions d’Emmanuel Macron pour ce quinquennat, à savoir celle de viser le plein-emploi à l’horizon 2027. Et parvenir à cet objectif, il le sait, n’aura rien d’une sinécure.

«Trouver les équilibres nécessaires»

Outre la réforme des retraites, plusieurs grands chantiers s’ouvrent désormais à Olivier Dussopt. Celui qui se définit comme le «produit d’une trop rare ascension sociale que le travail doit permettre» devra poursuivre, à la demande du président de la République, le travail entamé sur la très épineuse réforme de l’assurance-chômage et sur celle de la formation professionnelle. Il sera également chargé de bâtir le futur navire amiral de l’insertion avec la création de France Travail ou encore de mettre sur pied le conditionnement du RSA à une activité. Pas une mince affaire…

D’autant plus qu’il devra œuvrer de concert avec les partenaires sociaux. Et l’image que cet ancien ministre délégué chargé des Comptes publics véhicule n’a, pour l’heure, pas matière à rassurer patronat et syndicats. «Mes camarades qui négociaient avec lui ne le décrivent pas comme quelqu’un qui est très porté sur le dialogue social… c’est un peu dommage pour un ministre du Travail», estime le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier. Lundi matin lors de la passation de pouvoirs, Olivier Dussopt a voulu prendre les devants en prévenant que même s’il n’avait «pas peur des désaccords, des débats», la porte de son ministère serait «toujours ouverte» à la concertation et au dialogue.

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La première ministre Élisabeth Borne a, elle, salué sa «capacité à convaincre» à «trouver les équilibres nécessaires» avec «franchise», sans «jamais trahir (ses) valeurs». La trahison, c’est pourtant ce que lui a reproché son ancienne famille politique qui n’a pas digéré son passage en macronie après avoir été réélu député PS en 2017. Depuis, il a pris la tête du parti Territoires de progrès qui a vocation à rassembler les sociaux-démocrates qui soutiennent le président. Pour la première fois depuis cette transgression, l’ancien protégé de Martine Aubry puis de Manuel Valls se confrontera au suffrage le mois prochain. L’approbation des électeurs de la 2e circonscription de l’Ardèche lui est indispensable pour être maintenu au gouvernement.

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«Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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Près d'un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a nommé les 27 membres de son nouveau gouvernement. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi à l'Élysée.

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Le Figaro

Profession: nageur de combat de la Marine nationale

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EXCLUSIF - Au sein des forces spéciales françaises existe une unité si particulière et si confidentielle qu'on n'en parle presque jamais: les nageurs de combat du commando Hubert. Ils sont moins de cent car la sélection est impitoyable. Ils constituent l'élite de l'élite.

Jean-Louis Tremblais

Mardi 14 mai 2019, dans la cour d'honneur des Invalides et en présence du chef de l'État, un hommage national est rendu aux premiers maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, deux officiers mariniers du commando Hubert morts pour la France lors d'une libération d'otages au Burkina Faso. Au son funèbre et poignant de la cornemuse, leurs camarades portent les deux cercueils, ­recouverts du drapeau tricolore et reliés par une sangle. Un détail qui échappe au public, submergé par l'émotion. Pourtant, cette « sangle de vie » (telle est son appellation officielle) est plus qu'un symbole : c'est la marque de fabrique des nageurs de combat, l'une des unités les plus confidentielles et les moins médiatisées de la Marine nationale.

C'est à Saint-Mandrier-sur-Mer, dans le Var, au bout de la presqu'île, au Cannier, que se situe la base du CASM (commando d'action sous-marine) Hubert, plus simplement appelé commando Hubert. Entre 150 et 200 hommes, dont la moitié sont brevetés ­nageurs de combat (les autres intervenant en appui ou soutien). Une race à part, difficile à cerner et à ­décrire parce que peu diserte pour ne pas dire taiseuse. L'apothéose d'une carrière chez les fusiliers marins commandos, tant la sélection est draconienne pour intégrer ce corps d'élite.

Six brevetés par an

C'est ce que nous explique son chef, le capitaine de frégate B. : « Ici, l'âge moyen est de 33 ans. Tout simplement parce qu'il faut d'abord passer par l'un des commandos d'assaut de ­Lorient, notre maison mère, la ­matrice commune. Ce n'est qu'après une ou deux opérations extérieures et le niveau chef d'équipe qu'on peut se présenter au cours nageur. Commence alors une formation spécifique qui dure presque un an (1). Les ­candidats ont rarement moins de 26 ans et déjà un solide bagage. ­Schématiquement, pour vous donner une idée du filtrage, sur 100 fusiliers qui se présentent au stage commando, 15 le terminent. Sur ces 15, dix deviendront chefs d'équipe et seulement deux finiront nageurs. »

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C'est la raison pour laquelle ils ne sont qu'une demi-douzaine à recevoir le prestigieux certificat chaque année. Mille soixante et onze brevets seulement, depuis l'acte de naissance de la spécialité en 1952 à Arzew (Algérie), sous ­l'impul­sion de deux figures mythiques : Bob Maloubier et Claude ­Riffaud, eux-mêmes inspirés par les ­« hommes-­torpilles » italiens de la Decima MAS (Mezzi d'Assalto, moyens d'assaut), les ancêtres du combat subaquatique !

Le métier a des allures de sacerdoce tant il requiert de rigueur et de souffrances, de performances et de sacrifices. Marin dans l'âme (on parle ici non de cordage mais de touline, de bout et non de corde, d'escouade et non de groupe, etc.) et commando éprouvé, le nageur se distingue de ses collègues par son aptitude à évoluer sous l'eau et avec un armement « marinisé », c'est-à-dire traité pour supporter le sel de mer. Quelle que soit la mission qui lui est assignée (pose d'une charge explosive sous un bâtiment ennemi ou repérage en vue d'une opération ultérieure, ­entre autres), il doit être capable de palmer à une vitesse constante de 35 mètres/minute pendant quatre heures, à six mètres sous la surface et en suivant une trajectoire rectiligne. Il ne doit pas être repéré. D'où l'utilisation d'un appareil de plongée en circuit fermé recycleur de gaz : le FROGS (Full Range Oxygen Gas System). Celui-ci fonctionne à l'oxygène pur et ne génère pas de bulles, ce qui fait son intérêt.

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Inconvénient : sous la barre des six mètres, l'oxygène pur devient toxique. Pour éviter l'accident et se surveiller mutuellement, les nageurs progressent donc par deux et sont toujours sanglés. « La sangle de vie unit les deux membres d'un binôme tout au long de la plongée, martèle le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Forfusco (Force maritime des fusiliers marins et commandos) et lui-même ancien « pacha » du commando Hubert. C'est une règle intangible. On remonte ensemble ou on y reste ensemble. »

Plongée en eaux troubles

Pour corser l'affaire, ajoutons que l'écrasante majorité des actions sous-marines se pratique de nuit et en eaux plus que troubles. Le binôme doit préalablement mémoriser une soixantaine de « cap-temps », imaginant toutes les situations, et naviguer avec une marge d'erreur de 5° à droite ou à gauche de la direction empruntée et une tolérance de plus ou moins 10 % par rapport au rythme imposé. Le leader du tandem gère le cap avec une planchette dite de navigation, dotée d'une boussole et d'un profondimètre, tandis que son alter ego s'occupe du chronomètre. On comprendra aisément que ce type de progression nécessite un bon potentiel de mémorisation et d'orientation. La tête et les jambes. Mens sana in ­corpore sano.

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Pour acheminer le binôme au plus près de la cible en évitant de solliciter inutilement l'organisme, on peut utiliser un tracteur sous-marin ­amagnétique et à moteur électrique. Si plusieurs équipes sont nécessaires, on a recours à un propulseur sous-marin, de plus forte contenance et capacité (2), lui aussi non-détectable par les sonars existants. Nous épargnerons au lecteur les ­détails techniques, rébarbatifs et de toute façon classés secret-défense, mais il faut savoir que ces véhicules futuristes sont conçus sur mesure par les ingénieurs de la DGA (Direction générale de l'armement) et des entreprises françaises, sous la supervision du commando Hubert. Fait maison ou presque, et, le budget de la Royale n'étant pas celui de l'US Navy, avec une bonne dose de ­système D…

Une machine bien huilée

Si la mer est leur élément naturel, les nageurs d'Hubert sont aussi des ­parachutistes confirmés. Ses chuteurs opérationnels peuvent être ­aérolargués (avec 100 kilos de matériel ou de munitions, selon les cas) à 8000 mètres d'altitude et dériver sous voile avec masque à oxygène sur des dizaines de kilomètres afin de s'infiltrer incognito là où ils ne sont point les bienvenus. Mais c'est le plus souvent sur le plancher des vaches qu'ils ont été déployés au cours des dernières décennies. Au Sahel, bien évidemment, mais aussi en Libye, en Afghanistan ou au ­« Levant ». Nous n'en saurons pas plus sur les zones d'activité du ­commando (3) mais elles sont faciles à deviner puisqu'elles épousent ­l'actualité (contre-terrorisme et ­libération d'otages) et la géopoli­tique (opérations extérieures comme Barkhane et autres fâcheries armées).

Une chose est certaine : il n'y a jamais grand monde au ­Cannier tant l'unité travaille à flux tendu et sous toutes les latitudes. Et ceux qui sont présents s'entraînent sans relâche. Jusqu'à obtention du sans-faute. Un travail de bénédictin, accompli avec la rigueur du métronome mais dans la bonne humeur et un enthousiasme non feint. Uniformes dépareillés, pilosité assez peu réglementaire, tutoiement préféré au voussoiement et prénoms aux grades : l'exact contraire de la ­Légion étrangère, où rien ne ­dépasse.

« Ne vous fiez pas à cette apparente décontraction, nous prévient le « pacha » actuel du commando Hubert. Elle dissimule une hiérarchie respectée et efficace car chacun sait qui fait quoi, qui a fait quoi, qui doit faire quoi. On peut quelquefois nous reprocher d'avoir des airs de Pink Floyd mais, dans les faits, chacun est ultraperfectionniste et se donne à fond. Les hommes d'Hubert sont tellement volontaires qu'il faut de temps en temps leur tordre le bras pour qu'ils prennent des congés ou un arrêt maladie. Si la motivation est au ­rendez-vous, c'est aussi parce qu'on développe le sens de l'initiative et que les cadres délèguent. Le commando Hubert, c'est dur, physiquement et mentalement, mais on y trouve un épanouissement personnel et professionnel que j'ai rarement observé ailleurs. »

Assaut de vive force

« Sortis du ventre de la nuit, ils sont porteurs des foudres de Neptune », proclame la devise des nageurs de combat, reprise par le président de la République lors de l'hommage ­national de 2019. En cette frisquette soirée de janvier, magistrale démonstration nous en est faite, quelque part entre Toulon et Porquerolles. But de l'exercice : un AVF (assaut de vive force), selon l'un de ces acronymes euphémiques dont raffole l'armée française.

Autrement dit, un franchissement au grappin pour s'emparer du porte-hélicoptères ­amphibie Dixmude, qui fait office de bateau pirate dans notre simulation opérationnelle. Nuit sans lune, classée 5, c'est-à-dire aussi noire qu'un tableau de Soulages. Vent force 4. Température 8 °C. Lors du sacro-saint briefing (« Les nageurs sont des ayatollahs du briefing-débriefing », nous avait avertis le contre-amiral Pierre de Briançon), le chef d'escouade répète les consignes à Greg, Jeff et les autres. Ils les connaissent déjà mais sait-on jamais ? Le droit à l'erreur n'existera pas le jour J.

À la vie, à la mort

Il est 22 heures, lorsque les deux ­Zodiac Ecume Hurricane quittent le « petit port » (comme ils surnomment affectueusement leur quai d'attache) du Cannier et font hurler leurs 600 chevaux. Les embarcations fondent à 45 nœuds sur la proie. Arrivés à tribord du Dixmude, les pilotes jouent avec les gaz pour s'approcher de la coque au plus près et coller au mastodonte. En deux temps et trois mouvements, le grappin fixe une échelle ­spéléo sur le bastingage et les félins casqués y grimpent un à un. Un abordage exécuté à merveille, car c'est bien de cela qu'il s'agit pour ces ­corsaires modernes, valeureux ­descendants des Surcouf et autres Jean Bart. À la différence du pirate, qui travaille pour l'horreur et l'avoir, le corsaire n'œuvre-t-il pas pour l'honneur et le devoir ?

Commando un jour, commando toujours : la formule est encore plus juste pour Hubert, qui ne compte que peu d'élus en son sein. D'ailleurs, les réservistes y jouent un grand rôle. « C'est un rouage essentiel de notre fonctionnement, reconnaît le capitaine de frégate B. Nous sommes telle­ment sollicités que l'aide des anciens nous est précieuse pour encadrer les entraînements et apporter leur expérience. Hubert, c'est une grande famille qu'on ne quitte jamais vraiment. On y revient toujours. »Et même « pour » toujours comme en témoignent ces plaques vissées sur un rocher du « petit port », à peine visibles par le visiteur et pourtant si présentes pour les bérets verts. Y sont gravés les noms des nageurs ayant demandé à ce que leurs cendres soient dispersées au large du Cannier. Avec la mer pour bleu ­linceul et leurs frères d'armes pour les veiller dans l'au-delà.

Par Jean-Louis Tremblais (texte) et Ewan Lebourdais, peintre officiel de la Marine (photos) pour Le Figaro Magazine

(1) Dont vingt-sept semaines de formation intensive à Toulon : cours de navigation, permis hauturier, plongée à l'air et sous oxygène, palmage-étalonnage, module tactique (comment réaliser une attaque-nageur), etc. Taux d'échec : 50%. Celui qui abandonne ne pourra jamais se présenter de nouveau.

(2) Grâce à un mélange gazeux et un appareil mixte (fermé et semi-fermé) pour les nageurs, le propulseur peut atteindre des profondeurs supérieures à la barre des six mètres citée dans le texte. Actuellement à l'essai, celui de la troisième génération (PSM3G) pourra être transporté dans un hangar de pont par le futur sous-marin nucléaire d'attaque de type Suffren. Jusqu'ici, les nageurs entraient et sortaient du sous-marin par le tube lance-torpilles !

(3) Contrairement aux agents de la DGSE (Direction générale des services extérieurs), ils n'agissent pas dans la clandestinité mais sous uniforme. Néanmoins, pour des raisons de sécurité, un arrêté de 2011 interdit de montrer leurs visages et de citer leurs noms, au même titre que les autres membres des forces spéciales, avec lesquels ils collaborent régulièrement.

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Le Figaro

Accusations de viols: le non-lieu en faveur de Luc Besson confirmé en appel

L'un des avocats de l'actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a dénoncé un «simulacre de justice» et annoncé un «pourvoi en cassation» contre cette décision de la chambre de l'instruction.

La cour d'appel de Paris a confirmé mardi l'ordonnance de non-lieu en faveur du producteur Luc Besson, accusé depuis mai 2018 de viols par l'actrice Sand Van Roy, qui s'est immédiatement pourvue en cassation.

«La cour a confirmé l'innocence de mon client. Une dizaine d'initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues», a indiqué son avocat, Me Thierry Marembert, à l'issue du délibéré.

«Nous faisons un pourvoi en cassation immédiat», a répondu Me Antoine Gitton, avocat de Mme Sand Van Roy avec Me Francis Szpiner. «C'était un sordide fait divers et ça devient une affaire d'Etat, qu'on va traiter comme telle. Je n'ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu», a-t-il lancé.

La chambre de l'instruction de Paris avait examiné le 19 avril le recours de l'actrice contre l'abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l'influent cinéaste et producteur français. La cour d'appel a suivi mardi les réquisitions du ministère public, favorable à la confirmation du non-lieu.

L'actrice demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l'instruction, sur laquelle il n'a pas été statué dans l'immédiat.

Quatre ans de procédures

Le 18 mai 2018, l'actrice déposait une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions: d'après Sand Van Roy, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de «douceur».

Deux mois plus tard, l'actrice déposait une plainte pour d'autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d'une «relation d'emprise professionnelle» sous menaces de «rétorsion sur sa carrière d'actrice» avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.

L'enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris. Une juge d'instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019.

Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu «en l'absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations» de la plaignante de 34 ans. Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour «faux» et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l'information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.

Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de «bisous dans le cou» jusqu'à la «tentative de viol», contestés par M. Besson. D'autres femmes avaient également témoigné auprès de Mediapart de gestes déplacés ou d'agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.

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[Goldnadel] Un Pap du racialisme à l’Éducation nationale, n’en déplaise aux aveugles

C’était la surprise du chef. Il nous mitonnait cela aux petits oignons au milieu d’un bouillon insipide. Histoire de donner un petit goût corsé. Une cuisine mondialiste dans la pure tradition macronienne. Disons-le tout de suite : l’homme est courtois et raffiné. Mais le symbole est détestable. Que ne ferait-on pour tenter de chiper quelques voix à Mélenchon ? Mais il faut appeler un chat, un chat et un racialiste, un racialiste. En dépit du déni, ou même de l’interdit.

Dans un éditorial élogieux de samedi, le Monde jure le cœur – extrêmement à gauche – sur la main que dire que l’intéressé est indigéniste « est rigoureusement faux ».

Notre quotidien sentencieux aurait été bien inspiré de se donner l’élémentaire peine de relire l’interview que notre nouveau ministre lui avait donné le 18 décembre 2017 et dont le titre est déjà un programme : « Il existe un racisme structurel en France. » Dans cet entretien, notre historien distingué (sans ironie) justifie tranquillement le groupe en non mixité (donc strictement interdit aux Blancs) auquel il a participé, organisé par le syndicat Sud Éducation, avec lequel il travaillera donc désormais en bonne intelligence rue de Grenelle.

Mais qu’un chef d’État inconséquent promeuve son auteur à la tête de l’école est un symbole incandescent déstructurant pour nos enfants.

Dans un autre entretien, suite à l’affaire George Floyd, il soutiendra sans rire qu’une situation de violences policières racistes similaires existe en France. Sur France Inter, pour contredire expressément la position de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, il niera contre l’évidence et contre son intelligence, la notion d’islamo-gauchisme en prétendant que celle-ci aujourd’hui galvaudée “existait” du temps ou celui-ci visait à défendre les Palestiniens jusqu’à l’antisémitisme. À supposer, par hypothèse absurde qu’il ait raison, son usage de l’imparfait signe son insincérité et son côté madré parfait, car j’ignorais que les insoumis aient renoncé de Coquerel à Guiraud, de Autain à Obono à ce palestinisme inflammable.

L’histoire de Pap Ndiaye est l’histoire un peu triste d’un universitaire estimable (et que nous estimions) qui a contracté le virus du racialisme aux États-Unis et qui l’a importé en France, jusqu’à faire partie du comité scientifique du CRAN et à militer jusqu’au maintien du mot “race” dans le dictionnaire. Comme seule justification notre indigéniste de la modération explique que c’est pour se défendre contre le racisme anti-Noir, notion chromatique dont il aurait découvert la réalité sur le tard. À supposer même, pour quelle raison ne pourrais-je m’en servir pour m’en prendre au racisme anti-Blanc que je pourfends depuis longtemps ?

On a évidemment le droit d’expression de taxer la France de “racisme structurel” encore qu’il s’agisse d’un mensonge infamant. Mais qu’un chef d’État inconséquent promeuve son auteur à la tête de l’école est un symbole incandescent déstructurant pour nos enfants.

Quant au chantage au racisme qui monte, le déni étant impuissant pour éteindre l’incendie, nous ne nous y plierons pas. Le seul racisme pour l’heure que j’aperçois, c’est celui qui empêcherait un Blanc de pointer le racialisme d’un Noir qui participe à des groupes interdits aux Blancs.

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L'Humanité

Le glaucome, difficile à guérir mais possible à maîtriser

Actu

Cette maladie lente, qui détruit peu à peu le nerf optique et concerne une personne de plus de 70 ans sur dix, n’a pas encore de remède miracle, mais des traitements empêchent une détérioration rapide de la vue. Si elle est diagnostiquée à temps.

André Goulven

Souvent asymptomatique jusqu’à un stade avancé, le glaucome est la deuxième cause de cécité en France. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, cette maladie dégénérative touche entre 1 et 2 % des plus de 40 ans et 10 % des personnes âgées de 70 ans et plus. On peut aussi la retrouver chez les plus jeunes, surtout en cas d’antécédents familiaux. L’hérédité est un facteur dans 30 % des glaucomes avérés. Le glaucome se manifeste en raison d’une trop forte pression sur le nerf optique qui entraîne sa lente destruction. La maladie n’agit pas de manière égale sur les deux yeux, l’un peut ainsi compenser l’autre au début, retardant l’apparition visible des symptômes. Le malade commence par perdre sa vision périphérique, ne voyant plus que devant lui, comme s’il regardait dans une lorgnette. L’œil cesse à terme de fonctionner, amenant une cécité irréversible.

Gouttes de prostaglandines

Si la maladie n’est pas trop avancée, des traitements médicamenteux sur le long terme peuvent éviter qu’elle ne s’aggrave. Les tests de tonométrie, réalisés par les ophtalmologistes, sont le seul moyen, pour l’instant, de s’assurer de la présence ou non d’un glaucome. Ces tests sont vivement recommandés à partir de 40 ans ou si un membre de la famille a souffert d’un glaucome. Durant cet examen, le praticien mesure la pression oculaire, soit l’équilibre entre la production et l’élimination de l’humeur aqueuse, un liquide incolore se trouvant entre la cornée et le cristallin. La pression oculaire ne doit pas excéder 20 mmHg – ou 23 mmHg si le patient a plus de 40 ans –, au risque de dégrader le nerf optique.

Il existe différents types de glaucome. Le plus courant est le glaucome chronique, ou glaucome à angle ouvert, dont souffrent plus de 80 % des malades. Il se soigne grâce à des collyres à base de prostaglandines ou de bêtabloquants – un traitement bien souvent à vie. Il est aussi possible de se faire opérer pour créer une nouvelle voie d’évacuation de l’humeur optique. Il existe également des cas de glaucomes aigus ou glaucomes à angle fermé, caractérisés par une montée très soudaine de la tension oculaire. Lorsque le mal se déclenche, l’œil peut cesser de fonctionner en seulement quelques heures. Les personnes âgées et les hypermétropes ont plus de risques d’en pâtir. Dès l’apparition de la douleur, il est impératif de consulter un ophtalmologiste dans les plus brefs délais. À noter qu’une exposition à une lumière ou la prise de certains médicaments peut provoquer ces symptômes. Malgré de nombreuses recherches en cours, aucun traitement à court terme n’a encore vu le jour.

Santé
Le Figaro

«J’ai quitté la chambre sans la moindre colère»: les révélations d’Eddy sur sa nuit de noces avec Jennifer dans «Mariés au premier regard»

ENTRETIEN - Le chargé d’activités événementielles de 37 ans originaire de Wasquehal raconte son mariage et ses premiers instants avec la responsable de salons de coiffure lilloise rencontrée à Gibraltar dans le cadre de la saison 6 du programme de romance de M6.

Après une rupture douloureuse «du jour au lendemain» avec une femme dont il était très amoureux, Eddy a eu besoin de temps avant de pouvoir envisager une nouvelle relation sérieuse. «J’avais totalement perdu confiance en moi à ce moment-là et je m’étais refermé sur moi-même», confie-t-il face aux caméras de «Mariés au premier regard», assurant ne plus jamais être retombé amoureux depuis. Compatible à 81% avec Jennifer, le chargé d’activités événementielles de 37 ans a rencontré une femme blessée sentimentalement en quête de confiance. Comme lui.

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LE FIGARO. - Quel a été le déclic de votre inscription à «Mariés au premier regard»?EDDY. - Pendant le premier confinement du printemps 2020, une collègue m’a fait parvenir l’annonce du casting en me proposant de tenter ma chance. Elle savait que je n’avais pas de problème pour rencontrer mais, en revanche, j’en avais pour me fixer sur la durée. J’avais du temps, je travaille dans l’événementiel et mon activité était à l’arrêt, j’ai répondu aux quelques questions demandées et, six mois plus tard, la production m’appelait pour un premier entretien.

À 37 ans, à quoi ressemble votre passé sentimental, avez-vous de longues relations installées?Je n’ai pas eu beaucoup de relations stables mais j’ai néanmoins été en couple pendant sept ans avec une fille qui était très bien. Cela s’était terminé parce que je n’avais plus d’amour pour elle, tout simplement. Et début 2017, j’ai rencontré cette fille dont j’étais vraiment très amoureux qui m’a quitté fin 2017. Deux jours avant qu’elle s’en aille avec un autre homme, nous étions partis acheter notre sapin de Noël et elle me disait qu’elle m’aimait, qu’elle ne voulait pas me perdre. Je dis très rarement «je t’aime» parce que je suis très pudique et je lui avais dit ce soir-là. Je n’ai rien reconstruit depuis même si j’ai essayé. J’ai eu une relation qui a duré six mois mais nous nous étions brûlé les ailes parce que nous nous étions tout de suite installés ensemble. Nous étions trop différents pour que cela fonctionne. J’ai réalisé, en participant à «Mariés au premier regard», que j’ai trop voulu retrouver une part de la personnalité de celle que j’avais perdue. J’ai pris conscience que le problème venait d’abord de moi.

Avez-vous la volonté de fonder une famille et d’avoir des enfants?Oui, j’ai très envie d’avoir une vie de famille et c’est tout le sens de ma participation à «Mariés au premier regard». Je n’ai plus envie de cette solitude. J’ai envie de construire une vie à deux et j’ai la conviction que je serai un excellent père. C’est vraiment mon souhait.

« Je n’ai pas fait cette expérience-là pour passer à la télévision »

Eddy de « Mariés au premier regard »

Quelles ont été vos premières impressions en découvrant Jennifer à Gibraltar?Quand je la découvre, je suis un peu intimidé, comme un garçon de 15 ans à son tout premier rendez-vous. (Rires.) C’était très bizarre, je n’avais pas ressenti cela depuis très longtemps. L’atmosphère est particulière, on se marie devant des caméras avec quelqu’un qu’on ne connaît pas, en présence de gens qu’on ne connaît pas non plus. Tout est inversé, je rencontre la famille avant de voir mon épouse. En plus, il faisait très très chaud, je dégoulinais. J’étais agréablement surpris en voyant Jennifer, son tailleur blanc m’a beaucoup plu, j’étais sous le charme.

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Que vous êtes-vous racontés pendant le trajet en voiture jusqu’au lieu du banquet?Nous avons roulé pendant une heure et demie, nous nous sommes raconté énormément de choses. Il n’y a pas eu de blanc, nous avons rigolé et c’était un chouette moment. Néanmoins, nous sommes restés assez pudiques sur notre parcours amoureux, nous n’avons pas évoqué nos blessures passées. Nous avons parlé de notre cheminement dans l’émission, de nos métiers respectifs, du fait qu’elle a un enfant, etc.

Ce n’est qu’au moment du banquet, avec le discours du père de Jennifer, que vous prenez vraiment conscience de son lourd passé sentimental…Au moment du mariage, nous nous sommes dit oui puis nous nous sommes fait la bise, cela ne m’a pas surpris. J’ai trouvé cela normal et ça ne m’a pas du tout choqué. Dans la voiture, nous avons échangé des regards et, parfois, c’était un peu fuyant mais nous avons pu parler sereinement. Effectivement, durant le dîner, lorsque son papa a pris la parole, j’ai compris que quelque chose n’allait pas et j’ai pris l’initiative d’aller lui parler. C’est quelqu’un d’adorable et il a compris que mes intentions étaient saines et sincères.

Jennifer est apparue parfois distante avec vous, comment avez-vous vécu ce dîner de mariage?Cela s’est bien passé, il y a eu une très bonne entente avec les familles. J’ai perçu le mal-être et la distance de Jennifer, j’ai pu me sentir un peu rejeté parfois mais je me suis posé la question du moment le plus opportun pour en parler avec elle. Quand je dis en interview que je ne sais pas si je lui plais ou non, c’est vrai. Je n’en ai aucune idée à ce moment-là. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe et je me demande si elle participe à «Mariés au premier regard» pour soigner ses blessures personnelles. Mais je n’ai aucune frustration. J’ai conscience que je vais devoir être patient avec elle pour prendre le temps de la découvrir et j’ai envie de lui faire comprendre que je suis là avec de bonnes intentions. Je n’ai pas fait cette expérience-là pour passer à la télévision.

« Je me suis posé la question de savoir si je devais continuer ou arrêter »

Eddy de « Mariés au premier regard »

Vous êtes resté patient et compréhensif jusqu’au moment où Jennifer vous annonce qu’elle ne souhaite pas dormir dans le même lit que vous…Notre discussion dans la chambre était très cordiale mais il était très tard, nous étions tous les deux très fatigués et je n’avais plus envie de discuter. Cela n’est pas montré au montage, je lui dis exactement que la nuit porte conseil et je prends position en lui disant que je ne peux pas décider de ses choix à sa place. De là, je me lève et je quitte la chambre sans la moindre colère.

En interview, on vous entend dire: «Nous sommes mariés maintenant, ma place est dans le lit conjugal, pas sur le canapé». N’est-ce pas un peu trop radical comme raisonnement?Je comprends effectivement que cela puisse être perçu de la sorte. Quand on participe à «Mariés au premier regard», on n’arrête pas de nous rappeler l’importance du mariage, qu’untel est le mari et untel est la femme. Quand la question m’a été posée sur la nuit de noces, je suis encore en costume, la conversation avec Jennifer n’a pas encore eu lieu et je réponds que, traditionnellement, les mariés partagent le même lit. Mais, dans les faits, quand Jennifer me fait part de son choix, je le respecte et je quitte la chambre. Nos rapports sont toujours restés cordiaux.

Cette première nuit seul dans votre chambre a certainement été très courte, avez-vous beaucoup cogité?Oui énormément, j’ai dû dormir deux heures à peine. J’ai beaucoup réfléchi à la situation, à essayer de savoir quelle serait la meilleure façon d’aborder les prochains échanges avec Jennifer. Je me suis aussi posé la question de savoir si je devais continuer ou arrêter. Je me demandais si elle-même avait envie de continuer. Comment allions-nous faire, étions-nous dans une impasse?

« Jennifer est une femme vraiment adorable, j’ai rencontré une belle personne »

Eddy de « Mariés au premier regard »

Avez-vous découvert des choses sur Jennifer en regard les épisodes de «Mariés au premier regard» sur M6 et sur Salto?J’ai pu voir qu’elle avait dit à ses amies et lors des interviews, le jour de notre mariage, que je lui plaisais. Mais avec moi, en dehors de la cérémonie où elle m’a complimentée pour mon costume, je ne savais pas ce qu’elle pensait de moi. Ce qui m’a le plus frappé en regardant les épisodes, c’est à quel point je n’ai pas pris conscience sur l’instant de l’importance de son mal-être.

Chaque couple vit à sa manière son expérience dans «Mariés au premier regard»: certains s’embrassent sur la bouche le jour du mariage, d’autres non… Certains vivent une nuit de noces en étant très proches, d’autres font chambre à part… Comment aviez-vous imaginé votre rencontre?Je ne me suis jamais posé de questions, je n’ai rien anticipé et je me suis laissé porter par les événements, sur l’instant. Certains couples débordent de bonheur dès le départ mais ne durent pas forcément par la suite. Et inversement… Chaque histoire est différente. Avec Jennifer, il y a un potentiel de fou dans notre couple, notre compatibilité est réelle. Les gens pourront dire ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux à son sujet mais c’est une femme vraiment adorable. J’ai découvert une très belle personne.

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Le Figaro

Comment la crise du Covid a fait la fortune des pharmacies françaises

Keren Lentschner

ENQUÊTE - Dotées de nouvelles missions de vaccination et de dépistage, les 21.000 officines de l’Hexagone voient leur modèle économique évoluer.

Le 1er octobre prochain, les nouvelles missions des officines entreront en vigueur dans l’Hexagone. Les pharmaciens seront autorisés à administrer, délivrer et prescrire 15 nouveaux vaccins (grippe, DTP, coqueluche, papillomavirus, hépatite A et B, rage…) et à dépister certaines maladies. Ils pourront notamment remettre aux patients éligibles un kit de dépistage du cancer colorectal ou réaliser des analyses d’urines par bandelettes en cas de suspicion de cystite. L’arrêté validant la nouvelle convention pharmaceutique, signée entre les syndicats de pharmaciens, l’Assurance-maladie et les complémentaires santé, qui entérine ces nouvelles missions, a été publié le 10 avril au Journal officiel. Un texte «ambitieux», selon les signataires, qui consacre le rôle d’acteur de santé publique du pharmacien.

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C’est une nouvelle étape dans la transformation des officines engagée en 2009. Surtout, elle intervient après deux ans de crise sanitaire qui ont profondément fait évoluer la place des pharmacies dans la santé des Français. Jamais les pharmaciens n’auront autant été en première ligne. 63 millions de tests antigéniques pratiqués en 2021, 11 millions de vaccinations contre le Covid, 4,5 millions contre la grippe. «Le Covid a servi de preuve de concept pour les officines françaises qui ont montré qu’elles avaient été à la hauteur du défi, résume Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Les Français, qui ont pris l’habitude de venir en officine, ont réalisé l’intérêt d’avoir un réseau avec un tel maillage du territoire.» Cela a aussi contribué à faire exploser leurs revenus, avec 1,7 milliard d’euros de marge liée aux tests et vaccins Covid.

«Le lieu de référence pour la santé de proximité»

Les pharmaciens se réjouissent de voir leur métier et leur image revalorisés. Nombre d’entre eux ont aménagé des espaces de confidentialité pour pouvoir réaliser ces nouvelles missions. Éric Funaro, pharmacien indépendant à Paris, s’apprête à faire des travaux dans trois de ses officines. «La pharmacie va être le lieu de référence pour la santé de proximité, déclare-t-il. Je fais le pari que nous aurons de plus en plus de missions à remplir dans les années à venir.» Dépistage du mélanome, entretiens thérapeutiques, livraisons à domicile… Chez Pharmabest, cette transformation est en marche depuis cinq ans. «Nous poussons nos adhérents à prendre des surfaces plus importantes (690 m2 en moyenne, NDLR) afin de pouvoir apporter plus à nos clients», détaille David Abenhaim, président du réseau de 106 pharmacies.

Désormais, environ 10 % des officines jouent la carte de la téléconsultation, facilitée par l’adoption en 2019 de l’avenant 15 à la loi de financement de la Sécurité sociale. Elles sont deux fois plus nombreuses que l’an passé. Medadom, leader en France de l’équipement en bornes et cabines, vient ainsi de signer un partenariat avec les réseaux PharmaVie (500 officines) et Aprium (400 pharmacies) afin de les équiper. «Si beaucoup de pharmaciens ignoraient ce dont il s’agissait ou s’en méfiaient il y a trois ans, la crise sanitaire a démocratisé son utilisation en officines, constate Nathaniel Bern, cofondateur de Medadom, qui facture 200 euros par mois ce service aux pharmaciens. C’est une des briques de la digitalisation des officines.» La revalorisation de l’aide gouvernementale (1225 euros la première année pour l’équipement, puis 350 euros par an) y a sans doute contribué. «La télémédecine s’inscrit dans le développement des services digitaux de l’enseigne comme la création d’un site web marchand, la prise de rendez-vous en ligne ou l’utilisation des réseaux sociaux que nous généraliseront dès septembre prochain», commente Emmanuel Schoffler, PDG de Healthy Group (Aprium, Pharmacies Monge).

Ces évolutions pourraient entraîner une transformation progressive du modèle économique des officines qui tirent en moyenne les trois quarts de leurs revenus de la vente de médicaments et dispositifs remboursés, le reste provenant des médicaments en libre-service et de la parapharmacie. Depuis 2012, la rémunération des officines est moins dépendante des prix des médicaments et du nombre de boîtes vendues, elle est basée sur des honoraires qui varient notamment en fonction de l’âge des patients et de la complexité de la prescription. Une évolution appelée de leurs vœux par les pharmaciens. «Nous sommes en train de passer d’un métier de commerce à un métier de services», explique Philippe Besset.

Pénurie de préparateurs et de pharmaciens

Mais ces nouvelles missions généreront-elles des revenus supplémentaires? «Les tests Covid ont été très rémunérateurs, mais proportionnellement à l’énorme engagement des pharmaciens pendant cette pandémie. Les nouvelles missions le sont beaucoup moins, regrette Éric Funaro, qui a réalisé jusqu’à 400 tests par jour l’an passé. Avec la vaccination contre la grippe, nous rentrons à peine dans nos frais.» La prescription et l’injection d’un des nouveaux vaccins seront rémunérées 9,60 euros, la délivrance d’un kit de dépistage du cancer colorectal 5 euros. La FSPF table sur 30 millions de vaccins supplémentaires réalisés par an, soit environ 270 millions d’euros de revenus.

De nombreux pharmaciens s’inquiètent de devoir monopoliser du personnel pour un acte peu rentable. Et ce, sur fond de pénurie de préparateurs et de pharmaciens, épuisés par deux ans de Covid, qui a entraîné une hausse de 30 % des salaires. «Les nouvelles missions des pharmaciens pourraient représenter à terme 10 % de l’activité, mais il faudra du temps pour qu’elles s’ancrent dans le quotidien», estime Philippe Besset. En attendant, elles devraient contribuer à faire venir plus de monde, et plus régulièrement, en officine. «J’y vois un critère supplémentaire de fidélisation», déclare le patron d’Aprium et de Pharmacies Monge. «Cela pourrait inciter nos patients à faire certains achats, compléments alimentaires ou cosmétiques notamment, en pharmacie et donc bénéficier de nos conseils, plutôt que dans le commerce», estime Éric Funaro. «Avec jusqu’à une dizaine d’actes par jour, l’installation de la téléconsultation est vite rentabilisée en raison du trafic naturel créé dans l’officine et du bouche-à-oreille», plaide Nathaniel Bern.

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Ces nouvelles missions profiteront-elles à toutes les officines? «Les pharmacies de proximité et celles qui se situent dans des déserts médicaux devraient continuer à tirer leur épingle du jeu, comme pendant le Covid», estime Mounia Chaoui, directrice associée du fonds Turenne Santé. À condition d’avoir les ressources financières et la place pour aménager un espace de confidentialité. «Sur le papier, tout le monde en profitera mais cela nécessitera des capacités entrepreneuriales du titulaire pour investir en équipement, embaucher du personnel et modifier l’agencement de la pharmacie, estime un bon connaisseur du secteur. Elles sont plus difficiles à avoir pour les petites officines ou celles qui sont seules.» Les pharmacies appartenant à un groupement ou à une enseigne seront mieux préparées à ces transformations. Chez Pharmabest, il y a 7,5 pharmaciens en moyenne par officine, ce qui facilitera l’organisation. Mais certains groupements devront se réinventer. «Beaucoup se limitaient à un rôle de centrale d’achat, ajoute ce spécialiste. Ils devront être de vrais appuis dans l’application de ces missions, en termes de formation, d’organisation et de concept.»

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Disparitions en Isère : après les aveux d'un suspect dans l'affaire Bonfanti, un autre cold case relancé par la justice

Nicolas Daguin

Marie-Thérèse Bonfanti et Marie-Ange Billoud, âgées respectivement de 25 et 19 ans au moment de leur disparition, se sont volatilisées dans le secteur de Pontcharra, près de Chambéry, à un an d'intervalle au milieu des années 80.

Près de quatre décennies après la disparition de Marie-Ange Billoud en 1985 dans le secteur de Pontcharra, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry, l'affaire vient d'être relancée par une plainte de la famille, apprend-on ce mardi auprès du parquet, confirmant une information de RTL.

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Une plainte contre X avec constitution de partie civile pour «enlèvement» et «séquestration» a été déposée auprès du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, par Maître Bernard Boulloud, l'avocat de la famille de la disparue. Le magistrat précise en outre qu'une information judiciaire va être ouverte.

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La reprise des investigations dans ce dossier, vieux de 37 ans, intervient après les aveux, début mai, d'Yves Chatain, concernant la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti le 22 mai 1986. L'homme, âgé désormais de 56 ans, a reconnu avoir étranglé la jeune femme de 25 ans alors qu'elle distribuait des journaux devant chez lui, près de la gare de Pontcharra. Il a depuis été mis en examen pour «enlèvement», «séquestration» et «meurtre» et placé en détention provisoire.

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Pour les proches de Marie-Ange Billoud, très peu de doutes subsistent désormais quant à l'implication d'Yves Chatain dans la disparition de la jeune femme de 19 ans, un an auparavant, le 9 mai 1985, dans le même secteur de Pontcharra. Il y a trente ans, la mère de Marie-Ange l'avait déjà accusé. Celui-ci l'avait aussitôt attaquée pour diffamation. Elle avait été condamnée en première instance à quinze jours de prison, puis en appel à 6000 francs d'amende.

Affaire Jubillar : l'étrange clémence de la justice envers le codétenu du mari de la disparue

Les avocats de Cédric Jubillar s'étonnent de la libération de cet homme dangereux juste après ses fracassantes révélations, alors que la justice avait choisi de le maintenir en détention dix jours plus tôt.

Finistère : trois membres d'une même famille meurent emportés par une vague

Les trois victimes sont une femme de 33 ans, son compagnon, âgé d'une cinquantaine d'années, et un garçon de 12 ans. Ces derniers pêchaient sur la digue au moment du drame.

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Saône-et-Loire : 200 bovins retrouvés morts dans un élevage abandonné

Une cinquantaine de porcs encore vivants ont également été retrouvés. N'étant plus considérés comme propres à la consommation, ils ont été euthanasiés.

Le Figaro

Covid-19 : faut-il s'inquiéter de la sixième vague au Portugal ?

Jeanne Paturaud

La prédominance d'un nouveau variant Omicron a fait exploser le nombre de cas positifs en trois semaines au Portugal.

Alors que les Français apprécient depuis quelques semaines leurs trajets dans les transports en commun sans porter de masque, un autre pays européen se trouve menacé par une nouvelle vague d'infection au Covid-19.

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Au Portugal, l'augmentation journalière du nombre de cas est importante : en trois semaines, le pays est passé de 650 à 2500 cas positifs par jour. Rapportés au nombre d'habitants, ces chiffres en font le deuxième pays au monde avec le plus grand nombre de contaminations chaque jour et laissent penser que le Portugal est déjà traversé par une sixième vague.

Des variants «petits-cousins»

Il était attendu par les autorités sanitaires portugaises mais ce basculement à quelques semaines des vacances scolaires et de l'afflux de touristes pourrait contraindre le pays à réinstaurer certaines mesures. Si le masque est toujours obligatoire dans les transports et les hôpitaux portugais, la Directrice générale de la santé portugaise, Graça Freitas, recommande désormais d'élargir le port du masque aux «milieux fermés et surpeuplés».

Cette augmentation du nombre de cas positifs est vraisemblablement liée à la prédominance des variants BA.4 et BA.5 sur le territoire. Des variants omicron qui sont les «petits-cousins» du variant BA.2, «aujourd'hui dominant à 98% en France», explique Robert Sebbag, infectiologue à l'hôpital de la pitié Salpêtrière. «Il y a quelques semaines, le Portugal aussi était largement dominé par le BA.2. En une dizaine de jours, c'est le BA.5 qui a pris le dessus», constate le spécialiste.

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Ce scénario est-il forcément amené à se reproduire en France ? S'il souhaite «rester prudent» sur la question, Robert Sebbag estime qu'on «devrait y avoir droit». D'abord, parce qu’«avec les virus, les frontières n'existent pas». Mais surtout parce que le variant BA.5 est «nettement plus contagieux» que les variants précédents.

«L'augmentation en proportion répétée dans différents pays, comme au Portugal et en Afrique du Sud, indique que ce variant se propage mieux que les précédents», explique Florence Débarre, chercheuse en biologie évolutive au CNRS. Et si le variant BA.5 se propage davantage, il «présente également une mutation précédemment identifiée comme permettant de contourner les défenses immunitaires des personnes infectées», pointe la spécialiste. En d'autres termes, ce variant risque davantage de réinfecter les personnes infectées précédemment, ou celles ayant des anticorps grâce au vaccin.

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Malgré tout, Florence Débarre estime qu'il y a «moins de raisons d'être inquiets», comparé aux prémices de la vague Omicron l'hiver dernier. Le 20 avril, l'analyse de risque de Santé publique France ne recensait que 3 cas concernés par ces variants. Un mois après, l'analyse de risque fait état de 11 cas confirmés de BA. 4 et 36 cas confirmés de BA.5. «La proportion de BA.4 et BA.5 est toujours faible mais en légère augmentation : 0,3% pour BA.4 et 0,5% pour BA.5», développe l'analyse. «À ce rythme, il nous faudrait environ un mois pour que ce variant devienne majoritaire», commente la chercheuse.

Vaccin nouvelle génération

Une augmentation progressive qui, sans nous inquiéter, devrait selon Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, conduire à revenir sur certaines mesures. «Avec l'arrêt de l'obligation du port du masque dans l'espace aérien européen, tous les éléments sont réunis pour que le variant se propage plus rapidement en France», estime-t-il.

Autre point sur lequel la prédominance de ce variant au Portugal devrait faire réfléchir : la nécessité de faire évoluer les vaccins. «Même si la situation semble s'être améliorée, il ne faut surtout pas perdre de temps», alerte Benjamin Davido, soulignant notamment qu'une grande partie de la population portugaise - dont les enfants - est vaccinée.

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«Ce nouveau variant nous montre bien qu'aucune immunité n'est éternelle, poursuit-il. Le vaccin que nous proposons aujourd'hui n'est plus adapté à ces nouvelles souches, il ne suffira pas à protéger les personnes les plus fragiles en cas de nouvelle vague.» «Les variants BA.4 et BA.5 nous rappellent donc qu'il est indispensable de chercher un vaccin de nouvelle génération», conclut l'infectiologue.

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L'Humanité

Mal de mère : distinguer le baby-blues de la dépression post-partum

Actu

Après l’accouchement, sept femmes sur dix sont touchées par le phénomène passager du baby-blues, aussi appelé syndrome du 3e jour. Mais pour 10 à 15 % des mères, le coup de mou peut muter en épisode dépressif. Une pathologie connue mais mal dépistée.

Marie Mersier

Si le baby-blues est un terme que l’on utilise aisément, il semblerait que parfois l’on ne sache pas exactement ce qu’il recouvre. Il porte d’ailleurs d’autres noms, peut-être plus adaptés : « syndrome du troisième jour » ou encore « blues des mamans ». En effet, le phénomène, qui touche environ sept femmes en post-partum sur dix, intervient aux alentours du 3e jour après la naissance, soit lorsque la maman et le bébé quittent la maternité et passent du processus « de rencontre » à celui « d’adoption ». La mère passe alors du rire aux larmes en deux secondes, remet tout en question, se sent triste, désemparée, etc. Durant quelques heures ou pour une durée maximale de trois semaines, le baby-blues pointe le bout de son nez et touche surtout du doigt des mécanismes physiologiques normaux, mais pas toujours faciles à accepter.

Chaque femme vivra ce baby-blues à sa manière, car il est le résultat de quatre causes s’articulant les unes aux autres : la brutale chute des hormones (en l’occurrence, la progestérone), la fatigue consécutive à l’adaptation nécessaire à une nouvelle situation, le stress généré par la « rivalité des besoins » et enfin le bouleversement émotionnel. Donner naissance à un enfant, et devenir mère, est une dynamique singulière qui vient réveiller un ensemble de process, d’émotions enfouies, de blessures, de mémoires familiales.

Charge mentale trop importante

Ni maladie ni révélateur de troubles psychiques de la maman, mais mécanisme légitime, le baby-blues a tendance à se dissiper de lui-même. Le point essentiel étant le repos, afin de favoriser la récupération et l’adaptation au nouveau rythme de vie. Dès lors, il est important de distinguer le baby-blues comme phénomène physiologique s’atténuant naturellement, d’autres phénomènes plus alarmants qui s’installent dans le temps.

Projections et réalité

Le burn-out maternel peut surgir lorsque la mère supporte une charge mentale trop importante, n’est pas assez aidée par son entourage et se retrouve en état d’épuisement émotionnel. La dépression post-partum, quant à elle, peut s’inscrire dans la continuité du baby-blues (lorsque celui-ci s’étire dans le temps) ou apparaître de façon insidieuse, quelques mois après la naissance. Le terme de « dépression » suggère un trouble psychique dont les symptômes sont plus nombreux et graves que ceux du baby-blues : pleurs constants, très grande fatigue, anxiété, difficulté à s’occuper de son enfant autrement qu’avec des gestes mécaniques, manifestations psychosomatiques chez le bébé… Touchant 10 à 15 % des mères – mais certainement plus, car certaines femmes n’en parlent jamais –, la dépression post-partum nécessite une prise en charge adaptée.

« Les semaines qui suivent une naissance sont intenses et décisives, aussi “initiatiques” que la naissance elle-même », souligne Ingrid Bayot, dans « le Quatrième Trimestre de la grossesse » (1). Pourtant, entre défaut d’information et tabou – même si la parole tend à se libérer – et pression sociale qui enjoint de retrouver sa « vie d’avant », force est de constater que les jeunes parents peuvent se sentir perdus, à bout de souffle et qu’ils n’ont pas forcément les outils pour exprimer leurs besoins. Il ne faut alors pas hésiter à envisager une prise en charge médicale. Tout cela met en lumière les décalages entre la réalité et nos projections sur la naissance, le puzzle d’émotions à l’œuvre, mais aussi ce qui se joue sur le plan intime dans le couple et la famille.

3 questions à...

Comment soutenir la mère en cas de baby-blues ?

Lorsque le bébé vient au monde, il y a un transfert d’attention de la maman vers le nouveau-né, alors que devrait plutôt se mettre en place « le principe des poupées gigognes ». Pour que la maman materne son bébé dans un contexte le plus serein possible, elle doit elle-même être maternée, que cela soit par le père, une grand-mère, une doula… afin d’être soutenue et contenue émotionnellement, et ainsi se stabiliser. Mais c’est bien là toutes les difficultés de nos sociétés modernes, où la triade papa-maman-enfant se retrouve couramment isolée. Il est primordial, durant cette période vulnérable qui suit la naissance, de faire appel au réseau, au « village » qui gravite autour des jeunes parents ou de la femme, si celle-ci est seule : c’est-à-dire toute l’aide pouvant venir de l’extérieur, des voisins, des amis qui s’occupent des courses, des repas, etc. Cela,  afin de préserver le repos de la maman.

Quel type d’accompagnement pour la dépression post-partum ?

Des professionnels de la périnatalité, des psychothérapeutes peuvent aider les femmes qui traversent une dépression post-partum. Cette dépression vient signifier que quelque chose ne s’est pas connecté sur le chemin de mère, qu’il y a eu comme un trébuchement dans le lien à son enfant. Le lien mère-enfant est une coconstruction ; or, lors d’une dépression post-partum, chacun est dans son coin. La psychothérapie va permettre de faire un « travail » pour trouver ce qui a fait obstacle en se basant à chaque fois sur la « théorie de l’attachement » : comment l’enfant intérieur de la maman a-t-il été porté, bercé, rassuré durant les premières années de vie de celle-ci, car c’est là que le système d’attachement se consolide, donc engendre une forme de résilience ultérieurement, ou bien qu’il se fissure par endroits. Des notions à mettre, bien entendu, en perspective avec un accouchement traumatique, la douleur de la séparation au moment où le bébé n’est plus dans le ventre et qu’il devient un sujet autonome… Cela peut générer de la culpabilité chez la mère, mais cette dépression est une opportunité pour cheminer.

Aujourd’hui, pensez-vous que l’on soit davantage sensibilisé au baby-blues et à la dépression post-partum ?

Je dirais oui pour le baby-blues. La dépression post-partum, c’est plus compliqué, car elle se révèle fréquemment à distance de la naissance. La femme ne comprend pas pourquoi elle n’y arrive pas et les acteurs de l’accouchement, qui pourraient l’aider, ne sont plus là. En fait, tout est une question de maillage au sein des départements, entre médecins, pédiatres, PMI, centres médico-psychologiques… afin que les femmes aient accès à des ressources et de l’aide. Pour cela, l’association Maman Blues (2) est un très bon point d’ancrage, ainsi que la commission Les 1 000 premiers jours, qui, grâce à la mobilisation des collectivités et à une application mobile destinée aux parents, œuvre autour de la prévention et de l’accompagnement.

www.exbrayat-psychologue.frwww.maman-blues.fr/application-1000-premiers-jours/Famille
Le Figaro

Roland-Garros : corne de brume, chants et ambiance de stade de foot, Benoît Paire enflamme le court Simonne-Mathieu

Gilles Festor

LE SCAN SPORT - Le Français bataillait dans une ambiance de folie, lundi soir, face à Ilya Ivashka, avant que la pluie ne vienne interrompre la rencontre.

À Roland-Garros

Même si ses récents résultats ne prédisent pas un beau parcours à Roland-Garros cette année, Benoît Paire avait promis quoi qu'il arrive du spectacle à domicile en s'adressant à ses fans sur les réseaux sociaux la semaine passée. «Je ne suis pas à mon top mentalement, mais passons un moment incroyable ensemble !! Je vous promets pas le plus beau match de tennis de votre vie, mais qu'on mette le feu à ce court et qu'on kiffe !!!», avait lancé le 78e joueur mondial.

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Le message a été reçu cinq sur cinq par le public parisien qui a transformé lundi soir de court Simonne-Mathieu en cocotte-minute prête à exploser. Même si le match face au Russe ne s'est pas joué devant des tribunes pleines, l'ambiance survoltée s'entendait depuis le court Philippe-Chatrier où Djokovic bataillait en session de nuit.

Depuis quelques années, l'incorrigible joueur français a réussi à fédérer derrière lui une petite armée de fans fidèles qui ont transformé le court en stade de football avec des tribunes se répondant même l'une après l'autre au son des «Allez Benoît !» comment le font les Ultras régulièrement en Ligue 1 pour soutenir leur équipe.

Le pire et le meilleur des tenues sur les courts de Roland-Garros

Paire a pourtant mal débuté son match

Parfois dissipée, une partie du public s'est même mise à danser et chanter par petites grappes déchaînées, encouragées par les cornes de brume retentissant au cœur de la nuit. Un soutien indéfectible qui n'a toutefois pas permis à Benoît Paire de bien démarrer son match. Emprunté, le Français a lâché la première manche 3-6 face au Biélorusse Ilya Ivashka mais menait 2-1 avant que la pluie ne s'invite porte d'Auteuil. Le match a été interrompu et reprendra ce mardi dans une ambiance qui promet d'être incandescente. Le show Benoît Paire ne fait peut-être que débuter.

Roland-Garros : tous les matches définitivement interrompus par la pluie sauf celui de Djokovic

Les matches entamés sur les courts sans toit ont été interrompus par la pluie. Dont ceux de Gasquet et Paire.

Roland-Garros : le programme du jour

La n°1 mondiale Iga Swiatek ouvrira la 2e journée de Roland-Garros lundi sur le Central où lui succéderont…

Son poste de directrice de Roland-Garros, sa carrière, sa famille, ses passions... Amélie Mauresmo se raconte

ENTRETIEN - La nouvelle directrice des Internationaux de France s’est longuement confiée avant le début du tournoi qu’elle veut ouvrir à de nouveaux publics.

L'Humanité

Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!

Actu

Inventée il y a 40 ans, la fasciathérapie est en train de se faire une place de choix parmi les médecines douces. Cette technique manuelle permet de rendre leur élasticité aux fascias, ces membranes entourant la plupart de nos organes, afin de soulager des douleurs inexpliquées. Des mains à l’écoute du corps.

Marie Mersier

Thérapie manuelle développée dans les années 1980 par Danis Bois (1), la fasciathérapie suscite depuis environ trois ans un intérêt croissant, alimenté par des disciplines telles que le yoga ou la méthode Pilates, et des praticiens qui parlent davantage des fascias (que l’on peut par exemple mobiliser en faisant des étirements, d’où les ponts entre diverses pratiques).

Fibres élastiques, fibres de collagène et liquide

Définissons ces fameux fascias et évoquons leur incidence sur l’ensemble des processus de l’organisme : « Appelés également tissus conjonctifs ou encore connectifs, les fascias sont des membranes plus ou moins élastiques, capables de se contracter et d’influencer la dynamique musculaire, articulaire, la biologie et l’ensemble du bon fonctionnement de notre corps. Ils jouent ainsi un rôle essentiel dans la transmission des forces et dans le contrôle du mouvement, dans la douleur et l’inflammation, ou encore dans la conscience du corps et de soi » (2).

Ainsi, les fascias, qui sont composés de fibres élastiques, de fibres de collagène et de liquide, entourent de la tête aux pieds, et plus ou moins en profondeur, l’ensemble des structures anatomiques du corps : les muscles et tous les organes composant le système digestif, nerveux, vasculaire, etc., pour finalement ne former qu’un seul et même organe sensoriel mettant en communication tout ce qui constitue notre corps.

Sans en avoir forcément conscience, quelques fascias sont pourtant très connus : les méninges, qui enveloppent le cerveau, ou le péricarde, qui enlace le cœur.

Sciatique, maux de tête, côlon irritable

Du fait d’un manque d’exercice de postures inadéquates ou à la suite de chocs physiques mais également émotionnels – car on envisage ici l’être dans sa globalité et d’un point de vue somato-psychique –, les fascias peuvent se contracter, créer des adhérences, donc des douleurs, un inconfort global, de la fatigue… C’est là que la fasciathérapie intervient.

Kinésithérapeute et fasciathérapeute, Tristan de Parcevaux décrit la méthode ainsi : « À l’instar de l’ostéopathie tissulaire, la fasciathérapie est une technique d’écoute manuelle. Grâce à des points d’appui et de petits mouvements très légers, les mains redonnent de la souplesse et de la mobilité aux fascias, rouvrent des espaces de circulation dans le corps et relancent ainsi la dynamique du corps. »

S’il existe quelques contre-indications, dont l’hypertension artérielle non traitée, la fasciathérapie peut prendre en charge de multiples problématiques, et ce, dès le plus jeune âge : douleurs chroniques ou aiguës (lombalgie, fibromyalgie, lumbago, sciatique), pathologies musculaires, maux de tête, syndrome du côlon irritable, mais également stress et état anxieux, car cette méthode offre du relâchement là où des tensions physiques et émotionnelles ont pu aller se nicher, les deux étant parfois liées.

Lors d’une séance, qui dure entre 45 minutes et une heure, se tisse un dialogue entre le praticien, ses mains, la personne traitée et son corps. Cette pratique très douce, très lente, invite par ailleurs celui ou celle qui reçoit un soin à se réapproprier ses propres perceptions corporelles, à retrouver la conscience de soi.

fasciafrance.fr

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Bien-être
Le Figaro

Les résidus de pesticides sur les fruits vendus dans l'UE en hausse, selon une ONG

Près d'un échantillon étudié sur trois (29%) était contaminé par des traces de pesticides chimiques, contre 18% en 2011, selon cette étude.

Les résidus de pesticides chimiques sur les fruits cultivés dans l'Union européenne ont augmenté entre 2011 et 2019, alors que les États membres auraient dû en limiter l'utilisation au profit de produits de substitution, selon une étude de l'ONG PAN Europe publiée mardi. L'étude, basée sur l'analyse de quelque 97.000 échantillons de fruits frais (pêches, fraises, cerises, pommes, etc.), affirme que près d'un échantillon sur trois (29%) était contaminé par des traces de pesticides chimiques contre 18% en 2011.

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Or depuis 2011, relève cette ONG spécialisée, les États membres sont censés encourager les produits de substitution pour limiter autant que possible le recours à ces pesticides de synthèse - herbicides, fongicides, insecticides - considérés comme les plus à risque et dont l'autorisation est plus strictement réglementée dans l'UE. Au niveau national, cette autorisation doit notamment faire l'objet d'une évaluation comparative avec les produits de substitution, est-il rappelé.

Les résultats de l'étude jettent une ombre sur l'ambition de Bruxelles, arrêtée en 2020, de réduire de moitié d'ici à 2030 le recours à ces pesticides les plus dangereux. «S'il n'y a pas de mesures fortes, on ne voit pas comment cet objectif pourrait être respecté», a dit à l'AFP Salomé Roynel, de PAN Europe, qui rappelle que la Commission a le pouvoir de rappeler à l'ordre les pays «défaillants sur ce sujet».

Mûres, pêches et fraises les plus contaminées

L'ONG cite parmi les produits autorisés dont il faudrait absolument limiter l'usage le Tebuconazole, un fongicide toxique pour la reproduction, dont des traces ont été fréquemment retrouvées sur des cerises produites en 2019, en Espagne entre autres.

Destinés à détruire des organismes vivants jugés nuisibles, les pesticides sont susceptibles d'avoir des effets sur la santé humaine, en augmentant les risques de problèmes de fertilité voire de déclencher certaines maladies (Parkinson, cancers). En 2021, une expertise de l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a conclu à «une présomption forte de lien entre l'exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse ou chez l'enfant et le risque de certains cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central)».

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Dans son étude, PAN (Pesticide Action Network) assure que la moitié des échantillons de cerises étaient contaminés par des traces de pesticides en 2019 (contre 22% en 2011), plus du tiers (34% contre 16%) pour ceux des pommes, le fruit le plus produit sur le continent. Les fruits les plus contaminés sont les mûres (51% des échantillons), les pêches (45%), les fraises (38%), les cerises (35%) et les abricots (35%), sur les neuf années étudiées, ajoute l'ONG.

Pour les légumes, la contamination est plus faible car ils sont moins sujets aux insectes et aux maladies : 13% des échantillons étaient concernés en 2019 (11% en 2011), les légumes les plus concernés étant le céleri, le céleri-rave et le chou kale (31%).

Volodymyr Zelensky, invité vedette de Davos

Annulé à deux reprises, le Forum économique mondial se réunit cette semaine dans les Alpes suisses.

Guerre en Ukraine : le gaz russe pour la Finlande a été coupé

Le fournisseur Gazprom a annoncé samedi l'interruption des livraisons après le refus d'Helsinki de les payer en roubles.

Carburants, énergie, alimentation… Ce que pourrait contenir la loi «pouvoir d'achat»

La nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a affirmé ce lundi, qu'un premier projet de loi pour lutter contre l'inflation sera adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives.

Le Figaro

Cannes: un festival très woke’n roll

François Aubel

LA CHRONIQUE DE FRANCOIS AUBEL - Alors que le dîner de Kering, «Women in motion», devient officiellement le plus fastueux de la Croisette, le maire de la cité mondiale du cinéma essuie quelques critiques.

Eaux usées, circulation, ordures ménagères… Tous les matins, dans son bureau, où trônent les portraits de Lemmy Kilmister, éternel leader de Motörhead, et de Nina Hagen, David Lisnard observe les indicateurs de l’activité nocturne cannoise. Le maire peut avoir le sourire.

«On retrouve les niveaux d’avant le Covid, explique-t-il. On atteint même des records, ne serait-ce qu’en termes de bagarres.» Un critère de bonne santé, surtout pour les cafetiers…

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Au conseil d’administration du Festival de Cannes, où siège le premier édile, un élu écolo lui a reproché le passage de la Patrouille de France, mercredi dernier, en l’honneur de Tom Cruise et de son Top Gun, tout en demandant de monter un peu la climatisation dans la salle de réunion. Le temps vire à l’orage sur la Croisette…

Au menu des réclamations, il y eut aussi cette truite du Vaucluse servie lors du premier dîner officiel. De l’éco-irresponsabilité, paraît-il. Un gros poisson de la CGT Culture, qui ne manquera sans doute pas d’assister ce mardi soir à la fête du 75 anniversaire du Festival organisée au marché Forville en présence de la nouvelle ministre, Rima Abdul Malak, se plaint du nombre de yachts au mouillage dans la baie de Cannes. «Les vices éclatants d’autrui justifient les siens, dans leur médiocrité», écrivait Rémy de Gourmont dans LesPas sur le sable.

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David Lisnard en a fait la promesse à Pierre Lescure, ils retourneront déjeuner à La Meissounière, restaurant familial, rue du 24 août, où l’on sert les meilleures andouillettes de Cannes. Car, avoue-t-il, toute honte bue, «on aime manger des animaux morts».

Dimanche soir, au château de la Castre, sous les lampions qui éclairent la cime du Suquet, sans Salma Hayek, retenue à Miami, François-Henri Pinault, président-directeur général de Kering, reçoit toujours aussi bien ses invités. Un festival de sommités. Carla Bruni, dans une robe Saint Laurent, est venue avec Nicolas Sarkozy. Julie Gayet sans François Hollande. Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, qui aime à se décrire comme une «bonne sœur laïque», ne se fait pas prier pour profiter des voluptés de cette soirée «Women in Motion». Les huitièmes prix de ce programme qui célèbre le talent au féminin reviennent à l’actrice et productrice américaine Viola Davis, ainsi qu’à la réalisatrice suédoise Ninja Thyberg pour Pleasure, immersion dans le monde impitoyable de l’industrie pornographique.

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Au grand complet, le jury de Vincent Lindon déguste la cuisine de Karime Lopez, chef mexicaine triplement étoilée. Son tartare de langoustines sous un croquant de maïs remporte le prix de réinterprétation du taco. Paisiblement, Paolo Sorrentino fume son cigarillo, en contemplant la Croisette à ses pieds. Il y a dans sa délicate nonchalance un peu de Jep Gambardella, son héros inoubliable de La Grande Bellezza. Thomas Bangalter, moitié de Daft Punk et compagnon d’Élodie Bouchez, regarde Alessandro Ristori et son groupe, The Portofinos, s’installer. Le prince des crooners, comme on l’appelle en Italie, semble avoir dévalisé la garde-robe d’Austin Powers. Ma voisine, mieux avisée, trouve au contraire bien des vertus à sa tenue circa 1970 et referme la discussion: «J’adore, c’est très Gucci dans l’esprit.»

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JOUR 7 - L'actrice et réalisatrice du Goût des autres rembobine son parcours sur scène, puis derrière la caméra, avec une franchise inoxydable.

Le Figaro

Restauration : la livraison à domicile continue à progresser, boostée par la crise sanitaire

Elle a encore bondi de 35% sur un an au premier trimestre, après avoir progressé de 85% en 2021 comparé à l'avant-Covid.

La livraison de plats à domicile est bien ancrée dans les habitudes de consommation des Français puisqu'elle a encore bondi de 35% sur un an au premier trimestre, après avoir progressé de 85% en 2021 comparé à l'avant-Covid, selon une étude de NPD Group. Avec la fermeture des restaurants pendant les périodes de confinements due à la gestion de la crise sanitaire, la livraison de repas «s'est tout naturellement invitée dans le quotidien des Français pour y rester», puisque «la tendance reste dynamique» sur les trois premiers mois de l'année, constate le spécialiste des études de marché mardi.

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«Véritable phénomène de société, la livraison représente 318 millions de visites en restauration commerciale - hors cantines - en 2021, soit 8% du marché total», détaille NPD Group. Le ticket moyen a augmenté en moyenne l'an dernier de 5% à 10% à 7,80 euros comparé à 2019, du fait de l'inflation, mais aussi parce que l'offre s'est élargie à des produits moins bon marché que la pizza: burgers et plats exotiques (poke bowls, tacos...). Ainsi la pizza, qui figurait dans une commande sur quatre en 2019, n'est plus commandée qu'une fois sur dix, deux ans plus tard, alors que le burger «s'invite dans une commande sur trois en 2021».

La restauration rapide domine toujours

Et le «développement des dark kitchens (des cuisines dédiées à la préparation de plats à livrer), plus nombreuses et plus proches, réduit le délai de préparation, car les commandes s'effectuent exclusivement en ligne», observe NPD Group, notant que «la restauration rapide reste majoritaire» et concentre encore «les deux tiers des commandes». «Le temps reste un élément déterminant pour les opérateurs de livraison. Désormais, l'intelligence artificielle y joue un rôle essentiel, en optimisant les flux de commandes et en intégrant des données comme le trafic routier, le profil et les attentes des utilisateurs», commente l'experte de NPD, Maria Bertoch.

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La restauration commerciale «hors domicile» englobe la restauration avec service à table (cafés, bars, brasseries, cafétérias), la restauration rapide (fast-foods, ventes à emporter/livrées, sandwicheries, boulangeries, traiteurs), la restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, gares...) mais aussi les entreprises, et les distributeurs automatiques. En 2019, le secteur représentait 57 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, mais l'an dernier les dépenses étaient encore en repli de 35% par rapport à l'avant-crise sanitaire.

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Le Figaro

«Je pense avoir pris la bonne décision»: Cyril Hanouna invite Jawad Bendaoud, «le logeur de Daech», puis se ravise

  • Par  Sarah Lecoeuvre
  • Mis à jour le 24/05/2022 à 09:08
  • Publié le 24/05/2022 à 08:54

VIDÉO - «Les principaux concernés sont les victimes et les familles des victimes», a justifié l’animateur et producteur lundi soir dans «Touche pas à mon poste!» sur C8.

Il y a quelques jours, Cyril Hanouna a lancé une invitation à Jawad Bendaoud, surnommé le «logeur de Daech» au moment des attentats parisiens du 13-Novembre. Connu pour avoir hébergé les auteurs des attaques terroristes au Bataclan, il a été condamné à quatre ans de détention pour «recel de malfaiteurs terroristes». Il vient de sortir de prison et l’animateur star de C8 souhaitait recueillir son témoignage dans «Touche pas à mon poste!» lundi 23 mai au soir. Avant de renoncer.

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«J’ai décidé de ne pas le recevoir», a annoncé Cyril Hanouna sur Twitter lundi après-midi. Dans «TPMP», quelques heures plus tard, il détaillera les raisons de sa décision, commençant par expliquer pourquoi il avait lancé cette curieuse invitation. «Si on voulait l’inviter ce soir ce n’était pas pour faire une interview complaisante», a-t-il d’emblée assuré. «On est le talk-show numéro 1 chez les jeunes. (...) Je voulais le recevoir ce soir pour le mettre face à ses responsabilités et pour montrer aux jeunes qui nous regardent qu’il ne faut pas écouter tout et n’importe quoi et croire tout ce qu’on peut leur dire. Il y a des personnes extrêmement mal-intentionnées qui voient des jeunes en détressse et qui les amènent vers le mal», a-t-il poursuivi. «Ce logeur, on avait envie de savoir comment il s’était retrouvé là, pour ne pas que cela arrive à d’autres gens qui peuvent se retrouver dans un réseau extrêmement malfaisant».

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Alors qu’est-ce qui a poussé Cyril Hanouna à renoncer? Un tweet d’une téléspectatrice appelée Brunella Emmanuelli qui l’a interpellé. Le présentateur qui est aussi le producteur de talk-show a lu le message en question à l’antenne. «Jamais de ma vie, je me serais imaginer vous écrire pour demander ça. Cyril Hanouna, c’est avec une boule dans la gorge que je vous prie de ne pas nous faire ça. Quand je parle de nous, c’est au nom de toutes les victimes des attentats du 13-Novembre. TOUTES les victimes», a écrit la femme. «À la suite de ce tweet, j’ai décidé de ne pas le recevoir, a renchéri Cyril Hanouna¨d’un ton grave. Puisque pour moi, les principaux concernés sont les victimes et les familles des victimes. Je pense avoir pris la bonne décision», a-t-il conclu.

"J'ai décidé de ne pas le recevoir"Jawad Bendaoud, le "logeur de Daesh" invité puis annulé dans l'émission : La mise au point de @Cyrilhanouna dans #TPMP. pic.twitter.com/UB5RB6J7y0

May 23, 2022

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Le Figaro

En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

Envoyée spéciale à Irpin et Borodyanka

Ce samedi pourrait être un jour de marché comme les autres sur la grande place d’Irpin. Des dizaines de clients se pressent pour acheter des fruits, du fromage et même des vêtements. Une jeune réfugiée de Kharkiv joue de la musique sur le trottoir, faisant la joie de quelques enfants qui s’agglutinent devant elle. Au bout de la rue, le train amène les passagers depuis Kiev, la capitale et la commune voisine. «Irpin, la ville de vos rêves», peut-on lire sur une fresque colorée du tunnel par lequel ils sortent.

Un mois après la libération de cette ville-satellite de Kiev, la moitié des 60.000 habitants sont revenus, malgré les destructions encore visibles partout. À côté de la gare, seule une pub pour la Saint-Valentin rappelle le fronton d’une bijouterie désormais sans murs, sans portes et sans fenêtres. Devant, l’arrosage automatique irrigue la pelouse où l’on devine encore des impacts de tirs de mortiers.

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La bataille d’Irpin a eu un rôle clé au début de la guerre en Ukraine: c’est là que l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes et à les empêcher d’atteindre la capitale dont le centre est à 20 kilomètres. Les Russes se sont retirés du nord de Kiev le 28 mars, mais cette banlieue, peuplée de classes moyennes plutôt aisées, a payé un lourd tribut. Au moins 300 civils ont été tués lors des combats, des milliers d’autres ont fui à travers un pont détruit, aujourd’hui remplacé par un ponton temporaire, déjà asphalté. À l’entrée de la ville, à côté de quelques tanks russes carbonisés en train d’être remorqués, des travailleurs remettent en place les pylônes électriques. À Irpin, le coût de la reconstruction est estimé à plus de 800 millions d’euros par les autorités.

Un mois après le départ des Russes, la vie reprend petit à petit. De nombreux supermarchés et petits commerces ont rouvert. La mairie a relogé une partie des habitants dans des dortoirs libres de la commune. Depuis trois semaines, les habitants ont à nouveau l’eau et l’électricité.

C’est un effet boule de neige : une personne revient, dit à ses voisins que tout va bien et eux aussi suivent

C’est ce qui a décidé Elizabeta Soudoplatova à revenir. «C’est un effet boule de neige: une personne revient, dit à ses voisins que tout va bien et eux aussi suivent», sourit la jeune femme, sur la place où elle fait une première balade après des semaines de refuge à l’ouest de l’Ukraine. Cette habitante d’Irpin est partie le 25 février avec son mari et son chien. Le couple - dont les deux appartements à Irpin n’ont pas trop souffert - n’ose pas aller voir les destructions dans les zones les plus touchées. «On attend un peu car c’est trop horrible, on n’est pas prêts», estime la trentenaire qui travaille dans une entreprise de construction.

Un peu plus loin, devant une petite maison en briques aux fenêtres remplacées par des feuilles de plastique, s’empilent des fenêtres neuves de toutes les tailles sous un grand cerisier. Vitaly les range une par une. Ce vitrier, qui habite Irpin depuis onze ans, a quitté la ville le 5 mars, alors qu’elle était déjà sous le feu de l’artillerie russe. Le jour suivant, un tir a détruit le jardin d’enfants en bas de chez lui et toutes les portes et fenêtres de son immeuble. Aujourd’hui, il sursaute au bruit de tôles qui claquent, bande-son constante, tant les toitures ont souffert.

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Selon les autorités, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits, 2738 partiellement. «La mairie essaye de faire de son mieux pour reloger les gens, mais c’est du côté de l’État que c’est plus problématique», grince Vitaly, qui a préféré changer son prénom, de peur des jugements de ses voisins. «Tout le monde se connaît ici», se justifie-t-il.

Son téléphone sonne constamment, mais tous ses clients - comme lui - remettent en état leurs appartements sur leurs propres deniers. Car l’État ukrainien est débordé, et la quête d’aide financière est un chemin de croix. La loi régulant le processus n’a même pas encore été ratifiée, même si les particuliers peuvent déjà faire des demandes. Les dossiers peuvent mettre jusqu’à 30 jours avant d’être examinés par une commission. «Le temps de faire les papiers, que la commission se réunisse, qu’on installe les fenêtres, il peut se passer beaucoup de temps, mais les gens ont besoin de quelque part où vivre tout de suite, surtout s’ils ont des enfants», s’indigne l’entrepreneur.

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Parfois, les justificatifs demandés se trouvaient dans les appartements détruits. Pour les entreprises, cette procédure n’existe pas encore. «À Irpin, les gens sont un peu plus aisés donc ils peuvent se permettre de faire des réparations, mais comment font les personnes âgées qui vivent sur une pension misérable?», s’inquiète Vitaly.

Irpin était en effet une ville aisée, prisée des célébrités comme de la classe moyenne, qui a acquis des appartements dans cette banlieue tranquille. À 30 kilomètres au nord-ouest de là, à Borodyanka, la situation est bien différente pour les 13.000 habitants. Située plus en amont sur le chemin des troupes russes, la ville a été pilonnée par l’artillerie. Contrairement à Irpin, seuls une petite poignée de magasins fonctionnent, parfois sans fenêtres et sans portes. Les habitants vivent surtout de l’aide humanitaire amenée par les volontaires.

La plupart des maisons et des infrastructures se trouvent sur la route centrale, appelée la rue Lénine avant les lois de décommunisation. Le long de cette avenue, aucun bâtiment n’a été épargné: l’école, le lycée agricole, le Palais de la culture, la police, la mairie, le tribunal local, le marché… Sur les portes des garages, entre les impacts de balles et d’éclats, des inscriptions écrites à la va-vite: «Ici, il y a des gens», peut-on lire en russe. Sur plusieurs bâtiments d’immenses «V», symboles de «l’opération de dénazification» de Vladimir Poutine, ont été laissés par les troupes russes.

Au début de cette même rue, plusieurs khrouchtchevka, des immeubles d’habitation de neuf étages datant de l’époque soviétique, ont été coupés en deux par des tirs de missiles. Selon une enquête d’Amnesty international, huit bâtiments ont été ainsi touchés par des frappes russes ciblées le 1er et 2 mars, s’effondrant sur les habitants qui avaient trouvé refuge dans les caves.

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Près de 600 familles y vivaient. Au moins 40 personnes sont décédées. D’autres sont toujours portées disparues. La procureur générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, a accusé les forces russes d’avoir utilisé des bombes à sous-munitions et des lance-roquettes multiples lourds et évoque «la ville la plus détruite de la région de Kiev» où «seule la population civile a été visée». «Il n’y a aucun site militaire à Borodyanka», a-t-elle assuré.

Dans la rue, une petite femme blonde nous interpelle. Oksana Chevtchenko veut montrer ce qu’il reste de l’école de musique qu’elle dirige et nous entraîne sur un terrain vague entouré de débris métalliques et de morceaux de tôle froissée. «Voilà, voilà ce qu’il reste de l’école où j’ai passé trente ans», lance cette professeur de piano.

Après une frappe ciblée, seul un mur du bâtiment de trois étages était toujours debout, mais les autorités ont dû le faire tomber pour éviter un accident. «Les enfants ont pleuré quand je leur ai envoyé un message pour leur dire, se désole l’enseignante. Oksana, le regard vide, s’efforce de ne pas pleurer. Si je commence, je ne m’arrêterai pas, et on a trop de choses à faire.» Pour le moment, elle continue de donner des cours aux quelques enfants encore dans la commune. Selon la mairie, 4000 personnes sont déjà revenues à Borodyanka.

La reconstruction ne va pas être une question de mois, mais d’années

«Que ce soit la culture, l’éducation, la santé et même les bâtiments administratifs, toutes les institutions ont souffert de bombardements, comme s’ils voulaient rendre la ville invivable, regrette Ioulia Titenko, adjointe au maire. Tout a été ruiné, on a besoin d’un financement colossal.» La maison de la quadragénaire n’a plus de toiture après un tir de mortier. «Mais c’est pas grave, on a nettoyé. On voit un peu le ciel, mais au moins on a un toit sur la tête», dit-elle avec un sourire qui cache sa douleur. L’élue avoue ne pas savoir l’ampleur des destructions. Les services municipaux, déplacés dans l’unique école encore entière, n’ont même pas eu le temps de faire une étude complète. «La reconstruction ne va pas être une question de mois, mais d’années.»

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Alors des volontaires viennent de Kiev pour nettoyer. Au bureau de poste, un immense bâtiment de cinq étages, quatre jeunes nettoient un des derniers bureaux encore souillé par les troupes russes. Le lieu leur servait de base aux soldats russes et a été touché par des tirs. Dehors, une montagne de déchets. Près de 50 personnes ont travaillé sur cet immense centre de triage de courrier pendant trois jours. «On a conscience que c’est le gouvernement qui devrait faire ce travail, mais pour le moment, il est occupé sur un autre front, explique Andrii Kopylenko, l’organisateur du nettoyage, originaire de Kiev. On veut montrer aux habitants qu’on ne les oublie pas, leur donner l’espoir qu’ils pourront continuer à vivre sur leurs terres».

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Autour de Kharkiv, les succès de la contre-offensive ukrainienne

DÉCRYPTAGE - Les forces de Kiev ont progressé sur plusieurs fronts dans le nord et dans l’est du pays pour prendre à revers l’armée russe qui continue d’avancer plus au sud dans le Donbass.

Le Figaro

«Vu d'Ailleurs» N°87 - Ce que la Suède et la Finlande peuvent apporter à l'Otan

Edouard de Mareschal

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La revue de presse européenne, par Édouard de Mareschal.

Chers abonnés,

Les candidatures finlandaise et suédoise à l'Otan sont toujours abordées sous le même prisme : les deux pays nordiques viendraient se mettre sous le parapluie de l'Alliance, inquiets par la menace russe. C'est bien évidemment le cas. Mais cela ne doit pas éclipser un autre point crucial : loin d'être un fardeau pour l'Otan, leur adhésion constituerait surtout un grand atout. Pour leur situation géographique, mais aussi pour leurs impressionnantes capacités militaires, explique Die Welt dans une analyse à la rigueur toute allemande.

  • On l'a déjà souligné : avec l'intégration de la Finlande à l'Otan, l'Alliance partagerait 1300 kilomètres supplémentaires de frontières avec la Russie. Elle renforcerait surtout son emprise sur la mer Baltique, qu'elle engloberait désormais sur toute la côte nord. Ainsi, l'exclave russe de Kaliningrad n'aurait plus que des membres de l'Otan pour voisins.
  • L'adhésion de la Suède et de la Finlande comblerait un «vide stratégique» dans le Nord, pour reprendre l'expression de Kate Hansen Bundt, secrétaire générale du Comité atlantique norvégien. «D'ici quelques années, la défense aérienne commune des pays nordiques comptera 150 avions de combat F-35 et de 72 avions de combat suédois JAS Gripen opérationnels », explique-t-elle dans une note pour le think tank Carnegie Europe. Avec les capacités de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et des Pays-Bas, l'Europe du Nord disposera désormais de 250 à 300 F-35, plus les JAS suédois, pour sécuriser le flanc nord de l'Otan et la liaison maritime transatlantique.
  • Autre avantage propre à la Finlande : son armée de réserve, qui compte 900.000 hommes pour 5,5 millions d'habitants. Ce qui en fait la première armée de réserve d'Europe. Sans oublier son artillerie, ses services de reconnaissance et ces «cybercapacités», réputées les plus modernes d'Europe, pointe l'ancien premier ministre finlandais Alexander Stubb, dans une note pour le Financial Times. La Suède n'est pas en reste en termes d'armements, notamment avec ses forces aériennes et navales.
  • Enfin, les deux pays répondent déjà aux standards de l'Otan. Depuis les années 90, ils prennent part aux entraînements avec les pays de l'Alliance. «Aucun candidat ne pourrait être plus compatible avec l'OTAN que ces deux pays», conclut Alexander Stubb dans cette même note.

LIRE L'ANALYSE DE DIE WELT

Pression russe sur le Donbass

Les combats se poursuivent dans le Donbass, où Moscou affirme avoir presque achevé la conquête de la région de Lougansk. Bombardées sans relâche, les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne de l'oblast. L'armée russe renforce aussi son emprise sur Donetsk : à Marioupol, les derniers combattants du régiment Azov, retranchés dans l'usine Azovstal, se sont rendus vendredi après avoir reçu l'ordre de Kiev d'arrêter les combats. Un peu plus tôt dans la matinée, les forces russes avaient annoncé la reddition de plus de 1900 militaires ukrainiens.

Ancien eldorado

Avant d'être un «enfer», selon le terme de Volodymyr Zelensky, le Donbass fut un eldorado pour les Européens qui voulaient faire fortune dans l'exploitation de fer et de charbon. Au XIXe siècle, les entrepreneurs majoritairement belges ont massivement investi dans cette région qui était appelée à devenir l'un des poumons économiques de l'empire russe et de l'Europe orientale. Dans un article passionnant, Le Soir revient sur cette époque bénie et rappelle qu'en 1900, environ 20.000 Belges vivaient dans l'Empire russe où ils étaient employés par des entreprises fondées par leurs compatriotes.

De grands groupes industriels belges comme Cockerill ou Solvay étaient implantés dans le bassin minier du Donets, fleuve qui traverse le Donbass et se jette dans le Don en Russie. Cette course à l'Est contamine la Bourse : entre 1892 et 1896, le cours de l'action de «la dniéprovienne» (alliance entre Cockerill et une aciérie russo-polonaise) est passé de 1715 francs or à 7400. À cette époque, «on s'arrache les actions du Donbass», raconte Le Soir. Mais l'épopée s'arrête brutalement en 1900, lorsque le gouvernement suspend ses commandes de rails. La décision provoque des faillites en séries et malgré une reprise des affaires à partir de 1908, l'aventure belge dans le Donbass prendra fin avec la révolution russe de 1917.

LIRE L'ARTICLE DU SOIR

L'activité minière existe toujours aujourd'hui dans cette région. Actuellement envoyé spécial du Figaro sur place, mon confrère Cyrille Louis s'est rendu à Toretsk, à 50 kilomètres de Donetsk, où la production de charbon à coke ne s'est pas interrompue malgré les combats. Son récit, que je vous invite à lire, décrit une région sinistrée. Les gisements ferment les uns après les autres, quand ceux qui sont toujours actifs emploient toujours moins d'ouvriers. Et la guerre, qui dure là-bas depuis 2014, achève de vider le territoire de ses forces vives.

LIRE LE REPORTAGE DU FIGARO

Un Davos sans les Poutine

Entre Davos et les Poutine, une relation longue et intense qui avait débuté dans les années 90 a brutalement pris fin avec l'invasion russe de l'Ukraine. Le président, sa famille et ses proches sont désormais persona non grata dans cette station suisse où s'ouvrira lundi le Forum économique mondial. La Tribune de Genève raconte comment le chef du Kremlin venait skier, le plus souvent incognito avec son ex-femme Ludmilla, ses filles Maria et Katerina, son meilleur ami Sergueï Roldouguine et sa femme Irina Nikitina.

Les deux couples ont explosé. Mais ces divorces ne les ont pas empêchés de garder des liens étroits avec la ville. Irina Nikitina a épousé, peu après, le Suisse Michael Haefliger, directeur du festival de Davos, avant de divorcer à nouveau. Quant à Ludmilla, séparée de Poutine en 2014, elle a épousé un an plus tard le Moscovite Arthur Otscheretni qui entretient lui aussi des liens étroits avec Davos. Selon le registre foncier cité par LTG, il serait propriétaire d'un appartement de 200 mètres carrés connexe au bâtiment le plus marquant de la station : l'Hôtel AlpenGold, en forme d'œuf.

Cette année, le forum a coupé tous les liens qu'il entretenait avec l'élite russe. Signe des temps : c'est un oligarque ukrainien qui a repris la traditionnelle Russia House sur la promenade 68, raconte LTG. Il y exposera des images de crimes de guerre russes en Ukraine.

LIRE L'ARTICLE DE LA TRIBUNE DE GENEVE

La phrase de la semaine

Mon rêve est que nous arrêtions d'utiliser la chimie humaine pour répondre à nos besoins quotidiens. Ce que nous portons, l'objet sur lequel nous nous asseyons, ce que nous brûlons dans les voitures… Tout cela, ce sont des produits de la chimie humaine. Si nous pouvions réaliser une transition vers une chimie biologique propre, efficiente, circulaire, durable… Codifier dans les bactéries la capacité de faire ce que vous voulez. Je rêve que nous arrêtions d'employer des procédés polluants et que nous adoptions des alternatives réellement propres.

El País a rencontré Frances Arnold, ingénieure américaine qui a travaillé comme femme de ménage, pizzaïolo et même chauffeur de taxi avant de se consacrer à la science jusqu'à remporter le prix Nobel de chimie. «On peut avoir plusieurs vies», dit-elle dans les colonnes de nos confrères espagnols où elle encourage les jeunes à toujours faire preuve de curiosité.

LIRE L'INTERVIEW D'EL PAIS

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«Disclaimers», «trigger warnings», lancements annulés sous la pression militante : l'industrie du livre allemande n'échappe pas à l'emprise croissante du politiquement correct, pointe Die Welt qui raconte comment des romans se retrouvent marqués d'un texte excusant le langage raciste , antisémite ou misogyne employé dans l'histoire qu'ils racontent.

LIRE L'ARTICLE DE DIE WELT

«Little Odessa», c'est le surnom donné à Brighton Beach, tout au sud de Brooklyn à New York. C'est l'endroit qui concentre le plus de Russes et d'Ukrainiens aux États-Unis. La guerre de Poutine oblige les habitants à redéfinir leur «vivre ensemble», explique Die Welt.

LIRE LE REPORTAGE DE DIE WELT

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Le Royaume-Uni oppose une fin de non-recevoir à la nouvelle «communauté politique européenne» de Macron

Emmanuel Macron avait déclaré le 9 mai que Londres pourrait avoir «toute sa place» dans une nouvelle «communauté politique» européenne.

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Des missiles lancés depuis la mer ont détruit des armes et équipements militaires fournis par les États-Unis et des pays européens, selon Moscou.

L'Humanité

Pourquoi les Vikings ont-ils quitté le Groenland ?

Actu

Archéologie. Ce peuple conquérant a subitement quitté sa « terre verte » au XVe siècle, après cinq cents ans de colonisation. Un exil qui ne serait pas dû au froid mais – déjà à cette époque – à la sécheresse…

Anna Musso

C’est l’un des grands mystères de la fin du Moyen Âge : pourquoi les Vikings, qui avaient établi avec succès des colonies dans le sud du Groenland dès le Xe siècle, les ont définitivement abandonnées quatre siècles plus tard ?

Une nouvelle étude publiée le 23 mars dans la revue  Science Advances, menée par une équipe de chercheurs de l’université du Massachusetts à Amherst, en collaboration avec des scientifiques du Smith College et de l’Université de Buffalo aux États-Unis, éclaire ce mystère, remettant en cause les connaissances établies.

Ce ne serait pas la chute des températures, associée à une vague de froid baptisée petit âge glaciaire, mais bien la sécheresse qui aurait forcé les premiers colons scandinaves à quitter leurs verts pâturages.

Une « colonie » de 2000 habitants

Selon la légende islandaise, c’est en suivant un explorateur norvégien connu sous le surnom d’Erik le Rouge (il était roux), que les Vikings auraient établi deux colonies sur les rives de fjords dans le sud du Groenland. Ils donnent à ce pays où ils vont vivre de 985 à 1450 environ, le nom de Groenland, littéralement « terre verte », afin d’y attirer d’autres Scandinaves. Leur « colonie orientale », forte d’environ 2 000 habitants, va prospérer dans cette région a priori­ inhospitalière en abattant des arbustes et en plantant de l’herbe pour nourrir son bétail.

Mais au début du XVe siècle, les Vikings abandonnent subitement l’île, devenue invivable. Pour l’expliquer, on a longtemps supposé que ce peuple avait été confronté à une baisse des températures localisée sur l’Atlantique Nord. Cette période de froid exceptionnel aurait entraîné de longs et rudes hivers, et rendu impossible toute agriculture au Groenland. Mais, d’autres facteurs ont été évoqués, comme la disparition des morses, que les Vikings chassaient, la mauvaise gestion des terres ou la peste.

Des sédiments recueillis pendant trois ans

Si plusieurs études confirmaient jusqu’ici la thèse du refroidissement climatique, les données utilisées pour reconstituer les températures ne venaient pas de sites où se trouvaient les fermes des Vikings, mais avaient été prélevées à plus de 1 000 kilomètres au nord et à une altitude de plus de 2 000 mètres. C’est ce que souligne Raymond Bradley, professeur émérite de géosciences à l’université du Massachusetts à Amherst et coauteur de l’article. « Nous voulions étudier comment le climat a varié près des fermes nordiques elles-mêmes. »

C’est donc au bord d’un lac situé dans le sud du Groenland, appelé lac 578, proche de l’un des plus grands groupes de la colonie de l’Est, que Bradley et les chercheurs se sont rendus. « Avant cette étude, précise Bradley , il n’existait aucune donnée provenant du site même des colonies vikings. Et c’est un problème. »

Les scientifiques ont recueilli, durant trois ans, des échantillons de sédiments jamais étudiés auparavant. Ils ont pu en extraire des données fiables pour reconstituer les variations de la température de l’eau durant l’été sur une période de mille sept cents ans. «  Personne n’a vraiment étudié cet endroit auparavant », souligne Boyang Zhao, l’auteur principal de l’étude.

« Pas de changements substantiels de température »

Ensuite, les chercheurs ont analysé les sédiments lacustres avec deux marqueurs différents pour comprendre les changements de température et du contexte hydroclimatique dans le passé. Le premier marqueur est un lipide, connu sous le nom de BrGDGT, qui permet de reconstruire la température. « Si l’on dispose d’un registre suffisamment complet, il est possible d’établir un lien direct entre l’évolution des structures des lipides et celle de la température », explique Isla Castaneda, professeure de géosciences et coauteur de l’article. Le second est un indicateur du degré de sécheresse qui mesure la perte d’eau due à l’évaporation dans les graminées et les plantes servant au bétail.

Et surprise : les résultats obtenus ont montré qu’il n’y avait pas eu de baisse brutale de la température au moment de l’abandon de ces fermes. «  Nous n’avons pas trouvé de changements substantiels de température pendant la période de colonisation et nous avons constaté que le sud du Groenland a connu une tendance persistante à l’assèchement pendant toute la période nordique », conclut Boyang Zhao.

Des sécheresses plus fréquentes

Les fermiers devaient stocker du fourrage pour faire hiverner leurs bêtes. Or, les sécheresses étant plus fréquentes, ils ne pouvaient pas faire pousser assez d’herbe pour empêcher les animaux de mourir de faim pendant les longs hivers rigoureux. Il est même probable que le changement climatique ait contraint les éleveurs à partir chasser les morses – pour vendre leur ivoire – dans les eaux du nord-ouest du Groenland. Plus de cinq cents ans avant notre époque, nos lointains ancêtres ont déjà été confrontés à l’angoisse des sols craquelés et à l’exil forcé par le changement climatique…

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L'Humanité

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Actu

Les températures mondiales battent des records, la sécheresse menace jusqu’en France, mais les industries du pétrole et du gaz prévoient d’étendre, partout, leurs activités. The Guardian vient de publier une enquête révélant l’existence de 195 gigantesques projets qui relâcheraient chacun « l’équivalent d’environ dix-huit ans d’émissions mondiales actuelles de CO2 ».

Marion d'Allard

L’accord de Paris finira-t-il froissé, jeté au fond de la corbeille à papier ? Alors que l’Organisation météorologique mondiale (OMM, rattachée à l’ONU) affirme dans son dernier bulletin que le seuil d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C a désormais 50 % de risques d’être dépassé dans les cinq prochaines années, The Guardian vient de publier une enquête révélant l’existence de 195 bombes climatiques. Ces gigantesques projets pétroliers et gaziers, dont 60 % seraient déjà en cours d’exploitation, relâcheraient chacun « au moins un milliard de tonnes de CO2 au cours de leur durée de vie », relèvent les auteurs de l’enquête, « soit l’équivalent d’environ dix-huit ans d’émissions mondiales actuelles de CO2 », résume le quotidien britannique.

En pole position, les États-Unis, le Canada et l’Australie

« Tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre, les températures continueront à augmenter. » Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM, a beau réaffirmer l’évidence, répéter que le seuil fixé par l’accord de Paris à 1,5 °C « n’est pas une statistique choisie au hasard » mais « indique le point à partir duquel les effets du climat seront de plus en plus néfastes pour les populations et pour la planète entière », les géants des énergies fossiles (responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre), eux, poursuivent leur course folle à l’expansion.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

En pole position, les États-Unis, le Canada et l’Australie recensent le plus grand nombre de ces projets, devant le Moyen-Orient et la Russie. Par ailleurs et à eux seuls, les mastodontes ExxonMobil (États-Unis) et Gazprom (Russie) – dont la moitié des projets d’expansion concernent l’Arctique – ambitionnent de parvenir à extraire des sous-sols 192 millions de barils de pétrole supplémentaires dans les sept années à venir, « soit l’équivalent d’une décennie des émissions actuelles de la Chine », expliquent les auteurs.

Des exploitations toujours plus importantes

Parmi les « bombes » les plus dangereuses figurent l’immense projet d’expansion du North Field, gisement offshore de gaz au large du Qatar, les activités d’extraction d’hydrocarbures non conventionnels de Montney Play en Alberta (Canada) ou encore la construction d’un gigantesque gazoduc et d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) offshore au Mozambique.

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En tout, les 12 plus grandes compagnies de pétrole et de gaz au monde, sociétés d’État (Qatar Energy, Gazprom ou l’Aramco) comme sociétés privées (ExxonMobil, TotalEnergies, Chevron, Shell ou BP), envisagent de dépenser plus de 100 millions de dollars chaque jour (96 millions d’euros) et ce, pendant dix ans, pour se développer. Plus alarmant encore, 70 % des grandes entreprises américaines du secteur projettent d’étendre l’exploitation des hydrocarbures de schiste et les forages de très grande profondeur.

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L’Inde et le Pakistan suffoquent, l’Éthiopie n’a pas vu tomber la pluie depuis dix-huit mois… Et pendant qu’en sous-main l’industrie des combustibles fossiles joue avec le climat mondial pour engranger des profits, les responsables politiques, eux, multiplient les grands discours sur l’impératif d’une transition écologique. En réalité, de permis d’explorer délivrés en subventions publiques accordées, les États valident ces projets et renoncent, en somme, à atteindre les objectifs qu’ils se sont eux-mêmes fixés. L’accord de Paris en est le plus criant exemple.

Réchauffement climatiquegazpétrolegaz à effet de serre
Le Figaro

Les questions pièges posées en entretien de motivation d’écoles de commerce

Par Wally BordasEmma Ferrand • Publié le 28/05/2019 à 06:00 • Mis à jour le 24/05/2022 à 09:27

Les entretiens de motivation sont redoutés par les candidats aux écoles de commerce. Le Figaro a interrogé les jurys sur les questions les plus posées aux étudiants pendant ces oraux. Voici leurs conseils pour bien s’y préparer.

«Si je vous donne 5000 euros à dépenser tout de suite, sans possibilité d’épargne, comment les utilisez-vous?» Cette interrogation peut surprendre. Elle fait pourtant partie des nombreuses questions, insolites ou non, qui peuvent être posées lors des oraux d’admission en école de commerce, notamment aux élèves des classes préparatoires commerciales. Des questions qui peuvent être déstabilisantes pour certains candidats, peu habitués à être poussés dans leurs retranchements. Pour réussir ces entretiens de motivation, une préparation sérieuse s’impose. Le but n’est pas de les piéger, jurent les écoles. «Avec ces questions, l’idée est de cerner leur personnalité et de voir s’ils savent faire preuve d’originalité», explique un jury.

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1. «Pourquoi souhaitez-vous rejoindre cette école?»

Les conseils de Gaëlle Redon, enseignante à l’ISC Paris et responsable du programme «Une grande école pourquoi pas moi»:

«En répondant à cette question, les jurys attendent que le candidat parle du fonctionnement de l’école. De ses programmes, de ses associations, de ses événements, etc. C’est à ce moment-là qu’il faut qu’il montre ses connaissances de l’établissement.»

2. «Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous?»

Les conseils de Carine Guibbani, directrice des concours et admissions à l’EM Normandie:

«Cette question est un excellent moyen pour dévoiler des éléments de son caractère et de sa personnalité. Neuf étudiants sur dix vont répondre ‘un chat, car j’aime bien les chats’. Cette réponse n’est pas très intéressante. Il faut faire preuve d’originalité pour pouvoir se démarquer des autres candidats. Par exemple, quelqu’un qui me dit ‘je serais un suricate car je suis dans l’observation pour pouvoir m’adapter très vite’ va marquer des points. C’est une question qu’il est préférable de préparer, car elle peut déstabiliser.»

Les conseils de Nicolas Arnaud, directeur des programmes d’Audencia:

«Je recommande d’éviter les animaux classiques. Par exemple, si on souhaite faire comprendre que l’on est un prédateur, plutôt que de prendre le lion ou le tigre, on peut choisir le guépard ou le jaguar. Ensuite, il faut faire le parallèle avec son caractère et sa personnalité. L’idée est de montrer une vraie finesse en choisissant un animal un peu décalé.»

3. «Quel master visez-vous?»

Les conseils de Gaëlle Redon:

«Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse ici. Cela va dépendre de chaque candidat. Il faut que le programme visé corresponde aux attentes professionnelles futures de l’étudiant. Et qu’il se renseigne bien sur les différents cursus qui existent dans l’école.»

4. «Si vous pouviez choisir un super pouvoir, quel serait-il? Et surtout... pourquoi?»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Cette question est amusante, et je ne pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise réponse. Si le candidat évoque un pouvoir qui a un impact planétaire et que c’est bien amené, cela pourrait l’aider à gagner des points. Par exemple “trouver le remède pour guérir tous les virus”. Le plus important est que ce super pouvoir corresponde à une réelle envie, une ambition, ou bien une expérience dont le candidat rêve depuis toujours.»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Je déconseille de citer un super pouvoir qui n’aiderait pas le candidat à exprimer quelque chose de sa personnalité ou de ses envies professionnelles. Par exemple, s’il dit qu’il aimerait avoir le pouvoir d’invisibilité, cela ne sert pas la qualité de l’entretien.»

5. «Selon vous, qu’est-ce qu’un bon manager?»

Les conseils de Gaëlle Redon:

«A cette question, on attend que les candidats puissent expliquer qu’un manager doit s’adapter à ses équipes et au management global de l’entreprise. Aussi, que l’on ne manage pas de la même façon un collaborateur qui vient de démarrer sa carrière d’un autre qui a 30 ans d’expérience.»

6. Si le candidat habite au 3 rue Armand Moisant: «Qui était Armand Moisant?»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Cette question va témoigner de la curiosité du candidat et de sa capacité à se renseigner. Cela peut également arriver que l’on pose une question sur le nom du lycée. Soit le candidat est à même d’expliquer car il s’est renseigné, soit ce n’est pas le cas, et là, autant être honnête et dire qu’il n’a pas eu la curiosité d’aller chercher l’information avant. Il ne perdra pas forcément des points s’il ne sait pas, mais il en gagnera s’il répond, car les écoles recherchent des candidats curieux et ouverts d’esprit.»

7. «Si je vous donne 5000 euros à dépenser tout de suite, sans possibilité d’épargne, comment les utilisez-vous?»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Pour cette question, je recommande de la sincérité. Évidemment, le candidat peut évoquer le fait de donner une partie de cette somme à une œuvre caritative qui lui tient à cœur. Je pense par exemple à Notre-Dame de Paris: c’est dans l’actualité et cela révèle quelque chose de la sensibilité du candidat. Ensuite, il pourrait également en donner une partie à un proche qui a un projet spécifique. Et pour finir, je trouverais assez honnête d’en garder pour soi. Cela pourrait par exemple être pour payer une partie de sa scolarité en école de management.»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Souvent les candidats peuvent être un peu démagogiques en disant qu’ils vont tout donner à une association. Mais nous avons du mal à le croire. De même, je ne leur recommande pas de dire qu’ils vont tout utiliser pour aller s’acheter des habits. En revanche, s’ils nous disent qu’ils veulent en donner une partie à leur famille car c’est elle qui paye leur tour de France des oraux, ça sera plus crédible et mettra en valeur une certaine forme de reconnaissance. Il peut également parler d’en donner une partie à une association qui lui tient à cœur pour l’action qu’elle effectue au quotidien.»

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8. «Quelle est votre plus grande réussite? Votre pire échec?»

Les conseils de Gaëlle Redon:

«Ici, c’est surtout la manière de répondre qui va être évaluée. Il faut réussir à justifier à chaque fois son choix d’anecdote. Pour l’échec, il est apprécié de voir le candidat expliquer ce qu’il a tiré de positif de cette mauvaise expérience.»

9. «Si vous pouviez choisir un destin, qui seriez-vous?» / «À quelle célébrité vous identifiez-vous le plus?»

Les conseils de Carine Guibbani:

«En général, les candidats répondent trop vite à ce genre de questions. Le piège, c’est de citer un chanteur ou un joueur de foot célèbre. Ou alors, il faut le faire intelligemment. Par exemple, si la personne est passionnée de foot, elle peut citer un footballeur qui s’est illustré par ses valeurs humaines: Juan Mata qui donne 10% de son salaire pour aider les personnes défavorisées. Cela va faire encore plus de sens si ce candidat souhaite s’engager dans l’humanitaire ou le social. En revanche, s’il nous cite Cristiano Ronaldo ou Ribéry, il ne marquera pas de points... De même, si quelqu’un nous cite Rihanna en nous expliquant que c’est parce qu’elle est jolie et qu’elle a une belle voix, il ne gagnera pas des points. Il doit y avoir une réflexion derrière ces réponses.»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Je conseillerais d’aller sur une personnalité connue, quelqu’un qui aurait eu un impact sur la société. Pour moi, sur ce genre de questions, mieux vaut choisir la personne en fonction de ses centres d’intérêt, afin de pouvoir expliquer ce choix et faire le lien avec son projet professionnel.»

10. «Quel fait d’actualité vous a marqué ces jours-ci?»

Les conseils de Gaëlle Redon:

«Il faut montrer que l’on est intéressé par l’actualité. Cela peut être une information de son choix. Mais à ceux qui, bien souvent, me parlent de football, je leur demande en général une autre actualité économique ou politique. On attend une réponse fouillée. Chose que l’on n’obtient que rarement... Préparez bien cette question, elle est importante.»

11. «Où s’arrête votre zone de confort?»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Il faut éviter de prendre cette question au pied de la lettre et arriver à prendre du recul. L’idéal est de trouver une réponse qui se place dans un cadre professionnel. Il ne faut pas répondre “moi, là où je suis bien c’est derrière ma console ou sur mes exercices de mathématiques”. C’est une réponse qui montre un cloisonnement alors que le jury attend une ouverture. Le candidat peut donc évoquer les limites qui sont les siennes, tout en précisant qu’il travaille pour aller au-delà: cela pourrait par exemple être sa timidité.»

12. «Quel est votre projet futur?»

Les conseils de Gaëlle Redon:

«Cette question n’est pas facile. Le candidat peut déjà répondre que son projet est d’intégrer l’école et de suivre tel ou tel programme, telle ou telle spécialité. Cela montre qu’il n’est pas face au jury par hasard. L’étudiant a le droit de ne pas savoir exactement ce qu’il compte faire. Toutefois, il doit mettre les formes pour le dire. Il peut par exemple indiquer qu’il n’a pas de projet abouti, mais qu’il est là pour acquérir des compétences, et les citer.»

13. «Vous devez inviter à votre table trois personnes décédées de votre choix, lesquelles choisissez-vous?»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Pour moi, le piège à éviter, c’est de parler de quelqu’un de sa famille qui serait décédé, sauf si cela a un réel intérêt par rapport à ses centres d’intérêt ou à ses ambitions personnelles. Le risque est de tomber dans l’émotion, cela pourrait créer un malaise. Le plus intéressant selon moi, c’est de convier des personnes qui ont été engagées dans des causes qui nous tiennent à cœur.»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Une idée intéressante serait de choisir trois personnes très différentes. Je pencherais pour deux personnalités bien connues du grand public et quelqu’un de plus personnel comme un proche ou quelqu’un de la famille. On a tous quelqu’un que l’on a connu personnellement et qui nous a inspirés, par ses projets ou sa personnalité. Il peut être intéressant d’en parler. Pour les personnalités célèbres, je conseillerais de mixer les genres en évitant de prendre deux sportifs ou deux hommes politiques par exemple.» 

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14. «Vous partez pour un voyage en train de cinq heures, sans internet, quel journal emportez-vous? Pourquoi?»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Cette question va permettre au jury de voir si le candidat lit la presse, et si c’est le cas, quel type de journaux l’intéresse. Lorsque le candidat répond Le Figaro, Le Monde ou Libération par exemple, cela prouve qu’il est intéressé par l’actualité. S’il répond L’Équipe, l’idéal est de le justifier en expliquant qu’il doit réviser ses fiches pour les prochains concours d’écoles de commerce et donc, que ce sera un moyen pour lui de se divertir.»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Si le candidat répond Voici et qu’il a été sérieux tout au long de l’entretien, pourquoi pas. En revanche, si nous avons des doutes sur sa personnalité, ce genre de réponse peut nous confirmer que l’élève manque un peu de profondeur. Il y a un juste dosage à trouver entre dire toute la vérité sur soi et être conscient que le jury est là pour nous sélectionner.»

15. «Quel objet, encore utilisé aujourd’hui, auriez-vous aimé inventer?»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Sur cette question, le candidat peut faire une pirouette en disant que cet objet n’existe pas encore. Par exemple, “l’objet qui va permettre de nettoyer les océans”, si c’est un jeune qui est engagé sur le sujet environnemental.»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Il faut essayer de trouver un objet un peu original. Éviter les banalités du genre “j’aurais aimé inventer le smartphone”. Un candidat qui citerait “le crayon”, parce qu’il adore écrire et trouve que dans notre société hyperconnectée, l’écriture est quelque chose auquel il croit fondamentalement, cela a du sens. Les réponses qui évoquent des débats de société sont toujours les plus intéressantes.»

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16. Si le candidat dit avoir le sens de l’écoute: «Avez-vous retenu les professions des membres du jury?»

Les conseils de Carine Guibbani:

«Si le candidat, a retenu, il gagne indéniablement des points car cela va témoigner de son écoute active. Je conseille aux candidats de se munir d’une feuille et d’un stylo pour prendre des notes durant l’entretien. C’est un bon moyen de noter certaines choses pour y revenir un peu plus tard en posant une question par exemple. Cela met en valeur une forme de curiosité, très appréciée par les jurys.»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«S’il ne s’en souvient pas, il faut dire la vérité. C’est une situation qui arrive régulièrement: le jury met le doigt sur une très grande incohérence dans les propos tenus. La meilleure manière de sortir du piège est d’avouer et de s’excuser. Et de faire comprendre par la gestuelle que l’on attend la prochaine question. Certains s’effondrent alors que l’objectif du jury n’était pas méchant. Cela démontre la capacité de résistance et de rebond.»

17. «Le génie de la lampe vous accorde 3 vœux, qui seront exaucés immédiatement. Que souhaitez-vous?»

Les conseils de Nicolas Arnaud:

«Si le jeune répond “être pris à Audencia”, cela peut être un petit trait d’humour sympathique qui peut charmer le jury. Ensuite, il faut essayer de trouver quelque chose qui pourrait transformer le monde en essayant d’être original. À éviter: “Je fais le vœu de devenir riche” ou encore “d’avoir le travail de mes rêves”. Tous les vœux qui feraient fi du travail, de l’exigence et de l’engagement peuvent faire perdre des points».

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Le Figaro

«Vivement dimanche»: Michel Drucker déménagera son canapé rouge sur France 3 à la rentrée prochaine

  • Par  Laurent Louët
  • Mis à jour le 24/05/2022 à 09:39
  • Publié le 24/05/2022 à 09:03

Dans un entretien accordé au Parisien, le doyen de la télévision française annonce que l’émission dominicale quittera France 2. Un pas vers une prochaine retraite?

«Je déménage sur France 3». À la rentrée prochaine, Michel Drucker installera le canapé rouge de «Vivement dimanche» sur la 3e chaîne à partir de 13h30, chaque fin de semaine. Dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd’hui en France, l’animateur du service public révèle qu’il quittera donc France 2 après 27 ans de bons et loyaux services en septembre. Une petite révolution qui a fait l’objet d’un nouveau contrat «de deux ans, et plus si affinités», dévoile Michel Drucker.

Pré-retraite?

«Moi qui suis né en Province, qui a grandi en Normandie, je suis très content de rejoindre France 3, s’est-il réjoui sur l’antenne de France Info. Il y a une vraie cohérence entre moi et la Trois.» Et lorsque la question d’une «pré-retraite» lui est posée dans les colonnes du quotidien, celui qui fêtera ses 80 ans le 12 septembre prochain répond sans ambiguité: «Non, pas du tout. Quand Stéphane Sitbon-Gomez (numéro 2 de France Télévisions) me l’a proposé, j’ai trouvé ça formidable.»

Depuis plusieurs années, Michel répète à qui veut l’entendre qu’il veut «mourir sur scène». Pas étonnant dès lors qu’il explique son plaisir à débuter une nouvelle aventure au sein du service public auquel il n’a fait qu’une infidélité de quatre ans dans les années 80: «France 3 fait partie de mon ADN. J’en serai la nouvelle incarnation avec Cyril Féraud. Pour moi, c’est passer sur une chaîne qui me ressemble. Je suis un enfant de la Basse-Normandie, accueilli en Provence. Je me suis toujours senti plus provincial que Parisien, en lien direct avec la France profonde.»

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En basculant sur France 3, «Vivement dimanche» sera diffusé à partir de 13h30 jusqu’à 15 heures. Un nouvel horaire - «mieux exposé» - qui rappelle à l’intéressé ses débuts, lorsqu’il succéda à Jacques Martin après le déjeuner dominical, il y a plus de vingt-cinq ans. «Ca me permet de toucher un public transgénérationnel».

Placé en face du magazine «13h15» animé par Laurent Delahousse - envers lequel Michel Drucker a tenu des propos parfois acerbes dans le passé - «Vivement dimanche» va évoluer et tablera sur l’humour pour tenir le cap de la contre-programmation. «Je vais mettre en lumière la nouvelle génération aux côtés des piliers, comme Laura Felpin, Paul Mirabel, Maxime Gasteuil, entre autres (…) Et, une fois par mois, on rendra hommage à ceux qui sont dans le cœur des Français, notamment avec une spéciale Bourvil présentée par ses enfants», conclut le pilier du PAF.

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L'Humanité

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Actu

Près de la moitié des départements sont actuellement en situation de sécheresse. Un phénomène lié au changement climatique, et dont la précocité, l’intensité et l’étendue inquiètent. D'autant que les projections pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Néanmoins des moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse.

Marion d'Allard

Les arrêtés préfectoraux tombent les uns après les autres. Les incitations à restreindre la consommation d’eau touchent désormais 42 départements en état de vigilance. Parmi eux, 15 ont dépassé ce seuil, placés en état d’alerte, voire d’alerte renforcée.

Particulièrement précoce cette année, la sécheresse oblige les autorités locales à imposer la réduction des prélèvements, y compris à des fins agricoles, la limitation de la consommation domestique (arrosage des jardins, lavage des voitures…) et, dans certains cas, l’interdiction totale de certains prélèvements.

« Rien ne laisse présager d’un été caniculaire »

Conjuguées à un hiver peu pluvieux, les températures anormalement élevées en ce mois de mai menacent la ressource en eau, et « les deux tiers de la France connaissent déjà des sols secs à très secs », alerte Météo France.

Une situation qui promet de durer, précise en outre Matthieu Sorel, qui fait valoir le peu de précipitations prévues sur l’Hexagone dans les quinze prochains jours. « Il faut être vigilant », poursuit le climatologue de Météo France, car « même si le déficit de pluviométrie constaté cet hiver n’est pas en soi exceptionnel, l’épisode de chaleur attendu cette semaine est en revanche un événement remarquable ».

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Avec un mercure qui frise les 30 degrés et une France repeinte en jaune dans tous les bulletins météo, la chaleur printanière actuelle se distingue par « sa précocité, son étendue géographique et sa durée », complète le spécialiste.

Pour autant, temporise Matthieu Sorel, « rien ne laisse présager d’un été caniculaire ». Enregistré en 2011, le record de température pour un mois de mai depuis 1945 n’a en effet pas été précurseur d’un été particulièrement chaud quand, a contrario, les canicules estivales de 2017 et 2018 n’ont pas été précédées d’un printemps particulièrement doux.

Une grave sécheresse des sols

À très court terme, la conséquence la plus préoccupante demeure la sécheresse des sols, une des plus « graves à cette période de l’année depuis 1945 », alertait il y a quelques jours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Alors que « la fin de l’hiver est une période charnière », l’insuffisance des pluies a « fortement impacté l’état des nappes », relève ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Selon l’organisme public, « la situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine, ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur ». L’hiver sec, marqué par un manque de pluie quasiment en continu depuis septembre 2021, n’a donc pas permis de recharger les réserves en sous-sol. Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Dans un tel contexte, « la hausse actuelle des températures, la reprise de la végétation, donc l’augmentation de l’évapotranspiration, vont limiter nettement l’infiltration des pluies », sans compter que « le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes », précise encore le BRGM.

Des régions jusque-là plutôt épargnées

Inégalement réparti sur le territoire, cet épisode de sécheresse touche des régions jusque-là plutôt épargnées par ce genre de phénomène précoce. C’est le cas « au nord de la Loire, dans le Pas-de-Calais ou dans le nord-est du pays », explique Matthieu Sorel. « Ces trois derniers mois, les sols de ces régions sont restés très secs pour la saison. Une situation qui se reproduit en moyenne une année sur dix », précise Météo France.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Sur le dernier trimestre, toujours, la situation a été encore plus grave en « Paca, en Corse, dans le Massif central, une partie du Grand-Est et des Hauts-de-France », avec un niveau de sécheresse des sols « se produisant en moyenne une année sur vingt-cinq », poursuit l’établissement public.

Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces épisodes de sécheresse précoces s’accélère et ils sont en outre « plus intenses, plus longs, et la proportion du territoire touché est plus importante », souligne Météo France, qui précise, sur ce dernier point, que si 5 % du territoire national étaient touchés par ces phénomènes dans les années 1960, cette part s’élève dorénavant à 10 %.

Des projections à horizon 2100

« Les changements climatiques sont clairement en cause », affirme Matthieu Sorel, en ce qu’ils participent à « l’allongement des saisons estivales et au raccourcissement des hivers ». Une tendance de fond qui augure un manque d’eau alarmant à l’avenir.

Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futur

Coordonné par Météo France, le projet Climsec s’est attelé à fournir des projections sur les impacts du changement climatique en matière de sécheresse des sols en France métropolitaine à horizon 2100. Et ses conclusions sont sans appel.

Suivant la logique de trois scénarios (optimiste, intermédiaire, pessimiste), en fonction des concentrations de gaz à effet de serre, toutes les simulations du Climsec « mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain », révèlent les analystes, qui soulignent que « les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990 ».

Dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison ».

De son côté, l’Institut national des sciences de l’univers (Insu, rattaché au CNRS) s’est également prêté au jeu des projections. Ses chercheurs prévoient, dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison », une « intensification de l’assèchement des sols superficiels », dès 2050,  et de « très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle », à l’horizon 2080.

Sans changement majeur en matière de politique environnementale, ces épisodes climatiques promettent d’être « plus chauds et plus extrêmes », prévient Matthieu Sorel. Néanmoins, si les restrictions temporaires de la consommation en eau demeurent nécessaires pour préserver les nappes phréatiques, d’autres moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse. Au premier rang desquels la reforestation. Logique autant que primordial, planter des arbres permet de favoriser l’infiltration d’eau dans les sols et d’éviter leur érosion.

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Le Figaro

«Pour commettre de tels crimes, il faut nier l'humain en l'autre»: au procès du 13-Novembre, place aux plaidoiries de parties civiles

Esther Paolini

Jusqu'au 7 juin, quelque 150 robes noires vont défiler à la barre pour plaider la cause des 130 morts et centaines de blessés des attentats, ces «victimes du hasard».

La tâche s'annonçait ardue. Comment, une dernière fois, porter la voix des 130 morts, 400 blessés et milliers de victimes par ricochet des attentats du 13-Novembre ? Comment défendre «l'infinie diversité» qui les compose, tout en évoquant la communauté que ces victimes meurtries sont devenues, malgré elles? Cette «dernière halte» s'est ouverte devant la cour d'assises spécialement composée ce lundi, avec le début des plaidoiries des avocats de parties civiles. Jusqu'au 7 juin, quelque 150 robes noires vont défiler à la barre pour plaider la cause de ces «victimes du hasard», selon les mots du magistrat Denis Salas. Durant cette première journée, plusieurs d'entre eux sont revenus sur l'idéologie mortifère qui a guidé les terroristes à commettre le pire.

À lire aussi«Les attentats ont réveillé une force en moi»: le procès du 13-Novembre entend de nouveaux témoignages de rescapés

En guise de préambule, Me Frédérique Giffard, qui avait la charge de présenter le travail collectif mené par les avocats pour leurs plaidoiries, a prévenu la cour qu'elle entendrait des «propos très différents», mais guidés par une «boussole commune» : être à la hauteur de la «dignité» des parties civiles, afin qu'elles se sentent «un peu moins seules». Par souci de clarté, environ 90 avocats s'étaient coordonnés pour argumenter sur un thème respectif : «la radicalisation: de l'endoctrinement à l'acte terroriste», «la violence des faits et la force du procès», «le détournement de la religion»… Des thématiques parfois à la limite du débat de philosophie, dont certains ont pris la liberté de largement s'en écarter. Me Sylvie Topaloff a ouvert le bal des plaidoiries en début d'après-midi, en rappelant que les victimes tombées sous les balles des terroristes «ne défendaient aucune cause, ne voulaient de mal à personne. Ils aimaient le monde et ses merveilles.» «Le propre du terrorisme est de s'en prendre à des gens désarmés», a-t-elle argué.

«Une humanité mécréante»

«Ce dont les djihadistes nous font grief, ce ne sont pas nos vices, mais nos vertus.» Lorsque les terroristes du commando islamiste ont pris les armes, ils étaient guidés par une haine de l'Occident, de ses valeurs et de sa société qui n'est à leurs yeux qu'une «humanité mécréante», a tonné Me Topaloff. De statut d'agresseurs, ceux qui justifient les attentats en réaction aux frappes occidentales en Irak et en Syrie, deviennent des victimes, a dénoncé Me Gérard Chemla, s'insurgeant contre les «provocations outrecuidantes» de Salah Abdelam, seul terroriste du 13-Novembre encore en vie.

«Nous ne sommes pas dupes, prévient sa consœur. Politiser leur cause ne leur permet pas seulement d'être plus présentables, mais cela revient à dire qu'ils réagissent à notre action, qu'ils ne font que riposter.» Dans la propagande de Daesh qui a irrigué jusqu'au café des Béguines à Molenbeek, les tabous sont tombés un à un jusqu'au dernier, celui du respect des morts. L'avocate prend comme illustration la lugubre vidéo d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats, tractant des cadavres à bord d'un pick-up en Syrie, comme parfait exemple de «cette idéologie salafiste extrémiste et meurtrière, qui glorifie la violence», abondera Me Maktouf.

«Le mal en rafale»

Cette violence même qui a surgi dans les rues de la capitale comme «des loups entrés dans Paris». «La tranquillité d'un soir de novembre a été percutée par le mal en rafale», a poursuivi Me Jean Reinhart, avocat de l'association 13Onze15. Un mal qui a surgi par un bruit de «pétard», comme l'ont répété à la barre des centaines de rescapés et inondé «nos vies à tous». Six ans après, il reste cette communauté de rescapés qui tentent de ne pas tomber dans «ce gouffre infini du malheur», de rester debout bien que «le malheur restera avec eux, ce malheur qui se fracasse à tout va», a répété le pénaliste. Lui-même a perdu son neveu au Bataclan.

Durant ces neuf mois d'audience, «l'association de malfaiteur terroriste criminel» a persisté dans le box, a de son côté déploré Me Didier Seban, cinquième avocat à se présenter à la cour. Alors que les victimes attendaient des réponses aux innombrables questions qui planent encore sur les attentats, «aucun accusé ne nous a apporté d'élément pour mettre en cause qui que ce soit. Ils se sont tenus par la main. C'est un groupe soudé, d'une complicité visible.» Un avis partagé par son confrère Me Chemla, qui a regretté, «alors que nous cherchions de la repentance, du remords, un regret», qu'aucun homme dans la cage de verre n'ait «véritablement fendu l'armure.» «Ils n'ont pas été à la hauteur de leur procès», a-t-il jugé.

«Pour commettre de tels crimes, il faut nier l'humain en l'autre», a clamé Me Seban. Les accusés, à des degrés divers, ont participé de leur plein gré à cette entreprise de terreur. Ce ne sont «ni des fous, ni des marginaux, ni des monstres», «ils sont totalement humains», a prévenu Me Chemla dans sa conclusion. «Je sais que les accusés sont humains, car le mal est dans l'humanité. Mais les mensonges dans lesquels ils se sont enfermés ne m'incitent pas à partager avec eux la perspective d'un avenir.»

Isère : cinq morts, dont deux enfants, dans le crash d'un avion de tourisme

Un avion de tourisme s'est écrasé samedi 21 mai dans le massif de Belledonne, sur la commune des Adrets. Cinq personnes ont trouvé la mort.

Hauts-de-Seine : intoxication dans une cantine, 363 élèves malades

Parmi les élèves malades, vingt-trois étaient au niveau primaire, et 340 au secondaire ; trois d'entre eux ont été hospitalisés. Des analyses sont déjà en cours pour identifier l'origine de l'intoxication.

Finistère : trois membres d'une même famille meurent emportés par une vague

Les trois victimes sont une femme de 33 ans, son compagnon, âgé d'une cinquantaine d'années, et un garçon de 12 ans. Ces derniers pêchaient sur la digue au moment du drame.

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Le Figaro

Ita O'Brien, coach d'intimité : «Il convient d'utiliser un langage adulte, dire “poitrine” et “pénis” plutôt qu'un mot trop familier»

Ils veillent au respect envers les acteurs lors des scènes de nu. Leur nom ? Les coachs d'intimité, incontournables dans le monde anglo-saxon. Rencontre avec Ita O'Brien, star de la profession.

Depuis l'affaire Weinstein, de nombreux acteurs et actrices ont raconté s'être sentis trahis, agressés ou objectifiés sur des tournages, faute d'un encadrement et d'un environnement sécurisant lors de scènes d'intimité. De ce constat est né un métier désormais incontournable en Angleterre et aux États-Unis : le coach d'intimité.

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Ancienne danseuse, actrice et chorégraphe de théâtre ayant effectué un travail de fond sur le corps et le mouvement, la Britannique Ita O'Brien est devenue la figure de proue de cette profession. Les productions des séries Normal People , Sex Education , I May Destroy You ou du film Le Dernier Duel, de Ridley Scott (intégralement conçu autour de la notion de consentement), ont fait appel aux services de sa société, Intimacy on Set, pour assurer transparence et bienveillance entre acteurs et réalisateurs lors du tournage des scènes de nu ou d'amour.

En vidéo, Sex Education saison 3, la bande-annonce

Madame Figaro.– Expliquez-nous votre métier…Ita O'Brien.– Nous sommes à la fois des coordinateurs de cascades et des chorégraphes. Notre métier permet de prendre conscience que les scènes intimes sont une danse de corps, au même titre qu'un tango ou qu'un combat à l'épée. Nous facilitons la communication lors de scènes qui peuvent provoquer l'embarras et empêcher la collaboration artistique. Les acteurs nous disent ce qui leur convient et surtout ce qui ne leur convient pas, ce que l'on peut toucher et montrer, ou pas. À partir de là, nous pouvons travailler ensemble, dans le respect des acteurs et de la vision du réalisateur, et mettre en place des répétitions pour que les plans précis envisagés soient clairs pour tout le monde et que personne ne se sente mal à l'aise quand la caméra tourne.

Est-ce difficile de trouver l'équilibre entre la vision du réalisateur et les demandes des acteurs ?C'est justement là que réside notre savoir-faire. Si une actrice a ses règles le jour d'une scène de sexe, qu'elle craint que cela se voie à l'écran, il faut trouver des solutions : on peut, par exemple, éviter le plan serré sur sa culotte tout en racontant la même histoire physique et intime entre les deux personnages. Cela implique simplement de modifier un angle de caméra ou de changer une chorégraphie.

Créer un environnement sécurisant et expliquer la chorégraphie en amont permet aux acteurs de se sentir physiquement à l'aise

Les scènes de sexe peuvent être crues. Comment trouver le vocabulaire qui évite la gêne ?En professionnalisant le contenu intime. Autrefois, les scènes de sexe étaient résumées ainsi : «Ils font l'amour.» Ce n'est pas suffisant pour deux raisons : nous ne faisons pas tous l'amour de la même façon, et la chorégraphie, qu'elle soit sexy ou timide, raconte aussi où en est la relation des personnages. Cela doit être écrit. Le flou laisse la porte ouverte à une improvisation qui peut mal tourner. Il convient aussi d'utiliser un langage adulte, dire par exemple «poitrine» et «pénis» plutôt qu'un mot trop familier. Cela professionnalise et responsabilise cette séquence, alors associée à une vision artistique et non pas à quelque chose de léger et donc de prétendument sans conséquences.

Votre métier a-t-il changé la façon dont les scènes intimes sont écrites ?Je l'espère, et ce sont les retours que j'ai eus, car, finalement, tout le monde y gagne. Dans Sex Education , il y a beaucoup d'humour dans les scènes de sexe. Créer un environnement sécurisant et expliquer la chorégraphie en amont permet aux acteurs de se sentir physiquement à l'aise et de se focaliser sur la dynamique humoristique lors des prises.

Votre rôle est-il encore plus important avec les débutants ?Bien sûr, car les nouveaux venus, par peur de se griller, acceptent parfois des choses contre leur gré. Nous sommes là pour leur donner des clés, afin qu'ils apprennent à s'exprimer librement.

À écouter : le podcast de la rédaction

Est-ce plus confortable de vous adresser aux femmes sur les plateaux ?Le genre n'a rien à voir là-dedans. Quand je dois choisir un autre coach d'intimité pour un tournage, c'est le scénario et la personnalité qui guident mes choix. Par exemple, je ne suis pas lesbienne, mais, afin d'être au plus près d'une intimité homosexuelle sur la série Gentleman Jack, j'ai lu et échangé avec des femmes concernées pour qu'elles se reconnaissent à l'écran. Tout est une question d'approche, de maturité et de sensibilité. Et je suis très vigilante au réalisme des scènes : il faut aussi assurer une meilleure représentation du sexe à l'écran qui correspondrait à la multiplicité des individus et des expériences.

La télévision est-elle en avance sur le cinéma sur ces questions ?Elle l'était, et c'est assez logique. Au cinéma, vous n'avez qu'un réalisateur et un ou deux arcs narratifs. La cadence, plus lente, peut aussi favoriser un meilleur échange. À la télévision, il y a plusieurs réalisateurs, tout va très vite, et les épisodes ne sont pas tous écrits quand le tournage débute. Nous sommes alors le lien, le référent pour que l'acteur soit en confiance.

Que répondre à ceux qui pensent que les coachs d'intimité tuent la magie ?Que c'est précisément le contraire : il ne peut y avoir de liberté sans cadre. Dégagé de ses craintes, l'acteur se focalise sur l'artistique et sera plus libre de proposer.

Vous formez des coachs dans différents pays. Avez-vous eu des contacts en France ?Absolument, et surtout depuis l'arrivée du personnage de Rahim dans Sex Education, joué par le Français Sami Outalbali. J'avais engagé des discussions sérieuses avec des producteurs en février 2020, mais tout est sur pause depuis la pandémie. Et je n'oublie pas qu'en 2018, Cannes a été l'un des premiers endroits où j'ai eu la chance d'échanger avec des personnalités clés de l'industrie. Un moment important pour notre métier et, de fait, pour la notion de consentement.

Monica Bellucci : «À la maison on parle français, mais on se dispute en italien !»

On découvrira bientôt Monica Bellucci en Anita Ekberg au cinéma dans The Girl in the Fountain, d'Antongiulio Panizzi. Pour Madame Figaro, perruque blonde et lentilles bleues, elle s'est de nouveau glissée dans la peau de l'emblématique héroïne de La Dolce Vita, Palme d'or à Cannes en 1960. Moteur !

Tahar Rahim : «La comédie musicale était un défi»

Dans la comédie musicale de Serge Bozon présentée à Cannes, l'acteur incarne un Don Juan, inquiétant et envoûtant, aux côtés de Virginie Efira.

Le Figaro

Crème solaire : 15 idées reçues qui vous empêchent de bien bronzer

Victoria Hidoussi

La crème solaire empêche-t-elle de bronzer ? Les nuages protègent-ils des coups de soleil ? Les experts répondent aux questions que tout le monde se pose avec l'arrivée des fortes chaleurs.

41% des Français désirent s'exposer davantage au soleil depuis la fin du confinement (1). Une envie de lumière d'autant plus marquée chez les femmes et les jeunes. Mais malgré les multiples campagnes de sensibilisation à la photoprotection et aux cancers de la peau, encore 20% des Français n'utilisent aucune protection solaire à la plage. «Les gens ne sont pas assez informés sur les effets délétères des rayons UV du soleil sur la peau», regrette le Dr Toni Ionesco, dermatologue à Paris et chercheur pour les études cliniques de la marque Uriage. En effet, près d'une personne sur deux (45%) avoue ne pas savoir que les UVB sont à l'origine des coups de soleil, selon une étude mondiale dévoilée au dernier Congrès de l'Académie Européenne de Dermatologie et Vénéréologie (2). 27% ignorent que les UVA accélèrent le vieillissement de la peau, tandis qu'un cinquième des sondés restent persuadés que les nuages protègent du soleil.

À lire aussiNon, un coup de soleil ne se transforme pas forcément en bronzage

Même si la mode des corps bronzés n'est plus à son apogée comme au milieu du XXe siècle, certains clichés ont encore la vie dure. «Compter sur le bronzage pour se protéger du soleil, c'est une idée reçue», déclare Michèle Sayag, médecin allergologue et directrice de la stratégie médicale de Bioderma, qui observe que «le fait de ne plus vouloir bronzer à outrance est relativement récent.» Selon la spécialiste, l'objectif des professionnels de la santé aujourd'hui «n'est pas d'empêcher les gens de bronzer, car c'est impossible, mais de les encourager à le faire de manière raisonnée et dans de bonnes conditions afin de préserver leur capital solaire et cutané sur le long terme.» Le point en quinze idées reçues courantes démystifiées par les médecins et experts en la matière.

La crème solaire empêche de bronzer

Faux. «Une crème solaire avec un indice de haute protection SPF50 permet d'éviter les coups de soleil. Plus l'exposition au soleil sera douce et contrôlée, plus le bronzage sera durable et uniforme», explique le Dr Sylvie Peres, dermatologue et co-fondatrice de la marque de cosmétiques Alaena. Aucune crème solaire sur le marché ne peut protéger du soleil à 100% et donc empêcher totalement le bronzage, mais «la crème solaire limite les dégâts causés par les rayons UVB et UVA sur la peau», ajoute la dermatologue Dermato Drey, auteure du livre Faire la paix avec sa peau : boutons, acné, cicatrices... toutes les bonnes solutions (éd. Larousse).

Les nuages protègent des coups de soleil

Faux. «Quand le ciel est voilé, on pourrait penser effectivement qu’il y a moins de soleil. Certes, la luminosité est moins perceptible à l'œil nu, mais on reçoit toujours autant de rayons UV sur la peau. C’est pour cela que l'on peut prendre un coup de soleil quand même», avertit Dermato Drey.

Les cabines UV préparent la peau au bronzage

Faux. Les experts sont unanimes : il faut absolument les bannir. «C'est catastrophique sur tous les plans. Non seulement, cela ne prépare pas du tout la peau à l'exposition au soleil, mais en plus, cela augmente les risques de cancer de la peau notamment du mélanome, surtout chez les personnes jeunes», prévient Dermato Drey, en précisant que «les cabines à UV que l'on trouve dans les centres esthétiques diffusent des UVA, des rayons qui provoquent le vieillissement de la peau et n’induisent même pas un vrai bronzage mais une sorte d’oxydation de la mélanine, d’où la couleur très orangée.»

Le bronzage est bénéfique pour la peau

Faux. Le soleil a des bienfaits pour la régulation du système immunitaire, la synthèse de vitamine D, de la mélatonine et de sérotonine...à condition de ne pas s'exposer trop longtemps sans protection (15 minutes par jour suffisent.) Au-delà de cette durée, ses effets néfastes visibles et invisibles s'accumulent sur la peau. «Le bronzage est le témoin des dégâts causés par le soleil sur la peau», révèle Dermato Drey. «En réalité, votre corps fabrique de la mélanine pour essayer de se défendre. Quand il reçoit le signal de cette agression, il synthétise un pigment qui agit comme un bouclier contre les rayons UV. C'est une bonne chose, mais cela ne protège pas la peau de ses méfaits à cent pour cent.»

La baignade minimise le risque de coup de soleil

Faux. Au contraire, se baigner dans l'eau de la mer ou de la piscine brûle la peau d'autant plus : «On est agressé beaucoup plus vite par les rayons UV du soleil à cause de l'effet de réverbération», explique le Dr Toni Ionesco, chercheur pour les études cliniques de la marque Uriage. «C'est pareil quand vous êtes au ski, la neige provoque une réverbération qui renvoie encore plus d’UVB et UVA sur la peau.» Aujourd'hui, il existe des crèmes solaires waterproof qui résistent à l'eau, même s'il est toujours essentiel d'en réappliquer toutes les deux heures. «C'est d'autant plus traitre quand on est dans l'eau, car on ressent moins la chaleur. C'est pour cela que les pires coups de soleil surviennent souvent quand on se baigne», observe Dermato Drey.

En vidéo, les 5 zones où il faut absolument appliquer de la crème solaire

Les peaux mates et noires résistent mieux au soleil

Vrai. Leur peau fabrique une quantité de mélanine beaucoup plus importante que les peaux plus blanches. Toutefois, ce n'est pas pour autant que la crème solaire n'est pas nécessaire : «Certes, plus on est blond, voire roux, avec des yeux clairs, plus on est fragile. Mais finalement, il y a beaucoup de cancers causés par le soleil chez les personnes brunes qui se croient à l'abri et ne se protègent pas du tout», avertit le Dr Sylvie Peres. «Les peaux mates n'ont pas besoin d'une protection solaire aussi stricte, mais il faut quand même se protéger pour éviter le vieillissement cutané et les cancers de la peau.»

Il n'est pas nécessaire d'appliquer une crème solaire en ville

Faux. 53% des Français ne mettent pas de protection solaire en ville (contre 20% à la plage)(2). Pourtant, où que l'on soit, le soleil nous atteint de la même façon. «Les rayons UV n'apparaissent pas qu'à la plage, quand on est allongé sur sa serviette ! Chaque fois qu'il y a de la lumière, les parties de notre corps non couvertes sont agressées par les UV», prévient le Dr Peres. «Ce n'est pas qu'une question de position géographique, mais un ensemble de plusieurs autres facteurs : votre phototype, la durée prévue d'exposition et l'indice UV du jour», ajoute Dermato Drey.

Une protection solaire n’est plus utile sur une peau déjà bronzée

Faux. Même après plusieurs jours de bronzette à la plage, ce n'est pas parce qu'on a une peau joliment dorée et sans coup de soleil que les risques disparaissent. «À chaque instant, les rayons UV atteignent la peau. Ils "cassent" l’ADN, favorisent les cancers et le vieillissement de la peau. Les dégâts s'accumulent jour après jour, sur le long terme», rappelle Dermato Drey, «pour minimiser ces dégâts, vous avez tout intérêt à vous protéger avec une crème solaire, que vous soyez déjà bronzé ou pas.»

Les crèmes solaires sont grasses et inconfortables

Faux. Les crèmes solaires ne sont pas toutes grasses, épaisses et ne laissent pas systématiquement des traces blanches sur la peau. L'industrie cosmétique ne cesse d'innover pour créer des nouvelles formules plus confortables et imperceptibles. Il existe des crèmes SPF adaptées à tous types de peau et qui répondent à différents besoins : texture fluide et mate pour les peaux grasses, plus riche et hydratante pour les peaux sèches, antipollution pour les citadines, avec des actifs antirides, anti-rougeurs ou anti-imperfections…

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La crème solaire bloque la production de vitamine D

Faux. «Quand on a la peau claire et qu’on vit en France métropolitaine, il suffit de 15 minutes d’exposition des bras et du visage chaque jour pour obtenir une synthèse correcte de vitamine D. En comptant les sorties quotidiennes, la grande majorité des gens sont bien au dessus de ces 15 minutes et subissent des dégâts liés aux expositions chroniques au soleil», note Dermato Drey. «Les carences concernent plutôt les personnes qui vivent en maison de retraite et qui ne sortent jamais, ou les personnes à la peau très noire qui habitent dans des pays froids est qui sont couvertes toute l’année.»

Appliquer de la crème solaire une seule fois suffit pour passer toute la journée à la plage

Faux. Il est recommandé de renouveler son application toutes les deux heures... et même en respectant cette règle, il est impossible de bloquer tous les rayons UV néfastes du soleil. «Par exemple, une crème solaire avec un indice SPF50+, qui est la norme européenne maximale, correspond à une protection de 50% pendant deux heures et si elle est appliquée en couche épaisse», relève le Dr Sylvie Peres. C'est pour cela que les experts conseillent de trouver de l'ombre ou de porter des vêtements et chapeaux en complément.

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Les compléments alimentaires protègent du soleil

Faux. «Tout comme certains aliments contenant de la tyrosine, des bêta-carotènes ou de la cystéine, ils permettent de préparer la peau à l'exposition au soleil en amont, mais ils ne la protègent pas des rayons UV», rectifie le Dr Sylvie Peres. «C’est une légende urbaine ! Généralement, les compléments alimentaires solaires contiennent des pigments naturels que l'on trouve dans les légumes les fruits, qui vont donner un effet bonne mine un peu orangé... mais ce n'est pas une synthèse de la mélanine», ajoute Dermato Drey. «En dermatologie, on recommande les compléments alimentaires solaires seulement dans les cas de lucite. En effet, ils contiennent souvent des antioxydants, des molécules capables de capter les radicaux libres qui peuvent être bénéfiques pour les personnes allergiques aux soleil.»

On peut réutiliser de sa crème solaire de l’été dernier

Faux. «Les crèmes solaires, comme tous les produits de cosmétique, ont une date de péremption et une date limite d’utilisation après ouverture. Les tests définissant le SPF sont valables seulement sur ces durées, d’autant plus que les produits solaires sont souvent davantage exposés à la chaleur et donc se dégradent plus vite», dit le Dr Sylvie Peres.

Les crèmes solaires sans risque selon l'UFC Que Choisir

Un fond de teint avec un SPF protège des rayons UV

Vrai et faux. Certes, «le maquillage, en particulier les poudres minérales et les fonds de teint, contient souvent des pigments qui sont aussi des filtres tels que le titane, le zinc, le mica ou le fer. Ils agissent comme des petits miroirs qui renvoient les UV. Toutefois, il faut rester vigilant, car le SPF est faible généralement», précise le Dr Sylvie Peres. D'autant plus que l'indice de protection affiché sur le produit doit correspondre à une dose de 2 mg par cm² de peau afin d'être optimale. «On ne met jamais une telle quantité de fond de teint sur la peau, si non cela donnerait un effet plâtre ultra-épais», ajoute Dermato Drey, «donc, même si le produit annonce un SPF20 ou 30 sur son packaging, il faut savoir que la protection réelle ne sera pas aussi élevée.»

Une crème solaire bio est aussi efficace qu’une crème solaire non bio

Vrai. «Si un SPF est annoncé sur une crème solaire bio, cela signifie que le produit respecte les mêmes règles que les autres produits solaires. Donc l'efficacité est équivalente », assure Nicolas Bertrand, directeur du développement de Cosmébio. «Ce qui permet à un produit solaire d’être certifié bio, c’est notamment l’utilisation de filtres minéraux naturels listés par la réglementation cosmétique de l'Union Européenne. Les deux seuls filtres solaires autorisés, lorsqu'ils sont d'origine naturelle, sont le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc.»

(1) Étude Sunscreen Assessment Family Expérience (SAFE) par la société EMMA pour Pierre Fabre dans le cadre du Congrès de l'European Academy of Dermatology and Venereology (EADV), janvier 2022.

(2) Sondage OpinionWay pour la Fédération des entreprises de la beauté (Febea)

Le contouring "ice cream" : l'astuce make-up pour lifter le visage et lui donner un coup d'éclat

Cette technique de maquillage insolite qui fait le buzz sur les réseaux sociaux assurerait un teint «bonne mine» tout en lissant les traits du visage. Mode d'emploi.

L'astuce de l'éponge congelée : la méthode pour appliquer parfaitement son fond de teint et donner de l'éclat à la peau

D'après un tutoriel devenu viral sur TikTok, cette technique d'application du fond de teint avec une éponge à maquillage givrée assurerait une peau rayonnante.

Le Figaro

TikTok va lancer des abonnements payants aux sessions en direct des créateurs

S'ils s'abonnent, les fans pourront utiliser des émojis personnalisés dans la conversation pendant la diffusion des vidéos en direct.

TikTok ajoute une corde à son arc de monétisation des contenus : la très populaire application va proposer des abonnements payants aux sessions en direct de créateurs de contenus, une façon pour l'entreprise et ses stars de moins dépendre de la publicité. La nouvelle fonctionnalité sera testée à partir de jeudi, a annoncé la plateforme dans une vidéo, et permettra aux créateurs de «générer des revenus mensuels prévisibles» et de personnaliser leur «salle de direct».

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TikTok a aussi publié plusieurs vidéos de créateurs, qui vantent les privilèges réservés aux fans s'ils s'abonnent, comme l'utilisation d'émojis personnalisés, propres à leur univers, dans la conversation pendant la diffusion. Ce nouvel outil rappelle la formule qui a fait le succès de Twitch, la plateforme de streaming de parties de jeux vidéo. Les vidéos en direct y sont visibles par tous les visiteurs, mais seuls les abonnés ont accès à certains émojis dans la fenêtre de conversation où ils commentent les parties.

Sur TikTok, les abonnés pourront arborer un badge indiquant leur séniorité, et auront accès à un «chat» (groupe de conversation) exclusif. La fonctionnalité «LIVE Subscription» est censée donner aux créateurs «l'opportunité d'augmenter leurs revenus tout en continuant à faire grandir leur communauté et permet aussi aux fans de remercier leur créateur favori de façon régulière», précise la société dans un communiqué.

Les prix pas encore connus

Les prix n'ont pas été dévoilés mais devraient être comparables à ceux de Twitch, d'après un tweet de «bbjess», créatrice sur les deux plateformes. L'application va proposer cette fonctionnalité initialement en mode bêta, à certains créateurs sélectionnés. Elle sera ensuite étendue plus largement à ceux qui ont plus de 18 ans et au moins 1000 fans.

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Début mai, l'entreprise avait déjà annoncé étudier la mise en place du partage des revenus publicitaires avec les créateurs les plus en vue de la plateforme, se rapprochant du modèle déjà en place au sein de la concurrence.

Devenue une plateforme vidéo majeure avec la pandémie, TikTok a longtemps pêché sur le plan de la monétisation de ses contenus, tardant à concrétiser le potentiel que représentait son milliard d'utilisateurs mensuels, seuil franchi l'an dernier. La diversification des sources de revenus est devenue d'autant plus nécessaire que les autorités de régulation resserrent la vis sur le ciblage publicitaire, qui repose sur la récolte de données personnelles.

Brésil : Elon Musk veut lutter contre la déforestation et connecter l'Amazonie

La société SpaceX du milliardaire va déployer l'internet par satellite au-dessus de la forêt amazonienne, ce qui permettra également de détecter la déforestation illégale.

Orange : feu vert pour la nouvelle gouvernance et la rémunération des dirigeants

La nomination effective de Jacques Aschenbroich au poste de président doit encore être entérinée par le nouveau conseil d'administration d'Orange, qui se réunit dans la foulée de l'assemblée générale.

Être «camgirl» ou «camboy» ne relève pas de la prostitution, selon la Cour de cassation

La juridiction conclut que la prostitution suppose des «contacts physiques».

Le Figaro

Mbappé au PSG, Haaland à City : symbole d'une géopolitique du football qui change

Christophe Remise

DÉCRYPTAGE – Les deux jeunes attaquants les plus courtisés du monde ont rejoint des clubs-Etats. Tout sauf un hasard. Un symbole et une confirmation.

Avec la prolongation de Kylian Mbappé, le PSG entre dans «une nouvelle ère», dixit l'intéressé. «Mon histoire n'est pas finie ici», a justifié le champion du monde de 23 ans, lundi, en conférence de presse, assurant avoir «encore de beaux chapitres à écrire» sur les bords de la Seine et, plus globalement, en France. En fait, il n'y a pas que le PSG qui entre dans une nouvelle ère. Avec la prolongation de Mbappé à Paris (2025) et le transfert de Erling Haaland à Manchester City, «on a la confirmation que le football est entré dans une nouvelle ère et aussi de sa géopolitisation», comme l'affirme Jean-Baptiste Guégan, consultant en géopolitique du sport et coauteur de «La République du foot» (éditions Amphora) avec Clément Pernia.

Mbappé et Haaland, ce sont en effet les deux superstars de demain, les deux footballeurs les plus prometteurs et courtisés de la planète, ceux qui sont promis à succéder à Leo Messi et Cristiano Ronaldo sur le devant de la scène mondiale et les plus hauts honneurs pour de longues années. Le premier a tourné le dos au Real Madrid pour rempiler au PSG qatari, tandis que le second a quitté le Borussia Dortmund pour des Citizens, tous frais champions d'Angleterre, qui battent pavillon émirati. D'ailleurs, il se dit que le Real ne s'est retiré de la course au recrutement du Norvégien qu'en raison de sa certitude d'obtenir la venue du Français. Doublement raté…

Aujourd'hui, si vous n'êtes pas un club possédé directement ou financé par un État, vous ne pouvez plus avoir accès aux plus grands joueurs

Toujours est-il que ces deux signatures, à quelques jours d'intervalle, en disent beaucoup du changement qui s'opère sous nos yeux depuis quelques années maintenant, avec l'émergence de nouveaux riches qui bousculent la hiérarchie en place, Chelsea avec Roman Abramovitch hier, Paris et City aujourd'hui, Newcastle et ses fonds saoudiens demain. «Aujourd'hui, si vous n'êtes pas un club possédé directement ou financé par un État, vous ne pouvez plus avoir accès aux plus grands joueurs. C'est vrai pour le Real, le Bayern... Vous êtes le second choix, les meilleurs joueurs du monde n'iront pas chez vous», analyse M. Guégan. Et de poursuivre : «Le foot des années 2020 est déjà différent de celui des années 2010, ce que Florentino Perez (président du Real, NDLR) n'a pas compris, ou pas voulu comprendre.»

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Javier Tebas, dont Nasser Al-Khelaïfi a joyeusement refusé de citer le nom lundi, en conférence de presse, non plus. «Une insulte pour le football». Voilà comment le président de la Liga espagnole a accueilli l'annonce de la prolongation de Kylian Mbappé au PSG. La Liga entend d'ailleurs porter plainte «auprès de l'UEFA, des autorités administratives et fiscales françaises et auprès des organes compétents de l'Union européenne», comme on l'apprenait samedi dans un communiqué incendiaire et étonnant dans la forme.

Al-Khelaïfi boit du petit-lait

«Peut-être a-t-il peur que la Ligue 1 devienne meilleure que la Liga», ironise «NAK», qui boit du petit-lait et a eu plusieurs petites piques à propos de l'Espagne, ses dirigeants et ses journalistes. «On a le meilleur joueur du monde avec nous pour trois ans. Après, ce qu'on peut dire, ce n'est pas un problème, je n'écoute pas», ajoute le dirigeant qatari. Jean-Baptiste Guégan ne voit en tout cas qu'une manœuvre de «communication» dans les gesticulations de M. Tebas. «C'est une concurrence entre championnats après l'épisode de la Super Ligue où tout le monde était côte à côte avec Nasser en chef de file et en guerrier, Tebas fait de la com' pour la Liga au moment où sont renégociés les droits de la Liga», note-t-il malicieusement.

La prolongation de Mbappé souligne plus que jamais l'importance de la politique et de la géopolitique dans le sport, dans le football mais aussi au-delà

Pour ledit Jean-Baptiste Guégan, «la prolongation de Mbappé à quelques mois de la Coupe du monde 2022 (au Qatar) et à deux ans JO de 2024 souligne plus que jamais l'importance de la politique et de la géopolitique dans le sport, dans le football mais aussi au-delà». Olivia Grégoire n'avait visiblement pas conscient de cet état de fait, la porte-parole du gouvernement ayant été décontenancé par une question sur Mbappé au sortir du premier conseil des ministres lundi… Question qui portait sur le degré de responsabilité du président de la République dans la décision de l'attaquant de 23 ans. «C'est un paramètre parmi d'autres. J'ai beaucoup de respect pour lui mais je ne fais pas ma décision parce qu'il me dit de rester», a commenté Mbappé lundi, lui qui a également eu l'occasion «d'échanger» avec Nicolas Sarkozy sur le sujet. «Ils m'ont fortement conseillé de continuer dans mon pays, encore un peu à écrire l'histoire du PSG. Mais c'est avant tout ma décision et je l'ai prise personnellement», a encore expliqué «KM», au 20H de TF1 cette fois.

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«Si on lui a vendu un projet sportif, un projet économique, il y a aussi le projet d'être le héros d'un pays, d'une nation, d'être un acteur de sa construction et finalement plus qu'un héros dans le foot, plus que quelqu'un qui marque l'histoire de son sport, mais quelqu'un qui marque l'histoire de son pays. Là, c'est de la géopolitique», résume M. Guégan, imaginant un rôle central de Mbappé aux JO de Paris 2024 et devinant que le discours du président de la République, au-delà d'une logique de «National banding», a aussi dû s'articuler autours d'arguments visant à «lui faire prendre conscience de son importance dans la relation franco-qatarienne», à l'heure où le petit émirat gazier pourrait représenter un allier de poids pour la France.

Figure nationale

Un point que ni l'Élysée, ni le joueur ne confirmeront. «Quand tu es une figure nationale, tu as des droits et des devoirs. À ce moment-là, il ne faut pas reculer. J'ai toujours voulu avoir des responsabilités. Ce n'est pas maintenant que j'en ai que je vais me défiler. Il faut assumer tout ce qu'on est, le joueur et l'homme. C'est ce que j'essaie de faire», a en tout cas précisé Kylian Mbappé, qui a finalement prolongé au terme d'un interminable feuilleton, pour «le club, la Ligue 1, l'image et la construction du championnat et sa visibilité à l'étranger. Je n'ai pas le souvenir d'un international français ayant une telle conscience économique des enjeux», s'étonne Jean-Baptiste Guégan. Un international français qui n'a d'ailleurs que 23 ans. C'est fou. Mais on n'est plus étonné de rien avec la météorite Mbappé, qui émerveille son monde depuis ses débuts, sur le terrain mais aussi en dehors.

En attendant, les autres clubs doivent composer avec la concurrence de ces équipes aux fonds illimités ou presque, même si l'UEFA a récemment annoncé la nouvelle mouture de son fair-play financier. «Lorsqu'un joueur réalise de très bonnes performances, nous devons nous battre contre les grands, grands, grands clubs avec les oligarques et les États arabes dans leur dos», déclarait le patron du Borussia Dortmund, Hans-Joachim Watzke, à CNN, il y a quelques semaines. Un discours de raison, le dirigeant allemand relevant que le BVB «joue au football depuis 113 ans, et pendant 111, c'était sans Erling Haaland». Pour le club de la Ruhr, c'est une habitude de perdre ses meilleurs éléments au profit des plus grands clubs d'Europe, à l'image de Robert Lewandowski (Bayern), Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal) et Ousmane Dembélé (Barcelone). Un tremplin vers les sommets. Le dauphin du Bayern a d'ailleurs misé sur une pépite de 20 ans pour remplacer le Cyborg norvégien, Karim Adeyemi, débauché pour 30 M€ à Salzbourg. Bonne pioche ?

Les grands clubs historiques vont avoir un mal fou à lutter, surtout dans le cadre du nouveau fair-play financier

La Maison Blanche madrilène n'est évidemment pas dans cette logique et a l'habitude d'attirer les meilleurs dans ses filets, on ne gagne pas 13 Ligues des champions autrement ni par hasard... C'est raté pour cette fois, même si Mbappé a pris soin de laisser la porte ouverte à toutes les options, assurant ne pas savoir «ce qui passera dans le futur. Si je peux me permettre, tu ne sais pas où tu seras dans trois ans (sourire). Peut-être que tu sais, mais moi, je ne sais pas», a-t-il plaisanté en réponse à une question sur le Real Madrid justement.

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Paris et City viennent en tout cas marcher sur les platebandes du président Perez. C'était déjà le cas hier, ça l'est encore plus aujourd'hui. «Si le Real se mêle à la fête, c'est qu'il se sera associé à des sponsors ou des partenaires des Émirats. Aujourd'hui, les grands clubs historiques vont avoir un mal fou à lutter, surtout dans le cadre du nouveau fair-play financier», promet Jean-Baptiste Guégan.

En attendant, c'est bien le Real Madrid qui va disputer la finale de la Ligue des champions face à Liverpool samedi prochain (21h), au Stade de France. Un Real qui a écarté tour à tour Paris, Chelsea et City pour avoir l'occasion de briguer un 14e sacre en C1. S'il est «le premier supporter» de la Casa Blanca pour cette rencontre, Mbappé espère bien concrétiser cette prise de pouvoir des nouveaux riches au palmarès de la «Champions» dans les années à venir. Haaland avec City également. Nul doute que les deux larrons et leur équipe respective auront l'occasion d'en découdre tôt ou tard sur le pré. Et là, il ne sera question que de (beau) football, même si la politique et la géopolitique ne sont jamais bien loin avec ces deux clubs.

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L'Humanité

Face au climat, les incohérences de la politique agricole en Europe

Actu

Dans le projet de politique agricole qu’elle tente d’imposer aux 27 pays membres de l’Union entre 2023 et 2027, la Commission européenne multiplie les incohérences. La sécheresse qui marque les cinq premiers mois de cette année 2022 le démontre. La spéculation sur les denrées de base comme le blé et les graines à huile risque de déboucher sur des émeutes de la faim dès cette année.

Gérard Le Puill

Durant les quatre premiers mois de l’année 2022, la pluviométrie en France a été nettement inférieure aux moyennes mensuelles des années précédentes. Ce recul était de moins 40 % en janvier, moins 31 % en février, moins 39 % en mars et moins 25 % en avril. Depuis le début du mois de mai, il n’a guère plu, hormis quelques orages en montagne, tandis que des températures élevées annoncées pour cette semaine et la semaine prochaine sont de nature à aggraver une sécheresse qui inquiète déjà les paysans, qu’ils soient éleveurs, maraîchers ou céréaliers.

Du fait de la guerre en Ukraine et de l’arrêt des exportations de céréales et d’oléagineux par ce pays, les spéculateurs sont à la manœuvre pour faire flamber les cours. D’un prix moyen de 270 € en janvier et février, la tonne de blé français rendue au port de Rouen pour l’exportation cotait 386 € le 6 mars, 396 € le 26 mars et 385 € le 3 mai. Le maïs, dont le prix moyen était sous la barre des 260 € la tonne de septembre 2 021 à février 2022, cotait 348 € le 3 mai. Le manque de tournesol ukrainien et russe sur le marché mondial a fait bondir le prix de la tonne de colza français, passant de moins de 700 € en février à 1 035 € le 3 mai. Le prix de la tonne de cette graine à huile n‘était que de 370 € en mai 2020, une époque où l’offre mondiale dépassait la demande tandis que les économies tournaient au ralenti pour cause de Covid-19.

L’Europe propose de produire moins en occultant le risque de pénurie

Ces prix élevés des céréales et des oléagineux pourraient encore croître dans les prochaines semaines pour peu que la sécheresse s’intensifie. Dans le quotidien « Les Échos » du 22 mars, son correspondant à Bruxelles faisait état de « discussions tendues sur le moyen et l’impact de la récente stratégie « Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette, N.D.L.R.) qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 2030, de 20 % celui des engrais et à consacrer un quart des terres au bio ». Il est également prévu de laisser 4 % des terres agricoles en jachère, c’est-à-dire, sans la moindre production, afin, dit-on, de favoriser la biodiversité.

Ces mesures figurent dans la réforme de la Politique agricole commune (PAC) adoptée par les pays membres de l’Union européenne pour les années qui vont de 2023 à 2027. Mais elles interviennent à un moment où la spéculation planétaire bat son plein sur des matières premières agricoles essentielles comme le blé. Car les stocks de report diminuent dans les pays exportateurs, tandis que les pays pauvres, qui sont souvent des importateurs nets, voient les prix s’envoler. Malgré cela, la Commission européenne, présidée par Ursula Von der Leyen, publiait une déclaration le 28 avril reprochant à la France de ne pas respecter à la lettre l’esprit de la réforme de la PAC dans le Plan Stratégique National (PSN) qu’il a élaboré à la demande de la Commission.

Des distorsions de concurrence au profit des pays tiers

Mais est-il vraiment opportun de vouloir réduire de 50 % les produits de traitement des cultures et de 20 % celui des engrais alors que la Commission a signé des accords de libre-échange avec des pays comme le Canada, ceux du Mercosur tandis qu’elle négocie actuellement deux autres accords l’Australie et la Nouvelle Zélande ? Car aucun de ces pays n’est soumis à des mesures de ce type ! Faut-il absolument vouloir convertir 25 % des terres agricoles de l’Union européenne en agriculture biologique alors que l’on constate, dès à présent, un net recul des achats de produits bio dans les magasins, ce qui se traduit par une baisse des prix ne couvrant plus les coûts de production au départ des fermes converties en bio ?

À titre d’exemple, une offre actuellement supérieure à la demande ramène souvent le prix du lait bio au même prix que celui du lait conventionnel au départ de la ferme alors qu’il coûte plus cher à produire. De même, on aurait tort actuellement de mettre en place de la jachère sur 4 % des terres agricoles de tous les pays membres de l’Union européenne alors qu’il existe un risque de pénurie alimentaire mondiale du fait de la diminution des stocks et la perspective d’une moindre récolte en 2022 pour cause de sécheresse. C’est l’argument avancé par Julien Denormandie, ministre français de l’Agriculture, pour ne pas imposer de jachère dans le PSN de la France. Il a raison sur ce point.

Le plaidoyer inconséquent d’un député français au Parlement européen

Mais ces réalités de terrain ne semblent guère intégrées par le collège des commissaires « hors-sol » siégeant à Bruxelles et dont le représentant français est Thierry Breton. Elles ne sont pas davantage prises en compte par Eric Andrieu, député socialiste au Parlement Européen depuis 2012. Cet avocat communique beaucoup sur la politique agricole, bien que dépourvu, semble-t-il, de toute connaissance agronomique. Dans un communiqué daté du 3 mai sous le titre « PAC 2023 : la France veut-elle réellement un Frexit agricole ? », il défend mordicus la position de la Commission en ces termes :

« La Commission réclame une révision en profondeur de l’orientation proposée par la France. C’est également mon constat : les objectifs de la Stratégie de la Ferme à la Fourchette ne semblent pas pris au sérieux par les autorités françaises et ce n’est clairement pas acceptable (…) La lettre d’observation de la Commission confirme que la proposition française a été bâclée et on ne peut que soutenir la Commission européenne et son premier vice-président Frans Timmermans pour revoir les ambitions à la hausse. Il est urgent de rectifier le tir, cela ne fait pas sérieux pour un gouvernement qui se voudrait aux avant-gardes de la construction européenne ».

On peut considérer que les réponses du gouvernement français aux demandes d’éclaircissement et aux reproches de la Commission européenne auraient pu être plus argumentées qu’elles ne l’ont été depuis le mois de mars. Mais Eric Andrieu se fait l’avocat exclusif de la Commission dont a présidente Von der Leyen, le vice-président Timmerman et le commissaire Janusz Wojcieschowski, en charge de l’agriculture, sont trois commissaires européens qui, comme Andrieu lui-même, semblent totalement dépourvus de toute réflexion prospective fondée sur l’agro-écologie et l’agroforesterie (1) .

Ces deux orientations complémentaires sont pourtant indispensables pour promouvoir une agriculture du XXIe siècle permettant de mieux produire en réduisant son bilan carbone. À Bruxelles, comme au Parlement européen, elles ne sont guère prises en compte en ce début de siècle marqué par une accélération des conséquences catastrophiques du réchauffement climatique.

politique agricoleRéchauffement climatique
Le Figaro

Mathilde Pinault adopte la robe fendue de haut en bas, emblème du nouveau sexy

Mitia Bernetel

À Cannes, la fille de François-Henri Pinault a joué la carte du sexy en robe ouverte sur le côté.

Rares sont les apparitions de Mathilde Pinault. Alors, quand l'héritière rejoint son père François-Henri Pinault à Cannes, les yeux sont rivés sur elle. Pour cette plongée médiatique, la jeune femme a misé dimanche 22 mai sur un vêtement qui retient l'attention lors de la remise de prix Women In Motion, donnée en marge du Festival de Cannes par Kering. Elle portait une robe noire fendue du col jusqu'aux pieds, parsemée d'attaches strassées.

Une création Saint Laurent par Anthony Vaccarello complètement ouverte sur le flanc, qui joue l'ouverture osée et avance un nouveau terrain de jeu vestimentaire, évinçant le plus intime des vêtements. Une façon pour la jeune femme de 21 ans de céder ainsi en beauté à la tendance de la robe ouverte.

La montée des marches du dimanche 22 mai

ADN mode

Chez les stars, la robe s'aventure dans des territoires inexplorés, du flanc à la naissance de l'aine. Et se passe de dessous. Un détail osé devant lequel ne recule pas Mathilde Pinault avec sa robe ajourée. Au contraire, crinière en cascade et sandales épurées aux pieds, l'étudiante et cavalière émérite semble à son aise dans cette création qui dévoile en partie sa silhouette athlétique.

En vidéo, découvrez 06400 Cannes, la carte postale du festival 2022

En robe longue, gants et bottes-leggings verts, Isabelle Huppert détonne sur le tapis rouge de Cannes

L'actrice française a monté les marches du Festival de Cannes, dimanche 22 mai, en portant une couleur - et des bottes - qui ont capté l'attention.

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En mini combishort noire, Marion Cotillard fend la nuit cannoise pour la première de Frère et sœur

La Planète marches. - Jour 4. Arnaud Desplechin a présenté son film Frère etsœur, ce vendredi 20 mai, au Festival de Cannes 2022. Avec Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles principaux.

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En minirobe pailletée et rangers noires, Marion Cotillard joue les contrastes sur la Croisette

Glamour et esprit baroudeur : les opposés s'attirent dans la tenue de l'actrice à l'affiche de Frère et Sœur d'Arnaud Depleschin.

Valeurs Actuelles

“Samuel Paty est resté dans mon cœur” : le ministre Pap Ndiaye rend hommage au professeur assassiné

Pap Ndiaye a fait passer un message : « C’est la République qui gagne, malgré tout ». Le nouveau ministre de l’Education nationale s’est rendu, lundi 23 mai, au sein du collège du Bois d’Aulne, situé à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), relate France 24. Durant une heure, il a échangé avec la communauté éducative. C’est dans cet établissement scolaire qu’enseignait Samuel Paty, assassiné en octobre 2020. Quelques jours plus tôt, le professeur d’histoire-géographie avait montré à des élèves de 4e des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. « La mémoire de Samuel Paty est restée dans mon cœur et dans mon esprit », a assuré le ministre au cours de ce déplacement.

Le « refus de la barbarie et de la haine » 

Pap Ndiaye avait une première fois rendu hommage à Samuel Paty vendredi 20 mai, lors de la passation de pouvoir avec Jean-Michel Blanquer. Il a expliqué à la presse avoir tenu à se rendre à Conflans-Sainte-Honorine pour délivrer « un message très simple, qui est celui du refus de la barbarie et de la haine », relayent nos confrères. « Mais aussi, le message par lequel, au fond, la République, par l’école, elle est plus forte », a ensuite ajouté le nouveau ministre. Après quoi, l’homme politique a évoqué « la résilience, les initiatives qui sont prises par les enseignants, par l’équipe éducative [et] par les élèves », et qui laissent voir « à quel point la République plonge profond dans la nation ». Ce qui, d’après lui, est « très émouvant ».

Une visite « normale et naturelle » 

Pap Ndiaye a par ailleurs rappelé être « historien de formation » pour appuyer les raisons de sa présence dans ce collège des Yvelines, indique le site d’actualités. « J’ai lu [le] livre [de Samuel Paty], ‘Mémoire de recherche’ […] qui a été publié depuis sa mort, et j’ai participé à d’autres hommages, y compris à Sciences Po où j’étais professeur, a-t-il développé. Il est bien normal et naturel que je me rende ici. »

Le ministre de l’Education nationale a confié aux journalistes avoir « conversé très librement » avec la communauté éducative. « J’étais là pour les écouter, on était là pour parler de leur situation, des difficultés éprouvées depuis octobre 2020, plus que des questions scolaires stricto sensu, sur lesquelles nous serons amenés à nous pencher », a-t-il commenté, cité par France 24. Et de conclure : « J’ai promis [de revenir] pour parler de ces questions-là. […] Donc, c’est un au revoir et un à bientôt. » Laurent Brosse, maire DVD de Conflans-Sainte-Honorine, présent dans l’établissement le même jour que le ministre, a estimé que « la symbolique » d’une telle visite était « forte pour les enseignants ». 

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Le Figaro

Énergie : record de litiges auprès du Médiateur avec la flambée des cours

Cette hausse «s'explique essentiellement par les mauvaises pratiques de certains fournisseurs», note l'autorité publique indépendante.

Le Médiateur de l'énergie a été saisi l'an dernier d'un nombre record de litiges, dans un contexte de poursuite des «mauvaises pratiques» de certains fournisseurs et de hausse des prix de l'électricité ou du gaz, a-t-il indiqué mardi en publiant son rapport annuel. Il a reçu 30.626 litiges en 2021 (chiffre qui comptabilise toutes les sollicitations, même informelles), soit une hausse de 13% par rapport à 2020, à un niveau record en 15 ans d'existence de l'autorité publique indépendante. Les saisines formelles, qui correspondent aux demandes écrites de médiation, ont atteint 15.327.

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Cette hausse continue «s'explique essentiellement par les mauvaises pratiques de certains fournisseurs, souvent cumulées à un traitement défaillant des réclamations des clients». «La forte hausse des prix a également conduit les consommateurs à être plus attentifs à leurs factures d'énergie, et à plus souvent les contester», analysent les services du Médiateur. Le taux de litiges (pour 100.000 contrats résidentiels) est en moyenne de 78 mais cela grimpe chez certains mauvais élèves comme Ohm Énergie (416), GreenYellow (326) et Mint Énergie (261). À l’inverse, les mieux classés sont Ilek (45), EDF (47) et Engie (74).

Le nombre d'offres divisé par deux

Le Médiateur fait également le point sur les conséquences de la hausse des cours de l'énergie sur les marchés : le nombre d'offres de fourniture disponibles a été divisé par deux fin 2021, la plupart des fournisseurs ont augmenté leur prix de vente et certains ont quitté le marché. «D'autres ont choisi d'indexer leurs prix de vente sur les prix de marchés, qui sont en forte augmentation, plutôt que sur les tarifs réglementés, qui permettent aux consommateurs d'être protégés par le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement», regrettent les auteurs. Le Médiateur rappelle au passage l'obligation des fournisseurs d'informer leurs clients «de tout projet de modification contractuelle et de sa portée exacte» de manière «loyale et compréhensible».

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Il se penche enfin sur le sort des petites entreprises, aujourd'hui moins bien protégées par le code de la consommation que les particuliers et souvent démunies face à la flambée des prix. «Bien que le gouvernement ait mis en place un bouclier tarifaire en gaz et en électricité, cette situation montre que s'il est nécessaire de protéger davantage les particuliers, il est également nécessaire de mieux protéger les petits professionnels», a ainsi souligné le médiateur, Olivier Challan Belval, cité dans un communiqué.

Carburants : le litre de SP98 repasse la barre symbolique des deux euros

Les prix de l'essence sont en forte hausse depuis quelques semaines. À l’inverse, la facture du diesel s'allège légèrement.

Zara met fin au retour de commande gratuit

La gestion de ces produits pas ou peu portés est devenue un casse-tête pour l'enseigne espagnole.

Pouvoir d'achat : ce que les associations de consommateurs veulent obtenir du gouvernement

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, les recevait à Bercy mercredi après-midi.

L'Humanité

Inde. Les températures extrêmes pèsent sur les récoltes

Actu

Le premier ministre, Narendra Modi, qui pensait conquérir des marchés grâce au conflit en Ukraine, doit revoir ses priorités.

Lina Sankari

Harinder Happy ne cache pas son inquiétude. Dans le nord de l’Inde, les températures extrêmes frappent une nouvelle fois durement les paysans. Liée au réchauffement climatique, la vague caniculaire, inédite depuis les premiers relevés météorologiques il y a cent vingt-deux ans, a fait grimper le mercure jusqu’à 46 degrés dans certains quartiers de New Delhi. Porte-parole de la Samyukta Kisan Morcha, la coalition victorieuse formée en 2020 qui a réuni plus de 40 syndicats paysans contre la libéralisation du secteur, Harinder Happy, joint par téléphone, concède : « Cette année, nous avons de nombreux problèmes de récoltes et un faible rendement en blé dû à la chaleur et aux pluies non saisonnières. Cela a également affecté la production de paille de blé dont les prix ont fortement grimpé. »

Les coupures d’électricité, qui aggravent les conditions de vie de millions d’Indiens, n’épargnent pas les agriculteurs. Seize organisations du Pendjab ont ainsi organisé plusieurs manifestations et sollicité une réunion avec le Conseil national de l’électricité, qui a promis aux syndicats quatre heures d’alimentation quotidienne et une journée où la fourniture pourrait monter jusqu’à huit heures. Ce rendez-vous illustre à quel point les tensions sur la production agricole sont prises au sérieux en ce point du globe. Les phénomènes météo­rologiques extrêmes sont une nouvelle fois supportés de manière disproportionnée par les plus pauvres qui, du fait des travaux journaliers en extérieur, ne peuvent se mettre à l’abri. « Cette vague de chaleur teste les limites de la survie humaine », estime ainsi la chercheuse Chandni Singh du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Le blé et le riz sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays

La question se pose de façon accrue alors que 600 millions d’Indiens dépendraient directement ou indirectement de l’agriculture pour vivre. Le secteur est en crise cyclique et les paysans connaissent déjà un fort niveau d’endettement. « En 2014, lors de son arrivée au pouvoir, Narendra Modi (premier ministre – NDLR) promettait de mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale des agriculteurs, à savoir l’effacement de la dette et le doublement des revenus», détaillait, il y a un an pour l’Humanité, Sumit Dalal, un jeune paysan de l’Haryana (Nord) qui redoutait de ne pas pouvoir rembourser ses prêts. Ces vingt-cinq  dernières années, plus de 300 000 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours dans le pays et la crise actuelle pourrait donner lieu à de nouveaux drames.

Considéré comme le « grenier à pain » du pays, le Pendjab est ainsi scruté avec attention. Traditionnellement, le mois de mars est crucial pour le mûrissement des grains, mais la hausse soudaine des températures les a fait flétrir. « En raison de la canicule, nous avons perdu plus de 5 quintaux (500 kg) par hectare de notre rendement d’avril », déplore Gurvinder Singh, directeur de l’agriculture de l’État. La production nationale pourrait baisser de 10 à 50 % cette année, alors même que le blé et le riz paddy sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays. D’autant que les stocks du Food Security Act, le plus important programme de distribution de denrées au monde, ont déjà fondu du fait de la pandémie et pourraient être épuisés en septembre. Au lieu de 80 millions d’Indiens habituellement, l’État a fourni des céréales à 800 millions de personnes, dont beaucoup de travailleurs migrants qui avaient perdu leur travail du fait des confinements.

Les stocks d’engrais en baisse depuis le début de la guerre

Le mois de mars, époque à laquelle le premier ministre nationaliste Narendra Modi jouait les fiers à bras, paraît loin. Deuxième producteur mondial de blé, l’Inde se faisait fort de relayer l’Ukraine, prise dans le tourbillon de la guerre, sur les marchés internationaux. Le chef du gouvernement entendait alors gagner de nouveaux débouchés et profiter de l’envolée des cours mondiaux pour satisfaire l’agrobusiness. Si elle produit 14 % du blé global, l’Inde ne compte toutefois que pour 1 % des exportations. Les experts nationaux estiment toutefois que la quête de débouchés exercerait une pression trop importante sur la disponibilité en blé alors que le pays doit nourrir une population de 1,3 milliard d’habitants et que les stocks d’engrais indiens s’amenuisent eux aussi depuis le déclenchement de la guerre. La canicule rebat aujourd’hui les cartes et les discussions entamées avec le Nigeria, la Turquie, le Soudan, l’Iran et l’Indonésie pourraient connaître un coup d’arrêt.

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L'Humanité

Finances. « Engie est en train de valider vingt ans d’importation de gaz de schiste »

Entretien

Alors que les énergéticiens et leurs financiers tiennent leurs assemblées générales annuelles, Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG Reclaim Finance et honorée du prix Goldman pour l’environnement, alerte sur la non-prise en compte du climat.

Marie-Noëlle Bertrand

Chaque année, au printemps, les grands groupes pétroliers et gaziers, ainsi que les banques et les assureurs qui leur accordent des financements, tiennent leurs assemblées générales. Ils y soumettent les plans climat que leur impose la loi pour réduire leurs émissions de CO2. Trois semaines après la sortie du troisième volet du rapport du Giec portant sur les transitions économiques à opérer pour limiter le réchauffement climatique, et en pleine guerre en Ukraine, cette nouvelle saison des assemblées générales prend une tournure singulière. Entretien avec Lucie Pinson, cofondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, qui suit tout cela de près.

Les assemblées générales des énergéticiens français et de leurs financiers ont démarré. Prennent-elles en compte les dernières données du Giec ?

Clairement pas. Les actionnaires d’Engie, par exemple, ont voté à 80 % un plan climat qui rejette l’objectif de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C. Le groupe continue de miser gros sur le gaz. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il se tourne vers les gaz de schiste des États-Unis, dont il a décidé de prolonger les contrats d’importation de neuf ans, en plus des onze déjà prévus. On est en train de valider vingt ans de gaz de schiste ! Cela nous amène à 2042, alors que l’Europe n’est plus censée produire d’électricité carbonée d’ici à 2035. Engie est complètement hors des clous.

Note-t-on plus de réactions du côté des banques ou des assureurs ?

Ces assemblées générales sont les premières à se tenir depuis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a stipulé que nous devons renoncer à toute nouvelle exploitation d’énergie fossile. Son rapport avait été publié tard en mai 2021, et les acteurs financiers avaient ainsi justifié le fait de ne pas en intégrer les conclusions. Mais un an a passé. Le rapport de l’AIE a, depuis, été corroboré par celui du Giec. Nous souhaitons que les acteurs financiers prennent enfin acte de toutes ces conclusions et reconnaissent la nécessité de tendre vers l’objectif zéro expansion. Nous les appelons à sanctionner les entreprises qui continuent d’investir dans les énergies fossiles, en votant contre le renouvellement des membres de leurs bureaux et contre leurs faux plans climat.

À lire le troisième volet du rapport du Giec, l’argent ne manque pas à l’échelle internationale, ce sont les flux qui sont mal orientés. Qu’est-ce que cela raconte de l’état de la finance verte ?

C’est la bonne nouvelle du rapport du Giec. Tous les financements nécessaires à la transition climatique existent et sont disponibles. Maintenant, il s’agit d’augmenter les flux vers les bonnes solutions, et surtout de cesser ceux destinés aux énergies fossiles. En outre, tous les financements verts ne sont pas aussi verts que l’on dit. Prenez les green bonds (obligations vertes émises, entre autres, par des acteurs publics sur le marché mondial pour pousser les acteurs économiques à investir dans la transition – NDLR) : certains sont très valables. Mais quand BNP Paribas soutient l’émission d’une obligation verte pour le développement d’un aéroport à Hong Kong en faisant valoir que les bâtiments sont basse consommation, cela n’a rien de vert : on contribue à augmenter le trafic aérien !

Beaucoup d’investisseurs se dirigent aujourd’hui vers les technologies de capture et stockage du carbone. Sont-elles un des éléments de ces faux plans climat ?

Elles peuvent y contribuer. Beaucoup de majors pétrolières et gazières parient sur la compensation (mécanisme qui permet à une entreprise d’investir, par exemple, dans le reboisement forestier pour compenser les émissions carbone induites par son activité – NDLR) et les technologies de capture et stockage de CO2. Cela peut être extrêmement dangereux. Concernant la compensation, il a été démontré que son utilité pour le climat est faible, voire nulle, dans la mesure où les industriels s’en servent pour justifier la poursuite de leurs émissions. Il ne faudrait pas parler de compensation, mais de contribution : toutes ces choses devraient être faites en addition des efforts de baisse des émissions, pas en substitution. Concernant le stockage de CO2, c’est un peu la même chose. Il va en falloir. Mais le Giec est très clair : il faut le réserver aux secteurs économiques qui ne peuvent être transformés sur le fond. Ce n’est certainement pas le cas du secteur énergétique, et encore moins du secteur de la production électrique, alors qu’il est possible de le décarboner très rapidement.

Quelles sont nos chances de réussir à réorienter les flux financiers d’un système qui, par essence, ne souffre pas d’être contrôlé ?

C’est tout le problème. Il faut un contrôle des acteurs ­financiers. Ils peuvent, dans une certaine mesure, changer à la marge leurs activités – souvent dans une logique de prévention du risque financier, en écartant de leurs porte­feuilles les entreprises les plus exposées aux énergies fossiles. Mais cette logique est très lente, et ne remet pas en question celles de la croissance et de l’exploitation des ressources, ­radicalement antinomiques avec nos objectifs climatiques. Il va falloir réguler ; il va falloir interdire, aussi, le financement de certaines activités reconnues par la science comme incompatibles avec le respect de notre budget carbone planétaire. Et il va falloir, enfin, décourager certaines pratiques et en inciter d’autres, en se servant des mécanismes monétaires des banques centrales, qui ont, dans leur mandat, l’obligation de respecter les objectifs climatiques européens.

Total conclura, fin mai, cette nouvelle saison des assemblées générales. Qu’espérez-vous de ce groupe pétrolier ?

Pas grand-chose. Le plan climat qu’il va soumettre à consultation de ses actionnaires fait la part belle au gaz, au point d’annuler tous les efforts opérés pour réduire les émissions du pétrole. Il autorise toujours le déploiement de projets catastrophiques, tels que celui d’EACOP, en Afrique de l’Est (1). Enfin, Total vient de rejeter une résolution de ses actionnaires qui exigeaient plus de transparence quant à sa stratégie climatique. Qu’attendre d’un groupe qui refuse de rendre des comptes à ses propres actionnaires ?

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Valeurs Actuelles

Damien Abad affirme n’avoir « jamais violé une femme de sa vie » et n’entend pas démissionner

Tout juste nommé ministre des Solidarités, Damien Abad, s’est exprimé très rapidement devant la mairie de Saint-Jean-le-Vieux (Ain) sur les accusations de viols dont il fait l’objet. « Je conteste les accusations (de viols) à mon encontre avec la plus grande fermeté », s’est-il défendu. Le candidat aux législatives dans la 5e circonscription de l’Ain a également affirmé n’avoir « jamais violé une seule femme de (s)a vie. » Interrogé sur une éventuelle démission, l’ancien patron des députés LR a rétorqué : « un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas ».

« C’est tellement injuste »

Dans une interview accordée au Figaro, lundi 23 mai, Damien Abad a expliqué vivre un moment « très difficile ». « Pour moi, ma compagne et ma famille, c’est tellement injuste », a-t-il confié. Selon ses proches, sa présence lors du premier Conseil des ministres sous Elisabeth Borne « confirme la confiance du président de la République et de la Première ministre ».

Le ministre de la Solidarité a estimé que « cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de (s)a vie » : au moment de son soutien à François Fillon, lors de sa nomination à la présidence des députés LR et maintenant où « comme par hasard », cette affaire revient. Questionné sur sa campagne des législatives dans l’Ain, Damien Abad y voit un test pour « conserver la confiance des Français ».

Une semaine avant sa nomination au gouvernement, Damien Abad a fait l’objet d’un signalement de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, après une lettre d’une femme de 41 ans l’accusant de viols pour des faits présumés qui remonteraient à 2010.

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[Info VA] “Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue” : Vardon demande à Bardella de débrancher Kandel

Dans les Alpes-Maritimes, les péripéties volent en escadrille. Quelques jours après avoir diffusé sur Twitter l’adresse de Philippe Vardon, candidat soutenu par Reconquête exclu du Rassemblement national au début du mois de mai car il prônait une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Benoît Kandel s’est de nouveau illustré. Au lendemain de la divulgation de l’adresse, une militante lui envoie un SMS pour lui demander des explications. Réponse du candidat RN, ancien adjoint de Christian Estrosi : « Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue… Moi je me suis fait tirer dessus. Lui ne sais même pas ce qu’est l’odeur de la poudre (sic). » Ce lundi soir, Philippe Vardon a rédigé un courrier à l’attention de Jordan Bardella en lui demandant de débrancher le candidat soutenu par le RN, Benoît Kandel, dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. 

Dans le courrier, que Valeurs actuelles s’est procuré, Philippe Vardon interroge le président du RN. « Comment le RN peut-il maintenir son soutien à ce Monsieur ? Comment le RN peut-il continuer à soutenir quelqu’un qui a commis une telle imprudence, qui a mis en danger la famille d’un candidat, en diffusant un courrier interne au parti, et qui – en plus – n’en fait aucunement pénitence mais se montre au contraire arrogant ? », demande l’élu niçois au président de son ex-parti. Pour M. Vardon, dans n’importe quelle autre situation, le candidat aurait été débranché rapidement. « Le RN continuerait-il à soutenir Benoît Kandel s’il avait fait ça à n’importe quel autre candidat que moi ? Si, où que ce soit en France, un candidat du RN agissait de la sorte, il perdrait immédiatement le soutien du parti. Tu le sais bien », écrit-il.

Cette escarmouche n’est qu’une dispute de plus à Nice, alors que les deux candidats s’écharpent depuis plus de deux semaines. En témoigne la candidature dissidente de Philippe Vardon, soutenue par l’ensemble des élus niçois du RN dans une série de tweets publiés mercredi 11 mai. Le président du groupe d’opposition au conseil municipal et à la métropole de Nice, auteur de scores respectables aux législatives de 2017 et aux municipales de 2020, apparaissait en effet comme un candidat naturel pour la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Mais son conflit ouvert avec la direction du parti lepéniste semble lui avoir coûté l’investiture, offerte à Benoît Kandel, passé par l’UMP, le CNIP, Debout la France et Reconquête. Une fois destitué par le RN, Philippe Vardon s’est lancé dans une aventure dissidente, qui a porté ses fruits puisque la candidate Reconquête a retiré sa candidature pour devenir suppléante de Vardon.

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Affaire Abad : « la justice est la seule à pouvoir trancher », réagit Olivia Grégoire

L’affaire Abad a largement occupé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, qui s’exprimait lundi 23 mai au terme du premier Conseil des ministres du gouvernent d’Elisabeth Borne. « Le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l’immense courage de parler », a-t-elle indiqué après les accusations de viols portées par deux femmes contre le nouveau ministre des Solidarités. En revanche, elle a rappelé que « l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire », rapporte L’indépendant. La justice est la « seule à devoir ou à pouvoir trancher », a ajouté la porte-parole du gouvernement.

Aucune procédure en cours contre Damien Abad

Si la ligne du gouvernement est la « tolérance zéro pour les délinquants sexuels », Olivia Grégoire a assuré qu’« à ce jour il n’y a pas de procédure en cours contre Damien Abad ». Ce dimanche, la Première ministre Élisabeth Borne a déclaré qu’elle « n’était pas au courant » de ces accusations avant que l’affaire ne sorte.

Pour rappel, Damien Abad a été nommé au sein du gouvernement Borne à la fonction de ministre des Solidarités, vendredi 20 mai. Tout juste désigné, Mediapart révélait alors – dès le lendemain soir – que l’ancien président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale avait fait l’objet d’accusations pour des faits d’agressions sexuelles par deux femmes. Des récits fermement niés par le transfuge LR, et qui remonteraient aux années 2010 et 2011.

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[Benedetti] Ce que disent la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon et l’accession de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale

On sait que chez Emmanuel Macron la communication est une finalité en soi : la forme l’emporte sur le fond quand bien même la forme dit aussi quelque chose sur le fond. Si l’on observe de près les ressorts de ce premier gouvernement Borne, force est de constater que son but est d’abord de produire un effet avant de dessiner une politique. Il n’a de cohérence que préalablement tactique visant à livrer aux commentateurs sa propre notice explicative : il faut que l’on dise de l’équipe constituée qu’elle est équilibrée, à la fois dans la continuité et dans le renouvellement ; il faut aussi qu’elle suscite l’idée d’une forme de “gauchisation”, comme s’il s’agissait d’en revenir au macronisme d’avant le pouvoir, celui qui, en campagne de fin 2016 et début 2017 alliait néo-libéralisme économique, progressisme sociétal, et vision anglo-saxonne de la République.

La désignation à Matignon d’un pur produit de la haute fonction publique ayant fait ses gammes dans des cabinets de gauche (Jospin, Royal) obéit à cet objectif comme l’émergence de personnalités issues de la diversité à des postes (Éducation nationale, Culture) recouvrant ce que le marxiste Althusser aurait appelé en son temps les « appareils idéologiques d’État ». Ce retour aux sources du récit originel a pour but sans doute d’enchanter, ou réenchanter, un début de mandat sans grâce, ni espoir ; il a surtout pour visée de braconner partiellement sur les terres d’une gauche qui se présente, bien que minoritaire dans l’opinion, comme la concurrente organique principale de cet hyper-centre incarné par le président reconduit.

La manœuvre est toute de marketing, mais elle révèle encore une fois le polymorphisme politique du chef de l’État qui toutefois rappelle que par-delà la forme, le fond n’est jamais loin : Macron est l’agent de l’américanisation de la société française, de son État et de sa conception républicaine.

De la sorte, Emmanuel Macron pointe et certifie l’opposition principale des législatives ; ayant fracturé les droites ou les ayant dévitalisé à tout le moins à l’horizon du scrutin à venir, il s’assure de préserver son aile gauche pour mieux combattre ceux qui, sur ce segment, contestent sa légitimité. D’où cet affichage de surface qui ne renonce en rien sur les fondamentaux techno-économiques, confortés par la nomination de Madame Borne rue de Varenne dont on ne peut douter de l’attachement à la pensée dominante et le maintien de Bruno Le Maire à Bercy, mais qui rétribue la gauche culturelle avec l’accession de Monsieur Ndiaye au ministère matriciel que constitue l’Éducation nationale.

Ce dernier choix, outre qu’il donne des gages à bâbord, permet de cliver, notamment du côté de la droite nationale – ce qui en creux gauchise par contraste le logiciel présidentiel. La manœuvre est toute de marketing, mais elle révèle encore une fois le polymorphisme politique du chef de l’État qui toutefois rappelle que par-delà la forme, le fond n’est jamais loin : Macron est l’agent de l’américanisation de la société française, de son État et de sa conception républicaine. Il fait ou croit faire le job que l’histoire lui assignerait : plus de libre-échange, plus de communautarisme, plus de sociétal… Bien qu’il s’en défende, le mouvement enclenché par sa politique tend à tourner tout à la fois le dos à l’État social – ce que l’on savait déjà ; et à l’État républicain dans sa vocation universaliste – hypothèse que les positions défendues par Jean-Michel Blanquer entre autres avait semblé cinq années durant écarté. À moins que les circonstances, à l’instar du premier mandat, n’en viennent à infirmer cette feuille de route…

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L'Humanité

Science. ​​​​​​​Avec le réchauffement climatique, les virus passeront du phoque à l’âne

Actu

Selon une étude, 15 000 cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces vont survenir d’ici à 2070 du fait de la hausse des températures. L’humain ne sera pas épargné.

Marie-Noëlle Bertrand

Combien de virus attendent l’humain au détour des bouleversements climatiques ? Une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature offre un début de réponse pas vraiment réjouissant. Déjà, il était clairement établi que la déforestation et l’érosion de la biodiversité favorisent la recrudescence des transmissions zoonotiques, c’est-à-dire le passage d’un virus animal à l’humain. Non seulement le réchauffement global des températures atmosphériques ne freinera pas le phénomène, mais les risques sont nombreux qu’il le favorise, avance désormais une équipe de chercheurs états-uniens.

La hausse des températures va conduire à de nouvelles migrations d’animaux

Si la nouvelle n’est ni totalement neuve, ni complètement surprenante, l’article est le premier à modéliser la mécanique qui conduit à ce bouleversement et à quantifier le nombre de fois que des virus pourraient passer du phoque à l’âne. D’ici à 2070, avancent ainsi les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner plus de 15 000 nouveaux cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces.

Pourquoi il faut protéger la biodiversité pour échapper à « l’ère des pandémies »

Schématiquement, le processus est relativement simple à expliquer : la hausse des températures va conduire à la migration d’animaux en quête d’espaces plus frais. Le compte rendu anticipe que beaucoup « se regrouperont en de nouvelles combinaisons (de populations) à des altitudes élevées, dans des points chauds de la biodiversité et dans des zones à forte densité de population humaine en Asie et en Afrique ». L’ensemble favorisera le passage de virus d’une espèce à une autre et, dans certains cas, les transmissions zoonotiques.

Pour arriver à ces conclusions, l’équipe scientifique a modélisé le déplacement de 3 139 espèces et les nouvelles répartitions géographiques qui en découleront. Elle a, après cela, calculé la probabilité qu’un virus saute d’une espèce à l’autre pour la première fois.

Quel est le niveau de risque que cet « autre » soit un humain ? Les chercheurs ne s’avancent pas outre mesure sur ce point. Trop de facteurs économiques et sociaux entrent en jeu, avancent-ils en substance. Une chose paraît en revanche établie : au moins 10 000 espèces de virus ont la capacité d’infecter l’humain, parmi ceux qui circulent aujourd’hui silencieusement chez les mammifères sauvages.

De nombreux facteurs permettent de réduire ce risque

Déjà soupçonnées d’être à la source de la transmission du coronavirus à l’homme, les chauves-souris restent les suspectes numéro 1 de l’étude. « En raison de leur capacité de dispersion unique, elles représentent la majorité des nouveaux partages viraux » envisagés, singulièrement chez les humains. La bonne nouvelle vient du fait que de nombreux facteurs permettent de réduire ce risque, entre autres un investissement accru dans les soins de santé et dans la recherche. À condition de l’anticiper dès maintenant.

« Nos résultats appellent à une très grande vigilance », insistent les scientifiques, qui refusent de ne parler qu’au futur. « Cette transition écologique est peut-être déjà en cours, et maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au cours du siècle ne réduira pas le partage futur du virus. » Autrement dit, le processus est désormais inévitable. Notre seul salut est de nous y préparer.

Réchauffement climatiqueSantéBiodiversité
Valeurs Actuelles

Affaire Damien Abad : Christian Jacob assure l’avoir interrogé à ce sujet en 2017

« Je n’ai jamais été saisi, ni par l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes ni par les services de l’Assemblée nationale. » Ces propos ont été tenus par Christian Jacob, au cours d’un entretien accordé au Point et publié lundi 23 mai. Le président des Républicains (LR) était poussé par nos confrères à s’exprimer au sujet des accusations de viols dont fait l’objet Damien Abad, nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées vendredi dernier. « Des rumeurs sur une plainte déposée contre lui avaient circulé en 2017, j’avais interrogé Damien Abad à cette époque, a ensuite ajouté Christian Jacob. Il m’avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice. »

Damien Abad « prêt à toutes les trahisons » 

Pour rappel, Damien Abad est entré au gouvernement après avoir annoncé se mettre en congé du parti. Ce dernier a-t-il tenté de le retenir ? « A aucun moment. Vous savez, je suis trop attaché à ma propre liberté pour enfreindre celle des autres », assure le président de LR auprès du Point. Et d’ajouter, peu après, toujours au sujet du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées : « Je n’ai jamais eu de doute sur le fait qu’il était prêt à toutes les trahisons et à toutes les lâchetés. C’est de notoriété publique que Damien Abad n’a cessé depuis six mois de faire des offres de service parce qu’il voulait absolument entrer dans un gouvernement, quel qu’il soit. » Et de conclure : « Il [avait] été sévèrement tancé en réunion de groupe, où nous lui avons demandé de choisir clairement les choses. » 

Deux femmes accusent de viol Damien Abad. Des actions qui auraient été perpétrées par le nouveau ministre, selon leur témoignage, en 2010 et 2011. Âgé de 42 ans, celui-ci a contesté lesdites accusations « avec la plus grande force » 

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L'Humanité

Comment la guerre torpille-t-elle la lutte pour le climat ?

Agoras

Prétextant le conflit en Ukraine, déclenché le 24 février par l’invasion russe, dirigeants et pollueurs font pression pour différer l’agenda de l’urgence climatique au nom de la sécurité énergétique et alimentaire. Pourtant, malgré le contexte, des solutions existent.

Latifa Madani

Réactivation du gaz de schiste et des usines à charbon au nom de « la construction d’une autonomie stratégique et énergétique européenne », remise en cause de normes environnementales au nom de la « résilience », productivisme agricole sous prétexte de sécurité alimentaire. Les exemples d’un recul des objectifs climatiques ne manquent pas depuis que la guerre a éclaté en Ukraine. Au même moment, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans son dernier rapport, alertait sur l’urgence à mettre en œuvre des solutions pour éviter le point de bascule dans le réchauffement de la planète.

Énergie, agriculture, sécurité alimentaire, remise en cause de normes environnementales, etc. En quoi la guerre fait-elle reculer les actions et engagements en faveur du climat ?

Clément Sénéchal La guerre n’est pas une bonne nouvelle, de façon générale, et sur le plan écologique. Nous avons eu un précédent avec la pandémie. Les leçons n’ont pas été tirées pour engager la transition. Au contraire, la pandémie a servi à accélérer la mise en œuvre de l’agenda néolibéral : cadeaux aux entreprises, choix de la productivité et de la compétitivité, avec, au final, comme résultat, des émissions de CO 2 qui ont retrouvé leur niveau d’avant et des profits historiques pour les entreprises du CAC 40 (107 millions d’euros par jour de recettes en mars), dont Total, qui a engrangé un record de bénéfices.

Bruno Villalba Cette guerre agit comme un révélateur du lien qu’il y a entre nos actes quotidiens, leurs conséquences sur des familles qui fuient la guerre et le réchauffement climatique. Nous savons que tout le monde ne va pas souffrir de la même façon de la crise énergétique provoquée par le conflit. Faire peser des politiques d’économies d’énergie sur les catégories sociales qui sont déjà en situation de sobriété contrainte n’est pas tenable. La crise ukrainienne révèle aussi un traitement sélectif à l’égard des réfugiés. Il y a les bons et les mauvais, on refoule les migrants climatiques qui viennent des pays du Sud.

Dans l’agriculture aussi, la guerre est instrumentalisée par les productivistes. En France, la FNSEA et le gouvernement, en Europe, la Commission européenne et plusieurs États membres veulent mettre entre parenthèses le pacte vert, pour relancer la production au nom de la sécurité alimentaire. Pourquoi n’est-ce pas la bonne réponse ?

Marie-Pierre Répécaud L’Ukraine est un des greniers à céréales de l’Europe. Une partie de la production de semences françaises a été délocalisée dans ce pays. La guerre, de fait, met en danger l’approvisionnement en semences et met en évidence notre dépendance aux multinationales semencières. L’agriculture française est également fortement dépendante aux engrais de synthèse, et donc au gaz russe puisque, pour une tonne d’engrais chimique de synthèse, il faut une tonne d’équivalent pétrole. 60 % des engrais chimiques consommés en France sont importés, les 40 % restants, fabriqués sur place, importent la quasi-totalité des matières premières nécessaires et le gaz correspondant. Il faut vraiment se donner la possibilité de boycotter le gaz et le pétrole russes qui nourrissent la guerre, par le développement d’une agriculture paysanne autonome et économe, nous libérer du poids trop important des engrais chimiques dans les coûts de production. Ces questions doivent figurer au centre des nouvelles discussions de la politique agricole commune (PAC).

Le Giec dans son dernier rapport propose une série de solutions à mettre en œuvre de toute urgence. Sont-elles réalisables en temps de guerre, de flambée des prix de l’énergie et des céréales ?

Nadia Maïzi On se rend compte que la mesure de l’urgence climatique n’a pas été prise, sinon on ne se retrouverait pas dans cette situation de dépendance. Le rapport du Giec est basé sur des résultats produits jusqu’au 11 octobre 2021. Il dit que, pour tenir l’objectif de maintenir le réchauffement moyen à 1,5 °C, ce qui entraînerait déjà des dégâts suffisamment préoccupants, il faudrait une baisse drastique de la consommation des ressources fossiles et une diminution des échanges internationaux autour de ces ressources. Une première phase serait de réduire très fortement l’usage du charbon dans la prochaine décennie et de réduire les consommations en pétrole et en gaz. On peut rapprocher ces éléments avec l’actualité de cette guerre. Celle-ci met en évidence le lien entre climat, sécurité énergétique et alimentaire. La nécessaire décarbonation de nos économies dans les trente prochaines années est centrale pour répondre à ces enjeux.

N’est-ce pas le moment de plaider et d’agir pour la sobriété et la transition énergétiques afin de réduire nos dépendances ?

Bruno Villalba On ne choisira pas cette voie parce qu’elle est trop contraignante. Le rapport du Giec reste ambigu, il n’utilise pas le concept de sobriété, il parle de réduction et de maîtrise de la consommation. Nous sommes encore dans l’idée que l’on va pouvoir apporter une solution technique et rebondir par l’innovation, sans voir que l’on ne fait que déplacer le problème. Si on devait vraiment prendre en compte la question climatique, on l’aurait fait depuis bien longtemps. Mais, parce que l’on reste dans une logique d’abondance, on persiste à différer les solutions, dont la sobriété, au profit d’une espèce de relance.

Nadia Maïzi Il n’y a pas d’ambiguïté dans le rapport du Giec. J’ai participé à un nouveau chapitre dans le volet solutions, consacré aux aspects sociaux de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Notre réflexion n’a pas pointé la sobriété parce que nous avons utilisé des termes beaucoup plus précis pour parler de trois niveaux d’action que nous pouvions réaliser par rapport à la demande : éviter, modifier, améliorer. Éviter, quand on peut faire autrement, de prendre l’avion, de prendre sa voiture, de gaspiller ; choisir le vélo plutôt que la voiture, quand c’est possible, ou changer de modèle de véhicule. Les exemples sont nombreux. Nous nous basons sur la connaissance scientifique pour éclairer le décideur dans la mise en place de ses stratégies. Cette façon de décomposer trois niveaux de solution nous permet de quantifier les gains d’émissions de GES que l’on peut réaliser. Si les politiques sont mises en œuvre, si les infrastructures et les technologies sont disponibles, alors des comportements modifiés pourraient permettre de réduire de 40 à 60 % les émissions, ce qui est très important. Le rapport du Giec ne mentionne peut-être pas le terme sobriété mais il envoie un signal fort.

Quelles solutions pour réduire notre dépendance à l’énergie russe et au blé ukrainien sans nous asseoir sur nos objectifs écologiques ?

Marie-Pierre Répécaud Pour sortir de cet engrenage qui fait que la guerre participe du productivisme pour de mauvais prétextes, nous devons nous sevrer de notre dépendance à l’économie fossile et aux multinationales qui fabriquent les engrais de synthèse. En d’autres termes, délier les marchés agricoles des marchés de l’énergie et soutenir l’agroécologie.

Clément Sénéchal Oui, il faut sortir des logiques productivistes, libérales et technocentrées, mettre en place des feuilles de route avec des politiques plus ambitieuses qui accélèrent la transition. Cela veut dire sortir des énergies fossiles, développer les énergies renouvelables, dont nous savons qu’elles sont le principal levier pour réduire les émissions de CO 2, privilégier une agriculture agro­écologique, organiser un partage de l’effort envers les populations les plus modestes et les plus vulnérables. Cela implique une transformation profonde de nos modes de production et de consommation avec plus de solidarité et de justice sociale, et un partage équitable de l’effort de sobriété. C’est possible si on met à contribution ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre et si on taxe les flux financiers des multinationales. Aujourd’hui, il est plus que temps de dépasser le nécessaire constat scientifique dressé­ par le Giec pour mener bataille sur le terrain politique. À cet égard, le mouvement climat et le mouvement social doivent jouer leur rôle de contre-pouvoirs pour imposer la justice sociale et l’urgence écologique et climatique.

Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations unies sur l’extrême pauvreté, estime que, la guerre en Ukraine exige de réorienter les politiques agricoles, de faire en sorte que les pays du Sud retrouvent leur capacité à se nourrir. Comment faire ?

Marie-Pierre Répécaud Les politiques agricoles responsables de ces déséquilibres, qui font que les matières premières servant à l’alimentation sont des armes économiques, voire de guerre, doivent être réorientées. S’il y a famine de façon récurrente dans certaines régions du monde, cela n’est pas dû à un manque de production globale des matières premières alimentaires, mais c’est parce qu’elles sont stockées en vue de la spéculation. Ce système capitaliste génère des profits et se moque de la souveraineté alimentaire. C’est scandaleux. C’est ce levier-là qu’il faut absolument casser.

La sobriété est l’un de vos sujets de recherche, Bruno Villalba. Pourquoi, comme vous le dites, est-ce un enjeu de justice sociale et de solidarité ?

Bruno Villalba La sobriété est un enjeu de justice et de solidarité, avec les gilets jaunes hier ou les Ukrainiens aujourd’hui. La justice sociale est une question centrale. Les mesures de sobriété doivent être pensées en tenant compte des inégalités. La sobriété est un sujet très compliqué à manier, car elle remet en cause un imaginaire de l’abondance qui imprègne profondément depuis trois siècles nos sociétés. Mais aujourd’hui la sobriété implique que tout le monde devra négocier son niveau de vie, parce que les ressources ne sont pas infinies. Même avec une optimisation technique que l’on continue à nous vendre, politiquement, scientifiquement et dans la culture, malheureusement ce n’est plus possible. L’illusion est de considérer que l’on pourrait avoir un accès à un niveau de confort de vie équivalent au nôtre aujourd’hui. Nous sommes dans une contraction temporelle à la fois sur le plan écologique et sur le plan social. Nous ne pouvons pas attendre dix ou vingt ans pour mettre en place des solutions que nous aurions dû prendre il y a longtemps. Les réfugiés climatiques sont déjà là.

La sobriété suppose que l’on en finisse avec l’obsession de la croissance ?

Bruno Villalba La question ne devrait plus se poser. Certains évoquent la croissance différenciée, les plus pauvres doivent rattraper un peu les riches. Écologiquement ce n’est pas possible. La sobriété est une réponse que l’on pourrait décider de construire et de négocier collecti­vement dès à présent. Par exemple, reproduire localement pour manger localement, de façon à réduire la pression énergétique sur l’alimentation. Des solutions de très court terme sont à mettre en œuvre pour éviter les effets d’emballement que nous connaissons en raison de l’accentuation de la pression climatique et celle de l’effondrement de la biodiversité, que l’on a tendance à oublier. Ces phénomènes se renforcent en se cumulant.

Nadia Maïzi Les 10 % des ménages les plus riches émettent 40 % des émissions. 50 % des plus pauvres en émettent 15 %. Les 10 % les plus riches vivent aux deux tiers dans les pays occidentaux. Cela donne des éclairages sur les solutions disponibles. Nous avons toujours un tropisme qui vient du lieu où on naît et où on vit. Pour tous les pays qui n’ont pas encore accédé à des niveaux de vie décents, il y a des nécessités de croissance pour atteindre ces niveaux. C’est là un débat récurrent dans les négociations sur le climat entre les pays du Nord et les pays du Sud, qui demandent que leurs populations accèdent à ces niveaux. On ne peut pas calquer notre vision au prisme de notre niveau d’éducation et de développement, à l’ensemble des régions, des modes de vie et des cultures. Il y a des compromis à trouver.

Bruno Villalba Maintenir l’idée d’un « rattrapage pour tous » grâce à la relance, c’est faire de fausses promesses qu’on ne pourra pas tenir durablement, parce qu’elle se heurte aux limites planétaires. Et c’est encore plus vrai si on raisonne à l’échelle mondiale. Il y a plutôt un travail de péréquation à établir pour accéder à un bien-être équitablement partagé.

Clément Sénéchal Il faut effectivement organiser une péréquation dans l’usage de la répartition des ressources au niveau mondial. Cela nécessite une réponse coordonnée et coopérative entre les États. Pour le moment, la guerre et les tensions géopolitiques qui en résultent constituent un obstacle. Dans tous les cas, la condition sine qua non de l’action climatique est la paix universelle. C’est ce que nous rappelle la percussion entre l’agenda climatique et l’agenda­ militaire. Œuvrer pour la paix est incontournable pour apporter une réponse au réchauffement climatique.

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France24 - Monde

Déclin démographique en Russie : "Poutine n’a pas d'autres issues que de gagner" en Ukraine

Publié le : 24/05/2022 - 06:40

Cyrielle CABOT

Natalité en berne, mortalité en hausse, déclin migratoire... Malgré une politique nataliste parmi les plus incitatives au monde, la Russie se vide progressivement de ses habitants. "Un problème majeur pour Vladimir Poutine, pour qui population est synonyme de puissance", selon le démographe Laurent Chalard. 

Le constat est le même depuis trente ans : la population russe se réduit à une vitesse vertigineuse. En 1991, à la chute de l'URSS, la Russie comptabilisait 148,2 millions d'habitants. En 2021, le nombre est tombé à 146,1 millions, selon l'agence de statistiques russe (Rosstat). Plus frappant encore, d'après les prévisions des démographes, la population devrait continuer de baisser pour atteindre entre 130 et 140 millions d'individus d'ici 2050. 

"La Russie paie la décennie 1990", explique Alain Blum, démographe à l'Institut national d'études démographiques (Ined). "À la chute de l'URSS, le pays a plongé dans une grave crise démographique. Pour la première fois, le taux de mortalité a largement dépassé le taux de natalité, entraînant une baisse de la population." Au début des années 2000, la Russie comptait ainsi à peine 143 millions d'habitants. 

"Aujourd'hui, la population en âge de faire des enfants est celle qui est née pendant cette période. Elle est donc trop peu nombreuse pour insuffler une croissance démographique", poursuit le chercheur. D'autant plus que cela intervient dans un contexte d’augmentation de la mortalité, conséquence de l’épidémie de Covid-19

Politique nataliste et migrations

Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine multiplie les efforts pour enrayer cette tendance. Outre une modernisation des hôpitaux et une amélioration de l'offre de soins, il a surtout engagé une importante politique nataliste. "La Russie est devenue l'un des pays les plus incitatifs au monde sur le sujet", note Laurent Chalard, démographe spécialiste des mouvements de population. 

"Ces dernières années, le gouvernement a mis en place des programmes d'aides financières aux parents, des systèmes d'allocations familiales, des primes aux familles nombreuses…", liste-t-il. "Sans compter une propagande très active sur la question. Poutine, lui-même, dans ses prises de parole publiques, prône régulièrement les valeurs familiales et appelle la population à faire des enfants."

En parallèle, il a mené une vaste politique migratoire, ouvrant les frontières russes à des travailleurs immigrés souvent originaires d'Asie Centrale, facilitant les naturalisations pour les russophones ou encore en distribuant des passeports russes aux habitants de pays limitrophes. Des migrations qui ont été arrêtées net par le Covid-19. 

"Cette question démographique obsède Poutine"

"Cette question démographique obsède Poutine", note Laurent Chalard. "Dans son esprit, il lie la puissance d'un pays à la taille de sa population. Plus elle est nombreuse, plus l'État est puissant."

Preuve de cet état d'esprit : en janvier 2020, le chef du Kremlin présentait la crise démographique comme "un défi historique", assurant par là même que "le destin de la Russie et ses perspectives historiques dépendent de combien nous serons." 

"Face à cela, cette baisse de la population est clairement l'un des enjeux de la guerre en Ukraine", estiment de concert Laurent Chalard et Alain Blum. "Le pays est peuplé de 44 millions d'habitants, majoritairement slaves, issus de cet ancien bloc soviétique. Pour Poutine, il n'est pas seulement question de récupérer un territoire qui lui appartiendrait de droit, mais il s'agit aussi de 'récupérer' cette population pour l'intégrer à la Russie."

Dans son dernier recensement, Moscou intégrait ainsi les 2,4 millions d'habitants du Donbass, territoire annexé depuis 2014. Depuis plusieurs semaines, le Kremlin a par ailleurs décidé de concentrer ses efforts de guerre dans l'est du pays avec un objectif : y organiser des référendums sur une intégration possible à la Russie.

Quelles conséquences de la guerre ? 

Mais alors que la guerre en Ukraine s'installe dans un temps long, cette ambition d'accroître sa population pourrait-elle se retourner contre le chef du Kremlin et, à l'inverse, aggraver la crise démographique ? 

"Si je me réfère aux sources ukrainiennes, la Russie a envoyé 165 000 soldats en Ukraine. Ce n'est rien, rapporté à l'ensemble de la population. Les morts de la guerre auront donc un impact très limité sur la démographie russe", estime Laurent Chalard. "Sauf si la situation tournait à un conflit mondial généralisé et forçait la Russie à augmenter considérablement ses effectifs."

"En revanche, cette angoisse démographique peut expliquer, en partie, pourquoi Moscou est réticente à envoyer plus de soldats sur le front. Elle est bien consciente qu'il est important de limiter les pertes, notamment au sein des populations jeunes", nuance le démographe. 

Mais la guerre en Ukraine pourrait accentuer un autre phénomène : celui de la fuite des cerveaux. Selon The Financial Times, citant l'association professionnelle du secteur, environ 150 000 personnes du secteur des nouvelles technologies ont quitté la Russie. Beaucoup d'entre elles ont rejoint Israël ou la Turquie qui, en quête de cette main d'œuvre, multiplient les mesures d'accueil. "Là encore, l'impact sur la démographie sera limité pour Moscou car le phénomène reste marginal. En revanche, d'un point de vue économique, dans un contexte déjà rendu difficile par les sanctions, cela peut avoir un impact", poursuit le chercheur. 

"La confiance dans le futur joue un rôle clé sur la natalité" 

De son côté, Alexey Raksha, un démographe russe vivant à Moscou, prévoit déjà une forte baisse de la natalité dans les mois à venir en réaction à la guerre en Ukraine, mais surtout à la crise économique liée aux sanctions. "Pendant les crises économiques, les gens sont moins enclins à faire des enfants, c'est logique", explique-t-il. "La confiance dans le futur joue un rôle clé sur la natalité." 

"La guerre va affecter les naissances à partir de décembre", prévoit-il. "On en verra les effets dès 2023. Cela va être une mauvaise année pour les naissances en Russie, et l'année suivante ne sera pas meilleure", conclut-il. Des prévisions corroborées par les dernières statistiques de Rosstat, qui note une baisse de 5 % des naissances au premier trimestre 2022 par rapport à l’année précédente.

"Je pense que tout dépendra de qui gagne la guerre", nuance de son côté Laurent Chalard. En cas de victoire, la joie peut s'accompagner d'un boom de naissances. Perdre et s'enliser dans une crise économique aurait l'effet inverse", estime-t-il. "Ce qui est sûr, c'est que cela met Poutine au pied du mur. D'un point de vue démographique, il n'a pas d'autres issues que gagner."

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Géorgie : la région d'Ossétie du Sud va organiser un référendum sur son intégration à la Russie

GRANDE MUETTE

Guerre en Ukraine : des voix discordantes s'élèvent dans l'armée russe

DÉSINFORMATION

Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information

Le Figaro

Joe Biden défendra Taïwan face à une attaque chinoise

RÉCIT - Lors de sa première tournée en Asie, le président américain a affiché sa fermeté face aux appétits de Pékin.

Correspondant à Tokyo

«Yes». À la question du soutien militaire des États-Unis en cas d’attaque de Taïwan par la Chine, le président américain a été sans ambiguïté lundi à Tokyo. «Oui, c’est ce à quoi nous nous sommes engagés», a répondu Joe Biden. En visite au Japon, il devait annoncer, aujourd’hui, un accord de coopération régionale avec 12 chefs d’État ; mais celui-ci a presque semblé anecdotique après un «yes» si lourd de conséquences.

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Les États-Unis n’ont jamais été neutres dans le conflit larvé qui oppose la Chine continentale et Taïwan, mais ils demeurent vagues. Le Taiwan Relations Act, adopté en 1979 par le Congrès, incite, dans des termes flous, Washington à fournir Taïwan en armes défensives si elle est attaquée.

En octobre dernier, déjà, Joe Biden avait affirmé que les États-Unis ne permettraient pas une attaque unilatérale de la Chine sur Taïwan, mais c’était dans le cadre d’une réunion publique sur le territoire américain. A posteriori, les conseillers du président avaient démenti tout changement de politique, se tenant au principe dit d’«ambiguïté stratégique» qu’adopte Washington depuis au moins quarante ans: celui d’une «Chine unique» où le pouvoir central se trouve à Pékin et qui se borne à «constater» - sans les reconnaître - les prétentions territoriales chinoises sur l’île.

Vous pouvez être certains que Pékin étudie de très près la déconfiture de Vladimir Poutine

Le «yes», prononcé à Tokyo lors de sa première visite d’État en Asie, littéralement à la face de Pékin, a beaucoup plus de poids. Joe Biden ne s’opposera pas à une réunification des deux territoires tant que celle-ci est librement consentie, mais refusera un coup de force de Pékin.

Le pouvoir chinois ne s’y est pas trompé: «La question de Taïwan relève uniquement des affaires intérieures de la Chine, et la Chine ne tolère aucune ingérence de forces extérieures (…) Nous exhortons la partie américaine à respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine (…), à respecter les engagements importants de ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan, à être prudent dans ses paroles et ses actes sur la question de Taïwan, à s’abstenir d’envoyer des signaux erronés aux forces séparatistes de l’indépendance de Taïwan, afin d’éviter de graves dommages à la situation dans le détroit de Taïwan et aux relations sino-américaines», a réagi Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.

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Cette clarification a lieu dans le contexte de l’offensive russe en Ukraine, d’une dictature sur une démocratie voisine, qui sert de «patron» en Europe à une attaque en Asie de la Chine sur Taïwan. «Vous pouvez être certains que Pékin étudie de très près la déconfiture de Vladimir Poutine», explique un diplomate spécialiste des questions de défense à Tokyo.

Ce dernier souligne le caractère dissuasif de l’exemple russe pour Xi Jinping. «Désormais, on en est sûrs: les grandes puissances perdent toutes les guerres. Les Américains au Vietnam, les Russes puis les Américains en Afghanistan, les Russes en Ukraine…», énumère-t-il. «C’est le principe de la “dissuasion par déclaration”: depuis le début de la guerre en Ukraine, les États-Unis ne se paient plus de mots et lancent des avertissements précis. Les Japonais épousent cette stratégie, même s’ils ne disent rien explicitement», décrypte un expert militaire.

Le Japon partage l’alarmisme de Washington. Lors de la rencontre «2+2» entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense respectifs des deux pays en janvier, ils ont affiché une parfaite unité. «L’armée chinoise représente une menace majeure pour la sécurité de la région et de la communauté internationale, y compris le Japon. (…) Son budget de défense (public) a été multiplié par 42 depuis 1991(…). Il représente aujourd’hui environ quatre fois les dépenses de défense du Japon», écrit le Parti libéral démocrate (majorité) dans une étude parue fin avril.

«Porte-avions» des États-Unis, le Japon serait certainement entraîné dans un conflit entre les États-Unis et la Chine à propos de Taïwan.

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Emmanuel Macron avait déclaré le 9 mai que Londres pourrait avoir «toute sa place» dans une nouvelle «communauté politique» européenne.

El País (ESP)

24 horas en Baños de la Encina, la seducción de uno de los pueblos más bonitos de Jaén

ANDALUCÍA

Ubicado en el parque natural de Sierra de Andújar, su coqueto casco urbano, el majestuoso castillo almohade o un poblado de la Edad del Bronce son solo algunos de los motivos por los que la localidad ha triplicado el número de visitantes en el último año

Pocos municipios pueden presumir de la capacidad de seducir al viajero que tiene Baños de la Encina, uno de los últimos en ingresar en el selecto club de los Pueblos Más Bonitos de España. Esta distinción le ha dado un espaldarazo de tal magnitud que la población jiennense, ubicada en las estribaciones de Sierra Morena y dentro del parque natural de la Sierra de Andújar, vive una edad de oro del turismo como lo revela el hecho de que en el último año se haya triplicado el número de visitantes.

Baños de la Encina es un pueblo que irradia un encanto especial desde que la imponente silueta de su castillo empieza a deslumbrar en lontananza. Un lugar mágico, con tradición, con una historia milenaria y un rico patrimonio artístico que ha sabido conservar durante siglos. Desde la imponente fortaleza almohade hasta su iglesia de origen gótico, desde la exuberancia barroca del camarín de Jesús del Llano hasta la austeridad blasonada del Concejo o desde el señorío de sus palacios hasta su yacimiento de la Edad del Bronce, el pueblo conserva su identidad monumental que evoca su importancia histórica. Y, además, su centro urbano es Conjunto Histórico-Artístico desde 1969 y desde el año pasado Baños de la Encina es también Municipio Turístico de Andalucía.

9.00 Senderismo en Peñalosa

Antes de que apriete el calor iniciamos el camino hacia el yacimiento de Peñalosa, un viaje en el tiempo de 4.000 años atrás. Se trata de un sendero de apenas tres kilómetros, donde abundan los eucaliptos, que transcurre paralelo a la vereda de las aguas del embalse del Rumblar. La primera parada la hacemos en el área recreativa de los Charcones (1), que alberga uno de los pozos y pilas del antiguo descansadero de ganado. Si el nivel de agua del pantano lo permite se podrá divisar la estructura de la Fuente Cayetana, de origen romano y asociada al tramo de la calzada romana que partía desde el cercano yacimiento ibero romano de Cástulo, en Linares.

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 De la mano de la empresa de turismo sostenible Turimed nos adentramos en Peñalosa (2), el poblado minero de la Edad del Bronce que mejor se conserva del sur peninsular. Pertenece a la cultura del Argar, que se extendió durante 4.000 años por las provincias más orientales y del este de la Península. Sobre los acantilados de pizarra, su majestuoso cerro y sus laderas se construyeron las casas en un terreno a modo de escalones que se comunican entre sí por calles estrechas y pasillos. Los habitantes de este poblado explotaron las riquezas mineras del valle, desde la extracción, reducción y fundición del metal hasta la fabricación de útiles y lingotes.

 Otra alternativa que ofrece este paraje natural es la posibilidad de hacer una ruta en kayak por el pantano del Rumblar, donde es posible el baño en la playa del Tamujoso (3), formada con piedras de pizarra.

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12.00 Callejear por el casco urbano

Antes del almuerzo nos sumergimos por las intrincadas y empedradas calles del casco histórico de Baños de la Encina, que por algo forma parte del club de los Pueblos Más Bonitos de España. En torno a la plaza Mayor (4) del siglo XV encontramos la mayor concentración de edificios monumentales, como la Casa Consistorial, casonas de labor o palacios como el de los Molina de la Cerda, ya en el esplendor de los siglos XVII y XVIII. En la iglesia de San Mateo sobresale su torre-campanario de cuerpo gótico, su portada principal renacentista y su soberbio retablo mayor con su sagrario, joya del arte sacro de la provincia. Para planificar la visita conviene pasar por la oficina de turismo (avenida José Luis Messía, 2; 953 61 33 38), que alberga en su interior el Museo Etnográfico Torreón del Recuerdo, un recorrido por ocho siglos de historia en Baños de la Encina.

14.00 Carne de monte en la mesa

Como no podía ser de otra manera encontrándonos en la puerta de Sierra Morena, la carne de monte es el principal reclamo de la gastronomía bañusca. Venado, jabalí, jamón seco de venado, ensalada de perdiz, liebre sofrita en salsilla bordonera, calandrajos con liebre o perdiz en escabeche son platos que podemos degustar en alguno de los establecimientos de la emergente oferta local de restauración. Otras recetas autóctonas son el cucharro —un moño de pan relleno de aceite y tomate para acompañar con bacalao, sardina, arenque o tocino y aceitunas machacás— o las migas serranas, que aquí se hacen acompañar de torreznos y chorizos. De las muchas tentaciones para el almuerzo destacan el Hotel Restaurante Baños (Cerro de la Llaná, s/n) (5), con sus privilegiadas vistas al castillo y al Rumblar; el Palacete María Rosa (Trinidad, 25) (6) o La Despensa de la Abuela (Picoza, 7) (7). También podemos aprovechar para adquirir productos típicos de la gastronomía local en Caprichos Burgalimar (avenida José Luis Messia, 3) (8).

16.00 Esplendor del barroco

La ermita de Jesús del Llano (9), en la zona más llana del pueblo, es una sobria edificación de una sola nave y campanario en espadaña, del siglo XVII. La sencillez del exterior contrasta con un interior lleno de luz. Los elementos geométricos que llenan sus paredes —con frescos del Nuevo Testamento, la vida de la virgen María, los apóstoles, la bóveda con elementos de la Pasión— o los murales barrocos pintados en los laterales del coro alto, simbolizan un alma en pena y, también, un alma en gracia.

Pero la máxima expresión de este templo es su camarín, culmen del barroco andaluz del siglo XVIII. Pájaros exóticos, guirnaldas, angelotes, querubines, hornacinas, pero, sobre todo, espejos, que se van sucediendo en altura desde la planta poligonal hasta una impresionante bóveda y cúpula mocárabe. En el camarín se utilizó el estuco y el estípite.

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17.00 Imponente castillo almohade

La majestuosa silueta del castillo de Bury Al Hamma (conocido popularmente como Burgalimar) (10), Monumento Nacional desde 1931, domina el paisaje de Baños de la Encina, flanqueado por una robusta muralla de tabiyya (hecha de arcilla, arena, cal y canto rodado) con 15 torres cuadradas que dan forma a este coloso de traza ovalada erigido en el enriscado cerro del Cueto. La fortaleza apenas ha sufrido daños, de ahí que esté considerado el conjunto fortificado mejor preservado de la época almohade. En su interior, recios muros iberos y un mausoleo funerario de carácter sacro dan paso a una compleja urbanística almohade (del siglo XII), además de una doble arca de agua o aljibe.

 Las excavaciones realizadas permitieron constatar la presencia musulmana desde periodo emiral, siendo el castillo, junto con otros cercanos, rígido control de los pasos de Sierra Morena y la depresión del Guadiel durante el siglo XII. Pasó a ser definitivamente castellano tras la toma en 1225 por Fernando III, uno de los Siete Reyes que pasaron por esta fortaleza, junto a Alfonso VII, Alfonso VIII, Alfonso IX, Pedro II, Sancho VII y Fernando el Católico.

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19.00 El Molino de Viento

También en la parte alta del pueblo sorprende el Molino de Viento (11), del siglo XVIII y de estilo manchego. Su torre está dividida en tres tramos: la cuadra, la camareta y la sala donde se molía el cereal. En su interior se puede visitar la exposición Historias del viento, con la historia de los molinos y cómo se han venido trabajando los cereales desde el Neolítico hasta la actualidad.

20.00 El Centenillo y la sierra de Andújar

El atardecer es el mejor momento para empaparse de naturaleza en la Sierra Morena bañusca. Una buena elección puede ser un paseo en todoterreno disfrutando de la fauna del parque natural de la Sierra de Andújar (12), al que pertenece Baños de la Encina. Ciervos (muy aconsejable la visita en la época de la berrea, al inicio del otoño), gamos, muflones, jabalíes, rapaces o linces (es el principal reducto del lince ibérico junto a Doñana) se abren paso en este sendero que regala la mejor muestra del bosque mediterráneo del sur. Esta ruta entre jaras, tomillos y romeros puede llevar también hasta la pedanía de El Centenillo, un antiguo poblado minero cuyos orígenes se remontan al año 1865, cuando un grupo de empresarios ingleses llegó a este lugar para extraer los filones de galena argentífera. Su trazado se organiza en viviendas en hilera adosadas y de una planta, siguiendo el patrón de construcción civil anglosajona de la época. Un paisaje cultural de gran belleza surgido en mitad de un paraíso natural labrado por la historia de sus gentes.

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22.00 Una ‘posá’ para el descanso

La oferta de alojamientos rurales en Baños de la Encina es cada vez atractiva. Destacan el Hotel Palacio Guzmanes (Trinidad, 4) (13), asentado en un edificio histórico del siglo XVII y, con menos plazas pero sin perder encanto, la Posá La Cestería (Conquista, 26) (14) y la Posá El Majuelo (Luzonas, 6) (15). Y si preferimos alojarnos en plena sierra una opción es Las Villas del Centenillo (El Tenis), casa rural y apartamentos turísticos en el antiguo poblado minero.

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France24 - Monde

En images : à Kiev, les Russes sont partis mais la guerre est restée

Publié le : 24/05/2022 - 06:54Modifié le : 24/05/2022 - 07:00

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Fin février, l'armée russe était aux portes de Kiev. Au prix d’une résistance acharnée, les forces ukrainiennes ont, à la surprise de beaucoup, repoussé l’offensive de Moscou. Depuis, la capitale reprend vie, les habitants qui avaient fui reviennent et une certaine normalité s’installe. Au-delà des apparences, la guerre est dans toutes les têtes, omniprésente au quotidien.

L'Humanité

Comment la guerre torpille-t-elle la lutte pour le climat ?

Agoras

Prétextant le conflit en Ukraine, déclenché le 24 février par l’invasion russe, dirigeants et pollueurs font pression pour différer l’agenda de l’urgence climatique au nom de la sécurité énergétique et alimentaire. Pourtant, malgré le contexte, des solutions existent.

Latifa Madani

Réactivation du gaz de schiste et des usines à charbon au nom de « la construction d’une autonomie stratégique et énergétique européenne », remise en cause de normes environnementales au nom de la « résilience », productivisme agricole sous prétexte de sécurité alimentaire. Les exemples d’un recul des objectifs climatiques ne manquent pas depuis que la guerre a éclaté en Ukraine. Au même moment, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans son dernier rapport, alertait sur l’urgence à mettre en œuvre des solutions pour éviter le point de bascule dans le réchauffement de la planète.

Énergie, agriculture, sécurité alimentaire, remise en cause de normes environnementales, etc. En quoi la guerre fait-elle reculer les actions et engagements en faveur du climat ?

Clément Sénéchal La guerre n’est pas une bonne nouvelle, de façon générale, et sur le plan écologique. Nous avons eu un précédent avec la pandémie. Les leçons n’ont pas été tirées pour engager la transition. Au contraire, la pandémie a servi à accélérer la mise en œuvre de l’agenda néolibéral : cadeaux aux entreprises, choix de la productivité et de la compétitivité, avec, au final, comme résultat, des émissions de CO 2 qui ont retrouvé leur niveau d’avant et des profits historiques pour les entreprises du CAC 40 (107 millions d’euros par jour de recettes en mars), dont Total, qui a engrangé un record de bénéfices.

Bruno Villalba Cette guerre agit comme un révélateur du lien qu’il y a entre nos actes quotidiens, leurs conséquences sur des familles qui fuient la guerre et le réchauffement climatique. Nous savons que tout le monde ne va pas souffrir de la même façon de la crise énergétique provoquée par le conflit. Faire peser des politiques d’économies d’énergie sur les catégories sociales qui sont déjà en situation de sobriété contrainte n’est pas tenable. La crise ukrainienne révèle aussi un traitement sélectif à l’égard des réfugiés. Il y a les bons et les mauvais, on refoule les migrants climatiques qui viennent des pays du Sud.

Dans l’agriculture aussi, la guerre est instrumentalisée par les productivistes. En France, la FNSEA et le gouvernement, en Europe, la Commission européenne et plusieurs États membres veulent mettre entre parenthèses le pacte vert, pour relancer la production au nom de la sécurité alimentaire. Pourquoi n’est-ce pas la bonne réponse ?

Marie-Pierre Répécaud L’Ukraine est un des greniers à céréales de l’Europe. Une partie de la production de semences françaises a été délocalisée dans ce pays. La guerre, de fait, met en danger l’approvisionnement en semences et met en évidence notre dépendance aux multinationales semencières. L’agriculture française est également fortement dépendante aux engrais de synthèse, et donc au gaz russe puisque, pour une tonne d’engrais chimique de synthèse, il faut une tonne d’équivalent pétrole. 60 % des engrais chimiques consommés en France sont importés, les 40 % restants, fabriqués sur place, importent la quasi-totalité des matières premières nécessaires et le gaz correspondant. Il faut vraiment se donner la possibilité de boycotter le gaz et le pétrole russes qui nourrissent la guerre, par le développement d’une agriculture paysanne autonome et économe, nous libérer du poids trop important des engrais chimiques dans les coûts de production. Ces questions doivent figurer au centre des nouvelles discussions de la politique agricole commune (PAC).

Le Giec dans son dernier rapport propose une série de solutions à mettre en œuvre de toute urgence. Sont-elles réalisables en temps de guerre, de flambée des prix de l’énergie et des céréales ?

Nadia Maïzi On se rend compte que la mesure de l’urgence climatique n’a pas été prise, sinon on ne se retrouverait pas dans cette situation de dépendance. Le rapport du Giec est basé sur des résultats produits jusqu’au 11 octobre 2021. Il dit que, pour tenir l’objectif de maintenir le réchauffement moyen à 1,5 °C, ce qui entraînerait déjà des dégâts suffisamment préoccupants, il faudrait une baisse drastique de la consommation des ressources fossiles et une diminution des échanges internationaux autour de ces ressources. Une première phase serait de réduire très fortement l’usage du charbon dans la prochaine décennie et de réduire les consommations en pétrole et en gaz. On peut rapprocher ces éléments avec l’actualité de cette guerre. Celle-ci met en évidence le lien entre climat, sécurité énergétique et alimentaire. La nécessaire décarbonation de nos économies dans les trente prochaines années est centrale pour répondre à ces enjeux.

N’est-ce pas le moment de plaider et d’agir pour la sobriété et la transition énergétiques afin de réduire nos dépendances ?

Bruno Villalba On ne choisira pas cette voie parce qu’elle est trop contraignante. Le rapport du Giec reste ambigu, il n’utilise pas le concept de sobriété, il parle de réduction et de maîtrise de la consommation. Nous sommes encore dans l’idée que l’on va pouvoir apporter une solution technique et rebondir par l’innovation, sans voir que l’on ne fait que déplacer le problème. Si on devait vraiment prendre en compte la question climatique, on l’aurait fait depuis bien longtemps. Mais, parce que l’on reste dans une logique d’abondance, on persiste à différer les solutions, dont la sobriété, au profit d’une espèce de relance.

Nadia Maïzi Il n’y a pas d’ambiguïté dans le rapport du Giec. J’ai participé à un nouveau chapitre dans le volet solutions, consacré aux aspects sociaux de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Notre réflexion n’a pas pointé la sobriété parce que nous avons utilisé des termes beaucoup plus précis pour parler de trois niveaux d’action que nous pouvions réaliser par rapport à la demande : éviter, modifier, améliorer. Éviter, quand on peut faire autrement, de prendre l’avion, de prendre sa voiture, de gaspiller ; choisir le vélo plutôt que la voiture, quand c’est possible, ou changer de modèle de véhicule. Les exemples sont nombreux. Nous nous basons sur la connaissance scientifique pour éclairer le décideur dans la mise en place de ses stratégies. Cette façon de décomposer trois niveaux de solution nous permet de quantifier les gains d’émissions de GES que l’on peut réaliser. Si les politiques sont mises en œuvre, si les infrastructures et les technologies sont disponibles, alors des comportements modifiés pourraient permettre de réduire de 40 à 60 % les émissions, ce qui est très important. Le rapport du Giec ne mentionne peut-être pas le terme sobriété mais il envoie un signal fort.

Quelles solutions pour réduire notre dépendance à l’énergie russe et au blé ukrainien sans nous asseoir sur nos objectifs écologiques ?

Marie-Pierre Répécaud Pour sortir de cet engrenage qui fait que la guerre participe du productivisme pour de mauvais prétextes, nous devons nous sevrer de notre dépendance à l’économie fossile et aux multinationales qui fabriquent les engrais de synthèse. En d’autres termes, délier les marchés agricoles des marchés de l’énergie et soutenir l’agroécologie.

Clément Sénéchal Oui, il faut sortir des logiques productivistes, libérales et technocentrées, mettre en place des feuilles de route avec des politiques plus ambitieuses qui accélèrent la transition. Cela veut dire sortir des énergies fossiles, développer les énergies renouvelables, dont nous savons qu’elles sont le principal levier pour réduire les émissions de CO 2, privilégier une agriculture agro­écologique, organiser un partage de l’effort envers les populations les plus modestes et les plus vulnérables. Cela implique une transformation profonde de nos modes de production et de consommation avec plus de solidarité et de justice sociale, et un partage équitable de l’effort de sobriété. C’est possible si on met à contribution ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre et si on taxe les flux financiers des multinationales. Aujourd’hui, il est plus que temps de dépasser le nécessaire constat scientifique dressé­ par le Giec pour mener bataille sur le terrain politique. À cet égard, le mouvement climat et le mouvement social doivent jouer leur rôle de contre-pouvoirs pour imposer la justice sociale et l’urgence écologique et climatique.

Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations unies sur l’extrême pauvreté, estime que, la guerre en Ukraine exige de réorienter les politiques agricoles, de faire en sorte que les pays du Sud retrouvent leur capacité à se nourrir. Comment faire ?

Marie-Pierre Répécaud Les politiques agricoles responsables de ces déséquilibres, qui font que les matières premières servant à l’alimentation sont des armes économiques, voire de guerre, doivent être réorientées. S’il y a famine de façon récurrente dans certaines régions du monde, cela n’est pas dû à un manque de production globale des matières premières alimentaires, mais c’est parce qu’elles sont stockées en vue de la spéculation. Ce système capitaliste génère des profits et se moque de la souveraineté alimentaire. C’est scandaleux. C’est ce levier-là qu’il faut absolument casser.

La sobriété est l’un de vos sujets de recherche, Bruno Villalba. Pourquoi, comme vous le dites, est-ce un enjeu de justice sociale et de solidarité ?

Bruno Villalba La sobriété est un enjeu de justice et de solidarité, avec les gilets jaunes hier ou les Ukrainiens aujourd’hui. La justice sociale est une question centrale. Les mesures de sobriété doivent être pensées en tenant compte des inégalités. La sobriété est un sujet très compliqué à manier, car elle remet en cause un imaginaire de l’abondance qui imprègne profondément depuis trois siècles nos sociétés. Mais aujourd’hui la sobriété implique que tout le monde devra négocier son niveau de vie, parce que les ressources ne sont pas infinies. Même avec une optimisation technique que l’on continue à nous vendre, politiquement, scientifiquement et dans la culture, malheureusement ce n’est plus possible. L’illusion est de considérer que l’on pourrait avoir un accès à un niveau de confort de vie équivalent au nôtre aujourd’hui. Nous sommes dans une contraction temporelle à la fois sur le plan écologique et sur le plan social. Nous ne pouvons pas attendre dix ou vingt ans pour mettre en place des solutions que nous aurions dû prendre il y a longtemps. Les réfugiés climatiques sont déjà là.

La sobriété suppose que l’on en finisse avec l’obsession de la croissance ?

Bruno Villalba La question ne devrait plus se poser. Certains évoquent la croissance différenciée, les plus pauvres doivent rattraper un peu les riches. Écologiquement ce n’est pas possible. La sobriété est une réponse que l’on pourrait décider de construire et de négocier collecti­vement dès à présent. Par exemple, reproduire localement pour manger localement, de façon à réduire la pression énergétique sur l’alimentation. Des solutions de très court terme sont à mettre en œuvre pour éviter les effets d’emballement que nous connaissons en raison de l’accentuation de la pression climatique et celle de l’effondrement de la biodiversité, que l’on a tendance à oublier. Ces phénomènes se renforcent en se cumulant.

Nadia Maïzi Les 10 % des ménages les plus riches émettent 40 % des émissions. 50 % des plus pauvres en émettent 15 %. Les 10 % les plus riches vivent aux deux tiers dans les pays occidentaux. Cela donne des éclairages sur les solutions disponibles. Nous avons toujours un tropisme qui vient du lieu où on naît et où on vit. Pour tous les pays qui n’ont pas encore accédé à des niveaux de vie décents, il y a des nécessités de croissance pour atteindre ces niveaux. C’est là un débat récurrent dans les négociations sur le climat entre les pays du Nord et les pays du Sud, qui demandent que leurs populations accèdent à ces niveaux. On ne peut pas calquer notre vision au prisme de notre niveau d’éducation et de développement, à l’ensemble des régions, des modes de vie et des cultures. Il y a des compromis à trouver.

Bruno Villalba Maintenir l’idée d’un « rattrapage pour tous » grâce à la relance, c’est faire de fausses promesses qu’on ne pourra pas tenir durablement, parce qu’elle se heurte aux limites planétaires. Et c’est encore plus vrai si on raisonne à l’échelle mondiale. Il y a plutôt un travail de péréquation à établir pour accéder à un bien-être équitablement partagé.

Clément Sénéchal Il faut effectivement organiser une péréquation dans l’usage de la répartition des ressources au niveau mondial. Cela nécessite une réponse coordonnée et coopérative entre les États. Pour le moment, la guerre et les tensions géopolitiques qui en résultent constituent un obstacle. Dans tous les cas, la condition sine qua non de l’action climatique est la paix universelle. C’est ce que nous rappelle la percussion entre l’agenda climatique et l’agenda­ militaire. Œuvrer pour la paix est incontournable pour apporter une réponse au réchauffement climatique.

l’Écologie politique en France Sobriété énergétique. Contraintes matérielles, équité sociale etperspectives institutionnellesUkrainealimentationRéchauffement climatiqueGiec
Le Figaro

François-Xavier Bellamy: «La fiction du “en même temps” couvre une confusion généralisée»

TRIBUNE - Puisse le renoncement de certains élus LR à leurs convictions pour des postes ne pas entraîner un renoncement symétrique chez les électeurs de droite, plaide le député européen LR, par ailleurs normalien et professeur agrégé de philosophie.

Une étrange atmosphère s’est emparée de notre vie politique. Au moment où les crises multiples que nous traversons devraient imposer la plus grande clarté dans la parole et dans l’action, tout semble au contraire confus et inconsistant comme jamais. L’«ancien monde» a été sévèrement jugé, souvent à raison ; mais au moins, on ne s’y posait pas la question de savoir si un élu allait soudainement soutenir tout ce qu’il avait combattu au motif d’une opportunité passagère. La politique n’était pas toujours morale, mais il y avait quelques principes ; la réflexion qui animait les vieux partis manquait souvent de profondeur, mais on tenait au moins à quelques idées. Les figures importantes du débat public n’étaient pas interchangeables: elles avaient leur vision, leur caractère, et c’était la condition pour choisir la continuité ou l’alternance en toute connaissance de cause.

D’une élection présidentielle, on pouvait déduire à peu près la cohérence du gouvernement qui viendrait. Dans le «nouveau monde», on peut hésiter, pour des postes stratégiques, entre des personnalités dont les convictions semblent radicalement opposées - comme si le fond n’avait plus aucune importance. La fiction du «en même temps» couvre cette confusion généralisée ; il n’y a plus de réel, seulement de la communication.

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Le réel existe pourtant, et il se rappellera à nous tôt ou tard. Les élus qui, dans l’espoir d’un poste, taisent soudain les alertes qu’ils lançaient, portent une lourde responsabilité morale ; mais ils ne sont pas seuls. En ce lendemain de réélection, nombreux sont aussi les électeurs qui oublient tout ce à quoi ils se disaient attachés.

Il est encore temps d’ouvrir les yeux. Nul n’est censé ignorer les faits ; et après cinq ans de macronisme, celui qui votait à droite ne peut, sans se renier, considérer que ce président correspond à ce que la France attendait. Que la droite vous ait déçu, comment ne pas le comprendre? Mais qu’un parti n’ait pas été à la hauteur ne rend pas nécessairement son adversaire convaincant. Vous n’avez pas le droit à une sévérité sélective. Si vous avez trouvé la droite insuffisante, comment pourriez-vous ne pas juger ce président inquiétant?

En votant à droite, vous disiez votre volonté d’une meilleure gestion des finances publiques: avant même que le Covid n’apparaisse, les dépenses courantes de l’État avaient plus augmenté sous Emmanuel Macron que sous François Hollande. Le niveau des dettes publiques française et allemande était comparable il y a dix ans, l’écart approche 50 points aujourd’hui. Vous vouliez que notre économie retrouve son dynamisme? La France vient de passer le record de 100 milliards d’euros de déficit commercial annuel. Nous sommes devenus dépendants même dans les secteurs les plus stratégiques: l’énergie, confiée successivement à trois ministres antinucléaire, ou l’alimentation - dont nous sommes devenus importateurs nets pour la première fois. À Bruxelles, les élus LREM votent maintenant pour faire baisser notre production agricole, au nom d’un culte de la décroissance qui aggravera notre dépendance, sans même sauver l’environnement.

Vous vous inquiétiez de l’insécurité? Tous les indicateurs montrent la montée de la violence. Vous vouliez le rétablissement de l’autorité de l’État, garante de la concorde publique? Vous avez eu les «gilets jaunes», des semaines d’affrontements inutiles créés par une énième hausse de taxes. Vous étiez préoccupés d’une immigration trop importante? Jamais la France n’aura donné autant de titres de séjour que sous le quinquennat qui vient de s’achever ; et jamais elle n’aura aussi peu expulsé les immigrés illégaux.

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Sur aucun des sujets essentiels pour l’avenir de notre pays, Emmanuel Macron n’a fait mieux que François Hollande. La courbe du chômage elle-même, emblématique de l’échec du socialisme au pouvoir, baisse plus lentement que chez la plupart de nos voisins.

Bien sûr, les problèmes de la France ne datent pas d’hier, et tous les partis qui ont exercé le pouvoir au cours des dernières décennies ont leur part de ce bilan ; mais les déceptions du passé ne sauraient exonérer ce président, arrivé à l’Élysée il y a déjà dix ans, de son propre passif.

Le plus important de ces sujets reste bien sûr l’école: là aussi, les réformes du dernier mandat n’auront fait que prolonger le désastre du quinquennat socialiste. La disparition du bac et l’effacement des savoirs fondamentaux au lycée, la disqualification des concours de l’enseignement, le combat déterminé contre la liberté scolaire, ont encore aggravé la crise très profonde de notre système éducatif et la révoltante injustice qu’elle cause.

Otage d’une folie racialiste

À cette injustice, Emmanuel Macron répond aujourd’hui, non en réhabilitant la mission éducative, mais en mettant à sa tête l’idéologie qui ne cesse d’en faire le procès: son nouveau ministre est l’une des figures de la mouvance décoloniale, qui considère nos institutions, à commencer par l’école, comme des rouages du «racisme structurel» dont la France serait intrinsèquement coupable. Jean-Michel Blanquer avait au moins lutté courageusement contre ce risque vital pour l’unité nationale. Contre l’ambition de renouer avec une culture commune, c’est en intellectuel conscient des enjeux majeurs attachés à ce débat que Pap Ndiaye a participé à des colloques interdits aux Blancs. Et on voudrait nous faire croire qu’il est raciste de s’inquiéter d’une telle orientation? Quelle folie… Si vous pensiez que l’urgence est de renouer avec la transmission des savoirs fondamentaux à tous les enfants de ce pays, quelle que soit leur couleur de peau, vous avez le droit de refuser que l’Éducation nationale devienne l’otage de cette folie racialiste, qui prépare tant de crises pour l’avenir.

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Vous avez le droit de rester lucides ; vous en avez aussi le devoir.

Dans ce moment de confusion, peu d’élus auront finalement cédé à la tentation de l’opportunisme ; les électeurs doivent se souvenir qu’ils sont eux aussi responsables. Respecter une élection n’oblige pas à la complaisance envers celui qui l’a gagnée ; il n’est pas contraire à la démocratie de tenir à ses convictions, ni de vouloir qu’un gouvernement ait une opposition clairvoyante. Renoncer à cette clairvoyance, ce serait le symptôme d’une indifférence envers l’avenir, d’un relativisme inconséquent, qui constituent le terreau de la crise démocratique que nous traversons aujourd’hui. La politique retrouvera son sens par cette exigence de vérité et de constance - qui, pour reprendre le mot de Saint-Exupéry, vaut pour chacun de nous. «Chacun est responsable. Chacun est seul responsable de tous.»

*François-Xavier Bellamy est chef de la délégation de LR au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE). Il a notamment publié Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel (Grasset, 2018).

Ivan Rioufol: «Cet État ventripotent qui ne cesse d’enfler…»

CHRONIQUE - Emmanuel Macron s’est déjà persuadé d’avoir admirablement géré la crise sanitaire, au prix d’un interventionnisme public dispendieux dont chaque Français devra répondre fiscalement.

Xavier-Laurent Salvador: «Pourquoi la nomination de Pap Ndiaye à l'Éducation nationale marque un tournant idéologique»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le nouvel hôte de la rue de Grenelle, qui défend une grille de lecture des rapports sociaux à travers un prisme racial, représente une «ligne» diamétralement opposée à l'universalisme républicain que défendait Jean-Michel Blanquer.

Maxime Tandonnet: «Les retournements de veste sont dévastateurs pour l'image de LR»

TRIBUNE - Les personnalités qui, avant ou après la présidentielle, ont abandonné le parti de la droite classique pour Emmanuel Macron, contribuent au discrédit de LR et au rejet des politiques en général, s'inquiète l'historien.

France24 - Monde

En direct : la guerre en Ukraine entre dans son quatrième mois

Publié le : 24/05/2022 - 06:42Modifié le : 24/05/2022 - 08:49

FRANCE 24 Suivre

La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass. La situation y est "extrêmement difficile", assure Volodymyr Zelensky. Suivez notre direct.

  • 8 h 45 : après trois mois de guerre, quelles sont les zones contrôlées par l'armée russe ? 

La guerre en Ukraine entre dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass.

  • 8 h 26 : un embargo de l'UE sur le pétrole russe possible "d'ici quelques jours", selon Berlin

Un embargo européen sur le pétrole russe est possible "d'ici quelques jours", a estimé le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept.

"Il n'y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes", a dit Robert Habeck à la télévision publique ZDF. Mais "les discussions se poursuivent" et "je pense que nous allons réussir une percée d'ici quelques jours."

Les Européens ont déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d'août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d'ici la fin de l'année est encore en cours de discussion.

  • 6 h 48 : opposé à la guerre, un diplomate russe démissionne avec fracas à Genève

Boris Bondarev, conseiller auprès de la représentation permanente russe à l'Office des Nations unies à Genève, a annoncé avec fracas sa démission, affirmant dans une lettre rendue publique que "jamais" il n'avait eu "autant honte" de son pays.

  • 4 h 46 : Moscou pourrait installer une base militaire dans la région de Kherson

L'administration mise en place par la Russie dans la région ukrainienne de Kherson va demander à Moscou d'y installer une base militaire, a rapporté l'agence de presse RIA, citant un représentant local.

Adjacente de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, la région de Kherson est passée sous le contrôle de Moscou dans le cadre de l'offensive lancée le 24 février. Une nouvelle administration a été mise en place dans la région, où le rouble russe a été introduit.

  • 4 h 19 : une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass, s'inquiète Volodymyr Zelensky

"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. "Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs."

La situation est même "extrêmement difficile" dans le Donbass : les Russes cherchent à y "éliminer tout ce qui est vivant", a accusé Volodymyr Zelensky.

  • 1 h 54 : Moscou va privilégier les relations avec la Chine

Au cours d'une séance de questions-réponses lors d'un événement à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs indiqué que l'objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.

Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d'avoir adopté une "russophobie" depuis le début de l'offensive de son pays en Ukraine. La Russie œuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l'avenir, s'appuiera seulement sur des pays "fiables" n'étant pas redevables de l'Occident, a-t-il déclaré. "Nous devons arrêter d'être dépendants d'une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l'Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l'économie de la sphère sociale de notre patrie."

Avec AFP et Reuters

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    Reportage : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

    Plus de 100 millions de personnes déracinées dans le monde, une première

    LE FIL DU 23 MAI

    L'Ukraine enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés

    L'Humanité

    Essai Regard sur un monde invivable

    Nos recommandations culturelles

    Gérard Le Puill

    Référence de l’investigation écologique, journaliste, militant et voyageur, Mark Lynas est chercheur invité de l’Alliance for Science de l’université Cornell, à New York. Dans son dernier ouvrage, il décrit avec précision les différentes manières dont le réchauffement climatique en cours affectera notre vie quotidienne dans les différentes régions du monde au XXIe siècle. Ce sera terrifiant entre +3 °C, +4 °C, +5 °C ou +6 °C d’ici à la fin du siècle en cours par rapport à la température moyenne du début du XIXe siècle. La bataille visant à ne pas dépasser le +2 °C retenu par le Giec prend ici toute son importance. Mais elle semble déjà perdue.

    Le scénario de +3 °C est désormais le plus probable. L’auteur indique qu’il pourrait faire monter le niveau des océans de plus d’un mètre d’ici à la fin du siècle. Utile pour prendre la mesure des dangers car précis dans la description des six scénarios, l’ouvrage n’apporte pas de réflexion prospective pour contenir le réchauffement actuel.

    Sa seule proposition figure dans le scénario à +2 °C : « L’approche la plus prometteuse de toutes, à laquelle les solutions climatiques naturelles peuvent appartenir, est le réensauvagement à grande échelle. Cela signifie la régénération naturelle des forêts et des broussailles sur de grandes surfaces, et la recolonisation des espèces disparues dans des habitats restaurés avec un minimum d’intervention continue. »

    L’ouvrage occulte pourtant les conditions à réunir pour nourrir plus de 9 milliards d’humains d’ici à la fin du siècle. Pour cela, l’agroécologie, l’agroforesterie et la bonne gestion des eaux de pluie seront plus importantes que la seule reforestation. G. L. P.

    EssaisRéchauffement climatiqueClimatGiec
    Valeurs Actuelles

    Selon Eric Zemmour, des femmes voilées « pourraient » présenter le journal télévisé dans 30 ans en France

    Des femmes voilées présentant le JT dans 30 ans ? L’hypothèse est possible selon Eric Zemmour. Interrogé sur CNews, lundi 23 mai, le fondateur de Reconquête ! a assuré que des femmes voilées pourraient présenter les informations dans 30 ans sur les télévisions françaises, relaie Sud-Ouest. « Regardez ce qui se passe dans les banlieues islamisées. Regardez à Roubaix le nombre incroyable de voiles, dans les banlieues parisiennes… », a-t-il déclaré.

    Assurant que « ce n’est pas une ultra-minorité », l’ancien journaliste a pris pour exemple plusieurs sondages. « 70 % des musulmans français veulent le burkini dans les piscines, en tout cas que l’on ne l’interdise pas, et 75 % veulent autoriser des horaires séparés », a-t-il affirmé.

    Les droits des femmes bafouées en Afghanistan

    Une intervention qui fait suite à la décision des talibans d’obliger les présentatrices afghanes à se couvrir le visage. Le nouveau régime semble ne vouloir reculer devant rien pour empêcher les femmes afghanes de jouir des quelques droits qui leur restent. À leur arrivée à la tête de l’État, les talibans ont assuré qu’ils seraient plus modérés que lors de leur précédent règne entre 1996 et 2001. Ils promettaient notamment que la cause des femmes serait prise en compte et qu’elles seraient incluses dans la société des talibans. 

    Mais depuis août 2021, rien n’a pourtant été réalisé en leur faveur : le gouvernement n’est composé que d’hommes, le ministère des Affaires féminines a été supprimé pour être remplacé par celui de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice, pas de mixité à l’Université, le port de la burqa est devenu obligatoire…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Le Figaro

    Météo du mardi 24 mai : des températures en baisse et encore quelques averses

    Une masse d'air beaucoup plus fraîche en provenance de l'Atlantique souffle sur la France ce mardi, évacuant ainsi la chaleur qui a concerné la France jusqu'à ce week-end. Les averses seront toujours présentes, toutefois moins violentes que les récents orages.

    Les températures continuent de baisser ce mardi selon La Chaîne Météo , pour repasser un peu en dessous des normales de saison dans l'après-midi alors que le pays connaissait une importante vague de chaleur la semaine dernière. Le temps reste instable mais les violents orages du week-end laissent place à un risque d'averses, notamment dans les Pyrénées et le sud des Alpes.

    À lire aussiMétéo : les orages et la grêle font des dégâts dans le Berry, le Poitou et les Charentes

    La météo de votre région :

    De la Bretagne et des Pays de la Loire à la Normandie, les éclaircies alternent avec des passages nuageux pouvant s'accompagner d'averses. Le vent d'Ouest qui souffle modérément apporte un ressenti bien frais. Les températures continuent de baisser et sont comprises entre 6 et 11°C le matin et entre 15 et 19°C l'après-midi.

    Du Centre-Val de Loire et de l'Ile-de-France aux Hauts-de-France, les passages nuageux alternent avec des éclaircies et les averses restent rares, touchant surtout le Nord-Pas-de-Calais. Le vent d'Ouest apporte un ressenti frais. Les températures sont comprises entre 8 et 11°C le matin et entre 16 et 19°C l'après-midi.

    Du Grand Est et de la Bourgogne-Franche-Comté à l'Auvergne-Rhône-Alpes, la tendance est à l'amélioration. Le soleil alterne avec des passages nuageux plus ou moins nombreux mais l'impression est assez favorable et le risque d'averses redevient limité. On respire enfin dans le Centre-Est avec une baisse appréciable des températures. Elles sont comprises le matin entre 8 et 16°C et l'après-midi entre 16 et 24°C des Ardennes à la vallée du Rhône.

    À lire aussiL’assurance au défi du réchauffement climatique

    De la Nouvelle-Aquitaine à l'Occitanie, les nuages dominent le plus souvent en matinée, en s'accompagnant parfois d'averses, voire d'un coup de tonnerre sur l'est de la chaîne Pyrénéenne. Dans l'après-midi, le ciel devient plus changeant avec éclaircies et passages nuageux, encore nombreux près des Pyrénées. Quelques averses continuent de circuler, excepté entre direction du Languedoc où le temps reste sec. Les températures sont comprises entre 9 et 15°C le matin et entre 16 et 25°C l'après-midi du pays basque au Languedoc.

    De la région PACA à la Corse, les conditions météo sont assez agréables avec du soleil et quelques bourgeonnements nuageux. Ces derniers peuvent donner lieu à quelques averses à caractère orageux sur le sud des Alpes et la montagne corse. Les températures sont comprises entre 14 et 20°C le matin et entre 19 et 27°C l'après-midi.

    *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

    Météo du dimanche 22 mai : de forts orages, 14 départements placés en vigilance orange par la Chaîne Météo

    Les températures caniculaires persistent dans le Sud, mais une forte dégradation orageuse est attendue en fin d'après-midi sur les trois quarts du pays.

    Regarder la vidéo

    La météo du jeudi 19 mai : températures en baisse au Nord, orages à l'Est

    Après la journée la plus chaude de la semaine, le nord de la France se rafraîchit légèrement ce jeudi et les orages s'atténuent. Au Sud, les températures dépassent toujours de 8 à 10°C les normales de saison.

    Regarder la vidéo

    Météo : les orages et la grêle font des dégâts dans le Berry, le Poitou et les Charentes

    Dans la nuit de dimanche à lundi, de violents orages ont éclaté dans les départements des Charentes, de la Vienne et des Deux-Sèvres. 340 habitations ont été endommagées par la grêle dans l'Indre.

    France24 - Monde

    Variole du singe : trois cas d'infection confirmés en France

    Publié le : 24/05/2022 - 01:01

    FRANCE 24 Suivre Ethan HAJJI

    Santé publique France a annoncé lundi que trois cas confirmés de variole du singe ont été rapportés à ce jour dans le pays. L'OMS décompte de son côté "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques.

    La propagation de la variole du singe touche aussi la France. Trois cas confirmés de la maladie ont été rapportés à ce jour dans le pays, a déclaré Santé publique France (SPF), lundi 23 mai, dans un communiqué.

    De même, le Maroc a découvert trois cas suspects, une première dans le royaume, a annoncé lundi soir le ministère de la Santé. Des analyses médicales sont en cours.

    Des cas avérés ou présumés de variole du singe ont été recensés dans plusieurs pays européens – Royaume-Uni, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Suède, Danemark – ainsi qu'en Australie, au Canada et aux États-Unis – une propagation "inhabituelle" selon les experts.

    Il y a actuellement "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques, a déclaré lundi la docteure Maria Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 à l'Organisation mondiale de la santé, mais aussi des maladies émergentes et zoonoses.

    Les États-Unis prêts à vacciner

    La variole du singe (ou "monkeypox"), rare en Europe, s'observait jusqu'ici principalement dans le centre et l'ouest de l'Afrique. Le virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, d'où son nom.

    Le virus se transmet à l'être humain par contact avec des animaux sauvages, des rongeurs ou des primates. Mais ce sont de potentielles transmissions d'homme à homme, d'ordinaire rares, qui alertent le corps médical. La période d'incubation va de cinq à 21 jours et la maladie dure de deux à trois semaines.

    La transmission "peut être stoppée dans les pays non endémiques", a affirmé Maria Van Kerkhove. "Nous sommes dans une situation où nous pouvons utiliser des outils de santé publique d'identification précoce doublée de l'isolement des cas", a-t-elle souligné, précisant qu'il n'y avait pour l'heure pas de cas grave.

    Les États-Unis, qui comptent cinq cas probables ou confirmés, se préparent à vacciner les personnes ayant été en contact proche avec des patients atteints de la variole du singe. Deux vaccins contre la variole autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peuvent être utilisés.

    Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de cette épidémie.

    Avec Reuters et AFP

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    Un premier cas d'infection à la variole du singe confirmé en France

    SANTÉ

    Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

    Variole du singe : des infections quotidiennes enregistrées au Royaume-Uni

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Affaire Abad : Eric Zemmour fustige les méthodes de Médiapart et dénonce une “quête de délation permanente”

    Depuis quelques jours, Damien Abad se retrouve au cœur de la tourmente. L’ex-LR, qui a récemment été nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, est accusé de viols. Des révélations en ce sens ont été faites par Médiapart samedi 21 mai. Interrogé à ce sujet sur le plateau de CNews, lundi 23 mai, Eric Zemmour s’est dit « très mal à l’aise et très triste pour ce monsieur ». Au micro de la chaîne d’information, l’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui se présente dans la 4e circonscription du Var pour les législatives, a fustigé les méthodes du pureplayer, vis-à-vis desquelles il est « très dubitatif », avant de dénoncer une « quête de délation permanente ».

    Eric Zemmour : «Je suis très dubitatif sur les méthodes de Médiapart qui fait de la quête de délation permanente dont je me méfie beaucoup,(…) je suis très mal à l’aise et très triste pour ce monsieur» dans #LaMatinale pic.twitter.com/KwJEGm5ZV8

    — CNEWS (@CNEWS) May 23, 2022

    Eric Zemmour « très méfiant »

    « Il y a des gens qui accusent, ça ne veut pas dire qu’ils ont raison, qu’ils disent la vérité », a ensuite poursuivi Eric Zemmour, toujours au micro de CNews, pour étayer son point de vue. Le candidat de Reconquête ! s’est, l’instant d’après, dit « très méfiant », au moment de découvrir « ces campagnes de presse », dont il a rappelé avoir lui-même fait les frais par le passé. « Monsieur Abad s’est défendu, [il] dément [et] n’a pas été condamné par la justice, il n’y a même pas eu de procédure », a souligné l’auteur de « La France n’a pas dit son dernier mot ». Avant de conclure en ces termes : « C’est assez poignant, parce que ce monsieur est handicapé, donc il explique qu’évidemment, il ne peut forcer aucune femme. »

    Deux femmes accusent de viol le nouveau ministre des Solidarités. Des actions qui auraient été perpétrées, selon leur témoignage, en 2010 et 2011. Âgé de 42 ans, Damien Abad a contesté lesdites accusations « avec la plus grande force ».

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    Le Figaro

    Clément Léonarduzzi, une réélection et puis s’en va

    François-Xavier BourmaudArthur Berdah

    PORTRAIT - Auteur d’une ascension record en Macronie, le conseiller spécial du président quitte l’Élysée après une campagne victorieuse. Il rejoint Publicis France, en tant que vice-président.

    Le dimanche 24 avril 2022 à 20 heures, Emmanuel Macron est réélu pour un second mandat. Le dimanche 24 avril à 20 h 01, le téléphone de Clément Léonarduzzi entre en surchauffe. Des propositions d’emploi comme s’il en pleuvait. Des salaires plus mirobolants les uns que les autres. On ne devient pas impunément l’homme qui a fait réélire un président de la République, performance inédite dans l’histoire politique moderne. Emmanuel Macron lui a d’ailleurs demandé de rester son conseiller spécial. Avec insistance.

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    Mais Clément Léonarduzzi avait déjà pris sa décision. Et l’avait confirmée le 4 mars dernier au président-candidat. «Vous êtes de retour le 25 avril?», lance Macron lors d’une réunion à son QG, en présence notamment de la première dame. «Non», répond Clément Léonarduzzi. Au grand désarroi du chef de l’État. «Gestion de crises historiques, pédagogie de l’action menée, stratégie de la campagne présidentielle: la vision, l’expertise, la franchise, la capacité d’entraînement et le sens du pays de Clément ont été très précieux ces deux dernières années», confie le président de la République au Figaro.

    C’est le meilleur dans l’influence. À la présidence de Publicis Consultant entre 2017 et 2020, il a hissé en très peu de temps l’agence sur le podium des meilleures agences d’influence

    Fini la politique donc. Et retour à la case Publicis. Par la grande porte. Celle de la vice-présidence du groupe France avec le titre de «responsable de l’offre crise monde». Un job taillé sur mesure après deux ans à l’Élysée entre crise du Covid et guerre en Ukraine. «C’est le meilleur dans l’influence. À la présidence de Publicis Consultant entre 2017 et 2020, il a hissé en très peu de temps l’agence sur le podium des meilleures agences d’influence, se réjouit Agathe Bousquet, la présidente de Publicis France. Il est très fort dans sa discipline mais il s’intéresse aussi à toutes les disciplines de la communication. Il y avait une part d’évidence à ce qu’il revienne à un poste élargi. Sa dimension stratégique et sa compréhension des enjeux internationaux se sont énormément renforcées depuis 2020. Il est fait pour le conseil

    «Des propositions qui ne se refusent pas»

    Emmanuel Macron l’avait d’ailleurs compris très tôt. Les deux hommes se connaissent depuis 2009. Ils se sont rencontrés par l’intermédiaire des Gracques, un cercle de réflexion social libéral. Mais ce n’est que sept ans plus tard, en 2016, que le ministre de l’Économie démissionnaire saisit vraiment à qui il a affaire. Sur le point de lancer sa candidature à l’Élysée, Emmanuel Macron accepte l’invitation des «réformistes» du PS, notamment Gérard Collomb, pour une journée de débat à Lyon. Des ministres étrangers sont invités mais François Hollande charge son gouvernement de tous les dissuader de venir. «Vous allez participer à une opération de dissidence contre le chef de l’État en place», sont-ils avertis en substance. L’événement menace de tourner au flop. Jusqu’à ce que Clément Léonarduzzi intervienne. «Il nous a expliqué qu’on allait faire fuiter le truc dans les grandes largeurs. On l’a fait. Et c’est devenu la séquence de la rentrée», raconte un des acteurs de l’époque. Comme on dit en macronie, Clément a «délivré» du résultat. Il est bon pour le service.

    l y a des propositions qui ne se refusent pas. Vingt mois de mission au service d’un pays et de la République

    Quelques mois plus tard, en 2017, Emmanuel Macron lui propose donc de devenir porte-parole de LREM. Refus poli. Le premier. Au départ du patron de la communication élyséenne, Sylvain Fort, en janvier 2019, le président de la République retente sa chance. Nouveau refus poli. Il faudra attendre 2020 et le départ de l’éphémère Joseph Zimet pour que la collaboration se concrétise. «Le train était déjà passé, rien ne dit qu’il serait repassé. Connaissant l’animal, il savait que l’extraordinaire serait au rendez-vous. Il n’a pas été déçu», observe un proche de Clément Léonarduzzi. Lequel justifie sobrement sa décision de rejoindre l’Élysée: «Il y a des propositions qui ne se refusent pas. Vingt mois de mission au service d’un pays et de la République.» Et une ascension record à la clé, chose rare pour un homme qui n’a pas participé à la campagne fondatrice de 2017.

    Après un début de quinquennat sous le signe de la bunkérisation et sous le règne de la technocratie, l’arrivée de Clément Léonarduzzi détonne. Cravate mal nouée, chemise mal fagotée, manches retroussées et tatouages apparents sur les avants bras - une citation religieuse latine à gauche, une œuvre originale sur la liberté à droite. Le tout agrémenté d’un parler cash, façon Tontons flingueurs, et d’une application scrupuleuse de la règle d’or du conseiller en communication selon laquelle il ne faut jamais laisser un journaliste sans réponse. Samedi et dimanche compris, même avec plus de 800 messages quotidiens (il a un jour compté). Pour faire le tri dans son cerveau et dans son téléphone, le quadragénaire supprime frénétiquement tous ses échanges une fois qu’il considère la discussion close.

    «Quelqu’un de très professionnel»

    Le profil de ce Francilien, diplômé de Sciences Po Bordeaux et père de trois enfants, tranche avec les costumes gris des hauts fonctionnaires qui hantent les couloirs du Palais. À commencer par le premier d’entre eux, Alexis Kohler, qui reconnaît en lui un grand professionnel de son secteur mais ne compte pas parmi ses admirateurs les plus fervents. C’est plutôt du côté des politiques qu’il a trouvé des amis, notamment avec François Bayrou. «Il a une qualité rare pour un communicant: sa boussole est juste, vante le patron du MoDem. Il perçoit la crise du pays et la nécessité de réhabiliter la politique. Il est dans une démarche qui n’est pas de dossier mais de projet

    Il est bien plus qu’un communicant. Il a su réunir et fédérer les équipes, là où les logiques de silos étaient parfois fortes. C’est un détecteur de talents qui pousse les gens à se dépasser

    Presque tous ceux qui ont un jour croisé la route de Clément Léonarduzzi sont restés dithyrambiques. Même une dizaine d’années après. «Il ne se prend pas au sérieux, mais il prend ses missions très au sérieux. Son ego ne se met jamais en travers de la route, il s’efface toujours, loue la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. C’est quelqu’un de très professionnel, qui ne perd rien en humanité et qui continue de sentir les choses.» Comme ce 29 janvier 2021, où il fait partie des rares à plaider pour un couvre-feu renforcé plutôt qu’un reconfinement. Ou, six mois plus tard, lorsque Emmanuel Macron reçoit une gifle dans la Drôme, et qu’il impose le récit d’un président «à portée de baffes». Sans oublier le «concours d’anecdotes» avec les youtubeurs stars McFly et Carlito. C’est encore lui qui se bat pour «enraciner» le président, à grand renfort de déplacement dans sa Picardie natale.

    «Il est bien plus qu’un communicant. Il a su réunir et fédérer les équipes, là où les logiques de silos étaient parfois fortes. C’est un détecteur de talents qui pousse les gens à se dépasser. Un conseiller au sens le plus noble du terme, pas un courtisan», l’encense Jonathan Guémas, la plume de Macron. Très vite devenus inséparables, les deux hommes ont formé un tandem de poids au côté du président. Tous deux le tutoient. Surtout Clément Léonarduzzi, en fait, comme l’a largement montré la minisérie promotionnelle «Le Candidat», autoréalisée durant la campagne et diffusée sur les réseaux sociaux. Une déception au regard des audiences. Il fallait bien une ombre au tableau.

    Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

    RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

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    Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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    Nouveau gouvernement : découvrez la liste des ministres d'Élisabeth Borne

    Près d'un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a nommé les 27 membres de son nouveau gouvernement. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi à l'Élysée.

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    France24 - Monde

    Le Festival de Cannes ravive les douloureux souvenirs des attentats du 13-Novembre

    Publié le : 23/05/2022 - 19:44

    David RICH Suivre

    Sept ans après les attentats du 13-Novembre, le Festival de Cannes revient sur cette période tragique à travers deux films, "Novembre" et "Revoir Paris", qui retracent la traque des terroristes et le difficile chemin des victimes pour dépasser le traumatisme. Deux facettes d’une même histoire, qui explorent avec minutie les conséquences des pires attaques terroristes jamais commises sur le sol français.  

    À mi-parcours du Festival de Cannes 2022, de douloureux souvenirs ressurgissent sur la Croisette avec la projection de deux long métrages événements sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

    "Novembre", thriller haletant de Cédric Jimenez, retrace l’enquête frénétique qui a permis de neutraliser en cinq jours Abdelhamid Abaoud, le coordinateur des attaques du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, qui ont fait 130 morts et 413 blessés.

    Le film "Revoir Paris", de la réalisatrice Alice Winocour, étudie quant à lui le traumatisme des victimes, à travers les parcours croisés d’une galerie de personnages qui échangent entre eux pour tenter de guérir et de tourner la page.

    Bien que très différents dans le fond comme dans la forme, ces récits sont les deux faces d’une même pièce. Des histoires profondes et complémentaires, qui explorent avec brio les conséquences immédiates des attentats les plus meurtriers jamais orchestrés sur le sol français.

    À la recherche des coupables... et de la guérison

    "Nous avons traversé en cinq jours une tempête inimaginable". Cette phrase, prononcée devant ses équipes par Fred, le commissaire antiterroriste de "Novembre", incarné par Jean Dujardin, résume à merveille la trame du dernier film de Cédric Jimenez. Il y décrit avec précision la mise en branle de la machine policière et la coordination entre les différents services, avec au centre du jeu la sous-direction antiterroriste (SDAT), chargée de traquer sans relâche les auteurs de l’attaque.

    Une course contre la montre haletante, servie par un montage nerveux. "Je voulais que le spectateur ressente aussi cette fatigue. Qu’il la vive avec les personnages. D’où ce côté ultra rythmé. Comme lors d’un match de boxe où on est un peu dans les cordes. Le souffle devient court mais il faut continuer et ne pas lâcher".

    Face aux enjeux colossaux de l’enquête, les policiers de "Novembre" n’accordent aucune place à la sidération. Tout l’inverse de Mia, le personnage de "Retour à Paris", incarné par Virginie Efira, qui erre comme un fantôme avec le sentiment d’être "devenue une sorte d’attraction" pour ses proches.

    Au mauvais endroit au mauvais moment, la jeune femme a vu sa vie basculer en quelques secondes dans la peur, la violence et l’effroi. Traumatisée, dans l’incapacité de reprendre une vie normale, elle se lance, elle aussi, dans une enquête pour retracer le fil de sa soirée cauchemardesque. Elle découvre alors un nouveau monde, celui des rescapés qui se cherchent et se réunissent pour conjurer le sort. Car pour ces êtres qui se sentent subitement en marge, retrouver les survivants, c’est retrouver ses semblables.

    Témoigner et se retrouver

    Inspiré de faits réels, le scénario de "Revoir Paris" est intimement lié à l’histoire personnelle de sa réalisatrice. "Mon frère était au Bataclan, il a survécu, j’étais en lien par sms avec lui une partie de la nuit", explique Alice Winocour, très émue après la première de son film. "J’ai eu accès au monde des survivants grâce à mon frère et j’ai essayé d’être aussi fidèle que possible à leurs témoignages".

    Son long-métrage décrypte les mécanismes du traumatisme après l’attaque à travers une galerie de personnages qui éprouvent le besoin de se rassembler et d’échanger, que ce soit sur les lieux même de l’attaque ou au travers de groupes internet.

    "Sur les forums, tout le monde se cherchait, certains s'étaient tenus la main, d’autres juste échangé un regard... J’ai découvert une communauté extrêmement soudée avec cette idée qu’on ne peut se reconstruire qu’en collectif. J’ai trouvé ça très émouvant, ce traumatisme qui fait sortir de la prison des individualismes. De là m’est venue l’idée d’un film choral mélangeant des parcours qui ne se seraient pas croisés autrement", précise-t-elle.

    Mia n’a que des bribes de souvenirs et veut retrouver la mémoire pour dépasser le traumatisme. À l’inverse, Thomas, incarné par Benoît Magimel, se souvient trop, de tout, jusque dans les moindres détails. Tous deux partagent néanmoins le même sentiment de culpabilité vis-à-vis des personnes moins chanceuses, décédées ce soir-là.

    Bien que cette thématique ne constitue pas le cœur de son sujet, le film "Novembre" explore lui aussi les témoignages des survivants et la question de la culpabilité lors d’une séquence poignante tournée dans les hôpitaux.

    Interrogée par les enquêteurs, une jeune femme explique, la voix tremblotante, qu’elle a échappé par deux fois à la mort car l’arme du terroriste ne fonctionnait pas. "Je ne sais pas pourquoi je suis toujours en vie !", ponctue-t-elle en sanglots. Un autre survivant explique, marqué à vie par le regard de l’un des attaquants : "C’est comme s’ils ne regardaient rien. Tous ces gens qu’ils venaient de tuer, ce n’était rien".

    Mémoire traumatique et effet tunnel

    Certains rescapés ont du mal à se souvenir des événements mais gardent en tête des images très précises. Des éléments qui peuvent se révéler déterminants pour la police, comme le rappelle le film de Cédric Jimenez. Car c’est le témoignage d’une victime, décrivant des baskets orange fluo, qui a permis de mettre les enquêteurs sur la piste d’Abdelhamid Abaaoud, alors qu’ils le croyaient mort en Syrie.

    Mia, le personnage de "Revoir Paris", a elle aussi des impressions qui la hantent. Une sensation de gouttes d’eau sur sa main et l’image d’un tatouage vont se révéler déterminants dans sa quête personnelle.

    "C’est un film sur la mémoire, elle était au cœur de toutes les décisions, d’où l'utilisation de nombreux flashbacks. Il ne s’agit pas de flashbacks de cinéma mais d’une notion de psychologie, la mémoire traumatique involontaire", souligne la réalisatrice, en référence aux troubles de la mémoire provoqués, chez certaines personnes, par un événement extrêmement stressant.

    Tout comme Alice Winocour, Cédric Jimenez met en scène des personnages en proie à de dures épreuves psychologiques, parfois au bord de la rupture. "J’ai voulu recréer ce que m’avaient raconté les membres de la brigade antiterroriste. Ils parlent d''effet tunnel', je trouve le terme très parlant et j’ai voulu le restituer à l’image. Le fait qu’ils rentrent chez eux et qu’ils n’aient aucune intimité avec leur famille me paraissait important pour raconter cela. Car c’est vraiment ce qu’ils ont vécu 24 h sur 24 sans interruption. Ils ont mis tout de côté, même leur ressenti".

    En plus d’aborder la même période, "Novembre" et "Revoir Paris" ont pour particularité d’éclipser le déroulement des attaques, qui ne constituent ici qu’un point de départ. Si les films de Cédric Jimenez et Alice Winocour creusent des angles bien distincts, tous deux prennent le parti d’explorer les réactions d’une société face à une tragédie d’une ampleur jusqu’alors inimaginable.

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    L'Humanité

    Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

    Il était une fois

    La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

    Dominique Bari

    Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

    La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

    Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

    Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

    Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

    Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

    Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

    Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

    Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

    Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

    Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

    La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

    Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

    La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

    Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

    Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

    Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

    Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

    Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

    Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

    timor orientalIl était une fois
    New York Times - World

    What Happened on Day 89 of the War in Ukraine

    The Ukrainian president addressed the World Economic Forum in Davos, Switzerland, where Russia was a pariah. A midlevel Russian diplomat broke ranks and resigned with a scathing statement on the war.

    Follow our live news updates on the Russia-Ukraine war.

    Matina Stevis-GridneffAnton Troianovski and Richard Pérez-Peña

    Zelensky urges an even harder line on Russia as allies work to remain united.

    DAVOS, Switzerland — Hoping to shore up international resolve, Ukraine’s president told global political and business leaders Monday that as far as they have gone to punish Moscow for invading Ukraine, it was not far enough.

    “This is really the moment when it is decided whether brute force will rule the world,” declared President Volodymyr Zelensky.

    The Ukrainian leader was speaking by video link to the World Economic Forum in Davos on a day when a Russian diplomat resigned with a blistering statement denouncing President Vladimir V. Putin, and when a Russian soldier became the first to be convicted by a Ukrainian court of a war crime.

    Earlier in the day, in a sign of the broader implications of the war, President Biden indirectly addressed warnings by Ukraine and its most ardent allies that failing to stand up to Russia would encourage future territorial aggression, including by China. At a news conference in Japan, Mr. Biden stated bluntly that he would use military force to defend Taiwan from China, and go much farther than he has to aid Ukraine, dropping the longstanding U.S. posture of ambiguity about such a conflict.

    When asked how the American response might differ in the event of an attack on Taiwan, Mr. Biden prefaced his answer by saying that Mr. Putin must “pay a dear price for his barbarism in Ukraine.”

    NATO and European Union countries have so far demonstrated remarkable agreement in imposing tough economic sanctions on Russia and supporting Ukraine, but some fractures have appeared. Hungary has held up an E.U. embargo on Russian oil imports, though Robert Habeck, Germany’s vice chancellor and energy minister, said Monday that he was “positive that Europe will find a solution within the next days.”

    And while some European countries, including Poland, have insisted that any peace agreement must include complete Russian withdrawal from Ukraine, others have been pressing for a less ambitious cease-fire, leaving open the question of whether the West might acquiesce to some of Russia’s territorial gains. Italy’s government has put forward a cease-fire proposal that the Russian government said Monday it had received and was reviewing.

    But it is unclear where the combatants stand on a deal. Russia has kept its position murky, alternately embracing and spurning negotiation, sometimes in the span of a few hours.

    Earlier in the war, Ukraine’s government said it would accept neutrality, dropping the idea of joining the NATO alliance — a key Russian demand and a feature of the Italian proposal — and would be willing to discuss territorial cessions under some conditions. It remains to be seen whether Russia’s battlefield struggles and mounting evidence of atrocities have changed the thinking in Kyiv.

    The video appearance at Davos by Mr. Zelensky — bearded, wearing a T-shirt and a grim expression — underscored the contrast to past versions of an event that has become shorthand for indulgent self-importance. Russian officials and oligarchs, who ordinarily host extravagant parties, are banned this year; in their place is an exhibit on atrocities in Ukraine.

    Mr. Zelensky said that sanctions should be pushed to the maximum, “so that Russia and every other potential aggressor who wants to wage a brutal war against a neighbor knows exactly what this is leading to.”

    He said that while the United States, the European Union and others have moved to cut off or cut back energy imports from Russia and other commerce, and have blocked Russian banks from vital international networks, the measures did not go far enough.

    “Don’t wait until Russia uses special weapons — chemical, biological and, God forbid, nuclear,” Mr. Zelensky said. “Do not give the aggressor the impression that the world will not show enough resistance.”

    Many foreign businesses have suspended operations in Russia, but fewer have said they are leaving the country definitively; Starbucks joined that shorter list on Monday. Mr. Zelensky said companies should shut down completely in Russia “so that your brands are not associated with war crimes,” and invited them to relocate to Ukraine.

    In Ukraine, combat raged around the city of Sievierodonetsk, a key target of the Russian offensive to expand the broad swath of territory it has seized in the eastern part of the country. American-supplied heavy artillery, 155-millimeter howitzers, has started reaching Ukrainian frontline units, reducing the Russian advantage in heavy weapons.

    On Monday, a court in Kyiv found a Russian soldier guilty of killing a civilian, and sentenced him to life in prison — the first such verdict against a Russian taken prisoner. Sgt. Vadim Shishimarin, 21, had admitted to shooting a 62-year-old man as he rode a bicycle in the Sumy region, in the early days of the war. Ukrainian officials say they have documented more than 1,000 war crimes and identified hundreds of perpetrators, most of who remain out of reach.

    Mr. Zelensky said that an attack last week on a military training center in northern Ukraine had killed 87 people, far more than initially estimated, making it one of the deadliest strikes since the Feb. 24 invasion began.

    Russia’s progress remains slow and its losses heavy. Britain’s Defense Intelligence agency reported Monday that the Russian military “has likely suffered a similar death toll” in just three months of fighting in Ukraine to the Soviet Union's losses — commonly estimated at more than 14,000 dead — in its war in Afghanistan from 1979 to 1989.

    Ukrainian officials say that tens of thousands of their people, primarily civilians, have been killed. The United Nations’ refugee agency said Monday that the war has forced 14 million Ukrainians — out of a prewar population of about 44 million — to flee their homes, including six million who have left the country, in Europe’s biggest displacement since World War II. The war has pushed the number of displaced people worldwide to over 100 million for the first time, the agency said.

    Such information does not reach most people in Russia, where independent sources of information have been forced to shut down, critics have been jailed or driven into exile, officials and Kremlin-controlled media grossly distort what is happening in Ukraine, and the government has made it a crime to criticize the war or even to call it a war or an invasion.

    A few prominent Russians have spoken out, mostly from outside the country, but officials have toed the Kremlin line.

    Yet on Monday, a midlevel diplomat in Russia’s mission to the United Nations in Geneva resigned with a scathing public statement calling out his own country’s “bloody, witless and absolutely needless ignominy,” and accusing its leaders of caring only about their own power and luxuries.

    “The aggressive war unleashed by Putin against Ukraine,” the diplomat, Boris Bondarev wrote, is “a crime against the Ukrainian people” and against Russians, as well. He said the Foreign Ministry, where he worked for 20 years, “is all about warmongering, lies and hatred.”

    In an interview, he said that within the ministry, “there are people — not so few — who think as I do. But most, I think, are still in the thrall of this propaganda that they receive and that they, in part, create.” He said that diplomats sent misleading reports back to Moscow, telling their superiors only what they wanted to hear.

    Partly as a result, he said, the Kremlin “got Ukraine wrong, they got the West wrong, they basically got everything wrong.”

    Matina Stevis-Gridneff reported from Davos, Anton Troianovski from Istanbul and Richard Pérez-Peña from New York. Reporting was contributed by Mark Landler from Davos; Zolan Kanno-Youngs from Tokyo; Peter Baker from Seoul; Andrew E. Kramer from Pokrovsk, Ukraine; Valerie Hopkins from Kyiv; Nick Cumming-Bruce from Geneva; and Matthew Mpoke Bigg from Krakow, Poland.

    Zolan Kanno-Youngs

    During a summit in Tokyo on Tuesday, President Biden called Russia's invasion of Ukraine unprovoked and said that it had triggered a humanitarian catastrophe. The president was sitting alongside Prime Minister Narendra Modi of India, who has been reluctant to condemn Russia.

    Victoria Kim

    More Russian nationalists, including a pro-Russia veterans’ association, are openly criticizing the failures of the country’s military in its war in Ukraine, the think tank Institute for the Study of War reported. The mounting critical voices come on a day a Russian diplomat to the United Nations quit, saying he was ashamed of his country.

    Anushka Patil

    “The absolute priority is weapons and ammunition for our state,” President Volodymyr Zelensky told Ukrainians in his nightly address on Monday, stressing that lives would have been saved if the country had received all the weapons it requested from allies.

    Megan Specia

    167 refugees intending to travel to Britain are stuck in Poland, says an aid worker.

    Just as the war in Ukraine was intensifying in the country’s east in late April, a group of local and international aid organizations scrambled to evacuate dozens of vulnerable children and their guardians.

    Last week they arrived in Poland, weary but safe. They intended to stay there only temporarily and then head to Britain, but the aid group that organized their evacuation says they are waiting for visas.

    Sally Becker, whose organization Save a Child UK had been planning to get the group of 167 people to Britain to receive emergency care and support, said she was alarmed. Unlike countries in the European Union, which have allowed Ukrainian refugees free entry, Britain requires visas, and those in the group do not yet have them.

    Ms. Becker, a prominent humanitarian aid worker known for her work evacuating people from Bosnia in the early 1990s, said the Ukrainian group has six months of housing and support arranged in England.

    On Friday, the group had found a flight, but the British government began posing a number of questions, including whether permission had been granted to bring the children and their guardians out of Ukraine. The group will no longer be able to continue to stay in its current accommodations in Poland after Wednesday, Ms. Becker said, adding, “I’ve no idea why this is happening.”

    167 women and children are waiting for @ukhomeoffice to give permission for them to fly to Britain where privately funded accommodation is waiting. @SaveaChildUK @stevemorganfdn #Ukraine pic.twitter.com/o93x30oMi7

    The situation comes amid broader concerns about delays in a British visa program to allow private citizens sponsor Ukrainians fleeing the war. But there have also been concerns raised by international groups about the safeguarding of people transported out of Ukraine, even by those with good intentions.

    In a statement, a representative for Britain’s Home Office said that the government, “can only give permission for a vulnerable child to travel where we are certain they will have appropriate support and care once they are here.”

    “We have a responsibility to keep the children that we welcome to the U.K. safe, and, as the public would rightly expect, we have robust processes in place to protect them once they arrive in the country,” the statement said. “We are speaking to Sally Becker and the authorities in Ukraine to reach a solution that is in the best interest of these children.”

    The group includes a father who has cancer and whose daughter has cerebral palsy, some children who have lost parents either before or during the war, and others who may be unable to access help on their own.

    Ms. Becker and the other organizations involved in the evacuations worked closely with the Ukrainian government in transporting the group out of the country, and said that while the group has safety in Poland, its members won’t have the same access to support that is lined up in Britain.

    Iryna Vereschuk, the deputy prime minister of Ukraine, wrote a letter to Britain’s refugee minister, Richard Harrington, who oversees the visa program for Ukrainian refugees in Britain to personally state that permission had been given for the children to leave Ukraine.

    In March, Ms. Becker’s organization got 54 children and their guardians to Britain, and said there was no issue during that journey and that their visas were expedited. According to her, she first contacted the government five weeks ago with her plans for the 167 Ukrainians, and had kept the government informed every step of the way.

    “This time, for some reason, the British government is refusing to help,” Ms. Becker said. “It just has not helped; in fact, they have hindered it.”

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    Diego Ibarra Sanchez

    At a sports school in Lviv, Ukraine, Dania, 14, is learning how to play tennis with other displaced children from Eastern Ukraine. “Training here today helps me to get away from the everyday thoughts I have," said Dania, who is from Kharkiv. "Sad ones.”

    Volodymyr Daineko, 43, the tennis coach, has been teaching the group over the past two weeks. “Tennis, as any other sport, helps us to escape some hard thoughts," he said. "It is easier to endure deprivation, change of the place of living. Here it helps them to meet each other closely, to find new friends.”

    The Daily staff

    The Daily: A tactical disaster for Russia’s military.

    Three months since Russia’s invasion of Ukraine, one of the biggest surprises has been the inability of the Russian military to achieve some of its basic goals.

    One clear example: A failed attempt to cross the Donets River in eastern Ukraine earlier this month left hundreds of Russian soldiers dead.

    Its aftermath is raising doubts in Russia, even among the military’s most ardent supporters.

    Listen to ‘The Daily’: A Tactical Disaster for Russia’s Military

    John Ismay

    20 nations are sending new weapons to Kyiv, says the U.S. defense chief.

    WASHINGTON — Twenty nations have agreed to provide new weapons to Ukraine, offering the government of President Volodymyr Zelensky additional ways to fight Russian troops on land and at sea, Defense Secretary Lloyd J. Austin III said Monday.

    At a news conference with Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff, Mr. Austin said that the new munitions would include U.S.-made Harpoon anti-ship cruise missiles and a launcher, which will be provided by Denmark for coastal defense.

    The Czech Republic will send attack helicopters, tanks and “rocket systems,” and additional howitzers and artillery ammunition will come from Italy, Greece, Norway and Poland, he added.

    Mr. Austin made the announcement after a virtual meeting of the Ukraine Defense Contact Group, a group of dozens of countries formed last month to support Ukraine with military aid.

    “Everyone here understands the stakes of this war, and they stretch far beyond Europe,” Mr. Austin said. “Russia’s aggression is an affront to the rules-based international order and a challenge to free people everywhere.”

    General Milley said that 47 nations had participated in the virtual meeting of the group on Monday morning, however a list of participants provided to reporters before the news conference listed only 40 nations, along with the European Union and NATO.

    In last month’s summit at Ramstein Air Base in Germany, Israel, Morocco and Qatar attended, but their presence was not listed on publicly released accounts of the meeting.

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    Matthew Futterman

    As the French Open begins, the war in Ukraine roils the locker room.

    PARIS — The idea by the men’s and women’s tennis tours was to take a strong stand against Wimbledon’s decision to keep out players from Russia and Belarus, then let tennis and competition move the conversation away from politics and the invasion of Ukraine.

    It has not worked out that way.

    On Monday, the second day of the French Open, the politics of tennis and Russia reared its head once more. The professional tours’ announcement Friday night that they would not award rankings points this year at Wimbledon, essentially turning the most prestigious event in tennis into an exhibition and punishing players who did well there last year, has roiled the sport, igniting a sharp debate over the game’s role in a deeply unpopular war and dominating the conversation at the year’s second Grand Slam.

    Lesia Tsurenko of Ukraine spoke emotionally about the invasion, saying it has made her care little about winning or losing. Iga Swiatek, the world No. 1, talked of the sport being in disarray. Naomi Osaka, one of the biggest stars, said she was leaning toward skipping Wimbledon if the decision not to award rankings points for match victories there stands.

    “I feel like it’s not united,” Swiatek said after defeating Tsurenko, 6-2, 6-0, in her opening match while wearing a Ukraine pin on her cap, as she has for the past three months. “It’s all the people who are organizing tournaments, like, for example, WTA, ATP and I.T.F., they all have separate views, and it’s not joint. We feel that in the locker room a little bit, so it’s pretty hard.”

    Carlotta Gall

    ‘Better than ever,’ says an 83-year-old resident of a town under Russian bombardment.

    BAKHMUT, Ukraine — Two pensioners struggled down the stairs of an apartment building in the town of Bakhmut on Monday carrying plastic bags of belongings, their coats covered in white plaster dust, their feet crunching on broken glass.

    Laryssa Nikolaevna, 83, gave a determined thumbs-up sign as she navigated the debris-strewn stairway. “Better than ever,” she said, gathering her belongings.

    Bakhmut is in the Donetsk region of Ukraine, close to the front line where Russian troops have ranged tanks and artillery in an offensive to seize control of the eastern regions of Donetsk and Luhansk.

    Explosions sound constantly in the town, and on Monday, for the third time in a few days, Ms. Nikolaevna’s apartment complex had come under Russian bombardment. Ukrainian guns ranged inside the city fired back at Russian positions throughout the afternoon.

    In the courtyard outside her building, two vehicles, one a military jeep, lay mangled beside a yards-wide crater. A missile or bomb struck around 8 a.m. on Monday, possibly targeting an official building but smashing the facades of the surrounding apartments.

    Bakhmut is full of Ukrainian soldiers and police, who on Monday shopped at supermarkets and stopped by a takeaway cafe to buy local potato and meat pies. They seemed at ease, if subdued, their rifles slung over their backs.

    Despite the damage on Monday, the Russian strikes on Bakhmut have been sporadic, targeting a few buildings while heavy fighting and artillery barrages have been concentrated further east in the city of Sievierodonetsk.

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    Matthew Mpoke Bigg and Christiaan Triebert

    Zelensky says Russian forces killed 87 people in an attack.

    President Volodymyr Zelensky of Ukraine said on Monday that 87 people had been killed in an attack last week in the Chernihiv region north of the capital, Kyiv, in what appears to be one of the deadliest single incidents for the country since Russia invaded three months ago.

    On May 17, local officials said that at 5 a.m., Russian forces had fired four missiles from an aircraft at Desna, a settlement on the eastern bank of the Dnieper River, where there is a substantial military training center. Two of the missiles hit a building, said the head of the provincial military administration, Vyacheslav Chaus, at the time.

    “We have dead and many wounded,” Mr. Chaus said then.

    On Monday, Mr. Zelensky gave the numbers.

    “Unfortunately, according to the statistics, we’ve got 87 dead bodies, 87 victims,” he said during questions after he delivered a video address at the World Economic Forum in Davos, Switzerland.

    “I would hate going into emotions deeply at this point, but I can tell you that our country is losing a lot today, every day,” he said. “But it makes us stronger.”

    It was not clear whether those killed were civilians or military personnel.

    According to an analysis by The New York Times of videos posted on social media of the incident, the building that was hit was on the grounds of the military training center.

    Those videos of the strike’s aftermath, as well as photos, showed flames pouring from the roof and upper windows of a heavily damaged building. Debris apparently from explosions was scattered across a wide area of grass outside.

    Satellite images also appeared to show that at least one additional building inside the facility had been hit.

    One day after the attack, a spokesman for the Russian Ministry of Defense, Maj. Gen. Igor Konashenkov, said high-precision, long-range and ground-based missiles destroyed enemy reserves that were completing combat coordination at training centers in Desna and another location.

    Moscow has made several statements claiming to have damaged or destroyed other military facilities as well as Ukrainian convoys of weapons.

    On March 13, Russian missiles decimated a military base at Yavoriv, a strategic hub for military training roughly a dozen miles from the border with Poland. That strike killed at least 35 people and injured 134 more, according to Ukrainian officials.

    Anton Troianovski

    ‘They basically got everything wrong’: A Russian diplomat speaks out on the war.

    Boris Bondarev says President Vladimir V. Putin of Russia could have spent the last two decades “developing the country” but instead turned it “into some kind of total horror, a threat to the world.”

    Mr. Bondarev would know: He spent his career promoting Mr. Putin’s foreign policy.

    A midlevel diplomat at Russia’s United Nations mission in Geneva, Mr. Bondarev on Monday became the most prominent Russian official to resign and publicly criticize the war in Ukraine since the invasion on Feb. 24.

    “For 20 years of my diplomatic career I have seen different turns of our foreign policy but never have I been so ashamed of my country as on Feb. 24 of this year,” Mr. Bondarev said in an email to colleagues.

    While his blistering message was unlikely to reach most Russians given the state’s domination of the news media, his resignation showed that discontent lurks in Russian officialdom despite the facade of national unity that the Kremlin has worked to create.

    “Those who conceived this war want only one thing — to remain in power forever, live in pompous tasteless palaces, sail on yachts comparable in tonnage and cost to the entire Russian Navy, enjoying unlimited power and complete impunity,” Mr. Bondarev said in his email. “To achieve that they are willing to sacrifice as many lives as it takes.”

    The resignation came on the same day that President Volodymyr Zelensky of Ukraine told the world’s political and business leaders that they needed to go much further to punish Moscow for invading his country. Speaking by video link to the World Economic Forum, Mr. Zelensky called for sanctions to be pushed to the utmost, for Russia be cut off from international networks and for foreign businesses to halt operations in Russia.

    Mr. Bondarev’s message was the latest instance of unrest in the Russian elite to emerge in the public eye.

    Mr. Putin’s climate envoy, Anatoly Chubais, stepped down and left the country in March, reportedly because of his opposition to the war, but he has not commented publicly. Several Russian state television journalists have quit, including an employee who stormed off the set of a live news broadcast with an antiwar poster. And some business leaders have spoken out, including a banking tycoon who said the Kremlin had forced him into a fire sale of his assets because of his opposition to the war.

    In a phone interview from Geneva, Mr. Bondarev said that while he believed he was in the minority among Russian diplomats for opposing the war, he was not alone. He said that he knew several diplomats who had resigned quietly after the war began, though it was impossible to verify that claim.

    “There are people — not so few — who think as I do,” he said. “But most, I think, are still in the thrall of this propaganda that they receive and that they, in part, create.”

    The Kremlin has gone to extraordinary lengths to silence dissent on the war. On state television, the war’s opponents are regularly branded as traitors. A law signed by Mr. Putin in March punishes “false information” about the war — potentially defined as anything that contradicts the government line — with as much as 15 years in prison. Partly as a result, virtually no government official had spoken out publicly against the invasion until Mr. Bondarev’s resignation.

    Still, Mr. Bondarev said that responsibility for the war goes beyond Mr. Putin and includes the Russian Foreign Ministry. Russian diplomats, he said, were complicit in making it seem like Mr. Putin could achieve an easy victory in Ukraine.

    “They got Ukraine wrong, they got the West wrong, they basically got everything wrong,” Mr. Bondarev said, referring to the Kremlin’s view of the world before the invasion. “We diplomats of the Foreign Ministry are also at fault for this, for not passing along the information that we should have — for smoothing it out and presenting it as though everything was great.”

    Mr. Bondarev, part of the team working on arms control and disarmament at Russia’s Geneva mission, said he had seen misleading information cabled to Moscow in recent weeks.

    “Instead of presenting your own analysis as objectively as possible along with your suggestions on how to proceed, we often presented information that was certain to be liked,” he said. “That was the main criterion.”

    In his email to colleagues, he said that he “should have stepped down at least three months ago,” when Russia invaded, but that he had delayed because he had unfinished family business and “had to gather my resolve.”

    “I simply cannot any longer share in this bloody, witless and absolutely needless ignominy,” Mr. Bondarev wrote.

    In the interview, he said that he had grown disenchanted with Russian government service even before the invasion, “when we were not yet such pariahs,” but that he had stayed on because of the decent pay and interesting work trips and people he met.

    Russia’s state media did not immediately report on Mr. Bondarev’s resignation, and the Foreign Ministry had not commented as the end of the workday approached in Moscow. Mr. Bondarev, who is listed as a counselor at the Russian mission on the United Nations website, confirmed his identity in a video call with The New York Times and by sending an image of his diplomatic passport.

    Mr. Bondarev said that what had most disturbed him at his workplace since the invasion was the nonchalance with which some of his fellow Russian diplomats chatted about possible nuclear strikes against the West — even though they worked in arms control. On Russian state television, commentators have raised the specter of nuclear conflict with increasing frequency while casting the fighting in Ukraine as a proxy war of the West against Russia.

    “They think that if you hit some village in America with a nuclear strike, then the Americans will immediately get scared and run to beg for mercy on their knees,” Mr. Bondarev said, describing his colleagues’ comments. “That’s how many of our people think, and I fear that this is the line that they are passing along to Moscow.”

    He said that when he had suggested to his colleagues that perhaps they did not want their children to live in “radioactive ruins,” they would chuckle and say that “this is about values” — echoing Mr. Putin, who in trying to justify his invasion has often described Russia as fighting for “traditional values” against a decadent West.

    But Mr. Bondarev said that Mr. Putin’s war was really about the president’s effort to stay in power amid a stagnating economy and gathering public discontent, and a lack of an ideology to mobilize the masses.

    “How can you stay and preserve power, without losing it in the face of such objective difficulties?” he asked. “You have to invent a war.”

    Mr. Bondarev said he did not yet have any firm career plans. On LinkedIn, after posting his resignation statement, he wrote: “Job offers are welcome.”

    Nick Cumming-Bruce contributed reporting from Geneva.

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    Patricia Cohen and Matina Stevis-Gridneff

    A top German official said he sees an E.U. oil embargo breakthrough ‘within days.’

    DAVOS, Switzerland — A breakthrough in weekslong negotiations over a European Union embargo on Russian oil that have been stalled by Hungary is imminent, Germany’s vice chancellor and energy minister, Robert Habeck, said on Monday.

    “I’m positive that Europe will find a solution within the next days,” Mr. Habeck said in an interview at the World Economic Forum in Davos, Switzerland.

    Talks for the landmark embargo began in mid-April, soon after the bloc banned imports of Russian coal. After consultations between E.U. officials and diplomats from the bloc’s 27 member states, a proposal incorporating different positions was put on the table in early May.

    But Hungary, which is overly dependent on Russian oil imports, has been blocking updated proposals that already would give the country a longer period than others to phase out its imports. In the last round of negotiations earlier this month, Hungary asked for an extension until the end of 2024; the vast majority of other E.U. countries would have to phase Russian oil products out by the end of the year.

    Mr. Habeck, who is one of the most senior officials in the German government, said concessions for Hungary wouldn’t make a big difference in the substance of the oil embargo.

    “If Hungary buys it for two years longer, or one and a half years longer, this is acceptable in a way,” he said.

    The European Union has shown remarkable unity in adopting five sanctions packages against Russia since President Vladimir V. Putin invaded Ukraine in late February. Adopting an oil embargo has proved trickier, though, highlighting the growing economic costs of sanctions for Europeans.

    Negotiations over the oil embargo has also brought to the fore the warm relationship that Prime Minister Viktor Orban of Hungary has with Mr. Putin, raising concerns that Hungary could assume the role of spoiler within the E.U.’s ranks as the war drags on.

    President Recep Tayyip Erdogan of Turkey has also been a spoiler in Western unity on Ukraine, voicing objections last week to NATO moving ahead quickly with the membership applications of Sweden and Finland.

    E.U. diplomats have speculated that, because of the delays in reaching agreement on the oil embargo, the final decision might not be reached until next week when E.U. leaders convene in Brussels to discuss the latest developments in Ukraine. But Mr. Habeck pushed back on that idea.

    “I’m not so sure that this is something the leaders can solve,” he said, adding that they should be left to tackle major structural questions.

    Melissa Eddy contributed reporting from Berlin.

    Andrew E. Kramer and Maria Varenikova

    Photographs by Ivor Prickett

    American artillery enters the fight in Ukraine.

    POKROVSK, Ukraine — Camouflaged in a heap of branches cut from nearby trees, the weapon that Ukraine hopes will make a critical difference in its war with Russia is all but invisible from more than a few feet away.

    Soon, a single round shoots out with a boom and a howling, metallic shriek as it sails toward Russian positions.

    It is the American-made M777 howitzer. It shoots farther, moves faster and is hidden more easily, and it’s what the Ukrainian military has been waiting for.

    Three months into the war in Ukraine, the first M777s — the most lethal weapons the West has provided so far — are now deployed in combat in Ukraine’s east. Their arrival has buoyed Ukraine’s hopes of achieving artillery superiority at least in some frontline areas, a key step toward military victories in a war now fought mostly on flat, open steppe at long ranges.

    The American howitzers are chunky machines of steel and titanium swathed in hydraulic hoses and perched on four braces that fold up and down. They have already fired hundreds of rounds since arriving around May 8, destroying armored vehicles and killing Russian soldiers, Ukrainian commanders say.

    “This weapon brings us closer to victory,” Col. Roman Kachur, commander of the 55th Artillery Brigade, whose unit was the first unit to deploy the weapon, said in an interview. Mixing confidence with an implicit plea for more weapons, he added: “With every modern weapon, every precise weapon, we get closer to victory.”

    How close remains unclear, Western military analysts say. The arrival of the new weapons is no guarantee of success, as the Russians continue to engage in fierce fighting in the eastern Donbas region. Much depends on numbers.

    “Artillery is very much the business of quantity,” Michael Kofman, the director of Russian studies at C.N.A., a research institute in Arlington, Va., said in a telephone interview. “The Russians are one of the largest artillery armies you can face.”

    The United States said weeks ago it would provide the howitzers, but their use in combat has so far been mostly hinted at in online videos posted, mostly anonymously, by soldiers. On Sunday, the military provided The New York Times a tour of a gun line in eastern Ukraine, the first independent confirmation by international media that the guns are in use.

    Military analysts say the full effect won’t be felt for at least another two weeks, because Ukraine has yet to train enough soldiers to fire all 90 such howitzers pledged by the United States and other allies. Only about a dozen guns are now at the front.

    Arming Ukraine with more powerful weapons is a politically sensitive issue. The United States, France, Slovakia and other Western nations have been rushing in artillery and support systems — such as drones, counter-battery radar and armored vehicles for towing guns — even as Russia accuses the West of fighting a proxy war in Ukraine, and threatens unspecified consequences if weapons shipments continue.

    Disagreements over how aggressively to confront Russia have cropped up in the Western coalition. France, Italy and Germany have suggested that Ukraine use the leverage of more powerful weapons to push for a cease-fire that might lead to a negotiated withdrawal of Russian forces.

    Ukrainian officials have pushed back. They insist that momentum is on their side and that talks should come only after battlefield wins and recapturing territory — once an almost inconceivable idea that became more tenable after Ukraine’s military inflicted multiple setbacks on Russia even before the arrival of Western heavy weaponry.

    President Volodymyr Zelensky, in an interview on Ukrainian television over the weekend, said a diplomatic solution would come only after additional military victories for Ukraine, along with an influx of weapons. The Ukrainian military has repelled Russian troops from Kyiv and from positions near the country’s second-largest city, Kharkiv, but is under intense pressure now in a more limited battle for control of the Donbas region in eastern Ukraine.

    “It’s like an automobile, not a gas-powered, or electric, but a hybrid,” he said of ending the war with a mix of military gains and talks. “And that is how war is: complicated.”

    “Victory will be bloody,” Mr. Zelensky said.

    In any case, diplomatic talks halted about a week ago, both sides said, throwing the outcome back to the battlefields. And not all has gone Ukraine’s way. Russian forces are now close to surrounding the city of Sievierodonetsk, threatening an encirclement of Ukrainian troops.

    “I’m surprised people believe Ukrainian forces can absorb this level of losses and then be ready to go on the offensive right afterward,” Mr. Kofman, the analyst, said.

    Still, the new, longer-ranged Western artillery are the most powerful and destructive of the many types now being provided by NATO countries. They fire three miles farther than the most common artillery system used by the Russian army in the Ukraine war, the Msta-S self-propelled howitzer — and 10 miles farther if shooting a precision, GPS-guided projectile.

    Out on the open plains of the east, a long drive over potholed roads and dirt tracks ends with jeeps pivoting quickly into a tree line.

    Secrecy is paramount in the cat-and-mouse artillery duels that have defined the war in recent weeks. Soldiers waste no time piling fresh-cut branches onto the vehicles, as camouflage against enemy drones.

    In the artillery duels, soldiers value not just range but the ability to quickly hide and move guns and supporting vehicles.

    Since their deployment two weeks ago, the dozen or so howitzers operating in two artillery batteries had by Sunday fired 1,876 rounds, according to Ukrainian officers.

    With a mix of airburst, anti-personnel fragmentation rounds and other types of projectiles, the Ukrainian gunners have destroyed at least three Russian armored vehicles, and by Colonel Kachur’s estimate killed at least several dozen Russian soldiers.

    At the firing line in the trees, empty ammunition boxes and spent cartridges were scattered amid foxholes. Kalashnikov rifles leaned against tree trunks.

    The officers didn’t say what they were targeting.

    The purpose of the guns will be to grind down Russian positions and military infrastructure, such as ammunition depots and command posts, he said. Ukrainian soldiers say the howitzers will also save civilian lives by striking Russian artillery firing on their towns.

    The types of Western artillery flowing into Ukraine now have several advantages over Soviet legacy systems, Ukrainian artillery officers said. Among the most important is their compatibility with NATO caliber shells, easing fears that Ukraine might soon run out of Soviet-standard ammunition now made mostly in Russia.

    In addition to the weapons the United States is sending, the French have promised Caesar truck-mounted howitzers, which are capable of quickly driving away after firing in a maneuver known as “shoot and scoot.” Slovakia has also pledged howitzers.

    But the American M777, known as the triple seven, is likely to have the greatest effect for the quantity of guns provided, providing accurate, long-range fire when sufficient crews are trained to use them, military analysts say.

    The bottleneck is training. The United States has so far trained about 200 Ukrainian soldiers in six-day courses at bases in Germany. The Ukrainian military divided this group roughly in half, sending some to the front and others to train more Ukrainians. Training soldiers for all 90 guns — the amount that are scheduled to arrive — could take another several weeks, said Mykhailo Zhirokhov, the author of a book on artillery in Ukraine’s war with Russian-backed separatists, “Gods of Hybrid War.’’

    Smaller numbers of the computer-controlled, self-propelled Caesar guns from France will also help, Mr. Zhirokhov said, but learning to use them takes months. “Even the French think they are too complicated,” he said.

    After the soldiers fired the M777, the gun was horizontal again, its barrel covered in camouflaging branches. “Move faster!” an officer yelled. The crew then ran, in case the Russians had fixed their location.

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    Matthew Mpoke Bigg

    President Volodymyr Zelensky said on Monday that 87 people had been killed in an attack last week in the Chernihiv region of northern Ukraine. Local officials said at the time that the May 17 Russian airstrike had hit near a military training center in the village of Desna. The toll appears to make the attack one of the deadliest since Russia invaded Ukraine in February.

    Mark Landler and Matina Stevis-Gridneff

    Ukraine makes its pitch to the world elite where Russia once held court.

    DAVOS, Switzerland — For years, Russians made the Alpine ski resort of Davos their fur-lined playground during the World Economic Forum. They rented lavish chalets, threw bacchanalian parties, and welcomed V.I.P. guests to the Russia House, where they served chilled vodka and talked business.

    Now, Russia is a pariah at this gathering in Switzerland — its diplomats disinvited, its oligarchs blacklisted, and the Russia House converted by a wealthy Ukrainian businessman into “Russian War Crimes House.” In place of the vodka is a harrowing photo exhibition of wartime atrocities.

    The Russian War Crimes House is the centerpiece of a determined campaign by Ukraine to keep the war at the top of the agenda at this annual conclave of politicians and corporate chieftains. The goal is to rally an elite crowd, which typically spends the week opining on arcane concepts like stakeholder capitalism, to commit to the real-world business of arming and rebuilding Ukraine.

    “I wish every one of you wakes up in the morning with this on their mind: ‘What have I done for Ukraine today?’” President Volodymyr Zelensky said by video from Kyiv to an audience that gave him an un-Davos-like standing ovation.

    Mr. Zelensky encouraged businesses to flee Russia to set up shop in Ukraine, promising a postwar environment scrubbed of corruption and untainted by association with “war crimes.” He said he had sent a delegation of officials to Switzerland, who were available to “inform all of you on the prospects for business.”

    If the president’s words had the ring of a chamber of commerce pitch, they nevertheless lent the World Economic Forum a degree of gravity it has lacked in recent years, even as politicians and businesspeople have pledged to tackle weighty issues like climate change and income inequality.

    Soon after Mr. Zelensky’s speech, the Klitschko brothers — Wladimir, a two-time heavyweight boxing champion, and Vitali, also a heavyweight champion, who now serves as mayor of Kyiv, Ukraine’s capital — appeared before a different audience to speak about the grim realities of war. They contrasted it with Davos, where the spring sun glinted off snow-capped peaks and fields bloomed with wildflowers.

    The brothers, too, made an appeal for Western support, arguing that Ukraine’s battle to save its country was part of a broader global struggle against the forces of tyranny. “We’re fighting for every one of you,” Vitali Klitschko said, while his brother said, “This war is going to knock on all our doors.”

    Both brothers said the war had settled into a grinding struggle, which Wladimir Klitschko said could play to Ukraine’s advantage, provided the West did not flag in its support. “I’ve learned one thing,” he said, as the holder of the longest cumulative reign as heavyweight champion: “Endurance beats talent.”

    Ukraine has long had a visible presence in Davos, thanks to the enterprising efforts of Victor Pinchuk, a politically connected Ukrainian tycoon who has cultivated high-profile friends like former President Bill Clinton and the former British prime minister, Tony Blair. Mr. Pinchuk has long organized a popular Ukrainian breakfast, which draws speakers like former U.S. Secretary of State John Kerry.

    The Victor Pinchuk Foundation is one of the sponsors of Ukraine House, which sits across the promenade from the erstwhile Russia House. The roots of Mr. Pinchuk’s wealth are not dissimilar from those of the Russian oligarchs who once held court in Davos. But he has positioned himself firmly alongside Mr. Zelensky and against President Vladimir V. Putin, not least through his rebranding of the Russian War Crimes House.

    Mr. Pinchuk’s foundation rented the building after it was vacated by the Russians, at the invitation of the World Economic Forum, which has taken an uncharacteristically firm stand in denouncing the invasion and cutting its ties to Russia.

    The director of Mr. Pinchuk’s contemporary art museum in Kyiv, Bjorn Geldhof, worked with a journalism association in Ukraine to collect 4,683 images of civilians killed in the war. Some are displayed on their own; others are part of a video montage in which the images flash by in rapid succession.

    That was intentional, Mr. Geldhof said: Some of the scenes are so graphic and grisly that lingering on them could have made viewers queasy. “There is a moment when compassion turns into disgust,” he said.

    The exhibition includes a map that pinpoints civilian deaths throughout the country, based on reports from journalists and prosecutors. Mr. Geldhof also collaborated with Ukraine’s foreign ministry, and the project has support at the highest level of the government: Mr. Zelensky mentioned it in his address on Monday.

    “This became an idea to present an image of Russia that it does not present of itself,” Mr. Geldhof said. “So it is still kind of Russia House.”

    Still, at a conference that has often looked past the human rights records of business-friendly countries, the Russian War Crimes House is a jarring presence. Just down the street is a “youth majlis,” sponsored by a foundation linked to Crown Prince Mohammed bin Salman of Saudi Arabia. Posters promoting the Saudi kingdom as a destination for investors hang from several nearby buildings.

    Before the invasion, wealthy Russians were welcome at Davos. In 2020, Andrey Kostin, the head of Russia’s second-largest bank, VTB, invited guests to lunch at a lavish ski chalet overlooking Davos.

    The bashes thrown by Oleg Deripaska, another well-connected oligarch, were even more notorious. At one, he imported Cossack dancers and served caviar in giant bowls, washed down with magnum bottles of Dom Pérignon champagne. Entertainment was provided by the pop singer Enrique Iglesias.

    When Russia came up at this year’s conference, it was in the context of cruelty and suffering. At a panel at the Russian War Crimes House, Lyudmyla Denisova, the Ukrainian parliament’s human rights commissioner, somberly listed Russian wartime atrocities, among them the rape of infants. Some in the audience wiped their eyes; many wore yellow-and-blue wristbands or lapel pins with the Ukrainian flag.

    “It’s a very appropriate renaming of the institution,” said Kenneth Roth, the executive director of Human Rights Watch, who was on the panel. “This is the way that the Russian military operates when it faces resistance: It harms civilians under the theory known as total war.”

    Melina Delkic

    Starbucks is leaving Russia.

    Starbucks announced on Monday that it was officially exiting Russia, with 130 stores run by a licensee there closing. The company has also halted the shipment of any Starbucks products.

    The company said in a statement that nearly 2,000 employees in the country would be paid for six months and given help to “transition to new opportunities outside of Starbucks.”

    In early March, the coffee chain condemned Russia’s invasion of Ukraine and announced that it was suspending all store operations in agreement with its licensing partner, which owns and operates all of the Starbucks outlets in Russia.

    Starbucks’s chief executive at the time, Kevin Johnson, said the company would “continue to make decisions that are true to our mission and values and communicate with transparency.” He said earlier that any of the company’s royalties from business in Russia would be donated to relief efforts in Ukraine.

    After initially pausing operations, like Starbucks, many companies — including, recently, McDonald’s and the French carmaker Renault — have begun revising their plans to make a more definitive exit from the country, such as by ending licensing and partnership agreements, removing their brands from the country entirely. These moves underscore Russia’s increasing political and economic isolation, the result of international sanctions and other pressure on companies to quit the country, in many cases ending relationships that stretch back decades.

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    Nick Cumming-Bruce and Anton Troianovski

    A Russian diplomat resigns: ‘Never have I been so ashamed of my country.’

    GENEVA — A diplomat in Russia’s mission to the United Nations in Geneva quit his post on Monday, expressing shame over Russia’s invasion of Ukraine and describing it as a crime against both countries.

    Boris Bondarev, a counselor in the Russian mission since 2019 who described himself as a 20-year veteran of Russia’s Foreign Ministry, announced his resignation in an email sent to diplomats in Geneva on Monday. His resignation is the most high-profile gesture of protest so far made by a Russian diplomat over the war in Ukraine.

    “For 20 years of my diplomatic career I have seen different turns of our foreign policy but never have I been so ashamed of my country as on Feb. 24 of this year,” Mr. Bondarev said, referring to the date that President Vladimir V. Putin sent Russian forces into Ukraine.

    “The aggressive war unleashed by Putin against Ukraine and in fact against the entire Western world is not only a crime against the Ukrainian people but also, perhaps, the most serious crime against the people of Russia,” he added.

    Diplomats in Geneva confirmed that they had received the email. Mr. Bondarev, reached by phone after responding to a message on his LinkedIn account, confirmed sending it to several dozen colleagues at other missions and said he had tendered his resignation Monday morning.

    BREAKING: 🇷🇺 Russia’s Counsellor to the United Nations in Geneva has resigned. Boris Bondarev: “Never have I been so ashamed of my country.” UN Watch is now calling on all other Russian diplomats at the United Nations—and worldwide—to follow his moral example and resign.🧵: pic.twitter.com/ZuKqq0gJO8

    Mr. Bondarev, 41, is listed as a counselor in the Russian mission on the website of the United Nations; he sent The New York Times a copy of his diplomatic passport to confirm his identity.

    Russia’s mission to the United Nations in Geneva said that its spokesperson was not immediately available, but that it would soon issue a statement.

    Mr. Bondarev, who dealt with disarmament issues and was described by Western officials in Geneva as a mid-ranking diplomat, delivered a bitter denunciation of Russia’s leadership.

    “Those who conceived this war want only one thing — to remain in power for ever, live in pompous tasteless palaces, sail on yachts comparable in tonnage and cost to the entire Russian navy, enjoying unlimited power and complete impunity,” he said in a statement attached to his email to diplomats. “To achieve that they are willing to sacrifice as many lives as it takes.”

    He added: “It’s been already three months since my government launched a bloody assault on Ukraine and it’s been very hard to keep my mind more or less sane when all about were losing theirs.”

    He should have resigned three months ago, he said, when Russia invaded, but he had delayed because he had unfinished family business and “had to gather my resolve.”

    Mr. Bondarev went on to deliver a stinging critique of Russia’s foreign service and its chief diplomat, Sergey V. Lavrov. The ministry had been his home, he said, but over the last 20 years the lies and unprofessionalism had reached levels that he described as “simply catastrophic.”

    “Today the Ministry of Foreign Affairs is not about diplomacy. It is all about warmongering, lies and hatred,” he wrote, and was contributing to Russia’s isolation.

    Mr. Lavrov was “a good illustration of the degradation of this system,” Mr. Bondarev said. In 18 years, the Russian foreign minister had gone from being a professional and educated intellectual esteemed by colleagues to threatening the world with nuclear weapons.

    “I simply cannot any longer share in this bloody, witless and absolutely needless ignominy,” Mr. Bondarev wrote.

    Lauren Hirsch

    At Davos, U.S. lawmakers from both parties speak of unity on Ukraine.

    A bipartisan group of U.S. Congress members appeared together at the World Economic Forum on Monday with one clear message: unity, at least when it comes to support for Ukraine against Russian aggression.

    “Putin’s war on Ukraine and Ukraine’s determination has united the whole world,” including Congress, like “nothing I have seen in my lifetime,” Senator Joe Manchin III, Democrat of West Virginia, said during the group’s panel appearance at the annual congregation of the world elite in Davos, Switzerland.

    The focus on unity was echoed by Representative Gregory W. Meeks of New York, the chairman of the Foreign Affairs Committee, who said he was traveling with a bipartisan group across Europe “because we want to show folks that we are united.”

    Senator Roger Wicker, Republican of Mississippi, noted the swiftness with which Congress had approved a $40 billion package to Ukraine last week, which Senator Rand Paul of Kentucky had unsuccessfully sought to alter.

    “We were reflecting public opinion in the U.S.,” Senator Wicker said. He added that support for future aid requests would be contingent on whether the “American people believe that the money is being spent wisely and efficiently.”

    The Congress members also stressed the urgent need to prosecute war crimes.

    “We need to send a global message that in fact, you cannot violate the world order,” Senator Bob Menendez, Democrat of New Jersey, said.

    Senator Menendez suggested that a new tribunal might need to be created, like the one at Nuremberg in Germany where Nazi leaders were prosecuted after World War II.

    Senator Wicker echoed the call for prosecutions, adding: “The forum doesn’t matter.”

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    Matthew Mpoke Bigg

    Poland has canceled early its contract to allow gas from Russia to transit through Poland’s Yamal pipeline, saying it wants to become completely independent of Russian gas, according to Anna Moskwa, the climate and environment minister. Russia cut off its supplies of gas to Poland in April.

    Elisabetta Povoledo

    Pope Francis called again on Monday for an end to the war in Ukraine. “Let’s protect people’s dream of peace, the sacred right of people to peace,” he said in an address to volunteers from Italy’s Civil Protection Service, whom he thanked for assisting refugees from “this absurd war.”

    Mark Landler and Matina Stevis-Gridneff

    Here are the latest developments in the war in Ukraine.

    As the war grinds on in eastern Ukraine with neither side making much progress, there were fresh signs of Russia’s growing international isolation on Monday.

    President Volodymyr Zelensky took his message of unity against Russian aggression to an audience of global business elites on Monday, speaking by video to the World Economic Forum in Davos, Switzerland.

    Russia, which is usually a major presence at the forum, was a pariah this year, its diplomats disinvited and its oligarchs blacklisted.

    Mr. Zelensky’s call for support, including a full embargo on Russian oil and trade and the barring of all Russian banks from global financial networks, drew a standing ovation. He also urged world powers to help Ukraine establish safe corridors for grain exports to sidestep a Russian blockade and help avert global food shortages.

    Also at Davos, Germany’s vice chancellor and energy minister, Robert Habeck, said that a breakthrough was imminent in the negotiations over a European Union embargo on Russian oil. Those talks had been stalled by Hungary, which is heavily dependent on Russian oil.

    In Geneva, a diplomat in Russia’s mission to the United Nations there resigned, firing off a blistering condemnation of Russia’s invasion of Ukraine.

    “For 20 years of my diplomatic career I have seen different turns of our foreign policy but never have I been so ashamed of my country,” Boris Bondarev, a counselor in the Russian mission, wrote in an email to diplomats.

    His resignation is the highest profile so far by a Russian official over the war in Ukraine.

    And Starbucks announced that it was officially exiting its business in Russia, ending its presence there after closing 130 stores and halting the shipment of Starbucks products. Hundreds of Western companies have ceased operations in Russia and scores of them, like Starbucks, have now left Russia completely.

    In other developments:

    The first American M777 howitzers — the most lethal weapons the West has provided so far — have been deployed in combat in eastern Ukraine, The New York Times has confirmed. The gun shoots farther, moves faster, is hidden more easily, and has buoyed Ukraine’s hopes of achieving artillery superiority at least in some frontline areas.

    Mr. Zelensky said Monday that 87 people had been killed in an attack last week in the Chernihiv region of northern Ukraine. The toll makes the attack one of the deadliest since Russia invaded Ukraine in February. Local officials said the target was a military training center in the village of Desna.

    Judges in Kyiv handed down the first guilty verdict against a Russian soldier tried for war crimes, sentencing Sgt. Vadim Shishimarin, 21, to life in prison for shooting a 62-year-old civilian.

    Matina Stevis-Gridneff

    Addressing Davos, Zelensky invites global businesses to Ukraine.

    DAVOS, Switzerland — Addressing members of the global business and political elite gathered for the World Economic Forum, President Volodymyr Zelensky of Ukraine called on Monday for a major effort to rebuild his country and invited international companies shunning Russia to set up shop in Ukraine.

    Speaking via video link, Mr. Zelensky promised that corruption and the system that had previously created oligarchs would be rooted out, and that Ukraine would be an attractive place for international businesses once the war is over.

    Mr. Zelensky, whose remarks were projected to the forum’s main hall packed with hundreds of people, wore his now-trademark khaki T-shirt, but sounded less combative and more calibrated than he has in some previous video speeches, tweaking his message for his audience as he has been doing for months.

    “It is necessary to set a precedent so that your brands will not be associated with war crimes,” he said. “We offer every company that leaves the Russian market to continue operating in Ukraine.”

    The Ukrainian government had sent representatives to the gathering in Davos, Switzerland, he added, who could “inform all of you on the prospects for business.”

    He also called on world powers to help Ukraine get its grain out to the global market to avert a food crisis, and warned that Russia was smuggling wheat and other foodstuffs out of the country and trying to sell them on the open market. A failure to unblock Ukrainian ports and get grain out would be felt around the world, he warned.

    As the war approaches the three-month mark, Mr. Zelensky said he worried that momentum and unity behind Ukraine was fizzling, and urged the gathering “not to lose this feeling of unity,” adding: “This punch is what the leadership of the Russian Federation feels the most.”

    “I wish every one of you wakes up in the morning with this on their mind: ‘What have I done for Ukraine today?’” he said.

    He received a roaring standing ovation.

    L'Humanité

    Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache

    Il était une fois

    C’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.

    Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.

    Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenir

    Cette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.

    Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar 

    Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.

    Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.

    Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »

    Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »

    Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » ©  Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar 

    Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.

    1947, un massacre colonial français à Madagascar

    Le 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.

    Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».

    C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.

    Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP

    Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.

    Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.

    Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.

    Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.

    Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.

    En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.

    madagascarIl était une foisindépendance1972
    BBC

    Quad Summit: World faces 'dark hour' with Ukraine war, says Biden

    By Zubaidah Abdul Jalil & Tessa WongBBC News

    The world is "navigating a dark hour in our shared history" with Russia's invasion of Ukraine, US President Joe Biden told key Asian allies.

    The war has now become a "global issue" underscoring the importance of defending international order, he said.

    Japanese PM Fumio Kishida also echoed his comments, saying that a similar invasion should not happen in Asia.

    Mr Biden is meeting the leaders of Japan, Australia and India in Tokyo in his first visit to Asia as president.

    The four countries known collectively as the Quad are discussing security and economic concerns including China's growing influence in the region - and differences over the Russian invasion.

    Mr Biden's comments come a day after he warned China that it was "flirting with danger" over Taiwan, and vowed to protect Taiwan militarily if China attacked, appearing to contradict a long-standing US policy on the issue.

    In his opening remarks at Tuesday's summit, Mr Biden said their meeting was about "democracies versus autocracies, and we have to make sure that we deliver".

    The Ukraine war, he said, "is going to affect all parts of the world" as Russia's blockade of Ukraine grain exports worsens a global food crisis.

    Mr Biden promised the US would work with allies to lead the global response, reiterating their commitment to defend international order and sovereignty "regardless of where they were violated in the world" and remaining a "strong and enduring partner" in the Indo-Pacific region.

    While Quad leaders will be looking to present a united front, there are differences.

    India is the only Quad member so far that has refused to directly criticise Russia for the invasion. In his opening remarks at Tuesday's summit, Indian PM Narendra Modi did not mention the issue.

    Australia's new PM Anthony Albanese meanwhile emphasised his country's commitment to regional security and climate change.

    What is the Quad - and why is China a concern?

    Formally referred to as the Quadrilateral Security Dialogue, the Quad began as a loose grouping of countries following the 2004 Indian Ocean tsunami that banded together to provide humanitarian and disaster assistance. The group fell dormant before it was resuscitated in 2017.

    Since then however, the top leaders have gathered for the fourth time - they have already met once in Washington last September and twice virtually - in less than two years.

    Analysts say the steady decline in each Quad nation's bilateral ties with China in the past few years appears to have given the grouping more impetus.

    There has been mounting discomfort with China's growing assertiveness in the region, with ongoing maritime disputes between China and several countries, and a land boundary conflict with India.

    Beijing's heavy investment in strengthening its navy and its recent security pact with the Solomon Islands has stoked fears in Australia, while Japan has become increasingly wary of what it calls routine "incursions" from the Chinese navy in its waters.

    In a move to preserve US interests in the region, Mr Biden unveiled the Indo-Pacific Economic Framework for Prosperity (IPEF) on Monday - a new US-led trade pact aiming to promote regional growth that includes 13 countries, mostly in Asia.

    US Commerce Secretary Gina Raimondo called it an "important turning point in restoring US economic leadership in the region" that would provide countries "an alternative to China's approach".

    Officials said it would set standards in the areas of trade, supply chains, clean energy and infrastructure, and tax and anti-corruption.

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    Droits humains : la Chine espère que la visite de Michelle Bachelet "clarifiera la désinformation"

    Publié le : 24/05/2022 - 05:02

    FRANCE 24 Suivre

    La haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a entamé, lundi, une visite en Chine pour enquêter sur le sort des minorités musulmanes de la région du Xinjiang. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a émis l'espoir, mardi, que cette visite aiderait à "clarifier la désinformation".

    La visite de la haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, en Chine est scrutée. Lors d'un tête-à-tête lundi à Canton (sud), le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, "a émis l'espoir que cette visite aiderait à renforcer la compréhension et la coopération et à clarifier la désinformation", selon un compte-rendu de son ministère adressé mardi 24 mai à l'AFP.

    Michelle Bachelet, qui doit enquêter sur la répression visant les Ouighours, des minorités musulmanes du Xinjiang, doit se rendre mardi dans cette région.

    Des études occidentales accusent la Chine d'avoir interné au moins un million de Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes dans des camps de rééducation et des prisons, voire d'imposer du travail forcé. 

    Le pouvoir chinois conteste ce chiffre et assure qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle" destinés à éloigner les Ouïghours du séparatisme et de l'islamisme, dans une région frappée par le passé par des attentats.

    Crainte que la visite soit instrumentalisée

    Michelle Bachelet est la première responsable onusienne des droits de l'Homme à se rendre en Chine depuis 2005. Après plusieurs années d'âpres négociations avec les autorités chinoises, l'ex-présidente chilienne devrait rester six jours dans le pays, jusqu'à samedi.

    Elle doit se rendre notamment à Urumqi, la capitale du Xinjiang, ainsi qu'à Kashgar, ville du sud de la région où la population ouïghoure est particulièrement importante.

    Des organisations de défense des droits de l'Homme redoutent qu'elle ne puisse se rendre compte par elle-même de la situation dans cette région et que sa visite soit utilisée à des fins de propagande par le régime communiste.

    Avec AFP

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    France24 - Monde

    Vingt ans après la loi sur l'euthanasie, un médecin belge raconte le "soin final"

    Publié le : 24/05/2022 - 08:48Modifié le : 24/05/2022 - 08:46

    Bruxelles (AFP) – "L'euthanasie est un soin comme un autre, à la différence que c'est un soin final": Marc Decroly a accompagné plus d'une centaine de patients jusqu'au terme de leur vie comme le permet depuis vingt ans la loi belge.

    Pour ce généraliste de 58 ans, qui pratique les euthanasies à domicile, "personne ne peut s'opposer au désir du patient" si les conditions de la loi sont respectées.

    La demande doit être "volontaire, réfléchie, répétée", "sans pression extérieure", selon le texte promulgué le 28 mai 2002 qui a dépénalisé l'euthanasie, deux mois après les Pays-Bas, et qui ne fait plus débat. Une manifestation d'opposants à Bruxelles fin avril n'a rassemblé que 350 personnes.

    Le patient doit souffrir d'une pathologie incurable et faire état d'"une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée".

    En 2021, 2.700 euthanasies ont été déclarées en Belgique (2,4% du nombre total de décés), en majorité pour des patients âgées de 60 à 89 ans et dans 84% des cas le décès était attendu à "brève échéance", selon la Commission fédérale de contrôle. Quarante-neuf concernaient des non-résidents, dont 40 Français. Plus de la moitié (54%) ont eu lieu à domicile.

    "Le geste euthanasique n'est jamais facile mais c'est l'aboutissement de tout un cheminement que l'on fait avec le patient, sa famille, c'est une manière de clôturer quelque chose dans le soulagement", raconte le médecin rencontré à son cabinet d'Uccle, une commune bruxelloise.

    "Riche humainement"

    Ce moment très particulier entre le patient et ses proches l'est aussi pour le médecin.

    "C'est extrêmement riche humainement. Nous percevons toutes ces émotions, elles nous font grandir, elles nous font avancer, on devient un peu meilleur, enfin j’espère", confie dans un sourire songeur Marc Decroly.

    "Au-delà de trois euthanasies par mois, cela devient dur", ajoute-t-il, se disant "marqué" par toutes celles qu'il a affectuées, toujours après un deuxième avis de confrère.

    Également urgentiste à l'hôpital, il ne voit aucune contradiction entre le fait de sauver des vies et d'y mettre fin.

    "Au contraire ça fait partie d'un tout. Je pense que la personne qu'on va euthanasier n'est pas plus ou moins importante que celle qu'on va sauver. On se trouve simplement dans des situations différentes", explique le médecin, mélange de calme et de solidité.

    Pour cet arrière petit-fils du pédagogue Ovide Decroly, la loi belge est "une très bonne loi", qui ne laissera pas le patient seul après un premier refus.

    Écoute et confiance

    "Si un médecin dit non, le processus ne s'arrête pas, il peut être transposé auprès d’autres personnes qui peuvent voir la situation autrement", explique-t-il.

    Marc Decroly a lui-même déjà refusé de passer à l'acte et cite l'exemple d'un grand-père au stade terminal de cancer dont la demande émanait de la famille. "Il ne souffrait pas. Il m'a parlé de sa petite fille qui allait venir le voir et des fleurs du jardin. Il n'avait pas envie de mourir. Il est décédé naturellement".

    Le plus important c'est de "rester à l'écoute de son patient".

    Lorsqu'il arrive à domicile pour pratiquer une euthanasie, toujours en fin d'après-midi ou en début de soirée, il parle à nouveau avec le malade de sa décision.

    "Si on a besoin de deux heures pour discuter, ça prendra deux heures. Je le répète à chaque fois, si c'est pas le bon jour c'est vous qui décidez. Ce n'est pas parce que vous m'avez fait déplacer que je dois absolument pratiquer l'euthanasie".

    "Le patient quand il arrive chez le médecin il nous confie sa vie. Là, il veut que ce passage de vie à trépas se passe bien pour lui et pour ceux qui sont autour".

    L'acte se déroule en deux temps après la pose de la perfusion: d'abord les produits d'endormissement, puis les substances létales. "On n’est pas obligé de mourir dans son lit, on peut mourir dans son meilleur fauteuil, là où on a envie de mourir".

    Et puis il y a l'après: parler avec les proches, appeler les pompes funèbres. "Il y a beaucoup de choses qui s'expriment. Moi, cela me permet de remercier la famille pour la confiance qu'elle m’a témoignée".

    © 2022 AFP

    BBC

    Partygate: Boris Johnson facing questions after photos emerge

    Boris Johnson is facing fresh questions after photos show the prime minister drinking at a party during a Covid lockdown.

    The pictures, released by ITV News, are believed to show the prime minister at a leaving party on 13 November 2020.

    Asked in Parliament in December whether the gathering had taken place, Mr Johnson denied it had and said all rules were followed.

    The Metropolitan Police are also facing calls to explain why he was not fined.

    The BBC has been told that at least one person who attended the event was fined, but the PM was not.

    A government source told the BBC that the photos may have been taken by the official Number 10 photographer and prove Boris Johnson was there is a work capacity.

    Meanwhile, civil servant Sue Gray's report into No 10 parties is imminent, a Downing Street source said.

    The police watchdog has been urged to review the force's handling of the Partygate investigation.

    A raft of allegations about gatherings held in Downing Street and Whitehall throughout the pandemic led to a Metropolitan Police investigation into 12 events.

    The inquiry concluded last week, with a total of 126 fixed penalty notices being issued to 83 individuals for parties held over eight separate dates.

    Mr Johnson, his wife Carrie, and Chancellor Rishi Sunak all received one fine each for attending a birthday party thrown in the PM's honour in June 2020.

    But No 10 confirmed the PM was not facing any additional fines from the police.

    The prime minister and the Met are under fresh scrutiny after ITV News published four new photographs on Monday which it says were taken at the leaving do for Mr Johnson's communications chief, Lee Cain on 13 November 2020.

    Mr Johnson is pictured toasting colleagues while standing by a table laden with wine bottles, wine glasses, food and other drinks.

    A second coronavirus lockdown was in place in England at the time the photographs were taken, with indoor gatherings of two or more people banned, except if "reasonably necessary" for work purposes.

    The emergence of the photographs has sparked fresh claims from opposition MPs and others that Mr Johnson knowingly misled Parliament when he previously told them no Covid rules had been broken in Downing Street.

    On 8 December 2020, Labour MP Catherine West asked Mr Johnson in the Commons if a party had taken place in Downing Street on 13 November - though it is not clear if she was referring to the event photographed.

    The PM replied: "No, but I'm sure whatever happened the guidance was followed and all the rules were followed at all times."

    The prime minister faces a probe by the Commons' Privileges Committee about whether he lied to MPs. Under government guidelines, ministers who knowingly mislead Parliament are expected to resign.

    How much do the Partygate photos matter?

    Just when the prime minister might have hoped the bumpy moments of Partygate might be beginning to ease, these pictures emerge.

    We already knew about the event in question.

    But there's one thing knowing about a party, something else seeing pictures from it. Pictures of partying when the rest of the country was in lockdown.

    The big question, though, is how much does it matter?

    How many minds will move, particularly among Conservative MPs who, remember, have the capacity to remove a party leader if they choose?

    You can read Chris's full blog here.

    Responding to the leaked pictures, Labour's deputy leader Angela Rayner said the PM had "demeaned his office" and that "the British people deserve better".

    The peer and former leader of the Scottish Conservatives, Ruth Davidson, said the prime minister's position was untenable, while veteran Tory MP Sir Roger Gale said the new images were "damning" and suggested Mr Johnson should quit.

    But Conservative backbench MP Sir Desmond Swayne said he believed it was a "work do", adding "that's what people do at work".

    He told BBC Newsnight: "Now I understand entirely the public anguish at a time when they were locked down and they were not supposed to be together, but there clearly was a distinction between the workplace - where people work together and are effectively in a bubble - and what was taking place outside."

    A No 10 spokeswoman said the prime minister would address parliament "in full" after senior civil servant Sue Gray published her report into the gatherings "in the coming days".

    MPs are also awaiting the outcome of an investigation by Durham Police into a gathering in the city on 30 April 2021 attended by Labour leader Keir Starmer and his deputy Ms Rayner.

    Sir Keir has said he will resign if he is fined for attending the event.

    Meanwhile, questioned about its decision making, the Met has declined to explain why the prime minister was not fined over the leaving party.

    The Liberal Democrats have written to the Independent Office for Police Conduct, urging it to investigate the Met's probe into events in No 10 and Whitehall during lockdown.

    The party's deputy leader Daisy Cooper said: "If anyone else had been pictured at a party like this during lockdown, surely this would have been enough evidence for them to be fined.

    "It does seem that there has been one rule for the prime minister and another for everyone else."

    A No 10 spokeswoman said the Cabinet Office and the police had been given access to information, including photographs.

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    L'Humanité

    Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur

    Il était une fois

    Cent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.

    Edgard Garcia

    Il aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.

    En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un  début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images

    Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.

    Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre ­Janine Darcey, qui devient son épouse.

    Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».

    En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites. 

    Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.

    En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images

    Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.

    Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de ­Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.

    Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.

    Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.

    Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.

    Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.

    En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho

    Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.

    Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : «  l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…

    La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.

    Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.

    Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.

    Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.

    Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité. 

    Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.

    Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.

    Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.

    (1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.

    DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE 

    Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.

    chanson françaiseserge reggiani
    Le Figaro

    Et les plages françaises les plus recherchées sont...

    La rédaction du Figaro Voyage

    Le comparateur de locations de vacances Likibu publie un classement des plages françaises les plus recherchées par les internautes cette année. Le Sud remporte tous les suffrages.

    Cette année encore, elles devraient être le hit de l'été ! Sur quelles plages les Français ont-ils jeté leur dévolu pour les beaux jours ? Le comparateur de location de vacances en ligne Likibu a compté le nombre de recherches sur Google intégrant le nom d'une plage française au cours des douze derniers mois. Quand plusieurs plages portent le même nom, seules les requêtes associées à la station balnéaire correspondante ont été prises en compte. Si les plages de Corse occupent de nombreuses places de choix dans le classement, rien ne vient contester l'hégémonie de Marseille et de ses calanques.

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    10. Plage de Saleccia, Santo-Pietro-di-Tenda (Haute-Corse)

    En voiture, l'accès à la plage de Saleccia se fait par une piste cabossée de 12 kilomètres praticable en 4x4 ou en quad. En bateau, par une traversée de 20 minutes depuis Saint-Florent, et à pied, après une randonnée de 7 kilomètres sous le soleil. Un trajet éprouvant oublié dès le premier pied posé sur le sable blanc caressé par l'eau turquoise. Cette plage exceptionnelle s'étend sur plus d'un kilomètre entre les montagnes du désert des Agriates.

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    9. Plage de l'Estagnol, Bormes-les-Mimosas (Var)

    Une anse de sable fin abritée du vent où l'on vient, après un déjeuner dans l'un des restaurants situés non loin, se reposer à l'ombre des pins. La plage de l'Estagnol, terre du Domaine de Brégançon, offre des jeux pour enfants et une eau peu profonde, idéale pour la baignade des touts petits.

    8. Plage de l'Espiguette, le Grau-du-Roi (Gard)

    Joyau de la Camargue, la plage de l'Espiguette s'étend sur plus de 10 kilomètres et abrite de nombreuses dunes bordées de dunes battues par les vents où l'on trouve des espèces végétales et animales exceptionnelles, à seulement 10 minutes du centre-ville du Grau-du-Roi.

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    7. Plage de Palombaggia, Porto-Vecchio (Corse-du-Sud)

    À 10 kilomètres au sud de Porto-Vecchio, la plage de Palombaggia offre de nombreuses activités nautiques : paddle, kayak, voile ou encore jet-ski. Un petit paradis qui s'étend sur kilomètre et demi, avec un point de vue sur les îles Cerbicale.

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    6. Plage de Pampelonne, Ramatuelle (Var)

    Sur la presqu'île de Saint-Tropez, la plage de Pampelonne longe la Méditerranée sur 4,5 kilomètres entre la Cap Camarat et le cap du Pinet.

    5. Plages du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône)

    Spot de baignade de la cité phocéenne depuis les années 70, le parc balnéaire du Prado propose de nombreuses activités nautiques sur plus de trois kilomètres de littoral.

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    4. Omaha Beach, Vierville-sur-Mer (Calvados)

    La plus célèbre des cinq plages du Débarquement, Omaha Beach est appréciée pour les falaises de la pointe Hoc et ses grandes étendues de sable doré.

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    3. Plage de Santa Giulia, Porto-Vecchio (Corse du Sud)

    Posée sur une bande de sable coincée entre l'étang et le golfe du même nom, la plage de Santa Giulia, à quelques kilomètres au sud de la plage de Palombaggia, est l'un des nombreux coins de paradis qui entourent Porto-Vecchio.

    2. Calanque d'En-Vau, Marseille (Bouches-du-Rhône)

    Dans la Calanque d'En-Vau, un bras d'eau cristalline se faufile entre les falaises pour venir mouiller les galets d'une petite plage où quelques sangliers viennent parfois faire bronzette avec les vacanciers.

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    1. Calanque de Sormiou, Marseille (Bouches-du-Rhône)

    Curieusement, on apprécie au mieux la première place du classement non pas depuis sa plage – trop étriquée – mais depuis les hauteurs de la crête de Morgiou. Toute la splendeur de la calanque de Sormiou, la plus large du parc national, s'offre alors aux yeux des randonneurs.

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    DÉCRYPTAGE - La majorité des Français passeront cet été encore leurs vacances dans leur pays, où les touristes étrangers font leur grand retour. L'Hexagone regorge de pépites touristiques, alors pourquoi tous s'agglutiner sur les mêmes sites en juillet et en août ? Dix idées pour élargir ses horizons.

    Deux jours à Dijon, nouvelle capitale française de la gastronomie

    CITY GUIDE – Avec l'ouverture de sa très attendue Cité internationale de la gastronomie, la discrète capitale de la Bourgogne-Franche-Comté s'affirme comme la destination œno-gastro-touristique française du moment. On y file pour un week-end au menu bien rempli.

    Les plus beaux trains touristiques à emprunter en France

    À vapeur ou à crémaillère, ils parcourent des lignes pittoresques en bord de mer, en montagne ou à travers champs. Un moyen idéal de profiter des paysages et de revivre l'épopée du rail. Le Figaro a sélectionné un train touristique à découvrir cet été dans chaque région de France métropolitaine.

    France24 - Monde

    Apprentissage: les aides prolongées "au moins jusqu'à la fin de l'année"

    Publié le : 24/05/2022 - 08:22

    Paris (AFP) – Les aides à l'apprentissage seront prolongées "au moins jusqu'à la fin de l'année", a annoncé mardi le nouveau ministre du Travail Olivier Dussopt sur RTL.

    La prime prévue dans le cadre du plan "un jeune, une solution" - de 5.000 euros pour un mineur, 8.000 pour un majeur -, ce qui rend le coût de la première année quasi nul, a déjà été reconduite à plusieurs reprises.

    Elle court jusqu'au 30 juin 2022.

    Ces aides seront prolongées "au moins jusqu'à la fin de l'année. Ensuite cela dépendra de la loi de finances pour 2023 puisque l'ancien ministre du Budget que je suis peut rappeler que les aides sont votées année par année dans les budgets", a précisé M. Dussopt.

    Grâce notamment à ces primes, l'apprentissage a connu un essor, avec 718.000 contrats signés en 2021, soit une hausse de 37% après déjà 42% en 2020.

    Le gouvernement s'est fixé l'objectif de porter ce chiffre à un million de contrats signés. "Pour atteindre un million, il faut prolonger les aides à l'apprentissage", a insisté le ministre.

    © 2022 AFP

    Le Figaro

    Pourquoi le réchauffement climatique affecte le sommeil

    Delphine Chayet

    DÉCRYPTAGE - Des chercheurs ont réussi à mesurer l’impact de la température extérieure sur la qualité de nos nuits.

    Nous avons déjà perdu une heure de sommeil en moyenne depuis vingt-cinq ans (probablement à cause des écrans), et nos nuits devraient continuer à raccourcir à mesure que les températures grimpent… Si l’on ne prête pas attention à cette conséquence du changement climatique, «cette privation chronique risque de faire peser une menace pour la santé publique et le bien-être humain», préviennent les auteurs d’une étude publiée dans la revue One Earth du vendredi 20 mai.

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    Leur alerte est fondée sur l’analyse de la durée de sept millions de nuits de sommeil enregistrées entre 2015 et 2017 dans soixante-huit pays du monde. Les chercheurs (de l’université de Copenhague au Danemark et de l’Institut Max Planck pour le développement humain en Allemagne) ont exploité des mesures individuelles prises par accéléromètre. Ces bracelets connectés à un smartphone détectent le mouvement et permettent de quantifier le sommeil sur plusieurs nuits d’affilée. Les informations ainsi recueillies ont été mises en regard des conditions météorologiques locales, présentes et futures.

    Rythme circadien

    «Les scientifiques en tirent des conclusions d’autant plus intéressantes que leur étude est menée dans les conditions de vie réelles, ce que nous ne pouvons simuler dans nos unités en laboratoire parce que les examens y sont coûteux en temps et difficiles à répéter chez la même personne», souligne Rachel Debs, neurologue et responsable de l’unité sommeil à l’hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse. L’étude montre que l’augmentation des températures extérieures (et non celles relevées dans la chambre) réduit le temps de sommeil, principalement en retardant le moment de l’endormissement et dans une moindre mesure en avançant l’heure du réveil. La probabilité de dormir moins de 7 heures par nuit, et donc d’être en situation de privation, est ainsi multipliée par 3,5 à partir de 25 degrés à l’extérieur.

    «Le mécanisme sous-jacent est bien connu et étudié par les chronobiologistes, souligne Marc Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Notre température corporelle obéit au rythme circadien: elle chute durant la nuit pour arriver à son point le plus bas vers 6 heures du matin. Si l’air ambiant est trop chaud, vous n’arriverez plus à vous refroidir, ce qui vous mettra dans l’inconfort. On estime que la température optimale pour un bon sommeil se situe autour de 19°C», explique-t-il.

    On estime que la température optimale pour un bon sommeil se situe autour de 19°C

    Dans l’étude, l’effet d’une montée des températures est deux fois plus marqué chez les personnes âgées de plus de 65 ans par rapport à celle d’âge moyen. Là encore rien de surprenant, selon Damien Davenne, chronobiologiste et professeur à l’université de Caen: «Chez les personnes âgées, la thermorégulation corporelle est moins performante, moins réactive, ce qui les rend plus vulnérables à des variations de température». Les femmes sont également plus exposées pour des raisons physiologiques et hormonales. Les habitants des pays pauvres, eux, subissent de plein fouet l’effet de la chaleur nocturne du fait de leur moindre accès à la climatisation et à des logements bien isolés.

    Des effets sur la santé physique et mentale

    Si le risque de subir un sommeil écourté est observé en toute saison et à toutes les latitudes, il est logiquement beaucoup plus prononcé l’été et dans les régions du monde les plus chaudes. «Car l’humain a quand même une certaine capacité d’adaptation», note Damien Davenne.

    Les chercheurs s’attendent à une aggravation de cette tendance dans le futur. Selon leurs projections, réalisées selon plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, les habitants de la planète pourraient connaître une dizaine de nuits trop courtes supplémentaires d’ici la fin du siècle. Là aussi cette moyenne masque des écarts très importants selon les régions du monde.

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    Le manque de sommeil a des effets sur la santé physique et mentale. Il est associé à une altération des fonctions cognitives, comme la mémoire et l’attention, et à un impact sur le moral. Il affecte aussi le système immunitaire et la fonction cardiovasculaire. «Toutes les connaissances récentes convergent pour affirmer que le sommeil est crucial pour vieillir en bonne santé», résume Damien Davenne. Aussi les auteurs de l’étude jugent-ils pertinent de prendre des mesures d’atténuation de la hausse des températures nocturnes. Ils citent la lutte contre le changement climatique et l’adaptation des villes pour limiter leur effet «îlot de chaleur».

    «Avant cela, il faudrait réduire les stimulations en fin de journée, notamment via des écrans, se coucher plus tôt, et laisser aux individus le temps de dormir, propose de son côté Marc Rey. Le conseil vaut surtout pour les urbains qui sont surreprésentés dans cette étude, et sont les premiers à souffrir d’un manque de sommeil chronique.»

    Variole du singe : plus d'une quarantaine de cas suspects ou confirmés en Espagne et au Portugal

    Les autorités sanitaires du Canada examinent également treize cas de cette maladie qui se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et une éruption cutanée sur les mains et le visage.

    Covid-19 : le «tsunami» des cas conduira les systèmes de santé au bord de l'«effondrement», alerte l'OMS

    LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

    Monkeypox : de nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni

    Plusieurs pays européens ont recensé des cas de Monkeypox (variole du singe), qui pourraient s'accélérer en Europe, a estimé vendredi un responsable régional de l'OMS.

    BBC

    Kylian Mbappe: France forward says Real Madrid dream not over despite new PSG deal

    Last updated on 23 May 202223 May 2022.From the section European Footballcomments395

    Kylian Mbappe says the dream of one day playing for Real Madrid is "never over" despite opting to sign a new contract and stay at Paris St-Germain.

    The France striker, 23, rejected a move to the Spanish champions at the weekend to sign a new three-year contract PSG.

    However, speaking to BBC Sport's Guillem Balague on Monday, Mbappe has not ruled out a move to Real later in his career.

    "You never know what can happen in the future," he said.

    "I give up to think about the future, I only think about the present and the present is I signed a new contract for three years more at Paris St-Germain."

    Asked if signing the contract meant the Real Madrid dream was over, Mbappe said: "Never over."

    Spain's La Liga reacted angrily to the news, calling the deal "scandalous".

    Mbappe, regarded as one of the best players in the world, says he spoke to Real Madrid president Florentino Perez directly to inform him of his decision before signing the contract extension at PSG.

    "It was last week I made the decision to stay," he added.

    "First of all I spoke to the president of Real Madrid because I have a lot of respect for him and the club. I think it was important to say it personally that I wasn't going to go.

    "To be a great player [you have] to be honest and everything was great and good because we have a good relationship."

    Speculation about Mbappe's future gathered pace towards the end of the season although the forward says he never let it distract him from his duty on the pitch.

    Mbappe scored 28 goals in Ligue 1 to help PSG win the title.

    "I am 100% focused on my game," he said.

    "I didn't have to follow [the speculation]. During the season I was focused 100% because I had individual goals and collective goals.

    "It was important to stay focused on the pitch and make my decision when the season was over."

    Mbappe, a World Cup winner with France, says he is now looking forward to playing in many more important games for his club and country.

    "I have played in amazing games and important games," he said. "I played in a World Cup and won a World Cup so I am happy and I want to continue this way.

    "I always want to give pleasure to people because I was young and in the stadium and I enjoyed the time when I came to watch some players and now it is my turn to give pleasure to people and to be respectful on and off the pitch.

    "I try to be an example because I know a lot of young guys watch me all the time and I want to give them the best way to enjoy life, even if it is not as a football player. You have to enjoy and stay focused on the real things of life."

    Speaking earlier on Monday in a news conference, Mbappe said his decision to remain at PSG was partly based on sentimental reasons and believes there are "more wonderful chapters to write" at the club.

    "Leaving my country isn't the right thing," he said.

    "There is a sentimental aspect to this. It is my country.

    "The ongoing project has changed as well. That has made me want to stay here because I don't think my story is over yet.

    "That goes for me collectively and individually. I think there are many more wonderful chapters to write."

    Mbappe started his career at Monaco before moving to PSG in 2017, initially on loan before joining permanently.

    Since being at the club he has won four Ligue 1 titles and three French Cups.

    Champions League success has so far eluded PSG but the club's president Nasser Al-Khelaifi believes that, with Mbappe now staying, European glory can be achieved.

    "We want to create more trophies. We have won plenty so far, we want to win many more," he said.

    "We want to win the Champions League. We are headed down the same path with our sporting goals."

    There had been reports PSG offered Mbappe more control over sporting decisions in an effort to convince him to stay.

    But the forward said his sole focus and responsibility for the club is what he can do on the pitch.

    "I remain a footballer, who is part of a team, and I will not go beyond this role," added Mbappe.

    "Everyone knows that last year I wanted to leave and I was convinced that it was the best choice, but the years go by and things change."

    In its response to Mbappe's decision to stay at PSG, La Liga announced plans to file a complaint to Uefa as well as French and EU authorities.

    As well as calling the deal "scandalous", La Liga president Javier Tebas said it "threatens the economic sustainability of European football".

    But Al-Khelaifi responded: "Maybe it is a good thing if Ligue 1 is doing better than La Liga.

    "La Liga isn't what it was three or four years ago. I have respect for all the clubs, but we need respect as well.

    "We have the best player in the world, that's what matters to us. As for what other people are saying, that is not an issue. I am not listening to that."

    France24 - Monde

    Play-offs NBA: Tatum permet à Boston de recoller à 2-2 contre Miami

    Publié le : 24/05/2022 - 08:10

    Boston (Etats-Unis) (AFP) – Boston a égalisé à deux victoires partout dans la finale de conférence Est des play-offs NBA en battant à domicile Miami (102-82) lundi, grâce à 31 points de Jayson Tatum.

    Le cinquième match de cette série au meilleur des sept rencontres aura lieu mercredi à Miami.

    Les deux équipes se rendent coup pour coup dans cette finale de conférence, puisque Boston avait déjà répondu au succès inaugural de Miami (118-107) en allant s'imposer (127-102) en Floride dans le match 2, avant que le Heat ne reprenne les devants en allant triompher à Boston (109-103) samedi.

    Cette fois-ci c'est une nouvelle fois Jayson Tatum qui a sonné le réveil des Celtics en ajoutant également huit rebonds et cinq passes décisives sur sa feuille de points.

    Il a été bien secondé par Payton Pritchard (14 points), Derrick White (13), Jaylen Brown et Robert Williams (12 points chacun), mais aussi par Al Horford qui a donné le ton en défense avec ses 13 rebonds et quatre contres.

    Le cinq de départ de Miami a été totalement étouffé, aucun de ses membres ne parvenant à atteindre la barre des dix points.

    "Nous nous sommes rachetés", s'est réjoui Tatum. "Nous savions que nous devions faire un match pareil, pour rester maîtres chez nous."

    Butler réduit au silence

    "Pour l'instant, c'est du tac au tac dans cette série. Maintenant, c'est au meilleur des trois matches, nous serons prêts pour le match 5 à l'extérieur", a-t-il ajouté.

    L'entraîneur de Miami, Erik Spoelstra, a pour sa part regretté le début de match raté de son équipe, dont elle ne s'est jamais remise.

    "Ils nous ont pris à la gorge, a-t-il estimé. Ils nous ont surclassés. Nous n'avons jamais réussi à prendre la main sur le match."

    Boston a effectivement fait la différence dans les deux premiers quarts-temps, infligeant notamment un terrible 29-11 au Heat lors des 12 premières minutes.

    Miami a été particulièrement maladroit au tir (seulement 27,5% de réussite à l'issue des deux premiers quarts-temps), à l'image de son meilleur marqueur Jimmy Butler qui n'a inscrit que six points en un peu plus de 27 minutes de jeu, deux jours après avoir été privé de la deuxième période du match 3 en raison de son inflammation récurrente d'un genou.

    C'est un joueur sorti du banc, Victor Oladipo, qui a fini meilleur marqueur du Heat avec 23 points.

    Après la mi-temps, Boston a réappuyé sur l'accélérateur pour compter jusqu'à 32 points d'avance dans le troisième quart-temps (69-37) avant de dérouler jusqu'à la fin.

    A l'Ouest, Golden State, qui mène la série trois victoires à zéro face à Dallas, a une première occasion de se qualifier pour la finale NBA mardi soir en cas de succès chez les Mavericks.

    Les Warriors n'ont plus disputé de finale depuis 2019 et leur défaite contre Toronto. C'était alors leur cinquième finale consécutive pour un total de trois titres (2015, 2017 et 2018).

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Mgr Ulrich : “Nous œuvrons pour mettre à l’écart des enfants les personnes qui leur ont fait du mal”

    Lundi 23 mai, Mgr Laurent Ulrich, 70 ans, va être installé à la tête du plus grand diocèse de France, pour une durée maximale de cinq ans. Le diocèse de Paris. Et cela, après le départ fracassant à l’automne dernier de son prédécesseur, Michel Aupetit, qui avait démissionné à cause d’une liaison présumée avec une femme. Dans ce contexte, le prélat – archevêque de Lille (Nord) depuis 2008 – a accordé un entretien au Parisien. Parmi les sujets évoqués, il s’est notamment prononcé sur le rapport Sauvé, concernant les abus sexuels dans l’Eglise, qui avait provoqué beaucoup d’émoi parmi la communauté des croyants, mais aussi au-delà, quelques mois auparavant. « Dans l’Eglise, nous œuvrons depuis plusieurs années pour mettre à l’écart des enfants les personnes qui leur ont fait du mal », a d’abord assuré Mgr Laurent Ulrich, interrogé par nos confrères au sujet des leçons à tirer, après de telles révélations.

    « Il faut approfondir ce travail »

    « Beaucoup de catholiques et de Français n’étaient pas préparés à se rendre compte de l’étendue des dommages, a ensuite observé Mgr Laurent Ulrich dans les colonnes du quotidien régional. Cela a été un immense choc. » Et d’admettre ensuite : « Peu à peu, on a compris que ces chiffres étaient réalistes, qu’ils correspondaient à ce qui se passe dans l’ensemble de la société. » Le successeur de Michel Aupetit a également assuré que l’Eglise avait « pris conscience de la douleur durable des victimes », raison pour laquelle l’institution religieuse a « décidé de les écouter dans leur souffrance ». Et de conclure : « Cela nous a beaucoup transformés, nous, les évêques. Il faut désormais approfondir ce travail. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move

    Il était une fois

    En 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.

    Michel Muller

    Philadelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».

    Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.

    1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jour

    Dans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.

    VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ans

    C’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».

    Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».

    Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».

    Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.

    Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.

    Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.

    Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.

    C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.

    Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.

    Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.

    Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.

    Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.

    Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.

    Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.

    Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».

    Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.

    En savoir plus

    Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.

    communautésblack panthersMoveÉtats-Unis
    Le Figaro

    Champions, européens, relégués : le verdict des six grands championnats

    La saison touche à sa fin dans les plus grands championnats européens. Après des duels à suspens, des surprises et des confirmations, l'heure du bilan a sonné. Y compris individuel, avec les classements des meilleurs buteurs et passeurs.

    Ligue 1

    Pas de surprise pour le titre dans ce championnat de France 2021-2022. Le PSG termine largement premier devant Marseille et Monaco, qui ont joué leur qualification en Ligue des Champions sur leur dernier match. À noter : Nantes accède à la Ligue Europa grâce à sa victoire en Coupe de France.

    Les qualifiés pour l’Europe :

    1er - PSG 86 pts (Ligue des Champions)

    2e - Marseille 71 pts (Ligue des Champions)

    3e - Monaco 69 pts (Barrage Ligue des Champions)

    4e - Rennes 66 pts (Ligue Europa)

    5e - Nice 66 pts (Ligue Europa Conférence)

    9e - Nantes 55 pts (Ligue Europa grâce à sa victoire en Coupe de France)

    Relégations en Ligue 2 :

    18e - Saint-Etienne 32 pts (en barrage face à l’AJ Auxerre)

    19e - FC Metz 31 pts

    20e - Bordeaux 31 pts

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    Meilleurs buteurs :

    1er - Kylian Mbappé (PSG) 28 buts

    2e - Wissam Ben Yedder (Monaco) 25 buts

    3e - Moussa Dembélé (Olympique Lyonnais) 21 buts

    4e - Martin Terrier (Rennes) 21 buts

    5e - Andy Delort (Nice) 18 buts

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    Meilleurs passeurs :

    1er - Kylian Mbappé (PSG) 17 passes

    2e - Lionel Messi (PSG) 14 passes

    3e - Benjamin Bourigeaud (Rennes) 12 passes

    4e - Jonathan Clauss (RC Lens) 11 passes

    5e - Dimitri Payet (Marseille) 10 passes

    Premier League

    Suspens total jusqu’au dernier quart d’heure de la saison pour connaître le champion d’Angleterre 2021-2022. Finalement, c’est Manchester City de Pep Guardiola qui revient de nulle part et rafle la mise. Liverpool de Jürgen Klopp échoue à la deuxième place.

    Les qualifiés pour l’Europe :

    1er - Manchester City 93 pts (Ligue des Champions)

    2e - Liverpool 92 pts (Ligue des Champions)

    3e - Chelsea 74 pts (Ligue des Champions)

    4e - Tottenham 71 pts (Ligue des Champions)

    5e - Arsenal 69 pts (Ligue Europa)

    6e - Manchester United 58 pts (Ligue Europa)

    7e - West Ham 56 pts (Ligue Europa Conférence)

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    Relégations en Championship :

    18e - Burnley 35 pts

    19e - Watford 23 pts

    20e - Norwich 22 pts

    Meilleurs buteurs :

    1er - Mohamed Salah (Liverpool) 23 buts

    2e - Heung-Min Son (Tottenham) 23 buts

    3e - Cristiano Ronaldo Manchester United (18 buts)

    4e - Harry Kane (Tottenham) 17 buts

    5e- Sadio Mane (Liverpool) 16 buts

    Meilleurs passeurs :

    1er - Mohamed Salah (Liverpool) 13 passes

    2e - Trent Alexander-Arnold (Liverpool) 12 passes

    3e - Andrew Robertson (Liverpool) 10 passes

    4e - Mason Mount (Chelsea) 10 passes

    5e - Jarrod Bowen (West Ham) 10 passes

    Liga

    Une saison magistrale de l’international français Karim Benzema permet au Real Madrid de retrouver le trône espagnol. L’arrivée de Xavi sur le banc de Barcelone a amené un vent de fraîcheur en Catalogne, tandis que le FC Séville retrouvera la Ligue des Champions la saison prochaine.

    Les qualifiées pour l’Europe :

    1er - Real Madrid 86 pts (Ligue des Champions)

    2e - Barcelone 73 pts (Ligue des Champions)

    3e - Atlético Madrid 71 pts (Ligue des Champions)

    4e - Séville 70 pts (Ligue des Champions)

    5e - Betis Séville 65 pts (Ligue Europa)

    6e - Real Sociedad 62 pts (Ligue Europa)

    7e - Villarreal 59 pts (Ligue Europa Conférence)

    Relégations en Liga 2 :

    18e - Grenade 38 pts

    19e - Levante 35 pts

    20e - Deportivo Alavés 31 pts

    Meilleurs buteurs :

    1er - Karim Benzema (Real Madrid) 27 buts

    2e - Raul de Tomas (Espanyol Barcelone) 17 buts

    3e - Vinicius (Real Madrid) 17 buts

    4e - Iago Aspas (Celta Vigo) 17 buts

    5e - Juanmi Jimenez (Betis Séville) 16 buts

    Meilleurs passeurs :

    1er - Ousmane Dembélé (Barcelone) 13 passes

    2e - Karim Benzema (Real Madrid) 12 passes

    3e - Iker Muniain (Athletic Bilbao) 11 passes

    4e - Vinicius (Real Madrid) 11 passes

    5e - Dani Parejo (Villarreal) 11 passes

    Serie A

    L’AC Milan a été sacré champion d’Italie lors de la 38e journée après sa victoire (3-0) face à Sassuolo. C’est une saison intense marquée par une lutte acharnée pour le titre et les places européennes qui se termine en Italie. Le transfert du prodige serbe Dusan Vlahovic de la Fiorentina à la Juventus pendant le mercato hivernal reste l’un des événements les plus marquants de l’année en Serie A.

    Les qualifiés pour l’Europe :

    1er - AC Milan 86 points (Ligue des Champions)

    2e - Inter Milan 84 points (Ligue des Champions)

    3e - Napoli 79 points (Ligue des Champions)

    4e - Juventus 70 points (Ligue des Champions)

    5e - Lazio Rome 64 points (Ligue Europa)

    6e - AS Roma 63 points (Ligue Europa)

    7e - Fiorentina 62 points (Ligue Europa Conférence)

    Relégations en Serie B :

    18e - Cagliari 30 points

    19e - Genoa 28 points

    20e - Venezia 27 points

    Meilleurs buteurs :

    1er - Ciro Immobile (Lazio) 27 buts

    2e – Dusan Vlahovic (Juventus) 24 buts

    3e – Lautaro Martinez (Inter Milan) 21 buts

    4es – Giovanni Simeone (Hellas Verona), Tammy Abraham (AS Roma) 17 buts

    Meilleurs passeurs :

    1er - Domenico Berardi (Sassuolo) 15 passes

    2e - Nicolo Barella (Inter Milan), Hakan Calhanoglu (Inter Milan) 12 passes

    3e - Sergej Milinkovic-Savic (Lazio) 11 passes

    4e - Antonio Candreva (Sampdoria), Luis Alberto (Lazio) - 10 passes

    Bundesliga

    Comme les années précédentes, c’est le Bayern Munich qui est sacré champion d’Allemagne. Dortmund, solide dauphin, jouera la Ligue des Champions l’année prochaine tout comme l’Eintracht Francfort, 11e, mais vainqueur de la Ligue Europa.

    Les qualifiés pour l’Europe :

    1er - Bayern Munich 77 pts (Ligue des Champions)

    2e - Borussia Dortmund 69 pts (Ligue des Champions)

    3e - Bayer Leverkusen 64 pts (Ligue des Champions)

    4e - RB Leipzig 58 pts (Ligue des Champions)

    5e - Union Berlin 57 pts (Ligue Europa)

    6e - Fribourg 55 pts (Ligue Europa)

    7e - FC Cologne 52 pts (Ligue Europa Conférence)

    11e - Eintracht Francfort 42 pts (Ligue des Champions)

    Relégations en Bundesliga 2 :

    16e - Hertha Berlin 33 pts

    17e - Arminia Bielefeld 28 pts

    18e - Greuther Furth 18 pts

    Meilleurs buteurs :

    1er - Robert Lewandowski (Bayern Munich) 35 buts

    2e - Patrik Schick (Bayer Leverkusen) 24 buts

    3e - Erling Haaland (Dortmund) 22 buts

    4e - Christopher Nkunku (RB Leipzig) 20 buts

    5e - Anthony Modeste (FC Cologne) 20 buts

    Meilleurs passeurs :

    1er - Thomas Müller (Bayern Munich) 18 passes

    2e - Christopher Nkunku (RB Leipzig) 13 passes

    3e - Marco Reus (Dortmund) 12 passes

    4e - Moussa Diaby (Bayer Leverkusen) 12 passes

    5e - Joshua Kimmich (Bayern Munich) 11 passes

    Liga Portugal

    Si l’éclosion de l’attaquant du Benfica Darwin Nunez a permis au championnat portugais d’attirer de nouveaux projecteurs, c’est bien le FC Porto qui remporte son trentième titre de champion du Portugal. Le Sporting, classé deuxième, peut regretter ses nombreux points perdus contre les concurrents du haut de tableau Benfica et Braga.

    Les qualifiés pour l’Europe :

    1er - Porto 91 points (Ligue des Champions)

    2e - Sporting 85 points (Ligue des Champions)

    3e - Benfica 74 points (Ligue Europa)

    4e - Braga 65 points (Ligue Europa Conférence)

    5e - Gil Vicente 51 points (Ligue Europa Conférence)

    Relégations en Liga Portugal 2 :

    16e - Moreirense (Barrages pour le maintien)

    17e - Tondela

    18e - Belenenses SAD

    Meilleurs buteurs :

    1er – Darwin Nunez (Benfica) 26 buts

    2e – Mehdi Taremi (Porto) 20 buts

    3e – Ricardo Horta (Braga) 19 buts

    4e – Fran Navarro (Gil Vicente) 16 buts

    5e - Oscar Estupiñan (Vitória), Pablo Sarabia (Sporting) 15 buts

    Meilleurs passeurs :

    1er - Rafa Silva (Benfica) 15 passes

    2e - Fabio Vieira (Porto), Pedrinho (Gil Vicente) 14 passes

    3e - Mehdi Taremi (Porto) 12 passes

    4e - Otavio (Porto) 11 passes

    «Quand on ne sait pas, on se tait» : la mère de Kylian Mbappé rembarre un journaliste

    Fayza Lamari, mère de Kylian Mbappé, a répondu sur Twitter au journaliste Frédéric Hermel qui accusait son fils d'avoir trahi sa parole en ne rejoignant finalement pas le Real Madrid.

    Affaire Idrissa Gueye au PSG: La Fédération Sénégalaise s'en prend violemment à la FFF et dénonce un «harcèlement institutionnalisé»

    Dans un communiqué au vitriol publié tard jeudi soir, la FSF prend fait et cause pour le milieu international sénégalais du Paris Saint-Germain, sous le feu de la critique depuis samedi dernier.

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    France24 - Monde

    Restauration: boostée par la crise sanitaire, la livraison à domicile continue à progresser (étude)

    Publié le : 24/05/2022 - 08:04Modifié le : 24/05/2022 - 08:02

    Paris (AFP) – La livraison de plats à domicile est bien ancrée dans les habitudes de consommation des Français puisqu'elle a encore bondi de 35% sur un an au premier trimestre, après avoir progressé de 85% en 2021 comparé à l'avant-Covid, selon une étude de NPD Group.

    Avec la fermeture des restaurants pendant les périodes de confinements due à la gestion de la crise sanitaire, la livraison de repas "s'est tout naturellement invitée dans le quotidien des Français pour y rester", puisque "la tendance reste dynamique" sur les trois premiers mois de l'année, constate le spécialiste des études de marché mardi.

    "Véritable phénomène de société, la livraison représente 318 millions de visites en restauration commerciale-hors cantines- en 2021, soit 8% du marché total", détaille NPD Group.

    Le ticket moyen a augmenté en moyenne l'an dernier de 5% à 10% à 7,80 euros comparé à 2019, du fait de l'inflation, mais aussi parce que l'offre s'est élargie à des produits moins bon marché que la pizza: burgers et plats exotiques (poke bowls, tacos...).

    Ainsi la pizza, qui figurait dans une commande sur quatre en 2019, n'est plus commandée qu'une fois sur dix, deux ans plus tard, alors que le burger "s'invite dans une commande sur trois en 2021".

    Et le "développement des dark kitchens (des cuisines dédiées à la préparation de plats à livrer), plus nombreuses et plus proches, réduit le délai de préparation, car les commandes s'effectuent exclusivement en ligne", observe NPD Group, notant que "la restauration rapide reste majoritaire" et concentre encore "les deux tiers des commandes".

    "Le temps reste un élément déterminant pour les opérateurs de livraison. Désormais, l’intelligence artificielle y joue un rôle essentiel, en optimisant les flux de commandes et en intégrant des données comme le trafic routier, le profil et les attentes des utilisateurs", commente l'experte de NPD, Maria Bertoch.

    La restauration commerciale "hors domicile" englobe la restauration avec service à table (cafés, bars, brasseries, cafétérias), la restauration rapide (fastfoods, ventes à emporter/livrées, sandwicheries, boulangeries, traiteurs), la restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, gares...) mais aussi les entreprises, et les distributeurs automatiques.

    En 2019, le secteur représentait 57 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, mais l'an dernier les dépenses étaient encore en repli de 35% par rapport à l'avant-crise sanitaire.

    © 2022 AFP

    BBC

    Heard's team change course on Johnny Depp testimony

    By Holly HonderichBBC News, Washington

    Amber Heard's team will not call Johnny Depp to the stand, a source close to Ms Heard said, a strategic U-turn in the last days of the high-profile trial.

    Ms Heard's team had planned to call Mr Depp for more questioning on Monday, but changed course without explanation at midday.

    Mr Depp, 58, sued his ex-wife for $50m (£40m) for a column she wrote in which she claimed to be a victim of domestic abuse. Ms Heard, 36, has countersued.

    The case is expected to wrap this week.

    British supermodel Kate Moss, a former girlfriend of Mr Depp, is among witnesses expected to take the stand in the remaining days of the defamation trial.

    On Monday, the court in Fairfax, Virginia, heard from several witnesses called by Ms Heard's team, including psychologist David Spiegel.

    Dr Spiegel testified that Mr Depp "has behaviours that are consistent with someone that both has substance use disorder as well as behaviours of someone who is a perpetrator of intimate partner violence".

    About 40-60% of intimate partner violence is committed under the influence of alcohol or substance use disorders, Dr Spiegel told jurors.

    Mr Depp's lawyers sought to undermine this testimony on cross-examination, highlighting that Dr Spiegel had reached his conclusions without any direct contact with Mr Depp.

    Also on Monday, a hand surgeon testified it was unlikely that Mr Depp's finger was cut during a fight with Ms Heard in Australia in the way that he has described.

    Mr Depp has said the tip of his middle finger was severed when Ms Heard threw a vodka bottle at him.

    The jury saw graphic images of Mr Depp's injured finger as Dr Richard Moore said that the damage was more consistent with being pinched by a closing door.

    Dr Moore did not physically examine Mr Depp at the time of the injury.

    Ms Heard's team is expected to rest its case early this week before Mr Depp's team takes its final chance to sway the jury.

    The testimony from the two medical doctors on Monday was just the latest in a long line of competing expert testimony. One psychologist, called by Mr Depp's team, testified that Ms Heard suffers from two personality disorders.

    Another, called by Ms Heard's team, rejected this finding and said instead that Ms Heard had post-traumatic stress disorder.

    Ms Heard and Mr Depp have each testified in the weeks-long battle, offering starkly different accounts of their brief, tempestuous marriage.

    Ms Heard claimed Mr Depp was prone to alcohol and drug binges, easily triggered by feelings of jealousy and often consumed by violent rages.

    Mr Depp, in turn, alleged he was the victim of Ms Heard's volatile moods, telling jurors he routinely endured her verbal, emotional and physical abuse.

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    France24 - Monde

    Tour d'Italie: un carré pour un maillot rose

    Publié le : 24/05/2022 - 07:30Modifié le : 24/05/2022 - 07:28

    Salò (Italie) (AFP) – Un carré pour un titre: l'Equatorien Richard Carapaz aborde en tête la dernière semaine du Giro mais son avantage est minime sur ses trois suivants, l'Australien Jai Hindley, le Portugais Joao Almeida et l'Espagnol Mikel Landa, à moins d'une minute.

    Les atouts de Carapaz:

    L'expérience de la victoire d'abord, puisque le champion olympique de Tokyo a déjà inscrit son nom au palmarès du Giro en 2019, sous les couleurs de l'équipe Movistar qu'il a quittée ensuite pour Ineos avec laquelle il est en fin de contrat au terme de la saison en cours (restera-t-il ?).

    La robustesse ensuite. Imperméable à la pression mais aussi aux conditions météo, grande chaleur ou froid, et à l'altitude, la "Locomotive de Carchi", sa région d'Equateur proche de la frontière colombienne, présente des garanties rassurantes pour sa formation. Mais son entourage, à l'image de l'Australien Richie Porte, a affiché des signes de faiblesse inattendus dans l'étape de Turin, samedi, quand les Bora de Hindley sont passés à l'offensive.

    Pour l'instant, Carapaz n'a pas fait de différence significative bien qu'il ait attaqué sur la route de Turin. "Je ne m'attendais pas à ce que deux ou trois coureurs reviennent", avait reconnu le vainqueur 2019 après l'arrivée.

    Lors de la journée de repos, lundi, près du lac de Garde, le Sud-Américain (28 ans) s'est voulu confiant: "La dernière semaine nous est favorable. Les étapes de montagne sont longues et le rôle de l'équipe sera important. Nous avons le maillot rose et c'est une motivation supplémentaire pour la défendre".

    "Je me sens encore mieux qu'en 2019", a affirmé l'Equatorien. "Je me suis vraiment concentré pour être fort en montagne. Cette semaine sera sûrement difficile mais nous sommes prêts".

    La montée en puissance de Hindley:

    En deux semaines, l'Australien s'est imposé seul leader de l'équipe Bora qui s'était présentée au départ de Hongrie avec trois atouts majeurs. Mais le Néerlandais Wilco Kelderman a perdu toute chance lors de l'arrivée au Blockhaus et l'Allemand Emanuel Buchmann a plafonné ensuite, au contraire de Hindley qui est monté en puissance.

    Vainqueur au Blockhaus après avoir été un temps distancé, l'Australien a impressionné samedi dans l'étape de Turin par son aisance et sa fraîcheur. Pointé à 7 secondes de Carapaz, il a pour lui l'expérience du Giro 2020, quand il il avait perdu le maillot rose lors du contre-la-montre le dernier jour après un cafouillage tactique de son équipe de l'époque (Sunweb devenue DSM) incapable de choisir dans les étapes précédentes entre lui et Kelderman.

    En sa faveur, Hindley (26 ans) a aussi le soutien d'une équipe performante, jusqu'à présent plus consistante que l'UAE d'Almeida et la Bahrein de Landa. Même si le Portugais a pour lui l'avantage du contre-la-montre final à Vérone (limité toutefois à 17,4 kilomètres) et Landa ses qualités de montagnard.

    Dans ce Giro usant, de l'aveu de Carapaz, l'accumulation de la fatigue représente un facteur essentiel. D'autant que les prévisions météo annoncent la pluie pour le final de la 16e étape menant à Aprica (avec plus de 5000 m de dénivelé positif), avec l'hypothèse que les cartes soient rebattues à cinq jours de l'arrivée.

    Le "Squale", l'Italien Vincenzo Nibali ("ma forme n'était pas encore optimale au début du Giro", a expliqué le Sicilien), compte moins de trois minutes de retard. C'est un débours inférieur à celui qu'il affichait au début de la troisième semaine lors de sa victoire de 2016.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia

    Il était une fois

    Il était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.

    Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.

    La Sicile fait figure de laboratoire

    Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.

    En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.

    Collusions entre  Cosa Nostra  et la Démocratie chrétienne

    En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).

    Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.

    La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.

    Lien avec le pouvoir politique depuis 1943

    Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.

    Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.

    En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.

    Une lutte ouverte contre la Mafia

    La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.

    L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.

    La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.

    Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987

    Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.

    La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.

    Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.

    Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.

    Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.

    Rupture entre les représentants politiques et les citoyens

    Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.

    L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).

    Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.

    À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.

    mafia
    Le Figaro

    Déclaration de revenus: dernière ligne droite

    Renaud Bernard

    NOS CONSEILS - Même simplifié, l’exercice nécessite de vérifier les montants préremplis et de choisir entre différentes options.

    Tous les ans, ce sont 39 millions de foyers qui se penchent sur leur déclaration de revenus. Pour 11 millions d’entre eux, cette démarche n’est qu’une simple formalité: ceux-là bénéficient de la déclaration automatique. «Une fois connecté à son espace personnel sur impots.gouv.fr, le contribuable accède à ses informations en un seul clic. Si elles s’avèrent exactes, il n’a rien à faire de plus. La déclaration de revenus sera automatiquement validée et prise en compte par l’administration fiscale», précise André Percheron, avocat fiscaliste à Paris.

    Cette procédure simplifiée concerne les contribuables qui, l’année dernière, n’avaient rien à déclarer d’autres que des revenus ou des charges préremplis. Le périmètre des bénéficiaires a même été élargi cette année. Les contribuables ayant signalé en 2021 une naissance en passant par le service «Gérer mon prélèvement à la source» accessible depuis leur espace personnel, voient cette information reprise systématiquement. De même, l’option opérée en 2021 pour l’imposition au barème progressif de leurs revenus mobiliers est reconduite et apparaît dans la déclaration tacite de cette année, sans action spécifique. Bien évidemment, cette option reste modifiable. Si des éléments déclaratifs doivent être changés ou complétés (pour se prévaloir de réductions ou de crédits d’impôt, notamment), il faut déposer une déclaration en cliquant sur le bouton «Déclarer en ligne» accessible depuis la déclaration automatique dématérialisée.

    À lire aussiImpôt sur la fortune immobilière: il n’est pas trop tard pour réduire la facture

    Certains contribuables sont par principe exclus de la déclaration tacite. Et la liste est longue. Il s’agit notamment de ceux qui déclarent un changement de situation l’année d’imposition (adresse, mariage, divorce, décès…), ceux qui perçoivent des bénéfices industriels et commerciaux ou non commerciaux, des revenus fonciers ou encore des pensions alimentaires. Une déclaration en bonne et due forme doit aussi être remplie si le contribuable était soumis à l’impôt sur la fortune immobilière l’année dernière.

    De multiples choix possibles

    Si l’exercice de la déclaration devient simplissime avec la déclaration automatique, elle demeure un travail minutieux pour les autres. Même si les salaires et pensions de retraite sont déjà connus du fisc, le contribuable doit rester vigilant. Prendre le temps pour vérifier les montants préremplis peut éviter certaines erreurs ou oublis. Il s’agit ici de pas omettre de se prévaloir d’avantages fiscaux et de faire les meilleurs choix entre les différentes options (frais réels ou forfaitaires pour le télétravail ou les dépenses de déplacement, régime microfoncier ou réel pour les revenus locatifs…). En pratique, les contribuables doivent porter une attention particulière sur le montant total des prélèvements à la source payés tout au long de l’année 2021 par des retenues sur salaires et sur pensions de retraite, ou par des acomptes (revenus fonciers et bénéfices professionnels par exemple). Comparer les prélèvements à la source inscrits sur la déclaration de revenus avec l’ «Historique de tous les prélèvements», dans la rubrique «Gérer mon prélèvement à la source» de son espace personnel en ligne permet de corriger une éventuelle erreur.

    À lire aussiImpôt: gare aux pièges de la déclaration de revenus automatique

    D’autres bévues peuvent s’être glissées, notamment en cas d’arrêt maladie. Les indemnités journalières perçues ne doivent pas être ajoutées deux fois au revenu, une fois par l’employeur qui les a versées et une autre fois par l’Assurance-maladie. Autre écueil, le fisc ne tient pas toujours compte des erreurs du passé. Il faut maintenir une surveillance accrue d’une année sur l’autre. La rectification faite une année par le contribuable ne sera pas systématiquement reprise l’année suivante. «Pour ceux qui ont souscrit deux plans d’épargne-retraite, un seul des plans est pris en compte par le fisc. Il faut donc penser à ajouter dans sa déclaration les versements déductibles du revenu global du second plan pour ne pas être lésé de ce second avantage fiscal, alerte Jean Baptiste de Pascal, directeur développement et fiscalité chez Inter Invest. Le fisc n’a pas corrigé le tir cette année car cet oubli était déjà observé l’année dernière.»

    Oups, le service pour vous accompagner à distance

    Pour vous faciliter la tâche et ne rien oublier, le fisc recense sur oups.gouv.fr, les erreurs et les omissions de déclarations les plus courantes. Mieux, cette année, il va encore plus loin en accompagnant le contribuable tout au long de son parcours déclaratif en ligne. Il alerte le déclarant par une icône (visage bleu en forme de phylactère) à chaque fois que celui-ci arrive sur une page déclarative comportant un risque d’erreurs. Par exemple, les parents divorcés ou séparés peuvent se tromper lorsqu’ils déclarent leurs enfants à charge. Si l’enfant est à la charge exclusive de l’un d’eux, celui-ci doit remplir la case «Enfants non mariés de moins de 18 ans». S’il est en résidence alternée, c’est la case «Enfants en résidence alternée, non mariés de moins de 18 ans». Autre source de confusion, les cases pour déclarer les dons: la case 7UD concerne ceux ouvrant droit à la réduction d’impôt de 75 %, alors que la case UF permet de se prévaloir de celle de 66 %.

    À lire aussiPlongée au cœur de la «police fiscale», qui traque sans relâche les fraudeurs dans l’ombre

    Si malgré tout, des erreurs de déclaration sont commises, aucune inquiétude à avoir. Une autre fenêtre de tir s’ouvrira après la réception cet été de l’avis d’imposition. Le contribuable bénéficie sur impots.gouv.fr du service «Corriger ma déclaration en ligne», accessible de début août à mi-décembre. Au risque, toutefois, de se voir infliger des intérêts de retard sur les revenus déclarés hors délais.

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    À VOIR AUSSI - Les nouveautés 2022 de la déclaration de revenus

    Impôts: les comptes détenus à l’étranger doivent être déclarés sous peine de sanctions

    En cas d’omission volontaire ou involontaire, une amende de 1500 euros par compte non déclaré est prévue. Si ces comptes ont généré des revenus, le fisc peut aussi appliquer une majoration de l’impôt.

    Du neuf pour le crédit d’impôt services à domicile

    Parmi les nouveautés de 2022, la mise en place d’un crédit immédiat qui pourra, en principe dès juin, être défalqué de la facture des prestataires de services à la personne.

    Écologie et pouvoir d'achat: les nouveautés fiscales

    DÉCRYPTAGE - Les dépenses de travaux d'économie d'énergie éligibles et payées en 2021 peuvent donner droit au crédit d'impôt pour la dernière fois.

    Valeurs Actuelles

    Du “copiétonnage”, une alarme… l’application de Bibus pour lutter contre le harcèlement de rue à Brest

    Le réseau de transport de Brest veut aider à mieux se déplacer. Et surtout à éviter à ses usagers de subir du harcèlement de rue. C’est pour cette raison que Bibus lance l’application Wip, qui devrait être officiellement présentée au public dès le mois de juin prochain. Jeudi 19 mai, des représentants de RATP Dev, ainsi que leur directeur de la sûreté, ont déjà présenté l’application pour smartphone à la cité scolaire de l’Iroise, rapporte Ouest-France samedi 21 mai. Bibus a donc décrit Wip comme « une application d’entraide collective pour se déplacer en ville en toute confiance et sérénité ». Elle sera réservée gratuitement à « tout le monde », « de jour comme de nuit ».

    Un signal d’alerte pour chasser l’agresseur, ou du « copiétonnage »

    Wip entend mettre en place du « copiétonnage ». Comme Blablacar – qui permet d’organiser du covoiturage entre particuliers –, il s’agira de mettre en relation des usagers qui effectueront le même trajet en transports en commun, relate Ouest-France. « On indique son trajet, on choisit par qui l’on souhaite être accompagné et l’on discute ensemble des modalités. » Il sera obligatoire pour les utilisateurs de fournir une « carte d’identité et une photo aux copiétons » afin de sécuriser le dispositif. Wip permettra également de lancer une alarme sonore pour alerter en cas de harcèlement ou éloigner l’agresseur.

    Des boutons d’urgence et de nouvelles caméras

    RATP Dev a également informé que des boutons d’urgence étaient installés aux stations de tramway de la ville bretonne. Ce dispositif permet d’appeler directement la police. Des caméras, avec une meilleure définition d’image, vont être mises en place. Il sera ainsi plus facile de réunir des preuves en cas de dépôt de plainte, rapporte Ouest-France. Si la police en fait la demande, Bibus pourra fournir les enregistrements. À ce jour, environ 1.000 caméras de surveillance sont installées dans les transports en commun de Brest – 500 dans les bus et 200 dans les tramways. Mais la qualité de l’image est quelque peu obsolète, mettant à mal l’identification de suspect dans des agressions.

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    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

    Publié le : 21/05/2022 - 15:51Modifié le : 21/05/2022 - 15:56

    Marc DAOU Suivre

    La composition du gouvernement d'Élisabeth Borne a été dévoilée, vendredi, avec le maintien de poids lourds comme Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, l'arrivée de la diplomate Catherine Colonna aux Affaires étrangères et la surprise Pap Ndiaye à l'Éducation nationale.  

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    Le Maire, Colonna, Abad, Ndiaye : découvrez le gouvernement d'Élisabeth Borne

    Portrait

    L'historien des minorités Pap Ndiaye, la surprise à l'Éducation nationale

    Le Débat de France 24

    France : quels dossiers chauds pour Elisabeth Borne ?

    BBC

    Airbnb to quit China as lockdowns restrict tourism

    Airbnb is shutting down its domestic rentals in China, where a "zero-Covid" policy has meant lockdowns are ongoing.

    All listings for homes and experiences in the country will be removed from the company's website by summer, a source familiar with the matter told the BBC.

    Stays within China made up only 1% of Airbnb's revenue over the last few years.

    The company is expected to instead focus on Chinese residents travelling abroad to other destinations.

    Before the pandemic, Chinese travellers heading abroad had tripled in less than a decade, reaching 155 million journeys in 2019, according to the United Nations World Tourism Organisation.

    But since 2020, China has had some of the toughest Covid restrictions in the world, making travel into and around the country extremely difficult.

    Airbnb set up its business in China in 2016. Since then, some 25 million guests have booked stays there through the online home rental company.

    But a source familiar with the company's decision said the domestic rental operation for travellers visiting China had been complicated and expensive to run even before the pandemic.

    For example, guest's details were sent to the Chinese government in line with local laws and regulations, and the company has faced strong competition from native Chinese home-rental platforms.

    In 2017, as part of its bid to expand, it renamed the Chinese operation Aibiying (爱彼迎) - meaning to welcome each other with love - which is easier to pronounce for Mandarin speakers.

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    Le Figaro

    Une nouvelle tempête de poussière frappe l'Irak, le Koweït et l'Arabie saoudite

    EN IMAGES - Les deux dernières tempêtes de poussière ayant frappé l'Irak ont fait un mort et poussé près de 10.000 personnes à se rendre dans des hôpitaux pour soigner des troubles respiratoires.

    Des aéroports et les administrations publiques en Irak ont dû suspendre lundi 23 mai leurs activités en raison d'une énième tempête de poussière, qui a déclenché des troubles respiratoires chez plus d'un millier de personnes avant de frapper le Koweït et l'Arabie saoudite voisins.

    À lire aussiPlusieurs pays du Moyen-Orient touchés par des tempêtes de sable

    Au Koweït, l'aéroport international a suspendu ses vols. Et pour la deuxième fois en moins d'une semaine, l'épais nuage de poussière a couvert la capitale saoudienne Ryad et ses monuments emblématiques, à l'instar de la tour du Kingdom Centre. La défense civile saoudienne a averti que la tempête persisterait jusqu'à la nuit. Depuis la mi-avril, l'Irak, l'un des cinq pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique selon l'ONU, a connu pas moins de neuf tempêtes de poussière et de sable. Lundi à Bagdad, un nuage de poussière grisâtre a flotté au-dessus des rues quasi-désertes et libérées des habituels embouteillages. Au sud de la capitale, près de Najaf, les bergers et leurs troupeaux se sont retrouvés enveloppés dans un désormais familier halo orangé.

    Plus d'un millier de personnes à travers l'Irak ont été soignées dans les hôpitaux pour des troubles respiratoires, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr. La tempête devrait se dissiper progressivement, selon les services météorologiques. En raison «des mauvaises conditions climatiques et de l'arrivée de violentes tempêtes de poussière», le Premier ministre Moustafa al-Kazimi avait ordonné la fermeture des «institutions publiques» à l'exception notamment des départements sanitaires et des agences sécuritaires.

    À lire aussiUn lac artificiel quasi asséché dans le centre de l'Irak, selon un responsable

    «272 jours de poussière»

    En raison d'une visibilité ne dépassant pas les 400 mètres, l'aéroport de Bagdad a suspendu le trafic aérien pendant quelques heures la journée. L'aéroport international d'Erbil, dans le Kurdistan irakien autonome (nord), a annoncé en soirée une nouvelle fermeture «à cause d'une épaisse poussière» qui était de retour, selon l'agence de presse étatique INA. Les vols y avaient cessé aussi pendant quelques heures plus tôt dans la journée. Maintes fois, les aéroports ont été contraints de suspendre brièvement leurs vols à cause des tempêtes ces dernières semaines.

    Les deux dernières tempêtes de poussière ayant frappé l'Irak ont fait un mort et poussé près de 10.000 personnes à se rendre dans des hôpitaux pour soigner des troubles respiratoires. Il s'agit principalement de personnes âgées, ou d'individus souffrant d'asthme, d'insuffisances respiratoires ou de maladies cardiaques, qui sont considérés comme les catégories les plus à risque, selon les autorités sanitaires. «Ces tempêtes de poussière arrivent généralement en été, mais pas au même rythme que ces derniers temps», a admis Seif al-Hamza, un médecin dans un hôpital de Bagdad. «Les cas de suffocation ont considérablement augmenté en comparaison avec les saisons précédentes.»

    À lire aussiTempête: près de 40 blessés, dont dix graves, dans l'ouest de l'Allemagne

    Durant les deux prochaines décennies, l'Irak devrait connaître «272 jours de poussière» par an et en 2050, le seuil des 300 jours sera atteint, selon un responsable du ministère de l'Environnement. Parmi les mesures préconisées pour lutter contre ce phénomène, les autorités citent justement la création de ceintures vertes autour des villes «qui font office de brise-vent», à l'heure où «la désertification affecte 39%» de la superficie totale du pays, selon le président Barham Saleh.

    Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

    Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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    La Russie assure avoir détruit un «important» envoi d'armes occidentales à l'Ukraine

    Des missiles lancés depuis la mer ont détruit des armes et équipements militaires fournis par les États-Unis et des pays européens, selon Moscou.

    Allemagne: Gerhard Schröder perd ses privilèges matériels

    L'ancien chancelier allemand, ami de Vladimir Poutine, est depuis longtemps fustigé pour ses activités auprès des géants russes Rosneft et Gazprom.

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    France24 - Monde

    Catherine Colonna, une ministre spécialiste de la diplomatie de crise au Quai d’Orsay

    Publié le : 22/05/2022 - 16:20

    Marc DAOU Suivre

    Cohabitation Chirac-Jospin, guerre en Irak, Brexit … Catherine Colonna, la nouvelle ministre française des Affaires étrangères, est rompue à la diplomatie de crise et aux négociations compliquées. Portrait d’une diplomate de carrière, très expérimentée et au fait des questions internationales. 

    "Vous me connaissez depuis quelques années, vous pouvez compter sur moi pour ne jamais oublier qui je suis, ni d’où je viens, et je viens de cette maison". C’est en ces termes que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est adressée aux diplomates qui assistaient à la passation de pouvoir avec son prédécesseur Jean-Yves Le Drian, samedi 21 mai, dans le célèbre salon de l’Horloge du ministère. Effectivement, "cette maison" n’a aucun secret pour Catherine Colonna, une femme qui, selon Jean-Yves Le Drian, a "consacré (sa) vie à servir notre pays en servant notre diplomatie".

    Entrée au Quai d'Orsay en qualité de secrétaire des Affaires étrangères, après sa sortie de la prestigieuse École nationale de l’administration en juin 1983, Catherine Colonna, 66 ans, y a fait toute sa carrière. Ou presque : elle a aussi eu quelques incursions dans le privé, notamment au sein du cabinet international de communication financière Brunswick (2010-2014).

    "Une diplomate très expérimentée"

    Cette Tourangelle de naissance, fille d’une mère au foyer licenciée en anglais et d’un avocat corse reconverti dans l’agriculture, est depuis novembre 2020 – sur proposition de Jean-Yves Le Drian – l'une des trois femmes élevées à la dignité d'ambassadrice de France. Un titre prestigieux décerné à titre personnel après une carrière de premier plan.

    Elle est toutefois seulement la deuxième femme à diriger le ministère des Affaires étrangères après le passage éclair de trois mois de la gaulliste Michèle Alliot-Marie, en 2010.

    Depuis qu’elle a été nommée pour incarner la voix de la France, les observateurs mettent en avant la carrière remarquable et le professionnalisme de celle qui était il y encore quelques jours ambassadrice à Londres.

    Immense honneur d’entamer cette mission à la tête de @francediplo avec toutes celles & tous ceux qui travaillent chaque jour au service de la France 🇫🇷 de par le monde. Avec @franckriester @CBeaune @CZacharopoulou, engagés ensemble pour contribuer à apaiser les désordres du monde pic.twitter.com/OYSgvsOoVV

    May 21, 2022

    "C’est une diplomate très expérimentée, qui maîtrise parfaitement les dossiers européens et internationaux, et qui connaît très bien tout le milieu des Affaires étrangères, explique Bruno Daroux, spécialiste des questions internationales à France 24. C'est donc plutôt une nomination tout à fait cohérente et pertinente".

    C'est une consécration pour Catherine Colonna qui est un visage familier pour ceux qui suivent de près la diplomatie française. Après avoir exercé en tant que Première secrétaire à l'ambassade de France aux États-Unis, entre 1983 et 1986, elle revient ensuite à Paris, à la sous-direction des questions européennes et du droit communautaire. En mai 1988, elle est nommée conseillère technique au cabinet de l'ancien résistant Maurice Faure, alors ministre de l'Équipement et du Logement dans le gouvernement du Premier ministre socialiste Michel Rocard.

    En 1989, elle retourne au ministère des Affaires étrangères pour occuper la fonction de chargée de mission auprès du chef du Centre d'analyse et de prévision. En 1993, sa carrière bascule puisqu’elle est nommée porte-parole adjointe et directrice-adjointe de la presse, de l'information et de la communication du quai d’Orsay, alors dirigé par Alain Juppé.

    "Une chiraquienne de premier plan"

    Au lendemain de l'élection présidentielle de 1995 remportée par Jacques Chirac, Dominique de Villepin, le nouveau très influent secrétaire général de l'Élysée – qui était son supérieur hiérarchique à Washington – l'appelle pour exercer les fonctions de porte-parole de la présidence. Elle occupera avec habilité et énergie cette fonction, aujourd’hui disparue, jusqu’en 2004. Notamment durant la délicate cohabitation avec le Premier ministre Lionel Jospin, lorsque l’Élysée et Matignon, dont le porte-parole à l’époque est Manuel Valls, ne se faisaient aucun cadeau.

    "Elle a été une chiraquienne de premier plan. Outre Jacques Chirac, elle a travaillé avec Dominique de Villepin et Alain Juppé dont elle avait la totale confiance, et qui ont apprécié sa grande expérience", souligne Bruno Daroux.

    Le journal Libération, auquel elle a confié avoir "plutôt le cœur à gauche", évoque, dans un portrait publié en 2004, "un bon petit soldat de la République" et une "bosseuse acharnée, disponible à tout moment, pour le Président".

    Sommets européens, réunions du G7 ou de l'Otan, fortes tensions diplomatiques avec les États-Unis autour de l’intervention en Irak ordonnée par le président américain Georges W Bush… elle est sur tous les fronts de la diplomatie française.

    "Quand Chirac l'a nommée, on a failli tomber de l'armoire. Pour nous, elle était de gauche", a confié au journal Le Monde, en 2003, le très chiraquien François Baroin à propos de celle qui a été sous-directrice de la presse au ministère des Affaires étrangères sous le ministre socialiste Roland Dumas (1990-1993).

    Une ambiguïté assumée par Catherine Colonna qui semble compatible avec la stratégie politique d’Emmanuel Macron visant à sortir des logiques partisanes, en piochant ses ministres à droite et à gauche.

    Après un passage à la tête du Centre national de la cinématographie (CNC), après son départ de l’Élysée accordé à contrecœur par le président Jacques Chirac, la diplomate de carrière revient aux affaires. Elle est nommée ministre déléguée aux Affaires européennes dans le gouvernement de Dominique de Villepin, le 2 juin 2005, quelques jours après la victoire du "non" lors du référendum sur la Constitution européenne. Un poste qui lui est confié en pleine crise de l’UE, taillé sur mesure à l'époque pour cette Européenne convaincue, et qu’elle occupera jusqu’en 2007.

    Après cette première expérience ministérielle, elle est nommée représentante permanente de la France auprès de l’Unesco, de 2008 à 2010, avant une parenthèse de quatre ans dans le privé. Elle revient dans le monde diplomatique au poste d’ambassadrice de France en Italie ainsi qu’auprès de la République de Saint-Marin (2014-2017). Représentante permanente de la France auprès de l’OCDE (2017-2019), elle retrouve une ambassade en 2019 : celle du Royaume-Uni, en plein milieu des négociations sur le Brexit et des tensions avec Londres. Encore une grande crise internationale à gérer pour Catherine Colonna.

    Cette expérience lui sera très précieuse au moment où elle prend la tête d’un Quai d’Orsay lui-même secoué par une crise inédite, avec un appel à la grève lancé pour le 2 juin par six syndicats et un collectif de 400 jeunes diplomates. Ils protestent contre une accumulation de réformes, particulièrement celle actant la "mise en extinction" progressive d'ici à 2023 du prestigieux corps diplomatique.

    >> À lire aussi : diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"

    La nomination d'une diplomate de carrière connaissant parfaitement les arcanes du ministère pourrait être vu comme un signe de bonne volonté de la part de l’Élysée. En plus de contribuer "à apaiser les désordres du monde", alors que la guerre fait rage sur le continent européen, avec l’invasion russe de l’Ukraine, Catherine Colonna devra également chercher à apaiser ses propres troupes diplomatiques.

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    En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

    Elisabeth Borne, une fidèle d'Emmanuel Macron issue de la gauche à Matignon

    INTERVIEW

    Diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"

    Le Figaro

    Le cerveau des surdoués est-il différent?

    PSYCHOLOGIE - Le cerveau des personnes dites «Haut potentiel intellectuel», ou HPI, n'est pas plus gros ou différent du commun des mortels. Mais il est plus puissant.

    Encore appelés «surdoués», «intellectuellement précoces» ou «zèbres», les Haut Potentiel Intellectuels (HPI) suscitent autant de fantasmes que de jalousie. Pourtant, malgré un quotient intellectuel (évalué à l'aide d'un test psychométrique réalisé par un psychologue) supérieur ou égal à 130, leur cerveau n'a pas une taille supérieure à la moyenne. Il ne fait pas d'étincelle. Il ne bout pas non plus !

    Lire le dossierNos conseils psychologie au quotidien

    «Schématiquement, le cerveau d'un HPI comparé à un cerveau normal, c'est un peu comme deux ordinateurs dotés des mêmes logiciels et donc des mêmes fonctions, mais avec un ordinateur beaucoup plus puissant, doté de plus de mémoire et connecté à la fibre pour le HPI alors que l'autre est un modèle un peu plus ancien relié à l'adsl», illustre Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, auteure de plusieurs ouvrages sur les HPI dont L'enfant surdoué, l'aider à grandir, l'aider à réussir, Trop intelligent pour être heureux ?, (éd. Odile Jacob) et fondatrice des centres Cogito'Z, spécialisés notamment dans l'identification et l'accueil des HPI. «Cela va au-delà du simple fait de traiter plus vite l'information et de mémoriser plus d'informations (ce que mesurent les tests du QI), confirme François Vialatte, psychologue, chercheur en neurosciences et président de l'Institut PilPsy, organisme de recherche et développement en psychothérapies. Non seulement le cerveau des HPI pense très vite, mais bien souvent, c'est aussi un cerveau qui possède des capacités hors norme dans d'autres domaines : social, sensoriel, sportif, etc. et c'est d'ailleurs ce haut niveau de fonctionnement dans tous les domaines qui le définit, même s'il peut y avoir des exceptions».

    « Les neurosciences ont aussi confirmé ce que les cliniciens avaient observé depuis longtemps, à savoir, que les HPI vont très vite pour analyser, trouver de nouvelles idées, scanner l'environnement et repérer des détails passés inaperçus pour les autres. »

    Ce que l'on sait aujourd'hui grâce aux neurosciences, c'est que la vitesse de traitement des informations chez les enfants et les adultes HPI est ultra rapide à tous les niveaux : les informations captées par les sens arrivent beaucoup plus rapidement au cerveau et sont plus nombreuses. Dans le cerveau, tout circule aussi beaucoup plus vite et il y a davantage de réseaux et d'aires cérébrales sollicitées en même temps. «Par exemple, les deux hémisphères cérébraux sont beaucoup plus connectés via le corps calleux. Et la voie fronto-pariétale, très impliquée dans la créativité, est plus dense», insiste Jeanne Siaud-Facchin. Les capacités de mémorisation sont aussi plus importantes: le cerveau des HPI retient plus d'informations à court, moyen et à long terme. Or à partir du moment où les informations circulent plus vite et que davantage d'informations sont retenues, les associations d'idées se multiplient !

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    «Les neurosciences ont aussi confirmé ce que les cliniciens avaient observé depuis longtemps, à savoir que les HPI vont très vite pour analyser, trouver de nouvelles idées, scanner l'environnement et repérer des détails passés inaperçus pour les autres», précise Jeanne Siaud-Facchin. Ces capacités d'analyse extrêmement rapides expliquent aussi le fait que les HPI sont incapables d'expliquer les étapes de leur raisonnement (or la scolarité privilégie le raisonnement au résultat). «Les HPI font une sorte de précipité chimique de toutes les informations qu'ils ont capté, compris, analysé, sans en avoir forcément conscience» résume Jeanne Siaud-Facchin.

    « Lorsque l'on est enfant, on a tendance à croire que nous fonctionnons tous de la même façon. Mais l'enfant HPI s'aperçoit vite qu'il n'en est rien, raison pour laquelle il est souvent attiré par des plus grands que lui. »

    Le fait que les informations circulent beaucoup plus vite entre le moment où elles sont captées et traitées, explique aussi leur hypersensibilité (intelligence perceptive). Leurs capacités d'empathie semblent plus élevées car ils captent mieux les émotions extérieures. Plus sensibles et plus perméables à l'environnement, les enfants HPI peuvent se retrouver en décalage avec les autres, avoir l'impression de s'intéresser à des sujets qui n'intéressent personne. Leur façon d'être au monde est forcément singulière, pas seulement parce qu'ils pensent différemment, mais aussi parce que la façon dont ils perçoivent le monde, se le représentent, etc., est différente. «Le problème, c'est que lorsque l'on est enfant, on a tendance à croire que nous fonctionnons tous de la même façon. Mais l'enfant HPI s'aperçoit vite qu'il n'en est rien, raison pour laquelle il est souvent attiré par des plus grands que lui. De plus, il s'ennuie encore plus que les autres en classe (et il ressent l'ennui puissance 100, ce qui peut entraîner une souffrance morale décuplée elle aussi), raison pour laquelle il se sent bien plus à l'aise lorsqu'il saute des classes» insiste François Vialatte.

    À partir du moment où l'on se pose des questions, que l'on a un sentiment de décalage avec les autres, poser un diagnostic permet de mieux savoir pourquoi on fonctionne comme ça, quelles sont ses ressources, ses failles, etc. «C'est plus facile d'avancer dans la vie quand on sait qui on est vraiment. Si être HPI peut entraîner des souffrances en raison du décalage, cela peut offrir aussi d'immenses ressources : cette capacité à faire des liens entre tout, tout le temps, est une forme d'intelligence évolutive qui peut aussi rendre heureux, une fois comprise et apprivoisée», conclut Jeanne Siaud-Facchin. Un avis partagé avec François Vialatte : «Les HPI sont plutôt de meilleure humeur que le reste de la population générale : ils régulent mieux leurs émotions, du moins, quand on leur permet d'exprimer tout leur potentiel.»

    Comment ne pas avoir de calculs rénaux

    NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.

    Covid-19 : l'OMS estime «plausible» une fin de pandémie en Europe avec Omicron

    L'organisation appelle toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.

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    Monkeypox : de nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni

    Plusieurs pays européens ont recensé des cas de Monkeypox (variole du singe), qui pourraient s'accélérer en Europe, a estimé vendredi un responsable régional de l'OMS.

    Valeurs Actuelles

    Moissac : un prêtre bénit les églises et les champs depuis un avion

    Cette tradition se faisait rare mais revient en force. Le père Pierre Hoan a ressuscité la « rogation », une pratique perdue depuis longtemps consistant à bénir la terre pour protéger les récoltes. Mais, lui a préféré le faire depuis le ciel. Samedi 21 mai, cet ancien riziculteur au Vietnam, désormais prêtre en France, a béni les églises et les champs alentour de la paroisse de Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. Et ce, depuis un avion de type Piper Cub qui survolait la zone à 300 mètres de haut, rapporte France 3 Occitanie ce dimanche 22 mai. Assis à l’arrière, derrière le pilote, le religieux a donc récité des prières et aspergé d’eau bénite pas moins de seize églises, ainsi que les champs.

    Un soutien aux agriculteurs qui « souffrent »

    Une famille d’agriculteurs aurait sollicité le père Pierre Hoan pour relancer cette tradition ancestrale. « J’ai trouvé que c’était un beau projet et je lui ai proposé de rassembler ses voisins et ses voisines pour faire une petite cérémonie chez lui », a raconté l’homme de foi à France 3. Cette « cérémonie » s’est finalement organisée à bord d’un avion. De quoi ravir les fidèles et les agriculteurs pour qui c’est une grande nouveauté. Autrefois, « le prêtre venait à pied », a rappelé une agricultrice à la retraite. « Aujourd’hui, il vient avec l’avion, mais ça n’est pas un spectacle, c’est un acte de foi, et c’est l’église qui va vers l’agriculteur et le monde paysan qui souffre et qui a besoin des prières et de l’église », a-t-elle encore assuré à France 3. Cette pratique est vieille de plusieurs siècles mais a fini par se faire rare. Les premières rogations remontent au Ve siècle.

    Tarn-et-Garonne : les dernières actualités

    Enseignante menacée au collège de Moissac : “c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase”

    La maire de Montauban veut une « explication » après sa relaxe, l’opposition dénonce une « vendetta »

    Montauban : une romancière franco-camerounaise et sa fille poursuivies pour diffamation après avoir qualifié la police de raciste

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    French Open: Emma Raducanu wins thriller in Roland Garros first round

    Last updated on 23 May 202223 May 2022.From the section Tennis

    Emma Raducanu showed fight and spirit to come back from a set down and win her senior debut at the French Open against Czech teenager Linda Noskova.

    British number one Raducanu, 19, twice trailed by a set and a break, but dug deep to eventually win 6-7 (4-7) 7-5 6-1 on the Roland Garros clay.

    "It was an absolute battle. I'm proud of the way I fought," Raducanu said.

    The US Open champion will face Aliaksandra Sasnovich of Belarus in the second round.

    Raducanu, seeded 12th, sealed a memorable victory on her first match point with a forehand winner that wrongfooted 17-year-old Noskova.

    It left the Briton jumping for joy in celebration after coming through a scrap that ranks as one of her finest victories since winning the Grand Slam title in New York last year.

    "Linda really came out there firing and as soon as I dropped my ball speed she was all over me," Raducanu said.

    "It was really challenging in the second set - I'm really proud of how I fought but all props to Linda."

    While Raducanu has achieved so much already in her short professional career, she continues to break new ground and the latest is playing among the world's best at Roland Garros.

    The 19-year-old only made her top-level debut on the clay during Great Britain's Billie Jean King Cup tie against the Czech Republic last month, following that up with some positive performances in Stuttgart and Madrid.

    This was Raducanu's best win on the surface yet. Not only because she came back from a losing position against a talented opponent but also considering a back injury had "thrown into doubt" her participation at the clay-court Grand Slam.

    Raducanu broke serve in the first game of the match and threatened to move into a 3-0 lead before Noskova held off three break points to escape with a gritty hold.

    Noskova, who won the 2021 girls' title at Roland Garros, levelled at 2-2 after a poor service game meant the Briton's encouraging start was not reflected on the scoreboard.

    Conditions turned as rain started to come down on a chilly Paris afternoon and Raducanu - because of her back issue - appeared keen to go off court rather than wait around for a decision.

    "I was quite surprised we stayed on. It was quite slippery at the baseline and I just wanted to be extra cautious. I didn't want to take any risks," she said.

    "I am pretty pleased with how I was out there physically and I feel really good."

    Despite the shower, the players remained on court and it was Noskova who dealt better with the change of weather.

    From holding a 4-2 lead, Raducanu found herself 5-4 behind and Noskova went on to win the tie-break following a flurry of winners off both wings.

    "It was difficult because the balls and court were so heavy, so it wasn't doing much," Raducanu said.

    "Then in the second and third sets the conditions sped up a little bit, it was less windy and less rain, so it was about adapting."

    As a teenage phenomenon herself, Raducanu will not often face a younger opponent and perhaps not one this year as talented as Noskova.

    In the end it was Raducanu's experience which told as she avoided losing to a teenage qualifier - like she was herself in New York.

    "She is pretty young but she's in great form - and qualifiers are definitely pretty dangerous," said Raducanu.

    "I know she's new to the tour, but in a way that helps if when you are brand new - you're just swinging, you're free, and I think she definitely was doing that.

    "I knew that if I got through some really tough moments in the second set, it might get to her. And I think in the third set I definitely was able to keep pushing.

    "Eventually I was dominating more and more."

    Raducanu twice fell a break behind in the second set, but immediately wiped out the deficit each time as the drama and quality ramped up.

    At 6-5, Noskova's backhand began to break down and, after three set points were saved by the Czech, Raducanu levelled at the fourth opportunity with a rare and perfectly executed drop shot.

    That gave added momentum to Raducanu going into the decider. Resisting pressure on her serve at 1-1 further deflated Noskova, who was appearing to tire and no longer finding the same accuracy with her shots.

    Raducanu continued to play smartly and ruthlessly broke twice more as she moved into the second round.

    L'Humanité

    Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine

    Il était une fois

    Au printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.

    Dominique Bari

    Aux origines de la tragédie, l’« inci­dent de Godhra ». Le 27 février­ 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres ­d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu ­Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.

    Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.

    Un inconnu qui se nomme Narendra  Modi

    Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh ­Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon ­lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».

    Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas ­réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à ­l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.

    Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.

    Le magazine anglo­phone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »

    Les femmes sont les proies privilégiées

    Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.

    Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.

    « La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »

    Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».

    À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène inter­nationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.

    Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. ­Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).

    La commission d’enquête conclut à un «  complot des musulmans »

    Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act ­entérine juridiquement le statut de citoyen de ­seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.

    Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.

    La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un «  complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.

    4 250 autres plaintes déposées

    Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best ­Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.

    Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.

    La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.

    Implication de cadres du BJP et de la police

    En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Inté­rieur dans son gouvernement.

    Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.

    Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.

    Laboratoire de l’intégrisme hindou

    Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar ­Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200  millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de ­l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’auto­route de la haine ».

    dalitsindenarendra modi
    New York Times - World

    Biden’s Trip to Asia

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    Biden Pledges to Defend Taiwan if It Faces a Chinese Attack

    Moving away from a policy of “strategic ambiguity,” the president said that to protect the island democracy, he would go beyond what the U.S. has done for Ukraine.

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    By Zolan Kanno-Youngs and Peter Baker

    TOKYO — President Biden signaled on Monday that he would use military force to defend Taiwan if it were ever attacked by China, dispensing with the “strategic ambiguity” traditionally favored by American presidents, and drawing a firmer line at a time of rising tensions in the region.

    At a news conference during a visit to Japan, Mr. Biden suggested that he would be willing to go further on behalf of Taiwan than he has in helping Ukraine, where he has provided tens of billions of dollars in weapons as well as intelligence assistance to help defeat Russian invaders but has refused to send American troops.

    “You didn’t want to get involved in the Ukraine conflict militarily for obvious reasons,” a reporter said to Mr. Biden. “Are you willing to get involved militarily to defend Taiwan if it comes to that?”

    “Yes,” Mr. Biden answered flatly.

    “You are?” the reporter followed up.

    “That’s the commitment we made,” he said.

    The president’s declaration, offered without caveat or clarification, set the stage for fresh tensions between the United States and China, which insists that Taiwan is a part of its territory and cannot exist as a sovereign nation.

    It also surprised some members of Mr. Biden’s own administration watching in the room, who did not expect him to promise such unvarnished resolve. The United States has historically warned China against using force against Taiwan while generally remaining vague about how far it would go to aid the island in such a circumstance.

    The White House quickly tried to deny that the president meant what he seemed to be saying. “As the president said, our policy has not changed,” the White House said in a statement hurriedly sent to reporters. “He reiterated our One China Policy and our commitment to peace and stability across the Taiwan Strait. He also reiterated our commitment under the Taiwan Relations Act to provide Taiwan with the military means to defend itself.”

    Defense Secretary Lloyd J. Austin III sounded the same themes when asked by reporters back in Washington. “I think the president was clear on the fact that the policy has not changed,” he said.

    But Mr. Biden’s comments went beyond simply reiterating that the United States would provide Taiwan with arms, because the question was posed as a contrast to what he had done with Ukraine.

    In fact, he repeated the notion that he was committed to doing more than what he had done for Ukraine. “The idea that it can be taken by force, just taken by force, is just not appropriate,” he said of Taiwan. “It would dislocate the entire region and be another action similar to what happened in Ukraine. And so it’s a burden that is even stronger.”

    Neither Mr. Biden nor anyone in his administration elaborated on what specifically would be entailed by getting “militarily involved” and the president did not respond to questions at a later event asking for more detail. But he left the clear impression that he meant that American forces would be deployed for Taiwan in some fashion.

    “President Biden seems to have staked out a new position somewhere between ‘strategic clarity’ and ‘strategic ambiguity,’” said Danny Russel, vice president of the Asia Society Policy Institute and a former adviser to President Barack Obama. “He’s clear about his belief that the U.S. should respond in the event of Chinese military aggression against Taiwan. But he’s ambiguous about what exactly that means and what it is based on.”

    As president, Mr. Biden has ignored before the practiced imprecision of his predecessors with regard to China and Taiwan. Last August, in reassuring allies after his decision to abandon the government of Afghanistan, he promised that “we would respond” if there was an attack against a fellow member of NATO and then added, “same with Japan, same with South Korea, same with Taiwan.”

    Taiwan, however, has never been granted the same U.S. security guarantees as Japan, South Korea or America’s NATO allies, and so the comment was seen as significant. Two months later, Mr. Biden was asked during a televised town hall if the United States would protect Taiwan from attack. “Yes, we have a commitment to do that,” he said. That also set off a frantic scramble by the White House to walk back his remark by insisting that he was not changing longstanding policy.

    War in Taiwan does not appear to be imminent, and Mr. Biden said “my expectation is it will not happen.” But China’s leader, Xi Jinping, has taken a more aggressive stance than his predecessors, who long vowed to bring the island under their control, viewing the issue as the unfinished business of a bloody civil war waged more than 70 years ago.

    For many in Taiwan, China’s authoritarian turn under Mr. Xi, and its moves to crush pro-democracy protests in Hong Kong, have made any deeper political ties to the country unpalatable. The Russian invasion of Ukraine has heightened urgency in Washington, where officials are re-examining Taiwan’s defensive capabilities to ensure it could fight off an invasion.

    The war has been watched closely in Asia, too, for whatever lessons it would hold for China’s intentions toward Taiwan. If Russia had succeeded in conquering Ukraine, once part of its empire, some feared it would set a dangerous precedent. Yet Russia’s failure to take over the entire country and the unified Western response may serve as a red flag to military adventurism.

    China sent 14 aircraft into the island’s air defense zone last week on the day that Mr. Biden arrived in Asia, according to Taiwan’s Defense Ministry, part of a pattern of increasing incursions over the last year. Taiwan scrambled fighter jets in response, but no direct conflict was reported.

    On Monday, Taiwan’s Foreign Ministry welcomed Mr. Biden’s latest comments, expressing “gratitude” to the president for affirming America’s “rock-solid commitment to Taiwan.” In a statement, the ministry said Taiwan would “continue to improve its self-defense capabilities and deepen cooperation with the United States and Japan and other like-minded countries.”

    Beijing, on the other hand, rejected the president’s remarks. “On issues concerning China’s sovereignty, territorial integrity and other core interests, China has no room for compromise,” Wang Wenbin, a Foreign Ministry spokesman, told reporters, adding that no one should underestimate China’s determination to defend itself.

    Mr. Biden’s comments came barely an hour before he formally unveiled a new 13-nation Indo-Pacific Economic Framework intended to serve as a counter to Chinese influence in the region. The new bloc will bring the United States together with countries like Japan, India, South Korea, Australia and others to write future rules of commerce in areas like supply chain resilience, digital trade, clean energy and corruption.

    Prime Minister Fumio Kishida of Japan, who joined Mr. Biden for the earlier news conference, expressed concern about a Ukraine-style conflict over Taiwan. Any “unilateral attempt to change the status quo by force like Russia’s aggression against Ukraine this time should never be tolerated in the Indo-Pacific,” he said.

    Nonetheless, he stuck to the traditional policy and maintained before the president’s comments that U.S.-Japan policy on the island was still the same. “Our two countries’ basic position on Taiwan remains unchanged,” he said.

    Mr. Biden’s unscripted declaration put Japan in a complicated position. With Taiwan just 65 miles from Yonaguni, the westernmost inhabited Japanese island, a war with China carries enormous potential consequences for Japan, which has disavowed armed conflict since its defeat in World War II.

    “Certainly, Mr. Biden said ‘America is in,’” said Narushige Michishita, vice president of the National Graduate Institute for Policy Studies in Tokyo. “That means Japan will be in, too.”

    While Mr. Kishida would not be so blunt as Mr. Biden, he added, his administration aims to increase Japan’s defense budget, while discussing plans to acquire weapons capable of striking missile launch sites in enemy territory and to conduct more exercises with American forces.

    “Chinese planners must take the possibility of Japan getting involved into account when they plan and when they decide whether or not to attack Taiwan,” Mr. Michishita said. Forcing China to consider the prospect of facing American and Japanese forces, he said, would ultimately “enhance the possibility of peace and stability across the Taiwan Strait.”

    Zolan Kanno-Youngs reported from Tokyo, and Peter Baker from Seoul. Motoko Rich contributed reporting from Tokyo, Helene Cooper from Washington, Paul Mozur from Seoul and John Liu from Taipei.

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    France24 - Monde

    L'historien des minorités Pap Ndiaye, la surprise à l'Éducation nationale

    Publié le : 20/05/2022 - 19:57

    FRANCE 24 Suivre FRANCE 2

    Jusqu'alors directeur du musée de l'Histoire de l'immigration, Pap Ndiaye a été désigné vendredi ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Universitaire respecté, le spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités présente un profil en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.

    Sa nomination constitue la principale surprise du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne, dévoilé vendredi 20 mai. L'arrivée de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l'Éducation nationale est d'autant plus inattendue que le profil de cet universitaire apparaît en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.

    Né d'un père sénégalais et d'une mère française, ce chercheur de 56 ans est spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités. Il occupait depuis l'année dernière le poste de directeur du musée de l'Histoire de l'immigration.

    Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire et titulaire d'un doctorat obtenu à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pap Ndiaye est le frère aîné de l'écrivaine Marie NDiaye, prix Goncourt 2009. Il a étudié aux États-Unis de 1991 à 1996 et s'est fait connaître du grand public en publiant en 2008 "La Condition noire. Essai sur une minorité française", son ouvrage de référence.

    "Une nouvelle manière d'appréhender le passé"

    "Dans le domaine de l'histoire, c'est quelqu'un qui a été innovant, il a su montrer une nouvelle manière d'appréhender le passé. Ses travaux sur la présence noire en France sont fondateurs", dit de lui l'historien Pascal Blanchard, spécialiste de la colonisation.

    En 2019, toujours soucieux de vulgariser ses sujets d'étude, Pap Ndiaye devient conseiller scientifique de l'exposition "Le modèle noir" au musée d'Orsay à Paris, consacrée à la représentation des Noirs dans les arts visuels. Plus récemment, en 2020, il a été le coauteur d'un rapport sur la diversité à l'Opéra de Paris.

    Professeur pendant de nombreuses années à Sciences Po, il est apprécié de ses pairs et présenté comme un adepte du consensus.

    "Il est diplomate dans sa façon d'être aux autres. C'est bien car c'est un ministère qui a besoin de diplomatie", estime Pascal Blanchard. "S'il a les moyens d'avoir la politique qu'il peut incarner, comme personnalité intellectuelle, je pense que nous irons dans une direction nouvelle", abonde le sociologue Michel Wieviorka, qui ajoute que "sur tout ce qui touche aux minorités, il incarne des orientations qui ne sont certainement pas celles que Jean-Michel Blanquer a mises en œuvre".

    "Un coup médiatique"

    La nomination à l'Éducation nationale de Pap Ndiaye, qui avait signé en 2012 une tribune appelant à voter pour François Hollande, suscite aussi des critiques.

    "Je suis stupéfait de cette nouvelle. Pour moi, Pap Ndiaye n'était pas du tout là-dedans. Ce qui est sûr, c'est qu'il fallait 'déblanquériser' l'Éducation nationale", a réagi auprès de l'AFP le député La France insoumise Alexis Corbière. Mais "ce coup médiatique, le seul de ce gouvernement terne, ne désamorcera pas la profonde colère dans l'Éducation nationale", estime-t-il.

    Les réactions les plus hostiles à cette nomination ont été exprimées dans le camp de la droite nationaliste. "Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger", a écrit sur Twitter le dirigeant du parti Reconquête!, Éric Zemmour.

    Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger.#remaniement #nouveaugouvernement

    May 20, 2022

    Dénonçant le choix d'un "indigéniste assumé" pour assurer la fonction de ministre de l'Éducation nationale, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen à appelé à faire élire, le mois prochain, "un maximum de députés du Rassemblement national pour protéger notre jeunesse des pires idéologies".

    Avec AFP

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    Le Figaro

    Charlotte Le Bon, palmes en vue

    Pierre De Boishue

    PORTRAIT - La comédienne présente son premier long-métrage, Falcon Lake, au Festival de Cannes. Un film poétique et mystérieux, sur l’éveil du désir durant l’adolescence. Rencontre avec une touche-à-tout, qui s’illustre dans cette nouvelle voie grâce à son imaginaire singulier.

    En 2018, alors qu’elle se trouve en phase de montage de son court-métrage, Judith Hôtel, Charlotte Le Bon reçoit la visite de Jalil Lespert qui l’avait dirigée dans Yves Saint Laurent en 2012 et dans Iris deux années plus tard. «Il est venu avec une bande dessinée qu’il m’a laissée en me disant que son adaptation pourrait constituer un bon premier film», se souvient-elle. L’ouvrage en question? Une sœur, signé Bastien Vivès, qui décrit la naissance des premiers émois amoureux. Le réalisateur a vu juste, la jeune femme est emballée. «Ce fut comme une évidence. J’ai lu le livre, et j’ai appelé le soir même Jalil pour lui signifier mon accord. Il y a un côté éminemment cinématographique dans ce récit.»

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    Le résultat est à la hauteur de sa découverte. Avec Falcon Lake, en compétition à la Quinzaine des réalisateurs, Charlotte Le Bon signe un premier long-métrage élégant, singulier et poétique. Les apprentis acteurs, Sara Montpetit et Joseph Engel, contribuent à cette réussite. Au même titre que sa région natale, Les Laurentides (Québec), qui a remplacé le cadre breton d’origine de la BD et dont la mystérieuse majesté donne un cachet supplémentaire à l’ensemble. «J’ai grandi dans ces lieux et je suis toujours émerveillée par leur beauté, par leur petit voile d’inquiétude aussi», confie la cinéaste. Un havre de paix idéal, qui stimule sa créativité. C’est là que cette perfectionniste s’est déjà attelée à rédiger les premières pages d’un nouveau scénario, inspiré de faits réels, qui raconte l’histoire d’un homme résidant dans un appartement hanté.

    Son choix de tourner près de son refuge familial suggère la dimension autobiographique de Falcon Lake. «Dans le personnage de Bastien, il y a en effet un peu de moi au même âge, répond la native de Montréal. Dans celui de Chloé aussi, qui se cherche socialement. Elle entretient aussi une fascination pour la morbidité et pour les fantômes qui participe à son isolement. Je n’ai pas connu tout cela, mais j’ai perdu quelqu’un qui m’était très cher dans ma jeunesse et dont l’image m’a sûrement accompagnée.»

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    Un univers inattendu

    Loin de son incarnation de Miss Météo de Canal+ (2010-2011) qui lui a longtemps collé à la peau en dépit de l’accumulation de rôles et de la diversité de ses activités, la profondeur de l’actrice se confirme avec ce film. «C’est frustrant parfois d’être définie qu’à travers cette expérience, vu qu’elle n’a duré qu’une seule saison. J’ai joué depuis dans une vingtaine de longs-métrages en France, aux États-Unis et ailleurs, ou présenté des expositions», précise-t-elle, sans aucun signe d’agacement. Charlotte Le Bon, qui a tourné avec divers metteurs en scène comme Laurent Tirard (Astérix et Obélix), Lasse Hallström (Les Recettes du bonheur), Robert Zemeckis (The Walk. Rêver plus haut) ou James Watkins (Bastille Day), ne renie rien. «Je ne veux pas cracher dans la soupe ; cette aventure à Canal+ a permis de lancer ma carrière», prend-elle soin d’ajouter. Parmi ses premiers admirateurs: un certain Steven Spielberg, de passage sur le plateau du Grand journal. «Aux États-Unis, on est très vite une faveur du moment, nuance-t-elle avec philosophie. Il faut savoir garder de la distance, ne pas écouter les gens qui vous flattent ni ceux qui vous critiquent.»

    Difficile aujourd’hui de ne pas saluer son aisance à transposer des sentiments universels dans son univers si inattendu. Sur le fond, comme dans la forme. Le tout témoigne d’un grand sens de l’esthétisme, si l’on en juge par le choix des couleurs intenses déployées au fil des scènes. Et pourtant… «Je ne suis pas nostalgique de mon adolescence, car elle n’était vraiment pas rigolote. Je me sentais très seule. La sexualité m’apparaissait terrifiante. Je me souviens de mes premières pulsions qui me faisaient peur tout en m’attirant. Ces émotions contradictoires semaient pas mal de trouble en moi.» À cette époque, la jeune Charlotte est sûre d’une chose: pas question de devenir actrice, comme ses deux parents qui l’emmènent alors sur les plateaux de tournage ou lui décrivent les coulisses de leurs cours. «C’était alors un métier trop difficile à mes yeux et une profession où l’on était trop dépendant du désir des autres…»

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    Sensibilité artistique

    Davantage intéressée par le dessin, elle noircit des carnets où elle reproduit ses rêves. Plus tard, elle s’inscrit en arts plastiques et n’abandonnera jamais cette discipline. Ses œuvres naïves, pas si éloignées du monde du street art, ont désormais les honneurs des galeries. «Pendant la pandémie, la vente de mes lithographies a constitué ma principale source de revenus», précise l’artiste, par ailleurs douée dans le domaine de la photographie. On en oublie presque que Charlotte Le Bon a longtemps pratiqué le mannequinat. Un milieu impitoyable. «On m’a fait comprendre que j’étais trop vieille à 23 ans…» Direction Canal+. La demoiselle a du répondant, malgré sa sensibilité.

    Aujourd’hui prometteuse réalisatrice, elle se consacre pleinement à cette tâche. «Je veux en faire ma vie», annonce-t-elle. Au point de faire l’impasse sur certains rôles? «J’ai l’impression d’avoir pas mal travaillé ces dernières années et j’envisage la suite d’une manière plus relax en privilégiant des personnages qui me parlent, avec des metteurs en scène qui m’inspirent. À l’image de Céline Sallette qui va me diriger dans un biopic sur Niki de Saint Phalle.» D’autres cinéastes sauront aisément la convaincre de repasser devant la caméra, tels les Français Sébastien Marnier, Nicole Garcia ou Julia Ducournau, palme d’or 2021 pour Titane. «J’étais tellement fan de son film “Grave” que je lui avais adressé un message pour lui témoigner mon admiration.» Un nom auquel Charlotte Le Bon succédera peut-être un jour sur La Croisette.

    Festival de Cannes: l’heure des confidences

    LA CHRONIQUE DE FRANÇOIS AUBEL - Tandis que la Croisette retrouve le goût de la fête sur la terrasse d’Albane Cleret, les stars tentent de soigner leur réputation.

    Embarquement pour Cannes : Clara Luciani et la musique au grand jour

    JOUR 5 - Les nuits cannoises s'embrasent, Frédéric Beigbeder défend sa vodka et le patron de la SACEM pense que le festival instituera bientôt un prix pour les meilleures bandes originales.

    Festival de Cannes: Frère et Sœur, haine la maudite

    CRITIQUE - Arnaud Desplechin reprend son thème favori, les névroses familiales, et met face à face deux membres d’une fratrie qui se détestent. Un film sensuel et tourmenté.

    Valeurs Actuelles

    Nouvelle passe d’armes entre Benoît Kandel et le candidat ex-RN Philippe Vardon aux législatives

    Philippe Vardon a déposé une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » contre Benoît Kandel, qui a révélé son adresse personnelle sur les réseaux sociaux.

    La passe d’armes se poursuit entre Benoît Kandel et Philippe Vardon. Officiellement exclu du Rassemblement national (RN) samedi 21 mai, ce dernier a attaqué son concurrent. Le candidat, soutenu par le RN dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, est visé par une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » après avoir rendu public sur Twitter le courrier du président du RN Jordan Bardella, datant du lundi 16 mai, annonçant l’exclusion de Philippe Vardon. Dans cette lettre, l’adresse personnelle de Philippe Vardon y était inscrite.

    « Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue… »

    Lundi 23 mai, un nouvel épisode s’est déroulé sur Twitter. Selon Philippe Vardon, Benoît Kandel aurait répondu à une « militante » après la diffusion de son adresse : « Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue… », aurait-il raillé, selon une capture d’écran. « Voilà l’odieuse réponse de Benoît Kandel (…) Et en plus il fanfaronne… Marine, Jordan : vous allez continuer d’apporter votre soutien à ce type ? », a-t-il questionné.

    Plusieurs fois victimes de menace, le candidat ex-RN a rappelé qu’il « a déjà été attaqué physiquement » pour son combat contre « l’islamisme » et également « menacé de mort ». Sur les réseaux sociaux, il a affirmé que « Benoît Kandel a diffusé sur Twitter (s)on adresse personnelle, celle de (s)es enfants. C’est un irresponsable ! ». Avant de conclure : « Si quoi que ce soit devait arriver à ma famille, si des menaces devaient arriver dans les jours qui viennent, je le tiendrais personnellement pour responsable. »

    Affirmant avoir « rapidement corrigé cette erreur » et rappelé que « Philippe Vardon n’est pas un adversaire », Benoît Kandel s’était excusé. « La campagne doit se faire devant les électeurs et non devant les tribunaux », avait-il déclaré.

    Alpes-Maritimes : les dernières actualités

    Philippe Vardon porte plainte contre Benoît Kandel pour avoir divulgué son adresse personnelle

    Après #SaccageParis, le hashtag #SaccageNice est lancé par Éric Ciotti

    Nice : une enfant de 4 ans percutée par une voiture, le chauffard en fuite

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    From Afghanistan's finance minister to cab driver in the US

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    Afghanistan is changing drastically under Taliban rule. The lives of many Afghans have been turned upside down, including that of the former Finance Minister Khalid Payenda.

    He went from representing his country at global economic forums to driving for a ride-share firm in the US to make ends meet.

    Mr Payenda also now consults and lectures on Afghanistan for university students in his new hometown. The BBC's Laura Trevelyan met him as he was behind the wheel.

    Valeurs Actuelles

    Contrôle technique : les motards de Dordogne appellent à voter contre Renaissance (ex-LREM) aux législatives

    La grogne des motards est loin de se terminer. Elle pourrait même se ressentir dans les urnes aux élections législatives de juin prochain en Dordogne. Alors que le Conseil d’État a annoncé que le contrôle technique des deux-roues entrerait en vigueur au 1er octobre 2022, les motards sont en colère. Ceux de Dordogne ont décidé d’aller même plus loin. La fédération des motards en colère de Dordogne (FFMC 24) appelle à ne pas voter pour le parti présidentiel, qui présente la liste Renaissance lors des prochaines élections législatives.Daniel Julliot, coordinateur des motards en colère de Dordogne, a confirmé l’information à France Bleu ce lundi 23 mai : « On va inciter les motards à ne pas voter pour ces gens de La République en Marche, Renaissance et compagnie. » 

    Un « dernier round » contre la mesure

    D’après lui, ce serait « le dernier round » à mener avant que le contrôle technique pour les deux-roues ne devienne définitivement obligatoire en France. Daniel Julliot estime en tout cas que cette mesure n’a pas de sens : « Je ne vois pas un motard, moi le premier, qui va monter sur une moto qui est dangereuse, qui n’a pas de freins ou qui est mal équilibrée. » Et de rappeler à France Bleu : « C’est ma peau que je joue, ce n’est pas un papier vert qui va changer quelque chose. »

    Le long cheminement de la macronie

    En mettant en place le contrôle technique pour les deux-roues, le gouvernement d’Emmanuel Macron se plie à la législation de l’Union européenne qui souhaite cette mesure depuis 2014. L’été dernier, l’État avait déjà tenté de faire passer le contrôle technique aux deux-roues. Dans un décret du 11 août 2021, le gouvernement avait annoncé la mise en place d’un contrôle technique obligatoire pour les deux-roues motorisés. Comme pour les voitures, qui y sont soumises depuis 1992, cet examen doit avoir lieu tous les deux ans, et avant chaque revente d’un véhicule. Mais, face à la grogne des motards, Emmanuel Macron avait rétropédalé, annonçant dès le lendemain « suspendre » la décision. Depuis, le sujet a donc été remis sur la table et entrera finalement en vigueur moins de six mois après la réélection d’Emmanuel Macron.

    Dordogne : les dernières actualités

    L’investiture d’un candidat LREM condamné pour violences conjugales déclenche la fronde des militants

    “Il n’y a pas de vent ici” : mobilisation en Dordogne contre un projet de parc éolien

    En Dordogne, Bernard Cazeneuve soutient les socialistes “insoumis aux Insoumis”

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - Monde

    Législatives : la Nupes répond aux critiques avec son "programme partagé de gouvernement"

    Publié le : 19/05/2022 - 22:41

    Romain BRUNET Suivre

    Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ont présenté jeudi leurs 650 propositions pour gouverner la France en cas de victoire aux élections législatives des 12 et 19 juin, avec le souci de démontrer que La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, Parti socialiste et Parti communiste étaient bien unis sur l’essentiel.

    Législatives 2022 © Studio graphique FMM

    "L’idée n’a pas été d’aboutir à une fusion idéologique", a affirmé d’emblée Jean-Luc Mélenchon, jeudi 19 mai, lors de la présentation du programme de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les élections législatives des 12 et 19 juin.

    "Nous ne pouvions pas, dans le délai qui était le nôtre, et après un si long moment d'absence de débat, nous accorder sur tout", a-t-il expliqué, mais la volonté était de "faire mieux que quelques mesures, qui auraient réduit notre union à un pur cartel électoral".

    >> À lire aussi : "Législatives 2022 : une alliance qui marque un virage historique pour la gauche"

    Le leader de La France insoumise (LFI), mais aussi le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Julien Bayou, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure et le représentant du Parti communiste (PCF) Ian Brossat – le secrétaire national du parti, Fabien Roussel, était retenu dans sa circonscription – avaient tous à cœur de répondre aux critiques qualifiant leur alliance d'"union de façade" et accusant notamment socialistes et écologistes d’avoir "vendu leur âme pour un plat de lentilles".

    En présentant 650 propositions, dont la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros, le blocage des prix des produits de première nécessité, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le remboursement de tous les soins prescrits à 100 % ou encore la création d'un million d'emplois grâce à l'investissement dans la bifurcation écologique, les alliés de la Nupes ont voulu insister sur ce qui les rassemble. "On est d’accord sur l’essentiel !", a ainsi martelé Ian Brossat.

    "Certains nous dirons que tout cela n'est pas possible, mais l'histoire de la gauche, c'est d'avoir rendu possible des choses qui étaient présentés comme impossible la veille" @faureolivier#ProgrammeNUPES#NUPES#UnionPopulaire pic.twitter.com/LSkgJpb6bG

    May 19, 2022

    "Nous avons un programme partagé et nous n’avançons pas masqués", a affirmé de son côté Olivier Faure. "L’idée n’est pas de s’aligner les uns sur les autres. J’insiste sur le fond. (…) On a bien la volonté ensemble d'être une gauche de transformation", a-t-il poursuivi, rappelant que "l’histoire de la gauche toute entière est d’avoir rendu possibles des choses qui étaient présentées comme impossibles".

    La Nupes n’a pas tenté de cacher les 33 points sur lesquels existent des "nuances", comme la sortie de l’Otan, le nucléaire ou les nationalisations, qui représentent selon ses représentants "5 % du total des propositions". Toutes les divergences entre LFI, EELV, PS et PCF sont ainsi listées en bas de chaque chapitre du programme présenté jeudi matin à quelques pas du siège de La France insoumise à Paris.

    "Reparlementarisation" de la vie politique plutôt que "hyperprésidentialisation"

    Au contraire, Jean-Luc Mélenchon souhaite faire de ces désaccords une force en prônant le débat parlementaire et le vote des députés pour les trancher. Ce programme s'inscrit "dans une démarche de reparlementarisation" de la vie politique française, a-t-il insisté, par contraste avec "l'hyperprésidentialisation" d'Emmanuel Macron, dont il a critiqué une absence de programme.

    Il en va ainsi de l’énergie nucléaire, défendue par les communistes. "C’est un bon exemple, a commenté le leader insoumis. Nous ne demandons à personne d’abandonner ses positions."

    Vous avez d'un côté, un non programme et la continuité de l'hyper présidentialisation, avec les macronistes. Et de l'autre côté, une respiration démocratique du pays avec le #ProgrammeNUPES, faites votre choix les 12 et 19 juin prochains. pic.twitter.com/FosdzyWLIz

    May 19, 2022

    Concernant l'Otan, que Jean-Luc Mélenchon veut quitter, "je vois bien que le point de vue qui est le mien n'est pas partagé aujourd'hui", a-t-il expliqué. "Je m'en voudrais de faire un coup de force (...) parce que ça empêcherait l'union de se faire". Mais, a-t-il souligné en replaçant la question dans le contexte d’une cohabitation avec Emmanuel Macron, "aucune décision concernant la sortie de l'Otan ne serait ratifiée par le président, par conséquent, la question est nulle et non avenue".

    Sur l'Europe, enfin, le texte acte que les signataires sont "prêts à ne pas respecter des règles européennes – désobéir pour les uns, déroger transitoirement pour les autres – quand elles sont en contradiction avec l'application" du programme.

    >> À lire aussi : "Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?"

    Au total, le projet de la Nupes prévoit 250 milliards de dépenses pour 267 milliards de recettes. Ses défenseurs espèrent dégager 163 milliards d’euros en plus grâce à "un impôt plus juste", 52 milliards au titre de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, et 52 autres milliards "grâce aux emplois créés et à la hausse de la consommation".

    Selon un sondage Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR publié mercredi, la Nupes (27,5 % des intentions de vote au premier tour le 12 juin) devance le camp présidentiel Ensemble ! (27 %), qui garderait toutefois sa majorité au palais Bourbon, selon les projections de ce même sondage, à l'issue du second tour le 19 juin.

    Avec AFP et Reuters

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    Législatives : Stéphane Ravacley, le boulanger militant qui voulait devenir député

    Législatives : Éric Zemmour lance officiellement sa candidature à Cogolin, dans le Var

    De la gauche unie à l'extrême droite : les candidats alignés pour la bataille des législatives

    Valeurs Actuelles

    Charente : deux avions Rafale se touchent en plein vol, des débris tombent sur une habitation

    Certains témoins ont cru entendre « un coup de fusil » au départ. Mais il s’agit de bien autre chose. Dimanche 22 mai, un meeting aérien était organisé à Cognac, en Charente. Lors de cet événement, des avions Rafale ont réalisé une « présentation tactique », a raconté à Sud Ouest le colonel Nicolas Lyautey, commandant de la base de Cognac-Châteaubernard. Mais vers 12 h 40, deux d’entre eux sont entrés en collision en plein vol. Si aucun blessé n’est à déplorer, certains débris sont tombés sur les habitations aux alentours, rapporte Sud Ouest.

    Une enquête ouverte

    « Deux Rafale de la 30e escadre de Chasse se sont touchés en vol », a confirmé le colonel Nicolas Lyautey. Malgré le léger choc, les deux appareils ont pu se poser « sans difficulté ». Par ailleurs, « aucun blessé n’est à déplorer ». Une enquête technique a été ouverte et va être suivie d’enquêtes administrative et judiciaire, indique Sud Ouest.

    Un débris « d’environ un mètre sur 40 cm »

    Toutefois, des habitations situées aux alentours ont subi les désagréments de cet incident. D’après des témoins à Sud Ouest, il y a eu de « gros dégâts sur des habitations dans la commune de Gensac-la-Pallue ». En effet, l’un des avions Rafale a « perdu un morceau de sa dérive », qui a touché « la toiture d’une habitation » voisine.

    Deux Rafale se heurtent en vol lors du Meeting de l’air de Cognac https://t.co/RgXtQZthIv pic.twitter.com/t3fh4yBp9t

    — Sud Ouest (@sudouest) May 22, 2022

    Un habitant a d’ailleurs décrit ce débris qu’il a vu « par terre de loin » : « Il y avait beaucoup de forces de l’ordre autour mais un voisin nous a envoyé une photo. » La photo montre un débris « d’environ un mètre sur 40 cm ». « Heureusement que l’occupante de la maison n’était pas chez elle à ce moment-là », a commenté le même habitant. Selon le service de presse de l’armée de l’air, ce type d’incident n’était pas survenu depuis plus de dix ans. Le dernier date d’avril 2010 lors d’un entraînement de la patrouille de France.

    Cognac : les dernières actualités

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - Monde

    Royaume-Uni : un rapport parlementaire critique l'évacuation britannique d'Afghanistan

    Publié le : 24/05/2022 - 06:24

    FRANCE 24 Suivre

    Selon un rapport parlementaire publié mardi, l'évacuation britannique d'Afghanistan l'été dernier constitue "un désastre et une trahison" des alliés du Royaume-Uni. Le texte fustige "un manque de sérieux dans la coordination, un manque de prise de décisions claires, un manque de leadership et un manque de responsabilité".

    Il n'y a pas que l'échec américain qui est pointé du doigt concernant le retrait occidental d'Afghanistan. Un rapport parlementaire, publié mardi 24 mai, étrille failles et "échecs systémiques" de la diplomatie britannique.

    Dans la foulée du retrait américain suivi du retour des Taliban au pouvoir en août, le Royaume-Uni avait évacué 15 000 personnes d'Afghanistan.

    "La conduite de notre retrait d'Afghanistan s'est avérée être un désastre et une trahison de nos alliés qui abîmera les intérêts du Royaume-Uni pour les années à venir", critique le rapport. Il dénonce en particulier "l'absence totale de plan pour évacuer les Afghans qui ont soutenu la mission britannique dans le pays" sans être directement employés par Londres.

    "La partie britannique dans cette tragédie révèle un manque de sérieux dans la coordination, un manque de prise de décisions claires, un manque de leadership et un manque de responsabilité", a dénoncé dans un communiqué le président de la commission des Affaires étrangères, le député conservateur Tom Tugendhat.

    Dans le contexte actuel, "notre diplomatie et notre sécurité ne peuvent pas être si confuses et si déstructurées", poursuit-il, dénonçant de "graves échecs systémiques au cœur de la politique étrangère du Royaume-Uni", notamment l'absence du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Dominic Raab, et du plus haut fonctionnaire du ministère, Philip Barton.

    Rétablir les liens diplomatiques avec les Taliban

    Entre autres, le rapport critique vertement le "manque de système de priorisation solide" dans les évacuations, qui a permis à une association de protection des animaux de passer devant à la suite d'une intervention dont l'origine n'a pu être déterminée, et de quitter le pays avec chiens et chats quand nombre d'Afghans potentiellement menacés n'ont pas réussi à le faire.

    Cette affaire s'inscrit dans "un problème plus large de transparence et de responsabilité au sein du ministère", selon le rapport, qui juge que les réponses qui ont été apportées à la commission sont "au mieux intentionnellement évasives, et souvent délibérément trompeuses".

    "Le Parlement ne peut mettre le gouvernement devant ses responsabilités que s'il peut être confiant qu'il reçoit des réponses honnêtes à ses questions", souligne le rapport.

    Quant à l'avenir, le rapport appelle le gouvernement à rétablir dès que possible des liens diplomatiques avec les Taliban au pouvoir à Kaboul, soulignant que les "tentatives d'isoler entièrement le nouveau régime ne peuvent que nuire au peuple afghan et laisser un vide qui sera comblé par la Chine".

    Avec AFP

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    Près de 60 millions de déplacés dans le monde en 2021, un chiffre record

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    Quitter l'Afghanistan : notre envoyé spécial raconte son départ

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    New York Times - World

    Biden’s Trip to Asia

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    Biden to Begin New Asia-Pacific Economic Bloc With a Dozen Allies

    The goal is a resurgence in U.S. influence in the region, especially vis-à-vis China, after Trump’s withdrawal from the Trans-Pacific Partnership.

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    By Peter Baker and Zolan Kanno-Youngs

    TOKYO — President Biden has enlisted a dozen Asia-Pacific nations to join a new loosely defined economic bloc meant to counter China’s dominance and reassert American influence in the region five years after his predecessor withdrew the United States from a sweeping trade accord that it had negotiated itself.

    The alliance will bring the United States together with such regional powerhouses as Japan, South Korea and India to establish new rules of commerce in the fastest-growing part of the world and offer an alternative to Beijing’s leadership. But wary of liberal opposition at home, Mr. Biden’s new partnership will avoid the market access provisions of traditional trade deals, raising questions about how meaningful it will be.

    “We’re writing the new rules for the 21st-century economy,” Mr. Biden said on Monday in Tokyo during the launch for what he has termed the Indo-Pacific Economic Framework. “We’re going to help all of our country’s economies grow faster and fairer.”

    The president sat alongside Prime Minister Narendra Modi of India and Prime Minister Fumio Kishida of Japan for the rollout of the initiative, while other leaders joined the event by videoconference. The new alliance represents the centerpiece not only of Mr. Biden’s first trip as president to Asia but also of his broader strategy in the region at a time when China has increasingly filled the void left when President Donald J. Trump pulled the United States out of the Trans-Pacific Partnership in 2017.

    “It is by any account the most significant international economic engagement that the United States has ever had in this region,” Commerce Secretary Gina M. Raimondo, who will lead some of the negotiations triggered by the agreement, told reporters on Sunday. “And the launch of it tomorrow here in Tokyo marks an important turning point in restoring U.S. economic leadership in the region and presenting Indo-Pacific countries an alternative to China’s approach to these critical issues.”

    In addition to the United States, India, Japan and South Korea, the 13 members of the framework will include Australia, Brunei, Indonesia, Malaysia, New Zealand, the Philippines, Singapore, Thailand and Vietnam. Together, the participating nations represent about 40 percent of the world economy, and any specific agreements that emerge from the grouping could go a long way toward setting standards even beyond its membership.

    Amid uncertainty and skepticism in the region about what the new framework would actually mean, American officials scrambled in recent weeks to line up enough major countries to commit in hopes of making a big impression with a splashy kickoff. Privately, they said all of the nations they had been seriously targeting agreed to join, but some analysts wondered whether any assurances or trade-offs proffered to entice participation would diminish the scope of the new bloc.

    The new Biden initiative comes less than five months after the China-led Regional Comprehensive Economic Partnership officially went into force, linking 15 Asia-Pacific economies in the world’s largest trade bloc. Most of the countries Mr. Biden signed up for his framework already belong to the bloc with China.

    For the United States, the new framework effectively replaces the more expansive Trans-Pacific Partnership as the main vehicle to shape the flow of goods and services in the region. President Barack Obama, with Mr. Biden as his vice president, negotiated the T.P.P., only to have Mr. Trump abandon it on his first full weekday in office, leaving the bloc to proceed without its largest member.

    But rather than simply rejoin the partnership, as Japan, Singapore and other countries wanted him to do, Mr. Biden essentially abandoned it too, in deference to opposition within his own party. To assuage his liberal base, the new framework, unlike T.P.P. and other traditional free trade pacts, will not reduce tariffs.

    Business executives say the China-led bloc has now done more to define trade in the region, even though it asks little of its members and focuses mainly on limiting red tape. The American vision for the region, in contrast, is ambitious, aiming to raise labor and environmental standards. But without offering more access to its market, analysts say, the United States does not have a lot of carrots to encourage those changes.

    “It is going to be difficult to convince Asian governments to change rules in ways that may be disruptive to their political economies without the promise of increased access to the American market,” said Aaron Connelly, a research fellow at the International Institute for Strategic Studies in Singapore.

    While many of the leaders heaped praise on the U.S.-led initiative on Monday, some at the rollout made clear they expect others to join the bloc soon. Beijing has recently criticized the framework for benefiting only a limited group of nations.

    “Inclusive economic cooperations will have positive impact in the long run,” said Muhammad Lufti, Indonesia’s trade minister. “We do not wish to see IPEF merely be an instrument to contain other countries.”

    The framework will focus on four main goals: harmonizing efforts to secure supply chains, expanding clean energy, fighting corruption and paving the way for greater digital trade. With Monday’s kickoff, negotiations in each of these areas will soon ensue, led by Ms. Raimondo or Katherine Tai, the United States trade representative.

    Each of the 13 participating countries will be allowed to choose in which of the four areas to pursue deals without having to commit to all of them. Parameters for the negotiations should be set by late June or early July, and the administration hopes to wrap up any agreements within 12 to 18 months to then submit to each government for ratification.

    As officials prepared for the new venture, it was clear that the scars of T.P.P. run deep in the Biden administration. Ms. Tai acknowledged bluntly on Sunday that “the biggest problem” with T.P.P. was that even before Mr. Trump was elected, “we did not have the support at home to get it through” Congress. “There was a very, very strong lesson there, that T.P.P., as it was envisioned, ultimately was something that was quite fragile and that the United States was not able to deliver on, and that informs very much our thinking,” she said.

    She said that labor and environmental groups would “have premier seats at the table” in the new framework but demurred on whether agreements emerging from it would be submitted to Congress for approval. “Let’s see where these negotiations take us,” she said.

    But other administration officials, speaking on the condition of anonymity to discuss internal deliberations, said separately that without tariffs on the table, it most likely would not be necessary to go to Congress.

    The kinds of agreements currently envisioned, some binding and some not, could be accomplished through executive agreements, they said. Nonetheless, one of the officials added that the administration would consult with Congress as if approval were needed in hopes of rebuilding trust following the T.P.P. experience and establishing durable bipartisan support for any eventual deals.

    The membership in the new framework overlaps the T.P.P. membership but not precisely. Seven countries will belong to both, but several members of T.P.P. did not sign onto the framework. For two of them, Canada and Mexico, it could be less imperative since they already have their own North American Free Trade Agreement with the United States, recently updated by Mr. Trump.

    Ms. Raimondo said the new framework goes above and beyond a “same-old, same-old” free-trade agreement, but partners in Asia still want a same-old trade agreement. Countries like Singapore have tried to convince the United States to use the framework as a steppingstone to rejoin the T.P.P., a nonstarter for the Biden team.

    Even the more limited Biden framework will require deft management of Democratic constituencies. Labor groups in the United States are already skeptical of any broad new commitments, including digital provisions that could lead to more outsourcing in fields like medicine and other service industries.

    The kickoff came during a busy two days for Mr. Biden, who will meet separately with each of those three leaders in addition to a summit gathering of all four of them representing the Quad, a security-oriented bloc formed years ago out of growing anxiety about China’s military footprint in Asia and parts of the Indian Ocean.

    Economic issues, however, have clearly been front and center on Mr. Biden’s mind throughout his trip to South Korea and Japan. Before flying to Tokyo on Sunday, Mr. Biden joined Euisun Chung, executive chairman of Hyundai Motor Group, to celebrate the company’s plan to build a new $5.5 billion electric vehicle and battery manufacturing plant in Savannah, Ga. Before that, he touted Samsung’s decision to build a new manufacturing plant in the United States during a tour of a similar semiconductor plant.

    With prices rising, stock markets falling and fears of recession spreading at home, the president is eager to demonstrate that he is focused on stabilizing the economy, especially with midterm elections five months away.

    During separate news briefing with Mr. Kishida on Monday, Mr. Biden said he did not believe a recession was inevitable.

    “Does that mean we don’t have problems? We do,” Mr. Biden said. “We have problems the rest of the world has. But less consequential than the rest of the world has because of our internal growth and strength.”

    Peter Baker reported from Seoul, and Zolan Kanno-Youngs from Tokyo. Ana Swanson contributed reporting from Washington.

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    France24 - Monde

    L'Ukraine enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés

    Publié le : 23/05/2022 - 06:38Modifié le : 23/05/2022 - 22:09

    FRANCE 24 Suivre

    L'Ukraine a annoncé, lundi, que sa justice enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés, le jour où un soldat russe a été condamné à ce sujet à la prison à perpétuité lors d'un premier procès à Kiev. Sur le terrain, l'offensive de Moscou se poursuit dans le Donbass, où la Russie bombarde Severodonetsk.

    • 4 h 46 : Moscou pourrait installer une base militaire dans la région de Kherson

    L'administration mise en place par la Russie dans la région ukrainienne de Kherson va demander à Moscou d'y installer une base militaire, a rapporté l'agence de presse RIA, citant un représentant local.

    • 4 h 19 : une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass, s'inquiète Zelensky

    "Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. "Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs."

    La situation est même "extrêmement difficile" dans le Donbass : les Russes cherchent à y "éliminer tout ce qui est vivant", a accusé Volodymyr Zelensky.

    • 1 h 54 : Moscou va privilégier les relations avec la Chine

    Au cours d'une séance de questions-réponses lors d'un événement à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Il a par ailleurs indiqué que l'objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.

    Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d'avoir adopté une "russophobie" depuis le début de l'offensive en Ukraine. La Russie oeuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l'avenir, s'appuiera seulement sur des pays "fiables" n'étant pas redevables de l'Occident, a-t-il déclaré. "Nous devons arrêter d'être dépendants d'une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l'Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l'économie de la sphère sociale de notre patrie."

    • 22 h 59 : des missiles Harpoon envoyés par le Danemark

    Le Danemark s'est engagé à fournir un système lance-missiles anti-navires Harpoon à l'Ukraine, a précisé le chef du Pentagone, Lloyd Austin. Le Harpoon est habituellement embarqué à bord de navires de guerre ou de sous-marins, mais le Danemark est le seul pays à avoir acquis la version modifiée de ce lance-missiles qui est installée sur un camion et devient ainsi une batterie de défense côtière.

    Équipé d'un radar autonome et d'un système de navigation sophistiqué, le Harpoon vole à basse altitude pour éviter les radars ennemis. Selon son constructeur Boeing, il est capable de toucher une cible en mer ou terrestre d'un rayon d'action pouvant aller de 125 à plus de 300 km selon les versions. Lorsque l'Ukraine le recevra, le Harpoon pourrait donc mettre le port de Sébastopol, en Crimée occupée par la Russie, à portée de l'armée ukrainienne.

    • 21 h 14 : Zelensky prêt à rencontrer Poutine seulement pour arrêter la guerre

    Le président ukrainien a déclaré que Vladimir Poutine était le seul représentant de la Russie qu'il était disposé à rencontrer et avec pour seul thème de discussion l'arrêt de la guerre en Ukraine.

    S'adressant par liaison vidéo au Forum économique de Davos, le chef d'État a aussi indiqué que l'organisation de pourparlers entre son pays et la Russie devenait de plus en plus difficile en raison de l'attitude des Russes vis-à-vis des civils dans les territoires d'Ukraine qu'ils occupent.

    • 19 h 20 : vingt pays s'engagent à fournir des armes supplémentaires à l'Ukraine

    "De nombreux pays vont donner des munitions d'artilleries, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables" pour l'armée de Kiev, a affirmé le ministre américain de la Défense. Parmi ces pays figurent l'Italie, le Danemark, la Grèce, la Norvège et la Pologne, a précisé Lloyd Austin aux journalistes

    • 18 h 14 : plus de 13 000 dossiers en cours d'examen sur des crimes de guerre 

    La procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova a déclaré dans une interview au Washington Post que ses services enquêtaient sur environ 13 000 cas de crimes de guerre présumés commis par les Russes en Ukraine.

    • 17 h 08 : les autorités prorusses instaurent le rouble dans la région de Kherson

    L'administration civile et militaire prorusse de cette région située dans le sud de l'Ukraine a indiqué que "le rouble va circuler au même titre que la hryvnia [monnaie ukrainienne]. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies".

    Fin avril, un responsable local avait affirmé que rouble et hryvnia pourraient circuler pendant une période de transition, avant un passage complet à la monnaie russe, une possibilité qui n'a pas été évoquée cette fois par l'administration régionale prorusse. Des responsables locaux et russes ont toutefois fait état de la possibilité que toute la région soit rattachée à terme à la Russie.

    • 16 h 04 : Starbucks quitte définitivement la Russie

    La firme basée à Seattle annonce son retrait du marché russe après près de 15 ans de présence. Starbucks possède 130 magasins et emploie près de 2 000 personnes en Russie. Le géant du café avait fermé ses magasins sur place et suspendu son activité dès le mois de mars. 

    • 15 h 19 : la "honte" et la défection d'un diplomate russe en Suisse

    Un diplomate russe en poste à la mission permanente du pays aux Nations unies à Genève a déclaré qu'il quittait son poste en raison de son désaccord avec l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Dans une lettre rendue publique, il a déclaré que "jamais" il n'avait eu "autant honte" de son pays.

    Boris Bondarev a dit à Reuters avoir déposé sa lettre de démission lundi. "J'ai étudié pour être diplomate et je le suis depuis vingt ans. Le ministère [russe des Affaires étrangères] est devenu mon foyer et ma famille. Mais je ne peux tout simplement plus partager cette ignominie sanglante, stupide et absolument inutile", a-t-il écrit sur LinkedIn.

    Un autre diplomate russe, Oleg Anisimov, chef de la délégation russe à la conférence des Nations unies sur le climat, avait lui aussi fait défection en février en raison de la guerre menée par son pays en Ukraine.

    • 13 h 35 : le bombardement russe du 17 mai sur une base ukrainienne a fait 87 morts

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 87 personnes étaient mortes dans une attaque russe le 17 mai contre une base militaire ukrainienne dans le nord du pays.

    "Aujourd'hui, sous les décombres à Desna, il y a 87 victimes ; 87 cadavres, des victimes qui ont été tuées", a dit Volodymyr Zelensky qui intervenait en visioconférence à la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (Suisse). La frappe a visé ce village abritant une base militaire et situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev.

    Ce bilan pourrait être l'un des plus meurtriers des bombardements russes en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février.

    • 13 h 29 : la Russie assure étudier un plan de paix proposé par l'Italie

    La Russie a reçu le plan de paix proposé par l'Italie et est en train de l'étudier, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences russes.

    "Nous l'avons reçu il n'y a pas longtemps. Nous sommes en train de l'étudier", a-t-il déclaré, soulignant qu'il n'était actuellement pas en discussion entre la Russie et l'Italie.

    Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, avait annoncé vendredi que son pays avait proposé à l'ONU la constitution d'un "groupe international de facilitation" pour tenter de parvenir "pas à pas" à un cessez-le-feu en Ukraine.

    • 12 h 13 : Volodymyr Zelensky réclame à Davos des sanctions "maximum" contre la Russie

    Les sanctions de la communauté internationale contre Moscou "devraient être maximum", avec notamment "aucun commerce avec la Russie", a déclaré lundi Volodymyr Zelensky lors d'un discours en visioconférence durant la réunion du Forum économique mondial à Davos.

    Le président ukrainien a aussi réclamé davantage d'armes pour son pays. "L'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement de celles qui ont été fournies", a-t-il dit.

    • 12 h 06 : le soldat russe jugé pour crime de guerre condamné à la prison à vie

    Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vadim Chichimarine, a été reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuité à Kiev pour le meurtre d'un civil.

    "Le tribunal a décidé de reconnaître Chichimarine coupable et de le condamner à la réclusion à vie", a déclaré le juge Serguiï Agafonov. Le sergent Chichimarine, 21 ans, avait admis avoir abattu Oleksandre Chelipov, un civil de 62 ans, dans le nord-est du pays au cours des premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe.

    L'avocat de Vadim Chichimarine a fait savoir que son client fera appel de sa condamnation.

    • 11 h 55 : les Ukrainiens assurent avoir repoussé l'assaut de Severodonetsk

    L'Ukraine a déclaré avoir repoussé le récent assaut contre Severodonetsk, une ville de l'est du pays qui est devenue la principale cible de l'offensive de Moscou depuis que les forces russes se sont emparées de Marioupol la semaine dernière.

    Les forces russes ont tenté de prendre d'assaut la ville de Severodonetsk, mais n'y sont pas parvenues et ont reculé, a déclaré le bureau du président Volodymyr Zelensky.

    La ville, située sur les rives du fleuve Severski Donets qui serpente dans l'est de l'Ukraine, a été la principale cible des Russes ces derniers jours, alors que Moscou tente d'encercler les forces ukrainiennes dans l'est et de s'emparer entièrement des provinces de Louhansk et de Donetsk.

    • 11 h 42 : les séparatistes prorusses veulent juger les prisonniers d'Azovstal

    Le dirigeant de la "République populaire de Donetsk" a déclaré que les prisonniers de guerre ukrainiens qui défendaient l'usine métallurgique d'Azovstal à Marioupol seraient traduits devant la justice de l'État séparatiste prorusse autoproclamé, rapporte l'agence russe Interfax.

    "Les prisonniers d'Azovstal sont détenus sur le territoire de la République populaire de Donetsk", écrit Interfax en citant Denis Pouchiline. "Nous prévoyons la mise en place d'un tribunal international sur notre territoire."

    • 11 h 35 : opération déminage pour les forces russes à Marioupol

    L'usine Azovstal, dernier bastion de la résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, a été entièrement "libérée" par la Russie vendredi 20 mai. Un dernier groupe de 531 combattants du régiment Azov s'est rendu à l'armée russe. Celle-ci doit désormais nettoyer la zone, entièrement minée par les Ukrainiens.

    • 8 h 49 : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

    Ville martyre de la banlieue de Kiev, Irpin a été libérée depuis plusieurs semaines par les forces ukrainiennes. Malgré les dégâts matériels et le traumatisme de l'exil, certains habitants ont fait le choix de revenir.

    • 8 h 25 : la Russie "doit payer un prix à long terme", déclare Joe Biden 

    Le président américain Joe Biden a déclaré à Tokyo que la Russie "doit payer un prix à long terme" pour sa "barbarie en Ukraine" en termes de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés.

    "Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine", a dit Joe Biden. Car si "les sanctions n'étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d'une tentative de prise de Taïwan par la force ?", s'est-il interrogé.

    • 6 h 50 :  le verdict dans le premier procès pour crime de guerre attendu en Ukraine

    À Kiev, le verdict dans le premier procès pour crime de guerre doit être rendu dans la journée. Un soldat russe de 21 ans est accusé d'avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant. Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine s'est dit "sincèrement désolé" et a "demandé pardon" à la veuve de la victime, justifiant son acte par les "ordres" reçus à ce moment-là. Le procureur a requis la prison à vie.

    Selon le Parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, début de l'invasion russe.

    • 5 h 42 : l'Ukraine souffre "de plus en plus" dans le Donbass

    "Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Louhansk et Donetsk", dans le Donbass, indique Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk, sur Telegram. Selon lui, on y trouve les unités retirées de la région de Kharkiv (nord-est), les assaillants du siège de Marioupol (sud-est), les milices des Républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, les forces tchétchènes et des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l'Extrême-Orient russe. En matière d'armement, "tout est concentré ici", ajoute le gouverneur, y compris les fameux complexes antiaériens et antimissiles S-300 et S-400, équivalents des Patriot américains.

    Point crucial de cette bataille du Donbass, Severodonetsk, dans la région de Louhansk, est sous le feu de Moscou "24 heures sur 24", s'indigne Serguiï Gaïdaï. "Ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville" avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers ou des chars qui tirent sur les immeubles.

    • 4 h 11 : l'Ukraine, invitée spéciale du forum de Davos

    Le Forum économique mondial (WEF) fait son retour dans la station de ski suisse après deux ans de parenthèse pour cause de pandémie de Covid-19. "Nos premières pensées vont à la guerre en Ukraine", a assuré le fondateur du WEF, Klaus Schwab, en présentant le programme de cette réunion se déroulant dans une période qualifiée de "circonstances politiques, économiques et sociales (...) sans précédent".

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera le premier chef d'État à intervenir. Il devrait profiter de cette nouvelle tribune pour exhorter le monde à fournir davantage d'aides, tant financières que militaires, et peut-être renouveler la demande de Kiev d'adhésion à l'UE. Son discours, à 9 h 15 (GMT), se tiendra en visioconférence. Mais nombre de responsables politiques ukrainiens ont prévu de faire le voyage en personne, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, ou le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

    • 2 h 24 : le nombre de personnes déracinées en forte hausse depuis l'invasion de l'Ukraine

    L'invasion de l'Ukraine par la Russie a poussé pour la première fois le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions, a averti lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans un communiqué.

    L'Europe n'avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Presque 6,5 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays, essentiellement des femmes et des enfants. L'ONU estime qu'ils pourraient être 8,3 millions d'ici à la fin de l'année. En Ukraine même, on estime que quelque 8 millions de personnes sont des déplacés internes.

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      Reportage : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

      Assemblée mondiale de la santé

      Ukraine : Emmanuel Macron demande à l'OMS de condamner l'agression russe

      Le fil du 21 mai

      Guerre en Ukraine : après l’électricité, la Russie coupe le gaz vers la Finlande

      Valeurs Actuelles

      Paris : un homme battu à mort au sein de l’ambassade du Qatar, un suspect arrêté

      Un agent de sécurité a été tué lundi 23 mai, en début de matinée, au sein de l’ambassade du Qatar à Paris (VIIIe arrondissement). Un suspect a été interpellé sur place par les forces de l’ordre. Le décès de la victime, battue à mort, a été déclaré sur place. L’individu qui s’en est pris à elle aurait pénétré de force dans le bâtiment. Une carte d’identité française retrouvée en possession de ce dernier indique Ilies S., né le 9 mars 1984 à Elbeuf (Seine-Maritime), selon nos informations. Il a crié « Allah Akbar » et lancé aux policiers « c’est pour venger mes frères », selon une source policière

      La victime rouée de coups et étranglée 

      Les faits se sont déroulés aux alentours de 6h20 lundi 23 mai, dans la cour de l’ambassade qui se trouve au 1 rue de Tilsitt, près de la célèbre avenue des Champs-Elysées. L’agresseur de l’agent de sécurité serait entré de force dans l’ambassade, puis, une altercation aurait éclaté entre lui et la victime. Cette dernière a ensuite été violemment rouée de coups et étranglée.  

      Les policiers de l’Unité mobile d’intervention et de protection (UMIP) de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) ont rapidement été mobilisés sur place. Toutefois, ils ont été forcés de patienter près d’une heure avant d’obtenir une réquisition pour pouvoir pénétrer et intervenir dans le bâtiment, indique une source policière à Valeurs Actuelles. Une fois dans l’ambassade, ils ont pointé avec leurs pistolets Sig Sauer et Tasers l’individu, qui s’est allongé au sol et s’est vanté fièrement d’avoir tué sa victime.

      Le suspect a menacé les policiers

      Arrêté par les forces de l’ordre, le suspect a menacé à plusieurs reprises les policiers présents sur place en langue française, affirmant que s’ils rentraient dans l’enceinte de l’ambassade, ils ne ressortiraient « pas vivants », selon une source policière à Valeurs Actuelles. L’individu a également ajouté que son acte était motivé pour « venger ses frères » et a évoqué le 11 septembre 2001 sans plus de précision. Et d’ajouter : « Je ne ressortirai pas d’ici vivant. »  

      Selon nos informations, les forces de l’ordre ont vu l’individu – de forte corpulence, le crâne rasé et vêtu d’un polo ensanglanté – en train de tabasser puis de tenter d’étrangler la victime en hurlant en langue arabe et en pointant le doigt vers le ciel. Après quoi, il s’est acharné en lui sautant à pieds joints sur le haut du corps. La victime de 44 ans a été prise en charge par les secours alors qu’elle était en arrêt cardio-respiratoire. Elle n’a pas pu être réanimée et a été déclarée morte sur place, à 8h24, observent nos confrères.   

      L’individu va faire l’objet d’un examen de comportement. Après son arrestation, il a été testé positif à la cocaïne et a continué à tenir des propos à la fois cohérents et incohérents, avant de demander l’immunité diplomatique du Qatar. Une enquête pour « homicide volontaire » a été ouverte par le parquet de Paris, avant d’être confiée à la brigade criminelle. A ce stade des investigations, le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi du dossier. 

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      France’s New Prime Minister Overcame Tragedy in Her Youth

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      Élisabeth Borne’s father, a World War II resistance member and a Holocaust survivor, killed himself when she was 11, an experience she has rarely discussed in detail.

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      By Aurelien Breeden

      PARIS — On her first official trip last week as France’s new prime minister, Élisabeth Borne was asked what dreams she harbored when she was a young girl.

      “I was attracted to sciences,” Ms. Borne answered during a discussion on job opportunities and gender equality with residents of Les Mureaux, about 20 miles northwest of Paris.

      “The story would be a bit too long to tell,” she added. “But when your life journey is difficult, as mine was, and things happen in your personal life that aren’t very nice, there was something reassuring about sciences.”

      Ms. Borne did not elaborate. But now that she has been thrust into the spotlight as one of only two women in France to be prime minister, many in the country are just learning what she meant.

      Ms. Borne’s father, Joseph Bornstein, a Jew who was part of the resistance in Nazi-occupied France and who survived deportation to Auschwitz, killed himself when she was 11 years old. Her parents’ pharmaceutical business in Paris had gone bankrupt, abruptly interrupting the family’s middle-class life and throwing Ms. Borne, her sister and their mother into dire financial straits.

      Then, she was made a “pupille de la Nation” — or ward of the nation — a status that France can grant to minors when one or both of their parents die in exceptional circumstances, like war or a terrorist attack, and that provides financial aid and other forms of assistance to cover education and living costs.

      She excelled at math, joined elite engineering schools like the École Polytechnique; rose to leadership roles at Paris City Hall, the Paris metro authority, and other top institutions and companies; and handled multiple positions and portfolios in government.

      Now she will lead the government under President Emmanuel Macron, whose new cabinet was announced last week after his re-election last month.

      In some ways, Ms. Borne, 61, is an answer to an election campaign that had been dominated by candidates on the far right, including Éric Zemmour, who suggested — against historical evidence — that France’s collaborationist wartime Vichy government saved French Jews.

      Emmanuel Macron’s Second Term as President of France

      The reelection of Emmanuel Macron on April 24 marked the end of a presidential campaign that pitted his promise for stability against extremist views.

      Ms. Borne has talked sparingly about her past, and her office did not respond to a request for comment. But past interviews offer glimpses suggesting that her father’s death put her on a path of focused perseverance, instilling a strong belief in France’s promise that hard work pays off and that the state plays a key role in fostering upward mobility.

      “I might be the prototype of Republican meritocracy,” Ms. Borne told the Journal du Dimanche on Sunday. “If the Republic hadn’t been by my side, I certainly wouldn’t be here.”

      Nicolas Lebourg, a French historian and political scientist who wrote recently about Joseph Bornstein’s detention in French camps during World War II, said that the new prime minister’s past resonated because it exemplified integration.

      “You have a story that leads you, in two generations, from foreigners arrested by the French police, detained in French camps because they are Jewish, and who became French, to a prime minister,” Mr. Lebourg said.

      But until last week, the French knew little about Ms. Borne, who has been guarded about her private life.

      A diligent but discreet member of Mr. Macron’s first-term cabinet, as minister of transportation, then environment and finally labor, she rarely sought the limelight. Instead, she was known for mastering the technical intricacies of government and for being extremely demanding with subordinates — “Borne-out” was one reported nickname.

      Anne-Marie Idrac, a former transportation and commerce minister who has known Ms. Borne since the 1990s, said that she was “very representative of French meritocracy.”

      “She is very smart, very competent and very rational,” said Ms. Idrac, who was the president of France’s national railway company in the mid 2000s when Ms. Borne was the head of strategy there. “She’s someone who trusts numbers and data.”

      But Ms. Idrac, who is now president of France Logistique, a trade group representing French logistics companies, said that Ms. Borne had not been talkative about her past in professional settings.

      “To be quite honest, I never heard her explicitly mention it,” she said.

      In a handful of portraits and interviews over the years, Ms. Borne mentioned her father’s death but rarely elaborated on its circumstances. Last year, she told the television broadcaster C8 that “it was a bit shocking to lose my father so young, and I found math to be something quite reassuring, quite rational.”

      “I wanted my financial independence, and so I held on,” Ms. Borne said, adding that admission into the École Polytechnique — where French students get free tuition and a stipend — was “a real relief.”

      Ms. Borne’s uncle Isaac was deported with her father. He died in 2016, but a decade earlier he had given an extensive account of the family’s history in an interview recorded by the Foundation for the Memory of the Shoah and France’s National Audiovisual Institute.

      In it, he recalled that Ms. Borne’s grandparents, fleeing antisemitism, had left Poland for Belgium in the 1920s. Joseph Bornstein — Borensztejn, originally — was one of four brothers, born in 1924 in Antwerp, where Ms. Borne’s grandfather, Zelig, worked in the diamond trade.

      The family, practicing Jews who spoke Yiddish and Flemish, left for France after Ms. Borne’s grandmother died of an illness and war broke out in Europe. They ended up, paperless, in the southwestern city of Nîmes, where Isaac and Joseph were arrested but escaped from French detention camps in southwestern France in 1941 and 1942.

      Mr. Lebourg, the historian, noted that many in France were still unfamiliar with its history of detaining people in the 1930s and 1940s, like Jews, Gypsies or Spaniards fleeing the country’s civil war — even before conflict broke out with Germany and the Vichy regime took hold.

      “It’s a page of collective memory that is still blurry,” Mr. Lebourg said, adding that Ms. Borne’s story could bring it into focus.

      During the war, Ms. Borne’s family eventually headed to Grenoble, at the foot of the French Alps (one of her uncles had previously been deported from southwestern France and killed). There, for several months, her father was part of a Jewish resistance movement, helping to ferry men and messages to units in the Tarn region.

      But on Christmas Day in 1943, the Gestapo arrested Zelig and his sons, who were deported to the Auschwitz-Birkenau concentration and extermination camp. Isaac and Joseph were sent to a forced labor section of the camp; their father and younger brother were taken to Birkenau and never returned.

      In the 2006 interview, Isaac soberly recalled the daily deprivations and humiliations in the camp, as well as the fear that Joseph, who was epileptic, would suffer a seizure.

      “We always got along well,” he said. “We always shared everything, him with me and I with him, because I kept a close eye on him.”

      Both brothers survived and returned to France after the camps were liberated. On a train platform in Paris, with nowhere to go, they were approached by two young sisters who offered help. They brought the Bornstein brothers into their family, in Paris and then in Normandy, in an area where Ms. Borne would spend part of her childhood and where she is now running for a seat in Parliament next month.

      Joseph later converted to Catholicism and married one of the sisters, Marguerite Lescène — Ms. Borne’s mother — in 1948. He became a French citizen, and officially took the name Borne, which he had first started using on fake identification during the war. The couple took over the Lescène family pharmaceutical business in Paris.

      Still, Joseph’s wartime experience, which he didn’t like to discuss, had changed him. Financial troubles and crippling epileptic seizures made things worse, Isaac said. “But I don’t think he could stand Auschwitz, either,” he added.

      In 1972, Ms. Borne’s father threw himself out of a window.

      On Sunday, in her interview with the Journal du Dimanche, she was asked who she had first thought of when she was appointed prime minister.

      “I thought of my father,” Ms. Borne replied.

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      L'Humanité

      En Macronie, l’exécutif concentre les pouvoirs

      Actu

      Enjeu de campagne Impliqué dans la sélection des candidats de son mouvement, le président de la République mise sur une majorité aux ordres. À l’instar du dernier quinquennat.

      Cyprien Caddeo

      Emmanuel Macron veut remporter les législatives pour avoir « les mains libres » dans ses réformes. L’expression, répétée sur les chaînes de télévision, dit toute la considération de l’exécutif pour les députés, de l’opposition comme de la majorité. Pourtant, l’Assemblée est supposée être le lieu privilégié de la discussion démocratique, puisqu’elle est bien plus représentative du pluralisme des Français que le gouvernement.

      S’il a mis près d’un mois à concocter un nouveau gouvernement – déjà entaché de scandales –, le président de la République a validé lui-même, une à une, les investitures d’Ensemble pour les législatives, le nouveau nom de la coalition présidentielle, en cherchant à éliminer les profils de frondeurs. Objectif : des élus aux ordres, qui voteront à la chaîne et rapidement les lois décidées par l’Élysée et le gouvernement. Des « députés Playmobil », comme raille le député communiste Sébastien Jumel, à force de les voir entériner, quoi qu’il arrive, les décisions de l’exécutif.

      La majorité que Macron a obtenue en 2017 était à 75 % constituée de primo-députés, dont l’aventure En marche était pour beaucoup leur premier engagement politique. Ces députés-là lui doivent tout et n’ont pas de carrière politique propre à défendre. De plus, 60 % sont des cadres, souvent du privé, qui ont une conception managériale de leur mandat qui converge avec celle du chef de l’État.

      C’est de toute façon lui et les membres du gouvernement qui détiennent l’essentiel du pouvoir législatif dans les faits, en violation du principe de séparation des pouvoirs. La Ve République est ainsi faite, d’autant plus depuis le passage au quinquennat et l’inversion du calendrier parlementaire en faveur de la présidentielle et au détriment des législatives. « Il n’y a plus de contre-pouvoir et plus de garde-fou, raconte dans son livre (1) la députée Frédérique Dumas, qui a quitté LaREM en 2018 . Sur le plan des institutions, le Parlement ne fait plus la loi. Il n’est plus qu’une chambre d’enregistrement. C’est le gouvernement qui fait la loi. On est dans un décor de théâtre artificiel à tous les niveaux. »

      Les statistiques donnent raison à l’élue en rupture de ban, qui ne se représente pas. D’un point de vue législatif, on distingue les propositions de loi qui viennent des parlementaires des projets de loi rédigés et proposés par le gouvernement. Les députés ont, entre 2017 et 2022, adopté 240 projets de loi, 81 propositions de loi issues de l’Assemblée, 33 du Sénat. Là encore, ce ratio est classique sous la Ve République.

      Mais ce n’est pas le seul levier qui permet à l’exécutif de légiférer. Le gouvernement a usé et abusé des ordonnances : ce dispositif, prévu dans la Constitution, permet à l’exécutif d’adopter des mesures et de les appliquer directement, sans discussion en amont à la Chambre. L’Assemblée les ratifie ensuite, mais a posteriori. Emmanuel Macron a passé 325 ordonnances en cinq ans, 6 par mois en moyenne : le précédent recordman était François Hollande, avec 273 ordonnances. À titre de comparaison, Valéry Giscard d’Estaing, en sept ans, en avait passé 17, entre 1974 et 1981.

      Museler une opposition déterminée à mener le débat

      Et puis, quand la discussion traîne trop, il y a toujours le 49-3, comme en février 2020, pour faire passer en force la réforme des retraites. Le premier ministre d’alors, Édouard Philippe, en a fait un usage particulier : l’esprit du 49 alinéa 3 de la Constitution, c’est de permettre à un gouvernement avec une majorité étroite ou indisciplinée d’imposer un texte. Là, il s’agissait de museler une opposition déterminée à mener le débat. Un exercice pourtant compliqué par l’adoption, en 2019, sous l’impulsion du président de l’Assemblée Richard Ferrand, d’une réforme très critiquée qui réduit le temps de parole de tous les députés. « L’efficacité », au détriment de la délibération démocratique. Emmanuel Macron a annoncé, pendant sa campagne, une nouvelle « méthode », évoquant « une convention transpartisane afin de moderniser nos institutions », dont la réforme avait été interrompue en 2018 par l’affaire Benalla.

      Une promesse floue qui ne l’engage à pas grand-chose, au regard du sort réservé à la convention citoyenne pour le climat ou aux cahiers de doléances des gilets jaunes. D’autant que le président de la République a investi toutes les possibilités d’exercice vertical du pouvoir. Pendant la pandémie, il a dirigé le pays en s’appuyant sur un conseil de défense non élu et opaque dans ses discussions. Le Palais-Bourbon a été consulté sur la crise du Covid essentiellement pour donner son aval à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire – un autre dispositif spécial qui permet au gouvernement de légiférer rapidement par décret. Autrement dit, de contourner encore une fois les parlementaires.

      Emmanuel Macronassemblée nationale
      France24 - Monde

      À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"

      Publié le : 23/05/2022 - 19:09

      Cyrielle CABOT

      Lundi, Joe Biden a provoqué la colère de Pékin en réaffirmant, lors d'un voyage au Japon, qu'il défendrait Taïwan en cas d'invasion par la Chine, relançant l'inquiétude d'une attaque imminente. Mais, malgré les apparences, attaquer l'île serait un défi extrêmement compliqué pour l'armée chinoise. 

      En mai 2021, The Economist présentait Taïwan comme "l'endroit le plus dangereux du monde". Selon l'hebdomadaire britannique, ce n'est qu'une question de temps avant que la Chine n'envahisse cette petite île située à environ 160 km de ses côtes, et qu'elle considère comme l'une de ses provinces historiques.

      Un an plus tard, la menace ne cesse de s'accentuer au fur et à mesure que des exercices militaires chinois se succèdent au large de l'île. Lors des derniers en date, début mai, un porte-avions chinois et cinq destroyers ont été déployés à quelque 500 km des côtes. Dans le même temps, plusieurs aéronefs survolaient la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise. Au total, en 2021, Taïwan a ainsi enregistré 969 incursions de ce genre, selon une base de données compilée par l'AFP – près de trois fois plus que l'année précédente. 

      Lundi 23 mai, cette crainte s'est faite encore plus vivace à l'occasion d'une escalade verbale entre Pékin et Washington, un allié historique de l'île. En déplacement au Japon, le président américain Joe Biden a fustigé les manœuvres militaires chinoises, estimant que Pékin "flirte avec le danger". Mais surtout, il a de nouveau averti que les États-Unis défendraient Taïwan militairement en cas d'invasion. Pékin a rétorqué immédiatement, mettant en garde de ne pas "sous-estimer" sa "ferme détermination à protéger sa souveraineté."

      Des moyens militaires chinois encore insuffisants

      Face à cette intensification de l'activité militaire et à ces nouvelles menaces, se pose une question : la Chine est-elle effectivement prête à attaquer Taïwan ? "À court terme, cela paraît peu probable", tranche Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l'Institut Montaigne, auteur de "La Chine en 2022 : l'armée au cœur des enjeux". 

      Première raison : si la Chine dispose d'une puissance militaire considérable, cela n'est pas encore suffisant pour s'assurer une victoire en cas d'offensive. "Les dépenses militaires de la Chine ont été multipliées environ par sept en une vingtaine d'années, ce qui lui a permis de se moderniser et de se renforcer", détaille Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Selon le ministère chinois de la Défense, le budget militaire atteignait un montant équivalent à 174 milliards de dollars en 2019. Il est annoncé à 270 milliards en 2023. "Pour autant, à court terme, cette force reste trop limitée pour envisager sérieusement une invasion totale puis le contrôle de Taïwan".

      Car si Taïwan est loin d'avoir la même force de frappe que Pékin, elle peut se targuer de quelques atouts. "Sans même prendre en compte une intervention américaine, les forces armées taïwanaises ont la capacité d’engendrer des pertes très élevées pour Pékin, notamment en cas de tentative de débarquement par la mer ou par les airs", assure Mathieu Duchâtel. 

      "Les Taïwanais ont bâti une bonne défense asymétrique. Ils ont des missiles très précis et très performants qui leur permettront de contre-attaquer", précise Antoine Bondaz. Autre atout pour Taïwan : sa géographie. Outre son caractère insulaire, qui rend nécessairement plus difficile son approche, l'île profite aussi d'un terrain montagneux qui compliquerait les offensives sur le territoire. 

      Une stratégie à redéfinir après la guerre en Ukraine

      Par ailleurs, jusqu'alors, détaillent les deux spécialistes, l'idée de conquérir Taïwan par la force passait par une intervention armée éclair, avec une capitulation de Taipei au bout de quelques jours. "Toute la stratégie visait à agir vite, pour obtenir une capitulation avant une intervention possible des États-Unis", explique Antoine Bondaz. 

      Depuis le 24 février, la guerre en Ukraine est venue bousculer ce scénario. "Les Chinois ont vu l'échec de la blitzkrieg russe et en tirent des leçons. Cela les force à repenser leurs options militaires vis-à-vis de Taïwan. Selon moi, cela éloigne encore le risque d'une opération à court terme."

      Les deux spécialistes sont donc sans appel : une invasion de Taïwan "à court terme" paraît "peu probable". "Mais il ne faut jamais oublier que ce statu quo peut sauter à n'importe quel moment", estime Mathieu Duchâtel. 

      Ce dernier craint ainsi particulièrement l'année 2023 qui pourrait voir émerger une nouvelle escalade de tensions, avec l'horizon des élections législatives en janvier 2024. "Actuellement, Taïwan, sous la présidence de Tsaï ing-wen, a une politique très prudente vis-à-vis de Pékin", explique le sinologue. "Mais avec Joe Biden qui réaffirme la protection américaine, cela pourrait amener à une plus grande prise de risque du côté taïwanais. Aujourd'hui, on ne semble pas tendre vers cela. Mais c'est une hypothèse."

      Et le chercheur de s'interroger : "Que se passerait-il si un candidat beaucoup plus indépendantiste émergeait ? Pékin a toujours été très clair sur le fait qu'une déclaration formelle d'indépendance déclencherait directement une intervention armée."

      De son côté, Antoine Bondaz n'exclut pas que Pékin envisage d'autres types d'offensives, sans aller jusqu'à une invasion complète. "Elle peut opter pour d'autres types d'opérations comme un blocus de l'île ou une prise de contrôle d'autres îles de la zone", craint-il. "Bien sûr, rien ne dit qu'elle va le faire, mais elle en aurait les moyens."

      "La communauté internationale doit jouer un rôle dissuasif"

      "Quoiqu'il en soit, l'objectif de la Chine a toujours été clair : elle veut conquérir Taïwan", martèle encore Antoine Bondaz. "Et plus ses forces militaires augmentent, plus la menace d'une invasion de Taïwan grandit", poursuit-il. "Et si elle n'en a pas les moyens aujourd'hui, elle en aura les moyens dans quelques années."

      Le chercheur insiste donc sur l'importance d'une prise de position de la part de la communauté internationale. "Elle joue un rôle très important pour réussir à dissuader la Chine d'utiliser la force", poursuit-il. "Elle doit lui faire comprendre que le coût – en termes humains, militaires mais aussi géopolitiques – est prohibitif."

      Cet aspect dissuasif était exactement l'enjeu de la prise de parole de Joe Biden lundi, selon Mathieu Duchâtel. "En faisant cette déclaration, il a voulu souligner les différences entre l'Ukraine et Taïwan. L'objectif était de montrer à Pékin que si les États-Unis ne combattent pas aux côtés de Kiev, directement contre les forces russes, une tentative d’invasion de la Chine provoquerait une intervention américaine directe."

      "Depuis un an environ, on a un changement de posture de la communauté internationale. Du côté des États-Unis, Joe Biden s'exprime beaucoup plus clairement sur sa volonté d'intervenir en cas d'invasion. Mais on voit aussi plus de prises de position de la part du Japon, de l'Australie, mais aussi de l'Europe", salue Antoine Bondaz. "Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Joe Biden a choisi de faire cette annonce lors d'un déplacement au Japon. Il montre qu'il y a un front uni contre la Chine."

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      Comment la Chine pousse les Européens dans les bras de Taïwan

      ANALYSE

      Entre Russie et Occident, la Chine confrontée au "dilemme ukrainien"

      L'Entretien de France 24

      Pour le ministre taïwanais des Affaires étrangères, la menace chinoise est "très sérieuse"

      Valeurs Actuelles

      Essonne : un homme tué à coups de couteau à la sortie d’une fête, à Morangis

      Une fin de soirée tragique. Ce dimanche matin, un homme de 28 ans est décédé après avoir été agressé au couteau à la sortie d’une soirée à Morangis (Essonne). Un individu aurait frappé à l’arme blanche plusieurs personnes qui sortaient d’une fête privée, dans une ancienne boîte de nuit, vers 6 heures du matin, selon les informations du Parisien. En fuite, le suspect a blessé plusieurs personnes, et mortellement touché la victime.

      Pour l’heure, le mobile de l’auteur présumé de l’agression demeure inconnu. « Nous ne savons pas encore s’il y a eu un différend entre l’auteur et les personnes blessées. Ou si l’entrée de la soirée lui a été refusée par exemple », précise une source policière au quotidien francilien. Une autre source proche du dossier indique au Parisien que le suspect ne faisait « a priori pas partie de la soirée ».

      Enquête pour homicide volontaire

      Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire et confiée à la police judiciaire de l’Essonne, a indiqué le parquet d’Évry au quotidien. « La victime n’est pas connue de notre commune, il habite Orly (Val-de-Marne), indique Brigitte Vermillet, la maire de Morangis (LR), contactée par Le Parisien. Il s’agissait d’une fête privée dans le Select, une ancienne boîte de nuit. Pour nous, l’établissement était fermé depuis la crise sanitaire. Nous sommes en train de rechercher le propriétaire des lieux. »

      Un drame qui fait suite à un autre décès, survenu le vendredi précédent dans l’Essonne. Un homme de 26 ans avait été poignardé à la gorge dans une affaire de « transaction qui aurait mal tourné », indique une source proche du dossier au Parisien. En fuite, l’auteur présumé de cette autre agression a été placé en garde à vue samedi soir.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Triangle of Sadness has quite some running time for a satirical comedy – but it is never boring.

      Ruben Östlund won the Palme d'Or at Cannes in 2017 with his modern-art satire, The Square. Five years on he returns to Cannes with another satire, Triangle of Sadness, and it's even better – a frontal assault on the super-rich, and on the capitalist system in general, which has enough rage and riotous abandon to compensate for its lack of subtlety. More like this:Top Gun 2 is 'better than the original'An 'eccentric fantasy' from the director of Mad MaxMen is a 'smart and stylish' horror

      Actually, that's not entirely fair, because although Östlund makes his points with unapologetic frankness, the Swedish writer-director's first English-language film shows that he is still capable of quietly uncomfortable, penetrating social comedy. This is what we get in the opening scenes, when the film appears to be a straightforward lampoon of the fashion industry. In advertising shoots, notes Östlund, the more expensive the brand, the more grumpy the models have to pretend to be. As for the title, the "triangle of sadness" is the term given to the frown lines between your eyebrows.

      The poor soul who may need Botox to treat his own triangle is Carl (a superb Harris Dickinson), a gangly male model who would like to be intellectually and politically progressive, but whose better instincts are always overtaken by his insecurities. His girlfriend Yaya (Charlbli Dean) is a model, too, but because she is female, she gets paid much more than he does – so why is she so slow to pay the bill at a fancy restaurant? The couple's disagreement on this matter could have come from an episode of Seinfeld, but Östlund doesn't ease the tension with a punchline. Just as he did in his breakthrough film, Force Majeure (which was remade in America, incidentally, with Julia Louis-Dreyfus from Seinfeld in one of the starring roles), he keeps the argument going well after the stage that most directors would have given up and moved on. It's an excruciatingly funny reminder that Östlund is cinema's king of the awkward situation, but it also sets up the question which will recur throughout the film: why is it that some people are deemed to be more worthy of money than others?

      This question is unavoidable when the action moves away from the modelling industry and on to a luxury cruise liner: Yaya and Carl are on board for free, because the photos of her posing with food she won't actually eat will be seen by millions of Instagram followers. The couple meets a grotesque array of haves and have-nots, plus the have-somes in between. The haves include a cheerful oligarch (Zlatko Buric) who made his millions by selling animal droppings as fertiliser, and a cosy old British couple who amassed their fortune in an even less savoury way. The have-somes include a captain (Woody Harrelson) who would rather get blind drunk in his cabin than mix with the passengers he despises, and a steely chief steward, Paula (Vicki Berlin), who is left to run the show. One searing example of the haves' entitlement comes when a passenger insists, on a whim, that the crew members enjoy themselves by having a swim. It doesn't occur to her that they'd rather get on with their jobs: she wants them to swim, so that's what they'll do.

      Triangle of sadness

      Directed by: Ruben Östlund

      Starring: Harris Dickinson, Charlbli Dean, Woody Harrelson

      Length: 2 hours 30 minutes

       

      But the hierarchy is about to change. First, some stormy weather and some glutinous haute cuisine results in the most hilariously disgusting vomiting scene since the Mr Creosote sketch in Monty Python's The Meaning Of Life. The sozzled captain and the oligarch swap quotes from Noam Chomsky and Ronald Reagan, and the cruise seems to be hurtling towards a bacchanalian anarchy redolent of JG Ballard's High-Rise. Then Östlund begins a sardonic third chapter. For reasons I won't reveal, eight people from the ship ended up stranded on a desert island, and suddenly it doesn't matter who has the most dollars or Instagram followers. Antonia (Dolly De Leon), the cool, savvy toilet cleaner, is the only person capable of catching a fish or lighting a fire, so she becomes the survivors' leader. She alone has the power to give or withhold packets of pretzel sticks. Offers of Rolex watches aren't going to sway her, but some time alone with Carl just might.

      Be warned. Triangle of Sadness rants and smirks at the state of the world over two-and-a-half hours, which is quite some running time for a satirical comedy. But it is never boring. Partly that's because the political commentary is so shrewd, and partly it's because it has a surprising amount of warmth and nuance, too. Östlund ensures that while the situations may be absurd, the people in them are as human as any of us.

      ★★★★★

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      L'Humanité

      L’indécence

      Éditorial

      Jean-Emmanuel Ducoin

      La cruauté des statistiques et des chiffres dit parfois l’inhumanité et l’indécence des puissants. Alors que les « grands » de « l’élite » économique de la planète se réunissent au Forum de Davos, empreints, nous dit-on, d’une certaine « inquiétude » quant à l’avenir du capitalisme globalisé (sic), Oxfam lance un énorme pavé dans cet océan d’orgueil friqué. Sous la forme d’un rapport explosif, l’ONG alerte le monde en affirmant deux vérités aussi tragiques l’une que l’autre. Primo : en 2022, pas moins de 263 millions de personnes vont tomber dans l’extrême pauvreté, soit un million toutes les 33 heures. Secundo : dans le même temps, durant ces deux dernières années, un nouveau milliardaire a éclos toutes les 30 heures…

      En l’espèce, devant semblable réalité, les mots ne traduisent qu’imparfaitement notre sidération et nos colères. Comme l’explique l’une des responsables de ce rapport d’Oxfam, Gabriela Bucher :  « Les milliardaires arrivent à Davos pour célébrer une incroyable poussée de leur fortune. » Et elle met en garde : « Nous sommes en train de revenir sur des décennies de progrès concernant l’extrême pauvreté, avec des millions de personnes confrontées à l’augmentation impossible du coût pour simplement rester en vie. » En d’autres termes, la pandémie puis les fortes hausses des prix alimentaires et de l’énergie ont constitué une aubaine pour les plus riches. L’histoire toujours recommencée. À tel point que la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, en appelle, sans trop y croire, au « devoir moral » des invités du forum et les exhorte à « utiliser leurs vaste richesse et influence pour mettre fin au statu quo ».

      Reste un fait, l’explosion des inégalités sévit partout. D’autant que la France n’est pas en reste. Du côté de « nos » milliardaires, n’oublions pas que leur fortune a augmenté de 86 % en moins de trois ans, avec un cumul de 236 milliards supplémentaires engrangés par les Arnault, Pinault et consorts. De quoi quadrupler, par exemple, le budget de l’hôpital public. Victor Hugo écrivait en son temps : « Et je dis que l’humanité a un synonyme : égalité. » Un beau sujet de campagne avant les législatives, non ?

      New York Times - World

      The Refinery Standing Between Germany and an Oil Embargo

      A Russian-owned refinery, linked to a Soviet-era pipeline, is a reminder of Germany’s past and a stumbling block to efforts to cut off Russian oil.

      The oil refinery in Schwedt, Germany. Roughly a tenth of the city’s 30,000 inhabitants hold secure union jobs at the refinery and its supporting industries.Credit...Katrin Streicher for The New York Times

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      By Melissa Eddy

      Melissa Eddy, a Berlin-based business correspondent, reported this article from Schwedt, Germany.

      For decades, crude oil piped in from Russia has flowed into a giant refinery in Schwedt, an industrial city on the Oder River in Germany, providing jobs for thousands of workers and a reliable source of gasoline, jet fuel and heating oil for residents of Berlin.

      Now, as European Union member states struggle to agree on the terms of an oil embargo to punish Moscow for its invasion of Ukraine, the Schwedt refinery has become the major stumbling block in Germany’s effort to sever its reliance on Russian oil. The prospect has raised alarm among the refinery’s 1,200 employees.

      Germany relies on Russia for about a third of its oil, and Robert Habeck, the economy minister and vice chancellor, has spent weeks preparing for an embargo, jetting from the United Arab Emirates to Washington to Warsaw to line up alternative sources of crude.

      “The last third is the problem,” Mr. Habeck said in a video aimed at explaining the situation to Germans. And most of that Russian oil comes through the refinery in Schwedt.

      The refinery is a looming symbol of how deeply Germany’s oil and gas needs are tied to its giant energy exporter to the east. The PCK refinery — the name is a nod to its East German roots as the state-owned Petrolchemisches Kombinat, or Petrochemical Combine — is owned by Rosneft, the Russian state-owned oil company. It is connected to the Soviet-era Druzhba pipeline, one of the world’s longest, bringing oil from Siberian wells to Western Europe.

      And it remains an essential part of Germany’s energy needs, producing fuels for Berlin — Germany’s largest city — and nearby areas, including parts of Poland. Sourcing enough oil to replace the 12 million tons of crude processed each year in Schwedt — via German and Polish ports to the north — is only one piece of the puzzle, because Rosneft has told German officials that it has no interest in operating the refinery using non-Russian oil.

      To address that problem, Germany’s Parliament last week approved a law that would make it easier for the government to seize essential infrastructure under foreign ownership to prevent a national emergency. Should the oil embargo go through, German officials said, the new law would allow Berlin to ensure an adequate supply of oil products until another company could be found to acquire Rosneft’s stake.

      Shell, Europe’s largest energy company, which holds a 37.5 percent stake in PCK, said recently that it would support the refinery “even at the cost of economic losses in order to maintain supplies to the region.” Last year, Shell sought to sell its stake in the refinery and Rosneft moved to acquire it, but Germany’s economy ministry, which weighs political and strategic aspects of foreign investments, has yet to approve the transaction.

      Another energy firm, Alcmene, part of the privately owned British energy holding company Liwathon Group, has expressed interest in investing in Schwedt. “We would be able to deliver security of supply and full utilization of the PCK refinery through German ports” without government subsidies, Alcmene said in an emailed statement.

      Chancellor Olaf Scholz has made clear that he was aware of concerns surrounding the refinery, and considered ensuring its future a priority.

      “We are looking very closely at how this can actually work out,” he told a recent meeting of his party in the state of Brandenburg. “We’re also going to make sure that employees aren’t left on their own.”

      Fears that layoffs could be around the corner drew hundreds of workers, many dressed in the PCK’s official fluorescent orange and forest green colors, to the company canteen this month for a town-hall-style meeting with Mr. Habeck.

      Like other regions of the former East Germany, Schwedt experienced widespread job losses after the collapse of communism. Memories of 25 percent unemployment still haunt the region.

      In addition, the refinery is not just a source of oil and income; it is also the core of the city’s identity. After the Soviet Union flattened Schwedt at the end of World War II, the arrival of the oil pipeline — its name, Druzhba, means friendship in Russian — and refinery in the late 1960s drew thousands of workers and their families, lured by secure jobs. PCK’s slogan is: “We move Berlin and Brandenburg!”

      Today, roughly a tenth of the city’s 30,000 inhabitants hold secure union jobs at the refinery and in supporting industries. Many workers used the meeting with Mr. Habeck to question the government’s approach.

      “Why should we take a business partner that for decades has been reliable and always delivered and slap them with an embargo?” asked one man who identified himself as having worked at the refinery for 27 years.

      “My wish would actually be to keep the Druzhba pipeline out of the embargo entirely,” said another employee, who identified herself as the mother of three young children. “There is no alternative that is profitable.”

      Reporters were asked not to identify the employees who spoke during the event, to protect their privacy.

      Mr. Habeck tried to assure the crowd that the refinery would keep operating. “If everything functions as it would on paper,” crude from Norway or the Middle East could be shipped from the ports of Rostock, Germany, and Gdansk, Poland, both connected to the refinery by pipelines.

      At the same time, he acknowledged, there were several points in the process where it could hit a snag.

      The PCK facility, like other refineries, is engineered to process the particular kind of crude oil arriving from Russia. Crude from other countries would have to be mixed with oil held in reserve tanks on Germany’s northwestern coast to create a suitable blend.

      Getting that reserve oil to the pipeline in Rostock would require a seven-day journey by sea, because no pipelines cross the former boundary that divided East and West Germany, and the country’s main railway cargo operator has almost no oil cars.

      Another potential complication: The Polish government is refusing to work with Russian entities, and it has told German officials that as long as Rosneft holds an interest in the refinery, no oil will be arriving from Gdansk.

      “We can’t be completely sure about anything that we are doing,” Mr. Habeck told the refinery employees. “But at least it has been thoroughly discussed and thought through.”

      Ultimately, Mr. Habeck and local officials would like to see the refinery abandon fossil fuels and focus on processing renewable energy. In recent years, PCK has invested in developing synthetic fuel with a focus on hydrogen. Verbio, a company producing ethanol from local sources, has been operating on the site of the refinery, feeding bioenergy into the city’s heating system.

      Officials in Berlin stressed the economic appeal of the surrounding region, pointing to the newly completed Tesla assembly plant and Intel’s announcement of a $19 billion chip-making facility. Both companies were drawn by an abundance of renewable energy, said Carsten Schneider, Chancellor Scholz’s liaison for eastern Germany, who also spoke to the Schwedt residents.

      “I assured them that the German government would not just abandon them, but would make an effort, both for a short-term solution of securing oil from somewhere else and for the long-term restructuring toward production of regenerative energy,” he said.

      The city’s mayor, Annekathrin Hoppe, said she would like to set up a campus for start-ups, incubators and other energy innovators near the refinery to promote the transition to green energy production. But, she said, that would require “sums in the millions or billions.”

      Despite all the attention that politicians from Berlin have showered on her city, she said, she had yet to see a timeline or any concrete assurances that people would be able to keep their jobs, or any pledges of financial assistance.

      “It was a good start,” she said of the past weeks’ flurry of visits. “But it was only a start.”

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      France24 - Monde

      En France, la sécheresse menace aussi les abeilles et les récoltes de miel

      Publié le : 20/05/2022 - 07:04

      Grégoire SAUVAGE Suivre

      Alors que 15 départements sont déjà soumis à des restrictions d'eau en raison d'une sécheresse précoce, les agriculteurs s'inquiètent pour leurs récoltes. Une menace qui pèse également sur les apiculteurs et leurs abeilles, dont l'alimentation pourrait venir à manquer cet été.

      Dans les ruchers de Thomas Devienne, la récolte de printemps "n'a pas été mauvaise". Mais c'est dans les semaines qui viennent que les choses pourraient se gâter. "Il ne faudrait pas que cela continue comme cela", prévient l'apiculteur de la région de Lille, inquiet de voir que "les gazons sont déjà bien brûlés".

      À l'image des agriculteurs, les professionnels de la filière apicole ont les yeux rivés sur la météo alors que la France fait face à une sécheresse précoce. Les températures s'envolent depuis le début du mois de mai et le niveau des nappes phréatiques est particulièrement bas pour la saison après un hiver et un automne peu arrosés.

      "Compte tenu de la sécheresse et des risques de canicule, nous sommes très inquiets pour la deuxième partie de la saison avec les grande récoltes : châtaignier, tilleul, lavande, sapin...", détaille Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).

      >> À lire aussi : "Le bouleversement climatique est catastrophique pour la production de miel"

      En 2021, la filière apicole avait connu la pire année de son histoire avec seulement 7 000 à 9 000 tonnes de miel récoltées, en raison de conditions climatiques défavorables, soit moitié moins que l'année précédente.

      Un nectar qui se fait rare

      S'il est beaucoup trop tôt pour faire des prévisions, dans les Alpes-Maritimes, les conséquences de la sécheresse sont déjà palpables. La récolte de miel a été quasi nulle dans le département au printemps. En cause, des précipitations très faibles mais aussi des températures basses. "Nous avons eu des températures très désagréables de février à avril, avec un gel pénible. Il n'y a pas que la sécheresse, c'est un ensemble de facteurs", nuance l’apiculteur provençal Jean-Louis Lautard.

      Si les abeilles ont besoin d'eau pour vivre, elles ont surtout besoin de se nourrir du nectar, un liquide sucré produit par les fleurs. Or, avec le manque d'eau, les plantes ont du mal à pousser, mettant en péril l'alimentation des abeilles. "Si les plantes souffrent, elles ne peuvent pas produire de nectar, empêchant les abeilles de le prélever pour faire du miel", explique Henri Clément.

      "Le manque d'eau pour l'animal lui-même est assez rare, le problème vient de la ressource végétale", précise Pascal Jourdan, directeur de l'Association de développement de l'apiculture provençale (Adapi), une structure fondée en 1986, qui mène un travail de recherche autour de l'abeille.

      Le manque de nourriture a ensuite des conséquences sur la population des ruches. En période de disette, la reine réduit sa ponte, ce qui signifie moins d'abeilles butineuses et une production de miel plus faible.

      Les ennemis de l'abeille

      Pour faire face à ces conditions météorologiques défavorables, certains apiculteurs pratiquent la transhumance : ils déplacent leurs ruches pour bénéficier de cieux plus cléments, là où les floraisons n'ont pas souffert d'un coup de chaud. Pratique ancrée depuis plusieurs siècles dans certaines régions, l'opération se fait de nuit lorsque les abeilles sont endormies.

      Ainsi, Jean-Louis Lautard vient de déménager une partie de ses ruches dans le département de l'Ain, plus au nord. Il vient y chercher la fleur d'acacia, qui fleurit jusqu'à la fin du mois de mai et dont raffolent les abeilles. "Je suis les abeilles comme le font les bergers avec les moutons. J'essaie de m'adapter et de ne pas vivre dans l'inquiétude car par définition, c'est une production très aléatoire, il faut l'accepter", philosophe l'apiculteur provençal.

      "En Provence, la fin de la saison s'effectue en montagne ou dans les plantations de lavande", ajoute Pascal Jourdan. "On sera donc très dépendants des conditions climatiques dans ces zones-là, pas du climat sur le littoral. Cependant, s'il n'y a pas de pluies pendant la fin du mois de mai et au mois de juin, là, on va clairement vers une catastrophe", ajoute l'expert.

      D'autant que la sécheresse est loin d'être la seule ennemie de ces gardiennes de la biodiversité : parasites, pollution, pesticides ou encore frelons asiatiques déciment les colonies d'abeilles en France et ailleurs. "D'un taux de mortalité de 5 % par an au milieu des années 1990, on est passé à 30 %", rappelle Henri Clément. "300 000 colonies qui disparaissent chaque année en France doivent être reconstituées par les apiculteurs", ajoute le porte-parole de l'Unaf.

      >> À voir : "Néonicotinoïdes : l'Europe sacrifie-t-elle ses abeilles ?"

      Pour réduire ce taux de mortalité alarmant, les professionnels de la filière plaident pour un soutien massif des pouvoirs publics à l'agroécologie ou encore un meilleur contrôle des produits phytosanitaires.

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Réchauffement climatique : à six jours de la COP26, le cri d'alerte des apiculteurs siciliens

      Ici l'Europe

      Néonicotinoïdes : l'Europe sacrifie-t-elle ses abeilles ?

      Dérogations sur les néonicotinoïdes : ces insecticides qui vont polluer la vie des parlementaires

      Valeurs Actuelles

      Une des plus grandes fortunes de France incarcérée pour viols sur mineur

      La Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de la PJ Parisienne a fait tomber tout un système. Faisant partie des 500 plus grosses fortunes françaises, l’homme dont le nom n’a pas été dévoilé a été placé en détention provisoire le samedi 21 mai, selon RTL. Il a été mis en examen pour « traite d’êtres humains mineurs », « viols sur mineurs », et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ou une séquestration en bande organisée. » 

       La jeune femme devait trouver une « remplaçante »

      Une inculpation rendue possible par l’enquête de la BPM et également par le dépôt d’une plainte de la part d’une jeune femme de 22 ans en mars dernier. Devant les policiers, elle a affirmé avoir été « captive » d’un homme fortuné depuis cinq ans. Il la logeait dans un de ses appartements et l’aurait violée à plusieurs reprises. 

      Selon la victime, elle devenait « trop âgée pour lui ». Le suspect aurait alors forcé la jeune femme à trouver une « remplaçante ». Une jeune fille de 14 ans aurait donc été recrutée et logée dans cet appartement. Pour appuyer ses dires, la jeune femme de 22 ans a remis une vidéo aux enquêteurs dans laquelle le patron d’un groupe d’assurance et la jeune fille de 14 ans seraient ensemble dans un lit.

      Une tentative d’enlèvement

      Apprenant l’existence de la vidéo, le PDG est soupçonné d’avoir voulu enlever la jeune femme pour faire disparaître la preuve. Pour monter le coup, le septuagénaire aurait constitué une équipe composée de sa femme et d’un ancien gendarme membre du GIGN notamment. Ils ont été interpellés la semaine dernière, et mis en examen pour « non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineur, et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ou une séquestration en bande organisée ».

      Les enquêteurs ont également découvert l’existence d’au moins 7 jeunes femmes, mineures ou jeunes majeures, qui se sont succédées dans cet appartement. Le même procédé était utilisé à chaque foi : après avoir passé la vingtaine d’années, la victime devait trouver une « remplaçante » plus jeune.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      It basically comes down to how quickly you believe you can find another position – Elise Freedman

      Throughout the pandemic, many workers have said they'd quit if employers forced them back to the office. In March, Robert Half, a global recruiting firm, released a survey that revealed 50% of US workers would rather resign than be forced back to the office full-time.

      But in early May, one high-profile worker put his money where his mouth is: Apple's director of machine learning, Ian Goodfellow, resigned over the Silicon Valley giant’s return-to-office policy. The company had started bringing back workers one day per week starting 11 April, then two days 2 May, with a ramp-up to three required days starting 23 May. The high-ranking Goodfellow wasn’t on board with the plan – so he walked. (Apple has not responded to BBC Worklife's request for comment; it also has yet to comment publicly on the reports of Goodfellow's resignation.) 

      Perhaps Goodfellow’s exit wasn’t surprising – at least not among Apple’s workforce. A recent survey of more than 650 Apple employees on third-party anonymous polling site Blind revealed 76% of respondents were dissatisfied with the company's return-to-office plans; 56% said they'd consider resigning over it.

      But outside the company, some experts aren’t shocked, either.

      "I'm not at all surprised – in fact, I'm surprised it took this long" for an executive at a high-profile company to quit over return-to-office, says Anita Williams Woolley, associate professor of organisational behaviour and theory at Carnegie Mellon University's Tepper School of Business, US. She says senior leaders at businesses she works with have all been "kind of watching each other to see who's going to do what first, and what the reaction is going to be" to tapering off remote work. "Now, they're getting the reaction."

      Goodfellow is just one highly visible example of a worker choosing to quit, instead of reluctantly accepting an undesirable work policy. Yet there are plenty more workers itching to leave who haven’t yet. However, some recruiters and analysts believe a prominent professional’s much-talked-about move could be a sign that more resignations will follow as RTO policies start to sink in – and workers begin to bite back.

      Some Apple workers have publicly resisted the Silicon Valley company's gradual return-to-office scheme, and have pushed to keep pandemic-era flexibility (Credit: Getty Images)

      ‘A tipping point' 

      Although there isn’t any hard data to show increased quits due to ending flexible work specifically, anecdotes of worker exits are starting to trickle in

      "Companies are really starting to go back more, and at scale – so employees are having to really step back and decide" if staying is worth it, says Elise Freedman, senior client partner at Korn Ferry, a US-based recruiting company. "The other reality is that there are a lot of open positions out there."

      These two factors have led to "a tipping point", says Eric Anicich, assistant professor of management and organisation at University of Southern California, US, and when workers start to act, others are likely to follow. “Seeing similar others – e.g., peers, co-workers – and respected authority figures – e.g., high-level executives – quit may be the final straw for some employees.”

      Woolley agrees, saying more "workers have friends who are changing jobs, and so it can start to seem less intimidating to take the leap".

      Return-to-office plans have been a can many companies have kept kicking down the road, but the road has finally come to a dead end, forcing both companies and workers to react. And, in many cases, they don't seem to be on the same page.

      "With much of the Covid-related uncertainty now lifted, workers may begin to act on the preferences they formed over the past two years," says Anicich. "All of those things are going to be hard to uproot – even going from five days remote to three days remote."

      Can all workers do this?

      Of course, workers don't all have the same options. While reports indicate that Goodfellow already has another job at Google, workers' ability to transition into more flexible jobs will hinge on multiple factors.

      "If you're in this knowledge-worker class, I still see it as a pretty flexible time, and a pretty empowering time, to be in the economy right now," says Anicich, since we're currently in a tight labour market in which many companies will fight over candidates – even if they're as young as interns. A wealth of choice for many workers – especially those in sectors like tech and finance – is enabling workers to act on leaving companies due to policies that don’t sit well.

      But despite workers having more power, not everyone is in the position like Goodfellow’s, with seniority, highly specific talent and a strong network. A worker considering leaving needs to have in-demand skills in a sector actively seeking workers as well as options on the table from companies offering more flexibility than their existing job. It can be a narrow needle to thread for some jobseekers.

      Ultimately, Freedman believes "quitting over return to office is less about your level and more about your personal situation", pointing to the wide range of scenarios workers have found themselves in during the pandemic. “I think it basically comes down to how quickly you believe you can find another position," she says.

      ‘Let us decide’

      If more workers really do quit, what happens next? 

      Some companies may continue to waffle, says Woolley: to guard against this kind of attrition, "many organisations held off on putting out formal policies over concern about this happening, and some may continue to keep things vague or 'flexible'". Additionally, some firms who have released formal plans to bring back workers have since softened their stands, or even reversed course. Apple has paused its return to office scheme, citing rising Covid-19 cases; it’s not clear whether quits have quietly factored into this decision, too, but employees are reportedly pleased with the delay.

      Experts say that workers have become locked into their remote work habits of the last two years, and losing that perk could prompt them to walk (Credit: Getty Images)

      But just as companies were forced to adapt to remote work when they had no other choice, they also might have to adapt to this new, potentially permanent, landscape of remote work. "It can be a hard reality to grasp for many employers, but the old way of doing business is over," says Rich Deosingh, US-based district president for Robert Half. "Retention is a huge issue for all employers right now, and if you take away flexible work options, your employees are going to consider other options."

      And for workers at all levels of an organisation, companies allowing them to work remotely – just as long as they take a pay cut – isn't going to fly, experts say. "I think it's starting to move in the direction where people are not even going to be willing to say, 'oh, I'll take a pay cut, or I'll take a lesser job'," says Woolley.

      Freedman agrees, pointing to firms like Spotify that are continuing to pay New York City-level salaries to workers no matter where they're based. She says workers will continue to leave those that don’t accommodate them, and gravitate toward companies that say, "'we're paying for the value of you – live wherever you want'". (That could explain why, after Airbnb announced it's never going back to the office, their careers site reportedly raked in more than 800,000 visits earlier this month.)

      Still, Freedman also says that big shiny firms like Apple in tech or Goldman Sachs in finance (a company that's forced many workers in five full days a week) have a prestige that may convince some workers to stay. "Some folks are willing to trade off" flexibility for having a big name on their résumé – as well a major pay cheque, especially as sectors such as these are boosting salaries and perks amid a talent war.

      But the allure of prestige could have its limits – especially if similarly notable competitors are offering better flexible arrangements. Ultimately, "all indicators are pointing to the conclusion that we will see more churn occur as organisations announce their policies", says Woolley. 

      It's still unclear that Goodfellow's high-profile departure will be a signal more dominoes will fall. But many workers are growing restless. As thousands of Apple employees have said in an open letter to management: "there is no one-size-fits-all solution, let us decide how we work best, and let us do the best work of our lives".

      L'Humanité

      Mon esclave

      Billet

      Maurice Ulrich

      Robinson Crusoé, dans le célèbre roman de Daniel Defoe, vient de sauver Vendredi, qui devait servir de repas à quelques gourmets. Il raconte : « Enfin il s’approcha de moi, (…) mit sa tête sur la terre et mit mon pied sur sa tête ; ce fut, il me semble, un serment juré d’être à jamais mon esclave. » Comment, pour des générations de lecteurs, cette phrase est-elle passée comme allant de soi ? Robinson est un Blanc et un négociant, comme le ­paradigme de la bourgeoisie du XVIIIe siècle qui arrive sur le devant de la scène historique par son industrie et ses affaires. Lorsqu’il fait naufrage, c’est d’ailleurs à bord d’un navire négrier. Faut-il censurer le roman, l’interdire ? Évidemment non. Mais le lire, aussi, en éveil et en conscience de ce qu’il dit d’une époque et de ce que cette époque laisse comme impensé dans les consciences. C’est de cela qu’il s’agit avec ce qu’on appelle le décolonialisme. Pas des caricatures dont se nourrissent la droite et l’extrême droite avec un appétit renouvelé.

      le billet de Maurice Ulrich
      New York Times - World

      Seven Dead and More Than 100 Rescued in Philippine Ferry Fire

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      The vessel was carrying 124 passengers and 10 crew members when it caught fire soon after setting off at dawn from Polillo Island.

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      By Jason Gutierrez

      MANILA — At least seven people were killed and more than a hundred were plucked out of the sea on Monday after a passenger ferry caught fire in the Philippines, the latest maritime tragedy to hit the archipelago.

      The Mercraft 2 was carrying 124 passengers and 10 crew members when it set off from Polillo Island at dawn for the port of Real in Quezon Province when the accident occurred, the Coast Guard said. The fire quickly engulfed the ferry, forcing its passengers to jump into the sea, officials said.

      “Seven people died,” Coast Guard spokesman Commodore Armand Balilo confirmed, saying that all the dead were passengers: five male and two female. “Rescue operations are continuing until we account for all the passengers.”

      Commodore Balilo said the vessel’s captain was among those rescued. A team of investigators was on the scene to determine what caused the fire. Some 120 people had been rescued as of midmorning Monday.

      Accidents involving boats are common in the Philippines, an archipelago of more than 7,100 islands where travel by sea is the cheapest mode of transportation. In 2017, a vessel from the same company that owned the Mercraft 2 was also involved in a maritime accident off Quezon Province in which four passengers died.

      That ship, the Mercraft 3, had been carrying 251 people when it sank off the coast of Infanta, not far from where Monday’s accident occurred.

      In 2008, at least 800 people were killed when the Princess of the Stars capsized during a storm in the central Philippines, while a 1987 collision between the ferry Dona Paz and an oil tanker killed more than 4,300, in what is considered one of the world’s worst peacetime maritime disasters.

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      BBC

      A world of no flights would present some serious logistical challenges, but could also open up the door to huge changes to other, lower-carbon forms of transport

      Aviation has long been a pain in the neck for those working to cut human-caused greenhouse gas emissions. It is the pinnacle of a "hard-to-decarbonise" sector: energy-intensive, lacking in immediate technical options to make it lower carbon, and strongly associated with the lifestyles of the richest and most powerful in society.

      It has also become one of the fastest growing sectors emissions-wise. Carbon dioxide (CO2) emissions from planes grew 30% between 2013 and 2019 while the CO2 emissions growth in the wider economy between the same years was just 4%.

      The pandemic, of course, stopped this trend in its tracks. As flights were grounded across the world, aviation's CO2 emissions plummeted by up to 60% in 2020. But some experts still expect Covid-19 to only delay aviation's overall contribution to warming by a few years: one recent paper by leading climate scientists projected that the sector will contribute a 6-17% share of the remaining carbon budget to avoid exceeding 1.5-2C of global warming.

      Demand management – essentially people flying less – is the most effective way to reduce these emissions this decade, according to a recent report from Transport & Environment, an environmental non-profit organisatoin. Technologies such as sustainable aviation fuels, more efficient planes and electric aircraft will play a bigger role in the 2030s, it said.

      In recent years, activists have urged people to consider flying less, or not at all, to help restrain ballooning emissions from aviation. Interestingly, when the UK tasked a citizens' climate assembly with finding fair and socially acceptable ways to decarbonise the British economy, frequent flyer levies – a demand-control measure – were among the policies they proposed for meeting climate targets.

      But what would happen if people across the world suddenly stopped flying completely? A world of no flights would present some serious logistical challenges, but could also open up the door to huge changes to other, lower-carbon forms of transport. We are unlikely to ever cut out aviation completely, and we likely wouldn't want to. But posing this hypothetical question opens up the door to what we could be doing far more of to reduce aviation's heavy impact on the climate.

      A boost to climate goals

      Grounding all flights on Earth would immediately put a stop to the 2.5% (and growing) of annual CO2 emissions which come from burning fuel in aeroplanes, cutting CO2 emissions by around one billion tonnes per year and eliminating a sector previously leading to rising emissions.

      But aviation has other climate impacts too, meaning that the immediate impact on warming of stopping all flights would be far larger than the reduction in CO2 alone. "In addition to CO2, there's a variety of other effects that planes cause," says Sally Cairns, a transport policy researcher at the University of Leeds. "The shortest-term effect, and one of the biggest effects, is the formation of contrails, which are the white lines you see in the sky and the associated formation of cirrus clouds."

      Unlike CO2, which stays in the atmosphere for centuries, these non-CO2 emissions have a short-term, but very strong, warming impact which has been estimated as potentially tripling the overall warming effect of aviation compared to CO2 alone.

      Long term forecasts indicate that air traffic will return to pre-Covid-19 levels and rise, although by how much remains to be seen (Credit: ICCT)

      Impact on people

      But how would this new world without aeroplanes affect people around the globe? Many people's daily lives would be unaffected, at least directly. Just 11% of the global population took a flight in 2018 and at most 4% took an international flight. Even in the UK, over half of people didn't fly at all in a given year, even before the pandemic. Around the globe, most flights are taken by a tiny minority of frequent flyers.

      "It doesn't affect many people at all on that basis," says Stefan Gössling, aviation researcher at Linnaeus University in Sweden. "We had a period with close to zero flights [due to the Covid-19 pandemic], and I think what we learned is that we can do without."

      Airports would go silent, providing relief to locals previously impacted by the noise. In a matter of days, the elevated air pollution levels found near to airports would also drop, with a knock-on reduction in health risks such as asthma and heart disease for local residents.

      Other countries would be hard hit – especially islands heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane

      People with homes in two countries would hastily have to choose which location they wanted to live in, while people who fly frequently for weekend trips and holidays would also face a large change in lifestyle. Holidays would mostly need to be done in places accessible by train, bus, car and ferry, nudging people towards staying in their own or nearby countries.

      Countries with large tourism deficits – meaning people from that country spend more on holiday abroad than the tourists visiting the country spend – would benefit from this. China, which has the world's largest tourism deficit, and the UK, which had a tourism deficit of £34bn ($42bn) in 2019 would be among the winners economically (although the UK government also estimates that the aviation industry contributes at least £22bn ($27bn) to the UK economy).

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      This could in turn lead to better leisure opportunities for local people in these economies, also providing new jobs, says Cairns. "If you make it an attractive place for people within your country to come and visit, you probably also mean that the local residents have better facilities."

      But other countries would be hard hit – especially islands heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane. The huge decline in travellers in 2020 put over 100 million tourism jobs in jeopardy: many would be permanently lost.

      "As much as there would be problems from stopping air travel tomorrow, I would put that at the top of the list," says Leo Murray, director of innovation at climate charity Possible. "It's probably the most important thing. Because there's a whole bunch of people who would need to find new livelihoods." Other countries would need to find ways to support these countries, he adds.

      The grounding of all planes would also affect the 11 million people around the world who work directly in the aviation industry, such as airport operators, customs and immigration roles, flight attendants, pilots and engineers. A further 18 million people working in businesses supported by aviation indirectly, such as fuel suppliers and call centres, would also face unemployment.

      Aeroplanes release both CO2 and other types of emissions which lead to a warming atmosphere (Credit: R. Wang/ Alamy)

      Another difficult challenge would be people who live far away from their loved ones and families. "Probably the most challenging area is visiting family and friends," says Cairns. "I think that would cause the greatest pain."

      Malithi Fernando, a policy analyst at the International Transport Forum, thinks many people would end up living closer to the people they visit often. Many people would relocate to be closer to their loved ones, requiring more flexible workplaces allowing remote work and more time for travel, she says.

      Corporate climate targets would see an instant boost as business travel ground to a halt – 90% of business travel emissions currently come from aviation. Attending conferences and business meetings in other countries would become the exception, with virtual meetings now the standard. But projects which require in-person visits would struggle to adjust. Some supply chains would also see disruption: just 1% of global trade by volume is transported by air, but products sent by aeroplane tend to be high value.

      The 47,000 tonnes of fresh or chilled fish flown from London Heathrow airport each year would need to be delivered frozen if going by ship

      Some of this freight, such as paper, printed books and vehicle parts, could be transported by ship, lowering their carbon footprints to one-tenth or one-twentieth of their previous level, though supply chains and timelines would need huge adjustments. Businesses and consumers are becoming increasingly used to having globally sourced goods delivered within days: a world with no flying would lengthen this time considerably.

      Food air freight would also require adjustment. The 47,000 tonnes of fresh or chilled fish flown from London Heathrow airport each year, for example, would need to be delivered frozen if going by ship. Highly perishable fresh fruits and vegetables like grapes, mangoes and avocados would disappear from supermarkets in the winter, with a rise in the consumption of frozen fruits instead. The availability of flowers grown overseas would plummet. "There's lots of things that are flown because of their short shelf-life and because you want them fresh on the table," says Gössling.

      However, you would not see major shortages in supermarkets or clothing stores in a world without planes, says Fernando. "[Bulk goods] are transported using a very different supply chain network, shipping across oceans, and then road or rail or barges and inland waterways. So overall, I think there would be a smaller impact on freight."

      Some air cargo is lifesaving, however. Air freight is used to ship medical supplies and pharmaceuticals around the world. It played a major role in delivering vaccines during the pandemic, for example. It is also used during humanitarian disasters to deliver food, water and medicines. Finding alternatives for delivering time-sensitive medicines or urgent food supplies around the world would not be easy. "With more hurricanes, typhoons, and everything else caused by climate change [this] obviously isn't going to go away, it might become an increasing issue," says Cairns.

      Island countries heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane would be hard hit in a world without planes. (Credit: P. Schatz/Alamy)

      Travelling far in a world without planes

      A world where flying was abruptly stopped would create many complications for travel. "'Suddenly' is always bad for people because it forces them to make decisions and everything is very disruptive," says Gössling. "So if you really change things overnight, it's difficult."

      Aviation has a unique combination of two factors not seen together in any other transport mode, says Fernando. Firstly, it's fast, both in terms of its speed and its ability to go directly from a to b, easily passing over seas, mountains and lakes. Second, unlike rail and road, it does not require dedicated infrastructure en route between two destinations, so typically requires lower investment up front.

      The best alternative to aeroplanes when it comes to speed is high-speed rail – trains with average speeds over around 200km (124 miles) per hour. "It's the only way we can move a great number of people at high speeds over large distances at a reasonable price," says Gössling.

      China is the undisputed leader in high-speed rail, with well over half the world's lines – some 40,000km (25,000 miles)of high-speed rail lines, with plans to raise this to 70,000km (43.000 miles) by 2035. China's longest route is almost 2,300km (1,400 miles), stretching between Beijing and Guangzhou, a similar distance to that between New York and Miami, or Paris and Tallinn, with a travel time of approximately eight hours.

      "[China] has done great work in terms of not just establishing high-speed railways but also in terms of creating some of the best in the world, without vibrations, that are really, really comfortable in terms of taking people at high speeds through the country," says Gössling.

      Data on the length of high-speed rail track in key regions in 2010 and 2017 shows China now has the majority of the world's high-speed rail lines (Credit: IEA)

      Japan, Europe and South Korea also have fairly strong networks. The US, though, has yet to complete a single high-speed rail line.

      A recent analysis from the International Council on Clean Transportation (ICCT) found that even today, around 26% of US flights could be replaced by car, bus or high-speed rail. Another 28% of flights could in theory be replaced by high-speed rail, but are between less populated urban centres, meaning not enough people would travel on them make the investment in high-speed rail infrastructure worth it, says Sola Zheng, a researcher at ICCT who did the analysis. In a world of no flying, however, there would likely be more political and taxpayer willingness to build high-speed rail, as well as a higher tolerance for travel time, says Zheng.

      Attention would also increase on ultra-high-speed trains. The world's current fastest train, the Shanghai Maglev, has a maximum commercial speed of 460km (286 miles) per hour and an even faster magnetic levitation line is being built in Japan, which will have a maximum speed of 505 km (314 miles) per hour.

      The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

      Where high-speed networks wouldn't work due to high upfront costs, lower speed rail would also be a good option, says Fernando. "Regular rail networks might make more sense in a larger variety of situations." Sleeper trains could make overnight travel of 8-12 hours convenient. There is scope for far more innovation and development on sleeper trains, says Cairns. "The consequence is that the journey becomes part of the holiday."

      The money previously spent on subsidies to airports and airlines could go instead to rolling out this rail network. Huge care would be needed in doing this though, as rail infrastructure can have negative impacts on local people and natural habitats. "There are also of course emissions associated with the infrastructure," notes Fernando. Most important for rail would be avoiding any new non-electrified rail networks, she adds.

      Without planes, long-distance coaches would also become seen as a viable way to travel long distances, especially with a focus on comfort. Fernando notes that buses have one of the two unique factors aviation has: the flexibility of not requiring new en route infrastructure. "You're likely going to be using roads that are already there. So they are a low-investment option for longer distance travel."

      Driverless cars, once they become available, could also provide a viable alternative to flying, also allowing people to sleep or work through long journeys

      The expansion of other ways to travel would also provide new jobs for newly unemployed aviation workers, from engineers to flight attendants. "Airlines have always had this kind of cachet as a sort of luxury kind of leisure type activity," says Cairns. You could imagine a luxury airline running luxury coach tours to Spain with a stopover in a French chateau or gourmet market on the way, for instance, she says.

      Driverless cars, once they become available, could also provide a viable alternative to flying, allowing people to sleep or work through long journeys. However, large-scale use of single-occupancy driverless cars – even if they are electric – would be bad news for the climate and congestion, says Fernando. A shared-occupancy model could overcome this issue, she adds.

      Cross ocean

      Of course, there's one obvious gap where rail and road simply couldn't help: journeys across seas and oceans. In a world of no flying, the main alternative would be ships: already used to move around the vast majority of the world's freight.

      Travelling from England to New York by ship takes around seven nights; journeys further afield take weeks. Personal journeys of this kind would plummet, with people only willing to undertake them for unique reasons or very infrequently. "I find it a little bit hard to imagine overseas passenger transport becoming hugely popular unless we have some sort of lifestyle changes," says Fernando.

      Of course, ships themselves release plenty of carbon, and a vast increase in passenger travel would be bad news for the climate. Slowing ships down is among the main short-term measures for reducing shipping emissions, Fernando notes: not a great proposition for speedy cross-ocean journeys.

      Sleeper trains, such as The Caledonian Sleeper train from London to Scotland, can make longer train journeys more convenient Credit: Joe Dunckley/Alamy)

      Airships – large, balloon-like vehicles which use gases lighter than air, such as helium or hydrogen, to keep them in the air – are far slower than aeroplanes, but could potentially meet some of the needs currently met via air travel. "I think airships would probably compare favourably with ships," says Murray. "And probably passengers would prefer airships, because you get seasick on the ocean." They could be especially useful for passenger transport to island nations, behind deserts, or across mountain ranges, he adds.

      However, airships would likely struggle to transport many people quickly across long distances. "It's hard to see how that could ever be scaled up to become a significant transport," says Gössling. "To build such huge structures in ways that are really storm proof, for instance, I think that would be very difficult."

      Changing technology

      To accommodate the longer times needed to travel by ship and train, employers would need to become more flexible in how they give holidays, or allow people to work on the journey.

      There would also be fresh impetus for new creative thinking about how to better connect people together without the need for long-distance travel. More money would pour into technology companies developing better virtual meeting spaces, further accelerating the technology beyond the changes seen in the Covid-19 pandemic. Cairns foresees meetings where all participants are either there physically or represented by a screen, with remote control cameras and directional sound replicating the experience of people actually being at the table with you.

      [For] a major reduction in aviation, I think it's about when not if. I think the climate data is clear on that really – Sally Cairns

      Fully virtual spaces would also flourish. Gössling imagines conferences using scanned 3D avatars of participants which can easily move towards and interact together, allowing them to feel they are really there. The major pediment would probably be people joining from different time zones, he adds.

      Meanwhile, empty airports around the world could be repurposed for other activities, such as hosting conferences, meetings or festivals. "Airports tend to be where you get transport links converging. So you've got very good connectivity if people wanted to get to those [as] meeting hubs."

      Airports could also be used as local community spaces. "You can also imagine them becoming active travel parks where people can go and try out scooters and hoverboards and bikes and everything else," says Cairns. Grounded planes themselves could be used for unique hospitality spaces, such as hotels, restaurants and clubs

      The cockpit room at the JumboStay, a hostel created from a converted Boeing 747 aeroplane (Credit: E. Remsberg/Getty Images)

      It's unlikely we'll ever wake up to a world without any planes. And we wouldn't want to: aviation has brought cultures together, prompted new experiences and journeys and provides urgent medicines, humanitarian aid and support for people in need.

      But the huge climate impact of flying, and the difficulty in decarbonising the sector in the short-to-medium term, does raise the question of whether we should put more focus on other ways to travel, as well as avoiding travelling long-distance when we don't really need to.

      "[For] a major reduction in aviation, I think it's about when not if. I think the climate data is clear on that really," says Cairns. "If we could get it down to just the hardcore of stuff that we thought was really essential, then actually we could manage that fine. But we have to go from such a different place given where we are at now."

      Fortunately, opportunities do already exist to reduce our dependence on aviation. A focus on our own communities, local tourism and virtual meeting places, as we've already seen during the pandemic, could go a long way towards reducing the urge to fly.

      If the aviation industry begins seriously decarbonising planes, we can ultimately hope to move to a world where zero carbon trains and planes are equally as common

      In trains, meanwhile, which are far lower carbon than planes, we have a strong alternative to planes. The International Energy Agency has highlighted the shift from aeroplanes and private cars to rail as a key strategy for reaching net zero emissions, and advised governments to set out targeted policies to improve rail.

      High-speed rail in particular can replace air travel, with new lines reducing aviation transport on the same routes by as much as 80%. But slower rail is just as important: sleeper trains are now having a "renaissance" in Europe, for example, driven by passenger concern for the climate.

      By 2030, the world needs to cut annual greenhouse gas emissions by around 25 times aviation’s current emissions on top of what governments have already pledged to limit global warming to 1.5C. So eliminating aviation would make a small, but still significant, contribution to closing the gap between our current emissions pathway and where we need to be.

      If the aviation industry begins seriously decarbonising planes, we can ultimately hope to move to a world where zero carbon trains and planes are equally as common. For now, though, reducing flights as much as possible remains our best option for limiting the large climate impact of this sector.

      Jocelyn Timperley is a freelance climate change reporter and editor. You can find her on Twitter @jloistf.

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      France24 - Monde

      En Pologne, les femmes se mobilisent pour permettre aux Ukrainiennes d’accéder à l’avortement

      Publié le : 14/05/2022 - 18:03

      Bahar MAKOOI Suivre

      D’un côté de la frontière la guerre, de l’autre des lois anti-IVG. Pour les déplacées ukrainiennes en Pologne, avorter relève du parcours du combattant. Des ONG leurs viennent en aide.

      "Nous avons commencé à recevoir des sollicitations d’Ukrainiennes réfugiées en Pologne dès la première semaine suivant le début de la guerre en Ukraine", raconte Venny Ala-Siurua, directrice de Women on web. Depuis plus de quinze ans, cette ONG basée au Canada aide les femmes à avoir accès à l’IVG dans les pays aux lois restrictives, en leur faisant parvenir, par la poste, des kits d’avortement médicamenteux pour les grossesses de moins de 12 semaines, après une téléconsultation gratuite avec un médecin.  

      "Très vite, nous avons dû organiser un service d’assistance en ukrainien", poursuit Venny Ala-Siurua. La hotline de Women on web, qui répond déjà en seize langues à travers le monde, reçoit au moins cinq appels par jour en provenance de réfugiées ukrainiennes en Pologne. Depuis le début de l’invasion russe, une soixantaine d’entre elles ont pu recevoir des kits d’avortement à temps.  

      La Pologne, où près de trois millions d’Ukrainiens, dont 90 % de femmes et d’enfants, ont trouvé refuge depuis le début du conflit, n’autorise le recours à l’IVG qu’en cas d’inceste, de mise en danger de la vie de la mère ou de viol. Encore faut-il prouver le viol dans le délai imparti pour pouvoir bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse. "Il faut pour cela présenter un certificat du procureur attestant que vous avez bien été violée. Et avant cela, il y a une enquête. Vous imaginez le temps que ça prend ? Avorter est déjà très compliqué pour les Polonaises, alors que dire des réfugiées ukrainiennes… Cela relève de l’impossible", se désole Mara Clarke d’Avortement sans frontières. "Les Ukrainiennes sont désormais soumises aux mêmes lois atroces contre l’avortement que subissent les Polonaises". 

      Solidarité entre Polonaises et Ukrainiennes 

      Alors la solidarité s’organise entre les femmes des deux pays voisins. "Les Polonaises sont habituées à combattre les fausses informations circulant sur l’avortement dans leur pays. Elles sont très investies dans le soutien aux réfugiées ukrainiennes", souligne Venny Ala-Siurua. Une aide d’autant plus précieuse que Human Rights Watch (HRW) avait alerté, fin avril, sur l’absence de mesures "pour dépister les abus ou identifier le besoin de traitements appropriés", médicaux ou psychologiques "après un viol ou des violences sexistes" dans cinq centres d’accueil pour réfugiés ukrainiens visité par l’ONG en Pologne. 

      Un manque de soin démenti par la Fédération polonaise pour les femmes et la planification familiale, qui a assuré à HRW avoir mis en place une ligne téléphonique d'assistance gynécologique et ne pas connaître de cas où des femmes ukrainiennes se seraient vu refuser des soins à la suite de violences sexuelles. 

      Le Parlement européen a, lui aussi, demandé, début mai, aux pays accueillant les femmes fuyant l’Ukraine de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement, estimant "inacceptable que des femmes qui se réfugient dans l'UE soient privées des services fondamentaux de santé sexuelle et génésique". 

      L'organisation Avortement sans frontières, qui travaille avec six ONG partenaires, dont deux sont basées en Pologne, affirme avoir reçu 326 appels de femmes déplacées en Pologne, entre le 1er mars et le 1er mai, et que la plupart ont pu avorter en toute sécurité avec des pilules. Tout comme Women on web, elle a vu les demandes se multiplier depuis la guerre en Ukraine. 

      Un risque pour les militantes polonaises 

      En Pologne, il est légal de donner des informations sur l’IVG. Sur place, les partenaires polonais d’Avortement sans frontières voyagent dans le pays et réalise un travail de fond. Mais si quelqu’un appelle la hotline et a besoin de recourir à une IVG, l’envoi de médicaments abortifs doit se faire depuis un pays extérieur. "De nombreuses Polonaises sont bénévoles et font un travail de terrain formidable, mais parfois risqué", explique Mara Clarke.  

      L’une des militantes pour le droit à l’avortement en Pologne vient de l’apprendre à ses dépens. Il y a quelques mois, Justyna Wydrzyńska, fondatrice d’Abortion Dream Team, un collectif qui fait campagne contre la stigmatisation de l’avortement dans le pays, a aidé une femme qui fuyait une relation violente en lui donnant, dans l’urgence, un paquet de pilules abortives. Le mari violent a porté plainte et pour ce geste, elle encourt jusqu’à trois ans de prison et sera jugée devant un tribunal de Varsovie le 14 juillet.  

      "Si tu es Polonaise et que tu aides directement une réfugiée ukrainienne à avorter tu risques gros. Que faire si une déplacée que tu héberges te demande de l’aide dans l’urgence ? À partir de quand es-tu coupable ? Si j'héberge une réfugiée et que je la laisse utiliser mon adresse pour commander des pilules, suis-je pénalement responsable ? Si je la conduis à une clinique ? Si je lui donne de l'argent pour le bus vers une clinique d'avortement ?", soulève Mara Clarke.  

      Dans les cas où le délai de 12 semaines de grossesse est passé, Avortement sans frontières finance des voyages pour prendre les déplacées ukrainiennes en charge en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, comme elle le faisait déjà et continue de le faire pour les Polonaises.  

      Sans compter qu’avant la guerre en Ukraine, un certain nombre de Polonaises se rendaient par leurs propres moyens en Ukraine pour y bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse, ce qui est désormais impossible. 

      Risque de voir arriver des Ukrainiennes avec des grossesses tardives 

      À mesure que certaines zones occupées par les Russes sont libérées par les forces ukrainiennes, Mara Clarke alerte : "Nous nous attendons à ce que des Ukrainiennes ayant besoin d'avortements plus tardifs commencent à nous demander de l'aide bientôt. Nous nous attendons également à ce que ces chiffres montent en flèche à mesure que d'autres déplacées traversent les frontières, s'installent et découvrent leur grossesse". 

      Un constat partagé par Women on web. Joignable depuis l’Ukraine, l'ONG a observé "un afflux des demandes à chaque fois qu’une ville est libérée, comme ce fut le cas à Boutcha", précise Venny Ala-Siurua. En Ukraine, l'organisation met en contact les femmes qui en ont besoin avec les associations et les centres médicaux encore fonctionnels les plus proches de chez elles. En parallèle, la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), dont le Planning français est membre, envoie des pilules abortives ainsi que des fournitures et de l'équipement pour rendre possible les avortements chirurgicaux dans les hôpitaux ukrainiens.

      À Paris, l’Association de défense de la démocratie en Pologne (ADDP) se tient prête. "Nous avons pris contact avec l’assistance publique des hôpitaux de Paris, un réseau de cabinets de gynécologie privé et le planning familial qui nous ont assurés que les Ukrainiennes envoyées ici seront immédiatement prises en charge", explique Joanna Lasserre, présidente de l’ADDP, qui accueille et accompagne des réfugiés dans la capitale française depuis le début de la guerre.  

      "Ces cas sont délicats, nous ont prévenus nos partenaires associatifs polonais, ce sont des femmes qui viennent des régions les plus touchées par les violences de l’armée russe et il est possible qu’elles aient subies ou aient été témoins de violences sexuelles", prévient Joanna Lasserre. L’association a d’ores et déjà préparé des brochures en ukrainien détaillant le fonctionnement de la prise en charge pour interruption de grossesse en France. "Nous voulons les rassurer un maximum, on a de la chance ici, elles seront bien accompagnées".  

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement

      DROITS DES FEMMES

      En Pologne, "les femmes paient le prix fort de la crise de l'État de droit"

      Avortement : le délai légal passe de 12 à 14 semaines en France

      BBC

      In Norway, if there is an obstacle, like a mountain or a body of water, we build a road over it or around it, a bridge across it or a tunnel under it

      Norway's coastal road from the town of Stiklestad to the Arctic city of Bodø is a 670km journey between two very different worlds. It's also one of the most beautiful road trips on the planet.

      At one end is the quiet sophistication of central Norway, with its perfectly manicured meadows and oxblood-red wooden cabins. At the other is the spare, serene beauty of the north: a world of glaciers, ice-bound mountains and empty, far horizons. Connecting the two, the Kystriksveien – a route also known as the Coastal Way or Fv17 – charts a sinuous path along the coast, bucking and weaving along rugged contours all the way to the Arctic.

      The Scandinavian nation is blessed with one of the most beautiful yet difficult stretches of coast in Europe. Seeming to wrap itself around the country like a protective shield from the freezing Arctic, Norway's coastline appears to have shattered under the strain, riven as it is with islands and fjords cutting deep fissures inland. Along such a coast, it seems impossible that a road should exist here at all. In short, it seems like a miracle.

      It was perhaps appropriate, therefore, that my road trip began, like so many European journeys, at a place of ancient pilgrimage.

      The Kystriksveien runs for 670km along the beautiful Nordland coastline (Credit: Reinhard Pantke/Getty Images)

      Stiklestad is where the story of modern Norway began. It was here, in 1030, that the Christian King Olav Haraldsson was killed by a Viking army. Despite his apparent defeat, Olav and his death became the rallying cry for the spread of Christianity and a turning point in the struggle for a unified Norway, with the battle marking the beginning of the end for Viking Norway and its feuding chiefs. In 1164, Pope Alexander III confirmed Olav's sainthood, and the site of the battle – along with Trondheim's cathedral, where Olav's tomb remains – has been a place of pilgrimage ever since.

      Stiklestad was a fitting place for me to begin my journey, because the Kystriksveien that unfurls away to the north also goes to the heart of how Norwegians see themselves and their nation.

      Few, if any, countries in Europe overcame such formidable challenges as Norway in settling the land within their borders. Where Norway's leaders through the centuries used the story of Stiklestad to unify the country – building a strong national identity around the narrative of a united, independent and Christian country that had left behind its medieval past – its road builders and pioneers later stared down a forbidding Arctic and sub-Arctic climate and the challenges posed by a beautiful, but inhospitable terrain to chisel out routes like the Kystriksveien.

      "We won the land" is something of a national mantra. Museums across the country construct exhibitions around the phrase, telling how Norway was tamed and made habitable. "If Mount Everest was in Norway," Stiklestad historian Mette Larsen told me, "We would have built a road to the summit."

      Torghatten looms over the route, easily recognised due to its distinctive hole (Credit: Dag Sundberg/Getty Images)

      At first, it was difficult to imagine what she meant. As I drove north from Stiklestad, the gentle, rural road hugged the water's edge to the provincial town of Steinkjer. Beyond Steinkjer, where Norway narrowed and headed for the Arctic, the Kystriksveien cut across an increasingly bare and sparsely inhabited land.

      However, as the country turned wilder and signs of human presence receded, it quickly became clear that to build any roads along this fractured coastline was surely a triumph of human ingenuity and perseverance.

      "In Norway, if there is an obstacle, like a mountain or a body of water, we build a road over it or around it, a bridge across it or a tunnel under it," said Larsen. "We have the longest road tunnels in the world. We build roads in places that others think are impossible. And where we can't build a tunnel, we send a ferry."

      Back in the mid-20th Century, Larsen told me, road-building projects were about building character as much as they were about building a nation. In 1939, unemployed youth were put to work constructing the 108km Sognefjellet road across the roof of Norway and through what is now Jotunheimen National Park. A few years later, in the 1940s, nearly 150,000 prisoners and the unemployed were given the no-less-challenging task of taming the coastline with the Kystriksveien.

      Some of the obstacles they faced soon became apparent. Not long before the town of Brønnøysund, where brightly painted wooden houses watched over waters that lapped at the city centre, stark rocky outcrops blocked the road's path, forcing it to find another route. Just off the coast, one such outcrop, Torghatten, rose from an island shore. It resembled nothing more than a hunched troll, frozen in stone and watching over the town. When the clouds rolled in, it loomed in and out of view, as if playing hide and seek.

      Helgeland Bridge, which opened in 1991, connects Alstahaug and Leirfjord in Nordland (Credit: Anthony Ham)

      Beyond Brønnøysund, I drove through an elemental landscape of rock and ice, water and hills. The road climbed higher with each passing kilometre and the land seemed increasingly beset with drama all the way into the small town of Sandnessjøen. Whereas Brønnøysund was marked by a single, troll-like reminder of the spirit world, Sandnessjøen went seven better: local legend has it that the seven summits of the Syv Søstre (Seven Sisters mountain peaks), which range from 910m to 1,072m, are female trolls suffering eternal punishment.

      Stories such as these are as Norwegian as their can-do passion for building impossible roads. "We like to work hard," Larsen told me. "But we also like to tell stories. Look at the landscape you're travelling through. How could you not believe in trolls and fairies and mysteries? These are the stories we tell our children, but most of us end up believing them."

      It was difficult to tell whether she was joking.

      The road continued north, crossing Helgelandsbrua (the Helgeland Bridge), which made possible in five minutes what would otherwise involve an hour-long detour. Mountains, snow-capped until well into summer, rose all around. Although I had not yet entered the Arctic, the road meandered across high plateaus denuded of trees, evoking the Arctic in all but geography. Then it descended to the shores of lakes and harbours and fjords. Water was everywhere.

      At the tiny village of Låvong, the road stopped at the water's edge. There was no bridge and it was impossible to see where it continued on the far side. No tunnel smoothed the way forward. I joined the long line of cars and waited for the ferry.

      The Kystriksveien passes a WW2 coastal artillery battery at Grønsvik (Credit: Westend61/Getty Images)

      I got talking to Joost and Anneke Visser, Dutch campervanners who were driving the Kystriksveien for the fifth time. (Although you can drive the Kystriksveien year-round, it's at its best, and busiest, in summer.) "The first time we came, we couldn't believe how beautiful it was," said Joost. "Now we don't feel like it's summer unless we come and drive this road."

      It's the most spectacular coast in Europe… Every time we drive this road, we discover something new

      "It's the most spectacular coast in Europe," agreed Anneke. "Joost didn't want to come the first time. Now he's the one who can't get enough of it. And he's right. Every time we drive this road, we discover something new."

      Like all Norwegian ferries, the boat arrived in its own time and was loaded and unloaded with characteristic Scandinavian efficiency. On the far side, at Nesna, another tiny Norwegian village, the road hugged the shoreline of fjords, never more than a few metres from the water's edge, passing stilted cabins and stone fences, as if tracing in outline the outermost perimeter of the northern European mainland.

      Beyond the quiet little town of Stokkvågen, the Kystriksveien passed a World War Two-era fort at Grønsvik. In places, it felt as if there were nowhere for the road to go, its onward path blocked by a sheer mountain wall or a water-filled horizon. But every time, occasionally at the last minute, I discovered that the road builders of Norway had found a solution that carried me further north into a horizon filled with mountains.

      At one point in the journey, on the cusp of the true Arctic, I pulled over to the side of the road. Steep mountains crowded the shore. The North Sea was a deep and perfect blue. And offshore, craggy islands rose from the ocean like the last stops on a journey out towards the very ends of the Earth.

      The Saltstraumen maelstrom is the world's strongest tidal current, churning with 400 million cubic metres of water every six hours (Credit: Morten Falch Sortland/Getty Images)

      On the hour-long Kilboghamn-Jektvik ferry, the route crossed a fjord that felt like open ocean, the far horizon filling with jagged ridges, one after the other, as far as the eye could see. Norway's favourite literary son, Henrik Ibsen, once described Norway's high country as "palace piled upon palace". Here more than ever, I knew what he meant.

      Sometime after leaving Kilboghamn, but before the ferry arrived at Jektvik, I crossed the Arctic Circle. To the north of this line, on 21 December, the day's shortest year, the sun will not rise; on 21 June, it will not set.

      Each of the six ferry journeys along the route felt like a rite of passage, none more so than the crossing of the Arctic Circle. A line on the map shouldn't make a difference, but here the mountains seemed even higher, the ice a deeper shade of blue. There was a certain gravitas too, in the knowledge that the vast Svartisen icecap, one of mainland Norway's largest, lay hidden from view just beyond the wall of mountains. Glacier tongues swept steeply down from the heights to the shores of cobalt-blue fjords that were themselves carved by glaciers in aeons past; some of the fjords here are more than 1km deep.

      The wildly beautiful drive was nearly done. Traffic and noise and roadside buildings gathered on the final approach to Bodø. But one more surprise lay in wait: Saltstraumen, the largest tidal maelstrom on the planet. Looking for all the world like a horizontal waterfall, the 3km-long, 150m-wide Saltstraumen Strait churns with 400 million cubic metres of water every six hours. At its strongest, it resembles a series of giant whirlpools that threatens to suck everything down into unseen depths below the surface of the Earth. This being Norway, there is a bridge over it, and looking down on the surging waters from above, it was hard not to feel a sense of vertigo.

      It was almost too much drama for one trip, too much beauty to take in, too much wonder to absorb. Not for the first time, I understood why Joost and Anneke return to drive the Kystriksveien over and over again. I already knew that once was never going to be enough.

      The Open Road is a celebration of the world's most remarkable highways and byways, and a reminder that some of the greatest travel adventures happen via wheels.

      --

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      France24 - Monde

      Turquie : les sanctions contre la Russie freinent les ambitions nucléaires d'Erdogan

      Publié le : 19/05/2022 - 18:59

      Bahar MAKOOI Suivre

      La première centrale nucléaire turque doit voir le jour en 2023. Construite et exploitée par un groupe russe, elle est un projet phare du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui va devoir revoir ses ambitions à la baisse en raison des sanctions affectant ses créanciers.

      La guerre en Ukraine vient mettre à mal l’un des projets les plus chers au président turc Recep Tayyip Erdogan. Elle pourrait entraîner d’importants retards de livraison de la centrale d’Akkuyu, toute première centrale nucléaire de la Turquie, censée entrer en production dès 2023. Une date qui ne doit rien au hasard puisqu’elle correspond au centenaire de la création de la République de Turquie, qui sera fêté en grande pompe par le régime turc.

      Le projet est pharaonique. La centrale d'Akkuyu, située dans le sud du pays sur les bords de la Méditerranée, vise à fournir à la Turquie 10 % de ses besoins énergétiques avec ses quatre réacteurs de 1 200 mégawatts.  

      Avec ce projet, la Turquie ambitionne de devenir "un hub énergétique entre la mer Caspienne à l’est et l’Union européenne à l’ouest", explique Nora Seni, professeure à l’Institut de géopolitique de l’université Paris-VIII et ancienne directrice de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. Mais Akkuyu relève aussi d’une nécessité, comme le souligne Deniz Ünal, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), "la Turquie étant le pays du G20 qui dispose du moins de ressources énergétiques propres".

      Et ce, alors que le pays voit ses besoins énergétiques décupler. "La Turquie, qui compte désormais 84 millions d’habitants, vient de dépasser l’Allemagne en population. Son industrie, très exportatrice, tourne à bloc et ambitionne à terme d’exporter encore plus en suivant la tendance de produire localement après la crise du Covid-19", poursuit Deniz Ünal.

      Les Russes aux commandes de la centrale nucléaire

      L'idée d’une centrale nucléaire en Turquie mijote depuis une trentaine d’années. Après de multiples appels d’offres et des rapprochements avortés avec des sociétés canadiennes mais aussi Suez ou Vinci, c’est Rosatom, l’entreprise nationale russe spécialiste du nucléaire qui finit par décrocher le contrat en 2010 – avec de très nombreux avantages. Nora Seni y voit "une façon pour la Turquie de jouer la surenchère vis-à-vis de l’Occident en faisant mine de se tourner vers la Russie".

      "Un choix parfois critiqué par les Turcs eux-mêmes", souligne-t-elle, car avec ce projet, la Turquie a accordé des concessions de grande envergure à la Russie et accroît sa dépendance vis-à-vis de cette puissance qui lui fournit déjà pour plus de 50 % de ses besoins en énergie. Plusieurs banques russes, dont Sberbank et Sovcombank, financent entièrement la centrale. Rosatom construit et exploite Akkuyu, et en échange, Ankara paiera la société russe pour l’électricité produite pendant 25 ans. Rosatom gagne aussi des exonérations fiscales ainsi que le droit de construire et l’usage exclusif d’un port à proximité, soit une quasi-mainmise sur un bout de territoire turc.

      Or les créanciers russes, frappés par les sanctions occidentales depuis l’invasion de l’Ukraine, ont été coupés du système bancaire international et se retrouvent dans l’incapacité de continuer à financer ce projet à 20 milliards de dollars. Ankara, qui a condamné la guerre en Ukraine, n’a pas de son côté participé aux sanctions.

      Rosatom a jusqu'à présent échappé aux sanctions internationales, mais l'option aurait été examinée par les États-Unis. Si l’entreprise russe était sanctionnée, cela pourrait affecter l’importation des équipements nécessaires à la construction d’Akkuyu.

      La Turquie incapable de trouver d’autres financements

      Pour la Turquie, cela tombe au plus mal. "Le pays n’est pas loin d’une banqueroute. Ce n’est pas du tout le moment de financer de grands projets", explique Deniz Ünal. "Le pays manque cruellement de financements, et il aura du mal à en trouver auprès d’autres créanciers internationaux à cause de la crise économique qu’il traverse, en partie causée par une mauvaise politique dans le domaine monétaire et une inflation énorme – près de 70 % en avril."

      Et quand bien même la Turquie trouverait de nouveaux investisseurs, ajoute l’économiste, le personnel turc a déjà été formé par Rosatom pour ce projet fait sur mesure. Il paraît donc impossible de se passer des Russes. Résultat : sur les quatre réacteurs prévus initialement pour la centrale d’Akkuyu, seul un, déjà sorti de terre, pourrait être livré pour l’an prochain. Une façon d’inaugurer la centrale sans perdre la face. Pour la Russie, il s’agit également de prouver qu'elle peut encore assurer ses exportations nucléaires malgré les sanctions.

      Un projet contesté sur les plans écologique et sécuritaire

      Si le temps presse pour le président turc, c’est aussi parce que le projet, inédit, est contesté depuis des années sur les plans écologique et sécuritaire. "Si la centrale d’Akkuyu voit le jour, ce sera la première centrale nucléaire sur la mer Méditerrannée, une mer relativement chaude. Il est problématique de construire ce genre de centrale sur une mer chaude, alors que nous sommes soumis au réchauffement climatique et que la technologie nucléaire nécessite un refroidissement [en général par un plan d'eau à proximité, NDLR]", relève Deniz Ünal.

      Autre source d’inquiétude et non des moindres, la Turquie est sujette aux tremblements de terre. Or le site d'Akkuyu se situe à seulement 25 kilomètres d'une faille sismique. De nombreuses associations écologistes ont tiré la sonnette d’alarme mais n’ont jamais été entendues.

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      Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques

      ANALYSE

      La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?

      Erdogan en Arabie saoudite, plus de deux ans après l'assassinat de Jamal Khashoggi

      BBC

      What Didi's US exit tells us about China and Wall Street

      By Mariko OiAsia business correspondent

      Less than a year after its US market debut, Chinese ride-hailing giant Didi Global is set to leave Wall Street.

      A majority of shareholders voted on Monday to stop trading the firm's shares via the New York Stock Exchange.

      The company says the delisting is key to completing a cybersecurity review to relist in Hong Kong and resume normal operations in China.

      The move comes as China's major technology companies face intense scrutiny at home and abroad.

      Beijing has been pursuing a wide-ranging crackdown on the industry, from slapping e-commerce firm Alibaba with a record fine to ordering social media giant Tencent to suspend the roll out of new apps.

      It ordered Didi to be removed from app stores last year and launched an investigation, citing data collection concerns, days after the firm moved forward with its New York listing, reportedly against authorities' wishes.

      In recent weeks, faced with slower economic growth, regulators' attitudes have appeared to be softening with the country's Vice Premier Liu He saying to tech executives that the government supports the development of the sector.

      But Washington has also been pushing for more accountability from Chinese companies. The US market regulator, the Securities and Exchange Commission (SEC), last year finalised rules to remove firms from US stock exchanges if they do not make their auditors' books open to inspection.

      Why are Chinese firms leaving US markets?

      They will also have to disclose whether they are owned or controlled by a government entity.

      The SEC has said it has the same requirements for all US-listed foreign companies and of the more than 50 jurisdictions it has worked with to gain access to firms' accounts only two have failed to comply: China and Hong Kong.

      "It is a legitimate request to make sure that their accountings are credible and would not hurt investors," said Nina Xiang of China Money Network. "But the devil is in the details. Chinese regulators want to know what kind of auditing will be done and if it means sensitive data can be passed onto the US government."

      Companies like Didi are caught in the middle of the clash.

      As of 31 March 2022, there were 261 Chinese companies listed on America's three biggest stock exchanges, with a total market value of $1.4tn (£1.1tn), according to the US-China Economic and Security Review Commission.

      Investors are now weighing the risk of them getting kicked off those exchanges.

      "All the Chinese tech giants are walking on eggshells," said Edith Yeung, a partner at Race Capital.

      Why is Beijing concerned about data?

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      Didi's US delisting is also a sign of the impact of the new personal data laws in China, as Beijing aims to keep information on individuals' locations and movements from falling into what it sees as the wrong hands.

      Last year, China introduced two new pieces of security and privacy legislation - the Data Security Law (DSL) and the Personal Information Protection Law (PIPL).

      The DSL classifies data collected and stored in China based on its potential impact on Chinese national security and regulates its storage and transfer.

      The PIPL regulates the protection of personal information. It is modelled on the European Union's General Data Protection Regulation (GDPR), which is a set of legal guidelines for the collection and processing of personal information from individuals.

      The rules have meant that companies like Didi - such as Bytedance, owner of popular video sharing app TikTok or van-hailing and courier services firm Lalamove, which also handle data about locations and movements - are unlikely to list in the US.

      "For ByteDance, the only way for them to list is in Hong Kong," said Ms Yeung.

      Can China afford to lose access to Wall Street?

      Ms Xiang said if Chinese companies can no longer list in the US "it will have a devastating impact on China's innovation ecosystem and future development".

      New York is home to the world's two biggest stock exchanges, with companies worth a total of more than $50tn listed on the NYSE and Nasdaq. In comparison, all the shares on the Shanghai and Hong Kong exchanges amount to just a quarter of that amount.

      "The overseas-listed Chinese companies are not only getting money from American investors. They are also getting accustomed to international governance standards, best practices in disclosure and investor protection, and how to be a responsible member of the global investment community," Ms Xiang said.

      Experts are split over the future of Chinese companies on US financial markets.

      Some, like Ms Yeung, believe there is still hope that companies from mainland China and Hong Kong could sell shares on US markets.

      But even if Washington and Beijing could reach a compromise, few expect a return to the heyday seen between 2017 and 2019, when dozens of Chinese companies listed the US.

      All of this, Ms Xiang said, has the potential to create a perfect economic storm: "If not handled properly, this could be the beginning of a significant financial decoupling."

      As Didi bids farewell to Wall Street, we may look back at this moment as part of a growing fault line between the world's two biggest economies.

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      Avec la guerre en Ukraine, les pays d'Asie centrale s'éloignent de Moscou

      Publié le : 21/05/2022 - 11:52

      Grégoire SAUVAGE Suivre

      Depuis le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, plusieurs pays d'Asie centrale prennent leurs distances avec Moscou. Un refus de s'aligner qui révèle les relations complexes et ambivalentes que ces anciennes Républiques soviétiques entretiennent avec leur allié historique.

      Faut-il y voir le début d'une perte d'influence russe en Asie centrale ? Depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, le Kazakhstan et d'autres pays de la région se font régulièrement remarquer pour leurs subtiles prises de distance avec leur puissant allié et voisin.

      Le ministère kazakhstanais de la Défense a ainsi annulé le 9 mai une parade militaire pour célébrer le Jour de la Victoire contre le nazisme, commémoration d'une importance cruciale aux yeux de Vladimir Poutine. Début mars, dans ce pays autoritaire où les rassemblements publics sont strictement encadrés, des manifestations pro-Ukraine ont été autorisées.

      Par ailleurs, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan ont envoyé plusieurs dizaines de tonnes d'aide humanitaire à Kiev, pour l'essentiel du matériel médical. Plus important encore, ces deux pays, qui entretiennent de bonnes relations avec l'Ukraine, ne reconnaissent pas l'indépendance des deux Républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk.

      "Le Kazakhstan n'avait déjà pas reconnu l'annexion de la Crimée en 2014. Depuis, les relations avec la Russie n'ont cessé de se dégrader", rappelle Michaël Levystone, chercheur à l'Ifri, spécialiste de l'Asie centrale. "Actuellement, les Kazakhstanais sont très inquiets de ce qui se passe en Ukraine."

      Du mauvais côté du "rideau de fer"

      En raison de leurs relations très fortes avec Moscou sur le plan sécuritaire et économique – le Kirghizstan et le Tadjikistan dépendent notablement de leurs importations de produits raffinés depuis la Russie –, les Républiques d’Asie centrale se gardent toutefois d'aller trop loin, se contentant d'une position de stricte neutralité au sein des institutions internationales. Aucune n’a voté les résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU en mars condamnant l'invasion russe. Par ailleurs, le Kazakhstan a refusé de soutenir l'exclusion de Moscou du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.

      "Bien sûr, la Russie voulait que nous soyons davantage de son côté. Mais le Kazakhstan respecte l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a expliqué fin mars Timour Souleïmenov, directeur de l’administration présidentielle, dans un entretien au site d'information européen Euractiv, assurant que son pays n'avait pas l'intention d'être mis dans "le même panier" que la Russie et de permettre à Moscou de contourner les sanctions occidentales.

      Allié de la Russie, le Kazakhstan n'entend pas se retrouver pour autant derrière "un nouveau 'rideau de fer'", avait également assuré à la presse allemande son vice-ministre des Affaires étrangères, Roman Vassilenko, appelant les Occidentaux à investir dans le pays.

      >> À voir : "L'Asie centrale, une région si convoitée"

      "Depuis 30 ans, le Kazakhstan a construit sa politique étrangère de manière à ne pas s'enferrer dans un partenariat exclusif avec les Russes ou avec les Chinois. La guerre en Ukraine a confirmé cette logique. Le premier partenaire économique du pays, c'est l'Europe, ce qui est très singulier en Asie centrale", note Michaël Levystone.

      La crainte d'un scénario "à l'ukrainienne"

      Chez les partisans de Vladimir Poutine, cette tiédeur du Kazakhstan, indépendant depuis 1991, suscite l’indignation et de violentes attaques verbales depuis le déclenchement de la guerre. "Frères kazakhs, qu'est-ce que c'est que cette ingratitude ? Regardez attentivement l'Ukraine, réfléchissez sérieusement", s'est notamment emporté fin avril, sur sa chaîne YouTube, Tigran Keossaïan, un présentateur russe pro-Kremlin, provoquant la colère de la diplomatie kazakhstanaise.

      "Depuis plusieurs années en Russie, il y a un discours qui consiste à dire que l'État kazakhstanais n'a jamais existé. Récemment, un député de la Douma a expliqué qu'il fallait dénazifier le Kazakhstan", explique Michaël Levystone. À l'image de l'Ukraine, une importante minorité russophone vit sur le territoire kazakhstanais.

      >> À lire aussi : "Pour le linguiste Patrick Sériot, 'Vladimir Poutine se moque du sort des russophones d’Ukraine'"

      Malgré ces tensions provoquées par l'invasion de l'Ukraine, Moscou reste un partenaire incontournable pour les pays de la région, en particulier en matière de sécurité. En janvier, le président kazakhstanais, Kassym-Jomart Tokaïev, avait été contraint de faire appel aux troupes de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) pour venir à bout de troubles civils sans précédent causés par une hausse brutale des prix du GPL.

      "Aujourd'hui, en cas de crise en Asie centrale, c'est la Russie qui intervient. À court terme, elle reste la grande puissance stabilisatrice de la région", analyse Michaël Levystone. En particulier pour le Tadjikistan et le Turkménistan, qui partagent les plus longues frontières d’Asie centrale avec l’Afghanistan, "menace majeure pour la sécurité de ces deux pays, et de la région prise dans son ensemble".

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      Guerre en Ukraine : des voix discordantes s'élèvent dans l'armée russe

      RAPPORT DE FORCE

      Guerre en Ukraine : la victoire de Kiev, si proche, si loin

      La coalition russe entame son retrait militaire du Kazakhstan

      BBC

      Why are kangaroos being spotted in India?

      By Andrew ClaranceBBC News, Delhi

      When villagers walking along a road on the edge of a forested village in eastern India first saw three confused, weak and hungry animals, they couldn't believe what they were witnessing.

      The animals looked nothing like anything they had seen before. They alerted West Bengal state's forest officials, who told them that the animals were kangaroos - native to Australia but not found in India.

      The animals were rescued and sent to a wildlife park to be treated. One died later. The villagers were still confused and surprised with what they had seen. Soon, videos of the kangaroos in India went viral.

      "How on Earth are kangaroos turning up in West Bengal," a Twitter user asked.

      Debal Ray, the chief wildlife warden of West Bengal, tells the BBC that the animals were most likely left in the open during an anti-smuggling operation by his team.

      When he received a tip-off that some exotic animals were being smuggled into the state, he immediately alerted his team. Acting quickly, the officers started checking vehicles along one of the main routes to enter the state.

      "The smugglers probably got wind of it, and abandoned the animals on the highway," Mr Ray said.

      "They probably ended up here from private breeding farms in southeast Asia," Agni Mitra, deputy director of the regional Wildlife Control Bureau, told the BBC, adding that smugglers often bring non-native, exotic animals to India's border states through Myanmar.

      Hours after two injured kangaroos were rescued from near Gajoldoba in West Bengal’s Jalpaiguri district Friday night, two more were spotted at the Farabari Nepali area in the Dabgram forest range Saturday, sending forest officials into a tizzy. pic.twitter.com/akAVfTvK6I

      India's anti-smuggling intelligence agency, the Directorate of Revenue Intelligence (DRI), said that the country has seen a rise in demand for exotic animals.

      Animals from Bangkok, Malaysia and other "top tourist destinations in South East Asia" are smuggled into the country and make their way to cities across India, it added.

      Mr Mitra said smugglers use the "north-eastern corridor" to bring in exotic animals, ranging from a golden-headed lion tamarin, an endangered primate found only in Brazil, to threatened lemurs.

      Indian wildlife officials often find that they can't prosecute these smugglers or traders because India's Wildlife Protection Act doesn't protect non-native, exotic animals.

      Customs officials have the authority to stop people from transporting wild animals if they don't have proper permits. But they find it difficult to track illegal trade through porous borders.

      The DRI said that since there is a ban on trade of native animal species, smugglers have shifted to "exotic species, which has led to disastrous global environmental consequences".

      Wildlife activists say owning an exotic pet is considered prestigious - a trend that has only become more popular in recent years.

      "A little while back, Zebras were seized in Bangladesh which were destined for a private zoo in India," Shubhobroto Ghosh, an activist with the group World Animal Protection said. "People are doing crazy things."

      Indians have long had a liking for exotic animals.

      In June 2020, India's Ministry of Environment, Forest and Climate Change announced a voluntary disclosure scheme, asking people to declare their exotic pets.

      It said pet owners without proper documentation would not be prosecuted. The government wanted to "develop an inventory of exotic live species" in the country and streamline import procedures.

      By early 2021, the government received 32,645 disclosure applications which listed exotic animals such as critically endangered lemurs, iguanas, macaws and even kangaroos, reported IndiaSpend, a data analysis website.

      Wildlife officials said that despite an uptick in the number of exotic animals being brought into the country as pets, there was still no effective legislation to monitor the trade.

      In 1976, India adopted the Convention of International Trade in Endangered Species (CITIES), an agreement ratified by 183 countries, which protects and monitors the trade of endangered plants and animals.

      But the country has still not given the multilateral treaty any teeth - it can't be implemented under Indian law.

      Lawmakers are reviewing an amendment to India's Wildlife Protection Act which would bring exotic flora and fauna, and other species protected by CITES provisions under wildlife authorities.

      But Mr Ghosh is sceptical of its impact.

      "Say I am a forest warden and I am your friend, and you have some rare primates from Brazil that you want to keep in your private zoo, you could very well just bribe your way through and get your permit," he explains.

      "A lot of zoos unfortunately are becoming a part of this network - where traders and breeders work together to buy animals, sometimes non-native, exotic ones," Mr Ghosh added.

      In April, two men were arrested when a red kangaroo was found in their truck during a routine police check on a highway close to West Bengal's border with the north-eastern state of Assam.

      The men told forest officials that they had been handed these kangaroos at a farm in Mizoram, another state in the north-east, to be taken to a zoo in the central Indian state of Madhya Pradesh.

      "They produced a supply order from the zoo, and the zoo even confirmed it," Mr Mitra said.

      The zoo's curator told a news website that they had been "offered the consignment as a gift".

      "Clearly this is a case of smuggling - the supply order was in the name of a farm in Mizoram, which does not even exist," Mr Ghosh said, explaining that under CITES provisions, protected animals have to be declared on a government website.

      "There is no declaration of any kangaroos from any farm in Mizoram in government records," Mr Mitra said.

      Meanwhile, the two kangaroos - Alex and Xavier - rescued by forest officials are being treated in the Bengal Safari Park, and are making good progress.

      "They have some muscle atrophy, which is common in kangaroos when they are squeezed into small spaces while being smuggled," Mr Ray explained.

      "If they feel at home, maybe we can display them [to the zoo-going public]. But they have to spend their life in a zoo. We cannot release them into the wild as India is not their natural habitat."

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      Meurthe-et-Moselle : des policiers sauvent 43 résidents d’une maison de retraite en feu

      Dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mai, un incendie s’est déclaré dans un appartement situé au rez-de-chaussée de la résidence pour personnes âgées OHS Maurice-Peltier, à Jœuf (Meurthe-et-Moselle). L’alerte a été donnée sur les coups de minuit. Des policiers en service sont venus prêter main-forte aux pompiers sur place. Ils ont permis l’évacuation d’urgence d’une personne gisant au sol et dont la vie était en « péril immédiat », indique une source policière à Valeurs Actuelles.

      43 personnes à mobilité réduite évacuées

      En attendant des renforts sur place, les forces de l’ordre ont actionné les déclencheurs d’alarme incendie afin de faire retentir l’alarme dans tout le bâtiment. Puis, elles ont frappé à chacune des portes des résidents sur place pour les avertir du danger. Malgré la forte fumée et la chaleur qui se propageaient, les policiers ont réussi à faire évacuer les 43 résidents de la maison de retraite. 

      Les forces de police ont ensuite été prises en charge par les pompiers après avoir inhalé une quantité « très importante » de fumée, selon une source policière. L’origine du sinistre n’est pas encore connue. Le bilan faisait état d’un blessé grave à savoir l’occupante évacuée par la police. Son état étant jugé préoccupant, la victime a été transportée à l’hôpital de Mercy.

      La déléguée nationale Unité SGP, Linda Kebbab, a salué l’intervention « des héros » qui « ont sauvé la vie des 43 résidents d’un établissement accueillant des personnes âgées ». « Portant sur leurs dos les personnes à mobilité réduite, extrayant la victime principale de sa chambre en feu, s’exposant aux fumées et plus encore… », a-t-elle indiqué sur Twitter.

      Meurthe-et-Moselle : les dernières actualités

      Nancy : la piétonnisation du centre-ville inquiète seniors et commerçants

      Grand Est : un automobiliste fuit la police et percute un poteau, son passager décède dans l’accident

      Quatre ex-policiers de la BAC de Nancy se voient confirmer leur exclusion de la police

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Mozambique insurgency: Why 24 countries have sent troops

      By Joseph HanlonMozambique analyst

      At least 24 countries have sent soldiers to support Mozambique in its fight against insurgents in northern Cabo Delgado province.

      The discovery of 7,000 "ghost soldiers" in the ranks of a poorly paid and badly trained army underline why Mozambique needs help.

      The Carta de Moçambique daily newspaper discovered many of the salaries of fake soldiers were paid to senior defence officials, and that there are a growing number of children of former officers and politicians who receive salaries without ever having been in military training, let alone setting foot in a military unit.

      More than 2,000 well trained Rwandan troops were sufficient to largely take control of the two coastal districts, Palma and Mocimboa da Praia, near giant gas fields. Despite their successes, Mozambique's civil war rumbles on.

      The big struggles now are political - about money, the causes of the war, who can fight, and if the gas project can resume.

      Cabo Delgado is Mozambique's resource-curse province, with gas, rubies, graphite, gold and other natural resources.

      Protests were growing that the profits were all going to an elite in the ruling party, Frelimo, and that few local jobs were being created.

      The coastal zone is historically Muslim. Local fundamentalist preachers said Sharia, or Islamic law, would bring equality and a fair sharing of wealth - effectively, a socialist message.

      The war started in 2017 when young people in Mocimboa da Praia attacked the local police station and army post, capturing weapons.

      Since then, more than 4,000 people have been killed and 800,000 forced from their homes.

      The first struggle is over the roots of the war. President Filipe Nyusi and Frelimo say it is entirely an external aggression and thus not their fault.

      The European Union (EU) and the World Bank want to contribute hundreds of millions of dollars to try to stop the war, partly by creating jobs and resolving the grievances, but Frelimo has for six months refused to put an EU-World Bank proposal to the cabinet.

      Civil wars always attract outsiders, and there has been some involvement from Islamic State (IS) and jihadists from other wars, as well as finance from some Middle Eastern states.

      Most Mozambican researchers say local issues remain dominant. But both the US and IS want this to be seen not as a local civil war, but as a clash between two global powers.

      In March 2021, the US labelled the insurgents as Isis-Mozambique and "global terrorists".

      This was widely rejected by those researching the war, and the US refused to release its evidence.

      US Secretary of State Antony Blinken on 14 July 2021 stressed that the main US interest in Mozambique was "countering Isis".

      And on 4 April 2022 the US named Mozambique as one of five countries under the Global Fragility Act, which would involve substantially increased US involvement in Mozambique.

      Meanwhile, apparently pleased with the growing publicity for such a small investment, IS began to call the insurgents IS Mozambique.

      The fear is that IS and the US seem to be aiming for a proxy war in Mozambique.

      This stirs unhappy memories because in the 1980s, before the end of the Cold War, the US waged a proxy war against the then Soviet Union that killed one million Mozambicans.

      So Mozambique is trying to keep the US at arm's length. It has been allowed a small military training mission, but no more.

      Two other countries have pushed to send in their soldiers - Portugal and South Africa.

      Portugal is the former colonial power which was defeated in the 1965-1975 independence war, and has been trying to regain a military presence ever since.

      It has sent its troops through a European Union training mission - most soldiers are Portuguese but 10 other countries, including Greece, Spain, and Italy, have also contributed.

      South Africa sees itself as the regional power and Mozambique as its back yard.

      It pushed to create a Southern African Development Community (Sadc) military force. Mozambique stalled.

      President Nyusi met Rwanda's President Paul Kagame and France's President Emmanuel Macron last year.

      Rwanda has a professional army heavily involved in peacekeeping operations, and the lead company in the suspended gas project is French, TotalEnergies.

      The first 1,000 Rwandan troops arrived on 9 July 2021 and in three weeks cleared insurgents from key areas.

      The Sadc Mission in Mozambique (Samim) had been created earlier in 2021 but Mozambique only allowed the first South African troops to arrive on 19 July, after the Rwandans were already in operation.

      Most Samim troops are South African but nine other Sadc states have also contributed personnel. They include Angola, Botswana and Zimbabwe.

      Samim has been assigned to less important zones far from the gas, and has not proved effective in fighting the insurgents.

      President Nyusi visited Uganda in late April and met President Yoweri Museveni, who had received military training from Frelimo in Cabo Delgado in the 1970s when he was waging a guerrilla war against the then-Ugandan government.

      Mr Museveni revealed he was already supporting the Mozambican military and suggested sending a troop contingent.

      Thus the Rwanda-Uganda-France axis is helping to keep South Africa, Portugal and the US at bay.

      Two other struggles continue. The first is that Frelimo and the military want to keep tight control of the war zone, restricting journalists and aid workers.

      The government and military want to control the distribution of aid. Special humanitarian visas must be individually approved by the National Disaster Agency, and are restricted to working for a named agency.

      TotalEnergies head Patrick Pouyanné told investors on 28 April that there could be no return to Mozambique until the people had returned to Mocimboa da Praia district and were living in peace with a normal life. He said a simple security zone was not acceptable.

      But, so far, Mozambican authorities are not allowing displaced people to return to most of Mocimboa da Praia. They say conditions are not suitable yet, and they fear that many displaced people still support the insurgents.

      So there is a stand-off. Will the government allow people to return and allow aid agencies in, or are they hoping that TotalEnergies will eventually accept a security zone without population?

      Dr Joseph Hanlon is a visiting senior fellow in international development at the London School of Economics, author of eight books on Mozambique, and editor of Mozambique News Reports and Clippings.

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      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

      ‘Such Bad Guys Will Come’: How One Russian Brigade Terrorized Bucha

      A particularly fearsome unit of Moscow’s invading army arrived in the Kyiv suburb in mid-March. The soldiers’ reputation preceded them.

      Cemetery workers helping forensic investigators to exhume the burnt remains of a family from a makeshift grave last month at a church in Bucha, Ukraine.Credit...

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      By Carlotta Gall

      Photographs by Daniel Berehulak

      BUCHA, Ukraine — When the soldiers of Russia’s 64th Motorized Rifle Brigade arrived in Bucha in mid-March, they brought a new level of death and terror to the city.

      Over the next 18 days, in just one corner of this Kyiv suburb where the brigade took control, 12 people were killed, including all of the inhabitants of six houses where the soldiers set up camp.

      Olha Havryliuk’s son and son-in-law, along with a stranger, were shot in the head in the yard of their house. The Russian soldiers smashed the Havryliuks’ fence, parked their armored vehicle in the garden, and moved into the house. They cooked in the neighbor’s garden, killing and plucking chickens and roasting them on a barbecue while the men lay dead yards away across the alley.

      By the time the troops pulled out at the end of March, two brothers, Yuriy and Viktor Pavlenko, who lived at the end of the street, lay dead in a ditch by the railway line. Volodymyr Cherednychenko was found dead in a neighbor’s cellar. Another man, caught by the Russian soldiers as he ran along the train track and taken into a cellar of a house at the end of the street, was also found shot dead.

      The story of Bucha and its horrors has unfolded in chapters as new revelations of Russian atrocities emerge, fueling outrage among Ukrainians and across much of the world. But prosecutors and military intelligence officials were investigating early on, collecting evidence to try to identify the perpetrators responsible for the mass killings, torture and rapes in the once tranquil suburb.

      Working with war crimes and forensic experts from around the world, Ukrainian investigators have reached some preliminary conclusions, focusing in particular on the 64th Brigade. They have already identified 10 soldiers from the unit and accused them of war crimes.

      Ukrainian officials say that the brigade was formed after Russia struggled in a 2008 war with Georgia, and that it was awarded an honorary title by President Vladimir V. Putin last month for its performance in Ukraine.

      Yet the brigade took little part in any fighting, coming in after other units had seized control of Bucha and then tasked with “holding” it. The troops established checkpoints throughout the town, parking their armored vehicles in people’s yards and taking over their homes.

      “They imprisoned our people,” said Ruslan Kravchenko, the chief prosecutor for the Bucha district, describing the actions of the accused soldiers. “They tied their hands and legs and taped their eyes. They beat them with fists and feet, and with gun butts in the chest, and imitated executions.”

      The name of the 64th Brigade and a list of 1,600 of its soldiers were found among computer files left behind in the Russian military headquarters in Bucha, providing investigators with an immense resource as they began their investigation. Dmytro Replianchuk at Slidtsvo.info, a Ukrainian investigative news agency, soon found the social media profiles of dozens of the names, including officers.

      Three victims who survived beatings and torture have been able to identify the perpetrators from the photographs, Mr. Kravchenko said.

      One of the victims was Yuriy, 50, a factory worker, who lives near one of the most notorious Russian bases, at 144 Yablunska Street. On March 13, a unit of the 64th Brigade came to search his house. He said that he had identified the soldiers when shown photographs by prosecutors. The soldiers were rough and uncouth, he said. “You could see they were from the Taiga,” he said, referring to the Siberian forest. “They just talk to bears.”

      Yuriy managed to avoid suspicion, but on March 19, the soldiers returned and detained his neighbor Oleksiy. Like several others interviewed for this article, the men asked to be identified by only their first names for their security.

      Oleksiy declined to be interviewed but confirmed that he had been detained twice by the Russian unit, interrogated in a basement for several hours and put through a mock execution when the soldiers fired a gun behind him. Still shaken, he said, “I just want to try to forget it all.”

      Created to ‘Scare the Population’

      Based in Russia’s far east, near the border with China, the 64th Brigade belongs to the Eastern Military District, long seen as the part of the Russian Army with the lowest levels of training and equipment.

      The brigade has ethnic Russian commanders but consists largely of soldiers drawn from minority ethnic groups and disadvantaged communities, according to Col. Mykola Krasny, the head of public affairs of Ukrainian military intelligence.

      In radio conversations that were intercepted by Ukrainian forces, some of the Russians expressed surprise that village roads in outlying areas of Kyiv, Ukraine’s capital, were paved with asphalt, he said.

      “We see it as a deliberate policy to draft soldiers from depressed regions of Russia,” Colonel Krasny said.

      Not a lot is known about the brigade, but Colonel Krasny claimed that it was notable for its lack of morality, for beatings of soldiers and for thieving. Drawn from a regiment that had served in Chechnya, the brigade was established on Jan. 1, 2009, shortly after Russia’s war in Georgia, Colonel Krasny said. The goal was clear, he added: to build up a fearsome army unit that could instill control.

      “The consequences of these politics was what happened in Bucha,” he said. “Having no discipline, and these aggressive habits, it looks like it was created to scare the population.”

      He claimed that the Russian soldiers’ disadvantaged backgrounds, and the fact that they could act with impunity, prompted them “to do unspeakable things.”

      It was not only the enemy who suffered their brutality. The Russian Army has long had a reputation for hazing its own soldiers, and on a cellphone left behind in Bucha by a member of the 64th, investigators found recent evidence of the practice: a video in which an officer is talking to a subordinate and then suddenly punches him in the side of the head while other soldiers stand around talking.

      The Russian government did not respond to a request for comment on the accusations against the 64th Brigade but has repeatedly claimed that allegations of its forces having committed atrocities in Bucha and elsewhere are false.

      Western analysts who have studied the Russian Army said that the behavior of troops in Bucha was not a surprise.

      “It is consistent with the way they consider responding,” said Nick Reynolds, a researcher of land warfare at the Royal United Services Institute, a military research organization in London. “Reprisals are part and parcel of how the Russian military does business.”

      The ‘Bad Guys’ Will Come

      Killings occurred in Bucha from the first days that Russian troops appeared. The first units were airborne assault troops, paratroopers and special forces who fired on cars and civilians in the streets and detained men suspected of being in the Ukrainian Army or territorial defense.

      The extent of the killings, and the seeming lack of hesitation among Russian soldiers to carry them out, has led Ukrainian officials to surmise that they were acting under orders.

      “They couldn’t not know,” Bucha’s prosecutor, Mr. Kravchenko, said of senior military commanders. “I think the terror was planned.”

      Russia-Ukraine War: Key Developments

      Zelensky urges an even harder line. Speaking by video to the World Economic Forum in Davos, Switzerland, President Volodymyr Zelensky of Ukraine called on world powers to go much further to punish Moscow. Russia, usually a major presence at the gathering, was a pariah this year.

      War crimes trial. Judges in Kyiv handed down the first guilty verdict against a Russian soldier tried for war crimes. Sgt. Vadim Shishimarin, who had pleaded guilty last week, was sentenced to life in prison for killing a 62-year-old civilian.

      Powerful U.S. artillery arrives. American-made M777 howitzers — the most lethal weapons the West has provided to Ukraine so far — are now deployed in combat in Ukraine’s east. Their arrival has buoyed Ukraine’s hopes of achieving artillery superiority at least in some frontline areas.

      Biden visits Asia. At a news conference during a visit to Tokyo, President Biden suggested that he would be willing to go further on behalf of Taiwan than he has in helping Ukraine. Mr. Biden indicated that he would use military force to defend Taiwan if it were ever attacked by China.

      Many of the documented killings occurred on Yablunska Street, where bodies lay for weeks, visible on satellite images. But not far away, on a corner of Ivana Franka Street, a particular form of hell played out after March 12.

      Residents had already been warned that things would get worse. A pensioner, Mykola, 67, said that the Russian troops who first came to the neighborhood had advised him to leave while he could. “‘After us, such bad guys will come,’” the commander told him, he recalled. “I think they had radio contact and they knew who was coming, and they had their own opinion of them.”

      Mykola left Bucha before the 64th Brigade arrived.

      The spring flowers are pushing up everywhere in Bucha, fruit trees are in blossom, and city workers have swept the streets and filled in some of the bomb craters. But at the end of Ivana Franka Street, amid smashed cars and destroyed homes, there is an eerie desolation.

      “From this house to the end, no one is left alive,” said Ms. Havryliuk, 65. “Eleven people were killed here. Only we stayed alive.”

      Her son and son-in-law had stayed behind to look after the house and the dogs, and were killed on March 12 or 13, when the 64th Brigade first arrived, she said. The death certificates said that they had been shot in the head.

      What happened over the next two weeks is hard to fathom. The few residents who stayed were confined to their homes and only occasionally dared to go out to fetch water from a well. Some of them saw people being detained by the Russians.

      Nadezhda Cherednychenko, 50, pleaded with the soldiers to let her son go. He was being held in the yard of a house and his arm had been injured when she last saw him. She found him dead in the cellar of the same house three weeks later, after the Russians withdrew.

      “They should be punished,” she said of his captors. “They brought so much pain to people. Mothers without children, fathers, children without parents. It’s something you cannot forgive.”

      Neighbors who lived next door to the Havryliuks just disappeared. Volodymyr and Tetiana Shypilo, a teacher, and their son Andriy, 39, lived in one part of the house, and Oleh Yarmolenko, 47, lived alone in the other side. “They were all our relatives,” Ms. Havryliuk said.

      Down a side alley lived Lidiya Sydorenko, 62, and her husband Serhiy, 65. Their daughter, Tetiana Naumova, said that she spoke to them by telephone midmorning on March 22.

      “Mother was crying the whole time,” Ms. Naumova said. “She was usually an optimist, but I think she had a bad feeling.”

      Minutes later, Russian soldiers came in and demanded to search their garage. They told a neighbor to leave, shooting at the ground by her feet.

      “By lunchtime they had killed them,” Ms. Naumova said.

      She returned to the house with her husband, Vitaliy, and her son Anton last month after the Russian troops withdrew from Kyiv. Her parents were nowhere to be found, but they found ominous traces — her father’s hat with bullet holes in it, three pools of blood and a piece of her mother’s scalp and hair.

      There was also no sign of the Shypilos or of Mr. Yarmolenko, except trails of blood where bodies had been dragged along the floor of their house.

      Eventually, French forensic investigators solved the mystery.

      They examined six charred bodies found in an empty lot up the street and confirmed that they were the missing civilians: the Sydorenkos, the three Shypilos and Mr. Yarmolenko. Several bore bullet wounds but three of them had had limbs severed, including Ms. Naumova’s mother, the investigators told the families.

      Her father had multiple gunshot wounds to the head and chest, her mother had had an arm and a leg cut off, she said.

      “They tortured them,” Ms. Havryliuk said, “and burned them to cover their tracks.”

      Oleksandr Chubko contributed reporting from Bucha, Ukraine.

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      France24 - Monde

      Un premier Conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad

      Publié le : 23/05/2022 - 09:23Modifié le : 23/05/2022 - 20:51

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      Le premier Conseil des ministres s'est tenu lundi autour d'Emmanuel Macron et de sa Première ministre Élisabeth Borne avec une attention particulière portée sur le pouvoir d'achat. Un premier projet de loi sur cette question devrait être adopté en Conseil des ministres avant les législatives. Des sujets qui n'ont pas totalement éludé la polémique autour du cas du ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viol.

      Premier Conseil des ministres un mois presque jour pour jour après la réélection d’Emmanuel Macron. L'équipe de la nouvelle Première ministre Élisabeth Borne a foulé, lundi 23 mai, peu avant 10 heures, le gravier de l'Élysée pour un Conseil des ministres qui a véritablement lancé le second quinquennat d'Emmanuel Macron, avec déjà une fausse note : les accusations de viol visant Damien Abad.

      Le nouveau ministre des Solidarités a tenté de reprendre la main lundi soir en niant une nouvelle fois ces accusations dans des déclarations à la presse. 

      Trois jours après la fin de la longue maturation qui a présidé au casting de Matignon comme des ministres, le nouveau gouvernement s'est réuni au grand complet avec au menu les grandes priorités tracées par le président : école, santé, transition écologique mais aussi lutte contre l'inflation.

      "Le gouvernement que vous constituez est avant toute chose (...) un gouvernement pour agir", a lancé Emmanuel Macron en préambule, pointant "un contexte inédit" avec la crise du Covid-19, "dont nous sortons à peine si tant est qu'elle soit totalement terminée", la guerre en Ukraine et des "défis inédits" pour la société française.

      Un projet de loi sur le pouvoir d'achat sera adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives des 12 et 19 juin, a déclaré la porte-parole du gouvernement français, Olivia Grégoire, à l'issue du Conseil des ministres.

      Blocage des prix de l’énergie maintenu, chèque alimentation, revalorisation des retraites et des minima sociaux, triplement de la prime Macron...Le 1er projet de loi qu’examinera l’Assemblée nationale portera sur le pouvoir d’achat. pic.twitter.com/J59wqMbtNx

      May 20, 2022

      Élisabeth Borne avait déjà égrené, dans un entretien au Journal du Dimanche, différentes mesures prévues dans ce futur texte, concrètement une loi rectificative du budget 2022 : prolongation du bouclier tarifaire, chèque alimentation, relèvement du point d'indice des fonctionnaires, suppression de la redevance audiovisuelle, etc.

      Autant de mesures au goût sucré pour les ménages mais au coût salé pour les finances publiques, alors que se profilent les élections législatives pour lesquelles la majorité est donnée favorite en dépit d'une probable forte poussée de la gauche unie.

      Pap Ndiaye et Damien Abad particulièrement scrutés

      Achevé vers 11 h 30, ce Conseil des ministres a été l'occasion d'un premier tour de piste pour les nouveaux entrants d'un gouvernement Borne qui compte cependant en son sein une majorité de membres de l'équipe sortante (14 sur un total de 27 membres).

      Parmi les nouveaux visages, celui du ministre de l'Éducation nationale, l'universitaire Pap Ndiaye, est au centre des attentions. Seule véritable surprise du nouvel exécutif, sa nomination a suscité un tombereau de réactions furieuses à l'extrême droite, qui l'accuse de "vouloir déconstruire le pays".

      >> À voir, notre diaporama : "En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne"

      Mais l'agenda politique de l'exécutif va devoir compter avec l'affaire Damien Abad, révélée pendant le week-end. Nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, l'ancien président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale et principale prise de guerre de la macronie depuis la victoire du président sortant le 24 avril, fait face à de graves accusations de viols dans un article publié samedi par Mediapart – accusations qu'il nie "avec la plus grande force".

      "Le gouvernement est aux côtés de celles qui ont l'immense courage de parler", a affirmé la porte-parole du gouvernement, tout en ajoutant que "la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher". Confrontée aux nombreuses questions des journalistes sur le sujet, Olivia Grégoire, qui a précisé qu'un entretien entre Élisabeth Borne et Damien Abad avait eu lieu à l'issue du Conseil des ministres, a répété à plusieurs reprises qu'aucune action en justice n'était en cours à l'heure actuelle.

      Damien Abad s'en remet aux législatives

      Selon Mediapart, deux femmes, dont le journal a recueilli les témoignages, accusent Damien Abad de viol en 2010 et en 2011. Un signalement a été effectué la semaine dernière auprès de LR, La République en marche (LREM) et de la justice, qui dit l'analyser. Le parquet de Paris a déjà classé sans suite deux plaintes, en 2012 et en 2017, de l'une des plaignantes.

      "Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", a quant à lui déclaré le nouveau ministre des Solidarités lundi soir. "Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas", a martelé l'ex-chef des députés LR.

      "Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grand fermeté", a-t-il répété, dénonçant, dans le quotidien régional Le Progrès, un "voyeurisme malsain". Se retranchant derrière son handicap physique pour expliquer que les accusations portées contre lui étaient impossibles, il a souligné dans Le Figaro que les législatives des 12 et 19 juin seraient le "juge de paix".

      Élisabeth Borne "pas au courant"

      Après les critiques visant l'investiture du LREM Jérôme Peyrat, condamné en 2020 pour des violences envers une ex-compagne, et qui s'est finalement résolu à retirer sa candidature, l'exécutif et la majorité doivent affronter une nouvelle tempête sur le dossier des violences faites aux femmes.

      "Pas au courant" de ces affaires avant leur révélation par Médiapart, Élisabeth Borne a promis de tirer "toutes les conséquences" en cas de "nouveaux éléments" et de saisine de la justice, à l'occasion d'un déplacement dans le Calvados où elle brigue un premier mandat de député.

      À trois semaines du premier tour des législatives, l'Élysée a d'ailleurs mis la pression sur les quatorze ministres-candidats. Conformément à une règle non écrite datant de 2007, et déjà édictée en 2017 par Emmanuel Macron, ils devront démissionner en cas de défaite à ce prochain scrutin. Une règle qui vaut aussi pour Élisabeth Borne.

      Avec AFP

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      À peine nommé ministre des Solidarités, Damien Abad face à des accusations de viol

      Diaporama

      En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

      Le gouvernement Borne dévoilé : un jeu de chaises musicales et quelques surprises

      New York Times - World

      Millions Displaced and Dozens Dead in Flooding in India and Bangladesh

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      Heavy rains have washed away towns, villages and infrastructure, as extreme weather events become more common in South Asia.

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      By Karan Deep Singh and Saif Hasnat

      NEW DELHI — Heavy pre-monsoon rains in India and Bangladesh have washed away train stations, towns and villages, leaving millions of people homeless as extreme weather events, including heat waves, intense rainfall and floods, become more common in South Asia.

      More than 60 people have been killed in days of flooding, landslides and thunderstorms that have left many people without food and drinking water and have isolated them by cutting off the internet, according to officials.

      The devastation in India’s northeast, one of the worst affected regions, has submerged railway tracks, bridges and roads. In the remote state of Assam, 31 of its 33 districts have been affected by floods, impacting the lives of more than 700,000 people, officials said on Saturday. At least 18 people have already died in the state because of floods and landslides, according to news reports.

      At least 33 people were killed in the neighboring state of Bihar by lightning strikes and heavy rain in its 16 districts, Nitish Kumar, the chief minister, said on Friday.

      Climate scientists have said that India and Bangladesh are particularly vulnerable to climate change because of their proximity to the warm tropical waters of the Indian Ocean and the Bay of Bengal, which are increasingly experiencing heat waves. The rising sea temperatures have led to “dry conditions” in some parts of the Indian subcontinent and “a significant increase in rainfall” in other areas, according to a study published in January by the Indian Institute of Tropical Meteorology in Pune.

      On Sunday, India’s meteorological department warned of “thunderstorms with lightning and very heavy rainfall” in many parts of the country’s remote northeast where the Brahmaputra, one of the world’s largest rivers, has inundated vast areas of agricultural land, villages and towns over the past couple of weeks.

      The floodwaters of the Brahmaputra and other rivers have arrived with fury in Bangladesh, a low-lying nation of about 170 million people, where extreme rainfall and landslides washed away a sprawling Rohingya refugee camp overnight last year. In 2020, torrential rains submerged at least a quarter of the country.

      About two million people have been affected in the Sylhet region, in the country’s east, in what officials describe as one of the worst floods in many years.

      “We haven’t seen such a widespread flood in Sylhet for around two decades,” S.M. Shahidul Islam, a chief engineer of the Bangladesh Water Development Board, said on Sunday.

      “Heavy rainfall and increased flow of floodwater through the Surma River is the main reason for this situation,” said Mr. Islam, explaining that dams in the area are unable to hold the floodwaters that have started pouring into cities.

      At least 10 people have been killed in the region, most drowning after their boats capsized while they were trying to move to safer areas, officials said on Sunday. “We still are working to see if there are more casualties,” said Mosharraf Hossain, the top official in the Sylhet region.

      Roads cut off by floods have made relief efforts challenging, officials say. But the devastation has left millions of people with nothing.

      “The flood situation is terrible in our village in Zakiganj,” said Mahmudul Hasan, 29, who was taking shelter with six family members in Sylhet.

      The family has not received any food or water, said Mr. Hasan. And he said he was constantly worried about his home. “Our house is made of mud,” he explained.

      The government of Bangladesh has closed nearly 600 schools and colleges indefinitely to use them as shelters for those who have nowhere to go. At least 3,000 hectares of rice paddy fields have been consumed by the flooding, which is expected to affect the livelihoods of thousands of farmers, officials said.

      Karan Deep Singh reported from New Delhi, and Saif Hasnat from Dhaka, Bangladesh.

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      Valeurs Actuelles

      Lyon : une gendarmerie visée par des tirs de mortiers d’artifice

      Les gendarmes ont vécu un samedi soir mouvementé. Samedi 21 mai, vers 23 heures, la caserne de gendarmerie située quai Rambaud, dans le IIe arrondissement de Lyon, a été visée par des tirs de mortiers d’artifice. Selon des informations du Progrès, un groupe d’individus n’a, en effet, pas hésité à s’en prendre au bâtiment, également connu pour être le siège du groupement national du Rhône. Entre trois à cinq coups auraient retenti. Des gendarmes sont rapidement sortis du bâtiment pour disperser les perturbateurs, rapporte Le Progrès. Ils n’ont toutefois pas réussi à interpeller un seul des individus. Aucun dégât matériel ni aucun blessé ne sont à déplorer.

      Les forces de l’ordre ciblées depuis des mois

      Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre sont la cible d’attaques à Lyon. En mars dernier, de nombreuses opérations des pompiers ou des forces de l’ordre s’étaient avérées être des guets-apens. Les faits se produisaient dans plusieurs secteurs de Lyon et son agglomération, comme dans le VIIIe arrondissement, à Saint-Priest, à Vénissieux, à Feyzin ou encore, dans le quartier de La Duchère. À chaque fois, il s’agissait du même mode opératoire : poubelles et voitures sont incendiées, nécessitant l’intervention des pompiers escortés par la police. À leur arrivée, les policiers sont ciblés par des tirs de mortiers et des jets de projectiles. Les affrontements sont systématiquement brefs et localisés. Dans la seule soirée du 12 mars, la police avait dû intervenir plusieurs dizaines de fois en l’espace de trois heures.

      Lyon : les dernières actualités

      Lyon : un nonagénaire meurt après avoir été poussé dans le vide, l’homicide antisémite évoqué

      Le Conseil d’Etat suspend la dissolution d’un groupuscule d’extrême gauche lyonnais

      Le leader d’un groupe antifa accusé de violences, Raphaël Arnault, candidat aux élections législatives à Lyon

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Bâtissons ensemble la fête de l’Humanité

      Fabien Gay

      A l’heure d’une concentration de grands médias, de la mainmise croissante des conglomérats du numérique qui développent leur emprise sur nos esprits et nos modes de vies, il est plus que nécessaire de continuer à défendre le pluralisme de l’information et le développement de notre groupe de presse indépendant, au service des intérêts populaires, de l’émancipation humaine, du progrès social et écologique.

      Près de 120 ans après sa fondation, l’Humanité conserve son ambition de participer au débat d’idées, avec nos valeurs de justice et de progrès social et écologique, de paix, de féminisme, d’antiracisme en donnant à voir les luttes, les résistances mais aussi les possibles dans nos sociétés.

      Nous sommes de toutes les batailles

      Les équipes de l’Humanité ont été extrêmement mobilisées ces derniers mois. Alors que nous sortions à peine de la grave crise de la Covid-19, nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pendant de longs mois pour vous proposer des nouvelles formules du quotidien et de l’Humanité Dimanche, devenue l’Humanité Magazine. Avec une équipe soudée dont le professionnalisme est reconnu de tous et toutes, nous avons réussi notre pari : celui de vous être encore plus utile, plus près des combats quotidiens, et donner à voir, du local à l’international, tous les combats émancipateurs et de transformation sociale.

      Nous sommes de toutes les batailles. Mobilisés et utiles pour décrypter l’actualité avec la guerre en Ukraine et faire vivre la solidarité, nous avons récolté plus de 150 000 euros que nous avons reversé directement à notre partenaire du Secours populaire français pour des actions humanitaires efficaces en direction des réfugiés. Mobilisés et engagés pour suivre l’actualité de la campagne présidentielle comme des élections législatives qui se profilent. Mobilisés enfin pour continuer à nous développer, en étant utiles au monde du travail et de la création, en ouvrant nos colonnes aux luttes et aux analyses mais aussi par le biais d’événements et des colloques portant l’empreinte de l’Humanité.

      Réussir cette formidable Fête populaire

      Cependant, malgré tous ces efforts, notre situation reste fragile du fait d’éléments indépendants de notre volonté, qui viennent perturber notre développement et notre capacité d’innovation et d’investissement.

      Aujourd’hui, nous connaissons une hausse de nombreux coûts comme l’impression, l’énergie, les transports et le routage… et surtout, le papier qui se raréfie et dont nous estimons, pour l’instant, à plus de 600 000 euros l’augmentation pour l’année.

      Dans le même temps, nous faisons face à un nouveau défi dont nous avions déjà connaissance, celui du déménagement de la Fête de l’Humanité au cœur de l’Essonne. Les équipes de la Fête, du journal, les bâtisseurs et les bâtisseuses ont beaucoup œuvré ces derniers mois pour préparer et réussir cette formidable Fête populaire.

      Les coûts sont importants là aussi : transports, navettes, mais aussi installations nouvelles sur un nouveau terrain, cachets des artistes… Une belle affiche artistique vous a déjà été dévoilée et d’autres noms viendront s’y ajouter en juin.

      Nous sommes d’ores et déjà mis en difficulté pour bâtir la Fête de l’Humanité. Le bon de soutien à 35 euros est déjà disponible auprès des militant·e·s du journal. Nous invitons d’ailleurs, dès à présent, à prendre le maximum d’initiatives pour mobiliser le plus largement possible autour de vous.

      Un appel à votre participation financière, à la solidarité

      Dès lors, pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

      Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

      C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

      Pour participer Remplissez ce bulletin et envoyez-le accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de Presse et pluralisme - Souscription Fête de l’Humanité à l’adresse :

      Directeur de l’Humanité - Souscription pour bâtir la Fête de l’Humanité, 5, Rue Pleyel, 93528 Saint-Denis Cedex

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      France24 - Monde

      Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

      Publié le : 23/05/2022 - 18:01

      Sébastian SEIBT Suivre Julie CHOUTEAU

      Près d’une centaine de cas de variole du singe dans douze pays hors des foyers traditionnels de la maladie ont été confirmés, samedi, par l’Organisation mondiale de la Santé. Les autorités et les scientifiques rappellent que le risque de propagation de ce virus est faible, mais reconnaissent que la chaîne de transmission est très inhabituelle. 

      Ce sont 92 contaminations confirmées et une grande inconnue. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est revenue pour la première fois, samedi 21 mai, sur la multiplication des cas de variole du singe dans le monde

      L'institution a confirmé la présence de cette maladie dans douze pays hors d'Afrique, qui était jusqu'à présent le seul continent à avoir connu des épidémies de variole du singe. Le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni sont les principaux foyers de propagation avec plus de 20 cas chacun, tandis que la France a confirmé, vendredi 20 mai, le premier diagnostic positif.

      Cette maladie est une zoonose - transmise à l'homme par l'animal - identifiée pour la première fois chez des singes en laboratoire en 1958 et qui appartient à la même famille que la varicelle ou la variole. Beaucoup moins mortelle que cette dernière, la variole du singe existe actuellement sous deux formes : l'une qui s'est propagée essentiellement en République démocratique du Congo et au Congo-Brazzavile, et l'autre plus à l'ouest du continent, principalement au Nigeria. "C'est cette deuxième souche, moins dangereuse, que l'on retrouve actuellement en Europe et en Amérique du Nord", précise Matthias Altmann, épidémiologiste à l'université de Bordeaux et spécialiste des maladies infectieuses en Afrique. 

      La plupart du temps, les symptômes du virus - fièvre, toux, maux de tête et éruptions cutanées - disparaissent d'eux-mêmes après quelques semaines et aucun des patients recensés en Europe et en Amérique du Nord n'est décédé de cette maladie.

      Aucun lien direct avec un pays où le virus est endémique

      Si l'origine de ce virus est bien connue, ce qui inquiète actuellement les scientifiques, c'est "qu'une majorité des cas de variole du singe n'avaient aucun lien direct avec un pays africain où la situation de ce virus est endémique, ce qui est très inhabituel", note l'OMS. "Il y a une transmission autochtone du virus à laquelle on n'avait pas encore été confronté avec cette maladie et qu'on ne s'explique pas", confirme Charlotte Hammer, spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Cambridge, interrogée par le site Science Media Centre.

      Jusqu'à présent, ce virus ne sortait que très exceptionnellement d'Afrique, et lorsque cela arrivait, il était très simple de trouver un lien. "Il y a eu des dizaines de cas aux États-Unis en 2003 qui étaient liés à un rongeur porteur du virus qui venait d'Afrique. En 2018, une infirmière britannique avait été exposée à cette maladie à l'hôpital en changeant les draps du lit d'un patient qui avait été contaminé au Nigeria", rappelle Paul Hunter, professeur de médecine à l'Université d'East-Anglia.

      Si la variole du singe se transmet peu et qu'il est généralement aisé de remonter la chaîne des contaminations, c'est parce que cette maladie "est beaucoup moins contagieuse que le Covid-19, car il faut généralement un contact direct et proche avec un porteur", résume Matthias Altmann. Pour le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), c'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour laquelle "la probabilité de contagion est très faible". "On pense, en outre, qu'elle se transmet après l'apparition des premiers symptômes", précise Matthias Altmann. 

      Les principaux vecteurs de contamination de la variole du singe sont "les cloques et les plaies sur le visage, les mains et les pieds qui apparaissent chez un individu infecté", souligne Paul Hunter. Rien à voir avec la propagation silencieuse du Sars-Cov-2, amplifiée par les porteurs asymptomatiques, qui a rendu la pandémie tellement difficile à contrôler.

      Moins de vaccinés contre la variole

      C'est pourquoi l'explosion actuelle des cas de variole du singe dans le monde a pris la communauté scientifique par surprise. Un élément d'explication vient "de la hausse continue du nombre de cas de contaminations sur le continent africain ces dernières décennies, ce qui faisait qu'une exportation du virus devenait de plus en plus probable", constate Matthias Altmann.

      Une augmentation due, quant à elle, à un nombre toujours plus important de personnes qui ne sont pas ou plus protégées contre cette famille de virus. "Le vaccin utilisé pour protéger de la variole est aussi efficace contre la variole du singe. Mais il n'est plus utilisé depuis 1980, car l'OMS juge que la variole a été éradiquée, ce qui fait qu'il y a de moins en moins de personnes vaccinées et immunisées dans le monde", souligne Paul Hunter.

      Mais encore faut-il un ou plusieurs élément(s) déclencheur(s) qui favoriserait une propagation sans frontière. En Espagne, l'un des pays européens les plus touchés avec 30 cas confirmés, les autorités cherchent actuellement à déterminer si un festival qui s'est déroulé début mai sur l'île de Grande Canarie pourrait être l'un des principaux foyers de contamination, explique le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung

      Plus de 80 000 personnes y étaient réunies pendant dix jours pour faire la fête et des Italiens, Madrilènes et des résidents de l'île voisine de Ténérife ont ensuite été atteints par la variole du singe.

      Mutation peu probable

      Dans cette quête pour comprendre cette hausse des cas dans le monde, un autre élément est apparu qui a surpris les scientifiques : le facteur sexuel. À l'heure actuelle, "la plupart des cas, mais pas tous, concernent des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes ", note l'OMS. "C'est la première fois que j'entends parler de transmission lors de rapports sexuels pour la variole du singe", reconnaît Paul Hunter.

      Mais "il faut faire très attention à ne pas encore parler de maladie sexuellement transmissible", martèle ce spécialiste. Après tout, la contamination se fait lors de contacts directs avec une zone infectée, ce qui a plus de risque de se produire lors de rapports intimes.

      La multiplication des contaminations pourrait aussi "être due au fait qu'il peut s'agir d'une mutation du virus qui serait plus contagieuse que la souche originelle", note Matthias Altmann. L'évolution du Covid-19 a montré à quel point les variants pouvaient changer la face d'une épidémie.

      Mais la variole du singe est très différente du Sars-CoV-2 sur ce point. "Même si l'hypothèse n'est pas impossible, cette famille de virus à ADN est beaucoup plus stable et mute moins souvent que les virus à Arn tels que le Sars-CoV-2", précise Matthias Altmann. En outre, le Portugal a entrepris de séquencer le génome de la souche qui circule actuellement en Europe et "elle serait identique à celle qui est active en Afrique de l'Ouest", ajoute cet expert.

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      Variole du singe : des infections quotidiennes enregistrées au Royaume-Uni

      BBC

      The fundamental problem is that the djinn's anecdotes just aren't enchanting enough

      George Miller followed Happy Feet Two, a musical cartoon sequel about dancing penguins, with Mad Max: Fury Road, a magnificently unhinged science-fiction action extravaganza, so perhaps it makes sense that he should have changed gears again for his latest release, which premiered at the Cannes Film Festival. Adapted from AS Byatt's novella, The Djinn in The Nightingale's Eyes, Three Thousand Years of Longing is a sincere, thoughtful romantic fantasy about a literature professor and a djinn (genie) having a conversation. Whatever Miller's fans might have been expecting of him, they weren't expecting that.

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      Dr Alithea Binnie, played by Tilda Swinton with a northern accent and school-marmish glasses, specialises in "narratology", which sounds like an academic field made up for The Da Vinci Code, but is actually the study of narrative structure. She is at a conference in Istanbul when she buys a stripy glass bottle from a shop in the Grand Bazaar, and then polishes it with her electric toothbrush in her hotel room. Before she can say "Aladdin", a djinn appears, as played by Idris Elba with pointed ears and furry legs – and once you see Elba towering over Swinton, with his rumbling voice and his sweet mixture of authority and self-doubt, you can't picture anyone else in the role.

      He offers to grant her the traditional three wishes, but Alithea – who is oddly unfazed by this turn of events – has read enough books to know that djinns can be tricky and that wishes can be dangerous, so she won't commit herself until they have sat in their white fluffy dressing gowns and got to know each other. As she listens, he recalls the previous times he was released from his bottle, and the film flashes back to various yarns about foolish sultans, angry princes and wily concubines through the centuries. The djinn, it transpires, repeatedly gets into trouble by trying to help women. Will Alithea be one of them?

      Three Thousand Years of Longing is bound to gain a cult following among literature students, fairy-tale buffs, and anyone who sees themselves as being as geeky and emotionally cut-off as its determinedly single heroine. (As the title suggests, one of the film's main themes is the desire to love and be loved.) For everyone else, it's reassuring that such an eccentric and personal passion project exists – and with a largely non-English-speaking cast, to boot. You can file it alongside the Wachowskis' adaptation of Cloud Atlas, or one of Terry Gilliam's later works, as pleasing evidence that an auteur can still sometimes make an extravagant exotic fantasy with an indie sensibility.

      Directed by: George Miller

      Starring: Idris Elba, Tilda Swinton

      Length: 1 hour 48 minutes

      Production company: Kennedy Miller Mitchell, FilmNation Entertainment, Metro-Goldwyn-Maye

      Much like Alithea, though, most viewers will sit quietly, pondering and questioning the djinn's stories, rather than being swept away by them. The scenes set in gilded palaces can be gloriously colourful, but the rudimentary CGI would have looked cheap a decade ago. The talky, episodic structure isn't exactly urgent, either. There is no pressing need for the duo to finish their hotel-room symposium, so you have to wait and wait for the djinn to get to the point and for the professor to make her wishes. And despite Alitha's suspicions, the big galoot never seems interested in deceiving or seducing her, so there is no tension to speak of. One issue here could be that while the djinn comes across as a soulful human being, the professor comes across as a cartoon boffin.

      The lack of momentum gets more problematic in the London-set final act. The film keeps fading to black and then restarting, leaving the impression that Miller couldn't decide on how to end it. Whatever it is that Mad Max uses to fuel his cars, Three Thousand Years of Longing could have done with some of it.

      The fundamental problem, though, is that the djinn's anecdotes just aren't enchanting enough. They are sprinkled with wonderful little details, such as a magical musical instrument that plays itself, but none of them has compelling characters or a satisfying pay-off. It's a strange flaw for a film which is so marvellously imaginative in so many ways, but that's what it comes down to. If a screenplay is going to be fixated on the history and purpose of storytelling, the stories within it have to be better.

      ★★★☆☆

      Three Thousand Years of Longing premiered at the Cannes Film Festival

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      France24 - Monde

      Au procès du 13-Novembre, les plaidoiries des parties civiles débutent

      Publié le : 23/05/2022 - 17:28

      FRANCE 24 Suivre

      À partir de lundi, et pendant cinq jours, plusieurs avocats des 2 400 parties civiles dans le procès des attentats du 13-Novembre doivent se succéder à la barre dans une plaidoirie "collective" organisée par thèmes. Une première en France.

      "Comment, en quelques minutes, vous dire l'infinie diversité des victimes et le lien qui les rassemble ? C'est infaisable. Nous allons donc vous présenter autre chose, une autre forme de plaidoirie, inédite, à laquelle ont participé une centaine d'avocats", a déclaré Me Frédérique Giffard face à la cour d'assises spéciale de Paris, dans un propos introductif.

      Une "inédite" plaidoirie collective, pour un procès hors norme. Au procès des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, le 13 novembre 2015, les avocats des parties civiles – rescapés ou proches des victimes – ont commencé lundi 23 mai leurs plaidoiries, prévues pour durer jusqu'à début juin.

      Ces avocats, qui représentent environ deux tiers des près de 2 400 parties civiles au procès, ne plaideront pas pour leur client mais pour "la communauté" des parties civiles, dans une plaidoirie organisée par thèmes. 

      Pendant cinq jours, les avocats doivent se succéder à la barre pour traiter de sujets transversaux comme "le détournement de la religion" ou "la musique comme instrument de la terreur" (lundi), "le Bataclan", "le Stade de France" et "les terrasses" (mardi) ou encore "le stress post-traumatique", "les addictions", "la culpabilité du survivant" (mercredi).

      >> À lire aussi : procès du 13-Novembre : d'abord mutique, Salah Abdeslam finit par livrer des explications

      Une centaine d'avocats s'en remettent à leurs confrères

      Cette volonté de "coordination" qui vise à ne pas créer d'"inégalité des armes" face aux 11 accusés dans le box, a poussé plus d'une centaine d'autres avocats à renoncer volontairement à plaider pour s'en remettre à leurs confrères.

      "Monsieur le président, au début de cette audience, vous avez attiré notre attention à tous sur la nécessité, bien que ce procès soit sans précédent, de rester dans la norme. Il y avait un point qui était important : c'était le respect des droits de la défense," a annoncé Me Giffard au début de sa prise de parole.

      "Ça fait six ans qu'on compose pour que nos clients ne soient pas doublement éprouvés : d'abord parce qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment", le soir du 13-Novembre, et ensuite de ne pas souffrir "d'avoir été trop nombreux pour pouvoir être chacun une victime à part entière". "Nous garderons tous comme boussole la dignité avec laquelle les victimes se sont exprimées", a-t-elle promis.

      Hommages aux victimes 

      Tous les jours, avant le début des plaidoiries, des avocats prendront brièvement la parole pour évoquer la mémoire de victimes. Ce lundi, les histoires de Christopher, Thibault, Charlotte et Emilie, Fabrice, Stéphane, Mathieu, Estelle et Marion.

      Les premières plaidoiries sont programmées de lundi à mercredi. Il n'y aura pas d'audience jeudi (férié) ni vendredi. Les plaidoiries des parties civiles devraient durer au moins jusqu'au 7 juin.

      Certains avocats ont préféré ne pas s'associer à leurs confrères ni renoncer à la parole. Ils s'exprimeront à titre individuel à partir du 1er juin.

      Les réquisitions des avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) sont prévues du 8 au 10 juin avant que la parole ne soit laissée à la défense à partir du 13 juin. La cour pourrait commencer son délibéré le 27 juin, après "le dernier mot" des accusés, pour un verdict attendu le 29 juin.

      >> À lire aussi : procès du 13-Novembre : à la barre, Mohamed Abrini ne renie rien des attentats

      Vingt accusés, dont six jugés par défaut, comparaissent devant la cour d'assises spéciale depuis le 8 septembre pour leur implication dans les attaques ayant fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre 2015. Douze encourent la perpétuité, parmi lesquels le seul membre en vie des commandos, Salah Abdeslam.

      Avec AFP

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      L'Humanité

      Histoire d’un legs, d’un homme et d’un continent

      Nos recommandations culturelles

      Télévision En 2020, Erich Schwam est mort en léguant 3,5 millions d’euros au Chambon-sur-Lignon. La raison : il a été sauvé enfant par les habitants de ce village. Jérôme Lévy a retracé sa vie.

      Caroline Constant

      Erich Schwam est décédé le jour de Noël 2020. En mourant, ce monsieur de 90 ans a fait un immense cadeau à la petite commune du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire : un don de 3,5 millions d’euros, soit toute sa fortune, pour la jeunesse de ce village. Passionné par son histoire, Jérôme Lévy a retracé son parcours, de sa naissance à sa mort. Avec beaucoup de difficulté : sans descendance et surtout discret, Erich Schwam n’a pas laissé de témoignage sur sa vie. Il a donc fallu tout reconstituer.

      Ce monsieur avait une excellente raison de léguer sa fortune au Chambon : il a été sauvé, enfant, par la solidarité de ses habitants. Juif, il a dû fuir Vienne, en Autriche, peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, alors qu’il avait tout juste 9 ans. Sa famille avait dû déménager dans un quartier moins huppé ; déjà, les humiliations contre les juifs se multipliaient ; déjà aussi, les exactions et exécutions étaient légion. Grâce à l’initiative d’un diplomate chinois, les Schwam ont pu quitter l’Autriche juste avant le début des déportations. Direction la Belgique et, quand elle a été envahie à son tour par les nazis, la France. Erich Schwam a connu la faim, le froid, l’enfermement au camp de Rivesaltes pendant presque deux ans. Avant, grâce à l’intervention d’une bénévole de la Croix-Rouge suisse, d’atterrir au Chambon. Là, il est devenu pensionnaire, au milieu d’autres enfants.

      « un enfant parmi d’autres enfants »

      Les habitants du Chambon-sur-Lignon ont donc sauvé la famille d’Erich Schwam et des dizaines d’autres enfants. Mais s’il leur est reconnaissant, c’est surtout parce que ces mêmes ­villageois lui ont permis de reprendre le chemin de l’école, abandonnée, de fait, pendant quatre ans. De redevenir « un enfant parmi d’autres enfants », comme le souligne l’élue à la culture, Denise Vallat, très investie dans la transmission de cette histoire.

      Cette vie, formidablement racontée par Jean-Luc Hees, est à la fois édifiante et émouvante. Édifiante, parce qu’elle montre la violence du parcours de cet homme et aussi sa formidable résilience. Édifiante aussi parce que, à l’issue de ses études, et alors qu’il venait de passer douze années dans ce pays, il a dû batailler, dans les années 1950, pour obtenir la nationalité française. Émouvante, surtout, parce que cela pose aussi la question de ce qu’il reste d’une vie quand elle s’est achevée. Et que résume très bien le petit poème de la philosophe Simone Weil, retrouvé chez lui : « Il restera de toi ce que tu as offert, tes bras ouverts un matin au soleil.  »

      shoahles justesle chambon-sur-lignondocumentaire
      L'Humanité

      Y a-t-il un sexe pour arrêter les bêtises ?

      Nos recommandations culturelles

      Télévision La vidéaste israélienne Yael Bartana interroge le genre dans la résolution des conflits. Intéressant… mais décourageant.

      Grégory Marin

      Yael Bartana n’est pas Beyoncé. Sa création n’a rien à voir avec le clip de Run the World (girls) et, pourtant, le propos est similaire : si les femmes le dirigeaient, le monde pourrait-il être un peu plus sûr ? Existe-t-il une façon féministe d’enrayer une guerre nucléaire ? Dans sa « salle de paix », inspirée de « la salle de guerre » du film de Stanley Kubrick, Docteur Folamour, la vidéaste israélienne a placé cinq comédiennes, représentantes d’un pays fictif, dans un gouvernement 100 % féminin. Elles s’entourent d’une quarantaine d’expertes internationales, bien réelles celles-ci, pour tenter de surmonter une série de crises. La plus imminente est l’escalade nucléaire, mais la catastrophe environnementale la talonne…

      « La paix est l’affaire de tous »

      Le président Twittler, allusion peu subtile à Donald Trump (l’écriture a débuté sous sa mandature), menace d’utiliser le « gros bouton ». Comment faire face ? Répliquer, pense la cheffe d’état-major, à rebours des promesses qui ont fait élire la présidente. « Ne pas abandonner nos principes !  » martèle une ex-négociatrice sur le nucléaire en Iran. Une question philosophique sous-tend le film : au pouvoir, les femmes feraient-elles mieux que les hommes ? « Il ne faut pas romantiser le leadership féminin », déclare une experte. Une autre insiste : « La guerre est une affaire d’hommes… » « La paix, surtout, est l’affaire de tous ! » lancent plusieurs militantes pro-désarmement. Filmée comme une pièce de théâtre, cette création expérimentale est le troisième volet d’un travail de la vidéaste, après What if Women Ruled the World ? en 2017 et Bury Our Weapons, Not Our Bodies ! en 2019. Mais, à regarder « l’horloge de l’Apocalypse », qui marque minuit moins deux –  « le temps qui nous reste avant la fin du monde » –, on ressent de l’impuissance. L’art suffira-t-il à arrêter l’aiguille ?

      docufictionArtenucléaireFéminisme
      BBC

      The sci-fi technology tackling malarial mosquitos

      By Richard Baimbridge and Will SmaleBusiness reporters

      Environmental campaigner Liz O'Neill doesn't mince her words about gene drives - the next generation of genetic modification (GM) technology.

      "It is extremely worrying," says the director of UK anti-GM pressure group, GM Freeze. "To release something that has been specifically created in a laboratory in order to outfight nature, and spread without exception within wild populations, is extraordinary arrogant.

      "And once the genie is out of the bottle, you cannot put it back in."

      The way gene drives work sounds like something from a science fiction novel, but they are already being used in laboratory tests. It is complicated stuff, but here is a simple explanation.

      While standard GM introduces a new, lab-tweaked gene into a organism, gene drive technology goes one stage further. It introduces a gene drive - a lab-created gene that can also automatically replicate itself - that targets and removes a specific natural gene.

      This is how it works: if an animal (parent A) that contains a gene drive mates with one that doesn't (parent B), then in the forming embryo that starts to combine their genetic material, parent A's gene drive immediately gets to work.

      It recognises the natural gene version of itself in the opposite chromosome from parent B, and destroys it, by cutting it out of the DNA chain. Parent B's chromosome then repairs itself - but does so, by copying parent A's gene drive.

      So, the embryo, and the resulting offspring, are all but guaranteed to have the gene drive, rather than a 50% chance with standard GM - because an embryo takes half its genes from each parent.

      Genetic scissors

      Gene drives are created by adding something called Crispr, a programmable DNA sequence, to a gene. This tells it to target the natural version of itself in the DNA of the other parent in the new embryo. The gene drive also contains an enzyme that does the actual cutting.

      So, what is the point of such complex technology? It is hoped that gene drives can be used to greatly reduce the numbers of malarial mosquitos, and other pests or invasive species.

      This process is more effective than standard DNA because as every single offspring has the introduced gene trait it spreads much faster and further.

      One organisation at the forefront of this is Target Malaria, which has developed gene drives that stop mosquitos from producing female offspring. This is important for two reasons - only the females bite, and without females, mosquito numbers will plummet.

      The core aim is to greatly reduce the number of people who die from malaria - of which there were sadly 627,000 in 2020, according to the World Health Organization.

      It could also slash the economic impact of the disease. With 241 million cases in 2020, mostly in Africa, malaria is estimated to cost the continent $12bn (£9.7bn) in reduced economic output every year.

      The financial effect of invasive species - everything from cane toads, to lionfish, brown snakes, fruit flies, zebra muscles, and Japanese knotweed - is even higher. They cost the US and Canada $26bn (£21bn) a year, according to the US Department of Agriculture's National Invasive Species Information Center. Globally, it puts the impact at $1.29tn over the past 50 years.

      Yet, campaigners like Liz O'Neill say that the risks of unforeseen consequences, such as the gene drive leading to harmful and unforeseen mutations and knock-on effects, are too high.

      "Gene drives are GM on steroids supercharged," she says. "Every concern one would have about the use of any genetic modification is exponentially more worrying when talking about gene drives because of how far and wide they are designed to spread."

      New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

      However, while the technology has not yet been authorised for use in the wild, there are no bans against continuing laboratory research into it. After serious debate in 2018, the United Nations Convention on Biodiversity ruled that this may continue.

      Dr Jonathan Kayondo is a principal investigator for Target Malaria in Uganda. He points out that natural gene drives already exist - dominate or "selfish genes" that override weaker ones. He also stresses that in continuing to develop engineered gene drives safety remains the core concern.

      "Malaria is one of the oldest diseases on the planet, and despite decades of efforts, a child still dies of malaria every minute," he says.

      "Innovative approaches are urgently needed as both the malaria mosquito and the malaria parasite are becoming increasingly resistant to current methods. Gene drive approaches could be part of an integrated approach to combat malaria, complementing existing interventions."

      Dr Kayondo adds that Target Malaria is continuing to test gene drives on mosquitos at Imperial College in London, and at Italian research firm, Polo GGB.

      He adds: "The project is proceeding step-by-step, and at each phase the safety of the technology is being evaluated.

      "External scientific advice and independent external risk assessment are being sought for each stage and phase of the research, and the project will not proceed further if evidence of a concern about human, animal health or environmental safety makes the technology unacceptable to participating communities and national governments."

      One of the world's pioneering developers of gene drives is US biologist Kevin Esvelt, an assistant professor at Massachusetts Institute of Technology. He first came up with the technology back in 2013.

      Prof Esvelt says that safety is the main concern, and it is being built into the latest gene drive technology.

      "Given the potential for gene drives to alter entire wild populations and therefore ecosystems, the development of this technology must include robust safeguards and methods of control," he says.

      Prof Esvelt adds that this technology is being provided by something called "daisy chain". This is where a gene drive is designed to become inert after a few generations. Or halving its spread every generation until it eventually stops.

      Using this technology he says it is possible to control and isolate the spread of gene drives.

      "A town could release GM organisms with its boundaries to alter the local population [of a particular organism] while minimally affecting the town next door," he says.

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      France24 - World

      In pictures: Russian forces left the Kyiv area – but the war remains

      Issued on: 24/05/2022 - 06:44Modified: 24/05/2022 - 09:23

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      The Russian army reached the gates of Ukraine’s capital within days of its February 24 invasion. But to the surprise of many, Ukrainian forces routed them and forced a retreat from northern Ukraine. Kyiv has since come back to life, with people returning to their homes and resuming everyday tasks. Beneath the surface, however, the war is still present in people’s lives.

      L'Humanité

      Télévision. Cécile Bois: « J’ai beaucoup appris mon métier à travers Candice »

      Actu

      Clap de fin... ou presque pour la série policière sétoise haute en couleur. Depuis 2012, avec sa malice et sa vitalité, Candice Renoir dope l’humeur des téléspectateurs et les audiences de France 2. Entretien avec Cécile Bois, qui interprète depuis dix ans la très girly et sympathique commandante.

      Caroline Constant

      Cette saison est la dernière de « Candice ». Quel regard portez-vous dessus ?

      Avec le Covid, la saison a été compliquée à tourner. Mais entre nous, dans le noyau créatif, les liens se sont d’autant plus resserrés. Nous avons créé la saison que nous voulions. Nous avons bifurqué vers nos envies, y compris en tant que public. Les réalisateurs ont joué le jeu, et il y a eu une très belle solidarité entre nous tous pour que cette saison soit à la hauteur de la série. Et je suis vraiment contente du choix des réalisateurs, en particulier du retour de Nicolas Picard-Dreyfuss, qui a tourné les premiers épisodes. J’ai trouvé vraiment joli que la productrice, Caroline Lassa, lui laisse les deux derniers épisodes de la saison. C’est aussi Solen Roy-Pagenault, qui a créé la série, qui a écrit le dernier épisode. Elle m’a demandé ce que je voulais. Je lui ai répondu : « Du romanesque, du romantisme, et Brassens, parce qu’on n’en a jamais parlé. »

      Tous les destins individuels des héros sont bouclés, dans cette saison…

      C’était une volonté des scénaristes. Cette dimension me plaît beaucoup : je continue à penser que Candice, sans les gens qui sont autour d’elle, ne serait pas Candice. Ils sont aussi importants qu’elle. Et souvent, ce qui a été mon cas pendant longtemps avant « Candice », les comédiens qui sont autour des rôles principaux sont des faire-valoir. Pas dans « Candice », et les reconnaître dans leur histoire, et dans ce que chacun a pu apporter à la série, ça leur rend justice et montre leur pleine fonction.

      Quel bilan tirez-vous de ces dix ans de « Candice » ?

      Je crois que nous avons réveillé la case du vendredi soir de France 2. Nous avons rompu avec le code de la femme parfaite, qui pour être forte doit calquer son comportement sur celui des hommes. Sans rajouter de féminisme, on a assumé un féminin. Et c’est une nuance de taille pour moi. Parce que le féminisme est une position politique ; le féminin est une situation d’état à reconnaître. On a permis à une femme qui a des rondeurs d’avoir une place, de l’assumer. On a mis des talons hauts et des jupes, quand les femmes dans ce genre de rôle avaient des jeans et des petits blousons rouges Perfecto. Je n’ai pas la prétention d’imaginer qu’on a révolutionné la télévision avec « Candice Renoir », parce que j’ai toujours pensé, et c’est ce qui fait son charme, que cette série n’est pas prétentieuse et n’a de revendication d’aucune sorte. Il y a juste une femme, avec tous ses défauts, et avec toute une série d’injonctions de la société, avec une vie somme toute assez banale. Une femme qui doit se débrouiller toute seule avec quatre mômes et un métier qui la passionne. Et nous avons assumé cette réalité, nous l’avons traversée, nous nous sommes amusés à la raconter, avec de l’humour, de la tendresse, en reconnaissant ses imperfections et en les assumant. C’est un exercice extrêmement difficile, beaucoup plus que celui du drame, à l’écriture, comme à la réalisation, dans le rythme. Et au niveau du jeu, pour moi en tout cas, c’est plus compliqué. J’ai beaucoup appris mon métier à travers Candice. Et j’apprends encore.

      « Je continue à penser que Candice, sans les gens qui sont autour d’elle, ne serait pas Candice. Ils sont aussi importants qu’elle. »

      Du premier au dernier épisode, et malgré les épreuves, l’une des caractéristiques de Candice, c’est sa vitalité, non ?

      C’est son panache. Elle rebondit toujours. Car elle a un instinct de vie très puissant. Elle n’a pas le choix, puisqu’elle a quatre enfants et qu’elle est toute seule : elle est obligée de mettre de l’essence dans sa vie tous les jours. J’ai aussi aimé être en panne d’essence, à travers certaines saisons, parce que ça lui a donné de la profondeur.

      Quand Candice débarque dans nos vies, il y a dix ans, elle est maman de jeunes enfants. Au dernier épisode, elle se retrouve grand-mère, soit un chemin de vie de femme assez impressionnant…

      Ce qui est drôle, c’est que la production, avec beaucoup de délicatesse, m’a demandé si j’acceptais de devenir grand-mère dans la série. Je n’ai évidemment pas regardé mon point de vue personnel, mais l’intérêt de la série. D’autant que, dans ma vraie vie, mes enfants sont bien trop jeunes pour devenir parents. Mais j’ai des beaux-enfants qui sont en âge de l’être, et ça me réjouirait, vraiment. Sur la série, j’ai été assez séduite par l’idée que ma fille, Emma, échange son premier baiser dans la saison 1 et finisse la série avec son premier enfant. Je ne sais pas si les scénaristes ont fait le parallèle, mais je m’en suis souvenue.

      Cette dernière saison est aussi celle de la transmission : Emma est devenue actrice, elle joue dans une série policière. C’est donc un jeu de miroirs. Et elle finit la saison en ayant un enfant, donc il y a toute la transmission de Candice vers Emma, vers cet enfant, dont j’imagine que ce sera une fille, parce que c’est logique : c’est une série féminine. J’aime l’idée de ne pas avoir peur d’être grand-mère dans une vie de femme. Et Candice, même en devenant grand-mère et en l’acceptant, n’en est pas moins femme.

      Télévision. Candice Renoir, trois âges dans la vie d’une femme

      Candice vit des choses graves dans la série, tout au long de ses dix saisons. Et toujours se relève…

      C’est la chance et l’apanage d’avoir une majorité de femmes dans cette équipe : la productrice, la chargée de programme, les scénaristes sont des femmes de 40, 50, 60 ans. Et Solen Roy-Pagenault a vraiment donné le « la » en créant la série. Elle voulait que cette femme ait un esprit pragmatique et pratique, qu’elle résolve les enquêtes à partir de son vécu. Le regard des autres, sa relation aux hommes, sa relation à sa famille, aux enfants évoluent au fil de ces dix années, grâce à l’expérience de toutes les femmes qui ont créé cette série.

      Il y aura une suite ?

      Nous tournons en ce moment un quatre-vingt-dix minutes en Corse, qui est une sorte d’épilogue. Il est assez canon au niveau de l’écriture, j’ai l’impression de lire du Oury ou du Weber, donc hyperfort en comédie et en situations déglinguées. Et c’est avec Antoine (Raphaël Lenglet), mais sans l’équipe. Un autre épisode sera tourné d’ici à la fin de l’année, a priori, à Sète, donc avec les comédiens habituels, sur Halloween.

      Tournée d’adieu

      Candice Renoir s’en va, sur la pointe des pieds. La dixième saison de la série est aussi la dernière, même si des téléfilms indépendants vont être tournés avec l’héroïne. Alors Candice Renoir, dans cette dernière saison, boucle les destins de tous les personnages, et se permet de rafraîchir la mémoire sur le chemin parcouru. Quand la série a commencé, elle était une jeune femme, fraîchement divorcée, en charge de quatre enfants. Dix ans plus tard, les enfants ont grandi, et ont déserté le nid familial pour la plupart d’entre eux. La jeune maman de la saison 1 sera bientôt une jeune grand-mère. La « Barbie policière », comme la surnommaient ses collègues à son arrivée, est désormais un officier déjanté, certes, mais dont les talents sont reconnus. Sa dernière enquête a failli lui coûter la vie. Elle réoriente donc ses priorités dans cette dernière saison. Avec Antoine, évidemment : ils ont eu peur de se perdre, ils ne veulent plus se lâcher. Mais à quelles conditions ? La blonde policière est rétive à l’idée de nouvelles entraves. Candice, en brandissant son droit à la liberté, intérieure, intime, familiale, professionnelle, est une vraie ode à la féminité autant qu’à l’émancipation féminine.

      Candice RenoirSéries téléviséesfrance 2sète
      France24 - World

      Live: War in Ukraine enters fourth month

      Issued on: 24/05/2022 - 06:00

      FRANCE 24 Follow Gulliver CRAGG

      The European Union will likely agree an embargo on Russian oil imports "within days", according to its biggest member Germany, while US President Joe Biden said the crisis in Ukraine was a global issue and not just a regional one. Follow FRANCE 24's liveblog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

      09:38am: In Chernobyl, people recount 'terrible stories of abuses, of rape'

      “It all started here three months ago,” explains FRANCE 24’s Cyril Payen, reporting near a power plant in the northern Ukrainian city of Chernobyl. “At dawn, 4am, three months ago, hour by hour, Russian units crossed the border from Belarus.”

      Chernobyl was also one of the first places to be liberated after Russian troops withdrew from western Ukraine after failing to take the capital.

      Three months later, people in Chernobyl are recounting “terrible stories of abuses, of rape, of disappearances” that occurred during the Russian advance, says Payen.

      08:01am: 'Strong views' on invasion at Quad meeting: Australian PM

      Australia's new prime minister, Antony Albanese, has said "strong views" were expressed on Russia at the Quad leaders meeting in Tokyo.

      The grouping known as the Quad includes Australia, Japan, the US and India. US President Joe Biden, who is attending the meeting, has been pushing for a coordinated response to the Ukraine invasion, but India has maintained a neutral stance

      Speaking to reporters after the Quad meeting, Albanese said Russia's "unilateral" attack on the people of Ukraine was an outrage. "Strong views were expressed in the meeting," he said.

      07:39am: In occupied Kherson, discontent on display during organised press tour

      At a water treatment plant in the southern Ukrainian city of Kherson, a worker offers a curt visit of the premises.  “I was told to give a tour. So, we are giving a tour. Here is where we stock things,” she says, pointing to a closet. “There is a dryer there,” she continues tersely before moving to the next room.

      Russian forces took control of the Kherson region, which borders the Donetsk region to the east and Crimea to the south, early in the war and have installed a pro-Kremlin administration.

      Protests have broken out in Kherson city, the regional capital, against the invasion of Ukraine. But on an organised press tour three months after the launch of the invasion, residents selected to speak to the press are tight lipped about their situation – mostly.

      05:00am: Ukraine's Zelensky urges allies to pressure Moscow on prisoner swap

      Ukraine's President Volodymyr Zelensky said late on Monday that Kyiv was ready for an exchange of prisoners with Russia "even tomorrow" and called on his allies to put pressure on Moscow.

      "The exchange of people - this is a humanitarian matter today and a very political decision that depends on the support of many states," Zelensky said in a question-and-answer video link with audience at the World Economic Forum in Davos.

      "It is important ... to pressure politically on any level, through powerful business, through the closure of businesses, oil embargo ... and through these threats actively intensify the exchange of our people for Russian servicemen."

      "We do not need the Russian servicemen, we only need ours," Zelensky said. "We are ready for an exchange even tomorrow."

      Zelensky said that Ukraine has involved the United Nations, Switzerland, Israel and "many, many countries", but the process was very complicated.

      Several thousand people are in captivity after Russia captured the port city of Mariupol in southeastern Ukraine and as a result of the battle in the eastern Donbas region, he said.

      12:05am: US still 'a ways away' from sending troops back into Ukraine, says general

      The United States is still "a ways away" from any possible decision on whether to re-introduce U.S. troops into Ukraine, General Mark Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said on Monday, even as he acknowledged low-level planning underway.

      President Joe Biden decided to withdraw American troops from Ukraine before Russia's Feb. 24 invasion in order to avoid a direct conflict with a nuclear-armed adversary.

      But changing circumstances including a reopening of the U.S. embassy have raised questions about whether US troops may be required to return to help ensure security of diplomats in a country at war.

      At a news conference, Milley acknowledged some degree of staff planning ahead of a potential decision to send US troops back into Ukraine. That planning hasn't made it to his level for review or to the level of U.S. Defense Secretary Lloyd Austin.

      Then, ultimately, it would be up to Biden.

      "At the end of the day, any reintroduction of US forces into Ukraine would require a presidential decision. So we're a ways away from anything like that," Milley said.

      "We're still developing courses of action, and none of that's been presented yet to the Secretary."

      10:56pm: Russia not sure it needs resumed ties with West, will work on ties with China, Lavrov says

      Russia's Foreign Minister Sergei Lavrov said on Monday that Moscow will consider offers of re-establishing ties with the West and think about whether that is needed, but will focus on developing ties with China.

      "If they (the West) want to offer something in terms of resuming relations, then we will seriously consider whether we will need it or not," Lavrov said in a speech, according to a transcript on the foreign ministry's website.

      He also said Moscow's goal now is to further develop ties with China.

      "Now that the West has taken a 'dictator's position', our economic ties with China will grow even faster," Lavrov said.

      9:53pm: German economy minister expects EU embargo on Russian oil 'within days'

      The EU will likely agree an embargo on Russian oil imports "within days", German Economy Minister Robert Habeck told broadcaster ZDF on Monday.

      Habeck warned that an embargo would not automatically weaken the Kremlin as rising prices were enabling it to rake in more income while selling lower volumes of oil. Therefore, one consideration was to no longer pay "any price" for oil, but to agree on upper limits, he said. For that to work, however, many countries would have to get on board.

      (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

       

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      Loire : une agence du Crédit Agricole visée par un assaut à l’explosif

      Les cambrioleurs n’ont pas souhaité se faire discrets. Ils n’ont même pas eu peur de faire du bruit. Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mai, une agence du Crédit Agricole a été attaquée à l’explosif à Maclas, dans la Loire. Comme le relate Le Figaro, cinq individus ont forcé l’entrée de la banque, vers 1 h 30 du matin, à l’aide d’explosifs ou de gaz. Ils se sont ensuite servis d’un chariot élévateur pour arracher le coffre contenant l’argent liquide du distributeur automatique de billets. L’engin a enfin été laissé sur place par les malfrats.

      Le préjudice encore inconnu

      Pour l’heure, le montant du préjudice est inconnu. En raison du risque d’effondrement, personne n’a d’abord pu pénétrer dans la banque avant que les pompiers ne vérifient l’état de la structure du bâtiment. La gendarmerie et le personnel de la banque n’ont donc pas pu évaluer le préjudice dans l’immédiat.

      Deux voitures retrouvées

      Les habitants de l’appartement situé au-dessus de la banque ont été évacués par les pompiers. Le plancher de leur logement a été soulevé en raison de l’explosion et pourrait donc risquer de s’effondrer, relaie Le Figaro. Quelques heures plus tard, les gendarmes ont retrouvé deux véhicules, aux alentours du Crédit Agricole. Les deux voitures auraient été volées par les cinq hommes. L’une d’elles a été brûlée, l’autre aurait été endommagée après une sortie de route.

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      France24 - World

      ‘Sexism is everywhere – so are we’: Feminist riposte hits Cannes Film Festival

      Issued on: 24/05/2022 - 01:55Modified: 24/05/2022 - 01:58

      Benjamin DODMAN Follow

      French women took on the patriarchy on the big screen and the red carpet with the Cannes screening of “Feminist Riposte”, by Marie Perennès and Simon Depardon, about the feminist activists whose influential poster campaign highlighted the scourge of sexist violence.

      Political protests are ostensibly banned on the red carpet at Cannes. But twice already this year, the famed walkway has been the stage for dramatic protests calling out violence against women.

      On Friday, a woman interrupted a red-carpet premiere, stripping off her clothes to reveal the words “Stop raping us” written across her torso, next to the blue and yellow colours of the Ukraine flag. She was quickly covered up and spirited away.

      Two days later, feminist activists took over another premiere, unfurling a long banner with the names of 129 women murdered in France since the last time the festival too place. This time security looked unfazed as the black-clad protesters paused on the steps of the Palais des Festivals, releasing plumes of smoke from handheld devices they had concealed in their clothes.

      Cannes Film Festival © FRANCE24

      The protest by members of the Colleuses activist group coincided with the premiere of Ali Abbasi’s competition entry “Holy Spider”, about the serial killing of sex workers in Iran. It was tied to another film, “Riposte féministe” (“Feminist Riposte”), which screened later in the day, documenting their struggle to combat sexism, sexual violence and the scourge of femicide.

      Armed with brushes, glue and sheets of paper, the Colleuses – literally, the gluers – have waged an economical, creative and highly effictive campaign to make women’s voices heard in towns and cities across France, plastering walls with slogans denouncing sexist violence. “Feminist Riposte”, by Marie Perennès and Simon Depardon, follows them on their nighttime raids as they brave the law to paste their slogans in the streets during Covid-19 lockdowns and curfews.

      “Sexism is everywhere – so are we,” says one popular slogan. “If you don’t want us inside, we’ll stick things outside,” reads another, plastered over the entrance to an art gallery in the Breton city of Brest where a group exhibition features only male artists. The action and the message are equally important as the Colleuses reclaim public spaces, countering male ubiquity in street names, on building façades and in graffiti.

      “Have you noticed the number of cocks drawn everywhere during the Tour de France?” asks a bemused Colleuse in one of the film’s many glorious lines. “What is it about men that they need to draw their penis everywhere?”

      “Feminist Riposte” hits back with its own tour de France, a journey through the country’s towns and cities, big and small, meeting the “strong, united and badass” young women taking the fight to the patriarchy. Theirs is a joyful activism, powered by sorority (footage of them stirring glue and hot water in pots, “like witches over their cauldrons”, is a particular treat). But they're also mindful of the urgency of their cause in a country with stubbornly high rates of femicide.

      Throughout the film, Perennès and Depardon remain silent observers, preserving the atmosphere of understanding and solidarity that permeates the groups’ discussions, allowing the Colleuses to feel at ease, open up and broach difficult subjects.

      “The first time someone told me, ‘I believe you’, it blew me away,” says one activist, recounting the personal ordeal she experienced. “I realised thanks to MeToo that I was not alone and that I wasn’t to blame,” adds another. Discussions often touch on the subject of violence as a useful and legitimate tool to “riposte”.

      “Touch one of us, we’ll hit back,” warn the plastered slogans, signalling the Colleuse’s readiness to pay back in kind. In one powerful scene, a feminist march silences and drives away a group of anti-abortion activists, overwhelming them with cries of, “My body, my choice, now shut your mouth!”

      FRANCE 24 spoke to the film’s co-directors about the making of “Feminist Riposte” and the importance of bringing the Colleuses to the world’s premier film festival.

      The film conveys the liberating effect of gluing messages on walls and “reclaiming” them. How did you go about filming those scenes?

      Marie Perennès: The act of plastering the walls with slogans is practically as important as the message itself. It’s the whole idea behind the reappropriation of public space. This space in which women are not normally welcome, well, you’ve got to claim it back, day and night, and state clearly that you have every right to be there.

      We tried to back up this notion of reappropriation in the way we filmed the scenes and placed our camera. We didn’t want it to look like a news report, with a shaky handheld camera ‘stealing’ images, almost fearfully, adding stress and urgency. Instead, we placed our camera on a tripod, the idea being to claim the street with them (the Colleuses) and accompany their action, underlining the fact that they have every right to be there.

      Simon Depardon: Our aim was to make something that was both politically committed and cinematographic. We didn’t want to do a history of the movement, a series of interviews facing the camera. Instead we wanted to capture a moving image of the Colleuses, that would be screened in cinemas and last in time.

      How important was it for you to cover the breadth of France?

      M.P.: We were determined not to stop at Paris, as is often the case with films that tackle political subjects. We wanted to travel the country, meet different kinds of people and look for specificities in each town or city. We also wanted to show the connections between young activists who don’t know each other but who act with the same determination and courage across the country.

      S.D.: The posters were also a pretext, an opportunity to film French youth and the political engagement of a generation that is not at all apathetic. We wanted to counter the notion that rural parts of the country are lost to the far right. Young people want to participate in the country’s democratic life. Not necessarily by casting ballots only, but also with paint, glue and sheets of paper – and without asking for permission.

      Your film highlights the inclusive nature of the movement and its fight against all forms of discrimination. It does not touch on splits over the issues of transphobia and biological sex. Was it a conscious decision?

      S.D.: Our film is not a comprehensive survey of feminism. While touring the country the vibe we got was one of sorority and of a great desire to change things, particularly regarding femicide. The issue of transphobia came up in discussions but only to a certain extent and not as a source of divisions. We did not wish to give it more importance than what we actually witnessed on the ground.

      M.P.: We were also disappointed to see that media coverage of the movement often gave a distorted, almost caricatured vision. We wanted to remain true to the young women we encountered, whom we found deeply moving. These are complex issues and our film is not a complete history of the movement. It is based on 10 groups of Colleuses out of the 200 or so that exist in France, and the issue (of transphobia) was not a source of tension.

      The Colleuses have had a big impact at the festival. What’s next for them?

      S.D.: We were delighted to be able to unite many Colleuses from different parts of the country here in Cannes. They’d been touch on social media but had never met before, it was very moving to see them converge on the festival. They seized the opportunity to do something spectacular on the red carpet. It’s important to have such powerful images to give visibility to the cause.

      M.P.: The posters are more of a tool than a movement, one you can deploy on a little street at night or on the red carpet in Cannes. We’re talking about something that is multifaceted, that will continue and evolve. Our concern was to keep a trace of a movement that belongs to a specific time, a post-Covid moment in which people felt a great need to express themselves and change things. Even if the posters end, the determination will remain and express itself one way or another. Our film is not about the posters; it’s about young women who fight for a cause.

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      New York Times - World

      A Senior Member of Iran’s Revolutionary Guard Is Killed in Tehran

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      No one claimed responsibility for the assassination of Col. Sayad Khodayee, which took place in broad daylight outside his home.

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      By Farnaz Fassihi and Adam Nossiter

      A senior member of Iran’s Revolutionary Guards Corps was assassinated in Tehran on Sunday outside his home, according to a statement by the Guards.

      The statement identified the man as Col. Sayad Khodayee and said he had fought for years in Syria as part of Iran’s military deployment to “defend the shrine” — a term Iran uses to justify its presence in the war in Syria, and to identify those fighting the Islamic State. The statement blamed the assassination on foreign “terrorists” affiliated with world powers considered enemies of Iran’s Islamic revolution.

      Two assassins on motorcycles approached Colonel Khodayee’s car and fired five bullets, state media reported. Photos show a man in the driver’s seat wearing a seatbelt, bleeding from gunshot wounds and slumped behind the wheel in an Iranian-made Kia Pride. Reports said his wife was the first person to find his body.

      Security forces are hunting for the assassins, who escaped, state media reported. The Tehran prosecutor arrived at the scene soon after the attack. The killing took place in daylight on a secure street near Iran’s parliament, according to The Associated Press.

      The assassination comes at a time when the Iran nuclear deal is stalemated because the United States has designated the Guards as a terrorist group. Iran has demanded that the terrorist designation be removed as a condition to revive the deal, and Washington has so far refused.

      There was no immediate claim of responsibility for the killing. But its style echoed previous attacks in Iran by Israel.

      In November 2020 a top Iranian nuclear scientist, Mohsen Fakrizadeh, was assassinated while traveling in a car outside Tehran. An American official and two other intelligence officials later said Israel was behind the killing of Mr. Fakrizadeh, who died after a pickup truck laden with explosives detonated in front of his car, which was then sprayed with bullets. The assassination was one in a series targeting Iranian nuclear scientists dating to 2010, which Iran has blamed on Israel.

      In August 2020 Al Qaeda’s second-in-command, Abdullah Ahmed Abdullah, was shot and killed in Tehran by Israeli operatives on a motorcycle.

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      L'Humanité

      Le nom d’Alice Milliat à nouveau effacé ?

      Chronique

      Mejdaline Mhiri

      L’histoire va-t-elle se répéter ? Va-t-on, de nouveau, soustraire Alice Milliat à la reconnaissance qu’elle mérite ? Inconnue du grand public, cette femme a pourtant porté des combats extraordinaires. Née en 1884 à Nantes, elle passe pour être la première dirigeante française du sport au féminin. Grande pratiquante d’aviron, elle présida le club Fémina Sport en 1915 et fut l’une des fondatrices de la Fédération des sociétés féminines sportives en 1917.

      Alice Milliat était une ambitieuse doublée d’une visionnaire. Déterminée face à Pierre de Coubertin, qui refusait catégoriquement que les femmes participent aux jeux Olympiques, elle organisa, en 1922, le premier événement international sportif réservé aux femmes. Rien que ça ! Quatre Jeux mondiaux furent ensuite organisés entre 1926 et 1934. Toutefois, Alice Milliat décéda en 1957 dans l’anonymat le plus complet, la Seconde Guerre mondiale et la profonde misogynie des dirigeants ayant eu raison de son combat (pour en savoir plus, découvrez le documentaire d’Anne-Cécile Genre, les Incorrectes, disponible depuis vendredi sur la chaîne Histoire. Un immanquable sur le sujet. Ainsi que les pages Histoire de l’ HD n° 787 du 23 décembre 2021).

      En juillet 2020, à l’initiative de Nicolas Bonnet-Oulaldj, président des élus communistes au Conseil de Paris, les édiles de la capitale avaient adopté un vœu « pour qu’il puisse être étudié » que la future Arena, située à la porte de la Chapelle et érigée pour les Jeux de 2024, porte son nom. Seulement voilà, le 12 mai, en avançant des raisons budgétaires, le conseil d’administration de la société d’exploitation de la salle a voté pour que la structure s’appelle plutôt Adidas-La Chapelle District.

      Et Nicolas Bonnet-Oulaldj de s’insurger : « Un accord annuel de 2,8 millions a été trouvé avec Adidas en échange de ce naming qui aura une exclusivité sur le lieu ainsi qu’un magasin. Sauf que c’est un lieu public ! » L’élu refuse ce modèle économique. « Le naming représente de l’argent, mais ce sera toujours moins important que ce que la ville a mis. Les dirigeants d’Adidas disent qu’ils feront des événements sur le sport au féminin, mais cela servira à les valoriser, ce ne sera pas pour les clubs. Il y a aussi un véritable problème d’effacement de la mémoire. Il faut que le monde entier sache qu’Alice Milliat a permis aux femmes de participer aux Jeux ! »

      Adressée à Anne Hidalgo, une pétition sur change.org a été lancée appelant à « ne pas sacrifier nos valeurs, notre engagement pour le sport et pour le féminisme sur l’autel d’une multinationale ». Il est encore temps d’agir, la délibération finale se fera durant le Conseil de Paris, en juillet.

      Valeurs Actuelles

      Toulouse : un jeune mortellement poignardé à coups de lame

      Il a succombé à ses blessures. Un jeune homme âgé de 18 ans, nommé Lucas, a été attaqué à son domicile situé dans le quartier Jolimont, au niveau de la rue Bernard-Ortet, à Toulouse (Haute-Garonne). Dimanche 22 mai, en fin de journée, il se trouvait dans un état critique après avoir été poignardé à coups de lame à trois reprises, rapporte La Dépêche. Touché au niveau du thorax, le jeune homme se trouvait en arrêt cardiaque lorsqu’il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers et le Samu. Peu avant 20 heures, dimanche, Lucas a été conduit à l’hôpital de Rangueil avec un pronostic vital engagé. Ce lundi 23 mai, au matin, La Dépêche a indiqué que le jeune homme était décédé à la suite de son agression.

      Un différend amoureux à l’origine du drame ?

      Comme le relate le quotidien régional, il se pourrait que deux personnes que la victime connaissait aient décidé de s’en prendre à elle. France Bleu évoque un possible différend amoureux entre le jeune homme et un autre adolescent de 16 ans. Ce dernier a d’ailleurs pu être arrêté près de la médiathèque Cabanis, du côté de la station de métro Marengo, selon France Bleu. Le suspect était apparemment blessé au niveau des jambes lorsqu’il a été retrouvé. Il a donc été transporté à l’hôpital Purpan selon La Dépêche, avant d’être placé en garde à vue selon France Bleu. Il pourrait en tout cas bien s’agir de l’auteur de l’agression. Un deuxième homme, qui serait complice, a également été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour en savoir plus sur les circonstances de ce meurtre.

      Toulouse : les dernières actualités

      Un homme recherché après une série d’agressions sexuelles à Toulouse

      L’ex-rugbyman international Maxime Médard s’engage aux élections législatives à Toulouse

      Dans un collège de Toulouse, des élèves quittent le cours où était diffusé les Beatles pendant le Ramadan

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - Monde

      Football : Kylian Mbappé reste à Paris, "un grand jour pour le PSG"

      Publié le : 23/05/2022 - 14:24Modifié le : 23/05/2022 - 15:46

      FRANCE 24 Suivre FRANCE 24 Suivre

      Une nouvelle page de l’histoire du PSG s’est ouverte avec l’annonce de la prolongation de contrat de Kylian Mbappé. Après un long suspense, l’attaquant de 23 ans a décidé de continuer l’aventure dans la capitale française, avec un contrat qui court jusqu’en 2025, tournant le dos au Real Madrid qui le courtisait assidûment. Revivez sa conférence de presse.

      C’est une nouvelle ère Mbappé qui commence au PSG ! Le prince du Parc devenu roi a livré ses premières explications, lundi 23 mai, au Parc des princes, aux côtés du président du club, Nasser al-Khelaïfi

      Le Paris SG garde "le meilleur joueur du monde", s'est félicité en ouverture de la conférence de presse Nasser al-Khelaïfi, parlant de "grand jour" pour le club.

      "Ce choix est un signe très fort, nous gardons le meilleur joueur du monde", a savouré le dirigeant. "Aujourd'hui est un grand jour pour le Paris SG, pour nos supporters en France et dans le monde entier : Kylian reste au PSG pour les trois prochaines saisons, c'est important pour nous et pour la Ligue 1."

      "L'argent n'est pas le plus important"

      Cette prolongation de contrat devrait aussi donner lieu à de grands chambardements dans l'organigramme du club détenu par le Qatar. Car si Kylian Mbappé a choisi de repousser les avances du Real Madrid, c'est certainement parce qu'il s'est assuré qu'à Paris, il serait bien "la pierre angulaire du projet", une formule déjà admise par Nasser al-Khelaïfi.

      Toutefois, la superstar a promis de ne pas empiéter sur la direction sportive du club : "Je reste un joueur de foot, ancré dans un collectif, je n'irai pas au-delà de cette fonction, je n'irai pas au-delà de ma fonction de joueur".

      🗣️🎙️ @KMbappe : « Mon histoire ici n'est pas terminée, j'ai encore de beaux chapitres à écrire. » ✍️#𝐊𝐲𝐥𝐢𝐚𝐧𝐂𝐞𝐬𝐭𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬 🔴🔵 pic.twitter.com/hseDH6EZ6g

      May 23, 2022

      Nasser al-Khelaïfi s'est refusé à préciser les termes du nouveau contrat de Mbappé, mais assure que "l'argent n'est pas le plus important pour Kylian, c'est le sportif". "Pour l'argent, d'autres clubs, dont le vôtre (le Real Madrid, NDLR) peuvent le payer plus que nous", a poursuivi le dirigeant en réponse à une question d'un journaliste espagnol. 

      Mbappé a également livré quelques détails sur son choix inattendu de rester au PSG : "Tout le monde sait que l'an dernier, je voulais partir et j'avais l'intime conviction que c'était le meilleur choix, mais les années se suivent et ne se ressemblent pas. Je suis français et il y a ce côté sentimental de quitter mon pays qui aurait été difficile. Le projet a changé, mon club veut construire une nouvelle ambition sportive et je pense qu'il y a d'autres belles histoires à écrire ici, c'est ce qui compte."

      Les "bons conseils" d'Emmanuel Macron

      L'international français a d'ailleurs confié s'être entretenu sur son avenir avec... Emmanuel Macron ! "On a échangé pas mal de fois. On va dire que c'était des bons conseils. Il voulait que je reste, ça fait partie des négociations". "Il fait partie des différentes personnes avec qui j'ai parlé pour du foot ! C'est là qu'on voit que le foot a changé et qu'il a une place importante dans la société. C'est important de savoir aussi rester à sa place malgré l'importance qu'on peut me donner dans le pays", a-t-il fait valoir.

      Le président al-Khelaïfi, lui, a plus sobrement salué l'entourage du joueur et le club : "Sa famille a été très importante pour moi et je la remercie, ainsi que les équipes du PSG qui ont travaillé sur sa prolongation. Je veux que notre projet s'écrive avec Mbappé afin de poursuivre la grande histoire du PSG."

      pic.twitter.com/m00Sii3A6l

      May 22, 2022

      Mbappé, qui termine la saison champion de Ligue 1 mais surtout meilleur buteur et meilleur passeur – une première en France –, affirmait dimanche sur les réseaux sociaux avoir la "conviction" qu'à Paris, il pourrait "continuer à grandir au sein d'un club qui se donne tous les moyens de performer au plus haut niveau".

      Le PSG a déjà débarqué sans ménagement son directeur sportif, Leonardo, dans la nuit de samedi à dimanche, et la position du coach Mauricio Pochettino ne tient plus qu'à un fil.

      Avec AFP

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      Kylian Mbappé annonce qu'il reste au PSG, la fin d'un long suspense

      Trophées UNFP : Kylian Mbappé élu meilleur joueur de la saison pour la troisième fois consécutive

      Ligue 1 : l'OM retrouve la Ligue des champions, Metz et Bordeaux relégués

      New York Times - World

      Haiti’s Lost Billions

      By Lazaro GamioConstant MéheutCatherine PorterSelam GebrekidanAllison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022

      Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.

      Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.

      The choice: money or war.

      The choice: money or war.

      France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.

      France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.

      With the warships looming off the coast, Haiti agreed.

      With the warships looming off the coast, Haiti agreed.

      With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.

      With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.

      French National Library

      French National Library

      In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.

      Lepelletier de Saint Remy

      But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.

      Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.

      The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.

      The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.

      What France demanded

      150 million francs

      1st payment

      2nd

      3rd

      4th

      5th

      In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.

      In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.

      The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

      The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

      That was part of France’s plan.

      That was part of France’s plan.

      France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.

      France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.

      Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.

      Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.

      In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.

      In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.

      France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.

      France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.

      If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.

      If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.

      While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.

      While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.

      Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.

      Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.

      That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.

      That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.

      Departmental Archives of Landes

      Federico Rios for The New York Times

      In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.

      In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.

      Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.

      Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.

      The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.

      The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.

      Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.

      Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.

      French National Library

      In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.

      Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.

      National Archives, France, CC//379

      Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.

      The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.

      Mauricio Lima for The New York Times

      For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.

      For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.

      It was a disaster — national in name only.

      It was a disaster — national in name only.

      Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.

      Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.

      In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.

      In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.

      Haiti’s debt burden

      In 1825 french francs

      Double debt

      1874 and 1875 loans

      Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.

      Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.

      Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.

      Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.

      More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.

      More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.

      In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.

      In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.

      It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.

      It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.

      Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.

      Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.

      Library of Congress

      By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.

      French National Library

      In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.

      U.S. Navy

      Museum of the City of New York, via Getty Images

      Library of Congress

      Bettmann Archive/Getty Images

      Bettmann Archive/Getty Images

      In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.

      In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.

      For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.

      For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.

      They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.

      They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.

      Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.

      Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.

      Their loot was in New York within days.

      Their loot was in New York within days.

      The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.

      The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.

      Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.

      Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.

      The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.

      The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.

      Haiti’s Debt Burden

      In 1825 french francs

      Americans invade

      Franc loses value

      The U.S. now controlled Haiti’s finances.

      The U.S. now controlled Haiti’s finances.

      In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.

      In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.

      American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

      American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

      Bettmann Archive/Getty Images

      Damon Winter/The New York Times

      Federico Rios for The New York Times

      Federico Rios for The New York Times

      Federico Rios for The New York Times

      Adriana Zehbrauskas for The New York Times

      Federico Rios for The New York Times

      Federico Rios for The New York Times

      It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.

      It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.

      It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.

      It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.

      Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.

      Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.

      But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.

      But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.

      A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.

      A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.

      The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.

      The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.

      The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.

      The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.

      The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.

      The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.

      And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.

      And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.

      After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.

      After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.

      The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.

      The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.

      The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

      How a French Bank Captured Haiti

      Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

      Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

      Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.

      BBC

      Iran building collapse: 10-storey building in ruins

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      Rescue workers in Iran say that dozens of people are still trapped in the rubble of a 10-storey building that collapsed in the south-west city of Abadan. State media has reported six deaths so far, with over 20 injured.

      Rescue teams have pulled survivors from the rubble according to the Iranian Red Crescent, and footage from the scene shows that concrete floors and steel beams had fallen on to the street below, crushing several cars.

      Iranian officials are investigating the cause of the collapse.

      L'Humanité

      Football. Mbappé reste au PSG : les raisons d'un pari gagné

      Actu

      Le rêve madrilène d’enrôler le joueur parisien s’est effondré samedi soir, lors de la dernière journée de Ligue 1. Devant le public du Parc des Princes, le Bondynois a annoncé qu’il avait signé un nouveau contrat de trois ans avec le PSG.

      Éric Serres

      Le Paris Saint-Germain ne sera sans doute jamais une institution à la madrilène ou à la barcelonaise. Le PSG reste ce club fantasque où le rêve est toujours possible, même dans les pires moments. Comme le dit le dicton scandé dans les rangées du Parc des Princes depuis si longtemps : « Paris est magique ! » Quelle que soit la présidence, prête à jeter des millions dans ce club, le rêve et la réalité se confondent bien souvent. Bien sûr, il y a parfois des ombres au tableau. Des éliminations à répétition bien trop tôt en Ligue des champions, des championnats perdus avec un effectif en or, mais aussi des silences pesants comme dans l’affaire loin d’être terminée d’Idrissa Gueye – il a refusé de jouer et de porter le maillot parisien floqué des couleurs de l’arc-en-ciel lors de la journée de lutte contre l’homophobie dans le sport –, mais il y a aussi cette incroyable nécessité de toujours trouver le bon moment pour rebondir.

      J’ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : Kylian Mbappé va rester jusqu’en 2025. Nasser Al Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain

      Foule en délire et tonnerre d’applaudissements.

      Samedi soir, le rêve des supporters de voir Mbappé rester dans le club de la capitale est devenu réalité. Quelques minutes avant le début de la rencontre opposant les Parisiens à des Messins au bord du gouffre – défaite 5-0 et descente pour le club lorrain –, c’est le patron qatari Nasser Al Khelaïfi qui a pris la parole : « J’ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : Kylian Mbappé va rester jusqu’en 2025. » Foule en délire et tonnerre d’applaudissements. Le public du Parc se met alors à scander le nom de son protégé dans un vacarme incroyable. Les « Kylian Kylian ! » font trembler des tribunes en ébullition. Au tour de l’intéressé, tout sourire, de prendre la parole : « Bonjour à tous, je suis très content de continuer l’aventure, de rester ici en France, à Paris dans ma ville. J’ai toujours dit que Paris, c’était ma maison, et j’espère que je vais continuer à faire ce que j’aime le plus : jouer au football et gagner des trophées avec vous tous. Merci à tous pour cet accueil. » La suite, on la connaît : un triplé et une multitude d’occasions durant 90 minutes.

      Football. 38e journée, une soirée d’enfer !

      Entrer dans l’histoire de son club et cocher toutes les cases

      Fin du feuilleton Kylian Mbappé. Le Real Madrid ne sera pas sa prochaine destination. Depuis quelques jours, la tendance qui le voyait prendre un avion pour l’Espagne afin d’y rejoindre son copain de sélection nationale, Karim Benzema, avait en effet du plomb dans l’aile. Les discussions entre le PSG et les conseillers du joueur, bien qu’interminables, touchaient à leur fin et allaient dans le sens du clan parisien. Dans les dernières minutes, l’intervention du président Nasser Al Khelaïfi faisait définitivement mouche pour débloquer une bonne fois pour toutes le dossier.

       Bonjour à tous, je suis très content de continuer l’aventure, de rester ici en France, à Paris dans ma ville. J’ai toujours dit que Paris, c’était ma maison... Kylian Mbappé

      Comment expliquer un tel revirement, alors que tous le voyaient s’envoler vers la capitale espagnole ? Les dirigeants parisiens n’ont rien lâché et ont su écouter et entendre les critiques du Bondynois sur les dysfonctionnements du club. Outre le prolongement de son contrat jusqu’en 2025 et un aspect financier dont on ne possède, pour l’instant, ni les tenants ni les aboutissants, la refonte de l’organigramme demandée par le joueur a été entendue et actée. Elle concernera notamment la direction sportive.

      PSG-Real Madrid, Paris est décidément Mbappé-dépendant cette saison !

      Reste la corde sentimentale, qui a aussi joué à plein. Arrivé en 2017, le club a rappelé à l’ex-monégasque qu’il était le fer de lance du projet qatari, Ligue des champions, ce titre majeur qui manque toujours au club. Que lui aurait rapporté, lui a-t-on expliqué, un départ au Real Madrid, dont les armoires croulent sous les trophées alors que les parisiennes tardent à se remplir ? Entrer dans l’histoire de son club, cocher toutes les cases ne font-ils pas partie de l’inconscient de l’international français ? Mouche, encore !

      L’entraîneur argentin Mauricio Pochettino démis de ses fonctions

      Passé l’euphorie de l’annonce, les grandes manœuvres ont très vite débuté. Côté PSG, les célébrations du 10 e titre à peine achevées, le directeur sportif Leonardo a appris qu’il était démis de ses fonctions. Son nom était sur la sellette depuis plusieurs semaines, comme celui de l’entraîneur argentin Mauricio Pochettino, qui pourrait faire ses valises bientôt. La politique de recrutement du Brésilien, avec beaucoup d’achats de stars et peu de ventes, son « cocooning » excessif des joueurs ont été autant de bonnes raisons pour en faire le bouc émissaire des fiascos successifs du club. Luis Campos, ancien chef du recrutement de Lille et Monaco, et proche de longue date de Kylian Mbappé et de ses parents, ferait partie de la short list pour le remplacer.

      L’homme du jour. Kylian Mbappé

      La presse madrilène n’est pas prête à oublier l’affront

      Si, à Paris, un vent nouveau semble souffler, au-delà des Pyrénées, c’est celui de la colère qui s’est levé. Le revirement de la star française n’est pas du goût de tous. Si le président du Real, Florentino Pérez, malgré l’énorme déception, a su mettre un mouchoir sur le joueur français, en coulisse, on a la défaite mauvaise. La presse madrilène n’est pas prête à oublier l’affront. « Il faut beaucoup de classe pour jouer au Real Madrid », titre un Marca rancunier. L’autre quotidien sportif madrilène est tout aussi critique : « C’est lui qui perd (quelque chose) », explique AS. Du côté de la Catalogne, sans se réjouir, quoique, la presse barcelonaise préfère titrer laconiquement : « Se queda » ( « Il reste »). Javier Tebas, le très bavard président de la Ligue professionnelle espagnole (La Liga), a quant à lui fustigé l’attaquant tricolore en parlant d’ « une insulte au football » en raison des pertes enregistrées par le PSG ces dernières saisons – 225 millions rien qu’en 2020-2021, selon la Ligue française.

      L’instance qu’il dirige a annoncé dans la soirée qu’elle allait déposer une « plainte » contre le PSG pour « défendre l’écosystème économique du football européen ». Pas étonnant lorsqu’on connaît les rapports tendus entre celle-ci et le club du PSG, qui a eu l’outrecuidance de lui chiper ses plus grandes têtes d’affiche (Neymar, Messi), mais aussi d’avoir torpillé la Super Ligue – compétition sportive fermée ou semi-fermée entre certains des clubs de foot les plus puissants du continent européen –, dont les deux grands d’Espagne étaient partie prenante et même leaders. Quoi qu’il en soit, à six mois du Mondial organisé dans l’État gazier, où Mbappé et les Bleus iront défendre leur titre, ce coup de théâtre sonne comme une nouvelle victoire pour le fonds qatari QSI.

      ligue 1Kylian Mbappépsg
      France24 - World

      In pictures: Kristen Stewart, Léa Seydoux walk red carpet for Cronenberg's new sci-fi thriller

      Issued on: 23/05/2022 - 22:52Modified: 23/05/2022 - 23:09

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      The Cannes red carpet returns with all its glamour as the biggest stars in the world head to the French Riviera, where the 75th edition of the world-famous film festival is taking place. Acclaimed director David Cronenberg is back in Cannes for the premiere of 'Crimes of the Future', a sci-fi thriller starring Kristen Stewart, Léa Seydoux and Viggo Mortensen.

      L'Humanité

      Le foot des collègues cherche la bonne reprise reprise cherche son rebond

      Actu

      Le football en entreprise s’exerce sous de multiples formes. Depuis près de trente ans, sa pratique est en perte de vitesse mais certains entendent la revigorer.

      Georgia Diaz

      « Le football d’entreprise, aujourd’hui, c’est un peu moins de 500 clubs et de 10 000 à 15 000 licenciés, alors qu’on en dénombrait plus de 100 000 dans les années 1990. » Le constat de Daniel Teste, secrétaire de l’Union nationale du football entreprise, est sans appel. La pratique du ballon rond dans le monde du travail, qui a donné naissance à plusieurs pensionnaires de Ligue 1 comme l’AS Saint-Étienne, le FC Lorient ou le Montpellier Hérault SC, est en perte de vitesse. Elle résiste, bien sûr, mais souffre d’une implantation inégale sur le territoire et d’un manque criant de moyens. Le championnat national a disparu, il y a une dizaine d’années, tout comme de nombreux clubs malgré les efforts de l’UNFE, née en 2016.

      La fierté des Havrais

      « Nous sommes les parents pauvres du football », s’émeut Didier Buisine, 69 ans, dont trente-deux passés au Club athlétique Sécurité sociale de Bordeaux (Sécucafoot), dont il est toujours membre du comité directeur. « En dehors de quelques places fortes, comme la région parisienne, la situation est compliquée ! Dans la ligue d’Aquitaine, il n’y a que le district de Gironde avec ses trois niveaux, douze clubs chacun, qui se soit bien structuré et progresse. L’équipe du FC Bordeaux Deals aligne même trois anciens professionnels, dont Rio Mavuba et Jaroslav Plasil (respectivement 10 sélections avec l’équipe de France et 103 sélections avec l’équipe de République tchèque – NDLR). Ces garçons n’ont pas les pieds carrés », reprend Buisine.

      Au Sécucafoot, quelque 90 licenciés cette saison, les joueurs, agents de la caisse primaire d’assurance-maladie de Bordeaux, sont de moins en moins nombreux. Ces clubs ont pour obligation de prendre dans leur titre la raison sociale industrielle ou commerciale, d’administration ou de corporation des entreprises ou du groupement d’entreprises qu’ils représentent. Mais rien ne leur interdit désormais de faire signer, outre les employés d’une société, les conjoints et/ou les enfants majeurs des employés, des renforts venus de l’extérieur. Au RC Port du Havre (RCPH), les dockers restent, eux, majoritaires. À l’image du président du club, Sébastien Dumetz, chef de manutention. Ancien défenseur du RCPH, il a connu « la grande époque », celle de la première finale de championnat de France de foot corporatif. « Onze cars de supporters avaient fait le déplacement à Clairefontaine pour nous soutenir, se souvient-il. On n’avait peut-être pas l’équipe la plus talentueuse, mais on avait de l’envie, dans une période qui était difficile professionnellement pour nous tous (alors que la loi de réforme de la manutention portuaire était adoptée et abolissait le statut particulier de ces travailleurs – NDLR). On s’est transcendés. » Et d’ajouter, non sans fierté : « C’est ici, au RCPH, qu’a été établi le record d’affluence du foot corporatif français, avec près de 5 500 spectateurs. » Les Havrais n’en ont pas moins perdu deux de leurs cinq équipes seniors ces douze dernières années.

      Glissement vers l’offre privée

      Défection des joueurs, crise de l’engagement bénévole, les défis sont nombreux, d’autant que « les comités d’entreprise se sont tournés vers des offres de sport individuel à la carte et ont préféré donner des chèques aux salariés pour qu’ils aillent faire du sport dans des structures privées », déplore Daniel Teste. Un constat partagé par David Chevau, du comité Paris FSGT, fort de 14 689 pratiquants de foot, pour 811 équipes (dont 226 de foot à onze, les autres jouant à sept en autoarbitrage ou à cinq). Si le premier, retraité, toujours dirigeant de l’AS Orange Issy-les-Moulineaux, veut croire que, après la pandémie de Covid-19, une plus grande importance sera accordée à la promotion de l’activité physique même en entreprise, au tissage du lien social, le second s’interroge sur « le rapport au temps de loisir » qui en découlera, après des mois de privation, d’évolution des priorités et de développement du télétravail. « On remarque, depuis quelques mois, qu’il est plus difficile de constituer une équipe complète, le week-end, même quand on dispose de 30 ou 40 licenciés. Conjoncturel ou pas ? Il est trop tôt pour le dire », poursuit David Chevau. Daniel Teste, de son côté, salue l’intérêt renouvelé pour le sujet de la Ligue du football amateur et de son président, Vincent Nolorgues, et se réjouit de bientôt célébrer le centenaire de la première édition de la coupe nationale corporative organisée par la Fédération française de football lors de la saison 1923-1924. La compétition avait alors été remportée par l’ECFM Gennevilliers.

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      France24 - World

      Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan

      Issued on: 23/05/2022 - 19:47

      Diana LIU Follow Kethevane GORJESTANI Follow

      As the West spends billions in aid to support Ukraine’s offensive against Russia, concerns are mounting over the looming possibility of a Chinese invasion of Taiwan. President Joe Biden said Monday that the United States would intervene militarily if the self-governing island came under attack by the mainland. But is Beijing ready to mount a full-scale takeover of Taiwan – and succeed?

      Biden’s unequivocal remark about Taiwan came at a news conference with Japan’s Prime Minister Fumio Kishida during a visit to Tokyo, as the president responded to a question regarding whether, contrary to his approach to Ukraine, he would use military force to defend Taiwan.

      “Yes … that’s the commitment we made,” Biden responded. “The idea that [Taiwan] could be taken by force … would dislocate the entire region and be another action similar to what happened in Ukraine.”

      The president’s clear answer departed from the traditional stance of strategic ambiguity: a decades-old US policy of deliberate vagueness regarding the defence of Taiwan in case of Chinese invasion. But as Taiwan has reported a troubling increase in provocative military activity from Beijing, with spikes in Chinese military aircraft overflights in the island’s air defence identification zone, top US and EU officials have openly voiced their support for the democratic island, whose plight has also drawn comparisons to Ukraine.

      The White House hurriedly walked back Biden’s statements, denying that the president’s remarks represented any change in policy – but not before they had provoked the ire of Beijing, whose foreign ministry expressed “strong dissatisfaction and firm opposition” within hours.

      "Biden wants to send a strong message of deterrence to Beijing," says Mathieu Duchâtel, director of the Asia programme at Institut Montaigne. "He wanted to show Beijing that while the US has refused to intervene directly in the war in Ukraine, it is determined to help Taiwan in the event of a Chinese invasion."

      All this rhetoric begs the question: Just how feasible is a Chinese invasion of Taiwan at this point?

      Invading Taiwan would be “extremely difficult for Beijing”

      China’s defence budget, currently at $229 billion, has allowed it to boost research and development into new weapons systems, carriers and military exercises – with an emphasis on strengthening its navy. Currently, the country has considerable military capabilities that would allow it to intervene in and around Taiwan, explains Antoine Bondaz, director of the Taiwan programme at the Foundation for Strategic Research.

      "China's military spending has increased sevenfold over the past twenty years – and these efforts will continue. Today, there are an estimated 10,000 Chinese marines. It is projected that there will be 100,000 by 2027.”

      In the short term, these growing resources are still too limited to envision a total invasion and control of Taiwan, the researcher says. "But if Beijing continues at this rate, it will have the resources necessary in a couple of years.”

      Although China may far surpass Taiwan in its military arsenal and manpower, in terms of strategy, such an invasion would remain “extremely difficult for Beijing”, says Duchâtel.

      “The Taiwanese, without even taking into account the US intervention, have a strong response capability, and could generate heavy losses for Beijing in case of an amphibious or airborne landing attempt."

      Indeed, Taiwan has also boosted its defence spending, allocating in January an extra $8.6 billion on top of a record annual defence budget, dedicated to buying weapons like long-range precision weapons and warships.

      Both sides learning lessons from Ukraine war

      The island’s defence ministry has also been following Russia’s invasion of Ukraine closely, and has said that it will incorporate lessons from the war into its military exercises. Taiwanese officials and analysts have said that Ukraine’s resistance against the much larger Russian army also brings to mind the importance of asymmetric warfare and reservists.

      Indeed, the Chinese are also gleaning insights from the conflict in Ukraine, causing them to reassess their hopes for a quick “lightning war” operation by which “reunification” by force would be possible after a few days, says Duchâtel.

      "The Chinese saw the failure of the Russian blitzkrieg. This therefore forces them to rethink their military options vis-a-vis Taiwan and removes the risk of a short-term operation. We also do not know whether Chinese forces would be able to hold Taiwan in the event of an invasion”.

      Towards an escalation in Taiwan-China relations?

      Though an imminent, short-term Chinese invasion of Taiwan seems unlikely, “the status quo could shift at any given moment”, says Duchâtel.

      The researcher points to two key events as being pivotal to the evolution of Taiwan-China relations: the 20th Congress of the Chinese Communist Party in the second half of 2022, and Taiwan’s parliamentary elections scheduled for January 2024.

      Could tensions escalate during this period? "Currently, Taiwan, under the presidency of Tsai Ing-wen, takes a very cautious approach towards Beijing," explains Duchâtel. "But this reaffirmed American protection, coupled with China’s declining image on the international stage, could lead Taiwan to take greater political risks. Today, we don't seem to be moving in that direction. But it is a possibility”.

      The international community must play a dissuasive role

      China’s objective to conquer Taiwan has always been clear, says Bondaz. As the mainland amasses military might, the threat to Taiwan grows – and if Beijing doesn’t have the means to launch a successful attack now, it will in a couple of years, by 2025 according to some estimates.

      The researcher thus insists on the role the international community must play to dissuade China from using force. “They have to make Beijing understand that the cost, in human, military and geopolitical terms, is prohibitive.”

      Biden’s remarks serve as a warning more pointed than any the US has issued to China over Taiwan in decades. “He underscored the difference between Ukraine and Taiwan” says Duchâtel. How this deterrence will play out concretely as the fraught relationship between Taiwan and China evolves remains to be seen.

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      As EU-Taiwan ties deepen, cybersecurity is front and centre

      The France 24 Interview

      Chinese ambassador to France: Beijing has 'not ruled out use of force' against Taiwan

      DIPLOMACY

      With heightened rhetoric, is US moving away from ‘strategic ambiguity’ on Taiwan?

      France24 - Monde

      Festival de Cannes : "La Colline" exhume les restes fumants de l'Union soviétique

      Publié le : 22/05/2022 - 18:04

      David RICH Suivre Benjamin DODMAN

      "La Colline" est un étonnant documentaire entièrement tourné sur une gigantesque décharge à ciel ouvert au Kirghizistan, et projeté cette semaine dans le cadre de la section parallèle ACID du Festival de Cannes. À travers le témoignage glaçant d'un vétéran de la guerre de Tchétchénie, le film de Lina Tsrimova et Denis Gheerbrant ravive les traumatismes de l’ex-URSS. Entretien.

      La première fois qu'Alexandre a tué lors de la bataille de Grozny, la capitale de la Tchétchénie, il a pleuré pendant des jours et des jours. Les deuxième et troisième fois, il s'est habitué à tuer. La quatrième, il y a pris du plaisir.  

      "Nous empalions des femmes et des enfants et roulions sur l'ennemi avec nos chars", explique le vétéran des guerres de Tchétchénie, le visage noirci et émacié, depuis l’immense montagne d'ordures qui lui sert de maison depuis plusieurs années. "J'étais juste une machine à tuer. J'ai laissé des gens sans leur père, leur mère et leurs enfants. Je suis un monstre qui a dépassé toutes les limites".  

      Tadjikhan, 65 ans, a élevé huit enfants et en a vu cinq mourir sur "la colline". "S’il vous arrive un malheur, aucune ambulance ne viendra ici", soupire-t-elle, accablée par la fatigue et le chagrin. Avec son mari, ils travaillaient dans un kolkhoze, une ferme collective soviétique, jusqu'à ce que l'effondrement de l'URSS les laisse sans emploi.  

      "Lorsque la démocratie est arrivée, il n'y avait plus de travail", dit-elle en serrant les photos des enfants qu'elle a perdus. Aujourd'hui, la sexagénaire et ses enfants encore vivants parcourent la décharge nuit et jour, remplissant d'énormes sacs de plastique, de verre et de métal pour gagner leur vie. 

      Filmé à l'extérieur de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, le documentaire “La Colline” est diffusé cette semaine dans le cadre de la sélection ACID du 75e Festival de Cannes. Un film obsédant qui expose les conséquences de la violence d'État en Russie et les traumatismes personnels et collectifs qu'elle a engendrés. Métaphore de la décadence du monde soviétique, la décharge est un monde à part qui maintient ses habitants prisonniers d’une époque suspendue.  

      France 24 s'est entretenu avec les coréalisateurs Lina Tsrimova, originaire de la région du Caucase Nord, et Denis Gheerbrant, à propos du message du film et de sa résonnance dans le contexte de la guerre en Ukraine

      France 24 : comment avez-vous découvert cette "colline" et que cherchiez-vous exactement ?   

      Lina Tsrimova : je venais de terminer ma thèse en histoire et je voulais commencer un nouveau projet sur l’histoire des déportations des peuples du Caucase par Staline, qui étaient accusés d’être des collabos, des nazis et des traîtres à la nation. Je ressentais une certaine urgence de faire ce travail, car avec la destruction des mémoriaux il reste de moins en moins d’endroits où on peut encore trouver des traces de ces crimes staliniens.   

      Donc nous sommes allés au Kirghizistan, un lieu d’exil de beaucoup de peuples punis par Staline mais aussi un lieu de refuge pour des peuples qui ont fui la Chine, comme les Ouïghours. Au départ, nous n’avions pas d’idée précise, nous découvrions tout juste le pays. Mais quand nous sommes tombés sur ce lieu, nous avons compris qu’il incarnait les questions que nous nous posions, sur la nature de l’État, la fin du grand empire soviétique, et l’émergence d’un nouvel état criminel poutinien.  

      Denis Gheerbrant : il y a une topographie qui est symboliquement très forte, c’est comme une scène sur laquelle se jouent des rencontres entre différentes populations composées – pour la plupart – d’anciens travailleurs des kolkhozes qui ont perdu leur travail. Il s’agit donc aussi d’une histoire d’exode des campagnes vers les grandes villes.   

      LT : c’est une caractéristique du monde post-soviétique, ces grandes villes qui surgissent comme Bichkek avec ses banlieues sans fin, où les gens vivent sans droits ni protection et où se croisent des migrants de toutes origines.  

      Le destin tragique d'Alexandre, cet ancien soldat qui a commis des massacres au nom de l'État russe et vit désormais sur la colline d’ordures, illustre-t-il l'effondrement du monde soviétique ?    

      LT : son parcours est à la fois une conséquence et une prémisse, un avertissement pour ce qui se passe aujourd’hui. Il se situe à la croisée des chemins entre la fin du monde soviétique et le début d’une nouvelle ère. Les guerres en Tchétchénie inaugurent une nouvelle ère, l’ère poutinienne.  

      La guerre en Ukraine n’avait pas commencé, même s’il y avait déjà eu la Crimée. Mais dans le Caucase, depuis les guerres en Tchétchénie, nous vivons dans un contexte de violence avec des régimes comme celui de (Ramzan) Kadyrov. La Tchétchénie s’est transformée en un monstre totalitaire, mais les autres républiques sont aussi privées de liberté. Bien sûr, la gravité de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est d’une ampleur bien plus grande. 

      DG : la thèse de Lina portait sur les guerres impériales. Dans cette partie du Caucase, cela correspond à un siècle et demi de guerre. Les Russes sont arrivés à la conclusion qu’ils n’y arriveraient pas, que la seule manière serait de détruire, de vider les territoires de leur population. Il y a quand même un écho avec l’Ukraine aujourd’hui. On ne veut plus la conquérir, on veut la détruire.  

      Votre film dépeint les personnages avec beaucoup d'empathie et de sensibilité. Comment les avez-vous abordés 

      DG : ce qui nous a frappés au départ, c’est leur grande dignité. Ils sont dans la dénonciation du système mafieux, mais s’apitoient peu sur leur sort. Notre souci principal était de leur rendre leur humanité. Ce sont des gens exclus, on voulait qu’ils nous parlent dans leur humanité.  

      LT : c’était particulièrement difficile dans le cas d’Alexandre. Je pensais qu’il avait besoin de trouver quelqu’un qui mesure la gravité de sa parole. En se retrouvant face à moi, qu’il considérait comme caucasienne, il pouvait dire : ‘Oui, j’ai exterminé femmes et enfants comme des chiens’. C’était une parole difficile pour lui et pour moi.   

      Ce n'est qu'après trois semaines que nous sommes revenus sur le sujet, et qu'il a parlé de sa monstruosité. D’une certaine manière, il cherchait auprès de moi une reconnaissance de son humanité. Une fois la caméra éteinte, il m’a demandé, en me regardant dans les yeux : 'Dis-moi, est-ce que tu pourrais aimer quelqu’un comme moi ?'. C’était sa manière de dire : ‘Je sais que je suis un monstre, mais est-ce que tu me reconnais en tant qu’humain ?’. Je n’ai pas trouvé de réponse.  

      Lors de la projection, vous avez parlé de votre sentiment de "responsabilité" vis-à-vis de ce qui se passe en Ukraine. Pouvez-vous nous en dire plus ?

      LT : ce qui nous manque beaucoup en Russie, et partout dans l’espace post-soviétique, c’est que nous n’avons pas fait le travail de déstalinisation, nous n’avons pas engagé une réflexion profonde sur la violence de l’État qui revient sans cesse dans l’histoire, comme avec (Vladimir) Poutine. Nous n’avons pas fait notre travail sur l’histoire coloniale. La Russie est l’un des rares empires à avoir survécu au XXe siècle, du coup nous n’avons pas repensé notre model et cette réflexion est aujourd’hui devenue primordiale.   

      Les peuples du Caucase et tous ceux qui ont été colonisés par la Russie n’ont ni espace ni parole, ils sont opprimés par (Vladimir) Poutine. Nous avons deux mots en Russie, l'un pour signifier les Russes ethniques et l'autre pour la citoyenneté. Derrière ce mot russe, il y a tous ces peuples non-russes qui sont opprimés et qui participent malheureusement à cette guerre (en Ukraine), et c’est une douleur immense. Si je me sens responsable, ce n’est pas dans le sens d’une culpabilité morale mais au sens d’action. Il faudra participer à la reconstruction de l’Ukraine indépendante et à la formation de cette pensé anticoloniale.  

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      France24 - Monde

      Trois mois de guerre en Ukraine : "Un pays transformé en champ de ruines"

      Publié le : 24/05/2022 - 07:46

      Hélène FRADE

      À la une de la presse, ce mardi 24 mai, les trois mois de l’invasion russe en Ukraine. Une déclaration martiale sur Taïwan signée Joe Biden. La crise des hôpitaux en France. Et un nouvel épisode du feuilleton "Partygate" au Royaume-Uni, où la position du Premier ministre Boris Johnson semble de plus en plus intenable.

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      A la Une de la presse, les trois mois de l’invasion russe en Ukraine, où la loi martiale et la mobilisation générale ont été prolongées de trois mois.

      «Trois mois d’horreur, un pays transformé en champ de ruines: voilà à quoi est réduite l’Ukraine depuis l’invasion russe». Le Soir constate que «les armées de Poutine n’ont pas réussi à mener leur offensive éclair mais (qu’)elles continuent à pilonner chaque centimètre carré, anéantissant des villes entières». Dans une interview accordée au quotidien belge, Gary Kasparov, légende des échecs et opposant inflexible au Kremlin, se veut malgré tout optimiste: «Pour la première fois, la faiblesse du régime apparaît au grand jour. L’histoire a montré que les dictatures ne survivent pas aux défaites militaires. Une victoire finale de l’Ukraine, qui semble possible, pourrait représenter un coup mortel pour Poutine». Si le conflit en Ukraine semble sans issue, certains pensent déjà à sa reconstruction. Hier, le président ukrainien exhorté les dirigeants de Davos à aider à financer la reconstruction de l'Ukraine après la guerre et à utiliser les avoirs russes gelés pour indemniser les victimes. Selon Volodymyr Zelensky, cité par The Financial Times, la reconstruction de l’Ukraine devrait coûter plus de 500 milliards de dollars.

      Dans la Russie de Vladimir Poutine, le pouvoir continue à parler d’«opération militaire spéciale» en Ukraine. D’après le quotidien d’opposition Novaya Gazeta, interdit d’accès en Russie, des mères des conscrits disparus le mois dernier dans le naufrage du croiseur Moskva – officiellement un mort et 27 disparus - se sont vu proposer de reconnaître que leurs fils étaient «décédés à la suite de la catastrophe», le terme-même d’«opération spéciale» leur étant refusé. Ces mères font état de déclarations à signer, en échange de la promesse de toucher 7 millions de roubles, environ 100 000 euros.

      A la Une également, la déclaration, hier, de Joe Biden,qui a assuré que les Etats-Unis interviendront militairement si Pékin s'empare de Taïwan par la force. Cette déclaration pour le moins martiale provoque évidemment la fureur du régime chinois, qui promet de «réagir fermement aux remarques de Biden sur Taïwan» - des propos «dangereux, dont le but (serait) de vider de sa substance le principe de Chine unique», selon The Global Times – en référence au principe selon lequel Taiwan n’est pas un Etat mais la 23eme province de la République populaire de Chine. «Après des années «d'ambiguïté stratégique», il était grand temps de savoir si les États-Unis défendraient l'île contre une attaque» de Pékin, salue l’agence de presse américaine Bloomberg. Fin de «l’ambiguïté stratégie», vraiment? The Wall Street Journal, qui indique que la Maison-Blanche a immédiatement déclaré que Joe Biden «n’avait pas voulu suggérer un changement de politique», est plus nuancé: «Le président est un maître de la confusion verbale, et personne ne peut être sûr de la politique actuelle des Etats-Unis» vis-à-vis de Taïwan». Le quotidien regrette surtout que le nouveau partenariat économique américain en Asie-Pacifique, lancé hier par Joe Biden, pour contrer l’influence de la Chine, n’inclue pas Taïwan. «Une exclusion qui n’a aucun sens à un moment où les Etats-Unis tentent de prouver leur engagement dans la région», selon le quotidien américain.

      En France, rentrée mouvementée pour le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne, confronté, entre autres, à la crise dans les hôpitaux. Le Monde fait état d’une situation «très dégradée», au point que 120 services ne peuvent désormais plus assurer un accueil continu des patients, faute de personnel. «La situation est catastrophique, c’est une première d’en arriver là», s’alarme un membre du syndicat SAMU-Urgences de France, qui a alerté la nouvelle ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, sur le «désastre sanitaire» à venir cet été, si rien n’est fait.

      Confronté à une myriade de dossiers chauds, le nouveau gouvernement doit également recourir à la communication de crise, après les accusations de viol visant le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad. Libération juge la position de l’exécutif «intenable». «La tâche du gouvernement est telle, les enjeux du moment si importants reconstruire l’hôpital, reconstruire l’école, reconstruire la société, que cette nouvelle équipe ne peut se mettre en marche avec des semelles de plomb. Damien Abad a droit à la présomption d’innocence, mais il plane au-dessus de sa personne, un doute qui n’aurait pas dû être ignoré», estime le journal. «Vivre ce que je vis est très difficile et franchement tout cela est vraiment bas. C'est tellement injuste»,répond le ministre dans Le Figaro, qui rappelle que Damien Abad refuse de démissionner et conteste «avec la plus grande force» ces accusations, et invoque son handicap comme preuve de son incapacité à imposer toute contrainte.

      Un mot, pour terminer, du dernier épisode en date du «Partygate». Alors que le rapport de la haute fonctionnaire Sue Gray sur cette affaire est attendu dans les prochains jours, la presse britannique publie ce matin une nouvelle photo embarrassante pour Boris Johnson, un cliché pris lors d’une fête de départ en plein deuxième confinement le montrant levant son verre avec un groupe de personnes autour d’une table couverte de bouteilles. La position de Boris Johnson semble, elle aussi, de plus en plus intenable. «J’aurai de la chance, si j’arrive à m’en sortir», réagit le premier ministre dans le dessin de Ben Jennings, pour The Guardian, à l’annonce de la publication imminente du rapport Sue Gray, qui devrait permettre à une nouvelle enquête, parlementaire, cette fois, de débuter. «Me too», «Moi aussi», lui rétorque l’une de ses compatriotes, confrontée, elle, à l’explosion du coût de la vie.

      Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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      France24 - Monde

      Mathématiques : la France à la traîne

      Publié le : 23/05/2022 - 18:10

      Laure MANENT Claire BONNICHON Suivre Sonia BARITELLO Suivre

      De plus en plus délaissées par les jeunes Français, les mathématiques vont faire leur grand retour au lycée. Dès le mois de septembre, elles feront à nouveau partie du tronc commun au lycée. Emmanuel Macron s'y était engagé s'il était réélu. Car depuis la réforme mise en place en 2019 par Jean-Michel en 2019, qui permet de choisir sa spécialité, la matière a été totalement laissée de côté par les élèves. Et en terminale, 40 % de lycéens ne font désormais plus de mathématiques.

      Le dossier de l'enseignement des mathématiques attend le nouveau ministre de l'Éducation Pap Ndiaye. Depuis plusieurs années, le niveau en mathématiques des élèves français ne fait que baisser. Le dernier classement TIMSS, classement international sur l'enseignement des mathématiques, place la France au dernier rang en Europe et au 40e dans les pays de l'OCDE. La réforme du lycée est pointée du doigt, mais elle n'explique pas tout. 

      Le mauvais niveau en mathématiques constaté au lycée se répercute sur les études supérieures. Le nouveau baccalauréat, mais aussi deux années liées à la pandémie de Covid-19, ont accentué les difficultés des étudiants dans les écoles d'ingénieurs.

      Un autre constat émerge : les filles sont moins attirées par les mathématiques que les garçons. Au lycée, mais aussi dans l'enseignement supérieur, elles désertent les filières scientifiques, ce qui leur ferme la porte d'emplois et de carrières valorisées. Alors comment expliquer ce phénomène ? Cécile Ouvrier-Buffet, professeure en didactique des mathématiques, se penche sur cette question.

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      Les réformes de Jean-Michel Blanquer font leur première rentrée

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      Cannes 2022 : quand le cinéma raconte les attentats de Paris

      Publié le : 23/05/2022 - 22:54

      Louise DUPONT Suivre

      Dans ce numéro de "À l’Affiche à Cannes", focus sur deux longs-métrages très différents mais qui reviennent tous deux à leur façon sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis : "Revoir Paris", avec Virginie Efira et Benoît Magimel, et "Novembre" de Cédric Jimenez. Louise Dupont rencontre les équipes de ces films plus que jamais d’actualité.

      >> À lire aussi : Le Festival de Cannes ravive les douloureux souvenirs des attentats du 13-Novembre

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      Au procès du 13-Novembre, les plaidoiries des parties civiles débutent

      Cannes 2022

      Le Festival de Cannes ravive les douloureux souvenirs des attentats du 13-Novembre

      À L’AFFICHE !

      Cannes 2022 : "Les Crimes du futur" et "Decision to Leave" entrent en compétition

      Valeurs Actuelles

      Des “rafales de kalachnikov” : deux blessés après une fusillade dans un camp de migrants dans le Nord

      « Tout le monde s’est mis à terre. » Une bénévole de l’association Adra s’est remémorée cette scène effroyable. Comme le relaie BFM Littoral, dimanche 22 mai, des « échanges de coups de feu » ont eu lieu dans un grand campement à Loon-Plage, près de Dunkerque dans le Nord. Deux migrants ont été touchés, sans que l’on ne connaisse la gravité de leurs blessures. La préfecture a indiqué qu’un « renfort d’une demi-compagnie de CRS a été envoyé pour appuyer les effectifs locaux ». Et ce, « à la demande du préfet ». La bénévole, qui distribuait un repas chaud aux migrants au moment de la fusillade, dit avoir entendu des tirs qui avaient l’air de ressembler à des « rafales de kalachnikov », relate BFM Littoral.

      « Des règlements de comptes » entre passeurs ?

      D’après l’association Utopia 56 mobilisée du côté de Grande-Synthe, des coups de feu retentissent « depuis jeudi au moins » dans le campement de Loon-Plage. Et « au moins trois personnes » auraient été blessées et hospitalisées à l’issue de ces fusillades. Une membre de l’association Salam affirme que, d’ordinaire, les camps de Loon-Plage ou de Grande-Synthe sont peuplés « majoritairement de Kurdes », mais la tendance serait en train de changer : « On remarque maintenant qu’il y a beaucoup plus de nationalités présentes, sans doute parce que ça passe beaucoup (en Angleterre). » D’après elle, ce serait peut-être pour cette raison que des « règlements de comptes » surviennent, « parce qu’il y a des passeurs de différentes nationalités », relaie enfin BFM Littoral.

      Dunkerque : les dernières actualités

      Manifestation à Dunkerque contre le projet d’éoliennes offshore

      Dunkerque : quarante migrants secourus après avoir tenté de traverser la Manche

      Grande Synthe : un camp de migrants démantelé

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - Monde

      Fact or fake : les Européens investissent-ils trop peu dans leur défense ?

      Publié le : 24/05/2022 - 09:01

      Les pays membres de l'Union Européenne ont-ils tous négligé leurs obligations issues des traités européens et de celui de l'Otan en matière de dépenses militaires ? Les équipes de France 24 font le point sur les derniers chiffres. 

      Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Le Covid-19 affaiblit aussi le projet d’une défense européenne commune

      EXCLUSIF

      Crise des sous-marins : Josep Borrell salue "un grand pas" vers une défense européenne plus forte

      Ici l'Europe

      Défense européenne : la grande illusion ?

      Valeurs Actuelles

      Guerre en Ukraine : Zelensky dénonce le “massacre organisé” par les Russes dans le Dombass

      La guerre en Ukraine se poursuit, mardi 24 mai, 90 jours après le début de l’offensive russe. Au fil du temps, le conflit s’est enlisé et la « guerre éclair » souhaitée par Vladimir Poutine n’a pas eu lieu. En fin de compte, la résistance ukrainienne a forcé l’armée russe à se repositionner dans l’est du pays. Dans la région du Donbass, toutefois, les difficultés continuent de s’accumuler pour l’armée ukrainienne. Lundi, en fin de soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé au sujet de la situation, indique BFM TV. Il a notamment fait référence au « massacre organisé » par les Russes dans cette région. Plus tôt dans la journée, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguïï Gaïdaï, avait fustigé une situation de « plus en plus difficile » sur le terrain dans le sud-est du pays.

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      France24 - Monde

      La guerre en Ukraine au cœur du Forum de Davos : vers une crise alimentaire mondiale ?

      Publié le : 23/05/2022 - 20:24

      Stéphanie ANTOINE Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

      Après deux ans et demi d'absence en raison du Covid-19, le Forum économique mondial de Davos est de retour. Quelques 2 500 participants - chefs d’État et de gouvernement, grands patrons, dirigeants d’organisations internationales et personnalités de la société civile - sont attendus dans les Alpes suisses. Cette année, le Forum met à l'honneur l'Ukraine. Au cœur des préoccupations, l'impact direct de la guerre sur l'économie et notamment la flambée des prix alimentaires.

      Une émission préparée par Élise Duffau, Marjorie Pejac et Morgane Minair.

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      Flambée des prix alimentaires : le FMI alerte sur "les risques de troubles sociaux" en Afrique

      La chronique de l’éco

      L'ONU alerte sur la hausse de la faim dans le monde à un rythme alarmant

      La semaine de l'éco

      La crise du blé s'aggrave avec l'embargo indien sur les exportations

      New York Times - World

      Seis conclusiones sobre el alto precio que Haití pagó a Francia por su libertad

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      El Rescate

      Esto es lo que un equipo de corresponsales de The New York Times averiguó sobre lo que el pueblo haitiano tuvo que pagar a Francia tras la revuelta de personas esclavizadas más exitosa del mundo moderno.

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      Por Eric Nagourney

      Un Estado fallido. Una trampa asistencial. Un territorio al parecer maldito tanto por la naturaleza como por la naturaleza humana.

      Cuando el mundo ve a Haití, uno de los países más pobres del planeta, la compasión por su interminable sufrimiento a menudo es opacada por las reprimendas y sermones sobre la corrupción y el mal manejo.

      Algunos saben que los haitianos derrocaron a sus tristemente crueles propietarios esclavistas franceses y declararon la independencia en 1804, la primera nación moderna del mundo que nació de una revuelta de personas esclavizadas.

      Pero pocos conocen la historia de lo que sucedió dos décadas después, cuando los buques de guerra franceses volvieron a un pueblo que había pagado con sangre su libertad y emitieron un ultimátum: paguen otra vez, ahora con ingentes cantidades de dinero contante y sonante, o alístense para la guerra.

      Durante generaciones, los descendientes de las personas esclavizadas pagaron a los descendientes de sus antiguos propietarios esclavistas con dinero que pudo haberse empleado para construir escuelas, caminos, clínicas o una economía pujante.

      Durante años, mientras los periodistas de The New York Times han reportado sobre las penurias de Haití, una pregunta ha flotado en el aire: ¿Y si? ¿Y si desde su nacimiento el país no hubiera sido saqueado por potencias extranjeras, bancos internacionales, sus propios líderes? ¿Cuánto dinero más habría tenido para construir una nación?

      Durante más de un año, un equipo de corresponsales del Times ha escudriñado documentos olvidados hace tiempo que se marchitaban en archivos y bibliotecas en tres continentes para responder esa pregunta, para poner una cifra al costo de la libertad de los haitianos. Aquí están las claves de una serie de historias que se publican esta semana en inglés, francés y creole.

      La doble deuda que dio inicio a todo

      Cuando un buque de guerra francés repleto de cañones arribó hasta el puerto de la capital haitiana en 1825, un emisario del rey Carlos X llegó a la orilla y entregó una demanda sorprendente: Francia buscaba reparaciones del pueblo que había esclavizado.

      Por lo general, son los derrotados quienes pagan reparaciones, no los vencedores. Apenas una década antes, Francia se había visto obligada a pagar a sus vecinos europeos luego de las campañas fallidas militares de Napoleón, el mismo emperador cuyas fuerzas también fueron derrotadas por los haitianos. Pero Haití estaba prácticamente sola en el mundo, sin aliados poderosos. Temía ser invadida y ansiaba establecer relaciones comerciales con otros países, así que accedió a pagar.

      La demanda era por 150 millones de francos franceses, que debían entregarse en cinco pagos anuales, mucho más de lo que Haití podía pagar.

      Así que Francia presionó a Haití para que obtuviese un préstamo de un grupo de bancos franceses a fin de empezar a pagar. Ese peso sisifeano se llegó a conocer como la doble deuda.

      El verdadero costo para Haití, entonces y ahora

      El Times rastreó cada uno de los pagos realizados por Haití durante 64 años. En total sumaban unos 560 millones de dólares actuales.

      Pero la pérdida para Haití no se puede medir solo con la suma de lo que se le pagó a Francia y a los acreedores extranjeros con el correr de los años.

      Cada franco que se enviaba a través del Atlántico a una bóveda bancaria de ultramar era un franco que dejaba de circular entre los campesinos, peones y comerciantes de Haití, o que no se invertía en puentes, escuelas o fábricas, el tipo de gastos que hacen que las naciones sean naciones y les permiten prosperar.

      Luego de revisar miles de páginas de documentos de archivo, algunos de siglos de antigüedad, y de consultar con 15 de los principales economistas del mundo, nuestros corresponsales calcularon que los pagos hechos a Francia le costaron a Haití entre 21.000 y 115.000 millones de dólares en crecimiento perdido a lo largo del tiempo. Eso representa unas ocho veces el tamaño de toda la economía de Haití en 2020.

      “Neocolonialismo por deuda”, es como lo caracterizó Thomas Piketty, uno de los economistas con quien hablamos. “Esta sangría ha perturbado totalmente el proceso de construcción del Estado”, dijo.

      Y eso fue solo el inicio. La doble deuda ayudó a empujar a Haití a un ciclo de endeudamiento que maniató al país durante más de 100 años.

      El banco francés que dio con un golpe de suerte

      El gobierno francés sangró a Haití con su exigencia de reparaciones, pero en años posteriores los franceses abordaron a Haití con una táctica distinta: la mano extendida de un socio de negocios.

      Luego de medio siglo de pagos devastadores vinculados a la doble deuda, los haitianos celebraron la noticia de que al fin el país contaría con su propio banco nacional, el tipo de institución que en Europa había financiado fábricas y ferrocarriles.

      Pero el Banco Nacional de Haití solo era haitiano de nombre. Fue creación de Crédit Industriel et Commercial, un banco parisino conocido como CIC, y de sus inversores. Controlaban el banco nacional de Haití desde París y se llevaban una comisión con casi todas las transacciones realizadas por el gobierno haitiano. Los registros originales descubiertos por el Times muestran que Crédit Industriel y sus inversores desviaron decenas de millones de dólares de Haití mientras agobiaban al país con aún más préstamos.

      No pasó mucho tiempo después de la celebración antes de que los haitianos se dieran cuenta de algo andaba mal.

      “¿No es curioso que un banco que asegura venir al rescate de una hacienda pública agotada no empieza por depositar dinero sino por retirar todo lo de valor?”, escribió un economista haitiano.

      EE. UU. trató a Haití como caja registradora

      Cuando el ejército estadounidense invadió Haití en el verano de 1915, la explicación oficial fue que Haití era demasiado pobre y demasiado inestable para dejarla a su suerte. El secretario de Estado estadounidense, Robert Lansing hizo poco esfuerzo por ocultar su desprecio hacia la “raza africana” y caracterizó la ocupación como una misión civilizatoria destinada a poner fin a la “anarquía, salvajismo y la opresión”.

      Pero se habían vislumbrado otros motivos el invierno anterior, cuando un pequeño grupo de marines entró al banco nacional de Haití y salió de ahí con 500.000 dólares en oro. Días más tarde estaba en una bóveda bancaria en Wall Street.

      “Yo ayudé a que Haití y Cuba fueran un lugar decente para que los chicos del National City Bank recolectaran ganancias”, dijo años después el general que encabezó las fuerzas estadounidenses en Haití y se describió a sí mismo como “extorsionista para el capitalismo”.

      El National City Bank fue el antecesor de Citigroup y, junto con otras potencias de Wall Street, presionó a Washington para apoderarse de Haití y sus finanzas, según décadas de correspondencia diplomática, informes financieros y registros de archivo revisados por el Times.

      Durante las décadas siguientes, Estados Unidos sería la potencia dominante en Haití al disolver el Parlamento a mano armada, matar a miles de personas y enviar una gran parte de los ingresos del país a banqueros en Nueva York, mientras que los campesinos que ayudaron a generar las ganancias vivían al borde de la inanición.

      Algunos historiadores enumeran beneficios concretos que Haití recibió durante la ocupación estadounidense, como hospitales, 1300 kilómetros de carreteras y un servicio público más eficiente. Pero también indican que los estadounidenses usaron trabajo forzado: los soldados ataban a los trabajadores con cuerdas y obligaron a los haitianos a construir carreteras sin recibir pago, disparando a los que intentaban huir.

      What Is the 1619 Project?

      Acknowledging a historic moment. In August 2019, The New York Times Magazine launched the 1619 Project, spearheaded by Nikole Hannah-Jones. The project explored the history of slavery in the United States and was released to coincide with the anniversary of a ship carrying the first enslaved Africans to the English colonies.

      The enslavement legacy. The project made a bold claim: that the experience of slavery is inextricable from American history. It prompted praise, criticism and debate.

      The project’s impact. With its examination of how the legacy of slavery continues to shape life in the United States, the project started in-depth conversations about how American history is taught and written.

      Awards and controversy. Ms. Hannah-Jones, who won a Pulitzer Prize in 2020 for the project’s opening essay, has faced backlash from conservative groups over her work. In 2021, some board members at the University of North Carolina reportedly opposed her appointment to tenure position due to her involvement in the 1619 Project.

      Expanding the initiative’s reach. Since its launch, the 1619 Project has expanded to include a podcast on how slavery has transformed America, and two books out on Nov. 16.

      Durante una década, una cuarta parte de todos los ingresos de Haití se destinaron a pagar deudas controladas por National City Bank y su filial, según indican alrededor de una veintena de reportes anuales preparados por funcionarios estadounidenses que el Times revisó.

      En ocasiones, los funcionarios estadounidenses que controlaban las finanzas de Haití destinaban más dinero a pagar sus propios salarios que a la salud pública de todo un país de unos dos millones de habitantes.

      El flagelo interno: la corrupción

      “Fueron traicionados por sus propios hermanos y luego por las potencias extranjeras”.

      Así se expresó Georges Michel, un historiador haitiano quien, como muchos expertos en Haití, afirma que las tribulaciones del país no pueden explicarse sin reconocer la profunda y arraigada cultura de corrupción.

      ¿El funcionario haitiano del siglo XIX que diseñó un acuerdo favorable para un banco en Francia y luego se jubiló ahí?

      “Ese no es el primer caso de un funcionario haitiano que vende el interés de su país a cambio de un beneficio personal”, dijo Michel. “Diría que es casi la regla”.

      Los líderes de Haití históricamente han saqueado al país para su propio beneficio. Los legisladores electos han dicho abiertamente en la radio que aceptan coimas y los oligarcas presiden monopolios lucrativos y pagan pocos impuestos. Transparencia Internacional califica a Haití como uno de los países más corruptos del mundo.

      Es un problema de larga data.

      En un préstamo de 1875, los banqueros franceses se llevaron una tajada del 40 por ciento. La mayor parte del resto se destinó a pagar otras deudas, mientras que lo que quedó fue a parar a los bolsillos de funcionarios haitianos corruptos que, como dicen los historiadores, se enriquecieron a costa del futuro de su país.

      Casi un siglo después, cuando un médico estudioso llamado François Duvalier fue electo presidente, las perspectivas del país parecían positivas. Por primera vez en más de 130 años, Haití no estaba agobiado por una deuda internacional incapacitante.

      Eso fue en 1957.

      En los siguientes 28 años, Duvalier y su hijo compartieron una dictadura infame por la corrupción y la crueldad. Los profesionales abandonaron el país. Una nación desesperada se volvió más desesperada y los Duvalier saquearon cientos de millones de dólares.

      Haití era tal vez más pobre que nunca.

      La historia que no enseñan los franceses

      La doble deuda en gran medida se ha desvanecido de la historia. Generaciones de franceses se beneficiaron con abundancia de los abusos de sus antepasados, pero eso rara vez se enseña en las aulas de clase. El Times entrevistó a más de 30 descendientes de familias que recibieron pagos bajo el esquema de la doble deuda de Haití. La mayoría de ellos indicaron que jamás habían escuchado de esto. “Esto es parte de mi historia familiar que jamás supe”, dijo un descendiente de sexta generación de la primera esposa de Napoleón.

      No es accidente. Francia se ha esforzado por enterrar esta parte de su pasado, o al menos por minimizarla.

      Incluso en Haití se desconoció durante mucho tiempo la historia completa. Luego, en 2003, el presidente Jean-Bertrand Aristide sorprendió a los haitianos al denunciar la deuda impuesta por Francia y exigir reparaciones.

      Francia rápidamente trató de desacreditarlo. Que se hablara de reparaciones resultaba alarmante para un país con otras excolonias que sufrían con la herencia de la explotación. El embajador de Francia en Haití de aquel entonces recuerda la exigencia de reparación como “explosiva”.

      “Teníamos que intentar desactivarla”, dijo.

      Aristide incluso ofreció una cifra concreta de lo que Francia debía, con lo que se ganó burlas. Pero las pérdidas de Haití a largo plazo, descubrió el Times, resultaron ser sorprendentemente cercanas a su cálculo. Puede que incluso haya sido demasiado conservador.

      En 2004, Aristide fue subido a un avión en una expulsión organizada por Estados Unidos y Francia. Los estadounidenses y los franceses han defendido la medida citando la necesidad de estabilidad en Haití, que estaba devastado por la agitación. Pero con el paso del tiempo, otro ex embajador reconoció que tal vez hayan intervenido otros factores.

      La remoción abrupta del presidente de Haití, le dijo al Times, fue también “tal vez un poco por” su pedido de reparaciones.

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      Valeurs Actuelles

      L’Indonésie convoque l’ambassadeur britannique à cause d’un drapeau LGBT

      Une publication sur les réseaux sociaux qui passe mal. L’Indonésie a convoqué l’ambassadeur britannique Owen Jenkins lundi 23 mai. La raison ? Un post sur son compte Instagram d’une photo du drapeau arc-en-ciel levé à côté du drapeau national sur son territoire, à l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, rapporte Le Figaro. L’Indonésie a appelé au respect « des valeurs culturelles et religieuses » du pays où les relations homosexuelles restent taboues.

      « Cette action, ainsi que la publication (de la photo) sur le compte officiel de l’ambassade sur les réseaux sociaux est très irrespectueuse », a indiqué lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Teuku Faizasyah. Le ministère en a également profité pour rappeler aux ambassadeurs étrangers « le respect de la sensibilité des valeurs culturelles et religieuses ».

      « Nous devons les réprimander »

      De nombreuses protestations d’internautes et des instances conservatrices de l’archipel d’Asie du Sud-Est ont eu lieu. Le président de la principale organisation islamique du pays, le Conseil indonésien des oulémas, a invité l’ambassadeur britannique et ses homologues à « comprendre les normes du pays ». « Nous devons les réprimander. En tant qu’invité, on doit connaître sa place », a affirmé Cholil Nafis.

      Dans ce pays qui compte le plus de musulmans au monde, les discriminations sont légion envers la communauté homosexuelle. Si les rapports sexuels entre deux personnes du même sexe ne sont pas interdits par la loi, de nombreux homosexuels ont fait l’objet d’arrestation dans le cadre de la lutte contre la pornographie.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Japan hosts Quad summit seeking united front on dealing with China

      Issued on: 24/05/2022 - 05:45

      NEWS WIRES

      Leaders of Japan, India, Australia and the United States met in Tokyo on Tuesday, looking to put China on notice as it expands its military and economic influence in the region.

      The summit of the grouping known as the Quad comes a day after US President Joe Biden said Washington would be ready to intervene militarily to defend Taiwan, prompting China to accuse him of "playing with fire".

      Tuesday's gathering is expected to produce fewer fireworks but still be clearly directed at China.

      "This is about democracies versus autocracies, and we have to make sure we deliver," Biden said as the Quad summit began.

      There is growing regional discomfort with Chinese military activity including sorties, naval exercises and encroachments by fishing vessels that are viewed as probing regional defences and red lines.

      Adding to concerns are China's efforts to build ties with Pacific nations including the Solomon Islands, which sealed a wide-ranging security pact with Beijing last month.

      China's foreign minister will visit the Solomon Islands this week, with reports suggesting he could add other countries including Vanuatu, Samoa, Tonga and Kiribati.

      In a nod to those concerns, Japanese Prime Minister Fumio Kishida urged Quad members to "listen carefully" to regional neighbours, including the Pacific islands, "to help resolve the immediate challenges they face".

      "Without walking together with countries in the region, the Quad cannot be successful," he said.

      Australia's newly elected Prime Minister Anthony Albanese also pledged more support for Pacific nations including aid to deepen "our defence and maritime cooperation".

      The Quad nations are expected to agree Tuesday on a deal to monitor regional maritime movement, a White House official said.

      The "major initiative" will track "what is happening in countries' territorial waters and exclusive economic zones", the official told reporters.

      Collected data will be unclassified and shared with "a wide range of partners" to help monitor activities like illegal fishing.

      'Candid, direct conversations' 

      Biden, Kishida, Albanese and Indian Prime Minister Narendra Modi will be looking to present a united front, but there are divisions behind the scenes.

      India is the only Quad member that has not condemned Russia's invasion of Ukraine, and Biden has repeatedly described a strong response to Moscow as a deterrent to other nations considering unilateral military action -- like China.

      US strategy is for a "free, open, connected, secure and resilient Indo-Pacific. Russia's assault on Ukraine only heightens the importance of those goals -- the fundamental principles of the international order," he said.

      Biden will meet Modi and Albanese one-on-one later Tuesday and "is very aware that India has its own history, its own views", the White House official said.

      "The question is how they're addressed and how they're managed. And I think the president is very much of the view that the way to do this is to have candid, direct conversations," the official added.

      India is expected to seek a softer overall tone to any joint Quad statement, shying away from the more muscular language employed by Washington, Canberra and Tokyo in recent months.

      But Biden said the grouping was of growing importance, calling it a "central" partnership.

      "In a short time, we've shown the Quad isn't just a passing fad. We mean business," he said.

      Biden arrived in Japan on Sunday after a stop in Seoul as he tries to reassure Asian allies his administration has not been distracted by the war in Ukraine.

      Hanging over the regional tour has been the threat that North Korea could be planning fresh missile launches or even a nuclear test.

      Speculation that a launch could happen when Biden was in Seoul did not materialise, but Washington has said it remains "prepared", and Pyongyang's missile programme is also likely to be on the Quad agenda.

      (AFP)

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      Biden unveils Indo-Pacific framework countering China during Japan visit

      Analysis

      Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan

      Biden begins Asia tour in S. Korea, under shadow of North's nukes

      BBC

      Spaghetti Junction at 50: The father and son keeping it safe

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      It has been 50 years since Spaghetti Junction in Birmingham, one of the UK's best-known concrete structures, was opened to motorists.

      It is officially called Gravelly Hill Interchange and thousands of motorists travel through it every day. But beneath the traffic, a father and son team work together to maintain and keep the structure safe.

      Michael Del-Giudice has helped maintain Spaghetti Junction for more than 30 years and his son Lewis said conversations about the intertwining structure over the dinner table inspired him to take up a job in engineering.

      Lewis said learning from his father's experience "fills me with joy".

      Michael admits he is a "proud dad" and loves his son's "positive attitude and enthusiasm" to keep Spaghetti Junction standing strong for 50 years.

      France24 - World

      UN rights chief's access to China's Xinjiang under scrutiny during visit

      Issued on: 24/05/2022 - 05:12

      NEWS WIRES Yinka OYETADE

      China has called a mission by the UN rights chief a chance to "clarify misinformation" ahead of her visit on Tuesday to Xinjiang as Uyghurs warned a public relations stunt may lie in wait.

      The ruling Communist Party is accused of detaining over one million Uyghurs and other Muslim minorities in the far-western region as part of a years-long crackdown the United States and lawmakers in other Western countries have labelled a "genocide".

      China vehemently denies the allegations, calling them the "lie of the century".

      Bachelet is expected to visit the Xinjiang cities of Urumqi and Kashgar on Tuesday and Wednesday as part of a six-day tour.

      She met Foreign Minister Wang Yi ahead of her journey to Xinjiang, who also "expressed the hope that this trip would help enhance understanding and cooperation", according to a readout of the meeting released late Monday.

      But Uyghurs, the main victims of an alleged campaign of repression, raised doubts about her presence if her trip is as highly-controlled as expected.

      Nursimangul Abdureshid, a Uyghur living in Turkey, said she was "not very hopeful that her trip can bring any change".

      "I request them to visit victims like my family members, not the pre-prepared scenes by the Chinese government," she told AFP.

      "If the UN team cannot have unlimited access in Xinjiang, I will not accept their so-called reports."

      Another Uyghur, Jevlan Shirememet, called on Bachelet to help him contact his mother who he has not seen for four years.

      The Turkey-based 31-year-old -- from the province's northern reaches near the border with Kazakhstan -- also said he hoped Bachelet would venture further than her itinerary.

      "I don't know why she can't visit these places," he told AFP.

      'Unfettered access' 

      Regional capital Urumqi -- population four million -- houses major government bodies believed to have orchestrated the province-wide campaign China described as a crackdown on religious extremism.

      It is home to a sizeable Uyghur community and was the site of deadly ethnic clashes in 2009 as well as two terrorist attacks in 2014.

      Meanwhile, Kashgar -- home to 700,000 people -- lies in the Uyghur heartland of southern Xinjiang.

      An ancient Silk Road city, it has been a major target of Beijing's crackdown, researchers and activists say, with authorities accused of smothering the cultural hub in a high-tech security blanket while bulldozing Uyghur homes and religious sites.

      The outskirts of both cities are pockmarked with what are believed to be detention camps, part of a sprawling network of recently built facilities stretching across the remote province.

      Campaigners have voiced concern that Chinese authorities will prevent Bachelet from conducting a thorough probe into alleged rights abuses and instead give her a stage-managed tour with limited access.

      The US has said it is "deeply concerned" that she had not secured guarantees on what she will see, adding that she was unlikely to get an "unmanipulated" picture of China's rights situation.

      Bachelet also gave assurances on her access to detention centres and rights defenders during a Monday virtual meeting with the heads of dozens of diplomatic missions in China, according to diplomatic sources in Beijing.

      Caroline Wilson, the UK's Ambassador to China, was on the call and said she stressed "the importance of unfettered access to Xinjiang and private conversations with its people".

      "There is no excuse for preventing UN representatives from completing their investigations," Wilson wrote on Twitter. 

      Bachelet's office has also said she will meet with civil society organisations, business representatives and academics.

      In addition to mass detentions, Chinese authorities have waged a campaign of forced labour, coerced sterilisation and the destruction of Uyghur cultural heritage in Xinjiang, researchers and campaigners say.

      Uyghurs overseas have staged rallies in recent weeks pressing Bachelet to visit relatives believed to be detained in Xinjiang.

      (AFP)

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      Xinjiang in spotlight as UN rights chief arrives for contentious China visit

      China ratifies international labour treaties as scrutiny of treatment of ethnic minorities mounts

      US bans imports from China’s Xinjiang over human rights abuses

      Valeurs Actuelles

      Guerre en Ukraine : jugé pour crime de guerre, un soldat russe condamné à la prison à vie

      La guerre en Ukraine se poursuit, lundi 23 mai, au 89e jour de l’offensive russe.

      Vingt pays vont fournir des armes supplémentaires à l’Ukraine

      Ils se sont engagés à aider l’Ukraine pour faire face aux forces russes. « De nombreux pays vont donner des munitions d’artilleries, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables », a annoncé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, rapporte Le Figaro.

      Le rouble instauré dans la région ukrainienne de Kherson

      Les nouvelles autorités prorusses de la région ukrainienne de Kherson ont instauré la monnaie russe, le rouble comme devise officielle. « La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies », a annoncé l’administration civile, relaie Le Figaro.

      Un conseiller russe à l’ONU démissionne

      Déclarant sa « honte » en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine, un conseiller russe à l’ONU a annoncé lundi 23 mai sa démission. « Je n’ai jamais eu aussi honte de mon pays », a écrit Boris Bondarev dans un communiqué, rapporte BFMTV.

      Condamnation à la prison à vie pour le soldat russe

      Le verdict, concernant le premier procès pour crime de guerre a été rendu lundi 23 mai, dans la capitale ukrainienne. Vadim Chichimarine, un soldat russe âgé de 21 ans, accusé d’avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant, a été condamné à la prison à vie, rapportent plusieurs médias. Au moment du procès, la semaine dernière, le jeune homme s’était dit « sincèrement désolé » et avait « demandé pardon » à la veuve du sexagénaire. Après quoi, il avait justifié son acte en faisant référence aux « ordres » reçus à ce moment-là.

      Zelensky : « La Russie est devenue un Etat de crimes de guerre »

      Le président Zelensky a qualifié ce lundi la Russie d’« Etat de crimes de guerre » et d’« agresseur », à l’occasion d’une prise de parole en visioconférence donnée dans le cadre du Forum économique de Davos, comme le relaye BFM TV. « La liberté a un prix et mérite qu’on se batte pour elle », a peu après avancé le dirigeant de l’Ukraine.

      Dans le même conteste, l’homme politique a ensuite jugé que les sanctions de la communauté internationale contre Moscou « devraient être maximales », avec notamment « aucun commerce avec la Russie », indique de son côté France 24. Il a par ailleurs réclamé davantage d’armes pour son pays : « L’Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement de celles qui ont été fournies. »

      Joe Biden fustige la « barbarie en Ukraine »

      Lors d’un déplacement à Tokyo (Japon), lundi 23 mai, Joe Biden s’est exprimé au sujet du conflit. Le président américain a jugé que la Russie devrait « payer un prix à long terme » pour sa « barbarie en Ukraine ». Et cela, en termes de sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays alliés, rapportent plusieurs médias. « Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine », a martelé ensuite le dirigent. En effet, si « les sanctions n’étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d’une tentative de prise de Taïwan par la force ? », s’est-il peu après interrogé. 

      Les règles budgétaires de l’UE resteront suspendues en 2023

      En raison du choc économique provoqué par la guerre en Ukraine, les règles de discipline budgétaire imposées aux Etats membres de l’UE – qui ne sont plus appliquées depuis mars 2020 –, resteront suspendues en 2023. L’annonce a été faite lundi 23 mai par la Commission européenne, comme le rapporte BFM TV. « L’incertitude accrue et les risques importants de dégradation des perspectives économiques dans le contexte de la guerre en Ukraine, les hausses sans précédent des prix de l’énergie et les perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement justifient la prolongation » de cette suspension, a longuement détaillé l’exécutif européen dans un communiqué.

      Des artilleurs ukrainiens bientôt entraînés par la Nouvelle-Zélande

      Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a fait savoir ce lundi qu’il comptait envoyer au Royaume-Uni une trentaine d’instructeurs militaires afin d’y entraîner des artilleurs ukrainiens. Dans le détail, ces instructeurs néo-zélandais formeront les militaires ukrainiens à l’utilisation de canons légers de 105mm L119, relaye 20Minutes. A savoir que quelque 230 artilleurs bénéficieront de cet entraînement, qui devrait durer jusqu’à la fin juillet.

      Forum de Davos : l’Ukraine au cœur des discussions

      Trois mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le conflit et les risques qu’il fait peser sur la reprise de l’économie mondiale sont au cœur d’une réunion des élites de la planète, qui se retrouvent dès ce lundi à Davos, indique Le Monde. « Nos premières pensées vont à la guerre en Ukraine », a fait savoir le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, au moment de présenter le programme de cette réunion qui se tient dans ce qu’il a qualifié de « circonstances politiques, économiques et sociales […] sans précédent ».

      Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, est le premier chef d’Etat à intervenir en visioconférence. Toutefois, nombre de responsables politiques ukrainiens ont prévu de faire le voyage en personne. Parmi eux, figurent le ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, ou encore le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

      Bernard Guetta sur une éventuelle défense européenne : « Le tabou est tombé » 

      Le député européen Renew Bernard Guetta a jugé que la mise en place d’une défense européenne était maintenant une hypothèse envisageable par les membres de l’UE. Sur BFM TV, lundi 23 mai, il a estimé que « le tabou [était] tombé ». « La question est de savoir si nous construisons un pilier européen de l’Atlantique qui serait fait d’une défense européenne », a-t-il ensuite observé. « Aujourd’hui, il n’y a plus d’opposition à cette union dans l’UE, a-t-il martelé peu après. Il y a 4-5 ans, cette idée était uniquement française. »

      Dans le Donbass, l’Ukraine souffre « de plus en plus »

      « Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Lougansk et [de] Donetsk », dans le Donbass, a fait savoir Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur Telegram, lundi 23 mai. D’après lui, on y trouve les unités retirées de la région de Kharkiv (dans le Nord-est), mais aussi les assaillants du siège de Marioupol (dans le Sud-est), les milices des Républiques séparatistes du Donbass, les forces tchétchènes, ainsi que des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l’Extrême-Orient russe, relate France 24. En matière d’armement, « tout est concentré ici », a précisé ensuite le gouverneur.

      A l’Est, jusqu’à 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour

      Chaque jour, entre 50 et 100 soldats Ukrainiens tombent sur le front est de la guerre, a déclaré lundi 23 mai Volodymyr Zelensky. Les combats les plus violents se concentrent autour des villes de Sievierodonetsk et de Lyssytchansk, à Lougansk, l’une des deux régions qui composent le Donbass, indique 20Minutes. Jusqu’à présent, Kiev n’avait pas communiqué de chiffres concernant ses pertes au combat. A savoir que le décompte des décès est extrêmement difficile en temps de guerre.

      Ukraine : un édile désigné par Moscou blessé dans une explosion 

      Le maire, désigné par Moscou, de la commune d’Energodar, ville du sud de l’Ukraine accueillant la plus grande centrale nucléaire d’Europe, a été blessé dans une explosion dimanche 22 mai, ont fait savoir un responsable ukrainien et plusieurs agences de presse russes, comme l’indique BFM TV ce lundi. Dans le détail, cet édile, Andreï Chevtchik, avait été nommé maire d’Energodar après la prise de contrôle par les troupes russes de cette ville et de la centrale nucléaire de Zaporijjia située sur son territoire.

      « Nous avons la confirmation précise que lors de l’explosion, Chevtchik, le chef auto-proclamé de ‘l’administration populaire’, et ses gardes du corps ont été blessés », a réagi sur Telegram Dmytro Orlov, maire élu d’Energodar. Ce dernier a observé ensuite qu’ils se trouvaient à l’hôpital « avec des blessures de gravité variable ». Les circonstances de l’explosion demeurent à éclaircir. 

      Kiev : verdict attendu dans le premier procès pour crimes de guerre   

      Dans la capitale ukrainienne, le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre doit être rendu dans la journée de lundi 23 mai, nous apprend France 24. Un soldat russe âgé de 21 ans est accusé d’avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant. Au moment du procès, au cours de la semaine dernière, Vadim Chichimarine s’est dit « sincèrement désolé » et a « demandé pardon » à la veuve de la victime. Après quoi, il a justifié son acte en évoquant les « ordres » reçus. Le procureur a requis la prison à vie. D’après le Parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, date à laquelle l’invasion russe a débuté. 

      Ce dimanche, Moscou a déclaré être prête à reprendre des pourparlers de paix avec Kiev, rapporte BFM TV. Dans le détail, le négociateur russe Vladimir Medinsky a assuré que la suspension desdits pourparlers était due à l’Ukraine. « Pour notre part, nous sommes prêts à continuer le dialogue », a précisé celui-ci – qui exerce la fonction de conseiller du Kremlin, en charge des négociations avec Kiev –, au cours d’un entretien avec la télévision bélarusse. Et d’ajouter, peu après : « Le gel des pourparlers a été entièrement une initiative de l’Ukraine. […] La balle [est] dans leur camp. » 

      Le nombre de personnes déracinées en hausse

      L’invasion de l’Ukraine par la Russie a poussé, pour la première fois, le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions. L’annonce, relayée par France 24, a été faite lundi 23 mai par le Haut-commissariat aux réfugiés, par le biais d’un communiqué. A savoir que l’Europe n’avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans le détail, presque 6,5 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. Pour la plupart, il s’agit de femmes et d’enfants. D’ici à la fin de l’année, ils pourraient être 8,3 millions, met en garde l’ONU.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Decision to Leave, flic en chute libre

      Nos recommandations culturelles

      COMPÉTITION Primé par deux fois au Festival, Park Chan-wook revient à Cannes avec l’histoire d’amour autodestructrice entre un inspecteur et sa principale suspecte, dans l’espoir de rafler cette fois la palme d’or.

      Cyprien Caddeo

      Envoyé spécial.

      Jusqu’où un inspecteur de police peut-il aimer son métier ? Apprécier les scènes de crime, les cadavres, les yeux vitreux et les mouches qui fricotent dans les plaies, passe encore. Mais tomber amoureux d’une probable meurtrière, de la possibilité même du crime, vous n’y pensez pas… Quand Park Chan-wook s’essaie à la romance, on sait que cela risque d’être quelque peu salissant. Le cinéaste sud-coréen, récipiendaire d’un grand prix (pour Old Boy, en 2004) et d’un prix du jury (pour ​​​​​​​ Thirst, en 2009) revient percuter la Croisette avec toute sa science de l’emphase et de la violence froide, six ans après le thriller érotique Mademoiselle.

      Dans Decision to Leave, son onzième long métrage, Hae-joon (Park Hae-il), flic chevronné, calme et obsédé par la propreté et le contrôle, enquête sur la mort d’un ex-agent de l’immigration qui a fait une chute mortelle lors d’une séance d’escalade. La femme de la victime, une jeune Chinoise du nom de Sore (interprétée par Tang Wei, découverte dans ​​​​​​​ Lust, Caution d’Ang Lee), ne montre aucune émotion. Elle laisse échapper un rire durant l’interrogatoire et devient rapidement la principale suspecte. À force de filature, d’examen des indices, l’enquête de Hae-joon se mue en obsession, le policier en voyeur, et la curiosité en amour fou. Au risque de bâcler l’enquête, de perdre le sommeil et la tête, et de briser une carrière jusqu’ici irréprochable.

      Sur le papier, c’est le premier film de détective du maître coréen. Mais, en pur produit de la nouvelle vague de Séoul, comme son ami Bong Joon-ho (palmé pour Parasite), Park Chan-wook est surtout un alchimiste des genres, naviguant dans Decision to Leave ​​​​​​​de la romance contrariée au film policier à tiroirs, en passant par la pure tragédie et la comédie de mœurs. C’est cette capacité à éclater les cases arbitraires du septième art qui fait toute la vitalité de l’œuvre de Park Chan-wook, et plus largement de l’industrie sud-coréenne, à la fois cinéma d’auteur et grand public, capable de convaincre les spectateurs par-delà la péninsule asiatique.

      Mais Park Chan-wook creuse un sillon unique. Forgé par une enfance sous la dictature militaire, mis sur liste noire du gouvernement conservateur entre 2013 et 2017 pour son engagement à gauche, il ausculte le mal. Et le fait bien. Formaliste brillant, sans jamais tomber dans l’écueil de la pose pour la pose, Park innove ici encore, épousant le point de vue d’un œil de cadavre sur lequel se penche la police, ou encore celui d’un téléphone sur le point de révéler ses secrets.

      La violence constitue sa grammaire de cinéma mais aussi, à ses yeux, le seul langage universel de l’humanité. ​​​​​​​ Decision to Leave ​​​​​​​est une nouvelle variation de ce regard fataliste sur la condition humaine, à rapprocher de ​​​​​​​ Thirst ​​​​​​​et Mademoiselle, dans son approche tordue de la romance. Fataliste, mais pas totalement désespéré. C’est parce qu’ils parlent au fond tous les deux la même langue, celle du mal, que Hae-joon et Sore se rapprochent. Négatif des flics traumatisés par des crimes atroces, Hae-joon perd au contraire le sommeil quand il n’a plus un homicide à se mettre sous la dent. Et Sore campe à elle seule la possibilité du mal. Un amour aussi tordu que déraisonnable, qui tranche avec le couple convenu du détective : celui-ci se traîne une épouse obsédée par les remèdes de grand-mère (manger des grenades repousse la ménopause), qui apprécie le sexe surtout pour ses effets positifs sur la tension artérielle…

      Pour autant, il manque un on-ne-sait-quoi, un sursaut d’audace à la hauteur du combat en couloir d’ Old Boy, pour que ​​​​​​​ Decision to Leave convainque parfaitement. Peut-être les attentes étaient-elles trop hautes, après tant d’années sans grand écran pour Park Chan-wook (en 2018, il est parti tourner, pour la BBC et en langue anglaise, la série d’espionnage The Little Drummer Girl, adaptée d’un roman de John Le Carré). Peut-être est-ce aussi la sensation de voir Park Chan-wook répéter le schéma d’un amour dévorant, déjà abordé très littéralement dans ​​​​​​​ Thirst, relecture vampirique du Thérèse Raquin d’Émile Zola. Reste un vrai plaisir cinéphile, à défaut d’une révolution.

      Cyprien Caddeo

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      France24 - Monde

      États-Unis : le droit à l'avortement menacé

      Publié le : 20/05/2022 - 12:11Modifié le : 20/05/2022 - 12:45

      Pierrick LEURENT Valérie DEFERT

      Aux États-Unis, la fuite d'un document de travail confidentiel a confirmé la volonté de la Cour suprême, à majorité conservatrice, d'annuler la jurisprudence Roe vs Wade qui garantit, depuis cinquante ans, l'accès à l’avortement dans tout le pays. Une décision qui aurait un impact sans précédent sur les 75 millions de femmes en âge de procréer. Mais déjà, sous l'impulsion des Républicains, les États-Unis se transforment progressivement en désert médical pour les femmes qui veulent avorter. C'est le cas notamment au Texas et dans l'Oklahoma, où nos correspondants, Valérie Defert et Pierrick Leurent, sont allés rencontrer les acteurs de cette "Amérique post-Roe".

      Chaque matin, devant la Women's clinic de Tulsa, ville moyenne de l'Oklahoma, la même scène se répète : des patientes arrivent pour se garer devant l'une des rares cliniques qui pratiquent encore l'avortement dans cet État majoritairement conservateur. Leurs voitures sont immédiatement prises en étau entre des manifestants anti-avortement qui tentent de les arrêter pour les dissuader d'avoir recours à cet acte médical, et des volontaires de la clinique, comme Susan Braselton, en chasuble arc-en-ciel, qui viennent accueillir ces femmes, les protéger et les rassurer. 

      Une scène qui n'a rien d'extraordinaire, dans une Amérique où le droit à l'avortement, garanti depuis 1973 par l'arrêté "Roe vs Wade" de la Cour suprême, est pourtant sérieusement mis à mal dans la moitié des États. Le gouverneur de l'Oklahoma vient s'est inspiré d'une loi passée l'an dernier au Texas, en interdisant l'avortement autour de six semaines, plus précisément dès qu'un battement de cœur est perceptible. Il lui revient désormais de signer l'interdiction totale de l'avortement votée, le 19 mai, par le Parlement de cet État. 

      À ce stade de leur grossesse, beaucoup de femmes ignorent encore être enceintes, et ces restrictions créent, de fait, des situations complexes. Pour les plus privilégiées, ou celles qui trouvent une solution de dernière minute, il est encore possible de voyager dans d'autres États. Mais pour les plus défavorisées, qui ne peuvent pas se déplacer, pas d'autre choix que d'aller au terme de la grossesse, ou d'avoir recours à des méthodes illégales et risquées. 

      Le poids des évangélistes

      Ces situations, prises bien avant la décision finale de la Cour suprême des États-Unis sur ce sujet, sont le fruit de décennies de bataille politique et religieuse. Mené essentiellement par les évangélistes, le combat pour interdire totalement l'avortement a gagné du terrain, soutenu par le Parti Républicain, qui dépend bien souvent des voix évangélistes pour assurer une victoire aux élections locales comme nationales. 

      Et la jurisprudence Roe vs Wade de 1973 n'a jamais empêché des militants de terrain, comme le pasteur Mark Lee Dickson, d'atteindre leur but, au moins au niveau local. Ce fervent défenseur de la cause "pro-life" [pro-vie en français] parcours le Texas et d'autres États pour faire adopter, ville par ville, des ordonnances qui interdisent totalement l'avortement. Son astuce ? Comme pour la loi SB8 en vigueur au Texas, ce sont les citoyens – et non les autorités – qui sont chargés de faire appliquer la loi. Une subtilité qui permet de contourner la jurisprudence, qui ne vaut qu'au niveau gouvernemental. 

      Pendant près d'un demi-siècle, les démocrates ont cru que le droit à l'avortement était un acquis sur lequel il était impossible de revenir. Beaucoup n'ont pas pris conscience du retournement de situation qui se dessinait au fil des ans, un État conservateur après l'autre. Côté démocrate, la mobilisation née de la prise de conscience de la menace qui pèse sur le droit à l'avortement semble bien tardive. Mais elle pourrait servir de catalyseur des frustrations de l'électorat progressiste, en vue des élections de mi-mandat, en novembre prochain. Le président Joe Biden a ainsi appelé ses compatriotes à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.

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      États-Unis : l'Oklahoma adopte une loi qui interdit totalement l'avortement

      États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement

      REPORTAGE

      "C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter

      L'Humanité

      Un certain Regard Une belle histoire pour entrer en transe

      Nos recommandations culturelles

      Pierre Barbancey

      Le réalisateur pakistanais Saim Sadiq avait commencé à explorer la réalité – méconnue – des danseuses trans dans ce pays ultrareligieux et patriarcal. Son court métrage, Darling (2019), avait été particulièrement remarqué. Il a repris ses personnages, les a étoffés, a développé leur contexte social. La famille Ranas, le père veuf et ses deux fils mariés, vit sous le même toit. La femme n’est là que pour procréer. Le plus jeune des garçons rejoint secrètement un théâtre de danse érotique et tombe amoureux d’une starlette trans ambitieuse. Une histoire d’amour impossible aux conséquences étonnantes. Joyland est un petit bijou attachant, surprenant, plein d’intelligence. Saim Sadiq aime les belles images. Les gros plans sont d’une beauté troublante. Les couleurs aux tons bleu et rouge utilisées dans les moments d’abandon, presque pastel, rajoutent à la poésie du film. P. B.

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      Valeurs Actuelles

      Guerre en Ukraine : Paris juge que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE se fera “dans 15 ou 20 ans”

      La Russie se dit prête à reprendre les pourparlers avec l’Ukraine

      Ce dimanche, le négociateur russe Vladimir Medinsky a affirmé que la Russie était prête à reprendre les pourparlers de paix avec l’Ukraine, estimant que leur suspension était due à Kiev, indique BFMTV. « Pour notre part, nous sommes prêts à continuer le dialogue », a annoncé Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin chargé des négociations avec Kiev, dans un entretien à la télévision bélarusse.

      Après Boutcha, « il ne peut plus y avoir de business ordinaire avec la Russie », affirme le président polonais

      Dimanche, le président polonais Andrzej Duda a estimé que tout « business as usual » avec la Russie était désormais impossible après la découverte de massacres de civils en Ukraine, imputés aux troupes russes. « Après Boutcha, Borodianka, Marioupol, il ne peut plus y avoir de ‘business as usual’ avec la Russie », a-t-il déclaré à l’occasion d’un discours prononcé devant le Parlement ukrainien à Kiev, rapporte BFMTV.

      Paris juge que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE se fera « dans 15 ou 20 ans »

      Selon BFMTV, Paris a jugé, ce dimanche 22 mai, que l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, en raison du conflit avec la Russie, se fera « sans doute dans 15 ou 20 ans », a indiqué le ministre délégué français aux Affaires européennes Clément Beaune. Ce dernier estime que Kiev peut entrer, en attendant, dans la communauté politique européenne proposée par Emmanuel Macron.

      En Ukraine, la loi martiale et la mobilisation générale prolongées jusqu’au 23 août

      La loi martiale et la mobilisation générale en Ukraine ont été prolongées ce dimanche jusqu’au 23 août, après l’adoption à la majorité absolue des décrets présidentiels au Parlement ukrainien, ce dimanche, rapporte BFMTV.

      Sievierodonetsk, nouvel objectif russe  

      La ville de Sievierodonetsk, dans la région de Louhansk à l’est de l’Ukraine, est l’une des « priorités tactiques immédiates » des forces russes, a déclaré le ministère de la Défense britannique dans un rapport publié dimanche 22 mai. Selon Le Monde, l’Institut pour l’étude de la guerre, une organisation non gouvernementale américaine, estime, quant à elle, que « les forces russes ont intensifié leurs offensives pour encercler et capturer Sievierodonetsk » et « continueront probablement à le faire dans les jours à venir, car les offensives sur d’autres axes, comme celui d’Izioum, sont au point mort ».

      L’opéra de Kiev rouvre ses portes 

      Fermé depuis le 24 février, l’opéra de Kiev a rouvert ses portes, samedi 21 mai, pour une représentation du Barbier de Séville, relate le quotidien américain The New York Times. L’opéra a toutefois été contraint de s’adapter au contexte : s’il compte plus de 1 300 places, seulement 300 billets étaient disponibles. Car en cas d’alerte, le public doit pouvoir se réfugier dans les vestiaires, servant d’abri antiaérien. « Nous voulions ouvrir avec des représentations symboliques : d’abord un classique européen puis un classique ukrainien », a détaillé Oleksandr Tkachenko, ministre de la Culture ukrainien.

      « La situation dans le Donbass est extrêmement difficile », alerte Zelensky 

      Le président ukrainien, dans sa vidéo quotidienne publiée sur les réseaux sociaux samedi 21 mai, a déclaré que le conflit n’avait « pas évolué de manière significative ». Mais « la situation dans le Donbass est extrêmement difficile », a-t-il martelé, assurant cependant que l’armée ukrainienne « repousse cette offensive » russe.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - Monde

      Droits humains : Michelle Bachelet en visite en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours

      Publié le : 23/05/2022 - 12:06

      FRANCE 24 Suivre

      Après d'interminables négociations, la haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, entame lundi une enquête ultrasensible sur le sort des minorités musulmanes de la région du Xinjiang. Cependant, de nombreux observateurs et défenseurs des droits humains craignent que cette visite ne soit "chorégraphiée" par les autorités pour servir la propagande de Pékin.

      Une visite en terrain miné : la haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a entamé, lundi 23 mai, une enquête en Chine consacrée à la répression visant des minorités musulmanes du Xinjiang, au milieu de craintes que Pékin ne restreigne sa liberté de mouvement.

      Après plusieurs années d'âpres négociations avec les autorités chinoises, Michelle Bachelet, l'ex-présidente chilienne âgée de 70 ans, devrait rester six jours dans le pays, jusqu'à samedi.

      Elle a parlé lundi en visioconférence avec les chefs de délégation d'environ 70 ambassades étrangères en Chine, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques.

      Selon ces sources, Michelle Bachelet a assuré aux diplomates qu'elle avait négocié l'accès à des centres de détention et pourrait s'entretenir avec des militants locaux des droits de l'Homme.

      Des responsables de l'ONU ferraillaient depuis 2018 avec Pékin afin d'obtenir un "accès libre et significatif" au Xinjiang.

      Cette région du nord-ouest de la Chine, longtemps frappée par des attentats sanglants, pour lesquels les autorités accusent des séparatistes et des islamistes ouïghours, fait l'objet depuis le milieu des années 2010 d'une surveillance drastique.

      Des études occidentales accusent la Chine d'avoir interné au moins un million de Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes dans des camps de rééducation et des prisons, voire d'imposer du travail forcé. Pékin dément ces accusations.

      Le risque d'une visite guidée organisée par Pékin

      La visite de Michelle Bachelet est la première d'un haut-commissaire aux droits de l'Homme en Chine depuis 2005.

      La responsable de l'ONU doit se rendre notamment à Urumqi, la capitale du Xinjiang, ainsi qu'à Kashgar, ville du sud de la région où la population ouïghoure est particulièrement importante.

      Michelle Bachelet rencontrera par ailleurs "un certain nombre de hauts fonctionnaires aux niveaux national et local", des "organisations de la société civile, des représentants du monde des affaires ainsi que des universitaires", a indiqué son cabinet.

      La responsable onusienne donnera également une conférence à l'Université de Canton (sud de la Chine).

      Un séjour scruté de près, car beaucoup d'observateurs craignent que la Chine utilise cette visite pour se dédouaner des accusations dont elle fait l'objet.

      L'organisation de défense des droits de l'Homme Chinese Human Rights Defenders (CHRD), basée à Washington, a ainsi estimé lundi dans une lettre ouverte à Michelle Bachelet que sa visite serait "soigneusement gérée et chorégraphiée" par Pékin.

      "Nous craignons (...) que vous n'ayez pas un accès libre aux victimes, aux témoins, aux membres indépendants de la société civile" et que "vos points de vue soient déformés par le gouvernement chinois", souligne l'ONG.

      Les États-Unis, qui accusent la Chine de perpétrer un "génocide" et critiquent Michelle Bachelet pour son "silence persistant" face aux "atrocités" commises par Pékin, se sont dits la semaine dernière "préoccupés" par cette visite.

      "Nous ne nous attendons pas à ce que la République populaire de Chine garantisse l'accès nécessaire pour mener une évaluation complète et sincère de la situation des droits humains au Xinjiang", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

      Pour Pékin, les camps sont des "centres de formation professionnelle"

      Pour la plupart musulmans sunnites, les Ouïghours constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, peuplé de 26 millions d'habitants.

      Des études occidentales, fondées sur des interprétations de documents officiels, des témoignages de victimes présumées et des extrapolations statistiques, accusent Pékin d'avoir interné dans des "camps" au moins un million de personnes, d'effectuer des stérilisations "forcées" ou encore d'imposer du "travail forcé".

      La Chine présente les camps comme des "centres de formation professionnelle" destinés à lutter contre l'extrémisme religieux et à former les habitants à un métier afin de développer l'emploi et la stabilité sociale.

      Pékin dit par ailleurs n'imposer aucune stérilisation, mais uniquement appliquer la politique de limitation des naissances à l'œuvre dans l'ensemble du pays, et qui était peu mise en pratique auparavant dans la région.

      Selon des universitaires et des Ouïghours basés à l'étranger, les autorités du Xinjiang semblent toutefois ces dernières années avoir abandonné les mesures de répression sévères pour se concentrer sur le développement économique.

      "Maintenant, il n'y a plus beaucoup de preuves visibles d'une répression", déclare à l'AFP Peter Irwin, de l'organisation Uyghur Human Rights Project.

      La surveillance omniprésente de l'État et la peur de représailles pourraient empêcher les Ouïghours sur le terrain de parler librement à l'équipe onusienne, selon des organisations de défense des droits humains.

      Avec AFP

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      Survivante ouïghoure Gulbahar Haitiwaji : "Pékin compte nous faire disparaître"

      Un rapport dénonce le travail forcé en Chine d'un demi-million d'Ouïghours dans le coton

      En Chine, le boycott des marques opposées à l’utilisation du coton du Xinjiang prend de l’ampleur

      Valeurs Actuelles

      Pour garder un lien avec l’Europe, le père de Boris Johnson naturalisé Français  

      Il en avait fait la demande en novembre 2021, auprès du consul général de France à Londres. Stanley Johnson, père du chef du gouvernement britannique Boris Johnson, a bel et bien acquis la nationalité française après plusieurs mois d’attente, rapporte BFMTV, vendredi 20 mai. « Il paraît que j’ai toujours été français, mais il fallait le réclamer. C’est ce que les notaires m’ont dit il y a quelques années, que j’étais français par ma mère, ma grand-mère et que je devais le réclamer », a confié l’homme de 81 ans. « Ça compte aussi sur le plan symbolique, sentimental, car ma mère est née à Versailles. Sa grand-mère, toute la famille était là, donc c’est quelque chose de précieux pour moi de réclamer une partie de mon identité. »

      Un ancien opposant au Brexit 

      En obtenant des papiers français, cet ancien eurodéputé récupère également quelque chose qui lui tient à cœur, un passeport européen : « Je suis très content. Je me compte encore une fois parmi les adhérents de l’Union européenne, ça, c’est très bien. » 

      En 2016, avant de retirer son opposition, Stanley Johnson était critique face au Brexit : « J’ai été l’un des premiers ressortissants britanniques à être nommé à la Commission en 1973. Après ça, j’ai été élu membre du Parlement européen, alors c’est vrai que du côté professionnel, j’étais absolument pour l’union économique », concède le père de « BoJo ». Avant de tempérer : « Cela dit, après le vote sur le Brexit, j’ai accepté. »  

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - Monde

      L'Iran promet de "venger" l'assassinat d'un officier des Gardiens de la révolution

      Publié le : 23/05/2022 - 10:41

      FRANCE 24 Suivre

      Au lendemain de l'assassinat en pleine rue à Téhéran d'un colonel des Gardiens de la révolution, le président iranien Ebrahim Raïssi a promis lundi que ce meurtre serait "vengé" lors d'un discours évoquant "la main de l'arrogance mondiale", une référence aux États-Unis et à leurs alliés.

      C'est un crime que l'Iran ne compte pas laisser impuni : le président Ebrahim Raïssi a assuré lundi 23 mai que l'assassinat d'un officier des Gardiens de la révolution, la veille à Téhéran, serait "vengé".

      "Je ne doute pas que le sang de ce grand martyr sera vengé", a déclaré Ebrahim Raïssi à la télévision d'État.

      Le colonel Sayyad Khodaï a été tué dimanche par balle par deux motards dans l'est de la capitale, selon des sources officielles.

      Ce militaire est la figure la plus importante dont l'assassinat en Iran a été annoncé par Téhéran depuis celui du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh. Le scientifique avait été tué en novembre 2020 près de la capitale dans une attaque contre son convoi imputée par l'Iran à Israël.

      "Il ne fait aucun doute que la main de l'arrogance mondiale peut être vue dans ce crime", a dit Ebrahim Raïssi, expression faisait référence aux États-Unis et à leurs alliés, dans la phraséologie officielle de la République islamique.

      "J'insiste sur la poursuite sérieuse [des auteurs du crime] par des responsables de la sécurité", a ajouté Ebrahim Raïssi, qui doit s'envoler pour Oman, dans le Golfe, pour une visite officielle à l'invitation du sultan Haïtham.

      Les Gardiens ont présenté Sayyad Khodaï comme un "défenseur du sanctuaire" et dénoncé un "acte terroriste".

      Ce terme désigne toute personne travaillant pour le compte de la République islamique en Syrie et en Irak, deux pays abritant des lieux de culte chiites et où l'Iran affirme être présent par le biais de "conseillers militaires".

      Selon la télévision, la "cérémonie d'adieu" au colonel aura lieu à 17 h (12 h 30 GMT) à Téhéran.

      Touché par cinq balles

      Sayyad Khodaï a été atteint de cinq balles lors de cette attaque survenue vers 16 h (11 h GMT), alors qu'il rentrait chez lui, selon l'agence de presse officielle Irna.

      Irna a publié des photos montrant un homme couvert de sang, assis sur le siège du conducteur d'une voiture aux vitres brisées.

      L'agence de presse Tasnim a pour sa part précisé que Sayyad Khodaï se trouvait "près de chez lui" quand il a été tué et que "sa femme a été la première personne à découvrir le corps".

      L'assassinat du colonel Khodaï intervient alors que l'Iran est engagé depuis plus d'un an dans des négociations avec les puissances mondiales pour relancer un accord international conclu en 2015 pour encadrer son programme nucléaire, mais dont Washington s'était retiré unilatéralement en 2018.

      L'un des derniers obstacles est la demande de Téhéran que les États-Unis retirent les Gardiens de la révolution de la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères".

      Avec AFP

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      Nucléaire iranien : les négociations marquent une "pause" après les demandes russes

      Le président syrien Bachar al-Assad se rend brièvement en Iran

      L'unité affichée d'Israël et de plusieurs pays arabes pour "intimider" l'Iran

      Valeurs Actuelles

      Arabie saoudite : un premier vol avec un équipage composé exclusivement de femmes

      C’est une première. Samedi 21 mai, la compagnie aérienne low-cost flyadeal a annoncé avoir effectué un vol avec un équipage entièrement féminin en Arabie saoudite, rapporte Le Figaro. Un fait inédit dans ce pays ultraconservateur qui tente d’adoucir son image.

      Le vol en question a relié jeudi la capitale Riyad à la ville côtière de Jeddah, a déclaré Imad Iskandarani, porte-parole de la compagnie aérienne. À bord, les sept membres de l’équipage étaient toutes des Saoudiennes. Le pilote, lui, était un homme, a poursuivi M. Iskandarani, sans pour autant préciser sa nationalité, rapporte Le Figaro.

      Inclusion des femmes ?

      De son côté, l’autorité saoudienne de l’aviation civile s’est félicitée d’avoir soutenu l’inclusion des femmes dans son domaine. Il faut remonter à l’année 2019 pour constater une avancée majeure. Cette année-là, l’autorité avait annoncé un premier vol avec une copilote, selon Le Figaro.

      Côté pile, depuis l’arrivée du prince Mohammed ben Salmane (MBS) au pouvoir, l’Arabie saoudite connaît en apparence une ouverture sociale. Les femmes, par exemple, sont désormais autorisées à conduire. Mais côté face, de nombreuses ONG dénoncent la politique de MBS, accusé régulièrement de violation des droits humains

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      France24 - Monde

      Reportage : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

      Publié le : 23/05/2022 - 08:44Modifié le : 23/05/2022 - 18:11

      Mohamed FARHAT Cyril PAYEN

      Ville martyre de la banlieue de Kiev, Irpin a été libérée depuis plusieurs semaines par les forces ukrainiennes. Malgré les dégâts matériels et le traumatisme de l'exil, certains habitants ont fait le choix de revenir sur place. Reportage de Cyril Payen et Mohamed Farhat.

      Valeurs Actuelles

      Guerre en Ukraine : la Russie suspend ses livraisons de gaz en Finlande

      Moscou étudie la possibilité d’échanger des prisonniers ukrainiens contre un proche de Poutine

      La Russie va étudier la possibilité d’échanger des combattants du régiment ukrainien Azov contre Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, a annoncé ce samedi un député et négociateur russe, Léonid Sloutski, selon BFMTV.

      Zelensky ne veut pas des « alternatives à la candidature de l’Ukraine à l’Union européenne »

      Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que toute alternative à la candidature de l’Ukraine à l’Union européenne serait un « compromis » avec la Russie, rapporte BFMTV. Une déclaration en guise de réponse au projet de la « communauté politique européenne » proposé par Emmanuel Macron.

      Joe Biden interdit d’entrée en Russie

      C’est une décision symbolique, en réponse aux sanctions occidentales contre l’économie russe. Le président américain Joe Biden, son secrétaire d’Etat Antony Blinken ainsi que 963 Américains, ont été placé sous le coup d’une interdiction d’entrée sur le territoire russe, a annoncé le Kremlin, samedi 21 mai, rapporte BFMTV.

      Otan : Recep Tayyip Erdogan demande à la Suède de « mettre fin à son soutien » aux « organisations terroristes »

      Selon BFMTV, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’oppose à l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique, a appelé ce samedi Stockholm à « mettre un terme à son soutien politique et financier et aux livraisons d’armes aux organisations terroristes ». Le chef d’État turc dit « attendre de la Suède qu’elle prenne des mesures concrètes et sérieuses, montrant qu’elle partage les inquiétudes de la Turquie à l’égard de l’organisation terroriste du PKK (le parti des Travailleurs du Kurdistan, ndlr) et de ses extensions en Syrie et en Irak », dans un communiqué.

      Joe Biden signe la loi pour apporter 40 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine

      Comme attendu, le président des États-Unis a signé la loi apportant 40 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, a annoncé la Maison-Blanche, samedi 21 mai.

      Moscou assure avoir détruit un « important » envoi d’armes occidentales à l’Ukraine

      La Russie a affirmé avoir détruit dans le nord-ouest de l’Ukraine un important envoi d’armes occidentales, rapporte Le Monde, samedi 21 mai. « Des missiles Kalibr à longue portée de haute précision, lancés depuis la mer, ont détruit un important envoi d’armes et d’équipements militaires fournis par les Etats-Unis et des pays européens, près de la gare de Malyn, dans la région de Jytomyr », a annoncé le ministère de la Défense russe, affirmant que ces armes étaient destinées aux forces ukrainiennes dans la région du Donbass.

      Volodymyr Zelensky veut la confiscation de biens russes 

      Volodymyr Zelensky a enjoint ses alliés à signer un accord multilatéral pour obtenir une compensation de la part de Moscou à la suite des dommages causés durant la guerre par les forces russes, rapporte Le Monde, vendredi 20 mai. « Nous invitons nos partenaires à signer un accord multilatéral et à créer un mécanisme garantissant que toute personne ayant souffert des actes commis par la Russie puisse recevoir une compensation pour toutes les pertes subies », a déclaré le président ukrainien dans une allocution vidéo.

      Moscou coupe le gaz à la Finlande 

      À compter de ce samedi 21 mai, la livraison de gaz naturel russe vers la Finlande est suspendue, rapporte BFMTV. Le groupe énergétique finlandais Gasum a annoncé la nouvelle, qui intervient comme une conséquence du refus finlandais de payer la firme russe Gazprom en roubles. « Il est très regrettable que la livraison contractuelle en gaz naturel soit suspendue. Nous avons cependant veillé soigneusement à nous préparer à cette situation », a indiqué le directeur général de Gasum dans un communiqué, assurant néanmoins qu’il « n’y aura pas de coupures dans le réseau de distribution de gaz ».

      La Russie affirme avoir « entièrement libéré » l’aciérie Azovstal à Marioupol

      L’armée russe a assuré avoir « entièrement libéré » l’usine sidérurgique Azovstal, située dans la ville stratégique de Marioupol au sud, rapporte Le Monde« Depuis le 16 mai, 2 439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l’usine se sont rendus. Aujourd’hui, 20 mai, le dernier groupe, composé de 531 combattants, s’est rendu », a affirmé sur le réseau social Télégram, le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov. Et d’ajouter : « Les installations souterraines du site, où se cachaient les combattants, sont passées sous le contrôle complet des forces armées russes. »

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      France24 - Monde

      La pionnière du street art parisien Miss.Tic est morte à 66 ans

      Publié le : 23/05/2022 - 07:43

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      Figure parisienne du street art, Miss.Tic est morte dimanche des suites d'une maladie à l'âge de 66 ans. L'artiste était connue pour ses silhouettes de femmes brunes, belles et poétiques graphées au pochoir sur les murs de la capitale.

      Elle ne dégainera plus ses pochoirs mais ses silhouettes de femmes brunes, fortes, belles et poétiques interpelleront toujours les passants dans les rues : Miss.Tic, figure pionnière du street art parisien, est morte, dimanche 22 mai, à l'âge de 66 ans.

      Sa mort, survenue à Paris des suites d'une maladie, a été annoncée par sa famille à l'AFP. Sur ses réseaux sociaux, la nouvelle est accompagnée d'une photo de la poète et plasticienne dans son atelier.

      Daté de mars 2022, le cliché montre l'artiste, régulièrement exposée en France et à l'étranger depuis 1986, souriante derrière ses lunettes rondes, les cheveux courts et gris.

      Le grand public, lui, retiendra sûrement la chevelure noire – qu'elle a elle-même longtemps arborée – de ses héroïnes graphées sur les murs de la capitale notamment, qui ont ouvert la voie à de nombreux artistes.

      Myriade de réactions au décès de Misstic, qui le mérite. Elle n'a eu hélas aucune expo muséale de son vivant, aucune monographie, aucune acquisition par l'Etat, aucune décoration : elle les méritait. C'est le sort de l'art urbain, son plafond de verre. Il faut que cela change. pic.twitter.com/blN3qKJpzu

      May 23, 2022

      "J'avais beaucoup de respect pour son parcours", souligne sur Twitter Christian Guémy, alias C215, une autre figure du street art français, qui salue "l'une des fondatrices de l'art du pochoir", estimant que "les murs du 13e (arrondissement, NDLR) ne seront plus jamais les mêmes".

      Son confrère de 65 ans, Jef Aerosol, a quant lui pleuré sur Instagram sa contemporaine, qui "s'est battue contre la maladie avec tant de courage", évoquant "tant de moments partagés depuis le début des années 1980".

      "J'aimais cette idée de l'art dans la rue"

      "Ses pochoirs devenus iconiques, résolument féministes, continueront longtemps à poétiser nos rues", a réagi sur Twitter la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, célébrant "une grande artiste".

      Née d'un père immigré tunisien et d'une mère normande, Radhia Novat, de son vrai nom, commence à imprimer son art en 1985 dans les rues de la Butte-Montmartre – où elle a grandi –, du Marais, de Montorgueil et de la Butte-aux-Cailles, après un séjour en Californie.

      Miss.Tic nous a quittés. Nous perdons une grande artiste. Ses pochoirs devenus iconiques, résolument féministes, continueront longtemps à poétiser nos rues. pic.twitter.com/c4Zy8rxgsx

      May 22, 2022

      "Je venais du théâtre de rue, j'aimais cette idée de l'art dans la rue", expliquait en 2011 à l'AFP cette femme au teint mat, qui a emprunté son pseudonyme à la sorcière Miss Tick de "La bande à Picsou".

      "Je me suis dit d'abord : 'Je vais écrire des poèmes.' Puis : 'Il faut des images' avec les poèmes. J'ai commencé par des autoportraits, puis j'ai continué vers les autres femmes", ajoutait celle qui accompagnait ses œuvres de légendes incisives comme "J'enfile l'art mur pour bombarder des mots cœurs", pour son premier portrait sur un mur du 14e arrondissement, ou "l'homme est un loup pour l'homme et un relou pour la femme".

      "J'utilise beaucoup la femme contemporaine, celle qu'on nous donne à voir dans la mode, la publicité. Parfois, ce n'est pas très bien compris, alors qu'on peut être jeune et jolie et avoir des choses à dire. Mais c'est vrai qu'on nous vend ce qu'on veut avec de belles filles. Du coup, je me suis dit : 'Je vais mettre des femmes pour leur vendre de la poésie'", poursuivait cette fumeuse impénitente.

      Collaboration avec de grandes marques

      Ses débuts sont marqués par de longues années de galère et des ennuis avec la justice, le tag ou le pochoir étant considérés comme une détérioration de biens. Son arrestation pour ce motif en 1997 lui vaut une amende. Après cet épisode, elle négocie les espaces urbains où elle souhaite travailler, refusant d'être prise pour une délinquante.

      Son art, éphémère ou pérenne, attire les grandes marques dans les années 2000, notamment dans le milieu de la mode, où elle collabore avec Kenzo, pour un tee-shirt en tirage limité, ou Louis Vuitton.

      >> À voir : "La pandémie de Covid-19 vue par le graffeur C215"

      Elle signe en 2007 l'affiche du film "La Fille coupée en deux", de Claude Chabrol, participe à l'édition 2010 du Petit Larousse en illustrant des mots de la langue française et crée une collection de timbres avec la Poste à l'occasion de la Journée des droits des femmes en 2011.

      Certaines de ses œuvres ont été acquises par le Victoria and Albert Museum, à Londres, et le Fonds d'art contemporain de la Ville de Paris. Elle sera d'ailleurs l'une des artistes exposés à l'automne à l'hôtel de ville de Paris, à l'occasion d'une exposition retraçant 40 ans d'art urbain dans la capitale.

      La date de ses funérailles, "qui seront, selon ses souhaits, ouvertes au public", sera précisée ultérieurement, selon son compte Facebook officiel.

      Avec AFP

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      Banksy revendique plusieurs nouvelles œuvres apparues cet été en Angleterre

      Prix record aux enchères pour une œuvre de Banksy au profit du service de santé britannique

      Covid-19 au Sénégal : "Le graffiti pour sauver des vies"

      Valeurs Actuelles

      SOS Chrétiens d’Orient au chevet de l’Ukraine

      Valeurs Actuelles. Comment SOS Chrétiens d’Orient s’est-elle mobilisée dans la guerre russo-ukrainienne ? Benjamin Blanchard. Nous œuvrons habituellement au Proche-Orient, en Afrique du Nord et dans le Caucase ; ce n’était donc pas une évidence de nous mobiliser. Mais lorsque la guerre a été déclarée, nous n’avons pas hésité un seul instant à envoyer des équipes sur place car venir en aide aux chrétiens orientaux, à l’est de l’Europe de l’Ouest, répond bien évidemment à notre objet social. Une première équipe est partie en Hongrie, une autre en Moldavie. Cela nous a permis d’identifier très rapidement les besoins vitaux des Ukrainiens qui avaient trouvé refuge dans ces deux pays.

      Pourquoi la Hongrie et la Moldavie ? La Moldavie accueille une part très importante de réfugiés – environ 120 000 personnes – par rapport à la taille du pays (2,5 millions d’habitants) ; elle reçoit en revanche peu d’aides et s’est vite trouvée dépassée par l’immensité des besoins. En Hongrie, la situation est différente car l’aide mise en place par le gouvernement a été bien organisée dès l’afflux des premiers réfugiés. Je suis moi-même parti à Budapest le 8 mars. Nous avons la chance d’entretenir de très bonnes relations avec les autorités, ce qui nous a permis d’organiser des visites dans les camps, dans les maisons culturelles, les maisons de retraite, les paroisses…

      Quels sont les besoins les plus urgents ? Des camions entiers de vêtements affluent alors que ce n’est pas nécessaire. En Moldavie, la nourriture manque cruellement – y compris les aliments pour bébé -, ainsi que les produits d’hygiène. Habituellement, le pays se fait livrer par la Russie et l’Ukraine, il n’y a donc plus de chaîne d’approvisionnement. Devant un tel désordre, nous avons commencé à prospecter en Roumanie pour faire acheminer des camions alimentaires et nous avons même fait venir des lits et des matelas. En Hongrie, après quelques jours à Budapest, nous avons pris la route pour Kiev, à deux jours et demi de voiture, et avons organisé la distribution de soupes populaires et l’accueil de réfugiés dans des églises et dans un hôpital. En parallèle, nous avons mené une troisième mission à Tiraspol, un territoire officiellement moldave, mais majoritairement peuplé de russophones et d’ukrainophones, devenu de fait indépendant, prorusse et vers lequel 25 000 réfugiés ont fui sans qu’ils puissent recevoir aucune aide.

      Quels liens entretenez-vous avec les Églises, que ce soit en Hongrie, en Moldavie ou en Ukraine ?Nous sommes en relation avec tous les chrétiens d’Europe de l’Est ; en Moldavie, nous nous sommes mis à la disposition des curés de l’Église orthodoxe pour aider à l’accueil des réfugiés ; en Hongrie, nous avons fait des donations importantes à l’Église grecque catholique. Nous avons apporté quelques médicaments à l’évêché d’Odessa. Mais en Ukraine, les relations sont plus limitées avec les autorités religieuses. Dans l’Église orthodoxe, les tensions avec la Russie ont profondément divisé les fidèles.

      Vous venez de rentrer de votre mission. Quel est à présent votre objectif ? Deux autres équipes de volontaires se sont succédé en Hongrie et en Moldavie. Nous organisons les relèves pour les mois à venir. En France, mon premier objectif est de sensibiliser les donateurs – nous avons lancé un appel aux dons auprès de 65 000 personnes -car les besoins financiers sont énormes. Nous avons déjà dépensé plus de 100 000 euros, mais il reste tant à faire. Nous avons promis à des hôpitaux du sud et de l’est de l’Ukraine de leur envoyer des médicaments et autres dons. Nous comptons sur la générosité de chacun.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      BBC

      Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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      The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

      The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

      But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

      New York Times - World

      La pandemia de coronavirus

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      Las trabajadoras que luchan para mejorar la salud pública de la India

      Más de un millón de trabajadoras de la salud tratan a las mujeres y los niños en mayor riesgo de la India, por poco dinero y, a veces, a costa de sus propias vidas.

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      Por Sameer Yasir

      BAGDOLI, India — Una trabajadora de la salud estaba haciendo su ronda diaria en un poblado del estado de Rajastán, en el norte de la India, cuando el esposo de una mujer con fuertes dolores de parto corrió hacia ella.

      Durante meses, la trabajadora Bhanwar Bai Jadoun, le había aconsejado a la mujer que diera a luz en un hospital, pero su suegra insistió en que lo hiciera en casa con la ayuda de una partera local.

      Ahora el parto se había complicado. Jadoun sugirió trasladar a la mujer a un hospital situado a 16 kilómetros del poblado, Bagdoli, y avisarles a los médicos de ese lugar. Consiguieron un mototaxi. La madre y el bebé se salvaron.

      “Cuando la gente me ve todos los días, sabe que puede confiar en mí”, señaló Jadoun. “Me consideran su guía para tener una vida sana”.

      Durante las dos últimas décadas, un programa gubernamental ha proporcionado atención médica básica a los hogares de todo el vasto territorio indio. Para el proyecto es esencial contar con un ejército de más de un millón de trabajadoras sanitarias, que recorren terrenos escarpados y selvas tupidas para atender a algunas de las mujeres y niños más vulnerables de la India, por una remuneración escasa y, a veces, a costa de sus propias vidas.

      Estas mujeres no son médicos ni enfermeras, pero son formadas para suplir la falta de atención a la salud en lugares, tanto rurales como urbanos, donde antes no existían estos servicios. Durante años, su trabajo ha consistido en fomentar la vacunación y la planificación familiar, además de tratar enfermedades básicas.

      “Se han convertido en la columna vertebral de los servicios de atención primaria en este país”, aseveró Ritu Priya Mehrotra, profesora de salud comunitaria en la Universidad Jawaharlal Nehru de Nueva Delhi.

      Durante las oleadas mortales de la pandemia de coronavirus, estas mujeres (conocidas por la sigla ASHA, que en inglés significa activista social sanitaria acreditada) tuvieron un papel decisivo en salvar la vida de cientos de miles de pacientes con coronavirus, según los funcionarios del Ministerio de Salud de la India, ya que ayudaron con la detección temprana de casos y difundieron información preventiva. Fueron fundamentales para contrarrestar las dudas sobre las vacunas y ayudar a la India a llevar a cabo una de las mayores campañas de vacunación del mundo.

      Ahora que la carga de trabajo de la pandemia empieza a disminuir, estas mujeres, que dicen que su trabajo se prolonga durante más de 14 horas al día y a veces siete días a la semana, protestan en todo el país contra sus salarios bajos.

      Los gobiernos regionales les pagan a las trabajadoras de la salud unos 40 dólares al mes, más incentivos. Por ejemplo, hay una bonificación de cuatro dólares por cada parto hospitalario que faciliten, y 1,50 dólares por cada niño menor de 1 año que reciba un esquema de vacunación completo.

      Ellas solicitan un salario mensual de unos 150 dólares, más incentivos.

      “Trabajamos incluso cuando caen proyectiles de mortero en los poblados”, señaló Bimla Devi, quien vive cerca de la frontera entre la India y Pakistán, en Jammu, donde las tropas suelen intercambiar disparos. “Cuando las personas están heridas, no puedes decirles que tu trabajo es cuidar solo a las mujeres; vas y ayudas”.

      Decenas de trabajadoras murieron durante la pandemia tras exponerse al coronavirus, en parte porque no tenían equipo de protección. Un estudio realizado en 2020 por investigadores de salud pública de Oxfam en tres estados indios reveló que al menos el 25 por ciento de las trabajadoras de la salud no recibieron cubrebocas, y solo el 62 por ciento recibió guantes.

      Una trabajadora, Geeta Devi, se contagió de COVID-19 en un hospital, adonde había acompañado a una mujer embarazada a dar a luz en el estado norteño de Himachal Pradesh. Cuando enfermó, su esposo tuvo problemas para conseguirle una cama.

      “Murió mientras ayudaba a la gente, sin cuidarse a sí misma”, comentó su esposo, Rajvansh Singh.

      A pesar de los riesgos, las trabajadoras de la salud de todo el país atendieron a pacientes con coronavirus, proporcionaron paquetes de medicamentos, aislaron a los pacientes y, en ocasiones, les entregaron alimentos a los que estaban en cuarentena. Sus funciones más importantes fueron promover la vacunación y garantizar el acceso continuo a los servicios médicos esenciales cuando los hospitales se quedaron sin camas.

      Varias mujeres narraron que aldeanos enfadados las golpearon con palos y las persiguieron tras los rumores publicados en redes sociales de que las vacunas contra la COVID-19 habían matado a personas o que las habían vuelto infértiles.

      “Las personas leían mentiras en las redes sociales y nosotras las motivábamos a que se vacunaran”, afirmó Seema Kanwar, que se dedica a esto desde 2006. “Les dijimos que nosotras nos habíamos aplicado la vacuna y no habíamos muerto; ¿por qué se iban a morir ellos?”.

      El ministerio de salud federal del país no respondió a los correos electrónicos solicitando comentarios sobre la muerte de las trabajadoras de la salud, la disponibilidad del equipo de protección y sus demandas de salarios más altos. El primer ministro Narendra Modi a menudo ha elogiado a las trabajadoras sanitarias por sus esfuerzos para implementar los planes de salud del gobierno.

      Si bien la pandemia ha sido el centro de atención durante los últimos dos años, el mandato de las trabajadoras siempre fue más amplio, y ahora su atención vuelve a enfocarse en los problemas generales de salud que afectan a las mujeres y los niños.

      La infraestructura de atención médica pública sigue teniendo un financiamiento insuficiente en la India, con una escasez de más de 600.000 médicos y dos millones de enfermeros, según un informe del Centro para la Economía y Política de Enfermedades, un grupo de investigación con sede en Washington y Nueva Delhi.

      La India, un país de 1400 millones de habitantes, tiene un historial deficiente en materia de atención a la salud, sobre todo de mujeres y niños. La desnutrición está muy extendida y los índices de mortalidad materna e infantil son elevados. Entre las causas están la pobreza, el escaso acceso a los médicos en las zonas rurales, la resistencia a la medicina moderna y una arraigada negación de los derechos de las mujeres.

      No obstante, las autoridades de la salud han logrado avances notables en los últimos tiempos para reducir los índices de mortalidad durante el parto. En marzo, el Ministerio de Salud declaró que el índice de mortalidad materna había bajado de 122 a 103 fallecimientos por cada 100.000 nacimientos entre 2015 y 2019. El objetivo fijado por Naciones Unidas de reducir la cifra a 70 antes de 2030 ahora parece alcanzable.

      Como parte de esas acciones, la India presentó en 2005 un plan de salud que, entre otras cosas, incluía incentivos para dar a luz en un hospital.

      Dada la dificultad de difundir el mensaje en zonas remotas y la desconfianza generalizada en los programas gubernamentales, el éxito habría sido imposible sin la confianza que las trabajadoras sanitarias se han ganado dentro de sus comunidades, según aseguran los expertos.

      Todas las mañanas, Jadoun, licenciada en Historia, sale de su casa y en ocasiones debe cubrirse el rostro con su sari cuando hay hombres cerca, una señal de respeto en las zonas rurales. Jadoun atiende una zona con miles de habitantes.

      En una casa, le dio consejos a una mujer acerca de la preparación para el parto; en otra, anotó el nombre de una mujer que acababa de enterarse de que estaba embarazada. La va a monitorear, le dará pastillas de hierro y registrará su nombre en un hospital público cercano.

      “No solo luchamos contra la superstición, sino también contra las prácticas tradicionales”, concluyó Jadoun. “Pero cuando veo que hay cero fallecimientos de mujeres durante el parto y gente sana a nuestro alrededor, me siento orgullosa de lo que hacemos”.

      Anant Bhan, investigador de salud pública en la Facultad de Medicina de Melaka Manipal en el sur de India, dijo que la ventaja de las trabajadoras de la salud que viven dentro de las comunidades ayudó a que el país lidiara con las enormes brechas en la prestación de servicios de salud en los rincones más remotos del territorio.

      “El desafío es que las trabajadoras de ASHA todavía son vistas como voluntarias y el gobierno espera que hagan mucho trabajo, sin recibir una compensación adecuada”, dijo.

      Una tarde reciente, Sunita Jain, otra trabajadora de la salud en Rajasthan, caminaba por un callejón estrecho de casas de barro y ladrillo en un pueblo de Kolara. Estaba visitando a Diksha Sharma, cuya fecha de parto se acercaba.

      Sharma dijo que su esposo quería que diera a luz a su segundo hijo en un hospital privado en una ciudad a decenas de kilómetros de distancia. Jain trató de convencerla de que dar a luz en un hospital público gratuito cercano era seguro.

      “¿Me cuidarás?”, le preguntó a Jain. Su suegra escuchó atentamente la conversación. (En la India rural, las suegras suelen ser las que deciden sobre las cuestiones relacionadas con el parto).

      “No solo te cuidaremos, sino que te acompañaré al hospital y me quedaré allí”, dijo Jain. “Confía en mí, todo estará bien, como la última vez”.

      Sameer Yasir es reportero de The New York Times, y cubre la intersección entre la política identitaria, los conflictos y la sociedad. Se unió al Times en 2020 y reside en Nueva Delhi. @sameeryasir

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      Guerre en Ukraine : le Donbass transformé en « enfer » par les Russes, selon Zelensky

      Un centre culturel bombardé à Lozova, sept blessés

      Selon Volodymyr Zelensky, un centre culturel tout récemment reconstruit, a été bombardé à Lozova, dans l’Est de l’Ukraine. « Les occupants ont identifié la culture, l’éducation et l’humanité comme leurs ennemis. Et ils n’épargnent aucun missile pour eux », a-t-il déclaré, faisant état de sept blessés – dont un enfant.

      Selon Oleksandr Motouzianyk, porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, la situation sur le front de l’Est est toujours très « tendue » et « montre des signes d’aggravation »« Les forces d’occupation russes mènent des tirs intenses tout le long de la ligne de contact et tentent de frapper à l’artillerie profondément dans les défenses des troupes ukrainiennes », a-t-il dit, relate Le Monde.

      Selon Poutine, les sanctions à l’encontre de la Russie ont échoué

      Le président russe a dénoncé une série d’attaques informatiques coordonnées, en provenance de « différents Etats » et « vraiment de plus en plus fréquentes ». Une menace à laquelle Vladimir Poutine a annoncé répondre en assurant « la transition vers des équipements, des technologies, des programmes et des produits nationaux ».

      Cependant, relate Le Monde, Vladimir Poutine assure que « la cyberagression et les sanctions contre la Russie ont échoué : dans l’ensemble, nous y étions préparés. »

      Douze nouvelles bases militaires bientôt créées par la Russie

      La réponse de la Russie ne s’est pas fait attendre. Moscou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans l’ouest du pays après l’annonce des candidatures de la Finlande et la Suède à l’Otan, a annoncé ce vendredi le ministre russe de la Défense, selon BFMTV.

      La conquête de la région ukrainienne de Lougansk est presque achevée, affirme la Russie

      Le ministre russe de la Défense a assuré que l’opération militaire visant à prendre le contrôle de la région ukrainienne de Lougansk, dans l’est du pays, était presque achevée. « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée », a-t-il déclaré, relaie Le Parisien.

      Plus de 1 900 militaires ukrainiens d’Azovstal se sont rendus, selon Moscou

      Ce vendredi 20 mai, 1 908 militaires ukrainiens retranchés dans le site Azovstal, encerclés par les forces russes, se sont rendus, a affirmé le Kremlin, rapporte BFMTV.

      Le Donbass est devenu un « enfer » à cause des Russes, selon Zelensky

      Dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine, la situation sur place s’est transformée en « enfer », a déclaré ce vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, rapporte Le Parisien. Il a notamment ajouté que l’aide massive des Américains va servir à assurer la sécurité de l’Occident.

      « Kherson fera bientôt partie de la Russie », selon le gouverneur régional

      Le gouverneur de Kherson, Volodymyr Saldo, a affirmé que la région « fera bientôt partie » de la Russie. « Nous considérons la Fédération de Russie comme notre propre pays », a-t-il assuré. Un nouveau budget de la région a été approuvé en roubles russes.

      Le Congrès américain vote une aide de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine

      Le Sénat américain a annoncé un accord pour soutenir à hauteur de 40 milliards de dollars  l’Ukraine, relaie Le Parisien. Dans le détail, 6 milliards de dollars vont permettre au pays de s’équiper en véhicules blindés et renforcer sa défense antiaérienne. Près de 9 milliards de dollars doivent servir pour maintenir « la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes » et également pour venir en aide à la population.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      France24 - Monde

      Joe Biden noue un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 pays

      Publié le : 23/05/2022 - 09:43Modifié le : 23/05/2022 - 10:25

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      Le président américain Joe Biden a annoncé lundi à Tokyo le lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique. Ce Cadre économique pour l'Indopacifique, qui réunit 13 premiers pays, est "voué" à l'échec, selon la Chine.

      C'est un projet que la Chine voit d'un mauvais œil : le président américain Joe Biden a annoncé, lundi 23 mai à Tokyo, le lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays participants, dont les États-Unis et le Japon.

      Le Cadre économique pour l'Indopacifique (Indo-Pacific Economic Framework, Ipef) n'est pas un accord de libre-échange, mais prévoit davantage d'intégration entre ses pays membres dans quatre domaines clés : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.

      "C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au XXIe siècle", a ajouté le président américain.

      L'Ipef comprend initialement 13 pays : les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie – les quatre États composant le format diplomatique du "Quad" qui se réunira mardi à Tokyo – ainsi que Brunei, la Corée du Sud, l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

      "Nous partageons un engagement pour une région indopacifique libre, ouverte, équitable, inclusive, interconnectée, résiliente, sûre et prospère", ont déclaré dans un communiqué commun ces pays qui pèsent ensemble environ 40 % du PIB mondial.

      En tant que "plateforme ouverte", l'Ipef pourrait accueillir d'autres pays à terme, a précisé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

      Un projet "voué" à l'échec, selon Pékin

      Cette initiative américaine apparaît clairement destinée à offrir en Asie-Pacifique une alternative à la Chine, deuxième puissance économique mondiale à l'influence grandissante dans la région.

      Jake Sullivan a assuré qu'il s'agissait d'une "plateforme ouverte" car conçue et définie comme telle, mais Pékin se sent délibérément exclu et l'a déjà vertement fait savoir.

      Washington cherche "à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture" en espérant "contenir la Chine", a critiqué dès dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui considère le projet américain "voué" à l'échec.

      Sous Donald Trump, le prédécesseur de Joe Biden à la Maison Blanche, les États-Unis s'étaient retirés en 2017 du Partenariat transpacifique (TPP), un vaste accord multilatéral de libre-échange qui a fait l'objet d'un nouveau traité en 2018 sans Washington.

      Joe Biden a lui aussi fait comprendre qu'il n'avait aucune intention de relancer de grands accords de libre-échange, face à une opinion publique américaine qui voit majoritairement ces traités comme une menace pour les emplois aux États-Unis.

      Cependant, tout en saluant l'Ipef, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a répété lundi le souhait du Japon de voir les États-Unis rejoindre à terme le successeur du TPP.

      L'Ipef est bien vu par les milieux d'affaires en Asie-Pacifique, qui "recherchent de plus en plus des alternatives à la Chine", a assuré la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo.

      Un partenariat sans Taïwan

      Divers experts sondés par l'AFP sont cependant dubitatifs pour le moment.

      L'Ipef "semble s'appuyer sur la démonstration que les États-Unis ont été une force de stabilité dans la région depuis la Seconde Guerre mondiale et que cela justifie un alignement sur eux sur les questions régionales", a estimé Robert Carnell, chef économiste en Asie-Pacifique au sein de la banque néerlandaise ING.

      Mais des pays émergents de la région pourraient être moins sensibles à cet héritage historique par rapport à des investissements chinois "purs et durs", a-t-il ajouté.

      Washington tente de "semer la zizanie" avec l'Ipef. Mais faute d'être un accord de libre-échange, ce partenariat risque d'être "très mou", d'autant que beaucoup de pays d'Asie-Pacifique ne veulent pas froisser la Chine, a jugé Kazuhiro Maeshima, un spécialiste de la politique américaine à l'université Sophia à Tokyo.

      Illustrant cette ligne de crête fragile, le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong a salué l'Ipef, un "précieux signe" selon lui que l'administration Biden "comprend l'importance de la diplomatie économique en Asie", tout en jugeant "positives" également les initiatives économiques chinoises dans la région, dans un entretien accordé au quotidien japonais Nikkei paru lundi.

      Autre faiblesse apparente de l'Ipef, l'absence notable de Taïwan parmi les pays participants, alors que cette île – que Pékin voudrait voir revenir dans son giron – est un hub mondial de l'industrie des semi-conducteurs et d'autres technologies clés.

      Washington "veut renforcer son partenariat stratégique avec Taïwan", y compris dans les semi-conducteurs et les chaînes d'approvisionnement, mais cela aura lieu "sur une base bilatérale", a précisé Jake Sullivan.

      Avec AFP

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      Tedros, from 'child of war' to two-term WHO chief

      Issued on: 24/05/2022 - 09:20

      Geneva (AFP) – Tedros Adhanom Ghebreyesus, who is all but guaranteed to secure a second term as WHO chief Tuesday, describes himself as a man of peace, shaped by a childhood in war.

      The first African to head the World Health Organization and the sole candidate on the ballot for the next five-year term has become a familiar face as he spearheads the global response to the coronavirus pandemic.

      But while Covid and other pandemic threats continue to feature prominently in his speeches, Tedros has in the run-up to Tuesday's election increasingly focused on the heavy toll war and conflict like the ones raging in Ukraine are taking on global health.

      "More even than pandemics, war shakes and shatters the foundations on which previously stable societies stood," the 57-year-old former Ethiopian minister of health and foreign affairs said on the first day of WHO's main annual assembly Sunday.

      "And it leaves psychological scars that can take years or decades to heal," he said, stressing that he had experienced this firsthand.

      "I am a child of war," he said, the emotion palpable in his voice.

      'Pain and loss'

      "The sound of gunfire and shells whistling through the air; the smell of smoke after they struck; tracer bullets in the night sky... These things have stayed with me throughout my life, because I was in the middle of war when I was very young."

      Years later in 1998, when war returned to Ethiopia, "I felt the same fear as a parent myself .. and my children had to hide in a bunker to shelter from the bombardment."

      And, he said, "I feel the same pain and loss again now," with the conflict that has been raging in his home region of Tigray since late 2020.

      "Not only a child of war, but following me throughout," said Tedros.

      One thing was clear, he said: "where war goes, hunger and disease follow shortly behind."

      The global community cannot properly address the mountain of health emergencies and challenges we face, including the Covid-19 crisis and emerging pandemic threats, "in a divided world".

      Peace "is a prerequisite for health".

      That is a message he is eager to push as he prepares to take on a second term.

      There will be a secret-ballot vote at the World Health Assembly on Tuesday, but with no other candidates running, Tedros's win is basically a foregone conclusion.

      Turbulent

      His first term in office was turbulent, as he grappled not only with the global response to the pandemic but also a long line of other crises, including a sexual abuse scandal involving WHO staff in the Democratic Republic of Congo.

      While Tedros has faced his share of criticism, he has received broad backing.

      African nations especially have been pleased at the attention paid to the continent and at his relentless campaign for poorer nations to receive a fair share of Covid vaccines.

      Since President Joe Biden's arrival in the White House, Tedros has also enjoyed support in Washington.

      That marked a major about-face from the start of the pandemic, when Biden's predecessor Donald Trump began pulling the United States out of the WHO, accusing it of being Beijing's puppet and helping cover up the initial outbreak.

      Ironically, the main source of opposition has come from Tedros's own country.

      Angered by his comments about the dire humanitarian situation in Tigray, Ethiopia's government accused him of having "abused his office" to advance propaganda.

      But those arguments appear to have little traction, and Tedros should have no difficulty securing in at least two thirds of the votes as needed Tuesday.

      There will be no shortage of challenges in his second term, with the Covid-19 pandemic still raging and demands for dramatic reforms of the entire global health system to help avert similar threats going forward.

      And new health menaces already loom, including hepatitis of mysterious origin that has made children in many countries ill, and swelling numbers of monkeypox cases far from Central and West Africa where the disease is normally concentrated.

      © 2022 AFP

      New York Times - World

      ‘Misoginia de la era colonial’: en los fallos sobre los derechos de las mujeres se cita a un juez del siglo XVII

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      The Interpreter

      Tanto en India como en el borrador del fallo Roe v. Wade en Estados Unidos, todavía ocupa un lugar preponderante un juez inglés que escribió que las mujeres estaban obligadas por contrato a los maridos.

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      Por Amanda Taub

      Los viajes que hago para escribir mis reportajes siempre son un ejercicio para encontrar similitudes entre las diferencias: los nexos de dilemas compartidos, conflictos y cambios sociales que unen a las personas, sin importar su nación.

      Pasé la mayor parte de las últimas dos semanas en India, donde ese esfuerzo resultó ser más sencillo de lo esperado. Estuve trabajando en un proyecto a largo plazo sobre mujeres jóvenes que luchan por lograr un equilibrio entre sus ambiciones de nuevas oportunidades en una economía en proceso de modernización y las limitaciones de un sistema patriarcal diseñado para que permanezcan en casa, confinadas a la esfera privada y gobernadas, en primera instancia, por sus familias, y luego por sus esposos y suegros.

      Como supuse, muchas de sus luchas parecían versiones más extremas de los dilemas que enfrentan las mujeres en todo el mundo, incluido Estados Unidos, donde crecí, y el Reino Unido, donde vivo.

      Pero, de manera inesperada, también hubo un vínculo más directo que se hizo evidente cuando las opiniones de destacados jueces de ambos países se divulgaron con solo días de diferencia, ambas basadas en el razonamiento del mismo hombre: Lord Matthew Hale, un jurista inglés del siglo XVII.

      Hace cientos de años, sus fallos sobre los derechos de las mujeres dentro del matrimonio y sobre sus propios cuerpos —o, más precisamente, sus argumentos que establecían que esos derechos deberían restringirse para que no invadieran demasiado los de los hombres— se convirtieron en parte del derecho común británico y, por extensión, el derecho de Estados Unidos, India y otras colonias británicas.

      En Estados Unidos, la filtración del borrador del juez Alito para revocar Roe contra Wade citó a Hale ocho veces. En India, una decisión del tribunal superior de Delhi se negó a tipificar como delito la violación conyugal, defendiendo una excepción legal que Hale codificó en un tratado en el siglo XVII. (El tribunal indio se dividió ante esa propuesta y otro juez votó para poner fin a la excepción. Los peticionarios planean apelar la decisión).

      “Es muy sorprendente que, con solo 10 días de diferencia, sucedió la filtración de la opinión del juez Alito y la decisión sobre la violación marital”, dijo Karuna Nundy, abogada que representó a los peticionarios en el caso indio. “Ambos se remontan a una misoginia de la era colonial que las constituciones de India y Estados Unidos, que garantizan los derechos individuales, los derechos individuales a la privacidad del cuerpo, a la integridad corporal, y a la libre expresión sexual, han anulado”.

      O, al menos en el papel y en otras decisiones, parecía que se había anulado. Pero ambos casos demuestran cómo ese tipo de razonamiento, una vez arraigado no solo en las sentencias judiciales sino también en las normas y prácticas sociales que tienen su propio impulso y poder colectivos, puede persistir incluso frente a un progreso aparente.

      El pasado no ha muerto

      Un principio central de la filosofía legal de Hale era que darles a las mujeres los derechos legales sobre sus propios cuerpos era una amenaza para la libertad de los hombres.

      Eso puede apreciarse de manera clara en su famosa descripción de la violación como acusaciones que “se hacen con facilidad, son difíciles de probar y aún más difíciles de desacreditar por parte de la persona acusada, aunque sea completamente inocente”. Eso se convirtió en la base de siglos de jurisprudencia e instrucciones para jurados que trataban el carácter moral de las víctimas de violación como la principal preocupación en esos casos y, a menudo, suponían que estaban mintiendo si no podían presentar testigos que corroboraran u otra evidencia externa para sus afirmaciones.

      Hale también escribió en su influyente tratado de derecho común que la violación conyugal no podía ser un delito porque el matrimonio en sí mismo constituía un consentimiento irrevocable para el sexo, pero solo para la esposa. “Porque a través del consentimiento dado en el contrato de matrimonio, la mujer se ha entregado a su marido en todas las formas, incluida la sexual y, por tanto, no se puede retractar”, escribió. Esa creencia fue una consecuencia de la doctrina de la cobertura, que trataba los derechos de una mujer casada como “cubiertos” por los de su marido. Su propiedad pasó a ser de él y ella no podía emprender acciones legales por derecho propio. La familia, desde este punto de vista, era una esfera privada en la que el esposo era esencialmente el soberano, y la esposa no podía apelar a la protección del Estado.

      Hasta ahora eso parecía haberse quedado en el siglo XVII. Pero en los sistemas del derecho común, las opiniones jurídicas se vuelven vinculantes de la misma manera que las leyes escritas, por lo que muchas de las creencias de Hale no se quedaron en el pasado. Por fortuna, algunas ya no existen: por ejemplo, ya no celebramos juicios por brujería. Pero sus opiniones sobre la violación, el matrimonio y el aborto, consagrados en fallos legales, se convirtieron en parte del sistema legal de Gran Bretaña y luego en el de sus colonias. Y afirmar que han tenido un poder de permanencia global sería quedarnos cortos.

      En el Reino Unido, la violación conyugal se tipificó como delito hasta 1991. En Estados Unidos, se tuvo que esperar hasta 1993 para que fuera un delito en los 50 estados. En la India, todavía no está criminalizado.

      Hace solo dos semanas, en el borrador filtrado que prometía revocar Roe v. Wade, el juez Alito citó ocho veces el tratado de Hale como evidencia de que el aborto era considerado un delito en el momento en que se redactó la Constitución de Estados Unidos.

      Y el miércoles pasado, el tribunal superior de Delhi emitió un veredicto dividido en el caso que impugnaba la excepción de violación marital en la India. El gobierno se ha opuesto en un informe que advierte que eliminar la excepción haría que la ley de violación sea “una herramienta fácil para acosar a los maridos” y podría tener un “efecto desestabilizador en la institución del matrimonio”, ideas que parecen surgir directamente de la concepción de Hale del matrimonio como una zona de control masculino.

      Un juez del panel estuvo de acuerdo y escribió que sería “antitético a la institución misma del matrimonio” que un esposo sea considerado un violador, incluso si obliga a su esposa, repetidamente, a tener relaciones sexuales sin su consentimiento.

      La presencia del patriarcado

      Pero el derecho común solo es el mecanismo procesal por el cual estos puntos de vista se convirtieron y siguieron siendo ley. El aspecto más importante es el político.

      En la India colonial, permitir que los hombres controlaran la esfera privada se convirtió en parte de una distensión incómoda entre las autoridades coloniales y los nacionalistas hindúes que se centraron en la familia como una zona que debería protegerse de la autoridad extranjera, según explicó Tanika Sarkar, historiadora india especializada en las leyes y los derechos de las mujeres, en un famoso artículo publicado en 1993. (También señaló que esa situación probablemente resultaba atractiva para los administradores coloniales masculinos que se sentían incómodos con el modesto progreso que las mujeres británicas habían logrado en su patria).

      En Estados Unidos, como han escrito numerosos académicos del derecho, tratar a la familia como una esfera “privada”, protegida contra la interferencia del Estado, se convirtió en un escudo para la violencia masculina, incluidas las situaciones de abuso doméstico y la violación conyugal.

      Y así como la protección de la jerarquía del poder masculino se entrelazó con la política nacionalista en la India, en Estados Unidos, los roles de género tradicionales se convirtieron en un elemento central de la justificación de los estados del sur para la supremacía blanca, incluidas las leyes de Jim Crow.

      “Para justificar y racionalizar la brutalidad contra los hombres negros, crearon esta falsa caballerosidad y esta supuesta amenaza de la que había que proteger a las mujeres blancas”, dijo Angie Maxwell, politóloga de la Universidad de Arkansas. La protección de los roles de género tradicionales se vinculó así con la protección de la jerarquía racial, dijo.

      Eso significó que la decisión de Roe contra Wade y otras reformas feministas crearon una oportunidad para que el Partido Republicano calificara al feminismo como una amenaza para la seguridad y el apoyo de las mujeres blancas, y así ganó el apoyo de las mujeres blancas en el sur. Pero esa estrategia también ayudó a cimentar la división en la política estadounidense entre un Partido Republicano dedicado a proteger las jerarquías existentes y un Partido Demócrata que, en su mayoría, buscaba aprobar reformas más igualitarias.

      Entonces, aunque desde un punto de vista citar a Hale podría parecer una referencia sobria a la historia legal, desde otro se lee como una declaración política más partidista: así es como siempre ha sido Estados Unidos, y cualquier cambio que se haga es ilegítimo.

      “El cableado del patriarcado ha quedado al descubierto por la filtración de la decisión Alito y demuestra que eso no ha cambiado, a pesar de que ambos países tienen constituciones que están destinadas a proteger los derechos individuales de los ciudadanos plenos”, me dijo Nundy, la abogada del caso indio. “Eso no ha cambiado desde hace 300 años, aunque ambos países se independizaron. Uno esperaría que la libertad de estas naciones soberanas también garantizaría la libertad del cuerpo humano”.

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      L'Humanité

      hors compétition L’absurde a sa ligue des justiciers

      Nos recommandations culturelles

      Cyprien Caddeo

      La Tobacco Force, une clique de branquignols en collants – pardon, de super justiciers –, est sommée de se retirer à la campagne pour ressouder le groupe. Au coin du feu, ces Bioman classe éco se racontent des histoires qui font peur. Voilà pour le point de départ de  Fumer fait tousser, le nouveau délire de Quentin Dupieux, maître français de l’absurde (Rubber, Mandibules). Un prétexte, en réalité, pour déployer un film à sketchs où l’on croisera une tueuse à parasol, un gros queutard de rat, et Blanche Gardin en lutte contre une broyeuse à bois. Le rire y est franc mais purement gratuit. Cadavre exquis de non-sens, le film s’entend plutôt comme un hommage croisé à l’esprit du Club Dorothée et aux grandes heures des sketchs télé bricolés à l’arrache (on pense très fort aux Nuls). Le tout aspergé d’une bonne rasade d’entrailles et d’hémoglobine. Cy. C.

      cinémaFestival de Cannes
      France24 - World

      Rajitha takes five as Sri Lanka fight back in Bangladesh Test

      Issued on: 24/05/2022 - 09:18

      Dhaka (AFP) – Pace bowler Kasun Rajitha claimed his maiden five-wicket haul as Sri Lanka hit back to rattle Bangladesh, despite Mushfiqur Rahim's unbeaten 171, in the second Test on Tuesday.

      Bangladesh reached 361 for nine at lunch in Dhaka with number 11 Ebadot Hossain surviving 16 deliveries without scoring.

      Bangladesh lost four wickets for 53 during the session to slip to 349-9 at one stage from their overnight 277-5.

      Rajitha struck twice in the eighth over, including sending back Liton Das for 141 and breaking his 272-run sixth-wicket stand with Mushfiqur, the pair having rescued Bangladesh from a perilous 24-5 on the first morning.

      Kusal Mendis, who had been taken to hospital on the opening day under extreme heat, took the catch at second slip as Liton departed after hitting 16 fours and six in his 246-ball innings.

      Rajitha took his fifth wicket three balls later, forcing Mosaddek Hossain to edge behind for a duck in his first Test in more than two years.

      Mushfiqur, who started the day on 115, took charge and played some extravagant shots, including reverse and conventional sweeps off Ramesh Mendis for successive boundaries on his way to 150.

      It was the fifth time Mushfiqur had reached the 150-run mark in Tests and he has gone on to make three double centuries.

      He added 49 runs with Taijul Islam for the eighth wicket before Sri Lanka struck again as Asitha Fernando bagged his third victim of the innings with Khaled Ahmed soon becoming the fourth without scoring.

      Mushfiqur and Ebadot then survived nearly six overs in an extended morning session.

      © 2022 AFP

      Valeurs Actuelles

      Guerre en Ukraine : au moins 12 morts à Severodonetsk, après des bombardements russes

      Les chefs d’état-major américain et russe se sont entretenus pour la première fois depuis le début du conflit ukrainien

      Ce jeudi, le chef d’état-major et son homologue russe ont dialogué au téléphone, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, a annoncé le Pentagone, selon BFMTV. Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov « ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité », a précisé le porte-parole de l’état-major américain, le colonel Dave Butler.

      Le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour l’Ukraine

      Le Congrès américain a débloqué une enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, ce jeudi, rapporte BFMTV. Une somme qui comprend un volet macroéconomique et humanitaire mais également des munitions et des armes. La décision a été approuvé par le Sénat en début d’après-midi et doit désormais être ratifié par le président américain, Joe Biden.

      Au moins 12 morts à Severodonetsk, en Ukraine, après des bombardements russes

      Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 autres blessées ce jeudi 19 mai, dans la ville de Severodonestk, dans l’est de l’Ukraine, après des bombardements russes, a annoncé le gouverneur régional, selon BFMTV. Les Russes « ont commencé à bombarder dans la matinée le centre régional de manière aléatoire avec des armes lourdes. Les bombardements se poursuivent », a indiqué sur Telegram, Serguiï Gaïdaï, rapporte la chaîne d’information continue.

      Le parquet ukrainien requiert la prison à vie contre le soldat russe jugé pour crime de guerre

      Jeudi 19 mai, le parquet ukrainien a requis la prison à perpétuité contre le premier soldat russe jugé pour crime de guerre à Kiev, rapporte Le Monde. Agé de 21 ans, Vadim Chichimarine est accusé d’avoir abattu un civil à la fin de février.

      Gerhard Schröder, proche de Poutine, privé d’une partie de ses avantages d’ex-chancelier allemand

      L’ancien dirigeant allemand Gerhard Schröder, réputé proche de Vladimir Poutine, a été privé d’une partie de ses avantages d’ex-chancelier, dont l’attribution de bureaux, a annoncé la commission budgétaire du Bundestag, indique Le Monde. « Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l’ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l’invasion russe en Ukraine », a-t-elle ajouté.

      Le président turc opposé à la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

      Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’Otan de « nid de terroristes » après avoir réitéré son opposition à la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède, relaie BFMTV. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voix », a-t-il déclaré.

      Près de 800 combattants ukrainiens se sont rendus

      Le ministère russe de l’Intérieur a affirmé que 771 combattants ukrainiens présents dans l’usine d’Azovstal à Marioupol se sont rendus ces dernières 24 heures, relaie Le Figaro. Au total, plus de 1 730 soldats ukrainiens ont quitté l’infrastructure encerclée par les forces russes, selon l’agence de presse russe RIA.

      Un mort et plusieurs blessés après une attaque des forces ukrainiennes dans un village russe

      Une attaque dans un village du sud-ouest de la Russie, situé à la frontière avec l’Ukraine, dans la région de Koursk, a fait un mort et des blessés, a indiqué le gouverneur de cette région, rapporte Le Figaro. « Une autre attaque ennemie à Tyotkino, qui a eu lieu à l’aube, s’est malheureusement achevé en tragédie. Pour le moment, nous avons connaissance de la mort d’au moins un civil », a indiqué Roman Starovoyt.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Man Utd need 'major surgery' under Ten Hag - Dwight Yorke

      Issued on: 24/05/2022 - 08:10Modified: 24/05/2022 - 08:08

      Sydney (AFP) – Former Manchester United striker Dwight Yorke said Tuesday that new coach Erik ten Hag must perform "major surgery" at the club to get them back to the top.

      Yorke, who won three Premier League titles, the Champions League and the FA Cup with United, spent the last fortnight around Old Trafford and saw for himself what needed to be done.

      "We (Man Utd) are nowhere near where we are supposed to be, especially with the players that we have in the squad at the moment," he said in Sydney, where he will coach an A-League All Stars side against Barcelona on Wednesday.

      "I spent the last two weeks there and had some more insight into looking where the club is and why we are in that position.

      "He's (Ten Hag) got some major surgery to repair there, there's work that needs to be done."

      United finished a massive 35 points behind Premier League champions Manchester City, who pipped Liverpool to the title by a point, with the Red Devils registering their lowest-ever points tally.

      "I'm not sure what his first step needs to be but he must stamp his authority on the team in terms of getting the players united together. That seems to be a bt of a challenge at the moment," added Yorke, 50, when asked by AFP.

      "When you look at our squad we have some fantastic players but the achievement doesn't add up to it. There's some major ground work that needs to be done."

      Former Ajax coach Ten Hag is United's fifth permanent manager since the club last won a league title in Alex Ferguson's farewell season in 2013.

      Yorke, who also played in England for Aston Villa, Blackburn Rovers, Birmingham City and Sunderland, was earlier this month appointed head coach of Australian A-League side Macarthur FC.

      It is the ex-Trinidad and Tobago international’s first senior coaching role.

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      Pour le meilleur et pour les Pires

      Nos recommandations culturelles

      Un certain regard Interrogeant les liens entre l’enfance et le cinéma, Lise Akoka et Romane Guéret mettent en scène le tournage d’un film dans une cité de Boulogne-sur-Mer.

      Michaël Mélinard

      Envoyé sécial.

      Avant même leur premier long métrage, Lise Akoka et Romane Guéret ont creusé un sillon entamé avec Chasse royale, un court métrage récompensé en 2016 à la Quinzaine des réalisateurs et mettant en scène une adolescente lors d’un casting sauvage. Déjà, elles travaillaient sur la porosité de la frontière entre le réel et la fiction. Les Pires reprennent un dispositif quasi similaire, commençant le récit par un casting organisé dans la cité Picasso à Boulogne-sur-Mer. Le cinéaste Gabriel – impressionnant Johan Heldenbergh – et son équipe tentent de trouver la distribution idéale pour À pisser contre le vent du nord, un premier long métrage à forte teneur autobiographique. Lily (Mallory Wanecque), Ryan (Timéo Mahaut), Jesse (Loïc Pech) et Maylis (Mélina Vanderplancke) sont recrutés. Dans la cité, certains habitants interrogent ce choix. Selon eux, ils ont sélectionné les pires. Ils craignent l’image négative qu’ils pourraient donner à l’extérieur et la stigmatisation qui l’accompagne. Dans le même temps, l’intrigue suit le processus créatif, les différentes interactions, tout en dévoilant un pan de la vie des jeunes comédiens. La mise en scène, entre caméra à l’épaule et séquence quasi documentaire au début, évolue vers un cadre plus posé.

      Cette chronique sociale intimiste explore le rapport avec le cinéma, en tant qu’acteurs de la fabrication d’un film mais aussi comme spectateurs. Les cinéastes se sont nourris des dialogues avec des habitants, des travailleurs sociaux et des enfants pour bâtir leur scénario qui s’est enrichi pendant le tournage.  Les Pires sont aussi un magnifique film sur le langage, ce qu’il dit de nous et véhicule. Ici, les enfants parlent cru, sans filtre, avec un fort accent ch’ti. Lise Akoka et Romane Guéret filment des jeunes des classes populaires en les magnifiant. Ils sont beaux et touchants, ces mômes, avec leur étincelle dans le regard, leur fragilité et leurs talents.

      Avec une certaine autodérision, elles s’amusent aussi des travers des équipes de tournage, amenant une touche comique à leur récit. Elles se moquent gentiment des archétypes du cinéma social. Une fille-mère célibataire par-ci, un enfant difficile sauvé par sa passion colombophile par-là. Le film dans le film devient le portrait d’une microcommunauté à la fois dans et à la marge d’un territoire peu habitué à devenir le décor d’une œuvre cinématographique. La camaraderie, la solidarité mais aussi les frictions s’y déploient avec acuité, tendresse ou violence. Sans occulter les incompréhensions et les questionnements. Dans les Pires, les émotions passent, les bons sentiments trépassent.

      Touche-à-tout passées par le documentaire et la Websérie avec Tu préfères ?, Lise Akoka et Romane Guéret portent une vision de l’enfance et de la jeunesse d’une rare richesse et d’une fascinante complexité. Avec ce premier long métrage, elles se positionnent comme de sérieuses prétendantes à la caméra d’or avec ce geste cinématographique généreux, libre et enthousiasmant.

      Festival de Cannes 2022
      Valeurs Actuelles

      Venir en aide aux Ukrainiens

      Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, le nombre de réfugiés et de déplacés ne cesse de progresser. Plus de 5,2 millions de personnes ont quitté leur pays, selon l’agence de l’Onu pour les réfugiés (HCR). Près de six réfugiés ukrainiens sur dix ont fui en Pologne. La deuxième destination est la Roumanie. Suivent la Hongrie, la Moldavie et la Slovaquie.

      Les hommes de 18 à 60 ans n’ayant pas le droit de partir, l’immense majorité des millions de personnes qui ont pris le chemin de l’exil sont des femmes et des enfants. Par ailleurs, plus de 7,7 millions de déplacés ont quitté leur foyer tout en restant dans le pays. Dès fin février, des fonds d’urgence ont été mis en place. En soutien à la Croix-Rouge ukrainienne et au Comité international de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge française a lancé un appel aux dons financiers pour aider la population touchée par le conflit. Présentes dans les pays limitrophes de l’Ukraine, les équipes de Médecins sans frontières comme celles de Médecins du monde cherchent à faire entrer du matériel médical et du personnel en Ukraine où elles s’activent dans les zones les plus touchées par les bombardements.

      De son côté, le Secours catholique Caritas France collecte des fonds pour financer l’action de ses partenaires en Ukraine et dans les pays voisins. Ces organisations distribuent des repas, gèrent des centres d’hébergement et prennent en charge le transport de personnes.

      Plus de 100 000 personnes ont déjà fui le sud-ouest de l’Ukraine.

      Assurer une formation éducative

      La Fondation de France appelle à la générosité pour soutenir les associations humanitaires implantées notamment en Pologne, en Roumanie et en Moldavie. « Outre participer à l’évacuation des familles et à la distribution d’aide alimentaire, elles dispensent un appui psychologique aux réfugiés traumatisés par les bombardements, explique Karine Meaux, responsable des urgences à la Fondation de France. C’est important de divertir les jeunes exilés et d’accompagner leurs parents sur le plan juridique, notamment pour les formalités d’entrée dans un pays étranger. »

      À l’approche des vacances scolaires, les parents ne savent pas encore où leurs enfants suivront leur scolarité à la rentrée prochaine, en raison de l’absence de visibilité. « Si la situation politique leur permet de rentrer dans leur pays, il faudra les aider. Tout comme, s’ils restent dans leur pays d’accueil. Assurer un minimum éducatif et des sessions de divertissement tout en procurant une activité professionnelle aux mères, telles sont les priorités de nos partenaires pour les prochains mois », conclut Karine Meaux.

      Les dons Ifi consentis notamment à la Fondation Médecins sans frontières, Fondation Caritas ou Fondation de France donnent droit à une déduction de 75 % de leur montant de l’Ifi, dans la limite de 50 000 euros. Les dons versés aux associations permettent une réduction (66 % du montant des dons) de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ceux accordés à la Croix-Rouge, Médecins du monde ou Médecins sans frontières sont assortis d’une réduction de l’impôt sur le revenu (75 % de leur montant) dans la limite de 1 000 euros (au-delà, c’est la règle précédente qui s’applique).

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      France24 - World

      Mexico tourism projected to return to pre-pandemic level this year

      Issued on: 24/05/2022 - 08:06Modified: 24/05/2022 - 08:04

      Acapulco (Mexico) (AFP) – The number of tourists visiting Mexico is set to return to pre-pandemic levels by the end of this year, the country's tourism minister said on Monday, with projected revenues of $24.25 billion.

      With an estimated 40 million international visitors, Mexico's tourism sector will have recovered to "almost 100 percent" of its performance in 2019, Miguel Torruco said at a tourism promotion fair in the southern resort town of Acapulco.

      Torruco attributed the expected recovery to the government's roll-out of Covid vaccines and the establishment of anti-virus protocols.

      "These actions allowed the recovery of the sector to take place in a faster way, as shown by this year's expectations... and speak to increasingly solid tourism activity," he said.

      Tourism represents almost nine percent of Mexico's GDP, with many holidaymakers flocking to the country's beautiful beaches, vibrant cities and archeological sites.

      Mexico has had more than 300,000 deaths and 5.7 million cases of Covid-19. The government shut down all non-essential activities during the worst outbreaks in the epidemic.

      Currently, most of the country's 32 states have withdrawn almost all restrictive measures, including the mandatory use of masks in public places.

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

      Actu

      En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

      Jean-Jacques Régibier

      Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

      Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

      Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

      Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

      Gazés pour une collection anatomique

      Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

      La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

      Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

      Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

      Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

      Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

      Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

      Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

      Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

      Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

      Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

      La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

      Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

      Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

      nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg
      BBC

      Nazanin Zaghari-Ratcliffe tells BBC she was forced to sign confession in Iran

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      Nazanin Zaghari-Ratcliffe has said that she was forced to sign a confession in order to ensure her release from Iran.

      Speaking exclusively to the BBC, Mrs Zaghari-Ratcliffe went on to say that Iran's Revolutionary Guard had filmed her signing the confession and she is "sure they will show that someday".

      The British-Iranian national was released in March after six years..

      The programme Nazanin Zaghari-Ratcliffe talks to Emma Barnett is on BBC One tonight at 8pm. An extended version of the interview will be available on BBC Sounds tonight at 8.30pm and on BBC Radio 4’s Woman’s Hour tomorrow at 10am.

      Valeurs Actuelles

      Coup de projecteur sur neuf associations

      Les Éveilleurs : retrouver la grandeur de la France

      La génération Éveilleurs est née d’un constat : la disparition des frontières devait nous amener prospérité économique et paix ; il n’en a rien été. À la place, le monde agricole s’est replié, notre industrie s’est effondrée, une partie de la population s’est retrouvée sous perfusion sociale tandis que l’immigration non contrôlée morcelait la France. En quelques décennies, les valeurs françaises, celles qui ont fait la grandeur de notre pays, ont été minées par les révolutions sociétales et conséquence, les repères importants ont disparu.

      Pour la génération Éveilleurs, ce n’est pas une fatalité ; elle se bat aujourd’hui pour retrouver la grandeur de la France. Depuis 2015, Les Éveilleurs organisent des manifestations (notamment avec Valeurs actuelles), avec des philosophes, des écrivains, des journalistes, des historiens, des responsables politiques et associatifs, dans un seul et même but : donner des pistes de reconstruction de notre société. Ils ont donc besoin de nous tous pour avancer et aller encore plus loin.

      www.eveilleurs.fr

      L’Œuvre salésienne : faire grandir l’école à Rennes

      C’est à l’école de saint François de Sales et à l’exemple d’un de ses illustres disciples, saint Jean Bosco, que les prêtres de l’Institut du Christ-Roi veulent relever le défi de la formation de la jeunesse. Ils œuvrent d’ores et déjà dans huit écoles – de Lille à Montpellier en passant par Le Pecq, Reims, Rennes, Orléans, Saintes, Limoges – avec pour ambition d’élever les jeunes avec enthousiasme au Vrai, au Beau et au Bien.

      L’objectif de la levée de fonds est de construire un nouveau bâtiment pour le collège de Rennes (destiné à accueillir 150 élèves), avec en son sein une future chapelle. « Nous pouvons nous lamenter devant le “wokisme” et la cancel culture , mais nous pouvons aussi contribuer au développement d’écoles vraiment libres », affirment les prêtres. « Soutenir l’Œuvre salésienne, c’est assurer à notre pays des espaces de refondation en donnant à des jeunes la possibilité de s’enraciner dans les principes de l’Évangile pour mieux défendre notre civilisation demain. »

      icrspfrance.fr/oeuvres/ecoles

      SOS Chrétiens d’Orient : une église pour Mossoul

      Depuis 2013, SOS Chrétiens d’Orient intervient au cœur des zones sinistrées du Proche-Orient (Irak, Syrie, Jordanie et Liban), mais aussi en Égypte, en Éthiopie, au Pakistan, en Arménie et tout récemment en Ukraine, où elle s’est mobilisée aussitôt après le début de la guerre (lire l’entretien page 42).

      Dans chaque mission, l’objectif est d’apporter une aide matérielle et un soutien moral aux chrétiens d’Orient touchés par les conflits, la pauvreté ou l’isolement. Elle intervient aussi bien dans l’aide d’urgence, le soutien médical, la reconstruction, le développement économique et social, le soutien à l’éducation et la jeunesse que pour la valorisation de la culture et du patrimoine. Les dons récoltés le 30 mai seront affectés à la reconstruction d’une église au cœur de Mos-soul (Irak).

      www.soschretiensdorient.fr

      Arcade : restaurer le patrimoine

      Apporter une nouvelle jeunesse aux vieilles pierres. En 2019, après sept mois de service civique au sein de l’association du Rocher qui œuvre dans les cités populaires, Amaury Gomart, un diplôme de droit en poche, crée l’association Arcade. Objectif : former des équipes de volontaires – par groupe de 5 à 20 – pour aider à restaurer le patrimoine bâti. Une première mission, la réhabilitation d’une ancienne abbaye cistercienne, leur est confiée.

      Ils souhaitent à présent restaurer l’église Saint-Martin de Vernas, située à deux pas de la cité médiévale de Crémieu (Isère), et le fort militaire de la Pointe du Diamant, qui fait partie de la célèbre place fortifiée de Langres (Haute-Marne). L’association ne veut pas « être de simples “gardiens de ruines” pour citer Denis Tillinac » mais souhaite, au-delà de la reconstruction matérielle, « créer une véritable rencontre entre les jeunes et les habitants du coin, la jeunesse pouvant apporter sa joie et son espérance et recevoir aussi beaucoup des anciens ».

      patrimoine-arcade.fr

      L’Institut de formation politique : servir le bien commun

      Ne recevant aucun financement public, l’IFP veut former des jeunes pour « sortir la France de l’ornière et faire émerger des acteurs du redressement moral, économique et culturel de notre pays ». Une antithèse à la formation dispensée à Sciences Po, à la sensibilité de gauche dominante, devenue un cauchemar pour les étudiants de droite.

      Signe qu’il répond à une préoccupation croissante, l’Institut, qui compte plus de 350 intervenants, a déjà formé 2 346 jeunes ; nombre d’entre eux ont déjà percé dans les médias, accompagné des élus politiques ou affronté eux-mêmes le suffrage universel dans le but de servir leur pays. L’objectif de la levée de fonds est de former 280 jeunes supplémentaires « au service du bien commun ».

      ifpfrance.org

      Stop au porno : une guerre incessante

      Nul ne peut le nier : depuis une dizaine d’années, le fléau pornographique est en pleine expansion et il se répand comme une traînée de poudre au fur et à mesure que les outils de communication se développent. Conséquence, notre civilisation est attaquée sur ses racines chrétiennes avec des effets délétères tant sur le corps que l’esprit. L’association Stop au porno s’est fixé pour objectif d’y répondre avec un discours où les notions de bien et de mal, la voie vers le bonheur ou vers le malheur, sont expliquées.

      Pour y parvenir, elle a donc besoin de nous tous. Elle s’est donné pour mission de faire une veille permanente sur la législation concernant la pornographie, elle n’hésite pas aussi à s’attaquer, en estant en justice, aux acteurs de l’industrie pornographique (producteurs, annonceurs, etc. ). Cette association organise aussi des conférences, et enfin diffuse des outils pédagogiques (livres, kits éducatifs, DVD… ) pour expliquer aux parents et éducateurs comment protéger les enfants.

      www.stopauporno.fr

      SOS Calvaires : redresser les croix

      Reprise en 2015 par Paul Ramé, président de l’entreprise Xilo Menuiserie en Maine-et-Loire, l’association SOS Calvaires œuvre pour la sauvegarde des calvaires, oratoires et chapelles qui composent notre patrimoine à travers la France. Sa mission est non seulement de les entretenir mais aussi de les restaurer dans le respect du style de l’époque et avec des matériaux nobles, le chêne, l’acacia et le châtaignier étant les trois essences principales de bois utilisées pour les croix.

      Grâce à une équipe de jeunes dynamiques, l’association a d’ores et déjà permis de ressusciter 90 calvaires en Anjou, Vendée, Bretagne… Elle est désormais capable d’en restaurer un par mois. L’appel aux dons vise à permettre à l’association de déployer des antennes partout en France, sachant que la restauration d’un calvaire coûte entre 800 et 1 000 euros.

      soscalvaires.org

      Lejeune Académie, défendre la dignité

      Donner à la jeunesse les outils et la formation adéquate afin de promouvoir la dignité de la vie humaine dans les différents milieux de notre société, c’est l’ambition de Lejeune Académie. Elle a aujourd’hui un nouveau projet : l’organisation d’une université d’été qui se déroulera sur quatre journées, du 23 au 27 août 2022 à Pontlevoy (Loir-et-Cher, région Centre-Val de Loire).

      Au cours de cette manifestation, les jeunes (18-25 ans), qui seront coachés par des intervenants d’exception, de l’univers médical, juridique, philosophique et politique, pourront approfondir les sujets de bioéthique, se former techniquement et ainsi, disposer d’armes et d’outils pour défendre la dignité de chaque personne humaine sur les plateaux de télévision, en interview ou sur les réseaux sociaux. Donc, une manière de montrer que militantisme peut rimer avec excellence, technique, exploitation des talents et surpassement de soi.

      lejeune-academie.com

      Fondation pour l’école : mieux former

      L’éducation est un investissement pour l’avenir de nos enfants. Encore faut-il trouver les bons “formateurs”. C’est pour cela que la Fondation pour l’école, créée le 18 mars 2008 par décret du Premier ministre, œuvre au renouveau de l’école en France en développant des solutions pilotes dans le cadre d’écoles indépendantes.

      Elle s’est fixé pour ambition de former la communauté éducative (80 formations certifiées et formation diplômante reconnue), de soutenir les écoles hors contrat (soutien technique et juridique gratuit et financement des écoles indépendantes) et de promouvoir la liberté scolaire.

      Son nouveau projet ? Former 2 450 créateurs, directeurs d’école indépendante, enseignants et éducateurs. Le nombre de personnes formées sera multiplié par 3,5.

      www.fondationpourlecole.org

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      'Kind of complicated': Growing grapes in the world's driest desert

      Issued on: 24/05/2022 - 08:02Modified: 24/05/2022 - 08:00

      San Pedro de Atacama (Chile) (AFP) – In the middle of Chile's Atacama desert, the driest in the world, Hector Espindola has an unexpected job: he runs a vineyard.

      Nearly 2,500 meters (8,000 feet) above sea level, his small Bosque Viejo farm produces muscat grapes -- and another of a unique "criollo," or local, variety -- in the shadow of quince, pear and fig trees irrigated by a stream fed by melting Andean snow.

      Espindola, 71, farms in an oasis in the Toconao region in Chile's extreme north -- some 1,500 kilometers (932 miles) from the vineyards at the center of the world's longest country that have made it one of the world's top 10 wine exporters.

      But growing grapes in the desert is no easy task.

      Espindola contends with extreme day-night temperature fluctuations and extreme solar radiation on top of wind and frost.

      "You have to be dedicated. I water here at night... at three in the morning, eleven at night," he told AFP while caressing his vines, dry and brown two months after the harvest.

      "You have to be careful because here the heat, the climate is no joke," he said.

      "Sometimes it is windy and production is lost, sometimes the frost comes early. It is kind of complicated."

      For her sons

      Espindola sends his crop to the Ayllu cooperative which since 2017 has received grapes from 18 small vineyards around Toconao.

      In 2021, the cooperative received 16 tons of grapes for a yield of 12,000 bottles.

      The harvest was better in 2022 with more than 20 tons of grapes -- enough for 15,000 bottles but still just a drop, at about one percent, of Chile's annual production.

      Most contributors to the cooperative are members of indigenous communities who were previously individual, small-scale producers.

      One of them, 67-year-old Cecilia Cruz, grows syrah and pinot noir grapes at an altitude of about 3,600 meters outside the village of Socaire -- Chile's highest vineyard.

      "I feel special... to have this vineyard here and to produce wine at this altitude," she said amid the vines that still sport a few bunches of wrinkled, dried grapes.

      But she has a bigger goal: "a future" for her three sons.

      'Taste the Atacama'

      For Ayllu oenologist Fabian Munoz, 24, the mission is to create a unique wine that captures the characteristics of the volcanic rock in which the grapes grow.

      "When the consumer tastes an Ayllu wine (they should) think: 'Wow! I'm tasting the Atacama desert'," he said.

      Carolina Vicencio, an expert in wine chemistry, said the altitude, low atmospheric pressure and extreme temperature fluctuations make for a thicker-skinned grape.

      "This generates more tannin molecules in the skin of the grape which gives a certain bitterness in the wine," she said.

      "There is also higher salinity of the soil... which makes for a touch of mineralization in the mouth" that makes the Atacama desert wine one of a kind.

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote

      Un jour avec

      D’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.

      Aurélien Soucheyre

      Bruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »

      L’art de l’injure

      Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »

      « Jaurès, l’honnête homme »

      Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel  », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.

      Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.

      Vieux papiers et jargon taafien

      Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.

      Histoireassemblée nationale
      Valeurs Actuelles

      Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure

      Sujet de tous les fantasmes pendant la présidentielle, érigé parmi les priorités du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, toujours raillé par la gauche et les écologistes, le nucléaire est au coeur des préoccupations depuis quelques mois. Pourtant, au milieu du bourdonnement incessant d’informations contradictoires, les professionnels du secteur s’activent pour faire perdurer l’excellence d’un savoir-faire accumulé depuis les années 1950, au même titre que le ferroviaire.

      C’est le cas de l’entreprise Teknofluid, filiale du groupe Galilé, spécialisée dans les métiers de la tuyauterie industrielle et des équipements chaudronnés. « Nous intervenons sur les activités liées au nucléaire civil ou militaire, explique Philippe Blanchard, directeur du pôle nucléaire du groupe incluant Teknofluid, qui vient de fêter ses deux ans. Nos équipes travaillent en atelier mais interviennent également directement sur sites nucléaires. »

      Majoritairement présente sur les sites d’Orano et du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Tricastin, mais aussi sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Marcoule, l’entreprise dirigée par Philippe Blanchard fait face aux nombreux défis de la relance du nucléaire. Teknofluid s’est récemment lancé dans la conquête du territoire national, avec de nouveaux chantiers en Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Avec un effectif toujours plus nombreux au sein d’un atelier de 1600 mètres carrés, l’entreprise basée dans la commune de Bollène entame une phase de croissance importante, avec l’acquisition de nouveaux équipements de production et une robotisation de certaines séquences de fabrication. « Il y a un enjeu économique majeur, dans lequel le nucléaire a toute sa place, mais également un enjeu écologique, puisque nous cherchons à décarboner la production d’énergie, explique Philippe Blanchard. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect stratégique, défense et dissuasion. Au vu de la situation mondiale et géopolitique actuelle, l’arme nucléaire compte. » Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la relance franche du nucléaire avec une vision à long terme pour atteindre la neutralité carbone à l’échéance de 2050 aurait tendance à rassurer les professionnels du secteur.

      Une énergie contestée mais d’avenir

      À ce jour, six nouveaux EPR de deuxième génération ont été annoncés par le chef de l’État, avec une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. La première génération d’EPR est déjà opérationnelle en Finlande et en Chine, mais elle tarde pour l’instant à démarrer à Flamanville (Normandie). « C’est une nouvelle génération qui tire les conclusions de la première, moins coûteuse et plus sûre », confie Philippe Blanchard. Sur les six nouveaux EPR, un pourrait d’ailleurs être installé dans le Vaucluse, fleuron de cette industrie française, au même titre que la Drôme, la vallée du Rhône et la Normandie.

      « Nous n’avons pas eu un aussi beau programme de construction depuis des décennies, se félicite le directeur de Teknofluid, convaincu que la transition énergétique passera par le nucléaire. Le nucléaire a toujours été un enjeu symbolique. Je comprends qu’on en fasse un symbole, mais il ne faut pas le diaboliser et générer des craintes. La préoccupation majeure de la filière, c’est bien la sûreté et la sécurité. »

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Xavi says Barcelona need rebuild but silent on Lewandowski

      Issued on: 24/05/2022 - 07:52Modified: 24/05/2022 - 07:50

      Sydney (AFP) – Coach Xavi Hernandez said Tuesday his Barcelona team must be rebuilt after a turbulent season but refused to be drawn on whether Robert Lewandowski was a transfer target.

      The Catalan giants finished 13 points behind La Liga champions Real Madrid, their campaign ending in a whimper on Sunday with a 2-0 home defeat to Villarreal.

      Barcelona were beaten in four of their last nine games in all competitions.

      They were on a plane the next morning for their first-ever match in Australia, a friendly against an A-League All-Star team coached by former Manchester United striker Dwight Yorke and captained by former Manchester City defender Jack Rodwell.

      Xavi has brought 20 players to Sydney, including captain Sergio Busquets, Dani Alves, Pierre-Emerick Aubameyang, Frenkie de Jong, Memphis Depay and teenage sensation Ansu Fati.

      Gerard Pique and teenage forward Pedri were among those missing.

      "Next season we need to improve a lot, we improved a lot since November," said Barcelona midfield legend Xavi, who was appointed in November with the team lying ninth.

      While he helped revive them and they achieved the most important objective of qualifying for the Champions League, they went out to Frankfurt in the Europa League quarter-finals and in the last 16 of the Copa del Rey.

      "I think we are in a good way, we have to be positive. But next season, at least, we need to compete and win the Champions League, why not," said Xavi.

      "We are rebuilding the team. We have a plan, of course, and we need to be competitive next season. We cannot permit another season without winning titles."

      Prolific Bayern Munich forward Lewandowski, who was top-scorer in the Bundesliga last season for the fifth year running, has been heavily linked with Barcelona.

      His agent Pini Zahavi told German daily Bild this week the striker wants to leave Bayern, with Barcelona reportedly offering 32 million euros ($34 million) to sign the 33-year-old.

      Xavi refused to confirm his interest when asked by AFP.

      "I cannot confirm Lewandowski or any other names," he said. "Of course we are working hard and it is obvious that we need to improve.

      "It's a matter of time," he added of unveiling new players. "If we have to announce something we will announce it, but it is not the moment right now."

      Barcelona squad for All Stars match: Marc-Andre ter Stegen, Ronald Araujo, Sergio Busquets (capt), Ousmane Dembele, Dani Alves, Memphis Depay, Ansu Fati, Adama Traore, Luuk de Jong, Jordi Alba, Frenkie de Jong, Samuel Umtiti, Pierre-Emerick Aubameyang, Gavi, Alejandro Balde, Alvaro Sanz, Arnau Tenas, Mika Marmol, Jandro Orellana, Anontio Aranda.

      © 2022 AFP

      France24 - World

      In pictures: the faces of France’s new government

      Issued on: 21/05/2022 - 17:47

      Henrique VALADARES Follow

      Freshly re-elected President Emmanuel Macron has unveiled his new government, which will serve under newly appointed Prime Minister Élisabeth Borne. The list includes some new faces in key posts but Macron notably opted for continuity at the finance, interior and justice ministries. Macron’s revamp of his administration is, in part, aimed at building momentum ahead of parliamentary elections in June.

       

       

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      Valeurs Actuelles

      [Ferrand] 8 000 milliards d’euros : la dette atteint des sommets

      La semaine dernière, le gouverneur de la Banque de France a tiré la sonnette d’alarme : mesdames et messieurs, notre endettement collectif explose ! François Villeroy de Galhau a martelé que la situation de la dette « doit nous inquiéter » et dénoncé solennellement la « double illusion » d’une dette « sans limites et sans coût ». De fait, il ne sera pas possible pour notre pays de vivre indéfiniment à crédit, ni de le faire sans que les intérêts de la dette n’en viennent à tout déstabiliser.

      Faut-il rappeler que, depuis des décennies maintenant, notre déficit structurel et nos incessants dérapages, fort aggravés, lors de la crise sanitaire, par un laxisme budgétaire assumé, se sont traduits par un recours déraisonnable à l’emprunt ? À l’heure actuelle, la dette de la France représente environ 113 % de son PIB, contre 64 % en 2007, à la veille de la crise financière. Soit un quasi-doublement en quinze ans !

      Le chiffre vertigineux dont il est question – près de 3 000 milliards d’euros – ne tient même pas compte de ce que l’on appelle la dette hors bilan, comprenant toutes sortes d’engagements de l’État – notamment un provisionnement de la retraite publique : une “dette cachée” supplémentaire, dont le montant s’élèverait – folie – à plus de 5 000 milliards d’euros ! Ce qui nous hisse, ou nous enfonce, aux alentours de 8 000 milliards… Pure folie.

      Même s’il occupe le 7e rang mondial en termes de richesses, un pays dont la dette globale représente en vérité plus de trois fois le produit intérieur brut – proportion effroyable, pour peu qu’on veuille bien y songer – peut-il encore prétendre à une quelconque souveraineté ? Un tel pays peut-il imaginer de se relancer, la fleur au fusil, dans la bataille économique mondiale ? Peu probable.

      Or, et c’est ce qu’il y a d’alarmant, la situation ne peut que s’aggraver dans les temps qui viennent. Nous sortons d’une période illusoire durant laquelle, l’argent ne coûtant presque rien, l’État pouvait nous endetter sans frais – c’est ce que prétendait du moins une armée de technocrates à la vue courte. Mais ce temps-là est révolu : l’inflation est de retour, et donc une hausse, chaque semaine plus angoissante, des taux d’intérêt.

      Le service de notre énorme dette va donc se révéler de plus en plus pesant, voire asphyxiant, pour une économie déjà fragilisée de toute part. Rappelons qu’une hausse d’un seul point des taux d’intérêt coûterait, au bout de dix ans, une quarantaine de milliards annuels aux finances publiques…

      Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales

      Cet endettement frénétique aura-t-il du moins stimulé l’activité et assaini les structures ? Aura-t-il rénové, renforcé, réorienté notre appareil productif ? Pas même ! Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales – faciles – à court terme, au détriment d’un investissement – difficile – sur le long terme.

      En cette heure assez dramatique, le gouvernement français va-t-il prendre ses responsabilités et se lancer – enfin – dans une politique drastique de baisse de la dépense publique ? Il est permis d’en douter, pour le moins. Durant une campagne qu’il a traitée comme une succession de promesses catégorielles, le président sortant, il est vrai réélu dans l’aisance, n’a cessé de faire miroiter à ses clientèles variées des subsides que peut seul abonder un creusement de la dette de plusieurs dizaines de milliards…

      Tout cela va finir mal – on n’aura cessé de le dire et de l’écrire, de le redire et de le réécrire. « La dette est comme la blessure, comme le feu ; il ne faut pas qu’elle s’éternise », dit un proverbe indien. À l’instar de Cassandre, condamnée à prévenir en vain les Troyens de dangers qu’ils refusaient de voir, les défenseurs – plus nombreux qu’on ne le croit – de la rigueur budgétaire auront usé leur voix à tenter d’avertir leurs contemporains. Il faut croire que ceux-ci sont durs d’oreille. Ou incrédules. Ou égoïstes.

      Retrouvez Franck Ferrand raconte sur Radio Classique, du lundi au vendredi, à 9 heures.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      « Bâtir la France de demain » : Valeurs actuelles organise une grande soirée de levée de fonds pour des associations

      Ce sont des associations qui œuvrent pour le bien commun, les racines chrétiennes de la France, la pro-motion de la vie, du savoir, ou tout simplement la préservation du beau. À l’aube d’une crise économique qui succède à une crise sanitaire, elles incarnent l’espérance de demain. Celle qui repose sur une jeunesse enthousiaste. Parmi elles, neuf associations méritent un coup de projecteur : Arcade, Les Éveilleurs, la Fondation pour l’école, l’Institut de formation politique, Lejeune Académie, Œuvre salésienne, SOS Chrétiens d’Orient, SOS Calvaires et Stop au porno. Leur combat est aussi le nôtre.

      Valeurs actuelles a choisi de les soutenir non seulement dans nos colonnes, mais aussi lors d’une grande soirée de levée de fonds organisée au Grand Rex le 30 mai. Une manière de mettre en lumière ceux qui restent trop souvent dans l’ombre – ou qui sont attaqués pour leur engagement qui serait trop marqué – et ainsi de leur donner une vraie visibilité. La plupart de ces associations ne sont pas connues du grand public et peinent à trouver une place au milieu des grandes fondations qui bénéficient, elles, d’une oreille attentive des médias ou des politiques de tous bords. Ces neuf associations sont porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu, en dépit du statut associatif loi 1901 qui leur confère un rôle d’utilité publique permettant de défiscaliser les dons à hauteur de 66 %.

      Le principe de la soirée est le même que celui de la Nuit du bien commun. Les associations sélectionnées viennent présenter leur activité, dans un ordre de passage tiré au sort. Et livrent un projet concret (lire leurs descriptions pages suivantes) qui n’a pas trouvé suffisamment de sources de financement. Les enchères peuvent ensuite débuter, chaque personne du public (sur place ou connectée sur le site Internet nosvaleurs.org) étant invitée à s’engager sur un montant précis. L’objectif est d’accompagner la réalisation d’un projet et au-delà, de bâtir une communauté de donateurs.

      Les Éveilleurs, partenaire de nos événements

      L’expérience montre que nos lecteurs sont prêts à s’impliquer. Depuis plusieurs années, Valeurs actuelles s’est rapproché de l’association versaillaise Les Éveilleurs, créée en 2015 par trois jeunes, les frères Sévillia – Benoît, avocat, et Nicolas, secrétaire général de la Fondation Jérôme-Lejeune -, et Pierre Nicolas, consultant. D’abord à travers des soirées débats et des conférences à Versailles, au palais des congrès ou au Théâtre Montansier, où ont été reçus des politiques, François-Xavier Bellamy, Philippe de Villiers, Éric Zemmour… et des journalistes, Michel De Jaeghere et Mathieu Bock-Côté, Jean Sévillia, Natacha Polony et Élisabeth Lévy. Sans oublier Jean-Pax Méfret venu donner un concert en septembre 2021 à Versailles dans une ambiance plus que festive. À chaque évènement, les salles sont combles.

      Mettre en lumière les associations porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu

      Si bien qu’en 2019, Les Éveilleurs et Valeurs actuelles choisissent d’organiser une soirée à Paris, au Cirque d’Hiver, “Dialogue sur l’Europe” avec Michel Houellebecq, François-Xavier Bellamy, Jacques Attali, Éric Zemmour, Bruno Le Maire, et Philippe de Villiers. Un succès retentissant, qui fait naître une mobilisation massive du public. Après deux années marquées par le Covid, Valeurs actuelles et Les Éveilleurs sont revenus en organisant un grand débat au Palais des sports le 22 mars autour de Valérie Pécresse, Marion Maréchal, Éric Zemmour, Éric Ciotti, Marlène Schiappa et Jordan Bardella. Une soirée à laquelle a participé l’humoriste Gaspard Proust et qui a donné un éclairage inédit sur la droite conservatrice. Sans oublier un premier débat en province, organisé le 11 mars à Lyon et qui a connu un immense succès. D’autres seront organisés dans les prochains mois. À chaque évènement, Valeurs actuelles apporte son réseau et ses moyens, et Les Éveilleurs ses bénévoles et l’ardeur de sa jeunesse.

      Cet enthousiasme explique sans doute que des gens de conviction s’investissent de façon concrète dans les causes qu’ils soutiennent. Au-delà de l’engagement pour des idées se niche une autre bonne nouvelle : la générosité. Qualité qui illustre, contrairement à ce que veut faire croire la gauche caviar qui a trop souvent le cœur “à gauche” mais le portefeuille “à droite”, qu’on est parfaitement capable de financer les causes que l’on défend. Et que ces valeurs ne sont pas celles d’un passé nostalgique mais qu’elles donnent foi en l’avenir.

      nosvaleurs.org

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      France24 - Monde

      Comment les États-Unis font-ils face à la pénurie de lait pour bébé ?

      Publié le : 23/05/2022 - 18:03

      Laura MOUSSET Suivre

      Plus de 30 tonnes de boîtes de lait en poudre pour bébé en provenance d’Allemagne ont atterri aux États-Unis, le 22 mai. Une livraison visant à alimenter le marché américain, qui fait face à une grave pénurie de lait infantile ces derniers mois. Pour y remédier, le gouvernement a récemment mis en place un pont aérien et a activé un texte hérité de la Guerre froide. Dans certaines villes, la solidarité s’organise pour aider les familles.

      New York Times - World

      U.S. Economy

      ‘La situación actual es la peor que hemos visto’: la deuda y la inflación ahorcan a los países pobres

      La guerra en Ucrania se combina con una contracción global al crédito y la desaceleración en China, lo que siembra miseria en los países de ingresos bajos y medios.

      Un mercado de comida en Camerún, donde la inflación del precio de los alimentos está causando dificultades.Credit...Tom Saater para The New York Times

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      Por Peter S. GoodmanRuth MacleanSalman Masood, Elif Ince, Flávia Milhorance, Muktita Suhartono y Brenda Kiven

      Peter Goodman, corresponsal de economía mundial, escribió este artículo desde Nueva York. Se ha colaborado con reportería desde Senegal, Pakistán, Turquía, Brasil, Indonesia y Camerún.

      Antes de que la guerra asolara Yemen, Walid Al-Ahdal no se preocupaba por darle de comer a sus hijos. En su pueblo natal, cerca del mar Rojo, su familia cultivaba maíz, criaba cabras y contaba con su propia vaca para conseguir leche.

      Pero durante los últimos cuatro años, después de que los combates los obligaran a huir, su hogar ha sido una tienda de campaña en un campamento con otras 9000 familias a las afueras de la capital, Saná. Al-Ahdal ha tenido dificultades para comprar alimentos adecuados con su salario de conserje en un hospital.

      Ahora, otra guerra, esta vez a más de 3000 kilómetros de distancia, ha vuelto a trastornar sus vidas. Los precios de los alimentos se han disparado. Desde que Rusia invadió Ucrania, el precio del trigo se ha duplicado con creces, mientras que la leche ha aumentado en dos tercios.

      Muchas noches, Al-Ahdal, de 25 años, no tiene nada para alimentar a su hija de 2 años y a sus tres hijos, de 3, 5 y 6 años. Los consuela con té y los manda a la cama.

      “Me duele el corazón cada vez que mi hijo busca una comida que no hay”, dijo Al-Ahdal. “Pero, ¿qué puedo hacer?”.

      El hambre que corroe a las familias de países devastados por la guerra como Yemen pone de relieve una crisis más amplia a la que se enfrentan miles de millones de personas en las economías menos prósperas del mundo, ya que a las consecuencias del ataque de Rusia a Ucrania se suman otros desafíos: la pandemia que continúa, la restricción global al crédito y la desaceleración de China, la segunda economía más grande después de Estados Unidos.

      “Es como si hubiera incendios forestales por todas partes”, dijo Jayati Ghosh, una economista en la Universidad de Massachusetts en Amherst. “Esto es mucho más grande que después de la crisis financiera mundial. Todo está en contra de los países de ingresos bajos y medios”.

      Las repercusiones más directas se observan en el aumento de los precios de los insumos para cocinar, los fertilizantes y los alimentos básicos como el trigo, lo que perturba la agricultura y amenaza la nutrición en gran parte del mundo.

      Las sanciones impuestas a Rusia, uno de los principales exportadores de petróleo y gas, han restringido el suministro de energía, lo que disparó los precios y limita el crecimiento económico, especialmente en los países que dependen en gran medida de las importaciones.

      Los elevados precios de la energía protagonizan la disminución de las expectativas de crecimiento económico mundial, que ahora se calcula en un 3,6 por ciento este año, frente al 6,1 por ciento del año pasado, según una previsión del Fondo Monetario Internacional.

      Según el Comité Internacional de Rescate, más de 14 millones de personas están ahora al borde de la inanición en el Cuerno de África, como resultado de una terrible sequía combinada con la pandemia y la escasez de cereales procedentes de Rusia y Ucrania. Ambos países representan, en conjunto, la fuente de una cuarta parte de las exportaciones mundiales de trigo.

      La semana pasada, cuando India prohibió las exportaciones de la mayor parte de su trigo, la preocupación aumentó. India es el segundo productor mundial de trigo y cuenta con reservas abundantes.

      La guerra en Ucrania amenaza con obstaculizar la respuesta humanitaria, al elevar hasta un 16 por ciento los precios de insumos como los maníes que se mezclan en una pasta terapéutica utilizada para tratar a los niños que se enfrentan a niveles de desnutrición potencialmente mortales, advirtió el lunes la UNICEF.

      Esta catástrofe se desarrolla cuando la pandemia sigue agobiando los sistemas de salud, agotando los recursos gubernamentales, y al tiempo que la Reserva Federal y otros bancos centrales suben las tasas de interés para detener la inflación. Esto está impulsando a los inversores a abandonar los países de menores ingresos y a trasladar los fondos a activos de menor riesgo en las economías ricas.

      Understand Inflation and How It Impacts You

      Este cambio de dirección en el flujo de dinero ha elevado el dólar estadounidense y ha hecho bajar el valor de las monedas de India, Sudáfrica y Brasil, encareciendo sus importaciones. La restricción del crédito también está aumentando los costos de los préstamos para los gobiernos fuertemente endeudados.

      Y no menos importante, China, que durante mucho tiempo fue el motor del crecimiento de muchos países, se ha convertido en una importante fuente de lastre. A medida que el gobierno chino amplía el cierre de actividades para hacer cumplir su política de cero covid, el resultado es una menor demanda de materias primas, piezas y productos acabados que se envían a China desde todo el mundo.

      “Veo que se está desarrollando una tormenta perfecta en lugares como Yemen, y en muchos otros lugares del mundo”, dijo Philippe Duamelle, representante de UNICEF para Yemen. “Las familias tienen que tomar decisiones terribles”.

      No hay suficiente pan

      Una mañana muy calurosa en Douala, la ciudad más grande de Camerún, Michael Moki, un conductor de mototaxi, se acercó a una vitrina que contenía un montón de panecillos.

      Moki, de 34 años, un hombre jovial y risueño, pidió 500 francos centroafricanos (unos 80 centavos de dólar) en panecillos, el desayuno para su familia de cinco personas. Cuando el vendedor le entregó la bolsa, la sonrisa se le borró de la cara.

      “Tu pan se pone cada vez más chico, y el precio aumenta”, se quejó con el joven que estaba detrás del mostrador. “¿Crees que me voy a comer todo esto y quedar satisfecho?”.

      “El precio de la harina ha subido”, respondió el vendedor.

      Este tipo de intercambio se ha convertido en algo habitual en los mercados de toda África y partes de Asia.

      Los combates en Ucrania han hecho que los agricultores de este país huyan de sus tierras, mientras que Rusia ha bloqueado los puertos ucranianos en el mar Negro, conductos vitales para las exportaciones. La semana pasada, el Programa Mundial de Alimentos advirtió que el cierre de los puertos amenazaba con empeorar la grave inseguridad alimentaria en Etiopía, Sudán del Sur, Siria, Yemen y Afganistán.

      Rusia y Ucrania suministran todo el trigo que importan Somalia y Benín, y al menos dos tercios del suministro que llega a Tanzania, Senegal, la República Democrática del Congo, Sudán y Egipto, según una investigación de la Conferencia de las Naciones Unidas sobre Comercio y Desarrollo.

      A nivel mundial, los precios de exportación del trigo y el maíz se dispararon más de un 20 por ciennto en el mes posterior a la invasión de Rusia a Ucrania, según el Programa Mundial de Alimentos.

      Algunos economistas acusan a las multinacionales de la agroindustria de explotar el caos causado por la pandemia y la guerra para aumentar los precios más allá de lo establecido por la oferta y la demanda. Ghosh, la economista, citó pruebas de que la especulación financiera está haciendo subir aún más los precios de los alimentos.

      En abril, los especuladores fueron responsables del 72 por ciento de la actividad de compra en el mercado de trigo de París, frente al 25 por ciento de antes de la pandemia, según datos analizados por Lighthouse Reports, una plataforma europea de periodismo colaborativo.

      Muchos países pobres se enfrentan ahora una elección incómoda: aumentar el gasto para ayudar a sus poblaciones mientras aumentan sus deudas, o imponer la austeridad presupuestaria y cortejar el conflicto social. La semana pasada, el malestar público por la inflación acelerada durante una espiral de la crisis de la deuda ocasionó la caída del gobierno en Sri Lanka. Los riesgos de agitación parecen ser terribles en Túnez, Ghana, Sudáfrica y Marruecos, según advierte Oxford Economics en un informe reciente.

      Para Moki, el conductor de mototaxi, la fuente de conflicto fue inmediata. Al volver a su apartamento de dos habitaciones, se encontró con la decepción de su esposa por el escaso botín para el desayuno.

      El casero les ha subido el alquiler de unos apenas asequibles 50.000 francos (80 dólares) al mes a 75.000 francos (120 dólares), alegando el aumento de sus propios gastos.

      “Las cosas se nos están poniendo muy difíciles”, dijo Moki.

      Sacrificar al rebaño

      A Sencer Solakoglu, un productor de lácteos en Turquía, lo presionan fuerzas que escapan a su control.

      Los precios del forraje, como el heno, el maíz y la alfalfa, en gran parte importados de Rusia y Ucrania, se han duplicado y triplicado en los últimos meses. Sin embargo, el gobierno, temiendo el enojo del pueblo por la inflación, ha presionado a los agricultores para accedan a no subir los precios, lo que limita la capacidad de Solakoglu para recuperar sus costos.

      Los hogares turcos, golpeados por una prolongada crisis económica, han reducido el consumo de leche, recortando las ventas de Solakoglu aproximadamente a la mitad.

      Así es como Solakoglu, cuya granja se encuentra en las afueras de la ciudad turca de Bursa, se ha visto obligado a sacrificar 200 cabezas de su rebaño en los últimos meses.

      “Hemos sacrificado todas las vacas que producían menos de 30 kilos de leche al día”, explica.

      Este tipo de cálculos sombríos se han convertido en rutina en Turquía, un país familiarizado con las dificultades económicas.

      Tras la crisis financiera mundial de 2008, los bancos centrales de las principales economías, como Estados Unidos y Europa, bajaron las tasas de interés hasta casi cero para estimular el crecimiento. Cuando los inversores internacionales buscaron mejores rendimientos, se volcaron hacia los llamados mercados emergentes, aceptando mayores riesgos a cambio de mayores recompensas.

      Inflation F.A.Q.

      What is inflation? Inflation is a loss of purchasing power over time, meaning your dollar will not go as far tomorrow as it did today. It is typically expressed as the annual change in prices for everyday goods and services such as food, furniture, apparel, transportation and toys.

      What causes inflation? It can be the result of rising consumer demand. But inflation can also rise and fall based on developments that have little to do with economic conditions, such as limited oil production and supply chain problems.

      Is inflation bad? It depends on the circumstances. Fast price increases spell trouble, but moderate price gains can lead to higher wages and job growth.

      How does inflation affect the poor? Inflation can be especially hard to shoulder for poor households because they spend a bigger chunk of their budgets on necessities like food, housing and gas.

      Can inflation affect the stock market? Rapid inflation typically spells trouble for stocks. Financial assets in general have historically fared badly during inflation booms, while tangible assets like houses have held their value better.

      El caudillo turco, Recep Tayyip Erdogan, instó a sus secuaces a valerse de los préstamos internacionales para financiar enormes proyectos de construcción que mantuvieron el crecimiento de la economía.

      En 2017, los inversores se preocuparon por el riesgo de impago que suponían las enormes deudas de las empresas turcas. Se deshicieron de la lira turca, haciendo que su valor se redujera en aproximadamente tres cuartas partes de su valor a finales del año pasado.

      Esta era la historia antes de la invasión rusa de Ucrania y antes de que los bancos centrales de todo el mundo empezaran a subir las tasas de interés.

      En abril, la lira volvía a caer, y la tasa de inflación de Turquía era de casi el 70 por ciento, su peor nivel en dos décadas.

      Incluso en países con circunstancias menos graves, los agricultores se enfrentan a una aritmética malévola, ya que los precios de los alimentos de animales, los fertilizantes y los pesticidas aumentan.

      En los últimos años, Indonesia ha importado cada vez más reservas de fertilizantes de Rusia. Como los precios de los fertilizantes se han duplicado en los últimos meses, los agricultores han limitado su aplicación, lo que ha disminuído sus cosechas.

      “La situación actual es la peor que hemos visto”, dijo Ajat Sudrajat, un agricultor del distrito de Cipanas, en Java Occidental, una zona agrícola que abastece a Yakarta, la bulliciosa capital de Indonesia.

      Deudas imposibles

      Hace dos años, cuando Rubab Zafar y su esposo, Muhammad Ali, salieron de su pueblo en la zona rural de Pakistán para emprender una nueva vida en Islamabad, estaban llenos de optimismo.

      “No había trabajo en el pueblo”, dice Zafar, de 31 años. “Islamabad es una gran ciudad, y pensamos que aquí habría alguna oportunidad para nosotros”.

      En lugar de ello, han sufrido la pesadez de un país que lidia con deudas imposibles y una movilidad descendente.

      Zafar perdió hace poco su trabajo de niñera, y conseguía trabajos ocasionales a medio tiempo. Su esposo trabaja en una aplicación de transporte. En conjunto, ganan unas 25.000 rupias al mes (unos 133 dólares), que apenas cubren el alquiler de su vivienda de una sola habitación en un barrio de clase trabajadora.

      Están atrasados en el pago de la factura de la luz, lo que los coloca en la misma situación que el gobierno pakistaní, que ahora está en conversaciones con el Fondo Monetario Internacional para conseguir una extensión de un paquete de préstamos de 6000 millones de dólares.

      Desde 2016, los pagos de la deuda externa de Pakistán se han inflado hasta representar el 38 por ciento de los ingresos del gobierno, que antes eran de aproximadamente el nueve por ciento, según los datos tabulados por Debt Justice, una organización de defensa en Inglaterra.

      Los pagos de la deuda han absorbido dinero que, de otro modo, podría ayudar a personas como Zafar. En varias ocasiones, ha solicitado un subsidio en efectivo, solo para ser rechazada sin explicación.

      Movilidad descendente

      Brasil, un gran exportador, se presenta a menudo como un beneficiario del aumento de los precios de las materias primas.

      Pero en las favelas de las principales ciudades de Brasil, donde la pobreza enmarca la vida cotidiana, la gente está concentrada en el aumento del precio del gas licuado de petróleo (GLP), el combustible para cocinar que se utiliza en el 96 por ciento de los hogares.

      Desde febrero, el precio del tanque de gas ha aumentado casi un 10 por ciento, alcanzando su nivel más alto en dos décadas, según datos del gobierno.

      “Es lo único de lo que hablamos”, dijo Vanderley de Melo Pereira, de 55 años, padre de dos hijos en Rocinha, un barrio popular de Río de Janeiro. “Desde que empezó la guerra en Ucrania, las cosas han empeorado”.

      En toda América Latina, el desarrollo de la crisis amenaza con borrar décadas de progreso en la mejora del nivel de vida.

      “No hay perspectivas de crecimiento”, dijo Liliana Rojas-Suarez, experta regional e investigadora principal del Centro para el Desarrollo Global en Washington. “Creo que vamos a tener otra década perdida”.

      Ruth Maclean reportó desde Dakar, Senegal; Salman Masood desde Islamabad, Pakistán; Elif Ince desde Estambul; Flávia Milhorance desde Río de Janeiro; Muktita Suhartono desde Java Occidental, Indonesia; y Brenda Kiven desde Duala, Camerún. Renato Dias colaboró con este informe desde Río de Janeiro.

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      France24 - Monde

      En Allemagne, la seconde vie des bunkers 30 ans après la fin de la Guerre froide

      Publié le : 23/05/2022 - 17:18

      Samia METHENI Suivre

      Y a-t-il encore à Berlin des bunkers en état de fonctionnement ? Au temps de la Seconde Guerre mondiale, puis de la Guerre Froide, la capitale allemande comptait 2.000 abris anti-aériens publics, contre 600 aujourd'hui. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les commandes de bunkers privés explosent dans la capitale allemande.

      Valeurs Actuelles

      ÉCONOMIE & ENTREPRISES Philanthropie Ifi: des pistes pour moins payer

      Le compte à rebours pour la déclaration et le paiement de l’impôt sur la fortune immobilière (Ifi) a bel et bien commencé. À ce stade, les redevables de cette ponction peuvent faire preuve de générosité en affectant le montant de leur impôt à une fondation reconnue d’utilité publique, un établissement de recherche, un établissement d’enseignement supérieur ou d’enseignement artistique d’intérêt général à but non lucratif, ce qui permet d’alléger la note à régler au fisc.

      Fiscalement, 75 % du montant du don est déductible de l’Ifi, dans la limite de 50 000 euros pour chaque année d’imposition. Afin d’optimiser cette mesure fiscale, un détenteur d’un patrimoine taxable à l’Ifi d’environ 6 150 000 euros peut consentir un don de 66 667 euros, qui ne lui coûtera que 16 667 euros. Bien sûr, le contribuable reçoit un reçu fiscal.

      « Le don en titres cotés permet aussi de régler en totalité ou en partie son Ifi. Pour éviter la taxation des plus-values mobilières, mieux vaut sélectionner les actions dont le cours a peu bougé depuis leur entrée dans son portefeuille boursier », recommande Aymeric Lavin, responsable de la philanthropie à la Fondation des apprentis d’Auteuil.

      Cette année encore, les Français souhaitent soutenir la santé, la recherche médicale et l’aide aux personnes démunies. Les amateurs de vieilles pierres et d’initiatives culturelles peuvent encourager entre autres, la Fondation du patrimoine, qui intervient dans toute la France pour sauvegarder des biens en péril. Malgré les répercussions de la pandémie, la Fondation Royaumont, continue de s’investir, avec ses partenaires, dans des projets culturels d’envergure. Créée par l’État en 1976 grâce à la réunion de deux legs féminins, la Fondation des artistes accompagne la création d’œuvres d’art.

      En matière d’Ifi, le patrimoine pris en compte est celui arrêté au 31 décembre de l’année. Il reste donc un peu plus de sept mois pour arbitrer des biens immobiliers en faveur d’actifs peu ou pas taxés à cette ponction régulière. À condition de vendre rapidement et dans de bonnes conditions un bien immobilier physique, il existe plusieurs pistes – en dehors de la Bourse et du capital-investissement dans le non-coté – pour investir en totalité ou en partie le produit de cette cession avant la fin de l’année.

      « Alors que la guerre en Ukraine succède à la pandémie de Covid, le métal jaune s’impose comme une couverture efficace contre les incertitudes économiques et géopolitiques dans un contexte d’inflation », souligne François de Las-sus, expert de l’or d’investissement chez Or en Cash, premier réseau intégré d’agences de négoce de l’or. Échappant à l’Ifi, l’or peut représenter environ 5 % d’un patrimoine dans une optique de diversification.

      Investir dans l’or, les SCPI, la forêt…

      Certes, cette valeur refuge par excellence ne procure pas de revenu, mais elle peut encore réserver de belles surprises en termes de valorisation. Et pour ceux qui trouvent son cours actuel un peu trop élevé, il est toujours possible de passer un ordre d’achat à cours limité.

      L’usufruit étant taxé comme la pleine propriété au regard de l’Ifi, la souscription de parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) en nue-propriété permet d’échapper à cette ponction fiscale. « Généralement, le démembrement s’opère sur une durée comprise entre dix et quinze ans. Pendant toute cette période, le nu-propriétaire allège son Ifi et son impôt sur le revenu, puisqu’il ne perçoit aucun rendement », explique Lionel Ducrozant chez Eternam, filiale de Cyrus Conseil. La contrepartie – comprenez l’usufruit – est souscrite par des investisseurs institutionnels. Au terme du démembrement pouvant correspondre ou non à la date de cessation d’activité, l’associé de la SCPI détient la pleine propriété de ses parts. Compte tenu du potentiel de revenu et des clés de répartition entre nue-propriété et usufruit, des SCPI comme Épargne Pierre, d’Atland Voisin, Pierval Santé, d’Euryale, ou encore Immorente de Sofidy, méritent l’attention.

      Avec la donation temporaire d’usufruit à une institution, le particulier sort de sa base imposable à l’Ifila valeur en pleine propriété d’un actif immobilier. « À la différence d’un démembrement de propriété viager, cette opération temporaire court sur une durée comprise entre dix et quinze ans, selon la volonté du donateur. Elle peut porter sur un bien d’habitation, loué ou non » , poursuit Aymeric Lavin. Bien sûr, cette libéralité peut être renouvelée. Sur le plan pratique, elle entraîne une étude de dossier de la part du donataire (celui qui reçoit) d’au moins trois mois.

      Les GFI échappent totalement à l’impôt sur la fortune immobilière

      Ici, pas question de régler des droits de donation comme dans une donation temporaire d’usufruit à un parent ou à un tiers. Le notaire ne facture que des frais de rédaction d’acte payables par le donataire et/ou le donateur.

      Il est possible d’acheter trois grands types d’actifs fonciers dans une optique de diversification : des terres agricoles, des forêts et des vignobles. Et deux modes de détention : en direct ou en parts. Non garanties, les performances annuelles d’un placement forestier tournent autour de 4 % dont 1 % de rendement. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie risque de faire augmenter les prix du bois, qui étaient déjà sous tension depuis plusieurs mois. « Lancés depuis 2019, les groupements forestiers d’investissement (GFI) échappent totalement à l’Ifi pour tout investisseur détenant moins de 10 % du GFI, ce qui est le cas de nos 12 000 clients » , explique Guillaume Toussaint, à la tête de France Valley. En outre, les GFI procurent une exonération des droits de transmission à titre gratuit de 75 %.

      Quant aux parts de groupements fonciers viticoles, elles procurent, au regard de l’Ifi, un abattement de 75 % jusqu’à 101 897 euros. Et de 50 % au-delà. Pour la transmission, un abattement de 75 % s’applique jusqu’à 300 000 euros.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      Haiti ‘Ransom’ Project: Reactions and Updates

      The New York Times’s publication of “The Ransom,” a report laying out history’s role in Haiti’s poverty, stirred immediate reaction.

      Here’s what you need to know:

      A Times project asks: What was the real cost of Haiti’s post-independence forced payments?

      A story about Haitian history, in Haitian Creole.

      A debate is rekindled among historians.

      In Haiti, ‘imagining what it could have been.’

      A Times project asks: What was the real cost of Haiti’s post-independence forced payments?

      Over the weekend, The New York Times published a project a year in the making that tried to answer a simple question: How much better off might Haiti be today if foreign powers had not kept draining its wealth for generations after Haitians threw off the yoke of slavery?

      The answer, of course, is anything but simple. But drawing on thousands of pages of original documents, some of which are gathering dust in archives on three continents, and with the guidance of prominent historians and economists, The Times found that one of the world’s most desperately poor countries might look a lot different now if the French had not demanded staggering sums of money under threat of war after Haiti declared independence more than two centuries ago.

      The project, “The Ransom,” tells the story of the first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation. They paid for that freedom first in blood. And then they were forced to pay for it again — in cash.

      Haiti became the world’s only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters, and for generations.

      The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, and calculated that Haiti ended up paying about $560 million in today’s dollars. Factor in what that money could have done to Haiti’s economy over the course of centuries, and it comes out to as much as $115 billion in losses for Haiti over time — many times the size of its entire economy today, The Times found.

      Reaction to the project was swift. On Monday, a major French bank said it would hire researchers to delve into its history in Haiti, the head of its parent company said, after The New York Times published what he called a “sad illustration” of the bank’s role in an “ecosystem of colonialism.”

      Other reactions were deeply personal.

      “I live in Haiti, and I’m here right now,” one reader commented. “Today we are lucky: We have had electricity for a few hours.” Reading the articles, the commenter said, drove home the notion that young people in Haiti “were robbed so long before they were born.”

      Posting on Twitter, Patrick Gaspard, a former U.S. diplomat who now heads the liberal Center for American Progress, demanded reparations from Citigroup, whose predecessor bank, The Times recounted, drew big profits from Haiti in the early 20th century.

      “A silent scream has been in throats for decades about role U.S. played in depleting Haiti,” Mr. Gaspard said. “No one would listen. Finally some truths.”

      Other readers suggested that the articles, which noted the role of endemic corruption in Haiti’s woes, let the Haitians off the hook. “I am getting tired of this narrative of victimization, and it is not a particularly helpful way of viewing history, especially in a newspaper,” one commented. “When was there never any victims of something?

      French officials had little to say about “The Ransom.” In part, that could be because France is in the midst of forming a new government. But as The Times project noted, the country’s history in Haiti — or any talk of compensating Haitians for their losses — is not something many French officials frequently talk about.

      — The New York Times

      A French bank will study its role in Haiti after Times report.

      A major French bank will hire researchers to delve into its history in Haiti, the head of its parent company said Monday, after The New York Times published what he called a “sad illustration” of the bank’s role in an “ecosystem of colonialism.”

      The bank, Crédit Industriel et Commercial, siphoned millions of dollars in fees and interest from Haiti’s treasury to France in the late 19th and early 20th centuries, The Times reported.

      At a time when the bank, known as C.I.C., was helping finance the Eiffel Tower, its executives and investors made so much money off Haiti that their profits sometimes exceeded Haiti’s entire public works budget.

      Crédit Mutuel, a European financial conglomerate, bought C.I.C. in 1998 and operates it as a subsidiary.

      But Crédit Mutuel began as an organization to help rural farmers in the late 19th century in Europe, making for what its chairman described as a potentially uncomfortable clash with the new revelations about C.I.C.’s activities in Haiti during the same time period.

      “This is sort of an awkward situation, more than a century later, to have this mutual bank owning a bank whose history is linked with colonialism,” Crédit Mutuel’s chairman, Nicolas Théry, said in an interview.

      Nearly all of C.I.C.’s archives from that era have been destroyed. Mr. Théry said he had already been in touch with university scholars about financing a team, ideally of Haitian and French researchers, to bring the bank’s full history to light.

      The Times article traced how C.I.C. set up and managed the National Bank of Haiti from Paris. Records show it made no investments in Haitian businesses and charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. At a time when many French investment returns hovered around 5 percent, investors in the National Bank of Haiti cleared an average of 15 percent per year. Some years, the margins approached 24 percent.

      The profits help explain why Haiti remained on the sidelines during one of the most important development periods in modern history.

      At one point, Haiti earmarked about half of its most important revenue source — coffee taxes — to paying C.I.C. and its investors in the National Bank. Parisian financiers also used their allies in the French government to put pressure on Haiti not to disrupt the bank’s operations, the Times reported, citing diplomatic correspondence.

      “It was a very good demonstration of the links between the financial, the military and the political powers in France at the end of the 19th century,” Mr. Théry said. He called it an “ecosystem of colonialism.”

      “This is a very sad illustration of the meaning of colonization and financial colonization,” he said.

      Mr. Théry said he did not know whether, more than a century after it ended its operations in Haiti, the bank owed Haiti any money. He said researchers would have a wide mandate to pursue any information on any topic.

      “It’s a matter of principle for us,” he said.

      Matt Apuzzo

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      A story about Haitian history, in Haitian Creole.

      The New York Times’s “Ransom” project spoke directly to many Haitians, and not just because it offered an explanation for why daily life in their country is so often grueling.

      The articles also appeared in Haitian Creole, along with English and French.

      It was the first time a full article — much less a multipart series — in Haitian Creole had appeared on The Times’s website, and many Haitians responded to that alone over the weekend.

      “The biggest service you could do for Haiti today is read this investigation,” one well-known journalist from Haiti, Nancy Roc, wrote on Twitter in Haitian Creole and French from her home in Montreal. “For the first time in its history, the newspaper published certain texts in Creole.”

      The Times worked with a team of Haitian Creole translators based in North Miami. It was the most ambitious project the team had ever worked on, said their founder and president, Fedo Boyer.

      For Haitians, the decision to offer Haitians the choice of reading in Haitian Creole sent an “extraordinarily powerful signal,” said Michel DeGraff, a professor of linguistics who is a co-founder of the Massachusetts Institute of Technology’s Haiti initiative and a founding member of the Akademi Kreyòl Ayisyen (Haitian Creole Academy). He is now in Haiti, working with educators.

      Though Haitian Creole is Haiti’s national language — one of two official languages, along with French — many in the country still believe Haitian Creole is a lesser form of communication, Professor DeGraff said.

      “When it comes to scientific conferences and prestigious forums, Haitians in Haiti tend to favor French (or even English) over Haitian Creole,” he said. “There is this widespread but mistaken notion that the language is not ready to do science or philosophy or any intellectual activity that includes complex concepts.”

      This was not entirely an accident. Haitian Creole was suppressed, Professor DeGraff said, by “the forces that want to keep power and prestige for colonial powers and the upper classes.”

      But, he said, Haitian Creole is vitally important because it is “spoken by all Haitians, while French is spoken by a tiny majority,” making the exclusion of Haitian Creole in spheres of official life a way of impoverishing a large percentage of the population.

      “When The New York Times publishes in Haitian Creole, you are honoring all Haitians,” he said.

      All four written articles and a timeline graphic in the series were translated by a team of three at the Miami translation company, CreoleTrans. Mr. Boyer, the company founder and president, said the project was the trickiest he had worked on in his 20 years as a professional translator because of the number of drafts before publication.

      While working on the project, he said, he remembered his school days in Les Cayes, Haiti, when speaking Haitian Creole in class led to students’ being given a stick or stone to carry as a symbol of shame.

      “This is why we do what we do” he said, “so others won’t have tell people: ‘They wrote a story about Haiti.’ They can read it themselves. And if they can’t read, someone can read it to them — in their own language.”

      Catherine Porter

      A debate is rekindled among historians.

      The New York Times’s multipart series on Haiti, “The Ransom,” has rekindled a debate over how comprehensively journalists should credit the experts they speak to during the course of reporting — and how extensively they should acknowledge the work on the subject that has been done in the past.

      The Times series, on the suffocating debts that France and later the United States imposed on Haiti after its independence, built on more than a century of scholarship. Many historians, economists and others who have studied these issues were quoted directly in the articles. Many more were cited in a 5,000-word companion list that The Times published on the original documents it relied on, along with dozens of the books, articles and other writings by historians, economists and others that The Times drew from in the course of reporting.

      The Times noted the new findings it added to the historical discussion, including what historians said was the first systematic calculation of what Haiti paid its former slave masters for generations — and how much that amounted to in lost economic growth over the centuries. The Times also published, and identified the source for, every piece of data it used to make the debt calculation, along with the assessments of the many economists and financial historians who reviewed the data, methodology and conclusions.

      The goal was transparency, and to give others tools to continue looking into the issues addressed in the project. But several historians who spoke to The Times during the course of its reporting said they should have been credited for it.

      Mary Lewis, a Harvard historian, said on Twitter that she had not been acknowledged despite speaking to a journalist early in the reporting. “I told her about sources, I connected her with my research assistant in France,” who was credited by The Times, she wrote. Some other historians had similar criticisms.

      In journalism, reporters often speak to many more sources than can be quoted or referred to by name in an article, in order to gain as much information as possible before writing. In this series, The Times conducted hundreds of interviews on several continents with a broad range of people, including coffee farmers, former ambassadors and political leaders.

      Some historians said that more credit could have been paid to past scholarship on the issue. Paul Cohen, the University of Toronto historian, for instance, tweeted that The Times’s conclusion “is spot on, and needs to be communicated forcefully,” and he applauded The Times for spelling out so many of the original documents and acknowledging historians it relied on.

      But Mr. Cohen also criticized The Times for not including more of the scholars who have done work on the topic in the past, and said The Times’s archival research was “no more and no less than what all historians do.”

      “We are well into the second generation of scholars doing great work on Caribbean, Atlantic and colonial history — including historians working specifically on debt/reparations,” he wrote.

      Others welcomed The Times’s decision to publish a list of its sources and to have historians and economists assess its data, methodology and calculations before publication.

      “It’s good that the NYT did this, that they consulted scholars, that they workshopped it, and that they offered a bibliography,” tweeted Karin Wulf, a historian at Brown University. “This is all what I would want from journalism working on historical subjects.”

      Michael Slackman, The Times’s assistant managing editor for international news, posting on Twitter, acknowledged that Haiti has long been a subject of study for historians. “Our series on Haiti built on more than a century of scholarship. And while we brought new information and data to the historical understanding of events, we are under no illusion that we are the first to tackle this topic.”

      — The New York Times

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      In Haiti, ‘imagining what it could have been.’

      Long accustomed to a finger-pointing and sermonizing from the world over their nation’s seemingly nonstop crises, some Haitians saw in The New York Times’s project on Haiti something they have long sought: vindication.

      “For people who have suffered abuse, the first step is for others to recognize it was abuse,” said Ariel Dominique, the executive director of the Miami-based Haitian American Foundation for Democracy.

      In reading the series, she said, she was most affected by “the clear connection” between Haiti’s history and its condition today — “and imagining what could have been.”

      One well-known Haitian radio personality, who often broadcasts in Creole, spent an hour Saturday talking to her audience about the report and its look at the historical roots of Haiti’s troubles. A prominent Haitian newspaper, Le Nouvelliste, decided to run the article as a banner headline at the top of its front page.

      A group of five Haitian American community organizations and networks in Miami is planning a reading salon, with weekly sessions for their members — who taken together, number more than 1,000 — to discuss the stories.

      “I took notes while reading it,” said Leonie Marie Hermantin, the director of development and communication at the Haitian Neighborhood Center. “This series has made me rethink the underdevelopment when it comes to Haiti.”

      She said another legacy of the debt has been humiliation, with the pernicious idea that the Haitian revolution that led to a free nation was a failure, and that “we should have continued to live as slaves.”

      “I really feel the power of the ancestors through this series,” she said. “For all of our sacrifices, we will not come down in history as a failed revolution.”

      Elsa Mainville, vice president of Maison d’Haïti, a Haitian-French association in France, posting on Twitter, asked, “Can one understand the Haitian disaster with knowing its history?”

      The articles prompted Marie-Rose Romain Murphy, a Haitian community activist, to recall what she says a French diplomat once told her when asked about France’s demands that Haiti compensate ousted plantation owners: “We were there first.”

      “After I picked up my jaw from the floor,” Ms. Murphy said on Twitter, “I had questions. How much were centuries of free labor, countless deaths, sadistic torture & systematic exploitation & genocide worth?”

      The articles resonated beyond Haiti and the Haitian diaspora.

      “I grew up in France and was educated in public schools,” wrote one commenter in San Francisco. “I have no memory of ever learning of Haiti being pillaged and oppressed by France.” He said, “the shame of America and its original sin of slavery was well covered,” but not the “despicable chapters of French history.”

      — The New York Times

      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - Monde

      France : un match de foot "ensanglanté" pour dénoncer la souffrance des ouvriers du Mondial-2022

      Publié le : 20/05/2022 - 17:58

      Samia METHENI Suivre

      Des militants du collectif Ibiza organisent un match de foot avec un ballon plongé dans du sang factice, devant le siège de la Fédération française de football, à Paris, pour symboliser la souffrance des ouvriers migrants morts ou blessés sur les chantiers liés au Mondial de football au Qatar.

      New York Times - World

      How a French Bank Captured Haiti

      How a French Bank Captured Haiti

      It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.

      It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.

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      By Matt ApuzzoConstant MéheutSelam Gebrekidan and Catherine Porter

      Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.

      Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.

      But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.

      “The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.

      Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.

      Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”

      It was all a mirage.

      The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.

      Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.

      Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.

      Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.

      And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.

      French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.

      Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.

      The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.

      That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”

      A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)

      Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?

      The Ransom

      How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

      Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.

      The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.

      By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.

      The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.

      The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.

      The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”

      But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.

      And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.

      More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.

      It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.

      “Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”

      Hopes and Aspirations

      Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.

      Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.

      Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.

      Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.

      These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.

      Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.

      “Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”

      But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”

      Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.

      A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.

      ‘We Owe More Than Before’

      Durrieu knew how to sell a dream.

      Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.

      It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.

      Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”

      None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.

      “None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”

      The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”

      Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.

      Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.

      The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.

      That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.

      The National Bank

      Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.

      The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.

      Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.

      The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.

      Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.

      Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”

      Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.

      Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.

      ‘Betrayed by Their Own Brothers’

      The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.

      In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”

      When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.

      Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.

      Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.

      “That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”

      That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.

      “They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”

      Dashed Hopes

      Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.

      The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.

      “It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.

      Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.

      The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”

      Yet Another Loan

      The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.

      Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.

      Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.

      It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.

      Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.

      “Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”

      The Fall of the National Bank

      Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.

      The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.

      Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.

      But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.

      In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.

      That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”

      As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.

      “It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”

      That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.

      By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.

      The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.

      After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.

      It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.

      Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.

      The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

      Haiti’s Lost Billions

      How a French Bank Captured Haiti

      Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

      Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

      Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.

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      L'Humanité

      Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann

      Actu

      À Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.

      Patrick Kamenka

      Le 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.

      Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.

      Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.

      Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.

      Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…

      Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.

      Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.

      Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.

      Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.

      Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.

      Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).

      mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance
      Valeurs Actuelles

      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité

      Il était une fois

      Dans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.

      Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.

      Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.

      Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.

      L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.

      Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).

      Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.

      Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.

      C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.

      Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.

      Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.

      Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.

      Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.

      Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.

      Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.

      Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.

      Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.

      Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).

      Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.

       

      grèvescitroënAutomobile
      France24 - Monde

      En images : chaleur extrême en Inde et au Pakistan

      Publié le : 19/05/2022 - 19:00Modifié le : 19/05/2022 - 19:58

      Laura MOUSSET Suivre

      L’Inde et le Pakistan sont victimes d’une vague de chaleur extrême qui dure depuis deux mois. Les températures y sont infernales et dépassent les 50 °C dans certaines régions. Conséquence : les habitants suffoquent – certains d'entre eux devant même se faire hospitaliser –, l’eau manque, tout comme l'électricité. Les animaux, eux aussi, sont frappés par la chaleur record. Tour d’horizon en images.

      BBC

      Could hydrogen ease Germany's reliance on Russian gas?

      By Janek SchmidtTechnology of Business reporter

      The war in Ukraine has upended Germany's energy policy.

      The nation currently buys around 25% of its oil and 40% of its gas from Russia, contributing billions of euros a year to Moscow's finances.

      Germany is moving "as fast as possible" to end that relationship, but it will take time, the country's finance minister recently said.

      Veronika Grimm is an economics professor at the University of Erlangen-Nuremberg, and one of Germany's three special advisors to the federal government, called Economic Sages.

      "We need to diversify and decarbonise our energy sources faster than initially planned," she says. To help achieve that goal, Ms Grimm wants the nation to "ramp-up" its use of hydrogen.

      Hydrogen can store vast amounts of energy, replace natural gas in industrial processes, and power fuel cells in trucks, trains, ships or planes that emit nothing but vapour of drinkable water.

      Ms Grimm's enthusiasm is gaining traction, according to the International Energy Agency (IEA), an energy research group, dozens of countries have published national hydrogen strategies, or are about to.

      Despite this flurry of interest, it's not clear yet that the large-scale use of hydrogen can be made viable.

      After all, there has been similar excitement before: in the 1970s, after two oil crises, and in the 1990s, when climate worries arose. But both petered out. So, is today's hype any different?

      The answer depends on whom you ask. Environmental groups are cautious, they point out that hydrogen cannot be harvested as a primary fuel. Firstly, it has to be made, mainly in two ways, each marked by a colour code.

      Green hydrogen is produced by using electricity from renewable power to split water into hydrogen and oxygen molecules using an electrolyser. But those machines and the electricity to run them remain costly.

      These costs means that, at the moment, such emission-free hydrogen makes up only 0.03% of global hydrogen production, according to the IEA.

      Up to five times cheaper is so-called grey hydrogen, this is derived from natural gas, or in some cases from oil or coal. But due to losses during production, about 50% more CO2 is emitted than if natural gas were directly burned.

      A related technique is known as blue hydrogen. This relies on the same process, but captures about 60-90% of the carbon emitted in production for re-use or storage. The drawback with this method is that it roughly triples the cost. So, only 0.7% of globally-produced hydrogen is blue.

      So, despite its environmentally-friendly image and potential, the global production of hydrogen currently emits almost three times as much CO2 as a whole country, France, for instance.

      Much then will hinges on how countries decide to produce hydrogen.

      Some countries already have a clear priority - to power electrolysers most sun-baked nations bet on solar power, while France relies on nuclear energy.

      China meanwhile cherishes cheap grey hydrogen from coal and gas and invests in green alternatives.

      The US, Canada, UK, Netherlands and Norway are leading the push for blue hydrogen, by injecting captured carbon into oil and gas fields for long-term storage, or for so-called enhanced oil recovery that boosts extraction.

      In Germany, however, the picture is less clear.

      Volker Quaschning, professor for renewable energy systems at Berlin's University of Applied Sciences and criticises Germany's hydrogen strategy: "Merkel's government used it as a red herring to conceal its own failures in the energy transition."

      He argues that solar and wind power should have been expanded faster to facilitate future green hydrogen production.

      The three parties in government, the three responsible ministries and the hydrogen council all internally argue whether to concentrate as exclusively as possible on green hydrogen, or to accept the blue alternative, to temporarily bridge the gap in limited supply.

      Ms Grimm represents the majority view on the hydrogen council in favouring a multi-colour mix.

      "Accepting blue hydrogen will help create the supply that we need for a budding industry," she argues. "It will foster technological breakthroughs in Germany and encourage potential suppliers to invest in green hydrogen production."

      In January, Economy Minister Robert Habeck announced an ambitious push for renewables and a doubling of the two-year old target for domestic production of green hydrogen to rise by a factor of 150 from 70 MW today to 10 GW by 2030.

      That target represents a quarter of the entire EU's aim of 40GW, and is larger than France's goal of 6.5 GW.

      So while this domestic production expands, Germany is looking to source hydrogen from abroad.

      Andreas Kuhlmann, head of the German Energy Agency, (a government-owned company facilitating the energy transition coordinating the Hydrogen Council), says Germany has dramatically sped-up international negotiations to buy hydrogen.

      That includes plans to expand pipelines to Spain and Portugal, where hydrogen can be made using solar power.

      Mr Habeck is frantically visiting energy exporters. Within one week in March, he travelled to Norway to agree on a feasibility study for the construction of a hydrogen pipeline, went to Qatar to finalise an energy partnership and visited the United Arab Emirates to sign five cooperation agreements.

      The first deliveries from the UAE are expected to arrive later this year.

      Other countries on Mr Habeck's hydrogen radar are Ireland, Saudi Arabia, Oman, Chile, Namibia and Australia.

      Though he acknowledges the need to import hydrogen, Mr Quaschning dashes some of Mr Habeck's hopes. "Importing hydrogen from desert plants will be sluggish, inefficient and expensive," he explains.

      Each step in the supply chain uses up some of the original energy: desalinating sea water to get fresh water as raw material, electrolysis, liquification for shipping, transport via tanker, local transport via pipeline in Germany and re-conversion of hydrogen into electricity.

      "Together, these steps would eat up at least 70% of the electricity originally produced in the desert," Mr Quaschning says.

      "So, even though a solar panel in the desert produces 80% more electricity than one in Germany, the losses on the way are so big, that it would be twice as effective to directly produce solar power in Germany."

      Due to its high-cost, hydrogen is often referred to as the champagne of the energy transition. So, who will get the first sips?

      On this, most observers agree. "It is crucial that we allocate hydrogen only to those industries, where direct electrification is not possible", explains Felix Matthes energy expert at Öko-Institut, a think tank, and member of Germany's hydrogen council.

      "So, we should first use it in the production of steel, chemicals and glass," he argues.

      Subsequent sectors could be shipping, long distance truck transport, as well as planes for medium or long distances. Other uses in cars or heating are inefficient, costly and impractical distractions, he adds.

      "Plus, Mr Habeck's new push for renewables will create a greater need to balance our electricity supply, which hydrogen could do with electrolysers producing hydrogen on sunny, windy days as large-scale storage for cloudy winter days," Mr Matthes says.

      The pressure is on Germany to stop spending so much on Russian energy, but it will be a tricky process.

      Many will be hoping that hydrogen eases that transition by fulfilling its promise this time around.

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      France24 - Monde

      Au Sri Lanka, “plus de 10 heures d’attente” pour avoir de l’essence

      Publié le : 19/05/2022 - 17:48Modifié le : 23/05/2022 - 16:20

      Pariesa Young Suivre

      La pénurie d’essence qui touche le Sri Lanka, officiellement depuis le lundi 16 mai, a provoqué de longues files d'attente dans les stations-service. La nouvelle s’est ajouté aux troubles généralisés dans le pays, qui connaît sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948. Un activiste sri lankais raconte les conséquences concrètes sur le quotidien dans la capitale, Colombo.

      La pandémie de Covid-19 a durement frappé l'économie sri-lankaise, centrée sur le tourisme, laissant le gouvernement avec un déficit important de 2,4 milliards de roupies sri-lankaises, soit 6,3 milliards d'euros. Le pays a puisé dans les réserves de change pour rembourser. La crise a entraîné une dévaluation de la monnaie ainsi que des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, car le Sri Lanka ne peut plus se permettre d'importer ces biens de première nécessité.

      Résultat, le quotidien des Sri-Lankais est désormais fait de pénuries et de longues files d'attente. Des vidéos montrent ainsi, à l'extérieur des stations-service, d'interminables files de voitures ou de pousse-pousse automatiques - aussi appelés rickshaw, un moyen de transport populaire.  

      Found my boss in the longest fuel queue ever @ 00:53 #Diesel #FuelShortage #SriLanka #Petrol #SriLankaEconomicCrisis pic.twitter.com/ygzQZckHjq

      May 17, 2022

      Sri Lanka runs out of Petrol #SriLanka pic.twitter.com/IAV8CFZni1

      May 17, 2022

      “Les prix des denrées alimentaires et du carburant ont doublé, alors que les revenus n'ont pas évolué”

      Prasad Welikumbura est un activiste sri-lankais qui participe aux manifestations dans la capitale Colombo depuis le premier jour.

       

      “Les gens doivent faire la queue pendant plus de dix heures pour obtenir du carburant. Cela a affecté le transport des marchandises et des produits de première nécessité, il est difficile de se rendre au travail tous les jours. J'utilise habituellement un taxi pour me déplacer, mais en ce moment, je dois parfois attendre plus d'une heure pour en trouver un. Ça a touché tout le monde dans le pays, et je crois que cela a massivement affecté la productivité des gens et leur contribution au PIB.

      Au cours des trois à quatre derniers mois, les prix des denrées alimentaires et du carburant ont doublé. A contrario, les revenus des gens n'ont pas évolué. Il y a une pénurie généralisée de lait en poudre, de bouteilles de gaz, de carburant... Pour aggraver les choses, il y a aussi une pénurie de médicaments et de matériel médical.

      No petrol + no cooking gas available in #SriLanka rn. Locals are suffering a lot cos of the current crisis #SriLankaEconomicCrisis pic.twitter.com/tJyXGND8VN

      May 19, 2022

      Certaines industries comme la construction sont complètement à l'arrêt en raison de la hausse du prix des matériaux. Cela a fait perdre à des dizaines de milliers de personnes leur niveau de vie. Parallèlement, les personnes vivant dans des copropriétés et des appartements ne peuvent pas cuisiner en raison de la pénurie de gaz propane liquide.

      Comme il s'agit d'une protestation massive et que la participation est généralisée, les revendications des manifestants sont nombreuses. Ils veulent principalement que la famille Rajapaksha sorte de la politique. Ils veulent aussi les mettre derrière les barreaux pour avoir volé l'argent public. Il y a un appel pour un changement de système, mais il n'y a pas d'accord commun sur le type de changement qui doit se produire.”

      Les manifestants se sont rassemblés depuis le mois de mars contre le président Gotabaya Rajapaksa, lui reprochant la mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19 et les réductions d'impôts qui, selon eux, ont aggravé la situation économique. Ils réclament sa démission. 

      En place depuis 2019, le gouvernement de Rajapaksa comprenait également deux de ses frères et deux neveux. Ces derniers ont démissionné début mai . Le nouveau Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, a annoncé que le pays n'avait plus qu'une journée d'essence et qu'il ne pouvait plus se permettre d'en importer. Les deux principaux partis d'opposition ont décidé d’apporter leur soutien à ce nouveau gouvernement pour sortir de la crise.

      Contestation généralisée 

      Pour faire face aux pénuries de carburant, des coupures de courant ont été imposées depuis le 23 février. L'annonce, le 31 mars, de coupures d'électricité quotidiennes de 13 heures avait déclenché la première vague de manifestations qui s'est depuis transformée en contestation généralisée.

      Le gouvernement espère que les importations d'essence et de diesel, permises par l’utilisation d’une ligne de crédit indienne, pourront atténuer la crise dans les prochains jours, mais le Premier ministre a averti les citoyens que "les deux prochains mois seront les plus difficiles de notre vie”.

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      New York Times - World

      The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

      In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.

      In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.

      But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.

      But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.

      How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.

      How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.

      The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

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      By Catherine PorterConstant MéheutMatt Apuzzo and Selam Gebrekidan

      DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.

      The harvest has begun.

      Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.

      She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.

      Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.

      Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.

      But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.

      The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.

      Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.

      Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.

      Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.

      “There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”

      He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.

      Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.

      How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?

      Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.

      But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.

      Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.

      Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.

      The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:

      The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:

      Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.

      Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.

      The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.

      But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.

      No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.

      So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.

      It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.

      The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

      But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.

      This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.

      And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.

      Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.

      “This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.

      “The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”

      Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.

      The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.

      In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.

      We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.

      For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.

      We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.

      The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.

      That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.

      But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”

      In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.

      Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.

      They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”

      The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.

      But Haiti’s troubles didn’t end there.

      The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.

      Emmanuel Macron’s Second Term as President of France

      The reelection of Emmanuel Macron on April 24 marked the end of a presidential campaign that pitted his promise for stability against extremist views.

      Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.

      Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.

      That left precious little to run a country, much less build one.

      In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.

      Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

      Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.

      Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.

      In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.

      The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.

      A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”

      “It would have set a precedent” for many other countries, he said.

      Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”

      “When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”

      The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.

      “People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”

      The excitement was short-lived.

      A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.

      “France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.

      “That’s the job of historians,” the ministry said.

      Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)

      Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.

      The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.

      “This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.

      The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.

      “As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.

      “We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”

      The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.

      The most profitable colony in the world

      During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.

      All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.

      By the late 1780s, the colony of Saint-Domingue alone had absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.

      The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.

      Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.

      “O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”

      “To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”

      France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.

      The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”

      The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.

      Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.

      They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.

      Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.

      After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.

      Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”

      Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.

      Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.

      The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.

      But for their masters, it set a chilling precedent.

      “The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”

      Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”

      The ultimatum

      Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.

      Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”

      That day finally came, 21 years after independence.

      On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.

      They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.

      If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”

      “I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”

      Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.

      The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.

      But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.

      But after three days of meetings, he relented.

      Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.

      The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.

      But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.

      In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.

      But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.

      In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.

      “It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”

      The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.

      The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.

      So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.

      Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.

      It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.

      “Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”

      ‘Reduced by Death’

      In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.

      The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.

      In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.

      Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.

      “With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.

      By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.

      What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.

      Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.

      In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.

      Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:

      His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.

      The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.

      In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.

      In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.

      By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”

      It was reminiscent, he said, of slavery.

      ‘Ready to Fight’

      The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.

      The French government threatened war to collect the rest.

      “An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”

      In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.

      Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.

      “The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.

      In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.

      The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.

      ‘And Then Sells Himself’

      From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.

      The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.

      In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.

      “They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.

      “After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”

      Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.

      The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.

      In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.

      Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.

      While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.

      One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”

      The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.

      Nearly the only thing Haitian about it was the name.

      Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.

      After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.

      The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”

      There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.

      It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.

      When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.

      From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.

      “It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.

      Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.

      “The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”

      Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.

      Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.

      “There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.

      The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”

      ‘President for Life’

      A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.

      François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.

      The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.

      “The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”

      Instead, Duvalier drove his country into despair.

      The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”

      Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.

      Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”

      Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.

      After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.

      After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.

      Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.

      After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.

      Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.

      The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.

      By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.

      “This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”

      ‘All the Better’

      The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.

      Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.

      Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.

      As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.

      After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.

      Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”

      Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”

      Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.

      Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”

      But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.

      And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.

      That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.

      Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.

      With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.

      Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.

      The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.

      The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.

      “Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.

      “We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”

      Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.

      Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.

      “It’s not finished,” he said.

      ‘Resign yourself to mizè’

      The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.

      As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.

      “All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.

      “Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”

      Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.

      Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.

      Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.

      “You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.

      By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.

      “It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”

      Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.

      “If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”

      Then, she got back to work.

      The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

      Haiti’s Lost Billions

      How a French Bank Captured Haiti

      Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

      Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

      Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.

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      France24 - Monde

      Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?

      Publié le : 29/04/2022 - 16:31

      La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.

      Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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      France24 - Monde

      Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?

      Publié le : 29/04/2022 - 16:05

      Caroline DE CAMARET

      Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.

      Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?

      Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

      Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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      France24 - World

      Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

      Issued on: 20/05/2022 - 18:35

      NEWS WIRES

      Pap Ndiaye, a historian specialising in minorities who currently heads the museum of the history of immigration in Paris, is President Emmanuel Macron's surprise choice to head the French education ministry.

      Whereas most of the top ministerial posts in Macron's new cabinet that aims to take the government into parliamentary elections next month went according to script, Ndiaye's nomination was a surprise to most observers.

      His appointment carries on a tradition for Macron of taking prominent French personalities from outside politics to lead ministries, after he named star defence lawyer Eric Dupond-Moretti justice minister in 2020.

      Ndiaye is a historian with an international profile, specialising in the social history of the United States and minorities, who was named to lead the Museum of the History of Immigration last year.

      He will now need to use all his experience and knowledge for taking on the new challenge of the education ministry, which has seen major tensions in the last years between his predecessor, Jean-Michel Blanquer, and teachers.

      Born outside Paris to a Senegalese father and French mother, Ndiaye was for many years a professor at the elite Sciences Po university in Paris.

      "In the field of history, he is someone who has been innovative and able to show a new way of understanding the past," said historian Pascal Blanchard.

      "He's a teacher who knows what it's like to be in front of a class of students," he told AFP, adding, "In a diverse society, it is important to have someone who is attentive to diversity."

      'Field of possibilities'

      Ndiaye first gained national prominence with his 2008 work "The Black Condition, an essay on a French minority."

      "My objective was to provide arguments and knowledge as robust as possible to young people who lack solid references," he told AFP in March 2021, when he took over at the immigration museum.

      "It seemed to me that it was part of my role as a teacher to offer these foundations," he said.

      He said at the time that his appointment at the museum should open "the field of possibilities" to young "non-whites", while emphasising that his appointment was due to a long career as an academic.

      "I am not blind to, and don't turn my back on, questions of symbol. I also apply the same to the colour of my skin."

      In 2019, he was a consultant for an exhibition at the Musee d'Orsay in Paris on black models, and in 2020 he co-authored a report on diversity at the Paris Opera.

      His sister is the prominent French novelist and playwright Marie Ndiaye.

      Some on the French left reacted with astonishment that the celebrated historian of social change was now in the government.

      "I am amazed. I did not see him in there at all," said Alexis Corbiere of the far-left France Unbowed party. He said the "media stunt" would not defuse anger within the French education system.

      SNES-FSU, the main secondary school teachers' union, welcomed the appointment of Ndiaye "as a break with Jean-Michel Blanquer in more ways than one".

      But it also warned that education "is not governed solely by symbols" and that rapid responses were needed "particularly in terms of wages".

      (AFP)

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      New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

      Macron revamps cabinet under new Prime Minister Élisabeth Borne

      The Debate

      Can Macron renew himself? New term begins with change of French prime minister

      France24 - Monde

      Elles sont l'avenir de l'Europe

      Publié le : 08/04/2022 - 12:46

      Xavier CHEMISSEUR Céline SCHMITT

      Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?

      Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.

      Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

      >> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

       

      Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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      Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

      présidence française de l'UE

      Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

      La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

      BBC

      Floods in Bangladesh and India affect millions

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      Days of flooding and landslides in parts of Bangladesh and eastern India, have affected millions of people and left more than 50 people dead.

      Bangladesh's north-east region has seen some of the worst flooding for nearly two decades.

      The two countries are prone to flooding and experts say that climate change is increasing the likelihood of events like this around the world.

      France24 - World

      Veteran diplomat Catherine Colonna takes the helm at France's troubled foreign ministry

      Issued on: 22/05/2022 - 18:25Modified: 22/05/2022 - 18:28

      Henrique VALADARES Follow

      When French President Emmanuel Macron unveiled his new government this week, the list included known heavyweights, newcomers, and personalities from both the left and the right. Among them was career diplomat Catherine Colonna – a former ambassador to the UK and only the second woman to take up the foreign ministry dossier – who inherits a host of complicated issues, from deteriorating relations with former French colony Mali to responding to Russia’s invasion of Ukraine.

      As his newly re-elected administration faces multiple challenges on the world stage, French President Emmanuel Macron chose Catherine Colonna, 66, as the country’s top diplomat to replace another outgoing veteran – Jean-Yves Le Drian, who headed France’s foreign affairs ministry (2017-2022) after a five-year term as defence minister. Colonna is best known in France as former president Jacques Chirac’s spokeswoman, a post she held for almost a decade.

      Only the second woman ever to hold the post, Colonna is a career diplomat with a wealth of experience who inherits a variety of complicated dossiers, including the response to Russia’s invasion of Ukraine, deteriorating relations with former colony Mali and often troubled post-Brexit negotiations with the UK in addition to pressing global issues like climate change and Covid-19. 

      pro-European herself, Colonna has served as France’s ambassador to London since 2018 during a particularly rocky time for Franco-British relations due to tensions over Brexit, fishing rights and immigration. In a highly unusual step, she was summoned by the British government in October 2021 as Paris and London clashed over fishing rights in the Channel.

      In her last official tweet as ambassador to the UK on Friday, she said she "wanted to thank everyone who understood we are friends of this country and will keep working for a better future".

      This was my last tweet as 🇨🇵 ambassador to the 🇬🇧. I wanted to thank everyone who understood we are friends of this country & will keep working for a better future. Heartfelt thanks for your warm welcome and best wishes to all, starting with my brilliant team @FranceintheUK 🙏 https://t.co/yv61bYhAy8

      May 20, 2022

      A 'countrywoman' at heart

      Before London, Colonna held various posts in Washington and Brussels before being appointed as France’s representative to UNESCO and then ambassador to Italy (2014-2017). 

      She is "simple when it comes to human relations, hard-working and very demanding", a source close to her told Reuters. 

      Born in the Centre-Val de Loire region, Colonna grew up on a farm run by her Corsican father. In a 2004 interview with French daily Libération she called herself "a countrywoman" at heart, someone who is "pragmatic and who likes to work the land".   

      The left-leaning publication described her as "a good little soldier of the Republic”.

      >> In pictures: the faces of France’s new government

      A ‘left-leaning heart’

      Colonna is best known as late president Jacques Chirac's spokeswoman, a job she held for nine years (1995-2004) – an unusually long tenure for such a post – including when France opposed the 2003 US-led war in Iraq. According to Libération, visitors to the Elysée Palace would sometimes spot Chirac looking for her when he would forget a name or a detail. 

      Although she served under the conservative Chirac from 1995 until 2004 – a nomination that "stunned" her, as she told Libération – she has a "rather left-leaning heart". She returned to government as deputy minister for European affairs from 2005 until 2017, under then prime minister (and decades-long friend) Dominique de Villepin.

      Anger of the diplomatic corps

      For now, however, she is tasked with facing down the wrath of the diplomatic corps, whose unions have called for a strike – only the second in their history –starting June 2 over Macron’s proposals to reform the diplomatic service. Among his reforms is scrapping a special status for senior foreign ministry officials that would see them integrated into a broader pool of civil servants.

      Colonna’s appointment may signal that Macron is seeking to appease those at the foreign ministry. During a transfer of power ceremony with her predecessor Le Drian on Saturday, the new foreign minister assured diplomats that they had her "full confidence".        

      "We need each and every one of you. You can count on me never to forget who I am or where I come from … you have my full confidence," she said in a brief speech. "Let's get to work, together.”  

      "She will be appreciated at the foreign ministry. She will reassure them at a time when the ministry is facing doubts and uncertainty about the end of the diplomatic corps," Jean de Gliniasty, former ambassador to Russia, told AFP.

      "The foreign ministry is not in a good state psychologically." 

      As France’s top diplomat, she will work closely with centre-right lawmaker Sebastien Lecornu, a close ally of Macron, who takes over as defence minister.

      In his farewell speech on Saturday, her predecessor Le Drian summed up some of the challenges ahead for the foreign ministry at Quai d’Orsay: the war in Ukraine, the jihadist threat and an increasingly "brutalising" world. 

      For her part, Colonna said that she took up her new mission "with humility, determination and conviction" while noting that much effort will be needed to "alleviate the disorders of the world" of which Le Drian spoke.

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      Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

      Macron revamps cabinet under new Prime Minister Élisabeth Borne

      Valeurs Actuelles

      Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…

      Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.

      Du rôle de la parole

      Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.

      Une temporalité sujette à caution

      Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.

      Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.

      Des questions qui en disent long

      Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.

      Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?

      Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?

      Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?

      Des interventions ignorantes et hostiles…

      Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »

      Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »

      Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »

      Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »

      Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »

      Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.

      Que cherchait vraiment la Ciase ?

      M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]

      Sur le cas Barbarin…

      Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.

      Une méthodologie douteuse

      La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.

      Une “prévalence” fabriquée

      Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.

      Extrapolation à géométrie variable

      Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.

      Conclusion

      Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.

      Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.

      Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      Valeurs Actuelles

      Le cercle vicieux des médecins intérimaires

      Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.

      L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »

      Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.

      au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet

      Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.

      Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.

      Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.

      La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.

      Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.

      Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.

      Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.

      Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.

      * Asclépios est médecin généraliste.

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      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      France24 - World

      Explainer: How do France's legislative elections work?

      Issued on: 11/05/2022 - 10:14

      Aude MAZOUE

      Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.

      French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.

      Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.

      The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.

      Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.

      Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.

      Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.

      To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.

      Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.

      Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.

      The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.

      Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.

      Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.

      The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.

      >> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding

      Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.

      Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.

      Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.

      >> Explainer: What does a French president do?

      During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above). 

      Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.

      But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.

      This article has been translated and adapted from the original in French.

      French legislative elections © FRANCE 24

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      par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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      Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

      « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

      À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

      Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

      En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

      En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

      « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

      Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

      S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

      Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

      La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

      Moscou va renforcer son district militaire occidental pour répondre à l’adhésion de la Finlande à l’Otan

      par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

      « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

      À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

      Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

      En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

      En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

      « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

      Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

      S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

      Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

      La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

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      Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

      « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

      À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

      Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

      En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

      En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

      « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

      Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

      S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

      Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

      La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

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      Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

      « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

      À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

      Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

      En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

      En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

      « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

      Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

      S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

      Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

      La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

      L'Humanité

      Issa Coulibaly, la force tranquille de Belleville

      Un jour avec

      Rencontre avec le fondateur de Pazapas, une des six associations qui ont déposé une requête contre l’État pour obtenir la fin des contrôles au faciès.

      Camille Bauer

      Avec son discours posé et sa carrure massive, Issa Coulibaly a quelque chose de la force tranquille. « J’ai toujours été très politisé. Je suis très pessimiste, mais ça ne m’empêche pas d’agir », explique-t-il avec un grand sourire. Assis à la terrasse du Vieux Belleville, un restaurant qui fait bal musette, il a une salutation pour chaque passant.

      Dans ce coin de la capitale, tout le monde connaît le gamin qui a grandi au bas du parc de Belleville et qui a créé Belleville en Vrai. Le festival, qui tiendra du 27 au 29 mai sa 12e édition, entend « couper les barrières entre les micro-espaces d’un même quartier », confie son fondateur. Au menu, débats et tournois de sport pour générer des rencontres et faire dialoguer les habitants. « Je m’étais rendu compte que, lorsqu’on est dehors, on revendique son identité bellevilloise, mais qu’en interne, il y a des vraies frontières entre le bas et le haut de Belleville », raconte-t-il de sa voix calme.

      Il tente de changer le monde

      Son quartier, c’est depuis toujours la base d’où il tente de changer le monde. C’est là qu’il a commencé à se mobiliser, au milieu des années 2000. À l’époque, la mairie décide de transformer en gymnase fermé un terrain de sport qui est l’unique lieu de sociabilité des jeunes. « Les voisins qui se plaignaient du bruit étaient écoutés, mais pas les jeunes », se souvient Issa Coulibaly.

      Les négociations qu’il tente de mener alors lui apprennent à dialoguer, mais aussi à garder une distance avec les institutions. « On était venu avec des propositions d’architectes pour répondre au problème du bruit, mais on s’est rendu compte qu’on ne nous demandait que de choisir la couleur de la peinture », résume-t-il, ironique. Il en faudra plus pour le décourager. Dans la foulée, il crée l’association Pazapas, avec l’idée d’offrir des espaces aux jeunes et de porter leur voix.

      Collaboration entre militants de terrain et avocats chevronnés

      C’est encore cette proximité avec le terrain qui l’amène, dès les années 2010, à s’engager contre les contrôles au faciès. « C’est un sujet très présent dans la vie des jeunes des quartiers et ça contraste avec le silence médiatique qui l’entoure », constate-t-il. Dès le départ, il rejoint le collectif Stop aux contrôles au faciès. L’approche consiste d’abord à sensibiliser décideurs et opinion publique. C’est par le biais du plaidoyer que les militants veulent avancer. Mais les succès s’avèrent illusoires. « On a poussé à ce que François Hollande s’engage, pendant la campagne présidentielle de 2012, à mettre un terme à cette pratique. Sauf que, dès le lendemain de son élection, on a été trahi », soupire-t-il.

      De cette déception naît l’idée de mener une offensive au niveau juridique. Grâce à une collaboration entre militants de terrain et avocats chevronnés, comme Antoine Lyon-Caen et Slim Ben Achour, les prétoires deviennent un nouveau champ de bataille. En 2016, une première victoire est remportée, avec la condamnation de l’État pour « faute grave » par la Cour de cassation. « Mais cela n’a pas suscité le changement qu’on attendait », regrette le militant.

      Pas question pourtant de baisser les bras. En juillet 2021, son association, Pazapas, fait partie, avec Human Rights Watch et Amnesty International, d’un groupe de six organisations qui saisissent le Conseil d’État dans le cadre d’une action de groupe. Par cette démarche inédite, elles demandent à la plus haute autorité administrative de contraindre l’État à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette pratique systémique et attentatoire aux droits.

      « profondément anticapitaliste »

      Pour Issa Coulibaly, cette bataille s’inscrit dans un combat plus large. « C’est une lutte gagnable, qui peut avoir un effet domino. Parmi toutes les discriminations, c’est celle à laquelle il est le plus simple de s’attaquer, parce qu’on se retrouve face à des agents publics. Quand ce sont des acteurs privés, comme dans le logement, c’est beaucoup plus complexe », analyse-t-il.

      À 42 ans, ce grand gaillard puise son militantisme dans les valeurs transmises par ses parents : « Des personnes, comme toutes les premières générations, surtout concentrées sur l’éducation de leurs enfants tout en assurant un travail précaire destiné à faire chauffer la marmite, mais qui m’ont appris le sens de la communauté, pas celle qui se réduit à l’ethnie ou à la religion, comme on la décrit dans les médias, mais dans le sens des gens qui vivent ensemble. » Mais aussi dans la formation acquise en frayant avec des militants de l’éducation populaire. Issa Coulibaly se définit aujourd’hui comme « profondément anticapitaliste ». Après une tirade contre les dominations et les inégalités, il lâche dans un souffle : « En tant que noir, d’ascendance africaine, il ne peut en être autrement. »

      contrôle au faciès
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      New photos of UK PM Boris Johnson drinking reignite 'Partygate' row

      Issued on: 24/05/2022 - 01:55

      NEWS WIRES Nicholas RUSHWORTH Follow

      New photographs of Prime Minister Boris Johnson drinking at a leaving party at his Downing Street residence have been published, reigniting opposition accusations that he breached his own COVID-19 lockdown rules.

      The photographs, obtained by ITV News, were taken at a gathering in honour of Downing Street's outgoing director of communications Lee Cain in November 2020, an event previously investigated by police for potential breaches of the law.

      Monday's photographs show Johnson making a speech and raising a toast, with half a glass in his hands, ITV said.

      At that time, large gatherings with people outside of your own household were banned after England had been put back into a national lockdown due to rising cases of COVID-19.

      Reuters could not independently verify when or where the pictures were taken. Johnson's office has said police had access to all information during their investigation, including photos.

      Johnson was not fined for taking part in the November 2020 event, though he was issued with a fixed penalty notice for a Downing Street gathering to mark his birthday in June that year, an event which he said lasted no more than 10 minutes.

      He has apologised for what he called a mistake but refused to resign over the issue.

      The Metropolitan police referred to a statement announcing the end of its investigations last week when asked if it had been aware of the Cain leaving party pictures during its investigation.

      The Cabinet Office, which has been handling a separate government investigation into the parties, declined to comment.

      The government is expected this week to publish a long-awaited report by the senior civil servant Sue Gray into the events held at Johnson's Downing Street office during coronavirus lockdowns. Police have handed out 126 fines in connection with the parties.

      The report, which is expected to include details of some events that were not investigated by the police, could spur more criticism of the British leader, who has been under months of pressure over several scandals and U-turns.

      The new photos appear to undermine some of Johnson's previous statements. When asked in parliament in December about reports of a party at his residence the previous month, Johnson said that he was sure "the rules were followed at all times".

      Angela Rayner, the opposition Labour Party's deputy leader, accused Johnson of lying.

      "Boris Johnson said repeatedly that he knew nothing about law-breaking – there’s no doubt now, he lied," Rayner said. "Johnson made the rules, and then broke them."

      (REUTERS)

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      UK police concludes 'partygate' investigation into Johnson government

      London police deny that they are delaying UK government report into ‘partygate’

      UK 'partygate': A timeline of Boris Johnson's lockdown scandals

      L'Humanité

      En France, une personne sur deux renonce au minimum vieillesse

      Actu

      325 700 personnes qui pouvaient en 2016 prétendre à cette allocation n’y ont pas recouru, selon une étude de la Direction des statistiques (Drees), parue le vendredi 20 mai.

      Khoumbaré Semega

      La moitié des personnes seules de plus de 65 ans éligibles à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) n’en ont pas bénéficié en 2016, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée vendredi.

      Il s’agit de la première enquête basée sur le croisement de l’échantillon interrégimes de retraités (EIR) de la Drees et les données issues des déclarations fiscales. Cette évaluation, basée sur des données de 2016 de l’EIR (derniers chiffres disponibles), permet de constater que, dans cette catégorie d’âge, le renoncement aux prestations sociales est alarmant.

      646 800 personnes éligibles

      Quelque 646 800 personnes étaient éligibles, il y a six ans, à cette allocation. Mais, parmi elles, seules 325 700 personnes, soit près de 50 % seulement perçoivent effectivement le minimum vieillesse. Ainsi, 321 200 personnes, qui se situent sous le plafond de ressources (800,80 euros par mois en 2016, 916,78 actuellement) pour une personne seule, y seraient pourtant éligibles mais n’effectuent pas les démarches pour en bénéficier. Les experts de la Drees relèvent que le taux de non-recours est d’autant plus élevé que le montant de la prestation attendue est faible.

      Faut-il reculer à 65 ans l’âge du départ à la retraite ?

      Selon les données fiscales, ces non-recourants auraient bénéficié, s’ils en avaient fait la demande, d’une allocation de 205 euros en moyenne, ceux qui l’ont bel et bien demandée et perçue se voyant verser 337 euros en moyenne. Et la moitié des non-recourants percevraient moins de 140 euros brut mensuels.

      790 millions d’euros non versés

      D’après le service de statistiques des ministères sociaux, le taux de non-recours est plus élevé chez les femmes (52 %) que chez les hommes (44 %), estimé à 134 euros pour les femmes contre un peu moins de 157 euros pour les hommes, ce montant oscillant en fonction des autres revenus perçus. Autre variable notable relevée : plus l’âge des bénéficiaires est élevé, plus le non-recours est important. Au total, la Drees estime que 790 millions d’euros n’ont pas été versés. Un chiffre qui devrait inciter le gouvernement à s’investir dans l’accessibilité aux minima sociaux pour les plus âgés.

      Retraite à 60 ans : les financements à portée de main

      Emmanuel Macron avait annoncé lors de sa campagne pour la présidentielle entendre verser « automatiquement » les aides sociales « à ceux qui y ont droit, pour éviter le non-recours et la fraude ». Mais cette « solidarité à la source » ne concernerait que la prime d’activité, les allocations familiales, l’aide au logement et le revenu de solidarité active (RSA), pas le minimum vieillesse.

      pouvoir d'achat des retraitésprotection sociale
      BBC

      Clearview AI fined in UK for illegally storing facial images

      By Shiona McCallumTechnology reporter

      Facial recognition company Clearview AI has been fined more than £7.5m by the UK's privacy watchdog and told to delete the data of UK residents.

      The company gathers images from the internet to create a global facial recognition database.

      The Information Commissioner's Office (ICO) says that breaches UK data protection laws.

      It has ordered the firm to stop obtaining and using the personal data of UK residents.

      Clearview AI chief executive Hoan Ton-That said: "I am deeply disappointed that the UK Information Commissioner has misinterpreted my technology and intentions.

      "We collect only public data from the open internet and comply with all standards of privacy and law.

      "I am disheartened by the misinterpretation of Clearview AI's technology to society."

      'Unacceptable' data use

      The ICO says that, globally, the company has stored more than 20 billion facial images.

      Clearview AI takes publicly posted pictures from Facebook, Instagram and other sources, usually without the knowledge of the platform or any permission.

      John Edwards, UK information commissioner, said: "The company not only enables identification of those people, but effectively monitors their behaviour and offers it as a commercial service. That is unacceptable."

      Mr Edwards continued: "People expect that their personal information will be respected, regardless of where in the world their data is being used."

      The ICO said Clearview AI Inc no longer offered its services to UK organisations but, because the company had customers in other countries, it was still using personal data of UK residents.

      In November 2021, the ICO said the company was facing a fine of up to £17m - almost £10m more than it has now ordered it to pay.

      The UK has become the fourth country to take enforcement action against the firm, following France, Italy and Australia.

      Lawyer from American firm Jenner and Block, Lee Wolosky said: "While we appreciate the ICO's desire to reduce their monetary penalty on Clearview AI, we nevertheless stand by our position that the decision to impose any fine is incorrect as a matter of law.

      "Clearview AI is not subject to the ICO's jurisdiction, and Clearview AI does no business in the UK at this time."

      'Search engine for faces'

      The company's system allows a user to upload a photo of a face and find matches in a database of billions of images it has collected.

      It then provides links to where matching images appear online.

      The ICO found that Clearview AI Inc breached UK data protection laws by failing to:

      It also found the firm had requested additional personal information, including photos, when asked by members of the public if they are on their database.

      The ICO's action comes after a joint investigation with the Office of the Australian Information Commissioner.

      Mr Edwards said: "This international co-operation is essential to protect people's privacy rights in 2022.

      "That means working with regulators in other countries, as we did in this case with our Australian colleagues."

      Clearview AI has long been a controversial company.

      Its founder Hoan Ton-That insists that the firm's mission is to "help communities and their people to live better, safer lives" and that all the data it has collected is freely available on the internet. He says Clearview's enormous database of faces has successfully helped law enforcement to fight "heinous" crimes.

      Clearview no longer does business in the UK, but its previous clients include the Metropolitan Police, the Ministry of Defence, and the National Crime Agency. However, its entire database of 20 billion images, which inevitably includes UK residents, will still be available to those it works with in other countries.

      Will we ever know who was actually on it? Probably not - but if there are photos of you on the internet, then you may well be. And you are very unlikely to have been asked if that's OK.

      When Italy fined the firm €20m (£16.9m) earlier this year, Clearview hit back, saying it did not operate in any way that laid it under the jurisdiction of the EU privacy law the GDPR. Could it argue the same in the UK, where it also has no operations, customers or headquarters?

      It can now challenge the ICO's decision - and perhaps it will.

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      Cannes 2022: Irish actress Jessie Buckley talks 'Men’

      Issued on: 23/05/2022 - 23:01

      Eve JACKSON Follow

      Our guest was nominated for an Oscar for her role in Maggie Gyllenhaal's "The Lost Daughter" and has become one of Hollywood’s most talked-about rising talents. Irish actress Jessie Buckley is here in Cannes with a social horror movie that studies the malice of men. Buckley speaks to Eve Jackson about Alex Garland’s film "Men", why women are constantly torn between assumed responsibility and their own desires, and working in the delicious English countryside. 

      Cannes Film Festival © FRANCE24

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      L'Humanité

      Un premier cas en France, de nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni : ce que l'on sait de la variole du singe

      Décryptage

      Les faits essentiels à savoir sur la multiplication des cas d'infection au virus "Monkeypox":

      • Les autorités sanitaires françaises ont confirmé vendredi avoir enregistré un premier cas de variole du singe en Île-de-France. Il s'agit d'un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus.
      • Cette maladie est une cousine moins dangereuse de la variole, éradiquée depuis une quarantaine d'année.
      • Au total, une centaine de cas sont confirmés et une cinquantaine d'autres sont à l'étude selon l'OMS depuis début mai en Europe (Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Italie, Allemagne et Suède) et en Amérique du Nord, laissant craindre un début de propagation de cette maladie endémique en Afrique de l'Ouest.

      • A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n'y a pas de décès signalés.
      • Les symptômes : fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons, fatigue et éruptions cutanées.
      • Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) va publier son premier rapport d'évaluation des risques "en début de semaine prochaine".
      • Il n'existe pas de traitement pour la variole du singe, qui se transmet par contact avec une personne atteinte ou ses liquides organiques, dont la salive. Les autorités se veulent néanmoins rassurantes, soulignant que cette infection virale se guérit d'elle-même et semble peu contagieuse entre humains.
      • Le ministère de la Santé espagnol s'apprête à acheter des milliers de doses d'un vaccin contre la variole traditionnelle, également utile pour endiguer la transmission de la variole du singe.

      Les autorités sanitaires françaises ont confirmé, ce vendredi 20 mai, avoir enregistré un premier cas de variole du singe, en Île-de-France. Il s'agit d'un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et, en l'absence de gravité, est isolée depuis à son domicile.

      De nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni

      Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe ont été détectés depuis début mai en Europe et en Amérique du Nord. Le Royaume-Uni, premier pays en dehors de la zone de propagation endémique à avoir signalé la présence du virus sur son sol, enregistre chaque jour de nouveaux cas de variole du singe, a indiqué dimanche une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire, un sujet que le gouvernement britannique dit prendre "très au sérieux".

      Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) doit publier son premier rapport d'évaluation des risques en début de semaine, a indiqué cette agence de l'Union europénne chargée des maladies et des épidémies. L'agence, qui dit "suivre la situation de près", recommande "d'isoler et de tester les cas suspects et de les notifier rapidement".

      Une alerte sanitaire nationale en Espagne et au Portugal

      Mercredi, l'Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont, tour à tour, signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou ce qui semble l'être, sur leur territoire. Les deux pays de la péninsule ibérique ont rapporté avoir recensé une quarantaine de cas suspects ou confirmés de cette maladie, ce qui a conduit les autorités espagnoles et portugaises à déclencher une alerte sanitaire nationale. Selon le quotidien El País, le ministère de la Santé espagnol s'apprête à acheter des milliers de doses d'un vaccin contre la variole traditionnelle, également utile pour endiguer la transmission de la variole du singe.

      Pourquoi il faut protéger la biodiversité pour échapper à « l’ère des pandémies »

      Jeudi et vendredi, des cas ont été confirmés en Allemagne, en Italie et en Suède. Au Canada, plus d'une dizaine de cas suspects étaient mercredi en cours d'examen à Montréal, selon les autorités sanitaires de la ville. Et aux États-Unis, un homme qui s'était récemment rendu au Canada a été dépisté positif à cette maladie dans l’État du Massachusetts.

      Quels sont les symptômes ?

      Les symptômes chez les humains ressemblent, en moins graves, à ceux observés dans le passé avec la variole, autre virus de la même famille.

      Après une période d'incubation de 6 à 16 jours, la période de l'invasion (0-5 jours) est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête intenses, une lymphadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), des douleurs musculaires.

      Puis survient une éruption cutanée sur le visage (dans 95% des cas), sur les paumes des mains et la plante des pieds (75%) et presque simultanément sur d'autres parties du corps, dont les parties génitales. L'éruption se manifeste par des maculopapules (lésions avec un fond plat), puis des vésicules (petites cloques remplies de liquide), et des pustules, suivies par des croûtes, explique le Programme de Surveillance des Maladies Emergentes (Program for Monitoring Emerging Diseases, ProMED).

      Les symptômes durent habituellement de 14 à 21 jours.

      Existe-t-il un traitement ?

      Il n'existe pas de traitement pour la variole du singe. Mais elle se guérit généralement d'elle-même. On a prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85% pour la prévention de cette infection. Seulement, le vaccin n'est plus disponible pour le grand public après l'arrêt de sa fabrication suite à l'éradication mondiale de la variole en 1980.

      Science. ​​​​​​​Avec le réchauffement climatique, les virus passeront du phoque à l’âne

      Quelle est la létalité de ce virus ?

      Ce virus du groupe des orthopox est beaucoup moins virulent que la variole. Selon les épidémies, le taux de létalité du "Monkeypox" a pu varier énormément mais il est resté inférieur à 10% dans tous les cas documentés, contre jusqu'à 30 % pour la variole.

      Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.

      "On estime que la souche d'Afrique de l'Ouest, dont souffrent les cas britanniques, a un taux de mortalité d'environ 1%. Il existe également une souche trouvée dans la région du Congo qui peut être mortelle dans 10% des cas, mais les cas britanniques n'ont pas cette souche", a déclaré Simon Clarke, professeur en microbiologie cellulaire à l'université de Reading.

      La variole du singe est-elle contagieuse ?

      Elle l'est beaucoup moins que la variole. Et les autorités se veulent globalement rassurantes, soulignant ainsi en Espagne et au Portugal que la maladie semble peu contagieuse entre humains.

      Monkeypox est une zoonose virale, c'est-à-dire une maladie infectieuse des animaux vertébrés transmissible à l'homme. Les singes ne sont pas les réservoirs du virus. Les principaux réservoirs suspects sont des rongeurs, comme les écureuils et des rongeurs terrestres.

      Le passage à l'homme vient d'un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d'animaux infectés. La transmission d'humain à humain résulte ensuite d'un contact étroit avec les excrétions des voies respiratoires infectées, avec les lésions de la peau d'une personne infectée ou avec des objets contaminés récemment. On peut ainsi se contaminer au contact de l'environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).

      Si cette maladie est peu contagieuse, la multiplication récente des foyers inquiète néanmoins. Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, avaient été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays, en particulier au Royaume-Uni, sans donner lieu à des épidémies. "Récemment, l'alerte est relativement différente : les signalements faits correspondent à des cas de personnes n'ayant pas voyagé dans les pays où le virus circule habituellement et n'ayant pas eu de contacts avec des personnes revenant de ces pays", a souligné vendredi lors d'un point presse Alexandra Mailles, épidémiologiste à Santé Publique France.

      "Il y aura un suivi des cas contact beaucoup plus léger que celui du Covid : contrairement à ce qui se produit avec le virus du SARS-Cov2, une personne infectée n'est en effet pas contagieuse avant le début des symptômes", a-t-elle ajouté.

      En cas d'apparition des symptômes, il est impératif de s'isoler et de porter un masque, indique Santé Publique France.

      Les personnes homosexuelles sont-elles davantage exposées ?

      L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué lundi s'intéresser de près au fait que certains des cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle. Ce contexte constitue une "situation inédite qu'on considère comme une alerte", a déclaré l'épidémiologiste Alexandra Mailles.

      "Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions sur le mode de transmission ou supposer que l'activité sexuelle était nécessaire à la transmission", a toutefois prévenu Michael Skinner, virologue à l'Imperial College London, auprès de l'organisme Science media centre (SMC). "N'importe qui, quelle que soit son orientation sexuelle, peut propager la variole du singe", ont par ailleurs souligné aux Etats-Unis les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire fédérale du pays.

      L'Onusida a quant à elle averti dimanche que les dérapages homophobes et racistes parfois constatés dans les commentaires sur la variole du singe pourraient "rapidement miner la lutte contre l'épidémie".  L'agence onusienne - qui se base sur une longue expérience avec le sida - estime que ce type de rhétorique peut très vite neutraliser les efforts basés sur la science et les faits pour combattre la maladie.

      D'où vient cette maladie ?

      Le virus, connu depuis 1958, a été détecté pour la première fois chez l'homme en 1970 en République Démocratique du Congo (Ex Zaïre), chez un garçon de 9 ans, dans une région où la variole avait été éliminée en 1968. Depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les régions rurales de la forêt tropicale du bassin du Congo, en particulier en République démocratique du Congo, où elle est considérée comme endémique. Depuis 1970, des cas humains de monkeypox ont été signalés dans 11 pays africains.

      Le virus a été détecté hors d'Afrique à quelques reprises. Au printemps 2003, des cas de variole du singe ont été confirmés aux États-Unis. Plus récemment, le virus a été repéré au Royaume-Uni en septembre 2018 et décembre 2019, et à Singapour en mai 2019.

      "Récemment, l'alerte est relativement différente : les signalements faits correspondent à des cas de personnes n'ayant pas voyagé dans les pays où le virus circule habituellement et n'ayant pas eu de contacts avec des personnes revenant de ces pays", a souligné vendredi lors d'un point presse Alexandra Mailles, épidémiologiste à Santé Publique France.

      SantéVariole du singe
      BBC

      'Democratic' jackdaws use noise to make decisions

      By Georgina RannardBBC News Climate & Science

      Jackdaws use a "democratic" process to decide when to leave their roosts en masse, scientists have discovered.

      Thousands of jackdaws can suddenly take to the morning skies in winter, creating a whirling black cloud of creatures.

      Researchers have now found that the birds call out when they want to leave.

      Then when the noise reaches a critical level, it signals the roost is ready to depart, and the birds fly away.

      It's a rare insight into how animals make group decisions, Alex Thornton, professor of cognitive evolution at University of Exeter, told BBC News.

      "When a bird calls, it's casting a vote or signalling it wants to leave," Prof Thornton explains. The collective decision to depart then rests on two things.

      The first is noise volume and the second is the crescendo or how rapidly the noise levels increase.

      Once the birds reach consensus, the roost of thousands launches from the tree within five seconds on average, forming one of the famous winter UK spectacles.

      When the noise levels rise more rapidly, the roost leaves earlier, the researchers say.

      In Norfolk roosts of 40,000 jackdaws have been observed leaving trees en masse.

      Jackdaws want to leave the trees together because it protects them against predators or is useful for "information-sharing", Prof Thornton suggests.

      "If you're flying off altogether, you might notice that another individual is particularly well-fed or you can tell from their calls that they've eaten. You might realise that's a bird worth following to find a good place for a meal," Prof Thornton explains.

      To observe the birds' behaviour, scientists attached audio recorders to trees where jackdaws roost in Cornwall over two winters.

      Led by Masters student Alex Dibner, the researchers analysed the sounds and compared the noise to times at which the birds left the trees.

      To test their findings, the scientists played back the recordings at jackdaws and observed that the roosts responded to the sounds, departing six minutes earlier on average.

      When wind noises were played instead, the birds did not leave, indicating that jackdaws responded specifically to calls rather than simply noise disturbance.

      Other birds may behave similarly but scientists haven't yet studied it in detail, Prof Thornton explains.

      The findings will help scientists understand the effect of human activities on animal populations, he says.

      People are increasingly creating disturbances to birds through light and noise pollution, which may be interfering with animals ability to communicate with each other.

      "Imagine a big roost near a town or busy road. If the birds can't hear other other and can't form a consensus to leave together, it could have big impacts on their population," Prof Thornton explains.

      The research is published in the journal Current Biology.

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      France24 - World

      Ukraine says investigating some 13,000 alleged Russian war crimes

      Issued on: 23/05/2022 - 06:25

      FRANCE 24 Follow Cyril PAYEN Follow

      Ukraine is probing about 13,000 cases of alleged Russian war crimes, Prosecutor General Iryna Venediktova said Monday. Some 20 countries including Italy, Greece and Denmark announced new security assistance packages for Kyiv during a virtual meeting with allies, according to US Defence Secretary Lloyd Austin. Read our live blog to see how all the day's events unfolded. 

      This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

      05:00am: Ukraine's Zelensky urges allies to pressure Moscow on prisoner swap

      Ukraine's President Volodymyr Zelensky said late on Monday that Kyiv was ready for an exchange of prisoners with Russia "even tomorrow" and called on his allies to put pressure on Moscow.

      "The exchange of people - this is a humanitarian matter today and a very political decision that depends on the support of many states," Zelensky said in a question-and-answer video link with audience at the World Economic Forum in Davos.

      "It is important ... to pressure politically on any level, through powerful business, through the closure of businesses, oil embargo ... and through these threats actively intensify the exchange of our people for Russian servicemen."

      "We do not need the Russian servicemen, we only need ours," Zelensky said. "We are ready for an exchange even tomorrow."

      Zelensky said that Ukraine has involved the United Nations, Switzerland, Israel and "many, many countries", but the process was very complicated.

      Several thousand people are in captivity after Russia captured the port city of Mariupol in southeastern Ukraine and as a result of the battle in the eastern Donbas region, he said.

      12:05am: US still 'a ways away' from sending troops back into Ukraine, says general

      The United States is still "a ways away" from any possible decision on whether to re-introduce U.S. troops into Ukraine, General Mark Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said on Monday, even as he acknowledged low-level planning underway.

      President Joe Biden decided to withdraw American troops from Ukraine before Russia's Feb. 24 invasion in order to avoid a direct conflict with a nuclear-armed adversary.

      But changing circumstances including a reopening of the U.S. embassy have raised questions about whether US troops may be required to return to help ensure security of diplomats in a country at war.

      At a news conference, Milley acknowledged some degree of staff planning ahead of a potential decision to send US troops back into Ukraine. That planning hasn't made it to his level for review or to the level of U.S. Defense Secretary Lloyd Austin.

      Then, ultimately, it would be up to Biden.

      "At the end of the day, any reintroduction of US forces into Ukraine would require a presidential decision. So we're a ways away from anything like that," Milley said.

      "We're still developing courses of action, and none of that's been presented yet to the Secretary."

      10:56pm: Russia not sure it needs resumed ties with West, will work on ties with China, Lavrov says

      Russia's Foreign Minister Sergei Lavrov said on Monday that Moscow will consider offers of re-establishing ties with the West and think about whether that is needed, but will focus on developing ties with China.

      "If they (the West) want to offer something in terms of resuming relations, then we will seriously consider whether we will need it or not," Lavrov said in a speech, according to a transcript on the foreign ministry's website.

      He also said Moscow's goal now is to further develop ties with China.

      "Now that the West has taken a 'dictator's position', our economic ties with China will grow even faster," Lavrov said.

      9:53pm: German economy minister expects EU embargo on Russian oil 'within days'

      The EU will likely agree an embargo on Russian oil imports "within days", German Economy Minister Robert Habeck told broadcaster ZDF on Monday.

      Habeck warned that an embargo would not automatically weaken the Kremlin as rising prices were enabling it to rake in more income while selling lower volumes of oil. Therefore, one consideration was to no longer pay "any price" for oil, but to agree on upper limits, he said. For that to work, however, many countries would have to get on board.

      9:49pm: Russians ‘trying to encircle’ Ukrainian forces in Luhansk region

      "I believe that there is shelling at various places along the eastern front line – artillery battles going on in a variety of locations, not only Luhansk region, but also Donetsk region," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Kyiv. "But the Russians' main targets at the moment are [...] two cities in the Luhansk region."

      "What they seem to be trying to [do], the Russians, is to encircle the Ukrainian forces there."

      9:45pm: Colombia to train Ukrainian military on landmine removal

      A team of Colombian soldiers will travel to Europe to train their Ukrainian counterparts on de-mining techniques, the South American country's defence minister said on Monday.

      Colombia's nearly 60 years of internal conflict between its armed forces, leftist rebels, right-wing paramilitaries and drug cartels has made it one of the world's most-mined countries, according to the United Nations. Landmines have killed 2,342 people in Colombia and injured close to 10,000 since 1990, according to the government.

      Russian soldiers and Ukrainian authorities have both said they will clear landmines from various locations in Ukraine amid the ongoing invasion launched by Russia on February 24.

      8:40pm: Zelensky says he would meet Putin to discuss end to war

      Zelensky said on Sunday that Russian President Vladimir Putin was the only Russian official he was willing to meet with a single issue on the agenda – to stop the war.

      Zelensky, addressing by video link an audience at the World Economic Forum in Davos, also said that arranging any sort of talks with Russia was becoming more difficult in light of what he said was evidence of Russian actions against civilians under occupation.

      He also said that any notion of recovering by force the Crimea peninsula, which Russia annexed in 2014, would cause hundreds of thousands of casualties.

      8:14pm: Zelensky tells business leaders world must increase pressure on Russia

      Ukrainian President Volodymyr Zelensky told global business leaders on Monday the world must increase sanctions against Russia to deter other countries from using "brute force" to achieve their aims.

      Zelensky spoke to the World Economic Forum as the Ukrainian military claimed to have held off a Russian assault on Sievierodonetsk, an eastern city that has become the main target of a Russian offensive after the surrender of the southern city of Mariupol last week.

      6:56pm: Lithuania calls on EU to provide cash for Ukrainian refugees

      Lithuanian Finance Minister Gintare Skaiste urged the European Union on Monday to set up a fund that would help countries welcoming thousands of Ukrainian refugees manage the financial burden, just like the EU did for Turkey in 2016.

      The United Nations estimates that some 6.5 million Ukrainians have left their country since the Russian invasion began on February 24. Most of them, some 3.5 million, have entered Poland, and almost 1 million went to Romania.

      "In Lithuania, Ukrainians are now about 2 percent of the population," Skaiste told Reuters. "In Estonia it is about 2.5 percent and in Poland about 6-7 percent, so the numbers for supporting them are quite big. We are asking for some additional funds, which would be helpful in this situation," she said.

      6:48pm: Twenty countries announce new security assistance for Ukraine, US defence chief says

      US Defence Secretary Lloyd Austin said on Monday that some 20 countries had announced new security assistance packages for Ukraine during a virtual meeting with allies aimed at coordinating arms for Kyiv.

      "Today was a very successful meeting," Austin said. "Many countries are donating critically needed artillery ammunition, coastal defence systems and tanks and other armoured vehicles."

      Those who announced new packages include Italy, Denmark, Greece, Norway and Poland, Austin told reporters. Denmark would provide a harpoon launcher and missiles to defend Ukraine's coast, he added.

      5:36pm: Lithuania to withdraw its ambassador to Russia from June 1

      Lithuania will withdraw its ambassador to Russia from June 1, according to a presidential decree signed on Monday. No replacement has been named.

      The Baltic country expelled Russia's envoy on April 4. The Lithuanian government said at that time it intended to lower the level of diplomatic representation between the two countries.

      5:28pm: Ukraine says gas supplies to eastern regions suspended after pipeline shelled

      Ukraine's gas system operator said on Monday supplies to the eastern regions of Donetsk and Luhansk had been suspended after the main gas pipeline was damaged by Russian shelling.

      5:21pm: EU extends budget rules suspension because of Ukraine war

      The EU has moved to prolong looser limits on spending by member countries for an extra year in a bid to counter the economic fallout from the war in Ukraine.

      The EU Commission recommended on Monday suspending the EU’s regular rules on national budget discipline through 2023. The 27-nation bloc’s executive arm said member countries need the fiscal flexibility to tackle heightened economic risks since the Russia invaded Ukraine on February 24.

      The EU deactivated its full controls on national debt levels in 2020 as a response to the Covid-19 pandemic. That laxer framework was due to end at the end of this year. The planned extension until the start of 2024 comes as EU countries face a drop in energy trade with Russia, a surge in inflation and many disruptions to supply chains.

      “Our economy is living through a second external shock – the second in two years,” European Economy Commissioner Paolo Gentiloni told reporters in Brussels. “The outlook is subject to downside risks and very high uncertainty.”

      5:16pm: Ukraine says investigating 13,000 alleged Russian war crimes

      Ukraine Prosecutor General Iryna Venediktova said there were about 13,000 cases of alleged Russian war crimes being probed as of Monday.

      "As of this day, we have more than 13,000 cases (being probed) only about war crimes," Venediktova said in an interview with the Washington Post.

      Kyiv has accused Russia of atrocities and brutality against civilians during its invasion of Ukraine. Moscow has denied targeting civilians or being involved in war crimes.

      4:38pm: Russian-controlled Ukraine region declares rouble official currency

      Authorities in the Moscow-controlled Ukrainian region of Kherson announced Monday the introduction of the rouble as an official currency alongside the Ukrainian hryvnia. The region's capital Kherson was the first major city to fall to Russian forces after the start of Moscow's invasion of Ukraine on February 24.

      "Today a decree will be issued that formalises the introduction in the Kherson region of dual currency," the pro-Moscow head of the regional administration, Vladimir Saldo, said in a video address.

      "This means all traders have the right to – and later will be obliged to – display prices in two currencies, in hryvnias and Russian roubles," he said. "The Russian rouble exchange rate will be twice that of the hryvnia, two Russian roubles for one hryvnia."

      4:15pm: Starbucks says it will completely exit Russia

      Starbucks said Monday it will cease operations in Russia, shuttering its 130 cafes in the country.

      The coffee chain, which suspended its operations in early March following the invasion of Ukraine in late February, said it will "exit" Russia and "no longer have a brand presence in the market". The move follows a similar action last week by another giant US brand, McDonald's.

      4:15pm: Russian rouble leaps to near seven-year high against euro

      The Russian rouble firmed more than 6 percent against the euro on Monday to a near seven-year high, boosted by capital controls, strong oil prices and an upcoming month-end tax period.

      By 1338 GMT, the rouble had gained 6.3 percent to trade at 58.75 versus the euro, its strongest point since early June 2015.

      It was 4.6 percent stronger against the dollar at 57.47, not far from 57.0750, its strongest mark since late March 2018, hit on Friday.

      The rouble has firmed about 30 percent against the dollar this year despite a full-scale economic crisis in Russia, making it the world's best-performing currency – albeit artificially supported by controls imposed in late February to shield Russia's financial sector after its decision to invade Ukraine prompted unprecedented Western sanctions.

      4:05pm: Kremlin accuses Ukraine of 'terror attack' on pro-Moscow official

      The Kremlin on Monday accused Ukrainian nationalists of carrying out a "terror attack" against an official installed by Moscow in southern Ukraine.

      Andrey Shevchik was appointed as mayor of Energodar in the Zaporizhzhia region after Russian troops took control of the town, the site of Europe's largest nuclear power plant, during Moscow's military campaign in Ukraine.

      On Sunday, Shevchik and his two guards were wounded in an explosion as they were entering a building.

      Ukrainian "nationalist elements are using such methods", Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters in Moscow. "Of course, this forces our military to be on the alert, to take preventative measures to make sure such terror attacks will not happen again," he said.

      2:50pm: Russian diplomat to UN in Geneva resigns over war in Ukraine

      A veteran Russian diplomat to the UN Office at Geneva says he handed in his resignation before sending out a scathing letter to foreign colleagues inveighing against the “aggressive war unleashed” by President Vladimir Putin in Ukraine.

      Boris Bondarev, 41, confirmed his resignation in a letter delivered Monday morning at the Russian diplomatic mission after a diplomatic official passed on his English-language statement to The Associated Press.

      “For twenty years of my diplomatic career I have seen different turns of our foreign policy, but never have I been so ashamed of my country as on Feb. 24 of this year,” he wrote, alluding to the date of Russia’s invasion.

      2:45pm: Putin jokes about being blamed for all the world's woes

      Russian President Vladimir Putin quipped on Monday that he would have a serious talk to the West about its assertions that he was to blame for all the economic chaos sown by the conflict in Ukraine and the West's crippling sanctions.

      At a televised meeting in the Black Sea resort of Sochi, Putin told Belarusian President Alexander Lukashenko that Russia's economy was doing well, despite the Western sanctions. Lukashenko said the sanctions had given both countries the impetus to focus on self-development, and that the elites of the West were deluded about the causes of their economic woes.

      "On the economy, thanks are really due to them (in the West) as they have given us such a push to our own development," Lukashenko told Putin, who smiled and nodded. "What is happening over there is that they really underestimated it by reading their own media. They got inflation yet the truth is 'Putin is to blame', 'Putin is to blame for everything'," Lukashenko said.

      Putin pursed his lips and nodded. "We will have a serious talk to them," Putin said with a forced smile. Lukashenko chuckled and said "Yes".

      2:38pm: Zelensky urges 'maximum' sanctions on Russia in Davos talk

      Ukrainian President Volodymyr Zelensky called for “maximum” sanctions against Russia during a virtual speech Monday to corporate executives, government officials and other elites on the first day of the World Economic Forum gathering in Davos.

      He said sanctions need to go further to stop Russia’s aggression, including an oil embargo, blocking all of its banks and cutting off trade with Russia completely. He said that it's a precedent that would work for decades to come.

      “This is what sanctions should be: They should be maximum, so that Russia and every other potential aggressor that wants to wage a brutal war against its neighbour would clearly know the immediate consequences of their actions," Zelensky said through a translator.

      2:36pm: Four EU countries call for use of Russian assets to rebuild Ukraine

      Lithuania, Slovakia, Latvia and Estonia will call on Tuesday for the confiscation of Russian assets frozen by the European Union to fund the rebuilding of Ukraine after Russia's invasion, a joint letter by the four showed on Monday.

      On May 3, Ukraine estimated the amount of money needed to rebuild the country from the destruction wrought by Russia at around $600 billion. But with the war still in full swing, the sum is likely to have risen sharply, the letter seen by Reuters said.

      "A substantial part of costs of rebuilding Ukraine, including compensation for victims of the Russian military aggression, must be covered by Russia," said the letter, which will be presented to EU finance ministers on Tuesday.

      2:19pm: Russia says studying Italy peace plan for Ukraine

      Russia said Monday it was looking over an Italian peace plan proposal to end the conflict in Ukraine.

      "We have received it recently and are studying it," Deputy Foreign Minister Andrei Rudenko told reporters. He declined to provide any details, saying Russia would comment at a later stage.

      2:14pm: Erdogan says Sweden must bolster Turkish security

      Turkish President Recep Tayyip Erdogan, whose country has objected to Sweden and Finland joining NATO, called on Stockholm on Monday to take “concrete steps” to alleviate Turkey’s security concerns.

      Turkey has said it opposes the two Nordic states' membership in the alliance, citing their alleged support to the banned Kurdistan Workers’ Party, or PKK, and other groups that Turkey views as terrorists. The country is also demanding a lifting of military export bans on Ankara.

      “We can in no way ignore the fact that Sweden is imposing sanctions against us,” Erdogan said Monday during a ceremony marking the docking of a submarine. “Turkey’s rightful expectations concerning (an end to the) support to terrorism and sanctions must be met.”

      1:51pm: Zelensky reveals 87 people killed in Russian strike last week

      Eighty-seven people were killed in a Russian air strike in the town of Desna last Tuesday, said President Zelensky, in what could be Ukraine's biggest military death toll in a single strike of the war so far.

      On the day of the attack, a Russian military spokesman said high-precision, long-range missiles had hit Ukrainian reserves forces at a training centre near Desna, in the northern Ukrainian region of Chernihiv, and at one other site.

      Zelensky did not specify if the casualties from the attack in Desna were military or civilian. There is a military barracks and training base near the town.

      "Today we completed work at Desna. In Desna under the rubble there were 87 casualties. 87 corpses," said Zelensky in his address via videolink to business leaders at Davos.

      1:39pm: Lukashenko accuses West of trying to 'dismember' Ukraine

      Belarusian President Alexander Lukashenko has told Russian President Vladimir Putin that he was concerned about what he called moves by the West to "dismember" Ukraine. He also accused Poland of seeking to seize western Ukraine.

      At a televised meeting with Putin, Lukashenko said Kyiv would eventually have to ask for help in preventing the seizure of western Ukraine.

      He offered no evidence for his assertions.

      1:11pm: War in Ukraine dominates Davos meeting

      Reporting from Davos, Switzerland, FRANCE 24’s Kate Moody said the war in Ukraine was dominating the agenda at the World Economic Forum.

      In his virtual address, Ukrainian President Zelensky called for an embargo on Russian oil imports and spoke about rebuilding his country “after what he believed would be a victory. He was speaking much more to the business leaders gathered here in Davos,” explained Moody.

      12:47pm: Russia's Avtovaz names ex-transport minister as CEO after Renault exit

      Russia's top carmaker Avtovaz has announced that it has appointed former transport minister Maxim Sokolov as its new president and CEO after its main shareholder Renault withdrew from the Russian market.

      Sokolov, who served as Russia's transport minister from 2012-2018, is replacing Nicolas Maure, who began his tenure in May 2021. The board's decision to appoint Sokolov came into effect on Monday.

      12:07pm: Russian soldier found guilty of war crimes

      A Ukrainian court has sentenced a Russian soldier to life in prison for killing an unarmed civilian in the first war crimes trial arising from Russia's invasion on Ukraine.

      Vadim Shishimarin, a 21-year-old tank commander, pleaded guilty to killing 62-year-old Oleksandr Shelipov in the northeastern Ukrainian village of Chupakhivka on February 28 after being ordered to shoot him.

      Judge Serhiy Agafonov said Shishimarin, carrying out a "criminal order" by a soldier of higher rank, had fired several shots at the victim's head from an automatic weapon.

      11:04am: Russia ‘inspires other potential actors’: Zelensky tells Davos

      Ukrainian President Volodymyr Zelensky called for “maximum” sanctions against Russia during a virtual speech on the first day of the World Economic Forum gathering in Davos, Switzerland.

      He said sanctions need to go further to stop Russia’s aggression, including an oil embargo, blocking all of its banks and cutting off trade with Russia completely.

      “This is what sanctions should be: They should be maximum, so that Russia and every other potential aggressor that wants to wage a brutal war against its neighbor would clearly know the immediate consequences of their actions," Zelensky said.

      10:54am: More than 6.5 million people have fled Ukraine: UN 

      More than 6.5 million people have fled Ukraine since Russia's invasion in late February, the UN refugee agency said.

      Since Russia's invasion on February 24, 6,538,998 refugees have left Ukraine, with the majority of them entering Poland.

      (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

       

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      Mégabassines, la guerre de l’eau est déclarée

      Actu

      Irrigation  La sécheresse précoce qui sévit ce mois de mai remet sur le devant de la scène les conflits liés à la gestion de l’eau. Celui dit des mégabassines, dans les Deux-Sèvres, révèle les failles d’un projet de territoire mal partagé.

      Marie-Noëlle Bertrand

      Des CRS qui montent la garde au milieu des champs ; des gendarmes qui procèdent, fusil-mitrailleur à la main, aux contrôles à l’entrée des villages ; des manifestants verbalisés ; des installations d’irrigation sabotées ; quelques baffes échangées… Depuis quatre ans, la vallée de la Sèvre niortaise est le théâtre d’un conflit qui vire à la bataille rangée entre agriculteurs. Cette querelle-là porte sur l’eau, et n’est déjà plus la première du genre. Du projet de barrage de Sivens, abandonné en 2014, au lac de Caussade, rempli sans autorisation dans le Lot-et-Garonne, les pugilats se multiplient au fur et à mesure que le réchauffement climatique fait sentir ses effets. Celui qui a explosé dans le sud des Deux-Sèvres porte sur les mégabassines – c’est ainsi que les nomment leurs opposants. Et il n’a pas fini de faire du barouf, en ces temps où l’air chauffe, où les sols flétrissent et où deux questions enflamment les esprits : à qui appartient l’eau qui dort et qui peut décider quoi en faire ? L’aridité précoce qui sévit cette année fait rejaillir nationalement une dispute qui, dans les Deux-Sèvres, a éclaté en 2018 avec la signature d’un protocole d’accord autorisant la réalisation de 16 retenues de substitution visant à permettre l’irrigation des cultures en été. « Nous disons depuis quatre ans que ce protocole est une arnaque et que les cotes de remplissage de ces bassines vont mettre les nappes à plat ! » tempête Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci, qui mène la fronde contre les structures. Il dénonce, surtout, « un accaparement de bien commun au service de l’agriculture intensive ».

      une centaine de projets en France

      Portée par la Coop de l’eau 79, société coopérative créée en 2011 par des agriculteurs et rassemblant aujourd’hui 220 adhérents, l’idée, déjà testée dans d’autres départements en France, semble pourtant « frappée au coin du bon sens paysan », note Benoît Grimonprez, juriste et directeur de l’Institut de droit rural de Poitiers. Il s’agit de stocker l’eau durant la saison hivernale, lorsqu’elle est abondante, et de la conserver pour pouvoir arroser les cultures en été. « Puiser moins dans le milieu quand celui-ci est en tension, c’est le principe de la substitution des prélèvements. » Et c’est là l’objet même des « mégabassines », dont une centaine sont en projet en France. « Il ne faut pas les confondre avec d’autres ouvrages, telles les retenues collinaires qui récoltent l’eau de pluie qui ruisselle des terrains vallonnés », insiste Benoît Grimonprez. Destinées aux étendues sans relief, les retenues de substitution pompent, elles, directement dans les nappes phréatiques des volumes qui frisent la centaine de milliers de mètres cubes. Celles qui ont commencé à percer dans les Deux-Sèvres couvrent ainsi une surface moyenne de 8 hectares, elles sont bordée de digues hautes parfois de 10 mètres et entièrement plastifiées pour les rendre imperméables et déconnectées du milieu naturel en période d’étiage. Le volume de la première et unique à être remplie pour le moment, celle de Mauzé-sur-le-Mignon, atteint les 260 000 mètres cubes, pour une surface de plus de 3 hectares. « Surtout, insiste Julien Le Guet, la disponibilité en eau ne sera plus garantie pour tous en été. » Évoquant ainsi un accaparement des plus gros exploitants aux dépens des plus petits et même de la collectivité dans son ensemble. Le militant s’appuie sur plusieurs documents et la nature des exploitations concernées, essentiellement céréalières ou destinées au fourrage animal, voire consacrées au tabac ou au CBD. « Ces projets seraient sans doute mieux vécus si les cultures irriguées étaient destinées à faire vivre la région. » Un rapport, aussi, commandé par la communauté d’agglomération niortaise en 2020 à un hydrogéologue et dans lequel celui-ci déclare « manquer d’éléments sur le sujet » pour être en mesure de formuler « un avis sur la compatibilité de ce projet de retenues collectives avec la protection du captage (d’eau potable) de Chercoute », situé à proximité. Julien Le Guet s’appuie enfin sur les données manquantes :  « Nous n’avons jamais obtenu de la CLE (Commission locale de l’eau – NDLR) qu’elle fournisse un document qui devrait tout conditionner : celui déterminant le niveau de volume d’eau prélevable sans impact sur l’environnement et la disponibilité de la ressource », reprend-il. Un défaut inconcevable dans une région chroniquement assoiffée. Car la Sèvre niortaise a beau être située à deux pas du Marais poitevin, deuxième principale zone humide de France, elle souffre d’un déficit structurel d’eau au point d’être classée ZRE – zone de répartition des eaux. Dit autrement, la ressource disponible est inférieure aux besoins du territoire, obligeant à prioriser les usages. En dix ans, des volumes accordés à l’irrigation ont été diminués de moitié et devraient continuer à baisser encore d’ici à 2026. Et c’est là que le partage se corse, affirment les opposants aux bassines.

      «L’équivalent d’une piscine municipale »

      Validées par l’État et les collectivités locales, les bassines, aujourd’hui, bénéficient de dérogations de remplissage, là où les particuliers ou les irrigants non raccordés n’en ont pas. Pour preuve, avance Julien Le Guet, les arrêtés publiés cet hiver : « La même semaine que les remplissages de plans d’eau étaient interdits, la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon était remplie », note-t-il. Bénéficier de droits de raccordement aux bassines n’est, en outre, pas chose simple. Rémi, maraîcher et adhérent de la Coop de l’eau depuis 2019 attend ainsi « depuis deux ans, la réponse à une demande de raccordement pour l’une de (s)es parcelles ». Il faut arrêter les positions de posture, rétorque Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau. «  Ces retenues sont, explique-t-il,  l’équivalent d’une piscine municipale au regard d’une multitude de piscines privatives : l’objectif est de mutualiser la ressource. »

      Les volumes de prélèvement, au reste, sont alloués par l’État via les instances locales de l’eau et réévaluées chaque année, à l’inverse de droits d’eau, immuables.  « Il y a de tout parmi les adhérents de la Coop de l’eau, renchérit François Pérotin, un autre de ses administrateurs, des céréaliers autant que des maraîchers, et même des producteurs bio. »

      L’opposition autour de la démarche, de fait, n’est pas aussi tranchée qu’il pourrait paraître. Si le schéma général veut que la FNSEA y adhère et que la Confédération paysanne s’y oppose, la barrière est poreuse et franchie par certains.

      « Ce n’est pas tant le stockage qui, en soi, pose problème, estime en résumé Benoît Grimonprez, mais bien ses modalités : quels volumes sont prélevés ? Dans quelles conditions ? Pour quoi faire ? Non seulement les réponses adéquates sont possibles, mais elles peuvent être écrites, noir sur blanc, dans la langue d’un document juridique qui oblige les parties prenantes. » Cela appelle, estime-t-il, à construire « de vrais projets de territoires autour de l’eau afin de définir collectivement ce que l’on en fait ». Pour l’heure, les instances existantes sont encore jugées trop soumises aux positions de l’État, et celui-ci trop soumis au système dominant, pour être jugées dignes de confiance.

      eausécheresse
      France24 - Monde

      Plus de 100 millions de personnes déracinées dans le monde, une première

      Publié le : 23/05/2022 - 02:59Modifié le : 23/05/2022 - 03:01

      FRANCE 24 Suivre

      L'invasion de l'Ukraine par la Russie a poussé pour la première fois le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions. Un chiffre qui "doit servir de signal d'alarme", a souligné le haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.

      C'est une première. "Le nombre de personnes contraintes de fuir les conflits, la violence, les violations des droits humains et les persécutions a franchi la barre vertigineuse des 100 millions pour la première fois, sous l'effet de la guerre en Ukraine et d'autres conflits meurtriers", a averti lundi 23 mai le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies dans un communiqué.

      "Le chiffre de 100 millions est saisissant, source d'inquiétude, et donne à réfléchir. C'est un chiffre qui n'aurait jamais dû être atteint", a déclaré le haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi. "Cela doit servir de signal d'alarme pour nous permettre de résoudre et de prévenir les conflits destructeurs, de mettre fin aux persécutions et de lutter contre les causes profondes qui contraignent des personnes innocentes à fuir leur foyer."

      Ces 100 millions de déracinés représentent plus de 1 % de la population mondiale, et seulement treize pays dans le monde ont une population supérieure à ce nombre, rappelle le HCR, pour donner une meilleure idée de l'ampleur du phénomène.

      La situation était déjà grave, comme le révèlent les statistiques du HCR. Fin 2021, le nombre de personnes déracinées dans le monde avait atteint 90 millions, en raison de nouvelles vagues de violence ou de conflits prolongés dans des pays tels que l'Éthiopie, le Burkina Faso, la Birmanie, le Nigeria, l'Afghanistan et la République démocratique du Congo.

      Quelque 6,5 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays

      La guerre en Ukraine, elle, a jeté des millions de personnes sur les routes cherchant à fuir les combats et rejoindre des régions moins exposées ou un autre pays.

      L'Europe n'avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Presque 6,5 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays, essentiellement des femmes et des enfants, les hommes en âge de se battre devant rester au pays. Et l'ONU estime qu'ils pourraient être 8,3 millions d'ici la fin de l'année. En Ukraine même, on estime que quelque 8 millions de personnes sont des déplacés internes.

      Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait 37 millions de personnes dans les régions sous le contrôle de son gouvernement. Ce chiffre exclut la Crimée (sud), annexée en 2014 par la Russie, et les régions de l'Est contrôlées par des séparatistes prorusses.

      "La réponse de la communauté internationale envers les personnes fuyant la guerre en Ukraine a été extrêmement positive", s'est réjoui Filippo Grandi. "Cet élan de compassion est bien réel et une mobilisation similaire est nécessaire à l'égard de toutes les autres crises dans le monde."

      Mais l'élan de générosité et une mobilisation d'aide publique pour l'Ukraine contrastent fortement avec l'accueil beaucoup plus mitigé réservé aux réfugiés d'autres théâtres de guerre comme l'Afghanistan ou la Syrie.

      "Les seules réponses sont la paix et la stabilité"

      Aussi, le patron du HCR rappelle que "l'aide humanitaire n'est qu'un palliatif, pas un remède". "Pour inverser la tendance, les seules réponses sont la paix et la stabilité, afin que des personnes innocentes ne soient plus contraintes de choisir entre le danger immédiat du conflit et une fuite et un exil difficiles", martèle-t-il.

      Vendredi, il avait critiqué la vingtaine de pays qui, plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, continuent de fermer leurs frontières aux demandeurs d'asile au nom de la sécurité sanitaire. Il les soupçonne d'en faire un prétexte pour ne pas les rouvrir.

      Un rapport de deux ONG, publié le 19 mai, a comptabilisé presque 60 millions de personnes déplacées internes dans le monde l'année dernière, dont beaucoup à cause de catastrophes naturelles.

      La situation dans le monde "n'a jamais été aussi mauvaise", a observé le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Jan Egeland. "Le monde s'écroule."

      Avec AFP

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      ActuElles

      Pour les réfugié.e.s d’Ukraine, un risque d’exploitation sexuelle par les réseaux mafieux

      BBC

      Music festivals: Only 13% of UK headliners in 2022 are female

      By Mitch Mansfield, Paul Lynch and Lauren WoodheadBBC Newsbeat and BBC Shared Data Unit

      Only one in ten headliners at the UK's top music festivals this summer will be women, a BBC study has found.

      This is despite many events previously promising to achieve a '50/50' gender balance across their line-ups by 2022.

      "It feels awful," US singer songwriter Maggie Rogers tells BBC Radio 1 Newsbeat.

      But festival organisers say it's unfair to blame them alone for the lack of diversity, and insist some progress has been made.

      Two major projects were launched in 2017 aimed at getting more female acts on stages - ReBalance and KeyChange - after a BBC study had found around 80% of headliners were all-male.

      Five years on, new analysis by the BBC indicates there's been little change at the top of the bills.

      The study focused on 50 of the biggest festivals in the UK, taken from a YouGov survey.

      Out of 200 headline acts looked at, it found:

      This year's Glastonbury headliners are Paul McCartney, Kendrick Lamar and Billie Eilish.

      Reading and Leeds headliners are Dave, Arctic Monkeys and Rage Against the Machine.

      Latitude festival headliners are Lewis Capaldi, Foals and Snow Patrol.

      Progress has been made on some line-ups, however. Wireless festival headliners are SZA, Cardi B and Nicki Minaj - all female.

      "It's definitely disappointing," says Maggie Rogers, who will be returning to the UK this summer to perform at Latitude Festival.

      "What I come to music for - as a fan and artist - is community and to feel part of something, and I think community functions at its best when it feels inclusive.

      "When that doesn't happen - when the line-ups reiterate imbalances that exist in gender and race and class - it's not surprising, but it's certainly not ideal."

      Maggie says "it feels awful" to look at event posters with the names of female artists so often in a smaller text, beneath those of male acts.

      Your first @cinchuk presents Latitude 2022 announcement is finally here! 🥳 We've got an unforgettable weekend planned for you at HenhamPark! Full details here 👉 (https://t.co/NKGTzCYnvQ)#cinchxlatitude pic.twitter.com/K6o0rT6R99

      She believes the issue goes beyond festivals.

      "The music industry has been largely run and dominated by males since the beginning of time," she says.

      "I'm sure that every female act can tell you a story of growing-up, walking into a guitar shop and just just having your dreams crushed".

      "It's interesting, in a post-#MeToo era, because this imbalance is something we've had so much conversation about, but still in the music industry, [the proportion of women working in it] is a horrifying number."

      'An easy target'

      "Festivals can be somewhat of an easy target for this," Paul Reed from the Association of Independent Festivals, which represents more than 90 festival organisers across the UK, tells Newsbeat.

      "They are annual events and they do publish their entire line-ups very visually on a poster."

      He agrees with Maggie, that it's an issue with "the wider music industry ecosystem."

      While accepting that "there is clearly more work to be done", Paul also insists that progress has been made with "members such as Standon Calling and Strawberries & Creem Festival, who have achieved gender-balanced line-ups".

      'We didn't struggle at all with 50/50'

      Strawberries & Creem in Cambridge says 60% of its artists this year are female or non-binary, with Ella Mai, Mabel and Tems headlining alongside Lil Wayne.

      "We didn't seem to struggle at all getting really high-profile females on our line-up," says the festival's CEO Chris Jammer.

      "That was something we set our agenda to at the beginning of the booking process and carried it through."

      Chris believes the diversity of a line-up goes beyond the stage.

      "It really translates to the audience, so women and girls and non-binary people feel more comfortable there and it just resonates."

      So why haven't more events done the same?

      "I think a lot of festivals struggle by just going with what they know, and not really wanting to deviate from their norm," says Chris.

      "There's a lot of proven ticket-sellers in this industry, and in the times of economic downturn and Covid, a lot of people wanted to go with the safe option, but I think that just isn't the way to operate it."

      Analysis - Mark Savage, BBC Music Correspondent

      In some respects, festivals are getting the blame for a larger structural problem in the music industry.

      Of the 40 best-selling songs in the UK last year, only six were by female artists. That's 15%... roughly the same as the number of female headliners this summer. Many of the artists behind those songs - including Dua Lipa and Olivia Rodrigo - are skipping the festival circuit to concentrate on their own tours.

      But there is hope for the future. When you zoom out from the headline slots, acts like Doja Cat, Wet Leg, Charli XCX, Haim, Griff, Sigrid and Self Esteem are getting more prominent billing than ever before. On secondary stages at Reading and Latitude, the like of Megan Thee Stallion, Halsey and Phoebe Bridgers are the top attraction.

      They all have the potential to make the leap to headline status in 2023 and beyond. And there's no truth to the argument that the change will happen slowly.

      Take Billie Eilish as an example. Just three years ago, she was booked to play Glastonbury's John Peel tent… only to be promoted to the festival's second-biggest stage as her career exploded. Now, she's back to headline the Pyramid Stage. The booking isn't just a validation of her phenomenal success, but an important step in replenishing the festival's aging audience.

      More festivals need to be thinking the same way, before they programme themselves into insignificance.

      'Fewer opportunities' for women

      Strawberries & Creem is among more than 300 festival operators across 12 countries that signed-up to the European Union-funded Keychange initiative, pledging to achieve a 50/50 gender balance in their line-ups by 2022.

      The project's manager Francine Gorman admits the original timescale had been optimistic.

      "Women and gender minorities have had access to far fewer opportunities than their male counterparts over the years, and therefore it does take a little bit of time to build artists to the status that they'd be able to take a headline spot," she says.

      "I think the progress that has been made over the last couple of years is going to pay off. We are going to start seeing a lot more women and gender minority headliners across stages in the future."

      "There does seem to be some myth flying around the live music industry that women artists don't sell tickets, but I'm yet to see any evidence to support this. In fact, the evidence that I have seen is quite the contrary," says Francine.

      Festival Republic - the company behind many of the UK's biggest festivals, including Reading and Leeds, Latitude and Download - also launched a scheme in 2017 aimed at getting more female acts on stages, following criticism of its line-ups.

      How it would look if the Reading / Leeds line-up only included the acts that have a female musician in the band. pic.twitter.com/xpEgI0gNUB

      ReBalance was a three-year project, funding the development of female artists by paying for studio time, travel and accommodation.

      Neither Festival Republic or its parent organisation Live Nation responded to Radio 1 Newsbeat's requests for comment.

      Kate Nash - who has been performing at festivals for more than a decade, and has headlined smaller stages at Reading and Leeds - says she's not surprised by this.

      "I don't think there are any consequences in the music industry. We are an unregulated industry."

      "Silence is just safer," she adds.

      "Don't say anything and it'll go away. If you get involved there will be a quote, it'll go on Twitter and it'll get blown up - if you say nothing you are safer, you are protected."

      'Chicken or egg'

      Some festivals - including Green Man in the Brecon Beacons and BBC Radio 1's Big Weekend - say they have stuck to the Keychange pledge by delivering a broadly balanced line-ups across all stages, despite having no female headliners.

      Green Man says "we're improving our representation of female acts year-on-year, but recognise it's a journey that may not have overnight solutions".

      But Kate says she has "very little patience for this issue now, because we've been pointing it out and highlighting it for so many years".

      "I've been told audiences don't want to see women. That's just not true."

      "They say you are not a festival headliner until you become a festival headliner. It's a chicken or egg thing. If you've never been a headliner, how are you going to become one?"

      This is echoed by Maggie Rogers, who says "I understand the nature of booking festivals, and you need artists at a certain echelon to be able to headline."

      But she rejects the idea that gender doesn't matter, and that festival organisers are just giving fans what they want.

      "People that feel that way probably feel really well represented on those stages, and so they probably feel really included".

      Maggie urges promoters "to create an environment that feels inclusive for all people and to really think about what it means to go outside your comfort zone, to maybe include someone whose world you don't know anything about".

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      France24 - Monde

      Variole du singe : des infections quotidiennes enregistrées au Royaume-Uni

      Publié le : 23/05/2022 - 01:39

      FRANCE 24 Suivre Julie CHOUTEAU

      Le Royaume-Uni enregistre quotidiennement de nouveaux cas de variole du singe, a indiqué dimanche une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Une quinzaine de pays recensent déjà des infections à cette maladie venue d'Afrique de l'Ouest.

      Plusieurs pays européens ont recensé des cas de variole du singe. Le Royaume-Uni, lui, enregistre chaque jour de nouvelles infections, a fait savoir dimanche 22 mai une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).

      "Nous détectons chaque jour davantage de cas", a déclaré Susan Hopkins, la responsable médicale de l'UKHSA, à la chaîne de télévision BBC. La semaine dernière, vingt malades avaient été recensés.

      De nouvelles directives de l'UKHSA recommandent aux cas contact les plus exposés à des malades de variole du singe de s'auto-isoler pendant trois semaines et d'éviter tout contact avec des personnes immunodéprimées, des femmes enceintes ou des enfants de moins de 12 ans, a rapporté Sky News dimanche.

      "Dans les cas que nous avons vus jusqu'à présent au Royaume-Uni, la grande majorité des gens guérissent d'eux-mêmes", a déclaré Susan Hopkins. Elle a décrit la variole du singe comme "une nouvelle maladie infectieuse qui se propage dans notre communauté" avec "des cas qui n'ont aucun contact identifié avec un individu venant d'Afrique de l'Ouest", où la maladie était auparavant présente.

      Achat de doses de vaccin

      La transmission est constatée "principalement chez des individus qui s'identifient comme homosexuels ou bisexuels ou chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", a-t-elle déclaré, soulignant que la transmission peut s'expliquer par les "fréquents contacts étroits qu'ils peuvent avoir".

      Elle a appelé à être attentif au moindre symptôme tout en soulignant que le risque pour la population dans son ensemble était "extrêmement faible".

      S'il n'existe pas de vaccin contre la variole du singe, qui se guérit d'elle-même, un vaccin contre la variole peut être utilisé pour protéger les cas contact, a expliqué le Dr Hopkins.

      Le Royaume-Uni a commencé à acheter des doses de vaccin, a précisé le ministre chargé de l'Éducation, Nadhim Zahawi, à la BBC.

      Situation sous contrôle en Grèce

      En Grèce, la situation semble sous contrôle. Les examens sérologiques effectués sur un touriste anglais, premier cas suspect de variole du singe dans le pays, n'ont pas détecté la maladie mais la varicelle, a assuré dimanche l'organisme de santé publique. "Il existe des symptômes proches et des apparitions de lésions cutanées semblables" entre les deux maladies, a-t-il précisé.

      Plusieurs pays occidentaux dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Espagne et la Suède ont recensé des cas.

      La variole du singe ou "orthopoxvirose simienne" est une maladie rare dont le pathogène peut être transmis de l'animal à l'homme et inversement. Ses symptômes ressemblent, en moins grave, à ceux que l'on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, dorsales, au cours des cinq premiers jours. Puis apparaissent des éruptions cutanées, des lésions, des pustules et enfin des croûtes.

      Il n'existe pas de traitement pour cette maladie qui guérit en général spontanément et dont les symptômes durent de 14 à 21 jours.

      Avec AFP

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      Un premier cas d'infection à la variole du singe confirmé en France

      L'Europe et l'Amérique du Nord font état de premiers cas de variole du singe

      BBC

      World faces big challenges over Covid, monkeypox and wars - WHO

      The world is facing "formidable" challenges, including Covid, the war in Ukraine and monkeypox, the head of the World Health Organization has warned.

      Tedros Adhanom Ghebreyesus was speaking in Geneva, where the UN health agency's experts were discussing the monkeypox outbreak in 15 nations outside Africa.

      More than 80 cases have been confirmed in Europe, the US, Canada, Australia and Israel.

      However, the risk to the wider public is said to be low.

      Monkeypox - the virus that is most common in remote parts of Central and West Africa - does not tend to spread easily between people and the illness is usually mild.

      Most people who catch the virus recover within a few weeks, according to the UK's National Health Service.

      The outbreak has taken scientists by surprise, and UK health officials have issued new advice, saying high-risk contacts of cases should self-isolate for three weeks. Belgium became the first country to announce a three-week quarantine for infected persons on Friday.

      More confirmed cases are expected to be announced in the UK on Monday, the Guardian newspaper reports.

      Speaking at Sunday's opening of his agency's World Health Assembly, Dr Tedros said: "Of course the [Covid] pandemic is not the only crisis in our world.

      "As we speak our colleagues around the world are responding to outbreaks of Ebola in the Democratic Republic of Congo, monkeypox and hepatitis of unknown cause and complex humanitarian crises in Afghanistan, Ethiopia, Somalia, South Sudan, the Syrian Arab Republic, Ukraine and Yemen.

      "We face a formidable convergence of disease, drought, famine and war, fuelled by climate change, inequity and geopolitical rivalry," the WHO head added.

      The WHO earlier said that a number of other suspected monkeypox cases were being investigated - without naming the countries involved - and warned that more infections were likely to be confirmed.

      After the outbreak was first identified in the UK, the virus began to be detected across Europe - with public health agencies in Spain, Portugal, Germany, Belgium, France, the Netherlands, Italy and Sweden all confirming cases.

      Further cases were confirmed in Austria and Switzerland on Sunday.

      The UK Health Security Agency has identified 20 cases so far and its chief medical adviser Dr Susan Hopkins told the BBC's Sunday Morning programme: "We are detecting more cases on a daily basis."

      She said the virus was now spreading in the community - with cases detected which have had no contact with anyone who has visited West Africa, where the disease is endemic.

      But the risk to the general population remains "extremely low", with cases so far mostly found in some urban areas and among gay or bisexual men, Dr Hopkins said.

      Although there is no specific vaccine for monkeypox, several countries have said they are stocking smallpox vaccines, which are about 85% effective in preventing infection because the two viruses are quite similar.

      It is not yet clear why this unexpected outbreak is happening now.

      One possibility is that the virus has changed in some way, although currently there is little evidence to suggest this is a new variant.

      Another explanation is that the virus has found itself in the right place at the right time to thrive.

      Monkeypox may also spread more easily than it did in the past, when the smallpox vaccine was widely used.

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      Concern over monkeypox impact on sexual health

      What is monkeypox and how do you catch it?

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      France24 - Monde

      Au Canada, l'Ontario et le Québec touchés par des orages meurtriers

      Publié le : 23/05/2022 - 04:05Modifié le : 23/05/2022 - 04:08

      FRANCE 24 Suivre

      Les violents orages qui ont frappé ce week-end l'est du Canada ont fait au moins huit morts, ont annoncé dimanche les autorités. Le phénomène météorologique, appelé "derecho", a également privé des centaines de milliers de foyers d'électricité.

      De violents orages ont balayé, ce week-end, deux provinces de l'est du Canada, l'Ontario et le Québec. Ils ont fait au moins huit morts, selon un bilan officiel revu à la hausse dimanche 22 mai.

      La police provinciale de l'Ontario a annoncé à la chaîne CTVNews le décès de sept personnes, tuées samedi par des chutes d'arbres et de branchages, contre trois dénombrées la veille par les secours. Le huitième décès avait été constaté, samedi, sur la rivière des Outaouais, lors de la noyade d'une canoéiste au large de Gatineau, banlieue québécoise d'Ottawa.

      Des vents violents, avec des pointes à plus de 140 km/h, ont balayé samedi l'est du Canada, depuis le centre des États-Unis, a résumé dimanche la météorologie nationale, soulignant qu'il s'agissait d'un phénomène rare dénommé "derecho".

      "Cet orage faisait près de 1 000 km de long, du Michigan au Maine", États américains situés respectivement dans le centre et le nord-est du pays, s'étirant à travers les provinces canadiennes "d'Ontario et du Québec", a résumé sur une radio locale David Philipps, météorologue du ministère fédéral de l'Environnement.

      "C'est ce qu'on appelle un derecho : une longue ligne d'orages et de microrafales", a expliqué ce scientifique renommé, notant que 'derecho' "n'est pas un mot que nous utilisons fréquemment, c'est un phénomène peu fréquent".

      300 000 foyers toujours sans électricité

      La capitale fédérale Ottawa a été particulièrement frappée. Les rues étaient encore encombrées de branches et de divers objets emportés par les vents, qui, par endroits, ont pris la forme de tornade.

      "Les dernières 24 heures ont été très, très difficiles", a convenu son maire, Jim Watson, lors d'une conférence de presse, demandant à ses concitoyens de "rester optimistes malgré les défis" posés par les ravages de cette tempête estivale.

      Les autorités locales ont indiqué qu'il faudrait plusieurs jours pour dégager toutes les rues et les routes entravées, et revenir à la normale.

      Les équipes de secours continuaient de s'affairer pour réparer les dégâts et rétablir l'électricité. Jusqu'à 900 000 foyers ont été privés de courant. Quelque 300 000 foyers, surtout dans les régions d'Ottawa et des Laurentides (au nord de Montréal), étaient toujours sans électricité dimanche soir, selon les relevés en ligne des fournisseurs locaux d'énergie, Hydro One et Hydro-Québec.

      Avec AFP et Reuters

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      Afrique du Sud : plusieurs centaines de morts dans les inondations, les recherches se poursuivent

      L'ONU met en garde l'humanité contre une "spirale d'autodestruction"

      Brésil : le bilan des intempéries à Petropolis s’alourdit et dépasse les 180 morts

      BBC

      Gene-edited tomatoes could soon be sold in England

      By Pallab GhoshScience correspondent

      Tomatoes that boost the body's vitamin D could be among the first gene-edited crops allowed on sale in England.

      Researchers in Norwich created the plants by turning off a specific molecule in their genetic code.

      A bill will be introduced on Wednesday to allow commercial growing of gene-edited crops in England.

      The technique is currently not used for food production in the UK because of rules set by the EU but Brexit has enabled the UK to set its own rules.

      One in six people in the UK are deficient in vitamin D, which is vital to strong bones and muscles and helps reduce risk of cancer.

      Prof Cathie Martin, who led the research at the John Innes Centre, said that the development, published in Nature Plants, could be hugely beneficial.

      "With humans, half an hour in the sunshine every day is enough to make enough vitamin D. But a lot of people don't have that time outside and that's why they need supplements. The tomatoes themselves could provide another source of vitamin D in their diet."

      If government legislation gets through Parliament successfully, the vitamin-boosting fruits could be among the first gene-edited crops allowed on supermarket shelves in England.

      Gene editing is a relatively recent technology. It involves switching genes on and off by snipping out a small section of the plant's DNA. The older technique of genetic modification involves putting genes in, sometimes from a completely different species.

      EU restrictions mean both methods have been effectively banned in Europe for a quarter century.

      Both methods are used in other countries, to produce food. But the EU set stringent regulations on GM crops 25 years ago because of safety concerns and public opposition to the technology. Gene-edited crops are covered by the same regulations.

      The UK currently follows European Union regulations on both technologies.

      Any new GM or GE crop must undergo a scientific safety assessment, which can take around five years. Plant breeders believe that to be too onerous and expensive and so do not invest in the technology in Europe. In addition, any new variety that passes the EU's safety tests must then be approved by a majority at the European Parliament.

      Plant breeders believe that political opposition is too strong for the approval of new GM or GE varieties. The regulations, say the plant industry, effectively prevented the commercial production of GM foods in Europe.

      The UK government has decided that gene editing is safe to use and is to introduce a bill on Wednesday to allow its commercial development in England. The regulations on GM crops will not be relaxed at this stage.

      The Environment Secretary George Eustice told BBC News that the change in the law was necessary to combat the impact of climate change.

      ''The reality is we're going to need more drought resistant plants and as we try and reduce the use of chemical pesticides, we need to breed in the natural resistance of plants to diseases and this precision breeding technology gives you the ability to do that; it gives you the ability to change traits in a plant faster than you could by conventional breeding but it's not the same as genetic modification''.

      The development has been welcomed by Nigel Moore, of KWS, a plant-breeding firm in Hertfordshire which produces wheat and barley.

      "With the varieties we see in England, it generally takes us 12 years to produce those new ones. With gene-editing, we can respond to changing farmers' much faster."

      KWS has been developing new varieties of wheat and barley for farmers for 150 years using traditional cross-breeding techniques. Mr Moore says that the firm needs to use gene-editing to produce the new varieties farmers are asking for.

      "If we think about the pace of change: climate change, the need to reduce nitrogen fertilizer, need to use less pesticides; the faster we get the genetic changes we need, the faster we are able to adapt to all of that changing world around us".

      Critics of the technology, such as Liz O'Neill, who is the director of the campaign group, GM Freeze, says that the government is being too hasty in lifting restrictions for gene-edited crops.

      "Mistakes happen. Other changes can get made. Genetics is not like Lego. It is a new set of techniques, and it has developed very quickly which means that there is an awful lot that could go wrong.

      The process does involve putting genetic material in, in order to take it out, and there is a deliberate oversimplification in the description of the process in order to make people feel comfortable about it."

      Ms O'Neill also wonders how the relaxation of regulations, which apply to England only, won't happen in other parts of the UK, which will make their own decisions about the use of the technology.

      "The food chain doesn't operate only in England. It operates across the UK. Who is going to keep gene-edited food out of the food in Scotland and Wales?

      Customers want informed choice and can only get that if GMOs in the food chain are traceable".

      Nigel Moore from KWS responds by saying that new gene-edited crop varieties are analysed to ensure that there is no new DNA in them before they are approved for use and that a number of scientific assessments have judged gene-editing technology to be safe.

      He also believes that English-grown GE foods won't find their way to other parts of the UK.

      "Agricultural supply chains are already very competent in delivering brand requirements such as gluten free and organic foods to very high standards."

      The Scottish Government has a long standing opposition to GM crops. Their argument is that they want to protect the "purity" of Scotland's food and drinks sector. But this is now is direct opposition to NFU Scotland which says it puts Scottish farmers at a competitive disadvantage.

      A Welsh Government spokesperson said: "We have no plans to revise the existing GMO Deliberate Release Regulations in Wales and will maintain our precautionary approach towards genetic modification.

      GM crop growing in Northern Ireland was banned at the same time as in Scotland and Wales, back in 2015, and it was said then that that decision would hold for the foreseeable future.

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      Brexit paves the way for gene-edited crops

      Gene edited sex selection may spare animal suffering

      Gene-edited farm animals are on their way

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      John Innes Centre

      KWS

      GM Freeze

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      France24 - Monde

      Ukraine : Moscou poursuit son offensive dans l'Est, le président polonais en visite à Kiev

      Publié le : 22/05/2022 - 07:22Modifié le : 22/05/2022 - 22:57

      FRANCE 24 Suivre

      La Russie continue de piloner l'est de l'Ukraine où elle affirme avoir détruit un stock d'armes livrées par les Occidentaux. En visite à Kiev, le président polonais, Andrzej Duda, a été le premier chef d'État à s'exprimer devant le Parlement ukrainien depuis le début de l'invasion russe.

      • 2 h 24 : le nombre de personnes déracinées en forte hausse depuis l'invasion de l'Ukraine

      L'invasion de l'Ukraine par la Russie a poussé pour la première fois le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions, a averti lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans un communiqué.

      L'Europe n'avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Presque 6,5 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays, essentiellement des femmes et des enfants. L'ONU estime qu'ils pourraient être 8,3 millions d'ici à la fin de l'année. En Ukraine même, on estime que quelque 8 millions de personnes sont des déplacés internes.

      • 1 h 01 : le maire d'Energodar, désigné par Moscou, blessé dans une explosion

      Andreï Chevtchik, "le chef autoproclamé de l'administration populaire d'Energodar" (sud de l'Ukraine) et ses gardes du corps ont été blessés dans une explosion dimanche, a annoncé, sur Telegram, Dmytro Orlov, le maire élu d'Energodar. Il a ajouté qu'ils étaient à l'hôpital "avec des blessures de gravité variable", mais les circonstances de l'explosion restent à éclaircir.

      Andreï Chevtchik a été nommé maire d'Energodar après la prise de contrôle par les troupes russes de cette ville et de la centrale nucléaire de Zaporijjia située sur son territoire.

      • 23 h 09 : les forces russes concentrées sur l'est de l'Ukraine

      "Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Louhansk et de Donetsk" dans le Donbass, a écrit Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk, sur Telegram. Ces forces comprennent les unités qui se sont retirées de la région de Kharkiv dans le Nord, celles qui assuraient le siège de Marioupol dans le Sud-Est, les milices des Républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, les redoutées forces tchétchènes, et des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, à des milliers de kilomètres de là, a-t-il énuméré.

      En matière d'armements aussi, "tout est concentré ici", a-t-il ajouté, y compris les fameux complexes antiaériens et antimissiles S-300 et S-400, équivalents des Patriot américains.

      À Severodonetsk, ville de la région de Louhansk encore sous le contrôle de Kiev, "ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville" avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers ou des chars qui tirent sur les immeubles, a assuré Serguiï Gaïdaï.

      • 20 h 37 : la Russie affirme être prête à reprendre des pourparlers

      Le négociateur russe Vladimir Medinsky a affirmé que la Russie était prête à reprendre des pourparlers de paix avec l'Ukraine, assurant que leur suspension était due à Kiev.

      "Pour notre part, nous sommes prêts à continuer le dialogue", a affirmé Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin chargé des négociations avec Kiev, dans un entretien à la télévision biélorusse.

      • 20 h 10 : les pays baltes cessent d'importer de l'électricité russe

      À la suite des sanctions internationales imposées à la Russie après son invasion de l'Ukraine, l'exportateur d'électricité russe Inter RAO a perdu depuis dimanche la possibilité de vendre de l'électricité à ses clients dans les pays baltes.

      "Il s'agit d'une étape importante sur notre chemin vers l'indépendance énergétique, a déclaré dimanche à l'AFP le ministre lituanien de l'Énergie, Dainius Kreivys.

      • 17 h 39 : le président sénégalais devrait se rendre en Russie et en Ukraine

      Le président sénégalais Macky Sall a indiqué qu'il se rendrait prochainement en Russie et en Ukraine au nom de l'Union africaine dont il assume actuellement la présidence.

      Macky Sall a déclaré lors d'une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz qu'il avait reçu mandat de l'Union africaine pour effectuer ce voyage. La Russie lui avait adressé une invitation en ce sens, a-t-il dit. Le déplacement, initialement prévu le 18 mai, n'a pu avoir lieu "pour des raisons de calendrier", et il a proposé de nouvelles dates, a-t-il rapporté.

      "Dès que c'est fixé, je me rendrai naturellement à Moscou, et aussi à Kiev, et nous avons aussi accepté de réunir l'ensemble des chefs d'État, qui le souhaitent, de l'Union africaine, avec le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky, qui avait exprimé le besoin de communiquer avec les chefs d'État africains", a-t-il dit.

      • 16 h 08 : Emmanuel Macron demande aux membres de l'OMS de condamner l'agression russe

      Le président français a demandé aux pays membres de l'Assemblée mondiale de la santé (organe décisionnel suprême de l'OMS) de soutenir une résolution condamnant l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine, et "réaffirmé la pleine solidarité de la France et de l'Union européenne avec l'Ukraine".

      Le texte devrait être adopté mardi mais s'il condamne fermement la Russie, il ne prévoit "en aucun cas (son) expulsion", faisait valoir un diplomate occidental, rappelant que les sanctions contre un pays membre autorisées par le règlement de l'OMS sont "très faibles".

      • 15 h 47 : le président polonais Andrzej Duda en visite à Kiev

      Le chef de l'État polonais est le premier dirigeant à s’exprimer en personne devant la Verkhovna Rada (le Parlement ukrainien) depuis le début de l’invasion russe, a annoncé son cabinet. Andrzej Duda a apporté un soutien inconditionnel à la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne face au scepticisme de la France et l'Allemagne.

      Andrzej Duda, dont le discours a été interrompu par plusieurs ovations debout, a promis qu'il ne relâcherait pas ses efforts "tant que l'Ukraine n'est pas membre de l'Union européenne".

      • 14 h 47 : l'adhésion de l'Ukraine à l'UE prendra "sans doute 15 ou 20 ans"

      C'est ce qu'a affirmé Clément Beaune, le ministre délégué français aux Affaires européennes. Celui-ci estime que Kiev peut entrer en attendant dans la communauté politique européenne proposée par le président Macron.

      "Il faut être honnête. (...) Si on dit que l'Ukraine va rentrer dans l'UE dans 6 mois, 1 an ou 2 ans, on ment. Ce n'est pas vrai. C'est sans doute 15 ou 20 ans, c'est très long", a-t-il déclaré sur les ondes de Radio J. "En attendant, on doit aux Ukrainiens (...) un projet politique dans lequel ils peuvent rentrer", a-t-il poursuivi.

      • 13 h 50 : à Borodyanka, au nord de Kiev, les stigmates de la guerre

      #Ukraine #Reportage #SurLaRoute La petite ville de Borodyanka, au nord de Kiev, a été durement touchée par la guerre @France24_fr pic.twitter.com/v4uHBVRL8u

      May 22, 2022

      #Ukraine #Reportage #SurLaRoute #Borodyanka Sur une place de la ville, la statue d’un poète ukrainien du 19e siècle a été gratifié d’une balle dans la tête @France24_fr pic.twitter.com/3Z3rCZFU4g

      May 22, 2022
      • 11 h 45 : la Russie continue de pilonner l'est de l'Ukraine, la voie diplomatique dans l'impasse ? 

      Le point sur la situation sur place avec notre envoyé spécial, Cyril Payen.

      • 10 h 30 : Marioupol désormais aux mains des Russes

      Gulliver Cragg, correspondant en Ukraine, décrypte l'enjeu de cette victoire militaire pour les Russes.

      • 6 h : la Russie intensifie ses frappes sur le Donbass, assure l'armée ukrainienne 

      L'état-major ukrainien a relevé dans son point matinal quotidien que l'armée russe continuait "ses frappes de missiles et aériennes sur tout le territoire", et avait même "augmenté l'intensité en utilisant l'aviation pour détruire des infrastructures cruciales".

      • 4 h 30 : l'Ukraine au centre d'une résolution de l'assemblée de l'OMS

      L'Ukraine est à l'initiative d'une résolution qui doit être soumise à l'Assemblée mondiale de la santé où les 194 membres de l'Organisation mondiale de la Santé se retrouvent pour échafauder un système de santé mondial plus efficace et juste. 

      Cette résolution doit dénoncer les attaques perpétrées par Moscou sur le système de santé mais aussi condamner les gravissimes conséquences de l'invasion et du blocus des ports ukrainiens sur l'approvisionnement mondial et l'explosion du prix des céréales.

      • 00 h 05 : "La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", selon Volodymyr Zelensky

      Volodymyr Zelensky, dans son habituel message vidéo posté en soirée, a relevé que la situation militaire n'avait, samedi "pas évolué de manière significative, mais ç'a été très difficile". 

      "La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a-t-il insisté. Mais l'armée ukrainienne "repousse cette offensive. Chaque jour que nos défenseurs perturbent les plans des Russes nous rapproche du jour crucial, (...) que nous désirons tous et pour lequel nous combattons. Le jour de la victoire".

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      Moscou déclare avoir pris le contrôle total de l'usine Azovstal à Marioupol

      Le fil du 21 mai

      Guerre en Ukraine : après l’électricité, la Russie coupe le gaz vers la Finlande

      Assemblée mondiale de la santé

      Ukraine : Emmanuel Macron demande à l'OMS de condamner l'agression russe

      France24 - Monde

      À peine nommé ministre des Solidarités, Damien Abad face à des accusations de viol

      Publié le : 22/05/2022 - 22:48

      FRANCE 24 Suivre

      Nommé vendredi ministre des Solidarités, Damien Abad fait face à des accusations de viol qu'il a contestées dimanche "avec la plus grande force". Dans un article publié samedi soir, Mediapart a recueilli les témoignages de deux femmes accusant Damien Abad de viol, en 2010 et 2011.

      Tout juste nommé, le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad, est confronté à des accusations de viols révélées par Mediapart, qu'il a contestées, dimanche 22 mai, "avec la plus grande force".

      Deux femmes, dont le journal a recueilli les témoignages, accusent Damien Abad, 42 ans, de viol en 2010 et 2011.

      Selon Mediapart, un signalement à ce sujet a été adressé aux partis La République en marche (LREM) et Les Républicains (LR) le 16 mai, puis au procureur de la République, par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, une association créée en février par des féministes à l'origine du mouvement #MeTooPolitique.

      Ces accusations ont été contestées "avec force" par Damien Abad, ancien président des députés LR qui a pris ses fonctions samedi en tant que ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées.

      "Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme", a-t-il écrit dans un communiqué à l'AFP.

      "Ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap", se défend par ailleurs Damien Abad, atteint d'arthrogrypose, une maladie rare qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité. "L'acte sexuel ne peut survenir qu'avec l'assistance et la bienveillance de ma partenaire", ajoute-t-il.

      "Black-out total"

      "C'est choquant qu'il reste au gouvernement compte tenu des faits extrêmement graves dont il est accusé", a réagi la militante féministe Mathilde Viot, l'une des fondatrices de l'Observatoire à l'origine des signalements des plaignantes. Elle a confirmé à l'AFP avoir envoyé ces signalements par e-mail à plusieurs responsables de LREM et LR, le 16 mai, avec un rappel jeudi.

      Dans l'entourage de Stanislas Guerini, patron de LREM, on affirme que l'e-mail n'a été vu que samedi. La députée LREM Bérangère Couillard, également destinataire, a assuré n'avoir "aucune trace d'un mail de l'Observatoire". Le secrétaire général de LR, Aurélien Pradié, dit ne pas l'avoir vu non plus.

      Le parquet de Paris, lui, a confirmé avoir "été destinataire le 20 mai d'un signalement émanant de l'Observatoire", actuellement "en cours d'analyse".

      Selon les témoignages recueillis par Mediapart, l'une des deux femmes, âgée de 41 ans, dénonce des faits qui se seraient déroulés lors d'une soirée à l'automne 2010.

      Damien Abad lui aurait proposé une coupe de champagne dans un bar à Paris. "Et là, black-out total, jusqu'au lendemain matin", témoigne cette femme, qui dit s'être réveillée avec lui "dans une chambre d'hôtel proche du bar", "en sous-vêtements", en "état de choc et de dégoût profond", selon son récit. Elle fait part de son sentiment d'avoir pu être "droguée".

      L'autre femme, une ancienne militante centriste de 35 ans, témoigne de faits qui se seraient déroulés début 2011.

      Après avoir rencontré Damien Abad en 2009, alors qu'elle était vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris, puis avoir été "dragu(ée) par SMS", elle l'aurait retrouvé un soir à Paris et ils auraient eu une relation sexuelle d'abord consentie puis contrainte, empreinte "d'irrespect, d'injonction et d'insistance".

      Selon Mediapart, elle s'est rendue dans un commissariat en 2012 pour témoigner, mais sans répondre ensuite à la police. Puis elle a déposé une plainte pour "viol" en 2017 contre lui, et l'enquête a été classée sans suite.

      Le parquet de Paris a confirmé "qu'une première plainte déposée pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante". Et qu'une "deuxième plainte déposée par la même plaignante pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, après une enquête préliminaire, faute d'infraction suffisamment caractérisée".

      "Aucune impunité"

      Lors d'un déplacement en Normandie, la Première ministre Élisabeth Borne a dit n'avoir découvert ces accusations que samedi. "Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision", a-t-elle déclaré, affirmant qu'il ne pouvait y avoir "aucune impunité" concernant les violences sexuelles.

      "On ne peut pas précondamner les gens sur la base d'affirmations", a estimé sur France 3 Patrick Mignola, patron des députés MoDem.

      Mais pour Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, Damien Abad "n'aurait jamais dû être nommé".

      "Il y a un signalement qui a été fait à un niveau extrêmement élevé de responsabilités. Ils n'en ont tiré aucunes conclusions avant", a estimé pour sa part le leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

      Avec AFP

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      Le gouvernement Borne dévoilé : un jeu de chaises musicales et quelques surprises

      Viol d'une touriste canadienne au 36 quai des Orfèvres : les deux policiers acquittés en appel

      France24 - World

      Civilians return to Ukraine’s Irpin after trauma of Russian occupation

      Issued on: 23/05/2022 - 22:37Modified: 23/05/2022 - 23:13

      Cyril PAYEN Follow Mohamed FARHAT Follow

      Weeks after it was liberated by Ukrainian soldiers, locals are returning to Irpin on the outskirts of Kyiv – despite the trauma of occupation and exile. FRANCE 24 reports.

      France24 - World

      The ‘untouchable’ parliamentary speaker at the heart of Lebanon’s next political storm

      Issued on: 19/05/2022 - 13:36

      Leela JACINTO Follow

      At 84, Nabih Berry is a seasoned Lebanese political player who has been the country’s parliamentary speaker for 30 years. Following Sunday’s legislative elections, the octogenarian stalwart is running for another term. But a record number of newcomers and political opponents are against his reelection – and in Lebanon, that could be dangerous. 

      On October 14, 2021, residents of Beirut were shaken by deadly armed clashes right by the birthplace of Lebanon’s 1975-1990 civil war. 

      Six people were killed as rival gunmen fired at each other while residents cowered, schoolchildren dashed for safety, and the city froze with a heightened awareness that Lebanon remains just a hair’s breadth away from all-out sectarian conflict. 

      The October clashes erupted when a protest by two Lebanese Shiite parties – Hezbollah and Amal – arrived at the Tayouneh roundabout, which links the Christian neighbourhood of Ain El Remmaneh with the Shiite stronghold of Chiyah. 

      Today, the two rival camps are critical actors in Lebanon’s next political steps following Sunday’s parliamentary elections. At stake is the future of a country in the grips of a devastating economic crisis, which requires an IMF bailout, which in turn needs a functioning government.

      The results of Sunday’s vote were encapsulated in headlines this week proclaiming, “Hezbollah and its allies lose parliamentary majority”. News stories hailed the record 13 seats won by reform-minded political newcomers entering a system of entrenched parties and interests.

      But the after-party celebrations have been subdued with the glum reckoning that Sunday’s vote has set the stage for a round of backroom dealings and deadlocks at best – or violence at worst. 

      In the absence of an outright majority in Lebanon’s 128-seat parliament, the largest blocs in the new parliament are the two camps that faced off and traded accusations at the Tayouneh roundabout last year.  

      The 2022 vote may have heralded a historic rise of reformist newcomers in parliament. But the next step in Lebanon’s democratic process involves the oldest member of parliament.

      Enter Nabih Berri, an octogenarian central figure in Lebanon’s postwar politics and an icon – according to critics – of everything that is wrong with the country’s political system.  

      For many Lebanese who voted for change, Berri is the embodiment of a system that has spawned political paralysis, economic collapse, and the sort of rampant mismanagement that enabled the deadly 2020 Beirut port explosion. “He represents everything that is wrong with the Lebanese system, which is today not only a kleptocracy, but also a gerontocracy,” said Karim Emile Bitar, director of the Institute of Political Science at the Saint Joseph University of Beirut.

      ‘Quintessential crooked Lebanese political dinosaur’     

      Exactly a week after the May 15 vote, Lebanon’s newly elected parliamentarians are expected to begin a new legislature following the expiration of the current assembly’s mandate. 

      Their first mission will be electing a new speaker, a position 84-year-old Berri has held since 1992. After three decades in the powerful post, Berri – the leader of the Shiite Amal party – is in the running for a seventh consecutive term and has no intention of retiring. 

      “Nabih Berri is the quintessential crooked Lebanese political dinosaur,” explained Bitar. “He has been speaker for the past 30 years, which is unprecedented even by Lebanese standards, and he could very well be elected once again.” 

      The problem this time though, is that not everyone is inclined, or resigned, to a Berri speakership – and that can be dangerous in Lebanon. 

      After his party made major gains in Sunday’s vote, the Christian Lebanese Forces (FL) chief and arch Hezbollah foe, Samir Geagea, laid down the gauntlet by vowing never to support Berri's re-election. “Electing the head of parliament will not take place as it used to,” Geagea told a local TV station. “We want a parliamentary speaker that stands for Lebanon.” 

      First test for the new parliament 

      But critics say Lebanon’s democratic system serves not so much the nation as the country’s political elites. 

      Under an antiquated confessional system, the Lebanese presidency is reserved for a Maronite Christian, the prime minister’s post is held by a Sunni Muslim, and the parliamentary speaker’s position goes to a Shiite Muslim. 

      While Hezbollah and its allies lost its parliamentary majority in the latest election, the two Shiite parties – Hezbollah and Amal – won more seats this year than in 2018. “They will use the argument of so-called consociational democracy,” said Bitar, referring to power-sharing to avoid violence, “saying that even though we do not have an absolute majority in parliament, considering we control all Shiite seats, one of us has to be the speaker and our candidate is Nabih Berry.” 

      Lebanon’s confessional political arrangement has not changed despite frequent calls for an overhaul, including by a youth-led protest movement that erupted in October 2019 in the wake of the devastating economic crisis. 

      The protest movement saw several civil society and activist leaders enter the political fray and, for the first time in Lebanese history, win an exceptional 13 seats.  

      But now that a record number of newcomers have entered parliament, their first test will be their resolve to challenge the Shiite power axis. 

      Since the end of the Lebanese civil war in 1990, Berri has earned a reputation for being “virtually untouchable”, an indispensable figure wielding charm and force to get his way on the political stage. It was a long journey for the son of a trader, born in West Africa, to the position of Lebanon’s top political zaim – or overlord.

      Two Shiite movements rise and become allies

      Born in 1938 into a trading family that had moved to Sierra Leone, Berri returned to his native Lebanon, where he earned a law degree and worked in the Lebanese courts in the 1960s. 

      It was a time when Musa al-Sadr, a charismatic Shiite cleric, arrived in southern Lebanon to set up social services for the historically marginalised Shia community.  

      At a time when leftists – including communists – in the Arab world were engaged in social justice issues, attracting urban youths, Sadr formed the Harakat al-Mahrumin, or Movement of the Dispossessed. The movement, that later became Amal (Hope), effectively co-opted the Shiite Left, placing religion at the heart of class struggle.

      When the Lebanese civil war broke out, the movement initially stayed out of the conflict. But when Berri took over the movement’s leadership in 1980, he didn’t hesitate to get involved in the war. During the bloody, internecine sectarian strife, Berri’s militia fought against almost every side, including at one point, an upstart Shiite rival called Hezbollah. 

      The 1990s end of the civil war saw Berri, like most Lebanese warlords, turn into state players. Amal settled its differences with the overly religious Hezbollah movement, and the two parties established a mutually beneficial working relationship. 

      “Nabih Berri is helpful to Hezbollah because he can maintain bridges between Hezbollah and various Western countries which have put Hezbollah on terrorist organisation lists. So, he is Hezbollah’s ally, but he’s also able to talk to the Saudis, the Americans, to the French,” said Bitar. “He is the face that Hezbollah uses when it wants to negotiate with countries that are not ready to talk directly with Hezbollah.” 

      ‘Street smart’ mediator 

      Berri’s ability to engage with all players and to joke and defuse tensions inside and outside the chamber have made him an indispensable figure in Lebanon’s complex political landscape. 

      “He does have a sense of humour which is recognised by his supporters and opponents alike. He can always find magical solutions to complex constitutional deadlocks even as these magical solutions, as you can imagine, are very often unconstitutional,” said Bitar. 

      In his role as a canny mediator, Berri has worked to prevent the country from sliding into another civil war. But critics say the process has unfairly enriched him and his allies while robbing the country of a transparent, accountable political system that can tackle the country’s myriad crises. 

      “The secret of his success is also that he is indeed very bright, very shrewd. He’s a lawyer, but he’s not a heavyweight intellectual, he’s street smart,” explained Bitar. 

      Days after the 2022 vote, Hezbollah’s powerful chief Hassan Nasrallah on Wednesday called on all parliamentary factions to cooperate. 

      Nobody "can claim that the majority belongs to this or that group," said Nasrallah, acknowledging for the first time that his organisation and its allies lost their overall parliamentary majority in Sunday's poll. 

      The problem though is that Hezbollah, aided by the very able Berri, has historically only “cooperated” on its own terms. Lebanon’s consociationalism, epitomised by its longstanding speaker, has so far prevented conflict by promoting consultation among political elites. It’s at the heart of the system that the Lebanese voted to change. But Berri’s reelection bid highlights the challenges the tiny Middle East country will face in its next democratic steps.     

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      Overseas Lebanese vote in key poll with high stakes for crises-hit country

      On the ground

      Lebanese youths seek a brighter future abroad amid economic, political crises

      Lebanon's Hezbollah, allies lose parliament majority in elections

      France24 - World

      New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

      Issued on: 19/05/2022 - 18:32Modified: 19/05/2022 - 18:38

      Stéphanie TROUILLARD

      French Prime Minister Élisabeth Borne's childhood was marked by the suicide of her father in 1972, when she was just 11 years old. Joseph Borne, whose original name was Bornstein, was a Jewish resistance fighter of Polish origin who survived the hell of Auschwitz but never quite recovered from the experience.

      When President Emmanuel Macron picked Élisabeth Borne as France’s new prime minister earlier this month, not too many French people knew about the 61-year-old career bureaucrat’s family background.

      Borne, who became France’s first female prime minister since the 1990s, has been discreet about her private life and her family heritage, which was marked by the horrors of World War II.

      Her father Joseph, a Jewish resistance fighter, was deported to the Auschwitz-Birkenau concentration camp in 1944. While he was freed a year later, the ghosts of the past – the atrocities at Auschwitz, the loss of loved ones – continued to haunt him. Joseph Borne committed suicide when his daughter was only 11 years old.

      "It wasn't always easy. I lost my father when I was very young. And so, we ended up with my mother, who had two daughters and did not have much of an income," she told French channel C8 in a 2021 interview.

      Borne traces her family’s roots to Poland. Her grandfather Zelig Bornstein – who perished in the camps along with two of his sons – fled anti-Semitism in the 1920s for Belgium, where he found work with a diamond dealer. Joseph was born in Antwerp in 1925 under the surname Bornstein. He was one of four boys, Léon born in 1921, Isaac in 1923 and Albert in 1930.

      When World War II broke out, the family was forced into exile once again, fleeing to southern France where they sought refuge in Toulouse, Montauban, and then in Nîmes. The Bornstein boys’ mother, Anna, died aged 36.

      La photo date de 1939. Zelig Bornstein, né à Lukow, en Pologne, pose avec ses trois fils : Joseph, Isaac et Leon. Ils seront tous les 4 déportés. Joseph et Isaac survivront, pas les deux autres. Joseph (le premier à gauche, sur la photo) est le père d'#ElisabethBorne pic.twitter.com/snTfiTw2xp

      May 16, 2022

      Joining the French Jewish Resistance

      In August 1942, Joseph and his brother Isaac were arrested for the first time as stateless Jews and taken to the Camp de Rivesaltes, a transit and internment centre in southern France. "Zelig went to Rivesaltes and managed to bribe a guard, who let Isaac and Joseph 'escape'. They returned to Nîmes at the end of 1942 and decided to join the resistance," Jean-Paul Boré, vice-president of AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), told the Cultea website.

      Meanwhile Albert, the youngest child, was also arrested. He was deported with Convoy 51 on March 6, 1943, to the Sobibor extermination camp in eastern Poland, where he was murdered.

      The surviving three Bornstein brothers shortened the family name to Borne and joined the resistance in France. Their mission was to transport men and women from the eastern French city of Grenoble to the scrublands in the southern Tarn region to join the French Jewish Resistance led by one of the group's founders, Abraham Polonski, according to French weekly Le Point.

      But on December 24, 1943, Zelig and his three sons – Joseph, Isaac and Albert – were arrested by the Gestapo in Grenoble. "We had false papers, and when the police stormed into the apartment at 10pm, they made us drop our pants...They were looking for Jews. They were bent on getting people to denounce others. We were also subjected to what was called 'the bathtub' at that time. It's a board which they tipped into the water. It was a very, very hard interrogation," Isaac told the French Institut National de l’Audiovisuel (INA) in recorded testimony.

      ‘That is your parents, who are going to heaven’

      The family was then transferred to Drancy, near Paris, before being deported to Auschwitz-Birkenau in Convoy 66 on January 20, 1944.

      There they discovered hell. "There were rows of SS and Sonderkommando people,” said Isaac, referring to the Sonderkommando groups of Jewish prisoners forced to perform a variety of duties in the Nazi camp system. “There were dogs, and the screams: 'Raus, raus, raus' ['Out, out, out,' in German]. We had to get out quickly. It was already snowing. And that's when my brother Joseph and I were selected" to work, recounted Isaac. Zelig and Albert were taken directly to the gas chamber.

      Joseph and Isaac went to work in Buna-Monowitz, or Auschwitz III, one of the three large camps in the vast prison system. "When we arrived, the ashes were flying up into the air. When it was windy and the chimneys were burning, it smelled foul everywhere. And the elders, the elders who were in the camp, said to us, 'You see, that is your parents who are going to heaven. They are burning."

      For a year, the Borne brothers managed to survive thanks, in particular, to their spirit of solidarity, according to Isaac. "We always shared everything, he with me and I with him, because I watched him like milk on the boil.”

      In early 1945, as the Soviet Red Army advanced from the east, the Borne brothers were evacuated further west to the Buchenwald camp, from which they were liberated by the US military on April 11, 1945.

      After the war, when the brothers returned to France, Isaac reconnected with Odette, a young woman he had met in Nice. Joseph meanwhile recovered in Calvados, in the northern Normandy region, where he met Marguerite Lescene, a pharmacist. He converted to Christianity and married her. The couple had two daughters, including Elisabeth, who was born in 1961.

      But Joseph remained traumatised by his wartime experience. According to Isaac, his younger brother could not bear to talk about those years. In 1972, aged only 47, Joseph committed suicide by jumping out of a window. While the reasons for the suicide are not known, Isaac believed Joseph suffered from a sort of guilt after having lost his father and two of his brothers in the camps. "Guilty of what? We don't always know. But I believe that each person, on losing loved ones, always says to him- or herself, even today: 'I should have, would have, if only I had known...'"

      Borne, who was 11 when her father died, became a “Pupil of the Nation” – a status in France given to the children of victims of war, terrorist attacks or those who have perished while serving the country. This meant she received a full scholarship for her education, which she pursued with honours.

      In a 2015 interview with French daily Libération, Borne confided that she thought about her father when, as a public servant, she presented naturalisation certificates to new French citizens. "That I, the daughter of a stateless refugee, who only became French in 1950, should be doing this, says something about integration." 

      (This is a translation of the original in French.)

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      Who is France's new Prime Minister Elisabeth Borne?

      FRENCH POLITICS

      France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’

      Business Daily

      New French PM Elisabeth Borne faces mountain of economic challenges

      El País (ESP)

      Isla Grande, la isla en Panamá de la que nunca escuchaste hablar

      PANAMÁ

      A pesar de su nombre, este es un pequeño vergel caribeño donde relajarse entre vegetación salvaje y verde, aguas muy azules y música 'reggae'

      Un vergel de colores calientes bajo lianas salvajes, sobre aguas cristalinas, con el sonido del reggae como telón de fondo. Isla Grande —que de extensa tiene poco, se recorre en 20 minutos de punta a punta— es un secreto que florece en el mar Caribe, a unos 120 kilómetros al norte de Ciudad de Panamá. Llegar hasta ella es ya una pequeña aventura. No queda otro remedio que ir en lancha desde el muelle de La Guaira, que pertenece, al igual que la isla, a la provincia de Colón donde está el parque nacional de Portobelo. Desde la capital de Panamá hay un autobús que sale hacia Colón con transbordo en Sabanitas, de donde parte el autobús a La Guaira. Una vez allí, la lancha —el precio varía según el momento del día entre unos 3 y 10 euros— se dirige a la zona de la isla que se desea. 

      Aquí no hay carreteras ni coches, y un único sendero de tierra atraviesa de este a oeste el sur de la isla, que está en su mayoría cubierta de vegetación. Esta avenida se alarga desde la playa de La Punta, al oeste, hasta el faro Eiffel, una estructura de acero de 30 metros de altura construida en 1893 en el extremo noreste, desde el que se abarca toda la isla, los pueblos de La Guayra y Juan Gallego, en Tierra Firme, y las islas de Linton, Cabra y Tambor. 

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      El norte de Isla Grande, conocido popularmente como la “zona de banana,” es más tranquilo que el sur. Es ideal para pasear por senderos entre la vegetación tropical o bañarse en playas solitarias, aunque el mar es poco profundo. En esta zona se han celebrado campeonatos mundiales de surf. Pero bajo las olas se esconde un arrecife de coral cortante, por lo que surfear aquí requiere un alto nivel. Eso sí, las aguas que rodean este enclave son ideales para el esnórquel y descubrir desde langostas, peces globos y morenas hasta delfines, corvinas o peces mariposa. 

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      Bajando por el sendero desde el faro se llega en pocos minutos a unos muelles de madera. En medio de la bahía, anclada al fondo marino, se alza la cruz de cemento del Cristo Negro de los Corales. Según la leyenda, un militar en silla de ruedas le pidió recuperar la movilidad y volvió a caminar. Mandó entonces construir esta escultura que parece observar a todo aquel que se acerque al islote. Desde allí, el sendero recorre la costa sur, la zona más animada, hasta la playa de La Punta. Aunque es habitual ver bañistas en los pequeños arenales que hay entre los muelles, hoteles y restaurantes, solo en La Punta hay zonas delimitadas para el baño, por lo que hay que tener cuidado con los botes a motor. 

      Se trata de un paseo al más puro estilo caribeño. Los restaurantes y los hoteles se entremezclan con casas bajas con tejados de vivos colores: azul Klein, rojo amanecer, verde, ámbar... De los aleros cuelgan móviles infantiles hechos de conchas y piedras encontradas en la arena, que suenan con la brisa. En las pequeñas terrazas, a pie de sendero, los vecinos conversan apoyados en los resquicios de las puertas. La isla tiene poco turismo internacional, pero sí local, sobre todo en la temporada de clima seco (de diciembre a abril). 

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      En la parte del sendero que da al mar y a los muelles se arriman las barcas pintadas de colores eléctricos. Recuerdan a los autobuses escolares, tuneados al más puro estilo americano, que circulan por las carreteras panameñas. Árboles y flores tropicales se asoman desde la selva. Y la música —cumbia, reggae y reguetón— suena a todas horas animando el alma. 

      El camino desemboca en la playa de La Punta. Hay una zona privada perteneciente al hotel Isla Grande, pero algo más allá uno puede dejar sus cosas en la arena blanca, a la sombra de los cocoteros, sumergirse en el agua y contemplar la costa de Tierra Firme, como también se conoce al istmo de Panamá, o, darse la vuelta, y observar la gran arboleda que le observa desde la playa. Un lugar perfecto para ver el sol caer entre sombras naranjas. 

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      Excursiones por las islas colindantes

      Desde Isla Grande parten excursiones en barca por las islas vecinas. Se pueden contratar en los hoteles o seguir las recomendaciones de los isleños. La duración y el precio de la excursión se acuerda con el lanchero. A bordo, la música y una nevera para guardar las bebidas frías convierten el tour en una pequeña fiesta. Por ejemplo, los tours básicos que ofrece Isaac, un rostro conocido del lugar, son el de Mamey por las islas más cercanas que recorre la isla de los Monos, túneles de manglares, una piscina natural donde practicar esnórquel e islas privadas como La Cabra, que pertenece a un multimillonario español. La parada final es Mamey y sus playas paradisíacas. Otra opción es el recorrido por el estero de Venas Azules, en el parque nacional de Portobelo, a 40 minutos en lancha. Este dura todo el día, se hacen las mismas paradas, y, además, se rodea Cacique desde la costa y se hace parada en playa Blanca. 

      Dónde comer

      Como curiosidad, sobre la mesa de todos los restaurantes asoma un bote de salsa anaranjada. Se llama picante chombo y está hecho a base de ají, vinagre, pimientos, cilantro y caldo de pollo. Todos los restaurantes están repartidos en la avenida. Más o menos a la altura del Cristo Negro, se encuentra El rincón del sabor, un bar “para tomar” cuya especialidad son los patacones fritos. Un poco más allá, aparece La casa de la tía—tía es como se llama aquí a las señoras mayores—, en la que venden, para llevar, saus (sopa muy típica de Panamá a base de pezuña de cerdo) y fufu (sopa de marisco). Enfrente, el restaurante Cocotal, con el cántabro Luis López Bueno a la cabeza en la cocina, hace el mejor pargo a la espalda de la isla. Antes de llegar a playa de La Punta está El Palmar, regentado por doña Cristinita, cuyas especialidades son el ceviche —plato emblemático del país— y las canastas de patacones rellenos con camarones. Y para beber y bailar: el Recuerdo de mis padres o el Floating Rum Bar, un bar flotante al que se accede en lancha. 

      Dónde alojarse

      Hay muchas opciones para alojarse en la pequeña Isla Grande, como el Coconut Grove Lodge, al norte de la isla, o los hoteles Cocotal y Sister Moon, en el sur. Y para sumergirse de lleno en la experiencia isleña la mejor opción es La casa de la vida. No está en Google, por lo que uno deberá preguntar a los habitantes de la isla por el escritor que regenta esta vivienda. Alojarse allí un mes entero cuesta 500 dólares (unos 476 euros), pero se puede acordar una estancia más corta con el dueño. Una casita de madera de dos plantas en mitad de la selva, con tres dormitorios, una pequeña cocina y un salón con cuatro hamacas con capacidad para unas siete personas. La planta de arriba tiene vistas a un pequeño brazo de mar que sobresale entre la selva. Existe la posibilidad de toparse con tarántulas, pero también de despertar con el sonido de la lluvia tropical o de las aves autóctonas o encontrarse con grandes cangrejos ermitaños caminando por la arena. 

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      France24 - World

      Can Turkey block Sweden and Finland’s entry into NATO?

      Issued on: 17/05/2022 - 17:27

      Turkish President Recep Tayyip Erdogan has expressed strong views against Sweden and Finland’s entry into NATO. He has accused the two Nordic countries, in particular Sweden, of serving as a refuge for the "terrorists" of the Kurdistan Workers' Party, Ankara's bête noire. However, will Turkey go all way and block the accession process? FRANCE 24 takes a closer look.

      Turkey has consistently adopted different positions to that of other countries within the North Atlantic Treaty Organization (NATO). After buying an anti-missile system from Russia in 2019, Ankara is once again alone in opposing Finnish and Swedish membership.

      "How can we trust them? Sweden is a breeding ground for terrorist organisations (...) We will not support giving NATO membership," Turkish President Recep Tayyip Erdogan said on Monday, May 16, after the two Nordic countries had formally decided to apply for membership.

      Officially, Ankara is angered by the close ties that these two countries, in particular Sweden, have with the Kurdistan Workers' Party (PKK), an armed political group. Formed in 1978, the PKK has been designated as a terrorist organisation by Turkey and much of the international community, including the US and EU.

      "Sweden occupies a specific place in the Turkish diaspora. Since the 1980s, the country has taken in many political refugees, many of whom are suspected by Turkey of being PKK militants. This is a long-standing dispute between Stockholm and Ankara," said Élise Massicard, a specialist in the political sociology of contemporary Turkey and a researcher at Sciences Po. "According to a widespread view among Turkish nationalists, the reason the PKK still exists, despite 40 years of a war waged with extraordinary means, is because it has these 'rear bases' outside Turkey," added Massicard.

      'Right of veto'

      Ankara has made it clear that it wants to use Sweden and Finland’s applications as a tool to weaken support for Kurdish separatist groups. "We must absolutely stop supporting terrorist organisations (...). I am not saying this as a bargaining chip, but because this is what it means to be allies," Turkish Foreign Minister Mevlüt Cavusoglu said Sunday in Berlin, on the sidelines of one of the organisation’s informal meetings.

      In theory, Turkey has every right to block Sweden and Finland’s accession to NATO. As per Article 10 of its founding treaty, the two Scandinavian countries must convince all 30 members of the organisation of the merits of their application.

      >> No longer neutral? War in Ukraine tests Finland’s stance on Russia

      "The alliance works on the principle of consensus. Each member therefore has the right of veto. We saw this with Greece, which opposed North Macedonia’s accession for years" because of a dispute over the country's name [Macedonia is also the name of a Greek region], said geopolitologist Olivier Kempf.

      Although the red carpet seemed to have been rolled out for Sweden and Finland, two solid democracies close to NATO via its Partnership for Peace programme, Turkey's position is causing confusion within the defence alliance.

      "I am confident that we will be able to find common ground, a consensus on how to move forward on membership issues," said Jens Stoltenberg, the organisation's secretary-general, before adding that Turkey had "clearly indicated its intention not to block" the process.

      "There will be so much political pressure on Turkey that it will not be able to block Finland and Sweden’s accession," said Kempf.

       

      Turkey awaits compensation 

      According to specialists, Ankara is above all shedding light on Swedish support for the PKK in order to regain influence within the military alliance. "Turkey's relationship with NATO has been very complicated for several years. It had come to the point of talking about its exclusion. For Turkey, it is a question of avoiding being marginalised," said Massicard.

      Turkey has adopted this position in the hopes of obtaining compensation from the organisation’s members, in particular the United States. In 2020, Washington imposed sanctions on the Turkish defence industry, following the latter’s purchase of the Russian S 400 anti-missile system. Turkey was also excluded from the US F-35 stealth fighter programme, for which "it had placed an order and paid a down payment of $1.4 billion", according to Courrier International. A gesture by Joe Biden on this issue would undoubtedly overcome Ankara's reluctance.

      >> Not what Putin wanted: How will Russia respond to NATO bids by Finland and Sweden?

      Finally, it is very possible that Turkey is sending a message to Russia, which sees Western countries’ expansion of NATO to the East as a betrayal. Since the outbreak of the war in Ukraine, Ankara has been trying to maintain good relations with the two opposing countries on which its economy is heavily reliant. "The Turks and the Russians also share the Black Sea and common interests in Syria," said Kempf. "Erdogan supports Ukraine but is careful not to go too far."

      This issue serves as a good reminder that NATO, even though it has been reinvigorated by the Russian invasion of Ukraine, is not immune to strategic divergences. "Just because NATO is united on the essentials, doesn’t necessarily mean that there is widespread consensus on everything," summarised Kempf. "In the end, the underlying problems remain and have not disappeared with the war in Ukraine."

      This article was translated from the original in French

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      Finland announces 'historic' NATO bid, Sweden expected to follow suit

      AS IT HAPPENED

      Turkey says it is ready to discuss NATO membership with Finland, Sweden

      AS IT HAPPENED

      Blinken 'confident' Finland and Sweden will join NATO despite Turkey's concerns

      France24 - World

      ‘Hurt, angry, anxious, scared’: Converging crises lead to US baby formula shortage

      Issued on: 11/05/2022 - 14:11

      Sébastian SEIBT

      Along with much of the globe, US consumers are reeling from a cost of living and supply-chain crisis. One example is a shortage of baby formula caused by a constellation of factors, from rampant inflation to a massive recall over safety concerns.   

      US media outlets are sounding the alarm with dramatic, emotional headlines: “Miami Valley families desperate,” announced one headline on the website of local Florida TV station WRGT. “I am currently having the worst time finding formula,” one mother of a 9-month-old told Salt Lake City’s KSL-TV. “It’s been such a stressful time,” she continued. “I never thought it would come down to something like this, where parents have to really struggle with options for their babies to eat.”

      The US is facing a nationwide shortage of milk powder: Almost 40 percent of common baby formula brands were sold out across the US during the week starting April 24. That same week, more than half of the baby products usually sold were not available in six states – Texas, Tennessee, Missouri, Iowa, North Dakota and South Dakota.

      And the crisis is set to endure. “We anticipate baby formula to continue to be one of the most affected products in the market,” Ben Reich, CEO of price tracking website Datasembly, told CNN.

      ‘I cannot find it’

      Social media have been inundated with photos of empty shelves while parents recount endless treks to different supermarkets in search of the elusive formula.

      “I have two children. I cannot find it. I can purchase this today. I can pay cash,” Dallas resident Ashley Hernandez wrote on eBay after finding a seller offering 10 tins for $40 each of a very specific baby formula her children need for health reasons.

      “Every day, we hear from parents who are hurt, angry, anxious and scared,” Brian Dittmeier, senior director of public policy at the National Women Infant Children Association, told The New York Times. “The lives of their infants are on the line.”

      In the US, powdered milk is an essential part of the diet of 75 percent of babies over the age of 6 months. This means the shortage could well leave a significant mark on children’s future development.

      Politicians have made much of the problem – especially in the Republican Party. Several of its members have urged US President Joe Biden’s administration to declare the baby formula shortage a “national crisis”. Adopting the classic “nationbuilding at home” approach, some Republicans have urged Biden to reduce financial support to Ukraine and use those funds to help American mothers.

      Some Democrats have also implored Biden to do more, notably Congresswoman Abby Finkenauer of Iowa, who called on the White House to use the Defense Production Act, a law created in 1950 at the outset of the Korean War that allows the federal government to force companies to prioritise producing certain products.

      The spectre of inflation

      The crisis has intensified over the past year due to global factors. When it became evident in spring 2021 that coronavirus lockdowns had snarled global supply chains, it seemed that baby milk powder was just part of a long list of affected products. Major suppliers to the US market like Nestlé, Reckitt and Abbott make their products in America, but crucial ingredients are imported from countries like China.

      Milk powder supplies had fallen by just 10 percent at that point. But – unlike other goods such as computer chips and textiles – the shortage amplified over time. By January 2022, supplies had dropped 20 percent.

      By this point it wasn’t just supply chain problems at work – it was the broader problem of inflation re-emerging after 40 years.

      Some economists had warned that the Biden White House pumping in extra money beyond the US economy’s spare capacity would fuel inflation, with too much money chasing too few goods. Then rising energy prices caused by the war in Ukraine aggravated the problem.

      Baby formula has been especially affected by inflation because it is harder to find substitutes – meaning families tend to stock up when prices are expected to rise. And this rush to buy seems to have caught manufacturers off-guard.   

      Abbott Nutrition scandal

      A health scandal has made the crisis even more acute. Abbott Nutrition announced a mass recall of several products after the Food and Drug Administration (FDA) warned consumers to avoid some of their baby formulas following the discovery of a possible link between Abbott formulas and bacterial infections in four babies – all of whom were hospitalised and one of whom died.

      The Abbott recall was especially damaging because the company provides free formula across America to people who struggle to pay.

      The four children were infected with Cronobacter sakazakii – a rare but lethal bacterium which can cause severe inflammation and even meningitis in infants.

      The FDA found traces of this bacterium in an Abbott Nutrition factory in Sturgis, Michigan – concluding in a report published in March that the company had not respected the required hygiene measures.

      The scandal gained momentum in April when US media reported that a whistleblower had informed the FDA of hygiene failures at the Sturgis plant six months before the Cronobacter cases were discovered.

      Abbott Nutrition disputed the FDA’s findings and blamed the whistleblower allegations on the resentment of a fired former employee. Nevertheless, the company followed the FDA’s recommendations and announced another product recall in March.

      In the meantime, most large shopping outlets have limited the number of cans of baby formula that can be purchased per customer to try and manage the problem.

      This article was translated from the original in French.

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      US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation

      Reporters

      What are the reasons behind the 'Great Resignation' in the US?

      Business Daily

      Rising interest rates and inflation weigh on investors worldwide

      El País (ESP)

      Preparándome para mi encuentro con una orca salvaje

      MÉXICO

      Una criatura extremadamente inteligente y potencialmente peligrosa me esperaba en las aguas del mar de Cortés

      Hace unas semanas me subí a un avión rumbo a México, el mar de Cortés me esperaba al otro lado del Atlántico, cruzando el continente americano. Durante el vuelo no podía sacarme de la cabeza un vídeo que había visto años atrás: un fotógrafo se sumergía en las gélidas aguas de Alaska para fotografiar al depredador de los mares por excelencia, ¡la orca! ¿Cómo podía ser posible que una persona pudiera tener un encuentro con semejante animal en su medio salvaje? Una criatura extremadamente inteligente y potencialmente peligrosa, capaz de desarrollar estrategias complejas de caza para comer el hígado de un tiburón blanco o la lengua de una ballena azul. Aquellas imágenes se me quedaron grabadas a fuego en la retina, tuve claro que era algo que iba a hacer antes de dejar este mundo. Y mira por dónde, sin esperarlo ni buscarlo, apareció la oportunidad. 

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      Corría el mes de diciembre y me encontraba en la isla de El Hierro con mis amigos de El Bajón sacándome algunos títulos de buceo que tenía pendientes. Joseba, propietario del centro e instructor, me contaba su viaje a Baja California mientras navegábamos en la lancha. Cómo había conocido a una pareja de españoles que vivía allí y las maravillas que había descubierto, entre ellas ¡un mágico encuentro en el agua con un grupo de orcas! Sin dudarlo, le dije que tenía que conocer a estas personas, así que esa misma noche hicimos un FaceTime con ellos.

      Allí estaban, Gador Muntaner, oceanóloga y experta en tiburones, y Rafa Fernández, campeón del mundo de fotografía submarina. Me sorprendió su simpatía y cercanía, en menos de 15 minutos surgió una conexión especial y ya cerramos un viaje para conocernos. Sobre el mes de abril iría a visitarles, una época con altas posibilidades de ver a las temidas “ballenas asesinas”.

      Me recalcaron que no era un encuentro fácil de conseguir; las probabilidades de verlas en la naturaleza salvaje son muy relativas, nunca sabes lo que te vas a encontrar. Es algo que he aprendido a lo largo de los años tratando de avistar animales concretos en lugares remotos del planeta: buscando leopardos a orillas del río Chobe en Botsuana, rinocerontes en el árido parque nacional de Etosha en Namibia, tratando de localizar una familia de gorilas en la frontera entre Uganda y Congo o rastreando, en la cordillera del Himalaya, al esquivo fantasma de las nieves. 

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      Los meses pasaban y no podía dejar de pensar en tan ansiado viaje. Me imaginaba sumergido en las aguas del mar de Cortés, con ese silencio sordo que te traslada a otro mundo, tratando de hacerme una idea de lo que se podría sentir al ver acercarse al rey de los mares. Mi admiración e interés por estos animales fue creciendo a medida que se acercaba la fecha. Veía documentales y leía artículos acerca de las orcas, lo que iba aprendiendo acerca de ellas no dejaba de sorprenderme. 

      • Orcinus orca. Pese a conocerse popularmente como “ballenas asesinas” (antiguos pescadores las denominaron “Whale Killers” al verlas cazar ballenas), en realidad son delfines, pertenecen a la familia Delphinidae. Eso sí, son la especie de delfines más grande, pudiendo pesar más de cinco toneladas y superar los nueve metros de largo (como un minibus, básicamente).
      • Se adaptan prácticamente a cualquier clima, desde las cálidas aguas del mar de Cortés hasta las frías aguas del Polo Norte. Incluso muy cerca nuestro, cruzando el Cantábrico o en el estrecho de Gibaltrar. 
      • Se encuentran en lo más alto de la cadena alimenticia, cazan prácticamente todo lo que nada: tortugas, mantas, tiburones, ballenas, calamares, peces, leones marinos, focas…
      • Son tan inteligentes que han desarrollado técnicas específicas de ataque para cada tipo de presa, todas ellas diferentes, por todo el planeta. En el estrecho de Gibraltar roban los atunes a los pescadores, y muchas veces solo se comen la ventresca. En Argentina llegan a vararse en la playa para alcanzar a los leones marinos. En la Antártida crean olas en grupo para mover las placas de hielo y hacer resbalar a las focas. En Noruega dan coletazos a los arenques para dejarlos aturdidos…
      • Y no tienen ningún depredador, a excepción del ser humano (como desgraciadamente viene siendo habitual). Pese a esto, no hay ningún ataque mortal registrado de una orca salvaje a una persona. Los únicos casos que ha habido han sido ataques de orcas en cautividad, encerrados en una piscina se vuelven locas y se deprimen. Incluso llegan a matar a su cría para que no tenga que sufrir esa tortura. 
      • Son muy sociales, matriarcales, viven en grupos y tienen relaciones familiares muy similares a las de los seres humanos.

      ¡Cada dato nuevo que descubría era aún más alucinante que el anterior! 

      Y ahí estaba por fin, tomándome un café en el aeropuerto de México DF. Haciendo mi última escala para llegar a La Paz, donde me esperaba “el acuario del mundo” según Jaques Cousteau… ¿Con qué encuentros me sorprendería Poseidón? ¡Ya no quedaba nada para descubrirlo! 

      Ni en mis mejores sueños fui capaz de imaginarme lo que el destino tenía preparado para mí…

      Gotzon Mantuliz es un viajero empedernido y creador de contenido. Comparte con sus casi 650.000 seguidores de su cuenta de Instagram sus aventuras por el mundo junto a su fiel compañera Noa.

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      Valeurs Actuelles

      “Je me souviens du procès Salan… ” Hippolyte Wouters témoigne

      Mon propos n’est pas de refaire ici le parcours du général Salan, ni même son procès, qui eut lieu il y a soixante ans, en mai 1962. Rappelons à toutes fins, pour les jeunes générations, que le général Salan était un des plus brillants officiers de France, de tous les militaires le plus décoré, notamment pour ses campagnes en Indochine, et que, chargé des campagnes d’Algérie et délégué général du gouvernement français en Algérie, il s’écria au balcon du forum d’Alger devant une foule en colère : « Vive de Gaulle ! », ce qui semble assez clairement avoir contribué à ramener ce dernier au pouvoir.

      Comme le général de Gaulle, après avoir été élu, fit une politique contraire à celle qui lui valut son élection, le général Salan entra dans la clandestinité, à la tête de l’OAS (Organisation armée secrète), dont le but était de maintenir l’Algérie française. Cette organisation eut beaucoup d’attentats et de morts à son “actif”, faisant en quelque sorte “contrepoids” au terrorisme du FLN, qui, avec les mêmes moyens, luttait pour l’indépendance de l’Algérie. Le général Salan fut arrêté en 1962 et traduit en justice quelques semaines après son adjoint, le général Jouhaud, qui fut condamné à mort par le même tribunal que celui devant lequel il allait comparaître.

      Mon propos est en fait de vous livrer le témoignage de celui qui, tout jeune avocat au barreau de Bruxelles, avait été choisi avec son confrère Me Vergauwen par la Ligue belge des droits de l’homme pour faire un rapport sur le respect par cette juridiction du caractère équitable du procès et des droits de la défense. J’acceptai bien entendu avec enthousiasme ! J’y allai, grisé de pouvoir assister à un procès d’une telle envergure, sans préjugés, même si, en tant qu’observateur, mon rôle consistait plus à critiquer le tribunal que l’accusé. Et peut-être aussi avec, comme tout avocat, un peu plus d’empathie pour la défense que pour l’accusation.

      Je comprenais parfaitement, en l’espèce, la position des deux parties. Celle du pouvoir, incarnée par le général de Gaulle, qui, en voulant donner l’indépendance à l’Algérie, avait une politique, sans doute sage, mais difficile à faire admettre, et aussi celle de l’accusé qui s’était senti trahi par celui qu’il estimait avoir amené au pouvoir pour réaliser une politique conforme à ses promesses. C’est dire qu’on allait vivre des jours intenses ! Le général Salan allait-il pouvoir sauver sa tête ? Question d’autant plus brûlante que, comme je l’ai déjà dit, son adjoint avait été condamné à mort par le même tribunal quelques semaines plus tôt. Mais les plus désespérés ne sont-ils pas les chants les plus beaux ?

      Le Haut Tribunal militaire était composé de trois hauts magistrats professionnels, de trois hauts gradés militaires, et, curieuse anomalie, de trois membres de la société civile désignés par le chef de l’État lui-même. Le procès commença le 15 mai. Il était prévu pour trois jours. Il en prit huit. Le procès Salan étant ma seule occupation à Paris, j’étais derrière les barrières Nadar deux heures avant l’audience qui commençait à 13 heures. Soucieux d’avoir la meilleure place – mes confrères parisiens vaquant à leurs occupations -, je m’installais inconfortablement, muni d’un sandwich, d’une bière et de quelques journaux, les mots croisés complétant mes activités. Mais cette longue et bancale attente avait l’avantage de me placer juste à côté du banc de la défense et de me permettre non seulement d’entendre les témoins, mais aussi de les voir parler, ce qui me paraissait plus instructif encore.

      Cette proximité avec le banc de la défense occupé par quatre avocats créait, je dois bien le dire, une inconsciente solidarité avec ceux-ci : je m’imaginais déjà en être le cinquième homme ! Les premières choses qui me firent impression étaient le décor, et surtout le décorum : le chatoiement des robes rouges et des hermines, le foisonnement des décorations qui bardaient les poitrines des juges, le solennel aboiement des huissiers qui annonçaient l’arrivée du tribunal ! Tout cela me parut grisant, tant il est vrai que la France a, bien plus que la Belgique, le sens du spectacle, et que même ce qui n’y est pas plus reluisant y est toujours plus brillant !

      Je scrutais aussi les visages. Le président du Haut Tribunal militaire, M. Bornet, n’était pas tout à fait à la hauteur du décor : il avait l’air d’un comptable bien nourri. En revanche, le procureur Gavalda était un homme beau et de haute stature. Il s’exprimait avec un léger accent cévenol (je dis “cévenol” parce qu’il était originaire des Cévennes !) et cela donnait un surcroît d’authenticité à ses propos. Me Tixier-Vignancour ressemblait un peu à un taureau, qui, selon les dires d’un de mes confrères, aurait une âme de poisson.

      Comment la justice allait-elle résoudre l’incompatibilité des deux serments prêtés par l’accusé ? Celui d’obéir aux autorités de son pays et celui qu’il avait fait de ne pas abandonner les Français d’Algérie, et surtout les Algériens qui avaient fait confiance à la France et risquaient d’être massacrés dès l’indépendance acquise. J’allais assister à une tragédie grecque auréolée du panache français ! Et une tragédie d’autant plus poignante que la vie ou la mort en était l’enjeu. Premier moment de grande émotion : l’accusé entre dans la salle, entouré de deux gendarmes et vient se placer dans le box.

      Son aspect manque un peu d’aura. On imagine que le général le plus décoré de France doit avoir un aspect à la mesure de sa gloire militaire. En fait, il avait un air un peu flasque et rond, et sa rare chevelure grise était encore teintée du roux dont elle était enduite pour favoriser sa clandestinité. Cela lui donnait un peu un air de clown triste, mais cette impression se dissipa assez rapidement lorsqu’il prit la parole pour dire très longuement au tribunal qu’il garderait le silence !

      Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence.

      Sa déclaration fut hautaine, percutante et d’assez bon aloi. J’ai pu prendre note de son exorde et de sa péroraison. « Je suis le chef de l’OAS, ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […] . Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue. » Et ses derniers mots : « Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence. » Et on ne l’entendit plus pendant les huit jours que dura le procès !

      J’avoue que j’ai gardé un souvenir un peu plus estompé des toutes premières journées consacrées aux inévitables escarmouches visant ou la compétence du tribunal ou la validité des actes de procédure, ou le choix des témoins à entendre, escarmouches qui se terminent tout aussi inévitablement par la décision de joindre l’incident au fond, en d’autres mots d’écarter tout ce qui pourrait empêcher le procès d’avoir lieu !

      Il n’en reste pas moins que les passes d’armes entre l’accusation et la défense, assurée sur ce point par Mes Menuet et Le Corroller, ne manquaient pas de piquant et d’intérêt.

      On entra dans le vif du sujet avec l’audition des témoins. Sur les 180 proposés, on en garda une soixantaine. Quelques hautes personnalités à charge et la grande majorité à décharge. Je ne citerai ici que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont frappé par le fond ou la forme de leurs dépositions. J’avoue avoir été ému par le frère de l’accusé, Georges Salan, médecin de son état et gaulliste convaincu. Il ne partageait donc en rien les opinions de son frère et il termina son intervention en disant : « J’ai tenu à apporter publiquement le témoignage de mon amitié conservée et de mon affection toujours fidèle, car Raoul et moi appartenons à une famille dans laquelle, quelles que soient les divergences d’opinions et les oppositions d’idées, on ne se renie pas entre frères. »

      On entendit alors un témoin de première importance, Michel Debré, qui fut le Premier ministre du général de Gaulle et qui avait à faire le grand écart entre son obédience à son chef et ses prises de position extrêmes, mais antérieures, en faveur de l’Algérie française. Il avait notamment écrit, avant d’être aux affaires : « Que les Algériens sachent bien que tout abandon de l’Algérie est un acte illégitime qui place ceux qui le commettent hors la loi et que tous ceux qui s’y opposent, quels que soient les moyens employés, se trouvent en état de légitime défense ! » On imagine bien que les avocats n’allaient pas manquer d’exploiter une veine pareille ! Le témoin négocia vaille que vaille son virage à 180 degrés, et il sortit de l’audience en donnant l’impression non pas d’avoir tranché son dilemme, mais de l’avoir réduit en purée. C’est ce qu’il avait sans doute de mieux à faire. Il est vrai qu’il n’y a que les sots pour ne jamais changer d’avis.

      On attendait avec impatience François Mitterrand. Il avait été, lui aussi, un partisan de l’Algérie française, et, comme ministre de la Justice de la IVe République, il avait battu le record des refus de recours en grâce émanant des avocats de fellaghas et était responsable des exécutions d’un grand nombre de ces derniers. Mais le témoin avait l’art du slalom. Il haïssait le général de Gaulle : rien ne rapproche plus les hommes qu’une haine commune pour un autre et cela servit l’accusé. Je l’entends encore dire : « Salan est un rebelle et un rebelle battu, deux fautes que ne pardonne pas aisément son vainqueur, qui ne respecte jamais autant l’État que quand il l’incarne lui-même. »

      Vous avez entendu Mitterrand, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine).

      La défense, bien entendu, le ménagea, et c’est l’accusation qui le mit sur la sellette. Ce qui n’empêcha pas Me Tixier-Vignancour (dont mes relations de voisinage avec lui me valaient une certaine sympathie de sa part) de me souffler, lors de la suspension d’audience qui suivit cette déposition, de manière à la fois confidentielle et goguenarde, quelques réflexions toutes personnelles sur l’individu. « Vous avez entendu Mitterrand, me dit-il, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine). D’ailleurs, je vois tout de suite quand il ment : il bat des cils et encastre les doigts de sa main droite entre ceux de sa main gauche. Mais il arrivera sans doute un jour où il ne fera plus cela qu’en disant la vérité. »

      Il y eut bien d’autres témoignages dont je vous ferai grâce car, selon le parti qu’ils avaient pris, ils répétaient les mêmes critiques, les mêmes éloges et les mêmes arguments, ce qui avait un intérêt d’autant plus relatif que les mobiles étaient connus et les faits reconnus. Seule la forme était souvent fascinante, tout comme de deviner à travers ce qu’ils avaient à dire ce qu’ils avaient à cacher. Mais quel brio dans l’expression ! Il semble qu’aujourd’hui on en ait oublié l’art et jusqu’au souvenir !

      Je citerai volontiers quelques phrases et passes d’armes que j’ai eu l’occasion – et le soin – de noter, car les répliques faites aux témoins par l’accusation et la défense valaient aussi leur pesant d’or ! Ainsi M. Morin, ancien préfet, ancien délégué général d’Algérie et féroce contempteur de l’accusé. Une fois son témoignage terminé, Me Tixier-Vignancour s’adresse au président : « J’observe, sans en tirer d’autres conséquences, que, contrairement au serment qu’il a prêté, l’intéressé a fait davantage un réquisitoire qu’une déposition. » Le procureur général : « C’est une appréciation ! C’est une plaidoirie que vous faites déjà. » Tixier-Vignancour : « Le témoin a tenu votre place, ne tenez pas la mienne ! » Et ce dernier encore : « Vous aurez constaté, monsieur le Président, que le témoin, en citant l’accusé, parle toujours de “Salan” et non du “général Salan”, ce qui démontre que, s’il suffi t d ‘un décret pour faire un préfet, il ne suffi t pas d’un décret pour faire un homme du monde. »

      On entendit également la maréchale de Lattre de Tassigny. Feu son mari avait œuvré avec l’accusé. Le président lui fait remarquer que, si on lui demande ce qu’en aurait pensé le maréchal, une telle question n’aurait guère sa place. La maréchale lui répond alors du tac au tac : « Monsieur le Président, je serais la première à interdire que l’on fasse parler mon mari. Je pense que personne, dix ans après sa mort, n’a à interpréter ce qu’il aurait pu penser ou dire, mais moi je le pense et moi je le dis, et je suis sa veuve et la mère d’un garçon qui, en Indochine, est mort pour la France. »

      Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée !

      Un député d’Alger, M. Lauriol, dit à un certain moment : « L’Assemblée nationale n’est pas maître de son ordre du jour. » Le procureur général : « Nous vivrions dans un régime tyrannique, alors ? » Tixier-Vignancour : « Certes non, nous vivons dans un régime qui a tous les inconvénients de la dictature sans en avoir aucun avantage. Cela se voit au résultat ! » Un mot, aussi, de Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée ! »

      Un autre député, Me Biaggi, cite un très beau passage de Chateaubriand : « Il est des autels comme celui de l’honneur, qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ! »

      Enfin un grand moment d’émotion avec la déposition de Me Fondo, qui perdit la vue en Indochine au moment où il arrachait le drapeau de la troupe ennemie. Il commence par dire : « Le général Salan restera pour moi l’exemple du courage, du sacrifice, de la fidélité à la parole donnée et à l’honneur. Je tiens à donner au général Salan, aujourd’hui même, le drapeau que j’ai pris à l’ennemi en perdant la vue. » Et, guidé par un tiers, il se rend jusqu’au banc des accusés pour remettre le drapeau entre les mains de Salan.

      Vint alors l’heure du réquisitoire. Le procureur général avait sollicité, pour raisons de santé, de pouvoir, contrairement à l’usage, requérir assis, ce qui lui fut, bien sûr, accordé. Ce fut un réquisitoire bien structuré et bien dit, avec un recours un peu systématique aux Pères de l’Église (ils y sont à peu près tous passés !) et quelques concessions à l’accusé, de quoi se donner un certificat d’objectivité de nature à accroître le poids de ses réquisitions.

      Il y eut un moment impressionnant : en commençant sa péroraison, il se leva de tout son long pour entamer, dit-il, ses réquisitions suprêmes. Et l’on vit alors son apparition fantomatique et majestueuse requérir la peine capitale ! Cet assis-debout était-il une marque de solennité due à une sorte de respect pour la vie sacrifiée de l’accusé, ou une astuce de métier pour donner plus de poids à ses propos ? On ne le saura jamais !

      Il termina en disant : « Craignez que, quand viendra l’heure, Dieu lui-même oublie la promesse faite à saint Jean et ne daigne pas essuyer les larmes qui coulent de vos yeux ! » Invoquer Dieu dans cette affaire de justice et envisager pour ce faire que Dieu oublie des promesses me paraissait peu flatteur pour Dieu et une outrance difficilement qualifiable à l’égard de l’accusé.

      Ce fut le tour de la défense. Après Me Menuet, on entendit Me Goutermanoff, Russe blanc et pied-noir, qui se lança dans une brève et intense plaidoirie ; ce fut plutôt un long cri de détresse et de gratitude. Il termina en se retournant vers l’accusé et, dans un cri déchirant, il lui lança : « Adieu Salan ! Merci Salan ! » L’émotion était à son comble et le silence total. La plupart des assistants avaient les larmes aux yeux (même les gendarmes d’audience !) et les décorations des militaires du tribunal battaient la chamade sur leur poitrine chamarrée. Seul le président restait marmoréen. D’emblée, il donne la parole à Me Tixier-Vignancour. Ce dernier sent d’instinct que ce n’est pas encore le moment de la prendre. Il veut permettre à l’émotion de pénétrer les âmes et au silence d’y parvenir.

      Alors il se lève, garde un long moment le silence et puis, d’une voix grave et basse, il dit : « Monsieur le Président, vous me demandez de parler… alors que j’écoute encore. » Puis il replonge dans le silence. Enfin, par borborygmes graduellement dilués, il adopte son rythme normal et termine trois heures de plaidoirie époustouflante par une péroraison en apothéose ! « De Cao Bang et de Mulhouse, des grandes nécropoles militaires et des petits cimetières de ce qui fut le front, j’entends monter l’innombrable oraison de ceux qui ne sont plus, mais qui ne sont plus parce qu’ils ont tout donné à la patrie. Ceux-là savent, monsieur le Procureur général, le prix du sang, et certains sont couchés auprès de leur fils, pour avoir une double fois accompli l’ouvrage et refusé d’amener le drapeau. »

      Ce fut la plus belle plaidoirie que j’aie entendue en soixante-cinq ans de barreau : tout y était, l’intelligence, l’émotion, la juste mesure, dans l’éloquence et même l’humour à point nommé ! Son habileté était remarquable : jamais il n’a attaqué de Gaulle de front. Ce dernier faisait, disait-il, son devoir d’homme politique et il respectait ce devoir.

      Mais, ajouta-t-il, le général Salan était l’incontournable pion qui devait lui permettre de réaliser son projet. L’accusé était donc la victime propitiatoire toute désignée d’une duplicité nécessaire et en soi non critiquable. Ajoutant toutefois : « Le général de Gaulle est un homme politique qui écrit avec de l’encre sur du papier, le général Salan, un militaire qui écrit sur le sable avec son sang et celui de ses soldats. Machiavel, concluait-il, ne préconisait pas de tuer ceux qu’il était nécessaire de tromper. »

      Par ailleurs, l’avocat fit part au Haut Tribunal militaire de ce que 122 députés, sous la houlette de M. Lefèvre d’Ormesson, venaient de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à l’amnistie générale pour tous les faits relatifs aux événements d’Algérie. Il était clair que, dans le contexte de l’époque, ce projet n’avait pas une once de chance d’aboutir, mais il avait le mérite d’exister. Ce qui permettait, cette fois, à la défense de dire : « Imaginez un instant que vous prononciez un verdict de mort (qui serait immanquablement exécuté) et qu’intervienne peu de temps après une loi d’amnistie ! Vous seriez bourrelés d’un remords qui vous poursuivrait toute votre existence. »

      C’était donc tendre au Haut Tribunal une perche pour rendre un arrêt qui puisse justifier l’illogisme consistant à ne pas condamner à mort le chef alors qu’il avait condamné à mort son adjoint, le général Jouhaud. On peut dire que Me Tixier-Vignancour pouvait ainsi sauver par ricochet la tête de celui pour lequel il n’avait pas plaidé !

      La plaidoirie se termina à 21 heures. L’agitation verbale était forte. Que n’ai-je entendu des morceaux d’éloquence dans la bouche des assistants dans l’attente du verdict !

      Deux heures et demie plus tard, les cris stridents de la sonnette et de l’huissier aboyeur retentirent de concert (si je puis dire…) et le Haut Tribunal militaire, la mine grave, fit son entrée dans la salle d’audience.

      Chacun tentait de décrypter les visages des juges pour y deviner un verdict qui ne pouvait être que binaire : la mort ou la perpétuité. Impossible. Le tribunal était de marbre, sauf un juge militaire qui esquissait un léger sourire ; mais de quel verdict souriait-il ? Après quelques fastidieux paragraphes consacrés à la lecture des articles de loi, aux actes de procédure et aux questions concernant la culpabilité, vint enfin la question essentielle : y avait-il des circonstances atténuantes ? Oui ! Elles furent proclamées ! Le président n’avait pas terminé sa phrase que la salle se leva comme un seul homme et entonna la Marseillaise. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais je me retrouve debout et je la chante aussi ! À vrai dire, on n’est plus le maître de ses réactions au sein d’une foule ! On n’est plus tout à fait soi-même. Cela fait réfléchir…

      Le plus extraordinaire est que Me Tixier-Vignancour s’était levé non pas sur le siège, mais sur le banc de la défense, avait ouvert sa robe d’où jaillissaient une chemise blanche et des bretelles tricolores. Et il se mit à chanter aussi, en solo, de sa voix de basse ! Nous devenions le chœur antique d’une tragédie qui se terminait bien… Les officiers du Haut Tribunal, prisonniers de la Marseillaise des “factieux”, saluaient debout, la main au képi ! Ce fut un moment grandiose, surréaliste, émouvant et même un peu drolatique !

      Voilà ce qui est resté dans ma mémoire, soixante ans plus tard. Tout y est profondément gravé. Je peux dire que j’ai vécu lors de ce procès les jours les plus intenses des soixante-cinq ans de ma vie professionnelle et peut-être bien de mes quatre-vingt-sept ans d’existence tout court. J’étais venu pour observer et en fait j’y ai vibré et j’y ai vécu. Et en plus j’ai pu y apprendre la difficile symbiose entre la passion et l’objectivité. J’y ai appris aussi à mieux apprécier le peuple français, au sein même de ses grands conflits, par la manière profonde et brillante dont il a l’art de les traiter, à défaut de les résoudre.

      J’ai songé à publier ces souvenirs parce que je suis sans doute le dernier survivant de ceux qui ont vécu ces journées dans le prétoire et que je me suis dit que, quelle que soit leur appartenance politique, rappeler aux Français cet intense moment de leur histoire était leur donner, en toute modestie, malgré la dilution de certaines valeurs (qui n’est pas leur apanage !), des motifs d’être encore plus fiers de ce qu’ils sont !

      Guerre d’Algérie, les derniers secrets, hors-série n° 30 “Valeurs actuelles”, 130 pages, 10,90 €, en vente sur boutique. valeursactuelles.com.

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      France24 - World

      ‘Keeping the best player’: Mbappé stays with PSG, rebuffing Real Madrid move

      Issued on: 23/05/2022 - 14:26Modified: 23/05/2022 - 16:00

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      After a long suspense, France forward Kylian Mbappé has signed a contract extension with PSG that will keep him tied with the Ligue 1 side until 2025 – after rejecting an offer from the august Real Madrid.

      At a press conference alongside PSG president Nasser Al-Khelaifi, Mbappé acknowledged that he had wanted to leave in the past but said he changed his mind: “Everybody knows last year I wanted to believe but I believed that was the best thing for me. But time has moved on. The sport has changed a bit and my personal life has changed too.”

      The PSG star was keen to emphasise his enthusiasm for the beautiful game as his overriding priority: “I’m a football player at heart […] I love football, I’m passionate about it.”

      Mbappé also said he discussed his potential move to the Bernabeu with French President Emmanuel Macron: “We talked quite a bit […] he wanted me to stay.”

      “We’re keeping the best player in the world,” Al-Khelaifi said.

      Mbappé had been expected to move to Real Madrid as his existing contract with PSG reached its end, having been targeted by the Spanish giants ever since he was a young teenager.

      The 23-year-old had for so long seemed certain to sign with Real before being persuaded to commit to a new three-year deal with PSG, the club he joined in 2017 from Monaco.

      Speculation abounded that as well as a gigantic, undisclosed financial package, PSG's Qatari owners had persuaded Mbappé to remain with his hometown club by agreeing to give the 23-year-old forward some say in which players to sign for next season.

      Mbappé, however, denied any such agreement had been made.

      "I remain a footballer, who is part of a team, and I will not go beyond this role. I won't go beyond my role as a player," he said.

      The press conference came after the president of Spain's top flight La Liga, Javier Tebas, complained bitterly on Saturday that the massive financial resources of PSG's owners had proved decisive in persuading Mbappé to stay in France.

      "What PSG is doing by renewing Mbappé with large sums of money ... after posting losses of €700 million in recent seasons and having a wage bill of over €600 million, is an INSULT to football," Tebas tweeted.

      La Liga announced in a statement it was launching an official complaint about PSG's actions "to UEFA, the French administrative and fiscal authorities and the appropriate decision-making bodies of the European Union".

      In his tweet, Tebas also called Al-Khelaifi "a danger to European football".

      At the Bernabeu, Real’s failure to get their man casts a shadow over their preparations for the Champions League final at the Stade de France next Saturday.

      In the short-term, Real will cope. They won La Liga this season at a canter without Mbappé and they will win the Champions League without him too if they defeat a fatigued Liverpool in Paris next Saturday. They have beaten Manchester City, Chelsea, PSG, Barcelona and Atletico Madrid this season.

      And few would say Real's weakness is their attack. Vinicius Junior has emerged as one of the world's most frightening wingers and Karim Benzema established himself as the clear favourite for the Ballon d'Or. With Mbappé in the team, would Vinicius and Benzema have shone so brightly?

      But the longer term is where Real Madrid will surely feel the loss. Mbappé could have been a catalyst for change, a focal point for a new era, the kind of signing that forces a squad to update and modernise its tactics.

      (FRANCE 24 with AFP)

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      Valeurs Actuelles

      “L’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre ‘wokiste’”

      Dans votre prologue, vous expliquez longuement que vous êtes un enfant de la ville et de la campagne. Est-ce une richesse pour comprendre les enjeux écologiques ?

      J’ai une double culture et une double attache qui viennent de ma naissance. Mon père, patron relativement puissant issu du monde rural, a su garder ses racines. Je connais parfaitement ces deux mondes. À l’heure où la France rurale se sent méprisée, je considère que mon éducation tournée vers la campagne et la ville est une immense richesse. Diplômé d’une grande école de commerce, ancien banquier d’affaires et autoentrepreneur, je suis également exploitant agricole, chasseur, pêcheur. Cette double culture me permet de mieux apprivoiser la ruralité. J’éprouve une vraie colère contre l’intelligentsia parisienne qui rejette cette partie du territoire. L’attitude nonchalante des surdiplômés métropolitains et urbains vis-à-vis de la ruralité a des conséquences politiques : Valérie Pécresse fait 4 % quand Marine Le Pen est en tête dans 22 000 communes. Le parti écolo n’a fait que 1 % dans la ruralité. Ces deux France doivent se réconcilier et arrêter pour de bon de se tourner le dos.

      Adepte de l’antispécisme, supposément pour “défendre les animaux”, l’écologie radicale ne se trompe-t-elle pas de combat ?

      Pour préserver l’environnement, la durabilité de nos actions est fondamentale. Il n’est pas besoin d’être agrégé ou docteur pour comprendre que la surconsommation des ressources entraîne leur diminution. Cet adage paysan dit vrai : « Si on veut des œufs au printemps, il ne faut pas manger toutes les poules l’hiver. » L’écologie, qui devrait être l’étude des milieux et de l’interaction entre les êtres, gagnerait en efficacité en se focalisant sur la durabilité des actions qui se base en partie sur la recyclabilité de tout. C’est un vrai sujet qui est malheureusement mis sous le tapis.

      La stigmatisation des utilisateurs de l’animal n’aide pas l’écologie. Dans mon livre, je démontre que toutes ces mouvances radicales ont des propositions incohérentes et contradictoires. Le raisonnement par l’absurde permet de mettre en relief l’incongruité de leur démarche : après avoir dit qu’on ne doit plus manger d’animaux, que fait-on ensuite ? On s’accorde avec toutes les espèces ? On établit un pacte avec elles ? On ne mange plus rien ? Contrairement aux animaux, les êtres humains ont recours à la police et à la justice. Comment voulez-vous mettre autour d’une table des animaux qui sont déraisonnables de nature ? L’autre incohérence de l’écologie radicale porte sur le recours irrémédiable au chimique. En effet, si on ne consomme plus l’animal, les champs seront davantage exploités. Cette surproduction passera par le chimique, qui fait du mal à la terre.

      Votre premier chapitre est consacré au « végétalisme paisible » et à « la radicalité végane ». Comment différencier ces deux pratiques alimentaires ?

      Le végétalisme est un choix de vie respectable qui consiste à exclure les produits animaux (viande, poisson, œufs, miel, lait) de son alimentation. Contrairement à l’antispéciste, le végétaliste ne veut pas imposer son mode de vie à autrui. L’antispécisme se différencie par son caractère totalitaire. L’animalisme est à l’antispécisme ce que la république est à la démocratie, c’est-à-dire une manière de l’appliquer. Cette mouvance antispéciste cherche perpétuellement des boucs émissaires. Très friands de néologismes pour essayer d’imposer leurs vues, ces militants nous appellent « les spécistes » ou encore « les carnistes ».

      En utilisant des termes spécifiques comme « sentients », ils veulent démontrer que les animaux sont des êtres doués d’une pseudo-conscience. Cette vision est profondément dangereuse, car, en plus de desservir l’animal, elle n’est pas durable. Dans ce livre, j’insiste sur le totalitarisme antispéciste. Mais je considère plus largement que l’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre “wokiste”. En effet, en remettant en question ce qu’il y a de plus élémentaire et de plus indispensable à tous les peuples, ces militants font preuve d’un fascisme alimentaire. Certains vont très loin, comme David Olivier, qui veut rendre les grands carnivores sauvages végans. Que deviendrait le lion sans l’antilope ? Ouvrons les yeux, car cette mouvance est nocive pour les hommes, pour les animaux et pour le vivre-ensemble.

      Vous traitez dans votre ouvrage de l’industrie chimique, qui permet aux végans de compenser leurs carences alimentaires. Est-ce une autre contradiction de cette mouvance radicale, qui consomme des produits en rien écologiques ?

      En effet, les végans et les végétaliens ont besoin de prendre des compléments pour pouvoir tenir le coup, car la vitamine B12 présente dans la viande est indispensable pour les transmissions neurologiques. Ces gens-là sont obligés de se complémenter, sinon leur corps ne tiendrait pas. Le paradoxe est là : ils prônent la protection des espèces… mais par pour l’espèce humaine. Celle-ci, qui est omnivore, n’est pas obligée de prendre de la viande tous les jours, mais elle a besoin de cette diversité alimentaire pour sa physiologie. Là encore, les végans et les végétaliens ont recours à des intermédiaires qui n’ont rien de naturel. C’est un non-sens écologique, puisqu’ils vont devoir se rapprocher d’une industrie polluante pour produire ce que nous mangeons.

      Malgré les failles de ces mouvements radicaux, vous concédez au véganisme la capacité de donner « parfois l’image d’une parfaite cohérence ». Que voulez-vous dire ?

      Connaissez-vous des gens qui souhaitent faire du mal aux animaux gratuitement ou détruire notre planète par simple distraction ? Si oui, c’est inquiétant et ils ressortissent des tribunaux… Tout le monde veut éviter ou limiter la souffrance animale. Oui, certaines choses doivent changer, mais le véganisme est un leurre qui détourne le regard des vrais sujets ! Le véganisme consiste à culpabiliser l’être humain. Si la planète brûle, c’est parce que l’homme moderne mange des animaux et les maltraite.

      Prenez l’exemple des bovins. Pour les nourrir, nous importerions du soja qui engendre la déforestation de l’Amazonie. Ainsi, un piège à carbone est détruit et nous faisons traverser la planète aux denrées. Puis, une fois dans nos champs et étables, les vaches participeraient massivement au réchauffement climatique à cause d’un système digestif générant beaucoup de méthane. Donc arrêtons de manger des vaches. Et comme en plus elles souffriraient, comme les autres animaux, dans le processus d’élevage, arrêtons de manger des animaux une fois pour toutes. Donc mangeons du végétal ou des substituts à la protéine animale faits en laboratoire.

      Nous pourrions en venir à nous demander si les végans n’auraient pas raison. Tout à leur propagande, ils “oublient” simplement de dire que leur monde est fait de chimie dans les champs, dans les assiettes et dans les compléments alimentaires. L’absence de fumure dans les champs, c’est plus d’engrais chimiques. Et surtout, ils occultent que les animaux seraient en danger immédiat d’extinction si on venait à leur enlever leur utilité. Qu’ils soient sauvages ou domestiques !

      Dans leur ouvrage Zoopolis, sorti en 2011, Will Kymlicka et Sue Donaldson développent une théorie politique des droits des animaux. Comment en est-on arrivé là ?

      L’humanisme veut dire quelque chose : la différence fondamentale entre l’homme et l’animal est que l’homme peut poser la question du destin animal, l’inverse n’est pas vrai. Même l’homme doué de raison et de conscience peut retourner à la loi du plus fort. Comment voulez-vous instaurer une démocratie pour l’animal si celui-ci ne connaît que la loi du plus fort ? Il faut considérer les animaux à leur juste place.

      Les personnes qui défendent cet écologisme radical ont tout intérêt à nous faire changer de modèle de civilisation contre l’intérêt de la nature, des animaux et de l’homme. Tout cela n’est qu’un délire de puissance prométhéenne ajouté à une cupidité exacerbée. Certes, ces activistes sont peu nombreux, mais ils sont formés et financés. C’est comme ça qu’on se retrouve avec L214, qui est soutenu, depuis le milieu des années 2010, par l’Open Philanthropy Project financé par Cari Tuna, femme du cofondateur de Facebook Dustin Moskovitz.

      Derrière cet Open Philanthropy Project se cachent des fortunes du numérique américain qui, d’un côté, investissent dans des substituts à la protéine animale à partir de végétaux ou dans la viande cellulaire et qui, d’un autre côté, défiscalisent leurs impôts et subventionnent ensuite des activistes dans nos pays. Si la question d’une démocratie animale se pose, c’est bien parce qu’il y a un intérêt économique derrière. Gilles Luneau le dénonce d’ailleurs dans son ouvrage Steak barbare, où il parle d’une mafia puissante. De grands noms font de gros chèques pour ces projets délirants, à l’instar de Xavier Niel, qui investit dans plusieurs agrithèques.

      L’écho médiatique et le financement de ces activistes risquent-ils de nourrir un basculement anthropologique où l’animal deviendrait l’égal de l’homme ?

      Bien que je fasse confiance à l’intelligence populaire, je suis quelque peu inquiet de cette possible rupture et de ses conséquences sur notre environnement et sur l’animal. Dans notre monde, ce qui n’est pas utile disparaît. Si l’animal sauvage n’est plus utile, alors il ne sera plus préservé. Comme on ne pourra plus porter son cuir, sa laine ou manger ses œufs ou son lait, l’animal domestique finira par disparaître. Je suis donc davantage inquiet pour les animaux que pour les hommes.

      Je pense néanmoins que l’Occident n’est pas prêt à vivre un tel basculement. Les Français ont consommé 8 % de plus de fromages l’année dernière, on est loin d’une rupture anthropologique ! En revanche, les antispécistes et les animalistes ont une audience médiatique qui n’est pas du tout proportionnelle à leur nombre. Ils sont très forts pour ce genre de chose. J’étais au Salon de la chasse, le dimanche 27 mars. Une manifestation à l’appel du Parti animaliste s’est tenue en face des locaux. Ce jour-là, nous étions 13 000 amoureux de la chasse, les manifestants n’étaient que 15…

      La chasse, précisément, est dans le viseur de certains lobbys. La critique de la chasse n’est-elle pas le reflet d’une société qui délaisse l’héritage et les modes de vie traditionnels ?

      Barbara Pompili a commis une grosse erreur en disant que la chasse était un loisir. La chasse est une manière de concevoir l’existence et la relation au monde ; c’est une culture. Je n’achète plus de viande en boucherie. Je chasse, je tue et je mange. Je passe un temps fou à préserver les milieux pour qu’ils soient favorables aux animaux. J’aspire à ce qu’on laisse tranquille les chasseurs pour plusieurs raisons. D’abord parce que la chasse est un mode de vie favorisant le vivre-ensemble et ensuite parce qu’elle est durable et vertueuse.

      En quoi l’antispécisme, le véganisme et aussi le courant antichasse entrent-ils en contradiction avec les besoins existentiels de l’espèce humaine ?

      Nous sommes des hommes modernes, enfants de chasseurs et d’éleveurs. Si nous nous sommes redressés et que notre cerveau s’est développé, c’est parce que nous avions accès à de la protéine animale. On s’est coordonnés grâce à la chasse. Puis est venu naturellement l’élevage. Le nomade chasseur-cueilleur est devenu un éleveur. Dès qu’il y a eu la chasse, la question déterminante “comment allons-nous survivre ?” ne pouvait plus se poser. C’est important de revenir sur ce point, car il ne faut pas oublier que nous sommes les enfants de ces hommes modernes du néolithique. Les déconstructeurs de notre temps veulent la mort de notre civilisation. Le mouvement qui lutte contre la chasse, qui se croit majoritaire alors qu’il est minoritaire, s’attaque très violemment – comme les végans et les animalistes – à l’élevage. Cette défiance brutale est contraire à l’essence de l’humanité, car nous, les chasseurs, sommes les fondations anthropologiques et culturelles de l’homme moderne.

      En plus de démontrer l’imposture de ces nouveaux prédateurs, vous défendez une lecture de l’écologie connectée au réel. Sans passer par le véganisme et l’antispécisme, quelles solutions concrètes doit-on mettre en place pour sauver notre écosystème ?

      Revenir à des choses simples et de bon sens. Consommer mieux et moins, en circuit court. Ceci est applicable pour l’alimentaire et le vêtement. Nous portons des jeans qui ont fait en moyenne plus d’une fois le tour de la planète ! Tâchons de réparer ou faire réparer et de recycler tous nos déchets quand cela est possible. En bref : l’approche paysanne de l’existence, sans pour autant revenir deux siècles en arrière, est fondamentale.

      Il faut lutter contre le gaspillage. Chez les particuliers, dans la distribution ou la restauration, nous gaspillons plus que de raison. Regardez dans les poubelles des grandes surfaces, des particuliers et des restaurants… vous serez sidérés ! Cessons de jeter par la fenêtre ses déchets lorsque l’on roule. Une étude de Vinci montre que près de 40 % des automobilistes sont des jeteurs. Je ramasse ces déchets avec la Fédération des chasseurs des Hauts-de-France par tonnes ! La Terre est notre maison commune, ne l’oublions pas. Une fois ces quatre choses réglées, nous aurons fait un bon bout de chemin. Le tout sans incantation, sans culpabilisation et sans toucher à ce que nous avons de plus cher et réconfortant : nos assiettes !

      Les Nouveaux Prédateurs : antispécistes, militants végans, écologistes radicaux, de Charles-Henri Bachelier, Le Cherche-Midi, 160 pages, 16 €.

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      France24 - Monde

      Ukraine : Emmanuel Macron demande à l'OMS de condamner l'agression russe

      Publié le : 22/05/2022 - 19:11

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      Emmanuel Macron a demandé dimanche aux pays membres de l'Assemblée mondiale de la santé, organe décisionnel de l'OMS, de soutenir une résolution condamnant l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine, et "réaffirmé la pleine solidarité de la France et de l'Union européenne avec l'Ukraine".

      La guerre en Ukraine et son cortège de faim et de maladie va peser sur les discussions des 194 pays membres de l'OMS cette semaine, pour tenter d'échafauder une réforme du système de santé mondial, dont les faiblesses ont été mises à nu par la pandémie de Covid-19.

      "Là où va la guerre, la faim et la maladie suivent de près", a mis en garde le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un discours d'ouverture de l'Assemblée mondiale de la santé plein d'émotion et de souvenirs, ceux "d'un enfant de la guerre" en Éthiopie. "La paix est indispensable à la santé", a-t-il martelé, avant de lancer : "Paix ! Paix ! Paix !"

      Mais c'est bien la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine, qui va occuper en partie les délégués. Le président français, Emmanuel Macron, a appelé les membres de l'organisation à adopter, mardi, une résolution initiée par l'Ukraine, qui dénonce les attaques perpétrées par Moscou sur le système de santé mais aussi les gravissimes conséquences de l'invasion sur l'alimentation dans de nombreux pays, qui dépendent du grenier à céréales ukrainien et des engrais russes.

      Si le texte condamne fermement la Russie, il ne prévoit "en aucun cas l'expulsion", faisait toutefois valoir un diplomate occidental.

      Nombre de pays estiment que la coopération sanitaire est un domaine à part et à préserver.

      Cette guerre "ne nous fait pas oublier que de nombreuses autres urgences, sur le reste de la planète, doivent continuer de nous mobiliser. La pandémie au premier chef", a souligné le président français.

      Argent, nerf de la santé

      Dès lundi, les ministres de la Santé devraient se succéder à la tribune pour cette première Assemblée en présentiel depuis le début de la pandémie, et on entrera dans le dur : le financement durable de l'OMS.

      L'Organisation - à laquelle certains complotistes prêtent pourtant la volonté de contrôler la santé dans le monde - ne dispose que d'un budget biennal autour de 6 milliards de dollars.

      Le problème vient du fait que les cotisations obligatoires des membres ne comptent que pour 16 % du budget total en 2020-21. Le reste - des contributions volontaires - est plus difficile à planifier, à obtenir et souvent ces sommes sont désignées pour un objectif précis.

      L'idée est de porter progressivement à 50 % la part des cotisations obligatoires, sur une période d'une dizaine d'années pour permettre à l'OMS de mieux jouer son rôle mais non sans se réformer en contrepartie.

      "Il n'y a pas de meilleur investissement que la santé", a assuré le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.   

      Architecture

      La pandémie de Covid-19 a permis de mettre à nu ce qui ne fonctionne pas dans le système mondial de santé.

      L'Assemblée va donc se pencher sur le toilettage du Règlement sanitaire international (RSI), pour permettre de répondre plus efficacement et plus rapidement aux urgences sanitaires. 

      Dans la même veine, l'Assemblée devrait décider de la création d'une Commission permanente des urgences issue du Conseil exécutif de l'OMS et activable en 24 heures en cas d'urgence sanitaire de portée internationale, le plus haut niveau d'alerte de l'OMS.

      En parallèle, a été lancé le chantier d'un nouvel accord international sur la santé mondiale, qui pour ses partisans devra être contraignant, et pourrait venir compléter le RSI.

      En décembre, un groupe intergouvernemental de négociation a été créé pour y travailler.

      Comme un fait exprès, les cas de variole du singe -une maladie endémique dans certaines parties de l'Afrique- s'étendent en Amérique du nord et en Europe, et si la plupart des cas sont pour l'heure sans gravité, le spectre d'une nouvelle crise de grande ampleur inquiète les autorités sanitaires.

      Avec AFP

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      Un premier cas d'infection à la variole du singe confirmé en France

      La Chine rappelée à l'ordre par l'OMS sur sa politique "zéro Covid"

      Selon l'OMS, le Covid-19 est responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes

      New York Times - World

      Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style

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      Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.

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      By Elian Peltier and Mady Camara

      DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.

      Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.

      “When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”

      If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.

      “The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”

      Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.

      European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.

      From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.

      “More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”

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      Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.

      Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.

      His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.

      Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.

      At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.

      As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.

      It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.

      Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.

      “Why not us?” he said.

      Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.

      Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.

      “To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”

      His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.

      If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.

      Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.

      Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.

      Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.

      “It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.

      The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.

      But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.

      “Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”

      Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.

      “I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”

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      L’assimilation ou “l’adoption” d’une personne par la nation

      L’“assimilation” comme manière d’intégrer les personnes immigrées à la communauté nationale est décriée ; elle les dépouillerait de leur identité et de leurs traditions, effet d’un manque d’ouverture que respecterait au contraire l’intégration diversitaire des pays anglo-saxons. La pratique de l’adoption permet d’éclairer le débat : leur point commun, l’accueil d’un membre initialement étranger à la famille (adoption) ou au pays (immigration) concernés a pour enjeu qu’il en devienne un membre à part entière.

      La pratique française de l’adoption est “plénière” : l’enfant devient pleinement l’enfant de ses parents adoptants comme s’il était né d’eux. Le lien filial avec un enfant adopté s’établit sans différence de nature avec celui d’un “enfant biologique” ; la situation filiative d’un enfant venu dans sa famille par adoption est similaire à celle d’un enfant né de la vie sexuelle du couple parental. Le lien créé par l’adoption est inconditionnel, l’enfant est dans cette famille comme s’il y avait toujours été, la famille adoptante est pour l’enfant sa famille car la seule ayant noué le lien filiatif avec lui.

      L’open adoption à l’américaine est différente : c’est un contrat de cession d’enfant ; les avocats formalisent les droits de chacune des parties selon la manière coutumière aux États-Unis. L’enfant devient juridiquement celui de sa famille adoptante ; mais qu’un enfant “ne s’adapte pas” à elle, la situation est gérée depuis des blogs d’échange d’enfants, avec l’idée qu’un enfant qui ne s’est pas fait sa place dans une famille la trouvera peut-être dans une autre, éventuellement en allant jusqu’à changer son prénom : le lien est conditionnel. L’adoption ne crée pas une implantation symbolique, comme si l’enfant était natif de sa famille ; la manière anglo-saxonne établit l’adoption en une filiation seconde, elle formalise le transfert d’un enfant d’une famille à une autre mais qui pourrait devenir une autre encore : de ce fait, elle n’est pas sécurisante comme la manière française.

      La différence des pratiques correspond à des sensibilités culturelles façonnées par les traditions religieuses des deux pays. L’adoption française donne le primat au lien symbolique, ce qui permet la création d’un lien pleinement filiatif en l’absence même de lien organique entre les parents et l’enfant ; cette manière fait écho à la tradition catholique où le lien spirituel suffit à fonder pleinement une parenté, ce que reflète la paternité symbolique selon une hiérarchisation : depuis les parrain et marraine, éponymes de l’enfant et parents spirituels, le prêtre appelé père, le pape ; contrastant avec la tradition protestante, matrice de la société américaine, pour laquelle la relation du croyant se fait sans intermédiaire avec son Dieu. De la même manière, l’eucharistie distingue la foi catholique pour laquelle elle spiritualise la présence du Christ, de la foi protestante. Les divergences des deux cultures se reflètent dans la confection du lien de filiation : la manière française en fonde la vérité sur une construction psychique et symbolique, l’anglo-saxonne requiert le caractère charnel, organique, conservant donc une référence originelle aux géniteurs, selon l’ancrage réaliste qui la caractérise.

      Poursuivons notre analogie : ces différences s’illustrent dans les approches différentes de l’immigration. La manière française est symbolique et culturelle ; elle fait du nouvel arrivé un enfant du pays comme s’il en était natif. D’où importe qu’il témoigne un privilège aux manières du pays d’accueil, non comme une soumission ni un oubli du pays quitté, mais comme un pacte nouant un lien immarcescible, et le témoignage d’endosser la dette symbolique commune qui fait entre tous le lien citoyen, ferment même du lien national, quelle que soit de chacun sa provenance géographique.

      L’approche américaine n’enracine pas les personnes immigrées dans des mœurs communes ; c’est d’abord le fait que les États-Unis se sont constitués comme une agrégation de diversités culturelles. Mais surtout le critère d’intégration y est autre qu’en France : il est surtout économique. La diversité ne fait pas embarras car ce qui compte est l’insertion productive, dans la logique postprotestante du “on a ce que l’on mérite”, qui découle de la doctrine réformée de la grâce. Le pays ne se sent pas engagé autrement, reflet d’un lien social privatisé jusqu’à l’excès aux États-Unis alors qu’il est socialisé jusqu’à l’excès inverse en France, dans cette opposition culturelle entre la France prompte à la compassion et qui « réserve sa pitié pour le déshérité [tandis que le monde américain d’influence protestante veut] construire un monde d’égalité, de justice et de droit », comme le note Jean-Marie Rouart ( Ce pays des hommes sans Dieu, Bouquins, 2021).

      Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ?

      Aussi est-il surprenant que l’assimilation soit en France tenue pour une dépossession faite aux immigrés : elle est une main tendue. Mais une main tendue ne noue le lien que si elle est saisie. Il en résulte une impérative régulation qui soit au préalable du moment migratoire, et non pas postérieure comme la régulation économique américaine. De même qu’une adoption plénière justifie une évaluation préalable : celle de la motivation du couple adoptant et de ses capacités matérielles d’accueil (le fameux “parcours d’agrément”) en même temps qu’une préparation de l’enfant à la mutation filiative à laquelle il est destiné ; de même l’assimilation suppose une double évaluation nécessairement préalable au moment de la migration : économique (du côté du pays) et culturelle (du côté du migrant, surtout la maîtrise de la langue). Sans quoi le rejet est inévitable : rejet de l’adoption par un enfant qui ne parvient à honorer la dette symbolique qu’il ressent à l’égard de sa famille adoptante, et qui du coup le déborde ; rejet de l’immigration pour des raisons analogues, par impossibilité de se sentir en mesure d’honorer la dette symbolique à l’égard du pays d’accueil, souvent par mauvaise conscience d’avoir délaissé le pays d’origine.

      L’immigration en provenance de pays d’islam est-elle plus rétive à l’assimilation ? Faut-il le comprendre en fonction du fait que le principe de l’adoption comme instaurant une filiation n’existe pas en islam : l’enfant abandonné est recueilli mais demeure à jamais le fils, la fille de ses géniteurs, et à jamais musulman, ce qui est corrélé ?

      Pourtant le problème n’est pas de cette conception culturelle ; il est de l’approche française de l’immigration faite depuis l’importation en France de la manière américaine de la gérer, véritable déculturation imposant le principe diversitaire de la logique américaine. Cette importation, effet de l’idéalisation des élites, dans l’illusion que l’américanisation favoriserait de coller à la réussite des États-Unis, prive de la régulation culturelle de l’immigration en France, au risque d’en faire un grave problème de société, qu’il serait injuste d’attribuer à quelque intolérance des Français à l’égard des personnes immigrées.

      Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ? L’assimilation ne peut fonctionner sans une fierté d’être français : non pas une fierté prétentieuse, mais celle banale qui fait fier de sa famille parce qu’elle est sa famille, de son pays parce qu’il est son pays ; la fierté est le ciment de la filiation, qu’il s’agisse de faire l’enfant d’une famille ou le citoyen d’un pays. L’assimilation est la manière culturelle française d’accueillir l’immigration.

      *Christian Flavigny est pédopsychiatre et psychanalyste. Une version intégrale de cette tribune a été publiée sur le site de l’Institut Thomas-More.

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      Le ministère britannique de la Défense lance un appel d’offres pour remplacer ses hélicoptères Puma

      par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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      Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

      Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

      Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

      Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

      En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

      Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

      Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

      Le ministère britannique de la Défense lance un appel d’offres pour remplacer ses hélicoptères Puma

      par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

      Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

      Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

      Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

      En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

      Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

      Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

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      Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

      Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

      Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

      Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

      En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

      Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

      Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

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      Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

      Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

      un appel d’offres

      Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

      Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

      En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

      Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

      Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

      France24 - Monde

      Roland-Garros : Jabeur déjà hors jeu, Alcaraz au rendez-vous

      Publié le : 22/05/2022 - 10:15Modifié le : 22/05/2022 - 23:01

      Romain HOUEIX Suivre

      Le tournoi de Roland-Garros a débuté dimanche. Pour cette première journée, Alexander Zverev, Carlos Alcaraz et Garbine Muguruza ont fait leur entrée en lice. L'élimination de la favorite Ons Jabeur a constitué la première surprise du tournoi. Retrouvez le résumé de la première journée.

      La Tunisienne Ons Jabeur, 6e mondiale, avait l'honneur d'ouvrir l'édition 2022 de Roland-Garros sur le court Philippe Chatrier, dimanche 22 mai, mais s'est laissée surprendre. Le phénomène espagnol Carlos Alcaraz (6e), ultra favori pour la Coupe des Mousquetaires, a quant à lui eu l'honneur de conclure la première journée du tournoi et s'est offert la victoire face à l'argentin Juan Ignacio. France 24 vous résume ici la première journée du tournoi.

      • 21 h 34 : Alcaraz réussit une entrée solide

      Le jeune phénomène espagnol Carlos Alcaraz, aux portes du top 5 à 19 ans et déjà prétendant au titre, a réussi une entrée solide à Roland-Garros en ne laissant que six jeux à l'Argentin Juan Ignacio Londero, 141e mondial et lucky loser, dominé 6-4, 6-2, 6-0 au premier tour. 

      • 20 h 07 : entrée tranquille pour Alexander Zverev

      Alexander Zverev, numéro 3 mondial et demi-finaliste il y a un an, a connu une entrée en lice tranquille à Roland-Garros en écartant l'Autrichien Sebastian Ofner, au-delà de la 200e place mondiale, 6-2, 6-4, 6-4 en moins de deux heures.

      • 19 h 34 : Clara Burel lâche face à Maria Sakkari

      Clara Burel, 94e mondiale, a cédé sous les assauts puissants de la Grecque Maria Sakkari (3e) qui s'est imposée 6-2, 6-3, dimanche au 1er tour de Roland-Garros.

      • 17 h 24 : Quentin Halys craque

      Le Français n'est pas parvenu à remporter le moindre de ses trois jeux décisifs disputés face à John Isner, et s'incline en quatre sets (7-6, 4-6, 7-6, 7-6) sur le court Suzanne Lenglen.

      • 17 h 22 : "FAA" se fait peur sur le court central

      Felix Auger-Aliassime a failli passer à la trappe. Mené deux sets à zéro, la tête de série n°9 s'impose en cinq sets contre Varillas (2-6, 2-6, 6-1, 6-3, 6-3) et rallie le deuxième tour.

      • 16 h 17 : Grégoire Barrère offre une première victoire française

      Grégoire Barrère, 209e mondial, a remporté son duel face au au Japonais Taro Daniel (3-6, 6-2, 0-6, 6-3, 6-4). Il égalise sa meilleure performance Porte d'Auteuil

      • 15 h 39 : la vainqueure de Roland-Garros 2016 éliminée d'entrée

      L'Espagnole Garbine Muguruza, 10e mondiale et lauréate 2016, a été éliminée dès le premier tour de Roland-Garros par la 46e mondiale, l'Estonienne Kaia Kanepi (2-6, 6-3, 6-4).

      Kanepi, 36 ans, affrontera au 2e tour la Brésilienne Beatriz Haddad (48e) – qui s'est débarrassée de l'Espagnole Cristina Bucsa (134e et issue des qualifications) en trois sets (6-3, 1-6, 6-2).

      • 15 h 23 : vers une première victoire française ?

      Première Marseillaise de ce Roland-Garros sur le court 14 à l'entame du 5e set entre Grégoire Barrere et Taro Daniel.

      May 22, 2022

      Dans le même temps, bien que mené d'un set, Quentin Halys tient tête à John Isner (23e mondial)

      • 15 h 17 : Diego Schwartzman passe au second tour

      L'Argentin Diego Schwartzman a franchi, non sans mal, l'obstacle Kuznetsov en quatre sets (6-3, 1-6, 6-4, 6-2).

      • 15 h 05 : Carole Monnet s'incline logiquement

      Deuxième Française en lice, Carole Monnet s'est inclinée en deux sets contre Karolina Muchova (6-3, 6-3).

      • 14 h 17: trois qualifiés supplémentaires

      Jaume Munar (91e) a gagné en quatre sets (6-1, 6-3, 4-6, 6-3) contre Daniel Altmaier (54e). Aljaz Bedene (175e) s'est imposé en quatre manches (6-2, 6-4, 6-7 [5], 6-1), contre l'Australien Christophe O'Connell (124e). Sloane Stephens, finaliste en 2018, s'est qualifiée pour le deuxième tour grâce à sa victoire contre la qualifiée Niemeier (5-7, 6-4, 6-2).

      • 13 h 39 : Ons Jabeur éliminée

      Elle était la principale outsider à Iga Swiatek. La numéro 6 mondiale et phénomène tunisien Obs Jabeur a été éliminée en trois sets Magda Linette (3-6, 7-6, 7-5).

      Après un premier set maîtrisé, elle a perdu pied petit à petit, perdant parfois son sang-froid en tirant au pied dans une balle ou protestant auprès de l'arbitre. Magda Linette, poussée par le public, s'est quant à elle montrée impériale sur ses services.

      C'est une grande déception pour la Tunisienne et une contreperformance majeure après une année à passer les paliers et à décrocher des victoires majeures. Jabeur arrivait à Paris forte d'un titre à Madrid, le plus prestigieux de sa carrière, et d'une finale à Rome, ainsi que de son meilleur classement. La Tunisienne de 27 ans se présentant aussi comme la joueuse qui a empoché le plus de victoires sur terre battue (17 pour 3 défaites) cette saison.

      • 13 h 20 : Dominic Thiem déjà dehors

      Dominic Thiem, double finaliste à Roland-Garros, s'est incliné d'entrée face au Bolivien Hugo Dellien (87e), en trois sets (6-3, 6-2, 6-4) alors qu'il peine à revenir après sa longue blessure au poignet droit.

      L'Autrichien de 28 ans, ex-n°3 mondial aujourd'hui 194e, n'a pas remporté le moindre match sur le circuit depuis son élimination en 8es de finale à Rome, en mai 2021. Victime de douleurs au poignet, il avait mis un terme à sa saison après son élimination d'entrée à l'ATP 250 de Majorque en juin.

      • 13 h 13 : premières pluies de l'année

      La pluie a fait son apparition quelques minutes Porte d'Auteuil. Pas de quoi fermer le court Philippe-Chatrier où Ons Jabeur apparaît en grandes difficultés face à Magda Linette.

      • 12 h 59 : Grigor Dmitrov, premier homme au second tour

      Le Bulgare n'a pas manqué son entrée en lice Porte d'Auteuil. Il a expédié rapidement l'Américain Marcos Giron (6-1, 6-1, 6-1). 

      • 12 h 42 : Harmony Tan, première Française éliminée

      La Française Harmony Tan, 106e mondiale, a été battue au 1er tour de Roland-Garros par la Colombienne Camila Osorio (66e) en deux sets (6-4, 6-3).

      En quatre participations, Tan, 24 ans, n'a atteint qu'une seule fois le 2e tour, en 2021. Elle était la première des 28 joueurs français engagés (15 hommes, 13 femmes) à entrer en lice. 

      • 12 h 25 : Sorana Cirstea première qualifiée pour le deuxième tour

      La Roumaine, tête de série 26, a facilement dominé Tatjana Maria (6-3, 6-3). Elle affrontera Stephens ou Niemeier.

      • 11 h : les matches débutent

      La cuvée 2022 de Roland-Garros est lancée. Sur le court central, la Tunisienne Ons Jabeur affronte la Polonaise Magda Linette. Du côté du Simonne-Mathieu, Dominic Thiem fait face à Hugo Dellien. La première Française, Harmony Tan, joue quant à elle sur le court n°14.

      • 10 h : les portes de Roland-Garros s'ouvrent

      En ce dimanche 22 mai, l'édition 2022 du tournoi du Grand Chelem parisien s'ouvre ouvre officiellement. Premiers matches prévus à 11 h.

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Valeurs Actuelles

      Le progressisme de A à Z

      Propos recueillis par Mickaël Fonton

      Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?

      La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.

      Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?

      La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.

      Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?

      Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.

      Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.

      Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?

      Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.

      En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…

      Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?

      « Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.

      La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?

      La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…

      De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.

      On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?

      Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.

      S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.

      Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.

      Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.

      Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.

      « Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?

      Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.

      Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.

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      New York Times - World

      Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict

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      For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.

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      By Isabel Kershner

      JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.

      He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.

      But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.

      One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.

      Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.

      Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.

      Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.

      The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.

      Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.

      “I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”

      As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.

      While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.

      Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”

      His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.

      Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.

      He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.

      “If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”

      He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.

      Now they are coming back.

      While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.

      The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.

      “Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.

      For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.

      “To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”

      Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”

      Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.

      Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”

      Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.

      Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.

      A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.

      “My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”

      He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.

      More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.

      As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.

      Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.

      And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.

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      Le premier des six hélicoptères H160 destinés à la Marine nationale a été livré à Babcock

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

      Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

      En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

      « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

      The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

      — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

      Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

      Le premier des six hélicoptères H160 destinés à la Marine nationale a été livré à Babcock

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

      Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

      En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

      « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

      The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

      — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

      Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

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      En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

      Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

      En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

      « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

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      Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

      En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

      « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

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      — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

      May 17, 2022

      Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

      France24 - Monde

      Nigeria : une attaque jihadiste fait au moins 30 morts dans l'État de Borno

      Publié le : 24/05/2022 - 03:46

      FRANCE 24 Suivre

      Selon deux responsables de milices qui ont rapporté l'information mardi, au moins trente personnes ont été tuées samedi dans l'attaque d'un village de l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.

      Au moins trente personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria lors d'une attaque menée par des jihadistes en représailles contre un raid de l'armée, ont rapporté mardi 24 mai deux responsables de milices.

      Selon eux, cette attaque s'est déroulée samedi dans le village de Mudu, dans l'État de Borno, près de la frontière avec le Tchad, par des jihadistes de l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Elle n'a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les jihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région.

      Les 30 victimes étaient "des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes", a déclaré à l'AFP Babakura Kolo, chef d'une milice dans la capitale régionale Maiduguri. Les hommes tués dans l'attaque étaient venus à pied depuis des camps pour personnes déplacées de la ville de Rann, à 80 km de là.

      Selon un autre chef de milice, Umar Ari, l'Iswap a accusé les ferrailleurs d'avoir renseigné l'armée sur leurs positions dans la région. "Les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire", a expliqué Umar Ari à l'AFP.

      Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'Iswap et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants jihadistes.

      2,2 millions de personnes déplacées

      L'organisation Iswap s'est séparée de Boko Haram en 2016 et s'est progressivement hissée au rang de groupe jihadiste le plus puissant de la région.

      Les deux groupes s'en prennent de plus en plus souvent aux civils, notamment aux bûcherons, aux agriculteurs et aux éleveurs, qu'ils accusent de les espionner.

      Les violences jihadistes ont fait plus de 40 000 morts et obligé quelque 2,2 millions de personnes à quitter leurs foyers dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, selon les Nations unies. La plupart des personnes déplacées vivent dans des camps et dépendent de l'aide alimentaire fournie par les organisations humanitaires. Beaucoup d'entre elles se voient obligées d'abattre des arbres dans cette région aride pour obtenir du bois de chauffage, et de récupérer de la ferraille qu'elles vendent pour acheter de la nourriture.

      Les violences jihadistes au Nigeria se sont étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Pour les combattre, les armées des quatre pays, ainsi que celle du Bénin, ont réactivé en 2015 une Force multinationale mixte (FMM), créée en 1994 mais très peu opérationnelle depuis.

      Avec AFP

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Au Nigeria, une attaque fait plusieurs morts dans un village du nord-ouest

      Nigeria : trois policiers tués dans une nouvelle attaque jihadiste à Adavi

      Au Nigeria, des attaques contre trois villages font des dizaines de morts

      Valeurs Actuelles

      Lettre ouverte à Vladimir Poutine

      Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.

      Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.

      Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !

      Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !

      Ainsi, Monsieur le Président,

      Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?

      À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !

      De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !

      C’est donc au nom même de la civilisation,

      C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !

      Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !

      L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,

      L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !

      * Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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      Otan : L’armée de l’Air et de l’Espace va déployer un système de défense aérienne MAMBA en Roumanie

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

      Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

      Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

      Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

      « Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

      Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

      Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

      À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

      Photo : MBDA / Archive

      Otan : L’armée de l’Air et de l’Espace va déployer un système de défense aérienne MAMBA en Roumanie

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

      Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

      Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

      Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

      « Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

      Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

      Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

      À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

      Photo : MBDA / Archive

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      Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

      Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

      Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

      Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

      « Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

      Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

      Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

      À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

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      Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

      Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

      Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

      Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

      « Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

      Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

      Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

      À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

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      France24 - Monde

      Tournée africaine d’Olaf SCHOLZ, le chancelier allemand au Niger au deuxième jour de sa tournée.

      Publié le : 23/05/2022 - 23:18Modifié le : 23/05/2022 - 23:59

      Mounia KACEM

      Au deuxième jour de sa courte tournée africaine, Olaf Scholz a réaffirmé son soutien au Niger dans les domaines de coopération qui lient les deux pays : l’éducation, la santé et la sécurité. C’est la troisième fois ces deux derniers mois que le gouvernement allemand dépêche une délégation au Niger. Il a exprimé aux côtés de Mohamed Bazoum le désaccord de son pays vis-à-vis de l’attitude isolationniste du Mali voisin. 

      Il y a un an jour pour jour, le volcan Nyiragongo dans l'est de la République démocratique du Congo entrait en éruption. La lave s'était arrêtée aux portes de la ville de Goma, mais plus de 3000 maisons avaient été détruites. 

      L'éruption avait mis en évidence le manque de préparation des autorités, et notamment les maigres moyens alloués à l'OVG, l'Observatoire volcanologique de Goma. Un après les populations sont toujours menacées par les gaz volcaniques.

      Enfin, après trois ans d’absence, le salon du livre d’Abidjan était de retour du 17 au 21 mai dernier. L’occasion pour les organisateurs et participants de redorer le blason de la littérature ivoirienne et africaine, alors que le secteur est de plus en plus menacé par les nouvelles sources de contenu digital. 

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Valeurs Actuelles

      Michel Lambert, l’écrivain émérite de la nouvelle

      Les nouvelles de M. Michel Lambert font irrésistiblement songer au Rêve d’un curieux de Baudelaire : « J’étais mort sans surprise et la terrible aurore / M’enveloppait […] / La toile était levée et j’attendais encore. » Le ciel regarde ses personnages – nos semblables, nos frères – et ce regard implacable exige d’eux ils ne savent quoi au juste : un souvenir, un regret, un remords… Vrai ou inventé ? Quelle différence, au regard du ciel…

      Le ciel de ces nouvelles est d’un bleu sans pitié ; il fait toujours trop chaud, les villes devenues fournaises ne font plus semblant d’être humaines. Qu’espérer alors, à part la rémission d’un orage, des trombes entre deux soleils pour se donner le temps de ne pas faire un geste ? Un habitué des bars retrouve attablées non loin de lui deux anciennes amantes qui l’ont peut-être reconnu, ou peut-être pas, et qu’importe ? « Et ça m’a fait mal ce qu’elles avaient été, ce qu’elles étaient devenues. » Il les file cependant, mais sans les rejoindre : « Je reste immobile dans une semi-obscurité sans appel. » Pourquoi se faire reconnaître, s’écrier « Je suis là », comme fait un inconnu qui tape sur l’épaule d’une femme attablée à une terrasse, avant de disparaître dans la foule à l’instant où elle se retourne ? Pourquoi ce jeu cruel, cette prétérition que nous impose le temps, qui fait si bon marché de nous, de notre prétention à dire “Je” ? Quelle compassion si peu personnelle porte tel buveur solitaire vers une inconnue ? « Il me semblait que si je découvrais son secret à elle, je découvrirais le mien, pourquoi l’élan s’était brisé, un jour ou au fil du temps. »

      « Drôle d’expression, payer l’addition. L’addition de quoi, voilà le problème. Et comment payer ? » M. Michel Lambert retrouve avec une douloureuse ironie, celle qui survit aux batailles perdues, les mots de la plus secrète sagesse des contes : “Va je ne sais où et me rapporte je ne sais quoi”. « L’enfant mal vieilli » s’esquive, se tait, il fait partie de ces « réprouvés » qui « observent en silence le plafond de leur vie » : « Attendre, ç’avait toujours été notre second métier. »

      La littérature n’a d’objet que le “plus vrai que vrai”

      Que retient-on de notre vie ? Les lâchetés, les démissions, quand nous avons un peu trop bien imité l’impermanence des choses, alors que tel condisciple retrouvé si longtemps après rappelle avec gratitude au narrateur tel geste de courage à son endroit, que le narrateur a bien sûr oublié… « Notre histoire à chacun devenait, à mesure que le temps fuyait, un souvenir toujours plus inaudible, toujours plus informe. » Qu’importe dès lors que ces souvenirs soient intervertis, ou fabriqués ? Toutes les monnaies se valent pour passer le Styx, « payer l’addition » – même la fausse. Mais c’est mal dire, et médire de la littérature, que de parler de fausse monnaie à son propos, elle qui n’a d’objet que le « plus vrai que vrai ». Un écrivain à la hauteur de sa vocation n’invente jamais que la réalité.

      Ce talent de saisir le monde en quelques phrases – tout est là, et c’est tout – ; cette miséricorde désarmée envers ses personnages, ce mezza voce fraternel qui le caractérise dès ses premiers mots : M. Michel Lambert est un maître incontestable de la forme brève.

      “Le ciel me regardait”, de Michel Lambert, Le Beau Jardin, 144 pages, 14 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      L'Humanité

      Villejuif intime à l’État de décrasser ses terres

      Actu

      Pollution 20 000 tonnes de déchets industriels potentiellement toxiques s’entassent depuis deux ans sur un site appartenant à l’État. La municipalité val-de-marnaise a décidé de l’attaquer en justice. Les impacts environnementaux se font déjà sentir.

      Marie-Noëlle BertrandDiego Chauvet

      Vingt mille tonnes de déchets industriels sur les bras depuis deux ans, et toujours rien qui bouge : la municipalité de Villejuif, dans le Val-de-Marne, en a ras la décharge de l’inaction publique. Elle a annoncé, mercredi 18 mai, sa décision d’attaquer l’État en justice afin de l’obliger à prendre les choses en main. En mars 2021, Emmanuel Macron, en visite à l’hôpital Gustave-Roussy, qui borde la zone souillée, s’était engagé auprès de Pierre Garzon, maire de la ville, à prendre des mesures. Seulement voilà : seize mois plus tard, on ne voit rien venir, et le parc de la redoute des Hautes-Bruyères reste toujours aussi contaminé.

      « Il s’agit de déchets de type industriel qui, parce qu’ils sont très polluants, sont censés passer par des sites spécialisés dans le retraitement », détaille Pierre Garzon (1). Entre autres ­produits ou objets, « des plaques en ­fibro-amiante, des machines-outils comportant des métaux lourds tels que le mercure ».

      Tous ces rebuts, accumulés en moins de six mois, couvrent aujourd’hui une surface de 40 000 mètres carrés. Pierre Garzon dénonce les agissements d’une véritable « mafia des déchets industriels », qui aurait exploité les populations d’un ­bidonville aujourd’hui disparu. Cinquante mille mètres cubes d’ordures s’entassent à sa place, « et l’on sait à présent qu’il y a des infiltrations dans le sous-sol », entre autres de plomb et de cyanure, conclut l’édile.

      Les conséquences vont être inévitables, estime la municipalité, qui souligne que cette décharge, tout aussi sauvage que suintante et qui a déjà passé deux hivers exposée aux pluies et aux ruissellements, menace directement la faune et la flore d’une zone naturelle sensible voisine. La proximité de l’Institut Gustave-Roussy, un hôpital dédié à la lutte contre le cancer, n’est pas non plus sans susciter des inquiétudes.

      Il faut faire vite, insiste Pierre Garzon, pour qui l’État, propriétaire du terrain, n’a que trop attendu. Le président de la République, assure-t-il, « avait pris l’engagement de lancer un appel d’offres en juillet 2021, lequel devait se conclure fin août-début septembre de la même année ». Depuis, ­silence radio. « Lorsque nous interrogeons l’État, nous ne recevons aucune ­réponse », déplore le maire.

      Des intérêts financiers

      La responsabilité en incomberait, selon lui, à Bercy. « Je sais que la préfecture du Val-de-Marne agit comme elle le peut pour faire appliquer cette obligation », précise-t-il. « Les raisons sont donc principalement financières, et traitées par les financiers de l’État. Ils ont même osé nous proposer d’en faire une décharge officielle, pour générer une recette qui servirait ensuite à dépolluer le site. »

      L’objectif de Villejuif, défendue par l’avocate environnementale Corinne Lepage et épaulée par le territoire Grand-Orly Seine Bièvre, le conseil départemental et les communes voisines de Cachan, L’Haÿ-les-Roses et Arcueil, est tout autre. Pour la ville, qui projette d’ériger sur le site un pôle de santé et des ­logements, l’urgence est de le ­dépolluer avant l’arrivée de l’hiver. Et les prochaines infiltrations profondes.

      pollution industrielledéchetsvillejuif
      BBC

      Love Island's eBay styling could change second hand buying habits

      By Star McFarlaneBBC Business reporter

      Love Island's decision to dress contestants in second hand clothes from eBay could spark a change in viewers' shopping habits, fashion experts say.

      The show had attracted criticism from sustainability advocates for promoting fast fashion with previous sponsors like Missguided and I Saw It First.

      But a new partnership with eBay UK could change the way its viewers shop, said fashion consultant Natalie Binns.

      The show's bosses said it was striving to be "a more eco-friendly production."

      Ms Binns, a fashion buying and sustainability consultant, said promoting second hand clothing on the popular TV show would make viewers think and shop differently.

      "This is going into the homes of normal people who may have never considered the impact of their clothing before," she told BBC Radio 4's Woman's Hour.

      "Regardless of whether [viewers] are ready to make a change, there's going to be a change forced upon them as previously you could buy what [contestants] were wearing immediately after or even during the show whereas you're not going to be able to do that anymore."

      Preferring preloved

      In the past, clothes worn by contestants have sold out in minutes on fast fashion retailers' websites.

      This year, viewers will be able to access a "shop the look" tab via the Love Island app or eBay website where they can buy similar items to those seen on screen.

      Although eBay sells both new and second hand clothing, it confirmed that anything sourced from eBay for the purpose of the campaign will be second hand.

      Contestants in this year's show will dress in a mix of new and preloved clothing. Jemma Tadd, head of fashion at eBay, said this reflected the way young people in particular are increasingly choosing to dress.

      "Our goal with this partnership is get people to consider switching up their shopping habits with preloved fashion - whether that's taking baby steps and adding one or two items to your wardrobe, or selling something you no longer wear to make way for something else," she said.

      Dr Amna Khan, senior lecturer in consumer behaviours and retail at Manchester Metropolitan University, said the move was in response to the changing values of shoppers.

      "The perception of preloved clothing has changed. Where it was once a case of only buying it if you couldn't afford anything else, it's now become trendy to wear second hand," Dr Khan explained.

      Research from eBay UK showed it saw one sale of second hand clothing for every second of 2022.

      Dr Khan went on to say that the cost of living had played a big part in the popularity of buying second hand.

      "Consumers have never had to think that buying clothes are a luxury," she said. "Now they are having to reconsider the way they approach shopping and how they can get the most for their money."

      Famous for the many outfit changes that the contestants undergo each day, Justine Porterie, global head of sustainability at Depop, previously labelled the show "fast fashion's biggest advocate."

      Many former contestants of the show have also gone on to high profile partnerships with fast fashion brands.

      Molly-Mae Hague became creative director of Pretty Little Thing, Maura Higgins signed with Boohoo and Amber Gill with MissPap - further emphasising the show's ties to the fast fashion industry.

      The announcement of the partnership with eBay UK is a move to make the reality TV show "a more eco-friendly production" according to Love Island's executive producer Mike Spencer.

      The impact of fast fashion on the environment is widely documented with Oxfam reporting that 13 million items of clothing goes to UK landfill every week.

      According to the European Environment Agency in March this year, clothes use in Europe had on average the fourth highest impact on the environment and climate, exceeded only by food, housing and transport.

      Eve Williams, chief marketing officer at eBay, said the firm is hoping to "inspire the nation to think differently and make more conscious choices" when it comes to their wardrobes.

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      La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

      « C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

      Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

      Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

      La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

      « Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

      En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

      Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

      « Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

      Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

      « La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

      La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

      « C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

      Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

      Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

      La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

      « Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

      En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

      Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

      « Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

      Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

      « La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

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      Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

      « C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

      Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

      Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

      La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

      « Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

      En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

      Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

      « Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

      Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

      « La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

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      Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

      « C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

      Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

      Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

      Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

      La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

      « Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

      En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

      Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

      « Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

      Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

      « La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

      France24 - Monde

      En plein krach high-tech, les voitures volantes peinent à décoller

      Publié le : 20/05/2022 - 19:12

      Guillaume GRALLET Suivre

      De Jules Vernes à "Retour vers le futur", en passant par "Le Château Ambulant", le film d'animation du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, les engins volants font partie de notre imaginaire. De plus en plus de modèles sont capables de s'envoler. Il reste cependant plusieurs problèmes à résoudre pour que le grand public puisse s'en emparer au quotidien.

      "On nous avait promis des voitures volantes, nous avons eu des messages de 140 caractères", s'amusait en 2013 l'entrepreneur Peter Thiel pour se moquer de perspectives longtemps évoquées, mais qui tardaient à se réaliser, de voir se multiplier des véhicules au dessus de nos têtes. Aujourd'hui, les modèles se multiplient dans le monde, de la Slovaquie aux États-Unis en passant par la Chine. Un aéroport, permettant à ses véhicules de se recharger comme de décoller, s'apprête à ouvrir dans la ville britannique de Coventry.

      Mais voilà, décoller n'est pas tout. Il va falloir, si ces véhicules deviennent grand public, inventer un "code de la route" dans les airs, tout comme mettre au point des modèles de gestion du trafic particulièrement sûrs. Si les derniers modèles de voitures volantes sont beaucoup moins bruyants que les hélicoptères, ils doivent toutefois gagner en stabilité, mais aussi consommer moins d'énergie. En ce sens, le prototype d'avion à hydrogène Blériot, sur lequel travaille la start-up française Beyond Aero, mérite l'attention. S'il a encore tout à prouver, son nom, un hommage à l'ingénieur qui a réussi le premier à survoler la Manche, rappelle les heures risquées, mais enthousiasmantes des débuts de l'aviation. 

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      L'Humanité

      Canicule, experts et ministre

      Chronique

      Sylvestre Huet

      Au nord de l’Inde et au Pakistan voisin, les peuples suffoquent. Alors que les pluies de la mousson ne sont pas encore là, des températures extrêmes, de 45 à plus de 50 °C, épuisent les populations, rendent insupportables les durs labeurs des paysans et ouvriers, tuent les plus faibles. Elles frappent également les cultures. Trop sec, trop chaud pour les jeunes blés dont les rendements menacent de s’écrouler. Alors qu’il espérait remplacer l’Ukraine sur les marchés mondiaux, le premier ministre Indien, Narendra Modi, s’est résigné à un embargo sur les exportations de la céréale.

      Question de science : ces températures dévastatrices, ponctuelles et régionales, ont-elles un rapport avec le changement climatique planétaire dû à nos émissions de gaz à effet de serre ? Oui, vient de répondre une étude du service météorologique britannique.

      Les scientifiques du Met Office se sont plongés dans plus de 150 simulations du climat planétaire de 1850 à 2100, réalisées pour le rapport du Giec (1). Ils y ont étudié les températures de cette région du monde durant les mois d’avril et mai. Et recherché les proba­bilités d’une telle canicule précoce dans des simulations intégrant l’intensification de l’effet de serre par nos émissions et dans celles qui font « comme si » ces dernières n’avaient pas existé, ne tenant compte que des seules causes naturelles de variations climatiques.

      Résultat ? Si le climat n’avait pas été modifié par nos émissions de gaz à effet de serre, le temps de retour d’une telle canicule aurait été d’une fois tous les trois siècles. Aujourd’hui, avec un climat planétaire réchauffé de 1,1 °C depuis la fin du XIXe siècle, sa probabilité est cent fois supérieure. Elle peut donc revenir tous les trois ans en moyenne. Quant au futur, à l’horizon 2100, même si l’on suivait un scénario de réduction très sévère de nos émissions, de telles températures surviendraient tous les ans.

      Le résultat donne raison au Giec, qui, dans le dernier ­rapport de son groupe 1, affirme ceci : « Certaines des chaleurs extrêmes de la dernière décennie ne seraient très ­probablement pas survenues sans le réchauffement provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre. »

      La politique climatique française est-elle à la hauteur de ce défi ? Macron II vient d’en confier la responsabilité à sa première ministre. Mais si Élisabeth Borne ne fait que poursuivre la politique conduite sous Macron I, cela ne suffira pas.

      la chronique scientifique de sylvestre huet
      L'Humanité

      Énergie. La sortie du gaz russe, un plan vert pas tout rose

      Actu

      Bruxelles a présenté, mercredi, sa stratégie pour se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici à 2027. Un pas notable en faveur de la transition énergétique, qui ne libère cependant pas l’Union européenne de son addiction aux fossiles.

      Marion d'Allard

      Ursula von der Leyen avait prévenu : « L’ère des carburants fossiles russes en Europe est bientôt révolue ! » Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne a failli joindre le geste à la parole en présentant le plan REPowerEU, censé « réduire rapidement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition écologique ». Forcée par la situation en Ukraine et la pression des opinions publiques européennes, Bruxelles entend désormais répondre à la double urgence de « mettre fin à la dépendance de l’UE » à l’égard des hydrocarbures russes « utilisés comme une arme économique et politique », et de « lutter contre la crise climatique ». Alors qu’en Europe, près de 30 % du brut et 48,4 % du gaz consommés proviennent de Russie, le plan REPowerEU ambitionne de supprimer toutes les importations d’énergies fossiles russes d’ici à 2027. Pour y parvenir, la Commission s’appuie sur trois « piliers » : la réduction de la demande, la diversification des fournisseurs et l’investissement dans les renouvelables.

      « Ce qui est surprenant, c’est que ce plan va globalement dans le bon sens », réagit d’emblée Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au sein du Réseau Action Climat (RAC). « Sur une enveloppe totale de 300 milliards d’euros investis, l’écrasante majorité sera allouée au financement de la transition énergétique », se satisfait-il.

      Doubler la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025

      Concrètement, REPowerEU prévoit de passer de 40 à 45 % la part d’énergies renouvelables dans le mix européen à l’horizon 2030, contre un peu plus de 20 % aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif « très rapide », selon Neil Makaroff, le plan prévoit le doublement de la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025 et l’obligation « légale progressive » pour l’installation de panneaux solaires « sur tous les nouveaux bâtiments publics, commerciaux et résidentiels ». Promettant de « lutter contre la lenteur et la complexité » de certaines démarches, REPowerEU entend en outre accélérer les installations de pompes à chaleur. Il fixe l’objectif de « 10 millions de tonnes de production interne d’hydrogène renouvelable » (additionnés à 10 millions de tonnes d’hydrogène importé) et met en place un « plan d’action pour le biométhane », sans plus de précision.

      Comme à l’accoutumée, ces orientations devront d’abord être validées par le Parlement avant d’être négociées par chacun des États membres. « Alors qu’il n’y a pas une seconde à perdre en la matière et que certains États – au premier rang desquels la France, qui préside encore pour quelques semaines le Conseil de l’UE – sont très en retard dans le domaine », souligne Neil Makaroff, le risque est bien d’aboutir à une mise en œuvre au ralenti. Néanmoins, « une partie du plan a vocation à devenir contraignante », explique le spécialiste. Ainsi en va-t-il de l’objectif en matière de réduction de la consommation énergétique, qui passe de 9 % à 13 %.

      Des « importations massives de gaz de schiste nord-américain »

      Reste que, si la Commission affiche franchement sa volonté de sortir des hydrocarbures russes, elle se refuse à sortir des hydrocarbures tout court. Le plan présenté mercredi prévoit des « achats communs volontaires » de gaz et de gaz naturel liquéfié. En tout, 10 milliards d’euros seront même consacrés à la construction d’infrastructures gazières supplémentaires. « On parle là d’une vingtaine de nouveaux terminaux méthaniers, capables de traiter les importations massives de gaz de schiste nord-américain – au moins deux fois et demie plus émettrices que le gaz russe, qui arrive aujourd’hui par pipeline. On parle aussi du doublement du gazoduc transadriatique, l’immense pipeline entre l’Azerbaïdjan et l’Italie », note le responsable du RAC. « C’est assez dangereux. L’Europe s’apprête à investir des milliards d’euros dans des infrastructures qui ont vocation à durer dans le temps », poursuit Neil Makaroff, qui pointe le risque d’une « nouvelle dépendance aux énergies fossiles ».

      Dernière ombre au tableau : le financement d’un tel plan. En dehors des prêts déjà accordés aux États pour faciliter «  la reprise et la résilience », explique la Commission européenne, 20 milliards d’euros – au moins – seront ajoutés à l’enveloppe sous forme de « subventions tirées de la vente de quotas d’émissions de l’UE ». Plus clairement, « l’Europe injecte dans le marché autant de crédits carbone qui vont, mécaniquement, faire baisser le prix de la tonne de CO2  », précise Neil Makaroff. Un nouveau « permis de polluer » qui risque d’affaiblir un mécanisme dissuasif déjà peu efficace.

      énergies fossilesgazRussieeurope
      BBC

      Could contact lenses be the ultimate computer screen?

      By Emma WoollacottTechnology of Business reporter

      Imagine you have to make a speech, but instead of looking down at your notes, the words scroll in front of your eyes, whichever direction you look in.

      That's just one of many features the makers of smart contact lenses promise will be available in the future.

      "Imagine... you're a musician with your lyrics, or your chords, in front of your eyes. Or you're an athlete and you have your biometrics and your distance and other information that you need," says Steve Sinclair, from Mojo, which is developing smart contact lenses.

      His company is about to embark on comprehensive testing of smart contact lens on humans, that will give the wearer a heads-up display that appears to float in front of their eyes.

      The product's scleral lens (a larger lens that extends to the whites of the eye) corrects the user's vision, but also incorporates a tiny microLED display, smart sensors and solid-state batteries.

      "We've built what we call a feature-complete prototype that actually works and can be worn - we're soon going to be testing that [out] internally," says Mr Sinclair.

      "Now comes the interesting part, where we start to make optimisations for performance and power, and wear it for longer periods of time to prove that we can wear it all day."

      More technology of business:

      Other smart lenses are being developed to collect health data.

      Lenses could "include the ability to self-monitor and track intra-ocular pressure, or glucose," says Rebecca Rojas, instructor of optometric science at Columbia University. Glucose levels for example, need to be closely monitored by people with diabetes.

      "They can also provide extended-release drug-delivery options, which is beneficial in diagnosis and treatment plans. It's exciting to see how far technology has come, and the potential it offers to improve patients' lives."

      Research is underway to build lenses that can diagnose and treat medical conditions from eye conditions, to diabetes, or even cancer by tracking certain biomarkers such as light levels, cancer-related molecules or the amount of glucose in tears.

      A team at the University of Surrey, for example, has created a smart contact lens that contains a photo-detector for receiving optical information, a temperature sensor for diagnosing potential corneal disease and a glucose sensor monitoring the glucose levels in tear fluid.

      "We make it ultra-flat, with a very thin mesh layer, and we can put the sensor layer directly onto a contact lens so it's directly touching the eye and has contact with the tear solution," says Yunlong Zhao, lecturer in energy storage and bioelectronics at the University of Surrey.

      "You will feel like it's more comfortable to wear because it's more flexible, and because there's direct contact with the tear solution it can provide more accurate sensing results," says Dr Zhao.

      Despite the excitement, smart lense technology still has to overcome a number of hurdles.

      One challenge will be powering them with batteries these will obviously have to be incredibly tiny, so will they deliver enough power to do anything useful?

      Mojo is still testing its product, but wants customers to be able to wear its lenses all day, without having to recharge them.

      "The expectation [is] that you are not consuming information from the lens constantly but in short moments throughout the day.

      "Actual battery life will depend on how and how often it is used, just like your smartphone or smartwatch today," a company spokesperson explains.

      Other concerns over privacy have been rehearsed since Google's launch of smart glasses in 2014, which was widely seen as a failure.

      "Any discreet device with a forward-facing camera that allows a user to take pictures, or record video, poses risks to bystanders' privacy," says Daniel Leufer, senior policy Analyst at digital rights campaign group, Access Now.

      "With smart glasses, there's at least some scope to signal to bystanders when they are recording - for example, red warning lights - but with contact lenses it's more difficult to see how to integrate such a feature."

      Aside from privacy worries, makers will also have satisfy worries over data-security for the people wearing the lenses.

      Smart lenses can only fulfil their function if they track the user's eye movements, and this plus other data could reveal a great deal.

      "What if these devices collect and share data about what things I look at, how long I look at them, whether my heart rate increases when I look at a certain person, or how much I perspire when asked a certain question?" says Mr Leufer.

      "This type of intimate data could be used to make problematic inferences about everything from our sexual orientation to whether we're telling the truth under interrogation," he adds.

      "My worry is that devices like AR (augmented reality) glasses, or smart contact lenses, will be seen as a potential trove of intimate data."

      For its part, Mojo says all data is security-protected and kept private.

      Additionally there are concerns about the product that will be familiar to anyone who wears regular contacts.

      "Any type of contact lens can pose a risk to eye health, if not properly cared for or not fitted properly.

      "Just like any other medical device, we need to make sure the patients' health is the priority, and whatever device used has benefits that outweigh the risk," says Ms Rojas, from Columbia University.

      "I'm concerned about non-compliance, or poor lens hygiene and over-wear. These can lead to further complications like irritation, inflammation, infections or risks to eye health."

      With Mojo's lenses expected to be used for up to a year at a time, Mr Sinclair admits this is a concern.

      But he points out that a smart lens means it can be programmed to detect whether it's being cleaned enough and even to alert users when it needs replacing.

      The firm also plans to work with optometrists for prescription and monitoring.

      "You don't just launch something like a smart contact lens and expect everyone's going to adopt it on day one," says Mr Sinclair.

      "It's going to take some time, just like all new consumer products, but we think it's inevitable that all of our eye wear is eventually going to become smart."

      Opex 360

      Le Pentagone dévoile un nouveau concept d’hydravion de transport lourd

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      En août 2021, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de concevoir une « nouvelle classe de véhicule » susceptible de s’affranchir des « principales limitations opérationnelles des plateformes de transport aérien et maritime traditionnelles ». En clair, il s’agissait de soutenir un projet visant à développer de « nouveaux hydravions et véhicules à effet de sol [autrement appelés « Ekranoplan »].

      Dans le détail, l’objectif était alors d’imaginer un appareil pouvant transporter une charge utile de 100 tonnes tout en ayant une capacité de vol « étendue hors effet de sol pour éviter les obstacles » ainsi que pour voler au-dessus d’une mer agitée.

      Les missions de cet aéronef ne devaient pas se limiter au seul transport, l’avis de la DARPA ayant aussi évoqué de possibles usages entrant dans le cadre du concept EBAO [Expeditionary Advanced Base Operations] et celui des opérations maritimes distribuées [DMO – Distributed Maritime Operations]. Il était égalemennt de recherche et de sauvetage au combat et d’opérations amphibies.

      Près de dix mois plus tard, la DARPA a levé le voile sur le concept « Liberty Lifter », un aéronef qui promet de « révolutionner le transport aérien lourd », en combinant les avantages de l’Ekranoplan et ceux de l’hydravion.

      Pour rappel, le principe de l’Ekranoplan reposer sur un phénomène aérodynamique appelé « effet de sol », qui se traduit par une augmentation de la portance et une diminution de la trainée quand un avion vole à très basse altitude. Durant la Guerre Froide, les Soviétiques l’avaient exploité en développant le KM, surnommé le « monstre de la Caspienne » en raison de sa masse de 550 tonnes, de sa longueur de 100 mètres et de ses dix réacteurs. Évoluant à une altitude comprise entre 3 et 14 mètres, il pouvait voler à la vitesse de 550 km/h, pour un rayon d’action de 3000 km.

      Un tel appareil peut ainsi voler en-decà de la couverture radar, ce qui est évidemment un avantage lorsqu’il s’agit d’opérer dans une environnement « contesté » et de déjouer les capacités de déni et d’interdiction d’accès de l’adversaire. Il permet également de s’affranchir du transport maritime, potentiellement vulnérable [notamment face aux sous-marins et autres mines navales] et moins rapide. En revanche, il est peu maniable et il ne peut être utilisé que par mer calme… C’est donc la raison pour laquelle le « Liberty Lifter » devra aussi être en mesure de voler à moyenne altitude [environ 10000 pieds].

      L’appareil présenté par la DARPA a une conception à double fuselage, à l’image du North American F-82 Twin Mustang [lui-même inspiré du concept « Bf 109Z « Zwilling » allemand, ou encore du Stratolauch, un avion-porteur de lanceur aéroporté mis au point par Scaled Composites.

      « Cette première phase du programme Liberty Lifter définira la portée, les charges utiles et d’autres paramètres de l’hydravion », a commenté Alexander Walan, le responsable de ce programme au sein de la DARPA.

      Programme qui suppose de relever plusieurs défis technologiques. « L’accent sera mis sur l’utilisation de cet appareils dans des mers agitées, en le dotant d’une capacité de portance élevée à basse vitesse afin de réduire l’impact des vagues lors du décollage et de l’atterrissage », explique l’agence du Pentagone, qui souhaite par ailleurs réduire au maximum les contraintes liées à la maintenance.

      En outre, il est question d’une « production abordable » du Liberty Lifter « à grande échelle », en privilégiant « les conceptions à faible coût et faciles à fabriquer ». Un effort devra être fait sur les matériaux, lesquels devront être moins coûteux que « ceux utilisés dans la construction aéronautique traditionnelle » tout en étant « disponibles à l’achat en grande quantité ».

      Le Pentagone dévoile un nouveau concept d’hydravion de transport lourd

      par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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      En août 2021, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de concevoir une « nouvelle classe de véhicule » susceptible de s’affranchir des « principales limitations opérationnelles des plateformes de transport aérien et maritime traditionnelles ». En clair, il s’agissait de soutenir un projet visant à développer de « nouveaux hydravions et véhicules à effet de sol [autrement appelés « Ekranoplan »].

      Dans le détail, l’objectif était alors d’imaginer un appareil pouvant transporter une charge utile de 100 tonnes tout en ayant une capacité de vol « étendue hors effet de sol pour éviter les obstacles » ainsi que pour voler au-dessus d’une mer agitée.

      Les missions de cet aéronef ne devaient pas se limiter au seul transport, l’avis de la DARPA ayant aussi évoqué de possibles usages entrant dans le cadre du concept EBAO [Expeditionary Advanced Base Operations] et celui des opérations maritimes distribuées [DMO – Distributed Maritime Operations]. Il était égalemennt de recherche et de sauvetage au combat et d’opérations amphibies.

      Près de dix mois plus tard, la DARPA a levé le voile sur le concept « Liberty Lifter », un aéronef qui promet de « révolutionner le transport aérien lourd », en combinant les avantages de l’Ekranoplan et ceux de l’hydravion.

      Pour rappel, le principe de l’Ekranoplan reposer sur un phénomène aérodynamique appelé « effet de sol », qui se traduit par une augmentation de la portance et une diminution de la trainée quand un avion vole à très basse altitude. Durant la Guerre Froide, les Soviétiques l’avaient exploité en développant le KM, surnommé le « monstre de la Caspienne » en raison de sa masse de 550 tonnes, de sa longueur de 100 mètres et de ses dix réacteurs. Évoluant à une altitude comprise entre 3 et 14 mètres, il pouvait voler à la vitesse de 550 km/h, pour un rayon d’action de 3000 km.

      Un tel appareil peut ainsi voler en-decà de la couverture radar, ce qui est évidemment un avantage lorsqu’il s’agit d’opérer dans une environnement « contesté » et de déjouer les capacités de déni et d’interdiction d’accès de l’adversaire. Il permet également de s’affranchir du transport maritime, potentiellement vulnérable [notamment face aux sous-marins et autres mines navales] et moins rapide. En revanche, il est peu maniable et il ne peut être utilisé que par mer calme… C’est donc la raison pour laquelle le « Liberty Lifter » devra aussi être en mesure de voler à moyenne altitude [environ 10000 pieds].

      L’appareil présenté par la DARPA a une conception à double fuselage, à l’image du North American F-82 Twin Mustang [lui-même inspiré du concept « Bf 109Z « Zwilling » allemand, ou encore du Stratolauch, un avion-porteur de lanceur aéroporté mis au point par Scaled Composites.

      « Cette première phase du programme Liberty Lifter définira la portée, les charges utiles et d’autres paramètres de l’hydravion », a commenté Alexander Walan, le responsable de ce programme au sein de la DARPA.

      Programme qui suppose de relever plusieurs défis technologiques. « L’accent sera mis sur l’utilisation de cet appareils dans des mers agitées, en le dotant d’une capacité de portance élevée à basse vitesse afin de réduire l’impact des vagues lors du décollage et de l’atterrissage », explique l’agence du Pentagone, qui souhaite par ailleurs réduire au maximum les contraintes liées à la maintenance.

      En outre, il est question d’une « production abordable » du Liberty Lifter « à grande échelle », en privilégiant « les conceptions à faible coût et faciles à fabriquer ». Un effort devra être fait sur les matériaux, lesquels devront être moins coûteux que « ceux utilisés dans la construction aéronautique traditionnelle » tout en étant « disponibles à l’achat en grande quantité ».

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      En août 2021, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de concevoir une « nouvelle classe de véhicule » susceptible de s’affranchir des « principales limitations opérationnelles des plateformes de transport aérien et maritime traditionnelles ». En clair, il s’agissait de soutenir un projet visant à développer de « nouveaux hydravions et véhicules à effet de sol [autrement appelés « Ekranoplan »].

      Dans le détail, l’objectif était alors d’imaginer un appareil pouvant transporter une charge utile de 100 tonnes tout en ayant une capacité de vol « étendue hors effet de sol pour éviter les obstacles » ainsi que pour voler au-dessus d’une mer agitée.

      Les missions de cet aéronef ne devaient pas se limiter au seul transport, l’avis de la DARPA ayant aussi évoqué de possibles usages entrant dans le cadre du concept EBAO [Expeditionary Advanced Base Operations] et celui des opérations maritimes distribuées [DMO – Distributed Maritime Operations]. Il était égalemennt de recherche et de sauvetage au combat et d’opérations amphibies.

      Près de dix mois plus tard, la DARPA a levé le voile sur le concept « Liberty Lifter », un aéronef qui promet de « révolutionner le transport aérien lourd », en combinant les avantages de l’Ekranoplan et ceux de l’hydravion.

      Pour rappel, le principe de l’Ekranoplan reposer sur un phénomène aérodynamique appelé « effet de sol », qui se traduit par une augmentation de la portance et une diminution de la trainée quand un avion vole à très basse altitude. Durant la Guerre Froide, les Soviétiques l’avaient exploité en développant le KM, surnommé le « monstre de la Caspienne » en raison de sa masse de 550 tonnes, de sa longueur de 100 mètres et de ses dix réacteurs. Évoluant à une altitude comprise entre 3 et 14 mètres, il pouvait voler à la vitesse de 550 km/h, pour un rayon d’action de 3000 km.

      Un tel appareil peut ainsi voler en-decà de la couverture radar, ce qui est évidemment un avantage lorsqu’il s’agit d’opérer dans une environnement « contesté » et de déjouer les capacités de déni et d’interdiction d’accès de l’adversaire. Il permet également de s’affranchir du transport maritime, potentiellement vulnérable [notamment face aux sous-marins et autres mines navales] et moins rapide. En revanche, il est peu maniable et il ne peut être utilisé que par mer calme… C’est donc la raison pour laquelle le « Liberty Lifter » devra aussi être en mesure de voler à moyenne altitude [environ 10000 pieds].

      L’appareil présenté par la DARPA a une conception à double fuselage, à l’image du North American F-82 Twin Mustang [lui-même inspiré du concept « Bf 109Z « Zwilling » allemand, ou encore du Stratolauch, un avion-porteur de lanceur aéroporté mis au point par Scaled Composites.

      « Cette première phase du programme Liberty Lifter définira la portée, les charges utiles et d’autres paramètres de l’hydravion », a commenté Alexander Walan, le responsable de ce programme au sein de la DARPA.

      Programme qui suppose de relever plusieurs défis technologiques. « L’accent sera mis sur l’utilisation de cet appareils dans des mers agitées, en le dotant d’une capacité de portance élevée à basse vitesse afin de réduire l’impact des vagues lors du décollage et de l’atterrissage », explique l’agence du Pentagone, qui souhaite par ailleurs réduire au maximum les contraintes liées à la maintenance.

      En outre, il est question d’une « production abordable » du Liberty Lifter « à grande échelle », en privilégiant « les conceptions à faible coût et faciles à fabriquer ». Un effort devra être fait sur les matériaux, lesquels devront être moins coûteux que « ceux utilisés dans la construction aéronautique traditionnelle » tout en étant « disponibles à l’achat en grande quantité ».

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      En août 2021, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de concevoir une « nouvelle classe de véhicule » susceptible de s’affranchir des « principales limitations opérationnelles des plateformes de transport aérien et maritime traditionnelles ». En clair, il s’agissait de soutenir un projet visant à développer de « nouveaux hydravions et véhicules à effet de sol [autrement appelés « Ekranoplan »].

      Dans le détail, l’objectif était alors d’imaginer un appareil pouvant transporter une charge utile de 100 tonnes tout en ayant une capacité de vol « étendue hors effet de sol pour éviter les obstacles » ainsi que pour voler au-dessus d’une mer agitée.

      Les missions de cet aéronef ne devaient pas se limiter au seul transport, l’avis de la DARPA ayant aussi évoqué de possibles usages entrant dans le cadre du concept EBAO [Expeditionary Advanced Base Operations] et celui des opérations maritimes distribuées [DMO – Distributed Maritime Operations]. Il était égalemennt de recherche et de sauvetage au combat et d’opérations amphibies.

      Près de dix mois plus tard, la DARPA a levé le voile sur le concept « Liberty Lifter », un aéronef qui promet de « révolutionner le transport aérien lourd », en combinant les avantages de l’Ekranoplan et ceux de l’hydravion.

      a levé le voile

      Pour rappel, le principe de l’Ekranoplan reposer sur un phénomène aérodynamique appelé « effet de sol », qui se traduit par une augmentation de la portance et une diminution de la trainée quand un avion vole à très basse altitude. Durant la Guerre Froide, les Soviétiques l’avaient exploité en développant le KM, surnommé le « monstre de la Caspienne » en raison de sa masse de 550 tonnes, de sa longueur de 100 mètres et de ses dix réacteurs. Évoluant à une altitude comprise entre 3 et 14 mètres, il pouvait voler à la vitesse de 550 km/h, pour un rayon d’action de 3000 km.

      Un tel appareil peut ainsi voler en-decà de la couverture radar, ce qui est évidemment un avantage lorsqu’il s’agit d’opérer dans une environnement « contesté » et de déjouer les capacités de déni et d’interdiction d’accès de l’adversaire. Il permet également de s’affranchir du transport maritime, potentiellement vulnérable [notamment face aux sous-marins et autres mines navales] et moins rapide. En revanche, il est peu maniable et il ne peut être utilisé que par mer calme… C’est donc la raison pour laquelle le « Liberty Lifter » devra aussi être en mesure de voler à moyenne altitude [environ 10000 pieds].

      L’appareil présenté par la DARPA a une conception à double fuselage, à l’image du North American F-82 Twin Mustang [lui-même inspiré du concept « Bf 109Z « Zwilling » allemand, ou encore du Stratolauch, un avion-porteur de lanceur aéroporté mis au point par Scaled Composites.

      « Cette première phase du programme Liberty Lifter définira la portée, les charges utiles et d’autres paramètres de l’hydravion », a commenté Alexander Walan, le responsable de ce programme au sein de la DARPA.

      Programme qui suppose de relever plusieurs défis technologiques. « L’accent sera mis sur l’utilisation de cet appareils dans des mers agitées, en le dotant d’une capacité de portance élevée à basse vitesse afin de réduire l’impact des vagues lors du décollage et de l’atterrissage », explique l’agence du Pentagone, qui souhaite par ailleurs réduire au maximum les contraintes liées à la maintenance.

      En outre, il est question d’une « production abordable » du Liberty Lifter « à grande échelle », en privilégiant « les conceptions à faible coût et faciles à fabriquer ». Un effort devra être fait sur les matériaux, lesquels devront être moins coûteux que « ceux utilisés dans la construction aéronautique traditionnelle » tout en étant « disponibles à l’achat en grande quantité ».

      France24 - Monde

      Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information

      Publié le : 19/05/2022 - 18:03

      Sébastian SEIBT Suivre

      L’étendue des efforts des groupes prorusses pour répandre la désinformation autour de la guerre en Ukraine est dévoilée dans un rapport de la société de cybersécurité Mandiant, consulté par France 24. Mais le conflit a aussi été récupéré par des cyberagents chinois et iraniens.

      Un faux Zelensky qui apparaît en vidéo pour affirmer que l’Ukraine se rend, des rumeurs propagées laissant entendre que des Polonais prélèvent des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les revendre, ou encore un journaliste russe inventé de toutes pièces qui affirme sur Twitter qu’Israël a toujours soutenu l’Ukraine pour nuire à la Russie.

      L’ampleur et la diversité des campagnes de désinformation et d’influence en ligne autour de la guerre en Ukraine est illustrée dans un rapport de Mandiant – l’une des principales entreprises américaines de cybersécurité – que France 24 a pu consulter jeudi 19 mai. Si les efforts de hackers pro-Kiev ont déjà été largement commentés, les observateurs commencent tout juste à avoir une idée de l'étendue des opérations menées par le camp pro-Moscou.

      Faux suicides et trafic d’organes bidon

      Depuis le début de la guerre et la célèbre fausse vidéo de Volodymyr Zelensky en train d'annoncer la capitulation de l'Ukraine, les opérations de désinformation se sont multipliées.

      À cet égard, le rapport de Mandiant permet de lever le voile sur une série de campagnes russes en ligne qui n’avaient pas jusqu’à présent été repérées ou attribuées. C’est notamment le cas de "Secondary Infektion", une vaste opération russe de manipulation de l’information, certes connue depuis 2014, mais qui a multiplié les initiatives anti-ukrainiennes depuis le début de la guerre.

      Ainsi, en mars, ces pros de la désinformation ont "fait circuler la rumeur sur Internet que [le président ukrainien] Volodymyr Zelensky s’était suicidé dans un bunker, accablé par les nombreuses défaites militaires ukrainiennes", écrivent les experts de Mandiant. Toute ressemblance avec le sort d’un certain dirigeant nazi du IIIe Reich à la fin de la Seconde Guerre mondiale n’est probablement pas fortuite. La propagande russe ayant depuis le début du conflit tenté de dépeindre le président ukrainien comme un Adolf Hitler moderne…

      "Secondary Infektion" est aussi responsable d’une autre "fake news" ayant largement circulé sur les réseaux sociaux en avril selon laquelle le régiment Azov chercherait à "se venger" de Volodymyr Zelensky – probablement en l'éliminant –, accusé de les avoir abandonnés à Marioupol. Une manière de saper l'autorité du président ukrainien sur l'un de ses plus célèbres bataillons.

      Le rapport de Mandiant dévoile aussi à quel point les alliés de la Russie ont participé à cet effort de guerre de l’information. Ainsi, les Biélorusses de Ghostwriter ont fabriqué de toutes pièces des documents administratifs propagés sur Internet pour nourrir une théorie du complot selon laquelle "un gang de criminels polonais – ayant des liens avec 'des responsables haut placés dans l’appareil d’État' – prélèverait des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les vendre à une riche clientèle européenne", écrivent les auteurs du rapport.

      Ces quelques exemples illustrent les deux principaux axes d’attaque de ces cyberagents : semer la confusion dans les rangs de l’ennemi (en faisant croire que Zelensky est mort, par exemple) et affaiblir les relations que l’Ukraine peut avoir avec ses voisins européens.

      Ghostwriter n’en est d’ailleurs pas à sa première opération du genre. Ces apôtres de la discorde en ligne ont toujours été des spécialistes pour tenter de semer la zizanie au sein des pays occidentaux. "Jusqu’en 2020, cette opération visait surtout à affaiblir le soutien à l’Otan des populations en Lettonie, Lituanie et Pologne", écrivait Mandiant dans un rapport publié en 2021.

      Le retour de "l’usine à trolls" russe

      Ils ont simplement adapté leur modus operandi à la nouvelle réalité de la guerre. Et c’est d’ailleurs une constatation plus générale faite par les experts de Mandiant. "Chaque groupe prorusse met son savoir-faire spécifique développé au fil des ans à profit dans cette guerre de l’information", souligne Alden Wahlstrom, analyste chez Mandiant et coauteur de leur rapport.

      Ainsi, le groupe APT28, qui avait été accusé de s’être introduit en 2016 dans les serveurs du Parti démocrate américain avant l’élection présidentielle, est soupçonné de chercher à mettre la main sur des informations pouvant nuire à l’Ukraine.

      Ce conflit semble même marquer le grand retour de l’Internet Research Agency (IRA), la célèbre "usine à trolls" de Saint-Pétersbourg qui était devenue synonyme de "fake news" à l’époque de la présidentielle américaine de 2016. "Un nouveau groupe Telegram – baptisé 'Cyber Front Z' – a été créé au début de la guerre en Ukraine dans le but d’organiser la propagation des contenus prorusses. Les médias ukrainiens affirment qu’il est géré par l’IRA, et même si nous n’avons pas pu le confirmer indépendamment, l’activité observée dans ce salon de discussion correspond aux pratiques de l’IRA", explique Alden Wahlstrom.

      Les cyberpropagandistes et autres hackers russes ainsi que leurs alliés directs en Biélorussie ne sont pas les seuls à être obnubilés par la guerre en Ukraine. Des groupes d’autres pays "amis" de Moscou – surtout la Chine et l’Iran – ont aussi sauté sur cette occasion, mais pas forcément pour relayer la propagande "made in Russia". "Ils agissent par opportunisme et développent des récits propres à servir leurs intérêts nationaux", résume Alice Revelli, analyste chez Mandiant et coauteure de l’étude.

      Opportunisme à Pékin et Téhéran

      Dragonbridge, un groupe chinois qui dirige une armée de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux, est devenu l’un des principaux promoteurs sur Internet de la thèse farfelue selon laquelle les États-Unis développent en secret des armes biologiques dans des laboratoires situés en Ukraine.

      Toujours prompt à dépeindre les États-Unis en grand méchant de l’ordre international, ce même groupe propage des messages suggérant que Washington à "attisé les braises du conflit dans l’espoir qu’une guerre leur permettrait de vendre davantage d’armes à l’Ukraine", notent les auteurs du rapport de Mandiant.

      Des groupes iraniens profitent aussi de ce conflit pour développer des récits anti-américains… mais pas seulement. C’est une occasion pour eux de louer la politique nucléaire de Téhéran car ils assurent que "si l’Ukraine n’avait pas abandonné son arsenal nucléaire, le pays n’aurait pas été attaqué", rapportent les analystes de Mandiant.

      Des hackers pro-Téhéran ont même créé un compte de faux journaliste russe sur Twitter, appelé Fyodor Lukyanov, afin de lui faire écrire qu’Israël est un important soutien de l’Ukraine. Cette campagne d’influence, baptisée "Roaming Mayfly" par Mandiant, "vise délibérément l’opinion publique russe afin d’essayer de créer des tensions entre la Russie et Israël", notent les experts de Mandiant.

      Il est difficile de savoir si ces opérations ont été efficaces. Après tout, le moral de l’armée ukrainienne semble être plutôt élevé, et les Occidentaux apparaissent unis dans leur soutien à Kiev.

      Mais, au minimum, "ces campagnes ont créé un chaos informationnel qui rend plus difficile de distinguer le vrai du faux, et c’est déjà un accomplissement", assure Alden Wahlstrom. Et puis c’est aussi un gigantesque terrain d’expérimentation des méthodes de désinformation en temps de guerre. "Tous ces groupes regardent ce que font les uns et les autres durant ce conflit, afin d’en retenir quelque chose pour le futur", estime l’analyste de Mandiant. En espérant être plus efficaces lors du prochain conflit.

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      Pourquoi Uranus devient le nouveau cap de l'exploration spatiale

      Actu

      La Nasa devrait envoyer dans les prochaines années une mission pour sonder Uranus, cette lointaine planète du Système solaire, qualifiée de « géante de glace », entourée de lunes tout aussi intrigantes qu’elle.

      Anna Musso

      Longtemps délaissée par l’exploration spatiale, contrairement à Mars ou à la Lune qui attirent tous les regards, la discrète et étrange Uranus est désormais sous le feu des projecteurs. Septième planète du Système solaire, à la couleur bleu clair, elle devrait faire l’objet d’une prochaine mission orbitale de la Nasa.

      C’est la principale recommandation du rapport décennal de l’Académie américaine des sciences (conseil de la nation en science, ingénierie et médecine), paru le 19 avril, qui la désigne « cible prioritaire » d’explorations planétaires à mener pour la période 2023-2032.

      Par le passé, ces conseils ont toujours été suivis par l’Agence spatiale américaine. « Uranus est un des corps les plus intrigants du système solaire : sa faible énergie interne, sa dynamique atmosphérique, son champ magnétique complexe sont autant d’énigmes majeures », relèvent les auteurs du rapport.

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      Quatre fois plus grande que la Terre

      La mission pourrait être lancée dès juin 2031, « e n raison d’un positionnement favorable des différentes planètes, car on se servirait de Jupiter pour qu’elle puisse jouer le rôle de fronde gravitationnelle », nous précise Olivier Mousis, professeur d’astrophysique et directeur de l’institut Origines à Aix-Marseille université. « L’assistance gravitationnelle » consiste à utiliser l’attraction des planètes pour accélérer une sonde, tout en économisant le carburant de son moteur-fusée.

      La mission déployée vers Uranus permettrait d’étudier la planète qui n’a été visitée qu’une seule fois, lors d’un survol de quelques heures par la sonde Voyager 2 en janvier 1986. Explorer les mystères d’Uranus est d’autant plus important sur le plan scientifique que c’est une planète tout à fait unique.

      D’abord, c’est une des planètes qualifiées de « géantes » avec Saturne, Jupiter et Neptune. Elle est quatre fois plus grande et quinze fois plus massive que la Terre. On l’a même définie comme une « géante de glace », car elle serait la planète la plus froide du Système solaire, avec une température atmosphérique oscillant entre – 226 °C et – 197 °C. Elle n’a presque pas de source de chaleur interne, ce qui demeure incompréhensible.

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      Un mélange d’eau, d’ammoniac et de méthane

      Selon les quelques données collectées par la sonde Voyager 2 ou des observations télescopiques, on sait que sa surface n’est pas solide, mais l’on n’est pas sûr de sa composition exacte. Elle serait faite essentiellement d’un mélange d’eau, d’ammoniac, de méthane et baignée dans une atmosphère gazeuse surtout composée d’hydrogène et d’hélium.

      Ce qui est aussi très original, c’est sa rotation : à la différence de toutes les autres planètes connues, elle tourne sur elle-même autour d’un axe horizontal et non pas vertical. « Uranus a la particularité d’être inclinée de 97 ° sur le plan du Système solaire, nous explique Olivier Mousis. En d’autres termes, Uranus roule sur elle-même lorsqu’elle tourne autour du Soleil. » Ainsi, elle semble évoluer comme une balle et présente alternativement ses pôles Sud et Nord lorsqu’elle effectue son orbite autour du Soleil… sachant qu’elle met 84 années terrestres à accomplir ce tour !

      Un voyage de douze à treize ans

      Comme les trois autres planètes géantes, Uranus possède plusieurs anneaux : elle en a exactement 13, décrits seulement en 1977 et observés par Voyager 2 peu après. Elle possède également 27 satellites naturels tout aussi mystérieux qu’elle. Dont certains seraient des « mondes océaniques » susceptibles d’abriter des formes de vie. Ces lunes ont reçu des noms de personnages shakespeariens, comme Titania, Miranda ou Oberon, et du poète anglais Alexander Pope, alors qu’Uranus emprunte le sien à Ouranos, le dieu du ciel de la Grèce antique.

      Cette planète a tant d’originalité qu’on peut se demander pourquoi ne pas y être allé plus tôt ? En fait, c’est très compliqué et cela suppose une mission de très longue durée : une dizaine d’années, selon le rapport de l’Académie américaine des sciences. Uranus se situant à une distance d’environ 2,7 milliards de kilomètres de la Terre, le voyage en lui-même devrait durer douze à treize ans, mais cela peut monter à quinze ans.

      Un budget de 4,2 milliards de dollars

      Si le projet est retenu par la Nasa, le meilleur scénario possible prévoit de faire décoller la sonde en 2031, ce qui lui permettrait d’arriver aux abords d’Uranus en 2043-44 ! La sonde devrait se poser sur la planète au début de la mission, puis effectuer un tour orbital pendant une décennie environ pour étudier les satellites et leur intérieur, les anneaux et l’atmosphère, et effectuer des relevés détaillés.

      Enfin, pour que la sonde arrive jusqu’à Uranus, si éloignée de la Terre, il faudra lui donner une source d’énergie capable de durer plus de vingt ans sans risquer de tomber en panne ou de s’abîmer, soit une pile atomique.

      Ainsi s’annonce une mission complexe et de très longue haleine, supposant des coopérations durables, impliquant des générations de chercheurs et nécessitant un très gros budget, estimé par la Nasa à 4,2 milliards de dollars minimum.

      Olivier Mousis nous révèle que « l’Agence spatiale européenne et la Nasa sont en pourparlers pour discuter d’une combinaison dite “orbiteur + sonde” de rentrée atmosphérique. L’orbiteur explorerait l’ensemble du système d’Uranus et la sonde de rentrée serait une mission kamikaze larguée dans l’atmosphère de la planète pour en mesurer sa composition chimique et isotopique ».

      Dans tous les cas, cette mission sera un bel exemple d’exploration scientifique qui exige toujours de voir grand et loin, fût-ce à un horizon de trente ans et à près de 3 milliards de kilomètres…

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      BBC

      The radio station giving indigenous people a voice

      By Grace LivingstoneBusiness reporter, Panama City

      The high-rises and glass towers of Panama City gleam in the sunlight.

      But on the other side of town, there's an old office block where if you go up the stairs and you'll find a tiny makeshift radio studio.

      From here, Panama's first indigenous people's radio station, Voces Originarias Panamá, is now broadcast across the country.

      Panama has almost half a million indigenous people, who make up 12% of the population, and speak seven different languages. Dad Neba, the station's coordinator, says it's time they had a voice.

      "Historically we've been bombarded with information from outside, and now we want to speak for ourselves," he says. "We want to show the needs of our peoples."

      The idea of the station emerged during the Covid pandemic, when it was vital to get health information to isolated communities. "We had programmes in seven languages about prevention," says Mr Neba. "In each language we'd say 'you must wash your hands'."

      He operates the station with DJ Olocunaliler Ferrer who, in between programmes about history, current affairs, indigenous rights and culture, plays a range of music from traditional songs, to indigenous rock and rap.

      It was launched last year by the National Coordinating Body of Indigenous Peoples of Panama (COONAPIP), which represents all the traditional indigenous authorities of Panama.

      They see the radio station as an important tool to defend the culture, land and social and economic rights, of indigenous people.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      "From every corner of the country, indigenous people can send news to the station in their own language," says Marcelo Guerra, the president of COONAPIP.

      "They can talk about the problems they face in their territories, whether that be incursions onto their lands, lack of health facilities, or clean water."

      There are seven different indigenous peoples of Panama - the Ngäbe, the Buglé, the Guna, the Emberá, the Wounaan, the Bribri, and the Naso Tjërdi.

      Mr Neba is a Guna from Guna Yala, an indigenous territory spread across hundreds of islands off the Caribbean coast of Panama. He's worked voluntarily for years in community radio, and is now travelling to indigenous communities across the country, teaching people how to make radio programmes.

      Arona Membache attended one of his workshops in the small community of Arimae, in the province of Darien in eastern Panama. "We learnt how to write a script, gather information, record sound, basically everything about radio," she says.

      Like most people here, Ms Membache is a subsistence farmer cultivating plantain, yuccas, yams, rice and maize. In her spare time she teaches children traditional dances that were taught to her by her mother.

      She now sends the radio station reports in the local language, Emberá, and audio recordings of the songs and drums that accompany the dances. "Using our cell phones, we can send reports from here showing our culture, identity and language," says Ms Membache.

      Caselina Bacorizo, 79, a fellow resident of Arimae, says: "I didn't know anything about radio before, but after going to the workshops, I can see that having our own radio station is so important. We could use it to teach our children about our culture, and to maintain our language."

      Arimae has a population of 997. Many residents live in wooden houses with thatched palm rooves, while others homes are made of breeze blocks and corrugated iron.

      The people in Arimae are from two different indigenous groups, the Emberá and the Wounaan. They came together and founded this community in 1969 to defend themselves from road builders. The Pan American Highway, which began construction here in the early 1970s, was built right through the rainforest where they lived.

      "When the road came, we had serious problems here," says Abrego Membeche, one of the founders of Arimae. "Outsiders began to arrive and take over the land. We had to challenge these people and demand the government take action."

      The community finally got a title to their lands in 2015, but it's a much smaller area than they once had. Over the past 50 years, they've lost more than 600sq km (232sq miles).

      Much of that was virgin forest, cut down by loggers and farmers who came after the road was built. Many people here want the radio station to highlight the importance of protecting nature.

      José Bacorizo is president of the Arimae's elected congress. "We should have a [radio] programme teaching our values, how we value the land, and why it's important to conserve nature,' he says.

      "The forest is what gives us life. It gives us oxygen. Without it we wouldn't be able to breathe. So, we have to care for nature because nature cares for us."

      More than half of Panamanian territory is covered by rainforest. It also has large areas of mangroves.

      Although the Panamanian government has strengthened environmental laws over the last 20 years, deforestation remains a concern for indigenous peoples.

      The government recognises five separate 'comarcas' or semi-autonomous indigenous areas in Panama, comprising 23% of the national territory. But dozens of smaller indigenous communities do not have formal titles to their lands, which are under threat from cattle ranching, logging, agriculture and, more recently the mining industry.

      The country's largest mine opened in 2019 and the government is considering several more mining concessions.

      Between 2001 and 2019, Panama lost 414,000 hectares (or 7.3%) of its tree cover, including 73,000 hectares of primary rainforest, according to the Rainforest Foundation. In that period, Darien province - where Arimae is located - saw the greatest level of deforestation, totalling 104,000 hectares.

      Arimae resident Mariela Sabúgura agrees that the radio station could be used to talk about conservation. "Human beings themselves have destroyed mother earth," she says. "Now we need to conserve it and turn it back to how it was - virgin forest.

      "We could use the radio station to raise awareness and come up with ideas. We could replant the forest, plant fruit trees, timber trees."

      By enabling indigenous people to defend their lands and the environment, the radio station may also protect their livelihoods, which in rural areas is either growing food for their own consumption, or a mixture of subsistence farming and small scale agriculture, aimed at local markets.

      Voces Originarias Panamá is a digital radio station. Cell-phone coverage is patchy in some isolated communities, so it can be hard to hear the radio station online. Many residents of Arimae said they'd like the government to allocate the station an analogue terrestrial radio frequency, so it can be picked up by traditional radios.

      The radio station is in its early days. It's run by volunteers in the offices of COONPIP.

      It received financing from the International Union for the Conservation of Nature (IUCN), a network of governmental and non-governmental agencies, but now funds are running low.

      Dad Neba, the station's coordinator, however, is determined to keep it going. "The radio station is a fundamental tool for the indigenous peoples of Panama to protect their rights and strengthen their culture, their identity and their languages." Above all, he says, indigenous people want their voices to be heard.

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      Artillerie : Bientôt des CAESAr pour l’armée colombienne?

      par Laurent Lagneau · 18 mai 2022

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      Il arrive parfois que des contrats d’armement prennent du temps pour se concrétiser, comme on l’a vu avec la commande de 80 avions de combat Rafale récemment notifiée par les Émirats arabes unis à Dassault Aviation, qui a demandé près de treize ans de négociations avant de devenir réalité. Et il se pourrait qu’il en aille de même avec la Colombie… mais dans le domaine de l’artillerie.

      En effet, au début des années 2010, Nexter avait effectué une démonstration de son Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] sur un champ de tir situé près de Bogota alors que, à l’époque, l’armée colombienne cherchait à renforcer son artillerie, après avoir fait l’acquisition de 20 canon LG1 de 105 mm auprès du groupe français. Et puis, il n’y eut pas de suite, notamment en raison de contraintes budgétaires.

      Mais, visiblement, la situation va sans doute finir par se décanter, à en croire des informations publiées par le site InfoDefensa, spécialiste de l’actutalité militaire dans le monde hispanophone. Ainsi, l’état-major colombien a l’intention d’acquérir au moins quatre CAESAr [afin de constituer une batterie] dans le cadre de son programme « Soberania ». Cette décision permettra de « standardiser les systèmes de 155 et de 105 mm » et « d’optimiser » le soutien.

      Ce choix n’allait pas forcément de soi car le CAESAr était opposé à l’ATMOS 2000 de l’israélien Elbit Systems et au Yavuz SPh 6×6 du turc MKE. Mais aucun de ces deux modèles n’a fait l’objet de démonstrations et encore moins d’évaluations en Colombie.

      Selon InfoDefensa, le chef d’état-major adjoint de l’Ejército Nacional de Colombia, le général Carlos Moreno, s’est rendu en France, la semaine passée, pour entamer les discussions avec Nexter. Reste à voir si elles aboutiront rapidement…

      En tout cas, si celles-ci réussissent, la Colombie deviendrait le dixième pays à se doter du CAESAr, après, récemment, l’Ukraine [grâce à un don de la France dont on ignore les modalités] et la Belgique, qui vient d’annoncer son intention de s’en procurer neuf exemplaires. La Malaisie pourrait suivre, de même que l’Irak.

      Cela étant, la commande qu’envisage la Colombie peut sembler modeste au regard des enjeux sécuritaires auxquels elle est confrontée, avec notamment des tensions récurrentes à sa frontière avec le Venezuela et la persistance de groupes armés rebelles.

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      Cela étant, la commande qu’envisage la Colombie peut sembler modeste au regard des enjeux sécuritaires auxquels elle est confrontée, avec notamment des tensions récurrentes à sa frontière avec le Venezuela et la persistance de groupes armés rebelles.

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      Il arrive parfois que des contrats d’armement prennent du temps pour se concrétiser, comme on l’a vu avec la commande de 80 avions de combat Rafale récemment notifiée par les Émirats arabes unis à Dassault Aviation, qui a demandé près de treize ans de négociations avant de devenir réalité. Et il se pourrait qu’il en aille de même avec la Colombie… mais dans le domaine de l’artillerie.

      En effet, au début des années 2010, Nexter avait effectué une démonstration de son Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] sur un champ de tir situé près de Bogota alors que, à l’époque, l’armée colombienne cherchait à renforcer son artillerie, après avoir fait l’acquisition de 20 canon LG1 de 105 mm auprès du groupe français. Et puis, il n’y eut pas de suite, notamment en raison de contraintes budgétaires.

      Mais, visiblement, la situation va sans doute finir par se décanter, à en croire des informations publiées par le site InfoDefensa, spécialiste de l’actutalité militaire dans le monde hispanophone. Ainsi, l’état-major colombien a l’intention d’acquérir au moins quatre CAESAr [afin de constituer une batterie] dans le cadre de son programme « Soberania ». Cette décision permettra de « standardiser les systèmes de 155 et de 105 mm » et « d’optimiser » le soutien.

      par le site InfoDefensa

      Ce choix n’allait pas forcément de soi car le CAESAr était opposé à l’ATMOS 2000 de l’israélien Elbit Systems et au Yavuz SPh 6×6 du turc MKE. Mais aucun de ces deux modèles n’a fait l’objet de démonstrations et encore moins d’évaluations en Colombie.

      Selon InfoDefensa, le chef d’état-major adjoint de l’Ejército Nacional de Colombia, le général Carlos Moreno, s’est rendu en France, la semaine passée, pour entamer les discussions avec Nexter. Reste à voir si elles aboutiront rapidement…

      En tout cas, si celles-ci réussissent, la Colombie deviendrait le dixième pays à se doter du CAESAr, après, récemment, l’Ukraine [grâce à un don de la France dont on ignore les modalités] et la Belgique, qui vient d’annoncer son intention de s’en procurer neuf exemplaires. La Malaisie pourrait suivre, de même que l’Irak.

      Cela étant, la commande qu’envisage la Colombie peut sembler modeste au regard des enjeux sécuritaires auxquels elle est confrontée, avec notamment des tensions récurrentes à sa frontière avec le Venezuela et la persistance de groupes armés rebelles.

      France24 - World

      ‘Very low’ risk that monkeypox will spread widely, EU health agency says

      Issued on: 23/05/2022 - 17:39

      NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

      The EU health agency ECDC said Monday the risk that the rare disease monkeypox would spread widely among the general population was "very low", though high for certain groups.

      "Most of the current cases have presented with mild disease symptoms, and for the broader population, the likelihood of spread is very low," Andrea Ammon, director of the European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) said in a statement.

      "However, the likelihood of further spread of the virus through close contact, for example during sexual activities among persons with multiple sexual partners, is considered to be high," she added.

      As of May 21, the World Health Organization has received reports of 92 laboratory-confirmed monkeypox cases and 28 suspected cases from 12 countries where the disease is not endemic, including several European nations, the United States, Australia and Canada.

      On Monday, Denmark's infectious disease agency SSI also reported that a first case had been confirmed in the Scandinavian country.

      "I am concerned about the increased number of reported monkeypox cases in the EU and globally. We are closely monitoring the situation," Stella Kyriakides, European Commissioner for Health and Food Safety said.

      Kyriakides noted that while the likelihood of spread in "the broader population is low", it was important to "remain vigilant", ensuring contact tracing and adequate diagnostics capacity.

      Monkeypox symptoms include fever, muscle aches, swollen lymph nodes, chills, exhaustion and a chickenpox-like rash on the hands and face.

      No treatment exists, but the symptoms usually clear up after two to four weeks. The disease is considered endemic in 11 African nations.

      According to the ECDC, the virus can cause severe disease among certain groups such as "young children, pregnant women and immunosuppressed persons".

      The agency also pointed to the risk of "human-to-animal transmission", and said that if the virus is spread to animals "there is a risk that the disease could become endemic in Europe".

      (AFP)

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      Biden says 'everybody should be concerned' about spread of monkeypox

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      BBC

      Nigeria's facial scars: The last generation

      By Nduka OrjinmoBBC News, Abuja

      Facial scarification was once popular across Nigeria.

      Deep cuts, usually on both cheeks or the forehead, were carved on children by families and communities, mostly as a mark of identity.

      The marks also held stories of pain, reincarnations and beauty.

      The practice, however, has been fading away since a federal law banned all forms of child mutilation in 2003.

      So the current bearers of facial marks are the last generation - their facial stripes as varied as Nigeria's many ethnic groups.

      The 15 slashes on the face of Inaolaji Akeem (above) identify him as someone from the Owu kingdom in Nigeria's south-western Ogun state.

      Mr Akeem is royal-born, so he has long stripes on his face.

      "It is like a football jersey," he quips, adding that they made him popular in the local market.

      On a serious note, Mr Akeem says he regards the scars as sacred, and does not believe people should mark their faces just for beautification.

      This need for identification through facial marks was also strong in northern Nigeria, especially among the Gobir people of Sokoto state.

      Ibrahim Makkuwana's ancestors, pastoralists from Gubur in present-day Sokoto, did not have facial marks. But, he said, as they moved around looking for farming land, "they fought many battles and conquered many places".

      They then decided to make distinctive marks on their cheeks, "akin to the ones their animals had, which would help them in identifying their kinsmen during battles", Mr Makkuwana says.

      "That was the origin of our marks," he tells the BBC.

      But there is also a distinction between the Gobirawas.

      Those with six scars on one cheek and seven on the other have both parents from royalty. Those with six marks on both sides have only their mothers from the royal family.

      Then there are the children of butchers, with nine scars on one side and 11 on the other, while those with five and six marks on either side trace their lineage to hunters.

      As for fishermen, they have distinct marks drawn up to their ears.

      Meanwhile, among the Yorubas and Igbos of southern Nigeria, some marks are linked to life and death.

      There was a belief in their communities that some children were destined to die before puberty.

      Known as Abiku and Ogbanje respectively by the two ethnic groups, these children were believed, by the Yoruba, to belong to a coven of demons living in large iroko and baobab trees.

      It was common for women to lose several children at a young age in succession, and it was thought it was the same child, reappearing again and again to torment their mother.

      Such children were then marked to make them unrecognisable to their spirit mates so they would stay alive.

      Many of these infant deaths are now known to be caused by sickle cell anaemia, an inherited disorder common among black people.

      Yakub Lawal in Ibadan in south-western Oyo state, was marked as an Abiku.

      "This is not my first sojourn to earth, I have been here before," he says.

      "I died thrice, and on my fourth return I was given these marks to stop me from returning to the spirit world," he adds.

      Closely related to stories of the Abiku and Ogbanje are those whose marks are in memory of a departed family member or one who has been "reborn".

      Olawale Fatunbi's four horizontal and three vertical marks were inscribed by his grandmother, who said he was a reincarnation of her late husband, who had those facial scars.

      But Mr Fatunbi wishes he didn't have them.

      "I don't really like them because I see it as child abuse but it is our culture," he says.

      With 16 marks on her face, it is hard to miss Khafiat Adeleke. Even harder to miss is the huge signboard at her shop in Ibadan, where she has taken the moniker, Mejo Mejo (Eight Eight) - to represent the scars on her cheeks.

      "People call me Mejo Mejo from here to Lagos.

      "My grandmother gave them to me because I am an only child," she says.

      Some scars are for beauty.

      Foluke Akinyemi was marked as a child, a deep gorge on each cheek supervised by her dad at the hands of a local circumciser, who also did facial scarring.

      "My father made a decision to give me a mark just for the sake of it and because he thought it was beautiful.

      "It makes me stand out and I thank my parents for giving it to me," she says.

      Ms Akinyemi's story is similar to that of Ramatu Ishyaku from Bauchi, north-east Nigeria, who has tiny whisker-like lacerations on both sides of her mouth.

      "It is for beauty," she says, adding that she also tattooed her face at about the same time.

      As a girl, the whisker-like markings and tattoos were popular in her village and she and her friends went to the local barber to have them, she adds.

      The marks on the face of Taiwo, who only gave her first name, are now fading but the memory of why she was carved still lingers.

      When her twin sister died within weeks of her birth, Taiwo became ill and a traditional healer recommended marking her face to prevent her from joining her twin.

      She became better within days of the scarification, she says, but that has not made her love the marks on her face.

      "It makes you look different from anyone else - I'd rather not have any marks on my face," she said.

      There are also those like Murtala Mohammed in Abuja who don't know the story behind their marks.

      "Almost everyone in my village in Niger state had one, so I never bothered to ask," he says.

      Facial marks were inscribed by local circumcisers and barbers like Umar Wanzam using sharp blades.

      He describes it as a painful experience done without anaesthetics.

      Many of those like Mr Akeem, who were marked as children, agree it was right to stop facial scarification.

      He did not pass on the tradition to his children even before it was outlawed.

      "I love the marks but they belong to a different time and age," he says.

      More about facial scars in West Africa:

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      Le président du Niger appelle la France à prendre « plus de risques » dans ses opérations anti-terroristes

      par Laurent Lagneau · 18 mai 2022

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      Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengage du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.

      Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].

      Dans ces conditions, le président nigerien attend beaucoup de son homologue français, Emmanuel Macron. « Qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe. On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays », a estimé M. Bazoum qui, par conséquent, souhaite une « présence de Barkhane plus conséquente », avec des « règles d’engagmeent différentes », ainsi que « plus d’équipements » pour les armées locales.

      « Nous attendons qu’elles [les armées européennes] soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme », a martelé le président nigérien.

      S’agissant des « règles d’engagement », dont on n’a pas le sentiment qu’elles aient été limitées jusqu’à présent, M. Bazoum a généralisé en affirmant que les « Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions ». Et d’insister : « Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ».

      Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.

      Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.

      Photo : État-major des armées

      Le président du Niger appelle la France à prendre « plus de risques » dans ses opérations anti-terroristes

      par Laurent Lagneau · 18 mai 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengage du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.

      Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].

      Dans ces conditions, le président nigerien attend beaucoup de son homologue français, Emmanuel Macron. « Qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe. On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays », a estimé M. Bazoum qui, par conséquent, souhaite une « présence de Barkhane plus conséquente », avec des « règles d’engagmeent différentes », ainsi que « plus d’équipements » pour les armées locales.

      « Nous attendons qu’elles [les armées européennes] soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme », a martelé le président nigérien.

      S’agissant des « règles d’engagement », dont on n’a pas le sentiment qu’elles aient été limitées jusqu’à présent, M. Bazoum a généralisé en affirmant que les « Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions ». Et d’insister : « Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ».

      Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.

      Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.

      Photo : État-major des armées

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      Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengage du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.

      Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].

      Dans ces conditions, le président nigerien attend beaucoup de son homologue français, Emmanuel Macron. « Qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, tout comme l’Europe. On le voit avec la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont beaucoup d’argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays », a estimé M. Bazoum qui, par conséquent, souhaite une « présence de Barkhane plus conséquente », avec des « règles d’engagmeent différentes », ainsi que « plus d’équipements » pour les armées locales.

      « Nous attendons qu’elles [les armées européennes] soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme », a martelé le président nigérien.

      S’agissant des « règles d’engagement », dont on n’a pas le sentiment qu’elles aient été limitées jusqu’à présent, M. Bazoum a généralisé en affirmant que les « Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions ». Et d’insister : « Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes ».

      Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.

      Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.

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      Alors que la force française Barkhane et le détachement européen de forces spéciales « Takuba » se désengage du Mali, pays avec lequel les relations se sont dégradées depuis la prise du pouvoir du colonel Assmi Goïta à la faveur d’un coup d’État mené en deux temps et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé que « l’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose » pour le Sahel, dans un entretien donné au quotidien La Croix et à l’hebdomadaire L’Obs.

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      Surtout, a insisté M. Bazoum, la situation à Bamako fait qu’il n’est plus envisageable pour les pays de la région de conduire une « stratégie concertée et coordonnée » contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel étant « mort » après que les autorités maliennes ont annoncé leur intention de s’en retirer. Le résultat, selon lui, est que la frontière que partarge le Niger avec le Mali est de nouveau sous la « coupe de l’État islamique au grand Sahara », les postes militaires de la région n’ayant pas été réoccupés par les forces armées maliennes [FAMa].

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      Pour rappel, 58 militaires français ont perdu la vie au Sahel depuis 2013.

      Cela étant, à la question de savoir qu’elles ont été les erreurs commises par les forces françaises au Mali, M. Bazoum a répondu que « ce n’était pas la mission de Barkhane de réduire totalement le terrorisme », mais « celle de l’armée malienne ». « Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, Bamako a considéré que les Blancs devaient tout faire à sa place. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes! », a-t-il conclu.

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      France24 - World

      Macron's new cabinet races to tackle cost of living crisis ahead of legislative elections

      Issued on: 23/05/2022 - 15:21

      NEWS WIRES Marc Perelman Follow

      France's new government will speed up work on a bill to help families with the soaring cost of living, its spokeswoman said on Monday - as the relaunch of Emmanuel Macron's presidency risked being overshadowed by rape allegations against one of his ministers.

      Weeks before a parliamentary ballot which the newly re-elected Macron needs to win to be able to press ahead with his planned pro-business reforms, he is trying to show he is taking concerns about the cost of living and food inflation seriously.

      The government will agree the draft bill aimed at boosting purchasing power in the coming weeks, before the June 12 and 19 legislative elections, so that it can be voted on by parliament as soon as it reconvenes, its new spokeswoman Olivia Gregoire told a news conference after the government's first meeting.

      "This text will concretely help all French people to reduce their constrained expenses," Gregoire said, mentioning gas, electricity and transport and stressing the issue was an "emergency" for the government and a top priority for voters.

      But all eyes - and most of the questions at the news conference - were on whether Damien Abad, newly appointed minister for Solidarity and the Disabled, would remain in the cabinet after rape allegations emerged against him.

      Abad on Sunday denied he had raped two women, following accusations published by the Mediapart website.

      Gregoire noted that the complaints filed against Abad had been closed by the prosecutor's office with no further action.

      "As far as I know there is no ongoing procedure against Damien Abad," Gregoire said.

      She added that if more women had allegations against the new minister they should come forward and that it was up to judicial authorities to rule on such allegations.

      The women quoted by Mediapart said Abad had forced them to have unwanted sexual relations with him in incidents in late 2010 and early 2011.

      One of the women filed a complaint to the police against Abad in 2017 which was closed without further action, Abad and Mediapart said.

      Abad said his disability, a disorder called arthrogryposis that affects all four of his limbs, made it physically impossible for him to commit the acts he was accused of.

      Abad, who was previously the leader of the opposition conservative party in the lower house, was Macron's biggest catch in centre-right ranks.

      Opposition politicians from the left urged Macron to sack Abad.

      "We need to send a strong signal to women that their word counts," Green politician Sandrine Rousseau told RTL radio. In televised comments to his new ministers at the start of the cabinet meeting, Macron did not mention the controversy.

      "This government's mandate is to be at the service of our compatriots," he said, stressing that the cabinet was bringing together ministers of different backgrounds and political stripes.

      (REUTERS)

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      France24 - World

      ‘The Hill’: Cannes film revisits the Soviet Union’s smouldering remains

      Issued on: 22/05/2022 - 18:10

      Benjamin DODMAN Follow

      The violent legacy of the break-up of the Soviet Union is dissected in “The Hill” by Lina Tsrimova and Denis Gheerbrant, an astonishing documentary shot entirely on a gargantuan rubbish heap in Kyrgyzstan and screened this week at the Cannes Film Festival’s parallel section ACID.

      The first time Alexander killed in the battle for Grozny, Chechnya’s capital, he cried for days on end. The second and third time, he got used to the killing. By the fourth, he was enjoying it.

      “We used to impale women and children and roll over the enemy with our tanks,” says the veteran of Russia’s Chechen Wars, crouched on the mountain of trash that has been his home for several years, his face blackened and emaciated. “I was just a killing machine. I left people without their fathers, mothers and children. I’m a monster who crossed all limits.”

      Alexander’s brutally honest testimony of his part in Vladimir Putin’s first war is just one tragic story in a landscape of desolation captured by “The Hill”. It echoes with the war currently raging in Ukraine and the mounting evidence of horrific crimes committed by Russia’s invading forces.

      The consequences of Russia’s long history of state violence, and the personal and collective traumas it engendered, are exposed with grim clarity in this haunting documentary, filmed on a landfill outside Kyrgyzstan’s capital Bishkek. A metaphor for the decay of the Soviet world, the dump is a world apart, with its own inhabitants and time, floating somewhere in between the end of one empire and Putin’s attempts to build another.

      “If you have a fit out here, no ambulance will come,” says Tadjikhan, a 65-year-old woman borne down by fatigue and sorrow, who raised eight children and saw five of them die on the “hill”. Tadjikhan and her husband worked at a Kolkhoz, a Soviet collective farm, until the collapse of the USSR left both without a job. 

      “When democracy arrived, there was no more work,” she says, clutching photographs of the children she lost. Now she and her surviving children scour the dump night and day, filling up huge sacks of plastic, glass and metal for a living. 

      FRANCE 24 spoke to co-directors Lina Tsrimova, who was born in the Russian Caucasus, and Denis Gheerbrant about the films’s making and its message – and the significance of screening it at Cannes in the shadow of Putin’s latest war.

      How did you come to the “Hill” and what exactly were you looking for?

      Lina Tsrimova: I had just finished my history thesis in Paris and wanted to start a new project on the deportation of people from the Caucasus under Stalin – people who were accused of collaborating with the Nazis. I felt it was urgent to do so because memorial sites are being destroyed and it is increasingly difficult to find traces of Stalin’s crimes.

      That’s why we went to Kyrgyzstan, both a destination for people punished under Stalin and now a refuge for those fleeing China, like the Uighurs. We didn’t have a precise idea of what we were looking for, but when we found the landfill we realised it embodied the questions we kept asking ourselves on the nature of the state, the end of the Soviet empire and the emergence of a new criminal state under Putin. The place felt like a residue of the post-Soviet world, with the same problems as in the Caucasus, but at the far end of the Soviet empire.

      Denis Gheerbrant: The topography was symbolically very powerful. It was like a stage where people of different origins meet, many from the former kolkhozy (collective farms) who lost their jobs after the collapse of the USSR. It was also a chance to talk about the great exodus of people from the countryside to the shantytowns sprouting around former Soviet cities.

      Did you come to see Alexander’s fate as a symptom, a consequence of the collapse of the Soviet world?

      L.T.: His itinerary is both a consequence and a premise, a warning of what is now happening (in Ukraine). He is at the junction between the end of the Soviet world and the start of a new era, which Putin’s war in Chechnya inaugurated.

      The war in Ukraine hadn’t yet started when we embarked on the project, even though the Crimean takeover had already happened. But violence was already very present in the Caucases, ever since the Chechen wars. Under (Ramzan) Kadyrov, Chechnya has become a totalitarian monster, but the other republics of the Caucasus are also stripped of freedoms. Of course, what is happening in Ukraine now is on a different scale.

      D.G.: Lina’s thesis focused on Russia’s imperial wars (in the 18th and 19th centuries). We’re talking about a century and a half of war. In the end, the Russians came to the conclusion that the only way they could prevail was through destruction, by emptying the lands of their people. There is a clear echo with what is happening in Ukraine today. It is no longer a matter of conquering, but destroying.

      Your film portrays the characters with great empathy and sensitivity. How did you approach them?

      D.G.: One thing that struck us was their great dignity. They denounce a system run like a mafia, but they never complain about their fate. Our main concern was to restore their humanity. These people are excluded, living on the margins of society. We wanted them to talk about their humanity.

      Cannes Film Festival © FRANCE24

      L.T.: It was especially difficult in Alexander’s case. I think he needed to find someone who could understand the gravity of his words. Seeing me as a native of the Caucasus, he was able to face me and say, ‘Yes, I exterminated women and children like dogs’. For both of us, the words were difficult to say and hear.  

      It was only after three weeks that we returned to the subject and that he spoke about his monstrosities. In a certain way, I think he needed me to recognise his humanity. At one point, while the camera was off, he looked at me straight in the eye and asked me whether I could love someone like him. It was his way of asking, ‘I know I’m a monster, but do you still recognise me as human?’ I had no answer to his question. 

      At the screening you spoke of your feeling of “responsibility” for what is going on in Ukraine. Can you tell us more?

      L.T.: In Russia and throughout the post-Soviet space we still haven’t examined our past and de-Stalinized our societies. We still haven’t engaged in a serious reflection on the state violence that keeps coming back, now under Putin. Nor have we examined our colonial history. Russia is one of the few empires to have survived the 20th century. That’s also why we have been unable to develop (post-imperial) thought, which is urgently needed today.

      The people of the Caucasus and all those who were colonised by Russia are deprived of their freedom. Today they are oppressed by Putin. We have two words for “Russian” – one for ethnic Russians and another to refer to citizenship. Behind this word, there are all the non-Russian populations who are oppressed and yet who participate in the war in Ukraine. The responsibility I feel today is not a form of moral guilt. It’s a call for action. We will have to do our bit in the reconstruction of an independent Ukraine and the development of an anti-imperialist ideology.

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      France24 - World

      Xinjiang in spotlight as UN rights chief arrives for contentious China visit

      Issued on: 23/05/2022 - 15:58

      NEWS WIRES

      Allegations of human rights abuses in northwestern China’s Xinjiang region will dominate a visit by the United Nations’ top rights official that began Monday.

      Michelle Bachelet’s trip is the first to China by a U.N. high commissioner for human rights since 2005, and rights groups warn it threatens to whitewash abuses by the ruling Communist Party in Xinjiang.

      China locked up an estimated million or more members of Uyghur, Kazakh and other Muslim minorities in what critics describe as a campaign to obliterate their distinct cultural identities. China says it has nothing to hide and welcomes all those without political bias to visit Xinjiang and view what it describes as a successful campaign to restore order and ethnic cohesion.

      Bachelet began her six-day visit in the southern city of Guangzhou and will travel to the Xinjiang cities of Kashgar, once a stop on the Silk Road, and Urumqi, the region's capital. Details have been tightly held and China's Communist Party-controlled media have not reported on her visit.

      >> China is pursuing ‘demographic genocide’ against Uyghurs, leading scholar says

      Chinese Foreign Ministry spokesperson Wang Wenbin confirmed Bachelet's arrival and said she would have “extensive exchanges with all sectors." No journalists will travel with her in China, but Bachelet will “brief the media on her visit in due course," Wang said at a daily briefing on Monday.

      “I hope that this visit will further promote exchanges and cooperation between the two sides and play an active role in advancing the international human rights cause," he said.

      A key question is whether Bachelet will be allowed to visit the former internment camps that China called vocational training and education centers and meet with people imprisoned over calls for greater religious, political and cultural freedoms, such as Ilham Tohti, an economist and winner of the Sakharov Prize.

      China has also been accused of using forced labor, coercive birth control and separating children from their incarcerated parents. The monitoring group The Dui Hua Foundation says fasting for Ramadan or selling Islamic books has also been targeted.

      >> Muslim countries’ silence on China’s repression of Uyghurs

      It's not clear whether Bachelet will be able to meet with officials who led the crackdown in Xinjiang, including former regional party secretary Chen Quanguo, now an official in Beijing.

      Bachelet, a former president of Chile, plans to speak with high-level national and local officials, civil society organizations, business representatives and academics, and deliver a lecture to students at Guangzhou University, her office said.

      Rights groups have called for more information and accountability from China over its policies in Tibet and Inner Mongolia that restrict minority cultural rights. A crackdown on freedoms in Hong Kong has also led the U.S. and others to impose sanctions on local and Chinese central government officials.

      Amnesty International said Bachelet must “address crimes against humanity and gross human rights violations" during her trip.

      “Michelle Bachelet’s long-delayed visit to Xinjiang is a critical opportunity to address human rights violations in the region, but it will also be a running battle against Chinese government efforts to cover up the truth," Amnesty International Secretary General Agnes Callamard said in a statement.

      “The U.N. must take steps to mitigate against this and resist being used to support blatant propaganda,” Callamard said.

      Bachelet’s trip comes ahead of the long-awaited release of a report on the human rights situation in Xinjiang. Almost 200 rights groups have urged Bachelet to release her report, which diplomats have said has been ready — or very close to it — for months.

      U.S. State Department spokesperson Ned Price echoed that call last Friday, saying the U.S. and others have been calling for its release for months.

      “The high commissioner’s continued silence in the face of indisputable evidence of atrocities in Xinjiang and other human rights violations and abuses throughout the P.R.C. … is deeply concerning, particularly as she is and should be the leading U.N. voice on human rights,” Price said, using the acronym for the People's Republic of China.

      He said the U.S. is “deeply concerned” about Bachelet's visit and has “no expectation that the P.R.C. will grant the necessary access required to conduct a complete, unmanipulated assessment of the human rights environment in Xinjiang.”

      The U.S. government has declared that Beijing’s policies against the Uyghurs amount to genocide and crimes against humanity. Legislatures in Britain, Belgium, the Netherlands and Canada have done the same.

      China denies the allegations and maintains its policies are meant to deradicalize those influenced by jihadi propaganda following years of violent outbursts against Chinese rule in the region.

      (AFP)

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      China ratifies international labour treaties as scrutiny of treatment of ethnic minorities mounts

      Human Rights

      Winter Olympics puts brands under pressure over rights abuses in China

      French lawmakers officially recognise China’s treatment of Uyghurs as ‘genocide’

      Valeurs Actuelles

      Céline dans tous ses états

      La publication de Guerre (Gallimard) ne va certes pas émousser la passion que suscite Louis-Ferdinand Céline. Il est avec Marcel Proust l’écrivain français le plus lu et le plus commenté. Le plus controversé aussi. La gamme de ses exégètes va des admirateurs inconditionnels à ceux qui nient sa valeur littéraire en passant par les équilibristes séparant l’œuvre de l’écrivain, pour ne conserver que la première. Les articles à son sujet se comptent par milliers, les livres et les thèses universitaires par centaines. Trois publications périodiques lui sont consacrées : l’Année Céline, les Études céliniennes, et le Bulletin célinien.

      C’est à l’éditeur de cette dernière revue, Marc Laudelout, que l’on doit aujourd’hui un livre épatant, constitué de petits essais savamment composés, qui est une excellente introduction à l’œuvre de Céline, aux controverses qu’il suscite, mais aussi à cet univers baroque qui est celui des “célinistes” : un chapitre présente les plus grands d’entre eux, Philippe Alméras, François Gibault, Marc Hanrez ou Henri Godard (l’éditeur de la Pléiade), ainsi que les précurseurs, Paul Chambrillon, Pol Vandromme, Pierre Monier ou Dominique de Roux.

      Céline est de la famille des grands orateurs sacrés, des prophètes, des poètes épiques

      Depuis 1981, de Bruxelles, Laudelout publie chaque mois des études, des témoignages et des documents relatifs à l’auteur de Voyage au bout de la nuit ; c’est peu dire qu’il connaît son sujet. Il se range bien entendu parmi les inconditionnels, partageant le jugement de Roger Nimier selon qui « Céline est de la famille des grands orateurs sacrés, des prophètes, des poètes épiques ». Contrairement à une idée reçue, la droite conservatrice ne porte pas nécessairement Céline dans son cœur, à qui elle préfère les auteurs au style plus classique et à qui elle reproche surtout d’avoir ouvert la voie à « tous les gougnafiers qui ne savent pas tenir une plume » et qui s’autorisent un langage relâché en se réclamant du précédent célinien, comme le dit un Philippe d’Hugues. L’argument est loin d’être idiot, mais enfin Céline n’y est pas pour grand-chose, lui qui a inventé une langue n’ayant rien du sabir mais tout de la « prose très travaillée utilisant les ressources du langage populaire pour élaborer un style lyrique et baroque à la fois », écrit Laudelout.

      De l’autre côté du spectre politique, c’est l’homme qu’on attaque, un “salaud” auquel on refuse de donner le moindre nom de rue, contrairement à Aragon qui a chanté « le Guépéou nécessaire à la France » et s’est fait le complice d’un régime aussi monstrueux que celui défendu par Céline. Laudelout ne nie rien de l’antisémitisme et des prises de position prohitlériennes de l’écrivain, mais estime qu’il est inutile de charger la barque. Sans apporter la moindre preuve, un essai farfelu paru il y a quelques années est allé jusqu’à faire de Céline un agent de la SS et un partisan du génocide des juifs… Sur ce sujet, toute la question est finalement de savoir s’il est pertinent de juger un écrivain sur des critères moraux, comme le réclamait un Jean-Paul Sartre. Le lecteur se fera son opinion.

      “Céline à hue et à dia”, de Marc Laudelout, La Nouvelle Librairie, 416 pages, 19 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Une statue de Louis XIV à plus de deux millions d’euros pour le Musée des Beaux-Arts de Rennes

      Le Roi Soleil n’a rien perdu de son faste. Le Musée des Beaux-Arts de Rennes s’est félicité, mercredi 18 mai, de l’acquisition par la Ville d’un objet « d’intérêt patrimonial majeur », pour 2,4 millions d’euros, relate France Bleu. Il s’agit d’une statue équestre en bronze de Louis XIV, réalisée par Antoine Coysevox, sculpteur majeur du XVIIe et XVIIIe siècle. Outre son intérêt artistique, l’œuvre est un témoignage d’un patrimoine disparu. Car c’est une réduction d’une statue plus imposante du souverain, qui avait été installée à Rennes.

      Fondue à la Révolution

      Terminé en 1689 et initialement destiné à Nantes, l’objet d’origine, haut de quatre mètres et reposant sur un piédestal de trois mètres, a été installé à Rennes à la suite du grand incendie de 1720. Mais il n’a pas survécu à la Révolution. En 1793, Louis XIV a été désarçonné et le bronze fondu pour construire des canons. « Suite à des plaintes de révolutionnaires qui disaient que le cheval avait l’air d’attendre le [roi] suivant, quelques mois après, il part à son tour à la fonte », raconte à France Bleu Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien au Musée des Beaux-Arts.

      Il ne restait donc de l’œuvre que sa réduction. Ce type d’oeuvres servait notamment de cadeaux diplomatiques. Elle a donc fini dans la collection privée d’un aristocrate britannique. La Ville l’a achetée grâce au mécénat du groupe agroalimentaire rennais Norac. Haute de 94 centimètres et trônant sur un socle de 1,20 mètre, la statue est actuellement exposée au Musée du Louvre mais devrait arriver à Rennes en septembre.

      La réduction en bronze est aujourd’hui l’unique témoignage en volume de la célèbre statue monumentale de Coysevox conçue entre 1688 et 1689, puis démontée et fondue en 1793 pour réaliser des canons. Le dossier de presse complet est à retrouver ici > https://t.co/m4XD7SG1o1 pic.twitter.com/F2RrKcB11S

      — Service de presse (@Rennes_presse) May 18, 2022

      Rennes : les dernières actualités

      A Rennes où il est autorisé, le burkini divise

      Rennes : face aux rodéos urbains, l’observation plutôt que la poursuite

      Rennes : un militant d’extrême gauche relaxé après avoir brûlé un drapeau français

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Davos 2022: War in Ukraine tops agenda as World Economic Forum returns

      Issued on: 23/05/2022 - 10:30

      Kate MOODY Follow

      The World Economic Forum has opened in Davos, Switzerland for its first in-person meeting in more than two years. Political and business leaders are gathering to discuss the most pressing challenges for the global economy in a world that has drastically changed since the last time the event took place in 2020. Russia's war in Ukraine and its consequences top the agenda, as FRANCE 24's Business Editor Kate Moody reports from the Swiss alpine resort. 

      Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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      Valeurs Actuelles

      Chapeau rouge à Dijon

      Le chef William Frachot comptabilise deux étoiles au guide Michelin depuis bientôt dix ans et l’assiette a pris des allures contemporaines depuis la réflexion qu’a imposée la dernière pandémie. Côté décoration, de hauts panneaux arrondis de bois cérusé couleur miel cassent les volumes, la lumière entre dans les lieux par une grande baie vitrée donnant sur la rue. Lumière du jour pour le déjeuner et douces harmonies derrière de grandes bulles de stuc blanches le soir. Les assises jaune soleil mettent de bonne humeur. Les assiettes de la maison Coquet sont la continuité élégante et fine, aux formes douces, de la salle à manger.

      Avec ses équipes, le chef met plus que jamais en avant les produits bourguignons qu’il réinterprète en mode léger. Les escargots sont entourés de salade rôtie aux champignons, la partie de pêche en rivière fait découvrir des poissons d’eau douce méconnus, la volaille de Bresse est agrémentée d’un jus réduit au vin jaune, le pigeon twiste avec l’orge maltée fumée et le ris de veau s’étale sur une purée de racines de persil caramélisées avec les panais.

      Côté desserts, le talentueux chef pâtissier Jérémie Parmentier, maître de la précision, nous séduit avec une poire vigneronne où la réduction magistrale du vin donne du peps au fruit poché. Mais son soufflé cazette du Morvan, qui met l’accent sur les textures de la noisette croquante et en émulsion, n’est pas mal non plus.

      Cinq menus sont proposés : Affaires, en trois services pour le déjeuner, à 65 euros ; Émotions, quatre services pour 105 euros ; et deux menus Esprit William Frachot, cinq services à 155 euros et huit services pour 182 euros.

      Hostellerie du Chapeau rouge, 5, rue Michelet, Dijon (Côte-d’Or). Tél. : 03.80. 50.88.88.

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      France24 - World

      Should we be afraid of artificial intelligence?

      Issued on: 23/05/2022 - 14:48

      Stuart Norval Follow

      The apocalyptic idea of computer-run robots turning against the human race and taking over the planet is not something we should dismiss, but for now we should be celebrating and embracing the positive side of artificial intelligence (AI). That's the view of Professor Anthony Elliott, the author of a new book entitled "Making Sense of AI". He says AI currently does a lot of good, helping us for example in the fields of industrial robots and self-driving cars, as well as providing vital information for fighting pandemics such as Covid-19. However, he admits that with AI, "to some extent, we lose control over decision-making".

      Clearview AI agrees to limit sales of facial recognition data after ACLU lawsuit

      TECH 24

      Artificial intelligence: A great help or simply great hype?

      TECH 24

      Zuckerberg supercharges metaverse plans with world's fastest AI supercomputer

      France24 - Monde

      Le métavers, une idée qui vaudrait vraiment 3 000 milliards de dollars ?

      Publié le : 18/05/2022 - 17:17

      Sébastian SEIBT Suivre

      Le développement du métavers, cet univers virtuel comparé par certains à l’Internet de demain, permettrait d’ajouter en dix ans 3 000 milliards de dollars au PIB mondial, d’après une étude parue lundi. Mais ces travaux, financés par Facebook, comportent plusieurs hypothèses discutables.

      Un monde virtuel qui pourrait faire pleuvoir des milliards sur l’économie réelle. Trois mille milliards en dix ans pour être précis. Le métavers, le désormais célèbre concept d’univers virtuel promu par Meta (ex-Facebook), aurait la capacité de gonfler le PIB mondial de 2,8 % en dix ans, d’après une étude publiée lundi 16 mai par Analysis Group, un cabinet américain de conseil économique, et financée par… Meta.

      Ces économistes ont calculé que le métavers “s’il était adopté aujourd’hui” contribuerait à la croissance du PIB en Asie à hauteur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2031, ajouterait 440 milliards de dollars au PIB européen ou encore plus de 500 milliards de dollars à celui des États-Unis sur la même période. La région la moins affectée par le métavers serait l’Afrique sub-saharienne puisque l’impact économique n’y serait que de 40 milliards de dollars.

      Un paradis consumériste sans consommateur ?

      “C’est une étude qui a, au moins le mérite d’exister car généralement ce type de données – aussi discutables soient-elles – manquent souvent à l'apparition d'une nouvelle technologie. Cela permet au moins de poser des bases pour le débat”, note Pascal de Lima, économiste en chef pour Harwell Management, un cabinet de conseil économique.

      C’est d’autant plus vrai avec le métavers, un concept aux contours flous qui a fait naître des fantasmes à foison depuis que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, en a fait la pierre angulaire de l’avenir de son empire numérique en octobre 2021. Le métavers serait le “successeur de l’Internet”, selon les auteurs du rapport d’Analysis Group, ce qui veut tout et rien dire.

      Plus prosaïquement, le métavers comprend un aspect technologique – le développement d’outils comme les casques de réalité virtuelle – qui permet de se projeter dans un monde persistant en ligne où tout ce qui est réel peut devenir virtuel. Les utilisateurs sont censés, en incarnant un avatar, pouvoir communiquer, travailler, voyager, jouer, construire ou encore acheter dans le métavers.

      De quoi aiguiser l’appétit des commerçants en tout genre. Nombre d’entre eux ont déjà mis un pied dans ce métavers, alors même que Mark Zuckerberg lui-même affirme qu’il faudra encore attendre des années avant de le voir réellement prendre forme. Zara a, ainsi, lancé une collection “phygital” (une contraction de physique et digital) de vêtements qui existent à la fois en magasin et pour les avatars, tandis que Decentralant, l’un des principaux projets de metavers (Facebook n’est pas le seul à tenter de bâtir cet univers), a organisé une “métavers fashion week” réunissant des marques comme Dolce & Gabbana ou Tommy Hilfiger. Il existe même des promoteurs immobiliers qui vendent des parcelles de métavers.

      On se retrouve ainsi dans une “situation risquée” pour ces commerçants, d’après l’économiste espagnol Manuel Hidalgo, interrogé par le quotidien espagnol El Pais. “Auparavant quelqu’un créait une technologie, comme le moteur à combustion, et une fois qu’elle était viable, des produits voyaient le jour, comme la voiture. Avec le métavers, la situation est inversée : l’idée est promue et lorsque les commerçants y investissent on la développe”, résume-t-il.

      Le métavers est ainsi en train de devenir un paradis consumériste sans consommateurs. Et c’est là que l’étude d’Analysis Group entre en jeu : elle est censée rassurer ces investisseurs en donnant un vernis académique à l’idée que le métavers va avoir un impact économique colossal.

      Un parallèle osé avec l'internet mobile

      Et “les auteurs ont rendu une copie très sérieuse qui a l’ambition d’être rigoureuse”, reconnaît Pascal de Lima. Leur démonstration semble, en effet, très alléchante. Ils extrapolent l’impact économique à venir du métavers à partir de celui de l’internet mobile.

      “La manière dont le smartphone combine les technologies – un appareil, l’accès à internet, ou encore la photographie – pour réinventer la manière dont les individus communiquent fait échos aux promesses du métavers”, écrivent les auteurs de l’étude.

      Ils ont ensuite estimé l’apport économique de l’internet mobile dans chaque pays en comparant le taux de pénétration de cette technologie à l’évolution du PIB entre 2007 et 2019. “Nos résultats indiquent qu’une progression de 10 % de l’adoption de l’internet mobile dans un pays était associée à une hausse de 0,087 % du PIB”, peut-on lire dans l’étude.

      Il suffit alors d’appliquer la même méthode au métavers pour arriver à la conclusion que “l’impact potentiel est d’une contribution au PIB mondial à hauteur de 2,8 %“. Simple, efficace et de quoi faire plaisir à Meta, qui a financé ces travaux ?

      “Il y a cependant un problème d’honnêteté intellectuelle à plusieurs niveaux”, tranche Pascal Lima. À commencer par le calcul de l’impact économique de l’internet mobile. “Les auteurs relèvent des corrélations statistiques entre la hausse du PIB et l’adoption des smartphones, mais ça ne veut pas dire qu’il y a forcément un lien de cause à effet”, note cet économiste, auteur de “Capitalisme et Technologie : les Liaisons dangereuses”.

      Ensuite, la comparaison avec l’Internet mobile a ses limites. Nul ne sait encore quelle sera l’ampleur du ou des métavers et “comparer cela à l’internet mobile permet de banaliser le phénomène en le mettant au même niveau qu’une technologie que nous connaissons bien et qui a, globalement, eu un impact plutôt positif”, souligne Pascal de Lima.

      Une étude qui se veut surtout rassurante

      Pour lui, le but principal des auteurs de l’étude avec cette comparaison est de “rassurer le public” au sujet d’une technologie qu’on a encore du mal à cerner. Le message presque subliminal de ce document serait de dire “vous avez survécu à la révolution du mobile, vous survivrez très bien à celle du métavers”.

      “Cela permet de mettre de côté toute discussion sur les possibles effets économiques indésirables et les risques sociétaux propres au métavers”, explique Pascal de Lima. Pour lui, le principal danger d’un métavers triomphant concernerait le monde du travail. Les métiers qui impliquent de se déplacer ou d’avoir un rapport humain direct – comme VRP, médecin, vendeur, enseignant, ou encore livreur – vont nécessiter “une obligation de formation beaucoup plus importante qu’après l’irruption de l’internet mobile”, affirme l’économiste.

      Le risque serait alors de laisser sur le bas-côté tous ceux qui n’auront pas su s’adapter à cette nouvelle réalité… du virtuel. Le coût économique de ce “chômage technologique potentiellement bien plus important qu’avec l’internet mobile” n’est pas du tout pris en compte par l’étude.

      La conclusion logique d’Analysis Group est aussi de dire que la bonne fortune de Mark Zuckerberg fait le bonheur de l’économie mondiale. “C’est une approche macroéconomique qui revient à dire que le métavers va faire exploser le PIB mondial parce que les Gafam et les grands groupes s’enrichissent en le construisant et en vendant leurs produits dedans”, résume l’économiste de Honeywell Management.

      C’est une application somme toute classique de la théorie du ruissellement qui consiste à suggérer que tout ce qui enrichit les plus fortunés va, in fine, bénéficier à tous grâce aux recettes fiscales supplémentaires et à l’argent qui sera réinvesti dans l’économie. Sauf que “l’on ne nous explique nulle part comment la richesse concentrée entre les mains de Mark Zuckerberg et les autres va bénéficier à tout le monde”, note Pascal de Lima.

      Cela ne veut pas dire que c’est impossible, mais encore faut-il démontrer comment, par exemple, des pays en voie de développement – où l’internet haut débit nécessaire au bon fonctionnement du métavers n’existe pas encore – vont en profiter.

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      Facebook et ses déboires en Bourse, les symptômes d'une nouvelle ère à Wall Street

      TECH 24

      Inégalités : le coup de gueule d'un SDF dans le métavers

      Focus

      Présidentielle en Corée du Sud : un scrutin à l'ère des métavers et de l'intelligence artificielle

      Valeurs Actuelles

      Monaco, figure de proue de la Riviera

      Le Blue Bay est le restaurant gastronomique du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort. Il a reçu cette année sa deuxième étoile, ce qui est une belle récompense qui vient distinguer la gastronomie très créative du chef Marcel Ravin. Le Guide Michelin salue ainsi les créations du chef originaire de Martinique et son mix entre les saveurs caribéennes et méditerranéennes. Une cuisine unique et audacieuse dans un cadre féerique.

      Attentif aux exigences de sa clientèle internationale, Marcel Ravin s’est nourri des demandes parfois irréelles. Il faut goûter sa fameuse sucette de foie gras à la barbe à papa. Le Blue Bay possède depuis peu son propre potager et peut proposer les produits de saison à chaque instant. C’est le challenge de Marcel Ravin d’associer poissons de Méditerranée et légumes de son potager. Sa cuisine colorée, épicée et très iodée est à l’image du chef : très généreuse.

      Monte-Carlo Société des Bains de Mer innove et présente ses nouveaux chefs féminins à la tête de trois de ses restaurants les plus en vogue. La petite dernière est Mélanie Serre, qui est là pour relever un défi de taille. Son arrivée dans les cuisines d’ Elsa, la table du Monte-Carlo Beach, est un challenge car elle prend indirectement la suite d’un chef qui a mené la bataille du bio jusqu’à le faire estampiller. Son successeur immédiat fut une chef qui a pris sa relève un peu trop en dilettante pour que ça marche : on ne la voyait pas souvent.

      L’arrivée de Mélanie Serre était très attendue dans ce cocon, membre des Relais & Châteaux. Cette professionnelle passionnée, qui fut élève du regretté Joël Robuchon, nous fait découvrir ici un univers culinaire entre gourmandise et élégance. Dans un premier temps, les produits de la mer sont mis à l’honneur avec des soupes, des sauces bien réduites, à base de poissons. Le végétal aussi, comme la carotte, salée, sucrée, cuite, crue, confite, en utilisant tout, des fanes à la peau en passant par le cœur du produit.

      Yasmina Hayek tout juste 25 ans dirige Em Sherif

      À l’Hôtel de Paris, une nouvelle enseigne : Em Sherif, une affaire de famille et d’amour, présente dans le monde entier avec déjà 16 établissements. Ce restaurant ouvre ses portes au sein de l’hôtel, dirigé par la chef exécutive Yasmina Hayek, fille de Mireille Hayek, créatrice de cette enseigne qui fait rimer gastronomie libanaise et plaisirs des sens. Yasmina Hayek est une femme très entreprenante au savoir-faire précis, qui démultiplie l’art de recevoir à la libanaise, si réputé pour sa convivialité et unique au monde. Dans l’assiette, la générosité libanaise au cœur teinté de Méditerranée s’offre avec des dizaines de plats colorés en petites portions à partager. Mezze froids et chauds, mix de grillades, shawarma, kharouf et bar entier ou autres poissons de la Méditerranée grillés avant d’aboutir sur de multiples desserts.

      La troisième femme, Victoria Vallenilla, arrive pour relever le défi gourmand des très animés Coya. Celui de Monte-Carlo est une référence gastronomique et festive, le lieu prisé par une jeunesse branchée et aisée. À tout juste 27 ans, Victoria Vallenilla a pris les commandes de la brigade de l’établissement qui sublime les grands classiques de la cuisine péruvienne grâce à de délicates touches de gastronomie asiatique. La Vénézuélienne qui a grandi dans les Caraïbes est ainsi devenue la première chef du groupe Coya. Formée au Vistamar de l’hôtel Hermitage, il y a quelques années, par le chef Joël Garault, elle connaît bien Monaco et les envies des Monégasques. Elle a créé pour Coya un croustillant pop-corn de poulet, concocté à l’issue d’un processus de deux jours de marinade, mais aussi des plats légers et sains, avec l’ umami, cette fameuse cinquième saveur qui réveille le palais et pétille en bouche. Il y a fort à parier que le talent de la jeune femme aura une incidence bénéfique sur les assiettes de ce lieu de rendez-vous international à la vue directe sur la mer.

      Enfin, pour parfaire la nouvelle gourmandise monégasque, Yannick Alléno, qui était déjà présent dans la principauté depuis un an, importe son concept de comptoir gastronomique Pavyllon (comme à Paris) au sein de l’hôtel Hermitage à Monte-Carlo. Une nouvelle adresse qui bouscule les codes du grand restaurant en mêlant raffinement, décontraction et une cuisine en liberté. L’intérieur, signé Chahan Minassian, le décorateur fétiche de Yannick Alléno, laisse place à un vaste comptoir face à la cuisine ouverte dans un esprit de convivialité. À l’extérieur, la terrasse végétalisée s’habille d’une superbe vue sur la mer.

      À découvrir absolument : le menu aux saveurs raffinées et authentiques de la Méditerranée aux couleurs des saisons qui se succèdent pour 78 euros. Ce menu peut être servi à la demande en une heure pour une entrée, un plat et un dessert. La tornade Alléno vient d’investir le Rocher et lui fait découvrir ainsi toutes les subtilités de l’extraction, la signature du chef. Ce style de restaurant est une nouveauté très séduisante qui plaît à toute la principauté.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Rihanna, icône féministe moderne

      Chronique

      Charlotte Recoquillon

      Essayez donc de m’empêcher d’ouvrir cette chronique par la nouvelle de la semaine : Rihanna est devenue mère ! J’aurais pu livrer une analyse géopolitique sur l’attentat de Buffalo, le terrorisme blanc qui perdure aux États-Unis et sur la théorie du grand remplacement qui continue à se diffuser dans les extrêmes droites internationales. Mais il suffit ici de retenir que le terrorisme blanc tue. Fin de l’analyse. Cela dit, n’imaginons pas que la soixantaine de néonazis qui rendent hommage à des SS français à Sainte-Croix-aux-Mines, le 14 mai, n’a rien à voir avec ce qu’il se passe là-bas. La situation n’est pas plus réjouissante ici. L’accès aux armes à feu est juste un peu plus difficile.

      Retour sur l’actualité brûlante, donc. Rihanna a donné naissance à un petit garçon. La star planétaire a écrit et interprété de nombreux tubes de R&B, mais aussi de ragga, dancehall ou de pop. Vous avez forcément entendu un de ses refrains, ces quinze dernières années. Mais « Riri » est aussi – surtout – une femme d’affaires accomplie. En 2019, elle est devenue la chanteuse la plus riche au monde devant Madonna ou Beyoncé et, en 2021, elle a intégré le classement Forbes en devenant milliardaire. Une fortune qu’elle a amassée grâce à la musique, mais surtout grâce à sa marque de lingerie et de cosmétiques.

      Ne vous inquiétez pas, je ne fais pas l’apologie de l’enrichissement personnel, des profits, et ne considère pas la liste Forbes comme un accomplissement particulièrement louable. Surtout pas dans les colonnes de l’Humanité. Non, le phénomène Riri, c’est autre chose. L’influence de cette femme est beaucoup plus importante. Elle semble avoir conservé la maîtrise de son image et sa dignité dans une industrie qui repose largement sur l’hypersexualisation des femmes. Elle a réussi à s’en approprier les codes, à renverser les stéréotypes et, au passage, à inspirer toute une génération.Et on a suivi la vie sentimentale de ce bon phénomène people. En 2009, bien avant que les questions des violences sexuelles et sexistes fassent la une des journaux, Rihanna avait incarné ce fléau en faisant condamner son ex-compagnon qui l’avait frappée. Mais la chanteuse est aussi une icône féministe moderne en ce qu’elle promeut une vision positive et décomplexée des corps des femmes. Qu’elle lance une gamme de maquillage disponible dans toutes les teintes de peau (y compris pour les peaux noires, traditionnellement méprisées par les marques de cosmétiques dominantes), ou qu’elle défile tout au long de sa grossesse dans toutes les tenues, Rihanna ouvre des voies à toutes.

      France24 - Monde

      Roland-Garros : des sessions nocturnes qui peuvent enfin montrer leur potentiel

      Publié le : 23/05/2022 - 23:07

      Romain HOUEIX Suivre

      Mises en place lors de l'édition 2021, les sessions nocturnes font leur retour lundi à Roland-Garros. Après une première année marquée par les restrictions sanitaires, cette deuxième cuvée est davantage révélatrice du potentiel du dispositif.

      Les sessions nocturnes font leur retour à Roland-Garros, lundi 23 mai. Après une mise en place en 2021 gâchée par l'absence de public puis la présence de jauges restrictives, le tournoi parisien a inauguré une deuxième fois cette nouveauté qui imite l'US Open et l'Open d'Australie.

      Les "night sessions" dans la langue de Shakespeare, ce sont des matchs programmés en début de soirée mettant en scène les stars du tennis. Une sorte d'affiche de la journée, qui donne lieu à une billetterie séparée et qui se déroule souvent dans des ambiances endiablées. Cependant, les hasards de la programmation ou des retards font qu'il n'est parfois pas le dernier match. Alors que les détenteurs du sésame pour le Philippe-Chatrier nocturne se pressaient dans l'enceinte, Richard Gasquet et Benoît Paire lançaient à la même heure leur propre 1er tour sur deux autres courts.

      Un DJ set pour chauffer le public

      Et dans les faits, ça donne quoi ces sessions nocturnes ? Déjà, l'intention est d'offrir un show à l'américaine en commençant par un "DJ Set and Match". Derrière cet excellent jeu de mots, une animation musicale qui se permet d'annoncer des grands noms tels que Étienne de Crécy, Møme, Yuksek ou encore Jabberwocky. Une programmation qui n'aurait pas dépareillé dans un festival d'électro. Pour la première, ce sont les Français de Bon entendeur qui ont à charge de chauffer le public, à mesure que le Philippe-Chatrier se remplit.

      Le contrat est d'ambiancer les spectateurs le dernier quart avant l'arrivée des joueurs. Mission accomplie en concluant sur leur tube "Le temps est bon" qui, à défaut de faire danser les tribunes, aura le mérite de rester dans la tête de tout le monde pour le reste de la soirée.

      "Le temps est bon... le ciel est bleu..." La chanson fait même écho à l'incroyable alignement des astres dont bénéficie la deuxième cuvée des sessions nocturnes. En effet, alors que la grisaille et la pluie ont gâché la deuxième journée de Roland-Garros, le ciel s'est dégagé juste à temps pour le début de la session.

      Le public se réveille petit à petit

      C'est donc dans la lumière déclinante du jour que les deux protagonistes du soir font leur entrée. L'an dernier, l'annonce des joueurs façon combat de boxe avait un côté ridicule, la faute à un stade complètement vide en raison du Covid-19. Cette fois, les sièges vides se font plus rares et les spectateurs répondent présents en acclamant – ou sifflant – Yoshihito Nishioka et son adversaire du soir, le numéro 1 mondial Novak Djokovic.

      Après Serena Williams l'an dernier, qui de mieux que Novak Djokovic, tenant du titre, pour inaugurer, la première des dix sessions de nuit de la cuvée 2022 ? Peut-être un Français, sans faire injure au Serbe 20 fois sacré en Grand Chelem… Le quasi-silence de cathédrale au début de l'affrontement tranche nettement avec l'ambiance survoltée qui émanait du court voisin Suzanne-Lenglen, où le Mousquetaire Richard Gasquet éparpille façon puzzle le 39e mondial, Lloyd Harris, dans le premier set. Il faut dire que le Serbe apparaît plus concentré que soucieux d'enflammer le court.

      The defending champion has arrived...#RolandGarros | @DjokerNole pic.twitter.com/6AuCYSQu6H

      May 23, 2022

      Mais, petit à petit, la magie opère. À la faveur de longs rally et de quelques points spectaculaires, le stade perd de ses pudeurs de gazelle et s'enflamme. "Nole, Nole, ole, ole, ole", s'élève des tribunes entre les points. L'arbitre commence même à devoir hausser le ton.

      Le ciel y va de son coup de pouce. La pluie se met à tomber sur la porte d'Auteuil, interrompant toutes concurrences sonores des matches de Richard Gasquet et de Benoît Paire et les reportant au lendemain. Toit fermé, seule la session nocturne se poursuit avec un Novak Djokovic qui déroule, encouragé par le public chauffé à blanc.

      Amazon peut se frotter les mains. Le diffuseur de Roland-Garros depuis 2021 et instigateur des sessions nocturnes a un produit à la mesure de la somme rondelette – et non révélée – qu'il a dépensé pour acquérir l'exclusivité

      Le temps est bon... même s'il pleut... Sur le Central, le jeu de Djoko est savoureux...

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      Roland-Garros 2022 : "On est contentes d'être de retour"

      Tennis

      Roland-Garros 2022 : mission impossible pour les Français ?

      Valeurs Actuelles

      Guy Savoy célèbre les vins du château de Fargues

      Je crois à l’avenir du sauternes, un vin plein de nuances et d’énergique douceur, unique dans le monde , ne cesse de clamer Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du château de Fargues, situé dans le Bordelais entre Sauternes et Langon. Depuis longtemps, le neveu de Bertrand, celui qui sortit le premier millésime en 1947 en proposant un sauternes 1943, s’est rendu compte que « ce vin a souffert d’une mauvaise image tout à fait injuste, accusé sans nuances d’être trop sucré, trop lourd, en toute ignorance de ce qu’est un vrai sauternes ».

      Ainsi, Alexandre de Lur Saluces et son fils Philippe (16e génération), cogérant de la maison, ont décidé de combattre les idées reçues en voulant faire de leur liquoreux un atout dans la gastronomie. Et rien de tel que de solliciter les chefs triplement étoilés et leurs équipes. Voici Guy Savoy et son chef sommelier, Sylvain Nicolas, qui ont imaginé un déjeuner de saison pour mettre en valeur trois millésimes.

      Les vingt hectares de vignes de Fargues sont dominés par le sémillon (80 %), donnant une élégante robe dorée tirant sur le roux à des vins qui concentrent du gras et de la rondeur. À quoi il faut ajouter le sauvignon blanc (20 %), connu pour sa robe plus claire et ses notes de muscat, enrobées d’acidité et d’une belle suavité.

      Pour commencer le repas, le choix s’est porté sur le millésime 2002, élevé pendant trois mois en fûts de chêne, donnant à la liqueur une couleur splendide d’un jaune or subtilement brillant, et soulignant en bouche des notes de crème brûlée et de pain grillé, ainsi que des arômes d’orange, d’ananas et de coing manifestes. Alchimie réussie avec le foie gras de canard et le veau en croûte, pain de campagne (de chez Lalos) grillé, alliés à un chutney d’oignons et de pruneaux, de jus de veau et à un zeste d’orange. Même vin pour le salpicon de “homard carotte” avec une pointe d’épices, ses ravioles et son jus au safran qui, arrosé d’une bisque savoureuse, rend l’accord harmonieux.

      Autre voyage gustatif avec le millésime 1990 à la robe ambrée, retenu par Sylvain Nicolas pour sa grande concentration et son onctuosité. Ses notes grillées et épicées comme ses saveurs rôties et confites, avec une pointe de caramel, se marient avec une certaine allégresse à la pintade confite et laquée. Magistral accompagnement fait de morilles farcies et d’endives aux fruits secs (raisins et abricot) dont le sucré-amer se conjugue sans crainte avec le sauternes. Verdict du chef sommelier : « Il y a un phénomène qui se produit, comme si l’endive avait absorbé le sucre du vin. »

      Dessert exotique et millésime 1997

      Joli défipour Guillaume Godin, 35 ans, qui après quatorze années où il s’est frotté à la cuisine d’Arnaud Donckele à La Vague d’or à Saint-Tropez, a rejoint Guy Savoy en octobre 2019. Lui aussi a joué le jeu en inventant un dessert exotique pour servir le château de Fargues 1997, au nez de miel et aux arômes de fruits confits et d’agrumes. Voici donc une subtile déclinaison de la mangue, compotée naturelle et sorbet, qui enchante les papilles avec le va-et-vient du millésime 1997 qui nous touche par la touche d’amande au final, révélant une amplitude aromatique. Ainsi, ce dessert termine un déjeuner princier rythmé par un service rigoureux au cœur de l’hôtel de la Monnaie.

      Restaurant Guy Savoy, 11, quai de Conti, Paris VIe. www.guysavoy.com

      Château de Fargues, AOC sauternes, Fargues (Gironde). www.chateaudefargues.com

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Un milliardaire de plus toutes les trente heures

      Actu

      Inégalités Alors que se tient le Forum de Davos, le dernier rapport d’Oxfam signale un creusement inédit des écarts de revenus sur la planète : quelques potentats engrangent des milliards, quand les souffrances de la majorité des Terriens ne cessent de s’intensifier.

      Bruno Odent

      À l’heure même où s’ouvrait le Forum de Davos réunissant les chefs des plus grands groupes du monde capitaliste avec nombre de figures de premier plan de la planète politique (lire l’Humanité du 23 mai), l’ONG Oxfam publie un rapport qui fait l’effet d’un nouveau pavé dans la mare. Les milliardaires sont de plus en plus nombreux et ils ne se sont jamais aussi bien portés que ces deux dernières années. Depuis la pandémie, on compte un nouveau milliardaire toutes les trente heures.

      Dans les secteurs de l’agroalimentaire, ils «  ont vu leur ­fortune augmenter d’un milliard de dollars tous les deux jours », relèvent les enquêteurs d’Oxfam. Et de mettre en exergue le gonflement des rentes de la déjà richissime famille états-unienne Cargill, dont le groupe du même nom est le plus gros négociant en grains de la planète : 5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) de bénéfice net en 2021. Ce sont les plus gros profits de son histoire.

      À l’inverse, pendant la même période, des milliards d’habitants de la planète ont vu leurs conditions de vie se détériorer. Et la machine s’emballe aujourd’hui avec l’explosion des prix de certaines denrées de base, menaçant les plus pauvres dans leur existence même. La guerre en Ukraine a propulsé encore davantage vers des sommets inédits les prix de certaines denrées de base comme le blé. Mais elle n’est pas la cause fondamentale de l’explosion des inégalités, pointe à juste titre Oxfam. Au total, estime l’ONG, l’aiguisement des multiples crises observées ces derniers temps « pourrait faire basculer jusqu’à 263 millions de ­personnes dans l’extrême pauvreté en 2022 » , soit un million de personnes toutes les 33 heures.

      Un enrichissement démultiplié pour une minorité

      Oxfam passe en revue « ces géants qui tirent parti de la souffrance ». Des multinationales de l’agroalimentaire, comme Cargill, on l’a vu, à celles de la pharmacie ou des technologies de pointe, les mastodontes du capital ont engrangé des profits comme jamais. Les marges des champions de l’énergie ont augmenté de 45 % sur la période. Soit un gain de 53,3 milliards de dollars (49 milliards d’euros) pour les milliardaires du secteur du pétrole, du gaz et du charbon.

      La pandémie a constitué un terrible révélateur du creusement de ces inégalités jusque face à la mort. Plus de 20 millions de personnes, pointe Oxfam, sont mortes du Covid, dont un million au sein de la seule superpuissance états-unienne – triste record parmi les pays développés. Ce qui illustre les dégâts causés par un système de santé lui-même gravement inégalitaire car centré, par principe, sur l’optimisation des profits d’un secteur privé assurantiel omnipotent. Partout « les richesses extrêmes corrompent la sphère politique et médiatique », fait observer Oxfam.

      Qu’est-ce qui a constitué le ressort de cet enrichissement démultiplié d’oligarques, devenus plus nombreux mais restés ultra-minoritaires, quand une immense majorité de Terriens s’appauvrit ? Oxfam confirme le rôle des banques centrales et des gouvernements qui ont inondé, durant la période du Covid, les marchés de crédits gratuits. Un « quoi qu’il en coûte » qui a bénéficié quasi exclusivement aux poids lourds des marchés. « Cette injection de liquidités a eu pour effet collatéral direct une augmentation stupéfiante de la fortune des milliardaires », décrit Oxfam, tout en en restant à ce constat.

      L’absence de sélectivité des crédits alloués aux plus grands groupes a pourtant stimulé les opérations les plus spéculatives, sans véritable retombée sur l’économie réelle. Elle a fait gonfler d’énormes bulles financières, qui sont en train d’exploser les unes après les autres, du secteur du numérique à celui des monnaies virtuelles (bitcoin). Ce qui menace l’économie mondiale d’une déflagration qui pourrait mettre encore plus à mal les plus pauvres, comme les travailleurs ordinaires et creuser encore davantage les inégalités.

      L’ONG n’aborde pas cette terrible dérive systémique dont on a commencé à subir les effets. Les solutions qu’elle avance, sur le terrain fiscal, n’en constituent pas moins de premières réponses essentielles face à l’urgence de la situation. Elle recommande l’instauration d’un « impôt provisoire de 90 % sur les bénéfices excédentaires réalisés par les plus grandes entreprises mondiales durant la pandémie », afin de « dégager des fonds considérables » pour les investissements publics, sociaux et environnementaux. Oxfam se prononce également en faveur d’un autre impôt exceptionnel, à hauteur, lui, de 99 %, « sur les nouveaux gains des milliardaires », et réclame « un impôt permanent sur la fortune des plus riches ». Les anciennes politiques biaisées mèneront « inéluctablement à la catastrophe », conclut l’ONG, en plaidant pour qu’il soit mis fin à ces inégalités qui « ne devraient plus tuer ».

      rapport oxfaminégalitésprofits
      Valeurs Actuelles

      Saint Charles de Foucauld, une chance pour la France

      Sur les bancs de Saint-Cyr, il avait cultivé l’oisiveté à la Georges Moustaki, entre siestes et nonchalance. Jeune cavalier à Saumur, il avait vécu l’ivresse des occupations mondaines à la Frédéric Beigbeider, entre démesure et raffinement. Aux frontières de la Moselle et dans le désœuvrement des garnisons, il avait espéré tirer de la chair et de ses tourbillons, réconforts et plaisirs. Il ne goûtera que l’amertume de la misère affective décrite par Houellebecq.

      Las de tant d’excès et de paresse, il reprit goût à la vie en devenant un aventurier géographe à la Sylvain Tesson. Parcourant, carnets en main, les grands espaces du Maroc, de Tanger à Mogador, ses travaux sur l’extrémité occidentale de la chaîne de l’Atlas seront couronnés par la Société de géographie de Paris. Elle lui attribuera le grand prix annuel de l’Exploration scientifique la plus remarquable. Nous sommes en 1885. Du corps des femmes à la terre des hommes, Charles de Foucauld pense avoir tout exploré. Il est riche, comblé et admiré à la Largo Winch. Il a 27 ans et est promis au meilleur. L’orientation de sa vie va pourtant changer d’une façon radicale.

      Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir

      Le renversement, fulgurant et complet, qui va s’opérer dans la vie de ce jeune homme jouisseur, talentueux et intrépide est à lui seul une leçon de vie magistrale qui vaut les meilleurs sermons. La conversion de Charles de Foucauld à Paris dans l’église Saint-Augustin rappelle que l’homme ne vit pas seulement de pain, de gloire, de plaisir et d’honneurs. La voix de bronze de l’abbé Huvelin résonne du haut de la chaire : « Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir. » Profondément marqué par la formule du prédicateur et attiré par l’invisible, il rejoindra le prêtre à la sacristie, tel un assoiffé qui réclame à boire : « Monsieur l’abbé, s’il vous plaît, donnez-moi la foi. » Le vicaire répondra avec l’assurance d’une foi dans la grâce qui semble faire défaut à un certain clergé aujourd’hui : « Si vous voulez croire, alors commencez par vous mettre à genoux et confessez-vous. Vous croirez. » Lui qui avait éprouvé les limites de l’enivrement des sens et les maux de l’âme des lendemains de fête trouvait enfin le bonheur d’un absolu qui ne déçoit pas. La plénitude vivante d’une miséricorde sans rivage et d’une charité jamais satisfaite de ne pas donner davantage. Touché par la grâce, Charles de Foucauld découvrait un infini à explorer.

      L’Homo festivus décrit par Muray peinera sans doute à comprendre qu’une telle quête de Dieu soit en mesure de modifier ainsi le cours d’une existence. Noyés dans la culture du moindre effort, la conscience ramollie en raison d’une décontraction morale sans borne et étourdis par des divertissements futiles, les Français de 2022 ont-ils des inquiétudes spirituelles ? La canonisation de Charles de Foucauld offre à chacun la possibilité de se remettre en question. Les catholiques français ont désormais un nouvel et formidable intercesseur au Ciel. Il nous appartient à chacun de l’invoquer pour notre pays. De prendre conscience que pour qu’une vie soit pleinement vécue, à la française, la foi en Jésus-Christ est un atout merveilleux. Pour ne pas dire nécessaire.

      * Le père Danziec est prêtre et chroniqueur sur le Club VA.

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      France24 - Monde

      Roland-Garros : l'exploit de Diane Parry, Nadal, Djokovic et Swiatek impeccables

      Publié le : 23/05/2022 - 11:04Modifié le : 23/05/2022 - 23:11

      Romain HOUEIX Suivre

      Les ex-lauréats de Roland-Garros entrent en lice lundi. Novak Djokovic (tenant du titre), Rafael Nadal (13 sacres, un record) et Iga Swiatek (numéro 1 mondiale et vainqueure en 2020) ont fait leurs débuts dans l'édition 2022. Suivez la journée en direct sur France 24.

      Attention, les numéros 1 entrent en lice ! Chez les femmes, la grande favorite Iga Swiatek a ouvert la deuxième journée de Roland-Garros avec un succès expéditif, lundi 23 mai, sur le Central. Son équivalent chez les hommes, Novak Djokovic, tenant du titre, a quant fermer la journée pour la première nocturne de l'édition 2022.

      Dix Français doivent faire leur entrée dans le tournoi, dont Diane Parry, qui a réalisé l'exploit en éliminant la tenante du titre Barbora Krejcikova sur le court Philippe-Chatrier. Corentin Moutet s'est offert Stan Wawrinka sur le Suzanne-Lenglen. Richard Gasquet défie Lloyd Harris. Océane Dodin et Manuel Guinard ont été éliminés sur le Simonne-Mathieu, où joue Benoît Paire.

      Ce direct n'est plus alimenté.

      • 23 h : Djokovic est lancé

      Le numéro 1 mondial n'a laissé aucune chance à Nishioka sur le court Philippe-Chatrier. Le tenant du titre a remporté son match en trois sets, le dernier d'un sévère 6 à 0, "une bulle" dans le jargon tennistique (6-3, 6-1, 6-0).

      Au lendemain de ses 35 ans, le Serbe a eu les honneurs de la première session de soirée de l'édition 2022.

      Sans être exceptionnel, Djokovic a fait largement le nécessaire pour écarter Nishioka en trois sets, même si le gaucher japonais l'a davantage poussé à travailler à l'échange que le score pourrait l'indiquer. A l'image du tout premier jeu qui a duré de neuf minutes.

      "Nole", qui s'est imposé à Rome mi-mai - son premier titre depuis plus de six mois -, a plus particulièrement fait la différence en début de deuxième manche, où on l'a vu serrer les poings à répétition.

      Au deuxième tour, il affrontera soit le Slovaque Alex Molcan, entraîné par l'ancien coach de Djokovic, Marian Vajda, soit l'Argentin Federico Coria (59e).

       

      • 22 h : les matches reportés à mardi

      La pluie s'est remise à tomber à 21h30 sur Roland-Garros, obligeant les organisateurs à interrompre les matchs, sauf sur le Central où le toit a été refermé, et à les reporter à mardi. Sur le Court Suzanne-Lengle, Richard Gasquet menait face à Lloyd Harris 6-1, 5-2. Sur le court Simonne-Mathieu, Ilya Ivashka menait face à Benoît Paire 6-3, 1-2.

      • 21 h 37:  le match Gasquet - Harris interrompu par la pluie

      L'arbitre de chaise annonce l'interruption du match. Les joueurs quittent le court. Une décision va être prise pour reporter le match à demain ou pour le continuer ce soir si la pluie cesse. Richard Gasquet semblait parti pour remporter un deuxième set consécutif.

      • 21 h 13:  Geoffrey Blancaneaux éliminé

      C'est terminé pour le seul Français issu des qualifications, éliminé au 1er tour par le Hongrois Fucsovics (6-2, 6-4, 6-4).

      • 20 h 27: Emma Raducanu s'en sort

      Face à Linda Noskova, la Britannique de 19 ans n'a pas eu match facile. Elle a d'abord concédé le premier set avant de se ressaisir. Première réussie pour la jeune gagnante de l'US Open 2021.

      "Merci à tous pour l'ambiance ! Désolée d'avoir mis aussi longtemps, je sais que vous voulez voir Benoît", a souri la jeune femme après le match, en référence aux ultras de Benoît Paire qui ont animé son mach.

      • 18 h 40 : deux Françaises supplémentaires au 2e tour

      Léolia Jeanjean et  Elsa Jacquemot viennent de valider en même temps leur qualification. La première a gagné en manches (6-4, 6-3) contre l'Espagnole Nuria Parrizas-Dias, sa première victoire en Grand Chelem. La seconde a dominé la Britannique Heather Watson (6-3, 6-3).

      • 18 h 10 : pas de soucis pour Rafael Nadal

      Rafael Nadal s'impose facilement face à Jordan Thompson en trois sets peu après deux heures de jeu (6-2, 6-2, 6-2). Le roi de la Porte d'Auteuil est bien là.

      • 18 h 08 : Corentin Moutet s'offre Stanislas Wawrinka

      Le Français est venu à bout du Suisse en quatre sets. Corentin Moutet l'emporte finalement (2-6, 6-3, 7-6, 6-3) face à l'ancien vainqueur de Roland-Garros.

      • 17 h 25 : Manuel Guinard n'a rien pu faire face à Cameron Norrie

      Pas de surprise sur le court Simonne-Mathieu. Le Français de 26 ans s'est incliné sèchement face à Cameron Norrie en trois sets (7-5, 6-2, 6-0).

      • 15 h 35 : Diane Parry réalise l'exploit et élimine la tenante du titre Barbora Krejcikova

      La jeune Diane Parry, simple 97e mondiale, a créé un exploit retentissant en éliminant la tenante du titre et n°2 mondiale Barbora Krejcikova (1-6, 6-2, 6-3) dans l'ambiance surchauffée du court Central.

      La Française, qui n'a atteint qu'une fois le 2e tour (2019) sur la terre battue parisienne, tentera de faire mieux cette année face à la Colombienne Camila Osorio (66e), vainqueur la veille d'une autre Française, Harmony Tan.

      "C'est vraiment un rêve pour moi, a commenté la Française de 19 ans. J'ai toujours rêvé de pouvoir jouer sur ce court, en plus presque rempli avec le public français derrière moi pour me soutenir et qui m'a clairement poussée aujourd'hui pour aller chercher ce match. [...] Je suis juste la plus heureuse."

      • 15 h 01 : les matches reprennent 

      Les matches du premier tour de Roland-Garros ont repris autour de 15 h, après deux heures d'interruption à cause de la pluie. 

      Au moment de l'interruption, Corentin Moutet et Stan Wawrinka, sur le court Suzanne-Lenglen, et Manuel Guinard et Cameron Norrie, sur le court Simonne-Mathieu, s'apprêtaient à commencer leur match.

      • 14 h 44 : Diane Parry prend un set à Barbora Krejcikova

      Surprise sur le central, où Diane Parry, balayée dans le premier set, revient à un partout face à la tenante du titre Barbora Krejcikova (1-6, 6-2).

      • 13 h 06 : il pleut !

      La pluie fait son apparition au-dessus de la porte d'Auteuil. Les courts sont bâchés et les matches interrompus, à l'exception du Central, couvert, où le match entre la jeune Française Diane Parry (96e) et la Tchèque Barbora Krejcikova (2e), va débuter.

      • 13 h 02 : Iga Swiatek expéditive

      La tête de série n° 1 et grande favorite du tournoi Iga Swiatek n'a pas fait de détail face à la qualifiée ukrainienne Lesia Tsurenko (119e), enchaînant une 29e victoire d'affilée. La Polonaise l'a facilement emporté (6-2, 6-0) en 54 minutes sur le court Philippe-Chatrier, dont le toit risque de rester fermer aujourd'hui, au vu de la météo capricieuse.

      • 12 h 47 : Océane Dodin sortie d'entrée

      Première Française à entrer en lice aujourd'hui, Océane Dodin n'a pas fait le poids face à l'Allemande Andrea Petkovic (6-4, 6-2).

      • 12 h 42 : Naomi Osaka éliminée !

      Premier match et première surprise de la journée : l'ex-numéro 1 mondiale Naomi Osaka s'est inclinée dès le premier tour face à l'Américaine Amanda Anisimova (7-5, 6-4), un an après son retentissant retrait du tournoi parisien. La joueuse japonaise de 24 ans, souffrant d'un tendon d'Achille, est retombée au 38e rang mondial et n'était pas tête de série.

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR LE FIL DE LA 1ÈRE JOURNÉE

      Roland-Garros : Jabeur déjà hors jeu, Alcaraz au rendez-vous

      REPORTAGE

      Roland-Garros 2022 : "On est contentes d'être de retour"

      tennis

      Roland-Garros 2022 : sept joueurs et joueuses à suivre

      BBC

      Focus on female farmers in Northumberland and the Scottish Borders

      By Matthew TuckerBBC News

      Award-winning documentary photographer Joanne Coates has created an exhibition featuring portraits of women in agriculture across Northumberland and the Scottish Borders.

      A collaboration with more than 40 women, Daughters of the Soil explores questions around land inheritance, farming stereotypes and the history of who has traditionally worked the land.

      "The project offered the opportunity to chronicle the lives and stories of these women," explains Ms Coates.

      "Women aren't as visible as men on farms but we are seeing them more.

      "The female workforce are driving tractors, having a social-media presence and can be seen on TV, but they don't often inherit land or work in leadership positions."

      The photo exhibition is being displayed at The Gymnasium Gallery, in Berwick-upon-Tweed, until 5 June.

      Ms Coates visited 34 farms, drawing on her personal connection of having previously worked on one.

      She still does occasional shifts milking cows in the northern Yorkshire Dales.

      While in residency with the Maltings and Newcastle University's Centre for Rural Economy (CRE) and Institute for Creative Arts Practice, Ms Coates worked with Prof Sally Shortall, whose research focuses on gender relations in agriculture.

      According to Prof Shortall, women make up just 15% of the farming industry in the UK, their contributions often overlooked as they deal with barriers such as access to land, class, motherhood, and a lack of clear leadership roles.

      Here are five of the farmers photographed and interviewed by Ms Coates.

      Anna

      The sign outside the farm run by Anna in north Northumberland still reads L Smales and Sons Ltd.

      But it is Anna, her mother and sister who look after it.

      She has worked there since she was a child, later leaving for university, earning a degree in organic farming and also working as an accountant.

      "I really enjoyed growing up on the farm," she says. "I think it gave me opportunities other children or young people don't have.

      "It was me who was always outside helping dad. I was managing the grains storage at age 12.

      "It's not what I have done my whole career but it's what I always anticipated ending up doing."

      The business switched to organic farming in 1998 and now produces organic wheat.

      The family and the farm suffered a huge loss when Anna's father died 16 years ago, forcing them to step in and do what was needed to manage the land.

      Ms Coates visited the farm on the day Anna was due to give birth to her second child, while she was still working on the farm.

      They met again nine months later, after Rosie had been born and was accompanying her mum on farm duties.

      Annabel

      Annabel, 31, an arable and beef farmer, works on her family's farm in the Scottish Borders, managing 2,500 acres along the Berwickshire coast with her father, Will.

      She also runs St Abbs Pumpkin Patch.

      Annabel studied geology and gained experience of farm management while working on other farms in Lincolnshire and Northumberland.

      She is a strong advocate of women and young people in farming.

      "A mix of males and females in the workplace creates a good balance, and this produces beneficial results," she says.

      "With the shortage of labour becoming a major challenge in UK agriculture, it has never been more important to encourage all young people into the industry.

      "There are more and more women taking on agricultural roles within many different businesses. This is exciting and a step in the right direction."

      Paula

      Paula works at Mill Pond Flower Farm in Foulden village in the Scottish Borders.

      Flower farming is one of the exceptions in the industry because the majority of farmers are female.

      Paula didn't start out farming. She comes from a city, not an agriculture background.

      But 10 years ago, she and her husband, Ray, took a gamble on something new. They had to learn flower farming skills from scratch and now run an established flower farm.

      "Being a woman in farming is doing what I'm good at - using all my skills and making a living from the earth," she says.

      "It's important different people get to farm because we need diversity to make our growing systems strong and resilient, to be able to adapt to change."

      "Diversity in people, plants and wildlife is essential for us all to thrive."

      Kirstie

      Kirstie and her husband, Kevin, also farm in the Scottish borders, where they have a flock of Cheviot sheep.

      They farm on rented land, meaning they can't plan ahead for the future.

      They are working towards owning their own farm, but land access remains one of the main barriers to working in agriculture.

      Kirstie's father was a farm manager in the Scottish Borders and she grew up getting stuck in and helping him.

      "You could tell when it was lambing time because I wasn't in school," she says.

      "Where were you last week? Oh it was lambing time."

      Her husband is a shepherd and is often away, meaning Kirstie has to be there for any emergencies.

      "Between us it's a 50-50 decision. Fifty-fifty in the money so it should be 50-50 in the decisions," she says.

      Fransje

      As a teenager, Fransje worked milking cows in Holland, where she met her husband, Peter, a cheesemaker.

      For most of her life she worked as an occupational therapist.

      After moving to the UK, Fransje helped out with lambing at farms near where she lived in Northumberland.

      When the chance arose to own a small plot of land close to their home, Peter and Fransje assembled their own herd of Shetland sheep.

      Fransje learned how to shear and sells the fleeces locally.

      "Having both women and men farm adds diversity in the approach to animal and land management," she says.

      "Personally, to be a woman who farms, gives a purpose to my natural drive to nurture, whether that be animals, trees, water, grass, soil."

      All pictures are subject to copyright.

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      « Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix »

      Entretien

      Yurii Sheliazhenko revient sur les raisons d’une guerre qui pouvait être évitée. Il dénonce l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes et le militarisme du régime de Volodymyr Zelensky.

      Pierre Barbancey

      Yurii Sheliazhenko Secrétaire du Mouvement pacifiste ukrainien

      Comment jugez-vous ce qui se passe en Ukraine ?

      L’invasion russe de l’Ukraine, qui a déjà tué des milliers de personnes, risque de se terminer par une effusion de sang prolongée, une famine mondiale ou même un cauchemar nucléaire. C’est une décision issue de trente années d’escalade. Ce conflit entre deux pays a commencé sur les ruines de l’Union soviétique et s’est transformé en guerre à grande échelle en raison de l’absence de système de sécurité commun dans le monde, de la persistance de l’antagonisme Est-Ouest et du conflit entre les États-Unis et la Russie pour le contrôle de l’Ukraine et d’autres pays post-soviétiques. Ensuite, parce que l’Ukraine et la Russie ont hérité de l’URSS une dangereuse machine de guerre, un système inhumain d’éducation et de conscription militaire patriotiques, placée hors du contrôle démocratique. Démocratie et militarisme sont incompatibles. Aucune guerre ne peut être menée dans l’intérêt du peuple.

      Cette guerre aurait-elle pu être évitée ?

      Oui. Les États-Unis et la Russie auraient pu nouer une coopération au travers des accords de sécurité communs prenant au sérieux leurs obligations en vertu de la charte de sécurité européenne de l’OSCE et en renoncant à renforcer leur sécurité aux dépens de celle d’autres États. L’Ukraine aurait pu ne pas brader, contre des relations étroites avec l’UE et l’Otan, sa démocratie inclusive qui permettait, avant 2014, à des millions de citoyens d’origine russe de préserver leur langue, leur culture, leurs liens religieux et économiques avec la Russie.

      Quant à l’opposition pro-Occidentaux, elle aurait pu se conformer à l’accord de médiation européen sur la transition pacifique du pouvoir avec le gouvernement pro-Russes, au lieu de le renverser en 2013. La Russie n’aurait pas dû soutenir les coups d’État en Crimée, à Donetsk et Louhansk, les tentatives de coup d’État à Odessa, Kharkiv et dans d’autres villes ukrainiennes. Entre 2014 et 2022, l’Ukraine, la Russie et les séparatistes, qu’elle soutient, auraient dû respecter les accords de Minsk et de Minsk II.

      Les pacifistes ukrainiens peuvent-ils se faire entendre alors que plusieurs formations, dont le Parti communiste, sont interdits ?

      C’est difficile, mais nous nous rassemblons pour diffuser un message de paix, en dépit de la loi martiale. Le principal obstacle pour les pacifistes n’est pas tant le régime militariste de Zelensky que l’absence d’une culture de paix. C’est sous Staline que l’illusion de parvenir à la paix par la force militaire s’est généralisée. Poutine et Zelensky ne font que poursuivre cette politique. Dans leur discours, le 9 mai, tous deux ont appelé à la poursuite de la Seconde Guerre mondiale contre le pays voisin décrit comme nazi, ne laissant aucune place à une résolution pacifique des différends, comme l’appelle la déclaration du 6 mai du Conseil de sécurité de l’ONU. L’apologie du stalinisme, la glorification nostalgique de l’URSS et le culte de la victoire en 1945 n’ont guère fait du Parti communiste d’Ukraine une voix de paix. Il existe aussi des pseudo-socialistes, patriotes bellicistes, en Ukraine, qui présentent la guerre comme une libération de l’impérialisme russe. Mais ils n’ont aucune objection à la subordination de l’Ukraine à l’impérialisme américain ainsi qu’aux politiques d’hégémonie ethnolinguistique. En tant que Mouvement pacifiste ukrainien, nous ne sommes pas pro-Russes, nous nous positionnons contre la guerre et en faveur du processus de paix.

      Cette guerre est-elle autant celle de Biden que celle de Poutine ?

      Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, comme l’ont reconnu plusieurs législateurs américains et membres du renseignement. Les États-Unis mènent une guerre d’usure contre la Russie, y compris une course aux armements visant à l’affaiblir et à provoquer un changement de régime, répétant le scénario de dissolution de l’Union soviétique. Cependant, la structure économique russe est maintenant plus développée qu’à l’époque soviétique. En outre, la Chine peut protéger les arrières économiques de la Russie en restant militairement neutre. Elle y trouve son intérêt en raison de la concurrence géopolitique et géo-économique sino-américaine.

      Que pensez-vous de l’envoi d’armes à l’Ukraine par les États-Unis et l’Union européenne ?

      La fourniture d’armes à l’Ukraine est très rentable pour le complexe militaro-industriel. Les membres présents et futurs de l’Otan se réarment et la menace nucléaire entre la Russie et l’Otan offre des perspectives de nouveaux contrats d’armement. Doté de davantage d’armes, le gouvernement ukrainien devient plus ambitieux et moins disposé à négocier la paix avec la Russie. Cela augmente le nombre de victimes civiles et prolonge la guerre pour une durée indéterminée.

      Comment parvenir à la paix ?

      Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix. Poutine et Zelensky, ainsi que leurs puissants alliés Xi Jinping et Joe Biden ne sont pas disposés à négocier la paix de bonne foi. L’ambition de l’emporter sur le terrain empêche les belligérants d’envisager la paix sérieusement.

      Guerre en Ukrainepaix
      France24 - Monde

      Jo-Wilfried Tsonga : "Triste, mais soulagé d'arrêter le tennis"

      Publié le : 23/05/2022 - 12:28Modifié le : 23/05/2022 - 13:06

      Eliott SAMUEL

      Jo-Wilfried Tsonga aborde son 13e et dernier Roland-Garros avec un duel de choix mardi contre Casper Ruud, 8e mondial ,qui pourrait devenir l'ultime adversaire de sa carrière. Le futur retraité s'est confié à France 24 sur ses émotions avant ce dernier tournoi. Le Manceau de 37 ans fait également le bilan de sa longue carrière et évoque ses projets à venir.

      France24 - World

      No, this photo doesn’t show an American admiral captured by Russians in Mariupol

      Issued on: 19/05/2022 - 16:34Modified: 23/05/2022 - 10:08

      On May 14, pro-Russia social media accounts started circulating a photo of a group of soldiers taken prisoner by the Russian army. These accounts claimed that one of the prisoners in the photo is a retired American admiral by the name of Eric Olson. That claim is false: this photo actually shows Ukrainians taken prisoner by the Russians in April 2022, well before the soldiers in the steelworks surrendered.

      If you only have a minute

      • Pro-Russian accounts on Twitter and Facebook have claimed that a retired American admiral by the name of Eric Olson surrendered with a group of Ukrainian soldiers at the Azovstal steelworks, a factory where the last remaining soldiers in Mariupol faced off with the Russian Army. 

      • However, this photo was actually taken on April 14, 2022, about a month before Ukrainian soldiers at the Mariupol steelworks surrendered to Russian forces on May 16, 2022. 

      • Eric Olson is a real person and he is retired, the United States Department of Defense told the FRANCE 24 Observers team.

      The fact-check in detail

      In the photo, an armed soldier wearing the letter “Z” – a symbol of support for the Russian invasion of Ukraine – stands in front of at least seven unarmed men wearing camouflage, thought to be prisoners of war.  

      “SURRENDERED in #Azovstal: US General Eric Olson”, reads the caption on a post published on an account that regularly shares pro-Russian content. The post, published on May 15, has since garnered more than 2,000 likes. 

      Eric Olson is a retired admiral with the United States Navy who served as the head of the United States Special Operations Command. Another pro-Russian Twitter account, which shares posts in Spanish, also tweeted this photo on May 14.

      In this image, posted on Facebook on May 17, the face of the first prisoner is circled in red, suggesting that the man is Eric Olson.

      A photo of prisoners in Luhansk, not Mariupol 

      Our team ran the photo of the prisoners through a reverse image search (check out how by following this link). We found that the photo was featured in an article entitled “‘We won’t forget, we won’t forgive!’ The memory of victims of the Ukrainian aggression was honoured in the LPR [Luhansk People’s Republic]” that was published by Russian state media outlet Ria Novosti on April 14, 2022.

      The article is about a ceremony that took place on April 14, 2022 in Luhansk in honour of the victims of fighting between pro-Russian separatists and the Ukrainian Army in 2014, which Ria Novosti referred to as the “Ukrainian bombing”. 

      “Ukrainian prisoners were also brought to the event - fighters from the National Guards,” reads the caption on the image. 

      The photo also appears in an article by the Russian media outlet Sputnik. Because of restrictions, you can’t access Sputnik from the European Union, but you can see a screen grab of the article taken by the American fact checking website Lead Stories.

       

      Sputnik reported that the image was taken April 14 and it shows “Ukrainian prisoners of war attend[ing] an event in memory of those killed in Luhansk People’s Republic as a result of shelling in 2014, in Luhansk, LPR.” 

      No photo showing the arrest of Eric Olson has been shared by the media, even Russian media.

      The evacuation of Ukrainian soldiers from the Azovstal steelworks was announced by Ukrainian authorities on May 16, 2022, a month after this photo was taken. 

      Admiral Eric Olson retired from the American armed forces in 2011, according to the Joint Chiefs of Staff website. The US Department of Defense also confirmed to our team that Eric Olson is retired.

      While it is, of course, possible, if unlikely, that retired Admiral Eric Olson did travel to Ukraine, this photo does not show Olson being captured in Mariupol.  

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
      BBC

      Photos of 1900s Herefordshire life discovered hidden in cupboard

      Photographs of life in Herefordshire in the early 20th Century have gone on display after being found hidden behind wallpaper.

      Richard Jenkins rode around the Golden Valley area of the county taking pictures of weddings, births and celebrations.

      Hundreds of his glass plate negatives were found by his family in a cupboard which had been covered with wallpaper.

      An exhibition of the photos has gone on display in Hereford.

      Mr Jenkins, who was born in 1890 in Newton, on the Herefordshire border with Wales, wanted to be an engineer, his daughter said.

      But he had to take over the family farm and instead channelled his passion into photography.

      His daughter Sylvia Jenkins-Bigglestone said her father had used to travel around the area on his motorcycle and sidecar.

      "I do not know how he would have reacted, if he felt that he would be as well known as this," she added.

      After being discovered, the collection of about 900 photographs was scanned and the plates and photographs are now part of the Herefordshire Archives Collection.

      The exhibition is being held at All Saints Church, Hereford, until 2 July.

      "I would never have thought daddy would be as notorious as he is now and people are so interested in his work," Mrs Jenkins-Bigglestone said.

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      Burkina Faso : les parcs naturels victimes des groupes terroristes

      Publié le : 23/05/2022 - 13:34

      Valériane GAUTHIER Suivre

      Neuf gardes-forestiers de l'ONG African parks ont été tués en février dans une attaque jihadiste dans le parc W, qui s'étend entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Souvent peu peuplés et compliqués à contrôler, les parcs naturels sont devenus ces dernières années la cible de groupes terroristes. À cela s'ajoute le braconnage. Le reportage de Kalidou Sy dans le parc dans la réserve de Nazinga, au Burkina Faso, avec des gardes forestiers qui luttent tant bien que mal contre ces fléaux. 

      Également au sommaire :

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      Anse Source d'Argent, un paradis terrestre aux Seychelles

      Son sable blanc, ses rochers granitique, ses cocotiers et son lagon turquoise font le bonheur de ses visiteurs. Anse Source d'Argent fait partie des plus belles plages du monde et des plus connues de l'archipel des Seychelles.

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      Trois attaques ont fait au moins 9 morts dont un Français dans le nord du Bénin

      Burkina Faso : une quarantaine de morts dans trois attaques perpétrées samedi

      Burkina Faso : "dialogue" avec des groupes armés pour tenter de sortir de la spirale de la violence

      L'Humanité

      Élie Buzyn, un des derniers témoins d’Auschwitz

      Actu

      Carnet

      Le chirurgien orthopédique, ancien déporté, est décédé à l’âge de 93 ans. Survivant et témoin de la Shoah, il était né à Lodz (Pologne), le 7 janvier 1929. Longtemps il s’est tu et n’a pas voulu retourner à Auschwitz. Avec ses compagnons survivants de l’horreur, « épaves humaines dont on disait qu’elles allaient mettre vingt ans à mourir », il s’était fait une promesse : «  Tenir tant qu’on peut. » Il y est parvenu, après avoir vécu plusieurs vies et survécu à plusieurs morts. D’abord à celle de son frère Avram, fusillé en mars 1940 par les nazis pour dissuader toute tentative de fuite du ghetto juif de Lodz, où la famille Buzyn avait été parquée. Puis ce sera le voyage en wagons à bestiaux dans la chaleur de l’été 1944, suivi de l’arrivée sur les quais de tri du camp d’extermination de Birkenau (Auschwitz-II). « Quelques déportés nous recevaient. Je leur dois la survie. J’avais 15 ans. Ils m’ont lancé : “Dis que tu as 17-18 ans !” Le SS m’a regardé, visiblement il ne m’a pas cru. Il m’a donné un coup de poing dans la poitrine pour éprouver ma résistance, je ne suis pas tombé. » L’adolescent est jugé apte au travail forcé. Plus tard, « en 30 secondes », il a « su ce qui s’était passé » pour ses parents, assassinés dans les chambres à gaz. Le 18 janvier 1945, devant la progression de l’Armée rouge, on lui intime l’ordre d’évacuer Auschwitz par une de ces « marches de la mort » où tout signe de défaillance est puni d’une balle dans la nuque. Après trois jours et deux nuits, les déplacés sont entassés dans un train vers Buchenwald. Il y demeure jusqu’en avril 1945, parmi 900 orphelins. Et le rescapé de préciser : « On savait que l’armée soviétique arrivait par l’est. Il y avait un petit espoir que ça se termine. » Confié, parmi des centaines d’adolescents, à l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) en France, dont il sera plus tard un pilier, il fera bien des détours avant de revenir s’installer à Paris en 1956, où il deviendra chirurgien et épousera la psychanalyste Etty Wrobel, spécialiste de la petite enfance. Dès lors, le rescapé des camps considère comme « un devoir »  de témoigner dans les écoles et à Auschwitz. Il y emmène ses enfants (sa fille Agnès est l’ancienne ministre de la Santé) et ses petits-enfants. Il demeure convaincu que tous vont « devenir à leur tour » des témoins.

      L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

      auschwitzdéportationshoah
      L'Humanité

      La bonne nouvelle. Le « Lascaux des mers » sauvé des eaux

      Actu

      La réplique de la grotte Cosquer sera ouverte au public à partir du 4 juin à Marseille. Ce chef-d’œuvre sous-marin, découvert en 1985 dans une calanque par Henri Cosquer, reste inaccessible parce que menacé par la montée des eaux. Jusqu’ici, seuls une poignée de scientifiques et de plongeurs avaient accès à la grotte située à 37 mètres de profondeur ; 500 peintures et gravures rupestres datées de -33 000 à -19 000 ans, représentant un magnifique bestiaire animal, sont en train de disparaître. La reconstitution inédite de ce « Lascaux des mers » au sein de la villa Méditerranée est le fruit d’un long travail mené dès 2016, pour un coût total de 23 millions d’euros. Cette réplique grandeur nature  est un moyen de sauvegarder ce « joyau du patrimoine ». France 3 lui consacre un numéro inédit du magazine Des racines et des ailes, mercredi 25 mai. Arte.tv propose, du 4 juin au 23 août, le documentaire La grotte Cosquer, un chef-d’œuvre en sursis.

      BBC

      Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 winner revealed

      Deana Lawson has won the Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 for her solo exhibition Centropy.

      Ms Lawson, from Rochester, New York, was awarded the £30,000 prize on Thursday at a ceremony at The Photographers' Gallery in London.

      The annual award recognises artists and projects for their contributions to the world of photography over the past year.

      The photographer, who is a professor of visual arts in the Lewis Center for the Arts at Princeton University, cast models to pose in a style reminiscent of family photographs.

      While the majority of the models are unrelated, she describes them as a "mythological extended family" in images that provide "portals" into other worlds.

      "Interrogating the position of the black body in visual culture and playing with tropes such as family portraiture, artifice and nature, [Lawson] takes the personal and makes it political," says Anne-Marie Beckmann, director of the Deutsche Börse Photography Foundation.

      Ms Lawson's Centropy exhibition was originally displayed at Kunsthalle Basel, Switzerland, in 2020.

      Her work is on display at The Photographers' Gallery, alongside the other shortlisted artists - Anastasia Samoylova, Jo Ractliffe and Gilles Peress - until 12 June 2022.

      Here is a selection of work by the three other shortlisted artists.

      All pictures courtesy of the artists and subject to copyright. Deana Lawson images courtesy of the artist; Sikkema Jenkins & Co, New York; David Kordansky Gallery, Los Angeles.

      Related Topics

      France24 - Monde

      Polynésie : un sommet pour la préservation des océans

      Publié le : 20/05/2022 - 18:02

      Kessi WEISHAUPT

      Le Blue Climate Summit s'est tenu cette semaine en Polynésie. Près de 300 personnalités du monde entier y ont présenté leurs solutions pour la  gestion des océans. Les défis sont nombreux pour parvenir à protéger la biodiversité, tout en parvenant à gérer les enjeux géopolitiques. Reportage en Guadeloupe, sur l'îlet Caret, menacée de disparition. Il subit les conséquences du réchauffement climatique, à commencer par l'érosion. Un plan de sauvetage a été proposé.

      Du côté de Saint- Pierre-et-Miquelon, la flotte du petit archipel français pêche le crabe des Neiges. Trois nouveaux navires sillonnent les eaux, dont le Molipa.

      En Guadeloupe, trois ans après le début des travaux, le chantier de l'aéroport Pôle Caraïbes, soit 35 millions d'euros d'investissement, entre dans sa phase finale. La piste d'atterrissage est en cours de rénovation et le chantier ne contrarie pas le calendrier des vols.

      En Nouvelle-Calédonie, les prix à la consommation sont élevés en raison de la la hausse de celui des d'importations. Et l'inflation actuelle entraîne leur augmentation, en asphyxiant les consommateurs qui le font savoir. Plusieurs manifestations ont eu lieu cette semaine sur le Caillou.

      Chaque année, près de 200 personnes sont condamnées à des travaux d'intérêt général sous l'autorité de la province Sud en Nouvelle Calédonie. Elles échappent ainsi à des peines d'emprisonnement. Elles endossent un gilet de professionnel pour, en quelque sorte, tenter de réparer le mal.

      En Guyane, le futur sentier du littoral offrira une quarantaine de kilomètres de promenade entre la commune de Roura (sud) et la préfecture, Cayenne.

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      L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique

      One Ocean Summit : des promesses et quelques engagements pour les océans

      L’invité du jour

      One Ocean Summit : "Il faut reconnecter la Terre avec les océans, nos destins sont liés"

      France24 - Monde

      Les vertus des arbres remarquables

      Publié le : 20/05/2022 - 14:05

      FRANCE 24 Suivre

      Au cœur de la forêt de Compiègne (Oise), le chêne de Saint-Jean est considéré comme l'un des doyens des forêts de France. Son histoire se lit sur son tronc. Cet arbre à la taille impressionnante aurait été planté au XIIIe siècle. Des arbres remarquables, l'ONF en accompagne plus d'une quarantaine en forêt de Compiègne, essentiellement des chênes. Si ces géants s'épanouissent dans leur environnement naturel, d'autres se pavanent sur la place d'un village. Ainsi, à Lucheux, dans la Somme, deux tilleuls séculaires se sont soudés et enlacés au fil du temps, ne formant plus qu'un. Celui que l'on nomme "l'arbre des épousailles" a été classé aux Monuments historiques en 1930.

      COP26

      Planter des arbres, une solution insuffisante pour lutter contre le dérèglement climatique

      Découvertes

      En Thaïlande, des arbres sont ordonnés moines pour les protéger de la déforestation

      Environnement

      Déforestation, réchauffement climatique… les arbres aussi sont menacés d’extinction

      El País (ESP)

      SANS TITRE

      ¿Seguimos comiendo purés? Los bebés, desde luego, a no ser que se alimenten con el método de alimentación complementaria a demanda. Pero los adultos… ¿solo cuando el dentista nos condena a los implantes bucales, cuando nos prohíben masticar sólidos hasta que el diente de mentira está atornillado, sintiéndonos mitad párvulos y mitad ancianos? Qué va, en absoluto: el puré sigue vivo en las casas de los cocinillas, quienes seguimos triturando de todo, verduras, champiñones, frutas o lentejas, porque el puré es la forma más sencilla de disfrutar con la cuchara. Algunos incluso añoramos aquellos copos de sobre que liofilizaron nuestra infancia.

      Pero, ¿qué ha pasado en los restaurantes, han desaparecido los purés? Tal parece. O no: ¿acaso el hummus, la causa limeña o el coulis de frutos rojos, no son simples purés? ¿Acaso no llamaban al guacamole “el puré de los dioses”? ¿Qué otra cosa encierra un salmorejo, sino un puré de tomate engolado? Lo mismo la mantequilla de cacahuete yanqui o el mangú de plátano dominicano: ¿por qué le avergüenza entonces al chef del siglo XXI una palabra que reúne a la vez una técnica y una semilla de recetas?

      El puré en la historia de la cocina

      Recurrimos a varias biblias gastronómicas de distintas épocas para entender cómo se ha forjado este entierro. En Mi cocina de Escoffier, publicado en 1934, aparecen 17 purés y 12 cremas. En las 1.080 recetas de cocina de Simone Ortega, de 1972, encuentras 13 purés y 14 cremas (incluidas las pasteleras). En el primer volumen de El menú de cada día de Karlos Arguiñano, de 1992, cinco cremas. El puré fue, pues, pata fundamental de la gastronomía durante la pasada centuria, sin embargo, desde entonces se ha precipitado al olvido como esa montaña burda que el protagonista de Encuentros en la Tercera Fase moldeaba sobre el plato.

      En 1999, para celebrar el cambio de milenio, Ferrán Adrià y Juan Mari Arzak publicaron un libro con recetas exquisitas que alegraran las primeras navidades de los 2000: comidas y cenas familiares a base de trufas, langostas, besugos, angulas y un montón de foie. Un carro de la compra relamido que retrataba una época, cuando no sospechábamos que los andamios de la especulación se iban a desmoronar, que internet era algo más que tecnología, que la alegre deslocalización industrial nos dejaría al albur de China y que aquella economía de obreros con bemeuves y piscina se terminaría en 2008 para nunca regresar. En 1999, España solo veía por delante campos de rosas y ostras.

      Ferrán y Juan Mari presentaban su libro finisecular como la “consecuencia de muchos esfuerzos realizados en España durante los últimos treinta años”, como una síntesis de la “modernización” de nuestra cocina tras sumarse “al movimiento que representa Paul Bocuse en Francia”. O sea, a la Nouvelle Cuisine. En sus últimas páginas, Celebrar el milenio con Arzak & Adrià adjuntaba las preparaciones básicas para aquellas recetas complejas: aceites, caldos, jugos, salsas, y también tres purés: de garbanzos, de puerros y de patata.

      Sin embargo, los purés no aparecían mencionados en los nombres de los platos. Quedaban soterrados, con la única excepción del “puré graso”, o puré de patata con foie. Porque la Era del Ladrillo fue también la Era del Pato: todo lo que tocaba su hígado se transformaba en oro culinario. Conforme dejamos de decir “puré” empezamos a pronunciar “crema”, “espuma”, “aire”, “nube”, hinchándonos como los pagos aplazados de una tarjeta de crédito.

      Veintidós años después, es rarísimo encontrar en una carta un puré como plato principal, e incluso como guarnición. Pocos cocineros mantienen una palabra exiliada que, en la mentalidad esnob de Instagram, sugiere incluso pereza profesional: parece que simplemente has escachado algo, una pobre calabaza incapaz de asustar en Halloween o unos miserables guisantes sin lágrimas. En el mejor de los casos, los menús presentan un “parmentier” o acaso alguna solitaria “crema”, término igualmente en desuso porque resuena a enfermo, a comida de hospital. A moribundo. ¿Tienen algo que decir los muertos al respecto del puré? Pues sí, y mucho. Hasta nuestros más antiguos ancestros.

      Origen y final

      Paul Bocuse, considerado el mejor cocinero del siglo XX, falleció en 2018. En su libro más influyente, La cocina de mercado, de 1976, dejó un homenaje al humilde puré de patatas que resume su filosofía, al aplicar todo su ingenio en la búsqueda del puré perfecto. Nueva cocina para embellecer lo heredado, el condumio modesto de sus abuelos. En 2018 también falleció Joël Robuchon, el chef con más estrellas Michelin de la historia. ¿Sabéis cuál fue su plato más aplaudido, el que subrayaron todos los panegíricos? Caramba: el puré de patata.

      Quizá la incorporación española a la Nouvelle Cuisine acabó olvidando el carácter popular del movimiento, la raigambre ciudadana de aquel afortunado akelarre francés. Porque aquí no empezamos a reivindicar de verdad la cocina de mercado, el producto frente a la vanguardia, hasta que nos quedamos sin dinero a partir de la recesión de 2008. Cuando la tecnococina se quedó sin clientes entre la clase media y regresamos al fuagrás a la fuerza.

      Algunos purés soberbios, como los de Hilario Arbelaitz o Martín Berasategui han sido aclamados por la comunidad gourmet, pero, en general, nos hemos olvidado de un plato que encierra la historia de la cocina, que es origen y final: papilla con la que te recibe la vida, que aligera tu madurez y que te despide en la vejez como última cena. Pero también el puré como génesis del simio inteligente, ese mamífero evolucionado que hoy camina hacia la extinción destruyendo su planeta.

      La cocina, entendida como el dominio del fuego para alimentarnos mejor, comenzó quemando cereales, verduras y hortalizas para luego machacarlas y hacerlas digestivas. Richard Wrangham, autor de En Llamas. Como la cocina nos hizo humanos, subraya que los tubérculos ocuparon un papel primordial en dicho proceso, al propiciar con su consumo la reducción de nuestros estómagos y el agrandamiento del cerebro. El puré nos irguió como sapiens por encima de los australopithecus. Hicimos del planeta un mercado cuando aprendimos a cocinarlo, calentándolo y triturándolo.

      El elemento primigenio

      En el caso del puré de patata, rey de reyes, su historia es más fascinante todavía. La patata proviene de las montañas andinas de Perú y el noroeste de Bolivia, donde la planta original era tóxica. Algunos animales aprendieron a ingerirla lamiendo antes arcilla, a la cual se adherían las toxinas del tubérculo, despejando el peligro para el organismo. Los humanos andinos, espabilados, hicieron lo mismo, a menudo, machacándola para doblegar su dureza.

      En el siglo XVI, cuando los españoles invadieron América, la patata ya era comestible, pero fue despreciada como alimento infame para pobres y bestias. La Iglesia no la aceptaba como pago del diezmo y la aristocracia la arrojaba a los cerdos y a los sirvientes. Los campesinos europeos de varios siglos le deben su supervivencia a la estupidez de los ricos: cuando faltó el tubérculo, el hambre mató a sus anchas entre los desdichados.

      El amor por las patatas no se generalizó hasta el siglo XVIII, cuando Antoine-Augustin Parmentier fue capturado por los prusianos durante la Guerra de los Siete Años y obligado a tragar patatas cual puerco enemigo. Parmentier regresó a Francia liberado, bien alimentado y con un síndrome de Estocolmo monumental, hasta el punto de convencer a Luis XVI de promover el cultivo y consumo de la patata entre sus súbditos. Si te lo encontrabas por la calle, Parmentier te soltaba una chapa alucinante sobre lo rica que estaba, especialmente mezclada en un puré con mantequilla: se puso tan pesado, que acabaron adjudicándole su apellido a la receta.

      Una publicación compartida de Vegan Kitchen, Tempeh Moon (@tempeh_moon)

      Desde entonces, el puré es es identitario en medio mundo. En Estados Unidos y en Reino Unido sirve como guarnición al pavo de Acción de Gracias y las salchichas del desayuno, dos platos de bandera. En Alemania, los guisantes triturados acompañan igualmente al patriótico codillo de cerdo. En España hemos comido purés a mansalva, desde nabos hasta castañas, pues no en vano tardamos más que el resto de la Europa occidental en dejar de ser desdentados, en acceder al progreso. “Puré” proviene del francés “purée”, a su vez descendiente del “purer” latino, que significa purificar o refinar. Es bastante triste que lo estemos olvidando por, precisamente, creernos refinados frente a lo antiguo.

      France24 - World

      'Albanese Does It': Australia swears in Labor PM

      Issued on: 23/05/2022 - 15:17Modified: 23/05/2022 - 15:20

      Solange MOUGIN Solange MOUGIN

      IN THE PAPERS – Monday, 23.05.2022: We take a look at how the Australian papers are dissecting Anthony Albanese's election victory. We also discuss pushback over a New York Times article about the colossal ransom that France once made Haiti pay. We then see how the papers are reacting to Kylian Mbappé's decision to stay in Paris. Finally, the French press bids farewell to street artist Miss.Tic.

      Here are some of the articles we discussed today:

      FT on Australia

      The Guardian: Apocalypse now?

      Politico: Ukraine’s front-line farmers battle to feed the world

      Tribune de Genève cartoon

      The New York Times: Haiti's Lost Billions

      Tweet on Haiti

      Miss.Tic

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      Djokovic, Nadal glide to round two, Osaka out at French Open

      Issued on: 23/05/2022 - 17:25

      NEWS WIRES

      Reigning champion Novak Djokovic won in straight sets on his return to Grand Slam action at the French Open on Monday and 13-time Roland Garros winner Rafael Nadal eased to victory, but Naomi Osaka crashed out in the first round. 

      Djokovic defeated Japan's Yoshihito Nishioka 6-3, 6-1, 6-0 in the first night session at full capacity in Paris in his first match at a major since losing last year's US Open final.

      His attempt to defend his Australian Open title in January ended in chaos and controversy when he was deported from Melbourne for refusing to get vaccinated.

      "I'm happy to be back. Roland Garros is one of the biggest tournaments in the world, and the memories from last year still are fresh in my head, in my mind," said Djokovic.

      The world number one, who turned 35 on Sunday, converted eight of 18 break points against Nishioka under the roof on Court Philippe Chatrier on a rain-interrupted day.

      "I have to be pleased overall. I always expect highest from myself, so I can always do better, but was a very good start of the tournament," added Djokovic.

      He will next meet either Federico Coria of Argentina or Slovakia's Alex Molcan, who is working with Marian Vajda -- Djokovic's former long-time coach.

      Nadal, on a quarter-final collision course with Djokovic, brushed Australia's Jordan Thompson aside 6-2, 6-2, 6-2 to improve his Roland Garros record to 106 wins and just three losses since his 2005 title-winning debut.

      "It's a good start, of course, straight sets," said Nadal, seeded fifth.

      "I played good for a while. Then things that I could do better and I need to do better. But it's a positive start."

      The Spaniard, who last week downplayed concerns over the recurrence of a foot injury that plagued him in Rome, meets Corentin Moutet in round two after the French wildcard defeated 2015 champion Stan Wawrinka.

      Osaka, Krejcikova dumped out 

      Four-time Grand Slam winner Osaka was knocked out 7-5, 6-4 by Amanda Anisimova -- the same player who ended the Japanese star's title defence at the Australian Open this year.

      Osaka served eight double faults and committed 29 unforced errors on her return to Roland Garros, after withdrawing in 2021 when she refused to honour mandatory media commitments before revealing she had been suffering from depression.

      "I thought I tried really hard, and I just feel like it was a bit unfortunate because I wasn't able to play as many matches leading into this tournament," said Osaka, unseeded at a Grand Slam for the first time since the 2018 Australian Open.

      Anisimova, the 27th seed, reached the semi-finals in Paris three years ago.

      "It's tough to see Naomi Osaka in the first round so I knew it wouldn't be easy," said the American.

      "I knew I had to play my best tennis and the conditions were not easy."

      Women's defending champion Barbora Krejcikova also crashed out, losing 1-6, 6-2, 6-3 to 19-year-old Diane Parry of France in her first match since February following injury.

      The Czech world number two had yet to play on clay this season after being sidelined by an elbow problem.

      "I just think I just collapsed physically, and, I mean, it was tough because I didn't play the matches," said Krejcikova.

      Fifth seeded Anett Kontaveit became the fourth top-10 player to fall before the end of the second day, going down 7-6 (7/5), 7-5 to Australia's Ajla Tomljanovic.

      Iga Swiatek, the favourite for the women's title, stretched her winning streak to 29 matches by dispatching Ukrainian qualifier Lesia Tsurenko 6-2, 6-0 in 54 minutes.

      The 20-year-old Swiatek, who took over as world number one following Ashleigh Barty's shock retirement, has won her last five tournaments and is bidding for a second French Open in three attempts.

      "Today was a pretty good match," said Swiatek.

      She is unbeaten since February and has the longest winning streak on the WTA tour since Serena Williams won 34 matches in a row in 2013.

      "I'm pretty sure that it can end, but I just want to keep going. I'm sure someday my streak will stop."

      Ten matches were interrupted due to rain and will resume on Tuesday.

      (AFP)

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      Ex-world number one tennis champ Amélie Mauresmo becomes first woman to direct French Open

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      French Open: Djokovic, Nadal and Alcaraz drawn in the same half

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      Barbora Krejcikova wins French Open women's title

      France24 - World

      US abortion rights under threat: The spectre of a post-Roe America

      Issued on: 20/05/2022 - 12:20

      Pierrick LEURENT Valérie DEFERT

      The recent leak of a confidential US Supreme Court document has confirmed the conservative-majority court's intention to overturn Roe v. Wade, the decision that has guaranteed access to abortion throughout the United States for nearly 50 years. Such a decision would have an unprecedented impact on 75 million women of childbearing age. But at the instigation of the Republican Party, some parts of the US, such as the states of Texas and Oklahoma, are already turning into a medical desert for women who seek a termination. Our correspondents Valérie Defert and Pierrick Leurent report on the "post-Roe America".

      Every morning, in front of the Tulsa Women's Clinic in Oklahoma, the same scene repeats itself: patients arrive to park in front of one of the few clinics that currently still perform abortions in this largely conservative state. Their cars are immediately wedged between anti-abortion demonstrators trying to dissuade them from terminating their pregnancy and volunteers from the clinic, like Susan Braselton. Wearing a rainbow vest, she comes out to welcome the women, protect and reassure them.

      Such a scene is not unusual in an America where the right to abortion, guaranteed since 1973 by the Supreme Court's Roe v. Wade ruling, is being seriously eroded in around half of the states. The governor of Oklahoma has already taken inspiration from a law passed last year in neighbouring Texas that bans abortion as soon as a heartbeat is detected – usually at around six weeks. He is now expected to sign another bill, passed by Oklahoma's legislators on May 19, that prohibits all abortions with few exceptions.

      Six weeks into their pregnancy, many women are still unaware that they are pregnant and the recent restrictions create difficult situations. For wealthier women, or those who find a last-minute solution, it is still possible to travel to another state. But for the less privileged, who cannot travel, their only choice is between carrying the foetus to term or resorting to illegal and risky abortion methods.

      The influence of evangelicals

      This state of affairs, well before the final decision of the Supreme Court on the matter, is the result of a decades-long political and religious battle. Led mainly by evangelicals, the fight for a total ban on abortion has gained ground, supported by the Republican Party, which often depends on evangelical votes for victory in local and national elections.

      In parallel, Roe v. Wade has never stopped grassroots activists like Pastor Mark Lee Dickson from achieving their goal, at least at the local level. This ardent defender of the "pro-life" cause travels around Texas and other states to have ordinances adopted, city by city, that completely ban abortion. His trick? As with the law in force in Texas, it is citizens – not the authorities – who are responsible for enforcing it. This legal loophole makes it possible to bypass the justice system.

      For nearly half a century, Democrats and pro-choice activists believed that abortion rights were a given that could not be reversed. Many did not realise that a reversal of fortune was taking place over time, one conservative state after another. On the Democratic side, the recent mobilisation in the wake of the threat to abortion rights appears somewhat late. But it could serve as a catalyst for the frustrations of progressive voters, in view of November's midterm elections. President Joe Biden has called on his fellow citizens to back candidates who support the right to abortion during the autumn vote.

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      Oklahoma passes bill banning almost all abortions with few exceptions

      US Republicans block Senate bill to protect access to abortion

      #The 51%

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      France24 - World

      Iran’s Raisi vows to ‘avenge’ killing of senior Revolutionary Guard

      Issued on: 23/05/2022 - 10:07

      NEWS WIRES

      Iran will avenge the killing of a Revolutionary Guards colonel who was shot dead in Tehran, President Ebrahim Raisi warned on Monday.  

      Colonel Sayyad Khodai was killed Sunday outside his home by assailants on motorcycles. Iran blamed "elements linked to the global arrogance", its term for the United States and Washington's allies including Israel.

      It was the most high-profile killing inside Iran since the November 2020 murder of top nuclear scientist Mohsen Fakhrizadeh.

      Raisi said: "I insist on the serious pursuit (of the killers) by security officials, and I have no doubt that the blood of this great martyr will be avenged.

      "There is no doubt that the hand of global arrogance can be seen in this crime," he added, echoing what the Guards said the previous day.

      He was speaking just ahead of visiting Oman, where he was to meet Sultan Haitham. 

      Khodai's funeral was due to take place in Tehran at 5:00 pm local time (1230 GMT).

      The Islamic Revolutionary Guard Corps – the ideological arm of Iran's military – described Khodai as a "defender of the sanctuary", a term used for those who work on behalf of the Islamic republic in Syria or Iraq.

      Iran maintains significant political influence in both countries, notably having backed President Bashar al-Assad's regime in Syria's grinding civil war.  

      State television noted that Khodai was "known" in Syria, where Iran has acknowledged deploying "military advisers". 

      Five bullets

      The official news agency IRNA said Khodai was killed by five bullets as he returned home at around 4:00 pm on Sunday (1130 GMT).

      The agency published pictures showing a man slumped over in the driver's seat of a white car, with blood around the collar of his blue shirt and on his right arm. He was strapped in with his seat belt, and the front window on the passenger side had been shot out.

      The Fars news agency reported that the state prosecutor had visited the scene of the killing and ordered the "quick identification and arrest of the authors of this criminal act".

      The Guards said they had arrested several "thugs linked to the intelligence agency of the Zionist regime," as Iran calls its enemy Israel.

      A statement said the suspects had been involved in a series of crimes, including "robberies, kidnappings and vandalism".

      Khodai's killing came as negotiations between Iran and world powers to restore a frayed 2015 nuclear deal have stalled since March.

      One of the main sticking points is Tehran's demand to remove the Guards from a US terrorism list – a request rejected by Washington.

      The 2015 agreement gave Iran sanctions relief in exchange for curbs on its nuclear programme to prevent Tehran from developing an atomic bomb -- something it has always denied wanting to do.

      But the nuclear agreement was left hanging by a thread after then US president Donald Trump pulled out of it unilaterally in 2018 and reimposed biting economic sanctions on Tehran, prompting Iran to begin rolling back on its own commitments.

      (AFP)

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      Opex 360

      La frégate Aconit a procédé avec succès à un tir de missile surface-air Crotale

      par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

      L’an passé, la Marine nationale a régulièrement annoncé le succès de tirs de « munitions complexes » par certaines de ses unités, conformément aux orientations de son plan stratégique « Mercator ».

      Nous devons « nous préparer au combat […] en intensifiant notre entraînement opérationnel, […] en développant des tactiques dans de nouveaux milieux, […] et en nous assurant de la fiabilité de nos modes d’action et de nos armes, y compris de nos armes complexes. Nous avons l’ambition de poursuivre et de valoriser toujours davantage les tirs de munitions complexes au cours d’exercices réalistes », avait en effet expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], à l’occasion d’une audition parlementaire.

      Cela étant, et depuis le début de cette année, les tirs de munitions complexes par des bâtiments de premier rang se sont fait plutôt rares… Pour autant, et même si elle ne fait pas encore partie de cette catégorie de navires, la frégate légère furtive Aconit vient d’effectuer un tir de missile surface-air Crotale au large des côtes varoises, dans le cadre de sa mission de surveillance des approches maritimes européennes.

      « Réalisé dans des conditions météorologiques idéales, ce tir a permis de montrer que le principal système d’armes de lutte anti-aérienne présent à bord demeure un moyen efficace pour contrer la menace venant des airs », a en effet indiqué la Marine nationale, ce 23 mai.

      Pour cet exercice, il été fait appel à la société AvDef, laquelle propose des cibles remorquées ou larguées depuis un Falcon 20. « Les cibles utilisées pour les exercices de tir canon et missile sol-air, surface-air et air-air, se distinguent par leurs équipements, l’altitude et la distance de remorquage ou de largage », précise-t-elle sur son site Internet.

      Pour rappel, les cinq frégates légères furtives de la Marine nationale étaient initialement toutes dotées du système surface-air Crotale CN2, reposant sur 18 missiles VT1, d’une portée de 13 km. Mais ce n’est désormais plus le cas.

      En effet, les frégates Courbet et La Fayette ont troqué leur système Crotale par deux affûts SADRAL, armés de missiles MISTRAL M3 [missile transportable anti-aérien léger], dans le cadre de leur rénovation, laquelle a consisté à en faire des navires de premier rang, avec l’ajout d’un sonar de coque actif/passif à basse fréquence Kingclip Mk2 et de capacités de veille optronique améliorées. L’Aconit sera la troisième – et dernière unité – a être modernisée de la sorte.

      Photo : Marine nationale

      France24 - World

      Biden unveils Indo-Pacific framework countering China during Japan visit

      Issued on: 23/05/2022 - 09:27

      FRANCE 24 Follow

      US President Joe Biden on Monday announced the launch of a new Asia-Pacific trading network during a visit to Japan. The framework, which includes an initial 13 countries, including India and Japan, has been touted as a counterweight to China's aggressive expansion in the region. 

      "The United States and Japan, together with 11 other nations, will be launching" the Indo-Pacific Economic Framework for Prosperity, or IPEF, Biden said at a press conference alongside Japanese Prime Minister Fumio Kishida.

      "This framework is a commitment to working with our close friends and partners in the region on challenges that matter most to ensuring economic competitiveness in the 21st century," he said.

      The signatories joining the US in the IPEF are Australia, Brunei, India, Indonesia, Japan, South Korea, Malaysia, New Zealand, the Philippines, Singapore, Thailand, and Vietnam. Along with the US, they represent 40 percent of world GDP.  

      The countries said in a joint statement that the pact will help them collectively “prepare our economies for the future” following disruptions from the coronavirus pandemic and the Russian invasion of Ukraine. 

      Unlike traditional trading blocs, there is no plan for IPEF members to negotiate tariffs and ease market access, which is increasingly unpalatable to US voters fearful of undermining homegrown manufacturing.

      Instead, the programme foresees integrating partners through agreed standards in four main areas: the digital economy, supply chains, clean energy infrastructure and anti-corruption measures.

      Biden has pushed to rapidly rebuild the strategic military and trade alliances weakened under his predecessor Donald Trump since taking office in 2021.

       IPEF is intended to offer US allies an alternative to China's growing commercial presence across the Asia-Pacific region.

      Biden says the US will defend Taiwan

      Speaking to reporters in Tokyo, Biden said the US would defend Taiwan militarily if Beijing invaded the self-ruled island, warning China was "flirting with danger". 

      "That's the commitment we made," he said when asked if Washington would intervene militarily against a Chinese attempt to forcibly take control of Taiwan, which Beijing considers a renegade province to be unified with the mainland. 

      "We agreed with the One China policy, we signed on to it... but the idea that (Taiwan) can be taken by force is just not appropriate. 

      "It will dislocate the entire region and be another action similar to what happened in Ukraine." 

      In his strongest comments to date on the issue, Biden directly linked the outcome of Western attempts to help Ukraine repel the Russian invasion with lessons likely to be learned in Beijing regarding Taiwan. 

      It's "important that Putin pay a price for his barbarism in Ukraine", Biden said. "Russia has to pay a long-term price." 

      This is "not just about Ukraine", Biden said, because China is watching to see if Western pressure on Russia slackens off. 

      Taiwan's foreign ministry thanked the US for its support and said the government will continue to boost its defence and deepen cooperation with countries including the US and Japan to protect its safety. 

      In Beijing, Biden’s comments were met with defiance as China vowed to protect its interests in Taiwan. 

      "Taiwan is an inalienable part of China's territory," said Chinese foreign ministry spokesman Wang Wenbin. "The Taiwan issue is a purely internal affair for China," he added. 

      China's Communist Party has never controlled self-ruled Taiwan but it views the island as part of its territory and has vowed to one day seize it, by force if needed. 

      An 'open platform'

      China has criticised the Indo-Pacific framework – which includes the "Quad" countries of India, Japan, Australia and the US –  as an attempt to create a closed club.

      US National Security Advisor Jake Sullivan has rejected China's concerns, telling reporters "it is by design and definition an open platform".

      Sullivan however said China has not been brought into the initial line-up despite being an important link in microchip supply chains.

      He said that nevertheless the US  is "looking to deepen our economic partnership with Taiwan, including on high-technology issues, including on semiconductors and supply chains."

      This will happen, however, only "on a bilateral basis".

      There is no political will in Washington for returning to a tariffs-based Asia trade deal following Trump's 2017 withdrawal from the Trans-Pacific Partnership, a huge trading bloc that was revived, without US membership, in 2018 as the Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership.

      (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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      Biden in Japan after South Korea visit focused on economic, security concerns

      Biden begins Asia tour in S. Korea, under shadow of North's nukes

      Opex 360

      Le même jour, la Royal Navy a mis hors service deux de ses sous-marins nucléaires d’attaque

      par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

      Il n’est pas commun de voir deux sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] être officiellement retirés du service durant la même journée. Et c’est pourtant ce qui est arrivé aux HMS Trenchant et HMS Talent, deux bâtiments appartenant à la classe « Trafalgar », le 20 mai, à la base navale de Devonport.

      Si le sort du HMS Trenchant était scellé depuis sa dernière patrouille, celui du HMS Talent ne semblait pas l’être définitivement, sa mise hors service n’ayant été officieusement confirmée qu’en avril dernier, selon le site spécialisé « Navy Lookout ».

      Le ministère [britannique] de la Défense [MoD] a « refusé de confirmer le statut du HMS Talent. Il y a quelques années, il a institué une politique selon laquelle il ‘ne commente pas les dates de mise hors service et d’admission en service des sous-marins », avait alors souligné Navy Lookout, ironisant sur le fait qu’une telle pratique avait « plus à voir avec la dissimulation d’une réalité inconfortable qu’avec des considérations de sécurité opérationnelle ».

      Qui plus est, le HMS Talent avait récemment subi une lourde opération de remise à niveau afin de garantir son fonctionnement « au cours de la prochaine décennie » et de faire en sorte qu’il resterait « l’un des atouts militaires les plus puissants du monde », pour reprendre les termes de la Royal Navy.

      The baton of Royal Navy submarine operations today passed firmly to the cutting-edge Astute class.

      After 32 years in service, HMS Trenchant and Talent – 2 of the 3 final Trafalgar-class boats – decommissioned @HMNBDevonport before HRH The Princess Royal.https://t.co/ub76YHpQSC pic.twitter.com/aXR8CuCzHF

      — Royal Navy (@RoyalNavy) May 20, 2022

      Quoi qu’il en soit, et alors que le contexte sécuritaire actuel est tendu, la marine britannique ne dispose plus que de cinq SNA opérationnels sur les sept prévus dans son contrat opérationnel, dont quatre appartenant à la nouvelle classe Astute [qui n’est pas si nouvelle que ça étant donné que le premier de la série, le HMS Astute, navigue depuis maintenant douze ans] et le HMS Triumph, le dernier bâtiment de classe Trafalgar, admis en service en octobre 1991.

      Cependant, un cinquième SNA de type Astute, le HMS Anson, a récemment effectué sa première plongée statique et devrait donc entamer ses essais en mer d’ici quelques mois. Mais il ne sera pas opérationnel avant deux ou trois ans [si l’on se fie aux délais constatés pour ses prédécesseurs]. Suivront ensuite les HMS Agamemnon et HMS Agincourt, actuellement en cours de construction. Mais ils ne figureront pas dans l’ordre de bataille de la Royal Navy avant 2024 dans le meilleur des cas.

      Photo : HMS Trenchant – Royal Navy

      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      proposé et financé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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      Opex 360

      Le président Biden assure que les États-Unis défendront Taïwan et estime que la Chine « flirte avec le danger »

      par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

      En octobre 2021, et alors qu’il était interrogé par CNN pour savoir si les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion chinoise, le président américain, Joe Biden avait répondu : « Oui, nous avons un engagement en ce sens ». Puis de préciser aussitôt qu’il ne voulait « pas s’engager sur la voie d’une guerre froide » avec Pékin. Seulement, son administration dut rectifier le tir par la suite étant donné de tels propos étaient susceptibles de contredire le principe de « Chine unique », auquel Washington souscrit depuis 1979 et le « Taiwans Relation Act ».

      « Personne ne souhaite voir les questions transversales se heurter à des obstacles, certainement pas le président Biden et il n’y a aucune raison pour que cela se produise. Nous continuerons d’aider Taïwan avec toutes les sortes de capacités militaires dont il aurait besoin pour se défendre lui-même. Donc, nous restons concentrés sur ces mesures », affirma Lloyd Austin, le chef du Pentagone.

      Puis, trois semaines plus tard, M. Biden précisa son propos. « Nous n’encourageons pas l’indépendance. Nous les encourageons à faire exactement ce que prévoit le Taïwan Act », assura-t-il, le 15 novembre. Et de se dire opposé « fermement » à toute tentative « unilatérale de changer le statu quo ou de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », ce qui pouvait s’adresser aussi bien à Pékin qu’à Taipei.

      Cela étant, lors d’une tournée diplomatique dans la région Indo-Pacifique, et après s’être rendu en Corée du Sud, M. Biden a remis une pièce dans la machine en déclarant, depuis Tokyo, que les États-Unis défendraient Taïwan contre une éventuelle attaque chinoise.

      « Nous étions d’accord avec la politique d’une seule Chine, nous l’avons signée […] mais l’idée que [Taïwan] puisse être prise par la force n’est tout simplement pas appropriée », a déclaré M. Biden, lors d’une conférence de presse donnée ce 23 mai au côté de Fumio Kishida, le Premier ministre japonais.

      « Cela disloquerait toute la région et serait une autre action similaire à ce qui s’est passé en Ukraine. Donc, le fardeau est encore plus fort », a continué M. Biden, estimant que les Chinois « flirtent déjà avec le danger en ce moment en volant si près [de Taïwan] et avec toutes les manœuvres qu’ils entreprennent ».

      Effectivement, ces derniers mois, l’Armée populaire de libération [APL] a accutué sa pression militaire sur Taïwan en multipliant les incursions aériennes dans sa zone d’identification de défense aérienne [ADIZ]. Et, récemment, un groupe aéronaval formé autour du porte-avions CNS Liaoning a effectué une série d’exercices au large des côtes orientale de l’île considérée comme étant « rebelle » à Pékin.

      Toutefois, le président américain a également dit ne pas croire à une attaque chinoise contre Taïwan. Du moins à court terme. « Je m’attends à ce que cela ne se produise pas », a-t-il affirmé. Mais il est « important que les dirigeants mondiaux envoient un message fort indiquant qu’il y aura des conséquences si Pékin entreprend une telle action », a-t-il souligné.

      Par ailleurs, MM. Biden et Kishida ont aussi dit s’être mis d’accord pour surveiller les activités de la marine chinoise dans la région ainsi que les exercices menés conjointement par la Chine et la Russie.

      « Nous nous opposons fermement aux tentatives de changer le statu quo par la force en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale », a même insisté le chef du gouvernement japonais. « De plus, nous sommes convenus de nous occuper ensemble de diverses questions liées à la Chine, dont celle des droits humains », a-t-il ajouté.

      Pour rappel, en mars 2021, et selon des informations rapportées par l’agence de presse Kyodo News [qui, sauf erreur, n’ont pas été démenties], le Japon et les États-Unis se seraient mis d’accord sur le principe d’une « coopération étroite en cas d’affrontement militaire entre la Chine et Taïwan », les forces d’autodéfense japonaises étant appelées à tenir un rôle de « protection » des navires et des avions américains.

      France24 - World

      Cannes 2022: Palme d'Or-winning director Ruben Östlund on his satire of the super-rich

      Issued on: 22/05/2022 - 22:40

      Eve JACKSON Follow

      FRANCE 24 speaks to a director who previously won the top honour at Cannes, the Palme d’Or, for his film "The Square". Swedish filmmaker Ruben Östlund’s new dark comedy "Triangle of Sadness" is a satire of the super-rich that questions what it is to be a man in today’s world. With Eve Jackson he talks about the crisis of the privileged white male, why he likes awkward situations and why women and men should split the bill.

      Cannes Film Festival © FRANCE24

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      ‘The Hill’: Cannes film revisits the Soviet Union’s smouldering remains

      CANNES FILM FESTIVAL

      ‘Love According to Dalva’: Tale of recovery from child abuse shines a bright light at Cannes

      CINEMA

      Cannes 2017: Sweden's Ruben Östlund wins Palme d’Or for 'The Square'

      Opex 360

      Deux Rafale sont entrés en collision lors du meeting aérien de Cognac

      par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

      L’Escadron de chasse 3/30 Lorraine a presque fait un carton plein lors de l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, organisée sur la base aérienne d’Araxos [Grèce]. En effet, celui-ci a remporte trois prix sur cinq, dont le très convoité Silver Tiger, qui récompense l’unité ayant fait preuve du plus haut degré de professionnalisme et d’ouverture aux autres, et le Best Tiger Aircraft, pour la livrée du Rafale « Rogue Spartan ».

      Le Nato Tiger Meet terminé, ce Rafale du 3/30 Lorraine a pris la direction de la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, pour le meeting de l’air organisé au profit de la Fondation des oeuvres sociales de l’Air [FOSA].

      Meeting qui a compté plus de 30’000 entrées, ce 22 mai et pour lequel la Patrouille de France, le Rafale Solo Display de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ainsi que le F-16 Solo Display de la composante « Air » de la Défense belge, la patrouille acrobatique croate et l’Eurofighter Typhoon Solo Display de l’Ejército del Aire avaient fait le déplacement.

      Deux #Rafale du meeting de l’air de #Cognac entrent en #collision: dégâts et grosse panique à Gensac-la-Pallue. #Charente https://t.co/TVc9lZsRb4

      — Henry Girard (@HryGrd) May 22, 2022

      Mais ce meeting aérien aurait pu tourner au drame. En effet, lors de la démonstration tactique de deux Rafale de la 30ème Escadre de chasse, le « Rogue Spartan » a été accroché par son ailier. Sa dérive a été sectionnée au niveau de l’élément qui concentre plusieurs capteurs de sa suite électronique SPECTRA [Système de Protection et d’Evitement de Conduite de Tir du Rafale], dont le boîtier de détection de départ de missile, la tête analyse détecteur départ de missile, le détecteur alerte arrière et le boitier amplification et communication haut de dérive [BACHD].

      Cette partie de la dérive du Rafale Rogue Spartan est tombée sur le village de Gensac-la-Pallue [16], sans faire de dégâts. Les deux avions de la 30e Escadre ont pu regagner la base de Cognac. Le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA-É] va certainement se saisir de cet incident afin d’en déterminer les causes. Pour le moment, l’armée de l’Air & de l’Espace n’a fait aucun commentaire.

      Photos : 1/ Armée de l’Air & de l’Espace 2/ « Stratospheric57 », que je remercie vivement pour ses informations

      El País (ESP)

      ENDIVIAS CON MIEL PICANTE, NUECES Y QUESO IDIAZÁBAL

      Si quieres enterarte antes que nadie de todo lo que se cuece puedes suscribirte a nuestra newsletter y recibirás el menú semanal de El Comidista en tu correo cada viernes. Aquí tienes toda la información.

      Para despedir mayo por todo lo alto te proponemos un menú semanal que aprovecha las frutas y verduras que llegan a nuestros mercados por estas fechas. Tuneamos un salmorejo con albaricoque, damos vidilla a una ensalada de remolacha con un aliño cremoso de hierbas, asamos un pollo sin horno y hacemos una pasta muy fácil con sardinas y espárragos blancos. De postre os traemos ‘panna cotta’ de limón y una tarta de fresones y pistachos que es perfecta para sorprender a tus invitados.

      Lunes 23 de mayo

      Este plato combina el amargor de la endivia con la intensidad del Idiazábal, el crujiente de las nueces y el toque de la miel picante. Y se puede servir como entrante o acompañando a un principal.

      'KOFTAS' CON TZATZIKI

      Una versión alegre y especiada de albóndigas que no se guisa en salsa sino a la plancha o parrilla, acompañada de una salsa fresca con base de yogur típica de Grecia y los Balcanes.

      COPA DE FRESAS, CHOCOLATE Y NATA

      Rendimos homenaje a las ochenteras fresas con nata, expulsadas del paraíso por culpa de la nata de espray, con esta mousse con poquísimo azúcar añadido y un toque de chocolate.

      Martes 24 de mayo

      ENSALADA DE REMOLACHA CON ALIÑO DE HIERBAS

      Si no sueles comer remolacha, esta ensalada te reconciliará con ella. El cremoso aliño de yogur y hierbas, combinado con el huevo duro, consigue que el sabor de esta hortaliza se suavice considerablemente.

      PASTA CON RAGÚ DE SARDINAS Y ESPÁRRAGOS

      Si no sueles comer remolacha, esta ensalada te reconciliará con ella. El cremoso aliño de yogur y hierbas, combinado con el huevo duro, consigue que el sabor de esta hortaliza se suavice considerablemente.

      FRUTA DE TEMPORADA: CEREZAS

      Las cerezas están de temporada y en El Comidista lo celebramos poniéndonos tibios a ellas. Pero si pinchas en el enlace verás varias recetas por si te aburres de comerlas solas.

      Miércoles 25 de mayo

      SALMOREJO DE ALBARICOQUE

      Preparar en casa salmorejo no lleva más de cinco minutos. Además, puedes probar a hacer otras recetas diferentes a la clásica, como esta versión frutal con albaricoques.

      ENSALADA COBB VEGETARIANA

      Esa ensalada con los ingredientes bien ordenaditos que has visto en Instagram tiene nombre: Cobb. En esta receta te enseñamos a hacer una versión en la que los garbanzos y el tofu sustituyen a la carne.

      'PANNA COTTA' DE LIMÓN

      Un postre fácil, fresco y de origen italiano, que te ayudará a sobrellevar los calores mientras el horno sigue de vacaciones forzosas.

      Jueves 26 de mayo

      GAMBAS AL AJILLO

      Un aperitivo clásico con pocos ingredientes, con el que puedes llegar a la perfección usando un buen marisco, respetando el punto de cocción y evitando la textura gomosa característica de su peor versión.

      HAMBURGUESA DE PESCADO

      Estas hamburguesas de merluza son tan jugosas y sabrosas que no echarás nada de menos la carne. Son aptas, incluso, para los no muy amantes del pescado

      FRUTA DE TEMPORADA: FRESAS

      Si solo se te ocurre comerlas solas o con yogur, te estás perdiendo muchas de sus posibilidades.

      Viernes 27 de mayo

      TORTILLA DE PATATA EN SALSA VERDE

      Terminar de guisar una tortilla en salsa es una técnica casi en desuso que le aporta un sabor delicioso y una textura jugosa. También sirve para recuperar tortillas que se hayan pasado un poco y acabar untando pan.

      PEZ ESPADA A LA SICILIANA

      La mezcla de este pescado, omnipresente en los menús de Sicilia, con el sabor agridulce de los tomates y los encurtidos te transporta directamente a esta isla italiana.

      TARTA DE CEREZAS

      Las recetas norteamericanas suelen llevar guindas (sour cherries, las llaman) en vez de cerezas. Al ser una rara avis en nuestras fruterías, aquí nos conformamos con rellenar la tarta de cerezas normales

      Sábado 28 de mayo

      MILANESAS A LA NAPOLITANA

      Ni de Milán, ni de Nápoles: esta carne de ternera empanada con saborcito a pizza -tomate, queso y albahaca incluidos- es originaria de Argentina.

      FRUTA DE TEMPORADA: ALBARICOQUES

      Es pariente del melocotón y de la ciruela, tiene muy pocas calorías, y una buena cantidad de fibra que lo convierte en una fruta bastante saciante.

      Domingo 29 de mayo

      POLLO ASADO SIN HORNO

      No tener horno es un problema común en los pisos pequeños, y su consumo eléctrico preocupa en los que sí está presente. Con esta receta podrás preparar un pollo entero, jugoso y sabroso sin encenderlo.

      TARTA DE FRESONES Y PISTACHO

      Para hacer esta tarta se precisan tres preparaciones diferentes: una masa quebrada, un franchipán de pistacho y, por último, rematarla con los fresones. Es laboriosa, pero el resultado es muy jugoso y esponjoso.

      La bebida del finde

      TRÍO DE LIMONADAS

      Llevamos a esta famosa bebida refrescante de paseo por la India y Oriente Próximo a base de especias y hierbas aromáticas, además de desvelar la receta de la abuela criolla de Beyoncé.

      DESCARGA LA PLANTILLA DE MENÚ DE EL COMIDISTA

      Pincha en el enlace y descárgate la plantilla de menú semanal de El Comidista. Podrás organizarte los desayunos, almuerzos, meriendas y cenas de toda la semana.

      Si quieres leer nuestros menús semanales anteriores, pincha aquí

      France24 - World

      Noomi Rapace tells FRANCE 24 what it’s like to be a jury member at Cannes Film Festival

      Issued on: 23/05/2022 - 18:56Modified: 23/05/2022 - 19:03

      Juliette MONTILLY Follow

      Known worldwide for her role in the screen adaptations of Millennium, Swedish actress Noomi Rapace left her mark on Cannes last year with her performance in the Nordic horror story “Lamb”. She is back for the 75th edition of the festival as a member of the jury. Interview. 

      Opex 360

      L’armée de Terre lance le projet « OPTIMUS » pour généraliser l’impression 3D sur les théâtres d’opérations

      par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

      En 2017, l’armée de Terre avait levé le voile sur ICAR et DEDAL, deux innovations censées faciliter le maintien en condition opérationnelle de ses véhicules [MCO-T]. À l’époque, il s’agissait de projets alors en phase d’évaluation… Cinq ans plus tard, ils se sont concrétisés et les applications qu’ils ont permis de développer commencent à être déployées dans les régiments.

      Ainsi, ICAR [Interface de connexion automatique pour le recueil de données technico-logistiques] et DEDAL [Déploiement d’écrans digitaux pour les activités de maintenance hors ligne] permettent de collecter des informations sur l’état des matériels via une tablette ou un smartphone afin de les communiquer ensuite aux maintenanciers. Comment? Grâce à un code barre ou une étiquette RFID [radio frequency identification ou radio identification] servant à identifier chaque véhicule.

      En clair, le Bureau maintenance et logistique [BML] n’a plus besoin de saisir une ribambelle de chiffres sur papier, ce qui écarte le risque d’erreur dans leur restranscription lors de leur tranfert vers le SIM@T, le système d’information logistique du MCO-T.

      « ICAR nous fait gagner, dès à présent, 50% du temps pour le relevé des potentiels et nous gagnons aussi en fiabilité », s’était félicité un sous-officier du BML du 501e Régiment de Chars de Combat [RCC] de Mourmelon, où cette solution avait été testée, en 2017. « Les recensements sont des opérations lourdes et les nombreux mouvements de matériels imposent une gestion et un suivi permanents. L’outil nous permettra de gagner des délais dans nos inventaires de magasins après mouvements et un suivi beaucoup plus sûr », avait confirmé son supérieur.

      Cinq ans plus tard, l’utilisation d’ICAR est sur le point de se généraliser au sein des régiments de l’armée de Terre, 7000 terminaux leur ayant déjà été livrés. Quant à DEDAL, qui permet de saisir en temps réel les actes de maintenance et de consulter la documentation technique via une « borne mobile à écran tactile », il est question d’aller plus loin.

      Pour le moment, explique un brigadier du 8e Régiment du Matériel [RMAT] dans les colonnes du dernier numéro de Terre Infos Magazine, « avec la borne, je visualise rapidement le statut des véhicules présents dans l’atelier. Je peux voir la date des prochains contrôles annuels, commander des pièces et suivre leur livraison. J’ai aussi un accès direct aux fiches techniques de chaque engin, un avantage comparé aux versions papier qui finissent par s’user ou s’égarer ». Mais demain, DEDAL fera appel à la réalité augmentée, grâce des lunettes « Holo Dedal ». Ainsi, un maintenancier aura accès des indications visuelles et interactives concernant le véhicule sur lequel il travaille.

      Une autre innovation à venir – elle est pour le moment au stade de « l’idéation » – a trait à l’impression 3D, un domaine sur lequel l’armée de Terre travaille depuis maintenant plusieurs années. Étant donné que les délais de livraison pour des pièces de rechange ne sont pas forcément compatible avec le tempo opérationnel sur le terrain, l’idée de recourir à cette technologie qui permet de fabriquer des objets complexes par la juxtaposition de couches successives d’un matériau en fonction de plans élaborés par CAO [Conception assistée par ordinateur], a été testée en 2019 au Mali. Et si elle s’est avérée concluante, une des limites tient aux matériaix disponibles.

      D’où le projet « OPTIMUS ». Porté par le MCO Lab Terre, il vise « à projeter sur un théâtre d’opération des imprimantes 3D capables de produire rapidement des pièces de rechange en polymère mais aussi [et surtout, ndlr] en métal, plus résistant », explique Terre Infos Magazine. Et « c’est la grande nouveauté de cette année », insiste-t-il.

      « Éviter de faire appel à un fournisseur pour commander une pièce permet de gagner des délais sur la disponibilité technique opérationnelle des véhicules, qui impacte directement la capacité opérationnele des forces », fait valoir le commandant Anthony, chargé de ce projet au sein du MCO Lab Terre.

      Mieux encore : avec OPTIMUS, il sera possible de produire des pièces qui ne sont plus au catalogue des partenaires industriels quand elles ne sont pas devenus trop coûteuses en raison de leur rareté. Reste maintenant à faire franchir à ce projet les étapes suivantes, à savoir celles du développement, de l’expérimentation, du déploiement et de la normalisation….

      France24 - World

      ‘We are really helpless’: Sri Lanka crisis leaves cancer patients without vital medicine

      Issued on: 23/05/2022 - 18:44

      Sam BALL

      A major shortage of drugs and medical supplies could amount to a death sentence for some patients, doctors at one of Sri Lanka's largest cancer hospitals have warned, as the country grapples with a severe economic crisis. Patients and their families say they have been left feeling helpless and scared as they wait to see if they will have access to the medication they desperately need.

      Opex 360

      L’armée de Terre tire les premiers enseignements de la guerre en Ukraine pour ses futures capacités

      par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

      Si plusieurs conflits dits de « haute intensité » ont eu lieu au cours de ces quinze dernières années [que l’on songe à la guerre entre Israël et le Hezbollah, en 2006, à la dernière guerre du Haut-Karabakh en 2020, voire à la guerre du Tigré, en Éthiopie], l’invasion de l’Ukraine par la Russie marque un tournant. « Nous avons changé d’époque, d’échelle et d’enjeux », a ainsi estimé le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], dans un récent ordre du jour.

      Et d’ajouter : « La guerre est là, plus proche que nous ne l’avons jamais connue. Pour nous, militaires français, cela signifie que nous devons nous y préparer. La probabilité d’un engagement majeur a considérablement augmenté et nous devons en tenir compte ».

      Justement, se préparer à une telle éventualité commence par l’étude des opérations menées en Ukraine, afin d’en tirer les enseignements utiles – c’est à dire d’en faire le retour d’expérience [RETEX] – afin de nourrir les réflexions sur les capacités à développer. Tel est le rôle, pour l’armée de Terre, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDEC], dirigé par le général Pierre-Joseph Givre.

      Dans un entretien accordé à la revue Conflits, celui-ci a livré ses premières analyses de la guerre en Ukraine. En premier lieu, et c’est d’ailleurs pour cette raison que le général Burkhard parle d’un changement d’échelle et d’enjeux, le général Givre s’est dit « surpris par l’ampleur de l’engagement russe » et, surtout, par « l’ambition stratégique » de la Russie.

      « Je pensais […] que si les Russes attaquaient, ils se borneraient […] à élargir les limites du Donbass sécessioniste et, peut-être, à créer une continuité territoriale avec la Crimée, voire jusqu’à la Transnistrie. En visant Kiev, le Kremlin inscrit sa guerre dans une dimension stratégique qui s’apparente à une guerre quasi-totale. […] Pour moi, ce qui constitue la surprise, c’est vraiment le caractère généralisé de l’attaque », a confié le général Givre.

      Depuis, l’état-major russe a revu ses objectifs initiaux à la baisse, en raison de la résistance [et la résilience] des forces ukrainiennes. Et, désormais, il se concentre sur le Donbass et le sud de l’Ukraine. L’offensive en direction de Kiev peut être vue comme un coup de poker… À moins que sa raison d’être était d’éprouver les capacités ukrainiennes. Voire les deux…

      Cela étant, pour le général Givre, l’échec des forces russes durant cette première phase de la guerre est probablement dû à leur faiblesse dans l’exécution et la conduite des opérations. « Si les choses ne se déroulent pas conformément aux prévisions, ils ne peuvent pas compter sur la subsidiarité pour réagir et relancer l’action. C’est une qualité absente de leur bagage militaire et politique », a-t-il résumé.

      Quoi qu’il en soit, le CDEC a indentifié plusieurs axes capacitaires que l’armée de Terre devra sans doute renforcer afin de « contrebalancer », le cas échéant, une « puissance de type russe ». Le premier d’entre-eux avait déjà fait l’objet d’un débat il y a quelques mois : la protection des unités de mêlée contre les menaces aériennes.

      Actuellement, et depuis le retrait, en 2008, des missiles ROLAND qui étaient montés sur un châssis de char AMX30 celle-ci est exclusivement assurée par des missiles sol-air à très courte portée MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], mis en oeuvre notamment par le 54e Régiment d’Artillerie [RA], dont la mission consiste à assurer la défense aérienne basse et très basse altitude des forces terrestres engagées sur le terrain.

      S’il avait admis, lors d’une audition parlementaire, en février 2020, que les moyens en courte ou en moyenne portée [comme les CROTALE et le SAMP/T, qui relèvent exclusivement de l’armée de l’Air & de l’Espace, ndlr] permettaient « de défendre les bases aériennes et les bases à vocation nucléaire dans le cadre du contrat opérationnel en matière de dissuasion » mais pas d’accompagner une « manoeuvre mobile offensive d’un dispositif terrestre, le prédécesseur de l’actuel CEMA, le général François Lecointre, avait estimé qu’il fallait réfléchir « dans un cadre plus global de nouveaux entrants, de nouveaux mobiles dans la troisième dimension et de nouveaux moyens de menaces sur nos propres forces ».

      « La question aujourd’hui est de déterminer la vraie menace dans la troisième dimension. Alors que j’étais raisonnablement couvert en très courte portée, moyenne portée et courte portée par une adaptation des procédés de la très courte portée, comment vais-je prendre en compte dans les années qui viennent la menace qui apparaît de plus en plus forte? Je pense aux technologies ‘nivelantes’ qui se retrouveront très prochainement sur les théâtres où nous sommes déployés, en particulier en Afrique. Nous lançons une réflexion sur ce thème », avait expliqué le général Lecointre, à l’époque.

      Quoi qu’il en soit, la guerre en Ukraine a fait évoluer la réflexion. « L’enjeu premier me semble être la maîtrise de la basse et moyenne couche dans la troisième dimension, c’est à dire d’être capable de se défendre contre les aéronefs, drones, missiles balistiques, obus ennemis, de battre des objectifs dans la grande profondeur tactique et de contrebattre les frappes ennemis. Le tout en disposant des moyens de commandement, dans les radars, permettant de détecter et de transmettre les ordres de tir entre zéro et moins de dix secondes. Ces systèmes doivent nous permettre d’agir simultanément et non plus séquentiellement », a estimé le général Givre dans les colonnes de la revue Conflits.

      Faudra-t-il revenir sur la décision, prise en 2008, de doter la seule armée de l’Air & de l’Espace de systèmes Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T], dont seulement huit unités sont en service? En tout cas, la question est posée par le commandant du CDEC.

      Par ailleurs, celui-ci pense aussi qu’il est nécessaire d’augmenter la portée des canons mis en oeuvre par les unités d’artillerie [dont le CAESAr] étant donné que l’armée de Terre devra être en mesure « d’appliquer des feux dans la grande profondeur tactique ».

      En outre, le général Givre a évoqué des capacités supplémentaires en matière de renseignement [drones, guerre électronique, cyber] jusqu’au niveau tactique. « Nous en aurons besoin pour intoxiquer, brouiller, neutraliser l’ennemi; pour capter et localiser l’information disponible sur les réseaux numériques », a-t-il fait valoir.

      Un autre point qui a pu faire débat depuis l’invasion de l’Ukraine concerne l’utilité des chars de combat, les forces russes en ayant laissé plusieurs centaines sur le terrain [notamment des T-72, dont la conception, avec les obus stockés autour de leur tourelle, les rend vulnérables]. Pour le général Givre, ils restent « incontournables par leur puissance de feu et leur mobilité tout terrain ». À ce propos, il a également souligné que « la chenille reste un facteur clé de mobilité tactique, en zone urbaine et sur tous les terrains difficiles ». Voilà qui va rouvrir le débat avec les partisans ds blindés à roues…

      Un autre élément évoqué par le général Givre est l’importance des unités d’infanterie légère, surtout si elles sont armées de missiles anti-chars performants « pour évoluer notamment dans les villes », comme cela été le cas du côté ukrainien.

      Enfin, un dernier axe d’effort identifié par le CDEC coule de source : la guerre en Ukraine a mis en évidence, une fois de plus, l’importance de la logistique. Un domaine « prioritaire », pour le général Givre. « Notre défi est d’avoir les moyens de tenir initialement au moins un mois dans un engagement de très haute intensité, notamment en consommation de munitions », a-t-il dit. Ce qui passera par plus de fluidité entre les forces et leurs soutiens [et sans doute par une remise en cause des externalisations], une « remontée en puissance » de l’industrie de défense et l’augmentation des stocks de munitions.

      France24 - World

      Pooja Hegde and Nidhi Sunil fly the flag for India at Cannes Film Festival

      Issued on: 22/05/2022 - 20:45Modified: 22/05/2022 - 20:51

      Juliette MONTILLY Follow

      India is the ‘Country of Honour’ at the 75th Cannes Film Festival, celebrating the nation’s cinema as well as diplomatic ties between India and France. FRANCE 24’s Juliette Montilly met Pooja Hegde and Nidhi Sunil, two women from one of the  biggest film industries in the world. Both are on the French Riviera to fly the flag for their country.

      France24 - World

      ‘We have different memories of our shared history,’ says French superstar Omar Sy in Cannes

      Issued on: 21/05/2022 - 15:59Modified: 21/05/2022 - 16:06

      Juliette MONTILLY Follow

      Film-makers are holding up a mirror to France over its colonial past at the Cannes festival, helped by star power and a growing French readiness to face up to injustices committed. French superstar Omar Sy – who has won a huge international following with his roles in "Untouchable" and the Netflix smash hit "Lupin" – plays the lead in “Tirailleurs”, a story about France's forced recruitment of Senegalese soldiers during World War I. 

      France24 - World

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Issued on: 29/04/2022 - 18:31

      Georgina ROBERTSON

      In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      Issued on: 29/04/2022 - 17:47

      Catherine NICHOLSON Follow

      It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.

      Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille

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      French presidential election © France 24

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      What are the biggest challenges for Macron’s second term?

      FRANCE IN FOCUS

      Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France

      France's Macron faces a divided nation after election win

      France24 - World

      Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent

      Issued on: 11/04/2022 - 14:39

      Céline SCHMITT

      Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.

      A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.

      Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

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      France24 - World

      Jihadists kill dozens in Nigeria's northeastern state of Borno

      Issued on: 24/05/2022 - 05:18

      NEWS WIRES

      At least 50 people were killed by militants on Sunday around the town of Rann in Nigeria's Borno state, in the country's northeastern tip near the border with Cameroon, witnesses told Reuters by phone on Monday.

      Since 2009, Nigeria's northeast and Borno state in particular have been the centre of an insurgency led by the militant Islamist group Boko Haram. Millions have been displaced and some 350,000 people have died from attacks and the subsequent humanitarian crisis, according to the United Nations.

      Over time, Boko Haram has split with an active offshoot called Islamic State West Africa Province also claiming responsibility for attacks in the west African country.

      Local residents blamed the latest attack on Boko Haram. Army spokesman Brigadier General Onyema Nwachukwu did not immediately respond to a request for comment.

      "We are all in pain over the killing of our innocent people who were working on their farmland. ... We buried 50 people today in Rann. They were clearing their farmlands ahead of the rainy season, while others went for firewood," Harun Tom, a local farmer, said.

      Agid Muhammad, a farmer who recently returned to Rann after living in an internally displaced-persons camp, described a scene of carnage.

      "A large number of Boko Haram on motorcycles armed with guns and machetes surrounded our people who were working on their farms and held them hostages before killing them one by one," Muhammad said, adding that his uncle was still missing.

      "They were tied with rope and slaughtered. As I'm speaking to you, many people aren't accounted for."

      (REUTERS)

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      Gunmen kill more than a dozen villagers in northwest Nigeria

      Dozens killed in attacks in northwest Nigeria, local official says

      Explosion at Nigerian illegal oil refinery kills more than 100

      France24 - World

      Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN

      Issued on: 23/05/2022 - 03:43

      NEWS WIRES

      Russia's war in Ukraine has pushed the number of forcibly displaced people around the world above 100 million for the first time ever, the United Nations said Monday.

      "The number of people forced to flee conflict, violence, human rights violations and persecution has now crossed the staggering milestone of 100 million for the first time on record, propelled by the war in Ukraine and other deadly conflicts," said UNHCR, the UN Refugee Agency.

      The "alarming" figure must shake the world into ending the conflicts forcing record numbers to flee their own homes, the UNHCR said in a statement.

      UNHCR said the numbers of forcibly displaced people rose towards 90 million by the end of 2021, spurred by violence in Ethiopia, Burkina Faso, Myanmar, Nigeria, Afghanistan and the Democratic Republic of the Congo.

      Russia invaded Ukraine on February 24 and since then, more than eight million people have been displaced within the country, while more than six million refugees have fled across the borders.

      'Wake-up call' 

      "One hundred million is a stark figure -- sobering and alarming in equal measure. It's a record that should never have been set," said UNHCR chief Filippo Grandi.

      "This must serve as a wake-up call to resolve and prevent destructive conflicts, end persecution, and address the underlying causes that force innocent people to flee their homes."

      The 100 million figure amounts to more than one percent of the global population, while only 13 countries have a bigger population than the number of forcibly displaced people in the world.

      The figures combine refugees, asylum-seekers, as well as more than 50 million people displaced inside their own countries.

      "The international response to people fleeing war in Ukraine has been overwhelmingly positive," said Grandi.

      "Compassion is alive and we need a similar mobilisation for all crises around the world. But ultimately, humanitarian aid is a palliative, not a cure.

      "To reverse this trend, the only answer is peace and stability so that innocent people are not forced to gamble between acute danger at home or precarious flight and exile."

      UNHCR will outline the full data on forced displacement in 2021 in its annual Global Trends Report, due for release on June 16.

      'Never been as bad' 

      More than two years on since the start of the Covid-19 pandemic, at least 20 countries still deny access to asylum for people fleeing conflict, violence, and persecution based on measures to clamp down on the virus.

      Grandi called Friday for those countries to lift any remaining pandemic-related asylum restrictions, saying they contravene a fundamental human right.

      "I am worried that measures enacted on the pretext of responding to Covid-19 are being used as cover to exclude and deny asylum to people fleeing violence and persecution," he said.

      A joint report last week by the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) and the Norwegian Refugee Council (NRC) said around 38 million new internal displacements were reported in 2021. Some of those were by people forced to flee multiple times during the year.

      The figure marks the second-highest annual number of new internal displacements in a decade after 2020, which saw record-breaking movement due to a string of natural disasters.

      Last year, new internal displacements specifically from conflict surged to 14.4 million -- marking a 50-percent jump from 2020, the report showed.

      "It has never been as bad as this," NRC chief Jan Egeland told reporters.

      "The world is falling apart."

      Natural disasters continued to account for most new internal displacement, spurring 23.7 million such movements in 2021.

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      Nearly 60 million people displaced in 2021 by conflict and natural disaster

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      ON THE GROUND

      Ukrainian refugees in Italy housed in properties seized from mafia

      France24 - World

      The virtues of France's most remarkable trees

      Issued on: 23/05/2022 - 17:08

      FRANCE 24 Follow

      We take you to discover some of France's most remarkable trees. In the village of Lucheux, in the northern Somme region, two triple-centenarian lime trees have intertwined over time to become one. They have even played a part in village history: for the past 300 years, they have shaped the future of married couples. Meanwhile, in the Seine-et-Marne region east of Paris, a Japanese sophora (pictured) arouses wonder and curiosity in observers. It stands in the grounds of a school for teenagers with learning difficulties, who regularly draw the tree.

      France24 - World

      Geothermal energy: A new, green lease of life for old coal mines

      Issued on: 13/05/2022 - 16:24

      Valérie DEKIMPE

      Coal mining has long polluted the natural environment, with devastating consequences. But today, could it be a source of renewable energy? Down to Earth travels to the UK where disused, flooded coal mines are now reservoirs of geothermal energy. 

      Mine water, an untapped source of energy

      Stephen Williams-Dixon has vivid memories of his former life as a miner: a total of 23 years spent working 500 metres underground, at the Dawdon mine in the north-east of England. He remembers the water flowing in the collieries and having to be pumped out.

      "Underground there’s always faults and where you have a fault you get water coming through. That water was a big problem," he explains. 

      "We had to pump water out because you drowned."

      Like Dawdon, coal mines across the UK are no longer in service, and water has slowly infiltrated the abandoned pits. But what could have been a liability has turned out to be an opportunity, giving the old coal mines a new, green lease of life.

      The whole process is fairly straightforward, says Gareth Farr from the British Coal Authority: "Mine water is almost 20°C all year round. Once we abstract the mine water from underground we can then pass it through heat exchangers to recover heat from the water."

      There are now plans to use this source of energy to heat 1,500 new homes in the coastal city of Seaham.

      With some 23,000 pits no longer in use in the UK, there is huge potential in former mines waiting to be unlocked. An estimated 2 billion cubic metres of warm mine water are believed to be occupying old mine shafts, enough to heat millions of homes. This would make mine water one of the UK's largest clean energy sources, but so far it remains underused.

      Geothermal energy, full steam ahead

      Nearby, the city of Gateshead has set itself an ambitious goal: carbon neutrality by 2030. Mine water, and the heat extracted from it, could help it get there. 

      "We have invested £16 million," says John McElroy, a Gateshead Council cabinet member.

      The mine water could become a serious contender to replace carbon-intensive sources of energy like gas, the city's main source of heating fuel, as the UK tries to wean itself off it.

      The government has even pledged that no new gas connections will be built in homes and businesses by 2025.

      "I think it's good money for a green future," says McElroy. He adds: "What we're doing here is amazing (...) Where we were a leader in the industrial revolution 200, 300 years ago, we are now a leader in the green energy revolution of today."

      Coming full circle?

      What if geothermal wells could in turn contain minerals? 

      They've come full circle in France, where alongside their geothermal energy production, they will soon be extracting lithium, a precious resource. 

      It's all happening at the Rittershoffen plant, in the eastern Alsace region. 

      For Christophe Neumann, President of Geothermal at Strasbourg Electricity, this could mark a major turning point: "In this plant alone we could potentially extract up to 2,000 tonnes of lithium per year. That means we would account for 4 percent of global production." 

      Lithium extraction has taken on a strategic dimension, the mineral being a crucial component in the manufacturing of smartphones and batteries for electric vehicles.

      For now, though, the cost of extracting it from geothermal wells means it will be a long time before the process can be scaled up to an industrial level. 

      "No matter what, we know the potential in the Rhine basin is there," Neumann concludes. 

      "It offers a solution, an opportunity for France to be able to source minerals on its soil, and no longer depend on imports of such a strategic mineral for the future." 

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      France24 - World

      Australia's federal election: Climate change becomes top concern for voters

      Issued on: 17/05/2022 - 12:24

      Sonia BARITELLO Follow

      Australia is counting down to its next federal election on May 21. The environmental crisis is high on voters' minds and smaller parties and independents are gaining momentum by riding a wave of disillusionment over the conservative coalition's lack of climate action. With a hung parliament looking likely, these minor players could force the traditional parties to do more to tackle global warming. Climate change is an increasingly hot-button issue since the country's devastating bushfires of 2019-20. Our correspondents Richelle Harrison Plesse and Gregory Plesse report.

      Meanwhile, the price of wheat has hit record highs globally in the wake of the war in Ukraine and India's recent decision to ban exports. The country was supposed to fill the gap in supply caused by the disruptions in Eastern Europe, but it has food security concerns of its own due to rising global prices as well as a heatwave that has damaged crops and reduced output. 

      Finally, South Korean K-pop juggernauts BTS are at the centre of a national debate over military service. All able-bodied males in the country must enlist in the armed forces for two years before they turn 30, an age the oldest member of BTS will reach in December. The country's culture minister wants to exempt the band from service and find another way for the superstars to serve their country. But some South Koreans are angry at the proposal.

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