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Pour remplacer ses vieux hélicoptères d’attaque Mil Mi-24, la Pologne se tourne vers les États-Unis

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

En 2014, le ministère polonais de la Défense lança le programme Kruk [« corbeau » en français] afin de moderniser la composante aéromobile de ses forces terrestres, celle-ci reposant notamment sur 28 hélicoptères d’attaque Mil Mi-24D/W « Hind », hérités de la période soviétique.

Pendant un temps, l’idée de moderniser ces derniers fut envisagée. Seulement, étant donné leur ancienneté et la dégradation des relations avec la Russie, Varsovie décida finalement de se procurer 32 appareils neufs. Restait alors à définir les modalités de cette acquisition… et à trouver des marges de manoeuvres budgétaires.

Après quelques retards [en partie dus à la pandémie de covid-19], Varsovie a donc opté pour un appel d’offres en décembre 2020, avec l’objectif de remplacer les Mi-24 à partir de 2026. Cinq industriels étaient alors pressentis pour y prendre part : Boeing [AH-64E Guardian], Bell [AH-1Z Viper], Airbus Helicopters [Tigre], Leonardo [AW249] et Turkish Aerospace Industries [T129 Atak].

On en était là quand, après un déplacement à Washington, le 21 avril, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a fait savoir que les deux solutions européennes ainsi que celle proposées par la Turquie avaient été écartées.  »

« Nous avons deux offres sur la table concernant les hélicoptères de combat, celle de Boeing et celle de Bell. Nous sélectionnerons l’offre la plus favorable. Nous voulons que ces appareils soient acquis par les forces armées polonaises dès que possible », a en effet annoncé M. Błaszczak, via un communiqué publié par ses services, le 22 avril.

A priori, l’AH-64E Guardian part favori dans la mesure où, au-delà des capacités intrinsèques [et indiscutables] de son appareil, Boeing a déjà conclu toute une série d’accords avec plusieurs filiales du groupe polonais d’armement Polska Grupa Zbrojeniowa [PGZ]. En outre, le constructeur américain peut faire valoir que le choix de son hélicoptère renforcera l’interopérabilité des forces polonaises avec celles d’autres pays de l’Otan [et en particulier celles des États-Unis et du Royaume-Uni] qui en sont déjà dotées.

De son côté, Bell pourrait lier l’achat de l’AH-1Z Viper à celui d’hélicoptères de transport UH-1Y Venom, sachant que les forces polonaises auront besoin, à un moment ou un autre, de remplacer leur PZL W-3 Sokół. Les deux hélicoptères ont 85% de composants communs, ce qui permet de réduire les coûts de logistique et de maintenance.

Cela étant, le remplacement des Mi-24 est désormais devenu une priorité, comme l’a laissé entendre M. Błaszczak. Et il n’est pas impossible que Varsovie commande ultérieurement plus d’hélicoptères d’attaque que prévu, les besoins des forces polonaises ayant été évalué à une centaine d’appareils.

Photo : Ministère polonais de la Défense

Opex 360

L’hélicoptère de transport lourd CH-47F Chinook serait en ballotage favorable en Allemagne

par Laurent Lagneau · 24 avril 2022

Il y a quelques jours, le constructeur américain Sikorsky, filiale de Lockheed-Martin, a dévoilé quelques détails sur son offre pour le programme « Schwerer Transporthubschrauber » [STH], qui vise à doter les forces armées allemandes [Bundeswehr] de 44 à 60 hélicoptères de transport lourd [HTL] pour remplacer les de CH-53G « Stallion » qu’elles utilisent depuis les années 1970.

Ainsi, Sikorsky a indiqué avoir noué un partenariat avec Rheinmetall Aviation Services [qui assure déjà la maintenance des CH-53G, ndlr] pour proposer à la Bundeswehr le CH-53K King Stallion, un appareil développé initialement pour les besoins de l’US Marine Corps [USMC] et qui a été récemment choisi par la force aérienne israélienne [12 exemplaires commandés et six en option, ndlr]. En outre, l’offre du constructeur américain associé également d’autres industriels, dont MTU Aero Engines, Hensoldt, Rhode & Schwarz ou encore Liebherr.

Pour rappel, le programme STH avait été lancé par le ministère allemand de la Défense en 2017, via un appel d’offres auquel Sikorsky et Boeing répondirent. Seulement, cette procédure fut annulée en 2020, Berlin ayant estimé que ce projet « aurait peu de chances de se concrétiser dans les limites de l’enveloppe budgétaire prévue tout en répondant aux exigences exprimées ». Il était alors question d’un budget de 5,6 milliards d’euros, coûts d’aquisition et de possession compris.

Finalement, et après quelques tergiversations, l’appel d’offres « STH » fut relancé en janvier 2021, avec les mêmes candidats. D’où cette nouvelle proposition de Sikorsky et celle que Boeing a dévoilée il y a quelques semaines. Basée sur le H-47F Chinook, cette dernière est soutenue par Airbus Helicopters et s’appuie sur de multiples partenariats industriels [AERO-Bildung GmbH, CAE Elektronik GmbH, ESG Elektroniksystem- und Logistik-GmbH, Lufthansa Technik, Rolls-Royce Deutschland, etc].

Et, a priori, l’offre de Boeing aurait les faveurs de Berlin, d’après des informations révélées par « Bild am Sonntag », ce 24 avril. En effet, citant des sources gouvernementales, le journal affirme que le chancelier Olaf Scholz, en concertation avec sa ministre de la Défense, Christine Lambrecht, a tranché en faveur d’un achat de 60 H-47F Chinook pour un coût estimé à 5 milliards d’euros, financé par le fonds spécial de 100 milliards d’euros dont la création a été annoncée le 247 février dernier. Le Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] en sera informé dans les prochains jours.

Les H-47F Chinook pourraient être livrés en 2025/26, avance encore Bild am Sonntag. Celui-ci explique que ce choix est motivé par le fait que l’hélicoptère de Boeing est moins cher et qu’il est en service au sein de nombreuses forces alliées, ce qui facilitera l’interopérabilité.

En outre, le choix du Chinook pourrait aussi être vu comme une sorte de compensation après la décision de Berlin de commander des chasseurs-bombardiers F-35A auprès de Lockheed-Martin alors que le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing avait été initialement retenu pour permettre à la Bundeswehr de maintenir sa participation au partage nucléaire de l’Otan.

Cela étant, il n’est pas impossible non plus que Boeing soit aussi choisi pour fournir aux forces allemandes des hélicoptères d’attaque AH-64E Guardian [ou Apache]. En effet, après avoir pourtant donné son accord, l’Allemagne n’a finalement pas rejoint le programme de modernisation à mi-vie du Tigre [standard Mk3], lequel a été lancé par la France et l’Espagne en mars dernier. Ce qui fait que, pour le moment, l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] ne pourra que moderniser que 42 appareils sur les 67 en dotation.

New York Times - World

Guerra Rusia-Ucrania

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Una familia de seis caminó cinco días para escapar de Mariúpol

La familia colocó unas pertenencias en bolsas y emprendió la caminata. En casa dejaron a la abuela y a su mascota.

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Por Jane Arraf

LEÓPOLIS, Ucrania — Yevhen Tishchenko estaba de pie en el andén del tren, tratando de acomodar abultadas maletas deportivas de plástico en un viejo carrito de equipaje, mientras su esposa levantaba a su hija con discapacidad, para subirla a un triciclo de plástico.

Tishchenko, vendedor de muebles, y su esposa, Tetiana Komisarova, llegaron a esta estación de tren en el oeste de Ucrania después de caminar durante cinco días con sus hijos para ponerse a salvo. No sabían a dónde iban, pero sabían que era mejor que el lugar de donde venían: la ciudad de Mariúpol, en el este de Ucrania, bombardeada por las fuerzas rusas desde hace semanas.

La casa de la familia estaba lejos de la fábrica de acero donde los militares se refugian bajo tierra y contienen a las tropas rusas que intentan tomar el último vestigio del territorio de la ciudad que queda en manos de Ucrania.

No obstante, Mariúpol ha quedado devastada por los combates, hay escasez de medicamentos, alimentos y electricidad.

La pareja no tenía automóvil. El 17 de abril, cuando las condiciones se volvieron insoportables, empacaron ropa y alimentos en las bolsas raídas y comenzaron a caminar con sus cuatro hijos. Su hijo mayor tiene 12 años y la menor, de 6, padece microcefalia, una enfermedad poco común que requiere un control neurológico frecuente y consultas psiquiátricas.

Atrás dejaron a la madre de Tishchenko, una mujer de la tercera edad que no podía caminar, y a su gato gris con blanco, al cual Uliana, la niña de 6 años, llamó Mosia.

Su viaje fuera de la ciudad fue macabro: cuerpos en descomposición, bombardeos a la distancia, convoyes militares rusos y puestos de control.

“La ciudad se convirtió en un gran cementerio”, aseveró Komisarova, de 42 años. “Vivíamos cerca del bulevar Shevchenko. Había una franja de tierra entre dos carreteras y los cadáveres se quedaron ahí durante mucho tiempo. Nunca había visto tantos cadáveres en mi vida”.

En cada puesto de control ruso, decían que Komisarova tenía una hermana en el siguiente poblado y en cada puesto de control, quizá conmovidos por una familia numerosa que batallaba con sus hijos, los militares los dejaron pasar. Algunos les mostraron fotos de sus propios hijos.

“En uno de los puestos de control, un militar ruso empezó a preguntarnos a dónde íbamos”, narró ella. “Le respondí: ‘A Orikhove’. Entonces me dijo: ‘No, no vayan allá. Lo están bombardeando. Vayan a algún lugar del oeste’”.

Komisarova relató que se detenían en los poblados donde la gente les permitía quedarse.

En un pueblo cercano a Rozivka, descubrió que la amiga con la que esperaba quedarse había escapado, así que pasaron la noche en una casa desierta con otros desplazados.

“Prendimos un horno de barro para mantenernos calientes y luego llegaron los vecinos. Nos hirvieron papas y frieron huevos. Nos alimentaron bien”, relató.

Al quinto día, un hombre que llevaba un cargamento de rábanos los recogió y los llevó a la estación de tren de Zaporiyia.

Al llegar a Leópolis, Komisarova y los niños esperaron fuera de la estación junto a la pila de equipaje mientras Tishchenko iba a preguntar dónde podían encontrar refugio. Al ver a los vehículos que iban y venían, la exprofesora de secundaria dijo que había olvidado cómo era el tráfico.

Su hija mayor, Anna, de 10 años, llevaba una mochila de Hello Kitty y un peluche verde idéntico al que le habían regalado a su hermana en el camino. Un voluntario les dio a los niños chocolates de Pascua que se metieron en los bolsillos, pero no se comieron.

Tishchenko, de 37 años, no ha podido ponerse en contacto con su madre, pero los niños dijeron que su padre había tapiado las ventanas destrozadas antes de salir y que creían que su abuela estaría bien.

Volvieron a subir las maletas a un tranvía para llevarlas a una oficina de reubicación donde les darían espacio para alojarse en una escuela convertida en refugio para desplazados. En la oficina, una de las guardias, que estaba sentada con los niños, se secaba las lágrimas mientras los padres eran entrevistados.

Komisarova, que era profesora de Lengua y Literatura Ucranianas, señaló que tenían la intención de regresar cuando Mariúpol volviera a ser segura.

“Sinceramente, no tenemos un plan específico sobre dónde ir hasta entonces”, comentó. “Recuerdo el momento en que llegamos al primer puesto de control ucraniano y vimos nuestras banderas y escuché a un militar hablar en nuestro idioma. Estaba sentada en el auto llorando. De verdad queremos que Mariúpol vuelva a ser ucraniana”.

Jane Arraf es la jefa de la corresponsalía del Times en Bagdad. Ha cubierto los sucesos definitorios de la historia de Irak a lo largo de tres décadas, así como muchos eventos de importancia que jamás llegaron a los libros de historia. @janearraf

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Royaume-Uni : Le renseignement chinois soupçonné d’avoir espionné des sites sensibles avec des drones

par Laurent Lagneau · 26 avril 2022

Entre octobre 2014 et mars 2015, des drones inconnus furent repérés alors qu’ils survolaient les installations nucléaires françaises. Y compris la base navale de l’Île-Longue, qui abrite les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE], et le Centre de transmission de la Marine [CTM] de Sainte Assise [77] de la Force océanique stratégique [Fost].

Depuis, aucun nouveau cas n’a été rapporté, à l’exception de celui ayant concerné à nouveau l’Île-Longue, en septembre 2020. Une plainte a été déposée du commandement de l’arrondissement maritime de l’Atlantique et la procédure était toujours en cours en février dernier.

Quoi qu’il en soit, le mystère des survols des installations nucléaires en 2014 et en 2015 n’a jamais été élucidé à ce jour. Ou, du moins, aucune explication n’a été publiquement donnée. À noter que les États-Unis ont connu un phénomène identique… mais sur une période plus longue. Ainsi, entre 2015 et 2019, 24 sites nucléaires civiles firent l’objet de 57 suvols par des drones.

Au Royaume-Uni, des installations sensibles ont aussi été « visitées » par des drones, entre 2019 et 2021. Et, a priori, les services britanniques pensent que ces appareils ont été mis en oeuvre par des agents de renseignement chinois. C’est en effet ce qu’il ressort de rapports obtenus par le quotidien écossais The Daily Record, en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information.

Ainsi, 18 vols de drones ont été constatés aux abords de sites sensibles britannique. Abritant les SNLE de la Royal Navy, la base navale de Faslane [Écosse] fait partie de la liste des endroits survolés, de même que l’Atomic Weapons Establishment [AWE], un établissement dédié à la conception, la fabrication et au soutien des ogives nucléaires de la force de frappe britannique.

Selon une source du renseignement citée par le journal, la « Chine a l’intention de voler des secrets britanniques. Il existe un réseau d’espions chinois au Royaume-Uns et ils utilisent tous les moyens pour voler des informations classifiées. […] Ils ont ciblé des établissements très sensibles, comme des bases militaires et des centrales nucléaires en utilisant des drones ».

Ce qui ne surprend pas le lieutenant-colonel Philip Ingram, un ancien officier du renseignement britannique. « Les Chinois ont un programme d’espionnage très mature et sophistiqué qui fonctionne dans tout le Royaume-Uni. Les entreprises, la recherche universitaire, les fabricants, les chaînes d’approvisionnement, les politiciens, la police, l’armée et les fonctionnaires, etc., sont des cibles. Beaucoup auront été compromis, souvent sans se rendre compte de ce qui s’est passé », a-t-il expliqué au Daily Record.

Photo : Vue de la base de Faslane

Le Monde

SANS TITRE

Live animé par Anne Guillard et Jacky Goldberg

  • La Russie a assuré, lundi, vouloir poursuivre les négociations de paix avec l’Ukraine, tout en avertissant du danger « réel » que le conflit dégénère en troisième guerre mondiale.
  • Une quarantaine de pays se réunissent, mardi, en Allemagne, à l’invitation des Etats-Unis, pour renforcer la défense de l’Ukraine qui, selon le ministre de la défense américain, Lloyd Austin, « peut gagner » face à la Russie, si on lui en donne les moyens.
  • L’armée russe a déclaré avoir frappé une centaine de cibles en Ukraine, lundi, notamment des installations ferroviaires dans le centre du pays, faisant cinq morts et dix-huit blessés dans la région de Vinnytsia.
  • A l’est du pays, l’armée ukrainienne a affirmé, lundi, avoir repoussé une série d’attaques dans le Donbass, où de nombreuses localités, comme Roubijne, sont quotidiennement bombardées.
  • Aucun accord n’a été conclu, lundi, pour créer un couloir humanitaire permettant l’évacuation des civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d’Azovstal à Marioupol (sud-est), a affirmé Kiev. La Russie avait annoncé un peu plus tôt son intention de cesser les hostilités pour permettre l’évacuation de ces civils.
  • Les combats se poursuivent aussi dans la région de Kharkiv, dans le Nord-Est, avec un « encerclement partiel » de la deuxième ville du pays, selon le ministère de la défense ukrainien. Les bombardements obligent les civils à dormir depuis des semaines dans des souterrains.
  • En Russie, un grand dépôt de carburant était lundi en flammes à Briansk, une ville située à 150 km de la frontière ukrainienne et servant de base logistique aux forces russes, selon Moscou. Les autorités n’ont pas précisé dans l’immédiat les causes de l’incendie.
  • Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est attendu mardi à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine, au lendemain d’un déplacement à Ankara où il a échangé avec le président Erdogan qui essaye de négocier la fin du conflit. M. Gutteres doit ensuite se rendre à Kiev, jeudi.
  • Selon le ministre de la défense britannique Ben Wallace, Moscou a perdu à ce jour « approximativement 15 000 hommes » en Ukraine, un chiffre invérifiable de source indépendante. Moscou n’a donné aucun bilan depuis le 25 mars, lorsqu’il avait affirmé avoir perdu 1 351 soldats.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Reportage. En Ukraine, la génération 2.0 fait bloc autour du président Volodymyr Zelensky

Enquête. Face à la Russie, l’embarras de la filière vinicole française

Entretien. « Toutes les grandes crises financières ont entraîné une vague de suicides »

Tribune. « Pour les conscrits russes, refuser de signer un contrat d’engagement dans l’armée, c’est passer pour un lâche »

Cartes. Jour après jour, la guerre en Ukraine en cartes

Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien.

« Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

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Guerra Rusia-Ucrania

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Análisis de noticias

El temor de EE. UU. a un Putin sin nada que perder

El lanzamiento de un misil con capacidad nuclear es el ejemplo más reciente de cómo el presidente ruso le recuerda al mundo el potencial con el que cuenta.

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Por David E. Sanger

WASHINGTON — El reciente lanzamiento de prueba de un nuevo misil balístico intercontinental ha sido visto como una maniobra premeditada del presidente Vladimir Putin, quien lo presentó como una advertencia para quienes “quieren amenazar a nuestro país” desde Occidente. Además, ha exacerbado una preocupación creciente dentro del gobierno de Joe Biden donde muchos creen que Rusia está tan marginada del resto del mundo, que Putin no le ve muchas desventajas a las medidas desafiantes.

Incluso antes del lanzamiento del misil, las autoridades estadounidenses y los dirigentes extranjeros estaban sopesando si su decisión de marginar a Rusia de gran parte de la economía global, convirtiéndola en un Estado paria, podría aumentar todavía más el deseo de Putin de reafirmar el poderío de su país. El primer lanzamiento del misil Sarmat con capacidad nuclear fue solo el ejemplo más reciente de cómo ha intentado recordarle al mundo el potencial con el que cuenta —en el espacio, en el ciberespacio y en la costa europea— a pesar de los tropiezos iniciales ocurridos en la invasión a Ucrania.

“Ahora él está inmerso en su propia lógica de guerra”, señaló la semana pasada Karl Nehammer, el canciller de Austria, tras reunirse con Putin en Rusia. Nehammer describió al presidente ruso como alguien que está más decidido que nunca a combatir lo que considera una amenaza cada vez mayor por parte de Occidente y a recobrar la órbita de influencia de Rusia en Europa Oriental.

William Burns, el director de la CIA, señaló la semana pasada que “Putin demuestra todos los días que las potencias en declive pueden ser al menos tan perjudiciales como las que están en auge” y añadió que su “propensión a correr riesgos ha aumentado a medida que se ha fortalecido su dominio sobre Rusia”.

En privado, los funcionarios estadounidenses han sido más francos acerca de la posibilidad de que este dirigente ruso marginado embista de maneras más desestabilizadoras. “Hemos aislado tanto a Putin del sistema global, que ahora tiene más incentivos para perturbarlo, al margen de Ucrania”, nos comentó en una conversación reciente un alto funcionario que insistió en conservar su anonimato al hablar sobre los análisis de inteligencia. “Y si se pone cada vez más ansioso, podría tratar de hacer cosas que no parezcan sensatas”.

Según un alto funcionario de Estados Unidos que pidió conservar su anonimato al hablar sobre las conclusiones de inteligencia, los análisis entregados a la Casa Blanca han concluido que Putin cree que va ganando.

Y, sin duda, está actuando de ese modo.

No es sorprendente que Putin no haya dado marcha atrás frente a las sanciones económicas y las medidas para dejar a su país fuera de la tecnología necesaria para producir armas nuevas y, ahora, algunos bienes de consumo. A menudo les ha restado importancia a las sanciones de Occidente alegando que puede sortearlas con facilidad.

“Ahora podemos decir con certeza que la política contra Rusia ha fracasado”, señaló Putin el lunes. “La estrategia de la guerra relámpago económica ha fracasado”.

Elvira Nabiullina, la directora de su banco central, lo contradijo de inmediato. “Quizás por el momento no se sienta tanto este problema porque aún hay reservas en la economía”, señaló. “Pero estamos viendo que casi a diario se están endureciendo las sanciones”, explicó, y añadió que “el periodo durante el cual la economía puede vivir de sus reservas es limitado”.

Sin embargo, parece que no se ha comprendido esa realidad. Más bien, Putin se ha vuelto más beligerante y ha concentrado un nuevo ataque en Mariúpol, Ucrania, a medida que las fuerzas rusas buscan afianzar toda la región del Donbás en las próximas semanas. Putin les ha hecho hincapié a sus huéspedes, como Nehammer, que sigue decidido a lograr sus objetivos.

Aunque ha habido muchas bajas rusas y han disminuido las ambiciones de Putin en Ucrania, los análisis de la inteligencia estadounidense han concluido que el presidente ruso cree que las medidas de Occidente para sancionarlo y contener el poder de Rusia se fracturarán con el paso del tiempo. Parece creer que, gracias a la ayuda de China, India y otros países de Asia, podrá evitar una verdadera marginación, tal y como lo hizo tras la anexión de Crimea en 2014.

Ahora, las autoridades estadounidenses están preparándose para lo que se percibe cada vez más como una confrontación larga y agobiante y se han topado con varios recordatorios por parte de Putin de que el mundo se está metiendo con una potencia nuclear y de que deben actuar con cautela.

El miércoles, después de advertirle al Pentágono que probaría un misil —cosa que es un requisito del tratado New START, al cual aún le quedan cuatro años—, Putin declaró que el lanzamiento debe servir para “darles qué pensar a quienes, en medio de una desenfrenada retórica agresiva, quieren amenazar a nuestro país”.

De hecho, el misil, si se utiliza, solo se sumaría de manera marginal al poderío de Rusia. Pero el lanzamiento tenía más que ver con la oportunidad y el simbolismo: se produjo en el contexto de las recientes advertencias públicas, como las de Burns, de que existía una pequeña, pero creciente, posibilidad de que Putin recurriera a ataques con armas químicas o incluso a una detonación nuclear de muestra.

Siempre se ha creído que, si Putin enfoca su atención en Estados Unidos o en sus aliados, Rusia usará su arsenal cibernético para vengarse del efecto de las sanciones sobre su economía. Pero a ocho semanas del inicio del conflicto, no ha habido ataques cibernéticos importantes, además del ruido de fondo habitual de la actividad cibernética cotidiana que se desarrolla en las redes de Estados Unidos, como los ataques de programas maliciosos.

Las autoridades estadounidenses llevan seis meses advirtiendo a las empresas financieras, a las de servicios públicos y a otras para que se preparen, y cada vez hay más pruebas de que el comando cibernético de Estados Unidos y sus equivalentes en el Reino Unido y otros países han tomado modestas medidas preventivas contra las agencias de inteligencia rusas más activas en el ciberespacio.

“Si los rusos atacan a Occidente, a la OTAN o a Estados Unidos, es una decisión tensa que tendrá consecuencias nefastas para ambas partes”, dijo el miércoles Chris Inglis, el primer director nacional de cibernética de Estados Unidos, en un evento organizado por el Consejo de Relaciones Exteriores.

Inglis afirmó que las agencias gubernamentales y las empresas estadounidenses habían recibido una amplia “advertencia estratégica” y estaban en una posición mucho mejor para repeler o recuperarse de esos ataques que hace un año.

Pero, pese a todas esas amenazas, la postura de Estados Unidos ha sido aumentar la presión sobre Putin: desde las sanciones, hasta la marginación diplomática, pasando por el suministro de armas más poderosas para el ejército ucraniano. “Ucrania ya ganó la batalla por Kiev”, comentó un funcionario del gobierno, quien añadió que el gobierno “seguiría proporcionándole a Ucrania mucho armamento, capacitación y trabajo de inteligencia” para que “pueda seguir ganando”.

No está nada claro si los ucranianos van a seguir ganando ahora que la batalla se ha alejado de las calles urbanas de Kiev hacia un terreno más conocido y plano en la región del Donbás.

Tampoco es posible saber qué, exactamente, obligaría al gobierno a dar marcha atrás de las presiones cada vez más duras sobre Rusia.

La posición pública del gobierno es que ninguna de las sanciones es permanente y que fueron cuidadosamente elaboradas para que pudieran ser utilizadas en cualquier momento como fuente de influencia en una resolución diplomática de la guerra. Es de suponer que eso exigiría que Rusia retire todas sus fuerzas de Ucrania y cese las hostilidades en lo que el Secretario de Estado, Antony Blinken, define como una forma “irreversible”.

Ahora mismo, no hay ninguna perspectiva de que eso ocurra en el horizonte. Los atentados, según señaló recientemente un funcionario del gobierno, son más bárbaros que nunca y parecen estar a punto de intensificarse. Pero los efectos de las sanciones también parecen ser más duros.

En un discurso pronunciado la semana pasada en el Instituto de Tecnología de Georgia, Burns, antiguo embajador estadounidense en Moscú, dijo que Putin era “un apóstol de la venganza” que cree que Occidente “se aprovechó del momento de debilidad histórica de Rusia en la década de 1990”. Y añadió que el pequeño círculo de asesores de Putin dudaría en “cuestionar su juicio o su creencia obstinada, casi mística, de que su destino es restaurar la esfera de influencia de Rusia”.

Eso significa lograr que Occidente se aleje de las fronteras de Rusia. Y significa detener la expansión de la OTAN, que pronto podría extenderse a Finlandia y Suecia, donde un alto funcionario de defensa estadounidense estuvo de visita esta semana para discutir la posible adhesión a la alianza occidental.

Al inicio de la guerra de Ucrania, Putin les ordenó a sus fuerzas nucleares de manera pública que se pusieran en alerta máxima para mandar una señal del poderío de Rusia, aunque Burns ha dicho que no hay pruebas de que estas fuerzas hayan entrado en estado de alerta.

La prueba del miércoles del misil Sarmat, el cual estuvo en desarrollo durante muchos años, fue otra señal contradictoria. Aunque Putin lo describió como “capaz de vencer a todos los medios antimisiles de defensa modernos”, los expertos en armas afirman que esto es una exageración. Pero esta exageración encaja en un patrón.

Los historiadores de la Guerra Fría señalan que casi nada de esto es nuevo. George F. Kennan, el arquitecto de la “estrategia de contención” —un intento por restringir el poderío soviético— siempre advirtió que la contención tenía sus límites. Según Michael Beschloss, un historiador de los presidentes que ha escrito mucho sobre esa era, a Kennan “le preocupaba que, si Rusia se convierte en un Estado paria, no se tendrá mucha influencia sobre ese país”.

Eso también podría ser una preocupación para Biden en los próximos meses.

David E. Sanger es corresponsal de seguridad nacional y en la Casa Blanca. Durante su carrera de 38 años con el Times ha integrado tres equipos que ganaron Premios Pulitzer, el más reciente en 2017, por reportaje internacional. Su libro más reciente es The Perfect Weapon: War, Sabotage and Fear in the Cyber Age. @SangerNYTFacebook

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Las políticas de ‘control fronterizo’ tienen que ver más con el control que con las fronteras

Una peculiaridad de la psicología política ayuda a explicar el plan del gobierno británico para enviar a algunos solicitantes de asilo a Ruanda.

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Por Amanda Taub

A veces elijo un tópico para el boletín de The Interpreter porque es algo que está en los titulares. Otras veces lo hago para señalar un fenómeno que está influyendo en la política del mundo, de formas que suelen pasar desapercibidas, y para explicar cómo reconocer sus huellas en eventos noticiosos que se repiten sin falta mes tras mes.

Elegí el tópico de hoy por ambas razones.

El titular se produjo el jueves 14 de abril, cuando el gobierno británico anunció un plan para comenzar a enviar a algunos solicitantes de asilo a Ruanda. Todavía no se sabe con certeza hasta dónde llegará el programa del Reino Unido en la práctica y si podrá sobrevivir a un recurso judicial. Pero, de llegar a implementarse, la evidencia sugiere que las consecuencias para los deportados serían nefastas: un programa israelí similar deportó a miles de solicitantes de asilo eritreos y sudaneses a Ruanda entre 2014 y 2017 y los dejó en condición de calle y vulnerables a la explotación.

“Hay una red muy eficiente de contrabandistas y traficantes allí. Sabían que iba a llegar gente de Israel y que tendrían algo de dinero”, afirmó Lior Birger, investigadora de la Universidad de Tel Aviv y coautora de un estudio sobre refugiados enviados a Ruanda desde Israel. “Los robaron o los amenazaron con hacerles daño si no pagaban”. La mayoría de los deportados terminó huyendo a Europa para buscar asilo allí, en parte porque temían por su seguridad en Ruanda.

Pero, más allá de que se implemente o no, el plan británico también es un ejemplo de un fenómeno político global que en realidad no tiene que ver con el asilo, o incluso con la migración. De hecho tiene sus raíces en una peculiaridad de la psicología política que, cuando ha sido explotada astutamente por los políticos, ha afectado no solo la vida de miles de refugiados y migrantes, sino que también ha dado forma a la política de derecha y ha alimentado la disrupción política en todo el mundo.

Todo se reduce a dos palabras: control y notoriedad.

Temor a perder el control

Hace años, cuando comencé a cubrir el populismo de derecha, la inmigración y las crisis de los refugiados, noté algo que en principio parecía muy confuso. Para una gran parte de la población en muchos de los países sobre los que he escrito, los “cruces de frontera” son un fenómeno aterrador, incluso si las cifras absolutas son muy pequeñas. Pero para muchas de esas personas, la “inmigración”, incluso si involucra a muchas más personas, e incluso si muchas de ellas siguen siendo refugiados y migrantes económicos, es un concepto totalmente diferente y mucho menos amenazante.

En realidad, que las personas crucen las fronteras y soliciten asilo es como se supone funciona la protección para refugiados: no hay un sistema de autorización previa que le otorgue licencias a las personas para huir de la persecución, o que los dirija a un país de refugio específico. Pero para muchas personas con las que he conversado a lo largo de los años, eso no importaba. Lo único que veían era gente cruzando la frontera sin permiso y un gobierno que parecía incapaz o indispuesto a imponer control.

Y la investigación que se enfoca en la psicología política muestra que la sensación de perder el control hace que las personas sean más propensas a identificarse con grupos poderosos para protegerse. Una cosmovisión de “nosotros contra ellos” es divisiva pero simple: únete a “nosotros” para estar a salvo de “ellos”.

Esa puede ser una herramienta poderosa para los políticos que trafican en el populismo de “nosotros contra ellos”, como lo demuestra la frecuencia con la que la idea de “recuperar el control” sobre la inmigración y las fronteras aparece en los eslóganes políticos. Pero para blandirla, necesitan otro elemento: la notoriedad.

Cuando algo es notorio, en términos de ciencia política, significa que la gente le está prestando atención. Cuanto más notorio sea un tema para una persona en particular, es mayor la probabilidad de que la persona vote o tome otras decisiones basadas en él. Si los populistas del estilo “nosotros contra ellos” quieren explotar el pánico generado en torno a las fronteras sin control, primero necesitan captar la atención del público sobre el tema durante el tiempo suficiente como para lograr que se preocupen por él.

A veces eso se da con facilidad. Cuando más de 900.000 refugiados de Siria y otros países de Oriente Medio llegaron a Europa en 2015, la magnitud de la crisis, por supuesto, generó titulares, y los partidos de extrema derecha como AfD en Alemania obtuvieron votos tras prometer recuperar el control de las fronteras.

Pero en otras ocasiones, las propias acciones de los políticos pueden aumentar la notoriedad. “Los políticos pueden aprovecharse de momentos de oportunidad que no tienen proporciones de crisis para atizar el miedo, y el miedo es una herramienta muy poderosa que les permite movilizar a sus electores nacionales”, afirmó Stephanie Schwartz, politóloga de la Universidad del Sur de California que estudia las políticas de la migración forzada.

Un ejemplo es el caso de Tampa. En agosto de 2001, un carguero noruego llamado Tampa rescató a 433 solicitantes de asilo, muchos de ellos mujeres y niños pequeños, de un barco que se desintegraba en el océano Índico. Al quedarse sin suministros porque el barco estaba diseñado para transportar una tripulación de solo 27 personas, el capitán trató de llevar a los rescatados a Christmas Island, un remoto territorio australiano. Si el gobierno hubiera estado de acuerdo, el asunto probablemente habría sido una noticia menor como máximo, parte de un debate en curso pero relativamente discreto sobre los inmigrantes que llegan en barco.

Pero en cambio, el primer ministro John Howard envió tropas de fuerzas especiales para abordar el barco y evitar por la fuerza que entrara en aguas australianas. La medida fue controvertida, pero el debate que siguió y la cobertura de los medios le permitieron a Howard afirmar que las fronteras de Australia estaban peligrosamente descontroladas.

“Nosotros decidimos quiénes vienen a este país y las circunstancias en las que vienen”, dijo Howard para justificar su decisión de evitar que los refugiados desembarcaran. Unas semanas más tarde, los ataques del 11 de septiembre aumentaron la sensación de amenaza externa de muchos australianos. Apenas importó que solo unos pocos de miles de personas llegaran en barco ese año, menos del uno por ciento de la migración neta total que llegó al país en 2001.

“La gran cantidad de cruces fronterizos no autorizados fue una construcción”, me dijo Schwartz. “Los políticos no necesariamente formulan sus plataformas con base en una opinión pública externa que existe por sí sola. Los puntos de vista de las personas sobre el hecho de tener refugiados en su comunidad están determinados por los medios de comunicación, y por lo que dicen los políticos”.

Howard fue reelegido en noviembre de 2001.

Políticos de todo el mundo han seguido esa estrategia. En Estados Unidos, por ejemplo, la afirmación racista de Donald Trump de que violadores y delincuentes cruzaban la frontera sur sin permiso lo ayudó a ganar las elecciones presidenciales de 2016.

Reviviendo los días del brexit

Esto nos lleva al plan recientemente anunciado por el Reino Unido para enviar inmigrantes a Ruanda.

Cuando el primer ministro Boris Johnson estaba haciendo campaña para que el Reino Unido abandonara la Unión Europea en el referéndum del brexit de 2016, fue fácil darle notoriedad al control migratorio. La oleada de refugiados de 2015 seguía fresca en la mente de la población. Fue sencillo presentar la libertad de circulación de la UE como una pérdida de control sobre las fronteras del Reino Unido. La campaña del referéndum saturó la cobertura mediática durante meses.

Por lo tanto, Johnson ya tenía una audiencia predispuesta para su mensaje de que el Reino Unido necesitaba “recuperar el control” y pudo posicionar el brexit —y luego su propia gestión como primer ministro—como la manera de lograrlo.

Pero en la actualidad, otros temas abarrotan la agenda pública. Una encuesta de Ipsos de febrero reveló que la población estaba más preocupada por la economía y la pandemia. La guerra en Ucrania es lo que domina los titulares la mayoría de los días. Y la semana pasada, la policía multó a Johnson por asistir a una fiesta durante el confinamiento por COVID-19 impuesto en el Reino Unido, violando las reglas que su propio gobierno había establecido. Fue el episodio más reciente del escándalo “Partygate”, que ha llevado a muchos a pedir su renuncia.

“La inmigración es ahora el tema número 11 en las prioridades del pueblo británico, en comparación con los días en los que estábamos con el referéndum del brexit, en los que el tema estaba en el primer, segundo o tercer lugar. Ha caído bastante”, dijo Sunder Katwala, director de British Future, un centro de investigación enfocado en temas de inmigración e identidad. “Están tratando de reposicionarla como un tema principal cuando en realidad ya no lo es”.

No puedo especular sobre las motivaciones internas de los funcionarios gubernamentales responsables del plan de Ruanda. Pero haberlo anunciado la semana pasada, inmediatamente después de que se supo la noticia de la multa de Johnson por violar leyes relacionadas con el COVID-19, sin duda desvió la atención hacia las políticas severas de inmigración del gobierno.

Sin embargo, eso no significa necesariamente que será efectivo. Captar la atención durante unos días no es lo mismo que convencer al público de que existe una verdadera crisis fronteriza. O que este gobierno tiene la solución adecuada.

“Podrían estar cometiendo un error”, afirmó Katwala. “Siempre han considerado que hablar fuerte sobre la inmigración les da una potencial ventaja sobre sus oponentes, pero en este momento tienen una reputación muy frágil”.

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Le Monde

En Ukraine, une jeunesse urbaine et connectée fait bloc autour du président Volodymyr Zelensky

Florence Aubenas (Tcherkassy, Ivano-Frankivsk, Ukraine, envoyée spéciale)

Publié hier à 02h08, mis à jour hier à 10h11

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ReportageDes jeunes hommes et femmes de la « classe créative », pour la plupart pacifistes avant la guerre, ont mis leurs talents au service de la résistance à l’envahisseur russe.

Le père parle de son fils. A vrai dire, c’est la seule chose qu’il aime faire, ou à peu près. Lui est un ouvrier de 58 ans monté en grade dans une usine alimentaire, « une famille simple », dit-il, à Tcherkassy, dans le centre de l’Ukraine. Son bonnet s’enfonce jusqu’aux sourcils, visage marqué. Le vent siffle, aigre et humide, ça sent le littoral, mais c’est un fleuve qu’on voit là-bas, le Dniepr, si large ici qu’on l’appelle « la mer ».

Son fils ? Sergiy Ambos s’illumine pour le décrire, son intelligence, ses médailles d’or au lycée, sa réussite à l’université. « Ces jeunes comprennent ce qu’on ne comprend pas. Nous, on a grandi dans une autre idéologie, on apprenait une autre histoire, on parlait une autre langue. » C’était l’URSS, avant l’indépendance de l’Ukraine, en 1991. Le père marche à travers les blocs d’immeubles qui découpent son horizon depuis toujours, du béton nu aligné sur des kilomètres, pure période soviétique. « Aujourd’hui, ce sont nos enfants qui nous montrent la voie, il faut l’accepter. Eux savent, ils ont de l’information, reprend le père. Cette guerre est leur guerre, celle de nos enfants. »

A Tcherkassy, toujours, mais vers le centre-ville cette fois, dans un bâtiment qui accueille un institut de toilettage pour chiens, une clinique esthétique pour humains et une volée de start-up. L’impression est brutale, celle de passer en quelques minutes du noir et blanc à la couleur. Au sous-sol du bâtiment, des fauteuils design font salon, Wi-Fi, sanitaires, fontaine d’eau fraîche. C’est un abri antiaérien, aménagé quelques heures après le début de l’invasion russe. Ivan Podolian y reçoit les visiteurs, tandis que la sirène hurle dehors.

Les habitants de Lyman, au milieu des combats du Donbass : « Nous n’avons pas l’intention de partir, même si les bombardements continuent »

Dans ses bureaux, un étage plus haut, Podolian a mis au point une application bancaire pour collecter des fonds, il supervise la fabrication de garrots et de batteries pour les portables des soldats. Sweat à capuche, anglais courant, dirigeant d’une association citoyenne, il arbore tous les signes extérieurs d’appartenance à cette génération urbaine, diplômée et furieusement connectée qui arpentait la planète, un laptop sous le bras, il y a encore quelques semaines et qui, aujourd’hui, réinvestit ses talents dans le soutien à la résistance à l’attaque russe et fait bloc autour du président Volodymyr Zelensky.

Plus loin, sur la route de l’exode vers l’ouest du pays, Vlad a posé son ordinateur sur le capot de sa voiture. Conférence Zoom avec des clients britanniques au milieu des embouteillages et des flots de déplacés. « C’est quoi, tout ce bruit ? », s’étonne à l’écran un type en cravate, à l’autre bout de l’Europe. « C’est la guerre, répond Vlad, 24 ans, tatoué des pieds à la mâchoire, qui n’a donné que son prénom, comme d’autres témoins. Mais ne vous en faites pas : le travail continue. On veut gagner de l’argent pour aider le pays. »

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New York Times - World

Aung San Suu Kyi Found Guilty in Myanmar Ahead of Biden Summit

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The elected civilian leader, who was detained in a military coup last year, was sentenced to five years in prison in a corruption trial that was closed to the public.

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By Richard C. Paddock

A court sentenced Myanmar’s ousted civilian leader, Daw Aung San Suu Kyi, to five years in prison on Wednesday after finding her guilty of corruption for accepting about $1.3 million in gold bars and cash from a close political ally.

The conviction was based largely on the testimony of the former chief minister of Yangon, Myanmar’s largest city, who publicly confessed last year that he had delivered $600,000 in cash and about 25 pounds of gold to her in shopping bags.

Ms. Aung San Suu Kyi, whose trial was closed to the public and the news media, has called the charge “absurd.” The court has prohibited her lawyers from speaking publicly about the case. Her ouster in Myanmar has rattled other Southeast Asian nations and is expected to be a major point of discussion during President Biden’s meeting with leaders from the region in Washington next month.

Supporters of Ms. Aung San Suu Kyi who are familiar with the legal proceedings said the prosecution had presented no evidence — aside from witness testimony — that she received the gold bars and currency.

Ms. Aung San Suu Kyi, who was arrested on Feb. 1, 2021, as the military began staging a coup, has been charged with 17 criminal counts that her defenders maintain are fabricated.

She was convicted earlier on five lesser charges and sentenced to six years in prison. If found guilty on all the remaining counts, including nine more corruption charges, she faces as much as 163 years in prison.

Phil Robertson, the deputy Asia director of Human Rights Watch, said the conviction on “bogus corruption charges” shows the regime’s determination to silence her.

“The days of Aung San Suu Kyi as a free woman are effectively over,” he said. “Destroying popular democracy in Myanmar also means getting rid of Aung San Suu Kyi, and the junta is leaving nothing to chance.”

Myanmar’s military, which ruled for nearly 50 years before allowing civilians to begin sharing power in 2010, seized full control again last year and arrested hundreds of elected officials, most of whom remain in prison.

Mass protests erupted and the military responded by shooting civilians in the streets. A national strike against the junta has crippled the economy, and the health care system has collapsed in much of the country.

Since the coup, the security forces have killed at least 1,798 civilians, and the regime is holding more than 10,300 political prisoners, according to the Assistance Association for Political Prisoners.

In rural areas, the military has bombed rebel strongholds and torched villages, driving thousands of people into the jungle. Hundreds of armed resistance groups have sprung up to fight the Tatmadaw, as the military is known in Myanmar.

Ms. Aung San Suu Kyi’s corruption conviction comes a year after leaders of the 10-member Association of Southeast Asian Nations met in Indonesia with the coup leader, Senior Gen. Min Aung Hlaing, and set forth a five-point plan to end the violence, begin dialogue and provide humanitarian aid.

But the junta has yet to carry out any of the measures, and ASEAN has been ineffective in pressuring the regime.

Special envoys appointed by ASEAN have not been allowed to meet with Ms. Aung San Suu Kyi. Nor have the envoys met with the pro-democracy National Unity Government, which was formed by elected officials who have escaped arrest and leaders of ethnic groups who have long opposed military rule.

The ASEAN Parliamentarians for Human Rights, a group of current and former members of parliaments, said that the five-point consensus had failed and that it was time for Southeast Asia’s leaders to take a more aggressive approach, including suspending Myanmar’s membership in ASEAN and imposing sanctions and travel bans on junta leaders.

Understanding the Coup in Myanmar

A military coup. Following a military coup on Feb. 1, 2021, unrest gripped Myanmar. Peaceful pro-democracy demonstrations gave way to insurgent uprisings against the Tatmadaw, the country’s military, which ousted the country’s civilian leader, Daw Aung San Suu Kyi.

Ms. Aung San Suu Kyi is a polarizing figure. The daughter of a hero of Myanmar’s independence, Ms. Aung San Suu Kyi remains very popular at home. Internationally, her reputation has been tarnished by her recent cooperation with the same military generals who ousted her.

The coup ended a short span of quasi-democracy. In 2011, the Tatmadaw implemented parliamentary elections and other reforms. Ms. Aung San Suu Kyi came to power as state councillor in 2016, becoming the country’s de facto head of government.

The coup was preceded by a contested election. In the Nov. 8 election, Ms. Aung San Suu Kyi’s party won 83 percent of the body’s available seats. The military, whose proxy party suffered a crushing defeat, refused to accept the results of the vote.

Ms. Aung San Suu Kyi faces years in prison. The ousted leader has been sentenced to a total of six years in prison so far, with many more charges pending against her. The U.N., foreign governments and Ms. Aung San Suu Kyi’s defenders have described the charges as politically motivated.

The regime is cracking down on dissent. A rights organization that monitors detentions in Myanmar said in March that the military junta that seized power following the coup is currently detaining 10,000 political prisoners, adding that many have been tortured and are being held in deplorable conditions.

“The question to ASEAN leaders now is: Will you allow the military to continue committing war crimes and crimes against humanity, and threaten the human security and economic development of the region for another year?” the group asked in an anniversary statement on Sunday.

Under the earlier period of military rule, Ms. Aung San Suu Kyi became an international icon of democracy and spent a total of 15 years under house arrest between 1989 and 2010. She became a Nobel Peace Laureate and led her party, the National League for Democracy, to three landslide victories but was allowed to form a government only once, in 2015.

Barred by the military from becoming president, she took the title of state counselor. But she damaged her global reputation by not speaking out against the Tatmadaw’s brutal ethnic cleansing of Rohingya Muslims in 2017.

Since the coup, she has been kept under house arrest in undisclosed locations near Naypyidaw, the capital. Her trials are being held in a house in Naypyidaw that was converted into a courtroom. Ms. Aung San Suu Kyi, 76, was previously found guilty of possessing walkie-talkies, breaching Covid-19 protocols and inciting public unrest. The court could have sentenced her to as much as 15 years on the corruption conviction.

The main witness against her in the corruption trial was U Phyo Min Thein, the ex-chief minister of Yangon and a prominent party leader and fund-raiser.

In a televised confession shortly after the coup, he said he visited Ms. Aung San Suu Kyi at her home on three occasions in 2017 and 2018 and each time had brought her bags containing gold bars, bundles of hundred-dollar bills, expensive silk items and food.

He gave her the gifts to win her favor, he said, and told her she could use the money for her “personal needs,” to fund the National League for Democracy or for the Daw Khin Kyi Foundation, a charitable organization that she had established in her mother’s name.

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La Moldavie craint d’être dans le collimateur de la Russie après de mystérieuses explosions en Transnistrie

par Laurent Lagneau · 26 avril 2022

En 2014, et alors que le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR], qui était le général américain Philip Breedlove à l’époque, avait estimé que la Moldavie risquait de se trouver bientôt dans le collimateur de la Russie et que la Transnistrie, une région séparatiste pouvait être annexée à l’instar de la Crimée, un haut responsable russe, Dmitri Rogozine, avait prévenu : « Je veux dire à tous qui ne pensent pas comme nous: il ne faut pas mettre son nez dans [les affaires de la] république moldave du Dniestr [nom de la Transnistrie], il ne faut pas faire augmenter les tensions, parce qu’il y a des citoyens russes qui habitent là-bas ».

Et d’ajouter : « Il ne faut pas se demander si la Russie va défendre ses propres citoyens. Elle le fera sans hésitation. Ne testez pas notre patience, ni notre force » car « la Russie remplira son rôle historique: garantir la paix et la sécurité ».

Pour rappel, à peine venait-elle de proclamer son indépendance [août 1991], la Moldavie dut faire face à la sécession de la Transnistrie, majoritairement russophone. Ce qui donna lieu à un conflit qui prit fin avec l’intervention de 14e armée russe, commandée par le général Aleksandre Lebed. Un accord fut trouvé : Chisinau donnait une large autonomie à la « république moldave du Dniestr » et renonçait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie.

Depuis, au gré des alternances politiques, la Moldavie a exprimé le souhait de rejoindre l’Union européenne [un accord de libre échange est entré en vigueur en juillet 2016] et s’est rapprochée de l’Otan. De son côté, la Transnistrie est devenue de facto un État « indépendant » [mais non reconnu par la communauté internationale] tout en revendiquant une large proximité avec la Russie, laquelle y a maintenu une présence militaire. Qui plus est, elle est aussi une plaque tournante des trafics de tous les genres…

Il est dit que le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, manoeuvre comme il joue aux échecs. Il semblerait cependant qu’il serait plus adepte du poker. C’est, en tout cas, ce que suggère sa tentative de s’emparer de Kiev dès les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, alors que, manifestement, ses forces armées ne s’en étaient pas données [ou n’avaient pas] les moyens. D’autant plus que l’opération héliportée tentée contre l’aéroport de Gostomel [situé à une trentaine de kilomètres de la capitale ukrainienne] a viré au fiasco…

Cependant, sur ce point, un responsable gouvernemental roumain a récemment confié à Air Force Mag ses interrogations sur la manoeuvre des forces russes, notant que celles-ci n’avaient pas déployé toutes leurs capacités [notamment en matière de guerre électronique. « Il y a un gros point d’interrogation : où est le reste? » a-t-il dit, suggérant que « la Russie gardait ses moyens les plus sophistiqués en réserve, pour un objectif différent, une autre opération censées venir ensuite ».

Cela étant, avant le déclenchement des hostilités, il semblait plus raisonnable pour les forces russes de se concentrer sur le Donbass ainsi que sur la région [russophone] d’Odessa. D’ailleurs, c’est désormais l’objectif affiché de la « seconde phase » de l’offensive russe, lancée la semaine passée. Quant à

« Depuis le début de la deuxième phase de l’opération spéciale, phase qui a commencé il y a deux jours, l’un des objectifs de l’armée russe est d’établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine », a a en effet confirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril. « Cela permettra d’assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l’économie ukrainienne, les ports de la mer Noire à travers lesquelles se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques », a-t-il continué.

Mais pas seulement. « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a affirmé le général Minnekaïev, comme en écho aux propos tenus huit ans plus tôt par M. Rogozine…

De quoi inquiéter le gouvernement moldave, qui a convoqué l’ambassadeur de Russie en poste à Chisinau pour lui exprimer « sa profonde préoccupation » après les déclarations du général Minnekaïev. Déclarations qu’il « considère comme infondées et contradictoires avec le soutien de la Russie à la souveraineté et à l’intégrité territoriale » de la Moldavie.

Seulement, deux incidents se sont depuis produits en Transnistrie. Le 25 avril, le siège du ministère de la Sécurité publique de la république moldave du Dniestr, à Tiraspol, a été visé par une attaque au lance-grenades, sans faire de victimes. Les autorités locales ont décidé « d’introduire un niveau d’alerte rouge à la menace terroriste ».

📷Explosions rocked the village of Mayak in #Transnistria. Two radio antennas that broadcasted Russian radio were destroyed as the result. #Moldava #UkraineRussiaWar pic.twitter.com/LiJ8zoBQGq

— MilitaryLand.net (@Militarylandnet) April 26, 2022

Puis, le lendemain, située à une cinquantaine de kilomètres de Tiraspol, à Maïak, un émetteur radio relayant des fréquences russes a été mis hors service après avoir été la cible de deux explosions. À l’heure où le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, parle d’un « risque réel de troisième guerre mondiale », on ne peut pas s’empêcher de penser que la seconde avait débuté par la [fausse] attaque du relai radio de Gleiwitz [alors en territoire allemand], ce qui avait justifié l’invasion de la Pologne….

Quoi qu’il en soit, à l’issue d’une réunion du conseil de sécurité nationale, la présidente moldave, Maia Sandu, a lancé un appel au calme. « Il s’agit d’une tentative pour accroître les tensions. […] Nous appelons nos concitoyens à rester calmes et à se sentir en sécurité », a-t-elle déclaré, avant d’annoncer des mesures visant à renforcer les patrouilles frontalières et les contrôles dans les transport.

En attendant, les explosions de Maïak et l’attaque du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol sont, pour le moment, inexpliquées…

Photo : archive

New York Times - World

What Happened on Day 62 of the War in Ukraine

Officials from over 40 countries planned arms shipments, and Germany, in a policy reversal, pledged heavy weapons for Ukraine. Russia is cutting off natural gas supplies to Poland and Bulgaria.

John IsmayChristopher F. Schuetze and Michael Levenson

Here’s the latest on the war in Ukraine.

RAMSTEIN AIR BASE, Germany — The United States marshaled 40 allies on Tuesday to furnish Ukraine with long-term military aid in what could become a protracted battle against the Russian invasion, and Germany said it would send dozens of armored antiaircraft vehicles. It was a major policy shift for a country that had wavered over fear of provoking Russia.

The announcement by Germany, Europe’s biggest economy and one of Russia’s most important Western trading partners, was among many signals on Tuesday pointing to further escalation in the war and disappointment for diplomacy.

Germany’s shift on weapons also was seen as a strong affirmation of a toughened message by the Biden administration, which has said it wants to see Russia not only defeated in Ukraine but seriously weakened from the conflict that President Vladimir V. Putin began two months ago.

The increasing flow of Western weapons into Ukraine — including howitzers, armed drones, tanks and ammunition — also amounted to another sign that a war Mr. Putin had expected would divide his Western adversaries had instead drawn them much closer together.

“Putin never imagined that the world would rally behind Ukraine so swiftly and surely,” the American defense secretary, Lloyd J. Austin III, said on Tuesday to uniformed and civilian officials at the U.S. air base in Ramstein, Germany, where he convened defense officials from 40 allied countries.

“Nobody is fooled” by Mr. Putin’s “phony claims on Donbas,” Mr. Austin said, referring to the eastern region of Ukraine, where Russia recently refocused its assaults. “Russia’s invasion is indefensible and so are Russian atrocities,” he said.

Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, said on Tuesday that the influx of heavy weapons from Western countries was effectively pushing Ukraine to sabotage peace talks with Moscow, which have shown no concrete signs of progress.

“They will continue that line by filling Ukraine with weapons,” Mr. Lavrov said after meeting in Moscow with the United Nations secretary general, António Guterres, who was undertaking his most active effort yet at diplomacy to halt the war. “If that continues, negotiations won’t yield any result.”

On Monday, Mr. Lavrov resurrected the specter of nuclear war, as Mr. Putin has done at least twice before. Mr. Lavrov said that while such a possibility would be “unacceptable” to Russia, the risks had increased because NATO had “engaged in a war with Russia through a proxy and arming that proxy.”

“The risks are quite considerable,” he said in an interview with Channel One, Russia’s state-run TV network.

“I don’t want them to be blown out of proportion,” he said. But “the danger is serious, real — it must not be underestimated.”

Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, called Mr. Lavrov’s remarks a sign that “Moscow senses defeat in Ukraine.” John F. Kirby, the Pentagon spokesman, called them “obviously unhelpful, not constructive.”

“A nuclear war cannot be won and it shouldn’t be fought,” he said. “There’s no reason for the current conflict in Ukraine to get to that level at all.”

Mr. Austin said the defense officials who had gathered at Ramstein Air Base — from Australia, Belgium, Britain, Italy, Israel and other countries — had agreed to form what he called the Ukraine Contact Group and to meet monthly to ensure they “strengthen Ukraine’s military for the long haul.”

“We are going to keep moving heaven and earth,” to bolster the Ukrainian military, Mr. Austin said.

Germany’s defense minister, Christine Lambrecht, announced at the meeting that Berlin would send Ukraine up to 50 armed vehicles, called Flakpanzer Gepard, designed to shoot down aircraft but also fire at targets on the ground.

Although no longer used by Germany, they have been acquired by Jordan, Qatar, Romania and Brazil, where they have been deployed to defend soccer stadiums from potential drone attacks during international tournaments, according to the manufacturer, Krauss-Maffei Wegmann.

The German government had previously cited a range of reasons to avoid shipping such heavy arms to Ukraine, including that none were readily available, that training Ukrainian soldiers to operate them was time-consuming and that Russia could be provoked into a wider conflict.

But German officials changed course under growing pressure from the conservative opposition in Berlin, and from members of the governing coalition. Germany has also supplied Ukraine with shoulder-launched antitank rockets and surface-to-air defensive missiles, some from old East German stockpiles.

Secretary of State Antony J. Blinken, who traveled with Mr. Austin to Ukraine this past weekend, affirmed on Tuesday that the United States would support the Ukrainian military in pushing Russian forces out of eastern Ukraine if that is what President Volodymyr Zelensky aims to do.

“If that is how they define their objectives as a sovereign, democratic, independent country, that’s what we’ll support,” Mr. Blinken said at a hearing of the Senate Foreign Relations Committee.

After meeting with Mr. Putin in the Kremlin, Mr. Guterres said he had secured an agreement “in principle” to allow the United Nations and the Red Cross to evacuate civilians from a sprawling steel plant besieged by Russia in the southern Ukrainian port of Mariupol, where they have been holed up for days with Ukrainian fighters. But there was no evidence that the meeting had produced any advances in diplomacy to end the war.

Before the meeting, Mr. Putin asserted that Mr. Guterres had been “misled” about the situation in Mariupol, and he insisted that Russia had been operating workable humanitarian corridors out of the city — an assertion denied by Ukrainian officials, who say their attempts to ferry civilians out of the city have collapsed in the face of threats by Russian forces.

Mr. Putin told Mr. Guterres that he hoped continuing peace talks with Ukraine would bring “some positive result,” according to the Kremlin. But Mr. Putin said Russia would not sign a security guarantee agreement with Ukraine without a resolution to the territorial questions in Crimea, which Russia annexed in 2014, and in Donbas, where Russia has recognized two separatist regions as independent.

In an escalation of the East-West economic conflict from the war, Poland’s state-owned gas company said on Tuesday that Russia’s state gas company had announced the “complete suspension” of natural gas deliveries to Poland through a major pipeline.

Poland, a NATO member and key conduit for Western arms into Ukraine, gets more than 45 percent of its natural gas from Russia, and cutting off that supply could impair its ability to heat homes and run businesses.

In addition to spreading suffering and death across Ukraine, the invasion has set off the largest exodus of European refugees since World War II.

More than five million people, 90 percent of them women and children, have already left Ukraine since Russia invaded on Feb. 24, according to the United Nations. A further 7.7 million have been driven from their homes by the conflict, but remain in the country.

On Tuesday, the United Nations projected that the number of refugees could rise to 8.3 million by year’s end, and it asked donors for an additional $1.25 billion to finance soaring humanitarian needs in Ukraine.

In another worrisome sign of possible spillover from the war, explosions rattled Transnistria, a small Moscow-backed breakaway republic in Ukraine’s southwest neighbor, Moldova, for the second consecutive day.

It remained unclear who was behind the explosions. The authorities in Transnistria blamed Ukraine, while Ukraine accused Russia of having orchestrated the blasts.

Moldova’s president, Maia Sandu, told reporters that there were “tensions between different forces within the regions, interested in destabilizing the situation.”

At least 12,000 Russian troops are stationed in Transnistria, just 25 miles from Ukraine’s major port, Odesa. Western officials have expressed concerns that Mr. Putin might create a pretext to order more troops into the territory, just as he did before Russian forces moved into Crimea and Donbas.

John Ismay reported from Ramstein Air Base, Christopher F. Schuetze from Berlin and Michael Levenson from New York. Reporting was contributed by Ivan Nechepurenko from Tblisi, Georgia, Michael Schwirtz from Orikhiv, Ukraine, Nick Cumming-Bruce from Geneva, Michael Crowley and Edward Wong from Washington, Matthew Mpoke Bigg from London and Cora Engelbrecht from Krakow, Poland.

Victoria Kim

Explosions were heard overnight in Belgorod, Russia, less than 20 miles from the Ukrainian border, the regional governor said on Telegram. An ammunition depot was on fire, but no homes had been hit and there were no civilian casualties, said the governor, Vyacheslav Gladkov, citing preliminary information.

Anushka Patil

Americans’ support for admitting refugees is at a record high, Gallup finds.

The American public’s support for admitting Ukrainian refugees is higher than Gallup has found in any refugee situation since 1939, the firm said on Tuesday.

Gallup reported the record high after its new poll found that 78 percent of adults in the United States approve of allowing up to 100,000 Ukrainian refugees into the country.

The results underscore stark differences in Americans’ view of various refugee crises, particularly given the number of Ukrainian refugees in question. When Americans were asked about admitting at least 10,000 Syrian refugees in 2015, for example, Gallup found that just 37 percent approved.

Racial bias plays an undeniable role in differing welcomes to refugees from different countries, migration experts have said. Since the start of Russia’s invasion, there have been several instances of white government officials and journalists expressing shock at the “unthinkable” happening in Europe, to people with “blue eyes and blonde hair,” who seem “so like us.”

American support for Ukrainian refugees has been reflected in other polls throughout the war, though not at the scale that Gallup’s found.

A Reuters/Ipsos poll released in early March found that 74 percent of Americans believed the country should allow Ukrainian refugees in. Later that month, the Pew Research Center reported that 69 percent of Americans favored admitting thousands of Ukrainians.

President Biden bowed to domestic and international pressure and declared on March 24 that the United States would accept up to 100,000 Ukrainian refugees. The Gallup poll was conducted after that, from April 1 to 19, through phone interviews with a random sample of 1,018 adults. The margin of error was plus or minus 4 percentage points.

On Monday, the Biden administration rolled out one piece of that initiative — a program that allows Americans to sponsor Ukrainian refugees if they are able to provide financial support such as room and board or direct payments for necessary expenses.

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Monika Pronczuk

Explosions rattle a breakaway region in Moldova, raising fears of a broader war.

BRUSSELS — A series of explosions on Monday and Tuesday has rattled Transnistria, a small breakaway region within Moldova and bordering Ukraine, ramping up fears that the war next door could spill over into neighboring countries and swell into a wider conflict.

It remained unclear on Tuesday who was behind the attacks in Transnistria, a self-declared Republic allied with — and heavily dependent on — Russia. Local authorities there blamed Ukraine, while Ukraine accused Russia of orchestrating the blasts as a pretext for further aggression.

The Ukrainian military said Tuesday that Russian troops stationed in Transnistria had been put on high alert. Some Ukrainians have voiced fears that with Russia already invading their country from the east, south and north, they could add a new front from Transnistria, attacking from the west, as well.

Moldova, a former Soviet republic, said the explosions were still under investigation, though one interior ministry official said some initial evidence suggested Russian involvement.

As the Soviet Union dissolved in the early 1990s, heavily armed separatists in Transnistria, which has a sizable minority of Russian speakers, fought to break away from Moldova. With Russian backing, they effectively won independence, but Transnistria is not formally recognized internationally.

There are at least 12,000 Russian troops stationed in Transnistria, which reached to within 25 miles of Odesa, Ukraine’s chief port and third-largest city. Odesa is potentially a major target in Moscow’s stalled push to seize Ukraine’s Black Sea coast.

A Russian general said last week that Russia intended to take control of a swath of land extending not just to Crimea, the peninsula it seized from Ukraine in 2014, but all the way to Transnistria. But it was not clear that his statement reflected Kremlin policy.

The attacks in Transnistria were carried out against empty or unused buildings during a holiday, and there were no casualties, said Moldova’s deputy interior minister, Sergiu Diaconu. He said explosions appeared to be an attempt to destabilize the country, and possibly serve as an excuse for a military response by Russia, not a serious bid to do harm.

In addition, Mr. Diaconu said, the grenades that were used are produced by Russia and are only used by the armies of Russia, Transnistria and Gabon. He said of the attackers, “I don’t think these were the Gabonese.”

Still, Moldovan authorities did not accuse Moscow of being behind the explosions. The country’s president, Maia Sandu, did not mention Russia when asked on Tuesday about the attacks, saying only that there were “tensions between different forces within the regions, interested in destabilizing the situation.”

There were three separate explosions, local authorities in Transnistria said. One targeted a security-agency building in the capital, Tiraspol. The other blasts hit the local airport and a radio station in the village of Mayak.

Vadim Krasnoselsky, the president of Transnistria’s separatist government, called the explosions “terrorist attacks” and blamed Ukraine. “Traces of these attacks lead to Ukraine,” he said in a statement, without providing details. “I assume that those who organized this attack have the goal of dragging Transnistria into the conflict.”

For their part, Ukrainian officials were quick to point a finger at Russia. The Ukrainian defense ministry said its intelligence indicated that the explosions were “a planned provocation” by Russia aimed at inflaming “anti-Ukrainian sentiments.”

Russia’s deputy foreign minister, Andrei Rudenko, said on Tuesday that “forces disinterested in regional stability and wishing to create another hotbed of tensions are behind this.” He did not say who those forces were.

Transnistria, with a mixed population of Romanian, Russian and Ukrainian speakers, has been a problem for Moldova’s government for more than three decades, since retired Soviet military officers living there led the rebellion.

“Transnistria was artificially created to keep Moldova threatened all the time,” said Alexandru Flenchea, Moldova’s former deputy prime minister.

Since the outbreak of the war in Ukraine, the Moldovan authorities have been increasingly anxious over the possibility that Russia might activate its Transnistria-based troops, either to attack Ukraine or to invade Moldova, which is not a member of NATO or the European Union, and has limited military forces.

Mr. Flenchea said the people running Transnistria might not be keen on war because it would interfere with one of the region’s major economic activities, smuggling.

Iulian Groza, the head of the Institute for European Policies and Reforms, a research institution in the Moldovan capital, Chisinau, said a Russian invasion of Moldova did not appear to be imminent. The short-term aim of the Russians, Mr. Groza said, seemed to be to destabilize the region and undermine the pro-European Union government of Moldova.

Whether the threat of an invasion is real or not, Moldovans are worried. Many people reacted to the news about the Transnistria explosions in a similar way as they did to the outbreak of the invasion of Ukraine — fearing the worst.

“People are in panic again,” said Carmina Vicol, the head of the American Chamber of Commerce in Chisinau. “The worst case is that war starts here and disrupts everything.”

Ivan Nechepurenko contributed reporting from Tbilisi, Georgia.

Michael Crowley

American diplomats briefly returned to Ukraine for the first time since the Russian invasion, the U.S. State Department spokesman said. They met in Lviv with Ukrainian officials before returning to Poland for the night, a first step towards an eventual re-opening of the U.S. Embassy in Kyiv.

Andrew Higgins

Russia cuts off a major supply of natural gas to Poland and Bulgaria.

WARSAW — Infuriated by the West’s supply of arms and other support to help Ukraine resist invading Russian troops, Moscow on Tuesday took the fight to Europe’s economy, telling Poland and Bulgaria that it was halting supplies of natural gas, on which both countries and Europe in general are heavily dependent.

A decision by Russia’s energy behemoth Gazprom to cut off gas supplies to two countries that are both members of NATO and the European Union marks the first time that Moscow has directly and openly targeted Europe with its energy weapon. The move upends assurances by Moscow since the Soviet era that, no matter what the political climate, Russia could be counted on as a reliable supplier of natural gas.

European countries have suffered sporadic interruptions in Russian gas supplies in the past, but these were largely the result of squabbles between Russia and Ukraine over what Gazprom claimed were unpaid bills and the theft of gas destined for Europe through a pipeline that crosses Ukrainian territory.

On Tuesday, however, Poland’s main importer of Russian gas, the state-owned company PGNiG, said that Gazprom had announced the “complete suspension” of deliveries through the Yamal pipeline, which stretches from northern Siberia to Poland and Germany through Belarus.

PGNiG said that it had received a letter from Gazprom informing it that all deliveries through the Yamal pipeline were being halted.

Bulgaria’s energy ministry said later on Tuesday that it, too, had been told by Gazprom that its own gas supplies from Russia, which flow through the Ukrainian pipeline, would stop.

Germany also receives some gas through the Yamal pipeline but most of what it needs from Russia flows through Nord Stream, a separate pipeline under the Baltic Sea that appeared to be still operating normally on Tuesday.

Poland, the biggest economy in Europe’s formerly communist east, gets more than 45 percent of its gas from Russia, while Bulgaria gets around 90 percent.

Since Russian invaded Ukraine on Feb. 24, both countries have announced plans to wean themselves off Russian energy, but the abrupt halt announced on Tuesday could seriously wound the ability of both countries to heat homes and run businesses.

But with winter now over, warming temperatures should help lessen the blow in both, at least in coming months. Unlike some of its neighbors, Poland burns coal, not gas, for most of its electricity, so it is less vulnerable on that front.

Poland’s climate minister, Anna Moskwa, played down the impact of Russia’s decision, insisting at a news conference in Warsaw on Tuesday that “we are ready to be fully cut off” from Russian gas. Bulgaria’s energy ministry, in a statement, assured consumers that “currently, no restrictions are required on gas consumption in Bulgaria.”

Russia’s decision nonetheless marked a significant ratcheting up of tensions with the European Union, which, since Russia invaded Ukraine, has joined the United States in imposing increasingly stringent economic sanctions, badly damaging the Russian economy.

Both Poland and Bulgaria, along with other European countries except for Hungary, rejected a demand by President Vladimir V. Putin of Russia that energy purchases be paid for in rubles to help prop up his currency, though the contracts for foreign sales generally require payment in dollars.

Russia has been particularly angry at Poland because of Warsaw’s robust support for Ukraine, which has received many of its NATO-supplied arms through Polish territory and from which nearly three millions refugees have fled across the Polish border.

Bulgaria is traditionally more pro-Russian than most other European countries, particularly Poland, but it nonetheless endorsed European Union sanctions against Russia — unlike Serbia, a Russia-friendly country that is not a member of the European bloc. Bulgaria’s new coalition government has been convulsed by tension over whether to send arms to Ukraine.

Russia has made clear for months that it will favor countries that don’t criticize it with reliable supplies of energy. During a visit in Moscow from Hungary’s Kremlin-friendly leader, Viktor Orban, shortly before Russia invaded Ukraine, Mr. Putin offered assurances that Hungary, unlike other European countries, did not have to worry about running short of natural gas.

In a sarcastic message on social media last month, Dmitri Medvedev, the deputy head of the Kremlin’s security council and a longtime ally of Mr. Putin, sneered at European leaders as fools for taking measures against Russia that he said would ensure they don’t have enough energy.

“Excellent. The wise decisions of European politicians,” Mr. Medvedev wrote.

The bloc has vowed to cut off its large imports of Russian oil and coal over a period of months, as it searches for replacements and adjusts to higher fuel costs. But Europe is even more dependent on Russian gas, and ending those imports would be more economically damaging; E.U. ministers have said they will reduce the flow from Russia, but not shut it off until 2030.

Boryana Dzhambazova in Sofia contributed reporting.

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Jeffrey Gettleman and Oleksandr Chubko

Ukrainians destroy a symbol of their country’s ties to Russia.

KYIV, Ukraine — First they knocked off its head. Then they took power saws to its bronze feet.

And finally, in front of a large crowd on a pretty Tuesday afternoon, Ukrainian authorities yanked down one of the grander statues in Kyiv, the capital, a gigantic salute to Ukraine-Russia friendship.

The monument was called The Friendship of Nations and was installed four decades ago.

At more than 26 feet tall, the statue stood in one of the most beautiful stretches of Kyiv, on a high bluff overlooking the Dnipro River and along a graceful promenade.

But as part of a broader campaign to remove any lingering signs of the Soviet days — and Russia’s dominance back then — Kyiv’s mayor decided the statue had to go. It featured the figures of two men, one Ukrainian and one Russian, standing shoulder to shoulder and triumphantly holding up a Soviet shield. It was part of a larger Friendship Arch that will soon be renamed, most likely the Arch of Freedom.

The first thing the work crew did was remove the Russian’s head, which lay on the plaza like a mythical slaying. Kyiv’s mayor, Vitali Klitschko, a former prize fighter, said the head fell off when the work crew tried to lift the sculpture with a crane, which he called “symbolic.”

Then workers attacked the base with large circular saws that sent up clouds of sparks and dust.

After that, they tightened ropes around the muscular chests of the two figures and pulled. Hard. Finally, by early evening, the statue was in pieces, on the ground.

“It is good they take it down,” said Andrew Riabeka, a professional translator who was assisting a French journalist covering the event.

“This was propaganda,” he said. “It was a sign of Russian-Ukrainian friendship, and now we are at war.”

Andrew Higgins

Russia says it will shut down a major natural gas pipeline to Poland, which gets more than 45 percent of its gas from Russia, according to the state-owned Polish energy company PGNiG. Poland is one of several European countries that has refused a demand by President Vladimir V. Putin of Russia that all energy bills be paid in rubles, not dollars as specified in their contracts, as he tries to bolster his country's beleaguered currency.

Ivan Nechepurenko

During a meeting with the U.N. secretary general, António Guterres, President Vladimir V. Putin of Russia agreed “in principle” to involve the U.N. and the International Committee for the Red Cross in the evacuation of civilians from the Azovstal steel plant in Mariupol, the U.N. said in a statement, though previous such agreements have fallen through. Ahead of the meeting, Putin asserted that Guterres was “misled” about the situation there and that Russia had been operating humanitarian corridors out of the city.

Finbarr O'Reilly

Bohdana Ivashyna, 21, was due to begin working as a nurse on Feb. 24 in Zaporizhzhia, in southern Ukraine, but her life and career plans were upended when Russia invaded that day. On Tuesday she boarded a train in Lviv, in western Ukraine, to leave for the Rivne region, northwest of Lviv, where she will visit her father and try to find a place for them to live.

John Ismay

A new U.S.-led international group will meet monthly to focus on aiding Ukraine.

RAMSTEIN AIR BASE, GERMANY — After a daylong conference of more than 40 nations helping Ukraine with military and humanitarian aid, U.S. Defense Secretary Lloyd J. Austin III said similar high-level meetings will be held each month going forward to react quickly to the changing nature of Russia’s war on Ukraine.

“We’re going to extend this forum beyond today,” Mr. Austin said, announcing the formation of what he called the Ukraine Contact Group. The group will be led by the United States and will include defense ministers and military chiefs, meeting either in person or virtually.

“The group will be a vehicle for nations of good will to intensify our efforts, coordinate our assistance, and focus on winning today’s fight and the struggles to come,” he said after the meeting Tuesday in Germany, at the Ramstein Air Base.

The group’s creation is just one outward sign of how the Biden administration is adjusting to a war that has continued far longer than originally estimated and has consumed enormous amounts of munitions and money. Since Russia invaded on Feb. 24, President Biden has authorized eight “drawdowns” of weapons from Pentagon stockpiles for Ukraine and authorized a total of $3.7 billion in total assistance to Kyiv.

Mr. Austin’s announcement comes at the end of a three-day trip that began with a potentially hazardous visit to Kyiv with Secretary of State Antony J. Blinken, to meet with President Volodymyr Zelensky. The journey, which involved driving into Ukraine from Poland and taking long train rides to and from Kyiv, was supposed to begin secretly but Mr. Zelensky spoke about it publicly on Saturday while the cabinet secretaries were flying to Poland.

After returning to Poland early Monday, Mr. Blinken and Mr. Austin spoke in a warehouse filled with humanitarian aid as well as ammunition for the Soviet-designed weapons used by Ukrainian troops. Mr. Blinken indicated that all of it would be inside Ukraine within a day, as more military equipment continued to arrive for Kyiv.

That afternoon, Mr. Austin flew to Ramstein, where he was joined by Gen. Mark A. Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, to prepare for the daylong conference with other defense chiefs.

Opening the meeting, Mr. Austin praised the bravery of Ukrainian troops, took note of Russian atrocities against civilians and pledged his continued support for their country.

Speaking to Ukrainian defense minister, Oleksii Reznikov, who was seated next to him, Mr. Austin said, “We’re all here because of Ukraine’s courage, because of the innocent civilians who have been killed, and because of the suffering that your people still endure.”

President Vladimir V. Putin of Russia has attempted to justify the invasion he ordered by falsely claiming that Ukraine is run by Nazis and that ethnic Russians in the Donbas region of Ukraine have been victims of genocide. Early attempts to seize the capital, Kyiv, were beaten back with heavy Russian losses, and the fighting is now concentrated in Donbas in the east and in southern Ukraine.

“Putin never imagined that the world would rally behind Ukraine so swiftly and surely,” Mr. Austin said to uniformed and civilian officials who assembled in a ballroom in the Ramstein officers club. He said “nobody is fooled” by Mr. Putin’s “phony claims on Donbas” and that “Russia’s invasion is indefensible and so are Russian atrocities.”

“We all start today from a position of moral clarity,” he said.

The meeting included representatives — some attending remotely — from more than 40 nations including Israel, Morocco and Qatar as well as NATO and the European Union.

With a protracted fight expected in eastern and southern Ukraine, the goal is to strengthen Ukraine’s military for the long haul, Mr. Austin said.

Locations for future meetings of the new group will likely rotate among the member nations, a senior U.S. defense official said. Its efforts will build on those already underway at U.S. European Command, where a task force led by a Navy rear admiral in Stuttgart coordinates much of Ukraine’s requests for assistance and arranges delivery of weapons and other matériel.

Mr. Austin stood by comments he made in Poland on Monday, when he said that the United States now wanted Russia “weakened” to the degree that it could not invade its neighbors in the future. He said that it was not a new stance.

“I think we’ve been pretty clear from the outset,” Mr. Austin said. “We do want to make it harder for Russia to threaten its neighbors and leave them less able to do that.”

Over 62 days of combat, he noted, Russia’s forces have suffered substantial casualties, losing equipment, expending many of their precision-guided munitions and enduring the sinking of the cruiser Moskva in the Black Sea.

“And so they are in fact, in terms of military capability, weaker than when it started,” Mr. Austin said. “It will be harder for them to replace some of this capability as they go forward because of the sanctions and the trade restrictions that have been placed on them.”

“So we would like to make sure, again, that they don’t have the same type of capability to bully their neighbors that we saw at the outset of this conflict.”

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Ivan Nechepurenko

President Vladimir V. Putin of Russia told the U.N. secretary general, António Guterres, that peace talks with Ukraine were ongoing via video link and that he hoped they would bring “some positive result.” In a meeting at the Kremlin, Putin said Russia would not sign a security guarantee agreement with Ukraine without the territorial questions of Crimea and Donbas being resolved.

Edward Wong

Secretary of State Antony J. Blinken said that the United States would support Ukraine in trying to push Russian forces out of eastern Ukraine if that is what President Volodymyr Zelensky aims to do. Speaking at a hearing of the Senate Foreign Relations Committee, Blinken said, “If that is how they define their objectives as a sovereign, democratic, independent country, that’s what we’ll support.”

Michael Crowley

U.S. arms are moving faster than ever to Ukraine, Secretary of State Antony J. Blinken told the Senate Foreign Relations Committee. Where it once took weeks from the time of a presidential order, he said, “now, often it’s 72 hours.”

Matthew Mpoke Bigg

Chernobyl conditions were ‘very dangerous’ after Russia seized it, the head of the world nuclear agency says.

Russia’s seizure of the defunct Chernobyl nuclear plant in northern Ukraine led to a situation that was “very dangerous,” but workers at the reactor kept conditions stable, the head of the international nuclear watchdog agency said on Tuesday.

“I don’t know if we were very close to disaster, but the situation was absolutely abnormal and very, very dangerous,” Rafael Mariano Grossi, director general of the International Atomic Energy Agency, said. He toured the plant for the first time since Russian forces pulled back in late March.

The occupation, which began shortly after Russia invaded Ukraine on Feb. 24, raised concerns about safeguards at a site where spent fuel still requires round-the-clock maintenance.

Mr. Grossi said the situation this year was “completely different” from 1986, when an explosion and fire at a reactor caused the worst civilian nuclear disaster in history. The plant was later closed and secured.

“In this case, what we had was a nuclear safety situation that was not normal, that could have developed into an accident,” he told reporters.

Mr. Grossi praised workers at the plant for continuing to do their jobs despite stress and insecurity.

The purpose of his visit was to deliver dosimeters and other radiation monitoring equipment that were donated by the agency and other countries, he said.

The agency is planning to station experts at the plant, he said, and added that the war was making the situation unstable.

“Wars do not mix with anything, let alone nuclear plants,” Mr. Grossi said.

Michael Schwirtz

Photographs by Lynsey Addario

Standing in the path of war, a small Ukrainian town braces as Russians advance.

ORIKHIV, Ukraine — Squeezed between the Ukrainian and Russian front lines in an increasingly volatile battlefield in southeastern Ukraine, the small town of Orikhiv is constantly under fire, and Tamara Mikheenko, one of the few residents who remain, rarely leaves her basement.

“All the time in the basements, at night, under fire,” Ms. Mikheenko, 70, said as yet another explosion thumped outside. “It’s very scary, like a lightning bolt, everything is falling apart, the house is falling apart.”

Struggling to communicate through tremendous sobs on Tuesday, Ms. Mikheenko begged world leaders, including the presidents of the United States, Russia and Ukraine, to do whatever was necessary to stop the savagery, even as Russian forces appeared to be preparing a large offensive that officials said could steamroll Orikhiv in the coming days.

“Let them agree to stop this madness,” she said.

The night before, an explosion had ripped into the unoccupied house next door, violently jolting the dark cellar Ms. Mikheenko was hiding in.

Orikhiv lies among a small constellation of tidy farming villages standing right in the path of Russian troops advancing from the south and east. Ukrainian officials believe Russian forces are preparing to make a major push forward in an attempt to expand a stretch of territory they seized in the opening days of the war.

Shelling along this front has intensified in recent days, and all over the region Ukrainian forces are digging new trenches and fortifying positions.

It is in and around these villages, still home to goats, cows and chickens, but to fewer and fewer people, that the current, pivotal phase of the war is being fought. After failing to take the capital, Kyiv, and meeting as yet impenetrable resistance along Ukraine’s Black Sea coast, President Vladimir V. Putin of Russia has turned the remaining might of his army on the fertile plains east of Ukraine’s Dnipro River and a few key major cities.

Already, Russian forces have gobbled up nearly 80 percent of the Donbas region, as well as a ribbon of land connecting Russian territory to the Crimean Peninsula, which Mr. Putin annexed in 2014. One by one, the towns south and east of Orikhiv have fallen into Russian hands.

Ukraine’s forces, primarily from the 128th Separate Mountain Assault Brigade, are now dug into the wooded patches around and between these villages and the vast fields of wheat and sunflowers that are tended by their residents. Soldiers from the brigade say they are preparing to halt the expected Russian offensive and even to push the Russian lines back.

But should Orikhiv also fall, Russian forces will have a nearly open path to the large industrial metropolis of Zaporizhzhia, just under 40 miles away. Zaporizhzhia’s prewar population of about 750,000 has swelled with the daily arrival of evacuees from nearby territory now occupied by Russian forces, including the battered port city of Mariupol.

Around Zaporizhzhia, a sense of impending danger is palpable. Air raid sirens now sound several times a day and the local military hospital is filled with troops coming in from the front lines with ghastly injuries. On Tuesday, Russia’s military launched a rocket attack against targets inside the city, narrowly missing its nuclear power plant, the largest in Europe when fully operational, according to officials. The rockets hit a city utility, killing one person, though the local government provided no further details.

Since the start of the war on Feb. 24, rocket attacks have been rare in Zaporizhzhia. Not so in Orikhiv. The town is just three miles from the Russian lines, and shelling occurs around the clock, becoming particularly intense in the evenings. Several houses were hit overnight on Tuesday, including the one belonging to Ms. Mikheenko’s neighbor, Vitaliy Kononenko.

“This is what the Russian world has brought us,” Mr. Kononenko said, inspecting the large hole punched through the front of his home. Inside, plastic ceiling panels had melted and the fur of a large teddy bear sitting in the window of a child’s room was singed.

The house, which Mr. Kononenko said he had recently finished building, would have burned to the ground had Ms. Mikheenko’s son, Aleksandr, not dashed from the basement to put it out.

Orikhiv’s mayor, Anatoliy Khvorostyanov, said that, miraculously, the city has suffered no casualties despite the constant shelling. This is partly because of the decision early on to evacuate as many people as possible. Today, only about 30 percent of the city’s prewar population of 20,000 remains, he said.

Some of those still in the city, like Ms. Mikheenko, stay holed up in their basements, but not everyone does. On Tuesday, among the clusters of neat single-family homes was the occasional resident fussing about in a beautiful blooming front garden. The sounds of gunfire, apparently target practice, sounded in the distance.

Mr. Khvorostyanov has stayed in place, refusing to leave his office in the peach-colored City Hall building. He is needed, he said, to help with the city’s defense. It is not an easy task, as the 251-year-old town was once located on a number of trade routes and has at least seven roads leading into it.

“Now we have to close these routes off from our uninvited guests,” he said. “That’s our main task. We won’t surrender.”

The towns running horizontally along the southeastern Ukrainian front are like touchstones marking the course of the Russian advance. Polohy, about 25 miles to the east of Orikhiv, has already fallen to Russian forces.

To the northwest is Komyshuvakha, which Russian forces came dangerously close to until about two weeks ago, when Ukrainian defenders pushed them back. On Tuesday, the biggest drama of the day was the escape of a black and white cow from Natalia Novitskaya’s yard.

But the ravages of war were still present. In front of Ms. Novitskaya’s house is a crater large enough to swallow a small sedan. The blast from the bomb, which struck on March 16, blew out windows and gave one of her sons a concussion, she said.

Locals also showed off the remnants of what appeared to be incendiary weapons that rained down on their homes and fields in the early days of the fighting.

Despite the relative calm now, officials and residents of Komyshuvakha are preparing for the Russians’ return. On Tuesday, backhoes were digging fresh trenches along the sides of the road and soldiers were stocking up on food at the local market.

“We don’t know what they have in their heads, but we are fortifying,” said Yuriy Karapetyan, the mayor. “We are preparing for the worst and will resist until the last.”

An earlier version of this story misidentified the mayor of Orikhiv. It is Anatoliy Khvorostyanov, not Kostyantin Denisov.

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Ivan Nechepurenko

With peace talks stalled, Russia raises the specter of nuclear conflict.

Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, accused the West on Tuesday of pushing the Ukrainian government to effectively sabotage peace talks, keeping to a tough line a day after he warned of a “serious, real” danger of nuclear war.

Russia has escalated its rhetoric as its troops have been unable to achieve rapid breakthroughs on the ground in eastern Ukraine, while peace talks with Kyiv have stalled.

In Moscow, speaking after a meeting with the U.N. secretary-general, António Guterres, Mr. Lavrov said that Ukraine was “not really interested in negotiations,” and had been pushed by the West to make sure Russia didn’t win militarily.

“They will continue that line by filling Ukraine with weapons,” said Mr. Lavrov, referring to Western countries’ efforts to arm the Ukrainian government. “If that continues, negotiations won’t yield any result.”

On Monday, Mr. Lavrov raised the specter of a nuclear conflict, saying that while such a prospect would be “unacceptable” to Russia, the risks have increased because NATO is “engaged in a war with Russia through a proxy and arming that proxy.”

“The risks are quite considerable,” he said in an interview with Channel One, Russia’s state-run TV network.

“I don’t want them to be blown out of proportion,” he said. But “the danger is serious, real — it must not be underestimated.”

The Ukrainian government interpreted Mr. Lavrov’s remarks as a signal that Moscow was willing to use the nuclear threat as its “last hope to scare the world off supporting Ukraine.”

“This only means Moscow senses defeat in Ukraine,” the country’s foreign minister, Dmytro Kuleba, said on Twitter.

John Kirby, the Pentagon spokesman, described Mr. Lavrov’s rhetoric as “obviously unhelpful, not constructive.”

“A nuclear war cannot be won and it shouldn’t be fought,” he said. “There’s no reason for the current conflict in Ukraine to get to that level at all.”

Christopher F. Schuetze

Germany’s shifting stance on heavy weapons exports reflects pressure from inside the governing coalition.

BERLIN — While Germany’s government has never set itself explicitly against the supply of heavy weapons to Ukraine, it has found plenty of reasons not to allow their export.

So word on Tuesday that it would permit the sending of up to 50 armored antiaircraft vehicles — a used model called the Gepard Flakpanzer — was both a surprise and a signal of a potentially major shift in government policy, driven by pressure not only from the conservative opposition but also from a group of government lawmakers.

As recently as last week, Chancellor Olaf Scholz implied that sending heavy weapons could lead to a bigger war involving NATO.

“There is no textbook for this situation where you can read about at what point we are perceived as a war party,” he told the newsmagazine Der Spiegel in an interview published on Friday, adding: “Avoiding an escalation toward NATO is my top priority.”

It was only one of many reasons given why no heavy weapons had been sent so far: The government has also said that its own military could not spare such hardware, and that Ukrainian troops would need too much time to learn how to use the equipment it had available. Instead the government focused on financial support and providing modern military equipment for NATO allies who could then send their Soviet-made weapons to Ukraine.

But the debate has come a long way since the moment, shortly before Russia’s invasion of Ukraine, when the German defense minister responded to Ukraine’s requests for defensive weapons by proudly announcing the donation of 5,000 military helmets.

This time, the biggest pressure on Mr. Scholz ultimately did not come from Ukraine’s ambassador to Germany — who did not shy way from nondiplomatic language in criticizing the slow government response — or from the conservative opposition, which is campaigning ahead of two state elections — but from lawmakers in the parties that make up the governing coalition.

Three senior government lawmakers traveled to Kyiv, Ukraine’s capital, earlier this month. All three have advocated sending heavy weapons.

One, Marie Agnes Strack-Zimmermann of the Free Democrats, has gone so far as to question whether Mr. Scholz — who counts on the support of her party to stay in power — was a suitable leader given the times.

The other party allied with Mr. Scholz’s Social Democrats is the Greens. Anton Hofreiter, that party’s European affairs specialist, declared in a television interview that the obstacle to further helping Ukraine was “in the chancellor’s office.”

“Mr. Scholz talks about epochal change, but he does not implement it sufficiently,” he said, referring to the much-discussed strategic shift that Mr. Scholz announced in a speech to Parliament after the start of the invasion, promising more military spending and a robust foreign policy.

Both government and opposition lawmakers have been involved in setting up a parliamentary discussion on heavy weapons exports, scheduled for Thursday.

And Tuesday’s announcement may presage similar export deals in the days to come. Rheinmetall, a weapons maker in Düsseldorf, has 100 used Marder infantry armored fighting vehicles it would like to export to Ukraine. Separately, the company has applied to send 88 used Leopard tanks.

A government spokesman said a decision on the armored infantry vehicles would be announced soon.

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Christopher F. Schuetze

Germany could be free of Russian oil imports in a matter of days, Robert Habeck, Germany’s economics minister and vice chancellor, announced. When the war started, Germany imported 35 percent of its oil from Russia. Habeck’s ministry has been looking for alternative sources of coal, oil and natural gas since then.

Michael Crowley

Secretary of State Antony J. Blinken is testifying before the Senate Foreign Relations Committee.

Photographs and Text by Finbarr O’Reilly

‘Now he is alone’: A Ukrainian soldier grieves for his slain twin brother.

Ukrainian soldiers held a funeral on Tuesday for Ehor Kihitov, 21, who was killed this month along with nearly two dozen of his fellow soldiers in an artillery strike in the town of Popasna in the eastern Luhansk region.

At the funeral, Ehor’s twin, Hlib, remained stoic as he stood over his brother’s open coffin, too distraught to speak. “It’s really hard for him,” said their mother, Tamara Kihitova. “He was born 15 minutes after Ehor, but now he is alone.”

The funeral, conducted with military honors and a gun salute, took place in the western city of Lviv, but because the family was from a distant region, only a handful of friends and family attended.

Ehor was a champion marksman before the war. He volunteered for the army two weeks after the Russian invasion on Feb. 24. The family left the Dnipro region and went to Lviv, among those displaced by the war.

Before he was killed he was caught in a Russian strike on a military training ground in Lviv in mid-March, and another artillery strike in the east that left him and several other soldiers with burns, Ms. Kihitova said.

“This war is terrible and unbelievable,” she said. “I didn’t give birth to my children for someone to kill them. I never wish anyone something like this. But I am very proud of what he did. When he volunteered, I asked him if he was sure. And he said, ‘If not me, then who?’”

Nick Cumming-Bruce

Reporting from Geneva

U.N. agencies appeal to donors for an additional $1.25 billion for humanitarian needs in Ukraine.

U.N. agencies appealed to donors on Tuesday for an additional $1.25 billion to tackle soaring humanitarian needs in Ukraine, as the United Nations secretary general, António Guterres, met Kremlin leaders including Foreign Minister Sergey V. Lavrov in Moscow to urge a cease-fire.

The U.N. agency coordinating humanitarian aid had asked in March for a billion dollars to deliver humanitarian supplies to Ukraine for three months. On Tuesday, it said it would need a total of $2.25 billion over six months.

The agency has already received close to $980 million from donor governments enabling it to get assistance to around 3.4 million people across the country, Jens Laerke, its spokesman in Geneva, told reporters. But as the war, which has uprooted more than 12 million people, moves into a third month it was seeking additional funding to try to get aid to 8.7 million people.

The U.N. refugee agency also announced on Tuesday it was seeking $1.85 billion from donors to support the millions of Ukrainians fleeing to neighboring countries.

More than five million people, 90 percent of them women and children, have left Ukraine since Russia invaded on Feb. 24, the refugee agency said, but another 7.7 million Ukrainians driven from their homes by conflict remain within the country. Its funding appeal is based on projections that the number of refugees could rise to 8.3 million by the end of the year.

Mr. Guterres was later due to meet President Vladimir V. Putin of Russia.

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Safak Timur

In a phone conversation with President Vladimir V. Putin of Russia, President Recep Tayyip Erdogan of Turkey repeated his call for the leaders of Russia and Ukraine to meet in Istanbul, Erdogan’s office said. He also emphasized the importance of a cease-fire, humanitarian corridors and safe evacuations.

Christopher F. Schuetze

Under pressure, Germany announces heavy weapons for Ukraine.

BERLIN — Germany said Tuesday that it would send Ukraine several dozen armored antiaircraft vehicles, a major policy change after a debate over the transfer of heavy weapons that has divided the government.

Germany’s defense minister, Christine Lambrecht, made the announcement at a meeting of allied countries at the U.S. air base in Ramstein, Germany.

The used vehicles, called “Gepard Flakpanzer,” are designed for air defense but can also be used against targets on the ground. The system was designed during the Cold War but has since been updated.

Krauss-Maffei Wegmann, a German arms manufacturer, said it had about 50 of the vehicles — which have radar and guns built atop a tank hull — ready to deploy and would supply them directly to Ukraine.

Germany’s military no longer uses the vehicles, but the model is used in Brazil, Jordan, Qatar and Romania, according to Krauss-Maffei Wegmann. In Brazil, such vehicles have been used to defend soccer stadiums from potential drone attacks during international tournaments.

Despite pressure by members of Chancellor Olaf Scholz’s government as well as opposition lawmakers, Germany had avoided sending heavy weapons directly to Ukraine. The German government had cited various reasons, including that no weapons were readily available, that it would take too long to train Ukrainian soldiers to operate the equipment and that it could risk provoking Russia into a wider conflict.

The government is discussing several other shipments of heavy weapons to Ukraine from German weapons manufacturers.

The German military announced in February that it would break with its policy of not delivering arms to conflict zones. It has since sent shoulder-launched antitank rockets and surface-to-air defensive weapons to Ukraine, some of them from old East German stockpiles. The government has also sent mines, machine gun munitions, grenades and explosives, according to news media reports.

On Monday, Steffen Hebestreit, the German government’s main spokesman, said a decision on whether to allow the export of 100 old Marder infantry fighting vehicles would be made soon. On Thursday, Germany’s Parliament is set to discuss sending more arms — including heavy weaponry — to Ukraine.

John Ismay

Reporting from Ramstein Air Base, Germany

Allies will ‘keep moving heaven and earth’ to supply Ukraine, the U.S. defense chief says.

In opening remarks to the Ukraine Defense Consultative Group meeting in Germany on Tuesday, Defense Secretary Lloyd J. Austin III told a gathering of defense officials from more than 40 countries that he wanted them to leave with a common understanding of Ukraine’s immediate security requirements.

“We are going to keep moving heaven and earth so that we can meet them,” Mr. Austin said.

Speaking to his Ukrainian counterpart, Oleksiy Reznikov, Mr. Austin said: “We’re all here because of Ukraine’s courage, because of the innocent civilians who have been killed, and because of the suffering that your people still endure.”

The United States gathered allied nations in Germany to discuss accelerating the supply of weapons to help Ukraine fend off Russia’s offensive in the south and east. The meeting came days after Mr. Austin and Secretary of State Antony J. Blinken made a secretive visit to Kyiv, where they pledged more assistance in a meeting with President Volodymyr Zelensky of Ukraine.

The meeting in Germany included representatives from Albania, Australia, Belgium, Britain, Bulgaria, Canada, Croatia, Denmark, Estonia, Finland, France, Greece, Hungary, Iceland, Israel, Italy, Kenya, Latvia, Lithuania, Luxembourg, Montenegro, the Netherlands, North Macedonia, Norway, Poland, Qatar, Romania, Slovak Republic, Slovenia, Spain and Turkey, as well as NATO and the European Union. Officials from Germany, the United States and Ukraine sat at the head of the table.

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John Ismay

Defense Secretary Lloyd J. Austin III opened the Ukraine Defense Consultative Group meeting in Germany. “We’re here to help Ukraine win the fight against Russia’s unjust invasion, and to build up Ukraine’s defenses for tomorrow’s challenges,” he said, noting that representatives from more than 40 countries were present.

Liz Alderman and Stanley Reed

Nuclear power could help Europe cut its Russia ties, but not for years.

PARIS — On the windswept coast of Flamanville, an industrial city in northwest France facing the choppy waters of the English Channel, a soaring concrete dome houses one of the world’s most powerful nuclear reactors.

But when this hulking giant will begin supplying power to France’s electrical grid is anyone’s guess.

Construction is a full decade behind schedule and 12 billion euros, or $13 billion, over budget. Plans to start operations this year have been pushed back yet again, to 2024. And the problems at Flamanville are not unique. Finland’s newest nuclear power plant, which started operating last month, was supposed to be completed in 2009.

As President Vladimir V. Putin’s war in Ukraine pushes Europe to sever its dependence on Russian natural gas and oil, nuclear power’s profile is rising, promising homegrown energy as well as reliable electricity.

Nuclear energy could help solve Europe’s looming power crunch, advocates say, complementing a major pivot that was already underway before the war to adopt solar, wind power and other renewable technologies to meet ambitious climate-change goals.

“Putin’s invasion redefined our energy security considerations in Europe,” said Fatih Birol, head of the International Energy Agency. He added, “I would expect that nuclear may well make a step back in Europe and elsewhere as a result of the energy insecurity.”

But turning a nuclear revival into a reality is fraught with problems.

The dash to find ready alternatives to Russian fuel has magnified a political divide in Europe over nuclear power, as a bloc of pronuclear countries led by France, Europe’s biggest atomic producer, pushes for a buildup while Germany and other like-minded countries oppose it, citing the dangers of radioactive waste. A recent European Commission plan for reducing dependence on Russia pointedly left nuclear power off a list of energy sources to be considered.

The long delays and cost overruns that have dogged the huge Flamanville-3 project, a state of the art pressurized-water reactor designed to produce 1,600 megawatts of energy, are emblematic of wider technical, logistical and cost challenges facing an expansion.

A quarter of all electricity in the European Union comes from nuclear power produced in a dozen countries from an aging fleet that was mostly built in the 1980s. France, with 56 reactors, produces more than half the total.

A fleet of up to 13 new-generation nuclear reactors planned in France, using a different design from the one in Flamanville, wouldn’t be ready until at least 2035 — too late to make a difference in the current energy crunch.

Across the channel, Britain recently announced ambitions for as many as eight new nuclear plants, but the reality is more sobering. Five of the six existing British reactors are expected to be retired within a decade because of age, while only one new nuclear station, a long-delayed, French-led giant costing 20 billion pounds at Hinkley Point in southwest England, is under construction. Its first part is expected to come online in 2026.

Others being considered in Eastern Europe aren’t expected to come online before 2030.

“Nuclear is going to take so long” because the projects require at least 10 years for completion, said Jonathan Stern, a senior research fellow at the independent Oxford Institute for Energy Studies.

“The big problem is getting off Russian gas, and that problem is now — not in a decade, when maybe we’ve built another generation of nuclear reactors,” he added.

Advocates say nuclear power can be a solution if the political will is there.

Belgium’s government, in agreement with the country’s Green party, reversed a decision to phase out nuclear energy by 2025 and extended the life of two reactors for another decade as Russia intensified its assault on Ukraine last month. The energy will help Belgium avoid relying on Russian gas as it builds out renewable power sources, including wind turbines and solar fields, to meet European climate goals by 2035.

“The invasion of Ukraine was a life changer,” Belgium’s energy minister, Tinne Van der Straeten, said last week, explaining the government’s U-turn. “We wanted to reduce our imports from Russia.”

But in Germany, which is more dependent than any other European country on Russian gas and coal, the idea of using nuclear power to bridge an energy crunch appears to be going nowhere.

Germany is scheduled to close its last three nuclear plants by the end of the year, the final chapter in a program that lawmakers approved to phase out the country’s fleet of 17 reactors after the nuclear disaster in Fukushima, Japan, in 2011.

Two of Germany’s largest energy companies said they were open to postponing the shutdown to help ease the nation’s reliance on Russia. But the Green party, part of Berlin’s governing coalition, ruled out continuing to operate them — let alone reopening three nuclear stations that closed in December.

“We decided for reasons that I think are very good and right that we want to phase them out,” Chancellor Olaf Scholz told Parliament this month, adding that the idea of delaying Germany’s exit from nuclear power was “not a good plan.”

Even in countries that see nuclear power as a valuable option, a host of hurdles lie in the way. “It is not going to happen overnight,” said Mark Hibbs, a nuclear expert at the Carnegie Endowment for International Peace, a research organization.

President Emmanuel Macron’s plans for a nuclear power renaissance in France envision a wave of large and small new-generation atomic reactors at an estimated starting price of €50 billion ($53 billion) — a staggering cost that other European countries can’t or won’t take on. Buildup won’t be fast, he acknowledged, in part because the industry also needs to train a new generation of nuclear power engineers.

“Most governments push and push, and even if they start building it takes a long time,” Mr. Stern of the Oxford Institute for Energy Studies said. “All these other technologies are advancing rapidly and they’re all getting cheaper, while nuclear isn’t advancing and it’s getting more expensive.”

In the meantime, many of France’s aging reactors, built to forge energy independence after the 1970s oil crisis, have been paused for safety inspections, making it difficult for French nuclear power to help bridge a Russian energy squeeze, said Anne-Sophie Corbeau of the Center on Global Energy Policy at Columbia University.

“Nuclear production will decrease in France this year unless you find a magic solution, but there is no magic solution,” she said.

Still, Moscow’s aggression may help reverse what had been an arc of the industry’s gradual decline.

Recently there has been a string of upbeat declarations. Besides Britain’s announcement this month to expand its nuclear capacity, the Netherlands, with one reactor, plans to build two more to supplement solar, wind and geothermal energy.

And in Eastern Europe, a number of countries in Russia’s shadow had been making plans to build fleets of nuclear reactors — a move that advocates say appears prescient in the wake of Russia’s invasion of Ukraine.

NuScale Power, an Oregon company selling a new reactor design that it claims will be cheaper and quicker to build because key components will be assembled in factories, has signed preliminary deals in Romania and Poland.

Russia’s invasion has reinforced customers’ “desire to consider nuclear being part of the overall energy mix for their portfolios,” said Tom Mundy, the company’s chief commercial officer.

Nuclearelectrica, the Romanian power company, is pushing ahead with both a NuScale plant and two Canadian reactors, to accompany a pair of nuclear facilities that generate about 20 percent of the country’s electricity, said Cosmin Ghita, the chief executive.

“The Ukraine crisis has definitely shown us the need to bolster energy security,” Mr. Ghita said. “We are gaining more traction for our projects.”

Meike Becker, a utilities analyst at Bernstein, a research firm, said that over the long term, Russia’s war was likely to “help the European idea” of being more energy independent.

“That is something that nuclear can deliver,” she added.

Liz Alderman reported from Paris, and Stanley Reed from London.

An earlier version of this article misstated the amount of power the Flamanville-3 nuclear plant will generate. It is designed to generate 1,600 megawatts, not 1,600 gigawatts.

Christopher F. Schuetze

Germany has decided to send Ukraine dozens of radar-equipped armored vehicles designed for air defense, the first time it has supplied Ukraine with heavy weapons in the war. Defense Minister Christine Lambrecht will make the announcement today at Ramstein Airbase, an official said.

Ivan Nechepurenko

Two explosions have rattled a village and destroyed two radio antennas in Transnistria, a Russia-aligned breakaway region of Moldova on the border with Ukraine, according to the local interior ministry. On Monday, officials in the regional capital of Tiraspol reported explosions at a security agency building, which Ukrainian intelligence officials said were a provocation carried out by Russia to justify further military action.

Cora Engelbrecht

Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, urged the U.N. secretary general to help negotiate an immediate cease-fire to evacuate people from the besieged city of Mariupol. He made the comments in an interview with The Associated Press on Monday.

Cora Engelbrecht

António Guterres, the U.N. secretary general, is set to meet with President Vladimir V. Putin of Russia in Moscow on Tuesday. Guterres is scheduled to visit to Ukraine on Thursday.

Cora Engelbrecht

Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, dismissed his Russian counterpart’s remarks as inflammatory and a “last hope” to try to “scare the world off” from supporting Ukraine.

Russia loses last hope to scare the world off supporting Ukraine. Thus the talk of a ‘real’ danger of WWIII. This only means Moscow senses defeat in Ukraine. Therefore, the world must double down on supporting Ukraine so that we prevail and safeguard European and global security.

Cora Engelbrecht

Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, accused NATO on Monday of essentially entering a proxy war by sending weapons to Ukraine. In a televised interview with Russia’s state Channel One, he warned Ukraine's allies not to underestimate the “very significant” risk of nuclear war.

Cora Engelbrecht

Three explosions were reported in the southern city of Zaporizhzhia on Tuesday morning, as Ukrainian forces were preparing their defenses in the region for an anticipated attack, according to the British defense ministry.

Cora Engelbrecht

Russian forces have seized the City Council building in the southern port city of Kherson and “changed our security to their own,” said the city’s mayor, Ihor Kolykhaiev. Ukrainian and Western officials have warned that Russia is planning a staged referendum to assert its dominion over the city. 

Cora Engelbrecht

Russian forces have reportedly captured the eastern city of Kreminna as they try to advance toward the cities of Sloviansk and Kramatorsk, the British Defense Ministry said in an intelligence update. The governor of Luhansk said last week that Russia had gained control of Kreminna.

Victoria KimAnushka Patil and Cora Engelbrecht

Here are the latest developments in the war in Ukraine.

The United States marshaled allies on Tuesday to pledge more military support to Ukraine, accelerating the drive to halt Russia’s offensive and degrade its war machine, as Moscow accused the West of pursuing a proxy war and ignoring the “considerable” risk that it could spiral into a nuclear conflict.

Germany announced it would send Ukraine heavy weapons for the first time, a day after the top Pentagon official said the U.S. objective in the war was a “weakened” Russia.

The German announcement came during a meeting of military leaders from 40 countries held at the U.S. air base in Ramstein, Germany. After the meeting, U.S. Defense Secretary Lloyd J. Austin III told reporters that allied military leaders planned to gather monthly so they could quickly react to the fluid battlefield situation. The aim is to “strengthen Ukraine’s military for the long haul,” he said.

The U.N. secretary general, António Guterres, met with President Vladimir V. Putin of Russia in Moscow, and afterward said they had an agreement “in principle” to evacuate civilians from a besieged steel plant in Mariupol, though similar previous agreements have fallen through.

In other developments:

Russian missiles struck the southern city of Zaporizhzhia, Ukraine, on Tuesday, a day after at least five rail stations in western and central Ukraine were hit. Russian forces seized the City Council building in the southern port city of Kherson, the city’s mayor, Ihor Kolykhaiev, said. Ukrainian and Western officials have warned that Russia is planning a staged referendum to assert its dominion over the city.

United Nations agencies appealed to donors for an additional $1.25 billion to tackle soaring humanitarian needs in Ukraine, and $1.85 billion to support the millions of Ukrainians fleeing to neighboring countries. More than five million people have left Ukraine during the war, and the U.N. projected that the figure would rise to more than eight million.

Explosions shook Transnistria, a Russia-aligned breakaway region of Moldova that borders Ukraine and where hundreds of Russian troops are deployed.

Russia’s state gas company has announced the “complete suspension” of natural gas deliveries to Poland through a major pipeline, a potentially serious escalation of the economic conflict between Moscow and European countries that are backing Ukraine.

Opex 360

L’Allemagne va livrer des blindés anti-aériens « Gepard » aux forces ukrainiennes

par Laurent Lagneau · 26 avril 2022

Ce 26 avril, les États-Unis ont réuni les représentants d’une quarantaine de pays sur la base aérienne de Ramstein [Allemagne] pour faire le point sur les livraisons d’armes à l’Ukraine et voir ce qu’il est possible de faire afin de « générer des capacités supplémentaires » pour les forces ukrainiennes, comme l’a expliqué le Lloyd Austin, le chef du Pentagone.

Outre les États-Unis, qui vont débloquer une nouvelle aide militaire d’un montant de 700 millions de dollars au profit de Kiev, plusieurs pays ont annoncé la livraison d’équipements censés répondre aux besoins de l’armée ukrainienne. Ainsi, par voie de presse, le président Macron a indiqué que des CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] prendraient la direction de l’Ukraine, sans en préciser les modalités… Les Pays-Bas en feront de même, avec des obusiers PzH2000 de facture allemande. La République tchèque, la Pologne, le Royaume-Uni ou bien encore la Slovaquie ont livré des missiles antichar et sol-air ainsi que des blindés, y compris des chars T-72.

Par ailleurs, ayant déjà livré à l’Ukraine des missiles sol-air portable [dont des Strela qui dormaient depuis des années dans des entrepôts] ainsi qu’un millier de lance-roquettes et quelques blindés, Berlin se voit reprocher de se tenir en retrait, Kiev estimant qu’elle pourrait « en faire plus, compte tenu de ses réserves ». Et l’attentisme du chancelier Olaf Scholz est critiqué, tant par les pays d’Europe centrale que par les alliés politiques [libéraux et écologistes] de ce dernier.

Pour justifier cette position, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht [membre du Parti social-démocrate – SPD] a jusqu’alors soutenu que l’armée ukrainienne a besoin d’équipements qu’elle pourra rapidement s’approprier et que la Bundeswehr [forces armées allemandes, nldr] avait atteint les « limites » de ce qu’elle pouvait faire. D’où l’idée que les pays dotés de matériels hérités de la période soviétique puissent les fournir aux Ukrainiens, Berlin se chargeant ensuite de les remplacer avec des équipements… allemands.

Cela étant, Mme Lambrecht n’est pas arrivée les mains vides à Ramstein. En effet, et comme l’avait précédemment confié une source gouvernementale allemande à l’hebdomadaire Der Spiegel, Berlin va livrer l’intention de livrer des blindés « Gepard » à l’armée ukrainienne.

Fruit d’une coopération entre la Suisse [Oerlikon Contraves] et l’Allemagne de l’Ouest [Siemens-Albis] entamée au milieu des années 1960, le « Flugabwehrkanonenpanzer Gepard » [encore plus simplement appelé « Flakpanzer Gepard »] est un blindé d’environ 40 tonnes armé de deux canons Oerlikon KDA L/90 de 35mm et d’un radar. La Bundeswehr l’a retiré du service il y a maintenant plus de dix ans. Plusieurs exemplaires ont depuis été revendus au Brésil et, plus récemment, au Qatar, l’émirat en ayant acquis 15 unités [avec 16’000 obus] pour 31,4 millions d’euros, afin de renforcer sa défense aérienne à l’approche de la coupe du monde de football.

D’après Der Spiegel, l’industriel Krauss-Maffei Wegmann avait proposé, dès février dernier, de céder à l’Ukraine la cinquantaine de Flakpanzer Gepard qu’il gardait en stock. Son Pdg, Ralf Ketzel, avait assuré à l’époque qu’ils pourraient être « de nouveau opérationnels assez rapidement ».

En outre, la ministre allemande de la Défense a également confirmé que les artilleurs ukrainiens seraient formés en Allemagne pour utiliser les obusiers PzH2000 que les Pays-Bas ont l’intention de céder à Kiev. « Avec ces deux annonces, [Mme] Lambrecht veut tenter d’atténuer les critiques acerbes adressées à l’Allemagne en matière de livraisons d’armes », a résumé Der Spiegel.

Cela étant, d’autres annonces pourraient suivre. Ainsi, le gouvernement allemand devrait bientôt se prononcer sur deux demandes de licence d’exportation adressées par Rheinmetall concernant la livraison potentielle de cent véhicules de combat d’infanterie Marder et de chars de combat Leopard 1A5… Deux équipements conçus dans les années 1960.

L'Humanité

Menaces sur la reprise économique mondiale

Décryptage

Conjoncture  Conflit en Ukraine, reconfinement en Chine, resserrement des crédits, retour des politiques d’austérité… Les nuages s’amoncellent.

Clotilde Mathieu

Comme un signe avant-coureur d’un retournement de conjoncture, un vent contraire a fait vaciller, une fois de plus, les places boursières, en ce début de semaine. Les perspectives de reconfinement en Chine, la guerre en Ukraine, l’inflation galopante, la remontée des taux ternissent l’horizon. Banque mondiale, Banque centrale européenne (BCE), Fonds monétaire international (FMI) avancent tous des perspectives assombries. De 4,1 % et 4,9 %, les prévisions de croissance mondiale pour 2022 sont passées à 3,2 % et 3,6 %. Soit, grosso modo, un point de croissance, ce qui correspond à une perte pour l’économie mondiale de près de 800 milliards de dollars. En France, selon le FMI, la croissance pourrait avoisiner les 2,9 % cette année, puis 1,4 % en 2023, même si la récession est pour l’instant écartée. L’orage gronde.

1. Le Covid joue les trouble-fêtes

En Chine, les scènes de vie d’une économie à l’arrêt (lire ci-contre) liées à la recrudescence des contaminations, cumulée à la politique zéro Covid du gouvernement, font craindre le pire. Pour l’instant, les ports échappent aux restrictions et tournent. Seules une dizaine de villes en Chine sont intégralement ou partiellement reconfinées, mais le virus et son variant Omicron se répandent comme une traînée de poudre. Comme il est désormais aux portes de Pékin, la situation ressemble de plus en plus à un remake de 2020, lorsque le ralentissement des productions, avec la fermeture des usines, avait créé de fortes distorsions dans les chaînes d’approvisionnement, encore perturbées, du fait de la forte dépendance des économies occidentales aux biens intermédiaires venus de Chine.

Un effet Covid qui avait non seulement provoqué de fortes pénuries, obligeant les usines européennes dans les secteurs de l’automobile, des équipements électriques, des produits informatiques, électroniques et optiques à fermer, entraînant la mise au chômage partiel de nombreux ouvriers, et provoquant une récession sans précédent. Sans en arriver jusque-là, les tensions sur les chaînes d’approvisionnement risquent en tout cas d’alimenter la montée des prix, qui, en mars, a atteint 4,5 % dans l’Hexagone.

2. La guerre, l’autre menace

La guerre en Ukraine et les sanctions à l’encontre de la Russie sont « une crise » venue « se rajouter à une crise », pour reprendre les mots du FMI. Selon l’organisation internationale, « l’impact de la guerre en Ukraine va contribuer à dégrader cette année les prévisions de croissance de 143 pays représentant 86 % du PIB mondial », via une nouvelle recrudescence des prix de l’énergie, des matières premières mais aussi des aliments… Car la hausse des prix de l’énergie a entraîné une montée des prix des engrais et des produits céréaliers : le gaz naturel constitue un intrant essentiel pour la production d’ammoniac, élément commun de la plupart des engrais azotés. Un phénomène auquel s’ajoute la rupture des chaînes d’approvisionnement en maïs, blé et autres céréales. Résultat : les prix mondiaux des produits alimentaires ont grimpé de plus de 33 % sur un an, en mars, selon l’indice FAO des prix alimentaires agricoles défini par l’ONU, enregistrant son plus haut niveau. Outre l’effet prix qui aura un impact direct sur la consommation des ménages, la poursuite de la guerre pourrait, à moyen terme, dégrader davantage la confiance des ménages, des entreprises et des investisseurs et entraîner un cycle récessif.

3. Coup de frein sur la planche à billets

La montée durable des prix a fait réagir les banques centrales. Avec pour objectif une inflation à moins de 2 % pour le BCE et à 3 % pour la Fed (la banque centrale américaine), ces dernières veulent mettre fin à leurs politiques expansives. Pour la BCE, il s’agit de réduire son programme d’achat net de dettes qui consiste à contourner la règle, en rachetant sur le marché secondaire des titres de dettes aux acteurs privés afin que les États puissent continuer à s’endetter. Depuis 2014, ce sont près de 5 000 milliards d’euros de dette publique et privée et près de 80 % des dettes Covid des pays membres qui ont été rachetés sans contrepartie par l’institution. Un virage qui passe aussi par une remontée de leur taux directeur, avec une nouvelle salve en mai pour la Fed, et une première « d’ici à la fin de l’année » pour la BCE. Autant de mesures qui pourraient entraîner un éclatement des bulles, un krach financier, mais qui devraient surtout limiter les possibilités d’investissement et donc de croissance. De plus, cette stratégie pourrait pousser les États à mettre en place des politiques restrictives, comme en France avec la réforme des retraites qu’Emmanuel Macron souhaite imposer.

Dans cet environnement agité, préapocalyptique, les habitants des pays en développement aux économies fragiles sont en première ligne. Les dépenses alimentaires représentent 40 % de leur budget, contre 17 % dans les pays les plus riches. En conséquence, plus de 260 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans l’extrême pauvreté en 2022, selon les calculs d’Oxfam. Une catastrophe « sans précédent de mémoire d’homme », poursuit l’ONG.

Or, nombre de ces pays sont au bord de la faillite. « Pour la seule année 2022, les pays les plus pauvres vont devoir rembourser 43 milliards de dollars », déclare Louis-Nicolas Jandeaux (Oxfam), sur RFI. Si bien que « plusieurs pays en développement risquent de ne pas rembourser leurs dettes dans les mois à venir et tenteront d’éviter la faillite tout en essayant de maintenir leurs importations vitales. Cela pourrait signifier des réductions drastiques des dépenses dans le monde entier, exacerbant un chemin déjà dangereux vers l’austérité que les pays ont commencé à prendre avec le soutien du FMI ».

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économiebanque centrale européennefmiGuerre en Ukraine
Opex 360

Nexter confie au groupe MOL le soin d’assembler les véhicules blindés Griffon destinés à l’armée belge

par Laurent Lagneau · 26 avril 2022

En novembre 2018, dans la foulée d’un accord intergouvernemental signé par la France et la Belgique pour une partenariat stratégique dans le domaine des blindés médians, Nexter s’était rapproché de CMI Defense [devenu John Cockerill depuis, ndlr] pour établir une coopération afin de produire et soutenir les 382 véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et les 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar destinés à l’armée belge, dans le cadre du programme CaMo [Capacité Motorisée].

« CMI agirait dans le cadre du programme CaMo en tant qu’assembleur final des VBMR Griffon et en tant qu’assembleur des tourelles de 40 mm de l’EBRC Jaguar », avait expliqué le groupe belge, à l’époque.

Seulement, début janvier, le Pdg de John Cockerill [ex-CMI], Jean-Luc Maurange, fit savoir que son groupe n’assemblerait pas les futurs Griffon belges. « Les dernières nouvelles ne vont pas du tout dans le bon sens. […] Les discussions ont traîné. On nous a demandé de repasser par certains appels d’offres. On oublie les promesses qui ont été faites. Or, il y a des engagements politiques et contractuels en termes de localisation et de retours qui avaient été pris », avait-il ainsi expliqué.

Finalement, ce sera la groupe belge MOL qui bénéficiera des retombées économiques et industrielles promises. En effet, par un communiqué diffusé le 25 avril, Nexter a annoncé avoir retenu ce dernier comme « partenaire pour l’assemblage des Griffon destinés à équiper la composante ‘Terre’ de l’armée belge à partir de 2025, dans le cadre du programme CaMo ».

Le groupe MOL est un constructeur de camions, de remorques et d’engins de manutentions. Bien que son catalogue ne mentionne aucun véhicule militaire, Nexter précise qu’il a « déjà travaillé pour l’industrie de défense », probablement dans la sous-traitance de structures métallique.

Les Griffon de l’armée belge seront donc « assemblés par MOL, qui bénéficiera d’un transfert de compétences et de savoir-faire conséquent de la part de son nouveau partenaire Nexter », a précisé l’industriel français. Et d’ajouter : « Ce transfert démarrera dès la seconde moitié de 2022 afin de préparer la mise en production et l’assemblage qui s’étaleront de 2024 à 2030 avec, pour la société MOL, une augmentation prévue de ses effectifs de 25 emplois équivalent temps plein ».

Opex 360

Rheinmetall insiste pour livrer 100 véhicules de combat d’infanterie Marder à l’Ukraine

par Laurent Lagneau · 25 avril 2022

Au lendemain d’une visite à Kiev, effectuée le 24 avril au côté d’Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a estimé que l’Ukraine a des chances de l’emporter face à la Russie. « La première chose pour gagner, c’est de croire que l’on peut gagner. Et ils sont convaincus qu’ils peuvent gagner », a-t-il dit. Et d’insister : « Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien ».

Sur ce point, les États-Unis ne mégotent par leur soutien aux forces ukrainiennes, avec plusieurs livraisons de matériels militaires annoncées, dont des 90 canons M777, des drones Switchblade et Phoenix Ghost [dont on ignore les capacités exactes], des blindés Humvee ainsi que des missiles Stinger [sol-air] et Javelin [anti-chars]. Au total, le montant de l’aide militaire américaine avoisine les 4 milliards de dollars depuis le début de l’invasion de l’Ukraine décidée par le Kremlin.

« Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine », a justifié Lloyd Austin. « Elle a déjà perdu beaucoup de capacités militaires, et beaucoup de troupes pour être franc, et nous ne voudrions pas qu’elle puisse rapidement reconstituer ces capacités », a-t-il ajouté.

Si elle comprend des équipements relativement récents [comme les CAESAr français], voire nouveaux [comme le drone Phoenix Ghost], l’aide militaire fournie à l’Ukraine concerne surtout des matériels anciens… certains pays de l’Otan ayant cédé leurs blindés et chars hérités de la période soviétique. Ce qui s’explique par le fait que les soldats ukrainiens ont surtout besoin d’armements qu’ils connaissent ou qu’ils peuvent maîtriser sans passer trop de temps à apprendre leur maniement.

Aussi, c’est pour cette raison que l’Allemagne a pris l’engagement de compenser les matériels adaptés que d’autres pays sont susceptibles de fournir aux forces ukrainiennes.

« Chaque pays décide de ce qu’il peut donner, et nous garantissons que nous les soutiendrons pour reconstituer [leurs stocks] afin que les pays d’Europe de l’Est puissent assurer la défense de leur propre territoire », a en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, la semaine passée. « Nous ne pouvons pas livrer les armes nous-mêmes, la Bundeswehr n’en a pas les moyens. […] Mais là où nous pouvons aider, ou former, nous le ferons », a-t-elle insisté.

Si la Bundeswehr est effectivement « à l’os », elle pourrait cependant aider les forces ukrainiennes en leur cédant les véhicules de combat d’infanterie « Marder », lesquels sont progressivement remplacés par le Puma, produit par Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann, après une quarantaine d’années de service. Un certain nombre d’entre-eux ont été proposé à la Slovénie, en échange de l’envoi en Ukraine de ses chars M84, version yougoslave du T-72 russe.

En tout cas, Rheinmetall propose d’aller encore plus loin. En effet, selon Reuters, qui a confirmé une information du journal Welt am Sonntag, l’industriel a demandé au gouvernement fédéral une licence pour exporter 100 Marder vers l’Ukraine. Ces véhicules seraient restaurés par ses soins dans « les mois à venir ».

La demande de Rheinmetall doit être examinée par le Conseil de sécurité nationale, présidé par le chancelier Olaf Scholz. Ce dernier, critiqué pour ses hésitations à livrer des armes « lourdes » à l’Ukraine, serait ainsi obligé de clarifier sa position…

Cependant, d’après le journal SonntagsZeitung, Berne a refusé d’accorder à Berlin l’autorisation d’envoyer en Ukraine des munitions produites en Suisses et qui, par ailleurs, seraient utilisées par le Marder, ce blindé étant armé d’un canon Rheinmetall Mk20 Rh-202 de 20 mm, d’un lance-missiles antichar MILAN et d’une mitrailleuse MG3 de 7,62 mm.

L'Humanité

Les diplomates de la CGT

Un jour avec

Peu connu du grand public, l’espace Europe-Inter est chargé de conduire l’action internationale du syndicat, livrant de nombreuses batailles sociales sur les cinq continents.

Luis Reygada

On imagine facilement un syndicaliste de la CGT en réunion de négociation avec la direction d’une entreprise. Ou au cœur d’une foule de manifestants battant le pavé pour faire entendre leurs revendications. On s’attend moins à retrouver des représentants de la confédération faisant du lobbying dans les couloirs du Parlement européen, siégeant au sein d’une institution multilatérale basée à Genève, ou encore élaborant des plaidoyers pour peser dans des tractations à l’Assemblée générale de l’ONU.

Une activité bouillonnante

C’est pourtant le rôle des membres de l’espace Europe-Inter de la CGT, un service peu connu du grand public, dont la mission est entièrement dévolue à l’action internationale du syndicat français. Loin des projecteurs, depuis ses bureaux situés au septième étage du siège montreuillois de l’organisation, l’équipe supervisée par Boris Plazzi (1) et composée d’une quinzaine d’hommes et de femmes experts des questions économiques, de la coopération au développement ou encore des firmes multinationales déploie une activité bouillonnante visant à faire prévaloir les intérêts des travailleurs dans les instances internationales.

« Le lourd passif de l’ex-ministre du Travail »

Un de leurs derniers faits d’armes : le récent revers subi par Muriel Pénicaud, candidate malheureuse au poste de directrice générale de l’Organisation internationale du travail . « C’est vrai que nous n’y sommes pas pour rien, concède Pierre Coutaz, chargé de la direction opérationnelle de l’espace avec sa collègue Ozlem Yildirim. Notre mission a consisté à éclairer nos camarades étrangers sur le lourd passif de l’ex-ministre du Travail d’Emmanuel Macron. Au final, on a réussi à obtenir une bonne position de la Confédération syndicale internationale. » C’est finalement le candidat soutenu par les syndicats, associations et ONG, le Togolais Gilbert Houngbo, qui a été élu à la tête de cette agence onusienne jouant un rôle essentiel dans la définition de normes internationales en matière de droit du travail. Et où il est donc primordial d’y faire entendre la voix des salariés.

Éviter le dumping social entre États de l’Union

« L’activité institutionnelle n’est pas une finalité en soi : c’est un outil », explique Denis Meynent, le M. Europe de l’équipe. « Nous ne sommes pas dans une logique d’institutionnalisation mais plutôt dans une logique de mobilisation syndicale des possibilités institutionnelles, précise celui qui vice-préside le groupe travailleurs du Comité économique et social européen à Bruxelles. L’objectif est toujours de faire de la revendication, tout en obtenant des avancées en matière législative ; au final, la loi n’est que la cristallisation d’un rapport de forces. »

Les institutions de l’Union européenne sont un des lieux privilégiés des campagnes menées par ces « syndicalistes-diplomates », qui usent des différents leviers à leur disposition pour influer dans les négociations aboutissant parfois à des directives. La pression exercée au sein de la Commission européenne permet, par exemple, d’obtenir des avancées significatives en matière de régulation du statut des travailleurs des plateformes numériques. Et pourquoi pas demain l’instauration d’un salaire minimum européen ? Porté par la Confédération européenne des syndicats, où la CGT est très active, ce projet toujours en chantier vise notamment à éviter le dumping social entre États de l’Union. « 25 millions de travailleurs verraient leur salaire augmenter de manière significative », détaille Boris Plazzi.

Répartis sur les cinq continents

« La CGT parvient à peser de tout son poids dans certains dossiers, remarque Ozlem Yildirim, d’autres sont toujours en cours d’instruction. » Quelques exemples : procédure contre McDonald’s intentée avec deux confédérations syndicales brésiliennes et le soutien du syndicat nord-américain SEIU ; plainte à l’OCDE contre une multinationale française ayant imposé à ses salariés des conditions de travail dangereuses en Albanie, en Colombie, en Inde ou encore aux Philippines, déposée avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union ; soutien à l’Initiative citoyenne européenne visant à mettre fin à la commercialisation des produits provenant des territoires palestiniens occupés ; organisation d’un convoi intersyndical pour fournir des produits de première nécessité aux populations ukrainiennes… Autant de batailles s’appuyant sur des camarades répartis sur les cinq continents.

C’est certain, pour les membres de l’espace Europe-Inter de la CGT, l’union des prolétaires de tous les pays n’est pas qu’un simple slogan, mais un mode d’action dont les victoires font gagner des points au camp des travailleurs dans la guerre sociale mondiale que livre la globalisation néolibérale.

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L'Humanité

Pour la 1ère fois depuis 1945, la mortalité infantile en hausse en France

Actu

Une étude publiée en mars montre que, depuis 2012, et pour la première fois en France depuis la Libération, le nombre d’enfants décédés avant 1 an augmente. Par rapport aux autres nations riches, les chercheurs estiment que la France déplore 1 200 morts en trop par an.

Camille Bauer

Le renversement de tendance n’a pas été beaucoup commenté. Il est pourtant un indicateur incontestable de la dégradation de la santé publique en France. Entre 2012 et 2019, pour la première fois depuis 1945, la mortalité infantile a cessé de baisser, révèle une étude publiée en mars dans la revue scientifique The Lancet.

Durant cette période, le nombre de décès d’enfants âgés de moins de 1 an est ainsi passé de 3,32 à 3,56 pour 1 000 naissances, soit une hausse de 7 %, selon les données mises à jour à partir de l’analyse de l’État civil et de l’Insee.

Des décès inégalement répartis

En étudiant les chiffres, les chercheurs ont pu établir que le taux de mortalité infantile  (TMI) avait continué à baisser significativement entre 2001 à 2005, puis encore jusqu’à 2012, « mais à un rythme bien plus lent ». Ces décès sont inégalement répartis. Sur l’ensemble de la période, le TMI est de 4 pour 1 000 chez les garçons et de 3,25 pour les filles ; 47,8 % de ces décès ont lieu durant la première semaine.

Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

« C’est un problème français et, malheureusement, la mortalité infantile n’est pas une priorité de santé publique », a estimé, pour le site spécialisé Medscape, le professeur Martin Chalumeau, pédiatre et épidémiologiste qui a coordonné la recherche pour l’Inserm. Signe de ce déclin, entre 1989 et 2017, l’Hexagone est passé de la 9e à la 27e place au classement de l’OCDE en TMI.

Cette remontée de la mortalité infantile n’est pas unique mais d’autres pays, comme la Finlande, la Slovénie ou le Japon, ont eux continué la baisse amorcée après la Seconde Guerre mondiale, atteignant 2 décès pour 1 000 naissances. Par rapport aux autres nations riches, les chercheurs estiment que la France déplore 1 200 morts en trop par an.

Parmi les facteurs : la santé de la mère

Faute de données, les raisons de cette hausse de la mortalité ne peuvent pas être établies avec certitude. Il n’y a pas d’ « informations concernant les risques majeurs de mortalité infantile tels que l’âge gestationnel, le poids à la naissance, ou la présence de malformations congénitales sévères » sur les certificats de décès.

Il n’y a rien non plus sur les facteurs socio­démographiques comme l’âge de la mère, sa situation sociale, son niveau d’éducation, alors que des études menées dans d’autres pays ont démontré le lien entre pauvreté et mortalité infantile.

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En attendant que ces informations soient collectées, comme le demandent les auteurs, l’étude met en avant des facteurs pouvant servir d’explication. Certains concernent la santé de la mère. Les femmes enceintes en France sont ainsi de plus en plus nombreuses à avoir plus de 35 ans (21,3 % en 2016, contre 12,5  en 1995), à être obèses (11,8 % en 2016, contre 7,5 % en 2003) et à fumer.

Des chiffres deux fois plus élevé en Guadeloupe et en Martinique

La pauvreté est l’autre facteur majeur de la mortalité infantile. « Partout dans le monde, et la France n’y échappe pas, les taux de mortalité infantile sont plus élevés chez les femmes socialement défavorisées, notamment parce qu’elles sont plus nombreuses à accoucher prématurément. (…) La santé des femmes les plus défavorisées, a fortiori des femmes migrantes ou réfugiées, est moins bonne, en partie parce qu’elles connaissent moins bien le système de soins et ont des difficultés à y ­accéder », a ainsi expliqué à France Assos Santé Jennifer Zeitlin, épidémiologiste à l’Inserm.

Signe de l’importance de ce facteur, les chiffres de l’Insee montrent que le TMI est deux fois plus élevé en Guadeloupe et en Martinique que dans le reste du pays. En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone, il est 2  points au-­dessus de la moyenne nationale.

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L'Humanité

« Comme si la France ne voulait pas de nous » : à Orléans, le sort des étudiants africains ayant fui l'Ukraine

Reportage

Réfugiés à Orléans après avoir fui l’Ukraine, des étudiants africains ne bénéficient, du fait de leur origine, d’aucune des aides allouées aux autres exilés ukrainiens. Reportage.

Mourad Guichard

Pour répondre à l’élan de fraternité national, la ville d’Orléans ne s’est pas fait prier. L’artère principale a été pavoisée de drapeaux jaune et bleu, le pont de l’Europe symboliquement rebaptisé pont de l’Ukraine, des sommes importantes débloquées en conseil municipal et un voyage organisé en grande pompe vers la frontière polonaise par Serge Grouard, le maire LR de la ville.

Sur le campus, la vingtaine d’étudiantes ukrainiennes qui bénéficient, depuis lundi, de cours de français langue étrangère ne peuvent que confirmer cette incroyable générosité et s’en féliciter. Elles qui ont obtenu la protection temporaire libérant des aides financières, le potentiel accès aux repas à 1 euro, l’inscription à l’université, la possibilité de faire une demande de logement étudiant…

« La seule solution de régularisation, c’est le retour au pays »

Mais tous les étudiants ayant fui la guerre et les bombardements en Ukraine ne bénéficient pas d’une telle attention. Pas ceux dont l’origine et la couleur de peau ne correspondent pas aux critères visiblement retenus. En l’occurrence, une dizaine d’étudiants originaires du Congo. Eux sont considérés comme des victimes de guerre de seconde zone et n’ont reçu qu’un titre de séjour d’un mois à leur arrivée.

« J’ai rejoint l’Ukraine en 2017 pour poursuivre mes études en pharmacie, car le pays était abordable, notamment au niveau du logement », explique Kimi (1), 27 ans, étudiante en pharmacie. Et de poursuivre : « Quand des parents envoient un enfant à l’étranger, c’est pour obtenir un diplôme reconnu et ils investissent énormément pour cela. »

Kharkiv - Nice, le périple de Mariama

Aujourd’hui, les autorités françaises lui demandent de prendre l’avion et d’effectuer une demande de visa auprès de l’ambassade de France au Congo. Elle qui n’a ni revenus ni protection. Même situation pour ses camarades, dont certains se sont retrouvés dépourvus de papiers d’identité du fait du chaos régnant en Ukraine. « Depuis plusieurs semaines, nous recevons de nombreuses demandes d’inscription provenant de la France entière. Mais la préfecture du Loiret est ferme, pour ne pas dire fermée. La seule solution de régularisation, c’est paradoxalement le retour au pays », déplore un agent de l’université, dépité.

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Si Kimi a eu la chance de trouver un lieu d’accueil, elle vit la peur au ventre dans l’attente de l’expiration de son titre de séjour provisoire. « Je laisse mon numéro partout pour demander de l’aide ou une inscription dans une autre université, mais on ne me rappelle jamais, regrette-t-elle. Les Ukrainiens, on s’occupe bien d’eux pourtant. Moi, je vis dans le stress tous les jours. Qu’aurait-il fallu faire ? Me marier avec un Ukrainien pour obtenir des papiers ? C’est hors de question. »

« Par instinct de survie »

Pour Deyve, 31 ans, étudiant en médecine, le chemin a pourtant été long pour gagner Paris, puis Orléans. « J’étais en Ukraine depuis une dizaine d’années, mais j’avais dû ­suspendre mes études pour des raisons financières, rapporte-t-il. J’ai alors vécu de petits boulots en continuant à me former par le biais de conférences et de séminaires. »

Sur son parcours, Deyve voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne.

Quand la guerre éclate, le 24 février, il décide de rester. Mais très vite, les choses empirent. « Les bombes ont commencé à tomber. Par instinct de survie, j’ai quitté le pays à pied et marché des kilomètres. » Sur son parcours, il voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne. « Arrivé à la frontière, on m’a demandé de faire demi-tour au motif que j’avais perdu mon passeport durant le périple. Mais j’ai réussi à franchir la frontière en déposant mes empreintes », dit-il.

Accueil des réfugiés ukrainiens : l’État est-il à la hauteur ?

Après avoir été placé dans un campement, il est orienté vers Paris du fait de sa culture francophone. Son camarade Michel, un étudiant en pétrochimie, rapporte les mêmes discriminations. « Nous avons été plusieurs à pouvoir attraper un train, mais à la vue du nombre d’Africains présents à bord, les autorités lui ont fait faire machine arrière. Un autre train rempli de militaires a alors accepté de nous transporter, mais nous avons dû rester debout douze heures durant, pratiquement sans nourriture », se souvient-il. Il réussira à trouver une place dans une voiture avec sept autres passagers. Ils mettront deux jours à traverser la Pologne.

« À la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer »

Nana, une étudiante en médecine de 26 ans, vit elle aussi très mal cette séquence. Elle a quitté Kharkiv, dans l’est du pays, dès l’annonce des combats. « Quand Poutine a dit qu’il ferait la guerre pour avoir la paix, j’ai compris que les choses allaient mal tourner, se remémore la jeune femme. Puis une nuit, alors que je dormais dans mon foyer, les bombardements ont commencé. » Nana aussi ne vit que par l’aide familiale et souhaite naturellement poursuivre ses études sur le sol français. « J’ai l’impression que la France ne veut pas de nous. À la préfecture, on nous laisse entendre que nous serions ici pour profiter de la situation, c’est traumatisant. » En tentant de quitter l’Ukraine, Nana a pourtant vécu des heures éprouvantes dont les autorités françaises ne semblent avoir cure. « À la gare, ils nous ont parqués dans les wagons à bagages, sans chauffage, alors que les Ukrainiens occupaient des voitures classiques. Arrivée à la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer. Je n’ai jamais vécu une telle violence raciste. »

Marie-Christine Vergiat : « Il a fallu qu’un conflit éclate pour que la directive réfugiés soit appliquée… »

À Orléans, la plupart des étudiants africains ayant fui l’Ukraine sont logés par une association dans un foyer situé au milieu de nulle part, sans connexion Internet. Ils disent n’avoir aucun accompagnement social et bénéficient tout juste de plateaux-repas. « Je suis allé chercher une carte SIM offerte par un opérateur aux déplacés ukrainiens, mais on m’a clairement dit que ça n’était pas pour des gens comme nous », explique l’un d’eux. Au-delà du 30 avril, date d’expiration de leur titre de séjour, ils ne savent pas s’ils pourront rester ou s’ils devront partir. « Mais pour aller où ? » s’inquiète Nana.

Contactée par l’Humanité, la préfecture campe sur ses positions, s’appuyant sur le texte réglementaire qui exclut théoriquement les étudiants étrangers des dispositifs de protection temporaire. La gouvernance de l’université d’Orléans est, elle, aux abonnés absents.

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L'Humanité

VIDÉO. Présidentielle. Après la déception du premier tour, des militants de gauche défient Macron

Vidéo

Plusieurs centaines de manifestants, principalement des étudiants, ont protesté dimanche soir contre la réélection d'Emmanuel Macron place de la République à Paris.

Peu après l'annonce de la victoire du président sortant sur Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à se rassembler place de la République à Paris, malgré un fort déploiement des forces de l'ordre et la présence de la BRAV ( Brigades de répression des actions violentes motorisées).

Les manifestants ont déployé une banderole proclamant "Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue" avant de reprendre aux cris de "Macron nous fait la guerre et sa police aussi".

Envie de se battre

"C'est un soulagement en demi teinte car on n'a pas Le Pen au pouvoir mais on se retrouve avec Macron pour 5 ans de plus mais on a envie de se battre" nous explique Inès, étudiante de 23 ans et militante socialiste.

Pour Manon, le combat continue : "j'aimerai bien qui y ait une opposition partout, dans la rue, dans les lieux de travail, à l'Assemblée nationale et qu'on arrive à fédérer notre colère dans quelque chose de constructif et collectif".

Un rassemblement qui s'est déroulé dans le calme malgré quelques tensions plus tard dans la nuit.

Le Figaro

Le groupe russe Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie

EN COURS : Mis à jour le 27 avril 2022 à 09:18

Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ces deux pays membres de l'Union européenne n'ayant pas effectué de paiement en roubles.

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Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la «suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué» en roubles. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale. Le gazier polonais PGNiG confirme l'arrêt des livraisons du gaz russe par Gazprom.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine : Poutine dénonce les pressions sur Gazprom en Europe et menace de représailles

L'Ukraine annonce la prise de plusieurs localités par les forces russes dans l'Est

L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des forces russes dans l’est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Le Donbass, un enjeu stratégique pour l'Ukraine

Les forces russes progressent depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, en direction de Lyman et près de Severodonetsk, l'une des grandes villes d'importance de la région : elles ont pris les localités de Velyka Komychouvakha et Zavody, dans la région de Kharkiv, et celles de Zaritchné et Novotochkivské, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: vers une aggravation du conflit?

La guerre en Ukraine pourrait s’étendre à la Moldavie, prévient Pierre Servent

«On peut craindre que la guerre s'étende en Moldavie, car Poutine est toujours dans une optique de prédation totale. Mais si l'Occident envoie de plus en plus d'armes, c'est pour que Poutine ne puisse pas faire cela», analyse Pierre Servent sur France Inter, après les récentes explosions en Transnistrie, une bande prorusse séparatiste en Moldavie à la frontière ukrainienne.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : pourquoi la Moldavie s'inquiète

Les déclarations de Poutine sur le nucléaire sont «un aveu de faiblesse», estime Pierre Servent

Invité de Léa Salamé sur France Inter, le spécialiste des questions de défense et de stratégie Pierrer Servent a estimé que «le fait qu'assez régulièrement, après des coups durs, Poutine sorte une déclaration sur le nucléaire ou un essai balistique terrible, je pense que c'est plutôt un aveu de faiblesse de la part de la structure du Kremlin».

Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

Les obusiers arrivent sur le front. Les dix-huit premiers «howitzer» promis par les États-Unis le 14 avril dernier ont bien été «acheminés», a assuré lundi le Pentagone. À la veille de la réunion des soutiens de l’Ukraine convoquée à Ramstein, en Allemagne, les États-Unis tenaient à démontrer qu’ils gardent le rythme. Soixante-douze autres de ces canons d’artillerie devraient suivre dans les prochaines semaines. Sept d’entre eux sont d’ailleurs sur le point d’être envoyés tandis que «dans un pays limitrophe» les soldats ukrainiens sont formés au maniement de ces équipements. Face à la Russie qui amasse ses troupes dans le Donbass, l’Ukraine se prépare avec de nouvelles armes à une nouvelle phase de la guerre.

À VOIR AUSSI - L'Ukraine «peut gagner» la guerre «si elle a les bons équipements», selon le chef du Pentagone

Après les affrontements en zone urbaine, autour de Kiev notamment, Ukrainiens et Russes vont s’affronter en espace ouvert sur une longue ligne de front. Les blindés russes vont manœuvrer pour percer les défenses, l’aviation et l’artillerie vont pilonner. Pour résister -et mener des contre-offensives- les forces ukrainiennes devront être capables de se protéger des tirs à longue distance et de frapper elles aussi dans la profondeur les positions ennemies. Les missiles antichars Javelin, qui ont fait le succès des Ukrainiens, ne suffiront plus même si le combat d’embuscade va se poursuivre dans les vallons du Donbass.

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Les Russes se préparent à attaquer Zaporijjia, une grande ville du sud de l’Ukraine

Zaporijjia, grand centre industriel sur le Dniepr, a été ces dernières semaines le point d'accueil des civils ukrainiens fuyant Marioupol assiégée et d'autres villes bombardées du Donbass. Mais la ville se prépare maintenant à une attaque des Russes en provenance de la côte, selon Kiev. Par ailleurs, la ville se situe à proximité de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.

À VOIR AUSSI - Un dépôt de carburant russe en flammes près de la frontière ukrainienne

«L'Ukraine conserve le contrôle de la majorité de son espace aérien», juge le renseignement britannique

«L'Ukraine conserve le contrôle de la majorité de son espace aérien. La Russie n'a pas réussi à détruire efficacement l'armée de l'air ukrainienne ni à supprimer les défenses aériennes ukrainiennes. L'Ukraine continue de mettre en danger les actifs aériens russes», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien via le twitter du ministère de la défense. «L'activité aérienne russe se concentre principalement sur le sud et l'est de l'Ukraine, apportant un soutien aux forces terrestres russes. La Russie a un accès aérien très limité au nord et à l'ouest de l'Ukraine, limitant les actions offensives à des frappes en profondeur avec des armes à distance».

«La Russie continue de cibler les ressources militaires et les infrastructures logistiques ukrainiennes dans tout le pays. La majorité des frappes aériennes russes à Marioupol sont probablement menées à l'aide de bombes à chute libre non guidées. Ces armes réduisent la capacité de la Russie à discriminer efficacement lors des frappes, augmentant le risque de pertes civiles», peut-on également lire.

Des oligarques russes meurent mystérieusement

Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone.

À VOIR AUSSI - À la demande des États-Unis, l'Espagne saisit un yacht appartenant à un oligarque russe proche de Poutine

Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise dans un communiquéMalheureusement, des spéculations ont émergé dans les médias à ce sujet, mais nous sommes convaincus que ces spéculations n'ont aucun rapport avec la réalité.»

» LIRE NOTRE RÉCIT - Guerre en Ukraine : des oligarques russes meurent mystérieusement

Tchernobyl : niveau de radioactivité «dans la normale»

Le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe «dans la normale», a estimé le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui était sur place mardi, 36 ans après l'explosion survenue dans la centrale nucléaire.

» LIRE AUSSI - «La coupure de courant à Tchernobyl ne présente pas de danger immédiat»

Située à 150 kilomètres de Kiev, la centrale était tombée aux mains des Russes au premier jour de leur invasion, avant d'être victime d'une coupure d'électricité et des réseaux de communications. «Le niveau de radioactivité est, je dirais, anormal», a déclaré Rafael Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars. «Nous suivons tout cela de façon quotidienne», a-t-il ajouté.

Pourquoi la Moldavie s'inquiète

La guerre en Ukraine va-t-elle se propager à la Moldavie voisine ? Plusieurs explosions en Transnistrie, une République prorusse séparatiste à la frontière entre les deux États inquiètent les autorités qui ont convoqué le «conseil de sécurité nationale». À la chute de l'URSS, un conflit meurtrier a séparé de facto cette longue bande frontalière de la Moldavie. Conséquence : ses 500.000 habitants vivent sous occupation de 1500 soldats russes et sous perfusion économique.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«La Russie veut déstabiliser la région de Transnistrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s'attendre à recevoir des invités», a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.

Un dépôt de munition en flammes dans la ville russe de Belgorod

Un dépôt d'armes situé dans un village russe près de la frontière avec l'Ukraine était en feu mercredi, a annoncé le gouverneur local. «Selon des informations préliminaires, un dépôt de munitions est en feu près du village de Staraïa Nelidovka» à une vingtaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov. Selon le gouverneur, l'incendie a été maîtrisé et il n'y a aucune victime parmi les civils ni dommage pour les bâtiments résidentiels.

La Russie a accusé à plusieurs reprises les forces ukrainiennes d'avoir effectué des frappes sur le sol russe.

Poutine a «l'espace politique» pour se retirer d'Ukraine, estime Boris Johnson

Le président russe Vladimir Poutine dispose de «l'espace politique» nécessaire pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, en partie grâce à la censure instaurée en Russie, a déclaré mardi le premier ministre britannique Boris Johnson. «Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu'il fait, de l'apparente indifférence des médias russes à l'égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d'espace politique pour faire marche arrière et se retirer», a déclaré Boris Johnson sur TalkTV.

À VOIR AUSSI - Boris Johnson annonce l'envoi de missiles antichars et antiaériens supplémentaires à l'Ukraine

La Russie affirme que son invasion de l'Ukraine est une «opération militaire spéciale» et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements. En conséquence, Vladimir Poutine pourrait dire au peuple russe que l'opération lancée en Ukraine a été «une réussite», et qu'elle est «techniquement un succès», a déclaré Boris Johnson. La Russie a mis en garde à plusieurs reprises contre la possibilité d'une escalade des combats en Ukraine vers un conflit nucléaire, l'Occident envoyant à Kiev des armes de plus en plus puissantes.

» LIRE AUSSI - La guerre en Ukraine relance les spéculations sur l'état de santé de Poutine

5,3 millions de réfugiés, l'ONU en attend 3 millions de plus

Près de 5,3 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion par les troupes russes il y a deux mois, et l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait 3 millions de plus d'ici la fin de l'année. Selon le HCR, au 25 avril, 5.264.767 Ukrainiens avaient quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, soit 32.753 de plus que le chiffre de la veille.

Si le flux s'est très nettement ralenti depuis le mois de mars, l'ONU estime néanmoins dans ses nouvelles projections que 3 millions de réfugiés supplémentaires pourraient venir s'ajouter à la cohorte de ceux qui ont déjà fui combats et bombardements incessants, d'ici à la fin de cette année. Ce nouveau nombre de 8,3 millions de réfugiés est «un chiffre de planification», fondé sur un examen des mouvements de population et des divers scénarios possibles en Ukraine, a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d'un point de presse à Genève.

Le premier ministre bulgare attendu à Kiev en pleine querelle sur les livraisons d'armes

Le premier ministre bulgare Kiril Petkov et ses alliés dans la coalition gouvernementale, à l'exception des socialistes prorusses, partiront mercredi pour l'Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement, sur fond de querelle politique sur l'aide militaire fournie à Kiev. Des représentants de trois des quatre partis au pouvoir partiront d'abord pour la Pologne, avant de se rendre à Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi. «Nous allons rencontrer (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky», a déclaré sans donner plus de détails l'un des membres de la délégation, Stanislav Balabanov, aux journalistes.

À VOIR AUSSI - L’Ukraine démolit un monument historique dédié à l'amitié ukraino-russe

La Bulgarie, membre de l'UE et de l'Otan mais traditionnellement proche de Moscou, est un des rares pays européens à avoir refusé, officiellement, de livrer des armes à l'Ukraine. Ses exportations dans ce domaine vers d'autres nations de l'UE ont toutefois quasiment triplé au cours des deux derniers mois, suggérant une possible livraison via d'autres États. La Bulgarie fabrique des munitions, des missiles, des armes légères et possède des MiG-29 de conception soviétique, des avions que réclame Kiev car les militaires ukrainiens savent déjà les piloter.

» LIRE AUSSI - Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

La Bulgarie et la Pologne privées de gaz russe

La Russie va interrompre mercredi ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie au moment où des explosions dans la région séparatiste moldave prorusse de Transnistrie font craindre une extension de la guerre au-delà des frontières de l'Ukraine. Mardi soir, les autorités polonaise et bulgare ont annoncé avoir été averties par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d'interrompre dès le lendemain ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant.

À VOIR AUSSI - La Moldavie renforce sa sécurité après les explosions en Transnistrie

Ces deux membres de l'Otan et de l'Union européenne (UE) se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d'autres sources. Cette annonce intervient alors que de nombreuses chancelleries s'inquiètent du risque d'extension du conflit actuel hors d'Ukraine, après une série d'explosions, attribuées par Kiev à Moscou, dans la région moldave séparatiste de Transnistrie.

Bonjour à tous

Bienvenue sur ce direct consacré à une nouvelle journée de guerre en Ukraine. Suivez toutes les dernières informations liées à l’invasion russe minute par minute.

Vous pouvez retrouver la journée d’hier ici.

Le groupe russe Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie

Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ces deux pays membres de l'Union européenne n'ayant pas effectué de paiement en roubles.

» LIRE AUSSI - L'Europe pourrait-elle vraiment se passer du gaz russe ?

Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la «suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué» en roubles. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale. Le gazier polonais PGNiG confirme l'arrêt des livraisons du gaz russe par Gazprom.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine : Poutine dénonce les pressions sur Gazprom en Europe et menace de représailles

L'Ukraine annonce la prise de plusieurs localités par les forces russes dans l'Est

L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des forces russes dans l’est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Le Donbass, un enjeu stratégique pour l'Ukraine

Les forces russes progressent depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, en direction de Lyman et près de Severodonetsk, l'une des grandes villes d'importance de la région : elles ont pris les localités de Velyka Komychouvakha et Zavody, dans la région de Kharkiv, et celles de Zaritchné et Novotochkivské, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: vers une aggravation du conflit?

La guerre en Ukraine pourrait s’étendre à la Moldavie, prévient Pierre Servent

«On peut craindre que la guerre s'étende en Moldavie, car Poutine est toujours dans une optique de prédation totale. Mais si l'Occident envoie de plus en plus d'armes, c'est pour que Poutine ne puisse pas faire cela», analyse Pierre Servent sur France Inter, après les récentes explosions en Transnistrie, une bande prorusse séparatiste en Moldavie à la frontière ukrainienne.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : pourquoi la Moldavie s'inquiète

Les déclarations de Poutine sur le nucléaire sont «un aveu de faiblesse», estime Pierre Servent

Invité de Léa Salamé sur France Inter, le spécialiste des questions de défense et de stratégie Pierrer Servent a estimé que «le fait qu'assez régulièrement, après des coups durs, Poutine sorte une déclaration sur le nucléaire ou un essai balistique terrible, je pense que c'est plutôt un aveu de faiblesse de la part de la structure du Kremlin».

Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

Les obusiers arrivent sur le front. Les dix-huit premiers «howitzer» promis par les États-Unis le 14 avril dernier ont bien été «acheminés», a assuré lundi le Pentagone. À la veille de la réunion des soutiens de l’Ukraine convoquée à Ramstein, en Allemagne, les États-Unis tenaient à démontrer qu’ils gardent le rythme. Soixante-douze autres de ces canons d’artillerie devraient suivre dans les prochaines semaines. Sept d’entre eux sont d’ailleurs sur le point d’être envoyés tandis que «dans un pays limitrophe» les soldats ukrainiens sont formés au maniement de ces équipements. Face à la Russie qui amasse ses troupes dans le Donbass, l’Ukraine se prépare avec de nouvelles armes à une nouvelle phase de la guerre.

À VOIR AUSSI - L'Ukraine «peut gagner» la guerre «si elle a les bons équipements», selon le chef du Pentagone

Après les affrontements en zone urbaine, autour de Kiev notamment, Ukrainiens et Russes vont s’affronter en espace ouvert sur une longue ligne de front. Les blindés russes vont manœuvrer pour percer les défenses, l’aviation et l’artillerie vont pilonner. Pour résister -et mener des contre-offensives- les forces ukrainiennes devront être capables de se protéger des tirs à longue distance et de frapper elles aussi dans la profondeur les positions ennemies. Les missiles antichars Javelin, qui ont fait le succès des Ukrainiens, ne suffiront plus même si le combat d’embuscade va se poursuivre dans les vallons du Donbass.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

Les Russes se préparent à attaquer Zaporijjia, une grande ville du sud de l’Ukraine

Zaporijjia, grand centre industriel sur le Dniepr, a été ces dernières semaines le point d'accueil des civils ukrainiens fuyant Marioupol assiégée et d'autres villes bombardées du Donbass. Mais la ville se prépare maintenant à une attaque des Russes en provenance de la côte, selon Kiev. Par ailleurs, la ville se situe à proximité de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.

À VOIR AUSSI - Un dépôt de carburant russe en flammes près de la frontière ukrainienne

«L'Ukraine conserve le contrôle de la majorité de son espace aérien», juge le renseignement britannique

«L'Ukraine conserve le contrôle de la majorité de son espace aérien. La Russie n'a pas réussi à détruire efficacement l'armée de l'air ukrainienne ni à supprimer les défenses aériennes ukrainiennes. L'Ukraine continue de mettre en danger les actifs aériens russes», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien via le twitter du ministère de la défense. «L'activité aérienne russe se concentre principalement sur le sud et l'est de l'Ukraine, apportant un soutien aux forces terrestres russes. La Russie a un accès aérien très limité au nord et à l'ouest de l'Ukraine, limitant les actions offensives à des frappes en profondeur avec des armes à distance».

«La Russie continue de cibler les ressources militaires et les infrastructures logistiques ukrainiennes dans tout le pays. La majorité des frappes aériennes russes à Marioupol sont probablement menées à l'aide de bombes à chute libre non guidées. Ces armes réduisent la capacité de la Russie à discriminer efficacement lors des frappes, augmentant le risque de pertes civiles», peut-on également lire.

Des oligarques russes meurent mystérieusement

Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone.

À VOIR AUSSI - À la demande des États-Unis, l'Espagne saisit un yacht appartenant à un oligarque russe proche de Poutine

Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise dans un communiquéMalheureusement, des spéculations ont émergé dans les médias à ce sujet, mais nous sommes convaincus que ces spéculations n'ont aucun rapport avec la réalité.»

» LIRE NOTRE RÉCIT - Guerre en Ukraine : des oligarques russes meurent mystérieusement

Tchernobyl : niveau de radioactivité «dans la normale»

Le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe «dans la normale», a estimé le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui était sur place mardi, 36 ans après l'explosion survenue dans la centrale nucléaire.

» LIRE AUSSI - «La coupure de courant à Tchernobyl ne présente pas de danger immédiat»

Située à 150 kilomètres de Kiev, la centrale était tombée aux mains des Russes au premier jour de leur invasion, avant d'être victime d'une coupure d'électricité et des réseaux de communications. «Le niveau de radioactivité est, je dirais, anormal», a déclaré Rafael Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars. «Nous suivons tout cela de façon quotidienne», a-t-il ajouté.

Pourquoi la Moldavie s'inquiète

La guerre en Ukraine va-t-elle se propager à la Moldavie voisine ? Plusieurs explosions en Transnistrie, une République prorusse séparatiste à la frontière entre les deux États inquiètent les autorités qui ont convoqué le «conseil de sécurité nationale». À la chute de l'URSS, un conflit meurtrier a séparé de facto cette longue bande frontalière de la Moldavie. Conséquence : ses 500.000 habitants vivent sous occupation de 1500 soldats russes et sous perfusion économique.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«La Russie veut déstabiliser la région de Transnistrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s'attendre à recevoir des invités», a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.

Un dépôt de munition en flammes dans la ville russe de Belgorod

Un dépôt d'armes situé dans un village russe près de la frontière avec l'Ukraine était en feu mercredi, a annoncé le gouverneur local. «Selon des informations préliminaires, un dépôt de munitions est en feu près du village de Staraïa Nelidovka» à une vingtaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov. Selon le gouverneur, l'incendie a été maîtrisé et il n'y a aucune victime parmi les civils ni dommage pour les bâtiments résidentiels.

La Russie a accusé à plusieurs reprises les forces ukrainiennes d'avoir effectué des frappes sur le sol russe.

Poutine a «l'espace politique» pour se retirer d'Ukraine, estime Boris Johnson

Le président russe Vladimir Poutine dispose de «l'espace politique» nécessaire pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, en partie grâce à la censure instaurée en Russie, a déclaré mardi le premier ministre britannique Boris Johnson. «Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu'il fait, de l'apparente indifférence des médias russes à l'égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d'espace politique pour faire marche arrière et se retirer», a déclaré Boris Johnson sur TalkTV.

À VOIR AUSSI - Boris Johnson annonce l'envoi de missiles antichars et antiaériens supplémentaires à l'Ukraine

La Russie affirme que son invasion de l'Ukraine est une «opération militaire spéciale» et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements. En conséquence, Vladimir Poutine pourrait dire au peuple russe que l'opération lancée en Ukraine a été «une réussite», et qu'elle est «techniquement un succès», a déclaré Boris Johnson. La Russie a mis en garde à plusieurs reprises contre la possibilité d'une escalade des combats en Ukraine vers un conflit nucléaire, l'Occident envoyant à Kiev des armes de plus en plus puissantes.

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5,3 millions de réfugiés, l'ONU en attend 3 millions de plus

Près de 5,3 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion par les troupes russes il y a deux mois, et l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait 3 millions de plus d'ici la fin de l'année. Selon le HCR, au 25 avril, 5.264.767 Ukrainiens avaient quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, soit 32.753 de plus que le chiffre de la veille.

Si le flux s'est très nettement ralenti depuis le mois de mars, l'ONU estime néanmoins dans ses nouvelles projections que 3 millions de réfugiés supplémentaires pourraient venir s'ajouter à la cohorte de ceux qui ont déjà fui combats et bombardements incessants, d'ici à la fin de cette année. Ce nouveau nombre de 8,3 millions de réfugiés est «un chiffre de planification», fondé sur un examen des mouvements de population et des divers scénarios possibles en Ukraine, a déclaré une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, lors d'un point de presse à Genève.

Le premier ministre bulgare attendu à Kiev en pleine querelle sur les livraisons d'armes

Le premier ministre bulgare Kiril Petkov et ses alliés dans la coalition gouvernementale, à l'exception des socialistes prorusses, partiront mercredi pour l'Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement, sur fond de querelle politique sur l'aide militaire fournie à Kiev. Des représentants de trois des quatre partis au pouvoir partiront d'abord pour la Pologne, avant de se rendre à Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi. «Nous allons rencontrer (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky», a déclaré sans donner plus de détails l'un des membres de la délégation, Stanislav Balabanov, aux journalistes.

À VOIR AUSSI - L’Ukraine démolit un monument historique dédié à l'amitié ukraino-russe

La Bulgarie, membre de l'UE et de l'Otan mais traditionnellement proche de Moscou, est un des rares pays européens à avoir refusé, officiellement, de livrer des armes à l'Ukraine. Ses exportations dans ce domaine vers d'autres nations de l'UE ont toutefois quasiment triplé au cours des deux derniers mois, suggérant une possible livraison via d'autres États. La Bulgarie fabrique des munitions, des missiles, des armes légères et possède des MiG-29 de conception soviétique, des avions que réclame Kiev car les militaires ukrainiens savent déjà les piloter.

» LIRE AUSSI - Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

La Bulgarie et la Pologne privées de gaz russe

La Russie va interrompre mercredi ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie au moment où des explosions dans la région séparatiste moldave prorusse de Transnistrie font craindre une extension de la guerre au-delà des frontières de l'Ukraine. Mardi soir, les autorités polonaise et bulgare ont annoncé avoir été averties par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d'interrompre dès le lendemain ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant.

À VOIR AUSSI - La Moldavie renforce sa sécurité après les explosions en Transnistrie

Ces deux membres de l'Otan et de l'Union européenne (UE) se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d'autres sources. Cette annonce intervient alors que de nombreuses chancelleries s'inquiètent du risque d'extension du conflit actuel hors d'Ukraine, après une série d'explosions, attribuées par Kiev à Moscou, dans la région moldave séparatiste de Transnistrie.

Bonjour à tous

Bienvenue sur ce direct consacré à une nouvelle journée de guerre en Ukraine. Suivez toutes les dernières informations liées à l’invasion russe minute par minute.

Vous pouvez retrouver la journée d’hier ici.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Les États-Unis menacent de riposter «en conséquence» si la Chine installe une base militaire aux Salomon

Pékin a annoncé mardi la signature d'un accord de sécurité controversé avec les îles Salomon.

Guerre en Ukraine : comment les 2000 soldats retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol résistent aux Russes

FOCUS - Repliés depuis plusieurs jours dans les souterrains de cet immense complexe industriel de Marioupol, les derniers résistants ukrainiens ont poussé les Russes à refuser l'assaut et à entamer un siège qui pourrait durer.

L'Humanité

VIDÉO. Dans la fabrique des nouvelles Humanité(s)

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Nourrir la réflexion publique d’un éclairage original

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L'Humanité

A quoi ressemblerait une France dirigée par Marine Le Pen ? A VOTÉ #10

Vidéo

A trois jours du 24 avril, nous nous plongeons avec cette nouvelle chronique de la campagne, dans ce à quoi pourrait ressembler un quinquennat de la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen. Racisme d'État, police absoute de tout, menace sur la presse... Bienvenue dans le pire.

Cyprien Caddeo

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

Retrouvez les précédentes éditions d'A voté !

Le Figaro

Guerre en Ukraine : des oligarques russes meurent mystérieusement

Coline Renault

RÉCIT - Depuis le début de l'invasion russe, une série de suicides d'oligarques interroge, d'autant plus qu'ils sont intervenus dans des circonstances étrangement similaires.

Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone. Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise dans un communiqué. Malheureusement, des spéculations ont émergé dans les médias à ce sujet, mais nous sommes convaincus que ces spéculations n'ont aucun rapport avec la réalité.»

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À VOIR AUSSI - L'Allemagne saisit le yacht de l'oligarque russe Alicher Ousmanov

Le mystère ne s’arrête pas là. Cinq oligarques russes ont été retrouvés morts depuis le début de la guerre en Ukraine, et un sixième quelques jours auparavant, a révélé le journal américain Newsweek . La veille de la découverte de la dépouille de Sergey Protosenya, celle de Vladislav Avaev, l’ancien président de la banque russe Gazprombank, a été découverte dans des circonstances similaires à Moscou, à côté de sa femme et de sa fille, inertes. Les corps sont criblés de balles, et le père de famille repose à côté d’un pistolet. L’appartement étant fermé à clef de l’intérieur, la police penche également pour un suicide.

Des cadres de Gazprom

La proximité des dates et l’étrange ressemblance des circonstances posent question. D’autant plus que le 24 mars, le milliardaire Vasily Melnikov s’est semble-t-il également suicidé à Nijni Novgorod, à l’ouest de la Russie, après avoir poignardé sa femme et ses deux enfants. Lui, dirigeait le groupe pharmaceutique MedStom et connaissait, selon les médias, d’importantes difficultés financières. «L'entreprise du milliardaire était au bord de l'effondrement en raison des sanctions imposées contre le pays agresseur», écrit le site ukrainien Glavred. Un mois plus tôt, le 28 février, l’oligarque d’origine ukrainienne Mikhail Watford s’est pendu dans son garage de Surey, près de Londres. Deux cadres du géant du gaz Gazprom s’étaient donné la mort au cours des précédentes semaines : Leonid Schulman, le directeur général de l’entreprise, a été découvert le 30 janvier dans sa salle de bains, une lettre de suicide près de lui. Le 25 février, au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, son directeur adjoint, Alexander Tyulyakov, s’est pendu dans le garage de son chalet près de Saint-Pétersbourg. Selon le journal russe indépendant Novaya Gazeta , les médecins légistes étaient présents sur les lieux lorsqu'ils ont été congédiés par les services de sécurité de Gazprom, qui ont bouclé la scène de crime.

Est-ce que les sanctions occidentales à l’égard des oligarques russes auraient pu les pousser au suicide ? Existe-t-il un lien entre ces décès, qui pourraient être des crimes maquillés ? Dans un contexte de guerre en Ukraine qui place sous pression les magnats russes et les enjoint à réaffirmer ou non leur loyauté à Vladimir Poutine, cette vague de suicides pose question. Un oligarque russe, Roman Abramovitch, affirme par ailleurs avoir été victime d’un empoisonnement après une réunion en Ukraine. The Warsaw Institute, un think-tank basé en Pologne, juge les suicides «suspects», d’autant que quatre d’entre eux sont liés aux géants russes de l’énergie. «Qui a fait cela et pourquoi ? s’interroge-t-on. Il est possible que certains hauts responsables liés au Kremlin dissimulent désormais les traces de fraude dans les entreprises publiques. Si Gazprom voit d'importants remaniements de personnel parmi ses cadres supérieurs, cette hypothèse pourrait être vraie».

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Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

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Guerre en Ukraine : comment les 2000 soldats retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol résistent aux Russes

FOCUS - Repliés depuis plusieurs jours dans les souterrains de cet immense complexe industriel de Marioupol, les derniers résistants ukrainiens ont poussé les Russes à refuser l'assaut et à entamer un siège qui pourrait durer.

L'Humanité

« On ne veut plus de Blanquer »

Actu

Éducation Avec la promesse d’un quinquennat dans la continuité du précédent, où retraites et rémunérations devraient occuper le devant de la scène, la colère pourrait vite s’exprimer.

Olivier Chartrain

Grande était la colère du monde enseignant dans son ensemble avant l’élection présidentielle, après cinq années de réformes brutales et massivement rejetées. Or, le projet d’Emmanuel Macron pour l’école est connu depuis 2017, et parachever sa mise en œuvre fait clairement partie de la feuille de route pour ce nouveau quinquennat. Il s’agit d’aller « beaucoup plus fort et beaucoup plus loin sur un certain nombre d’enjeux », dont l’éducation fait partie, claironnait, dès le matin du 25 avril, le porte-parole du gouvernement sortant, Gabriel Attal. Certains verraient d’ailleurs bien celui-ci s’installer prochainement rue de Grenelle, où il a déjà occupé les fonctions de secrétaire d’État à la Jeunesse, de 2018 à 2020…

« On a besoin de plus de concertation et d’écoute, après cinq ans d’autoritarisme et d’absence de dialogue », lui répond Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT Éduc’action, qui ne verrait pas forcément d’un mauvais œil d’avoir affaire à « quelqu’un de plus souple et de plus ouvert ». C’est à « un changement de méthode » avant tout qu’appelle de ses vœux Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, prédisant déjà que « les enseignants ne sont pas dupes : ça va être très compliqué pendant cinq ans ». « On ne veut plus de Blanquer », pose d’emblée Jules Siran, de SUD éducation, qui rappelle « la violence de la répression antisyndicale » sous ce dernier et prévient : « Il faut que ça cesse. »

Des revalorisations sous conditions

Sur le fond, certains dossiers risquent d’arriver très vite, d’ici à l’été. C’est sans doute le cas de la question des rémunérations, que tous jugent centrale. Le candidat Macron avait braqué les enseignants en annonçant un « pacte », dans lequel des revalorisations substantielles pourraient être obtenues en échange de l’acceptation de « nouvelles missions ». Une version « nouveau monde » du vieux slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, sur laquelle le candidat a fait mine de revenir dans l’entre-deux-tours, évoquant une augmentation de 10 % sans conditions… avant que sa propre équipe de campagne précise que ce chiffre n’était qu’un ordre de grandeur et que la proposition concernerait les personnels en début de carrière. Bref : « C’est flou », conclut Isabelle Vuillet, pour qui « cela reste conditionné à des missions supplémentaires, pour des personnels qui travaillent déjà 42 heures par semaine en moyenne selon les chiffres officiels : ce n’est pas possible ».

Pas possible non plus pour Guislaine David de séparer cette question de celle de l’attractivité du métier : « Le nombre de candidats aux concours a tourné à la catastrophe cette année. Entre les enseignants qui anticipent leur départ en retraite, ceux qui quittent le métier, ceux qui renoncent à y entrer, on va manquer d’enseignants dès les prochaines années ! » Pour elle, une « véritable revalorisation pour toutes et tous » est impérative, alors que 50 % des enseignants n’ont pas vu la couleur de celles mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer, de pair avec un allègement des effectifs en classe pour tous les niveaux, et pas seulement pour les CP et CE1 de l’éducation prioritaire.

Les promesses de concertation « au plus près du terrain », selon l’expression de Gabriel Attal, n’impressionnent guère. « Si ça ressemble à ce qui a été fait pour Marseille, commente Jules Siran, il n’y a rien à en attendre, au contraire, puisque cela risque de déboucher sur une explosion des cadres nationaux » et donc des inégalités. Même chose pour Guislaine David, qui rappelle « l’expérience du “Grenelle McKinsey” », où les personnels furent en réalité mis à l’écart.

« Un retour en arrière immense »

Au contraire, les inquiétudes sur l’autonomie des établissements et leur mise en concurrence ou sur la volonté d’en finir avec le collège unique pour revenir à des parcours différenciés dès la 5e, « un retour en arrière immense » selon Isabelle Vuillet, ne faiblissent pas.

Mais le vrai casus belli pourrait être causé par le retour – dès cet été ? – de la réforme des retraites. « Pas touche aux retraites », prévient Jules Siran. « Personne n’en veut ! Ce serait le coup de trop », pour Isabelle Vuillet, qui y voit la possibilité d’une convergence des luttes, tandis que Guislaine David avertit : « Ce que l’on a fait le 13 janvier, on peut le reproduire. » Ce jour-là, on s’en souvient, la mobilisation presque sans précédent par son ampleur et la diversité des personnels concernés, des inspecteurs aux AESH, avait contraint le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations. Le 1er Mai tout proche pourrait fournir l’occasion de premières intersyndicales. « Le mécontentement qui s’est exprimé lors de la présidentielle ne va pas retomber », conclut Jules Siran.

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L'Humanité

Après l’échec, les Verts retombent dans leurs travers

Actu

EELV Maintenant que le danger immédiat de l’extrême droite est écarté, les écologistes commencent à régler leurs comptes pour expliquer leur score de 4,6 %. Le candidat Jadot est une cible toute désignée pour une grande partie de l’état-major.

Emilio Meslet

Il y a ceux qui ont quitté le navire en plein naufrage. Et puis il y a ceux qui ont attendu que le bateau coule pour tenter de noyer le capitaine Jadot pour ne pas avoir vu l’iceberg. Car, si la frégate EELV est si mal en point au terme d’une présidentielle dont elle espérait sortir renforcée, la plupart des écologistes n’ont que peu de doutes sur l’identité du responsable de la catastrophe, à savoir un score de 4,6 % qui a conduit au non-remboursement des frais de campagne. Maintenant que Marine Le Pen a été battue, le semblant d’unité de l’entre-deux-tours a volé en éclats pour laisser place à de violents règlements de comptes comme seuls les Verts peuvent en offrir. Et pour une fois, ce n’est pas Sandrine Rousseau qui a allumé la mèche.

Un candidat qui aurait « singé Macron »

Sur une boucle interne de discussion, le secrétaire national Julien Bayou a livré une sévère analyse, censée rester secrète jusqu’à ce que l’Express la révèle. Il vise directement le candidat qui aurait « singé Macron » et fustige « la non-préparation et l’absence d’ambition du projet et de la candidature » : « On n’est pas perçus comme utiles, ni par les ONG (du mouvement climat) ni par les électeurs. » Bref, rien ne va. Et encore moins le slogan « Faire face », que le patron des Verts juge « statique, conservateur et vaguement présidentiable ». À ce réquisitoire « injuste et scandaleux », Mounir Satouri, directeur de campagne de Yannick Jadot, répond : « Tu es bien placé pour savoir que l’obstacle principal était l’incapacité du parti à mobiliser la société civile, engagée depuis des mois pour l’unité de la gauche. » « Cela n’aurait jamais dû sortir, Julien expliquait une position personnelle dans un long message faisant le bilan », tempère Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe. Une fuite dans la presse qui a obligé Julien Bayou à rétropédaler en disant qu’il avait « plusieurs fois rappelé (qu’il était) fier que Yannick (Jadot) tienne bon sur (leurs) valeurs ».

Malgré la défense du clan Jadot qui assure prendre « (sa) responsabilité » dans cet « échec », tout en accusant la direction d’EELV d’avoir organisé une primaire trop tard , les critiques émises par Julien Bayou sont largement partagées au sein d’un pôle écologiste au bord de l’implosion. « Il a raison : quand on change trois fois de slogan dans une campagne, c’est qu’il y a un problème. Mais ce genre d’échanges fait cours d’école », déplore un élu Vert marqué à gauche. Pour comprendre les raisons de la défaite, « un questionnaire a été envoyé aux militants et aux groupes de soutien », fait savoir Sandra Regol.

« une défaite qui vient de loin »

Un autre cadre s’attaque plutôt à la stratégie du présidentiable : « Il aurait mieux valu capitaliser sur nos forces plutôt que d’essayer de changer pendant la campagne. Car les déçus du macronisme ont finalement encore voté Macron. Il est évident que Jadot ne pouvait pas aller chercher des électeurs de Mélenchon, non pas à cause de son programme mais de ce qu’il incarne, de son histoire. » Et le même écologiste de poursuivre sa démonstration : « On ne peut pas dire qu’il est Macron-compatible, ce n’est pas vrai. Mais il essaye de se faire adouber par le système. Sauf que ce n’est pas le rôle de l’écologie politique de gauche qui doit le bousculer. Lui croit dans la transformation du néolibéralisme par l’intérieur, pas moi. »

Un membre de l’équipe de campagne estime, lui, qu’il « manque l’analyse structurelle d’une défaite qui vient de loin » : « Nous n’avions pas tranché nos débats d’orientation. Pendant la campagne, sur les plateaux de télévision, j’étais emmerdé quand on me demandait les idées fortes qui structuraient le programme. Parce qu’il n’y en avait pas… » Là où Yannick Jadot, interrogé sur France Inter, ne remet pas en cause sa ligne, se contentant de dire que son erreur stratégique était d’avoir voulu « apaiser le débat dans une campagne où les colères ont gagné ». « Ça a été une campagne des dirigismes d’État qui a fait l’impasse sur les syndicats, les collectivités locales », regrette-t-il, jugeant que ceci est une « impasse ».

C’est pour cela que l’ex-candidat­ d’EELV pense qu’une coalition derrière Jean-Luc Mélenchon, pourtant arrivé largement en tête à gauche au soir du 10 avril, « ne marchera pas ». Ses proches penchent plutôt pour une union « technique », alors que la direction est engagée dans un processus de négociation censé aboutir à un accord programmatique. Une fracture de plus dans un parti qui n’en manque pas, d’autant plus que ses anciens concurrents à la primaire, Sandrine Rousseau et Éric Piolle, poussent aussi pour un rassemblement derrière l’Union populaire et son leader.

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Le Figaro

Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe

John TimsitLoris Boichot

Deux jours après sa réélection, le président de la République a déjà les yeux rivés vers le prochain scrutin prévu en juin 2022.

C'est un repas qui risque de faire grincer quelques dents. Deux jours après sa large victoire au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et ses proches mettent dans leur viseur les prochaines élections législatives. Avec pour objectif de constituer une grande force centrale face aux blocs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen. Pour ce faire, tractations et négociations vont bon train pour répartir les circonscriptions aux différentes chapelles de la majorité.

Selon une information du Parisien , le président aurait réuni ce mardi plusieurs ténors de la macronie pour un déjeuner à l'Élysée. Si on se refuse pour l'instant à tout commentaire, un participant confirme au Figaro la tenue de ce rendez-vous autour de la table élyséenne. Parmi ces derniers, Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, Christophe Castaner, patron des députés LREM ou encore l'un de ses conseillers politiques Thierry Solère. Une réunion où n'étaient présents ni le président du MoDem François Bayrou ni l'ancien premier ministre Édouard Philippe.

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Lors d'un bureau politique mardi, Édouard Philippe a considéré n'être «tenu par aucun deal quand il n'est pas autour de la table» face aux rumeurs qui prétendent qu'il viserait un groupe de 30 à 40 députés dans la future majorité présidentielle. Si l'ancien premier ministre était bien présent lors du discours de victoire d'Emmanuel Macron dimanche soir au Champ-de-Mars, il n'aurait, toujours selon Le Parisien, ni appelé ni envoyé de message de félicitations à son ancien patron. Ce que confirme à demi-mot un proche du président de la République, indiquant n'avoir «pas connaissance» d'un quelconque échange entre les deux hommes depuis le second tour.

Horizons «surpris» qu'aucune «discussion» n'ait lieu

Alors que les répartitions des circonscriptions font l'objet de laborieuses négociations entre LREM et Horizons, un membre de la direction d'Horizons indique son étonnement mardi soir : «Nous avons demandé une discussion avec les alliés de la majorité, mais nous sommes surpris qu'elle n'ait pas eu lieu.» «Aucune réunion, sous aucun format n'a été arrêtée», regrette ainsi un autre membre du parti philippiste. L'ancien hôte de Matignon s'est par ailleurs opposé au principe d'un parti unique de la majorité. Ce scénario n'est «pas envisageable», a-t-il déclaré devant ses troupes, lui préférant une simple bannière commune rassemblant les formations de la majorité.

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Dans un entretien au Figaro publié le 18 avril, le maire du Havre avait déjà défendu la diversité des partis macronistes. Il avait ainsi repris une célèbre phrase de François Bayrou, lorsque le centriste avait refusé en 2002 de fondre l'UDF dans l'UMP : «Si nous pensons tous la même chose, c'est que nous ne pensons rien.» Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, multiplie les consultations avec les partenaires de la majorité - il a reçu Édouard Philippe deux fois à ce sujet à l'Assemblée nationale.

Mais aucune réunion rassemblant toutes les composantes de la majorité ne s'est encore tenue. Le temps presse pourtant : le chef de file des députés Marcheurs, Christophe Castaner, a annoncé mardi devant ses troupes que les candidats aux législatives commenceraient à être investis «la semaine prochaine». Une manière de rassurer des élus impatients d'entrer dans le vif de la campagne, à moins de cinquante jours du scrutin.

Législatives 2022: Emmanuel Macron face au risque d’une majorité «attrape-tout»

DÉCRYPTAGE - S’il est réélu, le président ne veut pas d’une majorité aux allures de mosaïque, redoutant qu’elle l’expose à l’instabilité.

BFMTV annonce «par erreur» la victoire de Macron bien avant les résultats

La chaîne BFMTV a reconnu dimanche une «erreur» après avoir publié brièvement sur Twitter et sur son site YouTube une image annonçant la victoire d'Emmanuel Macron près d'une heure et demie avant la publication des résultats du scrutin.

«Que ceux qui veulent partir s'en aillent» : en réunion de groupe, les députés LR exposent leurs divergences

Plus d'une soixantaine de parlementaires LR se sont réunis et ont évoqué les législatives dans des échanges «vifs mais respectueux».

L'Humanité

Présidentielle. L’outre-mer bascule dans un vote de colère pour Le Pen

Actu

Dans les territoires ultramarins, le scrutin du second tour s’est déroulé samedi 23 avril. La candidate du RN est arrivée largement en tête dans la plupart d’entre eux. Un véritable séisme dans ces régions où l’extrême droite est traditionnellement faible.

Khoumbaré Semega

L’injonction au vote barrage contre l’extrême droite n’a pas convaincu l’outre-mer, loin de là. Avec le décalage horaire, les électeurs des territoires ultramarins ont voté le samedi 23 avril. Dans huit d’entre eux, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, La Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon ou encore Mayotte, la candidate d’extrême droite est arrivée largement en tête devant Emmanuel Macron. Loin du front républicain, c’est l’« antimacronisme » qui a motivé de nombreux électeurs. Par rapport à la métropole, le rapport de forces est inversé quasiment au chiffre près avec 58,5 % de voix dans l’ensemble des territoires, contre 41,5 % pour le président réélu. Marine Le Pen obtient son meilleur score ultramarin en Guadeloupe, avec presque 70 % des voix.

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

En 2017, Emmanuel Macron avait pourtant récolté près de 65 % des voix dans ces territoires qui, désormais, rejettent massivement sa politique. En témoigne un sursaut de mobilisation notable des Français ultramarins. Dans pratiquement tous ces territoires, le taux de participation est nettement plus élevé qu’au premier tour, même s’il reste très faible par rapport à la métropole : 47 % en Guadeloupe, 42,2 % en Polynésie française ou même 17 % à Mayotte, qui a d’ailleurs enregistré un taux d’abstention record. En Martinique, ils sont 45,45 % à s’être déplacés, soit sept points de plus qu’au premier tour.

Le mépris de Paris

Ces résultats favorables à Marine Le Pen soulignent le ras-le-bol des territoires ultramarins français, premières victimes de la crise sanitaire. Au manque d’équipements, de personnels de santé, à la défaillance des institutions et au sentiment d’être méprisés par Paris, s’est ajoutée l’instauration du passe sanitaire puis vaccinal, qui a été particulièrement mal vécue dans des régions à forte tendance antivax. Déjà touchés par des crises sociales récurrentes, ils subissent également l’augmentation du prix des matières premières : essence, produits agricoles, gaz, électricité ou encore eau potable. Autant de griefs qui ont participé au rejet d’Emmanuel Macron.

Au premier tour, pourtant, c’est le candidat de l’Union populaire, Jean-Luc Mélenchon, qui était arrivé largement en tête dans quasiment tous les territoires ultramarins, à l’exception de la Polynésie, de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. Mais sa défaite a laissé un goût amer. C’est peu dire que la consigne de vote du candidat insoumis – « pas une voix à l’extrême droite » – n’a pas été suivie. La réélection d’Emmanuel Macron augure de relations tendues entre l’outre-mer et l’État pour ce nouveau quinquennat.

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L'Humanité

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

Actu

Le deuxième duel Macron-Le Pen a cristallisé, plus qu’en 2017, des divergences générationnelles et sociales qui traversent la société. Il ne résume pas pour autant l’état d’un pays, dans lequel le bloc des gauches peut se reconstituer lors des législatives. Analyse

Christophe Deroubaix

Marine Le Pen, battue… mais pas noyée. Emmanuel Macron élu… mais pas plébiscité. Si l’issue du second tour du cru 2022 de l’élection présidentielle ressemble à celle de l’édition 2017, les dynamiques à l’œuvre s’avèrent différentes sans être tout à fait divergentes. La grande peur qui s’est emparée de nombre d’électeurs à l’idée d’avoir une présidente d’extrême droite à l’Élysée a provoqué, dimanche, à 20 heures, un soulagement bien légitime. Finalement, le « front républicain » dont Emmanuel Macron mettait en doute l’existence fonctionne toujours, bien que de plus en plus fissuré.

Avec 13,3 millions de voix (+ 2,7 millions par rapport à 2017) et 27,3 % des inscrits (22,3 % en 2017), Marine Le Pen affiche le meilleur résultat d’une candidate d’extrême droite dans ce type de scrutin. Emmanuel Macron enregistre 2 millions de bulletins en moins tandis que la proportion du nombre d’inscrits qui s’est portée sur son nom recule de 43,5 % à 38,5 %. Son bon score du premier tour (28 %) reflétait surtout sa capacité à absorber l’électorat LR après avoir happé une frange de l’électorat PS en 2017. Atout au premier tour, handicap pour le second : Emmanuel Macron progresse entre les deux tours de 9 millions de voix, contre 12 millions en 2017. 36 % du gain de voix du président sortant proviennent du report de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon même si, selon Jérôme Fourquet, dans le Figaro, la lassitude face au « barrage » gagne : « Au sein de l’électorat Mélenchon, c’est la composante la plus âgée qui a été la plus rétive à le pratiquer, soit celle qui était déjà en âge de voter en 2002 lors du second tour entre Chirac et Le Pen, et qui aurait donc dû le mettre en œuvre pour la troisième fois. »

Social et électoral, le troisième tour se prépare

Le RN consolide son implantation dans ses zones de force

Le différentiel entre les deux « finalistes » est passé, en cinq ans, de 10 millions à 5,5 millions de voix. Le poids des refus de choix (abstentionnistes, blancs ou nuls) s’alourdit encore avec 38,52 % des inscrits, contre 34 % en 2017. Selon l’Ifop, 55 % des non-votants du 24 avril citent comme élément déterminant le fait qu’ « aucun candidat ne défend ou représente vos idées », 49 % « parce que vous ne voulez pas choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ». Comme en 2002 et en 2017, c’est l’électorat de gauche qui fait digue face à l’extrême droite. Cette dernière progresse pourtant. Le RN consolide ou renforce son implantation dans ses zones de force (Nord et Nord-Est et littoral méditerranéen) et progresse dans un arc est, allant de l’Eure jusqu’à la Haute-Saône, ainsi que dans la vallée de la Garonne, renversant totalement la tendance dans les outre-mer (lire ci-contre). Emmanuel Macron confirme ses atouts du premier tour dans l’Ouest (Bretagne et Pays de la Loire), l’Alsace, le Massif central, terres démocrates-chrétiennes ou conservatrices, et domine en Île-de-France, traduction géographique d’un vote de barrage dans une région qui avait porté Jean-Luc Mélenchon en tête (30,24 %, contre 30,19 % pour le chef de l’État).

Une lecture aussi rapide qu’erronée des résultats conduit certains observateurs à servir de nouveau la thèse des « deux France » : une France des villes qui a voté Macron et une France périphérique derrière Marine Le Pen. Ce dernier constat est en effet fondé : plus on s’éloigne des centres urbains, plus la carte du vote Le Pen se colore. Mais l’effet miroir n’est pas vrai : on avait constaté lors du premier tour que le vote Macron s’exprimait au plus haut dans les villes petites et moyennes de 20 000 à 100 000 habitants. C’est le vote Mélenchon qui se renforce au fur et à mesure que la densité urbaine augmente. L’électorat d’Emmanuel Macron du second tour ne peut être considéré comme un « bloc » homogène, puisque la moitié est constituée de citoyens qui n’en avaient pas fait leur premier choix.

Présidentielle. L’outre-mer bascule dans un vote de colère pour Le Pen

Le candidat d’En marche domine autant dans les zones urbaines en raison du vote barrage des électeurs de gauche, en plus grand nombre dans les grandes villes. S’il réalise 81 % des suffrages dans le centre-ville de Marseille, il le doit évidemment au report d’une large frange des 56 % recueillis par Jean-Luc Mélenchon le 10 avril. Comme l’a tweeté Mathieu Gallard, directeur des études d’Ipsos : « La carte des résultats par commune montre bien qu’une lecture du scrutin en termes géographiques de division urbain pro-Macron et rural pro-Le Pen ne correspond que très imparfaitement à la réalité. Les grandes fractures sont avant tout sociales et générationnelles. »

Macron est clairement devenu le champion de la droite

Commençons par ces dernières, en intégrant l’abstention afin de ne pas se contenter d’observer le rapport de forces parmi les votes exprimés mais dans l’ensemble du corps électoral. Plus on est jeune, moins on a voté (selon Ipsos, autour de 40 % d’abstention chez les moins de 34 ans, 15 % chez les plus de 70 ans). Plus on est âgé, plus on a voté Macron (23 % des inscrits de moins de 24 ans, 60 % des inscrits de plus de 70 ans), confirmation du profil sociologique du premier tour d’un candidat clairement devenu le champion de la droite. Marine Le Pen ne l’emporte que dans une seule catégorie d’âge : celle des quinquagénaires. Quant à la défaite de la candidate d’extrême droite parmi les moins de 34 ans, elle est très certainement due aux jeunes électeurs de Mélenchon, dans des catégories d’âge où le candidat de l’Union populaire était arrivé en tête.

Côté revenus, la participation est indexée sur son niveau : 40 % de ceux qui gagnent moins de 1 250 euros se sont abstenus, contre seulement 22 % de ceux qui gagnent plus de 3 000 euros. Le vote Macron progresse avec le niveau de revenus (26,5 % des inscrits parmi ceux qui gagnent moins de 1 250 euros, 36 % parmi ceux qui gagnent de 1 250 à 2 000 euros, 42 % pour les revenus compris entre 2 000 et 3 000 et 50,5 % pour les revenus supérieurs à 3 000 euros). Marine Le Pen réalise ses meilleurs scores parmi les revenus moyens ou moyens-inférieurs (un tiers des inscrits avec moins de 2 000 euros par mois), mais notons que sa part de l’électorat est plus importante parmi les plus aisés (27,5 % des plus de 3 000 euros) que parmi les revenus moyens-­supérieurs (23 % parmi les 2 000-3 000 euros.)

Le principal enjeu du « troisième tour » qui s’annonce – à savoir le premier tour des élections législatives, le 12 juin – réside dans la capacité des trois blocs sociologiquement et politiquement plutôt homogènes (bloc des gauches, bloc bourgeois « central », bloc des extrêmes droites) à se maintenir ou à se reconstituer.

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Le Figaro

Législatives 2022: les dessous de la guerre feutrée chez les Républicains

Emmanuel GalieroWally Bordas

ENQUÊTE - Comment le parti LR prépare les législatives malgré les pressions d’élus qui souhaitent composer avec le pouvoir.

De grands sourires, des accolades, des tapes dans le dos. Lundi, à l’Assemblée nationale, lorsque Christian Jacob, Damien Abad, Annie Genevard, Olivier Marleix, Pierre-Henri Dumont et quelques autres parlementaires se retrouvent pour évoquer la stratégie en vue des élections législatives, l’atmosphère est amicale, sérieuse et détendue. À distance, la soixantaine de députés connectés pour la visioconférence adoptent la même attitude. «Officiellement, on est dans l’écoute et dans l’amour. Chacun expose ses opinions, tout le monde acquiesce, mais au fond personne ne se dit vraiment les choses», raconte un participant. La réunion se déroule pour le mieux: chacun se parle avec déférence, personne ne se coupe la parole, tout le monde met de l’eau dans son vin.

À quelques minutes de la fin, soudain, les visages se crispent. La plupart des parlementaires viennent de recevoir une alerte sur leur téléphone. Un article du Figaro, publié il y a quelques minutes, révèle un rendez-vous ayant eu lieu la semaine dernière à l’Élysée entre Damien Abad, patron des députés LR à l’Assemblée nationale, et Thierry Solère, conseiller politique auprès d’Emmanuel Macron et débaucheur en chef des personnalités de droite ces dernières années. «On s’est tous regardés, un peu effarés. L’article a commencé à circuler sur les boucles, mais personne n’a rien dit. Pourtant, on était tous en train de bouillir. De toute façon, la réunion touchait à sa fin», raconte un élu.

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Le député de l’Ain, régulièrement cité parmi ceux qui pourraient «trahir» et «basculer en macronie», est régulièrement interrogé sur ses intentions depuis plusieurs semaines. À chaque fois, il se veut rassurant, mais reste évasif. «Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte», répond-il souvent à ceux qui l’interrogent. Mais, lundi soir, devant ses amis députés, Damien Abad semble embarrassé. «Il a fait son baratin, visiblement très gêné, en reconnaissant un clivage et en répétant tout le temps: “voilà”. Mais il a essayé de contourner le problème. On ne lui reproche pas d’avoir voté Macron, mais il n’était pas obligé de se fendre d’un tweet de soutien», souffle un parlementaire agacé.

Risque d’hémorragie

Mardi matin, lors du premier conseil stratégique LR post-présidentielle, Damien Abad est le seul, avec Philippe Juvin, à s’abstenir de voter la motion affirmant l’indépendance du parti vis-à-vis du président de la République et du Rassemblement national. «Ce “ni-ni” ne me convient pas. Je sais faire la différence entre Emmanuel Macron et les extrêmes», explique le député au Figaro. Mais, désormais, tous les regards sont tournés vers le président du groupe LR à l’Assemblée, qui, en cas de départ vers la macronie, serait remplacé par le député d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, premier vice-président du groupe. Damien Abad partira-t-il? Et, s’il le fait, qui emmènera-t-il avec lui? «Avant de bouger, il attendra d’être certain de décrocher un portefeuille. Tout dépend de la nature de son deal avec Solère», parie un élu. On raconte qu’une vingtaine de parlementaires seraient prêts à basculer sous giron macroniste.

Entre les deux tours de la présidentielle, puis après le second, plusieurs personnalités se sont positionnées en faveur d’Emmanuel Macron, estimant qu’elles pourraient «travailler avec lui» dans un gouvernement d’union nationale. C’est le cas de Jean-François Copé, Daniel Fasquelle, Guillaume Larrivé, Jean Rottner, Philippe Juvin ou Christelle Morançais. «C’est une pâte molle, s’agace un ténor lorsqu’on lui évoque le nom de cette dernière. Quand les gens ont peur, ils font n’importe quoi.»

Abad trahira, c’est dans son ADN. Dans la Bible, le coq chante trois fois ; Damien, lui, a déjà trahi deux fois : Hervé Morin pour Nicolas Sarkozy, et Nicolas Sarkozy pour Bruno Le Maire. La troisième fois devrait bientôt arriver

«S’ils arrivaient à débaucher Abad, on serait clairement dans la panade pour les législatives. C’est le patron des députés LR, vous imaginez la confusion dans l’esprit des électeurs?», s’inquiète en revanche un autre cadre du parti, qui œuvre pour que l’élu ne bascule pas avec d’autres «abadistes». «Damien a beaucoup déçu parmi les siens. Ceux qui pourraient le suivre sont plutôt des proches de Xavier Bertrand, mais le fait que ce dernier ne soit pas sur sa ligne lui complique les choses», juge un cadre LR. «C’est bizarre, mais, lundi soir, il a reçu quelques élus en petit comité à l’Assemblée. Combien de félons?», s’interroge un élu après avoir pris connaissance de ce comité improvisé.

«Abad trahira, c’est dans son ADN. Dans la Bible, le coq chante trois fois ; Damien, lui, a déjà trahi deux fois: Hervé Morin pour Nicolas Sarkozy, et Nicolas Sarkozy pour Bruno Le Maire. La troisième fois devrait bientôt arriver», grince un élu LR.

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Pour limiter le risque d’hémorragie, Les Républicains ont mis les bouchées doubles ces derniers jours. Les téléphones ont chauffé. Mardi, en fin de matinée, le parti a dévoilé une «Charte de clarté et d’indépendance» en plein conseil stratégique. Le document a été soigneusement préparé et musclé par Bruno Retailleau. «L’avenir de la droite ne peut s’écrire que dans la clarté, la cohérence et l’indépendance», annonce ce texte. Chaque élu, candidat ou cadre LR est invité à s’engager sur trois points précis: ne pas se présenter sous les couleurs du président de la République ni porter son projet de majorité législative, respecter l’investiture demandée et accordée pour siéger au sein du groupe LR sans rallier un groupe qui soutiendrait le projet et la politique d’Emmanuel Macron, et, enfin, respecter scrupuleusement la position fixée par le mouvement pour les législatives et la suite du quinquennat: « Les Républicains ne sont pas solubles dans le macronisme», rappelle Bruno Retailleau. Cette charte, adoptée à l’unanimité du conseil stratégique moins deux abstentions, devrait être approuvée plus largement le 7 mai à l’occasion d’un conseil national.

Si certains veulent travailler avec Emmanuel Macron, ils en ont tout à fait le droit. C’est la démocratie. Et il y a un parti pour ça : ça s’appelle La République en marche

Mardi, au-delà de ce document de la «clarté», perçu comme un «acte politique», le parti LR a également adopté une motion dans laquelle sept principes ont été réaffirmés. «La ligne pour les législatives 2022 est claire: celle de l’indépendance d’une droite républicaine soucieuse d’œuvrer pour la France en offrant une autre voie que celle de la macronie ou des extrêmes», s’est réjoui le député Patrick Hetzel, en diffusant la liste des engagements LR, parmi lesquels on retrouve la défense d’une voix propre, l’attachement au pluralisme, le refus de la logique du parti unique, le souci de l’intérêt général…

Des fractures béantes

Outre les outils, des déclarations fortes ont également été faites. Certains élus sont montés au créneau sans craindre de briser les tabous. Après le député du Vaucluse Julien Aubert, qui avait vivement critiqué la position de Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle, le député européen François-Xavier Bellamy a voulu poser la question de la clarté au cœur du problème LR. Il l’a fait mardi matin sur France Inter, juste avant le conseil stratégique. «Si certains veulent travailler avec Emmanuel Macron, ils en ont tout à fait le droit. C’est la démocratie. Et il y a un parti pour ça: ça s’appelle La République en marche», a-t-il expliqué avant de fustiger une ambiguïté qu’il juge mortelle pour l’avenir de sa famille politique. «Se prétendre constructif aujourd’hui pour dissimuler un revirement tactique ou bien un opportunisme immédiat me semble être une manière de plus de décourager les Français de croire en la politique», a-t-il insisté.

Fortement hostile à l’idée de pactiser avec les Marcheurs, Bellamy plaide pour une «alternative» et une «opposition». «Nous ne pouvons pas faire comme si nous ne connaissions pas le bilan d’Emmanuel Macron… Je ne vois pas ce qu’il y a à construire avec quelqu’un qui a tant détruit», a-t-il ajouté. Puis, lorsqu’on lui a demandé s’il conseillait à Nicolas Sarkozy de prendre sa carte LREM, François-Xavier Bellamy a répondu sans hésitation: «Il a construit son parcours politique sur l’idée qu’il fallait assumer ses choix. Et moi, je crois que c’est très important en politique en effet.»

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En entendant cet appel à la clarté lancé «avec finesse» par le député européen, plusieurs élus LR ont bu du petit-lait, mardi matin. Parmi les ténors, beaucoup tiennent rigueur à l’ex-président de ses derniers choix. «La vérité, c’est qu’on lui en veut tous énormément. Sa stratégie nous conduit dans un état de faiblesse extrême», regrette un cadre, allant jusqu’à dire que l’ancien chef d’État aurait «perdu tout son sens politique».

Pour sa part, Nicolas Sarkozy a choisi de se mettre volontairement en retrait de la scène politique, même s’il reste régulièrement en lien avec des élus. «Il est sollicité comme chaque fois que la droite est confrontée à des doutes», précise-t-on dans son entourage. Certains ont été surpris de constater dimanche soir qu’il n’avait écrit aucun message public sur les réseaux sociaux pour saluer la réélection d’Emmanuel Macron.

Sarkozy essaye de s’inviter dans un jeu où on ne l’attend pas. Son idée d’un rapprochement fonctionnerait seulement si Macron décidait de nommer une figure de droite sur laquelle il aurait encore de l’influence. Ce n’est pas gagné, et Sarkozy peut encore faire marche arrière

Actuellement en vacances au Maroc, Nicolas Sarkozy sait que sa prise de position avant le second tour de la présidentielle, dans laquelle il appelait à l’unité derrière le président sortant, n’a pas été comprise, même par certains de ses soutiens historiques. Mais, selon un proche, si l’ex-président de la République admet cette situation, il estime néanmoins nécessaire de suivre ses convictions, quitte à prendre le risque de déplaire. «Finalement, la position qu’il a prise correspond à une réalité. Il a tiré les leçons d’une situation où la droite n’a pas su parler à son électorat, car cet électorat de droite a voté Macron», explique-t-on. «Sarkozy essaye de s’inviter dans un jeu où on ne l’attend pas. Son idée d’un rapprochement fonctionnerait seulement si Macron décidait de nommer une figure de droite sur laquelle il aurait encore de l’influence. Ce n’est pas gagné, et Sarkozy peut encore faire marche arrière», considère un parlementaire de droite, mobilisé au sein d’une famille politique pleine d’interrogations et d’espoirs.

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Le premier tour des élections législatives aura lieu dans 47 jours. S’ils prônent officiellement l’unité, les Républicains restent divisés. Les fractures sont béantes, les couteaux déjà aiguisés, prêts à servir. Mais, pour l’instant, chacun retient ses coups.

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DÉCRYPTAGE - S’il est réélu, le président ne veut pas d’une majorité aux allures de mosaïque, redoutant qu’elle l’expose à l’instabilité.

BFMTV annonce «par erreur» la victoire de Macron bien avant les résultats

La chaîne BFMTV a reconnu dimanche une «erreur» après avoir publié brièvement sur Twitter et sur son site YouTube une image annonçant la victoire d'Emmanuel Macron près d'une heure et demie avant la publication des résultats du scrutin.

«Que ceux qui veulent partir s'en aillent» : en réunion de groupe, les députés LR exposent leurs divergences

Plus d'une soixantaine de parlementaires LR se sont réunis et ont évoqué les législatives dans des échanges «vifs mais respectueux».

L'Humanité

Social et électoral, le troisième tour se prépare

Premier plan

À peine Emmanuel Macron reconduit, les ministres défilent sur les plateaux pour vanter ses futures réformes, y compris celle des retraites. De quoi déclencher la colère des syndicats, tandis que la gauche tente de s’entendre en vue des élections législatives, les 12 et 19 juin.

Cyprien BogandaJulia Hamlaoui

Comme en 2017, Emmanuel Macron, élu par défaut, a endossé le costume de l’humilité face aux résultats des urnes. Mais, pendant qu’au pied de la tour Eiffel, il assure que le niveau de l’abstention et le vote barrage « (l’)oblige(nt) », ses lieutenants se démultiplient pour faire entendre une autre musique. À l’instar de la surprenante analyse du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand : « Emmanuel Macron a eu le meilleur score jamais obtenu par un candidat pour sa réélection depuis 1969, si on excepte 2002. » Sauf que ce soutien de la première heure ne prend pas en compte l’abstention.

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

Et ça change tout : en pourcentage des inscrits, le président sortant obtient en réalité, avec 38,52 %, le plus mauvais score depuis 1969, où Georges Pompidou avait recueilli 37,51 % du fait d’un record d’abstention à 31,1 % (contre 28,01 % dimanche).

Pas de quoi, pour l’heure, persuader les ministres sortants de faire profil bas. Au-delà des éléments de langage sur la « nouvelle méthode » souhaitée par le chef de l’État repris par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sans plus de précisions, l’accent mis sur la santé, l’éducation ou le pouvoir d’achat renvoie à un programme de réformes d’inspiration toute libérale.

Pis, Élisabeth Borne, dont le nom circule pour Matignon, n’y va pas par quatre chemins sur le report de l’âge légal de la retraite : « Cette réforme est importante, il faudra la faire », déclare-t-elle, jugeant simultanément, comme s’il n’y avait là aucune contradiction, qu’Emmanuel Macron est « conscient de la nécessité de rassembler, d’apaiser ». Sans compter Bruno Le Maire qui a cru bon d’affirmer, même s’il « ne le souhaite pas », qu’il ne pouvait pas « donner la garantie » que le 49-3 ne serait pas utilisé pour l’imposer.

« Construire une contre-offensive de masse »

Il va sans dire que, alors que 43 % de ses électeurs, selon l’Ifop, ont choisi le bulletin Macron pour s’opposer à Marine Le Pen (47 % selon Elabe), nombreux sont ceux qui entendent se rappeler à son bon souvenir et refuser son programme de casse sociale.

Les responsables syndicaux ne se font guère d’illusion quant au « changement » de méthode promis : « Emmanuel Macron a le sentiment qu’il a les mains libres maintenant qu’il est élu, ce sera à nous de lui prouver le contraire », souligne Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Son syndicat, comme l’ensemble des confédérations, salue la défaite de l’extrême droite, mais se prépare désormais à un possible affrontement avec le nouveau pouvoir sur le terrain social.

Dans un communiqué, Solidaires appelle à « construire une contre-offensive de masse » : « Même s’il a la légalité des urnes, il n’a aucune légitimité populaire pour appliquer ses réformes antisociales, à commencer par celle des retraites. » Plus laconique, Laurent Berger, dirigeant de la CFDT, a posté un message sur Twitter indiquant que « le pire a été évité aujourd’hui », mais que, au vu du score de Marine Le Pen, « rien ne pourra et ne devra être comme avant », assorti d’un hashtag #JusticeSociale.

La meilleure réponse, ce sera d'être nombreux dans la rue le 1er mai et après. Philippe Martinez, secrétaire de la CGT

Pour beaucoup, le recul de l’âge de départ à la retraite (à 64 ou 65 ans) fait figure de ligne rouge. « Nous considérons que cette réforme ne répond en rien à une nécessité incontournable, affirme Yves Veyrier, secrétaire général de FO. Au contraire, nous souhaitons conserver la possibilité pour les travailleurs de partir à la retraite dans de bonnes conditions – 62 ans, c’est déjà trop pour de très nombreux salariés. Nous allons essayer de convaincre du bien-fondé de nos positions. Et s’il faut mobiliser, nous le ferons. »

Même son de cloche du côté de la CGT, où Philippe Martinez liste les sujets de discorde : « L’avenir de la Sécurité sociale, l’urgence du pouvoir d’achat – et je parle bien de l’augmentation des salaires et de la reconnaissance des qualifications, pas des exonérations de cotisations promues par Emmanuel Macron –, la question de l’emploi, notamment des jeunes… Nous appelons à défiler le 1er  Mai sur ces sujets : la meilleure réponse à Macron, ce sera d’être nombreux dans la rue ce jour-là et après. »

Imposer une cohabitation

Du côté des partis de gauche, où se prépare la riposte sur le terrain électoral, les premiers pas des ministres post-élection font aussi réagir. Jean-Luc Mélenchon, qui a réitéré son appel à l’ « élire » premier ministre lors des législatives de juin, en tire argument. « Un détail : seul le premier ministre déclenche les 49-3. Pour l’empêcher donc, une solution : l’Union populaire à Matignon », écrit-il sur Twitter, quand le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, invite à renvoyer l’ascenseur avec « un 49-3 par les urnes aux législatives ». Contrairement à 2017, FI et PCF travaillent, non sans difficulté mais de concert avec les écologistes, et bientôt avec le PS (un premier rendez-vous est prévu mercredi), à un rassemblement pour le scrutin de juin.

« À chaque élection présidentielle, ceux qui n’ont pas été élus expliquent qu’il y a un troisième tour, que les Français vont inverser leur choix en leur donnant une majorité, c’est assez classique », tente de discréditer Gabriel Attal. Certes, les législatives, « depuis 1997, ont perdu leur autonomie du fait de l’inversion du calendrier électoral et sont fortement indexées sur la présidentielle » ce qui « entraîne une démobilisation relative des camps qui ont perdu », rappelle Frédéric Dabi, le directeur général de l’Ifop. Mais, cette fois, la donne est sensiblement différente : entre 56 % (selon Ipsos) et 63 % (selon OpinionWay) des Français souhaitent imposer une cohabitation au président fraîchement élu.

Le premier tour du 10 avril a redessiné un paysage politique national en trois pôles à peu près équivalents, comptant la droite libérale, l’extrême droite, qui entend également tirer son épingle du jeu en juin, et la gauche, évincée de justesse du second tour. « Pour la première fois, l’idée d’un troisième tour peut être une réalité », assure le politologue Brice Teinturier sur France Inter, précisément « parce que nous avons trois France et non pas deux ».

Pour avoir une chance de l’emporter, la gauche doit trouver un terrain d’entente auquel la FI, forte des 22 % de Jean-Luc Mélenchon, a posé ses conditions. Car le mode de scrutin (12,5 % des inscrits pour se qualifier), prévient le directeur général délégué d’Ipsos, « suppose des alliances partout pour pouvoir gagner ». Et face aux projets de l’hôte de l’Élysée, il y a urgence.

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Ne lui en déplaise, le président doit sa réélection à la gauche

Actu

Malgré la colère vis-à-vis de son bilan, les électeurs des forces de progrès ont joué un rôle décisif dans la victoire d’Emmanuel Macron, dimanche. Saura-t-il en prendre acte pour son second mandat ?

Diego Chauvet

Très loin d’un vote d’adhésion. Parmi les électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron, dimanche, 42 % l’ont fait pour « faire barrage » à Marine Le Pen, selon une enquête Ipsos. Un vote à contrecœur, donc. À gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui, au premier tour, a rassemblé, de loin, le plus de suffrages sur son nom avec 21,95 % des voix et 7,7 millions d’électeurs. Le comportement de ces derniers était donc scruté avec attention pour le second tour. D’autant plus que, si le candidat de l’Union populaire avait clairement donné la consigne de ne pas voter pour Marine Le Pen, il n’a jamais pour autant appelé ses militants et électeurs à glisser un bulletin Emmanuel Macron. Une consultation de ses 310 000 soutiens sur Internet, réalisée après le premier tour, avait montré que seuls 33,4 % d’entre eux entendaient « faire barrage » avec un bulletin Macron. 37,6 % voulaient glisser un bulletin blanc ou nul, et 29 % s’abstenir.

Selon l’enquête Ipsos, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se seront comportés un peu différemment : 42 % ont voté Macron au second tour, 17 % Le Pen, et 41 % ont voté blanc ou nul ou se sont abstenus. Les électeurs de Yannick Jadot, deuxième représentant de la gauche au soir du premier tour, mais avec moins de 5 % des voix, ont suivi pour la grande majorité d’entre eux l’appel au barrage lancé par leur candidat. 65 % ont mis un bulletin au nom du président sortant, 6 % à celui de Le Pen, lorsque 29 % d’entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, toujours selon Ipsos.

Au soir du second tour, tous les dirigeants des partis de gauche ont ainsi souligné la contribution de leurs électeurs à la réélection d’Emmanuel Macron. Tous ont dénié un quelconque vote d’adhésion qui aurait apporté une majorité au président sortant. « 70 % des Français qui refusent la retraite à 65 ans. Et on voudrait nous faire croire que c’est la victoire d’un projet ? » a réagi, dimanche soir, le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Dès le soir du premier tour, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Anne Hidalgo avaient clairement appelé à utiliser le bulletin Macron pour battre Le Pen. Emmanuel Macron a lui-même été obligé de le reconnaître, ce dimanche, en déclarant : « On ne pourra pas faire comme avant. » En tiendra-t-il compte pour autant dans la politique qu’il souhaite conduire ? En 2017, Emmanuel Macron avait déjà adressé une pensée à ceux qui avaient voté pour lui « sans avoir (ses) idées » : « Vous vous êtes engagés et je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc-seing. Je sais nos désaccords, je les respecterai. » On sait ce qu’il est advenu de cette intention lors de son premier quinquennat. En sera-t-il différent pour le second, alors même qu’il ne pourra pas se représenter à l’issue de ce mandat ? « Je suis dépositaire de leur sens du devoir », a-t-il redit ce dimanche. Une promesse qui aura fait long feu. Dès lundi matin, Bruno Le Maire a déclaré qu’il n’excluait pas un recours au 49-3 pour augmenter l’âge de départ en retraite à 65 ans… Pour que la gauche s’impose dans le rapport de forces face à la Macronie, elle doit gagner les élections législatives. Au mieux, imposer une cohabitation, comme l’appelle de ses vœux Jean-Luc Mélenchon, ou tout au moins s’imposer comme la principale opposition au Parlement. Selon Ipsos, 93 % de ses sympathisants souhaitent un rassemblement des forces de gauche en juin pour réussir ce pari.

Présidentielle 2022gaucheEmmanuel MacronJean-Luc Mélenchon
L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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L'Humanité

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Le Figaro

«Just crazy», «une soirée frapadingue», «un thriller» : la planète football s'enflamme après ce mémorable Manchester City-Real Madrid

REVUE DE PRESSE - Les journaux européens commentent largement le match fou qui a vu Manchester City s'imposer face au Real Madrid en demi-finale aller de la Ligue des champions (4-3).

Ce mardi soir, Manchester City et le Real Madrid se sont rendus coup pour coup en demi-finale aller de la Ligue des champions. Sur leur pelouse de l'Etihad, les SkyBlues ont toujours mené au score, parfois de deux buts, mais ont vu les Madrilènes revenir à la marque dans un match complètement fou. Les locaux de Manchester se sont finalement imposés 4-3. Acte deux mercredi 4 mai au Santiago Bernabeu.

Après un tel scénario, qui a vu le Real être dominé sans ne jamais sombrer, les médias espagnols sont de surcroît en extase. «De miracle en miracle» titre le quotidien de Madrid, Marca. «Encore une autre merveille. Le Real Madrid est sorti vivant du duel face à un City supérieur. Comment ? Parce qu'il a un attaquant unique, capable de convertir deux buts dans des moments d'exigence maximale avec précision et cette pointe de génie qui frôle la folie», ajoute le journal dans ses colonnes.

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«Du travail à Bernabeu nuance AS, dans un stade où personne n'est à l'abri d'être écrasé. C'était après un duel formidable et inattendu, orphelin de défenses, joué avec le déchaînement d'une finale». «Le Real Madrid s'en sort vivant, dans un récital de jeu» affirme le média catalan Sport, qui salue, encore une fois les performances de Vincius et Karim Benzema. De son côté, Mundo Deportivo titre sur un «combat sans gagnant, dans une demi-finale folle. City a agressé Madrid qui a su survivre».

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Outre-Manche, The Sun, parfois dans le sensationnel, fait très simple ce mercredi matin : «Des buts et Bernardo Silva». Un «thriller» confesse The I Paper. «Faire face, c'est comme se promener dans un parc avec un lion en liberté, pour The Guardian . Le club 13 fois titré refuse de perdre dans cette compétition. Et il est toujours vivant dans cette éditionThe Daily Mail revient sur la grosse prestation des SkyBlues, et les regrets que peuvent avoir les joueurs de Pep Guardiola. «City les a battus à merveille et avec brio. Ce n'est qu'en raison de la finition plutôt irrégulière de City que le score n'est pas plus large. Ils ont infligé au Real probablement la défaite la plus satisfaisante sur un but d'écart de son histoire.»

Un «match d'un autre monde» pour la presse portugaise

Au Portugal, A Bola revient sur «le golazo de Bernardo dans un match d'un autre monde». «Les Espagnols ont ressuscité trois fois» scande Record. «City et le Real, c'est spectaculaire» pour la Gazetta dello Sport.

En France, L'Equipe titre sobrement «Just Crazy», avant d'être davantage explicite dans ses colonnes. Envoyé spécial à Manchester, le grand reporter Vincent Duluc est revenu sur un «chef d'œuvre du football». «Quand on ne sait plus pourquoi on aime le foot, un match vient parfois nous prendre par la main et nous ramener à l'origine de cette passion d'enfance. City-Real nous a rendu à cette condition par son scénario bouleversé, ses intentions de jeu, son intensité, et la beauté de plusieurs buts» dans une «soirée frapadingue». La messe est dite.

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Ligue des champions: Benzema a la voie libre pour le classement des buteurs

L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema, aborde mardi la demi-finale aller de Ligue des champions…

OL-Paris SG : à quelle heure et sur quelle chaîne suivre la demi-finale aller de la Ligue des champions féminine ?

Affiche séduisante en demi-finale aller de la Ligue des champions féminine entre l'Olympique Lyonnais…

Ligue des champions : contre City, Benzema va entrer encore un peu plus dans la légende du Real Madrid

Ce mardi soir, Karim Benzema va disputer son 600e match avec le Real Madrid, lui qui approche des 850 rencontres en carrière professionnelle.

L'Humanité

Une nouvelle séquence politique

Éditorial

Jean-Emmanuel Ducoin

Du jamais-vu. Au lendemain de son élection, Emmanuel Macron cherche les moindres traces d’une adhésion populaire véritable. Il ne les trouvera pas. Non seulement il a perdu 2 millions de suffrages exprimés par rapport à 2017 – Marine Le Pen en récolte plus de 2,5 millions supplémentaires –, mais les enquêtes d’opinion indiquent de manière implacable qu’une large majorité des Français souhaitent une cohabitation lors de son second quinquennat. En résumé, 63 % des personnes interrogées espèrent que le chef de l’État réélu « ne dispose pas d’une majorité » à l’issue des légis­latives, sachant que 44 % aimeraient le voir cohabiter avec Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre. Enfin, 57 % de nos concitoyens plaident pour que les partis de gauche (FI, PCF, EELV et PS) présentent des candidats communs. L’union des forces de progrès reste dans les têtes, telle une aspiration sinon une exigence…

Nous entrons dans une nouvelle séquence politique. Elle peut, de toute évidence, ne pas ressembler à celle de 2017 et fracasser l’absurdité du désespoir. Le gagnant ne bénéficie d’aucun blanc-seing, d’autant que sa propre campagne électorale, brève et assez évanescente, n’a pas servi de purge cathartique des monumentales colères qui traversent le pays. Sombre victoire en vérité. Emmanuel Macron se voit élu dans un océan d’abstention, avec, en sus, 3 millions de votes blancs et nuls, et au moins la moitié des personnes ayant voté pour lui ont glissé son nom dans l’urne pour barrer la route à l’extrême droite et non par soutien à son projet libéral. Le voilà très affaibli, dans un contexte de possible explosion sociale. Pouvoir d’achat en berne, colère dans les hôpitaux et dans le monde éducatif, réforme des retraites pouvant être décidée par 49-3 (dixit Bruno Le Maire), urgence climatique, etc. : le président ne possède aucun état de grâce pour le début de son nouveau mandat. Parlons plutôt de défiance.

Rien n’est impossible désormais pour répondre aux attentes populaires, enclencher une vraie dynamique d’espoir, et s’adresser aux 11 millions d’électeurs de gauche du premier tour et aux 12 millions d’abstentionnistes. L’objectif : élire une majorité au Parlement et battre le bloc raciste de l’extrême droite, comme le bloc libéral de la droite représenté par Macron.

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Le Figaro

Face aux allergies, la désensibilisation est-elle efficace ?

Cécile Thibert

DÉCRYPTAGE - Le traitement qui consiste à «rééduquer» le système immunitaire est le seul à s’attaquer durablement aux causes de l’allergie. Mais tous les types d’allergie ne sont cependant pas éligibles.

Nez qui coule, yeux larmoyants, éternuements à répétition… Les personnes concernées le savent: être allergique n’est pas une partie de plaisir. Moins encore lorsque cela se complique et donne lieu à de l’asthme - l’allergie est la première cause d’asthme - ou, plus grave encore, à un choc anaphylactique.

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On estime qu’environ 30 % de la population française serait allergique à au moins un allergène. Une proportion qui n’a cessé d’augmenter ces cinquante dernières années, notamment à cause de la pollution de l’air, mais pas seulement. «Les voyages font que l’on se sensibilise à des allergènes (arbres, pollens, herbes, aliments…) que notre organisme n’avait encore jamais rencontrés», souligne Sylvie Chollet-Martin, chef du service d’immunologie biologique à l’hôpital Bichat, à Paris.

Heureusement, les traitements eux aussi ont progressé. À côté des médicaments visant à atténuer les symptômes (corticoïdes, antihistaminiques…), il est désormais possible de s’attaquer à la cause de chaque allergie via une désensibilisation personnalisée, ou «immunothérapie allergénique».

Pour rappel, l’allergie est l’expression d’une défaillance du système immunitaire. «Il va percevoir à tort une substance anodine et familière de notre environnement comme un danger, au même titre qu’il le ferait pour un virus ou une bactérie», explique Sylvie Chollet-Martin. Poils de chat, pollens, acariens, aliments… Le système immunitaire va perdre sa tolérance face à ces éléments inoffensifs. «Dès la première rencontre avec l’allergène, il va fabriquer des anticorps qui vont rester inactifs dans l’organisme jusqu’à la deuxième présentation de l’allergène. C’est là que la cascade immunitaire va rapidement se mettre en route et que les symptômes de l’allergie vont se manifester», précise la biologiste.

Être patient

Le principe de la désensibilisation est simple. Il s’agit de «rééquilibrer» le système immunitaire en administrant des doses croissantes de l’allergène incriminé. «Au début, cela se fait sous surveillance médicale», précise Sylvie Chollet-Martin. L’objectif est de rendre le patient tolérant vis-à-vis de ce pseudo-intrus. Pendant longtemps, l’immunothérapie allergénique se faisait par des injections sous la peau. Désormais, les médecins lui préfèrent une méthode moins contraignante: des gouttes à placer sous la langue. Des comprimés sont également disponibles. Tous sont en partie pris en charge par l’Assurance-maladie.

«Il faut absolument que le patient adhère au traitement car il va devoir le prendre chaque jour pendant plusieurs années, ou chaque jour pendant la saison des pollens, insiste le Dr Ruth Navarro, allergologue et membre de la Société française d’allergologie. Ce n’est qu’au bout de trois ans que l’on peut espérer avoir des résultats significatifs.» La désensibilisation s’adresse uniquement «aux patients très gênés par leurs symptômes (asthme, rhinite, conjonctivite…) et qui ne sont pas suffisamment améliorés par les traitements symptomatiques», détaille le Dr Navarro. Le traitement est généralement très bien toléré, même s’il n’est pas totalement dépourvu d’effets indésirables, comme tout médicament. Seules contre-indications: ne pas avoir d’asthme ni de maladie auto-immune non contrôlés, ou encore ne pas souffrir d’un déficit immunitaire.

Agir le plus tôt possible

Tous les types d’allergie ne sont cependant pas éligibles à ces traitements. «Pour le moment, ils sont surtout destinés à traiter les allergies respiratoires, pas les allergies alimentaires», précise le Dr Ruth Navarro. Les allergies aux piqûres d’abeille et de guêpe sont également concernées. Selon la spécialiste, «des immunothérapies spécifiquement destinées aux allergies alimentaires arrivent sur le marché - contre l’arachide, par exemple -, mais elles ne sont pas encore très répandues».

À quel point la désensibilisation est-elle efficace? Toutes les études vont globalement dans le sens d’une très bonne efficacité à long terme. Les effets positifs perdurent plusieurs années après l’arrêt du traitement. «Cela fonctionne dans la majorité des cas, à condition que les patients prennent le soin de supprimer au maximum l’allergène de leur environnement», souligne l’allergologue. Si une personne est allergique aux poils de chat, mieux vaut confier le félin à quelqu’un d’autre. Les données scientifiques indiquent par ailleurs que la désensibilisation réduit le risque d’une aggravation de l’allergie vers un asthme et empêche en partie de développer une sensibilité à d’autres allergènes. En revanche, le fait de se désensibiliser à plusieurs allergènes à la fois réduit l’efficacité du traitement.

Pour avoir la meilleure efficacité possible, les allergologues insistent sur la nécessité d’agir le plus tôt possible. «La désensibilisation est d’autant plus efficace qu’elle est utilisée tôt dans l’histoire de la maladie, souligne le Dr Navarro. Cela peut se faire dès l’âge de 5 ans.» Face à des symptômes évocateurs d’une allergie, il ne faut donc pas tarder à prendre rendez-vous chez un allergologue afin d’identifier précisément l’allergène en cause. «La maladie allergique est souvent prise à la légère. Mais elle a tendance à s’aggraver et à devenir invalidante, il faut donc s’en occuper sans trop attendre», prévient le médecin.

Covid-19 : toujours moins de cas, mais autant de malades à l'hôpital

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Covid-19 : 139 morts en 24 heures, 88.389 nouveaux cas

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Covid-19 : seul un patient hospitalisé sur 4 totalement rétabli après un an, selon une étude

Être une femme ou obèse accroît le risque de conserver des problèmes de santé, d'après cette étude menée au Royaume-Uni.

L'Humanité

Lettre fermée à Emmanuel Macron

Chronique

Violaine de Filippis Abate

Marine Le Pen n’est pas présidente de la République. Tant mieux. Emmanuel Macron est président de la République. Tant pis. Nous ferons avec, et la possibilité de faire avec est précisément ce qui différencie Emmanuel Macron de Marine Le Pen ; d’un côté, la démocratie bourgeoise ; de l’autre, le fascisme.

Nous devrons également faire avec car la logique des institutions de la V e République devrait très vraisemblablement lui donner une majorité parlementaire. La cohabitation avec la gauche semble en effet, malheureusement, peu vraisemblable. Ainsi, celui qui prétendait incarner la République, saint Jean-Luc, ne sera probablement pas premier ministre.

Lucide sur ce qui nous attend pendant cinq ans, j’aimerais toutefois que nous puissions voir des avancées pour les femmes, notamment celles qui suivent. D’abord, il est aberrant que, depuis trente ans, aucune femme n’ait été premier ministre. Pourtant, ce ne sont pas les hommes incompétents qui ont manqué à ce poste. Comme le disait Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Nous pouvons donc au moins espérer, à ce stade et dans ce contexte, qu’une femme incompétente puisse prouver l’égalité femme-homme à Matignon.

Il est aberrant que, depuis trente ans, aucune femme n’ait été premier ministre.

À propos du monde du travail, une vraie réforme de l’Index de l’égalité professionnelle, qui sert à noter les entreprises dans ce domaine, paraît indispensable. Pas une réformette, mais une refonte non seulement de ses modalités de calcul, inefficaces et beaucoup trop complexes, mais aussi de sa sanction, qui ne remplit pas son rôle dissuasif en ce qu’elle n’est qu’éventuelle et faible. Il en va de même pour les quotas dans les comités de direction : plutôt que des quotas à durée interminée dans trop peu d’entreprises, il faut des quotas temporaires et simples, qui s’appliquent à la majorité de nos entreprises.

Quant à la question cruciale des violences faites aux femmes, on ne changera pas structurellement la société sans l’éducation et la formation. Sur ce dernier point, il faut impérativement que tous les acteurs qui sont en rapport avec les femmes victimes, notamment les magistrats, les médecins, les experts judiciaires, les avocats, les forces de l’ordre, soient enfin correctement formés aux dernières avancées de la recherche relatives, par exemple, à la mémoire traumatique et au choc post-traumatique. Que chacun comprenne bien les mécanismes parfois « bizarres » engendrés par les violences sexuelles, plutôt que de les assimiler au mensonge.

Après avoir soutenu le front républicain pour contrer l’extrême droite, nous ne demandons finalement pas grand-chose, Monsieur le président, juste que nous ne perdions pas cinq ans de plus, avant que vous passiez la main à la gauche et, qui sait, à une femme de gauche.

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Le Figaro

Covid-19 : 167 morts en 24 heures, 97.498 nouveaux cas

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

La ville de Pékin dans la crainte d'un confinement, le Danemark suspend sa vaste campagne de vaccination... Le Figaro fait le point ce mardi 26 avril sur les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19.

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167 morts en 24 heures, 24.702 malades hospitalisés

167 personnes sont mortes du Covid ce mardi, selon le bilan quotidien de Santé publique France. 24.702 personnes sont actuellement hospitalisées (contre 24.980 lundi), dont 1932 arrivés ces dernières 24 heures. 1667 patients sont traités en soins critiques.

Santé publique France rapporte 97.498 nouveaux cas de contaminations au virus SARS-CoV2. La moyenne des infections sur les sept derniers jours, qui lisse les à-coups statistiques, s'établit à 85.588 contre 93.238 il y a une semaine.

54,32 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin (soit 80,6% de la population totale) et 53,42 millions sont complètement vaccinées (79,2% de la population totale)

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La chute des tests met en péril la surveillance du virus, selon l'OMS

La chute brutale des activités de dépistage du Covid-19 dans le monde oblige l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à piloter à «l'aveugle» face à un virus qui fait toujours rage et continue d'évoluer, a-t-elle déploré mardi. «Face à un virus mortel, l'ignorance ne fait pas le bonheur», a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, détournant une expression courante en anglais («Ignorance is bliss» - «L'ignorance fait le bonheur»).

«Au niveau mondial, les cas et les décès signalés (...) continuent de diminuer, ce qui est très encourageant. La semaine dernière, un peu plus de 15.000 décès ont été signalés à l'OMS - le total hebdomadaire le plus bas depuis mars 2020», a-t-il relevé lors d'une conférence de presse à Genève. Il a incité à la prudence parce que faute de tests l'OMS reçoit moins d'informations sur la transmission et le séquençage. Cette situation «nous rend toujours plus aveugles face aux schémas de transmission et d'évolution» du virus, a-t-il souligné, appelant tous les pays à continuer de surveiller la maladie.

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Le Danemark suspend sa vaste campagne de vaccination anti-Covid

Le Danemark, où toutes les restrictions ont été levées le 1er février, va mettre fin, temporairement, à sa vaste campagne de vaccination anti-Covid, ont annoncé mardi les autorités sanitaires.

«Nous sommes dans une bonne position. Le printemps est arrivé et nous avons un bon contrôle de l'épidémie, qui semble s'atténuer», a expliqué dans un communiqué l'une des responsables de l'Agence de santé danoise SST, Bolette Søborg. «C'est pourquoi nous clôturons le programme de vaccination de masse contre le Covid-19».

Cette décision est justifiée par la forte couverture vaccinale (près de 81% des 5,8 millions de Danois ont reçu deux doses et 61,6% trois) et des indicateurs encourageants: avec des taux d'hospitalisations stables et une baisse du nombre de nouvelles infections. La campagne doit reprendre après et les vaccins restent disponibles pour les non-vaccinés qui le souhaitent.

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Pékin étend le dépistage, le confinement menace

Dépistage étendu à la quasi-totalité des 22 millions d'habitants, annulation de cérémonies de mariage et de spectacles, fermeture de gymnases: la ville de Pékin vit mardi dans la crainte d'un confinement général comme à Shanghai. La Chine affronte depuis mars une flambée épidémique qui touche à des degrés divers de nombreuses provinces. Elle y répond par une stratégie zéro Covid, c'est-à-dire principalement par des mises en quarantaine et des dépistages massifs.

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La ville la plus durement touchée est Shanghai, qui a encore annoncé mardi 52 nouveaux morts et près de 17.000 cas positifs en 24 heures. Les 25 millions d'habitants y subissent un dur confinement depuis début avril.

La situation est infiniment moins grave à Pékin. Mais plus d'une centaine de cas positifs ont été recensés depuis la semaine dernière, dont 33 nouveaux annoncés mardi - une augmentation par rapport aux jours précédents. Afin d'identifier et d'isoler au plus vite les personnes infectées, les autorités pékinoises mènent une campagne de dépistage qui s'est étendue mardi à 12 des 16 districts de la ville. Lundi, les résidents et les employés du district de Chaoyang, le plus peuplé de la ville et siège de nombreuses multinationales, bureaux, ambassades et centres commerciaux, avaient déjà été testés. Onze nouveaux districts ont commencé à dépister leurs habitants mardi. Au total, environ 20 millions d'habitants sont concernés par cette campagne.

En parallèle, la ville commence à imposer des restrictions. Même si les autorités n'ont pas évoqué la possibilité d'un confinement, l'exemple de Shanghai effraie nombre de Pékinois qui préfèrent constituer des stocks de nourriture pour faire face à cette éventualité.

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Près de 60% de la population américaine avait contracté le Covid en février

En février 2022, au moins 58% de la population américaine avait contracté le Covid depuis le début de la pandémie, selon une étude des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) publiée mardi et fondée sur un examen d'anticorps.

Ce pourcentage équivaut à près de 190 millions de personnes aux Etats-Unis, un nombre bien plus élevé que les 80 millions de cas officiellement recensés, la plupart étant donc non diagnostiqués, asymptomatiques ou non enregistrés auprès des autorités. Environ 75% de la population de moins de 18 ans a contracté le virus, selon l'étude, avec un bond colossal de cas - en particulier chez les enfants - durant la vague du variant Omicron l'hiver passé.

L'enquête réalisée à l'échelle nationale cherchait la présence d'anticorps contre la protéine de nucléocapside du virus SARS-CoV-2, que le système immunitaire ne crée qu'en réponse à une contamination.

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Biden double la disponibilité des pilules contre le Covid-19

L'administration de Joe Biden a annoncé mardi doubler le nombre de lieux où les Américains à risque pourront obtenir gratuitement des pilules de traitement contre le Covid-19. Ces médicaments à prise orale, comme l'antiviral Paxlovid de Pfizer, sont vus comme une nouvelle arme de choix dans la lutte contre le virus qui a tué près d'un million de personnes rien qu'aux États-Unis et continue de se propager.

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«L'un des traitements disponibles les plus efficaces est la pilule antivirale de Pfizer, le Paxlovid, dont il a été démontré qu'il réduit le risque d'hospitalisation ou de mort d'environ 90%», a indiqué à la presse un haut responsable du gouvernement.

Avec 20 millions de traitements commandés, le gouvernement dispose désormais de «vastes stocks» et va doubler les lieux de distribution, qui passeront à environ 40.000, a précisé ce responsable. Les pilules sont notamment disponibles en pharmacie et dans les hôpitaux et centres de soin, et l'agence américaine des médicaments, la FDA, a autorisé ce traitement pour les patients à haut risque âgés de 12 ans et plus. Jusqu'ici, environ 500.000 traitements antiviraux ont été administrés, a précisé le haut responsable, et le rythme s'accélère.

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L'Afrique du Sud dans une nouvelle vague de pandémie de Covid-19

L'Afrique du Sud, pays officiellement le plus touché du continent par le Covid-19 et qui connaissait ces derniers mois une accalmie, est entrée dans une nouvelle vague de pandémie, a averti mardi le Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies (CERI). «La 5e vague est arrivée. Prenez soin de vous», a averti sur Twitter le centre de recherche génomique dirigé par le virologue Tulio de Oliveira, devenu célèbre pour avoir repéré les variants Bêta et Omicron.

Le nombre de nouvelles contaminations au cours des dernières 24 heures est encore en hausse par rapport à la veille, avec 5.062 cas et 15 décès, selon l'Institut national des maladies transmissibles (NICD). Avec un ratio de 6,3 nouveaux cas pour 100.000 habitants et un taux de positivité supérieur à 10% (16,9%), «sur la base des vagues précédentes, ce sont des seuils indiquant une augmentation continue», a renchéri sur Twitter, Ridhwaan Suliman, chercheur au Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), un institut de recherche gouvernemental.

Les chiffres enregistrés ces derniers jours sont les plus élevés depuis près de trois mois dans le pays et en nette hausse par rapport à il y a encore deux semaines. Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a déjà exprimé la semaine dernière son «inquiétude».

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Il y a plus d'enfants obèses depuis la crise sanitaire, selon une étude menée en France

Les cas d'obésité et de surpoids ont fortement augmenté chez les plus petits depuis le début de la crise sanitaire, montre mardi une étude menée dans un département français et confirmant d'autres travaux déjà réalisés à l'étranger.

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Chez les enfants de quatre ans, «le surpoids et l'obésité (...) ont augmenté significativement en 2020-2021, en comparaison des deux années scolaires précédentes», résument les auteurs de cette étude, menée sous l'égide de l'agence Santé publique France dans le Val-de-Marne, un département de la région parisienne.

Les auteurs ont examiné les données de près de 50.000 enfants scolarisés en maternelle dans ce département. Ces chiffres proviennent de bilans de santé systématiquement réalisés en moyenne section, quand les enfants ont environ quatre ans. Les données montrent que la proportion d'enfants obèses a quasiment doublé au cours des deux années correspondant à peu près au début de la crise sanitaire. Elle est passée de 2,8% à 4,6%. Le taux d'enfants en surpoids, une situation qui recouvre des critères plus larges que l'obésité, a également progressé, passant de 8,9% à 11,2%.

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La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, positive au Covid-19

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a été testée positive au Covid-19 mardi mais n'est pas considérée comme ayant été en contact «étroit» avec le président Joe Biden, a annoncé sa porte-parole.

Kamala Harris «n'a pas de symptômes, elle va s'isoler et continuer à travailler depuis sa résidence», a affirmé Kirsten Allen dans un communiqué, en précisant qu'elle n'avait «pas été en contact étroit avec le président ou la Première dame en raison de leurs récents programmes de voyage».

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Le président finlandais hospitalisé, souffrant du Covid

Le président finlandais Sauli Niinisto, âgé de 73 ans, a été hospitalisé en raison de «symptômes prolongés du Covid-19», a annoncé mardi son bureau. Le chef de l'Etat «se sent raisonnablement bien et continue à travailler à distance», ont précisé ses services. Sa maladie avait été diagnostiquée le 19 avril, entraînant l'annulation d'une visite en Norvège.

Cette hospitalisation intervient au moment où la Finlande, un pays nordique qui partage une frontière de 1.300 kilomètres de la Russie, envisage de déposer sa candidature à l'Otan.

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L'Humanité

Et si vous choisissiez l’espace ?

Chronique

Charlotte Recoquillon

Avez-vous déjà trouvé votre destination pour les vacances cet été ? Sinon, j’ai une idée pour vous (ne me remerciez pas, c’est cadeau). La première mission Ax-1 vers la Station spatiale internationale (ISS) opérée entièrement par le secteur privé vient de rentrer sur Terre. Et trois autres vols privés ont été annoncés pour les deux prochaines années. Accompagnés par un – vrai – astronaute, trois touristes ont voyagé à bord de la capsule Crew Dragon (de la société d’Elon Musk SpaceX) et côtoyé l’équipage de l’ISS pendant plus de deux semaines. Pour voler à bord d’une fusée comme ces hommes d’affaires, vous n’aurez que 55 millions de dollars à débourser (51,3 millions d’euros). Une somme modique au regard du cadre exceptionnel, reconnaissez-le. Au programme de vos vacances à 400 kilomètres d’altitude : flotter dans la station, observer la Terre, jouer aux apprentis scientifiques. À ce tarif, on vous garantit un siège côté fenêtre ! Et dire que ce pauvre Jean Castex a essuyé de cruels quolibets parce qu’il est allé voter en avion…

Si l’espace est un patrimoine commun de l’humanité, c’est aussi une caisse de résonance de problématiques géopolitiques bien terrestres. Ainsi, ce voyage représente une étape cruciale dans le processus de commercialisation des vols touristiques vers l’espace. Les entreprises privées sont déjà bien placées pour revendiquer l’exploitation, voire la propriété, de ces nouveaux territoires. Du côté de la Nasa, leur déléguer le développement et la gestion du tourisme spatial lui permettrait de mieux se concentrer sur l’exploration plus lointaine, la reprise des voyages sur Mars et sur la Lune. Pour cela, l’agence publique américaine subventionne fortement le secteur privé.

Outre les questions éthiques et écologiques, on assiste donc à la privatisation de ce nouveau secteur sur le plan économique. Il faut s’attendre à l’intensification des logiques de concurrence bien sûr, mais aussi à des problématiques de souveraineté. Les rivalités s’accentuent déjà. Ainsi, Blue Origin ( Jeff Bezos) et Dynetics ont tenté de contester auprès du Government Accountability Office (GAO) le monopole de l’entreprise d’ Elon Musk, qui avait obtenu un juteux contrat de 2,9 milliards de dollars pour construire le vaisseau Starship. Le GAO a confirmé l’attribution du marché à SpaceX, dont le vaisseau permettra aux astronautes de la Nasa d’aller sur la Lune, elle-même destinée à devenir une position stratégique pour envoyer des humains sur Mars.

En attendant, que vous prévoyiez de visiter l’ISS, Mars ou la Lune, il faudra être patients et flexibles sur vos dates de départ et de retour. En effet, la mission Ax-1 devait initialement durer une dizaine de jours, mais plusieurs reports successifs ont conduit l’équipage à arrimer avec une semaine de retard. Prévenez votre N + 1.

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Le Figaro

Emmanuel Macron veut réserver aux Républicains le même sort qu'aux socialistes

Arthur BerdahFrançois-Xavier Bourmaud

RÉCIT - Depuis sa réélection, le chef de l'État se tourne à nouveau vers la droite. Et cherche à décrocher ces députés LR tentés de suivre la consigne de Nicolas Sarkozy.

Tout est affaire de température. Et Emmanuel Macron hésite. Augmenter ou réduire ? L'enjeu est d'importance, il s'agit de s'assurer que la droite est bien cuite. Qu'à l'image du PS, il y a cinq ans, il ne restera rien ou presque de LR à l'issue des élections législatives de juin. Pour l'heure, le président de la République écoute les conseils. Notamment ceux de Bruno Roger-Petit, chargé des questions de mémoire à l'Élysée.

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Il y a plus d'un an déjà, c'est lui qui alertait sur la poussée de la droite hors les murs dans le pays. Celle qui allait déboucher sur la candidature d'Éric Zemmour. C'est lui aussi qui a théorisé une campagne de premier tour à droite toute. Le report de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, le conditionnement du RSA à une vingtaine d'heures d'activité ou le doublement des forces de l'ordre sur le territoire en seront la traduction. C'est aussi cet ancien journaliste qui a prophétisé un second tour à gauche toute. Au risque de brouiller les pistes.

Car, depuis sa réélection, Emmanuel Macron se tourne à nouveau vers la droite. Et cherche à décrocher ces députés LR tentés de suivre la consigne de Nicolas Sarkozy. À l'issue du premier tour, l'ancien président avait assuré que « la fidélité aux valeurs de la droite républicaine » et « la culture de gouvernement » des Républicains devaient les conduire « à répondre à l'appel au rassemblement d'Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle ». Dont acte.

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La semaine dernière, le patron des députés LR, Damien Abad, a été discrètement reçu à l'Élysée. Lundi, les messages de félicitations à Emmanuel Macron se sont multipliés. Souvent accompagnés d'appels du pied. C'est le maire du Touquet et trésorier du parti, Daniel Fasquelle, qui souligne le « très beau score » du président dans sa ville. C'est la présidente des Pays de la Loire, Christelle Morançais, qui demande à son camp d'« aider » le chef de l'État « à bâtir l'unité dont la France a tellement besoin ». C'est le député de l'Yonne Guillaume Larrivé qui se réjouit d'une « belle victoire (…) qui peut créer les conditions de la réconciliation nationale ». Devant les portes de l'Élysée, la file d'attente est longue. On y croise, entre autres, le maire de Châteauroux, Gil Avérous, le président de la région Grand Est, Jean Rottner. Ça se bouscule tellement que certains tentent d'obtenir un coupe-file en sollicitant de façon plus ou moins directe les recommandations de Nicolas Sarkozy. Ici, une place au gouvernement. Là, une investiture.

La question, c'est combien de députés LR peuvent rejoindre la majorité

Pendu au téléphone depuis sa réélection, Emmanuel Macron s'est entretenu dans les heures qui ont suivi le second tour avec ses deux prédécesseurs. François Hollande, lundi, par courtoisie républicaine. Nicolas Sarkozy, dès dimanche soir, par intérêt politique. Depuis, l'ancien président multiplie à son tour les coups de fil. « La question, c'est combien de députés LR peuvent rejoindre la majorité », résume-t-on crûment dans l'entourage d'Emmanuel Macron. Quitte à provoquer des sueurs froides chez les Marcheurs. Ceux de la première heure, mais pas seulement. Tous ceux qui ont participé à la campagne victorieuse de leur champion, et que le président réélu est venu remercier mardi soir au QG de la rue du Rocher, à Paris.

Dernier clou sur le cercueil

Dans la grande recomposition en cours, Matignon est un élément clé du puzzle. Emmanuel Macron y a déjà nommé deux ex-LR. Édouard Philippe en 2017, puis Jean Castex en 2020. Avec un certain succès, puisque la candidate de droite, Valérie Pécresse, a plongé sous la barre des 5 % au premier tour. Reste désormais à planter le dernier clou sur le cercueil. Avant de retourner voir ce qu'il se passe de l'autre côté de l'échiquier politique. Car, si Emmanuel Macron a le regard rivé sur la droite, il garde un œil sur la gauche.

Pour l'instant, c'est l'ex-socialiste Olivier Dussopt qui assure le travail. Souvent cité par Emmanuel Macron comme le parfait exemple de l'élargissement et du dépassement - « devenu ministre du Budget après avoir voté contre le premier budget du quinquennat »-, l'ancien vallsiste cherche à récupérer les sociaux-démocrates du PS qui refuseraient de se fondre dans la radicalité Insoumise. Avec un nouvel argument de vente dans sa besace. Maintenant que le chef de l'État a renoncé à son grand parti central, les ralliés pourront passer par le sas de Territoires de progrès pour rejoindre une éventuelle future majorité.

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DÉCRYPTAGE - S’il est réélu, le président ne veut pas d’une majorité aux allures de mosaïque, redoutant qu’elle l’expose à l’instabilité.

BFMTV annonce «par erreur» la victoire de Macron bien avant les résultats

La chaîne BFMTV a reconnu dimanche une «erreur» après avoir publié brièvement sur Twitter et sur son site YouTube une image annonçant la victoire d'Emmanuel Macron près d'une heure et demie avant la publication des résultats du scrutin.

«Que ceux qui veulent partir s'en aillent» : en réunion de groupe, les députés LR exposent leurs divergences

Plus d'une soixantaine de parlementaires LR se sont réunis et ont évoqué les législatives dans des échanges «vifs mais respectueux».

L'Humanité

Exploration du silence qui dit tout

Chronique

Jean-Pierre Léonardini

Le Russe Ivan Viripaev a écrit Ovni, une pièce qu’Eléonore Joncquez a mise en scène (1). L’argument procède d’un élégant subterfuge, après que l’auteur, dans sa langue, nous a menés en bateau avec cette histoire d’ovni dont on perd aussitôt la trace. On n’est pas dans le film la Soupe aux choux, mais dans un espace mental où dix personnages divers, interprétés par cinq comédiens (Eléonore Joncquez, Vincent Joncquez, Grégoire Didelot, Patrick Pineau et Coralie Russier), vont faire le récit de l’instant ineffable d’éveil spirituel qui a bouleversé leur existence. Il y va d’une sorte d’épiphanie, qui révèle en un éclair l’indicible d’une élection intime. On songe au satori, propre à la méditation zen. Ces gens, du Japon, d’Australie, d’Irlande ou d’ailleurs, sont chez eux, vaquent à leurs occupations quotidiennes, chacun étant nanti d’accessoires familiers. Ils racontent le secret d’âme qui les a saisis et conduits à la perception d’un silence qui dit tout. Expérience d’ordre mystique, qu’Eléonore Joncquez orchestre avec une délicatesse joueuse qui fait tout le prix de ce spectacle savamment ourlé, hors de tout grand-guignol psychédélique, pour aborder les rives mystérieuses d’un éventuel autre côté du monde.

On change de registre avec Nina et les managers, de Catherine Benhamou, dans la mise en scène de Ghislaine Beaudout (2). Nina (Adèle Jayle), Mouette de Tchekhov au chômage, recommandée par son frère, actionnaire d’une grande entreprise, accepte de devenir formatrice afin d’en théâtraliser les cadres sur le thème « gouverner dans la tempête ». Face à elle, le boss, Grégoire (Renaud Danner), sa secrétaire-maîtresse (Violaine Fumeau) et Xavier, jeune manager aux dents longues (Adrien Michaux). Marché de dupes. Il s’agit, par le théâtre, d’accoutumer le personnel à un dégraissage massif. Catherine Benhamou a connu ça du côté de Nina. L’ensemble a du souffle, au fil d’un jeu nerveux qui signifie le cynisme survolté, jusqu’au burn out obligé. En sourdine, s’entend la mauvaise conscience de l’art théâtral qui se compromet avec le pouvoir de l’argent. Une scénographie ingénieuse (Clara Georges Sartorio), faite de panneaux mobiles, la vidéo (Sébastien Sidaner) sur laquelle s’agitent les cadres en compétition, la lumière froide (Raphaël Bertomeu) et la stridence sonore (Vincent Guiot) concourent à l’évidence dans un univers d’exploitation climatisée.

Ovni,Nina et les managersLa chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini
Le Figaro

«L’international n’est pas vraiment le domaine de l’assemblée, c’est du domaine du chef de l’Etat»

EN COURS : Mis à jour le 27 avril 2022 à 09:09

Sur l’international, Yannick Jadot a eu des mots très durs envers Jean-Luc Mélenchon, il lui a reproché «sa complaisance» vis-à vis de Vladimir Poutine : «Il y a des désaccords qui ne sont pas nouveaux. Pour ces législatives, soyons très clair : l’international n’est pas vraiment le domaine de l’assemblée, c’est du domaine du chef de l’Etat.»

«Yannick Jadot a tenu nos valeurs», estime Julien Bayou

Sur France Info ce mercredi matin, Julien Bayou analyse la défaite de Yannick Jadot, qui a obtenu 4,9% des voix au premier tour: «Yannick Jadot a tenu nos valeurs, nos convictions et je le remercie pour ça, notamment sur les aspects humanistes : sur l’accueil des réfugiés, sur l’intransigeance sur la réponse solidaire et européenne à Vladimir Poutine. Je pense que par contre qu'on n’a pas su s’adresser à la jeunesse, on a pas su sentir ou répondre à une colère qui monte dans le pays. Pourtant, l’écologie apporte ces réponses sur la démocratie, sur le pouvoir d’achat, le pouvoir de vivre, sur le porte monnaie…»

Macron à Cergy pour son 1er déplacement depuis sa réélection

Emmanuel Macron se rend mercredi dans un quartier populaire de Cergy (Val-d'Oise) pour rencontrer des habitants, des commerçants et de jeunes entrepreneurs, trois jours après sa réélection, a indiqué l'Elysée. Le président, qui n'a pas encore débuté son second mandat, est attendu en fin de matinée sur la place du marché de Saint-Christophe, quartier de Cergy, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.

«Ce déplacement illustre la volonté qui est celle du président de la République depuis 2017 d'aller sur le terrain, au contact des Françaises et des Français, d'échanger avec eux, à l'écoute de leurs préoccupations, de leurs attentes et de leurs besoins», a expliqué la présidence. Il échangera aussi avec de jeunes entrepreneurs de l'association «Les déterminés» qui, depuis 2015, se donne l'objectif d'offrir «la possibilité à chacun de vivre son rêve entrepreneurial, sans barrière ni limite», selon son site.

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Ce déplacement sera sa première apparition publique depuis dimanche soir et la célébration au Champ de Mars, à Paris, de sa victoire avec 58,5% des voix face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. Il est allé remercier mardi en fin de journée ses équipes à son QG de campagne parisien. Mercredi à 16h00, il présidera une cérémonie d'hommage à Michel Bouquet, décédé le 13 avril à 96 ans, aux Invalides. Puis, jeudi, il présidera le conseil des ministres et se rendra au chevet des soldats blessés en opération à l'hôpital de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine).

Le lendemain, il se déplacera dans les Hautes-Pyrénées pour honorer la mémoire de sa grand-mère, Germaine Noguès, surnommée «Manette», décédée en 2013, qui repose à Montgaillard. Interrogé sur TF1 le 6 avril sur son programme post-élection, il avait indiqué: «Pour ce qui est du plan personnel, j'irai fleurir la tombe de ma grand-mère dans mes Pyrénées si chères».

Législatives 2022: les dessous de la guerre feutrée chez les Républicains

De grands sourires, des accolades, des tapes dans le dos. Lundi, à l’Assemblée nationale, lorsque Christian Jacob, Damien Abad, Annie Genevard, Olivier Marleix, Pierre-Henri Dumont et quelques autres parlementaires se retrouvent pour évoquer la stratégie en vue des élections législatives, l’atmosphère est amicale, sérieuse et détendue. À distance, la soixantaine de députés connectés pour la visioconférence adoptent la même attitude. «Officiellement, on est dans l’écoute et dans l’amour. Chacun expose ses opinions, tout le monde acquiesce, mais au fond personne ne se dit vraiment les choses», raconte un participant. La réunion se déroule pour le mieux: chacun se parle avec déférence, personne ne se coupe la parole, tout le monde met de l’eau dans son vin.

» Lire l’enquête du Figaro : Législatives 2022: les dessous de la guerre feutrée chez les Républicains

Remaniement, législatives, majorité... Les secrets de «Macron 2»

Dimanche soir 18 h 30, salle des fêtes de l’Élysée. Emmanuel Macron vient de rentrer du Touquet où il a voté. Autour de lui, la fébrilité est palpable. Les téléphones sonnent dans tous les sens. La plupart pour s’inquiéter de l’arrivée en tête de Marine Le Pen dans les outre-mer. Puis un appel de la mairie de Paris. L’équipe du président sortant a demandé une dérogation pour faire scintiller la tour Eiffel à 21 h 30, pendant le discours qu’Emmanuel Macron doit prononcer sur le Champ-de-Mars. Ça ne va pas être possible. Ni à 21 heures d’ailleurs. «Il fait étonnamment jour ce soir. Exceptionnellement, il se peut qu’on attende 22 heures pour l’illuminer», explique-t-on aux chargés de la campagne. Soupir exaspéré. «C’est ce qui s’appelle “1,75% de pouvoir de nuisance”

» Lire notre grand récit : Remaniement, législatives, majorité... Les secrets de «Macron 2»

«Si Jean-Luc Mélenchon est premier ministre, une série de mesures que nous avons proposées pourront être mises en œuvre»

Yannick Jadot d’Europe Ecologie-Les Verts a estimé hier que Jean-Luc Mélenchon ne devait pas être le chef : «Alors qui ?», lance Clémentine Autain à Caroline Roux. «Les urnes ont parlé. Les Français ont porté à 22% Jean-Luc Mélenchon en tête quand les autres candidats n'ont pas réussi à atteindre 5%. On a posé un acte qui crée de la dynamique, qui donne un objectif. Si Jean-Luc Mélenchon est premier ministre, une série de mesures que nous avons proposées pourront être mises en œuvre.» 

«Nous avons la volonté de créer une fédération», affirme Clémentine Autain

Sur France 2, Clémentine Autain, députée de la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis, affirme avoir la volonté de créer une fédération et non un accord pour les législatives 2022 : «Nous avons la volonté de créer une fédération. Ce n'est pas un accord de répartition des sièges. On veut bâtir une majorité cohérente sur la base du programme qui est arrivé en tête. Nous sommes ouverts à la discussion qui sera claire sur le contenu : retraite à 60, taxation… Ce n'est pas une logique de ralliement, on est face à une politique nouvelle. Le PS décide de l'avenir du PS. Il ne s'agit pas de dire que tout le monde s'agit derrière nous.»

Premiers pas en tant que président de la République : quel est le protocole ?

Une fois élu, un long chemin protocolaire attend le nouveau président de la République avant qu'il soit reconnu comme tel et sa prise de fonctions. Nous avons tous en tête l'arrivée du président, fraîchement élu, dans la cour d'honneur de l'Élysée avec le dirigeant sortant l'attendant sur le perron, avant de lui serrer la main et de se faire raccompagner à sa voiture. Tous les présidents ont joué cette scène sauf François Hollande. En 2012, le nouveau chef d'État n'avait pas reconduit à sa voiture Nicolas Sarkozy, qu'il venait de battre de peu au second tour (51,64 % contre 48,36 %). Le locataire de l'Élysée avait même tourné les talons avant que son prédécesseur ne grimpe dans son véhicule. Une maladresse que regrette aujourd'hui François Hollande.

» LIRE AUSSI - Premiers pas en tant que président de la République : quel est le protocole ?

«Mélenchon premier ministre» : LFI lance sa campagne d'affichage pour les législatives

Les affiches et les tracts pour les élections législatives sont déjà imprimés, mais les négociations à gauche sont encore en cours. Selon une information révélée par BFMTV, et confirmée par un Insoumis au Figaro, 200.000 affiches ainsi que deux millions de tracts résumant les grandes lignes du programme de La France Insoumise ont déjà été tirés. Ils appellent à «élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre» en lui donnant une majorité à l'Assemblée nationale le 19 juin. Des militants participeront à une première distribution dès ce soir à Colombes (Hauts-de-Seine).

» LIRE AUSSI - «Mélenchon premier ministre» : LFI lance sa campagne d'affichage pour les législatives

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: «Emmanuel Macron est le plus mal élu des présidents de la Vème République», estime Jean-Luc Mélenchon

Présidentielle 2022: les prisons françaises ont voté Macron au second tour

Eux aussi votent. Jamais les détenus n’ont été aussi nombreux à se tourner vers les urnes que pour cette élection présidentielle. Et ils devraient être aussi nombreux au second tour qu’au premier. Sur 69.448 détenus dans les prisons françaises, si l’on enlève les 17.198 étrangers, ils ont été 30% à déposer un bulletin au premier tour. 13.672 ont voté par correspondance, 768 personnes par l’intermédiaire d’une procuration électorale et 1314 personnes grâce à une permission de sortie. Un chiffre record puisque lors des précédentes élections, en 2021, pour les régionales notamment, ils n’étaient que 5895 détenus inscrits sur une liste électorale.

» Lire notre article : Présidentielle 2022: les ressorts étonnants du vote en prison

Christian Jacob: «On est soit LR, soit LREM. Cette ligne s’applique à tout le monde»

Avant les législatives, le président des Républicains affirme que son parti n’est soluble «ni dans le lepénisme ni dans le macronisme». Retrouvez l’entretien exclusif du Figaro : Christian Jacob: «On est soit LR, soit LREM. Cette ligne s’applique à tout le monde»

À VOIR AUSSI - Premier ministre, législatives, ... Les secrets de «Macron 2»

Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe

C'est un repas qui risque de faire grincer quelques dents. Deux jours après sa large victoire au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et ses proches mettent dans leur viseur les prochaines élections législatives. Avec pour objectif de constituer une grande force centrale face aux blocs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen. Pour ce faire, tractations et négociations vont bon train pour répartir les circonscriptions aux différentes chapelles de la majorité.

A LIRE : Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe

Législatives/PS: critiqué sur un éventuel accord avec LFI, Faure répond à ses opposants: «partez»

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, critiqué mardi soir lors d'un bureau national par le courant minoritaire du parti, sur sa tentative d'union avec LFI pour les législatives, a invité ceux qui pensent «qu'il n'y a plus rien à faire» à partir, a appris l'AFP de plusieurs sources. «Si vous pensez que le PS est mort, qu'il n'y a plus rien à faire, que vous n'appartenez plus à la gauche, alors partez. Rejoignez La République en marche. Sinon restez et battez-vous avec nous. Ça nous changera», a déclaré Olivier Faure, selon des propos rapportés confirmant une information du Figaro.

Olivier Faure a été critiqué par des membres du courant minoritaire, opposés à l'adoption, la semaine dernière par le Conseil national (sorte du parlement du parti), d'une résolution proposant de discuter avec les forces de gauche, dont La France insoumise, pour un accord aux législatives. Envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle (22% des voix), est un tournant majeur pour le PS, qui s'est souvent opposé à LFI. Mais avec 1,7% des voix à la présidentielle, le PS est en grande difficulté pour les législatives.

» LIRE NOTRE ARTICLE : Législatives 2022: le PS, un parti en ébullition qui veut sauver ses troupes

Bonjour à tous

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau direct consacrée aux tractations après la victoire d’Emmanuel Macron dimanche en vue des élections législatives de juin et de la formation du nouveau gouvernement.

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«L’international n’est pas vraiment le domaine de l’assemblée, c’est du domaine du chef de l’Etat»

Sur l’international, Yannick Jadot a eu des mots très durs envers Jean-Luc Mélenchon, il lui a reproché «sa complaisance» vis-à vis de Vladimir Poutine : «Il y a des désaccords qui ne sont pas nouveaux. Pour ces législatives, soyons très clair : l’international n’est pas vraiment le domaine de l’assemblée, c’est du domaine du chef de l’Etat.»

«Yannick Jadot a tenu nos valeurs», estime Julien Bayou

Sur France Info ce mercredi matin, Julien Bayou analyse la défaite de Yannick Jadot, qui a obtenu 4,9% des voix au premier tour: «Yannick Jadot a tenu nos valeurs, nos convictions et je le remercie pour ça, notamment sur les aspects humanistes : sur l’accueil des réfugiés, sur l’intransigeance sur la réponse solidaire et européenne à Vladimir Poutine. Je pense que par contre qu'on n’a pas su s’adresser à la jeunesse, on a pas su sentir ou répondre à une colère qui monte dans le pays. Pourtant, l’écologie apporte ces réponses sur la démocratie, sur le pouvoir d’achat, le pouvoir de vivre, sur le porte monnaie…»

Macron à Cergy pour son 1er déplacement depuis sa réélection

Emmanuel Macron se rend mercredi dans un quartier populaire de Cergy (Val-d'Oise) pour rencontrer des habitants, des commerçants et de jeunes entrepreneurs, trois jours après sa réélection, a indiqué l'Elysée. Le président, qui n'a pas encore débuté son second mandat, est attendu en fin de matinée sur la place du marché de Saint-Christophe, quartier de Cergy, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.

«Ce déplacement illustre la volonté qui est celle du président de la République depuis 2017 d'aller sur le terrain, au contact des Françaises et des Français, d'échanger avec eux, à l'écoute de leurs préoccupations, de leurs attentes et de leurs besoins», a expliqué la présidence. Il échangera aussi avec de jeunes entrepreneurs de l'association «Les déterminés» qui, depuis 2015, se donne l'objectif d'offrir «la possibilité à chacun de vivre son rêve entrepreneurial, sans barrière ni limite», selon son site.

À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: «Il existe une vie politique à deux vitesses avec des scrutins nationaux et des scrutins locaux», analyse Arthur Berdah

> Revivez le seizième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

Ce déplacement sera sa première apparition publique depuis dimanche soir et la célébration au Champ de Mars, à Paris, de sa victoire avec 58,5% des voix face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. Il est allé remercier mardi en fin de journée ses équipes à son QG de campagne parisien. Mercredi à 16h00, il présidera une cérémonie d'hommage à Michel Bouquet, décédé le 13 avril à 96 ans, aux Invalides. Puis, jeudi, il présidera le conseil des ministres et se rendra au chevet des soldats blessés en opération à l'hôpital de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine).

Le lendemain, il se déplacera dans les Hautes-Pyrénées pour honorer la mémoire de sa grand-mère, Germaine Noguès, surnommée «Manette», décédée en 2013, qui repose à Montgaillard. Interrogé sur TF1 le 6 avril sur son programme post-élection, il avait indiqué: «Pour ce qui est du plan personnel, j'irai fleurir la tombe de ma grand-mère dans mes Pyrénées si chères».

Législatives 2022: les dessous de la guerre feutrée chez les Républicains

De grands sourires, des accolades, des tapes dans le dos. Lundi, à l’Assemblée nationale, lorsque Christian Jacob, Damien Abad, Annie Genevard, Olivier Marleix, Pierre-Henri Dumont et quelques autres parlementaires se retrouvent pour évoquer la stratégie en vue des élections législatives, l’atmosphère est amicale, sérieuse et détendue. À distance, la soixantaine de députés connectés pour la visioconférence adoptent la même attitude. «Officiellement, on est dans l’écoute et dans l’amour. Chacun expose ses opinions, tout le monde acquiesce, mais au fond personne ne se dit vraiment les choses», raconte un participant. La réunion se déroule pour le mieux: chacun se parle avec déférence, personne ne se coupe la parole, tout le monde met de l’eau dans son vin.

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Remaniement, législatives, majorité... Les secrets de «Macron 2»

Dimanche soir 18 h 30, salle des fêtes de l’Élysée. Emmanuel Macron vient de rentrer du Touquet où il a voté. Autour de lui, la fébrilité est palpable. Les téléphones sonnent dans tous les sens. La plupart pour s’inquiéter de l’arrivée en tête de Marine Le Pen dans les outre-mer. Puis un appel de la mairie de Paris. L’équipe du président sortant a demandé une dérogation pour faire scintiller la tour Eiffel à 21 h 30, pendant le discours qu’Emmanuel Macron doit prononcer sur le Champ-de-Mars. Ça ne va pas être possible. Ni à 21 heures d’ailleurs. «Il fait étonnamment jour ce soir. Exceptionnellement, il se peut qu’on attende 22 heures pour l’illuminer», explique-t-on aux chargés de la campagne. Soupir exaspéré. «C’est ce qui s’appelle “1,75% de pouvoir de nuisance”

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«Si Jean-Luc Mélenchon est premier ministre, une série de mesures que nous avons proposées pourront être mises en œuvre»

Yannick Jadot d’Europe Ecologie-Les Verts a estimé hier que Jean-Luc Mélenchon ne devait pas être le chef : «Alors qui ?», lance Clémentine Autain à Caroline Roux. «Les urnes ont parlé. Les Français ont porté à 22% Jean-Luc Mélenchon en tête quand les autres candidats n'ont pas réussi à atteindre 5%. On a posé un acte qui crée de la dynamique, qui donne un objectif. Si Jean-Luc Mélenchon est premier ministre, une série de mesures que nous avons proposées pourront être mises en œuvre.» 

«Nous avons la volonté de créer une fédération», affirme Clémentine Autain

Sur France 2, Clémentine Autain, députée de la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis, affirme avoir la volonté de créer une fédération et non un accord pour les législatives 2022 : «Nous avons la volonté de créer une fédération. Ce n'est pas un accord de répartition des sièges. On veut bâtir une majorité cohérente sur la base du programme qui est arrivé en tête. Nous sommes ouverts à la discussion qui sera claire sur le contenu : retraite à 60, taxation… Ce n'est pas une logique de ralliement, on est face à une politique nouvelle. Le PS décide de l'avenir du PS. Il ne s'agit pas de dire que tout le monde s'agit derrière nous.»

Premiers pas en tant que président de la République : quel est le protocole ?

Une fois élu, un long chemin protocolaire attend le nouveau président de la République avant qu'il soit reconnu comme tel et sa prise de fonctions. Nous avons tous en tête l'arrivée du président, fraîchement élu, dans la cour d'honneur de l'Élysée avec le dirigeant sortant l'attendant sur le perron, avant de lui serrer la main et de se faire raccompagner à sa voiture. Tous les présidents ont joué cette scène sauf François Hollande. En 2012, le nouveau chef d'État n'avait pas reconduit à sa voiture Nicolas Sarkozy, qu'il venait de battre de peu au second tour (51,64 % contre 48,36 %). Le locataire de l'Élysée avait même tourné les talons avant que son prédécesseur ne grimpe dans son véhicule. Une maladresse que regrette aujourd'hui François Hollande.

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«Mélenchon premier ministre» : LFI lance sa campagne d'affichage pour les législatives

Les affiches et les tracts pour les élections législatives sont déjà imprimés, mais les négociations à gauche sont encore en cours. Selon une information révélée par BFMTV, et confirmée par un Insoumis au Figaro, 200.000 affiches ainsi que deux millions de tracts résumant les grandes lignes du programme de La France Insoumise ont déjà été tirés. Ils appellent à «élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre» en lui donnant une majorité à l'Assemblée nationale le 19 juin. Des militants participeront à une première distribution dès ce soir à Colombes (Hauts-de-Seine).

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Présidentielle 2022: les prisons françaises ont voté Macron au second tour

Eux aussi votent. Jamais les détenus n’ont été aussi nombreux à se tourner vers les urnes que pour cette élection présidentielle. Et ils devraient être aussi nombreux au second tour qu’au premier. Sur 69.448 détenus dans les prisons françaises, si l’on enlève les 17.198 étrangers, ils ont été 30% à déposer un bulletin au premier tour. 13.672 ont voté par correspondance, 768 personnes par l’intermédiaire d’une procuration électorale et 1314 personnes grâce à une permission de sortie. Un chiffre record puisque lors des précédentes élections, en 2021, pour les régionales notamment, ils n’étaient que 5895 détenus inscrits sur une liste électorale.

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Christian Jacob: «On est soit LR, soit LREM. Cette ligne s’applique à tout le monde»

Avant les législatives, le président des Républicains affirme que son parti n’est soluble «ni dans le lepénisme ni dans le macronisme». Retrouvez l’entretien exclusif du Figaro : Christian Jacob: «On est soit LR, soit LREM. Cette ligne s’applique à tout le monde»

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Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe

C'est un repas qui risque de faire grincer quelques dents. Deux jours après sa large victoire au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et ses proches mettent dans leur viseur les prochaines élections législatives. Avec pour objectif de constituer une grande force centrale face aux blocs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen. Pour ce faire, tractations et négociations vont bon train pour répartir les circonscriptions aux différentes chapelles de la majorité.

A LIRE : Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe

Législatives/PS: critiqué sur un éventuel accord avec LFI, Faure répond à ses opposants: «partez»

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, critiqué mardi soir lors d'un bureau national par le courant minoritaire du parti, sur sa tentative d'union avec LFI pour les législatives, a invité ceux qui pensent «qu'il n'y a plus rien à faire» à partir, a appris l'AFP de plusieurs sources. «Si vous pensez que le PS est mort, qu'il n'y a plus rien à faire, que vous n'appartenez plus à la gauche, alors partez. Rejoignez La République en marche. Sinon restez et battez-vous avec nous. Ça nous changera», a déclaré Olivier Faure, selon des propos rapportés confirmant une information du Figaro.

Olivier Faure a été critiqué par des membres du courant minoritaire, opposés à l'adoption, la semaine dernière par le Conseil national (sorte du parlement du parti), d'une résolution proposant de discuter avec les forces de gauche, dont La France insoumise, pour un accord aux législatives. Envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle (22% des voix), est un tournant majeur pour le PS, qui s'est souvent opposé à LFI. Mais avec 1,7% des voix à la présidentielle, le PS est en grande difficulté pour les législatives.

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Bonjour à tous

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Abstention, vote blanc : découvrez la carte du second tour de l'élection présidentielle

PRÉSIDENTIELLE 2022 - Les 48,7 millions de Français appelés à voter ne se sont pas bousculés vers les urnes.

Résultat présidentielle 2022 : Macron réélu, comment va se dérouler la cérémonie d'investiture

Comme François Mitterrand et Jacques Chirac avant lui, la passation de pouvoirs du président réélu va être adaptée.

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Présidentielle 2022 : l'ambassade américaine conseille à ses ressortissants d'éviter les grandes villes ce week-end

La représentation diplomatique américaine en France met en garde contre le risque de «terrorisme» et de «trouble à l'ordre civil», mais aussi contre les «rassemblements» ce dimanche «qui pourraient devenir violents».

L'Humanité

Direct. Guerre en Ukraine : Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie . L'actualité du 27 avril

Retrouvez ici, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences.

Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux en comprendre tous les enjeux, ainsi qu'à une chronologie des moments clés de ce conflit.

4 min 56 sec
L'Humanité

Ukraine. Le secrétaire général de l’ONU à Moscou et Kiev pour arracher une improbable paix

Actu

Après la Turquie, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, devait arriver ce mardi à Moscou, puis à Kiev. Cette visite vise à obtenir un cessez-le-feu ou une pause humanitaire.

Gaël De SantisVadim Kamenka

Au bout de soixante-deux jours de guerre, Antonio Guterres œuvre pour arracher un cessez-le-feu. Le secrétaire général des Nations unies, qui a été particulièrement critiqué pour son inaction depuis l’invasion russe le 24 février, entame une semaine décisive.

Après avoir adressé en urgence une demande de rencontre officielle, le 18 avril, via une lettre diplomatique aux deux présidents, l’ancien premier ministre portugais doit arriver ce mardi à Moscou, avant de se rendre à Kiev.

Dans la capitale russe, Antonio Guterres doit rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le président Vladimir Poutine. Si le scénario d’une guerre longue apparaît de plus en plus probable, Antonio Guterres « espère parler de ce qui peut être fait pour ramener la paix en Ukraine de toute urgence », a déclaré Eri Kaneko, sa porte-parole. Une « pause humanitaire » et une trêve « immédiate » à Marioupol, où 100 000 civils seraient encore coincés, font partie des demandes réitérées de l’ONU. La guerre ayant déjà jeté sur les routes près de 13 millions de personnes, dont 5,2 millions ont fui l’Ukraine.

Les pourparlers semblent dans l’impasse

De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé que ses forces allaient « cesser unilatéralement » les hostilités sur Azovstal à partir de lundi après-midi, « retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ » des civils « dans la direction de leur choix ». La réponse de Kiev a été immédiate : « Je déclare officiellement et publiquement que, malheureusement, il n’y a aucun accord concernant un couloir humanitaire depuis Azovstal », a affirmé la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.

Que peut obtenir le secrétaire général de l’ONU de cette visite en Russie et en Ukraine ? Afin de sortir de l’impasse, Antonio Guterres devait discuter, lundi, des divers potentiels points d’accord (garanties de sécurité pour l’Ukraine, neutralité militaire, Otan) avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, rare intermédiaire entre les deux présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. « Les négociations n’étant plus à l’ordre du jour (y compris sur la neutralité de l’Ukraine semble-t-il), et une (semi-)défaite n’étant pas envisageable par le Kremlin, l’escalade est donc inévitable. Reste à savoir à quoi elle ressemblera », juge le directeur de l’Observatoire franco-russe, Arnaud Dubien, sur Twitter.

Direct. Guerre en Ukraine : risques sur les centrales nucléaires, Russie "prête à coopérer" avec l'ONU sur les civils, explosions en Moldavie. L'actualité du 26 avril

Clairement, les pourparlers entre les deux administrations semblent dans l’impasse. Le président russe apparaît déterminé à obtenir des succès militaires et des gains territoriaux importants avant toute nouvelle discussion. Le quotidien économique Financial Times, qui aurait eu des informations de l’entourage de Vladimir Poutine, confirme que celui-ci « ne voyait aucune perspective de règlement » , à la différence du mois dernier.

Fin mars, à Istanbul, Moscou et Kiev avaient évoqué des avancées. Entre-temps, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie d’avoir commis des crimes de guerre contre des civils à Boutcha. Dernièrement, il menace de se retirer de tout processus si les soldats ukrainiens coincés à Azovstal étaient tués.

L’Ukraine est convaincue qu’elle peut repousser davantage les troupes russes. Et le soutien des États-Unis l’encourage dans ce sens. Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a déclaré, lundi : « La première chose pour gagner, c’est de croire que l’on peut gagner. Et ils sont convaincus qu’ils peuvent gagner (…). Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien », a-t-il affirmé, au lendemain de sa visite à Kiev, avec le secrétaire d’État, Antony Blinken, et leur rencontre avec Volodymyr Zelensky. Il s’agissait de la première visite de ministres américains depuis le début du conflit. « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de chose que l’invasion de l’Ukraine », a-t-il encore déclaré.

Une nette hausse des budgets militaires en 2022

Les livraisons d’équipements militaires et d’armes lourdes atteignent des records. La contribution seule des États-Unis atteint les 3,4 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros), encourageant le président Zelensky à remercier Washington et le président Joe Biden « personnellement », pour leur soutien. À cette somme, il faut ajouter les autres envois d’armes des membres de l’Otan et européens. Cette « aide » sera au centre d’une réunion prévue mardi en Allemagne, réunissant le chef du Pentagone et les ministres de la Défense de 40 pays alliés.

Ce record confirme une tendance générale en 2022 de nette hausse des budgets militaires. Ainsi, les pays européens font assaut de promesses pour que leurs dépenses militaires atteignent 2 % de leur PIB, soit l’objectif fixé par l’Otan et par l’ancien président des États-Unis Donald Trump. Huit pays européens membres de l’Alliance atlantique atteignent déjà cette cible, relève lundi le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). C’est « deux de plus par rapport à 2014 », relève le rapport du Sipri.

Le 27 février, l’Allemagne a annoncé la création d’un fonds de 100 milliards d’euros pour la Bundeswehr, son armée. Les 2 % du PIB de dépenses militaires devraient être atteints en 2022. D’autres pays, tels le Danemark ou la Pologne, ont, eux aussi, promis une hausse des dépenses.Une hausse débutée avant la guerre en Ukraine. Pour 2021, les dépenses militaires vont dépasser pour la première fois, à l’échelle de la planète, la somme de 2 000 milliards de dollars. Selon le Sipri, elles s’établissaient à 2 113 milliards de dollars (1 966 milliards d’euros). Cela représente 2,2 % du PIB mondial. En gros, pour 50 euros de richesse produite, 1 euro est affecté à la dépense militaire. Et les États-Unis tiennent la dragée haute aux autres forces armées. Leur budget militaire est de 801 milliards de dollars en 2021, soit 3,5 % de leur PIB. Cette somme équivaut au budget… des dix pays suivants dans le classement (Chine, Inde, Royaume-Uni, Russie, France, Allemagne, Arabie saoudite, Japon, Corée du Sud et Italie).

Un choix de société assumé. La progression du budget (100 milliards d’euros) de la Bundeswehr correspond à la promesse des accords de Paris de 2015, non réalisée, d’un fonds mondial de 100 milliards de dollars annuels pour financer la transition climatique…

Guerre en UkraineRussieOnupaix
Le Figaro

L'acteur Vincent Lindon président du jury du 75e Festival de Cannes

L'acteur français de 62 ans vient d'être nommé à la tête du jury qui devra départager les 21 films en compétition du 17 au 28 mai. Isabelle Huppert est la dernière personnalité française à avoir occupé cette fonction, en 2009.

Son nom avait circulé. Vincent Lindon succès à Spike Lee à la présidence du jury de cette 75e édition du Festival de Cannes. Depuis Isabelle Huppert en 2009, un Français n'avait plus occupé la tête du jury. Il sera entouré par un jury paritaire composé de huit membres, les actrices Rebecca Hall (Royaume Uni, États-Unis), Deepika Padukone (Inde), Noomi Rapace (Suède) et Jasmine Trinca (Italie) et les réalisateurs Asghar Farhadi(Iran), Ladj Ly (France), Jeff Nichols (États-Unis) et Joachim Trier (Norvège).

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Depuis 1987, Vincent Lindon a présenté neuf longs métrages sur la Croisette. En 2015, La Loi du marché a souri à l'acteur français qui triomphe enfin au Festival de Cannes après avoir été un grand oublié des trophées de toutes sortes. Il y incarnait un chômeur longue durée qui parvenait à décrocher un poste de vigile dans un supermarché. Seul acteur professionnel du film, qu'il porte de façon prodigieuse sur ses épaules, avec sa générosité coutumière, Vincent Lindon a dédié sa récompense à ses partenaires. «C'est le troisième plus beau jour de ma vie», a-t-il lancé après avoir embrassé les membres du jury.

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Né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fils d'un industriel aisé, le comédien a débuté comme aide-costumier pour Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais (1980). Il a fait un passage par le journalisme -il a un temps écrit dans le quotidien Le Matin- avant de se lancer sur la voie de la comédie. Francis Huster lui met le pied à l'étrier en suggérant son nom à Paul Boujenah pour lequel il jouera un inspecteur dans Le Faucon en 1983.

Quelques années plus tard, dans la peau d'un musicien, il tombe amoureux de Sophie Marceau dans L'Étudiante de Claude Pinoteau. Sa performance lui vaut le prix Jean Gabin. Longtemps, Vincent Lindon a attendu «le rôle de sa vie». Ce modeste à la sensibilité exacerbée en a eu plusieurs et sous la direction de metteurs en scène divers. On a encore en mémoire La Crise, de Coline Serreau, Ma petite entreprise, de Pierre Jolivet, Ceux qui restent, d'Anne Le Ny, Welcome, de Philippe Lioret, Quelques heures de printemps, déjà de Stéphane Brizé, en 2012.

Des choix de films audacieux mais payants. L'an passé, l'acteur de 62 ans s'était attaqué au genre, avec Titane, le thriller angoissant de Julia Ducournau qui était reparti de la Croisette avec la palme d'or.

«C'est un immense honneur et une très grande fierté de me voir confiée, au milieu du tumulte des multiples événements que nous traversons dans le monde, la splendide et lourde tâche de présider le Jury du 75e Festival International du Film de Cannes», a déclaré Vincent Lindon, cité dans le communiqué.

Cette annonce survient au terme d'un long suspense: d'ordinaire, le président du jury est connu en début d'année, avec le jury dévoilé quelques semaines avant le Festival. Avec le redémarrage du cinéma post-pandémie et l'essor des séries, «tous les artistes travaillent», avait souligné mi-avril Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, pour justifier ce calendrier bousculé.

Vincent Lindon sera accompagné de huit membres internationaux composant le jury :

-Rebecca Hall, actrice, productrice, scénariste, réalisatrice (Royaume-Uni, États-Unis)

-Deepika Padukone, actrice (Inde)

-Noomi Rapace, actrice (Suède)

-Jasmine Trinca, actrice, réalisatrice (Italie)

-Asghar Farhadi, réalisateur, producteur, scénariste (Iran)

-Ladj Ly, réalisateur, scénariste, acteur, producteur (France)

-Jeff Nichols, réalisateur, scénariste (États-Unis)

-Joachim Trier, réalisateur, scénariste (Norvège)

À noter que Marcel !, premier long métrage de Jasmine Trinca en tant que réalisatrice, sera présenté en séance spéciale.

Le jury décernera la Palme d'or à l'un des 21 films en compétition lors de la cérémonie de clôture le samedi 28 mai.

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L'Humanité

Accueil des réfugiés ukrainiens : l’État est-il à la hauteur ?

Le débat

D’après l’Office français de l’immigration et de l’intégration, moins de 60 000 Ukrainiens perçoivent l’allocation de subsistance accordée par l’État. Les associations alertent sur la situation des autres exilés.

Jérôme Skalski

Si les réfugiés venant d’Ukraine sont aujourd’hui accueillis par les pays européens, la situation des non-Ukrainiens reste inquiétante.

Marie-Christine Vergiat Vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme

Après quelques semaines de guerre en Ukraine, des millions de personnes ont fui leur domicile et plus d’un tiers d’entre elles ont traversé­ les frontières vers un pays de l’Union européenne (UE). La directive dite « protection temporaire », adoptée en 2001, après la guerre du Kosovo, a été activée le 4 mars, soit huit jours après le début de l’invasion russe. Un vrai « miracle » car, en 2015-2016, les États membres de l’UE avaient refusé de le faire. Pourtant, celles et ceux qui arrivaient alors étaient syriens, fuyant eux aussi la guerre, mais aussi iraniens, afghans, soudanais, érythréens, etc. Autant de personnes qui craignaient des persécutions. Aujourd’hui, les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), quasiment tous limitrophes de l’Ukraine, ouvrent leurs portes. Tant mieux, même si nous ne pouvons être dupes. Laissons de côté le racisme suintant de certains propos sur le thème : « Les Ukrainiens peuvent être accueillis parce que blancs et chrétiens » (sic).

Quand les responsables politiques donnent le la, les choses se mettent en place assez facilement. C’est exactement ce qui s’est passé en 2015, quand l’Allemagne a accueilli plus d’un million de réfugiés.

Cependant, la protection temporaire est loin d’être accordée à toutes celles et tous ceux qui fuient les bombes russes de la même manière. Seuls y auront automatiquement droit les Ukrainiens, les réfugiés et apatrides ayant obtenu une protection avant le 24 février et les familles de toutes ces personnes. Mais pour tous les autres étrangers non européens installés en Ukraine, même avec des titres de séjour en bonne et due forme (étudiants et travailleurs de longue durée, principalement), la situation est bien différente. Ils ne bénéficieront de la protection temporaire que s’ils sont dans l’impossibilité d’un « retour dans des conditions sûres et durables » dans leur pays d’origine. Une formulation inquiétante pour tous ceux qui sont engagés aux côtés des exilés. Cela résonne avec la notion de pays sûr, qui permet l’examen dit accéléré des demandes d’asile et les expulsions. C’est d’autant plus grave que ce sont les préfectures qui examineront la situation des intéressés. Le pire est donc à craindre au regard des pratiques préfectorales.

Cela nous ramène malheureusement à la situation de « droit commun » de tous les exilés dans notre pays, ce « deux poids, deux mesures », ce tri aux frontières européennes tant de fois dénoncé.

Pour autant, notre pays, comme l’immense majorité des pays européens, est en train de montrer que ce ne sont pas les capacités d’accueil qui font défaut mais bel et bien la volonté politique car, depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais autant de monde ne s’est déplacé en si peu de temps. Certains arguments seront irrémédiablement mis en cause, sauf à dire explicitement que le choix est celui d’une « préférence occidentale » difficile à justifier.

Le Secours populaire français est pleinement engagé dans l’aide aux familles qui ont fui le conflit et les bombardements pour trouver refuge dans notre pays.

Sébastien Thollot Secrétaire national du SPF

L’année 2022 connaît des heures très sombres avec la guerre en Ukraine. Des millions de personnes fuient les bombes et quittent leur pays sans savoir quand elles pourront retourner chez elles. Les familles sont déchirées, les hommes restent, les femmes, les enfants, les personnes âgées démunies partent pour des lieux de ­refuge inconnus. Depuis les premiers jours, le Secours populaire français assure une solidarité auprès des plus vulnérables dans les pays frontaliers de l’Ukraine : Pologne, Roumanie, Moldavie, mais aussi, quand cela est possible, en Ukraine avec ses partenaires associatifs. Tout cela est possible du fait du soutien financier extrêmement fort des donateurs qui permet de réaliser des actions de solidarité concrètes et adaptées dans une situation jamais connue à un tel niveau.

Aujourd’hui, des dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens arrivent en France dans leur exil forcé. Certains sont en transit pour continuer vers d’autres pays, d’autres restent et vont, pendant un temps indéterminé, être accueillis et aidés sur notre territoire. Dans un même élan, le gouvernement, les collectivités locales, les administrations… ont mis en œuvre un dispositif d’accueil sans précédent permettant de répondre à tous les besoins et de garantir l’accès au droit commun et à l’éducation des enfants. Des villes sont plus fortement sollicitées, mais sur l’ensemble du territoire, la puissance publique se mobilise pour trouver les solutions les plus adaptées. Le Secours populaire ne peut que se féliciter de voir que des moyens sont mobilisables quand la volonté politique répond présent. Le SPF prend bien sûr sa part pour apporter toutes les aides adaptées. Nous savons accueillir, nous avons une longue tradition d’accueil et de soutien, et nous nous réjouissons de ce que cet accueil soit organisé de façon humaine.

Les moyens débloqués en si peu de temps sont à saluer et à garder en tête pour l’avenir, car il ne faudrait pas oublier que d’autres personnes sont aussi en grande vulnérabilité dans notre pays, et que le SPF n’envisage pas de devoir choisir entre les populations. Nous avons aujourd’hui sur notre sol de très nombreuses personnes qui ont elles aussi fui des pays en guerre, que les autorités appellent des « migrants » ou « migrants réfugiés » sans leur accorder les droits que leur situation exigerait pourtant. Telle n’est pas la situation des Ukrainiens, et nous sommes heureux qu’ils soient accueillis dans des conditions acceptables. Et nous souhaitons que cela fasse école pour tous.

La solidarité exprimée auprès du peuple ukrainien sur notre territoire est aujourd’hui juste et légitime. La tragédie vécue par des millions de personnes montre que l’Europe et la France sont en capacité d’assurer de façon rapide un accueil inconditionnel, un accompagnement et une solidarité dignes. Veillons à ce que cela reste à la même hauteur, avec les mêmes ambitions, quelle que soit la durée de la guerre.

UkraineRéfugiés ukrainiensGuerre en Ukraine
L'Humanité

En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou

Actu

La visite qu'a effectuée, ce dimanche, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, deux mois jour pour jour après le déclenchement de la guerre, signe une montée en puissance diplomatique des États-Unis, quelques jours après une aide militaire de 800 millions de dollars.

Christophe Deroubaix

Aucun soldat américain ne foulera, a priori, le sol ukrainien avant la fin de la guerre, mais le secrétaire d’État, oui. Difficile de faire plus symbolique : deux mois, jour pour jour, après le déclenchement de la guerre par Vladimir Poutine, Antony Blinken a rencontré, dimanche, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien ayant lui-même annoncé cette visite lors d’une conférence de presse organisée, samedi, dans une station de métro à Kiev. Le chef de la diplomatie américaine était accompagné de Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense. Là encore, un signal fort envoyé par Washington.

L’administration Biden tente clairement de pousser son avantage au fur et à mesure que Vladimir Poutine s’enlise. Pour autant, la ligne rouge que se fixent les élites états-uniennes semble toujours la même : pas de troupes en Ukraine. Philip Golub, professeur de relations internationales à l’Université américaine de Paris, en analysait ainsi les raisons dans un entretien accordé à l’Humanité : « Au niveau des institutions de sécurité, il y a une forme de consensus pour appliquer la pression de façon systématique mais toujours en deçà d’un palier qui entraînerait des dynamiques plus larges. Quelques voix minoritaires existent, surtout des élus républicains, qui réclament des mesures d’action militaire plus directes. Personne au sein des institutions de sécurité n’est favorable à ce genre de scénario. Ils estiment que choisir une voie de confrontation directe ferait potentiellement basculer dans une troisième guerre mondiale. Les principes de la dissuasion nucléaire sont en marche et, de ce point de vue, les évolutions dépendent plus des décisions prises à Moscou qu’à Washington. Le consensus aux États-Unis est de ne pas franchir de seuil décisif. »

En 2021, les énergies russes, c’est 8 % des importations américaines, 70 % pour l’Europe.

Durant la première phase du conflit, le président américain a semblé laisser l’initiative aux pays européens : annonce des sanctions, adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Un premier cap a été franchi avec sa décision, début mars, de boycotter l’énergie russe. La presse américaine le disait réticent à une telle décision, à laquelle il s’est finalement rangé après de fortes pressions au Congrès venant des élus des deux bords, notamment du démocrate Joe Manchin, l’« ami du charbon », qui a fait capoter les grandes lois sociales et climatiques, et de la républicaine Lisa Murkowski, sénatrice de l’Alaska, État ­pétrolier.

Le coût économique s’annonce faible (le pétrole et le gaz russes ont représenté, l’an dernier, 8 % des importations américaines, contre 70 % pour l’Europe), mais le risque politico-diplomatique un peu plus prononcé, puisque les pays européens, au regard de leur dépendance à l’énergie russe, ne peuvent se permettre un tel luxe. « Nous comprenons que nos alliés ne soient pas en mesure de se joindre à nous », relativisait d’ailleurs l’hôte de la Maison-Blanche.

Pour 4 milliards de dollars d'armes fournis à l'Ukraine

Du point de vue militaire, la posture de Joe Biden ­continuait pourtant d’apparaître trop prudente à Volodymyr Zelensky, qui, à de multiples reprises, a accusé les Occidentaux de ne pas tenir leurs promesses de livraisons d’armes. Il y eut l’épisode, début mars, du veto américain à une proposition de la Pologne : celle-ci livrait ses MiG-29 aux États-Unis, qui se chargeraient alors de les remettre à l’Ukraine. Offre trop « risquée », selon Washington, qui pourrait conduire à être considéré par Moscou comme un « cobelligérant ».

Une crainte qui, manifestement, s’évapore petit à petit, puisqu’une nouvelle étape a été franchie la semaine dernière : Joe Biden a autorisé, jeudi, une aide militaire supplémentaire de 800 millions de dollars qui comprend des dizaines de pièces d’artillerie lourde, 144 000 obus et munitions, ainsi que des drones tactiques et tueurs. Depuis le début du conflit, Washington a fourni des véhicules blindés, des hélicoptères, 1 400 systèmes antiaériens Stinger, 5 000 missiles antichars Javelin, 7 000  armes antichars d’un autre modèle, plusieurs centaines de drones kamikazes Switchblade, 7 000 fusils d’assaut, 50 millions de balles et munitions diverses, des roquettes à guidage laser, des drones Puma, des radars ­anti-artillerie et antidrones, des blindés légers et des systèmes de communication sécurisée. Le tout pour un total de 4 milliards de dollars.

Cette aide militaire, conjuguée à celle des pays européens et/ou membres de l’Otan (comme la Turquie), a incontestablement aidé l’armée ukrainienne à résister à l’invasion russe et obligé le pouvoir russe à revoir ses objectifs tactiques en se concentrant sur le Donbass et la côte ukrainienne, mais pas encore stratégiques (neutralité, « dénazification »). Ce n’est pas tout à fait une guerre par procuration. Plus tout à fait une guerre à distance.

C'est une opération inédite dans la presse française : l'Humanité vous propose tous ses articles en accès libre pendant 10 jours, jusqu'au dimanche 1er mai minuit. L'occasion de découvrir et faire découvrir un média libre. Pour en savoir plus.

Guerre en UkraineAnthony BlinkenVolodymyr ZelenskyÉtats-Unis
Le Figaro

«Je suis sollicité deux ou trois fois par semaine» : recruteur, un profil plus que jamais convoité

Thomas Engrand

ENQUÊTE - Hausse des salaires, débauchages chez les concurrents... Les entreprises se livrent une véritable bataille pour attirer ce type de profil.

« Le job des RH c'est de prendre soin des autres, mais qui prend soin des RH ? », fait mine de s'interroger Louis Coulon, cofondateur de CleverConnect, une plateforme qui accompagne les entreprises dans leurs recrutements. Focalisés sur la guerre des talents pour attirer et embaucher certains profils à haute valeur ajoutée, les dirigeants oublient parfois que cela ne serait pas possible sans les recruteurs eux-mêmes. Sourcing, entretiens préliminaires, préparation des échanges... un travail d'archiviste est parfois nécessaire pour mettre la main sur le profil qui saura répondre aux besoins de la structure.

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Avec un taux de chômage en baisse et des tensions persistantes dans de nombreux secteurs, le recrutement est devenu un travail compliqué et qui nécessite une réelle expertise. Cet intermédiaire est la première et peut-être l'unique image que se fera le candidat de la structure avant de signer un contrat. Une mauvaise expérience et la personne risque de ne pas donner suite. De même, les appels à candidature doivent être affinés. Niveau de rémunération, diplômes, expérience... des critères précis sont déterminants pour maximiser les probabilités d'attirer la curiosité des profils recherchés. Un champ de connaissances loin d'être inné et qui peut avoir pour conséquence de surpayer des profils mal adaptés ou au contraire de ne pas trouver de candidats.

«Les ressources humaines en général ont longtemps été vues comme une simple fonction support», explique Louis Coulon. Une période partiellement terminée selon lui, «de plus en plus les RH sont vues comme une fonction business nécessaire pour réussir ses objectifs». Tous les acteurs du milieu ne partagent pas cet enthousiasme : «certains n'ont toujours pas compris que le marché du travail a changé depuis cinq ou dix ans. Aujourd'hui beaucoup de candidats ne se plient plus en quatre pour entrer dans l'entreprise», met toutefois en garde un chasseur de têtes.

Hausse des salaires et débauchages

Une prise de conscience qui a poussé les entreprises dans une concurrence exacerbée pour embaucher des recruteurs. Selon le guide des salaires Robert Half 2022, le salaire brut moyen d'un chargé de recrutement devrait augmenter dans l'année de 8% pour un débutant et de 14% pour un profil plus expérimenté. Une rémunération attractive n'étant pas toujours suffisante, certains n'hésitent pas à avoir une politique plus agressive. «On a une prime lorsque l'on arrive à ramener un nouveau collaborateur et une prime plus importante s'il vient d'un autre cabinet», explique le salarié d'un cabinet de chasseur de têtes mondialement reconnu. Un phénomène confirmé par plusieurs professionnels du milieu. «Il ne se passe pas une semaine sans qu'on ne me sollicite deux ou trois fois via LinkedIn», explique l'un d'eux. Les approches ont lieu «parfois quotidiennement», abonde un autre.

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La reprise économique post-Covid a encore amplifié le besoin en recruteurs. «Les entreprises ont gelé les recrutements pendant les deux années de crises. Avec le redémarrage elles ont brutalement besoin de rattraper le retard et ont souvent beaucoup d'argent disponible», ajoute-t-il. Et le mouvement concerne la France entière. Dans sa dernière enquête annuelle «besoins en main-d'œuvre  » publiée mardi 5 avril, Pôle emploi anticipe ainsi 3,046 millions de projets d'embauches en 2022, soit 323.000 de plus que l'année précédente.

Le biogaz «made in France», une solution pour remplacer le gaz russe en 2030

DÉCRYPTAGE - La filière table sur un décollage de la méthanisation, portée par les agriculteurs et, bientôt, par de grands énergéticiens.

La justice française émet un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn

Des soupçons de détournement de fonds, au travers du distributeur au Moyen-Orient de Renault et Nissan, pèse sur l'ex-patron réfugié au Liban.

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Près des calanques de Marseille, une des plus grandes usines de biométhane de France

REPORTAGE - Dans un paysage de carte postale, Suez produit du gaz à partir de boues de station d’épuration pour 2500 foyers de Marseille.

L'Humanité

L’Allemagne dans la nasse de la récession

Actu

L’envol des coûts de l’énergie, dopé par la guerre, alimente une inflation record qui tarit les débouchés intérieurs, quand la crise des pays émergents fragilise les exportations.

Bruno Odent

La récession serre l’Allemagne de plus en plus près. Techniquement, elle est déjà là. Aux yeux de la science économique, on la mesure en effet à deux trimestres consécutifs de croissance négative. Après un recul observé au cours des trois derniers mois de l’année 2021 (– 0,3 %), l’Allemagne a enregistré un nouvel « affaissement sensible » de sa production au cours du premier trimestre de l’année 2022, selon le rapport mensuel qu’a publié, dès février, la Bundesbank (la banque fédérale allemande).

Les auteurs de cette étude se voulaient alors pourtant rassurants, malgré des signes de fragilité manifestes de la première économie de la zone euro. Ils relevaient divers indicateurs encourageants, préalables à un rebond sensible de l’activité avant la fin de l’année. Seulement, ce rapport a été réalisé avant le déclenchement de la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine.

Les observateurs les plus optimistes tablent désormais sur une activité au ralenti en 2022. Le groupe des sages, ces économistes triés sur le volet qui conseillent le gouvernement allemand, a dû, pour sa part, ramener ses prévisions de croissance à 1,8 % pour l’ensemble de l’année, contre 4,6 % encore en janvier dernier. Et tous les signes d’un décrochage bien plus sérieux s’accumulent. L’institut de conjoncture Ifo indique ainsi que son indicateur pour l’automobile, l’un des fleurons industriels du pays, est passé de + 14,4 en février à – 43,1 au mois de mars. Quant aux grands groupes exportateurs, piliers du « modèle allemand », tous broient du noir. Leurs prévisions ont été abaissées, en moyenne, de près de 20 points en mars.

Pénuries de pièces détachées

Enfin, après une certaine amélioration au début de l’année, la situation se détériore à nouveau sur le front des chaînes de fabrication. « Le nombre des goulots d’étranglement repart à la hausse, alimentant des pénuries d’équipement et de pièces détachées », souligne l’institut de recherche économique berlinois DIW. Résultat : le chômage technique s’étend et la liste des retards de livraisons s’allonge.

Parmi les menaces qui assombrissent désormais si fort la conjoncture économique, l’inflation et l’explosion des coûts de l’énergie occupent une place centrale. Le système énergétique et de production électrique est devenu le talon d’Achille de l’économie nationale. En vertu de la doxa ordolibérale, le recours au gaz naturel russe, plus compétitif, a été systématisé. Si bien que l’Allemagne dépend aujourd’hui à plus de 60 % de cette source d’approvisionnement.

Les prix du gaz, qui avaient déjà atteint des niveaux record avant même le déclenchement du conflit ukrainien, flambent depuis lors de plus belle. Et ce n’est pas la course aux ersatz, dont le gaz naturel liquéfié (GNL) que recherche frénétiquement le ministre de l’Économie allemand, Robert Habeck (les Verts), auprès du Quatar ou des États-Unis, qui va pouvoir changer rapidement la donne. Leur acheminement est plus complexe, les infrastructures d’accueil sont encore inexistantes et leur coût sera donc beaucoup plus élevé.

La hausse des prix est un facteur majeur du ralentissement engagé. À + 7,3 % en mars, elle a enregistré un record outre-Rhin. Du jamais-vu depuis plus de quarante ans. « En amputant le pouvoir d’achat des salariés, cette inflation refroidit la consommation et donc l’activité », pointe l’économiste Marcel Fratzscher, président du DIW berlinois. De quoi alimenter des enchaînements funestes pour une économie dont les équilibres étaient déjà passablement fragilisés.

En 2021, l’Allemagne avait commencé à être touchée par les contrecoups de la crise d’origine essentiellement financière qui frappe désormais de plein fouet l’ensemble des pays émergents, de l’Afrique du Sud à l’Argentine et au Brésil en passant par la Turquie et… la Russie. Gros exportateurs de biens d’équipement et de machines-outils, les grands groupes industriels allemands profitaient jusqu’alors de la dynamique de ces nations sorties du sous-développement. Seulement, intégrées à la globalisation à force de gros emprunts en dollars, toutes tirent désormais la langue face au renchérissement du billet vert. L’inflation galopante (+ 60 % en Turquie le mois dernier) et la hausse vertigineuse des taux d’intérêt y ont conduit à une terrible atonie de l’activité.

Cet appauvrissement de leurs clients « émergents » a nourri les premiers déboires des exportations allemandes (-2,8 % en janvier). Comme un suraccident, la guerre et sa flambée des coûts de l’énergie s’y sont ajoutées. De quoi plomber durablement l’économie allemande et, derrière elle, celle du reste de la zone euro.

Scénario noir en cas d’embargo

Plusieurs instituts de conjoncture allemands envisagent une croissance très ralentie, voire négative sur l’ensemble de l’année 2022. Cependant, ils font observer que la récession, et surtout son degré de gravité seront largement tributaires de l’évolution des rapports avec la Russie. Si les alliés occidentaux en viennent à décréter, comme le réclame Washington, un embargo sur le gaz et les hydrocarbures russes, il n’y aura, selon l’immense majorité des prévisionnistes, « aucune échappatoire à un scénario noir, de recul sévère de la croissance ». Compte tenu des fortes pénuries de combustibles prévisibles, « des mesures incontournables » de fermetures de secteurs gros consommateurs d’énergie seraient nécessaires. Un dispositif de soutien public pourrait même être envisagé. Jusqu’au recours au « chômage partiel » qui, durant la pandémie, a permis aux entreprises de surmonter les confinements en gardant leur personnel pour pouvoir mieux redémarrer dès que la situation s’est éclaircie.

AllemagnerécessionGuerre en Ukraine
L'Humanité

En Ukraine, envoi d'armes lourdes et négociations en suspens

Actu

Face à la chute de Marioupol et à l’intensification des combats dans le Donbass, les Occidentaux accélèrent les livraisons d’armes aux Ukrainiens. Maintenant que les combats se concentrent autour du Donbass, comme en 2014, les pourparlers n’apparaissent plus prioritaires.

Vadim Kamenka

Au terme de deux mois de siège, le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié jeudi de « succès » la prise de Marioupol, en Ukraine. Avec ce port stratégique, l’armée russe contrôlerait l’essentiel de la mer d’Azov et les côtes sud du pays jusqu’à Kherson, au bord de la mer Noire. Alors que 2 000 combattants ukrainiens seraient coincés dans l’usine Azovstal, le dirigeant a annulé l’ « assaut », car il « n’est pas approprié. Il faut penser à la vie et à la santé de nos soldats et de nos officiers, il ne faut pas pénétrer dans ces catacombes ».

De son côté, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a réclamé l’instauration spécifique d’un couloir humanitaire d’urgence autour du complexe métallurgique avec « des garanties que les gens seront en ­sécurité ». Vladimir Poutine a, lui, ­appelé les combattants à la reddition, leur promettant d’être « traités avec dignité ».

En attendant, les négociations de paix semblent bien lointaines. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a tenté de réclamer dans un courrier d’être reçu par les présidents russe et ukrainien dans le but de « ramener la paix ». Au même moment, le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite à Kiev mercredi, assurait Volodymyr Zelensky que l’UE ferait « tout son possible » pour l’aider à « gagner la guerre ». Vingt-quatre heures plus tard, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a promis de livrer à l’Ukraine « 200 tonnes » de matériel militaire, soit le double de l’aide envoyée jusqu’ici.

Nouvel ajout à l’arsenal nucléaire russe

Plusieurs pays de l’Otan – États-Unis, Royaume-Uni, République tchèque, Pays-Bas – ont également donné leur feu vert à l’envoi d’armes lourdes. La ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht, a affirmé jeudi que l’Ukraine allait recevoir « dans les prochains jours » des « chars de combat, des véhicules blindés, ou d’autres possibilités de matériels » des partenaires est-européens. Israël a accepté mercredi, pour la première fois, d’envoyer des équipements de protection : casques et gilets pare-balles. La Norvège, elle, a annoncé avoir fourni une centaine de missiles antiaériens de conception française à l’Ukraine.

Face à cette surenchère, la Russie a effectué un premier test de son missile balistique intercontinental Sarmat. Le Pentagone, qui a précisé avoir été prévenu, estime qu’il s’agit d’un exercice et non d’une menace pour les États-Unis. De son côté, le président Vladimir Poutine l’a présenté comme un nouvel ajout à son arsenal nucléaire et matière à réflexion aux ennemis de Moscou. Une dissuasion qui a forcé l’Otan à ne pas intervenir de manière massive en Ukraine.

Maintenant que les combats se concentrent autour du Donbass, comme en 2014, les pourparlers n’apparaissent plus prioritaires. Le retour d’un certain nombre d’ambassades à Kiev, les visites successives de chefs du gouvernement et de dirigeants européens dans la capitale laissent croire à une forme de stabilité. Près d’un million d’Ukrainiens qui avaient quitté le pays seraient revenus. « L’urgence n’est plus au dialogue et au cessez-le-feu. Le souci de tout miser sur une victoire militaire, c’est qu’en cas de défaite comme à Marioupol, les discussions arrivent trop tard pour les civils et les militaires », estime Tania, à Kiev.

Un certain nombre de pays s’interrogent sur cet engrenage guerrier. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a même accusé « des pays au sein de l’Otan » de vouloir que « la guerre dure ». Dans un entretien accordé à CNN, l’économiste Jeffrey Sachs s’interroge, lui, sur la stratégie américaine de sanctions et de livraisons d’armes. La seule réponse à la guerre reste « un accord de paix », quitte à faire des compromis sur l’Otan. « Les États-Unis aimeraient voir Poutine vaincu militairement, et les armements de l’Otan ont porté un coup dur et énorme aux forces russes. Mais il est également vrai que l’Ukraine est détruite dans ce processus. Il est peu probable que la Russie déclare sa défaite et se retire. Elle reste davantage susceptible d’escalade – même, potentiellement, en utilisant des armes nucléaires. Ainsi, les arme s de l’Otan peuvent infliger des coûts énormes à la Russie mais ne peuvent pas sauver l’Ukraine. Autre remarque, l’approche actuelle sapera la stabilité économique et politique dans le monde et pourrait diviser le monde en camps pro-Otan et anti-Otan au détriment des États-Unis (…). Le véritable succès serait que les troupes russes rentrent chez elles et que la sécurité de l’Ukraine soit assurée. Ces résultats peuvent être obtenus à la table des négociations », conclut ce consultant spécial de l’ONU.

UkraineGuerre en UkraineRussiemarioupol
Le Figaro

Morts sur le Pont-Neuf à Paris : la garde à vue du policier prolongée

Luc Lenoir

L'agent a ouvert le feu, dimanche soir, sur une voiture ayant refusé d'obtempérer à un contrôle et démarré en trombe vers un policier.

Un tireur, deux morts et des questions. Le policier qui a tué dimanche 24 avril au soir deux occupants d'une voiture soupçonnée d'avoir forcé un contrôle près du Pont-Neuf à Paris, reste en garde à vue depuis lundi après-midi à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le Parquet a indiqué au Figaro que cette garde à vue avait en effet été prolongée ce mardi après-midi.

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L'enquête de l'IGPN est ouverte «du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». «Cette mesure, prise notamment en raison de la gravité des conséquences des tirs de l'intéressé et afin de vérifier avec précision les conditions d'usage de son arme par celui-ci, est toujours en cours», ajoute le parquet. L'agent avait déjà été entendu dans le cadre d'une simple audition lundi à l'aube par l'IGPN. Les quatre autres membres de son équipage, une femme et trois hommes, ont également été entendus librement «comme témoins» par l'IGPN, selon une source proche du dossier.

Deux hommes «défavorablement connus, entre autres pour stupéfiants»

Selon le compte rendu d'intervention de la police, dimanche peu avant minuit, une patrouille de cinq policiers s'est dirigée vers une voiture garée en contresens, feux de détresse allumés, quai des Orfèvres sur l'île de la Cité, afin de le contrôler. Alors que les policiers s'approchaient de l'avant de la voiture, celle-ci a démarré et «foncé vers un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter», toujours selon ce rapport.

«Le seul» policier armé d'un fusil d'assaut a alors ouvert le feu sur le véhicule qui prenait la direction du Pont-Neuf, où il a terminé sa course après être monté sur un terre-plein. Selon les premiers éléments de l'enquête, une dizaine de cartouches ont été tirées dont «cinq ou six impacts ayant atteint les individus».

Selon une source policière auprès du Figaro, des éléments de suspicion d'une transaction de stupéfiants avaient été relevés par les policiers. Le conducteur âgé de 25 ans, retrouvé inerte au volant, et son passager avant, 31 ans, découvert allongé sur le sol à droite de la voiture, sont décédés sur place malgré les soins prodigués par les services de secours. Les deux hommes décédés sont «défavorablement connus, entre autres pour stupéfiants», selon une source proche du dossier. «Un homme de 42 ans, passager arrière du véhicule, a quant à lui été blessé sans que son pronostic vital ait été engagé», a indiqué le parquet de Paris. Il est inconnu des services de police, selon une source policière.

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Déterminer la légitime défense

Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes. La première pour «tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique» porte sur les circonstances d'un possible refus d'obtempérer et a été confiée au 1er district de police judiciaire. La seconde a été ouverte «du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et confiée à l'IGPN, a précisé le parquet. Elle devra notamment déterminer si le policier a agi en état de légitime défense. Selon le compte rendu policier, un chauffeur de taxi, qui dit avoir assisté à toute la scène, a «confirmé la légitime défense évoquée par les fonctionnaires».

«Des investigations techniques et scientifiques ont également été sollicitées afin de mettre au jour les circonstances des tirs», a précisé le parquet. Le fonctionnaire ayant tiré était équipé d'un HKG36, un fusil d'assaut utilisé par l'armée allemande et acheté en urgence aux policiers et aux gendarmes après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris pour pouvoir riposter aux tirs de Kalachnikov. Le HKG36 était déjà utilisé auparavant par les unités d'élite (Raid, GIGN). Le policier est membre d'un groupe d'appui de nuit au sein de la Compagnie de Sécurisation de la Cité (CSC). Cette unité est responsable de la protection de la caserne de la Cité, abritant le siège de la préfecture de police, ainsi que d'autres sites dépendant de la préfecture.

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Printemps de Bourges : au moins cinq cas de piqûres recensés sur des festivaliers

Si les piqûres ont été médicalement constatées, on ignore à ce stade s'il y a eu injection d'un quelconque produit, ni même si des seringues ont été employées.

Nice : un prêtre et une religieuse agressés au couteau dans l'église Saint-Pierre-d'Arène

Kevin R., 31 ans, aurait justifié son passage à l'acte en expliquant spontanément aux policiers qu'il voulait «tuer Macron». Il a été placé en hôpital psychiatrique dans la soirée.

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Morts sur le Pont-Neuf à Paris : le policier tireur en garde à vue à l'IGPN

Un policier a tiré à plusieurs reprises, dimanche soir, sur une voiture soupçonnée d'avoir forcé un contrôle près du Pont-Neuf à Paris, tuant deux occupants âgés de 25 et 31 ans.

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L'Humanité

Donbass. Après deux mois de siège, les derniers civils évacués de Marioupol

Actu

Les ultimes soldats ukrainiens retranchés dans l’usine d’Azovstal seraient prêts à quitter les lieux. Un couloir humanitaire pour évacuer femmes, enfants et personnes âgées vers Zaporijjia a été accepté par Moscou et Kiev.

Vadim Kamenka

Azovstal. Le nom du complexe métallurgique de Marioupol est désormais aussi célèbre avec la guerre qu’à l’époque soviétique pour ses capacités industrielles. L’usine où travaillaient encore près de 11 000 personnes en 2020 servirait de refuge aux habitants et abrite les derniers combattants du bataillon Azov. Composé de néonazis, ce groupement de paramilitaires, devenu une sorte d’unité d’élite lors de son rattachement à la garde nationale en 2014, reste retranché dans cette zone de 11 kilomètres carrés. Le site d’Azovstal (« Azov » pour la mer et « stal » pour l’acier) abrite un vaste réseau de tunnels, extrêmement profonds, sur des dizaines de kilomètres, qui leur permet d’échapper aux bombardements et aux surveillances par satellite.

Devant l’occupation de la ville par l’armée russe, un membre de la 36e brigade de la marine nationale, Serguiy Volyna, a alerté « les dirigeants du monde entier » sur Facebook : « Nous leur demandons d’utiliser la procédure d’extraction et de nous emmener sur le territoire d’un pays tiers. » Depuis le début de la semaine, la Russie a multiplié les ultimatums aux militaires encore présents sur le site industriel de « déposer les armes », en leur assurant « la vie sauve » et a promis d’ouvrir un couloir aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre et de sortir de Marioupol. Au final, un accord a été trouvé pour évacuer les civils, mercredi. « Nous avons réussi à trouver un accord préliminaire sur un couloir humanitaire pour femmes, enfants et personnes âgées », a confirmé la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, sur Telegram. Ce corridor la relie à la ville ukrainienne de Zaporijjia, plus au nord.

Des kilomètres de souterrains

L’ensemble des forces combattantes repliées dans l’usine quitteront-elles les lieux ? C’est extrêmement difficile de le savoir, du fait de leur géographie. Il s’agit d’une ville aussi bien en surface, avec ses voies ferrées, ses multiples entrepôts, des fours à coke (charbon), des hauts fourneaux et, sous-terre, des kilomètres de souterrains. Après deux mois de siège, plusieurs experts militaires doutent des stocks encore disponibles dans ces galeries : munitions, nourriture, soins… En face, les déclarations ne laissent guère de doute, une fois les civils évacués. « Ce n’est pas possible de bombarder d’en haut, il faut nettoyer sous terre. Cela prendra du temps », avait noté fin mars Édouard Bassourine, le représentant des forces de la République autoproclamée de Donetsk.

« Nous retournerons dans la ville, reconstruirons et ressusciterons l’entreprise. » Le directeur général d’Azovstal, Enver Tskitishvili, pourra-t-il tenir sa promesse ? Peut-être, ce n’est pas la première fois que l’usine connaît un tel sort. Construites dans les années 1930, ses installations avaient déjà été largement détruites par l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Reconstruite en 1944, elle était devenue un des principaux complexes métallurgiques de l’Union soviétique.

Avant l’invasion militaire russe du 24 février, elle appartenait au groupe Metinvest, dirigé par l’oligarque ukrainien, qui tire une partie de sa fortune de l’industrie du Donbass, Rinat Akhmetov. Principale ressource de la région et pour Kiev, elle va manquer, vu le contexte économique du pays. Alors que les combats dans le Donbass se sont intensifiés depuis lundi soir, les bombardements ont redoublé d’intensité aussi dans le Sud, autre ligne de front.

UkraineGuerre en UkraineRussiemarioupol
Le Figaro

Remaniement, législatives, majorité... Les secrets de «Macron 2»

Arthur BerdahFrançois-Xavier Bourmaud

GRAND RÉCIT - Le chef de l’État prépare son second mandat et s’apprête déjà à repartir en campagne.

Dimanche soir 18 h 30, salle des fêtes de l’Élysée. Emmanuel Macron vient de rentrer du Touquet où il a voté. Autour de lui, la fébrilité est palpable. Les téléphones sonnent dans tous les sens. La plupart pour s’inquiéter de l’arrivée en tête de Marine Le Pen dans les outre-mer. Puis un appel de la mairie de Paris. L’équipe du président sortant a demandé une dérogation pour faire scintiller la tour Eiffel à 21 h 30, pendant le discours qu’Emmanuel Macron doit prononcer sur le Champ-de-Mars. Ça ne va pas être possible. Ni à 21 heures d’ailleurs. «Il fait étonnamment jour ce soir. Exceptionnellement, il se peut qu’on attende 22 heures pour l’illuminer», explique-t-on aux chargés de la campagne. Soupir exaspéré. «C’est ce qui s’appelle “1,75% de pouvoir de nuisance”

Déjà tendu, Emmanuel Macron entre dans une colère froide. Une demi-heure plus tard, l’affaire est réglée. Mais pour les belles images, c’est raté. Un coup de fil du chancelier allemand Olaf Scholz retient le président réélu au Palais. Il prononce son discours de victoire dix minutes trop tard. Un texte écrit de sa main, sans l’aide habituelle de ses conseillers. D’où le côté un peu décousu et sans trop de souffle. «Le plus dur commence», avait lâché Emmanuel Macron pour seul commentaire à l’annonce officielle des résultats, à 20 heures. Comme une mise en garde adressée à lui-même. Pour les cinq ans à venir mais aussi pour les quinze prochains jours.

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Il va falloir remanier, si possible avant le Conseil des ministres du 4 mai, au plus tard celui du 11 mai. Et donner corps à cette «nouvelle ère» annoncée. Exit donc Jean Castex. De Matignon, mais pas forcément du gouvernement. L’homme a fait ses preuves et acquis une solide cote de sympathie auprès des Français. Il se verrait bien à la Justice en remplacement d’Éric Dupond-Moretti. Ou peut-être à l’Éducation. Il n’est pas le seul. Gabriel Attal s’y verrait bien lui aussi si Amélie de Montchalin le remplace au porte-parolat. Mais il y a Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie a commencé à prendre langue avec les syndicats d’enseignants, au cas où. Il a toujours Matignon dans un coin de sa tête. Mais son nom ne circule pas vraiment. Encore moins depuis qu’il n’a pas exclu la possibilité de recourir au 49-3 pour faire passer la future réforme des retraites. «Une connerie», s’agace-t-on dans le premier cercle d’Emmanuel Macron. Alors qui?

L’angoisse des premiers Marcheurs

Deux camps s’affrontent. Ceux qui considèrent que le pays est à droite et qu’il faut se contenter de donner seulement quelques gages à la gauche. Ceux-là poussent les noms de Catherine Vautrin, ancienne ministre de Jacques Chirac, et de Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Les autres pensent que le plein à droite est déjà fait et qu’il faut se tourner plus franchement vers la gauche. Et pourquoi pas vers Élisabeth Borne, donc, actuelle ministre ex-PS du Travail? Emmanuel Macron n’a pas tranché. «Le plus probable reste quand même la surprise du chef, comme avec Édouard Philippe en 2017», sourit un proche.

Il en va ainsi en macronie. Plus un nom circule, moins il a de chance d’être retenu. Sauf lorsqu’il s’agit d’élargir. De faire vivre ce fameux dépassement sur lequel Emmanuel Macron a bâti son identité politique. Cela tombe bien, ils sont nombreux à toquer à la porte plus ou moins bruyamment. Les moins discrets sont les maires ex-LR: Natacha Bouchart à Calais, Caroline Cayeux à Beauvais, Christian Estrosi à Nice et Hubert Falco à Toulon. Si eux veulent en être, certains de leurs homologues socialistes se font désirer. Mathieu Klein à Nancy, Michaël Delafosse à Montpellier, Johanna Rolland à Nantes et même Valérie Rabault, la présidente du groupe PS à l’Assemblée. La jeune génération, mais pas seulement.

L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve n’est plus en froid avec Emmanuel Macron et ne ferme pas la porte. «Ce n’est plus du 0%», observe-t-on autour du chef de l’État. Une figure reconnue comme Emmanuel Macron en a tant cherché durant son dernier mandat. Croyant l’avoir décrochée à l’été 2020 lorsque Claude Chirac, la fille de l’ancien président, a failli intégrer le gouvernement Castex 1 avec le portefeuille de la Famille. Celle-ci est finalement restée fidèle à sa famille politique en soutenant Valérie Pécresse avant le premier tour. Comme Damien Abad, le patron des députés LR, qui a conseillé la candidate sur l’éducation durant la campagne. Et qui prépare désormais un accord avec la majorité. Il était mardi dernier à l’Élysée pour en discuter avec Thierry Solère, le conseiller politique du président.

«Ils ont tous une question simple à se poser: sont-ils prêts à participer à une aventure nationale au service du destin de la France?», résume-t-on autour d’Emmanuel Macron. Avec une angoisse pour les Marcheurs de la première heure: être abandonnés sur le bord de la route. C’est François Bayrou qui se rappelle au bon souvenir du président. C’est Richard Ferrand qui milite pour conserver la présidence de l’Assemblée nationale. C’est Julien Denormandie qui lorgne le secrétariat général de l’Élysée, si Alexis Kohler finissait par partir un jour, vers Bercy plutôt. C’est Clément Beaune qui se positionne sur l’Enseignement supérieur et la Recherche. Ce sont enfin ceux qui ont marqué des points et pris du galon ces dernières semaines: Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.

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Et puis il y a les sacrifiés sur l’autel du rassemblement. Il va bien falloir faire de la place pour ne pas donner l’impression d’un remaniement façon «ripolinage de façade». Il va aussi falloir gérer les cas complexes. À commencer par Édouard Philippe, plus vraiment en odeur de sainteté à l’Élysée. Discret et fuyant lors du déplacement d’Emmanuel Macron au Havre dans l’entre-deux-tours, l’ancien premier ministre agace d’autant plus qu’il n’a pas été jugé très performant durant la campagne.

«C’était notre aile droite, c’est devenu un aileron, étrille-t-on dans les couloirs du Palais, où ses déclarations sur le risque de victoire de Marine Le Pen ont profondément énervé. C’est le pompier pyromane sans la puissance du port du Havre.» Sans compter sur les négociations pour les législatives qui tendent encore davantage les relations. «Il ne pense qu’au nombre de circonscriptions qu’il obtiendra pour Horizons, grince-t-on. Si ça continue, tout ça va se terminer sur le croc de boucher de Villepin.» Au-delà du respect qu’il porte toujours à son ancien premier ministre, Emmanuel Macron se passerait bien de ces difficultés. Elles s’accumulent pourtant.

Comme ce lundi de Pâques, lorsqu’il découvre dans le Journal officiel la disparition du corps diplomatique. «Là, il a vraiment pété un câble. Il est parti en toupie», se remémore un visiteur. Dans son bureau, le président «tourne en boucle tout seul pendant 10 minutes». «Vous remercierez le débile qui, à six jours du second tour, n’a rien trouvé de mieux à faire que de supprimer ce truc. Ça me rend dingue ce genre de connerie», répète-t-il à qui a le malheur de passer une tête. Il faut dire qu’il n’avait pas besoin de ça. Surtout dans l’entre-deux-tours. Encore moins au moment où il s’apprête déjà à repartir en campagne subliminale pour les législatives. Et rattraper ce faisant le temps perdu à cause de la guerre en Ukraine.

«Course d’endurance»

Lorsque Vladimir Poutine lance l’offensive le 24 février, tout le dispositif est prêt. Après «des centaines de recherches», le président vient d’arrêter son choix. Il veut se déclarer candidat à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), sur les terres de sa grand-mère, avec le pic du Midi en toile de fond. Son costume de chef de guerre le rattrape finalement. Avant de décoller pour Bruxelles, il lance à ses conseillers dans le vestibule d’honneur du Château: «On recommence tout à zéro, il faut tout reprendre

Ce sera donc une très sobre «Lettre aux Français», mise en ligne le 3 mars par la presse quotidienne régionale. Puis quelques déplacements dans des villes «amies», lorsque l’agenda le permet. Rien de disruptif. Pas de «waouh» non plus. «C’est une campagne copier-Kohler», raille-t-on au QG, pour moquer le côté trop lisse des apparitions et la touche technocratique de l’omniprésent secrétaire général de l’Élysée. Emmanuel Macron en ressort frustré. «La campagne, c’est une course d’endurance où seuls comptent la semaine d’avant premier tour et l’entre-deux-tours», a-t-il beau répéter en petit comité, il ne semble lui-même pas convaincu.

Jusqu’à sa venue à Fouras (Charente-Maritime) le 30 mars. Puis à Spézet (Finistère) le 5 avril. Un meeting façon stand-up improvisé sur la place du village, dans le fief de Richard Ferrand, qui s’est assuré de l’affluence. «Là je le sens bien, il y a quelque chose, on accélère! Je veux en faire plein, des comme ça», lâche-t-il sur le trajet retour. Donnant ainsi naissance aux formats de Strasbourg, le 12 avril, puis Figeac (Lot) vendredi dernier. Désormais, c’est ce modèle qu’il veut reproduire dans les prochaines semaines, pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.

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Mais plus question de créer le «grand mouvement politique d’unité et d’action» qu’il appelait de ses vœux au soir du premier tour. Le projet a fait long feu face aux réticences de tous les acteurs concernés. Et devrait se solder par une simple bannière commune façon UDF des années 1980. Avec un seul écueil à éviter à tout prix: retomber dans les travers de la IVe République, lorsque les gouvernements se faisaient et se défaisaient tous les six mois au rythme des revers d’alliance et des contre-coalitions. Restera, au pire, la dissolution, qu’il n’exclut pas en cours de mandat. Façon d’instaurer ces fameuses «midterms» à la française, sorte de respiration démocratique dont il regrette l’absence. Manière, aussi, de garder le contrôle d’une éventuelle majorité, alors que la guerre de succession pointe déjà.

En attendant, dans cette campagne pour garder la main sur l’Assemblée nationale, il réfléchit à convier l’ensemble des maires de France à Paris début juin. Emmanuel Macron n’avait pas fait campagne pour le premier tour, il veut tout donner pour le troisième.

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REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

L'Humanité

Au RN, la guerre de succession attendra

Actu

Forte de ses 41,5 %, Marine Le Pen peut réaffirmer la position hégémonique de son parti à l’extrême droite. Les doutes et les divisions subsistent, mais sont remis au lendemain des législatives.

Benjamin König

Un record absolu. 13 297 760, c’est le nombre de voix obtenues par Marine Le Pen dimanche, soit 41,5 % des votants et 27,28 % des inscrits. Bien au-­delà des 10,6 millions de suffrages (33,9 %) qui s’étaient portés sur elle au second tour de 2017. L’extrême droite, à un niveau jamais vu sous la Ve République, est arrivée en tête dans 23 départements et neuf territoires ultramarins. Mais, paradoxalement, quelques doutes se font jour au sein de son principal parti, le Rassemblement national. D’abord car le « référendum ­anti-Macron » a joué à plein : selon l’Ifop, c’est le cas pour 42 % des électeurs de Marine Le Pen. Des interrogations émergent également sur la stratégie adoptée et sur les dirigeants : après onze années à la tête du FN, ripoliné du sol au plafond et devenu RN, Marine Le Pen avait assuré que cette campagne était « a priori » sa dernière. Quant à Jordan Bardella, dauphin désigné de 27 ans seulement, il reste pour l’heure président par intérim. D’autant que la ligne des identitaires, qui plaident notamment pour une « union des droites », reste forte au RN, à l’image de Philippe Olivier : tous ne sont pas partis chez Éric Zemmour, à l’inverse des cadres Stéphane Ravier ou Nicolas Bay.

« la prochaine sera la bonne »

Alors que la soirée électorale se terminait, dimanche soir, Jordan Bardella a voulu mobiliser des militants déçus, enjoignant à ne pas laisser les « pleins pouvoirs à Emmanuel Macron », qualifié de « dirigeant autoritaire ». Et de se projeter : « Si on prend dix points tous les cinq ans, a priori la prochaine fois sera la bonne. » Lors de la soirée électorale au bois de Boulogne, Bastien, 25 ans, se félicitait : « Ça reste une belle soirée, on progresse, et il n’y a pas de raison que ça s’arrête », citant « la casse sociale » et « l’invasion migratoire ». Une déception mais un élan mobilisateur, c’est d’ailleurs le leitmotiv des cadres du RN, à commencer par la candidate battue. « Les idées que nous représentons arrivent à des sommets », a-t-elle claironné. En privé, plusieurs militants émettent cependant des doutes sur la capacité des dirigeants, et notamment de Marine Le Pen, après cette nouvelle défaite consécutive à un second débat raté.

avec ou sans Zemmour ?

« Rejoignez l’opposition à Emmanuel Macron », affiche désormais le RN sur son site et les réseaux sociaux à la place du « Si le peuple vote, le peuple gagne », rabâché depuis un mois. Vite, passer à l’étape suivante : les législatives. Pour le RN, la prochaine étape consiste donc à se poser en principale force d’opposition, ce qui implique de faire élire davantage que les dix députés d’extrême droite de 2017. Une gageure, mais la force électorale de l’extrême droite lui permet de viser une victoire dans une centaine de circonscriptions. Reste la question majeure : avec ou sans Zemmour ? « Pas de discussions », a répondu sèchement Jordan Bardella à la proposition d’union. Pour l’heure, le RN ferme clairement la porte, l’occasion étant trop belle d’écraser la concurrence naissante du parti zemmourien. Au risque de rester une opposition électoralement puissante mais marginalisée.

Extrême droiteMarine Le PenRassemblement nationalPrésidentielle 2022
Le Figaro

Comment l’Ukraine peut-elle gagner la guerre?

Nicolas Barotte

ANALYSE - Les traités et les accords, qui mettaient un terme aux guerres du XXe siècle, ne sont plus forcément de mise.

L’Ukraine peut-elle gagner la guerre? Il y a deux mois, l’hypothèse n’était envisagée par personne. Mais les erreurs stratégiques, l’échec du siège de Kiev ou encore la perte du Moskva , en mer Noire, ont mis à mal la puissance militaire de Vladimir Poutine. Alors lundi à Kiev, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a évoqué ce dont les Ukrainiens rêvent désormais. Et si l’Ukraine parvenait à battre l’armée russe?

«En ce qui concerne notre… leur capacité de gagner, la première étape est de croire que l’on peut gagner. Et ils sont convaincus qu’ils peuvent gagner», a-t-il dit en commençant par une forme de lapsus. «Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien», a-t-il ajouté.

Il faudra savoir laisser les Ukrainiens décider de leur guerre

Tout d’abord, il faudrait remporter quelques combats. Dans l’est du pays, les deux armées se battent sur une ligne de front creusée littéralement par les Ukrainiens depuis huit ans, face aux forces séparatistes. «Ces lignes de défense sont très étirées. Les Russes cherchent à produire un effet localisé sur un point faible du dispositif pour ensuite isoler les unités adverses», décrypte une source militaire française. Pour gagner, les Ukrainiens doivent réussir à se défendre et à imposer des pertes à leur opposant. «En créant de l’attrition, les Ukrainiens peuvent créer un rapport de force favorable», estime Joseph Henrotin, spécialiste des questions de défense et rédacteur en chef de la revue DSI. Une contre-offensive pourrait devenir possible…

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Prudence, car rien ne filtre sur l’état réel de l’armée ukrainienne alors que les forces russes, pour défaillantes qu’elles soient, s’appuient sur une masse matérielle conséquente. Pour progresser au sol, il faudrait aussi à l’Ukraine un appui aérien qui lui fait défaut. Entre Kiev et Moscou, une guerre «des moyens» s’est engagée. La victoire ne se joue pas que dans la détermination ukrainienne. Tandis que les sanctions économiques fragilisent durablement la Russie, l’économie de guerre de l’Ukraine s’appuie sur ses soutiens occidentaux, qui devront faire tourner leurs usines d’armement.

Pour tenir, il faut aussi un objectif identifié et possible à atteindre. Jusqu’où se battre? Faut-il seulement contenir l’offensive russe? Reprendre la rive gauche du Dniepr et Kherson? Repousser les Russes jusqu’aux frontières de Crimée et du Donbass? Reconquérir ces territoires perdus en 2014? «Il faudra savoir laisser les Ukrainiens décider de leur guerre», souffle un diplomate européen qui craint une division du camp occidental. Mais revendiquer les territoires russophiles comme la Crimée ferait basculer l’Ukraine dans encore un autre type de conflit.

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Américains, Européens et Ukrainiens n’auront pas la même définition d’une victoire. Dans une guerre par procuration, loin de leurs intérêts stratégiques, les États-Unis cherchent à infliger une défaite à Vladimir Poutine. En affaiblissant la Russie et en poussant au réarmement de l’Europe, les États-Unis dégagent la voie à leur confrontation avec la Chine. Côté européen, le coût de la guerre est aussi élevé. Les sanctions pèsent sur les économies de l’Union et une plus large partie des opinions publiques est sensible aux positions de Moscou, ou à ne pas humilier la Russie.

Vladimir Poutine cherchera à profiter de cette faiblesse structurelle dans le camp occidental. Si, finalement, il est acculé dans une impasse tactique, comment le président russe cherchera-t-il à arrêter la guerre? Une victoire suppose que l’autre accepte sa défaite… L’hypothèse ne figure pas dans le champ des possibles à Moscou. Le conflit, qui ne débordera pas jusqu’au territoire russe, pourrait s’enliser longtemps.

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Les états-majors occidentaux craignent toujours qu’en cas de revers majeur, l’autocrate tente l’escalade. Pour espérer une victoire en Ukraine, les Occidentaux devront rechercher autre chose qu’une défaite «militaire» de Vladimir Poutine. Pour l’instant, personne ne détient la clé d’une porte de sortie acceptable.

«La notion de victoire est une notion du siècle passé», ironise l’ancien général (2S) Olivier Kempf. Les traités et les accords qui mettaient un terme aux guerres du XXe siècle sont-ils encore de mise? Désormais, les conflits se «gèlent» plus qu’ils ne se règlent. Les accords de Minsk signés en 2015 pour organiser le cessez-le-feu dans le Donbass n’ont, d’ailleurs, jamais permis de résoudre le différend.

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Paul Thibaud: «L’Ukraine est en passe de changer l’équilibre et la physionomie de l’Europe»

TRIBUNE - La Pologne, d’ordinaire fustigée par les institutions de l’Union européenne, est en première ligne pour défendre l’Ukraine, souligne le philosophe. Il convient d’en tirer toutes les conséquences en respectant davantage les nations du Vieux Continent, argumente l’ancien directeur de la revue Esprit.

«Génocide arménien: d’hier à aujourd’hui»

TRIBUNE - L’Azerbaïdjan d’Aliyev, soutenue par la Turquie d’Erdogan, s’emploie à démanteler l’Arménie, s’alarment les auteurs, respectivement avocat, compositeur, professeur de médecine et sociologue.

Renaud Girard: «Quelle nouvelle diplomatie pour la France?»

CHRONIQUE - La France doit rayonner par ce qu’elle fait, pas par ce qu’elle prêche, si elle veut peser dans les affaires du monde.

L'Humanité

Pour l’historienne Ludivine Bantigny, « la progression de l’extrême droite peut être combattue »

Entretien

Selon l’historienne Ludivine Bantigny, des leçons doivent être tirées pour enrayer la croissance électorale de Le Pen et consorts.

Florent LE DU

Ludivine Bantigny Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie

Jamais l’extrême droite française n’a été aussi forte depuis la Libération. Le soulagement de la défaite de Marine Le Pen ne peut faire oublier ce terrible constat. Face à un camp extrémiste qui n’en finit plus d’être normalisé et de progresser, le combat d’idées devient de plus en plus difficile mais d’autant plus nécessaire. Pour l’universitaire Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021), cette lutte doit être menée à deux niveaux : démonter sans relâche les impostures du RN et y opposer une autre alternative.

Marine Le Pen a réuni plus de 13 millions de voix au second tour. Malgré la défaite, cette présidentielle peut-elle être vue par l’extrême droite comme une victoire ?

C’est forcément une petite victoire. Ses thèses se sont encore plus banalisées pendant cette campagne, au point que Marine Le Pen puisse se faire passer pour une modérée. Et son score progresse. Des digues sont encore tombées dans l’entre-deux-tours. Des journalistes se sont même demandé si elle était vraiment d’extrême droite, de supposés intellectuels ont soutenu que non… Quant aux résultats, l’extrême droite atteint désormais un score d’autant plus terrorisant qu’on finit par s’y accoutumer. Cette progression paraît même parfois inéluctable, même si on peut et doit encore se battre pour qu’elle cesse. Les législatives seront une étape importante, avec le danger que l’extrême droite soit plus puissante politiquement, puisse se montrer parfaitement légitime dans le système et faire la démonstration qu’elle est prête à prendre le pouvoir.

Quand l’extrême droite est à ce point normalisée, comment peut-on la faire reculer ?

D’une part, il y a sans doute un travail journalistique qui doit être intensifié. Ce n’est pas acceptable que l’extrême droite argumente sans véritable contradiction comme aujourd’hui. On ne peut hélas plus vraiment compter sur ces médias détenus par des puissances d’argent. Ceux qui gardent une indépendance ont donc un travail immense à faire. Un travail d’explication du véritable projet de Le Pen, d’enquête aussi sur l’appareil du RN, ses cadres, à quelles idéologies ils se rattachent, leurs prises de décision… Il y a finalement, dans l’Histoire, assez peu d’exemples d’une extrême droite qui progresse mais a su être repoussée à temps. Au moment de l’affaire Dreyfus, elle était très haute et a pu être combattue par la construction d’une gauche forte. On peut penser aussi au Front populaire, qui a affaibli les ligues, bien qu’elles soient réapparues ensuite. Étant donné le cynisme des politiques actuellement menées et leur violence, il paraît compliqué d’imaginer que l’extrême droite va reculer. Mais la gauche peut progresser et montrer qu’il y a une autre alternative.

Le score relativement élevé d’une gauche de rupture au premier tour et la perspective d’un rassemblement pour les législatives constituent-ils des motifs d’espoir ?

Cette gauche de justice sociale doit devenir puissante, enthousiasmante. L’Union populaire a su convaincre grâce à un programme bien construit, avec un mélange de tradition réformiste, au sens vrai et fort du terme, et des traits d’anticapitalisme. La gauche doit savoir parler d’alternative, montrer que ce n’est pas en désignant des boucs émissaires que la situation va s’arranger. Parler à toutes les catégories populaires également : il existe encore un fort mépris de classe envers des personnes qui se tournent vers Le Pen parce qu’elles sont dans des situations de détresse sociale terribles. Pour trouver une puissance collective, l’unité est également très importante. La perspective d’avoir une opposition rassemblée, forte, à défaut de cohabitation, redonne de l’espoir. On a vu ces dernières années des députés de gauche qui savent se battre, proposer des alternatives. Avec l’appui des mobilisations sociales, il y a besoin de cette gauche pour montrer qu’une autre voie est possible.

Quel rôle peuvent avoir les mouvements sociaux dans la lutte contre l’extrême droite ?

Un mouvement social est l’occasion pour chacun de prendre la parole, de se sentir légitime à s’exprimer, à montrer sa réalité sociale. Cela permet aussi de créer des solidarités, de mettre des mots sur des colères et de sortir des gens de l’isolement. C’est fondamental car le RN se nourrit de ce désespoir et de cet isolement. Le mouvement des gilets jaunes n’était pas homogène politiquement, mais, partout où c’était possible, les discussions ont aussi consisté à contrer les idées de l’extrême droite, et sur les ronds-points beaucoup ont été convaincus. C’est par la lutte que les progrès sociaux peuvent arriver et qu’on peut montrer que les idées du RN n’apportent en réalité aucune réponse aux contestations. Le mouvement social est un moment de clarification.

Extrême droiteMarine Le PenRassemblement nationalludivine bantigny
Le Figaro

«Chez les Républicains, idées noires, idées courtes»

Yves Thréard

L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

Depuis les mésaventures de François Fillon à la présidentielle de 2017, l’histoire du parti LR ressemble à un vaudeville. Voilà une famille politique bien installée dans la société, avec des élus à tous les étages du millefeuille électoral, porteuse d’un héritage gaullo-chiraquien illustre et riche de quelques têtes d’affiche de qualité. Elle a tout pour réussir, mais plus rien ne va depuis qu’un jeune homme s’est introduit à l’Élysée, au nez et à la barbe de tout le monde, en lui dérobant une partie de son programme. Depuis, chez Les Républicains, les crises de nerfs se multiplient, les portes claquent, les cachotteries prolifèrent. De Laurent Wauquiez à Valérie Pécresse, tous les espoirs ont été déçus. Alors, que faire maintenant, après un nouvel et cuisant échec?

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On dit le traditionnel clivage gauche-droite en voie d’extinction, les partis classiques dépassés, la démocratie représentative fatiguée… On dit tellement de choses que certains à droite - comme à gauche, au PS - broient des idées noires. Et se demandent pourquoi maintenir en vie un parti condamné à faire tapisserie. En vue des législatives, la tentation est grande de rejoindre les rangs du président de la République ou de franchir le Rubicon en direction de la droite nationaliste. Ainsi va la réflexion à court terme.

À plus long terme, pourtant, on peut s’interroger sur la pertinence de ce calcul. Si tant est qu’Emmanuel Macron trouve une majorité à l’Assemblée nationale en juin - ce qui paraît probable -, dans quel état sera celle-ci dans cinq ans, essorée par les débats à venir, sans doute chiffonnée par cinq ans de pouvoir supplémentaire et privée de son chef, qui sera alors interdit de réélection? 2027, c’est déjà maintenant. La droite républicaine aurait donc intérêt à se préparer à l’échéance, quitte à n’occuper que quelques sièges de députés en attendant. Elle peut compter sur sa majorité au Sénat et sur son fort ancrage local. À elle de se trouver un visage charismatique et une identité forte pour retrouver le chemin du succès.

Christophe Guilluy: «La contestation des gens ordinaires ne s’arrêtera pas, car elle est existentielle»

GRAND ENTRETIEN - Pour l’auteur de Fractures françaises, «on assiste à une autonomisation réactive des gens ordinaires, qui attendent une offre politique qui ne serait pas moralement condamnée».

David Lisnard: «Les collectivités locales n'ont pas à payer pour le laxisme budgétaire de l'État»

FIGAROVOX/TRIBUNE - S'il est réélu, Emmanuel Macron veut imposer 10 milliards d'euros d'économie aux collectivités territoriales. Dans une lettre ouverte adressée au président sortant, le président (LR) de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité s'inquiète de cette proposition.

Gilles-William Goldnadel: «La gauche est minoritaire, mais elle continue de donner le tempo»

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Pour l'avocat, la faiblesse de caractère de la droite, et la stratégie de dédiabolisation engagée par Marine Le Pen, ont laissé à la gauche médiatique, pourtant minoritaire, le loisir d'imposer ses sujets dans les débats.

Le Figaro

En images, ces enfants-stars qui ressemblent trait pour trait à leurs parents

Duos de stars mère-fille et père-fils (presque) au même âge

Pour certaines célébrités et leur progéniture, le jeu des sept différences est presque impossible. Et cela en est presque perturbant.

Une ressemblance flagrante. Tout le monde a au moins une fois entendu dans sa vie : «Tu as les yeux de ta mère» ou «le nez de ton père». Mais pour certains enfants, qui sont aussi célèbres que leurs parents, ce n'est pas une partie de leur visage qu'ils ont en commun mais bien leur apparence tout en entière.

Duos de stars mère-fille et père-fils (presque) au même âge

De Vanessa Paradis et Lily-Rose Depp, à David et Brooklyn Beckham, en passant par Cindy Crawford et Kaia Gerber, le lien de parentalité est inévitable lorsque parents et enfants avaient à peu près le même âge. Petit bond dans le passé qui risque d'en surprendre plus d'un.

Des photos adorables du prince Louis courant sur la plage pour ses 4 ans, prises par Kate Middleton

À l'occasion de l'anniversaire de son petit garçon, la duchesse de Cambridge l'a capturé tout sourire, s'amusant dans le sable, sur une plage à l'est de l'Angleterre.

«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp

Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.

En voiture, sucette à la bouche : Jennifer Lopez arbore fièrement sa nouvelle bague de fiançailles

Tout juste fiancée à Ben Affleck, la chanteuse ne cesse de son bonheur sur ses réseaux sociaux. Vendredi 23 avril, elle a partagé une vidéo où elle apparaît plutôt fière de son nouveau bijou.

Le Figaro

Christel Heydemann impose déjà son style à la direction générale d’Orange

Elsa Bembaron

RÉCIT - Moins d’un mois après sa prise de fonction, les premiers changements se mettent en place.

Pour Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, qui a pris ses fonctions le 4 avril, c’est le temps des premières. Mardi matin, première présentation de résultats trimestriels. Un débit de mitraillette et un message. Elle ne découvre pas le groupe: même si cela fait à peine un mois qu’elle occupe son poste, elle a siégé pendant cinq ans au conseil administration.

Ce qui ne l’a pas empêchée de mener tambour battant rencontres et entretiens avec les salariés et membres du comité exécutif. «La bonne nouvelle est que je n’ai pas eu de surprise» constate-t-elle, soulignant «le fort attachement des salariés à l’entreprise, l’engagement et la volonté de construire un projet.»

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Ces rencontres ont été pour beaucoup l’occasion de commencer à cerner le caractère de la nouvelle patronne. Le mot qui revient le plus souvent pour la décrire? «Très». Très organisée, dynamique, rapide, intelligente, énergique, enthousiaste, technique «et surtout ne lui dites pas qu’elle est cash. Elle déteste ce mot, dites directe», recommande son entourage. «Elle dit les choses sans ambages ni périphrase. C’est un changement de style», relève Pierre Jacobs, directeur Orange grand ouest. La rupture avec le ton diplomatique de son prédécesseur Stéphane Richard est nette. Christel Heydemann va droit au but, quitte à prendre le risque de surprendre des interlocuteurs, habitués à un ton plus policé. Elle a gardé de l’industrie lourde dont elle est issue son franc-parler et une certaine gouaille qui la rendent sympathique.

Elle dit les choses sans embages ni périphrase. C’est un changement de style

Fait marquant, plus personne ne lui reproche un manque de légitimité ou de ne pas venir de l’univers des télécoms, comme ce fut le cas au moment de l’annonce de sa nomination. Polytechnicienne, ancienne directrice générale de Schneider Electric Europe, elle a déjà convaincu ses interlocuteurs. Elle a sans contestation réussi son arrivée à la tête de l’opérateur historique. Les premiers contacts avec des salariés sur le terrain se sont déroulés dans une ambiance détendue. «On s’attend à la voir en bottes sur un chantier», s’amuse un observateur. «Elle est accessible, se déplace avec un entourage très restreint», ajoute un autre. «Personne n’arrive à ce type de poste par hasard. Elle fait bien son travail. C’est une patronne», salue Loïc Cariou, représentant SUD, qui redoute pourtant une absence de changement dans la stratégie de l’entreprise.

«Nouvelle page»

Christel Heydemann ne dit pas autre chose, en expliquant s’atteler à «écrire une nouvelle page de l’histoire d’Orange». Pas à tourner la page. Elle a posé des jalons, évoquant à plusieurs reprises la nécessité de remonter les prix, en axant la stratégie sur la valeur, de placer les clients au cœur des préoccupations, ou encore «de positionner Orange en leader de son industrie». Néanmoins, la prudence reste de rigueur pour celle qui succède à Stéphane Richard. Il a présidé à la destinée de l’opérateur pendant douze ans, signant un record de longévité.

De plus, la définition de la stratégie ne dépend pas uniquement de Christel Heydemann. En effet, sa prise de poste est aussi marquée par la dissociation des fonctions de directeur général et de président. Or le successeur de Stéphane Richard à la présidence du conseil d’administration, Jacques Aschenbroich ne prendra ses fonctions qu’après le vote de l’assemblée générale des actionnaires, le 19 mai.

L’association des salariés actionnaires du groupe (AASGO), représentant 10 % du capital, a fait savoir qu’elle voterait en faveur de cette résolution, aux côtés de l’État. Ils représentent déjà 40 % des droits de vote. D’ici là, celui qui est encore président de l’équipementier automobile Valeo multiplie les rencontres pour se familiariser avec Orange. «Christel Heydemann et Jacques Aschenbroich ont des styles très différents. Elle est à l’écoute. Il cherche la confirmation de ses certitudes», tranche un de ses interlocuteurs, convaincu que le futur président devra se livrer à une opération séduction. La nécessité d’une définition précise des rôles de chacun est aussi évoquée.

Sur le papier, la frontière est nette. À Christel Heydemann la direction opérationnelle et à Jacques Aschenbroich la stratégie, «la compétence et la connaissance du fonctionnement d’un conseil d’administration». Charge à chacun de s’en tenir à ses prérogatives. Ce qui implique aussi que le comité de direction d’Orange s’attelle à l’opérationnel et laisse la définition de la stratégie au conseil d’administration. Un véritable défi pour l’entreprise, alors que quasi chaque métier réfléchit à des cessions d’activités, quitte à en oublier les produits et services. «Tout à sa recherche de valeur, Orange en a oublié de chercher la croissance», tranche un observateur.

Directeurs sous pression

Les premières évolutions attendues concernent le comité exécutif du groupe. «Évidemment, il y aura des changements dans les prochains mois ou années», lance Christel Heydemann. Alors qui, des douze directeurs généraux, quittera l’entreprise? Les spéculations vont bon train, avec de fortes attentes de la part des quadras et jeunes quinquagénaires, rêvant d’un renouvellement des générations dans le top management et d’une féminisation. Aliette Mousnier Lompre, directrice générale par intérim d’Orange Business Services (OBS), Michael Trabbia, chargé de l’innovation, Jean-François Fallacher, directeur général Orange Espagne, ou encore Pierre Jacobs, illustrent cette génération. Aucune réponse ne devrait leur être apportée avant la date fatidique du 19 mai. Après, tout est possible.

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D’aucuns parient sur un renouvellement des trois quarts du comex. C’est peu dire que la nervosité est palpable au sein du comité, les uns annonçant leur départ à leur équipe avant de le démentir, les autres jurant fidélité à leur nouvelle patronne. Celle-ci a mandaté le cabinet de recrutement Spencer Stuart pour mener une série d’entretiens avec ses directeurs généraux. «Il leur a notamment été demandé de recommander d’autres membres et de dire lesquels les recommanderaient, relate un proche, avant de s’amuser: ils ont tous plébiscité le nom de Nicolas Guérin.» Le secrétaire général du groupe apparaît comme la figure consensuelle et appréciée de cette assemblée.

Christel Heydemann a déjà demandé au top management d’Orange de travailler main dans la main. Une façon d’appeler à la fin «des querelles de cours de récréation». Elle attend de ses interlocuteurs le même niveau de franchise qu’elle et entend bien faire appliquer à la lettre ses décisions.

Croissance au premier trimestre

Au cours des trois premiers mois de l’année, Orange a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 2,6 %, à 10,5 milliards d’euros, tirée par les bonnes performances du groupe en Afrique. Les difficultés d’Orange en Espagne continue de peser sur les résultats de l’Europe. Les revenus français du groupe reculent de 0,7 %, à 4,3 milliards d’euros. Le déclin du cuivre (ADSL) et surtout des revenus liés à la vente de prestations aux autres opérateurs n’est pas compensé par les ventes aux particuliers. La gestion de cette transition est un de principaux défis que devra relever Orange France au cours des prochaines années. Côté bonnes nouvelles, pour la première fois, plus de la moitié des abonnés Orange au fixe le sont via la fibre, soit 6,3 millions d’abonnés sur un total de 12,5 millions. Cela s’accompagne d’une hausse des prix, aussi bien dans le mobile que dans le fixe. Les résultats ont été salués par la Bourse, l’action a gagné 1,13 %, à 11,26 euros.

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L'Humanité

« Sans les médias qui ont roulé pour Macron, ça passait »

Actu

Les militants d’extrême droite croyaient à une victoire de leur championne. Malgré la défaite, beaucoup se félicitent d’une campagne réussie et du gros score obtenu.

Benjamin König

C’est un des coins les plus chics de Paris, un « lieu d’événements de luxe », le Pavillon ­d’Armenonville, à l’orée du bois de Boulogne, accueillait ce dimanche un raout d’un autre acabit : la soirée électorale du RN. « Si le peuple vote, le peuple gagne », avait martelé la candidate. Et la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen avait galvanisé les militants.

À l’approche des résultats, la tension fait son apparition sur les visages d’abord enthousiastes. « Les bruits, on s’en fiche, on essaie de ne pas les écouter et d’attendre 20 heures », se convainc Valentin, 22 ans, responsable régional des jeunes RN à Sedan. « Mais, quoi qu’il arrive, on est fiers de cette campagne qui a fait avancer le camp national », poursuit-il, assurant que « le peuple sait maintenant qu’on est de son côté, et s’ils ne le disent pas ce soir, ils le diront aux législatives ».

Le champagne estampillé « Marine » n’a pas servi à célébrer l’accession de la cheffe du RN à l’Élysée : ce sont des sifflets qui sont montés lorsque le faciès d’Emmanuel Macron est apparu sur les écrans. Le public pousse un soupir de déception, vite effacé par des congratulations. On se tape sur l’épaule, se félicitant d’une campagne qu’on estime « réussie ». Le député Sébastien Chenu, pas bavard, lâche : « On n’a pas à rougir. Ce qui a manqué, c’est sans doute plus de temps pour convaincre les Français et faire véritablement le bilan d’Emmanuel Macron. Cette campagne a été volée aux Français », finit-il sur un air de Donald Trump.

« On a raté le coche »

Pour certains, la désillusion est trop grande. « C’est pas vrai… », enrage Jeanne, 24 ans, qui fulmine : « On passe tout prêt, j’y croyais vraiment. Sans les médias qui ont tous roulé pour Macron, ça passait. C’était peut-être la fois ou jamais. On a raté le coche. » À ses côtés, un ami lâche : « Elle a été tellement mauvaise au débat, c’est pas étonnant… Je lui en veux beaucoup, elle avait cinq ans pour se préparer, pour lui rentrer dedans et connaître ses dossiers. »

Ces interrogations, voire ces doutes sur la capacité de Marine Le Pen à amener l’extrême droite au pouvoir sont toutefois remis à plus tard. « Marine, Marine », s’époumonent les militants lorsqu’elle prend la parole dès 20 h 10 pour reconnaître sa défaite malgré « un grand vent de liberté (qui) aurait pu se lever sur le pays », avant de s’en prendre à ces « deux semaines de campagne aux méthodes déloyales, brutales et violentes ». Selon elle, « avec plus de 41,5 % des voix, ce résultat est en lui-même une éclatante victoire ». Car, malgré la défaite, Marine Le Pen tente de positiver : « Je ne peux m’empêcher de sentir une forme d’espérance », fondant ses espoirs sur le désaveu des Français envers le pouvoir, terreau de la colère sans laquelle l’extrême droite ne peut prospérer.

Vers les législatives

En effet, ce score porte celle-ci à un niveau jamais atteint sous la Ve République, ce qui permet à Marine Le Pen de présenter « le camp national comme la véritable opposition à Emmanuel Macron » et de se projeter sans attendre vers les législatives. « On n’a jamais fait ce score-là, c’est un beau soir », claironnent en réponse de nombreux militants. Quant aux cadres, ils refusent de parler d’une éventuelle alliance avec Éric Zemmour pour les scrutins de juin prochain.

La soirée s’achève rapidement, après quelques bouteilles vidées. Marine Le Pen a dû remiser au placard les célébrations prévues, le convoi des treize cars siglés à son effigie et le défilé dans les « lieux symboliques du lien entre le peuple et l’État ». Mais elle l’assure : « Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français. » La France n’en a pas fini avec les Le Pen.

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L'Humanité

Nice, un sympathisant du Rassemblement National poignarde un religieux

Actu

En ce jour d’élection, dimanche 24 avril, cet activiste de l’extrême-droite azuréenne voulait « tuer Macron » mais a finalement changé d’objectif.

Émilien Urbach

« Il s’appelle Kévin. Il est militant du RN. Il voulait tuer Macron. Il est bipolaire et se revendique juif. Légalement, cet acte peut être qualifié de terrorisme. Légalement, son irresponsabilité pénale, liée à sa situation psychiatrique, devra être discutée. » C’est la réponse de l’avocat du barreau de Paris, Arié Alimi, au tweet du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suite à l’agression, ce dimanche 24 avril à Nice, du prêtre Krzyzstof Rudzinski.

Touché par une vingtaine de coups de poignard, le pronostic vital du religieux d’origine polonaise ne serait pas engagé. Une religieuse de 72 ans a également été blessée lors de cette attaque perpétrée à l’intérieur de l’église Saint-Pierre D’Arène, située au sud de la ville, rue de la Buffa.

Proche de l’ancien patron local du parti  lepéniste,  Benoit  Loeuillet

L’auteur des faits a été interpellé. Il s’agit d’un certain Kevin Ravenna, 31 ans, sympathisant du FNJ (Front National de la Jeunesse) de Nice, depuis 2017 et proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet, bien connu, sur la côte, pour ses penchants négationnistes.

L’activiste figurait d’ailleurs parmi les jeunes filmés lors d’un reportage télévisé, diffusé en 2018, à propos de l’antenne maralpine du FNJ. Il y tenait des propos racistes et également homophobes, notamment à l’égard du responsable frontiste Florian Philippot, déclarant à son propos : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »

De graves pathologies psychiatriques

En ce matin du deuxième tour des élections présidentielles en France, l’homme n’a pas seulement voulu s’exprimer dans les urnes en apportant son suffrage à Marine Lepen, cheffe de fil de l’extrême-droite française. Il a spontanément déclaré à la police qu’il avait le projet de « tuer Macron », mais s’était finalement rabattu sur cette église.

Le trentenaire serait, par ailleurs, atteint de graves pathologies psychiatriques ayant nécessité plusieurs hospitalisations. Pour cette raison, la police judiciaire de Nice, écarte pour l’instant la piste d’un acte de nature terroriste mais le Parquet national antiterroriste a néanmoins été avisé de l’affaire. Pour Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, «  La prudence s’impose. »

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niceRassemblement national
Le Figaro

Résultats présidentielle 2022 : la carte des départements où Emmanuel Macron a le plus progressé

Youssr YoussefFIG Data

PRÉSIDENTIELLE 2022 - Le président réélu fait ses plus fortes progressions en région parisienne, et dans les départements qui l'ont déjà plébiscité au premier tour.

Pas de meilleur choix que le Champs-de-Mars, avec la tour Eiffel en toile de fond, pour célébrer sa victoire. Emmanuel Macron a en effet de quoi être reconnaissant envers les Parisiens, puisqu'il fait carton plein à Paris, comme dans les autres grandes villes. C'est là que l'on constate également ses plus grandes avancées entre le premier et second tour, sans que cela ne traduise pour autant un vote d'adhésion.

Présidentielle 2022 : plus de 50 points à Paris et en Seine-Saint-Denis entre les deux tours

La Seine-Saint-Denis est le département où en deux semaines, Emmanuel Macron gagne le plus de points : plus de 50 au total. Lors du premier tour, c'était le seul département d'Île-de-France où le leader de la République en marche y faisait un score plus faible qu'à l'échelle nationale. Les voix se concentrant autour de Jean-Luc Mélenchon, qui réunissait près de 50% des votants. Malgré une forte abstention de 39%, en augmentation de presque dix points au second tour, les votes ne se sont pas redirigés vers la candidate du Rassemblement national, loin s'en faut.

Résultats : en Île-de-France seul la Seine-et-Marne fait défaut à Macron

Difficile d'en dire autant de la Seine-et-Marne, où le score entre les deux finalistes est encore plus serré qu'à l'échelle nationale. C'est le seul des huit départements franciliens à ne pas figurer dans le top dix des départements où Emmanuel Macron fait ses plus fortes progressions. Il faut dire que dès le premier tour, la division était marquée, avec une triangulaire autour des 25% pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, et Marine Le Pen, qui faisait ici son plus haut score de la région.

Dans un contexte où le vote reste marqué socio-démographiquement, les différences entre la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne peuvent s'expliquer par les différentes populations. Pour le premier : des habitants avec un taux de pauvreté le plus élevé de France métropolitaine, et pour le second : un profil social intermédiaire entre l'Île-de-France et le reste de l'hexagone, marqué par de fortes disparités.

Présidentielle : l'Ouest consolide les résultats du président sortant

La carte de l'évolution du score d'Emmanuel Macron entre les deux tours ressemble fortement à celle des départements où le candidat fait ses meilleurs scores. Cela traduit un électorat assez homogène dans les zones où le président réélu est déjà le plus confortable ou l'expression d'un «front républicain» toujours à l'œuvre.

Dans le Rhône, la Haute-Garonne et la Loire-Atlantique, soit les trois départements hors Île-de-France où l'heureux candidat à sa propre réélection fait les plus grandes avancées, Jean-Luc Mélenchon était le deuxième homme du premier tour - avec une avance confortable sur Marine Le Pen. Cela a constitué une réserve de voix pour Emmanuel Macron, marquant un peu plus la brisure avec le Nord-Est. Le président part d'un plus haut score au premier tour, il est vrai. Mais l'augmentation mécanique des points de l'entre-deux-tours et le «front républicain» ne peuvent éclipser la grande progression de sa rivale, si l'on compare la présidentielle de 2022 à celle de 2017. Marine Le Pen qui a d'ailleurs souhaité, dès le soir de la défaite, capitaliser ses avancées en se lançant dans «bataille des législatives».

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Mali : «un soldat des forces russes Wagner» capturé par un groupe djihadiste

C'est la première fois que la principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaida, annonce la capture d'un Russe engagé sur le front de la lutte anti-djihadiste dans le pays.

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Maroc : 4 ans de prison pour un militant accusé d'avoir critiqué le roi

Un militant marocain, Rabie Al Ablaq, a été condamné lundi 25 avril à quatre ans de prison ferme pour…

Le philosophe Michel Serres est décédé à l'âge de 88 ans

Michel Serres était membre de l'Académie française depuis 1990.

Le Figaro

Une maison à 1 euro, dans le Cher, a trouvé preneur

Actualité

C’est un couple avec 2 enfants qui a été choisi pour acquérir une maison de 90 m², vide depuis 6 ans et que possédait la mairie de Saint-Amand (18).

Par Guillaume Errard

Mis à jour le 27/04/22, 04:00

Publié le 27/04/22, 04:00

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Après Roubaix, c’est une petite commune du Cher (18) qui vend aussi des maisons à un euro. La mairie de Saint-Amand-Montrond a mis sur le marché, fin octobre 2021, une bâtisse inoccupée qui lui appartenait depuis 6 ans. Prix de vente? 1 euro. Ce prix symbolique est d’autant plus attractif que la maison est estimée à 27.000 euros. Une manière pour la municipalité d’attirer des nouveaux habitants dans une ville de moins de 10.000 habitants qui en a perdu 400 ces 5 dernières années.

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Six mois plus tard, la demeure de 90 m² (surface habitable) à un étage, qui a attiré 68 candidats, selon France Bleu, a trouvé preneur. Seuls les primo-accédants pouvaient déposer un dossier. C’est une couple avec deux enfants, originaire de Saint-Martin, dans les Antilles, et récemment installée à Muret, en Haute-Garonne (31), qui a été choisie. «Nous avons toujours voulu acquérir un bien mais nos revenus sont limités, témoigne la mère de famille. C’est une ville calme, le climat est paisible. C’est ce que nous voulions pour élever nos enfants».

Plus de 70.000 euros de travaux

Pour l’heure, la maison est inhabitable. Les nouveaux propriétaires, et ce sont parmi les autres conditions imposées par la mairie pour l’acquérir pour 1 euro, devront réhabiliter leur nouvelle demeure située à proximité du centre-ville et y vivre pendant au moins 6 ans. Les travaux, dont le coût est estimé entre 70.000 et 90.000 euros (contre 90.000 à 150.000 dans un premier temps, NDLR), devront débuter six mois après que les acheteurs ont récupéré les clés - qui seront remises cet été - et être terminés dans les deux ans qui suivent.

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Une aide de 50.000 euros maximum pourra être versée aux propriétaires, qui devront faire appel à des entreprises locales, pour les aider à financer la réhabilitation. «On vivra d’abord dans un logement social en attendant la fin des travaux. Ce loyer réduit nous permettra d’économiser un peu plus», déclarent les propriétaires. De son côté, le maire de Saint-Amand-Montrond n’exclut pas de renouveler l’opération mais espère compter, pour ce faire, sur plus de logements disponibles.

L'Humanité

Qui sont les potentiels ministres de Marine Le Pen ? Tour d'horizon de son inquiétante garde rapprochée

Actu

Certains sont célèbres à l’extrême droite, d’autres sont les chevilles ouvrières de l’ombre. Tous témoignent à leur façon de ce qu’est le clan Le Pen, et augurent ce que serait le Rassemblement national au pouvoir.

Benjamin König

Jean-Paul Garraud.  Monsieur Justice (aux ordres)

Si Marine Le Pen conquiert l’Élysée, Jean-Paul Garraud sera son garde des Sceaux. Ce magistrat à la brillante carrière (il a été directeur adjoint de l’École nationale de la magistrature et vice-président du tribunal de grande instance de Paris) fait partie des « prises de guerre » que le RN a débauchées chez LR lors des européennes de 2019. Éminence grise de la candidate, Jean-Paul Garraud fait partie du « cabinet noir » de Marine Le Pen. Il est l’auteur du « projet de loi contre l’idéologie islamiste » présenté par le RN début 2021, qui prévoit l’interdiction du voile dans l’espace public et la mise au pas des journaux accusés de « complaisance ». Il est décrit par le constitutionnaliste Dominique Rousseau comme un « magistrat très à droite, qui porte un projet de soumission de la justice au pouvoir politique ». C’est lui qui livrera l’essentiel du combat du RN contre le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel si Marine Le Pen venait à être élue.

Hervé Juvin.  L’Écolo identi-terre

Ce Breton est supposé être l’incarnation du courant localiste du RN, opposé à la mondialisation sauvage. Sauf quand ça lui rapporte, bien entendu. En 2019, la déclaration d’intérêts d’Hervé Juvin témoignait d’un épais portefeuille d’actifs financiers, à savoir plus d’un million d’euros en actions chez Total, Shell, Amazon ou encore Vinci. C’est donc naturellement que Marine Le Pen a cité son nom comme potentiel ministre de l’Écologie… Entrepreneur, investisseur, essayiste, antivax à tendance complotiste, pro-Poutine affiché, Hervé Juvin a bien des casquettes. Il a surtout grenouillé aux marges de la « nouvelle droite » identitaire d’Alain de Benoist avant de devenir eurodéputé RN en 2019. L’« écologie » qu’il défend permet de verdir une vision identitaire du monde. En 2021, il comparait les immigrés à des nuisibles : « Les écosystèmes ne vivent que s’ils sont séparés des autres écosystèmes. Le grand problème d’un écosystème, ce sont les espèces invasives. »

Thierry Mariani.  Le VRP de Poutine et Bachar

Damas, Crimée, Cachemire, Azerbaïdjan… L’ex-LR Thierry Mariani est un vrai globe-trotteur. Le suivre à la trace, c’est découvrir une part de la diplomatie parallèle de l’extrême droite française. Ces réseaux se nouent autour de plusieurs « groupes d’amitié », véritables nids de lobbies. Un temps pressenti aux Affaires étrangères en cas de victoire du RN, le ministère pourrait lui passer sous le nez. Trop poutinolâtre, il embarrasse, en pleine guerre en Ukraine. Lié au Kremlin à travers l’association Dialogue franco-russe, il rencontre Poutine en 2019 pour le cinquième anniversaire de l’annexion de la Crimée. VRP zélé de la Syrie de Bachar Al Assad, dont il relaie la propagande depuis 2011, il est allé jusqu’à appeler à « exterminer les rebelles syriens » au Parlement européen, où il siège depuis 2019. Gavé à la politique du caviar de l’Azerbaïdjan, il est aussi un des principaux promoteurs de ce pays autoritaire et de ses intérêts en France.

André Rougé.  L’ultra-Marine nostalgique

C’est un dur de dur, André, qui vociférait encore, le 20 avril, sur le média réunionnais Linfo.re, que, « si Marine Le Pen est élue, les étrangers n’auront aucun droit en France ». Venu de la droite tendance Debré-Chirac, spécialiste de l’outre-mer, André Rougé a fait partie de nombreux cabinets de ce ministère et a été un proche de Bernard Pons, funeste ministre de la tuerie de la grotte d’Ouvéa, en 1986. Cadre dirigeant durant plus de quinze ans chez Bouygues Construction, il est aujourd’hui député européen et dirige le groupe secret des Horaces, ces experts hauts fonctionnaires au service de Marine Le Pen. Pas bégueule, celle-ci lui a réservé, en cas de victoire, un poste à sa mesure : un grand « ministère d’État de l’outre-mer et de la politique maritime » aux relents colonialistes, ce qui n’est pas pour déplaire à celui qui avait commencé son parcours politique au Parti des forces nouvelles, né en 1974 d’une scission du… FN.

Caroline Parmentier.  La tradi maurrassienne

Méconnue du grand public, celle que Marine Le Pen appelle sa « quasi-sœur » est un élément central de l’entreprise de normalisation du RN. Après avoir passé trente et un ans à Présent, le quotidien du catholicisme traditionaliste tendance Charles Maurras et Action française, elle est chargée du service de presse du RN depuis 2018. Une tâche peu aisée tant les relations demeurent tendues avec une partie des journalistes. Sous ses airs affables, Caroline Parmentier est surtout une convaincue, une extrême-droitarde tendance Maurras. C’est une extrémiste qui défend Éric Zemmour lors de « l’affaire des prénoms » en pourfendant, selon ses termes, « l’africanisation et la maghrébisation des prénoms en France (…) qui sont un signe avancé de grand remplacement ». Si Marine Le Pen est élue, Caroline Parmentier est promise à la fonction de cheffe du service de presse de l’Élysée. Tout en abhorrant la République.

Philippe Olivier.  L’éminence grise et brune

Malgré une incartade au MNR de Bruno Mégret lors de la scission de 1998, puis une autre auprès de Dupont-Aignan entre 2012 et 2015, Philippe Olivier est un ancien de la maison FN : il y est entré en 1979, à 18 ans, y a exercé plusieurs fonctions de cadre dans les années 1990, puis est revenu au bercail dans les années 2000. Rival de Florian Philippot, cet adepte d’une ligne identitaire et droitière est devenu, à partir de 2015, le premier conseiller de Marine Le Pen, dont il est aussi le beau-frère : il est marié depuis 1999 à Marie-Caroline, l’aînée des Le Pen. Issu de la nouvelle droite du Grece (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne), le ferment idéologique du retour de l’extrême droite française, il est surtout la tête pensante de la communication lissée de Marine Le Pen, tout en promouvant une ligne fermement identitaire, et en restant plutôt adepte de l’union des droites : il est d’ailleurs proche de Marion Maréchal.

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L'Humanité

« Priorité nationale », la préférence pour le mensonge

Actu

Colonne vertébrale du programme de la candidate RN, son rejet de l’immigration s’appuie sur des contrevérités économiques.

Cyprien Boganda

Tous les efforts de « dédiabolisation » n’y changeront rien : la haine des immigrés constitue toujours le socle idéologique du programme lepéniste. Forgée dans les années 1980, la « préférence nationale » (rebaptisée « priorité nationale ») vise à priver les populations étrangères de nombreux droits (emploi, ­logement, prestations sociales), sous le prétexte d’améliorer le sort des Français. Le raisonnement s’appuie sur des présupposés fallacieux.

1. Le mythe des étrangers « voleurs de travail »

Dans son discours, l’extrême droite attribue la précarité des Français et leurs difficultés à trouver du travail à une prétendue « submersion » migratoire. « L’immigration à bas coût est utilisée depuis des décennies pour peser à la baisse sur les salaires », déclarait Marine Le Pen, le 10 octobre 2021. De même, son programme vise à garantir une « priorité nationale à l’emploi des Français », ou, pour le dire autrement, à garantir aux travailleurs français un accès privilégié à l’embauche : « Il faut que les chefs d’entreprise comprennent que, quand on a 5 millions de chômeurs, il faut aussi que ce soient les Français qui puissent trouver un emploi », martèle la candidate.

Dans un raisonnement simpliste où un pays disposerait d’un stock fini d’emplois à partager, toute hausse de l’immigration se traduirait uniquement par une concurrence accrue sur le marché du travail, avec, à la clé, une baisse sensible des postes disponibles et des salaires. Sauf que la réalité ne correspond pas à ce schéma, rappelle Anthony Edo, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales et spécialiste des questions migratoires : « L’arrivée de nouveaux travailleurs stimule aussi l’activité économique par l’accroissement de la taille de marché qu’elle induit et exerce, en retour, des effets positifs sur les salaires et l’emploi. » Le spécialiste l’assure : « La plupart des études concluent que l’immigration n’a pas d’incidence sur le salaire ou l’emploi moyens des natifs. »

Le chercheur prend soin de préciser que ces résultats portent sur des flux migratoires « plutôt modestes, stables et parfaitement anticipés », ce qui est le cas de la situation française depuis des décennies. En cas d’arrivées plus massives (comme en Turquie après l’arrivée des réfugiés syriens en 2012), les effets sur le marché du travail sont plus importants, du moins à court terme. Il n’en reste pas moins qu’ils s’estompent avec le temps… et que, surtout, il s’agit d’événements par nature exceptionnels, qui n’ont rien à voir avec la situation française actuelle.

2. Opération intox sur le logement social

Dans son programme, Marine Le Pen compte appliquer la priorité nationale dans le secteur du logement social. Réserver ce type de logement à des foyers « dont au moins l’un des parents est français » permettra, selon elle, de « remettre sur le marché les 620 000 logements sociaux occupés par des étrangers ». Ce chiffre, censément tiré d’une étude de l’Insee datée de 2017, n’existe tout simplement pas. Par ailleurs, une telle mesure supposerait soit que l’on expulse de force les personnes concernées de leur logement, soit que l’on attende qu’elles quittent les lieux d’elles-mêmes. Les responsables du Rassemblement national (RN) assurent privilégier la seconde option. Mais cette dernière est irréaliste : le taux de rotation dans le parc HLM (c’est-à-dire la proportion de ­logements remis en circulation chaque année) chute régulièrement, en raison de l’explosion des loyers dans le parc privé. En 2020, par exemple, seuls 345 000 ménages ont quitté leur HLM. Même à supposer que la totalité d’entre eux soient étrangers (ce qui est parfaitement absurde), on serait encore loin des comptes imaginés par le RN…

3. Le coût fantasmé de l’immigration

Selon le RN, l’immigration « coûterait » à la France jusqu’à 70 milliards d’euros par an, un chiffre farfelu. Pour mesurer ce coût, il faut comparer le volume d’impôts et de cotisations sociales payés par les immigrés avec les prestations sociales qu’ils perçoivent ­(allocations chômage, familiales, aides au logement, etc.). Précisons qu’un tel chiffrage, au-delà de son caractère hautement inflammable (en raison du risque de récupérations politiques), est malaisé sur le plan méthodologique. Les études aboutissent donc à des chiffrages différents, mais aucune analyse sérieuse n’atterrit sur les sommes exorbitantes avancées par le RN. Mieux, en décembre 2021, l’OCDE estimait que, dans vingt-cinq pays passés au crible (dont la France), la « contribution fiscale des immigrés est supérieure aux dépenses consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation ». Quoi qu’il en soit, un débat sur l’immigration ne peut se réduire à une querelle de chiffres : c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit.

Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite
Le Figaro

Résultats présidentielle 2022 : la carte des départements où Marine Le Pen a le plus progressé

Youssr YoussefFIG Data

PRÉSIDENTIELLE 2022 - La candidate du rassemblement national a trouvé de nombreuses voix dans les départements où Éric Zemmour a fait ses meilleurs scores lors du premier tour.

S'il est une percée historique du Rassemblement national, elle est d'abord en outre-mer. Le vote Mélenchon du premier tour s'est transformé en vote Le Pen au second tour. Il traduit un vote sanction contre Emmanuel Macron qui perd 45 points entre 2017 et 2022, rien qu'en Guadeloupe, sur fond de méfiance historique envers la métropole et dans un contexte sanitaire et social complexe. Ce résultat s'appuie également sur une forte abstention (53% en Guadeloupe, 55% en Martinique et 61 % en Guyane).

Présidentielle 2022 : très forte progression de Marine Le Pen dans les Antilles

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Hors Hexagone, la candidate fait également de grands progrès dans les deux départements corses, avec 29 points en moyenne de plus entre les deux tours pour 58% des voix au total. Elle a pu profiter de l'abstention de la région (près de 40%), ou d'une typologie du vote particulière pour y augmenter son capital de voix, déjà haut dès le premier tour.

Dans le littoral sud-est, Marine Le Pen fait une percée notamment dans le Var, les Pyrénées-Orientales et les Alpes-Maritimes (plus d'une vingtaine de points). Lors du premier tour, Éric Zemmour dépassait ou tutoyait les 10 points dans ces territoires - y compris en Corse - qui font partie des dix départements où il réalise son plus haut score lors du premier tour.

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Quant au nord-est, pas nécessairement de voix supplémentaires à aller chercher pour le Rassemblement national. La région semble en effet être un bastion déjà conquis pour Marine Le Pen. Elle y fait au premier tour comme au second ses plus hauts scores, notamment dans l'Aisne (60%), le Pas-de-Calais (58%), et la Haute-Marne (58%).

Parmi les quatre candidats du premier tour les mieux placés, Éric Zemmour est celui dont l'électorat s'est le plus reporté vers Marine Le Pen au second tour, d'après une enquête Ifop/Fiducial. Un chassé-croisé d'électeurs, qui intéresse au plus haut point, dans la perspective des législatives.

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Le Figaro

La psychothérapie à distance est-elle efficace ?

PSYCHOLOGIE - Face à la généralisation de cette pratique, les experts émettent quelques recommandations.

Avant le confinement de 2020, personne n'aurait osé appeler son psy du bureau ou du salon. Sauf cas de force majeure lié à un empêchement (maladie, déplacement…), il n'était pas envisageable de confier ses états d'âme au téléphone ou via des plateformes comme Skype ou Zoom. Mais la pandémie de Covid est venue bousculer nos habitudes. Depuis, il n'est pas rare de suivre une psychothérapie à distance. Une question se pose alors : est-ce aussi efficace ?

S'adapter

« Si la France a longtemps été réticente, les pays scandinaves et anglo-saxons n'ont pas attendu le confinement pour étudier les effets d'un travail psychothérapeutique en ligne », observe Dominique Servant, psychiatre au CHRU de Lille. Une étude parue en 2018 dans Jama Psychiatry révèle que les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont aussi efficaces en distanciel qu'en présentiel pour soigner la dépression ou les troubles anxieux. En 2020, des chercheurs canadiens le confirment dans une méta-analyse publiée par The Lancet.

Confortés par ces résultats, de nombreux psychiatres, psychologues, psychanalystes ou thérapeutes consultent désormais à distance. « Nous avons dû nous adapter au monde dans lequel nous vivons », estime Samuel Dock, docteur en psychopathologie clinique et auteur du livre Les Chemins de la thérapie (Flammarion). Puisque les moyens évoluent, pourquoi ne pas s'en saisir avec éthique et intelligence ? « Beaucoup reconnaissent l'intérêt de ce suivi lors duquel il se passe autre chose mais qui préserve aussi l'alliance thérapeutique (la relation entre le patient et son psy) ou le transfert (la projection des affects du premier sur le second), des éléments essentiels au travail thérapeutique », explique-t-il.

Surtout, le dispositif offre de précieux bénéfices. Du côté du patient, il facilite l'accès au soin : il permet de trouver un psy rapidement, même dans des régions où l'offre est limitée, et d'intégrer ses rendez-vous dans son emploi du temps. Pour le praticien, il est l'occasion d'agrandir son périmètre de consultation et de réduire certains frais professionnels. Et pour chacun, c'est un gain de temps sur les déplacements. Efficace donc, mais surtout pratique.

Pas pour tous, ni pour tout

Cependant, la thérapie à distance ne convient pas à tous, reconnaît Dominique Servant. « Certains patients apprécient de consulter avec leur chat sur les genoux. Mais d'autres ont besoin de davantage de contacts, de soutien, donc d'une présence physique. Cela dépend aussi des difficultés rencontrées : si une écoute bienveillante peut être envisagée en ligne, la prise en charge d'un trouble psychique invalidant ne saurait se passer de rencontres », rappelle le psychiatre. Par ailleurs, toutes les thérapies ne peuvent être menées de loin : les approches psychocorporelles, l'EMDR par exemple qui repose en grande partie sur des mouvements des yeux guidés par le praticien, supposent d'être à ses côtés.

Le cabinet a aussi toute son importance. « Il offre un temps et un espace de sécurité, entièrement dédiés à la personne suivie en thérapie, explique Samuel Dock. Celle-ci peut déposer son bagage chez le psy, ce lieu symbolique qui recueille les tourments. » Il peut être difficile de recréer un tel sas de décompression au sein même de son quotidien.

Le dispositif étant encore nouveau, nombre de psys estiment qu'il convient de réfléchir à l'élaboration d'un cadre de travail plus codifié. La Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) planche sur le sujet, confirme Christine Chiquet, sa coprésidente : « Nous devons préciser les modalités de ce type de prises en charge : pour quelles problématiques ? À quel rythme et dans quelles conditions ? La question de la déontologie est d'autant plus importante quand la rencontre n'a lieu qu'en virtuel, afin de préserver la possibilité d'un travail véritablement thérapeutique. » Un psy n'est pas un copain, ni un collaborateur, avec lequel on a rendez-vous pour un petit entretien sympathique. «Il est important de se montrer vigilant sur le parcours et la formation du professionnel de santé que l'on contacte, surtout en ligne puisqu'il est bien plus difficile de vérifier ces informations à distance», rappelle d'ailleurs Samuel Dock. La FF2P conseille donc de prendre quelques rendez-vous en face-à-face avant d'envisager d'autres modalités.

Garder un pied en cabinet

Cette réflexion est d'autant plus importante à mener aujourd'hui qu'on assiste à « une uberisation de la pratique, liée aux progrès du numérique mais aussi à la demande croissante d'accompagnement, compte tenu du mal-être sociétal actuel », prévient Dominique Servant. Selon Santé Publique France, 17% des Français montrent des signes d'un état dépressif et 23% des signes d'un état anxieux, des chiffres particulièrement élevés.

In fine, nos trois experts sont formels et unanimes : mieux vaut coupler la thérapie en ligne avec des séances classiques. « Ne travailler qu'à distance serait sans doute passer à côté d'une partie du processus thérapeutique, conclut Christine Chiquet. Bien sûr, ce dispositif présente des avantages, mais il prive de ces temps particuliers qui surgissent en cabinet, entre deux êtres humains. » La thérapie est un cheminement, une aventure, qui propose d'aller vers soi. Et qui suppose parfois de sortir de chez soi.

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Covid-19 : 139 morts en 24 heures, 88.389 nouveaux cas

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Covid-19 : toujours moins de cas, mais autant de malades à l'hôpital

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L'Humanité

Le Pen à l’Élysée : ne laissons pas faire

Premier plan

PRÉSIDENTIELLE Pour la troisième fois en vingt ans, le second tour opposera une droite libérale et l’extrême droite. Le débat du 20 avril a confirmé le caractère arrogant et antisocial du président sortant, mais surtout ce que serait un pouvoir antirépublicain et xénophobe.

Benjamin König

«NON ! » C’était il y a vingt ans jour pour jour, le 22 avril 2002, ce cri de refus et de colère mêlés écrit en lettres capitales en une de l’Humanité, en dessous du visage de Jean-Marie Le Pen barré d’une croix rouge. Vingt années ont passé, et c’est sa fille qui s’avance pour la seconde fois, après 2017, au second tour de l’élection présidentielle. Vingt années qui ont considérablement changé le rapport de forces et la ­situation politique. Car, cette fois, malgré un écart d’environ 10 points (55-45, selon le dernier rolling Ifop), le pire n’est pas à écarter.

Ce qui paraissait impossible est devenu plausible, ce qui semblait monstrueux est banalisé, ce que l’on pensait ­indicible se prononce à voix haute. Traversée par une crise profonde, une France divisée, minée et écœurée par quarante ans de politiques (néo)libérales n’écarte plus la possibilité d’élire l’héritière de l’extrême droite française. Une extrême droite qui trouve ses racines à Vichy et dans l’OAS, et qui, plus près de nous, agrège des tenants de la « nouvelle droite » et des identitaires.

Par dépit, par dégoût, par rejet du président sortant Emmanuel Macron, qui aura tant fait pour jeter les Français dans les bras de l’extrême droite – comme ses deux prédécesseurs. Par division aussi, et éclatement de forces de gauche affaiblies, dont les électeurs déboussolés hésitent souvent entre abstention (estimée à 26,5 % selon l’Ifop), vote blanc ou vote barrage. Marine Le Pen a forgé un masque, celui de la respectabilité et de la « mère de ­famille », comme elle promet de gouverner. Mais son projet reste le même : la mise à bas de tout ce qui constitue la nation, le droit et la République.

avec ce gouvernement, « les étrangers n’auront plus droit à rien»

« Justice, presse, Europe ou immigration : tout son projet vise à sortir du cadre de l’État de droit », analyse le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Le premier jour d’une présidence de Marine Le Pen serait d’abord celui d’une série de déplacements symboliques pour inscrire son pouvoir dans l’histoire de la France. « J’irai à la basilique de Saint-Denis, symbole de la royauté, aux Invalides, symbole de l’Empire, et devant la statue du général de Gaulle, symbole de la République », a-t-elle promis, afin de « créer l’unité du peuple français (…) dans l’histoire qui est la nôtre ».

Dans un tract intitulé « Marine présidente, ses premières décisions à l’Élysée », la cheffe du Rassemblement national détaille ses priorités entre le 24 avril et juin, les élections législatives se tenant les 12 et 19. C’est par la formation d’un « gouvernement d’union nationale », avec à sa tête un premier ministre qu’elle décrit comme « politique et patriote », que débuterait son quinquennat. Un gouvernement qu’elle veut resserré autour de « quinze ministres et de secrétaires d’État », dont pourraient faire partie un Éric Ciotti ou un André Rougé, qui entend « faire comprendre aux étrangers que la France n’est pas un eldorado pour venir ne rien faire » et que ceux-ci « n’auront plus droit à rien ».

Puis viendraient ses deux premiers actes politiques : un déplacement à Bruxelles et le lancement du référendum contre l’immigration, baptisé « C2I » pour « citoyenneté, identité, immigration ». Auprès de l’Union européenne, Marine Le Pen entend affirmer systématiquement la « primauté du droit national sur le droit international et communautaire ». Ce que le juriste Benjamin Morel analyse comme un « Frexit de fait », puisque « l’UE n’est pas un État mais un ordre juridique ». Elle compte également annoncer la réduction de 5 milliards d’euros de la contribution française au budget de l’UE, et, avec ses alliés hongrois et polonais, « initier l’Europe des nations libres », écrit-elle pompeusement.

À Bruxelles, Marine Le Pen veut aussi imposer sa mesure de baisse de la TVA sur l’énergie pour la porter à 5,5 %. Or, la directive TVA ne permet pas de réduire les taux en ce qui concerne les produits « préjudiciables à l’environnement », comme les carburants et le fioul. Surtout, à l’égard de cet impôt injuste comme de sa prétendue augmentation des salaires, c’est un tour d’illusionniste que prévoit Marine Le Pen, puisqu’elle refuse de mettre à contribution le capital tout en s’engageant à rembourser une dette à laquelle elle a fait allégeance. Ces mesures ouvriraient, en outre, une procédure d’infraction contre la France et d’éventuelles sanctions, comme pour la Pologne et la Hongrie, modèles revendiqués.

Mais c’est avec le triptyque référendum contre l’immigration, suivi de la loi « sécurité-justice » puis la loi « visant à combattre l’idéologie islamiste » que débuterait véritablement le saccage de l’État de droit. Pour Dominique Rousseau, « il est normal qu’elle place en tête des priorités ce référendum, car ce qu’elle propose est contraire à la Constitution. Elle a besoin de modifier le cadre constitutionnel pour imposer ses projets et mettre en avant le principe de discrimination ». Celui-ci aurait, en effet, pour but d’inscrire dans la loi fondamentale la « maîtrise de l’immigration » et de mettre en place la préférence ­nationale, rebaptisée priorité nationale, en matière d’emploi, de logement et d’aides sociales, ce qui nécessite de déroger au principe d’égalité des citoyens hérité de la Révolution. Ce projet prévoit également l’interdiction des régularisations, l’expulsion des clandestins, des étrangers n’ayant pas travaillé depuis un an, la suppression de l’aide médicale d’État, du regroupement familial et la restriction du droit d’asile. Le simple fait d’être sans papiers ­constituerait un délit, rendant ainsi toute personne expulsable, et toute aide pénalement répréhensible. « Tout ce projet – il suffit de le lire – est en contradiction avec l’identité de la France telle qu’elle est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme : il remet en cause radicalement ce qui fait la France depuis 1789 », décrypte Dominique Rousseau.

« Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État »

D’autant que Marine Le Pen compte faire usage de l’article 11 de la Constitution pour mettre en place ce référendum, car l’article 89 impose la participation du Parlement. Or, la jurisprudence est claire : toute modification de la loi fondamentale par référendum, via l’article 11, n’est pas possible. « Impossible n’est pas français », a répondu Marine Le Pen à ce propos, suggérant qu’elle était prête à violer la Constitution. « Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État», alerte le constitutionnaliste. Ce qui ne semble pas faire peur à son entourage : sur le média d’extrême droite TV Libertés, l’avocat Pierre Gentillet, un proche de Thierry Mariani et de Jean-Paul Garraud (promis au poste de garde des Sceaux par Marine Le Pen), estimait le 8 avril que « l’État de droit est une fable » et qu’ « à la condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire ».

« Tout faire », ce sont donc les lois « sécurité-justice » et « lutte contre les idéologies islamistes », prévues dans la foulée, qui constitueraient le deuxième étage de la fusée. La première loi prévoit la présomption de légitime défense pour policiers et gendarmes, les peines planchers, la construction de 25 000 places de prison, le rétablissement de la loi « anticasseurs » de 1970, qui institue une responsabilité pénale pour tout organisateur ou participant – même pacifique – à une manifestation en cas de violences.

ce quinquennat ouvrirait la voie au retour de la peine de mort et à l’interdiction de l’IVG

Le programme de Marine Le Pen prévoit également d’introduire la notion de « coauteur » d’une infraction, ainsi que « la soumission de la justice au pouvoir politique, notamment des procureurs, qui seraient en quelque sorte des préfets de justice », analyse Dominique Rousseau. Le texte contre « les idéologies islamistes », rédigé par Stéphane Ravier (passé depuis chez Zemmour) et Jean-Paul Garraud, prévoit bien, malgré la récente reculade médiatique de Marine Le Pen, l’interdiction des « signes et tenues ostentatoires des idéologies » – donc une djellaba ou un voile, assimilés à un « outil de propagande » – dans l’ensemble de l’espace public. Aucun pays au monde n’applique une telle mesure. Dans cette loi, déposée à l’Assemblée nationale en février 2021, figurent également l’interdiction de toute pratique ou publication de ces « idéologies », qui ne sont définies que de façon très floue via une « incompatibilité qui peut exister avec les droits, libertés et principes » inscrits dans la Constitution, ouvrant ainsi la voie à un arbitraire généralisé.

Les deux premières semaines d’une présidence de Marine Le Pen sont donc loin de la « concorde nationale » ressassée sur les plateaux par la candidate. La liberté de la presse serait rapidement mise en cause, elle qui a déclaré au cours des derniers jours de la campagne « assumer de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas ». À l’Assemblée, elle a d’ailleurs déposé, en mai 2021, un amendement visant à punir de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende toute « publication, diffusion ou reproduction (…) d’une information soumise au secret de l’enquête ou de l’instruction ». Un recul sans précédent qui signifierait la mise au pas de la presse.

De même, la « révolution référendaire » qu’elle promeut pourrait ouvrir la voie au retour de la peine de mort ou à l’interdiction de l’IVG. À ce propos, si Marine Le Pen assure n’avoir « jamais souhaité un recul sur la possibilité pour les femmes de recourir à l’IVG », ses votes parlent pour elle. En novembre 2020, alors que le Parlement européen examine une résolution condamnant l’interdiction quasi générale de l’avortement en Pologne, les 23 eurodéputés du RN – dont Marine Le Pen – ont voté contre. Idem en ce qui concerne les violences faites aux femmes, prétexte, là encore, à une stigmatisation des immigrés : les eurodéputés RN ont voté contre une résolution adoptée en 2021 au Parlement européen afin de lutter contre le harcèlement au sein des institutions de l’UE.

Et puis, il y a tout ce que l’extrême droite, quand elle est au pouvoir, produit d’insidieux ; ces discours de haine poisseux, l’unité de la « patrie » face aux étrangers, aux immigrés, aux femmes, à celles et ceux désignés comme des « Français de papier ». Au-delà même du viol de la Constitution, de la sortie de l’État de droit, de la mise au pas des syndicats de travailleurs, de la presse, c’est dès l’école qu’un tel régime d’extrême droite tenterait d’imposer ses vues. Dans une proposition de loi de février 2021, base de son programme, Marine Le Pen écrivait que l’école, dont elle veut engager la « restauration » dès début juin, était appelée à « faire naître, développer et affermir les sentiments patriotiques et la conscience de l’unité nationale ». Quoi que l’on pense d’un pompier pyromane nommé Emmanuel Macron, Le Pen, vingt ans après, c’est toujours NON !

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L'Humanité

Droit du sol : en quoi le RN est-il antirépublicain ?

Agoras

Proposition phare de l’extrême droite, la remise en cause de ce principe juridique porterait un coup au pacte républicain et à l’égalité en particulier.

Pierre-Henri Lab

La suppression du droit du sol est au cœur du programme de Marine Le Pen. Profondément raciste, cette mesure est aussi antirépublicaine. S’inscrivant dans les pas de la contre-révolution, l’extrême droite et sa candidate veulent remettre en cause l’idée que tout homme né en France puisse jouir de droits politiques, une attaque contre le principe d’égalité.

Qu’est-ce que le droit du sol ?

 Éliane Assassi Historiquement, l’attribution de la nationalité française repose sur deux grands principes : le droit du sang et le droit du sol. Le droit du sang s’applique à tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français. Le droit du sol permet à tout enfant né en France de parents étrangers d’acquérir la nationalité française à ses 18 ans, à la condition qu’il y réside au moment de sa demande ou qu’il y a résidé sur une période continue d’au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un droit automatique en France, mais d’un droit conditionné.

 Jules Lepoutre Pour un juriste, le droit du sol n’existe pas en France. Le droit du sol implique en effet que la seule naissance d’un individu sur le territoire d’un État conduise à ce que lui soit octroyée la nationalité. Tel est souvent le cas sur le continent américain, comme aux États-Unis, où le seul fait de naître sur le territoire permet d’obtenir un passeport. Or, en France, l’enfant doit non seulement naître, mais aussi résider cinq années sur le sol français pour que la nationalité soit acquise. Cela prend un peu de temps : au plus tôt à l’âge de 13 ans, via une déclaration anticipée des parents ; au plus tard à la majorité, automatiquement. Il existe également le « double » droit du sol, qui permet à l’enfant né en France d’obtenir la nationalité française dès l’origine, mais à la condition que l’un de ses parents soit lui aussi né en France.

 Pierre Serna Dans sa détestation du cosmopolitisme et de l’universalisme, l’extrême droite semble oublier que le droit du sol est une vieille coutume française issue de la monarchie. Des édits du roi proclament « qui pose son pied sur le sol de France est libre ». Cela va produire tout une législation au XVIIIe siècle pour contrôler les propriétaires des plantations des Antilles, qui se déplacent sur le territoire avec des esclaves. Bien entendu, ce principe n’est pas un principe républicain, mais c’est un principe français.

En quoi le droit du sol est-il fondateur de notre République ?

Pierre Serna Dans un premier temps, la Révolution va proclamer la citoyenneté universelle. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme que tout homme dispose de droits naturels dès sa naissance et que ces droits naturels sont immédiatement transformés en droits positifs qui sont la citoyenneté. Tout individu naissant dans un espace défini est citoyen. C’est l’idée contre laquelle fulmine déjà le chantre anglais de la conservation Edmund Burke, dans ses Considérations sur la révolution française, selon laquelle il y aurait des droits universels et qu’il y aurait une citoyenneté qui serait attachée à n’importe quel espace et donc à n’importe quel sol au nom de principes intangibles qui sont ceux de l’humanité. Dans un second temps, la constitution de 1791 fonde le droit du sol. L’article 2 dit que sont citoyens français : ceux qui sont nés en France d’un père français ; ceux qui sont nés en France d’un père étranger. Ceux qui sont nés hors du royaume de parents étrangers et résident en France deviennent citoyens français après cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils y ont en outre acquis des immeubles, épousé une Française, formé un établissement d’agriculture ou de commerce, et s’ils ont prêté le serment civique. Il ne s’agit pas d’une possibilité, mais d’un impératif. Le droit du sol est automatique. Il est raisonnable au sens de fondé sur la raison, puisqu’il stipule qu’il faut résider depuis cinq ans continus ou œuvrer à la vie économique ou participer par la conjugalité. Il faut enfin avoir prêté le serment civique. Le droit du sol implique ainsi un vouloir vivre ensemble. Ce sont les germes de la pensée républicaine. Le droit du sol induit le droit politique. Je vis dans ce pays, j’ai envie de participer, d’en faire partie et donc je partage le projet de ce pays. Le droit du sol est une liberté. Ce n’est pas un déterminisme du sang. La fondation du droit du sol est ­insécable de la Déclaration des droits de l’homme et du ­citoyen et d’un projet politique. Dans un troisième temps, la constitution républicaine de 1793, la plus démocratique de l’histoire de France, a jeté les bases du républicanisme. Elle n’établit aucune différence entre les hommes nés en France et ceux qui n’y sont pas nés. L’article 4 précise qu’est français « tout homme né et domicilié en France âgé de 21 ans », mais ajoute également « tout étranger âgé de 21 ans également et domicilié en France depuis une année, qui vit de son travail ou acquiert une ­propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard ». « Tout étranger », et c’est fondamental, « qui sera jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité est admis à l’exercice de la citoyenneté ». La constitution de 1793 facilite donc l’obtention de la nationalité en réduisant le temps de ­séjour en France de cinq à un an, en introduisant des critères de bienfaisance républicaine. Tout étranger qui fait cela est digne de devenir français. Enfin, les députés, représentants directs du peuple, peuvent décider par le vote de qui devient français. Le fait de se signaler ailleurs dans le monde par des actes qui relèvent des idéaux républicains peut faire de vous un Français. Nous sommes là au-delà du droit du sol.

Jules Lepoutre L’histoire du droit du sol est ambivalente. Son origine remonte en réalité à l’Ancien Régime. À cette époque, la naissance sur le sol français manifeste l’allégeance personnelle au monarque et conduit, à elle seule, à l’attribution de la nationalité française. Les révolutionnaires conservent ce mécanisme et y adjoignent la condition de fixer sa résidence en France. Dès cette époque, et surtout au XIXe siècle, la naissance et la résidence en France deviennent des signes d’une « socialisation française » (comme l’écrit le politologue Patrick Weil) qui justifient l’octroi de la nationalité. Le droit du sol transcende donc les périodes, mais la République lui a donné une justification renouvelée, basée sur l’influence qu’exerce le milieu social sur les individus. Je n’irais donc pas jusqu’à dire que le droit du sol fonde notre République, mais il symbolise certainement son idéal d’intégration et d’universalité.

Éliane Assassi Il est profondément ancré dans notre tradition républicaine, puisque derrière la question de la nationalité réside celle de la citoyenneté. En France, depuis 1889, prime l’idée selon laquelle l’identité républicaine et la nationalité française ne font qu’une. Une grande partie de la population française (près d’un quart, selon l’Insee) a au moins un de ses grands-parents de nationalité étrangère. La France a toujours été une terre d’accueil et les conditions posées au droit du sol révèlent sa non-automaticité, propre à une certaine conception à la française de l’immigration : l’acquisition de la nationalité se fait parce que l’on est né en France, mais aussi parce que l’on y a été intégré par son parcours scolaire, l’école y étant obligatoire.

Quelles seraient les conséquences de sa remise en cause ?

Éliane Assassi Je ne peux pas faire l’impasse sur le coup porté au droit du sol en 2018 avec l’adoption de la loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », autrement dite « loi Collomb ». Je l’ai dénoncée vertement dans l’Hémicycle lors de la discussion des amendements qui visaient à remettre en cause le droit du sol sur le territoire de Mayotte. La conséquence de cette première remise en cause est insupportable… Depuis le 1er mars 2019, un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne pourra acquérir la nationalité française au titre du droit du sol que si, à la date de sa naissance, l’un de ses parents au moins réside en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus de trois mois. Il s’agit là d’une première rupture de notre pacte républicain, sans ­parler de la fracture d’égalité entre la France métropolitaine et ­ultramarine. Si ce genre de mesure dérogatoire devait être multipliée ou, pire, que le droit du sol venait à être supprimé, un enfant né en France de parents étrangers pourrait, suivant le droit du pays d’origine de sa famille, se retrouver sans nationalité si la France la lui refuse. Or, plusieurs conventions internationales, dont la France est signataire, interdisent de créer des apatrides. En outre, tous les pays démocratiques prévoient que des étrangers puissent acquérir la nationalité du pays où ils sont installés moyennant certaines conditions propres à chacun. La légitimité du droit du sol a pu être liée aux besoins de la nation, mais elle est surtout, de mon point de vue, ancrée dans la vision de la société qu’elle porte : celle de l’ouverture de notre société démocratique sur le monde.

Jules Lepoutre En 2020, selon les chiffres de l’Insee, un peu plus de 20 000 enfants étrangers sont devenus Français par le fait de leur naissance et de leur résidence en France. La même année, plus de 650 000 enfants sont nés français par le droit du sang, grâce à leur filiation avec un ou deux parents français. L’acquisition par le seul droit du sol (naissance et résidence) est une goutte d’eau ! Notre conception du droit de la nationalité tend par ailleurs à ­assimiler ces enfants français par le sol et le sang. Les premiers sont socialisés au milieu français par l’école (par la fréquentation du lieu, mais aussi par la transmission des savoirs), les seconds par leur famille (à tout le moins). Supprimer le droit du sol reviendrait donc à reléguer l’école et à juger que seule la filiation est apte à transmettre de plein droit la nationalité. Plus prosaïquement, les étrangers nés en France seraient renvoyés vers la procédure de naturalisation, beaucoup plus aléatoire et incertaine.

La proposition de l’abandonner range-t-elle le RN parmi les partis antirépublicains ?

Jules Lepoutre Cette proposition n’est pas neuve et, malheureusement, pas propre à l’extrême droite. La droite des années 1980 et du début des années 1990, celle de Jacques Chirac, Charles Pasqua, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Mazeaud, etc., proposait déjà la suppression du droit du sol. Le pas ne fut jamais franchi, mais l’hostilité à droite de l’échiquier politique demeure. Les modalités d’exercice du droit du sol sont d’ailleurs régulièrement revues dans un sens restrictif (dernièrement en ce qui concerne les naissances à Mayotte). La tradition républicaine, quant à elle, place les individus sous l’empire des lois et non du pouvoir personnel. Or, comme le droit du sol fonctionne sur le seul fondement de critères objectifs et inclusifs (la naissance, la résidence et l’écoulement du temps), il ne laisse aucunement place à l’appréciation individuelle de l’autorité. Supprimer le droit du sol s’inscrit ainsi dans le projet d’une soumission des étrangers au fait du prince, contre l’idéal républicain.

Éliane Assassi La citoyenneté et la nationalité sont intimement liées, et même inextricables selon moi. Aussi, empêcher d’accéder à la nationalité française et donc à la citoyenneté française toute une frange de la population qui y est née et y a évolué des années durant, voire toute sa vie, revient à s’attaquer à nos principes républicains et démocratiques. Cela viserait à exclure de la ­citoyenneté de jeunes adultes qui n’ont généralement connu que la France, qui y ont été scolarisés et intégrés. Il faudrait au contraire, selon moi, assouplir les conditions d’accès à la citoyenneté de jeunes étrangers résidant en France au ­moment de l’adolescence. Car le vivre-ensemble ne peut se construire par des politiques d’exclusion de la citoyenneté. Donc, oui, en portant cette proposition, comme tant d’autres d’ailleurs, le Rassemblement national est clairement un parti antirépublicain.

Pierre Serna L’extrême droite est contre-républicaine. Elle appartient à cette lignée qui, depuis que Burke a posé les fondements de la contre-révolution, renaît de génération en génération sous des oripeaux différents, mais qui fondamentalement est complice de la droite ­radicale qui l’a précédée dans la haine de ce qu’elle considère être l’étranger. L’étranger peut être parmi nous. C’est la détestation de classe inventée pendant la Révolution qui désigne le peuple comme étranger à la citoyenneté. Au XIXe siècle, la xénophobie va devenir cette figure contre-républicaine. La citoyenneté universelle est une citoyenneté raisonnable, au sens de la raison. On est contre-républicain si on n’accepte pas l’idée raisonnable, c’est-à-dire fondée sur la raison, que l’étranger en soi n’est pas un danger, que l’étranger, parce qu’il est né ailleurs, parce qu’il a une culture ou une religion différente, ne constitue pas une menace en soi. La contestation du droit du sol, c’est le rejet de l’égalité.

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L'Humanité

Droits et libertés : le cortège de la haine derrière Le Pen

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Une victoire, désormais possible, de la candidate du RN à la présidentielle ouvrirait la porte aux pires atteintes aux droits et libertés. Sous la pression des différents courants de l’extrême droite, les discours les plus rances seraient banalisés et les actes de violence et agressions xénophobes des groupuscules radicaux ne manqueraient pas de se multiplier.

Florent LE DU

Avec Marine Le Pen, c’est toute l’extrême droite française qui arriverait au pouvoir. Au-delà d’un programme qui cible déjà les minorités, matraque la démocratie et l’État de droit, envisager les conséquences d’un Rassemblement national aux commandes de la France nécessite de voir plus loin. D’observer à quel point ses alliés à l’international ont ravagé les droits et les libertés (voir page 19). De connaître l’histoire de ce mouvement, fondamentalement raciste, antisocial, antiféministe. De mesurer l’influence des différents courants qui la composent, et auxquels Marine Le Pen s’appliquera à donner des gages.

Trois projets d’attentats déjoués en 2021

Des chapelles qui n’ont rien de républicain. « Dans cette galaxie d’extrême droite, il y a des identitaires, des néonazis, des monarchistes, les anciens du GUD (Groupe union défense), l’Action française…, énumère le sociologue Erwan Lecœur, spécialiste de l’extrême droite. Ces gens-là se disent empêchés d’exprimer leurs idées, d’agir, y compris violemment, dans leur objectif de “protéger le peuple”. Bien entendu, l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir les libérerait. » Le déchaînement de la haine et des violences pourrait être la première conséquence de sa victoire à la présidentielle.

[va:Notre dossier Marine Le Pen:https://www.humanite.fr/mot-cle/marine-le-pen-la-verite-du-projet]

Sous l’effet de la banalisation de l’extrême droite, la fureur protofasciste se répand déjà de plus en plus. Les agressions, les rixes, les intimidations sont en constante augmentation depuis cinq ans, particulièrement depuis janvier 2021. L’année dernière, trois projets d’attentats liés à l’extrême droite ont été déjoués, selon le ministère de l’Intérieur. Certains sont passés à l’acte, comme le militant RN Claude Sinké, qui a attaqué la mosquée de Bayonne en 2019. Les épisodes sont nombreux, encore récemment avec le meurtre de l’ex-rugbyman Federico Martin Aramburu, le 19 mars, dont Loïk Le Priol, militant bien connu des réseaux fascistes, est à ce jour le principal suspect. Erwan Lecœur, qui observe de près ces groupements, constate que se multiplient « les loups solitaires, les groupuscules fascistes, des personnes qui sont en train de se préparer à passer à l’action, qui fourbissent des armes, lancent des appels sur la fachosphère. La normalisation de l’extrême droite leur a donné un sentiment de légitimité, une accession au pouvoir serait perçue comme un feu vert au déchaînement de leur haine ».

Les cibles sont connues : les militants antifascistes et féministes, les musulmans, les immigrés, les homosexuels, les non-Blancs, « et tous ceux qui les défendent », ajoute le sociologue. « Contre les syndicalistes et militants de gauche également, développe Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, organisation antifasciste créée en 2018. Attaquer quiconque remettrait en cause l’ordre économique et social, l’exploitation salariale est dans leur ADN. Les attaques sur les piquets de grève, les mobilisations sociales dans les facs, les usines, sont régulières et ils voudront d’autant plus les réduire au silence s’ils sont au pouvoir. »

Connexions avec des réseaux fascisants

Diviser pour mieux régner, un adage dont les victimes seraient nombreuses. La préférence nationale ou l’interdiction du voile figurent déjà dans le programme de Marine Le Pen, mais nul doute que l’extrême droite ira plus loin. « S’ils ne sont pas en capacité de répondre aux attentes sociales notamment, il est absolument certain qu’ils appuieront sur la touche “bouc émissaire” et feront passer des mesures réduisant les droits des minorités », avance le sociologue Ugo Palheta. La notion floue de « lutte contre la propagande islamiste », qui brouille les frontières entre islam et terrorisme (le voile est par exemple défini comme « uniforme islamiste »), ouvre la voie à des discriminations structurelles à l’égard des musulmans. Les droits des femmes pourraient aussi être remis en question. « Rien que sa victoire pousserait des médecins réfractaires à s’autoriser de refuser les avortements », affirme Nadya Salm, présidente de l’association Rose d’espoir. La candidate RN n’exclut pas un référendum pour revenir sur le droit à l’avortement, comme sur la peine de mort ou l’abrogation du mariage pour tous, que des élus RN refusent déjà parfois de célébrer. Ces consultations, Marine Le Pen a pour objectif de les transformer en plébiscites, en muselant les oppositions et en s’appuyant sur ses relais médiatiques.

Erwan Lecœur alerte aussi sur les pressions qu’exerceraient les différentes mouvances de l’extrême droite : « Ils vont exploser sur la scène politique, médiatique, sociale et veulent pour une partie d’entre eux déclarer la guerre religieuse. Marine Le Pen leur devra une partie de sa victoire et enverra des gages. » La traduction concrète pourrait être des plus graves, insiste le chercheur : « Comme s’attaquer à ceux qui ne seraient pas dans la ligne que dicte le pouvoir, ce qu’ont fait presque tous les régimes d’extrême droite. Des associations dissoutes, des fonctionnaires mis en congé, voire des mesures de rétention sur des groupes de personnes, justifiées par des troubles que le gouvernement mettra en scène. » Des connexions existent déjà entre la candidate du RN et ces réseaux fascisants. Des anciens de l’ultraviolent GUD, Axel Loustau et Frédéric Châtillon, figurent même dans son premier cercle. Début avril, elle s’affichait aussi aux côtés de Thibaud Rufra, leader du groupe néonazi des Strasbourg Offender.

Le risque de voir les forces armées aux ordres

Plus que ces pressions, des personnalités comme Éric Zemmour pourraient jouer un rôle direct dans la politique de Marine Le Pen. Le maurrassien, qui a réuni 7 % des suffrages au premier tour de la présidentielle, ne s’en cache pas. Pour écarter l’épouvantail, la candidate du RN a réfuté l’idée de voir les membres de Reconquête ! intégrer son gouvernement. « Mais il est évident qu’elle devra faire des accords politiques, en premier lieu avec eux, et donc faire des concessions », assure le politologue Stéphane François. « S’il réclame un ministère de la Remigration, Le Pen sera-t-elle en mesure de dire non ? » s’interroge la philosophe Juliette Grange.

La politique autoritaire de l’extrême droite reposerait de plus sur une police et une armée idéologiquement convaincues. Selon une étude du Cevipof, plus de 60 % des policiers et militaires glisseraient un bulletin Marine Le Pen le 24 avril. Elle leur promet des moyens décuplés, des armes (y compris pour les polices municipales, qui deviendraient obligatoires dans les villes de plus de 10 000 habitants) ou encore une « présomption de légitime défense ». Un policier n’aura plus à prouver que son acte était « nécessaire à sa protection » et « proportionnelle à la gravité de l’attaque ». Une mesure dangereuse qui ouvrirait grand les portes de l’impunité, du libre arbitre et des violences policières.

Des violences ignorées du pouvoir

Un appareil répressif au service d’une politique qui pourrait rapidement se révéler brutale et autoritaire. « En fermant aussi les yeux sur les violences des groupes fascistes », ajoute Raphaël Arnault, qui craint le pire, notamment en repensant aux deux tribunes de militaires parues dans « Valeurs actuelles » en avril 2021. Ceux-ci prônaient l’intervention de l’armée pour « protéger nos valeurs civilisationnelles », face à « l’islamisme et (aux) hordes de banlieue » qui prépareraient selon eux une « guerre raciale ». Un « constat sans concession mais juste », a rapidement répondu Marine Le Pen, avant d’appeler les signataires à « se joindre à nous pour prendre part à la bataille qui s’ouvre ». Erwan Lecœur voit dans ces déclarations un risque immense de voir l’armée et « les nombreux militants d’extrême droite qui revendiquent la guerre raciale » ainsi autorisés à intervenir, notamment dans les banlieues populaires. « Cela peut aboutir à une guerre ethnique et religieuse immédiate, mesure-t-il. C’est le cas en Inde, où le pouvoir s’en dédouane, dit que ce sont les groupes religieux qui le font mais ne fait rien pour les en empêcher. » (Voir « HM » n° 801)

Si nul ne peut savoir jusqu’où ira l’extrême droite au pouvoir, les conséquences d’une victoire ici exposées ne relèvent en rien du fantasme. Son programme, ses déclarations, la nature de son projet comme de la fachosphère le démontrent. Prendre le risque de voir ce qu’il adviendrait serait un pari mortifère. Le 24 avril, un seul bulletin de vote est à disposition des citoyens pour l’empêcher. Un geste difficile, mais absolument nécessaire.

 

"L'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen existe"

Spécialiste des comportements électoraux et des attitudes politiques, Bruno Cautrès analyse les ressorts du vote pour l’extrême droite, sa possible victoire et pointe le risque d’une abstention des électeurs de gauche.

Bruno Cautrès

Chercheur CNRS au CEVIPOF

L’élection de Marine Le Pen et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite semblent ne plus relever de l’irréaliste. Ce risque est-il important et comment analysez-vous les résultats et la situation qui en découle ?

Le premier point, c’est que ce résultat n’est pas étonnant si vous prenez toutes les données d’enquête du Cevipof. On voit à quel point il y a un sentiment à la fois de crise sociale et d’insatisfaction sur le fonctionnement de la démocratie. Donc il n’est pas étonnant que se qualifie au second tour, pour la deuxième fois de suite, quelqu’un qui veut parler au nom de la question du pouvoir d’achat et qui se positionne comme la voix du peuple face à un Emmanuel Macron décrit comme le président des riches et d’une France qui n’a pas de souci. Ce résultat est inscrit dans la longue durée, c’est tout sauf une surprise. Le deuxième point est qu’elle se qualifie avec un meilleur score qu’en 2017, alors qu’elle a eu affaire à une concurrence difficile au sein même de la droite extrême.

Cela lui donne-t-il la possibilité de l’emporter ?

Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable, mais elle existe. La grande différence avec 2017, c’est qu’à l’époque cette probabilité était de 0. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela dit, il y a pour Marine Le Pen plusieurs marches à franchir.

Lesquelles ? Vous parliez de concurrence, mais Éric Zemmour apporte des réserves de voix…

Oui, à condition d’abord qu’elle récupère 100 % des votes qui se sont portés sur elle et Éric Zemmour. Elle peut aussi compter sur les votes qui viennent de Nicolas Dupont-Aignan, et peut-être sur environ 20 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Cela l’amène déjà autour de 45 %. On ne sait pas bien, ensuite, quelle sera sa capacité à aller piocher chez les électeurs de Mélenchon au titre d’une colère commune. D’abord, car les électeurs qui se sont portés sur lui, insoumis mais aussi écologistes, socialistes et communistes qui l’ont fait au titre du vote utile, partagent une vision de la société qui est tout à fait antinomique avec celle de Marine Le Pen. Cela peut venir, par contre, d’abstentionnistes.

Précisément, sa stratégie consiste-t-elle en un « référendum anti-Macron » ?

C’est ce qu’elle joue : il y aura des votes qui se porteront sur elle en raison de ce « dégagisme anti-Macron ». Dans quelle proportion, c’est l’inconnue… Cela dépendra aussi de la mobilisation par Emmanuel Macron des électeurs, notamment du centre gauche. Cela va être compliqué malgré ses efforts, en tout cas en termes de communication. C’est l’autre inconnue : l’abstentionnisme et le vote blanc à gauche seront des éléments très importants.

Marine Le Pen se présente comme la candidate du pouvoir d’achat, de la défense de la démocratie et des libertés. Quelle lecture faites-vous de ce discours ?

Ce qui est sûr, c’est qu’elle a consacré beaucoup d’efforts à changer sa communication pour en faire celle d’une future cheffe d’État, en disant qu’on ne « gouverne pas contre les gens » et qu’elle ne serait pas une présidente qui crée des tensions. C’est le message qu’elle veut faire passer, en tout cas. Cela la rend d’autant plus redoutable. Si elle atteint la barre des 45 %, voire plus, c’est énorme : cela signifie qu’il y aura un avant et un après 2022.

 

Ailleurs dans le monde

Les droits des travailleurs, ceux des femmes, des migrants et la démocratie en général sont la cible des principaux alliés de la candidate d’extrême droite à l’échelle internationale.

À l’occasion de son meeting d’entre-deux-tours le 14 avril à Avignon, Marine Le Pen n’a pu s’empêcher de sortir les violons. « Sa » France, jure-t-elle avec emphase et passion, redeviendra une « puissance de paix, l’ambassadrice du respect des peuples, le défenseur des sans-voix, l’artisan d’un dialogue entre les nations ». Puis de promettre qu’elle luttera pour que l’Inde intègre le Conseil de sécurité de l’ONU, de même qu’un pays africain, et pourquoi pas le « Sénégal », milite-t-elle encore. Bien sûr, aucun de ses amis au pouvoir, à l’échelle internationale, n’a promu cet agenda digne de la Conférence tricontinentale organisée à Cuba en 1966, préparée par Mehdi Ben Barka et Che Guevara.

La galaxie de Marine Le Pen, les chefs d’État ou de gouvernement qu’elle fréquente, admire ou courtise, s’appellent Jair Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie ou Matteo Salvini en Italie, liste non exhaustive de ce qui se fait de pire en termes d’atteintes à la démocratie, aux droits des travailleurs, à ceux des femmes et bien sûr des migrants, qu’ils soient économiques ou demandeurs d’asile.

À Budapest ou à Varsovie, les ultraconservateurs au pouvoir n’ont cessé de rogner les droits sociaux et syndicaux, de peser de tout leur poids pour limiter les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias ou de la justice. La mise au pas de la Cour suprême en Pologne ou la baisse drastique du nombre de salariés couverts par une convention collective en Hongrie ne sont que des exemples parmi beaucoup d’autres. Comme Bolsonaro (contre lequel la quasi-totalité des partis politiques jusqu’à la droite sont contraints de s’unir autour de Lula pour tenter de le déloger) ou Trump, Marine Le Pen dénonçait il y a cinq ans les « avortements de confort ». Les autocrates en herbe d’Europe de l’Est travaillent déjà à la limitation maximale du droit à l’interruption volontaire de grossesse, quitte à l’interdire, comme l’ont fait les ultraconservateurs polonais en 2020.

Quant à son ami Matteo Salvini, en Italie, ministre de l’Intérieur de 2018 à 2019 et chef de la Ligue, il est actuellement jugé pour « kidnapping », après avoir laissé des bateaux d’exilés errer en mer pendant une semaine. Ces politiques hostiles aux migrants « non européens », également observées en Hongrie ou en Pologne, ont une autre conséquence, bien plus perverse. Mis sous pression des partis d’extrême droite parfois aux portes du pouvoir, des gouvernements de droite conservatrice classique et même sociaux-démocrates pratiquent à leur tour une surenchère dans le harcèlement des demandeurs d’asile. À l’image du Royaume-Uni de Boris Johnson ou du Danemark de Mette Frederiksen, qui travaillent tous les deux sur des projets d’expulsion des migrants et leur rétention le plus loin possible à l’étranger (lire page 26). Raison de plus pour que le score de Marine Le Pen soit le plus faible possible le 24 avril, outre l’impérieuse nécessité de lui interdire l’accès à l’Élysée.

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Le Figaro

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

Alexis FeertchakService Infographie

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 55e jour, l'acte II de l'invasion russe a commencé avec une offensive dans l'est de l'Ukraine.

Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.

La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats, qui s'intensifient depuis 48 heures. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi annoncé ce lundi le début de «la bataille du Donbass», qui s'annonce décisive. Au Sud, la ligne de front est immobilisée.

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Malgré cette réorientation qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait l'historien militaire Michel Goya, par ailleurs ancien colonel des troupes de marine, dès les premiers jours du conflit. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.

Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à renverser le gouvernement. Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, pourraient par ailleurs conquérir prochainement le port stratégique de Marioupol, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade plus qu'improbable, se déroulent malgré tout toujours largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.

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Passons en revue les fronts.

À l'Est, la bataille décisive du Donbass

À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.

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Le front de l'Est est le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour 50% de l'oblast de Donetsk et 95% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées environ 40% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille.

Au Nord, cette manœuvre s'est particulièrement accélérée avec la prise totale de la ville d'Izyoum durant les premiers jours d'avril. Mais les Russes avancent néanmoins lentement dans cette zone fortement urbanisée - avec notamment les localités de Sievierodonetsk et Lisichansk - qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile. Ce lundi, les Russes ont annoncé la prise de la localité de Kreminna à proximité de Sievierodonetsk. L'objectif des différentes percées russes semble être la ville de Kramatorsk, capitale régionale des autorités ukrainiennes depuis la prise de la ville de Donetsk par les séparatistes en 2014.

En ligne de mire aussi, cette fois dans le sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Les Russes l'ont encerclé depuis le 1er mars et contrôlent désormais la quasi-totalité de la ville. Les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov, atout essentiel du Kremlin, font encore face aux combattants ukrainiens du bataillon ultranationaliste Azov désormais retranchés dans le gigantesque site métallurgique d'Azovstal. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.

Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr

La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Le front du Sud a donc comme objectif certain le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Il permet aussi aux Russes de remonter vers le nord, formant ainsi la pince Sud de la tenaille. Depuis la Crimée, les troupes russes ont ainsi percé vers le Nord avec la prise de contrôle dès le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif de Moscou. Depuis quinze jours, les Russes continuent de grignoter du territoire même si leur avancée n'est pas aussi rapide qu'au départ de l'invasion.

En revanche, le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, s'il demeure un objectif théorique possible n'est plus d'actualité. Dans cette direction, la ligne de front s'est stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes localisées. Depuis la Crimée, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest dans les premiers jours de l'invasion. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont rapidement été repoussées, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, coulé la semaine dernière par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'Ouest leur offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait privée de tout accès à la mer. Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.

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Toujours à l'ouest du Dniepr mais cette fois-ci vers le nord, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour avancer plus loin. Là encore, une avancée prochaine est improbable tant que leurs troupes sont fixées dans l'Est. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait certes leur permettre un redéploiement vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que la bataille du Donbass s'annonce longue : on parle a minima en semaines, voire en mois selon la résistance ukrainienne.

Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.

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Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.

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Echec de la stratégie russe ?

La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le quart sud-est de l'Ukraine. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord ont pu être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.

Un recours croissant à l'artillerie

Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.

Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front.

De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance. Mi-avril, pour la première fois depuis le début du conflit, des bombardiers Tupolev ont aussi été aperçus dans le ciel ukrainien, preuve de cette montée en puissance des frappes.

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Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré plus de 1000, selon Washington, sur un total estimé entre 1500 et 2000. Le 19 mars, les Russes ont déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.

Une forte résistance ukrainienne

Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plus de mille d'entre eux auraient été détruits ou capturés.

Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.

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La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.

Une victoire russe toujours possible ?

Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.

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Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), qui observe que «les forces russes sont essoufflées et manquent de masse, ce qui était initialement leur qualité supposée». Environ 150.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter sur la «mobilisation générale» déclenchée à Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».

La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et si oui, Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? À l’inverse, Kiev pourrait-il tenter une vaste contre-offensive, par exemple dans le Sud près de Kherson ? Il est trop tôt pour le dire.

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Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Il leur faut obtenir des résultats minimaux. [Mais] les deux parties ont des espoirs d'avancée militaire dans les jours ou semaines à venir. La fenêtre de négociation vient donc de se refermer. Surtout, plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».

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L'Humanité

La première mesure des élus du RN : chasser la LDH

Actu

Ciblée pour son engagement en faveur des droits des étrangers et des libertés publiques, la Ligue des droits de l’homme est menacée et entravée dans toutes les villes dirigées par le parti de Marine Le Pen.

Eugénie Barbezat

Dans plusieurs municipalités dirigées par l’extrême droite, la Ligue des droits de l’homme (LDH) est persona non grata. Ainsi, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), l’association a été immédiatement privée du local mis à sa disposition par l’ancienne municipalité, se souvient Alain Pruvost, à la tête de la section locale de la LDH en 2014 : « Avant l’élection de M. Briois (FN/RN), nous avions combattu ses idées à travers des communiqués et des tracts. À ses yeux, nous étions des “ennemis”. Il a donc affirmé qu’il n’y avait aucune convention nous autorisant à utiliser ce local pour nos réunions et nos permanences, et il nous a intimé l’ordre de partir, nous réclamant même des dizaines de milliers d’euros de loyer. »

empêcher toute activité

Fort heureusement, la LDH a pu continuer ses activités dans une commune voisine, Noyelles-Godault, où le maire lui a prêté un local. Mais cette expulsion reste un traumatisme pour Alain Pruvost, qui regrette le manque de solidarité des autres acteurs associatifs locaux. « On s’est sentis un peu seuls, car beaucoup d’associations qui nous soutenaient n’ont pas osé le manifester publiquement, de peur de se voir privées de subventions », déplore-t-il. Il faut dire que le maire est bien déterminé à faire cesser toute activité de la LDH dans sa comvvmune : « Peu après notre déménagement forcé, nous avions prévu d’organiser une assemblée générale dans une salle de catéchisme appartenant à la ville, avec l’autorisation du prêtre de la paroisse. Dès qu’il a eu connaissance de cette réunion, le maire d’Hénin-Beaumont a fait savoir à l’évêque que si on faisait une conférence de presse dans ces locaux, il en tirerait les conséquences, en considérant que c e lieu était utilisé à un autre usage que celui du culte et qu’ il le retirerait donc à l’Église », raconte Alain Vantroys, l’actuel chef de la section locale de la LDH.

Tout récemment, dans l’Aisne, à Villers-Cotterêts, ville dirigée par le maire RN Franck Briffaut depuis 2014, la LDH a eu aussi des déboires avec la mairie. « Nous organisions des cours de français langue étrangère pour les primo-arrivants et toute personne désirant apprendre notre langue à la médiathèque. En 2021, une nouvelle directrice est arrivée à la tête de cette institution municipale, qui a exigé que nous obtenions l’accord du maire pour continuer cette activité. L’édile nous a alors précisé qu’il nous autorisait à faire de l’alphabétisation à des Français, mais pas des cours pour des étrangers supposés sans papiers… » rapporte Yannick Champain, de la LDH. Après un bras de fer avec la mairie, à laquelle l’association a dû rappeler les missions statutaires légales d’une médiathèque, les cours ont pu reprendre « de manière très discrète, en passant par la petite porte, et en invitant des groupes restreints ».

Autre région, même ambiance, à Mantes-la-Ville (Yvelines), quand le maire FN Cyril Nauth a été élu en 2014. « La première chose qu’il a faite en arrivant, c’est de nous chasser du local prêté par la mairie, où nous nous réunissions, et de nous empêcher d’assurer nos permanences au centre de vie sociale, où nous conseillions des sans-papiers en attente de régularisation. Nos subventions ont également été coupées brutalement, le tout sur fond de calomnies sur les réseaux sociaux », explique Alain Boudou, responsable de la section locale de la LDH à l’époque. « Et comme nous ne partions pas assez vite, le maire a même fait changer les serrures… »

Même si la LDH a pu continuer à travailler à Mantes-la-Ville, puisque le PCF lui a permis d’utiliser un local, la maison Mandela, le militant craint le pire pour les villes populaires en cas d’élection de Marine Le Pen : «  Il y aurait une “libération” des forces d’extrême droite qui existent dans la police. Les bavures risquent de se multiplier. Dans nos quartiers, cela pourrait entraîner des affrontements violents… » Même inquiétude chez Yvon Gressus, actuel responsable de la section mantoise de la LDH : « On craint une répression de grande ampleur si l’extrême droite arrive au pouvoir. À ses yeux, nous sommes condamnables pour avoir voulu aider des personnes étrangères ou sans papiers à accéder à leurs droits. On pourrait devoir continuer nos actions dans la clandestinité. »

ligue des droits de l'hommeRassemblement national
Le Figaro

Madonna veut déjà se séparer de son manoir acquis il y a un an

Actualité

EN IMAGES - La chanteuse espère faire une plus-value de plus de 6 millions de dollars en vendant cette villa californienne qui a appartenu au chanteur The Weeknd.

Par Marine Richard

Mis à jour le 27/04/22, 04:00

Publié le 27/04/22, 04:00

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Madonna cherche à tirer profit de la vente de son manoir de Hidden Hills, à Los Angeles, en Californie. La reine de la pop en veut 26 millions de dollars, (soit 24 millions d’euros), selon Los Angeles Times et espère ainsi réaliser une jolie plus-value de 6,7 millions de dollars (environ 6 millions d’euros) pour un bien acquis 19,3 millions de dollars (18 millions d’euros) il y a un an.

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Qu’est-ce qui justifie une telle augmentation du prix de vente en si peu de temps? Peu de photos de la propriété sont accessibles et ne permettent pas de constater les transformations significatives apportées à la villa depuis que Madonna l’a achetée à la star du R&B The Weeknd. Seule certitude, la grange a été réhabilitée en salle de sport et en studio de danse et de Pilates.

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S’étendant sur 12.000 m², le domaine est doté de nombreux équipements intérieurs et extérieurs. La maison, de près de 1200 m² et bordée d’oliviers, a été construite en 2017 et aura changé trois fois de mains en 5 ans, si Madonna trouve un acheteur. Elle est percée de plusieurs fenêtres, ce qui permet d’inonder de lumière naturelle le manoir et notamment le hall à double hauteur. À l’intérieur, on compte 7 chambres, 8 salles de bains, une cave à vin, un bureau, une salle à manger avec cheminée. La salle de cinéma et le studio de musique constituent des atouts non négligeables pour une chanteuse comme Madonna. À l’étage, la suite principale est composée d’une douche et d’une baignoire en pierre.

Vers un prix de vente record

À l’extérieur, on retrouve de vastes pelouses et des séquoias, un patio et une piscine d’eau salée à débordement ainsi qu’un spa accessible à plus de dix personnes, une cuisine extérieure et un barbecue. L’espace comprend également un terrain de basket grandeur nature. Une maison d’hôtes avec deux chambres, deux salles de bain et une cuisine complète, attenante au bien, permet de recevoir des invités.

Si Madonna vend cette villa au montant escompté, ce serait la maison la plus chère de Hidden Hills vendue cette année. Selon le Los Angeles Times, l’actuel record pour 2022 est détenue par une propriété vendue un peu plus de 18 millions de dollars en février dernier.

Le Figaro

Johnny Depp se présente comme une «victime de violences conjugales» dans le procès qui l'oppose à Amber Heard

Leonie Dutrievoz

Alors que son témoignage dans le procès qui l'oppose à son ex-femme est sur le point de s'achever, l'acteur s'est présenté à la barre, lundi 25 avril, comme une victime de cette dernière.

Depuis quatre jours, Johnny Depp témoigne devant le tribunal de Fairfax dans le procès pour diffamation qui l'oppose à son ancienne épouse Amber Heard. L'acteur a fait de nombreuses révélations concernant sa relation avec l'actrice et plusieurs enregistrements de leurs disputes ont été dévoilés.

À lire aussi«Si je ne pars pas, cela va être un bain de sang» : ces propos adressés par Johnny Depp à Amber Heard

Lundi 25 avril, Johnny Depp a ainsi déclaré qu'il avait été victime de violences conjugales durant leur relation, après la diffusion d'un message audio dans lequel on entend le couple se disputer. «Qu'avez-vous répondu quand Mme Heard a déclaré : “Dis au monde Johnny ! Dis-leur : moi, Johnny Depp je suis victime de violences conjugales” ?», a demandé l'une de ses avocates. «J'ai répondu que oui, je le suis», a déclaré la vedette de Pirates des Caraïbes. Parmi les nombreux enregistrements audio, le tribunal a pu entendre Amber Heard accuser son ancien conjoint de l'avoir «rouée de coups». À la barre, Johnny Depp a nié avoir frappé son ex-épouse ou toute autre femme au cours de sa vie.

En vidéo, qui est Amber Heard?

Deux clans en pleine bataille

Alors que le procès a débuté le 11 avril dernier, les coups de théâtre et les attaques envers chaque parti ne cessent de se multiplier. Lorsque Johnny Depp accuse Amber Heard, cette dernière riposte, et inversement. Les deux ex-époux ayant enregistré la plupart de leur disputes, l'avocat de l'actrice a fait entendre au jury un nouveau conflit les opposant, lundi 25 avril. «M'éloigner est nécessaire – c'est nécessaire, surtout en ce qui nous concerne, toi et moi. C'est d'une importance capitale, parce que la prochaine étape, si je ne m'en vais pas – ou si je ne sors pas un petit moment -, cela va être un bain de sang», déclare la voix de l'acteur dans l'enregistrement. Après quatre jours d'audience, le témoignage de Johnny Depp s’est clos sur ces nouvelles révélations. Mais l'affaire est loin d'être terminée.

Des photos adorables du prince Louis courant sur la plage pour ses 4 ans, prises par Kate Middleton

À l'occasion de l'anniversaire de son petit garçon, la duchesse de Cambridge l'a capturé tout sourire, s'amusant dans le sable, sur une plage à l'est de l'Angleterre.

«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp

Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.

Sept enfants, trois mariages et Amber Heard : la vie privée explosive d'Elon Musk

Côté vie publique, il est le célèbre fondateur de SpaceX, directeur de Tesla et nouvel acquéreur de Twitter. Côté privé, le milliardaire a également connu plus d'une romance, à chaque fois mouvementée.

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Le Restaurant du Palais-Royal, à Paris, mérite-t-il sa deuxième étoile Michelin?

EMMANUEL RUBIN

CRITIQUE GASTRONOMIQUE - À chaque plat, le sentiment d’un voyage avec le talent pour embarcation et la Grèce pour horizon.

Un mois déjà que le bon Guide rouge est sorti lâchant sa pluie d’étoiles. Étoiles dont on ne sait plus vraiment si ce sont les chefs qui s’y empressent ou bien l’inverse.

Le Michelin serait-il devenu tellement prévisible que son palmarès est désormais aussi pertinent qu’en vérité sans réelle surprise. Raison de mieux pour remarquer un second macaron (pas rien!) accordé à ce Restaurant du Palais-Royal, une table vraiment d’une folle pudeur. Comme si la bucolique qui l’accompagne, son motif d’arcades et ce Paris coinçant la bulle de sa mémoire poussait l’adresse à ne pas ajouter le chant des sirènes à la superbe environnante.

L’audace d’un grand chef

Sauf que les sirènes retentissent très vite à l’appel de la carte. De ces sirènes qui disent l’Odyssée, Ulysse, Itaque. Philip Chronopoulos vient de ces rives, de ces îles, de cette Grèce dont le garde-manger n’attendait peut-être plus que l’audace d’un grand chef. Et l’une comme l’autre ne tardent pas aux premiers instants du repas.

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Partage! Le mot ne veut plus dire grand-chose mais, en une large vague, il retrouve tout son sens lorsque six petites assiettes envahissent la nappe. Pomme de terre soufflée mignarde à s’éclater sur un jaune d’œuf, spanakopita d’épinards se découvrant un nouveau jour à couler sur une fine tartelette, salade aigue de betterave, olives kalamata, rose, raisin, vinaigrette où les couleurs prennent goût, feuilletage orfèvre à rouler un ténébreux tarama. Rarement prémices n’auront accordé pareille étoffe à vous embarquer.

Et d’ouvrir avec ces saint-jacques tranchées mi-épaisses, électriques à trouver le végétal d’endives, d’oseille, de pommes vertes sur un élixir d’agrumes corses. À ses côtés, la gambas du menu du déjeuner, vernissée d’un miel léger, souveraine à offrir sa croque à ce jardin de basilic, brocolini, jus vert et gnocchi aérien. Plus loin, cette sauce safran accordée de citron kaffir tendue comme un arc qui décocherait des asperges blanches sur la jolie cible de lotte trop heureuse de se laisser percer. Un carré d’agneau de lait complet lâche encore six bijoux de côtelettes hérissées façon sucette et que l’on poncerait bien du bout des doigts si sauce pois chiche et graciles artichauts farcis au ris d’agneau et origan ne nous ramenaient pas à plus de civilité.

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À chaque plat, une grande intensité mêlant rondeur, sucrosité, acidité. À chaque plat, une saine générosité qui ne s’interdit pas une allure. À chaque plat, le sentiment d’un voyage avec le talent pour embarcation et la Grèce pour horizon. Éternelle comme l’origan, inédite de s’inventer dans un jardin parisien.

Mais encore...

Le service: comme à chaque fois qu’il est impeccable, on lâche le nom. Ahmad Houmani à la manœuvre.

Le public: sincèrement, on l’a zappé pour cause de table n° 8, magique à vous placer dans l’exact prolongement des arcades du Palais-Royal et vous illusionner d’y prendre table.

Est-ce cher? Env. 150 € à la carte, 295 € pour le menu dégustation et très complice menu déjeuner à 95 €.

Faut-il y aller? Bien sûr. On n’a même pas pris le temps de vous raconter les desserts.

110, galerie de Valois, (1er). Tél.: 01 40 20 00 27. Tlj sf dim et lun. Métro: Palais-Royal. Voiturier. Bientôt la terrasse au jardin.

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Le Figaro

La famille Pasternak dans l’éternelle tourmente russe

Laure Mandeville

GRAND RÉCIT - À côté des Ukrainiens victimes du conflit, des Russes occidentalisés ou opposés à la guerre sont eux aussi, par milliers, poussés à l’exil. Assia Pasternak et son mari, descendants du grand écrivain russe, se confient.

C ’est comme une spirale!», dit Assia Pasternak, le regard bleu pensif, en regardant par la fenêtre du salon parisien de ses amis de Proyart, qui offre une vue magnifique sur une Seine brouillée de pluie.

Cette spirale qu’elle évoque, mais qui tourne à l’envers, menant à une répétition tragique et sans fin du passé, c’est l’histoire de son pays, la Russie, qu’elle vient tout juste de quitter dans une précipitation paniquée avec son mari, Daniil Beilinson, et ses deux enfants, de 8 et 6 ans, deux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine et le cycle de répression intérieure qui a immédiatement commencé en terre russe contre les opposants au régime. L’histoire d’un État criminel qui n’en finit pas de sacrifier sa société à ses rêves d’empire, de la broyer et de la ballotter dans un cercle vicieux destructeur.

«L’œil de l’État»

La guerre de Poutine a jeté sur les routes d’Europe des millions d’Ukrainiens fuyant les bombardements et les atrocités perpétrées par l’armée russe. Un drame terrible qui se déroule sous nos yeux ébahis et nous force à l’action et à la solidarité. Mais une autre tragédie, intrinsèquement liée à la première, et un peu moins visible, est en marche.

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Celle de la répression qui s’abat sur ceux que l’historien Vladimir Pastoukhov, basé à Londres depuis 2008, appelle «les Russes européens», ces citoyens qui, opposés à l’invasion et au régime de Poutine, ne trouvent plus de place dans un pays qui voit désormais les «occidentalistes» libéraux comme des ennemis à abattre et à «recracher comme des moustiques», a martelé le chef du Kremlin. «C’est automatique, explique Pastoukhov, l’impérialisme néostalinien et la guerre débouchent nécessairement sur la purge de l’ennemi de l’intérieur. Cela a toujours été comme ça.»

Alors que la Douma a fait passer une loi punissant de 15 ans de prison toute personne prise en flagrant délit de «mensonge» sur «l’opération spéciale» du Kremlin en Ukraine, tous les grands médias d’opposition ont été fermés, et des milliers de manifestants antiguerre jetés en prison. Depuis, les appels à traquer les ennemis se multiplient de la part des plus hauts personnages de l’État. Dans les écoles, élèves et professeurs sont appelés à dénoncer ceux qui pensent en «traîtres», et des cours de propagande sont mis en place.

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Dans les administrations et les grandes entreprises, des services destinés à suivre l’humeur et les émotions des personnels, bref, à les surveiller, vont également être installés, rappelant «l’œil de l’État» qui, depuis l’époque tsariste, surveille ses citoyens… Un verrouillage tous azimuts qui a poussé plus de 200.000 Russes à quitter le pays dans l’urgence, pour rejoindre notamment la Turquie, l’Arménie, la Géorgie ou la Serbie, où les visas d’entrée ne sont pas obligatoires. D’autres, comme Daniil Beilinson et Assia Pasternak, ont pu obtenir un visa de tourisme pour des pays de l’Union européenne, sur invitation. Ils ont été aidés par le Quai d’Orsay et la représentation française de l’organisation russe Memorial.

Une «guerre impensable»

«Voir arriver avec ses valises la famille d’un des plus grands écrivains de Russie, il faut voir ce que cela représente», nous confie Jean-Baptiste de Proyart, éditeur de livres anciens et ami des Pasternak, qui les a accueillis chez lui au mois de mars, en attendant qu’ils trouvent un appartement. «C’est comme si les descendants de Victor Hugo avaient dû partir de France comme des migrants!», remarque-t-il, pour souligner la gravité de ce que cela implique. «Les descendants de Boris Pasternak n’avaient jamais quitté le pays. Ils étaient considérés comme intouchables, c’est cela qui est très perturbant. S’ils s’en vont, s’ils ont quitté le magnifique appartement de Moscou où ils habitaient entourés de tous les tableaux et souvenirs de famille, c’est qu’ils ne voient plus d’avenir en Russie», dit-il, avouant «son immense émotion».

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Dès le début de la guerre, Daniil, 32 ans, qui est l’un des fondateurs et dirigeants de l’agence OVD-Info - à la fois agence de presse et l’une des plus importantes ONG indépendantes russes à lutter depuis 2011 contre la persécution politique et les brutalités policières - s’est mis à craindre une arrestation et des représailles, après que son association a été mise sur la liste des «agents de l’étranger» fin décembre. Le cœur brisé, la famille a alors pris un train pour la Finlande, avant de rejoindre la France, où l’ont accueillie à bras ouverts Jean-Baptiste et Laure de Proyart, liés aux Pasternak par des liens amicaux anciens.

Jacqueline de Proyart, la mère de Jean-Baptiste, une slaviste distinguée de l’Institut d’études slaves envoyée en URSS au début du dégel khrouchtchévien, y avait rencontré le grand écrivain. Elle s’était en effet illustrée en 1957, avec son amie Hélène Zamoyska, autre grande dame de la slavistique française, basée à Toulouse, en faisant sortir clandestinement d’URSS le tapuscrit du Docteur Jivago pour le faire publier en Occident. Les deux amies et le célèbre slavisant Michel Aucouturier en firent d’ailleurs la première traduction autorisée par Pasternak, publication qui allait provoquer un séisme international et mener le jury d’Oslo à lui décerner le prix Nobel de littérature.

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Un prix auquel le grand écrivain, soumis à une monstrueuse pression, dut d’ailleurs renoncer, et qui lui valut dès lors le harcèlement du pouvoir soviétique, ainsi que la répression de nombreux proches. «Je pense beaucoup à lui ces temps-ci, aux défis qu’il a rencontrés, au fait que des temps sombres similaires sont en train de revenir», dit Assia, en observant le tapuscrit rapporté par Jacqueline de Proyart, sur lequel Pasternak avait écrit: «Seul bon texte Jacqueline». «Si on regarde la vie de Pasternak, sa règle a toujours été d’agir selon ce que t’ordonne ta conscience, de garder ta loi intérieure pour ne pas tomber dans tout ce chaos», note-t-elle, en s’attardant aussi avec tendresse sur les lettres manuscrites rédigées en français, que Boris Pasternak envoyait à Jacqueline depuis l’URSS.

Malgré l’encouragement posthume que leur envoie l’écrivain à sa manière, on sent Assia et Daniil, encore sous le choc de la catastrophe, peinant à exprimer une douleur visible. Cette douleur concerne en premier lieu l’Ukraine et les Ukrainiens, et surtout ce que ces derniers endurent à cause de la Russie. «On éprouve de la honte, du regret de ne pas avoir fait assez», explique Assia Pasternak, qui rappelle les nombreux liens familiaux et amicaux de sa famille avec l’Ukraine, notamment des Pasternak avec Odessa.

Des «morceaux» de société civile

«On a eu beau se battre pour défendre le droit de protester contre le régime et les droits de l’homme, on se dit qu’on aurait dû faire plus! Je repense tout le temps à 2014, quand tout a commencé en Crimée et au Donbass. À l’époque, c’était des discussions à n’en plus finir sur la question de savoir si c’était bien ou non. Nous étions contre, mais peu à peu, face à nos amis d’enfance qui eux défendaient l’annexion, on avait fini par éviter le sujet, ne plus en parler pour ne pas gâcher l’amitié. Avec le recul, je me dis qu’on aurait dû crier plus fort, avertir, tirer sans répit les sonnettes d’alarme! Peut-être que cela aurait changé quelque chose», poursuit la jeune femme. Assia dit aussi qu’elle n’aurait jamais pu imaginer «cette guerre impensable avec l’Ukraine» et aussi le fait de devoir fuir ainsi… «Nous avons beaucoup de chance d’être si bien accueillis par nos amis. Je me dis chaque jour que je ne mérite pas cette chance, alors que tant d’Ukrainiens sont forcés de se cacher dans des caves…»

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Daniil exprime un peu le même sentiment «d’embarras» et de difficulté à exprimer ses sentiments. «Reviendrons-nous bientôt? Nous l’espérons, mais l’idée qui émerge parfois est qu’il n’est pas du tout sûr que nous revoyons nos familles», lâche-t-il sobrement. En même temps, confirme Daniil, «se plaindre a quelque chose d’indécent, vu ce qui arrive aux Ukrainiens». Le couple a pu trouver un appartement et scolariser les enfants dans une école parisiennepour le reste de l’année scolaire.

La principale idée qui ressort de leur récit, c’est que tout cela était, au fond, prévisible. «Cet État arbitraire et violent se construit depuis des années», dit Daniil Beilinson, acquiesçant à l’idée que la Russie n’est jamais vraiment sortie des décombres du totalitarisme. Il reconnaît que l’intelligentsia a fermé les yeux sur ce qui se passait en Tchétchénie, toutes ces «tortures et disparitions qui étaient connues». Elle a aussi occulté la reconstruction de la machine répressive. «Dans les dix dernières années, nous avons été les témoins, à OVD-Info, de ce verrouillage progressif. Cela s’est fait pas à pas, et puis d’un coup, l’an dernier, le rythme s’est follement accéléré pour nous conduire à la destruction de tout journalisme indépendant, puis à la liquidation de Memorial», raconte Daniil. Il dit que OVD-Info a été incluse dans la liste des agents de l’étranger, puis le site de l’association bloqué et les réseaux sociaux sommés de détruire tous ses comptes, au motif qu’elle propageait une «propagande extrémiste et terroriste».

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Quand on demande au jeune couple si la société civile a finalement jamais existé en Russie, on voit bien chez Daniil le désir d’apporter une réponse nuancée à cette question douloureuse. Pour lui, malgré le contexte de verrouillage croissant, «des morceaux de société civile s’organisaient ces dernières années», même s’ils sont à nouveau défaits. Daniil dit qu’il faudra en tirer des leçons, et pas seulement en Russie. «Pourquoi l’Occident a-t-il continué de soutenir Poutine si longtemps?», s’interroge-t-il. Jean-Baptiste de Proyart pose la même question et se demande pourquoi une partie de la classe politique française continue à mi-voix de faire allégeance à Poutine. «Il y a eu un rideau de fumée. Mais la vérité sur ce régime est là, crue et violente», insiste-t-il.

Quand elle voyageait à travers l’Europe de l’Est, sa mère, Jacqueline de Proyart, rencontrait souvent des lecteurs est-européens qui lui racontaient que le roman de Pasternak, Le Docteur Jivago, leur avait redonné «de l’espoir». Mais Daniil et Assia, choqués par «la catastrophe» et les épreuves qui attendent encore la Russie, ne voient «pas d’espoir», en tout cas à court terme. «Même si l’Ukraine gagne la guerre, nous craignons que l’effondrement de l’empire ne se fasse dans le chaos et que l’ego de Poutine ne l’entraîne à aller frapper de nouveaux pays, en Géorgie ou en Arménie.» «Mon cœur flanche à cette idée», reconnaît Assia, un voile noir dans les yeux.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

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Le Figaro

Obusiers, blindés, drones, munitions «non standard»… En Ukraine, de nouvelles armes pour de nouveaux combats

Nicolas Barotte

DÉCRYPTAGE - La perspective d’une défaite russe a redonné de l’ardeur au camp occidental, décidé désormais à fournir des matériels lourds aux Ukrainiens.

Les obusiers arrivent sur le front. Les dix-huit premiers «howitzer» promis par les États-Unis le 14 avril dernier ont bien été «acheminés», a assuré lundi le Pentagone. À la veille de la réunion des soutiens de l’Ukraine convoquée à Ramstein, en Allemagne, les États-Unis tenaient à démontrer qu’ils gardent le rythme. Soixante-douze autres de ces canons d’artillerie devraient suivre dans les prochaines semaines. Sept d’entre eux sont d’ailleurs sur le point d’être envoyés tandis que «dans un pays limitrophe» les soldats ukrainiens sont formés au maniement de ces équipements. Face à la Russie qui amasse ses troupes dans le Donbass, l’Ukraine se prépare avec de nouvelles armes à une nouvelle phase de la guerre.

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Après les affrontements en zone urbaine, autour de Kiev notamment, Ukrainiens et Russes vont s’affronter en espace ouvert sur une longue ligne de front. Les blindés russes vont manœuvrer pour percer les défenses, l’aviation et l’artillerie vont pilonner. Pour résister -et mener des contre-offensives - les forces ukrainiennes devront être capables de se protéger des tirs à longue distance et de frapper elles aussi dans la profondeur les positions ennemies. Les missiles antichars Javelin, qui ont fait le succès des Ukrainiens, ne suffiront plus même si le combat d’embuscade va se poursuivre dans les vallons du Donbass.

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La perspective d’une défaite russe a redonné de l’ardeur au camp occidental, décidé désormais à fournir des matériels lourds aux Ukrainiens: blindés, chars, capacités radar et aussi artillerie… La liste exhaustive est inconnue mais les volumes sont impressionnants: 3,4 milliards de dollars, 50 millions de balles et munitions diverses…

Avec les obusiers américains, les forces armées ukrainiennes pourront atteindre des cibles jusqu’à une trentaine de kilomètres. La portée des Caesar que la France a promis s’étend jusqu’à 40 km. Mais pour utiliser ces armes occidentales, les soldats ukrainiens devront disposer des munitions adéquates. Les équipements de l’Otan utilisent des obus de 155 mm. Les soutiens de l’Ukraine vont donc devoir mettre sur pied une logistique d’approvisionnement tout en acquérant aussi des munitions «non standard» pour l’Ukraine, c’est-à-dire des munitions de 152 mm, utilisées par les systèmes ukrainiens encore en service. La différence n’est pas qu’une question de taille. Les obus de 155 mm offrent une plus large gamme de projectiles: explosifs, fumigènes… Jusqu’aux Excalibur américains qui renforceront la précision des tirs s’ils sont fournis.

«Durer» sur le champ de bataille

En attendant, l’immobilité constitue le premier danger face à l’artillerie adverse. Alors, pour échapper aux tirs et se repositionner en cas d’urgence, l’armée ukrainienne va devoir gagner en rapidité de mouvement. C’est la raison d’être des véhicules blindés fournis par les Occidentaux. Le Royaume-Uni a notamment fourni 120 véhicules de reconnaissance Mastiff qui permettront des patrouilles et les États-Unis 200 M113. L’Allemagne pourrait de son côté livrer une centaine de blindés d’infanterie Marder. Rheinmetall a demandé au gouvernement allemand l’autorisation de livraison, ainsi que de vieux chars Leopard.

L’état réel de l’armée ukrainienne dans le Donbass, après deux mois de guerre, est inconnu. Mais elle a aussi besoin de chars. Les États-Unis font pression sur les États de l’est de l’Europe, qui détiennent encore des matériels russes de type T-72, pour qu’ils les transfèrent vers l’Ukraine.

Pour «durer» et survivre sur le champ de bataille, l’artillerie et la cavalerie devront être protégées. D’où la livraison de capacités radars capables de détecter des tirs d’artillerie (14 systèmes ont été fournis par les États-Unis). C’est aussi la raison d’être des blindés antiaériens Guepard proposés par l’Allemagne ou des Stormers britanniques. Les blindés de la Bundeswehr sont équipés de canons de 35 mm téléguidés par radar. Face aux menaces aériennes, les forces ukrainiennes reçoivent toujours des missiles antiaériens Stinger, utiles contre l’aviation à basse altitude.

Pour être efficaces, l’artillerie et la cavalerie devront être associées à des capacités de renseignement pour localiser et cibler les positions russes. Les drones tactiques entrent en scène: depuis le début de la guerre, leurs images ont fourni de précieuses indications. Ils complètent le renseignement humain recueilli sur place et les images satellites fournies entre autres par Washington.

Les États-Unis vont aussi livrer des Switchblade. Ces «drones kamikazes» pourront pallier en partie la faiblesse aérienne ukrainienne avec une capacité de vol à 40 km. À basse altitude, ils pourront échapper aux défenses antiaériennes adverses. Dans leur version 600, ces munitions rôdeuses sont capables de neutraliser des blindés. La version 300 correspond à la charge d’une grenade de 40 mm. Les États-Unis ont aussi développé en urgence pour le théâtre ukrainien des drones Phoenix Ghost, aux capacités encore mal connues.

Pour compléter son armement dans le ciel, l’Ukraine compte aussi sur des drones TB2 Bayraktar. De plus longue endurance, ils sont capables d’identifier des cibles et de les bombarder. Elle va aussi obtenir 16 hélicoptères Mi17. Kiev devrait aussi recevoir des pièces détachées pour réparer quelques avions de chasse. En contestant la supériorité aérienne russe, l’Ukraine prive son adversaire d’un avantage déterminant et renvoie l’issue de la guerre à la bataille terrestre.

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Le Figaro

Une grève des aiguilleurs du ciel polonais pourrait perturber le trafic aérien européen

À compter du 1er mai, environ 300 vols par jour passant par l'espace aérien polonais devront être déroutés par manque de contrôleurs.

À la suite d'un désaccord avec les aiguilleurs du ciel sur les salaires et les conditions de travail, le gouvernement polonais a décidé de réduire nettement le nombre de vols autorisés dans la région de Varsovie, à compter du 1er mai. Un conflit social local qui pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble du trafic aérien européen, provoquant des annulations de vols en cascade.

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Les contrôleurs aériens basés à Varsovie gèrent en effet environ 3000 vols par jour, dont 700 survolent l'espace aérien polonais. Parmi ceux-ci, environ 300 devront être déroutés en raison de la pénurie d'aiguilleurs à prévoir, a averti Eurocontrol, le gestionnaire de l'espace aérien de l'UE, dans un communiqué relayé par Politico.

L'agence discute actuellement avec ses partenaires sur la manière de gérer ces vols. Cette situation s'ajoute aux perturbations créées par la guerre en Ukraine, qui a conduit à la fermeture des cieux russe, biélorusse et ukrainien. «Si aucune solution n'est trouvée, il y aura des conséquences très négatives sur le réseau aérien européen», a mis en garde Eurocontrol.

Certaines destinations internationales privilégiées

L'ordonnance du gouvernement polonais, publiée dans la nuit de lundi à mardi, privilégie tout de même certaines destinations internationales, dont Paris, Londres, New York, Francfort, Berlin, Rome, Barcelone, Amsterdam ou encore Dubaï.

Concrètement, celle-ci indique qu'à partir de dimanche et jusqu'à la fin mai, les atterrissages et les départs, vers et depuis les aéroports Chopin et Modlin à Varsovie, ne pourront être effectués qu'entre 9h30 et 17h, «à condition que les services de navigation aérienne soient assurés» et que la capacité déclarée d'accueil de vols dans la zone ne soit pas dépassée.

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À la suite d'un désaccord entre l'Agence nationale des services de navigation aérienne et les aiguilleurs du ciel, portant sur les conditions salariales et de sécurité, jusqu'à 80% des ingénieurs de contrôle du trafic aérien de la région de Varsovie ont menacé de démissionner à partir du 1er mai. Plusieurs sessions de négociations se sont soldées par un échec.

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Le Figaro

Laurent Ulrich est nommé archevêque de Paris

Jean-Marie Guénois

À 70 ans, ce prélat de tendance progressiste devra rasséréner le plus important diocèse de France.

Pressentie depuis plusieurs jours, sa nomination restera une surprise. Le pape François a désigné archevêque de Paris, mardi, Laurent Ulrich, 70 ans, jusque-là archevêque de Lille, en succession de Mgr Michel Aupetit, démissionnaire en décembre 2021.

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L'étonnement ne vient pas tant de l'homme mais de ce qu'il représente : c'est la première fois depuis la nomination de Mgr Jean-Marie Lustiger, en 1981, soit quatre décennies, qu'un évêque non issu du cercle d'influence de ce grand pasteur accède à l'archevêché parisien. En effet, tant le premier successeur de Lustiger, le cardinal Vingt-Trois, que Mgr Aupetit, second successeur, étaient considérés comme des héritiers de l'ère Lustiger.

L'arrivée de Mgr Ulrich établit une rupture que certains attendaient, celle d'une autre vision de l'Église, moins identifiée « catholique », plus sociale et plus proche du pontificat du pape François.

Mission à durée très déterminée

Le contraste entre ces deux lignes est tel que cette annonce - publiée dans Le Figaro, mercredi dernier - en a laissé plus d'un totalement incrédule, inquiétant beaucoup de prêtres parisiens qui refusaient d'y croire.

Le diocèse de Paris faisait en effet, jusque-là, exception dans le paysage ecclésial français pour le nombre de ses prêtres et de ses vocations, pour le dynamisme des paroisses, par une vision classique assumée de l'Église catholique.

Autre élément de surprise, l'âge de Mgr Laurent Ulrich. Il aura 71 ans en septembre prochain. Il devra nécessairement quitter ce poste dans quatre ans. Les évêques doivent effectivement remettre leur démission au pape le jour de leurs 75 ans. Pourquoi si peu de temps ? Certains voient dans cette mission à durée très déterminée un temps de transition pour le diocèse de Paris, qui n'est pas encore remis du choc du départ de Mgr Aupetit, sur fond d'une accusation de liaison féminine, ce qu'il a toujours nié de façon formelle mais ce qui a conduit le pape à accepter sa démission. La gestion interne du précédent archevêque avait aussi créé des tensions liées à un style jugé trop personnel, autoritaire, parfois colérique, que Mgr Ulrich devra apaiser.

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Ce contrat à durée déterminée pour le diocèse de Paris, même si le pape peut toujours prolonger un évêque au-delà des 75 ans, est aussi un calcul de Rome. Il permettra à une nouvelle génération de jeunes évêques prometteurs, tous issus de la génération Jean-Paul II ou Benoît XVI, d'acquérir encore de l'expérience et d'atteindre l'âge de 65 ans et plus pour maîtriser une telle charge.

Car l'archevêché de Paris n'est pas une sinécure : ce poste ecclésial des plus complexes revêt une dimension politique éminente puisque son titulaire côtoie de façon ordinaire les plus hautes instances républicaines nationales. De ce point de vue, Mgr Ulrich ne devrait pas être une gêne pour Emmanuel Macron - qui a été consulté, selon la coutume, pour le poste de Paris - comme a pu l'être Mgr Aupetit, selon certaines indiscrétions. Ce prélat savait dire un « non » clair et net à certaines évolutions de société, notamment dans le champ bioéthique. Ce qui avait pu agacer le président de la République…

Ce n'est pas un indécis, il va jusqu'au bout des dossiers et sait trancher. Il a de l'autorité naturelle sans être autoritaire

Qui est le nouvel archevêque de Paris ? Sur la forme, il est le produit typique d'un parcours ecclésial sans relief particulier. Il a été, à son heure, l'un des plus jeunes évêques de France, quand Jean-Paul II l'a nommé à Chambéry, en l'an 2000. Il avait alors 48 ans. Il avait été ordonné prêtre par Mgr Decourtray en 1979 dans son diocèse d'origine, Dijon, dont il était devenu, plutôt jeune, le vicaire général, une sorte de secrétaire général, numéro deux de l'évêque, après avoir été curé à Beaune. Homme de dossiers et de gestion, précis, méthodique, organisé, il a d'ailleurs l'allure d'un cadre, peut-être « froid » d'apparence, précise un prêtre qui a travaillé avec lui, mais « il sait écouter », assurent plusieurs sources « pour prendre des avis ». Un de ses anciens collaborateurs prévient : « Ce n'est pas un indécis, il va jusqu'au bout des dossiers et sait trancher. Il a de l'autorité naturelle sans être autoritaire. Il sait faire confiance. » Sur un plan plus personnel, ajoute ce témoin, « c'est un littéraire, cultivé, mélomane », qui est diplômé de philosophie de l'université de Dijon et se dit disciple de Gabriel Marcel. Quant à sa devise « la joie de croire », il la tient de Madeleine Delbrêl. On le dit aussi « bon prédicateur ». Il a, enfin, toujours témoigné d'un intérêt marqué pour les médias. Dès 1988, il avait lancé en Bourgogne, Radio Parabole, une radio chrétienne. Il a également longtemps présidé le réseau des Radios chrétiennes en France (RCF).

Sur le fond, il est pleinement inscrit dans la vision jusque-là dominante de l'Église de France, soucieuse de témoignage personnel chrétien avant le dogme, de discrétion dans une société laïque avant toute expression charismatique spectaculaire, selon la théologie de « l'enfouissement » des années 1970 que le cardinal Lustiger avait combattue de toutes ses forces. Cette pastorale était censée porter des fruits, à l'image de la graine évangélique. Des fruits qui n'ont objectivement pas été au rendez-vous. Le cœur lourd, Mgr Ulrich a dû par exemple fermer « provisoirement » en 2019 le séminaire de Lille, faute de candidats. On lui reconnaît toutefois d'avoir géré la question des traditionnalistes de façon souple.

Moins idéologue, plus pragmatique

Aujourd'hui, la nouvelle théologie « synodale » est en vogue. Mgr Ulrich en est le porteur pour le diocèse de Paris comme il le fut à Lille (2015) et à Chambéry (2002). Le synode prépare une Église moins cléricale et plus participative. Dans la conclusion de sa lettre ouverte « aux Parisiens et Parisiennes », diffusée mardi, Laurent Ulrich se présente d'ailleurs dans « une attitude profondément synodale ».

Ce prélat a aussi une ambition personnelle. Certains critiquent même son « carriérisme ». Mais celui qui a été vice-président de la Conférence des évêques de France (2007-2013) a échoué face à la candidature de Mgr Éric de Moulins-Beaufort pour être élu président de cette structure en 2019.

Cette épreuve l'aurait marqué : « L'échelon national le fascinait, il avait travaillé pour cela, raconte un témoin. Cet échec l'a rendu moins idéologue, plus pragmatique. » Du pragmatisme, il lui en faudra pour gérer l'extrême complexité ecclésiale du plus gros diocèse de France et ses 500 prêtres actifs.

Les mathématiques reviennent en grâce au lycée

Emmanuel Macron a annoncé que, en cas de victoire, il réintégrerait la matière dans le tronc commun dès septembre.

Sécurité et immigration: se rapprocher des Français et cibler les clandestins

DÉCRYPTAGE - Face aux citoyens qui se plaignent de la délinquance, les autorités planchent sur de nouvelles actions.

«J'avais pas compris que t'allais voter Le Pen» : à la veille du second tour, les amours tendues de Pierre et Joséphine

REPORTAGE - Ce couple parisien mi-Zemmour mi-Macron reçoit Le Figaro pour parler «grand remplacement», «fantasme du grand remplacement», «Europe anti souveraine», «Europe indispensable». Bref, pour se contredire.

Le Figaro

La Ruse, L'Affaire Collini, Sentinelle sud, Downton Abbey... Les films à voir ou à éviter cette semaine

Eric NeuhoffOlivier DelcroixBenjamin PuechConstance Jamet

Une grandiose opération de diversion adoubée par Churchill, une enquête semée d'embûches, un film noir sur le destin d'un soldat... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.

La Ruse - À voir

Film de guerre de John Madden, 2 h 07

Pour une fois, on comprend que les distributeurs n'aient pas traduit mot à mot le titre original, Operation Mincemeat. Cela aurait donné quelque chose comme «Opération chair à pâté », ce qui aurait évoqué une comédie solidement graisseuse. La Ruse sonne mieux et a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise. Ça, le secret était bien gardé. La Sicile ou la Grèce ? Il ne s'agissait pas là de choisir sa future destination de vacances, mais de faire croire aux Allemands, en 1943, que le débarquement allié aurait lieu aux alentours d'Athènes et non du côté d'Agrigente. Les services anglais s'y emploient. Cela réclame des tonnes de duplicité, une attention extrême aux moindres détails. L'impassible Colin Firth est à la manœuvre, verrouillé dans ses sentiments. Aucune mauvaise surprise n'est à négliger. La prudence pousse à glisser un cil dans une enveloppe, à convaincre des supérieurs réticents. Heureusement, Churchill, pas fou, donne son feu vert. Ces héros méconnus confondent par leur modestie et leur courage. Ils parviennent à sauver le monde. Ils sont incapables de réussir leur vie. Tous cachent une fêlure, comme ce frère plus ou moins communiste qu'on soupçonne de fournir des renseignements aux Russes. Ultime clin d'œil : cet aide zélé qui tape à la machine, au fond du bureau. Il s'appelle Ian Fleming. Bloody Hell ! À notre humble avis, on entendra à nouveau parler de lui. E.N

À lire aussiNotre critique de La Ruse : de bonne guerre

L'Affaire Collini - À voir

Drame de Marco Kreuzpaintner, 2h03

Film de prétoire qui rappelle par bien des aspects le Music Box de Costa Gavras (sorti en 1989 avec Jessica Lange), cet habile polar procédural signé par le réalisateur allemand Marco Kreuzpaintner (Trade - Les trafiquants de l'ombre, en 2007) plonge son intrigue dans une enquête passionnante, et fait ressurgir les fantômes du passé. Le jeune héros, par dévoilements successifs va en apprendre plus sur l'étrange meurtrier qu'il est contraint de défendre. Certes, les coups de théâtre, rebondissements et surprises en tous genres sont parfois un peu forcés. Il n'empêche, la mécanique de l'enquête qui remonte à un crime de guerre impuni, commis en 1944 à Montecatini, suffit à bander puissamment l'arc narratif de cette quête de vérité semée d'embûches et de chausse-trappes. O.D

Sentinelle sud - À voir

Drame de Mathieu Gérault, 1h36

Sentinelle sud imagine le retour au bercail du soldat Christian Lafayette (Niels Schneider) après une mission en Afghanistan en 1998. Une opération clandestine a décimé son unité. Quelque part en France, dans une ville indéterminée mais peu riante, Lafayette, enfant de l'assistance, retrouve un quotidien morne et solitaire. Il pisse au lit. Travaille comme manutentionnaire au supermarché du coin. Ses deux frères d'armes, eux aussi rescapés de l'embuscade, ne sont guère plus vaillants. Mounir (Sofian Khammes) traîne son amertume et une jambe en vrac. Sans son uniforme, il redevient un arabe au pied des tours. Henri (Thomas Daloz), lui, végète à l'hôpital en fauteuil roulant. Sa santé mentale laisse à désirer. Il peint des chiens. Pour invisible qu'elle soit, la guerre s'insinue partout dans l'existence de ces hommes brisés. Film noir, chronique sociale, et même film d'amour, Sentinelle sud croise les genres, sans excès de zèle ni baisse de tension. La guerre va bien à Niels Schneider. L'acteur trouve son meilleur rôle depuis Sympathie pour le diable où il interprétait Paul Marchand, reporter en quête d'adrénaline dans Sarajevo assiégée. Lafayette, le voilà. É.S

À lire aussiNotre critique de Sentinelle sud: le dépit du guerrier

Downton Abbey : une nouvelle ère - À voir

Film historique de Simon Curtis, 2h05

Une nouvelle ère, le nouveau film Downton Abbey a pourtant des allures de crépuscule. En pleine poussée d'inspiration, le créateur de la série culte aux six saisons, Julian Fellowes, donne à ses retrouvailles avec les Crawley et leurs domestiques une force et une émotion qui manquaient à la parenthèse frivole du premier long-métrage, centré sur une visite royale qui mettait sens dessous dessus le domaine du Yorkshire. Un an plus tard, en 1928, c'est l'arrivée d'une équipe de tournage qui tourmente le manoir. Le réalisateur, Jack Barber (Hugh Dancy), veut utiliser la demeure comme décor et amène une star peroxydée, la capricieuse diva Myrna Dalgleish. Évidemment le comte de Grantham (Hugh Bonneville), gardien des valeurs conservatrices, est vent debout. Pragmatique, sa fille aînée Mary (Michelle Dockery), désormais gestionnaire, y voit un moyen de financer un nouveau toit. Chaque scène regorge de double-sens et de sous-entendus. Les bons mots, le comique de situation lié au patriotisme zélé de certains sont au rendez-vous. Mais la gravité, le sens du temps qui passe, de la mortalité, du déclin inéluctable de cette sphère de privilèges et de codes qui chérit la parade sont palpables. Julian Fellowes revient au cœur de sa série : raconter le dernier souffle d'un monde, le passage du témoin à une jeune génération, l'intemporalité de la terre et des pierres. C.J

À lire aussiNotre critique de Downton Abbey: une nouvelle ère: la der des ders?

La Femme du fossoyeur - On peut voir

Drame de Khadar Ayderus Ahmed, 1h22

Souriante mais très malade, Nasra patiente toute la journée dans leur maison faite de tôles. Guled tente de ramener un semblant de salaire pour pouvoir payer l'opération médicale de son épouse. Entre ces paysages blancs, secs et inhumains d'Afrique de l'Est, les personnages se battent avec tendresse contre la misère. Malheureusement, l'intrigue de ce film rude et sincère met du temps à se mettre en place. B. P.

 Babysitter - À éviter

Comédie de Monia Chokri, 1 h 28

Un jeune papa un peu ivre embrasse une journaliste en direct après un combat de boxe. La vidéo virale en fait un paria. En guise de repentance, il entreprend d'écrire un livre sur la masculinité avec son frère, écrivain bien-pensant. La Québécoise Monia Chokri, qui joue l'épouse en pleine dépression post-partum, tente une satire du politiquement correct post-Metoo. Louable mais pénible à endurer, tant les acteurs sont mauvais comme des cochons. É. S.

Du Crabe-Tambour à Cinema Paradiso, Jacques Perrin raconté par ses plus grands films

En 2011, la Cinémathèque avait rendu hommage à l'acteur et producteur en diffusant plus d'une trentaine de ses films. L'occasion pour Le Figaro de revenir, avec l'acteur décédé à l'âge de 80 ans, sur un parcours aussi exceptionnel qu'atypique.

Les Bad Guys arrachent la tête du box-office nord-américain

Le film d'animation de Pierre Perifel, inspiré de la série de livres pour enfants à succès, a enregistré 24 millions de dollars pour son premier week-end au Canada et aux États-Unis.

L'Arabie saoudite exige le retrait d'une «référence LGBTQ» dans le prochain Doctor Strange

Dans une scène du film Marvel, la super-héroïne lesbienne America Chavez fait référence à ses «deux mamans».

El País (ESP)

Doce buenos vinos de Rioja por menos de 10 euros

CRÍTICA

Tintos jóvenes de corte más tradicional o crianzas más modernas. Atractivas propuestas a precios muy ajustados de la zona vinícola española más prestigiosa

Son tiempos difíciles para el vino, a pesar de que su consumo en casa está mejorando ligeramente, ya que la ansiada recuperación económica se ralentiza y el presupuesto mensual mengua por la carestía de la vida. Felizmente, la oferta de tintos de calidad por menos de 10 euros es abundante en España. Particularmente en la DOCa Rioja, donde el consumidor cotidiano, con poco presupuesto, puede encontrar numerosas opciones atractivas a precios muy ajustados. En términos generales, hay para elegir entre vinos jóvenes de corte más tradicional elaborados mediante maceración carbónica y crianzas de tipología moderna, donde conviven el roble americano y francés. En todos los casos la fruta es la nota dominante, sin menoscabo de la exigible elegancia y sutileza de los tintos riojanos. Estas 12 propuestas son una buena muestra de ello. Convivir cada mes con un Rioja distinto nos permite realizar un viaje enológico inolvidable por la zona vitivinícola española más prestigiosa.

Corriente 2018

  • Bodega: Telmo Rodríguez. El Monte. Lanciego (Álava).
  • Teléfono: 945 62 83 15.
  • Web: telmorodriguez.com.
  • Tipo: tinto cosecha, 14%.
  • Cepas: tempranillo, graciano y garnacha.
  • Precio: 9,95 euros.
  • Puntuación: 9,2/10.

Cata. Un homenaje a los tradicionales vinos riojanos de diario, elaborado con la sabiduría enológica de Telmo Rodríguez. Criado en barricas y fudres de diferentes edades durante 10 meses, ofrece un atractivo perfil de limpios y frescos aromas frutales silvestres, con notas balsámicas y florales sobre un ligero fondo especiado. En boca es estilizado, sabroso y largo.

Excellens Cuvée Especial 2017

  • Bodega: Marqués de Cáceres. Carretera de Logroño, s/n. Cenicero (La Rioja).
  • Teléfono: 941 45 40 00.
  • Web: marquesdecaceres.com.
  • Tipo: tinto crianza, 14,5%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 9,50 euros.
  • Puntuación: 9,2/10.

Cata. Un tinto versátil y convincente, con una crianza de 14 meses en roble francés, que conjuga la frutosidad madura con una compleja y elegante gama aromática aportada por la maduración en madera, con notas de especias y hoja de tabaco. Carnoso y de fresco sabor afrutado que se acompaña de un justo nervio ácido y termina con notable persistencia.

Viña Izadi 2018

  • Bodega: Izadi. Herrería Travesía II, 5. Villabuena de Álava (Álava).
  • Teléfono: 945 60 90 86. 
  • Web: artevino.es/bodegas/izadi.
  • Tipo: tinto crianza, 14%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 9,90 euros.
  • Puntuación: 9,2/10.

Cata. Este es uno de los Riojas crianzas con mejor relación calidad/precio. Madurado 14 meses en roble americano y francés, tiene un elegante aroma de frutillos silvestres (mora, arándano, grosella), bien integrados en las notas de madera y enriquecido por los toques ahumados y las especias. Muy sabroso y redondo, su potente estructura no le quita la imprescindible finura.

Viuda Negra Crianza 2019

  • Bodega: Javier San Pedro Ortega. Camino de La Hoya, s/n. Laguardia (Álava).
  • Teléfono: 689 69 02 12.
  • Web: bodegasjaviersanpedro.com.
  • Tipo: tinto crianza, 15%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 8,90 euros.
  • Puntuación: 9,2/10.

Cata. Interesante tinto elaborado con viñas del municipio de Laguardia, en la Rioja Alavesa, y madurado 14 meses en barricas de roble francés. Sorprende su aroma potente pero delicado a fruta roja madura y frutillos negros, con elegantes notas a flor marchita, balsámicos, recuerdos de especias y tostados. De amplio gusto, llena el paladar con su maduro regusto frutoso.

Amona 2020

  • Bodega: Rosario Vera. Camino de la Hoya, 1. Laguardia (Álava).
  • Teléfono: 968 43 50 22.
  • Web: store.gilfamily.es.
  • Tipo: tinto joven, 14%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio:7,90 euros.
  • Puntuación: 9,1/10.

Cata. Con parte de las uvas —procedentes de pequeñas parcelas— elaboradas mediante maceración carbónica consigue una original propuesta de intensos aromas a fruta roja madura y frescos frutillos silvestres, bien conjuntados con notas florales. En boca resulta muy sabroso, de amplio gusto afrutado y largo final de regaliz que se acompaña de un justo nervio ácido.

Artuke 2021

  • Bodega: Artuke. La Serna, 24. Baños del Ebro (Álava).
  • Teléfono: 945 62 33 23.
  • Web: artuke.com.
  • Tipo: tinto joven, 13,5%.
  • Cepas: tempranillo y algo de viura.
  • Precio: 6 euros.
  • Puntuación: 9,1/10.

Cata. Ejemplo de un tradicional pero refinado tinto de cosechero, cuya maceración carbónica se refleja en el intenso aroma a frescos frutillos de zarza silvestre, enriquecidos por los recuerdos florales, las notas de hierbas balsámicas y el fondo de lácteos. Resulta de gusto envolvente, sabrosamente afrutado, de paso ligero, festivo, pero final persistente.

LAN Crianza 2018

  • Bodega: LAN. Paraje del Buicio, s/n. Fuenmayor (La Rioja).
  • Teléfono: 941 45 09 50.
  • Web: bodegaslan.com.
  • Tipo: tinto crianza, 13,5%.
  • Cepas: tempranillo, mazuelo y garnacha.
  • Precio: 7,95 euros.
  • Puntuación: 9,10.

Cata. Crianza de corte clásico, elaborado con viñas seleccionadas de la Rioja Alta y la Rioja Alavesa, y envejecido 14 meses en barricas de tipo mixto (duelas de roble americano y fondos de roble francés). Fresco aroma frutal, con notas de roble y especias, y un agradable recuerdo lácteo. Sabroso, su largo y frutoso postgusto sostiene su sabrosa consistencia.

Momento de Aradón 2019

  • Bodega: Aradón. Calle San Isidro, 46. Alcanadre (La Rioja).
  • Teléfono: 609 45 43 05.
  • Web: aradon.es.
  • Tipo: tinto crianza, 14%.
  • Cepas: tempranillo, garnacha y graciano.
  • Precio: 6,20 euros.
  • Puntuación: 9,1/10.

Cata. Un Rioja crianza de fuerte personalidad, elaborado a partir de pequeñas parcelas de viñedo en vaso, de entre 35 y 100 años, y madurado en barrica nueva de roble francés y americano. Expresivo aroma, pleno de fruta roja y frutillos de zarza madura, con notas balsámicas y recuerdos especiados. En la boca tiene amplitud sápida, frescura frutal y un largo regusto.

Ramón Bilbao 2018

  • Bodega: Ramón Bilbao. Avenida Santo Domingo, 34. Haro (La Rioja).
  • Teléfono: 941 31 03 16.
  • Webbodegasramonbilbao.com
  • Tipo: tinto crianza, 14%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 9 euros.
  • Puntuación: 9,1/10.

Cata. Tinto que resume toda la zona riojana, elaborado a partir de diferentes pagos fermentados por separado y criado en roble americano. Tiene un aroma muy frutal, con notas elegantes de especias y recuerdos de hierbas aromáticas. Fresco y sabroso, la presencia de la fruta domina el postgusto en un logrado equilibrio con los recuerdos de la maduración en madera.

Vallobera 2019

  • Bodega: Vallobera. Camino de la Hoya, 5. Laguardia (Álava).
  • Teléfono: 945 62 12 04.
  • Web: vallobera.com.
  • Tipo: tinto crianza, 14,5%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 8,40 euros.
  • Puntuación: 9/10.

Cata. De crianza tradicional, ha sido elaborado por Javier San Pedro a partir de sus cepas más jóvenes plantadas a la sombra de la sierra de Cantabria. Criando durante 14 meses en barricas de roble francés y roble americano, ofrece un limpio aroma a fruta madura con notas florales y especiadas en un ligero fondo tostado. Goloso, suave, con frutoso y largo final.

Glorioso 2018

  • Bodega: Cosme Palacio. Calle San Lázaro, 1. Laguardia (Álava).
  • Teléfono: 941 10 01 51.
  • Web: entrecanalesdomecq.com.
  • Tipo: tinto crianza, 14%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 7,40 euros.
  • Puntuación: 8,9/10.

Cata. Un tinto crianza de clásico perfil riojano, criado en roble francés y americano durante un año. Se caracteriza por sus aromas de frutas maduras y frescos frutillos silvestres, las notas típicas de regaliz, el frescor balsámico de las hierbas de monte y toda la cohorte de la maduración en madera (especias, tabaco…). Muy sabroso, suave, complejo y largo.

El lago 2021

  • Bodega: Riojanas. Avenida Dr. Ricardo Ruiz Azcárraga, 1. Cenicero (La Rioja).
  • Teléfono: 941 45 40 50.
  • Web: bodegasriojanas.com.
  • Tipo: tinto crianza, 13,5%.
  • Cepas: tempranillo.
  • Precio: 8,50 euros.
  • Puntuación: 8,8/10.

Cata. Un tinto de maceración carbónica precedente del viñedo propio de la bodega en la localidad de Cenicero, con sus características notas de frescos frutillos silvestres de zarza, adornados con recuerdos florales, notas lácteas y un entrañable toque de regaliz. En boca resulta equilibrado, de paso suave y final goloso. Muy sabroso y ligero en boca, tiene un final cargado de fruta.

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Le Figaro

Le prince Harry en thérapie : quand son ex, Cressida Bonas, l'aidait à affronter ses « démons »

Dans The Palace Papers, à paraître le mardi 26 avril, Tina Brown revient sur la relation tumultueuse entre l'actrice et le futur duc de Sussex.

«La réalité de ses soirées se résumait à manger des plats à emporter et à regarder Netflix à Nottingham Cottage, la garçonnière d'Harry», peut-on lire dans le livre The Palace Papers : Inside The House of Windsor, The Truth and The Turmoil, à paraître le mardi 26 avril. Dans cet ouvrage, Tina Brown revient sur la relation entre Cressida Bonas et le prince Harry. L'auteure y révèle notamment que l'actrice, en couple avec le futur duc de Sussex de 2012 à 2014, aurait alors enjoint son compagnon à consulter un psychologue. En cause ? L'humeur souvent changeante de l'héritier. «Quand il ne s'épanchait pas sur William, il déversait ses rancœurs sur Charles», écrit ainsi Tina Brown.

En vidéo, Meghan Markle et le prince Harry : chronique d'une disgrâce annoncée

Un praticien «incroyablement discret»

Finalement convaincu, le prince Harry aurait demandé conseil au MI6, afin de trouver un praticien digne de confiance. «On avait besoin de quelqu'un qui soit incroyablement discret et qui comprenne ce que c'est que d'avoir une version publique et une version privée de sa vie», a expliqué une source anonyme à Tina Brown, également auteure de Diana, Chronique intime. Une décision qui ne permettra pas pour autant de sauver le couple de Cressida Bonas et du prince Harry. Cette dernière finira ainsi par quitter le fils du prince Charles, en raison de son ressentiment à l'égard de sa famille et des médias. L'ouvrage évoque ainsi la manière dont le prince Harry marchait toujours quatre pas devant sa compagne sans lui tenir la main, et partait à l'entracte lorsqu'ils se rendaient au théâtre, afin d'échapper aux médias. Or, selon un témoin anonyme, Cressida Bonas ne souhaitait qu'une chose : qu'ils aillent «dîner et se touchent les genoux sous la table». Peine perdue. En 2014, le duo se sépare, et le prince Harry remercie son ancienne compagne de l'avoir aidé à y voir plus clair. «Je t'admire, je te souhaite bonne chance et surtout merci de m'avoir aidé à affronter mes démons et à chercher de l'aide», écrit-il ainsi dans une lettre. Une rupture qui n'a pas été du goût du prince Charles. «Je ne sais pas quoi faire de Harry, aurait-il glissé durant un événement. Cressida nous manque tellement.»

En voiture, sucette à la bouche : Jennifer Lopez arbore fièrement sa nouvelle bague de fiançailles

Tout juste fiancée à Ben Affleck, la chanteuse ne cesse de son bonheur sur ses réseaux sociaux. Vendredi 23 avril, elle a partagé une vidéo où elle apparaît plutôt fière de son nouveau bijou.

«Noyons-la avant de la brûler» : les messages d'une extrême violence écrits par Johnny Depp à propos d'Amber Heard

Jeudi 21 avril, lors du procès qui oppose les deux ex-conjoints, les avocats de la plaignante ont exhumé une série de messages injurieux.

Sept enfants, trois mariages et Amber Heard : la vie privée explosive d'Elon Musk

Côté vie publique, il est le célèbre fondateur de SpaceX, directeur de Tesla et nouvel acquéreur de Twitter. Côté privé, le milliardaire a également connu plus d'une romance, à chaque fois mouvementée.

L'Humanité

La passion partagée du dessin

Nos recommandations culturelles

Exposition L’École des beaux-arts de Paris propose un parcours de la Renaissance à nos jours. Permanence et actualité du trait et du geste.

Maurice Ulrich

Dessinée en pied, une fillette de 8 ou 9 ans tient elle-même un de ses propres dessins, qu’elle nous présente. En noir et blanc sur une feuille de papier, il figure trois personnages et deux animaux. C’est Anna, fille de l’artiste allemand Carl Engel von der Rabenau (1817-1870). Il s’agit bien d’un dessin d’enfant dans un contraste saisissant avec l’extraordinaire maîtrise de l’artiste lui-même. C’est une des œuvres les plus captivantes actuellement présentées à l’École des beaux-arts de Paris rassemblées par la commissaire et conservatrice Emmanuelle Brugerolles dans l’exposition nommée « le Partage d’une passion pour le dessin ».

En 2006, à l’initiative du directeur de la prestigieuse école Henry-Claude Cousseau et d’un collectionneur, Jean Bonna, un Cabinet d’amateurs de dessins est constitué. C’est une association, aujourd’hui dirigée par Daniel Thierry, rassemblant des ­mécènes et des donateurs se donnant pour but d’enrichir et de faire connaître la collection déjà ­exceptionnelle de l’école jusqu’à nos jours. L’exposition propose ainsi un parcours allant des artistes de la Renaissance à des jeunes artistes d’aujourd’hui pas encore trentenaires.

Le dessin de Rabenau a, de ce point de vue, une portée symbolique. Ce qu’a réalisé sa fillette pourrait avoir été fait de nos jours et fait écho à un autre dessin d’enfant, également présenté par son jeune auteur, dans une peinture de Giovanni Francesco Caroto (1480-1555), de l’école italienne de Vérone. C’est bien, là aussi, un dessin d’enfant, au crayon. Ce que cela nous dit, dans les plis du temps, c’est que le dessin et son apprentissage sont intemporels, que le dessin, des cavernes à aujourd’hui, est toujours à réinventer, qu’il est le moyen, par-delà les innovations de la technique, d’ouvrir des mondes, de donner à voir le nôtre dans sa diversité.

Quelle promenade, que nous avons le sentiment de partager, dans le splendide paysage de la Cascade des jardins de la villa Aldobrandini à Frascati, de Charles-Joseph Natoire (1700-1777), entre statues et femmes à ombrelle. Quel formidable Orage en mer, celui qu’Eugène Isabey (1803-1886) fait tenir dans un format à peine plus grand qu’une carte postale. Fragonard (1732-1806) nous dévoile la rencontre coquine de deux amants, comme en écho sans trouble de son célèbre et ambigu Verrou…

Guillaume Bresson, « le Poussin des parkings »

Avec Felice Giani (1758-1823), le Christ chasse les marchands du temple dans un clair-obscur et avec une énergie que l’on retrouve aujourd’hui chez l’artiste contemporain Guillaume Bresson (Toulouse, né en 1982) avec des scènes de rue, de bataille réinterprétant les grandes œuvres, au point d’avoir été surnommé « le Poussin des parkings » (en référence bien évidemment à Nicolas Poussin).

On a pu croire, en certaines périodes, que le dessin, comme du reste la peinture, avait fait son temps. Que les artistes contemporains, armés d’ordinateurs et de vidéos, n’en avaient pas besoin. On en est revenus. Si les élèves de l’École des beaux-arts, désormais dirigée par Alexia Fabre après sa direction du MAC VAL de Vitry (Val-de-Marne), s’ouvrent à tous les médias et tous les modes d’expression, comme on le voit ­régulièrement dans les séquences baptisées Théâtre des expositions présentant leurs œuvres, le dessin y reste une pratique exigeante. On le voit dans l’exposition avec César Bardoux, Katarzyna Wiesiolek, Solène Rigou, Juliette Dennemont, Tiziano Foucault-Gini, dont les œuvres en fin de parcours, remarquables de maîtrise, en attendent bien d’autres.

Expositionsdessins
Le Figaro

«J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté

DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.

«J'ai raté ma vie.» La phrase claque dans l'air. Les mots résonnent longtemps après que la voix de Maryline, 41 ans, s'est tue ; ses yeux noisette s'embrument. Ce terrible constat, elle le dresse en réalisant «ne pas avoir coché les cases de (son) plan de vie». Sur sa liste ? Rien que de très traditionnel : atteindre une bonne situation professionnelle, être propriétaire de son logement, avoir des enfants et un compagnon. «À part mon studio dont j'aurai terminé de rembourser le prêt cette année, c'est un échec cuisant», poursuit-elle. Et d'ajouter : «le seul mec avec qui j'ai rendez-vous régulièrement, c'est le psy qui me suit pour ma dépression».

En vidéo, développer son intuition en 7 étapes

Tout un chacun voit son enfance bercée par la promesse d'accomplir de grandes choses, de se construire une vie extraordinaire, de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Seulement rattrapées par la réalité, nos vies paraissent soudain banales. Que dit ce sentiment de nous ? De tous ces buts que l'on se fixe ? «Se dire que l'on a raté sa vie, c'est d'abord céder à une comparaison, rebondit Sarah Vandecasteele, psychologue spécialiste en thérapie pour le bonheur. Souvent, les gens qui parlent ainsi se comparent avec les autres ou avec un modèle sociétal fantasmé, via un idéal qu'ils se sont projetés.»

Désirs projetés

À l'arrivée, le constat est pour le moins brutal. Anne-Lise, quinquagénaire, le résume simplement. Pour elle, «rater sa vie» c'est «se réveiller à 50 ans avec le sentiment diffus de n'avoir rien accompli». Elle occupe pourtant un poste à responsabilité dans une compagnie multi-énergies mondiale, mais se sent prisonnière d'une routine métro-boulot-dodo. «Un sentiment latent s'est diffusé dans mon esprit, décrit-elle. Maintenant j'ai peur d'avoir pris un aller simple de l'école à la tombe, sans surprise ni fait saillant.»

Ce sentiment d'être passé à côté, a «heurté de plein fouet», Timeo, 44 ans, selon ses propres mots. En 2021, l'ingénieur retrouve par hasard un camarade de lycée lors d'un mariage. Il découvre qu'il est à la tête d'une chaîne d'hôtels en Asie. La curiosité attisée, il s'enquiert des élèves de sa classe sur les réseaux. Il découvre qu'un autre vit une vie d'expatrié aux Émirats Arabes Unis, «marié à une mannequin, sans cesse en voyage, une coupe de champagne à la main avec en fond des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres». La nouvelle lui laisse un goût amer. «Ces gars ont eu la même enfance que moi, dans la même ville, les mêmes chances, quand on y pense. Pourquoi eux et pas moi ?», s'interroge-t-il.

On ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté

À l'écoute de ces dires, la psychologue Clémence Broocke corrige : «on ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté». Et pour cause, dans l'enfance, nous projetons des souhaits : «dans la sphère affective on s'imagine marié(e) avec des enfants, et nous voilà à quarante ans, célibataire», illustre la psychologue. Parmi ces projections, on trouve des schémas transversaux qui se retrouvent dans toutes les sociétés et toutes les catégories socio-professionnelles, assurer une descendance, pouvoir subvenir aux besoins des siens... «Des réflexes primitifs», résume Clémence Broocke.

Faire face au sentiment d'échec

Poser un tel constat sur sa vie peut avoir des conséquences terribles. Cela dévalorise, entraîne une perte d'estime de soi. Un cercle vicieux. «Si l'on se laisse dépasser, les problèmes surviennent en enfilade : un sentiment d'échec a tendance en quelque sorte à appeler les échecs», met en garde Clémence Broocke. Sandra, 39 ans, est tombée dans cette spirale infernale il y a deux ans. Le jour où elle a appris que son emploi - manager dans une agence de voyages - était jugé «non essentiel». Ce sentiment d'inutilité a amorcé chez elle une introspection biaisée. Jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. «Ma sœur m'a retrouvée inerte dans mon appartement. Elle m'a permis de rater mon suicide et m'a fait promettre que cet échec serait le dernier», se souvient-elle.

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Pour contrer cette descente aux enfers, la psychologue Sarah Vandecasteele encourage la pratique de la gratitude. «Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait, insiste-t-elle. Pour s'en apercevoir : je conseille d'écrire une lettre à soi-même, de notre moi d'aujourd'hui à celui que nous étions il y a un an. Le but : lui raconter nos accomplissements, petits comme grands. J'ai emmené mes enfants à un événement chouette, j'ai retiré de la cave un meuble qui m'encombrait de longue date…».

Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait

La psychologue vient de conseiller la méthode à une patiente âgée, en lui demandant de revenir sur les choses accomplies au cours de sa vie. «Souvent, les personnes en fin de vie reviennent sur les relations entretenues et réalisent qu'elles comptent plus que les actions. Au crépuscule, ce qui rend les gens heureux ce n'est pas tellement ce qu'ils ont accompli, le matériel, mais plutôt les interactions».

Sans compter que ce sentiment d'échec n'est pas toujours une impasse. «Quand on fait ce constat, il y a trois chemins possibles : d'abord je suis dans l'inaction et je stagne, ensuite je passe dans le déni, ou je travaille dessus, j'essaye que ça devienne moteur (en changeant de vie ou en changeant la perception que j'ai de ma vie)», analyse la psychologue Clémence Broocke.

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Certains reçoivent le sentiment comme un déclic, un tremplin, une occasion de s'apercevoir qu'un tout nouveau et vaste champ des possibles s'ouvre à soi. À 42 ans, Maddy a tout changé après avoir eu l'impression d'avoir tout raté. «Mon quotidien, ma vie, ne me convenait pas, n'était pas en adéquation avec mes valeurs, avec ce que j'estimais être une vie réussie». Pour elle, cela passe par des tout petits riens : prendre du temps pour soi en s'accordant une pause bien-être par mois, troquer ses maintes courses en taxi pour un vélo, oser décliner les invitations qui lui pèsent et multiplier les sorties qui lui plaisent. Mais également des changements plus radicaux, elle a ainsi obtenu de passer à mi-temps dans le cabinet d'avocat qui l'emploie pour dédier du temps à des associations de défense des droits de l'Homme. «Sans être placardisée, car cet engagement séduit ma hiérarchie. Je sais que si je rencontrais la petite fille que j'étais, elle serait enfin fière de moi», sourit-elle. Et si finalement, rater sa vie était la meilleure chance de la réussir ?

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ENQUÊTE - Abîmés par une relation, ils ont barricadé leur cœur ou vivent des liaisons sans passion. Peut-on s'anesthésier émotionnellement et s'épanouir ? Quelques pistes pour comprendre nos résistances, les rompre et retrouver l'élan vers l'autre.

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Le Figaro

Revivez le seizième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», l'émission politique du Figaro

John Timsit

Les conclusions du second tour de l'élection reine ont été tirées dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

Le Figaro continue d'apporter sa pierre au débat post-présidentiel. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission : «Le Club Le Figaro présidentielle». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.

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Pour le seizième numéro du «Club Le Figaro présidentielle», le directeur adjoint de la rédaction recevait Adélaïde Zulfikarpasic, Directrice de BVA Opinion. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré d'Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, d'Anne Fulda, grand reporter au Figaro, et d'Arthur Berdah, journaliste politique au Figaro.

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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «Quels enseignements faut-il tirer de cette présidentielle ?», «Quelle politique devra mener le président réélu ?», «Pourra-t-il compter sur une majorité à l'issue des législatives ?».

Quels enseignements faut-il tirer de cette présidentielle ?

Deux jours après la victoire d'Emmanuel Macron, l'heure est au bilan. Que faut-il retenir de cette campagne ? Entre recomposition et déstructuration de la vie politique, cette nouvelle élection présidentielle vient confirmer un nouveau clivage au niveau national, entre un bloc centriste, un bloc insoumis et un bloc «nationaliste».

Quelle politique devra mener le président réélu ?

Aux manettes du pays jusqu'en 2027, Emmanuel Macron doit tenir compte des rapports de force qui se sont dégagés des deux tours de l'élection présidentielle, et notamment du premier, où Jean-Luc Mélenchon est parvenu à s'imposer comme le troisième homme avec 21,95% des suffrages. Avec une gauche à ce niveau-là, le président réélu pourra-t-il garder son programme présenté avant même le 10 avril dernier ?

Pourra-t-il compter sur une majorité à l'issue des législatives ?

C'est la prochaine échéance qu'attend Emmanuel Macron : celle des législatives. Dans un peu moins de deux mois, les Français seront appelés aux urnes pour renouveler la chambre basse. Si les tractations vont bon train dans chaque camp pour obtenir le plus de députés et influencer les débats du futur quinquennat, Emmanuel Macron peut au moins se rassurer avec une donne : tous les présidents ont pu compter sur une majorité absolue quelques semaines après leurs élections à la tête du pays.

» Voir l'émission du mardi 26 avril :

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La représentation diplomatique américaine en France met en garde contre le risque de «terrorisme» et de «trouble à l'ordre civil», mais aussi contre les «rassemblements» ce dimanche «qui pourraient devenir violents».

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SONDAGE - D'après une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, Emmanuel Macron remporte le duel de l'entre-deux-tours d'une très courte tête : il a convaincu 56% des sondés, contre 72% en 2017.

Le Figaro

Comment muscler et dessiner ses bras sans poids ni haltères

Julie Pujols-Benoit, coach sportive, propose cinq exercices d'une simplicité enfantine pour tonifier ses bras sans aucun accessoire.

Pour travailler ses bras, les dessiner et les tonifier, il y a les poids et les haltères. Mais un autre chemin peut aussi être emprunté, celui du sport home made, sans aucun accessoire, rapide et tout aussi efficace. La clef pour avoir un retour sur investissement ? Les bons mouvements et la régularité. Plus précisément, «5 exercices, à répéter 15 fois chacun et à pratiquer 3 fois par semaine», selon Julie Pujols-Benoit (1), coach sportive. Cette dernière nous propose une routine d'exercices, à réaliser le périnée engagé, le nombril serré et le dos droit.

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En vidéo, Forme et bien-être : étirer sa colonne vertébrale avec le pilates

Les pompes

En position de pompe sur les genoux, les coudes tournés vers l'extérieur. Le dos droit, pliez les bras et descendez vers le sol en inspirant, puis remontez lentement en soufflant. En plus de renforcer les bras, «les pompes ont l'avantage d'être un échauffement avant de passer à la suite», commente Julie Pujols-Benoit.

L'oiseau

Debout, les pieds écartés de la largeur du bassin et les genoux légèrement fléchis, le buste en avant en gardant le dos bien droit, les bras pendent. Imaginez ensuite que vous avez des ailes à la place des bras : remontez vos bras de chaque côté comme si vous voliez. Inspirez quand vous les montez, expirez quand vous les descendez. «Cet exercice permet de travailler le dos en même temps», indique la coach.

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Les dips

Dos à un canapé ou à des marches d'escaliers, placez vos mains sur le rebord en gardant les poignets alignés avec les épaules, et asseyez-vous dans le vide. Les jambes sont pliées en angle droit. Effectuez des montées et des descentes à la force des bras. Inspirez en fléchissant les coudes sans bouger le bassin, puis en expirez en tendant les bras. Cet exercice fait «travailler les triceps qui sont des muscles fins. On peut avoir mal mais ils se tonifient rapidement». Si vous ne réussissez pas à descendre très bas, rien de grave se la coach sportive : «même si la flexion des bras est minime, les muscles travaillent».

Bon à savoir

Le développé militaire

En position debout, les pieds parallèles, alignés à la largeur du bassin et les genoux légèrement fléchis. Les coudes pliés en angle droit et les poings serrés légèrement au-dessus des oreilles, tendez les bras vers le ciel puis redescendez-les en adoptant la position initiale. Le mouvement mime celui effectué en salle de sport, lorsque le sportif, assis, lève une barre lestée par des poids à chaque extrémité. «Cet exercice va permettre de muscler les épaules», précise Julie Pujols-Benoit. Pour accentuer le travail, on peut se munir de deux bouteilles d'eau, une dans chaque main.

Main sur le cœur

Debout, tenez-vous droit sans être crispé. Collez les paumes de mains l'une contre l'autre au niveau de la poitrine, en position de prière, sans exercer de pression. Serrez les paumes en expirant, contractez le périnée et rentrez le nombril. Maintenez la position durant 5 à 10 secondes puis relâcher avant de réitérer 15 fois l'exercice. En plus de muscler les bras, cet exercice «travaille le décolleté, les pectoraux et permet de muscler le périnée», conclut Julie Pujols-Benoit.

(1) Créatrice du Pilates Booty et du Color Sculpt et auteure de En harmonie avec son corps, Leduc, 224 pages, 19,90€.

Selon des chercheurs, marcher vite pourrait ralentir considérablement le vieillissement

La marche à un rythme soutenu contribue à muscler le corps mais aussi à le maintenir à un âge biologique plus jeune. C'est le constat d'une vaste étude britannique, publiée mercredi 20 avril dans la revue Communications Biology.

Cinq habitudes à prendre pour s'endormir facilement chaque soir

Vous en avez assez de tourner en rond en attendant que le sommeil arrive ? Commencez par adopter ces cinq réflexes au quotidien.

El País (ESP)

SANS TITRE

Que las empanadas argentinas gusten no nos debería extrañar: son placenteras, variadas y fáciles de comer en cualquier situación. Lo que resulta más difícil de explicar es por qué, en los dos últimos años, en algunas ciudades españolas han brotado como setas locales dedicados específicamente a este producto. Sea cual sea el motivo, con el boom ha llegado el habitual batiburrillo de oferta digna y versiones desgraciadas.

Para aprender a separar la empanada-grano de la empanada-paja, comparamos algunos ejemplares con el cocinero argentino Víctor Trochi. Después visitamos uno de nuestros sitios favoritos de Barcelona para tomar esta especialidad, Rekons, donde aprendimos a hacer el repulgue. ¿Qué es el repulgue? Pues tendrás que mirar el vídeo de arriba para averiguarlo (o mirarlo en el diccionario de la RAE, pero es más aburrido).

El País (ESP)

SANS TITRE

Que las empanadas argentinas gusten no nos debería extrañar: son placenteras, variadas y fáciles de comer en cualquier situación. Lo que resulta más difícil de explicar es por qué, en los dos últimos años, en algunas ciudades españolas han brotado como setas locales dedicados específicamente a este producto. Sea cual sea el motivo, con el boom ha llegado el habitual batiburrillo de oferta digna y versiones desgraciadas.

Para aprender a separar la empanada-grano de la empanada-paja, comparamos algunos ejemplares con el cocinero argentino Víctor Trochi. Después visitamos uno de nuestros sitios favoritos de Barcelona para tomar esta especialidad, Rekons, donde aprendimos a hacer el repulgue. ¿Qué es el repulgue? Pues tendrás que mirar el vídeo de arriba para averiguarlo (o mirarlo en el diccionario de la RAE, pero es más aburrido).

Le Figaro

Modération, services payants, correction des tweets... Ce qu'Elon Musk prévoit de changer chez Twitter

Chloé Woitier

Le nouveau propriétaire du réseau social, dont il est un utilisateur très actif, a dessiné son plan d'action.

À quoi ressemblera Twitter une fois que le réseau social deviendra la propriété d'Elon Musk ? Le milliardaire, utilisateur très actif de la plateforme, n'a pas manqué de faire part de ses idées au cours des dernières semaines auprès de ses 83 millions d'abonnés, mais également en interview. Elles dessinent ses chantiers prioritaires pour «libérer le potentiel» de Twitter, qu'il est en passe d'acquérir pour 44 milliards de dollars.

À lire aussiElon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Une modération allégée

Elon Musk ne cesse de le clamer ces dernières semaines : Twitter est à ses yeux «une agora digitale» où la liberté d'expression doit être renforcée... en allégeant la modération. L'entrepreneur reprend une rhétorique bien connue au sein de la droite américaine. Le réseau social, très influent au sein des médias et de la classe politique, est accusé d'avoir une modération biaisée et de chercher à réduire au silence les voix conservatrices. De nombreuses études prouvent pourtant le contraire... Mais le bannissement définitif de Donald Trump après les émeutes du Capitole, ainsi que la fermeture pour diffusion répétée de désinformation de comptes de figures d'ultra-droite, a laissé des traces.

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Si la droite américaine se réjouit du rachat de Twitter, d'autres observateurs craignent que la plateforme ne se retrouve envahie par la désinformation et les discours haineux. Le Twitter nouveau sera toutefois toujours soumis à la loi, qui définit les propos illicites et oblige les plateformes numériques à les supprimer dès qu'elles en ont connaissance. En Europe, Elon Musk devra aussi composer avec le Digital Services Act, auquel Twitter sera soumis d'ici 2023. Adopté samedi, il contraindra les réseaux sociaux à des obligations de moyens dans leur modération.

Des algorithmes rendus publics

Elon Musk entend rendre public les algorithmes de tri des contenus de Twitter, afin que chacun puisse comprendre comment ils fonctionnent. Ces programmes informatiques, qui définissent quels contenus vont être mis en avant en fonction du profil de chaque utilisateur, sont décriés par les régulateurs et les chercheurs pour leur opacité et leurs effets de bord négatifs (amplification des contenus clivants suscitants de nombreuses réactions, par exemple).

Cette mesure devrait donc être bien accueillie par les pouvoirs publics. En Europe, le Digital Services Act prévoit que les grandes plateformes fassent auditer leurs algorithmes par les régulateurs. Elles devront aussi permettre aux internautes de désactiver ce tri personnalisé. Twitter offre déjà cette option.

Un bouton pour corriger ses tweets

C'est une demande aussi vieille que Twitter, sur laquelle le réseau social travaillait avant même l'irruption d'Elon Musk à son capital. Contrairement à Facebook ou Instagram, il est aujourd'hui impossible sur Twitter d'éditer un message pour, par exemple, corriger une faute d'orthographe. Le réseau social souhaite changer cela, mais en mettant des garde-fous. Par exemple, l'édition du message ne pourrait se faire que quelques minutes après sa publication. Elon Musk a également suggéré que le nombre de «retweet» (partage d'un message auprès de son propre réseau) retombe à zéro quand un tweet est modifié.

Une chasse aux faux comptes

Elon Musk n'a jamais caché son agacement face aux faux comptes qui pullulent sur la plateforme, notamment pour diffuser des arnaques aux cryptomonnaies. Nombre d'escrocs utilisent d'ailleurs le nom et l'image du fondateur de Tesla pour mieux berner leurs victimes.... «Nous allons défaire les robots diffusant des spams et authentifier les comptes tenus par de véritables êtres humains», a-t-il indiqué jeudi.

Développer les services payants

Le milliardaire estime que le modèle économique de Twitter est trop dépendant de la publicité et qu'il doit développer de nouvelles sources de revenus. Le réseau social en est conscient, et a sorti dans quelques pays l'abonnement Twitter Blue, qui permet de bénéficier de services supplémentaires pour l'équivalent de 2,50 euros par mois.

Dans des messages qu'il a depuis supprimés, Elon Musk a estimé que le prix de l'abonnement était trop élevé et qu'il devait offrir d'autres avantages pour attirer davantage de clients. Par exemple, les abonnés ne devraient plus voir de publicités sur l'application. Ils devraient aussi bénéficier d'un signe distinctif sur leur avatar, comme une sorte de badge, afin de signaler qu'ils sont abonnés Premium.

À VOIR AUSSI - Le milliardaire Elon Musk rachète le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars

Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Le conseil d'administration, sous pression, a négocié avec le milliardaire dimanche et accepté son offre lundi soir.

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Christel Heydemann impose déjà son style à la direction générale d’Orange

RÉCIT - Moins d’un mois après sa prise de fonction, les premiers changements se mettent en place.

Le Figaro

Les femmes peu qualifiées de plus en plus exposées aux horaires atypiques de travail

Pierre Olivier Dentan

Selon l'Ined, la part des femmes ouvrières non qualifiées sujettes à des horaires atypiques aurait bondi de 11% entre 2013 et 2019 alors que celle des cadres aurait diminué de 23%.

En 2019, 36% des salariés français étaient sujets à des horaires dits «atypiques» de travail, soit le soir, la nuit ou le week-end. L'Institut national d'études démographiques (Ined) vient de dévoiler une étude de grande ampleur qui dresse un aperçu de l'exposition des salariés aux horaires atypiques entre 2013 et 2019. Elle montre notamment que ce sont les femmes les moins qualifiées qui pâtissent le plus de l'augmentation des horaires atypiques, en particulier le samedi et le dimanche. Les cadres sont en revanche épargnés, bénéficiant d'une normalisation de leur temps de travail au cours du temps.

Les cadres peu concernés

L'institut cite notamment plusieurs évolutions pouvant être responsables du développement des horaires atypiques dans le monde du travail. Parmi elles, «l'ubérisation» de l'économie, le vieillissement de la population dont découle la hausse des besoins en matière de soins pour les personnes âges, ou encore la dérégulation du temps de travail et les changements des modes de consommation.

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Premières victimes collatérales de cette évolution, les employés «non qualifiés». En 2019, près de la moitié des ouvriers et plus de la moitié des employés non qualifiés travaillaient de manière habituelle en horaires atypiques. Chez les cadres, seul un salarié sur six était concerné. L'exposition des cadres à ces horaires a même diminué de 18% entre 2013 et 2019. En cause, la nature plus «télétravaillable» et le statut de CDI de la plupart des emplois occupés par les cadres, qui ont pu constituer «des facteurs favorables à la mise en œuvre d'accords d'entreprises visant à favoriser la conciliation des temps de vie». L'Ined pointe également une importante disparité face à l'exposition des femmes à ces horaires de travail, en particulier entre les femmes cadres et les femmes moins qualifiées. La part des femmes cadres sujettes à des horaires atypiques aurait en effet diminué de 23% entre 2013 et 2019, alors que celle des femmes ouvrières non qualifiées aurait bondi de 11%.

Des contraintes temporelles

D'intéressantes observations annexes complètent l'étude. Le fait d'être une femme appartenant à la catégorie «employé» pourrait en effet atténuer le risque d'exposition aux horaires atypiques par rapport à d'autres catégories socio-professionnelles. En cause, la forte concentration d'hommes dans les emplois de type pompier, policier, ou militaire, très sujets à ces horaires inhabituels. Le phénomène inverse s'observe aussi pour la catégorie ouvrière. Être une femme augmenterait le risque de travailler en horaires atypiques car « les ouvrières non qualifiées travaillent fréquemment comme agentes d'entretien tandis que les hommes de cette catégorie sont plus souvent manœuvres dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) où les heures diurnes et en semaine sont plus fréquentes».

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L'Ined souligne aussi une plus forte exposition aux contraintes temporelles pour les salariés sujets aux horaires atypiques. En 2019, 35% de ces salariés avaient également des horaires variables, susceptibles «d'affecter (leur) bien-être et (leur) organisation familiale». 12% ne connaissaient pas leurs horaires à l'avance (contre 8% des autres salariés), et 9% effectuaient des journées de travail discontinues (3 % chez les autres salariés). Encore une fois, ce sont les ouvrières et employées non qualifiées qui restent le plus touchées par ces contraintes temporelles, plus que les hommes (11,2% contre 5,1% pour les journées discontinues en 2019). Entre 2013 et 2019, la part des femmes non qualifiées exposées aux horaires imprévisibles a bondi de 18%. En revanche, dès que l'on accède à des professions plus qualifiées, les femmes sont bien moins assujetties à ces contraintes que les hommes. Sur la même période, la part des femmes cadres exposées aux horaires imprévisibles a subi une baisse de 58%.

La solidarité familiale a bien fonctionné pendant la crise du Covid

L’Insee décrit les liens développés pendant les confinements pour aider les personnes le plus dans le besoin.

Les infirmiers désormais autorisés à vacciner les adultes sans prescription médicale

Ces soignants pourront désormais administrer seuls les vaccins contre 15 maladies.

Les entreprises obligées de féminiser leur comité de direction

La loi Rixain, adoptée en décembre, fixe un quota de 40 % de femmes en 2028 dans les instances exécutives.

Le Figaro

Christophe Guilluy: «La contestation des gens ordinaires ne s’arrêtera pas, car elle est existentielle»

Alexandre Devecchio

GRAND ENTRETIEN - Pour l’auteur de Fractures françaises, «on assiste à une autonomisation réactive des gens ordinaires, qui attendent une offre politique qui ne serait pas moralement condamnée».

De l’élection présidentielle, le géographe retient avant tout le score de 41,4 % de Marine Le Pen. Un score qui témoigne, selon lui, de la révolte des classes populaires et qui confirme la persistance et la centralité du clivage entre la France périphérique, regroupant les perdants de la mondialisation et celle des métropoles, où vivent la majorité des gagnants. Christophe Guilluy souligne les scores de la candidate du Rassemblement national outre-mer, qui, selon lui, contredisent la thèse d’un vote xénophobe de «petits Blancs». Il relativise la percée de Mélenchon, soulignant la fragilité de l’alliage entre le vote des bobos et celui des minorités; et ne croit pas davantage à une union des droites à l’heure de la disparition du clivage droite/gauche.

LE FIGARO - Quel bilan tirez-vous de cette campagne et de son résultat?

CHRISTOPHE GUILLUY - Le premier bilan est celui du macronisme qui nous porte l’«extrême droite» à 41,4 %. En 2017, j’avais parlé d’une opposition chimiquement pure. Il semble qu’en 2022, on approche de la perfection. Quelles que soient les régions, l’opposition métropoles/périphéries s’est cristallisée. Tout se passe comme si, tous les cinq ans, nous avions une piqûre de rappel, une petite dose de réel, pour nous rappeler que le modèle dans lequel nous avons plongé il y a des décennies provoquait quelques désordres sociaux, et surtout culturels. Le problème est que ce booster de réel ne sera efficace que quelques mois, disons jusqu’aux législatives. Après, on oubliera l’essentiel, la fracture entre le haut et le bas, entre haut revenus et revenus modestes, entre les métropoles et la France périphérique. La quasi-absence de représentation, et donc de défense des classes populaires et moyennes à l’Assemblée nationale, réactivera alors le narratif marketing hors sol du pouvoir.

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Un narratif porté par les intérêts du socle électoral de la macronie: la bourgeoisie de droite et de gauche (77 % des catégories supérieures ont voté Macron) et les bataillons de retraités (70 % ont voté Macron). Car, comme en 2017, ce sont bien les seniors qui auront fait l’élection du jeune président de la République. Il semble que le président soit moins le pilote d’une start-up nation que le directeur d’une immense maison de retraite. Le président va donc pouvoir poursuivre les réformes dures pour les actifs modestes avec la bénédiction des classes supérieures et des inactifs qui l’ont élu; une politique qui sera habillée d’un discours bienveillant, de «care», de soin, de protection, qui sera soutenue par les retraités. Dans ce narratif, le sujet central, celui du destin des classes populaires et moyennes, sera traité, mais, à la marge, à la périphérie.

Vous avez écrit que «la France périphérique» est majoritaire. Dans ce cas, comment expliquez-vous les échecs répétés de Marine Le Pen, censée incarner cette France-là?

Le concept de France périphérique ne vise pas à distinguer le vote du RN, mais à révéler la place des classes moyennes et populaires. Ces trente dernières années, les métropoles se sont vidées de ces catégories. Le problème est que, compte tenu des logiques de nouveau modèle économique et de la désindustrialisation, les métropoles concentrent depuis trente ans l’essentiel de la création d’emplois, mais n’y vivent que 30 à 40 % maximum de la population. Dit autrement, et pour la première fois dans l’histoire, la majorité des catégories modestes ne vit pas là où se crée l’emploi. Ce choc social et culturel est à l’origine de toutes les contestations politiques, sociales ou culturelles en France comme dans tous les pays européens. De Maastricht (1992) aux «gilets jaunes» en passant par le vote populiste, toutes ces contestations émanent des territoires de la France périphérique, des villes moyennes, des petites villes, des zones rurales. Cela ne signifie évidemment pas que 100 % des habitants de ces territoires soient opposés au modèle. Faut-il rappeler une évidence, il n’y a pas de déterminisme géographique. Le territoire n’est rien.

Ce qui fait le territoire, ce sont les gens qui y vivent. Quand un bobo parisien s’installe sur le littoral breton ou dans le Luberon, il ne devient pas un opposant au macronisme et ne prend pas sa carte RN! Les territoires ruraux aisés (par exemple, viticoles) votent évidemment Macron, les littoraux gentrifiés votent ainsi comme les métropoles. De la même manière, les métropoles sont en moyenne de plus en plus gentrifiées mais concentrent aussi dans les quartiers de logements sociaux des catégories populaires précaires. Les dynamiques électorales sont portées par des ressorts sociaux et d’âge; la bourgeoisie, qui bénéficie du modèle, comme les retraités, dont l’espérance de vie est évidemment plus réduite, n’ont pas intérêt à renverser la table. La majorité des classes populaires vit en moyenne dans la France périphérique tandis que la majorité des classes supérieures vit dans les métropoles de plus en plus embourgeoisées. Le RN capte une part majoritaire du vote dans la France périphérique, mais évidemment pas 100 %. Rappelons à ce titre que, dans l’histoire récente, aucun parti ou mouvement populiste n’a accédé au pouvoir sans alliance ou sans le soutien d’un parti puissant. En Italie, Salvini accède au pouvoir avec le Mouvement 5 étoiles; Trump n’est pas un homme seul, il est soutenu par l’appareil des Républicains; le Brexit est majoritaire parce qu’il bénéficie du soutien d’une partie de l’intelligentsia britannique et des tories, etc.

La stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen a-t-elle atteint ses limites?

Bien sûr. Depuis au moins Maastricht, tous les pouvoirs (de gauche comme de droite) ont compris qu’une potentielle majorité pouvait se dessiner à partir du socle populaire majoritaire, qui s’est affranchi depuis très longtemps du clivage gauche/droite. Si elle vote, cette majorité ordinaire peut remettre en cause le modèle. Or, dans l’esprit des élites, il ne peut plus y avoir d’alternative au modèle. Donc, et puisqu’on ne peut plus jouer sur l’alternance droite/gauche pour diviser les classes populaires (on l’a vu pendant le mouvement des «gilets jaunes»), que les élites sécessionnistes n’ont plus pour cadre la nation ni comme objectif le bien commun, la dernière défense va consister à exclure non pas politiquement, mais moralement la majorité ordinaire.

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À travers la rhétorique de diabolisation de «l’extrême droite» et du nom de «Le Pen», ce que les «élites» cherchent d’abord à diaboliser (sans le dire évidemment), c’est le diagnostic social, culturel et économique des classes populaires et moyennes, leur refus maintes fois exprimé du modèle. Et, in fine, réduire la contestation populaire à celle d’une tribu perdue, celle des fameux «petits Blancs»; une représentation qui ne correspond évidemment pas à la réalité, les résultats de Marine Le Pen outre-mer (69,6 % en Guadeloupe ; 60,87 % en Martinique ; et 60,7 % en Guyane), donc dans la France périphérique, font exploser ce narratif. Ces territoires, qui avaient fortement participé au mouvement des «gilets jaunes» en 2018, sont caractéristiques de la contestation populaire, une contestation qui agrège les classes populaires de toutes origines, et qui vient contredire le récit médiatique autour d’un «vote petit-blanc».

Cette diabolisation fonctionne, car elle permet de déplacer le débat du champ politique à celui de la morale. Soutenir le non au référendum en 2005, les «gilets jaunes» et évidemment tout candidat «populiste» serait évidemment «stupide» mais aussi et surtout «immoral». Les gens ordinaires sont ainsi culturellement marginalisés, rejetés dans une immoralité difficilement tenable au quotidien. C’est pourquoi, et même si, sur la plupart des thématiques, une majorité de la population est, d’après les sondages, d’accord avec les propositions «populistes (souverainisme, protectionnisme, réindustrialisation, régulation des flux migratoires), une fraction d’entre eux (de plus en plus réduite cependant) ne franchira pas la limite morale. Cette question de l’immoralité du vote agit en effet comme un rayon paralysant pour une part importante de la population, notamment âgée.

Même si les limites de Marine Le Pen tant sur son programme, sa maîtrise des dossiers que la faiblesse de son entourage sont patentes, il faut insister sur le fait que le théâtre antifasciste qui s’applique aujourd’hui à elle s’appliquerait à n’importe quel candidat venu de la gauche, de la droite, du monde du spectacle ou de nulle part, qui porterait le diagnostic de la majorité ordinaire. La question du casting est donc accessoire. Si demain le dalaï-lama se présentait avec un programme souverainiste, il serait lui aussi fascisé, décrit comme la quintessence de l’intolérance, le symbole de l’exclusion de l’autre.

La diabolisation ne vise pas donc pas «l’extrême droite», mais le diagnostic des classes populaires et les classes populaires elles-mêmes. Car ce diagnostic, qui exige une remise à plat du modèle, fragiliserait mécaniquement ceux qui en bénéficient aujourd’hui.

Marine Le Pen a axé toute sa campagne sur le pouvoir d’achat. Si l’angoisse de la fin du mois est une réalité pour beaucoup de Français, les électeurs des classes populaires sont-ils mus uniquement par leurs intérêts matériels?

C’est assez amusant d’entendre depuis des années cette inversion accusatoire qui tend à réduire les classes populaires à une masse de consommateurs individualistes, indifférents au bien commun, voire en sécession. Si, comme le reste de la population, les catégories modestes baignent évidemment dans tous les travers de la société de consommation, ils restent attachés au bien commun, au service public, à leur mode de vie. Cela est d’ailleurs assez logique pour des catégories de plus en plus fragilisées et qui ont besoin de protection. Si la contestation populaire est portée par une question sociale, elle revêt aussi une dimension existentielle, c’est ce qu’on a vu avec le mouvement des «gilets jaunes», dont les ressorts étaient tout autant le pouvoir d’achat que la volonté de se rendre visibles, de dire: «Nous existons.» De la même manière, le vote combine une dimension matérielle et existentielle, qui touche au mode de vie et au bien commun. D’ailleurs, si la seule question matérielle portait exclusivement les classes populaires, Mélenchon aurait été qualifié pour le second tour et peut-être élu président.

À l’inverse, on ne souligne pas assez que le vote de la bourgeoisie, de droite comme de gauche, et plus largement celui des classes supérieures, ne se détermine absolument plus sur des valeurs, mais sur le matériel, le pouvoir d’achat, la défense du patrimoine. Comme en 2017, une grande partie de la «bourgeoisie versaillaise» a oublié ses valeurs conservatrices et plébiscité un président progressiste, quand de leur côté nombre de «bobos mélenchonistes» n’ont pas hésité à apporter, au second tour, leur suffrage au «candidat de la banque». Le pouvoir d’achat, le patrimoine, le matériel résument les préoccupations du monde d’en haut, mais cela n’est pas très étonnant puisque, comme nous l’expliquait Christopher Lasch, les élites ont fait sécession et abandonné le bien commun depuis les années 1980.

Le parti majoritaire chez les classes populaires, c’est finalement l’abstention. Ne craignez-vous pas une forme de sécession politique des classes populaires?

Il n’y a pas sécession des classes populaires, mais une réaction à la sécession sociale et culturelle des classes supérieures. On assiste en fait à une autonomisation réactive des gens ordinaires qui attendent une offre politique qui ne serait pas moralement condamnée.

Certains observateurs évoquent une archipellisation de la société française, d’autres une décomposition du système politique français? Qu’en pensez-vous?

Il y a évidemment de multiples fractures françaises sociales et culturelles, elles sont multiples et mêmes très anciennes si on songe à de Gaulle qui se demandait déjà comment gouverner un pays qui possède 300 variétés de fromages. Plaisanterie mise à part, il faut rappeler qu’aucune représentation n’est neutre, elle vise au contraire à faire passer un message politique. La guerre des représentations est essentielle pour le pouvoir comme pour son opposition.

On se rappelle que, avec le grand débat, Macron avait allumé un contre-feu à la représentation d’un «bloc populaire» (expression du politologue Jérôme Sainte-Marie), soutenu au départ par une majorité de l’opinion. Il fallait casser cette représentation trop visible de cette majorité ordinaire en proposant un grand débat panélisé, segmenté, bref, marginal. Cette représentation d’une société tribalisée, ou libanisée, est celle de Netflix, du marché, elle est a-politique. Cette technique marketing du panel permet d’invisibiliser le commun, le diagnostic des gens ordinaires, de marginaliser la contestation, et surtout de faire disparaître un conflit de classes porté par un bloc populaire majoritaire.

Vous croyez au «soft power» des classes populaires. La victoire d’Emmanuel Macron ne témoigne-t-elle pas, au contraire, de la difficulté des classes populaires à peser réellement sur leur destin?

Les 41,4 % de Marine Le Pen (après ses 33 % de 2017 et les 18 % de Jean-Marie Le Pen en 2002) apportent un démenti à cette thèse, on observe au contraire une lente progression de la contestation (un vote d’autant plus puissant qu’il est surreprésenté chez les actifs). Il faut s’inscrire dans le temps long. En 2002, Jacques Chirac l’emporte avec 62 % des inscrits; En 2017, Emmanuel Macron avec 43,1 % des inscrits et aujourd’hui avec seulement 38,5 % des inscrits. Le mouvement de la majorité ordinaire agit comme des coups de boutoir. Il ne s’arrêtera pas, car il est existentiel.

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La percée de Jean-Luc Mélenchon au premier tour n’invalide-t-elle pas la thèse d’une fracture élite/peuple avec une France coupée en deux?

Non, la photographie est bien celle de deux France et de deux candidats qui ne se réfèrent plus au clivage droite/gauche. Mélenchon a surnagé brillamment en associant la carpe et le lapin, les bobos et les minorités, ce qui reste de la gauche et le vote musulman. Mais cet alliage entre une petite bourgeoisie woke et des classes populaires attachées aux valeurs traditionnelles, voire hyperconservatrices, véhiculées par l’islam, est très fragile et risque d’imploser quand le leader de LFI aura pris sa retraite. Une implosion déjà en partie actée lors de ce second tour puisque la petite bourgeoisie mélenchoniste s’est mobilisée pour Macron tandis que les banlieues s’abstenaient.

À la percée de Mélenchon est venu s’ajouter le surgissement d’Éric Zemmour en début de campagne…

Tout cela était anachronique. Il me semble que proposer l’union des droites à un moment où le clivage droite/gauche disparaît était voué à l’échec.

Beaucoup d’observateurs redoutent que le prochain quinquennat soit marqué par d’importants troubles politiques et sociaux…

C’est une évidence et cette contestation viendra comme, c’est le cas depuis vingt ans, de la France périphérique.

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Le Figaro

Pierre Manent: «Classe dirigeante et peuple ‘‘populiste’’ doivent sortir de leur mépris réciproque»

Eugénie Bastié

ENTRETIEN - Disciple de Raymond Aron, directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales, Pierre Manent analyse les causes de la perplexité et de l’inquiétude de nombreux Français au terme de la campagne et de l’élection présidentielles.

Disciple de Raymond Aron, directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales, Pierre Manent occupe une place éminente dans le paysage intellectuel français*. Le penseur analyse les causes de la perplexité et de l’inquiétude de nombreux Français au terme de la campagne et de l’élection présidentielles. Il voit à l’oeuvre un processus de «dépolitisation» de notre vie commune, où un ordre «libéral-étatique» s’est substitué à la République représentative. Il juge stérile le face-à-face entre des partis dits «respectables» et une «protestation impuissante». L’affaiblissement de la République représentative et l’évidement de la vie intérieure de la nation touchent le peuple français dans son ensemble.

LE FIGARO. - Le second tour de la présidentielle a vu à nouveau s’affronter une candidate «populiste» à un candidat rassemblant les élites de droite et de gauche. Que vous inspire cette configuration?

Pierre MANENT. - Les résultats de l’élection présidentielle confirment la dépolitisation de notre vie commune. Ils donnent à voir un pays devenu incapable de se connaître lui-même. Le second tour a mis en présence un sortant qui ne courait aucun risque de perdre l’élection et une candidate qui n’avait aucune chance de la gagner. Le premier ne représentait pas une option proprement politique, il incarnait une classe sociale, la classe «en possession d’état», celle qui par son âge, son épargne, ses compétences, possède l’essentiel des biens collectifs. Cette classe reçoit les intérêts composés de décennies d’enrichissement collectif, bien sûr inégalement partagé, d’une rente immobilière qui est devenue un facteur majeur de la division sociale, et aussi d’une éducation de qualité qui n’est plus guère disponible pour la masse des nouveaux entrants. Elle a bien sûr éminemment contribué par ses talents à la vie nationale, mais elle a assisté avec une indifférence difficile à comprendre à la liquidation d’une bonne partie de l’appareil industriel français, à la dégradation de la sociabilité, à l’affaissement du niveau des études, à la dépréciation de la langue française. Elle a refusé de mesurer le déclin des performances du véhicule collectif dans lequel elle tient une place éminente, ou, en tout cas, n’a pas fait grand effort pour y remédier.

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En face d’Emmanuel Macron, que représente Marine Le Pen? Elle représente la protestation impuissante contre l’impuissance politique dans laquelle s’enfonce la République. Je souligne, la protestation impuissante. Depuis trente ans ou à peu près, les partis «respectables» et les populistes «déplorables» mettent en scène leur confrontation titanesque, tous volontaires pour faire croire que l’extrême droite est aux portes du pouvoir… Ni le RN ni Marine Le Pen ne parviendront jamais au pouvoir. Leurs succès électoraux, d’ailleurs limités à un seul type de scrutin, ne font pas une véritable force politique. Depuis trente ans, le mouvement de la «droite nationale» a été incapable de créer le moindre syndicat, le moindre réseau associatif, la moindre maison d’édition, d’acquérir la moindre base d’influence sociale ou de prestige, que ce soit dans les médias ou les universités… Ce parti qui prétend parvenir au pinacle du pouvoir est incapable d’obtenir que ceux qui votent pour lui se déclarent pour lui. Au contraire, quiconque a la moindre position dans la société s’empresse de déclarer qu’il tient absolument à lui «faire barrage». Le RN veut croire qu’il dit tout haut ce que les Français pensent tout bas. Lors du débat du second tour, Marine Le Pen elle-même a omis de dire tout haut ce qu’elle pensait - peut-être - tout bas.

Ce clivage entre «extrémisme» et «raisonnables» est-il en train de devenir structurant? Faut-il regretter l’ancien clivage droite-gauche dont il prend la place?

Ce qui rend notre situation si difficile à analyser, c’est que nous essayons de décrire dans les termes politiques habituels ce qui est en fait un processus de dépolitisation. À la République représentative dans laquelle nous vivions - et sommes supposés vivre encore officiellement - a succédé ce qu’on pourrait appeler un ordre «libéral-étatique». Naguère encore, nous nous gouvernions nous-mêmes en puisant en nous-mêmes les principes de la légitimité politique, le corps civique donnant sa confiance aux gouvernants qui en retour étaient responsables devant le corps civique et lui seul. Ce dispositif supposait le rôle décisif des partis et leur alternance au pouvoir.

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Or s’est imposée de plus en plus une autre façon de concevoir la vie commune, une autre façon supposée plus rationnelle et plus morale. Au lieu d’une communauté des citoyens qui se gouverne elle-même, des institutions impartiales qui protègent les droits égaux de tous et garantissent la concurrence libre et non faussée entre tous les sociétaires cherchant leur intérêt. Ces institutions impartiales ne seront pas nécessairement nationales, elles pourront être «européennes» ou «internationales» avec avantage, car plus elles seront éloignées de «nous», plus elles seront impartiales, donc justes et rationnelles. Donc, et ici nous touchons la racine du «malheur français», il y a à nos yeux quelque chose d’essentiellement injuste dans le fait de constituer un corps politique particulier, car nous nous séparons alors nécessairement du reste de l’humanité et - comble de l’immoralité - nous nous «préférons» au reste des hommes! Ce qui était la condition de la démocratie ou de la république représentative - le fait de former une communauté distincte capable de puiser en elle-même ses raisons d’agir - est devenu l’obstacle principal à ce qui est pour nous désormais le seul objectif défendable de l’action collective, à savoir la formation d’une société universelle du genre humain où il n’y aura que des «semblables» qu’aucune frontière ne sépare.

Souveraineté nationale, souveraineté européenne, souveraineté du peuple…Différentes conceptions de la souveraineté s’affrontent… Quelle est la plus juste?

Nous vivons sous l’autorité d’une idée du juste qui se résume à ceci: il est injuste de former et de défendre un bien commun qui nous soit propre. Face à ce commandement politique, trois réponses sont données, formant trois partis qui se partagent l’opinion.

La classe dirigeante accepte ce nouveau principe de justice. Elle ne veut rien valider pour la France sans l’étendre à l’ «Europe», rien déclarer «français» sans souligner que c’est inséparablement «européen». D’où l’étrange solécisme dans lequel s’obstine notre président en vantant la souveraineté «française et européenne», la «souveraineté de la France et de l’Europe»… La France et l’Europe peuvent être libres ensemble, fortes ensemble, ou même faibles ensemble, mais certainement pas «souveraines ensemble». Si l’on est un peu rigoureux, on doit admettre deux possibilités et deux seulement. Ou il y a une souveraineté européenne, les nations gardant certaines prérogatives en vertu du principe de subsidiarité ; ou il y a une souveraineté française, comme une souveraineté italienne, allemande, etc., ces nations consentant des transferts de compétences aux institutions communes européennes, la source ultime de la légitimité restant dans les peuples constituants, ainsi que la Cour constitutionnelle allemande l’a répété avec toute la clarté souhaitable. En refusant d’admettre cette alternative, en mettant un point d’honneur à cultiver un langage équivoque, on se rend incapable de distinguer puis d’articuler judicieusement un bien commun français et un bien commun européen.

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À l’opposé, et c’est la faiblesse de l’argumentaire «nationaliste», on suppose que, sous l’usurpation européenne et la gouvernance élitaire, un peuple français vigoureux et intact attend seulement qu’une bonne fée le réveille. Or le fond de notre expérience collective aujourd’hui, la constatation que nous partageons tous, c’est que les os de ce peuple sont fragilisés et ses muscles atrophiés: la classe ouvrière, la paysannerie, ont pour ainsi dire disparu, ses syndicats diminués ne jouent plus le grand rôle associatif qui était le leur, ses familles spirituelles sont exsangues, sa religion historique en déshérence, la langue française traitée avec indifférence ou dédain, les divertissements venus d’Amérique embrassés avec ferveur… chacun peut ajouter à la liste. Si l’immigration musulmane représente un tel défi, c’est d’abord en raison du contraste entre l’assurance avec laquelle la population nouvelle garde sa religion et ses mœurs, et la facilité avec laquelle la population ancienne laisse dépérir ce qui lui donnait sa physionomie morale et spirituelle.

Le seul effort sérieux de réflexion politique vient du troisième côté, de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, conduit une entreprise politique. Il a vivement saisi que, dans notre pays, le peuple politique avait disparu. Il veut donc créer un nouveau peuple politique. Il sait que le mot «peuple» lui-même est suspect, mais il sait aussi qu’il n’y a pas de politique sans peuple politique. Alors il propose un peuple nouveau qui réunirait la France nouvelle, largement musulmane, la partie la plus radicale de l’opinion progressiste («wokiste»), et cette extrême gauche toujours vivace parmi nous qui garde une nostalgie inconsolable des révolutions violentes, ou au moins des barricades. Il espère qu’une partie suffisante du peuple ancien aussi sera conquise par la perspective de «faire peuple» à nouveau, quitte à sacrifier la meilleure part de son héritage. Si elle prenait vraiment corps, cette entreprise serait à mon sens extrêmement dommageable pour notre pays, mais elle doit nous rappeler que nous n’échapperons pas indéfiniment à la nécessité de former à nouveau un peuple capable de se gouverner lui-même.

Face à cette crise démocratique, comment redonner vie à la citoyenneté? Faudrait-il réformer nos institutions pour remédier notamment à la crise de la représentation?

Si je devais résumer le problème qui se pose à nous, je dirais ceci. Il nous faut réapprendre à penser ensemble et à ré-attacher la France et la République. Dans notre histoire, la République est la forme de gouvernement que nous nous sommes donnée à la fin du XVIIIe siècle pour continuer l’aventure française qui avait commencé et s’était déroulée jusque-là sous un tout autre régime. La mise au point de l’association entre la vieille nation et son nouveau régime ne fut pas aisée, elle prit presque un siècle. La IIIe République a eu ses torts et même ses vices, mais j’admire quant à moi la manière dont elle a su à la fois imposer son régime et l’insérer dans la continuité de l’histoire de France, en particulier par sa manière de concevoir l’enseignement de la langue et de l’histoire françaises, de sorte que chaque petit Français se sentait rattaché à une longue suite de siècles et qu’il était incité à admirer des œuvres issues d’un monde très différent du sien et des hommes très différents de ceux qui l’entouraient. Nous préférons aplatir son âme et écraser son nez sur le mur du présent en faisant comparaître les siècles passés devant nos certitudes nées d’hier. Mais ce n’est pas en invoquant les gloires de la France contre les misères du présent que l’on accomplira la «réforme» politique nécessaire. Si nous ne savons pas rattacher les éléments de l’héritage menacé à l’action commune à conduire aujourd’hui, nous resterons dans le domaine de la nostalgie, sincère sans doute mais stérile. Si les deux parties de notre peuple - la classe dirigeante et le peuple «populiste» ou simplement démoralisé - parviennent à sortir de l’échange des mépris dans lequel ils se sont installés, ils découvriront sans doute qu’ils souffrent également, sinon de la même façon, de l’affaiblissement de la République représentative et de l’évidement de la vie intérieure de la nation.

*L’auteur s’est en particulier consacré à l’étude des formes politiques - tribu, cité, empire, nation - et à l’histoire politique, intellectuelle et religieuse de l’Occident. Plusieurs de ses ouvrages, tels «Histoire intellectuelle du libéralisme» et «Les Métamorphoses de la cité», sont des classiques.

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Le Figaro

Non, la droite n’a pas gagné la bataille des idées

Eugénie Bastié

ANALYSE - Pendant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont parlé pouvoir d’achat et lutte des classes, en reléguant l’immigration et l’insécurité au second plan.

Qui a dit que la droite avait gagné la bataille des idées? Pendant l’entre-deux-tours de l’élection, à l’ombre de l’électorat Mélenchon, Emmanuel Macron promettait la «planification écologique» et édulcorait sa réforme des retraites, Marine Le Pen citait Jean Zay et faisait de la lutte des classes son axe de campagne. La lutte contre l’immigration laissait place à l’aménagement du territoire, la transmission à la redistribution, l’enjeu de civilisation au prix à la pompe. Il fallut attendre l’extrême fin du débat entre les deux candidats pour qu’apparaisse la question de l’insécurité.

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Pourtant, à entendre l’intellectuel de gauche, le climat serait devenu irrespirable en France. «La droitisation, pour ne pas dire l’extrême-droitisation, du débat public est désormais un fait acquis», écrivait en novembre dernier dans L’Obs Frédérique Matonti, auteur d’un livre au titre éloquent, Comment sommes-nous devenus réacs?. L’opuscule décrivant la victoire des réactionnaires: un genre à part entière dans les librairies depuis vingt ans. Déjà en 2002, après la surprise du 21 avril, l’historien Daniel Lindenberg, dans son pamphlet Le Rappel à l’ordre, épinglait la «dérive» supposée d’une partie de l’intelligentsia (Houellebecq, Gauchet, Finkielkraut, entre autres) vers l’extrême droite. Pierre Rosanvallon, le pilier intellectuel de la deuxième gauche, diagnostiquait, lui, un «grand retournement» idéologique dans son livre Notre histoire intellectuelle et politique, 1968-2018. Même son de cloche chez le sociologue Philippe Corcuff dans son pavé La Grande Confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, où il prétendait démontrer que les «haines et les obsessions» de l’extrême droite étaient désormais au cœur du débat public.

Bref, la victoire idéologique de la droite est devenue le lieu commun de l’éditocratie de gauche qui confond la fissuration d’un monopole intellectuel avec un retournement d’hégémonie, à moins qu’elle ne fasse semblant de croire à la victoire imminente du fascisme pour se draper dans les oripeaux de la Résistance. Bien souvent, la droite y a cru, elle aussi, épousant avec la fièvre du converti les impératifs de la «reconquête de l’hégémonie culturelle». Ses militants ne juraient plus que par Gramsci, sans avoir lu une ligne du penseur italien, prédisant le triomphe dans les urnes après leur victoire dans les cœurs. Des rangs de la Manif pour tous aux foules du Trocadéro soufflait l’ivresse des lendemains qui chantent. Il y avait bien eu une douzaine d’années entre mai 68 et la victoire de Mitterrand: il suffisait d’être patient.

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Pourtant, un plateau de télévision ne fait pas le printemps électoral. Le retour d’un certain pluralisme dans la vie médiatique - des voix autrefois marginalisées, réduites au silence, pouvant désormais s’exprimer - n’est pas synonyme de basculement idéologique. À force de se mirer dans les yeux apeurés de la gauche, la droite s’est vue plus grosse qu’elle n’était.

Certes, la multiplication des attentats, notamment envers un journal à l’ADN de gauche comme Charlie Hebdo, a contribué à réveiller la gauche de sa naïveté envers l’islam radical. La pensée dominante est passée du multiculturalisme naïf sauce SOS-Racisme à un universalisme républicain plus affirmé ; en témoigne la trajectoire du président de la République lui-même. Mais la question des limites à apporter à l’immigration reste encore taboue. Ainsi, Éric Zemmour a cru qu’un sondage donnant la crainte du grand remplacement comme ultra-majoritaire dans l’opinion était un blanc-seing pour en faire un axe unique de campagne. Majoritaire ne veut pas dire prioritaire. Le conservatisme sociétal, quant à lui, reste ultra-minoritaire dans l’opinion. Quant au libéralisme économique, il a été balayé par la crise du Covid, occasionnant un retour sans précédent de l’État dans l’économie.

Aussi, la dénonciation hypocrite de l’hégémonie culturelle de la droite a masqué la montée en puissance continue de la gauche radicale depuis le milieu des années 1990, qui a fini par dévorer la social-démocratie. Lionel Jospin, incarnation s’il en est de la gauche de gouvernement, a reconnu que La France insoumise était la «nouvelle force dominante», Sciences Po vote Mélenchon et la jeunesse du Quartier latin ne jure plus que par la théorie du genre et les penseurs décoloniaux.

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Enfin, peut-être est-ce le pouvoir de la vie de l’esprit lui-même qu’il faut relativiser dans une société matérialiste. «Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol», disait Hegel, signifiant par là que la philosophie arrivait toujours à la remorque des événements. Dans une époque désidéologisée, où les biens priment les idées, où les grands systèmes d’appartenance ont été démantelés, la chouette de Minerve reste clouée au sol.

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L'Humanité

Que nous dit la jeune photographie européenne ?

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Exposition Le festival Circulation(s) prend ses quartiers au Centquatre, à Paris. Trente artistes sont réunis par le collectif Fetart, qui met à l’honneur l’Arménie. Un tremplin et un révélateur de tendances.

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Pour cette 12e édition, 30 artistes de 13 nationalités, 16 femmes et 14 hommes, issus du territoire européen, sont réunis au Centquatre, à Paris, pour questionner une diversité de thèmes et de formes. Un comité artistique composé de 10 curatrices, membres du collectif Fetart, a dressé cet état des lieux et mis à l’honneur un pays : l’Arménie. Le vidéaste espagnol Ruben Bermudez nous fait entrer tout de suite dans le vif du sujet en opposant sa confrontation à la violence du racisme, dans sa jeunesse, et au bonheur, aujourd’hui, de son statut de conférencier, d’artiste exposé dans les musées. Comme beaucoup d’autres, cette année, son projet est arrivé par le livre. Et là, c’est un plus. Car, de l’ouvrage, présent sur la cimaise, on peut emporter une page. Mais, chez d’autres, c’est un moins. Ainsi, chez la Française Alexandra Dautel, qui travaille sur le pouvoir, notamment sur l’utopie d’un kibboutz autrefois dirigé par un gourou. Mais elle n’a eu que deux jours pour photographier, et cela se voit.

Rachele Maistrello, archives et science-fiction

Ancienne élève de l’École nationale de cinéma de Lodz, où Fetart a trouvé beaucoup des artistes exposés cette année, la Polonaise Agata Wieczorek est experte, elle, en belles images. Mais d’où vient que son sujet sur la maternité, plein de fœtus et fabriqué en un pays où les femmes n’ont plus le droit d’avorter, donne l’impression d’être ambigu au point de ne guère défendre ce droit ?

L’Italienne Rachele Maistrello, elle, sait jouer sur l’ambiguïté, et cela convient à la fiction qu’elle installe entre un ouvrier et une acrobate, entre archives et science-­fiction, dans une entreprise de haute technologie chinoise qui fabrique des puces électroniques capables de recréer les sensations liées à l’expérience de la nature.

Très réussi et colossal, le travail de la Polonaise Marta Bogdanska sur l’exploitation des animaux dans des buts militaires. On ne reste pas indifférent devant la série de l’Allemand Rafael Heygster, qui questionne les conflits hors du champ de bataille. Pour ce faire, il a capté des foires de ventes d’armes, ou des terrains de jeu où l’on rejoue de grandes scènes de guerre. Une façon de nous rappeler, s’il en était besoin en ce moment, avec la guerre en Ukraine, que ces affrontements ne sont pas anodins, que les gens y meurent tragiquement.

felipe Romero Beltran, mémoire de migrants

Mention spéciale pour l’œuvre hors pair du Colombien de Madrid, Felipe Romero Beltran, lauréat du prix attribué par Circulation(s), qui a suivi des migrants marocains mineurs. Installés à Séville, ils attendent que l’État légifère sur leur statut. Rien de bien nouveau. Mais, là où Romero Beltran nous étonne, c’est qu’il s’autorise à réaliser de formidables mises en scène qui explorent leur expérience du corps, du souvenir et de la mémoire.

Enfin, le focus sur l’Arménie rassemble quatre écritures très différentes, mais très liées à son actualité : du photojournalisme après la guerre avec l’Azerbaïdjan, le documentaire sur le traumatisme et du deuil, qui ont suivi, le surréalisme face à l’absurdité du consumérisme, l’enquête sur Vanadzor, ce lieu branché où on afflue pour vivre une utopie.

www.festival-circulations.comExpositionsphotographiecentquatre
Le Figaro

Lauren Hutton, 78 ans, pose «topless» en couverture de Harper's Bazaar

Victoria Hidoussi

Six décennies après le début de sa carrière dans le mannequinat, Lauren Hutton fait la couverture du célèbre magazine américain et y dévoile sa routine beauté minimaliste.

«Je suis heureuse de toujours être mannequin et de toujours être une athlète», déclare Lauren Sutton dans le magazine Harper's Bazaar du mois de mai 2022, dont elle fait la couverture. Le super-modèle de 78 ans apparaît ainsi topless, avec rien d'autre qu'une chaîne en or qui recouvre sa poitrine et une veste blazer beige sur les épaules.

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Cheveux blond doré ondulés, yeux pétillants, large sourire dévoilant ses dents du bonheur... La septuagénaire rayonne et prouve qu'elle n'a rien perdu de son panache, près de six décennies après son ascension dans le mannequinat.

«Je ne vais pas essayer de paraître plus jeune»

Celle qui a été nommée égérie Calvin Klein à 73 ans ne compte pas laisser l'âge être un frein à sa carrière. Dans l'article qui lui est consacré, Lauren Hutton révèle notamment avoir pris ses précautions à l'aube de sa trentaine pour lutter contre une industrie favorisant le «jeunisme» : «En 1973, j'ai lu quelque chose sur Catfish Hunter. C'était un joueur de baseball qui refusait de jouer sans contrat. Il a dit qu'il travaillait dans une entreprise orientée vers la jeunesse - et à cette époque, le monde du mannequinat n'était pas différent», confie-t-elle. «J'allais avoir 30 ans et je savais que j'étais sur le point "d'expirer". Je voulais me protéger avec un contrat qui me garantirait de continuer à travailler pour les années à venir.»

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Lauren Hutton affirme obtenir ainsi «le plus gros contrat de l'histoire du mannequinat» à l'époque avec la marque Revlon, avant de se lancer dans la foulée dans le cinéma. «C'est à peu près à ce moment-là que j'ai décidé de devenir actrice, mais au milieu de la quarantaine, j'ai décidé de me remettre au mannequinat parce que je tournais un mauvais film après l'autre. Je ne pouvais pas supporter de les regarder. Alors j'ai commencé à tourner avec Steven Meisel et je lui ai dit : "Je ne vais pas essayer de paraître plus jeune", et il a dit : "C'est ce que j'adore. C'est pourquoi je travaille avec vous"», raconte-t-elle.

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Celle qui dit s'être transformée physiquement en «athlète» à ses débuts admet être moins à l'aise aujourd'hui avec son image : «C'est gênant de poser devant une caméra. On se sent étrange. On devient gêné», poursuit Lauren Hutton, «le mannequinat, c'est comme jouer du violon : il faut s'entraîner tous les jours. Maintenant, quand je regarde la caméra, j'ai appris à imaginer le visage de mon amant, le visage de mes filleuls, celui de mes amis - qui que ce soit dont j'ai besoin à ce moment.» Une manière naturelle de préserver sa beauté, plutôt que de passer par la case bistouri ? «En ce qui concerne les procédures [de médecine esthétique, NDLR], vous marchez sur des œufs. Il y a des gens que j'ai du mal à regarder aujourd'hui. Leurs visages ne ressemblent pas aux gens que j'ai connus autrefois», avoue-t-elle.

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Une routine beauté minimaliste

Même du côté de sa routine beauté, le naturel prime. «Je ne passe pas beaucoup de temps sur le soin de la peau. Généralement, je suis pressée d'aller au lit et de faire l'amour ou de lire», révèle-t-elle en toute simplicité. «Mon seul rituel de beauté est de me laver le visage avec du savon et de l'eau. C'est horrible.» Lauren Hutton admet toutefois appliquer une huile pour le visage à base de rétinol sur sa peau. Ses autres astuces beauté 100% naturelles ? «Je possède une plante d'aloe vera. J'ouvre ses feuilles et j'en mets sur tout le visage et le décolleté», explique-t-elle, «je mets aussi de l'huile de ricin dans mes cheveux. (...) Je l'applique avec mes doigts et je la frotte sur tout mon cuir chevelu. Cela rend mes cheveux un peu moins secs et vilains.»

Ces personnalités qui assument leurs cheveux blancs

Lauren Hutton partage la couverture de ce numéro «spécial beauté» avec d'autres personnalités comme Jill Kortleve, Imaan Hammam ou encore Sora Choi, décrits comme «quatre mannequins qui ont contribué à refaçonner la mode» par Harper's Bazaar.

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Le Figaro

ONU : 1,39 milliard de dollars pour aider la Corne de l'Afrique à lutter contre la famine

L'ONU considère que plus de 6 millions de personnes en Somalie sont en insécurité alimentaire, 3,5 millions au Kenya et 6,5 millions en Éthiopie.

Une conférence de donateurs organisée à Genève a permis d'obtenir mardi 26 avril 1,39 milliard de dollars pour aider la Corne de l'Afrique à lutter contre la famine qui menace cette année au moins 20 millions de personnes, selon l'ONU. Cet argent ira à des projets humanitaires et de développement en Éthiopie, au Kenya et en Somalie, ont précisé les Nations unies dans un communiqué diffusé à New York. La sécheresse actuelle dans la Corne de l'Afrique «est la pire en 40 ans», est-il précisé.

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«La situation est particulièrement dramatique dans six régions de la Somalie, où la famine est probable si les pluies manquent cette saison, si les prix des denrées alimentaires continuent d'augmenter et si l'aide humanitaire n'est pas renforcée pour atteindre les populations les plus vulnérables», ajoute le communiqué. Les organisations humanitaires avaient réclamé 1,4 milliard de dollars pour cette conférence de donateurs.

Risque de famine pour 20 millions de personnes

«Avec les fonds promis aujourd'hui (mardi), les agences humanitaires fourniront une aide alimentaire, nutritionnelle, monétaire et sanitaire d'urgence, ainsi que du fourrage et des médicaments pour maintenir le bétail en vie», s'est félicité l'ONU dans son communiqué. À cause de la sécheresse, «1 million de personnes ont déjà quitté leur foyer par manque d'eau ou de pâturages, et au moins 3 millions de têtes de bétail sont mortes», a-t-elle ajouté.

L'ONU considère que plus de 6 millions de personnes en Somalie sont en insécurité alimentaire, 3,5 millions au Kenya et 6,5 millions en Éthiopie. Au moins 20 millions de personnes font face à un risque de famine cette année en raison de la sécheresse qui s'aggrave au Kenya, en Somalie et en Éthiopie, s'était alarmé la semaine dernière le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.

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L'Humanité

Boris Taslitzky, l’histoire en mouvement

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La Piscine de Roubaix consacre une rétrospective à cet artiste qui a mené de front peinture et engagement politique. Une monographie d’envergure pour découvrir un peintre de son temps, « un romantique révolutionnaire ».

Marie-José Sirach

Roubaix (Nord), envoyée spéciale.

Il suffit de parcourir la vie de Boris Taslitzky (1911-2005) pour mesurer combien cet artiste aura été à la fois témoin et acteur des bouleversements de son siècle, toujours au cœur des espoirs révolutionnaires et des chaos provoqués par les déflagrations du fascisme, de la colonisation comme autant de marqueurs indélébiles dans son oeuvre picturale. Né dans une famille juive d’origine russe, son père meurt sur le front en 1915, sa mère sera arrêtée lors de la rafle du Vel’d’Hiv en 1942 et mourra à Auschwitz. Boris Taslitzky est l’enfant d’un siècle pétri de contradictions, où combats politiques et esthétiques faisaient rage et étaient intrinsèquement liés.

Engagement politique et artistique

Né à Paris en 1911, Boris Taslitzky fréquente très jeune les œuvres de David, Delacroix, Géricault, Goya et Courbet. Il s’inscrit ainsi dans la grande tradition des peintres d’histoire et défend « un réalisme à contenu social » pour témoigner de l’histoire en marche, des utopies révolutionnaires et de la fraternité humaine.

Son engagement politique dans les années 1930 – au parti communiste et à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires – va de pair avec son engagement artistique. En peignant l’histoire en mouvement, il raconte « la vie des hommes de son temps ». De ses premiers portraits et autoportraits aux dessins clandestins à Buchenwald, des immenses fresques pour le défilé unitaire de la gauche le 14 juillet 1935 à ses peintures qui dénoncent le colonialisme en Algérie en 1952, de ses tableaux consacrés aux métallurgistes et mineurs de Denain, jusqu’à ses croquis de la banlieue rouge, toute la peinture de Boris Taslitzky raconte l’itinéraire d’un homme, d’un peintre humaniste, qui n’a jamais cessé de conjuguer art et engagement.

Vidéo sur l’exposition

De la peinture au dessin

L’exposition que lui consacre la Piscine, d’une très grande richesse, permet de découvrir un parcours incroyable, la diversité et la multiplicité d’approches dans ses gestes picturaux, sa fidélité, jusqu’au bout, à son engagement politique. « Je n’ai aucune préférence pour un mode d’expression ou un autre. Je passe invariablement de la peinture au dessin, suivant mes envies » disait-il. Il suffit de déambuler dans l’exposition pour s’en convaincre.

Incarnation d’une humanité qui ne plie pas

On mesure, d’abord, combien Boris Taslitzky savait dessiner. Le trait est juste, précis, sobre jusque dans les détails, des camaïeux de gris souvent troués d’un rai de lumière blanche. A partir des croquis clandestins de Buchenwald, Taslitzky, une fois libéré, les transformera en fresques aux couleurs vives et chaudes, pour mieux conjurer l’horreur. Il en est ainsi du « Petit camp à Buchenwald ».

Sur cette toile de 3x5 mètres, les baraquements rouges et verts tracent une ligne de fuite vers l’horizon pour laisser surgir au premier plan, une scène sortie des Enfers : cadavres empilés sur des charrettes poussés à bouts de bras par des prisonniers faméliques, silhouettes fantomatiques enroulées dans des couvertures, hommes errants, hébétés.

Au second plan, des hommes, de dos, se soutiennent. Les couleurs contrastent avec l’horreur ainsi représentée. Puis il y a ce garde allemand, étonnamment seul, qui surveille, l’air presque désinvolte, ces hommes en guenilles.

Mais ce qui attire le regard, c’est cet autre homme au centre du tableau : un squelette vêtu du pyjama rayé des déportés, un grand chapeau sur le crâne, les mains enfoncées dans les poches et cette chemise, d’un blanc immaculé. Il se tient droit, digne, incarnation de cette humanité qui ne faiblit pas, ne plie pas.

Des compositions réalistes et symboliques

Car même au plus profond de l’horreur, dans les camps de la mort, où dans les prisons française où il est incarcéré en novembre 1941 pour avoir réalisé « plusieurs dessins destinés à la propagande communiste », Boris Taslitzky, pour « cracher l’enfer » concentrationnaire, va peindre la fraternité, la solidarité, redonnant à tous ses frères humains leur dignité.

Il fera de même quand, en 1946, il séjourne à Denain, à la demande du conservateur du Musée national des arts et traditions populaires, Georges-Henri Rivière. Grâce au soutien du maire communiste de la ville, toutes les portes lui sont ouvertes.

De son séjour dans cette ville ouvrière du Nord, ses toiles racontent le dur labeur de ces femmes et de ces hommes dans la mine. “Les Femmes de Denain”, “Cafus et galibots du puits Renard à Denain”, “les Délégués” frappent par leur composition réalistes et symboliques, qui se lisent comme autant de témoignages ethnographiques.

Du peuple des mines au peuple d’Algérie

En janvier 1952, Taslitzky séjourne en Algérie avec la peintre Mireille Miailhe, à l’invitation des partis communistes français et algérien. En juillet, ils exposent leurs travaux à la Galerie Weil à Paris sous l’intitulé Algérie 52. La préfecture de police fait arracher toutes les affiches de l’exposition sur les murs de Paris.

Les dessins et huiles de Taslitzky racontent sans fard les dessous de la colonisation. Il peint le petit peuple d’Algérie comme il avait peint quelque temps plus tôt le petit peuple des mines du Nord et annonce cette insurrection qui viendra deux ans plus tard.

Terrains vagues et jardins ouvriers

L’exposition consacre une large place aux dessins de la banlieue rouge réalisés en 1970. Une commande Jean Rollin, critique d’art à l’Humanité et conseiller municipal chargé des beaux-arts à La Courneuve. Formidable promenade dans cette périphérie alors en pleine mutation, les dessins de Taslitzky offrent une vision peut être un trop idyllique de ces villes (Saint-Ouen, Stain, La Courneuve, Bobigny, Drancy) avec ces petits pavillons de guingois, ses terrains vagues et ses jardins ouvriers, oubliant les grands ensembles surgis de terre et les bidonvilles encore là.

Catalogué dans le courant du “nouveau réalisme français” qui se revendique de la peinture d’histoire à vocation sociale dans la lignée des Poussin, Le Nain ou Courbet, et dont André Fougeron est le référent, ou peintre des Camps, l’œuvre de Boris Taslitzky est bien plus hybride et protéiforme qu’elle n’y paraît. On est surtout étonné devant l’humilité de cet homme qui a payé cher son engagement politique et n’a pas eu l’audience qu’il méritait. Cette exposition permet de rencontrer une œuvre passionnante et bouleversante.  

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Le Figaro

Les «pilules de l’amour» dans le viseur des gendarmes

Christophe Cornevin

RÉCIT - Après avoir débusqué un laboratoire clandestin à Lyon, les militaires ont démantelé un gang qui trafiquait depuis le darknet.

Les drogues de synthèse continuent leur percée sur le marché mondial, et la France apparaît comme l’une de ses plaques tournantes. Ainsi, le 19 avril dernier, une cinquantaine de gendarmes spécialisés ont démantelé un redoutable gang versé dans le trafic international de stupéfiants. Au total, cinq «narcos» ont été interpellés sur le territoire, tous soupçonnés d’être impliqué, dans l’adressage de plus de 23.000 envois, par plis postaux, de MDMA, de LSD et d’ecstasy dans 46 pays. Pas moins de 700 kg auraient été ainsi affranchis, pour une valeur de 7 millions d’euros.

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Grâce à un «tuyau» que venaient de leur fournir les autorités américaines, après avoir intercepté des colis suspects venant de France, les enquêteurs de la section de recherche des transports aériens (SRTA) se sont d’abord efforcés à passer au crible l’affranchissement du fret postal acheminant la marchandise. «Le travail réalisé par les gendarmes est complexe, notamment en raison de l’utilisation du darknet pour organiser les ventes des produits et de la grande prudence des malfaiteurs pour dissimuler leurs traces», observe-t-on à la direction générale de la gendarmerie nationale.

Effets catastrophiques

Cependant, au terme de surveillances et de recoupements, plusieurs suspects, parmi lesquels le cerveau présumé de la filière criminelle, ont été identifiés. Outre de faux papiers et plusieurs milliers d’euros en espèces, du matériel informatique et de nombreux téléphones ont été saisis en perquisition. Autant de pièces à conviction qui sont en cours d’exploitation. Selon nos informations, les investigations, appuyées par le «commandement cyber» de la gendarmerie, se poursuivent.

Selon un dernier bilan, dévoilé le 1er février par les douanes, les quantités d’ecstasy saisies ont à elles seules explosé de 28 % en un an, passant de 833.974 à 1.071.195 de doses entre 2020 et l’année dernière. «Ces résultats montrent que les trafics ont repris avec une vigueur sans précédent en 2021, avaient alors relevé, depuis Bercy, les ministres Bruno Le Maire et Olivier Dussopt. En investissant encore davantage les nouvelles frontières telles que, par exemple, le commerce en ligne, nous mettons au jour des circuits jusque-là trop mal connus.»

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Depuis deux ans, les drogues de synthèse, à l’origine d’une vague de morts par surdose à Paris, ont été placées dans le viseur des services de police et de gendarmerie. Parfois, les coups de filet prennent un tour singulier. Ainsi, à Lyon, en mai dernier, les militaires de la section de recherches ont débusqué un insolite réseau familial qui fabriquait et trafiquait à l’international à partir du darknet. La traque avait débuté en juillet 2018 avec la détection d’un cyberpirate qui arrosait en stupéfiants, dont de la MDMA, la France, mais aussi les États-Unis, l’Australie ou encore Taïwan.

Après être resté introuvable pendant des mois dans les abysses du web, le suspect a été repéré début 2020 via une messagerie privée. En tirant le fil avec les douanes américaines et la police judiciaire suisse, les gendarmes ont interpellé deux femmes et trois hommes qui faisaient tourner en famille un laboratoire clandestin de drogues de synthèse. Outre 28.000 euros en espèces et 500.000 euros en cryptomonnaies diverses, 9,4 kg et 3,5 litres de MDMA, ainsi que 22 kg de produits précurseurs, avaient été découverts en perquisition.

Sous les noms de code «Neige de Floride», «Snow Ball» ou «XTC», les drogues moléculaires présentent des effets catastrophiques pour les neurones, provoquant des arythmies cardiaques et des détresses respiratoires. Autant de symptômes qui peinent à casser l’image «festive» des «pilules de l’amour». Même pendant la pandémie, les trafics étaient toujours dopés par la demande.

Les mathématiques reviennent en grâce au lycée

Emmanuel Macron a annoncé que, en cas de victoire, il réintégrerait la matière dans le tronc commun dès septembre.

Corse: après les violences, les touristes réticents

REPORTAGE - Marqués par les événements sur l’île, et parfois appelés au boycott, ils hésitent à réserver. D’autant que la tension demeure.

«J'avais pas compris que t'allais voter Le Pen» : à la veille du second tour, les amours tendues de Pierre et Joséphine

REPORTAGE - Ce couple parisien mi-Zemmour mi-Macron reçoit Le Figaro pour parler «grand remplacement», «fantasme du grand remplacement», «Europe anti souveraine», «Europe indispensable». Bref, pour se contredire.

L'Humanité

Symphonie en ut majeur pour meurtre et oiseaux

Nos recommandations culturelles

Théâtre Ils nous ont oubliés est l’adaptation par Séverine Chavrier de la Plâtrière, de Thomas Bernhard. Un récit où l’angoisse va crescendo tout au long du spectacle.

Marie-José Sirach

D’entrée de jeu, on connaît la victime. On connaît le meurtrier. Konrad a tué sa femme, la veille de Noël. La police a retrouvé l’assassin caché dans un trou, deux jours plus tard, à moitié gelé. Mais, au-delà du crime, le récit se concentre sur les jours qui ont précédé le meurtre, sur la vie de ce couple jadis grand voyageur, qui, un beau jour, a échoué à la Plâtrière.

Blanche la neige du ciel, la poussière de plâtre qui se soulève. Noirs ces boyaux de l’ancienne mine qui ne mènent nulle part, ces fusils alignés sur le mur. Noire la bile qui provoque l’ire de ces deux personnages, Konrad et Madame Konrad. Peut-être se sont-ils aimés un jour, autrefois. Ils ne se supportent plus, se provoquent, se disputent mais sont dépendants l’un de l’autre, ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Une vie en miroir. Une vie figée dans une relation toxique poussée à son paroxysme. Clouée sur son fauteuil, quasi mutique, elle tricote et détricote des moufles à longueur de journée, quand elle ne lit pas un livre de Novalis. Konrad, lui, feuillette un livre de Kropotkine. Il ne cesse de bouger, d’aller et venir, de parler encore et encore à sa femme, aux murs, aux rares et étranges visiteurs qui passent, à lui-même. Soliloque ininterrompu, logorrhée verbale jusqu’à l’étourdissement pour dire l’impossibilité d’écrire…

De leur ancienne vie, il ne reste plus rien. Konrad a tout vendu, jeté, à l’exception de quelques vieilles photos jaunies. Dans cette maison en ruines, au milieu d’une nature hostile et rabougrie, des visiteurs passent, fantômes d’hier et d’aujourd’hui, anciens ouvriers de l’usine ou jeunes toxicos en déshérence. Le silence de la Plâtrière est troué de bruits étranges et inquiétants et peuplé de fantômes. Tremblement des murs, murmures à peine perceptibles, tirs des chasseurs au loin, cris d’animaux nocturnes, tout vient perturber le recueillement nécessaire à l’écriture du fameux Traité. Alors Konrad vire à la paranoïa : lui qui écrit sur l’ouïe perd désormais la vue et transforme sa maison en bunker, avec des armes à feu partout à portée de main et des caméras de vidéosurveillance dans chaque pièce.

Si l’adaptation de Séverine Chavrier prend des libertés avec le roman de Thomas Bernhard, c’est pour s’approcher au plus près de l’esprit de l’œuvre, laisser entendre son ironie mordante, dérangeante, cet étrange mélange de cruauté et d’empathie qui se lit entre les lignes. La plume de Thomas Bernhard est féroce à l’égard de ses compatriotes et cette Plâtrière est bien la métaphore d’un pays où le nazisme rôde encore, jusque dans les rapports intimes.

Les choix dramaturgiques affirmés de la metteuse en scène, le parachutage de personnages extérieurs au roman – l’aide-soignante, la jeune adolescente, le livreur Deliveroo –, la scénographie qui met à nu cette maison terrier, la musique – omniprésente, omnipuissante –, la valse des lumières, les images géantes projetées dans l’espace, tout participe de cette symphonie découpée en trois mouvements et deux pauses. Séverine Chavrier, qui est aussi musicienne, orchestre sa partition de main de maître. Dans cet espace modulaire où le moindre recoin se transforme en espace de jeu, la tension va crescendo. La vidéo agit comme une loupe grossissante, traquant les personnages. Chaque geste est épié. Rien ne semble échapper au contrôle de Konrad, or tout lui échappe. Au milieu de ces fantômes masqués, le couple ricane et son rire est effrayant, annonciateur du drame.

Dans le rôle de Konrad, Laurent Papot donne toute la démesure de son personnage, corps tendu à l’extrême, visage ravagé par la folie, regard révulsé, débit syncopé, saccadé, toujours sur le pont. Il est impressionnant, bouleversant aussi parfois. Marijke Pinoy campe une Madame Konrad ambiguë, à la fois victime et tyran, exerçant sur son mari un étrange chantage. Leur jeu, parfaitement raccord, dévoile cette part de mystère de l’intimité du couple. Les apparitions de Camille Voglaire, que ce soit dans la peau de l’aide-soignante ou de la jeune toxicomane, électrisent l’atmosphère, comme la présence, à cour, de Florian Satche, qui malmène son tambour et amplifie tous les bruits de la Plâtrière, participent de cet étourdissement théâtral des plus impressionnants. Et puis, il y a les oiseaux. Des pigeons et un corbeau noir. La dizaine de volatiles, que les effets sonores et lumineux n’effraient pas, grignotent peu à peu l’espace des humains. Et c’est terrible… Séverine Chavrier signe un thriller qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Théâtreodéon
Le Figaro

Microsoft toujours sur son nuage malgré les vents contraires

Le groupe américain a publié mardi un chiffre d'affaires de 49,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre, en hausse de 18% sur un an. À Wall Street, le titre prenait 5%.

Microsoft a vu ses revenus et profits grimper autant qu'espéré par le marché en début d'année, principalement grâce à la demande toujours plus forte pour le cloud (informatique à distance) et malgré l'inflation et les problèmes sur la chaîne d'approvisionnement. Le groupe américain a publié mardi 26 avril un chiffre d'affaires de 49,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 18% sur un an. Son bénéfice net est ressorti à 16,7 milliards (+8%).

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Même si de nombreuses activités ont repris en personne, les habitudes prises pendant la pandémie, comme le télétravail ou le shopping en ligne, semblent avoir été adoptées sur le long terme, ce qui bénéficie aux géants des technologies. Les recettes d'Azure, la plateforme d'informatique à distance de Microsoft, ont ainsi bondi de 46% sur un an, comme au trimestre précédent. Avec 22% de parts de marché, c'est le deuxième fournisseur de services de cloud dans le monde, derrière l'AWS d'Amazon (33%) et devant Google Cloud (9%), d'après les chiffres du cabinet d'études Canalys pour fin 2021.

À Wall Street, Microsoft prenait près de 5% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

John Freeman, analyste de CFRA Research, a aussi noté les 11% de croissance des ventes de la gamme de produits Surface (informatique personnelle): «C'est impressionnant et c'est positif pour la chaîne d'approvisionnement technologique, même si nous ne sommes pas encore sortis d'affaire», a-t-il souligné. Des ordinateurs aux voitures, de nombreuses industries souffrent en effet de la pénurie de composants électroniques et de difficultés sur la chaîne d'approvisionnement liées à la forte demande et aux fermetures d'usines causées par la crise sanitaire, notamment en Chine.

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«Le plus surprenant, c'est la croissance de 34% des revenus de LinkedIn», a aussi noté John Freeman: le réseau social professionnel «continue d'être une petite «success story» pour Microsoft. Cette acquisition a meilleure allure trimestre après trimestre». Son activité de jeux vidéo, Xbox, n'a en revanche vu son chiffre d'affaires progresser que de 4%, un résultat faible par rapport aux autres branches du groupe de Redmond (nord-ouest des États-Unis).

Fin janvier, Microsoft a annoncé son projet de rachat des studios Activision Blizzard (Call of Duty, Candy Crush) pour 69 milliards de dollars, soit potentiellement la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la tech. L'entreprise a en ligne de mire le métavers, ces univers parallèles où doivent se fondre les réalités humaine, augmentée et virtuelle, via les écrans, lunettes de réalité augmentée (AR) et casques de réalité virtuelle (VR).

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Le conglomérat Bolloré a vu au premier trimestre son chiffre d'affaires bondir de 33% à 5,7 milliards…

Le Figaro

Alphabet (Google) voit son profit diminuer à 16,4 milliards de dollars au premier trimestre

C'est 8% de moins qu'il y a un an, alors que le géant de la publicité en ligne avait réalisé un trimestre exceptionnel.

Alphabet, la maison mère de Google, a réalisé un profit de 16,4 milliards de dollars au premier trimestre, soit 8% de moins qu'il y a un an, un signe de retour à la normale après le boom de la pandémie. À 68 milliards de dollars, son chiffre d'affaires a lui bondi de 23% sur un an, mais il est aussi légèrement inférieur aux attentes des analystes.

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Le groupe californien souffre de la comparaison avec l'année 2021, quand les annonceurs investissaient à fond dans la publicité en ligne pour être vus des consommateurs rivés à leurs écrans, faute de pouvoir sortir autant qu'avant. Malgré la reprise des activités en personne, «le temps passé sur YouTube a continué à augmenter», a assuré Sundar Pichai, le dirigeant d'Alphabet, lors de la conférence téléphonique aux analystes.

Mais la plateforme a déçu avec une faible progression sur un an. Les publicités sur la plateforme de vidéos n'ont généré «que» 6,9 milliards de dollars au premier trimestre, pas beaucoup plus que les 6 milliards de l'année dernière.

Entre l'inflation et les difficultés sur la chaîne d'approvisionnement mondiale, les annonceurs doivent «gérer les budgets de façon prudente», note Paul Verna, analyste chez eMarketer, pour l'AFP. Et la plateforme ultra-populaire TikTok «constitue désormais une menace de taille», sur le marché essentiel de la consommation de vidéos sur mobile, ajoute-t-il. Ces deux facteurs «ne sont pas de bon augure pour la publicité en ligne en général et pour YouTube en particulier», a-t-il ajouté.

«Gueule de bois»

YouTube a pris position sur le territoire de TikTok en mars 2021 en lançant les YouTube Shorts, un format très court (moins de 60 secondes). Ces vidéos suscitent désormais «plus de 30 milliards de vues quotidiennes, quatre fois plus qu'il y a un an», s'est félicité Sundar Pichai. Il a indiqué que ses ingénieurs allaient, «comme d'habitude, se concentrer d'abord sur la création d'une super expérience pour les utilisateurs avant de travailler sur la monétisation».

Il ne faut pourtant pas exclure une possible «gueule de bois post-pandémie», souligne Paul Verna. Les grandes entreprises technologiques «n'ont certes pas fait la fête, mais la crise sanitaire a énormément dopé leurs affaires», a-t-il expliqué. «Ce genre de croissance ne pouvait pas durer. Si on prend cet aspect en considération, les résultats ne sont pas du tout désastreux, Google reste un leader de la recherche et très solide en vidéo.»

Ruth Porat a précisé que la comparaison serait encore plus «dure» pour le trimestre en cours, une période aussi affectée par la fermeture de ses activités commerciales en Russie, liée à la guerre en Ukraine.

L'action du groupe californien perdait environ 5% lors des échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York. Alphabet a en outre recruté à tour de bras - la société compte désormais près de 164.000 employés dans le monde, contre 140.000 il y a un an et investi en recherche et développement.

Début mars, la société a annoncé son intention d'acheter la société spécialisée dans la cybersécurité Mandiant pour environ 5,4 milliards de dollars, pour renforcer son offre de cloud (informatique à distance). Google Cloud vu ses revenus bondir de 44% à 5,8 milliards de dollars au premier trimestre.

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Moins de cookies

Google a par ailleurs annoncé mardi l'ajout d'informations aux applications disponibles sur sa plateforme de téléchargement, Play Store, pour que les utilisateurs se rendent mieux compte des données qui sont collectées sur eux.

Le système d'exploitation Android, qui appartient à Google, sert d'interface sur l'écrasante majorité des téléphones portables dans le monde. «Les utilisateurs veulent savoir à quoi servent les données récoltées et si l'éditeur de l'appli les partage avec des tiers», a indiqué Suzanne Frey, une vice-présidente du groupe chargée de la confidentialité sur Android, dans un communiqué.

Condamné en janvier à une lourde amende par le régulateur français des données personnelles, Google permet depuis la semaine dernière à ses utilisateurs européens de refuser en un clic le dépôt de «cookies». Ces fichiers informatiques suivent à la trace leur navigation en ligne, pour permettre à des tiers de les cibler ensuite avec des annonces personnalisées.

Google s'était engagé en janvier à modifier ses pratiques, après avoir été condamné par la Cnil, le gendarme français des données personnelles, à payer une amende de 150 millions d'euros et à apporter des modifications dans un délai de 3 mois. Facebook avait également été condamné à une amende de 60 millions d'euros et affiche désormais un bouton pour autoriser «uniquement les cookies essentiels».

L'UE a finalisé sa législation pour éliminer les zones de non-droit sur Internet

Le texte doit responsabiliser les très grandes plateformes du numérique en les contraignant à supprimer les contenus illégaux et à coopérer avec les autorités.

Les géants américains font main basse sur les câbles sous-marins et les satellites

En dix ans, Google, Meta, SpaceX ont mis la main sur ces infrastructures vitales pour les télécommunications.

Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Le conseil d'administration, sous pression, a négocié avec le milliardaire dimanche et accepté son offre lundi soir.

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Le Figaro

«Instants classiques» N°67: un Président nommé César

Thierry Hillériteau

Les urnes - funéraires - ont parlé. Pour son bicentenaire, César Franck, dont on redécouvre des pans entiers de l'œuvre, remporte tous les suffrages.

Chers abonnés, un nouveau destin français se joue à Waterloo. La commune du Brabant vit la chute d'un Empereur il y a un peu plus de deux cents ans. Elle vient d'en sacrer un autre, deux cents ans après sa naissance. Celui-ci ne se nomme pas Napoléon. Il se prénomme César-Auguste. Aura fini par trouver cet héritage trop lourd à porter, sans doute, puisque c'est du seul prénom César qu'il signera ses chefs-d’œuvre à partir de l'âge de 24 ans. Le bicentenaire de César Franck sera célébré le 10 décembre prochain. Mais la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, basée à Waterloo, donc, n'a pas attendu jusque-là pour lui décerner les lauriers que le plus français des Belges - à moins que ce ne soit l'inverse - méritait.

L'intégrale de la musique de chambre que ses élèves (au premier rang desquels Jonathan Fournel ou Anna Egholm) et leurs maîtres viennent de publier chez Fuga Libera a valeur de couronnement. Elle vient rappeler que celui qui fut élu, en 1886, président des Français musiciens (ou plus exactement de la Société nationale de Musique), face à Camille Saint-Saëns, au terme d'une campagne autrement plus passionnante et mouvementée que celle qui précéda le second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ne fut pas toujours celui que l'on croit. Ce n'était pas Jupiter, mais Janus. La profondeur méditative d'un côté. Le romantisme exacerbé de l'autre.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, cette publication s'accompagne de deux autres intégrales Franck: sa musique pour orchestre, toujours chez Fuga Libera, et toujours à l'initiative de nos voisins belges (l'Orchestre philharmonique royal de Liège, cette fois). Et ses mélodies et duos, gravés par Tassis Chrystoyannis et Véronique Gens sous les ors du Palazzetto Bru Zane, à Venise. Le hasard du calendrier - qui cette fois n'a rien d'électoral - faisant bien les choses, enfin, cette manne s'ajoute à la sortie de deux coffrets concernant deux de ses héritiers: Charlotte Sohy, qui inaugure un tout nouveau label, et Gabriel Pierné, dont l'intégrale de l'œuvre pour piano par Diane Andersen (toujours la Belgique!) vient d'être rééditée par Érato.

Bonne lecture, bonnes écoutes et bonnes (re)découvertes.

5 NUANCES... De Franck

Augustin Dumay, Anna Egholm, Gary Hoffman, Frank Braley, Jonathan Fournel, Trio Ernest, quatuor Adorno... : César Franck, intégrale de la musique de chambre (Fuga Libera). Le Belge César-Auguste Franck n'a pas encore atteint l'adolescence de ses douze ans lorsqu'il trace la dernière barre de mesure de son Grand Trio pour piano, violon et violoncelle en do mineur... Sous ses dehors de grand collage aux influences préromantiques, l'œuvre de plus d'une quinzaine de minutes en un seul mouvement témoigne déjà d'un goût certain pour les ruptures et les contrastes. Alternant, parfois en l'espace de vingt mesures, des passages ludiques à la verdeur presque infantile, et d'autres, beaucoup plus nostalgiques. À l’instar du premier thème égrainé au piano. Cet opus «06» (le 0 servant à rappeler que l'œuvre a été composée avant le premier opus publié de Franck), qui ouvre le présent coffret sous la fougue juvénile du trio genevois Ernest, vient rappeler avec force que le compositeur, dont on a surtout gardé l'image d'organiste de la Basilique Sainte Clotilde de Paris, fut aussi dans sa prime jeunesse un prodige du piano. Poussé par son père Nicolas-Joseph, qui comme tant d'autres avant lui, s'improvisera imprésario pour promouvoir, à grand renfort de publicité, les talents de virtuose de son fils, qu'il rêve de voir conquérir Paris.

Ce sera chose faite quelques années plus tard... Et c'est encore grâce à la forme trio que le jeune César, naturalisé français pour pouvoir accéder au conservatoire de Paris, se fera reconnaître comme compositeur autant que comme pianiste, adoubé notamment par Franz Liszt. Les trois trios qu'il publie en 1843 comme son premier opus, opportunément dédié à «Sa Majesté Léopold Ier, Roi des Belges», ont pour ainsi dire valeur de laboratoire. La figure de créateur qui s'y dessine n'a pas encore tout à fait le lyrisme et la puissance narrative de celui qui sera à l'œuvre dans sa célèbre sonate pour piano et violon (celle-là même qui inspire à Marcel Proust l'idée de la sonate de Vinteuil). Mais son attention presque obsessionnelle à l'architecture formelle, son goût pour l'écriture cyclique, voire le leitmotiv wagnérien, et cette personnalité «janusienne», oscillant entre le pathos de son futur quintette en fa mineur, et la profondeur quasi religieuse de son Andantino Quietoso, y sont déjà en germe. Ils trouveront leur pleine expression dans le syncrétique trio n°4, en un seul mouvement, qu'il dédie à Liszt. Mais aussi et surtout son quatuor en ré majeur, œuvre de pleine maturité, achevée quelques mois avant sa mort, et qui témoigne, notamment dans son fascinant scherzo, d'une écriture qui tout en ayant digéré l'héritage du passé reste éminemment singulière et personnelle.

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Autant de pièces, bien souvent laissées dans l'ombre de sa célébrissime sonate pour piano et violon, et que l'on prend un plaisir infini à redécouvrir dans le présent coffret, sous les doigts des maîtres comme des élèves de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Augustin Dumay, Gary Hoffman ou encore Frank Braley y dialoguent ainsi avec quelques-uns des plus éminents représentants de la jeune génération soliste ou chambriste: du pianiste Jonathan Fournel à la violoniste Anna Egholm, en passant par le quatuor Adorno ou le trio Ernest.

L'un des plus vibrants hommages de la scène franco-belge à un compositeur qui ne l'était pas moins. Mon coup de cœur de la semaine.

Orchestre philharmonique royal de Liège, Pierre Bleuse, François-Xavier Roth, Christian Arming, Florian Noack...: César Franck, intégrale de l'œuvre orchestrale (Fuga Libera). Un bonheur n'arrivant jamais seul, le label Fuga Libera a aussi décidé de se pencher, en cette année de bicentenaire, sur l'œuvre pour orchestre de César Franck, pour faire entendre quels trésors se cachent derrière le succès écrasant de la Symphonie en ré mineur... Et force de reconnaître que l'on n'est pas déçu du voyage. Dès les premières plages de ce coffret roboratif, on est cueilli par la fraîcheur de l'écriture concertante d'un tout jeune pianiste, qui avant même ses douze ans compose avec autant de virtuosité qu'il joue du piano. Toutes empreintes d'une belle énergie, et d'inspirations puisant tant chez Hummel, Reicha (son maître à Paris) que chez Beethoven, ses Variations brillantes, et surtout son deuxième concerto pour piano, constituent sans nul doute les premières pépites de cette intégrale. Confié aux bons soins du jeune pianiste belge Florian Noack et du chef français Pierre Bleuse, leur enregistrement est l'un des principaux nouveaux apports du cycle, qui reprend par ailleurs plusieurs gravures réalisées par le passé par la phalange liégeoise.

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Mais ces opus de jeunesse (on ignore encore à ce stade ce qu'est devenu le premier concerto pour piano, si tant est qu'il ait jamais existé et ne soit pas une affabulation du paternel Franck pour faire mousser son fils), sont loin d'être les seules curiosités de cette somme de cinq heures de musique. Si le poème symphonique Ce qu'on entend sur la montagne (ici proposé dans la version que l'orchestre avait gravée en 2012 sous la baguette de Christian Arming), dont les premières mesures aux accents wagnériens font irrémédiablement songer à L'Or du Rhin, n'est pas une totale redécouverte, il n'en reste pas moins trop rare en concert. Œuvre totalement libératrice d'un compositeur d'à peine 25 ans, ce pourrait être, selon toute vraisemblance, le premier poème symphonique de l'histoire de la musique. Son écriture toute de verticalité, qui se déploie sur quelque vingt-cinq minutes comme un très long ostinato suspendu aux trémolos des cordes et aux thèmes hantés introduits par les vents, peine peut-être à tenir la durée. Mais l'effet reste saisissant. Et annonce un César Franck dont le bouillonnement intérieur ne saurait être contenu par sa seule musique de chambre et ses compositions pour orgue... Comme le révélera plus tard son opéra «parsifalien», Hulda, qu'il nous tarde d'entendre en concert à Liège et Paris, dans les semaines prochaines.

Hulda, justement. Son ballet de l'hiver et du printemps, que Franck déclina en «suite chorégraphique allégorique», peut bien avoir été en son temps l'un de ses plus importants succès symphoniques du compositeur, qui en dirigea l'exécution au Trocadéro en 1884, il n'en demeure pas moins lui aussi cruellement absent des programmations de nos salles. C'est fort dommage. Car la science des couleurs qui y est à l'œuvre, la valorisation tout à fait remarquable de motifs aux échos folkloriques, et le grand souffle lyrique qui le traverse, sont du pain béni pour l'orchestre. Là encore, l'exceptionnelle version qu'en livrait Arming en 2012, reprise dans ce coffret, parle d'elle-même. Il en va de même de Psyché, ultime des cinq poèmes symphoniques que composera Franck tout au long de son existence, et qui n'a hélas que très rarement les honneurs du concert, encore moins dans sa version intégrale, avec les interventions de chœur qui en rehaussent pourtant le symbolisme exquis, dans une humeur contemplative qui n'est pas sans évoquer le premier Debussy ou certains Ropartz (quelle poésie dans la deuxième partie, et notamment dans le mouvement «Amour, source de toute vie.») Enregistrée spécialement - et magnifiquement - pour les besoins de ce coffret en septembre 2021 à Liège, sous la baguette du nouveau directeur musical de l'orchestre, le jeune Hongrois Gergely Madaras, cette vaste fresque de quarante-cinq minutes bénéficie de la participation du chœur de Radio France, superbement préparé par Lionel Sow (la promesse d'une future collaboration fructueuse entre la formation et son nouveau chef). Avec ses miroitements de couleurs, ses modulations sensuelles et ses apothéoses qui laissent entrevoir Wagner, mises en relief avec passion par Madaras, cette page est à mes yeux le sommet de cette intégrale.

Tassis Christoyannis, Jeff Cohen Véronique Gens: César Franck, intégrale des mélodies et des duos (Palazzetto Bru Zane). Vingt-huit pièces pour voix seule ou en duo composent le corpus des mélodies avec piano de César Franck. Une récolte qui peut sembler bien chétive comparée au catalogue, en la matière, d'un Gabriel Fauré ou d'un Francis Poulenc. Elle n'en demeure pas moins intéressante, en ce qu'elle témoigne de l'évolution du genre au cours du XIXe siècle, pour passer progressivement de la romance un peu mièvre héritée des siècles passées, à cette fameuse «voix des poètes» à laquelle s'identifieront bientôt de nombreux mélodistes français.

C'est la leçon saisissante de cette troisième intégrale César Franck dont nous gratifie ce mois-ci le monde du disque, menée grâce au travail passionné du Palazzetto Bru Zane... Aidé dans sa quête par la sortie opportune, début 2020, de l'édition critique desdites mélodies aux Presses du Collège Musical. Magnifiquement annoté et contextualisé par le chef et musicologue Jean-Philippe Navarre, qui propose dans le livret de la présente intégrale une passionnante synthèse de ses travaux, ce corpus s'étale en effet sur près d'un demi-siècle, du début des années 1840, où César Franck n'avait encore qu'une vingtaine d'années, jusqu'au soir de sa vie, à la toute fin des années 1880. Approchant tous les styles. De la romance strophique, aux dehors populaires, à la mélodie de type «cantate patriotique», en passant par des mélodies flirtant avec le lied allemand. Quel contraste renversant, ainsi, entre Le mariage des roses, sur «un poème presque niais d'un illuminé provincial», commente Jean-Philippe Navarre, et des pages telles que Souvenance, Aimer, ou Pour les victimes, qui nous font plonger de plain-pied dans la grande mélodie française.

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Outre la déconcertante variété des matériaux littéraires utilisés, allant d'illustres inconnus comme Eugène David à Victor Hugo ou Alfred de Musset, en passant par des textes glanés ici-ou-là, comme Paris, paru dans les colonnes du Figaro en 1870, sous la plume d'un certain «Baron de L.» (vraisemblable baron de Lareinty), on est frappé de voir cohabiter, à toutes les époques (tant dans les années 1840 que dans les années 1880), des conceptions si différentes de l'art mélodique à la française. Déjà maîtres d'œuvre de la très belle intégrale des mélodies de Saint-Saëns produite par le même Palazzetto Bru Zane, le baryton grec Tassis Christoyannis et le pianiste Jeff Cohen, rejoints dans les duos par Véronique Gens, exhument ces pièces aussi hétérogènes qu'inégales avec une subtilité et un sens poétique qui rendent pleinement justice aux pépites de ce modeste corpus.

Debora Waldman, Orchestre national d'Avignon-Provence, Aude Extrémo, Marie Perbost, Marie-Laure Garnier, David Kadouch, Célia Oneto-Bensaïd...: Charlotte Sohy, compositrice de la Belle époque (La Boîte à pépites). Trente-cinq. C'est le nombre d'opus de Charlotte Sohy, parvenus jusqu'à nous grâce au soin de ses descendants, au premier rang desquels son petit-fils, François-Henri Labey. Un catalogue qui, comparé à celui des grands maîtres du postromantisme français dont elle semble tenir, tels Saint-Saëns et ses 200 et quelques opus, ou bien César Franck (dont elle est l'héritière indirecte, ayant étudié la composition auprès du disciple de Franck, Vincent d'Indy), peut sembler bien maigre… Mais qui pour une femme de la première moitié du XXe siècle, ayant traversé deux guerres mondiales, élevé sept enfants et veillé avec une incroyable dévotion sur son mari (le chef et compositeur Marcel Labey), relève presque du miracle ! Qui plus est, cet imposant legs artistique, s'adresse à tout type de formation musicale et touche à tous les genres : de la sonate pour piano à l'opéra, en passant par la symphonie, les mélodies avec piano ou orchestre, et la musique de chambre.

C'est pour donner un juste aperçu de cette richesse insoupçonnée que la violoncelliste Héloïse Luzzati, fondatrice de l'association « Elles, women composers », a décidé de lui consacrer le premier opus de sa nouvelle maison de disques : La Boîte à pépites, émanation du festival Un Temps pour Elles, créé en 2020. Un coffret de trois CD à la distribution fastueuse. Des pianistes David Kadouch ou Célia Oneto Bensaid au violoncelliste Xavier Phillips, en passant par le quatuor Hermès ou les chanteuses Marie-Laure Garnier, Marie Perbost ou Aude Extrémo. Sans oublier la cheffe Debora Waldman, à la tête de sa phalange avignonnaise. Cette dernière avait présidé, il y a trois ans, à la recréation mondiale de la symphonie en ut dièse mineur, dite « Symphonie de guerre », de la compositrice. Une œuvre puissamment expressive, qu'elle a depuis reprise avec l'Orchestre national de France à Paris, et qui avait inspiré le livre-enquête que la cheffe et la musicologue Pauline Sommelet avaient consacré à Charlotte Sohy chez Robert Laffont en 2021 : La Symphonie oubliée.

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Si cette dernière ne figure pas au programme du présent coffret, les trois heures de musique qui le composent dressent le portrait d'une compositrice en mode majeur, dont on aurait tort de sous-estimer l'apport en limitant sa redécouverte à un effet de mode. Une œuvre sensuelle et opulente, y compris dans son écriture pour piano seul (quelle richesse que celle de la sonate n°6, composée à seulement 22 ans, dont les paysages variés nous transportent dans un univers singulier aux influences délicieusement contrastées). Pleine de lyrisme et de mystère. Évoquant aussi bien, dans la mélodie avec orchestre – (pour laquelle elle a aussi écrit des textes éminemment poétiques et philosophiques), les saillies berlioziennes que les brumes debussistes. Le témoignage d'une artiste qui aura su mettre à profit les encouragements de ses mentors Louis Vierne et Albert Roussel, sans jamais renier sa personnalité propre. Et n'aura jamais cessé de composer, jusqu'à l'hémorragie cérébrale qui lui ôtera la vie brutalement, par un soir de décembre 1955.

Diane Andersen: Gabriel Pierné, intégrale de l'œuvre pour piano (Érato). Le hasard des calendriers de maisons de disques fait parfois bien les choses. Alors que ce mois-ci célèbre César Franck au moyen d'une pluie d'intégrales, Érato a choisi de ressortir, en version remastérisée, l'intégrale de l'œuvre pour piano que Diane Andersen consacrait, dans les années 1970, à Gabriel Pierné. L'occasion idéale de redécouvrir la musique de cet élève de César Franck, qui lui succéda à la tribune de Sainte Clotilde à Paris, à l'âge de seulement 27 ans... Et signera une orchestration aussi emphatique que singulière de son célébrissime Prélude, Choral et fugue. Une orchestration que l'on peut justement retrouver dans le dernier volume de l'intégrale de l'œuvre orchestrale cité plus haut, enregistré par le Philharmonique royal de Liège sous la baguette de Pierre Bleuse.

Près d'une soixantaine de pièces composent ce vaste florilège de plus de quatre heures de musique, où la légèreté et l'apparente naïveté le disputent parfois à une métaphysique plus sombre et profonde, rappelant le parcours d'organiste de leur auteur.

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Si l'Album pour mes petits amis, et à bien des égards les Quinze pièces de l'opus 3, sont à rapprocher des nombreux recueils à vocation pédagogique ou ludique qui parsèment l'histoire de la musique, associant exercices stylistiques et musiques illustratives puisant dans l'univers des contes de fées, que dire en revanche de ces Variations en ut mineur de l'opus 42 ? Vaste fresque de près d'une demi-heure, où flottent les ombres de Debussy et Ravel, elle déploie en quatre mouvements des paysages hallucinés et tourmentés qui trouvent dans le jeu de la pianiste belge, ambassadrice patentée des compositeurs négligés (de Joseph Jongen à Vincent d'Indy, en passant par Alexandre Tansman), une expression passionnée. On s'émerveillera tout autant de certaines petites formes, telles ces Pièces posthumes, composées en guise d'hommage aux compositeurs qui lui étaient chers, de Paul Dukas à Claude Debussy en passant par un certain... César Franck!

Ce qui nous semble le plus extraordinaire, c'est qu'une pareille œuvre ait été produite à l'époque à laquelle elle remonte, par un jeune musicien inconnu, écrivant sans l'espoir d'une exécution, travaillant pour lui seul, faisant ce que personne autour de lui n'avait encore tenté et créant bien véritablement un art de l'avenir.

Dans le reste de L'ACTU CLASSIQUE

Un lundi noir pour la musique classique. La semaine passée était une semaine noire pour la musique classique, qui pendant le week-end de Pâques a perdu coup sur coup trois de ses artistes les plus talentueux et emblématiques de la scène d'aujourd'hui: le compositeur britannique Harry Birtwistle, le pianiste roumain Radu Lupu, et Nicholas Angelich, dont les obsèques avaient lieu ce mardi. Notre dernier hommage est à retrouver par ici.

Yannick Nézet-Séguin monte sur le Ring. Directeur musical du Met de New York, et de l'Orchestre de Philadelphie, l'infatigable chef québécois était samedi dernier de retour à Paris pour le début d'un projet au long cours, au Théâtre des Champs-Élysées: un Ring de Wagner avec son ancien orchestre, le Philharmonique de Rotterdam. Christian Merlin est allé à sa rencontre.

Jakub Jozef Orlinski, nouvelle figure de proue des contre-ténors. À 31 ans, le chanteur polonais, qui vient de faire ses débuts au Met de New York et à Covent Garden, incarne la nouvelle génération de cette tessiture longtemps boudée par le monde lyrique, et qui séduit aujourd'hui un large public. Portrait, à l'occasion de la sortie de son nouvel album dédié au Stabat Mater de Vivaldi.

Festival de Pâques d'Aix-en-Provence, la surprise du chef. Retour sur les concerts d'ouverture de la manifestation, qui s'est achevée le week-end dernier, avec quelque 25 000 spectateurs accueillis sur les 31 concerts proposés tout au long de cette édition. Édition qui voyait les retrouvailles avec le public en salles après une annulation en 2020 et une édition 100% numérique en 2021.

À VOTRE ÉCOUTE

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Bonne semaine et bonnes écoutes! Prochaine édition, prochaines émotions.

Line Papin, sa vie possible

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Le chanteur avait fait importer la vedette des États-Unis en 1975. Vendue aux enchères quarante ans plus tard, elle retrouve enfin les rivages de l'Atlantique.

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L'Humanité

Partager l’humanité de Bartleby avec le frère perdu

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THÉÂTRE Daniel Pennac propose une rencontre poétique sensible, empreinte de souvenirs de tendresse et d’humour autour d’un être cher disparu à jamais.

Gérald Rossi

Partant du principe moult fois vérifié que l’on ne peut effacer les balafres imposées par le temps qui passe et les séparations qui en résultent, chacun peut imaginer d’autres issues, d’autres portes, pour éviter de sombrer. Ainsi Daniel Pennac, qui pour surmonter la disparition de son frère Bernard, à la suite d’une erreur médicale, a creusé le chemin avec un autre personnage ; de fiction celui-là, mais longtemps aussi fréquenté, l’étonnant scribe connu sous le nom de Bartleby, imaginé par Herman Melville, en 1856.

En 2011, l’auteur de la saga « Malaussène » (éditions Gallimard), ou encore de « Chagrin d’école » prix Renaudot en 2007, avait mis en scène la nouvelle adaptée au théâtre, « Bartleby le scribe ». Cette fois, la mise en scène est signée Clara Bauer. Avec elle et la contribution de Margot Simonney, Pennac a adapté son ouvrage initial, publié sous le titre de « Mon frère » (également chez Gallimard) devenu pour le plateau « Bartleby mon frère ». Une aventure qui d’une certaine façon dessine un pont entre les deux personnages. « Dans les premières semaines qui suivirent la mort de mon frère, j’ai perdu l’usage de mon corps. Je me suis abandonné (…) histoire de me reprendre en main, je me suis dit, que j’allais écrire sur lui. Sur nous » explique Daniel Pennac à ses partenaires et au public.

Du cinéma au théatre

L’écrivain joue son rôle, très bien d’ailleurs. En compagnie d’une petite troupe complice, composée de Ximo Solano, Habib Dembélé, Pako Ioffredo, Laurent Natrella et Alice Loup à qui l’on doit aussi la création musicale. Sur la scène, trois actions se mêlent, se complètent, se chevauchent. D’une part, on assiste à un tournage de film sur Bartleby. Bien des séquences sont savoureuses, comme l’incontournable « je préférerais pas » que profère le curieux clerc, qui finit par refuser tout travail mais aussi de partir, devant son notaire de patron de notaire, quasi hypnotisé. Dans un deuxième plan, entre les poses du tournage, les comédiens reviennent dans l’ordinaire de la vie, boivent du café, plaisantent. Le troisième plan est plus intime. C’est celui des échanges entre les deux frères Pennac, celui de leurs retrouvailles au-delà de la mort, du deuil, du temps.

Pour autant, cette description un peu clinique ne rend qu’imparfaitement compte de la pièce tant les trois parties forment un ensemble solide, avec des séquences parfois très courtes. Mais c’est aussi ce qui en fait tout le sel, toute l’architecture. Le récit n’est pas linéaire, même s’il est chronologique. L’ensemble se vit comme une rencontre, les projections du tournage sur le mur, volontairement décalées, ajoutent à l’ambiance générale, qui conserve de bout en bout une intimité chaleureuse. Entre Daniel et Bernard, mais aussi entre les autres protagonistes, tous extirpés de la nouvelle de Melville, qui jusqu’aux dernières répliques conservent une tendre distance. Au final, voilà une réflexion autant poétique que fraternelle qui s’offre au partage. Entre deux frangins, certes, mais au-delà dans la grande famille humaine.

Jusqu’au 30 avril, Théâtre du Rond-Point, avenue Roosevelt, Paris 8e. Téléphone : 01 44 95 98 21. En juin en Espagne.

Théâtredaniel pennac
L'Humanité

«Les Sans-Dents» : des prolos affreux, sales et mordants

Nos recommandations culturelles

Quatrième long métrage de Pascal Rabaté, « les Sans-Dents » réunit Yolande Moreau, Gustave Kervern, François Morel et une foule d’acteurs dans une comédie burlesque sans dialogues.

Michaël Mélinard

Une course de godemichés, des frites taillées dans un lanceur de balles de tennis, des patrons de vêtements découpés directement sur le corps d’une vache et une bande de joyeux drilles qu’on croirait tout droit sortis d’une comédie italienne des années 1970. Avec leur manière de mettre en scène des pauvres sans misérabilisme et de rire avec eux et non pas d’eux, Ettore Scola, Dino Risi et Mario Monicelli ont trouvé un digne héritier. Pour son quatrième long métrage, Pascal Rabaté, un auteur prolifique de bandes dessinées – « Un ver dans le fruit » (Vent d’Ouest), « les Petits Ruisseaux » (Futuropolis) – mêle dans un cinéma de bric et de broc la trivialité et l’onirisme au burlesque. Les Sans-Dents, c’est un groupe d’anonymes chapardeurs, de sales gosses de toutes les générations dans un territoire entre campagne et périphérie postindustrielle. On ignore d’où ils viennent et ce qui les unit. Ils ne parlent pas puisque le cinéaste a décidé de supprimer tout dialogue intelligible. Le langage passe par des gestes, des onomatopées, des regards ou des borborygmes.

Un pied de nez libertaire

Le récit n’est qu’un prétexte. Il commence par un vol nocturne de caténaires par une équipe qui semble autant vouloir s’amuser que s’approprier les câbles. Un petit coucou aux caméras de surveillance plus tard, la police déclenche une enquête. Mais ce sont surtout les jeux, les défis idiots et les objets originaux fabriqués dans un antre mi-dépotoir, mi-caverne d’Ali Baba que le cinéaste suit avec délectation.

Avec sa poésie clownesque qui le rapproche d’un Pierre Étaix, Pascal Rabaté cherche une voie originale entre Michel Gondry et Albert Dupontel. Son cinéma lorgne aussi le cirque contemporain (Plume et Archaos) avec ces drôles de machines. Il y a une sorte d’éloge de la bidouille, de la récup, un pied de nez libertaire à la société de la performance. Tout n’est pas réussi. Le côté foutoir agace parfois. Mais l’originalité crasse, les acteurs détonnants (Yolande Moreau, Gustave Kervern et François Morel pour les plus connus) et, en arrière-plan, le désir de filmer des prolos, si rares à l’écran, prennent le dessus. C’est du cinéma politique qui ne dit pas son nom, un rot indélicat délectable. Ses personnages frappadingues s’accouplent au grand jour à l’arrière d’une vieille bagnole, laissent une poule déféquer sur la table à manger, nourrissent leur poupée gonflable mais surtout s’amusent et profitent de la vie sans donner l’apparence de penser au lendemain.

cinéma
Le Figaro

«Je veux le pays imaginaire dans notre jardin»: comment construire son rêve d’enfant grâce à «Cabane fever» sur Gulli

La chaîne du groupe M6 propose un nouveau divertissement sur d’incroyables constructions pour enfants, dès ce mercredi 27 avril à 21h05.

Tyson et son épouse Audrey construisent des cabanes pas comme les autres. Les leurs peuvent coûter jusqu’à 40 000 dollars! Et pour cause. «Je veux le pays imaginaire dans notre jardin», leur demandent Jamie et Brock, à propos des trois cabanes inspirées de Peter Pan qu’ils destinent à leurs six enfants. Un projet qui prévoit d’impressionnantes constructions: la maison de Wendy, un bateau pirate, et le repère des enfants perdus.

Un bateau pirate de 10 mètres de long!

Dans ce premier épisode de «Cabane fever», émission diffusée aux États-Unis sur la chaîne TLC que Gulli programme chaque mercredi en prime time, on suit toutes les étapes, depuis la conception jusqu’à l’installation. On assiste à l’élaboration des plans en compagnie de Wayne, l’architecte. Ici tout le monde voit grand: 6m40 de haut pour la maison de Wendy, 10 mètres de long pour le bateau et une tyrolienne pour accéder au repère des enfants perdus situé à 1m du sol. Pendant la fabrication de ces cabanes, Audrey se charge du shopping pour aménager chaque installation. La voici en quête de ce qu’elle appelle l’«objet star», qui va «donner une unité à toute la déco intérieure». Pour la maison de Wendy, ce sera un petit piano blanc. Puis direction la casse pour trouver ce qui servira de coffre à trésors sur le bateau pirate.

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Tester les cabanes

Une fois les constructions achevées, les trois enfants de Tyson et Audrey visitent et donnent leur avis. Un de leurs garçons à l’idée d’ajouter des canons à eau sur le pont du bateau. «C’est important de faire tester les cabanes par des enfants car ce n’est pas sûr qu’elles soient marrantes» assure-t-il. Vient l’heure de la livraison et de l’installation finale. L’épisode se termine par la découverte des cabanes par les six enfants de Jamie et Brock qui, évidemment, n’en croient pas leurs yeux. Dans les semaines à venir, Tyson et Audrey réaliseront des cabanes sur le thème du «train fantôme» ou encore du «château de princesse». En tout, «Cabane fever» compte 8 épisodes.

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Le Figaro

Quiz bac: êtes-vous incollable sur la guerre froide?

Par Paul de Montferrand • Publié le 27/04/2022 à 06:00

QUIZ - Guerre froide, décolonisation, passage de la IVe à la Ve République... Testez vos connaissances sur le thème 2 du programme d’histoire de terminale.

Les épreuves de spécialité du bac approchent. C’est l’occasion de faire un point sur votre maîtrise du programme d’histoire de terminale et des chapitres 4 à 6 dans ce deuxième quiz: la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’avènement d’un nouvel ordre mondial, la bipolarisation du monde et l’émergence du tiers-monde, et la place de la France dans la guerre froide.

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La fin du second conflit mondial, la défaite des puissances de l’Axe et la destruction des économies européennes bouleversent l’équilibre géopolitique mondial qui prévalait depuis le début du XXe siècle et provoquent l’émergence au premier plan de deux superpuissances: les États-Unis et l’URSS. Leur confrontation dans les domaines politique, économique, militaire, culturel, scientifique, se matérialise par des phases de tension et de détente, des conflits indirects aux quatre coins du globe et la bipartition du monde en blocs. La France, puissance moyenne, fortement affectée par la guerre et ses conséquences, se reconstruit au cours des «Trente Glorieuses» et s’efforce de trouver sa place dans le nouvel équilibre géopolitique.

Ci-dessous, 15 questions pour faire le point sur votre connaissance des grandes lignes de ces trois chapitres...

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Le Figaro

Devenir chef de ses ex-collègues : les 5 stratégies pour s'imposer sans les démotiver

Anne Bodescot

NOS CONSEILS - Vous avez été promu ? Trois coachs vous livrent les clés pour vous glisser sans effort dans la peau du chef.

Tout juste nommé à la tête de votre service, vous ne savez pas trop quelle attitude adopter envers vos anciens collègues. Vous leur parliez d'égal à égal et partagiez leurs préoccupations. Du jour au lendemain, vous devez endosser un tout autre costume. Pas si facile. Cette perspective dissuade d'ailleurs certaines personnes de briguer ce type de promotion.

Deux écueils vous guettent. Le premier ? Vouloir faire croire que rien n'a changé. Personne ne sera dupe. Le second ? Devenir, par peur de ne pas savoir comment asseoir autrement votre autorité, un «petit chef», cassant, autoritaire. Bref, un chef qui démotive et qui fait fuir ses collaborateurs. Tout le contraire d'un bon manager!

La transition est parfois d'autant plus difficile que certains collègues ont parfois brigué le même poste que vous. Vous risquez d'avoir à gérer les rancœurs, en plus peut-être de votre propre sentiment de culpabilité. Mais vous n'êtes ni le premier, ni le dernier à vivre cette situation. Les coachs interrogés par Le Figaro ont des solutions pour vous aider à vous imposer en douceur.

1. Adoptez un nouveau mantra

Le mental, c'est essentiel. L'enjeu, cette fois, est de ne pas vous laisser gagner par le syndrome de l'imposteur. Ne doutez pas de vous, rappelez-vous les raisons pour lesquelles vous avez eu le poste, ne vous inquiétez pas de vos compétences.

«Plus on grimpe dans la hiérarchie, moins elles sont importantes. En revanche, plus les jeux de pouvoir comptent», précise Nicole Degbo, auteure de Recrutez-vous! la jungle de l'emploi (La Cabrik Édition).

Pour prendre une nouvelle posture, adapter votre apparence vestimentaire est parfois nécessaire. «Adoptez le look du poste», conseille cette experte en management et leadership.

2. Racontez une histoire, partagez votre vision

«Commencez tout de suite par expliquer à vos anciens collègues ce que vous voulez pour le service. Et si vous ne le savez pas encore, vous pouvez aussi le dire ! L'essentiel est d'être transparent, pointe Nathalie Delmas, auteur d'Un leadership humain et performant (éditions Mardaga). Il n'y a pas de honte à leur demander même leur aide.»

Mais, très vite, vous devez leur proposer un projet à partager. C'est votre travail… Cela aura le mérite aussi de montrer que vous vous êtes installé au poste de pilotage.

«Centrez-vous sur les objectifs à atteindre, indiquez vos priorités, vos attentes, précisez les règles de fonctionnement que vous souhaitez… Cela vous permet de vous adresser à vos anciens collègues, à un autre niveau», recommande Thierry Villac, coauteur du livre 50 épisodes managériaux (Afnor Éditions).

Ce n'est pas facile, et parfois, se former est utile. «Pour réussir mes cent premiers jours, j'ai travaillé ma stratégie, ma vision avec un coach. Cela m'a beaucoup aidé à définir les axes de travail pour moi personnellement, pour la direction et, donc, aussi pour l'équipe», raconte Jeremy, propulsé à la tête de son équipe dans un contexte compliqué pour l'entreprise. Afficher quelques réussites très vite (hausse des ventes, etc.) lui a permis d'asseoir plus vite sa crédibilité.

3. Créez un «alignement» dans l'équipe

«Votre management sera légitime s'il est constructif. Vous devez donc indiquer à vos anciens collègues comment vous allez les aider à progresser, à être plus efficaces», souligne Nicole Degbo.

Partagez avec chacun votre regard sur sa façon de travailler: vous avez eu le temps de l'observer dans le passé. Précisez ce que vous souhaitez lui apporter, les points sur lesquels vous l'accompagnerez.

Mais, bien sûr, pas question de faire son travail à sa place. «C'est l'erreur à ne pas commettre, même si vous avez l'impression qu'en le faisant vous-même, cela irait plus vite car vous le faisiez avant, souligne Nathalie Delmas. Chacun son job.»

Votre management sera légitime s'il est constructif. Vous devez donc indiquer à vos anciens collègues comment vous allez les aider à progresser, à être plus efficaces.

Identifiez les «non alignés», ceux qui doutent de votre succès : il faut nouer avec eux un dialogue spécifique, en particulier avec les «recalés», ceux qui avaient postulé au même poste et n'ont pas été pris.

«Il ne s'agit pas de vous justifier, mais de mettre le sujet sur la table franchement, pour tourner la page», assure Nicole Degbo. Ne laissez pas le ver s'installer dans le fruit : cela risquerait de saper vos efforts. Cernez les raisons de leurs réticences et essayez de les déconstruire. Accordez aussi votre attention aux «désengagés»: il faut identifier les vecteurs de motivation qui devraient aider à les remobiliser.

4. Soyez juste, transparent

Vous allez être testé et vous devrez trouver la bonne attitude. «Il faut communiquer avec transparence, toujours donner un retour aux collaborateurs après un entretien ou une demande, et avoir le courage de sanctionner quand cela ne va pas», indique Nicole Degbo.

Inutile en revanche de reformater le service pour le plaisir, s'il fonctionnait bien. «Cela pourrait être perçu comme une tentative un peu vaine pour «marquer votre territoire», comme si vous doutiez de votre capacité à prendre la relève », suggère Thierry Villac.

5. Trouvez votre place avec les autres managers

«Trouvez plus facilement la juste distance avec vos collaborateurs en vous impliquant avec vos «nouveaux pairs, les autres managers, l'équipe de direction», conseille Thierry Villac. Cela fait partie de la nouvelle posture qui peut changer le regard de vos ex-collègues sur vous. «Vous devez trouver et développer le réseau adapté à vos nouvelles fonctions», rappelle Nicole Degbo.

Mais, parfois, cette transition aussi est difficile. «Mon ancien chef avait beau avoir grimpé d'un échelon, lui aussi, il avait beaucoup de mal à lâcher ses anciennes missions, raconte Paul, cadre commercial. Il empiétait sur mon travail, sur mes dossiers. Cela rendait les choses encore plus compliquées avec mes ex-collègues, qui voyaient bien ma difficulté à m'imposer. Il a fallu un peu de temps pour que mon ancien boss s'investisse davantage dans son propre poste et me laisse plus de pouvoir de décision.»

Les plus grands PDG ont un coach... Pourquoi pas vous ?

NOS CONSEILS - Un coach vous aidera à y voir plus clair dans votre vie professionnelle. Que pourriez-vous espérer du vôtre ? Et comment le trouver le bon?

Le Figaro

La météo du mercredi 27 avril : temps printanier, perturbations en Aquitaine

Le Figaro

Malgré des températures particulièrement fraîches dans la matinée, la météo est agréable ce mercredi sur l'ensemble du pays, à l'exception de l'Aquitaine qui subit une dépression venue d'Espagne.

Après un temps relativement instable en début de semaine, le soleil s'installe ce mercredi sur la quasi-totalité de la France, en dépit de températures parfois très fraîches le matin, selon La Chaîne Météo *. Celles-ci peuvent même être à l'origine de gelées blanches, notamment dans le Nord et l'Est en plaines. Sur les côtes de la Manche, la bise venant du Nord-Est rend le ressenti particulièrement froid.

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L'Aquitaine et l'ouest des Pyrénées seront les seules régions affectées par la dépression espagnole, avec des perturbations sous forme d'averses régulières, suivies d'un risque d'orage. En revanche, le temps est très clément dans le Sud-Est, qui connaît une hausse des températures typiques de cette saison dans l'après-midi, avec des maximales pouvant aller jusqu'à 25°C.

La météo dans votre région

Entre la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie, le ciel est variablement couvert, mais seulement par de hauts nuages au niveau de l'Atlantique. C'est dans la Manche qu'il fait le plus frais, à cause d'un vent venu du Nord-Est allant parfois jusqu'à 50km/h et apportant un ressenti plus froid. Les températures oscillent entre 2 et 8°C le matin, et 13 à 19°C dans la journée.

Entre le Centre-Val de Loire, l'Ile-de-France et les Hauts-de-France, le temps est très ensoleillé le matin, et n'est pas altéré par l'arrivée de quelques nuages de beau temps dans la journée, en particulier au nord de la Seine, ni par le faible vent du Nord-Est. Les températures varient entre 0 et 6°C le matin, et 14 à 20°C l'après-midi.

Entre le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l'Auvergne-Rhône-Alpes, la météo est tout à fait similaire avec un ciel dégagé, contrasté parfois par, là aussi, plusieurs nuages de beau temps qui ne perturbent pas le temps printanier. Les températures oscillent entre -1 et 7°C au lever du jour, pour 17 à 22°C dans la journée.

Entre la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie, la côte aquitaine est menacée par d'importants nuages dès le lever du soleil, tout comme le Pays basque sur lequel tombent quelques précipitations. Sur le reste de la région, le soleil reste stable le matin, mais est remplacé par des averses à caractère orageux dans l'après-midi, entre les Pyrénées et les plaines du Sud-Ouest. Au niveau du golfe du Lion, le soleil demeure toute la journée. Les températures varient entre 6 et 11°C le matin, et augmentent entre 15 et 23°C l'après-midi.

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Entre PACA et la Corse, le soleil domine toute la journée, après que plusieurs bancs de nuages bas côtiers se sont dissipés. Les températures oscillent entre 7 et 13°C le matin, et entre 17 et 24°C l'après-midi.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du week-end : alerte orange aux pluies et orages dans le Sud

L'Ardèche et la Lozère sont placés en alerte orange pour fortes précipitations. Dans le reste de la France, le week-end est agité et pluvieux.

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La météo du lundi 25 avril : éclaircies à l'Ouest, averses ailleurs en France

Après un week-end agité, la tendance est à l'amélioration ce lundi dans l'ouest de la France, alors que les averses parfois orageuses restent d'actualité ailleurs.

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Le Figaro

Quand les séries TV font lire: Lupin, La Chronique des Bridgerton, La Servante écarlate...

Le succès des adaptations à l’écran de La Servante écarlate, Arsène Lupin, Germinal ou La Chronique des Bridgerton fait le bonheur des libraires.

Les neuf tomes de La Chronique des Bridgerton, la saga littéraire de Julia Quinn portée à l’écran par Shonda Rhimes pour Netflix, tapissent les murs des librairies. Une mise en avant liée au succès de la saison 1 (82 millions de visionnages en un mois en 2020) et l’arrivée en ligne de la seconde, le 25 mars dernier, qui ont boosté les ventes de la romancière américaine.

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Ce carton est à mettre à l’actif de la plateforme américaine, comme celui du Jeu de la dame , qui avait propulsé le roman de l’américain Walter Tevis, ou de The Witcher, du polonais Andrzej Sapkowski, - publié sous le titre du Sorceleur - dans le top des best-sellers. Sans oublier, fierté nationale, Arsène Lupin de Maurice Leblanc, popularisé dans le monde entier sous les traits d’Omar Sy. Après son lancement en janvier 2021, la demande a bondi. Le Livre de Poche a écoulé 40 000 exemplaires en quinze jours, l’équivalent d’une année. Et Hachette a dû rééditer 70 000 ouvrages.

Le petit miracle de La Servante écarlate

Si les adaptations littéraires sur le petit écran relancent la carrière d’œuvres déjà célèbres, elles en mettent aussi en lumière d’autres - injustement méconnues. François Busnel, présentateur de La Grand librairie sur France 5, qui animait une conférence sur le thème «Séries, une deuxième chance pour les livres», à Séries Mania à Lille en mars, se réjouissait à cette occasion de la reconnaissance tardive de l’œuvre de la canadienne Margaret Atwood. Entre la publication de La Servante écarlate en 1985 et son adaptation à l’écran en 2017, l’ouvrage s’était vendu à 33 000 exemplaires en France et à 1 million aux États-Unis. Cinq ans après sa diffusion - sur Hulu et OCS -, les chiffres sont passés à 700 000 dans l’Hexagone et à 8 millions outre-Atlantique. «Un petit miracle s’est produit, dit-il. La série a fait découvrir dans le monde entier un roman existant depuis des années, en lui restant qui plus est extrêmement fidèle - la voix off reprend quasi au mot près le texte original. Cela montre à quel point l’envie de lire découle de la série, le public de la fiction est sensible à l’idée de retrouver des personnages, une ambiance, une atmosphère, qu’il s’agisse d’une dystopie, d’un roman noir ou picaresque…»

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Ce n’est au fond qu’un juste retour des choses puisque le nouvel âge d’or des séries a remis au goût du jour le feuilleton et ses moult rebondissements, un format né en littérature avec des auteurs aussi prestigieux que Victor Hugo ou Alexandre Dumas. Game of Thrones, Germinal, Outlander, Big Little Lies, Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, Good Omens, Sherlock, Le Maître du haut château… Les exemples ne manquent pas. Et l’arrivée du Seigneur des anneaux de Tolkien en septembre sur Prime Video devrait accroître encore le phénomène. Ajoutons enfin le cercle vertueux des maîtres du thriller dont les best-sellers sont adaptés, parfois par leurs soins, en série, avant de retrouver le chemin des librairies auréolés de leur succès à l’écran: Guillaume Musso, Jean-Christophe Grangé, Michel Bussi ou Harlan Coben, qui a signé avec Netflix pour 14 de ses romans!

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Le Figaro

En Californie, les voleurs sont de plus en plus violents

RÉCIT - Vols en filature, enseignes de luxe prises d’assaut… Les signes extérieurs de richesse sont ciblés par des gangs aux méthodes musclées.

Los Angeles

Le crime s’est déroulé en plein jour dans une large avenue de Downtown Los Angeles, le cœur de la mégalopole, sous le regard d’une caméra de surveillance. Une femme court, éperdue, au milieu de la rue, poursuivie par une Dodge Challenger grise, le genre de voiture rapide qu’affectionnent les voyous. Ses occupants, qui l’ont repérée dans une bijouterie, viennent de fracasser la fenêtre de son véhicule. Terrorisée, elle l’a abandonné au feu rouge pour tenter de leur échapper, à pied. Mais ses poursuivants ne l’ont pas lâchée. La Dodge l’a même heurtée de plein fouet, la projetant sur le capot dont elle est retombée miraculeusement indemne. Les criminels se sont précipités pour la dépouiller. Elle a jeté sa montre sur le pavé. Ils l’ont ramassée et se sont enfuis.

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La vidéo a été visionnée ce mois-ci par des milliers d’Angelenos atterrés par l’audace de délinquants qui opèrent désormais en plein jour, avec un sentiment apparent d’impunité. Depuis quelques mois, ces actes de brigandage se multiplient en Californie. Leur nombre ne cesse d’augmenter: 165 en 2021, déjà une soixantaine depuis le début de l’année. «Dans toutes mes années de carrière, je n’ai jamais vu ça. C’est excessivement frustrant. Les victimes n’ont même pas le temps de céder leurs biens sans être physiquement menacées. Les délinquants les agressent d’entrée, parfois avec une arme», déplore le capitaine Jonathan Tippet, récemment nommé chef d’une division spéciale du LAPD (Los Angeles Police Department) créée pour gérer cette nouvelle forme de criminalité.

Nordstrom et ses 80 pillards

Il ne s’agit plus en effet de larcins traditionnels, mais de ce qu’on qualifie de vols «follow off» (en filature) et de casses «smash-and-grab» (fracasser et s’emparer). De plus en plus hardis, les délinquants attendent leurs victimes à la sortie de restaurants, clubs, bijouteries, boutiques de luxe fréquentés par les nantis, souvent alertés par des éclaireurs chargés de repérer les signes extérieurs de richesse de leurs futures proies. Dans une ville où le paraître est si important, elles ne manquent pas.

Le fait est que d’importants butins sont ainsi collectés: montres de grande valeur (jusqu’à 250.000 dollars), bijoux, accessoires de marques, voitures de luxe, etc.

D’autres délinquants, membres d’équipes extrêmement bien organisées, menées par les chefs d’une quinzaine de gangs connus, prennent d’assaut un commerce et le dévalisent. En novembre dernier, par exemple, une boutique d’articles de sport Lululemon a été pillée par deux hommes et deux femmes qui sont repartis avec 31.720 dollars de marchandises. Ils ont été appréhendés grâce à un système de GPS dont Lululemon avait équipé ses articles. Le même mois s’est déroulé le casse «smash-and-grab» le plus spectaculaire de mémoire de Californien. En début de soirée ce samedi-là, dans une opération éclair d’une incroyable audace, 80 pillards se sont introduits dans le grand magasin Nordstrom de Walnut Creek et en sont ressortis moins d’une minute plus tard avec plusieurs centaines de milliers de dollars de marchandises. Pour empêcher la police d’approcher, des complices ont bloqué les rues avoisinantes avec leurs véhicules.

Mansuétude de la loi

Dans les jours qui ont suivi, grands magasins et boutiques de luxe ont installé des barricades autour de leurs portes. Sur Melrose Avenue, une artère commerçante branchée et touristique de Los Angeles, c’est désormais la paranoïa. «J’ose à peine faire des courses et ressortir d’un magasin avec un sac d’emplettes», confie une jeune femme. Idem pour le quartier chic de Beverly Hills et son fameux Rodeo Drive, l’avenue Montaigne de la Cité des Anges.

Les délinquants nous rient à la figure, ils ne paient pas les conséquences de leurs crimes

D’aucuns accusent la proposition 47 d’être responsable du phénomène. Votée en 2014 par 60 % des électeurs californiens, cette loi conçue par George Gascon, aujourd’hui procureur de Los Angeles (mais à l’époque celui de San Francisco), et le gouverneur de Californie, Gavin Newsom (alors vice-gouverneur), a conduit à réduire la sévérité des peines pour certains crimes liés à la drogue et aux «petits» larcins, d’une valeur de moins de 950 dollars, afin de faire baisser le taux d’incarcération et d’économiser l’argent de l’État. De délit majeur («felony»), ils sont devenus délit mineur («misdemeanor»). Mais la loi est trompeuse car un voleur peut aller de magasin en magasin: s’il ne s’empare à chaque fois que de 950 dollars de marchandises, il bénéficie tout de même de la nouvelle mansuétude. «Les délinquants nous rient à la figure, ils ne paient pas les conséquences de leurs crimes», estime la procureur du comté de Sacramento, Anne Marie Schubert. Les peines recommandées dans ces cas ne dépassent généralement pas 6 mois à un an de prison.

Les marchandises volées sont revendues en ligne apparemment sans aucun problème, surtout s’il s’agit d’articles de grandes marques de luxe comme Vuitton ou Chanel. On a vu une receleuse, mère célibataire de deux enfants, expliquer que les profits de ses larcins servaient à payer son loyer, un autre invoquer le remboursement d’un emprunt. «Il ne faut pas oublier les gens qui achètent cette contrebande. Ils participent au crime et doivent aussi être poursuivis», promet Jonathan Tippet.

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Cinq ans de plus, une catastrophe annoncée

Chronique

Christophe Prudhomme

La réélection d’Emmanuel Macron, c’est la poursuite annoncée d’une politique de destruction de notre système de santé et de protection sociale : une aggravation des difficultés pour trouver un médecin traitant, un accès aux spécialistes en payant des dépassements d’honoraires difficilement supportables, une accélération de la fermeture des services d’urgences, des maternités et des services de chirurgie dans les hôpitaux publics… Ce sont aussi des assurances-maladie complémentaires de plus en plus chères ! Un coût mensuel à charge des familles de 3 000 euros par mois dans les Ehpad privés lucratifs pour des prises en charge très dégradées… Le recours à des cabinets type McKinsey pour définir notre politique de santé, le soutien à l’industrie pharmaceutique par le biais de subventions sans aucune contrepartie ou l’achat de médicaments à des prix très élevés dans l’opacité la plus complète, la fermeture accélérée d’hôpitaux publics alors que les cliniques privées bénéficient d’aides financières pour se restructurer…

Par ailleurs, les personnels de santé accepteront-ils plus longtemps d’être maltraités et méprisés ? Alors que différentes enquêtes d’opinion montrent clairement que, pour la majorité des Français, la santé et la protection sociale ne doivent pas relever du secteur marchand, la logique des libéraux dont Emmanuel Macron est un fidèle serviteur est toujours la même : il s’agit d’organiser la dégradation du service public pour que les alternatives privées apparaissent comme la seule solution.

Il est ainsi clair que cinq ans de plus sans aucun contre-­pouvoir nous mènent tout droit vers une catastrophe avec un service public minimal pour la majorité de la population, qui n’aura pas les moyens de se payer des assurances de bon niveau, et un secteur privé très coûteux pour les autres, mais très lucratif pour les investisseurs. Les conséquences seront un renoncement aux soins pour une frange importante de la population et une dégradation des conditions de travail pour les personnels de santé sous la coupe d’entreprises dont l’objectif ne sera jamais de leur offrir les meilleures conditions de travail pour eux-mêmes et pour leurs patients, mais de dégager les marges bénéficiaires les plus importantes. C’est pourquoi l’intérêt conjoint tant des professionnels que des assurés sociaux est de stopper cette politique en élisant des députés qui se prononceront clairement pour un service de santé entièrement public avec une Sécurité sociale à 100 %.

Le billet du Dr Christophe PrudhommePrésidentielle 2022Emmanuel Macronsystème de santé
L'Humanité

Simon Vasseur, « manip radio » sous les radars

Un jour avec

Cet expert en radiologie, au front face au Covid, puis privé de prime et de revalorisation, se bat pour la reconnaissance de sa profession aux côtés des soignants.

Cécile Rousseau

Soignant au même titre qu’un infirmier. D’emblée, Simon Vasseur, manipulateur en électroradiologie médicale (Meem) aux urgences de Roubaix (Nord), rappelle le rôle-clé de sa profession. « Quand vous mettez le pied dans un hôpital, il y a de grandes chances que vous passiez à un moment entre nos mains. Nous sommes à la confluence de beaucoup de disciplines et au cœur des échanges d’informations au sein d’un groupement hospitalier de territoire (GHT). » S’il monte au créneau, c’est que son métier passe allègrement sous les radars. Une invisibilisation qui se retrouve au sein même du système de santé. « Les autres personnels ne savent pas ce que nous faisons, à tel point que, quand le journal interne du centre hospitalier a fait un reportage sur nous, d’autres collègues nous ont interpellés : “On ne pensait pas que vous piquiez les malades pour poser des perfusions.” Nous avons zéro reconnaissance », déplore Simon.

« on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables »

Lassés d’être considérés comme de simples techniciens juste bons à appuyer sur un bouton, les « manips radio » de toute la France ont envoyé plus de 5 000 courriers au ministère de la Santé, aux députés et aux sénateurs. Le 15 mars, ils sont repartis, à l’appel de la CGT, sous les fenêtres d’Olivier Véran pour exiger la prise en compte de leurs revendications. Une grève qui s’inscrit dans la continuité des mobilisations de 2019 stoppées par la pandémie. « La réponse a été : non à tout. On nous a rétorqué que nous n’avions rien de commun avec les infirmiers. Je n’ai pas du tout apprécié. C’était dénigrant », tacle le secrétaire adjoint de la CGT de l’hôpital.

Manip radio de père en fils, Simon, 38 ans, a démarré sa carrière par un job d’été, avant d’en faire l’activité d’une vie. Remonté quand il s’agit de défendre sa vocation, le Ch’ti ne tarit pas d’éloges sur son métier : « L’imagerie 3D, c’est hyperintéressant, les technologies évoluent tout le temps. Travailler de nuit aux urgences, c’est aussi super enrichissant ! On ne sait jamais ce qui va se passer : on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables. »

Depuis deux ans, les clichés des poumons et du thorax se sont enchaînés à un rythme effréné. Tous les matins, un spécialiste des rayons X et un aide-manipulateur se baladent avec leur appareil portatif en réanimation, en soins intensifs et en cardiologie pour radiographier les malades non transportables, dont ceux du Covid. Mais ces allers-retours incessants ont leurs limites. « Les radios au lit se sont banalisées. Les médecins ont gardé l’habitude de nous faire déplacer, observe Simon. Une fois, nous sommes arrivés dans une chambre pour un cliché pulmonaire et le patient était descendu en bas pour fumer… Pendant ce temps-là, aux urgences, il n’y a qu’un collègue et des personnes avec des fractures attendent leur tour. »

Après 18 h 30, un seul manipulateur radio reste sur place avec possibilité d’appeler une astreinte. « C’est hélas souvent le rush à cette heure-là, avec beaucoup d’entrées de patients », note ce père de trois enfants. Durant le premier confinement, les « manips » des urgences avaient bénéficié d’un renfort, envolé depuis. À Roubaix, sept recrutements de jeunes ont donné un peu d’air, mais l’effectif n’est toujours pas complet. Comme le confirme une enquête de l’inspection générale des affaires sociales, en 2021, l’attractivité du métier, classé en catégorie A de la fonction publique, affiche un encéphalogramme plat.

en résistance contre la privatisation rampante

La discrimination face aux rémunérations n’aide pas à embaucher. La prime Veil de 90 euros brut par mois leur échappe au motif qu’ils ne seraient pas assez soignants. « Nous ne sommes pas juste derrière un écran. Nous injectons du produit de contraste iodé pour le scanner, nous posons des cathéters, nous rassurons aussi les malades claustrophobes avant qu’ils aillent passer des IRM. Normalement, nous n’interprétons pas les images, mais quand le médecin senior laisse son externe s’occuper des examens, ils n’hésitent pas à solliciter notre avis », liste le diplômé depuis 2006. La prime Buzyn, ou indemnité forfaitaire de risque, leur passe souvent sous le nez car il faut rester au moins 50 % du temps aux urgences pour la toucher. « Nous circulons beaucoup et le scanner n’est pas dans le service, tout comme le coronarographe. Cette situation est totalement ubuesque », tance-t-il.

Présent sur tous les fronts, Simon Vasseur est entré en résistance contre la privatisation rampante de l’imagerie médicale depuis la tarification à l’activité. À Roubaix comme dans de nombreuses structures, elle gagne toujours plus de terrain. Sur trois scanners, un est dédié à l’hôpital public et deux autres principalement au secteur privé : « Pendant la pandémie, un de ces deux scanners était réquisitionné. Mais c’est fini. Ils sont redevenus comme avant, des machines à cash pour répondre aux impératifs de rentabilité. »

ségur de la santéSalaires et pouvoir d'achatHôpital public
Le Figaro

Downton Abbey: Elizabeth McGovern, la flamme discrète

Constance Jamet

PORTRAIT - Elle a débuté aux côtés de Robert Redford, Milos Forman et Robert de Niro, fut nommée aux Oscars à 20 ans, puis a choisi l’ombre. Elle revient sur le devant de la scène dans la suite de Downton Abbey, au cinéma mercredi.

«Parfois la meilleure décision est de mettre votre ego de côté et d’accepter un rôle mineur dans un projet dont vous pressentez qu’il plaira au public», analyse avec une lucidité désarmante Elizabeth McGovern du canapé du Bristol, où elle nous reçoit alors que démarre la longue campagne de promotion de Downton Abbey. Une nouvelle ère. Le deuxième film, sorti ce mercredi, poursuit la série culte de Julian Fellowes sur les mésaventures d’aristocrates du Yorkshire et de leurs domestiques de l’ère édouardienne au crépuscule des années 1920. Cette conviction a poussé la comédienne de 60 ans, désormais, à accepter en 2009 le rôle de Cora Crawley, comtesse de Grantham, châtelaine de la saga. Pourtant, le coup de foudre avec son personnage n’était pas vraiment là.

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De cette héritière américaine qui renfloue la propriété ancestrale, ne désire pas s’émanciper, n’a la main ni sur le domaine ni sur sa fortune et cherche pour ses filles de bons partis, Elizabeth McGovern dit volontiers: «Cora n’avait pas d’aspérités. Pas sûre qu’elle en ait davantage, même après six saisons et deux films. Mais les gens l’apprécient, ce qui n’est pas rien.» C’était la possibilité de travailler avec Julian Fellowes, dont la native de l’Illinois était une fervente admiratrice depuis Gosford Park, qui l’a décidée. «Nous, acteurs, sommes à l’affût de rôles merveilleux. Or, trop souvent, ces opportunités se trouvent dans des œuvres que personne ne regarde. J’ai choisi Downton Abbey pour la puissance de son collectif.»

Même après le déménagement de ma famille à Los Angeles, je ne rêvais pas d’être une célébrité ou actrice

Son instinct n’a pas trompé cette anticonformiste dépourvue d’orgueil qui laisse sa chevelure d’ébène grisonner. Parmi les plus jeunes comédiennes à récolter, à 20 ans, une nomination aux Oscars, en 1982, Elizabeth McGovern tourna pourtant le dos à Hollywood et à ses paillettes. Cette fille de professeurs, et descendante d’un célèbre anthropologue et explorateur du début du XX siècle, n’a jamais été attirée par les feux de la rampe. «Même après le déménagement de ma famille à Los Angeles, je ne rêvais pas d’être une célébrité ou actrice. Tout a commencé par les pièces de théâtre du lycée. Lorsque je jouais, j’étais bien dans ma peau, au naturel, chez moi», raconte celle qui fut encouragée par un condisciple nommé Todd Haynes (le futur réalisateur de Carol).

«Il fallait s’accrocher»

L’existence d’Elizabeth McGovern bascule quand, en terminale, la mère d’un camarade et agent la découvre dans la pièce The Skin of our Teeth, de Thornton Wilder. «Elle a laissé son numéro à l’accueil. Je cherchais à gagner un peu d’argent pour financer mon entrée à l’université. Je l’ai rappelée, elle m’a envoyée à l’audition de Des Gens comme les autres». Derrière la caméra, Robert Redford. Des centaines de jeunes gens passent des bouts d’essai. Elizabeth McGovern décroche le rôle de la petite amie du héros lycéen à problèmes.

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«Je n’en revenais pas de voir à quel point c’était facile, s’exclame-t-elle. Par la suite, j’ai déchanté: il fallait vraiment s’accrocher. J’ai débuté avec des gens d’une générosité exceptionnelle.» Gentleman, Robert Redford réorganise son plan de travail pour ne la faire tourner que le week-end et faciliter sa scolarité au conservatoire Juilliard. Le prestigieux établissement laissera un souvenir mitigé à Elizabeth McGovern. «J’ai acquis des outils précieux, mais le mode opératoire était de nous réduire en lambeaux avant de nous reconstruire. Toutefois, je suis partie avant cette étape.»

Hollywood aime trop récompenser les jeunes qui ne sont pas prêts

Peu importe, elle décroche le rôle du modèle Evelyn Nesbit, au cœur d’un triangle amoureux sanglant, dans le Ragtime de Milos Forman, ce qui lui vaut l’attention de l’académie des Oscars. Elle enchaîne en 1984 Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, où elle incarne la petite copine de Robert De Niro, puis avec le récit initiatique Les Moissons du printemps, où elle partage l’affiche avec les jeunes premiers Nicolas Cage et Sean Penn. Elle se fiance à ce dernier, mais reprend sa liberté, deux ans plus tard, pour s’installer à New York et poursuivre une carrière au théâtre. Un geste inhabituel pour une étoile montante du septième art.

«J’ai éprouvé le besoin de ralentir. Je n’avais pas la maturité de ma carrière. Hollywood aime trop récompenser les jeunes qui ne sont pas prêts. J’avais besoin des planches pour devenir une meilleure interprète, plus polyvalente. Je voulais aligner des pièces, peu importe où, Broadway ou non», décrypte Elizabeth McGovern, qui apparaît sporadiquement au cinéma: le thriller Faux témoin, avec Isabelle Huppert, l’adaptation de La Servante écarlate, de Volker Schlöndorff.

Voler de ses propres ailes

Au mitan des années 1990, elle épouse le réalisateur britannique Simon Curtis (My Week with Marilyn) et le suit en Angleterre. Le déracinement est total: «J’y suis allée à reculons, ça ne faisait pas partie de mes projets, mais c’était la bonne décision pour nos deux filles. J’ai dû recommencer à zéro.» Comme Cora, elle élève ses enfants dans une culture, dont elle n’a pas les références. Elizabeth McGovern multiplie téléfilms et miniséries, BBC, ITV, Hallmark, souvent en costume. «Il y a eu beaucoup de trous d’air où j’ai pensé que tout était terminé.»

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La comédienne décide de laisser ces moments d’entre deux «la nourrir et la plonger pleinement dans l’instant présent». Elle répond à une petite annonce pour prendre des cours de guitare auprès du musicien et joueur de bouzouki Steve Nelson. Il l’encourage à écrire des titres. Avec son frère, Simon Nelson, ils fondent en 2007 le groupe de folk Sadie and The Hotheads, où la voix cristalline de McGovern fait merveille. La formation, qui à ce jour a sorti cinq albums, se produit à bas bruit. Le succès de Downton Abbey leur apportera un public plus large. «Lorsque Julian m’a contactée, je ne pensais plus à jouer, la musique était ma priorité, confie Elizabeth McGovern, parfois c’est quand on cherche le moins à provoquer le succès qu’on le trouve».

Cette suite bouillonne d’une énergie inédite

La notoriété des Crawley lui a permis de voler de ses propres ailes. Dans l’adaptation moderne de La Guerre des mondes de Canal+, elle s’essaie à l’action et au thriller survivaliste. Elle a aussi produit son premier film,The Chaperone, et écrit la pièce The Secret Conversations, inspirée des dernières années de la vie d’Ava Gardner, à Londres. En confiant la production de Downton Abbey. Une nouvelle ère à Simon Curtis, Julian Fellowes a fait des retrouvailles avec Cora une affaire de famille et a réconcilié Elizabeth McGovern avec son alter ego: «Cette suite bouillonne d’une énergie inédite. Cora y a sa plus belle réplique: J’ai vécu sans regrets et avec beaucoup de bonheurs.” Dans la période de mécontentement où nous vivons, venant d’une femme qui n’avait aucune de nos libertés, je trouve cela rare et précieux», conclut-elle.

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Le Figaro

René Bouscatel : «Renforcer la place du rugby dans le sport français»

David Reyrat

ENTRETIEN - Un an après son élection à la tête des 30 clubs de Top 14 et de Pro D2, le président de la LNR dresse pour Le Figaro un bilan post-pandémie. Et dévoile les nouvelles pistes de développement.

LE FIGARO. - Comment se porte le rugby professionnel français au sortir de deux années marquées par la pandémie ?

René BOUSCATEL. - Sa santé financière était précaire. Certains clubs, en particulier les plus gros, ont été fragilisés. Il y a encore quelques situations tendues mais la DNACG n'a pas relevé de situations catastrophiques, et ce, grâce aux aides de l'État. La relance semble bien partie. Les spectateurs reviennent dans les stades, un record d'affluence a même été battu lors de la journée dédiée aux derbys avec plus de 160.000 supporters en Top 14 et Pro D2. Les audiences télé sont également reparties à la hausse. Nous sommes sur la bonne pente. Comme l'indique notre signature de cinq nouveaux partenaires depuis mars 2021.

Cette période peut-elle avoir des répercussions sur le montant du plafond salarial ?

Non. Il va être encore revu un peu à la baisse, mais comme prévu (10,7 millions d'euros en Top 14 la saison prochaine). Les décisions d'orienter le Salary Cap à la baisse ont été prises dès le début de la saison dernière, après le premier confinement, et ce cap est tenu. Il a fait ses preuves pour l'équité et l'attractivité de nos championnats. Il y a désormais huit à dix clubs qui peuvent prétendre être champion de France.

Doutez-vous parfois de son respect ?

Certains clubs peuvent être tentés . Mais nous menons des contrôles indépendants et approfondis, des enquêtes poussées. Nous avons déjà redressé quelques torts. Quand on fixe des règles, il est possible qu'il y ait des tentatives de les détourner, mais elles sont très limitées.

Certains présidents poussent pour une réforme des transferts. Peuvent-ils devenir une nouvelle source de financement ?

Nous débattons depuis un moment avec les trente présidents de clubs du sujet des indemnités de transfert. Il y a deux écoles. Ceux qui militent pour des transferts libres à des montants libres, pour que ça devienne un mode de financement des clubs comme au football. À titre personnel, je ne suis pas favorable à cette marchandisation des joueurs. À l'autre extrême, il y a ceux qui souhaitent les interdire totalement. Ce qui n'est pas réaliste, et sans doute illégal. Nous sommes donc en train de mettre au point une position intermédiaire : une régulation du montant des indemnités de transfert. La partie correspondant aux salaires restant dus n'entrerait pas dans le salary cap, contrairement à ce qui dépasserait, et qui est de la spéculation.

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Autre sujet qui fait débat : l'augmentation du nombre de doublons, ces journées de Top 14 disputées sans les internationaux réquisitionnés par l'équipe de France.

Il y a des effets négatifs, mais aussi positifs, aux doublons. Le négatif concerne surtout les deux ou trois clubs qui ont de nombreux internationaux. Eux vivent des périodes difficiles. Ils finissent souvent par s'en sortir car la phase finale, qui se joue sous forme de coupe, permet de rééquilibrer les forces. Au passage, je suis reconnaissant des sacrifices consentis par les clubs au bénéfice de l'équipe de France. Côté positif, cela permet de faire éclore de jeunes joueurs. Chaque président doit essayer d'oublier l'intérêt particulier de son club, qui est conjoncturel, pour l'intérêt collectif. Il ne faut pas oublier que cette plus grande disponibilité des internationaux a un but qui rassemble tout le monde : que l'équipe de France soit en situation de remporter la Coupe du Monde.

«Changer le format du Top 14 ? Il n'y a pas de chiffre sacré pour moi»

Peut-on imaginer, pour réduire ces doublons, de modifier le format du Top 14 à partir de la saison 2023-2024 ? Par exemple en le réduisant à 12 équipes ou en le passant à deux poules de 8 équipes.

Il y a un nombre défini de week-ends disponibles chaque saison. Il faut y caser le championnat, la coupe d'Europe et les matches internationaux. Nous avons aussi en projet, bien avancé, la création d'une coupe du monde des clubs tous les quatre ans. Tout cela va nécessiter une réflexion sur les formats des compétitions. Il n'y a pas de chiffre sacré pour moi. Mais l'instauration de la poule unique contribue à la réussite sportive et économique de notre championnat. Le format du Top 14 a fait ses preuves. Il faut donc être très prudent avant d'envisager de changer ce qui fonctionne bien. Quand la performance sportive des clubs est au rendez-vous, c'est tout le rugby français qui est gagnant. Voyez le Grand Chelem réalisé par les Bleus. Les clubs sont le présent et l'avenir du XV de France.

Quels sont les principaux chantiers de la LNR pour les années qui viennent ?

Avec la Coupe du monde, c'est le moment d'être ambitieux pour le rugby français, de conquérir de nouveaux publics. C'est pourquoi j'ai créé la Commission « développement économique et innovation » pour répondre aux évolutions de la société et de nos publics. Nous allons également confirmer nos ambitions sur le rugby à 7, avec le développement de l'In extenso Supersevens (le championnat à 7, NDLR). Ensuite, au-delà de la formation sportive, je souhaite que le rugby soit une école d'éducation du vivre ensemble, en portant haut nos engagements sur les sujets de société comme l'environnement, la diversité, la solidarité. Le rugby doit contribuer à faire bouger les lignes et être inspirant. Je souhaite élargir son influence pour renforcer sa place dans le sport français et promouvoir ses valeurs dans la société.

Comment remédier aux difficultés rencontrées par les clubs montant de Pro D2 pour pérenniser leur présence en Top 14 ?

La Pro D2 est une compétition de plus en plus attractive et relevée. Le fossé se resserre, même s'il y a encore des progrès à faire. Peut-être en aidant un peu plus les clubs qui montent. La 2e division ne peut pas être à égalité de la 1ère mais la solidarité doit s'exercer. C'est pourquoi dans la redistribution des revenus de la Ligue, 60% vont aux clubs de Top 14 et 40% à ceux de la Pro D2.

Certains militent pour un accès direct du premier de la saison régulière, et non plus un passage par des barrages aléatoires…

C'est une discussion qui va s'engager. Même si je pense que cette phase finale est l'un des attraits de la Pro D2…

«Le rugby ne doit pas se prendre pour le football. Les moyens financiers ne seront jamais les mêmes»

La LNR peut-elle faciliter une meilleure répartition géographique des clubs professionnels, les aider à s'implanter dans le Nord, en Bretagne, dans le Grand Est ?

C'est très théorique ces aides. D'abord, elles devraient être démesurées. Ensuite, il ne faut pas greffer artificiellement. Ça doit venir du cru, être enraciné… Le rugby, pour moi, est un sport culturel. Il y a une tradition dans le Sud-Ouest de clocher contre clocher. On peut pousser un développement géographique de manière mesurée et surtout pas artificielle, car ça ne marcherait pas. Le rugby ne doit pas se prendre pour le football. Les moyens financiers ne seront jamais les mêmes.

Concernant le Top 14, est-il envisageable que la finale ne se dispute plus systématiquement au Stade de France, mais en alternance avec un stade en province ?

Nous avons un engagement contractuel pour y disputer la finale jusqu'en 2025. La question se pose cependant pour 2024, année des Jeux olympiques. Le Stade de France ne sera pas disponible, la finale sera donc délocalisée. Après 2025 ? Pourquoi pas…

Quelles relations entretient la LNR avec World Rugby, la Fédération internationale ?

Dès mon élection, j'ai souhaité une nouvelle dynamique, j'ai travaillé à mettre en place une relation plus fluide avec la FFR, World Rugby et France 2023, dans l'intérêt de tout le rugby français. Elle s'est d'abord apaisée avec la Fédération française. Comme dans une grande famille, il peut y avoir des éruptions de temps en temps mais il fallait mettre fin aux tensions des deux côtés. Il s'agit d'être positif et constructif afin que ce soit bénéfique pour tous. Si le rugby français réussit une belle Coupe du monde, tout le monde va en profiter, les clubs professionnels y compris… Avec World Rugby, il y a désormais des échanges réguliers et très positifs. C'est ce qui guide ma gouvernance : être plus ouvert, participatif et transparent. Quand j'étais avocat, je disais toujours ''si tu ne veux pas qu'une affaire se fasse, tu la fais par téléphone ; si tu veux qu'elle se fasse, tu rencontres''. Quand on se parle, on se rend compte qu'il y a beaucoup de mauvaises interprétations, de malentendus. Tout est donc devenu beaucoup plus fluide. Après, il ne faut pas rêver, rester vigilant. Mais sans être paranoïaque non plus.

Et avec l'EPCR, qui gère les coupes d'Europe. On se souvient, en début d'année, de votre sortie très critique à son égard sur la gestion des cas Covid…

J'étais très remonté. Et je le suis toujours. Il y a eu des problèmes de gouvernance et d'organisation à l'EPCR. En un an, je n'ai jamais été convié au siège en Suisse, c'est incroyable non ? Mais je pense que ça va changer. On va essayer de donner une nouvelle impulsion aux coupes d'Europe, d'instaurer un nouveau mode de fonctionnement.

Rugby : décès du Springbok Pedrie Wannenburg, champion de France avec Castres

Le joueur, passé par Castres et Oyonnax, a trouvé la mort à l'âge de 41 ans dans un accident de voiture, vendredi, aux États-Unis.

Coupe du monde 2023 : comment l'Espagne espère échapper à sa disqualification pour le Mondial en France

INFO LE FIGARO - La sélection espagnole a été reconnue coupable d'avoir aligné un joueur non-éligible. Mais elle a proposé un arrangement à World Rugby pour sauver sa place.

Tops/Flops Castres-Clermont : Urdapilleta seul au monde dans un match infâme

Benjamín Urdapilleta inscrit tous les points de cette rencontre, très tendue, et rendue impossible par la forte pluie, découvrez les tops et flops de ce Castres - Clermont (12-0).

L'Humanité

Hôpital. Le Sénat pointe les carences de personnels

Actu

Une commission d’enquête a publié un rapport d’information alarmant sur le mal-être des personnels de santé. Des pistes sont également avancées pour remédier aux manques de praticiens dans les territoires.

Naïm Sakhi

Malgré le Ségur de la santé, les maux persistent dans l’hôpital public. C’est ce qu’affirme la commission d’enquête du Sénat, dont le rapport d’information a été dévoilé à la presse jeudi 31 mars. Organisée par le ministre de la santé Olivier Véran à l’été 2020, juste après le premier confinement, le Ségur avait notamment acté la création de 15 000 postes à l’hôpital public, et le déblocage d’une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les salaires. Des annonces jugées « trop tardives », parachevant un cycle de « saupoudrage de mesures », « au fil des années 2020 à 2022 », selon les sénateurs. « Rien qu’à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pas moins de 1 400 postes d’infirmiers sont vacants. C’est 1 000 de plus qu’en octobre 2019, avant la pandémie », alerte la rapporteuse LR, Catherine Deroche. Les parlementaires pointent notamment la faible attractivité des métiers de santé publique, provoquée par « des conditions de travail dégradées », et alertent sur un risque de « spirale négative » déjà en œuvre dans les défections des postes.

L’absence de gestion des ressources humaines au sommet de l’État est également mise en exergue. « Le gouvernement est dans l’incapacité d’établir un tableau de la situation », poursuit la sénatrice. Pour redynamiser l’attractivité de ces professions de première ligne, le rapport appelle à « garantir une reconnaissance financière équitable et adaptée » et à la prise en compte des contraintes de logement et familiaux. Les sénateurs réclament aussi un allégement de « la charge administrative des soignants », en développant les outils numériques et en « optimisant la délégation de taches aux secrétaires médicales ». « Il faut remettre de l’humain, que les soignants puissent passer des moments privilégiés avec les patients et avoir du temps de s’occuper de chacun d’eux », assure de son côté Laurence Cohen (PCF).

Plus inquiétant, les effets induits par Parcoursup dans la sélection des près de 700 000 demandes d’accès aux Instituts de formations et de soins infirmiers (IFSI). « Avec la fin des entretiens individuels, on observe une plus grande déperdition en cours d’étude », risquant ainsi d’accélérer un peu plus les pénuries de soignants, regrette Catherine Deroche. D’ailleurs, face aux difficultés d’accès aux soins, les sénateurs réclament la mise en place d’une quatrième année d’internat, en priorité, dans les zones sous-dotées en médecins généralistes. D’autant que le rapport pointe une aggravation de la situation : en 2018, 5,7 % de la population vivaient dans une de ces zones contre 3,8 % en 2015.

Des déserts médicaux qui ont pour conséquence d’aggraver la saturation des hôpitaux. 21,2 millions d’admissions ont eu lieu aux urgences en 2019, contre 10,1 millions en 1992. En outre, le rapport recommande la généralisation des « cellules de coordination ville-hôpital » entre les Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) et les lieux de vie, organisant au mieux l’entrée et la sortie des patients des hôpitaux. « Ces recommandations restent extrêmement tièdes. Il n’est pas question des Centres de santé, qui répondent pourtant aux attentes des jeunes professionnelles de travailler en équipe, avec un statut de salarié, et dont les patients peuvent bénéficier du tiers payant », mesure Laurence Cohen.

Membre de la commission d’enquête, la sénatrice, au nom du groupe communiste (CRCE) s’est abstenue. « On pouvait s’attendre à une véritable politique alternative de santé en faveur de l’hôpital public, a lors que les interlocuteurs réclamaient une remise en cause des financements des hôpitaux », poursuit-elle. Les sénateurs CRCE réclament la suppression de la tarification à l’activité (T2A) et de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation. « Nos hôpitaux ne souffrent pas uniquement d’un problème organisationnel. Il faut arrêter les restrictions budgétaires », tance Laurence Cohen. Dans la course à l’Élysée, leur candidat Fabien Roussel plaide pour le recrutement de 100 000 personnels soignants, mais aussi pour une prise  en charge à 100 % des dépenses de santé par la Sécurité sociale.

sénatSantéHôpital publicségur de la santé
L'Humanité

Vers un effondrement de l’hôpital public

Chronique

Christophe Prudhomme

Les personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.

Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.

Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.

Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.

Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé
L'Humanité

Saint-Claude, une ville en colère

Reportage

La campagne vue de... Victimes de la désindustrialisation et d’un faible accès aux soins, les Sanclaudiens se battent pour continuer à vivre dans leur cité du Jura.

Cécile Rousseau

Saint-Claude (Jura), envoyée spéciale.

Des bouts de peinture se détachent du plafond. Des carters de moteurs en aluminium gisent dans des caisses. Dans l’immense entrepôt de la société MBF Aluminium, à Saint-Claude (Jura), depuis la liquidation judiciaire, le 22 juin 2021, l’effervescence a laissé place aux stigmates de l’abandon. Si les installations sont à l’arrêt, une poignée des 270 salariés licenciés (300 en comptant les intérimaires) vient tous les jours retrouver sa fonderie, sous-traitante de l’automobile. Dans la chaleur du local syndical, l’amertume domine. « Nous sommes là pour essayer de préserver notre outil de travail ! lance Saverio Vadala, délégué CFDT.  Si jamais Renault veut venir chercher ses machines, ça ne se passera pas comme ça ! Nous voulons certaines garanties. On ne peut compter que sur nous-mêmes. » Mais la colère est surtout dirigée contre Stellantis. Pendant des mois, l’ancien donneur d’ordres s’était montré intéressé par un plan de redémarrage de l’entreprise en Scop (société coopérative et participative) qui aurait permis de sauver 120 emplois. En décembre 2021, le constructeur a finalement opposé une fin de non-recevoir. « J’ai la rage. On nous a baladés, dénonce Philippe, 54 ans, ancien chef d’équipe.  Nous avons perdu six mois de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à attendre que ce projet voie le jour, au lieu de chercher une formation. Notre CSP doit donc être prolongé. » Après trente ans de carrière, il ne veut plus entendre parler d’usine et aspire à devenir chauffeur de taxi.

Aujourd’hui, la plupart des ex-ouvriers sont sur le carreau. Seulement une quarantaine d’entre eux ont signé des CDI intérimaires. « Que vont devenir les collègues qui ne savent pas lire et écrire le français ? Et ceux qui ont la cinquantaine et sont usés par le travail ? interroge Saverio, 48 ans, qui a enchaîné les rendez-vous au ministère de l’Industrie au plus fort de la bataille pour sauver leurs jobs. On est dégoûtés par les mensonges du gouvernement. Ils peuvent toujours se vanter de la baisse des chiffres du chômage : nous sommes sans emploi et pas pris en compte dans les statistiques car considérés comme en formation (avec le CSP – NDLR). C’est parfait avant les élections ! » Quelques mois plus tôt, les hommes politiques défilaient pourtant dans l’atelier. « Tout le monde est passé ici, sauf le conseiller régional du Rassemblement national, Julien Odoul, qui, face au comité d’accueil, a fait demi-tour, sourit Philippe.  En ce moment, on ne voit plus personne. La campagne présidentielle me passe au-dessus. Je veux bien tenir un bureau de vote, mais je mettrai un bulletin blanc dans l’urne. » Resté silencieux jusqu’ici, Olivier, 43 ans, raconte avoir déchiré sa carte d’électeur devant les caméras. « Je suis blasé, explique-t-il.  Aucune des offres de travail que j’ai trouvées n’est à Saint-Claude. Et si je prends un poste trop loin, je risque d’en avoir pour 180 euros d’essence par mois ! »

les urgences souffrent d’une pénurie de soignants

Dans le centre-ville, une pipe géante, symbole de l’activité historique, dégage de la fumée. Elle n’a rien d’un calumet de la paix. Dans la vallée du Jura, les coups de semonce se sont multipliés, ces dernières années. Le centre hospitalier (CH) Louis-Jaillon ne cesse de se réduire comme peau de chagrin. En 2018, la maternité, la chirurgie (sauf ambulatoire) et la pédiatrie ont fermé leurs portes. Une soixantaine de membres du personnel ont quitté le navire. Depuis, les urgences souffrent aussi d’une pénurie de soignants. Le 28 décembre 2021, un drame s’est produit. Un homme est mort d’un infarctus. Faute de praticien disponible, le Smur ne fonctionnait pas ce soir-là. Le patient a donc été pris en charge par celui de Morez au bout de 55 minutes. « Chaque seconde compte, rappelle Farid Lagha, secrétaire de la CGT de l’hôpital, encore marqué par cet épisode.  La personne aurait été prise en charge en 10 minutes si le SMUR de Saint-Claude avait été ouvert. Il y avait des solutions. Le préfet aurait aussi pu réquisitionner un médecin. Aujourd’hui, rien n’a changé. On nous dit que des urgentistes viendraient de Lons-le-Saunier (à 57 kilomètres de là – NDLR) ou d’autres établissements en cas de carence, mais il n’y a pas de protocole acté. » À l’accueil des urgences, en cette mi-février, personne ne se tient derrière la guérite. Ultrapolyvalents, les agents sont par monts et par vaux. Le cégétiste, lui-même conducteur pour le Smur et aide-soignant, affiche 300 heures supplémentaires au compteur : « Comme il y a beaucoup de transferts de patients car nous avons un plateau technique réduit, je suis souvent dans le véhicule. Je dois aussi faire les niveaux d’huile et regonfler les pneus. Nous avons une surcharge de travail qui a été aggravée par le Covid. Le week-end, je peux être aussi agent d’accueil, brancardier… » égrène celui qui envisage de voter pour Jean-Luc Mélenchon, le 10 avril. En mars, quatre départs de soignants sont prévus dans l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD), creusant encore la pénurie. Alors qu’ici, les aides-soignants sont payés 1 400 euros, en Suisse voisine, leurs salaires peuvent monter jusqu’à 3 000 euros. D’autres n’ont pas attendu pour franchir la frontière.

les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital

Aux avant-postes de la lutte, le comité de défense et de soutien de l’hôpital ne ménage pas ses efforts. Depuis la disparition de la maternité, dix femmes ont accouché sur le bord de la route. Néphrologue en retraite, Jean-Paul Guy ne se remet pas de cette situation. « L’agence régionale de santé (ARS), qui a décidé de cette fermeture, n’est jamais venue sur le terrain. Ils ont des pouvoirs gigantesques et représentent un pouvoir technocratique et inhumain. » En 2017, une mobilisation avait pourtant rassemblé 5 000 personnes dans la commune, du jamais-vu depuis la Libération. Mais les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital. Persuadé qu’il n’est pas trop tard pour rouvrir ces services, le président du comité, André Jannet, gouailleur patron de l’hôtel-restaurant Le Saint-Hubert, enfonce le clou : « Ça fait des années qu’on attend une IRM, à croire qu’elle vient de l’autre bout de l’Europe sur des roulettes, ironise-t-il. Je n’en peux plus d’entendre des discours anti-immigrés dans la bouche de certains hommes politiques. Nous avons besoin des médecins et soignants d’origine étrangère pour faire tourner l’hôpital public ! Ce que dit Fabien Roussel m’intéresse. S’il est élu, il faudrait qu’il tape du poing sur la table », assène-t-il avant de poursuivre : « Notre exception géographique n’a jamais été prise en compte. L’hiver, il y a de la neige. Un jour sur trois, l’hélicoptère ne peut pas décoller à cause de la météo. On dirait que l’ARS et le groupement hospitalier de territoire (la structure de Saint-Claude est rattachée à Besançon – NDLR) ne savent pas qu’il y a des montagnes. » Avec ces conditions dégradées d’accès aux soins, Olivier Jeantet, membre du comité de défense et l’un des dirigeants de la société de pièces en caoutchouc Jeantet Elastomères, s’inquiète de l’attractivité de la commune. « Pour faire venir des salariés, nous devons avoir un hôpital à la hauteur. Dans l’entreprise, nous travaillons en trois huit, que se passe-t-il en cas d’accident grave ? » Si le dernier rendez-vous avec la sous-préfète s’est soldé par une écoute polie, les défenseurs du centre hospitalier persistent et signent : « 19 milliards d’euros d’investissement ont été décidés lors du Ségur de la santé, mais on n’en a pas vu la couleur ! assène Francis Lahaut, ancien maire PCF de Saint-Claude et acteur du comité de défense.  La santé est une préoccupation majeure des Français et on n’en entend pas assez parler dans cette campagne. Quand je vois que Valérie Pécresse veut supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, c’est hallucinant ! »

Paolo veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes

Pour redynamiser la ville, réputée un temps pour la taille de diamants, le tourisme constitue un des axes de développement. Mais pas de quoi rattraper les disparitions industrielles successives. En cinquante années, la commune a perdu 25 % de ses habitants, passant de 12 500 en 2000 à 9 300 en 2021. Dans son bureau où trône une vitrine dédiée à la pipe, le maire divers droite, Jean-Louis Millet, s’indigne : « Le fait que le laboratoire et la pharmacie de l’hôpital soient en train d’être externalisés va encore nous porter préjudice. En continuant comme ça, on condamne des gens à mort. » L’édile a d’ailleurs écrit aux candidats à la présidentielle avoisinant les 10 % pour leur demander quelle serait leur politique pour les hôpitaux de proximité. S’il n’a pas reçu de réponse, il a déjà choisi de donner son parrainage à Éric Zemmour. « Je voulais qu’il puisse être sur la ligne de départ, assume Jean-Louis Millet.  Je ne suis pas d’accord sur tout », souligne-t-il avant d’ajouter, très naturellement : « J’apprécie qu’il veuille redonner sa souveraineté à la France. Je n’ai pas à me justifier. » Les opinions extrême-droitières du maire sont connues, mais la nouvelle du parrainage a jeté un froid dans le comité de défense de l’hôpital dont il partage la lutte. « Ça promet, les prochains covoiturages ensemble pour se rendre à des réunions ! » glisse Francis Lahaut, son prédécesseur communiste. Une paire de skis toujours dans son coffre, le Jurassien d’adoption aimerait que la situation des services publics se débloque tout schuss : « Le service des impôts aux particuliers a fermé en décembre, poursuit-il.  Nous nous battons aussi pour rouvrir la ligne de train Oyonnax - Saint-Claude suspendue depuis 2018. Elle pourrait être désaffectée bientôt. Quand on distribue des tracts au marché, on sent bien que les citoyens sont sensibles à ce sujet. »

Cet esprit combatif trouve son origine dans le passé. En plein centre-ville, la Fraternelle-Maison du peuple, née autour de 1880, fourmille de projets et perpétue la mémoire ouvrière. Sur sept niveaux, la structure multiculturelle abrite un cinéma, un café, des espaces dédiés aux arts plastiques… Ce jour-là, le groupe Kill your Idols, en résidence sur place, joue des sons cuivrés de saxophone. « Je considère que nous sommes un service public resté proche de sa vocation initiale de coopérative ouvrière : nous avons des missions de diffusion des œuvres culturelles, de soutien à la création et d’éducation populaire », affirme Christophe Joneau, son directeur. Dans un cercle vertueux, des membres de la Fraternelle ont d’ailleurs soutenu les salariés mobilisés de MBF. Les visages de ces derniers sont affichés sur la façade de la médiathèque, le regard tourné vers l’horizon. En reconversion dans la comptabilité, l’ex-élu CGT Paolo Spadafora, 52 ans, veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes. « Ce qui s’est passé a été très dur. Je ne veux pas partir de Saint-Claude pour trouver un emploi. Mes enfants ont leur vie ici. »

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L'Humanité

Camille, aux bons soins des mots

Un jour avec

Orthophoniste, professionnelle de la rééducation la jeune femme s’estime, comme nombre de ses consœurs, mal considérée. Elle exige que son métier devienne plus attrayant pour ne pas disparaître.

Cécile Rousseau

Une voix claire sort de la pénombre. Camille, orthophoniste, maîtrise tous les rouages de la parole, y compris quand il s’agit de défendre sa profession. Depuis 2019, la blouse blanche écume régulièrement les manifestations. Au quotidien, dans son hôpital francilien, elle oscille entre les patients de gériatrie et les consultations pour personnes atteintes de pathologies neuromusculaires comme la myopathie. Des demi-journées entrecroisées par une pause-déjeuner expresse : « Vers 13 heures, j’assiste au repas des personnes âgées dans leur chambre. Je fais un bilan de déglutition et je vois s’il faut adapter les textures. Quand le corps vieillit, les réflexes peuvent se réduire. Après une chirurgie, la fatigue peut entraîner une petite décompensation», synthétise celle qui apprécie « de suivre des personnes de tout âge ».

« C’est un métier féminin à 97 % »

De la néonatalité aux soins palliatifs, les techniques de rééducation s’apparentent à une mécanique de précision. Qu’elle évoque les pathologies liées aux fonctions de la bouche ou l’invisibilisation de son métier, les propos de Camille sont toujours ciselés. Poser des mots sur le mal est d’ailleurs l’une des grandes satisfactions de la jeune femme de 28 ans. « Certains patients restent isolés avec leurs problèmes, explique-t-elle.  On les aide à comprendre ce qui se passe. Ils sortent alors de leur phase de deuil et prennent un rôle actif dans le processus. » Enthousiaste dans sa pratique, elle ne perd pas de vue le manque de considération chronique. Selon l’orthophoniste, il ne doit rien au hasard et beaucoup au patriarcat. « C’est un métier féminin à 97 %, pointe Camille. Nos cinq années d’études ne sont reconnues qu’à bac + 3. »

Si elle a pu bénéficier des 183 euros d’augmentation du Ségur de la santé et d’une refonte des grilles salariales, la spécialiste en début de carrière plafonne à 1 800 euros mensuels. « C’est une évolution, mais j’ai toujours des collègues avec des années d’expérience qui gagnent à peine plus que moi », déplore-t-elle, en ciblant d’autres injustices : « Pour les orthophonistes libéraux, l’acte n’a pas été revalorisé. Pareil pour le salaire de ceux travaillant dans le médico-social. Ils n’ont rien reçu du Ségur de la santé. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait des postes vacants et du turnover dans le secteur. »

« Nos cinq années d’études ne sont reconnues qu’à bac + 3. »

Après la première vague de Covid, des nuées de malades passés en réanimation – intubés, trachéotomisés, mis sous curare et en décubitus ventral – ont atterri en ré­éducation. La Bretonne d’origine reste marquée par l’état des patients : « Tous avaient des séquelles, plus de voix et des problèmes de déglutition, souvient-elle.  Je n’avais jamais travaillé avec des personnes sortant de réa. Je me suis formée sur le tas. En parallèle, nous avons dû arrêter certaines prises en charge pour éviter les contaminations. Il y a eu un gros retard de soins pour les malades chroniques. Nous nous sommes recentrés sur les cas qui ne peuvent pas attendre, comme les AVC. » La pénurie croissante d’orthophonistes pèse lourd dans la balance. Avec 38 paramédicaux pour 100 000 habitants, obtenir un suivi tient du parcours du combattant. Les vocations sont pourtant au zénith. Mais, entre un concours très sélectif et peu de places disponibles, les étudiantes sortent de formation au compte-gouttes.

« J’ai la chance d’être dans un hôpital axé sur la rééducation »

Après des débuts à mi-temps en libéral et dans une association s’occupant d’enfants malentendants, c’est à l’hôpital qu’elle a véritablement embrassé le métier. La jeune femme fait partie des 1 800 orthophonistes de la fonction publique hospitalière sur les 27 642 que compte le pays. « En tant qu’indépendante, je me sentais isolée et je n’appréciais pas le rapport d’argent avec les patients, précise-t-elle.  Le service public m’a fait aimer l’orthophonie. J’adore travailler en équipe. J’ai la chance d’être dans un hôpital axé sur la rééducation et dans un service avec cinq autres collègues. Dans les petits centres hospitaliers, les orthophonistes sont souvent seules… » Une fois par semaine ou quand le timing le permet, une réunion de « staff », réunissant les différents corps de métiers, se tient pour faire le point sur la situation des patients. Pour Camille, cette pluridisciplinarité est essentielle. Mais elle ne doit surtout pas effacer une profession déjà sur le fil. « On entend parler de “tronc commun” avec les kinésithérapeutes, alors qu’il n’y a que quelques similitudes avec notre pratique. Cela serait en train d’être expérimenté dans certaines universités. Or, l’orthophonie a toute son utilité. Nous ne sommes pas des personnels interchangeables.  »

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L'Humanité

Benjamin Rossi, infectiologue : "L’État est maltraitant avec les soignants"

Entretien

Percuté de plein fouet par la pandémie, Benjamin Rossi revient sur l’état d’épuisement généralisé du personnel à l’hôpital public. Manque de moyens, vague de départs… il avance des solutions concrètes pour une refonte du système de santé.

Anna Musso

Benjamin Rossi Médecin infectiologue à l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

Depuis presque deux ans en première ligne du Covid, le docteur Benjamin Rossi dénonce les décisions insuffisantes prises par le gouvernement et insiste sur la nécessité d’un sursaut général pour sauver l’hôpital public. Alors que le système est en train d’exploser, que les soignants partent les uns après les autres, le spécialiste avance des solutions concrètes de court et moyen termes pour sortir de l’ornière et garantir un meilleur accès aux soins pour tous.

Dans votre ouvrage (1), vous témoignez de conditions de travail épuisantes pour vous et vos collègues, depuis la première vague du Covid en mars 2020. Actuellement, est-ce pire qu’il y a deux ans ? Ou y a-t-il eu des améliorations ?

Nous sommes encore moins nombreux qu’en 2020. La situation a donc empiré. Nous sommes épuisés. Beaucoup de gens partent, certains traumatisés, d’autres pour se protéger. Parmi ceux qui restent, beaucoup devraient faire une pause car ils commencent à devenir dangereux dans leurs pratiques, à cause du surmenage et du syndrome post-traumatique, mais ils ne le peuvent pas faute de remplaçants… Les patients deviennent les otages involontaires de nos insuffisances. L’État a fait des petites tentatives (le Ségur de la santé – NDLR) mais rien qui ait pu améliorer sereinement les conditions de travail. Quand on pense qu’un milliard d’euros est déboursé par mois pour des tests de dépistage réalisés par des groupes privés de biologie médicale qui sont quasiment exclusivement détenus par des fonds d’investissement étrangers, et que le gouvernement rechigne à investir pour l’hôpital… Les dépenses de santé n’ont augmenté que de 0,4 % en 2020 alors qu’elles ont flambé de 37 % pour des laboratoires d’analyse ! L’hôpital est un bien commun, investir dans l’hôpital aujourd’hui permettrait de mieux prendre en charge les patients Covid, mais en plus, cela permettrait d’assurer l’avenir des Français en concevant un système hospitalier de pointe. Mais ça n’est manifestement pas cette piste qui a été choisie par notre gouvernement.

Comment le vivez-vous, ainsi que vos collègues, médecins, infirmiers, aides-soignantes ?

Les décisions sont désespérantes. L’État est maltraitant avec les équipes. On manque de moyens. On ne peut pas travailler dans de bonnes conditions. Tant que le gouvernement ne comprendra pas qu’en payant cinq fois plus les médecins dans les centres de vaccination qu’à l’hôpital, tant qu’il entretiendra les inégalités entre les spécialités, entre le public et le privé, il créera des zones de vide dans notre système de soins. Actuellement, l’hôpital est déserté car y travailler est trop dur. Pour ce qui est des soignants (infirmiers et aides-soignants), la ­situation est encore pire. Partout où ils vont, ils sont mal payés, dans des conditions de travail extrêmement difficiles. L’impression de faire de l’abattage dans un métier empathique fait perdre la vocation à beaucoup de gens. Il y aurait bien des choses à proposer comme des carrières évolutives : par exemple, des diplômes spécifiques permettant d’obtenir le droit de prescription pour certains traitements ou de faire des formations administratives comme chef de service, cela se fait aux États-Unis.

Quelle est la chose la plus dure à gérer ?

L’afflux de patients à l’hôpital et le travail sans fin, sans filet dans un état d’agitation et d’inertie du reste de la société. Je dois vous avouer que, pour ceux qui bossent en première ligne, on est un peu décontenancés : entre les antivax qui nient la réalité médicale, les vieux professeurs qui proposent des remèdes avec de la poudre de perlimpinpin, les épidémiologistes de salon qui inventent des tendances toujours fausses, et nos politiques qui règlent les problèmes de santé en ne misant que sur du dépistage (qui ne soigne personne), on se sent abandonnés par tout le monde. Je me demande si les problèmes peuvent encore être réglés de façon pragmatique dans un monde où personne ne cherche la vérité mais où tout le monde cherche à être réconforté dans sa croyance.

Quelles mesures concrètes pourrait-on mettre en œuvre tout de suite pour « limiter les dégâts » ?

Il faudrait ouvrir des lits et payer le personnel pour le garder. Mettre au moins une partie de l’argent utilisé pour le dépistage (1 milliard d’euros par mois) pour rafistoler nos hôpitaux. De toute façon, avec Omicron, le dépistage de masse ne sert plus à rien. Nous sommes en échec complet du contact-tracing sinon nous ne serions pas à 500 000 cas par jour. Vous imaginez comme il peut être déprimant de ne pas intuber un patient faute de place, tout en sachant que les lits de l’Hôtel-Dieu à Paris sont restés fermés pendant toutes les vagues, avec des prises murales d’oxygène quasi neuves ! Sans parler des chirurgies ou des autres maladies sans cesse déprogrammées. Avec ou sans Covid, nos hôpitaux ne peuvent plus gérer le flux de patients. Soit nos dirigeants se décident à agir, soit nous partirons tous.

À moyen et long terme, quelles sont les mesures à prendre pour permettre à tous les citoyens d’avoir accès aux soins de façon sereine et efficace ?

Sur le plan comptable, on peut faire mieux avec autant. On pourrait déjà envisager des avantages en nature, comme des logements prioritaires proches des hôpitaux pour les soignants. Mais aussi de combattre certaines inégalités avec des primes régionales pour faciliter l’installation dans les déserts médicaux (zones médicales prioritaires) comme la Seine-Saint-Denis. De manière plus globale, il faut repenser le système de rémunération de la santé en France. La tarification à l’activité a prouvé ses limites. Quand on sait qu’un pédiatre va ­gagner 5 à 10 fois moins qu’un radiothérapeute pour les mêmes horaires, on se demande un peu si notre système mise sur l’avenir ! J’appelle à une consultation citoyenne, sur le modèle d’une convention citoyenne, pour rediscuter des dépenses de santé. Certaines spécialités sont surpayées, d’autres pas assez. Il faut revoir la façon dont on utilise l’argent public et opérer une réforme en profondeur. Il faut poser des limites claires au nombre de patients que les infirmières et aides-soignantes peuvent prendre en charge. Il faut arrêter de voir la santé comme un coût. L’inaction de nos politiques est notre responsabilité collective. On a besoin de se mettre au boulot pour y mettre fin, ensemble.

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France24 - Monde

En direct : des explosions entendues dans la ville russe de Belgorod

Publié le : 27/04/2022 - 06:43Modifié le : 27/04/2022 - 08:44

FRANCE 24 Suivre

Des explosions ont été entendues et un incendie s'est déclaré dans un dépôt de munitions tôt mercredi à Belgorod, ville russe près de la frontière avec l'Ukraine, selon les autorités locales. Suivez notre direct.

  • 8 h 23 : Kiev annonce la prise de plusieurs localités par les forces russes dans l'Est

L'armée ukrainienne a reconnu mercredi une avancée des troupes russes dans l'est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.

Les forces russes progressent depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, en direction de Lyman et près de Severodonetsk, l'une des villes d'importance de la région.

Elles ont pris les localités de Velyka Komychouvakha et Zavody, dans la région de Kharkiv, et celles de Zaritchné et Novotochkivské, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense dans son rapport matinal.

  • 7 h 11 : "Le soutien militaire international est absolument essentiel aux yeux des Ukrainiens"

Les États-Unis sont toujours à la manœuvre pour synchroniser et coordonner l'aide militaire internationale à l'Ukraine comprenant des armes lourdes ainsi que des drones armés et des munitions. Pour Gulliver Cragg, correspondant de France 24 à Kiev, ce soutien porte ses fruits sur le terrain.

  • 4 h 09 : des explosions entendues dans la ville russe de Belgorod

Une série d'explosions ont été entendues aux premières heures de mercredi 27 avril dans la ville russe de Belgorod, proche de la frontière ukrainienne, a annoncé le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, qui a ajouté qu'un incendie s'était déclaré dans un dépôt de munitions. Aucun civil n'a été blessé dans l'incendie, selon lui.

La Russie a accusé l'Ukraine plus tôt ce mois-ci d'avoir attaqué un dépôt de carburant avec des hélicoptères et d'avoir ouvert le feu sur plusieurs villages de la région.

  • 21 h 30 : Gazprom suspend les livraisons de gaz à la Bulgarie

La décision, qui prendra effet dès mercredi 27 avril, fait suite au refus de la Bulgarie de se plier aux nouvelles exigences du fournisseur russe. Aucune restriction sur la consommation de gaz n'est prévue alors que Gazprom fournit 90 % des besoins du pays en gaz. 

Un peu plus tôt, le gazier polonais PGNiG indiquait dans un communiqué que le groupe russe Gazprom arrêtera à partir de mercredi les livraisons de gaz à la Pologne.

Avec AFP et Reuters

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La Moldavie appelle au "calme" et renforce sa sécurité après une série d'explosions en Transnistrie

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Ukraine, combien de déplacés ?

Mardi politique

Manon Aubry : "Les sanctions n'ont pas suffisamment touché la Russie"

Le Figaro

Diplômés de Polytechnique, ils ont choisi de devenir berger, maraîcher ou herboriste-cueilleur

Thomas Engrand

TÉMOIGNAGES - Alors que les épreuves écrites du concours de la prestigieuse école d'ingénieurs débutent ce lundi, portraits de ces Polytechniciens qui tracent leur voie, à la ferme ou dans les montagnes. Loin des carrières que leur prestigieux diplôme leur réservait.

Les premiers écrits débutent ce lundi pour les candidats à la prestigieuse école Polytechnique. Tous rêvent d'intégrer l'«X» afin d’obtenir son fameux diplôme, garant d'une carrière éblouissante, d'un salaire mirobolant et d'une reconnaissance sociale quasi-indéboulonnable. Mais tous les diplômés deviennent-ils pour autant PDG d'une entreprise du CAC 40 ou haut fonctionnaire ? À rebours des carrières plus conventionnelles, Le Figaro est allé à la rencontre de ces Polytechniciens qui ont choisi d'être berger, maraîcher ou agriculteur, partis hors des sentiers battus. En quête d'ailleurs.

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«Je voulais être enseignant chercheur en mathématiques à l'université» raconte Eudes, désormais berger à la tête d'un troupeau de près de 200 brebis dans les collines de la Drôme provençale. Quand le jeune homme intègre Polytechnique en 2010 par la voie universitaire il doit lâcher les maths pendant un temps pour faire son stage militaire obligatoire. «Quand on fait des maths à haut niveau, c'est comme le sport : quand on arrête de s'entraîner c'est dur de reprendre», explique l'ingénieur qui, après son passage à l'armée, renonce à ses projets de recherche dans la discipline. Eudes se tourne alors vers sa seconde passion, la montagne et les grands espaces : naturellement, c'est la voie environnement qu'il choisit pour sa dernière année d'école. Son diplôme en poche, le jeune homme ne se voit pas travailler tout de suite, «je voulais découvrir l'agriculture en mode woofer (travailler comme bénévole dans les fermes, NDLR) pendant un ou deux ans» se souvient Eudes. Pour le jeune diplômé, cette première expérience au contact du monde agricole est décisive : «Une fois que j'ai mis le pied dans l'élevage j'ai finalement toujours travaillé là-dedans», retrace le polytechnicien.

Des parents «un peu sceptiques»

«Une pilule qui est passée petit à petit» pour ses parents qui ont fini par accepter sa décision. Son père, ingénieur des mines et sa mère professeur des écoles, auraient pu légitimement être surpris par cet itinéraire atypique, mais Eudes les avait préparés. «J'étais déjà très autonome dans mes décisions depuis longtemps, j'ai voulu faire sport étude contre l'avis de mes parents et je vivais en caravane, ce que ma mère avait du mal à accepter», se souvient Eudes.

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Les parents d'Anatole, qui a intégré Polytechnique en 2015 et est désormais gérant de l'exploitation d'un lycée agricole dans les Hauts-de-France, ont été pour leur part «un peu sceptiques» face au désir de leur enfant de devenir agriculteur. Mais comme Eudes, Anatole avait intérieurement déjà fait son choix avant de se lancer. Pour le jeune homme, l'idée de travailler la terre s'est faite par des rencontres. La première a lieu lors d'une conférence à Polytechnique, où intervient François Léger, un chercheur à l'Agro Paris Tech et l'Inra spécialiste de la viabilité économique du maraîchage biologique en permaculture. Passionné par son intervention, Anatole se dirige également vers le master environnement pour sa dernière année d'école. Son stage de fin d'étude, à l'Agence de l'eau le laisse indifférent, mais la visite de la ferme d'un ami de son cousin constitue, elle, un véritable tournant.

Un défi intellectuel

«Lors de la visite, l'éleveur m'a expliqué son système hyper-innovant en bio. J'ai touché du doigt la complexité d'une ferme, c'est un nombre infini de paramètres qu'il faut gérer», raconte le jeune ingénieur qui a découvert dans l'exploitation agricole une forme de laboratoire à ciel ouvert avec une contrainte de taille «une expérience c'est une année» : mieux vaut ne pas se tromper.

Ce défi intellectuel, tous le retrouvent dans leur pratique, à l'instar de Sacha Guégan, diplômé de Polytechnique en 1997 et désormais herboriste-cueilleur en Bretagne : «1 m² de système naturel est beaucoup plus complexe que n'importe quelle usine», affirme provocateur, cet ancien cadre passé par Michelin, Vallourec et Alstom avant de «quitter l'industrie pour la ferme du Bec-Hellouin», exploitation pionnière dans la permaculture en France. Alors que Sacha Guégan se «desséch[ait] et s'ennuy[ait] à mourir» dans son précédent travail, il affirme avoir trouvé dans la permaculture un mode de pensée qui allie «le manuel à l'intellectuel», «l'humain à la technique» et dont le résultat crée «du beau et du bon».

Quand j'ai commencé dans le métier en berger viande, le collègue qui m'informait était analphabète. Il m'a appris énormément de choses

Souvent ce défi intellectuel demande une transmission de savoirs qu'on ne trouve pas dans les livres : pour ces polytechniciens, premiers de classes formés pour diriger, il faut alors humblement se remettre à l'école et écouter des maîtres. «Quand j'ai commencé dans le métier en berger, le collègue qui m'informait était analphabète. Il m'a appris énormément de choses», raconte Eudes, reconnaissant. Ce qui a confirmé l'intérêt du jeune homme dans son métier de berger, c'est la polyvalence qu'il demande « on touche à tout, je suis à la fois berger, chef d'entreprise, vétérinaire, commercial, éleveur et maçon». Autant de compétences à acquérir qui demandent «une capacité à apprendre vite et bien» estime Jean Bénard diplômé de Polytechnique en 2019. Pour ce jeune maraîcher, qui dit être arrivé à ce métier ou plutôt ce «mode de vie» par «un triple chemin spirituel, philosophique et scientifique», les qualités développées à Polytechnique sont très utiles, au quotidien. «Vision d'ensemble», «rigueur«, «gestion des chiffres«, «encadrement» seront indispensables au jeune ingénieur qui s'est engagé à dégager un chiffre d’affaires de 80.000 euros sur la ferme et se donne l'objectif personnel d'atteindre les 120.000 euros.

De nombreux renoncements

Malgré tous les talents déployés, le salaire pour ces Polytechniciens en vadrouille est bien éloigné de ce à quoi ils pourraient prétendre dans une carrière classique. Alors qu'un jeune diplômé décroche en moyenne une rémunération annuelle de 60.000 euros à la sortie d'école, il faudra pour Jean Bénard se contenter d'un Smic - et le jeune homme s'estime «privilégié». Par ailleurs, en plus de la «pénibilité physique» du métier, c'est la commercialisation que ce jeune maraîcher trouve difficile surtout en vente indirecte : «les revendeurs sont très exigeants», souffle-t-il. Une prise de conscience progressive pour le jeune homme qui se dit «plus mesuré» après un an et demi d'expérience.

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De son côté, aujourd'hui, Eudes, papa d'une fille de deux ans, «commence enfin à voir le bout du tunnel». «Pour ceux qui s'installent hors cadre familial, les difficultés sont nombreuses et structurelles» rappelle le berger qui a dû travailler un temps comme professeur de mathématiques et maçon avant son installation. Au contact de cette nouvelle vie, il a aussi décidé de faire évoluer son activité. D'abord fromager, il est passé à la viande. «Entre la traite, la transformation et la commercialisation, la charge de travail était trop importante», explique-t-il. Grâce à ce changement il peut profiter de ce qui lui plaît «passer du temps avec les bêtes».

«Jamais je ne referai le chemin en arrière»

Malgré tous ces obstacles et ces renoncements, les joies sont nombreuses. «Jamais je ne referai le chemin en arrière» affirme Sacha Guégan qui a trouvé dans le métier d'herboriste-cueilleur «une liberté phénoménale», «une plus grande simplicité dans les relations» et «un dialogue permanent et passionnant avec le vivant». Il réfute l'idée d'une quelconque perte : «on a un train de vie différent aux autres Polytechniciens, pas inférieur», souligne-t-il. Il invite d'ailleurs les futurs élèves à «faire ce que eux veulent et pas ce que veut la société».

Ce sont également ces moments fugitifs dans la journée de labeur qui donnent toute leur valeur à ces métiers singuliers expliquent, unanimes, les polytechniciens. Pour Jean Bénard l'arrivée «au petit matin» sur la ferme, quand il dérange «pleins d'animaux», est un instant unique tout comme l'est l'observation, le jour même, de «150 bourdons qui se disputent une fleur de ciboulette». C'est sans surprise auprès de ses brebis que Eudes, pour sa part, trouve ses plus grandes satisfactions : «Parfois quand je rentre mes brebis le soir, elles font des bonds de joie. Normalement ce sont les jeunes qui sautent comme cela. Quand on le voit sur les adultes c'est qu'elles sont heureuses», confie le jeune berger qui aime aussi s'émerveiller avec sa fille dans les pâturages ensoleillés des collines provençales.

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Ce choix de carrière original ne les empêche pas de garder le contact avec d'autres anciens de l'X qui ont choisi une voie plus «standard». Si ces derniers portent un regard «intéressé» sur le parcours de leur ancien camarade «peu envisagent sérieusement de franchir le pas», pointe Anatole. «Ils sont ravis de venir une semaine», abonde Jean Bénard, «seul ou en groupe, ça fait un peu office de team building pou certains», ajoute-t-il en plaisantant.

Cet article a été initialement publié en juin 2021 et remis à jour

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«J'aime vérifier les prix et les promos» : ces Français toujours attachés au ticket de caisse

Thomas Engrand

TÉMOIGNAGES - Afin de lutter contre le gaspillage, l'impression de tickets en magasin sera interdite, sauf demande contraire du client, à compter du 1er janvier 2023. Une décision qui ne convient pas à tous.

Le ticket de caisse sera-t-il bientôt le symbole d'une époque révolue comme l'ont été en leur temps le minitel et les supermarchés Mammouth ? La question peut paraître absurde tant ce petit bout de papier est aujourd'hui indissociable de l'acte d'achat. Ses jours pourraient pourtant être comptés, tout comme son alter ego le ticket de carte bancaire. Un décret d'application de la loi anti-gaspillage prévoit «l'interdiction de l'impression automatique des tickets en magasin à compter du 1er janvier 2023», avec pour objectif de réduire de plusieurs tonnes la production de déchets par an. L'impression et la distribution systématique des «bons d'achat et de tickets visant à la promotion ou à la réduction des prix d'articles de vente dans les surfaces de vente» et les tickets d'automates, sont aussi dans le viseur de la loi. Si l'intention est louable, certains ne sont pas encore prêts à abandonner ce coupon fort utile.

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Comme de nombreux Français, Claire*, la trentaine, aime consulter son ticket de caisse lorsqu'elle fait des achats : «je le demande pour les grandes courses notamment. J'aime bien vérifier les prix et les promos». Ce petit morceau de papier est en effet le meilleur outil pour savoir immédiatement si le prix payé en caisse est le même que celui affiché en rayon. Une similitude en rien garantie. Le magazine 60 millions de consommateurs, précédemment interrogé par le Figaro, pointait ainsi qu’«en 2016, après avoir contrôlé des dizaines de milliers de prix, la Répression des fraudes avait établi à 8 % le taux d'erreurs», pour moitié défavorable au client.

Le document sert aussi souvent de support pour la garantie légale de conformité qui protège le client contre tous les défauts de fabrication lors d'achat ou de la livraison d'un produit. «On les garde pour la garantie, explique Clotilde*, une quinquagénaire vivant en région niçoise. On les conserve plusieurs mois, ou plus, dans une caisse au garage, au cas ou.»

Des tickets souvenirs

«Je les refuse presque toujours et quand on me les donne je les jette sans les regarder. Mais j'aime les garder quand ils sont liés à un évènement important», raconte Louise*, 28 ans. Elle cite pêle-mêle : «le pot pour fêter son CDI», «son brunch d'anniversaire» et même «une fois où j'ai réussi à trouver la motivation d'aller à la piscine un samedi matin avant midi», rigole-t-elle. Bref, ces moments qui la rendent «fière ou heureuse». Certains sont dans son sac, d'autres dans sa chambre, «quand je range, je tombe dessus et je me remémore ces souvenirs».

Se débarrasser des tickets de caisses ou de carte bleue n'est en effet pas chose aisée pour tout le monde. Si la majorité des Français le mettent à la poubelle sans se poser de questions, d'autres s'inquiètent de voir les informations qu'ils contiennent se retrouver entre de mauvaises mains. C'est le cas de Clotilde et son mari qui par sécurité préfèrent les faire disparaître régulièrement. «On les stocke et une à deux fois par an on brûle tout dans notre jardin», les tickets de caisse, mais aussi les factures ou les relevés de compte. «Ces documents contiennent de nombreuses informations personnelles», justifie-t-elle.

Forcément, elle accueille le recul du ticket de caisse avec méfiance. «On continuera à le demander en version papier», prévient-elle. Même son de cloche du côté des associations de consommateurs, qui préviennent que «le droit pour un consommateur d'obtenir un ticket de caisse ne sera réellement préservé que si le choix lui est systématiquement proposé», ce dont elles doutent. Elles considèrent en outre que le remplacement du ticket de caisse imprimé par son envoi par courriel «ouvre la voie à une dématérialisation à marche forcée du ticket», «susceptible de faciliter via des techniques marketing la création de base de données par les commerçants».

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D'autres au contraire sont plus réceptifs à ce changement. «À titre personnel ça ne me gêne pas de les recevoir par mail. D’autant plus que je râle souvent sur la longueur de certains tickets papier qu'on nous donne en magasin», pointe Claire*. De son côté, Louise* admet qu'elle regrettera de ne pouvoir accumuler de nouveaux tickets souvenirs, mais elle comprend la nécessité de diminuer la consommation de papier. En revanche, elle ne demandera pas la version numérique : «Ça ne m'intéresse pas, ils vont s'accumuler dans mes mails non lus et je ne retomberai jamais dessus».

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Le Figaro

Voyager en train en Europe, pourquoi une telle galère ?

Jean-Marc De Jaeger

DÉCRYPTAGE - Prix élevés, correspondances périlleuses, manque de coordination entre pays... Plusieurs obstacles empêchent le train d'être aussi attractif que l'avion sur les longs trajets.

«L’Europe a son train d’union» : dans les gares ou les couloirs du métro parisien, difficile de passer à côté de cette nouvelle campagne publicitaire de la SNCF, lancée début avril, qui fait la promotion des grandes destinations européennes qu’elle dessert. S’il est vrai que les métropoles des pays limitrophes sont plutôt bien desservies par les trains à grande vitesse (Londres avec Eurostar, Bruxelles et Amsterdam avec Thalys, la Suisse avec TGV Lyria…), tout se complique lorsque l’on cherche à voyager plus loin et à traverser plusieurs états. Pourtant, par conviction écologique ou par simple plaisir de prendre son temps, de plus en plus de voyageurs sont prêts à délaisser l'avion au profit du train. Et ce même si le trajet doit durer toute une journée au lieu de deux petites heures de vol. Mais de nombreux obstacles ont franchement de quoi décourager les plus motivés.

Le casse-tête de la recherche de billets

Le casse-tête commence dès la réservation. Sur quel site trouver les itinéraires pour un Paris-Rome ? Où acheter un billet Lyon-Madrid ou un Lille-Varsovie ? Alors qu'une pléthore de comparateurs de vols (Skyscanner, Google Flight...) délivre en quelques secondes toute l'offre aérienne existante sur un trajet donné, il n'existe pas véritablement de site équivalent pour le ferroviaire. «Par manque d'information, une grande partie des voyageurs en réfèrent à la seule compagnie qu'ils connaissent, la SNCF, et ignorent le fonctionnement des réseaux étrangers, souvent partagés entre une compagnie nationale et plusieurs opérateurs privés», avance Christopher Michau, directeur des relations opérateurs chez Trainline. Cette plateforme comble en partie ces lacunes en mettant en vente les billets de près d’une centaine d’opérateurs ferroviaires européens, mais également de bus. Il est ainsi possible d'effectuer une seule réservation pour un long trajet avec plusieurs correspondances, comme un Paris-Stockholm. Ce que ne propose pas SNCF Connect qui vend en priorité sa propre offre.

Mais tout n'est pas parfait. «La plupart des compagnies bloquent le partage de leurs bases de données avec des vendeurs tiers», souligne Jon Worth, enseignant et consultant en politique européenne et passionné par le transport ferroviaire. «Planifier un voyage international en train oblige souvent à faire ses recherches sur plusieurs sites et à acheter plusieurs billets séparément», poursuit l'auteur du blog Trains for Europe qui défend l'idée d'une super plateforme qui réunirait tous les opérateurs du continent.

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Correspondance manquée, galère assurée

Autre obstacle : les correspondances, quasiment systématiques lors d'un trajet international. En rater une peut compromettre tout un itinéraire et obliger à racheter un nouveau billet. «S'il n'y a globalement pas de problème entre deux trains d'une même compagnie, tout se complique quand on en emprunte plusieurs», observe Étienne, cofondateur du site Le Monde en train. En effet, une compagnie B n'est pas responsable du retard de son concurrent A. «Le mieux est de laisser une marge d'environ une heure entre chaque train et de ne pas hésiter à expliquer sa situation aux contrôleurs. Parfois, il peut être intéressant de passer la nuit dans une ville, l'occasion de la découvrir avant de poursuivre son trajet le lendemain», recommande l'universitaire, habitué à ces longs périples sur rails.

Le mieux est de laisser une marge d'environ une heure entre chaque train

«L'absence d'une directive européenne protégeant les voyageurs dans cette situation est regrettable», poursuit Jon Worth. Le nouveau règlement sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires, adopté par le Parlement européen en 2021, tout en renforçant l'assistance en cas de retard ou d'annulation, ne prévoit rien au sujet des correspondances. «Les compagnies s'y sont opposées, estimant qu'une telle mesure leur serait coûteuse. Elles semblent plus soucieuses de défendre leur monopole national que d'investir sur les liaisons internationales et augmenter la part modale du rail», déplore-t-il. Le texte, conscient de ses limites, stipule néanmoins que «le renforcement des droits en matière d'indemnisation et d'assistance en cas [...] de correspondance manquée [...] devrait aboutir à un accroissement des incitations en faveur du marché des services ferroviaires de transport de voyageurs, au bénéfice des voyageurs». On attend de voir.

Des prix dissuasifs face à l'aérien low-cost

Au-delà des difficultés à réserver, le prix du train reste généralement dissuasif, même s'il est toujours possible de trouver de belles offres en anticipant et en voyageant en période creuse. Ainsi, un Paris-Berlin (7h30, un changement à Francfort) peut se trouver à cinquantaine d'euros sur le site de la Deutsche Bahn, tandis que Trenitalia propose un Paris-Rome (10h, un changement à Milan) pour un peu moins de 100 € au minimum. Le passe Interrail est une option économiquement intéressante, mais il convient davantage à l'itinérance qu'à des voyages d'un point A à un point B. Mais à quelques dizaines d'euros le vol de deux heures, difficile de ne pas succomber à la solution de rapidité et de facilité...

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Un réseau techniquement disparate

Les obstacles sont aussi (et surtout) d'ordre technique. Alimentation électrique, signalisation, écartement des voies... «Le système ferroviaire européen est essentiellement une somme de systèmes nationaux, à l'inverse du marché aérien conçu dès ses débuts avec une dimension internationale, analyse François Guénard, associé en charge du transport ferroviaire chez Roland Berger. Pour assurer l'interopérabilité ferroviaire, les trains doivent être équipés et le personnel formé en conséquence, ce qui implique de lourds investissements, sans compter les délais pour former les conducteurs et obtenir les homologations.»

«Harmoniser techniquement le réseau européen représenterait des coûts d'adaptation sont colossaux», poursuit Philippe Peray, formateur à la SNCF et créateur, sur Youtube, de la chaîne de vulgarisation ferroviaire Clé2Berne. Par exemple, les TGV PKBA, utilisées sur le réseau Thalys, sont les seules rames équipées pour circuler dans quatre pays (France, Allemagne, Belgique et Pays-Bas) ; un surcoût estimé à 60 % par rapport à une rame de TGV classique qui se répercute au final sur le prix du billet.

Bonne nouvelle en vue ? La Commission européenne a désigné 2021 «Année européenne du rail», nouvelle étape dans la création d'un espace ferroviaire européen qui supprimerait les obstacles institutionnels, juridiques et techniques. «C'est un bon début, mais il reste beaucoup à faire», estime Jon Worth. À commencer par la réhabilitation de petites lignes transfrontalières. «Il manque souvent quelques kilomètres de rails pour connecter deux pays entre eux, comme entre Bedous et Canfranc (Espagne). Et là où les liaisons existent, elles sont souvent insuffisantes, comme entre Aulnoye-Aymeries et Charleroi (Belgique ; 2 trains par jour) ou Perpignan et Barcelone (3 TGV par jour)», rappelle le ferrovipathe, qui prévoit de réaliser cet été un périple de 40 jours en train lors duquel il traversera toutes les frontières de l'UE.

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Le train de nuit à la rescousse ?

La renaissance du train de nuit peut servir de fer de lance à une «Europe du rail». Avec une dizaine de pays desservis, la compagnie autrichienne Nightjet, qui a lancé une ligne Paris-Vienne en décembre 2021, facilite les voyages directs de métropole à métropole. «Le train de nuit a une vocation internationale car il permet de parcourir de longues distances pendant le temps de sommeil, rappelle Philippe Peray. En cela, l'Europe est un terrain parfait compte tenu de la taille des pays. Son succès pourrait, à plus terme, inciter des compagnies à doubler ces liaisons de nuit par des liaisons de jour.» Relier Paris à Varsovie ou Berlin à Barcelone à grande vitesse, de jour et sans changement ? C'est le pari que fait l'Allemagne, dont le gouvernement a dévoilé en septembre 2020 son projet de «Trans Europ Express 2.0». Cette version moderne du «TEE», trains rapides qui ont parcouru l'Europe de l'Ouest de 1957 à 1991, consisterait en quatre lignes transcontinentales à grande vitesse, dont trois passeraient par la France. Mais avant d'aboutir à un tel projet, de nombreux obstacles techniques et commerciaux restent à surmonter. Autant dire que l'«Europe du rail» n'est pas pour tout de suite.

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Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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Maguelonne de Gestas

«Ballade» ou «balade? Un «envoie» ou un «envoi»? Ces mots sont très souvent écorchés. La rédaction vous donne la règle pour ne plus faire d’erreur.

C’est ce qu’on appelle devenir chèvre. Ces petites fautes de français qui reviennent inlassablement sont particulièrement irritantes. Nous avons beau connaître ces mots, rien n’y fait. On ajoute ou on retire un «e», on double une lettre, on confond la terminaison avec un autre: la liste de ces coquilles qui se glissent dans nos écrits est longue. La rédaction revient sur ces erreurs que nous commettons systématiquement... à notre plus grand désarroi.

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● «Tu veux faire une ballade?»

Que ce mot est agaçant. L’avez-vous remarqué? La «balade», synonyme de «promenade», est très souvent écrite avec deux «l». L’erreur est sans doute due à son homophone, la «ballade», ce poème lyrique, d’abord chanté, puis destiné seulement à la récitation. Ce dernier était d’ailleurs écrit au XIVe siècle avec un seul «l», renseigne Jean Pruvost dans Pour en finir avec les 100 fautes de français qui nous agacent (Figaro littéraire, 2022). Dans son ancienne orthographe, balader désignait au Moyen Âge «le fait de chanter des ballades mais, les troubadours se déplaçant de ville en ville, le verbe prit le sens de voyager, flânerie».

● «Tu es parmis les meilleurs»

Ce pauvre mot. Peut-être est-ce sous l’influence de «hormis» que nous écrivons à tort, «parmi» avec un «s». Pour retenir la règle une bonne fois pour toutes, ouvrons le précieux dictionnaire. Lors de son apparition en français, à la fin du Xe siècle, le mot signifie «par le milieu». Il est composé de la préposition par et de mi. Cette syllabe est l’abréviation de «milieu». Voilà pourquoi il ne peut se doter d’un s.

● «J’ai fait un cauchemard horrible cette nuit»

Nous tenons le coupable. Le «cauchemar» est victime du verbe «cauchemarder». Car retenons cette règle, le mot ne s’écrit jamais avec un «d» à la fin. On écrit bien «les cauchemars nuisent à la qualité du sommeil» et non «cauchemards». Le mot s’écrivait jadis cauquemare. Il est composé de la forme verbale cauche, de cauchier «presser». Il est d’origine picarde et serait né d’un croisement entre l’ancien français chauchier, «fouler, presser».

● «J’ai besoin d’un communiquant»

Ce mot s’écrit-il avec un «c» ou un «q»? La question est légitime, puisque le verbe «communiquer» s’écrit avec un «q». Jean Pruvost rappelle que «communiquer», comme tous les verbes se terminant par -quer, garde la voyelle u en se conjuguant. Il s’écrit donc au participe présent: «en communiquant». Attention! Quand il se transforme en nom ou en adjectif, il s’écrit avec un c : les «portes communicantes», les «vases communicants» et un «grand communicant».

● «L’envoie», «l’oublie», «il conclu»...

Le e est maltraité. En témoignent les mots qu’on ampute régulièrement de cette voyelle. Ou que l’on ajoute inutilement. Rappelons que «l’envoi», qui désigne l’action d’envoyer quelqu’un vers un lieu ou une situation, n’a pas de . Tout comme «l’oubli», cette défaillance de la mémoire, qu’on voit parfois écrit «oublie», comme s’il était conjugué à la troisième personne du singulier. On écrit en revanche «il conclut» et non «il conclu», en vertu des règles du troisième groupe.

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France24 - Monde

Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à cinq ans de prison pour corruption

Publié le : 27/04/2022 - 07:37

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La justice birmane a reconnu mercredi l'ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi coupable de corruption et l'a condamnée à cinq ans de prison. La lauréate du prix Nobel de la paix est visée par une cascade de procédures judiciaires visant à l'exclure définitivement de l'arène politique.

L'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a été condamnée, mercredi 27 avril, à cinq ans de prison dans une affaire de corruption, selon une source au fait de la question préférant conserver l'anonymat.

Le verdict dans cette affaire, où elle est accusée d'avoir perçu des pots-de-vin, avait été reporté lundi. Il était attendu mardi, selon cette source, mais il a finalement été rendu mercredi.

Série de procédures judiciaires

La prix Nobel de la paix 1991, âgée de 76 ans, est détenue depuis le coup d'État militaire du 1er février 2021 qui a renversé son gouvernement civil et mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie.

L'ex-dirigeante fait face au total à dix accusations de corruption, chacune passible de quinze ans de prison. Elle est visée par une cascade de procédures judiciaires pour des accusations allant de la violation d'une loi sur les secrets d'État datant de l'époque coloniale à la fraude électorale, la sédition, la corruption... Elle risque au total plus de 150 ans de prison si elle est condamnée pour chacun de ces chefs d'accusation.

Aung San Suu Kyi avait été inculpée pour corruption en juin 2021, accusée notamment d'avoir perçu illégalement 600 000 dollars et onze kilos d'or de l'ancien ministre en charge de la région de Rangoun, Phyo Min Thein, avait indiqué en juin dernier le journal officiel The Global New Light of Myanmar.

Elle a déjà été condamnée à six ans de prison, notamment pour non-respect des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et incitation aux troubles publics.

Placée en résidence surveillée

Interpellée au matin du coup d'État, elle a été placée en résidence surveillée dans un lieu tenu secret où elle purge le début de sa peine et doit rester le temps du procès.

Ce dernier se tient à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

De nombreux observateurs dénoncent cette procédure uniquement motivée, selon eux, par des considérations politiques : exclure définitivement Aung San Suu Kyi, fille du héros de l'indépendance et grande gagnante des élections de 2015 et de 2020, de l'arène politique.

Aung San Suu Kyi a passé près de quinze ans en résidence surveillée sous les précédentes dictatures militaires.

Plusieurs de ses proches ont déjà été condamnés à de lourdes peines : la peine capitale pour un ex-parlementaire, 75 ans de prison pour un ancien ministre, 20 ans pour un de ses collaborateurs. D'autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité.

Le coup d'État a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 1 800 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 13 000 arrêtés, d'après un groupe local. Des milices ont pris les armes contre la junte à travers toute la Birmanie.

Avec AFP et Reuters

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Birmanie : Aung San Suu Kyi écope de quatre ans de prison supplémentaires

Droits de l'homme

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L'Humanité

Au mas Balzane, l'alternative humaine aux Ehpad

Actu

Dans les Cévennes, une bergerie a été réaménagée pour offrir un cadre de vie ouvert et chaleureux aux personnes âgées. C’est Laurence Llinares qui reçoit. Ancienne infirmière, elle use de son énergie pour le bien-être de ses résidentes, qui se sentent ici chez elles et même mieux. Zoom sur l’accueil familial, alternative humaine aux Ehpad et activité en quête de reconnaissance.

Nadège Dubessay

De la fenêtre du salon, elle aime observer les chevaux. Assise confortablement dans son fauteuil, elle a posé un plaid en velours sur ses jambes et deux des quatre chiens de la maison ronflent à ses pieds. Fernande Mercier se souvient d’avoir eu un vrai coup de foudre à peine la porte franchie. « Les poutres, les murs en pierre, les animaux… j’ai vécu dans une maison comme ça, à la campagne », sourit-elle. La vieille dame s’est installée dans ce mas cévenol il y a cinq mois. À 98 ans, elle ne pouvait plus rester chez elle de façon autonome. Depuis la mort de son mari il y a vingt-cinq ans, elle vivait seule. Aujourd’hui, elle partage son quotidien avec une grande tribu. D’abord les proches de Laurence Llinares, propriétaire du mas Balzane – du nom de sa première jument – et accueillante familiale : sa mère, Françoise, son conjoint, Ludovic, sa fille et le petit ami qui viennent le week-end. Vivent ici aussi les deux autres résidentes. Et puis, de passage, les parents des uns et des autres, les copains. Chacun se retrouve autour d’une table ronde gigantesque, fabriquée par Laurence, qui voulait que « tout le monde puisse se voir ». Ou sur la terrasse du jardin dès que la météo le permet.

Ni chômage ni salaire

Accueillante familiale pour personnes handicapées ou âgées, cela faisait quelques années que l’idée trottait dans la tête de celle qui a fait toute sa carrière en tant qu’infirmière. En libéral, en établissement scolaire, en hôpital ou en Ehpad. Elle a travaillé en centre de rééducation pour les grosses traumatologies de la route, au service coma transitoire, longue durée. Par choix, toujours. La fonceuse – qui a aussi été pompière volontaire durant quinze ans – a vite la bougeotte. Dès qu’elle n’adhère plus à un mode de fonctionnement, elle le quitte. En 2004, son rythme soutenu – trop – se solde par un AVC. « J’en suis ressortie métamorphosée. Il fallait remettre les pendules à l’heure. Se poser. » Séparée du père de sa fille, elle part en quête d’une demeure avec terrain et trouve une ancienne bergerie au milieu de nulle part, aux portes de l’Ardèche, avec en toile de fond les monts cévenols. « On a créé deux parties : une pour mes parents, l’autre pour ma fille et moi », se souvient-elle. C’est en cherchant un poney pour sa fille qu’elle rencontre Ludovic. Laurence se marre. « J’ai eu le cheval et le maréchal-ferrant. » Ensemble, ils retapent le mas. Infirmière dans un Ehpad privé qui a pignon sur rue, elle n’y trouve plus son compte. « Cela ne correspondait pas du tout à ce que j’attendais de la prise en charge de la personne vieillissante. C’est du rendement, du travail à la chaîne. » Alors elle remonte un cabinet en libéral. Un cancer du sein la fera de nouveau réfléchir sur ses choix de vie. « Je n’avais pas trouvé de remplaçante. J’ai travaillé malgré les chimios. J’y ai laissé une partie de moi. » Le rythme de travail, la famille qu’on ne voit plus, les 60 000 km par an au compteur, etc. C’était trop cher payé.

Depuis longtemps, elle savait ce qu’elle voulait. « Quand j’ai parlé de mon idée de devenir accueillante familiale, ma famille a tout de suite foncé dans le projet. C’était l’occasion de me voir plus souvent. » Les banques, en revanche, se font beaucoup plus frileuses. « J’étais étiquetée cancéreuse. » Il lui faudra s’armer d’une grande patience – deux ans – pour trouver avec l’aide d’un courtier le banquier qui lui fera enfin confiance. Toute la famille remodèle la maison pour l’adapter aux besoins des futurs résidents. Sur les 350 m2 du mas, 200 m2 leur sont réservés, dont le grand salon de 70 m2 où trône la fameuse table ronde. Ne restait plus qu’à obtenir l’indispensable agrément pour exercer.

Dépôt de candidature. Visite médicale physique et psychologique de toute la famille. Présentation des plans de la maison, de ses motivations. Entretien avec l’assistante sociale et l’éducatrice du département. Laurence Llinares obtient le sésame en novembre 2019. « Être accueillant familial, ce n’est pas une profession mais une activité, précise-t-elle. Nous ne dépendons pas de la législation du travail. Nous ne cotisons pas pour le chômage. Nous n’avons pas un salaire mais une contrepartie financière pour services rendus. » Ils sont un peu moins de 9 000 accueillants familiaux en France pour s’occuper d’environ 14 000 résidents. Ce n’est qu’en 1989 que les premiers textes légifèrent sur l’activité afin d’éviter « l’esclavage dans les fermes ». S’ils dépendent du conseil départemental sur le plan éthique, moral et fonctionnel, les accueillants familiaux ont comme employeurs les résidents. Et viennent de tous horizons. Des formations initiales imposées par le législateur sont censées pallier le manque de connaissances des futurs accueillants. « Ça me paraît léger, mais ça se formalise de plus en plus », constate Laurence. Elle qui sait combien son expérience d’infirmière lui a été utile dans bien des occasions.

« Plein de technologies qui ne se voient pas »

Lorsque Gisèle Blavet, 85 ans, a débarqué au mas cévenol, elle était comme un animal blessé. Plus de trois mois passés à l’hôpital d’Alès, dans le Gard – d’abord pour une fracture du col du fémur puis à cause du Covid –, avaient aggravé sa maladie d’Alzheimer. La pandémie avait alors repris le dessus, contraignant les hôpitaux à décréter le plan blanc. « Elle n’a pas pu voir ses proches. Elle est arrivée ici en ambulance et fauteuil roulant, complètement déboussolée, le cerveau à l’envers. Avec des escarres jusqu’à l’os et une infection urinaire. Une catastrophe. » Avec une infinie patience, Laurence lui fait sa toilette. Mais la vieille dame est terrorisée. En panique, elle hurle, refuse qu’on la touche, d’aller dans son lit. « Ça a duré trois jours. » Comme pour chaque nouvel arrivant, l’accueillante familiale a passé plusieurs nuits sur le canapé, à l’écoute de la moindre alerte. Aujourd’hui, Gisèle, souriante, reçoit la visite de sa famille. Elle marche grâce à l’aide de Laurence et avale avec gourmandise son gâteau de 4 heures. Avec Jacqueline Laurent, 87 ans, la troisième résidente, elles sont devenues inséparables. Sur la porte de sa chambre, une photo d’elle est épinglée. À l’intérieur, un lit médicalisé – mais qui n’a rien à voir avec ceux, austères, des hôpitaux –, une imposante armoire ancienne, un fauteuil en velours. Laurence n’a pas lésiné sur la décoration. Ni sur les attentions. « J’ai voulu un lieu où il fait bon vieillir avec un maximum de technologies qui ne se voient pas », dit-elle. Jusqu’aux mauvaises odeurs, qu’elle traque sans répit. Dans le couloir qui mène aux chambres des trois résidentes, c’est le parfum de lavande qui domine. Elle l’avoue, c’est un peu une obsession. Et explique : « En Ehpad, j’ai ce souvenir d’effluves d’urine qui vous prenaient au nez. »

La journée de Laurence débute à 7 heures. Il faut s’occuper du linge. Des plateaux du petit déjeuner. Fernande se lève la première. Gisèle aime prendre le petit déjeuner au lit. Deux croissants, un chocolat chaud avec beaucoup de chocolat. Pour Jacqueline, c’est un café bien noir et les croissants. Alors que l’infirmière fait les toilettes, les soins, Laurence nettoie les chambres, prépare le repas. Elle doit aussi faire les courses. Accompagner les résidentes chez le gériatre. Organiser les rendez-vous chez le kiné, le radiologue, le cardiologue… L’après-midi, les proches rendent visite. Le soir, tous mangent autour de la grande table. Depuis deux ans, plusieurs résidents ont fini leur vie du mieux possible ici. Le couple n’a pas pris de vacances. Mais c’est sans regret. Dès que Gisèle marchera mieux et que le temps le permettra, les « vamps », comme on les nomme ici, iront à la mer. « On s’installera à une terrasse et on fera nos commentaires sur les beaux mecs qui passent », rigole Laurence.

3eme âgeEhpad
Le Figaro

Cinq mots anglais dont nous sommes cruellement jaloux

Maguelonne de Gestas

Nos voisins anglo-saxons ont quelques termes fort pratiques, dont la traduction française laisse à désirer. Florilège.

La langue de Shakespeare a le chic d’avoir des mots chocs. Nous Français disposons d’une floraison de métaphores, qui font certes la beauté de notre langue. Mais Outre-Manche, nos voisins sont parfois plus percutants que nous. Et, à notre grand dam, nous n’avons pas toujours d’équivalents aussi efficaces. Le «burn-out» par exemple, peut être traduit par «surmenage», mais ce dernier ne rend pas aussi bien compte de ce que signifie ce mot. On peut aussi parler d’«épuisement professionnel», mais ici encore, la formule n’est pas aussi incisive qu’en anglais. Florilège de ces termes qui nous manquent en français.

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● «Flop»

Il est tellement pratique que les dictionnaires l’ont adopté. Flop signifie en anglais «plouf», renseigne le Larousse. On l’emploie chez nous dans des phrases du type: ««Le film a fait un flop total». Il est absent des colonnes du Trésor de la langue française, ce qui éclaire son apparition relativement récente en français. Le mot pourrait bien se traduire par «échec», «bide», ou «four», si l’on parle d’un spectacle ou d’un ouvrage publié. Mais rien qui ne traduise aussi bien le sentiment de mollesse suscité par quelque chose de médiocre. L’interjection est d’ailleurs définie par Le Robert comme désignant un «bruit de chute, notamment de choses molles».

● «Crash»

Dire «l’avion s’est écrasé au sol» et «l’avion s’est crashé» n’a pas tout à fait la même portée. L’anglicisme est, avouons-le, plus incisif que son jumeau français. Emprunté à l’anglais to crash, soit «s’écraser», il s’emploie en français pour évoquer le choc violent d’un véhicule contre un obstacle, ou un autre véhicule, par exemple l’action d’un avion qui s’écrase au sol, note le Larousse. Il s’agit d’un anglicisme, précise Le Robert. Le thésaurus rappelle que le mot «écrasement» est officiellement recommandé en France. À bon entendeur...

● «Bang»

Comment imiter le bruit d’un coup de feu ou d’une explosion sans utiliser cette onomatopée? «Bang» est arrivé dans notre langue il y a fort longtemps. Il est dérivé de to bang, soit «donner des coups violents, retentissants», et de to bang off, «tirer un coup de fusil». L’onomatopée est peut-être parvenue en anglais par le scandinave, selon le Trésor de la langue française. Et le français n’a pas donné de mot aussi percutant que celui-là.

● «Lobby»

On peut bien sûr parler «groupes de pression». Mais le mot «lobby», qui est présent dans la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie française, semble plus efficace et dynamique. Il apparaît aux États-Unis au XIXe siècle, et désigne initialement une «antichambre, un couloir, le vestibule d’un hôtel ou d’une assemblée». Aujourd’hui, il a pris le sens de «groupe d’influence soutenant une cause, une catégorie d’intérêts». Au pluriel, le «lobby» peut s’écrire invariablement lobbys ou lobbies. Les académiciens préconisent en revanche de dire «manœuvres de couloir» ou «travail d’influence» plutôt que lobbying.

● «Coach»

Un «coach» peut très bien se traduire par «entraîneur sportif» ou «conseiller professionnel». Mais le mot anglais dit davantage que ces deux traductions. Il désigne à la fois un répétiteur, un entraîneur et un guide, un mentor. Rassurons notre ego, l’anglicisme n’en est pas tout à fait un, puisqu’il est d’abord né... en France. «Coach» est emprunté au français coche, la «voiture», lit-on dans le CNRTL. Il est attesté en français depuis le XIXe siècle en synonyme de «diligence», ces anciennes voitures publiques que l’on voyait à cette époque. Le terme se dote du sens que nous lui connaissons aujourd’hui par l’intermédiaire de l’argot universitaire, en 1848. Il a pour sens: «répétiteur qui aide un étudiant en vue d’une épreuve». Ce dernier était alors entraîné comme une voiture, d’où le deuxième sens: «entraîneur en vue d’une compétition sportive».

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Publié il y a 1 heure

«Je m’excuse», une formule de politesse (mais bannie par le savoir-vivre)

RÈGLES DE BIENSÉANCE - La langue française regorge d’expressions, proscrites par les parangons de la bonne éducation.

France24 - Monde

Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or

Publié le : 26/04/2022 - 18:29Modifié le : 26/04/2022 - 18:36

Grégoire SAUVAGE Suivre

En France, les élections législatives représentent la principale source de financement public des partis. Un enjeu considérable à la veille d'un scrutin aux multiples inconnues et en pleine recomposition du paysage politique.

Après l'élection présidentielle, tous les yeux sont rivés sur les prochaines législatives du mois de juin. L'objectif est de peser sur les décisions du futur gouvernement en constituant un groupe puissant à l'Assemblée nationale. Mais au-delà de cet enjeu politique, l'intérêt est aussi économique pour les partis.

En plus des cotisations de leurs adhérents et des dons de personnes privées, les partis touchent des subventions de la part de l'État, même s'ils ne parviennent pas à faire élire leurs candidats : il leur suffit d'engranger 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions pour toucher 1,42 euro par voix et par an. Une aubaine pour les petits mouvements politiques en quête de financement. 

"Cela pousse les partis à présenter le plus de candidats possible", détaille Paul Bacot, professeur émérite à Sciences Po Lyon. "Sauf que faire campagne coûte de l'argent et si le score est insuffisant, il n'y a pas de remboursement. Les partis ont donc de savants calculs à faire pour savoir s'ils ont intérêt à présenter un candidat là où ils ne sont pas certains de faire un score correct", précise le politologue.

Cependant, pour pouvoir espérer toucher l'ensemble de ces subventions, il y a des règles à respecter. La première est d'enregistrer son mouvement auprès du ministère de l'Intérieur. Il est également impératif de déposer ses comptes de campagne à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Enfin, la parité est fortement encouragée, puisque les mauvais élèves voient leurs aides financières réduites en cas de déséquilibre entre le nombre de candidats et de candidates. Moins un parti présente de femmes, plus l'État réduit ses subventions.   

Le vainqueur rafle la mise

Mais le véritable jackpot est décroché par les formations qui réussissent à envoyer des députés à l'Assemblée. Cette fois, les partis touchent 37 280 euros par élu et par an, versés pendant cinq ans, soit toute la durée du mandat. En envoyant 27 députés dans l'hémicycle, une formation politique pourra donc compter sur un pactole de 1 million d'euros chaque année. 

Et comme les législatives ont tendance à confirmer les résultats de l'élection présidentielle, la formation politique derrière le nouveau chef de l'État a toutes les chances de rafler la mise. En 2017, La République en marche (LREM), avec ses 6 millions de voix et ses 333 parlementaires, a ainsi reçu plus de 20 millions d'euros. À l'inverse, le scrutin est sans pitié pour les perdants. Le Parti socialiste, anciennement majoritaire à l'Assemblée nationale, avait vu sa manne financière fondre comme neige au soleil. Au lendemain de cette déconvenue électorale, le parti à la rose s'était vu contraint de mettre en vente son siège historique, rue Solférino à Paris.

"Tout se joue sur une élection et ça me choque. Il faut un système plus vertueux, moins brutal", assure le trésorier des Républicains, Daniel Fasquelle, et tout nouveau soutien d'Emmanuel Macron, interrogé par le journal Le Figaro.

"C'est vrai qu'il y a une prime au vainqueur. C'est compréhensible, mais on pourrait aussi imaginer un système qui prenne également en compte les résultats des régionales, des européennes et des départementales. Cela permettrait une mise à jour plus régulière et pas uniquement tous les cinq ans", estime Paul Bacot. 

Des alliances, mais à quel prix ?

Pour ces prochaines législatives, certains partis joueront plus gros que d'autres. Formation la plus endettée de France avec une ardoise de près de 23,8 millions d'euros fin 2020, le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen qui a déclaré lors du débat de l'entre-deux-tours être "à la tête d'un parti pauvre", doit impérativement renflouer ses caisses. Objectif : réunir au moins 15 élus, nécessaires à la constitution d'un groupe parlementaire pour gagner en visibilité au palais Bourbon. Actuellement, le RN compte 8 députés sur 577.

Autres formations sur la sellette : celles n'ayant pas obtenu 5 % des voix au premier tour de la présidentielle, synonyme de remboursement des frais de campagne par l'État. Pour le parti socialiste (PS), dont les caisses sont vides, et pour les Républicains (LR) dans le rouge depuis la défaite cuisante de Valérie Pécresse, ces prochaines législatives s'annoncent déterminantes et la question financière devrait peser sur les stratégies électorales et les alliances. 

Au cœur des tractations qui se jouent en coulisses : les investitures. Ce processus permet à plusieurs partis de désigner un candidat unique pour les représenter dans une circonscription et éviter un éparpillement des voix. Cependant, si ce dernier est élu, il ne pourra déclarer qu'un seul parti de rattachement éligible aux subventions de l'État.

Les états-majors des partis "espèrent ainsi que ce qu'ils perdent dans une circonscription au profit d'un allié, ils puissent le gagner ailleurs", résume Paul Bacot. 

Cinq années de vaches maigres

Avec 17 députés, mais forte des 22 % de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, la France insoumise (LFI) compte bien imposer aux socialistes ses conditions dans le cadre d'un accord national sur le programme et les investitures. Le PS et ses 25 députés tentera, lui, de faire valoir un ancrage local qui fait défaut à LFI dans ces négociations sur une union de la gauche qui doivent débuter mercredi.

"Cette première rencontre portera sur les questions de fond et s'il y a un accord, ensuite on pourra discuter des questions d'investitures", affirme Corinne Narassiguin, la numéro 2 du PS, qui reconnaît une équation difficile à résoudre entre toutes les forces de gauche. "Quand le PS était en position de force dans ces négociations, on considérait que les partis avec lesquels on s'alliait avaient aussi besoin du financement public pour leur fonctionnement. Ne pas asphyxier financièrement ses partenaires doit faire partie d'un accord politique", prévient l'ancienne députée.

"Il va falloir être intelligent si l'on veut un maximum de députés de gauche à l'Assemblée nationale. Dans chaque parti, nous avons des spécialistes de la carte électorale pour savoir à quels endroits il est préférable d'avoir un socialiste, un communiste, un vert ou un insoumis", ajoute la secrétaire nationale du PS à la coordination et aux moyens. 

>> À voir : C'EST EN FRANCE - Second mandat, dernière chance : radiographie d'une France fracturée

De leur côté, les Républicains (LR) ont tranché mardi lors d'un comité stratégique pour "une indépendance totale" de LR aux législatives. "Il n'y a pas de double appartenance et il n'y en aura jamais", a assuré le président du parti Christian Jacob, en réponse aux élus LR qui seraient tentés par des accords locaux avec LREM. Le réalisme électoral pourrait toutefois avoir raison de ces consignes nationales et plusieurs députés seraient sur le départ selon Libération.

"Indépendance totale" pour LR ou "Union de la gauche" ou populaire [selon les termes de la proposition de Jean-Luc Mélenchon] pour le PS , quelle que soit la stratégie choisie, les experts interrogés par France 24 prédisent aux deux anciens partis de gouvernement cinq années de vaches maigres. "Il leur reste tout de même des ressources et un patrimoine", nuance Paul Bacot. "Même si, conclut-il, on ne peut pas vivre éternellement en vendant les bijoux de famille."

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Présidentielle : Le Pen et Mélenchon déjà tournés vers "le troisième tour" des législatives

Législatives : le Parti socialiste et le Parti communiste tendent la main à Jean-Luc Mélenchon

LE JOUR D'APRÈS

Présidentielle : au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron, cap sur les législatives

L'Humanité

Comment faire disparaître les verrues

Actu

Résultat d’une infection cutanée bien souvent bénigne, les verrues concernent près de la moitié de la population française. Si le mal est bien connu, les méthodes pour s’en débarrasser demandent de la patience. Tour d’horizon des solutions, à la maison ou chez le médecin.

André Goulven

Les verrues, ce n’est pas que pour les enfants. Si les 5-15 ans sont les plus touchés par cette petite tuméfaction bénigne, selon l’assurance-maladie, une personne sur quatre est ou y sera confrontée durant sa vie. Pour s’en défaire, il existe différents traitements, à l’efficacité fluctuante en fonction de nombreux critères. D’abord, l’âge des personnes contaminées, le type de verrue et sa localisation.

Ce que l’on appelle communément « verrue » est en fait une excroissance de peau provoquée par une contamination au « Human Papillomavirus » (surnommé aussi HPV, littéralement un « papillomavirus humain »), dont il existe plus d’une centaine de sous-types. Certains provoquent des verrues génitales, telles que les condylomes, bénins, tandis que les papillomavirus à hauts risques (HPV 16 et 18, notamment) peuvent, eux, favoriser le cancer du col de l’utérus. Il existe aussi des verrues planes (HPV 10…), filiformes, mosaïques… Mais les plus communes restent les verrues vulgaires sur les mains et les pieds (essentiellement HPV 1, 2 ou 4).

Ces dernières, modérément contagieuses, peuvent s’attraper dans les milieux humides, comme les piscines ou les salles de sport, mais aussi dans les zones où le contact est rapproché, comme les établissements scolaires. Les professions manipulant le poisson ou la viande semblent aussi être plus touchées par le phénomène. L’Agence française de dermatologie rappelle cependant que le virus est présent sur la peau de 50 % de la population, et que son faible taux de transmission ne nécessite pas d’isoler physiquement les personnes infectées.

Les bienfaits de la chélidoine

Si la verrue n’est pas trop disgracieuse et esthétiquement handicapante, une absence de traitement peut se justifier. En effet, l’excroissance disparaît bien souvent toute seule dans les deux ans. Attention, en cas de verrues sur le visage, sur les muqueuses, de verrues douloureuses (hormis celles sur la plante des pieds, elles sont normalement indolores), de saignement, de verrues à proximité des ongles, d’ulcération au niveau de l’excroissance ou si la personne contaminée est immunodéprimée, une consultation rapide chez le généraliste s’impose.

En pharmacie, on trouve divers produits. Les verrucides sont indiqués uniquement pour les verrues sur les mains et les pieds. Ils fonctionnent avec un effet corrosif, nécessitant un grand soin à l’application. Si les symptômes persistent, il est conseillé de prendre rendez-vous chez le dermatologue pour la retirer. La plupart d’entre eux utilisent la cryothérapie, une application d’azote liquide à – 196 °C sur la zone infectée. Cette méthode peut s’avérer douloureuse, surtout pour les plus jeunes, et demande bien souvent d’être renouvelée pour éradiquer la verrue une bonne fois pour toutes.

Il existe également des « recettes de grand-mère », à l’efficacité plus ou moins avérée. La plus célèbre d’entre elles reste la chélidoine, aussi appelée « l’herbe aux verrues ». Son suc jaunâtre chargé en coptisine produit les mêmes effets que les médicaments vendus en pharmacie, mais à beaucoup plus long terme. Il faut donc en appliquer deux à trois fois par jour sur l’excroissance jusqu’à ce qu’elle disparaisse.

Santé
L'Humanité

Dans le Périgord-Limousin, sur la piste des feuillardiers

Actu

Depuis toujours, les habitants de ce terroir pauvre en céréales ont su tirer partie du châtaignier. Ses vigoureux taillis ont ainsi donné naissance aux feuillardiers, ces artisans cercliers souvent aussi bûcherons, vanniers. Petit tour, dans les bois, au pays d’un métier ancestral que des passionnés continuent de faire vivre.

Sabine Jeannin

Nous sommes au nord du parc naturel régional du Périgord-Limousin, dans des paysages hésitant entre landes, prairies, forêts et eaux vives. Un vert tendre éclate en ce printemps pourtant bien brutal. Optons donc pour le tendre et arrêtons-nous à La Chapelle-Montbrandeix, paisible village de Haute-Vienne, à 20 kilomètres au sud de Rochechouart, et point de départ d’une randonnée qui mène au pays des feuillardiers.

Mais que sont ces feuillardiers dont l’activité a donné le nom à un terroir ? Ce métier méconnu et devenu très rare intrigue le visiteur curieux. Les feuillardiers exploitent les taillis de châtaigniers, en coupent les jeunes tiges et les façonnent en cercles destinés à ceinturer les barriques des tonneliers. On trouvait principalement les feuillardiers dans le sud du département de la Haute-Vienne, au nord de la Dordogne et en Charente, c’est-à-dire non loin des vignobles du Cognaçais et du Bordelais, accessibles par le réseau hydrographique de la Dordogne.

L’arbre nourricier

Le circuit de Masselièvre, promenade de 10 kilomètres, conduit à travers la campagne dans des bois et des taillis de châtaigniers. Essence emblématique du Périgord-Limousin, le châtaignier compose, pour moitié, les forêts du parc régional. Il est l’arbre nourricier des anciens qui remplaçait le pain dans les régions pauvres en céréales. Les souches des arbres multicentenaires, coupées régulièrement, donnent naissance à des taillis de jeunes pousses, solides, souples et imputrescibles que l’on abat à nouveau tous les quatre à sept ans en fonction de leur utilisation future (piquets de vigne, tuteurs, pieux de clôture, échalas, feuillards pour cercler les barriques, etc.).

Les feuillardiers travaillaient à l’exploitation des taillis, abattant les pousses à la hache pendant le sommeil de la sève. Chaque ouvrier construisait, sur son lieu de travail, une cabane en châtaignier couverte d’une bonne épaisseur de copeaux de bois lui permettant d’œuvrer à l’abri des pluies et du gel d’octobre à mai. Cette cabane – dont on voit un exemple reconstitué au bord de l’étang de Masselièvre où le circuit nous mène – lui servait de cantine, parfois de campement si le chantier était loin de son domicile, et d’atelier. Sous le dôme, le feuillardier installait son « banc », petit tronc d’arbre couché sur deux pieds qui faisait office d’établi, où il fendait les pousses en deux de façon uniforme (opération délicate) puis affinait au couteau le côté plat pour assouplir les tiges de châtaignier avant de les cintrer, afin de leur donner une forme arrondie, et de les assembler dans un gabarit. Les feuillards étaient prêts à être livrés au tonnelier.

Barriques des chais de cognac

L’âge d’or de l’activité du feuillardier se situe entre 1880 et 1920. Peut-on d’ailleurs parler d’âge d’or ? Bien sûr, les quelques feuillardiers d’aujourd’hui exercent un « métier passion ». Mais n’oublions pas que cette activité saisonnière, exercée par les paysans pendant les mois d’hiver pour compléter leur revenu, était un travail très rude et peu rémunéré qui commençait tôt et s’achevait le soir à la flamme d’une lampe à acétylène. Les feuillardiers étaient payés à la tâche (au millier de pièces) par les marchands de bois. Dès 1893, ils se regroupèrent en syndicat, réussissant, avec près de 1 500 adhérents, à former le plus puissant exemple d’organisation professionnelle en milieu rural avant la Première Guerre mondiale. Dix mouvements de grève furent organisés à partir de 1899 pour obtenir des augmentations de salaire.

Après 1920, le nombre des feuillardiers décline du fait, notamment, de la concurrence des cerclages en fer. Il reste aujourd’hui une vingtaine de feuillardiers à façonner de leurs mains des cercles de bois pour les crus les plus prestigieux. Ces feuillards n’ont pas qu’un rôle décoratif : ils amortissent les tonneaux lorsqu’ils sont roulés, préviennent d’une attaque d’insectes xylophages (les feuillards étant attaqués en premier) et garantissent une bonne étanchéité du fût car ils se gonflent et se rétractent en fonction de l’hygrométrie. Dans le pays des feuillardiers, on fabrique également des piquets de clôture, du lambris, du bois de charpente ainsi que des objets de vannerie et du mobilier en éclisses avec le bois de châtaignier. La tradition reste vivace.

La boucle de l’étang de Masselièvre

  • 1. Départ sur le parking de la mairie de La Chapelle-Montbrandeix

D22 vers Cussac jusqu’au hameau de Fayemendy. À l’entrée, prendre le sentier tout de suite à droite, jusqu’à la D100.

  • 2. L’étang de Masselièvre, au creux d’un vallon boisé. Près de l’étang, une cabane de feuillardier a été reconstituée.
  • 3. Prendre la route qui mène au hameau de Masgiraud, où l’on peut voir un clédier (séchoir à châtaignes). Le chemin se poursuit au milieu des taillis de châtaigniers.
  • 4. Le circuit traverse landes et prairies, par des sentiers ou de petites routes.
  • 5. En sortant du hameau de Puy-Doumeau, où se trouve une maison forte, franchir la digue sur le Bandiat et remonter vers La Chapelle-Monbrandeix.

La fiche de cette randonnée pédestre (qui peut être réalisée en VTT) est téléchargeable sur le site www.randonnee-hautevienne.com

Découverte
Le Monde

Mammouths au bord du burn-out

Il faut prendre au mot le président de la République, qui, à l’aube de son nouveau mandat, a fait serment, dimanche 24 avril, sur le Champ-de-Mars, de l’avènement d’une « ère nouvelle ». Le « en même temps », cher à Emmanuel Macron, a créé une situation si complexe que tout doit effectivement changer pour que tout puisse continuer ; d’un côté, une réélection en forme d’exploit pour un sortant âgé de 44 ans que ses adversaires de droite et de gauche avaient considéré comme un usurpateur et qui est parvenu à recomposer, à son avantage, le camp réformiste européen ; de l’autre, un pays fracturé en quatre blocs – macroniste, mélenchoniste, lepéniste, abstentionniste – ; au milieu, le risque d’une rupture démocratique qui peut se produire à tout instant.

L’hypothèse d’une faute de carre est d’autant moins improbable que le passif du premier quinquennat est là, fait de phrases maladroites et d’actions parfois mal calibrées. Sur un terreau fertile, elles ont eu pour effet de mettre le feu aux poudres puis d’entretenir un sourd ressentiment dans une partie importante de l’électorat.

Emmanuel Macron, de la « révolution » à la continuité

Pour faire évoluer le pays au milieu d’une telle poudrière, l’invocation, comme en 2017, du « progressisme », idéologie fondée sur les Lumières, est devenue en partie inopérante : la somme d’angoisses et de frustrations renvoyées par le résultat de l’élection, l’importance des menaces géopolitiques et climatiques qui obscurcissent l’avenir sont telles qu’il faut changer de braquet, partir du quotidien des Français les plus fragiles pour évaluer les réformes acceptables et les conduire le plus sereinement possible.

L’objectif que s’est assigné Emmanuel Macron de faire en sorte qu’on « vive plus heureux en France » peut sembler incongru tant la notion est subjective. C’est pourtant la condition sine qua non pour que le pays retrouve un minimum de confiance en lui et de foi en l’avenir.

Ce que le philosophe Marcel Gauchet a qualifié de « malheur français » est apparu dimanche si profondément incrusté qu’il n’est pas excessif d’en appeler à la thérapie de groupe. Pour espérer repartir de l’avant, nous avons tous besoin collectivement de purger nos différends puis de nous réinvestir pour finalement nous réaimer. « L’invention collective d’une méthode refondée » est bien l’enjeu majeur de la période, comme l’a reconnu Emmanuel Macron, avec cependant une économie de propositions qui montre que tout reste à faire.

A ce stade, on n’en sait guère plus sur les intentions présidentielles que celles fournies durant la campagne électorale : volonté de redorer le blason de la démocratie représentative ; intention proclamée de consulter plus fréquemment les citoyens à travers grands débats et conventions ; appel réitéré aux acteurs de terrain pour tenter de faire évoluer deux mammouths au bord du burn-out, l’éducation nationale et la santé publique.

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France24 - Monde

Texas : sursis pour Melissa Lucio, condamnée à mort pour le meurtre de sa fille

Publié le : 27/04/2022 - 04:53Modifié le : 27/04/2022 - 08:35

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Melissa Lucio, mère américaine condamnée à mort pour le meurtre de sa fille au terme d'un procès controversé, a vu son exécution suspendue lundi par une cour d'appel texane, deux jours avant la date prévue. Sabrina Van Tassel, réalisatrice du documentaire "L'État du Texas contre Melissa", est persuadée de son innocence. Elle était l'invitée de France 24 mardi soir.

Melissa Lucio, mère de famille américaine condamnée à mort pour le meurtre de sa fille au terme d'un procès controversé et qui fait l'objet d'une campagne de soutien internationale, a vu son exécution suspendue lundi 25 avril par une cour d'appel texane, deux jours avant la date prévue.

Les appels à la clémence venus de célébrités comme Kim Kardashian s'étaient multipliés en faveur de cette mère de 14 enfants d'origine hispanique, l'intérêt pour son cas dépassant les frontières américaines.

Un autre tribunal du Texas devra désormais examiner les requêtes de ses avocats, selon des documents judiciaires.

Toujours dans le couloir de la mort

Melissa Lucio "a pleuré et est restée sans voix" en apprenant la nouvelle, selon ses avocats. Malgré cette décision, elle reste pour l'instant dans le couloir de la mort.

"C'est un premier pas vers l'obtention d'un nouveau procès, mais cela ne signifie pas qu'un nouveau procès a été accordé", plusieurs étapes restant à franchir, a expliqué lors d'une conférence de presse Vanessa Potkin, avocate de l'Américaine.

La défense de Melissa Lucio affirme notamment que de nouvelles preuves scientifiques l'innocentent, et qu'un faux témoignage a conduit à sa condamnation. Selon ses soutiens, la mort de sa fille, Mariah, était un accident, et non un meurtre.

"Je remercie Dieu pour ma vie", a déclaré Melissa Lucio, qui clame son innocence depuis 15 ans, se disant "reconnaissante à la cour de m'avoir donné la chance de vivre et de prouver mon innocence" et "d'avoir plus de jours pour être une mère pour mes enfants et une grand-mère pour mes petits-enfants".

Ses proches attendent désormais que "Melissa rentre à la maison", a déclaré sa sœur, Sonya Valencia.

Un procès controversé

En 2007, Mariah, âgée de 2 ans, avait été retrouvée morte chez elle, couverte de bleus, quelques jours après avoir chuté dans des escaliers. Melissa Lucio, à la vie marquée par des agressions tant physiques que sexuelles, une addiction à la drogue et des conditions précaires, avait été immédiatement suspectée de l'avoir frappée.

Après un long interrogatoire, la mère de famille avait formulé des aveux "complètement extorqués", selon Sabrina Van Tassel, réalisatrice du documentaire à succès "L'État du Texas contre Melissa" (2020 aux États-Unis, 2021 en France) et soutien de l'Américaine. Sur le plateau de France 24, mardi soir, Sabrina Van Tassel a raconté pourquoi elle croyait à l'innocence de Melissa Lucio.

"Je suppose que je l'ai fait", avait répondu Melissa Lucio, interrogée sur la présence des hématomes, aux enquêteurs.

Après un procès controversé, elle avait été condamnée à mort. Mais les handicaps de la fillette, susceptibles d'expliquer sa chute, n'avaient pas été pris en compte par les experts, selon sa défense, qui assure que les ecchymoses ont pu être causées par un trouble de la circulation sanguine. Aucun des enfants de la Texane ne l'avait accusée d'être violente.

Quant au procureur, il fut plus tard condamné à une peine de prison pour corruption et extorsion, dans une affaire n'ayant pas de lien avec celle de Melissa Lucio.

"Injustice historique"

La campagne de soutien à Melissa Lucio avait rassemblé de nombreux élus locaux républicains, traditionnellement plus enclins à défendre la peine capitale. Un des jurés de son procès avait aussi exprimé ses "profonds regrets" de l'avoir condamnée à mort.

En France, l'Américaine avait reçu le soutien de Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice et ex-candidate à la présidentielle de 2022. Lundi, celle-ci a immédiatement salué la décision sur Twitter : "L'exécution de Melissa Lucio au Texas n'aura pas lieu. Comment l'écrire sans me noyer dans les larmes. D'angoisse et de joie."

L’exécution de #MelissaLucio au Texas n’aura pas lieu. Comment l’écrire sans me noyer dans les larmes. D’angoisse et de joie. Un nouveau procès. La justice. La JusticeChT

April 25, 2022

"Cela aurait été une injustice historique qu'elle soit exécutée pour un crime qu'elle n'a pas commis, un crime qui, en fait, n'a jamais eu lieu", a commenté auprès de l'AFP Burke Butler, directrice de l'association Texas Defender Service.

Il est rare que des femmes soient exécutées aux États-Unis. Seules 17 l'ont été depuis 1976, date à laquelle la Cour suprême a rétabli la peine capitale, selon le Centre d'information sur la peine de mort.

Le Texas est à la fois l'État qui exécute le plus et celui ayant exécuté le plus grand nombre de condamnées, avec six mises à mort. Melissa Lucio aurait été la première femme d'origine hispanique à être mise à mort dans cet État.

"L'exemple de la mobilisation au Texas, aux États-Unis et dans le monde en faveur de Melissa Lucio doit servir à faire réfléchir sur la peine de mort en général, pour tous ceux qui ne sont pas sauvés", a réagi Raphaël Chenuil-Hazan, directeur exécutif de l'association française Ensemble contre la peine de mort.

Avec AFP

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Le Figaro

La lettre du Figaro du 27 avril 2022

Louise Darbon

L'opération survie de LR face à Macron, l'arrivée d'Elon Musk à la tête de Twitter et un entretien avec Pierre Manent.

Chers lecteurs,

On veut éviter les esclandres chez Les Républicains, alors que les législatives se préparent. Et l'on veut montrer un front uni, un front qui rappelle l'indépendance du parti vis-à-vis de l'extrême droite mais aussi et bien sûr du macronisme. Mais, comme on dit, on n'a pas toujours ce qu'on veut, et le parti reste fracturé, menacé d'une hémorragie d'élus tentés de rejoindre les rangs de La République en Marche.

Nous irons aussi faire un tour vers les États-Unis, où Elon Musk (dont on vous brosse le portrait) vient de racheter Twitter. Un événement qui ne fait pas que des heureux.

Nous fêtons les Zita aujourd'hui! Bonne fête à elles et bonne journée à vous tous, chers abonnés!

Louise Darbon

• À la une

Face à Macron, l'opération survie des Républicains

«Officiellement, on est dans l'écoute et dans l'amour», assure un député LR - en réunion avec ses collègues à l'Assemblée nationale. De l'amour certes, mais aussi de la crispation quand ils apprennent la réunion entre Damien Abad et Thierry Solère, conseiller de Macron. Les Républicains ont pourtant affirmé leur indépendance vis-à-vis de Macron: ils ont voté à 87 % une motion qui dit qu'ils ne «sont pas solubles dans le macronisme». Et qu'Abad n'a pas signée... «Dans la Bible, le coq chante trois fois, Damien, lui, a déjà trahi deux fois (...). La troisième fois devrait bientôt arriver», entend-on chez un élu LR. Le possible départ du patron des députés LR fait craindre une hémorragie que le parti veut éviter. En clarifiant les choses notamment.

François-Xavier Bellamy n'y est pas allé par quatre chemins: que ceux qui veulent travailler pour le président réélu y aillent, mais il faut être clair. Par exemple, si Sarkozy veut rejoindre LREM, qu'il le fasse: n'a-t-il pas toujours affirmé qu'il fallait assumer ses choix? Le soutien clair de l'ancien président de droite à Macron avant le second tour est en effet resté en travers de la gorge de plus d'un élu LR. Une belle illustration des fractures qui divisent le parti à 47 jours des législatives.

Christian Jacob lui aussi, est clair: «On est soit LR, soit LREM». Pas les deux. Le président de LR croit aussi en la capacité de son parti à rebondir aux législatives et à rester la première force d'opposition grâce à la proximité et à l'ancrage territorial qu'il incarne.

Mais Emmanuel Macron se tient en embuscade. Après avoir grillé le PS en 2017, il veut cuire LR. C'est vers ses élus qu'il lorgne. Il n'aura probablement qu'à piocher tant la liste des prétendants issus de LR qui attendent devant les portes de l'Élysée est longue.

• L'éditorial

«Idées noires, idées courtes»

Depuis les mésaventures de François Fillon à la présidentielle de 2017, l'histoire du parti LR ressemble à un vaudeville. Voilà une famille politique bien installée dans la société, avec des élus à tous les étages du millefeuille électoral, porteuse d'un héritage gaullo-chiraquien illustre et riche de quelques têtes d'affiche de qualité. Elle a tout pour réussir, mais plus rien ne va depuis qu'un jeune homme s'est introduit à l'Élysée, au nez et à la barbe de tout le monde, en lui dérobant une partie de son programme. Depuis, chez Les Républicains, les crises de nerfs se multiplient, les portes claquent, les cachotteries prolifèrent. De Laurent Wauquiez à Valérie Pécresse, tous les espoirs ont été déçus. Alors, que faire maintenant, après un nouvel et cuisant échec ?

On dit le traditionnel clivage gauche–droite en voie d'extinction, les partis classiques dépassés, la démocratie représentative fatiguée… On dit tellement de choses que certains à droite – comme à gauche, au PS – broient des idées noires. Et se demandent pourquoi maintenir en vie un parti condamné à faire tapisserie. En vue des législatives, la tentation est grande de rejoindre les rangs du président de la République ou de franchir le Rubicon en direction de la droite nationaliste. Ainsi va la réflexion à court terme.

À plus long terme, pourtant, on peut s'interroger sur la pertinence de ce calcul. Si tant est qu'Emmanuel Macron trouve une majorité à l'Assemblée nationale en juin - ce qui paraît probable -, dans quel état sera celle-ci dans cinq ans, essorée par les débats à venir, sans doute chiffonnée par cinq ans de pouvoir supplémentaire et privée de son chef, qui sera alors interdit de réélection ? 2027, c'est déjà maintenant. La droite républicaine aurait donc intérêt à se préparer à l'échéance, quitte à n'occuper que quelques sièges de députés en attendant. Elle peut compter sur sa majorité au Sénat et sur son fort ancrage local. À elle de se trouver un visage charismatique et une identité forte pour retrouver le chemin du succès.

• L'autre dossier

Tesla, PayPal, SpaceX et maintenant Twitter : l'insatiable appétit d'Elon Musk

Le rachat de Twitter par Elon Musk est loin de passer comme une lettre à la poste aux États-Unis. L'homme le plus riche du monde voulait que le réseau social soit le lieu de la liberté d'expression absolue, il pouvait bien s'offrir cette bagatelle à 44 milliards de dollars. L'arrivée du milliardaire libertarien pourfendeur du wokisme à la tête de l'oiseau bleu a créé de gros, gros remous notamment chez les élus démocrates. Et relance le débat sur l'influence des milliardaires sur les médias américains.

Elon Musk est un homme que tout intéresse, que rien n'arrête. L'espace avec SpaceX, l'automobile avec Tesla, l'intelligence artificielle avec NeuroLink, les robots avec Optimus, l'énergie avec Solar City ... Il touche à tout et ça lui réussi: il est à la tête d'une coquette fortune de 254,6 milliards de dollars. Véronique Guillermard vous brosse le portrait d'un visionnaire qui veut que les choses bougent vite - et qui y parvient.

• Un point sur l'Ukraine

Malgré les menaces russes, les Occidentaux renforcent leur aide

Hier, l'Allemagne accueillait une grosse réunion: les États-Unis et quarante pays d'Europe et d'ailleurs. Deux mois après le début de l'invasion russe, ce beau monde s'est organisé pour accélérer et synchroniser la livraison d'armes vers Kiev. La pression a monté d'un cran. Car aucun de ces pays n'est officiellement engagé dans cette guerre.

Mais ce soutien massif relance la question des limites entre simple soutien matériel et implication directe, donc cobelligérance. La Russie ne s'y trompe pas et a mis en garde - brandissant à nouveau la menace de conflit nucléaire: «Guerre veut dire guerre» a rappelé Sergueï Lavrov.

Ce qui n'empêche pas les frileux du début de se lancer dans la livraison d'armes lourdes, des États-Unis à la Grande-Bretagne en passant par la France et la République tchèque. L'Allemagne aussi, que l'on connaît pour sa prudence, a promis des blindés antiaériens aux Ukrainiens. Une décision prise par Olaf Scholz histoire d'éteindre la polémique accusant le gouvernement allemand de trop tergiverser sur la question des livraisons d'armes à l'Ukraine - et celle qui fait de lui - de tous les côtés de l'échiquier politique -, un mauvais gestionnaire dans cette crise ukrainienne.

• Les informations à connaître en vous levant

Législatives 2022 : Macron a réuni plusieurs ténors de la majorité à l'Élysée, sauf Bayrou et Philippe - Deux jours après sa réélection, le président de la République a déjà les yeux rivés vers le prochain scrutin prévu en juin 2022. [En savoir plus]

La Ruse , L'Affaire Collini , Sentinelle sud, Downton Abbey ... Les films à voir ou à éviter cette semaine - Une grandiose opération de diversion adoubée par Churchill, une enquête semée d'embûches, un film noir sur le destin d'un soldat... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro. [En savoir plus]

Microsoft toujours sur son nuage malgré les vents contraires - Le groupe américain a publié mardi un chiffre d'affaires de 49,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre, en hausse de 18% sur un an. À Wall Street, le titre prenait 5%. [En savoir plus]

• Ce qui s'est dit dans «Le Club Le Figaro Présidentielle»

«Le Club Le Figaro Présidentielle» ne tire pas sa révérence tout de suite, il faut bien faire le bilan de cette élection. Au surlendemain du scrutin, quelle leçon principale doit-on tirer de cette présidentielle? Alors qu'un nouveau mandat s'ouvre, quelle politique Emmanuel Macron va-t-il mener et quelle majorité sortira des législatives?

Autant de questions essentielles auxquelles Yves Thréard et ses éminents invités - Adélaïde Zulfikarpasic, directrice du département Opinion chez BVA France, Alexis Brézet, le directeur des rédactions du Figaro, Anne Fulda, grand reporter et Arthur Berdah, journaliste politique au Figaro - ont tâché de répondre. Pour revivre ces passionnantes soixante minutes, vous n'avez qu'à cliquer ici.

• Ce que vous lirez dans Le Figaro du jour

Pierre Manent: «Classe dirigeante et peuple ''populiste'' doivent sortir de leur mépris réciproque»

Pour Pierre Manent, 2022 confirme une chose: notre vie commune est dépolitisée, notre pays ne se connaît plus lui-même. Les deux candidats n'étaient pas de vraies options politiques mais la représentation d'une classe sociale qui possède «l'essentiel des biens collectifs» côté Macron et celle d'une protestation contre l'impuissance politique côté Le Pen, mais elle-même impuissante tant la «droite nationale» s'est montrée incapable de former une vraie force politique.

Désormais, nous entrons dans un ordre «libéral-étatique» remplaçant une République représentative affaiblie. Le philosophe dresse un constat sur la France: «les os de ce peuple sont fragilisés et ses muscles atrophiés». Il va donc falloir «former à nouveau un peuple capable de se gouverner lui-même» et «réapprendre à penser ensemble et à ré-attacher la France et la République».

La famille Pasternak dans l'éternelle tourmente russe

L’invasion de leur pays par Poutine a fait fuir des millions d’Ukrainiens. En Russie aussi, des milliers de personnes ont été poussées à l’exil - notamment ces «Russes européens» qui - opposés à Poutine et à la guerre en Ukraine -, sont devenus les ennemis à abattre sur leur propre terre. Partout dans les écoles, les administrations, les entreprises, on traque les «occidentalistes». Les descendants de Boris Pasternak en sont. Laure Mandeville a rencontré Assia Pasternak et son mari, Daniil Beilinson - fondateur d’une ONG de lutte contre la persécution politique, réfugiés à Paris et pas certains de pouvoir jamais regagner leur pays. Si le Docteur Jivago, chef-d'œuvre de leur ancêtre, avait redonné espoir à ses lecteurs en son temps, eux aujourd’hui sont peu à peu gagnés par le pessimisme.

• Ce qu'on lisait dans Le Figaro le 27 avril 1877

Où l'on apprend que Jules Ferry n'a pas le monopole sur l'école gratuite.

Messieurs les révolutionnaires s'imaginent que l'invention fameuse de l'instruction gratuite et obligatoire leur appartient.

Erreur. L'inventeur, le promoteur de l'instruction gratuite et obligatoire n'est autre que le roi Henri IV.

En effet, dans un édit latin, en date du 13 septembre 1598, le Roi, sentant de quelle utilité l'instruction élémentaire pouvait être pour les classes laborieuses, et voulant donner à ses sujets - non pas seulement la légendaire poule au pot mais le principe fondamental de l'éducation, institua des écoles où la lecture était publiquement et gratuitement enseignée, et enjoignit à tous les pères de famille sans fortune d'y envoyer leurs enfants.

Article paru dans Le Figaro du 27 avril 1877

Guerre en Ukraine : comment les 2000 soldats retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol résistent aux Russes

FOCUS - Repliés depuis plusieurs jours dans les souterrains de cet immense complexe industriel de Marioupol, les derniers résistants ukrainiens ont poussé les Russes à refuser l'assaut et à entamer un siège qui pourrait durer.

Donald Trump déclare avoir menacé les alliés de l'Otan de ne pas les protéger de la Russie

L'ancien président des États-Unis a souvent présenté l'Otan comme une alliance militaire vivant des largesses américaines.

Les États-Unis menacent de riposter «en conséquence» si la Chine installe une base militaire aux Salomon

Pékin a annoncé mardi la signature d'un accord de sécurité controversé avec les îles Salomon.

Le Monde

Les hésitations allemandes

Le paradoxe est saisissant. Au premier tour de l’élection présidentielle française, dimanche 10 avril, les partisans d’un rejet de l’Union européenne (UE) dans sa forme actuelle avaient obtenu ensemble une majorité absolue de voix. Deux semaines plus tard, Emmanuel Macron s’est pourtant présenté devant ses partisans rassemblés sur l’esplanade du Champ-de-Mars au son de l’hymne européen. La réélection à plus de 58 % d’un président sortant qui a placé la souveraineté européenne au cœur de sa campagne a été immédiatement accueillie par un soulagement non feint à Bruxelles, comme dans la majorité des capitales de l’UE.

Emmanuel Macron avance en France sur un champ de mines, compte tenu de la puissance d’un vote contestataire et des motivations divergentes des électeurs qui lui ont permis de l’emporter, certains voulant avant tout faire barrage au Rassemblement national de Marine Le Pen. Il peut, en revanche, aborder l’avenir de l’Europe avec les coudées franches. Les larges pouvoirs en politique étrangère que lui confère la Constitution le lui permettent.

Emmanuel Macron renforcé sur la scène européenne après sa victoire à l’élection présidentielle

Tout concourt à faire de lui aujourd’hui le principal chef de file de l’UE : l’expérience acquise au cours de son premier mandat comme la vision d’un meilleur avenir, avancée de longue date. Il avait énoncé, en septembre 2017, les fondations d’une construction européenne renforcée dans un discours prononcé à la Sorbonne et qui s’adressait directement à la chancelière allemande, Angela Merkel. Cette dernière, qui jouait alors le rôle de métronome européen du fait de sa longévité à la tête du géant économique de l’UE, n’y avait jamais vraiment répondu.

Le retour du tragique dans l’histoire, mentionné dans le discours de la victoire, dimanche 24 avril, a donné tout son sens à l’objectif de souveraineté européenne défendu par le président français. La déflagration économique liée à la pandémie de Covid-19, puis le défi sécuritaire lancé aux Européens par l’invasion russe de l’Ukraine ont rendu intelligibles les propositions françaises. La mutualisation des dettes en a été une première application.

Selon Benjamin Haddad, directeur Europe de l’influent cercle de réflexion Atlantic Council, « une fenêtre d’opportunité sans précédent s’ouvre ». « Non seulement les idées françaises pour que les Européens pensent en termes de puissance et de rapports de force dans les domaines militaires ou de sécurité énergétique sont au rendez-vous de l’histoire, mais elles peuvent également bénéficier de la transformation en cours en Allemagne », estime cet expert qui compte parmi les partisans du président français. Il fait référence à un réveil stratégique allemand esquissé par le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, arrivé aux affaires à la fin de l’année 2021.

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L'Humanité

Dans l’assiette, les fleurs font recette

Actu

Annonciatrices du printemps, les fleurs reviennent pour égayer nos petits plats. Avec plus de 250 espèces comestibles, elles offrent une réelle alternative pour tout type de condiments, mais aussi de nombreuses préparations originales.

André Goulven

Garnir son assiette de quelques pétales, cela n’a rien de nouveau. Plébiscitées pour leurs vertus médicinales par nos ancêtres puis délaissées au XXe siècle, les fleurs signent enfin leur grand retour dans la gastronomie française. Outre un apport visuel des plus poétique pour le dressage, c’est surtout grâce à leurs qualités gustatives qu’elles sont aujourd’hui en vogue.

Mais avant de passer à la dégustation, attention à la cueillette. Pour les fleurs comme pour les fruits sauvages, il est important de choisir un lieu loin de toute pollution humaine. La recherche de pissenlits, sureaux ou violettes s’effectue donc loin du bas-côté de routes fréquentées ou des terre-pleins près de champs bourrés de pesticides.

Faciles à conserver

Si l’on est néophyte, mieux vaut aussi se prémunir d’un bon guide pour éviter les mauvaises surprises, les fleurs sont comme les champignons, toutes ne sont pas bonnes à ingérer. Il est également possible d’en faire pousser soi-même en faisant simplement attention à utiliser des graines biologiques disponibles en magasin de jardinage. Enfin, de nombreux producteurs partout en France proposent de belles fleurs prêtes à cuisiner. Attention, celles vendues chez les fleuristes le sont uniquement à but ornemental et ne doivent en aucun cas être consommées.

Pour la conservation, rien de compliqué. Sans tiges, les fleurs peuvent rester une semaine au réfrigérateur dans un torchon humide tandis qu’un simple récipient suffit aux pétales désolidarisés et aux feuilles. Si la fleur est encore entière, un vase rempli d’eau fait très bien l’affaire, comme pour les fleurs « classiques ». De quoi décorer sa cuisine en plus d’avoir sous la main de bons produits. Il existe de nombreuses variétés, avec des goûts très différents. Souvent utilisées comme condiments, les fleurs peuvent aussi devenir la pièce centrale d’un plat, comme les fleurs de courgette, dont on retrouve de multiples recettes farcies à la ricotta.

La bourrache, une fleur violette très appréciée outre-Rhin, est parfaite pour sublimer une salade ou un potage avec son petit goût iodé. Hormis son pistil, la capucine se consomme, elle, de la tige à la fleur, ses boutons servant notamment de câpres lorsqu’ils sont marinés dans du vinaigre. Quant à la primevère officinale, son goût rappelle celui du miel. On pourrait aussi citer l’alliaire, qui évoque l’ail des ours, ou le coquelicot, qui possède une saveur des plus originale…

En bref, il existe autant de notes que de fleurs et commencer à les cuisiner pour un débutant demande un certain investissement. C’est aussi ce qui plaît aux aficionados de ce type de mets, préparer des fleurs, comme des plantes, c’est prendre le temps de se reconnecter avec la nature et de s’intéresser plus qu’à l’accoutumée à ce que l’on trouve dans nos assiettes.

Des rougets aux fleurs de courgette

Ingrédients 2 rougets barbets (environ 800 g); 2 œufs; 6 fleurs de courgette; chapelure; farine; sel; poivre; huile d’olive.

Préparation : 15 minutes

Difficulté : facile

Pour 4 personnes

  1. Laver puis écailler les rougets délicatement à l’aide d’un couteau sans dents. Lever quatre filets et réserver (ces tâches peuvent être réalisées par le poissonnier).
  2. Laver rapidement les fleurs de courgette sous un petit filet d’eau. Mixer avec les œufs, le sel et le poivre.
  3. Plonger les filets de rouget dans la farine, puis dans la mixture de fleurs de courgette et d’œufs et enfin dans la chapelure.
  4. Faire préchauffer le four à 180 °C. Dans un plat, placer les poissons panés et arroser d’un filet d’huile d’olive. Cuire pendant une quinzaine de minutes.
  5. Servir avec une salade de fleurs ou des pommes de terre au four.

 

Beau, bon et bio

  • Une touche d’originalité dans les assiettes. Dans un cake aux légumes, sur un cheesecake, une focaccia ou dans un cocktail, les fleurs séchées ramènent un peu de gaieté dans les recettes habituelles. Totalement comestibles, elles sont issues de l’agriculture biologique.
Fleurs à cuisiner, 20 g bio Aromandises, 3,93 euros chez Naturalia

 

Pour les néophytes

  • Mélinda Wilson offre une porte d’entrée pour découvrir le monde des fleurs comestibles. Animée d’une passion pour les plantes à pétales depuis toujours, elle a publié en 2008 un ouvrage de référence. Ce guide pratique se présente sous la forme de fiches détaillées pour les néophytes souhaitant ajouter un peu d’éclat à leur assiette.
« Du jardin à la table », de Mélinda Wilson, éditions Fides, 22 eurosBon et sain
Le Figaro

Île d'Oléron : activités, plages... que faire dans cette Charente-Maritime aux accents du sud

GUIDE - Moins guindée que sa petite sœur Ré, la plus grande île de la côte Atlantique offre une myriade d'activités familiales et d'expériences authentiques, loin de la cohue estivale.

L'écrivain Pierre Loti, familier du lieu, voyait en cette île aux maisons blanchies à la chaux une bouffée d'Orient. Il la surnommait même l'« île aux parfums », enivré par les senteurs capiteuses de sa flore méridionale. Sous une lumière très pure, Oléron jouit d'un climat doux et ensoleillé, digne des côtes de la Méditerranée. Ses plages bordées d'épaisses forêts côtoient d'anciens villages charmants où les marchés foisonnent de poissons frais, d’huîtres et de fruits et légumes du cru.

Cette grande île de 174 km2 au fort tempérament ostréicole a fait de la préservation des paysages un combat. Pari réussi : 84% de son territoire est aujourd'hui classé (Natura 2000, Espace naturel sensible...) et soumis à des chartes de protection. Nature et sauvage, c'est l'île familiale par excellence mais elle plaira aussi aux jeunes avec des envies de vacances plus remuantes. Les activités sportives sont innombrables, de la voile au surf en passant par l'équitation ou le vélo. Oléron est réputée plus abordable que sa voisine Ré.

Plages sauvages et marais salants

Éloignées des routes, des voitures et des parkings, les plus belles plages d'Oléron se méritent ! À perte de vue depuis Boyardville, le sable fin de la spacieuse plage des Saumonards est ourlé d'un cordon dunaire embrassant une forêt de pins et de chênes verts ; mer d'huile et vue sur fort Boyard en prime. Même configuration naturelle pour l'immense plage du Sud-Ouest de l'île, 8 km de sable clair blottis contre la grande forêt de Saint-Trojan-les-Bains. Plus exposée, on y pratique char à voile, surf, bodyboard, windsurf et kitesurf. Après un bain revigorant, on s'installe à bord du P'tit Train de Saint-Trojan pour gagner – sur des rails – la partie sauvage de cette plage sublime, mais dont les courants peuvent rendre la baignade dangereuse.

Sur la pointe de l'île, Saint-Trojan-les-Bains est une petite station balnéaire de 1898, où les villas Belle Époque s'alignent sur le front de mer, à quelques pas du port ostréicole. Sillonnant parcs à huîtres et marais salants – à explorer en barque, en canoë-kayak et en stand-up paddle – le grand réseau îlien de pistes cyclables nous mène jusqu'au Château-d'Oléron, coquet village en forme d'étoile. Fortifié par Vauban et flanqué d'une citadelle, il s'ouvre sur un ravissant port, alignant une ribambelle de cabanes multicolores reconverties en ateliers d'artistes.

Pour s'aventurer dans un décor où la nature à repris ses droits, en plein cœur de l'île, on s'enfonce dans le marais de l'Eguille, dédale d'anciens marais salants accessibles. Un périple à pied ou à vélo permettra ensuite de gagner Saint-Pierre-d'Oléron, dernière demeure de Pierre Loti. « Capitale » animée de l'île, on y croise de vieilles maisons typiques, le Musée de l'île d'Oléron et cette curieuse Lanterne des morts, tour édifiée au XIIe siècle sur un ancien cimetière… Le cœur battant de l'île se découvre aussi à cheval lors de balades qui rejoignent La Côtinière, le grand port de pêche d'Oléron et sa criée.

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Halte dans des villages de caractère

Quelques coups de pédalier vers l'est sur la route des huîtres – sinuant entre mer et marais – conduit à Fort-Royer, authentique bourg centenaire de cabanes en bois, éparpillées au milieu des claires et des chenaux, toujours en activité. Tout près, Boyardville, avec son port de plaisance ouvert sur le pertuis d'Antioche et sa large baie protégée des assauts de la mer, a hérité du surnom de « petite Méditerranée ». Ce plan d'eau est prisé des véliplanchistes, tandis que d'autres y embarquent pour naviguer entre le Fort Boyard et l'île d'Aix en catamaran léger, catamaran de croisière ou à bord d'un vieux gréement.

Le nord d'Oléron, sauvage, livre quant à lui des côtes rocheuses déchiquetées, des plages intimes et des villages aux ruelles de carte postale, peuplées de vieilles maisons chaulées et fleuries de roses trémières. On se délecte d'une flânerie à Saint-Georges-d'Oléron, connu pour son église romane et sa vieille halle, ou à La Brée-les-Bains, station balnéaire tranquille qui a conservé le charme de ses venelles au parfum d'Orient, décrites par Loti.

Photogénique en diable avec ses cabines de plage colorées, la plage de la Boirie demeure le bel atout de Saint-Denis-d'Oléron, station balnéaire courue. Tout comme le majestueux phare de Chassiron qui, à l'extrémité de l'île, domine ces curieuses écluses à poissons, outils de pêche séculaires liés aux marées.

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Carnet de route

SE RENSEIGNER

Auprès de l'office de tourisme de l'île d'Oléron et du bassin de Marennes et de l'association des Amis de Pierre Loti.

Y ALLER

Oléron se trouve à 47 km de Rochefort et à 80 km de La Rochelle. Un pont gratuit la relie au continent. D'avril à début novembre, la Liaison Maritime relie Boyardville à La Rochelle ; en été, Croisières Inter-îles et Saint-Denis Croisières relient Saint-Denis-d'Oléron à La Rochelle. Bus pour toute l'île depuis Surgères, desservie par le TGV.

OÙ DORMIR SUR L'ÎLE D'OLÉRON ?

Le Grand Large est un 4-étoiles familial, dessiné en 1965 par un élève du Corbusier. Niché dans les dunes, il embrasse la grande plage sauvage du Sud-Ouest de l'île. Espace bien-être avec piscine et jacuzzi. Chambres à partir de 180 €.

Le Grand Large, 2 avenue de l'Océan, 17550 Dolus-d'Oléron. Tél. : 05 46 75 77 77.

Novotel Thalassa Oléron Saint-Trojan, 4-étoiles aux chambres contemporaines et fonctionnelles, adossé à la forêt qui longe la plage sauvage de Gatseau. Restaurant et centre de thalassothérapie avec piscine d'eau de mer. Chambres doubles à partir de 160 €.

Novotel Thalassa Oléron Saint-Trojan, 31, avenue du Débarquement, 17370 Saint-Trojan-les-Bains. Tél. : 05 46 76 02 46.

L'Albatros, face à l'océan, les chambres de cet hôtel 3-étoiles sont ornées de cuivres et boiseries dans un esprit bateau de croisière. Restaurant avec terrasse les pieds dans l'eau. Chambres doubles entre 100 et 250 €.

L'Albatros, 11, boulevard du Dr Pineau, 17370 Saint-Trojan-les-Bains. Tél. : 05 46 76 00 08.

B&B Le Moulin de la Borderie, belles chambres de charme dans cette maison typique, au cœur d'un grand jardin fleuri avec une piscine chauffée et la tour d'un moulin à vent multicentenaire. Comptez entre 108 et 150 € la nuit.

B & B Le Moulin de la Borderie, 184, rue de la République, 17310 Saint-Pierre-d'Oléron. Tél. : 06 80 45 60 42.

Le Vert Bois, à un kilomètre de la mer, petit 3-étoiles de charme à la déco balnéaire, bordé d'un jardin méditerranéen avec piscine chauffée. En plus des chambres doubles (à partir de 93 €), l'hôtel propose des suites familiales et des appartements pour 2 à 4 personnes.

Le Vert Bois, 104, chemin Saint-James, 17550 Dolus-d'Oléron. Tél. : 05 46 36 87 66.

BONNES TABLES

Les côtes abondent de poissons et fruits de mer, comme le bar de ligne, la sole, les langoustines… En enflammant des aiguilles de pin sur des moules de bouchot, on confectionne l'incontournable « églade », tandis que les huîtres font partie intégrante de l'ADN de l'île. Des produits à déguster avec un vin blanc local, car Oléron est une terre viticole depuis l'époque romaine.

Au Gré du Vin, l'une des meilleures tables d'Oléron, orchestrée par Céline Parzys, chef talentueuse qui sublime avec fantaisie les produits locaux avec une belle sélection de vins, dont ceux fruités et équilibrés de Saint-Pierre-d'Oléron.

Au Gré du Vin, place de la République, 17480 Château-d'Oléron. Tél. : 05 46 85 02 73. À la carte, comptez environ 30-40 €.

Le Relais des Salines, jolie cabane avec terrasse sur les marais qui célèbre une cuisine de bistrot gourmande et raffinée. Environ 40 € à la carte.

Le Relais des Salines, port des Salines, 17370 Grand-Village-Plage. Tél. : 05 46 75 82 42.

De l'île aux Papilles, courte carte saisonnière de spécialités inventives aux saveurs et alliances inattendues. Tables en prise directe sur la marée et le terroir îlien. Menus 32,50 € -45 €.

De l'île aux Papilles, place Camille Mémain, 17310 Saint-Pierre-d'Oléron. Tél. : 05 46 36 87 45.

Le Jour du Poisson, cuisine largement inspirée par la mer, mais pas seulement. On se laisse rapidement séduire par les créations associant terre et mer, aux goûts détonants. Environ 40 € à la carte.

Le Jour du Poisson, 3 rue de l'Ormeau, 17650 Saint-Denis-d'Oléron. Tél. : 05 46 75 76 21.

L’Écume, une table de terroir qui ose quelques détours audacieux côté saveurs et présentation. Menus de 17 à 75 €, comptez entre 30 et 45 € à la carte.

L'Écume, 2, rue de la République, 17370 Saint-Trojan-les-Bains. Tél. : 05 46 75 34 66.

À GLISSER DANS SA VALISE

De la fine fleur de sel récoltée dans les marais de l'île, nature ou aromatisé au vin rouge d'Oléron, au pineau des Charentes… La boutique La Salorge propose également des objets de décorations.

La Salorge, port des Salines, 17370 Grand-Village-Plage. Tél. : 07 89 27 61 54.

[Initialement publié le 16 août 2020, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.]

Jubilé de platine d'Elizabeth II : cinq activités royales pour un week-end à Londres

Ce 6 février 2022, la monarque fête ses 70 ans de règne. Des festivités sont prévues à travers l'Angleterre pour célébrer ce jubilé de platine. Si le point d'orgue des événements a lieu en juin, on peut d'ores et déjà passer un week-end à Londres, dans le sillage de l'anniversaire royal.

Que faire à Belém ? Notre sélection pour une journée de visites dans ce quartier cher aux Lisboètes

Au-delà de la carte postale, une autre Belém existe, contemporaine, inspirée, tutoyant le Tage ou s'épanouissant dans un jardin de plantes exotiques. Autant de raisons de s'aventurer à l'ouest du cœur de Lisbonne…

La Seine à Vélo : notre guide pour bien préparer son périple

Rejoindre Deauville ou Le Havre à bicyclette depuis Paris : la promesse laisse songeur. Du rêve à la réalité, voici nos conseils pratiques pour anticiper au mieux cette aventure au fil de l’eau. Tous en selle !

Le Monde

Eviter le chacun pour soi

La pandémie d’abord, la guerre en Ukraine maintenant : en quelques années, plusieurs chocs violents sont venus exposer les profondes dépendances économiques de l’Europe. Il a fallu compter sur la Chine – et ce n’était pas vraiment une surprise – pour de nombreux biens de première nécessité, y compris les masques. Puis, la dépendance à la Russie a été démontrée pour le gaz bien sûr, mais aussi le cobalt et le vanadium, nécessaires entre autres dans les batteries, l’industrie des drones et la robotique.

Plus surprenant, on a découvert d’étonnants liens économiques avec l’Ukraine, qui est par exemple le principal producteur des harnais qui tiennent ensemble les nombreux câbles électriques d’une voiture. Ces pièces sont à faible valeur ajoutée mais essentielles dans la construction des voitures. Or, l’Ukraine en réalise un cinquième de la production pour l’Europe, a rappelé Christine Lagarde, dans un discours passionnant, vendredi 22 avril, à Washington.

Guerre en Ukraine : « Les métaux pris en étau »

En déplacement aux Etats-Unis, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) s’est un peu éloignée des questions monétaires pour se pencher sur l’Europe face à la mondialisation – ou plutôt face à la démondialisation. Le Vieux Continent, rappelle-t-elle, est celui qui a le plus joué le jeu de la mondialisation, ouvrant ses frontières très largement. Entre 1999 et 2019, la part du commerce dans le produit intérieur brut (PIB) européen est passée de 31 % à 54 %. Aux Etats-Unis, sur la même période, la proportion était stable, de 23 % à 26 %.

En tant qu’ancienne directrice du Fonds monétaire international (FMI), favorable au libre-échange, Mme Lagarde s’en félicite. « Les bénéfices économiques ont été réels », notamment en faisant baisser le prix des importations. Mais elle constate que la mondialisation triomphante des années d’après la chute du Mur a vécu. Les avantages – réels – de cette ouverture des frontières ne fonctionnaient vraiment bien que pendant « une période de stabilité économique et géopolitique ».

Les chocs de ces dernières années ont exposé deux grandes fragilités. A force de mettre en place des chaînes logistiques « juste à temps » [capables de produire en harmonie avec la demande], éparpillées à travers le monde, les entreprises sont devenues extrêmement vulnérables au moindre grain de sable qui grippe cette belle mécanique. Par ailleurs, le monde est très dépendant de quelques matières premières essentielles, qui viennent souvent de pays en tension ouverte avec l’Occident. « Il est estimé que la Chine contrôlait en 2020 plus de la moitié des mines de terres rares et 85 % de leurs capacités de raffinage, rappelle Mme. Lagarde. Dans le cas de l’Europe, la Commission européenne a identifié 34 produits (…) extrêmement exposés aux problèmes d’approvisionnement dans les chaînes logistiques. »

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Les alliés naturels d’une bonne hygiène bucco-dentaire

Actu

Outre un brossage régulier et la visite annuelle chez le dentiste, la routine bucco-dentaire peut se compléter par des soins visant à prévenir et apaiser les maux de bouche. Quelques pistes 100 % naturelles, simples à adopter.

Marie Mersier

Prendre soin de sa bouche commence de bon matin, dès le saut du lit et avant d’avaler quoi que ce soit. Cela peut sembler étrange, mais pas si l’on s’inspire de l’ayurvéda, médecine ancestrale pleine de bon sens et d’enseignements. En ayurvéda, la langue est le premier organe de digestion. Ainsi le fait de la gratter à l’aide d’un gratte-langue en cuivre permettra d’éliminer les toxines accumulées durant la nuit et de ne pas les avaler. Un rituel dont vous ne pourrez plus vous passer car il procure une sensation immédiate de bien-être, réduit la mauvaise haleine matinale et équilibre le microbiote buccal tout en renforçant le système immunitaire.

Après le brossage des dents, l’ayurvéda préconise également de pratiquer le « gandoosh », sorte de bain de bouche qui consiste à faire circuler entre les dents et durant une vingtaine de minutes 1 cuillère à soupe d’huile de coco ou de sésame, puis de recracher. Très bénéfique lors d’inflammation ou de gencives sensibles, ce rituel présente beaucoup d’avantages, mais n’est pas toujours simple à mettre en application.

Pour plus de confort, il est possible d’utiliser certains sprays buccaux à base d’huiles botaniques – le « Botanical Bouche » par exemple –, qui se vaporisent en bouche – et se gardent dans celle-ci – ou, tel un sérum, directement sur la brosse à dents pour ensuite brosser délicatement les gencives.

Passons à l’étape du brossage des dents, avec une brosse à dents souple qui n’abîmera ni les dents ni les gencives, mais éliminera impuretés et plaque dentaire. Choisissez-la si possible en matériau écologique avec des têtes rechargeables et assortie d’un dentifrice à base de propolis, trésor de la ruche aux vertus purifiantes, antiseptiques et cicatrisantes.

Inflammation des gencives

De plus, au fil dentaire dont l’utilisation parfois brutale peut créer de petites entailles dans la gencive, on préférera les micro-brossettes interdentaires qui assurent un nettoyage optimal des dents et préviennent les problèmes de gencives. Si l’on souhaite un brossage ultranaturel et zéro déchet, on peut également tester le « siwak », la racine d’un arbuste sous forme de bâtonnet à filaments, très efficace pour l’ensemble de la sphère bucco-dentaire.

Afin de blanchir les dents, un dentifrice à base de charbon actif ou de bicarbonate de soude peuvent être utiles, mais attention de ne pas les utiliser tous les jours au risque d’abîmer l’émail de vos dents. Par ailleurs, en cas de gencives gonflées ou qui saignent, des remèdes naturels permettent de les apaiser. Testez les bains de bouche avec de l’extrait de pépins de pamplemousse (20 gouttes diluées dans un peu d’eau froide), ou massez doucement les gencives avec du gel d’aloe vera, de l’huile de coco ou deux gouttes d’huile essentielle de laurier ou d’arbre à thé. Sans faire l’impasse sur la visite chez le dentiste, qui sera à même de diagnostiquer une éventuelle gingivite ou parodontite. Enfin, à l’apparition de douleurs dentaires, le clou de girofle (placé entre la dent et la gencive ou appliqué sous forme d’huile essentielle, 1 goutte suffit là où ça fait mal) reste un incontournable.

Bien-être
France24 - Monde

En Afghanistan, les entreprises s'effondrent depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban

Publié le : 27/04/2022 - 08:45

FRANCE 24 Suivre Sonia GHEZALI

L’Afghanistan comptait 5 000 entreprises avant la prise du pouvoir par les Taliban le 15 août dernier. Depuis, près de 2 000 d’entre elles ont fermé leurs portes, laissant des milliers de personnes au chômage. Reportage à Kaboul de Sonia Ghezali et Shahzaib Wahlah.

Depuis que les Taliban ont repris le pouvoir à Kaboul il y a plus de huit mois, 2 000 entreprises sur les 5 000 que comptait l'Afghanistan ont fermé leurs portes.

L’écroulement du système bancaire, la chute du pouvoir d'achat des Afghans et l'incertitude de l’avenir font du quotidien des chefs d’entreprise un enfer.

"Tout s'est arrêté"

Dans la capitale, plus de la moitié des entreprises en activité sous l’ancien pouvoir ont mis la clé sous la porte, laissant des milliers de personnes au chômage.

L'entreprise florissante d’exportation de safran de Farhad Safi n’a pas survécu à l'arrivée au pouvoir des Taliban. Les sanctions internationales imposées au pays ont eu raison de sa jeune société. "Quand les Taliban sont arrivés à Kaboul, tout s’est arrêté", confie-t-il à France 24.

Selon la Banque mondiale, l'économie afghane va continuer à se contracter tout au long de l’année.

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En Afghanistan, "certains vendent déjà leurs enfants pour nourrir leur famille"

DECRYPTAGE

Afghanistan : l'impossible conditionnement de l'aide humanitaire à l'éducation des filles

L'ONU approuve une résolution établissant une coopération avec l'Afghanistan des Taliban

Le Figaro

Visa pour l'Angleterre: lequel demander, comment l'obtenir

NOS CONSEILS - Qu'ils soient étudiants ou pour le travail, les Français doivent maintenant demander un visa s'ils souhaitent s'établir à moyen ou long terme au Royaume-Uni. Les règles et les prix de ces permis varient fortement.

Bien sûr, il est toujours possible, pour un Français, de se rendre au Royaume-Uni sans visa pour faire du tourisme. Mais, Brexit oblige, pour venir s'installer quelque temps (ou davantage), travailler ou faire des études, il faut désormais demander un permis de séjour. Lequel varie selon l'objet de l'expatriation.

À lire aussiExpatriation à Londres: les démarches à suivre et les erreurs à éviter

Il existe en effet une grande variété de visas pour venir vivre outre-Manche, à des prix très différents… Visas assez généralistes comme celui s'adressant, très largement, aux travailleurs dits «qualifiés» (capables d'exercer, s'ils trouvent un employeur qui joue les «sponsors», un métier au niveau de compétences équivalent ou supérieur au baccalauréat) ou celui entourant les métiers de la santé, visas ciblant davantage les entrepreneurs ou encore les étudiants, les diplômés... Le Figaro vous aide à vous y retrouver parmi quelques principaux permis permettant l'expatriation au Royaume-Uni et sur les meilleurs moyens de les obtenir.

Le visa pour «Travailleur Qualifié»

Le «Skilled Worker Visa» constitue une voie importante pour travailler et s'établir sur la durée. «Il s'agit de l'une des catégories les plus utiles pour émigrer au Royaume-Uni, car elle peut mener à une installation permanente après cinq ans, indique Nilmini Roelens, avocate spécialisée en droit de l'immigration. Le niveau de compétences requis est inférieur à la licence, ce qui permet à un plus grand nombre de personnes de se qualifier.»

Pour en bénéficier, il faut s'être fait proposer un emploi sur le sol anglais, lequel doit être au moins de niveau bac - les métiers concernés (ingénieurs, patrons de restaurants...) sont listés ici – et proposé à un salaire minimum, variable selon les emplois, mais ne devant généralement pas être inférieur à 25.600 livres par an (environ 30.000 euros) ou £10,10 par heure (un peu plus de 12 euros). Il peut descendre à £20.480 annuelles (près de 25.000 euros) pour des métiers manquant de travailleurs. L'employeur doit aussi «sponsoriser», c'est-à-dire parrainer le candidat.

À lire aussiFrançais de Londres : est-il vraiment nécessaire de souscrire à une assurance santé privée?

Pour des personnes ne se trouvant pas déjà sur place sous d'autres visas, la demande pour le «Skilled Worker» doit se faire depuis la France. Au numéro de référence du CoS («Certificate of Sponsorship») communiqué par l'employeur, le candidat doit joindre les résultats d'un test d'anglais - le niveau exigé correspond au niveau B1 du CECRL, Cadre européen commun de référence pour les langues - et régler des frais de visa allant de £625 (un peu plus de 750 euros), pour un visa octroyé pour une durée de trois ans au plus, à £1235 (1500 euros environ), au-delà. Il faut aussi régler les frais d'IHS («Immigration Health Surcharge») - à £624 par année - à verser pour avoir accès au système de santé britannique (certains frais peuvent néanmoins être pris en charge par l'employeur, selon ce qui est négocié avec le candidat).

Les métiers autour du soin et de la santé

Le «Health and Care Worker Visa» s'adresse aux professionnels de santé voire du secteur social (médecins, infirmiers, aides-soignants, pharmaciens, dentistes mais aussi travailleurs sociaux... font partie des métiers concernés).

«Ce visa relève de la catégorie des “travailleurs qualifiés”, explique Nilmini Roelens, mais il est généralement traité plus favorablement car le NHS (National Health Service, le système de santé public au Royaume-Uni, NDLR) a besoin de personnel.» L'accès à ce permis est donc facilité. Les frais de visas sont notamment plus bas (£247 ou près de 300 euros pour une durée allant jusqu'à trois ans, £479 ou 570 euros environ au-delà). «Et il n'y a pas d'IHS à payer.»

Travailler pour la branche britannique de son entreprise

Le «Senior or Specialist Worker» permet à des salariés expérimentés d'aller travailler dans la branche britannique de leur entreprise pendant potentiellement cinq ans sur une période de six ans. Le travail outre-Manche doit notamment être éligible et le salaire d'au moins 42.400 livres annuelles (51.000 euros environ).

Une logique similaire existe pour des employés souhaitant rejoindre un «training programme» (le salaire annuel minimum requis est de £23.100 et l'employé ne peut rester au Royaume-Uni plus d'un an).

L'«Expansion Worker» permet lui à l'employé (cadre ou «spécialiste») d'une entreprise - qui ne serait déjà pas active au Royaume-Uni - de venir y ouvrir une filiale. Il ne peut toutefois rester plus de deux ans.

Les visas «Start-up» et «Innovator»

Les personnes désireuses de venir outre-Manche lancer leur entreprise peuvent éventuellement se tourner vers le visa «Start-up». Mais il faut que leur projet soit véritablement «innovant», viable et qu'il ait un potentiel de croissance. Il est également nécessaire de demander l'aval d'organisations agréées (listées ici), spécialisées dans l'aide aux entreprises.

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L'«Innovator Visa» s'adresse lui aux entrepreneurs plus aguerris et disposant déjà de £50.000 (près de 60.000 euros) en fonds d'investissement. Plus exigeant, ce visa peut néanmoins permettre d'accéder à la résidence après trois ans. Le «Start-up», lui, n'est octroyé que pour deux ans (on peut toutefois passer du visa «Start-up» à l'«Innovator», si les conditions sont réunies).

«L'“Innovator” existe réellement pour soutenir des entreprises innovantes, comme dans le secteur de la technologie, pouvant fournir des biens ou services nouveaux et accueillir des entreprises qui peuvent se développer rapidement. La catégorie “Start-up” constitue une sorte de passerelle», indique Nilmini Roelens.

Les visas pour les étudiants et diplômés

Les jeunes souhaitant suivre des études au Royaume-Uni doivent généralement passer par le «Student Visa» - ce qui peut s'avérer assez coûteux, les études en Angleterre étant beaucoup plus chères pour les Européens depuis le Brexit - pour lequel il faut justifier d'un niveau B2 en anglais (pour le supérieur).

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S'ils décrochent un diplôme (licence, master, doctorat...), ils peuvent ensuite demander un visa «Graduate» qui devrait leur permettre de rester travailler deux, trois ans au Royaume-Uni, dans quasiment tous les domaines et sans sponsor. L'occasion d'avoir une expérience professionnelle à l'étranger et potentiellement aussi de trouver un sponsor pour rester, par exemple sur un «Skilled Worker».

Un visa assez similaire, mais adressé aux diplômés de prestigieuses universités - le «High Potential Individual (HPI)» - devrait aussi ouvrir fin mai.

Le visa «Global Talent»

Le visa «Global Talent» s'adresse à des experts, des «leaders» relevant du monde académique et de la recherche, de la technologie digitale ou des arts et de la culture. Pour en bénéficier, il faut souvent, là aussi, que le profil ait été approuvé par certaines organisations (la Royal Society, la British Academy, par exemple, le réseau Tech Nation…). Le visa est valable potentiellement pour cinq ans, extensibles, avec possible accès à la résidence et permettant de travailler de manière flexible.

Les autres visas et règles pour les conjoints

Il existe de nombreux autres permis de séjour selon les profils. Des visas pour les sportifs de haut niveau, les artistes, travailleurs en mission temporaire pour un gouvernement étranger… Conjoints et enfants peuvent aussi venir en postulant en tant que «dependants».

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France24 - Monde

Microsoft toujours sur son nuage malgré les vents contraires

Publié le : 27/04/2022 - 08:28Modifié le : 27/04/2022 - 08:26

San Francisco (AFP) – Microsoft a vu ses revenus et profits grimper autant qu'espéré par le marché en début d'année, principalement grâce à la demande toujours plus forte pour le cloud (informatique à distance) et malgré l'inflation et les problèmes sur la chaîne d'approvisionnement.

Le groupe américain a publié mardi un chiffre d'affaires de 49,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 18% sur un an. Son bénéfice net est ressorti à 16,7 milliards (+8%).

Même si de nombreuses activités ont repris en personne, les habitudes prises pendant la pandémie, comme le télétravail ou le shopping en ligne, semblent avoir été adoptées sur le long terme, ce qui bénéficie aux géants des technologies.

Les recettes d'Azure, la plateforme d'informatique à distance de Microsoft, ont ainsi bondi de 46% sur un an, comme au trimestre précédent.

Avec 22% de parts de marché, c'est le deuxième fournisseur de services de cloud dans le monde, derrière l'AWS d'Amazon (33%) et devant Google Cloud (9%), d'après les chiffres du cabinet d'études Canalys pour fin 2021.

A Wall Street, Microsoft prenait près de 5% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

John Freeman, analyste de CFRA Research, a aussi noté les 11% de croissance des ventes de la gamme de produits Surface (informatique personnelle): "c'est impressionnant et c'est positif pour la chaîne d'approvisionnement technologique, même si nous ne sommes pas encore sortis d'affaire", a-t-il souligné.

Des ordinateurs aux voitures, de nombreuses industries souffrent de la pénurie de composants électroniques et de difficultés sur la chaîne d'approvisionnement liées à la forte demande et aux fermetures d'usines causées par la crise sanitaire, notamment en Chine.

"Le plus surprenant, c'est la croissance de 34% des revenus de LinkedIn", a aussi noté John Freeman: le réseau social professionnel "continue d'être une petite 'success story' pour Microsoft. Cette acquisition a meilleure allure trimestre après trimestre".

Son activité de jeux vidéo, Xbox, n'a en revanche vu son chiffre d'affaires progresser que de 4%, un résultat faible par rapport aux autres branches du groupe de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis).

Fin janvier, Microsoft a annoncé son projet de rachat des studios Activision Blizzard (Call of Duty, Candy Crush) pour 69 milliards de dollars, soit potentiellement la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la tech.

L'entreprise a en ligne de mire le métavers, ces univers parallèles où doivent se fondre les réalités humaine, augmentée et virtuelle, via les écrans, lunettes de réalité augmentée (AR) et casques de réalité virtuelle (VR).

© 2022 AFP

Le Figaro

Martin Scorsese lance une salle de cinéma virtuelle pour projeter des classiques du septième art

Constance Jamet

Réponse à Netflix, qui perd des abonnés, l'association The Film Foundation du cinéaste entend mettre en valeur des œuvres restaurées. Je sais où je vais de Michael Powell ouvre la marche le 9 mai.

Pour promouvoir, sauvegarder et sauver de l'oubli des classiques du cinéma, Martin Scorsese ne ménage pas sa peine et œuvre depuis plus de trois décennies à la tête de l'association The Film Foundation qui a aidé à restaurer près de mille films depuis sa création.

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L'association lancera dès le 9 mai une nouvelle initiative : une salle de projection virtuelle (l'adresse de la plateforme qui n'est pas pour le moment disponible en France, est ici). Chaque début du mois, un long-métrage sera mis à l'honneur. Le 9 mai, c'est la romance gothique, grand succès au box-office anglais en 1945, Je sais où je vais de Michael Powell et Emeric Pressburger qui ouvrira le bal. The Film Foundation a supervisé sa restauration avec la cinémathèque britannique, le BFI. Le film avait eu les honneurs l'été passé d'une séance Cannes Classics au Festival de Cannes.

Connexion personnelle de Scorsese avec Powell

L'occasion pour les cinéphiles de redécouvrir le récit de cette jeune Anglaise ambitieuse (Wendy Hiller), désirant un mariage fortuné, qui se rend aux îles Hébrides pour épouser son riche fiancé plus âgé. Lorsque le temps les sépare sur des îles différentes, elle commence à avoir des doutes sur le bien-fondé de cet arrangement et à être tiraillé entre cet homme et un officier de la marine (Roger Livesey).

Chaque œuvre sélectionnée par The Film Foundation sera disponible pendant une fenêtre de 24 heures, le second lundi de chaque mois. La projection en ligne et virtuelle sera accompagnée de discussion avec des historiens, réalisateurs et des archivistes qui raconteront le processus de restauration. Comme une vraie séance de cinéma, l'événement commencera à une heure dite.

Je sais où je vais sera ainsi précédé d'un mot d'introduction de Martin Scorsese. Interviendra ensuite Thelma Schoonmaker Powell, la monteuse fétiche du réalisateur de The Irishman et veuve de Michael Powell. Martin Scorsese avait joué les entremetteurs entre les deux artistes. Les cinéastes Joanna Hogg (Le souvenir), Kevin Macdonald (Désigné coupable) et la comédienne Tilda Swinton prendront aussi la parole pour expliquer pourquoi ce film a compté dans leur carrière et éducation cinématographique.

Après Je sais où je vais suivront La Strada de Federico Fellini, le classique indien Kummatty, le film noir Detour d'Edgar G. Ulmer, L'Évadée d'Arthur D. Ripley, le drame politique angolais Sambizanga de Sarah Maldoror, Vengeance aux deux visages de Marlon Brando et Moulin Rouge de John Huston.

Du Crabe-Tambour à Cinema Paradiso, Jacques Perrin raconté par ses plus grands films

En 2011, la Cinémathèque avait rendu hommage à l'acteur et producteur en diffusant plus d'une trentaine de ses films. L'occasion pour Le Figaro de revenir, avec l'acteur décédé à l'âge de 80 ans, sur un parcours aussi exceptionnel qu'atypique.

Les Bad Guys arrachent la tête du box-office nord-américain

Le film d'animation de Pierre Perifel, inspiré de la série de livres pour enfants à succès, a enregistré 24 millions de dollars pour son premier week-end au Canada et aux États-Unis.

L'Arabie saoudite exige le retrait d'une «référence LGBTQ» dans le prochain Doctor Strange

Dans une scène du film Marvel, la super-héroïne lesbienne America Chavez fait référence à ses «deux mamans».

L'Humanité

Rhododendron : offrez-lui une place à l’ombre

Actu

Idéal pour les cours ombragées ou les coins sombres du jardin, ce luxueux arbuste a tout pour séduire : une forte résistance au froid, une magnifique floraison, un feuillage persistant et une culture facile.

Marcel Guedj

La plantation du rhododendron peut se faire au printemps ou en automne, à l’ombre ou à mi-ombre, car cet arbuste redoute le plein soleil.

Si le sol du jardin est calcaire, il faut soit creuser un trou assez grand pour le combler ensuite de terre de bruyère (que l’on trouve dans le commerce), soit élever votre rhododendron en pot, et par conséquent choisir une variété de faible hauteur et donc d’envergure limitée : il en existe de 40 cm, tandis que les plus hautes peuvent atteindre 3 mètres.

La majestueuse floraison de l’arbuste intervient généralement de mars-avril à juillet. À signaler dans la même famille : les azalées japonaises, également à feuillage persistant.

Évitez de trop arroser

Attention, le rhododendron est un arbuste rustique (il supporte le froid et même le gel), mais il ne se plaît que dans les terres acides (terre de bruyère). Si votre jardin ne se prête pas à leur culture, cultivez-le en pot, où il sera plus facile de lui donner un environnement favorable.

Contrairement à la plupart des arbustes à fleurs, le rhododendron n’a pas besoin d’être systématiquement taillé pour fleurir et refleurir. Contentez-vous de le nettoyer des fleurs fanées au fur et à mesure et de supprimer les branches mortes ou mal placées s’il y a lieu.

Il est aussi possible de rajeunir les vieux sujets en rabattant leurs branches d’un tiers. Conservez la terre légèrement humide, mais évitez de trop arroser, ce qui ferait avorter les boutons floraux ou encourager la formation du feuillage au détriment des fleurs.

Les bons gestes de la plantation

  1.  Creuser un trou assez large pour y  installer confortablement la motte de l’arbuste et l’entourer d’une bonne épaisseur de terre de bruyère.
  2.  Sortir l’arbuste de son conteneur en  plastique.
  3.  Griffer le « feutre » de racines  desséchées qui entoure la motte le cas échéant.
  4.  Placer au fond du trou (ou au fond du  pot) des graviers, car le rhododendron demande un sol bien drainé.
  5.  Disposer la motte au centre du trou et la caler en ajoutant de la terre de bruyère.
  6.  Finir de reboucher le trou avec la terre extraite mélangée avec de la terre de bruyère ou directement avec cette dernière.
  7.  Tasser au pied de l’arbuste et arroser au goulot.
  8.  Finir de reboucher les manques que l’arrosage a dû créer pour égaliser la surface du sol.
Jardinage
Le Monde

Présidentielle 2022 : le fantasme persistant de la fraude électorale

Loin du chaos des élections américaines de 2020, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont reconnu le résultat des urnes, mais tout un front poreux aux théories du complot s’enflamme pour la thèse d’une vaste machination.

« Macron a volé l’élection. Creusez plus en profondeur, camarades patriotes français ! » Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 avril, alors que la plupart des chefs d’Etat étrangers félicitent Emmanuel Macron pour sa réélection, l’élue trumpiste de l’Arizona au Sénat, Wendy Rogers, casse l’ambiance : il y aurait eu fraude. Un message qui ne passe pas inaperçu. Alors que Marine Le Pen a annoncé la veille qu’elle « respect[ait] » le sort des urnes, tout un front antisystème, anti-Macron et poreux aux théories du complot, s’enflamme aussitôt pour la thèse d’une grande manipulation.

Encore faut-il pouvoir l’étayer. Lundi, la capture vidéo d’un bug technique sur France 2 lors de la soirée électorale se répand comme une traînée de poudre. A rebours de tous les résultats égrenés depuis 20 heures, et en contradiction avec le score de 58,5 % pour Emmanuel Macron affiché en même temps par la chaîne, la candidate d’extrême droite apparaît fugacement en tête au total des suffrages exprimés. L’erreur technique, reconnue par la chaîne auprès du Monde, est rapidement rectifiée, mais le mal est fait.

Election présidentielle 2022 : une vidéo de France 2 montre-t-elle une fraude électorale dans le décompte des voix ?

« A 21 h 10 Le Pen a 13 899 494 voix. A 22 h 45 Le Pen a 11 558 051 voix. Où sont passées les 2 341 443 voix ? », questionne un certain « Patriote Info », parmi de nombreuses publications suspicieuses. C’est la « preuve » qu’attendaient tant de militants pour accuser la Macronie de fraude. Déjà, en milieu d’après-midi, un sondage dans le canal Telegram conspirationniste « Rester libre ! » (11 000 abonnés) voyait 81 % des 2 500 participants prédire que « le pouvoir va frauder pour imposer une victoire de Macron ». Entre sarcasmes et triomphalisme, ils sont nombreux, depuis, à s’être convaincus eux-mêmes d’avoir vu juste.

Inspiration du côté des Etats-Unis

Loin des plateaux de télévision, la petite musique du complotisme électoral était en gestation depuis des mois sur les réseaux sociaux, dans les sphères conspirationnistes comme d’extrême droite. Dès le début d’année, c’est une petite phrase de Brigitte Macron, semblant se demander dans un contexte de reprise du Covid-19 « s’il y [aurait] des élections », qui avait alimenté la rumeur d’un vol électoral dans les sphères antisystème. Cette vigilance exacerbée a été méthodiquement entretenue par certains acteurs politiques antisystème, comme Florian Philippot (Les Patriotes), qui en novembre 2021, déjà, criait sur Twitter à la « fraude et tricherie en marche », ou encore Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), qui condamnait d’avance une élection « truquée de A à Z », fin mars sur RTL. « On peut le voir comme une manière de préparer le terrain idéologique. C’est presque leur intérêt d’aller sur ce terrain-là, ils savent que ça ne leur coûtera pas d’électeurs », observait alors le fondateur et directeur de Conspiracy Watch, l’observatoire du complotisme, Rudy Reichstadt.

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Le Monde

Guerre en Ukraine : sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, la démonstration de force des Etats-Unis

Près de quarante Etats étaient présents, mardi, pour une réunion inédite, avec à la fois de nombreux membres de l’OTAN, mais aussi des pays d’Asie et du Moyen-Orient. L’objectif était d’évaluer collectivement les besoins militaires de l’Ukraine.

« L’Ukraine pense clairement qu’elle peut gagner. Tous ceux qui sont ici aussi. » C’est ainsi que le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a traduit l’état d’esprit des participants à l’ouverture d’une rencontre multilatérale organisée, mardi 26 avril, sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l’ouest de l’Allemagne.

Guerre en Ukraine en direct : plusieurs petites localités dans l’Est désormais sous contrôle russe

Près de quarante Etats étaient représentés lors de ce forum inédit, rassemblant à la fois de nombreux membres de l’OTAN, mais aussi des pays d’Asie et du Moyen-Orient. L’objectif consistait à évaluer collectivement les besoins militaires de l’Ukraine, deux mois après le début de la guerre déclenchée par la Russie, et d’acter la forte probabilité d’un conflit ancré dans la durée. Ce que Lloyd Austin a résumé d’une formule : « Aider à renforcer l’arsenal de la démocratie ukrainienne. »

Guerre en Ukraine : Washington et ses alliés se rencontreront tous les mois pour coordonner les aides à Kiev

Depuis le début du conflit, près de 5 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros) d’équipements militaires ont été fournis à l’Ukraine par les Etats-Unis et leurs alliés, dont 3,7 milliards de dollars par Washington. « Nous devons agir à la vitesse de la guerre », a noté Lloyd Austin, mardi. Lors de sa conférence de presse, il a annoncé qu’un groupe de contact sur l’Ukraine se réunirait chaque mois, en présentiel ou en ligne, pour poursuivre la coordination de cet effort de soutien. Les Etats-Unis soulignent la célérité inédite avec laquelle ces livraisons d’armes sont réalisées. Il ne s’écoule que 72 heures entre le moment où une nouvelle tranche est validée par Joe Biden et leur réception effective en Ukraine.

Cette rencontre était organisée dans la foulée du déplacement de Lloyd Austin et du secrétaire d’Etat, Antony Blinken, à Kiev, le 24 avril. Une visite emprunte d’une grande confidentialité, pour des raisons de sécurité. Les vidéos et les photos diffusées ensuite, une fois les deux responsables hors d’Ukraine, ont montré une forte complicité, non seulement politique, mais humaine, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Guerre en Ukraine : les chefs américains de la diplomatie et de la défense en visite discrète à Kiev

Les contacts bilatéraux quotidiens ont contribué à placer le sort de l’Ukraine au cœur de la politique américaine, à l’image de la relation entre Lloyd Austin et le ministre ukrainien de la défense, Oleksii Reznikov, également présent, mardi, sur la base de Ramstein. Officiellement, la stratégie est la même depuis le début de la guerre : sanctions économiques contre la Russie, concertations avec les alliés, livraisons d’armes, mais pas d’implication militaire directe sur le terrain.

« Nous voulons voir la Russie affaiblie »

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France24 - Monde

Play-offs NBA: Miami en demi-finale, Phoenix et Memphis s'en approchent

Publié le : 27/04/2022 - 07:54Modifié le : 27/04/2022 - 07:52

Los Angeles (AFP) – Miami a vaincu Atlanta (97-94) pour se hisser en demi-finale de conférence Est, mardi lors des play-offs NBA, Phoenix s'en approchant à l'Ouest après sa victoire contre La Nouvelle-Orléans (112-97), tout comme Memphis, sauvé par son "Spider-Man" Ja Morant contre Minnesota (111-109).

Sans son leader Jimmy Butler (genou), ni Kyle Lowry (ischio-jambier), le Heat n'a eu aucun mal à boucler sa série (4-1), en s'appuyant sur ses vertus habituelles: efforts collectifs, combativité de tous les instants, polyvalence en attaque et défense intraitable.

La star d'en face Trae Young (11 pts, à 2/12, 8 rbds, 6 passes) en a une nouvelle fois fait les frais et, comme les Hawks en sont ultra-dépendants offensivement, il leur était impossible de rivaliser, malgré le très gros match de DeAndre Hunter (35 pts, 11 rbds, 3 interceptions).

Menés de 15 longueurs au 3e quart-temps, ils sont pourtant revenus à trois unités au début du quatrième, mais Victor Oladipo, talent sur le retour, plombé par de graves blessures ces dernières années, et Bam Adebayo, toujours aussi solide à l'intérieur, sont venus calmer cette rebuffade avec des paniers importants.

En témoigne la passe superbe du premier (23 pts, 3 interceptions) envoyant au dunk le second (20 pts, 11 rbds) dans la dernière minute, pour répondre au panier derrière l'arc de Hunter qui venait de rapprocher les Hawks à deux unités (97-93). Auparavant, Tyler Herro avait apporté sa pierre à l'édifice, en sortie de banc (16 pts).

"Que le début" pour Oladipo

"Il n'y a rien que je ne puisse gérer. Quand ils m'ont dit que j'étais titulaire, j'ai juste fait tout ce que j'ai pu pour aider mon équipe à gagner... Ce n'est que le début", a commenté Oladipo.

Assez tranquillement donc, Miami, finaliste en 2020, a assumé son statut de tête de série N.1 et attend désormais de connaître son adversaire: Philadelphie ou Toronto (3-2) qui se retrouveront jeudi.

A l'Ouest, les Grizzlies mènent désormais 3-2 contre les Timberwolves et ils le doivent à Ja Morant.

Le phénomène de 22 ans, tout frais élu joueur ayant le plus progressé cette saison, a justifié ce statut: à lui tout seul, il a renversé une situation mal embarquée, car son équipe était menée de 12 unités à l'entame du dernier quart-temps.

A une seconde du buzzer, après un saut de trampoline, il a réussi un mouvement enroulé main gauche pour le panier de la gagne. Au cours du "mega-money-time", soit les deux dernières minutes de la rencontre, il a inscrit les 11 points des Grizzlies, pour boucler le quart-temps avec 18 et finir la rencontre avec 30 au total, frôlant le triple-double (13 rbds, 9 passes, 3 interceptions). Un récital.

Chris Paul se réveille

Minnesota peut nourrir quelques regrets, après avoir cru tenir la victoire dans le sillage de Karl-Anthony Towns (28 pts, 12 rbds, 3 interceptions) qui, doigt aux lèvres après un tir primé pour mener 106-102, a cru faire taire le FedEx Forum. Anthony Edwards (22 pts) a aussi joué les climatiseurs en égalisant à 109-109 à 3,7 secondes du terme.

Mais Morant, également auteur d'un dunk stratosphérique au 3e quart-temps, s'est envolé. Le "Spider-Man" de Memphis a fait sien le mantra - "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" - du célèbre super-héros créé par Marvel, car il n'a pas eu peur de les prendre.

Les Suns ont eux aussi repris l'avantage (3-2) face aux Pelicans, avec une victoire logique puisqu'ils ont toujours mené au score, comptant jusqu'à 18 points d'avance.

Invisible lors du précédent match perdu en Louisiane, Chris Paul s'est ressaisi (22 pts, 11 passes), emboitant le pas de Mikal Bridges (31 pts, à 12/17 aux tirs), très efficace, et en l'absence de Devin Booker (ischio-jambier). DeAndre Ayton a aussi contribué (19 pts, 9 rbds).

Courageux, à l'image de Brandon Ingram (22 pts) et CJ McCollum (21 pts, 8 rbds), mais vendangeurs derrière l'arc (5/25), les Louisianais tenteront, jeudi à domicile, de pousser la meilleure équipe de la saison régulière à un match N.7 décisif.

© 2022 AFP

Le Monde

Au programme du mardi 26 avril

Live animé par Marie Pouzadoux et Charles-Edouard Ama Koffi

  • Le président sortant, Emmanuel Macron, a été réélu, dimanche 24 avril, avec 58,5 % des suffrages exprimés, devant la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui a rassemblé 41,5 % des voix. L’abstention atteint 28 %, un record depuis le second tour de l’élection présidentielle de 1969. Les résultats de l’élection présidentielle 2022 sont à retrouver sur cette page.

  • Cap sur les législatives. Deux jours après le second tour de l’élection présidentielle, les partis ont désormais les yeux rivés sur les élections législatives et les tractations ont commencé. Si le Parti socialiste et La France insoumise ont fixé une première rencontre mercredi, après s’être âprement affrontés durant la campagne présidentielle, à l’extrême droite, le Rassemblement national a balayé toute idée d’alliance avec Reconquête ! et réunit aujourd’hui sa commission d’investiture des députés.
  • Comité stratégique. Serait-ce le jour de la clarification chez Les Républicains ? Les caciques et cadres du parti ont rendez-vous à 11 heures pour une réunion du comité stratégique au siège du parti (15e). En interne, deux voix dissidentes se font entendre sur la position à adopter : certains élus LR envisageant une alliance avec la majorité présidentielle, d’autres revendiquent une totale indépendance des Républicains et une position plus droitière.
  • Tchat sur l’extrême droite. Que retenir de la campagne présidentielle de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour ? En quoi les scores obtenus par les candidats d’extrême droite au premier tour, puis celui de la candidate du RN au second tour, sont historiques ? Quelle suite pour les élections législatives ? Le journaliste Franck Johannès, chargé du suivi de l’extrême droite au service Politique du Monde, répondra à vos questions à partir de 14 h 30.

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"Très dangereux": 36e anniversaire de Tchernobyl, en pleine guerre

Publié le : 27/04/2022 - 07:38

Centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) (AFP) – La route vers Tchernobyl est encore jonchée de rations de l'armée russe et parfois de douilles de balles, inquiétant rappel des risques que l'invasion lancée par Moscou en Ukraine fait peser sur le site du pire accident nucléaire de l'histoire.

C'était mardi le 36e anniversaire de la tragédie, et l'Union européenne a mis en garde contre une possible nouvelle catastrophe nucléaire en Ukraine à cause de la guerre.

Après des semaines d'occupation par l'armée russe, le site tentaculaire accueillant le double sarcophage qui recouvre le réacteur détruit de la centrale nucléaire est repassé sous contrôle ukrainien.

Sur la route reliant Kiev à Tchernobyl, près de la frontière bélarusse, des soldats armés de fusils d'assaut gardent les checkpoints, dont l'un arbore un mannequin en treillis et masque à gaz russes.

Mais l'inquiétude reste vive concernant les sites nucléaires en Ukraine car l'invasion russe, lancée le 24 février, se poursuit.

Les autorités ukrainiennes ont déclaré mardi que des missiles avaient frôlé, à basse altitude, la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud du pays.

Le personnel de Tchernobyl a "poursuivi son travail, malgré toutes les difficultés (...) Ils ont stabilisé la situation, si l'on peut dire, dans le sens où le pire a été évité", a déclaré à la presse Rafael Grossi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en arrivant sur le site.

"Nous n'avons pas encore la paix, donc il faut continuer. La situation n'est pas stable. Nous devons rester en alerte", a-t-il ajouté, parlant d'une invasion "très, très dangereuse".

La centrale, prise par l'armée russe le premier jour de l'offensive, a été privée d'alimentation électrique et de communications, faisant craindre une nouvelle catastrophe sur le site.

Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, alors située en URSS, avait explosé. L'accident nucléaire, considéré comme le pire de l'histoire - pire que celui de Fukushima, au Japon, en 2011 - a fait au moins des centaines de morts et une grande partie de l'Europe occidentale a subi des retombées radioactives.

"Glaces Tchernobyl"

Un double sarcophage recouvre désormais le bâtiment du réacteur numéro 4 pour limiter la radioactivité sur le site et une "zone d'exclusion" dans un rayon de 30 km autour de la centrale reste quasi inhabitée, expliquent les autorités nucléaires.

La route qui mène au site est bordée d'immeubles d'habitation à l'abandon. Mais des rideaux pendent aux fenêtres de certains appartements, des plantes sont entretenues et un kiosque à l'enseigne "Chernobyl Tour Info" accueille les personnes qui se dirigent vers la centrale.

Une cabane peinte d'un jaune nucléaire porte les stigmates de l'invasion russe lancée le 24 février, avec ses fenêtres brisées par des impacts de balles.

Sur le réfrigérateur du kiosque, un panneau datant de l'époque où les touristes étaient les bienvenus propose des "Glaces Tchernobyl", avec un dessin où un cône de glace à la vanille côtoie le symbole d'alerte aux radiations.

Les troupes russes qui auraient pu facilement passer devant le stand sur leur chemin vers le sud, en direction de Kiev, avaient prévu de rester à Tchernobyl, selon les responsables ukrainiens.

Les soldats ont creusé des tranchées et installé des camps dans des zones comme la "forêt rouge", ainsi nommée en raison de la couleur prise par ses arbres après avoir été touchés par une forte dose de radiations lors de l'explosion du réacteur 4 de Tchernobyl.

"Les zones avec de hauts niveaux de radiation demeurent ici, mais la contamination s'est déplacée à cause des actions des occupants russes qui utilisaient des véhicules militaires lourds", a expliqué le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky aux journalistes visitant le site.

Le sarcophage d'origine, datant de l'ère soviétique, s'est détérioré au fil des ans, si bien qu'un nouveau sarcophage a été construit par-dessus, achevé en 2019.

Mais pour certains habitants de la région, le risque fait partie de la vie.

"S'ils (les Russes) voulaient la faire sauter, ils pouvaient la faire sauter en s'enfuyant", a noté Valeriy Slutsky, 75 ans, qui dit avoir assisté à la catastrophe de la centrale en 1986. "Peut-être que je suis habitué (aux radiations)", a-t-il ajouté en haussant les épaules.

© 2022 AFP

Le Monde

Election présidentielle 2022 : pourquoi les outre-mer ont largement voté en faveur de Marine Le Pen

Dans tous les départements et collectivités ultramarins, hormis dans le Pacifique, l’extrême droite est arrivée en tête du scrutin, dimanche 24 avril. Un résultat qui interroge.

Le vote des outre-mer, au premier tour et, plus encore, au second tour, où Marine Le Pen est arrivée largement en tête en rassemblant près de 60 % (58,27 %) des suffrages, a constitué, plus qu’une surprise, un électrochoc. Comment, dans un département comme la Guadeloupe, par exemple, où, il y a trente-cinq ans, Le Pen père était même empêché d’atterrir, 69,6 % des votes ont-ils pu se porter sur sa fille ? Dans tous les départements et collectivités d’outre-mer, hormis celles du Pacifique, la candidate du Rassemblement national devance le président sortant, Emmanuel Macron, alors que, traditionnellement, ceux-ci sont plutôt « légitimistes » et ont tendance à pencher en faveur du pouvoir en place. Ce vote ultramarin, nécessairement, interroge.

Résultats de la présidentielle : visualisez les votes commune par commune sur notre carte interactive

Pour Pierre-Yves Chicot, avocat et maître de conférences à l’université des Antilles, « on peut parler de vote de rejet, et même de vote de détestation de la manière dont il a exercé la fonction présidentielle ». « Ce qui s’est passé au premier tour, c’est-à-dire le rejet d’Emmanuel Macron, s’est reproduit au second tour, sauf qu’il est exprimé par un vote pour Le Pen au lieu de Mélenchon au premier », poursuit-il. Pourquoi ce « rejet », et comment peut-il ainsi s’affranchir des frontières politiques, sans distinction, et aussi des enseignements de l’histoire, dans des « pays » qui ont été marqués par la mémoire de l’esclavage et du colonialisme ?

« Un malaise profond »

« Le vote Le Pen ne peut que me choquer, reconnaît le président du conseil exécutif de la Martinique, Serge Letchimy (Parti progressiste martiniquais). Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant ne nous ont pas éduqués dans ce sens. Cependant, c’est aussi un signal, un indicateur d’un malaise profond et d’une contestation de la politique de l’Etat, menée depuis des décennies et que les crises traversées pendant ce dernier quinquennat ont exacerbée. Mais il nous faut prendre garde que cette situation de contestation, pour l’instant, ne devienne une adhésion à des thèses inacceptables. »

Les causes de cette contestation sont multiples et diverses. Les raisons de la colère ne sont pas les mêmes à Mayotte ou en Guyane qu’en Guadeloupe ou en Martinique, ou encore à La Réunion ni en Nouvelle-Calédonie. Demeure néanmoins, comme une trame uniforme, le sentiment que les outre-mer, avec leurs spécificités, les difficultés structurelles auxquels ils sont confrontés, ne sont pas considérés dans toute leur complexité, voire sont « ignorés », « abandonnés », « méprisés », termes qui reviennent fréquemment dans les propos.

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France24 - Monde

Second mandat : les défis qui attendent Emmanuel Macron

Publié le : 26/04/2022 - 10:52

FRANCE 24 Suivre

Réélu pour cinq années supplémentaires, Emmanuel Macron doit désormais répondre aux attentes d'une société nettement divisée. Législatives de juin, pouvoir d'achat, santé, réforme des retraites, urgence climatique : les défis sont nombreux pour un président de la République qui a promis une "méthode refondée" pour gouverner la France.

Après un premier quinquennat d'Emmanuel Macron marqué par la crise des Gilets jaunes et la pandémie de Covid-19, la carte des résultats du scrutin de dimanche dessine deux France : d'un côté, les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités ayant voté Macron ; de l'autre, une France plus populaire, se sentant souvent exclue, particulièrement dans le Nord-Est et le pourtour méditerranéen, ayant voté Le Pen.

Confronté à cette France divisée, le chef de l'État doit rebâtir la cohésion sociale. Après la perte de deux millions de voix entre les seconds tours de 2017 et 2022, et face à un taux d'abstention record lors du scrutin de dimanche (28 %), Emmanuel Macron a promis une "méthode refondée" pour être le "président de tous". Mais les défis qui l'attendent sont nombreux.

  • Les législatives dans sept semaines

Dans un premier temps, le président fraîchement réélu devra affronter les élections législatives des 12 et 19 juin. Sur fond de recomposition du spectre politique, l'objectif pour le camp Macron est d'organiser une nouvelle majorité et de s'assurer de sa solidité.

Avec un score de 41,5 % des voix au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen nourrit l'espoir d'obtenir "un grand nombre de députés" en réunissant les forces opposées au chef de l'État.

À gauche, après des débuts prometteurs, les négociations pour l'union en vue des législatives patinent entre La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste. Les socialistes ont finalement réussi à entrer dans la danse : une rencontre avec les Insoumis est programmée mercredi.

  • La baisse du pouvoir d'achat

Alors que Marine Le Pen avait fait du pouvoir d'achat des Français un des thèmes centraux de sa campagne, Emmanuel Macron a de son côté évoqué le 13 avril sur TF1 "une loi exceptionnelle pour le pouvoir d’achat" dont l'objectif est de réindexer toutes les retraites sur l’inflation et d’alléger les charges pour les indépendants.

Il faut "répondre au message de colère, d'inquiétude de millions de Français qui disent 'Je ne m'en sors pas'", a affirmé de son côté le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lundi sur franceinfo, confirmant que le bouclier sur les tarifs du gaz serait "maintenu jusqu'à la fin de l'année 2022", et que le gouvernement travaillait pour "l'été" à un dispositif d'aide ciblant les gros rouleurs.

  • L'hôpital sous tension

Plans blancs, lits fermés, services en sursis : les signaux d'alerte se multiplient à l'hôpital, où les pénuries d'effectif aggravées par la grippe et le Covid-19 ne laissent pas de répit en attendant la "grande conférence" sur la santé promise par Emmanuel Macron. Après deux années de crise sanitaire, et malgré les hausses de salaire sans précédent du "Ségur de la santé", le secteur souffre plus que jamais d'un manque criant de bras.

"L'urgence, c'est maintenant", souligne Didier Birig, secrétaire fédéral de FO-Santé, "prêt à se remettre autour de la table" pour négocier de nouvelles revalorisations et des ratios de soignants dans tous les services.

Son homologue de la CGT, Mireille Stivala, veut aussi des discussions "immédiates" pour relever les salaires des soignants "au moins au niveau des pays voisins", mais aussi garantir un "départ anticipé à la retraite" pour ces "métiers pénibles".

  • Une réforme des retraites minée

Le chef de l'État avait défendu lors de la campagne de 2017 une réforme des retraites visant à instaurer un système universel et à supprimer les régimes spéciaux mais ce projet, qui a entraîné un mouvement social d'ampleur fin 2019-début 2020, a été reporté sine die au moment de la crise sanitaire, avant d'être définitivement abandonné. Au tout début de la campagne de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron s'est déclaré ouvert à la discussion sur son projet de réforme, tout en maintenant que celui-ci était indispensable.

"La CGT saura rapidement rappeler au président et à son nouveau gouvernement qu'il existe une opposition majoritaire à ses projets, notamment d'allongement de l'âge de la retraite à 65 ans, rejeté par près de 70 % de la population", a averti la centrale de Montreuil. De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire n'a pas exclu lundi matin un éventuel recours au 49-3 pour faire adopter la réforme.

  • L'urgence climatique

Après une campagne de premier tour dont l'environnement et le climat ont été quasi absents, Emmanuel Macron a joué dans l'entre-deux-tours la carte écologique. Il s'est engagé à aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre – de 40 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 –, mais les défenseurs du climat attendent des actes.

Sur le plan énergétique, il entend réaliser, grâce à la planification, "un effort sans précédent de sobriété, pour baisser de 40 % notre consommation d'ici 2050". Son programme s'appuie largement sur le nucléaire pour décarboner la production d'électricité, avec la construction de 6 à 14 réacteurs de nouvelle génération (EPR). Il promet également l'implantation de 50 parcs éoliens en mer d'ici à 2050 et de décupler la puissance solaire.

Parmi les autres objectifs annoncés, la rénovation énergétique de 700 000 logements par an, un renforcement des infrastructures cyclables, une offre de location de véhicules électriques et hybrides à moins de 100 euros par mois, et une "troisième révolution agricole".

Par ailleurs, la pollution de l'air, responsable de 40 000 morts prématurées par an en France, a été largement absente de la campagne. "Pour l'instant, on n'a rien qui nous prouve qu'Emmanuel Macron numéro deux va être meilleur qu'Emmanuel Macron numéro un", souligne Jean-François Julliard, représentant de Greenpeace France. "On jugera sur pièce."

Avec AFP

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Le Monde

Au « Canard enchaîné », une cellule syndicale jette un pavé dans la mare

La moitié des journalistes en CDI de l’hebdomadaire satirique ont pris leur carte au SNJ-CGT, au grand dam de leur direction.

« Il se passe des choses au Canard qui feraient un bon article dans Le Canard. » Depuis fin décembre 2021, raconte Christophe Nobili, une fièvre inédite a gagné le Palmipède. Nulle grippe aviaire à l’horizon, mais la création par le journaliste d’une cellule syndicale, vite rejointe par une quinzaine de personnes, dont onze salariés en contrat à durée indéterminée (CDI). Du jamais-vu, dans cette rédaction qui compte vingt-deux journalistes et une dizaine de cadres et d’employés en CDI, auxquels s’ajoutent une dizaine de collaborateurs qui cumulent cet emploi avec leur retraite, ainsi qu’une myriade d’autres plus ou moins réguliers. Au final : 49,45 équivalents temps plein (ETP), selon le comptage établi en vue de la création d’un conseil social et économique (CSE), et du vote prévu le 11 mai à ce sujet.

La bataille pour rester sous la barre des cinquante salariés, synonyme de moyens et de droits supplémentaires pour l’instance, a été « homérique », selon un témoin. « Il y a une législation, je l’applique », réfute Nicolas Brimo, le directeur du « journal satirique paraissant le mercredi », blessé par cette suspicion de mauvaise volonté.

« Crime de lèse-majesté »

Si l’entreprise était dans l’obligation légale de se doter d’un CSE depuis le 1er janvier 2018, rien ne laissait présager l’apparition d’une section syndicale. « La direction vit cette cellule comme une déclaration de guerre, assure l’un des nouveaux syndiqués. On dirait qu’on a commis un crime de lèse-majesté. »

Non seulement elle heurterait la culture d’indépendance du Volatile envers toute obédience, mais l’étiquette choisie par les encartés a du mal à passer. « Le SNJ-CGT, ça nous rapproche du Syndicat du livre, c’est sympa », ironise, aigre-doux, le président des Editions Maréchal, Michel Gaillard. Le SNJ-CGT a beau n’avoir rien à voir avec le syndicat historique des ouvriers de la presse (contrairement à Info’com-CGT et le SGLCE), réputé pour ses coups de force, son existence fait l’effet d’un chiffon rouge au 173, rue Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement parisien.

Présidentielle 2022 : quelles ambitions pour les médias ?

Le pas a été franchi fin 2021. Un jour, dans la foulée d’une conférence de rédaction, un rédacteur et un directeur se sont volé dans les plumes avec plus de vivacité que d’habitude. Un poing a été levé – qui n’est, heureusement, retombé sur personne. Au cours de la même période, deux salariées « n’ont pas apprécié d’être traitées avec un peu de rudesse », raconte l’un de leurs confrères. « Nous les vieux, on a le cuir épais, décrypte-t-il, en référence au ton souvent « rugueux » des échanges entre les plumitifs. Mais il faut arrêter, et changer cette façon de s’adresser au personnel. »

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France24 - Monde

Les dossiers africains du second quinquennat d'Emmanuel Macron

Publié le : 25/04/2022 - 23:36

Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre Meriem AMELLAL

Emmanuel Macron a été réélu pour cinq ans, dimanche, président de la République. Quelle sera donc sa politique sur le continent africain ? Diplomatie, insécurité, influence russe grandissante… les dossiers sont vastes. Éclairages d'Antoine Glaser, journaliste spécialiste des questions africaines et co-auteur avec Pascal Airault du livre "Le piège africain de Macron : du continent à l'Hexagone" (Éd. Fayard).

Ce lundi 25 avril est la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis par des piqûres de moustiques. En 2020, l'OMS a recensé 241 millions cas dans le monde. Le nombre de décès a, lui, été estimé à 627 000. Décryptage avec le professeur Daouda Ndiaye, paludologue et expert indépendant de l'OMS.

Direction également le Burkina Faso où chaque année plus de 50 % de la population est touchée par la maladie. Mais une lueur d'espoir pourrait venir du pays des hommes intègres où des essais cliniques, qui ont montré leur efficacité, sont effectués par une équipe de scientifiques. Reportage de Kalidou Sy.

Cheffe d'édition : Célia Caracena.

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Le Monde

Une société juste et durable

Dès l’annonce des résultats du premier tour, la CFDT a appelé à voter pour Emmanuel Macron. Non par adhésion mais par raison. L’extrême droite n’a jamais été et ne sera jamais une option pour nous.

La réélection du président lui donne la légitimité du pouvoir. Il la doit à ses partisans. Et aussi à l’esprit de responsabilité de nombreux électeurs qui ne partagent pas son programme mais rejettent par-dessus tout le Rassemblement national et tout ce qu’il représente. Ils lui ont donné leurs votes mais pas leurs voix. M. Macron doit maintenant les écouter.

Après la réélection d’Emmanuel Macron, le camp présidentiel redoute le « troisième tour » promis par Jean-Luc Mélenchon

Ces voix, ce sont celles d’une société fatiguée. Une société qui croit malheureusement de moins en moins à la démocratie et à l’efficacité de l’action publique. La défiance, l’absence de perspectives face aux défis posés par la mondialisation et la nécessaire transition écologique, le sentiment d’abandon d’une partie de la population ne peuvent pas rester sans réponse. Il faut de la considération, de l’écoute, du respect. Le président doit prendre cette situation en compte. Et il doit le faire maintenant !

Si nous avons une responsabilité collective pour trouver les réponses à ces défis, il a la responsabilité d’apaiser, de réparer, de rassembler le pays.

Cela ne se fera pas sans un cap clair vers un nouveau modèle de développement plaçant le progrès social, la justice, le respect de l’environnement et le « vivre-ensemble » au cœur des solutions. Un cap clair qui refonde notre pacte social, le rend plus adapté au XXIe siècle en répondant aux besoins de protection et d’émancipation des travailleurs.

« Le président sortant, réélu par défaut, n’a pas tiré grand profit de sa politique du carnet de chèque »

Construire ce nouvel équilibre entre performance économique, justice sociale et transition écologique est la seule voie possible. En l’accompagnant d’une revitalisation démocratique conjuguant démocratie représentative, démocratie citoyenne et démocratie sociale, nous le pensons réalisable. Emmanuel Macron y est-il prêt ?

Va-t-il se recroqueviller sur la certitude de quelques-uns, comme cela a trop souvent été le cas ces cinq dernières années ? Ou va-t-il enfin ouvrir des espaces de dialogue pour donner goût au pouvoir d’agir ensemble du national au local ? Les attentes sociales et citoyennes sont trop fortes pour être traitées avec mépris ou indifférence. Notre rôle, c’est de l’alerter aujourd’hui sur les risques qu’entraînerait la reproduction des méthodes d’hier.

Il doit écouter ces voix. Les écouter réclamer de pouvoir vivre dignement de leur travail en rééquilibrant une répartition de la richesse qui penche beaucoup trop du côté du capital. Les écouter exiger un investissement massif dans une transition écologique juste, qui prenne à bras-le-corps le futur de notre planète sans laisser personne sur le bord de la route. Ecouter ces travailleurs du privé et du public, essentiels à notre société et qui pourtant reçoivent des salaires beaucoup trop faibles. Ecouter leur volonté d’exercer un métier qui émancipe, qui préserve leur santé. Ecouter leur revendication pour plus de pouvoirs dans les entreprises ou les administrations pour influencer les décisions qui les concernent. Ecouter le souhait exprimé d’un système des retraites plus juste sans nouveau report de l’âge légal de départ – solution simpliste et inutile – qui pénaliserait les travailleurs les plus fragiles. Ecouter l’appel des jeunes à pouvoir vivre dans une société qui leur donne les moyens de leur émancipation et leur place dans nos choix collectifs. Ecouter le cri silencieux des plus pauvres qui veulent être respectés, accompagnés et pas stigmatisés… C’est ainsi que le président mettra en mouvement toutes les énergies disponibles pour combattre ce qui mine notre société : le recul du commun, l’accentuation des inégalités et l’absence de projection dans une société juste et durable.

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France24 - World

Live: Ukraine says Russia ‘beginning gas blackmail of Europe’ as Poland, Bulgaria cut off

Issued on: 27/04/2022 - 06:42

FRANCE 24 Follow Carys GARLAND Follow

Russia halted gas supplies to Poland on Wednesday, transmission data showed, in a deepening of the rift between the West and Russia over its invasion of Ukraine. Follow FRANCE 24's liveblog for all the latest developments. All times are in Paris time [GMT + 2]. 

09:17am: Poland's PGNiG confirms halt of Gazprom gas deliveries

Russian giant Gazprom has  "completely stopped" the supply of gas to Poland via the Yamal pipeline, according to Poland's state-controlled gas utility company PGNiG.

PGNiG imported more than half of its gas through Gazprom since the start of the year, but Warsaw has said it "will manage" without Russian gas and can source it elsewhere.

07:59am: Hungary receiving Russian gas shipments via Bulgaria: minister

 Hungary is receiving Russian gas according to its contract with Gazprom via Bulgaria and Serbia, and Gazprom informed Hungary that transit shipments via Bulgaria are separately handled, according to Hungary's foreign minister.

"I want to assure everyone that the non-delivery of gas shipments to Bulgaria does not mean a halt in transit shipments via Bulgaria," Peter Szijjarto said on his Facebook page.

Szijjarto said Hungary's next payment obligation for Russian gas is due on May 22, and the country will transfer its payment in euros to Gazprombank, where the amount will be converted into roubles.

07:54am: Western arms deliveries to Ukraine ‘making the difference’ on frontline

Reporting from Kyiv, FRANCE 24’s Gulliver Cragg says that it’s “only thanks to the weapons that have been given by their Western allies that they [Ukrainian forces] have been able to put up such a strong fight”. Cragg notes that Russians are still making very slow gains even in Ukraine’s eastern regions, where Russia is now concentrated.

Weapons systems such as the Javelin and NLAW anti-tank missiles, which Ukraine has been provided, can be used by a single person against an entire Russian tank, for instance. These have proved very effective on the battlefield.

06:15am: Ukraine says Russia ‘beginning gas blackmail of Europe’ as Poland, Bulgaria cut off

Russia halted gas supplies to Poland under the Yamal contract on Wednesday, data from the European Union network of gas transmission operators showed, in a deepening of the rift between the West and Russia over its invasion of Ukraine.

Bulgaria, like Poland a NATO and EU member, said earlier that Russia would also halt supplies of gas to it. There was no word early on Wednesday if Bulgaria’s supplies were also cut.

Ukraine accused Russia of blackmailing Europe over energy in an attempt to break its allies, as fighting heads into a third month without Russia capturing a major city. Staunch Kremlin opponent Poland is among the European countries seeking the toughest sanctions against Russia for invading its neighbour.

Poland’s gas supply contract with energy giant Gazprom covers about 50% of national consumption. State-owned PGNiG had said supplies from Gazprom via Ukraine and Belarus would be cut at 8am (0600 GMT) on Wednesday, but Poland said it did not need to draw on reserves and its gas storage was 76% full.

Russian President Vladimir Putin has called on “unfriendly” countries to pay for gas imports in roubles, a demand only a few buyers have implemented.

“The ultimate goal of Russia’s leadership is not just to seize the territory of Ukraine, but to dismember the entire centre and east of Europe and deal a global blow to democracy,” Ukraine’s President Volodymyr Zelensky said late on Tuesday.

His chief of staff, Andriy Yermak, said Russia was “beginning the gas blackmail of Europe”.

Bulgaria, which is almost completely reliant on Russian gas imports, said it had fulfilled all its contractual obligations with Gazprom and that the proposed new payment scheme was in breach of the arrangement. It has held initial talks to import liquefied natural gas through neighbouring Turkey and Greece.

Gazprom said it had not yet suspended supplies to Poland but that Warsaw had to pay for gas in line with its new “order of payments.” It declined to comment regarding Bulgaria.

3:45am: Blasts heard in Russia’s Belgorod, regional governor says

A series of blasts was heard in the early hours of Wednesday in the Russian city Belgorod near the Ukrainian border, regional governor Vyacheslav Gladkov said, and an ammunition depot in the province was on fire.

Gladkov said no civilians had been hurt by the fire which broke out at a facility near Staraya Nelidovka village. Russia this month accused Ukraine of attacking a fuel depot in Belgorod with helicopters and opening fire on several villages in the province.

The Belgorod province borders Ukraine’s Luhansk, Sumy and Kharkiv regions, all of which have seen heavy fighting since Russia invaded Ukraine two months ago.

April 27, 12:25am: US offers $10 million reward for information on Russian intelligence officers

The United States on Tuesday offered a reward of up to $10 million for information on six people it described as Russian military intelligence officers who had conducted cyber attacks affecting critical US infrastructure.

The six officers work in a cyber-focused unit of Russia’s Main Intelligence Directorate (GRU) and were involved in a 2017 global malware attack that infected the computers of several private U.S. entities, including a hospital system, the US State Department said.

The 2017 “NotPetya” cyber attack crippled parts of Ukraine’s infrastructure and damaged computers in countries across the globe including France, Germany, Italy and the United States, causing billions of dollars in estimated damage.

Russia denies any involvement in the incident.

(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

© Studio graphique France Médias Monde

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UN raises bar for using Security Council veto

Moldova urges calm, boosts security after Transnistria blasts

The Debate

Ukraine: a proxy war?

Valeurs Actuelles

Trois philosophes et un écrivain ont écrit une lettre ouverte à Vladimir

La nouvelle grande imposture des racialistes

En essentialisant et en diabolisant les “Blancs”, l'antiracisme est une machine à refaire du racisme, dénonce le politologue et historien des idées. Tribune.

Comment le “nouvel antiracisme” a banalisé le racisme anti-blanc

Philosophe et historien des idées, Pierre-André Taguieff, qui vient de publier “La Pandémie au-delà des peurs : réinventer l’État-nation ?” (Editions de l’Observatoire), analyse pour Valeurs actuelles ce qu’il appelle la “corruption idéologique de l’antiracisme” et ses conséquences.

Le retour du Progrès

Pour que les cerveaux ne s'engourdissent pas avec la chaleur estivale, L'incorrect vous propose, chaque semaine de juillet et d'août, de redécouvrir des notions clés de l'actualité. De grands intellectuels de notre époque offrent ainsi une étude approfondie des concepts qui nourrissent les débats du temps présent. Rendez-vous avec eux jusqu'au mois de septembre. Cette semaine, le politologue et historien des idées se penche sur l'émergence et les métamorphoses de la foi dans le “Progrès”. Épisode 4/8.

Céline était-il “collabo” ?

Une recension de notre collaborateur Olivier Maulin présentait dans notre édition du 1er novembre (Valeurs actuelles n° 4275) un ouvrage de David Alliot et Éric Mazet critiquant l'étude d' Annick Duraffour et Pierre-André Taguieff sur Céline. Réponse de ceux-ci.

Le Monde

Trafic de drogue : Canteleu, une ville sous influence

Mélanie Boulanger, maire de la ville, et l’un de ses adjoints ont été mis en examen pour « complicité de trafic de stupéfiants ». A-t-elle été victime des pressions de trafiquants ou, au contraire, a-t-elle volontairement fermé les yeux sur leurs activités ? « Le Monde » révèle les dessous de l’affaire.

En petit comité, elle avait tenu à l’annoncer elle-même à ses proches. Les 21 et 22 avril, Mélanie Boulanger (Parti socialiste), 45 ans, maire de Canteleu (Seine-Maritime), et son adjoint chargé du commerce, Hasbi Colak, 40 ans, ont été mis en examen pour « complicité de trafic de stupéfiants » et placés sous contrôle judiciaire, une information finalement confirmée, lundi 25 avril, par le parquet de Bobigny après les révélations du quotidien Paris-Normandie et du média d’investigation en ligne Le Poulpe.

C’est le dernier épisode en date d’une procédure empoisonnée, qui « ne cesse de donner lieu à des pressions de toute nature », affirme le conseil de l’élue, Me Arnaud de Saint Remy. Selon l’avocat, la mise en examen de sa cliente était « le seul moyen d’être actif et d’avoir accès au dossier parce qu’on ne sait toujours pas pourquoi Mme Boulanger a été placée en garde à vue le 8 octobre 2021 ». D’après des documents consultés par Le Monde, la justice a, en revanche, sa petite idée.

Ce jour-là, un vaste coup de filet mène à l’interpellation de dix-neuf personnes dans le cadre d’une enquête sur un vaste trafic de stupéfiants et à onze mises en examen. Mme Boulanger, placée en garde à vue mais laissée libre sans la moindre charge à l’époque après trente-six heures d’audition, s’était défendue pied à pied lors d’une conférence de presse très médiatisée. « Mon histoire, affirmait-elle alors, est celle d’une élue de la République qui, comme tant d’autres (…), se retrouve trop souvent seuls, trop souvent sans réponse, lorsqu’ils sollicitent les pouvoirs publics pour les aider à lutter contre la délinquance et les trafics de stupéfiants. »

Un important trafic de stupéfiants démantelé dans la Seine-Maritime

Oui, les trafiquants avaient « essayé de l’impressionner ». Non, elle n’avait jamais « cédé ». Elle avait même sonné l’alarme dans deux lettres ouvertes au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, publiées en décembre 2020 puis en avril 2021 dans Paris-Normandie. L’élue y réclamait davantage de moyens policiers.

Mais le dossier judiciaire instruit par le juge d’instruction Simon Rintaud au tribunal de Bobigny jette aujourd’hui un voile de doute sur la sincérité de cet appel à l’aide. Au cœur des interrogations, une question cruciale : Mélanie Boulanger a-t-elle été victime des pressions de trafiquants ou, au contraire, a-t-elle volontairement fermé les yeux sur leurs activités pour garantir sa sécurité et acheter une – relative – tranquillité sociale et politique ?

« Je sais où vous habitez »

Des pressions, la maire de Canteleu en a subi, indéniablement. Elle-même raconte sur PV l’épisode survenu en juin 2017, lorsqu’elle reçoit la visite d’un membre d’une famille de délinquants connus de Canteleu, qui réclame que lui soit attribué un logement toutes affaires cessantes. « Je lui ai expliqué (…) les étapes de la procédure, un peu lourdes, explique-t-elle. Mécontent de ne pas avoir immédiatement de réponse positive, il s’est appuyé sur mon bureau, dégageant les objets, il m’a regardé droit dans les yeux et a déclaré : “On m’a demandé d’être gentil avec vous mais je sais où vous habitez, je sais où va votre fille à l’école donc je peux devenir moins gentil”. »

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France24 - Monde

Présidentielle : Marine Le Pen victorieuse en Outre-mer, une conquête "fragile"

Publié le : 25/04/2022 - 18:14

David RICH Suivre Antoine FENAUX

Au second tour de la présidentielle française, la candidate du Rassemblement national a enregistré une percée record dans les Outre-mer, historiquement hostiles à l'extrême droite. Une victoire symbolique forte pour Marine Le Pen, dont le soutien dans ces territoires reste néanmoins fluctuant, selon la chercheuse Christiane Rafidinarivo. 

Les chiffres avaient fuité dans l'après-midi suscitant la stupeur parmi les opposants du Rassemblement national. Le décompte officiel des résultats a confirmé, dimanche 24 avril à 20 h, la percée record de Marine Le Pen dans les départements français d'Outre-mer. 

Franck Zozor, journaliste à @Martiniquela1ère

Marine #LePen a enregistré une percée record dans les départements français d'#OutreMer, au second tour de la #Presidentielle2022 🇫🇷.Comment l'expliquer ? Franck Zozor, journaliste à @Martiniquela1e, nous en dit plus pic.twitter.com/WdWPloTQLT

April 25, 2022

La candidate du RN, devancée de 17 points par Emmanuel Macron à l'échelle nationale (58,54 % contre 41,46 %) a remporté 69,6 % des voix en Guadeloupe, 60,87 % en Martinique, 60,70 % en Guyane, 59,57 % à la Réunion et 59,10 % à Mayotte. Des résultats historiquement hauts pour Marine Le Pen dans ces régions qui avaient placé, à l'exception de Mayotte, le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon largement en tête au premier tour. 

Comment le Rassemblement national est-il parvenu à fédérer autant de soutien dans des territoires historiquement hostiles à l'extrême droite ? Éléments de réponses avec la politologue réunionnaise Christiane Rafidinarivo, chercheuse invitée au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). 

 

La forte progression de Marine Le Pen en Outre-mer est-elle le fruit d'un effort particulier sur ces territoires ? 

Christiane Rafidinarivo : Cette percée record s'inscrit dans une dynamique graduelle sur plusieurs élections. En 2017, déjà elle était parvenue au premier tour à remporter le plus grand nombre de voix sur l'ensemble de l'Outre-mer, avant d'être battue par Emmanuel Macron. 

En 2019, lors des européennes, son parti était déjà arrivé largement en tête dans la majorité des territoires. Cette montée graduelle s'explique par une campagne très méthodique de "dédiabolisation", menée depuis plusieurs années par le Rassemblement national. 

Pour Marine Le Pen, ces territoires ont une importance particulière car conquérir les Outre-mer, c'est fournir un contre-argument face aux perceptions de racisme. Il ne s'agit pas pour le RN d'une affaire strictement ultramarine, mais d'une stratégie qui vise à améliorer son image et élargir le nombre de ses électeurs à l'échelle nationale. C'est pourquoi Marine Le Pen est la seule candidate à avoir mis en place un programme spécifique, défini de longue date, pour ces territoires. 

Dans nos territoires d'outre-mer, en particulier à La Réunion, les métiers de la canne à sucre voient leurs coûts exploser et n'ont toujours pas obtenu les aides promises par l'Etat : qu'attend le gouvernement pour tenir son engagement ? Présidente, je soutiendrai la filière. pic.twitter.com/ZTSPmlqwJ6

April 2, 2022

S'agit-il selon vous d'un vote de rejet ou bien véritablement d'adhésion au programme du Rassemblement national ? 

Le score de Marine Le Pen traduit ces deux types de vote. Il existe bien une adhésion sur la base de ses propositions car elle a pris le parti d'adapter son argumentaire pour chaque territoire. À Mayotte, elle se présente comme le remède contre l'immigration illégale venue des Comores. À La Réunion, qui n'a pas ce problème, elle insiste sur la pouvoir d'achat face à l'inflation galopante. En proposant des réponses ciblées, elle capitalise également sur la demande de spécificité, particulièrement forte aux Antilles et à La Réunion, ainsi que sur le sentiment d'abandon. 

Car les territoires d'Outre-mer comptent à la fois parmi les plus pauvres de France, mais également parmi les plus inégalitaires. C'est particulièrement vrai à La Réunion, où 37 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, soit un taux 2,5 fois supérieur à celui de la métropole. 

Au-delà même de la question des moyens, il existe de longue date dans ces territoires une forte défiance vis-à-vis de l'État, considéré comme incapable d'apporter des solutions politiques appropriées. Plusieurs mesures mises en place par Emmanuel Macron ont encore accentué cette perception. 

À La Réunion, l'argent débloqué à la suite de la crise des Gilets jaunes n'a pour l'instant pas permis d'endiguer le chômage des jeunes, alors qu'aux Antilles l'obligation du passe vaccinal et de la vaccination pour les soignants a été très mal vécue. C'est pourquoi les votants ont massivement opté pour les solutions alternatives, incarnées par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. 

Jean-Luc Mélenchon avait appelé à ce qu'aucun de ses électeurs ne vote Le Pen au second tour. Comment interprétez-vous ce report massif de voix vers la candidate du RN en Outre-mer ? 

Ce retournement montre tout d'abord que malgré la progression continue de Marine Le Pen dans les urnes, son électorat dans les Outre-mer reste volatil. Le nombre de ses électeurs grandit, mais il ne s'agit pas forcément des mêmes à chaque élection, et de ce fait son socle demeure fragile. 

Nous ne disposons pas d'outils précis pour savoir dans le détail combien d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon se sont abstenus, combien ont voté Marine Le Pen ou bien Emmanuel Macron, mais il est évident que sa consigne de vote a été peu suivie. Ce revirement entre Mélenchon et Le Pen ne traduit pas à mon sens une dépolitisation au sens de l'ignorance ou d'un manque d'éducation, mais est plutôt symptomatique du déclin des partis politiques.

Avec les réseaux sociaux, la pratique de la citoyenneté a changé, elle s'est individualisée et les électeurs se sentent de moins en moins représentés par les partis. Si Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen parviennent encore à attirer les électeurs, leurs résultats dans les Outre-mer montrent qu'ils n'exercent pas une attractivité assez forte pour fidéliser les citoyens. 

>> À lire aussi : Comment le programme RN de Marine Le Pen s'est imposé à Mayotte

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Présidentielle : Marine Le Pen plébiscitée au second tour en Outre-mer

OUTRE-MER

Présidentielle : comment le programme RN de Marine Le Pen s’est imposé à Mayotte

ÉLYSÉE 2022

Présidentielle : que proposent les candidats pour l’Outre-mer ?

L'Humanité

Ces questions posées à la condition humaine

Nos recommandations culturelles

Essai Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques cherchent à répondre à la fois aux interrogations existentielles et aux grands défis à relever pour notre survie.

Paul MazliakSapiens : métamorphose ou extinction ?

Ayant rassemblé vingt et un scientifiques de toutes disciplines, l’équipe de direction de l’ouvrage leur a posé les grandes questions accompagnant la condition humaine. La première porte sur les origines de l’homme : d’où venons-nous ? Notre présence sur Terre est un épiphénomène.

La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années. Nos ancêtres australopithèques sont apparus en Afrique, il y a seulement 4 millions d’années. Homo sapiens n’a que 300 000 ans. Il succède à Homo erectus, H. floresiensis, aux Néandertaliens, aux Denisoviens et encore à d’autres espèces d’homininés. Homo sapiens seul a le langage symbolique et la pensée. C’est un être social qui peuple la Terre entière. Nos villes ont été construites il y a moins de dix mille ans. Mais le temps long a été effacé par l’accélération des transports et le perfectionnement des moyens de communication.

Les philosophes ensuite se demandent : qui sommes-nous ? L’injonction de Socrate « Connais-toi toi-même » est le point de départ de notre identité. Les trois états successifs de l’humanité, selon Auguste Comte, théologique, métaphysique et scientifique, l’état actuel, pourraient nous faire dire  : « Je suis dans mes 20 000 gènes. » Mais la construction de notre identité, qui évolue avec le temps, est directement liée aux rapports avec notre entourage. De plus, nos gènes ne sont pas seuls : les microbiotes symbiotiques qui peuplent notre organisme apportent environ 10 millions de gènes. Alors, où en sommes-nous ? Nos cerveaux recréent des images fausses de la réalité, accordées à nos perceptions et nos désirs. Cette réalité « virtuelle » est considérablement amplifiée par les technologies numériques et l’intelligence artificielle.

Faisons le point sur notre consommation d’énergie : pour vivre (s’alimenter, se loger, etc.), chaque homme consomme en moyenne 1 million de watts/heure/an. En 2016, la consommation effective de l’humanité a été en moyenne, par homme, de 21,4 millions de watts/heure/an, à cause des transports, de l’industrie et de l’agriculture. Si nous sommes 10 milliards en 2050, contre 8 milliards aujourd’hui, il faudra développer considérablement la production décarbonée d’énergie électrique : nucléaire, hydraulique, photovoltaïque, éolienne en mer. Donc, où allons-nous ? L’homme du futur sera-t-il mieux soigné, plus instruit, plus économe que l’homme actuel ? Cela impliquera bien des métamorphoses : changer l’habitat, végétaliser les villes, etc. Alors que pouvons-nous faire ? En Europe et en Amérique du Nord, un besoin de démocratie participative s’affirme. Dans le reste du monde, la démocratie reste à développer.

Peut-on compter sur les technologies numériques pour accomplir ces tâches ? Il faudrait d’abord réduire l’addiction des individus aux  réseaux sociaux. Il faudra promouvoir la bioéconomie produisant, à moindre coût, grâce aux biosynthèses bactériennes, des matériaux recyclables, des aliments et des médicaments. Un seul système de santé devra réunir les médecines humaine et vétérinaire. Enfin, les robots électroniques, déjà bien perfectionnés, nous permettront, avec l’intelligence artificielle, de percevoir et d’agir à longue distance, y compris dans l’espace, comme aujourd’hui certains chirurgiens.

Essaissciences
Le Monde

Après la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, les félicitations mesurées de la Chine

Pékin souhaite une France assez forte pour ne pas suivre aveuglément Washington, mais assez faible pour ne pas contrarier ses propres ambitions.

Le message de félicitations que Xi Jinping a adressé à Emmanuel Macron lundi 25 avril n’est pas uniquement protocolaire. Selon l’agence Chine nouvelle, le président chinois a souligné que les relations entre les deux pays sont caractérisées par « l’indépendance, la compréhension mutuelle, la prévoyance, les avantages mutuels et les résultats mutuellement bénéfiques ». L’indépendance est citée à deux reprises dans le communiqué. Tout à sa rivalité avec les Etats-Unis, la Chine soutient régulièrement « l’autonomie stratégique » mise en avant pas le président français.

L’éditorial du Global Times, mardi 26 avril, le prouve. Le quotidien nationaliste félicite également M. Macron. « Améliorer les relations entre la Chine et la France est cohérent avec le renforcement de l’autonomie stratégie de l’Europe. Nous félicitons Macron pour sa réélection et espérons que les relations entre la Chine et la France pourront continuer à progresser et que les relations Chine-Union européenne pourront continuer à progresser régulièrement durant son second mandat », écrit le journal, filiale du très officiel China Daily. Celui-ci consacre, mardi, un de ses trois éditoriaux à la France. « La Chine est prête à travailler avec la partie française pour pousser la relation bilatérale à un nouveau niveau », écrit le journal.

Communiqué sans effusion

Pékin sait que la France a joué un rôle important, aux côtés de l’Allemagne, pour permettre la conclusion fin 2020 de l’accord sur les investissements (CAI) entre la Chine et l’Union européenne (UE). La Chine espérait même – apparemment en vain – que la présidence française de l’UE, durant ce semestre, allait permettre de débloquer sa ratification par le Parlement européen. Par ailleurs, si l’Allemagne est le premier partenaire économique de la Chine en Europe, Pékin sait que deux des trois partis de la coalition au pouvoir à Berlin – les Verts et les libéraux – lui sont hostiles. La visite au Japon que le chancelier Olaf Scholz doit effectuer cette semaine risque également d’être perçue par Pékin comme une prise de distance de Berlin à son égard. Raison de plus pour ne pas négliger la relation sino-française.

Ni Xi Jinping, ni le Global Times, ni le China Daily n’évoquent la stratégie de la région Indo-Pacifique de la France, pomme de discorde entre les deux pays. La Chine souhaite une France assez forte pour ne pas suivre aveuglément Washington, mais assez faible pour ne pas contrarier ses propres ambitions.

Dans le communiqué chinois, Xi Jinping n’évoque à aucun moment sa relation personnelle avec Emmanuel Macron. Il n’en est pas toujours de même. Le 5 avril, au lendemain de la victoire du président serbe Aleksandar Vucic, connu pour son nationalisme et sa proximité avec Vladimir Poutine, Xi Jinping l’avait non seulement félicité, mais avait également précisé qu’il « apprécie ses bonnes relations de travail et son amitié avec le président Vucic ». Quelques jours plus tard, six avions militaires chinois atterrissaient à Belgrade pour livrer à la Serbie des batteries de défense antiaériennes sol-air.

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Valeurs Actuelles

Les leçons politiques de dix-huit mois de pandémie

Le despotisme victimaire

Les sociétés occidentales sont médusées par une course au statut de victime, en oubliant que celle-ci dissimule souvent un formidable appétit de puissance.

Le 14 Juillet, la France, ses héros et ses saints

Pour que les cerveaux ne s'engourdissent pas avec la chaleur estivale, L'incorrect vous propose, chaque semaine de juillet et d'août, de redécouvrir des concepts clés. Cette semaine, à l'occasion de la Fête nationale, l'écrivain et philosophe revient sur la nécessité de figures héroïques et saintes pour donner une assise et une transcendance à la société. Épisode 2/8.

Robert Redeker : « L’inhumain terrorisme compassionnel »

Valeurs d'avenir. Robert Redeker est philosophe. Victime d’une fatwa pour avoir publié un texte critique sur Mahomet, il vit sous protection policière. Pour lui, « l'image de l'enfant noyé foudroie, nécrose l'intelligence. Elle réussite à changer le citoyen en un perroquet humanitaire, en un anticitoyen ».

Anatomie du terrorisme intellectuel

Subversif. Un essai indispensable sur la chasse aux sorcières devenue la norme de la vie intellectuelle.

Le populisme, une demande de démocratie rééquilibrée ?

Éclairant. À toujours confondre populisme et démagogie, les élites de notre pays ont perdu de vue l’exigence de la limite, le sens des réalités. Dans son dernier livre, Chantal Delsol nous rappelle avec finesse la différence.

Le retour de Pierre Boutang

Rénovateur. La réédition de “la Politique considérée comme souci” pourrait rendre à ce penseur oublié sa place de maître, plus encore en ce moment de retournement historique.

Aristote, notre contemporain

Philosophie. Sans lui la pensée et la science occidentales, mais aussi arabes auraient pris une orientation différente. Pour la première fois depuis le XIXe siècle, ses oeuvres complètes deviennent accessibles au public.

Heidegger et les antinazis de papier

Chasse aux sorcières. Le nazisme de Martin Heidegger est un marronnier de la presse française, agité par des commissaires politiques qui veulent exclure du champ de la pensée la plus grande oeuvre philosophique du XXe siècle.

Taguieff, le Front national et le diable

Livre. Pour exister, l’exorciste a besoin des forces obscures qu’il prétend combattre. Ainsi de la gauche et des médias qui ont diabolisé le FN depuis des décennies et l’ont renforcé au lieu de l’abattre.

France24 - Monde

Massacres de civils en Colombie : d'anciens militaires font des aveux historiques

Publié le : 27/04/2022 - 02:32

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Dix anciens militaires aujourd'hui à la retraite ont reconnu mardi leur participation dans les enlèvements et meurtres de sang-froid de 120 jeunes en 2007 et 2008 en Colombie pour les présenter ensuite comme des membres des guérillas d'extrême gauche opérant dans la zone.

Dans une reconnaissance sans précédent devant des familles de victimes, dix anciens militaires aujourd'hui à la retraite ont reconnu publiquement mardi 26 avril leur responsabilité dans l'exécution de plus de cent civils en 2007 et 2008 en Colombie, présentés fallacieusement par l'armée comme des guérilleros tués au combat.

Ces aveux se sont déroulés lors d'une audience historique organisée par la Juridiction spéciale pour la paix (JEP) dans la région même du massacre, dans le département de Norte de Santander (nord), frontalier avec le Venezuela.

Un général, quatre colonels, cinq militaires, tous retraités, et un civil ont reconnu leur participation dans les enlèvements et meurtres de sang-froid de 120 jeunes à Ocaña, ville de 100 000 habitants, pour les présenter ensuite comme des membres des guérillas d'extrême gauche opérant dans la zone.

Mardi une cinquantaine de proches des victimes ont pris place dans le théâtre universitaire d'Ocaña pour cette audience de deux jours où les ex-militaires sont appelés à "s'expliquer clairement, répondre aux questions et surtout reconnaître leur responsabilité en direct, face aux victimes et au pays", selon la juge Catalina Diaz.

"Nous avons assassiné des personnes innocentes"

Cette audience publique en forme de catharsis est une étape majeure dans la mise en lumière par la JEP, tribunal spécial issu de l'accord de paix historique signé en 2016 avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), du plus grand scandale de l'histoire récente de l'armée colombienne, connu sous le nom de "faux positifs".

Souvent en larmes, les épouses, mères et sœurs des victimes faisaient face aux ex-militaires, dont le général de brigade Paulino Coronado, plus haut gradé à comparaître.

"Après des années de silence et de peur, l'heure de la vérité est enfin venue d'en terminer avec des décennies d'impunité", a expliqué la JEP dans une vidéo diffusée devant le tribunal composé de cinq magistrats.

"Je reconnais et j'accepte ma responsabilité comme coauteur de ces crimes de guerre", a déclaré l'ex-caporal Nestor Gutierrez, premier des militaires à s'exprimer. "Nous avons assassiné des personnes innocentes (...). Je veux le souligner : ceux que nous avons assassinés étaient de simples paysans", a-t-il reconnu, évoquant "la pression du haut commandement" et ses "exigences de résultat".

Autre mis en cause, le colonel Rubén Castro a reconnu l'existence d'une "bande criminelle" parmi ses hommes "créée dans le seul but d'augmenter" les pertes. Il a demandé pardon pour avoir exigé l'assassinat de "bonnes personnes".

Gonfler les résultats de l'armée

Les accusés ont tour à tour précisé les circonstances dans lesquelles ils ont assassiné ces hommes, pour la plupart âgés de 25 à 35 ans, des paysans séquestrés ou des jeunes trompés par des promesses de travail. Ils étaient ensuite exécutés dans une ferme voisine de la caserne d'Ocaña ou alentour. Une pratique motivée par une "politique institutionnelle de l'armée consistant à comptabiliser les corps" pour gonfler ses résultats dans la lutte contre les guérillas, a fustigé la juge Diaz qui préside l'audience.

En échange, les soldats recevaient primes, permissions, promotions et médailles, a expliqué la magistrate.

"Je vous demande de réhabiliter le nom de nos proches (...). Ils étaient des paysans qui travaillaient honnêtement, non des criminels ou des guérilleros", s'est émue Eduvina Becerra, compagne d'un des agriculteurs assassinés. "L'armée nous trompait, ils ont tué nos frères, nos fils", a dénoncé Sandra Barbosa, sœur d'une autre victime.

Selon la JEP, quelque 6 400 civils ont été exécutés entre 2002 et 2008 dans le pays en échange d'avantages matériels pour les militaires. À ce jour, une vingtaine d'entre eux ont reconnu leur responsabilité dans ces crimes.

Le haut commandement militaire et l'ex-président de droite Alvaro Uribe (2002-2008), alors à la tête du pays, ont toujours démenti une action systématique, parlant de "cas isolés".

Avec AFP

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La Colombie fête les cinq ans de l'accord de paix avec les Farc

Un chef dissident des Farc tué par l'armée colombienne

Élections en Colombie : le sénateur Gustavo Petro remporte l'investiture du camp de gauche

Valeurs Actuelles

“Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”

Macron, le matamore de la réforme

Consommation de gaz : la France prise à son propre piège

Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim

Pouvoir d’achat, le grand enfumage

L’argent magique d’Emmanuel Macron

Guerre en Ukraine : « La Mondialisation heureuse, c’est terminé ! »

Carlos Ghosn veut que la vérité éclate

Le courage des femmes

Carlos Ghosn : “Le gouvernement français s’est rendu complice des Japonais”

France24 - Monde

L'Assemblée générale de l'ONU adopte une obligation de justifier tout recours au veto

Publié le : 27/04/2022 - 00:14

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Une résolution initiée par le Liechtenstein et obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto a été adoptée mardi à l'ONU. Une réforme rare, relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi 26 avril par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto.

Ciblant directement les États-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein a vocation à leur "faire payer un prix politique plus élevé" lorsqu'ils y auront recours, résume un ambassadeur d'un pays n'en disposant pas et demandant à garder l'anonymat.

Interrogé sur la réforme lors de son premier déplacement en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné être "très favorable à un usage modéré du droit de veto". "Le veto a probablement été utilisé trop de fois. Dans de nombreuses circonstances, il est utilisé sans que les intérêts vitaux d'un pays n'existent", a-t-il ajouté.

La réforme poussera-t-elle les cinq membres permanents à moins utiliser le veto prévu par la Charte des Nations unies ? Ou aura-t-elle un effet incitatif à en provoquer sciemment davantage contre des textes d'emblée inacceptables ? L'avenir le dira.

Convocation systématique de l'Assemblée générale

Certains pays pourraient pousser les États-Unis à utiliser leur veto sur des textes liés à Israël. De l'autre côté, Washington pourrait mettre au vote au Conseil de sécurité un projet de résolution renforçant les sanctions contre la Corée du Nord, en discussion depuis plusieurs semaines maintenant, en sachant pertinemment que Moscou et Pékin y mettraient leur veto.

Avancée pour la première fois il y a deux ans et demi, la réforme prévoit une convocation de l'Assemblée générale "dans les dix jours ouvrables suivant l'opposition d'un ou plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité, pour tenir un débat sur la situation dans laquelle le veto a été exprimé".

Près d'une centaine de pays avaient rejoint le Liechtenstein pour coparrainer ce texte, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, ainsi que l'ensemble des pays membres de l'Union européenne. La Russie et la Chine ne se sont pas jointes aux parrains du texte. Il va "diviser" encore davantage l'ONU, avait pesté avant l'adoption un diplomate russe s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La Russie visée ?

Le projet "ne vise personne", a assuré l'ambassadeur du Liechtenstein, Christian Wenaweser. "Il n'est pas dirigé contre la Russie", insiste-t-il alors que la mise au vote après plus de deux ans de gestation infructueuse coïncide avec la paralysie du Conseil de sécurité pour faire arrêter l'invasion russe, due au droit de veto de Moscou. Pour les États-Unis, la Russie abuse de son droit de veto depuis deux décennies et le texte adopté doit permettre d'y remédier.

La résolution veut "promouvoir le rôle des Nations unies, le multilatéralisme et la voix de nous tous qui ne détenons pas de droit de veto et ne siégeons pas au Conseil de sécurité sur les questions de paix et de sécurité internationales", a fait valoir Christian Wenaweser.

Le texte n'est pas contraignant et rien n'empêche un pays ayant utilisé son veto de ne pas venir l'expliquer devant l'Assemblée générale. Son application, à effet immédiat, "jettera la lumière" sur le recours à ce droit et sur les "blocages" du Conseil de sécurité, fait valoir toutefois un ambassadeur demandant à ne pas être identifié.

Avec AFP

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L'ONU met en garde l'humanité contre une "spirale d'autodestruction"

GUERRE EN UKRAINE

Agir ou disparaître : le défi lancé par Volodymyr Zelensky au Conseil de sécurité de l'ONU

CRIMES DE GUERRE

Ukraine : l'ONU réclame des enquêtes sur les accusations de viols commis par des soldats russes

Valeurs Actuelles

“Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”

Réfugiés ukrainiens en Hongrie et Moldavie : la nourriture manque cruellement 

Consommation de gaz : la France prise à son propre piège

Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim

Orbán grand vainqueur, Bruxelles en déroute

Pouvoir d’achat, le grand enfumage

Quand la justice condamne des éleveurs pour « troubles du voisinage »

Guerre en Ukraine : « La Mondialisation heureuse, c’est terminé ! »

Carlos Ghosn veut que la vérité éclate

Affaire de la Vierge à l’Ile de Ré : deux poids, deux mesures

L'Humanité

Neurosciences. Paralysé, il communique par la pensée

Actu

C’est une prouesse médicale, technologique et humaine : un patient, atteint du syndrome d’enfermement à cause d’une sclérose latérale amyotrophique, a pu communiquer avec son entourage à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Explications.

Anna Musso

Pour la première fois, un homme de 36 ans, atteint de la maladie de Charcot, avec tous les muscles paralysés, a réussi à communiquer avec ses soignants et ses proches. Cette prouesse scientifique, médicale et humaine a été réalisée grâce à une interface homme-machine. Preuve est ainsi faite que la communication volontaire à partir du cerveau est possible, même dans un état d’enfermement dit « complet ». C’est ce qu’expliquent, dans la revue Nature Communications publiée le 22 mars, les treize chercheurs qui sont parvenus à aider ce patient.

La maladie dont souffrait Stephen Hawking

La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), dont souffrait le célèbre scientifique Stephen Hawking, est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par la perte progressive des motoneurones, des cellules nerveuses spécialisées dans la commande des mouvements et de la parole.

Génome humain : les 8% qui changent tout

Très souvent, la SLA entraîne une paralysie des muscles, provoquant une incapacité à communiquer. « Il existe de multiples formes de cette maladie, mais il est rare qu’elle provoque une paralysie totale en quelques mois », précise Jacques Pélissier, professeur à la faculté de médecine Montpellier-Nîmes et président de l’Association du locked-in syndrome (Alis). « Ces personnes sont conscientes et désirent interagir avec leur entourage. La moindre des choses est de leur en offrir la possibilité, dans la mesure du possible », poursuit le chercheur.

Des microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux

Lorsqu’une personne atteinte de SLA ne parvient plus à parler, elle utilise en général une caméra oculaire pour sélectionner des lettres. Ses yeux font office de souris sur le clavier représenté sur l’écran. « C’est un apprentissage long, difficile et fatigant, explique Jacques Pélissier, surtout au début, cela demande beaucoup de concentration. Et une équipe de soignants est indispensable. »

Ces dernières années, les chercheurs ont fait évoluer ces dispositifs à l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau. Lors de cette nouvelle expérience, les chercheurs ont incrémenté deux réseaux de 64 micro–électrodes de 3,2 mm de large dans le cortex moteur (celui qui contrôle le mouvement) du patient, en état de blocage complet. Les microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux qui sont aussitôt décodés par une interface. Parallèlement, un programme automatique lit les lettres de l’alphabet à haute voix.

Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

Atteint de la forme sévère de la maladie de Charcot, ce patient souffre du locked-in syndrome (LIS), qui l’empêche de parler et de bouger, mais pas de penser ou d’entendre. Il avait commencé à travailler avec une équipe de recherche en 2018, mais sa paralysie était devenue si importante qu’il ne pouvait plus cligner ses yeux. Les soignants ont alors sollicité son activité cérébrale. «  Alors que d’autres chercheurs ont évalué la communication chez des personnes ayant encore le contrôle de leurs muscles, on ignorait, jusqu’ici, si la communication basée sur les neurones reste possible dans un état de blocage complet », expliquent les chercheurs.

« C’est encore expérimental, mais c’est l’avenir ! »

L’équipe a essayé le « neurofeedback », une méthode qui permet de mesurer l’activité neuronale et de la présenter au patient, sous différentes formes (sons, images, etc.). Ce dernier peut ainsi modifier ses signaux cérébraux et parvenir à réguler son activité neuronale et ses comportements. Après trois mois de tâtonnements, le patient a pu sélectionner des lettres une par une, et former des mots et des phrases, sachant que le choix d’une lettre demandait environ une minute. Après huit mois, il a annoncé à l’équipe médicale : « Les garçons, cela fonctionne sans effort » ! Et au bout d’un an, il a pu proposer à son fils de 4 ans de regarder ensemble un dessin animé.

Comme l’explique Jonas Zimmermann, neuroscientifique au Wyss Center à Genève, et coauteur de l’article, « cette étude répond à une question de longue date : savoir si les personnes atteintes du locked-in syndrome complet, qui ont perdu tout contrôle musculaire volontaire, y compris le mouvement des yeux ou de la bouche, perdent également la capacité cérébrale à générer des commandes de communication ».

Si la technique a été conçue spécifiquement pour ce patient, sa durée d’utilisation est encore inconnue. En effet, il semble que les réponses du patient soient devenues au cours du temps plus lentes et difficiles à discerner. Mais cette nouvelle avancée vers des interfaces capables de décoder les pensées est un grand pas pour la science et pour la médecine. « C’est encore expérimental, ​​​​​​​ long, coûteux, et nécessite une supervision constante… mais c’est l’avenir ! » ​​​​​​​souligne le professeur Pélissier.

Même dans des cas extrêmes de paralysie, mémoire et conscience restent donc intactes. Cette interface cerveau-machine trace un nouveau chemin pour les atteindre. Et redonne espoir à des milliers de patients jusqu’ici emmurés dans leur corps.

neurosciencessciencescharcot
France24 - World

Myanmar junta court sentences Suu Kyi to five years for corruption

Issued on: 27/04/2022 - 07:24

NEWS WIRES

 A court in military-ruled Myanmar convicted the country’s former leader Aung San Suu Kyi of corruption and sentenced her to five years in prison Wednesday in the first of several corruption cases against her. 

Suu Kyi, who was ousted by an army takeover last year, had denied the allegation that she had accepted gold and hundreds of thousands of dollars given her as a bribe by a top political colleague.

Her supporters and independent legal experts consider her prosecution an unjust move to discredit Suu Kyi and legitimize the military’s seizure of power while keeping the 76-year-old elected leader from returning to an active role in politics.

She has already been sentenced to six years imprisonment in other cases and faces 10 more corruption charges. The maximum punishment under the Anti-Corruption Act is 15 years in prison and a fine. Convictions in the other cases could bring sentences of more than 100 years in prison in total for a Nobel Peace Prize laureate who already spent years in detention for defying military rule.

News of Wednesday’s verdict came from a legal official who asked not to be identified because he is not authorized to release such information. Suu Kyi’s trial in the capital Naypyitaw was closed to the media, diplomats and spectators, and her lawyers were barred from speaking to the press.

Suu Kyi’s National League for Democracy party won a landslide victory in the 2020 general election, but lawmakers were not allowed to take their seats when the army seized power on Feb. 1, 2021, arresting Suu Kyi and many senior colleagues in her party and government. The army claimed it acted because there had been massive electoral fraud, but independent election observers didn’t find any major irregularities.

The takeover was met with large nonviolent protests nationwide, which security forces quashed with lethal force that has so far led to the deaths of almost 1,800 civilians, according to a watchdog group, the Assistance Association for Political Prisoners.

As repression escalated, armed resistance against the military government grew, and some U.N. experts now characterize the country as being in a state of civil war.

Suu Kyi has not been seen or allowed to speak in public since she was detained and is being held in an undisclosed location. However, at last week’s final hearing in the case, she appeared to be in good health and asked her supporters to “stay united,” said a legal official familiar with the proceedings who asked not to be named because he is not authorized to release information.

In earlier cases, Suu Kyi was sentenced to six years’ imprisonment on convictions of illegally importing and possessing walkie-talkies, violating coronavirus restrictions and sedition.

In the case decided Wednesday, she was accused of receiving $600,000 and seven gold bars in 2017-18 from Phyo Min Thein, the former chief minister of Yangon, the country’s biggest city and a senior member of her political party. Her lawyers, before they were served with gag orders late last year, said she rejected all his testimony against her as “absurd.”

The nine other cases currently being tried under the Anti-Corruption Act include several related to the purchase and rental of a helicopter by one of her former Cabinet ministers. Violations of the law carry a maximum penalty for each offense of 15 years in prison and a fine.

Suu Kyi is also charged with diverting money meant as charitable donations to build a residence, and with misusing her position to obtain rental properties at lower-than-market prices for a foundation named after her mother. The state Anti-Corruption Commission has declared that several of her alleged actions deprived the state of revenue it would otherwise have earned.

Another corruption charge alleging that she accepted a bribe has not yet gone to trial.

Suu Kyi is also being tried on a charge of violating the Official Secrets Act, which carries a maximum sentence of 14 years, and on a charge alleging election fraud, which carries a maximum sentence of three years.

(AP)   

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Myanmar junta chief vows to ‘annihilate’ opponents of 2021 coup

Aung San Suu Kyi’s jail sentence halved to two years by Myanmar junta chief

Myanmar court sentences Aung San Suu Kyi to four more years in prison

L'Humanité

Avec Perseverance, écoutez les premiers sons venus de Mars !

Actu

Le microphone du rover de la Nasa a révélé ses données. Résultat : la planète rouge est plutôt calme. Les chercheurs y ont toutefois décelé des ondes sonores aux propriétés bien étranges.

Marine Cygler

Dès le 19 février 2021, c’est-à-dire dès le lendemain de son arrivée sur Mars, le rover Perseverance a enregistré des sons. Des sons extraterrestres donc. Et au moment où la mission fêtait sa première année sur la planète rouge, c’étaient en tout cinq heures d’enregistrement de l’environnement sonore martien qui avaient été captées. Ces enregistrements sont disponibles sur différents sites Internet afin que tout le monde puisse – enfin – assouvir sa curiosité et entendre Mars de ses propres oreilles. L’expérience est vertigineuse, même si, hormis le vent, Mars est très calme. Une équipe internationale a publié, le 1er avril dernier, une analyse de ces sons audibles par l’oreille humaine dans la prestigieuse revue anglaise « Nature ».

Comment décrire le paysage sonore de Mars ? Il s’agit de sons qui se situent entre 20 Hz et 20 kHz. Mais tout est si calme, si silencieux dans le cratère Jezero, où le rover évolue, que les chercheurs ont parfois cru que le microphone de SuperCam était tombé en panne. C’est l’anecdote révélée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) en tout cas. Reste qu’entendre Mars est une prouesse relevée par Perseverance grâce à l’instrument franco-américain SuperCam. Pour faire simple, SuperCam est les yeux et les oreilles de Perseverance. Son microphone scientifique a pu capter les sons naturels de la planète rouge comme le vent mais aussi d’autres sons. Par exemple, il a enregistré le 1er mai le son des pales du petit hélicoptère Ingenuity alors que celui-ci volait pour la quatrième fois (lire encadré). Il a capté aussi les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches.

En comparant la propagation sur Mars de ces sons avec celle, parfaitement connue, de ces mêmes sons sur Terre, les scientifiques ont pu calculer la vitesse du son sur Mars : elle est de 240 m/s (m/s signifie mètre par seconde), contre 340 m/s sur Terre et 1 480 m/s dans l’eau. Un résultat qui n’étonne pas les spécialistes. Dans la mesure où la composition de l’atmosphère martienne, très riche en CO2 et avec une pression extrêmement faible, est bien différente de celle de la Terre, ils s’attendaient à ce que les ondes sonores se comportent différemment.

Une drôle de conversation

En revanche, ce qui est très surprenant, c’est que les sons ne voyagent pas tous à la même vitesse. Les sons aigus vont plus vite (250 m/s) que les sons plus graves (240 m/s pour des fréquences en dessous de 240 Hz). Théoriquement, un humain sur Mars entendrait les sons aigus puis en décalage les sons graves. Très, très étrange. Enfin, dernière bizarrerie : en décryptant avec précision le paysage sonore de Mars grâce aux quelques heures d’enregistrement disponibles, les scientifiques se sont rendu compte que l’atmosphère était très turbulente. Un microphone rapporte bien plus que du son… Voici une leçon martienne.

Ingenuity ne s’arrête plus de voler

C’est l’une des très bonnes surprises de la mission de la Nasa « Mars 2020 » : le petit drone hélicoptère Ingenuity n’en finit plus de dépasser les espérances de ses concepteurs. Le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a annoncé le 15 mars dernier que le petit drone hélicoptère, qui avait été conçu pour n’effectuer pas plus de 5 vols expérimentaux, pourrait poursuivre ses vols au moins jusqu’en septembre 2022. Ce 15 mars, il en avait déjà effectué 24 ! Petit bijou de technologie de 49 cm et de 1,8 kg, Ingenuity est arrivé sur Mars accroché sur le « ventre » du rover Perseverance, duquel il s’est ensuite détaché. Commandé depuis la Terre avec un relais par Perseverance, il possède deux hélices qui tournent en sens contraires entre 2 400 et 2 900 tours par minute, une vitesse dix fois supérieure à celle des pales d’un hélicoptère sur Terre. Son défi initial : décoller du sol martien, ce qui n’était a priori pas une mince affaire à cause des caractéristiques particulières de l’atmosphère de la planète, cent fois moins dense que l’atmosphère terrestre.

Il y a tout juste un an, le 19 avril 2021, Ingenuity a réalisé son premier décollage historique, un vol stationnaire à 3 mètres du sol durant 40 secondes. Depuis il enchaîne les vols de plus en plus compliqués et audacieux : sa 23e excursion, par exemple, a duré 129,1 secondes pendant lesquelles il a parcouru 358 mètres. Rendez-vous en septembre pour un nouveau bilan de l’infatigable petit hélicoptère !

À la recherche de la vie extraterrestre

Après un voyage de sept mois dans l’espace, le rover Perseverance a réussi son amarsissage le 18 février dernier dans le cratère Jezero. Avec ses 45 kilomètres de diamètre, cet ancien delta de rivière qui débouchait dans un lac il y a 3,5 milliards d’années est la localisation qui offrait à la fois la possibilité d’y faire atterrir un rover d’exploration et de récolter des échantillons provenant de roches et de minéraux très variés, en particulier des carbonates, qui peuvent préserver des traces fossiles de vie ancienne. Pourquoi suspecte-t-on la possibilité d’une vie martienne ? Parce que l’exploration de la planète rouge par le rover Curiosity a accumulé les indices en sa faveur. Il y a 4 milliards d’années environ, Mars avait une atmosphère dense, de l’eau liquide et un champ magnétique à grande échelle, mais aussi des éléments chimiques de base (du carbone, de l’hydrogène, de l’azote, de l’oxygène, du phosphore et du soufre) et des réserves d’énergie pour que des réactions chimiques puissent se produire. Or, sur Terre, des conditions semblables ont permis à la même période l’émergence de la vie. Grâce à Perseverance, des échantillons martiens seront rapportés sur Terre pour la première fois. Il faudra attendre le début des années 2030 pour obtenir ces précieuses roches, c’est-à-dire le retour des missions qui récupéreront les échantillons. Mais l’attente en vaut la peine, car les échantillons seront utilisés par plusieurs générations de chercheurs qui pourront effectuer des analyses plus précises qu’avec les instruments embarqués.

sciencesplanète mars
Le Monde

Le Var, un jardin sur la Méditerranée

Une destination de rêve en toutes saisons

Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

Entre vignes et forêts, villages perchés et criques sauvages, le Var est une destination nature à découvrir en toutes saisons ! L’un des premiers départements forestiers de France, il constitue un formidable réservoir de paysages à découvrir à pied ou à vélo.

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Prendre un bain de nature dans le Var

Territoire de contrastes flamboyants, le Var alterne entre un arrière-pays sauvage et un littoral éclatant. On commence la découverte par le sud de la Presqu’île de Saint-Tropez avec les espaces protégés des 3 caps ; Camarat, Taillat et Lardier reliés par un sentier des douaniers. Le Cap Camarat, dominé par son phare qui culmine à 180 mètres de hauteur, veille sur la mythique plage de sable blond de Pampelonne. Plus loin, le Cap Lardier offre un éden de côte préservée de l’urbanisation, sous la houlette du Conservatoire du Littoral. Le Cap Taillat, qui pointe entre les deux caps, est un joyau avec son banc de sable qui relie un massif rocheux. Le long du sentier littoral alternent criques de rêves, plages de rochers ou de sable et eaux turquoise… Un véritable paradis pour les amoureux des espaces protégés !

Le Massif de l’Estérel, qui plonge dans la grande bleue, entre Saint-Raphaël et Cannes, est une merveille géologique avec sa roche rouge et ses reliefs abrupts. De nombreux circuits de randonnée ouvrent des perspectives sur le pic de l’Ours, le rocher Saint-Barthélémy, le Cap Dramont ou au creux des Gorges du Blavet. La route de la Corniche d’Or, qui borde le littoral sur 30 km au pied du Massif de l’Estérel, dessert une enfilade de calanques que l’on rejoint en empruntant des sentiers un peu raides ou des volées d’escalier. Laissez-vous saisir par le choc des couleurs et la beauté des eaux ! Véritable poumon vert du Var, le Massif des Maures n’est pas en reste côté paysages avec ses forêts de chênes-lièges et de châtaigniers. Il est semé de 26 villages pittoresques comme La Garde-Freinet, Collobrières, la Mole, Le Plan-de-la-Tour… Mais aussi de pépites telles que la Chartreuse de la Verne, un monastère fondé au XIIe siècle. Pour se recueillir, on ne manquera pas non plus le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, avec son massif ceinturé d’une falaise de roches calcaires. Haut lieu de pèlerinage, sa grotte de Sainte-Marie Madeleine et son sanctuaire se dévoilent après 45 minutes de marche. Au retour de la virée, on s’arrête à Solliès-Pont, capitale de la figue, pour déguster la pulpe charnue de la Violette de Solliès AOC !

L’arrière-pays, la Provence préservée

Le Var possède un arrière-pays aux paysages variés, où s’égrènent des villages de caractère au sein desquels il fait bon flâner et écouter le murmure des fontaines. Dans le Haut-Var, ne manquez pas Aups, capitale de la truffe noire, ni Bargème, le plus haut village du Var en surplomb duquel veillent les tours de son château médiéval. Cotignac s’étend au pied d’une falaise de tuf creusée d’habitations troglodytes tandis que Tourtour « Village dans le ciel de Provence » étale sa vue grandiose qui s’étire du Massif des Maures à la Sainte-Victoire. Pour prendre son temps et savourer les kilomètres à vélo, on filera sur l’itinéraire EV8 – La Méditerranée à vélo, qui relie l’Espagne à l’Italie sur 850 km en passant par la Provence Verte, la Dracénie et le Pays de Fayence. En Cœur de Var, à seulement 1h des plages et des Gorges du Verdon, on écarquille les yeux à la visite de l’Abbaye du Thoronet, l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence, chef-d’œuvre de l’art roman. Enfin, le parc naturel régional du Verdon, futur Grand Site de France, abrite le plus grand canyon d’Europe ; les Gorges du Verdon, une merveille à préserver.

Le Golfe de Saint-Tropez au printemps et à l’automne

Quel plaisir d’arpenter les ruelles du village de Saint-Tropez… Quand la foule a déserté, à l’automne, ou au printemps, la place des Lices, le port et les ruelles sont à vous ! On profite de l’escale pour admirer la vue sur le Golfe de Saint-Tropez depuis la Citadelle ou pour emprunter le sentier littoral qui rejoint la sauvage baie des Canoubiers. Du 24 septembre au 1er octobre, ne manquez pas les Voiles de Saint-Tropez, une course spectaculaire et l’événement nautique de l’année ! Face à Saint-Tropez, la cité de Sainte-Maxime, animée toute l’année, est un prétexte au shopping tandis que la commune de Cogolin est réputée pour son artisanat : fabrique de pipes et d’anches, manufacture de tapis…

On aimera aussi se perdre dans les ruelles des villages provençaux de la Presqu’île de Saint-Tropez : Gassin, Ramatuelle ou encore Grimaud, et visiter le port coloré de la cité lacustre de Port Grimaud. Sans oublier : les vignobles qui s’étalent entre les pins parasols et qui produisent ce rosé clair, sec et aromatique classé en Côtes de Provence AOP. De la grande plage de Cavalaire à celle de Gigaro à La Croix-Valmer, on suivra le fil du sentier littoral qui progresse de criques en criques. Et pour un bain de nature, on mettra le cap sur le Rayol-Canadel-sur-Mer qui abrite le domaine du Rayol, le Jardin des Méditerranées, un espace naturel protégé de 20 hectares qui regroupe différents jardins méditerranéens du monde, un vrai régal pour les yeux !

www.visitvar.fr

Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

L'Humanité

Sciences Alice sous la loupe de chercheuses

Nos recommandations culturelles

Paul Mazliak

Les deux autrices nous invitent à relire Alice au pays des merveilles avec des lunettes de naturaliste. Elles observent les métamorphoses d’Alice, qui peut passer de 25 cm à 2,75 m, et rapprochent ces transformations de celles de certains animaux. Le hibou petit-duc peut changer de forme en cas de danger, grossir en faisant la roue ou s’allonger en s’affinant. La pieuvre mimétique peut se donner l’allure d’une méduse, d’une crevette, etc. Un bon ami d’Alice est le chat du Cheshire au sourire permanent. Les muscles qui relèvent les coins des lèvres existent chez le chat, mais les vrais sourires s’observent chez les chimpanzés. Sont ainsi passés en revue tous les animaux accompagnant Alice, et les autrices observent chacun d’eux sous l’angle scientifique. De magnifiques gravures accompagnent leur récit.

sciences
Valeurs Actuelles

[Saint Clair] Emmanuel Macron réélu : le bloc national dans l’impasse

Les choses auraient pu être différentes, mais les résultats sont là, sans appel. La réélection d’Emmanuel Macron ne s’est pas faite au ras du fil. La défaite de Marine Le Pen n’a pas été le drame de quelques voix seulement. Le camp national a échoué assez largement. Incarné durant cette élection présidentielle par trois personnes : Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Éric Zemmour, les trois ont échoué à leur niveau. Qu’est-ce qui coince ? Certains diront : les personnalités. Marine Le Pen n’y arrive pas. Nicolas Dupont-Aignan joue trop perso. Éric Zemmour n’a pas réussi à enfiler véritablement le costume d’homme politique. Oui, mais non. C’est insuffisant.

Il est vrai que Marine Le Pen n’a pas fait la campagne de second tour qui était attendue d’elle. Elle n’a pas débattu comme on aurait pu l’espérer, préférant lisser son image plutôt que de s’emparer de l’occasion qui lui était offerte de placer Emmanuel Macron face à son bilan lamentable, et de le clouer ainsi au pilori à coup de McKinsey, de dissolution du corps diplomatique, de chiffres précis et percutants sur la dette publique, l’immigration, l’insécurité, l’islamisation, la gestion de la crise du Covid, la destruction de l’hôpital public, de l’école, du tissu industriel français, etc. Elle n’a pas réussi à incarner une vision, une philosophie. Mais cet échec n’explique pas tout. Car Marine Le Pen, quoi qu’on en pense, n’a pas entièrement démérité. Elle a obtenu 8,1 millions de voix au premier tour, soit 500 000 de plus qu’en 2017, et, avec 13,3 millions de voix au second tour, elle progresse de 2,5 millions par rapport à 2017 et ratisse au-delà du camp national. Rappelons que, en même temps, Emmanuel Macron est réélu avec 2 millions de voix en moins : 18,7 millions en 2022 ; 20,7 millions en 2017. Le bloc mondialiste régresse. Le bloc national progresse. Mais peu. Alors, qu’est-ce qui coince ?

Les 13,7 millions d’abstentionnistes n’ont pas cru à leurs fadaises. Les 13,3 millions qui ont voté Le Pen sont restés hermétiques à leur délire.

Le vrai blocage, le vrai plafond de verre, est ailleurs. Dans le domaine des idées plus encore que dans les stratégies partisanes. La preuve ? Elle réside dans la véritable crise de panique qui a saisi non seulement les journalistes et les politiques, mais aussi les artistes, les sportifs, les intellectuels, en bref, toute cette classe de bobos médiatiques surpayés, exilés fiscaux et donneurs de leçons, qui ont, à grand renfort de tribunes et de témoignages, appelé à faire barrage au péril brun. Lors de ce second tour, Marine Le Pen n’était plus la tata gâteaux amoureuse de ses chats qu’on décrivait jusqu’ici. Tout d’un coup, Hitler était de nouveau à nos portes !

Certains diront : cette élite médiatique est complètement déconnectée, plus personne ne la prend au sérieux. Ce n’est pas faux. Ils sont effectivement en train de perdre de leur influence, et c’est ce qui les inquiète. Leur front républicain fonctionne de moins en moins, et c’est la raison pour laquelle ils ont dû déployer une telle violence pour convaincre les quelque 5 millions d’électeurs seulement qui ont permis au candidat du système de faire la différence. 2002 : Chirac gagne avec 82 %. 2022 : Macron gagne avec 58 %. Les 13,7 millions d’abstentionnistes n’ont pas cru à leurs fadaises. Les 13,3 millions qui ont voté Le Pen sont restés hermétiques à leur délire. Reste ceux qui ont voté Macron par obligation : 10 millions d’individus environ.

C’est sur ce segment-là que le discours de la caste médiatique a encore prise, et que celui du bloc national glisse irrémédiablement. Une cible modérée, éduquée, non macroniste et donc sceptique face aux thèses mondialistes et progressistes, économiques ou régaliennes, mais inquiète aussi face à l’offre politique du bloc national, à ses idées plus qu’à ses propositions. Si la droite nationale n’a pas gagné la bataille des idées, contrairement à ce que l’on dit, c’est que ce combat-là ne se mène pas sur une échelle droite-gauche traditionnelle. La France traverse une crise de conscience semblable à celle que l’Europe a connue à l’époque des Lumières. Cette crise s’articule autour du terme “civilisation”, lequel vient enfin d’être placé au cœur du discours public. Il s’agit désormais de lui offrir une véritable consistance, de l’ancrer dans une philosophie politique. Gramsci aurait dit : « Quand ce combat métapolitique sera remporté, alors la victoire politique deviendra envisageable, mais pas avant. »

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France24 - Monde

Ligue des champions : Unaï Emery et Villarreal, les invités surprises sur la route de Liverpool

Publié le : 27/04/2022 - 06:42

Romain HOUEIX Suivre

Roi de la Ligue Europa, c'est désormais la Ligue des champions qu'Unaï Emery veut soulever avec Villarreal. L'entraîneur espagnol a déjà accroché le scalp du Bayern Munich et de la Juventus Turin cette année, Liverpool ne lui fait donc pas peur.

Le "sous-marin jaune" contre la ville des Beatles. Après un premier choc anglo-espagnol entre Manchester City et le Real Madrid, c'est au tour de Liverpool et Villarreal de s'affronter, mercredi 27 avril, en demi-finale de Ligue des Champions. L'équipe espagnole, coachée par Unaï Emery, fait figure d'invité surprise du dernier carré. Pourtant, l'entraîneur basque a prouvé qu'il savait sublimer ses équipes pour les grands rendez-vous européens.

Dans la position du challenger

Sur le papier, Villarreal, actuellement septième de la Liga, est en effet la plus faible des quatre encore en lice. En face, Liverpool, deuxième de la Premier League à un point seulement derrière Manchester City, fait même figure d'épouvantail.

Le rapport est sur le papier déséquilibré mais cette position de challenger convient sans doute à Emery, quadruple vainqueur de la Ligue Europa (trois sacres avec Séville, un avec Villarreal). Pourtant, il sait montrer les dents quand il faut, refusant le statut de "gentil" Petit Poucet.

"Nous ne sommes pas ici pour qu'on dise que nous sommes gentils, que nous sommes sympathiques, un petit village comme celui d'Astérix et Obélix", avait lancé l'entraîneur espagnol après avoir éliminé le Bayern Munich en quart de finale. "Nous avons un projet très solide, très stable, avec la famille Roig depuis de nombreuses années, un club qui a joué des demi-finales dans le passé (...) Notre but avant ce match, ce n'était pas de donner une bonne image de nous, c'était de nous qualifier."

Unai Emery va disputer sa 7ème demi-finale européenne en tant que coach 🏆 pic.twitter.com/qAKHB5WazX

April 25, 2022

La réputation d'Unaï Emery n'est plus à faire dans les grandes dates européennes. Sur les douze dernières saisons, le Basque a qualifié son équipe lors de 31 des 37 confrontations à élimination directe en C1 et en C3, soit un taux de réussite de 84 % que seul Zinédine Zidane, avec 14 sur 16 (88 %), concurrence.

Entraîneur mal-aimé

Malgré ses états de service impeccables, la réputation d'Unaï Emery reste entachée par ses passages au PSG et la fin de son histoire en queue de poisson à Arsenal.

Du côté de Paris, il est resté celui qui officiait au moment de l'humiliante "remontada" subie contre Barcelone en 2017 (4-0, 1-6). L'année suivante, il avait également échoué en huitième de finale au Real Madrid (1-2, 1-3).

Chez les Gunners, il avait connu des débuts très prometteurs en 2018/2019, avec une série de 22 matches sans défaite, une troisième place à sept journées de la fin et une finale de Ligue Europa à disputer. Mais il ne s'est jamais remis d'une fin de saison totalement ratée qui avait vu les Londoniens finir cinquièmes et chuter 4-1 en finale de C3 face à Chelsea, ratant la qualification pour la Ligue des champions la saison suivante.

Retour en grâce à Villarreal

Depuis, Emery est parti se ressourcer en Espagne, pays où il fait toute sa carrière de joueur puis débuté sa carrière d'entraîneur, et notamment remporté trois Ligue Europa consécutives avec Séville FC. Il a ajouté en 2021 une C3 supplémentaire à son palmarès en 2021 avec Villareal, dominant au passage Arsenal en demi-finale et Manchester United en finale.

Cette nouvelle victoire dans sa compétition fétiche lui a ouvert les portes de la Ligue des champions. Après s'être extirpé d'un groupe qui comptait Manchester United et l'Atlanta Bergame, les hommes d'Unaï Emery ont été les tombeurs de deux cadors d'Europe : la Juventus Turin puis le Bayern Munich.

𝘽𝙪𝙨𝙘𝙖𝙢𝙤𝙨 𝙣𝙪𝙚𝙨𝙩𝙧𝙤 𝙡𝙪𝙜𝙖𝙧 𝙚𝙣 𝙡𝙖 𝙝𝙞𝙨𝙩𝙤𝙧𝙞𝙖 💛.#UCL pic.twitter.com/0epCQFySxQ

April 26, 2022

Cette épopée rappelle celle de 2005-2006 dans la petite ville espagnole de 50 000 habitants. Cette saison-là, Villarreal, novice en Ligue des champions, s'était hissé jusqu'en demi-finale, porté par Diego Forlan et Juan Roman Riquelme, avant d'échouer sur un pénalty manqué par ce dernier à la dernière minute du match retour contre Arsenal. Seize ans plus tard, les héros ont changé de nom. Ils s'appellent Arnaut Danjuma, Gerard Moreno, Giovani Lo Celso, ou encore Raul Albiol.

Mais la fièvre jaune est toujours la même. Et c'est toute la planète football qui succombe à l'histoire de ce Petit Poucet vêtu d'or venu bousculer la hiérarchie du continent, qui voudra prolonger son rêve en demi-finale.

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France24 - Monde

Objectif Uranus : pourquoi la Nasa envisage une mission vers la mystérieuse planète

Publié le : 22/04/2022 - 17:39

Sébastian SEIBT Suivre

Uranus, septième planète de notre système solaire, devrait devenir l'objet de la prochaine mission orbitale de la Nasa, si cette dernière suit les recommandations publiées mardi par la communauté scientifique américaine. En savoir plus sur Uranus permettrait de lever le voile sur l'une des zones d'ombre de notre système solaire et, peut-être, de mieux comprendre les exoplanètes.

Il est temps d'y retourner ou plutôt d'y aller vraiment. La prochaine grande mission spatiale de la Nasa devrait s'intéresser à la planète Uranus. C'est du moins la recommandation faite, mardi 19 avril, par les Académies nationales américaines de sciences dans leur rapport décennal sur les priorités spatiales des États-Unis. Des conseils qui ont, par le passé, toujours été suivis par l'agence spatiale américaine.

L'Homme n'a rendu visite qu'une seule fois à cette très lointaine voisine de la Terre, qui est la pénultième planète du système solaire, juste un peu plus près du Soleil que Neptune. C'était la sonde 'Voyager 2' qui s'en était approché quelques heures, le 24 janvier 1986. Autant dire qu'on ne sait pratiquement rien sur Uranus.

Uranus, une planète unique à plus d'un titre

Elle est définie comme une géante de glace qui serait la planète la plus froide du système solaire avec une température atmosphérique d'environ - 220°C. On sait aussi qu'une année sur Uranus – le temps qu'il lui faut pour orbiter autour du soleil – dure 84 années terrestres. Selon les quelques données collectées – que ce soit par la sonde 'Voyager' ou les observations télescopiques – sa surface n'est pas solide et il y aurait des océans de diamant liquide.

"En réalité, on n'est pas sûr de sa composition et son nom de géante de glace est peut-être usurpée", tempère Ravit Helled, planétologue au département d'astrophysique de l'université de Zürich, contactée par France 24. 

Ces inconnues sont l'une des raisons principales qui justifient une grande mission pour voyager vers Uranus. Alors que les missions vers Mars ou vers la Lune se sont multipliées et que l'on commence à collecter des informations précises sur d'autres étoiles ainsi que sur des exoplanètes, il reste encore des zones d'ombre presque absolues dans notre propre système solaire. "C'est comme si on vous disait qu'il y a encore un océan inconnu sur Terre, est-ce que vous n'auriez pas envie de l'explorer ?", s'interroge Laurent Lamy, astrophysicien à l'Observatoire de Paris, contacté par France 24.

Cette curiosité naturelle pour notre entourage "immédiat" – une notion très relative puisqu'Uranus se situe à entre 2,6 milliards et 3,2 milliards de kilomètres de la Terre – est aussi nourrie par les caractéristiques uniques de la planète. Notamment sa rotation : elle tourne sur elle-même autour d'un axe horizontal et non pas vertical, comme toutes les autres planètes connues. De ce fait, on a l'impression qu'elle roule comme une balle lorsqu'elle effectue son orbite autour du soleil. Une bizarrerie qui "résulterait d'une collision avec un autre corps céleste, d'après la théorie la plus communément admise", explique la planétologue Ravit Helled. 

Il n'y a pas que la planète elle-même qui intéresse les scientifiques. Ces nombreuses lunes – il y en a 27 qui portent tous des noms de personnages shakespeariens et issus des œuvres du poète britannique Alexander Pope – recèlent, aussi, bien des mystères. Certaines semblent, par exemple, être des mondes océaniques susceptibles d'abriter des formes de vie et "les explorer nous permettrait d'en apprendre plus sur les lieux potentiellement habitables dans notre galaxie", indique Chloe Beddingfield, une astronome au Ames Research Center de la Nasa (en Californie), interrogé par le site Space.com.

Un "chaînon manquant"

Uranus représente aussi – avec Neptune – "un chaînon manquant dans notre compréhension des planètes qui existent dans l'espace", assure Laurent Lamy. Elles ont souvent été appelées des "mini-Saturne" ou des "super-Terre", parce qu'elles sont d'une taille intermédiaire (environ quatre fois celle de la Terre). Mais en réalité, ce n'est pas qu'une question de taille, elles sont les deux seules représentantes dans notre système solaire d'une famille de planètes à part, régies par leurs propres règles.

L'importance de ces planètes "à la Uranus" n'a fait que grandir au fur et à mesure de la découverte des exoplanètes [qui se trouvent en dehors de notre système solaire]. Ces observations ont démontré que "les planètes d'une taille et d'une densité comparable à Uranus semblent être très communes dans l'espace", note Ravit Helled. Plus, en tout cas, que les planètes semblables à la Terre ou aux géantes du calibre de Saturne.

De ce fait, une mission orbitale autour d'Uranus "permettrait de compléter notre compréhension de la variété des systèmes planétaires accessibles dans notre système solaire et d'avoir une grille de lecture pertinente pour analyser des systèmes plus lointains", résume Laurent Lamy.

Si Uranus est à ce point unique et pourrait se révéler être la clef pour mieux comprendre un grand nombre d'exoplanètes, pourquoi avoir attendu si longtemps pour décider d'y aller ? "C'est technologiquement très compliqué d'aller vers une planète du système solaire externe [à partir de Jupiter] et on commence seulement à être capable de le faire", note Ravit Helled.

Un pari long et cher

C'est déjà toute une aventure d'y aller. Préparer une mission pour les tréfonds encore inconnus du système solaire – décider des objectifs scientifiques, des outils les mieux adaptés, du lanceur pour la sonde etc. – devrait prendre une dizaine d'années, d'après le rapport des Académies nationales américaines de sciences. Le voyage en lui-même devrait prendre encore dix ans au moins… Alors qu'il n'avait fallu que quatre jours en 1969 pour se rendre sur la Lune.

Enfin, la sonde resterait probablement en orbite pendant encore une décennie afin de rentabiliser le voyage et obtenir le maximum de données. Il faut donc prévoir une source d'énergie qui dure aussi longtemps sans risquer de tomber en panne ou de s'abîmer. "C'est un enjeu technologique important et la meilleure solution semble être la pile atomique. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la Nasa, qui dispose de cette technologie appelé générateur thermoélectrique à radioisotope (ou RTG), se lance dans l'aventure avant l'Europe qui réfléchit depuis une décennie à explorer Uranus, mais ne dispose pas de pile atomique", note Laurent Lamy de l'Observatoire de Paris.

C'est donc une mission de très longue haleine qui va coûter cher. La Nasa estime qu'un tel projet devrait se chiffrer a minima à 4,2 milliards de dollars… pour des résultats qui ne se matérialiseront peut-être pas avant des décennies. Et c'est peut-être, in fine, l'un des paris les plus osés de la Nasa et des Académies des sciences : dans un monde toujours plus dominé par l'impératif d'immédiateté où tout le monde veut tout tout de suite, lancer une mission pour Uranus prouverait qu'il existe encore des domaines dans lesquelles on peut prendre son temps pour faire avancer la connaissance humaine.

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Le SLS, la fusée XXL de la Nasa pour retourner sur la Lune

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Avis aux amateurs : il sera difficile d'écouter un concert sur Mars !

Le robot Perseverance, qui arpente la planète rouge depuis un an, vient de livrer un premier paysage acoustique pour le moins déroutant.

Anna Musso

À peine après avoir atterri sur Mars, il y a un an, le robot de la Nasa Perseverance nous faisait parvenir le premier son de cette planète à des fréquences audibles par l’oreille humaine, grâce à l’instrument français SuperCam. Une prouesse que de précédentes missions avaient tentée sans succès.

Mars. L’œil du rover Perseverance, c’est de la super came !

Une équipe internationale dirigée par un chercheur de l’université Toulouse III Paul-Sabatier a publié une analyse de ces sons dans la revue Nature, le 1er avril. Premier constat, la vitesse du son est plus faible sur Mars que sur Terre : 240 mètres par seconde, contre 340 sur notre planète. Rien d’anormal au regard de la composition de l’atmosphère martienne (96 % de CO2, contre 0,004 % sur Terre) et de sa très faible pression (170 fois plus faible que sur Terre).

Deux vitesses du son

Le deuxième constat est plus déroutant : sur Mars, il paraît difficile, voire impossible de discuter ou d’écouter un concert ! Pourtant, l’ambiance sonore de la planète rouge est plutôt très calme, si calme que les scientifiques ont plusieurs fois cru que le microphone ne fonctionnait plus, mais, à la surprise générale, il existe sur Mars deux vitesses du son : une pour les aigus et une pour les graves !

Michel Viso, exobiologiste : « Je ne pense pas qu’il soit possible de coloniser Mars »

C’est en analysant les sons générés par le rover lui-même, précisément les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches (aigus) ou les vols de l’hélicoptère Ingenuity (graves), que les scientifiques se sont aperçus de ce paysage acoustique étonnant. Un sacré décalage « qui rendrait difficile une conversation entre deux personnes séparées de 5 mètres », précise le CNRS.

Vous pouvez écouter le bruit qu’il y a sur Mars ci-dessous en suivant ce lien sur le Soundcloud de la Nasa. Mais on vous prévient, il faut bien tendre l'oreille !

Passionné.e d'astrophysique ? Cette sélection est faite pour vous :

sciencesastronomieplanète marsNasa
France24 - Monde

Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine a récompensé le "boucher de Boutcha" et ses hommes

Publié le : 19/04/2022 - 17:50Modifié le : 19/04/2022 - 17:52

Sébastian SEIBT Suivre

Le président Vladimir Poutine a attribué le titre honorifique de Garde à la 64e Brigade de fusiliers motorisés russes. Une récompense pour des soldats qui, aux yeux des Occidentaux, sont directement responsables des atrocités commises contre les civils dans la ville de Boutcha.

Pour l’Ukraine et les Occidentaux, elle est la "brigade de Boutcha" en raison de son rôle supposé dans les massacres commis contre des civils dans cette ville de la périphérie de Kiev. Pour le président russe Vladimir Poutine, la 64e Brigade de fusiliers motorisés est devenue, lundi 18 avril, la 64e Brigade de "garde" de fusiliers motorisés.

Un petit mot de plus – qui est censé faire toute la différence. Le maître du Kremlin a décerné à ces soldats ce titre honorifique en récompense de leurs "héroïsme et bravoure durant les combats pour défendre les intérêts de la mère patrie". Il a ajouté que ces soldats s’étaient montrés particulièrement "habiles et déterminés dans la poursuite de leur devoir".

Des Gardes rouges aux "gardes" de Boutcha

Une tournure de phrase qui peut, aux oreilles des Ukrainiens, sonner comme un affront à la mémoire des victimes civiles de Boutcha et une provocation du président russe. Peu après la découverte, dans cette ville, d'un charnier et de scènes d’horreur – des "crimes de guerre" russes pour le président américain Joe Biden –, les services de renseignement ukrainiens avaient identifié le lieutenant-colonel Azatbek Omourbekov comme le responsable de cette zone pour les forces russes. Cet officier - surnommé depuis lors le "boucher de Boutcha - commande la désormais fameuse 64e Brigade de fusiliers motorisés.

>> À lire aussi : Le massacre de Boutcha, un mode opératoire qui rappelle la Tchétchénie

Le titre honorifique de "garde" de l’armée russe est "censé désigner des troupes d’élite qui auront droit au meilleur matériel et entraînement. Du moins, c’est présenté de cette façon depuis l’époque de l’empereur Pierre Le Grand (à la tête de la Russie de 1682 à 1725, NDLR), qui semble avoir été le premier à y avoir recours", souligne Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes à la London School of Economics (LSE), contacté par France 24. 

Cette récompense a ensuite été largement utilisée à l’époque soviétique durant les périodes de graves crises. "Trotski a créé les Gardes rouges durant la guerre civile russe, puis Staline les a éliminés - comme beaucoup de choses qui avaient été mises en place par Trotski - avant de les restaurer durant la 'Grande Guerre patriotique' contre les nazis", détaille Jeff Hawn. 

Mais en réalité, ce titre n’a jamais été accordé à la fine fleur de l’armée russe ou soviétique. "Les premiers Gardes rouges faisaient partie des unités les plus brutales de la guerre civile tandis que ceux institués par Staline n’étaient rien d’autre que des conscrits forcés à s’enrôler dans l’armée", rappelle le chercheur de la LSE. Pour lui, cette récompense était une sorte de cache-misère permettant de mettre un vernis d’héroïsme sur les atrocités commises par des unités souvent mal ou peu formées.

Récompense anodine ou blanc-seing pour plus d’atrocités ?

Vladimir Poutine semble s’inscrire dans cette tradition. La 64e Brigade de fusiliers motorisés appartient à la 35e armée, qui est affectée au front de l’Est en Russie. "Ce sont les fameux soldats redéployés depuis la Sibérie pour les besoins de la guerre. Ils ne sont pas considérés comme faisant partie de l’élite de l’armée russe car la frontière asiatique n’est plus une priorité de Moscou depuis l’amélioration des relations sino-russes. Ce sont donc généralement des troupes peu formées et mal équipées qui trainent une réputation de brutalité", résume Jeff Hawn.

En ce sens, le titre de "garde" a avant tout été décerné par le maitre du Kremlin pour reconnaître l’apport de ces troupes du Grand Est à l’effort militaire en Ukraine.

Ce ne serait alors, pour certains, qu'une "remise de récompense tout à fait anodine", assure Ofer Fridman, spécialiste des questions militaires russes au King's College de Londres, contacté par France 24. 

Il en veut pour preuve que ce n’est pas la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine qu’une brigade est hissée au rang de "garde". Il existe deux autres exemple, ceux de la 155e brigade maritime et la 125e brigade de défense côtière. "Il ne faut donc pas voire le titre décerné à la 64e Brigade comme une provocation contre l’Occident qui accuse ces soldats de crimes de guerre. Ce serait présupposé que le pouvoir russe reconnaît que cette unité a commis des atrocités mais veut les honorer quand même, ce qui n’est pas le cas", soutient Ofer Fridman.

Cette récompense ne serait alors que l’illustration de cette réalité alternative que Moscou a bâti autour de cette guerre et dans laquelle la 64e Brigade ne serait pas pire qu’une autre, se serait bien battu et doit maintenant être redéployé ailleurs en Ukraine. 

Une analyse qui n'est pas partagé par tous. Pour Jeff Hawn, ce n’est pas un hasard si Vladimir Poutine a décidé de récompenser l’une des unités les plus controversées du conflit en Ukraine peu de temps après la perte du "Moskva", le croiseur amiral de la flotte russe en mer Noire. "C’était un coup très dur porté au prestige de l’armée russe. Avec cette récompense, Vladimir Poutine essaie de susciter une ferveur similaire à celle de la 'Grande Guerre patriotique', lorsque la population avait accepté que tous les moyens étaient bons pour défendre la patrie", estime-t-il.

Et ce ne serait pas seulement un message adressé à l’opinion russe. C’est aussi "une manière pour le Kremlin d’indiquer aux soldats sur le terrain que la fin justifie les moyens et que le gouvernement russe sera prêt à couvrir toutes sortes d’atrocités si elles permettent d’atteindre les objectifs militaires", résume Jeff Hawn.

Un signal important à faire passer au moment où l’offensive dans le Donbass commence. Contrairement à la tentative manquée de prendre rapidement Kiev, qui avait été marquée par des bombardements à répétition, cette nouvelle phase de la guerre en Ukraine promet de donner lieu à des affrontements au sol beaucoup plus intenses. La récompense décernée à la 64e Brigade représenterait une sorte de mise en garde à destination des Ukrainiens que les troupes russes ne reculeront devant rien.

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L'Humanité

Génétique : comment les scientifiques ont percé les derniers secrets de notre ADN

Actu

Il y a vingt ans, 92 % du génome humain était décodé. Un consortium d’une centaine de chercheurs a réussi à compléter les 8 % restants. Une avancée cruciale, porteuse d’espoir pour la médecine.

Anna Musso

L’un des plus complexes et gigantesques puzzles au monde vient d’être reconstitué. Ses dernières pièces ont été trouvées et assemblées : désormais, le génome humain est complet.

Il y a vingt ans, un projet impliquant des dizaines de scientifiques de six pays, et doté d’un budget de trois milliards de dollars, était parvenu à décoder 92 % de notre matériel génétique après plusieurs années d’efforts, établissant la première cartographie de l’ADN humain (acide désoxyribonucléique).

Aujourd’hui, grâce à de nouvelles techniques de décryptage rendant le travail de séquençage plus rapide, plus précis et moins cher, une équipe internationale de plus d’une centaine de chercheurs, baptisée Consortium Telomere-to-Telomere (T2T), est parvenue à compléter les 8 % restants.

« Le grand manuscrit de la vie »

Jusqu’à présent, on ignorait les informations détenues dans ces pièces manquantes du génome. Or, cette partie est « très importante », estime Evan Eichler, médecin à l’université de Californie, à Santa Cruz, qui a contribué à la découverte, publiée le 31 mars dans diverses revues, dont Science.

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« Dorénavant, nous avons accès à des chapitres du grand manuscrit de la vie qui n’ont jamais été lus auparavant », s’enthousiasme le chercheur. « Cette incroyable réussite scientifique offre la première vue d’ensemble de notre empreinte génétique », souligne Eric Green, le directeur de l’Institut national de recherche sur le génome humain aux États-Unis. Selon les scientifiques, cette cartographie devrait permettre de mieux comprendre notre évolution, tout en rendant possibles des découvertes médicales.

Toute l’information génétique en 4 lettres

Le génome, qui permet le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres humains, comprend 3,1 milliards de paires de bases. Parmi elles, les scientifiques de T2T en ont séquencé 225 millions qui n’avaient pas été identifiées ou même localisées. Les bases forment un enchaînement de quatre lettres (A, T, C ou G), qui contient toute l’information génétique.

Les chercheurs se sont intéressés à ces séquences répétitives que les technologies ne permettaient pas jusqu’ici de décoder. «Il y a vingt ans, rapporte le biologiste Jean Weissenbach, médaille d’or 2008 du CNRS, nous considérions ceci comme du détail, c’était avant tout de l’ADN répétitif, qui ne devait pas réserver de grosses surprises, or ce n’est pas tout à fait le cas. »

Génome humain : les 8% qui changent tout

« Un tour de force expérimental et informatique »

Au cours de la dernière décennie, de nouvelles techniques de séquençage ont vu le jour. La première, développée par l’entreprise britannique Oxford Nanopore Technologies, permet de lire jusqu’à un million de lettres d’ADN en une seule fois avec un taux d’erreur de seulement 5 %. La seconde, élaborée par la société américaine Pacific Biosciences, lit d’un seul bloc 20 000 lettres avec une grande précision.

En combinant les deux, les chercheurs ont réussi à mettre en ordre les bases de l’ADN comme jamais. « Ce travail est un véritable tour de force expérimental et informatique, se réjouit Jean Weissenbach. Il va permettre de répondre à certaines questions qui sont à l’origine du projet, mais il va générer beaucoup d’interrogations, ce qui est toujours excitant en science… »

La diversité de l’espèce humaine

Ce nouveau séquençage ne présente pas de lacunes contrairement au précédent. Mais le généticien Ting Wang, de la faculté de médecine de l’université de Washington à Saint-Louis, note qu’il « n’est pas encore tout à fait complet ». En effet, ces études ont été effectuées sur le génome d’une lignée cellulaire expérimentale fabriquée à partir d’une « môle hydatiforme », « une anomalie qui peut se produire lors de la formation de l’embryon, les cellules ne contenant alors qu’une copie de génome provenant d’un seul parent. Il n’y a donc aucune variation qui pourrait provenir du génome de l’autre parent », précise Jean Weissenbach.

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C’est pourquoi le Consortium T2T s’est associé à Ting Wang et à ses collègues pour réaliser le séquençage du génome de 350 personnes d’origines diverses afin de décrire la diversité de l’espèce humaine. Ce projet, connu sous le nom de « pangénome », devrait livrer de premiers résultats cette année, selon Wang.

Mieux comprendre l’évolution de l’homme

Pourquoi de tels efforts ? Au-delà de la recherche, disposer d’une vue d’ensemble du génome pourrait permettre de mieux comprendre l’évolution de l’homme. « De très nombreuses expériences vont être imaginées pour essayer de mieux cerner l’éventuel rôle des séquences uniques (non répétées) comprises dans ces 8 % . On va essayer de savoir s’il pourrait y avoir des caractères génétiques associés, et, en particulier, des pathologies associées », explique Jean Weissenbach.

Les débouchés sont considérables pour la médecine. Par exemple, pour expliquer certaines maladies orphelines, apporter une meilleure compréhension du cancer, faire progresser la thérapie génique ou contribuer à l’avènement de la « médecine personnalisée ». De même que la carte a changé notre rapport au territoire, la cartographie de notre génome devrait modifier le regard sur notre corps, notre santé et nos pathologies.

sciencesgénétiquegénomeRecherche scientifique
France24 - World

UN raises bar for using Security Council veto

Issued on: 27/04/2022 - 00:12

NEWS WIRES

The 193 members of the United Nations General Assembly adopted by consensus Tuesday a resolution requiring the five permanent members of the Security Council to justify their use of the veto.

The push for reform, which was greeted with applause in the chamber, was revived by Russia’s invasion of Ukraine.

The measure is intended to make veto-holders United States, China, Russia, France and Britain “pay a higher political price” when they use the veto to strike down a Security Council resolution, said an ambassador who asked to remain anonymous.

It is unclear if the five permanent members will use the veto less, or more – as they could propose controversial texts they know their rivals will veto only to force them to justify their stance publicly.

First proposed more than two years ago, the measure provides for the General Assembly to be convened within 10 working days after a veto “to hold a debate on the situation as to which the veto was cast,” according to the text.

Almost 100 countries joined Liechtenstein in co-sponsoring the reform, including the United States, Britain and France – a rapid rally of support that caused widespread surprise at the UN.

Neither Russia nor China were among the sponsors, though. A diplomat from one of the two countries, who asked not to be named, criticized the move, saying it will “divide” the UN even further.

‘Not directed at Russia’

The measure will “create a new procedure,” said Liechtenstein’s ambassador Christian Wenaweser, who insisted the proposal is “not against anyone.”

“It is not directed against Russia,” he said, despite the fact that the proposal’s revival came as the Security Council has proven incapable of condemning Russia’s invasion of Ukraine, due to Moscow’s veto power.

>> Read more: Act or dissolve: Zelensky challenges UN

From the United States’ perspective, Russia has abused its right of veto for two decades and the proposed text is intended to remedy the situation.

Wenaweser said the text aimed to “promote the role of (the) United Nations, to promote multilateralism and to promote the voice of all of us who are not veto holders and who are not on the Security Council on matters of international peace and security.”

The text is non-binding, and nothing prevents a country that has used its veto from declining to explain its actions to the General Assembly.

But its application “will shed light” on the use of the veto and on the “blockages” within the Security Council, said one ambassador, on condition of anonymity.

In addition to its five permanent members, the Security Council also has 10 members elected for two years, without the right of veto.

Among the co-sponsors of the resolution were – in addition to Ukraine – both Japan and Germany, which are hoping to become permanent members in a potentially enlarged Security Council.

But neither Brazil nor India, two other potential candidates for a permanent position on the Council, are on the list of co-sponsors obtained by AFP.

(AFP)

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Act or dissolve, Zelensky challenges UN, but Ukraine atrocities already pile pressure on Russia

As it happened

Russia's Gazprom to halt gas supplies to Poland, Bulgaria

Humanity entering ‘spiral of self-destruction’, UN warns

L'Humanité

Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia

Il était une fois

Il était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.

Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.

La Sicile fait figure de laboratoire

Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.

En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.

Collusions entre  Cosa Nostra  et la Démocratie chrétienne

En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).

Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.

La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.

Lien avec le pouvoir politique depuis 1943

Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.

Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.

En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.

Une lutte ouverte contre la Mafia

La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.

L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.

La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.

Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987

Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.

La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.

Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.

Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.

Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.

Rupture entre les représentants politiques et les citoyens

Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.

L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).

Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.

À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.

mafia
L'Humanité

Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

Actu

Selon une étude espagnole, vivre à proximité d’un parc ou d’un jardin réduirait le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique. Au-delà des bienfaits que la présence d’un espace végétal procure, l’étude propose surtout une refonte forte des critères européens d’exposition aux polluants atmosphériques.

Jérémie Bazart

En France, chaque année, selon le ministère de la Santé et des Solidarités, plus de 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Chez les femmes, qui vivent plus longtemps, l’AVC est même la première cause de décès, avant le cancer du sein.

Pollution de l’air et bruit

Mais quel est le rapport entre la survenue de cette pathologie et l’environnement ? Existe-t-il un lien entre les AVC et la présence d’un environnement plus vert à proximité du domicile ? C’est ce qu’ont souhaité savoir des chercheurs espagnols. Il y a quelques années, cette équipe de l’Hospital del Mar, à Barcelone, avait déjà apporté des preuves de l’existence d’une relation entre les agressions atmosphériques et sonores et le risque de subir un AVC. Tous ces facteurs, pollution de l’air et bruit, agissent comme des déclencheurs d’AVC selon les chercheurs. Cette fois, ils ont souhaité aller plus loin et confronter les données épidémiologiques à la présence d’espaces verts. Leurs résultats ont été publiés début mars dans la revue « Environment International » (1).

L’impact des niveaux de particules

L’étude a pris en compte des informations sur l’exposition à trois polluants chez plus de 3,5 millions de personnes ­sélectionnées parmi les 7,5 millions d’habitants de Catalogne âgés de plus de 18 ans, qui n’avaient pas subi d’accident vasculaire cérébral avant le début de l’étude (en 2017).

Santé. Et au milieu coule une rivière… de médicaments

Plus précisément, l’équipe a analysé l’impact des niveaux de particules liées à la circulation automobile : particules de moins de 2,5 microns, dioxyde d’azote (NO2) et particules de suie. Ils ont relié ce niveau au lieu de résidence de chacune des personnes étudiées. Le nombre et la densité des espaces verts dans un rayon de 300 mètres autour de leur habitation ont également été étudiés.

Le dioxyde d’azote est causé par le trafic routier

Les résultats indiquent plusieurs choses, à commencer par une relation directe entre l’augmentation des niveaux de NO2 dans l’atmosphère et le risque d’AVC ischémique. « Ainsi, pour chaque augmentation de 10 microgrammes (µg/m3), ce risque augmente de 4 %. Idem avec les deux autres types de particules étudiées, le risque augmente. Ces chiffres sont les mêmes pour l’ensemble de la population, quels que soient les autres facteurs socio-économiques, l’âge ou les habitudes tabagiques », expliquent les scientifiques dans l’étude. Le dioxyde d’azote est principalement causé par le trafic routier.

Réduction du stress, augmentation de l’activité physique

Par conséquent, les conclusions des chercheurs sont claires : « Si nous voulons vraiment réduire les risques multiples que ce polluant fait peser sur la santé des personnes, nous devons mettre en place des mesures audacieuses pour réduire l’utilisation de la voiture en ville. »

Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?

Une deuxième découverte est l’impact de la proximité des espaces verts autour de l’habitat. « Notre étude montre que les personnes qui sont entourées de niveaux de verdure plus importants sur leur lieu de résidence diminuent de 16 % leur risque de survenue d’un AVC », poursuivent les scientifiques. L’exposition aux espaces verts est ­généralement considérée comme ayant des effets bénéfiques à travers une variété de mécanismes, tels que la réduction du stress, l’augmentation de l’activité physique et des contacts sociaux, et même l’exposition à un écosystème microbien enrichi ! Le troisième enseignement est plus militant.

« Nous ­devons réaliser des villes et des cités plus durables »

L’étude a montré l’existence de risques à partir de niveaux de concentration de particules inférieurs, en moyenne, à ceux fixés par les autorités européennes pourtant considérés comme sûrs ! « Malgré le respect des niveaux fixés par l’Union européenne, nous sommes confrontés au paradoxe qu’il existe toujours un risque sanitaire. Il existe une relation directe entre l’exposition aux polluants de notre environnement et le risque de subir un accident vasculaire cérébral », explique l’étude, avec cette phrase en guise de conclusion : « Nous ­devons nous efforcer de réaliser des villes et des cités plus durables où vivre ne signifie pas augmenter son risque de maladie ! »

(1) « Air pollution and surrounding greenness in relation to ischemic stroke : a population-based cohort study », publié dans « Environment International », mars 2022.

Les deux causes d’AVC

Un accident vasculaire cérébral ou AVC, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau.

Deux causes sont possibles :

  • l’obstruction brutale d’un vaisseau sanguin par un caillot, c’est l’accident vasculaire cérébral ischémique (on parle aussi d’infarctus cérébral),
  • ou la rupture d’un vaisseau, c’est l’AVC hémorragique.

Dans tous les cas, l’arrêt de la circulation du sang ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone du cerveau touchée.

sciencesstresspollutionSanté
France24 - World

Moldova urges calm, boosts security after Transnistria blasts

Issued on: 26/04/2022 - 16:56

NEWS WIRES

Ex-Soviet Moldova on Tuesday urged citizens to stay calm and stepped up security after a series of blasts in a Russian-backed separatist region raised fears of a spillover from the war in Ukraine.

The breakaway region of Transnistria said there were explosions on Monday and Tuesday in the security ministry, a military unit and a radio tower belonging to Russia, and called them “terrorist attacks”.

Transnistria is located about 80 kilometres (50 miles) from Moldova’s capital Chisinau, bordering western Ukraine.

“We urge citizens to keep calm and feel safe,” President Maia Sandu said after a meeting of the national security council.

She recommended stepped up patrols and vehicle checks near a buffer zone with Transnistria, tighter public safety measures and security checks on critical infrastructure.

The conflict in Ukraine has sparked fears in Moldova that it could become Russia’s next target.

Ukraine accused Russia of staging the blasts with presidential aide Mykhailo Podolyak tweeting that Moscow “wants to destabilise the Transnistrian region and hints Moldova should wait for ‘guests’”.

The Kremlin expressed “concern” over the explosions. Russian state news agency RIA Novosti quoted a source in the Transnistria government as saying that attackers had entered from Ukraine.

The Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE), the world’s largest security body, condemned “all attempts to destabilise (the) situation” in Transnistria and its buffer zone.

>> Inside Moldova's Transnistria, the pro-Russian enclave on Ukraine's border

Two explosions hit a radio tower re-broadcasting Russian stations near the Ukrainian border early Tuesday, the interior ministry of the breakaway region said.

It also said offices of the state security ministry in the main city Tiraspol were hit by what appeared to be a grenade-launcher attack on Monday evening, a public holiday for Orthodox Easter.

Windows and doors were blown out and smoke was “billowing out of the buildings”, a statement said.

Transnistria’s security council said a military unit had been hit in the village of Parkany near the main city of Tiraspol.

Russian speakers ‘oppressed’

“We are observing closely and the news prompts concern,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov said, while declining comment on who was behind the attacks.

Sandu said this was “an attempt to escalate tensions,” and blamed “internal differences between various groups in Transnistria that have an interest in destabilising the situation”.

Transnistrian leader Vadim Krasnoselsky suggested Ukraine was to blame and asked Kyiv to investigate the “illegal movement of... fighters on Transnistria’s territory and their committing a terrorist act on our territory”.

Transnistria declared a “red” level of terror threat for 15 days, stepped up security checks on roads and its frontier with Moldova, switched schools to remote learning and cancelled a parade commemorating World War II victory on May 9.

The unrecognised region seceded in 1990, followed by a short war in 1992, with Russian forces fighting alongside separatists against Moldovan forces.

In a frozen conflict, Russia has deployed troops there, guarding a stockpile of some 20,000 tonnes of munitions.

Chisinau has long called for the Russian troops to leave.

A senior Russian military official last week raised the issue of “oppression” of Russian speakers in Transnistria in the context of Russia’s military campaign in Ukraine.

Moldova’s foreign ministry summoned Russia’s ambassador over the comments.

The former Soviet republic of 2.6 million people is one of Europe’s poorest countries.

Unlike neighbouring Romania, it is not a member of NATO. It formally requested to join the bloc in March.

(AFP)

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Moldova's pro-Russian president concedes race to pro-European challenger Sandu

Analysis

Moldova, then Georgia, now Ukraine: How Russia built ‘bridgeheads into post-Soviet space’

REVISITED

Video: Transnistria, a republic in limbo at the edge of Europe

France24 - Monde

Dixième titre du PSG en Ligue 1 : l'arbre du sacre historique qui cache une forêt de questions

Publié le : 23/04/2022 - 22:51

Romain HOUEIX Suivre

En faisant match nul face à Lens samedi (1-1), le PSG a remporté le dixième championnat de France de son existence. Un sacre au goût amer pour les supporters, qui attendent beaucoup plus de Paris, notamment en Ligue des champions, et qui ne répond pas aux multiples questions sur l'avenir du club.

Et de 10 ! En partageant les points face à Lens (1-1), - buts de Lionel Messi à la 68e et de Corentin Jean à la 88e -, le PSG s'est assuré le dixième titre de champion de France de son histoire, samedi 23 avril. Un nouveau titre qui permet à l'équipe de rejoindre Saint-Étienne au sommet du palmarès français.

Tout comme les Verts, le PSG a gagné le droit de coudre une étoile cerclée de bleu-blanc-rouge sur son maillot pour célébrer la dizaine de titres. Restent à définir les modalités : si la tradition européenne va plutôt à une étoile brodée sur le poitrail au niveau du logo du club, Paris envisagerait de l'intégrer au logo de la Ligue de football professionnel (LFP), sur la manche droite, selon l'Équipe.

Cependant, la question de la localisation de l'étoile n'est pas la question la plus brûlante à laquelle doit faire face le club. Depuis l'arrivée du Qatar au capital du club à l’été 2011, c'est un euphémisme de dire que le PSG est passé dans une autre dimension. Paris a remporté 28 trophées : 6 Coupes de France (2015, 2016, 2017, 2018, 2020, 2021), 6 Coupes de la ligue (2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2020) et 8 Trophées des champions (2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020) et désormais huit titres de champions de France (2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022).

Éliminé en 8e de finale de la Ligue des champions par le Real Madrid après une défaite cuisante au match retour (1-0, 1-3), sorti en Coupe de France par Nice (0-0, 6 t.a.b. à 5), battu même au Trophée des champions par Lille (1-0), le club de la capitale française ne gagnera "que" la L1 cette saison.

Que faut-il au PSG pour gagner une Coupe d'Europe ?

Les supporters se sont habitués au faste et au caviar, avec des doublés voire des triplés de titres. Même ce nouveau record de 10 sacres en championnat les laisse froids. Et pour cause, à son arrivée, le président Nasser al-Khelaïfi avait écrit la feuille de route : remporter sous cinq ans la Ligue des champions.

Onze ans plus tard, la "Coupe aux grandes oreilles" résiste encore et toujours aux yeux doux des Parisiens. Avec le fonds souverain du Qatar comme propriétaire, le PSG a atteint par deux fois les demi-finales (2020, 2021) et même touché du doigt le trophée en 2020, avec la finale perdue contre le Bayern Munich. Mais, à côté de ces deux belles années, le PSG a multiplié les humiliations entre "remontada" historique à Barcelone (2017), l'improbable "come-back" d'un Manchester United privé de ses cadres (2019) et désormais ce triplé en quinze minutes de Benzema, qui a sorti Paris de la plus belle des compétitions européennes en 2022.

Après avoir atteint à deux reprises le dernier carré ces deux dernières années, 2022 devait être la bonne pour Paris. Pour ce faire, la direction sportive s'était payée un mercato XXL avec les arrivées d'Achraf Hakimi, Georginio Wijnaldum, Gianluigi Donnarumma, Sergio Ramos et, surtout, Lionel Messi. Un recrutement doré qui devait permettre à Paris d'enfin "rêver plus grand", selon sa devise. Las, jamais les supporters ne se sont autant ennuyés devant des matches de Paris et la superstar argentine Lionel Messi a été moins transcendante qu'au FC Barcelone, reléguant la promesse d'un chatoyant trident d'attaque Messi-Mbappé-Neymar au rang de chimère.

Où Pochettino ira-t-il gagner une Coupe d'Europe ?

Dans n'importe quel club, le coupable de la nouvelle débâcle serait tout trouvé en la personne de l'entraîneur. Mauricio Pochettino, arrivé au PSG en janvier 2021, fait figure de bouc émissaire parfait. Sous sa houlette, Paris n'a pour le moment gagné qu'un titre, laissant successivement filer les Coupes de France 2021 et 2022, le championnat en 2021 et même le Trophée des champions 2021.

Cependant, l'histoire a prouvé qu'à Paris le mal est plus profond qu'une simple histoire d'entraîneur. Les trois derniers techniciens passés à ce poste avaient également été critiqués en leur temps. Mais, depuis leur départ du PSG, tous ont soulevé un trophée européen. Le prédécesseur de Pochettino, Thomas Tuchel, a ainsi remporté la Ligue des champions avec Chelsea l'an dernier. Son propre prédécesseur, Unai Emery a remporté la Ligue Europa la même année avec Villarreal et est parvenu à qualifier le "sous-marin jaune" pour les demi-finales de la Ligue des champions. Ce qui n'empêche pas Paris de courtiser ouvertement Zinedine Zidane pour prendre les commandes.

Avant le match face à Angers, Pochettino a évoqué pour la première fois son futur et suggéré qu'il souhaitait rester. "Il me reste un an de contrat, donc logiquement ce n'est pas une question de volonté mais une question contractuelle", lance l'Argentin, qui a "toujours intacte cette volonté de revanche" en C1.

Mais "la saison n'est pas terminée", a alors souligné "Poche", et quand l'objectif du titre "sera rempli, il sera temps de s'asseoir tous ensemble pour dessiner le futur de l'équipe", a-t-il complété. C'est désormais chose faite.

Du côté des Ultras du club, on s'en prend plutôt à la direction du club. Le 12 mars, le Collectif Ultras Paris (CUP) a demandé le départ d'al-Khelaïfi dans un communiqué. "Il n’y a rien ici de personnel, mais force est de constater qu’il n’est pas l’homme de la situation", a écrit le CUP. "La situation du club nécessite désormais une réorganisation complète, à tous les niveaux, et la présence quotidienne de son président." Depuis, les supporters ont entamé une grève des encouragements, comme contre Marseille lors du "Clasico".

C'est l'heure... DIRECTION DÉMISSION !!!@PSG_inside pic.twitter.com/y9ELoVKHaV

March 12, 2022

Cependant, la révolution de palais ne semble pas à l'ordre du jour, tant Nasser al-Khelaïfi a l'oreille de l'émir du Qatar et s'est petit à petit imposé dans l'ensemble des institutions du football français et européen.

L'avenir de Kylian Mbappé : à Paris, à Madrid ou ailleurs ?

Outre la direction sportive, les supporters parisiens sont tenus en haleine par un feuilleton qui dure depuis l'été dernier : le prodige Kylian Mbappé, enfant du pays en fin de contrat et de loin le meilleur joueur de l'équipe cette année, ira-t-il écrire la suite de son histoire loin de Paris ?

Le Real Madrid, où il rêve de jouer, le courtise depuis des années. Le fait qu'il n'ait toujours pas prolongé début avril, malgré les nombreuses propositions du PSG depuis la saison dernière déjà, n'incite pas à l'optimisme quant à son futur à Paris. Cependant, la star française entretient le doute. Ces derniers mois, l'actuel meilleur buteur et meilleur passeur de la Ligue 1 a répété : "Non, je n'ai pas fait mon choix, je n'ai pas pris ma décision, je réfléchis. Il y a de nouveaux éléments, il y a plein de paramètres."

Mbappé sur son avenir : « Non, je n'ai pas fait mon choix. Je prend mon temps et je veux prendre la meilleure décision possible. Si j'avais pris ma décision, je l'aurais dit. »(Prime Video)

April 3, 2022

Le désastre de Madrid au mois de mars en Ligue des champions, son obsession, semblait bien avoir instillé à Mbappé l'idée qu'il était impossible pour lui de soulever la "Coupe aux grandes oreilles" en restant dans la capitale. Mais ce joueur, avide de marquer l'histoire de son sport, sait aussi qu'il se distinguerait plus en remportant la première du PSG que la énième de la "Maison Blanche", qui en compte déjà treize.

Parmi les autres paramètres, figure toujours la place de Mbappé dans "le projet" : il a assez répété qu'il voulait des responsabilités, peut-être sanctifiées par le brassard de capitaine.

La question n'est certainement pas d'ordre financier, une source proche du dossier a rappelé à l'AFP que "l'argent, Kylian l'aura partout" où il pourrait jouer. Avec le 10e titre de son équipe, la réponse définitive quant à son avenir pourrait tomber plus vite que prévu.

Le Qatar, toujours aux commandes après sa Coupe du Monde ?

Après l'énième humiliation en Ligue des champions et alors que la Coupe du monde au Qatar approche à grands pas (novembre et décembre 2022), la question de la pérennité de l'engagement du Qatar au PSG commence à se poser.

Nasser al-Khelaïfi a vite démenti les rumeurs, affirmant que la question ne se posait même pas dans un entretien à la BBC, le 30 mars. "Nous avons acheté le club pour 70 millions d’euros. Nous avons depuis reçu des offres de plusieurs milliards", a-t-il révélé. L'actualité d'un rachat a été ensuite qualifiée de "fake news" par la direction à chaque nouvelle rumeur.

Cependant, fin mars, l’Équipe avançait l'hypothèse d'un possible changement de paradigme sportif. Après avoir fait décoller la marque PSG à l’étranger, la politique de l'empilement de stars aurait vécu. Place pourrait être faite à un modèle plus collectif et tourné vers les jeunes talents du centre de formation. Passer du clinquant au rentable, à défaut de "rêver plus grand".

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France24 - World

Video: Afghan businesses struggle to survive since Taliban takeover

Issued on: 27/04/2022 - 09:10

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Since the Taliban takeover in August 2021, nearly 2,000 factories across Afghanistan have shut down as factory owners struggle under the combined pressure of a collapsed banking system, decrease in purchasing power, and a drop in international investments. The dire economic situation is hitting business owners and their employees hard.

Farhad Safi had a flourishing saffron export business before the Taliban came to power in August 2021. His young company, which was started in 2019, could not survive the Taliban takeover.

"When Taliban came to Kabul everything stopped. There is no DHL, there is no Fedex, so right now we cannot send anything from Afghanistan to outside. The money of the saffron we were selling in USA cannot be sent by my partner to Afghanistan, and we cannot take the money from the banks," said Safi. 

In Kabul, more than a 1,000 private businesses have closed since August 2021. But a few did manage to survive, such as Safe Pad Prosperity, a social enterprise manufacturing reusable sanitary napkins. But with orders declining, employees are now paid only 5,000 Afghanis, or about 54 euros a month, about half of what they made before last August. 

"When the Taliban took over, we were closed for two months. Then we reopened but we import our raw material from India and direct deliveries have stopped. So everything goes through Dubai and then comes here. That means it costs more and takes longer to get delivered. The other difficulty is that the prices of everything have increased in Afghanistan,” explained Safe Pad Prosperity owner Arezo Osmani.

Some businesses though did not survive the takeover.

In Kabul’s commercial Shar-e-Now district, karaoke restaurants remain shut eight months after the Taliban came to power.

Noor Mohammad Hussaini, a Kabul barber, says business has declined.

Before, young people used to come here, they used to laugh, they used to have karaoke nights. There were concerts. It was very popular. But it's closed now. The Islamic Emirate has banned it," said Hussaini. 

Hussaini has lost 60 percent of his business. “With the Islamic Emirate most of the men don't touch their beards. Some are still coming but just to get a haircut," he explained. 

According to the World Bank, the Afghan economy is expected to further contract in the coming year. 

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Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog

FEATURE

A university falls, taking down a symbol of US soft power, Afghan cultural dignity

Afghan women’s rights groups vow mass protests if Taliban keep girls’ schools shut

France24 - World

Russia cuts Poland, Bulgaria gas over Ukraine

Issued on: 27/04/2022 - 09:10

Kyiv (Ukraine) (AFP) – Russia halted gas supplies to Poland and Bulgaria on Wednesday, after blasts in a breakaway region of neighbouring Moldova led Kyiv to accuse Moscow of seeking to expand the Ukraine war further into Europe.

The Russian energy giant Gazprom said it had cut supplies to Poland and Bulgaria, in Moscow's latest use of gas as a weapon in a conflict that has now dragged into its third month and claimed thousands of lives.

Explosions this week targeting the state security ministry, a radio tower and military unit in neighbouring Moldova's region of Transnistria -- occupied by Moscow's forces for decades -- followed a Kremlin commander's claims Russian speakers in the country were being oppressed.

That triggered alarm that Moldova could be Russia's next target in its push into Europe, with Moscow having exploited similar fears after launching its bloody invasion of Ukraine on February 24.

"Russia wants to destabilise the Transnistrian region," Mykhaylo Podolyak, a Ukraine presidential aide, wrote on Twitter.

"If Ukraine falls, tomorrow Russian troops will be at Chisinau's gates," he said, referring to Moldova's capital.

The United States echoed similar concerns -- though stopped short of backing Kyiv's contention that Russia was responsible.

"We fully support Moldova's territorial integrity and sovereignty," State Department spokesman Ned Price told reporters.

'Heaven and earth'

Ukraine's President Volodymyr Zelensky has been lobbying for heavier firepower to push back the Russian advance now focused on the eastern region of Donbas.

Western allies are wary of being drawn into an outright war with Russia, but Washington pledged Tuesday at a summit to move "heaven and earth" to enable Ukraine to emerge victorious.

"Ukraine clearly believes that it can win and so does everyone here," US Defence Secretary Lloyd Austin told 40 allies gathered at the Ramstein Air Base in Germany.

With arms flowing into Ukraine, Germany announced Tuesday it would send anti-aircraft tanks -- a sharp U-turn dropping its much-criticised cautious stance.

Britain will also on Wednesday urge Kyiv's allies to "ramp up" military production including tanks and planes to help Ukraine, with Foreign Secretary Liz Truss set to call for a "new approach" to confront Russian President Vladimir Putin.

"We must be prepared for the long haul and double down on our support for Ukraine," she is set to say, according to pre-released remarks.

"Heavy weapons, tanks, aeroplanes -- digging deep into our inventories, ramping up production. We need to do all of this," she will add.

"There must be nowhere for Putin to go to fund this appalling war."

Truss will also urge Europe to cut off Russian energy imports "once and for all" -- a move that would deprive Moscow of a key source of leverage over its dependent western neighbours.

Underlining that precarity, energy giant Gazprom said Wednesday it had informed Bulgaria's Bulgargaz and Poland's PGNiG about the "suspension of gas supplies from April 27 until payment is made" in rubles.

President Putin last month said Russia would only accept payment for deliveries in its national currency.

On the brink

Fighting continues to rage across Ukraine's east, Kyiv's defence ministry said, announcing Wednesday that Russian forces had pushed deeper into the east of the country and captured several villages as part of its offensive to take control of Donbas.

Russia said it had carried out high-precision missile strikes against 32 Ukrainian military targets including four ammunition depots on Tuesday.

It also launched air strikes against 33 targets, as well as 100 artillery and rocket strikes.

In the south, two Russian missiles struck the industrial city of Zaporizhzhia, which has welcomed many civilians fleeing Mariupol, regional authorities said.

Russian forces are expected to soon advance on the city, which is located near Ukraine's largest nuclear power plant.

And at the site of the world's world-ever atomic disaster, Chernobyl in northern Ukraine observed the 36th anniversary of the meltdown back under Kyiv's control.

The sprawling complex fell into Russian hands on the day Moscow's troops began their invasion in February, suffered a power and communications outage that raised alarm about a possible new calamity at the site.

That put the world "on the brink of disaster", Zelensky said at a press conference with UN atomic watchdog chief Rafael Grossi, adding that Russian troops' conduct showed that "no one in the world can feel safe."

"For the Russian military, the Chernobyl zone and the plant was like a normal battleground, territory where they didn't even try to care about nuclear safety," he said.

To the east, at the entrance to Barvinkove, six Ukrainian soldiers were ready at any moment to dive into their trench, which they dig every day with a shovel.

"Otherwise, we're dead," said Vasyl, 51, who serves with his 22-year-old son Denys.

Ukraine officials said there was fighting all along the frontlines in the Donetsk region, and that resistance in the Azovstal factory in the besieged port city of Mariupol was still holding out.

The country's best-known singer Sviatoslav Vakarchuk made a morale-boosting visit to the eastern front, where a military press officer admitted the situation was difficult.

"It's far from rosy," Iryna Rybakova, of the 93rd brigade, told AFP.

"Of course, we were prepared for this war, especially the professional army, but for those who've been recruited, it's more complicated."

The UN's refugee agency said it now expects more than eight million Ukrainians to eventually flee their country, with nearly 5.3 million already out, and that $1.85 billion would be needed to host them in neighbouring countries.

He also called for an independent investigation into "possible war crimes" in Ukraine.

"I am concerned about the repeated reports of violations of international humanitarian and human rights law and possible war crimes," Guterres said.

"And they require independent investigation for effective accountability."

burs-oho/je

© 2022 AFP

L'Humanité

En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer

Il était une fois

Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.

On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »

La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory­ Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.

Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions ­inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.

La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieux

Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.

C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.

Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.

Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.

Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.

Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.

Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-Bourbon

La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.

En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.

Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.

C’est alors que des drames se produisent. Jeune Borde­laise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.

La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’envi­ronnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.

Contraception. La pilule a de moins en moins la cote

Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles ­aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.

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France24 - World

Progressive Twitter accounts lose followers, conservatives gain

Issued on: 27/04/2022 - 08:58Modified: 27/04/2022 - 08:56

San Francisco (AFP) – Key figures on the American left, Barack Obama among them, have shed thousands of followers since Elon Musk's planned purchase of Twitter emerged, while numbers have soared for right-wing politicians.

Musk, the world's richest man, struck a deal Monday to buy the US-based social media platform for $44 billion.

The news was greeted with enthusiasm by fans of Musk, who calls himself a free speech absolutist, and horror by proponents of strong moderation of disinformation and hate speech.

Promises to leave the platform trended under hashtags such as #LeaveTwitter. Within hours, many appeared to be following through.

Former US president Obama, the most popular person on Twitter with more than 131 million followers, lost 300,000 of them nearly overnight, according to news outlet NBC.

Controversial Republican congresswoman Marjorie Taylor Greene, by contrast, gained nearly 100,000 to her official congressional Twitter account in just 24 hours.

Greene, a vocal ally of former president Donald Trump whose personal profile was banned by the platform, praised the acquisition.

"Prepare for blue check mark full scale meltdown after @elonmusk seals the deal and I should get my personal Twitter account restored," she tweeted, referencing the site's system for verifying users.

"It really is something how conservative accounts are getting massive follower increases today," Republican Representative Matt Gaetz, another Trump ally, said Tuesday.

Twitter on Tuesday told AFP that while they were monitoring the situation, the fluctuations appeared to be organic and largely due to new accounts being created and existing ones deactivated.

The exodus extended beyond political accounts.

"It's strange to see a loss of some 35,000 followers overnight," the Auschwitz Memorial account posted Tuesday. The profile, which has 1.3 million followers, tweets photos and stories of concentration camp victims.

Musk has said he wants to increase trust in Twitter, which he sees as a digital town square for free speech and debate.

Twitter co-founder Jack Dorsey tweeted Monday that "Elon's goal of creating a platform that is 'maximally trusted and broadly inclusive' is the right one."

He thanked Musk and Twitter CEO Parag Agrawal "for getting the company out of an impossible situation.

"This is the right path...I believe it with all my heart."

© 2022 AFP

France24 - World

Israel in deadliest Syria strikes this year

Issued on: 27/04/2022 - 08:46

Beirut (AFP) – Israeli air strikes near Damascus on Wednesday killed nine combatants, among them five Syrian soldiers, in the deadliest such raid since the start of 2022, a war monitor said.

The Syrian Observatory for Human Rights said an ammunition depot and several positions linked to Iran's military presence in Syria were among the targets.

Government media in Syria confirmed four of the five casualties in the strikes, on which Israel did not comment.

"The Israeli enemy carried out an air assault at dawn... targeting several positions around Damascus," a military source was quoted as saying by the state news agency SANA.

"The investigation indicated that four soldiers were killed, three others injured and material damage noted."

The latest strike follows another near Damascus on April 14, without casualties, according to SANA.

The UK-based Observatory, which relies on a vast network of sources in every region of Syria, said eight people were also wounded in the strikes.

The other four killed were not members of the Syrian military but belonged to Iran-backed militia, Observatory chief Rami Abdel Rahman said, adding he could not verify their nationality.

He said at least five separate sites were targeted in the latest Israeli raid.

AFP correspondents in the Syrian capital said they heard loud explosions.

Since the war broke out in Syria in 2011, Israel has carried out hundreds of air strikes inside the country, targeting government positions as well as allied Iran-backed forces and Shiite militant group Hezbollah.

While Israel rarely comments on individual strikes, it has acknowledged mounting hundreds since 2011.

The Israeli military has defended them as necessary to prevent its arch-foe Iran from gaining a foothold on its doorstep.

The conflict in Syria started with the brutal repression of peaceful protests and escalated to pull in foreign powers and global jihadists.

It has killed nearly 500,000 people and displaced half of the country's population.

© 2022 AFP

France24 - World

The detention of Myanmar's Suu Kyi: What we know

Issued on: 27/04/2022 - 08:42Modified: 27/04/2022 - 08:41

Yangon (AFP) – One of the Myanmar military's first moves during its coup last year was to arrest the country's democracy figurehead Aung San Suu Kyi, who has spent decades battling military rule.

The Nobel laureate, 76, has been kept out of the public eye ever since as the junta seeks to crush resistance to its putsch.

AFP takes a look at what we know about Suu Kyi's detention.

- Where is she? –

Her exact location is unknown. The junta has kept her under house arrest at an undisclosed location in the military-built capital Naypyidaw.

She leaves only to attend hearings for her trial in a special court, which journalists are barred from attending.

Images of the trial have appeared just once, in state-media handouts last year, which showed Suu Kyi sitting behind a low barrier in a plain courtroom alongside co-defendant and ousted former president Win Myint.

What are her conditions like?

The junta has stayed tight-lipped about Suu Kyi's living conditions. It has said she is living with around 10 domestic staff and that she is permitted to read and watch the news from state-backed media.

The junta has rebuffed requests by foreign diplomats to meet Suu Kyi while she is on trial.

Her current isolation is a far cry from the years she spent under house arrest during the previous junta, when she lived at her family’s colonial-era lakeside mansion in Yangon and regularly gave speeches to crowds on other side of her garden fence.

Suu Kyi does have her dog Taichido -- gifted to her in 2010 by her UK-born youngest son as he made a rare visit to Myanmar, according to local media -- for company.

Health concerns

The 76-year-old has skipped several trial hearings, leading to concerns over her health as she fights multiple trials.

She missed a hearing in September due to illness, and in October, her lawyer said her health had suffered from her frequent appearances before the junta-run court.

Last year, as Covid cases spiked across Myanmar, the junta announced she had been fully vaccinated, without specifying which dose she had been given.

In March she was briefly quarantined after Covid was detected among her staff and skipped several trial hearings.

- What is she on trial for? –

Suu Kyi faces a slew of corruption charges and is also on trial for breaching Myanmar's official secrets act and for electoral fraud during 2020 polls her party won in a landslide.

She has already been found guilty and sentenced for illegally importing and possessing walkie talkies, incitement against the military and flouting Covid-19 restrictions.

The junta has said she will serve her jail term under house arrest until her trials are completed.

- Is she still popular? –

While her image has been tarnished in the West over her handling of the Rohingya crisis, Suu Kyi remains hugely popular in Myanmar.

In June last year supporters across the country wore flowers in their hair -- long a signature Suu Kyi look -- to mark her 76th birthday.

The junta has gone after her National League for Democracy party -- which trounced a military-backed party in 2020 elections -- with several members jailed or in hiding.

Its election commission is currently investigating the party for alleged elctoral fraud and has threatened to suspend it.

- Will the junta free her? –

The charges against Suu Kyi –- which rights groups and critics of the military say are concocted –- could see her jailed for more than 150 years.

But the long charge sheet is also a way of "creating elasticity and leeway" while the junta decides what to do with Suu Kyi as it battles pro-democracy fighters, said analyst Soe Myint Aung.

After years under house arrest the military granted her freedom in 2010, just days after elections that her party boycotted but which brought a nominally civilian government to power.

It is unlikely she will be released before elections the junta has said will hold by August 2023 "unless she will serve as an antidote to the popular revolutionary drive or go along with the military-proposed roadmap," the analyst added.

© 2022 AFP

France24 - Monde

Cet extrait de France 2 ne montre pas une "fraude électorale" lors du second tour de la présidentielle

Publié le : 26/04/2022 - 16:24

Arthur Bamas Suivre

Depuis le 24 avril, des comptes sur les réseaux sociaux dénoncent une "fraude" qui aurait eu lieu lors du deuxième tour de l’élection présidentielle française. Ils en veulent pour preuve un graphique, diffusé par France 2 lors de la soirée électorale, qui indiquait que Marine Le Pen avait recueilli plus de 14 millions de voix, alors que le chiffre définitif donné par le ministère de l’Intérieur est de 13 297 760. Il s’agit en fait d’un bug informatique, et non d’une manipulation des votes.

La vérification en bref

  • Depuis le 24 avril, des comptes Twitter et Facebook partagent une vidéo censée démontrer l'existence d'une "fraude électorale". 
  • Cette vidéo est un extrait de la soirée électorale de France 2. Pendant quelques minutes, la chaîne a diffusé un graphique représentant le nombre de voix récoltées par les deux candidats. 
  • Aux alentours de 21 h 10, ce graphique actualisé automatiquement a indiqué que Marine Le Pen avait recueilli à ce moment un peu plus de 14 millions de voix. Or le ministère de l'Intérieur a annoncé que son score définitif était de 13 297 760 voix.
  • Mais il ne s'agit pas d'une manipulation qui aurait "fait perdre des voix au cours de la soirée" à la candidate d'extrême droite. Contactée, la direction de l'information de la chaîne ainsi que son prestataire nous ont indiqué qu'il s'agissait d'un "bug informatique" corrigé par la suite. 

Le détail de la vérification

"Alerte élections truquées ! Marine Le Pen est passée de 14 432 496 voix à 13 297 728 ! Il n'y aurait pas un problème là ?" Depuis le 24 avril, plusieurs comptes Twitter et Facebook affirment que le second tour de l'élection présidentielle a fait l'objet d'une "fraude électorale". En cause : un graphique qui a été diffusé pendant la soirée électorale de la chaîne France 2. Ce graphique actualisé en direct a indiqué pendant quelques minutes que Marine Le Pen aurait recueilli plus de 14 millions de voix, alors que son score final officiel publié par le ministère de l'Intérieur est de 13 297 760. Au cours du décompte des votes, la candidate d'extrême droite aurait donc perdu des voix du fait d'une supposée "fraude électorale". 

Un graphique actualisé en temps réel

Pour vérifier ces allégations de fraude, nous avons contacté la direction de l'information de France 2 ainsi que son prestataire qui a réalisé ce graphique, la société Excense. Pascal Fresnay, directeur technique d'Excense, nous a expliqué le fonctionnement de cette visualisation : "Il s'agit d'un outil automatisé qui récupère les résultats publiés au fur et à mesure du décompte des voix par le ministère de l'Intérieur. Ces résultats alimentent ensuite cette visualisation qui permet de suivre en direct l'évolution du décompte". Le directeur du Médialab de l'information de France 2, Christophe de Vallambras, a ajouté que cet outil "fonctionnait très bien au début de la soirée électorale". 

Mais aux alentours de 21 h 10, ce graphique a indiqué pendant quelques minutes que Marine Le Pen avait déjà recueilli 14 603 774 voix, alors que son score officiel publié à la fin du dépouillement par le ministère de l'Intérieur est en réalité de 13 297 760 voix. Mais attention cet écart ne prouve une "fraude électorale" au cours de la soirée. 

"C'est un bug regrettable"

Comme nous l'ont expliqué Pascal Fresnay et Christophe de Vallambras, ces chiffres erronés ont été affichés à la suite d'un "problème technique". Le directeur technique d'Excense a détaillé : "À ce moment, notre outil a mal pris en compte la progression du décompte effectué par le ministère de l'Intérieur. C'est-à-dire que, pour certaines communes, lorsque le décompte progressait et que le nombre de voix y était précisé, notre outil n'a pas considéré cela comme une mise à jour du nombre de votes dépouillés dans ces communes. Il a traité cette information comme de nouveaux chiffres à ajouter au total du nombre de voix déjà dépouillées". 

Christophe de Vallambras précise : "Finalement, dans notre graphique, certaines communes ont donc été comptées plusieurs fois, ce qui explique ces chiffres surestimés". 

Conséquence : aux alentours de 21 h 10, le nombre de voix des deux candidats affiché par France 2 a effectivement été largement surévalué par rapport à l'avancée du dépouillement à cette même heure. Pascal Fresnay a expliqué : "Le bug a affecté les deux candidats sans distinction. Leurs scores affichés étaient nettement supérieurs à leurs niveaux réels à ce moment de la soirée. C'est ce qui nous a fait réagir et conduit à analyser le problème". 

Grâce à l'outil Internet Archive, il est d'ailleurs possible de retrouver des archives du décompte officiel des voix publié par le ministère de l'Intérieur. À 21 h 40, Emmanuel Macron comptait 9 655 433 voix contre 8 650 706 pour Marine Le Pen. Le graphique diffusé à 21 h 10 par France 2, qui créditait alors Emmanuel Macron de 14 388 938 voix et Marine Le Pen de 14 603 774 voix, surévaluait donc largement le score des deux candidats. 

Christophe de Vallambras nous a expliqué que ce bug "a été résolu en une trentaine de minutes". Plus tard dans la soirée, aux alentours de 22 h 45, France 2 a d'ailleurs diffusé à nouveau ce graphique qui avait alors été corrigé et correspondait bien à l'avancée du décompte officiel. À cette heure-ci, la candidate d'extrême droite avait recueilli 11 661 111 voix, son score officiel une fois le décompte terminé étant de 13 297 760 voix. La direction de l'information de France 2 a présenté ses "excuses aux téléspectateurs".

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Valeurs Actuelles

Des lettres pro-Macron envoyées par plusieurs maires font polémique

À Angers, Toulon, Lorient ou encore à La Roche-sur-Yon, certains habitants ont reçu ces derniers jours une lettre de leur maire appelant à voter pour Emmanuel Macron. Un procédé qui a étonné certains habitants. Car au premier abord, tout semble indiquer qu’il s’agit bien d’une lettre du maire à ses administrés, dans laquelle il loue le bilan d’Emmanuel Macron et fustige une Marine Le Pen qui « n’a pas changé », selon cette missive. Certains habitants de ces villes et élus locaux se sont offusqués, demandant si les maires utilisaient les moyens de la commune et la liste des électeurs pour influer sur l’élection présidentielle. Une technique dont la légalité serait contestable.

« Mélange des genres »

Mais la missive, bien que signée par les maires, a en réalité été rédigée par l’équipe d’Emmanuel Macron. Une distinction qui n’apparaît que lorsqu’on examine le document en détail, l’adresse du site de campagne étant mentionnée. Le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a signé une de ces lettres, assure à Ouest-France que c’est bien le candidat et non le contribuable angevin qui a payé pour ces envois. Le journal précise que le courrier n’a pas été adressé à tous les électeurs, mais à ceux identifiés par LREM comme des soutiens potentiels d’Emmanuel Macron.

« La dépense est légale tant qu’elle est retracée dans le compte du candidat », concède Amaury Navarranne, conseiller municipal RN à Toulon, ville dont le maire, Hubert Falco, a également signé cette lettre. Il dénonce cependant un « mélange des genres » entre les mots du candidat et ceux des maires. « C’est en fait la panique qui semble avoir atteint les soutiens d’Emmanuel Macron. Car la France n’a jamais été aussi proche de rendre le pouvoir au peuple », juge-t-il.

[📝communiqué de presse] Envoi massif et coûteux d’une lettre d’Hubert Falco aux électeurs de #Toulon : panique dans le camp d’Emmanuel Macronhttps://t.co/NSjs3mRpEV pic.twitter.com/mmnEtTyGq9

— Amaury Navarranne (@aNavarranne) April 20, 2022

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France24 - World

Israeli forces kill Palestinian in W.Bank: Palestinian news agency

Issued on: 27/04/2022 - 08:20Modified: 27/04/2022 - 08:18

Ramallah (Palestinian Territories) (AFP) – Israeli forces killed a Palestinian man and wounded three others in West Bank clashes early Wednesday, the official Palestinian news agency WAFA said, a day after the fatal shooting of another Palestinian.

The Israeli army told AFP it was "conducting counterterrorism activity" in the city of Jenin, but did not comment on any casualties.

Israeli security forces have stepped up operations in the occupied West Bank, particularly around Jenin where there are active fighters from several armed groups, after a series of attacks in Israel since late March.

The man killed in the latest incident was identified as 21-year-old Ahmad Massad, from the village of Burqin in the northern West Bank.

He was shot in the head, a hospital official told WAFA.

Massad's death follows that of another Palestinian killed Tuesday when Israeli forces stormed a refugee camp in the occupied West Bank during what the army called a "counter-terrorism" operation that sparked violent riots.

The Palestinian health ministry said 20-year-old Ahmed Ibrahim Oweidat "succumbed to critical wounds sustained by live bullets to the head," during the shooting in Aqabat Jaber camp near Jericho.

Clashes between Israeli forces and Palestinians are common in the West Bank, a territory occupied by Israel since 1967.

But there has been a wave of bloodshed in the territory and in Israel as the Muslim holy month of Ramadan and the Jewish holiday of Passover overlapped this month.

Massad is among 26 Palestinians and Israeli Arabs killed since late March, among them several assailants, according to an AFP tally.

During the same period, 14 Israelis were killed in various attacks.

Violent clashes have also rocked the Al-Aqsa mosque compound in Israeli-annexed east Jerusalem, sparking fears of another conflict after last year's 11-day war between Israel and armed groups in the Gaza Strip.

Concerns of fresh Al-Aqsa clashes are building, though, ahead of Friday prayers at the compound, with the end of Ramadan also approaching in early May.

Following the Al-Aqsa clashes, isolated rocket fire towards Israel from the Gaza Strip resumed, prompting Israeli reprisals on targets linked to Hamas, the Islamist group which controls the coastal Palestinian enclave.

No injuries have been reported on either side as a result of the rocket fire or retaliatory air strikes.

Palestinian Muslims have been angered by an uptick in Jewish visits to the Al-Aqsa compound, Islam's third-holiest site. It is also Judaism's holiest place and known to Jews as the Temple Mount.

In an apparent attempt to ease tensions, Foreign Minister Yair Lapid told reporters on Sunday that Israel was committed to the "status quo" at Al-Aqsa, meaning an adherence to long-standing convention allowing Jews to visit the compound but not pray there.

© 2022 AFP

France24 - Monde

Gazprom suspend la livraison de gaz à la Pologne et à la Bulgarie

Publié le : 26/04/2022 - 05:03Modifié le : 26/04/2022 - 22:35

FRANCE 24 Suivre

Le groupe russe Gazprom va suspendre à partir de mercredi ses livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne, ont annoncé mardi soir ces deux pays, qui disent s'y être préparés. De son côté, le ministre américain de la Défense s'est exprimé depuis la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, où il a annoncé une réunion mensuelle pour examiner comment renforcer les capacités militaires de l'Ukraine face à la Russie. Voici le fil du 26 avril.

  • 4 h 09 : des explosions entendues dans la ville russe de Belgorod

Une série d'explosions ont été entendues aux premières heures de mercredi dans la ville russe de Belgorod, proche de la frontière ukrainienne, a annoncé le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, qui a ajouté qu'un incendie s'était déclaré dans un dépôt de munitions. Aucun civil n'a été blessé dans l'incendie, selon lui.

La Russie a accusé l'Ukraine plus tôt ce mois-ci d'avoir attaqué un dépôt de carburant avec des hélicoptères et d'avoir ouvert le feu sur plusieurs villages de la région.

  • 23 h 46 : Vladimir Poutine a "l'espace politique" pour se retirer d'Ukraine, estime Boris Johnson

"Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu'il fait, de l'apparente indifférence des médias russes à l'égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d'espace politique pour faire marche arrière et se retirer", a déclaré le Premier ministre britannique sur TalkTV.

La Russie affirme que son invasion de l'Ukraine est une "opération militaire spéciale" et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements. En conséquence, le président Poutine pourrait dire au peuple russe que l'opération lancée en Ukraine a été une "réussite", et qu'elle est "techniquement un succès", a déclaré Boris Johnson.

  • 23 h 05 : les États-Unis offrent 10 millions de dollars de prime pour retrouver six pirates informatiques russes

Les États-Unis ont annoncé mardi offrir 10 millions de dollars de prime pour toute information permettant l'arrestation de six agents des renseignements militaires russes accusés d'avoir mené des attaques informatiques dévastatrices contre des entreprises dans le monde en 2017.

Les six agents de l'unité de renseignement militaire russe 74455 ont été inculpés en octobre par le grand jury d'une cour fédérale américaine pour leur participation dans une série de cyberattaques, notamment certaines affectant le réseau énergétique ukrainien.

Le département d'État américain accuse ces individus d'être aussi impliqués dans une attaque informatique en 2017 ayant visé de nombreuses entreprises dans le monde, et notamment endommagé des ordinateurs dans des hôpitaux à travers les États-Unis, pour des pertes estimées à près d'un milliard de dollars.

Étant donné la forte probabilité que les accusés soient actuellement en Russie, une extradition n'est pas envisageable.

  • 21 h 30 : Gazprom suspend les livraisons de gaz à la Bulgarie

La décision, qui prendra effet dès mercredi 27 avril, fait suite au refus de la Bulgarie de se plier aux nouvelles exigences du fournisseur russe. Aucune restriction sur la consommation de gaz n'est prévue alors que Gazprom fournit 90 % des besoins du pays en gaz. 

  • 20 h 19 : l'ONU affirme que Poutine accepte son aide pour évacuer les civils de l'usine Azovstal

Vladimir Poutine a donné son accord "de principe" sur la participation des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge à l'évacuation des civils piégés dans l'usine Azovstal, dans la ville ukrainienne de Marioupol, a annoncé l'ONU dans un communiqué.

Des discussions vont être organisées entre le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU et le ministère russe de la Défense, a indiqué le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric, à l'issue d'une rencontre entre le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et Vladimir Poutine.

  • 20 h 04 : les Pays-Bas vont livrer des obusiers blindés à l'Ukraine

Les Pays-Bas fourniront "un nombre limité" d'obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2 000 à Kiev, a confirmé le gouvernement alors que les forces russes continuent à grignoter du terrain dans l'est de l'Ukraine.

Ces obusiers représentent l'artillerie "la plus lourde de l'armée" néerlandaise, selon le ministère de la Défense, et permet de tirer sur des cibles ennemies à 50 kilomètres.

  • 19 h 37 : Gazprom arrête ses livraisons de gaz à la Pologne via le gazoduc de Yamal

Le groupe russe Gazprom arrêtera à partir de mercredi les livraisons du gaz à la Pologne, a indiqué le gazier polonais PGNiG dans un communiqué.

"Le 26 avril 2022, Gazprom a informé PGNiG de son intention de suspendre complètement les livraisons dans le cadre du contrat Yamal (...) le 27 avril", a indiqué PGNiG, précisant que la Pologne était préparée à obtenir le gaz manquant d'autres sources.

  • 19 h 21 : Poutine dit à Guterres espérer toujours un "résultat positif" dans les négociations avec l'Ukraine

Le président russe a affirmé au chef des Nations unies, Antonio Guterres, croire toujours en une issue positive des négociations avec l'Ukraine, malgré la poursuite des combats entre les deux pays.

"Malgré tout, les négociations se poursuivent (...) J'espère que nous arriverons à un résultat positif", a déclaré Vladimir Poutine durant sa rencontre au Kremlin avec Antonio Guterres.

  • 17 h 10 : Washington et ses alliés se rencontreront tous les mois pour aider militairement l'Ukraine

"La réunion d'aujourd'hui deviendra un groupe de contact mensuel sur la défense de l'Ukraine", a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, après une rencontre avec une quarantaine de pays en Allemagne.

Il a ajouté qu'il souhaitait ainsi coordonner l'action des "nations de bonne volonté pour intensifier nos efforts, coordonner notre assistance, et se concentrer sur la victoire du combat d'aujourd'hui et des combats à venir".

  • 16 h 45 : le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe "dans la normale"

Le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, est "dans la normale", a estimé mardi le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, en visite sur place.

"Le niveau de radioactivité se situe, je dirais, dans la normale", a déclaré Rafael Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars.

  • 16 h 23 : Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié ukraino-russe

La mairie de Kiev a commencé la démolition d'un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie,.

Les journalistes de l'AFP à Kiev ont vu s'effondrer la tête de l'une des deux figures de cette statue, qu'une grue tentait de démonter, en plein centre de Kiev. "Huit mètres de métal de la soi-disant 'amitié des deux peuples' démantelé. Et ce qui est symbolique (...) la tête de l'ouvrier russe est tombée", a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko.

  • 15 h 21 : la Moldavie appelle au "calme" et renforce sa sécurité

La présidente de la Moldavie a lancé un appel au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ce pays frontalier de l'Ukraine, après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie.

Kiev a accusé Moscou de chercher à "déstabiliser" la région. 

La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", a de son côté déclaré le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian

  • 14 h 30 : Poutine et Erdogan ont discuté des questions humanitaires en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté de la situation "humanitaire" en Ukraine lors d'un entretien téléphonique, a indiqué le Kremlin.

Les deux dirigeants ont "évoqué en détail la situation en Ukraine dans le contexte de l'opération militaire spéciale pour défendre le Donbass et les efforts entrepris en permanence par la partie russe pour assurer la sécurité des civils, y compris l'organisation de couloirs humanitaires", a dit la présidence russe dans un communiqué.

  • 14 h 05 : "Nous sommes engagés à trouver une solution diplomatique avec l'Ukraine", assure Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a de son côté assuré que la Russie était "engagée à trouver une solution diplomatique avec l'Ukraine". Il a cependant affirmé qu'il était "trop tôt" pour envisager un médiateur dans les discussions en cours avec Kiev.

Sergueï Lavrov a par ailleurs assuré que la Russie était "prête à coopérer" avec l'ONU pour aider les civils en Ukraine. "Notre but principal est de protéger les populations civiles. Nous sommes prêts à coopérer avec nos collègues des Nations unies pour soulager les souffrances des populations civiles", a-t-il déclaré.

  • 13 h 45 : Antonio Guterres appelle à une "enquête indépendante" face aux accusations de crimes de guerre en Ukraine

 "Je suis préoccupé par les rapports répétés faisant état de possibles crimes de guerre" en Ukraine, a déclaré le secrétaire général de l'ONU depuis Moscou, estimant qu'ils "nécessitent une enquête indépendante".

  • 13 h 30 : Antonio Guterres propose la mise en place d'un "groupe de contact humanitaire"

"Je suis venu à Moscou avec un message de paix. Ma priorité est de réduire les souffrances", a exprimé Antonio Guterres depuis la capitale moscovite. "J'ai proposé à Sergueï Lavrov la mise en place d'un groupe de contact humanitaire avec la Russie, l'Ukraine et les Nations unies pour pouvoir faciliter la mise en place de corridors humanitaires", a-t-il annoncé. 

"Certains civils sont en grand danger et doivent être évacués", a-t-il insisté, évoquant notamment le cas de la ville de Marioupol. 

  • 12 h 21 : la Pologne impose des sanctions à 50 oligarques et entreprises russes

Le ministre polonais de l'Intérieur, Mariusz Kaminski, a annoncé mardi l'adoption de sanctions visant cinquante oligarques et entreprises russes implantés dans le pays, en réaction à l'invasion de l'Ukraine. Figurent parmi les personnalités ciblées le milliardaire Mikhaïl Fridman, le magnat de l'aluminium Oleg Deripaska et Eugene Kaspersky, fondateur de la société de cybersécurité qui porte son nom.

"Il est probable, voire certain, que cette liste sera élargie", a précisé le ministre.

  • 12 h 15 : Antonio Guterres plaide pour un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais"

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a plaidé mardi, lors d'un déplacement à Moscou, pour un cessez-le-feu en Ukraine "dans les plus brefs délais".

"Ce qui nous intéresse beaucoup, c'est de trouver les moyens de créer les conditions pour un dialogue efficace, créer les conditions pour un cessez-le-feu dans les plus brefs délais", a déclaré Antonio Guterres avant des discussions avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

  • 11 h : 5,3 millions de réfugiés, l'ONU en attend 3 millions de plus

Près de 5,3 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion par les troupes russes il y a deux mois, et l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait 3 millions de plus d'ici la fin de l'année.

  • 10 h 40 : des explosions dans une tour de radio russe en Transnistrie, en Moldavie

Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste de Moldavie appuyée par Moscou, ont affirmé que des explosions s'étaient produites mardi dans une tour radio près de la frontière avec l'Ukraine.

"Tôt le 26 avril, deux explosions ont été entendues dans le village de Maïak", a déclaré dans un communiqué le ministère de l’intérieur de la Transnistrie. Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la "capitale" de la Transnistrie, Tiraspol, non loin de la frontière avec l’Ukraine.

Dans la foulée, la présidente moldave a annoncé réunir son conseil de sécurité nationale. 

  • 10 h 35 : l'ONU double son appel humanitaire pour l'Ukraine à 2,25 milliards de dollars

Les Nations unies ont annoncé avoir doublé leur appel d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire en Ukraine, envahie par la Russie, portant le total à 2,25 milliards de dollars.

"Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l'appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre. L'appel a également été prolongé de trois à six mois", a indiqué l'ONU.

  • 10 h 15 : le Royaume-Uni ouvre une enquête après un piratage visant l'armée

Le gouvernement britannique a ouvert une enquête au sujet d'un piratage qui, selon le tabloïd Daily Mail, a permis d'accéder à l'identité d'une centaine de recrues potentielles de l'armée britannique, possiblement au profit de la Russie, a annoncé mardi Leo Docherty, sous-secrétaire d'État à la Défense. Selon le Daily Mail, l'identité de 124 candidats souhaitant rejoindre l'armée a été découverte de manière illégale.

"Ça semble une cible de renseignement très étrange, étant donné qu'elle viserait des soldats nouvellement formés", a-t-il ajouté, "j'aurais pensé que le Kremlin aurait des cibles en matière de renseignement plus élevées que ça".

  • 10 h 10 : "Poutine n'a jamais imaginé que le monde se rallierait derrière l'Ukraine", affirme Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis

"L'invasion de l'Ukraine et les atrocités commises par les troupes russes sont indéfendables", a dénoncé mardi Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, depuis la base américaine de Ramstein où une quarantaine de pays sont réunis avec l'objectif de renforcer la livraison d'armes à l'Ukraine. 

"L'Ukraine croit qu'elle peut gagner la guerre. Nous tous, ici, aussi", a-t-il ajouté.

  • 9 h 30 : "la France maintiendra son appui déterminé à l'Ukraine", assure Jean-Yves Le Drian

"La France maintiendra son appui déterminé à l'Ukraine", a assuré le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d'un entretien avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba.

Le ministre a noté "la continuité de la stratégie de la France dans le cadre du conflit ukrainien" et sa "détermination à poursuivre et approfondir l'appui apporté par la France à l'Ukraine, dans tous les domaines", peut-on lire dans un communiqué twitté par Jean-Yves Le Drian mardi.

J’ai souhaité confirmer à mon homologue ukrainien @DmytroKuleba que la France maintiendrait son appui déterminé à l’Ukraine face à la guerre à laquelle elle est confrontée : assistance financière, sanctions, équipements de défense, lutte contre l’impunité. pic.twitter.com/9OgtKltUar

April 26, 2022
  • 8 h 45 : l'Allemagne va autoriser la livraison de chars à l'Ukraine

L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de chars de type "Guépard", spécialisés dans la défense anti-aérienne, a annoncé une source gouvernementale. Cette décision constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.

Les détails – notamment le nombre de chars – doivent être dévoilés dans la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht.

  • 7 h 15 : "Si Sergueï Lavrov brandit la menace d'une troisième guerre mondiale, c'est pour dissuader les pays alliés de fournir davantage d'armes à l'Ukraine"

Une quarantaine de pays se réunissent sous l'impulsion des États-Unis à partir de 8 heures, ce mardi, sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne, avec l'objectif d'armer davantage l'Ukraine. Pour Gulliver Cragg, correspondant de France 24 à Kiev, c'est cette réunion qui a motivé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov de brandir la menace d'une troisième guerre mondiale. "Il s'agit de dissuader les pays alliés", analyse-t-il.

  • 2 h 44 : Londres supprime tous les droits de douane pour l'Ukraine

"Les droits de douane sur tous les biens importés d'Ukraine seront maintenant réduits à zéro, et tous les quotas seront abolis", a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué. Cette mesure répond à une demande directe du président ukrainien Volodymyr Zelensky, précise le communiqué. Elle concerne notamment l'orge, le miel, les volailles et les tomates en boîte exportées par l'Ukraine vers le Royaume-Uni.

  • 0 h 37 : les États-Unis président en Allemagne des discussions sur l'Ukraine

Les États-Unis organisent mardi une conférence devant réunir plus de 40 pays lors de laquelle seront abordées des questions de défense liées à l'Ukraine, avec pour but d'armer Kief afin qu'il puisse se défendre contre l'offensive, potentiellement décisive, lancée par la Russie dans l'est du pays. L'événement sera présidé par le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne. "Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien", a souligné lundi Lloyd Austin au sujet de l'Ukraine.

D'après le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Mark Milley, l'un des principaux objectifs des discussions est de synchroniser et de coordonner une aide sécuritaire croissante à l'Ukraine comprenant des armes lourdes ainsi que des drones armés et des munitions.

S'exprimant devant des journalistes présents à bord de l'avion le transportant en Allemagne, le général Mark Milley a déclaré que les prochaines semaines seraient "vraiment décisives". L'Ukraine "a besoin de soutien continu pour avoir de la réussite sur le champ de bataille", a-t-il ajouté. "Et cela est réellement l'objectif de cette conférence."

  • 0 h 11 : les armes occidentales en Ukraine sont des cibles légitimes, dit Moscou

S'exprimant dans un entretien à la télévision publique diffusé lundi sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé que "ces armes seront une cible légitime pour l'armée russe œuvrant dans le cadre de l'opération spéciale", en référence à l'offensive en Ukraine, que les Occidentaux et Kiev qualifient d'invasion.

"Des entrepôts de stockage dans l'ouest de l'Ukraine ont été visés plus d'une fois (par l'armée russe). Comment peut-il en être autrement ?", a ajouté Sergueï Lavrov. "L'Otan, en substance, est engagée dans une guerre avec la Russie via un intermédiaire et elle arme cet intermédiaire. Cela signifie la guerre."

Avec AFP et Reuters

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La guerre en Ukraine, une menace pour le fragile équilibre géopolitique en Arctique

REPORTAGE

Des bénévoles russes accueillent les réfugiés ukrainiens qui cherchent refuge en France

Le monde dans tous ses États

Ukraine, combien de déplacés ?

France24 - Monde

La Moldavie appelle au "calme" et renforce sa sécurité après une série d'explosions en Transnistrie

Publié le : 26/04/2022 - 17:52Modifié le : 26/04/2022 - 19:23

FRANCE 24 Suivre Gulliver CRAGG Suivre

La présidente de la Moldavie a lancé mardi un appel au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ce pays frontalier de l'Ukraine, après une série d'explosions lundi et mardi dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie.

La Moldavie a annoncé, mardi 26 avril, des mesures pour renforcer sa sécurité après une série d'explosions dans la région séparatiste de Transnistrie, appuyée par la Russie, qui fait craindre un débordement du conflit actuel en Ukraine.

"Il s'agit d'une tentative pour accroître les tensions. Nous condamnons fermement de telles actions. Les autorités moldaves veilleront à empêcher la république d'être entraînée dans un conflit", a déclaré la présidente moldave, Maïa Sandu, après une réunion du Conseil de sécurité nationale.

Appelant la population au "calme", elle a annoncé une série de mesures pour assurer la sécurité de ce petit pays d'Europe orientale, comme le renforcement des contrôles routiers et dans les transports, des patrouilles frontalières et des dispositifs supplémentaires pour protéger les infrastructures essentielles.

La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", a de son côté déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian.

>> À (re)voir : "En Géorgie, la guerre en Ukraine ravive les craintes d'une agression russe"

Les mesures prises par Chisinau illustrent l'inquiétude qui règne en Moldavie, une ex-république soviétique qui redoute d'être la prochaine cible de Moscou, après l'Ukraine, un pays voisin où la Russie mène une offensive militaire depuis plus de deux mois.

Kiev a d'ailleurs accusé mardi la Russie de vouloir "déstabiliser" la Transnistrie afin de pouvoir justifier une intervention militaire.

Moscou "veut déstabiliser la région de Transnistrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s'attendre à recevoir des 'invités'" russes, a déclaré sur Twitter un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.

Les préoccupations de la Moldavie ont été renforcées par une série d'explosions qui se sont produites lundi et mardi dans la région séparatiste de Transnistrie, à laquelle la Russie apporte un soutien économique et militaire.

Mardi, deux explosions ont endommagé une tour relayant les fréquences radiophoniques russes à Maïak, près de la frontière ukrainienne, a affirmé le ministère de l'Intérieur de cette "république" autoproclamée.

La veille, les autorités de Transnistrie, dont l'indépendance n'est pas reconnue par la communauté internationale, avaient déclaré que le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol, la capitale régionale, avait essuyé des tirs.

Alerte "terroriste"

La Russie "suit attentivement" la situation en Transnistrie, a souligné mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que "les informations qui en proviennent suscitent l'inquiétude".

Les violences survenues lundi et mardi en Transnistrie n'ont pas fait de victimes, mais les autorités locales ont décidé de relever pour 15 jours le niveau d'alerte "terroriste", renforçant ainsi les pouvoirs des forces de sécurité.

"Le niveau de sécurité est reconnu comme critique. Décision a été prise d'introduire un niveau d'alerte 'rouge' à la menace terroriste", peut-on lire dans un décret du dirigeant prorusse de cette région séparatiste, Vadim Krasnosselski.

Le défilé militaire du 9 mai à Tiraspol, commémorant la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a aussi été annulé.

Vadim Krasnosselski assure en outre que les premiers éléments de l'enquête sur les incidents de lundi et mardi "mènent à l'Ukraine".

Certains analystes estiment que la Transnistrie, où sont déjà présents 1 500 militaires russes, pourrait servir de tête de pont supplémentaire à l'invasion du sud de l'Ukraine, à l'image de la Biélorussie pour le nord.

Tiraspol n'est qu'à une centaine de kilomètres d'Odessa, la grande ville portuaire du sud de l'Ukraine que convoite Moscou

Déclarations menaçantes 

La Moldavie subit déjà les conséquences de la guerre en Ukraine, avec l'afflux de plus de 400 000 personnes ayant fui les combats.

Mais ce petit pays d'Europe orientale de 2,6 millions d'habitants coincé entre la Roumanie et l'Ukraine redoute désormais d'être gagné par le conflit, d'autant que ses relations avec la Russie se sont tendues depuis l'arrivée à la tête de l'État en 2020 de Maïa Sandu, qui est pro-européenne.

Cette inquiétude s'était déjà accentuée la semaine dernière après qu'un général russe eut affirmé que Moscou voulait s'emparer du sud de l'Ukraine pour avoir un accès direct à la Transnistrie.

Le général Roustam Minnekaïev, le commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, avait aussi dénoncé l'"oppression" dont les russophones font selon lui l'objet en Moldavie, un prétexte déjà invoqué par Moscou pour intervenir en Ukraine.

La Moldavie a convoqué l'ambassadeur russe pour protester contre ces déclarations perçues comme des menaces, appelant la Russie à respecter son "intégrité territoriale".

La Transnistrie, qui compte environ 500 000 habitants, a fait sécession de la Moldavie après une brève guerre civile dans la foulée de l'effondrement de l'Union soviétique.

Avec AFP

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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR LE FIL DU 24 AVRIL

Ukraine : Volodymyr Zelensky rencontre le chef de la diplomatie américaine à Kiev

LE FIL DU 26 AVRIL

Gazprom suspend la livraison de gaz à la Pologne et à la Bulgarie

Le fil du 23 avril

Guerre en Ukraine : au moins huit morts à Odessa, Zelensky souhaite rencontrer Poutine

France24 - Monde

L'acteur Vincent Lindon présidera le jury du Festival de Cannes 2022

Publié le : 26/04/2022 - 19:11

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Les organisateurs du Festival de Cannes ont annoncé mardi que l'acteur français Vincent Lindon présidera la 75e édition, du 17 au 28 mai prochain. Le film "Titane", dans lequel il incarnait un sapeur-pompier meurtri, a remporté la Palme d'or 2021. 

L'acteur Vincent Lindon, prix d'interprétation en 2015 et acteur dans "Titane", la Palme d'or 2021, sera le président du jury du 75e Festival de Cannes, qui se tiendra du 17 au 28 mai sur la Croisette, ont annoncé, mardi 26 avril, les organisateurs dans un communiqué.

Il prendra la suite du réalisateur américain Spike Lee qui, avec son jury, avait couronné le film de la Française Julia Ducournau en juillet 2021.

"C'est un immense honneur et une très grande fierté de me voir confiée, au milieu du tumulte des multiples événements que nous traversons dans le monde, la splendide et lourde tâche de présider le jury du 75e Festival International du Film de Cannes", a déclaré Vincent Lindon, cité dans le communiqué.

Long suspense

Cette annonce survient au terme d'un long suspense : d'ordinaire, le président du jury est connu en début d'année, avec le jury dévoilé quelques semaines avant le Festival.

Avec le redémarrage du cinéma post-pandémie et l'essor des séries, "tous les artistes travaillent", avait souligné mi-avril Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, pour justifier ce calendrier bousculé.

Vincent Lindon devra choisir la Palme d'or parmi les 21 films en compétition. Il sera épaulé par huit jurés (quatre femmes, quatre hommes).

Parmi eux, l'actrice britannique Rebecca Hall, découverte dans "Vicky Christina Barcelona", le réalisateur iranien Asghar Farhadi ("Un Héros", Grand Prix du Festival en 2021) et le Français Ladj Ly ("Les misérables", prix du jury 2019).

Avec AFP

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L'Humanité

Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation

Il était une fois

Le 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.

Pascal Cauchy

L’hiver prend fin dans le New ­Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.

Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.

Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.

Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.

1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images

Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.

Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.

Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le ­Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.

Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des ­Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.

L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.

La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy ­Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.

Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.

Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.

La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images

Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.

Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.

Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.

La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.

Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection

Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.

L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.

Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.

En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.

De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.

L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha ­Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».

enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite
France24 - Monde

Manon Aubry : "Les sanctions n'ont pas suffisamment touché la Russie"

Publié le : 26/04/2022 - 19:36Modifié le : 26/04/2022 - 19:40

Frédéric RIVIÈRE

Manon Aubry, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et coprésidente du Groupe de la gauche au Parlement européen, est l'invitée de "Mardi Politique". Elle revient avec Frédéric Rivière sur les résultats de la présidentielle en France et sur les législatives à venir, ainsi que sur la guerre en Ukraine, alors que le chef de la diplomatie russe a mis en garde contre le risque, bien réel, d'une troisième guerre mondiale. 

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L'Humanité

Le FIS précipite l’Algérie dans une décennie noire

Il était une fois

Confronté à une déferlante du Front islamique du salut lors des élections législatives et à une vague d’attentats des groupes djihadistes, le pouvoir algérien décrète l’état d’urgence le 9 février 1992. S’ensuivent dix années de violence qui vont déchirer le pays, mettre à mal l’état de droit et causer des dizaines de milliers de morts.

Hassane Zerrouky

La proclamation de l’état d’urgence, le 9 février 1992, est survenue moins d’un mois après la démission, le 11 janvier, du président Chadli Bendjedid. Démission suivie, le lendemain 12 janvier, par l’annulation des élections législatives, marquées par une forte abstention (41 %), qui prive le Front islamique du salut (FIS) d’une victoire totale en cas de second tour ! Le parti islamiste avait frôlé la majorité absolue en remportant 188 sièges (3,2 millions de voix, soit 23 % du total des inscrits) sur les 430 en lice : il ne lui manquait donc que 28 sièges. 

En ballottage très favorable dans 135 circonscriptions sur 199, il était assuré, en cas de second tour, d’une victoire écrasante. Ses concurrents directs, le Front des forces socialistes (FFS, social-démocrate) avec ses 25 sièges (510 000 voix), et le FLN, avec 15 sièges (1,6 million de voix), étaient dans tous les cas de figure dans l’impossibilité d’inverser la tendance. Autant dire que les jeux étaient faits, or, comme on le verra plus loin, le FIS, qui faisait régner l’ordre islamiste dans les villes et quartiers sous sa coupe, projetait d’instaurer un État islamique.

Les islamistes sous-estimés par  le pouvoir politique et l’armée

Le choc causé par la victoire des islamistes est tel que plusieurs organisations de la société civile, dont le syndicat Ugta (Union générale des travailleurs algériens) d’Abdelhak Benhamouda (qui sera assassiné en 1997), le syndicat de l’enseignement supérieur, le patronat public, la dizaine d’associations féministes, le Rais (Rassemblement des artistes, intellectuels et scientifiques) et plusieurs personnalités, créent le 30 décembre 1991 le Comité national de sauvegarde de l’Algérie (CNSA) et appellent à l’annulation des élections. À partir de là, comités locaux du CNSA, appels, déclarations, pétitions d’intellectuels, rassemblements se multiplient à travers l’Algérie pour empêcher le second tour des législatives.

Et ce, dans une conjoncture où le pouvoir politique et l’armée, qui avaient sous-estimé les islamistes, étaient totalement désemparés par la tournure d’une situation qu’ils avaient eux-mêmes contribué à créer. N’avaient-ils pas autorisé, en 1989, la légalisation du FIS en violation de la loi qui interdisait la création de partis fondés sur des bases religieuses ? Or ce parti n’avait pourtant jamais fait mystère de ses objectifs et, pour lui, la souveraineté divine était exclusive de toute autre forme de souveraineté (1). En réalité le pouvoir, incarné alors par Chadli Bendjedid, pensait instrumentaliser les islamistes contre les courants démocrates, progressistes et berbéristes qui constituaient à ses yeux la vraie menace.

« Premier pas vers la restauration du califat »

Le 2 janvier 1992, deux jours après la création du CNSA, plus de 500 000 personnes marchent à Alger à l’appel du leader du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, pour « barrer la route à toutes les forces totalitaires ». Face à ces réactions, le dirigeant islamiste Abdelkader Hachani, qui n’avait jamais laissé planer le moindre doute sur les intentions de son parti, se charge alors de le leur rappeler, le vendredi 3 janvier 1992, à la mosquée Es-Sunna de Bab-el-Oued, un des fiefs islamistes de la capitale algérienne, devant plusieurs milliers de barbus. Qu’on en juge : « Les pharaons ont fait appel aux magiciens pour combattre Moïse et ils ont perdu. Le pouvoir a fait appel aux démocrates et il a perdu. Il n’y a qu’un seul parti en Algérie, c’est le parti de Dieu. »

En verve, Abdelkader Hachani dénonce « cette démocratie défendue par l’Occident qui prétend préserver les libertés, celle des homosexuels, et qui nous a amené le communisme, le marxisme et le capitalisme, des systèmes qui asservissent l’homme, alors que l’islam, lui, le libère », avant d’asséner : « Notre combat est celui de la pureté islamique contre l’impureté démocratique ! »  Juste avant ce prêche, l’imam de la mosquée, Abdelkader Moghni, un des membres fondateurs du FIS, avait qualifié ce premier tour des élections législatives de « premier pas vers la restauration du califat ». Et Mohamed Saïd, de son vrai nom Lounis Belkacem, futur dirigeant du GIA (Groupe islamique armé), avertit les Algériens qu’il faudra désormais changer de tenue vestimentaire après avoir promis l’instauration du califat (État théocratique).

La peur de l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle

En vérité, il n’y avait là rien de nouveau dans le discours des islamistes sinon une réaffirmation de ce que le FIS, depuis sa légalisation, n’avait cessé de clamer à coups de prêches incendiaires contre les femmes, les démocrates et progressistes, les intellectuels, les artistes et tout ce qui incarnait la modernité, sur fond d’agressions de proximité, de pressions au quotidien et d’interdits, comme ceux des concerts et la fermeture de salles de cinéma (2).

Et les premiers actes terroristes ne faisaient qu’alimenter les craintes et suspicions à son endroit : attaque du poste frontalier de Guemar (frontière tunisienne), le 28 novembre 1991, provoquant la mort de plusieurs militaires, suivie par des attentats ciblant des policiers et gendarmes à Alger, Boumerdès et dans d’autres localités, que le FIS n’a ni condamnés ni franchement désavoués, ainsi que le fait qu’il ait laissé planer la menace de recourir au djihad si le régime ne respectait pas « le choix du peuple ».

Car la peur qu’inspirait l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle : chaque manifestation des islamistes à Alger était ponctuée en fin de cortège par une parade de centaines d’« Afghans (3)» (ces vétérans algériens de retour d’Afghanistan) défilant en tenue afghane et au pas de commando. Et les assurances données par les dirigeants du FIS que la loi islamique ne serait appliquée que par étapes ne rassuraient pas !

Le « djihad » contre le « taghut »

À compter du 12 janvier, date de l’annulation des élections, les événements vont se précipiter. « La bataille est engagée entre, d’une part, le peuple, sa religion, d’autre part, le colonialisme et ses valets », estime alors Abdelkader Hachani (4), dont le parti a fait le pari d’un basculement de la population en faveur des islamistes, oubliant ce faisant que seuls 23 % du corps électoral avaient voté pour le FIS.

Le 2 février 1992, Ikhlef Cherrati, autre membre fondateur du FIS, qui présidait sa « cellule de crise », promulgue une fatwa (avis religieux) autorisant le djihad : « Désormais, plus de coexistence possible entre l’islam et la nouvelle religion choisie par le pouvoir. Guerre à la religion de l’occidentalisation et de la laïcité ! » Et de menacer : « Nulle excuse n’est plus permise à qui ne se dresse pas contre la junte et ne la combat pas, en donnant sa vie et son argent ; en aidant, hébergeant, soignant les moudjahidin, en leur apportant toute l’assistance voulue, en prenant en charge leurs proches chassés de leur travail. » Une fatwa que n’a pas attendue le mouvement Baqoun Ala Ahd (les Fidèles du serment) de Kamreddine Kherbane, dirigeant du FIS et ancien d’Afghanistan, pour proclamer le « djihad » contre le « taghut » (le pouvoir mécréant), tandis que le MIA (Mouvement islamiste armé), déjà réactivé en juin 1991 dans les monts de Zbarbar (à l’est d’Alger), s’apprêtait à entrer en action (5).

« La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! »

Avant d’en arriver à cette décision extrême, le FIS n’avait même pas jugé utile de consulter les partis politiques qui n’étaient pas d’accord avec la décision d’annulation du scrutin législatif. Ni de donner suite à la main tendue par Mohamed Boudiaf  6), président du HCE (Haut Comité d’État, présidence collégiale), dans son discours du 4 février 1992 : « Le FIS est un parti comme les autres, reconnu. Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause cette reconnaissance », ajoutant qu’il était prêt à l’écouter s’il renonçait à « utiliser les mosquées et la religion à des fins politiques » et au recours à la violence. Réponse du parti islamiste dans un communiqué signé par celui qui deviendra le chef du FIS clandestin, Abderrazak Redjem : « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! » Ce qui a fait dire à Aït Ahmed (FFS), pour qui le président Boudiaf était « un homme sincère », que « le FIS n’a pas su prendre ses responsabilités et se démarquer de la violence ».

Alger, Médéa au sud d’Alger, El Eulma, Aïn Beïda, Khenchela et Batna dans l’Est algérien, Bel-Abbès, Saïda dans l’Ouest algérien et les universités algériennes sont dès lors le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre policiers et manifestants islamistes, à quoi s’ajoutent des attaques armées contre des policiers et gendarmes. Des milliers d’islamistes, dont des dirigeants du FIS, parmi lesquels Abdelkader Hachani et Ikhlef Cherrati, sont alors interpellés et internés. Et le nombre de morts commence à se chiffrer par dizaines.

Une tragédie macabre qui fera plus de 100 000 morts

C’est en arguant de la réelle menace d’insurrection que le Haut Comité d’État proclame, le 9 février, l’état d’urgence pour un an sur l’ensemble du territoire algérien. Fallait-il y recourir ? Mohamed Boudiaf avait-il un autre choix quand on sait que l’ex-FIS ne lui avait laissé aucune alternative ? Toujours est-il que le président Boudiaf avait préalablement informé neuf partis politiques, dont le FLN, le FFS, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et les communistes du Pags (Parti de l’avant-garde socialiste), de sa décision d’instaurer l’état d’urgence, mesure qui ne ciblait que le FIS et qui ne mentionnait ni la suspension des activités politiques des autres partis, ni les libertés syndicales, d’expression et de la presse. Le lendemain 10 février, neuf policiers sont froidement abattus au bas de la Casbah d’Alger. Quatre jours après, le 13 février, un commando islamiste attaque l’amirauté d’Alger, tuant plusieurs militaires. Le 4 mars, le FIS est dissous par la loi.

À partir de là, l’Algérie va basculer dans une tragédie macabre qui va durer plus de dix ans et qui fera plus de 100 000 morts. Plus de 200 000 cadres, chercheurs, médecins, étudiants, artistes et intellectuels devront s’exiler. Quelque 4 731 unités économiques, ainsi que 916 établissements scolaires, universitaires et de formation ont été tout ou en partie détruits par les groupes islamistes armés, pour un coût financier estimé à près de 20 milliards de dollars, avec plusieurs centaines de milliers de salariés en chômage technique.

France24 - Monde

Burkina Faso : "dialogue" avec des groupes armés pour tenter de sortir de la spirale de la violence

Publié le : 26/04/2022 - 16:16

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Des négociations sont en cours au Burkina Faso entre des leaders communautaires et des groupes armés locaux pour tenter de sortir de "l'impasse" des violences jihadistes qui gangrènent le pays depuis 2015. 

Des leaders communautaires et des combattants de groupes armés locaux ont entamé des pourparlers à l'issue incertaine au Burkina Faso, avec l'aval de la junte militaire qui a pris le pouvoir dans ce pays confronté à la violence jihadiste depuis 2015.

Début avril, la junte qui a renversé le 24 janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé la création de "comités locaux de dialogue" avec des groupes burkinabè n'ayant pas de liens avec Al-Qaïda et l'organisation État islamique (EI) qui déstabilisent par la violence le Mali, le Niger et le Burkina depuis plusieurs années.

Au Burkina seul, les violences jihadistes ont fait en sept ans plus de 2 000 morts et contraint au moins 1,8 million de personnes à fuir leurs foyers.

>> À (re)lire : "Le Burkina Faso déstabilisé par les violences jihadistes"

Quand les attaques jihadistes ont débuté, l'ennemi "traversait essentiellement les frontières", note François Zoungrana, commandant de l'Unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale (USIGN), fer de lance dans la lutte antijihadiste.

"Actuellement, l'ennemi est essentiellement composé de citoyens burkinabè" et "est très souvent invisible et confondu à la population", affirme-t-il, ce qui "oblige à repenser la guerre, la façon de mener la guerre".

Les services de renseignement ont dénombré une dizaine de "groupes endogènes" nés au Burkina et n'ayant a priori pas ou plus de liens avec les organisations transnationales que sont Al-Qaïda et l'EI.

Ces groupes sont "une sorte de métastase du phénomène terroriste" qui contrôle "des pans entier du territoire" et obligent "les autorités à explorer d'autres options comme le dialogue, au lieu du tout militaire", note Drissa Traoré, enseignant et analyste politique.

Sortir de "l'impasse"

Ce constat, ainsi que la volonté exprimée par certains jeunes combattants de ces groupes de parler à leurs leaders traditionnels, religieux et coutumiers, a conduit à la mise en place des comités de dialogue, selon le ministre burkinabè de la Réconciliation nationale, Yéro Boly.

"La raison de ce dialogue, c'est qu'on est dans l'impasse" a-t-il souligné récemment, en ajoutant : "Le chemin dans lequel ils se sont engagés est un chemin sans avenir, c'est le constat fait par ces jeunes" combattants.

Ce sont eux qui, "détenant des armes et évoluant au sein de groupes armés contre leurs propres villages (...) ont manifesté le désir de parler". "Le dialogue s'est instauré et suit son cours", a-t-il ajouté.

>> À (re)lire : "Mali, Guinée, Burkina Faso... la tentation du coup d'État en Afrique de l'Ouest"

Selon une source sécuritaire, "il y a déjà eu des contacts entre des combattants de groupes armés et des leaders communautaires dans les zones à fort défi sécuritaire", essentiellement dans le nord et l'est où sont concentrées les attaques.

Signe apparent du début de pourparlers, des combattants ont levé leur blocus instauré depuis février sur Djibo, chef-lieu de la province du Soum, dans le nord, permettant à l'armée de convoyer le 20 avril vers la ville une centaine de camions de vivres et de marchandises diverses, selon des habitants.

Le dialogue doit préparer un retour des combattants dans leurs localités pour y reprendre des activités comme l'élevage.

"Combien sont ces jeunes qui désirent déposer les armes ? Parlent-ils en leur nom ou celui des groupes armés ?", s'interroge cependant Drissa Traoré, pour qui ils représentent une "faible minorité au regard de la dizaine de groupes jihadistes actifs sur le sol burkinabè".

Non à "l'impunité"

Selon lui, "il est quasi certain que ce dialogue ne concerne pas les deux grandes organisations que sont l'État islamique et Al-Qaïda, mais plutôt des petits groupuscules".

Il estime qu'il convient de "faire la part entre les combattants des groupes armés, les bandits de grands chemins, les contrebandiers et les leaders terroristes", car "on ne négocie pas avec tout le monde, notamment ceux qui ont les mains tachées de sang, au risque de dresser le lit d'une impunité qui va davantage affecter la cohésion sociale et déboucher sur d'autres crises".

"Les populations veulent le retour de la paix et pouvoir rejoindre leurs localités qu'elles ont dû fuir. Mais tous se demandent comment cohabiter avec des gens qui ont tué vos parents, vous dépouillant ensuite de tout", renchérit Moussa Diallo, membre de la coordination des jeunes du Sahel.

Selon Yéro Boly, il n'est pas question pour l'État de "dialoguer directement avec des chefs terroristes encore moins de négocier", en notant que parallèlement au dialogue, l'armée "continue son travail" par opérations militaires antijihadistes.

Moussa Diallo se rappelle qu'il y a déjà eu par le passé "des dialogues informels menés par les communautés locales" qui n'ont abouti qu'à "une brève accalmie", car "certains engagements" n'ont pas été tenus. "Pour finir, ces personnes reprennent les armes et deviennent encore plus violentes".

"Il faudra aussi que les autorités pensent aux jeunes des localités qui n'ont pas rejoint les groupes armés, sinon ce sera une sorte d'injustice", ajoute-t-il avant de s'interroger : "Qui sait si ces jeunes qui seront délaissés au profit des anciens combattants, ne vont pas à leur tour prendre des armes ?"

Avec AFP

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Burkina Faso : une dizaine de personnes tuées dans une attaque contre un détachement militaire

Au Burkina Faso, la junte nomme un gouvernement pour diriger la transition

Treize soldats tués dans une attaque dans l'est du Burkina Faso

BBC

SANS TITRE

Russia's decision to cut off gas supplies to Poland and Bulgaria is only isolating it further on the international stage, British Deputy Prime Minister Dominic Raab has said.

"It will have a very damaging effect on Russia as well because it is becoming further and further, more and more, not just a political pariah, but an economic pariah," he told Sky News.

More reaction now to the news that Russia is cutting off gas supplies completely to Poland and Bulgaria after both countries refused to start paying for deliveries in roubles.

Bulgaria says it has paid for its April gas deliveries in full already and has accused Gazprom of breaching its contract.

"At the moment, the natural gas is being used more as a political and economic weapon in the current war," Bulgaria's energy minister Alexander Nikolov said.

He added that Bulgaria was following the EU's position which was for countries not to submit to Russian demands to start paying for gas in roubles.

Poland's energy provider PGNiG has now confirmed that Russian gas supplies to the country have been halted.

PGNiG imported more than half of its gas through Gazprom in the first three months of this year, but Warsaw says it "will manage" without Russian gas and can source it elsewhere.

The Polish energy provider said its underground gas storage was almost 80% full and, with summer approaching, demand was lower.

As we've reported, Russia's energy giant Gazprom says it has completely cut off gas supplies to both Bulgaria and Poland after not receiving its April payments in roubles.

The announcement comes after Russian President Vladimir Putin demanded that countries deemed "unfriendly" to Russia must start paying for gas supplies from the country in roubles - something both Poland and Bulgaria have refused to do.

The demand is seen as an attempt to boost the rouble, which has been hit by Western sanctions.

Others European countries have also refused to pay in roubles - but right now Poland and Bulgaria are the only two that Russia has announced it is cutting off supplies to.

In its statement, Gazprom also warned Poland and Bulgaria against "unauthorised withdrawals" of gas running through either country on its way elsewhere.

If you're just joining us, here's a quick round-up of some of the main developments so far today in Ukraine:

This is Vikas Pandey and Meryl Sebastian in Delhi signing off and handing over to our colleagues Alex Therrien and Leo Sands in London who will continue providing regular updates as they come.

The Russian energy giant Gazprom says it has cut off all gas deliveries to both Bulgaria and Poland after both countries refused to start paying for the supplies in roubles.

Earlier, both Polish and Bulgarian energy providers said they had received official notices from the Russian gas supplier that deliveries were due to be cut.

Gazprom's announcement comes after some confusion earlier this morning, when data showed gas supplies into Poland through Belarus temporarily reduced to zero before resuming.

Bulgaria's gas network had also said the country was still receiving Russian gas as of this morning.

We are yet to see any data of gas volumes into Poland or Bulgaria since Gazprom's announcement just now.

Russian gas supplies to Poland have now resumed after they were halted earlier this morning, EU data shows.

At one point early on Wednesday physical gas flows along the Yamal-Europe pipeline from Belarus into Poland had temporarily dropped to zero.

Poland has warned that Russia has threatened to cut off its gas supplies from Wednesday after Warsaw refused to start paying for the supplies in Russian roubles.

Kyiv still controls the majority of Ukrainian airspace after Russia has failed to fully destroy its air defences, the UK's Ministry of Defence has said in its latest update.

Russian air activity is primarily focused on Ukraine's south and east. Moscow has limited access to the skies above northern and western Ukraine meaning it can only deploy its strikes from a safe distance, the post adds.

In Mariupol, the UK says that Russian forces are using unguided free-falling bombs which are less accurate and more likely to result in civilian casualties.

Joe Inwood

BBC News, Kyiv

Ukraine’s President Volodymyr Zelensky has said Russian “special services” are behind a series of blasts in a pro-Russian breakaway region of Moldova.

Transnistria – which borders Ukraine – has seen a number of attacks in the last few days. Two radio masts were destroyed. A military unit was attacked. The state security ministry was reportedly hit with a grenade launcher.

The region’s Russian backed government has gone on terrorism “red alert”.

But Ukraine has claimed these are so-called “false flag” operations – an attempt by Russia to destabilise the region and spread the conflict.

Previously, a top advisor to President Putin said that Russian speakers in Moldova were being oppressed - the same excuse used to justify the invasion of Ukraine.

There are 1,500 Russian troops stationed in the breakaway region of Moldova – which has so far not entered the Ukraine war.

The fear is that they could open a new front on Ukraine’s West or give Moscow an excuse to push all the way to Moldova.

Russia is slowly making progress taking ground in its invasion of Ukraine, according to the latest assessment from the Institute for the Study of War (ISW) think tank.

The Washington DC based organisation said that Russian troops are moving more methodically and less rapidly than at earlier stages in the war, and have begun making "sounder" military choices.

Russian soldiers in the east are confronting dug-in Ukrainian troops, who have been fortifying their position against possible Russian attacks since 2014.

But closer to Kharkiv in the northeast, the Russians are finding less resistance due to the Ukrainian positions being more newly established after the invasion had already begun.

Fighting is continuing in the southern city of Mariupol. In addition to the Azovstal Plant stronghold, the Ukrainians "likely still hold important positions beyond the plant itself", ISW said.

Meanwhile, Russian false flag attacks continue in neighbouring Moldova. The think tank says the explosions there may be an effort to draw pro-Russian troops in the Transnistria region into the conflict.

Russian air defence systems were triggered overnight in the Kursk region, the local governor said on Wednesday, adding that no damage was reported.

"Tonight, at 2.45, many residents of Kursk heard pops. The details of the incident are being specified. According to preliminary data, the air defence system went off. There were no casualties or destruction," Roman Starovoyt wrote on Telegram.

Earlier, multiple explosions had been heard nearby in the city of Belgorod, which is about 40km (24 miles) north of the Ukrainian border, regional governor Vyacheslav Gladkov had said on Telegram.

Gladkov said he was woken up at around 03:35 on Wednesday by the sound of an explosion and preliminary reports indicated an ammunition depot was on fire in a rural settlement.

"The open fire near the village of Staraya Nelidovka has been put out," Gladkov wrote. He also added, quoting a local official, that there had been no civilian casualties.

Here's a look at photos from Ukraine in the past 24 hours:

Russia has halted gas supply to Poland, Reuters reported on Wednesday, quoting data from the European Union network of gas transmission operators.

Polish state natural gas company PGNiG had on Tuesday said Russia would stop sending gas to the country.

PGNiG relies on Russian gas giant Gazprom for the majority of its imports.

Russian energy firm Gazprom had justified the suspension of supply under new payment rules announced on 31 March, which says that “unfriendly countries” must pay for Russian gas in roubles.

But PGNiG has refused to pay in the Russian currency.

The Polish company said there were no immediate supply concerns. Demand is also lower as summer arrives in the country. PGNiG said that its underground gas storage was almost 80% full.

Bulgaria had also said earlier that Russia would halt supplies but there was no clarity early on Wednesday if the country's had stopped receiving gas.

Drone giant DJI Technology Co Ltd has become the first major Chinese company to stop doing business in Russia and Ukraine since the start of the war.

The company, which is the world's largest maker of consumer and industrial drones, said in a statement that it would temporarily suspend its operations in Russia and Ukraine.

"DJI is internally reassessing compliance requirements in various jurisdictions. Pending the current review, DJI will temporarily suspend all business activities in Russia and Ukraine," " its statement said.

On Wednesday a DJI spokesperson told Reuters that the move was “not to make a statement about any country, but to make a statement about our principles”.

"DJI abhors any use of our drones to cause harm, and we are temporarily suspending sales in these countries in order to help ensure no-one uses our drones in combat,” the spokesperson said.

Ukrainian military and citizens have accused DJI of leaking their data to Russia - the firm denies the allegation.

A DJI spokesperson said last month that the company had noticed footage online that suggested the Russian military was using its products but had not been able to confirm this and had no control over the use of its products.

If you are just joining us, here's a quick round-up of some of the main developments in the war in Ukraine:

This is Jude Sheerin in Washington DC and Max Matza in Seattle signing off and handing over to our colleagues Vikas Pandey and Meryl Sebastian in Delhi who will continue providing regular updates from around the world.

According to Russia's Interfax news agency, the Russian military has seized complete control of the whole Kherson region, as well as parts of Kharkiv, Zaporizhzhia and Mykolaiv.

In his address to the nation on Tuesday night, Ukrainian President Volodymyr Zelensky acknowledged the Russians were trying to consolidate their gains in conquered territory.

"They continued to attack our troops near Kharkiv, in Donbas," he said. "They are trying to portray an alleged 'new government' in Kherson and part of the Zaporizhzhia region."

Kherson's regional administrative centre, the city of Kherson, was captured in the early days of the war. But the Pentagon later said Russian troops had partially lost control of it. Kherson is the largest population centre held by Russia so far.

President Putin claimed on Tuesday that fighting in Mariupol had ended.

The strategic southern port city has suffered a Russian onslaught that left about 1,000 Ukrainian fighters surrounded and running low on supplies.

Multiple explosions have been heard in the Russian city of Belgorod, about 40km (24 miles) north of the Ukrainian border, according to a local official.

On social media app Telegram, regional governor Vyacheslav Gladkov said he was woken at around 03:35 on Wednesday by the sound of an explosion.

He said that while drafting his social media post he heard another three loud booms.

Gladkov later said preliminary reports indicated an ammunition depot was on fire in a rural settlement, and "no casualties among the civilian population" had been reported.

The commander of Ukrainian forces in the eastern Donbas region - where fighting has focused - has provided an update on counter-attacks against Russia.

Earlier, the governor of one of the two provinces that make up the region told the BBC that six Russian attacks had been repelled on 26 April in Luhansk Oblast.

We're now hearing from the Ukrainian Joint Forces Operation in the region that nine attacks by the Russian military were fought off on Tuesday.

According to the group's commanders, Ukraine on Tuesday destroyed:

The BBC cannot independently verify the reported figures.

A statue that once represented friendship between Ukraine and Russia has been brought down in Kyiv.

The huge monument in the centre of the Ukrainian capital was ordered to be removed by the city's mayor, Vitali Klitschko, who said "Russia destroyed the normal life of millions of Ukrainians and destroyed the peace in Europe".

Crowds of people gathered to watch as the statue was dismantled, with some of them cheering the moment the job was completed.

Britain's decision to abolish all tariffs on imports of Ukrainian goods will save thousands of jobs in Ukraine, President Volodymyr Zelensky said in his evening video address.

"I am grateful to the United Kingdom and personally to Prime Minister Boris Johnson for his prompt and positive response to our request for trade liberalisation," Zelensky said.

Britain announced on Monday that all tariffs on imports from Ukraine would be axed to help the Ukrainian economy.

Zelensky said the move would save Ukrainian jobs, and add stability to the global food market, "which is one step away from a large-scale price crisis due to Russia's war against Ukraine".

Several countries around the world rely on Ukrainian grain exports, and have seen food prices skyrocket amid the war.

Zelensky also thanked Japan for its sanctions on Russia, and predicted that the EU would pass new sanctions in the coming days.

In his speech, he also noted Tuesday had marked the 36th anniversary of the Chernobyl nuclear disaster as he accused Russia of firing missiles over three nuclear plants around the country.

France24 - Monde

Second mandat, dernière chance : radiographie d'une France fracturée

Publié le : 26/04/2022 - 15:34

Laure MANENT Camille FEVRIER

Réélu dimanche pour un second quinquennat, Emmanuel Macron l'a emporté face à Marine Le Pen. Mais dans les urnes, l’extrême-droite et la gauche radicale ont fait le plein de voix. Quant à l’abstention, au plus haut depuis 1969, elle a battu des records.

Après deux années de pandémie, le président français devra se remettre rapidement à la tâche dans un pays plus polarisé que jamais, où le désamour des citoyens pour la classe politique atteint des sommets.

À la mi-juin, les élections législatives seront l’occasion, pour les déçus de la présidentielle, de tenter une nouvelle fois leur chance – avec cette fois l'objectif de s'imposer au Parlement.

Analyse de la victoire d'Emmanuel Macron et des défis qui l'attendent pour les cinq ans à venir avec Frédéric Dabi, directeur général Opinion à l'Ifop.

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BBC

Ukraine war: Poland says it will manage without Russian gas

Russian energy giant Gazprom has confirmed it has halted gas exports to Poland and Bulgaria over the countries' refusal to pay for supplies in roubles.

In a statement released on Wednesday morning, the company said services will not be restored until payments are made in the Russian currency.

Last month, Russian President Vladimir Putin ordered "unfriendly" countries to pay for gas in roubles.

Poland's deputy foreign minister said Warsaw can cope without Gazprom's gas.

Marcin Przdacz told the BBC that Poland had "taken some decisions many years ago to prepare for such a situation" and said that as a result "now there are options to get the gas from other partners," including the US and gulf nations.

UK Deputy Prime Minister Dominic Raab told Sky News the decision to cut off gas supplies will have "a very damaging effect on Russia," adding that such moves could lead to the country becoming "an economic pariah".

Polish state gas company PGNiG confirmed that Gazprom's supplies to the country had been halted.

PGNiG bought 53% of its gas imports from Gazprom in the first quarter of this year, but Warsaw says it can get gas from other sources.

It described the suspension as a breach of contract, adding that the company would take steps to reinstate the gas supply.

It is unclear whether supplies have ceased to Bulgaria after Sofia said early on Wednesday that gas continued to flow for the time being.

Bulgaria, which relies on Gazprom for more than 90% of its gas supply, also said it had taken steps to find alternative sources but no restrictions on gas consumption were currently required.

The country's energy ministry said Bulgaria had fulfilled its obligations under the current contract with Gazprom and made all required payments. Energy Minister Temenuzhka Petkova accused Gazprom of breach of contract and said Sofia will continue to follow the EU's position and pay for its supplies in euros.

Following the news, Poland's climate ministry said the country's energy supplies were secure.

Climate Minister Anna Moskwa said there was no need to draw gas from reserves and gas to customers would not be cut.

Mr Przydacz said his country had been preparing for the possibility Russia might limit gas exports by diversifying its supplies.

"I'm pretty sure that we will manage to handle this," he told the BBC.

He added that the suspension proved Moscow was "not a reliable partner in any kind of business" and urged other European nations like Germany to support a ban on Russian energy imports.

Poland was already planning to stop importing Russian gas by the end of the year, when its long-term supply contract with Gazprom expires.

PGNiG said its underground gas storage was almost 80% full and, with summer approaching, demand was lower.

Poland also has alternative supply sources, including a liquefied natural gas (LNG) terminal in Swinoujscie.

On 1 May, a new gas pipeline connection with Lithuania is also due to open that will give Poland access to gas from Lithuania's LNG terminal.

And a new pipeline delivering gas from Norway, known as the "Baltic Pipe", comes online in October. It should reach full capacity by the end of the year and could replace all Russian deliveries.

The gas supply cut does not mean Poland will immediately be unable to meet customer demand.

In recent years, Poland has reduced its dependence on Russian gas and it now buys LNG from Qatar and pipelines connect the country to the European market. Plus, the winter heating season is over, so demand is lower.

But Gazprom supplies more than half of all Poland's gas imports. That's a big hole to fill.

And Poland is not the only EU country now seeking to stop buying Russian energy.

There's a lot of competition on an already tight gas supply market. When the heating season starts again in the autumn and demand rises, Poland could face a tricky few months securing enough supply.

And if it does so, it may have to restrict supplies to large industrial users.

Supplies from Russia account for about 40% of the EU's natural gas imports.

However, many countries have pledged to move away from Russian energy in response to its invasion of Ukraine.

The US has declared a complete ban on Russian oil, gas and coal imports.

Meanwhile, the UK is to phase out Russian oil by the end of the year, with gas to follow as soon as possible, and the EU is reducing gas imports by two-thirds.

More on this story

Could the world cope without Russian oil and gas?

Germany rules out immediate ban on Russian oil

Russia threatens gas cuts if not paid in roubles

EU unveils plan to end reliance on Russian gas

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Valeurs Actuelles

Débat présidentiel : Emmanuel Macron jugé “arrogant” mais plus convaincant, Marine Le Pen “plus proche des Français”

Mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés durant un débat télévisé ayant réuni 16,5 millions de téléspectateurs. Après deux heures trente d’échanges sur les sujets du pouvoir d’achat, de l’écologie ou encore de l’immigration, BFM TV a mené une enquête auprès d’un échantillon de 650 personnes. Les résultats du sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe ont montré que le président de la République a été jugé plus convaincant par 59 % des sondés, contre 39 % pour la candidate du Rassemblement national.

Atouts et failles des deux côtés

L’étude a aussi souligné qu’Emmanuel Macron avait davantage les qualités nécessaires pour être président de la République, à 53 % contre 29 % pour Marine Le Pen. 19 % des sondés n’ont en revanche pas réussi à départager les deux candidats sur cette question. En revanche, le chef de l’État a perdu des points en étant jugé par 50 % comme le plus arrogant contre 16 % pour Marine Le Pen. Cette dernière a été considérée à 37 % comme la plus proche des préoccupations des Français contre 34 % pour Emmanuel Macron, et celle qui pourrait changer le plus de choses à 51 % contre 29 % pour son adversaire.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

Issued on: 26/04/2022 - 15:26

Tom WHEELDON

The French presidential election results on April 26 gave Emmanuel Macron a comfortable victory – setting the stage for the “third round”, as many in France call the parliamentary polls taking place on June 12 and 19. His populist adversaries are keen to seize control of parliament and scupper Macron’s second term – but analysts say victory for the president’s supporters is the likeliest outcome, although it could require a deal with France’s traditional conservative party.

The opening salvos in the “third round” were ready to fire upon Macron’s victory. “Tonight we start the great battle for the parliamentary elections,” said nationalist Marine Le Pen. She lost the second round to Macron by 58.5 to 41.5 percent – but reduced his lead by half compared to their previous face-off in 2017, signalling once again the French far right’s slow, steady rise. 

Keen to turbocharge this momentum in the June polls, Le Pen wants to frame her Rassemblement National (National Rally or RN) party as the sole outlet for opposition to the re-elected president, requesting support from all voters who want to “come together and join forces against Emmanuel Macron, wherever they may come from”.

Extreme-left firebrand Jean-Luc Mélenchon is taking a similar approach – telling supporters soon after Macron won that “the third round begins tonight” and that “another world is still possible if you elect enough MPs” from his Union Populaire outfit.

Mélenchon for one has explicitly pitched himself as a candidate for Macron’s prime minister if he can somehow gain a parliamentary majority. This would mark a return to “cohabitation”, the system which kicks in when the president lacks majority support in the National Assembly and so picks a prime minister from the winning party, creating a programme based on compromise between the two.

In the event of Le Pen’s or Mélenchon’s party depriving Macron of the votes he needs to get legislation through, the president could resort to Article 49.3 – the Fifth Republic’s most controversial constitutional tool, allowing the head of state to bypass MPs to create laws unless the opposition launches a vote of no confidence requiring fresh parliamentary elections. Macron “won’t want” to use this uncomfortable last resort, noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University.

‘Follow-on elections’

But experts say both populists face a colossal uphill struggle to try and win the parliamentary elections (or the législatives, as they are called in French).

France has had no cohabitation since 2002, after which a constitutional reform kicked in moving parliamentary elections to the aftermath of presidential votes. Since then, the freshly elected (or re-elected) president’s party has sailed to victory on the coattails of their win.

Thus past precedent suggests that the same dynamics that carried Macron to victory in the presidential polls will benefit his party in June, explained Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: The legislatives have “assumed the status of ‘follow-on’ elections favouring the newly elected president; no president since 2000 has failed to convert the momentum of their election into a parliamentary majority in the subsequent legislative elections”.

“The general tendency amongst French voters is to go and vote for the party of the president who’s just won,” Smith put it.

Whereas presidents tend to carry their support into the législatives, recently defeated runners-up and third-placed candidates tend to perform unimpressively. Le Pen won nearly 34 percent of the vote in the 2017 presidential vote's second round – before the Front National (National Front, the RN's predecessor) got just eight out of the 577 National Assembly seats in the subsequent polls. This came after she reached a strong third place in the 2012 presidential vote, but the National Front performed poorly in the parliamentary elections soon after.

‘Close to nil’

Le Pen and Mélenchon are hoping this time will be different amid fierce anti-Macron sentiment among parts of the French electorate. For swathes of people on both sides of the political spectrum, he is the very incarnation of the haughty, callous technocrat.

However, the fact remains that Macron won both rounds of the presidential election – and the first round showed that, of the three big voting blocs dominating France’s political landscape, Macron’s centre-right is the biggest, followed by the far right.

“As things stand at the moment, and given the way things have gone, I think Macron will get a workable majority, although not a huge one,” Smith said.

“This time, the chances of a majority for Le Pen’s RN, even if allied with [far-right presidential candidate] Éric Zemmour’s Reconquête! party, are vanishingly slim,” Shields said. “The different electoral system of legislative elections, with the high bar for contesting the run-off in each constituency, is a hurdle her party finds it almost without exception impossible to surmount.”

Likewise, Shields continued, Mélenchon’s prospects of securing a majority are “close to nil (with only 17 seats in 2017) – and the higher the abstention (which is again likely to be very high), the more remote those chances become by raising the second-round qualifying bar”.

The prospects for alliances to augment their voting blocs look slim: RN has spurned the idea of a pact with Zemmour while the left’s beleaguered parties are seen as unlikely to make a deal with the mercurial Mélenchon.

Macron deal with conservatives?

Whereas Le Pen’s and Mélenchon’s parties have faltered in recent years’ parliamentary elections, traditional conservative party Les Républicains (LR) held up best when Macron’s party swept its rivals aside in the 2017 législatives, becoming the biggest opposition party despite losing a lot of seats.

LR finds itself in a paradoxical position after its presidential candidate Valérie Pécresse bombed at the ballot box: a negligible force in the race for the Élysée Palace, but a formidable presence at the local level after topping the polls at the 2021 regional elections. LR is also a paradoxical party on an ideological level: the party of Pécresse – whose attempt to cast Macron as a “pale imitation” of a centre-right leader made her, not him, look like the imitator – but also the party of Éric Ciotti, her biggest rival in the LR primaries, whose politics are far more like Zemmour’s than Macron’s.

The centrist president shifted to the right in tandem with the centre ground of French politics during his first term – after picking his first prime minister Édouard Philippe and Finance Minister Bruno Le Maire from the LR ranks. As well as this ideological affinity, the conservative party would also offer Macron the kind of local machinery his political vehicle La République En Marche (Republic on the Move or LREM) lacks.

Consequently, “the most likely scenario is a deal between La République En Marche with its centrist allies and the most Macron-compatible components of Les Républicains,” Shields said.

“LR remains a powerful, well embedded party at grassroots level, as seen from its 112 parliamentary seats even in a context of severe presidential defeat in 2017,” he continued. “Here lie Macron’s best reserves for cooperation in an election where it may be more difficult for LREM to obtain a single-party majority than it was in 2017.”

Macron would have to navigate LR’s internal divide in forming an agreement. “You’ve got quite a lot of politicians in Les Républicains who don’t feel so close to Macron, who rather like the more identitarian stuff,” Smith cautioned. The party is “being torn in different directions; some people within LR think there is still space for them to exist” without joining forces with Macron.

But in the probable event that a diminished number of LR MPs take National Assembly seats, Smith continued, “they still see themselves as the natural party of government, so they would want to go in with Macron”.

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‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

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Macron re-elected as French voters hold off Le Pen’s far right once more

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Valeurs Actuelles

[Vidéo] Législatives : Adrien Quatennens qualifie Taha Bouhafs de “journaliste talentueux” et esquive sa condamnation pour injure raciste

Les élections législatives auront lieu dans un peu moins de deux mois, et les partis politiques se préparent à la bataille. Invité sur BFM TV et RMC ce 26 avril, Adrien Quatennens a été interrogé sur les investitures qui allaient être entreprises au sein de La France insoumise, et notamment celle du journaliste et militant Taha Bouhafs. « Est-ce que vous allez l’investir », a demandé Apolline de Malherbe. « Je crois qu’il est prévu de l’investir », a immédiatement répondu le député.

Adrien Quatennens (@AQuatennens): "Taha Bouhafs est un journaliste talentueux" pic.twitter.com/kLmLS4WkVp

— BFMTV (@BFMTV) April 26, 2022

Eloges

La journaliste a alors rappelé à Adrien Quatennens que Taha Bouhafs avait été condamné pour délit d’injure publique en raison de l’origine avant d’interroger l’élu sur l’éventuel problème que cela pourrait poser. « Je pense que c’est Taha Bouhafs qui avait porté plainte de mémoire ? », a lancé le député, avant d’être interrompu par Apolline de Malherbe qui lui a rappelé les faits. C’est la policière Linda Kebbab qui avait été traitée par le journaliste « d’arabe de service » et dédommagée à hauteur de 2 000 euros par Taha Bouhafs. Ce dernier a aussi dû s’acquitter du versement d’un euro symbolique à la ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, qui s’était portée partie civile dans cette affaire.

Visiblement gêné, l’Insoumis a assuré ne pas connaître « ce dossier dans le détail », avant d’enchaîner sur des éloges au sujet de la potentielle future recrue LFI : « Taha Bouhafs est un journaliste talentueux qui a été un lanceur d’alerte à plusieurs reprises ». L’élu s’est ensuite dédouané : « Je ne peux pas vous dire à cette heure qui sera investi ou pas ». Enfin, Adrien Quatennens a misé sur le fait que ses adversaires politiques devaient aussi avoir des choses à se reprocher : « Je pense que vous pourriez trouver des poux chez tout le monde », a-t-il conclu.

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Valeurs Actuelles

Razzia de Marine Le Pen en outre-mer : « C’est un début de sécession entre l’outre-mer et l’Hexagone »

C’est l’un des enseignements de cette élection. Alors que l’Outre-mer avait placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour, Marine Le Pen est sortie victorieuse au second. Les résultats sont au-delà des espérances du Rassemblement national. En Guadeloupe, la candidate a récolté 69,70 % des suffrages. Son plus faible score est en Polynésie avec 48,19 % où Emmanuel Macron s’en sort à 51,81 %. Même vague “bleu marine” en Martinique, en Guyane, à Saint-Martin, à Saint Barthélemy et à Saint-Pierre et Miquelon où Marine Le Pen oscille entre 50,69 % et 60,87 %. Des scores extraordinairement élevés pour une formation qui, il y a vingt-ans, n’avait récolté qu’entre 3,85 % (Martinique) et 19,58 % (Nouvelle-Calédonie) des suffrages au second tour.

Fracture entre LFI des îles et LFI de Métropole

Le score fracassant de Marine Le Pen dans ces territoires ultramarins s’explique en partie par le report de voix massif des électeurs de La France insoumise vers le Rassemblement national. Bien que Jean-Luc Mélenchon ait exhorté ses sympathisants à ne donner aucune voix à Marine Le Pen, ses électeurs d’Outre-mer ont fait fi de cette consigne. Pour Julien, blogueur politique et conseiller d’un candidat de la Réunion aux élections législatives, il y a dans les îles un vase communicant naturel entre LFI et le RN.

Là-bas, les questions autour de l’âge du départ à la retraite et de la suppression du pass vaccinal sont déterminantes. Comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon partagent sensiblement la même vision sur ces sujets-là, les électeurs LFI d’outre-mer ont délaissé le traditionnel « barrage à l’extrême droite » : « C’est sur ces points précis que cet électorat s’est reporté vers la candidature de Marine Le Pen », estime le trentenaire.

L’injonction à faire barrage, vieux réflexe qui a la dent dure en Métropole, n’a pas été suivie en Outre-mer

Conseillère régionale d’Île-de-France et ancien soutien de Valérie Pécresse, Babette de Rozières pose le même regard sur la porosité de l’électorat de Marine Le Pen avec celui de Jean-Luc Mélenchon. Pour cette Guadeloupéenne, la crise sociale dans les îles a profité à ces deux candidats : « Les électeurs ont voté d’abord Mélenchon puis Marine Le Pen. La cohérence est qu’ils manifestent un rejet des gouvernements français qu’ils jugent trop éloignés de leurs préoccupations. »  Le vote en faveur des « extrêmes » témoigne selon elle d’un sentiment d’abandon  : « Ils veulent être écoutés », assure la célèbre chef cuisinière.

Cette perméabilité entre les deux électorats, Julien l’a perçue quelques jours avant le second tour: « Sur le terrain, en tant que conseiller politique de mon chef, tout le monde me disait “je vais voter pour Marine Le Pen on s’en fout” », explique-t-il.

Le vote est avant tout l’expression d’une défiance citoyenne à l’égard du pouvoir central.

Cela dit, le haut score de Marine Le Pen au second tour doit être relativisé. En effet, il est davantage le fruit d’un vote réfractaire anti-Macron que celui d’un vote d’adhésion. Reste que l’injonction à faire barrage, vieux réflexe qui a la dent dure en Métropole, n’a pas été suivie en Outre-mer. Une différence de comportement électoral que ne se figure pas tout à fait Julien : « Il y a un frein en France métropolitaine. Les électeurs LFI des banlieues et des villes n’arrivent pas à voter pour Marine Le Pen. »

Un appel à l’aide

En Outre-mer, a contrario, les électeurs ne s’embarrassent pas d’autant de telles pudeurs ou prudences. Qu’il soit majoritairement en faveur de Mélenchon au premier tour, ou de Le Pen au second, le vote est avant tout l’expression d’une défiance citoyenne à l’égard du pouvoir central. Laquelle n’a cessé de croître ces derniers mois au rythme de la crise sanitaire et sociale. Pour Elena, une jeune Réunionnaise impliquée dans la campagne de Marine Le Pen, la « vague bleu marine » en Outre-mer s’explique parce le fait que « cet électorat des îles est antipass et se range plutôt dans la catégorie des classes populaires ».

En effet, la Guadeloupe et la Martinique ont été l’épicentre des tensions et des manifestations anti-pass. Véronique, fonctionnaire de 53 ans, a voté Marine Le Pen aux deux tours de l’élection. Elle se remémore avec amertume l’épisode de l’obligation vaccinale : « Nous avons mal vécu l’envoi du GIGN en Guadeloupe pour mater la révolte sociale liée à cette mesure pour les soignants. » Raison pour laquelle elle a donné sa donné sa voix à la candidate RN qui aurait « eu le courage de tout changer »

La faiblesse du niveau scolaire en Guadeloupe, autre problème de taille, n’est pas suffisamment traité par les pouvoirs publics

Au-delà de la crise sanitaire, c’est une crise sociale profonde qui a conduit des milliers d’électeurs d’outre-mer à glisser un bulletin de vote Marine Le Pen. Vivant à la Réunion, Julien revient sur l’augmentation des prix des produits de première nécessité ainsi que l’augmentation des coûts des trafics maritimes. Babette de Rozières souligne elle aussi le fossé entre les prix en métropole et les prix dans les îles: « La vie est si chère là-bas, entre 10 et 40% de plus ! ».  Véronique évoque la difficulté d’accès à l’eau potable en Guadeloupe ainsi que le scandale du chlordécone « qui reste dans tous les esprits ». Pour cette mère de famille, la faiblesse du niveau scolaire en Guadeloupe, autre problème de taille, n’est pas suffisamment traité par les pouvoirs publics. Cette électrice s’inquiète aussi de l’immigration clandestine de la part des populations venant d’Haïti et de Saint-Domingue. 

Pour Julien, les bons scores de Le Pen en outre-mer traduisent un basculement politique majeur, une sorte de couronnement de la contestation sociale sous ce quinquennat : « Il y a là un début de sécession », déplore-t-il. Et d’observer sur le terrain la constitution d’un « puissant front anti-Macron » pétri de ressentiments. Un point de vue partagé par Babette de Rozières : « Ces gens-là sont révoltés, ils ont fait un cri de colère et de détresse. » Très investie dans la défense des îles, elle dénonce une forme d’aveuglement jacobin, malgré certains efforts de Paris : « On a essayé de mettre des ministres ultramarins en place au ministère des outre-mers à Paris, ils n’ont rien fait non plus. J’ai vu personnellement le laxisme des hommes politiques qui sont en place et qui ne communiquent pas assez. » Une situation intenable pour cette Antillaise qui déplore que l’Outre-mer se soit tourné vers des candidats « extrêmes ». Véronique, insinue également des liens brisés entre la Métropole et les îles. Elle ne se sent pas défendue et entendue par les quatre députés guadeloupéens qu’elle juge « inutiles » et qui « passent leur temps entre Pointe-à-Pitre et Paris et se foutent de nous ». 

Le naufrage difficile d’Emmanuel Macron dans les îles

Fraîchement élu, Emmanuel Macron devra composer avec ces électeurs ultramarins qui ont changé de bord. C’est un coup de tonnerre pour La République En Marche. En 2017, le jeune candidat avait récolté 75% des suffrages en Guadeloupe et 77% en Martinique. Son score le plus bas était en Nouvelle-Calédonie avec 52%. Ce dimanche, il a été en tête uniquement à Wallis-et-Futuna, en Polynésie français et en Nouvelle-Calédonie. 

Sébastien Lecornu, Ministre des Outre-mer, est également dans le viseur des populations locales. Pourtant, pour Babette de Rozières, il n’a pas failli à la tâche : « C’est le premier ministre de l’outre-mer qui nous apporte des solutions », estime-t-elle. Véronique est plus dubitative. Pour cette fonctionnaire, Sébastien Lecornu n’est que le double d’Emmanuel Macron. L’électrice se remémore l’arrivée du ministre en Guadeloupe pendant la crise sanitaire et l’annonce de l’envoi du GIGN. « Il nous a traités comme des enfants et des français de seconde zone » fustige t-elle.  

Emmanuel Macron est confronté à un enjeu de taille : réconforter les populations des territoires ultramarins car, contrairement à 2017, l’abstention au second tour a été beaucoup moins prégnante cette année ; signe que le front anti-Macron est sorti victorieux dans les îles. L’ancrage ultramarin de Marine Le Pen et la déroute de celle-ci en métropole accentuent un peu plus entre le pouvoir central et ces îles.  

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France24 - Monde

Japon : une politique d'accueil en question après des décès dans des centres de détention

Publié le : 26/04/2022 - 15:03

Direction le Japon pour évoquer les conditions de vie et d'accueil des demandeurs d'asile. En mars 2021, une Sri-Lankaise de 33 ans nommée Wishma Sandamali mourait dans un centre de rétention. L'affaire a eu un retentissement et a fait débat dans la société japonaise. Aujourd'hui, 1 500 demandeurs d'asile sont détenus au Japon, et beaucoup dénoncent des traitements inhumains. La troisième économie de la planète, à la démocratie souvent présentée comme exemplaire, est aussi l'un des pays les plus fermés pour les réfugiés. En 2020, le Japon a accordé une protection à moins d'une centaine de demandeurs d'asile, contre 24 000 en France.

L'Humanité

En Macronie, l’heure du mercato a sonné

Actu

Majorité Réélu, le chef de l’État cherche à parfaire son œuvre de recomposition, entre gages à la gauche et tentation d’achever « Les Républicains ». Le nouveau casting gouvernemental et les élections législatives du mois de juin seront des étapes clés.

Cyprien Caddeo

Homme, femme ? Politique expérimenté, surprise de la « société civile » ? Plutôt de gauche, plutôt de droite ? Les paris vont bon train quant à l’identité du futur premier ministre du second quinquennat d’Emmanuel Macron. On sait la démission de Jean Castex imminente, et que le nom de son successeur à Matignon doit être révélé autour du 2 mai. Le reste du casting gouvernemental suivra et devra laisser la place à de nouvelles têtes, pour donner un second souffle à la Macronie, tout en contentant les lieutenants les plus fidèles.

Pour le chef de l’État, c’est une étape clé de son grand jeu de recomposition politique débuté en 2017. Avec deux paramètres à prendre en compte. D’un côté, il a été réélu avec les voix des électeurs progressistes et écologistes contre Marine Le Pen et a promis pendant la campagne que le futur chef du gouvernement aurait à charge le portefeuille de la « planification écologique ». Voilà qui plaiderait pour un profil plutôt à gauche, tant qu’il reste Macron-compatible évidemment. La ministre du Travail, Élisabeth Borne, ex-socialiste mais qui a conduit la réforme de la SNCF et celle de l’assurance-chômage, est évoquée, tout comme l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve, une éventuelle prise de guerre qui fait saliver la Macronie. L’hypothèse est de moins en moins improbable, d’autant que le divorce semble consommé entre les anciens hollandais et la direction du PS, qui s’attelle à un accord à gauche plutôt qu’au centre pour les législatives. Certains ont déjà commencé à faire la cour à LaREM et peuvent lorgner un poste, comme les ex-ministres Marisol Touraine et Juliette Méadel, réunies dans la Fédération progressiste, parti lancé par le maire de Dijon, François Rebsamen.

D’un autre côté, à droite, « Les Républicains » sont passés sous les fourches Caudines à la présidentielle. La tentation de les achever est grande, et il y a sans doute des sièges à rafler parmi les 100 circonscriptions sortantes de LR. Ne resterait à LaREM qu’à planter une ultime banderille en dévorant leur groupe à l’Assemblée nationale. Pour cela, la Macronie pourrait chercher à convaincre des députés LR sortants de la rejoindre (le parti de droite ayant exclu mardi la « double appartenance » LaREM-LR pour leurs candidats) et ouvrir le gouvernement à droite. Plusieurs élus, déjà ralliés au camp présidentiel depuis les municipales ou les régionales, pourraient obtenir des portefeuilles, comme Renaud Muselier, Christian Estrosi ou Hubert Falco.

Un bras d’honneur à l’égard des électeurs de gauche ?

Les chaises musicales ont déjà commencé et, compte tenu du score lamentable de Valérie Pécresse, le rapport de forces n’est pas en faveur de la droite traditionnelle. Selon le  Figaro, le président du groupe « Les Républicains », Damien Abad, a également rencontré le conseiller politique de Macron, Thierry Solère, pour discuter d’un accord ou d’un poste. De quoi déstabiliser un peu plus le parti (lire ci-contre).

Pour porter le coup de grâce aux législatives, Emmanuel Macron pourrait donc jeter son dévolu sur un premier ministre de droite. Ou une première ministre, plutôt. Les noms de Christine Lagarde, actuellement à la tête de la Banque centrale européenne, de Nathalie Kosciusko-Morizet, reconvertie dans le privé depuis 2017, ou de Catherine Vautrin, ex-chiraquienne et présidente de la métropole du Grand Reims, circulent.

Un tel choix serait certes un bras d’honneur à l’égard des électeurs de gauche qui ont assuré la réélection du président de la République. Mais il aurait l’avantage de la cohérence, compte tenu de la coloration politique des réformes qui s’annoncent. Certes, le mandat doit débuter par une série de mesures de soutien au pouvoir d’achat (chèque alimentation, prolongation du bouclier tarifaire et de la remise à la pompe, revalorisation des pensions de retraite…), contre laquelle l’opposition aura du mal à protester. Mais ce qui vient après est moins réjouissant : décalage progressif de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 64 ou 65 ans, conditionnement du RSA à des heures travaillées… Autant de réformes qui, par ailleurs, devraient trouver l’assentiment de nombre de députés LR, qu’ils rejoignent formellement LaREM ou non.

En faisant une campagne très à droite (et très courte) au premier tour, puis la danse du ventre aux électeurs de gauche au second, Emmanuel Macron pousse encore d’un cran le « en même temps ». Son futur premier ministre, quel qu’il ou quelle qu’elle soit, devra à la fois assumer de « planifier la transition écologique » et de faire travailler les Français deux ou trois années de plus en fustigeant l’ « assistanat » des allocataires du RSA. Peu importe son CV, il ou elle a intérêt à être souple de la colonne vertébrale…

Emmanuel Macronles républicainsLaREMLégislatives 2022
Valeurs Actuelles

[Benedetti] Ce que dit le soutien des bien-pensants opportunistes à l’égard du président sortant

Il faut relire Montesquieu, retourner son interrogation persane, et suite à la reconduction annoncée d’Emmanuel Macron à la tête de l’État se questionner avec un regard étranger : « Comment peut-on être français ? » Il n’aura pas fallu quelques heures pour que ceux qui durant quinze jours n’ont eu de cesse de soutenir le président sortant, rejouant l’hymne des brigades républicaines, se retournent pour à nouveau s’en prendre à celui-là même dont il faisait le héraut de toutes les plus hautes vertus démocratiques quelques heures plus tôt.

Cette volatilité a-t-elle une explication ? Elle pose bien évidemment la question de l’opportunisme récurrent d’une partie des élites sociales dont la vocation existentielle est bien plus, hélas, tournée vers le maintien de leurs acquis que vers la recherche d’un horizon d’intérêt général. Elle interroge sur l’étrange propension des peuples à accepter au final le nudge que leur impose les mainstreams éditoriaux et intellectuels. Elle rappelle que la République qui est construite philosophiquement sur l’émancipation et le rejet des dominations peut ne répondre qu’imparfaitement à la première et être toute de promesse, mais de faible effectivité quant au second.

Les ersatz du “front républicain” ont opéré encore une fois par agrégation de bien des arrière-pensées : celles reproductibles de cette « grande peur des bien-pensants »

La réalité, c’est que l’élection d’avril 2022 fut plus que toute autre l’illustration de ce “piège à cons” dans lequel Jean-Paul Sartre voyait dans un célèbre article des Temps modernes la destinée politiquement existentielle de tout scrutin. Les ersatz du “front républicain” ont opéré encore une fois par agrégation de bien des arrière-pensées : celles reproductibles de cette « grande peur des bien-pensants », à laquelle Georges Bernanos s’attaqua avec une fièvre gourmande dans les années 1930, celles des cyniques qui réinventent pour mieux les instrumentaliser ad vitam aeternam des combats fantasmés dont l’objectif consiste à s’assurer de leurs positions de pouvoir, celles des manœuvriers, insoumis entre autres, qui projetant des renversements électoraux à venir font la courte échelle à un candidat qu’ils ne manqueront pas d’ériger le moment venu comme l’héritier de Thiers et de Cavaignac. Les doctes y verront une subtile physique des forces politiques, les idéalistes l’expression à jamais recommencée de la défense civique des principes d’une république dont ils monopolisent tout autant la définition que… les signes extérieurs.

Rien pourtant n’atteste de la finesse d’un côté, ni de l’éthique de l’autre. Tout dit la facticité du débat et la tenaille qui vise à exclure de toute forme d’alternance toute politique que ne serait pas certifiée pas les apparatchiks de la pensée unique. Les propagandistes ont élargi durant une campagne de dupes le champ de la diabolisation politique en intégrant dans cette dernière des notions dont l’usage n’est pas contraire, tant s’en faut, aux plis profonds de la démocratie et de la République, à commencer par le recours à l’outil référendaire brocardé par des casuistiques constitutionnalistes abusives et contestables, ou encore par la critique du paradigme préjugeant la supériorité a priori de la norme européenne sur la loi nationale. Non sans habileté perverse, le front macroniste, voiture-balai du techno-management, bien plus illibéral que libéral au demeurant, aura entrepris l’extension du domaine de la stigmatisation idéologique en ramenant le souverainisme à un appendice de l’extrémisme droitier.

Pour autant, l’élection passée, déjà la coagulation élitaire se distend, comme si les uns, rêvant d’une revanche législative tel un Jean-Luc Mélenchon qui aura pour l’occasion témoigné de son appartenance à celle-ci, cohérent de facto avec son engagement pro-Maastricht de 1992, ou les autres, conscients de la béance sociale et politique entrouverte sous leurs balcons idéologiques, prenaient déjà leurs distances avec le Prince dont ils voudraient faire oublier la contribution électorale décisive qu’ils lui ont apportée. Clairement, il n’y aura pas d’état de grâce…

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France24 - Monde

"Twitter va devenir un endroit effroyable"

Publié le : 26/04/2022 - 10:15

Julien CHEHIDA Suivre

À la Une, mardi : le rachat de Twitter par l'homme le plus riche du monde, les suites à donner à la réélection d'Emmanuel Macron et le scénario d'une cohabitation forcée, rêvée par ses opposants.

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Pour 44 milliards de dollars, Elon Musk a réussi son OPA. Le propriétaire et fondateur de Tesla et SpaceX se paie l’un des plus importants réseaux sociaux de la planète, titre The Independent. À 50 ans, le multimilliardaire contrôle désormais une des plus grosses entreprises du monde. Mais la presse, de manière générale, voit d'un mauvais œil ce rachat forcé. Pour le Frankurter Allgemeine Zeitung, il pose une question éthique : "Acte désintéressé ou délire égocentrique ?" s’interroge le journal allemand. Le milliardaire, réputé pour utiliser très régulièrement Twitter, n’a jamais fait dans la dentelle lorsqu’il s’agissait de donner sa propre opinion. Ces propos, parfois insultants envers des personnalités publiques, avaient été retoqués par le réseau social. Elon Musk assure qu’avec lui, "les choses vont changer" en matière de liberté d'expression.

Cela inquiète le New York Times. Dire qu’on veut faire de Twitter "une forteresse pour la liberté d’expression" c'est bien, mais cela doit dépendre de la définition qu'on s'en donne. Pour Elon Musk, elle ne doit pas avoir de limites. Il y a un risque, rappelle le journal, de voire abonder des propos sexistes à l’égard des femmes, racistes ou insultants à l’égard des minorités sans risque de censure. Le journal prédit un "avenir sombre" pour Twitter qui pourrait, sous Elon Musk, devenir un "endroit effroyable".

En France, pas "d'état de grâce" pour Emmanuel Macron après sa réélection à l'Élysée. La presse française interpelle le chef de l'État : "Alors, on change ?" (Libération), "Macron, entends-tu ?" (L'Humanité). Pour ces deux quotidiens classés à gauche, le message est clair. Emmanuel Macron ne doit pas faire la sourde oreille et ne pas oublier les voix de toutes les formations politiques qui lui ont permis de faire un nouveau mandat. Le futur quinquennat doit être plus "collectif", écrit Libération. Et forcément "mieux", auquel cas les cinq ans qui viennent seraient "intenables". Le Figaro parle, lui, d’un "tourment français" : "Que dire d’un pays où le président réélu prononce le soir de sa victoire l’un des discours les plus creux de sa vie politique et où la perdante parle de victoire ?", s’interroge le journal. Un "chantier herculéen" attend Emmanuel Macron, conclut l’éditorial.

Dans ce contexte d’instabilité politique, les opposants au chef de l'État ont déjà lancé la campagne des législatives. Trois blocs se disputeront la majorité, explique L’Orient-Le Jour : le parti présidentiel, La République en marche, le Rassemblement National et l'Union populaire, incarnée par Jean-Luc Mélenchon. Cette grande bataille électorale sera l’occasion d’observer le jeu des alliances qui se mettront en place pour obtenir le plus de sièges, voire une majorité absolue.

Une cohabitation est-elle possible ? Plusieurs formations politiques ont déjà décrit ces législatives comme un troisième tour de la présidentielle, tant les divisions sont profondes en France, écrit L'Opinion. La majorité sortante cherchera à "rassembler", mais les extrêmes pourraient dominer la vie parlementaire du pays pour la première fois sous la Ve République.

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L'Humanité

Selon le politologue Rémi Lefebvre « Il y a eu une clarification à gauche »

Entretien

Élections Le bloc de gauche s’est réduit en se délestant de son électorat modéré, mais a gagné en cohérence, selon le politologue Rémi Lefebvre.

Aurélien Soucheyre

Rémi Lefebvre Politologue

Tripolarisation de l’espace politique, négociations en vue des législatives, bloc de gauche à 30 % et morsure du RN et de l’abstention sur l’électorat populaire : le politologue Rémi Lefebvre revient sur le paysage après le scrutin élyséen.

La gauche est-elle, selon vous, en mesure de remporter les législatives ?

Lors de la présidentielle qui vient de s’achever, un rassemblement de la gauche lui aurait permis d’aller au second tour. Mais aux législatives, le rassemblement seul ne suffira sans doute pas à la faire gagner. Parce que c’est une élection différente, avec un découpage électoral particulier. Depuis 2002, ce scrutin est devenu très favorable au président de la République élu. Son électorat votera Macron avec un objectif bien identifié : celui de lui donner une majorité. Il y aura sans doute aussi une forme de réflexe légitimiste en faveur de Macron, bien qu’il ait été élu avec une faible adhésion à son projet et au milieu d’une tripolarisation de l’espace politique. À gauche, la donne sera plus complexe. Il faudra mettre en avant un enjeu solide pour mobiliser. À ce sujet, l’appel de Jean-Luc Mélenchon fait aux Français afin qu’ils l’élisent premier ministre est très habile : il permet de prolonger la dynamique de la présidentielle, c’est un ressort important. D’autant plus qu’une défaite à la présidentielle entraîne souvent une abstention mécanique aux législatives que la gauche doit conjurer. Reste une certitude : si elle ne se rassemble pas, la gauche obtiendra une très faible représentation dans l’Hémicycle.

La situation a-t-elle changé depuis 2017 ? À l’époque, la gauche avait obtenu beaucoup moins de députés que ce qu’elle pouvait espérer…

L’état d’esprit a, me semble-t-il, changé à gauche. Le ton était très rugueux pendant la présidentielle. Puis EELV et le PS se sont rendu compte qu’ils ne pourront rien faire sans la FI aux législatives. Et la FI sait que si elle veut envoyer le plus de députés possible issus de ses rangs, elle doit rassembler. Elle entend le faire tout en affirmant son leadership. Jean-Luc Mélenchon lui-même a changé de posture par rapport à 2017. À l’époque, il n’avait pas du tout ouvert les mains. Il était dans une posture beaucoup plus populiste. Aujourd’hui, il est dans un discours de gauche plus traditionnel et dans l’idée du rassemblement. Reste à savoir si les négociations vont déboucher. Les problèmes de division à gauche tiennent pour beaucoup à des erreurs d’appréciation de la vie politique, car il y a aujourd’hui deux vies politiques totalement différentes, une locale et une nationale, qui ne s’articulent plus du tout. Les partis de Macron, de Le Pen et de Mélenchon ont une implantation locale extrêmement faible. Les écologistes ont cru qu’ils allaient faire un bon score à la présidentielle parce qu’ils avaient gagné des grandes villes. Les socialistes ont cru que leur résilience lors des régionales allait se traduire en 2022. Mais cela ne marche plus comme cela. D’une part, les électeurs ne votent pas de la même manière selon le scrutin, de d’autre part, les élections locales avaient été frappées par une abstention phénoménale. Elles n’ont pas constitué de bons baromètres pour 2022, mais plutôt des trompe-l’œil.

Que représente la gauche dans le paysage politique aujourd’hui ?

La gauche n’est pas ridicule, mais en situation de faiblesse. Elle est autour de 30 %, ce qui est inférieur au volume total de l’extrême droite. En 2012, François Hollande rassemblait à lui seul 28 % des voix. Mais, depuis 2017, la gauche s’est délestée de son électorat social-démocrate le plus modéré, qui est parti chez Macron et y est resté. Il y a eu une forme de clarification. La gauche électorale forme désormais un tout beaucoup plus cohérent et homogène. À ce sujet, le vote Mélenchon, qui est arrivé largement en tête à gauche, est à la fois un vote utile et un vote d’adhésion. Il traduit une forme de radicalisation et de déplacement à gauche de l’électorat de gauche, liée à l’écologie, à la justice sociale et au rejet de la politique de Macron. Pour autant, Jean-Luc Mélenchon n’est pas propriétaire des 22 % de voix qu’il a obtenues, qui viennent d’horizons très différents. Et il n’a pas beaucoup progressé en voix. Mais il a gagné la bataille du leadership à gauche, et la FI a clairement mené une bataille idéologique qui a politisé à gauche une partie de l’électorat. Reste un problème : celui des milieux populaires. Le vote Mélenchon a été très fort dans les quartiers populaires des grandes villes, mais il recule dans les Hauts-de-France et le Grand-Est. Pendant longtemps, le problème du PS résidait dans la défection des milieux populaires. C’est toujours le cas pour la gauche aujourd’hui, qui est ici concurrencée par l’abstention et le RN.

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BBC

Ukraine war: Russia accuses UK of provoking attacks on its territory

By Adam DurbinBBC News

The Russian government has accused the UK of "provoking" Ukraine into attacking Russian territory.

Russia's defence ministry said it was ready to hit "decision-making centres" in Kyiv should such attacks occur.

The presence of Western advisers at such centres might not affect its decision to retaliate, it added.

It comes after a UK defence minister said it was "not necessarily a problem" for Ukraine to use UK-supplied arms against military targets in Russia.

James Heappey said Ukrainian military strikes to disrupt supply lines were a "legitimate" part of war, and described Russian claims of Nato being in conflict with Russia as "nonsense".

Russia has claimed Ukrainian forces have attacked targets within its territory, including an oil depot in Belgorod, but Ukraine has not confirmed any strikes.

Western countries have donated hundreds of millions of pounds of military aid to Ukraine since Russia launched its invasion back in February, and Nato and European Union officials have been meeting in Germany to discuss further military assistance.

The UK government has announced it will give Ukrainian forces a small number of anti-aircraft vehicles.

In a statement quoted by the Interfax news agency, the Russian defence ministry said: "We would like to stress that the direct provoking by London of the Kyiv regime into such activities [attacking Russian territory], should there be an attempt to realise them, will immediately lead to our proportional response."

The ministry also said Russian armed forces were ready to "deliver retaliatory strikes using long-range high-accuracy weaponry" against "centres taking relevant decisions" in the Ukrainian capital Kyiv.

"The advisers from among the subjects of one of the Western countries that are located in Ukrainian decision-making centres in Kyiv will not necessarily be a problem when Russia decides to take retaliatory action," the ministry said.

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Foreign minister Sergei Lavrov also accused Nato of conducting a proxy war, and said Western weapons being delivered to Ukraine would be fair targets.

Mr Lavrov claimed the West was "pouring oil on the fire" by providing Ukraine with firepower, and repeated warnings that the conflict could lead to a third world war.

But Mr Heappey told BBC Radio 4's Today programme it was Ukraine that makes the decisions of where and what to target, rather than the countries or companies that manufacture and export the weapons.

Mr Heappey added: "It is entirely legitimate to go after targets in the depth of your opponents to disrupt their logistics and supply lines."

He added that it was also a legitimate part of war for Russian forces to be striking targets in western Ukraine to disrupt Ukrainian supply lines, as long as they avoided targeting civilians - "which unfortunately they have not taken much regard for so far".

UK defence sources later sought to clarify Mr Heappey's remarks, who also told Times Radio it was "not necessarily a problem" for British-supplied arms to be used by Ukrainian forces against military targets in Russia, after acknowledging that weapons now being supplied have the range to be used over borders.

The sources said the UK was not involved in Ukrainian targeting, and the minister's use of the phrase "deep strike precision targeting" referred to stopping the relentless bombardment of Russian artillery, not striking targets in Russia.

"The UK and many other Western allies are now providing longer-range weapon systems to help counter the indiscriminate artillery fire that the Russian armed forces have been raining down on besieged Ukrainian cities," the sources told the BBC.

"Targeting is a matter for Ukraine, but the UK expects all parties in this conflict to decide on their military targets in full compliance with the laws of armed conflict."

Later, Prime Minister Boris Johnson was asked in a Talk TV interview if he was happy for British weapons to be used against targets like oil refineries within Russia - and he replied that Ukraine had a right to defend itself.

"We don't want the crisis to escalate beyond Ukraine's borders," he said.

"But the Ukrainians, plainly, as James [Heappey] has said, they have a right to defend themselves. They're being attacked from within Russian territory... they have a right to protect and defend themselves".

Ukraine is fighting an existential war with Russia so it is unsurprising Ukrainian forces should target supply lines over the Russian border.

It is equally unsurprising Western powers are relaxed that some of their weaponry are used in such strikes.

What is interesting about James Heappey's remarks is their frankness.

In other conflicts, such as in Yemen, British ministers tend to be coy about the use of British weapons.

On one level, the defence minister is just revealing his usual candour. He often speaks more as a former soldier than a politician.

But on another level, his remarks reflect Nato's deepening involvement in this conflict.

The weapons provided by Western powers are getting bigger and more powerful.

It is one thing to give Ukraine short-range anti-tank bazookas. It is another to provide them with drones and artillery that can cross borders.

The line between defending Ukraine and attacking Russia is increasingly blurred.

For months, Ukrainian President Volodymyr Zelensky has been asking Western allies for more weapons to fight off the Russian invasion.

On Monday, Defence Secretary Ben Wallace announced the UK would gift a small number of Stormer vehicles fitted with launchers for Starstreak anti-aircraft missiles to give Ukrainian forces "enhanced, short-range anti-air capabilities both day and night".

He also told the Commons around 15,000 Russian troops had been killed since Russia launched a full-scale invasion of Ukraine, while 2,000 of its armoured vehicles had either been destroyed or captured.

Meanwhile, Mr Johnson has said he does not expect Russia to use nuclear weapons in Ukraine, even if President Vladimir Putin suffered more military failures there.

The prime minister told TalkTV he thought Mr Putin had enough "political space" to back down and withdraw, given the "overwhelming" support he enjoys in Russia and the "apparent obliviousness of the Russian media".

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France24 - Monde

Elon Musk : Mars, Vladimir Poutine, Twitter et moi

Publié le : 08/04/2022 - 17:59

Guillaume GRALLET Suivre Guillaume GRALLET Suivre

Tesla, Space X, SolarCity, OpenAI, Hyperloop... : on ne compte plus les chantiers qui mobilisent déjà Elon Musk. Pourtant, ce touche-à-tout a décidé de partir à l'assaut de Twitter. Pour quoi faire ?

Né il y a cinquante ans en Afrique du Sud, naturalisé canadien avant de devenir américain, le passionné de physique Elon Musk a récemment fait parler de lui en facilitant l'accès à Internet des foyers ukrainiens. L'homme qui a reçu en Californie le Premier ministre indien Narendra Modi et défié en duel Vladimir Poutine a aussi un avis bien tranché sur la liberté d'expression. Décryptage des intentions de celui qui vient de devenir administrateur de Twitter.

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BBC

SANS TITRE

Let's take a look at what is doing the rounds in the world of football gossip, shall we?

Head on over here for today's gossip column for more stories.

Now then, any chance of your local non-league outfit signing Benzema next season.

Let's see if there's anything in gossip on such a hot deal.

Man City 4-3 Real Madrid

It's worth noting that a week ago Benzema missed two penalties in Real Madrid's win over Osasuna.

I'm not sure about you but I'd have been putting my foot through that spot kick last night.

That's one of the many reasons why he is where he is and I'm typing about it.

Nine goals in four Champions League goals for the lad. Sacre bleu.

Man City 4-3 Real Madrid

Alan Shearer

Former England striker on BBC Radio 5 Live

"All I can do is chuckle and think, 'I cannot believe Karim Benzema has just done that.' The sheer arrogance of it but also the belief and the ability to do that.

"He seems to be getting better and better. The audacity! It was incredible."

Man City 4-3 Real Madrid

“We need the fans and we are going to do something magical, which is to win."

That's what else Karim Benzema had to say. He is in confident mood and I guess we would all be if we'd just hit our 41st goal in a season for Real Madrid.

The France international is the first player to score over 40 goals in a single season for Real Madrid since Cristiano Ronaldo left them in 2018.

Now that's good company.

"Is it my imagination, or have I finally found something worth living for...."

I've no idea why but after our last couple of posts I'm now thinking of Phil McNulty belting it out on karaoke.

Where next?

Karim Benzema.... a proper rocker.

Man City 4-3 Real Madrid

Phil McNulty

BBC Sport chief football writer

Manchester City produced an outstanding performance in one of the great Champions League games, but are left hoping they have not left the door open for Real Madrid after the semi-final first leg.

City looked like they were running away with the tie as they went 2-0 up after 11 minutes, but a combination of missed chances and the brilliance of Real striker Karim Benzema has kept Carlo Ancelotti’s side alive to attempt to overturn a 4-3 deficit at the Bernabeu.

For all City’s superiority and greater threat, they let so many opportunities pass them by to set up a more comfortable position than the one they will take to Spain as they try to seal a place in the final in Paris against either Liverpool or Villarreal.

Manager Pep Guardiola will, however, take comfort from the fact City carved open Real so regularly, with Kevin de Bruyne, Gabriel Jesus and Phil Foden outstanding.

It now has all the potential to be another thriller at the Bernabeu.

Right, the papers are covered. I've no idea why but just looking at them has put Oasis in my head. We're going to get into the manager, player and fan reaction in a moment but first, it's only right we start with some rock and roll royalty.

Where's Phil McNulty...

Wednesday's back pages

The Guardian

If you're liking the Manchester City coverage, click right here to access our Manchester City page. There you can sign up to notifications and all of the best BBC content on the club will appear in one place.

If City aren't for you but another Premier League club are your obsession then click here for the list of teams. Just bookmark the page or sign up for notifications. The club pages have fan comments, pundit views, news, graphics, and more.

Wednesday back pages...

'The Bernabeu has work'.

That's the message AS carries this morning.

If it's anything like last night then those lads may command double time.

Wednesday's back pages

The Times

Wednesday's back pages

The Daily Express

Wednesday's back pages

i Newspaper

Now, do you think the Metro was the only paper to carry the 'Madchester' line?

Wednesday's back pages

Metro

I did tell you the 'mad' theme was out and strong this morning on the papers.

Personal favourite up next...

Wednesday's back pages

The Daily Star

Wednesday's back pages

Daily Mirror

You will notice a theme this morning. Papers from across Europe have pointed to last night being 'mad' or 'crazy'.

L'Humanité

Législatives : LR choisit l’« indépendance »

Actu

Le parti de droite a décidé, mardi, qu’aucune alliance avec la Macronie ne serait possible pour les législatives de juin. Si certains élus sortants risquent de partir, la direction parvient jusque-là à contenir les divisions. Pour combien de temps ?

Florent LE DU

Tout va bien chez « Les Républicains », on a réponse à tout. Valérie Pécresse a fait un bide historique au premier tour de la présidentielle (4,78 %) ? La « faute au vote utile », balaie une proche de l’ex-candidate. Plusieurs cadres ont fui un parti fracturé, chez Emmanuel Macron ou Éric Zemmour  ? « Cela clarifie les positions », s’est réjoui Aurélien Pradié. Le mouvement a été incapable d’acter une consigne de vote pour le second tour, après des discussions internes houleuses ? « Une preuve que la démocratie vit au sein de LR », pour son président, Christian Jacob.

Tout va bien, on vous dit. D’ailleurs, le conseil stratégique du parti de droite, réuni mardi, a voté à la quasi-unanimité l’attitude à adopter pour les législatives : pas d’alliance possible avec LaREM ou Reconquête ! « L’engagement qui sera signé par tous les candidats est celui de siéger dans un groupe totalement indépendant », a ajouté Christian Jacob, pompier en chef d’une maison en feu depuis 2017. C’est bien un incendie que ce conseil stratégique a éteint, même si les braises restent chaudes. Ces derniers jours, plusieurs voix importantes prônaient un accord avec la Macronie, pour peser sur le futur gouvernement et, surtout, être en capacité de garder ses sièges. Le trésorier de LR, Daniel Fasquelle, mettait le feu aux poudres avant même le second tour de la présidentielle, en espérant « une coalition à construire dès maintenant ou après les élections législatives ». Un souhait partagé ces derniers jours par Jean-François Copé et le député Guillaume Larrivé.

vers des accords secrets ?

Surprise, mardi : ces trois-là sont finalement rentrés dans le rang en signant la résolution du conseil stratégique. Seuls deux de ses membres se sont abstenus : Philippe Juvin, qui maintient son vœu que « les partis de gouvernement travaillent ensemble », et le président du groupe LR à l’Assemblée en personne, Damien Abad. Celui-ci est accusé de négocier un portefeuille ministériel, après sa rencontre à l’Élysée avec Thierry Solère, conseiller du président. « Y en aura peut-être deux qui seront ministres à la fin de la semaine », s’est amusé Éric Ciotti à propos des abstentionnistes. Une preuve que les tensions sont loin d’être éteintes. D’autant que LR va devoir s’armer face à l’entreprise de débauchage de la Macronie, Christian Jacob ayant écarté la possibilité de s’allier, même localement, avec LaREM. Pour avoir l’investiture LR, Damien Abad, comme Nicolas Forissier, Robin Reda, Sébastien Huyghe, voire une dizaine d’autres députés sortants, devront donc choisir leur camp, à moins d’accords secrets.

Sauf un coup de force de LaREM, la division attendra, mais ce n’est qu’un sursis. La fragile unité entre les Macron-compatibles et ceux qui flirtent avec l’extrême droite sera encore mise à l’épreuve le 7 mai, au moment d’établir le programme porté pour ces législatives. L’aile droitière, représentée par Éric Ciotti et Julien Aubert, a très clairement fait comprendre qu’une indépendance de leur groupe parlementaire n’avait de sens que si ses députés s’opposaient farouchement à la majorité sur les dépenses publiques, la sécurité et l’immigration. Ce qui ne plaira pas à tout le monde. « On montre encore aujourd’hui que nous sommes rassemblés », se rassure pourtant Christian Jacob, qui mise beaucoup sur la méthode Coué.

Législatives 2022les républicains
L'Humanité

Le billet de maurice ulrich. Ordinaires ?

Billet

Maurice Ulrich

« La contestation des gens ordinaires ne s’arrêtera pas, car elle est existentielle. » Voilà donc un nouveau concept avancé par Christophe Guilluy, l’auteur de Fractures françaises (Flammarion), interviewé par le Figaro, qui résume : le score de Marine Le Pen témoigne, selon lui, de la « révolte des classes populaires ». Bien, mais à quoi ressemblent donc les gens ordinaires ? On peut supposer que, vus d’en haut, du bon côté du périph’, ils pourraient être une sorte de synthèse de Zézette épouse X avec les Bidochon. Singulièrement, dans le département le plus pauvre de France, la Seine-Saint-Denis, les électrices et électeurs, quand bien même l’abstention y est forte, ont voté au premier tour pour Jean-Luc Mélenchon à près de 50 % et à moins de 12 % pour Marine Le Pen. Au second tour, c’est avec leur vote massif pour faire barrage à la candidate du RN qu’Emmanuel Macron se retrouve en tête avec des scores allant de 75 à 83 % dans toutes les villes. Les gens ordinaires, dirait-on, ne se sont pas trompés de révolte.

le billet de Maurice UlrichPrésidentielle 2022Emmanuel MacronMarine Le Pen
France24 - Monde

Berywam, les virtuoses français du beatboxing

Publié le : 26/04/2022 - 16:27

Louise DUPONT Suivre

Sans aucun instrument, juste avec leurs cordes vocales, ils signent des performances incroyables. On appelle leur discipline le human beatbox ("la boîte à rythmes humaine" en français), et ils sont passés maîtres en la matière. Les quatre membres de Berywam sont les invités de ce nouveau numéro d'À l'Affiche. Champions de France de beatbox en 2016, champions du monde en 2018, ils arrivent en demi-finale de l'émission America's Got Talent en 2019. Aujourd’hui, le groupe – qui comptabilise près de 12 millions d’abonnés sur TikTok – sort son premier album "No Instrument".

BBC

SANS TITRE

"Where, oh where, is pretty little Suzie? Where, oh where, is pretty little Suzie? Where, oh where, is pretty little Suzie?" asks the traditional folk song. "Way down yonder in the pawpaw patch."Suzie knows more about pawpaws than most, it seems. North America's largest native edible fruit grows wild in 26 US states, including Texas, Ohio, West Virginia, New York and Michigan and all the way up to Ontario, Canada. Yet most people have never heard of it.

That's because pawpaws have never been sold on a large scale. Commercial farmers have long shunned them because they need a special growing environment of low, wet areas and because they spoil only a few days after harvest – so you won't see the yellow-green fruit next to the grapes at the grocery store. Nevertheless, a community of avid pawpaw fans across the US – from festival organisers and chefs to scientists and independent farmers – is expanding the love for this forgotten fruit, and they want you to love it too.

"They are so delicious," said Michael Judd, author of For the Love of Paw Paws: A Mini Manual for Growing and Caring for Paw Paws – From Seed to Table. During the harvest season (typically a few weeks in late summer or early autumn), his diet consists mainly of pawpaws taken right off the branch. "It's a nutrient-rich superfood," he added, listing off the pawpaw's many attributes: antioxidants, all the amino acids, magnesium, copper, zinc, iron, potassium, phosphorus, vitamin C.

To help get the word out, Judd will be hosting his seventh annual pawpaw festival this September, on his farm in Frederick, Maryland, which includes tastings, jam making, pawpaw ice cream, music, lectures and more.

Michael Judd is the author of For the Love of Paw Paws: A Mini Manual for Growing and Caring for Paw Paws – From Seed to Table. (Credit: Christine Ashburn/Michael Judd)

An even larger festival in Ohio has been drawing fans since 1999. "Last year we had close to 10,000 visitors," said Chris Chmiel, co-owner of Integration Acres in Albany, Ohio, where he grows pawpaws, ships pawpaw products and helps organise the village's annual festival. "People attend every year, and it has become a family tradition to many. We also host a pawpaw cook-off, best pawpaw competition and a pawpaw eating competition. The pawpaw beer has been a huge success for the festival!"

Chmiel stumbled on the pawpaw as a college student, and it influenced the course of his studies and his career in sustainable agriculture. He even has a tattoo of the fruit on his arm. "It's a tropical fruit growing right here in Appalachia… it's sort of the king of the native plants around here," he said in a 2018 TEDx Talk.

The pawpaw is in the same family as the custard apple, cherimoya, sweetsop, soursop and ylang-ylang. It's a subtropical fruit that migrated north from Central America, and it is atypical; the only member of the family not confined to the tropics.

The earliest fossil evidence of pawpaws originated in the Miocene Epoch, about 23 to 5.3 million years ago in what is now Colorado. Over time, the climate has had warming periods, expanding the range of tropical areas north and, by extension, the pawpaw. Additionally, scientists have hypothesised that pawpaws were dispersed northward by megafauna, like mastodons, mammoths and sloths, sabre-toothed cats and giant beavers.

There is evidence that humans played a role in pawpaw dispersal as well. "Natives in the eastern half of the country have always used pawpaws," said Dr Devon Mihesuah, a citizen of the Choctaw Nation who holds the Cora Lee Beers Price professorship in International Cultural Understanding at the University of Kansas. "Iroquois reportedly mashed pawpaws and made the flesh into cakes and then dried them in the sun. They were used as a travel food or mixed with water into cornbread."

In 1541, Spanish explorer Hernando de Soto took note of Native Americans cultivating it east of the Mississippi River. George Washington wrote in his diary in 1785: "Planted all my cedars, all my pawpaw, and two honey locust trees." (Though there's no historical documentation, it is said chilled pawpaw was Washington's favourite dessert.) In 1786, when Thomas Jefferson was minister to France, he had pawpaw seeds and plants shipped from Virginia to friends in Europe. A journal entry from the explorers Lewis and Clark dated 18 September 1806 recorded that the men were "entirely out of provisions" but "appear perfectly contented", living "very well on the pappaws."

The fruit's texture has been compared to custard, and the flavour is "a blend of banana and mango, with undertones of vanilla, caramel, pineapple, coconut and melon, depending on the cultivar", said Sheri Crabtree, a horticulture and research extension associate at Kentucky State University's pawpaw research programme.

The pawpaw is in the same family as the custard apple, cherimoya, sweetsop, soursop and ylang-ylang. (Credit: db_beyer/Getty Images)

Many an aficionado will tell you that the mango-shaped orbs – yellow-green on the outside with gold-orange flesh, and 7 to 13cm long with a weight of up to half a kilogram – are best enjoyed hand-picked off the tree. But for now, it's nearly impossible to find them at a local grocery store; instead, farmers sell the fresh fruit or its frozen pulp online direct to consumers or at local farmer's markets. Pawpaw trees are also sold by nurseries.

Scientists are at work, though, learning more about the pawpaw and finding ways to make it more economically viable. Iowa State University is developing a pawpaw variety with a longer shelf life and a larger fruit with fewer seeds.

Kentucky State University has a pawpaw programme too. "We're interested in pawpaw from an ecological standpoint as a native plant that is losing habitat, and from a horticultural standpoint as a unique high-value fruit crop that can be grown sustainably since it's well suited for the climate," said Crabtree. She noted that over the past 20 years she's seen awareness of the fruit grow, driven by the shift toward sustainable and local food production and the Slow Food movement. Some of that attention is also driven by efforts to honour indigenous foods. As Mihesuah pointed out, "Tribes are attempting to protect and revitalise their traditional food sources, and pawpaws are an important part." 

Chefs and brewers in the food and beverage world are also raising awareness. Taylor Knapp is the chef behind PAWPAW, a pop-up restaurant dedicated to showcasing ingredients farmed, fished and foraged on the North Fork of Long Island in New York. His frequently changing menu has included dishes like local duck breast with pawpaw sauce, a pawpaw sundae with black walnut caramel and burnt orange meringue, and pawpaw and white chocolate bon bons. Clearly Knapp, like many others, is a devotee.

"Pawpaws are an incredible native fruit that rivals the most sought-after exotic specimens we ship in from around the world," he said.

At PAWPAW on New York's Long Island, chef Taylor Knapp uses the fruit in dishes like a pawpaw sundae with black walnut caramel and burnt orange meringue. (Credit: Taylor Knapp)

Indeed, it seems that pawpaws are becoming more and more fashionable. Tim Luscher of Sig Luscher Brewery in Frankfort, Kentucky, crafts pawpaw beer. Alicia Burton of Jeptha Creed Distillery in Shelbyville, Kentucky, makes pawpaw brandy. Chef and culinary educator Sara Bir recently wrote The Pocket Pawpaw Cookbook. "At their best, pawpaws are custardy. Therefore, I love them in baked custards and chilled, dairy-based desserts," she said. "They also do well in tropically inspired savoury foods – a pawpaw beurre blanc spiked with habanero pepper to serve with shrimp, say." And Minnesota-based chef Alan Bergo, a noted forager and hunter of obscure wild foods, has taken a shine to the fruit, sharing recipes for pawpaw panna cotta and pawpaw cheesecake on his website.

It's an enthusiastic collection of hard-working individuals eager to put the pawpaw on a bigger stage. George Washington would be pleased.

BBC Travel's Forgotten Foods offers hope for the world's "lost" foods through chefs and purveyors who are bringing them back to life through cooking and cultivation.

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Valeurs Actuelles

[Info VA] Ce que l’on sait de l’assaillant de l’église de Nice, qui a poignardé un prêtre et une fidèle

Ce dimanche 24 avril au matin, alors que la France vote pour le second tour de l’élection présidentielle, une attaque au couteau a frappé l’église Saint-Pierre-d’Arène de Nice, près de la promenade des Anglais. Le père Kristof, qui officiait à ce moment-là, ainsi qu’une paroissienne, sœur Marie-Claude, présente au moment des faits, ont été blessés. Selon nos informations, le prêtre, âgé de 57 ans, est en « urgence absolue » après avoir a été poignardé a vingt reprises, tandis que la fidèle, âgée de 72 ans, a été blessée à la main en tentant de défendre le père Kristof.

Selon les informations de Valeurs actuelles, l’auteur des faits, Kevin Ravenna, né le 11 janvier 1991 à Fréjus, souffrirait de troubles psychiatriques, pour lesquels il aurait effectué plusieurs séjours à l’hôpital Sainte-Marie de Nice. D’après l’AFP, le suspect de 31 ans, aurait « spontanément déclaré aux effectifs de police qu’il était de confession juive et qu’en ce jour d’élection, il voulait tuer Macron et qu’il s’était finalement rabattu sur une église ». Coursé par les équipages de la police nationale et municipale, rapidement arrivés sur les lieux, Kevin Ravenna aurait fuit l’église avant de revenir sur place, pour s’y faire finalement interpeller.

Sympathisant du Front national en 2018

D’après nos informations, l’auteur présumé était également un sympathisant du Front national, au cœur d’une polémique ayant entaché la réputation de l’antenne maralpine du FNJ (section jeunesse du FN), en 2018. Lors d’un reportage tourné en caméra cachée par la chaine C8, le jeune Kevin Ravenna s’adresse à Bryan Masson, alors responsable de l’antenne jeunesse : « Je ne suis pas raciste hein… enfin peut-être un peu mais bon. » L’auteur des propos parle également de Florian Philippot, alors bras droit de Marine Le Pen, en des termes peu amènes : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne tu vois, et les homosexuels ce n’est pas mon délire. » L’auteur des propos est ensuite réprimandé par Bryan Masson. Peu après la diffusion du reportage, le Front national avait alors accusé la chaine C8 de manipulation, affirmant que Kevin Ravenna était en réalité un ingénieur du son travaillant chez Canal+, groupe propriétaire de C8. Une information par la suite démentie par la chaine, dans un communiqué. Dans des rushs diffusés par C8 pour se dédouaner des accusations, un membre de l’antenne FNJ de Nice déclarait que Kevin Ravenna, alors candidat pour devenir militant, avait été recommandé par un ancien cadre de la fédération FN de Nice suspendu de ses fonctions pour avoir tenu des propos négationnistes.

Selon ce dernier, Kevin Ravenna s’était rendu une première fois dans les locaux du FN à Nice, en 2017, un jour où cet ancien cadre du FN était de permanence. Kevin Ravenna aurait faire part de son souhait de devenir militant, mais aurait tenu des propos décousu. À cette occasion, il aurait sorti sa carte d’adhérent du parti LR, qu’il aurait découpé sous les yeux des militants FN, comme preuve de sa bonne foi. La scène aurait été prise en photo. Il serait revenu une seconde fois, et c’est cette seconde fois qui aurait été filmée par les caméras cachées de C8. Rien ne prouve à ce stade qu’il a été adhérant du FN par la suite.

Selon une source proche du dossier, l’assaillant de l’église de Nice et le sympathisant du FN en question sont bel et bien la même personne. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nice et le parquet national antiterroriste a été informé. Kevin Ravenna n’est connu pour aucun antécédent judiciaire. Son profil et son comportement incohérent alertent toutefois les policiers qui l’ont interpellé.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Nagaenthran: Singapore executes low IQ Malaysian man on drugs charge

By Yvette TanBBC News

A court in Singapore has executed a Malaysian drug smuggler, his sister has confirmed to the BBC.

Nagaenthran Dharmalingam had been on death row for more than a decade for attempting to bring around three tablespoons of heroin into Singapore.

His case was highly controversial as he was assessed by a medical expert to have an IQ of 69 - a level that indicates an intellectual disability.

But the government said he "clearly understood the nature of his acts".

In an earlier statement, the government said they found he "did not lose his sense of judgment of the rightness or wrongness of what he was doing".

The court had earlier on Tuesday dismissed a last-ditch appeal by his mother, adding that Nagaenthran had been given "due process in accordance with the law", adding that he had "exhausted his rights of appeal and almost every other recourse under the law over some 11 years".

At the end of Tuesday's hearing, Nagaenthran and his family had reached through a gap in a glass screen to grasp each other's hands tightly as they wept, according to a Reuters report. His cries of "ma" could be heard in the courtroom.

In 2009, Nagaenthran was caught crossing into Singapore from Malaysia with 43g (1.5oz) heroin strapped to his left thigh.

Under Singapore's drug laws - which are among the toughest in the world - those caught carrying more than 15g of heroin are subject to the death penalty.

During his trial, the 34-year-old initially said he was coerced into carrying the drugs, but later said he had committed the offence because he needed money.

The court said his initial defence was "fabricated". He was eventually sentenced to death by hanging.

In 2015, he appealed to have his sentence commuted to life in prison on the basis that he suffered from an intellectual disability.

His lawyers had argued that the execution of a mentally ill person is prohibited under international human rights law.

But a court found that he was not intellectually disabled. A push for presidential clemency was also rejected last year.

"The Court of Appeal found that this was the working of a criminal mind, weighing the risks and countervailing benefits associated with the criminal conduct in question," said Singapore's Ministry of Home Affairs in an earlier statement.

The movement has gained traction on social media, where there has been an unusual outpouring of anger and sympathy, including from the British billionaire Richard Branson and actor Stephen Fry, who oppose capital punishment and have called on Singapore to spare Nagaenthran.

President Halimah Yacob: please spare the life of Nagaenthran Dharmalingam @reprieve @stephenfry #SaveNagaenthran #Singapore pic.twitter.com/ElpMHzsECV

Thousands had also signed a petition, arguing that the execution of a mentally ill person is prohibited under international human rights law.

The execution was on Tuesday condemned by rights group Reprieve, who called him the "victim of a tragic miscarriage of justice".

"Nagen's last days were spent, like much of the last decade, in the torturous isolation of solitary confinement," said Reprieve's Director Maya Foa.

"Our thoughts are with Nagen's family, who never stopped fighting for him; their pain is unimaginable."

Singaporean anti-death penalty activist Kirsten Han also released a photo of Nagaenthran on Wednesday, which pictured him reportedly wearing his favourite outfit.

Rest In Peace, Nagaenthran K Dharmalingam. Before an execution, family members are allowed to buy clothes for the prisoner to wear at a photo shoot. The photos are given to the family shortly before, or after execution.Navin says this was Nagen’s favourite outfit and photo. pic.twitter.com/wYXfqinIIn

The Singapore government has argued that international law does not prohibit the death penalty and that there is no international consensus on the use of it.

They have also argued that under Singapore law, he would not have been given the death penalty if the court had found him to be "suffering from an abnormality of mind which substantially impaired his mental responsibility".

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Family prays as man with low IQ set to be executed

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France24 - Monde

Europe : les nouveaux visages de l’extrême droite

Publié le : 25/04/2022 - 11:00

Anne MAILLIET Céline SCHMITT

Âgés de moins de 35 ans, Marie-Thérèse Kaiser, Fabrizio Busnengo et Alejandro Sanchez ont permis à leurs formations respectives d'extrême droite de se trouver aux portes du pouvoir. Ils se sont affranchis du passé et militent de manière décomplexée au sein de jeunes partis en Allemagne, en Italie et en Espagne : Alternative für Deutschland (AfD), Fratelli d’Italia (FdI) et Vox ont moins de dix ans. Reportage de Céline Schmitt, Armelle Exposito, Anne Mailliet, Louise Malnoy et Lorenza Pensa.

ESPAGNE

Législatives en Espagne : victoire fragile de Pedro Sanchez, poussée de l'extrême droite

AfD en difficulté

Allemagne : isolée, divisée... l'extrême droite dans l'impasse ?

ITALIE

En Italie, l'extrême droite manifeste à Milan, les antifascistes à Rome

L'Humanité

Au 36, quai des Orfèvres, « le procès du consentement »

Entretien

Télévision En partant d’une affaire de viol très médiatisée en 2019, la réalisatrice Ovidie dissèque la notion d’acquiescement dans une relation sexuelle.

Sohir Belabbas

La réalisatrice Ovidie revient avec ce film sur le procès en première instance qui, en 2019, a opposé deux policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) à Emily Spanton. La touriste canadienne accuse Nicolas Redouane et Antoine Quirin de l’avoir violée en avril 2014 dans les bureaux du 36, quai des Orfèvres. Vendredi, ils ont été acquittés à l’issue du procès en appel.

Pourquoi avez-vous choisi de réaliser un documentaire sur cette affaire judiciaire ? Et pourquoi s’intéresser à ce procès de 2019 ?

Les faits m’avaient interpellée en 2014. J’ai donc suivi l’affaire par la presse et les live tweets du procès, sans trop me faire d’illusions. En 2016, une ordonnance de non-lieu est prononcée. En 2019, les policiers sont condamnés à sept ans de prison ferme. C’est une peine énorme pour des policiers, d’autant plus brigadiers de la prestigieuse et respectée BRI. Que nous raconte ce procès en 2019 ? Répondre à cette question m’intéressait plus que l’affaire elle-même. Je voulais savoir ce qui avait changé en trois ans. Et la réponse, à mon sens, c’est #MeToo. Aujourd’hui, l’acquittement est prononcé. Mais lors du procès en 2019, j’avais vraiment la sensation qu’on vivait un moment historique qui me rappelait le « procès du viol », en 1978, qui, grâce à Gisèle Halimi, avait permis de ­reconnaître ce crime sexuel. Pour moi, on instruisait le procès du consentement.

Les policiers ont fini par reconnaître une relation, mais consentie. Comment la notion de consentement a-t-elle évolué au cours de ce procès ?

On ne saura jamais exactement ce qui s’est passé à partir du moment où les trois personnes sont dans le huis clos de ce bureau. Mon angle d’attaque était plutôt de comprendre si la société en trois ans avait changé. En 2014, l’enquête démarre mal. Les suspects ne font pas l’objet de prélèvements sanguins ou d’Alcootest. On ne sanctuarise pas immédiatement la scène du présumé crime. La plaignante passe pour une affabulatrice à la cuisse légère. Mais comme l’affirme Philippe Courroye, l’avocat général, lors de sa plaidoirie en 2019 et dans le film : Emily Spanton a finalement le droit de s’habiller comme elle veut, elle a le droit de boire, de flirter dans un bar, d’être d’accord à 23 heures et pas à 1 heure du matin. On voit une évolution dans la considération de cette femme et dans l’appréciation des circonstances. La façon de nous habiller n’est pas un laissez-passer. Et surtout, cela nous dit qu’on peut ne plus consentir en cours de route. On arrive à un moment charnière de notre histoire où certains événements sont relus à travers le prisme de la notion de consentement.

Alors que vous êtes une féministe engagée, on découvre un film très équilibré, où la parole est donnée aux deux parties. Pourquoi ce procédé ?

C’est un documentaire sans voix off. Parce que j’estime que ce qui s’exprime pendant le procès se suffit, que je n’ai pas besoin de réinterpréter. Je trouvais intéressant de suivre les minutes du procès : les ­policiers parlent d’abord parce que ce sont les premiers à avoir donné leur version. Qu’il y ait eu viol ou pas, les accusés racontent quelque chose de la masculinité, comme de salir la plaignante en déclarant qu’elle ne sentait pas bon. La juge d’instruction enquête sur la vie intime et le passé d’Emily Spanton, demande une reconstitution des faits. Je trouvais plus intéressant de me focaliser sur ce traitement du procès. La défense aurait pu choisir la stratégie de la rédemption. Pour l’avocate Sophie Obadia, c’est « une défense à la papa » qui ne passait plus avec #MeToo.

Que nous révèle cet acquittement sur notre société en 2022 ?

Ce qui était valable il y a trois ans ne l’est plus aujourd’hui. D’ailleurs, à la fin du documentaire, Marie Barbier, alors journaliste justice de l’Humanité, craint l’optimisme à la suite du verdict de l’époque. Elle n’est pas sûre que cette condamnation ait modifié quoi que ce soit dans les procès de viol qui ne sont pas médiatisés. Ce dernier procès en appel a lui-même bénéficié de beaucoup moins de médiatisation. Durant les trois dernières semaines, il y a eu très peu d’articles : une dépêche AFP reprise à l’ouverture du procès et quelques articles depuis le verdict. En 2019, il y avait trente journalistes accrédités. Certes, il y a la guerre en Ukraine et l’élection présidentielle, mais on note que cette question intéresse moins l’opinion publique, que l’effervescence post-#MeToo est retombée.

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France24 - Monde

La Corée du Nord exhibe un missile balistique et promet de renforcer son arsenal nucléaire

Publié le : 26/04/2022 - 05:39

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Le dirigeant Kim Jong-un a annoncé lundi son intention de renforcer l'armement nucléaire de la Corée du Nord, lors d'un discours prononcé à l'occasion d'un défilé militaire à Pyongyang. Le Hwasong-17, plus large missile balistique intercontinental du pays, a été exhibé à cette occasion.

La Corée du Nord va accélérer le développement de son arsenal nucléaire, a déclaré son dirigeant Kim Jong-un lors d'une parade militaire durant laquelle des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) ont été exhibés, a rapporté mardi 26 avril la presse officielle nord-coréenne.

Pyongyang a intensifié cette année ses essais de missiles et mis en exergue sa puissance militaire dans un contexte d'impasse des discussions avec les États-Unis sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne et d'arrivée au pouvoir d'une administration conservatrice en Corée du Sud.

"La puissance nucléaire de la République doit être prête pour effectuer sa mission responsable et dissuasion unique à tout moment", a dit Kim Jong-un, selon les propos rapportés par l'agence KCNA, lors de la parade organisée lundi pour marquer l'anniversaire de la création de l'armée nord-coréenne.

Hwasong-17

Si elle a pour mission fondamentale de dissuader la guerre, la puissance nucléaire nord-coréenne pourrait être utilisée autrement si d'autres pays imposent des circonstances indésirables, a ajouté le numéro un nord-coréen, d'après la même source.

Le Hwasong-17, plus large missile balistique intercontinental de Pyongyang, a été exhibé lors de la parade après avoir été testé pour la première fois le mois dernier  des représentants à Séoul estiment toutefois que les manœuvres se sont conclues par une explosion au-dessus de la capitale nord-coréenne.

Aucune image de la parade n'a été diffusée dans l'immédiat par la presse officielle nord-coréenne.

Avec Reuters

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Corée du Nord : le 110e anniversaire de Kim Il-sung célébré sans parade militaire

Les deux Corées entretiennent leur politique de rapprochement

La Corée du Nord teste un nouveau système améliorant l'efficacité des armes nucléaires tactiques

L'Humanité

Ode à la différence et revanche sociale en milieu policier

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Télévision France Télévisions adapte avec bonheur, et un merveilleux casting, les sympathiques romans de Sophie Hénaff. En posant une question de fond : doit-on être dans la norme ?

Caroline Constant

Un accident de la vie fait-il d’un individu un incapable ? Une névrose passagère disqualifie-t-elle vos compétences ? Et surtout, coller des salariés dans un placard, est-ce une solution pour un employeur, même quand celui-ci s’appelle la police nationale ? C’est tout l’enjeu de ce Poulets grillés, téléfilm (ou pilote de série ?) qui met en scène cinq policiers sanctionnés ou abîmés par l’existence et remisés dans un sous-sol abandonné. Il est adapté de la série de romans de Sophie Hénaff, dont le premier tome, paru en 2015, a reçu plusieurs prix littéraires (les prix Polar en séries, Arsène Lupin et des lecteurs du Livre de Poche).

Seconde chance

Qui sont donc ces poulets grillés ? Des policiers, bien sûr, amochés par la vie, et que le patron du 36, quai des Orfèvres a décidé de regrouper en brigade. À leur tête, Anne Capestan, star de la police judiciaire, très bonne enquêtrice, flic de terrain, qui a tiré sur un collègue dans des circonstances troubles. Mise à pied pendant quelques mois, elle finit par être réintégrée mais dans ce sous-sol improbable, avec quatre collègues jugés ingérables par la hiérarchie et sans arme de service. Autrement dit, dans un sacré placard. Dans son équipe, il y a donc Eva (Marie-Armelle Deguy), autrice à succès, qui puise dans sa vie professionnelle les sujets de ses romans, et y règle aussi ses comptes avec les collègues qu’elle n’aime pas ; Lebreton (Hubert Delattre), un veuf inconsolable ; Max (Mohamed Belhadjine), longtemps chargé de la surveillance du darknet, et devenu complètement paranoïaque ; et La Poisse (Marie Petiot), jeune recrue qui a la réputation de porter malchance à ses équipiers.

Premier défi pour Capestan : faire en sorte que ces individus cabossés reprennent le chemin du travail en équipe. Second défi : résoudre, coûte que coûte, des enquêtes. Même les plus anodines. Or, en travaillant sur la mort d’un chien abattu d’une balle, Capestan a l’intuition qu’elle peut remonter la piste de l’ennemi public numéro 1, un braqueur accusé de deux meurtres (et interprété avec brio par Samuel Labarthe). Seul bémol : le garçon qui l’a remplacée à la tête de la police judiciaire n’entend pas une seconde qu’elle enquête sur ce sujet… ce qui est une double trahison – il est aussi l’ancien amant de Capestan, qui a, du coup, des tas de revanches à prendre.

Quelle bonne idée de réunir ces éclopés de la police ! Encore une fois, et comme souvent dans les séries de France Télévisions, ce ne sont pas tant les enquêtes qui comptent que les interactions entre les personnages. Au-delà des numéros d’acteurs, assez réjouissants, la série parle aussi de seconde chance : doit-on être jeté à la casse quand on a fait une erreur ? La réponse est bien évidemment négative. Car chacun d’entre nous, même dans ses zones d’ombre, a son utilité dans la société et ses talents propres. Et, clame la série, ce sont justement les singularités des uns et des autres qui peuvent s’additionner pour obtenir des résultats. Le téléfilm est une ode à ne pas être dans la norme, qui peut beaucoup promettre s’il était décliné en série…

téléfilmenquêtefrance 3
BBC

‘Vampire devices’ cost UK households £147 a year

By Marc Cieslak and Tom GerkenBBC Technology

UK households could save an average of £147 per year by switching off so-called vampire devices.

Vampire devices are electronics that drain a surprising amount of power even when they are on standby.

British Gas research indicates households in the UK are spending £2.2bn annually just for the privilege of leaving vampire devices on standby.

This equates to £147 a year for the average household - the equivalent of two months' electricity charges.

Lying awake

A 54% rise in the energy price cap has meant a household using a typical amount of gas and electricity will now pay £1,971 per year.

In Leicestershire, Sara Gerritsma is feeling the pressure.

"The bill would be between £70 and £80," she says.

"This month, it was just over £120.

"A lot of tears were had from that, a lot of nights lying awake in bed, just going, 'I don't know how we're going to do it.'

"I don't know how I'm going to make this pot of money stretch.

"And it's a never-ending field of stress at the minute."

High prices

Bills could be set to rise even higher, Energy UK deputy director Dhara Vyas told BBC News .

"We're seeing really high price rises at the minute," she said.

"We don't know yet for sure, because global gas prices continue to be volatile.

"Some estimates do say that we're looking at bills of up to £3,000 this winter."

As long as devices are plugged in at the wall, they are slowly drawing power.

Smart speakers, laptops, internet routers all cost to keep plugged in.

It may be convenient to leave the television on standby and wake it up with a press of a button on a remote - but it costs £24.61 per year, the research suggests, plus a further £23.10 for a set-top box, such as from Sky or Virgin Media.

Games consoles on standby work out at an average of £12.17, while computers could cost about £11.22.

And there's more:

British Gas energy expert Marc Robson recommends adding devices to an extension lead that can be switched off at night - or using smart plugs.

"There are smart plugs you can buy which will let you check everything is turned off from your phone," he says.

"At night, or when not in use, try switching off devices at the mains rather than switching to standby, as even the standby light on a television uses energy.

"Try not to overcharge your mobile phone and laptop unnecessarily.

"As soon as your device is charged, try and get into the habit of unplugging it.

"Not only will this save energy but it also prolongs battery life.

"A smart meter's in-home display can help to identify how much energy is used at different times of the day, so you can see where energy is wasted."

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Ces laboratoires qui spéculent sur notre santé

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Télévision Ce documentaire se penche sur l’avidité de l’industrie pharmaceutique, qui met en péril nos systèmes de protection sociale.

Laurent EtreMédicaments : les profits de la pénurie

La crise du Covid a eu l’effet d’un électrochoc : les États ont pris conscience de leur perte de contrôle sur l’économie pharmaceutique. En France, une usine de production de paracétamol, délocalisée vers la Chine en 2008, s’apprête à rouvrir ses portes, à Roussillon, en Isère. Mais la reconnaissance des médicaments comme bien public, que ce soit à Paris ou à Bruxelles, ne semble pas près d’advenir. Les lobbies continuent de peser de tout leur poids, notamment contre la levée des brevets pour les vaccins anti-Covid. L’un des intervenants de ce documentaire a ainsi établi que, en 2021, 140 réunions se sont tenues entre la Commission européenne et les organisations favorables au maintien des brevets, contre une seule avec un partisan de la levée.

Des pénuries montées de toutes pièces

Le système que met en lumière ce film s’avère entièrement guidé par le profit. Avec des conséquences parfois dramatiques. L’un des témoins, atteint d’un cancer de la vessie, relate son parcours du combattant : il lui aura fallu justifier de trois opérations et remplir moult questionnaires médicaux pour accéder enfin au traitement adéquat. Issue du vaccin BCG contre la tuberculose, la molécule en question est facile à produire, mais n’intéresse plus les laboratoires, d’un strict point de vue financier. C’est ainsi que certaines enseignes s’autorisent à retirer du marché des médicaments pourtant vitaux, simplement parce que les États sont amenés à baisser les prix d’achat lorsque les brevets prennent fin, ou bien parce qu’elles estiment que la demande est insuffisante. Autrement dit, les pénuries, multipliées par vingt en deux décennies pour le seul continent européen, se révèlent, la plupart du temps, montées de toutes pièces.

Un véritable scandale, qui comporte également une dimension écologique. Dans les pays à bas coût de production, où les laboratoires délocalisent pour accroître leurs marges, les normes environnementales sont en effet très légères. Les séquences tournées en Inde, sur les rives du fleuve Sabarmati, sont à cet égard particulièrement édifiantes. Sans surprise, aucun des Big Pharma contactés au sujet de ces sous-traitances dévastatrices n’a accepté de répondre à Xavier Deleu et Rozenn Le Saint, les deux coréalisateurs de cette enquête fouillée, propre à mobiliser l’opinion. Une chose est sûre : le combat qui s’engage avec les spéculateurs du médicament n’aura rien d’une promenade de santé.

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France24 - World

‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

Issued on: 25/04/2022 - 18:51

Benjamin DODMAN Follow

Marine Le Pen was soundly beaten in Sunday’s presidential election as weary voters rallied once more to keep her Rassemblement National (National Rally) party from power. But the surge in support for far-right candidates begs the question of how long a creaking “republican front” of anti-Le Pen voters will hold in an increasingly polarised nation.

On her third attempt, Le Pen has moved several steps closer to the Élysée Palace, adding almost 3 million votes to her tally from 2017 and surpassing 40 percent of the vote. Not since World War II has the nationalist far right come this close to power in France. 

“The ideas we represent have reached new heights,” Le Pen told supporters in a defiant speech, hailing a “shining victory” even as she conceded defeat to the incumbent, Emmanuel Macron. The 53-year-old vowed to “keep up the fight” and lead the battle in parliamentary elections in June. 

After five turbulent years marked by violent protests and Covid lockdowns, Le Pen had sought to frame the election as a referendum on the incumbent. She urged voters to “choose between Macron and France”. Some did see the contest that way. More people chose to vote against her.

French presidential election © France 24

The far-right leader had hoped the very real detestation of Macron among swaths of French voters would be enough to carry her to victory. Many commentators had made similar conjectures, suggesting a large share of the 22 percent of voters who backed hard-leftist Jean-Luc Mélenchon in the first round vote might swing behind her purely out of anti-Macronism. Such projections matched the flawed narrative of a country split into two blocs – haves and have-nots, liberals and populists, globalists and localists – in which far left and far right supposedly come full circle to challenge the mainstream. They were wrong.   

“There are not just two Frances, there are at least three,” said Brice Teinturier, head of the Ipsos polling institute, speaking on France Inter radio. “Mélenchon’s France is not soluble in Le Pen’s (…). Its values and aspirations are radically opposed to those of the far right.” 

In the end, the largest share of Mélenchon’s supporters grudgingly voted for Macron, as they did in 2017, while a third abstained or cast blank ballots, according to pollsters. Among those who backed the incumbent, more than 90 percent said they did so to keep the far right at bay. 

The re-elected president acknowledged this with uncharacteristic humility in his victory speech on Sunday. “Many of our compatriots voted for me not out of support for my ideas but to block those of the far right,” he told supporters at the foot of the Eiffel Tower. “I want to thank them and I know that I have a duty towards them in the years to come.” 

A large majority of French voters once saw it as a moral obligation to keep the far right at a low score, banding together in a “republican front”. Some have stopped thinking that way, others are simply tired of having to vote against the Le Pens again and again. Sunday’s result showed enough voters are still willing to rally against the far right, though the margin is shrinking. 

Outdebated, once again 

Le Pen’s party was co-founded by her father 50 years ago on a nationalist, anti-immigrant and distinctly xenophobic platform. Those ideological roots are still enough to mobilise the rump of France’s “republican front” in opposition. But they cannot alone explain the far right’s steady progression since Marine Le Pen took over from her father 11 years ago.  

The scion of the Le Pen dynasty has profoundly transformed her father’s Front National (National Front) party, rebranding it and adopting big-government economic protectionism as its main driver. Not all its supporters vote out of hostility towards immigrants, Islam or the European Union. But Le Pen does speak to many who feel unheard and uncared for by officials in Paris and Brussels. 

The National Rally leader noticeably softened her speech in the run-up to the election, steering clear of controversy and putting a lid on the vituperations that once defined her party. Without renouncing her anti-immigrant stance, she studiously avoided talk of the “great replacement” conspiracy theory championed by extreme-right rival Eric Zemmour, which even the struggling conservative candidate, Valérie Pécresse, clumsily referenced. She knew, no doubt, that their hardline supporters would rally behind her in the run-off. 

When Zemmour surged in the polls in late 2021, critics suggested Le Pen had gone too far in her efforts to “normalise” the former National Front – turning it from radical to bland. But party officials welcomed the shift in perception, noting that some analysts had stopped labelling the National Rally “far right”, adopting alternative labels such as “national populists”. 

As France’s “phoney” campaign entered the final stretch, its shift towards the concerns of low-income workers played into Le Pen’s hands, vindicating the choice of purchasing power as her main theme. It also validated her decision to shun large rallies in favour of small-scale gathering in towns and villages – both a tactical choice and a consequence of her party’s dire financial straits. 

While her rivals bickered on TV sets and Macron focused on the international stage, the National Rally leader spent much of her time mingling with crowds in depressed areas, showcasing her ability to connect with ordinary people. She cast herself as the “candidate of concrete solutions”, detailing plans to curb the price of gas, petrol, wheat and other staples. 

The strategy was aimed at drumming up support among what is already a consolidated voting group, said Jérôme Sainte-Marie, head of the Polling Vox institute. “Le Pen’s electorate has become a class-based one, combining blue-collar workers and employees, most of them low-earners from the private sector,” he explained. “Their vote signals both support for Le Pen and her platform, and also a form of social identity.” 

The measured, focused, low-profile campaign was enough to push Le Pen into the second round. But when scrutiny increased ahead of the run-off, cracks quickly emerged. She began to muddy her message, unsure as to how she could lure Mélenchon’s backers without forfeiting Zemmour’s (admittedly, an impossible ask). While Macron took the fight to her working-class heartland, she vanished from the radars, hiding from the public eye to prepare her great revenge in a rematch of their farcical televised debate of 2017. 

Le Pen had spent the past five years trying to erase memories of that fiasco. But her attempt to dispel concerns about her fitness for the job was largely derailed as Macron zeroed in on her ties to Russia and her plans to ban Muslim women from wearing headscarves in public. 

The far-right candidate hoped to land punches on the issues of poverty and spending power but struggled as Macron repeatedly questioned her grasp of economic figures. Crucially, she mostly failed to put the incumbent on the defensive, allowing him to evade scrutiny of his turbulent five years in office. 

Competition good for Le Pen 

While Le Pen has made huge strides in “de-demonising” her party – or, rather, in trivialising it – the National Rally leader is yet to close the credibility gap that is also keeping her from power. She has carried the far right to unprecedented heights but is still some distance from the Elysée Palace. 

“This is the eighth time defeat strikes the Le Pen family name,” Zemmour said on Sunday, adding Jean-Marie Le Pen’s many presidential runs to his daughter’s three. In the coming months or years, the rabble-rousing former pundit is likely to challenge her once more for control of the nationalist far right. 

The challenge is not necessarily bad news for Le Pen. In fact, the competition has proven to be beneficial for the National Rally leader, focusing attention on the far right, further weakening mainstream conservatives, and adding a reservoir of votes for run-off elections. Above all, it has eroded the ostracism her party suffered from for decades, adding potential allies where previously there were none. 

>> How Zemmour’s storm in a teacup hijacked French campaign – and helped Le Pen

Far from weakening Le Pen in this campaign, Zemmour’s incendiary attacks on immigrants and Muslims helped trivialise the far right while allowing the National Rally leader to come across as more respectable. While Zemmour ultimately flopped, abandoned by “tactical” voters who rallied behind Le Pen, his candidacy also revealed the extent to which the French far right can count on the indulgence and complicity of a growing segment of the media.

Adding up the first-round votes won by Le Pen, Zemmour and nationalist right-winger Nicolas Dupont-Aignan, the far right’s combined total soared to an unprecedented 32.5 percent – underscoring a profound shift in the French electorate. The tally gives Le Pen’s camp a formidable springboard for future polls, starting with highly unpredictable parliamentary elections in June. 

A more accurate indicator than the presidential run-off, results from the first round on April 10 signalled the emergence of three camps of roughly equal weight: a centre-right bloc gravitating around Macron, a far-right bloc dominated by Le Pen, and a scattered left emboldened by Mélenchon’s radical pitch. How those three blocs will perform in June is anyone’s guess. 

In his victory speech in 2017, Macron had promised to “do everything” in his power to ensure the French “no longer have any reason to vote for the extremes”. Five years later, the far right has added almost 3 million votes to its tally and the mainstream centre-left has been supplanted by Mélenchon’s more radical force.

That populist, anti-establishment parties should have come closer to power than ever before is hardly a surprise. Having completed his takeover of the political mainstream, Macron has left space only for radical forces to flourish. There can be no democracy without the possibility of an alternative. Right now, the only alternatives thrive outside the mainstream.

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Le Pen, leftist Mélenchon eye June legislative polls to counter Macron

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Five takeaways from France's presidential vote

FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

Marine Le Pen: A political animal vying to win the Élysée Palace

BBC

Manchester City 4-3 Real Madrid: Classic Champions League tie a genuine gold standard match

Last updated on 26 April 202226 April 2022.From the section European Footballcomments329

Carlo Ancelotti's last visit to Manchester City ended in a 5-0 humiliation in what proved to be the final match of his tenure as Everton manager.

When the legendary Italian manager, 62, turned to his Real Madrid backroom staff with arms outstretched and gave an anxious glance down at his watch with City 2-0 up after only 11 minutes on his return to Etihad Stadium, he was probably fearing a similar scoreline.

City were flying. Real were overwhelmed. This was shaping up as a one-sided mauling for the great old Champions League campaigner chasing the trophy for a historic fourth time.

And yet, to the disbelief of pretty much everyone who witnessed a gold standard classic of a football match, Ancelotti was pitchside after the game smiling, eyebrow raised in trademark fashion suggesting he was rather happy to come away with a 4-3 first leg loss.

He did not look as mystified as others at the fact that Real were still in with a shout of reaching yet another Champions League Final.

City's players were not exactly deflated - how could they be after such a brilliant performance and a semi-final first leg win? However, their body language gave away the brutal fact that they should have had this tie all wrapped up heading into the second leg in the Bernabeu.

This was a breathless night, everything that is good about football at this rarified level and City were, at times, magical.

And yet...

The Bernabeu does strange things in the Champions League and, while City are unlikely to endure the same physical onslaught Atletico Madrid subjected them to in the quarter-final second leg, they will face a severe test with just a one-goal lead.

City let Real off the hook and history tells us this can be a very expensive mistake.

Ancelotti, as well as many of this Real squad, have been over this course and distance before though they will also know they were ripped to shreds for long periods of this game.

But they will also have serious belief they can go through to face either Liverpool or Villarreal in Paris.

The good news for City is that, despite the narrow scoreline, there were times when they outclassed Real, with Luka Modric unable to exert his usual influence in midfield.

City were quicker, slicker, better, more threatening. This is the knowledge they will pack with them on the flight to Madrid.

And yet...

Who knows what sort of lead it takes to finish Real off, backed by the Bernabeu crowd and such a rich history in this competition? Every big night in the grand old arena is accompanied by sense of destiny.

A glimpse of Guardiola's mindset came with City two goals up and Real pretty much floored.

The Spaniard flew into a full-on rage in his technical area when Riyad Mahrez committed the cardinal sin in this manager's book by being too greedy, lashing a shot into the side-netting with Phil Foden waiting unattended in the middle and the goal at his mercy. At 3-0 it could have been job done.

"Riyad. Riyad", Guardiola shouted before continuing the fume. He knows you simply cannot give Real a break and the Spanish giants proved that.

City had a two-goal advantage on three occasions, played wonderful, fluent football but will know there should be no need of those nagging doubts that might have been felt at the final whistle.

France24 - World

Macron re-elected as French voters hold off Le Pen’s far right once more

Issued on: 25/04/2022 - 00:21

Benjamin DODMAN Follow Shirli SITBON

French President Emmanuel Macron has seen off his far-right rival Marine Le Pen to secure five years more years at the helm of Europe’s second economy. But the narrowing margin of victory and an increasingly polarised nation herald another rocky term for the incumbent, whose success was tarnished by the lowest turnout in half a century.

Macron, 44, is the first president to secure re-election since Jacques Chirac 20 years ago. His back-to-back wins are no small feat in a country that has recently developed a taste for kicking out the incumbent at the first opportunity. It helped that on both occasions he faced a political force that a (shrinking) majority of the French still considers unfit for government.

At 58.8 percent to Le Pen’s 41.2 percent, Macron’s projected margin of victory ultimately exceeded most pollsters’ forecasts. Still, Sunday’s rematch produced a much closer outcome than in 2017, when the political upstart carried the day with 66 percent of the vote. On her third attempt, Le Pen has moved several steps closer to the Élysée Palace. Not since World War II has the nationalist far right come this close to power in France.

“The ideas we represent have reached new heights,” Le Pen told supporters in a defiant speech, hailing a “shining victory” even as she conceded defeat. The 53-year-old vowed to “keep up the fight” and lead the battle against Macron in parliamentary elections in June.

French presidential election © France 24

After a turbulent five years in office marked by violent protests and a succession of Covid lockdowns and curfews, Macron relied on an uncertain coalition of ardent supporters and reluctant “tactical” voters determined to keep Le Pen out of power. In the end, it proved more than enough to hold off the “anti-Macron front” summoned by his challenger.  

Le Pen had sought to frame the election as a referendum on the incumbent. She urged voters to “choose between Macron and France”. Some did see the contest that way. But more chose between Le Pen and the Republic. 

“Many of our compatriots voted for me not out of support for my ideas but to block those of the far right,” Macron told supporters at the Eiffel Tower, striking a more humble tone than he had on the campaign trail. “I want to thank them and I know that I have a duty towards them in the years to come,” he added, hinting at a more grounded style for the years to come. 

‘Europe wins’ 

The stakes were huge in Sunday’s election. Victory for Le Pen would have sent shockwaves around the European Union, which she vowed to radically reform once in power, remodelling it as an “alliance of nations”. 

The far-right leader insisted she had no “secret agenda” to drag France – a founding member of the EU – out of the 27-nation bloc, its single currency or its passport-free Schengen zone. But Macron warned her policies would effectively lead to a “Frexit” by stealth. He described the contest as a “referendum for or against Europe”. 

That’s certainly how many of his European peers saw it too. They rushed to congratulate Macron on his re-election, hailing the incumbent’s victory as a victory for Europe too. The result means the European Union “can count on France for five more years”, said the head of the European Council, Charles Michel. 

Italian Premier Mario Draghi hailed Macron's victory as “splendid news for all of Europe” and a boost to the EU “being a protagonist in the greatest challenges of our times, starting with the war in Ukraine”. “Democracy wins, Europe wins,” added his Spanish counterpart Pedro Sanchez. 

In a highly unusual move, Sanchez had joined the leaders of Germany and Portugal in signing an open letter just days before the election, in which they urged French voters to weigh the historical significance of their vote. 

“It’s the election between a democratic candidate who believes that France’s strength broadens in a powerful and autonomous European Union and an extreme-right candidate who openly sides with those who attack our freedom and democracy, values based on the French ideas of Enlightenment,” they wrote, without mentioning Macron or Le Pen by name. 

‘Not so much a duel as a duo’ 

In his victory speech in 2017, Macron had promised to “do everything” in his power to ensure the French “have no longer any reason to vote for the extremes”. Five years later, the far right has surged to its best-ever score and the mainstream centre-left has been supplanted by a more radical force.   

That populist, anti-establishment parties should have come closer to power than ever before is hardly a surprise. Having completed his takeover of the political mainstream, Macron has left space only for radical forces to flourish. There can be no democracy without the possibility of an alternative. Right now, the only alternatives thrive outside the mainstream. 

“I don’t mean to spoil the victory, but the [far right] has won its highest ever score,” Macron’s Health Minister Olivier Véran cautioned on Sunday. “There will be continuity in government policy because the president has been re-elected. But we have also heard the French people's message. There will be a change of method, the French people will be consulted.” 

Dismal turnout suggests the message from voters was one of widespread rejection. At 28%, the rate of abstention was the highest in half a century. Counting those who cast blank or spoiled ballots, more than a third of registered voters refused to back either finalist. The figures reflect widespread dismay at a campaign 80% of voters described as “poor quality” and a rematch the French have long said they didn’t want.

“Theirs is not so much a duel as a duo,” muttered the conservative Les Républicains leader Christian Jacob, a representative of the rapidly decaying “old-world” establishment parties squeezed out by the tussle between Macron and Le Pen.

Rightly or wrongly, the perception that the incumbent did everything in his power to engineer a repeat of the lopsided contest of 2017, framing the political debate as a showdown between the liberal mainstream and Eurosceptic populists, angered voters and left many feeling trapped.

Across France, voters complained of being arm-twisted into choosing “the lesser of two evils”, while students took to occupying university campuses in protest at the choice of finalists. Macron’s government had alienated many young voters with its rants against “woke” ideas and “Islamo-leftism” in academia. Brutal police clampdowns on protesters also blurred the line between the far right and mainstream in the eyes of some, encouraging the spread of the slogan, “Neither Le Pen, nor Macron”. 

As left-wing voters dithered ahead of the second round, weary of having to vote once more to keep the Le Pen clan at bay, the extent of their resentment became apparent to all who hadn’t yet noticed.

Macron’s fightback

At 27.8%, Macron’s first-round tally on April 10 marked an improvement on his score from 2017. But a depleted reservoir of votes and the back-handed endorsements of mainstream opponents sent a clear message to the incumbent: he would have to work his socks off in between the two rounds to sway a deeply sceptical nation.

Macron did just that. He hit the ground running the next morning, mingling with sometimes angry crowds in stricken towns that had backed Le Pen or third-placed Jean-Luc Mélenchon, the veteran leftist whose 22% support became the most coveted pool of votes for both finalists.

Having governed and then campaigned to the right of centre right up to the first round, Macron swung the other way in the following days. He overtly borrowed the language of the left at a rally in Marseille, promising to put “ecological planning” at the heart of his second term. He then wrapped up his campaign in the immigrant-rich northern suburbs of Paris, trading jabs at a boxing club with youths who overwhelmingly backed Mélenchon in the first round.

The night before, Macron took the gloves off in a bruising televised debate, determined to corner his opponent. It was a stunning reversal of roles after Le Pen’s kamikaze onslaught of 2017. Macron did not settle for a defensive win this time. He went for the kill, in the words of French daily Le Monde, “suffocating his opponent like a boa constrictor”.

Le Pen had spent the past five years trying to erase memories of her catastrophic first debate, which even she has admitted was a flop. She sought to project an image of competence and composure throughout the campaign, toning down her rhetoric and trademark belligerence in favour of a more “presidential” pitch.

But her attempt to dispel concerns about her fitness for the job was largely derailed as Macron zeroed in on her ties to Russia and her plans to ban Muslim women from wearing headscarves in public, which he said ran contrary to the Republic’s secular values and threatened to trigger “civil war” in France.

Le Pen bristled at the incumbent’s charge that she was beholden to Moscow. She had hoped to land punches on the issues of poverty and spending power but struggled at times as Macron repeatedly questioned her grasp of economic figures. Crucially, she mostly failed to put the incumbent on the defensive, allowing him to evade scrutiny of his turbulent five years in office.

On to the ‘third round’

Macron’s victory caps a forgettable campaign upended by the war in Ukraine and hampered by a largely absent incumbent. Failure to challenge the president on his record means the contest will largely be remembered for Macron’s body language: his combative manner at the 11th hour, his highly memeable facial expressions during the debate, and his notorious photo-ops – from the Zelensky-like “hoodie-and-stubble” act to the hirsute chest revealed by a daringly unbuttoned shirt. 

The re-elected president won’t be leaning back on that leather sofa for long. After a rocky first term, he faces the prospect of an even tougher second mandate, with little to no grace period and voters of all stripes likely to take to the streets over his plan to continue pro-business reforms and get the French to work more and longer. 

Eyes are already turning towards legislative elections in June, with Macron looking unlikely to repeat the coup that saw him pull a party and a majority out of his hat five years ago. Even as he hailed Le Pen’s defeat on Sunday, Mélenchon said there was still a chance to beat Macron in the June parliamentary polls – often dubbed the “third round” of the presidential election. 

“[Macron] swims in an ocean of abstention and spoiled ballots,” warned the veteran leftist, pointing to the estimated three million people who cast blank or spoiled ballots on Sunday.

Results from the first round on April 10 signalled the emergence of three camps of roughly equal weight: a centre-right bloc gravitating around Macron, a far-right bloc dominated by Le Pen, and a scattered left that tried – and narrowly failed – to prevent a rematch of 2017. How those three blocs will perform in June is anyone’s guess.

The presidential election leaves the tableau of a bitterly divided country, in which the chasm between urban centres and small-town, peripheral districts has only widened. Le Pen took just 5% of the first-round vote in the French capital; Macron did just as poorly in some rural areas. Between them, the two finalists won less than half the youth vote.

Rising abstention and increasingly violent protests have heightened scrutiny of a system that invests immense power and attention on the figure of the president. Designed to legitimise those sweeping powers by ensuring the president wins at least 50% of the popular vote, France’s two-round electoral system increasingly has the opposite effect, forcing voters into “tactical” choices and fuelling resentment.

As he campaigned ahead of the run-off, Macron disputed the fact that a “republican front” of anti-Le Pen voters was crucial to his landslide win in 2017, implying that voters had chosen him and his project. He set aside his hubris on Sunday night, acknowledging that voters had indeed rallied behind him in order to hold off the far right.

“We will have to be benevolent and respectful because our country is riddled with so many doubts, so many divisions,” he said at the foot of the Eiffel Tower, addressing voters who backed his adversary. “The anger and disagreements that drove them to back [the far right] must be answered. It will be my responsibility and that of the people who govern with me.”

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Emmanuel Macron: A meteoric rise and a rocky road to re-election

FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

As it happened: Macron beats far-right rival Le Pen to win second term

World leaders congratulate French President Macron on re-election

L'Humanité

Alex Caizergues, la course aux records

Actu

Kitesurf Homme le plus rapide du monde depuis 2017, l’athlète français le plus titré de la discipline est aussi le premier à avoir franchi le mur des 100 km/h sur eau avec un engin à voile.

Léo Aguesse

« A vant de se lancer dans un run de vitesse, il y a forcément de l’appréhension. Puis l’excitation et l’euphorie montent. Lorsqu’on s’élance, il ne reste que l’instinct. » Jamais rassasié, Alex Caizergues carbure aux défis qui déboussolent les chronomètres. Quatre fois champion du monde de vitesse en kitesurf (2007, 2008, 2009, 2017), deux fois recordman du monde de vitesse toutes catégories confondues (2008, 2010) et quadruple recordman mondial de vitesse en kitesurf (2007, 2009, 2013, 2017), le natif de Marseille, premier homme au monde à avoir franchi le mur des 100 km/h sur eau avec un engin à voile (Namibie, 2010), n’a jamais cessé de repousser les limites du possible.

À cette vitesse, l’aile du kite claque et l’air marin fouette le visage. La perspective d’une chute décourage les frileux de sensations fortes. « C’est une légende de dire que l’eau est dure comme du béton ! Le premier contact est désagréable, mais le choc est vite amorti », relativise le rider de 43 ans. Pourtant, il est déjà tombé à plus de 100 km/h lors d’un entraînement. Conséquences : deux visites chez son kiné pour « remettre les vertèbres et cervicales en place ». Mais Alex ne retient que le shoot d’adrénaline lorsqu’il lance sa planche à tombeau ouvert. « Le kitespeed est le sport qui me donne le plus de sensations. C’est très addictif », résume l’athlète français le plus titré de la discipline.

Une passion devenue un métier

Pour battre un record, tout doit concorder le jour J. Un casque, un gilet d’impact et une combinaison en Néoprène assez épaisse sont nécessaires. La préparation physique est également importante : cardio, force et endurance pour assurer un « transfert d’énergie optimal des muscles vers la planche ». Alex utilise un kitesurf spécifique pour la vitesse, doté d’une aile effilée pour assurer « une bonne pénétration dans l’air et une stabilité dans le vent fort ». Enfin, les conditions météo doivent être parfaites : un vent puissant, entre 90 et 100 km/h.

Chronométré à 107,36 km/h en 2017, le kitesurfeur sait que sa performance « sera forcément battue ». « Je ne pense pas qu’il y ait de limites physiques à de nouveaux records, mais c’est dangereux d’aller au-delà de 110 km/h avec l’équipement actuel », prévient celui qui avait pour habitude, à chaque fin de saison, de retrouver l’élite mondiale du kitesurf en Namibie pour établir de nouveaux records. « La concurrence poussait à se surpasser. C’étaient des années magiques », se souvient le champion du monde de vitesse en kite 2007, sacré deux ans seulement après ses débuts en compétition.

Alex a grandi « les fesses dans le sable », élevé par des parents mordus de planche à voile. Au début des années 2000, la fin de ses études de marketing coïncide avec l’essor du kitesurf. « Je faisais du kite free­style, c’était un simple hobby. La découverte de la vitesse a été une révélation. Une passion qui est devenue un métier », nous explique celui qui, l’hiver venu, part dès qu’il en a l’occasion en montagne dévaler les pistes en snowboard.

Ses spots de kite préférés ? Le Cap, en Afrique du Sud, Jericoacoara, au Brésil, ou encore l’archipel de Los Roques, au Venezuela. Mais la palme d’or revient à Port-Saint-Louis-du-Rhône, la petite ville de Camargue qui l’a vu grandir et où il vit toujours. « J’ai parcouru le monde mais je ne me verrais pas habiter ailleurs », reconnaît-il. En 2012, il construit à proximité son propre canal de vitesse, à Salin-de-Giraud. « C’est à la fois un marais salant et le spot de kite le plus rapide au monde », se marre le rider provençal, qui a remporté au Cap-d’Agde, le 17 avril, la première étape de l’Engie Kite Tour en planche directionnelle. Un lieu « lunaire », exposé au mistral, où il battra à deux reprises le record du monde de vitesse.

Son prochain défi ? Franchir la barre des 150 km/h à bord d’un speedcraft novateur, une capsule biplace qui vole au-dessus de l’eau, équipée d’un foil et d’une voile de 30 à 50 m². Une véritable « Formule 1 des mers » qu’il développe via la start-up Syroco, dont il est l’un des fondateurs. Dès qu’il bat un record, Alex s’en fixe un nouveau. Comment faire autrement ? Après quinze années de carrière, il « n’imagine plus (sa) vie sans la mer ».

voile
BBC

Manchester City 4-3 Real Madrid: Pep Guardiola's side win thrilling Champions League semi-final first leg

Last updated on 26 April 202226 April 2022.From the section European Footballcomments1662

Manchester City will take a slender Champions League semi-final advantage to the Bernabeu after winning a seven-goal first-leg classic against Real Madrid at Etihad Stadium.

City delivered a magnificent display as they peppered Real's goal for long periods but Carlo Ancelotti's side kept rising off the canvas to somehow keep themselves in serious contention to reach another final.

Kevin de Bruyne set the tone for a magical night of football with a diving header from Riyad Mahrez's cross in the second minute and in-form Gabriel Jesus quickly added a second from close range as Real reeled under wave after wave of attacks.

Mahrez enraged manager Pep Guardiola when he hit the side-netting instead of finding the unmarked Phil Foden, who shot inches wide before Karim Benzema, inevitably, gave Real a lifeline by sweeping home Ferland Mendy's cross after 33 minutes.

The Spanish side escaped again shortly after the break when Mahrez struck the post but City restored their two-goal advantage when an unmarked Foden headed home Fernandinho's cross in the 53rd minute.

City were pegged back again when Vinicius Junior dummied past Fernandinho and ran from inside his own half to score a superb second for Real.

However, a brilliant use of advantage from referee Istvan Kovacs allowed Bernardo Silva to fire into the top-left corner for City's fourth.

There was still no let-up and Benzema capped a spectacular game by showing nerves of steel to chip a Panenka penalty past Ederson with eight minutes left following Aymeric Laporte's handball.

Liverpool face Spanish side Villarreal in this year's other semi-final, with the first leg at Anfield on Wednesday.

The final will be held at the Stade de France in Paris on Saturday, 28 May.

City would have taken any sort of advantage to Spain before kick-off but deep down they will know their almost total dominance of Real should have given them much more than this narrow lead for the second leg.

Guardiola's side were simply irresistible for spells and could have been four goals ahead before Benzema struck Real's first, the manager clearly infuriated by Mahrez's selfishness in shooting with Foden standing unmarked in front of goal at 2-0.

Guardiola and his players will take heart from the manner in which they carved Real open so often and they will hope to capitalise on their opponents' need to press for a goal in Spain.

De Bruyne was outstanding once more and Foden just showed how at home he is on the elite stage, but City have to be concerned at how they looked defensively vulnerable on occasion to leave Real very much alive in this semi-final.

A side of City's calibre will be confident of progress - but most observers will know this tie should already be over.

Real will always have hope when they have Benzema, the 34-year-old Frenchman who deserves his place in the upper echelons of the great strikers in world football.

It is often a mystery how Real survive when looking punch drunk having come back from losing situations to beat Paris St-Germain and Chelsea in their previous knockout ties.

But a comeback looked beyond them when they were blown away by a blistering City opening that left them two down after only 11 minutes.

And yet, for all their struggles elsewhere, the La Liga leaders carry an air of menace that means concentration levels cannot drop for a moment. They proved it again as they dusted themselves down to give themselves a lifeline.

It was no surprise that Benzema was the man responsible, showing all of his class with a left-foot volley past Ederson to make it 2-1.

Brazilian youngster Vinicius Junior also produced magic for the second goal before Benzema's nerveless penalty.

The great survivors are still in this tie and will now hope the magic of the Bernabeu can inspire them once more next week under coach Carlo Ancelotti, who is trying to win the trophy for a fourth time.

Player of the match

De BruyneKevin De Bruyne

Manchester City

Avg

7.83

7.30

7.05

6.83

6.77

6.42

6.41

6.03

5.76

5.74

5.71

5.63

5.08

Real Madrid

Avg

7.76

7.18

6.42

5.85

5.82

5.80

5.72

5.70

5.69

5.49

5.38

5.38

5.36

5.25

5.22

Line-ups

Formation 4-3-3

Formation 4-3-3

Match Stats

Live Text

Match ends, Manchester City 4, Real Madrid 3.

Second Half ends, Manchester City 4, Real Madrid 3.

Nacho (Real Madrid) is shown the yellow card for a bad foul.

Corner, Manchester City. Conceded by Daniel Carvajal.

Phil Foden (Manchester City) wins a free kick on the left wing.

Foul by Daniel Carvajal (Real Madrid).

Offside, Manchester City. Oleksandr Zinchenko tries a through ball, but Raheem Sterling is caught offside.

Substitution, Real Madrid. Marco Asensio replaces Vinícius Júnior.

Attempt missed. Vinícius Júnior (Real Madrid) right footed shot from the left side of the box is high and wide to the right. Assisted by Karim Benzema.

Corner, Manchester City. Conceded by Eder Militão.

Attempt missed. Raheem Sterling (Manchester City) right footed shot from the centre of the box misses to the left. Assisted by Riyad Mahrez with a cross.

Riyad Mahrez (Manchester City) wins a free kick on the right wing.

Foul by Karim Benzema (Real Madrid).

Foul by Raheem Sterling (Manchester City).

Toni Kroos (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.

Foul by Raheem Sterling (Manchester City).

Eduardo Camavinga (Real Madrid) wins a free kick in the defensive half.

Substitution, Manchester City. Raheem Sterling replaces Gabriel Jesus.

Goal! Manchester City 4, Real Madrid 3. Karim Benzema (Real Madrid) converts the penalty with a right footed shot to the high centre of the goal.

Fernandinho (Manchester City) is shown the yellow card.

Valeurs Actuelles

Twitter censure notre chroniqueur Grégory Roose

Chroniqueur politique dans nos colonnes, Grégory Roose a été censuré de Twitter. Auprès de l’Observatoire du journalisme, il a expliqué et dénoncé les raisons de son éviction ce 26 avril. « La raison officielle est d’avoir réagi avec sarcasme et lassitude à un article de Libération ». Grégory Roose explique qu’une féministe notoire prétendait dans cet article sera menacée de mort si Marine Le Pen était élue présidente de la République. Pour réagir à ce « délire de persécution érigé en outil de propagande », il a tweeté : « On va encore devoir supporter longtemps ces déficients mentaux ? ». La phrase de trop pour le réseau social, qui a opté pour un bannissement définitif pour « comportement haineux en raison d’un handicap ».

Incohérences

Avec ses 38 000 abonnés, Grégory Roose se servait de Twitter comme un outil de communication pour militer et lutter contre les dangers du progressisme et du wokisme, entre autres. « Pendant ce temps, d’autres insultent, menacent, harcèlent sans être inquiétés », a-t-il déploré. Le militant s’était d’ailleurs servi du réseau social pour dénoncer les propos de Nick Conrad, qui avait appelé à « tuer des bébés blancs dans les crèches » et à « pendre leurs parents ». Pourtant, le compte du rappeur est encore actif aujourd’hui. « Twitter interdit le sarcasme à l’égard d’une féministe hystérique, mais tolère l’appel au génocide des Blancs », s’est insurgé Grégory Roose. Après avoir tenté de démontrer que son exclusion était abusive, le chroniqueur de Valeurs actuelles n’a pas pu récupérer son compte, et pointé du doigt « un dialogue impossible ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Retired Colombian soldiers confess to murdering scores of civilians

Issued on: 27/04/2022 - 04:02

NEWS WIRES

Ten retired members of Colombia’s military began admitting to victims’ families on Tuesday their roles in the assassination of 120 civilians that were later presented as rebels killed in combat.

It was the first public admission by the former soldiers that they had made people disappear before killing them in cold blood.

One general, four colonels and five officers, as well as a civilian, were due to make their confessions to the special tribunal set up as part of the 2016 peace deal that ended a half century of conflict between the government and Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) rebels.

The “false positives” scandal in which murdered civilians were passed off as enemy combattants is the largest ever to have rocked Colombia’s armed forces.

“I ask you to clear our family names ... they were rural workers, not subversives, guerrillas and thugs as they were branded,” said Eduvina Becerra, the partner of Jose Ortega, a murdered farmer.

Around 50 of the victims’ family members showed up to the university theater in Ocana, close to Colombia’s northern border with Venezuela, where the Special Jurisdiction for Peace (JEP) hearing took place.

“I acknowledge and accept my responsibility as co-perpetrator” of the murders that took place between 2007 and 2008, said Nestor Gutierrez, a former non-commissioned officer in the army.

“We murdered innocent people, peasants,” said Gutierrez, promising to “clarify it here before the judgment, before the world, before the country.”

In front of an audience of sobbing family members, the soldiers gave details about how they murdered the victims, most of whom were men aged 25 to 35.

The JEP, which was set up in 2017 to try the worst atrocities committed during the conflict, said that Ocana was the site of a sinister plan thought up by a battalion stationed in the town of 100,000 and motivated by “the army’s institutional policy of counting bodies” to inflate the reporting of their successes in combating guerrillas and other armed groups.

The tribunal says more than 6,400 civilians were murdered between 2002 and 2008 after being lured to areas far from their homes.

The JEP has the authority to offer alternatives to jail time to people who confess their crimes and make reparations.

The Catatumbo region where Ocana is located is home to the largest area of illegal coca leaf crops used to make cocaine in the world, making it a hub for organized crime.

The hearing is due to last two days with former general Paulino Coronado the highest ranking officer on trial.

(AFP)

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Civilians among 11 killed by military in Colombia raid, say human rights groups

Leader of rebel group that rejected peace deal killed in Colombia, says president

UN hails Colombian peace process, despite setbacks, as US to remove FARC from terrorist list

BBC

NBA play-offs: Miami Heat beat Atlanta Hawks, wins for Memphis Grizzlies & Phoenix Suns

Last updated on 34 minutes ago34 minutes ago.From the section Basketball

The Miami Heat clinched their spot in the NBA Eastern Conference semi-finals after beating the Atlanta Hawks despite missing key forward Jimmy Butler.

With scoring sensation Butler and point guard Kyle Lowry injured, Heat held off the visiting Hawks to win 97-94.

It secured a 4-1 win for the Heat in the best-of-seven first-round play-off.

"We clearly had some adversity in this game not having Kyle or Jimmy, and our group doesn't even blink," Heat coach Erik Spoelstra told ESPN.

"That's not even something we have to address. We just pivot and put in the game plan and everybody gets ready and tapes their ankles and gets out there and competes.

"Everybody that played had their fingerprints on this."

Miami will play the winner of the Philadelphia 76ers and Toronto Raptors, with the Sixers leading 3-2 in their first-round series.

The Heat will have at least six days off before the second round begins - on Monday at the earliest - and will be hoping Butler and Lowry will be fit to return.

Butler, a six-time All-Star, had averaged 30.5 points, 7.8 rebounds and 5.3 assists in the series but was ruled out of the fifth game because of right knee inflammation.

In his absence, Victor Oladipo scored 23 points after fighting back from his own injury problems.

Oladipo, 29, said a year ago he was at "the lowest point" after knee and quadriceps injuries, but starred by leading the scoring for the Heat in his first play-off start since August 2020.

After the Hawks recovered to 79-76 with eight minutes and 14 seconds remaining, Oladipo posted seven of Miami's next 13 points as they moved clear at 92-82.

Atlanta fought back and had a couple of chances to level in the final 30 seconds, but a missed shot came before a game-ending steal by Bam Adebayo.

In the Western Conference, the Memphis Grizzlies took a 3-2 lead over the Minnesota Timberwolves with a 111-109 victory.

Ja Morant - recently crowned the 2021-22 NBA Most Improved Player - scored 18 of his game-high 30 points in the fourth quarter, netting the Grizzlies' final 11 points which included a tie-breaking lay-up in the final second.

The Phoenix Suns also edged 3-2 ahead after five games of their first-round series against the New Orleans Pelicans thanks to a 112-97 home win.

Mikal Bridges scored 31 points for the Suns, while Chris Paul added 22 points and 11 assists.

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L'Humanité

Doublé français au Portugal

Nicolas Guillermin

MOTOGP Fabio Quartararo (Yamaha) a remporté sa première victoire de la saison en s’imposant facilement, dimanche 24 avril, au Grand Prix du Portugal de MotoGP devant son compatriote Johann Zarco (Ducati-Pramac) et l’Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia). Le Niçois, champion du monde en titre, a dominé la course de la tête et des épaules, terminant avec plus de 5 secondes d’avance sur Johann Zarco, parti en pole position. Ce dernier a profité de l’accrochage entre l’Espagnol Joan Mir (Suzuki) et l’Australien Jack Miller (Ducati) alors que les trois pilotes se battaient pour la deuxième place. Fabio Quartararo (69 points) prend la tête du championnat du monde à égalité de points avec l’Espagnol Alex Rins (Suzuki), qui a fini quatrième. N. G.

Valeurs Actuelles

À Noyen-sur-Sarthe, la mairie prévient les néo-ruraux sur la réalité de la vie à la campagne

De la prévention, et surtout, de l’information. Mardi 26 avril, la mairie de Noyen-sur-Sarthe (Sarthe) a pris la décision de poser des affiches à certains endroits de cette commune rurale pour avertir les nouveaux habitants des spécificités de la vie à la campagne, rapporte France Bleu Maine. Depuis la pandémie de Covid-19, Noyen-sur-Sarthe a vu arriver un certain nombre de nouveaux habitants, venus des villes, et peu habitués à la vie à la campagne. Notamment ses bruits et ses odeurs : cloches de l’église, tracteurs, élevages de porcs ou de vaches, chant du coq, etc. Et certains de ces néo-ruraux s’en sont plaints auprès de la mairie.

S’adapter ou partir

Pour le maire, l’enjeu est de faire de la pédagogie, pour permettre aux nouveaux habitants de s’adapter à leur nouvelle vie. « Nous ne voulons pas nous mettre les futurs Noyennais à dos. Nous souhaitons les prévenir. Les personnes qui veulent venir s’installer à Noyen sont les bienvenues. Mais elles doivent savoir qu’il existe des nuisances », explique monsieur le maire. Globalement, les habitants de ce bourg de 2 700 âmes lui donnent raison : « A la campagne, il y a des odeurs : ceux qui n’en veulent pas, qu’ils vivent en ville », tranche un artisan. Le maire conclut en citant un exemple : « Des familles se plaignent du passage des tracteurs ou des camions. Je leur ai demandé si elles étaient venues voir la maison avant d’y habiter. Elles m’ont répondu être passées un dimanche après-midi. Ce n’est pas la journée idéale pour se rendre compte ! » Depuis un an, les bruits et odeurs de la campagne sont sanctuarisés par le droit. Il faudra donc pour ces néo-ruraux s’y faire. Ou repartir en ville.

Sarthe : les dernières actualités

Une centaine d’élèves du Prytanée militaire de La Flèche sanctionnés ou exclus de l’établissement scolaire

Au Mans, une mère de famille originaire de Djibouti jugée pour l’excision de ses trois filles

Au Mans, un migrant ivoirien condamné pour avoir agressé et dépouillé un jeune homme dans son appartement

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Man City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller

Issued on: 26/04/2022 - 23:37

FRANCE 24 Follow

Manchester City have a slender lead to defend in the second leg of their Champions League semi-final against Real Madrid after winning a thrilling first leg 4-3 at the Etihad on Tuesday.

The English champions could live to regret not killing off the 13-time winners after taking a two-goal lead three times.

Kevin De Bruyne, Gabriel Jesus, Phil Foden and Bernardo Silva were on target for Pep Guardiola’s men, who should have scored many more.

But Karim Benzema’s double and a brilliant individual effort from Vinicius Junior gave Madrid hope of another famous Champions League fightback at the Santiago Bernabeu on May 4.

Guardiola lamented letting Liverpool escape “alive” in the Premier League title race after a 2-2 draw at the Etihad nine days ago and will have similar regrets after a blistering opening that could have seen City go 4-0 up inside half an hour.

Madrid were playing in their 30th semi-final to City’s third, but the English giants lived up to their tag as pre-tie favourites early on.

Only 92 seconds had passed before the Madrid rearguard was breached by Riyad Mahrez’s quick feet and perfect cross for De Bruyne to stoop and head past Thibaut Courtois.

Guardiola has often been criticised for overthinking his team selection at the business end of the Champions League.

But his decision to break from the mould of the past two seasons and play Jesus as a central striker was inspired as the Brazilian ran the Real defence ragged.

Jesus pounced to make it 2-0 after just 10 minutes after David Alaba failed to deal with De Bruyne’s cross.

The Spanish champions-elect were without Casemiro and his absence showed as City cut through midfield on the counter-attack at will.

Guardiola was furious with Mahrez after he selfishly smashed into the side-netting with Foden awaiting the cross for a tap in.

Moments later it was Foden who was guilty of wasting a glorious chance when he dragged wide another pinpoint De Bruyne through ball.

Benzema rouses Madrid

Benzema dragged Madrid back from the dead to see off Paris Saint-Germain and Chelsea in the previous two rounds and again rose to his side’s rescue before half-time.

The Frenchman cushioned in his 40th goal of the season off the post from Ferland Mendy’s cross.

Yet, Madrid’s good work in steadying the ship towards the end of the first half was undone in another slow start after the break.

Mahrez hit the post when one-on-one with Courtois before Dani Carvajal blocked Foden’s follow-up on the line.

Fernandinho was forced to deputise at right-back after replacing the injured John Stones in the first half.

And the City captain had a major role to play in two goals in two minutes at either end.

Firstly, he picked out Foden to restore City’s two-goal lead.

But the 36-year-old showed his age as Vinicius sprinted clear of his Brazilian compatriot from the halfway line before slotting past Ederson.

City continued to create chances at an alarming rate for Carlo Ancelotti but it took something special when they did finally get a fourth.

Oleksandr Zinchenko was fouled on the edge of the area, but Romanian referee Istvan Kovacs played advantage and Silva thrashed into the top corner.

Again City failed to put the tie to bed as Mahrez was inches away from finding the far corner from the narrowest of angles.

But there was a final twist eight minutes from time when Aymeric Laporte handled inside the area.

Benzema was the coolest man in the stadium as he chipped the spot-kick down the middle to leave the tie on a knife-edge headed back to the Spanish capital.

(AFP)

 

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Man City, Liverpool advance to Champions League semi-finals on aggregate wins

FOOTBALL

Benzema hat-trick puts Real Madrid in command against Chelsea

FOOTBALL

Champions League: Real Madrid knock out title-holders Chelsea to reach semi-finals

Valeurs Actuelles

Twitter officiellement racheté par Elon Musk pour 44 milliards de dollars

C’est officiel. Selon CNBC ce lundi 25 avril, le conseil d’administration de Twitter a accepté l’offre de rachat d’Elon Musk. Le milliardaire avait proposé d’acheter la société de médias sociaux et de la privatiser pour la somme de 44 milliards de dollars. Cette décision intervient alors que la société avait clairement fait part de son opposition lors de la proposition établie par le propriétaire de SpaceX.

BREAKING: Twitter announces it will go private after agreeing to deal with Elon Musk worth $44 billionhttps://t.co/u6uZuC2W1w

— CNBC Now (@CNBCnow) April 25, 2022

Un nouvel espace

Il y a quelques semaines, Elon Musk avait estimé que Twitter devait être retiré de la Bourse et transformé en société privée pour remplir « sa mission sociétale de liberté d’expression ». Le PDG de Tesla avait déjà mis un premier pied dans l’entreprise en rachetant 9% de Twitter et devenant ainsi le premier actionnaire de la société. Outre son combat pour la liberté d’expression, Elon Musk a aussi annoncé qu’il œuvrera désormais pour « rendre Twitter meilleur que jamais en améliorant le produit avec de nouvelles fonctionnalités ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

Singapore Executes Drug Smuggler Despite Concerns Over Mental Disability

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Defense lawyers had argued that the Malaysian man should not be executed because he was not fully capable of understanding his actions and had been coerced.

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By Richard C. Paddock

A Malaysian man convicted of smuggling drugs into Singapore was executed Wednesday despite appeals from human rights advocates and global business leaders who said he should be spared because he suffered from a mental disability.

Nagaenthran Dharmalingam, 34, was executed by hanging, according to his attorney, M. Ravi. He was caught in 2009 with about 1.5 ounces of heroin strapped to his thigh as he entered Singapore from Malaysia.

His lawyers and rights groups said that Mr. Nagaenthran suffered from an intellectual disability and was not fully capable of understanding his actions and that he was coerced into carrying the drugs.

Among those who urged Singapore to stay his execution were Malaysia’s prime minister, Ismail Sabri Yaakob; the British billionaire founder of the Virgin Group, Richard Branson; and the Malaysian entrepreneur and chief executive of AirAsia, Tony Fernandes. More than 100,000 people signed a petition urging Singapore’s president, Halimah Yacob, to pardon him.

“Nagaenthran Dharmalingam’s name will go down in history as the victim of a tragic miscarriage of justice,” said Maya Foa, director of Reprieve, one of the rights groups. “Hanging an intellectually disabled, mentally unwell man because he was coerced into carrying less than three tablespoons of diamorphine is unjustifiable and a flagrant violation of international laws.”

Mr. Nagaenthran was sentenced to death a decade ago. On appeal, the courts rejected his argument that his sentence should be overturned because of his disability. Singapore’s Ministry of Home Affairs said that Mr. Nagaenthran received a fair trial and that the court concluded his actions were “the working of a criminal mind.”

“Nagaenthran was found to have clearly understood the nature of his acts, and he did not lose his sense of judgment of the rightness or wrongness of what he was doing,” the ministry said.

According to an affidavit submitted by Mr. Nagaenthran’s brother last year, his mental state had deteriorated while in prison, leaving him disoriented and unable to recollect conversations that had taken place minutes earlier.

Singapore’s High Court granted a stay in November, but the Court of Appeal cleared the way on Tuesday for the execution to proceed. It was carried out early Wednesday.

Singapore, an island nation of nearly 6 million that has some of the world’s harshest narcotics laws, contends that the death penalty is a deterrent to drug smuggling. The United Nations High Commissioner For Human Rights said Monday that it was “deeply concerned” by an increase in executions in Singapore, and joined in urging that Mr. Nagaenthran be spared.

“The use of the death penalty for drug-related offenses is incompatible with international human rights law,” the human rights office said.

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France24 - World

Texas court stays execution of mother Melissa Lucio of over death of two-year-old

Issued on: 27/04/2022 - 02:26

FRANCE 24 Follow

A Texas appeals court on Monday delayed the execution of Melissa Lucio amid growing doubts about whether she fatally beat her 2-year-old daughter in a case that has garnered the support of lawmakers, celebrities and even some jurors who sentenced her to death.

The Texas Court of Criminal Appeals granted a request by Lucio’s lawyers for a stay of execution so a lower court can review her claims that new evidence would exonerate her.

Lucio had been set for lethal injection Wednesday for the 2007 death of her daughter Mariah in Harlingen, a city of about 75,000 in Texas’ southern tip.

Prosecutors have maintained that the girl was the victim of abuse and noted that her body was covered in bruises. Lucio’s lawyers say Mariah died from injuries she sustained in a fall down a steep staircase several days before she died.

“I am grateful the court has given me the chance to live and prove my innocence,” Lucio said in a statement provided by her lawyers. “Mariah is in my heart today and always. I am grateful to have more days to be a mother to my children and a grandmother to my grandchildren. I will use my time to help bring them to Christ. I am deeply grateful to everyone who prayed for me and spoke out on my behalf.”

Lucio’s mother, Esperanza Treviño, tearfully thanked all of her daughter’s supporters, saying, “Thank God for the miracle.”

Lucio was first told her execution had been delayed in a phone call with state Rep. Jeff Leach, a Republican who has helped lead a bipartisan effort to halt her execution, said Vanessa Potkin, one of Lucio’s attorneys who is with the Innocence Project.

“She sobbed. She was just overwhelmed,” said Potkin.

In a statement, Leach said he was grateful the appeals court had “pushed the pause button on her execution, saving the state of Texas from the irreversible blunder of potentially killing an innocent citizen”.

The execution stay was announced minutes before the Texas Board of Pardons and Paroles had been set to consider Lucio’s clemency application to either commute her death sentence or grant her a 120-day reprieve. The paroles board did not review her clemency petition because of the execution stay. If the case were to come back before the board in the future, Lucio’s lawyers would have to file a new petition.

‘Wrongful conviction’

Lucio’s attorneys say her capital murder conviction was based on an unreliable and coerced confession that was the result of relentless questioning and her long history of being sexually, physically and emotionally abused. They say Lucio wasn’t allowed to present evidence questioning the validity of her confession.

Her lawyers also contend that unscientific and false evidence misled jurors into believing Mariah’s injuries could have been caused only by abuse and not by medical complications from a severe fall.

“It would have shocked the public’s conscience for Melissa to be put to death based on false and incomplete medical evidence for a crime that never even happened,” said Potkin. “All of the new evidence of her innocence has never before been considered by any court. The court’s stay allows us to continue fighting alongside Melissa to overturn her wrongful conviction.”

Cameron County District Attorney Luis Saenz, whose office prosecuted the case, said in a statement he expected the execution to be delayed because various legal issues remain unresolved.

“I welcome the opportunity to prosecute this case in the courtroom: where witnesses testify under oath, where witnesses may be cross-examined, where evidence is governed by the rules of evidence and criminal procedure ... That is our criminal jurisprudence system, and it is working,” said Saenz, who was not in office when Lucio was tried in 2008.

During a sometimes contentious Texas House committee hearing on Lucio’s case this month, Saenz had said he disagreed with Lucio’s lawyers’ claims that new evidence would exonerate her. Prosecutors say Lucio had a history of drug abuse and at times had lost custody of some of her 14 children.

In its three-page order, the appeals court asked that the trial court in Brownsville that handled Lucio’s case review four claims her lawyers have made: whether prosecutors used false evidence to convict her; whether previously unavailable scientific evidence would have prevented her conviction; whether she is actually innocent; and whether prosecutors suppressed evidence that would have been favorable to her defense.

It was not immediately known when the lower court would begin reviewing her case. Tivon Schardl, one of Lucio’s lawyers, said they hope to convince the trial judge to recommend a new trial. If such a recommendation is made, that would then be sent to the Texas Court of Criminal Appeals, which would make the final decision on a new trial.

More than half the members of the Texas Legislature had asked that her execution be halted. A bipartisan group of state lawmakers traveled this month to Gatesville, where the state houses female death row inmates, and prayed with Lucio.

One of those lawmakers, El Paso Democratic state Rep. Joe Moody, tweeted that he was relieved for Lucio. “A stay confirms what we’ve said all along: Melissa Lucio shouldn’t be on death row,” he wrote.

A stay confirms what we’ve said all along: #MelissaLucio shouldn’t be on death row. 15 years after trial & only 2 days before execution, the CCA has said, ‘she may actually be innocent.’ That timeline and that result is shocking. I’m just so relieved for her. #txlege pic.twitter.com/3WqZGR6SWs

April 25, 2022

Five of the 12 jurors who sentenced Lucio and one alternate juror have questioned their decision and asked that she get a new trial.

Lucio’s cause also has the backing of faith leaders and celebrities such as Kim Kardashian, and it was featured on HBO’s “Last Week Tonight with John Oliver”.

(FRANCE 24 with AP)

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Case of US death row prisoner Melissa Lucio 'an egregious miscarriage of justice'

Saudi Arabia executes record 81 people in one day for terrorism-related offences

Oklahoma inmate dies vomiting and convulsing in first state execution since 2015

Valeurs Actuelles

“J’aurais pu mourir”: le prêtre agressé au couteau à Nice se dit “miraculé”

Il a été agressé dimanche 24 avril mais s’en est sorti. Après avoir reçu une vingtaine de coups de couteau dans l’église Saint-Pierre-d’Arène de Nice, le père Krzysztof Rudzinski a témoigné pour la première fois après l’attaque au micro de BFM TV. « Je me sens miraculé, avec tous les coups de couteau que j’ai reçus, ça aurait pu toucher mon cœur ou une artère et j’aurais pu mourir », a-t-il déclaré ce 26 avril.

Incompréhension

Deux jours après les faits, qui ​lui ont valu des blessures aux jambes et au thorax, le religieux, qui est toujours hospitalisé, a dit ne se souvenir de rien. Mais il a confié son incompréhension : « Pourquoi moi ? Pourquoi dans l’église ? » s’est-il questionné. Son agresseur, prénommé Kévin, était un « habitué de la paroisse » selon le curé Gil Fiorini. Le père Krzysztof Rudzinski a indiqué avoir connaissance de l’état psychologique fragile du jeune homme et ne pas ressentir « de haine envers lui », bien qu’il ne comprenne pas son geste. Toujours choqué par cette grave mésaventure, le religieux a tenu à adresser ses remerciements « à toutes les personnes qui (lui) ont adressé des messages de soutien ».

Nice : les dernières actualités

Un prêtre frappé de 20 coups de couteau dans une église de Nice, l’auteur interpellé

Coupe de France : l’arbitre désignée au nom de “l’inclusivité” selon des supporters niçois

Nice : des réfugiés ukrainiens à la recherche d’un emploi dans les secteurs en tension

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

The Coronavirus Pandemic

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Beijing Starts Testing Most Residents to Try to Avoid a Lockdown Like Shanghai’s

China’s capital reported 22 cases as it kicked off an ambitious mandatory testing campaign across the city and reassured residents that food and other supplies were plentiful.

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By Keith Bradsher

BEIJING — Faced with a growing number of coronavirus infections across Beijing, city officials are trying to test most of the capital’s 22 million residents in the hope of avoiding the pain of imposing a citywide lockdown like in Shanghai.

On Tuesday, residents across the city, from the northwestern tech hub Zhongguancun to Dongcheng District, home to many historic sites, waited in long lines to get tested. Government workers in full protective gear set up tents and crowd-control barriers to organize the flow of people.

“The current epidemic situation is severe and complex,” Tian Wei, a spokesman for Beijing’s Communist Party committee, said at a news conference on Tuesday.

The Beijing government on Monday ordered about three-quarters of the city’s population to undergo three mandatory rounds of testing in five days, after recording several dozen new infections since Friday. The only Beijing residents not required to test are those living in outlying, mostly rural districts.

Beijing is ordering mass testing across the city more quickly than in Shanghai, where officials started testing on a similar scale only after infections had been recorded for weeks and more than 1,000 cases had emerged.

“It’s cheaper to act earlier than to act later,” said Dr. Eric Feigl-Ding, an epidemiologist who is the chief of the Covid-19 task force at the World Health Network, a volunteer group of scientists and doctors.

The idea is to move faster with testing to understand how widely the outbreak has spread before seeking to impose restrictions on movement. Officials have acknowledged that the highly contagious, stealthy Omicron variant had breached Beijing’s defenses and probably has gone undetected in the city for a week, particularly in the populous district of Chaoyang.

“Recently, there have been several outbreaks in Chaoyang District, showing the characteristics of hidden transmission, strong contagion and rapid spread,” Yang Beibei, deputy head of the district government, said at a news conference on Monday.

On Tuesday, officials said that 22 new cases had been found in Beijing, and that health workers were particularly focused on outbreaks that had emerged in the city’s schools. Six of the latest cases were students from the same school. Officials said samples had been gathered from nearly four million people on Monday alone.

Beijing officials urged residents to work remotely, and they suspended large-scale gatherings such as cultural performances, sports events and exhibitions. Some streets in Chaoyang, where most of the cases have been detected so far, were uncommonly quiet. Officials had earlier identified a small area elsewhere in the district, covering about a square mile of southern Chaoyang, where they ordered residents locked down or discouraged them from leaving their homes.

The Coronavirus Pandemic: Latest Updates

Many Chaoyang residents appeared to be heeding such advice, with sidewalk eateries and shops left with no patrons. Concerns about a lockdown had prompted some panic buying on Sunday and Monday, but convenience stores and supermarkets appeared well stocked on Tuesday.

“Domestic goods are sufficient and supply is sufficient, please consume rationally,” blared a loudspeaker at a supermarket in Chaoyang District. “Do not overbuy, and do not believe and spread rumors. Leave the supermarket quickly after shopping.”

Liu Changle, a meat counter employee, said that his company had doubled the stock it made available to customers on Monday and that many items had nearly sold out. The supermarket also extended business hours on Sunday night, and a steady stream of customers bought up all the vegetables and meat. On Tuesday, he said, the flow of business was back to normal.

“It seems that everyone has bought enough food and will not come to buy,” Mr. Liu said. Asked if he was worried about being placed in quarantine, he said he was from Hubei, the province where the coronavirus first emerged in early 2020, and had lived under extensive lockdowns then as well. “I think I’m used to being in quarantine, so I’m not nervous any more.”

Beijing has sought to assure the public about supplies to prevent widespread panic. The city’s deputy mayor, Chen Jining, inspected several markets on Monday in a staged event to show that the authorities were paying attention to food supplies. Zhao Weidong, deputy director of the city’s commerce bureau, said Tuesday that the government would start releasing 100 tons of eggs from its reserves to meet public demand.

Beijing also does not appear to have interfered so far with established private-sector distribution and delivery. By contrast, Shanghai introduced stringent rules for controlling truck traffic in the city, which has disrupted much of the complex food distribution arrangements that fed the city’s nearly 26 million residents. Official daily truck passes for entering the city now sell for as much as $2,000 on the black market. The Shanghai police announced on Monday afternoon that they had detained 34 people whom they accused of making fake passes.

Officials around the country are probably eager to avoid the widespread shortages of food and other necessities in Shanghai during that city’s lockdown, which has now lasted around a month. The lockdown forced the city’s economy to grind to a halt and prevented people with life-threatening illnesses from getting prompt medical care. It has been a source of rising public anger against the government.

Despite the onerous and costly measures, Shanghai has reported more than 500,000 infections and 190 deaths in this outbreak.

China has held firmly to a strategy of eliminating coronavirus infections in part because the ruling Communist Party has staked its political legitimacy on controlling the virus better than other countries, especially its geopolitical rivals in the West. It is also concerned that many of the country’s oldest residents are unvaccinated, or have not received boosters, making them more vulnerable to severe illness and death.

Beijing is trying to address vaccination hesitancy with increasingly lavish incentives to people willing to accept jabs. One subdistrict in northern Beijing is now offering shopping vouchers worth $150 for residents 80 or older who accept a vaccine. And it has promised a scarce Beijing Winter Olympics mascot doll, Bing Dwen Dwen, to each child age 3 to 5 who gets a shot.

One resident at the supermarket in Beijing who was shopping for groceries on Tuesday said she had faith that the city would quickly contain the outbreak without serious disruptions.

“If Beijing can’t control the epidemic, and the people have nothing to eat, the whole country will be in big trouble,” said Liu Baojuan, a resident of Chaoyang. “I’m not worried; I still trust the government.”

Liu Yi and Li You contributed research.

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Valeurs Actuelles

Tags antisémites et dégradations multiples : le lourd bilan de l’occupation de l’EHESS par des “étudiants”

Le 20 avril dernier, l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), située à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a été occupée par une vingtaine d’étudiants, et jusqu’à une centaine au plus fort du mouvement. L’Express rapporte que les locaux du campus Condorcet ont été retrouvés dans un état déplorable par Christophe Prochasson, le directeur de l’école, après le départ des bloqueurs. Le directeur a évoqué « un mouvement de vandales qui vise à détruire l’intelligence, la recherche et la formation avec une espèce de nihilisme proprement sidérant ». Dans l’EHESS, les nombreuses dégradations témoignent de la violence qui s’y est déroulée. Des inscriptions antisémites et de menaces de mort visant la direction de l’école ont aussi été découvertes. Les dégâts matériels se chiffreraient à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Vols et casse

Tout a démarré lors d’une assemblée générale rassemblant une cinquantaine d’étudiants le 20 avril. En plein milieu de la réunion, des personnes venues de l’extérieur et cagoulées ont investi les lieux durant trois jours. « Difficile, encore une fois, de dresser leurs profils », a expliqué Christophe Prochasson, regrettant que des portes aient été défoncées, du matériel informatique endommagé, et même un fauteuil roulant volé et utilisé pour le montage d’une barricade. Pour rappel, cette occupation s’était déroulée durant l’entre-deux-tours de la présidentielle, au même titre que celle de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne visant à critiquer l’absence de prise en compte des enjeux sociaux et climatiques par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Seine-Saint-Denis : les dernières actualités

Université Paris 8 : échauffourées entre des militants Reconquête!, Rassemblement national, et des antifas

Un espace réservé aux musulmans dans un cimetière en Seine-Saint-Denis

Seine-Saint-Denis : une explosion fait plusieurs blessés à Aubervilliers

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - Monde

Covid-19 : face à la menace d'un confinement, Pékin mise sur un dépistage massif

Publié le : 26/04/2022 - 08:29

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Après la découverte de plus d'une centaine de cas de Covid-19 depuis la semaine dernière, le dépistage a été étendu à Pékin. Douze des seize districts de la ville sont concernés.

Alors que les habitants de Shanghai, en Chine, sont confinés depuis bientôt un mois en raison d'une flambée de l'épidémie de Covid-19, Pékin met tout en œuvre pour ne pas subir le même sort. La ville a annoncé étendre son dépistage à une grande partie des habitants tandis que des gymnases et des sites touristiques ont décidé de fermer leurs portes.

La Chine affronte depuis mars une forte hausse du nombre de cas de Covid-19, une épidémie qui touche, à des degrés divers, de nombreuses provinces. Elle y répond par une stratégie "zéro Covid", accompagnée de mises en quarantaine et de dépistages massifs.

À Shanghai, la ville la plus durement touchée jusqu'à présent, les autorités ont annoncé 52 nouveaux morts mardi et près de 17 000 cas positifs en 24 heures.

Les 25 millions d'habitants y subissent un dur confinement depuis début avril. Certains ont des difficultés d'accès à la nourriture et les personnes testées positives sont envoyées dans des centres de quarantaine à l'hygiène variable.

>> À lire aussi : "Confinement des Français de Shanghai : 'Quand mon QR code est passé au rouge, ça a été la panique'"

Plus d'une centaine de cas depuis la semaine dernière

La situation est infiniment moins grave à Pékin. Mais plus d'une centaine de cas positifs ont été recensés depuis la semaine dernière, dont 33 nouveaux annoncés mardi – une augmentation par rapport aux jours précédents.

Afin d'identifier et d'isoler au plus vite les personnes infectées, les autorités pékinoises mènent une campagne de dépistage qui s'étend dès mardi à 12 des 16 districts de la ville de 22 millions d'habitants.

Lundi, les résidents et les employés du district de Chaoyang, le plus peuplé de la ville et siège de nombreuses multinationales, bureaux, ambassades et centres commerciaux, avaient déjà été testés.

Plusieurs gymnases ont par ailleurs annoncé mardi leur fermeture jusqu'à nouvel ordre "pour se conformer aux demandes des autorités sanitaires". Le temple des Lamas, un site bouddhiste qui attire de nombreux visiteurs, fermera lui à partir de mercredi.

La vie reste toutefois largement normale dans la capitale chinoise. Les rues sont aussi fréquentées qu'à l'accoutumée. Les commerces, restaurants, cinémas, bureaux et bars sont ouverts.

Ruée dans les supermarchés

Même si les autorités n'ont pas évoqué la possibilité d'un confinement, l'exemple de Shanghai effraie nombre de Pékinois qui préfèrent constituer des stocks de nourriture pour faire face à cette éventualité. Ceux-ci se sont rendus en masse ces derniers jours dans les supermarchés et sur les plateformes de vente en ligne pour acheter viande, fruits, légumes, eau, snacks, huile et autres produits de première nécessité. Aucune pénurie alimentaire n'est pour le moment constatée et les autorités assurent que l'approvisionnement pourra suivre la demande.

Le porte-parole de la mairie de Pékin, Xu Hejian, a indiqué lundi soir que la progression du virus était encore "sous contrôle".

Les autorités ont exhorté les entreprises à recourir au télétravail. Elles ont aussi confiné une trentaine de bâtiments résidentiels et demandé aux agences de voyage de suspendre les excursions en groupe dans la capitale.

À quelques jours des congés du 1er-Mai, la mairie a également appelé les Pékinois à ne pas quitter la ville sauf nécessité absolue.

Les mesures prises par Pékin sont toutefois très modérées comparées à celles dans d'autres endroits confrontés à des flambées épidémiques similaires. La ville de Baotou (nord de la Chine), grande productrice de terres rares, a ainsi appelé lundi l'ensemble de ses habitants à rester chez eux, après la découverte de seulement deux cas positifs.

Avec AFP

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"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise

Covid-19 en Chine : en pleine flambée épidémique, Pékin sous la menace d'un confinement

Covid-19 : premiers décès à Shanghai depuis le début du confinement

New York Times - World

The Coronavirus Pandemic

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‘I Just Want to Help’: Amid Chaos, Shanghai Residents Band Together

As the authorities in China’s biggest city fight to stamp out an Omicron outbreak, neighbors are turning to one another for support.

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By Alexandra StevensonAmy Chang Chien and Isabelle Qian

Four days into a coronavirus lockdown in her Shanghai neighborhood, Ding Tingting began to worry about the old man who lived alone in the apartment below her. She knocked on his door and found that his food supply was dwindling and that he didn’t know how to go online to buy more.

Ms. Ding helped him buy food, but also got to thinking about the many older people who lived alone in her neighborhood. Using the Chinese messaging app WeChat, she and her friends created groups to connect people in need with nearby volunteers who could get them food and medicine.

When a woman’s father-in-law fainted, the network of volunteers found a neighbor with a blood pressure monitor and made sure it was delivered quickly.

“Life cannot be suspended because of the lockdown,” said Ms. Ding, a 25-year-old art curator.

In its relentless effort to stamp out the virus, China has relied on hundreds of thousands of low-level party officials in neighborhood committees to arrange mass testing and coordinate transport to hospitals and isolation facilities. The officials have doled out special passes for the sick to seek medicine and other necessities during lockdown.

In Beijing on Monday, the government ordered about three-quarters of the city’s 22 million residents to undergo three mandatory rounds of testing in five days in an effort to get ahead of a new outbreak.

But the recent surge in Shanghai has overwhelmed the city’s 50,000 neighborhood officials, leaving residents struggling to obtain food, medical attention and even pet care. Angry and frustrated, some have taken matters into their own hands, volunteering to help those in need when China’s Communist Party has been unable or unwilling, testing the party’s legitimacy in a time of crisis.

“A claim of the Chinese Communist Party is that only the Communist Party can deliver basic order and livelihood to every person in China,” said Victor Shih, a professor of political science at the University of California, San Diego. For Shanghai residents now trying to get food and other fundamentals, “their confidence in these claims has probably been weakened,” he said.

In Shanghai, where one in every three people is over the age of 60, residents are especially concerned that older adults are being forgotten. Many don’t use smartphones and are not on WeChat or any of China’s dozens of online shopping apps that make modern life convenient. Unable to leave their homes, they have been cut off from daily life.

“I really see the struggle of some of the seniors,” said Danli Zhou, who is part of an ad hoc group of volunteers in his upscale neighborhood in the center of the city. The group takes shifts helping to take deliveries from the lobby to residents’ doors.

During one of his shifts, Mr. Zhou said, he knocked on the door of an old man who appeared to be struggling to speak. He asked to see the man’s phone and got the contact details of his daughter living in another part of the city. Mr. Zhou put the daughter in contact with several WeChat groups in the building, where neighbors were buying food and organizing deliveries.

“There are quite a lot of seniors living alone in the building,” Mr. Zhou said. “Wrapping your head around the group buying — it even took me some time to figure out the system.”

Among Shanghai’s tens of thousands of new volunteers, a sense of community has grown in a metropolis with more residents than any other city in China, and where most are used to anonymity. Many have said that before the outbreak they were more familiar with their colleagues than with their neighbors.

Yvonne Mao, a 31-year-old project manager at a technology company in Shanghai, had never bothered to get to know her neighbors before the Omicron variant started tearing through her city. After someone tested positive for the virus in her compound, she panicked and appealed for help by filling out a form she found online devoted to connecting people to volunteers in each Shanghai district.

The Coronavirus Pandemic: Latest Updates

Ms. Mao soon got a call from a middle-aged volunteer who lived above her in her building and who said he wanted to check in on her. After that experience, she signed up to help distribute food and other necessities to other neighbors.

“I feel a sense of unity and have become closer with my neighbors,” Ms. Mao said.

The volunteers have also become an essential resource for the hundreds of thousands of people being shipped off to isolation facilities after testing positive, suddenly forced to leave behind their daily lives with little preparation.

When a video of a corgi being beaten by health workers in white hazmat suits went viral, animal rights volunteers leaped into action. The owner let the dog out into the street after being unable to find someone to take care of the pet before being sent to a quarantine facility, according to state media reports. An official later acknowledged that the beating was a mistake, but many pet owners were incensed.

Volunteers circulated forms online for residents to sign up for pet care in districts around the city. These groups have helped transfer pets to temporary homes or foster care services when owners test positive and provided tips on how to walk dogs on a balcony.

Yet even these small acts of kindness have faced some opposition from neighborhood officials.

Akiko Li, a volunteer at an animal rights group, helped find a home for a white-haired, blue-eyed cat named Guaiguai when its owner contacted her in a panic. Ms. Li found a high school student who lived in the same residential compound as Guaiguai’s owner and could go to the apartment to get the cat.

“We faced much resistance through this process,” said Ms. Li, 28. “We were not allowed to go inside the neighborhood because it had been strictly sealed off.”

In the northern Shanghai suburb of Baoshan, Hura Lin, an 18-year-old high school senior, took in a cat named Drumstick after its owner tested positive for the virus. It was the least she could do, Ms. Lin said. “I don’t expect that I can solve the problem; I just want to help as much as possible.”

Some people, rather than becoming volunteers, are simply providing informal ways to ease the daily stress of life under lockdown in Shanghai, collating useful information and guides online, making refreshments for frazzled neighbors or videos to boost morale.

In a neighborhood near Ms. Mao’s, another volunteer, Perla Shi, makes free coffee every morning for her neighbors from her little kitchen. She takes orders daily and delivers them in takeout cups she was able to buy from a nearby convenience store.

She was moved to do something after several acts of kindness from her neighbors: One offered to take care of her short-legged cat, Sixi, if Ms. Shi, 35, tested positive. Another put fresh homemade bread by her door. A third dropped off an entire case of yogurt.

“Everyone was tight on resources, but they still fed me from time to time,” Ms. Shi said. “I thought, my goodness, I need to do something for them, too.”

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France24 - World

Cannes Film Festival selects French actor Vincent Lindon to preside over jury

Issued on: 26/04/2022 - 19:21

NEWS WIRES

Veteran French actor Vincent Lindon will head the main jury at this year’s Cannes Film Festival which awards the coveted Palme d’Or top prize, organisers said Tuesday.

The jury under Lindon, who co-starred in the 2021 winner “Titane”, will choose between 21 movies in the main competition at the film fest which runs from May 17 to 28.

Lindon, 62, will be accompanied by eight fellow jurors.

They are British actress and director Rebecca Hall, Indian actress Deepika Padukone, Swedish actress Noomi Rapace, Italian actress and director Jasmine Trinca, Iranian director Asghar Farhadi, French director Ladj Ly, American director Jeff Nichols, and Norwegian director Joachim Trier.

The line-up for this year’s festival, the 75th Cannes edition, is a mix of cult arthouse directors and Hollywood glamour.

Canadian horror maestro David Cronenberg, US filmmaker James Gray and France’s Claire Denis are among the competitors for the Palme d’Or.

They are expected to bring a bevy of stars to the red carpet, with Cronenberg’s sci-fi/horror cross-over “Crimes of the Future” starring Kristen Stewart, Lea Seydoux and Viggo Mortensen.

French actor Vincent Lindon is the Jury President of the 75th Festival de Cannes! Along with his eight jury members, he will reward one of the 21 films in Competition with the Palme d'or, on Saturday May 28, during the Closing Ceremony. #Cannes2022https://t.co/8CTJtGOIQ6 pic.twitter.com/U6bdPGq1Xy

April 26, 2022

Denis returns with a thriller set in Central America—“The Stars at Noon”—featuring Taron Egerton and Robert Pattinson.

Gray’s entry, “Armageddon Time”, is a tale based on his New York adolescence featuring Anne Hathaway, Oscar Isaac, Cate Blanchett and Anthony Hopkins.

Tom Cruise will attend the much-delayed world premiere of “Top Gun: Maverick”, the sequel to his 1986 blockbuster, playing out of competition.

‘Upheaval of the many events’

And Tom Hanks will be in town for “Elvis”, in which he co-stars as the rock’n’roll star’s manager, Colonel Tom Parker, in the latest from Australian director Baz Luhrmann who previously lit up Cannes with “Moulin Rouge!” and “Gatsby”.

In a statement Tuesday Lindon said he was “extremely proud to be given, amid the upheaval of the many events we are going through in the world, the splendid and heavy task of presiding the jury”.

He and his jury would “strive to take good care of the films of the future which all harbour the same secret hope of courage, loyalty and freedom”, Lindon said.

When announcing this year’s lineup earlier in April, festival director Thierry Fremaux had already given a nod to the difficult global situation, saying the announcement came “after two years of crisis that we won’t recover from quickly, and at a time of sadness and war in Europe.”

A Ukrainian film will play out of competition—“The Natural History of Destruction” from director Sergei Loznitsa about the destruction of German cities by Allied bombers in World War II.

The main competition will also mark the third nomination for Russian director Kirill Serebrennikov, who was unable to attend last year when his film “Petrov’s Flu” was in competition due to an embezzlement conviction that his supporters say was revenge for his anti-authoritarian stance.

He relocated to Germany this year after his travel ban was lifted and returns to Cannes with “Tchaikovsky’s Wife” about the private life of the famous composer.

He told AFP in an interview published Tuesday that Russia was “self-killing” with its war in Ukraine and that domestic support for the invasion was the result of “many years of terrible propaganda.”

Serebrennikov said he felt “just horror, sadness, shame, pain” about the invasion.

(AFP)

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Cannes unveils star-studded lineup including France's Claire Denis

ENCORE!

Cannes 2021: That's a wrap – 74th annual festival makes post-pandemic return to the Riviera

Cannes 2021

Cannes awards Palme d’Or to Julia Ducournau for audacious thriller ‘Titane’

L'Humanité

Qui a peur de Lise Klaveness ?

Chronique

Mejdaline Mhiri

Jusque-là, Lise Klaveness était peu connue. Son audace est désormais saluée de Ouest France au Washington Post. Son discours, le 31 mars à Doha (Qatar), lors du congrès de la Fédération internationale de football association (Fifa), est de ceux qui ne passent pas inaperçus. « En 2010, la Coupe du monde a été décernée par la Fifa de manière inacceptable, avec des conséquences inacceptables. Il n’y a pas de place pour les employeurs qui ne garantissent pas la liberté et la sécurité des travailleurs (1). Pas de place pour les hôtes qui ne peuvent garantir légalement la sécurité et le respect des personnes LGBTQ+ venant dans ce théâtre de rêves » , a-t-elle porté devant les hauts responsables du football mondial, probablement interdits.

Élue début mars à la tête de la fédération norvégienne, Lise Klaveness, 40 ans, avocate de profession, avait alors annoncé sa ligne de conduite : « Le mandat qui m’est confié exige que nous soyons courageux. Nous devons être prêts à essayer de changer les choses, tant au niveau international que national », affirmait l’ancienne milieu de terrain aux 73 sélections.

Les réponses n’ont pas tardé à fuser. Hassan Al Thawadi, du comité d’organisation de la Coupe du monde, a indiqué qu’il valait mieux « s’instruire avant de porter un jugement ». Gianni Infantino, le président de la Fifa, a souligné les progrès accomplis par le Qatar ces dernières années, avant de déclarer : « Si vous avez aussi des questions sur le football, ce ne serait pas si mal. » Noël Le Graët, pour la France, s’est également illustré. Le progressisme et la témérité du dirigeant de 81 ans ont encore frappé. « Il y a eu des inquiétudes. On en a tous eues. Mais, très franchement, depuis trois ans, je n’en ai plus. Regardez ce qu’il se passe », faisant notamment référence à l’installation d’un salaire minimum, il y a un an. Fixé à 230 euros par mois, il a été critiqué par l’ONG Migrant-Rights comme trop bas, ne correspondant pas au coût élevé de la vie dans la péninsule Arabique.

A contrario, la Norvégienne Ada Hegerberg, premier ballon d’or féminin en 2018, a clairement affiché son adhésion à la position de Lise Klaveness. L’attaquante évoluant à Lyon, de retour avec l’équipe nationale après s’en être écartée durant cinq ans pour protester contre l’iniquité des salaires avec les masculins, s’est exprimée sur Twitter :  « Quel discours puissant ! Ce n’est jamais “pas le bon moment” pour parler des droits de l’homme, et, oui, Lise avait raison de prononcer ce discours à ce moment-là, dans cette salle. Je te soutiens, Lise, et j’espère que notre pays te soutiendra aussi. » Parce que la réponse doit être collective, pour que la Fifa serve un jour de modèle.

GuardianLa chronique sportive de Mejdaline MhiriMondial 2022 au Qatar
L'Humanité

Un fonds d'investissement dans le foot français, quelles conséquences?

Entretien

FOOTBALL Pour sauver le ballon rond français, la Ligue va créer une filiale dont le fonds d’investissement CVC a pris 13 % du capital contre 1,5 milliard d’euros. Un choix qui aura des conséquences sur les clubs et le format sportif, selon Jean-Pascal Gayant, économiste du sport.

Nicolas Guillermin

Jean-Pascal Gayant Professeur de sciences économiques à l’université du Mans

Le 1er avril, la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé la signature d’un «  accord d’engagement ferme d’investissement » avec CVC Capital Partners pour la création, à l’intersaison, d’une société commerciale dont le fonds britannique détiendra 13 % en amenant 1,5 milliard d’euros. Une manne qui implique des contreparties. Le point avec Jean-Pascal Gayant, auteur d’ Économie du sport (Dunod, 2016).

Quelle analyse faites-vous de l’arrivée de CVC dans le football français ?

Les fonds investissent dans de nombreux secteurs pour se diversifier afin de payer les pensions des actifs américains ou chinois et le football professionnel connaît un vrai succès. Sauf que le foot européen comporte un aléa sportif qui n’existe pas dans ligues fermées nord-américaines. Pour le contourner, des fonds prennent des participations dans les ligues. En effet, si des clubs sont relégués, il y a aussi des clubs promus, donc ça ne change rien pour la Ligue, dont le business va continuer à croître. Certains fonds se spécialisent dans le spectacle sportif, c’est le cas de CVC, qui possède une expertise du secteur. Son investissement est donc rationnel même s’il existe un autre aléa : l’avenir des compétitions européennes.

C’est-à-dire ?

Le problème de la Super Ligue va ressurgir et il n’est pas impossible qu’il amène à un nouveau format des championnats domestiques. Je suis convaincu que la Cour de justice de l’Union européenne, saisie par un tribunal espagnol, va donner raison au Real Madrid, FC Barcelone et Juventus Turin en disant que l’UEFA, une association de droit suisse, n’a pas le monopole de l’organisation des compétitions continentales. La Super Ligue, qui sera sans doute ouverte, sera guidée par les cadors du football européen et au fur et à mesure les grands clubs trouveront de plus en plus rationnel de consacrer l’essentiel de leur temps aux compétitions continentales, plus rémunératrices, alors qu’aujourd’hui ils consacrent 75 à 80 % de leur temps aux ligues domestiques. Ces dernières deviendraient alors secondaires et, pour garder les grands clubs, seraient obligées de réduire leur format en passant de 20 à 14, voire 12 équipes. La répartition du gâteau des recettes issues des participations dans les ligues domestiques ne serait alors plus la même…

La Ligue compte sur CVC pour doubler ses revenus issus des droits télé, notamment à l’international, et commerciaux. Est-ce réaliste ?

La L1 repose sur un déséquilibre structurel qui n’est pas jugulable. Avec le dopage financier du Qatar (620 millions de budget), le PSG truste tous les titres sauf exception. Lyon et Marseille (250 millions d’euros) sont très loin et ne peuvent même pas participer à la conquête du titre. Un tel déséquilibre n’existe pas dans les autres grands championnats européens, ni même au Portugal, aux Pays-Bas ou en Russie, même s’il y a quelquefois des positions dominantes. Les clubs français ont en plus un déficit de notoriété dû à un moindre palmarès européen, ce qui crée une difficulté à vendre nos droits télé à l’étranger (75 millions d’euros par an jusqu’en 2024, contre dix fois plus pour la Liga espagnole)… Je ne crois pas que le téléspectateur chinois ou nord-américain qui veut voir des affrontements entre clubs illustres avec une incertitude qui détermine le résultat s’intéresse beaucoup à une Ligue déséquilibrée dont on connaît l’issue. Il s’y intéresse sans doute un peu parce que Messi est là, mais on a dû déjà créer quelques déçus… CVC a des équipes aguerries dans l’optimisation des droits commerciaux et télé, ils seront certainement meilleurs que la Ligue mais, en raison de ces handicaps, je reste sceptique sur la possibilité d’extraire des ressources considérables, en particulier sur les droits télé internationaux.

Cet accord peut-il être profitable à CVC et/ou la LFP ?

Je ne suis pas sûr que ce soit gagnant-gagnant et, en fait, j’ai même peur que ce soit perdant-perdant… Je suis un peu effrayé par quelque chose qui nous ramène quatre ans en arrière. En 2018, au moment de l’attribution des droits télé à Mediapro, les présidents de club, en conflit permanent, avaient trouvé rapidement un accord en étant éblouis par le montant global des droits télé (1,153 milliard d’euros par saison). Avec CVC, on a 1,5 milliard d’euros – 1,13 quand on enlève l’argent mis de côté par la Ligue –, et à peu près le même appétit pour ces millions qui vont tomber. Tout le monde est content et on évite de se poser les bonnes questions : 1. Le format des ligues domestiques versus le format des ligues continentales est-il durable ? 2. En favorisant de manière très substantielle 7 clubs, n’est-on pas en train de tuer les autres ?

La stratégie de la Ligue serait-elle contre-productive ?

Vincent Labrune, président de la LFP, a fait le choix de privilégier 7 clubs à travers une répartition très inégalitaire de cette manne. Son objectif est de créer des locomotives qui, en performant sur le plan continental, deviendraient plus illustres et permettraient ainsi à la Ligue 1 de fonctionner un peu à l’image des 4 autres grands championnats. Il fait le pari que les ressources dont la Ligue se prive via le contrat avec CVC seront plus que compensées par l’accroissement de la notoriété et l’attractivité de la Ligue 1. Concrètement, le PSG va toucher 200 millions d’euros, Marseille et Lyon 90 millions, puis Nice, Rennes, Lille et Monaco obtiendront 80 millions et enfin les 13 autres clubs 33 millions chacun. Je suis un peu surpris de l’accord unanime obtenu en particulier avec des historiques comme Nantes ou Bordeaux, relégués au rang de petits clubs. Cela aura des conséquences très lourdes. Les petits clubs vont peut-être éponger leurs dettes, mais les plus gros vont se renforcer sportivement et entrer dans un cercle vertueux qui va encore accentuer ce fossé.

CVC disposera de représentants au conseil d’administration de cette filiale. Y aura-t-il une contrepartie ?

On ne connaît pas les termes du contrat mais on peut craindre que CVC mette la main sur le calendrier et l’organisation sportive. Celui qui est prioritaire aujourd’hui, c’est le téléspectateur mondial, pas le supporter qui va au stade. On peut donc tout imaginer : des matchs délocalisés, des rencontres à des horaires abracadabrantesques pour favoriser les marchés chinois ou américain… On court le risque de voir un « design » des compétitions totalement optimisé dans l’idée de maximiser les droits télé étrangers alors qu’avant, la Ligue était seule décisionnaire des horaires en accord avec les diffuseurs.

footballligue 1économie
France24 - Monde

L'ONU met en garde l'humanité contre une "spirale d'autodestruction"

Publié le : 26/04/2022 - 01:56

FRANCE 24 Suivre

L'action humaine sur le climat contribue à de plus en plus de catastrophes dans le monde, prévient l'ONU dans un rapport publié mardi, et dont les auteurs appellent à enrayer cette "spirale d'autodestruction" à laquelle l'humanité fait face.

Dans un nouveau rapport publié mardi 26 avril, le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes souligne que ces dernières se multiplient rapidement dans le monde en raison du changement climatique, qui est provoqué par l'action humaine, et d'une gestion inadéquate des risques.

"Le monde doit faire davantage pour intégrer le risque de catastrophe dans notre façon de vivre, de construire et d'investir", a souligné la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, dans la présentation du rapport. Elle a appelé la communauté internationale à désengager l'humanité de cette "spirale d'autodestruction". "Nous devons transformer notre complaisance collective en action. Ensemble, nous pouvons ralentir le rythme des désastres qui sont évitables", a-t-elle ajouté.

>> À lire aussi : "Selon le Giec, l'humanité dispose de trois ans pour réduire ses émissions de CO2"

Le rapport révèle qu'entre 350 et 500 catastrophes de moyenne et grande ampleur ont eu lieu chaque année au cours des deux dernières décennies. Le coût de ces catastrophes s'est élevé en moyenne à environ 170 milliards de dollars par an au cours de la dernière décennie.

Épisodes de sécheresse, températures extrêmes, inondations... Le nombre des catastrophes devrait s'élever à 560 par an – soit 1,5 par jour – d'ici à 2030 (contre 400 en 2015), et mettre en danger des millions de vies.

"Optimisme" et "invincibilité"

Le rapport déplore que le monde ait une perception erronée des risques liés aux catastrophes naturelles, et l'attribue à une "sous-estimation" des risques et à des sentiments d'"optimisme" et d'"invincibilité".

Le rapport indique que l'ampleur et l'intensité des catastrophes est en augmentation, le nombre de personnes tuées ou touchées par des catastrophes ayant été plus élevé au cours des cinq dernières années qu'au cours des cinq précédentes.

Les catastrophes ont un impact disproportionné sur les pays en développement, qui perdent en moyenne 1 % de leur PIB par an à cause des catastrophes, contre 0,1 à 0,3 % pour les pays développés. Le coût le plus élevé est supporté par la région Asie-Pacifique.

"Les catastrophes peuvent être évitées, mais seulement si les pays investissent le temps et les ressources nécessaires pour comprendre et réduire les risques", a relevé Mami Mizutori, représentante spéciale du secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe. "En ignorant délibérément les risques et en ne les intégrant pas dans le processus décisionnel, le monde finance sa propre destruction", a-t-elle ajouté.

Avec AFP

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Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe

Réchauffement climatique

Selon le Giec, l'humanité dispose de trois ans pour réduire ses émissions de CO2

DEMAIN A LA UNE

Rapport du Giec 2022 : vers une situation climatique irréversible ?

France24 - Monde

Le milliardaire Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Publié le : 25/04/2022 - 21:15Modifié le : 25/04/2022 - 22:40

FRANCE 24 Suivre Loïc PIALAT

Le patron de Tesla et homme le plus riche au monde Elon Musk a passé lundi un accord avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter le réseau social, pour environ 44 milliards de dollars. Des groupes de défense des droits humains ont immédiatement fait part de leurs préoccupations, alors que le milliardaire a beaucoup critiqué la modération des contenus sur Twitter, qu'il juge trop sévère.

Elon Musk a réussi son pari : le patron de Tesla et SpaceX a passé un accord définitif avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter le réseau social au prix de 54,20 dollars par action, ce qui le valorise à environ 44 milliards de dollars, et en faire une entreprise privée, non cotée en Bourse.

L'homme le plus riche au monde devient donc le propriétaire de la plateforme qu'il avait annoncé convoiter il y a moins de deux semaines, et ce malgré l'opposition initiale affichée par le conseil.

"La liberté d'expression est le socle d'une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus", a déclaré Elon Musk, cité dans le communiqué de Twitter.

🚀💫♥️ Yesss!!! ♥️💫🚀 pic.twitter.com/0T9HzUHuh6

April 25, 2022

L'action du groupe, coté au New York Stock Exchange, a été suspendue juste avant la parution du communiqué. Elle frôlait les 52 dollars en prenant plus de 6 % vers 17 h GMT, grâce aux rumeurs d'une acquisition imminente dans la presse américaine.

Elon Musk avait indiqué la semaine dernière qu'il avait sécurisé 46,5 milliards de dollars pour mener à bien cette acquisition grâce à deux prêts bancaires de Morgan Stanley, ainsi qu'à sa fortune personnelle.

Il avait également évoqué la possibilité de lancer une offre publique d'achat (OPA) hostile en passant directement par les actionnaires pour contourner le conseil d'administration (CA).

"Une fois que le financement a été mis en place avec la menace d'une OPA hostile, le CA ne pouvait plus avoir recours à un chevalier blanc ou à un second enchérisseur", a relevé Dan Ives de Wedbush Securities sur CNBC. "Cela les a mis le dos au mur et les a contraints à venir à la table de négociations", a ajouté l'analyste.

Provocations

Selon les médias américains, le CA de Twitter s'est réuni dimanche matin pour réexaminer la proposition du milliardaire.

Deux jours plus tôt, l'entrepreneur d'origine sud-africaine s'est entretenu avec plusieurs actionnaires, via plusieurs appels vidéo, pour défendre son offre de rachat.

L'organe de direction du groupe, composé de 11 membres, s'y était au départ montré hostile en adoptant une clause dite de la "pilule empoisonnée" pour rendre l'acquisition plus difficile.

La clause prévoit que si un actionnaire atteint plus de 15 % du capital de Twitter, le conseil d'administration se réserve le droit de brader les actions pour tous les autres détenteurs de titres. Elon Musk détient actuellement un peu plus de 9 % des actions ordinaires du réseau social.

Peu après son entrée au capital de l'entreprise, le fantasque patron avait été invité à rejoindre le CA, mais il avait décliné cette offre.

Fort de ses plus de 83 millions d'abonnés, l'homme le plus riche de la planète (sa fortune est estimée à 269 milliards de dollars par Forbes) se sert presque tous les jours de son compte Twitter pour donner des nouvelles de ses entreprises, plaisanter ou lancer des polémiques.

Il a critiqué Twitter à de nombreuses reprises, notamment au sujet de la liberté d'expression, et de la modération des contenus, qu'il juge trop sévère.

Ses provocations régulières et ses opinions libertariennes l'ont rendu antipathique aux yeux de nombreuses personnes dans la Silicon Valley.

"Twitter a un but et un sens qui concernent le monde entier. Je suis très fier de nos équipes et inspiré par le travail qui n'a jamais été aussi important", a réagi Parag Agrawal, l'actuel dirigeant de Twitter, après l'annonce de l'acquisition.

Le retour de Donald Trump ?

"J'espère que même mes pires critiques resteront sur Twitter, c'est ce que signifie la liberté d'expression", a tweeté lundi Elon Musk, avant l'annonce.

I hope that even my worst critics remain on Twitter, because that is what free speech means

April 25, 2022

Certains observateurs pensent qu'il pourrait autoriser à nouveau des comptes supprimés, dont celui de Donald Trump et de certains de ses partisans. L'ancien président américain avait été suspendu définitivement de Twitter en janvier 2021 pour avoir appelé à contester les résultats du scrutin présidentiel et invité à la violence.

"Je ne vais pas sur Twitter, je reste sur TRUTH", a cependant déclaré Donald Trump à la chaîne Fox News en référence à la plateforme Truth Social, qu'il a lancée en février et présentée comme une alternative conservatrice à Facebook, Twitter et YouTube.

"La liberté d'expression n'est pas un droit absolu"

"Confier les rênes de Twitter à Elon Musk déchaînera à coup sûr des théories du complot que la plateforme a essayé de réprimer", a réagi Angelo Carusone, président de l'ONG progressiste Media Matters for America. "Toute tentative d'utiliser la plateforme pour partager des informations légitimes sera éclipsée par un bourbier toxique de désinformation."

"Qui que soit le propriétaire de Twitter, l'entreprise a des responsabilités en matière de droits de l'Homme et doit respecter les droits des personnes qui dépendent de la plateforme dans le monde entier", a déclaré à Reuters Deborah Brown, chercheuse et défenseure des droits numériques à Human Rights Watch. "La liberté d'expression n'est pas un droit absolu, c'est pourquoi Twitter doit investir dans des efforts pour assurer la sécurité de ses utilisateurs les plus vulnérables sur la plateforme", a-t-elle ajouté.

"La dernière chose dont nous avons besoin, c'est d'un Twitter qui ferme délibérément les yeux sur les discours violents et abusifs à l'encontre des utilisateurs, en particulier ceux qui sont les plus touchés de manière disproportionnée, notamment les femmes et les personnes non binaires", a déclaré Michael Kleinman, directeur de la technologie et des droits de l'Homme à Amnesty International USA.

"Bien qu'Elon Musk soit un membre de l'[association de défense des libertés] ACLU et l'un de nos plus importants soutiens, il est très dangereux d'avoir autant de pouvoir entre les mains d'un seul individu", a déclaré à Reuters Anthony Romero, directeur de l'Union américaine pour les libertés civiles.

Un bouton "modifier" ?

Elon Musk devrait chercher à rendre Twitter plus rentable et à augmenter la croissance de son nombre d'utilisateurs.

Il a déjà suggéré plusieurs évolutions, comme l'ajout d'un bouton "modifier" pour corriger un tweet après publication et des changements dans la formule d'abonnement payante, Twitter Blue.

Le groupe de San Francisco doit publier ses résultats trimestriels jeudi avant l'ouverture de Wall Street.

Avec AFP et Reuters

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Twitter adopte un plan pour empêcher Elon Musk de racheter l'intégralité de ses actions

Elon Musk veut racheter "100 % de Twitter" et retirer l'entreprise de Wall Street

Elon Musk ne rejoindra pas le conseil d'administration de Twitter

L'Humanité

« Macron, la stratégie du choc » à l'hôpital

Entretien

Après un quinquennat marqué par la destruction hospitalière, la cure d’austérité voulue par le président va continuer, explique le sociologue Frédéric Pierru.

Cécile Rousseau

Frédéric Pierru Sociologue au CNRS

Alors que la thématique a été absente de la campagne, le président de la République assure que la santé sera l’un des chantiers du nouveau quinquennat. Après cinq années dévastatrices pour l’hôpital public, ses mesures s’inscrivent bel et bien dans la continuité.

Durant l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron a réaffirmé que la santé était l’une de ses priorités. Il promet, entre autres, plus de prévention, une autre gouvernance hospitalière et un meilleur accès aux soins en urgence. Qu’en pensez-vous ?

Cela fait dix ans qu’Emmanuel Macron est dans les sphères du pouvoir : il a été secrétaire général de l’Élysée, puis ministre de l’Économie de François Hollande… Il était aux manettes avec le président socialiste durant la décennie post-crise financière de 2008, destructrice pour l’hôpital public. Il faut souligner un autre point : pourquoi est-il si pressé d’imposer la réforme des retraites ? Il a fait comprendre qu’il investirait dans l’école et la santé grâce aux économies réalisées sur le dos des retraités futurs. C’est un odieux chantage. La réalité, c’est que le programme de stabilité 2021-2027 a été transmis à la Commission européenne depuis cet été, évoquant notamment une grande maîtrise des dépenses de santé. Une austérité générale comme jamais nous n’en avons connu. Nous sommes donc loin des promesses électorales sur une gouvernance plus respectueuse de la négociation sociale. Idem pour la prévention. Est-ce du paternalisme envers les classes populaires qui n’auraient pas le bon comportement ou une action sur les déterminants sociaux de la santé, contraignante pour les lobbys ? On sent bien qu’Emmanuel Macron va axer cette prévention sur la culpabilisation des individus.

Quel bilan peut-on dresser de ce premier mandat marqué par la crise du Covid ?

Il est catastrophique. Le système est en train de s’effondrer. Nous sommes dans l’entropie. Les gens s’en vont en masse de l’hôpital. Le secteur a désormais une telle mauvaise image que plus personne ne veut y aller. Le Ségur de la santé a été une manière de dissoudre la mobilisation hospitalière entamée depuis 2019, tout en mettant le moins d’argent possible sur la table. Les 183 euros de complément de traitement indiciaire du Ségur ne suffisent pas à attirer les personnels dans un endroit invivable. On n’achète pas l’intensification et la dégradation des conditions de travail depuis dix ans avec une indemnité mensuelle. Le gouvernement promet aussi de sortir de la T2A (tarification à l’activité – NDLR), mais que fait-il en réalité ? Il l’étend à des secteurs comme la psychiatrie et les soins de suite et de réadaptation. Il y a un hiatus complet entre le discours officiel et ce qui est mis en place. Malgré le Covid, les restructurations ont continué, le virage ambulatoire s’est accéléré et les déserts médicaux se sont étendus. Dans cette décennie 2009-2019, il y a eu une banalisation des dépassements d’honoraires. Les obstacles financiers d’accès aux soins pour des franges de plus en plus nombreuses de la population ne cessent d’augmenter.

Durant la pandémie, le président a pourtant tenté de se présenter comme l’homme providentiel…

Il est incroyable d’entendre un tel récit dans une crise marquée par l’impréparation. Je ne reviens pas sur la polémique du manque de masques, de respirateurs et de lits. Nous avons aussi payé le délitement de la santé publique et de la sécurité sanitaire. Cette période a été émaillée de scandales jusqu’à l’affaire de l’abus de recours au cabinet McKinsey. Plus on déshabille l’administration centrale, plus on est obligé d’externaliser à des prix élevés. On appelle ça « affamer la bête », « starve the beast ». Naomi Klein l’a très bien décrit dans son livre  la Stratégie du choc. Emmanuel Macron est l’idéal-type de la stratégie du choc.

Face à cette situation catastrophique, quelles mesures doivent être prises d’urgence ?

J’espère qu’il y aura une cohabitation politique après les élections législatives, mais il sera très dur de renverser la tendance. Le prérequis, c’est de désobéir aux traités européens qui font que notre système de santé est menacé de ruine. Après, il faudra une volonté forte pour sortir des déséquilibres territoriaux, de généralistes comme de spécialistes, en régulant la démographie médicale et en ouvrant des centres de santé. L’administration doit également plancher sur une alternative à la sortie de la T2A et augmenter les contrôles dans les Ehpad. Le problème n’est pas technique mais politique. On sait ce qu’il faut faire dans une optique de progrès sanitaire et social.

SantéHôpital publicsystème de santéEmmanuel Macron
BBC

Novak Djokovic: Wimbledon champion can defend title as organisers allow unvaccinated to play

Last updated on 26 April 202226 April 2022.From the section Tennis

Novak Djokovic can defend his Wimbledon title after organisers said players who are not vaccinated against Covid-19 will be allowed to compete.

The Serbian world number one, 34, was not allowed to play at the Australian Open in January following a row that centred around him being unvaccinated.

"The requirement set out by the government to enter the UK does not include mandatory vaccination," All England Lawn Tennis Club chief executive Sally Bolton told a news conference.

"Therefore, while it is of course encouraged, it is not a condition of entry."

Wimbledon takes place from 27 June to 10 July.

After the high-profile saga around the Australian Open, which ended with him being deported because of his Covid status, Djokovic then missed other tournaments including Indian Wells and Miami because of coronavirus rules for entry to the United States.

During that period he also lost the world number one ranking to Russian Daniil Medvedev but has since reclaimed it and has been back at tournaments with many countries relaxing their entry requirements regarding vaccination.

Djokovic reached his first final of the year last weekend, losing to Russian Andrey Rublev in the Serbia Open in Belgrade.

Djokovic, who has won 20 Grand Slam titles, told the BBC in February he would rather miss out on future tennis trophies than be forced to get a Covid vaccine.

France24 - World

Harvard sets up $100 million fund to tackle its historic ties to slavery

Issued on: 26/04/2022 - 18:07

NEWS WIRES

According to an email sent by Harvard University's president to all students, faculty and staff on Tuesday, the Ivy-league university is establishing a $100 million endowment fund and other measures in an effort to close the country's educational, social and economic gaps, which are legacies of slavery and racism.  

The email from Harvard President Lawrence Bacow included a link to a 100-page report by his university’s 14-member Committee on Harvard and the Legacy of Slavery. The panel was chaired by Tomiko Brown-Nagin, a legal historian and constitutional law expert who is dean of Harvard's interdisciplinary Radcliffe Institute for Advanced Study. The email and the report were released to Reuters.

The move comes amid a wider conversation about redressing the impacts of centuries of slavery, discrimination and racism. Some people have called for financial or other reparations.

The report laid out a history of slaves toiling on the campus and of the university benefiting from the slave trade and industries linked to slavery after slavery was outlawed in Massachusetts in 1783 - 147 years after Harvard’s founding. The report also documents Harvard excluding Black students and its scholars advocating racism.

The report on Harvard & the Legacy of Slavery documents Harvard’s ties to slavery—direct, financial, and intellectual—and offers seven recommendations that will guide the work of reckoning and repair https://t.co/OBh50LG54h

April 26, 2022

While Harvard had notable figures among abolitionists and in the civil rights movement, the report said, “the nation’s oldest institution of higher education ... helped to perpetuate the era’s racial oppression and exploitation.”

The report's authors recommended offering descendants of people enslaved at Harvard educational and other support so they “can recover their histories, tell their stories, and pursue empowering knowledge.”

Other recommendations included that the Ivy League school fund summer programs to bring students and faculty from long underfunded historically Black colleges and universities to Harvard, and to send Harvard students and faculty to the institutions known as HBCUs, such as Howard University.

In his email, Harvard President Bacow said a committee would explore transforming the recommendations into action and that a university governing board had authorized $100 million for implementation, with some of the funds held in an endowment.

"Slavery and its legacy have been a part of American life for more than 400 years," Bacow wrote. "The work of further redressing its persistent effects will require our sustained and ambitious efforts for years to come."

Other U.S. institutions of higher learning have created funds in recent years to address legacies of slavery. A law enacted in Virginia last year requires five public state universities to create scholarships for descendants of people enslaved by the institutions.

(REUTERS)

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L'Humanité

À Tarbes, un burn-out général

Actu

La fermeture des lits et la souffrance au travail du personnel ont des conséquences sur la prise en charge des patients dans tous les services. En particulier, en gériatrie.

Bruno Vincens

Toulouse (Haute-Garonne), correspondance.

Dans le classement des hôpitaux en souffrance, celui de Tarbes figure en très bonne place. « Toutes les équipes soignantes connaissent un burn-out, déplore Jean-Marc Michaud, syndicaliste CGT dans l’établissement . Les salariés sont rappelés pendant leurs jours de repos. On doit travailler douze heures d’affilée. C’est la catastrophe ! »

L’an dernier, la clinique privée de l’Ormeau (groupe Elsan) a fermé ses urgences, ce qui a provoqué un afflux supplémentaire de patients vers celles de l’hôpital. La situation était déjà chaude, elle est maintenant brûlante. « Les malades attendent au minimum quatre ou cinq heures sur un brancard dans les couloirs », se désole Jean-Marc Michaud. Même les véhicules des pompiers doivent longuement stationner devant l’hôpital avant que les patients soient pris en charge.

Selon la CGT, tous les services sont impactés. En particulier la gériatrie. « En raison du manque d’effectifs, il n’y a plus de temps pour accompagner les personnes âgées au lever, à la douche », poursuit le syndicaliste. Il est tout aussi impossible de prendre un moment pour parler avec elles. Les familles se plaignent, mais la situation ne s’améliore pas. L’hôpital de Tarbes se trouve également dans l’incapacité d’accorder un rendez-vous avec un spécialiste dans un délai inférieur à six mois. C’est le cas notamment en cardiologie et en ophtalmologie, où l’attente peut atteindre huit mois.

Pour ne rien arranger, le service des soins de suite et de réadaptation, destiné aux patients ayant subi une lourde opération, est frappé par la fermeture de 20 lits sur 40, « jusqu’à nouvel ordre », indique la direction. « Chaque vendredi, une note de service informe le personnel que des lits sont fermés, parfois de manière provisoire, parfois sur le long terme », raconte Jean-Marc Michaud. Selon lui, il faudrait 40 à 50 infirmiers supplémentaires à l’hôpital de Tarbes. « Mais, en raison des conditions de travail et des rémunérations qui ne suivent pas, on assiste au contraire à de nombreux départs », ­déplore le syndicaliste.

SantéHôpital publictarbes
BBC

SANS TITRE

In a quiet corner of rural Northern Ireland, not far from the Mourne Mountains, the Golemboski-Byrne family lives off-grid in an energy efficient cottage. Husband and wife Steve and Claire renovated Lackan Cottage Farm themselves 10 years ago, adding solar panels, a small wind turbine, double glazing and heaps of insulation.

"Part of our thinking was, 'I don't want to wake up one morning and find out our electricity bill has doubled'. I didn't really think it would happen," says Steve.

But electricity prices have shot up in recent months. In Northern Ireland, for instance, suppliers have hiked bills by up to 30% in the first half of 2022, hot on the heels of rises last year. Yet higher prices are expected in the autumn.

It's all part of the energy crisis facing Europe and other parts of the world, partly down to a lack of natural gas, which is burned in power stations to generate electricity. Russia's invasion of Ukraine has further exacerbated the situation, since Russia is a major gas supplier. Fears of a worsening shortage have pushed market rates upwards. (Read more about alternatives to Russia's natural gas.)

The skyrocketing cost of living is causing serious problems for homeowners, some of whom are having to choose between buying food and heating their houses. People who live in highly energy efficient, or energy self-sufficient, properties are protected from some of these cost rises – but not all, says Steve. His family still has a diesel car, for instance.

"It's going to hit food, it's going to hit the cost of transport. We're not immune from it," he says.

At least the price of electricity or fuel for home heating is not a worry. The Golemboski-Byrnes generate their own energy on-site and harvest wood from their farm to burn in the coldest months of the year.

Getting to this point wasn't easy, however. Steve notes that he and Claire had an extremely low income for several years and, prior to moving to the cottage, lived in a converted horse lorry. But they found clever ways of upgrading their new home, such as installing solar panels they got from a church in Belfast that was discarding them in favour of new ones. After some cleaning, the second-hand panels functioned perfectly well.

Key to the project was improving the house's insulation. The couple installed new, double-glazed windows, refreshed the walls with plaster made from lime and hemp fibres, and packed the roof with a layer of sheep's wool 50cm (1.6ft) deep.

Lackan Cottage Farm in Northern Ireland has been retrofitted with solar panels, a small wind turbine and double glazing. (Credit: Lackan Cottage Farm)

Steve, who now sells solar panels, says interest in the devices has risen noticeably in the last few months. Claire adds that the pair have had more enquiries than usual in recent weeks about their way of life. "I think they can see the point of it now," she says, referring to the fact that so many people are facing soaring energy bills.

"It may have been brought to a head by [the Russian invasion of] Ukraine and Covid, and to an extent maybe Brexit, but sooner or later we were likely to end up where we are just because of all the issues around climate change and oil being used less," says Steve.

This whole approach of retrofitting – turning leaky, energy inefficient properties into cheap-to-run 21st Century homes – has been around for decades. But it is gaining ever more traction as prices rise and properties continue to age becoming even less energy efficient over time. This is forcing people to consider their household's energy security.

Jo Patterson leads the Low Carbon Built Environment team at Cardiff University's Welsh School of Architecture. She has assessed dozens of energy retrofits and says the benefits are manifold. Her research suggests that homes become warmer, less humid and cheaper to live in. She mentions one recent project to retrofit six bungalows in Swansea, southwest Wales. "They were in really poor condition, probably they would have been demolished," she says.

But with solar panels, a battery for storage, and improved insulation their occupants soon found themselves paying just £5 ($6.50) for their energy every month during the summer, at last year's prices. While winter bills are bigger, for the whole year the homeowners were paying a maximum of £500 ($650) versus £1,500 to £2,000 ($1,950 to $2,600) prior to the retrofit.

The hurdle is the cost of doing the renovations in the first place, says Patterson. Having watched as the funds required to renovate a small, two- or three-bedroom property fell to around £30,000 ($39,000) in recent years, the price has since bounced back up again to around £60,000 ($78,000). This is partly due to greater efforts in more recent projects to reduce heat loss, which costs more initially, and also a roughly 30% rise in building materials costs in the last two years alone.

The situation is "heart-breaking" she says, adding, "it's almost like a vicious circle." Rising energy prices push the cost of lots of other things – including building materials – higher too, making it prohibitive to retrofit homes and reduce energy consumption, she explains.

By installing solar panels and improving insulation, households can drastically lower their energy bills. (Credit: Getty Images)

In one 2017 paper, Patterson and colleagues assessed five retrofitted houses in terms of energy savings. The savings for their occupants were found to be between £400 and £620 ($520 and $806) per year at the time, though the cost of carrying out the renovations ranged from £23,800 ($30,945) to £30,500 ($39,656) – meaning it would take around half a century to recoup that expense. The additional benefit of this work, however, is reduced CO2 emissions. Emissions associated with the houses in the study fell by between 50% and 75%.

Globally, buildings and construction projects are responsible for a hefty volume of emissions. In terms of worldwide energy-related emissions, 10% comes from the construction industry, for example. Some building materials, notably concrete, are known to be particularly troublesome in environmental terms. Concrete is behind about 8% of total CO2 emissions, for example. Some advocate the use of alternatives, from wood to compressed waste paper, instead.

There are things people can do on a budget, Patterson stresses. Patching small holes around pipes in exterior walls, replacing broken or poorly sealed windows, avoiding leaving TVs and other appliances on standby and drawing curtains or blinds when it gets dark outside can all help keep homes warmer for longer. A combination of small measures like this alone could reduce household energy bills by about 10%, she estimates.

Claire Golemboski-Byrne points out that simply becoming more proactive about monitoring your energy use is a key first step towards reducing it. This could mean literally keeping track of the electricity or gas meters in your home and changing your behaviour to slow the steady upward spin of those numbers.

The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

There's no telling what you might save as a result of such scrutiny. Jeff Wilson, US TV host and author of The Greened-House Effect, about his own energy retrofit project, realised that his gas company was charging him a monthly fee of $30 (£23) just to remain connected to their system.

"I was paying more for the fee than the fuel that was serving a furnace and a water heater," he says.

Wilson had already made big strides in retrofitting his 1940s home to become highly energy efficient and so, by switching to an electricity-powered water meter, he was able to go "all-electric" and ask his gas company to cut his supply.

In Wilson's case, his house in Athens, Ohio is powered by solar panels and mains electricity supplied by a local firm that has increased its reliance on renewable energy in recent years. He did a lot of the retrofitting work himself, which helped reduce costs significantly. So much so that the work paid for itself – in terms of energy bill savings – in just seven years.

He says that among the rewards that come with making your home more energy efficient is the improvement in energy self-sufficiency. "It's good for our energy security," he says.

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Retrofitting can be done on a big scale, if the funds to pay for it are there. But there are motivating factors besides carbon emissions and living costs. Both the UK and European Union will raise the minimum energy efficiency rating for rented accommodation between now and 2030, meaning that many landlords now have no option but to improve the energy performance of their properties.

For owners of apartment blocks the costs could be hefty but German company Ecoworks has developed a prefabricated façade designed to bolt on to existing buildings, adding not just a layer of insulation but also ventilation ducts, pipework and better windows.

Globally 10% of energy emissions come from the construction industry. (Credit: Getty Images)

"You have a new skin around the old building," says founder Emanuel Heisenberg. It is very quick to install, he says, adding that a single apartment could be upgraded in less than a day.

This energy-saving skin is also designed to bring heat from a heat pump system located in the basement to flats on the storeys above. Solar panels on the roof help to reduce demand on the mains supply.

Ecoworks plans to retrofit multiple buildings in Germany this year, covering up to 150 individual dwellings.

Heisenberg notes that the current cost of this approach is more than a conventional energy retrofit – but government subsidies available in Germany reduce that outlay can make it, overall, slightly cheaper than conventional alternatives, depending on configuration. Plus, landlords may choose to add another storey to their property or an extension at the time of installation, which would allow them to increase their number of tenants and boost income at the same time.

Heisenberg, Wilson and Patterson all agree that government intervention is required to accelerate energy retrofitting projects across Europe. Funding programmes and grants would help reduce the otherwise significant costs to homeowners.

Companies also require encouragement to train staff in new technologies and renovation techniques, says Patterson, who notes that it is sometimes difficult to find a broad range of solar panel suppliers for retrofitting works in the UK. For an upcoming project, she has only received proposals from two firms offering to install the panels and batteries.

Demand for solar panels has increased in recent months due to rising gas prices. (Credit: Getty Images)

"The market is so small that the prices are going to go up because there's no competition," she says, noting how government investment has not always been consistent. "It is partially because of the stop-start investment in different programmes of grants so the market couldn't grow consistently."

Steve Golemboski-Byrne also says more government support is needed to enable others to follow in their footsteps. It would be unreasonable, he says, to ask everyone to make the same sacrifices that they did.

"We shouldn't be expecting the whole nation to sort this stuff out individually," he says. "If we want national energy security, the government is going to have to become involved on a much bigger level."

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L'Humanité

Les fonds rapaces aiment le Covid

Chronique

Pierre Ivorra

On ne rendra jamais assez hommage aux chercheurs, techniciens, ingénieurs, travailleurs de différents métiers du géant pharmaceutique américain Pfizer. À défaut d’avoir pu éradiquer l’épidémie, ils ont permis, par leur découverte d’un premier vaccin, de sauver des vies de personnes à risques, de limiter de ce fait la progression du Covid-19 ainsi que le nombre de décès dans bien des pays. On n’en dira pas autant de la direction du groupe, qui s’est opposée jusqu’au bout à la levée des brevets sur les traitements anti-Covid. Elle n’entend pas renoncer à une telle pierre philosophale. Grâce à elle, les ventes du groupe ont bondi de 95 % en 2021, dépassant les 83 milliards de dollars, et le bénéfice net a plus que doublé, à 22 milliards de dollars. Entre l’intérêt général, qui pousserait à abandonner la propriété du brevet, comme l’a demandé le président américain, Joe Biden, et l’intérêt particulier, qui incite à s’y accrocher, les actionnaires n’ont, semble-t-il, pas hésité. Mais qui sont-ils ? Le premier, avec 8,05 % du capital, est Vanguard Group, que nous commençons à connaître. Ce fonds d’investissement est aussi actionnaire de Moderna (6,34 % du capital), qui a créé lui aussi un vaccin anti-Covid ; il est également chez le géant Johnson & Johnson, actif tout autant dans la pharmacie, les produits d’hygiène que les cosmétiques ; il est présent dans un troisième groupe pharmaceutique, suédo-britannique, AstraZeneca, et chez notre Sanofi, groupe tricolore. Vanguard ne s’occupe pas que de notre santé, il investit aussi chez Pernod-Ricard, Michelin, Monsanto, ExxonMobil… Le deuxième actionnaire nous est devenu familier puisqu’il s’agit de l’inévitable BlackRock, devenu le plus important gestionnaire d’actifs au monde, avec près de 7 800 milliards de dollars, et qui est en partie sous la tutelle de Vanguard.

Décidément, on retrouve un peu partout ces géants du capital financier : dans la santé, l’audiovisuel, l’industrie, le bâtiment, les nouvelles technologies… De plus, ils ont l’oreille de nombre de dirigeants et gouvernements. Ainsi, il y a un peu plus de deux ans, BlackRock s’est fait connaître en France pour avoir conseillé notre gouvernement dans l’élaboration de sa désastreuse réforme des retraites. On mesure dès lors l’enjeu financier, économique et même géopolitique que représenterait l’établissement d’une maîtrise publique et sociale de leur activité. D’où l’importance de construire une autre Europe au service des peuples à même de peser face à ces géants, états-uniens pour nombre d’entre eux, afin de donner une autre orientation à leurs choix de gestion.

coronavirus covid-19pfizerBrevets des vaccins
Valeurs Actuelles

L’Etat condamné à indemniser la ville de Toulouse pour les dégâts causés par les Gilets jaunes

C’est la double peine. Mardi 26 avril, l’Etat a été condamné par le tribunal administratif à indemniser la municipalité et la métropole de Toulouse pour les dégâts causés par les manifestations des Gilets Jaunes entre novembre 2018 et juin 2019, rapporte La Dépêche. La justice considère que « l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Un million d’euros au total

Concernant la commune de Toulouse, l’Etat devra verser la somme de 559 794 euros. Et à la métropole, l’Etat devra s’acquitter de la somme de 648 960 euros. Soit un peu plus d’un million d’euros. Le tribunal administratif a considéré que « les dégradations sur le mobilier urbain appartenant à Toulouse Métropole et sur les chaussées et trottoirs qu’elle entretient ou encore pour les frais de nettoyage de multiples tags et graffitis et enlèvements d’affiches sauvages qui ont mobilisé chaque week-end entre le 17 novembre 2018 et le mois de juin 2019 des moyens excédant les charges qui résultent habituellement de l’exercice de cette compétence par Toulouse Métropole ». Le mouvement des Gilets Jaunes toulousains s’était fait connaître pour sa grande violence et ses liens avec l’extrême gauche locale.

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Ukraine : des enfants à Kharkiv, témoins de la guerre

Publié le : 26/04/2022 - 18:22

Samia METHENI Suivre

Alina, Alex, Daniel, Kiril et Lilia sont âgés de 8 à 14 ans. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ils dorment avec leur famille à l'abri des bombes dans un grand parking sous-terrain à Kharkiv, dans l'est du pays.

BBC

Maybe human beings have more in common than we think in terms of comedy – William Gregory

The stakes are always high in television. It is expensive to make, and, as the recent news about Netflix has shown, people can cancel subscriptions in a heartbeat. But when it comes to remaking a beloved programme in another country, they are raised that little bit higher. For better or worse, when a show does phenomenally well in its own territory, TV executives start getting itchy fingers and surveying a map of the world. The rights to the show could be sold to networks abroad – like Frasier being endlessly repeated on the UK's Channel 4, to choose an old-school example – but what if they could do one step better? What if another country were so enamoured with a show that they wanted to buy the concept and remake it themselves?

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One of the most popular French shows in recent years has been France Télévisions' Dix Pour Cent, a comedy about the frenetic world of Parisian showbusiness agents. Exploring a world brimming with gossip, power plays and romance, the show became a hit in France. Its episodes, which could veer between farcical miscommunication and affecting drama, also featured episode-long cameos from famous actors as the agency's various clients. Jean Reno, Jean Dujardin and even Sigourney Weaver are some of the many stars who signed up to play themselves.

Seeing how popular it was, Netflix bought it in 2015, renamed it Call My Agent!, and raised the profiles of its core cast – Camille Cottin, Grégory Montel, Thibault de Montalembert and Fanny Sidney in particular – which, in turn, raised the show's profile abroad. Audiences in the UK and US fell for its stylish, perhaps stereotypically French rhythms, as did other countries: around half a dozen remakes are in the offing. These include a British remake, confusingly called Ten Per Cent rather than Call My Agent!, which premieres on Amazon this week. Set in London, it will not just be judged on its own merits, but will be compared with the show from which it is translated. Will the comedy translate? Will it be too French? Too English? Not English enough? Not French enough?

Dix Pour Cent (Call My Agent!) is one of France's most popular TV shows in recent years (Credit: Netflix)

There is a good reason that TV comedy remakes have so often been attempted, for all the their proven pitfalls. "Comedy was always very parochial; very tribal," says Joel Morris, a British comedy writer who has written on both Paddington films as well as for people like Black Mirror's Charlie Brooker and comedy duo David Mitchell and Robert Webb. He explains that the US tried to remake Fawlty Towers, John Cleese and Connie Booth's seminal 1970s BBC sitcom about an angry hotelier, because Americans weren't likely to watch a show from the UK. A strange and calculated risk has traditionally been undertaken with translating shows: that viewers in another country are more likely to watch a brand-new remake rather than the critically lauded masterpiece on which it's based.

For a show like The Office, arguably the most successful British comedy of the last 30 years, this risk was taken in 11 countries. With some exceptions – Germany, five seasons; the US, nine – these foreign remakes only lasted one season. The magic of the original – Ricky Gervais's quintessential office comedy set in the dreary nowhere of Slough – seems to have been difficult to recapture. "There's a real obsession with formatting because it would really suit television if the format was the answer," says Morris. Simply hoping that the show should translate abroad because the setting and characters were strong seems to have been foolhardy.

Arguably Britain's most popular comedy series of the last 30 years, The Office was remade in 11 countries – with varying degrees of success (Credit: BBC)

But the US remake worked. Why? The idea that the shared language with the original was the key to its success is tempting but probably wrong; plenty of US remakes of British shows have sunk without a trace. The three attempts to remake Fawlty Towers, for example, were unsuccessful. Morris wonders if it was not just because it was good but because it wasn't too close an adaptation of its inspiration; perhaps the key is to "not adapt it enough". The central character of David Brent, for example, was made less grotesque when he became the American Michael Scott (Steve Carrell).

A hard act to follow?

The logic behind translating shows is becoming increasingly sophisticated. With more data at their fingertips than ever before, platforms like Netflix can tell exactly where their programmes are being watched. If TV executives have access to the headlines – in other words, if they know that Squid Game is disproportionately popular in Turkey – they can follow the data and remake shows for specific territories. As such, perhaps the risk of adapting shows is less of a risk than ever. But, with the originals now so easily available on streaming platforms with dubbing or subtitles, why bother remaking the shows in the first place? Ten Percent, written by John Morton, the man behind other British workplace sitcoms like W1A and Twenty Twelve, begs exactly this question. Based on the first two episodes, it is a curious animal. On the one hand, it is extraordinarily loyal to its parent show, featuring many of the same beats: the assistant getting fired; the female star being pressured to have cosmetic surgery; the patriarch head of the agency dying while away. But on the other, it invents a character that doesn't exist in the original – Tim McInnerny being wonderful as a washed-up thespian – and makes baffling choices by watering down the comedy in the French version. In Dix Pour Cent, the head agent dies after swallowing a wasp; in Ten Percent he dies of… a heart attack. In Dix Pour Cent, after an agent shows his client a photo of his "wife" to reassure her that cosmetic surgery can be subtle, he disposes of the photo when she leaves – because in fact it was a photo of a much younger woman who he is not married to; in Ten Percent, the agent also shows his client a photo of his wife – but there's no such punchline.

While copying the exact jokes from Dix Pour Cent might not be the most imaginative option, cutting jokes out of a comedy seems pretty fatal. Perhaps because of the baggage it carries from following Dix Pour Cent, Ten Percent may be too heavy to take flight. Can we explain the problem by simply saying that French humour is different to British, as some would have it? William Gregory, who has translated Spanish plays for British theatres like the Royal Court and the Old Vic, doesn't think so. Gregory is "suspicious" of the idea that humour doesn't cross cultures: while adapting a text will always involve translating from a foreign language certain words or phrases that don't have a literal English translation, the difficulty may have been overstated, he thinks. After all, surely a shared sense of humour is exactly why British people like watching Dix Pour Cent? "Maybe human beings have more in common than we think in terms of comedy," he tells BBC Culture.

Ten Percent is extraordinarily loyal to the original show – while cutting some of its jokes and watering down the comedy (Credit: Prime Video/ Rob Youngson)

But this doesn't make translating shows straightforward. One of the complicating factors can be muddying the dynamics that existed between its original characters, or simply hoping that audiences won't notice that the cultural background was unique to the original show. As Mark Lawson pointed out in The Guardian, "It's no surprise that the attempted American remake of Dad's Army bombed, because the US situation in World War Two was fundamentally different." Some are wondering if Ten Percent can survive in the UK because the UK prefers losers to winners, and Dix Pour Cent is full of dynamic, crafty characters who often get their way.

Class is one of the quintessentially British obsessions that may have made it difficult to translate comedies from the UK to foreign markets. (Although Monty Python was riotously popular in the US, "One thing that is utterly lost on American audiences is how the Pythons use class-consciousness as a continual source of contextual humour," wrote Gary L Hardcastle and George A Reisch in Monty Python and Philosophy: Nudge Nudge, Think Think!) But on the other hand, Morris says that in comedy it is status that really matters, rather than a uniquely British position on class. "I think when you remove things from their cultural context and pretend that they're somewhere they're not set, it just makes it 10%, 50% more difficult to read."

Gregory will ask his students to imagine themselves in a rehearsal room with a director, asking them why they've translated a passage a certain way. If care is taken over each decision in this way, an adaptation ought to be able to stand on its own two feet. He is quick to name plays that prove the point that translations often work brilliantly. Art, for example, was translated by Christopher Hampton from a French script by Yasmina Reza and won a Tony award for best play in 2009. Some TV shows that have survived the journey abroad are the US Homeland, based on the Israeli show, Hatufim; All in the Family, the US adaptation of the British Till Death Us Do Part; and Yo soy Betty la fea, the Colombian show that was remade in the US as Ugly Betty. Morris mentions that the UK comedy writer Rufus Jones is having his sitcom Home adapted in the US. The series is about an immigrant who lives with an English family after hiding in the boot of their car, and Jones has been trying to convince executives that the show can't be set in a "flyover" state – because immigrants famously arrive via the coast.

When you're making something that is in effect brand-new then you've got all the licence in the world – Joel Morris

Arguing that there is never any such thing as a "literal translation", Gregory points to the US version of Ugly Betty as an example of the amount of artistic licence that an adaptation can exercise. "In a sense, when you're making something that is in effect brand-new then you've got all the licence in the world." This might beg the question: why not make something that is in fact entirely brand-new? But, says Morris, "IP is everything." A film about a spy gets little traction; a film about James Bond makes billions. A British sitcom about agents might struggle for coverage; a British version of Call My Agent! inspires press coverage.

Every translation is its own production, subject to all of the same problems as any original series. Whether or not it takes on a life of its own may not necessarily tell us whether people in other countries laugh at different things. In fact, it would appear that much of what we find funny is essentially universal. What the failure or success of a show does tell us is that programmes can rarely be remade in other countries without great care. In order to take off, these adaptations need to fly the nest, leave the comfort of their mother, and spread their wings for themselves.

Ten Percent is on Amazon Prime from Thursday 28 April.

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Valeurs Actuelles

Le RN porte plainte contre le médecin Jérôme Marty, qui l’a qualifié de « parti raciste, xénophobe et antisémite »

Un dépôt de plainte. C’est par un communiqué de presse que le Rassemblement national a annoncé porter plainte contre le docteur Jérôme Marty mardi 26 avril. Le parti nationaliste reproche au médiatique médecin de Fronton, près de Toulouse, de l’avoir, ce jour-là, qualifié de « parti raciste, xénophobe, et antisémite » sur l’antenne de RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules ». Le médecin y est régulièrement invité comme chroniqueur. Il est par ailleurs président du syndicat UFML (Union française des médecins libéraux).

Droit au respect

Pour justifier de son dépôt de plainte, le Rassemblement national invoque le « droit au respect » auquel bénéficient les « 13,3 millions de Français électeurs de Marine Le Pen ». Le parti frontiste rappelle : « Si le débat et la contradiction sont sains en démocratie, le Rassemblement national ne laissera en revanche passer aucune insulte visant ses électeurs, ses élus, ses adhérents ou ses militants. » « Nous y veillerons sans transiger », conclut le communiqué.

Haute-Garonne : les dernières actualités

L’Etat condamné à indemniser la ville de Toulouse pour les dégâts causés par les Gilets jaunes

Toulouse : la maison d’une femme décédée squattée par des migrants

À Toulouse, plus de 6 000 fidèles musulmans pour l’inauguration de la nouvelle mosquée du Mirail

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Réélection d'Emmanuel Macron : réactions en Guadeloupe, qui a voté massivement pour Marine Le Pen

Publié le : 25/04/2022 - 19:15Modifié le : 25/04/2022 - 19:19

Laura MOUSSET Suivre

"On va vivre cinq années de calvaire": comme Laura, de nombreux électeurs de Guadeloupe sont déçus de la réélection d’Emmanuel Macron, alors que Marine Le Pen est arrivée en tête des suffrages avec 69,90 % dans l’archipel.  

BBC

Boredom is one of our most excruciating emotions, with a surprisingly profound influence on our behaviour

Imagine you are at a party, and your friend calls you over to meet their cousin Barbara. Your friend peppers his introduction with a few facts: Barbara lives in a small town and works as a data analyst for an insurance agency. Her favourite pastime is watching television. You may find yourself groaning at the mere thought of the meeting – and that reaction may say as much about you as it does about data analysts who enjoy a bit of trash TV. 

According to recent research, people have many preconceptions of what features make up a stereotypical bore. Like other types of stereotyping, these biases may not be objectively true – but they come with extremely negative consequences. People judge those who match ‘boring’ stereotypes harshly, considering them less competent and warm than the average person, and unfairly shunning them in social interactions – before they have even opened their mouths. “They’re marginalised,” says Wijnand van Tilburg, an experimental social psychologist at the University of Essex, UK, who led the recent research. 

Such findings might lead us all to reconsider our assumptions before meeting a Barbara at a social gathering. By entering an encounter with unduly negative expectations, you may end up missing out on a potentially enjoyable conversation – whereas a more open mind might allow a budding friendship to blossom. The research can also offer some tips for making a better first impression yourself. 

Shocking research 

Van Tilburg’s research builds on more than two decades of scientific interest in people’s experiences of boredom. This research has shown it is one of our most excruciating emotions, with a surprisingly profound influence on our behaviour. 

In 2014, for instance, researchers at the University of Virginia, Charlottesville asked participants to spend 15 minutes in a sparsely-furnished room. The participants did not have their mobile phones, computers or any reading materials – but there was a device that delivered a small electric shock at the press of a button. Despite the obvious pain that this would bring, 18 of the 42 participants decided to do this at least once to break up their boredom. It seems that any stimulation – even deliberate physical discomfort – was better than not engaging with their environment at all.

You may wonder whether this reaction was peculiar to the set-up of the experiment – but it has now been replicated in other situations. In one later study, participants were forced to watch a tedious film that played the same 85-second scene on repeat for an hour. When given the opportunity, many participants chose to play with a device that delivered an uncomfortable zap of electricity. 

Such behaviours may seem bizarre. But, says James Danckert, a professor in cognitive neuroscience at the University of Waterloo in Canada, these studies show just how powerful boredom can be in driving us to look for new stimulation – something that can have enormous benefits in everyday life. As we navigate the world, he says, we must constantly choose between exploiting the existing situation or exploring other opportunities. After we have been performing the same behaviour for too long without adequate reward, boredom forces us to change groove, rather than remain stuck in a rut. 

Danckert’s research shows that feelings of boredom are especially agonising when we are consciously reminded of the other potential sources of stimulation that we could be exploring. People find it much harder to sit in a room doing nothing if they can see an unfinished jigsaw or a table with Lego that they are not allowed to touch, for example. 

This may explain why it is so insufferable to be stuck with a bore at a party, while we can hear all the other excited conversations around us. While we are obliged to hear about the minutest details of our new acquaintance’s job, we are missing the chance to make a deeper social connection to someone who would be much better suited to our personality. In psychological terms, we become aware of all the “opportunity costs” that have arisen from the conversation.

We've all been stuck next to someone we don't find particularly interesting, knowing we're missing out on better conversations elsewhere (Credit: Getty)

The stereotypical bore 

Given the agonies of ennui, it is natural that we should wish to avoid those unrewarding interactions. Unfortunately, humans have an annoying tendency to unfairly pre-judge people based on incomplete information. And this means that we will often decide that someone is going to be a bore before they have even had a chance to spark our interest. 

In a series of studies published earlier this year, Van Tilburg set about identifying the stereotypical features that trigger this response – findings that may give us all pause whenever we find ourselves making a snap judgment about someone’s personality. 

Working with Eric Igou at the University of Limerick and Mehr Panjwani at the London School of Economics and Politics, Van Tilburg first asked a group of 115 US residents to describe the most typical qualities that they associated with boring people. From these initial responses, the team created lists of 45 personal characteristics, 28 occupations and 19 hobbies. The researchers then asked a further group of more than 300 people to rate each one on a scale of one (not boring at all) to seven (extremely boring). 

These results were, in themselves, highly revealing. According to Van Tilburg’s participants, data-entry workers, accountants and tax officers were considered to be the most boring professionals. Hobbies seen as boring included going to church, watching TV and sleeping. In terms of personality, bores were thought to be closed-minded with a narrow range of interests, and to lack a sense of humour or strong opinions on any issue. They were also thought to be overly negative complainers, whinging about every issue. 

The team next wanted to understand the consequences of these stereotypes – including their potential to create social isolation. To do so, they created a series of vignettes based on the features investigated in the previous studies.  One was a description of “Brian”, for example, who was a data-entry worker at an accountancy company whose main hobby was watching TV – a portrait that perfectly matched the boring stereotype. This was a contrast to “Paul”, an artist from a local newspaper who enjoyed running, gardening and reading, whose combination of personal details were generally considered much less boring. 

The team then questioned participants about how much they thought they would like each character and whether they would actively try to avoid meeting or talking to them. The participants were even asked how much money they would have to be paid to spend up to a week of their life with that person. 

As you might expect, the fictional characters who filled the criteria of the boring stereotype were not treated kindly. In general, people were much less likely to want to meet Brian than Paul. And to put up with that tedium over prolonged periods of time, the participants reported needing nearly three times as much money. “They really sought compensation for hanging around with these people, and that suggests that there's some sort of psychological cost to it,” says Van Tilburg. 

If you consider the studies showing that people would rather experience pain than boredom, it makes sense that you’d need some reward to offset the discomfort and to make up for all the other, more exciting experiences, that you might be missing.

A simple hobby like gardening made 'Paul' seem like better company than 'Brian' (Credit: Getty)

How to be interesting 

We could all learn from this research. Your knee-jerk assumption that people of certain professions or hobbies are inherently boring could prevent you from forging deep and meaningful connections. (And if you are on the dating scene, your negative preconceptions may stop you meeting the potential love of your life.) By simply being a bit more open minded, you may find interest and friendship where you least expected it. 

Van Tilburg’s research is even worse news if you happen to tick some of these boxes yourself. Fortunately, he has some tips that might help the world’s Brians to avoid an unkind judgement. 

His first is to consider whether you can reframe your job description. Data analysis might, at first glance, be seen as a boring profession – but perhaps you are contributing to a bigger endeavour, such as scientific research. In general, scientists were thought to be much less boring than data workers – so emphasising the scientific element of your job could help to bypass people’s biases. 

If that’s not possible, you can open up about your private life. Remember that bores, in general, were considered to be closed-minded with few passions. Almost everyone enjoys TV, after all, and if you list that as your only hobby you are inevitably going to seem bland. But what are your more individual obsessions? Things like gardening, journaling, fishing and knitting were all viewed relatively positively. And the more examples you give, the greater the chance that you’ll find common ground with the other person. “I think it's important to showcase the range of activities,” Van Tilburg says. 

Finally, you could study the art of conversation. Things like your job or your past-times will matter very little if you fail to create a meaningful dialogue. “Bores talk a lot, but they have very little to say,” says Van Tilburg. Feel free to express your own opinions, but make sure you give the other person plenty of opportunity to express theirs, too – and be sure to ask lots of questions that draw the other person out of themselves. With time, your new acquaintance may forget all about their preconceptions. 

If none of this works, then don’t take it too personally. Van Tilburg points out that people are much more likely to apply negative stereotypes to others when they feel threatened. By judging you unfairly harshly for your job or your hobbies, someone may just be covering up their insecurities. Boringness, like beauty, lies in the mind of the beholder.

David Robson is an award-winning science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

Valeurs Actuelles

Un maire du Tarn ne représentera plus publiquement sa commune, qui a placé Marine Le Pen en tête

« J’ai honte. » Par ces mots, Jean-François Baulès, le maire de la commune de Técou, dans le Tarn, a expliqué la raison qui le pousse à ne plus représenter publiquement sa commune. Il a pris cette décision radicale lundi 25 avril, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle qui a vu Emmanuel Macron être réélu en battant Marine Le Pen, rapporte La Dépêche. Sauf qu’à Técou, c’est bien Marine Le Pen qui est arrivée en tête des suffrages exprimés, avec 52,42% des voix. Insupportable pour le maire.

Le maire ne représentera plus sa commune

Le maire explique : « On a eu moins d’abstentions et de bulletins blancs qu’en 2017 mais le vote Mélenchon s’est fondu avec celui du RN. Ils utilisent les mêmes leviers du populisme, la peur, la haine de l’autre, la jalousie de ceux qui ont plus que soi. Ce ne sont pas mes valeurs, je ne me reconnais pas dans ce vote. » Jean-François Baulès l’affirme : il est de gauche, même s’il a rallié Emmanuel Macron, précisant tout de même : « J’ai une fidélité totale pour Christophe Ramond au Département et Carole Delga à la Région ». Avant d’asséner : « Je ne représente plus la population de ma commune. » Après avoir songé à démissionner avec son Conseil municipal, Jean-François Baulès a décidé de ne plus représenter publiquement la commune lors d’événements, à l’exception des cérémonies patriotiques. Il ne briguera pas non plus de quatrième mandat en 2026.

Tarn : les dernières actualités

Nouvelle alerte à la Listeria dans le Tarn

Un maire dans le Tarn, offre un plein de carburant aux familles de sa commune

Une énième demande de remise en liberté de Cédric Jubillar rejetée

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Gaz russe : l’Italie veut s’en défaire et se tourne vers le continent africain

Publié le : 23/04/2022 - 11:09Modifié le : 23/04/2022 - 12:19

Laura MOUSSET Suivre

L’Italie a conclu, jeudi 21 avril à Brazzaville, un accord d'approvisionnement en gaz à partir du Congo. Ces dernières semaines, Rome a multiplié les accords de ce type avec plusieurs pays d’Afrique : Algérie, Égypte, Angola... En pleine période de guerre en Ukraine, la péninsule cherche à mettre fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie qui lui fournit 45 % de son gaz. Elle mise sur le continent africain.  

BBC

No one had any clue back then how much it would put Wanga on the map

Sometimes geographical features are named aptly, and New Zealand's Forgotten World Highway is definitely one of those.

Driving from the town of Taumarunui to Whangamōmona in Taranaki in the western part of New Zealand's North Island, makes you feel like you're winding through a part of the world that time forgot. It's a place where moas (now-extinct 8ft flightless birds) crashed clumsily through the forest and thick green vines and ferns twisted their way around ancient kauri and totara trees, the lush darkness punctuated only by magical shafts of green light stabbing through the forest canopy. The 87km road is twisted and unforgiving, but the pristine bush and scenic saddles make it worth it, as you drive towards the Republic of Whangamōmona, or "the Republic", as locals sometimes like to call it.

This tiny, remote town is well known in New Zealand as the place that refused to be swallowed up by new zoning regulations in the late '80s and consequently declared itself independent. It even has its own "passport". In fact, if you happen to turn up on Republic Day, held biennially in January, you can't actually enter the town without a one. It's obviously all a bit tongue and cheek, but it does stem back to a time when it was somewhat less of a joke – to 1989, when alterations were proposed to regional borders that would move Whangamōmona from Taranaki Province to Manawatu/Wanganui.

Gaylene Coplestone remembers it well. "David Walter was the mayor of Stratford District Council [the nearest big town] at the time. He was a good friend of ours and obviously very involved in local politics. He wasn't too pleased when they announced the borders were going to move."

The Forgotten World Highway is one of the most scenic drives in New Zealand (Credit: Westend61/Alamy)

The story goes that Walter was at the pub with some locals who were discussing how they shouldn't just take these changes lying down, and he said, "well you're all pretty revolting, why don't you revolt?" It was a light-hearted suggestion, but it sowed the seed for a novel way to protest. "No one had any clue back then how much it would put Wanga on the map," said Coplestone.

The idea quickly gained momentum, and on 2 November 1989, The Taranaki Daily News reported, "It [Whangamōmona] declared itself independent in protest at being taken from Taranaki to form part of the new Manawatu/Wanganui region." There was a gathering of more than 400 people (a large crowd for a small, remote village) all – peacefully – showing their dissatisfaction with the government's decision to change boundaries and leaving residents dealing with a regional council they feared would not support their tiny rural town.

And so, it began. From that gathering of 400 people, Republic Day continues to be commemorated until now, bringing in up to 5,000 people at its biggest turnout. Visitors travel from all over New Zealand to attend the quirky celebrations. Vicki Pratt knows all about it, being one of the owners of the Whangamōmona Hotel, which is the centre of all township activity.

"On any normal day there's only 120 people in the whole region; in fact, only 10 who live in the town – and most of those are my family," she laughed. "But on Republic Day we regularly have up to 2,500 people."

The event is small-town New Zealand fun at its best: sheep racing down the main street; market stalls selling arts and crafts; dog trial demos; wood chopping; gumboot throwing and eel catching. The small fee – around NZ$5 – that you pay for your passport goes directly to the upkeep of the local community.

Republic Day, held biennially in January, includes events like sheep racing down the street (Credit: Alexia Santamaria)

To add to the festivities, a "president" is elected every Republic Day. Currently occupying the seat of power is John Herlihy, who says that he "was kind of bulldozed into it by neighbours and grandkids in 2017". He added: "It all seemed like a bit of a laugh but when it came to the day, I was nervous driving down the road in front of thousands of people."

Herlihy remains the only living current or ex-president (unless you count Pratt, who stepped in as an interim when a president died in office). Ian Kjestrup (the first elected president) and Murt Kennard (who presided from 2005-2015) have both passed away, not to mention Billy the Gumboot goat (there were rumours of poisoning) and Tai the poodle who died of old age (despite speculation of an assassination attempt by another dog). No, you don't have to be human to be president of Whangamōmona; Sherman the cockatoo, Eunice the sheep and other animals have also run for election.

It's obvious people in these parts don't take themselves too seriously. "It's all been a bit of fun," said Herlihy, "but realistically the tourism it brings does help our remote community. We make NZ$15,000 from passport sales on Republic Day and another NZ$15,000 through the year with visitors wanting to get their passports stamped." This supports the town and the wider farming community significantly, with school needs, the upkeep of the hall and the church, and sending kids off on excursions like Spirit of Adventure (a well-known New Zealand youth development course that takes place at sea).

Like most residents, Herlihy loves living in "Wanga" even though it's so far from many modern conveniences. "It's old-fashioned New Zealand at its best," he said. "A neighbour broke his arm recently, and the next thing you know there are 10 people ringing up to see what he needed a hand with, docking or shearing or whatever."

A "passport" costs NZ$5, and visitors need one to enter the town on Republic Day (Credit: Alexia Santamaria)

Pratt agreed. "When you live somewhere like this you have to help each other. It's not out of the ordinary to drive half an hour to take petrol to someone who has run out on the Forgotten World Highway. It's so remote, and because of that you need to care for others – as well as be resourceful and resilient. There's no doctor, dentist, rubbish collections; we're an hour from the nearest town. We are strong Taranaki people and it's not really surprising we became a republic; we were already kind of independent."

This is a sentiment echoed by the current mayor of Stratford. "The declaration of independence was initially a protest and a bit of a middle finger to authorities," said Neil Volzke. "But it has grown way beyond that now. It really shows the true Kiwi spirit of innovation and independent thinking still exists, and that small places like Whangamōmona have a really strong sense of community. I think mocking the authorities comes as a bonus – you've got to love it!"

We are strong Taranaki people and it's not really surprising we became a republic; we were already kind of independent

This spirit can't be denied. New Zealanders have a history of paving their own way, even when it goes against the general flow – like the alternative style of boat building that finally lead them to victory in the 1995 America's Cup or the anti-nuclear stance of the 1980s that saw international nuclear-armed ships banned from their shores. This little town lost in some of the North Island's most primeval landscapes is the living embodiment of "sticking it to the man" when it's necessary.

And while it wasn't the original intent, it hasn't harmed that a bit of fame and some tourist dollars have come as part of the independence package.

Whangamōmona declared itself independent in 1989 in response to new zoning regulations (Credit: Alexia Santamaria)

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New York Times - World

French Presidential Election

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Convincing Victory Disguises Steep Challenges for Macron

France’s runoff election was marked by a record level of abstention, and many cast a ballot only to keep the far right from power — a testament to a growing disillusionment.

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By Norimitsu Onishi and Constant Méheut

ROYE, France — There is no doubt that President Emmanuel Macron of France won a convincing re-election over Marine Le Pen, his far-right challenger, on Sunday. Mr. Macron scored a thumping 17 point margin of victory, becoming the first French leader to be re-elected to a second term in 20 years.

In the view of many, the electoral system worked as it was intended to, with nearly 60 percent of those who voted joining together to defend against a xenophobic and nationalist far right widely regarded as a threat to French democracy.

That is, perhaps, unless you are a supporter of Ms. Le Pen, who was blocked in the final round for a second consecutive time.

“I think we’re heading into five more years of crisis, probably worse, because people are just fed up,” Sébastien Denneulin, 46, a Le Pen supporter, said on Monday morning in Roye, a northern far-right stronghold.

Even as Ms. Le Pen has edged her party into the mainstream, ensconcing it firmly in the political establishment, her supporters say they are growing frustrated with a lack of representation in the political system.

The far right enjoyed its strongest ever showing at the ballot box on Sunday, as Ms. Le Pen widened her appeal with pocketbook issues important in parts of the country like this northern region, where in the past two generations voters have shifted to the far right from the political left along with deindustrialization.

The challenge now for Mr. Macron will be how to lure back into the political fold the 41.5 percent of voters who cast ballots for Ms. Le Pen — and the roughly 28 percent who opted not to vote at all. Despite the president’s clear victory, the election results disguised myriad challenges that could make his next five years in office even more tumultuous than the last.

As French news media organizations drew up maps of the nationwide breakdown of the runoff vote, they showed a widening and deepening fracture along the French equivalent of American blue and red states.

In the reddest areas of France, there was frustration that Ms. Le Pen had been defeated once again and a strong sentiment that her supporters were continuing to be shut out of the political system.

In Roye, some people gathered at the QG brasserie voiced anger when they learned of the results on their smartphones on Sunday evening. One man set fire to his voter’s card.

Tony Rochon, 39, a roofer, said he had voted for a Le Pen — either Marine or her father, Jean-Marie — all of his life. But each time, he said, other political parties had united to deny a Le Pen victory in the presidential race. Then the same thing had happened in legislative elections — also a two-round system — effectively marginalizing Ms. Le Pen’s influence in Parliament.

In 2017, for instance, while Ms. Le Pen garnered 34 percent of the vote in the presidential election, her party secured only eight seats in Parliament — not even enough to form a parliamentary group.

That year, Mr. Macron promised to introduce proportional representation in Parliament, which experts say would better reflect the population’s political beliefs. But he failed to fulfill his pledge.

“That’s why the only option for us is to take to the streets,” said Mr. Rochon, who joined the Yellow Vest anti-government protests in Paris. “Macron has no legitimacy.”

He and his wife, Adelaide Rochon, 33, a dental assistant who has also always voted for Ms. Le Pen’s party, said they believed that the vote had been rigged.

“We don’t know a single person around us who voted for Macron,” Ms. Rochon said. “It’s impossible that he won.”

Not impossible, actually.

In Roye, a town of 6,000 people, two out of three voters backed Ms. Le Pen in the runoff. But nationwide Mr. Macron drew many votes — 47 percent, according to one poll — not necessarily because people endorsed him, but because they joined the so-called Republican front against the far right, whose politics remain anathema to a majority of French despite Ms. Le Pen’s persistent efforts to remake and soften her image.

For others, like Madeleine Rosier, a member of the leftist France Unbowed, a choice between Mr. Macron and what she deemed an unacceptable far-right candidate was no choice at all. She did not cast a ballot on Sunday after voting for Jean-Luc Mélenchon, the veteran leftist who came in third place in the first round.

“I didn’t want to grant Emmanuel Macron legitimacy,” she said.

The abstention rate — the highest in a runoff since 1969 — reflected the widespread disillusionment with the political system that sent protesters from towns like Roye to the Champs-Élysées in Paris as part of the anti-government Yellow Vest movement in 2018, the biggest political crisis of Mr. Macron’s first term.

That anger persists in many pockets of the country. In another measure of political disillusionment, more than three million people cast blank or null-and-void ballots — and that does not include the 13.7 million who opted not to vote at all.

Étienne Ollion, a sociologist and professor at the Polytechnique engineering school, said the importance of such voters and those who reluctantly backed Mr. Macron to keep Ms. Le Pen from power, as well as the level of abstention give Mr. Macron “a relatively limited legitimacy.”

The election results underscored a growing sense of “democratic fatigue and democratic fracture” in France, Mr. Ollion said.

Given Mr. Macron’s unfulfilled pledge to reform Parliament, Chloé Morin, a political scientist at the Jean-Jaurès Foundation, a Paris-based think tank, said there were doubts about Mr. Macron’s “capacity to take into account this extremely divided political landscape and opposition parties that will inevitably, in all logic, be little represented” in Parliament.

Daniel Cohn-Bendit, an ally of Mr. Macron and a former Green member of the European Parliament, said in an interview that “an unfair French electoral system” had led to governing that ignores the political opposition and various actors of society.

“To have a Parliament where someone who gets 42 percent of the votes only has about 20 lawmakers, that’s unacceptable,” he said, referring to Ms. Le Pen.

Shortly after Mr. Macron was re-elected on Sunday, there were immediate signs that discontent surrounding French democracy would mark his second term.

Hundreds of protesters gathered in Paris and other big cities to oppose Mr. Macron’s second term. The protests were marred by violent clashes with the police, who fired tear gas in Paris to disperse the crowd.

Protesters in Paris converged from the city center to the large Place de la République, chanting a song originating from the Yellow Vest movement, “We are here, even if Macron doesn’t want it, we are here!”

By midnight, the police had cleared the Place de la République of protesters. But they had scrawled, in red, a warning on the large statue of Marianne, an emblem of the French Republic, in the middle of the square: “Beware of revenge when all the poor people stand up.”

Norimitsu Onishi reported from Roye, and Constant Méheut from Paris.

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BBC

But if oyster sauce's origins are humble, the passion it inspires in some chefs is anything but

Of all the intriguing condiments in Chinese cooking, there is one whose moniker probably raises more questions than it answers: that is, oyster sauce. How, you might wonder idly, can such a pale, briny food item as the oyster, rarely cooked, produce something so deeply brown and velvety?

Even if you've never used it yourself, you've almost certainly had oyster sauce many times, in a wide variety of familiar Chinese dishes. The comforting savouriness of beef with broccoli owes much to this glossy brown sauce, and chow mein, likewise. Oyster sauce is salty and sweet, with a kiss of ginger and a strong umami punch. It has a long history, one that runs in parallel with that of other delicious brown gooey sauces from around the world. Oyster sauce gets its colour from a source known to everyone who's browned bacon or onions: the Maillard reaction, in which heat causes proteins and sugars to react together, deepening in hue as they become even more delicious. The sauce is made from the liquid oysters have been poached in, boiled until it's caramelised and dark and then enriched with soy sauce and spices. It is not, like a fish sauce or Worcestershire sauce, usually a product of fermentation. In one charming video, a couple in Shenzhen, China, demonstrate the traditional method with many hours of simmering in a wok (a bottle of beer appears part way through – the perfect accompaniment to some fishy hijinks).

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Interestingly, while it has likely been made for ages, oyster sauce as a marketable concept is not terribly old. It was in 1888 that the founder of the most prominent oyster sauce brand, Lee Kum Kee, began to package and sell what company legend describes as an overboiled oyster soup turned to briny, savoury goo. Since its founding in Zhuhai, China, the company has become a global condiment behemoth. It's not the only sauce on the market, but it is everywhere, and chances are, if you've had oyster sauce, you've had Lee Kum Kee. 

Oyster sauce is a classic ingredient in many Chinese dishes, imparting a rich, savoury flavour (Credit: Lingqi Xie/Getty Images)

When it comes to foggy but colourful origin stories, by the way, Lee Kum Kee is in good company with another umami staple: Worcestershire sauce, as conceived by Lea & Perrins. The original Lea and Perrins were chemists who released a fermented sauce of malt vinegar, tamarind extract, anchovies, sugar, and other goodies in 1837.

But the legend circulated about the roots of Worcestershire sauce – that a local nobleman returning from India, where he had been Governor of Bengal, commissioned the sauce from them to imitate one he'd had abroad – has some significant plot holes, the largest of which is that said nobleman is not known have ever been to India, let alone been a governor.

But if oyster sauce's origins are humble, the passion it inspires in some chefs is anything but. Brandon Jew, the owner and executive chef of Mister Jiu's and Mamahuhu in San Francisco, for a time made his own oyster sauce. In an episode of the radio show The Splendid Table, he describes oyster sauce to what you'd get if barbecue sauce and fish sauce had a child. "A pungent child who had trouble making friends on the playground," suggests host Francis Lam, "but really sweet once you get to know them."

To make his version, Jew made a stock using the oysters' liquor, their shells, seaweed, and ginger. He then poached oysters in the stock, and dehydrated them, amping up their umami flavour, before frying them with garlic, ginger, tamarind, onion, and anchovies. All that got mixed with brown rice syrup and molasses for sweetness, plus fermented bean paste and soy sauce for yet more umami. Puree, and swoon.

Oysters are indeed involved, but the creating the sauce is a multi-stage process (Credit: AndreySt/Getty Images)

Jew says on the show that his quest to make oyster sauce from scratch, rather than reaching for a bottle of ready-made, reflected a desire to move past the great sameness afflicting American Chinese cuisine. If many chefs are making their own pickles and bread, in Asian American cuisine he saw a tendency to rely on condiments and flavourings bought rather than made in-house.

But scaling up that baroque version is not a simple process. When I wrote to Jew recently asking about the oyster sauce, he wrote back that at the moment, the sauce isn't in production.   

"I still have dreams to be able to produce the amount that I would need for the restaurant," he said. For those curious to taste the results, that's something to look forward to.

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Valeurs Actuelles

[Info VA] Cinq suspects arrêtés après la violente agression de militants de droite à Grenoble

Dans la nuit du 19 au 20 avril, trois militants du syndicat étudiant de droite Uni, dont certains militaient aussi chez Les Républicains, ont été agressés en plein centre de Grenoble, un peu après minuit. Selon les victimes, leurs agresseurs les auraient repérés dans la soirée. Les trois victimes se trouvaient dans un bar, non loin d’un autre bar connu pour être fréquenté par la jeunesse d’extrême-gauche, dite « antifa ». Entre droite et gauche, les tensions militantes locales se limitent généralement aux insultes, mais pas ce soir-là. Après avoir quitté leur établissement, les trois victimes, deux hommes et une femme d’une vingtaine d’année, ont été suivis par six militants d’extrême-gauche, visiblement hostile. Et dont l’hostilité s’est rapidement confirmée, puisque tous les trois ont été violemment agressés comme le montre une vidéo, et particulièrement la seule fille du groupe, Hanane Mansouri, qui se serait vu délivrer six jours d’ITT. Un rapport médical, que nous avons pu consulter, fait état de contusions au niveau des cervicales, aux lèvres, aux lombaires et aux coudes. Une source policière indique qu’elle a eu une dent cassée. La jeune femme se serait par ailleurs vu délivrer trois jours d’arrêts de travail à l’issue de l’agression.

Mon équipe de campagne dont mon suppléant pour les élections législatives sauvagement agressés par des antifa… les mêmes groupuscules extrémistes que protège et loge la mairie de Grenoble !pic.twitter.com/sjFAJufKrp

— Boer Brigitte (@BrigitteBoer) April 20, 2022

Lien à l’appartenance politique

De sources concordantes, cinq des six agresseurs présumés, dont certains étaient vaguement connus des victimes, ont pu être interpellés et entendus par les policiers du commissariat de Grenoble dans le cadre de leur garde à vue. Quatre avaient été interpellés ce lundi, tandis qu’un cinquième ce serait rendu ce mardi 26 avril. Ils sont poursuivis pour violences volontaires en réunion. « Les auteurs se présenteraient comme des antifascistes d’extrême-gauche » indique une source policière, confirmant ainsi les déclarations des victimes, qui avaient porté plainte le 20 avril au matin. « Sales fachos » avaient-il entendu pendant l’agression, tandis qu’Hanane Mansouri s’était vue traitée de « petite pute », selon l’une des victimes. « Tout porte donc à croire que l’agression est liée à l’appartenance politique » renchérit la même source policière. « La présidentielle a exacerbé les tensions, explique Yvenn Le Coz, l’une des trois victimes. Et d’autant plus avec la défait de Mélenchon, dès le premier tour ».

Grenoble : les dernières actualités

À Grenoble, des militants du syndicat étudiant de droite Uni agressés par des antifas

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[Vidéo] Un candidat LR agressé à Grenoble accuse un militant LFI

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

North Korea Holds Military Parade With Nuclear Threat

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In a speech, Kim Jong-un, the country’s leader, vowed to expand his nuclear arsenal ​“at the fastest possible speed​.”

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By Choe Sang-Hun

SEOUL — North Korea’s leader, Kim Jong-un, vowed to expand his nuclear arsenal “at the fastest possible speed​” and threatened to use it, as his government displayed a large array of missiles and other weapons, including its newest intercontinental ballistic missile, during a nighttime military parade on Monday, the North’s state media said.

With his defiant tone, Mr. Kim ​appeared to raise the stakes in ​the stalled international efforts ​to curtail his nuclear weapons ambition. North Korea’s growing nuclear and missile threat ​will probably be one of the most pressing diplomatic issues discussed during an expected meeting next month between President Biden and South Korea’s president​-elect​,​ Yoon Suk-yeol.

​Mr. Yoon, who takes office on May 10, has said he will align South Korea’s policy on North Korea closer to that of Washington’s by reinvigorating sanctions enforcement on the North. He is expected to meet with Mr. Biden in Seoul after his inauguration and before Mr. Biden travels on to Japan to attend a regional security forum.

“The nuclear forces, the symbol of our national strength and the core of our military power, should be strengthened in terms of both quality and scale,” Mr. Kim said in a speech he delivered during a large parade in Pyongyang, the capital, on Monday night to mark an important military anniversary, according to the North’s official Korean Central News Agency.

Mr. Kim said that although North Korea has built its nuclear weapons as a deterrent, “our nukes can never be confined to the single mission of war deterrent.”

North Korea’s First ICBM Firing Since 2017

On March 24, North Korea launched its first intercontinental ballistic missile since 2017, marking the end of a self-imposed moratorium.

“If any forces try to violate the fundamental interests of our state, our nuclear forces will have to decisively accomplish its unexpected second mission,” he said.

In recent weeks, North Korea has raised the possibility of using nuclear weapons should war break out on the Korean Peninsula. During his election campaign, Mr. Yoon said South Korea would consider “pre-emptive ​strikes” against the North’s nuclear forces if the South were under nuclear threat.

North Korea has since warned that it could use nuclear weapons ​during a conflict. This month, North Korea reported a successful test of a new missile that it said would significantly enhance its short-range tactical nuclear capabilities​. Such capabilities — along with nuclear-armed Russia’s invasion of the non-nuclear state Ukraine — have increased South Korean fears over Mr. Kim’s nuclear program.

Mr. Kim has staged a dozen military parades since he took power a decade ago, using the events to boost the morale of his people, long suffering under international sanctions, and to display his nuclear arsenal, which is his single biggest achievement as leader. The parades are monitored closely by outside analysts and officials because Mr. Kim has often used them to ​show off his new ​weapons.

On display during the parade on Monday night ​was the Hwasong-17​, the North’s newest and largest ICBM​, according to photos released through North Korean news media​. ​Mr. Kim appeared in his white military marshal’s uniform bedecked with golden buttons and epaulets.

“It’s unusual for Kim Jong-un to deliver a speech during a parade in his marshal’s uniform,” said Cheong Seong-chang, director of the Center for North Korean Studies at the Sejong Institute, a research think tank in South Korea. “This signals an extremely hard-line stance he will likely adopt toward the incoming South Korean government of Yoon Suk-yeol, who has voiced a hawkish stance toward the North.”​

During his speech, Mr. Kim exhorted his people to brace themselves for a confrontation with their external enemies “for a long period of time.” The parade also featured military jets flying in formation, neat columns of goose-stepping or horse-riding soldiers, as well as a host of ​new ​weapons North Korea has been developing or testing in recent years, including submarine-launched ballistic missiles​ and hypersonic missiles.

North Korea has conducted a spate of missile tests in recent months, including an ICBM test on March 24. ​The country claimed to have launched its Hwasong-17 in the March test, but South Korean officials have ​since ​suspected that ​the North actually launched its older Hwasong-15 because ​of technical glitches in the ​Hwasong-17.​

The Significance of North Korea’s Missile Tests

An increase in activity. In recent months, North Korea has conducted several missile tests, hinting at an increasingly defiant attitude toward countries that oppose its growing military arsenal. Here’s what to know:

U.N. resolutions. Tensions on the Korean Peninsula started rising in 2017, when North Korea tested three intercontinental ballistic missiles and conducted a nuclear test. The United Nations imposed sanctions, and Pyongyang stopped testing nuclear and long-range missiles for a time.

Failed diplomacy. Former President Donald Trump met with Kim Jong-un, the North Korean leader, three times between 2018 and 2019, hoping to reach a deal on North Korea’s nuclear and missile programs. After the talks broke down, North Korea resumed missile testing.

An escalation. North Korea started a new round of testing in September​ after a six-month hiatus. It has since completed several tests, including the firing of multiple intermediate-range and intercontinental ballistic missiles, that violated the 2017 U.N. resolutions.

The U.S. response. Washington has proposed new sanctions on North Korea, which insists it’s exercising its right to self-defense. After the country carried out new tests of an intercontinental ballistic missile, American forces put their missile defense units in Asia in a state of “enhanced readiness.”

Seoul and Washington have hoped to bring Mr. Kim back to the negotiating table, but the military parade was a strong indication that diplomacy will not happen quickly, analysts said.

In 2017, North Korea detonated what it called a hydrogen bomb​ in an underground nuclear test and ​tested three ICBMs​, including the Hwasong-15​. Those tests led to harsher sanctions from the United Nations. ​Mr. Kim ​declared a moratorium on ​all ​ICBM ​and nuclear tests before ​embarking on summit meetings with President Donald J. Trump in 2018.​ Through his negotiations with ​Mr. Trump, Mr. Kim had hoped to lift the sanctions in exchange for a partial dismantling of his nuclear program.

But ​his meetings with Mr. Trump ended ​in 2019 ​without an agreement on when to lift the sanctions or how to roll back the North’s nuclear and missile programs. Mr. Kim has since apologized to his people for the economic woes caused by the sanctions and the pandemic. ​But he has also ​escalated his nuclear and missile programs.

With the ​Hwasong test last month, North Korea lifted ​the moratorium on ICBM tests. This month, images taken by commercial satellites indicated that North Korea might be reconstructing its underground nuclear test site​, which the North had partly destroyed in 2018 ahead of Mr. Kim’s first summit with Mr. Trump. The activities there have raised fears that​ the North might be preparing to resume nuclear tests as well.

North Korea’s recent missile tests and other weapons-related activities have been part of an effort by Mr. Kim to advance his nuclear capabilities and to pressure Washington to return to the negotiating table with sanctions relief and other concessions, analysts say. The war in Ukraine has also created a favorable environment for Mr. Kim to push forward the North’s weapons programs, as Russia and China were likely to block any American attempt to impose fresh sanctions at the United Nations Security Council.

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BBC

El Salvador anti-gang measures 'a success' as 17,000 held

El Salvador's defence minister has praised the extension by Congress of emergency measures which he says are having a "positive" effect in the battle against rampant gang violence.

René Merino said that more than 17,000 suspected gang members had been arrested since the state of emergency was declared a month ago.

On Sunday, Congress extended the measure by another 30 days.

It came into force on 27 March after 62 people were murdered in one day.

The emergency measures have been controversial as they limit some constitutional rights, such as allowing the security forces to arrest suspects without a warrant.

The sentences for convicted gang members have also been raised to a maximum of 45 years in jail.

Defence Minister Merino said that crimes such as extortion had dropped since the emergency measures were introduced.

"The aim is to make these gangs disappear altogether from El Salvador," he said in a televised statement.

He added that "the honest population is very satisfied with the work we're doing against the gangs" but did not say if any polls had been carried out which supported his statement.

Rights advocates have been highly critical of the mass arrests carried out in the past month.

The UN's Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR) warned earlier this month that thousands of Salvadoreans had been detained without an arrest warrant and that some had reported being subjected to "cruel, inhuman, or degrading treatment".

OHCHR spokesperson Liz Throssell said that changes to El Salvador's criminal procedure also meant that "criminal trials could now be held in absentia, in the case of alleged gang members, or presided over by so-called 'faceless; judges whose identity remained 'confidential'".

Mr Merino said on Monday that those arrested who were found to have no links to gangs would be freed.

"This is going to keep happening, that we stop someone, we question that person and then we notice that the person has no links [to gangs] and then we set that person free."

"The people need to know that if they're not involved in anything bad, nothing bad will happen to them," Mr Merino said.

But rights group Human Rights Watch has condemned tweets by the Salvadorean police which showed suspects being arrested and said that the government's strategy "seems to be 'first arrest, then tweet, and investigate later'".

Homicide figures had been dropping since Nayib Bukele was elected president in 2019. The 40-year-old campaigned on a promise to tackle rampant gang violence and political corruption.

In 2021, El Salvador registered 1,140 murders, compared to a high of 6,656 in 2015.

But there has been a rise in homicides since the beginning of this year, with 26 March standing out as having been the most deadly day in decades.

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Gang murders prompt El Salvador state of emergency

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L'Humanité

« Comment rester ouvert sans infirmières ? »

Actu

En raison d’un manque de soignants inédit, sous payés, le service d’immunologie clinique de Saint-Louis, à Paris, est menacé de fermeture à très court terme.

Clara Bolzinger

«Urgent. Hôpital recherche infirmier·e·s pour postes de nuit, 19 heures-7 heures. » L’affiche, placardée sur l’un des murs de l’hôpital Saint-Louis, dans le 10e arrondissement de Paris, concerne spécifiquement le service d’immunologie de ce centre hospitalier universitaire. Faute de pouvoir recruter des infirmières pour la nuit, cette spécialité, unique en Île-de-France, est menacée à très court terme de fermeture. « Personne ne veut fermer. Mais s’il n’y a pas ­d’infirmières de nuit, on ne voit pas comment on peut rester ouvert », déplore Claire Fieschi, cheffe adjointe de service d’immunopathologie clinique. Sur douze postes budgétés, seulement deux sont occupés. En cause : la difficulté à recruter des infirmières de nuit depuis plusieurs mois. « Cet emploi n’est payé que 9 euros de plus la nuit qu’en journée », précise la médecin, soit une maigre hausse de 1,07 euro brut de l’heure, et ce malgré le Ségur de la santé.

La légère revalorisation des salaires de 183 euros qui a découlé de cette consultation était « juste un rattrapage. Sur dix ans, ça ne fait que 18 euros d’augmentation » , ­relève Sylvie Pécard. L’infirmière pleine d’entrain, qui exerce depuis vingt-trois  ans à Saint-Louis, a vu, petit à petit, tous ses collègues partir, en raison de la « non-­reconnaissance du travail, des bas salaires et des répercussions sur la santé ».

Mais, dans cet établissement parisien, l’immunologie n’est pas le seul secteur touché par des départs. L’équipe de suppléance, qui comptait trente infirmières il y a vingt ans, n’en compte désormais plus que huit. Un manque de personnel qui pénalise directement le peu de professionnels qui restent. Sylvie Pécard peut en témoigner : après avoir travaillé pendant vingt et un ans en équipe de suppléance, elle officie désormais au sein du service oncologie. « Je me suis assise quinze  minutes la nuit dernière, sur dix  heures de travail. » Mais le manque d’effectifs se répercute aussi sur les patients. « Aujourd’hui, entre cinq et sept patients sortent de l’hôpital quotidiennement. Avant, c’était seulement un ou deux », poursuit-elle.

« On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments »

Le 19 avril, une petite centaine de soignants ont manifesté pour dénoncer le risque de fermeture du service d’immunologie. Au milieu de toutes les blouses blanches mobilisées devant l’hôpital, Victor, patient du service d’immunologie et de dermatologie, est venu soutenir le personnel soignant. « Quand tu es hospitalisé et que tu es au fond du trou, les infirmières et les aides-soignantes sont les personnes que tu vois le plus. C’est l’un des seuls rapports humains que tu as », ­témoigne-t-il. Le jeune homme de 23 ans, qui vient en consultation une fois par mois, s’indigne de ce qu’il a pu observer. « Ce système fonctionne uniquement car les soignants y sacrifient leur vie. Mon médecin fait des journées qui durent entre douze et quatorze  heures », précise-t-il. Interne en hématologie, Clémentine Boccon-Gibod regrette, elle aussi, le manque de temps pour échanger avec les malades. « Plus on a de patients, moins c’est satisfaisant. Notre métier est avant tout de l’humain, avec une part importante de relation à l’autre. On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments », se désole-t-elle. Après quatre ans d’internat, la future hématologue n’est cependant pas découragée : « J’adore ce métier, ça ne me démotive pas. » Malgré cette situation très tendue, la direction des hôpitaux de Paris assure que la fermeture du service d’immunologie « n’est pas envisagée ».

Hôpital publicSanté
France24 - Monde

Elles sont l'avenir de l'Europe

Publié le : 08/04/2022 - 12:46

Xavier CHEMISSEUR Céline SCHMITT

Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?

Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.

Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

 

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

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La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

Valeurs Actuelles

À Grenoble, des militants du syndicat étudiant de droite Uni agressés par des antifas

Les images sont extrêmement violentes. Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 avril, alors qu’ils sortaient d’un bar de Grenoble, trois militants du syndicat étudiant de droite Uni ont été violemment pris à partie par des antifascistes. Une jeune femme a été violentée, et laissée le visage en sang. Idem pour un jeune homme. L’Uni Grenoble annonce qu’une plainte sera déposée « dans la matinée ». D’après l’antenne locale du syndicat étudiant de droite, ça n’est manifestement pas la première fois que ses militants sont confrontés à la violence de l’extrême gauche.

Grenoble : des militants de l’UNI violemment agressés en pleine rue par des antifas, une jeune femme violentée est en sang pic.twitter.com/QcEF4HuP99

— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 20, 2022

Violentés lors d’un meeting de Philippe Poutou

En effet, d’après un entretien donné par le responsable de l’Uni Grenoble au magazine L’Incorrect, déjà le 8 avril dernier, des militants du syndicat étudiant qui tractaient à proximité d’un meeting de Philippe Poutou se tenant au sein de l’université de Grenoble, avaient été agressés par des militants des Jeunesses communistes libertaires et des antifas. Pour l’heure, l’Uni Grenoble a reçu le soutien d’un autre syndicat étudiant de droite, la Cocarde, qui a écrit : « Nous apportons tout notre soutien aux militants grenoblois de l’UNI agressés par des « antifas », sans doute animés par l’état d’esprit de tolérance qui caractérise l’extrême gauche. » Idem pour le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, ainsi que le président de Génération Z, Stanislas Rigault, qui a écrit, commentant les images de violences : « L’extrême gauche en action. Ne lâchez rien, ils ne nous lâcheront pas ! »

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New York Times - World

Baking Challah in Dubai: A Jewish Community Heads Out Into the Open

The increasing openness of Jewish life in the Persian Gulf emirate of Dubai is another sign of an emerging new reality in the Middle East, where Israel’s isolation by the Arab world is ebbing.

Women making challah bread in February in Dubai.Credit...The New York Times

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By Mona El-Naggar

Photographs by The New York Times

DUBAI — Two rows of tables covered in glossy runners, mixing bowls, wooden spatulas and containers of yeast, sugar, eggs, oil, flour and salt lined the garden of a villa set to host nearly 60 women.

As the guests arrived, each received a pink apron inscribed with the name of the event in big bold type: Dubai Challah Bake.

“This is not the first time we’re making challah,” said Chevie Kogan, a Jewish community organizer and Hebrew teacher in Dubai, a glitzy city-state in the United Arab Emirates. “But it is definitely the first time we have so many ladies gathered together to do the mitzvah of our precious challah.”

While Jews have long lived and worked comfortably in Dubai, they kept their religious expression mostly quiet. But in the two years since the United Arab Emirates normalized relations with Israel, the Jewish community in this Persian Gulf emirate has grown significantly and felt freer than ever to express its traditions and religious identity.

It is one of the many signs of an emerging new reality in the Middle East, where Israel’s isolation in the Arab world is ebbing. And though the United Arab Emirates was not the first Arab country to normalize relations, the oil-rich state — a leading political force in the Middle East — appears to be charting a path for a warmer peace that could herald a new era in Arab-Israeli relations.

At a recent Middle East summit where top diplomats from the United States, Israel and four Arab countries met for the first time on Israeli soil, the Emirati foreign minister called his Israeli counterpart “not only a partner” but a friend. He lamented decades of lost opportunities and celebrated how 300,000 Israelis had visited the Emirates in the past year and a half.

“Although Israel has been part of this region for a very long time, we’ve not known each other,” the minister, Abdullah bin Zayed al-Nahyan, said at the meeting. “So it’s time to catch up, to build on a stronger relationship.”

The two countries have bonded in part over security concerns and their shared view of Iran as a threat.

But even before the summit, the challah-baking party in Dubai in late February was one of many fruits of this warming relationship. The guests trickled in shortly after sunset, the majority of them Jewish with many recent arrivals from Israel who came to visit or to live.

Like Adi Levi, 38, who moved with her husband and three sons from the southern Israeli city of Ashkelon just over a year ago. Or Avital Schneller, 37, who came on a short visit from Tel Aviv last year, then stayed to start a tourism business.

Another guest, Iska Hajeje, 24, said she had left her Orthodox Jewish family back in the Israeli city of Netanya and landed a job selling makeup in the lavish Dubai Mall, where shoppers stroll next to sharks swimming behind the glass walls of its extravagant aquarium.

Apart from seeking jobs or other business opportunities, all of these newcomers said they came in search of an unusual experience, only made possible after the 2020 diplomatic agreements known as the Abraham Accords, normalizing Israel’s relations with the United Arab Emirates, Bahrain and Morocco.

“There’s a deep sense here in the U.A.E. of it being like a social experiment, something that is very forward-looking and progressive,” said Ross Kriel, a South African constitutional lawyer who moved to Dubai from Johannesburg with his wife and children in 2013. He recalled the discreet life he had led there as an observant Jew before the Abraham Accords.

Community leaders estimate the number of active members in Dubai’s Jewish community had grown over the last year from about 250 to 500 and it is expected to keep expanding quickly.

There are about seven locations holding weekly religious services in Dubai and Abu Dhabi, the Emirati capital. At least five kosher restaurants have opened in the past year, and they are bustling almost every night. There is also a mikvah, or Jewish ritual bath for women.

“We can walk the street with a kipa on, eat kosher, host lectures about Judaism and enter any place we want without any looks or comments,” said Elie Abadie, senior rabbi of the Jewish Council of the Emirates, an organization that acts as a bridge between Emirati officials and the Jewish community.

Community leaders said more than 2,000 Jews celebrated Passover in Dubai this year at six hotels. More than 1,000 people attended one Seder alone.

Over the past year, the Emirates welcomed Israeli officials and business delegations, announced a $10 billion fund aimed at investing in Israel, increased bilateral trade, received Jewish artists and musicians and opened its doors to more than 200,000 Israeli visitors.

In a region where many remain hostile to Israel because of its treatment of Palestinians, the bold overture is at once controversial and consequential, and some say hopeful.

Before the Abraham Accords, Mr. Kriel said, he would quietly plan his family vacations to Israel and host intimate Friday-night dinners with other observant Jews in his home. Years ago, he leased “Villa #11,” where he and about 20 others gathered quietly every weekend. It became a kind of community center.

“It was the best kept secret in the Jewish world,” Mr. Kriel laughed, recalling how the first few Torah scrolls arrived in the country hidden in golf bags. “It’s hard to build a Jewish community and to feel comfortable as a Jew in a place if Israel isn’t recognized.”

That was at a time when Israelis could not travel to the Emirates unless they had dual citizenship and a second passport. But Jews from other countries, like the many other foreigners in Dubai, could live there safely and work without problems.

Some of those early residents, who cautiously seeded the possibility of a religious and cultural life for Jews in the Emirates, are today steering the steady growth of the community.

Mr. Kriel now leads a regular service at the posh St. Regis Hotel on the Palm Jumeirah island in Dubai — a palm-shaped man-made island filled with mansions.

In late February, about 80 men, women and children boisterously trickled into a ballroom that had tables set up with religious books, spare skullcaps and a laminated, one-page prayer for the State of Israel. A company Mr. Kriel recently founded, called Kosher Arabia and which supplies kosher meals for Emirates Airline, catered the dinner.

“We get to smash paradigms,” he said.

But critics say any dissent over the Jewish presence in Dubai is also smashed by the Emirati authorities.

Long a hub for international commerce, the Emirates has a large and diverse Arab population including many Palestinians, who reject the 2020 normalization deals. But they risk arrest or expulsion if they try to express their opposition.

No one would dare criticize or speak up, said one Palestinian artist who was born and raised in the Emirates. She asked not to be named for fear of retribution.

When the normalization agreement was announced, she said she drove to a mosque in Abu Dhabi, the Emirati capital, that was designed to resemble Jerusalem’s Dome of the Rock.

“My anger zeroed in on the building,” she said. “I felt like there was a deceptiveness there, a desire to claim ownership of this Islamic icon while ignoring the Palestinians.”

Her sentiments were echoed by others, including Egyptians and Jordanians, whose countries signed peace treaties with Israel long ago but remained reluctant to foster personal, civil or business ties with Israelis.

But some Arabs, including Emiratis in Dubai, expressed enthusiasm for change and a resounding sense of confidence in the country’s leadership, which they say has a proven record and a discerning vision of building a modern, strong and tolerant state.

“We trust the government,” said Alanoud Alhashmi, 33, the chief executive and founder of The Futurist, a Dubai-based company that focuses on food security and agricultural technology — areas of concern and shared interest with Israel.

“I get attacked for my opinion, but we need to start thinking about the future and forget the past,” added Ms. Alhashmi, who said she had met recently with Israeli businessmen. “There will be no such thing as a Palestinian cause if we run out of food and water.”

Most Jews in the Emirates, like many Western expatriates, gravitate to Dubai, where unlike much of Arab world, modest dress is not necessary, alcohol is readily available and foreigners blend in easily.

There, they are laying the groundwork to support the community’s diverse and growing needs.

“I would have never opened a Jewish nursery anywhere else in the world,” said Sonya Sellem, a French mother who owns Mini Miracles and an adjacent community center which is a hub for Jewish events.

The nursery enrolled its first group of about 20 children this year and plans to open two more classes next year. It also offers a Hebrew school for about 60 other children on Sundays.

“Sure, there are people who are not happy,” Ms. Sellem said.

Nevertheless, she said she felt safer in Dubai than in London or Paris, where she saw antisemitism as more potent and palpable.

Rabbi Abadie, a Sephardic Jew who was born and raised in Lebanon before his family fled to Mexico in 1971, sat in one of several residential villas that the government had approved as places of worship for Jews. Hanging on one wall were framed portraits of the country’s ruling royals.

“There hasn’t been a real Jewish presence in an Arab country, let alone building a new community,” he said, adding that this could change the entire face of the region.

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L'Humanité

« L’ironie est ma façon d’être » assure le cinéaste Panah Panahi

Entretien

Cinéma Avec des éléments classiques du 7e art iranien – une voiture, un enfant et une famille en proie à des émotions contradictoires –, Panah Panahi signe Hit the Road, un premier long métrage novateur, drôle et souvent brillant.

Michaël MélinardHit the Road,

Panah Panahi Cinéaste

Une voiture. À bord, une famille de quatre personnes avec un garçonnet au débit de mitraillette, une mère rongée par le chagrin, un père à la jambe plâtrée et un fils aîné taciturne au volant. Hit the Road (« Prends la route ») s’ouvre sur une chorégraphie visuelle et sonore magistrale. La mise en scène devient plus posée par la suite avec un cadre exaltant la beauté des paysages montagneux du nord-ouest de l’Iran. Sur la route, le quatuor croise un coureur cycliste, des passeurs clandestins et le cinéma de Stanley Kubrick. Comédie à l’humour caustique, film fantastique onirique, chronique familiale désenchantée, ce premier long métrage somptueux est en plus porté par l’énergie rare d’un jeune comédien génial et déroutant. Panah Panahi, fils du grand Jafar Panahi, réalise un film en forme de road movie en perpétuelle réinvention.

Pourquoi avez-vous choisi de commencer par un plan-séquence virtuose ?

Mon père m’a toujours dit que le premier plan est le plus important. Il faut d’emblée accrocher le spectateur et lui donner à sentir le parfum et les couleurs du film, qu’il sache où il met les pieds. J’y ai consacré beaucoup de temps et de réflexion. Je donne la clé qui permet d’entrer dans mon film. Jafar m’a aussi dit de tourner dans l’ordre du scénario. Peu importe si ce choix coûte quelques jours de tournage, quelques tomans ou euros de plus. J’ai suivi ce très bon conseil. Une fois qu’on a réussi à passer ce cap du premier plan, on a une sorte de confiance en soi.

Dans ce premier plan, vous prenez à contrepied des éléments récurrents du cinéma iranien : la voiture, un enfant…

Je n’en étais pas du tout conscient à l’écriture. Je n’avais pas réalisé que j’avais recours à des leitmotivs ou à des figures qui renvoient à mes prédécesseurs. Je ne l’ai vu qu’une fois le film terminé. C’est vrai qu’on dirait vraiment un hommage au cinéma iranien des années 1980 et 1990, une façon de le célébrer. Mais l’accent et la façon d’être sont les miens, c’est-à-dire avec de l’ironie. J’essaie de ne jamais prendre les choses au sérieux, même quand je reconnais le sérieux d’un sujet, pour ne pas être écrasé ou obnubilé par cette gravité. Je me réapproprie d’une façon détournée, ironique ou joueuse ce cinéma.

Dans quelle mesure avez-vous travaillé l’image comme une œuvre picturale ?

Au moment de l’écriture et du tournage, je n’avais pas l’intention d’un film visuellement beau ou d’un souci formel avec des plans extrêmement léchés. Dans une écriture filmique, on choisit la place de sa caméra et le découpage en plans. Il est difficile de définir son propre goût. Le sentiment de justesse répond à un certain nombre de critères théoriques et esthétiques : la grammaire du cinéma, l’idée que l’on cherche à véhiculer. Il y a des partis pris préalables, des règles d’or que je me suis imposés, comme le fait que le grand frère est souvent hors champ. La caméra embrasse donc plutôt les autres personnages. Des questions subjectives de sensation et de justesse s’inscrivent ensuite dans ce cadre préétabli.

Pourquoi avez-vous travaillé avec une grande profondeur de champ ?

En tant que spectateur, j’aime un cinéma très peu interventionniste dans le regard porté sur le cadre. Il me paraît toujours un peu agressif de dire au spectateur ce qu’il doit voir ou quelle composition doit guider son regard. Le cinéma que j’aime utilise des objectifs assez classiques de 35 à 50 millimètres, et me laisse regarder ce que je veux voir sans me guider. Cela a aussi été mon parti pris.

Dans quelle mesure le film se réinvente-t-il en permanence ?

Je me lasse très vite dans la vie. Je n’ai pas certains filtres. Je dis des choses qui ne se disent pas. J’ai des sautes d’humeur, passant directement de la joie à une humeur maussade. Donc, dans le film, je ne me suis pas embarrassé de contraintes qui modifient ma façon d’être. Je me suis permis ces passages d’une atmosphère à une autre parce que c’est ma façon d’être.

En fait, votre alter ego est ce petit garçon surexcité ?

Si vous m’aviez connu petit garçon, vous auriez vu que cette boule d’énergie, cette vitalité, cette célébration de la vie, c’est moi. Mais la désillusion du grand frère, la perte d’espoir et la volonté de partir parce qu’il n’y a plus grand-chose à tirer du présent, c’est incontestablement moi quelques années plus tard. Ce père qui se rend compte qu’il n’a plus aucune prise sur son environnement, qui a baissé les bras et auquel il ne reste plus que l’humour noir pour survivre, c’est moi dans très peu de temps.

Votre film, où les portables sont prohibés et le secret de mise, interroge-t-il la société de surveillance ?

Ce sont des idées d’ordre narratif, des fils tendus aux spectateurs pour qu’ils les tirent, se fassent leur propre idée et s’ouvrent un champ de réflexion. J’ai bien sûr une approche de la société dans laquelle je vis et dans laquelle l’histoire se passe. Si je réfute l’idée de transmettre des messages, j’aime voir les spectateurs s’approprier des champs d’observation et de réflexion.

Quel est le sens d’un plan quasi christique où le grand frère dort sur la voiture ?

Il y avait dans le scénario un descriptif très précis de la posture du grand frère et de ce qu’elle évoquait. Au lendemain de la guerre Iran-Irak, est née en Iran une tradition de gravures et de peintures murales des martyrs. Ils sont dessinés dans une certaine posture avec souvent des plans rapprochés de leur visage innocent et un regard en plongée. Mon scénario évoque cette figure de martyr moderne restée gravée dans nos mémoires.

Qu’implique le fait d’être né après la révolution islamique et pendant la guerre Iran-Irak ?

Nous sommes considérés comme une génération particulière. Nous avons senti dès le ventre de notre mère cette angoisse, ce stress, cette période de troubles qui marquaient la société dans laquelle nous avons été conçus et sommes nés. Une certaine fragilité, une certaine angoisse, un manque d’assurance sur l’avenir et notre place nous caractérisent. Nous sommes absolument marqués par ce contexte. Quand vous choisissez le cinéma ou tout autre champ d’expression artistique, ce qui émane de vous a à voir avec ce contexte.

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Valeurs Actuelles

Des croix gammées retrouvées taguées dans deux communes de la Creuse

Des croix gammées. Voilà ce qui a été retrouvé, inscrit sur les murs de deux communes de la Creuse lundi matin 25 avril, à Saint-Pardoux-Morterolles et Saint-Pierre-Bellevue, rapporte France Bleu Creuse. « On avait quatre tags sur la mairie et un peu moins d’une dizaine sur les panneaux routiers », précise Pierre-Marie Nourrisseau, le maire de Saint-Pierre-Bellevue. À Saint-Pardoux-Morterolles, c’est aussi sur la mairie et l’ancienne maison d’accueil familial que les croix gammées ont été taguées. « On a déjà été victimes de tags comme ça, mais c’étaient des inscriptions anti-forêt ou anti-chasse. Nous n’avons jamais eu de croix gammées sur notre commune », explique Pierre-Marie Nourrisseau.

Des précédents

Ce n’est pas la première fois que de telles inscriptions sont retrouvées dans des communes françaises. Régulièrement, de tels actes sont perpétrés, comme par exemple à Douarnenez, dans le Finistère, ou, fin mars dernier, et alors que la campagne battait son plein, des croix gammées avaient été taguées sur une permanence du Parti socialiste. Il y a quelques mois, c’était des tags du même acabit près de Montpellier.

Creuse : les dernières actualités

Jean-Baptiste Moreau : « Zemmour parle d’immigration zéro, mais qui ira travailler dans les champs, si ce ne sont les Marocains ou les gens d’Europe de l’Est ? »

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Creuse : 25 brebis attaquées, le loup suspecté

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

A Hong Kong Actress Wears Brownface. Cue Outrage and Shrugs.

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The TV show “Barrack O’Karma 1968” fueled debate online. To many Filipinos, it was about racism and classism. Other viewers jumped to the actress’s defense.

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By Tiffany May

HONG KONG — The Hong Kong supernatural anthology TV series has an eye-catching name, “Barrack O’Karma 1968,” and an eyebrow-raising plot.

A Filipino domestic worker, navigating deceit, discrimination and accusations of voodoo, is transformed by her seemingly well-intentioned employers into a Cantonese-speaking surrogate daughter.

The TVB series not only chose a Chinese Canadian actress, Franchesca Wong, as the main character for a two-episode subplot. It also cast her in brownface. On the show, her skin grows lighter and she gains a new fluency in the dominant language of the city.

After the first episode aired on April 12 and backstage footage emerged of Ms. Wong affecting a singsong accent — presumably meant to be Filipino — as she brushed dark makeup onto her legs, some viewers said they could not believe their 21st-century eyes.

“I was really shocked,” said Izzy Jose, 27, a Filipino performer and educator in Hong Kong. “That morphedj into feeling really angry and morphed further into feeling disappointed.”

The footage quickly became a flash point of debate. To many Filipinos in Hong Kong, it was a twinned mockery — racism and classism. To some actors, it was an all-too-familiar dehumanizing and undignified representation, a reminder that minority performers are often locked out of roles that purport to portray people like them. To others, the brownface portrayal was another example of colorism rearing its ugly head.

But another strain of reaction began bubbling up. Many viewers of the show — which first aired in 2019 and which also has elements of romance and drama — jumped to its defense. Chinese-language news media lauded Ms. Wong’s performance and her efforts at a Filipino accent. Others declared it a matter of creative autonomy. Some accused critics of crying racism without understanding the full context of the plot, which, they argued, portrays Ms. Wong’s character as a victim.

It all boiled down to a clapback that asked: What’s the big deal?

TVB defended Ms. Wong in a statement saying she had “successfully portrayed her character” with “professional performing techniques and sophisticated handling of role-playing.”

Eric Tsang, an actor and general manager of TVB, further denied that racism played any part in the show and insisted that brownface was crucial to the plot.

“Actually the main character is Filipino, and then she turns pale,” Mr. Tsang told reporters at a TVB event last week. “That’s the tricky part,” he added. “You can’t find a Filipino to paint white, so you can only paint an artist black first, so that she can turn pale again. If we’re making movies about aliens, and we can’t find an alien to the play the part, are we discriminating against aliens? This is what the plot calls for.” TVB’s publicists said that Mr. Tsang was unavailable for comment.

Using brownface in this way for a plotline and assuming that all Filipinos are a certain color perpetuate odious stereotypes, critics say.

“It essentially is an exercise of privilege,” Christine Vicera, a Filipino filmmaker and researcher at the Chinese University of Hong Kong, said in an interview. “Franchesca, at the end of the filming, is able to remove the brown skin. Whereas, Filipinos or Southeast Asians or South Asians in Hong Kong, we don’t have that privilege of removing our skin color.”

Jan Gube, an assistant professor at the Education University of Hong Kong who studies multicultural education and diversity, said that many local viewers lacked the historical context to understand why brownface is offensive. Professor Gube said that most students in Hong Kong’s public schools do not grow up interacting with peers who look different from them. Local schools did not teach cultural respect — let alone the context for brownface — in an in-depth way, he said.

“You’ll see a lot of comments from social media and local media saying that the actress is being faithful to her role,” he said. “Not a lot of people are looking at it from a cultural point of view, which means they may not necessarily be aware that donning that kind of makeup means something else to other people,” he added.

Brownface (and yellowface — imitations of brown and Asian people by light-skinned performers) evolved from the racist vaudeville tradition of blackface, a staple of American minstrel shows in the early 1800s. Mostly white actors applied dark makeup to play mocking caricatures of Black people. With few other representations of Black people onstage — and later onscreen — blackface performances helped reinforce dehumanizing tropes.

Asian countries have had a history of perpetuating colorism, in which the preference for lighter skin is imbued in cultural and social mores. Cosmetic companies have been criticized for selling skin-lightening creams. In Pakistan, the TV series “Parizaad,” about the struggles of a dark-skinned laborer, the lead actor appeared to have darkened his face to play the role, drawing criticism from some social media users. But the show was a big hit when it debuted last year.

“Brownface is always wrong because it constructs a racist stereotype. The underlying racist premise of brownface is that the essence of a person is embedded in their physical features, not in their character or actions,” said Jason Petrulis, an assistant professor of global history at the Education University of Hong Kong who studies race and politics in U.S.-Asia relations.

“An actor who performs in brownface is suggesting that she can portray the inner character of a Filipina domestic worker by embodying her, by mimicking her skin color or speech patterns or hair texture,” he added.

About 203,000 Filipinos live in Hong Kong, forming the largest non-Chinese ethnic group in the city, according to a 2021 census. About 190,000 are domestic workers. In the past two years, as Hong Kong has doubled down on Covid restrictions, the domestic workers have been singled out for mass testing and have been slapped with fines for violating social distancing rules that often exceed their entire monthly salary.

For Filipinos who find work as actors in the city, the roles are often limited to clumsy maids, gangsters or bit players in ads for cleaning products.

“I’ve always felt that our ethnicity and skin color is used as props to add creative value on set,” said Ray Yumul, a 29-year-old Filipino actor and headhunter. “It’s something that needs to stop and change.”

Mr. Yumul said he once responded to calls seeking a Filipino actor in a commercial, only to learn that he would be playing a germ.

Ricky Chu, who leads Hong Kong’s anti-discrimination watchdog, the Equal Opportunities Commission, said brownface cannot be the sole measure in determining discriminatory behavior. The watchdog would also have to consider whether the makeup is “very exaggerated” with accompanying “speech and gestures,” he said in an interview.

As for whether Ms. Wong’s affected accent in the behind-the-scenes footage constitutes offensive behavior, he said a formal complaint would have to be filed before the commission could judge. (The commission, citing confidentiality, declined to say whether it had received complaints.)

Mr. Chu did say that as a viewer of the TVB show, he was more concerned by dialogue that used phrases like “all you domestic helpers” that reinforced “negative stereotypes.”

TVB, a 55-year-old broadcaster known for variety shows and serial dramas, has faced boycotts from pro-democracy protesters who accuse it of a pro-China bias. It has also drawn complaints for using racial epithets in a historical drama.

The latest controversy intensified after the two episodes in which Ms. Wong appeared in brownface. The broadcaster has since removed those episodes from its streaming site, saying it would review their content.

Ms. Wong, who did not respond to a request for comment, apologized on social media last week, saying that she had learned that trying to “analyze, interpret and act” was only part of the job.

Many of her supporters responded that she had nothing to be sorry for.

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France24 - World

War in Ukraine: Joël Lautier, the French chess star on the US sanctions list

Issued on: 23/04/2022 - 15:49

Sébastian SEIBT

French chess star and businessman Jöel Lautier was added to the list of people targeted by US sanctions over the war in Ukraine back in March, French business daily Les Echos reported on Wednesday, the only non-Russian to be targeted by the American authorities.

On a list of affluent Russians, one name stands out. Of the more than 340 individuals sanctioned by the United States on 24 March over the war in Ukraine, only one of them is not Russian: Frenchman Joël Lautier, the former international chess champion turned mergers and acquisitions consultant.

Lautier’s inclusion on the ever-growing US blacklist went completely unnoticed until French business daily Les Echos mentioned him in an article published on Wednesday April 20.

Lautier, the head of a mergers and acquisitions consultancy, actually appears twice on the US sanctions list: once under his French name (Joël Raymond Lautier) and once under the "Russified" version of his surname, Zhoel Raimon Lote.

Why Lautier?

He even gets a special mention from the US Treasury because he is quoted separately in a press release about Washington's efforts to target "the elite close to Russian President Vladimir Putin". The 48-year-old Frenchman is named alongside 15 other wealthy Russians, including Gennady Timchenko, a businessman and longtime friend of Putin.

However, unlike the oligarchs targeted by the American and European authorities, Lautier is not targeted by US sanctions for making a fortune from his ties to Putin.  

Instead, he owes his inclusion on the list to the fact that in 2020 he became a non-executive director and member of the supervisory board of the Russian bank Sovcombank.

One of Russia's "systemically important" banks, Sovcombank is suspected of helping the Russian elite to enrich themselves illegally. It was one of the first targets of US sanctions, as soon as the Russian invasion of Ukraine began on 24 February.

A month later, Washington decided to ramp up the pressure on Sovcombank by individually targeting all of its executives, including members of the board of directors.

For Les Echos, it is "bizarre" that Joël Lautier should come under fire from Washington. Firstly, the daily points out, he resigned from his position at Sovcombank on 25 February, the day after the bank was placed on the sanctions list. This decision is only effective after "an AGM [of shareholders]", Les Echos says. Since the US sanctions were announced, all references to the members of the board of directors have disappeared from the bank's website.

Moreover, there seems to be a double standard at play in Washington. Lautier was officially sanctioned because he was on the supervisory board of Sovcombank. But the German national Regina von Flemming became a non-executive director of the Russian bank in 2020, a position she held just before the start of the war ... and yet she does not appear on the US sanctions list. When contacted by FRANCE 24, the US Treasury did not comment on this "oversight".

From chess champion to businessman in Russia

When contacted by Les Echos, Lautier made no comment on his inclusion on the US sanctions list.  

His listing means that any assets he holds in the United States or in an American bank can be seized, and that he cannot do business with Americans.

Ironically, Lautier was put on the US sanctions list on the same day as Anatoly Karpov, the former world chess champion who became a Russian MP and voted for the war in Ukraine. These two have clashed in the past on several occasions ... on the chessboard.

Lautier’s feelings for Russia, a superpower in the chess world, appear to stem partly from his chess career.

Until 2006, Lautier was the greatest chess star in France. He was world junior champion in 1988, competed in the Chess World Cup 2005, and is one of the few players to have beaten the living chess legend Garry Kasparov twice, in 1994 and 1995.

His love of the board game has taken him to Russia on numerous occasions. He became fluent in Russian by devouring the chess books of the Russian grandmasters.

When he retired from chess in 2006 to turn to finance, "Russia offered me the best bridge to go from chess to business", he told French business daily Les Echos in 2016.  He also used the interview to publicly denounce, two years after the annexation of Crimea by Russia, the "demonisation of Russia in Europe" and called for more business ties with Moscow.

In 2006, he founded his own mergers and acquisitions consultancy RGG (Russia goes global) which specialises in buying and selling assets in Russia. At the same time, he trained at Skolkovo, the leading management school in Moscow.

Since then, he has advised several large Russian groups in sectors as diverse as oil, electricity and pharmaceuticals. In addition to his role at Sovcombank, Lautier was also a non-executive director for Evropeyskaya Elektrotekhnica, a Russian electronics company.

Perhaps it was a role too many for the US Treasury and the former chess champion pushed his pawns too far into Russia, forgetting one of the golden rules of the game: pawns are the only chess pieces that can’t be moved backwards.

This article has been translated from the original in French

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Allegations of mass rape by Russian troops in Ukraine

ANALYSIS

War in Ukraine threatens geopolitical balance in the Arctic

AS IT HAPPENED

Several killed in Russian missile strike on Ukraine’s Odesa

BBC

Will Ford's new truck finally make Americans buy electric?

By Samira Hussain & Natalie ShermanBBC News, New York

Ford boss Jim Farley has a lot riding on this moment.

On Tuesday, the Detroit carmaker celebrates the formal start to production of the electric version of the F-150 pickup, the best-selling vehicle in America for decades.

It's a milestone seen as critical for Ford - and for the environment - as the company seeks to convince more Americans to drop their resistance to buying electric vehicles.

"It's a big bet by the company," Mr Farley tells the BBC.

"Certainly for me as the CEO, this is one of the signature moments in my life and in our team's life."

Electric vehicles remain a small fraction of the global car market, accounting for 9% of sales last year.

And in the US - the world's biggest carbon emitter after China, where gas-guzzling sport utility vehicles (SUVs) and trucks dominate the road - it was even smaller, at 4.5%.

Analysts say offering electric versions of popular vehicles will be key to convincing the American public to buy electric.

But whether Ford will be able to convert the large numbers of F-150 loyalists across the country to the "Lightning" remains an open question.

'I don't think I could own one'

Bryan O'Polka is a self-described "truck guy" from a family of Ford owners in Texas, who rely on the firm's pickups to tow jet skis and other loads.

The 22-year-old, who hauls cars for a living, received his first F-150 as a high school graduation present. He traded it in for a new one last year and owns a second, bigger Ford pickup as well. His family's fleet includes SUVs and a Ford hybrid, which they used to power their house during a recent outage.

"I like the concept of it," he says of the Lightning. "I'm sure it's going to be great for in-city use."

But while he thinks they're "cool" he says: "I don't think I could own one."

On Facebook, where he is an administrator of one of the many groups for F-150 owners to swap tips, parts and pictures, Mr O'Polka said the launch of the company's Lightning has stirred "a lot of controversy" - with many people especially "older guys" sceptical of its motor, towing power and limited range.

For his part, Mr O'Polka says he wouldn't be able to customise the electric truck to his liking and is turned off by its roughly 300-mile range.

"In my truck right now, I can get 500 to 600 miles out of a tank and I can fill my tank in about five to eight minutes and be back on the road," he says. "An electric truck, you can only get so far and then you'll have to stand and wait [to charge it]."

Different buyer

Mr Farley acknowledges the challenge ahead.

Surveys, both by the company and independent analysts, have found that customers for the F-150 are typically younger, richer, more urban than the truck's traditional mainstream buyer - and in many cases have never owned a truck before.

"The communication team would like me to tell you that this was perfectly planned and everyone's a conquest customer," Mr Farley says. "The reality is the people who wound up having orders and reservations for this truck were a little different than we thought. It's different, but that's what makes the business interesting."

In the meantime, the more immediate challenge for Ford may be simply fulfilling its roughly 200,000 pre-orders.

Like the rest of the industry, the company is contending with shortages of key computer processing chips, batteries and other materials that have held back production - and challenged the company's effort to keep the starting price at about $40,000 (£31,500).

"There's definitely headwind coming in our business," Mr Farley says. "It's going to be down to the execution."

Critical moment

Chris Jones, chief analyst at research firm Canalys, says it's "crucial" for Ford that the launch go well.

"Ford has been slow to move to [electric vehicles]... It's really fallen behind," he says. "This is an important category of vehicle and it's a super important category for Ford to succeed in."

Shares in Ford reached their highest levels in years in 2021, as strong sales of the Mach-E version of its popular Mustang SUV built confidence in its strategy.

The company, which is investing $50bn globally through 2026 to electrify its fleet, now says it is on track to deliver more than two million electric vehicles annually by 2026.

While Ford will be one of the first to get its pickups on the road in the US, more than a dozen other carmakers - including Tesla and arch-rival General Motors - are working on their own electric truck offerings.

At roughly $40,000, Ford has started selling the F-150 at a price that makes it comparable to traditional pickups, particularly after government incentives for buyers are taken into account.

That makes it one of the few electric vehicles on the market with the potential to conquer the mainstream customer, says Ram Chandrasekaran, Texas-based head of road transport consultancy Wood Mackenzie.

But for most people, he says, a car purchase isn't purely financial - nor is it based on environmental concerns. He said governments will have to push carmakers to invest in performance and marketing to convince buyers to make the switch.

Unless regulations change, his firm expects electric vehicles to account for about 6.5% of US sales this year and 30% by 2030 - roughly where Germany was in the final months of 2021.

"The bottom line is, with what we have, you'd have to get a lot more aggressive [to boost adoption]," he says. "In the current political stalemate that we're seeing I don't think that's likely to happen."

Still there are signs demand is growing, regardless of the rules. Last year, sales of electric cars, including hybrids, in the US nearly doubled to more than 600,000.

US President Joe Biden - who took a spin in the F-150 last year - has also called for significant investment in electric vehicles including for government fleets - a good sign for Ford, says Michelle Krebs, executive analyst at Cox Automotive.

"The potential for higher volume is there," she says. "Who is going to be that audience, how big is that audience, we don't know."

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France24 - World

War in Ukraine threatens geopolitical balance in the Arctic

Issued on: 20/04/2022 - 19:35

Joanna YORK

Russia shares a maritime border in the Arctic with European and American members of NATO. While environmental concerns and economic interests have typically dominated collaboration in the region, the war in Ukraine threatens to upset this careful balance.

Russia’s senior diplomat at the Arctic Council intergovernmental forum, Nikolai Korchunov, spoke out on April 17 about NATO’s increased presence in the Arctic since the war in Ukraine began. He said long-planned military drills between NATO, Finland and Sweden in the region in March were “a cause for concern” for Russia.

“The Alliance recently held another large-scale military exercise in northern Norway. In our view, this does not contribute to the security of the region," he said.

If the Western military alliance continues its Arctic activities, "unintended incidents" might occur, he said, without specifying what these might be. 

In such a unique part of the world, “incidents” of any kind could disrupt a fragile balance. 

The Arctic is a potential goldmine for energy resources and shipping routes, often governed by complex bilateral agreements between the Arctic states. The eight Arctic countries – Canada, Finland, Denmark, the United States, Iceland, Norway, Sweden and Russia – typically collaborate. United by their shared Arctic coastline, harsh environmental conditions have led them to forge agreements on maritime law, environmental balance and security needs as basic as conducting effective search-and-rescue operations. 

“The relationships in the Arctic are not ones that can be broken apart quickly, easily or lightly, nor should they be,” said Dr Melanie Garson, lecturer in international conflict resolution and security in the political science department of University College London, in an interview with FRANCE 24. “There are critical issues in the Arctic that need to be kept stable for short-term and long-term stability.”

But there are signs that Russia’s invasion of Ukraine is already disrupting this careful balance.  Russia now shares the Arctic coastline with five NATO member states, plus Finland and Sweden ­– all of whom are sending military and financial support to help Ukraine fight against the Russian invasion.

All the members of the Arctic Council aside from Russia announced in March they would boycott talks in Russia, currently chairing the Atlantic Council until 2023, due to its “flagrant violation” of Ukraine’s sovereignty. As such, the group’s work has been put on hold.

“It’s very unusual,” Garson says. “The Arctic Council has survived periods of tension, but what we're seeing in the Ukraine is a huge turning point in history. We can't dismiss how that might affect tried and tested alliances.”

‘A fifth ocean on top of the world’

Political and economic concerns in the Arctic are defined by its unique and rapidly changing climate. While the south Arctic is covered in forests, further north the land becomes treeless, dominated by tundra, deserts and ice that is rapidly melting due to climate change. 

In the past 30 years the thickest ice in the Arctic has declined by 95 percent. If greenhouse gas emissions continue to increase at their current rate, the Arctic could be ice-free in the summer by 2040. 

Increased human presence poses an additional threat to a natural landscape that is already under pressure.

Traditionally, the urgent climate situation has been a key reason for international cooperation. The first step towards the formation of the Arctic Council was the Arctic Environmental Protection Strategy signed in 1991 as an agreement between the Arctic states and Indigenous people’s organisations.

But the dramatic loss of ice is changing the political and economic landscape in the region. “We have basically a fifth ocean opening on the top of the world,” said Katarzyna Zysk, professor at the Norwegian Institute for Defence Studies. “And when that ocean is open, it will be used for economic and military purposes.” 

In Russia, loss of ice is also changing the military focus. Of the total Arctic Ocean coastline, 53 percent is Russian. “It is a huge, vast area,” Zysk says. “Those borders were protected by ice, but now the ice is disappearing. That means the region can be used, potentially, in an attack on Russia.”

Consequently, Russia has been increasing its military presence in the far north. The most obvious example of this is its Arctic navy, the Northern Fleet, based on the Kola Peninsula near the border with Finland and Norway.

Its arsenal includes submarines armed with nuclear-powered missiles, anti-submarine aircraft, aircraft carriers and ships armed with missiles, among others. “The Northern Fleet is the strongest part of the Russian Navy,” Zysk says. “Russia has their largest share of strategic submarines and other important non-nuclear capabilities on the Kola Peninsula.” 

‘Ukraine was a game changer’

In 2014 – the same year that Russia annexed the Crimean peninsula from Ukraine – the Northern Fleet became the main component in a strengthened military presence in the north, called Northern Fleet Joint Strategic Command. To international observers, Russia’s military activities in the Arctic took on an increasingly aggressive stance, raising the stakes for other Arctic states.

“The major thrust of NATO's interests in the Arctic came after the annexation of Crimea,” Zysk says. “Ukraine was a game changer, because even though Russia had been generally cooperative and predictable in the Arctic, NATO could not detach what Russia was doing in Ukraine from its military expansion in the Arctic.” 

This meant also increasing NATO’s presence in the Arctic to ensure that if Article Five were triggered by a Russian attack in the region, the group could provide the required collective defence. However, Russia also continued increasing its forces. From 2016 onwards, it upped the frequency of its military exercises in the Arctic, even displaying an “ability to project power beyond its Arctic waters and assert maritime control”, according to the nonprofit policy research organisation The Center for Strategic and International Studies.

The current war in Ukraine has raised the stakes once again. If Sweden and Finland join NATO ­– as both are seriously considering doing ­– all the Arctic states except Russia will be part of the military alliance.

“NATO will then have a strategic re-evaluation of how the Arctic sits within the alliance, and decisions NATO will take will set the future relationship,” Garson says. “Given the rumblings from Russia about this potential NATO expansion, that could cause tension.”

Most recently, these rumblings include an April 14 threat that if Sweden and Finland join NATO then Russia would deploy nuclear weapons and hypersonic missiles to the Baltic region.

“There are some scenarios you could imagine, where Russia would challenge Article Five,” Zysk says. “One possibility is that Russia could do it in the Arctic because it has a relatively strong military presence there compared to the other NATO states.”

‘The leading actor in the Arctic’ 

However, Russia is not necessarily building up its military force in the Arctic for an attack – it has plenty there to protect, too. 

A 2008 study by the US Geological Survey found that the Arctic could be home to the largest unexplored oil and gas reserves on Earth, storing billions of barrels of unmined energy resources. Much of the reserves are thought to be offshore, in Russian seas.

Oil and gas are not the only potential assets. “The region is very rich not only in energy, but also mineral resources, a lot of which are in the Russian Arctic,” Zysk says. “There are also very well-preserved fish stocks that are valuable, considering the growing food crisis in the world.”

In addition there is potential for a lucrative economic future as a transport hub. The Northern Sea Route that runs along Russia’s north coast is currently blocked by ice for most of the year – but if it weren’t, it could become a highly profitable shipping channel. For example, shipping times and fuel costs for transporting goods between China and Europe would be cut dramatically if they could travel via the Arctic instead of the current route via South Asia and through the Suez Canal.

These possible future scenarios have increased international interest in the Arctic. In addition to the eight core members with territories in the Arctic, the Arctic Council also has 13 council observers that can propose projects in the region. These include France, Germany, the UK and, most notably, China, which has been actively setting up Arctic research stations and investing in mining and energy.

This international interest in the riches of the Arctic has also compelled Russia to play a more dominant role in the region. “It has been stimulating Russia to strengthen its position, because Russia sees itself as the leading actor in the Arctic – and for good reasons, if you look at the geography,” Zysk says.    

So far, however, there seems to be little appetite from Russia to extend this role to military clashes in the far north, despite the confrontation in Ukraine pitting Arctic states against each other. 

“My reading is that Russia has been actually trying to avoid escalation,” Zysk says. Following NATO exercises with Finland and Sweden in early March, NATO troops participated in another exercise in Norway on March 25. The Russia response was muted – it released a statement in protest, and conducted its own military training exercises on the same day.

“Russia always protests when NATO does military exercises close to its borders,” Zysk says. “But we haven't seen any provocative behaviour from Russia in the Arctic. I think Russia is actually trying to avoid escalating [international reaction to] the conflict in Ukraine, and also its military is already fully engaged there.” 

Among Western allies, too, the war in Ukraine may prove to be a turning point for political relations in the Arctic, but not necessarily a rupture. “The Arctic Council has paused, temporarily, its work, but it’s not breaking apart,” Garson says. “More than anything, trust has been severely broken in relationships with Russia, so Arctic states are rethinking how they go forward.” 

In a part of the world dominated by such a challenging natural landscape it might be that the necessity for collaboration and cooperation between Arctic states ultimately overrides political tensions. “The Arctic is governed by quite a complex web of bilateral and multilateral agreements, and I think the nations will be careful of walking away from them too quickly,” Garson says. “There will be a will for political cooperation.”

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Arctic nations pledge to cooperate on climate despite rising tensions

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Exploiting Arctic resources: 'Part of the problem, but also part of the solution'

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A year trapped in thin ice: Lessons from the Arctic

L'Humanité

Déterrer les fantômes du passé

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Cinéma Coupable de l’exécution d’un industriel allemand, un sexagénaire italien refuse d’expliquer son geste.

Michaël Mélinard

L’Allemagne se plaît à exhumer son passé judiciaire. Après le brillant Great Freedom, qui documentait la traque et l’incarcération des homosexuels jusqu’aux années 1960, l’Affaire Collini interroge les rapports de l’ex-République fédérale d’Allemagne avec les criminels de guerre nazis. Tout commence par l’assassinat d’Hans Meyer, un industriel bien sous tous rapports. Le coupable, un sexagénaire italien, Fabrizio Collini, s’est rendu, mais refuse d’expliquer son geste. Pour son premier procès, son avocat commis d’office, Caspar Leinen, patine. D’une part, il est désarçonné par le mutisme de son client. En outre, la victime a eu une importance considérable dans sa vie. Malgré les pressions de la famille du défunt, il défend bec et ongles le meurtrier. Des éléments troublants du passé de Meyer font surface jusqu’à mener l’audience à un massacre de civils à Montecatini. Construit en flash-back, le récit se déroule sur trois époques. Le présent centré sur l’assassinat et le procès idoine se situe en 2001. Les éléments liant Leinen et Hans Meyer ont lieu dans les années 1980. Enfin, Montecatini nous ramène en 1944. Certes, l’intrigue utilise des ficelles un peu grosses. Néanmoins, le thriller de Marco Kreuzpaintner n’en reste pas moins passionnant. Le cinéaste convoque les rapports de classe et la question de l’intégration. Mais il revisite surtout l’histoire allemande contemporaine et sa propension à s’exonérer d’un passé qui ne passe pas.

cinémaAllemagne
BBC

Will Taiwan's banks stay stuck in a '1980s' time warp?

By Erin HaleBusiness reporter, Taiwan

Walking into a Taiwanese bank for the first time, two years ago, was something of a misadventure for Catherine Chou.

The Taiwanese American professor had relocated to Taipei to wait out the end of Covid-19, but she was still processing some of her paperwork and needed to send a money order.

Back home in the US, sending money is a relatively simple procedure that requires a photo-ID, a simple form, and payment in cash or a debit card.

In Taiwan, Ms Chou found the process required a lot more work.

"I filled-out paperwork by hand, in triplicate, that was then input into a computer by the bank clerks. And in the meantime the dot printers are whirring in the background," she says.

"It was this very slow 1980s vibe. The afternoon fruit delivery came in, everyone passed around the boxes, and I was still waiting for my money order [to go through]."

Painstakingly slow, overly bureaucratic, and often edging into darkly comedic are common descriptions of foreigners and foreign-born Taiwanese, like Ms Chou, when they encounter Taiwan's banking industry for the first time.

Overseas, Taiwan is synonymous with sophisticated high-tech companies like TSMC and Foxconn, who supply many of the parts essential to smartphones and computers. It is also home to a growing cryptocurrency market.

Elsewhere, Taiwan is known for being quietly at the forefront of social change in Asia, as the regional leader in gender equality and the first place to legalise same sex marriage.

However, on the ground in Taiwan, things can feel decidedly more old-fashioned, especially at the bank.

The institutions can feel like a world unto themselves of pass books, pneumatic tubes, endless paperwork, and the ubiquitous "chop" - a traditional stamp - bearing one's name or company seal.

"Taiwan's banking industry is very, very traditional. There's a lot of bureaucratic issues in it, within the system, and it's slightly more rigid than other industries," says Sharon Hsu, a financial consultant at Enlighten Law Group in Taipei, which specialises in transnational finance.

You could put this down to a legacy from being state-owned institutions prior to a major banking reform in 1989 when the first private banks were allowed to open, she says.

These days, Taiwan has 40 local banks, according to government-adjacent, Taiwan Academy of Banking and Finance, as well as branches of international banks like HSBC and Citibank.

But in a population of 23.5 million, Taiwan is commonly described as overbanked - with people's assets spread thinly across many institutions.

Many banking services still need to be carried out in person and banks are slow to adopt new practices, unless the government makes it explicitly clear that they are allowed, says David Stinson, a project researcher at TABF.

Sometimes, even when new services like electronic document processing are deemed legal, Taiwan's banks simply decline to adopt them.

Mr Stinson says one reason behind this stagnation may be that most local customers are happy with how things are already run, even if it means sometimes standing in line with a passbook.

Banks also readily meet the relatively modest needs of the small and medium enterprises that dominate Taiwan's economy.

The pandemic, however, has helped finally nudge banking culture forwards a little - by making retail customers reconsider online banking and banking apps.

At the end of 2019, digital deposit accounts numbered just 3.83 million, according to government data, finally jumping to 10.47 million by the end of 2021.

In 2019, Taiwanese regulators also approved three online-only banks. But for now, they can only offer simple services like savings and loans, says Kunchou Tsai, a lawyer specialising in fintech at Enlighten Law Group, which is "only the beginning" of their potential.

Financial apps

One reason for the delay is that for years now, many Taiwanese people have met their financial needs outside the bank.

Many people rely on apps like LINE Pay - which connects their social media account to their bank account - Apple Pay and WeChat for daily payments, while bills can be easily paid offline at convenience stores or the post office.

But even as customers embrace online banking portals, banks are still many steps behind their competitors, as companies like 7-Eleven and Family Mart expand into digital payments, explains Amy Fang, deputy director of the Overseas Business Institute at TABF.

This means banks are still struggling to play catch-up.

"[Convenience stores] want to branch into digital payments and they want to build their own ecosystems for online shopping market, so it's really important now that our local banks to review their strategy," Ms Fang says.

An antiquated banking culture also risks tripping-up Taiwan's big plans to become a more attractive global destination, which includes luring 100,000 foreign workers and making English a widely-spoken language.

Large multinationals may find their banking needs met by local banks, but for individuals and entrepreneurs even getting a foot in the door can be a big challenge.

Requesting to open an account can be met with quizzical scepticism, or outright rejection for Americans - who are unpopular clients due to the hassle of IRS (US tax authorities) paperwork.

For those who do manage to open an account after dealing with a mountain of paperwork, they may be startled to find other restrictions such as being called in to sign for overseas transfers.

Industry groups like the European Chamber of Commerce and Taiwan's Gold Card office, which oversees a special visa program to help entrepreneurs and qualified professionals move to Taiwan have weighed-in.

"Finance is a key sector for attracting international talent, [but] a lot of time the first thing they encounter is that Taiwan is such an awesome place until the first time you go into a bank, and people get a certain impression," says TABF's Mr Stinson.

Taiwan's government has been working to address some of these issues, but some hurdles will remain firmly in place, thinks Thomas McGowan, a long-term resident of Taiwan and partner at the Taipei office of the international law firm, Russin & Vecchi.

More technology of business:

Since the 2016 fallout from fines over the Panama Papers, Taiwan has tightened-up its "know your customer" and anti-money laundering rules. These can sometimes ensnare unsuspecting customers, alongside its foreign exchange controls that can make receiving and sending money abroad more challenging than in other places, McGowan says.

In other cases, banks are simply reacting to foreigners as banks everywhere react to someone from abroad. "Some of it is real, and some of it - you'd have the same experience in California, or you would have the same experience in Singapore," Mr McGowan says.

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France24 - Monde

Avenir de l'Europe : les citoyens à la rescousse

Publié le : 08/04/2022 - 12:30

Caroline DE CAMARET

Depuis le 9 mai 2021, 800 citoyens de l'Union européenne réfléchissent à leur avenir dans le cadre de la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Qu'ils soient parlementaires, commissaires, élus locaux ou membres de la société civile, ils se réunissent à Strasbourg lors de plénières afin de mettre en commun leurs idées sur des sujets aussi variés que la culture, l'environnement, la place de l'UE dans le monde, le handicap... et les soumettre aux législateurs. Cette initiative inédite dans l'histoire de l'UE, passée un peu inaperçue en raison de la guerre en Ukraine, a pour but de rapprocher l'Union à 27 de ses citoyens et parer au déficit démocratique souvent décrié.

Émission préparée par Perrine Desplats, Sophie Samaille, Georgina Robertson et Isabelle Romero.

Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

 

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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  • Alexandrina NAJMOWICZ, Secrétaire générale du Forum civique européen et co-présidente de la Civil Society Convention on the Future of Europe
  • Yves BERTONCINI, Président du Mouvement Européen
  • Karl-Heinz LAMBERTZ, Président du Parlement de la Communauté germanophone de Belgique
présidence française de l'UE

Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen donnent le coup d'envoi de la présidence française de l'UE

Valeurs Actuelles

La maire socialiste d’une commune de Normandie mise en examen pour complicité de trafic de drogue

Elle se disait sereine. Et pourtant. Vendredi 22 avril, la maire socialiste de Canteleu, en Seine-Maritime, Mélanie Boulanger, a été mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, rapporte Ouest-France. C’est le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) qui en a fait l’annonce lundi 25 avril. « La maire et son adjoint ont été mis en examen des chefs de complicité, transport, acquisition, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiants. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire », a précisé la vice-procureure de Bobigny, Anne-Laure Mestrallet. L’élue reste donc libre pour l’instant.

Une première garde à vue en octobre dernier

Déjà en octobre dernier, Mélanie Boulanger avait été placée en garde à vue après le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de drogue. Elle était ressortie libre sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. « 15 kg d’héroïne, 25 kg de produit de coupe, des armes à feu et la somme de 375 000 € » avaient été saisis, selon un communiqué de presse du magistrat, précise le quotidien régional. Dix-huit autres personnes avaient été interpellées, et onze mises en examen dans la foulée. L’élue socialiste avait alors tenu une conférence de presse ou elle avait affirmé : « Non, rien n’a été retrouvé chez moi, ni arme, ni argent liquide, ni produits stupéfiants. Je n’ai jamais été inquiète de l’issue de cet épisode, aussi difficile soit-il, car je sais que je suis irréprochable », avait-elle déclaré. Mélanie Boulanger avait été tête de liste pour le Parti socialiste aux élections régionales de juin 2021 en Normandie.

Seine Maritime : les dernières actualités

Pour le président des agriculteurs de Seine-Maritime, « on entend peu parler d’agriculture durant la campagne présidentielle »

Au Havre, des sans-papiers manifestent contre le durcissement des régularisations

Braquages, agressions d’élus, grand remplacement… En Normandie, le calvaire de la ville moyenne d’Elbeuf

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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L'Humanité

Houston, quelques instants avant l’apocalypse

Nos recommandations culturelles

Cinéma Dans le documentaire Ghost Song, Nicolas Peduzzi capte avec une proximité rare la « vida loca » d’une poignée de déclassés et de figures du ghetto de la ville texane .

Vincent Ostria

Après son premier long métrage, Southern Belle (2017), documentaire où il chroniquait la dérive et les errances de Taelor, héritière dévoyée à la recherche de la fortune de son père, magnat du pétrole au Texas, Nicolas Peduzzi plonge plus profond dans les bas-fonds de Houston avec Ghost Song. On y retrouve certains personnages secondaires du précédent, comme un cousin de Taelor, Will, fils de famille tombé dans la drogue, et son acolyte Nate, également multi-toxico, qui errent et divaguent dans les rues de la mégapole texane, au moment même où l’ouragan Harvey s’apprête à se déchaîner sur la ville. Ambiance électrique, donc, ponctuée d’éclairs et de grondements de tonnerre, qui confère à cette immersion en grande partie nocturne un climat assez dantesque, au diapason des délires des personnages, dont le principal est une rappeuse androgyne baptisée Bloodbath (« bain de sang », sic), à la fois maudite et charismatique, qu’on voit traîner avec ses potes du quartier Third Ward à Houston, presque tous membres de gangs de rue.

L’un des points culminants du film est d’ailleurs le meurtre par balles – montré exclusivement sur des images de caméra de surveillance – d’un des amis de Bloodbath, également rappeur. Cela donne lieu à une veillée nocturne en plein air, plus festive que recueillie, en hommage au défunt ; Peduzzi ajoute une touche lyrique à la scène en la soulignant avec l’air Dies Irae du Requiem de Verdi. Cette manière d’utiliser la musique témoigne du fait que le cinéaste n’est pas un maniaque du son direct, qu’il shunte parfois totalement pour le remplacer par des nappes de synthé. Cela trahit un désir sous-jacent de jouer avec le réel et de faire discrètement fictionner le récit.

icônes de la zone

On pense souvent à Red Rocket, le dernier film de Sean Baker, ambiance white trash, également situé au Texas dans la région de Houston. Dans Ghost Song, les personnages acquièrent le statut de mythes urbains, d’icônes de la zone. En particulier la charismatique Bloodbath, avec son sourire enjôleur orné de dents en or et ses tatouages envahissants, qui fut elle aussi victime de la guerre des gangs de quartier. Une photo la montre sur un lit d’hôpital après une fusillade. Les balles dans la peau deviennent presque des titres de noblesse dans cette jungle urbaine fracassée, pré- ou postapocalyptique, où l’héroïsme se mesure à l’aune des règlements de comptes. Un aspect contrebalancé par la figure de Will, à la fois elfe et enfant gâté, qu’on voit dans un décor luxueux et tape-à-l’œil s’affronter à son oncle nouveau riche – déjà présent et remarqué dans Southern Belle. La joute verbale culmine sous forme de blues éthylique entre l’oncle et le neveu, qui s’insultent en chantant. Cette séquence intimiste et allumée complète idéalement ce tableau pointilliste et clandestin des cauchemars d’une ville dont le climat de fin du monde est amplifié par une météorologie au bord de l’explosion.

cinémadocumentairetexas
BBC

The high-tech fitness mirrors that aim to get you exercising more

By Kitti Palmai and Will SmaleBusiness reporters

For most people, including fitness fans, the thought of having to watch yourself work out is not an appealing one.

We don't look our best while sweating on a treadmill or grimacing on a weights machine.

Yet as any gym-goer knows, there are always some individuals who like to admire their reflection in the floor-length mirrors.

It is perhaps these particular keep-fit enthusiasts who are most thrilled about the latest trend in home exercise - smart fitness mirrors.

These are 6ft (180cm) or so tall, vertical, high-tech mirrors that contain a computer, hook up to the internet, and also work as a video screen.

The idea is you connect with an online trainer, who then appears on the mirror/screen along with your reflection.

On the more advanced devices the mirror is fitted with cameras and speakers, so the trainer can observe your movements, and suggest tweaks and changes.

Users have the option of live one-to-one lessons or group classes, with a number of workouts, including weights, Pilates, cardio, and yoga.

On the simpler mirrors the video and sound is just one-way - you can see and hear the trainer, but not the other way around. Lessons are typically not live, instead you access a library of streamed workout videos.

Whether you go for a higher-spec model, or more basic offering, you typically pay at least £1,000 ($1,300) for the mirror, and then a monthly subscription on top.

The touch-screen mirrors are also typically fitted with numerous sensors, connected to an artificial intelligence (AI), which can give feedback on your movements, and suggest improvements.

The first such mirror to go on sale in the UK was the Vaha. Made by the German firm of the same name, it hit the market last year. Rival brands include Tonal, Mirror, NordicTrack, Portl, and ProForm.

Vaha describes its mirror as "delivering full personalised, immersive sessions for body, mind and nutritional health".

But is there any actual advantage to being able to watch yourself workout?

Colleen Logan, vice president of public relations at iFit, the US-owner of both Nordic Track and ProForm, says that seeing yourself on the mirror allows the user "to adjust their form [or position], so they get the optimum benefits of the strength exercise and minimize errors in form that could lead to injuries".

Dr Anthony Papathomas, a sports and fitness psychologist at Loughborough University says that there is merit to this argument, but that he also has some concerns.

"From a psychological perspective, exercising in front of your reflection might provide important feedback; for example on running technique or weight lifting form," he says. "It may also appeal to people's aesthetic motivations for exercise - you can see the muscles in action and that can feel rewarding."

Mr Papathomas adds: "My concern would be how do people with body image insecurities feel about this? It may be a problem for those new to exercise and looking to make a lifestyle change.

"Even for regular exercisers, we know there are many who experience body dysmorphia or eating disorders, and for them, seeing a reflection throughout their exercise might be troubling."

A similar form of high-tech mirror is also now entering the market - smart wellness mirrors. These are mirrors that use sensors and AI to evaluate a user's skin and underlying health.

New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

French firm CareOS makes two such products, which are designed to replace the current mirror above the sink in your bathroom.

Its mirrors use a camera, and infrared and ultraviolet light sensors to analyse a person's skin and temperature, and then suggest a number of care routines. The user can also access subscription-based skincare tutorials.

Violaine Monmarche, CareOS's co-founder, explains that the mirror works with both motion and voice control.

"The bathroom is a place where you have your hands full, or wet, or with cream on them, so.. the mirror is touchless - you just have to gesture in front of it," she says.

Dr Anoob Pakkar-Hull, a medical aesthetic, or beauty, consultant at Harley Street Specialist Hospital in London, says that this new technology "has made the famous line 'mirror, mirror, on the wall, who's the fairest of them all?' become a reality".

He adds: "Advances made in artificial intelligence, augmented reality, and facial recognition bring a plethora of opportunities that we must leverage to give people the ability to capably assess and manage their health from home."

However Dr Pakkar-Hull says he still has concerns about their accuracy, and the lack of touch interaction. "Certain medical problems require palpation [touch] in order for the condition to be diagnosed appropriately."

Consultant psychologist Dr Elena Touroni also has concerns about both fitness and wellbeing smart mirrors.

"For someone who is already focused on perfection, and perhaps already notices every perceived 'flaw' in their body, these mirrors could end up amplifying these kinds of psychological difficulties," she says.

Fellow psychologist Lee Chambers agrees that there is a risk of people obsessing about "working to perfection". Yet he adds that the smart mirrors do "have the ability to empower health choices and nudge health behaviours".

He adds that exercise mirror should also be very useful for people who don't have time to go to the gym, but still want feedback on how they are getting on.

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Valeurs Actuelles

Essonne : un adolescent poignardé par un individu à la sortie du collège

Un adolescent a été poignardé en pleine rue, lundi 25 avril. Les faits se sont déroulés à Evry-Courcouronnes, dans l’Essonne, alors que le jeune garçon sortait d’un collège en compagnie de deux camarades, rapporte Le Figaro. Il a été agressé par un inconnu « sensiblement du même âge », sans motif apparent, d’après une source policière, qui a précisé que les deux témoins avaient été « très choqués ».  

Aucune interpellation 

Sous réserve que son identité soit confirmée, la victime serait âgée de 14 ans, a confié le ministère public, qui a ouvert une enquête pour « tentative de meurtre sur mineur », comme l’indique le quotidien national. Cette enquête a été confiée à la sûreté départementale de l’Essonne. L’adolescent blessé a été transporté à l’hôpital, a fait savoir de son côté le parquet d’Evry. Son pronostic vital est engagé. Dans le détail, l’assaillant a porté un coup de couteau à la cuisse de l’adolescent, touchant ainsi l’artère fémorale, selon la même source policière citée par nos confrères. Ensuite, il a pris la fuite. Pour l’heure, aucune interpellation n’a eu lieu dans ce dossier, d’après une information communiquée à la presse par le parquet. 

Des faits similaires s’étaient déroulés mercredi 20 avril, à Longjumeau, également dans l’Essonne, rappelle Le Figaro. Ce jour-là, un adolescent de 15 ans avait été gravement blessé à l’occasion d’une rixe entre une trentaine de personnes issues de quartiers rivaux. La rixe s’était déroulée devant un lycée professionnel et quatre jeunes hommes, entre 17 et 18 ans, avaient ensuite été interpellés, dans le cadre de cette affaire. Régulièrement, le département est le théâtre de violences entre jeunes. L’an dernier, trois personnes ont perdu la vie dans des situations semblables.  

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Conférence sur l'avenir de l'UE : Laura Maria, pour une Europe ouverte, responsable et sans murs

Publié le : 07/04/2022 - 16:12

Xavier CHEMISSEUR

Tout au long de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, France 24 part à la rencontre des jeunes citoyens européens participant à l’événement. Près de 800 Européens originaires des 27 pays de l’UE sont concernés. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Quelles sont leurs attentes en matière de migration, d’environnement, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ? Rencontre avec Laura-Maria, l’une des voix de la Conférence, originaire d’Italie.

L’image a pu surprendre. Un à un, les panélistes réunis à ce moment-là montent sur une chaise pour donner leur point de vue. Il s’agit d'un atelier parallèle, né de la frustration engendrée par la lenteur des débats et l’incertitude concernant l’avenir et l’application des recommandations des panélistes lors de cette plénière du mois de mars. Tous - ou presque - appartiennent au groupe de travail consacré aux migrations et tous souhaitent rappeler que le fruit de leurs discussions doit être traité avec respect. Parmi eux, Laura-Maria, une Italienne, originaire de Toscane. Une détermination et une énergie mise au service du collectif, pour faire avancer ce dialogue auquel elle croit tant.

"Je me battrai jusqu’au bout pour défendre cet exercice. Un exercice démocratique unique en son genre"

Dès le mois d’octobre, Laura Maria avait tiré la sonnette d’alarme en plein hémicycle. Le ton de son allocution avait fait mouche parmi les participants. Pas question de se laisser dicter les agendas par les politiques, les citoyens de la Conférence ont des choses à dire :

"Nous voulons vraiment être une partie active de ce projet démocratique et nous voulons être entendus pour que vous puissiez nous aider à être cette partie active pour que cet événement soit vraiment réussi et ne soit pas juste une mascarade, mais quelque chose qui construit un vrai projet démocratique."

Du haut de la tribune, l’Italienne de 22 ans avait décidé d’interpeller les autorités de la Conférence pour tenter de "sauver cet exercice démocratique unique en son genre" et d’extérioriser un sentiment que beaucoup de panélistes ne parvenaient pas à exprimer.

"La première plénière, celle du mois d’octobre était vraiment mal organisée. C’était la première fois qu’un tel évènement avait lieu. Ça a beaucoup évolué depuis et tout le monde a beaucoup travaillé pour cela, j’en suis consciente. Mais à ce moment-là, je me suis sentie à la fois très frustrée et malheureuse parce que lors des discussions entre citoyens j’ai pu trouver un environnement poli dans lequel nous avons pu échanger nos propres idées, mais avec les politiques et les représentants de la société civile, ça s’est passé différemment. Et je ne m'y attendais pas. Mais je me battrai jusqu’au bout pour défendre mes idées et défendre cet exercice démocratique unique en son genre, pour ne pas que ça soit juste une mascarade."

Une énergie, un engagement pour faire avancer les choses qui ne semblent pas surprendre ses proches et tout particulièrement Fulvio, son ami d’enfance. Fulvio et Laura Maria sont voisins et se connaissent depuis la maternelle. C’est à deux pas de chez eux, dans son aumônerie, que nous retrouvons l’ami de la panéliste ce matin-là : Fulvio y enseigne le catéchisme.  L’anecdote fait sourire le jeune italien, qui retrouve là des traits de caractère bien connus de son amie :

"C’est la Laura Maria que je connais, celle avec qui j’ai grandi, oui, reconnaît-il dans un grand éclat de rire. C’est une personne engagée, 'cash', passionnée. C’est aussi quelqu’un qui s’implique pour les autres, pour sa ville. Quelqu’un de curieux et qui est toujours à l’écoute. Mais c’est aussi quelqu’un qui se bat pour ses idées. Je me rappelle que lors d’une élection des représentants des étudiants, elle m’avait moi-même mis en difficulté en questionnant certaines de mes propositions qui, d’après elles, n’allaient pas dans le bon sens. Elle est restée mon amie et nous avons fini par travailler ensemble, mais elle m’avait pas mal remis en question on va dire. C’est tout elle. Elle est impliquée et si elle s’engage c’est à fond. C’est quelqu’un de sincère et de respectueux aussi, qui écoute beaucoup, se remet en question et qui ne triche pas."

Le panel migration a choisi le dialogue pour avancer

Ne pas tricher, et profiter de cette opportunité pour tenter de faire bouger les lignes, tel pourrait être le crédo de Laura Maria au sein de la Conférence. La question des migrations au sein de l’Union européenne est un sujet clivant et elle le sait. Mais son panel a choisi le dialogue pour avancer.

"C'est un bon point de la Conférence :  les gens peuvent se rencontrer et échanger leurs propres expériences. Cela rend les esprits plus ouverts. Nous sommes des citoyens : nous ne sommes pas des hommes ou des femmes politiques, on n’a pas l’identité d’un parti ou un programme à défendre. Nous sommes plus flexibles, plus ouverts aux idées et ça rend les discussions plus ouvertes et plus équilibrées. Le sujet des migrations est controversé et c’est normal qu’on en discute. La controverse ne nous fait pas peur, cela peut rendre la discussion plus créative, productive, faire naître des idées ou des compromis. Mais j’ai du mal avec les controverses un peu 'vides' de certains partis ou de gens qui n’ont pas pris le temps de se renseigner sur la question… Parfois, les gens ne savent pas grand-chose sur les politiques européennes ou les lois nationales en ce qui concerne l'immigration. Je pense que les gens méritent d’être mieux informés à ce propos."

Le dialogue autour des migrations au sein des groupes de travail tourne à l’Erasmus démocratique. Il s’en dégage une énergie et une réelle complicité qui semblent faire avancer les discussions et dépasser les divergences de points de vue au moment d’établir des recommandations. Une alchimie s’installe au sein du groupe dans et en dehors de l’hémicycle du Parlement de Strasbourg.

"Ça s’est fait naturellement, quasi-immédiatement, explique Laura Maria en plein dîner alsacien et avant une partie de babyfoot. C’est incroyable d’ailleurs, on peut dire que la solidarité, cette solidarité qui manque quelquefois en Europe, on peut la retrouver ici entre nous. Je ne sais pas si la Conférence aura des conséquences, des résultats, des avancées mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a un vrai esprit européen. C’est quelque-chose que j’ai découvert au début de cet évènement."

Laura Maria savoure chaque moment : son aventure strasbourgeoise - elle en est consciente - aurait pu ne jamais commencer. C’est au désistement de son père qu’elle doit sa participation. L’organisation souhaitait qu’un tiers des participants soient âgés de 16 à 25 ans. Son père a décidé de lui laisser la place.

"L’idée de la Conférence est bonne mais la réalisation n’est pas facile. Quand le téléphone a sonné j’ai pensé que c’était une expérience intéressante qui permettait de voyager, de rencontrer des gens, je me suis dit que ma fille était plus adaptée que moi pour profiter, pour vivre à fond cette expérience… Elle est passionnée de politique et elle est pleine de passion et d’enthousiasme et puis elle parle bien mieux que moi",dit tendrement son père, Rigo Roberto, un sourire aux lèvres.

Prato : un creuset de 124 nationalités et une inspiration pour Laura Maria

Cet enthousiasme, Laura Maria, fraîchement diplômée d’anthropologie culturelle à l’université de Bologne, le met au service de la Conférence et d’une certaine idée de l’Italie et de l’Europe, qu’elle souhaite ouvertes, accueillantes et responsables. Un engagement qui, selon elle, ne doit rien au hasard, mais trouve son origine dans sa ville de naissance : Prato, une ville de Toscane située à une quinzaine de kilomètres seulement de Florence. Prato compte un peu plus de 200 000 habitants, c’est une cité plutôt industrielle, considérée comme la capitale européenne du textile. Mais l’autre spécificité de la ville c’est son multiculturalisme : on y compte 124 nationalités.

"La diversité culturelle et la migration. C’est une chose à laquelle on est confrontés quasiment tous les jours depuis pas mal d’années, c’est donc quelque chose de naturel pour nous. Pour être tout à fait honnête, il y a pu y avoir des problèmes aussi ici en relation avec la migration bien sûr, mais avec les années, Prato a appris à bénéficier de cette diversité culturelle. Et je pense que cette diversité c’est quelque chose qui nous rend beaucoup plus riches au niveau humain." 

Pendant notre rencontre en Toscane, Laura Maria déambule au milieu des bâtiments Renaissance. Ses pas nous amènent assez naturellement vers le "Chinatown" local : Prato compte notamment la plus grande communauté chinoise d’Italie et l’une des plus importantes d’Europe. Une opportunité pour la jeune toscane, qui a décidé d’en faire un sujet d’études, une opportunité aussi pour la ville qui bénéficie d’un dynamisme culturel assez rare. C’est ici que Laura Maria retrouve Vitoria. L’artiste aux cheveux bleus a choisi de déménager dans le quartier il y a plus de dix ans pour profiter, elle aussi, de cette énergie nouvelle.

"L'art se nourrit de conflits, là où il y a conflit il peut y avoir créativité. L’art n’est pas là pour trouver des solutions aux conflits, ça ne nous appartient pas, ça c’est du domaine des politiciens, avertit l’artiste. Mais notre rôle, c’est de créer des liens, de permettre aux gens de se poser des questions, de se remettre en question peut-être aussi. Alors dans ce cas, on joue un rôle de médiateurs."

Sa galerie, Dryphoto, est devenue une référence et un symbole de dialogue entre communautés dans la ville. Vitoria n’hésite pas à faire entrer, par exemple, les grands photographes dans les magasins de la communauté chinoise de la ville. "Il faut questionner, décloisonner et faire entrer la culture un peu partout. L’art a un rôle à jouer."

Une action qui a "permis de créer des ponts et ce dialogue nous a rapprochés, confirme Victor, représentant de la communauté chinoise au conseil municipal. le regard sur les communautés a changé."

"C’est contre-productif de fermer les frontières. Nous avons besoin d’une organisation pour une politique gérée au niveau européen"

Tout au long de la Conférence, Laura Maria a trouvé, à Prato, une inspiration et défendu ce modèle avec enthousiasme. Les habitants de la ville n’oublient pas que c’est aussi sa communauté chinoise qui a en partie sauvé Prato pendant la crise du Covid, en appliquant les confinements avant l’heure et en fournissant du matériel médical comme les masques alors que l’Union européenne tardait à se montrer solidaire. Pour Laura Maria, la diversité peut être une chance, l’Europe doit rester ouverte et le terme crise migratoire problématique :

"Je pense qu'il est nécessaire de changer notre façon d'en parler. Ce n'est pas une crise. C’est quelque chose de naturel que les gens bougent. C'est contre nature de fermer les frontières. Nous n'avons pas besoin des murs, ils ne sont pas utiles du tout. Nous avons juste besoin d'une organisation pour de la politique migratoire, quelque chose qui se gère au niveau européen et pas forcément à un niveau plus ou moins national."

Après plusieurs sessions de travail et de discussions, cette conception d’une Europe ouverte et responsable est l’une des recommandations du groupe en charge des migrations. Laura Maria est consciente que l’idée demandera beaucoup de pédagogie, mais elle a décidé de se battre pour défendre le travail de son groupe et celui des 800 panélistes de la Conférence. Elle attend de voir comment les politiques s’en saisiront. L’anthropologue italienne mettra encore, en attendant, toute son énergie pour faire de cette Conférence une réussite de démocratie participative.

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Conférence sur l’avenir de l'Europe : Camille Girard, la santé et le handicap à cœur

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Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

L'Humanité

Que reste-t-il de Blanche-Neige après #MeToo ?

Nos recommandations culturelles

Cinéma Après  la Femme de mon frère, la Québécoise Monia Chokri pilonne les stéréotypes de genre dans une comédie qui détourne les codes du film d’horreur.

Sophie Joubert

Soit un combat de MMA sanguinolent, des filles peu vêtues et des litres de bière, ingrédients à dessein caricaturaux d’une de ces soirées entre hommes dont on avait, depuis #MeToo, presque oublié l’existence. Enivré par cette ambiance virile et poisseuse, Cédric (Patrick Hivon), un jeune père quadragénaire, dérape en volant un baiser à la journaliste qui commente les résultats du match. De retour chez lui, il trouve sa compagne, Nadine (Monia Chokri), épuisée et déprimée, en train d’allaiter leur nouveau-né. Le lendemain matin, c’est le drame : la blague, qui a tourné sur les réseaux sociaux, devient virale, à tel point que la société qui emploie Cédric, dirigée par une femme, le met à pied.

Forcé de rester chez lui, il tente, avec l’aide de son frère, de faire son mea culpa et entreprend d’écrire un livre pour comprendre les ressorts de sa miso­gynie. Exaspérée par cette soudaine prise de conscience (et par le bruit du clavier sur lequel Cédric frappe comme un sourd), Nadine annonce du jour au lendemain qu’elle écourte son congé maternité pour reprendre le travail. En réalité, elle passe ses journées dans un motel, où, quand elle ne tire pas son lait, elle barbotte dans une baignoire en forme de cœur en écoutant les ébats de ses voisins de chambre. Rentrant chez elle à l’improviste en plein après-midi, elle se rend compte que Cédric a engagé une baby-sitter (Nadia Tereszkiewicz, excellente, vue dans la série Possessions). Blonde et sexy, obscur objet du désir, Amy se révèle remarquablement douée pour s’occuper du bébé tout en inventant des jeux de rôles qui vont faire vaciller le quotidien plan-plan du couple.

Un mauvais goût joyeusement assumé

Les ressorts, parfois basiques, du désir peuvent-ils s’accommoder de la déconstruction des genres et de la sexualité ? C’est la question que pose la Québécoise Monia Chokri ( la Femme de mon frère) dans Babysitter, son deuxième long métrage, adapté de la pièce de Catherine Léger. On retrouve dans cette comédie frontale qui assume joyeusement son mauvais goût les ingrédients du théâtre : un presque huis clos (beaucoup de scènes se passent dans la maison de Cédric et Nadine), des dialogues très écrits débités en rafale, l’importance du sous-texte et du fossé entre les pensées et les actes des personnages. Parodiant les séries nord-américaines sur le blues des mères et des femmes au foyer ( Desperate Housewives, Workin’ Moms), la cinéaste enserre ses personnages dans un décor de banlieue résidentielle où les intérieurs proprets rivalisent de laideur kitsch.

Comme si elle voulait salir cet environnement trop rutilant et déjouer un scénario attendu, Monia Chokri déroute en introduisant subtilement des éléments oniriques et des références aux films érotiques et d’horreur des années 1970 et 1980. À partir de situations réalistes, voire triviales, elle glisse vers un conte à la lisière du fantastique où Nadine, qui voit son propre fantôme dans le jardin, endosse la cape de Blanche-Neige pour croquer le fruit défendu. Une réjouissante exploration de la loi du désir qui appuie les stéréotypes pour mieux leur faire la peau.

cinéma#metoogenre
France24 - Monde

La Russie met en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale

Publié le : 25/04/2022 - 02:49Modifié le : 25/04/2022 - 22:07

FRANCE 24 Suivre

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) participera à l'enquête européenne sur les principaux crimes présumés commis en Ukraine, a annoncé l'agence de coopération judiciaire Eurojust. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde contre un risque "réel" de troisième guerre mondiale. Voici le fil du 25 avril.

Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre notre couverture de la journée du 26 avril, cliquez ici.

  • 2 h 44 : Londres supprime tous les droits de douane pour l'Ukraine

"Les droits de douane sur tous les biens importés d'Ukraine seront maintenant réduits à zéro, et tous les quotas seront abolis", a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué. Cette mesure répond à une demande directe du président ukrainien Volodymyr Zelensky, précise le communiqué. Elle concerne notamment l'orge, le miel, les volailles et les tomates en boîte exportées par l'Ukraine vers le Royaume-Uni.

  • 0 h 37 : les États-Unis président en Allemagne des discussions sur l'Ukraine

Les États-Unis organisent mardi une conférence devant réunir plus de 40 pays lors de laquelle seront abordées des questions de défense liées à l'Ukraine, avec pour but d'armer Kief afin qu'il puisse se défendre contre l'offensive, potentiellement décisive, lancée par la Russie dans l'est du pays.

L'événement sera présidé par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne. Il intervient à la suite d'un déplacement à Kiev du chef du Pentagone lors duquel ce dernier a promis au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, un soutien supplémentaire dans la guerre face à la Russie.

D'après le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Mark Milley, l'un des principaux objectifs des discussions est de synchroniser et de coordonner une aide sécuritaire croissante à l'Ukraine comprenant des armes lourdes ainsi que des drones armés et des munitions.

S'exprimant devant des journalistes présents à bord de l'avion le transportant en Allemagne, le général Mark Milley a déclaré que les prochaines semaines seraient "vraiment décisives". L'Ukraine "a besoin de soutien continu pour avoir de la réussite sur le champ de bataille", a-t-il ajouté. "Et cela est réellement l'objectif de cette conférence."

  • 0 h 11 : les armes occidentales en Ukraine sont des cibles légitimes, dit Moscou

S'exprimant dans un entretien à la télévision publique diffusé lundi sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé que "ces armes seront une cible légitime pour l'armée russe œuvrant dans le cadre de l'opération spéciale", en référence à l'offensive en Ukraine, que les Occidentaux et Kiev qualifient d'invasion.

"Des entrepôts de stockage dans l'ouest de l'Ukraine ont été visés plus d'une fois (par l'armée russe). Comment peut-il en être autrement ?", a ajouté Sergueï Lavrov. "L'Otan, en substance, est engagée dans une guerre avec la Russie via un intermédiaire et elle arme cet intermédiaire. Cela signifie la guerre."

  • 22 h 05 : Moscou va poursuivre les négociations de paix avec l'Ukraine

Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, a assuré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l'Ukraine de "faire semblant" de discuter et mettant en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale.

"La bonne volonté a ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", a déclaré Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse russes. "Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et ces contacts vont se poursuivre", a-t-il assuré.

  • 21 h 30 : la Russie accuse l'Ukraine de bombarder un village

Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a accusé lundi soir l'Ukraine d'avoir bombardé un village, en affirmant que l'attaque a fait deux civils blessés et endommagé plusieurs maisons.

"Un village a fait l'objet de tirs (...) Il est déjà clair qu'il y a des civils blessés. Pour l'instant, ils sont deux : un homme blessé à la main et une femme ayant reçu une blessure au cou", a écrit Viatcheslav Gladkov sur la messagerie Telegram.

  • 20 h 40 : la Russie dit avoir détruit six installations ferroviaires dans le Donbass

Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détruit six installations ferroviaires qui étaient utilisées pour livrer des armes étrangères aux forces ukrainiennes dans le Donbass.

Le commandement militaire ukrainien a annoncé plus tôt ce lundi que la Russie tentait de bombarder ses infrastructures ferroviaires afin de perturber les livraisons d'armes en provenance de pays étrangers.

  • 17 h 53 : Londres va fournir des véhicules lance-missiles anti-aériens à l'Ukraine

Le Royaume-Uni va fournir à l'Ukraine un "petit nombre" de blindés lance-missiles anti-aériens Stormer, a annoncé le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace.

À l'occasion d'une prise de parole lundi devant le Parlement, il a déclaré que les missiles Starstreak anti-aériens promis aux Ukrainiens étaient "déployés et utilisés depuis trois semaines pour se défendre et défendre leur territoire".

  • 16 h 30 : le procureur de la CPI participera à l'enquête européenne sur les crimes en Ukraine

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) participera à l'enquête européenne sur les principaux crimes présumés commis en Ukraine, une première, a annoncé l'agence de coopération judiciaire Eurojust.

L'équipe commune d'enquête (JIT), mise en place en mars par la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine avec le soutien d'Eurojust, vise à faciliter les enquêtes et les poursuites dans les États concernés ainsi que celles qui pourraient être menées devant la CPI, a précisé l'agence dans un communiqué.

  • 15 h 49 : cinq morts dans des frappes sur des installations ferroviaires

Au moins cinq personnes ont été tuées et 18 autres blessées dans des frappes russes sur des installations ferroviaires dans la région de Vinnytsia, dans le centre-ouest de l'Ukraine, a annoncé le parquet local.

"Du fait des bombardements de l'ennemi, cinq personnes ont été tuées et 18 blessées", a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant que les tirs de roquettes dans la matinée avaient visé des "infrastructures de transport" près des petites villes de Jmerynka et Koziatyn.

  • 15 h 31 : la Russie expulse 40 diplomates allemands par mesure de représailles

La Russie a annoncé l'expulsion de 40 diplomates allemands, en représailles à une mesure similaire prise récemment par l'Allemagne à la suite de l'offensive russe en Ukraine.

L'ambassadeur d'Allemagne à Moscou, convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères, s'est vu remettre une note selon laquelle "40 collaborateurs des missions diplomatiques allemandes en Russie ont été déclarés 'persona non grata'", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

  • 13 h 46 : "pas d'accord" pour un couloir humanitaire à Marioupol, dit Kiev

La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a démenti lundi la mise en place à Marioupol d'un couloir humanitaire destiné à évacuer les civils se trouvant dans l'usine Azovstal.

"Il est important de comprendre qu'un couloir humanitaire s'ouvre avec l'accord des deux parties. Un couloir annoncé de façon unilatérale ne garantit pas la sécurité et ne peut, de fait, être un couloir humanitaire", a-t-elle écrit sur le réseau Telegram.

  • 12 h : la Russie met en garde les États-Unis contre de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine

"Nous avons souligné le caractère inacceptable de cette situation où les États-Unis d'Amérique déversent des armes en Ukraine, et nous avons demandé qu'il soit mis fin à cette pratique", a averti l'ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision russe Rossiya 24.

L'ambassadeur a précisé qu'une note diplomatique officielle exprimant les inquiétudes de la Russie avait été envoyée à Washington.

  • 11 h 49 : Moscou annonce un cessez-le-feu à Marioupol

L'armée russe a annoncé l'instauration à Marioupol d'un cessez-le-feu devant prendre effet ce lundi à partir de 11 h GMT. Selon Moscou, un couloir humanitaire doit permettre l'évacuation des civils retranchés dans l'usine Azovstal, dernier bastion ukrainien dans cette ville dévastée par la guerre.

Les forces russes et leurs supplétifs ukrainiens prorusses s'engagent à "cesser unilatéralement les hostilités à 14 h heure de Moscou (11 h GMT), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Azovstal, cet immense complexe métallurgique est symbolique car il représente l'âpreté des combats entre les armées ukrainienne et russe à Marioupol, pilonné depuis début mars par les forces de Moscou et aujourd'hui quasiment entièrement détruit.

  • 10 h 45 : en Norvège, un pétrolier russe bloqué par des militants de Greenpeace

Des militants de Greenpeace tentaient lundi de bloquer un pétrolier russe en Norvège auquel ils se sont enchaînés pour protester contre la guerre en Ukraine, a annoncé l'organisation écologiste.

Le navire-citerne Ust Luga, stationné actuellement près du terminal pétrolier d'Exxon Mobil, à environ 70 km au sud d'Oslo, selon le site spécialisé Marine Traffic, doit livrer du brut à la Norvège. Les militants de l'ONG entendent, par cette action, bloquer le déchargement d'une cargaison estimée à 95 000 tonnes de pétrole. "Le pétrole n'est pas seulement à l'origine de la crise climatique, mais aussi des guerres et des conflits. Je suis choqué que la Norvège fonctionne comme un port franc pour le pétrole russe, qui, nous le savons, finance la guerre de (Vladimir) Poutine", écrit Frode Pleym, le directeur la branche norvégienne de Greenpeace.

L'ONG a exhorté les autorités norvégiennes à interdire les importations de combustibles fossiles russes et a estimé que la filiale norvégienne Esso, propriété d'Exxon Mobil, devrait mettre fin aux actuels contrats d'importation d'hydrocarbures russes. Selon un porte-parole d'Esso Norvège, cité par le quotidien norvégien Dagbladet, ces contrats ont été signés avant le conflit russo-ukrainien, et la compagnie pétrolière n'envisage pas d'autres achats en Russie.

  • 9 h 41 : Vladimir Poutine souhaite du "succès" à Emmanuel Macron après sa réélection

Le président russe Vladimir Poutine a adressé lundi ses félicitations à son homologue français Emmanuel Macron réélu la veille, lui souhaitant du "succès" pour son nouveau mandat, en dépit des vives tensions liées à l'Ukraine, selon le Kremlin.

"Je vous souhaite sincèrement du succès dans votre action publique, ainsi qu'une bonne santé", a écrit Vladimir Poutine dans un télégramme envoyé à Emmanuel Macron.

  • 9 h 20 : l'Ukraine "peut gagner" la guerre "si elle a les bons équipements", estime le chef du Pentagone

L'Ukraine peut gagner la guerre contre la Russie si elle dispose des bons équipements et d'un soutien suffisant, a déclaré lundi le chef du Pentagone, Lloyd Austin, au retour d'un déplacement à Kiev avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

"La première chose pour gagner, c'est de croire que l'on peut gagner. Et ils sont convaincus qu'ils peuvent gagner", a dit Lloyd Austin à quelques journalistes à propos des Ukrainiens. "Ils peuvent gagner s'ils ont les bons équipements, le bon soutien", a-t-il ajouté.

  • 8 h 49 : deux drones ukrainiens abattus, selon Moscou

La Russie a abattu lundi deux drones ukrainiens près de la frontière avec l'Ukraine, ont déclaré les autorités locales.

"La défense anti-aérienne a abattu deux drones ukrainiens aujourd'hui à 4 h 15 du matin (1 h 15 GMT)" dans le district de Rylsk frontalier de l'Ukraine, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Koursk, Romain Starovoït, précisant qu'il n'y avait pas de victime ni de dégâts matériels.

  • 8 h : un dépôt de carburant en flammes dans le sud-ouest de la Russie

Un grand dépôt de carburant est actuellement en flammes à Briansk, ville de Russie située à environ 150 kilomètres de la frontière ukrainienne, a rapporté lundi le ministère des Situations d’urgence.

"Un incendie s'est déclaré au dépôt de carburant Transneft Briansk-Droujba à Briansk", ville de 400 000 habitants servant de base logistique à l'offensive militaire de Moscou, a indiqué cette source, citée par les agences de presse russes.

"Selon les premières informations, il n'y a pas de victime", ont ajouté les autorités. Les raisons de cet incendie n'ont pas été précisées.

  • 5 h 31 : Antony Blinken a annoncé à Volodymyr Zelensky le retour d'une présence diplomatique américaine en Ukraine

Le secrétaire d'État Antony Blinken et le ministre de la Défense Lloyd Austin se sont rendus à Kiev dimanche, la première visite de dirigeants américains en Ukraine depuis le déclenchement des hostilités par la Russie, ont confirmé des responsables américains.

Au cours de leur déplacement, les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide supplémentaire, directe et indirecte, de plus de 700 millions de dollars. Les deux ministres étaient de retour lundi matin sur le territoire polonais, lorsque des responsables américains ont pour la première fois confirmé cette visite.

  • 2 h 08 : Bruxelles prépare des "sanctions intelligentes" contre Moscou sur les importations de pétrole

L'Union européenne prépare des "sanctions intelligentes" contre les importations de pétrole russe, rapporte lundi 25 avril le quotidien britannique The Times, citant le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

"Nous travaillons sur un sixième paquet de sanctions et nous envisageons de recourir à une sorte d'embargo sur le pétrole. Lorsque nous imposons des sanctions, nous devons le faire de manière à amplifier les pressions sur la Russie tout en minimisant les dommages collatéraux qui pourraient nous frapper", a déclaré Valdis Dombrovskis au Times.

  • 0 h 15 : Volodymyr Zelensky félicite Emmanuel Macron pour sa réélection

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité dimanche son homologue français Emmanuel Macron pour sa réélection. "Félicitations à @EmmanuelMacron, un vrai ami de l'Ukraine, pour sa réélection !", a tweeté Volodymyr Zelensky. "Je lui souhaite de nouveaux succès pour le bien du peuple (français). J'apprécie son soutien et je suis convaincu que nous avançons ensemble vers de nouvelles victoires communes. Vers une Europe forte et unie !" a-t-il ajouté.

Avec AFP et Reuters

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Valeurs Actuelles

Une femme de ménage agressée dans le Thalys, deux suspectes interpellées en gare d’Arras

C’est une violente agression qui s’est déroulée le 24 avril aux alentours de 15h, dans un Thalys en provenance de Liège (Belgique) et en direction de Paris. Comme l’a fait savoir La Voix du Nord, le train a été détourné en gare d’Arras, dans le Nord-Pas-de-Calais, après qu’une quadragénaire ait été blessée par arme blanche par deux femmes. Sans titre de transport, Sabrina AY. et Yasmine BM. s’étaient réfugiées dans les toilettes d’un wagon pour fuir le contrôleur. Alors qu’elle procédait à sa tournée, la femme de ménage de 42 ans est tombée nez à nez avec les deux jeunes femmes, avant d’être agressée avec une lame de rasoir sur la joue. Elle aurait aussi reçu des coups de pieds provoquant des hématomes sur ses bras. Le chef de bord du train a indiqué avoir été menacé par les deux femmes, sans avoir été touché.

Interpellation

Après cette attaque, le Thalys a donc été détourné pour permettre l’intervention des forces de l’ordre. La victime, légèrement blessée, a été transportée à l’hôpital. Les deux agresseuses présumées, âgées de 18 ans et de 15 ans, ont été placées en garde à vue pour « outrages, menaces et violences sur un personnel du train ». La majeure est déjà connue des services de police. La femme de ménage ainsi que le chef de bord ont déposé plainte après cet incident.

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France24 - World

Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'

Issued on: 19/04/2022 - 18:05

A UK plan to send asylum seekers to Rwanda has been decried by NGOs as well as the UN refugee agency, which has criticised the plan to relocate migrants as “contrary to the letter and spirit of the Refugee Convention”. FRANCE 24 spoke to Sciences Po university’s François Gemenne, an expert in migration.

Prime Minister Boris Johnson on Thursday announced that some of the migrants and asylum seekers illegally entering Britain would be sent to Rwanda, with “tens of thousands” of people potentially making that journey in the coming years.

"From today ... anyone entering the UK illegally as well as those who have arrived illegally since January 1 may now be relocated to Rwanda," Johnson said in a speech near the southeastern city of Dover.

The move prompted swift backlash from opposition politicians, human rights groups, NGOs and the UN refugee agency, the UNHCR. 

Sciences Po university’s François Gemenne, a researcher in the area of migration, says the agreement violates the Geneva Convention.  

FRANCE 24: What do we know about the UK-Rwanda deal on relocating asylum seekers?

François Gemenne: According to the agreement, all people crossing the border illegally into the UK – around 28,000 per year – will be sent to Rwanda, where their asylum applications will be processed from A to Z by Rwandan authorities. In return, the UK will pay Rwanda a substantial sum of £120 million (about €144 million) per year.

This is completely new. We often take the example of Australia outsourcing its asylum process to neighbouring island states such as Nauru, but the UK agreement goes much further. In Nauru, Australian officers process the asylum cases and the refugees are then entitled to travel to Australia. Under the UK-Rwanda agreement, asylum is entirely outsourced. If asylum is granted, refugees will not be able to go to the UK and will have to settle in Rwanda.

However, it is not clear how this will be implemented. We do not know how asylum seekers will be sent to Rwanda or how they will be treated after their arrival. Will they be placed in detention centres? Will there be an appeals procedure? Will they have access to interpreters? Rwanda is not a model of human rights.

Many NGOs have denounced the illegal and cruel nature of the agreement. Does it contravene international law?

The agreement contravenes asylum law and the Geneva Convention, to which the UK is a signatory. Concerning people who cross the border illegally, the Geneva Convention makes it clear that people who cross a border to seek asylum should not be sanctioned for breaking the law, even if they use smugglers.

When you are fleeing a life-threatening situation in your own country, it is not always possible to apply for a visa. You have to be able to travel quickly to another country to apply for asylum, no matter how. Imagine – this would mean that Ukrainians currently fleeing war could end up in Rwanda.

The UK has, de facto, decided to stop granting asylum, since only those who have entered the country legally – which is a tiny minority – will be able to claim asylum and live there as refugees. This means that the UK is essentially leaving the Geneva Convention.

Is it realistic to expect the agreement will reduce the number of asylum applications?  

The agreement is going to be difficult to implement, and the cost to the British people will be considerable. In addition to the £120 million-per-year lump sum, the UK will have to transfer the asylum seekers to Rwanda. Considering that a forced eviction costs, on average, €14,000 per person in France, you can imagine how much the UK plan will cost.

The agreement, is however, likely to have a deterrent effect on asylum seekers, although this depends on how it is implemented. For example, will the boats be systematically checked, or only some of them?

Boris Johnson, nevertheless, seems to be committed to a “whatever it takes” approach to the issue, which has strong political implications for him. As he struggles to hold on to his premiership following the scandals related to parties held during lockdown, the deal allows him to show voters that the government will stop at nothing to protect the UK's borders – which was one of the shock arguments of Brexit.

The fact that the £120 million is a package deal may also push the UK government to make it worthwhile by deporting as many asylum seekers as possible.

If this works, it is feared that other countries may be tempted to follow suit. Denmark has been discussing a similar deal with Rwanda in recent months, and the UK's success on this front could prompt it to resume those negotiations. Hungary may also be interested in such a policy.

If the UK-Rwanda agreement does come into effect we can also expect consequences for France, since asylum seekers who refuse to cross the Channel into the UK will file applications here instead.

This article has been translated from the original in French.

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UK announces controversial plan to fly migrants and asylum-seekers to Rwanda

EYE ON AFRICA

UK to send asylum seekers to Rwanda: Opposition and NGOs condemn 'inhumane' deal

Valeurs Actuelles

Paris : les policiers forcés de tirer sur un véhicule qui fonçait dans leur direction

Les faits se sont déroulés dimanche 24 avril, au cours de la soirée. Dans le Ier arrondissement de la capitale, sur le Pont-Neuf, un équipage de police a tenté de contrôler un véhicule à contre-sens, rapporte Le Parisien ce lundi. Ensuite, tandis que celui-ci fonçait dans leur direction, selon les forces de l’ordre, celles-ci ont dû ouvrir le feu.

Le policier qui a ouvert le feu entendu

Les circonstances de cet événement restent encore à préciser. Toutefois, les premiers éléments dont dispose le quotidien régional laissent entrevoir le scénario d’un refus d’obtempérer, auquel aurait succédé une mise en danger des forces de l’ordre. Par conséquent, ces dernières auraient été forcées de faire usage de leur fusil d’assaut, un HK G36. Ainsi, c’est au moment où les policiers ont souhaité contrôler ledit véhicule, garé à contre-sens sur l’île de la Cité, que ses occupants ont redémarré en trombe en direction de la rive droite. Et lorsque la voiture a foncé sur un agent, la patrouille a fait feu à plusieurs reprises. 

Selon les informations du Parisien, deux occupants du véhicule – parmi lesquels le conducteur – sont décédés. Un troisième individu, qui se trouvait à l’arrière de la voiture, a été blessé au niveau du bras, a précisé une source policière. Celui-ci a été évacué à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, dans le XIIIe arrondissement de la capitale. Peu après une heure du matin, ce lundi, un magistrat était attendu sur place, où un périmètre de sécurité a été mis en place, a confié à la presse une source policière, comme le relèvent nos confrères. Par ailleurs, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, « Police des polices ») a été saisie, comme c’est systématiquement le cas à partir du moment où un policier fait usage de son arme. Le policier qui a ouvert le feu a été entendu au cours de la nuit dernière, aux alentours de 4 h 30, d’après un rapport de police cité par Le Point. Toutefois, ce document ne précise pas s’il s’agit d’une audition simple ou d’une garde à vue.

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France24 - Monde

Turquie : le philanthrope Osman Kavala, bête noire d'Erdogan, condamné à la perpétuité

Publié le : 25/04/2022 - 19:02

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Emprisonné depuis octobre 2017, le philanthrope turc Osman Kavala a été condamné lundi à la prison à vie, alors qu'il n'a eu de cesse de clamer son innocence. Accusé d'avoir tenté de renverser le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan lors du putsch raté de juillet 2016, Osman Kavala est devenu au fil des ans le symbole de la répression contre la société civile en Turquie.  

Le mécène turc Osman Kavala, détenu depuis quatre ans et demi, a été condamné lundi 25 avril à Istanbul à la perpétuité après les plaidoiries de la défense, qui avait réclamé son acquittement pour manque de preuves et dénoncé l'acharnement du pouvoir.

Osman Kavala, accusé d'avoir tenté de renverser le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan, ne pourra bénéficier d'aucune remise de peine, ont précisé les juges dont le verdict, énoncé après moins d'une heure de délibéré, a été accueilli par des huées dans la salle du tribunal.

Il a été seulement acquitté de l'accusation d'espionnage.

>> À (re)voir : "Procès d'Osman Kavala : son épouse "n'attend plus rien" de la justice turque"

Par avance, à la clôture des débats, Osman Kavala – qui a toujours nié les charges pesant contre lui – avait dénoncé un "assassinat judiciaire" contre sa personne : "Les théories du complot, avancées pour des raisons politiques et idéologiques, ont empêché une analyse impartiale des événements et (les ont) déconnectés de la réalité", avait-il lancé avant que les juges ne se retirent.

Figure de la société civile turque, Osman Kavala, 64 ans, était accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan via le financement des manifestations antigouvernementales, dites "mouvement de Gezi", en 2013 et lors du coup d'État raté de juillet 2016.

C'est depuis la prison de haute sécurité de Silivri, en lisière d'Istanbul, par visioconférence et vêtu comme à l'accoutumée d'une chemise blanche impeccable, qu'il a suivi lundi les plaidoiries et entendu l'énoncé du verdict, épilogue d'un feuilleton judiciaire renvoyé de mois en mois.

Les trois avocats de l'homme d'affaires, éditeur et philanthrope, ont notamment fait valoir que jamais les juges ne lui ont demandé "où il se trouvait" lors des faits qui lui étaient reprochés.

"Il n'y a pas eu de procès : vous n'avez pas posé une seule question à Osman Kavala", a lancé Me Tolga Aytöre. "Pas même : 'Êtes-vous allé au parc Gezi ?'", épicentre des manifestations de 2013 qui avaient essaimé dans le pays.

Dix-huit ans de prison pour sept co-accusés

De même, le dernier défenseur à s'exprimer, Ilkan Koyuncu, a rappelé que "Kavala est accusé d'avoir joué un rôle dans la tentative de putsch en 2016, mais personne ne lui a demandé où il était la nuit du coup d'État".

Pendant les plaidoiries, la représentante du Pen Club, association de défense de la liberté d'expression, Caroline Stockford, a demandé aux juges de "lâcher leur téléphone" pour écouter la défense, laissant entendre qu'ils recevaient leurs ordres sur écran.

Face à la cour vendredi, Osman Kavala avait dénoncé l'influence du président Erdogan sur son procès.

Ses sept co-accusés – qui comparaissaient libres – ont écopé d'une peine de dix-huit ans de prison, accusés de lui avoir apporté leur soutien.

>> À lire aussi : "En Turquie, le "milliardaire rouge" Osman Kavala reste derrière les barreaux"

Les militants des droits humains avaient espéré une libération qui enverrait un signal positif, alors que la Turquie essaie de faciliter les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie.

D'autant que le président Erdogan recevait simultanément à Ankara le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Comme à chaque audience, une dizaine de diplomates occidentaux étaient présents pour témoigner de leur soutien à celui qui est devenu la bête noire du régime Erdogan.

Les États-Unis se sont dits "profondément troublés et déçus" par cette condamnation. "Sa condamnation injuste est contraire au respect des droits humains, des libertés fondamentales et de l'État de droit", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'État, Ned Price. Les États-Unis appellent les autorités turques à libérer Osman Kavala ainsi que "toutes les autres personnes incarcérées de manière arbitraire", a-t-il ajouté.

"Nous restons très préoccupés par le harcèlement judiciaire continu de la société civile, des médias, des dirigeants politiques et des responsables du monde des affaires en Turquie, notamment par le biais de détentions provisoires prolongées, d'allégations trop vastes de soutien au terrorisme et de poursuites pour insultes", a-t-il poursuivi. Washington exhorte "le gouvernement à cesser les poursuites motivées par la politique et à respecter les droits et libertés de tous les citoyens turcs", a conclu Ned Price.

Acquittement invalidé

Surnommé le "milliardaire rouge" par ses détracteurs, Osman Kavala, né à Paris, avait été arrêté en octobre 2017.

Acquitté en février 2020 pour les charges liées aux manifestations de 2013, l'éditeur avait été arrêté quelques heures plus tard – avant même de pouvoir rentrer chez lui – puis renvoyé en prison, cette fois accusé d'avoir cherché à "renverser le gouvernement" lors du putsch raté de juillet 2016, ainsi que d'espionnage.

Son acquittement avait ensuite été invalidé par la justice turque, mais la reconduction régulière de sa détention en a fait le héros de l'opposition au président Erdogan.

"Avoir passé quatre ans et demi de ma vie en prison ne pourra jamais être compensé. La seule chose qui pourra me consoler sera d'avoir contribué à révéler les graves erreurs de la justice turque", avait-il prévenu vendredi.

L'affaire Kavala a déclenché à l'automne une crise diplomatique, Ankara menaçant d'expulser une dizaine d'ambassadeurs occidentaux, dont celui des États-Unis, qui avaient réclamé sa libération.

Avec AFP

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Bras de fer engagé entre Ankara et le Conseil de l'Europe sur la détention d'Osman Kavala

ENTRETIEN

Procès d'Osman Kavala : son épouse "n'attend plus rien" de la justice turque

Procès d'Osman Kavala : le philanthrope turc fixé lundi sur son sort

New York Times - World

Bienvenidos a un pueblo con más libreros que estudiantes

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Urueña, en el noroeste de España, ha luchado contra la despoblación al reinventarse como centro literario. La población que habita allí a tiempo completo sigue siendo de apenas 100 personas, pero hay 11 tiendas que venden libros.

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Por Raphael Minder

URUEÑA, España — Situada en la cima de una colina del noroeste de España, Urueña domina un vasto y ventoso paisaje de campos de girasol y cebada, así como una famosa bodega de vino. Los muros de algunas tiendas están construidos directamente en las murallas del siglo XII del pueblo.

A pesar de su belleza escarpada, Urueña, al igual que muchos pueblos de las zonas rurales de España, en las últimas décadas ha tenido dificultades con una población envejecida y en disminución que dejó a la población estancada en unos 100 residentes a tiempo completo. No hay carnicero ni panadero: ambos se jubilaron en los últimos meses. La escuela solo tiene nueve alumnos.

Pero desde hace una década, hay un negocio que prospera en Urueña: los libros. Hay 11 tiendas que venden libros, incluyendo nueve librerías.

“Yo nací en un pueblo que no tenía librería, y en el que la gente se preocupaba mucho más de cultivar sus tierras y sus animales que de los libros”, dice el alcalde de Ureña, Francisco Rodríguez, de 53 años. “Este cambio es un poco extraño, pero es un orgullo para un lugar minúsculo haberse convertido en un centro cultural, que ahora ciertamente también nos hace diferentes y especiales respecto a los demás pueblos de nuestro entorno”.

El intento de convertir Urueña en un centro literario se remonta a 2007, cuando las autoridades de la provincia invirtieron unos 3 millones de euros, o unos 3,3 millones de dólares, para ayudar a restaurar y convertir los edificios del pueblo en librerías, y para construir un centro de exposiciones y conferencias. Ofrecieron un alquiler simbólico de 10 euros al mes a los interesados en administrar una librería.

El plan era mantener a Urueña viva con el turismo del libro, siguiendo el modelo de otros centros literarios rurales de toda Europa, especialmente Montmorillon en Francia y Hay-on-Wye en el Reino Unido. Hay alberga desde hace tiempo uno de los festivales literarios más famosos del continente.

España tiene uno de los mayores mercados de edición de libros de Europa, que alimenta una red de unas 3000 librerías independientes, y el doble si se cuentan las papelerías y otros lugares que venden libros. Pero alrededor del 40 por ciento de las librerías tienen menos de 90.000 euros de ingresos anuales, lo que equivale a operar un negocio de subsistencia, según Álvaro Manso, portavoz de CEGAL, asociación que representa a las librerías independientes españolas.

“La tendencia es que el tamaño importa y que las librerías más pequeñas van a desaparecer”, como ha ocurrido en otros países en los que el sector del libro se ha consolidado, afirma Manso. Para ayudar a los negocios más pequeños a competir, el Ministerio de Cultura de España destinó este mes 9 millones de euros en subsidios para que el sector del libro se modernice y digitalice.

La sobrevivencia de esa enorme red nacional de librerías en España, donde los niveles de lectura no son especialmente altos, es “una de las grandes paradojas de este país, pero creo que vivimos en una especie de burbuja del libro”, dijo Víctor López-Bachiller, propietario de una librería en Urueña.

Como el alquiler es bajo, López-Bachiller puede mantenerse a flote económicamente con la venta de una serie de libros de segunda mano, desde clásicos en español, como Pedro Páramo —del cual su librería toma el nombre—, hasta cómics como Tintín. En su tienda también se exponen unos 50 modelos de máquinas de escribir antiguas que, asegura, utilizaron escritores como Jack Kerouac, J.R.R. Tolkien, Karen Blixen y Patricia Highsmith.

López-Bachiller, de 47 años, es uno de los 100 residentes del pueblo, la mayoría de ellos jubilados.

Tamara Crespo, periodista, y su esposo, Fidel Raso, fotógrafo, compraron una casa en Urueña en 2001, antes del esfuerzo por convertir la zona en un centro literario. Ahora también tienen una librería.

“Considero que estar aquí no es solo querer tener una librería libre de alquiler, sino también abrazar una determinada forma de vida y construir una comunidad”, dijo Crespo, cuya tienda se centra en el fotoperiodismo.

Una de sus pocas quejas es que otros propietarios de librerías abren nada más esporádicamente, sobre todo los fines de semana, cuando saben que habrá más visitantes, a pesar de que el proyecto de inversión estipula que sus tiendas deben abrir al menos cuatro días a la semana.

También señala que la población del pueblo ha seguido disminuyendo ligeramente en las dos últimas décadas, a pesar de que Urueña se ha convertido en un imán para los amantes de los libros.

Rodríguez, el alcalde, reconoce que el hecho de convertirse en un destino turístico no garantiza que se instalen más residentes a tiempo completo para mantener vivo al pueblo. Las recientes jubilaciones de los dueños de las tiendas son una prueba más de ello.

“Es muy lamentable, pero simplemente no pudimos encontrar a nadie de la generación más joven de aquí dispuesto a tomar el relevo como nuestro nuevo carnicero”, dijo.

El pan del desayuno y la carne ahora vienen desde un pueblo vecino.

La desfavorable demografía de la España rural —un fenómeno que ahora se conoce como “la España vacía”— presentará un desafío continuo para sobrevivir, predijo el alcalde.

No obstante, la iniciativa de las librerías ha dado sus frutos.

Urueña fue seleccionada para los subsidios por su idílico emplazamiento y sus pintorescos edificios, y por su ubicación de acceso relativamente fácil. Está al lado de una autopista en el noroeste de España y a poco más de dos horas en carro de Madrid y a unos 50 kilómetros de la ciudad medieval de Valladolid.

La oficina de turismo de Urueña registró 19.000 visitantes en 2021, incluso en medio de la pandemia de coronavirus. Los funcionarios dicen que la cifra real fue mucho mayor porque muchos turistas de un día no aparecen por la oficina. El pueblo también recibe unos 70.000 euros al año de dinero público para organizar eventos culturales como clases de caligrafía, representaciones teatrales y conferencias.

Isaac García, quien tiene una librería en Urueña especializada en publicaciones sobre cine, había vivido antes con su pareja, Inés Toharia, a las afueras de Hay-on-Wye, el paraíso del libro en Gales. La pareja aprovechó la oportunidad de tener su propia librería en el corazón de España.

“Sentimos que podíamos combinar un gran negocio con un estilo de vida rural de ensueño, pero esta vez en nuestro país de origen”, dijo García. “Por supuesto, Hay ha tenido mucho más tiempo para madurar y establecerse como centro literario, pero creo que en Urueña lo estamos consiguiendo, poquito a poco”.

A veces usan la pared trasera de su tienda para proyectar películas, pero sus intentos de programar tardes de cine al aire libre en el pueblo han resultado complicados.

“Aquí hace demasiado viento para una noche de cine”, explicó García.

Incluso antes de que llegaran las librerías, Urueña tenía atractivos culturales.

Uno de sus habitantes, Joaquín Díaz, es un cantante folclórico y etnógrafo español. Díaz, quien ahora tiene 74 años, se mudó a Urueña desde Valladolid en la década de 1980 y vive en un antiguo edificio donde ha reunido una amplia colección de instrumentos tradicionales, libros y grabaciones. Hace tres décadas, su casa fue convertida en museo por las autoridades de la provincia.

“Soy realista y no creo que haya que ponerse demasiado nostálgico”, dice Díaz sobre la pérdida de tiendas y oficios tradicionales en pueblos como Urueña. “En general, la vida es mucho más fácil ahora en el campo español que hace 50 años, y cuando yo llegué aquí, nadie podía imaginar que los libros podrían llegar a venderse y ayudar a salvar este pueblo”.

Raphael Minder es corresponsal en España y Portugal, con sede en Madrid. Anteriormente trabajó para Bloomberg News en Suiza y para el Financial Times en París, Bruselas, Sídney y finalmente en Hong Kong. @RaphaelMinder

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Valeurs Actuelles

Champigny-sur-Marne : un jeune tabassé à mort par un groupe d’individus cagoulés

Les faits ont été filmés par un passant. Dimanche 24 avril, dans l’après-midi, un jeune homme de 20 ans a été mortellement agressé par un groupe d’au moins cinq individus dans le quartier de Mordacs à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Dans une vidéo que Le Parisien décrit, sans la publier, il serait possible d’apercevoir ce groupe, vêtu de noir et cagoulé, attaquer un homme en pleine rue, notamment à l’angle de l’avenue du 11 Novembre 1918 et de l’avenue du 8 Mai 45. La bande de jeunes est armée de bâtons, de gaz lacrymogène et d’une machette. La victime est tabassée à mort et laissée au sol. Malgré les soins prodigués par les secouristes, le jeune homme décède sur place.

Un lien avec une précédente agression à l’arme blanche ?

Cette agression violente survient au lendemain d’une première attaque contre un jeune de 18 ans dans le quartier des Boullereaux, à Champigny-sur-Marne, rappelle Le Parisien. La victime avait reçu trois coups de couteau de la part d’une bande de quatre individus, qui sont toujours recherchés par la police. Hospitalisé à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, il est désormais hors de danger.

Y aurait-il un possible lien entre ces deux agressions ? « C’est assez probable qu’il s’agisse d’un match retour », a confié une source au Parisien. Et ce, même si les deux quartiers sont tout de même « éloignés » l’un de l’autre. Le parquet de Créteil reste prudent à ce sujet, assurant qu’il n’y a, « à ce stade, aucun lien certain » entre ces « deux affaires ». De même pour le maire de Champigny-sur-Marne, Laurent Jeanne, qui n’a pas eu « de remontées particulières » à ce sujet, rapporte Le Parisien.

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France24 - Monde

Covid-19 en Chine : en pleine flambée épidémique, Pékin sous la menace d'un confinement

Publié le : 25/04/2022 - 16:39

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Touchée par une flambée épidémique de Covid-19, Pékin risque elle aussi d'être confinée sur le modèle de Shanghai, où la quasi-totalité des 25 millions d'habitants sont interdits de sortie depuis début avril. Plus de 50 décès ont été recensés lundi, selon le ministère de la Santé, un record dans la capitale chinoise.  

Dépistages en pleine rue pour identifier les cas positifs, ruée dans les supermarchés : Pékin vit, lundi 25 avril, sous la menace d'un confinement après une rare flambée épidémique dans la capitale chinoise.

Les Pékinois redoutent un scénario à la Shanghai, où la quasi-totalité des 25 millions d'habitants sont confinés depuis début avril, avec souvent des difficultés d'accès à la nourriture et aux soins médicaux hors-Covid.

Un total de 51 nouveaux décès y ont encore été annoncés lundi par le ministère de la Santé – un record dans la capitale économique chinoise.

>> À lire aussi : Confinement des Français de Shanghai : "Quand mon QR code est passé au rouge, ça a été la panique"

La Chine affronte une flambée épidémique qui touche, à des degrés divers, la quasi-totalité du pays. Elle tente d'en venir à bout avec sa stratégie zéro Covid.

Celle-ci consiste notamment en des confinements localisés et en des dépistages massifs pour identifier rapidement les personnes contaminées et les isoler.

À Pékin lundi, de longues files, parfois de centaines d'habitants, serpentaient sur les trottoirs avant d'arriver à des tentes de dépistage, où des agents en combinaison intégrale effectuaient des tests PCR.

Ces sites sont installés dans le district de Chaoyang, dans l'est de la capitale. Peuplé d'environ 3,5 millions d'habitants, c'est le plus touché par cette vague épidémique.

"S'ils trouvent le moindre cas positif, c'est toute la zone qui pourrait être touchée" et confinée, déclare à l'AFP Yao Leiming, un employé de bureau de 25 ans qui s'apprêter à être testé.

Environ 40 % des vols annulés 

Le ministère de la Santé a fait état lundi de 19 nouveaux cas positifs à Pékin.

Au total, 70 personnes ont été infectées depuis le début de cette flambée épidémique, a déclaré Pang Xinghuo, une haute responsable des services de santé de la ville.

Elle a expliqué que la zone d'infection "s'était étendue" ces derniers jours.

Environ 40 % des vols depuis les aéroports de la capitale ont été annulés lundi, selon des sites spécialisés.

Si la mairie n'a pas évoqué de confinement jusqu'à présent, les Pékinois, rendus prudents par l'exemple de Shanghai, se précipitent dans les supermarchés et sur les plateformes en ligne pour renforcer leurs stocks de produits alimentaires.

>> À (re)voir : "En images : Shanghai et ses 25 millions d'habitants confinés pour lutter contre le Covid-19"

"Les gens appréhendent la situation", déclare à l'AFP Mme Wang, une habitante de 48 ans.

"On a peur que les choses deviennent comme à Shanghai (...) On a pris des légumes, du riz et des fruits", explique-t-elle, disant avoir assez de nourriture pour une semaine.

La ville de 22 millions d'habitants ne souffre toutefois pas de pénurie de produits frais.

Œufs, viande, huile, fruits et légumes étaient encore disponibles à l'achat lundi sur les plateformes en ligne, tout comme dans les supermarchés en dur, où des files d'attente se forment toutefois à l'entrée.

Près d'une trentaine de complexes résidentiels de Pékin, soit une infime partie de la population, subissent pour l'instant une forme de confinement.

Vacances compromises

À quelques jours des congés du 1er mai, la mairie a appelé les habitants à ne pas quitter la capitale et à éviter les rassemblements ou les dîners à plusieurs.

Elle a également ordonné aux agences de voyage de suspendre les excursions en groupe à Pékin, dont la banlieue est prisée pour ses montagnes et ses plans d'eau.

La vie reste toutefois normale. Les commerces, restaurants et cinémas sont toujours ouverts.

Mais les marchés s'inquiètent : les Bourses chinoises de Shanghai (-5,13 %), Shenzhen (-6,48 %) et Hong Kong (-3,85 %) ont plongé lundi. 

Les prix du pétrole ont également chuté, effet logique d'une demande qui sera forcément plus limitée si les confinements se multiplient en Chine.

Pékin, siège du pouvoir communiste, n'a pas subi de grave poussée épidémique depuis le début du Covid-19 et fait l'objet d'une attention toute particulière.

Tout voyageur venant de province doit présenter un test PCR négatif datant de moins de 48 heures.

La situation de Pékin est toutefois incomparable avec celle de Shanghai, qui affronte sa pire flambée épidémique depuis le début de l'épidémie, avec déjà un demi-million de cas positifs depuis le 1er mars.

Ce dur confinement, dont personne ne sait combien de temps il va encore durer, pèse lourdement sur le moral des habitants et sur l'économie.

Avec AFP

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Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan

Covid-19

Reportage en Chine : à Shanghai, la politique "zéro Covid" mise à mal par le variant Omicron

Valeurs Actuelles

Guerre en Ukraine : Washington alerte sur une possible “escalade des tensions” vers la Moldavie

Plusieurs localités ukrainiennes prises par l’armée russe

L’Ukraine a annoncé que plusieurs localités, dans la région de Kharkiv et dans le Donbass, avaient été prises par les troupes russes, relaie BFM TV. L’objectif de la Russie est particulièrement de prendre le contrôle du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. 

Les Etats-Unis mettent en garde contre une « escalade des tensions » vers la Moldavie

Mardi 26 avril, le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a parlé de possibles tentatives d’« escalade des tensions », relate BFM TV. Cette alerte des Etats-Unis fait suite à plusieurs explosions du côté de la Transnistrie, une région séparatiste pro-russe de Moldavie, ouvertement soutenue par Moscou, et proche de la frontière ukrainienne. « Nous demeurons préoccupés face à toute tentative potentielle d’engendrer une escalade des tensions », a déclaré Ned Price, sans pour autant accuser la Russie d’être l’auteur des explosions.

Gazprom arrête ses livraisons de gaz à la Bulgarie

Le ministère russe de l’Économie a annoncé que Gazprom allait arrêter dès ce mercredi 27 avril de livrer du gaz à la Bulgarie, rapporte un communiqué dont se fait l’écho BFM TV« Aujourd’hui, Bulgargas EAD a reçu la notification que les livraisons de Gazprom Export seront suspendues à partir du 27 avril 2022. » En raison de la guerre en Ukraine et des sanctions imposées à la Russie, le pays souhaite que ses livraisons énergétiques se paient désormais en roubles. La Russie a déjà coupé les vannes à la Pologne.

Poutine a « l’espace politique » nécessaire pour arrêter la guerre, selon le Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré sur TalkTV que Vladimir Poutine possédait « l’espace politique » nécessaire pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Et ce, en raison de la censure des médias en Russie. « Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu’il fait, de l’apparente indifférence des médias russes à l’égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d’espace politique pour faire marche arrière et se retirer. » 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - Monde

Sahara occidental : l'Espagne ne veut pas "alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie

Publié le : 25/04/2022 - 17:31Modifié le : 25/04/2022 - 19:45

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères a affirmé lundi "ne pas vouloir alimenter des polémiques stériles" avec Alger après la condamnation du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, du revirement de l'Espagne en faveur de la position marocaine sur la délicate question du Sahara occidental, qu'il estime "inacceptable moralement et historiquement".

Le chef de la diplomatie espagnole a affirmé, lundi 25 avril, ne "pas vouloir alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie après la condamnation par le président algérien du revirement espagnol en faveur du plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental.

"Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles mais l'Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n'y a rien d'autre à ajouter", a déclaré José Manuel Albares sur la radio Onda Cero.

>> À (re)lire : "Sahara occidental : aux origines de la crise entre l’Espagne et le Maroc"

José Manuel Albares était interrogé sur les propos du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a qualifié samedi d'"inacceptable moralement et historiquement" le revirement de l'Espagne en faveur du plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental qui a permis de mettre fin à une brouille diplomatique de près d'un an entre Madrid et Rabat.

"Nous avons de très solides liens avec l'État espagnol mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, NDLR) a tout cassé", a fustigé Abdelmadjid Tebboune, avant d'assurer que l'Algérie ne "renoncerait jamais à ses engagements d'assurer la fourniture de gaz à l'Espagne quelles que soient les circonstances".

Échanges gaziers  

"De toutes ces déclarations, ce que je retiens, c'est la garantie totale de l'approvisionnement en gaz algérien à l'Espagne et le respect des contrats internationaux", a souligné lundi José Manuel Albares. Près d'un quart du gaz importé par l'Espagne est venu d'Algérie au premier trimestre 2022.

Alger a aussitôt rejeté ces déclarations.

Ces propos "désobligeants, offensants et inacceptables (..) ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales", a indiqué Amar Belani, l'envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental au ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle APS. 

La décision de l'Espagne de soutenir pour la première fois publiquement le 18 mars le plan d'autonomie marocain, qualifié de "base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution" du "différend" au Sahara occidental a provoqué la colère d'Alger, principal soutien des indépendantistes sahraouis du Front Polisario.

Dénonçant un "revirement" de Madrid, l'Algérie a rappelé, dès le lendemain, son ambassadeur en Espagne.

Le conflit au Sahara occidental – vaste zone désertique bordée d'eaux poissonneuses et au riche sous-sol minier, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU –, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario.

Rabat, qui contrôle près de 80 % du Sahara occidental, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté, tandis que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination, prévu par l'ONU lors de la signature en 1991 d'un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.

Avec AFP

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Sahara Occidental : le revirement de l'Espagne "inacceptable" pour le président algérien Tebboune

Sahara occidental : des centaines de personnes manifestent contre la "trahison" de Madrid

Sahara occidental : le Front Polisario "rompt" tout contact avec Madrid

France24 - Monde

Non, ces bulletins "Marine Le Pen" déchirés ne sont pas un signe de "fraude électorale"

Publié le : 25/04/2022 - 15:01

Arthur Bamas Suivre

Depuis le 23 avril, veille du second tour de l’élection présidentielle française, des comptes Twitter et Facebook soutiens de Marine Le Pen ont partagé une vidéo censée démontrer l’existence d’une "fraude électorale". D’après ces comptes, des bulletins de vote au nom de la candidate d’extrême-droite auraient été détériorés et donc comptabilisés comme des bulletins nuls. Mais cette accusation est fausse, cette légère détérioration n’est pas de l’ordre à annuler les votes.

La vérification en bref

  • Depuis le 23 avril, veille du second tour de l’élection présidentielle, une vidéo censée démontrer l’existence d’une "fraude électorale" est partagée sur Twitter et Facebook par des comptes affichant leur soutien à la candidate du Rassemblement national. 
  • Ces comptes s’intéressent aux enveloppes contenant les professions de foi et les bulletins de vote des deux candidats qui ont été envoyées aux électeurs. D’après ces comptes, les bulletins au nom de Marine Le Pen contenus dans ces enveloppes comportaient une légère entaille qui aurait entraîné leur nullité et donc faussé les résultats du second tour.
  • Mais d’après la Commission nationale chargée du contrôle de cette campagne électorale, cette légère entaille n’est pas une cause de nullité pour les bulletins concernés. 

Le détail de la vérification

"Il y a déjà des indications de fraude électorale, ici des bulletins ont été invalidés !". Depuis le 23 avril, des comptes Twitter et Facebook soutiens de Marine Le Pen partagent une vidéo prouvant, selon eux, l’existence d’une "fraude électorale" lors du second tour de l’élection présidentielle. Sur ces images vues plus de 11 000 fois, un homme ouvre trois des enveloppes contenant les professions de foi et bulletins de vote des candidats qui sont envoyées aux électeurs lors de chaque élection. Il explique ensuite que, dans ces trois enveloppes, tous les bulletins de vote au nom de Marine Le Pen comportaient une légère entaille absente des bulletins au nom d’Emmanuel Macron. D’après les comptes qui partagent cette vidéo, cette entaille aurait entraîné la nullité de certains bulletins et donc faussé le score de la candidate d’extrême-droite. 

Un défaut qui ne vaut pas nullité

Pour vérifier cette accusation de "fraude électorale", nous avons contacté la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP). Cette commission créée en 2001 est composée de membres du Conseil d’État, de la Cour de Cassation et de la Cour des comptes. Elle "veille à ce que les candidats bénéficient des mêmes facilités de la part de l'État durant la campagne électorale", et plus largement, contrôle et surveille le bon déroulement du scrutin présidentiel. 

D’après cette CNCCEP, "plus de 200 millions" de bulletins de vote ont été produits lors du second tour de l’élection présidentielle. Et sur ces 200 millions de bulletins, il est tout à fait possible que certains aient présenté des défauts légers lors de leur production ou leur envoi : "Cela peut se produire plus particulièrement lorsque la mise sous pli est réalisée de manière mécanique, et l’emballage sous film plastique que l’on décèle dans la vidéo transmise correspond à ce mode opératoire", explique la CNCCEP.

"La très légère déchirure présente sur le bord des bulletins en cause ne constitue pas une cause de nullité"

Mais ce défaut présent sur certains bulletins de vote montrés dans la vidéo peut-il entraîner leur nullité ? La CNCCEP rappelle tout d’abord que ce sont les présidents de bureaux de vote qui peuvent déclarer la nullité de certains bulletins, et que, une fois cette nullité déclarée, elle est ensuite vérifiée par la commission de recensement puis par le Conseil constitutionnel. L’objectif de ces contrôles est de s’assurer que la nullité des bulletins est réellement caractérisée. 

Dans le cas des bulletins visibles dans la vidéo, la CNCCEP nous a répondu : "La très légère déchirure présente sur le bord des bulletins en cause ne constitue pas, en toute hypothèse, une cause de nullité". Elle a également précisé : "En outre, et c’est principalement ce qu’il faut considérer, dans l’éventualité où le bulletin présent dans l'enveloppe présenterait un défaut, l'électeur aura toujours la faculté de prendre un nouveau bulletin qui sera à sa disposition dans son bureau de vote". 

Enfin, d’après le Ministère de l’Intérieur, lors du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a remporté 18 779 641 voix contre 13 297 760 pour Marine Le Pen. Ce qui représente un écart de plus de cinq millions de voix. Les bulletins déclarés comme nuls étaient eux au nombre de 790 946, un chiffre bien inférieur à l’écart de voix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. 

Au premier tour de l’élection présidentielle française, une allégation similaire stipulant que des bulletins de vote pour Éric Zemmour puissent être annulés à cause d’une erreur d’impression, avait également circulé.

Lire sur les Observateurs : Des bulletins pour Éric Zemmour invalides à cause d’une tache ? Pas si simple

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L'Humanité

Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité

Il était une fois

Dans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.

Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.

Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.

Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.

L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.

Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).

Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.

Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.

C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.

Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.

Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.

Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.

Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.

Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.

Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.

Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.

Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.

Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).

Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.

 

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Valeurs Actuelles

Russie : un homme ouvre le feu dans une école, plusieurs enfants tués

Un homme a ouvert le feu dans une école maternelle russe, située dans la région d’Oulianovsk, dans le centre du pays, mardi 26 avril. Plusieurs morts sont à déplorer parmi les enfants, d’après les agences de presse russes, comme le relaye RTL.  « Selon des informations préliminaires, il y a eu des tirs dans une école maternelle. Deux enfants sont morts, une institutrice et l’agresseur aussi », a confié dans la presse Dmitri Kamal, un porte-parole de la région d’Oulianovsk. Il a ensuite ajouté que l’âge des enfants n’était pas connu, mais qu’ils avaient vraisemblablement « entre trois et six ans », notent nos confrères. Après quoi, il a fait savoir que des enquêteurs étaient sur place.

Le tireur se serait suicidé 

L’ex-gouverneur de la région et député à la Douma d’Etat, Sergueï Morozov, a quant à lui confié que les enfants tués seraient âgés de cinq et de six ans, indique RTL. D’après les premiers éléments fournis par les agences russes, qui citent des sources policières, le tireur responsable de la fusillade se serait donné la mort après les faits. Selon la presse locale, l’attaque a été perpétrée dans le village de Veshkayma, situé à l’est de Moscou.

Longtemps extrêmement rares, les fusillades mortelles, notamment celles qui sont perpétrées dans des écoles, ont tendance à devenir de plus en plus nombreuses en Russie, depuis quelques années. Au point que le dirigeant russe, Vladimir Poutine, s’en est alarmé par le passé, souligne la radio nationale. Ce dernier y voit un phénomène importé des Etats-Unis et un effet pervers de la mondialisation. Raison pour laquelle il a durci la législation sur le port des armes.

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France24 - Monde

Après la mort de la Japonaise Kane Takana, la probable doyenne de l'Humanité est française

Publié le : 25/04/2022 - 18:02

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Elle était déjà la doyenne des Français. Lundi, à l'annonce du décès de la femme la plus âgée au monde, la Japonaise Kane Takana, de 13 mois son aînée, sœur André, née Lucile Randon, a franchi une étape de plus en devenant la doyenne de l'Humanité à l'âge de 118 ans.

Sœur André, une religieuse française de 118 ans, déjà doyenne de France, est devenue la nouvelle probable doyenne de l'Humanité, après la mort annoncée lundi 25 avril de Kane Tanaka, une Japonaise de 119 ans.

Kane Tanaka, qui était reconnue comme la doyenne actuelle de l'Humanité par le livre Guinness des records et la base internationale sur la longévité (International database of Longevity, IDL) est décédée le 19 avril, ont annoncé les autorités japonaises.

Sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès, dans le sud de la France, et qui vit maintenant à Toulon, en bord de Méditerranée, était sa cadette de 13 mois à peine.

"Elle est heureuse, elle aime bien qu'on ait de l'attention pour elle et elle a tout de suite eu une pensée pour tout le personnel de l'Ehpad", établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, où elle vit, a indiqué à l'AFP son attaché de presse, David Tavella. "Mais ce n'est qu'une étape, sourit-il, car son objectif ultime c'est de battre Jeanne Calment (ndlr : la Française morte à 122 ans à Arles, dans le sud de la France, en 1997)".

Même si aucun organisme officiel ne décerne le "titre" de doyen, "sœur André devient bien la doyenne, et de loin, puisque la troisième, une Polonaise, a 115 ans", a indiqué à l'AFP Laurent Toussaint, qui participe à la base internationale IDL, en lien avec l'Institut français des études démographiques (Ined).

Il souligne que Sœur André a "un état civil vérifié".

"Je suis moins aimable" 

Car dans ces records, il est déjà arrivé que des personnes encore plus âgées viennent bousculer les données de la base scientifique IDL en se faisant connaître auprès du Guinness Book.

Selon Jean-Marie Robine, directeur de recherche et professeur émérite à l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), interrogé par l'AFP en février, la France est "le pays qui fournit le plus grand nombre de supercentenaires validés, vérifiés. (...) En France, on a un des états civils les plus vieux au monde".

Le 11 février, sœur André a célébré son anniversaire, comme d'habitude, avec son traditionnel cocktail porto-chocolat et une pointe de lassitude.

"Je ne peux plus les supporter, les invités, je suis moins aimable", expliquait tout récemment la religieuse à l'AFP, lors d'une enquête sur ces supercentenaires qui défient la science.

"J'étais toujours admirée pour ma sagesse et mon intelligence, et maintenant on se moque de moi parce que je suis réfractaire", ajoutait-elle.

Issue d'une famille protestante non pratiquante, sœur André, écrit au masculin en hommage à l'un de ses trois frères, a été gouvernante avant de rentrer tardivement dans les ordres, au sein de la compagnie des Filles de la Charité.

Elle a travaillé jusqu'à la fin des années 1970 et passé ensuite 30 ans dans une maison de retraite en Savoie, dans les Alpes françaises, avant d'arriver dans l'établissement toulonnais où elle côtoie une quinzaine d'autres religieuses à l'office du matin.

Avec AFP

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Covid-19 : les visites des familles dans les Ehpad, un droit très encadré

Orpea : l'État français annonce porter plainte contre le groupe d'Ehpad privés

REPORTAGE

Vaccination dans les Ehpad : "Je le fais pour ne pas contaminer la jeunesse"

L'Humanité

Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine

Il était une fois

Au printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.

Dominique Bari

Aux origines de la tragédie, l’« inci­dent de Godhra ». Le 27 février­ 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres ­d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu ­Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.

Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.

Un inconnu qui se nomme Narendra  Modi

Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh ­Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon ­lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».

Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas ­réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à ­l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.

Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.

Le magazine anglo­phone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »

Les femmes sont les proies privilégiées

Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.

Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.

« La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »

Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».

À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène inter­nationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.

Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. ­Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).

La commission d’enquête conclut à un «  complot des musulmans »

Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act ­entérine juridiquement le statut de citoyen de ­seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.

Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.

La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un «  complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.

4 250 autres plaintes déposées

Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best ­Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.

Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.

La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.

Implication de cadres du BJP et de la police

En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Inté­rieur dans son gouvernement.

Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.

Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.

Laboratoire de l’intégrisme hindou

Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar ­Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200  millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de ­l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’auto­route de la haine ».

dalitsindenarendra modi
France24 - Monde

Mali : un groupe jihadiste annonce avoir capturé un mercenaire russe du groupe Wagner

Publié le : 25/04/2022 - 14:07Modifié le : 25/04/2022 - 15:21

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Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, a annoncé avoir capturé un Russe du groupe Wagner au Mali.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, détient un Russe membre de la milice Wagner, selon un communiqué auquel France 24 a eu accès dimanche 24 avril.

"Durant la première semaine d'avril, (nous avons) capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou", dans le centre du Mali, indique ce texte en arabe. C'est la première fois que le GSIM annonce la capture d'un Russe engagé sur le front de la lutte antijihadiste dans le pays.

"Ces forces meurtrières ont participé avec l'armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où elles ont affronté plusieurs moudjahidines avant d'encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents", ajoute le texte.

Selon le même communiqué, "les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré (centre du Mali, NDLR). Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite."

#Mali #JNIM revendique plusieurs opérations, dont la capture d’un mercenaire de #Wagner à #Diabalyً la première semaine du mois d’avril. Et plusieurs opérations ente le 6 février et le 7 avril pic.twitter.com/5oaM5b0B24

April 24, 2022

Opération controversée à Moura

Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n'a pas permis de régler.

Dirigé par des militaires depuis août 2020, le pays a fait appel massivement à ce qu'il présente comme des "instructeurs" venus de Russie alors que les Occidentaux (Paris et Washington notamment) dénoncent la présence dans le pays de "mercenaires" du groupe privé russe Wagner, ce que démentent fermement les colonels maliens au pouvoir.

Moura a été le théâtre fin mars d'une opération controversée de l'armée malienne. Selon les autorités de Bamako, les soldats maliens y ont "neutralisé" 203 jihadistes, mais l'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse des membres des Forces armées maliennes (Fama) d'y avoir exécuté sommairement 300 civils, avec l'aide de combattants étrangers.

La mission de l'ONU au Mali (Minusma) demande depuis lors en vain aux autorités maliennes de l'autoriser à se rendre sur place pour enquêter afin de faire la lumière sur ces événements.

Avec AFP

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L'UE "arrête" ses formations militaires au Mali mais conserve sa présence au Sahel

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L'Humanité

Coup de force colonialiste en Tunisie

Il était une fois

Moins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.

Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).

C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.

Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises

Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».

Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.

Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».

Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.

Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées 

Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.

« L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».

À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.

Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.

Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».

« Le soutien de la classe ouvrière de France »

Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »

Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».

Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.

Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached

Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.

Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.

Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.

Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.

Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.

tunisiedécolonisation
BBC

Ukraine war: Statue symbolic of Ukraine-Russia friendship destroyed

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A statue which once represented friendship between Ukraine and Russia has been brought down in Kyiv.

The huge statue in the centre of the Ukrainian capital was ordered to be removed by the city's mayor, Vitali Klitschko, who said "Russia destroyed the normal life of millions of Ukrainians and destroyed the peace in Europe."

Crowds of people gathered to watch as the monument was dismantled, with some of them cheering the moment the job was completed.

France24 - World

‘Wrong about Putin’: Did Germany and France turn a blind eye to the threat from Russia?

Issued on: 05/04/2022 - 22:02

Benjamin DODMAN Follow

The escalating civilian toll of Vladimir Putin’s war in Ukraine has fuelled calls for a reappraisal of more than a decade of French and German efforts to engage with a leader whose forces stand accused of committing horrific war crimes in Ukraine.

Ukraine’s embattled President Volodymyr Zelensky did not mince his words as he addressed Western leaders in a video message late on Sunday, just hours after witnessing the trail of death and destruction that Russian forces left in their wake as they retreated from Kyiv’s northern suburb of Bucha.

He had a special message for the former leaders of Germany and France, Angela Merkel and Nicolas Sarkozy, whom he accused of denying Ukraine a path to NATO.

"I invite Ms Merkel and Mr Sarkozy to visit Bucha and see what the policy of concessions to Russia has led to in 14 years," Zelensky said, referring to the gruesome killing of Ukrainian civilians in towns north of the capital – which world powers have described as "war crimes".

“See with your own eyes the tortured and slain Ukrainians,” he added.

Zelensky was speaking on the anniversary of the 2008 NATO summit in Bucharest, where the transatlantic alliance offered Georgia and Ukraine a promise of future membership but without a timetable – a compromise that, according to Zelensky, left Ukraine in a “grey zone” and exposed to Russian aggression.

“They thought that by refusing Ukraine, they could appease Russia, to convince it to respect Ukraine and live normally alongside us,” he said in his video address, accusing NATO members of acting “in fear” of the Kremlin.

Collapse of the post-Cold War order

Back in 2008, both France and Germany had deemed it too early for Ukraine and Georgia to join NATO, arguing that neither country was ready. They also warned that bringing in the former Soviet Republics would compromise relations with Russia, echoing warnings voiced by US diplomats who sought to dissuade the White House from offering a concrete path to membership.

In a short statement issued by her spokeswoman on Monday, Merkel said she “stood by her decisions in relation to the 2008 NATO summit in Bucharest”. She also offered her support to “all efforts to bring an end to Russia’s barbarism and war against Ukraine”.

In hindsight, “it is hard to know whether a membership plan for Ukraine would have been enough to dissuade Putin”, said Laure Delcour, an expert in EU-Russia relations at the Sorbonne Nouvelle University in Paris.

“NATO membership is a very long process and it is quite possible that Ukraine would still not be a member as we speak,” she told FRANCE 24. “One can also imagine that Putin would have moved faster to thwart Ukraine’s admission.”

“Move fast” is precisely what Putin did just four months after the Bucharest summit, sending his tanks into Georgia in support of pro-Russian separatists in the breakaway provinces of Abkhazia and South Ossetia. He repeated the trick six years later in Ukraine’s Donbas region, going one step further with the annexation of Crimea.

Each of Putin’s incursions met an ambivalent response from European leaders, alternating between heated rhetoric and sanctions, at first, and attempts at détente, soon after. With Ukraine now in the throes of a catastrophic war, those leaders stand accused of emboldening the Russian president and being blind to his imperialist ambitions.

>> Moldova, then Georgia, now Ukraine: How Russia built ‘bridgeheads into post-Soviet space’

“Europe didn’t go wrong, Germany and France did,” said Thomas Kleine-Brockhoff, vice-president of the German Marshall Fund and head of its Berlin office, in an interview with FRANCE 24. 

“France and Germany tend to speak for the rest of Europe. But these miss-assessments were made in Paris and Berlin, not elsewhere. Eastern Europe didn’t go wrong, northern Europe didn’t go wrong,” he added.

Kleine-Brockhoff said the war in Ukraine called for an urgent reappraisal of German and French policy vis-à-vis Russia. He added: “Not only is the post-Cold War order crumbling in front of our eyes, so are the strategies deployed by Germany and France.”

Nord Stream repentance

The reappraisal is well under way in Germany, where Putin’s invasion of Ukraine has cast a pall over the legacy left by Merkel after 16 years at the helm.

“What Germany and Europe have experienced over the last days is nothing short of a reversal of Merkel's policies of guaranteeing peace and freedom through treaties with despots,” the conservative daily Die Welt wrote last month, describing the former chancellor’s trade-based diplomacy as “an error”.

Criticism has come from some of Merkel's closest aides, including her former defence minister, Annegret Kramp-Karrenbauer, who has condemned Germany's “historical failure” to bolster its military over the years. “After Georgia, Crimea, and Donbas, we have not prepared anything that would have really deterred Putin,” she tweeted in March.

Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

Under particular scrutiny is Germany's reliance on Russian energy, which accounted for 36 percent of its gas imports when Putin seized Crimea and had risen to 55 percent by the time the Kremlin’s tanks rolled into Ukraine.

The dependence on Russian power has left Berlin saying it is unable to follow a call by the US and other allies to impose a full energy embargo on Moscow.

>> Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

German President Frank-Walter Steinmeier, who served as foreign minister in two of Merkel's cabinets, on Monday admitted that he made a “mistake” in pushing for Nord Stream 2, the controversial pipeline built to double gas imports from Russia to Germany.

“We were holding on to bridges that Russia no longer believed in and from which our partners had warned us about,” he said. 

The United States and EU members like Poland had deeply opposed the €10 billion pipeline which bypasses Ukraine, depriving Kyiv of gas transit fees. After obstinately defending it through its construction, Germany finally put the project on ice following Russia's invasion of Ukraine.

Like Merkel, Steinmeier has come under fire over the pipeline project. His Social Democrats in particular have over the years pushed for closer ties with Russia – most notably Merkel's predecessor Gerhard Schroeder, who has refused to quit key posts at Russian energy giants Rosneft and Gazprom despite the war in Ukraine.

“We failed to build a common European house,” Steinmeier said. “I did not believe Vladimir Putin would embrace his country's complete economic, political and moral ruin for the sake of his imperial madness,” he added. “Like others, I was mistaken.”

Running after a chimaera

The war in Ukraine has pricked the bubble Germany had been living in since the 1990s, said Kleine-Brockhoff, “a post-Cold War order offering it the most advantageous international set-up since industrialisation, with peace, affluence, and the idea that the country could get along with everybody and therefore did not need to guarantee its own defence”.

An “end-of-history” thinking had led countries like Germany to “believe that the whole world was on a path to democracy”, Kleine-Brockhoff added. “Russia would take time but would eventually come on board, that was the idea. It proved to be a chimaera.”

“Germany believed that trade would be a peacemaker, that interconnectedness would prevent us from going to war with each other,” he said. “There was a belief that trading with Russia – notably with what it does best, namely oil and gas – was a strategy for peace. But that strategy has failed.”

Turning to France, Kleine-Brockhoff said an ingrained French “ideology of European strategic autonomy” had driven President Emmanuel Macron into a “wrong assessment of Putin, of who he is and of what he wants”, as well as a misunderstanding of Europe’s position vis-à-vis the United States and Russia.

“We’ve seen that the defence of Europe is not Europe, it’s NATO,” he said. “That’s the conclusion from everything we’re seeing [in Ukraine]. The solution to our security problem lies in Western unity – not in fantasies of European armies that will never become true.”

A tour of France’s chateaux

Delusions about the nature of Russia’s leader and Europe’s ability to reason with him have led Macron to engage with Putin for longer than is warranted, according to Kleine-Brockhoff.

“The attempt to prevent war and to engage the Russians is not to be criticised – what is to be criticised is the lofty ambitions, instead of a more realistic assessment of what is possible,” he said, adding: “For how long do you engage in serial phone calls with mass murderers?”

The problem is not so much the dialogue as the timing and purpose, said Sorbonne University’s Delcour, noting that “some form of dialogue is necessary insofar as Russia will remain both Europe’s and Ukraine’s neighbour – but one has to be clear about the objectives”.

While Macron’s recent exchanges with Putin have been focused on preventing the war, and then ending the bloodshed, past attempts at a rapprochement with Moscow had sent mixed messages, she explained.

No foreign leader has Macron tried harder to sway than the Russian president, whom he treated to a grand reception at the Palace of Versailles in May 2017, just two weeks after taking office. He hosted Putin again two years later, this time at the Fort de Brégançon, the summer retreat of French presidents. 

“A Russia that turns its back on Europe is not in our interest,” Macron stated at the time, a year after he celebrated France’s World Cup win in a VIP box in Moscow at Putin’s invitation – an event other Western officials had shunned over the Skripal poisonings in London.

“The Brégançon meeting took place a year after the Skripal affair and five years after the annexation of Crimea, and was preceded by very little consultation with EU allies,” Delcour noted. “In that context, one can legitimately question the wisdom of inviting Putin for a reset.”

As Europe reflects on two decades of failing to deter the strongman in the Kremlin, it is important to distinguish between the factors behind Moscow’s post-Cold War angst, some of them understandable, and Putin’s own decision to wage war on Russia’s neighbours, Delcour added.

“We know NATO enlargement had a major impact on Moscow’s perceptions, but the real problem is how Russia responded to enlargement,” she said. “We should not confuse cause and consequence. In this case, the problem is the consequence.”

>> Did NATO ‘betray’ Russia by expanding to the East?

Ultimately, Macron and his predecessors have been guilty of clinging to the belief that Putin could be accommodated within a security architecture he has repeatedly rejected and violated, said Kleine-Brockhoff.

“We have wanted to believe that Russia would come on board to become a responsible stakeholder in the current European and global order,” he said. “And we have chosen to overlook the indications to the contrary.”

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Scorched earth? West weighs stiffer sanctions as Russia denies war crimes in Ukraine

As it happened

France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

WAR IN UKRAINE

Suspected Russian war crimes in Ukraine's Bucha spark global outrage

L'Humanité

Les urgences d’Orléans tournent au ralenti

Actu

Depuis un mois, 90 % du personnel sont en arrêt maladie. Un mouvement de détresse et de colère révélateur de lourds dysfonctionnements.

Joseph Korda

Orléans (Loiret), correspondance.

Comme si le statut d’hôpital de la première région française victime de désert médical ne suffisait pas, le centre hospitalier régional d’Orléans (CHR Orléans) souffre désormais d’une crise sans précédent. Depuis près d’un mois, les urgences fonctionnent au ralenti – près de 50 passages quotidiens, sur orientation exclusive du Samu, contre 250 en temps normal – du fait d’un manque de moyens humains criant. Face à la pression et aux conditions de travail devenues ingérables, 90 % du personnel des urgences se sont mis en arrêt maladie. À ce jour, seules 10 infirmières (sur 80) et 15 aides-soignantes (sur 45) du service sont en activité.

« Le plan blanc a bien été mis en œuvre. Il a été fait appel aux secouristes, aux personnels infirmiers et aides-soignants du bloc opératoire ainsi qu’au personnel du service de réanimation médicale et à d’autres professionnels. Mais ces solutions, très provisoires, ne sauraient suffire », a écrit le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur au ministre de la Santé, réclamant « des mesures exceptionnelles ». Malgré les nombreuses alertes des syndicats, aucune solution pérenne ne semble émerger. « Il n’y a aucune avancée. La direction ne répond pas aux propositions élaborées par les agents, déplore Grégory Quinet, responsable départemental SUD santé. Face à l’accumulation de patients, par manque de lits et toujours un secteur Covid rempli, le personnel paramédical est à bout de souffle et épuisé, sans aucune ressource pour continuer à travailler. »

le sentiment d’un immense gâchis

Fin mars, c’est sans doute le décès d’une patiente installée sur un simple brancard qui a été l’élément déclencheur de cette crise inédite. La réponse de la direction de cette mégastructure qu’est le CHR Orléans a également alimenté la lassitude des personnels. « L’intervention du directeur général adjoint indiquant qu’il faut attendre septembre pour voir des jours meilleurs et le paradis en 2025 a déclenché la colère des agents, assure le syndicat. Cette rencontre a été ressentie par la totalité de l’équipe comme méprisante et éloignée de la réalité. »

Cette réalité, ce sont aussi les patients qui la paient au prix fort. Guillaume, un Orléanais de 42 ans, s’est fracturé la cheville durant ses congés en Bretagne. Après une radio et la pose d’un plâtre dans une petite structure locale, il rentre chez lui avec l’espoir de passer un scanner. « J’avais oublié que les urgences étaient en grève et que leur accès était réduit au strict minimum, confie-t-il. J- ’aurais dû attendre des semaines avant d’être pris en charge. » Guillaume a pu trouver une clinique périphérique qui a accepté de lui faire passer l’examen sans ordonnance, son médecin étant de surcroît en congé. « Je pense que la paperasse et les procédures lourdes n’aident pas à ce que les personnels médicaux se concentrent sur leurs missions premières. J’ai le sentiment d’un immense gâchis. » Face à cette situation, la direction du CHR Orléans a mis en place un protocole qui vise à fluidifier les interactions entre les urgences et les autres services, ceci afin d’offrir des conditions de travail et d’accueil plus dignes. « On va mettre la pression qui existe déjà aux urgences sur les services, peste une infirmière en arrêt. N’empêche, il aura fallu notre mouvement massif pour que les choses bougent, c’est déprimant. »

une Pénurie aggravée

Le malaise que connaît l’hôpital régional n’arrive pourtant pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. La pénurie de personnel remonte à plusieurs années et s’est trouvée aggravée par la construction de cet hôpital flambant neuf surdimensionné (voir notre édition du 11 décembre 2017). « Il faut du temps pour recruter et former des personnels médicaux et paramédicaux, nous en sommes bien conscients, reconnaît Cédric Montagne, de la CGT santé. Mais avec un sous-effectif d’une centaine d’infirmiers, on est arrivés au bout du système. » Le syndicaliste pointe également « un manque de ­réactivité au niveau de la direction. Tant que ça tourne, il n’y a pas de problème, même si, sur le terrain, les collègues n’en peuvent plus ». Côté médecins urgentistes, les syndicats estiment les besoins à hauteur d’une dizaine de postes. Avec une formation moyenne de dix ans, la réalité du désert médical, et malgré les efforts d’attractivité armés par la région, le recrutement n’est donc pas pour demain. Une expertise sur le fonctionnement de l’hôpital commandée par les syndicats devrait permettre d’y voir plus clair.

hôpital d'OrléansSanté
Valeurs Actuelles

Guerre en Ukraine : la Mairie de Marioupol parle de 22 000 civils tués dans la ville

La guerre en Ukraine se poursuit, mardi 26 avril, au 62e jour de l’offensive russe. La veille, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a assuré que Moscou allait poursuivre les négociations de paix avec Kiev. Toutefois, il a mis en garde contre un danger « réel » d’une Troisième Guerre mondiale, relaye BFM TV. De son côté, le dirigeant Ukrainien, Volodymyr Zelensky, a donné un discours publié le même jour sur les réseaux sociaux. « Tout le monde, dans le monde, s’accorde désormais à dire que c’est en Ukraine que se joue le destin de l’Europe, le destin de la sécurité mondiale », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que Kiev accélérait « autant que possible son mouvement vers l’Union européenne »

Explosions en Moldavie

La présidente de Moldavie Maïa Sandu a indiqué ce mardi 26 avril que des explosions avaient eu lieu dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie. Les deux détonations n’ont fait aucune victime, mais ont touché la tour radio dans la commune de Maïak, située à une cinquantaine de kilomètres de Tiraspol, la capitale régionale. Face « aux risques de déstabilisation », Jean-Yves Le Drian a fait part à son homologue moldave « de sa préoccupation et de sa vigilance à l’égard des incidents survenus ». Le ministre des Affaires étrangères françaises a aussi rappelé le plein soutien de la France « à la stabilité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie ».

Démenti  

Il y a quelques heures, l’AFP a relayé des propos du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui aurait indiqué que le niveau de radioactivité de la centrale nucléaire de Tchernobyl était « anormal ». Mais l’AIEA vient de démentir cette information et d’annuler la dépêche. 

Amitié brisée  

Depuis 40 ans, deux statues de huit mètres de haut représentant deux travailleurs soviétiques tenant l’un des emblèmes de l’URSS trônaient sur une colline de Kiev. Ces sculptures, érigées comme symbole de fraternité entre les peuples russes et ukrainiens, sont en train d’être démontées. Une décision prise par la capitale, qui fait suite à la décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine et de déclarer la guerre.   

Poutine à contre-courant  

Alors que les combats se poursuivent sur le front en Ukraine, Vladimir Poutine a pris la parole à la mi-journée ce mardi pour parler sport. Le Kremlin a ainsi tenu à féliciter les médaillés russes aux Jeux olympiques de Pékin, qui sont parvenus à des victoires « malgré les sanctions » qui ont pénalisé les athlètes durant la compétition.   

Lavrov fustige les Etats-Unis  

Lors d’une conférence de presse tenue ce 26 avril à Moscou, Sergueï Lavrov a vivement critiqué la position des Etats-Unis. En effet, le ministre des Affaires étrangères les a notamment accusés de vouloir d’un monde « unipolaire excluant la Russie », et a appelé par la même occasion à « désoccidentaliser l’ONU ».  

Radioactivité à Tchernobyl

C’est un message inquiétant qu’a fait parvenir le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ce 26 avril. Ce dernier a estimé que le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl était « anormal ». Située à 150 km au nord de Kiev, la centrale a été occupée durant plusieurs semaines par les Russes, ces derniers ayant reçu des « doses significatives » de radiations en creusant des tranchées. Pour rappel, Tchernobyl avait été le théâtre d’une catastrophe nucléaire en 1986. La présence de l’armée russe entre février et mars dernier « était absolument anormale et très, très dangereuse », selon le chef de l’AIEA.

Expulsions suédoises

Après l’annonce de l’expulsion de 40 diplomates allemands en représailles le 25 avril, Moscou a annoncé aujourd’hui le renvoi de trois diplomates suédois. Une mesure de représailles également, à la suite d’une autre prise par Stockholm jugée pénalisante par la Russie.

Bilan terrifiant

A Marioupol, l’ampleur des dégâts de la guerre a été soulignée par un conseiller de la Mairie ce 26 avril. En effet, Piotr Andriouchtchenko a assuré qu’environ 22 000 civils auraient été tués sur cette zone, parmi lesquels 250 enfants. Evoquant une situation « terrible », le conseiller a aussi fait part de son inquiétude face à « 100 000 civils » toujours coincés à Marioupol notamment à cause notamment de « couloirs humanitaires qui n’ont jamais fonctionné et ne fonctionnent pas ».

L’ONU s’attend à 8,3 millions de réfugiés  

Les Nations unies ont fait savoir ce mardi qu’elles s’attendaient à ce que 8,3 millions de personnes fuient l’Ukraine, contre plus de 5 millions actuellement, indique BFM TV. Après quoi, l’ONU a annoncé avoir doublé son appel d’urgence pour apporter de l’aide humanitaire en Ukraine, détaille de son côté Le Monde« Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l’appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre, a indiqué l’ONU. L’appel a également été prolongé de trois à six mois. » 

« Poutine n’a jamais imaginé que le monde se rallierait derrière l’Ukraine » 

« L’invasion de l’Ukraine et les atrocités commises par les troupes russes sont indéfendables », a fustigé ce mardi Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des Etats-Unis, depuis la base américaine de Ramstein. « L’Ukraine croit qu’elle peut gagner la guerre. Nous tous, ici, aussi », a ensuite ajouté celui dont les propos sont cités par France 24. Et de conclure : « [Vladimir] Poutine n’a jamais imaginé que le monde se rallierait derrière l’Ukraine. » 

Moscou : le secrétaire général de l’ONU appelle à un cessez-le-feu  

Lors d’un déplacement en Russie, à Moscou, notamment dans le but de rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a appelé à un cessez-le-feu « dans les plus brefs délais », relate BFM TV

Le Drian évoque « un renforcement des sanctions européennes » 

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a fait savoir qu’il s’était entretenu lundi avec son homologue ukrainien Dmytro Kuleba, relaye BFM TV« Le ministre a souligné dans ce nouvel échange […] la continuité de la stratégie de la France dans le cadre du conflit ukrainien et notre détermination à poursuivre et approfondir l’appui apporté par la France à l’Ukraine », peut-on lire dans un communiqué du Quai d’Orsay cité par nos confrères. Et ledit communiqué de poursuivre : « Les deux ministres ont également évoqué les paramètres d’un renforcement des sanctions européennes à l’encontre de la Russie soutenu par la présidence française du Conseil de l’Union européenne. » 

Royaume-Uni : une enquête ouverte après un piratage visant l’armée 

Le gouvernement britannique a annoncé avoir ouvert une enquête au sujet d’un piratage qui, d’après le Daily Mail, a rendu accessible l’identité d’une centaine de recrues potentielles de l’armée britannique. Et cela, possiblement au profit de la Russie. L’annonce a été faite ce mardi par un secrétaire d’Etat. Ainsi, selon le tabloïd, l’identité de 124 candidats souhaitant rejoindre l’armée a été découverte de manière illégale. 

Transnistrie : deux explosions ont touché une tour radio  

« Tôt le 26 avril, deux explosions ont été entendues dans le village de Maïaky », a fait savoir dans un communiqué le ministère de l’Intérieur de la Transnistrie, une région séparatiste de Moldavie appuyée par la Russie et non reconnue par la communauté internationale. Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la « capitale » de la Transnistrie, Tiraspol, qui se trouve non loin de la frontière avec l’Ukraine, a précisé la même source, citée par Le Monde. La présidente de la Moldavie réunira ce mardi son conseil de sécurité nationale. 

Berlin va autoriser la livraison de chars à Kiev

L’Allemagne a fait part de son intention d’autoriser la livraison à l’Ukraine de chars de type « Guepard ». L’annonce a été faite ce mardi par une source gouvernementale, dont BFM TV s’est fait l’écho. Cette annonce constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu’à aujourd’hui par Berlin, dans son soutien militaire à Kiev. Les détails, et notamment le nombre de chars, spécialisés dans la défense anti-aérienne, doivent être dévoilés au cours de la journée par la ministre de la Défense, Christine Lambrecht. Depuis quelques jours, le chancelier allemand, Olaf Scholz, est durement critiqué. Il lui est reproché de ne pas être suffisamment volontariste dans l’aide que son pays apporte à l’Ukraine.

Ukraine : « la ville de Kreminna serait tombée »

Dans son point de situation quotidien, le ministère de la défense britannique indique que « les forces russes tentent probablement d’encercler des positions ukrainiennes fortement fortifiées dans l’est de l’Ukraine », relate Le Monde ce mardi. Ainsi, « la ville de Kreminna serait tombée », selon le ministère. Il précise également que « de violents combats sont signalés au sud d’Izium, alors que les forces russes tentent d’avancer vers les villes de Sloviansk et de Kramatorsk, depuis le nord et l’est ». D’autre part, « les forces ukrainiennes ont préparé la riposte à Zaporijia en prévision d’une éventuelle attaque russe depuis le sud », observe l’organe britannique.

« Dissuader les pays alliés de fournir davantage d’armes à l’Ukraine »

Ce mardi, une quarantaine de pays se réunissent sous l’impulsion des Etats-Unis, dès 8 heures, sur la base américaine de Ramstein, située en Allemagne. L’objectif est d’armer davantage l’Ukraine. Et selon Gulliver Cragg, correspondant de France 24 à Kiev, c’est cette réunion qui a poussé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à brandir la menace d’une Troisième Guerre mondiale : « Il s’agit de dissuader les pays alliés. » 

Allemagne : près de 40 pays réunis par les Etats-Unis 

Une quarantaine de pays se réunissent en Allemagne, ce mardi, à l’invitation des Etats-Unis, rapporte 20Minutes. Et cela, afin de renforcer la défense de l’Ukraine. Au moment où Moscou vise le contrôle total du sud du pays et de la région du Donbass, cette réunion, organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, a pour vocation à « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes ». L’annonce a été faite la veille par le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, au retour d’une visite à Kiev. 

Pour l’Ukraine, Londres supprime tous les droits de douane 

Une quarantaine de pays se réunissent en Allemagne, ce mardi, à l’invitation des Etats-Unis, rapporte France24. Et cela, afin de renforcer la défense de l’Ukraine. Au moment où Moscou vise le contrôle total du sud du pays et de la région du Donbass, cette réunion, organisée sur la base aérienne américaine de Ramstein, a pour vocation de « générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes ». L’annonce a été faite la veille par le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, au retour d’une visite à Kiev.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Lebanese youths seek a brighter future abroad amid economic, political crises

Issued on: 26/04/2022 - 08:35

Almost three years into Lebanon’s trifecta of economic, social and political crises, Lebanese youths are desperate to move abroad. For them, leaving the country means finding better opportunities for the future. Studies show that this belief is on the rise among youth – and this, in turn, is expected to decrease their level of political involvement and engagement.  

Perla was one year away from graduating with a BS in chemistry from the American University of Beirut when she was accepted into a US university. While accepting the US offer would prolong her education by an extra year, the decision to leave was not hard. In August 2021 she packed her bags and booked a ticket.

“I was willing to do an extra year of studying abroad rather than take the risk of staying in Lebanon and facing the unknown,” she told FRANCE 24. “I would return to Lebanon in a heartbeat if I could, but I plan to go to medical school and the path is long. I would rather start the journey where my future is clearer.”

Perla is one of many Lebanese youths who have either left or are attempting to leave the crisis-hit country. In a study led by Suzanne Menhem, assistant professor and researcher at the Institute of Social Sciences at the Lebanese University, 75.6 percent of 1,023 Lebanese youths between 18 and 29 reported that they hope to leave Lebanon. Of these, 26.7 percent have, or are in the process of, preparing their immigration papers.

“The crises Lebanon is facing did not only affect the youths,” Menhem told FRANCE 24. “We did see other subgroups of the population – such as doctors, lawyers and academics – also leave the country. However, the high percentage of youths looking to migrate not only threatens particular sectors, but the entire future of Lebanon. The more who leave, the more Lebanon loses its talent pool and the key future players in the decision-making process.”

The data for the study, which is set to be published in an academic journal in the next two months, was collected in March and April of 2021. But Menhem said that if the data were to be collected today the numbers would either be the same or even higher, given that the situation continues to deteriorate.  

According to Joseph Bahout, director of the Issam Fares Institute for Public Policy and International Affairs at the American University of Beirut, it has long been common for Lebanese youths to leave after their first degree to build a career abroad. However, he said, this phenomenon is even more common today and it is probably “much truer that [those who are leaving] don’t want to look back”.

“The reasons are clear. The prospects of things getting better were stronger before,” he told FRANCE 24. “Today there is an entrenched impression that the country is doomed – not only politically, but also socially and economically.”

Menhem said 90 percent of those surveyed said the main reason for leaving is the economic crisis followed by 67.5 percent who wanted to leave due to the political crisis. 

Lana, 19, said the main reason she decided to leave was the slim hope for change in the near future.

“I was born and raised in Saudi Arabia. I moved back to Lebanon in 2019, right when the problems started,” she said. “My experience in the country went well for the first two months and then everything went downhill. It was then that I realised I wasn’t comfortable living in Lebanon anymore and decided to pursue my BA in the UK.”

The 2019 protests and a decrease in hope

Jana, 24, was among the thousands of young people who participated in the 2019 protests demandingthe resignation of the government, accountability and early elections, among other things. Yet, as the 2022 parliamentary election approaches, Jana is not sure whether she still wants to vote.

“The uprising was a reality, but its promises were an illusion. I always knew Lebanon wasn’t stable, but I never wanted to really leave. Today, I fear not being able to do so,” she said. She has been accepted to pursue a master’s degree abroad and is waiting for her visa to travel in August. “Why would I vote and for whom? Even the alternative groups that saw light as a result of the uprising couldn’t form a unified electoral list for the elections. Corruption is rooted in the system and its people.”

According to Bahout, the excitement and hope that young people and other protesters displayed in 2019 no longer exist today. This, in turn, influences people’s level of political involvement and engagement.

“Some ask why people don’t revolt like they did in 2019, given that the situation today is much worse than it was back then,” Bahout said. “But as long as you’re not stuck in the system [and can leave], you’re not willing to pay a high price to change it.”

In 2021, some 79,134 people left Lebanon, the highest number of migrations the country has witnessed in five years, according to Information International Sal, an independent research and consultancy firm based in Beirut.

“The numbers say that commitment to the country has decreased and that Lebanon is seeing a dearth of skilled labour and young workers,” Bahout said. “In the long run, if we assume that those leaving are from the middle classes, this exodus could deplete democratic institutions and weaken the liberal social order.”

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Battling Lebanon's talent exodus with remote work for global companies

UN’s Guterres blames Lebanon’s leaders for ‘paralysing’ country in visit

ON THE GROUND

Lebanon’s economic crisis threatens to make Christmas celebrations bleak for many

Valeurs Actuelles

Immigration : Joe Biden empêché par un juge de lever des restrictions en lien avec la pandémie

Aux Etats-Unis, un juge fédéral a bloqué temporairement la décision du président Joe Biden, lundi 25 avril, de lever des restrictions à l’immigration mises en place au début de la pandémie. Depuis deux ans, ces restrictions permettent l’expulsion immédiate des migrants arrêtés à la frontière sud, détaille Le Figaro. Dans le détail, le gouvernement avait fait savoir qu’il serait mis fin à ce dispositif, dit « Title 42 », le 23 mai. Une annonce qui avait suscité de nombreuses critiques chez les républicains, mais également chez certains démocrates, partisans d’un contrôle plus strict des frontières. 

« C’est une immense victoire, mais le combat continue » 

Ce lundi, après une vidéoconférence avec des avocats, un juge de Louisiane a donc expliqué qu’il avait « annoncé son intention d’accéder à la requête » initialement déposée par le Missouri, la Louisiane et l’Arizona, afin de suspendre la levée des restrictions, indique le quotidien national, qui cite ses propos. Cette décision empêche le gouvernement de prendre toute mesure avant une audience le 13 mai. Celle-ci aura pour objectif de déterminer si le « Title 42 » peut être levé. 

Les trois Etats républicains qui ont lancé la procédure – avant d’être rejoints plus tard par 18 autres – se sont réjouis d’une victoire qui, espèrent-ils, permettra d’éviter l’afflux sans précédent de migrants prédit par des responsables du ministère de la Sécurité intérieure, relève Le Figaro« C’est une immense victoire pour la sécurité des frontières, mais le combat continue », a tenu à nuancer Eric Schmitt, le procureur général du Missouri. 

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France24 - World

France's Macron faces a divided nation after election win

Issued on: 26/04/2022 - 08:27

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French President Emmanuel Macron faced the daunting challenge of uniting a deeply divided nation Tuesday after winning re-election in a battle against Marine Le Pen that saw the far right come its closest yet to taking power.

Centrist Macron won 58.54 percent of the vote in the second-round run-off compared with 41.46 for Le Pen, according to final results from the interior ministry.

Macron is the first French president in two decades to win a second term and his victory prompted a sigh of relief throughout Europe.

But his win over his far-right rival was narrower than their last face-off in 2017, when Macron won more than 66 percent. Le Pen's result this time around was the best ever for the far right.

Macron acknowledged some of the challenges he now faces in his victory speech Sunday night in front of the Eiffel Tower in Paris. 

“Our country is beset by doubts and divisions,” he said. “Today’s vote requires us to consider all the hardships of people’s lives and to respond effectively to them and to the anger expressed.”

The French president has a long to-do list, ranging from preparing for key parliamentary elections in June to implementing his long-delayed pension reform plans and dealing with the Russian invasion of Ukraine.

Macron also has to contend with an energised far left, many of whom backed far-leftist Jean-Luc Mélenchon in the first round and voted for the incumbent in the final round only to stop a far-right victory.

“There are not just two Frances, there are at least three,” said Brice Teinturier, head of the Ipsos polling institute, speaking on France Inter radio. Mélenchon’s France is not reconcilable with Le Pen’s, he said. "Its values and aspirations are radically opposed to those of the far right.” 

"The difficulties are going to start real soon," Teinturier told AFP. 

Disenchantment 

Addressing supporters late on Sunday, Macron vowed to heal rifts in a deeply divided country, promising a response to the "anger" that prompted many French to vote for the far right.

Turnout was the lowest in any presidential election second-round run-off since 1969 and, in another striking sign of disenchantment with politics, 8.6 percent of people who showed up to vote either submitted a blank or nullified ballot in protest.

"We need to respond to the angry and worried messages from millions of French people who say, 'I can't make ends meet'," Finance Minister Bruno Le Maire said Monday. 

The 44-year-old president now faces parliamentary elections in June, where keeping a majority will be critical for his ambitions.

"Macron's biggest challenge will be to create a sense of cohesion in an extremely fragmented country," said Tara Varma, senior policy fellow and head of the Paris office of the European Council on Foreign Relations.

'Victory without triumph'

French daily Le Monde called Macron's win "an evening of victory without a triumph".

Conservative daily Le Figaro said Macron's win was "no mean feat" but also asked: "Who can possibly believe that it is rooted in popular support?"

Within the next two weeks Macron is expected to reshuffle his government, with the departure of Prime Minister Jean Castex a near certainty, and several other ministers also likely to be replaced.

"Many in government are exhausted and he needs new blood," said one Élysée official who asked not to be named.

Macron will aim for gender parity in his next cabinet and has said he would like to see a woman become his next prime minister.

For Le Pen, 53, her third defeat in a presidential poll was a bitter pill after years of trying to soften her far-right image to make herself more electable. But she made clear she still had political ambitions.

Le Pen said on Sunday she would "never abandon" the French and declared that she had scored a "brilliant victory" in her defeat.

For the upcoming parliamentary elections, her party has not formed an alliance with that of far-right rival Éric Zemmour, who scored 7 percent in the first round of the presidential election.

Senior Le Pen aide Jean-Philippe Tanguy said Monday that Zemmour would have to acknowledge that she was the leader of the opposition.

Relief among allies

Macron will now try to implement his vision of more pro-business reforms and tighter EU integration after a first term overshadowed by protests, then the coronavirus pandemic and finally Russia's invasion of Ukraine.

Macron's re-election sparked relief across Europe, where he has been seen as a guarantor of continuity.

Italian Prime Minister Mario Draghi called Macron's victory "great news", European Commission chief Ursula von der Leyen said she was "delighted" and German Chancellor Olaf Scholz said French voters had "sent a strong vote of confidence in Europe today".

US President Joe Biden, Canada's Prime Minister Justin Trudeau and Australian premier Scott Morrison also welcomed his win.

Russian President Vladimir Putin – whom Macron had unsuccessfully sought to persuade to end the invasion of Ukraine – said Monday he wished the French president "success in your state activities, as well as good health and well-being".

Ukrainian President Volodymyr Zelensky called Macron "a true friend of Ukraine".

(FRANCE 24 with AFP)

French presidential election © France 24

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As it happened: World hails Macron victory as French rivals vow fight over June legislative vote

FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

In the papers

Emmanuel Macron re-elected: 'A victory without glory'

Valeurs Actuelles

Guerre en Ukraine : 40 diplomates allemands expulsés de Russie

La guerre en Ukraine se poursuit, lundi 25 avril, au 61e jour de l’offensive russe. Ce lundi, les forces russes continuaient à bombarder, au moyen de missiles et de l’artillerie, le vaste complexe métallurgique d’Azovstal situé à Marioupol, indique BFM TV. Il s’agit de l’ultime poche de résistance, où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens, mais également près de 1000 civils, d’après l’état-major ukrainien. Toutefois, la Russie a annoncé à la mi-journée un cessez-le-feu, qui aura lieu ce lundi. L’objectif : permettre aux civils de quitter le site d’Azovstal. 

A quand la paix ?

Alors que la Russie accuse l’Ukraine de « faire semblant » de discuter avec elle, Moscou a pourtant affirmé vouloir poursuivre les négociations pour rétablir la paix. Mais Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, n’a pas caché son agacement : « La bonne volonté a ses limites », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Si elle n’est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation ». Le camp de Vladimir Poutine n’hésite donc pas à insinuer que l’Ukraine est en grande partie responsable si la guerre se poursuit sur son sol.

Sanctions à venir

Alors que la guerre s’intensifie en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères ukrainien a affirmé s’être entretenu avec Jean-Yves Le Drian. Ce dernier aurait assuré à Dmytro Kuleba que « le soutien de la France à l’Ukraine allait encore se renforcer », et évoqué « de nouvelles sanctions contre la Russie ». Le ministre des Affaires étrangères français aurait aussi promis à son homologue ukrainien « des livraisons d’armes » et le « statut de candidat à l’Union européenne ».

Poutine vante son économie

Pendant ce temps, Vladimir Poutine fait ses comptes. Il a affirmé que l’économie de la Russie était en train « de se stabiliser », et ce, malgré les nombreuses sanctions occidentales à son encontre. « L’inflation a ralenti, la croissance hebdomadaire des prix s’est rapprochée de la normale », s’est réjoui le Kremlin. Selon le dirigeant russe, la santé économique du pays se maintiendrait grâce au rouble qui se serait « activement renforcé ces derniers temps », ainsi qu’à la « demande des consommateurs » revenue à son activité normale. Mais si Vladimir Poutine semble se satisfaire, de nombreux économistes ont estimé que les impacts des sanctions à l’égard de la Russie seront de plus en plus visibles et de moins en moins soutenables pour Moscou.

L’aide de Londres

Alors que les combats se poursuivent sur le sol ukrainien, le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait fournir un « petit nombre » de blindés lance-missiles antiaériens à l’armée de Volodymyr Zelensky. Des équipements qui apporteront des moyens « de courte portée de jour comme de nuit », selon le ministre de la Défense britannique Ben Wallace.

Ursula von der Leyen en Inde

En visite à New Delhi en Inde, la présidente de la Commission européenne a assuré que la guerre en Ukraine « affectera profondément la région indo-pacifique » et pas seulement l’Europe. Dans le cadre de son déplacement visant à renforcer les liens stratégiques entre l’Union européenne et l’Inde, Ursula von der Leyen a tenté d’éclairer les responsables politiques en leur demandant de se désolidariser de la Russie. En effet, l’Inde se fournit en armes et en énergie auprès de Vladimir Poutine avec qui elle entretient des relations solides.

Des militants Greenpeace interpellés

Après avoir bloqué un pétrolier russe dans le fjord d’Oslo en Norvège durant plusieurs heures, vingt militants de Greenpeace ont été arrêtés. Pour rappel, ils avaient décidé de mener cette action pour empêcher le navire de décharger sa cargaison d’hydrocarbures russes.

Des installations ferroviaires bombardées

A Vinnytsia, dans le centre-ouest de l’Ukraine, des installations ferroviaires ont été touchées par des bombardements russes ce lundi 25 avril. Après les explosions, cinq personnes ont été tuées et au moins dix-huit autres ont été blessées.

Expulsions allemandes

Lundi 4 avril, l’Allemagne avait annoncé l’expulsion de 40 diplomates russes après la découverte d’exécutions de civils à Boutcha, près de Kiev en Ukraine. A titre de représailles, Moscou vient officiellement de confirmer l’expulsion de 40 diplomates allemands du territoire russe ce 25 avril. Selon la ministre des Affaires étrangères, cette décision n’est « pas justifiée », et les collaborateurs diplomatiques expulsées n’avaient « absolument rien à se reprocher ». « Les 40 membres des représentations russes en Allemagne que nous avons expulsés il y a trois semaines n’ont pas travaillé un seul jour au service de la diplomatie pendant leur séjour en Allemagne », a dénoncé Annalena Baerbock dans un communiqué.

Norvège : des militants bloquent un pétrolier russe  

Des militants de Greenpeace se sont évertués ce lundi à bloquer un pétrolier russe en Norvège, relève France 24. Ils s’y sont enchaînés dans le but de protester contre la guerre en Ukraine, a fait savoir l’organisation écologiste. A savoir que le navire-citerne Ust Luga, actuellement stationné à proximité du terminal pétrolier d’Exxon Mobil, autrement dit à environ 70 kilomètres au sud d’Oslo, doit livrer du brut à la Norvège. Les militants de l’ONG ont l’intention, par le biais de cette action, de bloquer le déchargement d’une cargaison estimée à hauteur de 95 000 tonnes de pétrole. 

« Le pétrole n’est pas seulement à l’origine de la crise climatique, mais aussi des guerres et des conflits. Je suis choqué que la Norvège fonctionne comme un port franc pour le pétrole russe, qui, nous le savons, finance la guerre de [Vladimir] Poutine », a argué Frode Pleym, le directeur la branche norvégienne de Greenpeace, dont les propos sont cités par France 24. L’ONG a sommé les autorités norvégiennes d’interdire les importations de combustibles fossiles russes et a jugé que la filiale norvégienne Esso, propriété d’Exxon Mobil, devrait mettre fin aux actuels contrats d’importation d’hydrocarbures russes. D’après un porte-parole d’Esso Norvège, lesdits contrats ont été signés avant le début du conflit et la compagnie pétrolière n’envisagerait aucun autre achat en Russie. 

Bientôt une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine

Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, a annoncé lundi que Joe Biden allait nommer prochainement une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine. Il s’agit de Bridget Brink, actuellement ambassadrice en Slovaquie, détaille Le Monde. Depuis 2019, le poste diplomatique en Ukraine était occupé par des chargés d’affaires.

Le retour d’une présence diplomatique américaine dans le pays se fera de manière progressive, car les Etats-Unis se montrent beaucoup plus prudents que certains pays européens qui ont d’ores et déjà rouvert leur ambassade dans la capitale ukrainienne, note le journal national. « Depuis le début des hostilités, nous avons une équipe en Pologne qui fait ce travail, a expliqué un haut responsable du département d’Etat. A partir de cette semaine, des membres de cette équipe vont faire des déplacements dans une même journée à l’intérieur de l’Ukraine. »

Moscou dit avoir abattu deux drones ukrainiens

Ce lundi, la Russie a abattu deux drones ukrainiens près de la frontière avec l’Ukraine où Moscou mène une offensive militaire depuis plus de deux mois. L’annonce, relayée par BFM TV, a été faite par les autorités locales. « La défense anti-aérienne a abattu deux drones ukrainiens aujourd’hui à 4h15 du matin (3h15 heure de Paris) » dans le district de Rylsk frontalier de l’Ukraine, a détaillé sur Telegram le gouverneur de la région de Koursk, Romain Starovoït, avant de préciser qu’il n’y avait pas de victime ni de dégât matériel.

La guerre redéfinit certaines priorités de Macron

Rarement, la politique internationale pèse sur une élection présidentielle française. Mais celle qui vient de s’achever s’est déroulée au rythme des décisions prises par le dirigeant russe Vladimir Poutine, et des images qui nous proviennent de la guerre en Ukraine. Cet événement devrait continuer d’influencer, et peut-être même redéfinir certaines des priorités diplomatiques du deuxième mandat d’Emmanuel Macron, détaille Le Figaro. Le conflit va contraindre le locataire de l’Elysée à concentrer les forces du pays et celles de l’UE, dont il assurera encore pendant quelques semaines la présidence tournante, sur cette crise.

Un dépôt de carburant russe en flammes

« Un incendie s’est déclaré au [sein du] dépôt de carburant Transneft Briansk-Droujba, à Briansk », une ville située à 150 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine et servant de base logistique à l’offensive militaire de Moscou dans ce pays. L’annonce a été faite ce lundi par le ministère des situations d’urgence, indique Le Monde. Les raisons de l’incendie n’ont pas encore été précisées.

Les Etats-Unis veulent une Russie « affaiblie »  

Les Etats-Unis, qui fournissent une importante aide militaire à l’Ukraine, veulent voir la Russie « affaiblie », indique Le Monde. Et cela, au point de ne plus avoir les capacités de mener des offensives semblables à l’invasion de l’Ukraine. L’annonce a été faite lundi par le chef du Pentagone, Lloyd Austin. « [La Russie] a déjà perdu beaucoup de capacités militaires, et beaucoup de troupes pour être franc, et nous ne voudrions pas qu’elle puisse rapidement reconstituer ses capacités », a-t-il expliqué à des journalistes dans l’est de la Pologne. 

D’après le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, l’Ukraine « peut gagner » 

Kiev peut gagner la guerre contre Moscou si elle dispose des bons équipements, a estimé lundi le chef du Pentagone, Lloyd Austin, au retour d’un déplacement en Ukraine avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. « La première chose pour gagner, c’est de croire que l’on peut gagner. Et ils sont convaincus qu’ils peuvent gagner », a détaillé Lloyd Austin, dont les propos sont cités par BFM TV, à propos des Ukrainiens. Et de poursuivre : « Ils peuvent gagner s’ils ont les bons équipements, le bon soutien. » 

Poutine félicite Macron pour sa victoire 

Le dirigeant russe a adressé un message de félicitations à Emmanuel Macron, après sa réélection dimanche 24 avril. « Je vous souhaite sincèrement du succès dans vos activités, ainsi qu’une bonne santé et du bien-être », a détaillé le chef d’Etat russe dans un message publié sur le site du Kremlin et cité par Le Monde.

Zelensky a félicité Macron pour sa réélection

« Félicitations à Emmanuel Macron, un vrai ami de l’Ukraine, pour sa réélection ! », a tweeté le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est entretenu à diverses reprises avec le président de la République française depuis le début de l’invasion russe de son pays. Selon la présidence française, il l’a félicité directement par téléphone, indique BFM TV

Bruxelles prépare des « sanctions intelligentes » contre Moscou 

L’Union européenne est en train de préparer des « sanctions intelligentes » contre les importations de pétrole russe, a fait savoir lundi le quotidien britannique The Times, qui a cité les propos du vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. « Nous travaillons sur un sixième paquet de sanctions et nous envisageons de recourir à une sorte d’embargo sur le pétrole, a confié ce dernier dans les colonnes de nos confrères. Lorsque nous imposons des sanctions, nous devons le faire de manière à amplifier les pressions sur la Russie tout en minimisant les dommages collatéraux qui pourraient nous frapper. » 

Dimanche, le secrétaire d’Etat Antony Blinken et le ministre de la Défense Lloyd Austin se sont rendus à Kiev. C’était la première visite de membres du gouvernement américain en Ukraine depuis le déclenchement des hostilités par Moscou, ont fait savoir plusieurs responsables américains. Au cours de ce déplacement, les deux responsables ont annoncé le retour progressif d’une présence diplomatique américaine en Ukraine. Par ailleurs, une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine a été annoncée par Washington, observe Le Monde. Lundi matin, les deux ministres étaient de retour sur le territoire polonais, lorsque des responsables américains ont confirmé cette visite pour la première fois.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Russia's Gazprom to halt gas supplies to Poland, Bulgaria

Issued on: 26/04/2022 - 06:39

FRANCE 24 Follow Yinka OYETADE

Russia's Vladimir Putin told the visiting UN chief Antonio Guterres on Tuesday he still had hope for negotiations to end the conflict in Ukraine. Earlier, after talks with Foreign Minister Sergei Lavrov in Moscow, Guterres had called for independent probes into "possible war crimes" in Ukraine. Late Tuesday, Russia's Gazprom told Poland and Bulgaria it would halt gas supplies from Wednesday. Read about the day's events as they unfolded on our liveblog. All times are in Paris time [GMT + 2]. 

This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

3:45am: Blasts heard in Russia’s Belgorod, regional governor says

A series of blasts was heard in the early hours of Wednesday in the Russian city Belgorod near the Ukrainian border, regional governor Vyacheslav Gladkov said, and an ammunition depot in the province was on fire.

Gladkov said no civilians had been hurt by the fire which broke out at a facility near Staraya Nelidovka village. Russia this month accused Ukraine of attacking a fuel depot in Belgorod with helicopters and opening fire on several villages in the province.

The Belgorod province borders Ukraine’s Luhansk, Sumy and Kharkiv regions, all of which have seen heavy fighting since Russia invaded Ukraine two months ago.

April 27, 12:25am: US offers $10 million reward for information on Russian intelligence officers

The United States on Tuesday offered a reward of up to $10 million for information on six people it described as Russian military intelligence officers who had conducted cyber attacks affecting critical US infrastructure.

The six officers work in a cyber-focused unit of Russia’s Main Intelligence Directorate (GRU) and were involved in a 2017 global malware attack that infected the computers of several private U.S. entities, including a hospital system, the US State Department said.

The 2017 “NotPetya” cyber attack crippled parts of Ukraine’s infrastructure and damaged computers in countries across the globe including France, Germany, Italy and the United States, causing billions of dollars in estimated damage.

Russia denies any involvement in the incident.

11:44pm: Putin ‘has political space’ to withdraw from Ukraine, UK’s Johnson says

Russian President Vladimir Putin has the “political space” to end his invasion of Ukraine, partly thanks to censorship within Russia, British Prime Minister Boris Johnson said on Tuesday.

“Given the massive Russian backing for what he is doing, given the apparent obliviousness of the Russian media about what is really happening in Ukraine – the paradox is that Putin has far more political space to back down (and) to withdraw,” Johnson told TalkTV.

Russia says that its invasion of Ukraine is a “military operation” and has threatened to jail anyone giving a different version of events.

As a result, Putin could tell the Russian people that the operation launched in Ukraine has been “accomplished”, and that it has been “technically a success”, Johnson said.

Russia has repeatedly warned of the possibility of the fighting in Ukraine escalating into nuclear conflict, as the West sends increasingly powerful weaponry to the Ukrainian side. But Johnson insisted that the West did not need to make concessions despite the nuclear threat.

“People say we have to make a concession, we have to worry about what Putin might do because of the risk of his defeat,” Johnson said. “I think he has got a lot of space, he has got a lot of room for manoeuvre.”

10:02pm: Gazprom has informed Bulgaria, Poland of halt to gas supplies from Wednesday

Russia’s Gazprom has informed Bulgarian state gas company Bulgargaz it will halt gas supplies as of Wednesday, the energy ministry said on Tuesday.

The ministry said that along with state gas companies it has taken steps to find alternative arrangements for the supply of natural gas and to deal with the situation.

It said for the time being no restrictions in the gas consumption in the Balkan country which meets over 90 percent of its gas needs with Gazprom’s imports, were required.

Earlier on Tuesday, Polish officials had said Russia is suspending natural gas deliveries to Poland beginning Wednesday morning after that country refused a demand to pay for its supplies in Russian rubles

Poland’s state gas company, PGNiG, said it was notified by Russian gas giant Gazprom that deliveries through the Yamal-Europe pipeline would stop on Wednesday.

Polish Climate Minister Anna Moskwa stressed that Poland was prepared for such a situation after working for years to reduce its reliance on Russian energy sources. She said the country has been effectively independent when it comes to Russian gas for some time.

“There will be no shortage of gas in Polish homes,” Moskwa tweeted.

9:39pm IAEA says it has agreed with Ukraine to help repair damage to Chernobyl

The head of the International Atomic Energy Agency on Tuesday said he had agreed with Ukraine to help repair the defunct Chernobyl nuclear power plant after it was occupied by Russian troops.

“It is visible that there is damage and we are assessing that,” IAEA Director General Rafael Grossi told a news conference in Kyiv after visiting the station.

Thirty-six years ago, on April 26, 1986, an uncontrolled nuclear chain reaction destroyed the reactor in an accident that was initially covered up by the Soviet authorities.

Russian troops took over the site on February 24 of this year, the first day of Russia’s invasion of Ukraine, taking Ukrainian soldiers prisoner and detaining civilian staff.

The occupation lasted until the end of March and raised global fears of nuclear leaks.

Russia’s temporary takeover of the Chernobyl site was “very, very dangerous” and raised radiation levels but they have now returned to “normal”, Grossi said during his visit there earlier on Tuesday.

9:17pm: US warns not to 'escalate tensions' after Moldova region blasts

The United States on Tuesday warned against attempts to "escalate tensions" after a series of blasts in a Russian-backed separatist region of Moldova, which borders Ukraine.

While stopping short of backing Kyiv's contention that Russia was responsible for the incidents in Transnistria, State Department spokesman Ned Price told reporters: "We do remain concerned about any potential attempts to escalate tensions."

"We reiterate the Moldovan government's call for calm in response to these incidents and we fully support Moldova's territorial integrity and sovereignty," Price said.

The mysterious recent blasts which targeted the state security ministry, a radio tower and military unit came days after a senior Russian commander claimed Russian speakers in Moldova were being oppressed.

Russian forces have been positioned in Transnistria for three decades after the predominantly Russian-speaking region seceded from the former Soviet republic, a decision not recognized internationally.

9:04pm: US says talk of Lavrov's comments on nuclear escalation is irresponsible

The US State Department on Tuesday criticized Russian Foreign Minister Sergei Lavrov's comments about the potential of a nuclear war, saying loose talk about nuclear escalation was the "height of irresponsibility."

Lavrov warned the West on Monday not to underestimate the elevated risks of nuclear conflict over Ukraine and said he viewed NATO as being "in essence" engaged in a proxy war with Russia by supplying Kyiv with weaponry.

8:10pm: Putin agrees to United Nations, Red Cross help to evacuate civilians from Azovstal plant, UN says

Russian President Vladimir Putin agreed “in principle” to UN and International Committee for the Red Cross involvement in the evacuation of civilians from the Azovstal plant in Ukraine’s Mariupol, the United Nations said in a statement on Tuesday.

“Follow-on discussions will be had with the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs and the Russian Defence Ministry,” UN spokesman Stephane Dujarric said in a statement after Putin met with UN Secretary-General Antonio Guterres in Moscow.

7:44pm: Putin tells UN chief he still has 'hope' for Ukraine talks

Russian President Vladimir Putin told the visiting UN chief Tuesday that he still had hope for negotiations to end the conflict in Ukraine.

"Despite the fact that the military operation is ongoing, we still hope that we will be able to reach agreements on the diplomatic track. We are negotiating, we do not reject (talks)," Putin told UN Secretary-General Antonio Guterres, who was visiting Moscow, in televised remarks.

Sitting across from Guterres at a long table at the Kremlin, Putin said efforts at talks with Ukraine had been derailed by claims of atrocities committed by Russian forces in the town of Bucha outside Kyiv.

"There was a provocation in the village of Bucha, which the Russian army had nothing to do with," Putin said. "We know who prepared this provocation, by what means, and what kind of people worked on it."

Putin told Guterres he was "aware of your concerns about Russia's military operation" in Ukraine and ready to discuss it, but blamed the turmoil in the country on an "anti-state coup" that overturned a pro-Russian president in 2014.

Guterres reiterated his call from an earlier meeting with Foreign Minister Sergei Lavrov (see 2:02pm, below) for Moscow and Kyiv to work together with the UN to set up aid and evacuation corridors to help civilians in Ukraine.

6:45pm: Blinken says Putin not 'serious' about Ukraine diplomacy

US Secretary of State Antony Blinken said Tuesday that Russian President Vladimir Putin has shown no seriousness about diplomacy to end the Ukraine war, despite a series of international efforts.

“We’ve seen no sign to date that President Putin is serious about meaningful negotiations,” Blinken told the Senate Foreign Relations Committee.

While the United States would support Ukrainian efforts to end the war diplomatically, Blinken said: “Our purpose is to make sure that they have within their hands the ability to repel the Russian aggression and, indeed, to strengthen their hand at an eventual negotiating table.”

Blinken was opening three days of testimony to Congress after a surprise visit alongside Defense Secretary Lloyd Austin to Kyiv on Sunday where the top US officials met President Volodymyr Zelensky.

Blinken hailed what he saw on the trip and said that the US was speeding up arms deliveries, with the process now often taking only 72 hours after Ukraine sends requests.

6:10pm: Germany confirms plans to send Ukraine tanks, in policy shift

Germany said Tuesday it would send anti-aircraft tanks to Ukraine, in a clear switch in Berlin’s cautious policy on military backing for Kyiv that was welcomed by the United States.

The government has agreed to sign off the delivery of used Gepard anti-aircraft tanks, Defence Minister Christine Lambrecht told an international meeting of defence ministers at the US Ramstein airbase.

The move comes after heavy criticism of Chancellor Olaf Scholz for refusing to directly send heavy weapons to Ukraine, despite announcing a “turning point” in German defence policy in response to Russia’s invasion.

US Defense Secretary Lloyd Austin said the pledge to send “some 50 Cheetah anti-aircraft systems”, the English name for the weapons, was “especially welcome”.

5:19pm: US Defence Secretary says US, allies to meet monthly on arming Ukraine

The United States and its allies will meet once a month to discuss Ukraine's defence needs to battle invading Russian troops, US Defence Secretary Lloyd Austin said Tuesday.

"Today's gathering will become a monthly Contact Group on Ukraine's self-defence," he said following the first session of a weapons summit with officials from around 40 countries at the United States’ Ramstein Air Base in Germany.

4:53pm: FRANCE 24’s Gulliver Cragg on the fallout over blasts in Transnistria, Moldova

4:08pm: Putin, Erdogan discuss humanitarian corridors in Ukraine

Russian President Vladimir Putin and Turkish counterpart Recep Tayyip Erdogan on Tuesday discussed Moscow’s efforts to ensure the safety of civilians during its military operation in Ukraine, the Kremlin said.

According to a Kremlin statement, the leaders in a phone call talked about “efforts made by Russia on a constant basis to ensure the safety of peaceful civilians, including the organisation of humanitarian corridors”.

This came as UN Secretary-General Antonio Guterres during a visit to Russia Tuesday urged Moscow and Kyiv to work together to set up aid and evacuation corridors.

The Kremlin said Erdogan asked Putin about the besieged southeastern port city of Mariupol.

The Russian leader told him that “the city is liberated and combat operations are not going on there”.

3:09pm: Nearly 5.3 million flee Ukraine war as refugees, up more than 32,000 since Monday

Nearly 5.3 million Ukrainians have fled the country since Russia launched its invasion two months ago, the United Nations said on Tuesday, warning that three million more were expected to follow this year.

In total, 5,264,767 people have fled Ukraine as refugees since February 24, according to the latest data from the UN refugee agency, UNHCR.

That marks an increase of 32,753 over Monday's figure.

While the outflow has slowed significantly since March, UNHCR said Tuesday (see 11:31am, below) that it now projects that three million more Ukrainians could become refugees by the end of the year.

2:02 pm: Guterres says Russia, UN have 'very different' views of events in Ukraine

Speaking to reporters in Moscow after holding talks with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, UN Secretary-General Antonio Guterres said he had "very frank" discussions with Lavrov. He also admitted that Russia and the UN had "two very different versions" of what is happening in Ukraine.

"According to Russia, it is a 'special military operation' with limited objectives. According to the UN in line with resolutions passed by the General Assembly, Russia’s invasion of Ukraine is a violation of its territorial integrity and against the charter of the United Nations,” Guterres said.

He also called for the establishment of a humanitarian contact group that would bring together representatives of Russia, Ukraine and the UN to "look for opportunities for the creation of humanitarian corridors" in parts of Ukraine.

“The sooner we end this war the better for the people of Ukraine, for the people of the Russian Federation and for those far beyond,” he said.  

Amid growing concern for the thousands of people trapped in Mariupol, Guterres said the UN was ready to act.

”Thousands of civilians are in dire need of life-saving humanitarian assistance, and many have evacuated,” Guterres told the news conference.

“The United Nations is ready to fully mobilise its human and logistical resources to help save lives in Mariupol,” he said, adding that coordination with the Red Cross could allow those holed up inside the Azovstal steel plant in Mariupol to leave.

12:54 pm: Russian rockets flew over Europe's biggest nuclear power plant: Ukraine

Ukraine's state-run atomic energy company said Russian missiles flew at low altitude over the Zaporizhzhia nuclear power plant – Europe's largest – on Tuesday.

Energoatom issued its latest warning about the risks caused by the war with Russia on the 36th anniversary of the world's worst nuclear accident at the now defunct Chernobyl plant, in what was then Soviet Ukraine.

The company said cruise missiles had flown over the Zaporizhzhia plant during an air strike that local authorities said hit a commercial building in the southern city, killing at least one person.

"Missiles lying at a low altitude directly over the site of the ZNPP (Zaporizhzhia nuclear power plant), where there are seven nuclear facilities with a huge amount of nuclear material, poses huge risks," Petro Kotin, Energoatom's acting chief, said.

"After all, missiles could hit one or more nuclear facility, and this threatens a nuclear and radiation catastrophe around the world," he was quoted as saying in a statement issued by Energoatom on the Telegram messaging app.

Energoatom said Russian troops, who have occupied the plant since March 4, were keeping heavy equipment and ammunition on the site.

12:36 pm: More blasts in Moldova’s breakaway Transdniestria region, near Ukraine

Police in the Moldovan separatist region of Transdniestria said two explosions Tuesday morning in a radio facility close to the Ukrainian border knocked two antennas out of service.

The incident occurred in the small town of Maiac, roughly 12 kilometres (7 miles) west of the border, according to the region’s interior ministry. It came a day after several explosions were reported to have hit a security building in the city of Tiraspol, the region’s capital.

No one was hurt in Tuesday's explosions, officials said. The two antennas were used for broadcasting Russian radio shows.

Transdniestria, a strip of land with about 470,000 people between Moldova and Ukraine, has been under the control of Moscow-backed separatist authorities since 1992.

Russia bases about 1,500 troops there, nominally as peacekeepers, but concerns are high that the forces could be used to invade Ukraine.

A senior Russian military official, Rustam Minnekayev, said last week that Russian forces aim to take full control of southern Ukraine, saying such a move would open the way to Transdniestria.

The US has warned of false flag operations in Transdniestria.

Kremlin spokesman Dmitry Peskov on Tuesday said the explosions in Transdniestria was a cause for serious concern and that Moscow was following the events closely.

12:06 pm: UN chief in Moscow calls for Ukraine ceasefire 'as soon as possible'

UN Secretary-General Antonio Guterres has arrived in Moscow for the highest-profile diplomatic mission to Russia since the start of the Ukraine invasion.

His schedule includes meetings with President Vladimir Putin and Foreign Minister Sergei Lavrov before the UN chief heads to Kyiv.

Speaking at the start of talks with Lavrov, Guterres called for a ceasefire "as soon as possible" and stressed the need to do everything possible to end the war in Ukraine.

"We are extremely interested in finding ways in order to create the conditions for effective dialogue, create the conditions for a ceasefire as soon as possible, create the conditions for a peaceful solution," Guterres said.

Minimising human suffering in Ukraine was the top priority, he added.

11:31 am: UN expects 8.3 million refugees from Ukraine this year

The UN refugee agency (UNHCR) is expecting around 8.3 million people to flee Ukraine this year, revising up its previous projection, according to a spokesperson.

More than 12.7 million people have fled their homes in Ukraine during the past two months, including 7.7 million people who are internally displaced and more than 5 million who have fled over borders, UNHCR spokesperson Shabia Mantoo told a UN news briefing.

UNHCR had previously planned for some 4 million refugees in the immediate aftermath of Russia's invasion of Ukraine on February 24, but this was surpassed last month.

"The scale of the crisis, definitely the rapidity of people fleeing, we have not seen in recent times," said Mantoo.

Syria remains the source of the biggest current refugee crisis in the world, with 6.8 million people having fled, she added.

10:57 am: France determined to ‘deepen support’ for Ukraine: foreign minister

French Foreign Minister Jean-Yves Le Drian has stressed France’s “determination to continue and deepen” its “support to Ukraine in all areas”.

In a statement released after his meeting Monday with Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba, Le Drian said the two ministers discussed the situation in the besieged port city of Mariupol. Le Drian “reiterated France's request for the free movement of civilians and free access for humanitarian aid in Mariupol, as in the rest of Ukraine”, the statement noted.

France is delivering Caesar cannons with a range of 40 kilometres (25 miles) to Ukraine and is among 40 countries attending the Ukraine Defence Consultative Group meeting hosted by the US at the Ramstein Air Base in Germany.  

J’ai souhaité confirmer à mon homologue ukrainien @DmytroKuleba que la France maintiendrait son appui déterminé à l’Ukraine face à la guerre à laquelle elle est confrontée : assistance financière, sanctions, équipements de défense, lutte contre l’impunité. pic.twitter.com/9OgtKltUar

April 26, 2022

10:32 am: ‘Putin never imagined that the world would rally behind Ukraine’: US defence chief Austin

Opening the gathering of representatives of more than 40 countries at Ramstein Air Base in Germany, US Defence Secretary Lloyd Austin called on members of the Ukraine Defence Consultative Group to arrive at “a common and transparent understanding of Ukraine’s near-term security requirements because we’re going to move heaven and earth so that we can meet them”.

Austin, who is chairing the meeting at the US air base, said Kyiv had done “an impressive job defending its sovereignty against Russia’s unprovoked invasion”, adding: "“Ukraine’s valor and skill will go down in military history.”

“Ukraine has now beaten back the Russian military for 62 days. Your resistance has brought inspiration to the free world and even greater resolve for NATO,” said Austin. "Ukraine clearly believes that it can win, and so does everyone here," he said, calling on participants to step up efforts to help Ukraine defend itself.

Here’s a clip of Austin’s opening remarks at the meeting:

10:02 am: Russian shelling in Kharkiv, rocket attacks in Zaporizhzhia

Russian forces are shelling Kharkiv, the country's second-largest city, as they fought to take full control of the Donetsk and Luhansk regions, according to Ukraine's General Staff.

Russia’s defence ministry on Tuesday said its forces struck two ammunition depots in Kharkiv.

In the area of Velyka Oleksandrivka, a village in the Kherson region largely controlled by Russians, Ukrainian forces destroyed an ammunition depot and “eliminated" more than 70 Russian troops, the General Staff said.

The governor of the Luhansk region, Serhiy Haidai, said on the messaging app Telegram that the Russians had shelled civilians 17 times over the previous 24 hours, with the cities of Popasna, Lysychansk and Girske suffering the most.

Four people died and nine more were wounded on Monday in the Russian shelling of the Donetsk region, its governor Pavlo Kyrylenko said on Telegram. He said a 9-year-old girl and a 14-year-old boy were among those killed.

In the southern city of Zaporizhzhia, two rockets hit commercial premises on Tuesday, killing one person, according to local authorities.

Russia is attempting to take full control of the eastern Donetsk and Luhansk regions, which comprise the Donbas in Ukraine's industrial heartland, and establish a land corridor to Crimea.

The US meanwhile has been rushing more weaponry to Ukraine and said the assistance from Western allies is making a difference in the 2-month-old war.

09:07 am: UN’s Guterres to meet Putin in Moscow

UN Secretary General Antonio Guterres is due to meet Russian President Vladimir Putin in Moscow later today for talks expected to focus on the besieged Ukrainian city of Mariupol.

Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba has urged Guterres to press Russia for an evacuation from Mariupol, where an estimated 100,000 people are trapped in the port city while a contingent of Ukrainian fighters hold out against Russian forces at the Azovstal steel plant along with hundreds of civilians.

Kuleba on Monday told The Associated Press that he was concerned that by visiting Moscow, Guterres could be vulnerable to falling into a Kremlin “trap” in the war.

The Moscow trip comes a day after Guterres met Turkish President Recep Tayyip Erdogan in Ankara, where the UN chief joined the Turkish leader in stressing the urgent need for “effective access through humanitarian corridors” to evacuate Ukrainian civilians and deliver aid to communities impacted by the war.

Guterres and Erdogan “reaffirmed that their common objective is to end the war as soon as possible and to create conditions to end the suffering of civilians,” said UN spokesman Stephane Dujarric.

During the meeting, Erdogan also said Turkey would continue to work closely with the UN to end the humanitarian crisis in Ukraine. 

08:44 am: Donor community, not NATO, supplying arms to Ukraine: UK 

The wider international community, not NATO, is providing military support to Ukraine, said British armed forces minister James Heappey, responding to Russian Foreign Minister Sergei Lavrov's assertions that the Western alliance was "in essence" engaged in a proxy war with Russia.

"The donor community is, not NATO," Heappey told Sky News when asked about Lavrov's comments.

"The donor effort is something that has been brought together by countries that are yes, many of them are from NATO, but others are from beyond ... it is not NATO that is doing the military aid,"  said Heappey, adding that he did not think there was an "imminent threat" of escalation in Ukraine.

Earlier Lavrov said the risks of nuclear conflict should not be underestimated, but Heappey dismissed the warning as "bravado".

"Lavrov's trademark over the course of 15 years or so that he has been the Russian foreign secretary has been that sort of bravado," Heappey told the BBC. "What the West is doing to support its allies in Ukraine is very well calibrated ... Everything we do is calibrated to avoid direct confrontation with Russia."

08:31am: Germany to supply Gepard anti-aircraft systems to Ukraine: media

Germany will pledge to supply Gepard anti-aircraft systems to Ukraine, German daily Sueddeutsche Zeitung reported, without citing its sources.

The paper said German Defence Minister Christine Lambrecht was set to offer the weapons at the US-hosted meeting at Ramstein Air Base. 

The Gepard anti-aircraft system is considered the cornerstone of the German military's air defence capability.

08:19am: Russian offensive continues 'without much progress on the ground'

Reporting from Kyiv, FRANCE 24’s Gulliver Cragg says the Russian offensive continues in the Donbas region and in southern Ukraine, but without much progress on the ground. Russian forces are targeting railways, noted Cragg, “because they think this is how weapons are being supplied to Ukrainian forces”. The targeting comes as the US hosts a key meeting at Germany’s Ramstein Air Base aimed at getting European partners to offer more military assistance to Ukraine.

07:17am: Russia trying to encircle Ukrainian positions in east: UK military

Russia is probably attempting to encircle heavily fortified Ukrainian positions in the country's east, according to the latest British military update.

In an intelligence update posted on Twitter, Britain’s Defence Ministry said the Ukrainian city of Kreminna has “probably fallen” and there was heavy fighting south of the city of Izium, as Russian forces try to advance towards the cities of Sloviansk and Kramatorsk from the north and east.

"Ukrainian forces have been preparing defences in Zaporizhzhia in preparation for a potential Russian attack from the south," said the defence ministry in its regular military intelligence bulletin.

Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 26 April 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/agUoc4mRcj🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/vnxIPbDJOZ

April 26, 2022

07:10am: US hosts talks at Ramstein Air Base

Following a weekend trip to Kyiv, US Defence Secretary Lloyd Austin is holding talks focused on arming Ukraine.

US Army General Mark Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said a key goal of the talks was to synchronise and coordinate mounting security assistance to Kyiv that includes heavy weaponry, like howitzer artillery, as well armed drones and ammunition.

"The next several weeks will be very, very critical," Milley told reporters en route to Germany. "They need continued support in order to be successful on the battlefield. And that's really the purpose of this conference."

06:12am: Russia’s Lavrov warns of ‘real threat’ of World War III

Russia has warned of the “real” threat of World War III breaking out, ahead of a Tuesday meeting between the United States and allies over sending further arms to war-torn Ukraine.

Moscow’s invasion of its neighbour has triggered an outburst of support from Western nations that has seen weapons pour into the country to help it wage war against Russian troops.

But Western powers have been reluctant to deepen their involvement, for fear of sparking a conflict against nuclear-armed Russia.

Speaking to Russian news agencies, Moscow’s Foreign Minister Sergei Lavrov warned the risk of a World War III “is serious” and criticised Kyiv’s approach to floundering peace talks.

“It is real, you can’t underestimate it,” Lavrov said.

FRANCE 24’s Vedika Bahl brings us a recap of Monday’s events:

04:36am: Pressure mounts on Germany’s Schroeder over Russia ties

Pressure was growing Monday inside Germany’s Social Democratic Party (SPD) to expel their former leader and ex-chancellor Gerhard Schroeder over his apparent refusal to renounce his business ties with Russia.

Schroeder, who is a lobbyist for Russian gas and has close ties to Russian President Vladimir Putin, sparked fresh outrage following remarks in an interview with the New York Times published this weekend.

Unrepentant over his business links with Russia, he told the newspaper: “I don’t do mea culpa. It’s not my thing.”

SPD co-president Saskia Esken was asked in an interview with state radio whether Schroeder should quit the party.

“I think he should,” she replied. The party was currently examining 14 motions to have its former leader expelled, she told journalists later, adding that the final decision would come down to the party’s arbitration body.

But she also told journalists: “He makes his money working for Russian state businesses … Gerhard Schroeder has for many years been a businessman, and we should stop seeing him as a former honourable leader, a former chancellor.”

Thomas Kutschaty, another senior party figure, was equally scathing.

“He has to choose,” he told Welt TV. “Either he keeps supporting Putin, or he is a member of the Social Democrats, but the two are not compatible.

FRANCE 24’s Joseph Keen reports:

03:10am: Britain to lift all tariffs on Ukrainian imports

All tariffs on goods coming to Britain from Ukraine under an existing free trade deal will be axed to help the Ukrainian economy, the British government announced on Monday.

London said tariffs would be reduced to zero and all quotas removed following a direct request from Ukraine’s President Volodymyr Zelensky, saying the move would provide a boost for Ukrainian businesses involved in key exports such as barley, honey, tinned tomatoes and poultry.

“We stand unwaveringly with Ukraine in this ongoing fight and will work to ensure Ukraine survives and thrives as a free and sovereign nation,” said British International Trade Secretary Anne-Marie Trevelyan.

Britain said currently the average tariff on Ukrainian imports was about 22 percent. It said the planned change had been offered on a non-reciprocal basis, but Kyiv was likely to match the British action.

Additionally, the British government said it would also impose further export bans on products to Russia, including cash, maritime goods and technology, and energy-related goods. Last week, it ramped up sanctions on luxury goods including caviar, silver and diamonds.

01:59am: US hosts Ukraine talks in Germany as war enters critical phase

The United States will host an expected gathering of more than 40 countries on Tuesday for Ukraine-related defence talks that will focus on arming Kyiv so it can defend against an unfolding and potentially decisive Russian onslaught in the east, US officials said.

US Defence Secretary Lloyd Austin is holding the event at Ramstein Air Base in Germany following a weekend trip to Kyiv where he pledged additional support to Ukrainian President Volodymyr Zelensky’s war effort.

US Army General Mark Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said a key goal of the talks was to synchronize and coordinate mounting security assistance to Kyiv that includes heavy weaponry, like howitzer artillery, as well armed drones and ammunition.

“The next several weeks will be very, very critical,” Milley told reporters travelling with him. “They need continued support in order to be successful on the battlefield. And that’s really the purpose of this conference.”

12:17am: Russia says NATO engaging in ‘proxy’ war in Ukraine, arms shipments legitimate targets

Deliveries of Western weaponry to Ukraine mean that the NATO alliance is “in essence engaged in war with Russia” and Moscow views these weapons as legitimate targets, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said in an interview aired on Monday.

“These weapons will be a legitimate target for Russia’s military acting within the context of the special operation,” Lavrov told state television in an interview posted on the foreign ministry’s website.

“Storage facilities in western Ukraine have been targeted more than once (by Russian forces). How can it be otherwise?” Lavrov said. “NATO, in essence, is engaged in a war with Russia through a proxy and is arming that proxy. War means war.”

(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

© Studio graphique France Médias Monde

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ICC prosecutor to join EU team investigating crimes in Ukraine

The France 24 Interview

Mariupol is almost wiped out but will 'never surrender', says top Zelensky adviser

AS IT HAPPENED

Zelensky meets US’s Blinken and Austin in Kyiv, Ukrainian official says

Valeurs Actuelles

Guerre en Ukraine : les forces russes continuent de bloquer partiellement Kharkiv

La guerre en Ukraine se poursuit, dimanche 24 avril, au 60e jour de l’offensive russe. Les forces russes bombardent les troupes ukrainiennes et les infrastructures essentielles et continuent de bloquer partiellement Kharviv, au Nord-Est, rapporte 20Minutes. Par ailleurs dans l’est de l’Ukraine, les forces russes ont intensifié les opérations en direction de Severodonetsk, de Kurakhiv et de Popasnya, avec des combats qui se sont déroulés dans les régions de Zaritchné, de Roubijné et de Popasna. Les forces russes ont commencé à traverser la rivière Krasna sur des pontons en direction de Severodonetsk et les systèmes de défense aérienne intensifiaient leur action en direction d’Adiivka.

Un éditeur russe sommé de supprimer des passages évoquant l’Ukraine

D’après le média indépendant russe Mediazona, bloqué par le Kremlin, les salariés de la maison d’édition russe Prosveshchenie ont participé à une réunion dont l’objectif était de s’assurer que, dans les manuels scolaires édités, les mentions de l’Ukraine, qualifiées d’« inappropriées », soient retirées, relaye Le Figaro. Cet effacement de l’Ukraine, mais également des mentions de sa capitale Kiev, dans les manuels d’histoire, n’est pas quelque chose de simple à réaliser. De ce fait, tandis que certains éditeurs s’efforcent de trouver des formules qui leur permettront de désigner l’Ukraine sans toutefois la nommer explicitement, certains passages sont entièrement supprimés par leurs supérieurs.

La Russie bloque un site de jeux d’échecs

Moscou a bloqué le site internet américain dédié aux échecs Chess.com à la demande du parquet général russe. Et cela, après la publication de deux articles sur la situation en Ukraine, qualifiés de « fausses informations », indique BFM TV. Ainsi, Chess.com figure désormais sur la liste des sites bloqués en Russie. Ce dimanche, il est disponible sur le site du gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor. Dans le détail, à la demande du parquet général, l’accès à deux pages de Chess.com, qui contenaient des articles critiques de l’opération russe en Ukraine, a été bloqué, d’après les agences de presse russes. Toutefois, comme Chess.com utilise le protocole HTTPS, tout le site est devenu inaccessible en Russie après la censure de ces deux pages.

Le conflit teste les limites du modèle d’accueil suisse

Très enthousiaste pour ouvrir ses portes aux réfugiés, la Confédération suisse l’est moins pour payer la facture. Cette dernière voit arriver 1 000 Ukrainiens par jour, par le train ou par la route. L’arrivée des victimes de la guerre met en lumière les faibles aides financières que reçoivent les personnes en recherche de protection. Dans certains cantons, le montant s’élève à 12 francs par jour (environ 12 euros) pour la nourriture, les produits de soin corporel, les médicaments, ainsi que les vêtements, comme l’a calculé le journal SonntagsBlick. Autrement dit, un montant très largement en dessous du minimum vital en Suisse, qui est l’un des pays les plus chers d’Europe. Par ailleurs, les réfugiés qui ne sont pas hébergés dans un centre d’asile fédéral sont forcés d’attendre plusieurs semaines avant de recevoir l’argent. Par conséquent, des voix discordantes commencent à se faire entendre. Ces dernières arguent que l’accueil des Ukrainiens n’est, en fin de compte, pas tellement généreux…

Ursula von der Leyen en Inde

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est arrivée ce dimanche en Inde pour une visite de deux jours consacrée au commerce, à la sécurité et au climat. Au cours de cette visite, elle devrait par ailleurs faire allusion à la neutralité affichée par New Delhi concernant la guerre en Ukraine, note Le Monde. L’Inde est en quête d’un équilibre difficile entre ses relations avec l’Occident et celles qu’elle entretient avec Moscou, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et en énergie. Raison pour laquelle le pays s’est abstenu de condamner ouvertement l’invasion russe de l’Ukraine et de se joindre aux votes qui vont dans ce sens aux Nations unies. Aussi, Ursula von der Leyen rencontrera lundi le Premier ministre indien, Narendra Modi. Ces dernières semaines, celui-ci a reçu la visite et les appels de nombreux autres dirigeants occidentaux, qui l’ont pressé de prendre ses distances avec la Russie.

Le Pape renouvelle son appel à une trêve

A l’occasion de la Pâques orthodoxe, célébrée ce dimanche, le pape François a réclamé une fois de plus une trêve dans les combats, à l’issue de la prière dominicale devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre et dont certains brandissaient le drapeau ukrainien, relate 20Minutes. « Je renouvelle l’appel à une trêve pascale, le plus petit signe tangible d’une volonté de paix. Qu’on arrête les attaques pour soulager les souffrances des populations épuisées », a demandé le souverain pontife.

L’OSCE « inquiète » de la détention de certains de ses membres

Ce dimanche, l’OSCE s’est dite « extrêmement inquiète » après l’arrestation en Ukraine, dans les territoires séparatistes prorusses, de certains des membres de sa mission, relaye BFM TV. Peu après l’invasion russe fin février, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait évacué plusieurs centaines d’observateurs, issus de dizaines de pays, qui surveillaient le cessez-le-feu depuis 2014. Toutefois, demeurent sur place des employés ukrainiens dont « un certain nombre sont détenus à Donetsk et à Lougansk », a commenté l’OSCE dans un tweet, avant d’assurer « utiliser tous les canaux disponibles pour faciliter leur libération ». Pour l’heure, aucun autre détail n’a été fourni.

La Turquie disposée à contribuer aux négociations

Ce dimanche, le président turc Tayyip Erdogan a affirmé à son homologue ukrainien, à l’occasion d’un entretien téléphonique, que la Turquie était prête à apporter son assistance au processus de négociations avec la Russie, observe France 24. La discussion a également porté sur la situation de Marioupol. Le président Erdogan a notamment insisté sur la nécessité d’assurer l’évacuation des blessés et des civils de la ville, mais également ceux de l’usine Azovstal, ainsi que les troupes ukrainiennes qui sont encore forcées de se terrer dans le complexe métallurgique.

Une vague de morts parmi les oligarques russes

Depuis le début de l’agression russe en Ukraine fin février, la traque d’oligarques, soupçonnés d’être proches du Kremlin et de financer le régime de Vladimir Poutine, se poursuit. L’Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont sanctionné des milliers d’entre eux, mais également certains de leurs proches. Selon une liste compilée par le magazine américain Newsweek, plusieurs de ces influents personnages en Russie sont morts au cours des dernières semaines, parfois dans des circonstances floues. L’un d’eux a été retrouvé mort en Espagne, il y a quelques jours, à l’instar de son épouse et de leur fille. Au total, cinq oligarques russes sont morts depuis le début de l’invasion décidée par le dirigeant russe, et un sixième quelques semaines auparavant.

L’ONU réclame une trêve « immédiate » à Marioupol  

L’ONU a appelé, ce dimanche, à une trêve « immédiate » à Marioupol, afin de permettre l’évacuation de quelque 100 000 civils toujours coincés dans ce port ukrainien désormais presque entièrement contrôlé par l’armée russe. L’annonce a été faite dans un communiqué par son coordinateur en Ukraine, Amin Awad, relève BFM TV« Il faut une pause dans les combats tout de suite pour sauver des vies, a estimé ce dernier. Plus nous attendons, plus les vies seront menacées. Ils doivent être autorisés à évacuer maintenant, aujourd’hui. Demain, ce sera trop tard. » 

Zelensky : « Nous croyons en une nouvelle victoire de l’Ukraine » 

En s’exprimant devant la Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, en ce dimanche de Pâques orthodoxe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir prié pour que les enfants retrouvent la joie de vivre et que les endeuillés trouvent le réconfort. « Aujourd’hui, nous croyons plus que jamais en une nouvelle victoire de l’Ukraine et nous sommes convaincus qu’elle ne sera détruite par aucune horde et par aucune injustice », a déclaré le dirigeant, dont les propos sont cités par France 24

Kiev affirme que Moscou déploie des lanceurs de missiles Iskander-M

La Russie a déployé des lanceurs mobiles de missiles Iskander-M à moins de 60 kilomètres de la frontière ukrainienne, a fait savoir ce dimanche l’état-major des forces armées ukrainiennes, comme l’indique Le Figaro. « Ensuite, l’ennemi a augmenté le nombre de troupes dans la région de Belgorod en transférant et en concentrant des unités supplémentaires », a précisé l’armée ukrainienne à l’occasion de sa mise à jour quotidienne du matin. « Selon les informations disponibles, des lanceurs Iskander-M ont été déployés à 60 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine », a-t-elle assuré, sans toutefois donner plus de détails sur l’emplacement des systèmes.

Pour l’heure, Moscou n’a pas réagi à la révélation de ces nouvelles informations, observe le quotidien national. Vendredi, la Russie avait déclaré qu’elle voulait contrôler tout le sud de l’Ukraine. Kiev avait répondu que cela montrait que Moscou avait des objectifs plus larges que celui, déclaré, de démilitariser et de « dénazifier » le pays.

La Suisse interdit la livraison d’armes allemandes à l’Ukraine

L’annonce a été faite ce dimanche par le journal helvétique Sonntags Zeitung : la Suisse a pris la décision de bloquer l’exportation de munitions que l’Allemagne souhaitait ensuite envoyer vers l’Ukraine. De cette façon, le pays applique son statut de stricte neutralité.

Volodymyr Zelensky souhaite une rencontre avec Vladimir Poutine

Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau appelé ce samedi à une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, relaye BFM TV. Et cela, « pour mettre fin à la guerre ». Il a notamment répété qu’« il n’avait pas peur de rencontrer » le président russe, si cela permettait de parvenir à un accord de paix. Il a aussi assuré que Kiev abandonnera les négociations avec Moscou si ses militaires, retranchés dans le vaste complexe métallurgique d’Azovstal à Marioupol (dans le sud-est su pays), port ukrainien stratégique sur la mer d’Azov, sont tués par l’armée russe.

La Pologne a fourni 1,6 milliard de dollars d’armes à Kiev

La Pologne a fourni à l’Ukraine des armes d’une valeur de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros) dans le but de l’aider à faire face à l’invasion russe, a confié le Premier ministre polonais, dont les propos sont cités par 20Minutes. « A ce jour, la Pologne a transmis à notre voisin oriental des équipements militaires d’une valeur d’environ 7 milliards de zlotys, soit plus de 1,6 milliard de dollars », a détaillé Mateusz Morawiecki à la fin d’une rencontre à Cracovie avec son homologue ukrainien Denys Chmygal. Et de conclure, dans un communiqué : « Cet équipement sauve la souveraineté ukrainienne, polonaise et européenne. »

Les combats et les bombardements se poursuivent

Samedi matin, l’armée russe a confié avoir procédé, durant les dernières 24 heures, à 1098 frappes avec de l’artillerie et des roquettes, rapporte BFM TV. « Ils bombardent littéralement tout », a indiqué sur sa chaîne Telegram le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaidai, avant d’enjoindre la population à évacuer. Il a aussi annoncé deux morts et deux blessés à Zolote. Par ailleurs, au moins six personnes, dont un bébé, ont perdu la vie dans des frappes russes, le même jour, sur la ville portuaire d’Odessa, d’après Kiev, qui redoute que ce bilan ne s’alourdisse. L’armée russe a également assuré avoir touché, au moyen de missiles de haute précision, un important dépôt d’armes livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et plusieurs pays européens, à proximité d’Odessa.

Plusieurs décennies de déminage en perspective

Plusieurs décennies seront certainement nécessaires afin de neutraliser les milliers d’engins explosifs encore actifs qui ont été déversés sur près de la moitié du territoire de l’Ukraine, alertent les spécialistes deux mois après le début de l’invasion russe. « Il faudra cinquante ans pour tout déminer », juge Perrine Benoist, directrice de la réduction de la violence armée pour l’ONG Handicap International, dont les propos sont cités par Le Monde. Elle a souligné ensuite qu’« on [déminait] toujours au Laos, au Cambodge et au Vietnam, cinquante à soixante ans après ».

Aucune trêve pour la Pâques orthodoxe

Pour ce week-end de Pâques, aucune trêve n’a pu être négociée entre Moscou et Kiev, observe BFM TV. Le patriarche orthodoxe russe Kirill, allié du président russe Vladimir Poutine, a appelé ce samedi à prier pour une « paix durable », mais sans évoquer l’idée d’un cessez-le-feu pour le week-end pascal des chrétiens orthodoxes.

Христос Воскрес, українці!🇺🇦

Ілюстрація: Олександр Грехов pic.twitter.com/uMayoKXjzH

— Держприкордонслужба (@DPSU_ua) April 24, 2022

La rupture entre le patriarcat de Moscou et celui de Constantinople renforcée 

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a renforcé la rupture entre le patriarcat de Moscou, qui a béni l’armée russe à maintes reprises, et celui de Constantinople. Désormais, tandis que les fidèles du monde entier fêtent la Pâque orthodoxe, ce dimanche, les tensions sont à leur comble, comme détaillé dans un récent article du New York Times dont Courrier international s’est fait l’écho. Par conséquent, les 200 millions de fidèles de l’Eglise orthodoxe, qui vivent principalement dans l’est et le sud de l’Europe, se disent en proie à des dilemmes. 

Partout, le conflit divise les églises nationales, les paroisses, mais également les familles, qui sont contraintes de réévaluer leurs relations avec le patriarche de Moscou et l’Eglise orthodoxe russe. Aux Etats-Unis, certains fidèles changent d’église, note le quotidien national américain. En France, des séminaristes orthodoxes ont sommé leur évêque de rompre avec le patriarcat de Moscou. Ailleurs, aux Pays-Bas, la police a été forcée d’intervenir dans une église de Rotterdam, car des paroissiens en étaient venus aux mains au sujet de la guerre. 

Guterres attendu en Turquie, Blinken à Kiev

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se rendra lundi en Turquie. Ce pays est un important médiateur concernant le conflit en Ukraine, rappelle France 24. Ensuite, il est attendu à Moscou et à Kiev, a fait savoir l’ONU dans un communiqué. Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, ainsi que le ministre américain de la Défense, Llyod Austin, sont attendus à Kiev ce dimanche, indique BFM TV. Deux mois, jour pour jour après le début de l’invasion russe, ils vont discuter des livraisons d’armes à l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky les souhaiterait « encore plus lourdes et puissantes » pour faire face à l’armée russe, comme il l’a fait savoir samedi à l’occasion d’une conférence de presse dans une station de métro du centre-ville de Kiev.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Beijing begins mass Covid testing of nearly all 21 million residents

Issued on: 26/04/2022 - 08:13

NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

Beijing on Tuesday launched mass coronavirus testing for nearly all its 21 million residents, as fears grew that the Chinese capital may be placed under a strict lockdown like Shanghai.

China is trying to contain a wave of infections in Shanghai -- its biggest city -- which has been almost entirely locked down for weeks and reported 52 new Covid deaths on Tuesday.

Beijing authorities have ordered people in 12 central districts that account for most of its population to undergo three rounds of PCR testing after the detection of dozens of cases in the city in recent days.

The capital's most populous downtown district, Chaoyang, was the first to order mass testing from Monday, with people waiting in long lines to be swabbed by health workers in protective gear.

Eleven more districts began testing on Tuesday.

The testing order for Chaoyang sparked panic buying from Sunday night, with residents lining up at supermarkets with full carts and bulging shopping bags as state media tried to reassure the public that there were plentiful supplies.

Beijing residents told AFP they feared a repeat of the sudden lockdown in Shanghai, where people have struggled to obtain food and medical care for non-Covid conditions.

City health official Xu Hejian said Monday that the spread of the virus in Beijing was still "within the scope of control".

>> In pictures: Shanghai and its 26 million people under lockdown to curb the spread of Covid-19

Economic pressure 

The capital reported 33 new cases on Tuesday, a fraction of Shanghai's daily tally of 16,000.

But Beijing officials are anxious to avoid a spiralling outbreak.

They have urged companies to allow employees to work from home, sealed off multiple residential areas and suspended local group tourism ahead of the long May 1 national holiday.

Authorities on Monday urged Beijing residents not to leave the city for these holidays unless necessary.

Beijing's measures are mild, however, compared with actions taken elsewhere, Pinpoint Asset Management chief economist Zhiwei Zhang said in a note.

"I am surprised that the government did not impose restrictive policies in Beijing as harshly and quickly as in other cities that experienced similar outbreaks in recent weeks," he wrote.

Under its zero-Covid policy, China has used strict lockdowns, mass testing and severe travel restrictions to stamp out infections.

But authorities are increasingly struggling with the impact of these protocols on the economy and business morale, especially when outbreaks appear in the country's most important cities.

Concerns have grown around the world about how the outbreaks in China and its government's anti-Covid policies could impact the global economy, especially supply chains.

The city of Baotou in the country's Inner Mongolia region -- a major supplier of rare earths -- said Monday that after the detection of two virus cases, all residents must stay home, with each household only sending one member out to buy necessities once a day.

That order came as Shanghai's lockdown dragged on, with social media users and local news outlets sharing images of green metal fences put up across the city to keep residents confined to their buildings.

One viral image appeared to show fences along the deserted pavements of a once-bustling street where restaurant patrons used to dine al fresco.

(AFP)

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Fear of lockdown sparks panic buying in Beijing following Covid outbreak

Covid death toll rises in China as authorities warn of 'grim' situation

Shanghai reports first Covid deaths since lockdown started in March

Valeurs Actuelles

Inde : les épisodes de violence contre les chrétiens se multiplient

La violence contre les chrétiens, en Inde, ne faiblit pas. Au contraire. Depuis le mois de janvier, plus d’une centaine d’actes de violence perpétrés à leur encontre ont été recensés par l’organisation œcuménique United Christian Forum (UCF), basée à New Delhi, détaille Aleteia, samedi 23 avril. Dans le détail, d’après un rapport publié par cette organisation et dont l’agence Fides – organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican – s’est fait l’écho, au moins 127 épisodes de violence ont été enregistrés au cours des 103 premiers jours de l’année.

« La persécution des chrétiens en Inde s’intensifie »

L’UCF est un organisme chargé de surveiller la violence contre les chrétiens. Et pour mettre en lumière ce chiffre, l’organisation s’est appuyée sur le nombre d’incidents signalés par le biais d’un « numéro vert » mis à la disposition du public. Ainsi, dans un message adressé le 15 avril à l’agence Fides – autrement dit le jour du Vendredi Saint – l’UCF a communiqué en ces termes, cités par Aleteia : « Il y a plus de deux mille ans, Jésus a été persécuté et crucifié. Les disciples de Jésus sont encore persécutés dans certaines parties du monde, y compris en Inde, où des groupes de personnes répandent la haine contre les minorités pour leurs propres gains politiques. »

Et l’UCF de souligner, peu après, pour étayer son point de vue sur la question : « La persécution des chrétiens en Inde s’intensifie, entraînant des violences systématiques et soigneusement orchestrées contre les chrétiens, également menées à l’aide des médias sociaux, utilisés pour diffuser la désinformation et fomenter la haine. » Ensuite, l’organisme a tenu à rappeler qu’en 2021, 502 incidents de violence anti-chrétienne avaient été signalés tout au long de l’année.

89 religieux battus et menacés

Qu’en est-il des violences constatées depuis début janvier ? Parmi ces 127 incidents, 82 correspondaient à des violences de masse, perpétrées par une foule de militants. Dans le détail, 89 pasteurs ou curés de paroisse ont été battus et menacés de représailles s’ils continuaient à mener des prières et des liturgies. Aussi, 68 églises ont été attaquées, tandis que 367 femmes et 366 enfants ont été blessés, observe Aleteia.

Depuis ces faits, 42 affaires sont en instance dans divers tribunaux afin de contester la validité constitutionnelle de la loi dite « loi sur la liberté de religion ». Autrement dit, une mesure utilisée dans divers Etats indiens dans le but d’accuser à tort les missionnaires et les pasteurs de procéder à des « conversions religieuses forcées ». A l’heure actuelle, aucun chrétien n’a été condamné pour avoir forcé quelqu’un à se convertir, note le site d’actualités. D’après les recensements effectués en Inde au cours des dernières années, en dépit des menaces, la population chrétienne est restée sensiblement la même. Le dernier recensement officiel, qui date de 2011, stipule que 79,8 % des 1,38 milliard d’habitants de l’Inde sont hindous, 14,2 % sont musulmans et 2,3 % sont chrétiens.

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France24 - Monde

La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"

Publié le : 27/04/2022 - 00:55

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Après la diffusion par la France d'images de drone montrant ce qu'elle affirme être des mercenaires russes en train d'enterrer des corps près de la base de Gossi, la junte malienne a accusé, mardi soir, l'armée française d'"espionnage" et de "subversion".

La junte militaire au pouvoir à Bamako a accusé mardi 26 avril l'armée française d'"espionnage" et de "subversion" après la diffusion par l'état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité d'une base du centre du Mali récemment restituée par la France.

Les autorités ont "constaté depuis le début de l'année plus de cinquante cas délibérés de violation de l'espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises", annonce un communiqué du gouvernement de Bamako.

"Un des cas les plus récents a été la présence illégale d'un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle (avait) été transféré aux" Forces armées maliennes (FAMa) la veille, ajoute le texte, signé du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement mis en place par la junte.

"Ledit drone était présent (...) pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l'espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant (de) fausses images montées de toutes pièces afin d'accuser les FAMa d'être les auteurs de tueries de civils, dans le but de ternir (leur) image."

Contrer une "attaque informationnelle"

Le 21 avril, deux jours après qu'elle eut restitué aux FAMa sa base de Gossi, l'armée française avait entrepris de contrer ce qu'elle a qualifié d'"attaque informationnelle" et publié une vidéo de ce qu'elle affirme être des mercenaires russes en train d'enterrer des corps près de cette base afin d'accuser la France de crimes de guerre au Mali.

Ces images, prises par un drone, montrent des soldats s'affairer autour de cadavres qu'ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis.

L'état-major français assure qu'il s'agit de soldats blancs, laissant entendre que ce sont des membres de la société militaire privée Wagner, qu'il a identifiés sur des vidéos et des photos prises à d'autres endroits.

Au lendemain de la publication de ces images, l'état-major malien a annoncé avoir découvert "un charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force française Barkhane", du nom de l'opération française antijihadiste au Sahel. "L'état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMa", ajoutait alors l'état-major malien.

Mardi, la justice militaire malienne a annoncé l'ouverture d'une enquête "pour faire toute la lumière" après "la découverte d'un charnier à Gossi". Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, "l'opinion sera tenue régulièrement informée de l'évolution de l'enquête, dont les résultats seront rendus publics".

Avec AFP

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L'armée française remet officiellement au Mali la base militaire de Gossi

Mali : un groupe jihadiste annonce avoir capturé un mercenaire russe du groupe Wagner

VIDÉOS EXCLUSIVES

Mali : l'armée française affirme avoir filmé des mercenaires russes en train d'enterrer des corps

Valeurs Actuelles

Covid, crise immobilière, scandale d’Evergrande : la Chine, l’autre menace

Regarde-t-on économiquement dans la bonne direction ? Depuis le 24 février, les yeux sont logiquement (et émotionnellement) rivés sur le conflit russo-ukrainien. Il y a la guerre elle-même, ses conséquences humaines et matérielles et ses nombreuses répercussions sur l’économie mondiale : hausse des coûts de l’énergie (gaz, charbon…), rupture des chaînes d’ approvisionnement céréalières entre cette zone surnommée “le grenier à grain du monde” et le continent africain, ce qui laisse présager l’émergence de futurs conflits sociaux régionaux (lire notre article « Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim » dans Valeurs actuelles du 7 avril).

De quoi alimenter la hausse des prix un peu partout sur la planète (+ 8,5 % en février aux États-Unis, + 7,5 % en mars en Europe, + 2 % au Japon qui n’était plus habitué à l’inflation depuis des lustres) et donc peser sur la croissance mondiale dont les anticipations ont été revues à la baisse. Pour 2022, le Fonds monétaire international s’attend désormais à une hausse de 3,6 % de la richesse mondiale, inférieure de 0,8 point à celle qu’elle prévoyait il y a encore quelques semaines. Et voilà que ressurgit le spectre de la stagflation, c’est-à-dire une (très) faible croissance associée à une (forte) inflation, phénomène délétère que l’on n’avait plus connu depuis les années 1970 et qui pèse à la fois sur l’emploi, la consommation et l’épargne.

L’équivalent de la population française cloîtrée chez elle

En fait, il conviendrait également de regarder un peu plus à l’est, vers l’Asie car une des causes de cette (supposée) stagflation vient de Chine. Une fois encore, c’est ce satané virus du Covid-19, et plus précisément son variant, le très contagieux Omicron, qui en est la cause : c’est la démonstration que la très coûteuse stratégie “zéro Covid” adoptée, dès le départ de la pandémie, par le président Xi Jinping est un cuisant échec. Il suffi t d’observer ce qui se passe actuellement dans l’empire du Milieu. La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?

En mars 2020, le monde s’était arrêté à la suite du confinement de la Chine : les Occidentaux avaient alors pris conscience à quel point ce pays était devenu l’usine du monde et leurs élites politico-économiques annonçaient, dans un bel élan unanime, des programmes ambitieux de relocalisation que l’on attend toujours (il est vrai que cela ne se fait pas d’un claquement de doigts). Aujourd’hui, avec l’expansion du variant Omnicron – les chiffres officiels chinois sont tout aussi fantaisistes qu’il y a deux ans, avec actuellement une dizaine de décès quotidiens seulement quand en France, pays 20 fois moins peuplé, on en dénombre un peu plus de 100 chaque jour -, une partie de la Chine est de nouveau à l’arrêt. Déjà sans doute, parce que le schéma vaccinal est loin d’être complet : ainsi à peine la moitié des plus de 80 ans a été vaccinée deux fois tandis que 20 % des plus de 60 ans n’ont pas une couverture vaccinale complète.

Mêmes causes, mêmes effets : la partie la plus industrialisée du pays est encore une fois à l’arrêt, placée sous une bulle. Le gouvernement chinois a commencé par confiner la ville de Shenzhen (18 millions d’habitants), puis cela a été le tour de Shanghai (25 millions), et aussi Changchun (9 millions), Tangshan (8 millions) et Jilin (4 millions), sans compter des villes plus petites. Autant dire que l’équivalent de la population française doit actuellement rester cloîtrée chez elle. Première conséquence, pour la première fois depuis le début de la pandémie de 2020, la consommation des ménages chinois a reculé de 3,5 % au cours du mois de mars.

Second problème, et non des moindres, certaines de ces villes sont aussi des berceaux industriels et technologiques chinois et fournissent le monde entier. Pour ne citer que quelques exemples, Shenzhen, où le confinement a été partiellement levé à la mi-mars, est le centre mondial de l’électronique : c’est là que sont notamment assemblés les téléphones d’Apple dans les usines du taïwanais Foxconn, de Samsung, etc. La ville de Shanghai, capitale économique mais aussi berceau de l’industrie automobile chinoise (c’est là que sont installées les usines de Tesla pour les ventes en Asie), voit ses capacités de production profondément affectées. Et le pire est à venir car de nombreux équipementiers chinois pourraient être dans l’incapacité de livrer leurs clients d’ici à un mois.

Les ouvriers, bloqués dans leurs usines, ne peuvent rentrer chez eux

Quand bien même certaines usines dans les zones confinées continueraient à fonctionner, le plus souvent au prix d’énormes acrobaties en matière de conditions de travail (les ouvriers ne peuvent plus sortir des lieux de production), les produits auraient du mal à quitter la Chine. L’activité du port de Shanghai, le premier mondial d’où partent les approvisionnements du monde entier, est ainsi quasiment au point mort. En mer, des dizaines de navires vraquiers et de porte- conteneurs attendent de pouvoir décharger des marchandises et surtout d’en embarquer pour approvisionner le monde entier ; à la mi-avril, l’agence d’information Bloomberg estimait à 500 le nombre de vraquiers et à 200 celui de porte- conteneurs attendant de pouvoir accoster dans un port chinois. Tandis qu’à terre, les chauffeurs de camion sont soumis à de nombreux et fréquents contrôles sanitaires, retardant d’ autant les allées et venues entre les centres de production et le port.

On pourrait se consoler en se disant que ces éléments sont purement conjoncturels et qu’ils prendront fin lorsque la crise sanitaire ne sera plus qu’un lointain et mauvais souvenir en Chine. Or le pays souffre aussi structurellement. Dès le mois de janvier, le FMI a tiré la sonnette d’alarme, s’inquiétant des « effets négatifs » de la crise immobilière que traverse la chine. Rappelons que la construction et l’immobilier représentent environ un tiers du PIB du pays. Depuis l’été 2020 et l’instauration des trois “lignes rouges” par le gouvernement (plafond de 70 % de passifs sur actifs immobiliers, de 100 % de dettes sur capitaux propres et ratio de trésorerie sur dettes d’au moins 1), le pays ne parvient pas à se relever.

L’objectif de freiner la spéculation et la frénésie d’acquisitions a certes été atteint ; les ventes de logements neufs ont chuté de 40 % au cours des deux premiers mois de l’année. Mais à quel prix : Evergrande, le plus gros promoteur du pays, n’en finit pas de faire trembler la Bourse de Hong Kong. Son titre vient encore d’être suspendu. Mois après mois, le groupe s’avoue dans l’impossibilité d’honorer ses échéances de prêts (plus de 3 milliards de dollars en mars et avril). Sa dette totale dépasse 300 milliards de dollars. L’économiste Jean-Marie Mercadal, directeur général de la société de gestion d’actifs Syncicap, établie à Hong Kong, résume : « Les acteurs les plus importants de l’immobilier, comme Evergrande et Kaisa Group Holdings, ont fait défaut sur leurs dettes l’année dernière et ce n’est pas fini : il y a de bonnes chances pour que d’autres acteurs importants, comme Sunac China Holdings et Shimao Group Holdings, rejoignent cette liste d’opérateurs en détresse financière. » Et c’est peu dire que l’effondrement de ce secteur entraînerait avec lui des pans entiers de l’économie. Les chiffres contrastés pour le premier trimestre laissent planer le doute.

Face à cette situation, le FMI vient de nouveau d’agiter le chiffon rouge, pointant du doigt « l’endettement massif des entreprises et des ménages » (la dette privée a augmenté de 13 % pendant la pandémie). Dans la foulée, l’institution, rejointe par plusieurs banques (Bank of America, Barclays, Nomura, DBS… ) a ramené sa prévision de croissance annuelle pour la Chine à 4,4 % (beaucoup de pays occidentaux s’en satisferaient… ).

La Banque populaire de Chine à contre-courant des banques centrales

Mais c’est loin de l’objectif officiel du gouvernement qui atteint 5,5 % et c’est surtout un chiffre qui se trouve à son plus bas niveau depuis trente ans. Malgré cela, le risque de ne pas atteindre ce but est élevé – 5 % de croissance équivaut à 900 milliards de dollars de création de richesse, soit l’équivalent du PIB des Pays-Bas -, avec à la clé des conséquences politiques majeures. « Des mesures gouvernementales sont urgentes sinon l’objectif ne sera pas atteint, ce qui ternirait l’image du président Xi Jinping dans cette année très importante : le 20e congrès national du Parti communiste chinois aura lieu en novembre prochain et le président vise une reconduction pour un troisième mandat de cinq ans, voire plus », poursuit Jean-Marie Mercadal.

Des premières mesures de relance viennent d’être annoncées. D’abord d’ordre monétaire : la banque centrale chinoise a baissé son taux de réserve obligatoire des banques de 0,25 point à compter du 25 avril. Une décision qui devrait permettre d’injecter environ 80 milliards de dollars dans l’économie selon les autorités chinoises, mais qui n’est pas sans risque : la Banque populaire de Chine agit à contre-courant de la plupart des banques centrales, qui, elles, ont décidé de resserrer leur politique monétaire et d’augmenter leurs taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Or cette divergence de politique monétaire, notamment avec les États-Unis, risque de favoriser une fuite des capitaux du pays, les investisseurs étant à la recherche des placements les mieux rémunérés.

Pékin s’apprête aussi à prendre des mesures de soutien pour favoriser les exportations en accordant des allègements fiscaux aux entreprises. Selon plusieurs médias chinois, après la réunion du Conseil d’État la semaine dernière, les autorités devraient autoriser « en temps voulu » les grandes banques à réduire leurs ratios de provisions. En parallèle, des baisses d’impôts pour 400 milliards de dollars ont déjà été annoncées pour relancer la consommation des ménages. Mais alors que de plus en plus de villes sont concernées par les restrictions de circulation, et dans le contexte actuel de propagation d’Omicron, le bénéfice de cette politique pose question. Avec un risque majeur pour la croissance économique mondiale.

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BBC

Match for Peace tour: 'I have friends in Ukraine with guns now'

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Ukrainian team Dynamo Kyiv clashed on the pitch in Germany with Borussia Dortmund this week. It was part of Dynamo Kyiv's Match for Peace tour. The team has travelled around Europe playing matches to raise money for people back home in Ukraine.

Denys Boyko, who plays for Dynamo Kyiv, and Alan Arussi, who's from Ukraine but plays in Germany, have been telling Radio 1 Newsbeat about being separated from their friends and family back home, while taking part in this event.

Reporter: Betty Glover

Video by Jordan Kenny

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New York Times - World

Guerra Rusia-Ucrania

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‘No nos dicen nada’: el desafío del gobierno de Rusia después del hundimiento del buque insignia

Los familiares de los tripulantes desaparecidos dicen que las autoridades rusas los traen de un lado para otro luego de que un buque insignia se hundió en el mar Negro.

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Por Neil MacFarquhar y Alina Lobzina

Las familias cuyos hijos aparecían como no localizados luego de que el buque insignia ruso se hundiera hace una semana exigen respuestas mientras el Ministerio de Defensa y los más altos funcionarios del gobierno callan sobre el destino de la tripulación. Cada vez son más los parientes en esta situación.

Al menos 10 familias se han presentado de manera pública —en las redes sociales o en las organizaciones noticiosas— para expresar su frustración debido a que diferentes oficiales u otras personas les han dicho que sus parientes estaban vivos, desaparecidos o muertos. Sin embargo, todavía no ha habido una actualización oficial del anuncio inicial de que los más de 500 miembros de la tripulación del buque, el Moskva, habían sido rescatados.

“No quieren hablar con nosotros”, dijo Maksim Savin, de 32 años, durante una entrevista sobre la búsqueda de su hermano menor, Leonid, un conscripto de 20 años que trabajaba en el Moskva. “Estamos en duelo. Reclutaron a nuestro hermanito y lo más seguro es que nunca nos lo devuelvan”.

El silencio oficial en torno al destino de la tripulación del Moskva es parte de una campaña más amplia del Kremlin para ocultar las malas noticias sobre la guerra y controlar el relato que reciben los rusos sobre su avance. Muchos de los tripulantes desaparecidos eran reclutas. La leva ha sido un tema sensible en Rusia desde la guerra en Chechenia, cuando soldados jóvenes con poco entrenamiento fueron enviados a la batalla y murieron en grandes cantidades, lo que agrió el apoyo popular a la guerra.

La causa del hundimiento está en disputa. Rusia asegura que un cargador de municiones explotó en un incendio y luego el barco dañado se hundió al ser remolcado en medio de un mar picado. Ucrania dijo que había atacado la embarcación con dos misiles Neptuno, una versión que funcionarios estadounidenses corroboraron. Cualquiera que sea el caso, la pérdida de uno de los mayores buques de guerra desde la Segunda Guerra Mundial ha sido una vergüenza para Rusia.

Los medios independientes rusos, con sede fuera del país, han informado que alrededor de 40 hombres murieron y otros 100 resultaron heridos cuando el buque de guerra fue dañado y se hundió. Dichos informes citaban a un oficial no identificado y a la madre de un marino fallecido. Además, la esposa de un cadete naval mayor confirmó su muerte en Radio Libertad, una red radiodifusora gubernamental estadounidense basada fuera de Rusia.

La oposición a la primera guerra en Chechenia a mediados de los años noventa fue impulsada por las familias rusas, enojadas de que sus hijos fueran utilizados como carne de cañón. “Unos pocos cientos” de soldados aún no han sido reconocidos en dicha guerra, dijo Alexander Cherkasov, el expresidente del Memorial Human Rights Center, un grupo con sede en Moscú disuelto este mes debido a una orden judicial.

“A nadie le importan los soldados”, dijo, y las restricciones a las organizaciones no gubernamentales ahora significan que es prácticamente imposible realizar la labor de rastreo, dijo.

Putin ha dicho repetidas veces que los conscriptos que han servido un año en el ejército no serían enviados a Ucrania; las bajas en el campo de batalla contradicen esa declaración.

La Unión de Comités de Madres de Soldados de Rusia, que data de las guerras chechenas, confirmó que está recibiendo solicitudes para buscar soldados desaparecidos. La organización no quiso hacer más comentarios indicando que hay una ley que prohíbe compartir información sobre soldados con organizaciones extranjeras.

Los padres de tripulantes del Moskva, llamado así por la capital de Rusia, han expresado indignación a lo que dijeron era un ir y venir oficial.

“Nosotros, los padres, solo estamos interesados en el destino de nuestros hijos: ¿Por qué, si eran soldados conscriptos, terminaron en esta operación militar?”, dijo Dmitry Shkrebets, cuyo hijo Yegor, de 19 años, trabajaba como cocinero en el Moskva.

En una entrevista, Shkrebets se mostró reacio a hablar más, pero el domingo publicó declaraciones mucho más duras en VKontakte, el equivalente ruso de Facebook.

Inicialmente, los oficiales le dijeron que Yegor estaba entre los desaparecidos, pero luego dejaron de responder, dijo.

“Muchachos, ¡¡¡¿perdidos en alta mar?!!!”, escribió. “Les pregunté directamente por qué ustedes, los oficiales, están vivos, y mi hijo, un soldado conscripto, murió?”.

Desde entonces, Shkrebets ha empezado a solicitar testimonio de otras familias que no logran localizar a sus hijos. “Entre más escribimos más difícil será para ellos quedarse callados de que esto está sucediendo”, escribió. Para el jueves por la noche, había recopilado los nombres de 15 soldados cuyas familias decían que estaban desaparecidos, entre ellos 14 conscriptos y un soldado a sueldo, anotó.

Dmitri S. Peskov, el vocero del Kremlin, dijo el martes que no contaba con autorización para dar a conocer información sobre marinos desaparecidos y refirió las preguntas al Ministerio de Defensa.

El ministerio no respondió a los pedidos de comentario. Emitió un video el sábado que presuntamente mostraba al almirante Nikolai Yevmenov, comandante de la Marina rusa, en reunión con unos hombres descritos como tripulantes del Moskva, formados y uniformados. No estaba claro cuántos de los sobrevivientes del ataque se hallaban ahí y tampoco se hicieron declaraciones sobre bajas, ni en el video ni en publicaciones de las redes sociales.

La noche del domingo, durante Vesti Nedeli, el resumen semanal de noticias en la televisión estatal, se dio una indicación de la postura oficial. El programa de tres horas dedicó unos 30 segundos al hundimiento sin mencionar bajas.

Sin embargo, no todos los portavoces del Kremlin han sido tan reticentes. El presentador de un programa de conversación, Vladimir Solovyev, exigió el sábado una explicación sobre el modo en que se había perdido el buque.

Maksim Savin dijo que la familia no había podido contactar telefónicamente a ningún funcionario de la unidad de su hermano. Su madre había enviado un mensaje de texto a un número y recibió por respuesta que su hijo Leonid estaba desaparecido.

Luego la familia recibió una serie de llamadas de un hombre que parecía haber servido junto con Leonid y que fue cambiando su relato. Primero, el hombre dijo que Leonid había muerto cuando se precipitó a salvar a un amigo, dijo Maksim Savin. En la segunda llamada dijo que no había habido rescate pero que Leonid había quedado atrapado en el lugar de una explosión. La tercera vez llamó para decir que había cometido un error y que Leonid estaba desaparecido.

“Parece que los funcionarios están intentando que todos se callen la boca”, dijo Maksim Savin.

En las redes sociales surgieron por primera vez numerosos reportes de conscriptos desaparecidos. Una mujer escribió que su hermano había estado trabajando en un cuarto de máquinas y aparecía como desaparecido pero que tenía certeza de que estaba muerto.

Anna Syromaysova, la madre de un recluta desaparecido, dijo a la agencia de noticias rusa independiente Meduza que no había podido ver ningún documento oficial relacionado con las bajas. “No hay listas”, dijo. “Los estamos buscando nosotros. No nos dicen nada”. Al contactarla por teléfono, declinó hablar con una organización de noticias extranjera.

Tamara Grudinina le dijo al servicio en ruso de la BBC que su hijo, Sergei Grudinin, de 21 años, había sido asignado al buque justo después de recibir entrenamiento elemental.

Cuando se enteró que el barco se había hundido, comentó Grudinina, llamó a la línea del Ministerio de Defensa dedicada a los parientes y se le dijo que su hijo estaba “vivo y saludable y que se pondría en contacto en la primera oportunidad”.

Poco después, un hombre que se identificó como el comandante del Moskva se puso en contacto y le dijo que su hijo “básicamente se hundió junto con el buque”, según la BBC.

Luego del inicio de la guerra, el 24 de febrero, la familia contactó a varios oficiales navales para preguntar por el buque y se les dijo que no participaba en acciones militares y que debía volver en breve a puerto, dijo Maksim Savin.

Las llamadas de Leonid se habían detenido pero luego de hablar con los oficiales, la familia recibió una carta de él diciendo que esperaba volver pronto a casa, comentó su hermano.

Dijo que su hermano menor, formado como mecánico automotriz en una escuela vocacional, estaba renuente a ir al ejército y que no había apoyado la guerra. Una imagen de la familia muestra a un joven larguirucho en uniforme de marino con un rifle en el pecho, rodeado por sus padres y tres hermanos.

Leonid Savin se sentía más cómodo caminando por las colinas de Crimea con el perro de la familia, leyendo un libro o cuidando sus plantas, según su hermano. Había plantado una palma y un aguacate antes de irse a su servicio militar.

“En su carta preguntó cómo estaban sus plantas”, dijo Maksim Savin. “Estaba preocupado por ellas”.

Neil MacFarquhar es corresponsal nacional. Antes fue jefe de la corresponsalía en Moscú y participó en un equipo que recibió el Pulitzer por Informes Internacionales en 2017. Pasó más de 15 años reportando desde el Medio Oriente, entre ellos como jefe el buró en El Cairo. Ha escrito dos libros sobre la región. @NeilMacFarquhar

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France24 - Monde

Attaque au Nord du Bénin, un policier tué dans un commissariat

Publié le : 26/04/2022 - 23:18Modifié le : 26/04/2022 - 23:19

Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

Une nouvelle attaque dans le nord du Bénin a tué un policier et fait des blessés ce mardi. Elle a visé le commissariat de Monsey, dans la commune de Karimama, au nord-est du Bénin, près de la frontière avec le Niger. Les détails avec notre correspondante au Bénin Emmanuelle Sodji.

En Guinée la libération d'Alpha Condé fait débat dans le pays. Les militaires au pouvoir depuis le coup d'Etat du 5 septembre ont annoncé que l'ancien président pouvait recevoir sa famille et les responsables politiques de son parti. Si cette annonce réjouit ses proches, elle n'est pas du gout des victimes de son régime.  La correspondance à Conakry de Malick Diakité.

Le Kenya est un exemple dans la lutte contre le paludisme sur le continent. Il a accueilli les essais du vaccin. Son taux de prévalence est en constante diminution, passant de 8% en 2015 à 6% en 2020. Un chiffre qui pourrait être encore plus bas si la pandémie de Covid 19 n'avait pas ralenti les efforts du pour lutter contre la maladie. Les autorités ont depuis décidé de multiplier les efforts pour endiguer le paludisme, notamment à travers la création du premier test entièrement fabriqué en Afrique. Nos correspondants Elodie Cousin, Bastien Renouil ont rencontré les scientifiques sur le front. 

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New York Times - World

Demolishing City of the Dead Will Displace a Lively Quarter of Cairo

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Cairo Dispatch

Cairo’s oldest cemetery is being razed, and thousands of families living amid the grand mausoleums face eviction. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”

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By Vivian Yee

CAIRO — Whoever was being buried in Cairo’s oldest working cemetery on a recent afternoon had been of some consequence. Glossy S.U.V.s crammed the dusty lanes around an antique mausoleum draped in black and gold; designer sunglasses hid the mourners’ tears.

The cemetery’s chief undertaker, Ashraf Zaher, 48, paused to survey the funeral, another job done. But he didn’t stop for long. Just down the lane, his daughter was about to get married. Hundreds of his neighbors, who like him also live in the cemetery, were gathering outside his home, a few mausoleums away.

As part of the celebration, men and boys were already updating a traditional sword dance with new break-dance moves. Women were serving celebratory couscous. They had set out on long tables the belongings the bride would take to her new home, a jumble of abundance against the austere centuries-old tombs where she had grown up: pots and plates; a furry red basket; a mattress made up as if for the wedding night, its frilly white coverlet topped with a stuffed panda.

Since the Arabs conquered Cairo in the seventh century, Cairenes have been burying their dead beneath the Mokattam cliffs that rise over the city’s historic core, interring politicians, poets, heroes and royalty in marble-clad tombs set amid verdant walled gardens.

By the mid-20th century, the City of the Dead had also come to house the living: tomb caretakers, morticians, gravediggers and their families, along with tens of thousands of poor Cairenes who found shelter in and among the grand mausoleums.

Much of it will soon be gone.

The Egyptian government is razing large swaths of the historic cemetery, clearing the way for a flyover bridge that will link central Cairo to the New Administrative Capital, Egypt’s grandiose new seat of government, which President Abdel Fattah el-Sisi is raising in the desert about 28 miles east of Cairo. The destruction and construction are part of his campaign to modernize Egypt. But its costs are rarely mentioned.

“You’re seeing Cairo’s family tree. The gravestones say who was married to whom, what they did, how they died,” said Mostafa el-Sadek, an amateur historian who has documented the cemetery. “You’re going to destroy history, you’re going to destroy art.”

“And for what?” said Seif Zulficar, whose great-aunt, Queen Farida, the first wife of King Farouk of Egypt, was buried here in one of the mausoleums scheduled for destruction. “You’re going to have a bridge?”

Great cities are always cannibalizing their pasts to build their futures, and Cairo is a notorious recycler. The medieval conqueror Saladin tore down ancient buildings to construct his massive citadel, now one of the chief landmarks of the city it overlooks. In the 1800s, one of Egypt’s rulers pried stones off the pyramids to erect new mosques (though, as far as pharaonic plunder goes, European visitors were greedier).

Nor is Cairo the only metropolis to pave over graveyards for public infrastructure, as New York did to establish some of its best-known parks. But, preservationists say, Cairo’s City of the Dead is different: What will disappear is not only a historical monument where Egyptians still visit their ancestors and bury the newly deceased, but also a lively neighborhood.

Mediterranean Sea

City of the Dead Cemeteries

SALAH SALEM ST.

EGYPT

EASTERN

CEMETERY

Cairo

New

Capital

40 miles

Cairo

MOKATTAM

HILLS

Nile

SOUTHERN

CEMETERY

EGYPT

OLD CAIRO

75

Map data from OpenStreetMap

1 mile

By The New York Times

Parts of the cemetery have already been razed over the last two years, and some mausoleums are already little more than rubble, their carved antique wooden doors carted away and their marble gone.

“It’s against religion to remove the bones of dead people,” said Nabuweya, 50, a tomb dweller who asked that her last name not be published for fear of government reprisal. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”

The cemetery is unlike a typical Western one. Each family has a walled plot, in which a garden of palms and fruit trees surrounds an airy mausoleum. Marble tombs are carved with gilded Arabic calligraphy. In the bigger plots, outbuildings once hosted living relatives who came on death anniversaries and major holidays to spend the night, honoring the dead with feasts and charity handouts.

The rest of the year, live-in caretakers maintained the mausoleums. That was how Fathy, 67, who also did not want his last name used, his wife, Mona, 56, and their three children came to live next to the tomb of Neshedil Qadin, a consort to the 19th-century ruler Khedive Ismail, considered modern Egypt’s founder. Fathy’s father and grandfather looked after the royal mausoleum, raising their children there before passing down their jobs and homes.

After the 1952 Egyptian revolution deposed the king and sent most of the Egyptian aristocracy fleeing, the government allowed commoners to buy burial plots inside the old family mausoleums and stopped paying to maintain the tombs. The custom of relatives staying overnight faded.

Fathy drew his last government paycheck in 2013. But he had built a decent life: Saving up, the family renovated their quarters, installing electricity and running water. They enjoyed what amounted to a private garden, drying their laundry on lines running over half a dozen graves.

The government plans to move residents to furnished public housing in the desert. But, critics say, few will have the means to cover the roughly $3,800 down payment or the $22 monthly rent, especially after their livelihoods — jobs in the cemetery or commercial districts nearby — disappear along with the graves.

The dead, too, will go to the desert. The government has offered new grave plots to families south of Cairo, uniform brick mausoleums much smaller than the originals. They are free, though families must pay for the transfer.

Fathy’s parents were buried near Neshedil’s tomb. But he was concerned about where the princess, as he called her, would go. “My grandfather and my father and me all spent our lives living here with her,” he said.

Egyptian officials have weighed destroying the cemetery and moving its inhabitants to the desert for years, partly to modernize the city and improve living standards, partly, critics charged, because private developers were eyeing the land it sat on.

In the early 1980s, Galila el-Kadi, an architect who has studied the cemetery for decades, found about 179,000 residents, the last known count. She said many more moved in after Egypt’s 2011 revolution, when a power vacuum loosened security enforcement.

“They have never dealt with the relationship between the city of the living and the city of the dead,” Ms. el-Kadi said of the officials. “It was an embarrassment for the government. And in Egypt, when there’s a problem that seems unsolvable, or very hard to solve, the solution is to just delete it.”

The mausoleums registered as landmarks will be preserved, according to Khaled el-Husseiny, a spokesman for Administrative Capital for Urban Development, the government-run company developing the new capital. Other tombs to be spared include that of a relative of Mr. el-Sisi, according to preservationists, who said that the government’s plans for the cemetery had changed to avoid razing his relative’s grave.

But only a small portion of the total have the landmark designation, which will leave them isolated islands between new construction, preservationists said.

Mr. Zaher, the chief undertaker, is moving to the new cemetery along with the displaced dead. He is not wasting time on nostalgia. There are many cemetery residents happy to be leaving shabby make-do homes for new apartments, he said.

“Instead of living in a graveyard,” said Mr. Zaher, shrugging, “they’ll get to live in an apartment.”

He said the new flyover would also ease traffic, though it was unclear whether this should matter to people who are largely carless and rarely travel beyond the neighborhood.

Many officials do not appear to realize what the new bridge will replace.

While leading a tour of the new capital, Ahmad el-Helaly, a development company official, was troubled to learn that Queen Farida had been disinterred, her remains moved to a nearby mosque by special government permission. Mr. el-Helaly had named his baby daughter after the queen.

It was sad, he said. But after a moment, he shook it off.

“What can I say?” he said. “Cairo is too overcrowded. We have to do something to regain the glory of ancient Cairo, to restore the beauty of ancient Cairo.”

So much for the old. Then it was back to the tour, and the new.

Nada Rashwan contributed reporting.

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France24 - Monde

RD Congo : "Nous assurerons bien la tenue d'élections en 2023", promet Sama Lukonde Kyenge

Publié le : 26/04/2022 - 19:00

Marc PERELMAN

Le Premier ministre de la RD Congo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a accordé un entretien à France 24 et RFI depuis la capitale de son pays, Kinshasa. Il affirme que le report de l'élection présidentielle – prévue en décembre 2023 – n'est "même pas une possibilité", et promet d'"assurer ces élections en 2023". Son gouvernement est "déterminé" et "convaincu" de pouvoir rétablir "l’autorité de l’État et la paix à l’est de la RDC", en proie à la violence et en état de siège depuis un an.

Dans cet entretien, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge rejette les soupçons de "glissement" du calendrier électoral et  affirme que les élections générales auront bel et bien lieu comme prévu en 2023.

Le Premier ministre de la RD Congo refuse l'appel de l'opposition à un dialogue au sujet de la commission électorale, soulignant que c'est le Parlement qui est en charge de ces questions. Il écarte aussi tout risque de contestation et de violence autour des élections, soulignant qu'une majorité claire soutient le régime, contrairement aux précédents scrutins.

Concernant la situation dans l'est du pays, il explique que des consultations sont en cours avec les groupes armés afin de les engager dans un processus de démobilisation et de désarmement. Interrogé sur les rebelles du M23 et le soupçon de soutien dont ces derniers bénéficieraient de la part du Rwanda voisin, il affirme qu"'il est normal qu'il y puisse y avoir des soupçons" en raison du passé. Mais Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge ajoute que les questions de son financement et de son armement sont abordées dans le cadre de la coopération régionale, et que le Rwanda fournit des réponses à ce sujet.

Le Premier ministre de la RD Congo se refuse à voir un échec dans l'état de siège toujours en place dans les régions de l'Ituri et du Nord-Kivu depuis un an. Il indique avoir fait des recommandations, suite à sa visite récente dans l'est du pays, afin de passer à une nouvelle étape – dont les détails seront révélés dans les jours à venir.

Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge laisse entendre que la zone concernée par cet état de siège pourrait être réduite. Selon lui, les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'économie de son pays devraient être jugulées. Par ailleurs, il rejette les accusations selon lesquelles la RD Congo a accordé une impunité à l'homme d'affaires israélien Dan Gertler en échange de la cession de ses actifs miniers et pétroliers dans le pays, affirmant qu'il est dans l'intérêt du pays de récupérer ces richesses.

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New York Times - World

Star Ferry, ‘Emblem of Hong Kong,’ May Sail Into History After 142 Years

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Launched in 1880, the ferry has witnessed both Hong Kong’s transformation into a global financial hub and its history of protests. But battered by a pandemic, the service is struggling to survive.

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By Alexandra Stevenson

HONG KONG — On a damp Monday morning in Hong Kong, Freeman Ng looked out from the upper deck of the Star Ferry as it approached land. A sailor tossed a heavy rope to a colleague on the pier, who looped it around a bollard as the swoosh of the waves crashed against the green and white vessel pulling in from Victoria Harbor.

Mr. Ng, 43, commutes from Kowloon to Hong Kong Island on the ferry most weekdays. The subway would be much faster, but Mr. Ng prefers to cross the harbor by boat. “The feeling is better on the ferry,” he said, taking in the salt air.

Hong Kong has had many casualties over the last three years. Mass social unrest in 2019 scared off tourists and hit restaurateurs and hoteliers. Coronavirus restrictions wiped out thousands of mom-and-pop shops. But the prospect of losing the Star Ferry — a 142-year-old institution — has resonated differently.

Since the pandemic began, the crowds that Mr. Ng once jostled to squeeze onto the ferry gangplank are gone. There are now so few passengers that the company that owns Star Ferry says the service may soon end, dimming the life of the harbor and the city itself.

“It has so much history,” said Chan Tsz Ho, a 24-year-old assistant coxswain. “In the minds of Hong Kong people, including me, it’s an emblem of Hong Kong.”

Like Hong Kong, the Star Ferry once represented a link between the East and the West. It was the first scheduled public ferry service in 1880 to connect Hong Kong Island to the Kowloon Peninsula, and the Chinese territory beyond it. Its founder, a Parsi baker and businessman, arrived in the city from Mumbai decades earlier as a stowaway on a ship headed to China.

At the time of his arrival, Hong Kong, only recently colonized by the British, was already transforming into a boomtown with corruption, drugs and disease on land and piracy and smuggling on the water. A police force made up of European, Chinese and South Asian officers tried to keep order.

Dorabjee Naorojee Mithaiwala, the ferry’s founder, named his first four vessels Morning Star, Evening Star, Rising Star and Guiding Star. The current fleet includes eight boats that have changed little in the six decades since they were built. All eight have a star in their name.

The Star Ferry grew to become part of the lifeblood of Hong Kong. Residents were so dependent on it that a government-approved fare increase in 1966 led to days of protests, a harbinger of social unrest that spilled over into deadly demonstrations and riots a year later. British officials eventually responded with policy reforms.

The Star Ferry riots came to symbolize the power of protest in Hong Kong, but as the ferry jolted across the harbor on a recent trip, with sailors pulling a chain to lower a red and yellow gangplank, that history appeared unremarkable to the scattered passengers trickling off the boat.

Issac Chan’s first memory of the Star Ferry was five decades ago, when his parents took him for an adventure as a young boy. “It traveled slow, but it was enjoyable. It wasn’t easy to go on a boat on the sea,” he said. Mr. Chan, 58, grew up in the New Territories, near the border with mainland China.

These days, he takes the ferry each morning after his shift as a night security guard in a residential building on Old Peak Road, a well-heeled area where Chinese people were unable to own property for part of British rule. The ride gives him time to unwind at the end of his work day, he said.

When the British handed Hong Kong over to China in 1997, some who had fled to Hong Kong from China during the Cultural Revolution and, later, the bloody crackdown of Tiananmen Square in 1989 feared they would have to flee once again. Instead, life went on and little seemed to change for decades. Hong Kong continued to thrive as a hub for international finance and as a stopover for travelers in Asia.

After the city built a cross harbor tunnel in 1972, other forms of public transport offered faster trips, and the ferry began to rely more on foreign visitors hopping on the boat for a cheap tour of the city. Commuters and touring passengers with cameras around their necks sometimes sat cheek by jowl, taking in the sights of flashing neon billboards, junk boats and shard-like skyscrapers rising toward Victoria Peak.

Yet the Star Ferry would once again witness upheaval.

In 2019, confrontations in Hong Kong between pro-democracy protesters and riot police officers were broadcast around the world. Protesters carrying helmets and protective goggles made their way to demonstrations to demand political freedom from China. Streets once crowded with tourists were shrouded in tear gas.

The confrontations brought on a fierce crackdown from Beijing and marked the beginning of the Star Ferry’s recent financial troubles: The company says that it has lost more money in the 30 months since the protests erupted than it made over the last three decades. Even though the ferries can still be crowded at certain times of the day, especially when the weather is nice, the overall passenger numbers are far below what they were three years ago.

The Latest on China: Key Things to Know

A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach could have far-reaching effects and has revived concerns that the country is going back to a planned economy.

The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.

A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.

A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.

“The company is bleeding hard and we definitely need to find our way out,” said David Chow Cheuk-yin, the general manager. Mr. Chow has appealed to the public through media appearances, hoping that a cry for help will resonate with a deep-pocketed investor in a city built by business tycoons.

When he was asked to take over running the Star Ferry late last year, things were looking up, Mr. Chow said. Hong Kong had declared victory over the virus. Small businesses nearly destroyed by pandemic restrictions that had mostly cut Hong Kong off from the rest of the world began making plans to fully reopen. Some lawmakers even discussed loosening border controls.

“We were talking about recovery when I first took up this role,” Mr. Chow said.

Then Omicron broke through Hong Kong’s fortress walls, forcing restaurants, bars, gyms and schools to close. “Instead of recovery, we are talking about survival mode,” said Mr. Chow. “Everything changed so quickly.”

For Mr. Chan, the assistant coxswain, being a seaman is a time-honored family tradition. His father, also a Star Ferry sailor, regaled him with stories of the sea as a young boy. His grandfather, a fisherman, also shared tales. So when there was an opening for a trainee position at Star Ferry three years ago, Mr. Chan jumped.

The baby-faced boatman, who stands out among the weathered older sailors at Star Ferry, said he would spend the rest of his life on the water if given the chance. His favorite part of the job is navigating the whims of the currents and steering the ferries in challenging weather, carving out different paths each time, he said.

When the fog hangs over the water, hindering visibility in the crowded harbor, he and the crew have to use their ears as well as their eyes to navigate. “You can’t even see the other end of your own vessel,” he said.

Mr. Chan’s young face betrayed a hint of disappointment as he started to explain that his morning shift begins an hour later now because the ferry has reduced its hours. For much of this year it had stopped running two hours earlier at night, too. The sounds of passengers flipping the ferry’s wooden seats are muted.

“Sometimes there is only one or two passengers crossing the harbor,” Mr. Chan said, “but we are a full crew.”

Joy Dong contributed reporting.

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L'Humanité

L’hôpital craque sous toutes les coutures

Premier plan

Santé Plans blancs, lits fermés, services en sursis : les alertes se multiplient dans les établissements hospitaliers, où les sous-effectifs amplifiés par la pandémie ne laissent aucun répit en attendant les mesures du président réélu.

Alexandra Chaignon

Jamais on n’a compté autant de services hospitaliers sous tension. En cause : une pénurie de personnel inédite. Ces dernières semaines, de nombreux hôpitaux ont ainsi déclenché leur plan blanc, ce dispositif qui leur permet de déprogrammer des interventions jugées non urgentes et de redéployer ou de rappeler du personnel. C’est le cas dans la plupart des hôpitaux de Vendée (La Roche-sur-Yon, Challans, Les Sables-d’Olonne), mais aussi à Roubaix (Nord), où la direction a réactivé le dispositif depuis le 11 avril. « Un plan blanc pour cause d’absentéisme, ça ne s’est jamais vu. Normalement, (ce dispositif) est là pour pallier des situations exceptionnelles, a réagi, au micro de BFM, Jacques Adamski, le secrétaire CGT santé à Roubaix. Quand on est en période de crise, les personnels font tout. Là, ils arrêtent, ils n’en peuvent plus. » À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le dispositif est maintenu depuis décembre, l’hôpital dénombrant 80 postes vacants d’infirmières et d’aides-soignants, beaucoup étant en arrêt maladie.

Pour les mêmes raisons, de nombreux services d’urgences baissent le rideau la nuit ou le week-end. Récemment, les services de l’hôpital de Falaise (Calvados) ont fermé sur « de courtes périodes » en raison de « difficultés de planning sur les effectifs médicaux », explique l’agence régionale de santé (ARS) Normandie. À Laval (Mayenne), la direction justifie « des fermetures ponctuelles, mais régulée s de nuit profonde » (11 nuits fermées en avril) par « une démographie médicale qui ne permet pas encore d’assurer un fonctionnement normal régulier ». À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la situation est tellement tendue que les patients sont invités à appeler le 15 uniquement en cas d’urgence vitale.

Aucun service n’échappe à cette lame de fond. Le centre hospitalier d’Auch (Gers) a ainsi fermé, lundi 25 avril, un service de soins de suite et de réadaptation de gériatrie pour un mois et demi, suite à l’absence d’un de ses médecins. Les 24 patients, âgés de plus de 80 ans, ont été envoyés dans d’autres établissements de santé. Même des services de pointe sont menacés, à l’image de l’immunopathologie clinique de Saint-Louis, dans la capitale (lire ci-contre).

Cette litanie est la traduction concrète d’années de politique de démantèlement de l’hôpital public. Depuis 2017, les établissements français ont perdu près de 18 000 lits. Soit une baisse d’environ 4,4 % sur la période. Une tendance baissière qui n’est pas nouvelle. Dans l’édition 2021 de son étude sur les établissements de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques souligne que entre « 2003 et 2019, le nombre de lits d’hospitalisation (…) est passé de 468 000 à 393 000 ». Soit une décrue de 16 % en seize ans.

Mais Emmanuel Macron n’a rien fait pour inverser la tendance. Le virage ambulatoire, c’est-à-dire l’hospitalisation partielle, à la journée, reste pour lui une « priorité nationale ». Or, qui dit ambulatoire dit moins de lits. Sauf que le nombre de patients, lui, ne faiblit pas. Et c’est sans parler du financement. Les hôpitaux, qui dépendent de la tarification à l’acte depuis 2004, sont tributaires des choix politiques. Si les lois de financement de la Sécurité sociale ne fixent aucun chiffre de fermeture ou de maintien de lits, elles comportent un objectif de réduction des dépenses, fixé à plusieurs millions d’euros tous les ans. Contraints par les plans d’économies, les établissements se retrouvent donc mécaniquement à supprimer des lits. Une logique comptable qui a des répercussions sur les personnels et les patients.

Après deux années de crise sanitaire, et malgré des concessions lors du Ségur de la santé, le secteur est exsangue. Le président de la République a promis d’apporter des réponses lors d’une grande « conférence des parties prenantes », mais le calendrier reste à préciser. Et l’urgence, c’est maintenant ! Comme le souligne Mireille Stivala, secrétaire de la CGT santé, il faut des discussions « immédiates » pour des revalorisations et des ratios de soignants dans tous les services.

Hôpital publicsystème de santéEmmanuel MacronSoignants
France24 - Monde

Elon Musk et Twitter : la "liberté d'expression absolue"… à géométrie variable

Publié le : 26/04/2022 - 18:30

Sébastian SEIBT Suivre Sonia DRIDI

Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est souvent décrit comme un libertarien pour qui la liberté d'expression est le principe le plus important. Mais, en réalité, il apparaît comme un entrepreneur très pragmatique qui peut mettre ce principe de côté dès qu'il s'agit de protéger ses intérêts économiques.

Il est venu, il a vu, il s'est installé, il a racheté. Elon Musk, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, vient d'ajouter une ligne à son CV : propriétaire de Twitter. Le célèbre réseau social a accepté, lundi 25 avril, l'offre d'environ 44 milliards de dollars de l'homme le plus riche au monde après avoir joué au chat et à la souris pendant deux semaines.

Début avril, lorsqu'Elon Musk avait rendu publique son envie de racheter Twitter, le conseil d'administration avait fait la moue. Pourrait-il réellement mobiliser plus de 40 milliards de dollars en liquide (la plupart de la fortune d'Elon Musk est en actions Tesla ou SpaceX) ? Fallait-il remettre les clefs du réseau à un entrepreneur fantasque qui, au gré de ses envies "twitteriennes", se moque du physique de Bill Gates, accuse quelqu'un sans la moindre preuve d'être un pédophile ou encore flirte avec l'illégalité en tweetant des informations financières sensibles sur l'une de ses entreprises.

"Absolutiste de la liberté d'expression"

Elon Musk lui-même avait laissé entendre qu'il ne parviendrait peut-être pas à réunir les fonds lors d'un discours à l'occasion d'une conférence TED. Finalement, il a non seulement levé les 44 milliards de dollars nécessaires, mais Elon Musk a aussi réussi à convaincre les actionnaires que son plan était le bon.

Tout est bien qui finit bien ? Pas si vite. Pour beaucoup de commentateurs, ce n'est que le début de l'histoire. Une histoire qui, par ailleurs, risque de virer au cauchemar à en croire la plupart des observateurs "libéraux" (autrement dit à gauche de l'échiquier politique américain).

Tout viendrait de la conception qu'Elon Musk se fait de la liberté d'expression. Il se décrit lui-même comme un absolutiste de ce principe. Le premier "gazouillis" du milliardaire en tant que nouveau propriétaire de Twitter consistait d'ailleurs à rappeler l'importance à ses yeux de la "liberté d'expression qui est le fondement de toute démocratie en bonne santé".

Pour les détracteurs du patron de Tesla, cet "absolutisme" autoproclamé est précisément ce qui rend ce rachat "dangereux pour notre démocratie", a réagit Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate qui s'est déjà fait rabrouer sur Twitter par Elon Musk, qui l'avait comparé à une "mère sévère qui crie après ses enfants sans raison" pour avoir osé réclamer une fiscalité plus lourde pour les milliardaires.

Concrètement, Elizabeth Warren et d'autres craignent qu'Elon Musk mette à terme à tous les efforts entrepris par Twitter pour modérer ou censurer les propos haineux ou les "fake news". 

Le retour de Donald Trump ?

Des personnalités et élus conservateurs dont les tweets ont pu être effacés par les équipes de modération ou qui ont même été bannis de la plateforme, se sont d'ailleurs réjouis de cette arrivée fracassante. "Elon Musk est probablement notre dernier espoir", a affirmé Tucker Carlson, le commentateur star de la chaîne ultra-conservatrice Fox News, qui s'est souvent plaint que Twitter serait aux mains de "libéraux" qui veulent censurer les républicains.

Marjorie Taylor Greene, une élue républicaine conspirationniste dont le compte personnel a été fermé définitivement début janvier 2022 après qu'elle a soutenu des théories du complot sur le Covid-19, a prédit qu'Elon Musk allait lui permettre de revenir sévir sur Twitter.

"Elon Musk va probablement aussi ramener Donald Trump sur Twitter", déplore Arwa Mahdawi, une journaliste du Guardian. L'ex-président américain avait, en effet, été banni en janvier 2021 pour des messages contestant les résultats de l'élection présidentielle qu'il avait perdu face à Joe Biden.

À l'époque, le patron de Tesla avait regretté la décision de Twitter arguant qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir que "des groupes high tech s'improvisent arbitre de ce qu'on a le droit de dire ou non".

Donald Trump a reconnu, lundi, que c'était "un bon gars" qui arrivait à la tête de Twitter. Mais pour autant, il a affirmé préféré rester sur Truth Social, le concurrent à Twitter qu'il a créé et qui peine à décoller

Libertarien à géométrie variable

En fait, la droite américaine considère Elon Musk comme l'un des leurs. Mais c'est faire un raccourci politique, comme le rappelle le New York Times. Le patron de Tesla est souvent décrit comme un libertarien, en référence à cette théorie politique qui prône un laissez-faire quasi absolu en matière d'économie et un rôle aussi minime que possible pour l'État. 

De ce fait, Elon Musk apparait en phase avec une majorité de républicains américains qui vilipendent à longueur de temps l'État providence. Mais il sait aussi "profiter de millions d'aides de l'État quand il s'agit de choisir un État où implanter son usine Tesla", rappelle Robert Reich, l'ancien ministre du Travail sous Bill Clinton (1993 à 2001). Elon Musk avait quitté la Californie pour profiter de subventions promises par le Texas

Le multimilliardaire a aussi soutenu financièrement les campagnes d'Hillary Clinton et Barack Obama. Autant dire qu'il est libertarien à géométrie variable. "Inclassable", préfère dire le New York Times.

Il en va d'ailleurs de même pour la liberté d'expression. Elon Musk a beau clamer son  amour pour ce grand principe, "il peut tout mettre en œuvre pour que d'autres ne l'exercent pas", écrit dans le Washington Post Ellen K. Pao, une investisseuse américaine qui a été la PDG de Reddit, un site communautaire connu pour sa liberté de ton. 

Elon Musk a, en effet, tout fait pour faire censurer un jeune internaute qui publiait sur son compte Twitter les déplacements du jet privé du PDG de Tesla. Robert Reich, l'ancien ministre de Bill Clinton, a été bloqué par cet apôtre autoproclamé de la liberté d'expression parce qu'il avait "critiqué sa manière de traiter les ouvriers dans les usines Tesla", raconte-t-il au Guardian

Surtout, Elon Musk est accusé d'avoir transformé la vie de Martin Tripp, un ancien employé de Tesla, en enfer parce que ce dernier avait parlé à un journaliste en 2019. Le téléphone de Martin Tripp avait été mis sur écoute, il avait été suivi par des détectives privés, a été assigné en justice par Tesla et "une campagne pour ternir sa réputation avait été organisée", raconte le site The Verge. Martin Tripp avait finalement décidé de s'installer en Hongrie "pour protéger sa famille", rappelle Nicole Perlroth, une journaliste du New York Times.

En fait, les détracteurs du patron de Tesla jugent que la liberté d'expression à "la sauce Musk" n'est rien d'autre que la liberté de "faire sa promotion et celle de ses produits", note le New York Times. "Il avait été très contrarié quand, en 2019, ses avocats avaient décidé de relire tous ses tweets avant qu'il ne soit envoyé afin d'éviter des problèmes avec la SEC (Security and exchange commission, le gendarme américain de la Bourse, NDLR)", rappelle le quotidien. "Qui maintenant va empêcher Elon Musk de tweeter ce qu'il veut puisqu'il détient la plateforme ?", s'interroge Robert Reich. 

C'est cela que craignent en réalité les critiques de ce rachat : sous couvert de rendre la parole à ceux qui ont été censurés par Twitter, Elon Musk risque de privatiser le réseau social pour en faire un outil de com' personnel.

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Twitter adopte un plan pour empêcher Elon Musk de racheter l'intégralité de ses actions

Le milliardaire Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

La chronique de l’éco

Le raid d'Elon Musk sur Twitter

France24 - Monde

"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise

Publié le : 25/04/2022 - 17:30

Sébastian SEIBT Suivre

La vidéo "Voices of April" est devenue, depuis vendredi, un phénomène sur les réseaux sociaux chinois. Elle permet d’entendre des courts témoignages d’habitants de Shanghai qui expriment leur ras-le-bol du confinement en place depuis plus d’un mois. De quoi irriter au plus haut point les censeurs chinois.

Un long plan panoramique de six minutes, des images en noir et blanc de Shanghai vu de haut, une musique mélancolique et une succession de courts extraits sonores d’habitants confinés au bout du rouleau.

Impossible d’échapper depuis ce week-end à la vidéo "Voices of April" sur les réseaux sociaux chinois… malgré la censure de Pékin. Ce montage, mis en ligne vendredi 23 avril, est devenu "le contenu critique des autorités le plus discuté sur Internet depuis le décès du Dr Li Wenliang [le médecin lanceur d'alerte mort du Covid-19 en février 2020]", affirme What’s on Weibo, un site anglophone sur l’actualité du célèbre réseau social chinois.

"Ce n’est pas le virus qui tue, c’est la faim"

Le ton de la vidéo est donné dès le début. Elle commence par les autorités sanitaires de Shanghai qui assuraient encore mi-mars qu’une quarantaine ne serait jamais imposée à la ville qui était "économiquement et socialement trop importante".

Deux semaines plus tard, le principal centre financier chinois était mis totalement à l’arrêt en vertu de la politique de "zéro Covid" défendue par le gouvernement chinois. Mais plus d’un mois de confinement strict n’ont pas encore permis à la Chine de venir à bout du variant Omicron à Shanghai. Il y a eu 19 000 nouveaux cas et quinze décès dans cette ville de 26 millions d’habitants dimanche 24 avril.

"Voices of April" permet de mieux comprendre, à travers des enregistrements d’appels téléphoniques, l’ampleur du coût humain de ce confinement très strict imposé à Shanghai. On y entend une mère qui demande à ses voisins s’ils ont un médicament spécifique dont a besoin son fils, car elle ne peut sortir en acheter. Un autre résident se plaint aux autorités locales que son père - très malade - n’a été accepté dans aucun hôpital, car ils doivent gérer en priorité tous les patients du Covid-19. Un autre encore se plaint au téléphone que "ce n’est pas le virus qui tuent, c’est la faim !".

Mais il n’y a pas que les habitants que l’on entend dans ces courts extraits. Un camionneur qui vient juste d’arriver à Shanghai se plaint de ne trouver personne pour toute la nourriture qu’il est venu livrer "de son propre chef pour aider la population". Des volontaires pour les services sanitaires locaux expriment aussi leur frustration de ne pouvoir aider tout le monde car ils sont débordés.

>> À lire sur les Observateurs : "Ils vont mourir de faim" : à Shanghai, les habitants "ne voient pas le bout" d’un confinement ultra-strict

Ce ne sont pas les seuls témoignages disponibles d’habitants et France 24 a aussi pu en contacter plusieurs. Mais ils sont en Chinois, ce qui, dans le contexte d’une politique "zéro Covid" qui commence à être critiquée par certains scientifiques y compris par Zhong Nanshan, le Monsieur Covid de la Chine depuis 2020, est du plus mauvais effet. Surtout que "dès samedi matin, elle était sur tous les téléphones, que ce soit sur le service de messagerie WeChat ou sur Weibo", souligne What’s On Weibo.

Jeu du chat et de la souris entre censeurs et internautes

"Cette vidéo est devenue un symbole de la résistance à la politique sanitaire voulue par le gouvernement et elle a le potentiel pour servir à mobiliser la population contre les autorités", estime un expert chinois des questions politiques qui a préféré garder l’anonymat.

D’où, d’après lui, la censure tous azimuts que les autorités n’ont pas tardé à déployer. Dès samedi après-midi, tous les liens vers la vidéo partagés sur Internet pointaient vers des pages 404, indiquant que le contenu avait été effacé. La phrase "Voices of April" ne pouvait plus non plus être utilisée sur les réseaux sociaux, raconte le quotidien britannique The Guardian.

Une censure somme toute traditionnelle dans un pays comme la Chine où l’Internet est très étroitement surveillé. Mais cette fois-ci, les "netizens" chinois semblent décidé à ne pas se laisser faire. "Vous voulez la guerre ? Vous l’aurez ! Vous ne réussirez pas à censurer toute la population unie de Shanghai", s’est énervé un internaute.

Le nom de la vidéo a d’abord été changé dans l’espoir d’échapper à la vigilance du Big Brother chinois. "Voices of April" est ainsi devenu "Voices of Shanghai". Un subterfuge qui n’a pas suffi longtemps à berner des censeurs qui ont été habitués, par le passé, à débusquer des formes très créatives de critiques contre Xi Jinping (comme le fait d’utiliser le personnage de Winnie l’ourson, censé ressembler au dirigeant chinois, pour dénoncer le régime).

Dans ce jeu du chat et de la souris, les internautes ont ensuite trouvé d’autres solutions, raconte le Guardian. Certains ont modifié les paroles de poèmes célèbres pour y insérer des références aux "Voices of April", tandis que d’autres ont posté des simples QR code qui, une fois scannés, permettaient de visionner le désormais célèbre montage.

Face à cet effort de propagation de la vidéo virale, il semblerait que les censeurs n’aient pas encore réussi à bouter ce contenu hors de tous les recoins du Web chinois, note l’expert chinois contacté par France 24.

Le régime chinois a donc décidé de mobiliser le très influent quotidien Global Times pour contre-attaquer. Hu Xijin, son ancien rédacteur en chef, a tenté de justifier sur Weibo la censure expliquant "que c’était le signe que les autorités avaient bien entendu" les critiques des habitants de Shanghai qui, "après avoir été enfermés longtemps, ont besoin d’un canal pour s’exprimer".

Les autorités chinoises sont prises entre deux feux. Elles n’ont aucune envie d’apparaître comme insensibles aux souffrances des habitants de Shanghai toujours confinés. Surtout qu’ils n’ont jamais nié que la politique "zéro Covid" nécessitait des mesures parfois drastiques. Mais ils jugent d’autant plus impossible de laisser ce genre de témoignages de première main circuler, qu’avec la découverte de foyer d’infections à Pékin, un éventuel confinement de la capitale chinoise est dorénavant très sérieusement envisagé.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan

Covid-19

Reportage en Chine : à Shanghai, la politique "zéro Covid" mise à mal par le variant Omicron

Covid-19 à Shanghai : le nombre de morts augmente malgré un confinement strict

L'Humanité

Obésité. Les confinements pèsent sur les tout-petits

Actu

Une étude réalisée par la PMI du département du Val-de-Marne montre que le surpoids et l’obésité ont augmenté chez les enfants de 4 ans pendant la crise sanitaire des deux dernières années.

Eugénie Barbezat

Les répercussions de la crise du Covid n’ont pas épargné les jeunes enfants. Confinés de longues semaines, avec une fréquentation scolaire partiellement interrompue, moins d’interactions sociales et d’activité physique, les tout-petits ont eux aussi vu leur quotidien fortement perturbé. Non sans conséquences sur leur santé.

Une étude, publiée mardi 26 avril dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’agence Santé publique France, qui se penche sur l’impact de la pandémie sur la prise de poids de l’ensemble des enfants de 4 ans du département du Val-de-Marne, montre que la crise sanitaire a été un facteur de l’augmentation significative du surpoids et de l’obésité chez les tout-petits. Les données de 48 119 enfants issues des bilans de santé en école maternelle (Bsem), proposés à tous les enfants scolarisés en moyenne section d’école maternelle de l’année scolaire 2020-2021, ont été comparées avec celles des deux années précédentes par le service de recherche de la Protection maternelle infantile (PMI) du département.

Avant la crise sanitaire, un peu moins de 9 % des enfants de 4 ans du département étaient en surpoids et environ 3 % en situation d’obésité. En 2020-2021, l’étude montre que la part d’enfants en surpoids augmente significativement par rapport à l’année 2018-2019, pour dépasser les 11 % (+ 2,6 points), ainsi que celle des enfants obèses, qui frôle désormais les 5 % (+ 1,8 point). Et le Z-Score, un indicateur qui permet de mesurer chez les enfants l’écart de corpulence par rapport à la valeur moyenne, augmente notablement, passant d’une moyenne de 0,20 en 2018-2019 à 0,35 en 2020-2021.

Une différence genrée non expliquée

Ces résultats s’expliquent par l’accroissement de la consommation de produits transformés et du grignotage, ainsi que de la sédentarité. Les enfants qui fréquentent une garderie et mangent à la cantine sont moins concernés par cette prise de poids. En revanche, ceux scolarisés en réseau d’éducation prioritaire (REP) ou d’éducation prioritaire renforcée (REP+), soit les quartiers qui concentrent des difficultés sociales, sont davantage sujets à une augmentation anormale de leur masse corporelle.

« On ne s’explique pas cette différence genrée à cet âge.Marie-Laure Baranne, cheffe du service études, recherches, certificats de santé de la PMI du Val-de-Marne et responsable de l’étude

Plus surprenant, les petites filles sont plus concernées par l’apparition du surpoids ou de l’obésité que les garçons. « On ne s’explique pas cette différence genrée à cet âge, note Marie-Laure Baranne, cheffe du service études, recherches, certificats de santé de la PMI du Val-de-Marne et par ailleurs responsable de l’étude. Plusieurs pistes de recherche sont ouvertes par ce constat : un biais éducatif qui pousserait les petits garçons à bouger plus que les filles, mais il ne faut pas non plus exclure l’hypothèse d’une différence hormonale. »

Des actions de prévention doivent être menées par les professionnels de la PMI auprès des familles concernées « sans les culpabiliser et en s’adaptant à leur mode de vie. Ces professionnels vont être formés à des outils ludiques pour sensibiliser les enfants et leurs parents, et avancer vers un rééquilibrage alimentaire et davantage d’activité physique », précise la docteure Baranne. Il s’agira aussi de repérer le plus tôt possible les enfants à risque de surpoids avec une attention particulière aux courbes de taille et de poids sur les carnets de santé.

Santéconfinementenfantsval-de-marne
France24 - World

Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France

Issued on: 26/04/2022 - 16:54

After an unusual campaign, Emmanuel Macron has won re-election as French president, defeating the far right's Marine Le Pen in the run-off. However, a record number of voters cast ballots for the far right and the far left during the two rounds of the election. The abstention rate in the run-off was the highest since 1969 and the country remains polarised. Macron faces a tough challenge to unite the country.

With the presidential election over, all eyes are now on the legislative elections in mid-June. Emmanuel Macron wants his party to secure a majority in the National Assembly, but other scenarios are possible. We take a closer look.

We also get analysis from FRANCE 24's International Affairs Editor Philip Turle.

French presidential election © France 24

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Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

France's Macron faces a divided nation after election win

The Debate

What mandate for Macron? France's challenges in an uncertain world

BBC

Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

L'Humanité

Le mouvement climat ne compte pas laisser le champ libre à Macron

Actu

Dans la foulée d’une présidentielle où la planète est restée en marge des débats, les ONG veulent créer un nouveau souffle propice à l’engagement. Pour cela, une réorganisation paraît nécessaire.

Emilio Meslet

« Une défaite pour le climat ». Au sein du mouvement climat, on peine à trouver d’autres mots pour décrire la séquence présidentielle qui s’est achevée, dimanche, par le moins terrible des deux scénarios. Emmanuel Macron est réélu, Marine Le Pen n’accède pas à l’Élysée. « Nous avons évité le pire, mais ce n’est pas pour autant qu’on a le meilleur », résume Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Et Élodie Nace, porte-parole d’Alternatiba, de compléter : « Maintenant, on se remet au travail, cinq ans de lutte nous attendent. » À peine le temps de souffler qu’il faut déjà penser un après qui ne sera pas une sinécure pour l’environnement. Surtout que, dans l’entre-deux-tours, le greenwashing du président-candidat n’a pas pris sur les ONG. « Rien ne prouve qu’Emmanuel Macron numéro 2 va être meilleur que Macron numéro 1. Son bilan plaide contre lui, donc je le jugerai sur les actes », prévient Jean-François Julliard.

Une fois ce constat posé, il ne reste alors qu’une seule option : la riposte. Et elle commence tout de suite, disent les associations. Ce mardi, avec une série de manifestations et d’actions coups de poing dans le pays, Résistances locales, un agrégat de 120 collectifs, ouvre le bal pour mettre la pression. « Il n’y a que peu d’espoir à avoir dans la voie institutionnelle. Nous devons accentuer le rapport de forces. Et la meilleure stratégie, selon moi, est de se mobiliser localement, là où il y a le plus de brèches, donc de chances d’obtenir des victoires », appelle Léna Lazare, membre de Terres de luttes, qui veut mettre à profit une « culture de résistance » construite depuis l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sans pour autant « oublier l’échelon national et international », précise la jeune militante.

« Vers un projet de société commun »

À court terme, les ONG ont coché deux dates sur leur calendrier : le 1er Mai, puis la mi-juin, avec les élections législatives. Des discussions sont en cours afin de définir le rôle que peuvent tenir les associations dans cette séquence électorale pour « envoyer un maximum de députés proches de (leurs) causes ». Ensuite, viendra le temps de la restructuration d’un mouvement climat assez hétérogène qui n’a eu que peu de succès face au mur Macron. « En 2019, on a gagné la bataille culturelle sur le changement climatique. Maintenant, on doit dépasser ce constat, préconise Élodie Nace. Pour cela, nous avons besoin de connecter la question climatique à la vie des gens en montrant que nous portons, avec d’autres mouvements sociaux (féministes, antiracistes…), un projet de société commun. »

Dans cette optique, même si « elles n’ont pas eu jusqu’ici l’impact escompté », selon Jean-François Julliard, les marches pour le climat continueront de façon à être une « porte d’entrée » vers la lutte. « Il nous faut continuer les recours juridiques comme la désobéissance civile pour rehausser notre influence », ajoute le patron de Greenpeace. Et Élodie Nace de conclure : « Il y a certainement encore plein de formes à inventer à partir du travail déjà effectué. »

ClimatPrésidentielle 2022greenpeacealternatiba
France24 - World

Death of Sri Lankan woman sparks debate over Japan's asylum policy

Issued on: 26/04/2022 - 16:13Modified: 26/04/2022 - 16:14

Wishma Sandamali, a 33-year-old Sri Lankan woman, died in a Japanese detention centre in March of last year. Her death sparked debate on the treatment of the 1,500 asylum seekers currently in detention in Japan. Many of them claim they are being treated inhumanely. Despite its economic might, Japan takes in few refugees. In 2020, it accepted less than 100 asylum seekers, while France, whose population is half the size of Japan's, took in 24,000. Our correspondents report from the city of Nagoya, where Wishma died.

L'Humanité

Environnement. L’accord d’Escazù a 1 an et beaucoup de travail devant lui

Actu

Premier traité au monde à lier droits environnementaux et protection des droits humains, l’accord adopté par 24 pays d’Amérique latine est entré en vigueur depuis douze mois. Sans grand bilan pour le moment. 

Marie-Noëlle Bertrand

Il y a un an, le 22 avril 2021, l’entrée en vigueur de l’accord d’Escazù faisait souffler un vent d’espoir sur le droit international de l’environnement. Adopté trois ans plus tôt au Costa Rica par 24 pays d’Amérique latine, il est le premier accord contraignant émanant du Sommet de la Terre de Rio de 2012. Le premier, aussi, adopté par la région Amérique latine et Caraïbes.

Douze mois ont passé et l’ensemble des pays concernés s’est retrouvé cette semaine à Santiago du Chili pour la première conférence des parties (COP1) dédiée à l’accord, afin de discuter des conditions de sa mise en oeuvre. Le moins que l’on puisse dire est qu’il leur reste du travail, au vu des ambitions initiales.

Le droit à vivre dans un environnement sain

Unique en son genre, l’accord d’Escazu jette « les bases de la démocratie environnementale dans la région » et promeut « la coopération et le renforcement des capacités des États », rappelaient, en novembre 2020, Maria Alejandra Riano et Damien Barchiche, ancienne chercheuse et actuel chercheur à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) dans une note consacrée au sujet.

Le texte d’Escazù reconnaît ainsi le droit de toute personne à vivre dans un environnement sain, et préconise l’adoption de mesures législatives, réglementaires, administratives allant dans ce sens. Plus singulièrement encore, il fait de l’information au public un levier d’action essentiel, visant « à faciliter l’acquisition de connaissances sur les droits d’accès, et l’obligation de conseil et d’assistance au public, en particulier aux personnes et aux groupes vulnérables. » Il souligne clairement l’importance de la participation active du public aux politiques environnementales. 

Enfin, et ce n’est pas là la moindre de ses qualités, il ancre les droits environnementaux dans la protection des droits humains. « Il s’agit du premier traité au monde à inclure des dispositions sur les défenseurs des droits de l’homme en matière d’environnement », insistent Maria Alejandra Riano et Damien Barchiche, « ce qui est loin d’être anodin, notent-ils encore, dans une des régions du monde les plus touchées par les conflits socio-environnementaux et présentant un risque accru pour la vie et la sécurité des personnes et des groupes qui agissent en tant que défenseurs des droits de l’homme en matière d’environnement. »

Un accord difficile à construire

L’accord, d’ailleurs, n’a pas été des plus simples à construire. Adopté en 2018 après quatre ans de négociations tendues, le quorum de ratification (11 sur 24) nécessaire à son entrée en vigueur n’a pu être atteint que trois ans plus tard. Les choses ont à peine avancées depuis : Cuba, le Honduras et le Venezuela ne l’ont toujours pas signé et, parmi les 24 qui l’ont fait, 12 pays seulement l’ont ratifié (1) - le Brésil, la Colombie, le Pérou et le Costa Rica, entre autres, ne s’y sont toujours pas résolus. Pays à l’origine du processus, le Chili, pour des raisons d’alternance politique, a traîné à prendre les deux résolutions : à peine élu, le nouveau président de gauche, Gabriel Boric, l’a finalement signé le 18 mars dernier et a lancé, dans la foulée, le processus de ratification au Congrès.

Mais c’est surtout en termes de droits humains et environnementaux que rien n’est encore gagné. Cette fois, c’est Amnesty international qui le souligne. « Le président brésilien Jair Bolsonaro a continué d’encourager la déforestation et l’extraction des ressources naturelles en Amazonie, aggravant les effets de la crise climatique dans les terres et territoires des peuples autochtones et donnant lieu à des accusations de génocide et d’écocide devant la Cour pénale internationale », rappelle l’organisation internationale.

Ailleurs sur le continent, « la Bolivie a adopté des réglementations incitant à abattre et à brûler des forêts, et le Mexique, 11e plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, n’a pas présenté de nouveaux objectifs de réduction de ses émissions lors de la COP26 », en novembre dernier.

(1) Il convient de bien distinguer la signature d’un tel accord, qui vaut pour finalisation de l’adoption, de sa ratification, nécessaire à son entrée en vigueur.

environnementDroits humainsamérique latine
France24 - World

Twitter: Elon Musk's $44 billion 'impulse buy'

Issued on: 26/04/2022 - 10:12

Dheepthika LAURENT

IN THE PAPERS - Tuesday, April 26: The French papers continue to ponder how Emmanuel Macron will heed the French people's call for a more unifying leader. This comes just weeks before all-important parliamentary elections that could shake up France's political landscape even more. Also, we look at reactions to Elon Musk's Twitter takeover, while a female prisoner on death row for allegedly killing her daughter gets a reprieve over doubts about her guilt. Finally, gummy bears turn 100 this year!

Links to the stories we mentioned:

Reactions to Musk's Twitter takeover:

Slate: "Elon Musk Just Impulse-Bought a $44 Billion Pain in the Ass"

Tweet

The New York Times: "Twitter under Elon Musk will be a scary place"

Other stories:

Houston Chronicle: "What to know about Melissa Lucio, Texas mom on death row whose execution was halted by a Texas court"

The New York Times: "Sweet and Squishy as Ever, the Gummy Universe Keeps Expanding"

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L'Humanité

Climat : « Macron fait stagner, Le Pen ferait reculer »

Actu

Présidentielle Malgré les alertes, aucun des deux candidats n’a un programme suffisant pour sauver la planète, assurent les associations du mouvement climat. Le premier parce qu’il n’est pas assez ambitieux, la seconde parce qu’elle en est l’ennemie.

Emilio Meslet

Le Giec est catégorique : l’humanité a trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre et faire en sorte que le « monde d’après » reste vivable. Selon le Réseau action climat (RAC), qui a évalué les programmes des prétendants à l’Élysée, ni le projet d’Emmanuel Macron ni celui de Marine Le Pen ne pourront permettre de relever le défi à l’échelle d’une France déjà très en retard sur ses objectifs climatiques. « Aucun n’est à la hauteur, mais nous ne les mettons pas sur le même plan, nuance Morgane Créach, directrice du RAC. Macron nous fait stagner, Le Pen nous ferait reculer : avec l’extrême droite, ce serait pire. »

Et le président sortant, malgré un mauvais bilan en la matière, sait qu’il part avec cet avantage, singulièrement, pour convaincre les électeurs de gauche de voter pour lui. Non sans cynisme, il veut faire du second tour un « référendum pour ou contre l’écologie », sans pour autant bouger une virgule de son programme. Depuis le 11 avril, quand sa concurrente met de côté le sujet, lui se dit « transformé » et promet que l’écologie sera au cœur de son action avec un premier ministre chargé de la « planification écologique ».

Des mots, toujours des mots, dirait Dalida, alors que le mouvement climat attend « de la mise en œuvre concrète » : « Ce qui compte, c’est la réduction des gaz à effet de serre », répète Morgane Créach, qui appelle tout de même à « se mobiliser contre l’extrême droite » et son projet de régression. Parce que, entre le mauvais et le pire, le choix est vite fait.

Transports L’une en panne, l’autre à la remorque

C’est le premier secteur en termes d’émissions de gaz à effet de serre en France. Pourtant, les projets des finalistes sont « trop peu développés » sur le sujet, regrette Morgane Créach, du Réseau action climat (RAC). Trois lignes chez Macron, un paragraphe chez Le Pen. L’un propose « une offre abordable de voitures électriques pour tous grâce à une filière 100 % française », sans autre précision ; l’autre « une TVA (sur les carburants) réduite de 20 % à 5,5 % », ainsi que le retour aux 90 km/h plutôt que 80 sur les routes nationales. Deux projets incompatibles avec les objectifs de réduction d’émissions : « Il faut réduire la place de la voiture individuelle et développer les transports en commun et le vélo », insiste Morgane Créach. Avant d’attaquer la candidate sur sa volonté de diminuer les taxes sur les énergies de façon pérenne : « C’est une mesure antisociale, car tout le monde pourra en profiter alors qu’il faudrait se concentrer sur ceux qui n’ont pas les moyens de faire autrement. » Bref, c’est un 0 pointé pour Marine Le Pen, dont la seule mesure vaguement sociale consiste en « la gratuité des transports dans le train pour les 18-25 ans aux heures creuses ».

Dans le camp Macron, on met l’accent sur les dispositifs mis en place depuis 2017. « Un million de Français ont pu acheter un véhicule propre grâce à la prime à la conversion et nous avons mis 850 millions d’euros sur le plan vélo », se gargarise son équipe. Ce plan « va dans le bon sens, mais il faut le pérenniser et augmenter ses moyens », tempère Morgane Créach, qui regrette le peu de mesures sur le ferroviaire, lesquelles se limitent à « rénover 7 000 kilomètres de petites lignes, 10 trains de nuit d’ici à la fin du mandat et développer la LGV ».

Biodiversité Le RN piétine le droit des sols

La sixième extinction massive des espèces est en cours, et les projets des duellistes n’y consacrent pas vraiment d’attention. Aucune de leurs mesures ne concerne la lutte contre l’artificialisation des sols, s’alarme Pierre Cannet, du WWF, rappelant qu’elle est l’un des principaux enjeux en France. Marine Le Pen se contente de cibler les agriculteurs : les utilisations d’engrais, de pesticides et d’herbicides « seront subordonnées à l’évolution annuelle des espèces témoins (abeilles, chauve-souris…) » et une « aide spécifique au maintien de la biodiversité » leur sera versée. Rien de bien concret, donc. Pierre Cannet n’y voit qu’un « vernis vert ». Pas besoin de gratter bien longtemps pour qu’il s’écaille : Marine Le Pen propose ainsi de développer des projets miniers en outre-mer et l’exploitation « intelligente » des ressources maritimes.

Emmanuel Macron, lui, veut « planter 140 millions d’arbres d’ici à la fin de la décennie » et « protéger toujours mieux nos littoraux, montagnes, forêts et espaces naturels ». Où, quand et comment ? Il n’en dit rien. Son bilan, lui, s’affiche en demi-teinte. Malgré un « quinquennat de reculs sans approche systémique », il « marque des points au niveau local avec l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou de la mine de la Montagne d’or », cite Pierre Cannet, et en voulant protéger 30 % des espaces terrestres et maritimes. WWF salue aussi son volontarisme international contre la déforestation importée : « À l’inverse de Marine Le Pen, il comprend que la biodiversité est un enjeu local et mondial. »

Transition énergétique L’extrême droite contre le sens du vent

Marine Le Pen ne s’embarrasse pas plus des alertes scientifiques que des engagements internationaux. « La France répondra aux engagements de l’accord de Paris, par les moyens qu’elle aura choisis, au rythme et selon les étapes dont elle aura décidé », écrit-elle dans son programme extrêmement flou. Une façon policée de faire comprendre qu’elle fera ce qu’elle veut et que la division par deux des émissions d’ici à 2030 n’est pas son problème. Pour produire de l’énergie qu’elle dit vouloir « sortir » du marché, tout en l’achetant « à prix de marché » (sic), dans son projet, la candidate d’extrême droite veut principalement du nucléaire – 20 nouveaux EPR d’ici au minimum quinze ans –, saupoudré d’un peu de géothermie et d’hydroélectricité. Elle propose par contre un « moratoire sur le solaire et l’éolien », dont elle veut démanteler les parcs existants. « Que va-t-il rester ? s’inquiète Morgane Créach, du RAC. Les énergies fossiles… »

Côté Macron, on promet d’investir massivement dans les énergies renouvelables, tout en les couplant au nucléaire : « 6 centrales nucléaires de nouvelle génération, multiplication par 10 de notre puissance solaire et implantation de 50 parcs éoliens en mer d’ici à 2050 », liste son projet. « Insuffisant », juge le RAC. Surtout, le président-candidat assure qu’il fera ce qu’il n’a pas fait pendant le quinquennat précédent, alors qu’en 2020, « la France est le seul pays européen à ne pas avoir respecté son objectif de développement des énergies renouvelables », rappelle le RAC.

Agriculture Deux finalistes complètement dans les choux

Lorsqu’elle parle d’écologie – c’est-à-dire rarement –, Marine Le Pen n’a qu’un mot à la bouche : le « localisme ». La solution à tout, selon elle, comme le prouve le volet agriculture de son programme où, faisant vibrer la corde nationaliste, elle remet en cause bon nombre des traités européens sur le secteur. « Recourir à l’agriculture uniquement locale et française ne fait pas un agenda environnemental. Elle n’apporte pas de gages pour transformer notre modèle de production et de consommation », épingle Pierre Cannet, directeur du plaidoyer du WWF France. Elle se contente de mesures aussi éparses que floues. Pêle-mêle, la candidate du RN veut « un plan de soutien pour l’agriculture biologique », sans jamais préciser ni le montant ni la méthode, « défendre la souveraineté alimentaire française », sans entrer concrètement dans le détail, et « protéger les producteurs face aux aléas climatiques », sans dire comment. Surtout, c’est un silence radio sur l’élevage, qui représente pourtant 80 % des émissions du secteur agricole.

Emmanuel Macron n’est pas non plus prolixe, bien qu’il souhaite une « troisième révolution agricole », basée notamment sur un « investissement massif dans l’innovation ». « Rien sur le soutien à l’agriculture biologique et la préservation du foncier agricole, rien sur la sortie des élevages industriels et le soutien aux élevages plus durables », note le RAC. Le président sortant veut plutôt capitaliser sur son bilan, soit les lois Egalim 1 et 2 qui, bien que décriées, sont censées être bénéfiques aux producteurs comme aux consommateurs.

environnementPrésidentielle 2022
El País (ESP)

Dónde y cómo viajar barato por España después de la jubilación

ESPAÑA

El retiro profesional y las ofertas del Imserso son una combinación perfecta para conocer el país. Los destinos costeros son los más demandados, aunque crece el interés por las rutas culturales y en la naturaleza por el interior y el norte de la Península

El trabajo, la conciliación familiar o el dinero pueden ser en muchas ocasiones un obstáculo para viajar. Por ello, cuando llega la jubilación son muchos quienes ven en esta nueva etapa de su vida una oportunidad para disfrutar de aquellos destinos que antes no pudieron visitar. Es el caso de Leonardo Redondo (73 años) y Petra Téllez (68 años), un matrimonio residente en Madrid que ya ha conocido varios lugares de España a través de los viajes subvencionados que ofrece el Instituto de Mayores y Servicios Sociales (Imserso). Como cuenta Téllez, viajar de esta manera tiene ventajas: “Antes podíamos viajar algo, pero siempre era en fechas en las que todo el mundo coge vacaciones. Ahora que estamos jubilados, tenemos más tiempo libre, así que podemos aprovechar cuando hay menos gente y a precios más económicos”.

Los paquetes turísticos del Imserso se programan normalmente de septiembre a junio, aunque la crisis sanitaria por la covid obligó a retrasar el inicio de esta temporada hasta el pasado mes de enero. Debido a estas circunstancias, aún quedan libres en torno al 20% de las 816.000 plazas ofertadas para destinos costeros peninsulares e islas y turismo de interior.

Ningún destino destrona a la costa peninsular

Debido a la facilidad para llegar en transporte privado desde cualquier punto de la Península, la costa española —desde Andalucía hasta Cataluña, pasando por la Región de Murcia y la Comunidad Valenciana— “es el bloque turístico con más demanda y al que más plazas se adjudican: unas 443.000”, explica Jacob Fernández Blasco, director general en Mundiplan, la agencia encargada de la gestión de los destinos de costa peninsular e islas de los programas del Imserso. Los precios para estos paquetes son: 196,02 euros para estancias de siete noches y 235,95 euros para estancias de nueve noches, en ambos con pensión completa y sin incluir el transporte (vuelos y traslados en los viajes a Baleares o Canarias). En el caso de necesitar desplazamiento al destino, los importes ascienden a 212,96 y 269,83 euros, respectivamente. 

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En los últimos cinco años, Carmen Cantarero (69 años) y Fernando García-Abad (70 años), ambos de Tarancón (Cuenca), han conocido lugares de costa como Punta Umbría (Huelva) con los viajes del Imserso y, como cuentan, guardan un buen recuerdo de la experiencia: “Estuvimos en un hotel de cuatro estrellas, y el servicio y la comida estaban bien”.

Ambos aseguran que se manejan bastante bien con los trámites en internet, y de momento no han tenido problemas para contratar los viajes del Imserso. El proceso de reserva se puede realizar o bien a través de las páginas web de las empresas adjudicatarias (Mundiplan y Turismo Social) o de manera presencial en las agencias de viajes autorizadas que se distribuyen por todo el territorio español.

Para esta primavera, la pareja conquense ha elegido la costa alicantina, y en concreto, un clásico del turismo playero como la ciudad de Benidorm. Tradicionalmente, los litorales de la Comunidad Valenciana y Cataluña han sido los más demandados entre este tipo de viajeros para disfrutar del sol y la gastronomía. Sin embargo, como apunta Fernández, en las últimas temporadas han notado el resurgir de destinos turísticos andaluces, especialmente en la Costa del Sol. Con sus 150 kilómetros de playas y su oferta cultural e histórica con lugares como los acantilados de Maro, el Balcón de Europa de Nerja y la Cueva, en Torrox, el litoral malagueño es un popular enclave vacacional para el público en general, “y ahora también para el viajero del Imserso debido a la gran concentración hotelera y su buen clima”.

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Tranquilidad y bellos paisajes, el reclamo de los archipiélagos

Petra Téllez y Leonardo Redondo le han cogido el gusto a viajar tras la jubilación. Cada año realizan entre tres y cuatro salidas. “A veces con el Imserso, pero también con otros programas de mayores de 65 años que ofrece, por ejemplo, la Comunidad de Madrid. O si no, con asociaciones de amigos”, cuenta Téllez. 

El director de Mundiplan explica que el perfil de los jubilados está cambiando: “Son personas de más de 65 años, pero mucho más activos que antes, que eligen pensando en destinos que no hayan visitado nunca más que por el confort que ya han conocido”. En este sentido, los archipiélagos —para los que se destinan un total de 230.000 plazas— cobran especial relevancia. El precio de los programas con pensión completa y transporte a las Baleares es de 308,37 euros para estancias de nueve noches, y de 248,96 euros para siete noches); sin transporte, 236,07 euros y 195,78 euros, respectivamente. Para las Canarias, con pensión completa y transporte: 405,53 euros (nueve noches) y 330,51 euros (7 noches); sin transporte, 235,95 euros y 195,75 euros.

Menorca  y Lanzarote, ambas declaradas reservas de la biosfera por la Unesco, son ejemplos de las nuevas demandas. La isla balear despliega un paisaje mediterráneo de playas de arena blanca y aguas transparentes, y una apacible estancia durante los meses de otoño, invierno y primavera. La geografía volcánica de Lanzarote y el parque nacional del Timanfaya son los principales reclamos de la tercera isla más poblada del archipiélago canario.

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Rutas culturales y naturaleza en el interior y el norte peninsular 

La agencia Turismo Social gestiona las ofertas de viaje por el interior peninsular, y por Andalucía y las islas Canarias para pensionistas y jubilados españoles que residen en otro país europeo. Un total de 142.000 plazas para las que de momento solo se han cubierto el 60%. Su gerente, Juan Manuel Molina, destaca el gran interés que despiertan los circuitos culturales (271,71 euros por seis días con pensión completa y transporte). “Estos viajes, en los que las excursiones están incluidas, son más participativos y les ofrecen una experiencia distinta a lo que están acostumbrados”, apunta.

Los programas más populares son aquellos que se desarrollan por el norte de España. Un ejemplo es el circuito cultural por Asturias. El viaje comienza en su capital, Oviedo, un referente musical nacional e internacional con programas de zarzuela, ópera y otros géneros clásicos. En Gijón, el viajero puede disfrutar de su puerto pesquero, industrial y deportivo o de espacios naturales como el Jardín Botánico Atlántico o artísicos como el centro Laboral Ciudad de la Cultura.

En los recorridos por la comunidad asturiana tampoco faltan las experiencias en la naturaleza con visitas a emblemáticos destinos como Cangas de Onís, en el interior del parque nacional Picos de Europa, de donde parten la mayoría de las excursiones para visitar los lagos de Covadonga. El circuito se completa con los municipios de Villaviciosa, Tazones, Candás y Luanco.

Como explica Molina, las ofertas del Imserso se van adaptando a las tendencias de viajes. Así, en los últimos años el instituto social ha potenciado uno de sus programas para el interior peninsular: el turismo en la naturaleza. “Cada vez más personas buscan descansar o relajarse en entornos rurales y realizar actividades en la naturaleza con una intensidad moderada”, añade el gerente de Turismo Social, y destaca el programa que se desarrolla por las sierras de Cazorla, Segura y Las Villas. Declarado parque natural, este enclave montañoso que comprende las provincias de Jaén y Granada impresiona por sus relieves escarpados y sus colosales picos, como el de Las Empanadas, Cabañas o el Yelmo, situados en torno a los 2.000 metros por encima del nivel del mar. Además del entorno natural, el viaje del Imserso ofrece visitas guiadas para descubrir el legado íbero, romano y árabe de municipios como Cazorla, La Iruela, Baeza, Tíscar y Úbeda.

 

Los viajes del Imserso están dirigidos a personas jubiladas mayores de 65 años –residentes en España o en el extranjero siempre que sean pensionistas del sistema español–. También pueden acogerse a estas promociones otros perfiles como personas beneficiarias del Sistema de Seguridad Social (más de 65 años), pensionistas de viudedad (más de 55 años) y de otros conceptos (a partir de los 60 años), o desempleados de más de 60 años que perciban un subsidio, además de los acompañantes. En este caso pueden ser cónyuges, parejas de hecho o personas con las que se establezca una unión de afectividad estable (análoga a la conyugal), y no es necesario que reúnan los requisitos de edad o pensión. También podrán ir acompañados de los hijos con discapacidad (en grado igual o superior al 45%).

El requisito principal es darse de alta en el Imserso, por Internet, a través de la sede electrónica, cumplimentando la solicitud. También se puede descargar la misma, y una vez cumplimentada y firmada, enviar por correo postal al apartado 10140 (28080 Madrid).

Una vez que el usuario haya sido registrado en la base de datos del instituto social, se le proporcionará una fecha para la reserva de hasta tres programas vacacionales por bloque turístico (costa peninsular, islas y turismo de interior). Pasada esa fecha, el usuario puede seguir realizando las reservas de destinos donde todavía existan plazas disponibles. Como explica Jacob Fernández, director de Mundiplan, el Imserso cuenta con unos tres millones de usuarios registrados, por lo que el sistema de adjudicación de fechas para la reserva busca establecer un acceso preferente atendiendo a aspectos como los destinos ya visitados por la persona beneficiaria y su nivel de renta.

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Valeurs Actuelles

[Ferrand] La Cariatide

Dimanche, peu après 18 heures, mon téléphone vibre frénétiquement. De plusieurs sources me parviennent des indicateurs de sortie des urnes, suivis peu à peu, alors qu’approche l’heure fatidique, d’estimations plus fines et, paradoxalement, plus marquées. Tous les chiffres vont dans le même sens : forte abstention et nette réélection du président sortant – quoique dans une proportion moindre qu’en 2017.

J’allume la télévision et découvre là certains de mes amis qui jonglent avec les mots pour éviter de révéler le résultat, encore sous embargo ; certains paraissent à la peine, et ce que, d’une chaîne à l’autre, je sens planer sur les plateaux – toutes opinions confondues -, c’est une sorte de lassitude sourde, de vague désemparement devant un score annoncé, téléphoné depuis de trop longs mois.

20 heures : le portrait d’Emmanuel Macron s’affiche sur les écrans. La joie des militants, un peu forcée, est sans comparaison avec ce qu’on a pu connaître jadis et naguère. À mesure qu’avance la soirée électorale et que s’enclenche, tellement vite, un “troisième tour” législatif, une évidence s’impose à mon esprit : la France qui savoure sa victoire est, en cette étrange soirée, celle des personnes installées plus ou moins, en général favorisées par l’économie mondiale ou pensant l’être. Les autres, les pauvres gens à la peine, ceux qui subissent l’asthénie rurale, la submersion migratoire, la désagrégation des pouvoirs publics et la normatite européenne, ces Français modestes du “petit peuple” ont perdu. Encore.

Un visage me vient à l’esprit – allongé, docte, barré de lunettes d’écaille sous un front immense : effigie toute noble d’un grand homme de radio et de télévision, d’un conférencier d’histoire sans pareil, exilé en Suisse au milieu de la guerre parce qu’on le croyait gaulliste et finalement établi dans la Confédération pour fuir la censure gaullienne… Fils tiraillé d’un père matérialiste et d’une mère pieuse, il avait trouvé une synthèse à sa mesure dans le Sillon de Marc Sangnier et le catholicisme social.

Henri Guillemin fut, dans les années 1960 et 1970, le grand conteur historique de la Télévision suisse romande. Sobrement assis à un bureau, face caméra, le ton mordant et le geste impérieux, il sut tenir en haleine une génération de spectateurs, captive de ses confidences et de ses envolées. Aucune facilité chez lui, pas la moindre complaisance.

Ses portraits chatoyants d’auteurs romantiques, sa chronique vivante de la Commune, son acerbe contre-épopée napoléonienne, duraient des heures. Les plus férus d’histoire se rappelleront peut-être ses prises de bec avec Régine Pernoud sur Jeanne d’Arc ou son pavé dans la mare de l’affaire Dreyfus : l’Énigme Esterhazy (Gallimard, 1962).

Mais le grand sujet de Guillemin, le leitmotiv de la plupart de ses interventions, c’est la lutte sans merci des “possédants” – « les gens de bien, c’est-à-dire les gens qui ont du bien » – et des petits, des sans-grade, des démunis qu’il incarne dans une allégorie : la Cariatide, cet élément d’architecture et de décor qui soutient l’édifice et semble ployer sous sa charge.

Aux dires de Guillemin, la Cariatide est l’éternel, le sempiternel dindon de la farce historique. La partie du peuple qui s’expose toujours et qui, toujours, est sacrifiée. Toutes les guerres, toutes les révolutions et, forcément, toutes les élections sont conçues grâce à la Cariatide, contre la Cariatide. Avec, au-dessus, pour tirer les marrons du feu, des nantis qui défendent leurs intérêts en croyant souvent – suprême ironie – œuvrer au bien commun.

Qu’aurait pensé Henri Guillemin du résultat de ce second tour ? Impossible de l’affirmer… Son ancrage viscéral à gauche aurait peut-être voulu y voir un moindre mal ; mais le fond de sa réflexion – j’en suis persuadé – n’aurait sans doute pas manqué d’y déceler une illustration supplémentaire de son désolant constat.

Retrouvez Franck Ferrand raconte sur Radio Classique, du lundi au vendredi, à 9 heures.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

Présidentielle : 55% des catholiques ont soutenu Emmanuel Macron au second tour

Lundi 25 avril, un sondage IFOP pour La Croix et Pèlerin Magazine relayait que 85% des musulmans de France auraient porté leur vote en faveur d’Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle. Ce 26 avril, Aleteia fait savoir que ce même sondage a donné des indications sur les votes des catholiques. Selon l’étude, ils seraient 55% à avoir donné leur voix au président sortant, soit plus de la moitié d’entre eux, mais beaucoup moins que les musulmans.

Moins abstentionnistes

Au niveau national, leur vote aurait représenté trois points de moins que le score de l’ensemble des Français, puisqu’Emmanuel Macron a fini sa course avec un peu plus de 58% des suffrages. Le sondage souligne aussi que le parti Reconquête ! d’Eric Zemmour serait parvenu à faire une petite percée chez les catholiques lors du premier tour du scrutin. De manière générale, cette catégorie religieuse aurait voté plus massivement que l’ensemble des Français, avec un taux de participation de 79% contre 71,9%, prônant un fort sens civique à travers l’acte de vote.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

Memelord-in-chief: Why Elon Musk could usher in major changes for Twitter

Issued on: 08/04/2022 - 17:58Modified: 08/04/2022 - 18:02

Peter O'Brien Follow

It's been a big week for the world's richest man, Elon Musk. Not only has he inaugurated Tesla's new "gigafactory" in Texas, but he's also officially become Twitter's biggest shareholder. But did he do it for the memes, or does he intend to truly transform Twitter and the social media landscape as a whole? FRANCE 24's Tech Editor Peter O'Brien gives us his take.

Business Daily

Tesla founder Elon Musk becomes Twitter's top shareholder

Elon Musk buys 9 percent stake in Twitter to become largest shareholder

Elon Musk named Time magazine's person of the year

France24 - World

Packing a sonic punch: Champion beatboxers Berywam release debut album

Issued on: 26/04/2022 - 16:58

Olivia SALAZAR-WINSPEAR

They make up a full rhythm section, with not a drum nor a bass in sight. Champion beatboxers Berywam have just released their début album, "No Instrument", which sees the expert vocal percussionists putting their own spin on hip-hop, reggaeton and pop, with some high-profile collaborators. The French musical foursome join us in the studio to show us how they produce an incredible palette of sounds. We also discuss their stratospheric rise to fame thanks to their online fan base.

Valeurs Actuelles

Guyane : l’église catholique au bord de la cessation de paiement  

L’église catholique, en Guyane, est au bord de la cession de paiement : les comptes sont dans le rouge. La situation des finances du diocèse est tellement critique que le commissaire aux comptes a décidé de lancer l’alerte, rapporte France Info, mercredi 20 avril. Alain Ransay, évêque de Guyane, débute un ministère relativement compliqué, car un certain nombre de prêtres et de personnels religieux devront être licenciés, observent nos confrères. Raison pour laquelle il lance un appel à la mobilisation collective.

50 % de la charge du personnel payée par le diocèse

En 2020, il y a eu un million d’euros de recettes contre trois millions d’euros de dépenses, rappelle le média. Aussi, pour faire face aux dettes, la solution envisagée est celle de licencier des prêtres et des personnels administratifs. A savoir qu’environ 50 % de la charge du personnel est payée par le diocèse. Ceci constitue le poste de dépense le plus élevé, éclaire Alain Icaré, chargé de mission finance auprès du Diocèse de Guyane. « Ce que nous envisageons dans un premier temps c’est de compresser les charges, c’est la première étape, détaille-t-il auprès de France Info. Il va falloir envisager des séparations de personnels administratifs et religieux, si nous voulons redresser de manière rapide la situation des comptes. »

Sans les fidèles, « on ne pourra pas » s’en sortir

A l’heure actuelle, 40 prêtres perçoivent 1 300 euros mensuels sur le diocèse, tandis que 10 prêtres sont encore rémunérés par la Collectivité territoriale de Guyane, note le site d’actualités. Afin de payer les derniers salaires dus et renflouer les caisses, le diocèse est aussi forcé de se séparer de terrains. Ces derniers étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles, mais également d’établissements scolaires.

« Nous avons été obligés de vendre pour assurer nos frais, payer les charges salariales et les autres charges, déplore Alain Ransay auprès du média. Il faut absolument que les fidèles participent au financement de leur prêtres. » Et de conclure : « Ce n’est plus la CTG qui finance, il faut absolument que les fidèles comprennent qu’ils doivent financer leur église de manière générale. Sans eux, on ne pourra pas, tout simplement. » Selon France Info, le diocèse a encore deux ans, environ, pour améliorer sa situation financière et éviter le risque d’une cessation de paiement. La nomination d’un administrateur, dans ce cas, ne serait pas à exclure.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

The new faces of Europe’s far right

Issued on: 25/04/2022 - 11:00

Sarah MORRIS Céline SCHMITT

Spain’s Alejandro Sanchez, Germany’s Marie-Thérèse Kaiser and Italy’s Fabrizio Busnengo all have two things in common: They are under 35 and are positioning their respective far-right political parties at the gates of power. Each of them shrugs off the dark side of their countries’ history, campaigning with gusto for parties that are less than a decade old: Vox in Spain, Germany's Alternative für Deutschland (AfD) and Brothers of Italy. Our correspondents Sarah Morris, Céline Schmitt, Armelle Exposito, Anne Mailliet, Louise Malnoy and Lorenza Pensa report on the new faces of the far right in Europe.

GERMAN ELECTION

Isolated, volatile and divided, has Germany’s far-right AfD reached a dead-end?

ON THE GROUND

Far-right AfD campaigns on anti-vax platform in Germany’s Bautzen

Germany puts far-right AfD party under surveillance

France24 - World

'It's a policy of invasion': ADF rebels expand attacks in DR Congo

The Observers

Issued on: 26/04/2022 - 15:48Modified: 26/04/2022 - 15:50

In the northeast of the Democratic Republic of the Congo, Allied Democratic Forces (ADF) rebels have expanded their operations into Ituri province. On April 10 and 11, around 30 people were killed near the town of Komanda by the ADF, an Islamist group that was originally based in Uganda. The Islamic State organisation – to which the ADF has pledged allegiance – claimed responsibility for the attacks. We spoke to a witness who works in agriculture nearby. He told us what he saw. 

More than 30 people were killed in attacks on April 10 and 11 in Ituri, a province in the northeastern part of DR Congo. Images sent to the FRANCE 24 Observers team show bodies lying on the side of a road near the town of Komanda, as well as burned down houses and hundreds of villagers fleeing the insecurity.

On April 11, the Islamic State organisation's communications arm claimed responsibility for the attacks. 

#RDC #Congo l’#EI revendique depuis vendredi dernier 9 attaques entre #Beni & l’#Ituri visant les forces armées et les chrétiens. Dont une dans une localité frontalière avec l’#Ouganda. Les maisons des chrétiens qui brûlent dans une des localités de l’Ituri. pic.twitter.com/uhXzLqIjwv

April 11, 2022

 

'A sort of psychosis took over the population'

Marc (not his real name) works in agriculture near Komanda. He had to flee the area after violence broke out in mid-April. 

The rebels' operations began on April 8, when we heard about their presence in a village in the vicinity of Komanda. I spent the night there, it was horrible because there were gunshots. And as it got worse, we made a run for it. 

The people could only escape with some objects from home, pots and pans. The others carried mattresses and some clothes. A sort of psychosis took over the population. 

'We can't continue our farming'

Marc is concerned that these attacks and the displacement of people working in the agricultural sector will cause problems with the supply of the city of Bunia, the capital of Ituri.

Between November and December, there were attacks by the ADF in the southern part of Ituri, on the Komanda-Beni axis. This is a very important route for the city of Bunia, used to supply agricultural products and charcoal. 

Now, the road that's very important is that Komanda-Mambasa axis. After the attacks here, it's cut off because we can't continue our farming for fear of being beheaded or killed by these ADF rebels. I've come to understand that it's a policy of invasion being established little by little in the area. 

According to a Congolese human rights organisation, the attacks continued in Ituri and reportedly left at least 85 people dead in 10 days in mid-April. Since 2013, at least 6,000 people have been killed by the ADF. To combat the rebels, the provinces of North Kivu and Ituri have been under martial law since May 2021 and a joint military operation with Uganda was launched last November.

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Valeurs Actuelles

“Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”

Nous avons bravé deux années de Covid, nous devions braver la tempête aujourd’hui, c’est un signe, c’est un symbole. Ce 8 avril, Nicolas de Villiers, le patron du Puy du Fou, avait une allure de tribun romain pour lancer la quarante-cinquième saison du célèbre parc vendéen. Normal, puisqu’il le faisait depuis l’arène gallo-romaine du Puy du Fou sur laquelle les éléments de la nature s’étaient déchaînés une bonne partie de l’après-midi. Mais il était surtout extrêmement fier de dévoiler la nouvelle version du spectacle le Signe du triomphe, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Puy du Fou a, une fois de plus, frappé fort, très fort.

Finis les fauves qui se pourléchaient les babines à l’idée de dévorer des esclaves chrétiens (les antispécistes, qui ne jurent que par le bien-être animal, y seraient pour beaucoup), place à un final époustouflant où le décor central se transforme en galère impériale de 40 mètres de long et de 15 mètres de haut. Navigant sur un flot de fumée au centre de l’arène, elle devient l’élément central d’une naumachie (représentation d’un combat naval) où elle s’oppose à des radeaux gaulois. « Quand nous faisons évoluer un spectacle, nous réfléchissons quatre ou cinq ans avant de déployer le projet, mais la naumachie est une idée qui a 2 000 ans, explique Nicolas de Villiers que nous retrouvons le lendemain tandis que les premiers visiteurs étaient accueillis par un soleil éclatant. Cette galère romaine est d’une complexité sans nom avec 110 éléments de décors distincts motorisés ; il suffit qu’un seul soit capricieux et tout le spectacle peut être mis en péril. »

Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée.

Aucune limite. C’est, depuis sa création, le mantra du Puy du Fou, et le quadragénaire vendéen nous livre la recette du succès : « Nous avons une logique visionnaire, nous allons de l’avant et nous n’hésitons pas à nous mettre en danger, y compris économiquement, pour assurer, être toujours en avance en France et dans le monde, et non des suiveurs. » Tous les bénéfices sont réinvestis dans les nouveautés ; c’est ce qui explique que, depuis son ouverture à la fin des années 1970, le parc a accueilli 45 millions de visiteurs et que 60 % d’entre eux, attirés par cette dynamique créative, reviennent tous les trois ou quatre ans. « Nos talents, nos équipes sont toujours dans cette angoisse créative qui leur permet de ne jamais se reposer sur des logiques purement marketing, ajoute Nicolas de Villiers. Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée. » Déjà, une nouvelle attraction pour 2023 est annoncée par deux mystérieuses affiches au détour d’une allée.

« Nous avons une vision du Puy du Fou pour 2030, lance le jeune patron. Il y aura ceux en France et en Espagne et dans d’autres pays où nous planterons notre drapeau, comme nous avons appris patiemment à le faire ici, pour que les peuples aient la fierté rayonnante de leur héritage, de leur patrimoine. » Les projets se multiplient avec le Grand Tour, une épopée ferroviaire de six jours et cinq nuits à la découverte des splendeurs françaises, et une percée dans le monde du cinéma avec un premier film documentaire historique prévu pour 2023 : « C’est un premier coup que nous espérons de maître pour toucher nos spectateurs de manière différente, explique Nicolas de Villiers. Nous sortons de nos frontières pour aller vers ceux qui hésitaient encore à venir nous voir et nous leur disons : si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. »

Valeurs actuelles. Le Puy du Fou a rouvert ses portes le 9 avril. Que viennent d’abord chercher les visiteurs ? L’histoire de France ? Des retrouvailles en famille ? Nicolas de Villiers. Le Puy du Fou s’adresse à toute la France et c’est toute la France qui vient ici ; il suffit de se mettre à l’entrée pour se rendre compte que les visiteurs sont de toutes conditions sociales et de toutes origines – 14 % d’entre eux viennent de l’étranger. La première motivation, c’est de se retrouver en famille ou entre amis pour partager des émotions : nous offrons des spectacles remplis de générosité que l’on peut voir quelles que soient les générations alors que, dans les parcs d’attractions, les activités en famille sont très souvent segmentées selon les âges.

Mais le Puy du Fou, ce sont aussi des retrouvailles avec l’histoire de France, avec ce qui nous rassemble, avec ce patrimoine commun dont nous sommes les héritiers. Que l’on soit français ou étranger, nous avons tous des images d’Épinal quand nous pensons à la France, et le Puy du Fou les met en scène de façon spectaculaire à travers des hommes, des femmes, des architectures, des paysages, des musiques, la danse, la peinture, la sculpture et le cinéma, tout ce qui peut célébrer la culture française. Notre parc est une œuvre enracinée dans l’Histoire, un légendaire qui célèbre l’âme d’un peuple, qu’il soit de France, comme aux Herbiers, ou d’Espagne, à Tolède, où nous nous sommes implantés en 2019. Notre modèle consiste finalement à nous enraciner dans tous les pays qui nous tendent la main, que ce soit en Espagne, au Royaume-Uni ou aux Pays Bas.

Que répondez-vous à vos détracteurs qui prétendent que le Puy du Fou réécrit l’histoire ? Je ne commente pas. Si vous demandez à Rafael Nadal ce qu’il pense de la stratégie de Fabien Galthié pour l’équipe de France de rugby, je ne suis pas sûr que son commentaire sera très pertinent. Le Puy du Fou, c’est une œuvre universelle et, par conséquent, chacun se fait son avis. Sur Google, Facebook, Tripadvisor, plus de 100 000 avis ont été postés et nous placent numéro un des plus grands sites touristiques culturels français. Le meilleur juge de paix, c’est le succès populaire : nous avons reçu 45 millions de visiteurs depuis quarante-cinq ans.

Comment expliquez-vous ce succès phénoménal ? La création par une seule et même équipe dont les membres ont une vision identique pour mettre en scène, de manière spectaculaire et émouvante, des moments où l’humain a montré sa grandeur est notre signature artistique, notre marque de fabrique. Notre écriture permet aux visiteurs de voyager dans l’imaginaire collectif. Nous voulons, comme Victor Hugo l’a dit, peindre les traits de l’homme éternel sous les traits de l’homme momentané. C’est cette vocation – elle va bien au-delà du simple divertissement – qui nous a permis, en 2021, d’ouvrir, le même jour, à la même heure, cinq spectacles – quatre de jour et un de nuit.

Chaque spectacle repose sur trois piliers, les trois “E”. Il y a l’ émotion : notre pari sera gagné si, quand vous assistez à un spectacle du Puy du Fou, vous en ressortez ému. Grâce à un subtil mélange entre l’Histoire pour l’ensemble et la légende pour le détail, qui se complètent souvent fort bien, nous voulons aussi provoquer de l’ émerveillement, nous voulons ouvrir les cœurs, l’esprit, à ce qu’on ne connaissait pas : notre objectif sera rempli si, lorsque vous sortez de Mousquetaire de Richelieu, vous désirez en savoir un peu plus sur Cyrano de Bergerac, d’Artagnan, Athos, Portos, Aramis, la Sérafina, Bouton d’or ou le Bossu. Dernier pilier, l’ élévation. Au Puy du Fou, nous faisons le choix de croire que l’être humain est capable de grandir et donc de s’élever. Vous n’êtes donc pas dans des manèges qui provoquent des sensations physiques. Nous nous adressons au contraire à l’âme, à la part invisible de l’homme. Élever, c’est l’idée que tout doit être beau, touchant, poétique, pour que les visiteurs repartent du parc avec le désir de réaliser ses rêves et de se dépasser. C’est un art, ce n’est pas une mathématique.

Sans le faire exprès, nous avons inventé, depuis longtemps, le nouveau langage du XXIe siècle qui correspond à un besoin des hommes de notre temps. Il y a eu les vitraux des cathédrales au Moyen Âge étincelant, l’imprimerie qui a permis l’essor de la littérature et des arts au fil des siècles, et le cinéma. Regardez nos spectacles, ils durent trente minutes, comme les séries. En permettant aux visiteurs d’aller d’une représentation à une autre et de voir ainsi les différents épisodes d’une histoire de France qui se composent sous leurs yeux telle une marqueterie, nous avons inventé les séries avant l’heure.

Pourtant, vous vous lancez dans le cinéma avec un film, Vaincre ou Mourir … Nous avons voulu commencer par un long-métrage et ainsi acquérir de l’expérience avant de nous lancer dans une série qui se construit sur le temps. Ce projet de film, d’un budget de plusieurs millions d’euros, avec un beau casting (Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade…), est né il y a un peu moins d’un an. J’étais allé voir les équipes de Canal Plus pour leur proposer un film documentaire où seraient mêlées histoire et légende. Ils ont été enthousiastes. Le film repose sur une histoire que nous maîtrisons bien, sujet d’un de nos spectacles, le Dernier Panache, et qui raconte l’épopée de Charette. Depuis 2016, ce spectacle rencontre un succès énorme ; il a déjà été vu par plus de 10 millions de spectateurs. Le film devrait sortir au premier semestre 2023 et sa distribution sera assurée par Studiocanal.

Votre objectif est-il d’impulser le retour des grands films historiques français ? Il y a le cinéma américain qui écrase tout, le cinéma chinois qui ne vient pas chez nous et le cinéma indien qui sort de temps en temps de ses frontières. Nous avons la chance folle, en France, d’avoir un des cinémas les plus créatifs et prolifiques au monde. Il tente des choses qu’on peut ne pas aimer, mais il a aussi cette puissance. Nos acteurs, comme Marion Cotillard et Jean Dujardin, sont aussi mondialement reconnus.

Nous avons peut-être abandonné le grand cinéma d’aventures, que nous avons laissé aux États-Unis ; on le retrouve sur les petits écrans, produits par de grandes maisons, dont Netflix. Mais je suis aussi persuadé que notre cinéma peut retrouver l’ambition de produire de grands films internationaux qui fassent rayonner la France à travers des histoires universelles, typiquement françaises. Ne serait-ce que parce que notre glorieux passé a engendré une exceptionnelle richesse en hommes et en femmes. Regardez comme les cinémas britannique et américain ont produit des films et des séries inspirés de récits historiques, comme Kingsman, Peaky Blinders, The Crown. Il faut oser des films d’aventures en France, enracinés dans son histoire, et il y a une vraie place pour ce type de cinéma.

Si le Puy du Fou se lance dans ce domaine, c’est bien parce qu’il a quelque chose à apporter, ce souffle qui peut permettre de créer de grands films familiaux, inspirés de l’Histoire. Dans un monde qui se numérise à grande vitesse, le cinéma est une formidable occasion de faire venir le Puy du Fou à des visiteurs intéressés. Le numérique n’est qu’un moyen, ce n’est pas une fin.

Votre stratégie de diversification repose donc sur le numérique ? Les jeunes d’aujourd’hui peuvent tout faire depuis leur canapé : acheter de quoi manger, se vêtir, se divertir avec Amazon ou Netflix, et même suivre des études… Nous devons donc avoir une démarche créative mise au service de cette réalité-là. Le cinéma, le jeu vidéo, que nous allons lancer en juin en partenariat avec Microids – un jeu très familial -, se résument dans la formule : “Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. ” Mais l’objectif final sera de susciter auprès du public l’envie de se déplacer physiquement et de vivre des émotions incarnées.

Parlez-nous de votre projet de train… Le Grand Tour, sur la première compagnie ferroviaire privée de France, offrira un voyage itinérant dans un train de luxe pendant six jours et cinq nuits, avec la même idée que pour le cinéma : faire de la France un spectacle avec ses paysages, son architecture, ses arts, ses personnages. Chaque journée aura son thème musical, sa couleur, sa gastronomie… L’objectif est que vous repartiez avec une certaine idée de la France éternelle. Ce sera une occasion de s’émerveiller ; j’aime ce terme car la France regorge de merveilles fantastiques. Le train passera notamment par Reims, où on rencontrera bien sûr Clovis. Tout au long du parcours, le public suivra une femme, mais en réalité c’est elle qui nous précédera. L’enjeu sera de comprendre qui elle est. Naturellement, je ne vous révèle pas ce mystère…

Quel bilan et quelles leçons retenez-vous du Covid ? Ces deux années ont ressoudé les liens internes, qui sont ceux d’une grande famille – on pourrait dire d’une cousinade -, chez nos talents. Je déteste employer le mot “salarié”, qui définit une personne par son lien pécuniaire à l’entreprise, je préfère le mot “talent”, qui considère la personne pour ce qu’elle apporte à l’entreprise et, au-delà, à la communauté : nous comptons 2 500 talents saisonniers, et 4 300 personnes participent bénévolement à la Cinéscénie.

Les confinements liés au Covid ont, certes, entraîné une pause forcée dans l’activité, mais ils ont été aussi un accélérateur dans la diversification. En plus du numérique, nous réfléchissons à l’ouverture de deux parcs à l’étranger d’ici à 2030. Des rumeurs évoquent un parc aux États-Unis, je ne les commente pas. Notre chiffre d’affaires atteint 125 millions d’euros. Il a été multiplié par dix en dix ans. Nous avons le même objectif pour les dix prochaines années, avec une part croissante de la diversification à l’étranger – l’Espagne représentant déjà près de 20 % de l’activité.

Où en est votre projet de spectacle en Chine ? Il sera inauguré dans quelques mois à Shanghai. Nous allons plonger les visiteurs dans la Chine des années 1930, quand le pays était envahi par les troupes japonaises. Une histoire très douloureuse pour les Chinois, qui ont pris conscience qu’ils faisaient partie d’un même peuple à un moment très chaotique de leur histoire. Nous, au Puy du Fou, nous prenons toujours garde à l’histoire des peuples, que nous traitons toujours avec la plus grande prudence, avec une main tremblante. Comme Marivaux, il faut “peser des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée”.

Ce sera un spectacle immersif qui pourra durer jusqu’à deux heures. Les visiteurs feront partie de la résistance chinoise qui s’organise et qui n’a pas de couleur politique. Ils seront accueillis à une table de restaurant par un personnage mystérieux qui leur donnera un message qui va les embarquer dans l’histoire avec 28 possibilités différentes.

Vous disposez d’une réserve foncière importante au Puy du Fou. Que prévoyez-vous comme nouvelles activités ou nouveaux spectacles ?Sur les 500 hectares que nous possédons, environ 150 hectares sont ouverts au public, entre le parc, les hôtels, la Cinéscénie, les parkings… Nous sommes constamment en quête d’évolutions mais nous voulons avoir un développement foncier raisonné, de telle sorte que nous puissions grandir sans grossir. Un nouveau spectacle sera inauguré en 2023 et nous préparons également de nouvelles activités, mais notre développement doit rester à taille humaine pour que le visiteur ne se transforme pas en marathonien.

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New York Times - World

A ‘Wild West’ of Marijuana Shops Grows in Toronto

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Permitted to operate during the pandemic, even during lockdowns, Toronto’s marijuana shops have flourished and changed the character of an iconic neighborhood.

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By Catherine Porter

Photographs by Ian Willms

TORONTO — If you are hankering for a government-sanctioned joint, then you have come to the right city.

The options along Queen Street West are bountiful. You could start at Toronto Cannabis Authority, with a sign outside suggesting customers “warm up with hot cannabis infused beverages.” You could take a few steps down the sidewalk and enter Friendly Stranger, which trades on nostalgia for tokers who picked up their first bong here, long before cannabis was legalized three and a half years ago. Or you could dash across the street to the Hunny Pot, which made headlines in 2019, when it became the city’s first legal cannabis store and saw an overnight line of customers.

And that’s just in 1,000 square feet. Walk two minutes and three more options appear.

“There’s a standing joke in Toronto that dispensaries are sprinkled around like parsley. They are everywhere,” said Dalandrea Adams, a budtender standing behind the long glass display counter — revealing pipes, grinders and rollers — inside Friendly Stranger. “Which is convenient, if you are a pothead.”

As Toronto slowly comes back to life after two years of repeated lockdowns and closures, the wreckage of the pandemic is surfacing like cigarette butts in melted snow drifts. Along the city’s many neighborhood main streets, “For lease” signs hang in dusty windows. Office towers in the city’s dense core remain mostly empty.

The obvious exception: cannabis shops, which the provincial government permitted by emergency order to keep operating during the pandemic. Just 12 existed in the sprawling city of 2.8 million back in March 2020. Today, 430 compete for customers, with another 88 in the approval process, even as some struggle to stay open amid the stiff competition.

“It’s the wild, wild West,” said Kristyn Wong-Tam, a city councilor who supported the legalization of cannabis but has called for a moratorium on new shops in the city.

“Never at any community meeting has anyone said, ‘Our neighborhood is not complete without a pot shop,’” she said. “But now, in some places, you can’t get groceries but you can get weed.”

Nowhere is that more apparent than along Queen Street West.

For years, the downtown road has been known as the city’s pulsing heart for music, art and street fashion. Starting at the Court of Appeal, it stretches past a jazz hall, restaurants and retail stores selling Doc Martens and sunglasses — all jumbled together in tight storefronts.

There’s an old instrument shop where Bruce Cockburn picked up guitars, and music venues where the classic Canadian band Blue Rodeo and international stars like the South African musician Hugh Masekela played on Friday nights.

Over the past two decades, the street has gentrified and lost much of its grit — a Lululemon replaced the world-music BamBoo club and many of the vintage clothing stores have been supplanted by chains. If only through nostalgia, the strip still retains its artsy, hipster reputation.

But lately, just about the only thing that has opened here is pot shops: There are 13 along a 1.4 kilometer drag.

“It’s like, ‘Oh look, another pot store, next to the pot store, across from the pot store,’” said Teddy Fury, who has been serving beers on the street for 35 years now at the Horseshoe Tavern. The shops are just the latest trend he’s seen and an occupied store is better than an empty one, he said. But it does raise an obvious question: “How stoned are people getting?”

The reasons for the sudden proliferation across the city include loosening license restrictions, a surge in available storefront space and the government’s decision to allow cannabis shops to operate during lockdowns. While Toronto restaurants were ordered to close for more than 60 weeks, according to Restaurants Canada, cannabis stores serviced customers — though sometimes just at their doors — for all but a handful of days.

“It was a perfect storm of supply and demand in Ontario,” said Jack Lloyd, a lawyer specializing in cannabis.

In 2018, Canada became the second country in the world after Uruguay to legalize marijuana, in an effort to extinguish the criminal trade and keep the substance out of the hands of youth by regulating the market. The stores appeared slowly at first, because of a shortage of legal marijuana. The provincial government permitted just five to open in Toronto, North America’s fourth biggest city, in the spring of 2019.

Two of those were along Queen Street West.

Back then, some 20 salespeople worked four retail floors of the Hunny Pot, walking a never-ending line of customers through the finer differences between various strains of marijuana. The store had two extra floors for celebrities, so they could shop in private. On its best day, more than 2,000 customers came through, said Cameron Brown, the communications manager for the Hunny Pot, which now has 17 cannabis stores in Ontario.

“It was nonstop, all day, every day,” he said. “It was insane.”

Competition remained limited for the first year. But just as the pandemic arrived, the doors were thrown wide open for retail licenses. Unlike other jurisdictions in the country, the Ontario government favored unbridled competition, introducing just one simple restriction on shops, requiring that they be no closer than 150 meters to a school.

In only three years, sales of legal marijuana in Ontario have outpaced estimates of unlicensed sales and boosted the economy by $10.6 billion, a recent government-sponsored report states. More Canadians consume it than did before — 25 percent of people 16 and up, according to a recent Statistics Canada poll.

But the crowded competition has pushed some shops out of business.

By the time Lula Fukur’s license was finally approved, and she opened her first of two cannabis shops on Queen West last year, there was already one across the street, with another three opening two blocks away.

“There’s too many of them,” she said, sitting at the end of her cavernous, artfully decorated and noticeably empty store, Cori, on a recent afternoon. “Definitely half of us will shut down. Everyone is burning money at this point.”

In their heyday, the first cannabis stores were selling $20,000 a day of marijuana, on average, according to a government report. But the Hunny Pot is serving just one-tenth of its record, Mr. Brown said, forcing management to close all but the front foyer, where a budtender serves customers from a simple desk. Cori is lucky to see 60 people a day, said Ms. Fukur, who plans to fill half of one store with natural wellness and beauty products, hoping that draws more customers.

Even more than unfettered competition, the biggest problem for store owners is an inability to differentiate their product, said Ms. Fukur. Every legal store is required to get their supply from the government wholesaler. That means they all sell the same things, in the same plain, sealed packages.

Most have tried to entice customers with friendly, knowledgeable service and unique interior design — a difficult feat, given government rules forbid cannabis or accessories being visible from the street.

“It feels like it’s still illegal,” said Ms. Fukur, who has created a window display reminiscent of a health food store, with vases of dried flowers on wooden stumps. The nearby store Bonnefire appears like a walk into the Canadian bush, with birch trees, canoes and log piles.

Already, one of the new stores on Queen West closed. Most expect more to follow. Even so, the government is reviewing another five applications for cannabis stores on the strip.

Hollywood Hi is an old fashioned head shop a few doors down from Friendly Stranger. Its window is filled with rolling trays and a giant inflatable joint — permitted only because the store is not selling cannabis. The owner, Christina Ciddio, applied for a cannabis license two years ago. She still doesn’t have it, and she’s happy about that.

“Do they not check maps to see how close they are?” she said of the government office approving new stores.

She figures she is making more money selling cannabis paraphernalia than her neighbors do selling pot.

“Yeah, I don’t have cannabis,” she said. “At this point, with the saturation, I don’t want to. They can have it.”

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Valeurs Actuelles

Consommation de gaz : la France prise à son propre piège

Cela commence à faire beaucoup… Pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Français ont été invités par Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français de lignes électriques à haute tension, à modérer leur consommation d’énergie. Le 25 janvier, RTE activait le signal jaune (il existe trois niveaux : jaune, orange et rouge) enjoignant aux particuliers de « décaler l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant complètement ses appareils en veille ».

Le 4 avril, le gestionnaire est monté d’un cran, déclenchant le signal orange. Particulièrement inquiet pour la période comprise entre 6 heures et midi, en raison des fortes baisses de températures, il redoutait un surcroît de consommation d’électricité. Une fois encore, il a prodigué des conseils aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités territoriales : « Au travail ou à son domicile, chacun peut agir en effectuant des gestes simples présentés sur le site monecowatt.fr, par exemple en baissant la température de son logement en cas d’absence dans la journée, ou en éteignant complètement ses appareils en veille, voire en limitant le nombre de lumières allumées dans une pièce, etc. »

Si, en janvier, la mise en garde de RTE était liée à une production nucléaire disponible assez faible (10 réacteurs nucléaires, dont ceux qui produisaient le plus d’électricité, étaient à l’arrêt sur les 56 en service en France), la raison est tout autre en avril. « Dans le contexte énergétique actuel, toute réduction de la consommation d’électricité permet de limiter le recours aux moyens de production d’électricité à partir du gaz. En eff et, les réductions de consommation conduisent à limiter le recours aux centrales à gaz et contribuent à économiser les stocks de gaz pour l’hiver prochain », explique RTE.

En d’autres termes, il s’agit de minorer la consommation présente d’électricité et surtout celle à venir, pour économiser du gaz. En France, en 2021, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz, 63,9 % de la consommation de gaz a servi pour le chauffage et la cuisine, 27,8 % a été utilisée par l’industrie et le solde pour produire de l’électricité. Sur les 40 milliards de mètres cubes consommés annuellement dans l’Hexagone, 36 % viennent de Norvège, 17 % de Russie, 8 % des Pays-Bas, 8 % d’Algérie ; une répartition sensiblement différente de celle observée dans l’Union européenne (38 % de gaz russe, 24 % de gaz norvégien et 11 % de gaz algérien). Pas de doute, cette fois, le conflit russo-ukrainien s’est concrètement invité dans le quotidien énergétique des Français.

« Le problème vient aussi du prix européen. La question est de savoir quel niveau de prix nous sommes prêts à payer », souligne Philippe Chalmin, économiste et spécialise des matières premières. « En France comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays, le prix mondial du gaz a été pendant longtemps particulièrement bas grâce notamment à l’essor du gaz de schiste, qui a débuté en 2008 et qui a perduré jusqu’en 2020, ce qui a permis aux États-Unis de passer d’importateur à exportateur, observe Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Davantage focalisé sur le prix du combustible plutôt que sur la réduction de l’empreinte carbone, l’État n’a pas fait beaucoup d’effort pour réduire la consommation de gaz. » Et visiblement, cela continue, puisqu’il existe toujours une multitude d’aides pour remplacer sa chaudière à gaz… par une autre chaudière à gaz.

L’Europe veut réduire sa dépendance au gaz russe

De nombreux pays dont la France – où les politiques, à quelques jours du premier tour de la présidentielle multipliaient postures et rodomontades sur les sanctions à appliquer à la Russie -brandissent actuellement la menace de se passer du gaz russe. La Russie fournit chaque année quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz à l’Union européenne ; la situation de l’Allemagne est particulièrement critique car elle est un des pays européens les plus dépendants. « Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre », déclarait de son côté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 8 mars dernier.

Joe Biden a eu beau promettre à l’Europe 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il manquera encore 140 milliards de mètres cubes pour remplacer totalement les importations de Russie. Les trouver ne sera pas aisé, sauf à accepter de payer des prix spot très élevés, car une grande partie des exportations mondiales est destinée à la Chine, qui a passé des contrats de long terme avec les grands pays producteurs. Avec 370 milliards de mètres cubes consommés en 2021 (l’Union européenne consomme 400 milliards de mètres cubes par an), l’Empire du milieu est le troisième utilisateur mondial de gaz naturel derrière les États-Unis et la Russie.

“La France ne s’est pas fixé les bons objectifs énergétiques”

Or, c’est là qu’est l’os : dans pratiquement tous les pays européens producteurs de gaz, le pic d’extraction a été dépassé depuis des lustres, y compris en Norvège, alors que la demande européenne de gaz reste haute (même si, selon l’Agence internationale de l’énergie, elle pourrait baisser de 4 % cette année en raison des prix historiquement élevés). « En fait, il sera difficile de réduire à court terme la dépendance à la Russie, car il existe de nombreux goulots d’étranglement : les navires méthaniers, les terminaux de liquéfaction côté vendeurs et de regazéification côté acheteurs, constate Maxime Cordiez. La France et l’Allemagne ont déclaré vouloir construire des terminaux méthaniers, mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. » Cela conduit aujourd’hui certains professionnels à anticiper une hausse des exportations de gaz russe vers l’Union à court terme.

Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, tempère : « Il serait possible de se passer du gaz russe, mais à des conditions fortes, notamment si l’on parvient à modérer d’environ 10 % la demande de gaz et si l’on accepte que les importations supplémentaires de GNL transitent par le Royaume-Uni, qui a les capacités en termes de terminaux méthaniers et de gazoducs de réexport. » Philippe Chalmin ajoute : « Et même si la France pouvait se passer du gaz russe, étant donné le réseau européen interconnecté, nos voisins allemands ne le pourraient pas. » Il met en garde : « À l’approche de l’automne, ça ne passera pas et plus on ira vers l’est, moins ça passera. »

Une des solutions serait de faire davantage appel à l’Algérie, qui a prévu d’investir dans les prochaines années 39 milliards de dollars (35,7 milliards d’euros) entre 2022 et 2026 pour accroître ses capacités de production. Ou d’accepter de manger son chapeau et faire appel au gaz de schiste, obtenu par fracturation hydraulique, un procédé dénoncé comme extrêmement polluant. C’est ce qui avait conduit la France, en 2011, à interdire la recherche et l’exploitation sur son territoire. Or, depuis Blaise Pascal ; on sait que « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Tout cela pour dire qu’en avril 2021, et pour être moins dépendant du gaz russe, le comité exécutif d’Engie (ex-GDF Suez) a décidé d’importer du gaz de schiste américain en étendant un contrat d’importation, baptisé Mustang, avec Cheniere Energy. « Aucune publicité ne devra être faite de cette transaction afin de la maintenir en dessous des radars », peut-on lire dans une note interne d’Engie, qui a informé après coup l’État, actionnaire à hauteur de 23,6 %.

En fait, cette affaire de gaz (notamment russe), utilisé pour produire de l’électricité, aurait très bien pu ne pas être un problème pour la France si celle-ci n’avait pas multiplié les erreurs stratégiques. En novembre 2011, le Parti socialiste – dans le seul but de s’attirer les voix des écologistes à l’élection présidentielle – signe avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) un contrat de mandature. Son titre ? “Socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble”.

Y étaient listés les projets rassemblés en cinq points pleins d’emphase et chargés, comme on pouvait s’y attendre, d’utopie dogmatique écolo : “Dominer la finance et réorienter l’Europe pour un monde plus solidaire”, “Imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique”, “Améliorer la vie quotidienne des Français et préparer l’avenir de notre jeunesse”, “Bâtir une République nouvelle” et, surtout, “Faire de la transition énergétique une urgence et une chance”. Plus qu’une chance, ce dernier point s’est révélé être une grave erreur.

Pour les rédacteurs de l’accord programmatique entre le PS et EELV, quelques mois après l’accident de nucléaire de Fukushima – qui a été la conséquence de la cupidité de l’opérateur de la centrale, qui a refusé de la mettre au ralenti après le séisme sous-marin – et « face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles », il s’agissait, et de manière urgente, d’ « accélérer la transition énergétique pour construire un modèle de développement à la fois plus sobre dans l’utilisation des ressources et plus diversifié dans ses sources de production de chaleur et d’électricité ». C’est dans ce document qu’a été décidé de réduire la part du nucléaire dans la production électrique : elle était alors de 75 % et il était prévu qu’elle tombe à 50 % en 2025. Autre décision (mortifère), la fermeture progressive de 24 réacteurs, l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et la fin de tout projet de réacteur, une révision de la politique concernant les réacteurs de troisième génération (EPR). En même temps qu’était assurée la montée en puissance des énergies renouvelables et annoncée une remise à plat des politiques les soutenant.

« La France ne s’est pas fixé les bons objectifs : elle a décidé de remplacer des énergies bas carbone (le nucléaire) par d’autres énergies bas carbone (les renouvelables) là où il aurait plutôt fallu d’abord chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, comme le fait le Royaume-Uni », explique Maxence Cordiez. « Beaucoup ont oublié que plus de renouvelables requérait souvent plus de centrales à gaz pour faire rapidement un back-up quand il n’y a ni soleil ni vent », ajoute Frédéric Gonand. Quoi qu’il en soit, cette politique énergétique a été mise en place par François Hollande une fois élu, lui dont le secrétaire général adjoint de l’Élysée n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron.

Face à la réalité de la fragilité énergétique française, le discours officiel a changé et Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République, est revenu sur le nucléaire en annonçant la construction de nouvelles centrales de troisième génération. Mais parce que, dans le secteur de l’énergie, la mise en œuvre des stratégies prend des années, les très polluantes centrales à charbon ont été autorisées dans l’immédiat à rouvrir pour un mois en janvier. C’est ce qui s’appelle se prendre le pied dans le tapis.

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France24 - World

North Korea’s Kim vows to ‘strengthen’ nuclear arsenal at military parade

Issued on: 26/04/2022 - 05:58

NEWS WIRES

North Korean leader Kim Jong Un vowed to strengthen the country’s nuclear weapons programme during a speech at a high-profile military parade in Pyongyang, state media reported Tuesday.

“We will continue to take steps to strengthen and develop our nation’s nuclear capabilities at the fastest pace,” Kim said, according to a transcript published by the official Korean Central News Agency.

According to KCNA, Kim gave the speech late Monday at a parade marking the 90th anniversary of the founding of the Korean People’s Revolutionary Army at Kim Il Sung Square in Pyongyang.

North Korea is under biting international sanctions over its nuclear weapons programme, and repeated negotiations aimed at convincing Kim to end it have come to nothing.

Kim on Monday said the country’s nuclear weapons were “a symbol of national power” and that the country would “further strengthen and develop our nuclear force at the highest possible speed.”

Pyongyang has carried out more than a dozen weapons tests this year, including firing an intercontinental ballistic missile at full range for the first time since 2017.

North Korea had paused long-range and nuclear tests while Kim met then-US president Donald Trump for a bout of doomed diplomacy, which collapsed in 2019. Talks have since stalled.

US and South Korean officials and analysts have warned Pyongyang could soon resume nuclear weapons testing for the first time since 2017.

Satellite imagery has shown signs of new activity at a tunnel at the Punggye-ri nuclear testing site, which North Korea said was demolished in 2018 ahead of the first Trump-Kim summit.

Nuclear attack?

KCNA reported that Kim oversaw a huge military parade Monday, featuring paratroopers, displays of the country’s largest and most powerful missiles, and thousands of troops marching together.

In a speech at the major event, Kim said that while the primary role of the country’s nuclear weapons was as a deterrent, they “cannot be bound to only one mission”.

“If any force attempts to usurp the fundamental interests of our country, our nuclear force will have no choice but to carry out its second mission unexpectedly,” he said.

KCNA said the parade had showcased the North’s most sophisticated weaponry, including the Hwasong-17, which it claims to have successfully tested on March 24.

“The spectators raised loud cheers, greatly excited to see the giant ICBM Hwasongpho-17 which soared into the sky on March 24,” KCNA reported.

At the time, state media trumpeted the “miraculous” launch of what it claimed was the Hwasong-17, publishing dramatic photos and videos of leader Kim personally overseeing the test.

But analysts identified discrepancies in Pyongyang’s account, and South Korean and US intelligence agencies have concluded that North Korea actually fired a Hwasong-15 – a less-advanced ICBM which it had already tested in 2017.

Seoul-based specialist site NK News published photos it said had come from the official Rodong Sinmun newspaper showing a Hwasong-17 missile at the parade.

North Korea stages military parades to mark important holidays and events, often featuring thousands of goose-stepping troops followed by a cavalcade of armoured vehicles and tanks and culminating with the key missiles Pyongyang wants to display.

Observers closely monitor these events for clues on North Korea’s latest weapons development.

(AFP)

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Korean leaders Kim, Moon exchange friendly letters in rare break from tensions

North Korea tests new weapons system to enhance 'tactical nukes'

US imposes fresh sanctions on N. Korea in response to missile launches

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Poland Dispatch

On Poland-Ukraine Border, the Past Is Always Present. It’s Not Always Predictive.

For a Jewish reporter with Eastern European roots, one of the hardest challenges covering the war is reconciling the horrors of the Holocaust with the Poland and Ukraine of today.

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By Jeffrey Gettleman

An international correspondent for The New York Times and winner of the Pulitzer Prize, Jeffrey has been covering the war in Ukraine from both Kyiv and eastern Poland.

LUBLIN, Poland — On a recent morning, I sat in the sun-filled dining room of a tidy house in eastern Poland, across from one of the most generous men I’ve ever met.

He was a Polish apple farmer who took in eight Ukrainian refugees, all complete strangers, and gave them a place to stay, cooked them meals, brought them armloads of fresh bread every morning and has been trying to find them jobs.

But when it came to talking about World War II, this is what he said: “The real disaster started when the Russians invaded. The Russians were worse than the Germans.”

“The Germans,” he said, “did not hurt ordinary people.”

My first reaction fell somewhere between disappointment and silent outrage: How could this farmer be so kind and so blind? How could he say the Germans didn’t hurt “ordinary people” when they murdered millions of Jews right here in Poland? The biggest death camps were in Poland, and the more I thought about it, the more I was shocked by what the farmer said. I don’t want to include his name, because my point is not to shame him over an offhand comment, a few words in an hourlong interview, but to share my intense reaction to it.

But then I realized he and I were actually engaging in a similar type of thinking.

He couldn’t stop obsessing about Russia, which occupied Poland during World War II and controlled it for many decades afterward, and is now dropping bombs just a few miles from the border. And I couldn’t stop thinking about the Holocaust. Neither of us had lived through all that history ourselves — the trauma was handed down to us from our families — but both of us were trapped in the past.

I think that’s the hardest aspect of covering the war in Ukraine and its spillover effect across the region: how to integrate the past with the present.

For Jews like me, whose ancestors come from Eastern Europe, we feel especially yanked back and forth because the most searing event in our collective histories, the Holocaust, happened exactly where the news is unfolding today.

Jews were wiped out during World War II in the same places as in today’s headlines: Lviv, Warsaw, Kyiv, Kharkiv, Odesa, the list goes on. Countless Ukrainians and Poles helped the Nazis; some did take brave steps to save Jews. But even after the war ended and the Nazis left, Polish mobs killed Jews. Those are facts.

Yet now Ukraine is rallying around a Jewish president. The nation’s spirited resistance against a powerful invader has inspired people around the world. The Poles have also done something truly remarkable: absorbing more than two million refugees in less than two months, and they haven’t stuck them in grim camps but instead have taken them into their own homes. Those are facts, too.

How should we reconcile them?

I asked the writer Daniel Mendelsohn, author of a profoundly moving book called “The Lost: A Search for Six of Six Million,” about his quest to discover what happened to relatives who disappeared during the Holocaust from Ukraine, a place where the Nazis found many eager collaborators and where many Jews were massacred in pogroms during czarist times.

“The feeling you’re talking about is one I know well,” he said. “When I was growing up the refrain was: The Germans were bad, the Poles were worse, and the Ukrainians were the worst. And now look. Whoever thought we’d be rooting for the Ukrainians?”

What’s important, he said, is allowing yourself to update deeply felt beliefs.

“You can’t spend your life looking at the past,” he said. “Times change. Everything changes. The earth spins on its axis. And hopefully a new world emerges.”

I don’t doubt the apple farmer is a good person, but the ghosts he stirred in that room trailed after me.

When I toured a museum in Przemysl, a beautiful little city with a blood-soaked history right on the border of Poland and Ukraine, I found myself unable to pull my eyes from a photograph of the Jewish Ghetto there: two Nazi soldiers pinning an old Jewish man against a wall and cutting off his beard, a small but deeply humiliating act.

Live Updates: Russia-Ukraine War

I’d been steeped in the broader story my entire life. I learned it from my family, in Hebrew school, at temple. Remembrance of the Holocaust is part of our culture. But this was my first time in Poland, and it’s something entirely different to stand in the same place where all these innocent people were killed and allow yourself to really think about it. It made me lightheaded and nauseated.

The director of the museum, giving me a tour, could tell I was upset.

“This town used to be a third Jewish,” he said.

How many are left?

“Six families,” he said.

I left that museum almost broken, overwhelmed with grief for people I didn’t know. The feeling was paralyzing, big and shapeless.

For the rest of my time in Poland, I traveled through a landscape filled with vivid memories that belonged to others. I passed snowbound villages with frozen lakes and little wooden houses that thrust me back into the pages of one of the most unforgettable books I’ve ever read, “The Painted Bird” by Jerzy Kosinski.

As I stood in the bitter cold outside Przemysl’s train station, watching crowds of refugees drift off a train from Lviv, exhausted, lost and hungry, I couldn’t stop thinking of “Everything Is Illuminated,” an exquisitely written novel whose plot begins at Lviv’s train station.

I asked its author, Jonathan Safran Foer, who, like Mr. Mendelsohn, wrote about going back to Ukraine in a quest for his roots: What do you feel about this whole crisis?

“I feel guilt,” he said, explaining that while his grandmother’s family was murdered in Ukraine, his grandfather was sheltered in secret, at great risk, by a Ukrainian family.

Russia-Ukraine War: Key Developments

A joint effort. The United States gathered military leaders from 40 countries in Germany to discuss military and humanitarian aid to Ukraine and later  announced the formation of the Ukraine Contact Group, which will have defense ministers and military chiefs from participating countries hold regular meetings to react to the changing nature of the war.

On the ground. ​​Russia showed no sign of easing his assault, as missiles struck the southern port city of Zaporizhzhia, a day after Russian missiles hit at least five rail stations in western and central Ukraine.

Poland’s gas supply. Russia’s state gas company announced the “complete suspension” of natural gas deliveries to Poland through a major pipeline, in an escalation of the tensions stemming from the war. The Kremlin has been particularly angry at Warsaw for its support of Ukraine.

Russian-allied region hit. Transnistria, a breakaway region of Moldova that occupies a strategically important spot on Ukraine’s western flank, was struck by explosions. Ukrainian officials accused Russia of carrying them out as a pretext to invade Ukraine from that side.

“I wouldn’t be here if it weren’t for the bravery and goodness of that Ukrainian family,” Mr. Foer said.

And so he asks himself, without a good answer: “Am I not doing for them what they did for me?”

Then he added, quietly: “If I’d said to my grandmother that the president of Ukraine is Jewish, it’s hard to imagine anything that would have been more surprising to her.”

In so many dimensions of this war, the past infuses the present. President Vladimir V. Putin says he invaded Ukraine to “de-Nazify” it, which is false, but during World War II many Ukrainian nationalists did back the Nazis.

Some of Russia’s biggest oligarchs are Jews who have helped both Israel and Mr. Putin. Israel itself is trying to maintain a tenuous balance between sympathy for Ukrainians and its security concerns in Syria, whose government Russia props up.

It’s a lot to get one’s head around. After I sent a Polish carpenter friend, Marek Sawicki, a message from Przemysl, telling him how charmed I had been by the culture, the food and the overwhelming hospitality extended toward Ukrainian refugees, he wrote back: “Even I am surprised. There was bad blood between Poles and Ukrainians for centuries.”

Perhaps Poland is looking for redemption, he implied.

“After the fall of communism,” he said, “we learnt that we were not just heroes during the Second World War.”

My great-grandfather fled pogroms in Ukraine well before that, in 1914, and built a life selling fur coats in Atlantic City. He never looked back.

I see the value in that, but it’s a hard line to walk, cognitively and emotionally.

We shouldn’t forget what happened and, for some of us, even distantly connected to the events of the past, we simply can’t.

But the Ukraine of today and the Poland of today are not the Ukraine or Poland of the Holocaust.

And perhaps that’s one of the greatest lessons of this awful war. Countries are living things that grow and change. They are shaped by their past but not chained to it, just like us.

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France24 - Monde

Une législation "historique" au sein de l'UE pour lutter contre les zones de non-droit sur Internet

Publié le : 23/04/2022 - 07:39

FRANCE 24 Suivre

Les États membres de l'Union européenne, la Commission et le Parlement ont finalisé samedi une nouvelle législation qui permettra de mieux lutter contre les dérives de l'Internet comme les discours de haine, les campagnes de désinformation ou la vente de produits contrefaits.

Ramener de l'ordre dans le Far West de l'Internet, mieux lutter contre les appels au meurtre, les images pédophiles, les campagnes de désinformation ou les produits contrefaits... L'Union européenne a conclu samedi 22 avril une nouvelle législation "historique".

Le texte, discuté depuis près d'un an et demi, doit responsabiliser les très grandes plateformes du numérique, comme Facebook (Meta) ou Amazon, en les contraignant à supprimer les contenus illégaux et à coopérer avec les autorités.

"Cet accord est historique", s'est félicitée la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen sur Twitter, "nos nouvelles règles vont protéger les utilisateurs en ligne, assurer la liberté d'expression et des opportunités pour les entreprises".

Today’s agreement on #DSA is historic. Our new rules will protect users online, ensure freedom of expression and opportunities for businesses. What is illegal offline will effectively be illegal online in the EU. A strong signal for people, business & countries worldwide.

April 23, 2022

Le règlement sur les services numériques, "Digital Services Act", DSA, constitue l'un des deux volets d'un plan d'envergure présenté en décembre 2020 par la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, et son homologue au Marché intérieur, Thierry Breton.

Le premier volet, le règlement sur les marchés numériques, "Digital Markets Act", DMA, qui s'attaque aux pratiques anticoncurrentielles, a été conclu fin mars.

Le DSA, lui, met à jour la directive e-commerce, née il y a 20 ans quand les plateformes géantes étaient encore embryonnaires. Objectif : mettre fin aux zones de non-droit et aux abus sur internet.

Les dérives des réseaux sociaux ont souvent défrayé la chronique : assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty en France, après une campagne de haine en octobre 2020, assaut de manifestants sur le Capitole aux États -Unis en janvier 2021, en partie planifié grâce à Facebook et Twitter ...etc.

La face sombre d'internet concerne aussi les plateformes de vente envahies de produits contrefaits ou défectueux, qui peuvent s'avérer dangereux à l'instar des jouets d'enfants ne respectant pas les normes de sécurité.

Le nouveau règlement stipule l'obligation de retirer "promptement" tout contenu illicite (selon les lois nationales et européennes) dès qu'une plateforme en a connaissance. Il contraint les réseaux sociaux à suspendre les utilisateurs violant "fréquemment" la loi.

Le DSA obligera les sites de vente en ligne à contrôler l'identité de leurs fournisseurs avant de proposer leurs produits.

Il interdit les interfaces trompeuses ("dark pattern") qui poussent les internautes vers certains paramétrages de compte ou certains services payants.

Nouvelles obligations pour les Gafam 

Au cœur du projet, de nouvelles obligations imposées aux "très grandes plateformes", celles comptant "plus de 45 millions d'utilisateurs actifs" dans l'UE, soit autour d'une vingtaine d'entreprises, dont la liste reste à déterminer mais qui incluront les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), ainsi que Twitter, et peut-être TikTok ou Booking.

Ces acteurs devront évaluer eux-mêmes les risques liés à l'utilisation de leurs services et mettre en place les moyens appropriés pour retirer des contenus problématiques. Ils se verront imposer une transparence accrue sur leurs données et algorithmes de recommandation.

Ils seront audités une fois par an par des organismes indépendants et placés sous la surveillance de la Commission européenne qui pourra infliger des amendes atteignant 6% de leurs ventes annuelles en cas d'infractions répétées.

>> À lire : Ukraine : la guerre en direct à l'heure des réseaux sociaux

Le DSA interdit notamment l'utilisation des données sur les opinions politiques à des fins de ciblage publicitaire.

Ce texte "est une première mondiale en matière de régulation du numérique", a souligné le Conseil de l'UE, qui représente les 27 États membres, dans un communiqué. Il "vient consacrer le principe que ce qui est illégal hors ligne doit également être illégal en ligne".

L'ancienne secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, avait demandé jeudi soir à l'UE d'adopter cette nouvelle législation pour "soutenir la démocratie mondiale avant qu'il ne soit trop tard". "Pendant trop longtemps, les plateformes technologiques ont amplifié la désinformation et l'extrémisme sans avoir à rendre de comptes", avait-elle souligné.

La lanceuse d'alerte américaine Frances Haugen, qui a dénoncé la passivité de Facebook face aux nuisances de ses réseaux sociaux, avait salué en novembre le "potentiel énorme" du DSA qui pourrait devenir une "référence" pour d'autres pays, y compris les États-Unis.

>> À lire : Guerre en Ukraine : une campagne téléphonique pour combattre la désinformation russe

Dans le contexte de la guerre en Ukraine et des campagnes de désinformation qu'elle favorise, les législateurs ont ajouté "un mécanisme de réaction en cas de crise", a indiqué le Conseil européen. Activé sur décision de la Commission, il permettra de prendre des mesures "proportionnées et efficaces" à l'égard des très grandes plateformes qui contribueraient à répandre de fausses nouvelles.

Avec AFP

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Disparaître sous les radars des algorithmes

DÉCRYPTAGE

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, un chemin semé d'embûches

Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen donnent le coup d'envoi de la présidence française de l'UE

Valeurs Actuelles

L’éolien off-shore, mirage ou futur de la souveraineté énergétique de la France ?

« Pourquoi la France s’aventurait-elle à développer l’éolien off-shore alors que l’éolien traditionnel est une arnaque et qu’elle bénéficie déjà, grâce au nucléaire et contrairement à ses voisins, d’un mix électrique en grande partie décarboné ? », s’exclame peut-être votre collègue au cours d’un débat enflammé. C’est une question bien légitime. D’ici trois ans pourtant, 39 des 58 réacteurs français auront atteint la limite initiale des quarante années de fonctionnement. Certains seront prolongés, d’autres seront, à terme, mis à pied. D’autres encore sortiront du sable – des EPR2 notamment, mais pas avant 2040. Et d’ici là ? Les objectifs sont fixés : pour essayer d’atteindre tout à la fois la neutralité carbone, la souveraineté énergétique et des tarifs à peu près raisonnables, atome et éolien sont priés de faire bonne équipe. Mais on entend des dents grincer. En France, la mention de l’éolienne soulève bien souvent des vents de colère et de déception. Ces pâles figures qui jalonnent la France nous excèdent : off-shore ou onshore, qu’importe, ce sont toutes les mêmes. Leurs maux ? Productivité médiocre, destruction du paysage, scandale environnemental. Après avoir nourri de grandes ambitions, ces grandes dames sentent l’arnaque et l’hypocrisie. A moins que, maturité technologique aidant, la productivité atteigne des sommets…

Les promesses du large

L’éolien onshore et l’éolien off-shore fonctionnent sur le même principe : la captation de l’énergie du vent et sa transformation en électricité. La seconde tire sa spécificité de son emplacement. Installées loin des côtes, les éoliennes bénéficient des vents du large. C’est plutôt avantageux : habituellement, ce sont les côtes, les habitations et les hauts-plateaux qui réduisent la puissance des vents et cassent leur régularité. L’éolien en mer fait donc miroiter un facteur de charge – c’est-à-dire un indice de rentabilité maximal dans les conditions optimales – de 30 à 60%, contre 25% en moyenne pour les éoliennes terrestres en France. Les vents étant plus forts, les éoliennes produisent davantage.

Le pitch est alléchant, mais les investisseurs auront pourtant bien tardé. Après deux décennies de biberonnage aux subventions, la compétitivité récente du secteur vient changer la donne. Il y a 10 ans, le parc de Saint Nazaire était attribué à EDF avec une tarification de 140 euros le MW/h en moyenne. En 2022, l’appel d’offres pour le parc éolien offshore du Danemark est remporté avec un mégawatt à 49 euros l’heure. C’est justement le coût du financement nécessaire du nucléaire français actuel. Et avec 44 euros le MW/h, l’appel d’offre de Dunkerque le confirme : ce n’est pas un phénomène isolé de ces irritants cousins scandinaves premiers de classe, mais une véritable tendance de fond des investisseurs : le marché de l’éolien off-shore a le vent en poupe. Reste à en comprendre les raisons. Les vents de la Northern Range font de l’Europe occidentale une zone de prédilection. C’est d’ailleurs au Danemark que les premières expérimentations voient le jour dans les années 1990. Aujourd’hui, l’Angleterre compte 2000 éoliennes off-shore, l’Allemagne 1500 et le Danemark 600. Et la France ? Avec une seule éolienne en mer en activité, installée au large de Saint-Nazaire depuis 2018, le pays a une bonne longueur de retard vis-à-vis de ses voisins européens. Elle avait pourtant de bons atouts. Comme deuxième espace maritime du monde, elle bénéficie grâce à ses trois façades de trois régimes de vents indépendants. Sur les six projets commerciaux lancés en 2012 et en 2014, aucun n’a encore abouti. Mais le vent semble avoir tourné. En Nouvelle-Aquitaine, au large de l’île d’Oléron, un parc de 70 éoliennes fait l’objet d’une concertation. En visite à Belfort quelques semaines avant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron annonce sa volonté de construire 50 éoliennes en mer d’ici 2050. L’éolien aurait manifestement trouvé une nouvelle jeunesse.  

L’éolien de la deuxième chance : naïveté ou maturité ?

Prudence envers cette petite sœur 2.0, cependant. L’éolien en mer est l’objet de bien des fantasmes. A la fin des années 90, l’Europe imaginait un immense parc offshore dans la Manche et en Bretagne Sud. Il ne verra jamais le jour. Les derniers de famille ne sont pas les plus doués, mais bien souvent les plus gâtés. En moyenne, les investissements de départ et le coût d’installation de ces éoliennes dernière génération sont triplés. Pour durer 20 à 25 ans, la grande dame doit résister au temps et aux éléments, et plus spécifiquement à la corrosion due aux événements extrêmes et aux micro-sollicitations répétées. Pour parer à cela, on propose la récente technologie de l’éolien flottant. D’autres questions remontent à la surface, et parmi elles l’impact visuel et esthétique de ces grandes dames blanches. En Europe en 2017, les parcs éoliens étaient situés à 41km des côtes en moyenne. Elles peuvent troubler le regard des plaisanciers, mais aussi le travail des pêcheurs de crustacés. Fin juillet 2021, plus de 70 bateaux s’étaient regroupés autour de la plateforme de forage Van Oord pour contester la limitation des zones de pêche. Et sur le plan environnemental ? Les ralentissements des projets au début des années 2010, à Saint-Nazaire mais pas seulement, s’expliquent par les nombreux recours des associations écologistes. Les voix se sont depuis apaisées. Il faut peser l’efficacité de la technologie vis-à-vis des enjeux énergétiques et environnementaux, mais aussi aborder une question restée en suspens : qu’est-ce que la France aurait à gagner à développer cette industrie naissante ?

Gagner, ou simplement ne pas perdre ? Les retombées industrielles des énergies renouvelables peuvent être perverses. L’éolien terrestre n’a ainsi pas profité à l’industrie française. A la phase de structuration de l’industrie, les secteurs mécanique et électrotechnique n’étaient pas suffisamment développés. Ceux du voisin allemand l’étaient. Conséquence, moins de 25% de la fabrication de l’éolien et du photovoltaïque en France est couverte par les industries nationales. Quelles sont les conditions pour que l’éolien en mer ne largue pas, lui aussi, la France ? N’est-ce qu’un créneau à prendre, un kaïros à saisir ? C’est que, contrairement à l’éolien terrestre majoritairement porté par les industriels chinois et allemands, peu d’acteurs se sont déjà positionnés dans l’éolien onshore. Il y a des places à prendre. Si la France juge que l’éolien en mer constitue effectivement un complément crédible aux centrales nucléaires démantelées, elle ne pourra se faire une place comme leader du marché qu’au prix d’un fort investissement en recherche et développement. Les promesses de l’éolien en mer sont dans son futur. En première ligne, l’éolienne flottante qui réduit les coûts d’installations et l’éolienne far-shore placée en haute-mer, à très grande distance des côtes. Mais le temps est encore à la maturation, les technologies encore en phase de recherche préindustrielle. A Saint-Nazaire et à Cherbourg, ce sont les usines de l’américain General Electric qui sont chargées de la construction des composants d’éoliennes offshore. Au Havre, c’est Siemens, géant industriel allemand. La question n’est pas d’être pro nucléaire ou non. Pour répondre aux objectifs de diversification et d’indépendance énergétique, l’éolien off-shore va s’imposer dans la production d’énergie en France. L’Europe du Nord a une bonne longueur d’avance sur l’éolien terrestre et l’éolien off-shore. Mais parce qu’il y a encore tout à faire, l’éolien flottant détient un potentiel de développement industriel inédit. A la condition de la création d’une filière industrielle française – savoir-faire, emplois et technologie -, cette récente opportunité pourrait se muer en bonne idée. Reste à choisir : la reconsidérer et poser les conditions d’émergence d’une filière française crédible ou la bouder et la voir progressivement, tout de même, s’imposer.

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

« Pour accentuer le rapport de forces, visons des secteurs clés »

Entretien

Face au duel Macron-Le Pen, mortifère pour la planète, le mouvement climat anticipe l’après. Avec une stratégie : être toujours plus offensif. Entretien avec Gabriel Mazzolini, des Amis de la Terre.

Emilio Meslet

Gabriel Mazzolini Porte-parole des Amis de la Terre

D’un point de vue climatique, mettez-vous Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le même plan ?

Notre vision d’un monde soutenable est totalement incompatible avec l’extrême droite. Marine Le Pen est une candidate qui porte des propositions à la fois antisociales, racistes et anticlimatiques. Elle entend démanteler des éoliennes et arrêter le développement du photovoltaïque : elle veut supprimer le peu qu’on a réussi à conquérir. Elle va baisser la TVA sur l’essence et le gaz, ce qui, à long terme, va accroître notre consommation d’énergies fossiles. Cela ne veut pas dire qu’Emmanuel Macron est vertueux. Mais, d’un côté, il y a l’inaction contre laquelle se battre et, de l’autre, quelqu’un qui veut détruire nos acquis. Nous n’avons pas le temps de reculer.

Comment envisagez-vous le quinquennat à venir ?

Nous avions anticipé ce scénario. Maintenant, il faut que les personnes mobilisées, dans la rue ou dans les urnes, autour des enjeux de justice climatique et sociale, puissent trouver un espoir dans les mouvements sociaux. Il nous faut engager le rapport de forces. Le 26 avril, il y aura partout des mobilisations portées par Terres de luttes. Nous discutons avec les syndicats pour que les ONG du mouvement climat puissent rejoindre en nombre les cortèges du 1er mai. Si nous voulons résister et arracher des victoires dans les trois prochaines années, nous devons être à l’offensive. Les élections législatives seront aussi importantes, afin d’éviter qu’un verrou institutionnel ne se remette en place. Ces cinq dernières années, nous avons bien vu agir cette ultramajorité qui empêche toute alternative.

Depuis 2018, le mouvement climat n’a obtenu que peu de victoires. Comment faire pour que ce qui n’a pas fonctionné hier marche demain ?

Beaucoup de choses ont fonctionné. Je pense aux victoires écologiques qui dépendent des mobilisations locales, comme l’abandon de Notre-Dame-des-Landes (le gouvernement a renoncé au projet d’aéroport en Loire-Atlantique en 2018 – NDLR). Cela peut paraître minime, mais ça existe : le rapport de forces nous a permis d’obtenir des choses. Notre vraie victoire est la coordination entre les mouvements climat, féministes, antiracistes et sociaux, qu’il faut poursuivre. Depuis 2019, nous avons réussi à tisser des liens pour mener des batailles conjointes.

Ces victoires restent locales. En attendant, la France n’atteint toujours pas ses objectifs climatiques…

Avant le premier tour, nous avons mis toutes nos forces pour imposer la question au centre du débat, mais, au 12 mars, l’enjeu climatique ne représentait que 3 % du temps médiatique. La responsabilité des politiques et des médias est énorme. Nous nous sommes quand même mobilisés, y compris contre l’extrême droite ce week-end. Il y avait du monde. Moins que prévu, mais il ne faut pas omettre le dégoût provoqué par le dernier quinquennat. Aujourd’hui, il s’agit d’accentuer le rapport de forces en visant des secteurs clés, comme Total, sur la question de la dépendance vis-à-vis de la Russie. C’est gagnable : si Total quitte la Russie, on sera obligé de parler de planification de la sortie des énergies fossiles. Il y aura enfin un débat de société utile.

BBC

North Korea: Banned missiles showcased in military parade

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State media in North Korea have broadcast footage from a military parade, which showcased banned intercontinental ballistic missiles.

The country's leader, Kim Jong-un, made a speech at the parade, vowing to ramp up the country's nuclear arsenal.

In March, the country tested its largest-known intercontinental ballistic missiles for the first time since 2017.

Read more: Defiant Kim Jong-un vows to ramp up nuclear weapons

France24 - Monde

Ligue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense

Publié le : 26/04/2022 - 22:53

Romain HOUEIX Suivre

Manchester City a remporté sa demi-finale aller face au Real Madrid mardi, au terme d'un match d'une intensité rare (4-3). 

Sept buts ! La première demi-finale de la Ligue des champions, cuvée 2022, a tenu toutes ses promesses. À l'Etihad Stadium, Manchester City et le Real Madrid se sont livrés un match spectaculaire, se rendant coup pour coup. À l'arrivée, les Citizens ont pris un court avantage en vue du match retour (4-3). Karim Benzema s'est illustré avec un doublé.

Manchester City ne s'est pas embarrassé d'un round d'observation. Riyad Mahrez se retourne sur le côté droit et adresse un centre millimétré pour un Kevin De Bruyne lancé à pleine vitesse. La tête plongeante du Belge fait mouche (1re, 1-0).

Le Real Madrid tente de réagir immédiatement. Ederson manque sa relance tandis que Karim Benzema met la pression. Il s'appuie sur Rodrygo, qui est repris par la défense mancunienne (6e). C'est encore lui qui bute sur Aymeric Laporte quelques instants plus tard (10e).

Sur le côté gauche, Foden prend le meilleur sur Militao et glisse en retrait à Kevin De Bruyne. Le centre du Belge vers Gabriel Jesus est parfait. Le Brésilien se retourne d'un geste technique pour esquiver Alaba et trompe Courtois (11e, 2-0).

Le capitaine madrilène Karim Benzema sonne la révolte. Il montre l'exemple en pressant. Sur la récupération, il décale Vinicius Junior. Il pénètre sur la gauche avant d'ouvrir son pied droit pour frapper (17e).

🔥 En capitaine exemplaire, Karim Benzema harangue ses coéquipiers juste après le deuxième but des Cityzens. pic.twitter.com/RIHjm4zJhH

April 26, 2022

Pep Guardiola enrage

Malgré le réveil de la Maison blanche, Manchester City ne baisse pas de pied. Le latéral madrilène Daniel Carvajal vit notamment un match très compliqué face à Phil Foden. Sur un contre, Bernardo Silva accélère et ouvre sur la droite vers Riyad Mahrez. L'Algérien oublie de servir Kevin De Bruyne et frappe du pied droit – petit filet (26e). Pep Guardiola ne décolère pas de cette occasion gâchée malgré la mainmise de ses hommes.

Il faut dire qu'il sait qu'il a un buteur de classe mondiale en face de lui. Ferland Mendy adresse un centre pour son capitaine Benzema, qui dévie du gauche dans le but d'Ederson (33e, 2-1). Malgré les coups de boutoir de Manchester City, les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score.

Le match repart aussi fort que la première mi-temps. Militao se troue complètement, Mahrez en profite et trouve le poteau d'un enroulé du gauche. Le ballon revient sur Foden qui reprend de volée... Carvajal sauve alors que le gardien était battu (46e). En revanche, sa tentative suivante fait mouche. Fernandinho récupère le ballon et combine avec Bernardo Silva avant d'adresser un centre millimétré vers le jeune prodige mancunien, qui croise sa tête (53e, 3-2).

La riposte du Real Madrid ne se fait pas attendre. Dans la continuité de l'engagement, Vinicius élimine Fernandinho sur la ligne de touche, accélère jusque dans la surface et trompe Ederson en angle fermé (55e, 3-2).

Dans un match de très haut niveau, les deux équipes se rendent coup pour coup avec une grande intensité. Manchester City et le Real Madrid ne s'économisent pas. À l'issue d'une très longue possession des Citizens, Zinchenko se fait faucher à l'entrée de la surface par Toni Kroos. L'arbitre hésite mais laisse l'avantage. Tous les joueurs s'arrêtent sauf Bérnardo Silva, qui envoie un missile dans la lucarne de Courtois (73e, 4-2).

Mais le scénario incroyable se poursuit. Sur un coup franc obtenu par l'entrant Camavinga, Kroos adresse un centre à Benzema. Laporte se rend coupable d'une main et d'une faute sur "KB9". Et le capitaine madrilène ne se prive pas de le transformer d'une insolente panenka (82e, 4-3).

Malgré les dernières tentatives des "Citizens", le score en reste là. Les fans des deux équipes n'ont qu'une hâte : être au match retour, prévu le mercredi 4 mai prochain.

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Pour Karim Benzema, objectif Ligue des champions et Ballon d'Or

COMPTE-RENDU

Ligue des champions : Manchester City résiste à l'Atlético et rejoint le Real Madrid en demi-finale

COMPTE-RENDU

Ligue des champions : le Real Madrid a tremblé face à Chelsea mais rallie le dernier carré

New York Times - World

This Beach in Mexico Is an L.G.B.T.Q. Haven. But Can It Last?

Mexico Dispatch

The town of Zipolite has become an oasis for the queer community. But as its popularity has surged, some worry that the town’s spirit is beginning to vanish.

Samora la Perdida at Playa del Amor, where she says that she was able to explore her inner divine feminine self with the help of friends she met in Zipolite.Credit...Lisette Poole for The New York Times

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By Oscar Lopez and Lisette Poole

Photographs by Lisette Poole

ZIPOLITE, Mexico — When the sun starts to slip toward the ocean in this idyllic beach town on Mexico’s Pacific Coast, a quiet migration begins. Groups of people, most of them gay men, many of them naked, amble down the beach toward a soaring rocky outcrop.

They climb a winding staircase, over the ragged cliff and down to a hidden cove known as Playa del Amor, or beach of love. As the sun becomes an orange orb, the sky turns to lilac, and the many naked bodies, Black and bronze, curvy and chiseled, are brushed in gold. When it finally dips into the water, the crowd erupts in applause.

“Playa del Amor at sunset, the first time I saw it I truly felt like crying,” said Roberto Jerr, 32, who has been visiting Zipolite for five years. “It’s a space where you can be very free.”

For decades, this former fishing village turned hippie hangout has been an oasis for the queer community, which is drawn to its golden beaches, countercultural vibe and a practice of nudism that embraces bodies of all different shapes.

But as its popularity has grown, attracting increasing numbers of gay and straight visitors, the town is starting to transform: Foreigners are snatching up land, hotels are multiplying, influencers are flocking to the beach and many residents and visitors now fear that what once made Zipolite magical could be lost for good.

“Everyone in the community should visit a place where they can feel comfortable, where they can feel free, like Zipolite,” said Mr. Jerr, who is gay. “But on the other hand, there’s also this other part, this ultramass tourism that starts to leave places without resources.”

Once a community of farmers and fishermen, Zipolite became a popular destination for European hippies and backpackers starting in 1970, when many came to the beaches of Oaxaca state for an exceptionally clear view of a solar eclipse. Hippie tourism gave the town a bohemian spirit — it’s one of Mexico’s few nude beaches — that also began attracting queer people, who were welcomed by most residents. In February, Zipolite elected the first openly gay person to head the town council.

Such tolerant attitudes are rare outside of big cities in Mexico, where conservative Catholic values persist. Despite gay marriage being legalized in more than half the country, homophobic and transphobic violence is common. Between 2016 and 2020, some 440 lesbian, gay and transgender people were killed across the country, according to Letra Ese, an advocacy group in Mexico City.

David Montes Bernal, 33, grew up a few hours from Zipolite in a conservative community where machismo and homophobia were entrenched. When he was about 9, the town priest performed what he called “practically an exorcism” to force the homosexuality out of him.

“That’s when I realized that it was a hostile place,” Mr. Bernal said.

In Zipolite, he has found a place where he can be comfortable in his sexuality and secure in his body.

“I felt a kind of hope,” Mr. Bernal said of his first visit in 2014. “Finally it seems like now there’s a place where we can be whoever we want.”

As word of this openness has spread, the town’s L.G.B.T.Q. population has surged: gay bars and hotels have multiplied, rainbow flags are commonplace.

But, as accepting as many locals are, some feel that Zipolite’s identity as a laid-back town that welcomes anyone from Mexican families to Canadian retirees is being eroded, that it is transforming into a gay party town.

Miguel Ángel Ziga Aragón, a local resident who is gay himself and goes by “La Chavelona,” has watched the local economy boom, not just because of gay tourism but from a surge in tourism generally. While once hosting mostly rustic cabins and hammocks along the beach, Zipolite’s tourism scene has become what he calls “more V.I.P.”: Beachfront suites now go for as much as $500 a night.

The growth in tourism in Zipolite reflects a statewide trend in Oaxaca: From 2017 to 2019, income from the hotel industry rose by more than a third to nearly $240 million. In the same period, the number of tourists visiting hotels in the coastal region that includes Zipolite grew by almost 40 percent to about 330,000 people, according to government figures.

“It’s a change that’s good for the economy, but not so good for the community,” Mr. Ziga Aragón said.

Along with an identity crisis, many fear an environmental one. Mangroves have been built over; the wildlife is disappearing. Residents complain of a lack of running water, which could be worsened by greater development.

While most residents agree that more planning is needed, some say the transformation is inevitable.

“It’s the life cycle of every tourist destination,” said Elyel Aquino Méndez, who runs a gay travel agency. “You have to take advantage of the opportunity.”

But others fear that Zipolite could go the way of many Mexican beach towns that have become thriving resorts, like the popular gay destination of Puerto Vallarta or, more recently, Tulum. Once a bohemian paradise, the Caribbean beach of Tulum has become a lucrative real estate market filled with luxury hotels, celebrity influencers and, increasingly, violence.

Pouria Farsani, 33, who lives in Stockholm, enjoyed the combination of beautiful nature and fun partying when he first visited Tulum in 2018, but by the time he went back last September found that it felt “like a party-colonized part of Mexico.”

Mr. Farsani heard about Zipolite from some Mexican friends and visited for the first time in January 2021 — he was enchanted.

“When I’ve seen other gay scenes, it’s been very stereotypical,” he said. “What was going on here was people of all body shapes, ages, socioeconomic status, all of us could gather here.”

The body positivity in Zipolite is partly what makes the nudist beach special to many, gay or straight: For Mr. Farsani, who has alopecia, a hair-loss condition, it was particularly profound.

“I’m very happy with my body, but I’m not the Ken-doll type,” he said. “It scares people in Europe, while here my alopecia is nothing more than it makes me stand out a little more.”

Still, as Zipolite’s popularity has grown, its hippie vibe is shifting. Bars are louder, restaurants are becoming swankier. The L.G.B.T.Q. tourism is changing too, becoming increasingly Americanized, less diverse.

Ivanna Camarena, a transgender woman, spent six months in Zipolite last year and met only a handful of other transgender people. “The bodies were very athletic and very masculine,” she said of the people she saw on the beach in her first few months there.

She recalled going to a nudist party that was almost exclusively gay men. “When I got there it was like ‘Wow what is a trans woman doing here?’ Like, they were weirded out.”

Among the noticeable shifts is what has happened at Playa del Amor, which once hosted bonfires and guitar playing and now often has laser lights and D.J.s playing house music. People used to chat across different social groups; now, the beach has become more segregated into cliques.

The sex scene has evolved too. While visitors, including straight couples, have engaged in sex on the beach after dark for decades, in recent years it has become more brazen, with dance parties sometimes morphing into group sex in the shadows.

“Every time it’s more hedonistic, more hedonistic, more hedonistic,” said Ignacio Rubio Carriquiriborde, a sociology professor at Mexico’s National Autonomous University who has studied Zipolite for years. “Now there’s more a dynamic of constant partying.”

Many residents have grown uncomfortable, and the town council recently voted to enforce a 9 p.m. beach curfew to curb such activities.

“One thing is freedom and another thing is debauchery,” Mr. Ziga Aragón said. “You can have sex with whoever you want, but in private.”

For others, the concern is more environmental. Miguel Ángel López Méndez runs a small hotel near Playa del Amor, and says that revelers often leave the beach a mess. Once, while diving off the cove, he recalled seeing condoms floating “like jellyfish.”

“Everyone is free to do whatever they want with their body,” he said. “The problem is that there’s no awareness.”

For some gay men, the open sexuality of Playa del Amor is part of its power.

“From when you’re a kid, you’re forbidden from so many things: ‘Don’t be like that,’ ‘Don’t say this,’ ‘Don’t do that,’” said Mr. Bernal, who lives in the nearby town of Puerto Ángel. “Suddenly, with sex being an act of catharsis, so many things are liberated.”

Still, Mr. Bernal also worries for the future of the town, where tourism is booming, natural resources are scarce, and so many foreigners are buying up properties that the price of land has become largely unaffordable for locals.

“Everyone comes here on vacation to consume something,” he said. “A piece of the beach, a piece of your body, a piece of the party, a piece of nature.”

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Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim

Dans les plaines de l’est de l’Ukraine qui s’étendent à perte de vue, il reste encore un peu de neige en ce début avril. C’est la période où les paysans sèment habituellement les cultures de printemps, du maïs, du tournesol et de la betterave. « Mais plus personne ne travaille dans nos fermes, il n’y a plus d’agriculteurs : ils sont tous réquisitionnés au front ou dans les bunkers. On est dans un épais brouillard », s’alarme Guillaume James, membre du conseil d’administration d’Agrogeneration, cotée à Paris mais dont la seule activité est d’exploiter des terres en Ukraine.

L’essentiel des fermes d’Agrogeneration, qui totalisent 60 000 hectares, se trouve dans une zone proche de Kharkiv : une région aux terres agricoles riches qui ont permis à l’Ukraine de devenir plus que le grenier à blé de l’Europe, le hangar à céréales d’une partie de la planète. « La pénurie alimentaire mondiale, ce n’est pas leur problème ; leur stress à eux, c’est de vivre », ajoute le dirigeant français.

Partout dans le pays, des milliers de paysans – un actif ukrainien sur sept travaille dans l’agriculture -, sont désorganisés. Ceux qui ne sont pas au front manquent de carburant pour faire tourner leurs tracteurs, de semences mais aussi d’engrais et de pesticides pour les cultures d’hiver. En ligne de mire : le blé, qui devrait actuellement être traité. Entre les grains abîmés et les champs bombardés, ce sont près de 2,5 millions d’hectares de blé qui seraient partis en fumée en un mois. Soit 35 % de la surface qui devait être moissonnée cet été. Idem pour le maïs. Les chiffres sont pires pour le tournesol, l’Ukraine assurant 50 % de la production mondiale.

« Même si la guerre s’arrête, je ne suis pas sûr que les agriculteurs puissent se remettre au travail, poursuit Alexandre James. Comme à chaque guerre, les fermes n’ont-elles pas été pillées ? Les tracteurs ont-ils été volés et vendus en pièces détachées ? Nous ne le savons pas encore. »

Face à la catastrophe annoncée, le ministre ukrainien de la Politique agraire et de l’Alimentation, Roman Leshchenko, a démissionné de ses fonctions le 24 mars. « Le pays fait face à deux interrogations : quel sera le niveau des cultures de printemps compte tenu des problèmes de main-d’œuvre, d’approvisionnements et de terres dévastées, et comment exporter les tonnages en stock ? », soulève l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières et des produits agricoles. Le pays est le cinquième exportateur mondial de blé et le quatrième pour le maïs. Sur les 100 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux produits l’an dernier, la moitié était stockée dans les entrepôts. Il resterait encore des stocks évalués à 6 millions de tonnes de blé, 14 millions de tonnes de maïs et 4 millions de tonnes d’huile de tournesol. Certains ont été bombardés, d’autres saisis par le gouvernement ukrainien et interdits d’exportation. Dans l’immense port d’Odessa, les terminaux de grains sont à l’arrêt. Des centaines de navires ont été bloqués. Or, plus de 80 % des exportations de céréales passent par la mer.

Les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme

L’arrêt brutal des exportations s’est immédiatement traduit par une flambée des prix. Dès le début du conflit, la tonne de blé tendre et celle de maïs s’envolaient de 40 à 50 % en deux semaines. Le blé a franchi la barre, symbolique, des 400 euros. Comparé au prix de 280 euros la tonne avant le conflit et 150 euros au printemps 2020… Le colza et le tournesol suivent, sans atteindre de tels sommets. Jusqu’aux fertilisants, les engrais azotés étant produits à partir du gaz naturel : leur prix a doublé en un mois. Sur les marchés internationaux, les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme. « Je prends l’hypothèse que le monde devra se passer de l’Ukraine sur les marchés en 2022 et 2023. C’est une vision un peu extrême, mais le risque est réel », nous confie Philippe Chalmin. D’où les craintes d’une crise alimentaire mondiale. « La guerre en Ukraine pourrait entraîner un ouragan de famines », a ainsi estimé le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.

De Rabat, au Maroc, à Aden, au Yémen, en passant par Le Caire, en Égypte, l’ensemble des pays arabes et africains se retrouvent, bien malgré eux, les victimes collatérales d’un conflit qui se joue à des milliers de kilomètres de leurs frontières. En 2019, le Maroc faisait venir d’Ukraine 30 % de sa consommation de blé, la Tunisie 52 %, l’Égypte 69 %, la Syrie, 24 %. Les pays africains dépendent, eux, à plus de 30 % de la Russie pour leurs importations de blé et dans certains pays, comme le Bénin, ce ratio tutoie les 100 %.

Une explosion sociale qui rappelle les émeutes de la faim de 2008

C’est dire si, entre le boycott, les destructions de parcelles et l’impossibilité de cultiver les terres dans les zones de conflit, les approvisionnements en céréales de ces pays sont mis à mal. Cette forte dépendance aux importations en provenance d’Ukraine et de Russie explique aussi pourquoi certains pays nord-africains et subsahariens ont aujourd’hui choisi d’adopter une relative neutralité – vis-à-vis notamment des États-Unis – plutôt que d’afficher un soutien ouvert à l’un des deux protagonistes de ce conflit ; seule l’Algérie a officiellement appuyé Vladimir Poutine, la Russie étant un de ses alliés historiques.

Avec une nouvelle augmentation des prix du blé, c’est-à-dire des prix du pain et de la semoule, tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour qu’il y ait, dans un proche avenir, une explosion sociale dans beaucoup de pays du Maghreb, où la consommation de pain est bien supérieure à celle observée en Europe : l’Algérie est le deuxième plus important consommateur par habitant dans le monde derrière la Turquie et loin devant la France, qui se situe à la neuvième place.

Et fait aggravant, le conflit russo-ukrainien a débuté quelques jours avant que le ramadan – période où la consommation de pain est traditionnellement plus importante -débute. Cette céréale a donc plus que jamais retrouvé, depuis quelques mois, son statut d’arme géopolitique, comme l’expliquait en février, aux Échos, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et directeur général du Club Demeter, spécialisé dans la réflexion sur les enjeux agricoles, agro-industriels et agroalimentaires.

Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir

Cette impossibilité actuelle de se fournir en blé à des prix décents – les besoins sont forts en Algérie (qui bénéficie toutefois de la hausse des cours du pétrole et du gaz pour faire face plus aisément à l’augmentation de la facture des importations), au Maroc et en Tunisie – fait craindre le pire. « Nous devons faire tout notre possible pour éviter […] un effondrement du système alimentaire mondial », s’inquiétait, à la mi-mars, António Guterres. « Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir », expliquait Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur CNews.

Tous les observateurs scrutent avec attention ce qui se passe dans deux pays si prompts à l’enflammer socialement. D’abord, la Tunisie, où il n’y aura plus de réserves de blé d’ici deux mois. Tous se souviennent que c’est de là qu’était parti le printemps arabe, en décembre 2010, pour se répandre ensuite comme une traînée de poudre en Syrie, au Yémen, en Jordanie et en Égypte. C’est le deuxième point de fixation. L’Égypte est le premier importateur mondial de blé ; elle qui fait venir 85 % de sa consommation d’Ukraine et de Russie, soit 6 millions de tonnes tous les ans.

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France24 - Monde

Pour Karim Benzema, objectif Ligue des champions et Ballon d'Or

Publié le : 26/04/2022 - 07:24

Romain HOUEIX Suivre

Grand artisan des qualifications face au PSG et à Chelsea, Karim Benzema sera une nouvelle fois l'atout maître du Real Madrid lors de sa demi-finale mardi face à Manchester City. En cas d'accession en finale, le Français se poserait comme un sérieux prétendant au Ballon d'Or 2022.

Tout simplement indispensable. C'est le statut de Karim Benzema au Real Madrid cette saison. Le capitaine des Merengues est l'artisan de l'excellente saison des Espagnols. Mardi 26 avril, face à Manchester City, il devrait encore être l'atout maître de son entraîneur Carlo Ancelotti pour tenter de décrocher une place en finale.

Semaine après semaine, Benzema porte son club et le parcours européen du Real lui doit énormément. Pourtant, dans une humilité calculée, il aime à dire qu'il est avant tout au service de l'équipe.

"Ce n'est pas une question de dépendance, non. Le Real a déjà gagné sans moi, et le Real continuera à gagner tout le temps", avait-il récemment protesté dans L'Équipe.

Il pèse sur les matches

Mais les chiffres et le scénario des matches racontent une autre histoire.

Son triplé contre le PSG a renversé un match bien mal engagé, son réalisme à Stamford Bridge avait donné une avance (3-1) qui s'est révélée très précieuse au retour à Bernabeau (2-3), où c'est encore lui qui a marqué le but décisif pour crucifier Chelsea pendant la prolongation.

The best things are coming… #Nueve #HalaMadrid #Alhamdulillah 🤲🏼❤️ pic.twitter.com/dWPN7Ro7dS

April 21, 2022

Naturellement, et il est le premier à le reconnaître, il n'est pas seul sur le terrain. Son entente avec Vinicius Junior et les coups de patte de velours de Luka Modric sont une bénédiction pour le finisseur hors-pair qu'il est. Mais son rôle dépasse très largement la surface de réparation et même le terrain.

"Il représente la finalisation des actions de l'équipe, mais aussi la capacité à lire les différentes situations du match, d'aider à la possession... Le qualifier d'attaquant est réducteur. Il est très complet", avait souligné au début de la saison Carlo Ancelotti.

Benzema ne rechigne jamais à redescendre sur le terrain, à participer à la construction, à haranguer ses coéquipiers aussi, développant des qualités de leader, soulignées elles aussi par le coach italien.

Des statistiques impressionnantes

Le Français, auteur de 12 buts cette saison en C1 dont 7 des 8 buts de son équipe en phase finale, est en position idéale pour finir meilleur buteur de la compétition puisqu'il est également à l'abri de Haller (11), sorti en huitièmes avec l'Ajax. Seul  Mohamed Salah, quatrième du classement avec huit buts et encore en lice avec Liverpool contre Villarreal mercredi, peut encore prétendre le concurrencer.

L'attaquant du Real Madrid pourrait également dépasser Lewandowski au classement historique des meilleurs buteurs de la Ligue des champions (depuis 1992-1993). Le Polonais a marqué 86 fois dans la compétition, Benzema 83.

Karim Benzema est également en tête d'un autre classement. Il est tout simplement l'attaquant tirant le plus au but : 4,2 tirs toutes les 90 minutes.

Candidat au Ballon d'Or nouvelle formule

Des statistiques impressionnantes qui font de lui un candidat naturel au prochain Ballon d'Or. D'autant que la réforme initiée par France Football, le promoteur de la récompense, pourrait l'avantager. En effet, les votes se cloront le 31 juillet prochain afin que la remise de la plus haute récompense individuelle s'aligne désormais sur le calendrier des saisons sportives et non des années civiles.

"C'est un objectif. Surtout que l'an dernier je n'étais pas loin, mais je n'avais pas remporté de trophée (en club). Là, je fais une très bonne saison, appuie l'international français. Le Ballon d'Or est une motivation, mais pas seulement personnelle. J'englobe l'équipe. Car si j'arrive à emmener mon équipe à remporter des trophées, forcément derrière, il y aura des récompenses individuelles", a-t-il expliqué dans un entretien à l'Équipe

Pour ce qui est des trophées, le Real Madrid est déjà quasi-assuré de remporter la Liga. Il ne lui manque qu'un seul point pour remporter le 35e championnat d'Espagne de son histoire, ce qui pourrait être chose faite dès samedi 30 avril après la rencontre à domicile face à l'Espanyol Barcelone.

Et comme un championnat national ne suffit pas, la bande à Karim rêve de soulever la "Coupe aux Grandes oreilles" pour appuyer sa candidature au Ballon d'Or. Sur la route de la finale, reste à se débarrasser de Manchester City. Et potentiellement de Liverpool et ses deux prétendants au Ballon d'Or, Sadio Mané et Mohamed Salah, en finale.

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New York Times - World

Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style

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Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.

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By Elian Peltier and Mady Camara

DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.

Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.

“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”

If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.

“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”

Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.

European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.

From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.

“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”

A Guide to the 2022 World Cup

The 32-team tournament kicks off in Qatar on Nov. 21.

Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.

Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.

His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.

Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.

At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.

As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.

It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.

Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.

“Why not us?” he said.

Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.

Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.

“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”

His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.

If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.

Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.

Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.

Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.

“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.

The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.

But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.

“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”

Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.

“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”

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Présidentielle : quel candidat prévoit de dépenser le plus ?

Une élection présidentielle, deux tours, douze candidats… et autant de programmes. Pour parvenir à occuper la fonction suprême, chacun de ceux qui y concourent présente une série de mesures, plus ou moins axées sur leurs thématiques de prédilection. Nouvelles dépenses, réformes fiscales, économies, etc. : chacun de ces programmes a un coût. Pour le compte des Échos, l’institut Montaigne s’est penché sur le sujet, afin d’identifier les candidats les plus dépensiers parmi les cinq personnalités les mieux placées.

« Aucun des projets mis sur la table n’est équilibré budgétairement », commence le célèbre institut d’obédience libérale. Néanmoins, il distingue deux types de candidats : ceux qui peuvent être considérés comme raisonnables – Emmanuel Macron et Valérie Pécresse – et les prétendants au trône qui, pour y accéder et le conserver, n’entendent pas lésiner sur les moyens – il s’agit cette fois de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour.

Un déficit qui pourrait exclure la France de la zone euro

Pour l’institut Montaigne, les programmes de ces trois derniers candidats font clairement peser « un vrai risque pour la dette et la soutenabilité des finances publiques ». Par exemple, le coût des nombreux cadeaux fiscaux présents dans le programme de Marine Le Pen est réévalué à 120 milliards d’euros, aboutissant à un déficit annuel de 102 milliards. « Compte tenu de ce niveau de déficit et d’une absence de trajectoire de redressement des finances publiques, les marchés financiers pourraient pousser la France à sortir de la zone euro », explique l’institut Montaigne aux Échos.

Même constat pour Éric Zemmour, dont les réformes porteraient le déficit national à 145,8 milliards d’euros. Une somme sans commune mesure avec le déficit que provoquerait l’application du programme de Jean-Luc Mélenchon : les nouvelles dépenses et les baisses de ressources engagées par l’hypothétique président atteindraient 332 milliards d’euros, contre 250 milliards selon son programme. Bilan des courses : un déficit national porté à 218 milliards, et une dette atteignant 134% du PIB.

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France24 - Monde

Exclusions de Wimbledon : le tournoi affirme que la décision vient du gouvernement britannique

Publié le : 26/04/2022 - 19:20

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Devant le tollé suscité par la décision d'exclure les joueurs russes et biélorusses de Wimbledon, l'organisation du prestigieux tournoi de tennis a rejeté la faute sur le gouvernement britannique. 

Wimbledon n'avait "aucune (autre) option" que de bannir les joueurs russes et biélorusses de la prochaine édition qui se déroulera en juin et juillet, ont déclaré les organisateurs, mardi 26 avril, au All England Club, où a lieu le tournoi du Grand Chelem londonien.

Pour participer au tournoi, les joueurs russes et biélorusses auraient dû remplir "une déclaration écrite" contre l'invasion en Ukraine, une situation qui aurait pu faire courir un risque "aux joueurs et à leur famille", a justifié le président du All England Club, Ian Hewitt, précisant qu'il s'agissait d'une condition posée par le gouvernement britannique. 

Dans ces conditions, "nous croyons que nous avons pris la décision la plus responsable possible et qu'il n'y avait aucune (autre) option", a-t-il indiqué, une semaine après l'annonce de cette exclusion en raison de la guerre en Ukraine. 

Le numéro 2 mondial exclu

Cette décision concerne des joueurs vedettes comme Daniil Medvedev, n°2 mondial et finaliste du dernier tournoi du Grand Chelem en janvier en Australie, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l'an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) ou encore Viktoria Azarenka (ex-n°1, aujourd'hui 18e).

"Nous risquions aussi que leur succès ou participation" soient utilisés par la propagande russe, "ce que nous n'aurions pas accepté", a poursuivi Ian Hewitt, qui a précisé que "toutes les options possibles" avaient été examinées en détail.

Cette éviction a été vivement critiquée par l'ATP et la WTA, qui gèrent les circuits professionnels masculin et féminin, et par de nombreux joueurs. Novak Djokovic l'a qualifiée de "folle" et Rublev de "totalement discriminatoire".

Les quatre tournois du Grand Chelem, Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open, sont indépendants des circuits masculin et féminin, où Russes et Biélorusses sont toujours autorisés à participer aux tournois, sous bannière neutre.

Les sélections nationales, en revanche, ont été bannies de la Coupe Davis et la BJK Cup.

Avec AFP

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Joueurs russes et biélorusses exclus : la décision de Wimbledon jugée "discriminatoire"

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Joueurs russes et biélorusses exclus : Wimbledon divise le monde du tennis

Sécurité routière : la star du tennis fauteuil Pauline Déroulède veut faire bouger les lignes

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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

« La SNCF a volontairement annulé des trains »

Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

La gauche réunie derrière Assa Traoré 

D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

Une prière de rue organisée au milieu de la route 

La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

La famille Traoré : une guerre de l’image 

À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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France24 - Monde

"Cinq ans de mieux", vraiment ? Emmanuel Macron réélu avec 58,54 % des voix

Publié le : 25/04/2022 - 20:24

Stéphanie ANTOINE Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

La France a fait son choix : Emmanuel Macron est réélu président de la République. Le chef d'État sortant l'emporte avec 58,54 % des suffrages exprimés. Malgré sa défaite, son adversaire Marine Le Pen réalise le plus haut score de l'extrême droite avec 41,46 %. Autre record de cette élection, le taux d'abstention qui s'élève à 28 %. Un triste exploit puisqu'il s'agit de la participation la plus faible depuis 1969. Les élections législatives des 12 et 19 juin prochains s'annoncent cruciales.

Une émission préparée par Mélissa Kalaydjian, Franck Lalanne et Morgane Minair.

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  • Yasmina JAAFAR, Présidente de LA RUCHE MEDIA, journaliste Franc-Tireur
  • Anita HAUSSER, Éditorialiste politique à Atlantico
  • Mathieu DOIRET, Directeur d'études IPSOS
  • Claude WEILL, Chroniqueur politique, éditorialiste à Nice-Matin/Var-Matin
Valeurs Actuelles

Une si longue attente

C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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France24 - Monde

L'artiste Sahad, son nouvel album "Luuma" et un éco-village construit au Sénégal

Publié le : 25/04/2022 - 14:56

Valériane GAUTHIER Suivre

Son prénom signifie "récolte" en sérère et "résurrection" en wolof. Le musicien, chanteur et producteur Sahad se décrit comme "un taxi-brousse qui parcourt le monde en quête de richesses issues de nos différences pour les partager". Il nous présente son nouvel album "Luuma". Titre qui fait référence à un "marché itinérant" et hyperbole avec laquelle il invite à une autre façon de voir et faire le monde. Il évoque la construction d'un éco-village, projet éco-responsable qu'il a initié au Sénégal.

Également au sommaire de cette émission : 

Au Kenya, la religion pour sauver l'environnement 

Chaque dimanche dans la région de Kilifi, le révérend Matthias Baraka réunit ses fidèles pour une messe un peu particulière. Avec ses sermons, il appelle sa communauté à protéger la planète et à lutter contre la déforestation. Une méthode originale qui semble porter ses fruits dans un pays où la forêt ne couvre plus que 7 % du territoire. 

Des thématiques plus engagées pour les séries TV du Ramadan en Tunisie

Misère, immigration ou polygamie… Cette année, les traditionnels feuilletons du Ramadan qui accompagnent les fidèles après la rupture du jeûne abordent des thématiques moins légères que d'habitude. Chaque soir, des milliers de Tunisiens, toutes générations confondues, se pressent devant le petit écran pour les regarder.

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BBC

Kirby: How the pink Nintendo character became gaming's surprise hero

By Christian Brooks and Cameron McAllisterBBC reporters

The outrage among parents and politicians caused by video games such as Mortal Kombat, Wolfenstein 3D and Night Trap made 1992 arguably one of the most controversial years in video game history.

However, it was also the same year that birthed one of the gaming world's most family-friendly faces: Kirby.

The unique pink ball with big eyes is still starring in titles that top the charts, 30 years after the original game's release.

For Eliza Sharp, founder of online Kirby fan account Kirby Informer, the character has stood the test of time because his games have been so distinctive from the competition.

"Every Kirby game has its own little gimmick, but it makes each different and unique from the next," she says. "It pulls me in and makes me excited for the next title in the series."

These have included a robotic suit or the character teaming up with animal friends such as a hamster named Rick.

Eliza's introduction to the franchise came through her older brothers' copy of Kirby: Canvas Curse on the Nintendo DS and says she "basically fell in love" with the character from the beginning.

“The earliest Kirby game I recall playing is Amazing Mirror! I'm not sure if my young self ever completed it the first time around, but I spent plenty of time just exploring different areas and it was a great introduction to the series! Shoutouts to Rainbow Route” @Akfamilyhome pic.twitter.com/bRF1GBRrMW

Kirby is popular for a multitude of reasons, ranging from its music and family appeal to the variety and consistency of the games over three decades. Plus, as Negative World noted: "Kirby has a great design. He's expressive, iconic, instantly-recognisable, and easy for kids to draw. A perfect fit for the protagonist of a Game Boy game. He's simple, but it works extremely well."

Although Kirby games are generally the same all over the world, there is a stark difference in the marketing and promotion in some regions, particularly between Japan and America. The most notable change being that the character is usually smiling in the cover art of Kirby games in Japan, whilst in America, Kirby has an angry expression.

In an interview with Gamespot, Kirby: Triple Deluxe director Shinya Kumazaki explained that, for the Japanese version of the games, "the most powerful image of Kirby is that cute image, we think that's the one that appeals to the widest audience".

Kumazaki suggests the cute imagery of Kirby "brings in the most people to play" in Japan.

The game's developer, HAL Laboratory, is involved in all aspects of the games including the packaging, according to Kumazaki. However, Nintendo of America have the final say for the US market. Kumazaki says a "tough Kirby that's really battling hard is a more appealing sign of Kirby, so that's what we feature in the US".

The character was first seen in 1992's Kirby's Dream Land on the Nintendo Game Boy.

Created by Masahiro Sakurai, the character was known as Popopo during development, with the famous design only being a placeholder at the time.

It's believed Super Mario creator Shigeru Miyamoto originally wanted Kirby to be yellow but Sakurai planned for the character to be pink.

When Kirby's Dream Land was released in North America and Europe, his colour had yet to be confirmed to Nintendo's colleagues in the West. And with the original Game Boy's visuals providing no clues, they didn't know what colour he was supposed to be.

They opted for white, which he appeared as on the original title's box art and game cartridge. By the time the next game in the series was released - Kirby had his now-famous colouring.

He was seen as pink in Kirby's Adventure, while Sakurai and team also added the crucial "copy" function in which he could mimic other characters' abilities.

Altogether there have been more than 30 Kirby titles over the past 30 years, cementing the character's status as a videogame icon. Creator Sakurai only directed a fraction of Kirby's back catalogue, however he voiced iconic antagonist King Dedede in Kirby 64: The Crystal Shards.

After making three Kirby games Sakurai went on to create another one of Nintendo's much-loved exclusive series, Super Smash Bros, which Kirby often features in.

'Lacking substance'

Although most Kirby titles have been well received and praised for introducing new elements, some games in the series have been knocked for being too straightforward to complete.

With the inclusion of characters controlled by the computer who work alongside the player, Kirby Star Allies released on the Nintendo Switch in 2018, was criticised by reviewers such as Alex Huebner at iMore.

"While playing a classic Nintendo favourite is always nice, Kirby Star Allies seems to be a little too easy," Huebner wrote. "There are elements of this that make it interesting enough to keep playing, but I wouldn't consider it a top choice.

"The ease of the levels was disappointing. I was hoping for some classic Nintendo challenge, and instead, it was more like a hand-holding. While this may be great for young children playing, it doesn't give much to long-time Kirby fans who are more skilled."

Others felt that there was less to explore during levels compared to previous titles. However, the game was widely praised for its local multiplayer co-op element.

Following the release of the latest instalment - Kirby and the Forgotten Land on the Nintendo Switch in March 2022 - video game reporter Ash Parrish of The Verge felt that although fun, it too lacked any real substance with her likening it to cotton candy.

"There's a cotton candy allegory to be drawn here," she said. "Much like the carnival confection, Kirby is fluffy, cute, pink, and very sweet. It looks attractive and is so very fun to eat but the minute you put it in your mouth it dissolves. Gone so quickly, you barely noticed it was there.

"That's what it's like playing Kirby and The Forgotten Land; fun for the moment, but lacking any real substance. And that's okay - Kirby and the Forgotten Land's surgically deployed cuteness is more than enough to outstrip its relative emptiness."

Unlikely inspiration

In an interview with Game Informer at E3 in 2011, Miyamoto confirmed that a US lawyer had partly influenced his decision when deciding the character's final name.

In 1984, John Kirby successfully defended Nintendo when Universal Studios took the company to court due to alleged similarities between King Kong and Donkey Kong.

Miyamoto, who got to know the lawyer during the lawsuit, said Kirby had been on a list of names that they were looking at for the character. When narrowing it down, the team enjoyed the idea of the two having a connection.

The other element to the name is that, according to Miyamoto, cute characters in Japan often had very soft-sounding names and he felt "Kirby" had harsh sounds to it.

The legendary game designer recalled how he found the juxtaposition of a cute character with a harsh-sounding name "very funny" and so, Kirby was born.

Over the years, the series has expanded beyond video games with an anime television show called Kirby: Right Back at Ya!, along with several comic books series.

Eliza feels Kirby is definitely like no other video game protagonist and that the character had a fairly big impact on her while she was growing up.

"I'd play as him in Smash Bros as much as I possibly could, try and play my brother's games and play anything that had Kirby in it," she recalls. "Overall, he would just make me happy and he would be my safe place."

With competitive sales figures and generally positive reviews, Kirby's latest title in the series has stood its ground against the other big releases in the first quarter of 2022, such as Horizon: Forbidden West and Elden Ring.

That suggests one of gaming's oldest characters is still as versatile and loved as ever. However, in an increasingly competitive landscape, Kirby will have a tough battle ahead to remain popular and engaging for another 30 years.

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Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.

Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.

Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !

Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !

Ainsi, Monsieur le président,

Ainsi, Monsieur le président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?

À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !

De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !

C’est donc au nom même de la civilisation,

C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !

Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !

L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,

L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !

* Daniel Salvatore Schiff er est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict

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For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.

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By Isabel Kershner

JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.

He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.

But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.

One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.

Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.

Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.

Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.

The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.

Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.

“I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”

As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.

While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.

Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”

His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.

Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.

He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.

“If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”

He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.

Now they are coming back.

While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.

The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.

“Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.

For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.

“To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”

Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”

Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.

Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”

Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.

Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.

A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.

“My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”

He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.

More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.

As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.

Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.

And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.

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Valeurs Actuelles

Loire : la mosquée turque de Saint-Chamond sépare les hommes et les femmes pour la rupture du jeûne

Alors que les musulmans ont procédé à la rupture du jeune lundi 25 avril, la mosquée turque de Saint-Chamond dans la Loire a relayé des images de sa soirée. Sur l’une d’entre elles, les hommes y apparaissent d’un côté et les femmes de l’autre, séparés par une grande palissade en bois. Si la photo a été diffusée par une élue RN du conseil municipal qui a dénoncé cette installation sur son compte Twitter, elle a aussi été relayée par la mosquée elle-même sur son compte Facebook.

#SaintChamond : pour pouvoir "accueillir" les femmes pour l'#iftar, les islamistes de la mosquée turque #MilliGorus ont carrément dressé une palissade en bois entre les hommes et les femmes…C'est ça le vivre-ensemble ?⤵️ pic.twitter.com/vNaQsqH2oZ

— Isabelle SURPLY (@IsabelleSurply) April 26, 2022

Réception contestée

« Avec la participation de plus de 300 personnes, nous avons réalisé le programme Iftar au sein de notre mosquée de la plus belle des manières », peut-on notamment lire. Les hommes et les femmes n’ont donc pas partagé ce moment traditionnel ensemble. Une aberration pour Isabelle Surply, qui a diffusé la photo en légendant : « C’est ça le vivre-ensemble ? ». L’élue a ainsi évoqué des « pratiques ségrégationnistes de la pieuvre islamiste turque Milli Gorus » à la suite de cette réception islamique.

Loire : les dernières actualités

Dans une tribune, le maire LR de Saint-Etienne fustige « la dérive identitaire » entamée par son parti

Une élue qui avait dénoncé des prêches radicaux d’un imam menacée et attaquée en diffamation

Nouvelle agression d’un gardien dans un centre de détention de Roanne

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France24 - World

Humanity entering ‘spiral of self-destruction’, UN warns

Issued on: 26/04/2022 - 02:28

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Humanity is suffering from a “broken perception of risk”, spurring us into activities and behaviours that cause climate change and a surging number of disasters around the globe, the UN warned Tuesday.

In a fresh report, the UN Office for Disaster Risk Reduction, or UNDRR, found that between 350 and 500 medium- to large-scale disasters took place globally every year over the past two decades.

That is five times more than the average during the three preceding decades, it said.

And amid the changing climate, disastrous events brought on by drought, extreme temperatures and devastating flooding are expected to occur even more frequently going forward.

The report estimated that by 2030, we will be experiencing 560 disasters around the world every year – or 1.5 disasters every day on average.

UNDRR said in a statement that the sharp rise in disasters globally could be attributed to a “broken perception of risk based on optimism, underestimation and invincibility”.

This, it said, had led to policy, finance and development decisions that exacerbate vulnerabilities and put people in danger.

Ignoring the towering risks we face “is setting humanity on a spiral of self-destruction”, UN Deputy Secretary-General Amina Mohammed warned in the statement.

“Raising the alarm by speaking the truth is not only necessary but crucial,” added UNDRR head Mami Mizutori.

“The science is clear. It is less costly to take action before a disaster devastates than to wait until destruction is done and respond after it has happened,” she told the Thomson Reuters Foundation.

The UN-backed Intergovernmental Panel on Climate Change warned this year that climate change impacts, from heat to drought and flooding, are set to become more frequent and intense, damaging nature, people and the places they live.

But measures to slash planet-heating emissions and adapt to global warming are both lagging, the panel said.

Wait now, pay later

Ignoring risks has come at a high price.

Disasters around the world have cost roughly $170 billion each year over the past decade, the report found.

But most of that is incurred in lower-income countries, which on average lose 1 percent of their national GDP to disasters each year, compared to just 0.1 to 0.2 percent in wealthier nations.

Asia-Pacific nations are worst hit, with a 1.6 percent annual GDP dent, said the report, published ahead of a global disaster forum on the Indonesian island of Bali next month.

In the Philippines, for example, millions of people are still recovering from Typhoon Rai which struck in December, killing over 300 people and leaving hundreds of thousands more displaced, along with about $500 million in damages.

And as the number of disasters increases, the costs will as well.

The report estimated that 37.6 million more people will be living in conditions of extreme poverty by 2030 due to the impacts of climate change and disasters.

Most disaster-related losses are meanwhile not covered by insurers.

Since 1980, only about 40 percent have been covered globally, but in developing countries less than 10 percent of such losses had insurance coverage.

“Disasters can be prevented, but only if countries invest the time and resources to understand and reduce their risks,” Mizutori stressed in the statement.

However, she warned, “by deliberately ignoring risk and failing to integrate it in decision making, the world is effectively bankrolling its own destruction”.

(FRANCE 24 with AFP and the Thomson Reuters Foundation)

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Summer of 2021 was Europe’s hottest on record

EYE ON AFRICA

Floods in South Africa: Almost 400 confirmed dead, 55 missing

CLIMATE CHANGE

Emissions must peak before 2025 for 'liveable future', UN report says

BBC

Adenovirus probable cause of mysterious child hepatitis

Health officials say there is mounting evidence that a common virus is linked to rare cases of hepatitis that have been occurring in some young children.

Globally, there have been 169 cases recorded, and one death.

In the UK alone, 114 children have become ill and 10 have needed a liver transplant.

The UK Health Security Agency (UKHSA) says a strain of adenovirus called F41 is looking like the most probable cause.

Most of the children affected are five years old or younger and have had symptoms of gastroenteritis illness - diarrhoea and nausea - followed by jaundice or yellowing of the skin and eyes (a sign that the liver is struggling).

Dr Meera Chand, director of clinical and emerging infections at UKHSA, said: "Information gathered through our investigations increasingly suggests that this rise in sudden onset hepatitis in children is linked to adenovirus infection.

"However, we are thoroughly investigating other potential causes."

Experts stress that most children who catch adenovirus will not become very unwell. Cases of liver inflammation - known as hepatitis - are extremely rare, but can be very serious.

Scientists and clinicians are now investigating whether there has been a change in the genetic make-up of the virus that might trigger liver inflammation more easily.

Another possible explanation is that restrictions imposed in the pandemic may have led to young children being first exposed to adenovirus at a slightly later point in their lives, leading to a "more vigorous" immune response in some.

Prof Calum Semple, who is an expert in infectious diseases at Liverpool University, said: "Adenovirus virtually disappeared during the Covid outbreak when there was reduced mixing and it has come back in a surge now."

He said other hypotheses are also being explored, including whether a recent Covid infection might be a trigger for the liver problems along with adenovirus.

There is no link to the Covid vaccine. None of the currently confirmed cases in under-10-year-olds in the UK are known to have been vaccinated.

Cases have been seen in all four nations of the UK.

Dr Chand told an emergency session at the European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ECCMID) in Lisbon earlier on Monday how the pieces of the puzzle were beginning to fit together to understand the unusual and challenging situation.

She said parents and families could be reassured that cases like these are rare, but should know the signs to check and seek advice for:

Normal hygiene measures such as thorough handwashing and good respiratory hygiene help to reduce the spread of many common infections, including adenovirus.

Children experiencing symptoms of a gastrointestinal infection including vomiting and diarrhoea should stay at home and not return to school or nursery until 48 hours after the symptoms have stopped, experts say.

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Rise in childhood hepatitis - what we know so far

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Hepatitis - UKHSA

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Russia-Ukraine War

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For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity

Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.

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By Valerie Hopkins

KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.

“I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”

Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.

In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.

Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.

“I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”

Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.

Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.

He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.

Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.

Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.

In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.

In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.

Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.

Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.

“They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”

Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.

“For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”

Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.

He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”

In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.

Russia-Ukraine War: Key Developments

A joint effort. The United States gathered military leaders from 40 countries in Germany to discuss military and humanitarian aid to Ukraine and later  announced the formation of the Ukraine Contact Group, which will have defense ministers and military chiefs from participating countries hold regular meetings to react to the changing nature of the war.

On the ground. ​​Russia showed no sign of easing his assault, as missiles struck the southern port city of Zaporizhzhia, a day after Russian missiles hit at least five rail stations in western and central Ukraine.

Poland’s gas supply. Russia’s state gas company announced the “complete suspension” of natural gas deliveries to Poland through a major pipeline, in an escalation of the tensions stemming from the war. The Kremlin has been particularly angry at Warsaw for its support of Ukraine.

Russian-allied region hit. Transnistria, a breakaway region of Moldova that occupies a strategically important spot on Ukraine’s western flank, was struck by explosions. Ukrainian officials accused Russia of carrying them out as a pretext to invade Ukraine from that side.

A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.

When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.

“There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”

In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.

While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.

Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”

He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.

In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.

“The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.

In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.

“They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”

And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.

“This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”

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Opex 360

Le Niger autorise de « nouvelles implantations » de forces spéciales étrangères sur son territoire

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

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Lors d’une audition parlementaire ayant eu en février dernier [et dont le compte-rendu n’a été publié que très récemment…], et alors que la fin de la présence de la force Barkhane sur le territoire malien allait être officialisée, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait expliqué qu’il serait très compliqué de redéployer le groupement européen de forces spéciales « Takuba » du Mali vers un autre pays de la bande sahélo-saharienne [BSS].

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait d’abord expliqué le CEMA.

Cependant, avait-il continué, « je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays » car « nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer, il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir » et surtout parce que « c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba ». Et d’ajouter : « Leur mandat est très précis et ne leur permet pas de se déplacer d’un point à un autre – ce n’est pas une critique, c’est leur organisation. Dans le cadre de la réorganisation de la force Barkhane, nous avons reçu un mandat qui permet d’agir sur la zone du G5 Sahel ; mais certaines forces déployées dans Takuba n’ont l’autorisation de travailler qu’à Ménaka par exemple ».

Aussi, pour le général Burkhard, il était alors surtout important de « préserver ‘l’esprit Takuba ». Va-t-il, finalement, continuer au Niger?

En effet, le 22 avril, soit plus de deux mois après l’audition du CEMA, l’Assemblée nationale du Niger a voté, à une écrasante majorité [par 131 voix contre 31, ndlr], un projet de loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [et plus précisément européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali.

Pour rappel, le Niger accueille déjà sur son sol plusieurs forces étrangères, notamment françaises et américaines [mais aussi allemandes et belges, ndlr]. Par exemple, Niamey accueille une partie des moyens aériens mis en oeuvre par Barkhane [drones Reaper, Mirage 2000]. De même que la base d’Agadez, remise en état [et à grands frais] par les États-Unis afin d’y déployer des drones de l’US Air Force.

Avec le départ de Barkhane [et donc celui de Takuba] du Mali, le Niger s’estime « quasiment encerclé » par les groupes jihadistes, lesquels sont également actifs au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria. En tout cas, cela « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire », a fait valoir Ouhoumoudou Mahamadou, le chef du gouvernement nigérien. « Nouer de nouveaux partenariats ne remet nullement en cause notre souveraineté sur le territoire national », a-t-il par ailleurs assuré.

Cela étant, le Niger ne sera pas le seul pays concerné par une éventuelle présence de « forces spéciales de pays amis » sur son sol, celles-ci étant également susceptibles d’être redéployées dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [CEDEAO] affectés par la menace [jihadiste] comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Par ailleurs, et s’agissant de la traque des chefs terroristes, le départ de Barkhane du Mali va sérieusement compliquer les choses, comme on pouvait s’y attendre.

« Demain, nous continuerons à rechercher les cibles à haute valeur ajoutée. Bien évidemment, lorsque nous ne serons plus au Mali, cela sera plus compliqué. L’élongation pose la question de la réactivité. Aujourd’hui, nous sommes réactifs : même sur une cible furtive, nous sommes positionnés, ou du moins disposons-nous de points relais, de ‘planches d’appel’ qui nous permettent d’intervenir assez rapidement. Une fois éloignés, nous continuerons à rechercher les cibles de haute valeur, mais ce sera plus compliqué en particulier pour celles qui sont très furtives », avait en effet souligné le général Burkhard, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

Le Niger autorise de « nouvelles implantations » de forces spéciales étrangères sur son territoire

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Lors d’une audition parlementaire ayant eu en février dernier [et dont le compte-rendu n’a été publié que très récemment…], et alors que la fin de la présence de la force Barkhane sur le territoire malien allait être officialisée, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait expliqué qu’il serait très compliqué de redéployer le groupement européen de forces spéciales « Takuba » du Mali vers un autre pays de la bande sahélo-saharienne [BSS].

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait d’abord expliqué le CEMA.

Cependant, avait-il continué, « je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays » car « nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer, il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir » et surtout parce que « c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba ». Et d’ajouter : « Leur mandat est très précis et ne leur permet pas de se déplacer d’un point à un autre – ce n’est pas une critique, c’est leur organisation. Dans le cadre de la réorganisation de la force Barkhane, nous avons reçu un mandat qui permet d’agir sur la zone du G5 Sahel ; mais certaines forces déployées dans Takuba n’ont l’autorisation de travailler qu’à Ménaka par exemple ».

Aussi, pour le général Burkhard, il était alors surtout important de « préserver ‘l’esprit Takuba ». Va-t-il, finalement, continuer au Niger?

En effet, le 22 avril, soit plus de deux mois après l’audition du CEMA, l’Assemblée nationale du Niger a voté, à une écrasante majorité [par 131 voix contre 31, ndlr], un projet de loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [et plus précisément européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali.

Pour rappel, le Niger accueille déjà sur son sol plusieurs forces étrangères, notamment françaises et américaines [mais aussi allemandes et belges, ndlr]. Par exemple, Niamey accueille une partie des moyens aériens mis en oeuvre par Barkhane [drones Reaper, Mirage 2000]. De même que la base d’Agadez, remise en état [et à grands frais] par les États-Unis afin d’y déployer des drones de l’US Air Force.

Avec le départ de Barkhane [et donc celui de Takuba] du Mali, le Niger s’estime « quasiment encerclé » par les groupes jihadistes, lesquels sont également actifs au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria. En tout cas, cela « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire », a fait valoir Ouhoumoudou Mahamadou, le chef du gouvernement nigérien. « Nouer de nouveaux partenariats ne remet nullement en cause notre souveraineté sur le territoire national », a-t-il par ailleurs assuré.

Cela étant, le Niger ne sera pas le seul pays concerné par une éventuelle présence de « forces spéciales de pays amis » sur son sol, celles-ci étant également susceptibles d’être redéployées dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [CEDEAO] affectés par la menace [jihadiste] comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Par ailleurs, et s’agissant de la traque des chefs terroristes, le départ de Barkhane du Mali va sérieusement compliquer les choses, comme on pouvait s’y attendre.

« Demain, nous continuerons à rechercher les cibles à haute valeur ajoutée. Bien évidemment, lorsque nous ne serons plus au Mali, cela sera plus compliqué. L’élongation pose la question de la réactivité. Aujourd’hui, nous sommes réactifs : même sur une cible furtive, nous sommes positionnés, ou du moins disposons-nous de points relais, de ‘planches d’appel’ qui nous permettent d’intervenir assez rapidement. Une fois éloignés, nous continuerons à rechercher les cibles de haute valeur, mais ce sera plus compliqué en particulier pour celles qui sont très furtives », avait en effet souligné le général Burkhard, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

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Lors d’une audition parlementaire ayant eu en février dernier [et dont le compte-rendu n’a été publié que très récemment…], et alors que la fin de la présence de la force Barkhane sur le territoire malien allait être officialisée, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait expliqué qu’il serait très compliqué de redéployer le groupement européen de forces spéciales « Takuba » du Mali vers un autre pays de la bande sahélo-saharienne [BSS].

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait d’abord expliqué le CEMA.

Cependant, avait-il continué, « je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays » car « nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer, il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir » et surtout parce que « c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba ». Et d’ajouter : « Leur mandat est très précis et ne leur permet pas de se déplacer d’un point à un autre – ce n’est pas une critique, c’est leur organisation. Dans le cadre de la réorganisation de la force Barkhane, nous avons reçu un mandat qui permet d’agir sur la zone du G5 Sahel ; mais certaines forces déployées dans Takuba n’ont l’autorisation de travailler qu’à Ménaka par exemple ».

Aussi, pour le général Burkhard, il était alors surtout important de « préserver ‘l’esprit Takuba ». Va-t-il, finalement, continuer au Niger?

En effet, le 22 avril, soit plus de deux mois après l’audition du CEMA, l’Assemblée nationale du Niger a voté, à une écrasante majorité [par 131 voix contre 31, ndlr], un projet de loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [et plus précisément européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali.

Pour rappel, le Niger accueille déjà sur son sol plusieurs forces étrangères, notamment françaises et américaines [mais aussi allemandes et belges, ndlr]. Par exemple, Niamey accueille une partie des moyens aériens mis en oeuvre par Barkhane [drones Reaper, Mirage 2000]. De même que la base d’Agadez, remise en état [et à grands frais] par les États-Unis afin d’y déployer des drones de l’US Air Force.

Avec le départ de Barkhane [et donc celui de Takuba] du Mali, le Niger s’estime « quasiment encerclé » par les groupes jihadistes, lesquels sont également actifs au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria. En tout cas, cela « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire », a fait valoir Ouhoumoudou Mahamadou, le chef du gouvernement nigérien. « Nouer de nouveaux partenariats ne remet nullement en cause notre souveraineté sur le territoire national », a-t-il par ailleurs assuré.

Cela étant, le Niger ne sera pas le seul pays concerné par une éventuelle présence de « forces spéciales de pays amis » sur son sol, celles-ci étant également susceptibles d’être redéployées dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [CEDEAO] affectés par la menace [jihadiste] comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Par ailleurs, et s’agissant de la traque des chefs terroristes, le départ de Barkhane du Mali va sérieusement compliquer les choses, comme on pouvait s’y attendre.

« Demain, nous continuerons à rechercher les cibles à haute valeur ajoutée. Bien évidemment, lorsque nous ne serons plus au Mali, cela sera plus compliqué. L’élongation pose la question de la réactivité. Aujourd’hui, nous sommes réactifs : même sur une cible furtive, nous sommes positionnés, ou du moins disposons-nous de points relais, de ‘planches d’appel’ qui nous permettent d’intervenir assez rapidement. Une fois éloignés, nous continuerons à rechercher les cibles de haute valeur, mais ce sera plus compliqué en particulier pour celles qui sont très furtives », avait en effet souligné le général Burkhard, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

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Lors d’une audition parlementaire ayant eu en février dernier [et dont le compte-rendu n’a été publié que très récemment…], et alors que la fin de la présence de la force Barkhane sur le territoire malien allait être officialisée, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait expliqué qu’il serait très compliqué de redéployer le groupement européen de forces spéciales « Takuba » du Mali vers un autre pays de la bande sahélo-saharienne [BSS].

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait d’abord expliqué le CEMA.

Cependant, avait-il continué, « je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays » car « nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer, il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir » et surtout parce que « c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba ». Et d’ajouter : « Leur mandat est très précis et ne leur permet pas de se déplacer d’un point à un autre – ce n’est pas une critique, c’est leur organisation. Dans le cadre de la réorganisation de la force Barkhane, nous avons reçu un mandat qui permet d’agir sur la zone du G5 Sahel ; mais certaines forces déployées dans Takuba n’ont l’autorisation de travailler qu’à Ménaka par exemple ».

Aussi, pour le général Burkhard, il était alors surtout important de « préserver ‘l’esprit Takuba ». Va-t-il, finalement, continuer au Niger?

En effet, le 22 avril, soit plus de deux mois après l’audition du CEMA, l’Assemblée nationale du Niger a voté, à une écrasante majorité [par 131 voix contre 31, ndlr], un projet de loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [et plus précisément européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali.

Pour rappel, le Niger accueille déjà sur son sol plusieurs forces étrangères, notamment françaises et américaines [mais aussi allemandes et belges, ndlr]. Par exemple, Niamey accueille une partie des moyens aériens mis en oeuvre par Barkhane [drones Reaper, Mirage 2000]. De même que la base d’Agadez, remise en état [et à grands frais] par les États-Unis afin d’y déployer des drones de l’US Air Force.

Avec le départ de Barkhane [et donc celui de Takuba] du Mali, le Niger s’estime « quasiment encerclé » par les groupes jihadistes, lesquels sont également actifs au Burkina Faso et dans le nord-est du Nigeria. En tout cas, cela « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire », a fait valoir Ouhoumoudou Mahamadou, le chef du gouvernement nigérien. « Nouer de nouveaux partenariats ne remet nullement en cause notre souveraineté sur le territoire national », a-t-il par ailleurs assuré.

Cela étant, le Niger ne sera pas le seul pays concerné par une éventuelle présence de « forces spéciales de pays amis » sur son sol, celles-ci étant également susceptibles d’être redéployées dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [CEDEAO] affectés par la menace [jihadiste] comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Par ailleurs, et s’agissant de la traque des chefs terroristes, le départ de Barkhane du Mali va sérieusement compliquer les choses, comme on pouvait s’y attendre.

« Demain, nous continuerons à rechercher les cibles à haute valeur ajoutée. Bien évidemment, lorsque nous ne serons plus au Mali, cela sera plus compliqué. L’élongation pose la question de la réactivité. Aujourd’hui, nous sommes réactifs : même sur une cible furtive, nous sommes positionnés, ou du moins disposons-nous de points relais, de ‘planches d’appel’ qui nous permettent d’intervenir assez rapidement. Une fois éloignés, nous continuerons à rechercher les cibles de haute valeur, mais ce sera plus compliqué en particulier pour celles qui sont très furtives », avait en effet souligné le général Burkhard, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

BBC

Rural areas held back by housing and infrastructure woes, report warns

By Claire MarshallRural Affairs Correspondent

The rural economy is being held back by a lack of affordable housing, supermarket price-wars, poor public transport and broadband connections, according to a new report.

The cross-party group of MPs and peers found the rural economy was 18% less productive than the national average. If this gap was reduced it could add £43bn to the UK economy.

The government said it welcomed the report, and that it was providing £2.6bn to rural areas.

The All-Party Parliamentary Group (APPG) on the Rural Powerhouse heard evidence from over 50 rural organisations including charities, campaign groups, academics, and business leaders.

Calling it "one of the most comprehensive inquiries into the productivity of the rural economy" the co-chairman of the APPG, Lord Cameron of Dillington, said, "It is vital that government understands that rural Britain is not a museum, but instead is an important part of the national economy that deserves the chance to succeed."

The parliamentary group heard evidence that there were "systemic failings" in the government's rural policy development and there needed to be a more "targeted, cross-departmental, ministerial-led approach."

Mark Tufnell, president of the Country Land and Business Association, said: "The country can no longer afford to ignore the potential of the rural economy and the prospects of the millions of people who live within it. Rural businesses are ready to expand, creating good jobs and opportunities for people from all walks of life - but a lack of interest from government is holding them back."

The wide-ranging report highlighted many factors including the planning system, saying it was "failing those living and working in the countryside".

With Covid leading to more people relocating from cities, the report said that prices were being pushed up and that in Cornwall, for example, houses were now nine times the average wage in England.

The definition of "affordable housing" was misleading, according to the report, with new homes often out of reach for local people and small-scale housing developments "routinely rejected".

Ensuring housing was within the reach of local people would allow them to live where they worked, the report said, keeping money in the community.

Public transport

The report called for the National Planning Policy Framework to "refer to the need for economic growth in rural areas." Developments with under 3,000 inhabitants should be favoured, with an emphasis placed on affordable housing.

The report said that poor public transport and urban-centric policymaking was reducing the opportunities for young people and leading to a 'brain drain'.

It called on the government to provide focussed support, including ring-fencing funding for rural communities.

The report also said that Brexit and Covid-19 have had an impact on supply chains and access to foreign labour, and that trade deals were also putting UK farming standards at risk.

It called for the influence of major supermarkets to be limited, and the Seasonal Workers Pilot scheme to be broadened, extending the number of visas offered from 30,000 to 80,000.

The report also highlighted the importance of improving poor digital infrastructure in rural areas. It cited a study showing that only 46% of rural areas had good 4G and said that services were harder to access, and fewer businesses were choosing to relocate to the countryside.

The report also said the tax system should be adapted to encourage regenerative development.

In response, Rural Affairs Minister, Richard Benyon, said:

"We welcome this report and its recommendations. Rural areas are at the heart of our vision for levelling up; I want businesses and people in remote areas to do as well as those in inner cities.

"We are providing funding to put in place the infrastructure that rural areas need, and the public services and opportunities that they deserve. We have already announced over £2.6 billion via the UK Shared Prosperity Fund, and we will be saying more about rural funding shortly."

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France24 - World

Twitter confirms sale of company to Elon Musk for $44 billion

Issued on: 25/04/2022 - 21:01

NEWS WIRES

Elon Musk, the world’s richest man, struck a deal Monday to buy Twitter for $44 billion, capping a saga complete with hostile takeover threats before delivering him personal control of one of the most influential social media platforms on the planet.

Twitter famously served as a megaphone for former US president Donald Trump before the platform banned him, and Musk – a self-proclaimed “free-speech absolutist” – has said he wants to reform what he sees as the platform’s over-zealous content moderation.

“Free speech is the bedrock of a functioning democracy, and Twitter is the digital town square where matters vital to the future of humanity are debated,” Musk said in a statement released by Twitter.

“I also want to make Twitter better than ever by enhancing the product with new features, making the algorithms open source to increase trust, defeating the spam bots and authenticating all humans.”

🚀💫♥️ Yesss!!! ♥️💫🚀 pic.twitter.com/0T9HzUHuh6

April 25, 2022

However advocacy groups were wary of the type of content Musk might allow on the platform, and Derrick Johnson, president of the NAACP civil rights organization, tweeted, “Do not allow Twitter to become a petri dish for hate speech, misinformation or disinformation. Protecting our democracy is of utmost importance.”

At the White House, Press Secretary Jen Psaki said “no matter who owns or runs Twitter,” President Joe Biden – himself a Twitter user – is “concerned about the power of large social media platforms.”

Twitter stock closed 5.6 percent higher in New York trading.

‘Back against the wall’

Musk bought a nine-percent stake in Twitter earlier in April, then offered to buy the whole company outright, citing a mission of preserving free speech.

While the firm’s board initially said it was reviewing his offer, it later rebuffed him and adopted a “poison pill” plan that would have made it harder for Musk to acquire a controlling position.

But last week, Musk – whose immense wealth stems from the popularity of Tesla electric vehicles as well as other ventures – said he had lined up $46.5 billion in financing comprised of debt, a margin loan and his personal fortune.

Dan Ives, an analyst at Wedbush Securities, predicted earlier in the day that since the board could not find another buyer, it would likely accept his offer.

“This basically put (their) back against the wall, they had to come to the negotiation table,” he said in an interview on CNBC.

The publicly traded firm will now become a private company owned by Musk, who negotiated a purchase price of $54.20 per-share, Twitter said.

“Twitter has a purpose and relevance that impacts the entire world. Deeply proud of our teams and inspired by the work that has never been more important,” the company’s CEO Parag Agrawal said in a tweet.

 

Twitter has a purpose and relevance that impacts the entire world. Deeply proud of our teams and inspired by the work that has never been more important. https://t.co/5iNTtJoEHf

April 25, 2022

 

Trump downplays return

Musk’s efforts have raised hopes about the commercial potential of Twitter, which has struggled to achieve profitable growth despite its important spot in culture and politics.

Under Agrawal, who took over as Twitter CEO late last year, the company has made progress on new monetization features such as subscription products, Truist securities said in a note, adding that “short term, Musk’s involvement at this stage runs the risk of disrupting those efforts.”

Progressive groups were particularly concerned that Musk may permit a return to the platform by Trump, who was banned from Twitter after last year’s assault on the US Capitol by his supporters seeking to overturn the 2020 presidential election result.

I hope that even my worst critics remain on Twitter, because that is what free speech means

April 25, 2022

“The sale of Twitter to Elon Musk would be a victory for disinformation and the people who peddle it. Musk could unleash a wave of toxicity and harassment and undo Twitter’s efforts to increase quality engagement and make its platform safer for users,” Angelo Carusone, president of Media Matters for America, said in a statement.

In an interview with Fox News, Trump said “I am not going on Twitter,” preferring instead to stay on his “Truth Social” media network.

“I hope Elon buys Twitter because he’ll make improvements to it and he is a good man, but I am going to be staying on Truth,” he said.

(AFP)

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Tesla chief Elon Musk no longer joining Twitter board, platform’s CEO says

Twitter board adopts ‘poison pill’ to fight Elon Musk buyout bid

Elon Musk launches $43 billion hostile takeover bid for Twitter

Valeurs Actuelles

Présidentielle : chez Marine le Pen, déception et détermination avec un objectif, les législatives

19h45, l’ambiance est tendue dans la grande salle du pavillon d’Armenonville où Marine le Pen a choisi de tenir cette soirée électorale. Le contraste est évident entre les deux partis sortis vainqueurs du premier tour. Alors qu’Emmanuel Macron a, cette fois, obtenu de la mairie de Paris de tenir son meeting au Champ de Mars, Marine Le Pen a opté pour un ancien pavillon de chasse, à l’entrée du Bois de Boulogne. Alors qu’il ne reste plus que quelques minutes avant le verdict, Clément Vanheuverswyn, référent départemental du Nord des #JeunesavecMarine, cache avec peine son stress : « On est un peu tous suspendus aux résultats des Français, tendus mais heureux de la campagne qu’on a menée. » Des mots qui se veulent réalistes, moyen peut-être aussi de mieux appréhender la défaite que tous commencent à sentir arriver. « Ici on fait la fête et on fera la fête quoiqu’il arrive parce qu’on est fier de nous et parce qu’on sait que le camp patriote n’aura jamais été aussi haut à une élection. »

20h, la foule compacte, le silence qui s’installe, les regards fixés sur l’écran géant, le décompte et puis… score final, 58-42, c’est la douche froide et même, pour certains, les larmes. Si, au fond, les militants s’y attendaient tous un peu, le choc n’en est pas moins douloureux et après un court moment de flottement, les dizaines de journalistes se précipitent sur leurs cibles. Les grandes figures du parti encaissent et n’auront plus de répit durant les heures qui suivront. C’est le cas de Thierry Mariani, élu député européen sur la liste du RN aux élections de 2019. « On ne s’attendait pas à un tel écart, ça prouve que la politique de la peur est toujours ce qui fonctionne le mieux », déclare-t-il aux journalistes qui lui tendent les micros. « Moi j’espère qu’un jour les Français seront un peu plus courageux, sinon ils verront leur pays disparaître », continue le député qui ne cache pas sa peine. Le principal coupable selon monsieur Mariani : Jean-Luc Mélenchon qui « pendant des années nous a expliqué qu’il était le premier opposant et qui s’est retrouvé, en appelant à ne pas “laisser une voix à madame le Pen”, être le premier collabo dans cette élection de monsieur Macron ». Quant aux élections législatives qui arrivent dans moins de deux mois, l’enjeu est clair : « Il faut éviter à tout prix qu’Emmanuel Macron ait les pleins pouvoirs, le combat se fera entre le bloc des patriotes, autour de Marine le Pen, et le bloc des mondialistes, autour d’Emmanuel Macron. » 

Quand on veut défendre ceux qui vivent de manière précaire on ne peut pas appeler à voter Macron, ce n’est pas possible

Sur cette question des législatives, Thierry Mariani confie à Valeurs actuelles son ressenti sur la question des alliances à droite : « J’observe qu’Eric Zemmour a clairement appelé à voter pour Marine le Pen, si vous en trouvez un chez les Républicains qui a clairement appelé à voter pour elle vous me le dites, parce qu’avec lui on pourra faire alliance. » Déception pour le député qui n’a pas été satisfait par les déclarations comme celle d’Eric Ciotti qui avait simplement annoncé qu’il ne voterait pas pour Emmanuel Macron au second tour, sans pour autant donner de consigne de vote. « Tous les députés sortant de la droite républicaine ont laissé élire Macron donc, chez eux, je ne vois pas avec qui on peut faire alliance. »

Sur ce sujet, Hélène Laporte tient un discours plus tempéré à l’égard des Républicains : « Marine le Pen ne veut pas s’enfermer dans une alliance particulière avec tel ou tel parti. Nous ce qu’on veut, c’est être un parti de rassemblement et être ouvert à tous ceux qui adhèrent au projet de Marine le Pen, nous expose madame Laporte, nous serons, je l’espère, la première force d’opposition à l’Assemblée nationale ». Chef de la délégation RN au sein du Parlement européen, Hélène Laporte partage en revanche totalement le point de vue de Thierry Mariani sur la question de la responsabilité de Jean-Luc Mélenchon dans la victoire du président sortant : « Mélenchon s’est complètement discrédité à l’instant où il a appelé à voter Macron, c’est une opposition d’opérette, accuse la députée, quand on veut défendre ceux qui vivent de manière précaire on ne peut pas appeler à voter Macron, ce n’est pas possible. »

Pour ces élections législatives, les troupes se mettent déjà en place et les candidats RN vont devoir lutter pour arracher le maximum de circonscriptions à la République En Marche. A 22 ans, Pierre Le Camus est assistant RN en Nouvelle-Aquitaine et se présentera dans la circonscription du centre ville de Bordeaux : « un terrain qui n’est pas des plus favorables, dans lequel ça a voté Macron à 33%, Mélenchon à 29% et Marine à 8,5%. ». Emmanuel Macron a fait 80% à Bordeaux au second tour. Pour la stratégie, le parti n’a pas encore reçu de consigne, mais pour le futur candidat il est certain qu’« il y a des endroits où effectivement il serait plus intelligent de faire des candidatures communes pour rallier les forces dans les endroits où on est pas les plus importants. » 

Si en cinq ans de combat le Rassemblement national a gagné 7,5 points par rapport au deuxième tour de 2017, ce soir-là ni Marine le Pen, ni ses militants ne dansent.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Dans les manuscrits de Champollion

Actu

Égyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.

Anna Musso

« Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.

Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.

Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).

Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.

Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.

Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.

Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.

À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.

Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.

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La British Army envisage l’envoi de chars Challenger 2 en Pologne pour aider l’Ukraine

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

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La revue stratégique de sécurité et de défense publiée par le gouvernement britannique en 2021 décrivait une profonde réorganisation de la British Army, afin de la rendre « plus légère, plus meurtrière, plus agile et mieux adaptée aux menaces actuelles et futures ». Et il était alors question d’accroître ses capacités à contrer des actions menées en-deçà du seuil de déclenchement d’un conflit [et, en somme, de « gagner la guerre avant la guerre »].

Cependant, l’accent devant être mis sur la technologie [et notamment la robotisation du champ de bataille], il était prévu de réduire, une fois de plus, le format de la British Army. Et donc le nombre de ses chars de combat Challenger, le retrait de 77 exemplaires [sur 225] étant alors acté, les 148 restants devant être portés au standard « Challenger 3 » [pour une mise en service en 2027].

L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle remettre en cause ce plan? Il est sans doute encore trop tôt pour le dire. Mais il n’est pas impossible que le nombre de Challenger 2 en service au sein de la British Army soit finalement maintenu à son niveau actuel.

En effet, au titre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, le Royaume-Uni déploie un total de 24 Challenger 2 en Estonie, où il assure la direction d’un groupe tactique international [auquel la France participe, dans le cadre de la mission Lynx, ndlr]. Et il est désormais question d’en faire autant au profit de la Pologne.

« Nous envisageons d’envoyer des chars à la Pologne pour l’aider à envoyer certains de leurs [chars] T-72 en Ukraine », a en effet déclaré Boris Johnson, le Premier ministre britannique, le 22 avril.

The 🇬🇧 is exploring sending British Challenger 2 Tanks to 🇵🇱

While no decisions have been taken, these would be deployed on a short-term basis and operated by UK personnel to bridge bridge the gap between Poland donating tanks to Ukraine and replacements arriving.

— Ministry of Defence Press Office (@DefenceHQPress) April 22, 2022

Ce qui a été confirmé, plus tard, par le ministère britannique de la Défense [MoD]. « Bien qu’aucune décision n’ait été prise, les Challenger 2 seraient déployés à court terme et mis en oeuvre par du personnel britannique afin de permettre à la Pologne de donner des chars à l’Ukraine et d’attendre l’arrivée de leurs remplaçants ».

Pour rappel, les forces terrestres polonaises disposent de chars Leopard 2, T-72 [d’origine russe] et PT-91 Twardy [une évolution du T-72, ndlr]. En outre, début avril, Varsovie a signé la commande de 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams auprès des États-Unis, pour un moins de cinq milliards de dollars. Et cela afin d’équiper quatre bataillons de deux brigades appartenant à la 18e Division mécanisée, récemment formée. Les premiers exemplaires devraient être livrés en 2025.

Pour contrer l’invasion russe, dont la « seconde phase » se concentre désormais sur la région du Donbass et le littoral donnant sur la mer Noire, les forces ukrainiennes souhaitent renforcer leur flotte de chars T-72. La République tchèque et la Slovénie lui ont transféré ceux qu’elles gardaient en réserve. Et la Pologne pourrait donc en faire autant, dans la mesure où elle en aligne 382 exemplaires. Cependant, les autorités polonaises n’ont pas encore réagi l’offre faite par leurs homologues britanniques.

La British Army envisage l’envoi de chars Challenger 2 en Pologne pour aider l’Ukraine

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

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La revue stratégique de sécurité et de défense publiée par le gouvernement britannique en 2021 décrivait une profonde réorganisation de la British Army, afin de la rendre « plus légère, plus meurtrière, plus agile et mieux adaptée aux menaces actuelles et futures ». Et il était alors question d’accroître ses capacités à contrer des actions menées en-deçà du seuil de déclenchement d’un conflit [et, en somme, de « gagner la guerre avant la guerre »].

Cependant, l’accent devant être mis sur la technologie [et notamment la robotisation du champ de bataille], il était prévu de réduire, une fois de plus, le format de la British Army. Et donc le nombre de ses chars de combat Challenger, le retrait de 77 exemplaires [sur 225] étant alors acté, les 148 restants devant être portés au standard « Challenger 3 » [pour une mise en service en 2027].

L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle remettre en cause ce plan? Il est sans doute encore trop tôt pour le dire. Mais il n’est pas impossible que le nombre de Challenger 2 en service au sein de la British Army soit finalement maintenu à son niveau actuel.

En effet, au titre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, le Royaume-Uni déploie un total de 24 Challenger 2 en Estonie, où il assure la direction d’un groupe tactique international [auquel la France participe, dans le cadre de la mission Lynx, ndlr]. Et il est désormais question d’en faire autant au profit de la Pologne.

« Nous envisageons d’envoyer des chars à la Pologne pour l’aider à envoyer certains de leurs [chars] T-72 en Ukraine », a en effet déclaré Boris Johnson, le Premier ministre britannique, le 22 avril.

The 🇬🇧 is exploring sending British Challenger 2 Tanks to 🇵🇱

While no decisions have been taken, these would be deployed on a short-term basis and operated by UK personnel to bridge bridge the gap between Poland donating tanks to Ukraine and replacements arriving.

— Ministry of Defence Press Office (@DefenceHQPress) April 22, 2022

Ce qui a été confirmé, plus tard, par le ministère britannique de la Défense [MoD]. « Bien qu’aucune décision n’ait été prise, les Challenger 2 seraient déployés à court terme et mis en oeuvre par du personnel britannique afin de permettre à la Pologne de donner des chars à l’Ukraine et d’attendre l’arrivée de leurs remplaçants ».

Pour rappel, les forces terrestres polonaises disposent de chars Leopard 2, T-72 [d’origine russe] et PT-91 Twardy [une évolution du T-72, ndlr]. En outre, début avril, Varsovie a signé la commande de 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams auprès des États-Unis, pour un moins de cinq milliards de dollars. Et cela afin d’équiper quatre bataillons de deux brigades appartenant à la 18e Division mécanisée, récemment formée. Les premiers exemplaires devraient être livrés en 2025.

Pour contrer l’invasion russe, dont la « seconde phase » se concentre désormais sur la région du Donbass et le littoral donnant sur la mer Noire, les forces ukrainiennes souhaitent renforcer leur flotte de chars T-72. La République tchèque et la Slovénie lui ont transféré ceux qu’elles gardaient en réserve. Et la Pologne pourrait donc en faire autant, dans la mesure où elle en aligne 382 exemplaires. Cependant, les autorités polonaises n’ont pas encore réagi l’offre faite par leurs homologues britanniques.

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La revue stratégique de sécurité et de défense publiée par le gouvernement britannique en 2021 décrivait une profonde réorganisation de la British Army, afin de la rendre « plus légère, plus meurtrière, plus agile et mieux adaptée aux menaces actuelles et futures ». Et il était alors question d’accroître ses capacités à contrer des actions menées en-deçà du seuil de déclenchement d’un conflit [et, en somme, de « gagner la guerre avant la guerre »].

Cependant, l’accent devant être mis sur la technologie [et notamment la robotisation du champ de bataille], il était prévu de réduire, une fois de plus, le format de la British Army. Et donc le nombre de ses chars de combat Challenger, le retrait de 77 exemplaires [sur 225] étant alors acté, les 148 restants devant être portés au standard « Challenger 3 » [pour une mise en service en 2027].

L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle remettre en cause ce plan? Il est sans doute encore trop tôt pour le dire. Mais il n’est pas impossible que le nombre de Challenger 2 en service au sein de la British Army soit finalement maintenu à son niveau actuel.

En effet, au titre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, le Royaume-Uni déploie un total de 24 Challenger 2 en Estonie, où il assure la direction d’un groupe tactique international [auquel la France participe, dans le cadre de la mission Lynx, ndlr]. Et il est désormais question d’en faire autant au profit de la Pologne.

« Nous envisageons d’envoyer des chars à la Pologne pour l’aider à envoyer certains de leurs [chars] T-72 en Ukraine », a en effet déclaré Boris Johnson, le Premier ministre britannique, le 22 avril.

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Ce qui a été confirmé, plus tard, par le ministère britannique de la Défense [MoD]. « Bien qu’aucune décision n’ait été prise, les Challenger 2 seraient déployés à court terme et mis en oeuvre par du personnel britannique afin de permettre à la Pologne de donner des chars à l’Ukraine et d’attendre l’arrivée de leurs remplaçants ».

Pour rappel, les forces terrestres polonaises disposent de chars Leopard 2, T-72 [d’origine russe] et PT-91 Twardy [une évolution du T-72, ndlr]. En outre, début avril, Varsovie a signé la commande de 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams auprès des États-Unis, pour un moins de cinq milliards de dollars. Et cela afin d’équiper quatre bataillons de deux brigades appartenant à la 18e Division mécanisée, récemment formée. Les premiers exemplaires devraient être livrés en 2025.

Pour contrer l’invasion russe, dont la « seconde phase » se concentre désormais sur la région du Donbass et le littoral donnant sur la mer Noire, les forces ukrainiennes souhaitent renforcer leur flotte de chars T-72. La République tchèque et la Slovénie lui ont transféré ceux qu’elles gardaient en réserve. Et la Pologne pourrait donc en faire autant, dans la mesure où elle en aligne 382 exemplaires. Cependant, les autorités polonaises n’ont pas encore réagi l’offre faite par leurs homologues britanniques.

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La revue stratégique de sécurité et de défense publiée par le gouvernement britannique en 2021 décrivait une profonde réorganisation de la British Army, afin de la rendre « plus légère, plus meurtrière, plus agile et mieux adaptée aux menaces actuelles et futures ». Et il était alors question d’accroître ses capacités à contrer des actions menées en-deçà du seuil de déclenchement d’un conflit [et, en somme, de « gagner la guerre avant la guerre »].

Cependant, l’accent devant être mis sur la technologie [et notamment la robotisation du champ de bataille], il était prévu de réduire, une fois de plus, le format de la British Army. Et donc le nombre de ses chars de combat Challenger, le retrait de 77 exemplaires [sur 225] étant alors acté, les 148 restants devant être portés au standard « Challenger 3 » [pour une mise en service en 2027].

L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle remettre en cause ce plan? Il est sans doute encore trop tôt pour le dire. Mais il n’est pas impossible que le nombre de Challenger 2 en service au sein de la British Army soit finalement maintenu à son niveau actuel.

En effet, au titre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, le Royaume-Uni déploie un total de 24 Challenger 2 en Estonie, où il assure la direction d’un groupe tactique international [auquel la France participe, dans le cadre de la mission Lynx, ndlr]. Et il est désormais question d’en faire autant au profit de la Pologne.

« Nous envisageons d’envoyer des chars à la Pologne pour l’aider à envoyer certains de leurs [chars] T-72 en Ukraine », a en effet déclaré Boris Johnson, le Premier ministre britannique, le 22 avril.

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Ce qui a été confirmé, plus tard, par le ministère britannique de la Défense [MoD]. « Bien qu’aucune décision n’ait été prise, les Challenger 2 seraient déployés à court terme et mis en oeuvre par du personnel britannique afin de permettre à la Pologne de donner des chars à l’Ukraine et d’attendre l’arrivée de leurs remplaçants ».

Pour rappel, les forces terrestres polonaises disposent de chars Leopard 2, T-72 [d’origine russe] et PT-91 Twardy [une évolution du T-72, ndlr]. En outre, début avril, Varsovie a signé la commande de 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams auprès des États-Unis, pour un moins de cinq milliards de dollars. Et cela afin d’équiper quatre bataillons de deux brigades appartenant à la 18e Division mécanisée, récemment formée. Les premiers exemplaires devraient être livrés en 2025.

Pour contrer l’invasion russe, dont la « seconde phase » se concentre désormais sur la région du Donbass et le littoral donnant sur la mer Noire, les forces ukrainiennes souhaitent renforcer leur flotte de chars T-72. La République tchèque et la Slovénie lui ont transféré ceux qu’elles gardaient en réserve. Et la Pologne pourrait donc en faire autant, dans la mesure où elle en aligne 382 exemplaires. Cependant, les autorités polonaises n’ont pas encore réagi l’offre faite par leurs homologues britanniques.

New York Times - World

Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers

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The Saturday profile

At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.

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By Jason Horowitz

TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.

There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.

Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”

But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.

“By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”

He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”

A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.

“Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”

Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.

The Great Read

More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”

The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.

“I lived this duality,” Mr. Basso said.

In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.

And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.

“The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”

Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.

He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)

In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”

That levity was hard-earned.

Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.

“We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”

But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”

His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.

In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”

In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”

In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.

“He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.

Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.

“He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.

Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.

After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.

“I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”

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France24 - Monde

Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe

Publié le : 22/04/2022 - 20:23

Tiffany FILLON

L’an dernier, l'Europe a été frappée par des inondations, des incendies et la saison estivale a été la plus chaude jamais enregistrée, d'après le rapport de Copernicus publié vendredi, le service européen d'étude du climat. Un bilan qui témoigne de la progression du réchauffement climatique. 

C'est un nouveau constat alarmant, moins de trois semaines après la publication du dernier rapport du Giec. L'Europe a connu en 2021 l'été le plus chaud jamais enregistré, avec 1 °C de plus que la moyenne 1991-2020, a révélé, vendredi 22 avril, Copernicus, le service de l'Union européenne qui étudie l'évolution du climat. 

Bien que l'année 2021 n'ait pas été la plus chaude de tous les temps en Europe et dans le monde, sur le Vieux-Continent, "l'été a été marqué par des températures record, des vagues de chaleur sévères et de longue durée et des inondations exceptionnelles", a indiqué le service européen dans son rapport annuel sur l'état du climat en Europe, publié en cette Journée mondiale de la Terre. 

L'Europe du Sud a particulièrement été frappée par cette canicule estivale, avec de "nombreux records de température", selon le rapport. Dans le nord de l'Espagne, les températures ont atteint 47 °C, un "record national", et l'Italie, avec 48,8 °C en Sicile, un "record européen". "Dans certaines régions d'Italie, de Grèce et de Turquie, la canicule a duré deux à trois semaines", ajoutent les experts.

>> À lire aussi sur France24.com : Europe, Sibérie, États-Unis… Un été marqué par des incendies historiques

Dans ces trois pays, les températures élevées ont entraîné une sécheresse. La végétation devenant plus inflammable quand l'air est plus chaud, des feux de forêt se sont ensuite déclenchés. Ils ont eu des conséquences dévastatrices : en juillet et en août, les incendies ont détruit au total plus de 800 000 hectares dans la région méditerranéenne, d'après Copernicus.

L'illusion d'un printemps plus frais

Cette situation extrême contraste avec le printemps, dont les données semblent à première vue encourageantes. Selon l'agence Copernicus, il a été "l'un des plus froids depuis ces dix dernières années", avec jusqu'à 2 °C en dessous de la moyenne. 

Mais il ne faut pas s'y tromper. "En règle générale, toutes les saisons se sont considérablement réchauffées en Europe au cours des dernières décennies. En 2020, nous avons eu un printemps très chaud et un été chaud, mais l'automne et l'hiver ont été les plus chauds jamais enregistrés, tandis qu'en 2021, le printemps a été plus froid que la moyenne et l'été le plus chaud jamais enregistré", nuance Copernicus, contacté par France 24. 

>> À (re)voir sur France24.com : L'INFO ÉCO - Réchauffement climatique : le coût des catastrophes naturelles atteint des sommets

En outre, les températures moyennes pendant au printemps 2021 étaient plus élevées qu'avant 1980. Or c'est autour des années 1970-1980 que le réchauffement climatique a commencé à fortement s'accélérer. 

Les mers européennes n'ont pas non plus été épargnées, en particulier la Baltique, où les scientifiques ont relevé, en juin et juillet, dans certaines parties, "plus de 5 °C de plus que la moyenne". Sur l'année entière, les résultats sont également historiques. "Les températures […] dans de vastes zones de la mer Baltique et de la Méditerranée orientale n'avaient pas été aussi élevées depuis au moins 1993", notent les scientifiques de Copernicus. 

Après le réchauffement de la Baltique, des inondations dévastatrices 

Cette température élevée de la mer Baltique semble être à l'origine des inondations qui se sont notamment abattues sur l'Allemagne et la Belgique en juillet. "Elle a entraîné une plus forte humidité, qui a à son tour alimenté une pression atmosphérique basse" propice à la formation de vent, de pluie et de nuages, explique Copernicus à France 24. Par ailleurs, "la vitesse relativement faible de la perturbation" est très probablement un autre facteur de ces pluies diluviennes, ajoute l'agence européenne. L'eau s'est ensuite accumulée dans la Meuse et le Rhin, alors que les sols étaient déjà gorgés d'eau et ne pouvaient plus absorber les pluies, provoquant les inondations qui ont ravagé plusieurs pays d'Europe de l'Ouest. 

En parallèle, à l'échelle mondiale, "les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) ont continué à augmenter [en 2021, avec une] augmentation particulièrement importante" de la concentration de méthane. Or, c'est précisément l'augmentation dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, dont le CO2 et le méthane, qui provoque le réchauffement climatique. Ces gaz à effet de serre absorbent plus de rayons du Soleil que nécessaire, faisant grimper la température sur Terre.

Ce phénomène s'est fait non seulement ressentir durant l'été en Europe, mais aussi sur toute l'année. "À l'échelle mondiale, l'année 2021 a été la sixième ou la septième plus chaude depuis au moins 1850", peut-on lire dans le rapport, qui précise que "les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées". 

Le continent européen s'est par ailleurs réchauffé d'environ 2 °C depuis l'ère préindustrielle et le globe de 1,1 °C à 1,2 °C, selon Copernicus. Le Giec, lui, exhorte à agir avant qu'il ne soit plus possible de limiter le réchauffement mondial à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle. Un seuil à ne pas franchir pour conserver un monde vivable. 

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Environnement

Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français

DEMAIN A LA UNE

Rapport du Giec 2022 : vers une situation climatique irréversible ?

BBC

Four ways Elon Musk might change Twitter

By Michael Race, Lora Jones & Beth TimminsBusiness reporters, BBC News

Twitter is usually awash with topics for discussion, but over the past couple of days one has stood out on the platform above others - what does the future hold for Twitter itself?

With Elon Musk set to purchase the site - subject to shareholders' approval - for $44bn (£35bn), tweeters across the world have been offering their opinions.

No-one knows exactly what the billionaire entrepreneur has planned, with even Twitter boss Parag Agrawal acknowledging the future is uncertain. But the world's richest man has given some clues.

1. Loosen content rules

Mr Musk has long been vocal in his criticism of the platform's content policies, and there is speculation he could tweak Twitter's moderation rules and allow suspended accounts to return - such as that of former US President Donald Trump.

As his takeover was approved by Twitter's board, the billionaire said that free speech was the "bedrock" of a functioning democracy and hailed the platform as the "digital town square where matters vital to the future of humanity are debated".

Mr Musk has previously described himself as a "free speech absolutist", but his exact view of the concept is unclear.

He has also blocked people on the platform who have criticised him or his companies in the past.

If the billionaire does loosen Twitter's content moderation rules, he could be in for a "rude awakening", says Jeffrey Howard, associate professor at University College London.

Twitter could be "easily weaponised" by criminals, bots and people using it for "malicious purposes" and to "incite hate and violence", Mr Howard warns.

"I think Elon Musk is relatively naïve on the actual challenges involved in content moderation. He will learn as a result of this you cannot simply have a laissez-faire approach to content management."

The UK government and European Commission have both reminded Mr Musk of his duty to protect the rights of Twitter users. And with tough new regulation to tackle online abuse on the horizon, such as the UK's government's Online Harms Bill, it is unclear what changes Mr Musk will be able to make.

News of the takeover has already split political opinion in the US.

People on the right, who feel unfairly targeted by social media platforms, have welcomed the deal. Those on the left have been more critical, with Democrat Senator Elizabeth Warren calling it "dangerous for our democracy".

Peter Vidlicka, media expert and co-founder of the public relations website Newspage, said that while Mr Musk could help Twitter "get its mojo back", "in the current socio-cultural climate, we can expect fireworks in the months ahead".

2. No more adverts?

After becoming Twitter's largest shareholder earlier in April, Mr Musk posted in a series of now-deleted tweets suggesting he'd like to get rid of adverts on Twitter's premium subscription service Twitter Blue.

"The power of corporations to dictate policy is greatly enhanced if Twitter depends on advertising money to survive," Mr Musk wrote.

Although the entrepreneur might have cited concerns about advertisers' influence over Twitter policy, the platform currently relies on adverts for about 90% of its income.

In results for the three months to the end of December, Twitter said its revenue reached $1.57bn, with adverts making up $1.41bn - both up 22% year-on-year.

Mr Musk suggested improvements could be made to Twitter Blue, which could be relied on as an alternative source of income. He has also stated he wants to reduce its cost.

The service, which launched last year and is available in the US, Canada, New Zealand and Australia, gives users access to extra features like an "undo tweet" button.

But analyst Rachel Foster-Jones at GlobalData says that Elon Musk might need to "balance his dreams of a free debate space unfettered by advertising with the harsh realities of Twitter's core business model".

"Musk will need to seriously revamp Twitter's subscription model, Twitter Blue, if he wants to pivot away from advertising," she adds.

3. Making sure users are real

Mr Musk has spoken of "defeating the spam bots", one pledge that is likely to be extremely popular with Twitter users.

Twitter has long had an issue with automated, fake accounts being used to relentlessly post unhelpful or misleading content.

Jamie Moles, senior sales engineer at cybersecurity firm ExtraHop, says that while removing the Twitter bots seems like a huge task, if Mr Musk is successful "the methods used by Twitter to eliminate bots from the platform may generate new techniques that improve the detection and identification of spam emails, spam posts and other malicious intrusion attempts" more widely.

However, Robin Mansell, professor of new media and the internet at the London School of Economics, says there will "always be errors" in the authentication of users by humans or algorithms.

"Anyone who offers certainty in this space is full of hype or wishful thinking," Prof Mansell says.

"When Musk gets immersed in the business he'll realise there are more constraints and governance arrangements to which these companies have to pay respect when they operate internationally."

4. Editing tweets after posting

Before his bid for Twitter, Mr Musk asked his followers if they wanted an edit button in a Twitter poll.

It led to Twitter confirming that it was already working on a such a feature, which would allow users to change tweets after they have been posted.

Do you want an edit button?

Users have long called for an edit button but there are concerns around how to execute it.

On the plus side, it would allow users to fix typos or errors in a tweet without losing any replies, retweets or likes it has already gained.

But if it isn't handled well, it could affect the platform's transparency, warned Jay Sullivan, the company's vice president of consumer product, last month,

Mr Sullivan has said "without things like time limits, controls, and transparency about what has been edited" such a feature "could be misused to alter the record of the public conversation".

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L'Humanité

L’enjeu de la recherche publique

Chronique

Sylvestre Huet

Quel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.

Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.

Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.

Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.

(1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119

(2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).

la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec
Valeurs Actuelles

Malika Sorel-Sutter : “La prime va à la non-assimilation”

Valeurs actuelles. On a l’impression que ce livre procède d’une fatigue, d’une déception, d’une blessure même. Pouvez-vous nous en expliquer la genèse ? Malika Sorel-Sutter. Fatigue ? Non. Déception et blessure ? Oui. Voilà des années que je me bats pour la France. Dans ce combat, j’ai laissé bien des plumes et je ne m’attendais pas à ce que l’on se mette à jouer une partition de la francité selon l’ethnie et la race, symbolisée par une vision attribuée à tort au général de Gaulle, ainsi que par ce que j’ai appelé la querelle des prénoms. On ne devrait juger les autres que sur leur engagement à défendre la France. Or ceux des élites de souche qui ont précipité la France dans les épreuves actuelles ne voient, eux, aucunement leur francité entachée du soupçon d’illégitimité. Oui, cela m’a fendu le cœur de constater qu’aucune leçon ne semblait avoir été tirée de l’histoire des harkis.

Qui sont ces “dindons de la farce”, dont vous faites le titre de votre ouvrage ? Les Français de souche du peuple, bien sûr, et les enfants de l’immigration extra-européenne qui ont fait le choix de l’assimilation. Les premiers ont longtemps cru au conte de fées selon lequel la réussite de l’intégration culturelle et de l’assimilation n’était qu’une question de temps et de moyens financiers, quand il n’en était rien. Quant aux seconds, ils constatent qu’il est bien plus profitable de se réclamer de la diversité ou de toute autre communauté que de la communauté française. La prime va à la non-assimilation. C’est ce que démontrent les politiques de discrimination positive, qui se transforment en discrimination négative pour ces deux catégories de Français qui se retrouvent être les dindons de la farce.

« La conjugaison des identités est extrêmement aléatoire », écrivez-vous. L’assimilation, que vous avez vécue, et sur laquelle vous avez beaucoup travaillé, relève-t-elle du miracle ? En matière d’assimilation, toutes les erreurs, ou presque, ont été commises par les gouvernants ces quarante dernières années. C’est pourquoi elle relève effectivement de plus en plus du miracle. Pour la favoriser et non l’entraver, il convenait de respecter un certain nombre de précautions. Il importe de rappeler que l’assimilation des Italiens n’a pas été le franc succès que pensent beaucoup de Français : seul un Italien sur trois du flux 1870-1940 s’est assimilé. Les autres sont repartis. Je cite Cavanna qui évoque la manière dont l’assimilation était vécue par la communauté italienne. Celui qui se faisait naturaliser était qualifié de vendu. Concernant le flux polonais de 1920-1939, 42 % sont repartis. Pourtant, aussi bien les Italiens que les Polonais de l’époque étaient catholiques… L’assimilation est loin d’être une simple formalité, et se révèle d’autant plus difficile que les cultures en présence partagent peu de principes et de valeurs, et qu’il existe de lourds contentieux historiques entre le pays d’origine et celui d’accueil.

Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique.

Vous vous étonnez qu’il soit difficile d’admettre cela et même simplement d’en débattre ; vous dites : « C’est parce que nous sommes trop sûrs de l’universalité de nos valeurs, de notre pouvoir de séduction, etc. » Bref, nous pécherions par orgueil. N’est-ce pas plutôt que la France, par paresse, par fatigue, par haine de soi, a souhaité ne plus avoir d’identité, et n’ose plus rien réclamer au nouvel arrivant ? Je ne partage pas votre point de vue sur la paresse, la fatigue. S’il avait été dit aux Français que l’accueil de pauvres venus d’ailleurs aboutirait à une exigence de renoncement à des pans entiers de l’identité française, ils auraient résisté. La plupart des Français aiment leur culture, leur art de vivre, et ne sont pas prêts à y renoncer. C’est tout autre chose qui a fragilisé les sociétés occidentales et les a rendues vulnérables. La France n’est pas seule dans sa situation. Je m’en tiendrai ici à quelques-uns des nombreux paramètres que je développe dans mon livre : l’individualisme, l’égocentrisme, la trop grande confiance en soi qui confine parfois à l’arrogance, ainsi que la quête éperdue d’amour, de plaisir et de jouissance matérielle.

Alexis de Tocqueville voyait « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ». Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique. Seule subsiste la dimension “droits”, d’où désormais leur incapacité chronique à supporter et gérer le moindre conflit, la moindre tension ou contrariété. C’est une immense vulnérabilité car aussi longtemps que leurs intérêts privés ne se trouvent pas affectés, ils demeurent indifférents. Pour beaucoup, la poursuite de la satisfaction du bien-être personnel, au détriment de la défense de l’intérêt supérieur de leur nation, constitue un horizon indépassable.

La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée

Il est par ailleurs des commandements moraux puissants qui rebondissent à travers les siècles, sont inscrits dans les plis de l’âme des Occidentaux, et les ont programmés à la culpabilité, à la contrition et à la repentance. Le pape prend soin de les rappeler régulièrement, avec ferveur et grand enthousiasme. Pour Jésus, il faut même aller jusqu’à ses ennemis, comme le traduit l’Évangile selon Matthieu : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux », car « si vous aimez ceux qui vous aiment, quel salaire aurez-vous ? »

Je rappelle dans mon livre l’histoire du pasteur Saïd Oujibou qu’aucun chrétien ne l’a invité chez lui et qui se retrouve terriblement seul le jour de Noël, jour de sa propre conversion ; cette histoire illustre à la perfection le manque criant de solidarité et de cohésion dont souffre l’Occident. Jamais telle situation n’eût pu se produire pour quiconque aurait rejoint la communauté des musulmans. C’est dans cet esprit de solidarité que réside l’étendue de la puissance et de la force d’un groupe. Éduquée dans deux civilisations qui diffèrent sur bien des aspects, il me saute aux yeux que la préférence étrangère est consubstantielle à l’identité chrétienne. D’ailleurs, n’est-il pas rappelé que « j’étais étranger et vous m’avez accueilli, sans vêtement, et vous m’avez habillé » ? Le riche, au contraire du pauvre, n’est pas en odeur de sainteté, et « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu ». Il n’y avait donc guère de surprise à voir les Occidentaux œuvrer à accueillir toute la misère du monde, quand bien même cela s’opérait au détriment des leurs. Mais l’histoire nous enseigne aussi que les peuples sont capables de sursaut pour assurer leur propre continuité en tant que corps politique.

Les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables

Que pouvons-nous encore intégrer ? Quelle est la capacité d’assimilation des nouveaux arrivants ? Les personnes issues du même pays sont-elles ou non assimilées ? Voilà les questions qu’il vous semble impératif de se poser en la matière. Croyez-vous que nous en prenions le chemin ? Avant toute chose, il faut suspendre les flux migratoires aussi longtemps que l’assimilation – ou tout au moins l’intégration culturelle – d’une part substantielle que l’immigration déjà présente n’a pas réussi. La principale raison en est que l’importance des flux migratoires a conduit à la constitution de diasporas, rendant le clientélisme politique incontournable. Comme le définit Dominique Schnapper, les diasporas sont des « peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique ». Pour peser dans le jeu politique, ces peuples n’ont aucun intérêt à laisser leurs membres leur échapper. C’est pourquoi la pression exercée sur les individus s’est considérablement accrue au fil du temps. La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée. La liberté des individus et des familles s’en trouve entravée, de même que celle des enseignants, et c’est pourquoi ces derniers échouent de plus en plus dans la mission que leur confie la nation, qui est de préparer des citoyens.

Eu égard à l’évolution de la démographie électorale, les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a cultivé le communautarisme, qui a finalement conduit à parler de “séparatisme”. Rien de tout cela n’eût été possible si les élites politiques et la haute administration avaient respecté le code civil, qui subordonne l’octroi de la nationalité, donc du droit de vote, à la réussite de l’assimilation.

L’école se voulant de plus en plus le reflet de la société, on comprend que ce formidable outil d’assimilation soit aujourd’hui contre-productif. Pensez-vous qu’une école qui explique (ou accepte tacitement) que deux hommes peuvent se marier et avoir des enfants, puisse encore espérer intégrer des personnes venues par exemple du monde arabo-musulman ? Votre question m’amène à évoquer le fait gravissime suivant, à savoir que des associations catholiques aient pu défiler avec, à leurs côtés, des Frères musulmans, permettant ainsi à ces derniers de se trouver, en quelque sorte, anoblis dans le champ politique. Observez ce qui se produit avec les Coptes en Égypte, ou plus généralement avec les chrétiens d’Orient. Là-bas, on ne met pas de sujets sociétaux sur la table et pourtant, le “vivre-ensemble” y semble bien fragile.

L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité.

Vous placez très haut la théorie du don et du contre-don, de Marcel Mauss. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ? C’est après avoir réalisé une étude comparative du fonctionnement de diverses sociétés pour identifier les formes du contrat social qui y lie les individus entre eux et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble de manière harmonieuse, que le fondateur de l’anthropologie en France pose sa conclusion. Partout, Mauss relève que c’est le don qui joue le rôle décisif dans la qualité des relations et dans la cohésion du groupe, car ce qui se joue au travers du don, c’est la reconnaissance de la place de chacun au sein du groupe, et de son droit au respect de sa dignité. Cela passe par la participation active de chacun à la chaîne des échanges de biens. L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité. Celui qui reçoit le don doit l’accepter ; et celui qui a donné, et ainsi initié la chaîne, doit à son tour accepter le contre-don. Il ne s’agit pas de rendre à l’identique, ni même à celui qui nous a donné ; mais de rendre à un membre du groupe, à proportion de ses facultés propres.

Ce qui importe, c’est que chacun, riche ou pauvre, devienne acteur de ce processus dynamique et foisonnant qui vise à instaurer des relations fluides pour prévenir l’établissement d’interactions sociales déséquilibrées qui engendrent tensions et ressentiments. Empêcher l’autre de donner, c’est le maintenir dans une position d’inférieur ou de dominé. Mauss, qui s’est engagé aux côtés de sowcialistes tels que Jean Jaurès ou Léon Blum, dit qu’ « il faut que l’individu travaille. Il faut qu’il soit forcé de compter sur soi plutôt que sur les autres. D’un autre côté, il faut qu’il défende ses intérêts, personnellement et en groupe. L’excès de générosité et le communisme lui seraient aussi nuisibles et seraient aussi nuisibles à la société que l’égoïsme de nos contemporains et l’individualisme de nos lois » . À mille lieues de notre société et de sa propension sans égale à cultiver l’assistanat et maintenir ainsi les classes défavorisées au bas de l’échelle sociale !

Placer l’autre dans une impossibilité de restituer tout ou partie d’un don devient à la longue une humiliation qui nourrit une formidable frustration, laquelle peut conduire à l’expression de violences au sein de la société ; une façon de se venger. Une part de la violence qui se déploie contre les Occidentaux, perçus comme des privilégiés, doit aussi être analysée sous cet angle. Bien des malheurs qui frappent les sociétés occidentales se trouvent dans le non-respect de cette nécessité d’instaurer une relation de don – contre-don entre individus, puis entre les individus et la communauté qu’ils forment ou sont appelés à former.

Lorsque Pierre Rosanvallon traite des termes du contrat implicite qui lie les citoyens à la nation, c’est l’approche de Mauss qui se trouve mobilisée : « En son essence, l’appartenance à la cité est indissociable d’un pacte moral. La vie commune repose sur l’adoption d’une arithmétique simple : les obligations de la collectivité envers chacun de ses membres sont la contrepartie de ceux-ci. C’est parce que les citoyens sont prêts à mourir pour la patrie que celle-ci a une dette à leur égard » . Je souscris pleinement.

Les Dindons de la farce, Malika Sorel-Sutter, Albin Michel, 220 pages, 18,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

US judge holds Donald Trump in contempt in New York fraud probe

Issued on: 26/04/2022 - 00:27

NEWS WIRES

A New York judge found former President Donald Trump in contempt of court and set in motion $10,000 daily fines Monday for failing to adequately respond to a subpoena issued by the state’s attorney general as part of a civil investigation into his business dealings.

Judge Arthur Engoron said a contempt finding was appropriate because Trump and his lawyers hadn’t shown they had conducted a proper search for records sought by the subpoena.

“Mr. Trump, I know you take your business seriously, and I take mine seriously,” Engoron said in a Manhattan courtroom that was packed with reporters, but absent of Trump. “I hereby hold you in civil contempt and fine you $10,000 a day” until the terms of the subpoena are met.

New York Attorney General Letitia James, a Democrat, had asked the court to hold Trump in contempt after he failed to produce any documents to satisfy a March 31 court-imposed deadline to meet the terms of the subpoena.

Trump, a Republican, has been fighting James in court over her investigation, which he has called a politically motivated “witch hunt.” During oral arguments Monday, Trump attorney Alina Habba said that “Donald Trump does not believe he is above the law.”

Habba said in a statement that the ruling will be appealed.

“We respectfully disagree with the court’s decision. All documents responsive to the subpoena were produced to the attorney general months ago,” she said.

James has been conducting a lengthy investigation into the Trump Organization, the former president’s family company, centering around what she has claimed is a pattern of misleading banks and tax authorities about the value of his properties.

“Today, justice prevailed,” James said in a release after Engoron’s ruling. “For years, Donald Trump has tried to evade the law and stop our lawful investigation into him and his company’s financial dealings. Today’s ruling makes clear: No one is above the law.”

 

#BREAKING: In a major victory, a court has ruled in our favor to hold Donald Trump in contempt of court.

Donald Trump must pay $10,000 per day for every day that he continues to defy the court's order to turn over documents to my office. https://t.co/AFAPPrnce4

April 25, 2022

 

The contempt finding by the judge came despite a spirited argument by Habba, who insisted repeatedly that she went to great lengths to comply with the subpoena, even traveling to Florida to ask Trump specifically whether he had in his possession any documents that would be responsive to the demand.

The judge, though, criticized the lack of detailed explanation in the Trump team’s formal response to the subpoena, telling Habba: “You can’t just stand here and say I searched this and that.”

And after saying he felt “like there’s an 800-pound gorilla in the room here,” he asked why the response to the subpoena didn’t include an affidavit from Trump.

Habba noted that Trump does not send emails or text messages and has no work computer “at home or anywhere else.” She described the search for documents as “diligent.”

“The contempt motion is inappropriate and misleading,” she said. “He complied. ... There are no more documents left to produce by President Trump.”

She also derided the James probe as a “political crusade” and “truly a fishing expedition,” saying Trump and his companies had turned over more than 6 million documents and paperwork related to 103 Trump entities for an eight-year period.

“We’ve turned over everything as fast as possible. This is a waste of judicial resources,” Habba added.

She also defended Trump’s character, saying: “My client is an honest person much to the dismay of certain people in this room.”

Trump spokespeople did not immediately respond to a request for comment.

Investigators for James have said in court filings that they uncovered evidence that Trump may have misstated the value of assets like golf courses and skyscrapers on his financial statements for more than a decade.

At the hearing, Assistant Attorney General Andrew Amer said the investigation was being hampered “because we don’t have evidence from the person at the top of this organization.”

And he said the failure to turn documents over in response to the subpoena was “effectively Mr. Trump thumbing his nose at this court’s order.”

Still, Assistant Attorney General Kevin Wallace signaled the probe was about to move to a new phase, saying: “We plan to bring enforcement action in the near future.”

A parallel criminal investigation is being conducted by the Manhattan District Attorney, Alvin Bragg, also a Democrat.

Monday’s contempt finding was not the first for someone who has held the nation’s highest office.

While in the White House, then-President Bill Clinton was found in civil contempt of court in April 1999 in connection to his deposition in a sexual harassment lawsuit filed against him in Arkansas by Paula Jones.

Judge Susan Webber Wright held him in contempt for his testimony, where he falsely said he hadn’t had a sexual relationship with former White House intern Monica Lewinsky. That contempt citation came two months after his acquittal in Congress on articles of impeachment over his testimony.

(AP)

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Valeurs Actuelles

Nucléaire français, histoire d’un sabordage

Au tournant du millénaire, la France disposait d’un système électrique envié, fournissant une électricité fiable et bon marché. Vingt ans plus tard, RTE, le gestionnaire du réseau, met en garde, pour le second hiver consécutif, sur le risque d’insuffisance de production pour répondre à la demande en cas d’anticyclone et de vague de froid. Depuis quelques mois, le prix de l’électricité, lié à celui du gaz, a explosé. Et, depuis quelques semaines, avec la guerre en Ukraine, nul ne sait à quel niveau montera ce cours du gaz, ni même si celui-ci continuera de parvenir dans les pays d’Europe qui en dépendent plus ou moins fortement (la proportion de gaz russe dans la consommation nationale de gaz est de 55 % pour l’Allemagne, 80 % pour l’Autriche, la Pologne et les pays Baltes, 17 % quand même pour la France… ).

La France a déconstruit sa souveraineté électrique que lui avait apportée le plan Messmer. Ce plan, d’essence gaulliste, décidé dans les années 1970 pour faire face au premier choc pétrolier, a doté la France d’un parc de 58 réacteurs nucléaires produisant jusqu’à 75 % de notre électricité. Un record mondial. Cette électricité abordable et fiable a été longtemps un de nos (rares) avantages compétitifs. Elle a offert en outre à la France la place de leader des pays du G7 quant à ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas rien.

comment en sommes-nous arrivés là ?

Dès lors la question qui se pose est : comment en sommes-nous arrivés là ? L’énergie étant vitale et stratégique, cette dégringolade découle de décisions, ou de non-décisions, politiques. L’accès à une énergie abondante et le nucléaire sont liés, ils s’opposent à l’idéologie de la décroissance, dont l’opposition au nucléaire est la pierre angulaire. La pression idéologique sur l’opinion, les médias, certains partis politiques en mal d’électeurs ou certains élus en mal de popularité, a ouvert la voie à la montée du relativisme. Aujourd’hui, l’opinion l’emporte sur les faits, l’idéologie l’emporte sur la science.

L’infiltration de cette idéologie dans le ministère de l’Environnement est de notoriété publique, comme le sont les liens entre ses services et des associations ou ONG militantes activistes antinucléaires et décroissantes, officialisés par le versement de subventions. Cet entrisme est devenu décisif quand, en 2007, l’énergie, jusque-là sous la dépendance du ministère de l’Industrie, est passée sous celle du ministère de l’Écologie. Tout était dit. Qu’on y songe : alors qu’un militaire n’est jamais nommé ministre de la Défense afin d’éviter tout parti pris, des personnalités ouvertement antinucléaires ont été ministres dix-huit années sur vingt-cinq depuis 1997. Sans parler des militants constituant les cabinets ni des nominations dans les organismes extérieurs censés être indépendants ; l’administration a été imprégnée d’un parti pris décroissant et antinucléaire.

L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État

L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État. Rappelons que, dans d’autres affaires, avec pourtant des conséquences bien moindres en gravité que celle du devenir de la filière nucléaire, de tels agissements ont conduit des membres de gouvernement devant la Cour de justice de la République. Mais, quand il s’agit de l’énergie, aucun abus, aucune faute, aucun conflit d’intérêts patent n’a jusqu’à ce jour donné lieu à des poursuites. C’est dire l’ampleur et la profondeur de l’infiltration et de l’ignorance du sujet dans les médias et l’administration.

Le poids de l’idéologie antinucléaire en Allemagne, lié au tragique héritage de la Shoah et à la propagande de la Stasi en Allemagne de l’Est, a poussé Gerhard Schröder, en 1998, puis Angela Merkel, en 2011, pour des raisons politiques, à abandonner le nucléaire. Dès lors, l’influence allemande, prédominante au niveau des institutions européennes, a renversé la position communautaire sur le nucléaire. Alors que le traité Euratom, encore en vigueur, encourage le développement de l’usage civil de l’atome, refuser aujourd’hui l’abandon du nucléaire dans tous les pays de l’Union est devenu une croisade incertaine, comme l’ont montré les tergiversations pour aboutir à une timide inclusion du nucléaire dans la taxonomie de la finance durable. À Bruxelles, les élus de l’écologie politique et ceux qui ont délaissé ce parti pour goûter au pouvoir aux côtés d’Emmanuel Macron sont des relais inlassables de l’antinucléarisme au mépris des intérêts nationaux – le cas de Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF France et que l’on dit proche du président de la République, en étant l’archétype.

L’idéologie antinucléaire renforcée par les promoteurs des énergies renouvelables

L’idéologie antinucléaire s’est rapidement trouvé des alliés intéressés avec les promoteurs des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) : l’éolien et le photovoltaïque. Ces machines sont pour leur totalité importées, la France ayant raté le coche industriel. Les panneaux solaires sont presque exclusivement chinois ; quant aux éoliennes, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne en sont les premiers exportateurs européens (et, étonnamment, les plus antinucléaires). Pour développer les énergies renouvelables, l’Europe a imposé – et la France l’a imprudemment accepté – l’injection prioritaire, sur le réseau, de l’électricité produite par les EnRI, obligeant à arrêter la production nucléaire, pourtant la seule pouvant répondre à tout moment aux besoins, puisque, à la différence de l’intermittence des EnRI, elle est pilotable.

À cette priorité, s’ajoutent des subventions publiques massives aux EnRI et un prix de rachat garanti sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt-cinq ans. Bref, un jackpot destiné à pousser les organismes financiers et autres gestionnaires de fortune à investir et faire investir dans les EnRI…Les vendeurs de machines et leurs financiers ont été rejoints par les gaziers, puisque l’intermittence de production oblige à doublonner les EnRI avec des centrales à gaz afin de suppléer celle-ci. Face à ce rouleau compresseur national et européen, il n’y a pas, comme le martèlent pourtant leurs opposants, le moindre “lobby nucléaire” qui vaille. C’est même tout le contraire : la France, EDF et tous nos industriels culpabilisés ont depuis longtemps le nucléaire honteux.

S’il y avait eu un lobby nucléaire, ce qui est arrivé ne serait pas arrivé. Quelques dates, pour mémoire. En 1998, la fermeture, sous l’impulsion de Dominique Voynet et Corinne Lepage, de Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville, réacteur de quatrième génération, utilisant comme combustible les déchets des réacteurs des générations précédentes. Cet arrêt a comblé les antinucléaires, dont Superphénix était la hantise, car il bouclait la chaîne du combustible, faisant du nucléaire une filière totalement vertueuse. La France avait vingt ans d’avance dans le domaine, où elle compte désormais vingt ans de retard. Les antinucléaires voulaient à tout prix “avoir la peau” de ce nucléaire durable. Lionel Jospin ayant cédé au chantage de l’écologie politique, ils l’ont eue.

Succédant à Dominique Voynet, Yves Cochet tout aussi antinucléaire que son prédécesseur, et de surcroît col-lapsologue, décide des premières mesures financières aussi coûteuses que favorables aux EnRI. Avec le transfert de l’énergie au ministère de l’Écologie, en 2007, le glissement en faveur des EnRI au détriment du nucléaire va se confirmer. Le Grenelle de l’environnement, suite donnée au pacte écologique de Nicolas Hulot, antinucléaire convaincu, rassemble autour de la table au ministère de l’Écologie toutes les ONG antinucléaires et leurs dirigeants, militants politiques aguerris.

Les mesures financières pro-EnRI vont s’amplifier, tandis que la France accepte à Bruxelles le “paquet énergie-climat” imposant 20 % d’EnRI en 2020, ce qui allait à l’encontre des intérêts nationaux, sans pour autant diminuer nos émissions de CO2, notre électricité étant déjà quasi totalement décarbonée grâce au nucléaire. C’est aussi à ce moment qu’un projet d’investissement privé dans le nucléaire a été écarté.

Déroute suite à l’accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts

Nouvelle déroute en 2012 quand, à l’issue d’un accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts, François Hollande cède aux exigences politiques des antinucléaires les plus radicaux et annonce qu’élu, il fermera la centrale de Fessenheim et réduira la part du nucléaire dans le mix électrique. À la manœuvre de cet engagement désastreux, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et François Brottes, alors député de l’Isère, futur président de RTE. La loi de 2015, fondée sur la volonté politique de sortie à terme du nucléaire et sur une sous-évaluation militante des besoins, prévoit de réduire en 2025 de 70 à 50 % la part du nucléaire dans le mix en fermant 14 réacteurs. Son étude d’impact est indigente. La puissance installée nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts sans aucune raison autre que politique.

En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande

En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande en s’appuyant sur des personnalités socialistes ou vertes qui l’ont rallié et qui en seront toutes récompensées : Pascal Canfin, Arnaud Leroy, Élisabeth Borne, Xavier Piechaczyk. En 2019, il décide d’arrêter le programme Astrid, réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération, mettant un terme à un demi-siècle de travaux sur la fermeture du cycle de l’uranium, pilier de la filière. Cette décision a été prise sans consulter le Parlement et fut qualifiée de « très dommageable » par un rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques). En 2020 enfin, ce sont les deux réacteurs de Fessenheim qui sont fermés, sans même attendre le couplage de l’EPR de Flamanville. La France perd 1,8 gigawatt de puissance pilotable alors que l’Autorité de sûreté (ASN) avait confirmé la sûreté de l’installation, qui aurait pu produire encore pendant dix ou vingt ans. Coût estimé de cette décision : 10 milliards d’euros, et beaucoup plus avec la hausse du prix de l’électricité.

Et puis, tout à coup, à quelques mois de la présidentielle et alors que le sujet nucléaire (et des énergies au sens large) monte dans l’opinion, Emmanuel Macron annonce un changement de cap dans un discours au Creusot, en décembre, changement de cap qu’il confirmera à Belfort, quelques mois plus tard. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2020 prévoit la fermeture de 12 réacteurs en plus des deux de Fessenheim, il annonce renoncer à toute fermeture de réacteur dont la sûreté a été validée et lance la construction de nouveaux réacteurs ! Bien sûr, prétextant les longs délais de construction des EPR pour lesquels tant d’années ont été perdues, il appelle aussi (et surtout) à un programme massif de construction d’EnRI, réclamant même de “lever des barrières”, comme s’il en subsistait encore dans le domaine, comme si le droit des tiers à s’opposer aux parcs éoliens n’avait pas été considérablement réduit (et en particulier sous son quinquennat). Passons !

Ce changement de cap à la sincérité indiscernable ne change rien. Le lobby des EnRI est toujours à la manœuvre, quoique les 200 milliards d’euros engagés pour leur développement n’aient pas réduit nos émissions de CO2 et que la poursuite de leur développement exigerait, pour pallier leur intermittence, la construction de centrales à gaz au moment où celui-ci devient inabordable et finance l’effort de guerre russe.

Le moment est trop grave pour oublier que, devant le choc pétrolier de 1973, la France a su réagir et que, aujourd’hui, devant un choc gazier beaucoup grave, nous ne pouvons plus ni nous tromper ni tergiverser. Un choix clair et immédiat doit être opéré entre idéologie et science. Il faut prolonger autant que l’ASN l’autorisera l’exploitation des réacteurs en fonction. Il faut relancer sans délai la filière nucléaire en engageant la construction des trois premières paires d’EPR2, attendues par EDF, en préparant une montée en cadence pour passer progressivement de un à deux réacteurs par an de façon à disposer de l’équivalent d’un parc de 50 à 60 EPR2 dans les années 2050-2060. Il faut enfin réduire des délais administratifs excessifs, hors sûreté. Telles sont les priorités, tout en relançant la R&D sur la quatrième génération et en concrétisant le programme d’enfouissement des déchets Cigéo. Les EnRI ne peuvent plus mobiliser des investissements colossaux en bénéficiant de subventions publiques tout en déstabilisant un marché de l’électricité qui ne peut plus dépendre du cours incontrôlable du gaz.

Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires

Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires, qui, pour certains, en particulier l’Allemagne, ont cédé imprudemment à l’idéologie et se sont mis sous la dépendance du gaz. Une situation devenue aujourd’hui dramatique. L’enjeu est simple : sans relance du nucléaire, il n’y aura pas de réindustrialisation. Donc pas d’avenir.

* Bernard Accoyer est un homme politique, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ONG PNC-France. Dernier ouvrage paru, avec Chantal Didier : “Une affaire d’État, la tentative du sabordage du nucléaire français”, Hugo Doc.

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Centenaire, le navire russe « Kommouna » va examiner l’épave du croiseur Moskva, coulé par la marine ukrainienne

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

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Il a connu le Tsar Nicolas II, la Première Guerre Mondiale, la révolution d’octobre, les purges staliniennes, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide, l’effondrement de l’Union soviétique et… désormais, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Non, il ne s’agit du pendant russe de Duncan MacLeod… mais du navire de sauvetage Kommouna, admis au service actif en 1915.

Plus vieux navire militaire à être encore opérationnel, ce catamaran, construit à l’origine pour ravitailler les sous-marins, a de nouveau pris la mer pour explorer l’épave du croiseur Moskva, coulé par deux missiles anti-navire P360 Neptune tirés par une batterie de défense côtière ukrainienne, la semaine passée. C’est en effet ce qu’a révélé l’analyste naval HI Sutton, le 22 avril.

Pour cette mission, il est probable que le Kommouna mette en oeuvre un véhicule sous-marin téléguidé [ROV – Remotely Operated underwater Vehicle] ou bien encore le mini-sous-marin de sauvetage [Deep Submergence Rescue Vehicle] AS28, capable d’évoluer à des profondeurs allant jusqu’à -1000 mètres. A priori, il s’agirait pour la marine russe d’inspecter l’épave du Moskva et d’en récupérer des éléments sensibles.

***BREAKING***Here -> https://t.co/J7vRt6Wlcv#Russian Navy deploys unique 110-year-old ship to investigate Moskva wreck. Likely carrying a DSRV minisub. #UkraineInvasion pic.twitter.com/fqyZ1DE14Q

— H I Sutton (@CovertShores) April 22, 2022

Pour rappel, s’étant notamment illustré lors de la récupération du sous-marin britannique L55, coulé par la marine soviétique alors qu’il avait été engagé dans une opération visant à soutenir l’indépendance des pays baltes, ou encore durant le siège de Leningrad, le Kommouna a été modernisé une première fois en 1954. Puis de nouveau en 1984 et en 2009.

Sa présence sur les lieux du naufrage du désormais ex-navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, au large d’Odessa, sera évidemment regardée d’un mauvais oeil par l’Ukraine, qui pourrait le considérer comme étant une cible légitime, surtout après la destruction par les forces russes de l’exemplaire unique de l’Antonov An-225, qui était le plus imposant avion de transport du monde. En outre, Kiev a classé l’épave du Moskva comme « patrimoine culturel sous-marin national ».

« Conformément à la convention de l’UNESCO, toutes traces d’activité humaine sur les fonds marins de la mer Noire, dans le cadre des activités économiques de notre État, sont la propriété de l’Ukraine », a fait valoir le ministère ukrainien de la Défense, le 21 avril.

Par ailleurs, et après avoir diffusé une vidéo supposée montrer les rescapés du Moskva, Moscou a fini par donner un bilan humain de la perte de son croiseur, en faisant état d’un mort et de 27 disparus. « Les 396 membres d’équipage restants ont été secourus », a précisé le ministère russe de la Défense. Jusqu’alors, il était avancé que le croiseur était mis en oeuvre par 500 marins…

Centenaire, le navire russe « Kommouna » va examiner l’épave du croiseur Moskva, coulé par la marine ukrainienne

par Laurent Lagneau · 23 avril 2022

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Il a connu le Tsar Nicolas II, la Première Guerre Mondiale, la révolution d’octobre, les purges staliniennes, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide, l’effondrement de l’Union soviétique et… désormais, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Non, il ne s’agit du pendant russe de Duncan MacLeod… mais du navire de sauvetage Kommouna, admis au service actif en 1915.

Plus vieux navire militaire à être encore opérationnel, ce catamaran, construit à l’origine pour ravitailler les sous-marins, a de nouveau pris la mer pour explorer l’épave du croiseur Moskva, coulé par deux missiles anti-navire P360 Neptune tirés par une batterie de défense côtière ukrainienne, la semaine passée. C’est en effet ce qu’a révélé l’analyste naval HI Sutton, le 22 avril.

Pour cette mission, il est probable que le Kommouna mette en oeuvre un véhicule sous-marin téléguidé [ROV – Remotely Operated underwater Vehicle] ou bien encore le mini-sous-marin de sauvetage [Deep Submergence Rescue Vehicle] AS28, capable d’évoluer à des profondeurs allant jusqu’à -1000 mètres. A priori, il s’agirait pour la marine russe d’inspecter l’épave du Moskva et d’en récupérer des éléments sensibles.

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Pour rappel, s’étant notamment illustré lors de la récupération du sous-marin britannique L55, coulé par la marine soviétique alors qu’il avait été engagé dans une opération visant à soutenir l’indépendance des pays baltes, ou encore durant le siège de Leningrad, le Kommouna a été modernisé une première fois en 1954. Puis de nouveau en 1984 et en 2009.

Sa présence sur les lieux du naufrage du désormais ex-navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, au large d’Odessa, sera évidemment regardée d’un mauvais oeil par l’Ukraine, qui pourrait le considérer comme étant une cible légitime, surtout après la destruction par les forces russes de l’exemplaire unique de l’Antonov An-225, qui était le plus imposant avion de transport du monde. En outre, Kiev a classé l’épave du Moskva comme « patrimoine culturel sous-marin national ».

« Conformément à la convention de l’UNESCO, toutes traces d’activité humaine sur les fonds marins de la mer Noire, dans le cadre des activités économiques de notre État, sont la propriété de l’Ukraine », a fait valoir le ministère ukrainien de la Défense, le 21 avril.

Par ailleurs, et après avoir diffusé une vidéo supposée montrer les rescapés du Moskva, Moscou a fini par donner un bilan humain de la perte de son croiseur, en faisant état d’un mort et de 27 disparus. « Les 396 membres d’équipage restants ont été secourus », a précisé le ministère russe de la Défense. Jusqu’alors, il était avancé que le croiseur était mis en oeuvre par 500 marins…

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Il a connu le Tsar Nicolas II, la Première Guerre Mondiale, la révolution d’octobre, les purges staliniennes, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide, l’effondrement de l’Union soviétique et… désormais, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Non, il ne s’agit du pendant russe de Duncan MacLeod… mais du navire de sauvetage Kommouna, admis au service actif en 1915.

Plus vieux navire militaire à être encore opérationnel, ce catamaran, construit à l’origine pour ravitailler les sous-marins, a de nouveau pris la mer pour explorer l’épave du croiseur Moskva, coulé par deux missiles anti-navire P360 Neptune tirés par une batterie de défense côtière ukrainienne, la semaine passée. C’est en effet ce qu’a révélé l’analyste naval HI Sutton, le 22 avril.

Pour cette mission, il est probable que le Kommouna mette en oeuvre un véhicule sous-marin téléguidé [ROV – Remotely Operated underwater Vehicle] ou bien encore le mini-sous-marin de sauvetage [Deep Submergence Rescue Vehicle] AS28, capable d’évoluer à des profondeurs allant jusqu’à -1000 mètres. A priori, il s’agirait pour la marine russe d’inspecter l’épave du Moskva et d’en récupérer des éléments sensibles.

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Pour rappel, s’étant notamment illustré lors de la récupération du sous-marin britannique L55, coulé par la marine soviétique alors qu’il avait été engagé dans une opération visant à soutenir l’indépendance des pays baltes, ou encore durant le siège de Leningrad, le Kommouna a été modernisé une première fois en 1954. Puis de nouveau en 1984 et en 2009.

Sa présence sur les lieux du naufrage du désormais ex-navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, au large d’Odessa, sera évidemment regardée d’un mauvais oeil par l’Ukraine, qui pourrait le considérer comme étant une cible légitime, surtout après la destruction par les forces russes de l’exemplaire unique de l’Antonov An-225, qui était le plus imposant avion de transport du monde. En outre, Kiev a classé l’épave du Moskva comme « patrimoine culturel sous-marin national ».

« Conformément à la convention de l’UNESCO, toutes traces d’activité humaine sur les fonds marins de la mer Noire, dans le cadre des activités économiques de notre État, sont la propriété de l’Ukraine », a fait valoir le ministère ukrainien de la Défense, le 21 avril.

Par ailleurs, et après avoir diffusé une vidéo supposée montrer les rescapés du Moskva, Moscou a fini par donner un bilan humain de la perte de son croiseur, en faisant état d’un mort et de 27 disparus. « Les 396 membres d’équipage restants ont été secourus », a précisé le ministère russe de la Défense. Jusqu’alors, il était avancé que le croiseur était mis en oeuvre par 500 marins…

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Il a connu le Tsar Nicolas II, la Première Guerre Mondiale, la révolution d’octobre, les purges staliniennes, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre Froide, l’effondrement de l’Union soviétique et… désormais, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Non, il ne s’agit du pendant russe de Duncan MacLeod… mais du navire de sauvetage Kommouna, admis au service actif en 1915.

Plus vieux navire militaire à être encore opérationnel, ce catamaran, construit à l’origine pour ravitailler les sous-marins, a de nouveau pris la mer pour explorer l’épave du croiseur Moskva, coulé par deux missiles anti-navire P360 Neptune tirés par une batterie de défense côtière ukrainienne, la semaine passée. C’est en effet ce qu’a révélé l’analyste naval HI Sutton, le 22 avril.

Pour cette mission, il est probable que le Kommouna mette en oeuvre un véhicule sous-marin téléguidé [ROV – Remotely Operated underwater Vehicle] ou bien encore le mini-sous-marin de sauvetage [Deep Submergence Rescue Vehicle] AS28, capable d’évoluer à des profondeurs allant jusqu’à -1000 mètres. A priori, il s’agirait pour la marine russe d’inspecter l’épave du Moskva et d’en récupérer des éléments sensibles.

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Pour rappel, s’étant notamment illustré lors de la récupération du sous-marin britannique L55, coulé par la marine soviétique alors qu’il avait été engagé dans une opération visant à soutenir l’indépendance des pays baltes, ou encore durant le siège de Leningrad, le Kommouna a été modernisé une première fois en 1954. Puis de nouveau en 1984 et en 2009.

Sa présence sur les lieux du naufrage du désormais ex-navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, au large d’Odessa, sera évidemment regardée d’un mauvais oeil par l’Ukraine, qui pourrait le considérer comme étant une cible légitime, surtout après la destruction par les forces russes de l’exemplaire unique de l’Antonov An-225, qui était le plus imposant avion de transport du monde. En outre, Kiev a classé l’épave du Moskva comme « patrimoine culturel sous-marin national ».

« Conformément à la convention de l’UNESCO, toutes traces d’activité humaine sur les fonds marins de la mer Noire, dans le cadre des activités économiques de notre État, sont la propriété de l’Ukraine », a fait valoir le ministère ukrainien de la Défense, le 21 avril.

Par ailleurs, et après avoir diffusé une vidéo supposée montrer les rescapés du Moskva, Moscou a fini par donner un bilan humain de la perte de son croiseur, en faisant état d’un mort et de 27 disparus. « Les 396 membres d’équipage restants ont été secourus », a précisé le ministère russe de la Défense. Jusqu’alors, il était avancé que le croiseur était mis en oeuvre par 500 marins…

L'Humanité

En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismes

Actu

Face aux tremblements de terre et faute de réseau d’alerte opérationnel, des habitants se sont faits le relais des chercheurs en hébergeant des sismomètres pour mieux prévoir l’évolution du séisme. Des résultats adoubés par la prestigieuse revue Science.

Jérémie Bazart

Le 1er janvier 2010, un séisme de magnitude 7 a eu lieu sur l’île d’Haïti. 280 000 personnes sont décédées, 300 000 habitants ont été blessés et plus d’un million de personnes se sont retrouvées à la rue. « Lors du tremblement de terre, il n’y avait pas de réseau sismologique pour l’enregistrer. Nous avons alors essayé de le développer avec les chercheurs sur place et sommes parvenus à financer quelques stations sismologiques conventionnelles », explique Éric Calais, professeur au département de géosciences à l’École normale supérieure (lire son interview ci-dessous en encadré).

Un réseau “low cost”

Mais en 2015, lorsqu’un nouveau séisme a frappé l’île, faisant une quinzaine de morts, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. En effet, leur mise en œuvre dans un pays tel qu’Haïti fait face à des défis économiques et de savoir-faire difficiles à résoudre sur le court terme. Il a donc fallu trouver autre chose…

En 2018, le chercheur découvre un petit appareil de quelques centaines d’euros, un sismomètre en données libres basé sur un ordinateur bon marché Raspberry Pi et capable de transmettre des données en temps réel. « Mes collègues haïtiens et moi avons eu l’idée d’acquérir une dizaine de ces unités afin de créer un réseau “low cost” de sismomètres », poursuit le scientifique.

Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

Face à la difficulté de travailler uniquement avec les institutions gouvernementales sur place, il apparaissait nécessaire de compléter la couverture sismologique par d’autres moyens. C’est dans cette perspective que l’approche citoyenne devenait évidente. « On parle beaucoup du fossé qui sépare la science et la société. Je pense qu’il faut trouver des moyens intelligents pour réduire ce gap. C’est d’autant plus important à Haïti qu’il n’y a aucune réglementation qui concerne les risques naturels. Et essayer de trouver des personnes qui peuvent jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur communauté avec des sismomètres est fondamental », déclare Éric Calais.

Plus de 1 000 répliques localisées

En 2019, c’est donc un réseau de citoyens, hébergeurs du boîtier, répartis dans le pays, qui s’est formé. Et le 14 août 2021, tout a fonctionné comme prévu. Une publication parue en mars dans la revue Science valide l’idée que des citoyens équipés de Raspberry Shake (RS) à Haïti peuvent apporter suffisamment d’informations fiables pour mettre en place un vrai réseau de surveillance des séismes, sans stations conventionnelles. « L’expérience in situ nous a permis d’apporter les preuves que les résultats obtenus avec les RS sont cohérents avec ceux des stations conventionnelles et ceux issus des données satellitaires », explique Éric Calais.

Les données « sismo-citoyennes » ont permis de localiser plus de 1 000 répliques dans les trois semaines suivant le séisme. De plus, l’apprentissage automatique appliqué aux données du sismomètre citoyen le plus proche du choc principal a permis une prévision de l’évolution temporelle des répliques, une importante donnée pour organiser la réponse d’urgence. Surtout, il s’agit d’un projet de « socio-sismologie », qui vise à rapprocher citoyens et sismologues autour d’un réseau dont chacun se sent partenaire.

« L’ambition est surtout de tester l’acceptation d’un tel système de mesure sismologique basé sur des citoyens. Notre changement de paradigme est que le réseau n’est pas qu’un ensemble d’appareils sur le territoire mais surtout un réseau d’hommes et de femmes qui participent à un effort conjoint de mise à disposition d’informations », conclut le chercheur. Un dispositif qui pourrait essaimer à travers le monde.

Le Raspberry Shake

Il s’agit d’un mini-ordinateur équipé d’un géophone, un capteur, généralement de forme tubulaire, qui peut enregistrer et mesurer la vitesse des vibrations sismiques au travers du sol. Les données sismologiques des sismomètres sont stockées sur un micro-ordinateur qui gère la connexion Internet, envoie les données et fabrique des graphiques simples pour les utilisateurs. Le tout tient dans une boîte de 10 cm sur 10. Les données sont en libre accès pour tous sur le site : ayiti.unice.fr/ayiti-seismes

« Pour une information fiable, il faut un dialogue ouvert »

Le point de vue Éric Calais, professeur de géosciences (ENS) et directeur de rehcerches (IRD)

D’autres pays pourraient-ils développer un tel réseau low cost de surveillance ?

Oui, on pourrait imaginer ce dispositif en complément du réseau conventionnel existant. En Amérique, on pourrait imaginer cela au Nicaragua, au Salvador ou au Guatemala. Mais on peut également développer ce réseau dans des pays d’Afrique de l’Est, en Éthiopie, au Kenya ou en Tanzanie. L’Asie n’est pas en reste d’ailleurs, il y a actuellement un réseau de Raspberry Shake dans des écoles du Népal.

Votre expérience montre que les projets de sciences participatives ne sont pas réservés qu’aux pays riches. Comment arrivez-vous à convaincre des gens à Haïti de s’y intéresser ?

Ce que l’on constate ici, c’est que lorsqu’on discute avec les habitants, il y a une demande réelle et sincère d’information sur les séismes. De nombreuses personnes ont été, et restent encore, traumatisées par celui de 2010.

Des collègues sociologues ont interviewé les hébergeurs de nos stations et ont fait ressortir des éléments : tous disent qu’ils veulent de l’information précise sur la magnitude et sur la localisation exacte du séisme. Or cette information ne peut pas exister sans réseau efficace.

Par ailleurs, les hébergeurs ont envie de participer à quelque chose pour leur pays, ils souhaitent produire de l’information. Le troisième élément est la défiance des citoyens envers l’État, qui n’est pas en capacité à Haïti d’assurer ses missions de base.

Face à des défaillances, il faut trouver des solutions et ce réseau en est une. Nous essayons, avec nos collègues des sciences humaines, d’ouvrir un dialogue avec les hébergeurs sur la perception des séismes, des risques, comment ils juxtaposent différentes dimensions de réflexions sur le monde, sur la religion ; comment le vaudou, très en lien avec la nature et notamment sur leur perception des séismes, entre en jeu dans tout cela… Nous nous intéressons à toutes ces questions.

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Valeurs Actuelles

[Entretien] Bérénice Levet : « L’écologie est devenue un alibi »

Propos recueillis par

Qu’avez-vous donc contre l’écologie ? Nombreux sont les lecteurs de Valeurs actuelles amoureux de la nature ou soucieux de l’environnement qui nous posent cette question. À leurs yeux, nos critiques récurrentes contre l’écologie nous rangeraient dans cette vieille droite occupée avant tout de travail, d’emploi, de croissance et indifférente au reste du monde, sauf en matière d’immigration ou, parfois, de défense de la vie, mais la vie réduite aux mœurs, aux traditions. Grâce soit rendue à Bérénice Levet et à son dernier essai, l’Écologie ou l’ivresse de la table rase, qui nous permet de nous expliquer sur ce qui nous motive dans ce combat acharné et longtemps solitaire que nous avons engagé contre l’écologie, c’est-à-dire contre ce qui en tient lieu depuis deux bonnes décennies et qui, après avoir patiemment noyauté la société française, déroule aujourd’hui ses plans au grand jour. Dans cet ouvrage absolument essentiel, pas de développement technique sur le glyphosate, les perturbateurs endocriniens ou le bio, ces totems de l’écologie médiatique ; seules les éoliennes font exception, parce qu’elles incarnent la souillure portée à nos paysages, l’indifférence à la beauté, à l’histoire, à l’équilibre, en un mot à l’âme française. Pas de développement technique, mais, avec les fulgurances visionnaires de Simone Weil, d’Antoine de Saint-Exupéry, de Hannah Arendt, de Bergson, de Montaigne, de Walter Benjamin ou d’autres, une réflexion qui se porte directement au cœur, à savoir l’homme, l’humanité, la civilisation. Quel homme, quelle vision de l’homme derrière l’écologie ? Voilà la question à laquelle ce livre, nourri de toute la culture exigeante, attentive, inquiète de l’auteur, entend répondre.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur en particulier ?

Je ne saurais dire qu’il y eut un élément déclencheur particulier, mais le constat de la montée en puissance d’une doxa écologiste des plus sommaires mais des plus terrorisantes et jouissant d’une autorité exorbitante. Avec pour point d’orgue l’engouement qu’a suscité l’apparition, et j’emploie le mot à dessein, de Greta Thunberg. Une enfant, l’œil noir, venait accuser l’Occident, tonnait contre une civilisation, la civilisation occidentale, dont elle ne sait rien sinon qu’elle est coupable, et nous avancions, en pénitents, la corde au cou. Il s’agissait donc, pour moi, de ne pas laisser le dernier mot aux procureurs de l’Occident qui ont trouvé dans la nature un nouvel élément à charge contre cette civilisation qu’ils honnissent et dont ils entendent hâter la fin. J’ai alors décidé de passer en revue les éternels appelés à la barre des prévenus : le christianisme, Descartes, notre pensée du propre de l’homme. Il y eut, par ailleurs, les élections municipales de juin 2020, qui portèrent à la tête de huit villes de France, et non des moindres, des maires Verts. Nous savions déjà, avec Anne Hidalgo, à quoi pouvait ressembler une politique placée sous le signe de l’écologie, mais désormais nous dispositions de huit laboratoires d’expérimentation, ainsi qu’ils envisagent eux-mêmes les villes dont ils sont devenus les princes.

Vous observez aussi un air du temps qui ne semble plus en avoir que pour l’écologie, l’environnement, la planète, comme un vaste fourre-tout qui paraît surtout relever du prétexte…

Ce n’est pas que l’on se soucie de la nature, des sols, des bêtes, que je déplore. Au contraire, je considère que c’est une très heureuse chose. Un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé. L’inquiétude écologique nous offrait la magnifique occasion d’être rapatriés sur terre, dans le monde concret, charnel des êtres et des choses, d’ouvrir les yeux, mais, préemptée par la gauche, elle a tourné à l’idéologie. Elle est un nouvel écran interposé entre nous et le réel, un grand récit dans lequel celui-ci doit entrer de gré ou de force. Je ne crains pas de soutenir que l’écologie est, pour les associations militantes et les politiques qui l’incarnent, un alibi : le “sauvetage de la planète”, comme ils disent, leur sollicitude envers les bêtes, ne sont jamais que l’occasion d’allonger la déjà longue liste des victimes dont l’Occident serait la grande fabrique. Aux femmes, aux Noirs, aux musulmans, aux homosexuels, aux transsexuels viendraient s’ajouter les animaux, la Terre, le climat. Domination et destruction qui seraient la vérité de l’Occident, son essence même – d’où le mot de “systémique”, vernis plus savant que structurel. Il ne s’agit pas d’exonérer l’Occident de sa responsabilité dans la dégradation du donné naturel, mais de n’être pas dupe de la rhétorique militante.

Pourquoi parlez-vous d’une victoire à la Pyrrhus ?

Que le modèle de développement que nous nous sommes choisi au XIXe siècle et plus encore après la Seconde Guerre mondiale vienne à être interrogé, inquiété, était salutaire – en prenant soin de préciser que ce n’est pas tant le capitalisme, le libéralisme économique qui sont à remettre en question que le fait d’avoir, selon l’analyse de Polanyi, « désencastré » l’économie et d’avoir substitué, pour ce qui nous concerne, au génie français, si bien peint par madame de Staël, de la grâce, du goût de la gaieté, les impératifs d’efficacité, de rentabilité, de fonctionnalité. La dégradation de la nature n’est pas la vérité de l’Occident mais l’indice d’une déchirure dans son histoire, la déchirure d’ « un pacte millénaire qu’il avait conclu avec la Terre », selon la belle formule de Bertrand de Jouvenel. Le tourment écologique aurait dû rendre ses droits à la conversation civique, abandonnée aux technocrates, l’occasion de nous interroger sur ce que nous faisons, sur ce que nous poursuivons et sur ce nous hasardons, comme dirait Corneille. Mais non : le réchauffement, le sauvetage de la planète sont des causes péremptoires et il suffit d’invoquer ces fins pour que tous les moyens se trouvent justifiés.

Les écologistes ne parlent que de combats, de causes, ne produisent que des slogans ; il faut changer les rêves, les consciences. Pourquoi cet entêtant parfum de révolution ?

C’est à tort que l’on assimile les écologistes à des amish ; comme notre président et les siens, ils sont en marche. Les écologistes sont des progressistes, ils sont enivrés de mouvement. “Réinventer” est leur maître mot, doublé de cette obsession de “régénérer” l’humanité. Vous faites allusion à l’épisode de Léonore de Moncond’huy, la maire de Poitiers, appelant à changer les rêves des enfants. Son programme trahissait les aspirations démiurgiques des Verts. Et ce, avec le cynisme commun aux progressistes. Les destructions les grisent : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous qui portons dans notre cœur un monde nouveau », le choix de Julien Bayou de placer en exergue de son livre cette citation d’un anarchiste espagnol était un formidable aveu. Citons encore le slogan de Sandrine Rousseau à la primaire d’EELV : “Oui les temps changent”, autrement dit, votre monde, votre vieux monde s’éboule et c’est heureux. On notera d’ailleurs qu’il est tout à fait extraordinaire qu’elle voue aux gémonies un Occident dont toute l’histoire se résumerait, selon elle, à « prendre, utiliser et jeter » quand elle-même n’a rien de plus obsédant que de “prendre, utiliser et jeter” une civilisation à laquelle elle doit tout. La gratitude est décidément la dernière vertu des écologistes ! L’écologie ne se soucie guère de conserver, de préserver, d’ « empêcher le monde de se défaire » comme dirait Camus, elle déconstruit, elle détruit, elle “annule” ( cancel).

L’écologie ou « l’art d’être en guerre contre la domination », écrivez-vous. Comment expliquer cette métamorphose ?

Ce n’est pas tant la lutte contre la domination qui fait le visage propre de l’écologie actuelle que sa complicité avec l’internationale woke. Ce n’est pas tant non plus une question de métamorphose – la lutte contre la domination est depuis les années 1960-1970 l’aimant qui attire à lui toute la limaille des militantismes – que de génération. J’ai regardé la date de naissance de ceux qui incarnent aujourd’hui politiquement l’écologie (Jadot, Rousseau, Batho, Piolle, Doucet… ) : ils sont tous nés tous dans les années 1970. Autrement dit, ils appartiennent à cette génération que je décrivais dans mon Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), à laquelle la France n’a plus été donnée à connaître, à comprendre et encore moins à aimer. D’où leur docilité aux mots d’ordre de la déconstruction : « D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, disait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion. » Et c’est ainsi que les écologistes parlent à merveille la langue des féministes, des indigénistes, des décoloniaux. Au chapitre « Lyon émancipatrice », le candidat et futur élu Grégory Doucet s’engageait à œuvrer à la « valorisation des cultures non dominantes et de la mémoire et de la culture des migrations ». Tout est dit.

Vous expliquez que la domination de l’idéologie écologiste passe par la création d’une nouvelle langue. À quoi faites-vous référence ?

Les écologistes sont de grands fossoyeurs de la langue. Rappelons que c’est par eux que l’épouvantable “impacter” a contaminé les discours et les esprits. Significativement, mettant leurs pas dans ceux d’Anne Hidalgo, à peine élus, les nouveaux maires EELV n’eurent rien de plus pressé que de convertir leur communication administrative en écriture inclusive. Les intitulés de leurs adjoints offrent un ubuesque florilège de novlangue. Il est deux raisons à cette dévastation sémantique. L’une tout idéologique : quiconque est en guerre contre le passé s’en prend au phénomène de la langue où le passé a son assise ; l’autre, générationnelle là encore : leur langue est une langue sans couleur, sans saveur, sans parfum parce qu’elle n’est plus apprise dans la littérature. Ils ne savent rien par exemple de la langue sensuelle, olfactive, de Colette ou de Giono. Une écologie conséquente élèverait la langue au rang de grande cause nationale. La langue est un instrument de perception. La nature souffre de n’avoir plus été regardée que comme stock de ressources ; retrouver les mots qui l’expriment comme réalité sensible et qui nous permettent de reprendre contact avec elle formerait des consciences vertes autrement précieuses pour l’avenir du monde que l’institution par Jean-Michel Blanquer des “éco-délégués” ou l’apprentissage des gestes du tri sélectif.

N’est-il pas curieux, cet appel à défendre la nature chez des gens qui ne craignent pas de chambouler jusqu’aux repères les plus fondamentaux de l’humanité ?

Je dirai, pour paraphraser Rousseau, que les écologistes sont des hommes à paradoxes, parce qu’ils sont des hommes à préjugés, inféodés à des “nœuds mentaux”, des associations d’idées moralement connotées (l’ouverture, c’est bien ; les frontières c’est mal, l’enracinement, c’est barrésien). S’il est un point aveugle de l’écologie, c’est bien leur impuissance à remettre en question le dogme de l’individu délié, désaffilié, force qui va et qui veut, dont les désirs doivent être élevés au rang de droits, ce qui explique qu’ils soient des militants acharnés de la PMA, GPA et autres émancipations à l’endroit du donné naturel. Qu’ils se soient choisi pour égérie Greta Thunberg, cette adolescente trépignant, réclamant, incontinent, que ses désirs soient des ordres, autrement dit figure par excellence d’un consumérisme qu’elle est censée pourfendre, n’a rien de fortuit. Leur idée de l’homme est d’une funeste indigence : leur homme cultive peut-être son jardin, mais il n’est réinscrit dans aucune histoire. Il demeure incarcéré dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle. Vivant parmi les vivants.

Finalement, pourquoi parlez-vous d’un rendez-vous manqué ?

Être écologiste c’est, ce devrait être, avoir la conscience et le sens de la fragilité des choses, du donné, naturel aussi bien que civilisationnel. La nature est mortelle ? Assurément, mais comme les civilisations. On ne joue pas l’une (la nature) contre les autres (les civilisations). Ensemble, inextricablement, elles sont remises à la garde de cette créature qu’est l’homme. L’écologie est donc, pour moi, d’abord une question de dispositions à former, à cultiver : égards, scrupules, tact, gratitude. Ce dont la Terre, les bêtes ont besoin ce n’est pas d’un homme qui efface la frontière qui le sépare de la nature. La grande vertu de l’effraction de l’écologie dans nos vies, c’est à la fois sa vertu épiphanique (des réalités pour lesquelles nous n’avions plus de regard redeviennent des objets d’attention) et sa vertu de “réincarnation”, si je puis dire : on dénonce volontiers, et à très juste titre, la baisse de niveau intellectuel, on ne s’inquiète pas suffisamment, à mon sens, de l’indigence du vocabulaire de la sensibilité. Or, celui-ci pour se former demande la fréquentation des réalités sensibles et de ceux qui nous apprennent à les percevoir, les poètes, les peintres, les musiciens. Hélas, l’écologie est plus intéressée à fabriquer des “acteurs du changement”, des armées d’indignés, que des âmes incarnées et capables de s’émerveiller.

L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, de Bérénice Levet, Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 19 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Turkey sentences rights campaigner Osman Kavala to life in jail

Issued on: 25/04/2022 - 18:27

NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

A Turkish court on Monday sentenced leading intellectual and rights campaigner Osman Kavala to life in prison on hugely controversial coup plot charges that had already seen him locked up without a conviction for more than four years.

The panel of three judges also jailed seven other defendants for 18 years each on the charge of aiding the attempt to overthrow then-prime minister Recep Tayyip Erdogan’s government during large-scale protests in 2013.

The ruling drew swift condemnation from some of Turkey’s main allies, as well as rights campaigners—some of whom emerged from the packed Istanbul courtroom in tears.

Washington said it was “deeply troubled” by the “unjust” conviction.

“The United States is deeply troubled and disappointed by the court’s decision,” US State Department spokesman Ned Price said in a statement.

Germany said the 64-year-old intellectual and campaigner must be “freed immediately”, while two leading European parliamentarians who coordinate ties with Ankara said the “regrettable” ruling showed there was “little to no EU perspective for the current Turkey”.

The bloc’s chief diplomat, Josep Borrell, condemned the sentence for ignoring orders for Kavala’s release from the European Court of Human Rights.

“Today, we have witnessed a travesty of justice of spectacular proportions,” said Amnesty International’s Europe director Nils Muiznieks.

‘Judicial assassination’

The Paris-born philanthropist told the court by video link from his high-security prison near Istanbul that he viewed the entire process as a “judicial assassination”.

“These are conspiracy theories drafted on political and ideological grounds,” Kavala told the court moments before the sentence.

The marathon hearing has been gnawing on Turkey’s strategic but tempestuous ties with its main Western allies since Kavala’s unexpected arrest in October 2017.

Kavala was then best known as a soft-spoken businessman who was spending part of his wealth to promote culture and projects aimed at reconciling Turkey and its arch-nemesis Armenia.

But Erdogan portrayed him as a leftist agent of the Hungarian-born US billionaire George Soros and accused him of using foreign money to try and overthrow the state.

“We can never be together with people like Kavala,” Erdogan declared in 2020.

Alternating charges

Kavala was one of tens of thousands of Turks who were either jailed or fired from their jobs in purges that followed a bloody coup attempt against Erdogan when he was already president in 2016.

But the seemingly arbitrary nature of the alternating charges filed against Kavala made him a symbol for rights groups – as well as Western governments – of Erdogan’s increasing authoritarian streak in the second decade of his rule.

Kavala was first charged with funding the wave of 2013 protests that some analysts view as the genesis of Erdogan’s more authoritarian posture in the latter half of his 20-year rule.

A court acquitted and released him in February 2020 – only for the police to arrest him before he had a chance to return home to his wife.

🇹🇷🧑‍⚖️ "I don’t expect anything" from Turkish justice Days before Osman Kavala’s appearance in a Turkish court this Friday, his wife, Ayse Bugra, gave an exclusive interview to FRANCE 24. Watch it here ⤵️ pic.twitter.com/V0EN524dmR

April 22, 2022

Another court then accused him of being involved in the failed 2016 putsch.

Kavala ultimately ended up facing both sets of charges, but Monday’s ruling only covered the case stemming from the 2013 unrest.

His treatment has prompted the Council of Europe to launch rare disciplinary proceedings that could ultimately see Turkey’s membership suspended in the continent’s main human rights grouping.

Muted by Ukraine war

Turkey’s increasingly popular opposition leaders seized on the verdict one year ahead of a general election that could severely test Erdogan’s political survival skills.

Erdogan’s likely chief election rival, Kemal Kilicdaroglu of the secular CHP party, called the 2013 protests “a national movement dedicated to solidarity, peace, brotherhood and democracy”.

Istanbul’s politically ambitious opposition mayor, Ekrem Imamoglu, said the verdict “hurt the consciousness of millions of people”.

Yet the case’s importance to Turkey’s broader diplomatic standing has been somewhat muted by Russia’s two-month war in Ukraine.

Erdogan has been leveraging his relatively good ties with both Moscow and Kyiv to try and mediate an end to the conflict.

His efforts have already brought about a marked improvement in Ankara’s relations with Washington that could soon see Turkey supplied with US military jets.

Monday’s hearing was held in Istanbul at the same time as UN Secretary-General Antonio Guterres met Erdogan in Ankara before travelling to Moscow and Kyiv later in the week.

“The secretary-general expressed his support for Turkey’s ongoing diplomatic efforts in relation to the war in Ukraine,” Guterres’s office said.

(AFP)

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Turkey's jailed rights defender Osman Kavala makes final appeal before verdict

WAR IN UKRAINE

Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

EXCLUSIVE INTERVIEW

Wife of activist Osman Kavala pre-trial: 'I don't expect anything' from Turkish justice

New York Times - World

‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks

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A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.

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By Raphael Minder

MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.

So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.

“I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”

Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.

In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.

In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.

During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.

Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.

But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.

Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.

In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”

Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.

While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.

Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.

“For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”

Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.

He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.

“Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.

As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.

“The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.

Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.

“The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”

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El País (ESP)

SANS TITRE

Las acelgas eran en mi casa motivo de alegría y llanto al mismo tiempo. Mientras que las hojas cocidas con patata, de color oscuro y sabor amargo, generaban un rechazo irracional en mi pequeña persona, las pencas que guardaba mi padre para preparar rellenas de queso fundido y jamón cocido eran recibidas como un manjar.

Con los años me he reconciliado completamente con la hoja de esta verdura, en parte gracias a aprender cómo cocinarlas como merecen. En agua hirviendo apenas un par de minutos y luego pasadas por agua fría con hielo mantienen su frescura y un color mucho más brillante. Luego puedes añadirlas a una salsa ligera o saltarlas con un poco de aceite, o con menos complicaciones todavía: directamente en la sartén con un sofrito de ajos, cayena y aceite hasta que reduzcan su tamaño. En el plato con un poco de parmesano y ralladura de limón son un espectáculo muy simple.

Las pencas, por otro lado, continúan siendo ese bocado delicado de mi infancia, preparadas igual que hacía mi padre. Sin embargo, he podido observar es que, al contrario que en mi casa, esta parte suele desecharse, por ser muy dura, correosa. Como con muchos alimentos, es cuestión de conocer y aprender cómo prepararlos para acostumbrarnos e incluirlos en nuestro repertorio.

Sin mucha complicación, a modo de librito o inglesito, la penca cocida en su punto se rellena de los ingredientes escogidos: la versión tradicional lleva queso y jamón cocido, las más innovadoras las he visto con tomate seco, anchoas, magret de pato o bechamel de jamón. Yo las preparo manteniendo ese sabor original, eligiendo ingredientes de calidad -una buena combinación de quesos, como un comté de 36 meses que aporte potencia y un queso de nata, dando mucha cremosidad, es clave- y con alguna licencia personal. En vez de jamón cocido he decidido poner pastrami, que le da un toque especiado y ahumado muy especial, y un poco de pesto. Pero el que haga la receta puede adaptarla a su disposición y gusto personal sin ningún problema.

Dificultad

La de dejar las pencas cocidas al punto.

Ingredientes

Unas 12 pencas de acelga frescas

  • Unos 200 g de quesos: uno que aporte sabor y otro que funda muy bien (comté y queso de nata, por ejemplo)
  • 100 g de pastrami
  • Pesto al gusto
  • 1 huevo
  • Harina blanca de trigo
  • Sal
  • Aceite de oliva virgen extra

Preparación

  1. Cortar las pencas en trozos de unos siete centímetros de largo.

  2. Cocer las pencas en agua hirviendo con un poco de sal durante siete minutos.

  3. Cortar el queso en láminas finas.

  4. Montar las pencas rellenas colocando una cucharadita de pesto, queso y pastrami entre dos pencas cocidas.

  5. Rebozar en harina y huevo y freír en una sartén caliente con aceite de oliva. Escurrir y servir bien calientes.

Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

France24 - World

'A lot of very desperate women': Texans forced to wait weeks for out-of-state abortions

Issued on: 26/04/2022 - 18:38

Sam BALL

In a small Louisiana clinic, Shayla is waiting to undergo a procedure to terminate her pregnancy, bringing to an end a long and anxious wait. Now in her 13th week of pregnancy, it has taken her over a month to get an appointment at the clinic, a five-hour car journey from her home in Houston. She is just one of many women from the Texas forced to look elsewhere for an abortion after the state introduced one of the toughest anti-abortion in the US.

BBC

SpaceX: Can meat be grown in space?

By James ClaytonNorth America technology reporter

Jeff Bezos and Elon Musk both want to colonise space. Nasa is also trying to put people on to the dusty surface of Mars.

But if humans do want to set up communities on the moon or planets, what will they eat?

Plenty of experiments have been conducted to see whether plants can flourish in space.

And as of last week, a new test has begun to see if meat cells can grow.

It was a small pilot step for trialling a potential nutrient source, one possibly big leap - at least the experimenters hope - for the future of space travel.

The experiment was dreamt up by Aleph Farms, an Israeli company that specialises in growing meat from cells and is being carried out by the first all-private astronaut team to visit the International Space Station.

Sceptics though say the method is too unstable for astronauts to rely on - and that growing space meat will never be more simple than simply bringing it up from Earth.

How to grow meat

Growing meat from cells - particularly at scale - even on Earth isn't easy. Aleph Farms is one of several companies trying to produce "cultured meat" but it is the first to try to do it in space.

The company doesn't like to use the term "lab-grown" meat - but in reality this process doesn't look anything like a traditional farm.

Cells from a cow (though it could be any animal) are fed the things they need to grow, like amino acids and carbohydrates. The cells multiply until muscle tissue forms, and eventually becomes meat that you can eat. This process is called "cultivation" or "proliferation".

The meat is grown in tanks that look more like what you'd find in a brewery than a farmyard. The life-cycle of an animal raised for meat - birth, life and slaughter - is completely bypassed.

Enthusiasts say the process has potentially positive implications for the environment, drastically reducing methane emissions for example.

Why grow meat in space?

Zvika Tamari, who heads Aleph Farms' space programme, says scientists don't know whether this can be replicated in zero gravity.

"We know from many previous scientific studies that physiology and biology behave very differently in a microgravity environment… So, we actually don't know, nobody knows, if these processes of cultivation of meat proliferation can actually occur in space."

So, when on 8 April four men blasted off into space in a SpaceX rocket, on the first private mission to the International Space Station, they brought with them a small shoe box-sized container carrying in it animal cells - and everything they need to grow.

Larry Connor, Eytan Stibbe, and Mark Pathy launched from Kennedy Space Center in Florida, accompanied by former astronaut Michael Lopez-Alegria. They were due to return to space on Sunday 24 April, after which the cells will be closely analysed.

But is it worth it?

Even if the experiment is a success and it is proven that meat can be grown in space, it doesn't necessarily mean it's a good idea.

There's a reason local supermarkets aren't stuffed with meat grown from cells. In fact, although hundreds of millions of dollars have been pumped into the industry (Leonardo DiCaprio is an investor in Aleph Farms) this is food that is hard to produce at scale.

Aleph Farms is also still waiting for regulatory approval in Israel before it can serve it up at restaurants. This is food that hasn't yet established itself on Earth, let alone space.

There are other more practical problems when it comes to growing meat in space though. The first is the issue of sterility.

"Animal cells grow slowly", says David Humbird, a chemical engineer at Berkeley.

"If bacteria or fungus were to get into the culture it would grow much faster from animal cells and it will just take over so you aren't making the animal cells anymore. You're making bacteria. And you have to throw it away," says Mr Humbird.

Aleph Farms says it believes the sterility problem can be handled, particularly in space where relatively small quantities of meat would need to be produced. But contamination would be disastrous for a community on Mars - the space equivalent of a crop failure.

Aleph Farms also argues that transporting food into space is extremely costly. Figures vary widely, however a Nasa estimate from 2008 puts the cost at $10,000 (£7,800) just to get a pound of payload into Earth's orbit.

It would cost many times more to bring a pound of food to Mars.

"Mars is millions and millions of kilometres away. And so to be able to produce your food locally, on site is a huge advantage", says Mr Tamari.

Mr Humbird disagrees about this potential benefit, however.

"Those cells that are themselves grown on edible material are going to be sugar, amino acids, and water. And the caloric value of the cells that you make will always be less than that," he says.

"At the best case you could probably recover 25% of the calories and eat them as food. So the question is, why would you drag all those calories into space just to expend 75% of them?"

But there are other considerations when planning long space missions - like the mental health of astronauts.

Karen Nyberg is a former Nasa astronaut who spent five-and-a-half months on the International Space Station, and is now on Aleph Farms' advisory board.

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She says food plays a crucial role in the psychological wellbeing of a crew.

"Food comes in these white bags that we just have to hydrate, like powdered milk and that sort of thing… I was craving the smell of garlic saute and olive oil, and it's just something we don't have. And so anything we can have to kind of bring back home I think would be great."

For Ms Nyberg, fresh food and vegetables is vital if humans are expected to be away from earth for years at a time.

Certainly if humanity is serious about putting people on Mars, how to feed astronauts with nutrient rich food that doesn't spoil - and tastes good - is an important and difficult conundrum.

It's one thing proving meat can be grown in space - it's another proving it's reliable enough, or a practical alternative to food brought from earth.

Aleph Farms has lofty ambitions, but showing that meat really can be produced at scale on Earth is a much more pressing question for the company.

James Clayton is the BBC's North America technology reporter based in San Francisco. Follow him on Twitter @jamesclayton5.

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Une histoire de la famille Peugeot

Sur la couverture, une photo en noir et blanc de l’équipe première du Football club de Sochaux-Montbéliard (FCSM), pour la saison 1980-1981, l’année de la demi-finale en Coupe de l’UEFA. Au centre le gardien, Albert Rust, cheveux bouclés, ballon en main. À sa droite, la moustache de l’attaquant vedette, Patrick Revelli. Au-dessus du short Adidas en synthétique, un maillot rustique frappé du lion – celui de Belfort et, bien sûr, celui de Peugeot, dont le nom apparaît en grand, à l’arrière-plan, sur le toit de la tribune du stade Auguste-Bonal, ancien stade de la Forge.

C’est d’une forge que tout est parti ; une forge qui fut un moulin. Un cours d’eau, du minerai de fer, l’aventure pouvait commencer. Nous sommes à Hérimoncourt, dans le Doubs, au début du XIXe siècle. La famille Peugeot, qui ne porte pas encore un nom de voiture, va très vite bâtir un empire. Bientôt, toute la région lui appartiendra : « les logements, les lignes de transport, les magasins d’alimentation, les lavoirs, les sociétés de distribution d’eau et d’électricité », écrit Jean-Baptiste Forray. Du berceau au tombeau ! « Ici, tout le monde est, a été ou sera Peugeot. »

Après les crinolines, les poivrières, les pelles, les premiers vélos, place aux voitures. À Sochaux-Montbéliard, cinq générations d’ouvriers vont fabriquer quelque 23 millions de 403, 504 et autres 605. « Ces travailleurs , écrit Forray, ont été les fers de lance des Trente Glorieuses. Les artisans du boom de l’automobile. Il y avait, chez eux, une fierté du devoir accompli. » Les “Peuge” étaient viscéralement attachés à leur boîte, pour laquelle ils travaillaient de père en fils. Dans les années 1970, Peugeot-Sochaux était, avec 42 000 salariés, le premier site industriel d’Europe. Comme souvent, la firme s’est aussi donné une vitrine, éminemment populaire : une équipe de football. Fondés en 1928, longtemps détenteurs du record du nombre de saisons passées dans l’élite (66), les Lionceaux du FCSM incarnent Peugeot comme Peugeot incarne Sochaux.

Malheureusement, l’histoire est passée par les marches de l’Est comme elle est passée partout en France – l’un des grands mérites de l’ouvrage de Jean-Baptiste Forray étant de toucher à l’universel en se plongeant dans le particulier d’un exemple. L’histoire est passée, et elle a beaucoup cassé, à Sochaux-Montbéliard comme ailleurs. La famille a perdu le contrôle de son empire. Peugeot est devenue PSA puis Stellantis. Le patron, Carlos Tavares, dont l’auteur livre un portrait plus amer que cruel (assorti de ce bon mot de supporter déçu : « On est tombé sur le seul Portugais qui n’aime pas le foot »), n’est pas à proprement parler un nostalgique. Il n’est pas non plus bling-bling. Seulement, c’est un gagneur. « Pour lui, Sochaux est entre très loin et nulle part », écrit l’auteur. On traque les coûts partout. Les 42 000 salariés du site ne sont déjà plus que 6 000, mais on peut toujours faire mieux. Et puisque le moindre euro doit être dépensé utilement, adieu les Lionceaux ! En 2014, Peugeot lâche le FCSM, qui vient d’être relégué en Ligue 2, où il se trouve encore.

C’est ainsi que meurt un club, c’est ainsi que se dissout lentement un patrimoine, que se détache un lambeau de la chair de la France, que s’oublie une histoire. Le FCSM remontera peut-être en Ligue 1. Une nouvelle industrie redynamisera peut-être ce territoirer. Stellantis deviendra peut-être le leader mondial des véhicules hybrides. Peu importe ! Comme le prophétisait Péguy : « Je ne dis pas : “Le peuple est perdu. ” Je dis : “Nous avons connu un peuple que l’on ne reverra jamais. ” »

Au cœur du grand déclassement, la fierté perdue de Peugeot-Sochaux, de Jean-Baptiste Forray, Les Éditions du cerf, 304 pages, 20 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Opex 360

Une enquête a été ouverte après la mort d’un berger lors d’une campagne de tir des Forces françaises en Côte d’Ivoire

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Le 19 avril, un jeune éleveur de boeufs, qui accompagnait son troupeau d’une soixantaine de tête dans le secteur de Boni-Andokro, a été tué par une explosion survenue lors d’une campagne de tir effectuée avec des CAESAr [Camions équipés d’un système de d’artillerie] par le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa], lequel fait partie des Forces françaises en Côte d’Ivoire [FFCI].

Dans un communiqué diffusé ce 22 avril, celles-ci assurent que « cette campagne de tir a été organisée dans le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales » et que les « mesures de protection prévues [barrières abaissées, panneaux de signalisation] ont été « correctement mises en oeuvre » avant le début des tirs. Et d’insister : « La population locale a été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite ».

Toujours est-il qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans la mort de ce berger ainsi que celle de son troupeau. Une enquête française est également menée auprès des « forces présentes durant l’exercice », ont précisé les FFCI. Les activités militaires dans la zone de Boni-Andokro ont été suspendues le temps de mener les investigations.

Par ailleurs, les FFCI ont indiqué avoir apporté un « premier soutien à la famille » de l’éleveur pour « l’organisation des obsèques », qui ont lieu le 21 avril.

Pour rappel, un temps menacées après la publication du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2008 et la fin annoncée de l’opération Licorne, les Forces françaises en Côte d’Ivoire finalement confortées lors de l’intervention au Mali [Serval, 2013], ceci afin de permettre à la France de disposer d’une base opérationnelle avancée sur la façade Ouest de l’ Afrique dotée d’un port en eaux profondes. Leur mission est de soutenir les opérations conduites dans la zone et d’y assurer la protection des ressortissants français [et européens] ainsi que mener des actions de coopérations avec les forces armées locales.

Une enquête a été ouverte après la mort d’un berger lors d’une campagne de tir des Forces françaises en Côte d’Ivoire

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Le 19 avril, un jeune éleveur de boeufs, qui accompagnait son troupeau d’une soixantaine de tête dans le secteur de Boni-Andokro, a été tué par une explosion survenue lors d’une campagne de tir effectuée avec des CAESAr [Camions équipés d’un système de d’artillerie] par le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa], lequel fait partie des Forces françaises en Côte d’Ivoire [FFCI].

Dans un communiqué diffusé ce 22 avril, celles-ci assurent que « cette campagne de tir a été organisée dans le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales » et que les « mesures de protection prévues [barrières abaissées, panneaux de signalisation] ont été « correctement mises en oeuvre » avant le début des tirs. Et d’insister : « La population locale a été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite ».

Toujours est-il qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans la mort de ce berger ainsi que celle de son troupeau. Une enquête française est également menée auprès des « forces présentes durant l’exercice », ont précisé les FFCI. Les activités militaires dans la zone de Boni-Andokro ont été suspendues le temps de mener les investigations.

Par ailleurs, les FFCI ont indiqué avoir apporté un « premier soutien à la famille » de l’éleveur pour « l’organisation des obsèques », qui ont lieu le 21 avril.

Pour rappel, un temps menacées après la publication du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2008 et la fin annoncée de l’opération Licorne, les Forces françaises en Côte d’Ivoire finalement confortées lors de l’intervention au Mali [Serval, 2013], ceci afin de permettre à la France de disposer d’une base opérationnelle avancée sur la façade Ouest de l’ Afrique dotée d’un port en eaux profondes. Leur mission est de soutenir les opérations conduites dans la zone et d’y assurer la protection des ressortissants français [et européens] ainsi que mener des actions de coopérations avec les forces armées locales.

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Le 19 avril, un jeune éleveur de boeufs, qui accompagnait son troupeau d’une soixantaine de tête dans le secteur de Boni-Andokro, a été tué par une explosion survenue lors d’une campagne de tir effectuée avec des CAESAr [Camions équipés d’un système de d’artillerie] par le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa], lequel fait partie des Forces françaises en Côte d’Ivoire [FFCI].

Dans un communiqué diffusé ce 22 avril, celles-ci assurent que « cette campagne de tir a été organisée dans le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales » et que les « mesures de protection prévues [barrières abaissées, panneaux de signalisation] ont été « correctement mises en oeuvre » avant le début des tirs. Et d’insister : « La population locale a été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite ».

Toujours est-il qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans la mort de ce berger ainsi que celle de son troupeau. Une enquête française est également menée auprès des « forces présentes durant l’exercice », ont précisé les FFCI. Les activités militaires dans la zone de Boni-Andokro ont été suspendues le temps de mener les investigations.

Par ailleurs, les FFCI ont indiqué avoir apporté un « premier soutien à la famille » de l’éleveur pour « l’organisation des obsèques », qui ont lieu le 21 avril.

Pour rappel, un temps menacées après la publication du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2008 et la fin annoncée de l’opération Licorne, les Forces françaises en Côte d’Ivoire finalement confortées lors de l’intervention au Mali [Serval, 2013], ceci afin de permettre à la France de disposer d’une base opérationnelle avancée sur la façade Ouest de l’ Afrique dotée d’un port en eaux profondes. Leur mission est de soutenir les opérations conduites dans la zone et d’y assurer la protection des ressortissants français [et européens] ainsi que mener des actions de coopérations avec les forces armées locales.

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Le 19 avril, un jeune éleveur de boeufs, qui accompagnait son troupeau d’une soixantaine de tête dans le secteur de Boni-Andokro, a été tué par une explosion survenue lors d’une campagne de tir effectuée avec des CAESAr [Camions équipés d’un système de d’artillerie] par le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa], lequel fait partie des Forces françaises en Côte d’Ivoire [FFCI].

Dans un communiqué diffusé ce 22 avril, celles-ci assurent que « cette campagne de tir a été organisée dans le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales » et que les « mesures de protection prévues [barrières abaissées, panneaux de signalisation] ont été « correctement mises en oeuvre » avant le début des tirs. Et d’insister : « La population locale a été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite ».

Toujours est-il qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans la mort de ce berger ainsi que celle de son troupeau. Une enquête française est également menée auprès des « forces présentes durant l’exercice », ont précisé les FFCI. Les activités militaires dans la zone de Boni-Andokro ont été suspendues le temps de mener les investigations.

Par ailleurs, les FFCI ont indiqué avoir apporté un « premier soutien à la famille » de l’éleveur pour « l’organisation des obsèques », qui ont lieu le 21 avril.

Pour rappel, un temps menacées après la publication du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2008 et la fin annoncée de l’opération Licorne, les Forces françaises en Côte d’Ivoire finalement confortées lors de l’intervention au Mali [Serval, 2013], ceci afin de permettre à la France de disposer d’une base opérationnelle avancée sur la façade Ouest de l’ Afrique dotée d’un port en eaux profondes. Leur mission est de soutenir les opérations conduites dans la zone et d’y assurer la protection des ressortissants français [et européens] ainsi que mener des actions de coopérations avec les forces armées locales.

BBC

DJ Tim Westwood accused of sexual misconduct

By Chi Chi Izundu and Ruth EvansUK Insight

DJ Tim Westwood is facing multiple allegations of sexual misconduct by women who say he abused his position in the music industry to exploit them.

The 64-year-old is accused of predatory and unwanted sexual behaviour and touching, in incidents between 1992 and 2017.

The BBC and the Guardian have heard detailed accounts from seven women in a joint investigation into the former BBC Radio 1 DJ.

He strenuously denies the allegations.

The DJ was an early champion of hip-hop in the UK and hosted the first nationally-broadcast rap show on UK radio from 1994.

The seven women who spoke to the BBC are all black, and say they met Westwood through his work. Some of them accuse the DJ of abusing his power within the music industry.

The women tell their stories in a BBC Three documentary, Tim Westwood: Abuse of Power, which airs on BBC Three at 21:00 on Tuesday.

Two of them, who were aspiring to work in the industry, say they agreed to come to London to meet him to discuss music. They accuse the DJ of driving them to a flat and initiating unwanted and unexpected sex. One was 19 at the time, while Westwood was 53.

Another woman told the BBC she met Westwood, then in his mid-30s, when she was 17 and a member of a R&B group. She says she was subjected to unwanted oral sex after agreeing to meet him.

Four further young women accuse the DJ of either touching their bottoms or breasts as they posed for photographs with him at different events where he was performing.

The women, whose names have been changed to protect their identities, do not know each other. Some work in the music industry and fear repercussions - with the DJ continuing to have a prominent role in an industry long-criticised for its treatment of darker-skinned black women.

Allegations about Westwood's behaviour toward young black women have circulated on social media for some time. In 2020, Westwood issued a statement to the Mail Online hitting out at the "fabricated allegations" and said they were false and without foundation.

Now, for the first time, following our investigation, women detail their experiences.

Warning: Some of the content in their stories may be distressing.

When Isabel discovered Tim Westwood was DJing at her local nightclub, she spotted a chance to have her music heard by someone influential. She was 19, and had already been getting studio time - featuring on rappers' tracks as a vocalist.

Isabel was young when she realised she could sing. During her strict religious upbringing in the Midlands in the early 2000s, contemporary music was banned at home, but she spent Sundays singing gospel in church. Secretly, however, she would write her own music and dream of a future as a recording artist.

By 2010, when she was a university student, she was continuing to pursue a career in music. She knew a national platform like BBC Radio 1 could take her to the next level. "[Tim Westwood] was the main gatekeeper to get to the level of exposure I needed," she says.

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Isabel put together a mixtape of unreleased work and included her contact details inside the CD case. Her best friend together with her stepmum went to the club night with her.

They managed to hand the CD to Westwood, and Isabel says the DJ - then aged 53 - called her the next day. The two arranged to meet in London.

Her family and friends shared her excitement. "We were thinking that this is a really good lead at this point," she says. "He wants to act on this quickly."

Within days, she was on a train to London for an afternoon meeting. Isabel says the plan was to meet at Nike Town on Oxford Street, near BBC Radio 1's studios.

She says Westwood was there waiting in a huge American-style car. Isabel assumed they were going to talk about her music over coffee or a drink - a point she wishes she had clarified.

"I don't ask where we're going. And then at this point, we start driving," she recalls.

But she says her discomfort grew as she realised they were heading out of central London. "This is where I'm now like 'Oh God, where are we going, what's happening?'"

She says the conversation dried up - to the point where it was almost "menacingly silent".

She alleges at one point on the journey, the DJ tapped her arm to get her to turn and see that he had undone his trousers and had exposed his genitals. "I've looked and I've seen and I'm like, 'Oh, no, oh no, like, oh my God. Just don't say anything. Don't look. Don't say anything.' And I'm hoping that's enough for him to just… not."

Isabel says she felt "completely powerless" and "very, very scared".

She says they eventually arrived at what she believes was Westwood's flat. She remembers it being filled with lots of records. She says she was led to a room, where she refused an offer of a drink.

"He leaves the room and then he comes back completely naked," she alleges. "That's when I noticed that he has got a condom and he has removed it [from the wrapper] and started putting it on."

Isabel says she recognised the condom packet. It had the DJ's face on one side - part of a campaign Westwood did with Durex. "I remember that very vividly because I remember that was kind of when my brain also started to shut down."

Isabel describes sitting on a chair "frozen with fear". She says Westwood held her shoulders and turned her around.

"I knew what was going to happen at this point. So, I'm just like 'Oh my God,' And I remember being like, hunched up and like holding on to the back of the chair, like, scared.

"He almost, like, tapped me on the back of my leg as if he wanted me to move my leg, which I didn't do. And then he sort of did."

Westwood then penetrated her.

She says after he finished, she quickly got dressed and sat waiting to leave. She says the DJ seemed annoyed when she asked for a lift to the station.

If you have been affected by any of these issues in this story you can visit BBC Action Line.

Isabel recalls going over and over the experience on what felt like a really long journey back north. "I just remember feeling so deflated. So sad. Feeling really ashamed of myself and bad."

She says the encounter led her to drop out from her studies and music career.

Isabel's stepmum told the BBC the whole family had been excited about Isabel's chance at a breakthrough. But she knew instinctively that something had happened when Isabel got home and wouldn't talk about the meeting.

But she says that after she heard Isabel's account, she felt guilty for not chaperoning her - and says she cried when Isabel disclosed that her silence was, in part, over worries her family would be disappointed with her.

Like others the BBC spoke to, Isabel became aware in 2020 of allegations being made by women on social media alleging misconduct by Westwood.

Pamela's story echoes Isabel's. She was just 20 when she met Westwood through friends. It was 2000 and she was working with young people who wanted to break into the music industry. She says the DJ invited her to do work experience with him at BBC Radio 1.

He had joined the BBC in 1994, after making a name for himself on pirate and then commercial radio. But his show mostly focused on US artists, and Pamela says the DJ told her he wanted to understand more about the UK scene and "get a younger audience".

She says the DJ, in his 40s at the time, reassured her "stern Jamaican" mother on the phone that her daughter would be OK heading to London. Pamela travelled by train from the Midlands and says Westwood picked her up in a huge American-style car.

She says, as they drove, he kept stroking her leg and touching her face. She kept batting his hand away. She says he wasn't concentrating on the road and was swerving so much that a police officer on a motorbike pulled up beside them and knocked on the passenger window. Pamela says Westwood apologised - and was told to keep his eyes on the road.

Pamela assumed she would be staying in a hotel as part of the work experience, but says the DJ instead drove her to an apartment where she remembers "records and trainers and oversized clothes everywhere".

She says that at one point, he began trying to kiss her neck and remove her clothing. "I didn't give him any kind of come on. There was no flirtation," she says.

"If you are trying to actively touch me and I am pushing your hand away, that means I don't want to do anything with you. If you are trying to remove [an] item of my clothing, and I put it back on, that means I don't want it to be gone. If I'm showing you I'm uncomfortable, why would you just not stop doing it?"

She says she remembers thinking she couldn't get out of the situation. "I'm in London alone with this man. Now, if I try and get out of this, who's to say how he's going to react. So I just submit to it."

Pamela says she went home as soon as she could. She describes the encounter as "traumatic" and "disgusting".

The work experience Westwood offered didn't take place. We asked the BBC whether any monitoring of any work experience scheme took place but they did not provide an answer to this question.

Pamela later spoke to a friend who works in the music industry about her experience.

Pamela is critical of the BBC and other organisations for the "celebrity status" Westwood's position afforded him over the years - a position she believes he abused.

"I would describe it as an abuse of power because… who they're going to believe? This little girl from the Midlands, or this big, shiny star from London? He's on national radio, international."

Westwood fronted the UK version of the hit MTV show Pimp my Ride in 2005, and was also given a drive-time show on BBC Radio 1's sister station 1Xtra, which focused on contemporary black music.

He is known for giving a platform to new artists, as well as getting some of the biggest rappers in the world onto his programmes - from Eminem to Cardi B.

He eventually left the BBC in 2013 as part of scheduled changes. In a Freedom of Information (FOI) request, BBC News asked the BBC whether it had received any complaints against Westwood during his time in its employment. The corporation said it could "neither confirm nor deny whether the BBC holds the requested information".

In a statement regarding our investigation, the BBC said "it does not comment on individuals", but added that presenters would be expected to comply with strict codes of conduct.

In a statement released after publication of this story, the BBC said it was "shocked to hear of these allegations". In relation to the FOI request, it clarified it did not "hold information that is helpful for this investigation".

One woman's story we heard goes back three decades. It was the early 1990s and Tamara had been talent-spotted by producers trying to put together a British R&B group. At that time, songs from American R&B girl groups like TLC and SWV were getting radio play and finding chart success.

Tamara spent her time in and out of studios recording music - as well as enjoying London's nightlife meeting other artists. One time when she'd seen him around, Westwood, who was then in his mid-30s, suggested they should meet up. She was 17 at the time and believed the meeting was to talk about her career.

She says that, at the time, the DJ had "absolute power".

He picked her up, and after stopping briefly at a radio station, he took her to a flat.

According to her, he started to take down her trousers and underwear. "Then he began instantaneously to give me oral sex. There was no talking. There was no kind of communication about that. It was just before I knew it - that's what was happening."

Tamara says that at first she tried to push his head or his shoulders away but he just continued.

"And then I just realised that I'm in a position where it's already gone too far. I'm in a place, I'm already far from home. I wouldn't know how to get home from here. I was manipulated into that situation - I was led to believe one thing, when he had something else in mind."

Working in the same industry, she says their paths continued to cross. She says Westwood had sex with her several times over the next few years before she cut off the encounters.

"I think it was almost implied by him that OK, because we'd had the first encounter, I would be up for the next encounter and being young and not having the strength and courage to just say 'Look, no, I don't feel right about this because I don't feel right about it.' It just happened."

In 2021, Tamara watched the BBC's Music's Dirty Secrets documentary in 2021 and contacted the producers asking them to investigate the DJ.

Now 64, Westwood continues to perform at nightclubs around the UK and internationally, hosts freestyle sessions and interviews on his popular YouTube channel and has a Saturday night show on Global's Capital Xtra.

Four further women have told the BBC about their experiences with the DJ as they posed for photos at events with him.

Farah says she was introduced to Westwood in 2000 at an afterparty at Bristol Carnival. She says he put his hand down her top and "grabbed" her breast while they were gathered for a group photograph.

"I felt cold and I felt dirty. I felt humiliated - embarrassed that I'd done something wrong," she says.

The BBC spoke to her friend who recalled Farah telling her years ago about the incident.

Another woman, Claire, described meeting Westwood at a club in Ayia Napa, Cyprus in 2009. She recalls that he said "lemme grab some ass" as she and a friend posed for a photograph with him, before the DJ put his hand down the back of her denim shorts. She says she "froze" and felt "very intimidated" by the experience.

A third told the BBC she was a huge fan of Westwood's BBC Radio 1Xtra show when she went to an event he was DJing at in Essex - also in 2009. Then aged 19, Loretta also describes feeling his hand snake down her back before he grabbed her bottom while they posed for a picture.

"I felt his hand go back up. And stopped at my neck. And do you know, in that moment I was kind of frozen."

Nyla was in university when she met Westwood at a New Year's Day event in 2017, she told the BBC. She says he described her as the "pengest girl in the rave" during his DJ set and then later, while she and her friend recorded a Snapchat video with him, she says he put his hand up inside the back of her skirt. She says she was "shocked" and felt "objectified".

She says the DJ managed to find her Snapchat contact and called her the next day to ask her to "hang out". She didn't meet up with him.

The BBC has seen the Snapchat footage and the images the women say were taken during their encounters.

Watch on BBC iPlayer

None of the women the BBC spoke to have reported their interactions to the police. Some say they are speaking about their experiences in the hope it encourages others to come forward and leads to the DJ being "held accountable" for his behaviour.

"It makes it feel like that wasn't completely for nothing," Isabel says about coming forward.

"Like, I don't just have this trauma scar for no reason. There's a purpose for other people to not have to experience it."

Have you been affected by any of the issues raised? If you are able to talk to us please email: haveyoursay@bbc.co.uk.

Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:

If you are reading this page and can't see the form you will need to visit the mobile version of the BBC website to submit your question or comment or you can email us at HaveYourSay@bbc.co.uk. Please include your name, age and location with any submission.

Additional reporting by Daniel Henry and Eddie Hutton Mills

Additional writing by Kelly-Leigh Cooper

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par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Étant donné ses liens anciens avec la Russie, l’Inde n’a pas condamné l’offensive lancée par Moscou contre l’Ukraine, pas plus qu’elle n’a accepté de s’associer aux sanctions prises contre son allié, son intention étant, au contraire, de lui acheter davantage de pétrole à un prix réduit. Aussi, la position de New Delhi embarrasse Washington.

En effet, le 22 mars, le président américain, Joe Biden, a estimé que, à l’égard de la Russie, l’Inde était le pays le plus « fragile » du Dialogue de sécurité quadrilatéral [QUAD], une alliance mise en place par les États-Unis [avec l’Australie et le Japon] pour contrer les visées de la Chine dans la région Indo-Pacifique.

Aussi, pour affaiblir cette relation entre Moscou et New Dehli, la diplomatie américaine mise sur la persuasion et non sur la contrainte. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Inde n’a pas été sanctionnée par les États-Unis pour son achat de systèmes russes de défense S-400. Mieux : ils lui ont proposé un accord permettant l’échange de données militaires en octobre 2020 [Basic Exchange and Cooperation Agreement – BECA].

Cependant, et même si c’est moins vrai depuis déjà quelques années, l’Inde dépend encore significativement de la Russie pour équiper ses forces armées. D’où l’idée de Washington de renforcer ses relations militaires avec New Delhi, qui a par ailleurs déjà acquis plusieurs équipements de facture américaine [hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et avions de patrouille maritime P-8I Poseidon, par exemple].

« L’Inde est un partenaire de plus en plus important dans une dynamique internationale en mutation rapide », a encore affirmé Lloyd Austin, le chef du Pentagone, lors d’une visite à New Delhi, en mars.

Cela étant, les États-Unis ne sont pas les seuls à tenter de convaincre l’Inde de se détourner de la Russie : le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, s’est engagé sur la même voie. D’abord en proposant un accord de libre-échange, qui pourrait être signé d’ici octobre prochain. Puis avec une renforcement des relations militaires, notamment dans le domaine industriel. C’est en effet ce qu’a proposé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à son homologue indien, Narendra Modi, lors d’un déplacement à New Delhi, ce 22 avril.

Concrètement, le Royaume-Uni propose à l’Inde de l’aider à concevoir et à assembler ses propres avions de combat, en lui « offrant le meilleur du savoir-faire britannique » dans le domaine de l’aéronautique.

Aucune précision n’a été donnée sur le programme concerné par cette offre et une éventuelle participation de l’Inde au projet britannique « Tempest » n’a pas été évoquée.

Actuellement, l’Inde continue de développer l’avion de combat LCA Tejas [produit par Hindustan Aeronautics Limited – HAL], dont 83 exemplaires ont été commandés par l’Indian Air Force. Les livraisons doivent commencer en 2024 et se terminer quatre ans plus tard. Pour le moment, cet appareil est propulsé par un réacteur F404-GE-IN20, alors qu’il aurait dû l’être par un moteur de conception locale, à savoir le GTRE GTX-35VS Kaveri, dont le développement ne se fait pas sans peine [le français Safran a d’ailleurs été sollicité, dans le cadre des compensations industrielles liées au contrat Rafale, ndlr].

En outre, le ministère indien de la Défense a lancé le programme AMCA [Advanced Medium Combat Aircraft], qui vise à développer un avion de combat de cinquième génération. Et le calendrier est plutôt ambitieux puisqu’un premier prototype est attendu pour 2025, l’objectif étant de démarrer la production en 2030. Est-ce ce projet qui pourrait bénéficier d’un appui britannique?

Quoi qu’il en soit, M. Johnson a également proposé l’aide du Royaume-Uni en « matière de nouvelles technologies pour identifier les menaces dans l’océan Indien » et y répondre. Enfin, Londres va délivrer à New Delhi une « licence d’exportation générale ouverte » [OGEL] afin de réduire les délais pour les achats d’équipements militaires.

Le Royaume-Uni propose d’aider l’Inde à concevoir ses propres avions de combat

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Étant donné ses liens anciens avec la Russie, l’Inde n’a pas condamné l’offensive lancée par Moscou contre l’Ukraine, pas plus qu’elle n’a accepté de s’associer aux sanctions prises contre son allié, son intention étant, au contraire, de lui acheter davantage de pétrole à un prix réduit. Aussi, la position de New Delhi embarrasse Washington.

En effet, le 22 mars, le président américain, Joe Biden, a estimé que, à l’égard de la Russie, l’Inde était le pays le plus « fragile » du Dialogue de sécurité quadrilatéral [QUAD], une alliance mise en place par les États-Unis [avec l’Australie et le Japon] pour contrer les visées de la Chine dans la région Indo-Pacifique.

Aussi, pour affaiblir cette relation entre Moscou et New Dehli, la diplomatie américaine mise sur la persuasion et non sur la contrainte. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Inde n’a pas été sanctionnée par les États-Unis pour son achat de systèmes russes de défense S-400. Mieux : ils lui ont proposé un accord permettant l’échange de données militaires en octobre 2020 [Basic Exchange and Cooperation Agreement – BECA].

Cependant, et même si c’est moins vrai depuis déjà quelques années, l’Inde dépend encore significativement de la Russie pour équiper ses forces armées. D’où l’idée de Washington de renforcer ses relations militaires avec New Delhi, qui a par ailleurs déjà acquis plusieurs équipements de facture américaine [hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et avions de patrouille maritime P-8I Poseidon, par exemple].

« L’Inde est un partenaire de plus en plus important dans une dynamique internationale en mutation rapide », a encore affirmé Lloyd Austin, le chef du Pentagone, lors d’une visite à New Delhi, en mars.

Cela étant, les États-Unis ne sont pas les seuls à tenter de convaincre l’Inde de se détourner de la Russie : le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, s’est engagé sur la même voie. D’abord en proposant un accord de libre-échange, qui pourrait être signé d’ici octobre prochain. Puis avec une renforcement des relations militaires, notamment dans le domaine industriel. C’est en effet ce qu’a proposé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à son homologue indien, Narendra Modi, lors d’un déplacement à New Delhi, ce 22 avril.

Concrètement, le Royaume-Uni propose à l’Inde de l’aider à concevoir et à assembler ses propres avions de combat, en lui « offrant le meilleur du savoir-faire britannique » dans le domaine de l’aéronautique.

Aucune précision n’a été donnée sur le programme concerné par cette offre et une éventuelle participation de l’Inde au projet britannique « Tempest » n’a pas été évoquée.

Actuellement, l’Inde continue de développer l’avion de combat LCA Tejas [produit par Hindustan Aeronautics Limited – HAL], dont 83 exemplaires ont été commandés par l’Indian Air Force. Les livraisons doivent commencer en 2024 et se terminer quatre ans plus tard. Pour le moment, cet appareil est propulsé par un réacteur F404-GE-IN20, alors qu’il aurait dû l’être par un moteur de conception locale, à savoir le GTRE GTX-35VS Kaveri, dont le développement ne se fait pas sans peine [le français Safran a d’ailleurs été sollicité, dans le cadre des compensations industrielles liées au contrat Rafale, ndlr].

En outre, le ministère indien de la Défense a lancé le programme AMCA [Advanced Medium Combat Aircraft], qui vise à développer un avion de combat de cinquième génération. Et le calendrier est plutôt ambitieux puisqu’un premier prototype est attendu pour 2025, l’objectif étant de démarrer la production en 2030. Est-ce ce projet qui pourrait bénéficier d’un appui britannique?

Quoi qu’il en soit, M. Johnson a également proposé l’aide du Royaume-Uni en « matière de nouvelles technologies pour identifier les menaces dans l’océan Indien » et y répondre. Enfin, Londres va délivrer à New Delhi une « licence d’exportation générale ouverte » [OGEL] afin de réduire les délais pour les achats d’équipements militaires.

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Étant donné ses liens anciens avec la Russie, l’Inde n’a pas condamné l’offensive lancée par Moscou contre l’Ukraine, pas plus qu’elle n’a accepté de s’associer aux sanctions prises contre son allié, son intention étant, au contraire, de lui acheter davantage de pétrole à un prix réduit. Aussi, la position de New Delhi embarrasse Washington.

En effet, le 22 mars, le président américain, Joe Biden, a estimé que, à l’égard de la Russie, l’Inde était le pays le plus « fragile » du Dialogue de sécurité quadrilatéral [QUAD], une alliance mise en place par les États-Unis [avec l’Australie et le Japon] pour contrer les visées de la Chine dans la région Indo-Pacifique.

Aussi, pour affaiblir cette relation entre Moscou et New Dehli, la diplomatie américaine mise sur la persuasion et non sur la contrainte. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Inde n’a pas été sanctionnée par les États-Unis pour son achat de systèmes russes de défense S-400. Mieux : ils lui ont proposé un accord permettant l’échange de données militaires en octobre 2020 [Basic Exchange and Cooperation Agreement – BECA].

Cependant, et même si c’est moins vrai depuis déjà quelques années, l’Inde dépend encore significativement de la Russie pour équiper ses forces armées. D’où l’idée de Washington de renforcer ses relations militaires avec New Delhi, qui a par ailleurs déjà acquis plusieurs équipements de facture américaine [hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et avions de patrouille maritime P-8I Poseidon, par exemple].

« L’Inde est un partenaire de plus en plus important dans une dynamique internationale en mutation rapide », a encore affirmé Lloyd Austin, le chef du Pentagone, lors d’une visite à New Delhi, en mars.

Cela étant, les États-Unis ne sont pas les seuls à tenter de convaincre l’Inde de se détourner de la Russie : le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, s’est engagé sur la même voie. D’abord en proposant un accord de libre-échange, qui pourrait être signé d’ici octobre prochain. Puis avec une renforcement des relations militaires, notamment dans le domaine industriel. C’est en effet ce qu’a proposé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à son homologue indien, Narendra Modi, lors d’un déplacement à New Delhi, ce 22 avril.

Concrètement, le Royaume-Uni propose à l’Inde de l’aider à concevoir et à assembler ses propres avions de combat, en lui « offrant le meilleur du savoir-faire britannique » dans le domaine de l’aéronautique.

Aucune précision n’a été donnée sur le programme concerné par cette offre et une éventuelle participation de l’Inde au projet britannique « Tempest » n’a pas été évoquée.

Actuellement, l’Inde continue de développer l’avion de combat LCA Tejas [produit par Hindustan Aeronautics Limited – HAL], dont 83 exemplaires ont été commandés par l’Indian Air Force. Les livraisons doivent commencer en 2024 et se terminer quatre ans plus tard. Pour le moment, cet appareil est propulsé par un réacteur F404-GE-IN20, alors qu’il aurait dû l’être par un moteur de conception locale, à savoir le GTRE GTX-35VS Kaveri, dont le développement ne se fait pas sans peine [le français Safran a d’ailleurs été sollicité, dans le cadre des compensations industrielles liées au contrat Rafale, ndlr].

En outre, le ministère indien de la Défense a lancé le programme AMCA [Advanced Medium Combat Aircraft], qui vise à développer un avion de combat de cinquième génération. Et le calendrier est plutôt ambitieux puisqu’un premier prototype est attendu pour 2025, l’objectif étant de démarrer la production en 2030. Est-ce ce projet qui pourrait bénéficier d’un appui britannique?

Quoi qu’il en soit, M. Johnson a également proposé l’aide du Royaume-Uni en « matière de nouvelles technologies pour identifier les menaces dans l’océan Indien » et y répondre. Enfin, Londres va délivrer à New Delhi une « licence d’exportation générale ouverte » [OGEL] afin de réduire les délais pour les achats d’équipements militaires.

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Étant donné ses liens anciens avec la Russie, l’Inde n’a pas condamné l’offensive lancée par Moscou contre l’Ukraine, pas plus qu’elle n’a accepté de s’associer aux sanctions prises contre son allié, son intention étant, au contraire, de lui acheter davantage de pétrole à un prix réduit. Aussi, la position de New Delhi embarrasse Washington.

En effet, le 22 mars, le président américain, Joe Biden, a estimé que, à l’égard de la Russie, l’Inde était le pays le plus « fragile » du Dialogue de sécurité quadrilatéral [QUAD], une alliance mise en place par les États-Unis [avec l’Australie et le Japon] pour contrer les visées de la Chine dans la région Indo-Pacifique.

Aussi, pour affaiblir cette relation entre Moscou et New Dehli, la diplomatie américaine mise sur la persuasion et non sur la contrainte. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Inde n’a pas été sanctionnée par les États-Unis pour son achat de systèmes russes de défense S-400. Mieux : ils lui ont proposé un accord permettant l’échange de données militaires en octobre 2020 [Basic Exchange and Cooperation Agreement – BECA].

Cependant, et même si c’est moins vrai depuis déjà quelques années, l’Inde dépend encore significativement de la Russie pour équiper ses forces armées. D’où l’idée de Washington de renforcer ses relations militaires avec New Delhi, qui a par ailleurs déjà acquis plusieurs équipements de facture américaine [hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et avions de patrouille maritime P-8I Poseidon, par exemple].

« L’Inde est un partenaire de plus en plus important dans une dynamique internationale en mutation rapide », a encore affirmé Lloyd Austin, le chef du Pentagone, lors d’une visite à New Delhi, en mars.

Cela étant, les États-Unis ne sont pas les seuls à tenter de convaincre l’Inde de se détourner de la Russie : le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, s’est engagé sur la même voie. D’abord en proposant un accord de libre-échange, qui pourrait être signé d’ici octobre prochain. Puis avec une renforcement des relations militaires, notamment dans le domaine industriel. C’est en effet ce qu’a proposé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à son homologue indien, Narendra Modi, lors d’un déplacement à New Delhi, ce 22 avril.

Concrètement, le Royaume-Uni propose à l’Inde de l’aider à concevoir et à assembler ses propres avions de combat, en lui « offrant le meilleur du savoir-faire britannique » dans le domaine de l’aéronautique.

Aucune précision n’a été donnée sur le programme concerné par cette offre et une éventuelle participation de l’Inde au projet britannique « Tempest » n’a pas été évoquée.

Actuellement, l’Inde continue de développer l’avion de combat LCA Tejas [produit par Hindustan Aeronautics Limited – HAL], dont 83 exemplaires ont été commandés par l’Indian Air Force. Les livraisons doivent commencer en 2024 et se terminer quatre ans plus tard. Pour le moment, cet appareil est propulsé par un réacteur F404-GE-IN20, alors qu’il aurait dû l’être par un moteur de conception locale, à savoir le GTRE GTX-35VS Kaveri, dont le développement ne se fait pas sans peine [le français Safran a d’ailleurs été sollicité, dans le cadre des compensations industrielles liées au contrat Rafale, ndlr].

En outre, le ministère indien de la Défense a lancé le programme AMCA [Advanced Medium Combat Aircraft], qui vise à développer un avion de combat de cinquième génération. Et le calendrier est plutôt ambitieux puisqu’un premier prototype est attendu pour 2025, l’objectif étant de démarrer la production en 2030. Est-ce ce projet qui pourrait bénéficier d’un appui britannique?

Quoi qu’il en soit, M. Johnson a également proposé l’aide du Royaume-Uni en « matière de nouvelles technologies pour identifier les menaces dans l’océan Indien » et y répondre. Enfin, Londres va délivrer à New Delhi une « licence d’exportation générale ouverte » [OGEL] afin de réduire les délais pour les achats d’équipements militaires.

OGEL
France24 - World

'Fear and terror': Inside Gaza militants' tunnel network

Issued on: 25/04/2022 - 16:58

Sam BALL

Tucked into the foot of a hill, the entrance is barely visible. But beneath the sandy soils of southern Gaza, lies a complex system of tunnels complete with electric lights, a ventilation system and telecoms cables. With tensions once again escalating in the region, Palestinian militants say they are preparing to use these hidden underground passages in any upcoming conflict with Israel.

Valeurs Actuelles

La marche inexorable vers la légalisation de l’euthanasie

À la suite d’un accident de voiture survenu en 2014, Fabiano Antoniani est devenu gravement handicapé. En 2017, ayant décidé de mettre un terme à ses jours, l’intéressé choisit d’aller en Suisse qui, contrairement à l’Italie, autorise le suicide assisté. Un homme politique italien, membre des Radicaux italien, Marco Cappato, l’y accompagne avant de se dénoncer à la police pour l’avoir aidé à se suicider. La cour d’assises pose préalablement une question à la Cour constitutionnelle. L’article 580 du code pénal réprime toute forme d’aide au suicide mais, étant d’origine “pré-républicaine”, ne serait-il pas contraire à la Constitution italienne ? La cour d’assises observe en effet que cet article présuppose une valorisation du caractère sacré et de l’indisponibilité de la vie, au service des obligations sociales de l’individu, considérées comme prééminentes dans la vision mussolinienne. Par une ordonnance no 207 en 2018, la Cour constitutionnelle répond que si l’incrimination du suicide assisté n’est pas contraire à la Constitution, la décision du patient de mourir par arrêt des traitements entraîne tout de même des effets contraignants sur le médecin. En effet, la Cour rappelle qu’elle a déjà affirmé le principe du consentement éclairé du patient à l’arrêt des traitements et à la sédation profonde et continue jusqu’à la mort, conformément à ce que reconnaît la loi italienne de 2017, équivalent de la loi française Leonetti-Claeys. Devant cette contradiction, la Cour constitutionnelle choisit donc de renvoyer à une audience ultérieure pour donner au Parlement le temps d’adopter éventuellement une nouvelle loi qui prendrait les dispositions nécessaires.

Mais aucune loi n’ayant été adoptée pour résoudre ce dilemme entre la pénalisation du suicide assisté et le droit des malades à arrêter tout traitement, la Cour ne pouvait pas s’abstenir de statuer au fond. Dans l’arrêt no 242 de 2019, elle exclut donc la pénalisation de celui qui « facilite l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » dans le respect des conditions légales s’appliquant aux personnes qui pouvaient déjà choisir de mourir en renonçant à tout traitement. La Cour établit ainsi un continuum entre l’action du médecin requise pour anticiper une fin de vie et son action pour précipiter la mort. Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements (dont l’hydratation, l’alimentation et la respiration artificielle) suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? Ne s’agit-il pas de deux actes médicaux au profit des mêmes patients “autodéterminés” et dont les effets sont identiques ? La disposition contestée du code pénal est donc jugée contraire à la Constitution.

Progression de l’euthanasie en Europe

À l’été 2021, le Parlement italien accepte finalement d’envisager une proposition de loi de compromis relative au suicide assisté qui reprend les conditions de dépénalisation dictées par la Cour constitutionnelle dans son arrêt de 2019 : patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre.

En même temps, une pétition en vue d’un référendum, lancée par une association militante et qui recueille plus de 750 000 signatures, va beaucoup plus loin que la proposition de loi. Le texte propose la dépénalisation de l’homicide d’une personne consentante sans exiger d’autre condition que la validité du consentement de l’intéressé. Cependant, la Cour constitutionnelle italienne le rejette en février 2022.

Désormais, c’est la proposition de loi parlementaire qui ouvrira la porte au suicide assisté. La crainte des excès libertaires du référendum est passée. Les conditions posées sont pourtant très subjectives. Le glissement d’un arrêt des soins avec sédation vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable.

Le droit à la vie effacé au profit de la liberté individuelle

On ne peut s’en étonner parce que ce glissement a déjà opéré ailleurs en Europe. En ce sens, un tour d’horizon sur les droits étrangers n’est pas inintéressant pour mieux comprendre et mieux envisager les débats sur la fin de vie dans les pays comme l’Italie ou la France.

Quelques exemples suffisent pour prouver que, malgré un attachement aux mêmes droits fondamentaux, le principe du respect de la vie et de la dignité humaine peut disparaître très rapidement. Ce qui prévaut en effet en Belgique, en Autriche, en Suisse, c’est la volonté du patient, la volonté de l’aidant au suicide, la liberté individuelle et l’autodétermination.

En Suisse, depuis 1942, et en Autriche depuis 2021, le suicide assisté est autorisé. En Suisse, d’abord, c’est l’interprétation de l’article 115 du code pénal qui permet de ne pas sanctionner le suicide assisté, lorsqu’il a été mû par des motifs “honorables”. Au contraire, si l’assistance au suicide est motivée par des considérations utilitaristes, elle est sanctionnée pénalement. Ainsi, c’est la nature de l’intention de l’aidant au suicide qui rend le meurtre moins condamnable. Si donc tout réside dans l’intention, on ne voit pas comment l’euthanasie pourra être sanctionnée, surtout quand elle a pour but de soulager les souffrances et de répondre à la demande d’un patient. Par souci de cohérence, l’euthanasie pour motifs “honorables” ou par compassion ne devrait plus être sanctionnée. Et on y arrive puisque les députés suisses ont récemment refusé d’exempter les établissements du devoir de proposer le suicide assisté. En Autriche, ensuite, c’est la récente loi du 16 décembre 2021 qui a légalisé le suicide assisté pour les personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable. Ainsi, sous condition du consentement libre et éclairé du patient, et de la validation de deux médecins, “l’aide médicale à mourir” est proposée à tout patient gravement malade.

L’euthanasie progresse en Europe

Sans légaliser l’euthanasie dite “active”, la Suisse et l’Autriche ont gravement entaillé le principe absolu de ne pas tuer, et le processus ne demande qu’à suivre celui qui a été enclenché en Belgique il y a déjà quelques années.

En effet, la Belgique a été pionnière dans la légalisation du droit à l’euthanasie et au suicide assisté. Elle est un “modèle” et un avertissement pour les pays qui s’embarquent dans la remise en cause du droit à la vie et de la dignité des patients malades et en fin de vie.

Dans la mesure où le patient est conscient et capable d’exprimer sa volonté, quel que soit son âge, le médecin belge est autorisé à lui administrer un produit létal. Lorsque la personne est inconsciente, c’est aussi sa volonté qui prévaut, à travers ses “déclarations anticipées”, qui sont valables à perpétuité, sans obligation de renouvellement. Par ailleurs, aucun contrôle n’est effectué avant ; un comité contrôle a posteriori seulement si les conditions prévues pour l’euthanasie ont été respectées. Enfin, si la clause de conscience existe toujours pour les médecins qui refuseraient de mettre fin intentionnellement à la vie d’un patient, ils ont l’obligation de rediriger le patient vers un autre médecin. C’est donc la volonté du patient et son droit à l’autodétermination qui deviennent la norme, sans plus aucune considération du principe fondamental, absolu et universel, du respect de la vie et de la dignité humaine.

Les droits étrangers permettent ainsi de constater qu’en France aussi le droit à la vie des personnes vulnérables et l’interdit absolu de tuer sont en danger : le suicide assisté et l’euthanasie s’insèrent dans les sociétés contemporaines sous couvert de liberté individuelle, de compassion et de consentement. C’est d’ailleurs sur ce fondement que l’association Dignitas avait formé une question prioritaire de constitutionnalité, rejetée par le Conseil d’État le 21 décembre dernier. Mais ce rejet ne met pas la France à l’abri de nouvelles législations, bien au contraire.

Loi Claeys-Leonetti, première étape vers la légalisation de l’euthanasie

En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.

Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’assentiment du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples.

D’abord, l’exposé des motifs invitait à assimiler l’alimentation à un traitement alors qu’elle est un soin de base dû à toute personne. Ensuite, cette loi a explicitement autorisé l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient. Largement sujette à interprétation, cette disposition a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. Les personnes trisomiques, qui présentent un risque augmenté de développer la maladie d’Alzheimer précocement, peuvent être victimes de ce type de décision contre leur volonté.

La sédation profonde, un glissement dangereux

Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la survenance de la mort du patient.

Ainsi, la loi française permet aux médecins de prendre des décisions très clairement ordonnées vers la mort. Dès lors, la légalisation de l’euthanasie dite “active”, par injection/administration d’une substance létale, en constitue la suite logique. L’infraction au serment d’Hippocrate – « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » – est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? un comprimé à prendre soi-même ?

Incohérence du droit

Depuis plusieurs années, le débat se cristallise autour d’une opposition entre les défenseurs de la vie et de la dignité humaine et les promoteurs de l’euthanasie. Aujourd’hui, la voie de la dépénalisation du suicide assisté est considérée par certains comme un moindre mal. À tort, car la mort reste l’objectif à atteindre. De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du code pénal ? La loi française n’est pas à une contradiction près.

Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort » (Dr Jérôme Lejeune).

Il est urgent de remettre en cause la constitutionnalité des lois Leonetti, qui sont contraires à la dignité humaine. Car aucune considération, tenant par exemple à la dégradation de l’état physique d’une personne, ne peut conditionner la reconnaissance de cette dignité.

* Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune. La rédaction de ce texte a bénéficié de l’expertise de Mariette Guerrien et Guillemette Despaigne, juristes à la Fondation.

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BBC

Why Argentina is embracing cryptocurrency

By Christine RoBuenos Aires

In Argentina, there are traces everywhere of distrust and even trauma related to the economy.

For Jerónimo Ferrer, a formative memory is of Argentina's crushing financial crisis at the end of the 1990 - when bank accounts were frozen and, almost overnight, people's savings evaporated.

He's not alone. One engineering student I spoke to keeps all his savings, in US dollars, at home because he fears that the banks will again devalue holdings overnight.

While many Argentinians are, by necessity, experts on the state of the economy - from the sky-high level of inflation to the current unofficial rate of exchange between the peso and the US dollar - Mr Ferrer has gone further than most.

Since 2019, he's run a walking tour called "Our local crazy economy & Bitcoin tour of Buenos Aires", where he explains to tourists the level of restrictions Argentines face, such as limits on foreign currency transactions, or bans on payments in instalments for international flights.

He also provides a primer on cryptocurrency, especially Bitcoin, and why he believes it is a valuable alternative to the volatile and highly-controlled Argentine peso.

"When you have restrictions, you need tools for freedom," Mr Ferrer says.

For many crypto enthusiasts around the world, decentralised and digital currency is primarily about ideology or profit. But for many Argentines, it fills more basic needs.

"I trust more mathematics and software than I trust politicians," Mr Ferrer explains. "I think that Bitcoin for Argentinians should be a no-brainer."

There are other ways that the strong government intervention in the economy has helped cryptocurrency gain a footing in Argentina. For example, it's relatively cheap to run an energy-guzzling Bitcoin mining operation, because the cost of electricity is kept relatively low.

Bitcoin mining is the process that creates new Bitcoin. It involves computers solving complicated maths problems. Solve the problem and you are awarded Bitcoin. It sounds simple but involves elaborate computer systems, requiring lots of electricity to run and cool them.

The University of Cambridge Centre for Alternative Finance estimates that globally, the electricity used in Bitcoin mining to be around 137 terawatt hours per year. That's about the same as the annual use of some countries, like Norway or Poland.

Producing that electricity will be contributing to global carbon dioxide emissions, but it is difficult to estimate how much.

However, in Argentina such environmental issues are often eclipsed by financial concerns.

For some early adopters of cryptocurrency in Argentina, even a relatively young and unpredictable currency is preferable to the extremely changeable peso.

More technology of business:

Bitcoin, the most popular cryptocurrency, may also help to buffer against high inflation, since there's a finite amount of the currency that can be created.

Inflation, which measure how the cost of living changes over time, is an ever-present concern in Argentina. The year-on-year rate of inflation is staggering, at over 50%.

"In the pandemic, people noticed this situation, and to protect their money they chose to look for an asset that was limited," says María Mercedes Etchegoyen.

Ms Etchegoyen is a lawyer specialising in intellectual property, as well as a member of the executive committee of the NGO Bitcoin Argentina. She helped start the community Cryptogirls to tap into the increased interest in cryptocurrency during the pandemic.

So far, the government has taken a relaxed attitude to the cryptocurrency boo. "In Argentina, there is no specific regulation on cryptocurrency," says Ms Etchegoyen.

However, the Central Bank has been issuing warnings about crypto-based scams.

It has acknowledged that the level of crypto use isn't high yet, but is growing rapidly and merits concern.

Ms Etchegoyen is concerned about the uneven access to cryptocurrencies.

So far it is the preserve of a minority - largely a young, male, tech-savvy, and relatively affluent population. It's tech workers, not farmers, who are being paid in Bitcoin.

"Today it's not a technology that everyone can access," acknowledges blockchain consultant Lucia Lizardo.

Yet efforts are underway to expand the reach of crypto - partly through financial products that offer a stepping stone between traditional and cryptocurrency.

Three Argentine start-ups now offer debit cards for crypto-based transactions. One of these companies, Lemon, was founded in a Patagonian town where 40% of shops accept Bitcoin.

Some people in Argentina are also turning to "stablecoins", which are pegged to the US dollar and are therefore less prone to fluctuations in value.

Of course, crypto will not provide a one-stop solution for Argentina's economic woes. And it brings its own problems of currency speculation, fraud, and its environmental impact.

Overall, though, "I think this is like a revolution for young people," comments Ms Lizardo.

For Mr Ferrer, the need is clear. "This is our money, and it's the only one that politicians can't destroy."

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Menace En l’espace de 24 heures, le scénario d’un conflit qui dépasserait l’Ukraine a été avancé à deux reprises par Moscou. Simple invective ou véritable ultimatum vis-à-vis de l’Otan et des livraisons d’armes à Kiev ?

Vadim Kamenka

Plus de deux mois après l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, les bombardements se sont poursuivis, mardi, dans l’est et le sud du pays : Kharkiv, Popasna, Zaporijjia, Sloviansk et Kramatorsk… La question de l’instauration de couloirs humanitaires a été discutée à Moscou à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’ONU. « J’ai proposé la création d’un groupe de contact réunissant la Russie, l’Ukraine et les Nations unies afin de rechercher les possibilités d’ouverture de couloirs humanitaires », a déclaré Antonio Guterres lors d’une conférence de presse avec le ministre des Affaires étrangères. La tonalité de l’échange surprend. Quelques heures auparavant, le même ministre avait mis en garde l’Otan et les États-Unis contre le danger « grave » et « réel » d’une troisième guerre mondiale. Car, expliquait-il, l’Alliance est « engagée dans une guerre avec la Russie par le biais d’un mandataire et arme ce mandataire ». Juste après cette sortie médiatique, Sergueï Lavrov a exprimé sa confiance en la « signature d’un accord » dont les modalités dépendraient des « combats sur le terrain » et de la bonne volonté de Kiev.

Pourquoi une telle déclaration du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov ? La Russie indique clairement à l’Otan et aux États-Unis qu’une ligne rouge est sur le point d’être franchie étant donné l’effort de guerre avec les multiples livraisons d’armes. Un échange qui a continué mardi. Le ministre britannique de la Défense, James Heappey, a affirmé que l’Ukraine avait le droit d’utiliser des armes occidentales pour frapper la Russie et ses lignes d’approvisionnement. Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a fait mine de s’interroger : « Moscou pourrait donc autoriser des frappes contre les États membres de l’Otan qui fournissent des armes au régime de Kiev ? »

Ces violents échanges n’ont pas fait bouger l’Otan et ses alliés. « L’Ukraine croit clairement qu’elle peut gagner et c’est aussi le cas de tout le monde ici », a réaffirmé, mardi, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd Austin. Des propos forts en ouverture d’un sommet organisé en Allemagne, sur la base aérienne américaine de Ramstein, à l’invitation de Washington, et qui a réuni une quarantaine de pays. L’objectif étant d’accélérer les livraisons d’équipements militaires vers l’Ukraine. « Nous allons continuer à remuer ciel et terre pour pouvoir les satisfaire », a ajouté le ministre, les États-Unis ayant déjà contribué pour 3,4 milliards de dollars. La priorité semble mise sur des pièces d’artillerie, la défense antiaérienne et les drones. Dernièrement, 18 des 90 obusiers promis par Washington ont été expédiés avec 200 000 cartouches et remis à l’armée ukrainienne, selon un responsable du Pentagone.

les États-Unis en tête, les Occidentaux s’impliquent davantage

Au sein de l’Alliance, Berlin autorise la livraison de chars de type Guepard provenant des stocks de l’industrie allemande de la défense. Ce soutien militaire à Kiev marque une rupture majeure de sa traditionnelle politique étrangère pacifiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La France a d’ores et déjà annoncé qu’elle envoyait des canons Caesar d’une portée de 40 kilomètres et qu’elle formait quarante artilleurs ukrainiens. Le Royaume-Uni a, lui, donné des missiles antiaériens Starstreak et des blindés. De son côté, le Canada achemine des pièces d’artillerie et des obus téléguidés Excalibur.

Une évolution stratégique semble actée. Avec les États-Unis en tête, les Occidentaux s’impliquent davantage. Washington a répété vouloir faire subir le maximum de pertes à l’armée russe. « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de chose que l’invasion de l’Ukraine », avait déclaré, lundi, Lloyd Austin. Le risque d’une escalade militaire est bien posé. Pour un certain nombre d’experts, l’issue de la nouvelle phase de ce conflit centrée sur le Donbass dépendra de l’artillerie et des tirs à longue portée. Seulement, même en cas de victoire de Kiev dans cette « guerre d’usure », note Mike Jacobson, un ancien colonel américain spécialiste de l’artillerie, cela « finira par forcer (la Russie) à soit intensifier le conflit, soit négocier de manière réaliste. Elle sera contrariée mais pas vaincue ».

Sur le terrain, cette guerre d’attrition souhaitée par les États-Unis et l’Otan peut-elle dégénérer ? Le face-à-face entre la Russie et les membres de l’Alliance se tend. Le président ukrainien et son homologue russe apparaissent désormais déterminés à remporter la guerre avant toute négociation. Si Vladimir Poutine parie toujours sur une victoire russe dans le Donbass et dans le Sud, le long de la mer Noire et de la mer d’Azov, la nouveauté vient de Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien. Ce dernier et son gouvernement considèrent désormais que les pourparlers de paix sont d’une importance secondaire. Le soutien de Washington et des Européens pousse Kiev à obtenir plus, persuadé de pouvoir l’emporter. Ainsi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba , a jugé que « les déclarations russes sur un risque de troisième guerre mondiale résonnent comme un aveu de défaite de la Russie ».

des risques réels d’extension géographique du conflit

Pour Richard N. Haass, président du think-tank Council on Foreign Relations, « les États-Unis et leurs partenaires de l’Otan doivent se consulter et consulter l’Ukraine sur les objectifs de la guerre » qui évoluent sans cesse, dictés par le terrain. Dans la revue américaine Foreign Affairs, ce proche de Colin Powell estime que « même si l’Ukraine réussissait à évincer les troupes russes, le pays serait toujours vulnérable aux attaques de missiles et d’artillerie émanant de la Russie, sans parler des cyberattaques et des ingérences politiques. Plus important encore, il est presque impossible d’imaginer Poutine accepter un tel résultat, qui menacerait sûrement sa survie politique (…). Ce potentiel d’escalade soulève la qu estion de savoir s’il serait sage, à ce stade, que l’Ukraine tente de reprendre tout le Donbass et la Crimée. Il vaudrait mieux laisser ces objectifs à une période post-conflit, voire post-Poutine, au cours de laquelle l’Occident pourrait conditionner l’allégement des sanctions à la signature par la Russie d’un accord de paix formel ».

En ce 63e jour de guerre, les risques d’extension géographique du conflit sont réels. Une série de frappes militaires a touché la Transnistrie, une enclave russophone en Moldavie, lundi et mardi, sans faire de victimes. Ces bombardements s’avèrent inquiétants dans cette région frontalière de l’Ukraine, soutenue économiquement et militairement par Moscou. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur de la République autoproclamée a confirmé que deux antennes relayant les fréquences radio russes ont été mises hors service. À une cinquantaine de kilomètres plus au sud, le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol, la capitale, avait été la cible, la veille, d’une attaque au lance-grenades.

Ces attaques interviennent au moment où la Moldavie redoute d’être submergée par l’attaque militaire de la Russie en Ukraine et a appelé au calme. Depuis vendredi, l’inquiétude a grandi à la suite des propos tenus par le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du district militaire du centre de la Russie, affirmant que Moscou voulait obtenir un accès direct à la Transnistrie.

Guerre en UkraineRussieUkrainesergueï lavrov
BBC

'Sip and shop': The retailers tempting you in with alcohol

By Katherine LathamBusiness reporter

Going to a laundrette to get your washing done is not most people's idea of fun, but two friends want to change that.

Sarah-Jane Adams and Dee Anderson are the co-founders of Laundry and Latte in the Essex town of Brentwood.

As its name suggests, their business combines both a laundry and a café. And better still, the venue is fully licenced, so you can even enjoy an alcoholic drink while you watch your clothing spin around.

"We wanted to make it welcoming, comfortable. We wanted to make doing laundry pleasurable," says Ms Adams.

"Recently, we had a mum come in who said 'it's been an awful week... oh you do wine!'. And she sat down and had a large glass of wine while we did her washing for her."

Opening its doors last autumn, Laundry and Latte is part of a small but growing trend on the UK High Street that is being dubbed "sip and shop". You can pop along to a retailer, or service provider such as hairdressers, and enjoy an alcoholic drink or two while you are there.

In turn, this is part of the wider "experience retail movement", whereby an increasing number of physical shops are deciding that they need to offer shoppers experiences other than just the opportunity to buy something, in order to woo them away from online shopping.

The experiences on offer vary widely, ranging from a fashion store having staff who can help customers pick their clothes, to bands or DJs performing live.

Other experiences include make-up tutorials, book readings and talks, and areas where people can try before they buy.

By 2025, half of retail space will be dedicated to experiences, according to one report earlier this year. The study by shopping centre group Westfield said we are approaching "experience tipping point".

But given that alcohol-related deaths in England and Wales hit a 20-year high during the pandemic, should shops really be allowed to let customers to sip a drink while they shop? Could it encourage more excessive drinking?

Haylee Benton says that her combined florist shop and champagne bar Hanako caused some misunderstanding when it first opened in the Hertfordshire town of Berkhamsted.

"At first there was confusion about what it was," she says. "Everyone referred to it as a champagne bar, and thought the flowers were just for decoration. After three months, the concept finally started to click with people."

Ms Benton says Hanako is the world's first florist where you can have a glass of champagne while your bouquet is being made.

"I saw a gap in the market for people craving experiences," says the 33-year-old. She launched the business last year, and it also sells hot drinks, and other types of alcohol.

"A lot of men come for a coffee or beer whilst waiting for their flowers to be made," adds Ms Benton. "And our mother-daughter afternoon tea and floristry workshops are popular too. For us, it is all about the experience."

Shops cannot simply start offering their customers alcoholic drinks, either for a fee, or free of charge. Instead they have to apply for a licence from their local authority.

To help their case they can employ the services of a firm of solicitors that specialise in licencing applications, such as Nottingham-based Poppleston Allen.

James Anderson, one of its partners, says they have seen a noticeable increase in sip and shop licence applications in recent months. "The younger generation, in particular, wants to do more than sitting around in a pub," he says ."They want to do something interesting at the same time as having a drink.

"We as a firm expect to be dealing with more of these licence applications over the next few years."

New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

Mr Anderson adds that any shop that sells alcohol without a licence "could be subject to an unlimited fine or closed down".

Chrissy Ryan founded London's BookBar in 2021. Bookbar hosts author events, runs a 200-member strong book club, and has "created a wine and coffee-loving community who come to socialise around books".

"We launched during lockdown so we've had to be innovative from the beginning," she says.

Books make up 70% of Bookbar's sales, while the wine encourages people to linger for longer, to chat with the staff and receive book recommendations.

"We can shop for customers while they relax. Some people come for a glass of wine and leave with a pile of books. Others come for a book recommendation and end up staying for a glass of wine."

Ellie Kime, of north London, is a BookBar regular. "Somewhere that combines book recommendations, community and a place to meet friends is perfect," says the 25-year-old.

However, like many, Ms Kime's drinking habits changed during the pandemic. "During lockdown, I drank at home more frequently than pre-pandemic. It's definitely something I'm conscious of, but not something I'm actively worried about."

David Wilson, is an ambassador for charity Alcohol Change UK, which works to help problem drinkers, and raises awareness of the dangers of excessive alcohol consumption.

He warns that alcohol can make people more impulsive, and therefore more likely to make a purchase, or a bigger purchase, than they intended to.

"It's important to realise that this [sip and shop] benefits the store as much as it does the customer," he says. "It's all part of marketing."

Ms Kime says that while she has "never drunkenly booked a flight to another country or anything... I've almost certainly pressed checkout while drunk".

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France24 - World

'Sense of tension': Scientists prepare LHC restart in search for dark matter

Issued on: 22/04/2022 - 18:26

Sam BALL

After three years of upgrades and maintenance, scientists are finally getting ready to restart the Large Hadron Collider (LHC), a nervous moment as they wait to see if the vastly complex machine will work as intended. A decade after confirming the existence of the Higgs boson, researchers will this time be looking for evidence of elusive dark matter.

L'Humanité

Melissa Lucio va vivre

« Vous allez vous réveiller jeudi matin, la décision de la cour d’appel a été très forte, et il semble que vous aurez au minimum un nouveau procès », a annoncé, ce lundi, Jeff Leach, membre du comité de soutien et élu républicain, à Melissa Lucio. Prévue ce mercredi 27 avril, l’exécution de la mère de famille est suspendue pour une durée indéfinie par une cour d’appel texane. Son innocence, clamée depuis déjà quinze ans, a suscité, à l’approche de la date fatidique, une mobilisation importante face à l’injustice de la décision. De nombreuses figures politiques états-uniennes, démocrates comme républicaines (dont certaines pourtant favorables à la peine capitale), avaient apporté leur soutien en vue d’une réévaluation de l’affaire. Melissa Lucio se trouvait dans le couloir de la mort à la suite de sa condamnation pour homicide sur sa fille de 2 ans. Faute de preuves, le procureur s’était appuyé sur des aveux obtenus après des heures d’interrogatoire et sur lesquels Melissa Lucio était revenue.

Melissa Luciotexaspeine de mort
Valeurs Actuelles

Festival de Cannes : l’étonnante présence de Ladj Ly dans le jury

Le 75e Festival de Cannes approche à grands pas. L’événement cinématographique se déroulera du 17 mai au 28 mai prochains. Et le jury a été dévoilé. L’acteur français Vincent Lindon présidera le jury du Festival de Cannes cette année et remettra la Palme d’or à l’un des 21 films en compétition. Il sera entouré de huit jurés comme l’actrice suédoise Noomi Rapace, ou le réalisateur français Ladj Ly. Cette dernière désignation est pourtant quelque peu critiquée sur les réseaux sociaux. Ladj Ly, qui a connu un grand succès grâce au film Les Misérables, est pointé du doigt pour son passé tumultueux.

Prison ferme, suspecté de détournements de fonds

Ladj Ly avait, en effet, été condamné en 2011 à trois ans de prison ferme pour « enlèvement et séquestration ». Même s’il a toujours nié les faits, l’artiste français était accusé d’avoir mené une expédition punitive, en janvier 2009, accompagné de deux complices. Plus récemment, lui et son frère ont fait l’objet d’une enquête du parquet de Bobigny. Une information qui avait été dévoilée par Mediapart en février dernier.

Ladj Ly a fondé l’école de cinéma Kourtrajmé, basée à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. Mais il est suspecté d’avoir détourné 285 000 euros du compte de l’association Cité des arts visuels – qui gère l’école – ainsi que 50 000 euros depuis les caisses de la société de production Lylyfilms, qui a co-produit les Misérables. Une autre transaction de 118 000 euros du compte de l’association à la société Lylyfilms ferait aussi l’objet d’analyses. Des justificatifs seraient manquants. Les antécédents de Ladj Ly n’auraient, pour l’instant, pas l’air de déranger le Festival de Cannes.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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Artillerie : M. Macron annonce la livraison par la France de CAESAr à l’Ukraine

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Début mars, le député Alexis Corbière s’était fait taper sur les droits pour avoir indiqué, à l’antenne de franceinfo, que la France avait livré « des gilets par balles et quelques missiles antichars » aux forces ukrainennes afin d’aider celles-ci à faire face à l’invasion russe.

« Communiquer sur ce que nous envoyons à l’Ukraine, c’est communiquer sur ce dont l’Ukraine a besoin et donc, c’est communiquer y compris à la Russie sur ce qui manque à l’Ukraine dans cette guerre. Et donc, en responsabilité, nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur cette liste », avait en effet réagi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Or, la liste des équipements militaires livrés à l’Ukraine par la France aurait été communiquée quelques jours plus tôt aux députés, lors d’une audition de Martin Briens, le directeur du cabinet civil et militaire de Florence Parly, la ministre des Armées. « Aurait » car le compte-rendu de celle-ci n’a pas été publié [et c’est d’ailleurs ainsi pour toutes les auditions parlementaires relatives à l’Ukraine…].

Cela étant, M. Corbière n’avait pas fait une entorse au secret défense étant donné que seuls les parlementaires de la Délégation au renseignement y sont astreint. En outre, les quoditiens Le Monde et L’Opinion avaient révélé, plus tard, que l’aide militaire fournie par la France aux forces ukrainiennes comprenait des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin [acquis aux États-Unis pour les opérations en Afghanistan, ndlr] et de l’imagerie satellitaire. Dans quelle proportion? Mystère…

Toujours est-il que, via un communiqué publié le 13 avril, le ministère des Armées précisa que la « valeur des équipements […] livrés à Kiev s’élevait à 100 millions d’euros d’euros : moyens de protection, équipements optroniques, armements et munitions, systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés par l’Ukraine ».

Visiblement, tout n’a pas encore été dit à ce sujet… À deux jours du second tour de l’élection présidentielle, dans un entretien accordé à Ouest-France, au Westdeutsche Allgemeine Zeitung [Allemagne] et au Corriere della Sera [Italie], le président Macron a confirmé que la France avait bien livré des missiles anti-char MILAN… mais aussi révélé que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] faisaient partie du lot. Ce qui est une annonce majeure.

« Chacun prend ses responsabilités avec ses équilibres politiques, et je ne m’immisce pas dans la vie politique des uns et des autres. Nous sommes très coordonnés. J’ai parlé avant-hier au chancelier [Olaf] Scholz sur ce sujet. Nous livrons quand même des équipements conséquents, des MILAN aux César [sic] en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance », a en effet déclaré Emmanuel Macron. [À noter que la version allemande de cet entretien ne mentionne pas les CAESAr…]

Si la livraison potentielle de chars et de pièces d’artillerie à l’Ukraine fait l’objet d’un débat public en Allemagne, rien de tel en France… alors que la révélation de M. Macron pose plusieurs questions : combien de CAESAr ont été livrés? Viennent-ils de l’inventaire de l’armée de Terre, qui n’en compte actuellement que 76 unités [un CAESAr ayant été perdu en opération ndlr]? Vont-ils être prélevés parmi les exemplaires commandés par le Maroc, le Danemark et la République tchèque, ces deux pays ayant opté pour la version 8×8, différente de celle mis en oeuvre par les artilleurs français? Quand les militaires ukrainiens vont-ils être formés? Quand et comment ces pièces d’artillerie seront-elles livrées? Pourquoi des CAESAr et non des canons AUF1 et TRF1 de 155 mm?

Quelques réponses ont été obtenues par Ouest France. Ainsi, le journal indique qu’il s’agirait de prélever 12 CAESAr parmi ceux de de l’armée de Terre [soit 15% de la dotation actuelle en moins!]. Et quarante artilleurs ukrainiens sont attendus en France pour être formés à leur utilisation.

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la commande de 32 CAESAr supplémentaires afin de porter leur nombre d’exemplaires en service au sein de l’armée de Terre à 109. En février, le Premier ministre, Jean Castex, a notifié à Nexter un contrat de 600 millions d’euros pour le développement du CAESAr de nouvelle génération [NG ou Mark II].

Et, à l’issue de quatre année de développement et de qualification de cette nouvelle version, la Direction générale de l’armement [DGA] aura à choisir entre deux solutions : lancer la production de 109 CAESAr NG, soit en commander 33 exemplaires et rénover les 76 systèmes restants mis en oeuvre par l’armée de Terre. A priori, après l’annonce de M. Macron, on devrait aller vers la première option…

Quoi qu’il en soit, et outre les CAESAr, les forces ukrainiennes recevront aussi des obusiers automoteurs PzH2000 de facture allemande, ceux-ci devant être prélevés parmi les 64 que possède l’armée royale néerlandaise. Et les États-Unis ont annoncé qu’ils leur livreront un total de 90 canons tractés M777 de 155 mm.

Artillerie : M. Macron annonce la livraison par la France de CAESAr à l’Ukraine

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Début mars, le député Alexis Corbière s’était fait taper sur les droits pour avoir indiqué, à l’antenne de franceinfo, que la France avait livré « des gilets par balles et quelques missiles antichars » aux forces ukrainennes afin d’aider celles-ci à faire face à l’invasion russe.

« Communiquer sur ce que nous envoyons à l’Ukraine, c’est communiquer sur ce dont l’Ukraine a besoin et donc, c’est communiquer y compris à la Russie sur ce qui manque à l’Ukraine dans cette guerre. Et donc, en responsabilité, nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur cette liste », avait en effet réagi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Or, la liste des équipements militaires livrés à l’Ukraine par la France aurait été communiquée quelques jours plus tôt aux députés, lors d’une audition de Martin Briens, le directeur du cabinet civil et militaire de Florence Parly, la ministre des Armées. « Aurait » car le compte-rendu de celle-ci n’a pas été publié [et c’est d’ailleurs ainsi pour toutes les auditions parlementaires relatives à l’Ukraine…].

Cela étant, M. Corbière n’avait pas fait une entorse au secret défense étant donné que seuls les parlementaires de la Délégation au renseignement y sont astreint. En outre, les quoditiens Le Monde et L’Opinion avaient révélé, plus tard, que l’aide militaire fournie par la France aux forces ukrainiennes comprenait des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin [acquis aux États-Unis pour les opérations en Afghanistan, ndlr] et de l’imagerie satellitaire. Dans quelle proportion? Mystère…

Toujours est-il que, via un communiqué publié le 13 avril, le ministère des Armées précisa que la « valeur des équipements […] livrés à Kiev s’élevait à 100 millions d’euros d’euros : moyens de protection, équipements optroniques, armements et munitions, systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés par l’Ukraine ».

Visiblement, tout n’a pas encore été dit à ce sujet… À deux jours du second tour de l’élection présidentielle, dans un entretien accordé à Ouest-France, au Westdeutsche Allgemeine Zeitung [Allemagne] et au Corriere della Sera [Italie], le président Macron a confirmé que la France avait bien livré des missiles anti-char MILAN… mais aussi révélé que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] faisaient partie du lot. Ce qui est une annonce majeure.

« Chacun prend ses responsabilités avec ses équilibres politiques, et je ne m’immisce pas dans la vie politique des uns et des autres. Nous sommes très coordonnés. J’ai parlé avant-hier au chancelier [Olaf] Scholz sur ce sujet. Nous livrons quand même des équipements conséquents, des MILAN aux César [sic] en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance », a en effet déclaré Emmanuel Macron. [À noter que la version allemande de cet entretien ne mentionne pas les CAESAr…]

Si la livraison potentielle de chars et de pièces d’artillerie à l’Ukraine fait l’objet d’un débat public en Allemagne, rien de tel en France… alors que la révélation de M. Macron pose plusieurs questions : combien de CAESAr ont été livrés? Viennent-ils de l’inventaire de l’armée de Terre, qui n’en compte actuellement que 76 unités [un CAESAr ayant été perdu en opération ndlr]? Vont-ils être prélevés parmi les exemplaires commandés par le Maroc, le Danemark et la République tchèque, ces deux pays ayant opté pour la version 8×8, différente de celle mis en oeuvre par les artilleurs français? Quand les militaires ukrainiens vont-ils être formés? Quand et comment ces pièces d’artillerie seront-elles livrées? Pourquoi des CAESAr et non des canons AUF1 et TRF1 de 155 mm?

Quelques réponses ont été obtenues par Ouest France. Ainsi, le journal indique qu’il s’agirait de prélever 12 CAESAr parmi ceux de de l’armée de Terre [soit 15% de la dotation actuelle en moins!]. Et quarante artilleurs ukrainiens sont attendus en France pour être formés à leur utilisation.

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la commande de 32 CAESAr supplémentaires afin de porter leur nombre d’exemplaires en service au sein de l’armée de Terre à 109. En février, le Premier ministre, Jean Castex, a notifié à Nexter un contrat de 600 millions d’euros pour le développement du CAESAr de nouvelle génération [NG ou Mark II].

Et, à l’issue de quatre année de développement et de qualification de cette nouvelle version, la Direction générale de l’armement [DGA] aura à choisir entre deux solutions : lancer la production de 109 CAESAr NG, soit en commander 33 exemplaires et rénover les 76 systèmes restants mis en oeuvre par l’armée de Terre. A priori, après l’annonce de M. Macron, on devrait aller vers la première option…

Quoi qu’il en soit, et outre les CAESAr, les forces ukrainiennes recevront aussi des obusiers automoteurs PzH2000 de facture allemande, ceux-ci devant être prélevés parmi les 64 que possède l’armée royale néerlandaise. Et les États-Unis ont annoncé qu’ils leur livreront un total de 90 canons tractés M777 de 155 mm.

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Début mars, le député Alexis Corbière s’était fait taper sur les droits pour avoir indiqué, à l’antenne de franceinfo, que la France avait livré « des gilets par balles et quelques missiles antichars » aux forces ukrainennes afin d’aider celles-ci à faire face à l’invasion russe.

« Communiquer sur ce que nous envoyons à l’Ukraine, c’est communiquer sur ce dont l’Ukraine a besoin et donc, c’est communiquer y compris à la Russie sur ce qui manque à l’Ukraine dans cette guerre. Et donc, en responsabilité, nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur cette liste », avait en effet réagi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Or, la liste des équipements militaires livrés à l’Ukraine par la France aurait été communiquée quelques jours plus tôt aux députés, lors d’une audition de Martin Briens, le directeur du cabinet civil et militaire de Florence Parly, la ministre des Armées. « Aurait » car le compte-rendu de celle-ci n’a pas été publié [et c’est d’ailleurs ainsi pour toutes les auditions parlementaires relatives à l’Ukraine…].

Cela étant, M. Corbière n’avait pas fait une entorse au secret défense étant donné que seuls les parlementaires de la Délégation au renseignement y sont astreint. En outre, les quoditiens Le Monde et L’Opinion avaient révélé, plus tard, que l’aide militaire fournie par la France aux forces ukrainiennes comprenait des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin [acquis aux États-Unis pour les opérations en Afghanistan, ndlr] et de l’imagerie satellitaire. Dans quelle proportion? Mystère…

Toujours est-il que, via un communiqué publié le 13 avril, le ministère des Armées précisa que la « valeur des équipements […] livrés à Kiev s’élevait à 100 millions d’euros d’euros : moyens de protection, équipements optroniques, armements et munitions, systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés par l’Ukraine ».

Visiblement, tout n’a pas encore été dit à ce sujet… À deux jours du second tour de l’élection présidentielle, dans un entretien accordé à Ouest-France, au Westdeutsche Allgemeine Zeitung [Allemagne] et au Corriere della Sera [Italie], le président Macron a confirmé que la France avait bien livré des missiles anti-char MILAN… mais aussi révélé que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] faisaient partie du lot. Ce qui est une annonce majeure.

« Chacun prend ses responsabilités avec ses équilibres politiques, et je ne m’immisce pas dans la vie politique des uns et des autres. Nous sommes très coordonnés. J’ai parlé avant-hier au chancelier [Olaf] Scholz sur ce sujet. Nous livrons quand même des équipements conséquents, des MILAN aux César [sic] en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance », a en effet déclaré Emmanuel Macron. [À noter que la version allemande de cet entretien ne mentionne pas les CAESAr…]

Si la livraison potentielle de chars et de pièces d’artillerie à l’Ukraine fait l’objet d’un débat public en Allemagne, rien de tel en France… alors que la révélation de M. Macron pose plusieurs questions : combien de CAESAr ont été livrés? Viennent-ils de l’inventaire de l’armée de Terre, qui n’en compte actuellement que 76 unités [un CAESAr ayant été perdu en opération ndlr]? Vont-ils être prélevés parmi les exemplaires commandés par le Maroc, le Danemark et la République tchèque, ces deux pays ayant opté pour la version 8×8, différente de celle mis en oeuvre par les artilleurs français? Quand les militaires ukrainiens vont-ils être formés? Quand et comment ces pièces d’artillerie seront-elles livrées? Pourquoi des CAESAr et non des canons AUF1 et TRF1 de 155 mm?

Quelques réponses ont été obtenues par Ouest France. Ainsi, le journal indique qu’il s’agirait de prélever 12 CAESAr parmi ceux de de l’armée de Terre [soit 15% de la dotation actuelle en moins!]. Et quarante artilleurs ukrainiens sont attendus en France pour être formés à leur utilisation.

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la commande de 32 CAESAr supplémentaires afin de porter leur nombre d’exemplaires en service au sein de l’armée de Terre à 109. En février, le Premier ministre, Jean Castex, a notifié à Nexter un contrat de 600 millions d’euros pour le développement du CAESAr de nouvelle génération [NG ou Mark II].

Et, à l’issue de quatre année de développement et de qualification de cette nouvelle version, la Direction générale de l’armement [DGA] aura à choisir entre deux solutions : lancer la production de 109 CAESAr NG, soit en commander 33 exemplaires et rénover les 76 systèmes restants mis en oeuvre par l’armée de Terre. A priori, après l’annonce de M. Macron, on devrait aller vers la première option…

Quoi qu’il en soit, et outre les CAESAr, les forces ukrainiennes recevront aussi des obusiers automoteurs PzH2000 de facture allemande, ceux-ci devant être prélevés parmi les 64 que possède l’armée royale néerlandaise. Et les États-Unis ont annoncé qu’ils leur livreront un total de 90 canons tractés M777 de 155 mm.

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Début mars, le député Alexis Corbière s’était fait taper sur les droits pour avoir indiqué, à l’antenne de franceinfo, que la France avait livré « des gilets par balles et quelques missiles antichars » aux forces ukrainennes afin d’aider celles-ci à faire face à l’invasion russe.

« Communiquer sur ce que nous envoyons à l’Ukraine, c’est communiquer sur ce dont l’Ukraine a besoin et donc, c’est communiquer y compris à la Russie sur ce qui manque à l’Ukraine dans cette guerre. Et donc, en responsabilité, nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur cette liste », avait en effet réagi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Or, la liste des équipements militaires livrés à l’Ukraine par la France aurait été communiquée quelques jours plus tôt aux députés, lors d’une audition de Martin Briens, le directeur du cabinet civil et militaire de Florence Parly, la ministre des Armées. « Aurait » car le compte-rendu de celle-ci n’a pas été publié [et c’est d’ailleurs ainsi pour toutes les auditions parlementaires relatives à l’Ukraine…].

Cela étant, M. Corbière n’avait pas fait une entorse au secret défense étant donné que seuls les parlementaires de la Délégation au renseignement y sont astreint. En outre, les quoditiens Le Monde et L’Opinion avaient révélé, plus tard, que l’aide militaire fournie par la France aux forces ukrainiennes comprenait des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin [acquis aux États-Unis pour les opérations en Afghanistan, ndlr] et de l’imagerie satellitaire. Dans quelle proportion? Mystère…

Toujours est-il que, via un communiqué publié le 13 avril, le ministère des Armées précisa que la « valeur des équipements […] livrés à Kiev s’élevait à 100 millions d’euros d’euros : moyens de protection, équipements optroniques, armements et munitions, systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés par l’Ukraine ».

Visiblement, tout n’a pas encore été dit à ce sujet… À deux jours du second tour de l’élection présidentielle, dans un entretien accordé à Ouest-France, au Westdeutsche Allgemeine Zeitung [Allemagne] et au Corriere della Sera [Italie], le président Macron a confirmé que la France avait bien livré des missiles anti-char MILAN… mais aussi révélé que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] faisaient partie du lot. Ce qui est une annonce majeure.

à Ouest-Franceau Corriere della Sera

« Chacun prend ses responsabilités avec ses équilibres politiques, et je ne m’immisce pas dans la vie politique des uns et des autres. Nous sommes très coordonnés. J’ai parlé avant-hier au chancelier [Olaf] Scholz sur ce sujet. Nous livrons quand même des équipements conséquents, des MILAN aux César [sic] en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance », a en effet déclaré Emmanuel Macron. [À noter que la version allemande de cet entretien ne mentionne pas les CAESAr…]

la version allemande

Si la livraison potentielle de chars et de pièces d’artillerie à l’Ukraine fait l’objet d’un débat public en Allemagne, rien de tel en France… alors que la révélation de M. Macron pose plusieurs questions : combien de CAESAr ont été livrés? Viennent-ils de l’inventaire de l’armée de Terre, qui n’en compte actuellement que 76 unités [un CAESAr ayant été perdu en opération ndlr]? Vont-ils être prélevés parmi les exemplaires commandés par le Maroc, le Danemark et la République tchèque, ces deux pays ayant opté pour la version 8×8, différente de celle mis en oeuvre par les artilleurs français? Quand les militaires ukrainiens vont-ils être formés? Quand et comment ces pièces d’artillerie seront-elles livrées? Pourquoi des CAESAr et non des canons AUF1 et TRF1 de 155 mm?

Quelques réponses ont été obtenues par Ouest France. Ainsi, le journal indique qu’il s’agirait de prélever 12 CAESAr parmi ceux de de l’armée de Terre [soit 15% de la dotation actuelle en moins!]. Et quarante artilleurs ukrainiens sont attendus en France pour être formés à leur utilisation.

indique

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la commande de 32 CAESAr supplémentaires afin de porter leur nombre d’exemplaires en service au sein de l’armée de Terre à 109. En février, le Premier ministre, Jean Castex, a notifié à Nexter un contrat de 600 millions d’euros pour le développement du CAESAr de nouvelle génération [NG ou Mark II].

Et, à l’issue de quatre année de développement et de qualification de cette nouvelle version, la Direction générale de l’armement [DGA] aura à choisir entre deux solutions : lancer la production de 109 CAESAr NG, soit en commander 33 exemplaires et rénover les 76 systèmes restants mis en oeuvre par l’armée de Terre. A priori, après l’annonce de M. Macron, on devrait aller vers la première option…

Quoi qu’il en soit, et outre les CAESAr, les forces ukrainiennes recevront aussi des obusiers automoteurs PzH2000 de facture allemande, ceux-ci devant être prélevés parmi les 64 que possède l’armée royale néerlandaise. Et les États-Unis ont annoncé qu’ils leur livreront un total de 90 canons tractés M777 de 155 mm.

BBC

Kebab seller image wins international food photo contest

A photo of a street food vendor working at a smoke-covered oven has won a major food photography award.

Debdatta Chakraborty was named as the overall winner of Pink Lady Food Photographer of the Year 2022 for an image titled Kebabiyana, which was taken in Srinagar, in Indian-administered Kashmir.

The Indian photographer took the picture on a busy street at night, as vendors fired up charcoal ovens to prepare wazwan kebabs and other street food.

"In today's world, more than ever, we feel the need for comfort, for love," says awards founder and director Caroline Kenyon.

"There is so much to reassure us here - the beautifully captured billowing embrace of the smoke, the golden light, the subject's expression as he prepares the food for sharing.

"Sparks fly from the skewers, whose roasting we can almost smell. We imagine the warm, delicious aroma.

"This image, gentle but powerful, nourishes our soul."

Thousands of entries were submitted from more than 60 countries across the world, and the winners were announced online via a livestreamed event.

Here are some of the competition category winners, with descriptions by the photographers.

Champagne Taittinger Food for Celebration: Traditional Skill, by Chen Ying, China

Food at the Table: Putting On The Ritz, by John Carey, UK

Fujifilm Award for Innovation: Central Park, by Yuliy Vasilev, Bulgaria

The Claire Aho Award for Women Photographers: At The Table, by Marguerite Oelofse, South Africa

On the Phone: Drying Stockfish, by Kasia Ciesielska-Faber, UK

Politics of Food: Where Dreams Fly Away, by K M Asad, Bangladesh

Food Stylist Award: Summer Veg Tart, by Carolin Strothe, Germany

Young (10 and under): Processing Fish, by Rupkotha Roy Barai, Bangladesh

Errazuriz Wine Photographer of the Year - Overall Winner: Gathering Prunings on Corton Hill, by Jon Wyand, UK

One Vision Imaging Cream of the Crop: Carrot Field Forever, by Paolo Grinza and Silvia Vaulà, Italy

Pink Lady Food Photographer of the Year (South East Asia): Anchovy Catching, by Thien Nguyen Ngoc, Vietnam

All photographs courtesy Pink Lady Food Photographer of the Year 2022. An exhibition of the finalists will be be held at The Royal Photographic Society, in Bristol, from 20 November - 12 December 2022.

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‘We’re done with dead kids’: Fentanyl test strips come to California bars

Issued on: 22/04/2022 - 13:50

Sam BALL

Test strips that can detect the presence of fentanyl are becoming increasingly common in bars and restaurants across the San Francisco Bay Area as a way for drug users accidentally overdosing on the potentially fatal opioid, which has contributed to nearly 500,000 deaths in the US over the past two decades.

L'Humanité

Éditorial. Inquiétant coup de semonce

Éditorial

Stéphane Sahuc

Par Stéphane Sahuc

C’est une de ces phrases qui font froid dans le dos. Surtout lorsqu’on sait par qui elle est prononcée. Que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déclare à la télévision publique qu’il y a un « danger réel » d’une « troisième guerre mondiale » montre bien que le conflit en Ukraine entre dans une nouvelle phase. Certes, cette déclaration s’adresse aux États-Unis, elle est une réponse à une petite phrase de Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense, qui, après sa visite à Kiev, donnait les objectifs de son pays : « Nous voulons voir la Russie affaiblie, incapable de mener le type d’action qu’elle a lancée sur l’Ukraine. » Si on traduit les propos de Lavrov en langage courant, ils ­signifient : « Américains, vous poussez le bouchon un peu trop loin. Attention ! »

Mais cette déclaration de Lavrov constitue aussi un coup de semonce et un tournant inquiétants dans la guerre. Les Russes tracent une ligne rouge qui coïncide avec l’accélération des livraisons d’armes américaines et occidentales à l’Ukraine. Chars Guepard allemands, missiles antichars Milan et canons Caesar français, et obusiers, drones tueurs et hélicoptères américains… autant de matériels qui vont un peu plus compliquer la tâche de l’armée russe. Une situation qui, comme l’explique Lavrov, signifie que « l’Otan est, en substance, engagée dans une guerre avec la Russie ». Le ministre précise que ces armes sont donc « des cibles légitimes ». De là à frapper des zones de stockage hors Ukraine, donc de fait des territoires de l’Otan ? La menace est implicite mais réelle.

Pour engager la désescalade, l’Otan ne doit pas se laisser entraîner dans le scénario d’une défaite militaire de la Russie, qui semble avoir désormais la faveur de certains de ses membres. Sans en rabattre sur le soutien à l’Ukraine agressée, la France doit rester sur sa ligne, peser de tout son poids pour ne pas laisser se fermer les portes du dialogue, et refuser toutes chimères d’un règlement militaire du conflit.

Guerre en UkraineOtanRussie
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Mali : La force Barkhane visée par une nouvelle attaque informationnelle après son retrait de Gossi

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Depuis près de trois ans, la force Barkhane est la cible de campagnes de fausses informations, en particulier au Mali. Cette désinformation n’est pas le seul fait des réseaux sociaux. Ainsi, en février 2020, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, avait colporté des rumeurs sur des comportements prêtés aux légionnaires français qui lui valurent d’être rappelés à Bamako…

Quoi qu’il en soit, ces fausses informations visant Barkhane en particulier, et les forces françaises en général, a conduit le ministère des Armées à adopter, en octobre 2021, une doctrine de « lutte informatique d’influence » [L2I] afin de « détecter, caractériser, contrer des attaques ou appuyer la communication stratégique associée à une opération » sans déroger aux « principes éthiques qui guident l’action de nos armées ».

Une « information fausse, manipulée ou subvertie » est une « arme » qui « a permis à certains groupes terroristes de prospérer » et qui est « utilisée avec de plus en plus de résultats par nos compétiteurs stratégiques », avait alors justifié Florence Parly, la ministre des Armées.

Et les difficultés rencontrées lors de la traversée du Burkina Faso et du Niger par un convoi de Barkhane, en novembre 2021, ont d’ailleurs souligné l’importance de cette lutte informatique d’influence, les militaires français ayant été pris à partie par des civils ayant été réceptifs à de fausses informations faisant le jeu de la Russie.

Cela étant, le retrait militaire français du Mali ne semble pas mettre un terme à ces « attaques informationnelles » contre Barkhane, comme le montre la rétrocession de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa], qui a eu lieu le 19 avril.

La veille, via le compte de « @Walid_Leberbere » sur Twitter [par ailleurs très suivi, avec 11500 abonnés], il a été avancé que les militaires français avaient « enlevé » cinq personnes [présentées comme étant des « bergers »] à Adiora près de Gossi. Ce qui a généré 49 commentaires [aucun pour démentir cette allégation] et 128 « retweet », dont un par le profil « @DiaDiarra6 », qui serait celui d’un ancien militaire malien reconverti en « analyste politique » et dont la photographie de profil est celle du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako. L’audience de celui-ci, créé en janvier 2022, est modeste, avec actuellement 450 abonnés [et elle était sans doute moindre à ce moment-là].

Le lendemain, le profil « @DiaDiarra6″ a lié l' »enlèvement » de ces cinq « bergers » au départ des militaires français de Gossi. « Désormais, les habitants de Gossi, qui ont été maltraités par les militaires français (comme le récent enlèvement de civils), sont en sécurité sous la protection de l’armée malienne », a-t-il en effet écrit. Ce qui a suscité une réaction, celle d’un profil créé en décembre 2021 [avec 18 abonnés] et critique de la junte malienne. « Maltraités ? De quelles maltraitances parlez-vous ? Il ne s’agit pas de jeter des mots dans la nature mais il faut aussi les étayer! Avez-vous des preuves précises pour justifier vos propos? » a-t-il interpellé.

Puis, le 21 avril, « @DiaDiarra6 » a publié une photographie et une vidéo d’un charnier [avec au moins cinq cadavres] situé non loin de la BOA de Gossi. « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base », a-t-il affimé.

Or, comme l’a souligné l’État-major des armées [EMA], le transfert de la base de Gossi a « fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa ». Et d’insister : « Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleurs conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection ». Difficile de croire que les militaires maliens n’auraient pas remarqué la présence d’un charnier s’il y en avait eu un…

Cependant, Barkhane s’attendait à faire l’objet de nouvelles attaques informationnelles après son départ de Gossi… Mais sans doute pas de cette nature. « La possibilité d’une attaque contre la réputation de Barkhane était dans les airs », a ainsi confié une source militaire française au quotidien Le Figaro, qui a été l’un des médias à avoir été invité par l’EMA à visionner des images prouvant l’existence d’une manipulation, orchestrée par le groupe paramilitaire russe Wagner, auquel la junte malienne a recours depuis l’automne dernier.

Les images présentées par l’EMA ont été prises par un « capteur aérien » [drone?] envoyé au-dessus de Gossi dans la nuit du 20 au 21 avril. Selon la description qui en a été faite par Le Figaro et l’AFP, certaines montrent des soldats « probablement maliens » dormir à même le sol, à proximité de tentes abritant « possiblement » des paramilitaires russes.

Puis, sur d’autres, on voit des « soldats de type caucasien », dont la tenue et la posture suggèrent qu’il s’agit de mercenaires russes, « s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». Selon l’EMA, les dépouilles « pourraient provenir d’une opération » menée par les FAMa et Wagner à Hombori, le 19 avril. Cependant, la totalité de ce qui apparaît comme une mise en scène n’a pas pu être filmée, « faute de moyen disponible en permanence » au-dessus de Gossi.

Reste que la comparaison des images publiées par « @DiaDiarra6 » et celles prises par le « capteur aérien » permet de faire un « lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », explique l’EMA, qui n’a pas l’intention, a priori, de diffusé les vidéos qu’il a en sa possession car elles « n’éviteront pas d’autres théories complotistes ».

En tout cas, pour l’EMA, rapporte l’AFP, ces « exactions témoignent des modes d’action mis en oeuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis [son] déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».

La difficulté dans ce genre d’affaire est démentir des allégations sans pour autant leur donner plus de visibilité… Sans doute aurait-il fallu commencer par signaler les « tweets » mensongers à la plateforme qui les héberge. Mais rien ne garantit que l’on obtienne satisfaction. Seulement, depuis que l’EMA a communiqué sur cette manipulation, le profil « @DiaDiarra6 » a, semble-t-il, gagné en audience. Et les images qu’il a faussement présentées ont obtenu des dizaines de commentaires et de partages supplémentaires – en quelques heures.

Mali : La force Barkhane visée par une nouvelle attaque informationnelle après son retrait de Gossi

par Laurent Lagneau · 22 avril 2022

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Depuis près de trois ans, la force Barkhane est la cible de campagnes de fausses informations, en particulier au Mali. Cette désinformation n’est pas le seul fait des réseaux sociaux. Ainsi, en février 2020, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, avait colporté des rumeurs sur des comportements prêtés aux légionnaires français qui lui valurent d’être rappelés à Bamako…

Quoi qu’il en soit, ces fausses informations visant Barkhane en particulier, et les forces françaises en général, a conduit le ministère des Armées à adopter, en octobre 2021, une doctrine de « lutte informatique d’influence » [L2I] afin de « détecter, caractériser, contrer des attaques ou appuyer la communication stratégique associée à une opération » sans déroger aux « principes éthiques qui guident l’action de nos armées ».

Une « information fausse, manipulée ou subvertie » est une « arme » qui « a permis à certains groupes terroristes de prospérer » et qui est « utilisée avec de plus en plus de résultats par nos compétiteurs stratégiques », avait alors justifié Florence Parly, la ministre des Armées.

Et les difficultés rencontrées lors de la traversée du Burkina Faso et du Niger par un convoi de Barkhane, en novembre 2021, ont d’ailleurs souligné l’importance de cette lutte informatique d’influence, les militaires français ayant été pris à partie par des civils ayant été réceptifs à de fausses informations faisant le jeu de la Russie.

Cela étant, le retrait militaire français du Mali ne semble pas mettre un terme à ces « attaques informationnelles » contre Barkhane, comme le montre la rétrocession de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa], qui a eu lieu le 19 avril.

La veille, via le compte de « @Walid_Leberbere » sur Twitter [par ailleurs très suivi, avec 11500 abonnés], il a été avancé que les militaires français avaient « enlevé » cinq personnes [présentées comme étant des « bergers »] à Adiora près de Gossi. Ce qui a généré 49 commentaires [aucun pour démentir cette allégation] et 128 « retweet », dont un par le profil « @DiaDiarra6 », qui serait celui d’un ancien militaire malien reconverti en « analyste politique » et dont la photographie de profil est celle du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako. L’audience de celui-ci, créé en janvier 2022, est modeste, avec actuellement 450 abonnés [et elle était sans doute moindre à ce moment-là].

Le lendemain, le profil « @DiaDiarra6″ a lié l' »enlèvement » de ces cinq « bergers » au départ des militaires français de Gossi. « Désormais, les habitants de Gossi, qui ont été maltraités par les militaires français (comme le récent enlèvement de civils), sont en sécurité sous la protection de l’armée malienne », a-t-il en effet écrit. Ce qui a suscité une réaction, celle d’un profil créé en décembre 2021 [avec 18 abonnés] et critique de la junte malienne. « Maltraités ? De quelles maltraitances parlez-vous ? Il ne s’agit pas de jeter des mots dans la nature mais il faut aussi les étayer! Avez-vous des preuves précises pour justifier vos propos? » a-t-il interpellé.

Puis, le 21 avril, « @DiaDiarra6 » a publié une photographie et une vidéo d’un charnier [avec au moins cinq cadavres] situé non loin de la BOA de Gossi. « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base », a-t-il affimé.

Or, comme l’a souligné l’État-major des armées [EMA], le transfert de la base de Gossi a « fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa ». Et d’insister : « Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleurs conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection ». Difficile de croire que les militaires maliens n’auraient pas remarqué la présence d’un charnier s’il y en avait eu un…

Cependant, Barkhane s’attendait à faire l’objet de nouvelles attaques informationnelles après son départ de Gossi… Mais sans doute pas de cette nature. « La possibilité d’une attaque contre la réputation de Barkhane était dans les airs », a ainsi confié une source militaire française au quotidien Le Figaro, qui a été l’un des médias à avoir été invité par l’EMA à visionner des images prouvant l’existence d’une manipulation, orchestrée par le groupe paramilitaire russe Wagner, auquel la junte malienne a recours depuis l’automne dernier.

Les images présentées par l’EMA ont été prises par un « capteur aérien » [drone?] envoyé au-dessus de Gossi dans la nuit du 20 au 21 avril. Selon la description qui en a été faite par Le Figaro et l’AFP, certaines montrent des soldats « probablement maliens » dormir à même le sol, à proximité de tentes abritant « possiblement » des paramilitaires russes.

Puis, sur d’autres, on voit des « soldats de type caucasien », dont la tenue et la posture suggèrent qu’il s’agit de mercenaires russes, « s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». Selon l’EMA, les dépouilles « pourraient provenir d’une opération » menée par les FAMa et Wagner à Hombori, le 19 avril. Cependant, la totalité de ce qui apparaît comme une mise en scène n’a pas pu être filmée, « faute de moyen disponible en permanence » au-dessus de Gossi.

Reste que la comparaison des images publiées par « @DiaDiarra6 » et celles prises par le « capteur aérien » permet de faire un « lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », explique l’EMA, qui n’a pas l’intention, a priori, de diffusé les vidéos qu’il a en sa possession car elles « n’éviteront pas d’autres théories complotistes ».

En tout cas, pour l’EMA, rapporte l’AFP, ces « exactions témoignent des modes d’action mis en oeuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis [son] déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».

La difficulté dans ce genre d’affaire est démentir des allégations sans pour autant leur donner plus de visibilité… Sans doute aurait-il fallu commencer par signaler les « tweets » mensongers à la plateforme qui les héberge. Mais rien ne garantit que l’on obtienne satisfaction. Seulement, depuis que l’EMA a communiqué sur cette manipulation, le profil « @DiaDiarra6 » a, semble-t-il, gagné en audience. Et les images qu’il a faussement présentées ont obtenu des dizaines de commentaires et de partages supplémentaires – en quelques heures.

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Depuis près de trois ans, la force Barkhane est la cible de campagnes de fausses informations, en particulier au Mali. Cette désinformation n’est pas le seul fait des réseaux sociaux. Ainsi, en février 2020, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, avait colporté des rumeurs sur des comportements prêtés aux légionnaires français qui lui valurent d’être rappelés à Bamako…

Quoi qu’il en soit, ces fausses informations visant Barkhane en particulier, et les forces françaises en général, a conduit le ministère des Armées à adopter, en octobre 2021, une doctrine de « lutte informatique d’influence » [L2I] afin de « détecter, caractériser, contrer des attaques ou appuyer la communication stratégique associée à une opération » sans déroger aux « principes éthiques qui guident l’action de nos armées ».

Une « information fausse, manipulée ou subvertie » est une « arme » qui « a permis à certains groupes terroristes de prospérer » et qui est « utilisée avec de plus en plus de résultats par nos compétiteurs stratégiques », avait alors justifié Florence Parly, la ministre des Armées.

Et les difficultés rencontrées lors de la traversée du Burkina Faso et du Niger par un convoi de Barkhane, en novembre 2021, ont d’ailleurs souligné l’importance de cette lutte informatique d’influence, les militaires français ayant été pris à partie par des civils ayant été réceptifs à de fausses informations faisant le jeu de la Russie.

Cela étant, le retrait militaire français du Mali ne semble pas mettre un terme à ces « attaques informationnelles » contre Barkhane, comme le montre la rétrocession de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa], qui a eu lieu le 19 avril.

La veille, via le compte de « @Walid_Leberbere » sur Twitter [par ailleurs très suivi, avec 11500 abonnés], il a été avancé que les militaires français avaient « enlevé » cinq personnes [présentées comme étant des « bergers »] à Adiora près de Gossi. Ce qui a généré 49 commentaires [aucun pour démentir cette allégation] et 128 « retweet », dont un par le profil « @DiaDiarra6 », qui serait celui d’un ancien militaire malien reconverti en « analyste politique » et dont la photographie de profil est celle du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako. L’audience de celui-ci, créé en janvier 2022, est modeste, avec actuellement 450 abonnés [et elle était sans doute moindre à ce moment-là].

Le lendemain, le profil « @DiaDiarra6″ a lié l' »enlèvement » de ces cinq « bergers » au départ des militaires français de Gossi. « Désormais, les habitants de Gossi, qui ont été maltraités par les militaires français (comme le récent enlèvement de civils), sont en sécurité sous la protection de l’armée malienne », a-t-il en effet écrit. Ce qui a suscité une réaction, celle d’un profil créé en décembre 2021 [avec 18 abonnés] et critique de la junte malienne. « Maltraités ? De quelles maltraitances parlez-vous ? Il ne s’agit pas de jeter des mots dans la nature mais il faut aussi les étayer! Avez-vous des preuves précises pour justifier vos propos? » a-t-il interpellé.

Puis, le 21 avril, « @DiaDiarra6 » a publié une photographie et une vidéo d’un charnier [avec au moins cinq cadavres] situé non loin de la BOA de Gossi. « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base », a-t-il affimé.

Or, comme l’a souligné l’État-major des armées [EMA], le transfert de la base de Gossi a « fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa ». Et d’insister : « Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleurs conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection ». Difficile de croire que les militaires maliens n’auraient pas remarqué la présence d’un charnier s’il y en avait eu un…

Cependant, Barkhane s’attendait à faire l’objet de nouvelles attaques informationnelles après son départ de Gossi… Mais sans doute pas de cette nature. « La possibilité d’une attaque contre la réputation de Barkhane était dans les airs », a ainsi confié une source militaire française au quotidien Le Figaro, qui a été l’un des médias à avoir été invité par l’EMA à visionner des images prouvant l’existence d’une manipulation, orchestrée par le groupe paramilitaire russe Wagner, auquel la junte malienne a recours depuis l’automne dernier.

Les images présentées par l’EMA ont été prises par un « capteur aérien » [drone?] envoyé au-dessus de Gossi dans la nuit du 20 au 21 avril. Selon la description qui en a été faite par Le Figaro et l’AFP, certaines montrent des soldats « probablement maliens » dormir à même le sol, à proximité de tentes abritant « possiblement » des paramilitaires russes.

Puis, sur d’autres, on voit des « soldats de type caucasien », dont la tenue et la posture suggèrent qu’il s’agit de mercenaires russes, « s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». Selon l’EMA, les dépouilles « pourraient provenir d’une opération » menée par les FAMa et Wagner à Hombori, le 19 avril. Cependant, la totalité de ce qui apparaît comme une mise en scène n’a pas pu être filmée, « faute de moyen disponible en permanence » au-dessus de Gossi.

Reste que la comparaison des images publiées par « @DiaDiarra6 » et celles prises par le « capteur aérien » permet de faire un « lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », explique l’EMA, qui n’a pas l’intention, a priori, de diffusé les vidéos qu’il a en sa possession car elles « n’éviteront pas d’autres théories complotistes ».

En tout cas, pour l’EMA, rapporte l’AFP, ces « exactions témoignent des modes d’action mis en oeuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis [son] déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».

La difficulté dans ce genre d’affaire est démentir des allégations sans pour autant leur donner plus de visibilité… Sans doute aurait-il fallu commencer par signaler les « tweets » mensongers à la plateforme qui les héberge. Mais rien ne garantit que l’on obtienne satisfaction. Seulement, depuis que l’EMA a communiqué sur cette manipulation, le profil « @DiaDiarra6 » a, semble-t-il, gagné en audience. Et les images qu’il a faussement présentées ont obtenu des dizaines de commentaires et de partages supplémentaires – en quelques heures.

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Depuis près de trois ans, la force Barkhane est la cible de campagnes de fausses informations, en particulier au Mali. Cette désinformation n’est pas le seul fait des réseaux sociaux. Ainsi, en février 2020, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, avait colporté des rumeurs sur des comportements prêtés aux légionnaires français qui lui valurent d’être rappelés à Bamako…

Quoi qu’il en soit, ces fausses informations visant Barkhane en particulier, et les forces françaises en général, a conduit le ministère des Armées à adopter, en octobre 2021, une doctrine de « lutte informatique d’influence » [L2I] afin de « détecter, caractériser, contrer des attaques ou appuyer la communication stratégique associée à une opération » sans déroger aux « principes éthiques qui guident l’action de nos armées ».

Une « information fausse, manipulée ou subvertie » est une « arme » qui « a permis à certains groupes terroristes de prospérer » et qui est « utilisée avec de plus en plus de résultats par nos compétiteurs stratégiques », avait alors justifié Florence Parly, la ministre des Armées.

Et les difficultés rencontrées lors de la traversée du Burkina Faso et du Niger par un convoi de Barkhane, en novembre 2021, ont d’ailleurs souligné l’importance de cette lutte informatique d’influence, les militaires français ayant été pris à partie par des civils ayant été réceptifs à de fausses informations faisant le jeu de la Russie.

Cela étant, le retrait militaire français du Mali ne semble pas mettre un terme à ces « attaques informationnelles » contre Barkhane, comme le montre la rétrocession de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa], qui a eu lieu le 19 avril.

La veille, via le compte de « @Walid_Leberbere » sur Twitter [par ailleurs très suivi, avec 11500 abonnés], il a été avancé que les militaires français avaient « enlevé » cinq personnes [présentées comme étant des « bergers »] à Adiora près de Gossi. Ce qui a généré 49 commentaires [aucun pour démentir cette allégation] et 128 « retweet », dont un par le profil « @DiaDiarra6 », qui serait celui d’un ancien militaire malien reconverti en « analyste politique » et dont la photographie de profil est celle du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako. L’audience de celui-ci, créé en janvier 2022, est modeste, avec actuellement 450 abonnés [et elle était sans doute moindre à ce moment-là].

Le lendemain, le profil « @DiaDiarra6″ a lié l' »enlèvement » de ces cinq « bergers » au départ des militaires français de Gossi. « Désormais, les habitants de Gossi, qui ont été maltraités par les militaires français (comme le récent enlèvement de civils), sont en sécurité sous la protection de l’armée malienne », a-t-il en effet écrit. Ce qui a suscité une réaction, celle d’un profil créé en décembre 2021 [avec 18 abonnés] et critique de la junte malienne. « Maltraités ? De quelles maltraitances parlez-vous ? Il ne s’agit pas de jeter des mots dans la nature mais il faut aussi les étayer! Avez-vous des preuves précises pour justifier vos propos? » a-t-il interpellé.

Puis, le 21 avril, « @DiaDiarra6 » a publié une photographie et une vidéo d’un charnier [avec au moins cinq cadavres] situé non loin de la BOA de Gossi. « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base », a-t-il affimé.

Or, comme l’a souligné l’État-major des armées [EMA], le transfert de la base de Gossi a « fait l’objet d’une préparation minutieuse et d’une coordination avec les FAMa ». Et d’insister : « Toutes les mesures ont été prises pour que l’emprise soit restituée dans les meilleurs conditions possibles, avec en particulier le transfert de très bonnes infrastructures de protection ». Difficile de croire que les militaires maliens n’auraient pas remarqué la présence d’un charnier s’il y en avait eu un…

l’a souligné

Cependant, Barkhane s’attendait à faire l’objet de nouvelles attaques informationnelles après son départ de Gossi… Mais sans doute pas de cette nature. « La possibilité d’une attaque contre la réputation de Barkhane était dans les airs », a ainsi confié une source militaire française au quotidien Le Figaro, qui a été l’un des médias à avoir été invité par l’EMA à visionner des images prouvant l’existence d’une manipulation, orchestrée par le groupe paramilitaire russe Wagner, auquel la junte malienne a recours depuis l’automne dernier.

au quotidien Le Figaro

Les images présentées par l’EMA ont été prises par un « capteur aérien » [drone?] envoyé au-dessus de Gossi dans la nuit du 20 au 21 avril. Selon la description qui en a été faite par Le Figaro et l’AFP, certaines montrent des soldats « probablement maliens » dormir à même le sol, à proximité de tentes abritant « possiblement » des paramilitaires russes.

Puis, sur d’autres, on voit des « soldats de type caucasien », dont la tenue et la posture suggèrent qu’il s’agit de mercenaires russes, « s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». Selon l’EMA, les dépouilles « pourraient provenir d’une opération » menée par les FAMa et Wagner à Hombori, le 19 avril. Cependant, la totalité de ce qui apparaît comme une mise en scène n’a pas pu être filmée, « faute de moyen disponible en permanence » au-dessus de Gossi.

Reste que la comparaison des images publiées par « @DiaDiarra6 » et celles prises par le « capteur aérien » permet de faire un « lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », explique l’EMA, qui n’a pas l’intention, a priori, de diffusé les vidéos qu’il a en sa possession car elles « n’éviteront pas d’autres théories complotistes ».

En tout cas, pour l’EMA, rapporte l’AFP, ces « exactions témoignent des modes d’action mis en oeuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis [son] déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG ».

La difficulté dans ce genre d’affaire est démentir des allégations sans pour autant leur donner plus de visibilité… Sans doute aurait-il fallu commencer par signaler les « tweets » mensongers à la plateforme qui les héberge. Mais rien ne garantit que l’on obtienne satisfaction. Seulement, depuis que l’EMA a communiqué sur cette manipulation, le profil « @DiaDiarra6 » a, semble-t-il, gagné en audience. Et les images qu’il a faussement présentées ont obtenu des dizaines de commentaires et de partages supplémentaires – en quelques heures.

Valeurs Actuelles

Notre jeunesse

Il a longtemps paru ne pas pouvoir vieillir, comme si l’enthousiasme et la pureté d’âme des personnages qu’il incarnait à l’écran le préservaient miraculeusement des flétrissures du temps. En apprenant sa mort, le 21 avril, on était presque incrédule de découvrir qu’il avait atteint les 80 ans. Dans nos esprits, il était resté le jeune lieutenant crapahutant dans la jungle indochinoise de la 317e Section (1965), la figure poétique et mythique du Crabe-Tambour (1977), souriant aux aléas de l’histoire en glissant sur un fleuve du Tonkin, le chat noir de sa conscience sur les épaules, le jeune matelot qui va « en perm’ à Nantes » des Demoiselles de Rochefort (1967), le photographe courageux de Z, de Costa-Gavras (1969), ou le jeune lycéen amoureux de Claudia Cardinale dans la Fille à la valise , de Valerio Zurlini (1961).

Des rôles bien différents mais pareillement illuminés par sa grâce juvénile et solaire, par une sorte de pureté rêveuse qui le faisait paraître l’incarnation même d’une forme d’idéalisme sans faiblesse ni mièvrerie, d’une certaine noblesse faite de courage discret, d’une pudeur sans pudibonderie et d’une fière délicatesse d’âme. Ceux qui le fréquentaient disaient que dans la vie, Jacques Perrin était très exactement le chic type que l’on imaginait en le voyant à l’écran. On se doute que le sens de l’honneur et celui de la parole donnée exaltés par le cinéma Pierre de Schoendoerffer n’étaient pas de vains mots pour son acteur fétiche.

C’était un enfant de la balle, né en 1941 d’un régisseur de la Comédie-Française et d’une mère comédienne, Marie Perrin, dont il reprendra le nom. Après le Conservatoire, Zurlini lui donne son premier grand rôle à 20 ans, face à Claudia Cardinale donc. Il fait quelques films en Italie, dont la Corruption , de Mauro Bolognini, où il campe un séminariste que son père tente de détourner de sa vocation.

Il tourne deux fois pour Demy (le matelot des Demoiselles et le prince de Peau d’âne) et quatre pour Costa-Gavras ( Compartiment tueurs, Z, État de siège et Section spéciale), mais sa grande rencontre reste celle de Schoendoerffer, avec qui il développe une complicité qui ne doit rien à la politique (Jacques Perrin produira aussi Z, qui est un film de gauche, et l’anticolonialiste la Victoire en chantant , de Jean-Jacques Annaud) mais tout à une certaine vision de l’homme, qui était certainement aussi la sienne : « Ce qui l’intéressait vraiment, avait-il confié à Marc Charuel pour Spectacle du monde à la mort du cinéaste, c’était les hommes. […] L’important, c’était le destin des hommes, la façon dont ils souffrent et, au bout de ces souffrances, la solidarité les uns avec les autres. C’était de repérer immédiatement dans la nature humaine […] là où il y a du courage, là où il n’y en a pas. »

Une capacité d’émerveillement intacte

Du courage, il n’en manqua pas comme producteur, métier qu’il embrassa non pas pour son profit mais pour permettre d’exister à des films qui ne se seraient pas faits sans cela. Il eut à son actif quelques désastres commerciaux, dont le Désert des tartares (1976) de Zurlini, mais aussi des triomphes, comme Microcosmos (1996), qui décida celui dont les derniers mots, dans la 317e Section, étaient « Cette nuit, j’ai peur des bêtes » , à signer quelques films animaliers d’une stupéfiante beauté comme le Peuple migrateur (2001) et Océans (2009). Films dont il espérait qu’ils puissent renouveler notre capacité à nous émerveiller des splendeurs du monde. L’émerveillement, c’est la capacité à voir les choses anciennes avec un regard toujours jeune. De ce point de vue aussi, Jacques Perrin sera resté, jusqu’à la fin, étonnamment jeune.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Opex 360

L’armée de Terre peut désormais utiliser ses drones Spy’Ranger sans autorisation de vol spécifique

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

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Après quelques retards dus à des problèmes de mise au point, l’armée de Terre reçut ses trois premiers systèmes de mini-drones de reconnaissance [SMDR] Spy’Ranger 330 sur les trente-cinq commandés quatre ans plus tôt auprès de Thales, afin de remplacer les « drones de renseignement au contact » [DRAC] alors mis en oeuvre par le 61e Régiment d’Artillerie.

Ces systèmes, composés chacun de trois mini-drones, ne tardèrent pas à être utilisés au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane. Durant le premier semestre 2021, ils y effectuèrent environ 400 vol d’une durée moyenne de deux à trois heures.

« Le SMDR accroît la profondeur de vision d’une brigade jusqu’à trente kilomètres de son site de lancement, et est employé pour mener des opérations de surveillance ou préparer une intervention, par la détection d’engins explosifs improvisés [IED] en amont du passage d’un convoi ou des manœuvres et positions de l’ennemi. Il peut être transporté dans un véhicule l’avant blindé [VAB] et mis en œuvre à partir d’une simple rampe de lancement », avait ainsi expliqué les députés Stéphane Baudu et Jean Lassalle, dans un rapport sur les drones publié en juin 2021.

Un autre rapport sur le même thème, publié à la même époque par le Sénat, fit le même constat. Le SMDR, « d’ores et déjà déployé en opérations extérieures, donne toute satisfaction, que ce soit pour guider les tirs d’artillerie, escorter les convois, protéger les emprises ou détecter les poseurs d’engins explosifs. La version définitive, en cours de mise au point, est très attendue », avait-il souligné.

Cependant, l’utilisation du Spy’Ranger était alors soumise à des restrictions, une autorisation de vol spécifique devant ainsi être accordée avant tout entraînement, formation ou opération. Ce n’est désormais plus le cas.

En effet, dans un communiqué diffusé le 20 avril, Thales a indiqué avoir obtenu la « certification de type du système Spy’Ranger 330″, auprès de l’autorité technique de navigabilité de la Direction générale de l’armement [DGA] », ce qui est un « gage d’efficacité éprouvée au combat ».

En clair, cela signifie que ce mini-drone répond à toutes les spécifications censées lui garantir sa navigabilité… Et que l’armée de Terre peut désormais « former et entrainer les opérateurs du SMDR et de mettre en œuvre en le système en opérations extérieures, sans autorisation de vol spécifique et de manière pérenne ».

Dans son communiqué, Thales rappelle que le SMDR « offre aux forces armées des innovations technologiques majeures » dont la charge utile optronique haute-définition multi senseurs gyrostabilisée Spy’Ball, le traitement de l’image issu des nacelles de type TALIOS ou encore le système de liaison de données haut débit et sécurisé micro-TMA.

« Le programme SMDR démontre que le développement d’un système de mini-drones pour remplir des missions militaires est un défi de taille compte-tenu des exigences extrêmes qui s’y rapportent, notamment en termes de survivabilité telles que cyber-attaques ou menaces électromagnétiques, et de résistance aux contraintes environnementales comme la pluie, le sable ou la poussière », souligne encore l’industriel.

Par ailleurs, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD], en février, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a indiqué que ses troupes disposeront de 3000 drones de petites tailles [nano, micro et mini-drones, ndlr] en 2023.

Photo : armée de Terre

L’armée de Terre peut désormais utiliser ses drones Spy’Ranger sans autorisation de vol spécifique

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Après quelques retards dus à des problèmes de mise au point, l’armée de Terre reçut ses trois premiers systèmes de mini-drones de reconnaissance [SMDR] Spy’Ranger 330 sur les trente-cinq commandés quatre ans plus tôt auprès de Thales, afin de remplacer les « drones de renseignement au contact » [DRAC] alors mis en oeuvre par le 61e Régiment d’Artillerie.

Ces systèmes, composés chacun de trois mini-drones, ne tardèrent pas à être utilisés au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane. Durant le premier semestre 2021, ils y effectuèrent environ 400 vol d’une durée moyenne de deux à trois heures.

« Le SMDR accroît la profondeur de vision d’une brigade jusqu’à trente kilomètres de son site de lancement, et est employé pour mener des opérations de surveillance ou préparer une intervention, par la détection d’engins explosifs improvisés [IED] en amont du passage d’un convoi ou des manœuvres et positions de l’ennemi. Il peut être transporté dans un véhicule l’avant blindé [VAB] et mis en œuvre à partir d’une simple rampe de lancement », avait ainsi expliqué les députés Stéphane Baudu et Jean Lassalle, dans un rapport sur les drones publié en juin 2021.

Un autre rapport sur le même thème, publié à la même époque par le Sénat, fit le même constat. Le SMDR, « d’ores et déjà déployé en opérations extérieures, donne toute satisfaction, que ce soit pour guider les tirs d’artillerie, escorter les convois, protéger les emprises ou détecter les poseurs d’engins explosifs. La version définitive, en cours de mise au point, est très attendue », avait-il souligné.

Cependant, l’utilisation du Spy’Ranger était alors soumise à des restrictions, une autorisation de vol spécifique devant ainsi être accordée avant tout entraînement, formation ou opération. Ce n’est désormais plus le cas.

En effet, dans un communiqué diffusé le 20 avril, Thales a indiqué avoir obtenu la « certification de type du système Spy’Ranger 330″, auprès de l’autorité technique de navigabilité de la Direction générale de l’armement [DGA] », ce qui est un « gage d’efficacité éprouvée au combat ».

En clair, cela signifie que ce mini-drone répond à toutes les spécifications censées lui garantir sa navigabilité… Et que l’armée de Terre peut désormais « former et entrainer les opérateurs du SMDR et de mettre en œuvre en le système en opérations extérieures, sans autorisation de vol spécifique et de manière pérenne ».

Dans son communiqué, Thales rappelle que le SMDR « offre aux forces armées des innovations technologiques majeures » dont la charge utile optronique haute-définition multi senseurs gyrostabilisée Spy’Ball, le traitement de l’image issu des nacelles de type TALIOS ou encore le système de liaison de données haut débit et sécurisé micro-TMA.

« Le programme SMDR démontre que le développement d’un système de mini-drones pour remplir des missions militaires est un défi de taille compte-tenu des exigences extrêmes qui s’y rapportent, notamment en termes de survivabilité telles que cyber-attaques ou menaces électromagnétiques, et de résistance aux contraintes environnementales comme la pluie, le sable ou la poussière », souligne encore l’industriel.

Par ailleurs, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD], en février, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a indiqué que ses troupes disposeront de 3000 drones de petites tailles [nano, micro et mini-drones, ndlr] en 2023.

Photo : armée de Terre

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Après quelques retards dus à des problèmes de mise au point, l’armée de Terre reçut ses trois premiers systèmes de mini-drones de reconnaissance [SMDR] Spy’Ranger 330 sur les trente-cinq commandés quatre ans plus tôt auprès de Thales, afin de remplacer les « drones de renseignement au contact » [DRAC] alors mis en oeuvre par le 61e Régiment d’Artillerie.

Ces systèmes, composés chacun de trois mini-drones, ne tardèrent pas à être utilisés au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane. Durant le premier semestre 2021, ils y effectuèrent environ 400 vol d’une durée moyenne de deux à trois heures.

« Le SMDR accroît la profondeur de vision d’une brigade jusqu’à trente kilomètres de son site de lancement, et est employé pour mener des opérations de surveillance ou préparer une intervention, par la détection d’engins explosifs improvisés [IED] en amont du passage d’un convoi ou des manœuvres et positions de l’ennemi. Il peut être transporté dans un véhicule l’avant blindé [VAB] et mis en œuvre à partir d’une simple rampe de lancement », avait ainsi expliqué les députés Stéphane Baudu et Jean Lassalle, dans un rapport sur les drones publié en juin 2021.

Un autre rapport sur le même thème, publié à la même époque par le Sénat, fit le même constat. Le SMDR, « d’ores et déjà déployé en opérations extérieures, donne toute satisfaction, que ce soit pour guider les tirs d’artillerie, escorter les convois, protéger les emprises ou détecter les poseurs d’engins explosifs. La version définitive, en cours de mise au point, est très attendue », avait-il souligné.

Cependant, l’utilisation du Spy’Ranger était alors soumise à des restrictions, une autorisation de vol spécifique devant ainsi être accordée avant tout entraînement, formation ou opération. Ce n’est désormais plus le cas.

En effet, dans un communiqué diffusé le 20 avril, Thales a indiqué avoir obtenu la « certification de type du système Spy’Ranger 330″, auprès de l’autorité technique de navigabilité de la Direction générale de l’armement [DGA] », ce qui est un « gage d’efficacité éprouvée au combat ».

En clair, cela signifie que ce mini-drone répond à toutes les spécifications censées lui garantir sa navigabilité… Et que l’armée de Terre peut désormais « former et entrainer les opérateurs du SMDR et de mettre en œuvre en le système en opérations extérieures, sans autorisation de vol spécifique et de manière pérenne ».

Dans son communiqué, Thales rappelle que le SMDR « offre aux forces armées des innovations technologiques majeures » dont la charge utile optronique haute-définition multi senseurs gyrostabilisée Spy’Ball, le traitement de l’image issu des nacelles de type TALIOS ou encore le système de liaison de données haut débit et sécurisé micro-TMA.

« Le programme SMDR démontre que le développement d’un système de mini-drones pour remplir des missions militaires est un défi de taille compte-tenu des exigences extrêmes qui s’y rapportent, notamment en termes de survivabilité telles que cyber-attaques ou menaces électromagnétiques, et de résistance aux contraintes environnementales comme la pluie, le sable ou la poussière », souligne encore l’industriel.

Par ailleurs, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD], en février, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a indiqué que ses troupes disposeront de 3000 drones de petites tailles [nano, micro et mini-drones, ndlr] en 2023.

Photo : armée de Terre

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Après quelques retards dus à des problèmes de mise au point, l’armée de Terre reçut ses trois premiers systèmes de mini-drones de reconnaissance [SMDR] Spy’Ranger 330 sur les trente-cinq commandés quatre ans plus tôt auprès de Thales, afin de remplacer les « drones de renseignement au contact » [DRAC] alors mis en oeuvre par le 61e Régiment d’Artillerie.

Ces systèmes, composés chacun de trois mini-drones, ne tardèrent pas à être utilisés au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane. Durant le premier semestre 2021, ils y effectuèrent environ 400 vol d’une durée moyenne de deux à trois heures.

« Le SMDR accroît la profondeur de vision d’une brigade jusqu’à trente kilomètres de son site de lancement, et est employé pour mener des opérations de surveillance ou préparer une intervention, par la détection d’engins explosifs improvisés [IED] en amont du passage d’un convoi ou des manœuvres et positions de l’ennemi. Il peut être transporté dans un véhicule l’avant blindé [VAB] et mis en œuvre à partir d’une simple rampe de lancement », avait ainsi expliqué les députés Stéphane Baudu et Jean Lassalle, dans un rapport sur les drones publié en juin 2021.

Un autre rapport sur le même thème, publié à la même époque par le Sénat, fit le même constat. Le SMDR, « d’ores et déjà déployé en opérations extérieures, donne toute satisfaction, que ce soit pour guider les tirs d’artillerie, escorter les convois, protéger les emprises ou détecter les poseurs d’engins explosifs. La version définitive, en cours de mise au point, est très attendue », avait-il souligné.

Cependant, l’utilisation du Spy’Ranger était alors soumise à des restrictions, une autorisation de vol spécifique devant ainsi être accordée avant tout entraînement, formation ou opération. Ce n’est désormais plus le cas.

En effet, dans un communiqué diffusé le 20 avril, Thales a indiqué avoir obtenu la « certification de type du système Spy’Ranger 330″, auprès de l’autorité technique de navigabilité de la Direction générale de l’armement [DGA] », ce qui est un « gage d’efficacité éprouvée au combat ».

En clair, cela signifie que ce mini-drone répond à toutes les spécifications censées lui garantir sa navigabilité… Et que l’armée de Terre peut désormais « former et entrainer les opérateurs du SMDR et de mettre en œuvre en le système en opérations extérieures, sans autorisation de vol spécifique et de manière pérenne ».

Dans son communiqué, Thales rappelle que le SMDR « offre aux forces armées des innovations technologiques majeures » dont la charge utile optronique haute-définition multi senseurs gyrostabilisée Spy’Ball, le traitement de l’image issu des nacelles de type TALIOS ou encore le système de liaison de données haut débit et sécurisé micro-TMA.

« Le programme SMDR démontre que le développement d’un système de mini-drones pour remplir des missions militaires est un défi de taille compte-tenu des exigences extrêmes qui s’y rapportent, notamment en termes de survivabilité telles que cyber-attaques ou menaces électromagnétiques, et de résistance aux contraintes environnementales comme la pluie, le sable ou la poussière », souligne encore l’industriel.

Par ailleurs, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense [AJD], en février, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a indiqué que ses troupes disposeront de 3000 drones de petites tailles [nano, micro et mini-drones, ndlr] en 2023.

Photo : armée de Terre

France24 - World

Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent

Issued on: 11/04/2022 - 14:39

Céline SCHMITT

Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.

A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.

Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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BBC

The art of the album cover

A new exhibition at The Photographers' Gallery in London celebrates the art of the album cover, and includes records by music legends such as Diana Ross, Miles Davis, and The Rolling Stones.

The exhibition includes more than 200 covers, and focuses on highlighting the role photography plays in defining artists and bands.

While many of the artists on the covers will be instantly recognisable, the exhibition also illuminates the contributions of photographers and visual artists that are often overlooked.

"Photography has played such a huge part in the evolution and desirability of album covers, as well as in shaping the careers and profile of photographers, artists and bands, so we felt an exhibition that celebrated this art form was long overdue," says Brett Rogers, director of The Photographers' Gallery.

One of the key things Ms Rogers wants to highlight in this exhibition is the fruitfulness and intensity of the creative relationships between photographers, artists and labels resulting in covers that really show the interchange of ideas and talent.

He points to photographer David Bailey's covers for The Rolling Stones, Jean-Paul Goude's groundbreaking work with Grace Jones, Francis Woolf's definitive series of Blue Note record covers, and Pennie Smith's work with The Clash.

"Ultimately this is a celebration of photography and a love letter to record covers," says Ms Rogers.

"We also wanted to show how many photographers honed their careers, or started out, by creating images for album covers.

"We would love it if visitors went on to delve deeper into the work of the photographers who maybe they weren't so familiar with, as well as to look at their own record collections anew."

For the Record: Photography & the Art of the Album Cover will be on display at The Photographers' Gallery, London from 8 April until 12 June 2022.

All photographs courtesy The Photographers' Gallery

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L'Humanité

Viande porcine : Quelle prise en compte des coûts de production ?

Actu

Nous avons montré dans notre article publié hier que « la loi de l’offre et de la demande » a beaucoup fait grimper les prix du pétrole, du gaz et des produits agricoles stockables que sont céréales et les graines oléagineuses. Cette spéculation fait aussi croître les coûts de production, notamment chez les éleveurs et ces coûts sont rarement pris en dans la formation des prix agricoles. En témoigne la situation très compliquée dans la filière porcine.

Gérard Le Puill

Selon une note de l’INSEE publiée le 15 avril, la hausse moyenne des prix en France a été de 4,5 % sur les douze derniers mois. Celle des produits frais atteignait 7,8 % et celle des énergies 29 %. Pour les paysans, les coûts de production sont en forte hausse du fait de l’augmentation du prix des carburants et des engrais, sans oublier ceux des céréales et des protéagineux achetés par les éleveurs pour nourrir le bétail.

Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, les prix des aliments composés à base de céréales et de protéagineux destinés aux volailles, aux porcs et aux vaches laitières auraient augmenté en moyenne de 14,6 % entre février 2021 et février 2022, dont 17,5 % pour ceux destinés aux porcs. Mais les prix des céréales sont repartis à la hausse de 30 % environ depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

Engagements non tenus dans la grande distribution

Le bulletin « Culture viande », hebdomadaire d’information des « Entreprises françaises de la viande », indiquait le 1 er avril dernier que, « les enseignes de la grande distribution acceptent de réouvrir les négociations commerciales avec leurs fournisseurs. Les dates de déclenchement de révision des clauses seront adaptées, elles pourront se faire sans délai et en tout état de cause au minimum un mois à compter de la réception de la demande du fournisseur. Les contrats MDD (Marques De Distributeurs, produites par des entreprises sous contrats qui travaillent à façon pour les distributeurs, N.D.L.R.) tiendront compte du nouveau contexte, notamment des coûts des matières premières, des emballages, de l’énergie, des transports. Les enseignes s’engagent à tenir compte de ce contexte exceptionnel et à ne pas appliquer les pénalités logistiques contractuelles, dès lors que les fournisseurs de produits agricoles et alimentaires fortement impactés par les conséquences de la guerre en Ukraine alerteront dans les meilleurs délais leurs partenaires distributeurs des difficultés qu’ils rencontrent ».

Voilà qui semblait positif au premier abord. Mais dans le bulletin de « Culture viande » daté du 15 avril dernier, son représentant constatait que la grande distribution ne tenait pas ses engagements. Il citait Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et éleveuse de porcs en Maine-et Loire, selon laquelle « les enseignes de la distribution ne respectaient pas la charte signée le 31 mars par l’ensemble des opérateurs, et ce, ni sur la revalorisation des tarifs des fournisseurs, ni sur l‘arrêt des pénalités logistiques » en cas de non-respect des délais de livraisons, lesquels délais sont impossibles à tenir dans des secteurs comme la viande de volailles et des œufs, suite aux abattages massifs imposés par les pouvoirs publics pour tenter de circonscrire la grippe aviaire.

Les effets pervers des promotions en rayons

Pour attirer les clients et gagner des parts de marché les unes contre les autres, les grandes enseignes de la distribution sont dans une course permanente pour séduire les clients, via la mise en exergue des promotions. Dans un dépliant de 88 pages distribué dans les boîtes aux lettres, l’enseigne Leclerc faisait étalage de ses promotions dans 25 magasins de la région Île-de-France du 5 au 16 avril sur les viandes de porcs, de poulets et de bovins.

En dépit de ces promotions, « les achats de viandes de boucherie par les ménages sont en baisse de -12,8 % en janvier 2022 par rapport à janvier 2021 », selon « Culture viande ». Son bulletin cite les enquêtes de Kantar qui relèvent une baisse des prix moyens sur le porc (-0,9 % sur un an), du fait de la multiplication des promotions. Malgré cela, « les achats de porcs diminuent, que ce soit par rapport à 2021 (-11,5 %) ou 2020 (-3,1 %) », commente aussi « Culture viande ».

Le prix du cochon chahuté par la peste porcine africaine

Pour décrypter ces informations d’apparence contradictoire, il faut savoir que le prix du kilo de carcasse de porc cotait entre 1,20 € et 1,30 € d’octobre 2021 et février 2022 sur le marché au cadran à Plérin, dans les Côtes d’Armor, contre un prix moyen de 1,50 € en mai et juin 2021. Au début de l’année 2021, la Chine importait encore beaucoup de viande porcine en provenance de l’Europe suite à des abattages massifs dans ses élevages pour éradiquer la peste porcine africaine. Ces importations chinoises soutenaient les cours en Europe. Dès l’automne dernier, les importations chinoises se sont réduites, sa production intérieure ayant augmenté de 28,8 % en 2021 par rapport à 2020. De ce fait, les stocks de viande porcine ont augmenté dans les abattoirs européens faute de débouchés. Du coup, comme il fallait réduire ces stocks, les enseignes de la grande distribution ont obtenu de gros rabais pour faire des promotions. Elles proposaient souvent de la côte de porc à moins de 2 € le kilo et la rouelle de jambon frais à moins de 2,50 € le kilo.

On peut imaginer que la multiplication des promotions a favorisé des achats opportunistes pour la congélation en 2021, ce qui explique aussi le recul des achats de viande porcine au début de cette année 2022. D’ailleurs, au début de ce mois d’avril, le dépliant du groupe Leclerc faisait la promotion des viandes de bœuf, d’agneau et de poulet, celle du porc étant limitée à la charcuterie. Pour comprendre ce changement, il suffit de savoir que le kilo de carcasse de porc est remonté à 1,65 € le 28 mars à Plérin pour s’établir à 1,68 € deux semaines plus tard.

Et soudain une remontée sensible du prix du cochon

Compte tenu de la hausse des coûts de production, ce relèvement du prix était indispensable. Mais pour y aboutir, il a fallu trouver le moyen de réduire l’offre au regard de l’évolution de la demande dans les pays membres de L’union européenne. La campagne de stockage privé lancée le 25 mars par la Commission européenne à la demande de plusieurs pays membres de L’union doit se terminer le 29 avril. Mais elle avait permis de stocker 22 426 tonnes de viande porcine dès le 6 avril. Du coup, les abattoirs n’avaient plus de surplus de viande fraîche à brader et les promotions des distributeurs se sont arrêtées.

Le président Macron, réélu dimanche dernier pour un second mandat de cinq ans, déclarait aux paysans dans un discours prononcé à Rungis le 11 octobre 2017 : « Nous modifierons la loi pour inverser cette construction du prix qui doit pouvoir partir des coûts de production ». La loi Egalim fut votée en 2018 par la majorité présidentielle sans parvenir à ce résultat. Puis vint la loi Egalim2 en 2021, laquelle ne semble guère plus efficace pour le moment. Finalement, la seule loi favorable au monde paysan durant la législature qui s’achève est le fruit du travail persévérant mené par André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme. Elle a permis d’améliorer de plus de 15 % les retraites de plus de 200 000 paysans et d’autant de conjoints collaborateurs. Cette revalorisation concernera aussi tous les actifs agricoles de ce pays quand ils auront l’âge de prendre la retraite.

Il vaudra mieux s’en souvenir au moment d’élire les députés en juin prochain.

viande de porc
Valeurs Actuelles

[Entretien] Fabrice Luchini : “Michel Bouquet s’est réfugié dans l’art comme d’autres dans la mystique”

Quelles étaient vos relations personnelles avec Michel Bouquet ? Ça a été la plus belle rencontre, il y a très longtemps, dans un de mes premiers films, Vincent mit l’âne dans le pré (et s’en vint dans l’autre), ça a été l’éblouissement de découvrir cette chose unique, sa voix, sa diction, ce phrasé… Il est certainement l’un des derniers acteurs qui pratiquent cette ambition d’être au service de l’auteur de manière obsessionnelle, avec des moyens totalement singuliers : cette voix géniale, cette voix qui a une tessiture, une couleur unique. Il a été d’un tel accueil pour le jeune acteur que j’étais – et il m’a appris quasiment cinquante pour cent de mon métier en quelques minutes !

Il avait une relation très affective avec les jeunes acteurs, il était très chaleureux. On a vécu des semaines de drôlerie. J’étais à ce point fasciné par ce personnage totalement original que j’ai accepté un petit rôle dans En attendant Godot de Beckett qu’il jouait merveilleusement, où j’ai été son répétiteur en plus d’être un petit acteur dans la cour du palais des Papes. Plus tard, je lui remis son molière d’honneur, il m’a remis le mien, je le voyais dans mon quartier qu’il habitait aussi… Pas quotidiennement parce que c’était presque un moine, il consacrait sa vie au théâtre et pas tellement aux relations humaines. Mais on se voyait, j’allais évidemment le voir au théâtre, il avait la gentillesse de venir me voir aussi…

On a l’impression que le mot de vocation théâtrale avait presque été inventé pour lui… Il était absorbé par la passion pour les auteurs. Sa vie, son obsession, son mysticisme, a été de comprendre ce que voulaient dire Molière, Thomas Bernhard, Beckett, Anouilh, Ionesco… il était investi d’une rencontre avec l’auteur, et il n’avait comme objectif que de le servir. C’est là où il a un point commun avec Louis Jouvet : il y avait comme une guerre contre lui-même, un conflit, une dialectique irrésoluble, guidée par l’obsession de la transparence, de devenir impersonnel comme un personnage de Port-Royal, une sorte de haine janséniste du moi, avec en même temps une personnalité énorme. Jouvet et lui menaient une guerre avec leur propre démon de leur personnalité. Il n’a passé sa vie qu’à essayer d’éteindre Michel Bouquet. En réalité, il ne l’a pas éteint, comme Jouvet n’a pas éteint Louis Jouvet ; mais il avait envie de devenir vide, pour que l’auteur devienne d’autant plus ample. Il était très disciple de Louis Jouvet… Il m’avait dit une phrase merveilleuse : « Jouvet est notre dalaï-lama. »

Ce qui était extraordinaire, c’était le génie de l’économie. C’est le contraire d’un acteur naturaliste. Son travail n’avait rien de naturel, et pourtant ça revenait au même. Souvent le naturalisme paraît faux, et la construction comme il la faisait paraissait naturelle. Comme chez Jouvet.

Est-ce qu’il considérait, comme Jouvet, le cinéma comme un simple gagne-pain ? Il était moins hostile au cinéma. Dans des films comme le Jouet, il était merveilleux d’incarnation, d’économie. Mais même s’il aimait le cinéma, je pense que sa vie n’a été que le théâtre. Ça n’a rien à voir, c’est un autre métier, un autre langage, un autre projet. On ne peut même pas comparer ; il n’y a pas de hiérarchie dans ce que je vous dis, mais ça n’est pas la même pratique. Le théâtre, c’est laborieux. Bouquet me disait toujours, quand il était content de la représentation : « Le drame, c’est que demain il faut recommencer, et que je vais certainement être moins bon… »

Son approche du jeu était très cérébrale… C’est très Diderot ; il était très obsédé par le Paradoxe sur le comédien . Mais il mettait Jouvet au-dessus de Diderot, parce qu’il a dit la phrase définitive : « Diderot n’a compris que le paradoxe, mais n’a jamais subi la passion d’être comédien. » Mais le point commun entre les trois, c’est l’idée qu’il ne s’agit pas d’être en colère, d’être dans un état naturaliste pour faire ressentir les choses aux spectateurs. Un jour, il est venu me voir au théâtre et il m’a dit : « N’oublie jamais, Fabrice, qu’ils ne viennent pas te regarder jouer, mais ils viennent jouer avec toi. » Une phrase aussi géniale, ça demande quarante ans de compréhension. C’est l’une des deux phrases qu’il m’a dites qui m’ont servi de boussole toute ma vie. L’autre, c’est au sortir de mon spectacle sur Céline et la banlieue, il n’avait pas dit un mot, je me dis « Merde, il n’a pas aimé », et au bout de cinq minutes, il lâche : « J’ai compris : quand on joue un grand auteur, le public sort renseigné sur lui-même. »

Il avait un grand sens des formules. De François Hollande, il m’avait dit [il imite sa voix sépulcrale et sa manière très particulière de détacher les syllabes] : « Il veut bien faire, mais il ne sait pas comment faire. » Un jour, dans un restaurant, la serveuse nous propose le choix entre l’espace fumeurs et non-fumeur, et Bouquet me dit : « Tchernobyl nous a explosé à la gueule, et elle me demande si je veux fumeur ou non-fumeur… » Il avait énormément d’humour.

Son perfectionnisme était impressionnant. Truffaut disait que c’était le seul acteur (avec vous, peut-être ?) qui continuait à répéter après avoir joué… Il avait l’obsession de la langue, l’obsession du texte. Dans Godot, il devait dire une phrase banale : « Qu’est-ce qu’il a, ce fouet ? »… Cette phrase, il l’a travaillée je crois une vingtaine de jours, rien que cette phrase, à raison de quatre heures par jour. Et il m’a fait comprendre que ce fouet était en contact avec le ciel, et qu’il jouissait avec le ciel, enfin il s’était raconté une histoire démente… Il était complètement enfermé dans son travail, il avait besoin du travail pour se protéger des hommes. Il était dans un refuge quasiment mystique, comme des gens qui vont s’enfermer dans des monastères pour fuir la dureté, l’horreur du monde, la vulgarité, l’irréalité. Il y avait un côté janséniste chez Bouquet.

Un côté érémitique aussi… Oui, le monde extérieur ne l’intéressait pas, il avait sur lui un regard très drôle. Il était très pessimiste. Il n’aimait se nourrir que des auteurs. Il s’enfermait en lui-même et il se protégeait. On ne va pas psychologiser, mais il y avait une inadaptation baudelairienne – « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher » – ; et il s’est réfugié dans l’art comme certaines personnes se réfugient dans la mystique.

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La Slovénie va livrer ses chars de combat à l’Ukraine et recevoir des blindés allemands en échange

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, voire même avant, l’Allemagne est régulièrement critiquée pour ses réticences à autoriser la cession d’équipements militaires lui ayant appartenu aux forces ukrainiennes, au nom de ses règles en matière de ventes d’armes. Tel a par exemple été le cas des obusiers D-30, que l’Estonie voulait céder à Kiev, au moment où le Kremlin accentuait sa pression.

Les circonstances ont conduit Berlin à revoir sa position. Et c’est ainsi que la Bundeswehr [forces armées allemandes] a déstocké de vieux missiles sol-air portables de type Strela ayant appartenu à la République démocratique allemande [RDA] afin de les livrer à l’armée ukrainienne. Ce don s’est accompagné de celui de 1000 lance-roquettes, de missiles sol-air Stinger, de 14 blindés et 10’000 tonnes de carburant.

« L’agression russe contre l’Ukraine marque un changement d’époque, elle menace l’ordre établi depuis l’après-guerre » et « dans cette situation il est de notre devoir d’aider l’Ukraine autant que nous pouvons à se défendre contre l’armée d’invasion de Vladimir Poutine », fit ainsi valoir Olaf Scholz, le chancelier allemand, le 27 février.

Cependant, du point de vue ukrainien, on estime que Berlin pourrait en faire nettement plus… D’où des tensions diplomatiques entre les deux pays, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, ayant été déclaré persona non grata à Kiev, le 13 avril dernier. Cela étant, cette décison a été motivée par le fait l’intéressé a eu des « relations étroites » avec la Russie par le passé. Telle est, du moins, la raison avancée par un diplomate ukrainien, selon le quotidien Bild.

« Il est clair que l’Allemagne peut faire plus, compte tenu de ses réserves », a lancé, début avril, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Un point de vue réaffirmé par Andriy Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en poste à Berlin, le 20 avril. « La thèse selon laquelle la Bundeswehr ne serait plus en mesure de livrer quoi que ce soit à l’Ukraine n’est pas compréhensible », a-t-il dit.

Sans doute que les rapports publiés ces dernières années sur l’état de la Bundeswehr ne sont jamais arrivés jusqu’à Kiev… Car tous ont mis en lumière les grosses lacunes des forces armées allemandes… au point que leur aptitude à fournir les capacités demandées par l’Otan a régulièrement été remise en cause. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré le général Alfons Mais, le chef d’état-major de la « Heer » [armée de terre, ndlr], le 24 février dernier.

« La Bundeswehr est dans une situation dans laquelle elle ne peut malheureusement pas donner d’armes si elle veut continuer à garantir la défense nationale et celle de l’alliance », a encore répété Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, ce 21 avril. Son homologue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, n’avait pas dit autre chose, la veille, lors d’un déplacement en Lettonie. « À court terme, nous n’avons rien que nous puissions livrer rapidement et immédiatement », a-t-elle dit.

Cela étant, Berlin entend mettre en place une autre solution : permettre à certains pays de l’Otan de céder à l’Ukraine les équipements militaires qu’ils ont hérités de la période soviétique en les remplaçant par des matériels de facture allemande. L’idée est de fournir aux forces ukrainiennes des capacités qu’elles maîtrisent… La livraison d’armements plus élaborés devant intervenir plus tard.

Ainsi, la Bundeswehr devrait assurer la formation des artilleurs ukrainiens qui utiliseront l’obusier automoteur PzH-2000 que compte leur fournir les Pays-Bas. « Là où nous pouvons fournir une formation, nous le ferons », a confirmé Mme Lambrecht.

Mais en attendant, l’urgence est d’aider l’Ukraine a faire face à la « seconde phase » de l’offensive russe, qui se concentre désormais dans la région du Donbass. L’armée ukrainienne « recevra dans les prochains jours » des « armes lourdes, dont des chars de combat, de la part de pays de l’est », a également annoncé la ministre allemande de la Défense. « Il s’agit de chars de combat, de véhicules blindés, ou d’autres possibilités [de matériel] que ces pays peuvent céder », a-t-elle ajouté.

C’est ainsi que la Slovénie se séparera de ses chars M-84 pour les envoyer en Ukraine. En échange, elle obtiendra des véhicules de combat d’infanterie Marder qui, n’étant plus de toute première jeunesse, sont en cours de remplacement au sein de la Bundeswehr par des blindés Puma.

Mais l’armée slovène pourrait obtenir davantage, selon des informations « provenant de cercles gouvernementaux » et obtenus par l’agence de presse allemande Dpa. En effet, Ljubljana aurait demandé des chars Leopard 2 ainsi que des blindés Boxer ou Puma en guise de compensation.

Pour rappel, le char M-84 est une version yougoslave du T-72 soviétique, produite entre 1979 et 1983 [ce qui est plus récent que les Leopard 1 que le groupe allemand Rheinmetall avait proposés de livrer à l’Ukraine…]. Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, la Slovénie en avait récupéré une cinquantaine d’exemplaires. Actuellement, l’armée slovène n’en maintient qu’une petite vingtaine en service, le reste ayant été mis en réserve.

La Slovénie va livrer ses chars de combat à l’Ukraine et recevoir des blindés allemands en échange

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, voire même avant, l’Allemagne est régulièrement critiquée pour ses réticences à autoriser la cession d’équipements militaires lui ayant appartenu aux forces ukrainiennes, au nom de ses règles en matière de ventes d’armes. Tel a par exemple été le cas des obusiers D-30, que l’Estonie voulait céder à Kiev, au moment où le Kremlin accentuait sa pression.

Les circonstances ont conduit Berlin à revoir sa position. Et c’est ainsi que la Bundeswehr [forces armées allemandes] a déstocké de vieux missiles sol-air portables de type Strela ayant appartenu à la République démocratique allemande [RDA] afin de les livrer à l’armée ukrainienne. Ce don s’est accompagné de celui de 1000 lance-roquettes, de missiles sol-air Stinger, de 14 blindés et 10’000 tonnes de carburant.

« L’agression russe contre l’Ukraine marque un changement d’époque, elle menace l’ordre établi depuis l’après-guerre » et « dans cette situation il est de notre devoir d’aider l’Ukraine autant que nous pouvons à se défendre contre l’armée d’invasion de Vladimir Poutine », fit ainsi valoir Olaf Scholz, le chancelier allemand, le 27 février.

Cependant, du point de vue ukrainien, on estime que Berlin pourrait en faire nettement plus… D’où des tensions diplomatiques entre les deux pays, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, ayant été déclaré persona non grata à Kiev, le 13 avril dernier. Cela étant, cette décison a été motivée par le fait l’intéressé a eu des « relations étroites » avec la Russie par le passé. Telle est, du moins, la raison avancée par un diplomate ukrainien, selon le quotidien Bild.

« Il est clair que l’Allemagne peut faire plus, compte tenu de ses réserves », a lancé, début avril, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Un point de vue réaffirmé par Andriy Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en poste à Berlin, le 20 avril. « La thèse selon laquelle la Bundeswehr ne serait plus en mesure de livrer quoi que ce soit à l’Ukraine n’est pas compréhensible », a-t-il dit.

Sans doute que les rapports publiés ces dernières années sur l’état de la Bundeswehr ne sont jamais arrivés jusqu’à Kiev… Car tous ont mis en lumière les grosses lacunes des forces armées allemandes… au point que leur aptitude à fournir les capacités demandées par l’Otan a régulièrement été remise en cause. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré le général Alfons Mais, le chef d’état-major de la « Heer » [armée de terre, ndlr], le 24 février dernier.

« La Bundeswehr est dans une situation dans laquelle elle ne peut malheureusement pas donner d’armes si elle veut continuer à garantir la défense nationale et celle de l’alliance », a encore répété Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, ce 21 avril. Son homologue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, n’avait pas dit autre chose, la veille, lors d’un déplacement en Lettonie. « À court terme, nous n’avons rien que nous puissions livrer rapidement et immédiatement », a-t-elle dit.

Cela étant, Berlin entend mettre en place une autre solution : permettre à certains pays de l’Otan de céder à l’Ukraine les équipements militaires qu’ils ont hérités de la période soviétique en les remplaçant par des matériels de facture allemande. L’idée est de fournir aux forces ukrainiennes des capacités qu’elles maîtrisent… La livraison d’armements plus élaborés devant intervenir plus tard.

Ainsi, la Bundeswehr devrait assurer la formation des artilleurs ukrainiens qui utiliseront l’obusier automoteur PzH-2000 que compte leur fournir les Pays-Bas. « Là où nous pouvons fournir une formation, nous le ferons », a confirmé Mme Lambrecht.

Mais en attendant, l’urgence est d’aider l’Ukraine a faire face à la « seconde phase » de l’offensive russe, qui se concentre désormais dans la région du Donbass. L’armée ukrainienne « recevra dans les prochains jours » des « armes lourdes, dont des chars de combat, de la part de pays de l’est », a également annoncé la ministre allemande de la Défense. « Il s’agit de chars de combat, de véhicules blindés, ou d’autres possibilités [de matériel] que ces pays peuvent céder », a-t-elle ajouté.

C’est ainsi que la Slovénie se séparera de ses chars M-84 pour les envoyer en Ukraine. En échange, elle obtiendra des véhicules de combat d’infanterie Marder qui, n’étant plus de toute première jeunesse, sont en cours de remplacement au sein de la Bundeswehr par des blindés Puma.

Mais l’armée slovène pourrait obtenir davantage, selon des informations « provenant de cercles gouvernementaux » et obtenus par l’agence de presse allemande Dpa. En effet, Ljubljana aurait demandé des chars Leopard 2 ainsi que des blindés Boxer ou Puma en guise de compensation.

Pour rappel, le char M-84 est une version yougoslave du T-72 soviétique, produite entre 1979 et 1983 [ce qui est plus récent que les Leopard 1 que le groupe allemand Rheinmetall avait proposés de livrer à l’Ukraine…]. Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, la Slovénie en avait récupéré une cinquantaine d’exemplaires. Actuellement, l’armée slovène n’en maintient qu’une petite vingtaine en service, le reste ayant été mis en réserve.

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, voire même avant, l’Allemagne est régulièrement critiquée pour ses réticences à autoriser la cession d’équipements militaires lui ayant appartenu aux forces ukrainiennes, au nom de ses règles en matière de ventes d’armes. Tel a par exemple été le cas des obusiers D-30, que l’Estonie voulait céder à Kiev, au moment où le Kremlin accentuait sa pression.

Les circonstances ont conduit Berlin à revoir sa position. Et c’est ainsi que la Bundeswehr [forces armées allemandes] a déstocké de vieux missiles sol-air portables de type Strela ayant appartenu à la République démocratique allemande [RDA] afin de les livrer à l’armée ukrainienne. Ce don s’est accompagné de celui de 1000 lance-roquettes, de missiles sol-air Stinger, de 14 blindés et 10’000 tonnes de carburant.

« L’agression russe contre l’Ukraine marque un changement d’époque, elle menace l’ordre établi depuis l’après-guerre » et « dans cette situation il est de notre devoir d’aider l’Ukraine autant que nous pouvons à se défendre contre l’armée d’invasion de Vladimir Poutine », fit ainsi valoir Olaf Scholz, le chancelier allemand, le 27 février.

Cependant, du point de vue ukrainien, on estime que Berlin pourrait en faire nettement plus… D’où des tensions diplomatiques entre les deux pays, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, ayant été déclaré persona non grata à Kiev, le 13 avril dernier. Cela étant, cette décison a été motivée par le fait l’intéressé a eu des « relations étroites » avec la Russie par le passé. Telle est, du moins, la raison avancée par un diplomate ukrainien, selon le quotidien Bild.

« Il est clair que l’Allemagne peut faire plus, compte tenu de ses réserves », a lancé, début avril, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Un point de vue réaffirmé par Andriy Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en poste à Berlin, le 20 avril. « La thèse selon laquelle la Bundeswehr ne serait plus en mesure de livrer quoi que ce soit à l’Ukraine n’est pas compréhensible », a-t-il dit.

Sans doute que les rapports publiés ces dernières années sur l’état de la Bundeswehr ne sont jamais arrivés jusqu’à Kiev… Car tous ont mis en lumière les grosses lacunes des forces armées allemandes… au point que leur aptitude à fournir les capacités demandées par l’Otan a régulièrement été remise en cause. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré le général Alfons Mais, le chef d’état-major de la « Heer » [armée de terre, ndlr], le 24 février dernier.

« La Bundeswehr est dans une situation dans laquelle elle ne peut malheureusement pas donner d’armes si elle veut continuer à garantir la défense nationale et celle de l’alliance », a encore répété Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, ce 21 avril. Son homologue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, n’avait pas dit autre chose, la veille, lors d’un déplacement en Lettonie. « À court terme, nous n’avons rien que nous puissions livrer rapidement et immédiatement », a-t-elle dit.

Cela étant, Berlin entend mettre en place une autre solution : permettre à certains pays de l’Otan de céder à l’Ukraine les équipements militaires qu’ils ont hérités de la période soviétique en les remplaçant par des matériels de facture allemande. L’idée est de fournir aux forces ukrainiennes des capacités qu’elles maîtrisent… La livraison d’armements plus élaborés devant intervenir plus tard.

Ainsi, la Bundeswehr devrait assurer la formation des artilleurs ukrainiens qui utiliseront l’obusier automoteur PzH-2000 que compte leur fournir les Pays-Bas. « Là où nous pouvons fournir une formation, nous le ferons », a confirmé Mme Lambrecht.

Mais en attendant, l’urgence est d’aider l’Ukraine a faire face à la « seconde phase » de l’offensive russe, qui se concentre désormais dans la région du Donbass. L’armée ukrainienne « recevra dans les prochains jours » des « armes lourdes, dont des chars de combat, de la part de pays de l’est », a également annoncé la ministre allemande de la Défense. « Il s’agit de chars de combat, de véhicules blindés, ou d’autres possibilités [de matériel] que ces pays peuvent céder », a-t-elle ajouté.

C’est ainsi que la Slovénie se séparera de ses chars M-84 pour les envoyer en Ukraine. En échange, elle obtiendra des véhicules de combat d’infanterie Marder qui, n’étant plus de toute première jeunesse, sont en cours de remplacement au sein de la Bundeswehr par des blindés Puma.

Mais l’armée slovène pourrait obtenir davantage, selon des informations « provenant de cercles gouvernementaux » et obtenus par l’agence de presse allemande Dpa. En effet, Ljubljana aurait demandé des chars Leopard 2 ainsi que des blindés Boxer ou Puma en guise de compensation.

Pour rappel, le char M-84 est une version yougoslave du T-72 soviétique, produite entre 1979 et 1983 [ce qui est plus récent que les Leopard 1 que le groupe allemand Rheinmetall avait proposés de livrer à l’Ukraine…]. Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, la Slovénie en avait récupéré une cinquantaine d’exemplaires. Actuellement, l’armée slovène n’en maintient qu’une petite vingtaine en service, le reste ayant été mis en réserve.

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, voire même avant, l’Allemagne est régulièrement critiquée pour ses réticences à autoriser la cession d’équipements militaires lui ayant appartenu aux forces ukrainiennes, au nom de ses règles en matière de ventes d’armes. Tel a par exemple été le cas des obusiers D-30, que l’Estonie voulait céder à Kiev, au moment où le Kremlin accentuait sa pression.

Les circonstances ont conduit Berlin à revoir sa position. Et c’est ainsi que la Bundeswehr [forces armées allemandes] a déstocké de vieux missiles sol-air portables de type Strela ayant appartenu à la République démocratique allemande [RDA] afin de les livrer à l’armée ukrainienne. Ce don s’est accompagné de celui de 1000 lance-roquettes, de missiles sol-air Stinger, de 14 blindés et 10’000 tonnes de carburant.

« L’agression russe contre l’Ukraine marque un changement d’époque, elle menace l’ordre établi depuis l’après-guerre » et « dans cette situation il est de notre devoir d’aider l’Ukraine autant que nous pouvons à se défendre contre l’armée d’invasion de Vladimir Poutine », fit ainsi valoir Olaf Scholz, le chancelier allemand, le 27 février.

Cependant, du point de vue ukrainien, on estime que Berlin pourrait en faire nettement plus… D’où des tensions diplomatiques entre les deux pays, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, ayant été déclaré persona non grata à Kiev, le 13 avril dernier. Cela étant, cette décison a été motivée par le fait l’intéressé a eu des « relations étroites » avec la Russie par le passé. Telle est, du moins, la raison avancée par un diplomate ukrainien, selon le quotidien Bild.

« Il est clair que l’Allemagne peut faire plus, compte tenu de ses réserves », a lancé, début avril, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Un point de vue réaffirmé par Andriy Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en poste à Berlin, le 20 avril. « La thèse selon laquelle la Bundeswehr ne serait plus en mesure de livrer quoi que ce soit à l’Ukraine n’est pas compréhensible », a-t-il dit.

Sans doute que les rapports publiés ces dernières années sur l’état de la Bundeswehr ne sont jamais arrivés jusqu’à Kiev… Car tous ont mis en lumière les grosses lacunes des forces armées allemandes… au point que leur aptitude à fournir les capacités demandées par l’Otan a régulièrement été remise en cause. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré le général Alfons Mais, le chef d’état-major de la « Heer » [armée de terre, ndlr], le 24 février dernier.

« La Bundeswehr est dans une situation dans laquelle elle ne peut malheureusement pas donner d’armes si elle veut continuer à garantir la défense nationale et celle de l’alliance », a encore répété Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, ce 21 avril. Son homologue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, n’avait pas dit autre chose, la veille, lors d’un déplacement en Lettonie. « À court terme, nous n’avons rien que nous puissions livrer rapidement et immédiatement », a-t-elle dit.

Cela étant, Berlin entend mettre en place une autre solution : permettre à certains pays de l’Otan de céder à l’Ukraine les équipements militaires qu’ils ont hérités de la période soviétique en les remplaçant par des matériels de facture allemande. L’idée est de fournir aux forces ukrainiennes des capacités qu’elles maîtrisent… La livraison d’armements plus élaborés devant intervenir plus tard.

Ainsi, la Bundeswehr devrait assurer la formation des artilleurs ukrainiens qui utiliseront l’obusier automoteur PzH-2000 que compte leur fournir les Pays-Bas. « Là où nous pouvons fournir une formation, nous le ferons », a confirmé Mme Lambrecht.

Mais en attendant, l’urgence est d’aider l’Ukraine a faire face à la « seconde phase » de l’offensive russe, qui se concentre désormais dans la région du Donbass. L’armée ukrainienne « recevra dans les prochains jours » des « armes lourdes, dont des chars de combat, de la part de pays de l’est », a également annoncé la ministre allemande de la Défense. « Il s’agit de chars de combat, de véhicules blindés, ou d’autres possibilités [de matériel] que ces pays peuvent céder », a-t-elle ajouté.

C’est ainsi que la Slovénie se séparera de ses chars M-84 pour les envoyer en Ukraine. En échange, elle obtiendra des véhicules de combat d’infanterie Marder qui, n’étant plus de toute première jeunesse, sont en cours de remplacement au sein de la Bundeswehr par des blindés Puma.

Mais l’armée slovène pourrait obtenir davantage, selon des informations « provenant de cercles gouvernementaux » et obtenus par l’agence de presse allemande Dpa. En effet, Ljubljana aurait demandé des chars Leopard 2 ainsi que des blindés Boxer ou Puma en guise de compensation.

selon des informations

Pour rappel, le char M-84 est une version yougoslave du T-72 soviétique, produite entre 1979 et 1983 [ce qui est plus récent que les Leopard 1 que le groupe allemand Rheinmetall avait proposés de livrer à l’Ukraine…]. Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, la Slovénie en avait récupéré une cinquantaine d’exemplaires. Actuellement, l’armée slovène n’en maintient qu’une petite vingtaine en service, le reste ayant été mis en réserve.

BBC

In pictures: 2022 Sony World Photography Awards

The winners of the Professional category of the 2022 Sony World Photography Awards have been announced, with Adam Ferguson named as Photographer of the Year for a series of self-portraits of migrants in Mexico as they wait to cross the border into the United States.

Migrantes is a series of black and white portraits made in collaboration with the subjects. Ferguson set up the equipment and scene, and then allowed the individuals to choose the moment to capture their own image.

"By giving his subjects the shutter release, Adam hands a certain power to the sitter to make that decision on how to be perceived. These photographs are beautiful, meaningful and kind," said Mike Trow, chairman of the Professional competition.

The series triumphed in the Portraiture category.

Here are the other category winners, along with comments from the photographers themselves.

Architecture & Design

Dorf by Domagoj Burilović

"Dorf is the German word for village. In the 19th Century, the Croatian region of Slavonia was inhabited by people from all nations of the Austro-Hungarian empire.

"German colonists made the largest cultural impact through language, crafts and architecture.

"With the extinction of the village, the historic houses that became part of its cultural identity are the first to decay."

Creative

Mellow Apocalypse by Alnis Stakle

"I am interested in the fate of canonised artistic, scientific and journalistic images and their potential to embody contemporary meanings.

"For my collages, I have used images from the open source collections at art museums, scientific institutions and image banks, whose archives may be considered iconic testimonies of the present and the past."

Documentary projects

The Children of the Financial Collapse in Venezuela by Jan Grarup

"More than 8.5 million people in Colombia urgently need help.

"The financial collapse in Venezuela has left many with no access to emergency aid, shelter, clean drinking water or food. Children pay the highest price."

Environment

Living in the Transition by Shunta Kimura

"Gabura Union is located on the south-western coast of Bangladesh. It is one of the most vulnerable areas to the impacts of climate change, and many residents often suffer from its effects.

"The purpose of this photo essay is to capture and communicate the situation for people living quietly in this transition, impacted by climate change."

Landscape

Life On Earth by Lorenzo Poli

"Science and religions may all fall short in explaining the incredible miracle of life which, through millennials of evolution, has transformed barren land into a living planet.

"There is an untamed world between sacred and magic, where the essence of life is safeguarded by silence, where the outer and the inner world coincide. This is what I am seeking to photograph."

Portfolio

Hugh Fox

"A selection of images taken over the last couple of years.

"For me, this series evokes the quiet, isolated, reflective moments I felt during the pandemic."

Wildlife & Nature

The Fox's Tale by Milan Radisics

"Over eight months, I spent almost every night sitting at the window of my cottage in the middle of the forest - where wild animals live almost as neighbours of the villagers.

"The young vixen appears in the village after dusk, circles an hour-and-a-half, and appears in a courtyard several times.

"I set the lights in advance, like in a studio, and waited for the protagonist to walk into the scenes."

Still Life

Constellation by Haruna Ogata & Jean-Etienne Portail

"These images were taken in a studio in Paris, in September 2020 - for the pure creation of a still life photo."

Sport

Kuarup by Ricardo Teles

"The Kuarup is a ritual of the Xingu Indigenous Brazilian to honour the illustrious dead - it is the farewell and closing of a mourning period.

"The celebration takes place once a year in different villages, and lasts for three days.

The highlight of this celebration is a competition of a martial art called Huka-huka, similar to the Greco-Roman wrestling fight, which has competitive symbolism that shows the strength and virility of the young men."

The Open competition celebrates the power of single images.

Scott Wilson is Open Photographer of the Year 2022 for his photograph titled Anger Management, entered in the Natural World & Wildlife category.

The image shows a dirt-caked wild mustang kicking up dust in north-western Colorado, USA.

Ezra Bohm, of the Nederlandse Acedemie voor Beeldcreatie, has been awarded Student Photographer of the Year 2022 for his series titled The Identity of Holland.

Bohm photographed the residents of close-knit communities in the Netherlands, who maintain a traditional way of life.

Tri Nguyen has won Youth Photographer of the Year 2022 for his image Under The Moonlight.

The photograph depicts a young man basking in artificial moonlight standing against a derelict background.

All photographs courtesy of 2022 Sony World Photography Awards. An exhibition of the winners and shortlisted work takes place at Somerset House, London from 13 April to 2 May 2022.

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L'Humanité

En quoi le syndicalisme est-il essentiel à la démocratie ?

Le débat

Dans le collimateur du patronat et des gouvernements libéraux, l’action syndicale concourt à l’expression démocratique des travailleurs.

Le syndicalisme permet par l’action collective de faire reculer le pouvoir unilatéral des employeurs et parfois même l’État.

Maryse Dumas, ancienne secrétaire confédérale de la CGT (1995-2009)

La démocratie ne peut se résumer à mettre périodiquement un bulletin dans l’urne. Elle doit surtout permettre au plus grand nombre, de toutes catégories sociales, de peser sur toutes les décisions et lieux de pouvoir. C’est l’une des missions et non des moindres du syndicalisme.

Par nature, il intervient directement au cœur du système d’exploitation, là où se noue la contradiction fondamentale d’intérêts entre capital et travail qui se répercute sur toute la société. Par son implantation et sa pratique, il permet à celles et ceux que la société brime de trouver un chemin pour s’exprimer, se faire entendre et respecter. Par l’action collective, il fait reculer le pouvoir unilatéral des employeurs, voire du pouvoir politique.

Il fait entendre les réalités sociales et parvient souvent à les modifier. Ses valeurs intrinsèques sont à l’opposé du libéralisme. À la destruction des collectifs de travail et aux mises en concurrence des salariés entre eux, il oppose, en actes, la recherche de solidarités d’intérêts et de luttes. À l’obligation d’adhérer aux objectifs stratégiques de l’entreprise pour la rentabilité du capital, il oppose la valorisation du travail et l’objectif de sa transformation pour lui donner un sens d’utilité sociale au service du bien commun. Affaibli, il a du mal aujourd’hui à déployer toutes ses potentialités, et cela participe de la crise démocratique profonde que traverse notre pays.

Sur les trente dernières années, la courbe est presque parallèle entre, d’un côté, l’affaiblissement syndical, notamment là où est son essence, c’est-à-dire sur les lieux de travail, et, de l’autre, l’accentuation des phénomènes de ressentiment et de violence tous azimuts, exacerbés par les impasses auxquelles ils conduisent. Quand on se sent isolé, impuissant à changer sa situation, quand on n’est ni respecté ni entendu, on devient une proie facile pour toutes les formes de rejet de l’autre dont l’extrême droite fait son fonds de commerce.

« L’action syndicale reste un puissant levier d’émancipation collective et d’affirmation de soi. » 

C’est en se ressourçant sur ses spécificités que le syndicalisme pourra le mieux se mettre à la hauteur des défis du moment. Comme le démontrent nombre de luttes récentes, l’action syndicale reste un puissant levier d’émancipation collective et d’affirmation de soi. La déployer au maximum, notamment dans les catégories les plus malmenées par le libéralisme, est un objectif majeur. Offrir à chacune et à chacun la possibilité de s’exprimer, de débattre, de se confronter avec d’autres avant de décider collectivement est la condition d’une inversion des rapports de forces à tous les niveaux.

Rien ne peut remplacer l’expérience de la construction de luttes collectives par les salariés eux-mêmes sur leurs lieux de travail, pour faire évoluer leurs conditions de travail et d’existence. C’est le point de départ, incontournable, pour vivifier des luttes d’ensemble aux objectifs plus vastes. C’est une condition essentielle de démocratie.

Le syndicalisme a contribué à « la démocratisation de la démocratie » en permettant la participation des classes populaires.

Karel Yon, sociologue, Idhes (université Paris-Nanterre, CNRS)

On tend de plus en plus à vouloir confiner l’action des syndicats à la sphère de la démocratie sociale, souvent réduite à la pratique du « dialogue social » légitimée par les élections professionnelles. Or, le syndicalisme est essentiel à la démocratie « tout court ». Il a, pour commencer, joué un rôle décisif dans la démocratisation des sociétés nées du capitalisme industriel.

De la conquête « politique » des libertés collectives (d’organisation, de grève, de négociation) au tournant du XIX e siècle jusqu’à la construction de la Sécurité sociale au milieu du siècle suivant, syndicats et syndicalistes ont su édifier leurs propres institutions, façonner celles de l’État et des entreprises pour imposer des formes de citoyenneté sociale et industrielle qui ont permis que les classes populaires ne restent pas aux marges de la société.

« Les syndicats apparaissent aujourd’hui d’autant plus essentiels qu’ils se retrouvent bien seuls.  » 

Ce concours du syndicalisme à la « démocratisation de la démocratie » s’est longtemps fait de concert avec toute une nébuleuse de partis, associations et coopératives constituant le « mouvement ouvrier ». Mais force est de constater que les syndicats apparaissent aujourd’hui d’autant plus essentiels qu’ils se retrouvent bien seuls. Face à des mondes partisans, associatifs et mutualistes où les salarié·e·s du bas de l’échelle sont devenu·e·s rares, les syndicats restent l’un des rares cadres rendant possibles l’engagement de militant·e·s issu·e·s des classes populaires et leur promotion à des rôles de porte-parole.

Directement branché sur les espaces de travail – ce qui n’est pas le cas dans tous les pays –, le syndicalisme offre un espace de participation aux groupes socialement, symboliquement ou juridiquement dépourvus du droit de cité. En cela, il a été et reste à ce jour un puissant vecteur d’émancipation, au-delà même du périmètre institué de la citoyenneté politique, comme le rappellent régulièrement les remarquables grèves des travailleur·se·s sans papiers.

Mais cette vocation démocratique n’a rien de naturel. Elle dépend d’un travail militant et de pratiques organisationnelles. Les syndicats sont des caisses de résonance des contradictions de la société. En attestent les problèmes de violences sexistes dans certaines organisations, ou l’écho que rencontrent par endroits les idées d’extrême droite.

Maintenir l’actualité d’un syndicalisme inclusif, attentif à représenter la classe laborieuse dans sa diversité, suppose de multiples efforts : efforts d’éducation politique à l’histoire du mouvement ouvrier, aux valeurs et aux pratiques de la démocratie, de l’égalité et de la solidarité ; efforts de développement et d’intégration pour représenter les jeunes, les femmes, les étrangers, les fractions les plus précaires et les plus exploitées du monde du travail qui recoupent souvent toutes ces catégories. Un gouvernement soucieux de revitaliser la démocratie serait bien avisé de rendre aux syndicats les moyens de se consacrer à ces efforts.

À lire. Sociologie politique du syndicalisme par Sophie Béroud, Baptiste Giraud et Karel Yon,  Armand Colin, 2019.

syndicalisme1er maidémocratie
France24 - World

The future of Europe: EU citizens take centre stage

Issued on: 11/04/2022 - 12:56

Catherine NICHOLSON Follow

The EU is coming to the end of a major experiment in public debate: the Conference on the Future of Europe, an eight-month-long event in which the EU invited its 450 million citizens to share their thoughts on how the bloc might reorient itself to face new challenges. What – if anything – has the conference achieved? Will true change come about? We discuss this with three guests who took part in the Conference itself.

Produced by Perrine Desplats, Yi Song, Isabelle Romero and Sophie Samaille

Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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  • Brando BENIFEI, Italian MEP, Socialists and Democrats
  • Katalin CSEH, Hungarian MEP, Renew Europe
  • Alexandrina NAJMOWICZ, Secretary General, European Civic Forum and co-chair, Civil Society Convention on the Future of Europe
Valeurs Actuelles

Les coups de food de VA

Chez Fred, bistrot depuis 1945

Cette institution du très bourgeois XVIIe arrondissement est devenue incontournable depuis l’arrivée de Laurent Hullo, le propriétaire qui a repris cette adresse datant des années 1945. Tout le monde connaît l’épicurien, qui oscille entre les tables, le sourire aux lèvres et l’œil pétillant, recevant ses hôtes comme des amis. On se rend chez Fred pour l’ambiance, mais aussi pour l’assiette canaille revisitée et raffinée. Rendez-vous d’affaires, dîner de copains ou en famille, toutes les excuses sont bonnes. Choisir l’œuf mayo (8 euros) ou la terrine du chef (11 euros), le cœur d’aloyau bleu et pommes grenailles (26 euros) ou le filet de bœuf au poivre (36 euros). Les produits sont d’une qualité formidable et les viandes de belle provenance. On adore ce vieux bistrot agréablement relooké aux prix doux.

DokiDoki, comptoir nippon

C’est le nouveau phénomène nippon qui arrive à Paris avec un modèle branché et fun. Après la mode du sushi et l’addiction aux ramens, voici le hand-roll bar, qui nous rend tous fous. Doki-Doki se cache dans l’ancienne poste du Louvre avec, en guise de tables, un comptoir monumental en béton, une déco très minérale. Au bout des baguettes : un rouleau de riz rond tiède garni de tartare de poisson cru dans une algue nori, préparé devant nous. La carte minimaliste se coche au crayon, à vous de bosser. Rolls de saumon, thon gras, Saint-Jacques, toro, crabe ou homard (à partir de 16 euros les trois), sashimis de saumon (10 euros). À boire, ginger-beer, saké ou tasse de thé. Dessert : mochi maison au sésame noir, coco, yuzu ou praliné (5 euros). Menu du jour à 22 euros.

L’EnvoléE, café caché

Sous la grande verrière d’une boutique-hôtel cachée, avec sa cheminée et son mobilier qui brouille la frontière entre intérieur et extérieur, L’Envolée doit son nom au gigantesque mobile réalisé par le sculpteur François Lavrat, qui représente une nuée d’oiseaux s’envolant. La cuisine ouverte met le chef Grégory Réjou en scène. À la carte, volontairement courte, un pâté croûte, l’œuf bio cuit à basse température. En plat, lieu jaune de Bretagne ou volaille des Landes fumée au foin. Pour aboutir sur un dessert très rock and roll avec cette pavlova ananas au romarin. À savoir, une formule pour un plat du jour 29 euros, pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert 39 euros, et pour une entrée, un plat et un dessert, 49 euros.

Le Cent 33, un bistronomique à Bordeaux

Proche du jardin public de Bordeaux, la salle lumineuse du restaurant Le Cent 33 est avenante et fait le buzz depuis déjà quelques mois. Le restaurant des Bordelais d’adoption Fabien et Émilie Beaufour propose une cuisine française audacieuse qui plaît à une clientèle d’habitués branchés. Poulpe en salade tiède, fenouil, aneth et ponzu, râble de lapin au feu de bois, salsifis et jus de moutarde violette, morue charbonnière laquée au feu de bois, morilles et Tio Pepe. En dessert, citron Meyer et agrumes, meringue de champagne, sablé Linzer. Environ 80 euros.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

El Salvador: Whip-wielding demons kick off Easter week

Locals in the city of Texistepeque in El Salvador have kicked off the Easter week with an annual festival which sees residents dressing up as demons known as "talcigüines" and playfully whipping bystanders.

The demons and a man dressed as Jesus act out scenes which are meant to represent the temptation of Christ as told in the gospels.

The traditional ceremony is held on the day after Palm Sunday and attracts people from across El Salvador to the city 50 miles (80 km) north of the capital San Salvador.

The men who are chosen to act as talcigüines start their day by attending mass.

They then walk through the city streets whipping visitors and locals in a ceremony in which those attending are meant to repent the sins they have committed during the year.

At the end of the ceremony, the demons lie down on the ground and the man playing Jesus steps over them, portraying the victory of good over evil.

The talcigüines are meant to represent evil and inspire terror but even the youngest residents know that the demons will be defeated in the end and are therefore not to be feared.

Some youngsters even join the ranks of the talcigüines at an early age.

After all, who would not want to dance through their home town and whip some neighbours once a year?

All photos subject to copyright.

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Good Friday marked around the world

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El País (ESP)

SANS TITRE

La gastronomía nos ha dado auténticos iconos que perdurarán toda la vida en nuestro imaginario de comidas y celebraciones familiares: aquí va un nuevo homenaje a la comida viejuna; ese plato que prepararía Norma Duval en televisión para darle a probar a Jesús Gil. En este caso rescatamos el cóctel de langostinos con aguacate, y le damos una vuelta para incorporarlo a nuestro recetario del siglo XXI.

Para hacerlo sin abrir la caja de Pandora y así evitar que vuelvan del túnel del tiempo otras cosas como el palmito en las ensaladas, vamos a modificarlo ligeramente. ¡No más langostinos recocidos!, los nuestros se harán en ceviche con zumo de lima. Para acompañarlo añadiremos tomates cherry, cilantro, cebolla morada picada y, si apetece, un ligero toque picante por parte de los jalapeños. La mayonesa o salsa rosa queda desterrada de nuestro ceviche: en su lugar, usaremos el propio aguacate -aplastado- como base untuosa. No nos pondremos excesivamente complicados buscando el toque crujiente: unos pocos granos de maíz tostado -los kikos de toda la vida- salvarán la situación con nota.

Cosas a vigilar en la noche de gala de presentación de nuestro modernizado cóctel de langostinos: el tiempo de cocción en el zumo de lima. Desde que ponemos los langostinos a marinar, no deberían pasar más de 15 minutos si no queremos una textura un tanto desagradable. Por supuesto, que los langostinos estén bien frescos, por favor. Sobre el aguacate, soy de los que piensan que está mejor de un día para otro, por lo que podéis dejarlo aplastado y aliñado unas horas antes (o el día anterior) si lo cubrís muy bien con papel film bien presionado, evitando al máximo que tenga contacto con el aire. Dicho esto, no hay más complicación en este plato.

Dificultad

Que no te arrastren a la época dorada de la Costa del Sol

Ingredientes

Para 2 personas como primero o 4 como aperitivo

  • 2 aguacates
  • 8 langostinos crudos pelados
  • 6 tomates cherry
  • 6 tallos de cilantro (con sus hojas)
  • Media cebolla morada grande
  • 1 diente de ajo
  • El zumo de 2 limas
  • La ralladura de una lima
  • 1 jalapeño en rodajas (opcional)
  • 2 cucharadas de maíz frito (kikos)
  • 1 cucharadita de aceite de oliva
  • ½ cucharadita de pimienta molida
  • ½ cucharadita de sal

Preparación

  1. Pelar y limpiar los langostinos quitándoles el intestino. Cortar cada uno en tres trozos.

  2. Marinar los langostinos con el zumo de dos limas y la ralladura de una de ellas durante 10 minutos.

  3. Picar la cebolla morada, el ajo y el cilantro. Cortar en cuartos los tomates y el jalapeño en rodajas. Añadir a los langostinos y mezclar bien con aceite de oliva, sal y pimienta.

  4. Cortar los aguacates por la mitad -conservando sus cáscaras-, quitar la semilla y extraer la carne. Aplastarla con un tenedor y una pizca de sal.

  5. Rellenar las cáscaras de los aguacates con su carne machacada. Servir encima los langostinos acevichados con el resto de verduras. Añadir los kikos un poco aplastados por encima y servir.

Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

Opex 360

Le puissant croiseur chinois de type 055 doté d’une nouvelle arme anti-navire hypersonique?

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

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Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck avait, à plusieurs reprises, relativisé la capacité du missile balistique chinois DF-21D, présenté comme étant un « tueur de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et qui serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse », avait-il en effet expliqué lors d’une audition parlementaire, en 2018. « De plus, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait insisté l’amiral Prazuck.

Cependant, le renseignement américain ne fait pas le même constat… étant donné que le DF-21D serait doté d’un véhicule de rentrée manoeuvrable [MaRV – Maneuverable Reentry Vehicle] qui lui permettrait de caler sa trajectoire pour atteindre un navire. Et il en irait de même pour le DF-26B, dont la portée serait plus longue de 2000 km. Cela étant, si des engins de ce type ont été tirés dans le cadre de manoeuvres effectuées en 2020 dans une zone où deux groupes aéronavals américains avaient navigué quelques semaines plus tôt, aucune image ne les a montré atteindre un navire en mouvement.

En tout cas, mis en oeuvre depuis la terre par des lanceurs mobiles, le DF-26B et le DF-21D sont classés dans la catégorie des missiles balistiques anti-navires [ASBM pour « anti-ship ballistic missile »]. Et ils ont été rejoints par le CH-AS-X-13 [tel le nom que lui a donné le renseignement américain, ndlr], un missile aérobalistique dont la conception repose sur celle du DF-21D. L’existence d’un tel engin a longtemps fait l’objet de rumeurs… Mais elle a été confirmée en octobre 2020, une image le montrant sous le fuselage d’un bombardier stratégique H-6N ayant « fuité » sur les réseaux sociaux.

Le 19 avril, de nouvelles images de ce missile – appelé YJ-21 – ont été diffusées via les mêmes canaux, alors qu’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, est déployé en mer du Japon. Les capacités de cet engin sont inconnues… mais il ne manque pas de rappeler le missile hypersonique russe Kinjal, mis en oeuvre par le MiG-31K.

空军轰6N挂载空射弹道导弹视频 pic.twitter.com/S4r03bcgK0

— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

Justement, et comme la Chine, la Russie a mis au point trois types d’armes hypersoniques. Outre le Kinjal, elle a mis en service le planeur hypersonique Avanguard et s’apprête à en faire autant avec le missile anti-navire Zircon, censé armer les frégates appartenant à la classe « Amiral Gorchkov », les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type « Iassen » et les batteries de défense côtière.

La marine chinoise dispose-t-elle déjà d’une arme équivalente pour ses navires? C’est ce que suggèrent des images ayant fuité, là encore, sur les réseaux sociaux, ce qui laisse à penser que les autorités chinoises tentent de faire passer quelques messages à leurs homologues américaines…

Ainsi, une courte vidéo a montré le tir d’un missile anti-navire hypersonique, présenté comme étant une version navale du YJ-21, depuis un croiseur lance-missile de type 055 [classe Nanchang]. C’est en effet ce qu’affirme le quotidien South China Morning Post [SCMP], publié à Hong Kong.

« L’intégration de missiles YJ-21 au croiseur de type 055 vise à déployer une capacité de déni et d’interdiction d’accès afin de contrer l’hégémonie navale américaine dans la région », a commenté Li Jie, un analyste militaire établi à Pékin, dans les colonnes du SCMP. Et d’assurer que le YJ-21 a une portée allant jusqu’à 1000 km et qu’il est capable de « toucher quel navire d’un groupe aéronaval ».

疑似解放军新型舰载反舰导弹鹰击21 pic.twitter.com/3Z8SCfjHM5

— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

Cité par le même journal, Zhou Chenming, chercheur à l’institut de science et de technologie militaire Yuan Wang, a lié la communication autour du missile YJ-21 à… l’Ukraine.

« Pékin craint que l’assistance militaire américaine à l’Ukraine et une récente visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan ne fassent croire à Taipei que Washington pourrait fournir la même aide en cas de conflit entre le continent et Taïwan », a-t-il dit.

En tout cas, le missile YJ-21 renforcerait la capacité de frappe des croiseurs de type 055D… Capacité qui est déjà significative puisqu’ils sont équipés de 112 tubes de lancement vertical [48 à l’avant et 64 à l’arrière] pouvant tirer des missiles anti-aérien HHQ-9 et HHQ-16, des missiles anti-navire YJ-18A et des missiles de croisière CJ-10. Et le tout est complété par un système anti-aérien de courte portée doté de 24 missiles HHQ-10, des roquettes anti-sous-marins CY-5, 6 tubes lance-torpilles de 324mm, un puissant radar AESA [à antenne active] multi-fonctions type 346B et d’un radar de tir AESA X-Band.

Actuellement, la composante navale de l’Armée populaire de libération dispose de trois croiseurs de type 055D [les CNS Nanchang, Lhasa et Dalian]. Un quatrième est sur le point d’être admis en service [le CNS Wuxi, a priori] et deux autres sont en cours de construction.

Le puissant croiseur chinois de type 055 doté d’une nouvelle arme anti-navire hypersonique?

par Laurent Lagneau · 21 avril 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck avait, à plusieurs reprises, relativisé la capacité du missile balistique chinois DF-21D, présenté comme étant un « tueur de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et qui serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse », avait-il en effet expliqué lors d’une audition parlementaire, en 2018. « De plus, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait insisté l’amiral Prazuck.

Cependant, le renseignement américain ne fait pas le même constat… étant donné que le DF-21D serait doté d’un véhicule de rentrée manoeuvrable [MaRV – Maneuverable Reentry Vehicle] qui lui permettrait de caler sa trajectoire pour atteindre un navire. Et il en irait de même pour le DF-26B, dont la portée serait plus longue de 2000 km. Cela étant, si des engins de ce type ont été tirés dans le cadre de manoeuvres effectuées en 2020 dans une zone où deux groupes aéronavals américains avaient navigué quelques semaines plus tôt, aucune image ne les a montré atteindre un navire en mouvement.

En tout cas, mis en oeuvre depuis la terre par des lanceurs mobiles, le DF-26B et le DF-21D sont classés dans la catégorie des missiles balistiques anti-navires [ASBM pour « anti-ship ballistic missile »]. Et ils ont été rejoints par le CH-AS-X-13 [tel le nom que lui a donné le renseignement américain, ndlr], un missile aérobalistique dont la conception repose sur celle du DF-21D. L’existence d’un tel engin a longtemps fait l’objet de rumeurs… Mais elle a été confirmée en octobre 2020, une image le montrant sous le fuselage d’un bombardier stratégique H-6N ayant « fuité » sur les réseaux sociaux.

Le 19 avril, de nouvelles images de ce missile – appelé YJ-21 – ont été diffusées via les mêmes canaux, alors qu’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, est déployé en mer du Japon. Les capacités de cet engin sont inconnues… mais il ne manque pas de rappeler le missile hypersonique russe Kinjal, mis en oeuvre par le MiG-31K.

空军轰6N挂载空射弹道导弹视频 pic.twitter.com/S4r03bcgK0

— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

Justement, et comme la Chine, la Russie a mis au point trois types d’armes hypersoniques. Outre le Kinjal, elle a mis en service le planeur hypersonique Avanguard et s’apprête à en faire autant avec le missile anti-navire Zircon, censé armer les frégates appartenant à la classe « Amiral Gorchkov », les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type « Iassen » et les batteries de défense côtière.

La marine chinoise dispose-t-elle déjà d’une arme équivalente pour ses navires? C’est ce que suggèrent des images ayant fuité, là encore, sur les réseaux sociaux, ce qui laisse à penser que les autorités chinoises tentent de faire passer quelques messages à leurs homologues américaines…

Ainsi, une courte vidéo a montré le tir d’un missile anti-navire hypersonique, présenté comme étant une version navale du YJ-21, depuis un croiseur lance-missile de type 055 [classe Nanchang]. C’est en effet ce qu’affirme le quotidien South China Morning Post [SCMP], publié à Hong Kong.

« L’intégration de missiles YJ-21 au croiseur de type 055 vise à déployer une capacité de déni et d’interdiction d’accès afin de contrer l’hégémonie navale américaine dans la région », a commenté Li Jie, un analyste militaire établi à Pékin, dans les colonnes du SCMP. Et d’assurer que le YJ-21 a une portée allant jusqu’à 1000 km et qu’il est capable de « toucher quel navire d’un groupe aéronaval ».

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— lqy🇨🇳🇨🇳 (@lqy99021608) April 19, 2022

Cité par le même journal, Zhou Chenming, chercheur à l’institut de science et de technologie militaire Yuan Wang, a lié la communication autour du missile YJ-21 à… l’Ukraine.

« Pékin craint que l’assistance militaire américaine à l’Ukraine et une récente visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan ne fassent croire à Taipei que Washington pourrait fournir la même aide en cas de conflit entre le continent et Taïwan », a-t-il dit.

En tout cas, le missile YJ-21 renforcerait la capacité de frappe des croiseurs de type 055D… Capacité qui est déjà significative puisqu’ils sont équipés de 112 tubes de lancement vertical [48 à l’avant et 64 à l’arrière] pouvant tirer des missiles anti-aérien HHQ-9 et HHQ-16, des missiles anti-navire YJ-18A et des missiles de croisière CJ-10. Et le tout est complété par un système anti-aérien de courte portée doté de 24 missiles HHQ-10, des roquettes anti-sous-marins CY-5, 6 tubes lance-torpilles de 324mm, un puissant radar AESA [à antenne active] multi-fonctions type 346B et d’un radar de tir AESA X-Band.

Actuellement, la composante navale de l’Armée populaire de libération dispose de trois croiseurs de type 055D [les CNS Nanchang, Lhasa et Dalian]. Un quatrième est sur le point d’être admis en service [le CNS Wuxi, a priori] et deux autres sont en cours de construction.

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Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck avait, à plusieurs reprises, relativisé la capacité du missile balistique chinois DF-21D, présenté comme étant un « tueur de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et qui serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse », avait-il en effet expliqué lors d’une audition parlementaire, en 2018. « De plus, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait insisté l’amiral Prazuck.

Cependant, le renseignement américain ne fait pas le même constat… étant donné que le DF-21D serait doté d’un véhicule de rentrée manoeuvrable [MaRV – Maneuverable Reentry Vehicle] qui lui permettrait de caler sa trajectoire pour atteindre un navire. Et il en irait de même pour le DF-26B, dont la portée serait plus longue de 2000 km. Cela étant, si des engins de ce type ont été tirés dans le cadre de manoeuvres effectuées en 2020 dans une zone où deux groupes aéronavals américains avaient navigué quelques semaines plus tôt, aucune image ne les a montré atteindre un navire en mouvement.

En tout cas, mis en oeuvre depuis la terre par des lanceurs mobiles, le DF-26B et le DF-21D sont classés dans la catégorie des missiles balistiques anti-navires [ASBM pour « anti-ship ballistic missile »]. Et ils ont été rejoints par le CH-AS-X-13 [tel le nom que lui a donné le renseignement américain, ndlr], un missile aérobalistique dont la conception repose sur celle du DF-21D. L’existence d’un tel engin a longtemps fait l’objet de rumeurs… Mais elle a été confirmée en octobre 2020, une image le montrant sous le fuselage d’un bombardier stratégique H-6N ayant « fuité » sur les réseaux sociaux.

Le 19 avril, de nouvelles images de ce missile – appelé YJ-21 – ont été diffusées via les mêmes canaux, alors qu’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, est déployé en mer du Japon. Les capacités de cet engin sont inconnues… mais il ne manque pas de rappeler le missile hypersonique russe Kinjal, mis en oeuvre par le MiG-31K.

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Justement, et comme la Chine, la Russie a mis au point trois types d’armes hypersoniques. Outre le Kinjal, elle a mis en service le planeur hypersonique Avanguard et s’apprête à en faire autant avec le missile anti-navire Zircon, censé armer les frégates appartenant à la classe « Amiral Gorchkov », les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type « Iassen » et les batteries de défense côtière.

La marine chinoise dispose-t-elle déjà d’une arme équivalente pour ses navires? C’est ce que suggèrent des images ayant fuité, là encore, sur les réseaux sociaux, ce qui laisse à penser que les autorités chinoises tentent de faire passer quelques messages à leurs homologues américaines…

Ainsi, une courte vidéo a montré le tir d’un missile anti-navire hypersonique, présenté comme étant une version navale du YJ-21, depuis un croiseur lance-missile de type 055 [classe Nanchang]. C’est en effet ce qu’affirme le quotidien South China Morning Post [SCMP], publié à Hong Kong.

« L’intégration de missiles YJ-21 au croiseur de type 055 vise à déployer une capacité de déni et d’interdiction d’accès afin de contrer l’hégémonie navale américaine dans la région », a commenté Li Jie, un analyste militaire établi à Pékin, dans les colonnes du SCMP. Et d’assurer que le YJ-21 a une portée allant jusqu’à 1000 km et qu’il est capable de « toucher quel navire d’un groupe aéronaval ».

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Cité par le même journal, Zhou Chenming, chercheur à l’institut de science et de technologie militaire Yuan Wang, a lié la communication autour du missile YJ-21 à… l’Ukraine.

« Pékin craint que l’assistance militaire américaine à l’Ukraine et une récente visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan ne fassent croire à Taipei que Washington pourrait fournir la même aide en cas de conflit entre le continent et Taïwan », a-t-il dit.

En tout cas, le missile YJ-21 renforcerait la capacité de frappe des croiseurs de type 055D… Capacité qui est déjà significative puisqu’ils sont équipés de 112 tubes de lancement vertical [48 à l’avant et 64 à l’arrière] pouvant tirer des missiles anti-aérien HHQ-9 et HHQ-16, des missiles anti-navire YJ-18A et des missiles de croisière CJ-10. Et le tout est complété par un système anti-aérien de courte portée doté de 24 missiles HHQ-10, des roquettes anti-sous-marins CY-5, 6 tubes lance-torpilles de 324mm, un puissant radar AESA [à antenne active] multi-fonctions type 346B et d’un radar de tir AESA X-Band.

Actuellement, la composante navale de l’Armée populaire de libération dispose de trois croiseurs de type 055D [les CNS Nanchang, Lhasa et Dalian]. Un quatrième est sur le point d’être admis en service [le CNS Wuxi, a priori] et deux autres sont en cours de construction.

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Quand il était chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck avait, à plusieurs reprises, relativisé la capacité du missile balistique chinois DF-21D, présenté comme étant un « tueur de porte-avions ».

« Mettre en avant un missile de nature balistique, qui volerait à une vitesse faramineuse et qui serait doté d’un autodirecteur me paraît étonnant du fait des phénomènes d’échauffement créés par de tels niveaux de vitesse », avait-il en effet expliqué lors d’une audition parlementaire, en 2018. « De plus, guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait insisté l’amiral Prazuck.

Cependant, le renseignement américain ne fait pas le même constat… étant donné que le DF-21D serait doté d’un véhicule de rentrée manoeuvrable [MaRV – Maneuverable Reentry Vehicle] qui lui permettrait de caler sa trajectoire pour atteindre un navire. Et il en irait de même pour le DF-26B, dont la portée serait plus longue de 2000 km. Cela étant, si des engins de ce type ont été tirés dans le cadre de manoeuvres effectuées en 2020 dans une zone où deux groupes aéronavals américains avaient navigué quelques semaines plus tôt, aucune image ne les a montré atteindre un navire en mouvement.

En tout cas, mis en oeuvre depuis la terre par des lanceurs mobiles, le DF-26B et le DF-21D sont classés dans la catégorie des missiles balistiques anti-navires [ASBM pour « anti-ship ballistic missile »]. Et ils ont été rejoints par le CH-AS-X-13 [tel le nom que lui a donné le renseignement américain, ndlr], un missile aérobalistique dont la conception repose sur celle du DF-21D. L’existence d’un tel engin a longtemps fait l’objet de rumeurs… Mais elle a été confirmée en octobre 2020, une image le montrant sous le fuselage d’un bombardier stratégique H-6N ayant « fuité » sur les réseaux sociaux.

une image

Le 19 avril, de nouvelles images de ce missile – appelé YJ-21 – ont été diffusées via les mêmes canaux, alors qu’un groupe aéronaval américain, formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, est déployé en mer du Japon. Les capacités de cet engin sont inconnues… mais il ne manque pas de rappeler le missile hypersonique russe Kinjal, mis en oeuvre par le MiG-31K.

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April 19, 2022

Justement, et comme la Chine, la Russie a mis au point trois types d’armes hypersoniques. Outre le Kinjal, elle a mis en service le planeur hypersonique Avanguard et s’apprête à en faire autant avec le missile anti-navire Zircon, censé armer les frégates appartenant à la classe « Amiral Gorchkov », les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type « Iassen » et les batteries de défense côtière.

La marine chinoise dispose-t-elle déjà d’une arme équivalente pour ses navires? C’est ce que suggèrent des images ayant fuité, là encore, sur les réseaux sociaux, ce qui laisse à penser que les autorités chinoises tentent de faire passer quelques messages à leurs homologues américaines…

Ainsi, une courte vidéo a montré le tir d’un missile anti-navire hypersonique, présenté comme étant une version navale du YJ-21, depuis un croiseur lance-missile de type 055 [classe Nanchang]. C’est en effet ce qu’affirme le quotidien South China Morning Post [SCMP], publié à Hong Kong.

affirme

« L’intégration de missiles YJ-21 au croiseur de type 055 vise à déployer une capacité de déni et d’interdiction d’accès afin de contrer l’hégémonie navale américaine dans la région », a commenté Li Jie, un analyste militaire établi à Pékin, dans les colonnes du SCMP. Et d’assurer que le YJ-21 a une portée allant jusqu’à 1000 km et qu’il est capable de « toucher quel navire d’un groupe aéronaval ».

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April 19, 2022

Cité par le même journal, Zhou Chenming, chercheur à l’institut de science et de technologie militaire Yuan Wang, a lié la communication autour du missile YJ-21 à… l’Ukraine.

« Pékin craint que l’assistance militaire américaine à l’Ukraine et une récente visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan ne fassent croire à Taipei que Washington pourrait fournir la même aide en cas de conflit entre le continent et Taïwan », a-t-il dit.

En tout cas, le missile YJ-21 renforcerait la capacité de frappe des croiseurs de type 055D… Capacité qui est déjà significative puisqu’ils sont équipés de 112 tubes de lancement vertical [48 à l’avant et 64 à l’arrière] pouvant tirer des missiles anti-aérien HHQ-9 et HHQ-16, des missiles anti-navire YJ-18A et des missiles de croisière CJ-10. Et le tout est complété par un système anti-aérien de courte portée doté de 24 missiles HHQ-10, des roquettes anti-sous-marins CY-5, 6 tubes lance-torpilles de 324mm, un puissant radar AESA [à antenne active] multi-fonctions type 346B et d’un radar de tir AESA X-Band.

Actuellement, la composante navale de l’Armée populaire de libération dispose de trois croiseurs de type 055D [les CNS Nanchang, Lhasa et Dalian]. Un quatrième est sur le point d’être admis en service [le CNS Wuxi, a priori] et deux autres sont en cours de construction.

France24 - World

France-Luxembourg: the ‘steel friendship’ in Esch-sur-Alzette

Issued on: 24/02/2022 - 18:04

Luxembourg’s second-largest city, Esch-sur-Alzette, is a community with a heavy industrial past. It’s located near the French border and sits as a monument to the country’s 20th century steel industry boom. Its numerous post-industrial brownfields bear witness to that, as well as its multiculturalism: 120 nationalities live here, including one in particular: the French. Many of them migrated to the Grand Duchy decades ago to work in the country’s successful steel industry.

Today, the city is steeped in history, earning it the honour as this year’s European Capital of Culture.

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L'Humanité

Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays

Regard de cartographe #13. C'est un mouvement de population tel que l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de la guerre.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.

Quels effets la guerre va-t-elle avoir sur la politique d’accueil ?

Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne,  600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte ! 

Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes. 

Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.

Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.

Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.

(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.

Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.

Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.

Guerre en UkraineSolidarité UkraineRéfugiés ukrainiens
Valeurs Actuelles

Niko Romito au Bulgari Paris

L’architecture de l’hôtel Bulgari, ouvert fin 2021 à Paris, a été confiée au studio italien Antonio Citterio & Patricia Viel et au cabinet français Valode & Pistre, un binôme pour deux cultures en parallèle. La façade extérieure en pierre de taille est un clin d’œil à l’architecture haussmannienne. L’intérieur luxueux évoque le décor faste des palaces italiens, présent dans les salons, le bar et le restaurant orné de soies murales, laques, tapisseries et autres photos des égéries Bulgari… Ouverte sur un petit jardin, la salle du restaurant décuplera ses couverts aux premiers rayons du soleil.

Dans l’assiette, antipasto all’italiana ; salade de légumes-racines, amandes et raifort ; soupe de parmesan reggiano, artichauts, blettes, choux, menthe. Et bien sûr, les pâtes : spaghetti et tomate ; tortelli à la ricotta et épinards ; linguine au homard et gambas rouges ; lasagne au veau mijoté et tomate ; risotto à la milanaise, spécialité et pure merveille. Tout comme la sole poêlée, sauce citronnée et persil ou la fameuse côte de veau à la milanaise, tellement onctueuse. Pas mal non plus, le cochon de lait croustillant, sauce à l’orange.

Côté desserts, chocolat et or ou feuilles sablées, chocolat blanc et caramel au beurre salé, ou encore croustillant de pommes, sauce à l’avoine et biscuit aux amandes (19 euros). Sans oublier le fameux et incontournable tiramisu. Si l’on connaît bien le chef triplement étoilé des Abruzzes qui signe ici la carte, on découvre son acolyte au jour le jour, Davide Capucchio, qui mitonne la même philosophie culinaire. Et offre aux Parisiens une cuisine de trattoria haut de gamme, revisitant les classiques italiens.

Compter 70 euros pour les menus du déjeuner et 115 euros pour ceux du dîner. Petit conseil, demander la table en fond de salle pour 4 ou 6 personnes, elle est moins bruyante que celles placées au milieu du restaurant.

Il Ristorante-Niko Romito, 30, avenue George-V, Paris VIIIe. Tél. : 01.81.72.10.80.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Mali accuses France of spying over video of mass grave

Issued on: 27/04/2022 - 02:42

NEWS WIRES

Mali on Tuesday accused the French army of “spying” and “subversion” when it used a drone to film what France alleged was mercenaries burying bodies near a military base.

The drone “illegally” flew over the Gossi base on April 20, the day after French forces handed the site back to Mali, the junta said in a statement.

The following day, the French army shared a video it said showed Russian mercenaries covering bodies with sand to falsely accuse the departing troops of war crimes. Two soldiers could be seen filming the half-buried corpses.

Earlier on Tuesday, Mali’s military announced an inquiry into the discovery of a mass grave at the Gossi base.

The army said it found the grave the day after the images were published, and claimed the bodies’ advanced stage of putrefaction ruled out Malian soldiers’ responsibility.

It subsequently accused France of spying and attempting to sully the reputation of Malian forces with the drone-filmed video.

“The said drone was present... to spy on our brave FAMa (Malian armed forces),” government spokesman Abdoulaye Maiga said.

“In addition to the spying, French forces were guilty of subversion by publishing false images worked up to accuse the FAMa of responsibility for killing civilians, with the aim of tarnishing their image.”

Bamako said “foreign aircraft, notably operated by French forces” had deliberately violated Malian airspace more than 50 times since the start of the year.

France, Mali’s former colonial power, is winding down its almost decade-long, anti-jihadist military operation in the West African state.

But in February, it decided to pull out its troops after falling out with the military junta, especially over its rapprochement with the Kremlin.

France and the United States have accused mercenaries from the Kremlin-linked security firm Wagner of deploying in Mali, where the junta claims the Russians are just military instructors helping to restore order.

Vast swathes of Mali lie beyond government control due to the jihadist insurgency, which began in 2012 before spreading three years later to neighbouring Burkina Faso and Niger.

The impoverished and landlocked Sahel state has been ruled by a military junta since an August 2020 coup, which was propelled by protests against the government’s handling of the war against the jihadists.

The conflict was said to have led to thousands of military and civilian deaths and forced hundreds of thousands of people to flee their homes.

The junta initially promised to restore civilian rule, but it failed to meet an earlier commitment to West African bloc ECOWAS to hold elections in February this year, prompting regional sanctions.

(AFP)

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Mali jihadist group claims capture of Russian Wagner group fighter

Several soldiers killed, dozens injured in attacks in Mali

Exclusive videos

France says mercenaries from Russia's Wagner Group staged 'French atrocity' in Mali

Opex 360

Le Suédois Saab propose de remplacer les avions de combat Eurofighter autrichiens par 14 JAS-39 Gripen

par Laurent Lagneau · 25 avril 2022

En 2003, l’Österreichische Luftstreitkräfte [force aérienne autrichienne] avait exprimé une préférence en faveur d’une offre faite par le suèdois Saab, laquelle consistait à lui livrer 24 avions de combat JAS-39 Gripen pour remplacer ses J-35D Draken [également d’origine suédoise]. Seulement, le gouvernement autrichien opta pour l’achat de 18 Eurofighter Typhoon [tranche 1] pour 2 milliards d’euros.

Très vite, certains soupçonnèrent des malversations… Dans un premier, pour faire taire les critiques, il fut décidé de reduire la commande à 15 appareils… Pour autant, cela ne mit pas un terme aux suspicions et aux remous politiques… Et des responsables [tant civils que militaires] militaires furent par la suite inquiétés au gré des révélations faite dans cette affaire. De même qu’Airbus, à qui il était revenu de négocier le contrat.

Quoi qu’il en soit, le ministère autrichien de la Défense cherche à se débarrasser de ces 15 Eurofighter depuis quelques années. Un temps, il fut question de les revendre à l’Indonésie… Mais aucun accord ne pu être trouvé, Jakarta ayant depuis décidé d’acquérir jusqu’à 42 Rafale.

Reste que, depuis le retrait de ses derniers Saab 105OE, en 2020, la Luftstreitkräfte ne peut compter que sur ses Eurofighter pour assurer ses missions de police du ciel. Et le souci est que leurs coûts de possession sont désormais prohibitifs, l’heure de vol revenant à 65’000 euros, selon la presse autrichienne. C’était, d’ailleurs, l’un des arguments avancés pour justifier leur retrait du service le plus tôt possible.

En outre, et selon Die Presse, conserver les 15 Eurofighter après les avoir modernisés coûterait annuellement 155 millions d’euros sur 15 ans, avec un potentiel de 2000 heures de vol.

Le « rétrofit des Eurofighter et l’approvisionnement en pièces de rechange sont considérés comme extrêmement coûteux, car les composants essentiels ne sont plus produits pour les avions de la tranche 1 », a, de son côté, résumé Der Standard.

Aussi, Saab y voit une opportunité pour placer son JAS-39 Gripen… près de vingt ans après avoir été éconduit par Vienne. Et le constructeur suédois propose au ministère autrichien de la Défense la même solution qui a été retenue par la Hongrie et la République tchèque, à savoir la location [avec option d’achat] de 14 Gripen C/D, avec un volume de 2000 heures de vol par an. Quant aux coûts, ils s’éleveraient à 105 millions d’euros par an [sur 15 ans], l’heure de vol revenant à 23’000 euros.

Une telle solution a de quoi séduire Luftstreitkräfte dans le mesure où le Gripen C lui donnerait la capacité d’effectuer, le cas échéant, des frappes au sol. En outre, elle n’aurait aucun problème pour se procurer les pièces de rechange nécessaires au maintien en condition opérationnelle [MCO] de ces appareils, lesquels pourraient être livrés d’ici deux ans.

Seulement, même si la guerre en Ukraine a changé beaucoup de choses en Europe [à commencer par la nécessité d’en faire beaucoup plus pour la défense], la solution proposée par Saab devra convaincre la coalition gouvernementale actuellement au pouvoir à Vienne. Celle-ci associe les conservateurs et les écologistes, ces derniers s’étant opposés à l’achat de nouveaux avions de combat.

Valeurs Actuelles

Quatre idées pour rénover sa maison

Transformer les combles pour faire des économies d’énergie

Une chambre, un bureau, une salle de jeux… Pour profiter de ces espaces libres nichés sous le toit de la maison, il faut savoir s’ils sont aménageables et se poser trois questions déterminantes : la hauteur sous faîtage (qui doit être au minimum de 1,80 mètre), l’angle de la pente de toit et la solidité du plancher. Se demander également quelle est la surface exploitable et quelles vont être les contraintes techniques qui en découlent : alimentation électrique, arrivée d’eau… Point clé : l’isolation thermique pour éviter la déperdition d’énergie et bénéficier de la prime gouvernementale.

Renforcée depuis 2020 dans le cadre du plan de relance, cette prime de l’État vient d’être dotée d’une enveloppe de 2 milliards d’euros pour 2022. Une aide destinée à financer les travaux de rénovation énergétique de sa résidence principale, notamment l’isolation des combles sous certaines conditions. Le site MaPrimeRénov’ permet d’en calculer le montant en fonction des revenus du foyer et du gain écologique qu’offrent les travaux. Le dispositif vient d’évoluer et ne financera plus que les chantiers dans les habitations de plus de quinze ans, pour insister sur la rénovation de logements énergivores.

Fenêtres de toit Velux, à partir de 276 €. www.velux.fr Conseils pratiques et techniques : www.revedecomble.fr MaPrimeRénov’ : www.maprimrenov.fr

Une cuisine à vivre et stylée

Pièce clé de la maison, la cuisine se veut conviviale et chaleureuse : adieu les blancs impersonnels et place aux couleurs naturelles, déclinant les tons de bleu, de vert et de terracotta. Même Ikea décline désormais ses façades de cuisine dans une teinte gris-vert sophistiquée. Pour une version plus personnelle, on peut opter pour les créations de Plum, qui propose des façades adaptables aux fameux caissons Pax et Metod d’Ikea en douze nuances élégantes. La tendance ? Préférer aux carrelages des peintures adaptées, aux teintes chaleureuses et même du papier peint dans un esprit classique ou spectaculaire, comme les fresques végétales d’Isidore Leroy. Si marbre et bois se disputent toujours la première place pour le plan de travail, les tablettes de bois brut viennent habiller les murs et révéler les collections de vaisselle ou de bocaux. Dessinée par Véronique Mourrain pour Arthur Bonnet, la cuisine Poésie, inspirée du style Directoire, résume cette envie d’élégance et de tradition. Pour accentuer le charme de cette pièce à vivre, les parquets s’y invitent, en bois dur pour davantage d’authenticité, ou en parquet collé, plus durable et doté d’une meilleure étanchéité que le parquet flottant.

Isolant Métisse, Castorama, à partir de 7, 22 € le m2. www.castorama.fr Plum : plum-living.com Papiers peints panoramiques Isidore Leroy, à partir de 63,80 € le m2. www.etoffe.com Arthur Bonnet : www.arthur-bonnet.com

La salle de bains, un espace privilégié et connecté

Symbolisant le réconfort et le bien-être pour 93 % des Français, la salle de bains fait partie des priorités dans les rénovations. La tendance actuelle ? L’engouement pour les innovations techniques allié à une touche vintage. Cet esprit rétro se traduit par l’installation de baignoires à l’ancienne sur pattes de lion (en fonte ou en acrylique), de carreaux de faïence pour le sol ou des carrelages métro, combinés à des teintes pastel pour les murs. Du côté des innovations, l’avènement de la salle de bains connectée permet d’améliorer nettement le confort… Ainsi, le sèche-serviette Symphonik de Saint-Gobain se pilote à distance depuis un smartphone, afin d’anticiper son arrivée ou d’ajuster le chauffage de la pièce. Ses enceintes connectées permettent même de prendre son bain en musique…

Baignoire îlot en acrylique Rétro Alterna, Cedeo, 934,80 €. www.cedeo.fr Baignoire en fonte Cléo, à partir de 3 959,40 €. www.jacobdelafon.fr La Maison Saint-Gobain : www.lamaisonsaintgobain.fr

Animer balcons et terrasse

Si, depuis quelque temps, la tendance est au coin potager, l’entretien qu’il réclame est souvent décourageant. Pour Alexandre Phelip, architecte paysagiste, le premier conseil est de retrouver les saisons en suivant la nature : « Il faut choisir des plantes qui permettent d’avoir un espace vert garni à chaque saison. Des couleurs automnales, des fleurs au printemps … Pour cela, on opte pour au moins un tiers de persistant. » Avant d’aménager l’espace, il faut connaître les limites de poids autorisées sur les balcons et terrasse et installer une arrivée d’eau. Alexandre Phelip recommande de choisir des contenants légers comme le zinc ou les Bacsac, et de les remplir d’un mélange composé de 30 % de terreau, 30 % de perlite, 30 % de tourbe et 10 % de vermiculite.

Plus les pots sont vastes plus les plantes poussent vite et conservent leur vitalité. Pour égayer l’espace, on utilise tous les supports, telles les rambardes, qui permettent de faire grimper des espèces comme les clématites, du jasmin étoilé ou des rosiers grimpants, en les installant selon l’exposition. « On fait aussi intervenir les senteurs en plantant de l’immortelle ou du romarin, ajoute Alexandre Phelip. Cela fait aussi venir des abeilles et les abeilles, c’est la vie ! » Le paysagiste plébiscite aussi le clapotis de l’eau en installant des fontaines à circuit fermé, dont le ruissellement couvre avec délice le tumulte de la rue.

Alexandre Phelip : www.entrecieletvert.com Bacsac : www.bacsac.com

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Mali : Un mercenaire du groupe russe Wagner capturé par un groupe jihadiste

par Laurent Lagneau · 25 avril 2022

Le 24 avril, les Forces armées maliennes [FAMa] ont indiqué que six de ses soldats avaient été tués lors de trois attaques menées simultanément avec des « véhicules kamikazes bourrés d’explosifs » contre les camps de Sévaré, de Bapho et de Niono. Plus tard, la Katiba Macina, affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] a revendiqué ces actions.

Mais ne pouvant plus compter sur l’assistance de la force française Barkhane, les FAMa ont demandé l’envoi d’une force de réaction rapide à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] à Sévaré, où la présence de mercenaires du groupe paramilitaire Wagner a été rapportée. Une demande qui a été acceptée, alors que l’action des Casques bleus a régulièrement été entravée, ces dernières semaines, par les autorités maliennes dites de transition. En tout cas, à la suite de cet assaut, « trois suspects » ont été interpellés et « mis à la disposition de la gendarmerie pour enquête ».

Par ailleurs, le même jour, une patrouille des FAMa est tombée dans une embuscade alors qu’elle évoluait sur l’axe Moura-Tenenko [centre du Mali]. Selon l’état-major malien, « dix terroristes ont été neutralisés » lors des combats. On ignore si des mercenaires de Wagner y ont pris part, comme cela a été le cas, la semaine passée, à Hombori, où l’un d’eux y a été mortellement blessé par un engin explosif improvisé [EEI ou IED].

La MINUSMA condamne fermement les attaques dirigées contre les #FAMa à #Sévaré, #Niono et #Bapho où plusieurs soldats sont morts ce matin. À la demande des FAMa, la Mission a immédiatement déployé une force de réaction rapide dans Sévaré. pic.twitter.com/e52fjJX0Tt

— MINUSMA (@UN_MINUSMA) April 24, 2022

« Nous confirmons qu’un militaire de nationalité russe est décédé mardi des suites de blessures à Sévaré. Il a la trentaine. Le véhicule qui le transportait avec des militaires maliens a sauté sur une mine », a en effet affirmé une source de l’hôpital de Sévaré, où il avait été évacué par « voie aérienne » [hélicoptère?], selon l’AFP.

Cela étant, dans un communiqué transmis à l’agence de presse française ce 25 avril, le GSIM a affirmé détenir un ressortissant russe, membre du groupe Wagner.

« Durant la première semaine d’avril, [nous avons] capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », a affirmé l’organisation jihadiste.

« Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où ils ont affronté plusieurs moujahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », a-t-elle continué, dans une allusion aux accusations visant les FAMa, celles-ci étant soupçonnées d’avoir commis des exactions contre les civils, avec l’appui de leurs « instructeurs » russes. Quant au terme « parachutage », probablement qu’il désigne un opération héliportée.

« Les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré. Les moujahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite », a encore affirmé le GSIM.

Quoi qu’il en soit, c’est la première fois qu’un paramilitaire russe a été capturé par un groupe armé terroriste [GAT]. Et les chances pour qu’il fasse l’objet d’un échange sont infimes, les autorités russes n’ayant pas pour habitude de négocier pour obtenir la libération de leurs ressortissants tombés aux mains de terroristes [la priorité est la neutralisation des preneurs d’otages].

Photo : Archive

France24 - World

More troops sent to Darfur after violent tribal clashes - Eye on Africa

Issued on: 26/04/2022 - 23:27

Georja Calvin-Smith Follow

In tonight's edition: More troops are sent to the turbulent areas of Darfur in Sudan after days of clashes between Arab and Masalit fighters cost more that 175 lives. As South Africa pledges more money to flood stricken communities, President Ramaphosa says that they will be real time audits on the allocated money to fight corruption. And a local NGO in Madagascar pushes for the use of pigeon peas as a drought resistant crop. 

Valeurs Actuelles

Pierre Rolinet, l’un des derniers déportés-résistants du Struthof, est mort en Alsace

L’un des derniers. Dimanche 24 avril, Pierre Rolinet est mort. Âgé de presque 100 ans, il était l’un des derniers survivants du camp de concentration nazi du Struthof, rapporte France Bleu Alsace. « Nous avons le regret et la tristesse de vous informer du décès d’un des derniers déportés français du camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace », a annoncé Guillaume d’Andlau, directeur du centre européen du Résistant déporté dans un communiqué. Il y avait été déporté pendant la Seconde Guerre mondiale pour faits de résistance.

Témoin jusqu’au bout

Pierre Rolinet, natif de Montbéliard (Doubs), s’était engagé dans la Résistance à l’occupation allemande. Avant d’être arrêté par l’occupant et condamné à mort en 1943. Peine capitale commuée en déportation « Nacht und Nebel », Nuit et Brouillard, c’est-à-dire en déportation dans un camp de concentration sur le sol allemand. En l’occurrence, il a été envoyé au camp du Struthof-Natzweiler, en Alsace, alors territoire allemand. Il y restera jusqu’à la fermeture du camp en 1944, où il sera transféré à Dachau, avant d’être libéré par les Américains en mai 1945. Depuis lors, Pierre Rolinet n’a cessé de témoigner de son épreuve, notamment dans les écoles ou à l’intérieur du camp alsacien. Le camp du Struthof était le seul camp de concentration sur le sol français, connu pour sa grande mortalité.

Grand Est : les dernières actualités

Mulhouse : les policiers pris à partie par une quarantaine de jeunes cagoulés

En allant voter, le véhicule de Florian Philippot contrôlé à plus de 170 km/h sur l’A4

Une croix gammée taguée sur l’église évangélique de Reims

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Pour la première fois, les dépenses militaires mondiales ont dépassé le seuil des 2000 milliards de dollars en 2021

par Laurent Lagneau · 25 avril 2022

En 2020, et en dépit des difficultés économiques engendrées par la pandémie de covid-19, les dépenses militaires mondiales avaient de nouveau progressé significativement, pour s’établir à 1981 milliards de dollars. Soit une hausse en termes réels de +2,6% par rapport à l’année précédente. Tel avait été le constat dressé par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI].

« On peut affirmer avec une quasi-certitude que la pandémie n’a pas eu d’impact significatif sur les dépenses militaires mondiales en 2020 » et la question est de savoir si « les pays maintiendront ce niveau de dépenses militaires durant la seconde année de pandémie », avait alors souligné l’institut.

Les menaces identifiées à l’époque s’étant amplifiées, voire même concrétisées, la hausse des dépenses militaires mondiales s’est poursuivie en 2021. C’est en effet ce qu’affirme le SIPRI, dans une nouvelle étude publiée ce 25 avril. Ainsi, malgré un ralentissement de leur taux de croissance en termes réels à cause de l’inflation, elles ont augmenté de +6,1% en valeurs nominales, pour atteindre les 2113 milliards de dollars.

Cela étant, comme l’économie est repartie en 2021, la part de ces dépenses militaires dans le PIB mondial a légèrement diminué, passant de 2,3 à 2,2% du PIB.

Cinq pays concentrent à eux-seuls 62% de ces dépenses militaires. Sans surprise, les États-Unis sont sur la première place de ce podium, leur budget militaire s’étant élevé à 801 milliards de dollars en 2021, selon les estimations du SIPRI. Ce dernier note par ailleurs que ce montant est en baisse de -1,4% par rapport à 2021 et qu’il a représenté 3,5% du PIB américain [contre 3,7% un an plus tôt].

Cependant, sur une échelle plus longue, le SIPRI a constaté que le Pentagone avait consenti un effort particulier sur la recherche et le développement [R&D], avec un financement ayant augmenté de +24% entre 2012 et 2021. Dans le même temps, les dépenses liées à l’achat ont diminué de -5,4%.

« L’augmentation des dépenses de R&D au cours de la décennie 2012-21 laisse penser que les États-Unis mettent davantage l’accent sur les technologies de nouvelle génération. […] Le gouvernement américain a souligné à plusieurs reprises la nécessité de préserver l’avantage technologique de l’armée américaine sur ses concurrents stratégiques », a commenté Alexandra Marksteiner, une chercheuse du SIPRI.

S’agissant de la Chine, qui dispose du deuxième budget militaire au niveau mondial, il est toujours compliqué d’en connaître le montant exact… Toujours est-il que l’institut suédois a évalué qu’il avait progressé de +4,7% pour s’établir à 293 milliards de dollars en 2021.

« Les dépenses militaires de la Chine ont augmenté pour la 27ème année consécutive », souligne par ailleurs le SIPRI.

Et cela incite d’autres pays de la région Indo-Pacifique en faire de même, à l’image du Japon, qui a porté son budget militaire à 54,1 milliards de dollars en 2021, dont 7 milliards ont été ajoutés en cours d’exercice fiscal, ou encore à celle de l’Australie, avec une hausse des dépenses de défense de +4%, à 31,8 milliards de dollars.

Au passage, le SIPRI estime que la livraison par les États-Unis [ou le Royaume-Uni] de huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] à la Royal Australian Navy, dans le cadre de l’alliance AUKUS, coûtera 128 milliards de dollars à Canberra.

Les tensions avec la Chine, mais également avec le Pakistan, font que l’Inde a considérablement augmenté son budget militaire entre 2012 et 2021 [+33%]. Et il a de nouveau progressé de +0,9% l’an passé, pour atteindre 76,6 milliards de dollars. Ce qui en fait le troisième au niveau mondial. « Afin de renforcer l’industrie nationale de l’armement, 64 % des dépenses en capital du budget militaire 2021 ont été affectées à l’acquisition d’armes produites dans le pays », précise le SIPRI.

Quant à la Russie, son budget militaire a été de 65,9 milliards de dollars en 2021, ce qui en fait le cinquième au niveau mondial, juste derrière celui du Royaume-Uni qui, avec 68,4 milliards de dollars [+3%], ne semble pas avoir souffert des conséquences économiques promises aux Britanniques après le Brexit.

Le SIPRI note que les dépenses militaires russes ont augmenté pour la troisième année consécutive et qu’elles représentent 4,1% du PIB. Sans doute fallait-il y voir un signe avant-coureur des intentions du Kremlin à l’égard de l’Ukraine.

« Les revenus élevés du pétrole et du gaz ont aidé la Russie à accroître ses dépenses militaires en 2021. Les dépenses militaires russes avaient diminué entre 2016 et 2019 en raison des faibles prix de l’énergie combinés aux sanctions infligées en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 », rappelle le SIPRI.

Enfin, l’institut suédois évalue le niveau des dépenses militaire françaises à 56,6 milliards de dollars, après une hausse de +1,5% en 2021 [ce qui en fait le sixième au niveau mondial]. Ce montant doit prendre en compte les pensions car le budget de la mission « Défense » était de 39,2 milliards d’euros l’an passé.

Quoi qu’il en soit, on peut prédire, sans prendre le risque de se tromper, que la prochaine étude du SIPRI fera état d’une nouvelle hausse significative des dépenses militaires mondiales au regard des annonces qui ont été faites par la plupart des pays européens après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Déjà, les budgets militaires des pays européens [y compris ceux qui ne font pas partie de l’Union européenne] ont atteint 418 milliards d’euros en 2021, soit +19% sur la période 2012-21. Cette tendance à la hausse a été constatée depuis 2014, avec l’annexion de la Crimée par la Russie.

Photo : armée de l’Air & de l’Espace

Valeurs Actuelles

Les 16 carmélites de l’Oise, martyres sous la Révolution, vont être canonisées

Plus d’un siècle après leur béatification et 230 ans après leur mort, les religieuses carmélites de Compiègne (Oise) vont être canonisées. Le pape François a donné son accord pour lancer la procédure, rapporte, samedi 23 avril, Le Parisien. Il s’agira d’une canonisation « par équipollence », c’est-à-dire qui ne nécessite pas l’exécution d’un miracle. En 1792, sous la Terreur, les 16 religieuses avaient été arrêtées, puis condamnées pour fanatisme et sédition. En 1794, elles montaient sur l’échafaud place de la Nation. Leur attitude paisible face à la mort avait ému la foule et lancé le culte de ces martyres.

A l’occasion d’un pèlerinage

En 1906, elles avaient été béatifiées par le pape Pie X. Leur canonisation a été obtenue après une longue attente. En 1992 l’évêque de Beauvais, Mgr Guy Thomazeau, avait fait une demande en ce sens à Jean-Paul II, raconte Le Parisien. Si le Pape s’était montré très ouvert à cette idée, l’absence de miracle reconnu a entravé la procédure. Un long travail de recherches a permis de documenter des témoignages, les lieux de culte, afin d’obtenir cette canonisation « par équipollence », la septième sous le pontificat actuelle.

L’annonce a été faite à l’occasion du pèlerinage annuel qui débutera dimanche 24 avril à Compiègne. Une icône consacrée aux carmélites sera dévoilée à cette occasion. « On y voit un lien très fort avec la guerre qui se déroule en Ukraine. Leur message était un message de paix et d’espoir. On a encore l’impression de bénéficier de leurs prières aujourd’hui », a témoigné au Parisien Baudouin Gérard, président des amis des bienheureuses carmélites de Compiègne.

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“Quelle autre solution a-t-on ?“ : malgré une injonction, 80 caravanes refusent de quitter un terrain à Compiègne

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

Burkina tries 'dialogue' tack in search for solutions against jihadists

Issued on: 26/04/2022 - 16:04

NEWS WIRES

Burkina Faso has unveiled a new tactic in its fight against a bloody jihadist insurgency—“dialogue” between community leaders and local fighters who have fallen into extremism.

The initiative, announced earlier this month by the junta that seized power in January, marks a shift from security-centered efforts to end the country’s long-running conflict.

Over the past six years, more than 2,000 people have died, many of them members of the security forces, and at least 1.8 million people have fled their homes.

Under an olive-branch scheme, “local dialogue committees” are bringing community leaders and local jihadists together for talks.

There is a strict condition to the initiative—there is a bar on men deemed to have ties to Al-Qaeda or the so-called Islamic State (IS), the two groups that initiated the insurgency.

The scheme stems from the realisation that most of the jihadists in Burkina today are not members of the two big transnational groups, said Francois Zoungrana, an anti-jihadist commander in the gendarmerie.

“Currently, the enemy mainly comprises Burkinabe citizens... who are very often invisible and mixed into the population,” he said.

Home-grown

Around 10 “endogenous” jihadist groups have developed in Burkina Faso over the past six years that do not have have visible ties to Al-Qaeda or the IS, according to Burkinabe intelligence.

These groups are “a kind of metastasis of the terrorist phenomenon,” said Drissa Traore, a professor and political analysis.

Their presence “means the authorities have to explore other options instead of the military-only one.”

Sahel security experts often say that many jihadist recruits are lost or unemployed young men, who are lured by the promise of money and a mission.

The minister for national reconciliation, Yero Boly, said the dialogue was conceived after young fighters had asked for talks with traditional, religious and tribal leaders.

“The path they have taken is a path with no future, that’s what young fighters have been saying,” Boly said.

“They have weapons and are in armed groups which attack their own villages.”

As a result, “dialogue became established and is following its course,” he said.

He stressed that important red lines remain in place.

The state still rules out “directly dialoguing with terrorist leaders, and negotiating with them even more so” and the army “is continuing its work” in anti-jihadist operations, he said.

Caution

The scale of the talks are unclear but a security source said “contacts” are already underway between fighters and community leaders in the violence-torn north and east.

On April 20, say local inhabitants, combatants lifted a two-month old blockade on Djibo, capital of the northern province of Soum, allowing an army convoy of a hundred trucks of food and various goods to reach the city.

Traore and others sounded a note of caution about the hazy scope of the talks at this stage—and whether the initative had a future.

Those engaging in the dialogue are only a “small minority” of active jihadists, said Traore.

“How many of these young people want to put down their arms?” he asked. “And are they speaking in their own name or for armed groups?”

Moussa Diallo, member of a team coordinating youth in the Sahel, also pointed to the stumbling block about young fighters who were desperate to return to a normal life.

“Everyone asks how you can live alongside people who have killed your parents and then stolen all your possessions,” he observed.

He also recalled that there had already been “informal dialogues led by local communities” in the past.

These initiatives resulted only in “a brief lull,” which ended when commitments were not followed through, Diallo said.

“In the end, these people take up arms again and become even more violent,” he said.

(AFP)

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At least twelve soldiers killed in Burkina Faso attack, say army sources

Burkina Faso's interim president approves new government after January coup

Burkina Faso junta names prime minister for ‘transition’ period

Opex 360

Berne met son veto au transfert vers l’Ukraine de munitions produites en Suisse

par Laurent Lagneau · 24 avril 2022

Attachée à sa neutralité, la Suisse a pourtant sanctionné la Russie pour son invasion de l’Ukraine, en prenant les mêmes mesures que l’Union européenne [UE]. Ce qu’elle s’était jusqu’à présent gardée de faire, notamment après l’annexion de la Crimée. Ces sanctions visent notamment à interdire toute exportation de matériel militaire et de sécurité, à geler les avoirs des proches du Kremlin et à fermer l’espace aérien suisse aux avions russes.

« L’attaque militaire sans précédent perpétrée par la Russie contre un État européen souverain a incité le Conseil fédéral à modifier sa pratique actuelle en matière de sanctions », avait justifié le gouvernement suisse, assurant faire « ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque ».

Cependant, il n’est pas question, a priori, d’aller plus loin… Ainsi, et alors que le chancelier allemand, Olaf Scholz, est sous pression pour livrer des armements « lourds » à l’Ukraine, Berne a refusé d’accorder à l’Allemagne l’autorisation de livrer aux forces ukrainiennes des munitions produites en Suisse. C’est en effet ce que révèle le journal SonntagsZeitung dans son édition du 24 avril.

Les demandes allemandes ont été instruites par le secrétariat d’État à l’Économie [SECO]. Et celui-ci a motivé son refus en mettant en avant la neutralisé suisse et la législation sur le matériel de guerre. Et cette décision expliquerait la raison pour laquelle Berlin n’a pas pu expédier des véhicules de combat d’infanterie Marder en Ukraine…

« Les deux demandes de l’Allemagne ont reçu une réponse négative en référence à la neutralité suisse et aux critères de rejet obligatoires de la législation sur le matériel de guerre », a ainsi déclaré un porte-parole du SECO. Législation qui ne lui permet pas de livrer des armes dans les zones de conflit.

Cela étant, le type des munitions concernées n’a pas été précisé et le SECO n’a pas expliqué en quoi elles seraient liées à une posisble livraison des Marder. Pour rappel, ces blindés sont armés d’un canon Rheinmetall Mk20 Rh-202 de 20 mm, d’un lance-missiles antichar MILAN et d’une mitrailleuse MG3 de 7,62 mm.

Reste que, dans cette affaire, l’Allemagne a été prise à son propre jeu, étant donné que, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle avait bloqué le don de canons D30 que voulait faire l’Estonie aux forces ukrainiennes… pour quasiment les mêmes raisons qui lui a opposé la Suisse pour les munitions.

Cependant, la neutralité n’interdit pas de livrer des armes à un pays victime d’une agression militaire : la Finlande et la Suède, membres de l’Union européenne [mais pas de l’Otan] ont ainsi fourni des armements à l’Ukraine. Une « décision historique » pour Helsinki, avait souligné Sanna Marin, la cheffe du gouvernement finlandais.

Valeurs Actuelles

Le duc d’Odessa était français

L’Ukraine a trois capitales. Kyiv (ou Kiev), dans le nord du pays, a été le centre de la Rouss orthodoxe et byzantine, dont sont issues les nations russe, biélorusse et ukrainienne modernes. Siège du pouvoir soviétique local de 1934 à 1991, elle est aujourd’hui celui du gouvernement ukrainien indépendant. Lviv, à l’ouest, a été la capitale politique ou culturelle, selon les époques, de la Ruthénie : une seconde Ukraine, liée à la Pologne, au monde germanique et au catholicisme. Mais il y a aussi, au sud, Odessa, qui incarne un troisième destin ukrainien : pacifique, cosmopolite et libéral. Celui-ci réconciliera-t-il un jour les deux premiers ? On se prend à l’espérer.

Odessa naît en 1794 d’un décret de Catherine II : l’impératrice décide de créer un port sur le rivage presque inhabité de la mer Noire, arraché aux Ottomans trois ans plus tôt, et de lui donner un nom inspiré de la mythologie hellénique, “la ville d’Odysseus”, c’est-à-dire d’Ulysse… Mais il faut attendre 1803 pour que ce site prenne son essor. Avec un nouveau gouverneur qui restera en place pendant onze ans : un émigré français, le duc Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu.

Célèbre et vénéré jusqu’à ce jour en Ukraine et en Russie, ce personnage – arrière-arrière-arrière-petit-neveu du cardinal et petit-fils du maréchal de Richelieu – a longtemps été oublié en France, bien qu’il y ait joué un rôle important à la fin de sa vie, sous la Restauration : en qualité de représentant de Louis XVIII lors du second congrès de Vienne, puis de ministre des Affaires étrangères et de Premier ministre à deux reprises.

C’est cette sagesse qui a conduit Richelieu à émigrer dès 1790 : officier de cavalerie, il n’entretient pas plus d’illusions sur la survie de l’Ancien Régime que sur la nature de celui qui va le remplacer

Louis Aragon a commencé à lui rendre justice en 1958 dans la Semaine sainte , un roman qui se déroule pendant les Cent-Jours : « On m’en voudra peut-être , dit l’écrivain, pour ces quelques lignes en faveur de ce duc au teint sombre et aux cheveux frisés. Mais je l’avoue, ne pas les écrire aurait troublé mon sommeil. »

L’historien Emmanuel de Waresquiel l’a définitivement réhabilité, en 1990, avec une biographie nourrie de « quarante cartons d’archives » déposés à la Sorbonne. Richelieu y apparaît comme un conservateur réfléchi à la Montesquieu, ou un précurseur de Tocqueville ; un disciple des Lumières, mais aussi un chrétien sincère ; un homme de raison, mais l’ennemi des systèmes ; un réaliste, qui sait que les sociétés s’inscrivent dans une histoire et une géographie, qu’elles évoluent et se transforment, mais aussi qu’elles périssent d’être forcées.

Un opéra et un théâtre pour attirer un public fortuné

De fait, c’est cette sagesse qui a conduit Richelieu à émigrer dès 1790 : officier de cavalerie, il n’entretient pas plus d’illusions sur la survie de l’Ancien Régime que sur la nature de celui qui va le remplacer. Il tente de revenir en France sous Bonaparte, se ravise, repart en Russie sans le sou.

Le tsar Alexandre Ier lui confie enfin Odessa puis toute la Nouvelle-Russie. Richelieu disposera des pouvoirs quasi absolus d’un vice-roi, mais pourra y établir, paradoxalement, une société libre. Il a 37 ans, dont treize d’errance. Cette nomination est la chance de sa vie.

Vêtu en simple officier, Richelieu s’amuse à rendre visite aux bateaux qui viennent d’arriver, à demander à leurs commandants

À peine arrivé, il fait bâtir un opéra et un théâtre : la meilleure façon d’attirer des élites – commerçants, industriels ou administrateurs – qui fuient, comme lui, le remue-ménage européen. Il réglemente ensuite l’habitat. Les maisons particulières devront suivre, sur un plan en damier, un même modèle architectural : deux étages au moins. Mais chaque propriétaire sera tenu de planter des arbres devant et derrière son immeuble ; il en ira de même dans la campagne environnante, à raison de 300 arbres par lot agraire de 25 déciatines (une mesure agraire propre à la Russie, proche de l’hectare). Ces parcs et ces forêts fixent le sol, assainissent l’air, protègent du vent en hiver et du soleil en été. Ils donnent d’emblée à Odessa et à ses environs un caractère très particulier. « L’Eden retrouvé », écrira en 1812 un visiteur français émerveillé, le comte de Lagarde. Un port en eau profonde est inauguré en 1805. Un premier bassin est attribué aux navires russes venant de Kherson et des autres ports fluviaux ou maritimes d’Ukraine et de Crimée. Un second est réservé aux navires étrangers. Cette répartition permet de régler au plus vite les formalités douanières et fiscales, mais aussi d’effectuer, si nécessaire, des contrôles médicaux. Vêtu en simple officier, Richelieu s’amuse à rendre visite aux bateaux qui viennent d’arriver, à demander à leurs commandants s’ils ont été bien accueillis. Quelle n’est pas la surprise du capitaine et des passagers quand ils sont reçus, quelques jours plus tard, par le gouverneur, cette fois en grand habit…

La ville offre la liberté de religion à tous ses habitants

L’essentiel n’est pourtant pas dans cet urbanisme si novateur, ni dans ces manières gaies et courtoises, mais bien dans la “Constitution”, non écrite et d’autant plus durable, que Richelieu donne à la ville et à son arrière-pays. Elle repose à la fois sur la liberté, sur l’effort et sur la confiance. Chacun vit et travaille comme il l’entend : l’État garantit la sûreté publique et privée, le droit, le respect des engagements.

Première liberté : celle de s’établir. Les étrangers reçoivent les mêmes droits civiques que les nationaux, leurs personnes et leurs biens étant sous sauvegarde en cas de guerre entre la Russie et leur pays d’origine. Ce point sera respecté pendant les guerres franco-russes de 1805-1807 et de 1812, mais aussi pendant les conflits avec la Turquie, en 1806-1807 et en 1809-1812.

Odessa assure ensuite une entière liberté de religion à ses habitants. Une imposante cathédrale orthodoxe est consacrée en 1809, mais les catholiques ont leur propre église, où le gouverneur va communier, les protestants leurs temples, les juifs leurs synagogues et les musulmans leurs mosquées. Corollaire : la liberté de penser et d’éduquer ses enfants. Les librairies et les cabinets de lecture prospèrent, presque sans censure.

Odessa sera au XIXe siècle à l’Empire russe, autocratique, administratif, intolérant, ce que Hong Kong a été à la Chine communiste après 1949.

Une École de la noblesse, réservée aux fils de bonne famille, a été ouverte en 1805, puis un gymnase, accessible à tous les milieux sociaux : le gouverneur ne dédaigne pas de rédiger en personne certains manuels ou d’examiner les élèves. Un émigré français, l’abbé Nicole, fonde un peu plus tard une école commerciale privée, et un Italien, di Pozzis, un collège pour filles.

Enfin, Odessa jouit de ce qu’on peut appeler la liberté fiscale. L’État se borne à prélever une taxe uniforme de 10 % sur tous les produits importés, une autre – minime – de 2 kopecks et demi pour chaque tchetvert (quintal russe) de blé transitant par le port. Les marchandises placées dans les entrepôts sont exemptes de tout droit pendant un an. Le reste des revenus publics est assuré par un monopole sur la vodka, qui rapporte à lui seul plus de 100 000 roubles par an.

Résultat ? La population passe de 4 000 ou 5 000 habitants en 1803 à plus de 35 000 en 1814. Et le commerce local, évalué à un peu plus de 2 millions de roubles en 1804, passe à 25 millions en 1814. Ce régime semble si approprié, si efficace, que le tsar le conserve tel quel quand Richelieu rentre en France pour servir Louis XVIII et que ses successeurs feront de même.

Odessa sera au XIXe siècle à l’Empire russe, autocratique, administratif, intolérant, ce que Hong Kong a été à la Chine communiste après 1949.

Odessa renaît avec l’indépendance ukrainienne, en 1991. Un symbole, le monument à la gloire d’un Richelieu habillé en sénateur romain

Vers 1900, elle est devenue la troisième ville de l’empire, avec près de 1 million d’habitants. Reliée à la Russie profonde et à l’Europe par le chemin de fer en 1865, elle entre en contact maritime avec le reste du monde en 1869, grâce au percement du canal de Suez. Au commerce s’ajoutent bientôt l’industrie, la technologie et les sciences. Le premier atelier photographique russe est ouvert ici en 1842 et le premier cinéma en 1896.

C’est aussi à Odessa que l’on crée la première usine d’automobiles de l’empire, en 1910, et la première usine d’aviation, en 1913. Le premier Prix Nobel russe, Ilya Myetshnikoff, est en fait un Ukrainien, né à Kharkov, mais qui fait toute sa carrière à Odessa avant de rejoindre l’Institut Pasteur à Paris, et d’être couronné en 1908…

Cette ascension sera enrayée par la Première Guerre mondiale et surtout par le régime soviétique, qui met Odessa au pas en 1920. À quoi s’ajouteront, vingt et un ans plus tard, les dévastations de la Seconde Guerre mondiale. Mais Odessa renaît avec l’indépendance ukrainienne, en 1991. Un symbole, le monument à la gloire d’un Richelieu habillé en sénateur romain, érigé en 1828 : il se trouve face à la mer Noire, c’est-à-dire, métaphoriquement, au monde entier.

“Le Roman d’Odessa”, de Michel Gurfinkiel, Éditions du Rocher (réédition 2022).

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France24 - World

What are the biggest challenges for Macron’s second term?

Issued on: 27/04/2022 - 07:47

Tom WHEELDON

Emmanuel Macron pulled off an impressive feat as he became the first French president in 20 years to win a second term in office – in face of fierce antipathy amongst large numbers of voters on the left and, in even bigger numbers, to his right. Macron will have to navigate this enmity as he tries a “different way” of governing while facing a series of challenges, from the cost of living crisis to pension reform.

Macron’s victory suits the French penchant for paradox – a penchant demonstrated by his very own catchphrase “en même temps” (“at the same time”).

The president beat nationalist Marine Le Pen comfortably in the second round after topping the polls by a decent margin in the first, where the French have a menu of voting options. The presidential election showed that – of the three main voting blocs – the biggest is the centre-right cluster revolving around Macron.

At the same time, the election underlined how swathes of French people on both sides of the political spectrum detest Macron – regarding him as the embodiment of the arrogant, insensitive technocratic stereotype.

So after losing some 2 million votes between his two face-offs against Le Pen in 2017 in 2022 – and after seeing a record-breaking second-round abstention rate at 28 percent – Macron promised to rule France in a “different way” and to be “everybody’s president”.

Macron has plenty of issues to navigate as he enters the second half of the presidency, following a first term marked by crises – from Covid-19 to the war in Ukraine – which many voters think he handled well.

As that list shows, the unexpected is to be expected. But for now FRANCE 24 looks at the top issues already on Macron’s in-tray.

  • Parliamentary election in June

The first challenge Macron faces is the parliamentary election held in two rounds on June 12 and 19. Le Pen and extreme-left firebrand Jean-Luc Mélenchon (who came third in the presidential first-round) both want to win a National Assembly majority to give Macron a difficult second term.

>> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

Indeed, Mélenchon is explicitly pitching himself as a potential Macron prime minister. This would mark a return to “cohabitation”, the system which kicks in when the president lacks majority support in the National Assembly and so picks a prime minister from the winning party, creating a programme based on compromise between the two.

However, analysts see a Macron majority as the likely outcome, given voters’ tendency to back the recently elected president’s party and a history of poor performances for the parties’ of second- and third-placed candidates.

  • Cost of living crisis

Macron’s “whatever it takes” approach to Covid-19 buoyed the French economy as it emerged from the pandemic – with 7 percent growth in 2021, higher than Germany, Italy and Spain. Unemployment fell to 7.8 percent in the fourth quarter of 2021, the lowest rate since 2008.

However, the rampant price rises bedevilling many economies have caused a cost of living crisis in France, as year-on-year inflation surpassed 4 percent in March.

Le Pen made diminishing purchasing power the crux of her campaign, a focus that powered her up the polls, helping her capture even more of the squeezed working class that historically voted for the left – and making her by far the most popular candidate amongst the middle-aged.

Responding to the threat she posed, Macron promised a “special bill” for the cost of living – indexing all pensions to inflation and reducing costs for the self-employed.

“We’ve got to respond to the anger and concern of millions of French people who’re saying they can’t get by,” Macron’s Finance Minister Bruno Le Maire told France Info on Monday – promising to keep the gas price cap until the end of 2022 at least, and to roll out “by the summer” a package to help people who need to drive a lot cope with rising petrol prices.

“Cost of living is Macron’s single biggest problem; it’s very clearly the issue on which voters ranked him second or third in the first round,” said Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University.

But France’s public debt remains high; it was 112.9 percent of GDP in 2021 – and rising interest rates are expected to make government debt more expensive in the coming years. This puts Macron in a difficult position, warned Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “Macron has an irresolvable dilemma – how to balance France’s finances while bringing an adequate government response to the cost of living crisis,” he put it. “With the newly re-elected, new improved Macron on probation in public opinion, we are unlikely to see fiscal rectitude become the priority in the short term at least.”

  • Pension reform

Macron promised back in 2017 to streamline France’s byzantine pension system – prompting in the winter of 2019-20 the country’s biggest wave of strikes since the famous upheaval of 1968. Once Covid-19 hit, pension reform was postponed indefinitely, then shelved.

Between the two presidential election rounds Macron said he is open to raising the retirement age from 62 to 64 – instead of 65, as he originally planned – after postponing the decision until 2017 when his mandate is over.

“I am ready to change the timeline and say we don’t necessarily have to implement the reform by 2030 if people are too anxious [about it],” he added on the campaign trail, while insisting his proposed changes are necessary.

Fresh from Macron’s victory, his Finance Minister Bruno Le Maire struck a harsher tone – refusing to rule out using special presidential powers to pass the pension reforms on Monday.

Like the cost of living, pension reform is “really fundamental”, Smith warned. “Macron really needs to address these issues ahead of the parliamentary elections – with real clarity.”

  • National health system under pressure

French hospitals are in a difficult position with staff shortages and emergency measures still in place more than two years after Covid first hit.

As the pandemic shook France’s renowned healthcare system, Macron’s government reacted with unprecedented pay increases for medical staff.

But the long-awaited salary hikes have failed to relieve French hospitals’ acute staff shortages. “It’s an emergency right now,” said Didier Birig, head of health workers’ union FO-Santé – urging Macron’s government to increase salaries even further to relieve strain on staff and make healthcare jobs more attractive.

  • Climate change

Climate change was a major lacuna in the presidential campaign until Macron placed it at the centre of his second-round pitch at a rally in Marseille.

Macron made a bold promise ahead of his re-election, pledging to go “twice as fast” to reduce greenhouse gas emissions – getting them down by 40 percent by 2030.

His plans rely on nuclear power to decarbonise electricity production, continuing a French trend dating back to the 1970s – when then prime minister Pierre Messmer poured resources into nuclear energy in a long-term strategy to drastically reduce France’s oil dependency after the 1973 OPEC crisis. Macron says France will build six to 14 EPR reactors – a new generation design pioneered by France – as well as building 50 offshore windfarms by 2050 and increasing solar power output tenfold.

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The Debate

What mandate for Macron? France's challenges in an uncertain world

France24 - World

Explosion at Nigerian illegal oil refinery kills more than 100

Issued on: 23/04/2022 - 20:19

NEWS WIRES

More than 100 people were killed overnight in an explosion at an illegal oil refining depot in Nigeria's Rivers state, a local government official and an environmental group said on Saturday.

"The fire outbreak occurred at an illegal bunkering site and it affected over 100 people who were burnt beyond recognition," the state commissioner for petroleum resources, Goodluck Opiah, said.

Unemployment and poverty in the oil-producing Niger Delta have made illegal crude refining an attractive business but with deadly consequences. Crude oil is tapped from a web of pipelines owned by major oil companies and refined into products in makeshift tanks.

The hazardous process has led to many fatal accidents and has polluted a region already blighted by oil spills in farmland, creeks and lagoons.

The Youths and Environmental Advocacy Centre said several vehicles that were in a queue to buy illegal fuel were burnt in the explosion.

At least 25 people, including some children, were killed in an explosion and fire at another illegal refinery in Rivers state in October.

In February, local authorities said they had started a crackdown to try put a stop to the refining of stolen crude, but with little apparent success.

Government officials estimate that Nigeria, Africa's biggest oil producer and exporter, loses an average of 200,000 barrels per day of oil - more than 10% of production - to those tapping or vandalising pipelines.

That has forced oil companies to regularly declare force majeure on oil and gas exports.

(REUTERS)

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